De par toute la Terre, ce qui est développé
par les humains dans leur vie en commun, dans leur
travail en commun, est dominé par deux impulsions sur
lesquelles avant toute chose serait nécessaire, que
règne la vérité en nous humains, une conception vraie,
sans fard, non déparée par des slogans de toute sorte.
Deux impulsions vivent dans l'âme humaine, qui se
comportent comme pôle Nord et Sud vis-à-vis d'un
aimant.
Ces deux impulsions sont égoïsme et amour. Amplement
répandue est la conception, ne serait-ce qu'éthique,
que si l'égoïsme était surmonté par l'amour, et que
les humains se développaient de manière à ce qu'à la
place de l'égoïsme un fort amour s'installerait. Cela
existe comme exigence éthique, aujourd'hui aussi comme
exigence sociale chez beaucoup. Il existe en fait peu
de compréhension pour une polarité de forces entre
égoïsme et amour.
Lorsque nous parlons d'égoïsme, nous devons savoir
avant toute chose que l'égoïsme commence pour l'humain
avec ses besoins corporels. Nous ne pouvons pas
autrement comprendre ce qui sourde des besoins
corporels de l'humain, que si nous nous le pensons
comme porté (gerückt/ gehören) dans la sphère de
l'égoïsme. Ce dont l'humain a besoin, cela vient de
derrière son égoïsme. Seulement, on doit absolument se
penser, que cet égoïsme pourrait aussi être anobli, et
à cause de cela il n'est pas bon, de former tout de
suite ses vues en ce domaine avec n'importe quels
slogans. En ce que l'on dise que l'égoïsme devrait
être surmonté par l'amour, on n'a pas encore fait
grand-chose pour la compréhension de l'égoïsme. Car il
s'agit par exemple que celui qui apporte envers ses
semblables la pure compréhension d'intérêt, commerce
autrement que celui, qui a des intérêts étroits, celui
qui ne se soucie pas de ce qui vit dans les âmes et
coeurs de ces semblables, celui qui n'a pas d'intérêt
pour son environnement.
À cause de cela, le premier qui a une vraie
compréhension pour ses semblables a besoin, afin de ne
pas être en cela déjà non égoïste dans la vie, car il
peut justement appartenir à son égoïsme, de servir les
humains.
Cela peut le faire intérieurement plein de
délectation, susciter de la volupté, de s'adonner au
service des humains.
Et alors peuvent survenir des expressions absolument
altruistes de manière objective pour la vie extérieure
à partir d'un égoïsme apparent, mais qui dans la vie
des sensations ne peut être valorisé autrement qu'un
égoïsme .
Mais la question de l'égoïsme doit être déployée
encore plus loin. On doit aussi poursuivre l'égoïsme à
travers toute la vie d'esprit et d'âme de l'humain. On
se doit d'être clair aussi sur comment, de l'essence
intérieure de l'humain, surgit justement comme cela le
spirituel et le psychique en bien des domaines, comme
les besoins corporels.
Ainsi surgit par exemple de l'entité humaine tout ce
qu'est son activité imaginaire. Il surgit de l'entité
humaine ce qu'elle fait dans le domaine artistique.
Lorsque l'on aborde sans prévention des oeuvres et
cherche de véritables compréhensions pour de telles
choses, alors on doit dire : ce que l'imagination
humaine réalise, ce qui vient de soubassements
indéterminés de son Être, cela à la même origine, mais
sur un niveau plus élevé que ses besoins corporels. La
vie de l'imaginaire, qui par exemple est déployé dans
l'art, repose absolument, vu subjectivement, sur une
satisfaction de l'humain, sur une satisfaction, qui
est plus fine, plus noble que par exemple la
satisfaction de la faim, qui n'est pas qualitativement
différente pour l'humain lui-même, quand aussi ce qui
est généré à pour le monde une autre signification.
Mais seulement tout l'égoïsme de l'humain est orienté
sur ce que l'humain s'accommode avec ses semblables,
que l'humain vive avec et coopère avec ses semblables.
L'égoïsme lui-même appelle le vivre avec et l'agir
avec les autres humains. Et il est aussi ainsi que
beaucoup de ce que nous développons en société avec
d'autres humains est bâti sur l'égoïsme et peut même
appartenir aux plus nobles vertus des humains. Nous
regardons l'amour maternel : il est fondé sur
l'égoïsme de la mère, et il agit le plus noblement
dans la vie en commun de l'humanité.
Mais ainsi aussi se déploie sur la vivre ensemble de
la famille ce qui est en fait fondé sur l'égoïsme car
l'humain à besoin de l'humain justement pour son
égoïsme, ainsi se déploie-t'il sur le vivre ensemble
dans la race, ainsi déploie-t'il sur le vivre ensemble
dans la nation, dans le peuple. Et l'art et la
manière, dont l'humain se trouve dans le peuple, dans
la nation, ce n'est rien d'autre que l'image miroir de
ce qui sort de lui égoïstement.
Là, l'égoïsme est porté à un degré très haut dans
l'amour de la patrie, dans le patriotisme, là, il est
anobli, là, il devient ainsi, qu'il apparaît comme un
idéal, qu'il apparaît avec droit comme un idéal. Mais
cet idéal s'enracine quand même dans l'égoïsme humain.
Seulement cet idéal doit jaillir de l'égoïsme humain
et se remplir de manière à ce que tout ce qui peut se
donner de la productivité d'un peuple puisse passer à
l'humanité. Et ainsi, nous voyons, comment de
l'impulsion de l'âme humaine individuelle, de
l'égoïsme, se développe finalement ce qui s'exprime
dans le nationalisme. Le nationalisme est égoïsme vécu
collectivement. Nationalisme est égoïsme élevé en
l'esprit. Le nationalisme est par exemple imprégné et
chauffé de la vie imaginative du peuple, dans laquelle
s'exprime le nationalisme. Mais cette vie imaginative
elle-même est la plus haute formation de ce que sont
les besoins humains. On doit retourner jusqu'à cette
racine, pour comprendre la chose par sa contemplation.
Tout différent est ce qui se développe dans la nature
humaine comme l'internationalisme.
National nous le devenons en ce que le nationalisme
jaillit de notre nature personnelle propre. Le
nationalisme est une fleur de la croissance de
l'humain individuel, le sang commun avec sa race ou
attaché par une autre appartenance à son peuple.
Nationalisme croit avec l'humain. Il l'a, il pousse
dedans, voudrais - je dire, comme s'il y croissait en
un corps de grandeur précise.
On n'a pas l'internationalisme de cette façon.
L'internationalisme se laisse plutôt comparer avec les
sensations, que nous gagnons, lorsque nous nous tenons
face à la belle nature, lorsque nous sommes mus vers
amour, vers respect, vers reconnaissance. En ce que nous
contemplons, en ce qu'elle fait une impression sur nous,
en ce nous nous y adonnons en liberté. Pendant que nous
croissons en notre propre peuple, par ce que nous en
sommes dans une certaine mesure un membre, nous
apprenons à connaître les autres peuples. Ils oeuvrent
vers nous, voudrais-je dire, en les détours de
l'identification, du comprendre. Nous apprenons de
proche en proche à les aimer plein de compréhension, et
dans la mesure, où nous pouvons aimer compréhensifs
l'humanité dans ses différents peuples en leurs
différents domaines, en cette mesure croit notre
internationalisme intérieur. |
Über
die ganze Welt hin wird das, was die Menschen in ihrem
Zusammenleben, in ihrem Zusammenarbeiten entwickeln, von
zwei Impulsen beherrscht, von zwei Impulsen, über die es
vor allen Dingen notwendig wäre, daß Wahrheit in uns
Menschen herrsche, eine wahre, eine ungeschminkte, eine
nicht durch allerlei Schlagworte verunzierte Auffassung.
Zwei Impulse leben in der menschlichen Seele, die wie
Nord- und Südpol eines Magneten sich zueinander
verhalten. Diese zwei Impulse sind Egoismus und Liebe.
Weitverbreitet ist allerdings die Anschauung, ethisch
sei es nur, wenn der Egoismus überwunden werde durch die
Liebe, und wenn die Menschen sich so entwickeln, daß an
die Stelle des Egoismus lautere Liebe trete. Als eine
ethische Forderung, heute auch als eine soziale
Forderung ist das bei vielen vorhanden. Verständnis, was
eigentlich für ein Kraftgegensatz besteht zwischen
Egoismus und Liebe, das ist durchaus weniger heute
vorhanden.
Wenn wir vom Egoismus sprechen, so müssen wir vor
allen Dingen wissen, daß dieser Egoismus für den
Menschen mit seinen leiblichen Bedürfnissen beginnt.
Was aus des Menschen leiblichen Bedürfnissen
hervorquillt, können wir nicht anders verstehen, als
wenn wir es uns in die Sphäre des Egoismus gerückt
denken. Wessen der Mensch bedarf, das geht aus seinem
Egoismus hervor. Nun muß man sich durchaus denken, daß
dieser Egoismus auch veredelt sein könnte, und deshalb
ist es nicht gut, gerade auf diesem Gebiete mit
irgendwelchen Schlagworten seine Anschauungen zu
bilden. Dadurch, daß man sagt, es solle der Egoismus
durch Liebe überwunden werden, hat man noch nicht viel
für das Verständnis des Egoismus getan. Denn es
handelt sich zum Beispiel darum, daß derjenige,
welcher seinen Mitmenschen das reine menschliche
Interessenverständnis entgegenbringt, anders handelt
als derjenige, der enge Interessen hat, der sich nicht
kümmert um das, was in den Seelen und Herzen dieser
Mitmenschen lebt, der kein Interesse für seine
Umgebung hat. Deshalb braucht der erstere, der wahres
Verständnis für seine Mitmenschen hat, durchaus nicht
schon dadurch unegoistischer zu sein im Leben, denn es
kann gerade zu seinem Egoismus gehören, nun den
Menschen zu dienen. Das kann ihm innerliches
Wohlbehagen machen, das kann ihm sogar innerliches
Wohlgefühl, Wollust hervorrufen, dem Dienst der
Menschen sich hinzugeben. Und dann können für das
äußere Leben in objektiver Weise durchaus
altruistische Lebensäußerungen aus einem scheinbaren
Egoismus hervorkommen, der aber im Gefühlsleben
durchaus nicht anders gewertet werden kann als ein
Egoismus.
Aber die Frage des Egoismus muß noch viel weiter
ausgedehnt werden. Man muß den Egoismus auch verfolgen
durch das ganze Seelen- und Geistesleben des Menschen.
Man muß sich klar darüber sein, wie aus des Menschen
innerer Wesenheit heraus genau ebenso entspringt das
Geistige und Seelische auf manchen Gebieten, wie die
leiblichen Bedürfnisse. So entspringt aus des Menschen
Wesenheit heraus zum Beispiel alles, was sein
Phantasieschaffen ist. Es entspringt aus des Menschen
Wesenheit heraus, was er auf künstlerischem Gebiete
schafft. Wenn man unbefangen zu Werke geht und
richtiges Verständnis sucht für solche Sachen, dann
wird man sagen müssen: Was des Menschen Phantasie
schafft, was aus unbestimmten Untergründen seines
Wesens hervorkommt, das hat denselben Ursprung, nur
auf einer höheren Stufe, wie die leiblichen
Bedürfnisse. Das Phantasieleben, das entfaltet wird
zum Beispiel in der Kunst, beruht durchaus, subjektiv
angesehen, auf innerer Befriedigung des Menschen, auf
einer Befriedigung, die feiner, edler ist als zum
Beispiel die Befriedigung des Hungers, die aber
qualitativ für den Menschen selbst nicht davon
verschieden ist, wenn auch das, was dadurch
hervorgebracht wird, für die Welt zunächst eine andere
Bedeutung hat. Nun aber ist aller Egoismus des
Menschen darauf angewiesen, daß der Mensch mit seinen
Mitmenschen sich abfindet, daß der Mensch mit seinen
Mitmenschen zusammenlebt und zusammenarbeitet. Der
Egoismus selber erfordert das Zusammenleben und
Zusammenwirken mit den anderen Menschen. Und so ist
auch vieles von dem, was wir gemeinschaftlich mit
anderen Menschen entwickeln, durchaus auf den Egoismus
gebaut und kann sogar zu den edelsten Tugenden des
Menschen gehören. Wir sehen die Mutterliebe an: sie
ist durchaus auf den Egoismus der Mutter begründet,
und sie wirkt Edelstes aus im Zusammenleben der
Menschheit.
So aber auch dehnt sich das, was eigentlich im
Egoismus gegründet ist, weil der Mensch des Menschen
bedarf gerade für seinen Egoismus, auf das
Zusammenleben in der Familie, so dehnt es sich aus auf
das Zusammenleben im Stamme, so dehnt es sich aus auf
das Zusammenleben in der Nation, im Volke. Und die Art
und Weise, wie sich der Mensch im Volke, in der Nation
findet, sie ist nichts anderes als ein Spiegelbild
desjenigen, was egoistisch aus ihm hervorkommt. Da
wird in der Vaterlandsliebe, im Patriotismus der
Egoismus gewiß auf eine hohe Stufe heraufgehoben, da
wird er veredelt, da wird er so, daß er als ein Ideal
erscheint, mit Recht als ein Ideal erscheint. Aber
dieses Ideal wurzelt doch im menschlichen Egoismus.
Nun muß dieses Ideal aus dem menschlichen Egoismus
ersprießen und sich erfüllen, damit alles, was aus der
Produktivität eines Volkes hervorgehen könne, eben der
Menschheit übergeben werden kann. Und so sehen wir,
wie aus dem Impuls der einzelnen menschlichen Seele,
aus dem Egoismus, zuletzt sich alles dasjenige
entwickelt, was im Nationalismus zum Ausdrucke kommt.
Nationalismus ist gemeinsam durchlebter Egoismus.
Nationalismus ist ins Geistige heraufgetragener
Egoismus. Der Nationalismus ist zum Beispiel
durchtränkt und durchwärmt von dem Phantasieleben des
Volkes, in dem sich der Nationalismus zum Ausdrucke
bringt. Aber dieses Phantasieleben selbst ist die
geistig höhere Ausbildung dessen, was menschliche
Bedürfnisse sind. Man muß bis zu dieser Wurzel
zurückgehen, um die Sache durch ihre Betrachtung
richtig zu verstehen. Ganz andersgeartet ist
dasjenige, was sich in der menschlichen Natur
entwickelt als Internationalismus. National werden wir
dadurch, daß der Nationalismus aus unserer eigenen
persönlichen Natur aufsprießt. Der Nationalismus ist
eine Blüte des Wachstums des einzelnen Menschen, der
gemeinsamen Blutes mit seinem Stamme oder durch eine
andere Zusammengehörigkeit an sein Volk gebunden ist.
Nationalismus, er wächst mit dem Menschen. Er hat ihn,
er wächst hinein, ich möchte sagen, so wie er in eine
bestimmte Leibesgröße hineinwächst.
Internationalismus hat man nicht in dieser Art.
Internationalismus läßt sich eher vergleichen mit
jenem Gefühl, das wir gewinnen, wenn wir uns der
schönen Natur gegenüber sehen, wozu wir zur Liebe, zur
Verehrung, zur Anerkennung getrieben werden dadurch,
daß wir es anschauen, dadurch, daß es seinen Eindruck
auf uns macht, dadurch, daß wir in Freiheit uns ihm
hingeben. Während wir in das eigene Volk
hineinwachsen, weil wir gewissermaßen ein Glied von
ihm sind, lernen wir die anderen Völker kennen. Sie
wirken, ich möchte sagen, auf dem Umwege des
Erkennens, des Verstehens zu uns. Wir lernen sie nach
und nach verständnisvoll lieben, und in dem Maße, in
dem wir die Menschheit in ihren verschiedenen Völkern
auf ihren verschiedenen Gebieten verständnisvoll
lieben können, in dem Maße wächst unser innerer
Internationalismus.
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