Atelier francophone pour une tri-articulation sociale


Qui sommes-nous ?

(Je... et avec quels autres êtres je me construis en triarticulation)

Jusqu'à présent, pendant presque deux septaines, occupé surtout à traduire, et donc m'effacer au mieux derrière les textes et les auteurs choisi, je pouvais croire être neutre, et au fond, bien accueilli par l'Institut fondé à Berlin par Sylvain Coiplet, en quelque sorte l'utiliser comme façade protectrice. Tout cela va très bien aussi longtemps qu'on ne souhaite pas vraiment prendre position sur le présent.
J'ai cependant aussi appris, que finalement, des traductions impartiales n'existent pas vraiment, si en quelque sorte, le lecteur ne connaît pas un peu son interlocuteur "intermédiaire". cela parce que la pensée "triarticulée" ou "trimembrée" n'est plus le pur intellect de science de la nature  dominant seul les esprits actuellement.


Né en 1954 à Paris d'une mère suisse allemande et d'un père parisien issu de l’immigration italienne, plutôt de droite gauiliste, j'ai vécu mes 20 premières années dans une banlieue communiste, dans sa partie pavillonnaire, de l'est parisien. J'ai reçu ma formation générale  de l'école de la République jusqu'au bac, ma formation "religieuse" d'une paroisse de l'église réformée (calviniste). J'ai aussi fréquenté, élu "chef de classe", l’aumônerie catholique du lycée.

Relativement bien doté de la tête, je prend assez tôt aussi conscience des mains et des pieds ce qui m'amène aussi à m'intéresser aux petites annonces des journaux satiriques dont une partie de la contestation avait à faire avec l'élaboration de confitures, et autres éléments d'autonomie, en des lieux de "retour à la Terre".

C'est comme ça que je découvrais, l'espace d'un congrès organisé par l'association "Nature et progrès", à la fois la biodynamie (par une grandiose fresque verbale de Xavier Florin), la pédagogie Waldorf, et l’existence d'une alternative à la conception dominante du monde sous le nom d'anthroposophie. Ou, pour être plus exact, la science de l'esprit que R. Steiner apporte à ce courant "philosophique".

Il fallait donc éprouver cela prudemment. Secte ou pas secte ? Autosuggestion, ou réelle possibilité d'élargissement de la pensée et des perceptions sur les choses ?

Je terminais alors une formation au diplôme d'état d'éducateur spécialisé, pour m'engager dans... l'agriculture, comme base de tout changement de société.
La tête, oui, mais par les membres !
Faire au moins dans la société, quelque chose dont je pourrai être sûr que cela ne pouvait pas nuire aux autres... Mais aussi, que faire pour se former un jugement correct là dessus ?

Et disons que de 1975 à aujourd'hui, je me consacrais à l'agriculture, comme producteur "bio" dans l'économie. avec cependant  la conscience grandissante qu'une autre pratique à la nature était totalement incomplète si n'étaient pas saisies à bras le corps, les formes sociales existantes, qui s'imposent, et aliènent, si on ne les forment pas soi-même un minimum avec d'autres.
Pour moi, l'agriculture ne pouvait donc se contenter d'être une "culture", s'il n'était pas recherché une autre "culture" de l'économie ! Et donc de l'ensemble de l'organisation de la vie en société de plus en plus dépendante d'elle.
Cette conscience là, en germe au départ, ne s'est cependant déclinée consciemment que par étapes.

-1975 installation dans une petite maison en ruine  dans un fond de hameau du bocage vendéen. Découverte du milieu agricole, premiers pas comme maraîcher et début de mise en œuvre pratique de la biodynamie
- 1985  déménagement en Alsace pour trouver des conditions plus propices à un engagement  anthroposophique partagé et premier séminaire   de formation  (3 semaines) à la section des sciences de la nature au Goetheanum.
-1989 - acquisition "non-marchande" de terres à cultivé avec l'appui d'une équipe de commerçant et de la "vie" anthroposophique locale (voir https://www.triarticulation.fr/IH/Laf/index.html)
- suit une longue période d'installation-création d'exploitation et de "lutte pour la vie" comme exploitant indépendant. Avec participation cependant à des activités syndicales, création d'une école de formation agricole pour adultes, administration d'école Waldorf en tant que parent d'élève, etc....
- 2008 aux environ de la crise financière mondiale, mes parents commençant à organiser leurs vieux jours, il m'est permis d'alléger mes charges financières et de chercher à reprendre en main des questions de fond et initiales que la gestion de court terme m'avait forcé à laisser en suspend. Tenter aussi d'éclairer certains échecs sociaux antérieurs. Quand même encore très pris sur place par mon travail, je commençais par des recherches internet et tombais d'abord sur les questions d'un revenu de base inconditionnel, encore quasi inconnues en France, mais en pleine expansion dans la société germanophone à peine à plus de 20 km de chez moi !
- une telle situation, me  fit me mettre  à traduire des pages de l'internet germanophone  vers l'internet francophone :   http://revenudebase.free.fr/
L'objet de ma recherche était cependant ce que Rudof Steiner, dont j'éprouvais la pertinence jusque dans mon quotidien professionnel,  avait apporté en matière de réforme sociale et plus largement de science sociale sur base de sa science de l'esprit. Il ne m'a donc pas fallu longtemps pour comprendre que ce projet là, ne faisait pas l'unanimité. Il était certes,  pour certains, une proposition partielle allant dans le sens de l'apport steinérien. Et leur démarche avait d'intéressant pour moi, surtout tout ce qu'il extrayaient de lui pour l'argumenter, mais aussi un pragmatisme typiquement germanophone. Pour d'autres, c'était presque une négation de celui-ci.
Il convenait d'approfondir.

La pression économique dans laquelle je vivais continuant à s'alléger, je commençais à ajouter à mes excursions internet, quelque déplacements réels à la rencontre de militants allemands ou suisses. On avance ainsi aussi beaucoup mieux. Le théorique, l'intellectuel prend sa vraie réalité Je l'affirme : il faut aussi s'intéresser aux humains derrières les sites internet ! C'est vital !

Et c'est ce qui se passa par la conjugaison de ces deux navigations :
- un site principal   https://www.dreigliederung.de/ et  parmi ses sous-sites linguistique   https://www.triarticulation.org/
- un humain et son entourage: Sylvain  Coiplet (français qui plus est, mais)  à Berlin. Cela facilita probablement bien les choses. 
A l'époque, il avait déjà plus de 10 années de travail personnel de lecture, numérisation et répertorisation par thème des volumes de science sociale de l’œuvre complète de Rudolf Steiner derrière lui. Mais aussi des commentaires de l'actualité, présentation d'initiatives, fréquentation de groupes de travail, etc. Et son travail commençait a être socialement reconnu.
En plus de l'activité "vivrière" de conseiller "machintoch".
Après un mouvement de recul devant l'énormité de ce qui était déjà disponible, mais aussi l'effacement de l'individu, face à ce qu'il tentait de promouvoir, je me proposais de me l'assimiler de la même manière que je l'avais fait pour le revenu de base : lire tout en traduisant pour le partager. Sauf qu'il était déjà clair : ce sera une autre paire de manches !
Mais je fus bien accueilli et aidé aussi par mise à disposition de moyens techniques.
Je pu donc reprendre le site .org un peu délaissé à l'époque et construire par dessus et à ma façon ( sous mon propre nom de domaine www.triarticulation.fr  et ce que j'appelais déjà mon propre "ATELIER francophone de traduction pour une triarticulation de la société) . La base de données de l'institut me fut ouverte, elle prévoyait déjà des places pour plusieurs langues... je m'attelais au français. Et nous annoncions conjointement sur  https://blog.triarticulation.org/2012/01/bienvenue.html  ,  le  15  janvier 2012   la reprise des activité en direction des francophones.
C'était aussi le moment où, passablement échaudé par le soutien  que peuvent apporter des associations à but non lucratif , jusqu'alors administrées par des personnes ne faisant pas le travail quotidien, s'offrait la possibilité de  s'auto-administrer sous forme de société à capital limité d'auto-entrepreneurs   (http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/13013001.html)
S'auto administrer suppose aussi de se trouver son mode de financement, et après quelques essais auprès de fondations, il leur devint clair qu'il était préférable de trouver un soutien diversifié auprès des directement intéressés au travail fourni/aux prestations fournies.
Et  plusieurs année durant, il était difficile de se rencontrer en telle ou tel occasion dans le réseau de triarticulation ou de sciences sociales sans que le sujet d'en trouver suffisamment pour pouvoir arrêter l'activité "vivrière"n'émerge un moment. C'était surtout le sujet direct de Sylvain, les 2 autres  disposant probablement d'autres ressources.
Johannes , un autre associé, s'occupait de la comptabilité, plus à l'aise en tant qu'allemand en son pays. Sur ces questions là, Sylvain se vivait bien comme fragile, étranger. Et Andréas, en plus de son entreprise de recyclage de livres et de réinsertion, était confronté à une maladie montante.
Mais nos compères avaient encore un autre fer au feu : fonder  la seconde école Waldorf interculturelle d'Allemagne dans un quartier de Berlin au plus de 100 nationalité. Aboutissant enfin, ce projet appela  Johannes à d'autre tâches, tant et si bien que le suivi comptable de l'institut devint fragile. Précédemment, réfléchissant à s'entourer quand même d'un équipe, mon engagement, même à distance, leur fit me proposer, comme à quelques autres, d'y participer à leur pourtour d’associés et nous eûmes quelque rencontres. En fait nous sommes plutôt des correspondants étrangers (France, Slovénie, Italie, Autriche...).
Ayant fait des années durant ma propre comptabilité d'agriculteur, nous parvinrent finalement à convaincre Johannes de me la confier au soulagement général. Pour moi ce fût évidemment  très intéressant de pénétrer ainsi au cœur de leur initiative entrepreneuriale, mais aussi de découvrir les variantes juridiques du droit des sociétés germanophones... malgré l'UE. Assez vite cependant, j'aidais Sylvain à en faire progressivement son affaire. Toujours est-il que cet aspect contribua aussi à me faire percevoir par les plus attentifs comme un acteur dans le réseau à leur côté. Chose certes ténue, mais pas sans importance socialement comme étranger. Chemin faisant, j'étais aussi parvenu au bout de la traduction des extraits constituant les 10 collections  thématiques de l'institut. Et Sylvain témoigna une fois publiquement du fait et de sa surprise...
Côté français, concernant ce travail , j’eus surtout des critiques quant à la qualité des traductions. Moi-même était près à en convenir, je faisais cependant le pari que Steiner lui-même, m'aiderait progressivement à le mieux formuler dans ma langue, mais je constatais aussi que je vivais et publiait dans une culture qui n'arrive toujours pas à comprendre autre chose que tripartition pour "triarticulation" ( ou, pire : "trimembrement"), qui a beaucoup de mal à sortir d'un dualisme, pour qui s'il y a évidemment un corps contenant (voire sécrétant ) une âme, s'interroge encore  (pour certains seulement) de ce qu'elle aurait quelques caractéristiques "spirituelles"comme de petites bulles d'intelligence, fleurs d'une coupe de Champagne. Notons à ce sujet, que qui se comprend soit même encore trop souvent par les concepts que lui apporte sa culture principalement intellectuelle, aura bien du mal, se méprenant sur l'esprit en lui, à saisir correctement ce que R. Steiner appelle  "vie de l'esprit" à côté d'une vie culturelle civile ou économique dans la société.
Et puis, pour revenir à la réception de mon travail, ceux qui se sont fait un petit statut social dans le petit monde anthroposophique francophone, ont semblés finalement ne pas trop vouloir voir surgir des thématiques non encore maîtrisées par eux. Je commençais cependant des début d'éditions artisanales sur le modèle de ce que faisait encore Sylvain, à l'époque,  avec l'aide d'Elisabeth,une collaboratrice bénévole. Entre-temps aussi, le site allemand fut transféré sous un nouveau CMS, plus moderne et plus fonctionnel. Alors s'ouvrit aussi la possibilité de faire la même chose pour les autres langues. Je n'y attelais en traduisant la totalité de la nouvelle base de départ pour le français sous https://www.triarticulation.org/ et la complétant. Tandis que deux collègue, (Italie et Slovénie faisaient de même), des problèmes technique se présentèrent que l'un ou l'autre pouvait résoudre, mais cela n’aboutit pas et les coût furent surtout couverts pour le site allemand. Du côté français, une fois l'essentiel de cette nouvelle vitrine traduite, je privilégiais donc mon propre site où j'étais techniquement plus à l'aise, non sans avoir un moment tenté d'utiliser  à distance la fonction boutique pour la diffusion de mes impressions. Mais si les brochures, puis ensuite des livres confié à un imprimeur avec ISBN en bonne et due forme permettait en allemand un chiffre d'affaire d'environ 5000 € annuels, les demandes en français étaient bien trop occasionnelles pour y songer, et même les petits stocks de brochures "artisanales" étaient plus difficile à écouler ici, même lors de rencontres physiques. Les thèmes proposés ne trouvaient que rarement un véritable écho, sortaient trop vite des habitudes du déjà pensé. L'impression à la demande et la mise à disposition de pdf par téléchargement furent donc privilégiés.
Disposant aussi de lieux de stockage, j’accueillis  aussi partie du fond d'archive de l'institut trop exigu et  utilisait du temps disponible pour des scanages ponctuels sur demande ou systématiques, comme aussi lors de déplacements dans une bibliothèque. Je tenais parfois des tables de ventes lors de rencontre en Allemagne ou en Suisse où j'étais le seul de l'institut.
J'organisais aussi 2 ans de suite chez moi un séminaire d'introduction d'une semaine animé par Sylvain qui me semblèrent somme tout assez lourd à organiser au regard du peu de suites (en fait un seul des participants a maintenu un contact d'approfondissement régulier).
C'est dans ces circonstances que nous sommes tout doucement arrivés à la période des mesures covid qui compliquèrent les rencontres dans le pays comme encore plus au delà de la frontière où il est alors encore plus difficile d'évaluer où l'on risque de mettre les pieds voir de pouvoir revenir chez soi facilement.
Pendant le travail sur les extrait de collections, je m'étais rendu compte du nombre important de volumes complets encore jamais traduit, je me lançais dans cette tâche. Cela avait aussi pour but de vérifier les choix d'extraits et de compléter mes connaissances de leurs contextes. Et c'est ce que j'intensifiais lors de cette période de limitation des libertés. J'élargissais aussi à des thèmes de recherches plus personnels (différence entre science sociale et science de la nature chez Steiner notamment, et toutes les questions entre triarticulation naturelle - corporelle humaine - et sociale), Vous pouvez suivre cela sur les deux interfaces annonçant chaque nouvelle publication ( https://www.triarticulation.fr/Historique.html  et   https://blog.triarticulation.org/ )
Il faut aussi que je mentionne aussi au passage qu'une des raisons de cette diffusion par internet, était comme l'ersatz, la "bouteille à la mer" pour le manque d'intérêt pour toutes ces questions jusqu'au sein même de l’École de science de l'esprit en France, y compris son groupe français de section dite "sociale".
Y aurait-il d'autres intéressés ailleurs ? était finalement la question.
Tandis que chez lui, Sylvain privilégiait les rencontres "physiques" avec des groupes déjà constitués demandant une introduction, bravant parfois les mesures , je tentais, devant la dispersion des individus possiblement intéressés, de proposer des échanges vidéo, sans trop de succès. En fait, ce sont plutôt quelques  participant à un groupe mensuel antérieur qui ont repris alors un travail régulier. J’eus cependant trois occasions de journées ou de WE en des groupes déjà constitués. Mais là aussi peut être pas su vraiment éveiller à la nécessité d'un travail d'approfondissement dans la durée.
Au fond, tout se passe comme si en tant qu'individu, on peine à se connaître comme intimement intriqué dans ce qui fait la société. On veut bien disserter des heures sur les subtilités plutôt psychiques des relations interpersonnelles, en famille, au travail, au club, à la chapelle, au syndicat ou autre organisation militante, mais ce qui structure voire conditionne en fait fortement cela à notre insu, jamais. Sauf un peu dans trois cas : une difficulté  momentanée ou durable à s’insérer, trouver une ou sa place, un nouveau projet avec d'autres nécessitant des moyens dont on ne dispose pas, ou l'irruption d'un fait social nouveau qui laisse un temps angoissé parce qu'on n'arrive  pas à l'évaluer dans la durée et dans ses conséquences. Alors brusquement, le téléphone sonne...
Et ceux dont c'est le métier, de se confronter à ce type de questions, semblent souvent déjà suffisamment occupés par les façons courantes et à cours terme de procéder (intérêts diffus de pouvoir ou financier). Ce sont probablement ces humains de la pratique dont RS parle si souvent.

Après une période de flottement, les échanges s'intensifièrent outre Rhin, alternant les nouveaux moyens de visio conférence et les rencontres. Toutes chapelles confondues s'écoutant quand même. Cela semble aussi porté par un certain nombre d'individu ayant un certain talent pour ça.
A peu près dans le même temps en France, une nouvelle équipe prend les rênes de la vie anthroposophique (ou du moins de la SAF qui semble se positionner comme finalement un passage institutionnel obligé - faute d'une autre conscience de la chose chez les membres - de l'anthroposophie en France) et ne trouve pas meilleure initiative, pour se protéger d'attaques extérieures que de proposer d'instituer une police interne en rapport à la réaffirmation, comme s'il s'agissait de valeurs morales extérieures, des principes décrits au Congrès de Noël. Je crois un moment rêver. D'autant plus qu'une amie que je croyais proche de mon travail au service de la triarticulation, qui dans ce cas n'est même plus envisageable, n'est pas en reste... Quel sens alors, tout ces efforts sur plus de 12 années ? En ce foutu pays.
Il faut quand même ici, peser le fait que l'ensemble de cette "vie sociale" regroupe dans tout l'hexagone à peine l'équivalent de ce que regroupe un centre de travail anthroposophique de villes (et leurs environ) comme Hanovre, ou Hambourg pourtant proches.

Et deviennent alors plus claires quand même pour moi, par ce long travail personnel, que des impasses vécues jusqu'à là en mon cheminement dans le travail au sein de cette institution (association loi de 1901), ne sont peut être pas seulement le fait de  "défauts" propres, mais aussi de ce qui y est en fait cultivé et aussi pas cultivé . Ce que j'ai lentement acquis en triarticulation sociale m'ouvre alors des pistes, critiques toujours plus facilement que créatrices (puisqu'en matière sociale cela passe forcément par un minimum  suffisant de commun, ou de communauté), mais pour l'instant ne fait que m'isoler davantage de ce côté ci du Rhin. L'univers de représentation pourtant partageable lors de mes virées germanophones est de fait  quasi inexistant. D'autres représentations sociales occupent le terrain. Et pas seulement des sociales, n'y aurait-il pas un vrai problème de rapport à l'anthroposophie, à l'esprit ? A une science de l'esprit ? Et en plus, appliquée à la vie en société ?
Combien de temps faudra -t-il pour que se forme la communauté minimum de lectures de ce que j'ai traduis et est manifestement ignoré jusqu'à présent ?
Cela est bien triste, car c'est quand même en France et parmi eux que j'ai fait mes premiers pas, mais heureusement, toujours quand même, par une sensibilité à la langue par un dialecte suisse d'enfant, avec la possibilité de ne pas y rester encapsuler culturellement.
Dans tout cela, tout se passe, comme si la triarticulation en tant que telle reste trop absente, dès qu'on devrait faire autre chose que de l'appliquer à une spécialité de métier : diagnostic médical, approche d'éléments pédagogiques, eurythmie où autre approches au corps... le temps consacré à la question des nerfs moteurs, à la fois  dans l'ouvrage collectif piloté par W. Schad, comme aussi dans la recension critique par P. Wyssling fournissent des pistes de réflexion à ce sujet (  https://www.triarticulation.fr/Institut/FG/PagesThematiques/Nerfs.html  ) On y sent pulser à la fois la vie d'un "establisment" anthroposophique suffisamment nombreux dans une société, et sa "guérilla" interne qui toujours veille). Ou bien encore se limiter à la vivre comme un élément de méditation seulement (Pierre de fondation au congrès de Noël 1925), mais finalement quand même savamment  intellectualisé ensuite assez rapidement.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, tenter de dire en une fois ce qu'est finalement le cheminement qui se cache derrière https://www.triarticulation.fr/, mais aussi, en fait dans l'enchevêtrement entre moyens propres à l'institut (https://www.triarticulation.org/ et son blog initial  http://blog.triarticulation.org/?v=0  ) qui m'ont été ouverts surtout au titre de la traduction, mais pas forcément au titre de ma propre compréhension des mêmes éléments, et surtout mon application personnelle  au contexte de vie de l'anthroposophie en France, me place dans une situation humainement inconfortable. Éternelles questions du nous et du je dans toute entreprise, avec coups de cœur et réveils aux illusions caressées un temps.
Cela en plus des problèmes de gestion de copyright qui ont été sous estimés et plus ou moins négligés par ignorance et enthousiasme, tout en sachant que quoi qu'on fasse, ils sont une épine  dans tout pied de chercheur, qui plus est de l'esprit, pour peu qu'il soit un peu productif hors de la sphère privée, (et surtout s'il doit se livrer d'abord à la publication d'un tiers et à fortiori une traduction) ou de simple scientifique de par le droit actuel de propriété intellectuelle, le doit de propriété romain de domination de chose tout court  (cf une récente étude).
Il faudra sans doute du temps pour que tout cela se démêle et que se précise des orientations futures.
D'autant plus qu'avec l'avancée en âge et  ce "chacun pour soi" si communément cultivé et subtilement promu...
Comme illusion !
Dans la mesure de mes moyens déclinants, je reste disponible pour tout échange et projets d'approfondissement de ce que j'ai publié (et continuerais de publier) jusqu'à présent. Que ce soit individuellement, ou avec un groupe.
N'oubliez jamais, en la matière, l'accès purement intellectuel ou émotionnel à l'idée n'est qu'un tout petit premier pas vers une véritable transformation de soi comme du social... et l'un ne peut se faire vraiment sans l'autre.
Et même ces idées, elles commencent seulement à prendre vie dans la confrontation de ce que l'on en a compris à celle qu'en a autrui. Cela a bien sûr toujours été le cas dans l'histoire, mais Rudolf Steiner est de ceux qui a compris que l'humanité entrait dans une phase d'évolution où, plus que jamais, seules des communautés d'individus autonomes compteraient désormais pour que subsiste l'individualité véritable. 

François Germani, 25 août 2025, v.01.