Et vous aurez peut-être remarqué en m'écoutant que je ne me soucie pas de continuer à répartir les hommes en états ou en classes. Autrefois on distinguait entre état scolaire, état alimentaire et état militaire. Pas question de cela. Du fait même que sont distinctes de l'homme les institutions telles que nous les avons dans le corps social tripartite, l'homme est lui-même le trait d'union entre les trois parties. Et dans un état démocratique quelqu'un le représentera à moins qu'il n'y siège lui-même. Il faudra qu'il ait sa place dans la vie économique comme dans la vie culturelle, autant dire dans l'ensemble de l'organisme social tripartite. L'homme réunit dans sa seule personne les trois domaines distincts l'un de l'autre. Tel est le sens des paroles que j'ai prononcées : rendre l'homme libre. Libre, il le sera quand nous ne jurerons plus par l'abstraction de l'état unitaire.