QUESTIONS FONDAMENTALES DE LA TRIARTICULATION
SOCIALE
version au 21/06/2022
Passages des œuvres complètes de Rudolf Steiner
1ère collection
.......................................................................................................Accès à l' original
Rassemblés et présentés par Sylvain Coiplet
,
traduits et commentés par François Germani pour les
inédits en français,
reproduits en mentionnant le traducteur avec l'aimable
autorisation des Editions Antroposophiques romandes
Présentation traduite par François Germani et revue
par l'auteur.
Les ajouts de la version 2, non
encore disponibles en allemand, sont en vert.
Nouveau
:
la première partie
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Introduction
Dans cette collection "Questions fondamentales de la
tri-articulation sociale" il est question de thèmes
généraux et fondamentaux, qui sont en partie discutés
de manière controversée.
Délimitation des trois membres
Une première question est comment les différents
domaines de vie se laissent délimités. Y a-t-il un
principe, à partir duquel la vie de l'esprit, vie de
droit et vie de l'économie, dans le sens de Steiner,
se laissent différencier avec certitude? Qu'est ce qui
appartient en fait à la vie de l'esprit, à la vie de
droit, et à la vie de l'économie ? On arrive bien tout
seul à cette question, car Steiner procède de manière
passablement non-conventionnelle avec ses classements.
Il ne compte pas, par exemple, le capital et le temps
de travail dans la vie économique comme on s'y
attendrait, mais le capital dans la vie de l'esprit et
le temps de travail dans la vie de droit.
On court le danger d'être mal compris si on utilise
quand même ces termes au sens de la tri-articulation
sociale. Mais peut être y a-t-il d'autres termes, qui
rendent plus compréhensibles, ce que Steiner a pensé ?
C'est ce qui est recherché ici. Seulement, ces termes
apportent souvent de nouveaux problèmes et malentendus
avec eux.
Esprit - Âme - Corps
L'équivalence de l'esprit avec la vie de l'esprit, de
l'âme avec la vie de droit et du corps avec la vie de
l'économie est évident, et est aussi souvent envisagée
comme cela par Steiner. Toutefois pas toujours. Il y a
aussi chez Steiner des contextes, où l'âme n'est pas
absolument mise en relation avec la vie de droit, mais
avec la liberté de religion et de penser.
Voir à ce sujet, des passages de l'œuvre complète de
Rudolf Steiner, collection 7 : Liberté, Égalité,
Fraternité.
Capital - Travail - Marchandise
Tant dans ses "Points fondamentaux" (ndt: ou
"Points germinatifs", "Kernpunten" contenant le
terme "Kern", "noyau", qui avant d'être devenu noyau
de la cellule puis de l'atome était bien le germe
d'un nouvel arbre !) que dans ses conférences
pédagogiques Steiner souligne que la différenciation
entre vie spirituelle, vie juridique et vie économique
appartient aux savoirs fondamentaux, que chacun doit
s'assimiler déjà à l'école, comme le calcul, , la
lecture, et les langues étrangères. Dans ce contexte
pédagogique, il parle aussi de la différence entre
capital, travail et marchandise. Que l'on y
réfléchisse un peu, alors on sent que ces trois ne se
laissent pas différencier sans exposer les rudiments
de la tri-articulation sociale. Sans tri-articulation
sociale, le capital et le travail sont de fait des
marchandises. On ne parle pas pour rien de marché des
capitaux et du travail. Se pose seulement la question,
comment cette deuxième façon de différencier -
capital, travail, et marchandise - se tient en rapport
avec la première - esprit, âme, corps.
Conseil – Loi – Contrat
La méthode de différenciation peut-être la plus
saisissable et plastique entre les trois différents
domaines de vie qu’a réussie Steiner en quelques rares
endroits, est celle où il parle de la différence entre
le conseil, la loi et le contrat. Cela devient
particulièrement net dans la deuxième citation. C’est
cependant la quatrième citation tirée du « cours
d’économie politique » amenée ici qui est la plus
détaillée. Là Steiner ne développe cependant pas
la comparaison jusqu’au bout, mais se concentre sur la
différence entre commandement et loi, où commandement
vaut pour l’ancienne vie spirituelle. Le conseil qui
laisse libre est justement un acquis de la vie
spirituelle moderne. Pour la vie économique moderne,
n’est pas parlé directement de contrat dans la
citation du « Cours d’économie politique »,
mais de la division du travail, mais celle-ci rend
nécessaire un nouveau contrat de partage des
marchandises entre entrepreneur (directeur du travail)
et travailleur (fournisseur du travail) . Cela ne
fut pas seulement – comme évoqué ici – empêché par une
vie spirituelle restée en arrière, mais aussi par la
survivance du droit de propriété romain – comme cela à
pleinement été développé dans « Les fondements de
la question sociale » - .
002
- Un vrai contrat suppose la création d'un cadre
juridique pour le temps de travail
003
- Le contrat comme principe de la vie économique
004
- Connaissance, loi et contrat
005 - Émancipation de la justice et de la division
du travail du commandement
006
- Autorité spirituelle modifiable plutôt que loi
rigide
Jugement individuel –
jugement démocratique – jugement collectif. version
au 22/06/2017
Une façon supplémentaire de différencier
les trois sphères de vie se trouve dans les
conférences où Rudolf Steiner fait la différence entre
jugement individuel, démocratique et collectif. Les
échos aux idéaux correspondants de la liberté dans la
vie de l’esprit, de l’égalité dans la vie de droit et
de la fraternité dans la vie de l’économie sont
cependant évidents. Mais l’argumentation sonne de
quelque façon plus factuelle, plus terre-à-terre que
s’il parlait d’idéaux. La citation la plus tardive "
Jugement individuel, jugement démocratique et jugement
collectif." sera présentée ici parce que dans cette
confé-rence publique les façons de juger particulières
seront le plus exhaustivement caractérisées et placées
en vis-à-vis. Dans la deuxième citation, " Jugement
collectif entre connaissance économique et psychologie
économique ", qui est prise d’une conférence publique
au titre de " Les questions cardinales de la vie
économique ", il s’agit pour Rudolf Steiner de montrer
que dans les questions économiques le jugement
individuel serait-il aussi encore fondé
scientifiquement et statistiquement, ne peut jamais
être exact. Quelques formulations qui ne sont pas à
trouver dans la première citation, peuvent aider à
comprendre, pourquoi cela nécessite fondamentalement
un jugement collectif. La particularité du jugement
collectif pour arriver à des prix corrects. Dans la
troisième citation, " La polarité entre jugement
individuel et jugement collectif. " Rudolf Steiner
place le centre de gravité sur l’insuffisance du
jugement individuel dans la vie de l’économie, après
qu’il a brièvement évoqué pourquoi ce jugement
individuel devrait être le seul donnant la mesure dans
la vie de l’esprit : " Car nous apportons nos
dispositions du monde spirituel avec nous par la
naissance. " Ici résonne un aspect supra sensoriel,
qui n’a pas été expliqué dans les deux premières
citations — peut-être parce que les deux proviennent
de conférences publiques.
Dans la quatrième citation, «
L’évolution du jugement individuel et l’actuel
jugement collectif. », qui provient d’une conférence
aux membres, il y va supra-sensoriellement de manière
décidée. Rudolf Steiner explique comment ces deux
façons de juger se sont données de l’évolution de
l’humanité jusqu’à présent. Le rapport de l’humain aux
dieux s’est notablement modifié et par cela aussi la
façon dont les jugements sociaux devront être formés.
Aussi la cinquième et dernière citation, Le jugement
économique ne se laisse pas former à partir de
l’individualité, provient d’une conférence aux
membres. Rudolf Steiner commence ici sur l’histoire du
jugement collectif et accentue qu’il ne doit plus
apparaître instinctivement, mais consciemment. Mais
particulièrement utile pour celui qui est intéressé
philosophiquement est la déclaration suivante : « [Le
jugement économique] proviendra naturellement, selon
la théorie de la connaissance, de l’individualité,
mais il ne sera pas formé de l’individualité. »
Jugement collectif économique et jugement individuel
proviennent donc tous les deux « selon la théorie de
la connaissance »de l’individualité, mais seulement du
jugement individuel dans la vie spirituelle on peut
encore aussi dire, qu’il sera formé à partir de
l’individualité.
007a - Jugement individuel, jugement
démocratique et jugement collectif.
007b - Jugement collectif entre
connaissance de l'économie et psychologie de
l'économie.
007c - La polarité entre jugement
individuel et jugement collectif
007d - L'évolution au jugement
individuel et l'actuel jugement collectif.
007e - Le jugement économique ne se
laisse pas former à partir de l'individualité.
[Références de la version antérieure :
007
- Jugement individuel – jugement démocratique –
jugement collectif
007b - Sortes de jugements sociaux comme
transformation du Je, du corps astral et
corps éthérique
accès à l'ancienne
version ]
Facultés – Majorité – Besoins
Particulièrement aimée par les
« tri-articuleurs » (ndt : vu le
peu de militants francophones, le terme reste à
inventer par ceux qui voudront bien les caractériser
comme tels !) depuis les années soixante
dix est la différenciation entre les facultés comme
pierre angulaire de la vie spirituelle, majorité (ndt :
légale personnelle pas des suffrages) comme
point de départ de la vie juridique et besoins comme
justification de la vie économique. Steiner utilise
lui-même partiellement cette différenciation, pour se
distinguer de la dictature du prolétariat, qui tente
certes prendre en compte facultés et besoins, mais
pour cela nie ou dénature le démocratique. Une
question importance, qui se pose en cela de
nouveau est le rapport à d’autre distinction
comme Esprit – Ame – Corps et Capital – Travail –
Marchandise. Peut-on toujours dire de besoins
spirituels, psychiques et physiques, qu’ils doivent
être satisfaits par la vie économique ? Ou les
besoins psychiques sont ils satisfaits par la vie
juridique et les besoins spirituels par la vie
spirituelle ? Les besoins n’ont-ils uniquement à
faire avec la vie économique, s’ils doivent être
satisfaits par des marchandises ?
Ce qui se passe lorsque l’on
manipule les concepts faculté, majorité et besoin
sans avoir d’abord une fois éclairci ces questions
se montre particulièrement clairement à l’exemple
de Christof Lindenau. Sa tri-articulation sociale
tombe dans une articulation purement spirituelle
et agit à cause de cela séductrice sur de nombreux
intéressés par l’anthroposophie auxquels la
tri-articulation originelle apparaît trop
extérieure. Par l’intégration de la
différentiation entre conseil, loi et contrat une
telle unilatéralisation se laisserait facilement
éviter.
008
- A chacun selon ses capacités et ses besoins
comme idéal universel
009
- A chacun selon ses capacités et besoins comme
impossibilité socialiste
010
- A chacun selon ses capacités, sentiments et
besoins
Facultés et vie spirituelle
011
- La vie de l'esprit comme facultés spirituelles
et corporelles
012 - La vie spirituelle est
dépendante des facultés individuelles
013
- Vie de l'esprit comme mise en oeuvre de facultés
individuelles
014
- Capital et facultés individuelles
015
- L'action de l'entrepreneur comme utilisation de
facultés individuelles
016
- Là la propriété limite les facultés
individuelles à partir du passé
017
- Pas de volonté commune démocratique concernant
les facultés individuelles <
Besoins et vie économique
018
- La production doit se régler sur les besoins
019
- L'économie satisfait les besoins humains
020
- Les besoins humains sont internationaux
021
- La vie économique satisfait les besoins humains
de produits
022
- Le prix des produits doit couvrir l'ensemble des
coûts du producteur
023
- Plus différenciés les besoins, plus difficile la
formation de prix
024
- Le principe de marché laisse dépérir les besoins
humains
025
- La vie économique doit satisfaire tous les
besoins
026
- Prendre en compte les besoins légitimes
027
- Les besoins humains réglés jusqu'à présent par
le droit et la concurrence
028
- Pas de jugements sur la satisfaction des besoins
029
- La production doit aussi s'ajuster à des besoins
illégitimes
030
- Nationalisme comme besoins humains d'une forme
de l'égoïsme
031
- Les besoins humains doivent être estimés plutôt
que tyrannisés
032
- Étudier les besoins vivants, satisfaire les
besoins possibles
033 - La vie économique doit
satisfaire des besoins futurs
Vie économique comme satisfaction de besoins
spirituels
034
- Besoins physiques et spirituels après des biens
physiques et spirituels
035
- Besoins physiques et spirituel comme mesure de
valeur
036
- Besoins physiques et spirituels
037
- Besoins physiques et spirituels propres comme
mesure de valeur
038
- Dépenses pour plaisirs ou pour besoins physiques
et spirituels
Naissance des besoins à partir de la vie spirituelle
039
- Revendication de l'esprit et de l'âme après
satisfaction des besoins matériels
040
- La vie économique doit satisfaire les besoins au
lieu de les créer
Satisfaction des besoins par la vie spirituelle
041
- Capacités spirituelles et besoins comme mesure
pour la valeur du travail spirituel
042
- La satisfaction des besoins humains est une
question de la pensée
043
- Imitation enfantine préparation pour
l'ajustement économique aux besoins
Vie spirituelle comme besoin
044
- La vie de l'esprit peut satisfaire les besoins
de l'humanité
045
- La vision du monde satisfait les besoins de
l'âme
046
- L'humain cherche dans la vie spirituelle la
satisfaction des besoins d'âme
048
- La vie de l'esprit doit satisfaire les besoins
de l'âme
049
- La manière de penser devrait satisfaire les
besoins de la conscience humaine
050
- La vie spirituelle doit satisfaire besoins
pratiques et spirituels
Besoins dans le sens d’intérêts
Steiner n’utilise pas toujours l’expression
« besoins » dans le sens de quelque chose,
qui devrait être satisfait au possible. Ce peut être
pensé simplement dans le sens d’intérêt, que ce soit
des intérêts économiques, étatiques ou spirituels.
Avec de tels « besoins », Steiner va
durement au tribunal, sitôt que pour leur satisfaction
n’est pas prise en considération la nécessité d’une
tri-articulation sociale.
051
- Besoins étatiques et économiques dans le sens
d'intérêts
052
- Les besoins de l'état sont unilatéraux
053
- La vie spirituelle ne se développe pas à partir
de besoins propres (individuels?)
054
- La vie de l'esprit dû s'orienter selon des
besoins d'état
055
- Les besoins de la vie juridique tyrannisent la
vie spirituelle
056
-Les besoins de la vie économique sont unilatéraux
057
-Pas de droits sortis de besoins économiques
058
- Les besoins de la vie spirituelle sont
unilatéraux
Délimitation de la triarticulation
Il s’avère toujours de nouveau nécessaire de
distinguer la triarticulation sociale d’autres
approches politiques. Ici il doit être question
d’approches qui peuvent facilement être confondues
avec la triarticulation parce qu’elles partent aussi
d’une triade.
Tri-articulation ou tripartition
Steiner récuse quand sa tri-articulation est
confondue avec une tripartition. Les membres sont bien
autonomes, mais agissent les uns sur les autres, ce
qui n’est pas forcément le cas avec des tripartitions.
059
- Triarticulation à la place de tripartition de
Montesquieu
060
- Véritable synergie (coopération) par
triarticulation plutôt que tripartition
061
- Tripartition comme traduction fausse pour
triarticulation
Par souci de justice doit cependant être dit,
que pas seulement les traducteurs on tapé à
côté. À côté des trois endroits présentés, où
Steiner rend attentif expressément sur la différence
entre tri-articulation et tripartition, il s’est
lui-même autorisé lui-même plus de vingt dérapages. Ce
serait oiseux de citer ici tous ces passages. Qui
voudrait quand même savoir, où elles se trouvent,
celui-là peut se référer au « registre pour la
tri-articulation sociale », où elles sont
énumérées sous le mot clef « tripartition »
Plus important que ces nombreuses gaffes est un
passage, où Steiner explique, que ses « Points
fondamentaux de la question sociale) ne devraient pas
simplement être traduits, mais réécrits pour chaque
pays particulier. La raison décisive pour cela tient
justement à la question de ce qui doit être mis en
avant avec la tri-articulation. L’accent doit-il être
mis sur le moment de la partition, ou sur le deuxième
moment de la liaison, en fait du
“membrement ” ? (ndt : je ne
connais pas le mot juste en français, sauf en
démembrer ou remembrer) La dessus, il
n’y a évidemment pas de réponse universelle, mais des
réponses spécifiques aux différents pays.
062
- En Allemagne insister sur le démêlages des
membres, en Angleterre leurs liens
A-t’on lu une fois cette citation, alors
l’affirmation de Michael Wolffs se laisse mieux
apprécier : « Steiner n’aurait-il lui-même
(…) affirmé, qu’il serait mal compris, en ce que la
chose annexe - la décartellisation des domaines
sociaux de la culture, du droit et de l’économie –
soit faite chose principale et que la chose principale
– le membrement de la vie spirituelle, de la vie
juridique et de la vie économique – chose
annexe ? (Revue Info3, 12/1998, p.47).
Là est généralisée en le tenant sous silence une
affirmation que Steiner n’a pas développée
expressément pour l’Allemagne d’alors, mais pour
l’Angleterre d’alors. Ce qu’il en est pour
l’Allemagne (ou l’Angleterre) d’aujourd’hui, doit
d’abord une fois être recherché sans préjugé, avant
que l’on puisse s’appuyer sur cette affirmation de
Steiner. Pourquoi dans l’Allemagne d’alors en était-on
arrivé à un tel enchevêtrement et paralysie
réciproques des différents domaines de vie, est exposé
en d’autres endroits.
063
- La nécessité du tri-membrement est cachée par le
caractère étranger des membres
Le romanisme juridique dont il est question ici
s’exprime par le concept romain de propriété. Et ce
concept de propriété est justement celui qui empêche
la circulation devenue nécessaire du capital. En cela
le capital n’est pas donné aujourd’hui aux capables,
mais légué au hasard. Une raison (ndt : est
à prendre en compte que c’est « Grund »
que je traduis conventionnellement par
« raison » mais il serait plus exact de
traduire « fondement », le français à
adopté la « catégorie » cartésienne,
l’allemand semble se « fonder » sur autre
chose quant à la pensée. Ici cela n’a pas une
importance fondamentale.) supplémentaire, à
côté des conceptions classiques, pourquoi la vie
spirituelle, il s’agit ici des facultés individuelles,
ne peut jouer à plein dans la vie économique. Il reste
avec la séparation des membres, sans qu’une liaison
correcte soit établie.
Tri-articulation ou
ordonnancement en états
Steiner n’aurait-il pas lui-même écarté
l’ordonnancement de la société en états ou ordres,
ainsi beaucoup d’anthroposophes auraient-ils été
séduits par cela. La raison est simple : il est
souvent parlé de trois états et les anthroposophes y
trouvent une triade, ils tiennent le plus souvent pour
inutile de penser plus loin. Mais Steiner a tenu un
propos d’autorité contre l’ordonnancement en état, et
donc les anthroposophes sont contre l’ordonnancement
en état. Donc aussi Christoph Lindenau. Chez lui
l’ordonnancement en état chassé, revient par la porte
de derrière. Mais commençons par les débuts de
l’ordonnancement en états.
Origines de l’ordonnancement en états
Sur la constitution de l’ordonnancement
en états, Steiner fait différents apports. Il donne
souvent la Grèce comme origine historique de
l’ordonnancement en états.
064
- L'ordre des états comme reste de la Grèce
antique
065
- Ordre des états comme réalisation de l'Etat
platonique
À d’autres endroits, Steiner remonte
plus loin, et cherche l’origine en Inde. Sauf que là
il ne parle non pas de trois, mais de quatre états.
066
- Ordonnance des états comme reste des castes
indiennes
Le début de l’ordonnancement en états se
laisse cependant aussi placer sur la troisième période
post atlantéenne.
067
- L'ordre des états depuis la troisième époque de
culture comme extériorisation des humains
Décadence actuelle de l’organisation en états
Quel que soit le moment précis où
l’organisation en état s’est constituée, il est sûr
qu’elle appartient au passé. Le fait de considérer que
notre époque est vouée à développer une structure
économique qui, pour la première fois dans l’histoire,
se doit de suivre sa propre logique et non celle de la
politique ou de la religion, ne doit masquer cette
réalité. La surpuissance de l’économique n’est pas un
mal nécessaire, mais un malentendu. Et seuls des
progrès dans le sens d’une tri-articulation
permettront de remettre l’économique à sa place.
L’organisation en états a déjà accompli sa mission.
Elle continue cependant d’agir. Ce qui n’est pas aboli
au bon moment entre alors en décadence.
068a
- Les avantages des états se retournent en leur
contraire
068b
- Ordre des états comme méconnaissance, violence
et injustice
Dépassement de l’organisation en états par la
tri-articulation sociale
Comment faire de l’organisation en
états un passé révolu ? Steiner voit dans la
triarticulation sociale la seule possibilité de
surmonter l’organisation en états. Il doit pour cela
toujours à nouveau prendre ses distances des
socialistes avec leur but d’abolir les différences de
classes, il est cependant d’accord, il n’est pas
attaché à leurs moyens.
069
- Dépassement de l'ordre des états par
tri-articulation plutôt que socialistes
070
- Exterminateurs bolcheviques de la bourgeoisie
pensent eux même bourgeoisement
071
- Libération de l'ordre des états par le
prolétariat
072
- A la place d'un ordre en états, une démocratie
véritable par la tri-articulation
L’individu apporte l’unité dans la tri-articulation
sociale
Steiner ne compte donc pas sur le
socialisme pour dépasser l’organisation en classe,
mais sur la tri-articulation sociale. Seulement, il
semble tout d’abord que la tri-articulation sociale —
comme l’organisation en états — conduit à une
fragmentation de l’humanité. Chaque domaine de vie
doit effectivement s’autonomiser, conduire sa propre
vie. L’humain n’est cependant plus attaché à un
domaine de vie particulier. Par cette mobilité, il
obtient la possibilité de devenir conciliateur entre
les différents domaines de vie. C’est donc l’individu
qui surmonte l’organisation en états et en cela
apporte l’unité dans la tri-articulation sociale.
073a
-Tri-articulation d'après des points de vue plutôt
que d'après des états
073b
- Chaque humain est un relais des trois membres
Dans ce passage, qui est la version
écrite, retravaillée d’une conférence, Steiner se
concentre sur l’essentiel, ce qui a permis à Christoph
Lindenau de la mal interpréter facilement plus tard
dans « Tri-articulation sociale – le chemin vers
une société apprenant », 1983, p.84 ed.
allemande- voir pour l'édition française). Dans la
conférence d’origine (GA328) ses dires sont par contre
sans équivoque : la formelle
affectation d’une institution à un domaine de vie
particulier, par exemple l’affectation de
l’association à la vie de l' économie, n’a pas besoin
d’être un retour à la vieille organisation en états.
L’humain ne vit justement pas uniquement dans
l’association et par conséquent pas seulement dans la
vie économique. Lorsque Christoph Lindenau
prétend le contraire, alors il sous-entend justement
l’existence de cette organisation en états, qu’il
voudrait en fait surmonter.
074
- Les élus peuvent aussi être actifs dans la vie
économique
075
- Les agriculteurs ont aussi le droit d'être au
parlement
D’autres passages de conférences sont
tout aussi formels et parfois plus précis encore, mais
ne pouvaient pas être pris en considération par
Lindenau pour son livre, car elles n’ont été publiées
que plus tard. Un tel passage a déjà été indiqué plus
haut « Ordre des états
comme méconnaissance, violence et injustice »
(GA 329, p.108, ed. allemande 1/1985, 19.3.1919.)
076
- L'homme peut être au parlement et en même temps
dans la vie économique et spirituelle
Un de ces passages rend le rapport à la
vie spirituelle plus évident. Là est expressément dit,
que les écoles appartiennent à l’organisation
spirituelle, mais que ce n’est pas le cas des parents
qui eux participent aussi de la vie juridique et
économique. La même chose peut aussi se dire des
professeurs à l’encontre de l’affirmation de
Lindenau : leur de l'esprit école appartient à la
vie , mais pas eux-mêmes. Ou alors, c’est qu’ils
n’appartiennent pas à notre époque.
077
- L'école appartient à la vie de l'esprit, les
parents en revanche relient tous les membres
078
- Celui qui a droit de vote peut indépendamment de
cela jouir d'un crédit économique
Conséquences pour la vie spirituelle : écoles
uniques à la place d’écoles par états.
La victoire sur l’organisation en états
ou ordres par la tri-articulation sociale a aussi des
conséquences pour la vie spirituelle. Il n’y aura pas
d’écoles par états (NDT : ne pas confondre
évidemment avec les écoles de l’État en France, ou
les écoles dépendant de chaque État fédéré en
République fédérale d’Allemagne), mais des
écoles unitaires, cela signifie des écoles qui visent
non pas un état (social), mais chaque être humains.
L’école Waldorf en Allemagne n’a pas été seulement la
première école libre, mais aussi la première école
unitaire (NDT : et aujourd’hui, non
pas : unique). On peut naturellement
comprendre sous liberté de la vie spirituelle qu’il
peut y avoir toutes sortes d’écoles et donc aussi des
écoles d’état (NDT : de classe sociale). Cela
montre seulement que l’on sous-estime les conséquences
de la liberté. Des écoles d’État comme les actuels
Gymnases (lycées), collèges et écoles secondaires
perdront de leur sol avec cette liberté, sans que l’on
ait à les combattre avec des interdictions ou des
handicaps économiques. Les socialistes recherchent
cela aussi avec leurs écoles d’État pour tous. Les
résultats seront cependant toujours en deçà de leurs
attentes, parce qu’ils veulent ordonner de
l’extérieur, pour la vie spirituelle, ce qui peut être
atteint bien mieux à partir d’elle.
079
- Écoles de classes comme résultat de l'amalgame
de la vie spirituelle et juridique
080
- L'obligation de l'état n'est nécessaire pour
l'école unique
Tri-articulation ou marxisme
Rudolf Steiner s’explique la force de
persuasion du marxisme aussi parce qu’il aborde aussi
comme théorie les trois domaines de vie – vie
spirituelle, vie juridique et vie économique. Elle se
base en effet sur la conception matérialiste de
l’histoire, sur la lutte des classes et sur la théorie
de la plus value. Avec cela fait malheureusement de la
surpuissance de la vie économique sur les deux autres
domaines de vie une partie constitutive intégrale de
l’ordre social futur, au lieu, comme la
triarticulation sociale, de la surmonter.
081 - Marxisme comme
succédané de la triarticulation
Tri-articulation ou ordre actuel
Beaucoup de
« tri-articuleurs » se réclament
malheureusement seulement beaucoup du passage, où
Steiner pense de la tri-articulation qu’elle est déjà.
Pourquoi devrait-on s’engager pour une
tri-articulation, pensent-ils, lorsque l’on doit
seulement mieux observer ! Observeraient-ils
vraiment aussi bien, alors ils verraient déjà qu’il y
a de nombreux besoins d’agir. On peut tout au plus
dire, que l’homme naturel est tri-articulé, et qu’à
cause de cela, la société réclame une
tri-articulation. Que l’humain n’accompagne pas en
pensée, et que la société e soit pas données
naturellement, mais soit faite par les humains, ainsi
la société reste jusqu'à présent derrière l’humain. Se
comprend-il lui-même une fois, alors il la
tri-articulera enfin aussi .
082
- La tri-articulation n'est pas une utopie
Ordre de grandeur de la tri-articulation
Entre les triarticuleurs qui veulent
vraiment s’engager pour une tri-articulation, et
qui ne veulent pas seulement s’installer pour mieux
regarder, comment tout est déjà tri-articulé, il y a
malheureusement de nombreux praticiens, qui veulent se
la faire trop simple.
Sous le prétexte, d’immédiatement commencé par soi
même, ils cherchent à tri-articuler chaque
institution, bien que la tri-articulation de la
société réside justement en ce que chaque institution
soit spécialisée sur son domaine de vie respectif.
Cette soi-disant tri-articulation, « interne à
l’entreprise » est souvent appelée
mezzo-tri-articulation ou articulation en neuf
sous-systèmes. Mais de telles institutions
tri-articulées ne sont que des versions miniatures de
nos États à tout faire et ne valent pas mieux qu’eux.
Il reste cependant la question à quelle échelle : la
tri-articulation doit commencer. Pour tout dire : la
question de l’ordre de grandeur de la tri-articulation
est elle-même tri-articulée et doit être résolue,
selon qu’il s’agit de vie spirituelle, de vie
juridique et de vie économique. Si aucune loi ne s’y
oppose, par exemple dans la forme de la Communauté des
chrétiens, on peut commencer en petit avec la vie
spirituelle. C’est déjà plus difficile avec l’école
Waldorf. S’y oppose en effet la loi qui fait du Bac
une condition aux études. Pour écarter ce problème, il
y a besoin d’une majorité à l’échelle du pays. Avec
l’économie, on peut se poser la même question. Là il
est question de déterminer, jusqu’où la confiance
règne. Ce ne sera pas forcément l’UE ou le monde, mais
plutôt entre de peu nombreux entrepreneurs. Mais
peut-être justement des entreprises à deux bouts
différents du monde, comme avec les tentatives
actuelles pour un commerce équitable.
Monde, pays, institution
083
- Communauté des chrétiens comme travail pratique
de tri-articulation
084 - En petite mesure rien ne se
laisse atteindre
085 - Il ne s'agit pas de
l'amélioration de petites institutions
086 - Propagande par initiatives
plutôt que par grand nombre
087 - La triarticulation
demande autant que possible de nombreuses têtes
pour la pratique
088 - "Points fondamentaux" dans
l'enseignement scolaire Waldorf
Tri-articulation de l’ordre de grandeur
La question de l’ordre de grandeur ne se
laisse pas résoudre en général. Et que c’est toujours
à nouveau essayé montre peut être, combien on a du mal
à penser « tri-articulairement » (NDT :
le mot « tri-articulation » n’existant déjà
pas, je me permets d’y appliquer aussi les
« déclinaisons » habituelles…). Quand vie
spirituelle, vie juridique et vie économique ont des
ordres de grandeur propres (voir passages de l’œuvre
complète de Rudolf Steiner), 6e collection,
Nationalisme et âme des peuples), pourquoi ne
devraient-elles pas avoir aussi d’autres grandeurs
d’entrées ?
089 - Prévenir les abus de pouvoir au
parlement
Durée de validité de la tri-articulation
Ce qui fut caractéristique du troisième
Reich fut la pensée en solutions finales. Et ce qui
dut être éternisé était en plus pleinement vieilli du
départ. Le résultat ne fut que destruction. À la
différence de cela il ne s’agit pas avec la
tri-articulation sociale de sauver dans le futur quoi
que ce soit de vieilli comme les courants
héréditaires, mais de former quelque
chose qui soit capable d’évolution
Une conséquence de cela est que justement la
tri-articulation sociale indique hors d’elle-même. Si
on réussit à la transposer dans la réalité, il vient
par là de soi-même quelque chose, qui ne sera plus
tri-articulation sociale, mais une évolution plus
avant.
On doit seulement faire très exactement attention de
qui parle d'évolution plus avant. Depuis quelques
dizaines d’années est devenu la mode de développer la
tri-articulation plus avant. Mais qui entreprend des
auteurs comme Wilhelm Schmundt ou Dieter Brüll, est
vite déçu. Leur prétention : développer plus
avant la tri-articulation sociale, il ne l’on pas
accomplie. Leur œuvre montre beaucoup plus qu’ils sont
reculés devant la tri-articulation, parce qu’eux-mêmes
étaient vieillis. Ceux qui après l’échec du mouvement
pour la tri-articulation en 1922, la tinrent pour
dépassée, se le font encore plus confortable.
En face de cela on doit rendre clair : la
tri-articulation n’est pas dépassée. Pour cela elle
devrait tout d’abord être une fois réalisée. Mais qui
prétend cela malgré tout, devrait prouver une
fois lui-même, s’il est vraiment déjà arrivé dans
notre temps.
Je construis ici sur les travaux préliminaires de Karl
Heyer, qui a rassemblé en 1949 les citations suivantes
sur la durée de validité de la tri-articulation
sociale et les a commentés d’une manière semblable.
Dizaines d’années pour la
tri-articulation
Pour l’instant il s’agit de deux
endroits où Rudolf Steiner souligne l’urgence de la
triarticulation sociale pour les prochaines décennies.
Il met en garde contre des catastrophes
supplémentaires qui malheureusement se sont produites.
090 - La
tri-articulation veut se réaliser dans les
prochaines décennies
091 - Les forces d'évolution aspirent
à la tri-articulation dans les prochaines
décennies
Siècles pour la tri-articulation
Dans les décennies suivantes la
tri-articulation sociale ne s’est pas réalisée comme
chacun sait, mais le nationalisme. Mais cela ne
signifie pas que la tri-articulation sociale
appartient aux vieux fers. Elle reste l’idéal
« de notre temps et du prochain
avenir ». Même si de nouveaux chemins
doivent toujours être à nouveau pris pour rendre
attentif à sa nécessité.
092 - L'époque de Michaël est
l'époque de la tri-articulation
Mais qu’est notre temps ? Que
s’est-il donc passé depuis les années soixante-dix du
dix-neuvième siècle ? Et qui est l’esprit de
l’époque auquel Rudolf Steiner se réfère ?
Si l’on rassemble le passage précédent avec le
suivant, il devient clair qu'il pense à un temps
de Michael et en cela un temps cosmopolitique. Donc un
temps qui doit surmonter lignée héréditaire et
nationalisme. Ce n’est pas gratuitement qu’il avertit
fortement dans le dernier chapitre des « Noyaux
germinatifs de la question sociale » du
nationalisme comme la plus forte opposition contre la
tri-articulation sociale. Il en coûte d’autant plus
aux humains que les siècles précédents sont justement
devenus grands sous le signe de l’hérédité. Mais
Gabriel, Jeanne d’Arc et semblables sont maintenant du
passé. Cette profonde césure est ce qui rend si
dangereux chaque « rester suspendu » au passé.
093 - L'époque de Michaël est
cosmopolite
094 - Les nationaliste comme
les adversaires es plus aigus de la
triarticulation
Pendant que Rudolf Steiner évite
volontairement des références à un quelconque archange
dans les « Points germinatifs des questions
sociales », il ne se laisse pas prendre de tirer
des conclusions de cette hypothèse et déjà jadis
explique dans des conférences aux membres de la
société, anthroposophique, que la tri-articulation
sociale restera valable pour les trois à quatre
siècles prochains.
095 - La tri-articulation est
juste pour quelques siècles
Millènaires pour la
tri-articulation
Si Rudolf Steiner n’aborde pas la
tri-articulation sociale seule comme structure de
l’époque michaélique, mais les idéaux sociaux qui
seront en cela réalisés dans la vie de l’esprit, la
vie juridique et la vie économique présentent ainsi de
grands espaces de temps. Pour la réalisation de la
liberté est en effet nécessaire tout la cinquième
époque de culture, donc bien plus de mille ans. Pour
chaque idéal supplémentaire s’ajoute encore une époque
de culture.
096 - La mise en œuvre de la
tri-articulation sociale à besoin de trois périodes
Points germinatifs, centraux, fondamentaux de la
tri-articulation
Un point supplémentaire de controverse
avec la tri-articulation est la question des
priorités. Qu’est le plus important, voire le plus
urgent quant à la tri-articulation sociale ? Il
n’y a là pas de réponse générale valable
définitivement.
La réponse du printemps 1919 fut peu de mois plus
tard déjà invalide. Cela signifie donc peut être aussi
que la réponse de 1922 n’est peut-être plus valable
aujourd’hui. Là on doit connaître son époque. Et
peut-être que l’éveil de la société civile dans les
dernières années est lui la possibilité longtemps
espérée de traduire la tri-articulation dans le monde.
On peut dire que c’est dans la nature même de la
tri-articulation sociale que tout effort dans un
domaine de vie doit être compensé ou complété par un
effort dans les deux autres. Il faudra donc aider ses
contemporains à aborder de manière adéquate le domaine
de vie pour lequel ils veulent s’engager, et dès
qu’ils parviennent à de premiers résultats, essayer de
relancer la dynamique dans les domaines qu’ils
auraient tendance à négliger.
Principe ou illustration
Lors de ses descriptions de la
tri-articulation sociale, Steiner a prévenu d'emblée
de ne pas confondre le principe avec ses
illustrations. Mais l’avertissement n’a pas aidé.
Steiner du se plaindre plus tard, que beaucoup
d’humains se sont accroché aux exemples introduits par
lui. Des anthroposophes ont pris à cœur ces critiques
rétrospectives de Steiner et essayé de se servir moins
servilement de ces « indications
particulières » de Steiner. Mais ils ont procédé
si fondamentalement, que se pose souvent la question,
s’ils ne se sont pas limités à « ne pas laisser
une pierre sur l’autre », ou bien s’ils n’ont pas
quitté purement et simplement le sol de la
tri-articulation sociale. Il est donc indispensable de
regarder de plus près les passages concernés, pour en
extraire, où pour Steiner commence l’illustration et
où s’arrête le principe. Le premier passage appartient
au temps du mouvement pour la tri-articulation
proprement dit.
097
- Les idées conformes à la vérité laissent la
manière de les développer ouverte
Un avertissement supplémentaire se trouve dans les
« points germinatifs » même, vers la fin du
troisième chapitre, donc tout de suite en raccord au
passage, où ils traitent des questions spécifiques de
la triarticulation sociale, comme la circulation du
capital et de l’âge de l’argent.
098
- Les indications particulières sont seulement des
exemples, ce qui est fixe avec la tri-articulation
est seulement la direction
Cet avertissement n’a pas été
particulièrement considéré, peut-être parce qu’il vint
d’abord après les « considérations
particulières », donc de fait presque trop
tard. Lorsqu’en 1920 Steiner écrit une introduction
pour la nouvelle édition des « Fondements de
l’organisme social, il reprit là l’avertissement, de
manière à ce que depuis il se tienne tout au début du
livre, au milieu des “considérations générales”.
099
- Il est tenu plus aux chemins (principe) qu'aux
buts (illustration)
Si les exemples se confondaient si
facilement avec le principe, alors on peut se
demander, pourquoi Steiner s’aventure malgré tout sur
des exemples. Se serait-il limité à la description du
principe, aurait il peut être pu éviter les nombreux
malentendus. À cette question, Steiner donne, ce dont
on peut lui être gré, lui-même une réponse, seulement
elle est toute autre chose que flatteuse.
100 - Les gens paresseux
quand à la pensée demandent aujourd'hui des
illustrations de la tri-articulation
Cette faiblesse pour les exemples n’a pas été
seulement le fait que d’humains ordinaires. Elle
semble aussi avoir été présente chez les
anthroposophes eux-mêmes.
101
- L'illustration est vite faite programme
Abrégé :
Steiner se plaint que ce qu’il a dit en illustration
d’une chose, soit déjà fait programme le jour
suivant. Montre seulement , combien peu les gens
(dans ce cas les anthroposophes dirigeants) somme
toute réfléchissent.
Il reste cependant la question, où
Steiner tire en fait la frontière entre illustrations
et principe. Pour la résoudre, il ne suffit pas de
faire attention à ce que Steiner compte pour
illustration. Plus décisif est encore, d’établir, quel
principe doit être illustré en cela. Cela explique
pourquoi les extraits suivants sont passablement longs
: le principe se livre généralement seulement du
contexte, qui est du coup souvent laissé de préférence
de côté par les tri-articuleurs contemporains.
Assemble t’on tous les passages ensemble, se révèle,
que Steiner, sous le principe de la tri-articulation
sociale, ne comprend pas seulement le démêlage (ou
libération) et la liaison (ou équilibre) des trois
domaines de vie, mais aussi les trois idéaux, qui sont
poursuivis par les domaines de vie particuliers,
aussitôt qu’ils se sont autonomisés. Le principe de la
tri-articulation sociale est donc, contrairement à
l’affirmation de Dieter Brüll, pas un principe
purement formel, qui en soi n’a pas de contenu défini
(« L’impulsion sociale anthroposophique », 1984,
p 163 ed. allemande). La tri-articulation sociale
conduit bien plus d’elle-même vers des contenus tout à
fait définis, dans la vie juridique à la démocratie,
dans la vie économique au professionnel. Il n’est donc
pas nécessaire de chercher ce contenu en dehors de la
tri-articulation sociale, comme le fait Dieter Brüll
avec son « impulsion sociale anthroposophique ».
102
- Après l'émancipation des vies économique et
spirituelles les questions de détail se posent
autrement
103
- Circulation du capital comme illustration du
principe "libération de la vie spirituelle"
Est aussi important que Steiner ne
compte pas son inhabituel et inconfortable
ordonnancement du capital à la vie spirituelle et du
travail à la vie juridique parmi les illustrations,
mais comme principe de la tri-articulation sociale.
Qui met cet ordonnancement à disposition a ce faisant
rompu avec la tri-articulation sociale.
104
- Illustration du principe "Le capital appartient
à l'esprit -, le travail à la vie juridique"
Avec les exemples suivants est esquissé que les
idéaux des domaines de vie sont aussi à compter comme
principe de la tri-articulation sociale, notamment le
collectivisme pour la vie économique et
l’individualisme pour la vie spirituelle. Pour une
clarification totale de ce passage, il manque des
éléments charnières, dont il n’est question ici :
l’ordonnancement du capital et de la consommation à la
vie spirituelle (voir sur cela collection 4 :
Associations et vie économique / Associations comme
institutions de la vie économique / Associations et
orientation des besoins / Production comme spirituel,
consommation comme question économique et besoins
comme question spirituelle libre)
Pour la pleine clarté manquent
cependant des composants de liaison, qui ne sont pas
abordés ici : l’ordonnancement du capital et de
la consommation à la vie spirituelle.
105
- Illustration du principe "Conciliation
(compensation?) de collectivisme et
individualisme"
À un autre endroit, Steiner place le focus sur la
liaison, l’équilibre des différents domaines de vie.
Ils se comportent les uns aux autres comme
construction et déconstruction. Cette liaison est
comptée ici comme significative au principe de la
triarticulation sociale
106
- Illustration du principe "Tripartition
s'équilibrant elle-même plutôt qu'état unitaire"
Maintenant vient un passage, qui est cité in extenso
par Dieter Brüll lui-même (« L’impulsion sociale
anthroposophique », 1984, p. 72-74 ed. allde),
bien qu’il contredise plus nettement que nombre
d’autres passages sa théorie, selon laquelle la
tri-articulation sociale serait une pure question de
forme et laisserait le contenu des domaines de vie
particuliers pleinement ouverts. Là est en fait
mentionné expressément, que la vie juridique deviendra
plus démocratique (Égalité) et que dans la vie
économique la formation de prix plus saine
(Fraternité) par la tri-articulation sociale. Les
passages correspondants manquent dans la citation de
Dieter Brüll. Que jadis la conférence n’était pas
encore parue dans l’œuvre complète, rend difficile
d’établir si ces passages ont été écartés par lui où
manquaient déjà dans la pré-édition (non officielle).
107
- Illustration du principe " Institution
spécialisée aspire d'elle même à idéal propre"
Succession ou simultanéité
Pendant le mouvement pour la
tri-articulation, Steiner insiste toujours à nouveau,
que doit être veillé à ce que ne se forment
pas seulement des conseils économiques, mais en
riposte aussi des conseils culturels. Il ne tient en
effet pas une autonomisation seule de la vie
économique comme un premier pas en direction de la
tri-articulation sociale.
108 - La biarticulation est le
contraire de la triarticulation
109 - La
biarticulation est encore pire que l'état unitaire
Après l’échec du mouvement des conseils
Rudolf Steiner n’abandonne pas tout de suite le but
d’une transformation de la vie économique. Il
s’oriente maintenant sur des institutions modèles,
mais qui ont bien sûr l’inconvénient, d’être trop
petites, pour pouvoir retenir le déclin économique.
Voyez à ce sujet le passage « Propagande par
initiatives plutôt que par grand nombre ». Ces
institutions modèles n’auraient aidé que si elles
avaient assez vite amené des partisans. Elles furent
au lieu de cela balayées par la crise économique
mondiale peu après.
Après l’échec du mouvement pour la tri-articulation
sociale Rudolf Steiner n’abandonne pas le but d’une
autonomisation de la vie spirituelle. Il y voit la
manifestation d’un premier pas adapté en direction de
la tri-articulation sociale.
110
- Après la fin du mouvement pour la
triarticulation, priorité à la libération de la
vie spirituelle
111
- La vie spirituelle allemande encore à sauver
autrement que politique et économie
112
- Travail spirituel possible plus avant malgré
l'échec économique
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