La
première définition du nationalisme demande si les
nations seront différenciées
ou non (points 3 et 4). Mais qui différencie les
nations peut cependant
respecter
également
toutes les nations. Des auteurs comme Dann refusent
alors
de
parler de nationalisme déjà à cause de cela. Pour
eux vaut la deuxième
définition
du nationalisme:
le
nationalisme commence en premier avec la
conviction qu’il y a des nations
qui
sont inférieures
1.
D’après
cette
deuxième définition, il peut y avoir des nations
sans nationalisme.
Langewiesche
tient
cela pour impossible. Des nations pacifiques n’ont
jamais
existés
d’après
son opinion. Les nations sont toujours agressives et
donc
inséparables
du
nationalisme. Elles ne peuvent conduire aucune
guerre sans
déprécier
leurs adversaires
2.
Avec Dann, il est toutefois d’accord qu’il tient le
nationalisme
comme agressif. Le seul point de dispute est la
nation.
La
seule question est de savoir si le mépris pour les
autres nations doit inconditionnellement
conduire
à la guerre. Ce nationalisme ne peut-il pas rester
bellement
paisible?
Naturellement, personne ne devrait empêcher le
nationalisme
d’être nommé par son nom. La seule question est
seulement s’il se laisse
concilier
avec la paix. Cela fait-il une différence ici, que
ce mépris provienne
d’un
état-nation,
d’une nation de
culture
ou d’une nation
économique?
A
cette question devra être répondu d’abord pour les
formes pures d’état-nation,
nation de
culture
et nation
économique.
De là, il sera possible de
conclure
sur leurs formes enchevêtrées. A la différence de
jusqu’à maintenant
et
ensuite, je vais cette fois inclure Steiner depuis
le début.
1.
[70]Dann (1993), p.17.
2. [71]
Comme note 2, p.192-197 spécial sur Dann p.195-196.
5.1 Mépris
politique
Ce
qui sépare Dann et Langewiesche est précisément leur
évaluation de l’état-nation.
Pendant que Dann le tient fondamentalement comme
pacifique, Langewiesche
indique
la réalité française. Une fois devenu démocratique,
l’état-nation
français
a seulement du mépris pour la constitution des états
voisins. Cela n’a
pas
seulement
conduit à l’agression verbale mais aussi à
l’agression armée. La
Révolution
française
aurait pu se limiter à défendre sa constitution
contre la
coalition.
Mais
elle a bientôt imposé
3
cette constitution à ses voisins. Celui
qui
pense avoir la meilleure constitution tend à en
faire la seule constitution.
Langewiesche
prend
la France comme exemple, car elle appartient aux
premières
démocraties modernes. Du cas français, cependant,
aucune règle ne peut
être
établie.
L’état-nation-
américain
pourra être cité comme contre-exemple.
Il
se laisse difficilement déterminer s’il a moins
méprisé des constitutions non
démocratiques.
Au
moins vis-à-vis de l’Europe, il a été réservé
pendant un
certain
temps.
Avec sa démocratie, il est seulement devenu
envahissant depuis
Wilson.
Le
mépris d’un
état-nation
pour d’autres états-nation ne conduit donc pas
inconditionnellement
à
la guerre. Mais il peut conduire à cela.
5.2 Mépris
culturel
Une
nation de
culture
peut se tenir pour la plus haute culture. Les
«
discours
à
la nation allemande
»
de Fichte semblent avoir parlé d’une telle arrogance
4.
Ils
sont plein d’assertions telles que
«
avoir du caractère et être allemand est
sans
doute de même signification
5».
Mais ce qui manque à Fichte est une
vraie
dépréciation
d’autres cultures. Pas seulement l’Allemagne, mais
aussi
l’étranger,
est supérieur de l’autre côté à sa manière. Mais le
prix pour chaque
supériorité
est l’unilatéralité. L’étranger et l’Allemagne ont à
cause de cela
besoin
l’un de l’autre, comme l’homme et la femme:
«
ainsi les deux sont à
même de faire quelque chose seulement dans leur
union, mais séparés, ils sont
nuls
6
».
3.
(NDT
: lit :
«
aufocktroyiert
»
ce qui donnerait
«
sur-octroyé. Intéressant?)
4.
[72]Fichte
(1808).
5.
[73]
Comme note 72, p.446.
6.
[74] Comme
note 72, p.338.
L’Allemagne
«
n’inventera en fait pas, mais dans le plus petit,
comme
dans
le plus grand, elle devra toujours reconnaître
qu’elle a été stimulée
par
un quelque signe de l’étranger [ ... ], mais [elle]
prendra au sérieux et
introduira
dans
la vie ce qui a seulement été esquissé là comme ça
et
fugitivement
7.»
Si
on comprend sous nationalisme, le mépris pour les
autres nations de culture,
Fichte
a peu à offrir. Son cinquième discours ressemble
plus à un faire-part
de
mariage8.
Arndt est déjà plus fertile. Il appelle clairement à
la haine de
peuple
9.
Mais placer les Allemands par-dessus les Français
lui est plus difficile.
Il
le fait certes, mais il se sent lui-même risible.
«
Chaque peuple a ses vertus et ses afflictions, oui,
comme l’est l’état
des
choses humaines, certaines vertus sont
nécessairement proches de
certains
défauts,
mais il y a des niveaux et des degrés, et je n’ai
pas honte
de
confesser la croyance que le peuple allemand
signifie et signifiera plus
que
le français dans l’histoire du monde. Mais ce
jugement est quand
même
exprimé
de manière niaise : ce qui existe a un droit à
exister,
et
afin qu’un monde vivant, riche et varié devienne,
Dieu a placé la
différence
des
pays et des peuples.
10.»
Un
mépris sans frein doit être recherché ailleurs. Il
se montre parfois tout
de
suite là où il ne serait pas attendu tout d’abord.
Les anciens Egyptiens
se
sont simplement appelés
«
humains
»
11.
Ils n’ont pas divisé l’humanité
en
différentes nations. De là, il est facile de
conclure qu’ils n’étaient pas
nationalistes.
La première définition du nationalisme (points 3 et
4) doit au
moins
les en déclarer libre. Mais la chose a aussi un
autre côté. Qui n’a pas
la
chance d’être égyptien n’est pas non plus un
«
humain
».
Il fait de toute
façon
tout à l’envers
12.
Ce qui semble d’abord être ouverture au monde, se
révèle
être un mépris crasseux des étrangers. Les anciens
Égyptiens sont un cas extrême.
Ils ont été si isolés par les déserts et les mers
qu’ils n’ont longtemps
pas
connus d’autres humains qu’eux-mêmes. Ils ont donc
eu toutes les raisons
de
se tenir pour les vrais humains. Mais une fois
qu’ils ont été mieux informés,
ils
n’ont eu que mépris pour les autres nations de
culture.
7.
[75] Comme
note 72, p.341.
8.
[76]
Comme
note
72, en
particulier
p.337-343.
9.
[77]Arndt (1993), p.332-333.
10.
[78] Comme
note 77, p.330-331.
11.
[79]Lindenberg (1991 2), p.169.
12. [80]Geiss (1988), p.31-33.
Maint
citoyen
moderne du monde a quelque chose de l’ancien
égyptien. Il
aimerait
s’autoproclamer
«
humain
»
lui-même. Mais avec cela il montre
seulement
son ignorance. En fait, il est si profondément
planter/fiché dans sa
propre
nation
de
culture
qu’il sait à peine quelque chose des autres nations
de
culture. Il tient aussi ses particularités
nationales comme universellement
humaines.
Comment
devrait-il alors pouvoir distinguer entre
différentes nations
de
culture? Il est simplement trop nationaliste pour
pouvoir le remarquer.
Combien
de mépris est fiché en lui vient seulement à la
lumière quand il sort
de
cet isolement
13.
Fichte
aimerait
encore tant distinguer entre l’Allemagne et
l’étranger, et il
sait
échapper
à un tel mépris. Il prête attention même à
l’étranger pas malgré,
mais
à cause de ces différences. Ces nations ne
pourraient sinon ni avoir
besoin
les unes les autres ni s’aider. Elles pourraient
sinon se permettre de
se
surmonter
l’une l’autre. Mais si elles sont dépendantes les
unes des autres,
ainsi
la destruction de l’autre nation devient
l’autodestruction.
On
trouvera de nouveau un argument similaire plus tard
chez Steiner. Il ne l’a
pas
inventé.
«
Nous servons au mieux l’humanité entière quand nous
développons en
nous
ce qui est très particulièrement disposé en nous
pour l’incorporer
dans
l’ensemble
de l’humanité comme un sacrifice que nous apportons
au
courant progressant de la culture. [ ... ] Nous
devons apprendre à
comprendre
que
ce serait grave si la science de l’esprit [... ]
contribuait
au
dépassement
d’une opinion de peuple par une autre. [... ] Et
quand
nous
vivons entièrement en nous-mêmes, mais pas pour
nous, mais
pour
tous les êtres humains, ainsi est la vraie tolérance
de science de
l’esprit
14.»
Steiner
semble
se contredire avec cela. Il s’est exprimé auparavant
pour que
les
différences entre les nations de
culture
devraient être surmontées (voir
point
4.2). Maintenant il compte sur ces différences afin
de promouvoir la culture
de l’humanité. La contradiction est seulement
apparente. Surmonter
des
différences
nationales signifie ici apprendre les uns des
autres. Tout de
suite
à cause de cela, l’humanité avance.
13.
[81]Götte
(1995),
p.12, qui se rapporte à Steiner (10), p.95-96.
14.
[82]Steiner
(121),
p.210 (17 06 1910).
Mais
ces considérations servent seulement à une
«
topographie
»
des mépris
culturels.
elles ne répondent pas à la question de savoir si ce
mépris conduit à
la
guerre.
Qui
est convaincus de sa propre supériorité peut vouloir
éviter les contacts
vers
l’extérieur.
Il essayera de rendre ses frontières épaisses. Si
cela lui réussi,
le
monde extérieur ne remarque rien de son mépris. Cela
ne viendra guère au
conflit.
Mais
il peut aussi vouloir faire disparaitre ce monde
culturel extérieur.
Aux
états de
culture
prétendument de moindre valeur devrait être enfilé
pardessus
la propre culture supérieure. S’ils ne se tiennent
eux-mêmes pour de
moindre
valeur,
ainsi cela peut venir au conflit culturel.
Un
tel mépris peut conduire à la guerre entre des
états-nation,
mais il ne le
doit
pas. Mais selon Steiner, il ne peut pas du tout
conduire à une guerre entre
nations
purement culturelles.
Ce qui leur manque sont simplement des armes
15.
Les
nations
purement culturelles
ne peuvent aller plus loin que l’agression
verbale.
De guerre peut seulement parler qui confond un
conflit avec la guerre.
Ici
ce ne devrait pas être fait.
Un
tel désarmement des nations de
culture
ne repose pas seulement loin de la
théocratie
des anciens Egyptiens, mais aussi de Fichte, qui
veut fonder une
nouvelle
théocratie
16.
Ici, Steiner va aussi au-delà de Fichte.
5.3 Mépris
économique
Marx
et Engels montrent de quel mépris les fanatiques
économiques/de l’économie
sont capables.
Si
les choses se passaient selon Engels, la plupart des
peuples slaves du monde
seraient
supprimés.
Ils sont beaucoup trop petits pour les amener à des
nations
économiques
convenables.
Mais le mouvement ouvrier a besoin de grandes
nations-économiques
pour
se déployer. Toutes ces économies arriérées doivent
lui
être sacrifiées sans pitié
17.
Mais avec cela, Engels ne veut pas appeler à
la
guerre en 1882. Au contraire, il s’agit de prévenir
une guerre. Il ne vaut
pas
la peine de faire une guerre mondiale pour sauver
quelques milliers de
Bosniaques
18.
15.
[83]Steiner
(190), p.44-45 (22 03 1919) et
Steiner
(174), p. 144 (14 01 1917)
(Différence
entre
haine
de
peuple
et guerre).
16.
[84]Fichte (1813), p.613.
17.
[85]Engels
(1882),
p.279, semblable à Marx (1849), p.26.
18.
[86]
Comme note 85, p.280.
Cela
sonne semblable quand Marx justifie la destruction
de l’ancienne économie
indienne
par
les Anglais. Ce n’est que grâce à cela que l’Inde
est devenue une
unité
économique,
une grande nation
économique.
19
La nation
économique
anglaise
est supérieure à toutes les autres nations
économiques. Si elles sont
avalées
par elle, elles ne peuvent que s’en réjouir. Elles
n’ont rien à perdre que
leur
moindre valeur économique. Elles ont une économie
mondiale à gagner.
Cela
nécessite
toutefois à peine une guerre. La colonisation de
l’Inde a avant
tout
été la chose d’une compagnie privée. Elle a fait de
bonnes affaires. À cette
fin,
elle n’a longtemps pas eu besoin du soutien de l’état-nation
anglais. Au
lieu
d’armes, elle a le plus souvent eu recours à de
l’argent. Ceci sera accentué
plus
tard par Gandhi, même sur-accentué. Lui, ça ne
l’intéresse pas que cette
compagnie
anglaise a quand même mené pas mal de guerres.
L’entreprise
s’était
souvent faite État elle-même. Gandhi voit cela
autrement. L’Inde ne
s’est
pas laisser conquérir, mais acheter. Il n’y a donc
pas besoin de guerre,
pas
de résistance armée, pour se débarrasser de nouveau
des Anglais. Ce dont
l’Inde
a besoin est de la conscience seule. Chaque pouvoir
de gouvernement
sera
alors brisé par la résistance passive
20.
Le
discours du pouvoir de gouvernement montre qu’entre
temps l’état-nationanglais
joue quand même. Mais malgré cela Gandhi n’appelle
pas aux armes.
Il
appelle de préférence à la tradition indienne de
non-violence. Mais le fait ne
lui
échappe pas que les Anglais ont aussi leur
non-violence, à savoir l’argent et
les
prix de leur nation économique.
A cause de cela il appelle à un boycott des
marchandises
anglaises
21.
Ici, la non-violence butte sur la non-violence.
Ce
qui est seulement suggéré/évoqué chez Gandhi sera
expressément accentué
par
Steiner. Les nations économiques pures ne disposent
pas d’armes elles-mêmes
22.
19.
[87]Marx
(1853),
p.317-330.
20.
[88]Gandhi
(1994),
p.268-269.
21.
[89]Kotska
(1981
2), p.82.
22.
(NDT
: ce qui est peut être de moins en moins vrai
aujourd’hui quand on voit comment
des
tâches militaires peuvent être sous-traitées
aujourd’hui à des entreprises privées)
Pour
«
les besoins de la vie de l’humanité moderne la
fusion plus
large/supplémentaire
des domaines spirituel, juridique et économique
sera
une impossibilité. Cette impossibilité s’est révélée
par la catastrophe
de
la guerre mondiale. Elle repose sur ce que des
conflits économiques
d’idées
et d’esprit de culture se donnèrent sous la forme
d’oppositions
d’état
et devaient venir par cela en une sorte de dispute
qui n’est pas
possible
quand la vie de l’esprit est seulement opposée à la
vie de l’esprit,
les
intérêts
économiques aux intérêts économiques
23.
»
Leur
mépris pour d’autres nations économique peut aller
aussi loin, comme encore
chez Marx et Engels, il ne conduit pas à la guerre.
Elles ont ceci en commun
avec
les nations
purement culturelles.
Si elles veulent une guerre, elles doivent
d’abord
s’emprunter
les armes d’un
état-nation.
Mais
elles abandonneraient
avec
cela leur domaine de tâche.
Cela
aurait la permission de s’avérer comme
particulièrement difficile. Quand
nation
de
culture,
état-nation
et nation-économique sont vraiment devenues
indépendantes
dans
leur organisation, ainsi leurs frontières sont
écartées les
unes
des autres. Elles reposent en travers les unes des
autres. Cela semble tout
d’abord
rendre
le monde seulement plus compliqué. Il deviendra
encore plus
confus
par cela. Comme si ce n’était pas assez grave. Mais
cette complexité
amène
aussi des avantages. Les mépris culturel, étatique
et économique ne
peuvent
plus
s’accroitre mutuellement. Les différents fronts ne
vont plus
parallèles.
La
nation de
culture
et la nation
économique
ne trouvent donc
aucun
état qui se recouvrerait avec elle
24.
Si des états-nation saisissaient des
armes
par mépris, ainsi ils ne pourraient plus
instrumentaliser des conflits
culturels
et économiques.
Naturellement,
l’officier français ne comprend plus le monde quand
ses soldats
alsaciens
commencent
à parler allemand entre eux
25.
Mais il faut faire un
choix.
Soit on laisse le monde devenir plus compliqué pour
épargner des vies,
soit
on le simplifie pour sauver la pensée de l’officier.
23.
[90]Steiner
(24),
p.26 (07 1919).
24.
[91]Steiner
(24),
p.22-26 (07 1919).
25.
[92]
Sur l’exemple de mon grand père, qui n’a rien trouvé
de mieux que de les laisser
enfermer
à cause de cela.
5.4 Du mépris
à l’explosion
Selon
Steiner,
le sentiment de supériorité culturelle et économique
ne mène
donc
pas à la guerre. La guerre peut seulement venir par
l’arrogance étatique.
Et
même cela est encore discutable. Chez de
purs états-nation,
Steiner
parle
de
conservatisme. Ce conservatisme n’est-il pas plus
fort que leur mépris pour
d’autres
états-nation?
Quoi
qu’il en soit, cela ne change rien à son évaluation
des nations de
culture
et
des nations
économiques.
La guerre n’est pas leur chose. Mais afin qu’elle
ne
le devienne pas, elles doivent se tenir à tous les
états comme les états les
uns
aux autres. Le principe de non-ingérence ne doit pas
seulement valoir
entre
états.
Pas seulement les États, mais aussi les domaines de
cultures et
économiques
devraient
être souverains.
«
L’échange nécessaire entre les directions des corps
du droit et de
l’économie
surviendra s’approchant de comment actuellement
celui entre
les
gouvernements
des territoires/domaines/secteurs d’état souverains
26.
[...]Dans
un organisme social sain,la vie de l’esprit placée
sur elle-même
doit
oeuvrer
à côté du domaine politique et économique
27.
»
Ces
domaines
sociaux indépendants ont donc seulement encore à
créer un
organe
commun
pour pouvoir négocier entre eux
28.
Mais
entre nation de
culture
sera aujourd’hui compris une culture qui s’est
faite
état ou veut le faire. Meinecke a encore distingué
entre nation ancienne et
moderne
de culture. Chez lui, seulement la nation de
culture
moderne aspire
à
l’état. L’ancienne nation de
culture
se suffit à elle-même. Cette distinction
a
complètement disparu dans les recherches
ultérieures. Meinecke sera cité,
mais
constamment réduit à son ancienne nation de
culture.
La nation de
culture
est devenue signifiant égal à nation moderne de
culture. C’est donc
seulement
compréhensible
quand des guerres ou des guerres civiles seront
mises
sur le dos des nations de culture. La nation-culture
moderne veut faire
de
frontières
culturelles des limites d’état. Cependant, des
frontières d’état
se
laissent rarement être déplacées sans guerre. Par
Dann sera indiqué sur
les
guerres de conquête pangermaniques. Les allemands ne
devraient donc
26.
[93]Steiner (23), p.57 (04 1919).
27.
[94]Steiner (23), p.70 (04 1919).
28.
[95]Steiner (24), p.351-354 (07 1917).
plus
conduire
le mot Kulturnation
29,
à leur bouche
30.
Schieder ne voit pas
seulement
les guerres de conquête. Il rappelle aussi aux
nombreuses guerres de
sécession
du 20ème siècle. Aux cultures a réussi d’exploser
les derniers grands
empires
31.
Les deux sont vrais. Mais il est vrai pour des
nations-culture qui
se
font États. Cela sera souvent oublié.
Schiller
a tenu haute la culture allemande, égal comment cela
s’est passé pour
les
États allemands. La culture lui a été une grandeur
indépendante.
«
L’empire
allemand
et la nation allemande sont deux sortes de choses
»
32.
Il définit la
culture
allemande au-dessus de toutes les autres cultures.
Pour sa grandeur,
cependant,
elle n’a besoin ni d’état ni de guerre, mais
seulement des autres
cultures.
Quand il parle de la future domination mondiale
allemande, ainsi
il
pense la domination de la langue allemande. Mais
pour cela, elle doit en
premier
elle-même
avoir absorbé toutes les cultures
33.
«
Chaque nation a son
jour
dans l’histoire, le jour de l’Allemand est la
récolte du temps entier
»
34.
Schiller
s’engage
donc pour l’autonomie d’état et de culture. Qui le
fait représentant
de
la nation de
culture
à cause de cela, le jette ensemble avec
les
Pangermanistes. Schiller deviendrait alors le maitre
à penser du national-socialisme
et de ses guerres de conquêtes. Il lui manque
seulement la théorie
des
races
35.
On arrive à de telles absurdités quand on ne peut
plus distinguer
entre nations anciennes et moderne de culture
36.
Tenir Schiller pour un
Pangermaniste
devrait être laissé aux nationaux-socialistes.
Aux
guerres de sécession de Schieder il s’agit aussi en
premier du droit/de la
revendication
de
cultures à de propres états. C’est souvent vrai, pas
seulement
pour
les états qui devraient être formés. Cela concerne
aussi le plus souvent
les
états qui seront dépecés par cela. Ils ont
privilégiés des cultures. Sinon,
les
autres cultures n’auraient pas eu à s’enfuir. Ce qui
conduit à la guerre
29.
(NDT
: ici nation-culture)
30.
[96]
Comme note 70, p.36-38.
31.
[97]
Schieder
(1992 2), p.104 considère donc que la distinction
entre
état-nation
ou
nation
de
culture
n’est plus actuelle et demande p.110-11 pas
seulement si l’État obtenu par
l’appel
à la nation (Angleterre, France) ou élargi (Italie ,
Allemagne), mais deviendra aussi
réduit;
plus détaillé Schieder (1985 2), pp. 121-125.
32.
[98]Schiller
(1992
2), p.556.
33.
[99]
Comme note 98, p.557.
34.
[100]
Comme note 98, p.559.
35.
[101]
C’est aussi la raison pour laquelle les
nationaux-socialistes sont insatisfaits du
terme
nation de
culture
(voir note 24).
36.
[102]Dann
rejette
catégoriquement le terme nation de
culture,
mais peut malgré cela
distinguer
entre Schiller et le national-socialisme : note 70,
p.37
n’est
pas la grande folie de n’importe quelle culture,
mais cette concurrence
déloyale
37.
On
n’a besoin de voir aucune carte blanche là-dedans.
Il y a encore assez de
raisons
de renoncer à l’arrogance. Déjà seul pour récolter
les fruits d’autres
cultures.
Pour
ce faire, il faut déjà en premier avoir une fois
reconnu leur
valeur.
Sans
ce respect pour les autres cultures, la culture
propre ne peut
pas
se propager. Cela vaut aussi pour l’économie. Une
économie doit faire
attention
aux
autres économies pour pouvoir se propager
38.
Pas
seulement
la nation de
culture,
mais aussi la nation
économique
seront
souvent
mal évaluées. Leur évaluation contraste complètement
avec l’évaluation
de
la nation de
culture.
A la nation de
culture
seront rattachées des guerres
qu’elle
provoque seulement par son étatisation. De la nation
économique
on
attend
une paix à laquelle contribue avant tout sa
conséquente désétatisation.
Steiner
donne
ici comme exemple le conflit économique
germano-anglais. Là,
il
y a aussi eu une concurrence déloyale. L’économie
allemande s’est toujours
plus
fortement
alliée avec l’État allemand. Elle a donc été en
mesure d’offrir
certains
produits,
tels que le fer, moins cher que l’économie anglaise.
Le terme
made
in germany devait rendre possible de boycotter ces
produits. Mais avec
cela
l’inverse
a été atteint. Pour se débarrasser de la concurrence
allemande, du
côté
anglais,
restait bientôt seulement la guerre
39.
Ici repose d’après Steiner
la
véritable cause de la Première Guerre mondiale. Vers
l’ouest, elle est une
guerre
économique
40.
La guerre est pensée au vrai sens. Le conflit
économique
est
justement
devenu un conflit étatique.
Du
sable sera dispersé dans les yeux du public anglais.
il doit croire qu’elle
défend
la neutralité belge. Sinon, il ne participerait pas.
Une
économie
conséquemment désétatisée serait aussi pour partie
moins chère
que
l’économie
anglaise. Selon Steiner, elle est simplement la
forme économique
la
plus efficace
41.
Ici n’est pas si important que ce soit vraiment
exact. Ce
qui
est décisif est de savoir si cette efficacité
économique peut conduire à une
guerre ou non. Une économie indépendante repose en
travers de tous les États.
Si
elle devient seulement concurrence, ainsi elle ne se
laisse pas éliminer par
une
guerre. Au lieu de cela, des négociations
économiques directes doivent être
engagées.
37.
[103]Steiner
(23),
p.113 (04 1919).
38.
[104]Steiner
(353),
p.268-280 (20 05 1924), qui critique ici l’arrogance
culturelle de
l’Européen
envers
ses colonies. Les Anglais, à la différence des
Allemands, avaient au moins
le
respect des économies étrangères, afin qu’ils
puissent y étendre leur propre économie.
39.
[105]Steiner
(340),
p.9-14 (24 07 1922), voir aussi les notices
préparatoires : Steiner
(B39),
p.15+17+19
(1922).
40.
[106]Steiner
(24),
p.369 (07 1917).
41.
[107]Steiner
(24),
p.230 (08 1919).
Vers
l’est Steiner parle par contre de guerre de peuples42.
Cette fois aussi, la
guerre
est pensée au sens propre. Les conflits culturels de
l’Autriche-Hongrie
n’avaient
pas été résolus par la fédéralisation. En devenant
un État autonome,
la
Hongrie a aussi opprimée toutes les autres cultures.
On n’en était donc pas
arrivé
à une véritable autonomie des cultures. De ces
conflits culturels, pouvait
survenir
un conflit étatique avec la Russie [109]. Mais
Steiner ne voit pas la
raison
de la Première Guerre
43
mondiale là dedans. Cela l’a seulement rendu
possible
44.
Les
conflits
culturels non résolus sont donc seulement le
déclencheur. Les conflits
économiques
non
résolus conduisent en fait à la guerre. La nation
économique
non
purifiée/nettoyée est l’explosif, la nation non
purement culturelle seulement
le
détonateur. Dans ses conférences et ses écrits,
Steiner se réfère souvent à la
langue
habituelle à l’époque. Au lieu des conflits
culturels, il parle de conflits
nationaux
45,
du nationalisme. Il est donc compréhensible pourquoi
il ne veut
pas
expliquer
la guerre mondiale par le nationalisme
46.
Le nationalisme a
seulement
été un instrument pour la poursuite d’intérêts
économiques.
«
Parmi les puissances motrices qui ont rendues
possible que cette
catastrophe
de
guerre a trouvée son expression, étaient très
certainement
très,
très fortement associés la différenciation et les
aspirations des
peuples
slaves
d’Autriche et de l’Est, mais aussi, pris au fond,
seulement
comme
objets
utilisés, comme ce qu’on utilisait. Quand on veut
saisir
des
yeux les prochains à pousser, ainsi ce sont en fait,
pris au fond, les
pouvoirs
financiers,
les pouvoirs de capitaux, moins au sens ordinaire,
que
les grandes puissances de finance, puissances de
capital, moins dans
le
sens ordinaire, que comme puissance du grand
capital, puissance de
capital
fondateur
et du genre
47.
»
42.
[108]Steiner (24), p.369 (07 1917).
43.
[109]Steiner (330), p.138 (03 05 1919).
44.
[110]Steiner (24), p.342-344 (07 1917).
45.
[111]Steiner (331), p.72 (22 05 1919) ;
plus loin Steiner (B24/25), p.34 (1921).
46.
[112]Steiner (177), p.225-226 (27 10
1917).
47. [113]Steiner (185a), p.23 (09 11 1918).
Aussi
longtemps que cet explosif existe encore, il ne peut
être parlé de paix.
Vers
l’ouest, il y a toujours encore des raisons de
guerre. Cela fait une utopie
du
programme de paix de Wilson. Sa démocratie et sa
fédération des peuples
n’aident
pas ici. Ils n’excluent pas le
mélange/l’enchevêtrement des questions
d’état
et des questions d’économie.
Wilson
voit lui-même que la démocratie sera de plus en plus
instrumentalisée
par
les intérêts économiques
48.
Mais il n’a pas réussi à trouver une réponse
là-dessus.
Wilson
«
a vu comment les trusts, comment les grandes
sociétés se
sont
fondées. Il a vu comment, même dans un état
démocratique, le
principe
démocratique
a toujours de plus en plus disparu vis-à-vis des
négociations
secrètes
de ces sociétés [... ] Et il a encore et encore
élevé
sa
voix pour la liberté des humains contre ce
déploiement de pouvoir
qui
sort de rapports économiques [ ... ]
49
Et particulièrement on essaye
[
... ] d’examiner ce que Woodrow Wilson a maintenant
fait pour créer
une
structure sociale [ ...], on trouve à peine une
quelque réponse! Des
mesures
particulières, ici ou là, [ ... ] mais pas quelque
chose d’énergique
[
... ]
50.»
Wilson
ne voit pas non plus que la guerre mondiale est
apparue précisément à
partir
de cette instrumentation
51.
Au lieu de cela, il cherche la cause de cette
guerre
dans le fait que l’Europe centrale n’a pas encore de
démocratie. Mais
la
forme d’état ne joue absolument aucun rôle dans la
question de la guerre.
Pour
introduire
la démocratie en Europe centrale aussi, d’autres
raisons se
laissent
énoncer
(voir point 7.2). Mais les guerres avec
l’Occident/l’Ouest se
laissent
éviter
seulement au moyen d’une tri-articulation sociale.
Des nations
économique
non pures ne deviennent pas plus pacifiques par la
démocratie
52.
Wilson
se fait encore plus d’illusions à propos de la
Société des Nations. Il
s’appuie
unilatéralement
sur l’État au lieu de limiter ses tâches.
«
Pendant que l’état particulier doit craqueler/se
morceler en ses trois
membres,
les humains veulent le contraire : ils veulent
souder toute
la terre en un grand état, à l’exception de ceux
qu’on exclut tout
d’abord
53.»
48.
[114]Steiner (185a), p.132-133 (17 11
1918).
49.
[115]Steiner (332a), p.18 (24 10 1919).
50.
[116]Steiner (332a), p.20 (24 10 1919).
51.
[117]Steiner (185a), p.133-134 (17 11
1918).
52.
[118]Steiner
(24),
p.371-372 (07 1917) ; plus loin là p.350.
53.
[119]Steiner (190), p.45 (22 03 1919).
Une
telle fédération d’états ne fera que séparer encore
plus les peuples
54.
Il ne
peut
pas devenir le point de départ de la nécessaire
coopération économique
55.
Les
économies
devraient se débarrasser des États et construire une
pure alliance
économique
mondiale.
Steiner
semble
ici avoir négligé le troisième des quatorze points
de Wilson. Là,
il
s’agit de la liberté de l’économie mondiale. Mais
Steiner a probablement
compris
cela
comme une invitation au libre-échange. Ce que
Steiner, d’autre
part,
attend
d’une alliance économique mondiale n’est pas
seulement la liberté,
mais
l’autogestion
de l’économie mondiale. Mais, une telle fédération
pourrait
juger
opportun
de protéger elle-même certaines régions économiques
par des
droits
de douane. Cela ne correspond pas à une théorie
stricte du commerce
libre.
Mais l’économie anglaise n’aurait à mettre en scène
aucune guerre pour
les
prix du fer.
54.
[120]Steiner (192), p.321-322 (20 07
1919).
55. [121]Steiner (338), p.218-221 (02 01
1921).
4.1
De la pure nation économique par les conseils
d’entreprise
à
l’économie mondiale
Steiner
a tenu un cycle de conférences complet sur
«
l’économie nationale
»
9.
Les
auditeurs se sont bientôt demandés ce que le
titre devait être en fait.
Qui
veut savoir comment une économie nationale
fonctionne et échange avec
d’autres
économies nationales s’en va/repart en effet
sans rien. Le thème est
seulement
comment une économie mondiale peut fonctionner
10.
6.
[45]
A ces sympathisants du nationalisme je compte
Deutsch, Gellner et Senghaas.
7.
[46]Weiser
(1994), p.129.
8.
[47]Senghaas
(1992) le conteste à Gellner, Anderson et
Hobsbawm.
9.
[48]Steiner
(340), (07 à 08 1922).
10.
[49]Steiner (340), p.162-163 (03 08
1922) et Steiner (341), p.71-73 (04 08 1922).
«
Le domaine de l’économique mondiale ne se limite pas à
d’autres choses, et cela rend
nécessaire
qu’on
examine encore de plus exactement certains processus
économiques
qui
se distinguent maintenant indépendamment des limites
dans la zone économique
fermée.
Aujourd’hui,
le problème cardinal pour la science de l’économie est
de
dissoudre
la zone économique fermée, en de gigantesque zones
économiques
11.
»
Une
économie globale ne peut plus se débarrasser de
sa surproduction par
l’exportation.
Si elle veut éviter les crises de vente, la
production et la consommation
doivent se couvrir
12.
Steiner
n’aurait guère pu rendre plus clair comment il
apprécie le nationalisme
économique.
Pour lui, les nations
économiques pures
tendent elles-mêmes à
l’économie
mondiale. Des désignations telles que
«
made in germany
»
ne font
bientôt
plus
aucun sens. Cette branche du nationalisme est
donc vouée à la
mort.
Ici Steiner et Marx concordent dans leur
pronostic.
Mais
ce sera différent lorsque les unités économiques
se laissent nationaliser.
Elles
deviennent alors des
«
états commerciaux fermés
»
centralisés
13
. Ici
repose
une ironie du marxisme. Il se croit porté par la
tendance à l’économie
mondiale.
Mais
par ses nationalisations
14,
il se place pleinement en travers.
Comme
il est économiquement inférieur, sa révolution
mondiale reste limitée
à
une partie du monde. Après un certain temps, ses
états commerciaux sont
tellement
en retard qu’ils offrent d’excellents marchés de
vente. Le reste du
monde
peut continuer à s’exporter là sainement pendant
un certain temps
sans
avoir à penser selon l’économie mondiale.
Le
marxisme veut donc abolir le contraste entre les
nations opprimantes et
opprimées
15,
mais ne peut que l’approfondir
16.
Steiner se promet déjà plus
de
l’ anarcho-syndicalisme, qui veut
gérer/administrer l’économie directement
et
non pas par l’état
17.
Le mouvement économique des conseils (printemps
1919)
lui est une confirmation de cette orientation de
pensée. Elle montre
qu’avec
le mouvement politique des conseils (automne
1918), l’économie ne
peut
être aidée. Dans les conseils économiques, il
voit la possibilité d’une mise
en
réseaux mondiale. Les conseils d’entreprise
apparus spontanément devront
11.
[50]Steiner
(340),
p.163 (03 08 1922).
12.
[51]Steiner
(340), p.155-169 (03 08 1922).
13.
(NDT
: en référence au livre de Fichte : L’État
commercial fermé)
14.
[52]
Comme note 11, p.45.
15.
[53]
Comme note 11, p.43.
16.
[54]Steiner
(185a), p.168-169 (22 11 1918).
17.
[55]Steiner (331), p.265-268 (17 07
1919) et Steiner (334), p.171-172 (19 03 1920).
être
complétés dans ce but par des conseils commerciaux
et de consommation
18.
Il
faut travailler sur un équilibre de la production et
de la consommation
19.
Les
conseils
économiques devraient donc se mettre au diapason de
l’économie
mondiale
dès le départ.
4.2
De la pure nation de culture par l’individualité
à
la culture mondiale
Encore
plus étonnant est comment Steiner apprécie les
nations purement
culturelles.
Si
elles sont laissées à elles-mêmes, alors elles
se développent à une
culture
mondiale.
«
Les organisations spirituelles des domaine de
pays/secteurs de territoire particuliers
pourront
entrer en des relations les uns avec les autres,
qui se donneront seulement de
la
vie de l’esprit commune de l’humanité. Dans cette
relation ne règne aussi aucune
distinction
entre les prestations de la science internationale
entièrement publique et
celles
d’autres domaines spirituels. Un domaine spirituel
représente aussi le langage
propre
à un peuple, et tout ce qui se donne immédiatement
en rapport avec la langue.
La
conscience de peuple appartient à ce domaine (mise
en avant de Steiner)
»
20.
Pour
un penseur monolithique comme Marx, l’économie
mondiale conduit
entièrement
d’elle-même à une
«
littérature mondiale
».
«
À la place des anciennes autosuffisances et
isolements de l’autonomie locale et
nationale,
se présente un échange aux multiples côtés , une
dépendance aux multiples
côtés
des nations les uns avec les autres. Et, comme
dans la production matérielle,
ainsi
aussi dans la spirituelle. Les productions
spirituelles des nations particulières
deviennent
bien commun. L’unilatéralité et la limitation
nationale devient de plus
en
plus impossible, et des nombreuses littératures
nationales et locales, se forme une
littérature
mondiale.
21
»
Mais
ici Steiner parle de nations de culture, qui ne
sont pas pendantes de n’importe
quelles nations économiques, mais suivent leur
propre chemin. Elle
ne
se laissent pas expliquer par l’économie, mais
seulement par elles-mêmes
22.
18.
[56]Steiner
(331),
p.135-146 (14 06 1919).
19.
[57]Steiner
(331), p.80-82 (22 05 1919).
20.
[58]Steiner
(23), p.112-113 (04 1919).
21.
[59]
Comme note 11, p.30.
22.
[60]Steiner
(24), p.23-25 (07 1919).
Au
point de départ de l’économie mondiale se tient le
réseautage. Par contre,
le
chemin des nations de
culture
vers la culture mondiale passe par l’individualisation.
Ce n’est pas seulement l’humain particulier, mais
les nations
de
culture
elles-mêmes qui devraient devenir plus
individuelles. Comment les
deux
se distinguent et se laissent quand même conciliées
pourra seulement être
discutée
plus tard (voir point 7.3).
Chaque
humain devrait suivre son chemin culturel
particulier, se développer à
sa
façon. Qui est repu de nationalisme de
culture
peut seulement le saluer. Il
se
demande seulement comment une culture mondiale
devrait émerger ainsi
de
tant d’obstination. Steiner l’explique par ce
qu’il y a seulement un monde
spirituel.
Qui
s’augmente à son propre esprit trouve à ce
commun spirituel. Le
plus
individuel
est en même temps le plus général.
«
La différence entre moi et mes semblables ne
repose absolument pas dans ce que
nous
vivons dans deux mondes de l’esprit entièrement
différents, mais de ce qu’il
reçoit
d’autres intuitions du monde des idées qui nous
est commun que moi. Il
veut
vivre jusqu’au bout ses intuitions, moi les
miennes. Quand nous deux créons
vraiment
à partir des idées et ne suivons pas d’impulsions
extérieures (physiques ou
spirituelles),
ainsi nous pouvons seulement nous rencontrer dans
la même aspiration,
dans
les mêmes intentions (mises en évidence de
Steiner)
23.
Chaque
nation de
culture
aussi devrait fournir sa contribution spécifique
à la
culture
mondiale. Cette culture mondiale n’a pas la
permission de se réduire
à
ce qui est déjà aujourd’hui le dénominateur
commun de toutes les nations
de
culture et des êtres humains particuliers
24.
Si elle le fait, ainsi en sort une
culture
mondiale au plus triviale.
«
Chaque peuple, chaque époque, oui, au fond chaque
individu a sa propre moralité
»
25.
[... ] Ce qui est particulier dans chaque être
humain, cela doit en sortir et
devenir
une partie constitutive du processus d’évolution.
Si on voit à partir de ce
particulier
que
chacun a pour soi, alors en reste seulement un
«
général
»
entièrement
banal,
qui ne peut aussi pas amener l’humanité plus loin
pour un laps de temps.
Quelques
règles
pratiques pour les échanges mutuels, c’est tout ce
qui peut sortir
comme
«
commun à tous les bons humains
».
Mais la vie éthique de l’être humain
ne
commence au vrai sens du mot que là où les lois
fondées sur l’utilité cessent.
23.
[61]Steiner
(4),
p.166 (1894) ; plus loin Steiner (73), p.108-109
(07 11 1917) (l’individu
en
tant qu’état intermédiaire) ; aussi se référant
à l’individuel des peuples : Steiner (54),
p.430-451
(29 03 1906) et Steiner (20), pp. 10-19 (1916).
24.
[62]Steiner
(31), p.417-420 (1901).
25.
[63]Steiner
(31), p.165 (1892).
Et
cette vie peut seulement venir du point central de la
personnalité et ne sera
jamais
le résultat de doctrines implantées. Il n’y a pas
d’éthique universellement
humaine.26
».
Une
nation de
culture
peut être dissoute en premier lorsqu’elle a
apporté du
nouveau
au monde, et est devenue ce nouveau bien commun.
La distinction
dans
les nations de
culture
devrait donc être surmontée, mais ainsi qu’elle
n’a
pas
été en vain. Cela fait en premier sens lorsque la
culture mondiale a été
enrichie
par elle.
À
ma connaissance, Steiner voit ces conditions
remplies seulement dans la
nation
juive de
culture.
En soi, elle s’élèverait dans le monde de culture,
donc
tout
d’abord dans les nations de culture qu’elle a déjà
enrichies. Ce qui l’en
empêche
est l’antisémitisme
27.
Cette
évaluation elle-même maints adversaires de Steiner
la tienne pour antisémite.
Je la vois plutôt comme une invitation à
travailler ainsi sur sa propre
culture
nationale
afin qu’elle remplisse bientôt cette condition. Et
Steiner me
semble
avoir agi d’après cela.
4.3
Du pur état-nation par la démocratie au droit
du
monde/mondial
Des
purs états-nation
Steiner attend qu’ils tendront au conservatisme
28.
Cela
sonne
assez désagréable. Quel est le coût total d’une
tri-articulation sociale,
si
cela ne rend pas une fois les États plus
progressistes? La question est déjà
justifiée.
Mais
elle ne semble rien avoir à faire avec le
nationalisme.
La
chose se présente différemment quand devient
clair ce qui devrait être
conservé.
A cela appartiennent entre autre les frontières
d’état. Le conservatisme
signifie ici pas seulement la défense du propre
territoire, mais aussi la
renonciation
à la conquête de territoires étrangers. Il
deviendra alors com-
26.
[64]Steiner
(31),
p.170-171 (1892).
27.
[65]Steiner
(31), p.409 (1901). Pour des critiques
supplémentaires de l’antisémitisme
p.196-201
(il y a aussi la critique du sionisme d’État) +
221-231 + 276-281 + 360-367 +
378-420
+ 640 (1897-1901), Steiner (185), p.136- 137
(1918) et Steiner (353), p.201-205 (08
05
1924) (il y a aussi la critique de l’état
sioniste et de l’endogamie). Aussi la figure de
Simon
dans les drames mystérieux: Steiner (14), Vol.1,
p.211-241 (1911).
28.
[66]Steiner
(24), p.350+370-372 (07 1917).
préhensible
pourquoi
Steiner a loué Wilhelm II pour son conservatisme
en
1888.
Dans son discours inaugural, il avait proclamé
qu’il ne voulait mener
aucune
guerre
d’agression, mais exclusivement des défensives.
Cette retenue
était
à peine à attendre d’un militaire enthousiaste
29.
Inversement, la social-démocratie
allemande s’est montrée plus conservatrice que
prévu depuis le
déclenchement
de la guerre
30.
Ce qu’il veut dire plus précisément, Steiner
ne
l’explique
pas en 1917. On peut y voir une référence aux paix
de château.
La
lutte de classe a été reportée pour soutenir une
prétendue guerre défensive.
D’un parti de travailleurs orienté sur
l’international, on l’aurait à peine
attendu.
Une
tri-articulation sociale contribue donc à la
stabilisation des frontières
d’état.
La distinction en différents
états-nation
devrait être préservée. Cela
signifie-t-il
que le nationalisme d’Etat, contrairement aux
nations
économiques
et
aux nations de
culture,
ne tend pas à l’auto-dissolution?
Un
temps durant, j’ai été convaincu de cela. Il me
semblait qu’avec l’Etat,
aucun
internationalisme pouvait être fait mais
seulement du nationalisme.
Mais
Steiner le voit autrement.
Une
chose sont les frontières d’état, l’autre est la
cohérence en contenu, respectivement
la proximité entre les législations respectives.
Et ici Steiner part de
ce
que l’introduction d’une tri-articulation sociale
conduirait à un rapprochement.
Cela repose en que son
pur état-nation
n’est pas seulement conservateur,
mais
aussi encore démocratique. Après le déclenchement
de la révolution de
novembre,
Steiner
parle même en rapport à l’état seulement encore de
celui-là
(comme)
un idéal. Il se promet, de tels purs états, des
statuts internationaux
de
droit qui vont au-delà de ce que la société des
Nations – et en fait aussi les
actuelles
Nations
Unies –—
pourraient
respectivement fournir
31.
29.
[67]Steiner
(31),
p.130-134 (1888), plus tard il devient déjà plus
critique.
30.
[68]Steiner
(24), p.350 (07 1917).
31.
[69]
Steiner (332a), p.194-198, (30 10 1919)
4.4
La totalité du monde à travers une
tri-articulation
sociale
Selon
Steiner des nations de
pures culture,
des
états-nations
et des nations
économiques
trouvent d’eux-mêmes leur propre chemin pour
sortir du nationalisme.
Mais
cette universalité ne se laisse transférée de
l’une sur l’autre.
C’est
en particulier une illusion de croire que la
tendance progressant de
l’économie
actuelle à l’économie mondiale s’exerce
automatiquement sur les
états,
et encore bien moins les cultures. Tout au
contraire. Une telle nation
de
culture,
tombée sous pression étrangère, réagit alors au
mieux avec un
isolationnisme
qui, avant tout, lui est dommageable. La même
chose vaut pour
l’état-nations.
C’est
tout de suite cette évolution qui menace
actuellement en Europe. Il
est
tenté de parvenir à une politique commune
par-dessus une unification
économique.
Ce qui menace alors, c’est la rechute dans
l’extrémisme national.
Cela
est d’autant plus irrationnel, alors que cultures
et états peuvent s’accorder
d’eux-mêmes.
Ici, l’humanité est gaspillée et transformée en
son contraire.
Qu’est
donc une nation pour Steiner? Il utilise le
concept positivement seulement dans le sens de
culture. Par son refus de l’assimiler à l’État, il
pose les
bases
pour une différenciation qui donne aux deux – tout
comme à l’économie
-
la possibilité de grandir au-delà de leur
nationalisme respectif.
|
Die erste Definition des Nationalismus
fragt danach, ob die Nationen unterschieden werden oder nicht (Punkte 3 und
4). Wer die Nationen unterscheidet, kann aber trotzdem alle Nationen gleich
achten. Autoren wie Dann lehnen es daher ab, schon deswegen von Nationalismus
zu reden. Für sie gilt die zweite Definition des Nationalismus :
Nationalismus beginnt erst mit der
Überzeugung, daß es Nationen gibt, die minderwertig sind1.
Nach dieser zweiten Definition kann es
Nationen ohne Nationalismus geben. Langewiesche hält dies für unmöglich.
Friedvolle Nationen hat es seiner Meinung nach nie gegeben. Nationen sind
immer aggressiv und daher vom Nationalismus untrennbar. Sie können
keinen Krieg führen, ohne ihre Gegner herabzusetzen 2. Mit Dann stimmt er allerdings darin
überein, daß er den Nationalismus für aggressiv hält.
Streitpunkt ist allein die Nation.
Es fragt sich nur, ob die Verachtung
anderer Nationen unbedingt zum Krieg führen muß. Kann dieser Nationalismus
nicht auch schön friedlich bleiben? Es soll natürlich niemand daran hindern,
den Nationalismus beim Namen zu nennen. Die Frage ist nur, ob er sich
mit dem Frieden vereinbaren läßt. Macht es hier einen Unterschied, ob diese
Verachtung von einer Staatsnation, Kulturnation oder Wirtschaftsnation ausgeht ?
Diese Frage soll zunächst für die reinen
Formen der Staatsnation, Kulturnation und Wirtschaftsnation beantwortet werden. Von da aus wird
es möglich sein, auf ihre Mischformen zu schließen. Im
Unterschied zu bisher und nachher werde ich diesmal Steiner von vornherein
miteinbeziehen.
1.
[70]Dann (1993), S.17.
2. [71] Wie Fußnote 2, S.192-197 speziell zu
Dann S.195-196.
5.1 Politische Verachtung
Was Dann und Langewiesche trennt, ist
gerade ihre Einschätzung der Staatsnation. Während Dann sie grundsätzlich für
friedlich hält, verweist Langewiesche auf die französische Realität. Einmal
demokratisch geworden, hat die französische Staatsnation für die Verfassung der
Nachbarstaaten nur noch Verachtung gehabt. Dies hat nicht nur zur verbalen,
sondern auch zur bewaffneten Aggression geführt. Die französische Revolution hätte
sich darauf beschränken können, ihre Verfassung gegen die Koalition zu
verteidigen. Diese Verfassung hat sie aber bald ihren Nachbarn aufoktroyiert.
Wer meint, die beste Verfassung zu haben, neigt dazu, sie zur einzigen
Verfassung zu machen.
Langewiesche nimmt Frankreich als
Beispiel, weil es zu den ersten modernen Demokratien gehört. Aus dem französischen
Fall läßt sich aber trotzdem keine Regel machen. Als Gegenbeispiel kann
die amerikanische Staatsnation angeführt werden. Ob sie undemokratische
Verfassungen weniger verachtet hat, läßt sich nur schwer ermitteln.
Zumindest gegenüber Europa ist sie einige Zeit zurückhaltend gewesen. Mit ihrer
Demokratie ist sie dort erst seit Wilson aufdringlich geworden.
Die Verachtung einer Staatsnation für andere Staatsnationen führt also nicht unbedingt zum Krieg. Sie kann aber dazu
führen.
5.2 Kulturelle Verachtung
Eine Kulturnation kann sich für die höchste Kultur
halten. Die "Reden an die deutsche Nation" von Fichte scheinen
aus einem solchen Hochmut gesprochen zu sein 3. Sie sind voll von Behauptungen wie
"Charakter haben und deutsch seyn ist ohne Zweifel
gleichbedeutend4." Was aber bei Fichte fehlt, ist eine echte Herabsetzung anderer Kulturen.
Nicht nur Deutschland, sondern auch das Ausland ist auf seine Art der
anderen Seite überlegen. Der Preis für jede Überlegenheit ist aber die
Einseitigkeit. Ausland und Deutschland brauchen daher einander, wie Mann und Frau
: "so vermögen beide nur in ihrer Vereinigung etwas, getrennt aber
sind sie nichtig5."
3.
[72]Fichte (1808).
4.
[73] Wie Fußnote 72, S.446.
5. [74] Wie Fußnote 72, S.338.
Deutschland wird "nicht eigentlich
erfinden, sondern im kleinsten, wie im grössten,
wird es immer bekennen müssen, dass es durch irgend
einen Wink des Auslandes angeregt worden [... ] ;
aber [es] wird ernsthaft nehmen und ins Leben
einführen, was dort nur obenhin und flüchtig
entworfen wurde 6."
Versteht man unter Nationalismus die
Verachtung anderer Kulturnationen, so hat also Fichte wenig zu bieten. Seine
fünfte Rede liest sich eher wie eine Heiratsanzeige 7. Arndt ist schon ergiebiger. Er ruft
eindeutig zum Volkshaß auf B. Die Deutschen über die Franzosen zu
stellen, fällt ihm aber schon schwerer. Er macht es zwar, kommt sich
aber dabei selber lächerlich vor.
"Jedes Volk hat seine Tugenden und seine
Gebrechen, ja, wie der Zustand der menschlichen Dinge ist, liegen
gewisse Tugenden desselben sogar notwendig gewissen Mängeln ganz
nahe. Aber es gibt Stufen und Grade, und ich schäme mich nicht, den
Glauben zu bekennen, daß das teutsche Volk in der Weltgeschichte mehr
bedeutet hat und bedeuten wird als das französische. Doch dieses
Urteil ist törigt ausgesprochen : was besteht, hat ein Recht zu bestehen,
und damit eine lebendige, reiche und mannigfaltige Welt würde, hat Gott die
Verschiedenheit der Länder und Völker gesetzt 9."
Eine hemmungslose Verachtung muß man
anderswo suchen. Sie zeigt sich mitunter gerade dort, wo man sie zuerst
gar nicht vermuten würde. Die alten Ägypter haben sich einfach "Menschen"
genannt10. Sie haben die Menschheit nicht in unterschiedliche Nationen
eingeteilt. Daraus läßt sich leicht schließen, daß sie keine Nationalisten gewesen sind.
Die erste Definition des Nationalismus (Punkte 3 und 4) muß sie wenigstens davon
frei sprechen. Die Sache hat aber auch eine andere Seite. Wer nicht das
Glück hat, Ägypter zu sein, ist auch kein "Mensch". Er macht sowieso alles
verkehrt11. Was sich zunächst wie Weltoffenheit ausnimmt, stellt sich als
krasse Fremdenverachtung heraus. Die alten Ägypter sind ein Extremfall. Durch
Wüsten und Meer sind sie so isoliert gewesen, daß sie lange keine anderen
Menschen gekannt haben als sich selbst. Sie haben also allen Grund gehabt, sich
für die eigentlichen Menschen zu halten. Einmal eines besseren belehrt, haben sie
aber für die anderen Kulturnationen nur Verachtung gehabt.
6.
[75] Wie Fußnote 72, S.341.
7.
[76] Wie Fußnote 72, insbesondere
S.337-343.
8.
[77]Arndt (1993), S.332-333.
9.
[78] Wie Fußnote 77, S.330-331.
10.
[79]Lindenberg (1991 2), S.169.
11. [80]Geiss (1988), S.31-33.
Mancher moderne Weltbürger hat etwas vom
alten Ägypter. Er möchte sich gern selbst zum "Menschen" ernennen. Damit
zeigt er aber nur seine Ignoranz. Eigentlich steckt er so tief in seiner
eigenen Kulturnation, daß er von den anderen Kulturnationen kaum etwas weiß. Auch seine
nationalen Eigenschaften hält er für allgemeinmenschlich. Wie
sollte er dann zwischen den verschiedenen Kulturnationen unterscheiden können. Er ist
einfach zu sehr Nationalist, um es noch merken zu können. Wie viel
Verachtung in ihm steckt, kommt erst zum Vorschein, wenn er aus dieser
Isolierung herauskommt 12.
Fichte mag noch so viel unterscheiden
zwischen Deutschland und Ausland, einer solchen Verachtung weiß er zu
entgehen. Das Ausland achtet er sogar nicht trotz, sondern wegen dieser
Unterschiede. Diese Nationen würden sonst einander weder brauchen noch helfen
können. Sie könnten es sich auch sonst leisten, einander zu überwinden. Sind sie
aber voneinander abhängig, so wird die Zerstörung der anderen Nation zur
Selbstzerstörung.
Eine ähnliche Argumentation findet man
später bei Steiner wieder. Erfunden hat er sie also nicht.
"Wir dienen der gesamten Menschheit am
besten, wenn wir das in uns besonders Veranlagte entwickeln, um es
der gesamten Menschheit einzuverleiben als ein Opfer, das wir dem
fortschreitenden Kulturstrom bringen. [... ] Verstehen müssen wir
lernen, daß es schlimm wäre, wenn die Geisteswissenschaft [... ] beitragen
würde zur Überwindung einer Volksgesinnung durch die andere. [... ]
Und wenn wir ganz in uns leben, aber nicht für uns, sondern für alle
Menschen, so ist das wahrhafte geisteswissenschaftliche Toleranz 13."
Steiner scheint sich damit aber selbst zu
widersprechen. Er hat sich vorhin dafür ausgesprochen, die Unterschiede
zwischen Kulturnationen zu überwinden (siehe Punkt 4.2). Nun rechnet er auf
diese Unterschiede, um die Menschheitskultur
weiterzubringen. Der Widerspruch ist nur scheinbar.
Nationale Unterschiede überwinden, heißt hier
voneinander lernen. Gerade dadurch kommt die Menschheit weiter.
12.
[81]Götte (1995), S.12, der sich auf Steiner (10), S.95-96 bezieht.
13. [82]Steiner (121), S.210 (17 06 1910).
Diese Überlegungen dienen aber nur einer
"Topographie" der kulturellen Verachtung. Sie beantworten nicht die Frage,
ob diese Verachtung zum Krieg führt.
Wer von der eigenen Überlegenheit
überzeugt ist, kann Kontakte nach außen vermeiden wollen. Er wird versuchen, seine
Grenzen dicht zu machen. Gelingt es ihm, so merkt die Außenwelt nichts von
seiner Verachtung. Zum Konflikt wird es daher kaum kommen. Er kann aber auch diese
kulturelle Außenwelt beseitigen wollen. Den angeblich minderwertigen Kulturnationen soll die eigene überlegene Kultur übergestülpt werden. Halten sie
sich nicht selbst für minderwertig, so kann es zum kulturellen Konflikt kommen.
Zwischen Staatsnationen kann eine solche Verachtung zum
Krieg führen, sie muß es aber nicht. Zwischen rein kulturellen Nationen kann sie aber laut Steiner gar nicht zum Krieg führen. Was ihnen dazu
fehlt, sind einfach Waffen 14. Rein kulturelle Nationen können es nicht
weiter treiben als bis zur verbalen Aggression. Von Krieg kann nur sprechen,
wer Konflikt mit Krieg gleichsetzt. Hier soll es nicht gemacht werden.
Eine solche Entwaffnung der Kulturnation liegt nicht nur der Theokratie der alten Ägypter fern, sondern auch Fichte,
der eine neue Theokratie begründen will 15. Hier geht Steiner auch über Fichte
hinaus.
5.3 Wirtschaftliche Verachtung
Welcher Verachtung Wirtschaftsfanatiker
fähig sind, zeigt sich an Marx und Engels.
Ginge es nach Engels, so gehören die
meisten slawischen Naturvölkchen abgeschafft. Sie sind viel zu klein, um es
zu anständigen Wirtschaftsnationen zu bringen. Die Arbeiterbewegung braucht
aber große Wirtschaftsnationen, um sich entfalten zu können. All diese
rückständigen Wirtschaften müssen ihr gnadenlos geopfert werden 16. Damit will aber Engels 1882 nicht zum
Krieg aufrufen. Ihm geht es im Gegenteil darum,
einen Krieg abzuwenden. Es lohntsich eben nicht, einen Weltkrieg zu
entfachen, um einige tausend Bosnier zu retten 17.
14.
[83]Steiner (190), S.44-45 (22 03 1919)
und Steiner (174), S.144 (14 01 1917) (Unterschied
zwischen Völkerhaß und Krieg).
15.
[84]Fichte (1813), S.613.
16.
[85]Engels (1882), S.279, ähnlich Marx
(1849), S.26.
Ähnlich klingt es, wenn Marx die Zerschlagung der
alten indischen Wirtschaft durch die Engländer rechtfertigt. Erst
dadurch ist Indien überhaupt zu einer wirtschaftlichen Einheit, zu einer großen Wirtschaftsnation geworden 18 Die englische Wirtschaftsnation ist allen anderen Wirtschaftsnationen überlegen. Werden sie von ihr geschluckt, so können
sie sich also nur darüber freuen. Sie haben nichts zu verlieren als ihre
wirtschaftliche Minderwertigkeit. Sie haben eine Weltwirtschaft zu gewinnen.
Dazu bedarf es allerdings kaum eines
Krieges. Die Kolonisierung Indiens ist zunächst Sache einer privaten Kompanie
gewesen. Sie hat gute Geschäfte gemacht. Dazu hat sie lange keine
Unterstützung der englischen Staatsnation gebraucht. Statt Waffen hat sie meistens
Geld eingesetzt. Dies wird später von Gandhi betont, sogar überbetont. Ihn
interessiert nicht, daß diese englische Kompanie doch allerhand Kriege geführt
hat. Der Betrieb hatte sich oft selbst zum Staat gemacht. Gandhi sieht dies
anders. Indien hat sich nicht erobern, sondern erkaufen lassen. Es bedarf also
keines Krieges, keines bewaffneten Widerstandes, um die Engländer wieder los
zu werden. Was Indien dazu braucht, ist allein das Gewissen. Jede
Regierungsgewalt wird dann am passiven Widerstand zerbrechen 19.
Die Rede von Regierungsgewalt zeigt, daß
inzwischen die englische Staatsnation doch mitspielt. Gandhi ruft aber trotzdem
nicht zu den Waffen. Er appeliert lieber an die indische Tradition der
Gewaltlosigkeit. Ihm entgeht aber nicht, daß auch die Engländer ihre
Gewaltlosigkeit haben, nämlich das Geld und die Preise ihrer Wirtschaftsnation. Er ruft daher zum Boykott
englischer Waren auf 20. Hier stößt Gewaltlosigkeit auf
Gewaltlosigkeit.
Was bei Gandhi nur angedeutet ist, wird
von Steiner ausdrücklich betont. Reine Wirtschaftsnationen verfügen selber nicht über
Waffen.
17.
[86] Wie Fußnote 85, S.280.
18.
[87]Marx (1853), S.317-330.
19.
[88]Gandhi (1994), S.268-269.
20.
[89]Kotska (1981 2), S.82.
Für "die Lebensbedürfnisse der neueren
Menschheit wird die weitere Verschmelzung des geistigen, des
rechtlichen und wirtschaftlichen Gebietes eine Unmöglichkeit. Durch die
Weltkriegskatastrophe hat sich diese Unmöglichkeit geoffenbart. Sie
beruht darauf, daß wirtschaftliche und Geisteskulturkonflikte sich in der
Gestalt der Staatsgegnerschaften ergaben und dadurch in einer Art zum
Austrag kommen mußten, die nicht möglich ist, wenn nur
Geistesleben dem Geistesleben und Wirtschaftsinteresse dem
Wirtschaftsinteresse gegenüberstehen 21."
Ihre Verachtung für andere Wirtschaftsnationen kann noch so weit gehen, wie bei Marx und Engels, zum Krieg führt
sie nicht. Das haben sie mit den rein kulturellen Nationen gemeinsam. Wollen sie einen
Krieg, so müssen sie sich erst die Waffen einer Staatsnation ausleihen. Sie würden aber damit
ihr Aufgabengebiet verlassen.
Dies dürfte sich als besonders schwierig
erweisen. Wenn Kulturnation, Staatsnation und Wirtschaftsnation in ihrer Organisation wirklich
eigenständig geworden sind, so klaffen ihre Grenzen auseinander.
Sie liegen einander quer. Es scheint zunächst die Welt nur komplizierter zu
machen. Sie wird dadurch noch unübersichtlicher.
Als ob es nicht schon schlimm genug wäre. Diese
Komplexität bringt aber auch Vorteile. Kulturelle,
staatliche und wirtschaftliche Verachtung können sich nicht mehr gegenseitig
steigern. Die verschiedenen Fronten laufen nicht mehr parallel. Kulturnation und Wirtschaftsnation finden also keinen Staat, der sich mit ihnen decken würde". Greifen Staatsnationen aus Verachtung zu den Waffen, so können sie
kulturelle und wirtschaftliche Konflikte nicht mehr instrumentalisieren.
Natürlich versteht der französische
Offizier die Welt nicht mehr, wenn seine elsäßischen Soldaten anfangen,
untereinander deutsch zu reden` Man muß aber eine Wahl treffen. Entweder läßt man
die Welt komplizierter werden, um Leben zu sparen, oder man vereinfacht sie,
um dem Offizier das Denken zu sparen.
21.
[90]Steiner (24), S.26 (07 1919).
22.
[91]Steiner (24), S.22-26 (07 1919).
23.
[92] Zum Beispiel mein Großvater, der
nichts besseres gefunden hat, als sie deswegen einsperren zu lassen.
5.4 Von der Verachtung zur Explosion
Kulturelles und wirtschaftliches
Überlegenheitsgefühl führt also laut Steiner nicht zum Krieg. Zum Krieg kann es erst
durch staatliche Überheblichkeit kommen. Und sogar das ist noch fraglich.
Bei reinen Staatsnationen spricht Steiner von Konservatismus. Ist dieser
Konservatismus nicht stärker als ihre Verachtung für andere Staatsnationen?
Wie dem auch sei, an seiner Einschätzung
der Kulturnation und Wirtschaftsnation ändert es nichts. Krieg ist nicht ihre
Sache. Damit er es nicht wird, müssen sie aber zu allen Staaten so stehen, wie die
Staaten zueinander. Das Prinzip der Nichteinmischung soll nicht nur zwischen
Staaten gelten. Nicht nur Staaten, sondern auch Kulturen und
Wirtschaftsgebiete sollen souverän sein.
"Der notwendige Verkehr zwischen den
Leitungen des Rechts- und Wirtschaftskörpers wird erfolgen annähernd wie
gegenwärtig der zwischen den Regierungen souveräner Staatsgebiete 24. [...]Neben dem politischen und dem Wirtschaftsgebiet muß im gesunden
sozialen Organismus das auf sich selbst gestellte Geistesgebiet wirken25."
Diese unabhängigen Sozialgebiete brauchen
also nur noch ein gemeinsames Organ zu schaffen, um miteinander
verhandeln zu können 26.
Unter Kulturnation wird aber heute eine Kultur
verstanden, die sich zum Staat gemacht hat oder machen will. Meinecke hat
noch zwischen alter und moderner Kulturnation unterschieden. Zum Staat strebt bei
ihm nur die moderne Kulturnation. Die alte Kulturnation genügt sich selbst. Diese
Unterscheidung ist in der späteren Forschung völlig
weggefallen. Meinecke wird zwar zitiert, aber ständig um seine alte Kulturnation verkürzt. Kulturnation ist gleichbedeutend |