triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
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1ère amélioration 13/01/2024

Questions de constitutions


Cette nouvelle page thématique s'impose de ce que souvent, la démarche de tri articulation n'est pas ou mal prise en compte lorsqu'il s'agit pour des individus de se former en un ou des groupes d'individus pour une chose ou cause commune.
C'est-à-dire, de passer d'intentions encore partagées dans une pure vie de l'âme à une réalité sociale. Peu importe qu'elle soit d'abord seulement de fait ou doive déjà, en plus, prendre un caractère formel, voire juridique (formes s'insérant dans un contexte de droit).
Concernant la problématique de ce passage informel - formel lire entre autre : La forme juridique est un œuf de coucou, par Johannes Mossman

À différents endroits de son œuvre, et dans des propos à visées différentes, Steiner expose notamment deux faits ou tendances historiques. Je ne les ai pas étudiés à fond, cela resterait à faire.
Il s'agit :
- de ce qui se décida en un Concile dans les années 800 où fut en quelque sorte évacué l'esprit de l'image qu'on se faisait de la constitution (tiens, justement aussi !) de l'humain (terrestre) et
- un phénomène, disons de "judiciarisation" de la vie spirituelle humaine dans son passage progressif d'Orient (son berceau) en Occident. Steiner dit par ex. que la notion d'un jugement (dernier) lui était étrangère en Orient.
Je ne saurais dire pour l'instant quelles sont exactement leurs temporalités et interactions historiques respectives.

Toujours est-il que, de plusieurs façons, parlant de sa triarticulation sociale, il place les trois domaines de l'organisme social triarticulé ou trimembré, comme on peut apprendre à les percevoir aujourd'hui, non comme un fait intemporel ayant toujours existé, mais bien dans des apparitions (constitutions pourrait ici aussi être employé) successives dans l'histoire.
Il décrit même les courants d'évolution (ou civilisationnels) y ayant contribués (fin du volume dit "La mission de Michaël" - GA194).
En tant que constituants d'un organisme social triarticulé, ces trois domaines n'ont que de loin à voir avec la conception platonicienne d'états sociaux, castes ou autres classes séparant les humains en une tripartition. Cette triarticulation, prenant racine dans une vision de l'humain trimembré. Elle permet, sur le plan de science sociale, une proposition visant à justement surmonter la tripartition platonicienne, qui, malgré l'instauration d'un ordre de droit unitaire faisant de tous les humains les mêmes citoyens d'un État (souvent national de surcroît) lors de la Révolution française, n'a cependant pas fini de suivre son cours de manière plus souterraine jusqu'à aujourd'hui. Elle correspondant de moins en moins aux aspirations humaines des individus que nous devenons.

On le voit, les assises d'évolution historique de ce trimembrement sont beaucoup plus profondes qu'on ne le pense généralement. Celui-ci à pour effet, en science sociale notamment, de placer beaucoup d'acquis concernant les formes à donner à la vie en commun humaine, dont leur formalisation juridique et les représentations politiques (devenant alors souvent hégémoniques), sous un jour nouveau.

Dans la pratique, ces acquis sont alors toujours à évaluer dans leur adéquation ou non à l'un des trois domaines décrits.

La forme "république" par exemple, dont on ne doute pas de la place parmi les formes à donner à des états, entités de la vie de droit, peut-elle servir dans la vie de l'esprit, voire la vie de l’économie ? Et si oui, à chaque fois, à quelles conditions ? Jusqu'où ? En quoi ? Et si non, pourquoi ?
Car à ces trois "membres" ou domaine de l'organisme social global correspondent bien des rapports humains de nature différente si l'on veut assurer leurs saines interactions et sortir des méfaits de leur confusion malheureusement encore trop fréquente et, de plus, généralement inconsciente.
(Voir "Conseil, loi, contrat et le reste dans "Questions fondamentales de triarticulation" par Sylvain Coiplet ainsi que la collection sur les "trois idéaux" : Liberté, égalité, fraternité)
Voilà en quelque sorte brossé pour l'instant par cette longue introduction que chaque forme existant jusqu'à présent, et chaque forme à inventer éventuellement, devrait s'appuyer sur ce qui émerge là de mise en ordre historique profonde par la triarticulation.

Les "constitutions" par domaines de la société, par membre de l' "organisme" social

(Par ordre d'apparition historique)

1 - Formes et façonnements ayant trait à la vie de l'esprit des humains entre eux

(Rapide caractérisation : accueil, développement, entretien, voire restauration des facultés et connaissances humaines chez chacun en tant qu'être original (et forcément minoritaire). Par extension, gestion financièrement désintéressée  de la propriété des moyens de production dont le sol terrestre et ses "trésors" naturels.)

Beaucoup n'en ont pas encore vraiment conscience, mais pour ce domaine, un champ d'application tout particulier de ces connaissances dans la pratique s'est donné rapidement à RS lui-même dans le mouvement anthroposophique.
D'abord par la fondation de l'école Waldorf à Stuttgart en 1919, puis par la constitution de l'Université libre de science de l'esprit à Dornach en 1923. À ces deux institutions (ou entreprises), on peut réfléchir à comment il met en œuvre, avec ses contemporains, son approche fondée sur son corpus de trimembrement et comment ceux qui leur ont succédé ont pu ou non poursuivre en ce sens jusqu'à aujourd'hui.
Dans la vie de l'esprit, dans une gradation de polarité libre - demi libres, celles-ci se situent au pôle "libre", tandis que celles qui ont des productions matérielles échangeables (ou vendables) tendent au pôle "demi libre".

(Pôle libre)
- École Waldorf :
Qu'est-ce qu'une école "libre"
par J. Mosman,
République des érudits de Klopstock,
Républicaine, non pas démocratique
par Ernst Lehrs

- Université :
À propos du développement de l'Université libre pour la science de l’esprit par J. Kiersch,
Esquisse d'une documentation sur l'historique de la constitution de la Société anthroposophique
bilingue, français seul
Un article de Stephan Eisenhut : L’âme de la Société anthroposophique. Quelles conditions nécessite une essence mystérique conforme à l’époque ?
Sur ce thème on consultera les détails dans GA259  L'ÊTRE VIVANT DE L'ANTHROPOSOPHIE ET SON SOIN (retraçant l'année 1923) puis les volumes consacrés au Congrès de Noël (les GA260)


- Fondations et associations foncier et habitat

(Pôle demi-libre)

- Propriété de responsabilité - Formes de propriété d'entreprise pour le 21e siècle - Fondation Purpose
- Rapport annuel de l'aubier et ou chap dans Fond Goethéanum?


Formes et façonnements ayant trait à la vie de droit des humains entre eux

(Lois, règles ou garde-fous nécessaires à la vie commune des humains en ce qu'ils ont de commun et qui donc ne les différencie pas, - et pour les situations où il faut trancher sans pouvoir satisfaire chacun, constituant alors des majorités et des mises en minorités fluctuantes d'autant plus nombreuses et fortes que l'État est unitaire (qu'il entend englober par la loi les 2 autres grands modes de rapports humains/fonctions humaines- )
Dans une réponse à une question lors d'une conférence de Roman Boos il décrit comment ce troisième domaine (bien que je le place ici en second dans son émergence historique) pourrait surgirait sainement en lieu et place de l'actuel état unitaire, si les deux autres accédaient à leur autonomie (voir Anthroposophie et science du droit).


- Articles sur la question fédérale posée politiquement comme soi-disant solution pour une vie de l'esprit plus libre


Formes et façonnements ayant trait à la vie de l'économie des humains entre eux

(on pourrait dire que pour Steiner, contrairement aux tripartitions courantes - distinguant par ex. groupes économiques internationaux, vie politique, société civile - que si la vie de l'économie commence dans les entreprises de la vie de l'esprit "semi-libre" par les processus de production auxquels se consacrent les individus ou groupes humains les constituants, c'est surtout lorsque les produits et sous-produits s'échangent entre entreprises ou avec le consommateur final que sont les faits - trop souvent encore occultes aujourd'hui - de ce qu'il appelle la vie de l'économie moderne proprement dite).

- C'est probablement les actuelles institutions bancaires qui sont à l'origine de l'occultation évoquée
Collection "Banques, banquiers... Banqueroutes"
- Jour qui vient, Futurum
- Collection vie économique