Je vois le droit du travail toujours menacé lorsqu'il doit être réglé au sein de la circulation de la vie économique elle-même. Ces dommages qui apparaissent avant tout dans le corps économique contemporain, sont en général mal évalués.
Je me suis donné beaucoup de mal, de ne pas me faire une image correspondant aux choses à partir de ce qui a été écrit sur elles - car en vérité bien peu est à en retenir - mais directement à partir de la vie. Je voudrais exposer ces choses aujourd'hui seulement brièvement, de manière à ce que nous puissions arriver aux questions concrètes. Je l'ai donc fondé exhaustivement dans mon livre: aussi longtemps que règne la croyance, que l'on veut régler ce qui est temps de travail, ce qui est mesure et manière du travail, à l'intérieur même du corps économique, aussi longtemps le travailleur ne parviendra pas à son droit. Le travailleur doit avoir d'emblée son droit du travail pleinement réglé lorsqu'il se présente d'une manière ou d'une autre devant le chef de travaux. Alors seulement il est en mesure, de passer un véritable contrat à la place de l'actuel contrat illusoire, contrat salarial ou comment on veut encore le nommer, qui n'est pas un contrat libre, par ce que le travailleur n'a pas derrière lui le droit du travail, qui seul le met en mesure, de conclure vraiment un contrat libre. Dans cette organisation économique, le travailleur ne peut parvenir à son droit, que seulement par la déconnexion de la vie économique de l'ensemble des conditions juridiques et leur transfert dans ce qui doit prendre la place de l’État.