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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 01-Questions fondamentales
Sujet: La mise en oeuvre de la triarticulation sociale à besoin de trois périodes
 
Les références sont disponibles sur le CD
Traducteur: Daniel Simonnot Editeur: EAR

 

 

Je vais vous donner un exemple de la profonde mutation qui doit s'accomplir à notre époque: les hom­mes sont actuellement de véritables machines à penser et ils doivent devenir de véritables êtres humains pen­sants. Ne trouvez-vous pas combien c'est grave de devoir dire cela, car nous nous imaginons déjà être des hommes pensants, bien entendu. Et vous ne manquez pas de ressentir cela comme une offense, pensez-donc, lorsqu'on vient vous dire que vous devez commencer à devenir des êtres humains pensants. C'est pourtant bien de cela qu'il s'agit. Les hommes se sont laissés aller à une ten­dance, depuis le milieu du 15e siècle, qui les pousse à devenir de plus en plus des automates de la pensée. Au­jourd'hui, nous nous laissons aller à des pensées, nous ne les maîtrisons pas.
Imaginez un peu, quelle tournure les choses pren­draient, que penseriez-vous, s'il en allait de même avec les autres membres de votre organisme, si ces membres,
pour la majorité des hommes, se conduisaient comme le font actuellement leurs pensées. Demandez-vous si, aujourd'hui, nous pourrions être disposés — je dis bien, nous pourrions être — à aborder une pensée déterminée volontairement, à abandonner une pensée déterminée volontairement. Aujourd'hui, les idées nous trottent dans la cervelle. Nous ne pouvons pas leur en interdire l'accès, nous nous abandonnons à elles comme si nous étions des automates. Une pensée s'installe, une autre nous quitte, elles se promènent en zig-zag dans notre tête et nous pensons pouvoir caractériser ces allées et venues en disant: quelque chose pense en moi. Que diriez-vous si nos bras et nos jambes se conduisaient de la même manière, si nous n'avions pas plus de contrôle sur eux que sur nos pensées? Supposez qu'un homme, dans la rue, agite ses bras comme il le fait avec les or­ganes de la pensée. Cela vous est facile, connaissant la multiplicité des pensées qui vous assaillent quand vous circulez dans la rue. Vous pouvez alors imaginer votre homme gesticulant comme il agite ses pensées.
Cela peut paraître une plaisanterie, nous arrivons au début d'une époque pendant laquelle les hommes doi­vent apprendre la maîtrise de la pensée. J'entends par là qu'ils doivent s'exprimer avec autant de précision quand il est question des organes de la pensée, qu'ils maîtrisent actuellement leurs bras et leurs jambes. Nous entrons précisément dans cette période. Nous devons acquérir une certaine discipline intérieure de la pensée et nous en sommes encore très loin.
03002 - C'est un fait, nous sommes entrés dans la 5e période post-atlantéenne depuis le milieu du 15e siècle. Nous devons effectivement apprendre à maîtriser nos pensées avant la fin de cette période, comme nous le faisons pour nos bras et nos jambes. Ceux d'entre nous qui y seront parvenus auront accompli la tâche qui leur était assi‑
gnée. Voyez-vous, ce que nous évoquons ainsi, ce qui se dessine en montant à l'horizon de l'évolution humaine au début de notre époque, c'est déjà quelque chose de très sérieux. Mais ce n'est pas tout.
En effet, une autre notion absolument différente doit se relier à ce que je viens de vous indiquer, à cette maî­trise de la pensée. Nous devrons, dès que nous nous en­gagerons sur le chemin de ce contrôle de la pensée, être en mesure de retrouver la possibilité de penser en images, de former des imaginations. Et savez-vous à quoi servi­ront ces imaginations? Elles serviront à instiller des impul­sions sociales dans les autres impulsions, dans les impul­sions anti-sociales, celles que nous ressentons le plus souvent aujourd'hui. Par ces imaginations, nous re­trouverons la faculté de comprendre les autres hommes, nos concitoyens. La pensée abstraite est incapable de nous relier à nos concitoyens. La pensée abstraite nous rend égocentriques, elle oblige chacun de nous à se ren­fermer dans ses propres opinions. Ce qui est pire, la pensée abstraite nous amène plus ou moins à perdre cette mobilité d'esprit dont nous avons besoin pour pouvoir vivre en harmonie avec le monde spirituel. Or, il ne nous est pas facile aujourd'hui, de vivre avec le monde spirituel et vous en avez la preuve tous les jours, une preuve très précise que l'on retrouve en maintes occa­sions.
03003 - En voici un exemple, nous venons de lancer un appel au monde en faveur de la triple organisation sociale. Un certain nombre d'hommes, c'est assez évident, l'ont compris. Ça et là, dans le monde entier, il s'est trouvé des gens pour le comprendre. Mais, bien entendu, bon nombre d'autres personnes ne sont pas arrivées à le comprendre. Il est même bien difficile d'imaginer pour­quoi et comment cet appel peut-il ne pas être compris. A priori, cet appel ne contient rien qui soit effective‑
ment incompréhensible et c'est pourtant ce qui est arrivé. D'où cela vient-il?
Nous savons d'où cela vient; aujourd'hui, la véri­table culture spirituelle 'en est arrivée à un point extrê­mement bas. Dës le moment où une pensée frappe les gens en provoquant une interruption de leur automa­tisme intellectuel, ils sont incapables de l'accepter. Les gens sont habitués aujourd'hui à suivre les idées qui les touchent à la cadence habituelle. Nos contemporains sont très typiques à cet égard. Vous pouvez leur ra­conter les plus belles choses, dès que votre interlocuteur peut reprendre la parole, vous l'entendez reprendre ce qu'il débite depuis son enfance. Il est très difficile au­jourd'hui de faire entrer des idées nouvelles dans la tête des gens. Il suffit d'un peu d'expérience de la vie pour savoir d'avance comment tel ou tel événement nouveau sera jugé par la plupart des gens. Les jugements et les idées sont devenus automatiques à ce point.
Or, l'automatisme de la pensée est devenu l'élément perturbateur le plus puissant que nous rencontrons lorsque nous voulons répondre à ce que les forces de l'évolution exigent de nous. Nous aimons les formules toutes faites, nous aimons nos habitudes. Plus nous allons vers l'Occident, plus nous entendons dire, à propos d'une phrase imprimée: non, on ne peut pas dire cela! Vous entendrez dire à chaque instant, lors­qu'une phrase est à traduire de l'allemand en néerlan­dais, en anglais ou en français: non, cela n'est pas anglais, ni néerlandais, ni français. Mais l'inverse ne se produit jamais. En allemand, toutes les tournures sont possibles. Dans la phrase allemande, on peut mettre l'attribut au début, au milieu ou à la fin. C'est toujours de l'alle­mand. Vous n'entendrez jamais dire, ou presque jamais, telle tournure n'est pas allemande, au sens où on l'en­tend lorsqu'on dit: ce n'est pas hollandais, pas anglais,
pas français ... Evidemment, on trouve bien en allemand certaines habitudes de penser exprimées par l'ordre de la phrase. Mais on peut tout aussi bien mettre les mots de la phrase dans un autre ordre que celui recommandé par la grammaire. On ne peut dire dans ce cas que c'est faux, c'est plutôt une coquetterie, une espièglerie du langage, même si vous entendez une personne sérieuse parler de faux langage, de langage incorrect.
Ainsi, l'automatisme de la pensée s'imprime souvent d'une manière très nette dans la langue. Nous devrions être plus attentifs à de telles nuances de la vie car elles sont très importantes en contribuant à la compréhension de notre époque. Donc, dès que l'automatisme de la pen­sée disparaît pour faire place à la mobilité, vous voyez se réveiller la possibilité, pour l'âme humaine, de for­mer des imaginations.
03004 - Nous devons encore livrer un combat sur un autre terrain, nous devons lutter contre le manque de culture de notre époque. Celui-ci est extrêmement profond. Nous sommes incapables de comprendre quoi que ce soit, dès que la chose ne peut s'adapter à l'automatisme de notre manière de penser. Les prédicateurs sont géné­ralement compris par tous mais cela est dû au fait qu'ils disent seulement des choses qui sont entrées dans l'auto­matisme de notre pensée par la répétition et devenues habituelles. Nous sommes heureux de pouvoir nous dire intérieurement: Mais ce qu'il me dit, je me le suis tou­jours dit dans mon for intérieur — Ne l'ai-je pas déjà dit moi-même? — N'entendons-nous pas souvent cette tournure de phrase qui nous paraît pertinente puisqu'elle nous fait penser: Ne l'ai-je pas déjà dit moi-même? Il est à peine nécessaire d'écouter ce qu'on a déjà dit soi-même. C'est vraiment gaspiller sa vie que de vouloir entendre répéter ce qu'on a dit soi-même.
Ecouter les enseignements de la science spirituelle n'est
pas aussi aisé. La plupart des hommes ne peuvent pas se persuader de l'avoir déjà dit eux-mêmes. Ils trouvent cet enseignement difficile car il ne s'accorde pas à l'automatisme de leur pensée. Nous rencontrons les hommes les moins cultivés le plus souvent dans des milieux où nous ne penserions absolument pas devoir aller les chercher.
La spécialisation de la science a conduit les savants à cultiver des parcelles de terrain bien déterminées. Ils s'y incrustent avec leur automatisme de pensée et, si vous les en faites sortir, ils se montreront, la plupart du temps, totalement dépourvus de culture. Nous con­naissons des professeurs d'université véritablement in­capables de comprendre les choses les plus simples, manquant vraiment de culture. Nous nous trompons sur leurs capacités par le seul fait de les avoir entendu répé­ter souvent: telle catégorie de connaissances n'est pas à la portée du peuple! Des réflexions de ce genre s'en­tendent dans d'autres domaines. N'entendons-nous pas des directeurs de théâtre de nos grandes villes, pour donner cet exemple, recommander constamment: nous devons donner des pièces qui soient comprises par tout le monde. — La plupart du temps, nous devrions con­clure de cette phrase que les directeurs de théâtre eux-mêmes n'en comprennent pas davantage, alors que le public serait certainement très heureux de se voir offrir autre chose. Nous sommes bien obligés de regarder un peu le dessous des choses si nous voulons comprendre notre époque et surtout dans quelle direction nous devons permettre son évolution.
03005 - Toutes ces indications sont importantes. Elles nous permettent de trouver les facteurs capables de nous con­duire vers ces imaginations dont la vie sociale ne peut se passer. Ce sont les imaginations qui portent les âmes humaines vers cette conviction que la vie spirituelle,
l'éducation, l'instruction, la scolarité et l'enseignement supérieur doivent être indépendants de l'organisation de l'Etat ou de l'organisation économique.
03006 - Un moment viendra où ces imaginations deviendront puissantes. Elles le seront assez pour que nous nous sentions comme enchaînés, entraînés dans une ornière, chaque fois que notre vie spirituelle sera assujettie à des nécessités politiques ou économiques. Nous serions alors comme astreints à nous mouvoir dans une seule direction. La culture, aujourd'hui, est considérée comme idéale lorsqu'elle répond aux exigences de la vie poli­tique ou économique. Les hommes qui auront pu dé­velopper assez d'imagination ressentiront cette culture comme un carcan. Les forces qui, à cet égard, dirigent aujourd'hui notre évolution s'expriment avec la plus grande clarté, mes chers amis.
Que se passerait-il si les conditions actuelles de vie persistaient? Nous verrions apparaître une distorsion très grave, une incompatibilité totale entre les aspira­tions des hommes et les possibilités offertes par la cul­ture. D'une part, la structure de leur âme tournée vers ''extérieur exigé une vie spirituelle libre alors qu'on leur offre une culture ligotée par le bon plaisir de l'Etat. Nous avons peut-être déjà une image caricaturale de ces troubles précurseurs dans certains mouvements scolaires observés dans quelques villes de l'Europe de l'Est et du Centre'. Les élèves, garçons et filles, ont mis à la porte leurs enseignants pour choisir eux-mêmes leur direction collégiale. C'est une outrance qui doit cependant nous faire réfléchir, elle tend à prouver la nécessité d'éliminer ce qui ne doit pas être maintenu. C'est un éclair de chaleur, il annonce un nouveau temps,
' Nous ne devons pas oublier que ces événements se passaient déjà en 1919. (N. d. t.).
nous ne devons plus nous borner à juger, nous devons rectifier aussi le sens de nos raisons d'agir.
Ceci est un premier point. Les hommes tendront de plus en plus à instaurer une vie spirituelle libre. Pour quelle raison? Nous allons dans la 5e époque post­atlantéenne, vers une structure du monde à la fois sen­sible et suprasensible. Les esprits des hautes hiérarchies, ceux que nous appelons les anges, descendront plus bas vers nous qu'auparavant. Ils entreront en communauté beaucoup plus étroite avec nous que ce n'était le cas jusqu'à maintenant. Les relations entre les mondes sensible et suprasensible deviendront beaucoup plus intimes à partir de notre époque. Les hommes ne doivent pas seulement recueillir la pluie tombant des nuages. Ils doivent accepter également les impulsions des régions supérieures que leur communiqueront les anges en venant se mêler de plus en plus aux âmes humaines.
03007 - A ce moment, nous verrons la vie spirituelle effecti­vement tendue libre, acceptée, grâce à la liberté de pen­ser, les influences descendront des mondes suprasensibles. Asseoir la vie spirituelle sur ses propres bases, l'éman­ciper par rapport à la vie politique et à la vie économique, ce n'est pas un programme qui doive nous rester étran­ger. C'est une réalisation que nous devons apprendre à créer à condition de rester nous-mêmes en relation avec les forces internes de la vie humaine qui nous poussent sur le chemin de l'évolution.
Voici ce que nous devons nous dire: quel genre d'orientation donnons-nous à l'ordre social en propo­sant notre triple organisation? Nous ne cherchons pas à la bâtir suivant un programme, mais suivant des indications correspondant pour nous, à l'ordre régnant dans le monde spirituel. Ces indications nous parvien­nent, de plus en plus claires. Elles nous révèlent que notre humanité, en s'habituant à vivre dans des états
maladifs, court à sa perte. Elle se détruit faute d'en-tendre les enseignements du monde spirituel qui pour­raient nous servir à trouver le salut, la guérison de l'humanité. Tel serait l'effet de la descente des êtres des hiérachies supérieures, consentant ainsi à vivre en com­munauté plus étroite avec les hommes, ou encore, comme on dit en Allemagne centrale à «s'abaisser» comme le feraient des gens d'une condition supérieure en se mêlant au peuple. Nous devons penser que les anges agiront ainsi à l'avenir. Les archanges eux-mêmes les imiteront.
Mais nous serons encore soumis à d'autres impulsions, même si elles nous sollicitent à voix basse, si elles parlent comme le feraient de timides inspirations, elles n'en viendront pas moins vers nous, ces inspirations. Ce sont elles qui, à l'avenir, seront le fondement le plus intime des futures communautés humaines, celles qui auront tiré d'elles-mêmes leur vie spirituelle d'une part, leur vie économique d'autre part devenue enfin véritable et, en fin de compte, la vie juridique de l'Etat, trouvant à elle seule, sa justification.
Les nations qui se créèrent au cours de la troisième période post-atlantéenne, par exemple, à l'époque chal­déo-égyptienne, peuvent être qualifiées de théocratiques. L'ancien peuple hébreu était, lui aussi, une théocratie. Mais ces théocraties ont disparu peu à peu. Elles doivent cependant reparaître mais sous une autre forme. La vie juridique sur la Terre devra être placée sous la direction des archanges. Je vous l'ai déjà dit, le contraire de la vie spirituelle de l'homme apparaît précisément dans la vie juridique. Malgré tout, cette vie juridique, si anti­spirituelle soit-elle dans la manière dont les hommes la vivent pendant leur existence terrestre, n'en est pas moins dirigée et orientée par les archanges qui se mêlent tou­jours plus intimement, aux affaires humaines.
03008 - Les archées, eux, deviendront les gérants, les soutiens du circuit économique des sociétés humaines, ils pren­dront de plus en plus en charge la vie économique, dès que cette vie aura été organisée sur les bases réalistes. Cette vie économique deviendra une vie entre associa­tions. Depuis le milieu du 15e siècle, les hommes avaient tendance à considérer seulement la production des mar­chandises, leur amoncellement, le profit. Il faudra ren­verser cette tendance. A l'avenir, dès que le circuit économique sera devenu autonome, nous devrons pen­ser beaucoup plus à la répartition des marchandises entre les hommes et à leur consommation. Nous verrons se former des associations créées dans le but de régler la production en fonction des besoins de la consomma­tion. Nous voyons bien déjà de timides essais dans ce sens mais ils sont mal interprétés par l'opinion et con­tinuent à subir l'effet d'impulsions dirigées dans un autre sens.
03009 - Vous rappelez-vous l'essai que nous avons fait avec le pain? Nous avions l'intention de régulariser la pro­duction en évitant une fabrication anonyme et un apport sur le marché. Nous, les consommateurs, recrutés parmi les membres de la société anthroposophique, nous propo­sions de prendre toute la production du pain. Nous aurions ainsi formé une coopérative de consommation qui eut été approvisionnée par un seul producteur. Nous aurions ainsi aboli, dans ce cas particulier, le principe abstrait de l'offre et de la demande. Nous aurions mis en application, d'une autre manière, le principe suivant lequel il ne faut pas produire plus que l'on ne peut con­sommer. C'est en cela que réside le principe fonda­mental de l'économie sociale. Mais, comme je vous l'ai déjà dit, de telles entreprises sont encore très diffi­ciles à faire fonctionner sur une petite échelle. Pourtant la vie économique doit être orientée précisément dans
ce sens. La démocratie sociales énonce cette nécessité en disant: jusqu'à aujourd'hui nous avons produit en vue du profit, à l'avenir, nous produirons en vue de la consommation. Mais la manière dont la démocratie sociale voudrait appliquer le principe conduirait à une paralysie de l'organisme social tel qu'il apparaît dans sa réalité. Le principe est juste, mais la manière avec laquelle nous le concevons encore aujourd'hui ne lui permet pas d'avoir l'effet voulu, c'est-à-dire d'assainir véritablement l'organisme social.
03010 - Comment se présente le futur d'après les forces qu'il envoie, pour ainsi dire, à notre rencontre? Il fait appa­raître d'abord la nécessité d'une vie spirituelle auto­nome, permettant aux anges de descendre dans notre intimité. Il nous montre ensuite la vie de l'Etat, indé­pendante elle aussi, à travers laquelle les archanges peu­vent pénétrer dans notre intimité, tout comme le font les archées qui, en dernier lieu, se servent de la vie écono­mique, elle aussi rendue indépendante de chacune des deux autres organisations. Voilà la forme sous laquelle nous voyons les forces évolutives de l'humanité se pré­senter à nous.
La progression la plus rapide doit être celle de la vie spirituelle. Son autonomie doit être complète à la fin de la 5e époque post-atlantéenne, faute de quoi l'huma­nité serait soumise à de graves événements. Puis, la fin de la 6e époque post-atlantéenne devrait coïncider avec l'acquisition d'une nouvelle théocratie spirituelle. A la fin de la 7e époque post-atlantéenne, une véritable com­munauté sociale devrait avoir été formée, dans laquelle un individu quelconque ne pourrait se sentir heureux si tous les autres êtres humains ne pouvaient éprouver
s'll s'agit du programme d'un parti politique allemand de cette époque. (N. d. t.).
le même bonheur.