triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Collection: 341 - Séminaire d'économie nationale

retour au sommaire




Sujet: 
SIXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE,
Dornach, le 5 août 1922

SECHSTE SEMINARBESPRECHUNG, Dornach, 5. August 1922



 

Les références : Rudolf Steiner Œuvres complètes GA341 077-090 (1986) 05/08/1922


Original




Traducteur: FG  v. 01 10/07/2022 Editeur: SITE

Question sur l'usure de l'argent : s'usera-t-il progressivement ? Aussi en tant qu'argent d'achat ?

01

Frage nach der Abnützung des Geldes: Wird es sich allmählich abnützen? Auch als Kaufgeld?

Rudolf Steiner : En tant qu'argent d'achat, il a jusqu'à la fin la même valeur. Cette question est une question plus technique de circulation, une question du comment. L'usure progressive de l'argent n'est pas facile à représenter. Elle rendrait nécessaire un appareil extraordinairement bureaucratique.

02

Rudolf Steiner : Als Kaufgeld hat es bis zuletzt denselben Wert. Diese Frage ist eine mehr technische des Verkehrs, eine Frage des Wie. Die allmähliche Abnützung des Geldes ist nicht leicht vorzustellen. Sie würde einen außerordentlich bürokratischen Apparat erforderlich machen.

J'insiste sur le fait que je n'aimerais pas procéder programmatiquement, mais que j'aimerais seulement dire ce qui est. Car ma connaissance va à ce que nous ne pouvons pas créer un paradis sur Terre par des voies économiques. Cela n'irait pas, mais il se laisse seulement installer le meilleur contexte possible. On a maintenant à se demander sur quoi repose le naufrage en dessous du meilleur contexte possible. Sur ce que les facteurs particuliers de l'économie de peuple ne peuvent pas faire valoir leur valeur correcte à un endroit ou à un autre, qu'il est donc possible aujourd'hui que le travailleur spirituel ne soit absolument pas payé comme cela est nécessaire pour l'ensemble de l'économie de peuple. Il est payé soit trop, soit trop peu. Les deux cas se présentent. Mais de ce fait, s'il est payé trop bas, se donne immédiatement lieu à ce que les prix se modifient de manière malsaine par sa basse rémunération. Il en va de même lorsqu'il est payé trop haut. Des corrections doivent être apportées à cela, et il s'agit seulement de savoir - sans tenir compte des choses de Foerster - quels sont les facteurs de la vie d'économie de peuple qui rendent possible ce transfert, ce trafic. C'est-à-dire une circulation dont résultent des prix mutuels/réciproques supportables, non purement pour des marchandises, mais justement aussi pour l'organisation spirituelle, et aussi pour la nécessaire libre vie de l'esprit.

03

Ich betone, daß ich nicht programmatisch vorgehen möchte, sondern daß ich nur das sagen möchte, was ist. Denn meine Erkenntnis geht dahin, daß wir ein Paradies auf Erden nicht herstellen können auf ökonomischem Wege. Das würde nicht gehen, sondern es läßt sich nur der bestmögliche Zustand herstellen. Nun hat man sich zu fragen, worauf das Heruntersinken unter den bestmöglichen Zustand beruht. Darauf, daß die einzelnen Faktoren der Volkswirtschaft ihren richtigen Wert nicht geltend machen können an der einen oder anderen Stelle, daß es also heute möglich ist, daß der geistig Arbeitende durchaus nicht in der Weise bezahlt wird, wie es für die Gesamtvolkswirtschaft notwendig ist. Er wird entweder zu hoch oder zu niedrig bezahlt. Es kommt beides vor. Dadurch aber gibt er sofort Veranlassung, wenn er zu niedrig bezahlt wird, daß sich die Preise durch seine niedrige Bezahlung in ungesunder Weise ändern. Ebenso wenn er zu hoch bezahlt wird. Daran müssen Korrekturen angebracht werden, und es handelt sich nur darum — ohne daß man auf Foerstersche Dinge Rücksicht nimmt —, welche Faktoren im volkswirtschaftlichen Leben diese Umlagerung, diesen Verkehr möglich machen. Also einen Verkehr, bei dem die erträglichen gegenseitigen Preise herauskommen, nicht bloß für Waren, sondern eben auch für die geistige Organisierung, und auch für das notwendige freie Geistesleben.

Il en résulte directement/immédiatement que l'argent doit devenir vieux. Il s'agit simplement de savoir de quelle manière on peut le faire techniquement. Et vous ne pourriez réaliser une usure progressive de l'argent d'aucune autre manière qu'en attachant aux billets des coupons qui doivent être déchirés à des moments précis, et ce par un bureau. Il en résulterait un appareil bureaucratique très compliqué. Mais il ne s'agit vraiment pas de provoquer l'usure par de tels signes extérieurs, mais que le cours réel des choses provoque de lui-même cette valorisation. C'est ce qui se passe lorsque vous donnez simplement à l'argent, à toutes les sortes d'argent, le caractère plus ou moins changeant/de change/de traite, donc je pense aussi loin le caractère de traite qu'une échéance est là. Celle-ci ne se laisse naturellement pas être calculée in abstracto, mais seulement fixée approximativement au début, en prévision d'un instant déterminé. Alors, on doit corriger jusqu'à ce que la chose arrive à une date/une fin éventuellement possible.

04

Daraus folgt unmittelbar, daß das Geld alt werden muß. Es handelt sich lediglich darum, auf welche Weise man das technisch ausführen kann. Und Sie würden ein allmähliches Abnützen des Geldes auf keine andere Weise ausführen können als dadurch, daß Sie den Scheinen Coupons anhängen, die abgerissen werden müssen zu bestimmten Zeiten, und zwar von einem Amt. Dadurch würde ein sehr komplizierter bürokratischer Apparat herauskommen. Aber es handelt sich wirklich niemals darum, daß man die Abnützung durch solche äußeren Zeichen herbeiführt, sondern daß der reale Verlauf der Dinge von selbst diese Wertigkeit bewirkt. Das geschieht, wenn Sie einfach dem Geld, allen Arten von Geld, mehr oder weniger den Wechselcharakter geben, also ich meine insofern den Wechselcharakter, als ein Endtermin da ist. Dieser läßt sich natürlich nicht in abstracto berechnen, sondern, in Voraussetzung eines bestimmten Augenblicks, anfangs nur annähernd festsetzen. Dann muß man korrigieren, bis die Sache zu einem eventuell möglichen Termin kommt.

Il s'agirait alors qu'à nouveau pour l'économie mondiale en soi trouvé ce qui était déjà là pour une économie locale allant très loin. C'est notamment le maniement de l'année du jubilé dans l'Ancien Testament. C'est quelque chose de tout à fait similaire au vieillissement/devenir vieux de l'argent : l'abandon de toutes les dettes. Avec un radical abandon de toutes les dettes, tombent aussi tous les avoirs respectivement capitaux nuisibles à l'économie de peuple. C'est malgré tout - vous vous souvenez volontiers du temps qui s'est écoulé jusqu'à une année de jubilé - tous les soixante-dix ans. Maintenant cette année de jubilé vis-à-vis de ce qui serait nécessaire aujourd'hui dans la perspective de l'économie mondiale, a été déterminé a priori en fixant simplement l'âge du patriarcat. Il ne m'est à l'instant pas souvenable si c'est écrit ainsi dans la Bible, mais en tout cas l'usage était à l'origine de fixer l'âge de la vie humaine, parce qu'on a calculé très correctement : si l'on prend le cours du temps de toute une vie humaine, on y a placé tout ce qui est capital de donation dans la jeunesse, puis capital de prêt et capital commercial, donc capital de circulation/échange. Il a été supposé que l'humain avait le droit de dépenser/consommer dans sa jeunesse ce qu'il gagnerait plus tard en tant qu'humain mûr, et qu'il gagnerait ensuite un peu moins à l'approche de la fin. On a considéré cela alors comme une sorte de prêt.

05

Es würde sich dann darum handeln, daß wiederum für die Weltwirtschaft dasjenige herausgefunden wird, was ja für eine im Grunde genommen als lokale Wirtschaft sehr weitgehende Ökonomie schon da war. Das ist nämlich die Handhabung des Jubeljahres im Alten Testament. Das ist etwas ganz Ähnliches wie das Altwerden des Geldes : das Nachlassen sämtlicher Schulden. Mit einem radikalen Nachlassen aller Schulden fallen auch alle volkswirtschaftlich schädlichen Vermögen beziehungsweise Kapitalien weg. Es ist immerhin — Sie erinnern sich wohl, wie lange die Zeit war bis zu einem Jubeljahr — alle siebzig Jahre. Nun dieses Jubeljahr, das ist ja gegenüber dem, was heute im Hinblick auf die Weltwirtschaft notwendig wäre, a priori bestimmt worden, indem man einfach das Patriarchenalter festgelegt hat. Es ist mir im Augenblick nicht erinnerlich, ob es in der Bibel ebenso steht, aber jedenfalls der Usus war ursprünglich so, das menschliche Lebensalter festzustellen, weil man ganz richtig gerechnet hat : wenn man den Zeitenverlauf eines ganzen Menschenlebens nimmt, so liegt darin alles angelegt, was an Schenkungskapital in der Jugend da ist, dann an Leihkapital und an Handels-kapital, also Verkehrskapital. Es wurde angenommen, daß der Mensch das Recht hat, dasjenige in der Jugend zu verzehren, was er später als reifer Mensch verdient, und dann etwas weniger verdient, wenn es gegen das Ende zugeht. Man hat das dazumal als eine Art von Leihen angesehen.

Maintenant, voyez-vous, c'était a priori ; cela ne se comporterait pas ainsi dans l'économie mondiale. Les périodes de temps s'allongeraient essentiellement. Mais il est aussi clair sans plus qu'alors, quand cette usure progressive de l'argent intervient, cela intervient de soi-même dans les échanges/circulations réciproques, parce que l'année initiale serait inscrite sur le billet de banque. Dans les échanges réels d'économie de peuple, l'argent n’aura alors maintenant pas un pouvoir d'achat moindre, mais une force de valorisation d'autant moindre pour tout organiser : plus il avance, moins il a de force d'utilisation. De sorte que, par la diminution de sa force de valorisation, il peut se transformer peu à peu en monnaie/argent de donation, et qu'il retourne alors à nouveau en jeunes signes monétaires qui peuvent être simplement émis à nouveau par la voie de la transmission. Cela doit seulement être effectué par les associations. Pour les produits qui se rapprochent le plus possible des produits naturels, le travail a donc sa plus grande valeur, bien que l'ouvrier ne reçoive pas plus que n'importe qui d'autre selon la formule des prix ; mais le travail a alors la plus grande valeur dans les échanges d'économie de peuple. Seulement, une partie revient à celui qui travaille, l'autre est intégré sans reste dans le processus économique. Vous avez retiré à l'individu la possibilité de s'enrichir.

06

Nun, sehen Sie, das war a priori; das würde sich in der Weltwirtschaft nicht so ausnehmen. Es würden die Zeitperioden sich wesentlich verlängern. Aber es ist auch ohne weiteres klar, daß dann, wenn diese allmähliche Abnützung des Geldes eintritt, diese im gegenseitigen Verkehr selber eintritt, weil auf der Banknote das Anfangsjahr stehen würde. Im realen volkswirtschaftlichen Verkehr wird dann das Geld eine geringere, jetzt nicht Kaufkraft, aber eine geringere Verwertungskraft für alles Organisieren haben : je weiter es vorrückt, eine um so geringere Verwertungskraft. So daß es durch die Abnahme seiner Verwertungskraft allmählich in Schenkungsgeld übergehen kann, und daß es dann wiederum rückläuft in junge Geldzeichen, die einfach auf dem Überleitungsweg neu herausgegeben werden können. Das muß nur durch die Assoziationen bewirkt sein. Für Produkte, die möglichst naheliegen den Naturprodukten, hat also dann die Arbeit ihren höchsten Wert, trotzdem der Arbeiter nicht mehr bekommt, als irgend jemand anderer nach der Preisformel; aber es hat die Arbeit dann dort im volkswirtschaftlichen Verkehr den höchsten Wert. Nur geht ein Teil über an den, der arbeitet; der andere geht in den wirtschaftlichen Prozeß restlos hinein. Sie haben dem einzelnen die Möglichkeit entzogen, sich zu bereichern.

Question : Comment l'argent peut-il être utilisé différemment s'il a le même pouvoir d'achat en tant que jeune et vieil argent ?

07

Frage : Wie kann das Geld verschieden verwendet werden, wenn es als junges und altes Geld dieselbe Kaufkraft hat?

Rudolf Steiner : Si vous commencez une entreprise avec de l'argent jeune, vous êtes maintenant en mesure, en y mettant de l'argent jeune, d'investir cette entreprise à long terme ; alors qu'avec de l'argent vieux, vous ne pourriez pas engager l'entreprise de la même manière à long terme.

08

Rudolf Steiner: Wenn Sie eine Unternehmung mit jungem Geld beginnen, so sind Sie nun in der Lage, dadurch, daß Sie junges Geld hineinstecken, diese Unternehmung auf eine lange Frist hin anzulegen; während Sie mit altem Geld nicht in der gleichen Weise auf lange Frist hin das Unternehmen anstellen könnten.

Question non notée.

09

Frage nicht notiert.

Rudolf Steiner : Vous pensez que lorsque j'ai acheté mes moyens de production, alors j'ai les moyens de production à la place de l'argent, et l'argent que je donne maintenant, c'est alors un autre qui l'a.

10

Rudolf Steiner : Sie meinen: wenn ich mir einmal meine Produktionsmittel gekauft habe, dann habe ich statt des Geldes die Produktionsmittel, und das Geld, das ich jetzt weggebe, das hat dann ein anderer.

L'argent qui est maintenant une fois entré dans la production doit naturellement y rester. Mais cet argent peut se transformer sous certaines circonstances - il ne se transformerait pas tant que la personne concernée peut le consommer - mais ce qui est dans la production est une question de circulation/d'échange. Ce ne sera pas très bureaucratique, parce qu'on peut veiller, par les associations, à ce qu'au sein des entreprises qui reposent sur la même base, rien d'autre ne soit utilisé que de l'argent d'une ancienneté déterminée.

11

Das Geld, das nun einmal in die Produktion hineingegangen ist, muß natürlich darin bleiben. Aber, es kann sich dieses Geld unter Umständen verwandeln — es würde sich ja nicht verwandeln, insofern der Betreffende es konsumieren kann — aber was in der Produktion darin ist, ist eine Frage des Verkehrs. Das wird nicht sehr bürokratisch sein, weil durch die Assoziationen dafür gesorgt werden kann, daß innerhalb der Unternehmungen, die auf gleicher Basis be-ruhen, nichts anderes verwendet wird als bestimmtaltriges Geld.

L'argent est donc passé en moyens de production. À cela vient en aide l'autre mesure que les moyens de production perdent leur valeur lorsqu'ils sont devenus des moyens de production. Ces deux choses se rassemblent en une seule. Aujourd'hui, vous l'avez notamment aussi ainsi, mais de manière dissimulée. L'argent qui est prêté pour la production ne retourne pas, il reste fiché dans la production. C'est seulement maintenu/tenu fixe par ce que les moyens de production peuvent à nouveau être vendus. Par cela il est continuellement de nouveau rendu jeune. Mais si vous pensez que les moyens de production ne peuvent pas être vendus, l'argent reste dedans à son âge. On doit penser réel, alors la question ne se posera jamais ainsi : comment fait-on pour que l'argent garde son âge là-dedans? Mais on dira : cela doit se passer - donc la mesure doit simplement être prise ! C'est une question technique extérieure.

12

Das Geld ist also in Produktionsmitteln aufgegangen. Dem kommt zu Hilfe die andere Maßregel, daß die Produktionsmittel ihren Wert verlieren, wenn sie Produktionsmittel geworden sind. Diese zwei Dinge schließen sich zusammen zu einem. Heute haben Sie es nämlich auch so, nur kaschiert. Das Geld, das für die Produktion verliehen ist, geht nicht wiederum zurück, bleibt in der Produktion stecken. Nur wird es dadurch festgehalten, daß die Produktionsmittel wiederum verkauft werden können. Dadurch wird es fortwährend wieder jung gemacht. Denken Sie sich aber, die Produktionsmittel können nicht verkauft werden, so bleibt das Geld in seinem Alter darin. Man muß real denken, dann wird die Frage niemals so entstehen: Wie macht man das, daß das Geld sein Alter da drinnen behält? Sondern man wird sagen: Das muß geschehen — also muß einfach die Maßregel geschehen! Das ist eine äußerlich technische Frage.

Naturellement, vous pourriez dire une chose : il y aurait une certaine possibilité que de telles choses soient contournées par la spéculation ; mais la spéculation aurait certainement beaucoup moins de terrain dans une telle communauté que dans celle qui donne à l'argent une valeur indéfiniment longue. En réalité, l'argent s'use quand même. Sinon, ce paysan poméranien pourrait avoir raison, lui qui se dit : "Quelle est la taille de la dette d'état prussienne ? Je veux investir un petit capital à intérêts composés, et celui-ci pourrait couvrir la dette d'état prussienne après tant et tant d'années. Cela ne pourrait jamais se faire, car tous ceux qui seraient peu à peu obligés de payer cette somme, qui a pourtant besoin de la couverture correspondante, périraient. D'une quelque manière, les garants disparaîtraient, et l'État prussien n'en retirerait pas un centime après des siècles.

13

Natürlich könnten Sie das eine sagen: Es wäre eine gewisse Möglichkeit vorhanden, daß solche Dinge durch die Spekulation umgangen würden; aber die Spekulation hätte sicher viel weniger Boden in einer solchen Gemeinschaft als in derjenigen, die dem Geld einen unbestimmt langen Wert gibt. In Wirklichkeit nützt sich das Geld ja doch ab. Sonst könnte jener pommersche Landmann recht haben, der sich sagt: Wie groß sind die preußischen Staatsschulden? Ich will ein kleines Kapital auf Zins und Zinseszinsen anlegen, und das würde nach so und so viel Jahren die preußischen Staatsschulden decken können. Dies könnte niemals zustande kommen, weil alle diejenigen, die nach und nach verpflichtet würden, für diese Summe aufzukommen, die doch die entsprechende Deckung brauchte, zugrunde gehen würden. Auf irgendeine Weise würden die Garanten verschwinden, und der preußische Staat kriegte nach Jahrhunderten nicht einen Heller davon.

Vous voyez là qu'il s'use quand même, le pur argent. Il s'agit seulement que l'on prenne vers en haut dans la raison synthétique, ces choses qui ont lieu en réalité et qui provoquent des dommages parce qu'elles ne sont pas dans la raison synthétique. C'est pourquoi je peux dire : je considère quand même seulement le réel, et non pas un devant-être agitateur. Parce que les choses sont là ! Il s'agit de ce qu'on a à demander : comment assainit-on l'économie mondiale ?

14

Da sehen Sie, daß es sich doch abnützt, das reine Geld. Es handelt sich nur darum, daß man diese Dinge in die Vernunft heraufnimmt, die in Wirklichkeit stattfinden, und die dadurch die Schädigungen hervorrufen, daß sie nicht in der Vernunft sind. Deshalb kann ich sagen : Ich betrachte doch nur das Reale, nicht ein agitatorisch Sein-Sollendes. Weil die Dinge da sind! Es handelt sich darum, daß man zu fragen hat : Wie saniert man die Weltwirtschaft?

Question : Comment est le rapport entre l'État et l'argent ?

15

Frage : Wie ist das Verhältnis von Staat und Geld?

Rudolf Steiner : Par ce que j'ai décrit hier, une banque impériale, une banque d'État serait impossible. Il en résulterait un institut bancaire entre ceux qui ont reçu de l'argent de donation et ceux qui, par le travail, notamment le travail de la terre/du sol, créent à nouveau de nouvelles marchandises en leur début. Ce rajeunissement passerait justement de l'État à/sur l'économie. Et c'est cela que présente la nécessité supplémentaire. En ce qu'elle passe à l'économie, cette mesure de rendre l'argent de nouveau jeune dépendrait d'autres mesures économiques, et non de mesures d'État. Et par cela, en sortiraient de tous autres rapports de valeur qu'actuellement sous l'élément fiscal. Nous aurions quelque chose qui existe déjà. Les choses sont seulement dissimulées parce qu'elles ne se passent pas au bon endroit. Nous aurions transformé une mesure fiscale en une mesure économique. Le fisc aurait moins la possibilité d'agir sur le plan économique qu'une association économique.

16

Rudolf Steiner : Durch das, was ich gestern beschrieben habe, würde eine Reichsbank, eine Staatsbank unmöglich sein. Es würde herauskommen ein Bankinstitut zwischen denjenigen, die Schenkungsgelder bekommen haben, und denjenigen, die durch Arbeit, namentlich Bodenarbeit wiederum neue Waren in ihrem Anfang schaffen. Es würde diese Verjüngung gerade vom Staat auf die Wirtschaft übergehen. Und das ist das, was die weitere Notwendigkeit darstellt. Dadurch, daß sie an die Wirtschaft übergeht, würde diese Maßregel, das Geld wieder jung zu machen, zusammenhängen mit anderen wirtschaftlichen Maßregeln, nicht mit Staatsmaßregeln. Und dadurch kämen auch ganz andere Wertverhältnisse heraus als jetzt unter dem fiskalischen Elemente. Wir würden etwas haben, was schon existiert. Die Dinge werden ja nur dadurch kaschiert, daß sie nicht am rechten Fleck vor sich gehen. Wir würden eine fiskalische Maßregel in eine wirtschaftliche übergeführt haben. Der Fiskus würde weniger die Möglichkeit haben, wirtschaftlich vorzugehen als eine wirtschaftliche Assoziation.

Question : En quoi consisterait une autre base monétaire ?

17

Frage : Worin würde eine andere Währungsgrundlage bestehen?

Rudolf Steiner : Elle serait créée par le fait que tout ce qui est papier-monnaie, substitut de l'argent, deviendrait très semblable. Les grandes différences d'aujourd'hui ne sont dues qu'à des mesures arbitraires. Donc, les billets de banque d'État et tous les autres types de substituts monétaires se ressembleraient donc beaucoup plus. On aurait une monnaie unique, et pour celle-ci, il serait assez égal de savoir de quoi elle serait composée/existerait, car elle recevrait alors, à la fin de son processus, un caractère purement nominaliste ; et en étant à nouveau reconduite, elle reçoit un caractère métalliste, qu'elle devrait avoir au début. La monnaie serait quelque chose qui serait en perpétuel flux/fleuve, mais qui serait tout à fait adaptée à la spécificité du processus d'économie de peuple.

18

Rudolf Steiner: Sie würde dadurch geschaffen werden, daß alles das, was Papiergeld, Geldsurrogat ist, sich sehr ähnlich werden würde. Die großen Verschiedenheiten von heute sind ja nur durch willkürliche Maßregeln hervorgerufen. Also die Staatsbanknoten und alle anderen Arten von Geldsurrogaten würden einander viel ähnlicher werden. Man würde ein einheitliches Geld haben, und für dieses wäre es ziemlich gleichgültig, aus was es bestehen würde; denn es bekommt dann am Ende seines Prozesses einen rein nominalistischen Charakter; und indem es wiederum zurückgeführt wird, bekommt es einen metallistischen Charakter, den es am Anfang haben müßte. Die Währung würde etwas sein, was im fortwährenden Fluß wäre, die aber ganz angepaßt wäre der Eigentümlichkeit des volkswirtschaftlichen Prozesses.

Question : N'avez-vous pas autrefois fait une fois l'éloge des moyens de production utilisables comme base monétaire ?

19

Frage: Haben Sie nicht früher auch einmal die brauchbaren Produktionsmittel als Währungsgrundlage gepriesen?

Rudolf Steiner : Demandons-nous ce qui, dans un tel espace de temps, à l'intérieur duquel se produit ce changement pour un certain argent, lui donne sa valeur de validité. Ce qui la donne, c'est ce qu'il y a là de moyens de production utilisables. Supposez qu'il y ait très peu de moyens de production utilisables, ainsi la chose devra être mise en œuvre très rapidement. L'argent va s'accumuler partout, l'argent d'achat va diminuer/reculer partout à cause du peu de moyens de production, etc. Mais s'il y a beaucoup de moyens de production utilisables, la rotation sera une autre et par cela il adhèrera/collera une valeur plus élevée à cet argent. De cette manière, nous en obtenons la monnaie par les moyens de production utilisables.



Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

20

Rudolf Steiner : Fragen wir uns: Was gibt denn nun innerhalb eines solchen Zeitraumes, in dem dieser Umschwung für ein bestimmtes Geld stattfindet, dafür den Geltungswert? Ihn gibt dasjenige, was an brauchbaren Produktionsmitteln da ist. Nehmen Sie an, es ist sehr wenig an brauchbaren Produktionsmitteln da, so wird die Sache sehr schnell umgesetzt werden müssen. Es wird sich überall Geld stauen, es wird überall Kaufgeld zurückgehen durch wenige Produktionsmittel und so weiter. Wenn aber viel brauchbare Produktionsmittel da sind, so wird der Umlauf ein anderer sein, und es wird dadurch diesem Geld ein erhöhter Wert anhaften. Auf diese Weise bekommen wir die Währung heraus durch die brauchbaren Produktionsmittel.

Frage : Quelque chose de stable comme substance devrait-il être pris ?

21

Frage : Müßte etwas Stabiles als Stoff' genommen werden wie Gold?

Rudolf Steiner : Autant que je puisse voir, la substance réelle de l'argent serait au fond indifférente, de sorte que vous pourriez aussi mettre sur le papier le chiffre de l'année qui deviendrait alors créateur de valeur. Je ne vois pas qu'il serait alors nécessaire d'introduire une monnaie telle que l'or. Cela ne serait possible que dans la mesure où des économies de peuple spéciales se formeraient. Mais dans la mesure où l'économie mondiale est effectivement là - elle se réalise d'autant plus que l'économie s'émancipe -, il est possible de faire de la monnaie avec n'importe quelle substance. Que devient donc l'argent du fait que ce que je dis se réalise ? L'argent ne devient rien d'autre que la comptabilité qui traverse/courant à travers tout le territoire économique. En effet, si vous vouliez introduire une comptabilité géante, qui n'est pas nécessaire, vous pourriez très bien comptabiliser tout ce va-et-vient de l'argent à un endroit précis. Les postes seraient alors toujours placés aux endroits correspondants. Ce qui se passe en réalité, c'est que vous arrachez le poste de l'endroit concerné et que vous donnez le billet à la personne concernée, de sorte que la comptabilité se déplace. L'argent est une comptabilité au sens fluctuant du terme. Je ne vois donc pas en quoi le fait de le faire à partir de ceci ou de cela pourrait avoir une valeur autre que décorative.

22

Rudolf Steiner : Soviel ich sehen kann, wäre im Grunde genommen der wirkliche Stoff des Geldes gleichgültig, so daß Sie die Jahres-zahl, die dann wertbildend würde, auch auf Papier setzen könnten. Ich kann nicht sehen, daß es dann notwendig wäre, eine solche Währung wie Gold einzuführen. Es würde nur in dem Umfang möglich sein, in dem sich wiederum Spezialvolkswirtschaften bilden würden. Aber in dem Maße, als tatsächlich die Weltwirtschaft da ist — sie realisiert sich in dem Maße mehr, als die Wirtschaft sich emanzipiert —, ist es möglich, durch jeden beliebigen Stoff das Geld zu machen. Was wird denn das Geld dadurch, daß sich das realisiert, was ich sage ? Dadurch wird das Geld nichts anderes, als die durch das ganze Wirtschaftsgebiet durchlaufende Buchführung. Sie könnten nämlich, wenn Sie eine Riesenbuchhaltung einführen wollten, die nicht notwendig ist, dieses ganze Hin- und Hergehen des Geldes ganz gut an einer entsprechenden Stelle verbuchen. Dann würden immer die Posten an den entsprechenden Stellen stehen. Was in Wirklichkeit geschieht, ist nämlich nichts anderes, als daß Sie den Posten aus der betreffenden Stelle herausreißen und dem Betreffenden den Schein geben, so daß die Buchhaltung wandert. Das Geld ist in fluktuierendem Sinn eine Buchhaltung. Da kann ich nicht einsehen, daß es einen anderen als einen dekorativen Wert haben soll, ob man es aus dem oder jenem macht.

Objections : l'or donnerait une certaine mesure.

23

Einwand: Das Gold gäbe einen gewissen Maßstab.

Rudolf Steiner : Cela ne peut pas être le cas, et si c'est le cas, cela s'exerce dans cette comptabilité elle-même. L'essentiel, c'est que tout le trafic d'argent se transforme en une conduite de la comptabilité. Au lieu de transférer un poste de l'actif au passif, vous transférez l'argent.

24

Rudolf Steiner : Das kann nicht der Fall sein, und wenn es der Fall ist, so übt es sich aus in dieser Buchhaltung selber. Das ist das Wesentliche, daß der ganze Geldverkehr übergeht in eine Führung der Buchhaltung. Statt daß Sie einen Posten von der Aktiv-Seite auf die Passiv-Seite hinübersetzen, geben Sie das Geld hinüber.

Objection : ce ne devrait pas être l'or, car la dévaluation pourrait être contournée en retenant finalement l'or.

25

Einwand: Es dürfte nicht Gold sein, weil die Entwertung dadurch umgangen werden könnte, daß zuletzt das Gold zurückbehalten würde.

Rudolf Steiner : S'il y a un acheteur pour l'or. Il faudrait qu'il y en ait un, c'est-à-dire que l'achat soit avantageux. On devrait alors encore faire le calcul inutile. Oui, cela ne servirait à rien. Si on en faisait par exemple un objet de bijouterie, on pourrait tricher avec.

26

Rudolf Steiner : Wenn ein Käufer für das Gold da ist. Der müßte da sein, das heißt, es müßte der Kauf vorteilhaft sein. Man würde dann extra noch die unnötige Kalkulation machen müssen. Ja, die würde einem nichts helfen. Wenn man zum Beispiel einen Schmuckgegenstand daraus machen würde, würde man damit betrügen können.

On doit considérer ces choses seulement dans le but de l'économie de peuple elle-même. Si vous tenez les choses ensemble, vous pourrez évaluer ce qui, aujourd'hui, n'est vraiment que le fruit d'une observation partielle et d'une spéculation insuffisante dans le traitement de la théorie d'économie de peuple. Il y a toujours des méthodes insuffisantes et des observations déficientes.

27

Diese Dinge muß man nur zum Zweck der Volkswirtschaft selber bedenken. Sie werden, wenn Sie die Dinge zusammenhalten, werten können das, was heute wirklich nur auf Grundlage einer partiellen Beobachtung und einer unzureichenden Spekulation in der Behandlung der Volkswirtschaftslehre steht. Es sind immer unzureichende Methoden und mangelhafte Beobachtungen da.

Rudolf Steiner : D'abord, bien sûr, le capital commercial, historiquement, et c'est vrai que le commerce lui-même est le tout premier travail de circulation/d'échange qui doit être fourni. Si vous revenez aujourd'hui encore à des conditions villageoises primitives, vous avez relativement peu de capital de métier. Les artisans du village ne gagnent proportionnellement pas plus que les paysans. Les gens qui font du commerce, en revanche, disposent de quelque chose. Par cela ils sont en situation d'emprunter/prêter. Et alors cela continue à nouveau plus loin. Car il n'apparait aucun capital s'il n'est pas utilisable. Le capital de métier n'apparaît au fond qu'en troisième lieu. Cela dépend tellement des habitudes qu'il est impossible de trouver des raisons rationnelles.

28

Rudolf Steiner: Zuerst natürlich das Handelskapital, geschichtlich, und zwar ist auch im wesentlichen der Handel selbst die allererste Verkehrsarbeit, die geleistet werden muß. Wenn Sie heute noch in primitive Dorfverhältnisse zurückgehen, so haben Sie verhältnismäßig wenig Gewerbekapital. Die Handwerker im Dorf verdienen verhältnismäßig nicht mehr als der Bauer auch. Die Leute dagegen, die handeln, erübrigen etwas. Dadurch sind sie in der Lage, zu leihen. Und dann geht das wiederum weiter. Denn es entsteht kein Kapital, wenn es nicht verwertbar ist. Das Gewerbekapital entsteht im Grunde genommen erst an dritter Stelle. Das hängt so sehr mit den Gewohnheiten zusammen, daß sich rationelle Gründe gar nicht finden lassen.

Question : La Suisse doit-elle se tourner vers l'économie de peuple ou vers l'économie mondiale ? - N'y a-t-il pas une tendance dans de nombreux pays à revenir à l'économique de peuple ?

29

Frage: Muß die Schweiz zum Volkswirtschaftlichen oder zum Weltwirtschaftlichen gehen? — Besteht nicht die Tendenz in vielen Ländern, zum Volkswirtschaftlichen zurückzugehen?

Rudolf Steiner : Vous pensez que la Suisse serait passée trop tôt à l'économie mondiale, car il s'est avéré que cela ne lui aurait pas été favorable ? On ne peut pas dire cela, parce que la Suisse n'a pas pu faire l'épreuve de la justesse de son économie mondiale par la voie naturelle. Car ce que vous appelez maintenant la "bienveillance" des états voisins a été provoquée de manière non naturelle par la guerre. Si elle avait pu continuer à se développer comme elle l'a fait jusqu'en 1914, cela ne lui aurait pas porté préjudice, mais elle aurait déjà continué à se développer. Bien sûr, les mêmes dommages que ceux qui sont apparus peu à peu à l'époque, et qui tendaient à ce que l'on navigue pacifiquement vers l'association, se seraient produits. En l'état actuel des choses, il faut dire que la Suisse n'a que peu d'importance. Car aujourd'hui, dans le monde, nous avons certes affaire à la tendance à l'économie mondiale, mais à sa perturbation permanente par les intentions politiques des régions économiques nationales, qui se sont couvertes avec les aspirations nationales. Ce qui perturbe aujourd'hui l'économie mondiale, ce sont les intentions politiques. La politique a commencé à vouloir tout ramener à l'économie de peuple. Nous ne pouvons pas utiliser la Suisse comme illustration, car elle est politiquement trop impuissante. De temps en temps, on permet à la Suisse de s'exprimer quand on sait qu'elle va dire ce que l'on veut qu'elle dise - la Suisse dit aussi ce que l'on veut qu'elle dise.

30

Rudolf Steiner : Sie meinten, die Schweiz wäre zu früh in die Weltwirtschaft übergegangen, denn es hätte sich gezeigt, daß ihr das nicht gut bekommen wäre ? Das kann man nicht sagen, weil die Schweiz nicht auf naturgemäßem Wege die Probe auf die weltwirtschaftliche Richtigkeit ihrer Wirtschaft hat machen können. Denn dasjenige, was Sie jetzt «Wohlwollen» der Nachbarstaaten nennen, ist auf unnatürliche Weise durch den Krieg herbeigeführt worden. Hätte sie sich weiter entwickeln können wie bis zum Jahre 1914, so wäre ihr das nicht zum Nachteil ausgeschlagen, sondern sie würde sich schon weiter entwickelt haben. Natürlich würden sich dieselben Schäden ergeben haben, die sich damals nach und nach zeigten, die dahin tendierten, daß man auf friedlichem Wege in das Assoziative hätte hineinsegeln müssen. So wie die Sache jetzt liegt, muß man sagen, kommt ja außerordentlich wenig auf die Schweiz an. Denn jetzt haben wir es in der Welt zwar mit der Tendenz zur Weltwirtschaft zu tun, aber mit ihrer fortwährenden Störung durch die politischen Intentionen der Volkswirtschaftsgebiete, die sich mit dem nationalen Bestreben gedeckt haben. Was heute die Weltwirtschaft stört, sind die politischen Intentionen. Die Politik hat begonnen, alles wiederum zurückschrauben zu wollen auf die Volkswirtschaft. Wir können da nicht die Schweiz als Illustration benützen, weil sie politisch zu machtlos ist. Ab und zu gestattet man der Schweiz mitzureden, wenn man weiß, daß sie das sagen wird, was man gesagt haben will — die Schweiz sagt auch das, was man gesagt haben will.

La Suisse ne peut donc pas être considérée comme un exemple, mais l'Amérique, qui tend résolument vers une organisation de l'économie de peuple et vers une inhibition de l'organisation de l'économie mondiale - il se pourrait aussi que, dans certaines circonstances, il soit très difficile de surmonter cette tendance de l'Amérique à l'organisation de l'économie de peuple. En revanche, dans un domaine comme celui de l'Angleterre aujourd'hui, qui n'a au fond qu'une pseudo-économie de peuple, mais en réalité une économie mondiale, la tendance à l'économie mondiale pourrait se déployer. Car ici vous avez l'Angleterre, là-bas l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Australie et ainsi de suite. Tout ce qui est lié à l'économie nationale est en fait réparti dans le monde entier. L'Angleterre n'a certes pas l'économie du monde entier, mais elle a les types d'économie nécessaires dans le monde entier, les exigences économiques qu'elle doit rassembler de manière synthétique dans quelque chose qui doit prendre qualitativement l'esprit de l'économie mondiale. C'est ce qui, dans le cours de l'évolution économique, doit tout à fait nécessairement conduire à l'économie mondiale. Et avec le temps, la politique de l'Amérique du Nord devra également s'y plier, car l'économie posera tout simplement ses exigences énormes à la tête dure des hommes, et ils devront se plier à l'économie mondiale. L'Angleterre ne pourrait pas progresser si elle continuait à travailler dans le seul sens de l'économie de peuple. Vous devez donc chercher le véritable antagonisme entre l'Angleterre et l'Amérique. La Suisse n'est pas du tout déterminante.

31

Also die Schweiz kann da nicht als Exempel gelten, aber Amerika, das entschieden hinführt auf eine volkswirtschaftliche Gestaltung und auf eine Hemmung der weltwirtschaftlichen Gestaltung — es könnte auch sein, daß es unter Umständen sehr schwer werden würde, diese Tendenz Amerikas zur volkswirtschaftlichen Gestaltung zu überwinden. Dagegen würde auf einem solchen Gebiet, das so ein-gerichtet ist wie England heute, das im Grunde genommen nur eine Pseudo-Volkswirtschaft, in Wirklichkeit eine Weltwirtschaft hat, die Tendenz zur Weltwirtschaft sich entfalten können. Denn hier haben Sie England, drüben Indien, Südafrika, Australien und so weiter. Was volkswirtschaftlich verbunden ist, das liegt alles im Grunde genommen über die ganze Welt hin. Dadurch hat zwar England nicht zu-gleich die Wirtschaft der ganzen Welt, aber es hat die in der ganzen Welt notwendigen Wirtschaftsarten, Wirtschaftserfordernisse, die es synthetisch zusammenfassen muß, in etwas, was qualitativ den Geist der Weltwirtschaft an.nehmen muß. Das ist dasjenige, was in dem Fortgang der wirtschaftlichen Entwickelung ganz notwendig zur Weltwirtschaft führen muß. Und dem wird sich mit der Zeit auch die Politik Nordamerikas fügen müssen; denn die Wirtschaft wird einfach ihre ganz gewaltigen Anforderungen an die harten Köpfe der Menschen stellen, und sie werden sich der Weltwirtschaft fügen müssen. England könnte gar nicht vorwärtskommen, wenn es nun auch fortführe, in dem bloß volkswirtschaftlichen Sinn zu arbeiten. Sie müssen also den eigentlichen Antagonismus suchen zwischen England und Amerika. Die Schweiz ist gar nicht maßgebend.

Question : Je ne peux pas me représenter comment la valeur de la pierre de la couronne d'Angleterre pourrait s'expliquer uniquement par le travail humain et non par sa rareté.

32

Frage: Ich kann mir nicht vorstellen, wie der Stein in der Krone von England in seinem Wert nur durch die menschliche Arbeit, nicht durch seine Seltenheit erklärt werden könnte.

Rudolf Steiner : La chose repose sur ce que des valeurs d'économie de peuple apparaissent seulement par ce que du travail humain ou de l'esprit humain sont utilisés. Par cela apparaissent seules les valeurs d'économie de peuple sous le signe de la division du travail. Si maintenant vous devez expliquer la valeur de cette pierre dans la couronne d'Angleterre, vous devez vous dire : s'il est possible d'extraire du processus d'économie de peuple continu des valeurs que l'individu s'approprie, alors la valeur qui a été produite peut en fait être retenue chez l'individu concerné. Si quelqu'un veut retenir un million dans nos conditions actuelles, il peut le faire. Il peut accumuler ce million. Il peut alors, ma foi, se mettre ce million dans le bas (NDT de laine). Il peut alors remplacer cette mise en bas par une autre action, à savoir qu'il attribue artificiellement à un produit quelconque, qui est rare, la même valeur que son argent - et qu'il le laisse passer dans la circulation. Alors, il a par là qu'il a attribué cette valeur à la chose de manière purement conventionnelle et simplement par son pouvoir, il a attribué, par son organisation spirituelle, cette valeur concernée à cet objet qui tout de suite lui plaît. Ce qui s'est passé s'est simplement produit sous l'influence, on ne peut peut-être pas appeler cela des actes/faits spirituels, mais des mesures spirituelles. Le concept de rareté se dissout selon l'économie de peuple dans le concept d'économie de peuple d'esprit.

33

Rudolf Steiner: Die Sache beruht darauf, daß volkswirtschaftliche Werte nur dadurch entstehen, daß menschliche Arbeit oder menschlicher Geist aufgewendet wird. Dadurch entstehen allein volkswirtschaftliche Werte im Zeichen der Arbeitsteilung. Wenn Sie nun diesen Stein in der Krone von England seinem Werte nach zu erklären haben, so müssen Sie sich sagen: Wenn es möglich ist, aus dem fortlaufenden volkswirtschaftlichen Prozeß Werte herauszuheben, die sich der einzelne aneignet, dann kann der Wert, der da erzeugt worden ist, in der Tat auch bei dem Betreffenden zurück-gehalten werden. Wenn also irgendeiner unter unseren gegenwärtigen Verhältnissen eine Million zurückbehalten will, so kann er es. Er kann die Million anhäufen. Dann kann er diese Million meinetwillen sich in den Strumpf tun. Er kann nun dieses In-den-Strumpf-Tun ersetzen durch die andere Handlung, daß er künstlich irgend-einem Produkte, das selten ist, für sich denselben Wert beimißt wie seinem Gelde — und es in die Zirkulation übergehen läßt. Dann hat er dadurch, daß er rein konventionell und bloß durch seinen Machtspruch der Sache diesen Wert beigelegt hat, durch seine geistige Organisation diesem ihm gerade gefallenden Objekt diesen betreffenden Wert beigelegt. Es ist das, was geschehen ist, lediglich unter dem Einfluß, geistiger Taten kann man es vielleicht nicht nennen, aber geistiger Maßregeln geschehen. Der Seltenheitsbegriff löst sich volkswirtschaftlich in den volkswirtschaftlichen Geistbegriff hinein auf.

Des objections sont citées qui sont dressées l'encontre du trimembrement : Il serait impossible d'effectuer la séparation des trois membres. La tâche du trimembrement ne pourrait pas tant être de construire que de séparer négativement les trois domaines là où ils ont des influences néfastes les uns sur les autres, et de laisser le travail s'y dérouler. En particulier, on ne pourrait rien se représenter sous les limites/frontières des trois domaines. La vie de l'économie serait limitée par cela à ce que l'on appelle la technique.

34

Einwände werden genannt, die gegen die Dreigliederung erhoben werden: Es sei unmöglich, die Trennung der drei Glieder durchzuführen. Aufgabe der Dreigliederung könnte es nicht so sehr sein, aufzubauen, als vielmehr negativ dort, wo schädliche Einwirkungen der drei Gebiete aufeinander bestehen, diese voneinander zu trennen und darin die Arbeit bewendet sein zu lassen. Besonders unter den Grenzen der drei Gebiete könnte man sich gar nichts vorstellen. Das Wirtschaftsleben würde dadurch beschränkt auf das, was man Technik nennt.

Rudolf Steiner : La pensée des humains qui font cette objection n'est pas suffisamment élaborée. Comme c'est absolument le principal dommage, que nos établissements d'enseignement actuels forment beaucoup trop peu la pensée. Les humains ne peuvent se former que des concepts qu'ils juxtaposent/stocke t côte à côte joliment. Mais déjà avec l'organisme humain triarticulé, on a la même chose. Si vous prenez le nerf oculaire, il fait partie du système nerveux-sensoriel ; mais il ne pourrait naturellement pas exister s'il n'était pas nourri, notamment pendant le sommeil, par le système alimentaire et le système métabolique, s'il n'y avait donc pas en lui des processus d'alimentation et si l'air inspiré ne passait pas continuellement par le canal médullaire dans le nerf optique et s'il n'y avait pas là aussi un processus de circulation. Ainsi que dans l'organisme humain, quelque chose appartienne principalement au système nerveux sensoriel, au système alimentaire ou au système rythmique.

35

Rudolf Steiner: Das Denken der Menschen, die diesen Einwand machen, ist nicht genügend durchgebildet. Wie das überhaupt der Hauptschaden ist, daß unsere heutigen Lehranstalten das Denken viel zu wenig durchbilden. Die Menschen können sich nur Begriffe bilden, die sie hübsch nebeneinander lagern. Aber schon beim menschlichen dreigegliederten Organismus hat man dieselbe Sache. Wenn Sie den Augennerv nehmen, so gehört er in das Nerven-Sinnessystem; aber der könnte natürlich nicht bestehen, wenn er nicht, namentlich im Schlaf, vom Ernährungssystem aus, vom Stoffwechselsystem aus er-nährt würde, wenn also nicht in ihm Ernährungsprozesse vor sich gehen würden und wenn nicht auch fortwährend durch den Rückenmarkskanal die eingeatmete Luft in den Sehnerv ginge und da auch ein Zirkulationsprozeß stattfände. So daß also im menschlichen Organismus irgend etwas eben bloß hauptsächlich dem Sinnes-Nervensystem angehört oder dem Ernährungs- oder dem rhythmischen System.

Ainsi aussi dans l'organisme social. Il est nécessaire que les deux autres systèmes interviennent dans l'organisme économique. Mais il n'en reste pas moins vrai que le système nerveux sensoriel est essentiellement tourné vers la tête, et que l'alimentation et la respiration de la tête sont assurées par une autre instance. C'est précisément en créant ces trois instances que l'on obtient cette interaction au bon sens du terme. Je me suis toujours opposé à ce que l'on parle d'une tripartition. Il s'agit de la question suivante : comment les trois membres, qui existent sans cela, doivent-ils se placer conformément à la nature les uns par rapport aux autres, afin de pouvoir agir les uns sur les autres de manière correspondante ? L'organisme spirituel sera pour l'essentiel basé sur la liberté. Mais dans l'organisme spirituel, devra naturellement aussi œuvrer la vie de l'économie, sinon les professeurs n'auraient rien à manger. Mais cela agira tout de suite correctement quand cela se passe à partir d'une autre instance, de sorte qu'on a besoin de construire un organisme économique, dans une autre direction construire un organisme spirituel et alors l'"organisme" juridique-étatique. Seuls ceux qui se représentent cette triarticulation comme une division font ici des objections. Que cela a été fait en abondance est connu. J'ai trouvé chez un interprète qu'il avait tenu des conférences sur les trois parlements dans l'organisme social. Celui qui se représente la chose de cette manière se représente une impossibilité, car un parlement il ne peut y avoir que dans l'État, pas dans la libre vie de l'esprit. Là, il ne peut y avoir que l'individualité particulière qui crée un réseau d'autorité évidente. Dans le domaine économique, il ne peut y avoir que des associations. Au Parlement, toutes les fonctions convergeront déjà et les règles/mesures correctes seront établies entre les membres particuliers de l'organisme social.

36

So auch im sozialen Organismus. Es ist notwendig, daß im wirtschaftlichen Organismus die anderen zwei Systeme hineinspielen. Aber bei alldem bleibt es doch richtig, daß im wesentlichen das Sinnes-Nervensystem nach dem Kopf zu liegt, und daß die Kopfernährung und Kopfatmung von einer anderen Instanz bewirkt werden. Gerade dadurch wird im richtigen Sinn dieses Zusammen-wirken bestehen, daß diese drei Instanzen geschaffen werden. Ich habe mich immer gesträubt, daß man von einer Dreiteilung spricht. Es handelt sich um die Frage : Wie haben sich die drei Glieder, die ohnedies vorhanden sind, in naturgemäßer Weise zueinander zu stellen, damit sie entsprechend aufeinander wirken können? Der geistige Organismus wird im wesentlichen auf die Freiheit gestellt sein. Aber in den geistigen Organismus wird natürlich auch das Wirtschaftsleben hineinwirken müssen, sonst hätten die Professoren nichts zu essen. Das wird aber gerade richtig hineinwirken, wenn es von einer anderen Instanz aus geschieht, so daß man es nötig hat, nach einer gewissen Richtung hin auszubauen einen Wirtschaftsorganismus, nach einer anderen Richtung auszubauen einen geistigen Organismus und dann den staatlich-juristischen «Organismus». Nur die machen hier Einwendungen, die sich diese Dreigliederung als Teilung vorstellen. Daß dieses reichlich geschehen ist, ist bekannt. Ich habe bei einem Interpreten gefunden, daß er Vorträge gehalten hat über die drei Parlamente im sozialen Organismus. Wer sich die Sache so vorstellt, der stellt sich eine Unmöglichkeit vor, denn ein Parlament kann es nur im Staate geben, nicht im freien Geistesleben. Da kann es nur die einzelne Individualität geben, die ein Netz von selbstverständlicher Autorität schafft. Auf wirtschaftlichem Gebiet kann es nur Assoziationen geben. Im Parlament werden schon alle Funktionen zusammenrinnen, und es werden die richtigen Maß-regeln geschehen zwischen den einzelnen Gliedern des sozialen Organismus.

Question : La recherche du gain a été comparée dans le dixième exposé à la masse au sens physique. Peut-on élargir l'analogie ainsi que le travail soit une fonction entre la circulation et l'aspiration au profit ?

37

Frage: Das Gewinnstreben wurde im zehnten Vortrag mit der Masse im physikalischen Sinne verglichen. Kann man die Analogie so erweitern, daß man die Arbeit eine Funktion zwischen dem Verkehr und dem Gewinnstreben sein läßt?

Rudolf Steiner : Selon la formule physique de l'énergie, e = m. va

38

Rudolf Steiner : Nach der physikalischen Energieformel ist e = m . va

De la même manière, l'énergie économique serait à formuler : les gains possibles, qui seraient à multiplier par une fonction de la rapidité du trafic : e = g - f (trafic). On doit multiplier l'aspiration au gain par la vitesse de la rotation, et on obtient alors le chiffre pour le travail. Ceci est valable pour le produit individuel. Si vous y avez un certain gain et que vous le multipliez par la vitesse de rotation, vous aurez la quantité de travail. Cette quantité de travail est alors nulle, si vous avez besoin de multiplier le gain par zéro, c'est-à-dire si vous vendez directement : 0 = g • 0. (à vérifier)

39

In ähnlicher Weise würde die volkswirtschaftliche Energie zu formulieren sein : Die möglichen Gewinne, die zu multiplizieren wären mit einer Funktion der Schnelligkeit des Verkehrs : e = g • f (Verkehr). Gewinnstreben muß man multiplizieren mit der Schnelligkeit des Umlaufs, dann wird man die Zahl für die Arbeit bekommen. Für das einzelne Produkt gilt das. Wenn Sie an ihm einen bestimmten Gewinn haben und Sie multiplizieren ihn mit der Schnelligkeit des Umsatzes, so werden Sie die Menge der Arbeit haben. Diese Menge der Arbeit ist dann null, wenn Sie nötig haben, den Gewinn mit null zu multipliziuren, das heißt, wenn Sie unmittelbar verkaufen: 0 = g • 0.

Question : Est-ce que la valeur de la pierre dans la couronne d'Angleterre correspond à la tension entre elle et le besoin de luxe ?

40

Frage: Entspricht der Wert des Steines in der Krone von England der Spannung zwischen ihm und dem Luxusbedürfnis?

Rudolf Steiner : Vous expliquez la chose, seulement par un autre déroulement des choses, justement de cette manière : car la tension qui naît de la consommation est toujours la tension entre le traitement des produits naturels et la valeur que le travail reçoit par l'organisation spirituelle. Dans le cas de quelque chose comme la pierre de la couronne d'Angleterre, on ne doit vraiment pas parler unilatéralement de sa valeur. Je vous en prie, quelle est sa valeur ? Elle n'a en fait de valeur que dans un ordre économique bien précis, et d'ailleurs imprégné d'une spiritualité déterminée, par l'opinion, c'est-à-dire par l'esprit. On ne peut pas dire qu'il ait "cette valeur" en soi, mais seulement qu'il vaut quelque chose par l'opinion qui s'attache à lui. Si, en l'achetant pour ce que le vendeur demande, on mettait le vendeur en position de faire travailler autant qu'il peut travailler par ce qu'il reçoit, toute une organisation du travail serait créée par quelque chose comme une avalanche. De même qu'en physique, vous n'avez pas besoin de tenir compte d'autre chose que des relations mutuelles lorsque vous laissez une petite boule de neige former une avalanche - vous n'avez alors pas besoin de modifier la formule -, de même il n'est pas nécessaire de modifier la formule dans l'observation selon l'économie de peuple par le fait qu'apparaissent un jour des conditions particulières sous lesquelles, vu purement extérieurement, des faits sont créés comme celui-ci, à savoir qu'un produit de rareté est équivalent à une énorme prestation de travail. Ce n'est qu'en raison du contexte d'économie de peuple qu'il en est ainsi.

41

Rudolf Steiner : Sie erklären, nur durch anderen Verlauf der Dinge, die Sache gerade so : Denn die Spannung, die durch den Konsum entsteht, ist immer die Spannung zwischen der Bearbeitung von Naturprodukten und dem Wert, den die Arbeit bekommt durch die geistige Organisation. Bei so etwas, wie bei dem Stein in der Krone von England, muß man ja zunächst wirklich nicht einseitig von seinem Werte sprechen. Ich bitte Sie : was ist der denn eigentlich wert? Er ist eigentlich nur etwas wert in einer ganz bestimmten, und zwar von einer bestimmten Geistigkeit durchsetzten Wirtschaftsordnung, durch die Meinung, das heißt durch den Geist. Man kann gar nicht davon sprechen, daß er « diesen Wert» an sich hat, sondern nur, daß er etwas wert ist durch die Meinung, die sich an ihn heftet. Würde man, wenn man ihn nun kaufte für das, was der Verkäufer verlangt, den Verkäufer in die Lage versetzen, soviel bearbeiten zu lassen, als er durch das, was er bekommt, bearbeiten kann, so wäre durch so etwas, wie bei einer Lawine, eine ganze Arbeitsorganisation entstanden. So wenig Sie in der Physik etwas anderes als die gegenseitigen Beziehungen in Rechnung zu ziehen brauchen, wenn Sie von einem kleinen Schneeball sich eine Lawine formieren lassen — dann brauchen Sie die Formel nicht zu ändern —, ebensowenig braucht man die Formel in der volkswirtschaftlichen Betrachtung dadurch zu ändern, daß einmal solche besonderen Verhältnisse entstehen, unter denen, rein äußerlich angesehen, Tatsachen geschaffen werden wie diese, daß ein Seltenheitsprodukt äquivalent ist einer Riesenarbeitsleistung. Das ist nur durch den volkswirtschaftlichen Zusammenhang so.


Français seulement


SIXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE

Dornach, le 5 août 1922
01
Question sur l'usure de l'argent : s'usera-t-il progressivement ? Aussi en tant qu'argent d'achat ?
02
Rudolf Steiner : En tant qu'argent d'achat, il a jusqu'à la fin la même valeur. Cette question est une question plus technique de circulation, une question du comment. L'usure progressive de l'argent n'est pas facile à représenter. Elle rendrait nécessaire un appareil extraordinairement bureaucratique.
03
J'insiste sur le fait que je n'aimerais pas procéder programmatiquement, mais que j'aimerais seulement dire ce qui est. Car ma connaissance va à ce que nous ne pouvons pas créer un paradis sur Terre par des voies économiques. Cela n'irait pas, mais il se laisse seulement installer le meilleur contexte possible. On a maintenant à se demander sur quoi repose le naufrage en dessous du meilleur contexte possible. Sur ce que les facteurs particuliers de l'économie de peuple ne peuvent pas faire valoir leur valeur correcte à un endroit ou à un autre, qu'il est donc possible aujourd'hui que le travailleur spirituel ne soit absolument pas payé comme cela est nécessaire pour l'ensemble de l'économie de peuple. Il est payé soit trop, soit trop peu. Les deux cas se présentent. Mais de ce fait, s'il est payé trop bas, se donne immédiatement lieu à ce que les prix se modifient de manière malsaine par sa basse rémunération. Il en va de même lorsqu'il est payé trop haut. Des corrections doivent être apportées à cela, et il s'agit seulement de savoir - sans tenir compte des choses de Foerster - quels sont les facteurs de la vie d'économie de peuple qui rendent possible ce transfert, ce trafic. C'est-à-dire une circulation dont résultent des prix mutuels/réciproques supportables, non purement pour des marchandises, mais justement aussi pour l'organisation spirituelle, et aussi pour la nécessaire libre vie de l'esprit.
04
Il en résulte directement/immédiatement que l'argent doit devenir vieux. Il s'agit simplement de savoir de quelle manière on peut le faire techniquement. Et vous ne pourriez réaliser une usure progressive de l'argent d'aucune autre manière qu'en attachant aux billets des coupons qui doivent être déchirés à des moments précis, et ce par un bureau. Il en résulterait un appareil bureaucratique très compliqué. Mais il ne s'agit vraiment pas de provoquer l'usure par de tels signes extérieurs, mais que le cours réel des choses provoque de lui-même cette valorisation. C'est ce qui se passe lorsque vous donnez simplement à l'argent, à toutes les sortes d'argent, le caractère plus ou moins changeant/de change/de traite, donc je pense aussi loin le caractère de traite qu'une échéance est là. Celle-ci ne se laisse naturellement pas être calculée in abstracto, mais seulement fixée approximativement au début, en prévision d'un instant déterminé. Alors, on doit corriger jusqu'à ce que la chose arrive à une date/une fin éventuellement possible.
05
Il s'agirait alors qu'à nouveau pour l'économie mondiale en soi trouvé ce qui était déjà là pour une économie locale allant très loin. C'est notamment le maniement de l'année du jubilé dans l'Ancien Testament. C'est quelque chose de tout à fait similaire au vieillissement/devenir vieux de l'argent : l'abandon de toutes les dettes. Avec un radical abandon de toutes les dettes, tombent aussi tous les avoirs respectivement capitaux nuisibles à l'économie de peuple. C'est malgré tout - vous vous souvenez volontiers du temps qui s'est écoulé jusqu'à une année de jubilé - tous les soixante-dix ans. Maintenant cette année de jubilé vis-à-vis de ce qui serait nécessaire aujourd'hui dans la perspective de l'économie mondiale, a été déterminé a priori en fixant simplement l'âge du patriarcat. Il ne m'est à l'instant pas souvenable si c'est écrit ainsi dans la Bible, mais en tout cas l'usage était à l'origine de fixer l'âge de la vie humaine, parce qu'on a calculé très correctement : si l'on prend le cours du temps de toute une vie humaine, on y a placé tout ce qui est capital de donation dans la jeunesse, puis capital de prêt et capital commercial, donc capital de circulation/échange. Il a été supposé que l'humain avait le droit de dépenser/consommer dans sa jeunesse ce qu'il gagnerait plus tard en tant qu'humain mûr, et qu'il gagnerait ensuite un peu moins à l'approche de la fin. On a considéré cela alors comme une sorte de prêt.
06
Maintenant, voyez-vous, c'était a priori ; cela ne se comporterait pas ainsi dans l'économie mondiale. Les périodes de temps s'allongeraient essentiellement. Mais il est aussi clair sans plus qu'alors, quand cette usure progressive de l'argent intervient, cela intervient de soi-même dans les échanges/circulations réciproques, parce que l'année initiale serait inscrite sur le billet de banque. Dans les échanges réels d'économie de peuple, l'argent n’aura alors maintenant pas un pouvoir d'achat moindre, mais une force de valorisation d'autant moindre pour tout organiser : plus il avance, moins il a de force d'utilisation. De sorte que, par la diminution de sa force de valorisation, il peut se transformer peu à peu en monnaie/argent de donation, et qu'il retourne alors à nouveau en jeunes signes monétaires qui peuvent être simplement émis à nouveau par la voie de la transmission. Cela doit seulement être effectué par les associations. Pour les produits qui se rapprochent le plus possible des produits naturels, le travail a donc sa plus grande valeur, bien que l'ouvrier ne reçoive pas plus que n'importe qui d'autre selon la formule des prix ; mais le travail a alors la plus grande valeur dans les échanges d'économie de peuple. Seulement, une partie revient à celui qui travaille, l'autre est intégré sans reste dans le processus économique. Vous avez retiré à l'individu la possibilité de s'enrichir.
07
Question : Comment l'argent peut-il être utilisé différemment s'il a le même pouvoir d'achat en tant que jeune et vieil argent ?
08
Rudolf Steiner : Si vous commencez une entreprise avec de l'argent jeune, vous êtes maintenant en mesure, en y mettant de l'argent jeune, d'investir cette entreprise à long terme ; alors qu'avec de l'argent vieux, vous ne pourriez pas engager l'entreprise de la même manière à long terme.
09
Question non notée.
10
Rudolf Steiner : Vous pensez que lorsque j'ai acheté mes moyens de production, alors j'ai les moyens de production à la place de l'argent, et l'argent que je donne maintenant, c'est alors un autre qui l'a.
11
L'argent qui est maintenant une fois entré dans la production doit naturellement y rester. Mais cet argent peut se transformer sous certaines circonstances - il ne se transformerait pas tant que la personne concernée peut le consommer - mais ce qui est dans la production est une question de circulation/d'échange. Ce ne sera pas très bureaucratique, parce qu'on peut veiller, par les associations, à ce qu'au sein des entreprises qui reposent sur la même base, rien d'autre ne soit utilisé que de l'argent d'une ancienneté déterminée.
12
L'argent est donc passé en moyens de production. À cela vient en aide l'autre mesure que les moyens de production perdent leur valeur lorsqu'ils sont devenus des moyens de production. Ces deux choses se rassemblent en une seule. Aujourd'hui, vous l'avez notamment aussi ainsi, mais de manière dissimulée. L'argent qui est prêté pour la production ne retourne pas, il reste fiché dans la production. C'est seulement maintenu/tenu fixe par ce que les moyens de production peuvent à nouveau être vendus. Par cela il est continuellement de nouveau rendu jeune. Mais si vous pensez que les moyens de production ne peuvent pas être vendus, l'argent reste dedans à son âge. On doit penser réel, alors la question ne se posera jamais ainsi : comment fait-on pour que l'argent garde son âge là-dedans? Mais on dira : cela doit se passer - donc la mesure doit simplement être prise ! C'est une question technique extérieure.
13
Naturellement, vous pourriez dire une chose : il y aurait une certaine possibilité que de telles choses soient contournées par la spéculation ; mais la spéculation aurait certainement beaucoup moins de terrain dans une telle communauté que dans celle qui donne à l'argent une valeur indéfiniment longue. En réalité, l'argent s'use quand même. Sinon, ce paysan poméranien pourrait avoir raison, lui qui se dit : "Quelle est la taille de la dette d'état prussienne ? Je veux investir un petit capital à intérêts composés, et celui-ci pourrait couvrir la dette d'état prussienne après tant et tant d'années. Cela ne pourrait jamais se faire, car tous ceux qui seraient peu à peu obligés de payer cette somme, qui a pourtant besoin de la couverture correspondante, périraient. D'une quelque manière, les garants disparaîtraient, et l'État prussien n'en retirerait pas un centime après des siècles.
14
Vous voyez là qu'il s'use quand même, le pur argent. Il s'agit seulement que l'on prenne vers en haut dans la raison synthétique, ces choses qui ont lieu en réalité et qui provoquent des dommages parce qu'elles ne sont pas dans la raison synthétique. C'est pourquoi je peux dire : je considère quand même seulement le réel, et non pas un devant-être agitateur. Parce que les choses sont là ! Il s'agit de ce qu'on a à demander : comment assainit-on l'économie mondiale ?
15
Question : Comment est le rapport entre l'État et l'argent ?
16
Rudolf Steiner : Par ce que j'ai décrit hier, une banque impériale, une banque d'État serait impossible. Il en résulterait un institut bancaire entre ceux qui ont reçu de l'argent de donation et ceux qui, par le travail, notamment le travail de la terre/du sol, créent à nouveau de nouvelles marchandises en leur début. Ce rajeunissement passerait justement de l'État à/sur l'économie. Et c'est cela que présente la nécessité supplémentaire. En ce qu'elle passe à l'économie, cette mesure de rendre l'argent de nouveau jeune dépendrait d'autres mesures économiques, et non de mesures d'État. Et par cela, en sortiraient de tous autres rapports de valeur qu'actuellement sous l'élément fiscal. Nous aurions quelque chose qui existe déjà. Les choses sont seulement dissimulées parce qu'elles ne se passent pas au bon endroit. Nous aurions transformé une mesure fiscale en une mesure économique. Le fisc aurait moins la possibilité d'agir sur le plan économique qu'une association économique.
17
Question : En quoi consisterait une autre base monétaire ?
18
Rudolf Steiner : Elle serait créée par le fait que tout ce qui est papier-monnaie, substitut de l'argent, deviendrait très semblable. Les grandes différences d'aujourd'hui ne sont dues qu'à des mesures arbitraires. Donc, les billets de banque d'État et tous les autres types de substituts monétaires se ressembleraient donc beaucoup plus. On aurait une monnaie unique, et pour celle-ci, il serait assez égal de savoir de quoi elle serait composée/existerait, car elle recevrait alors, à la fin de son processus, un caractère purement nominaliste ; et en étant à nouveau reconduite, elle reçoit un caractère métalliste, qu'elle devrait avoir au début. La monnaie serait quelque chose qui serait en perpétuel flux/fleuve, mais qui serait tout à fait adaptée à la spécificité du processus d'économie de peuple.
19
Question : N'avez-vous pas autrefois fait une fois l'éloge des moyens de production utilisables comme base monétaire ?
20
Rudolf Steiner : Demandons-nous ce qui, dans un tel espace de temps, à l'intérieur duquel se produit ce changement pour un certain argent, lui donne sa valeur de validité. Ce qui la donne, c'est ce qu'il y a là de moyens de production utilisables. Supposez qu'il y ait très peu de moyens de production utilisables, ainsi la chose devra être mise en œuvre très rapidement. L'argent va s'accumuler partout, l'argent d'achat va diminuer/reculer partout à cause du peu de moyens de production, etc. Mais s'il y a beaucoup de moyens de production utilisables, la rotation sera une autre et par cela il adhèrera/collera une valeur plus élevée à cet argent. De cette manière, nous en obtenons la monnaie par les moyens de production utilisables.


Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
21
Frage : Quelque chose de stable comme substance devrait-il être pris ?
22
Rudolf Steiner : Autant que je puisse voir, la substance réelle de l'argent serait au fond indifférente, de sorte que vous pourriez aussi mettre sur le papier le chiffre de l'année qui deviendrait alors créateur de valeur. Je ne vois pas qu'il serait alors nécessaire d'introduire une monnaie telle que l'or. Cela ne serait possible que dans la mesure où des économies de peuple spéciales se formeraient. Mais dans la mesure où l'économie mondiale est effectivement là - elle se réalise d'autant plus que l'économie s'émancipe -, il est possible de faire de la monnaie avec n'importe quelle substance. Que devient donc l'argent du fait que ce que je dis se réalise ? L'argent ne devient rien d'autre que la comptabilité qui traverse/courant à travers tout le territoire économique. En effet, si vous vouliez introduire une comptabilité géante, qui n'est pas nécessaire, vous pourriez très bien comptabiliser tout ce va-et-vient de l'argent à un endroit précis. Les postes seraient alors toujours placés aux endroits correspondants. Ce qui se passe en réalité, c'est que vous arrachez le poste de l'endroit concerné et que vous donnez le billet à la personne concernée, de sorte que la comptabilité se déplace. L'argent est une comptabilité au sens fluctuant du terme. Je ne vois donc pas en quoi le fait de le faire à partir de ceci ou de cela pourrait avoir une valeur autre que décorative.
23
Objections : l'or donnerait une certaine mesure.
24
Rudolf Steiner : Cela ne peut pas être le cas, et si c'est le cas, cela s'exerce dans cette comptabilité elle-même. L'essentiel, c'est que tout le trafic d'argent se transforme en une conduite de la comptabilité. Au lieu de transférer un poste de l'actif au passif, vous transférez l'argent.
25
Objection : ce ne devrait pas être l'or, car la dévaluation pourrait être contournée en retenant finalement l'or.
26
Rudolf Steiner : S'il y a un acheteur pour l'or. Il faudrait qu'il y en ait un, c'est-à-dire que l'achat soit avantageux. On devrait alors encore faire le calcul inutile. Oui, cela ne servirait à rien. Si on en faisait par exemple un objet de bijouterie, on pourrait tricher avec.
27
On doit considérer ces choses seulement dans le but de l'économie de peuple elle-même. Si vous tenez les choses ensemble, vous pourrez évaluer ce qui, aujourd'hui, n'est vraiment que le fruit d'une observation partielle et d'une spéculation insuffisante dans le traitement de la théorie d'économie de peuple. Il y a toujours des méthodes insuffisantes et des observations déficientes.
28
Rudolf Steiner : D'abord, bien sûr, le capital commercial, historiquement, et c'est vrai que le commerce lui-même est le tout premier travail de circulation/d'échange qui doit être fourni. Si vous revenez aujourd'hui encore à des conditions villageoises primitives, vous avez relativement peu de capital de métier. Les artisans du village ne gagnent proportionnellement pas plus que les paysans. Les gens qui font du commerce, en revanche, disposent de quelque chose. Par cela ils sont en situation d'emprunter/prêter. Et alors cela continue à nouveau plus loin. Car il n'apparait aucun capital s'il n'est pas utilisable. Le capital de métier n'apparaît au fond qu'en troisième lieu. Cela dépend tellement des habitudes qu'il est impossible de trouver des raisons rationnelles.
29
Question : La Suisse doit-elle se tourner vers l'économie de peuple ou vers l'économie mondiale ? - N'y a-t-il pas une tendance dans de nombreux pays à revenir à l'économique de peuple ?
30
Rudolf Steiner : Vous pensez que la Suisse serait passée trop tôt à l'économie mondiale, car il s'est avéré que cela ne lui aurait pas été favorable ? On ne peut pas dire cela, parce que la Suisse n'a pas pu faire l'épreuve de la justesse de son économie mondiale par la voie naturelle. Car ce que vous appelez maintenant la "bienveillance" des états voisins a été provoquée de manière non naturelle par la guerre. Si elle avait pu continuer à se développer comme elle l'a fait jusqu'en 1914, cela ne lui aurait pas porté préjudice, mais elle aurait déjà continué à se développer. Bien sûr, les mêmes dommages que ceux qui sont apparus peu à peu à l'époque, et qui tendaient à ce que l'on navigue pacifiquement vers l'association, se seraient produits. En l'état actuel des choses, il faut dire que la Suisse n'a que peu d'importance. Car aujourd'hui, dans le monde, nous avons certes affaire à la tendance à l'économie mondiale, mais à sa perturbation permanente par les intentions politiques des régions économiques nationales, qui se sont couvertes avec les aspirations nationales. Ce qui perturbe aujourd'hui l'économie mondiale, ce sont les intentions politiques. La politique a commencé à vouloir tout ramener à l'économie de peuple. Nous ne pouvons pas utiliser la Suisse comme illustration, car elle est politiquement trop impuissante. De temps en temps, on permet à la Suisse de s'exprimer quand on sait qu'elle va dire ce que l'on veut qu'elle dise - la Suisse dit aussi ce que l'on veut qu'elle dise.
31
La Suisse ne peut donc pas être considérée comme un exemple, mais l'Amérique, qui tend résolument vers une organisation de l'économie de peuple et vers une inhibition de l'organisation de l'économie mondiale - il se pourrait aussi que, dans certaines circonstances, il soit très difficile de surmonter cette tendance de l'Amérique à l'organisation de l'économie de peuple. En revanche, dans un domaine comme celui de l'Angleterre aujourd'hui, qui n'a au fond qu'une pseudo-économie de peuple, mais en réalité une économie mondiale, la tendance à l'économie mondiale pourrait se déployer. Car ici vous avez l'Angleterre, là-bas l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Australie et ainsi de suite. Tout ce qui est lié à l'économie nationale est en fait réparti dans le monde entier. L'Angleterre n'a certes pas l'économie du monde entier, mais elle a les types d'économie nécessaires dans le monde entier, les exigences économiques qu'elle doit rassembler de manière synthétique dans quelque chose qui doit prendre qualitativement l'esprit de l'économie mondiale. C'est ce qui, dans le cours de l'évolution économique, doit tout à fait nécessairement conduire à l'économie mondiale. Et avec le temps, la politique de l'Amérique du Nord devra également s'y plier, car l'économie posera tout simplement ses exigences énormes à la tête dure des hommes, et ils devront se plier à l'économie mondiale. L'Angleterre ne pourrait pas progresser si elle continuait à travailler dans le seul sens de l'économie de peuple. Vous devez donc chercher le véritable antagonisme entre l'Angleterre et l'Amérique. La Suisse n'est pas du tout déterminante.
32
Question : Je ne peux pas me représenter comment la valeur de la pierre de la couronne d'Angleterre pourrait s'expliquer uniquement par le travail humain et non par sa rareté.
33
Rudolf Steiner : La chose repose sur ce que des valeurs d'économie de peuple apparaissent seulement par ce que du travail humain ou de l'esprit humain sont utilisés. Par cela apparaissent seules les valeurs d'économie de peuple sous le signe de la division du travail. Si maintenant vous devez expliquer la valeur de cette pierre dans la couronne d'Angleterre, vous devez vous dire : s'il est possible d'extraire du processus d'économie de peuple continu des valeurs que l'individu s'approprie, alors la valeur qui a été produite peut en fait être retenue chez l'individu concerné. Si quelqu'un veut retenir un million dans nos conditions actuelles, il peut le faire. Il peut accumuler ce million. Il peut alors, ma foi, se mettre ce million dans le bas (NDT de laine). Il peut alors remplacer cette mise en bas par une autre action, à savoir qu'il attribue artificiellement à un produit quelconque, qui est rare, la même valeur que son argent - et qu'il le laisse passer dans la circulation. Alors, il a par là qu'il a attribué cette valeur à la chose de manière purement conventionnelle et simplement par son pouvoir, il a attribué, par son organisation spirituelle, cette valeur concernée à cet objet qui tout de suite lui plaît. Ce qui s'est passé s'est simplement produit sous l'influence, on ne peut peut-être pas appeler cela des actes/faits spirituels, mais des mesures spirituelles. Le concept de rareté se dissout selon l'économie de peuple dans le concept d'économie de peuple d'esprit.
34
Des objections sont citées qui sont dressées l'encontre du trimembrement : Il serait impossible d'effectuer la séparation des trois membres. La tâche du trimembrement ne pourrait pas tant être de construire que de séparer négativement les trois domaines là où ils ont des influences néfastes les uns sur les autres, et de laisser le travail s'y dérouler. En particulier, on ne pourrait rien se représenter sous les limites/frontières des trois domaines. La vie de l'économie serait limitée par cela à ce que l'on appelle la technique.
35
Rudolf Steiner : La pensée des humains qui font cette objection n'est pas suffisamment élaborée. Comme c'est absolument le principal dommage, que nos établissements d'enseignement actuels forment beaucoup trop peu la pensée. Les humains ne peuvent se former que des concepts qu'ils juxtaposent/stocke t côte à côte joliment. Mais déjà avec l'organisme humain triarticulé, on a la même chose. Si vous prenez le nerf oculaire, il fait partie du système nerveux-sensoriel ; mais il ne pourrait naturellement pas exister s'il n'était pas nourri, notamment pendant le sommeil, par le système alimentaire et le système métabolique, s'il n'y avait donc pas en lui des processus d'alimentation et si l'air inspiré ne passait pas continuellement par le canal médullaire dans le nerf optique et s'il n'y avait pas là aussi un processus de circulation. Ainsi que dans l'organisme humain, quelque chose appartienne principalement au système nerveux sensoriel, au système alimentaire ou au système rythmique.
36
Ainsi aussi dans l'organisme social. Il est nécessaire que les deux autres systèmes interviennent dans l'organisme économique. Mais il n'en reste pas moins vrai que le système nerveux sensoriel est essentiellement tourné vers la tête, et que l'alimentation et la respiration de la tête sont assurées par une autre instance. C'est précisément en créant ces trois instances que l'on obtient cette interaction au bon sens du terme. Je me suis toujours opposé à ce que l'on parle d'une tripartition. Il s'agit de la question suivante : comment les trois membres, qui existent sans cela, doivent-ils se placer conformément à la nature les uns par rapport aux autres, afin de pouvoir agir les uns sur les autres de manière correspondante ? L'organisme spirituel sera pour l'essentiel basé sur la liberté. Mais dans l'organisme spirituel, devra naturellement aussi œuvrer la vie de l'économie, sinon les professeurs n'auraient rien à manger. Mais cela agira tout de suite correctement quand cela se passe à partir d'une autre instance, de sorte qu'on a besoin de construire un organisme économique, dans une autre direction construire un organisme spirituel et alors l'"organisme" juridique-étatique. Seuls ceux qui se représentent cette triarticulation comme une division font ici des objections. Que cela a été fait en abondance est connu. J'ai trouvé chez un interprète qu'il avait tenu des conférences sur les trois parlements dans l'organisme social. Celui qui se représente la chose de cette manière se représente une impossibilité, car un parlement il ne peut y avoir que dans l'État, pas dans la libre vie de l'esprit. Là, il ne peut y avoir que l'individualité particulière qui crée un réseau d'autorité évidente. Dans le domaine économique, il ne peut y avoir que des associations. Au Parlement, toutes les fonctions convergeront déjà et les règles/mesures correctes seront établies entre les membres particuliers de l'organisme social.
37
Question : La recherche du gain a été comparée dans le dixième exposé à la masse au sens physique. Peut-on élargir l'analogie ainsi que le travail soit une fonction entre la circulation et l'aspiration au profit ?
38
Rudolf Steiner : Selon la formule physique de l'énergie, e = m. va
39
De la même manière, l'énergie économique serait à formuler : les gains possibles, qui seraient à multiplier par une fonction de la rapidité du trafic : e = g - f (trafic). On doit multiplier l'aspiration au gain par la vitesse de la rotation, et on obtient alors le chiffre pour le travail. Ceci est valable pour le produit individuel. Si vous y avez un certain gain et que vous le multipliez par la vitesse de rotation, vous aurez la quantité de travail. Cette quantité de travail est alors nulle, si vous avez besoin de multiplier le gain par zéro, c'est-à-dire si vous vendez directement : 0 = g • 0. (à vérifier)
40
Question : Est-ce que la valeur de la pierre dans la couronne d'Angleterre correspond à la tension entre elle et le besoin de luxe ?
41
Rudolf Steiner : Vous expliquez la chose, seulement par un autre déroulement des choses, justement de cette manière : car la tension qui naît de la consommation est toujours la tension entre le traitement des produits naturels et la valeur que le travail reçoit par l'organisation spirituelle. Dans le cas de quelque chose comme la pierre de la couronne d'Angleterre, on ne doit vraiment pas parler unilatéralement de sa valeur. Je vous en prie, quelle est sa valeur ? Elle n'a en fait de valeur que dans un ordre économique bien précis, et d'ailleurs imprégné d'une spiritualité déterminée, par l'opinion, c'est-à-dire par l'esprit. On ne peut pas dire qu'il ait "cette valeur" en soi, mais seulement qu'il vaut quelque chose par l'opinion qui s'attache à lui. Si, en l'achetant pour ce que le vendeur demande, on mettait le vendeur en position de faire travailler autant qu'il peut travailler par ce qu'il reçoit, toute une organisation du travail serait créée par quelque chose comme une avalanche. De même qu'en physique, vous n'avez pas besoin de tenir compte d'autre chose que des relations mutuelles lorsque vous laissez une petite boule de neige former une avalanche - vous n'avez alors pas besoin de modifier la formule -, de même il n'est pas nécessaire de modifier la formule dans l'observation selon l'économie de peuple par le fait qu'apparaissent un jour des conditions particulières sous lesquelles, vu purement extérieurement, des faits sont créés comme celui-ci, à savoir qu'un produit de rareté est équivalent à une énorme prestation de travail. Ce n'est qu'en raison du contexte d'économie de peuple qu'il en est ainsi.