03044 - Je me suis souvent entendu rétorquer par des professeurs que je veux partager l'humanité en trois classes. C'est tout le contraire. Autrefois le monde était partagé entre l'alimentaire, le scolaire et le mili­taire. Mais de nos jours l'école n'enseigne rien. L'alimentaire n'est autre que la raison du plus fort et quant au militaire, on le charge de dire aux va-nu-pieds ce que veulent les nantis. Oui, voyez-vous, c'est avec cela qu'il faut en finir, avec les états, avec les classes, en articulant l'organisme en tant que tel, indépendamment des hommes. L'homme est pour sa part le trait d'union. D'un côté, il peut être membre de l'organisme économique et tout en en faisant partie, il peut aussi bien participer à l'administration de l'état politique ; il peut aussi appartenir à la vie de l'esprit. C'est comme cela qu'on cimente l'unité. C'est justement pour libérer l'homme que j'articule le corps social en trois parties.