|
ATELIER FRANCOPHONE
|
|
Avertissement : la présente page est destinée à présenter aussi bien des éléments de réflexion élaborés que de simples notes sur la vie du mouvement anthroposophique en France et notamment celle actuellement hébergée par la forme juridique de droit français (association loi 1901) qui avec d'autres, sous d'autres droits "nationaux", sont (ou seraient) la Société Anthroposophique Générale (ou Universelle selon la compréhension des traducteurs - en allemand : A.A.G. = Allgemeine Antroposophische Gesselschaft). Sa nécessité se fait sentir principalement par la main mise de longue date de certains membres sur les moyens d'information internes et une difficulté de culture nationale à décrocher d'une vision "unitaire" aussi dans la vie de l'esprit, qui alors en souffre forcément. |
Éléments de réflexion sous l'angle de l'apport en triarticulation
: réflexion sur le travail des commission évoquée le 20 octobre (ci-dessous) à l'approche de leur première publication publique au sein de la SAF. |
19/04/2025 : Société et Union (association dans le langage courant français) dans l’œuvre complète de Rudolf Steiner |
18/04/2025 : mise en ordre chronologique décroissant |
01/02/2025 - Michaela Glöckler - 2023 - La tâche de la
Société Anthroposophique Universelle au 21e siècle - Avec une
postface d'Andreas Neider Il y a quelques temps je participais pour la première fois au travail sur la Constitution de la SAG (4e congrès organisé par la section sociale au Goetheanum). Et parmi les différentes façon de voir, ce petit essai semble bien décrire, ce que moi-même, son traducteur, se représente des façons de voir de R. Steiner concernant le façonnement social. Il pourra sembler très "conservateur" à beaucoup aujourd'hui sous l'influence de l'idéologie néo-libérale (voir post de la semaine dernière). Un petit travail d'argumentation en rapport à l'approche de triarticulation sociale est en cours et paraîtra ultérieurement. français - bilingue |
12/12/2024 : 4e congrès sur la constitution de la Société Anthroposophique Générale (présentation et programme) |
Ajout 20/10/2024 (légèrement complété au
18/04/2025) En juin 2024, avant même toute information interne à l'ensemble des membres, le comité d'alors, publie sur le site de la Société en France, les deux pages suivantes sauvegardées ici parce qu'il semblerait que l'Assemblée Générale 2024 réunie à Chatou le 12 octobre dernier aurait obtenu leur retrait (non acté à ce jour) : - Des valeurs claires contre le racisme, le sectarisme et le dogmatisme - 30 juin 2024 - Vision et valeurs (dont nous n'avons malheureusement pas sauvegardé les versions successives - ce qui aurait eu à posteriori tout son intérêt même si certains voient dans cette "plasticité" un grand intérêt - reste à savoir lequel.) Il est encore trop tôt pour dire si ce retrait ouvre ou non à un travail interne d'intérêts partagés sur la nature de ce qui est sensé y rassembler les membres. Toujours est-il qu'un nombre de membres suffisant présent à l'AG se fit mandater que soit travaillé en commission en ce sens (une sur la notion d'individualisme éthique, l'autre sur de nouveaux statuts) |
06/10/2024 - Retrait
de la notion d'exclusion de la déclaration éthique comme
mesure d’apaisement à 10 jours de l'AG.
Une vision superficielle pourrait penser qu'en quelque sorte le Comité revient dans l'esprit de principes d'origine qu'il bafouait ainsi. Et effectivement du point de vue où je me place, renoncer à parler d'exclusion et se contenter de mesures de dialogue, peut effectivement sembler revenir à ce qui est à sa place dans une libre vie de l'esprit puisqu'on semble abandonner un appareil et une police s'appuyant sur une sanction "juridique". Cela deviendra donc acceptable pour un plus grand nombre et utile politiquement au comité. Et pourtant la forme d'ensemble reste plus un sorte de déclaration de conformité à un ensemble de valeurs qu'une instance se proposerait de certifier que la description initiale de l'orientation d'âmes s'étant retrouvées après diverses dissensions (déjà en 1922 puis 1923 - voir notamment GA259) autour d'un nouveau départ proposé par R. Steiner dans l'idée d'un projet de recherche de l'esprit, détaché de sa personne, et donc placée aux mains d'une équipe choisie en des modalités institutionnelles innovantes, auxquelles quelques générations d'anthroposophes se sont déjà rattachées depuis. Ce qu'il conviendrait de savoir est
donc dans quel esprit on agit alors. Ces deux façons de voir n'ont
pas grand chose à voir finalement. Sinon que la première certifie
une identité, voire une sociologie considérée comme acquise,
tandis que l'autre forme projet sans savoir par avance ce qui s'en
donnera. Sur ce plan, la tentative d'interprétation ou
d'actualisation de "principes" (non statutaires - nombreux
sont quand même ceux qui en conviennent) pour en faire une sorte
de système de valeur à reconnaître, reste entière, elle continue à
tendre au juridique, à une "juridicisation" de la vie de l'esprit,
d'autant plus redoutable qu'elle prolonge un mouvement de
plusieurs siècles (voir par exemple https://www.triarticulation.fr/Institut/FG/SamF/06305212213197928081922.html). Et c'est donc bien dans le travail de refonte, l'actualisation au présent, des pratiques de vie de l'esprit, et de la partie minimum statutaire comme garde-fous, que se jouera la suite. En cela, il faudra peut-être aussi faire l'effort de bien distinguer ce qui relève des rapports entre ceux qui se sont engagés au travail de l’École (carte bleue), et de ceux qui n'en ont pas pris d'autre engagement par leur adhésion (carte rose) que de soutenir celle-ci. Trop souvent on mélange. Il est vrai, qu'au congrès de Noël, personne n'était déjà membre aussi de cette nouvelle École ou Université. Aujourd'hui, personne ne semble avoir relever vraiment la contradiction aux principes d'origine que constituait aussi la possibilité d'exclure un membre dont par ailleurs on n’attend rien d'autre que de reconnaître et de soutenir l'existence de l’École et aucunement de la pratiquer ! Nul doute que cela puisse inquiéter jusque dans la vie publique quand à l'esprit réel proposé. Redresser la barre dans de bonnes conditions demanderait un approfondissement plus généralisé des intentions et de l'histoire de la constitution d'origine de la SAG (AAG). Une récente contribution de Uwe Werner (01/10/2024), bien qu'équivoque dans son intention présente, apporte cependant des éléments d'éruditions intéressants au débat. Peut être cependant aussi avec la carence de ne pas connaître aussi bien ce qui fut apporté en science sociale particulièrement entre 1917 et 1922 et depuis (il semble plus concentré sur le Congrès de Noël, sa préparation et ensuite). L'anthroposophie ne saurait se contenter d'une science de l'esprit cultivée uniquement selon l'horizon institutionnel, probablement inachevé , et d'ailleurs pratiqué seulement peu de temps par son instigateur principal.Et pas non plus d'une science de l'esprit replaçant seulement la science de la nature sur une juste base. Celle-ci reste probablement illusoire si ne sont pas aussi nécessairement repris les même efforts pour la science du vivre en société dite aussi sociale. Et cela en n'oubliant surtout pas les avertissements donnés quand au risque de transposer une pensée de science de la nature directement à la pensée de science sociale. Car cela finirait par faire de nous des êtres réduits au biologique et à la nature (comme on l'a approché entre autres avec le marxisme, le national-socialisme, et comme nous pourrions très bien l'expérimenter avec l'idéologie qui monte actuellement dans le monde entier, y compris parfois aussi dans notre mouvement). |
Ajout 10/02/2024 - Républicaine, non pas démocratique, Ernst Lehrs, 1956 : un grand classique de la collégialité dans les écoles Waldorf, mais aussi une interprétation de la fondation de la Société anthroposophique généralement humaine, à l'aide de concepts empruntés au politique et au droit. - Les principes de la Société anthroposophique comme fondement de vie et chemin de développement - Herbert Witzenmann - EURIOS- traduction par P. Tabouret. - Communication et information en remplacement d'une véritable vie de l'esprit ? J'en profite aussi ici pour évoquer le problème plus structurel et encore bien insuffisamment observé qu'est celui de la communication, alors qu'il devient un véritable problème quand on veut privilégier un esprit au détriment des autres par des moyens de droit et de pouvoir dans une, alors prétendue libre, vie de l'esprit :Reprenant un échange privé avec deux interlocuteurs anonymisés : Merci xxxx pour cet excellent texte de yyyy. Bien sûr, ce que je dis là n'est qu'une des formes concrètes
encore déterminée par l'indistinction des tâches jusqu'à présent.
yyyy évoque la question de communication vs information, mais le
sujet mériterait de décliner aussi tout le reste de ce qui est dit
sur la réalité des rapports et relations à l'intérieur de la SAG
(et notamment la SAF) en terme de la gestion de la circulation des
informations (seul un début est fait par l'évocation du Bulletin -
mais j'ai peut être mal compris). |
22/09/2024 : Autres documents de fond sur la
"Constitution" : - 1 chapitre (disponible en pdf sur demande privée) d'un livre de S. Prokofiev dont je ne reproduits ici que le passage concernant l'absence de dispositif d'exclusion lors du travail d'origine sur les principes : La procédure du « débat » et de
l'adoption des « statuts » n'eut par conséquent aucun caractère
juridique formel, mais un tout autre caractère de nature
spirituelle et humaine, caractère que l'anthroposophe et juriste
Reinald Eichholz (*) décrit de la façon suivante : « L'action
qui s'accomplit dans ce domaine de réalité est de l'ordre de
l'indéterminable, d'où la "formation", et non "l'élection" du
Comité directeur ; d'où l'absence de procédure d'exclusion,
parce que ne pas accomplir la réalité de l'esprit et de l'idée,
c'est déjà s'exclure soi-même ; d'où l'absence de vote, mais une
"approbation" sur la foi d'une triple lecture en signe
d'enracinement dans le penser, le ressentir et le vouloir des
participants et non selon un mode de scrutin proportionné comme
au parlement» (Kons., n° 1, mai 1998).
(* et connaissant R. Eichholtz pour avoir participé à un séminaire
de son initiative, il ne s'agit pas ici de l'interprétation d'un
"triarticuleur gauchiste")Et chacun appréciera donc à sa façon la présence d'un tel dispositif dans les statuts de la SAF et l'usage qu'en fait l'actuel comité sur le plan de l'intention et de sa conception spirituelle qu'il se fait (et que beaucoup semblent malheureusement partager) tant de la SAF que de la SAG. Et dont je faisais le commentaire suivant sur une liste de diffusion privée : D'habitude je ne suis pas un "fan" de
Prokofiev, je trouve qu'il synthétise souvent trop
intellectuellement des choses qui vivent autrement en nous quand
on arrive à les lire dans Steiner. Mais je reconnais que ses
grandes fresques satisfont rapidement notre intérêt intellectuel
légitime pour commencer. Voyons si on peut trouver mieux. - 3 articles de
W. Heidt parus dans la revue Tournant que vous
pouvez donc lire vous même et dont je faisais , sur la même liste,
le commentaire suivant : Lire ainsi Heidt (à
l'origine du courant de triarticulation dit de "Achberg" avec
Beuys et Schmundt) après Prokofiev montre bien comment la véracité
peut être différente et complémentaire selon qu'on prête plus
d'importance à des rapports de vie de l'esprit ou de vie
politico-juridique. Comment chacun s'adresse aussi au fond à des
facultés différentes de l'âme. Le fait de rapports effectivement associatifs au sens que donne RS a ce mot (pas au sens d'association à buts non lucratifs garantis par un état unitaire, mais bien dans l'économie !), et qu'il présente aussi parfois la société anthroposophique comme une association économique. Mais pour l'instant, cela est ignoré aussi bien des "fans" de la vie de l'esprit, de la vie de droit démocratique, que de ceux qui ne jurent que par le mélange des deux sous le terme société civile. Et pourtant il faudra bien qu'on vienne à bout de la perversion des vie de droit et de l'esprit par celle économique. Ce qui, déjà pour RS, était la situation à laquelle il était confronté souhaitant fonder une société anthroposophique "générale". Et de SAG comme aussi de SAF vraiment adéquate aux intentions d'origine, il n'y aura probablement pas avant. Tout au plus une qui gérera au moins peut être déjà correctement, si possible (j'ai quand même un doute...), les deux premiers aspects. |
Ajout au 14/09/2024 revu 22/09
: Notons aussi, que tout au long de l'année 1923 (voir GA259), il était question de société
anthroposophique internationale, ce qui a ensuite
probablement été modifié lors du congrès de Noël (voir témoignage de
W. Heidt p. 1, col. 2 du pdf). Au cours de cette année 2024, il m'avait été demandé de participer à une des "délégations" instituées par le Comité. Au cours de celle-ci, la représentation du comité participant indiqua que désormais on parlerait de Société mondiale. A des demandes répétées de ma part sur le pourquoi, je n’eus droit qu'a des réponses fuyantes. Ce n'est que dans le récent bulletin de septembre qu'est indiqué que cela aurait des objectifs d'une meilleure communication. Ce que j'avais supposé vu la religion de la communication qui est en train d'envahir la SAF. Dans le cas présent, celle-ci me fait plus penser aux mises en garde de R. Steiner concernant le courant utilitariste britannique et nord américain, qu'a ce qu'il indique par ailleurs sur les questions de maniement de la langue (comme par ex lors du cours aux orateur - GA339) et en bien d'autres occasions. Rappelons aussi que c'est justement à son époque que se théorisèrent diverses approches de manipulation du langage pour le contrôle des populations. Et il ne l'ignorait pas. Celles-ci se sont développées au cours du 20 siècle, et font l'objet d'un regain d'intérêt actuellement, se diffusant jusque dans la culture quotidienne, sous le terme "pudique" d'éléments de langage promus par beaucoup de cabinets de conseils en communication. Les propos reproduits ici, n'engagent que leur(s) auteur(s). Certains reprennent la compréhension généralement partagée, mais d'autres, la mettent justement en question. Il y a encore quelques années, même des personnalités en vue n'oubliaient pas de dire "qu'une opinion (généralement) anthroposophique n'existe pas" ! Aujourd'hui, certains prétendent parler pour tous, se servant de l'appareil commun. |
A cela il conviendrait aujourd'hui d'ajouter (01/09/2024)
: contrairement à ce que certains prétendent, la
Société fondée de fait au Congrès de Noël ne pensait pas
rassembler (même si ça peut arriver, comme au fond semble le
montrer les événements récents à l'origine de cette page) des
personnes désireuses de cultiver ensemble des valeurs morales,
civilisationnelles ou du moment, mais bien de se tourner vers une
recherche de la réalité de l'esprit en toutes choses, y compris
les plus pratiques. De la pratique de ces méthodes de recherche
découlent toutes sortes de fruits, dont des valeurs, mais
cette fois fondées sur la liberté de l'individu, comme
aussi parfois des choses ratées, voire détestables. Et cela est à
la fois hautement plus objectif - et démystifiant face à l'esprit
ancien - , comme aussi l'expression d'un éthique bien supérieure. Le sujet principal sera donc ici de confronter la compréhension courante souvent relayée par des "porte-parole" d'institutions forcément créées dans un droit d’État unitaire (et la mentalité qu'il propage, qui serait à sa place chez lui, si justement elle ne se répandait pas au delà) et ce qu'on peut savoir d'intentions d'origines (concernant la AAG) visant à faciliter un autre mode de relations plus propices à la recherche "spirituelle" comme déjà pour commencer, intellectuelle. Et celles-ci très probablement dans le prolongement des concepts développés un an auparavant un peu plus de cinq ans durant pour un ordre social triarticulé. A cela s'ajoute, sur le plan pratique, aussi la comparaison des approches du droit qui ne sont pas les mêmes selon les différentes cultures vivant elles-mêmes dans des États politiques différents (Allemagne fédérale, Suisse confédérale notamment en rapport à la France centralisée jacobine), par des peuples différents (ainsi par exemple RS signale une différence entre la Suisse et l'Allemagne au sujet de l'influence du droit romain : en Suisse, il n'aurait pas pénétré les âmes - GA 339 - ?? - ). Après un parcours de bien quarante années comme membre de la AAG via la S.A.F., j'ai participé progressivement aux différents types d'activités internes proposées, comme aussi à certaines réalisations extérieures (juridiquement indépendantes - agriculture biodynamique principalement). Observé aussi les évolutions. Force m'est de constater lucidement aussi bien l'acquis, mais aussi le chemin qu'il resterait à parcourir. Cela aussi bien en comparaison de pays où, plus nombreux, les membres ou autres intéressés avancent bien sûr plus pertinemment dans le monde, que face au potentiel encore inexploité (que certains ne se représentent encore même pas), mais qu'un approfondissement plus soutenu des apports d'origine et de ceux qui ne les ont pas édulcoré ou plus ou moins détournés depuis, permettrait d'approcher. C'est l'examen de ces réalités qui rend totalement absurde l'idée de prétendre parler pour l'ensemble, voire de le défendre autrement que par ce que l'on est soi-même. A chaque fois, ce n'est que parole personnelle ou mise en scène de paroles personnelles par tel ou tel groupe du moment sur la toile de fond de nécessités supposées de "communication/information" (un veau d'or ou un dogme difficile à démonter - il le faudrait pourtant). Dans un certain sens, c'est l'expérience de la gestion de la crise dite "du COVID", qui montre qu'il n'est peut être plus bon de se satisfaire d'une parole institutionnellement "dominante", mais d'appeler à "sortir les yeux de sa poche" et tenter de se fonder davantage sur soi-même. Non dans un isolement qui deviendrait individualiste, mais bien pour un commun plus solide, plus créatif. Et ça tombe bien, contrairement à toutes les sociétés anciennes se disant dépositaires d'un rapport à l'esprit, et le cultivant confidentiellement, dans l'entre-soi, cette société entendit dès le départ le faire en public dans toute sa diversité, voire ses contradictions et oppositions. Steiner y aida au début. C'est seulement un peu plus difficile depuis. Et bien-sûr, on pourrait quand même aussi préférer que, dans un premier temps, le débat reste interne. Mais que faire quand l'accès aux moyens internes reste "asymétrique" et ne sert que certains ? |
01 septembre 2024 : NOTE : curieuse observation
d'un échange autour de la lecture de la nouvelle version appelée
désormais "Déclaration éthique" : l'incapacité sincère d'y voir la
même chose que d'autres y voient. En réalité, il faudrait peut être
comparer plus à fond le texte du Congrès de Noël et celui de la
"Déclaration". J'ai commencé une étude comparée... mais il faudra un
peu de temps pour le faire correctement. En résumé, les principes de 1923/24 décrivent les conditions d’une recherche de l’esprit potentiellement génératrice de valeurs, la déclaration d’éthique de l’été 2024 en France, s’en saisit de l’extérieur/y picore comme dans un acquis, en quelque sorte en mode « tout cuit » ou finalement normatif ! (tout en prétendant par ailleurs le contraire). Et la question est peut être alors : que lit-on ? Le texte ou, l'esprit du texte ? Cette question, issue de l'observation, n'est pas une formule rhétorique, mais s'appuie aussi depuis quelques jours sur un passage de RS expliquant qu' il est possible que "derrière un même texte" (ou peut être "phrase") s'exprime un esprit différent (GA332b - 09 ou 10). Passage me rappelant aussi à ce qu'il dit ailleurs de l'anglais (vide d'esprit), comme langue poussant les humains à désormais devoir apprendre à se comprendre indépendamment ou "au-delà" de la langue... (à suivre) |
samedi 24 août (revue 01/09) - note sur l'objection
voyant les " Principes" comme du juridique dans les statuts (d'une institution se voulant d'une libre vie de l'esprit ) Effectivement, lorsque un groupe humain se formant en des buts de vie de l'esprit dans la société d'ensemble, se trouve contraint de recourir à la notion juridique de "personne morale" (pour diverses reconnaissances publiques, mais surtout souvent des questions de subventionnement et de services bancaires), et donc emprunte un cadre statutaire à la législation de son pays, celui-ci lui permet (et détermine cependant aussi) un certain nombre d'aménagements. On adopte ainsi, cependant, sans forcément en être bien conscient, la ou les traditions du droit dont il découle. Tout cela aura ensuite aussi des conséquences sur la vie du groupe (surtout si ces traditions ne correspondent pas vraiment aux intentions et qu'ensuite, cette, en quelque sorte, "intrusion", n'est pas consciemment tenue à l’œil). D'une pure vie de l'esprit cultivée entre humains et ayant sa propre dynamique, on s'approche donc d'une deuxième réalité historique : celle du rapport d'humain à humain dans ce qu'il a de dignité commune et non plus de spécificité individuelle (et d'éthique). Elle prend ses racines essentiellement dans la nécessité de domestiquer les rapports de conquête territoriale et de violence inter-individuelle (mais cette fois de l'extérieur - plus par l'exemple et la persuasion spirituelle, mais sur un mode politique-juridique-policier-militaire). C'est un tout autre monde que celui de l'esprit où en
quelque sorte, par ex., le don d'un bien spirituel n'appauvrit pas
celui qui donne, mais enrichit chacun. On est là dans le monde de
toutes sortes de compromis qui devraient seulement s'appliquer
autour de ce qui n'arrive pas à être (ou ne veut pas être)
partagé, et où il y a plus ou moins forcément des majoritaires et
des minoritaires (avec tout ce que ça entraîne de stratégie et
versatilité). Ce qui est vrai un moment, peut très bien ne plus
l'être, si la majorité (ou le prince) change (ou bien que le
pouvoir faiblit). Il y aurait encore vraiment beaucoup à dire,
tant cette question de la vie de droit est peut être la plus
difficile, mais ici, il est juste question d'éveiller à la nécessaire
distinction). |
Extrait d'un échange de mail anonymisé
Merci aussi François pour le temps pris
à m’expliquer…
Ceci
dit, ne voulant pas prendre de claque, ni avoir l’air ridicule
ou passer pour complotiste (ce qui deviendra peut-être
possible), je me suis abstenu de participer… Pure lâcheté, je
l’avoue ! Merci pour les nouvelles…
A
une autre occasion !
xxxx
Le 22 août 2024 à 10:15, francois@triarticulation.fr a écrit :
Merci à toi, xxxx. |
dimanche 18 août 2024 - Initiative ou représentativité ? |
dimanche 14 juillet 2024 - Éthique, où porter la vigilance ? |