Collection
c331 :
Conseils
d'entreprise et socialisation /
Betriebsräte und Sozialisierung
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SIXIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart,
2 juillet 1919
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SECHSTER
DISKUSSIONSABEND
Stuttgart,
2. Juli 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 331 204-234 (1989)
02/07/1919 |
Les éventuelles
mises en évidence sont à usage interne,
veuillez nous en excuser.
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Traducteur
: FG v.01 - 26/07/2021 |
Éditeur: SITE |
Le
président,
M. Roser, ouvre
la réunion.
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01
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Der
Vorsitzende, Herr Roser,
eröffnet die Versammlung
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Mots
d'introduction
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02
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Einleitende
Worte
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Rudolf
Steiner : Mes considérés
présents
! Je serai à nouveau
bref aujourd'hui et
j'espère que vous
utiliserez la
discussion de manière
vivante, afin que nous
puissions peut-être
discuter d'une
ou deux particularités
aujourd'hui. Étant
donné que les
événements poussent de
plus en plus à une
réorganisation de
l'ordre social, il ne
serait pas bon que les
efforts tels que la
création de conseils
d'entreprise, visant à
réaliser une telle
réorganisation,
s'endorment une fois
de plus. Car, mes considérés
présents,
il y a des gens qui
seraient très heureux
si ce mouvement des
conseils d'entreprise
s'endormait de
nouveau. Raison de
plus pour que nous
fassions un effort
pour ne pas le laisser
s'endormir. Après
avoir parlé lors de la
dernière réunion sur
la
triarticulation
et de son lien avec la
question des conseils
d'entreprise, je
voudrais aujourd'hui
vous dire quelques
mots sur un élément
qui, compte tenu de
la
triarticulation,
peut permettre de
comprendre la
compagnie
des conseils
d'entreprise.
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03
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Rudolf
Steiner: Meine werten
Anwesenden! Ich will mich auch
heute wiederum kurz fassen und
hoffe, daß Sie von der
Diskussion lebhaften Gebrauch
machen werden, so daß wir heute
vielleicht auch die eine oder
die andere Einzelheit besprechen
können. Da die Ereignisse immer
mehr zu einer Neugestaltung der
sozialen Ordnung drängen, würde
es nicht gut sein, wenn die
Bestrebungen, welche dazu
bestimmt sind, eine solche
Neugestaltung herbeizuführen,
also solche Bestrebungen wie die
der Begründung von
Betriebsräten, wiederum völlig
einschlafen würden. Denn, meine
werten Anwesenden, es gibt ja
wohl Leute, denen es ganz recht
wäre, wenn diese
Betriebsrätebewegung wieder
einschlafen würde. Um so mehr
müssen wir uns bemühen, sie
nicht einschlafen zu lassen. Ich
möchte, nachdem ich in der
letzten Versammlung über die
Dreigliederung und ihre
Verbindung mit der
Betriebsrätefrage gesprochen
habe, heute einige Worte zu
Ihnen sprechen über etwas, was
gerade mit Rücksicht auf die
Dreigliederung ein Verständnis
für die Betriebsräteschaft
herbeiführen kann.
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Vous
savez donc
que notre premier
objectif est
simplement de créer
des conseils
d'entreprise à partir
des entreprises particulières.
Nous voulons que les
conseils d'entreprise
soient élus parmi les
entreprises particulières,
qui seront
alors simplement là
et
formeront une
compagnie de
conseil d'entreprise
pour sur
une
zone économique tout
d’abord fermée en soi,
disons le Wurtemberg.
Lors d'une première
réunion de cette
compagnie de
conseils
d'entreprise, il serait
alors tout déterminer
quant aux tâches,
compétences, etc. des
conseils d'entreprise.
Ainsi, pour la
première fois, des
mesures économiques
découleraient des
personnalités
économiques
indépendamment des
deux autres
institutions,
c'est-à-dire la vie spirituelle
et la vie d’état
ou de
droit.
Ces mesures seraient
donc d'abord décidées
lors de l'assemblée
initiale de la
compagnie de
conseils d'entreprise.
Ce ne
serait
qu'alors que les
tâches seraient
là. Alors,
les différents
conseils d'entreprise
élus dans les entreprises
retournaient dans
leurs entreprises
et y assumaient leurs
tâches. En même temps,
les demandes qui pourront
seulement
être faites absolument
pour la
socialisation générale
reposeraient
alors sur la table.
S'il y avait alors une
véritable unanimité -
car c'est dans cette
unanimité que réside
le pouvoir - tout
gouvernement, quel
qu'il soit, devrait se
soumettre. Je crois
même que certains
ressentent déjà
clairement ce que
signifierait le fait
que ces conseils
d'entreprise soient
élus dans toutes les entreprises
et forment une
assemblée originelle
sur une zone
économique fermée, et
que soient prises à
partir de cette
assemblée originelle
des décisions qui
seraient ensuite portées
par la confiance de
toute la compagnie
des travailleurs
de cette zone
économique. Ce serait
un véritable pouvoir,
car, à long terme,
aucun gouvernement,
aucun organe
législatif ne pourrait
contredire un pouvoir
fondé sur son propre
jugement, sur
l'unanimité et sur la
confiance. De cette
façon, on peut penser
au chemin de façon
très concrète. Mais ce
serait en même temps
le premier pas vers
une véritable
socialisation, une
socialisation qui,
après tout, ne peut
résulter que des
déterminations et des
mesures des humains
gérant
eux-mêmes
économiquement.
Peut-être alors, une
fois que les
résolutions d'un tel
conseil d'entreprise
seront en place, nous
ne saurons pour
première fois
ce que signifie
réellement la
socialisation.
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04
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Sie
wissen ja, daß wir zunächst die
Betriebsräte einfach aus den
einzelnen Betrieben heraus
schaffen wollen. Wir wollen, daß
aus den einzelnen Betrieben
heraus Betriebsräte gewählt
werden, die also dann einfach da
sind und die dann eine
Betriebsräteschaft über ein
zunächst in sich geschlossenes
Wirtschaftsgebiet, sagen wir
Württemberg, bilden. In einer
Urversammlung dieser
Betriebsräteschaft würde dann
alles festzulegen sein, was
Aufgabe, Kompetenz und so
weiter der Betriebsräte ist. Es
würden sich dadurch zum ersten
Mal unabhängig von den beiden
anderen Institutionen, also dem
Geistesleben und dem Staats-
oder Rechtsleben,
wirtschaftliche Maßnahmen aus
den wirtschaftenden
Persönlichkeiten heraus ergeben.
Diese Maßnahmen würden also erst
beschlossen werden in der
Urversammlung der
Betriebsräteschaft. Dann erst
wären die Aufgaben da. Dann
würden die einzelnen in den
Betrieben gewählten
Betriebsräte in ihre Betriebe
zurückkehren und dort ihre
Aufgaben übernehmen. Zugleich
würden dann auch die
Forderungen, die überhaupt nur
für die allgemeine
Sozialisierung gestellt werden
können, auf dem Tisch liegen.
Wenn dann eine wirkliche
Einmütigkeit da wäre — denn in
dieser Einmütigkeit liegt die
Macht —, müßte sich jede
Regierung, welche es auch sei,
fügen müssen. Ich glaube sogar,
daß manche Leute es schon
deutlich fühlen, was es bedeuten
würde, wenn aus sämtlichen
Betrieben heraus diese
Betriebsräte gewählt würden und
über ein geschlossenes
Wirtschaftsgebiet hin eine
Urversammlung bilden würden und
wenn aus dieser Urversammlung
wiederum Beschlüsse hervorgehen
würden, die dann vom Vertrauen
der gesamten Arbeiterschaft
dieses Wirtschaftsgebietes
getragen würden. Das würde eine
wirkliche Macht sein, denn einer
auf einem eigenen Urteil und der
Einmütigkeit und dem Vertrauen
gegründeten Macht wird auf die
Dauer keine Regierung, keine
gesetzgebende Körperschaft
widersprechen können. In dieser
Weise kann man sich ganz konkret
den Weg denken. Damit aber würde
zugleich der erste Schritt zu
einer wirklichen Sozialisierung
getan sein, einer
Sozialisierung, die doch nur
hervorgehen kann aus den
Bestimmungen und Maßnahmen der
wirtschaftenden Menschen selber.
Vielleicht wird man dann, wenn
einmal die Beschlüsse einer
solchen Betriebsräteschaft da
sind, erst wissen, was
eigentlich Sozialisierung
bedeutet.
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[204_073
- Maintenant, il doit
cependant aussi être clair que
lors du choix/de l’élection
des conseils d'entreprise, il
doit être procédé très
intelligemment, car cette
compagnie de conseils
d'entreprise devra prendre des
mesures économiques
entièrement nouvelles en bien
des relations, et devra placer
des impulsions entièrement
nouvelles. J'ai déjà dit à
plusieurs reprises que dans le
présent nous avons besoin
avant tout de penser
autrement, de penser
réellement autrement quand
j'ai parlé de ces choses en
relation avec la
triarticulation. Et je me
représente que quand, pour la
première fois à l’intérieur
d’un domaine économique fermé,
porté par la confiance de
toute la compagnie ouvrière,
alors l'Assemblée d’origine
prend à l'unanimité une mesure
économique, tout de suite il
pourrait alors se révéler un
penser autrement, un
réapprentissage. Mais là on
doit savoir combien fort il
devra en fait être repensé
aujourd'hui en rapport à la
vie de l’économie. Par
conséquent, j’aimerais vous
décrire un exemple de
l'ancienne façon de penser
afin que vous puissiez vous
retrouver dans les lourdes
tâches des conseils
d'entreprise.
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05
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Nun
muß man sich aber auch darüber
im klaren sein, daß bei der Wahl
der Betriebsräte sehr
einsichtsvoll umgegangen werden
muß, denn diese
Betriebsräteschaft wird in
vieler Beziehung ganz neue
wirtschaftliche Maßnahmen
treffen müssen, wird ganz neue
Impulse setzen müssen. Ich habe
schon öfter gesagt, wenn ich
über diese Dinge im Zusammenhang
mit der Dreigliederung
gesprochen habe, daß wir in der
Gegenwart vor allen Dingen ein
Umdenken, ein wirkliches
Umdenken brauchen. Und ich
stelle r iir vor, daß dann, wenn
zum ersten Mal innerhalb eines
geschlossenen
Wirtschaftsgebietes, getragen
von dem Vertrauen der gesamten
Arbeiterschaft, die
Urversammlung einmütig eine
solche wirtschaftliche Maßnahme
trifft, daß gerade dann ein
Umdenken, ein Umlernen zum
Vorschein kommen könnte. Da muß
man aber wissen, wie stark mit
Bezug auf das wirtschaftliche
Leben heute eigentlich umgedacht
werden muß. Ich möchte Ihnen
deshalb, damit Sie sich über
die schweren Aufgaben der
Betriebsräte orientieren
können, ein Beispiel des alten
Denkens schildern.
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Vous
voyez, cette vieille pensée
n'est donc pas seulement une
somme de pensées, mais c'est
l'expression pour l'ordre
économique qui a existé
jusqu'à présent et qui a
trouvé sa fin par la
catastrophe de la guerre
mondiale. Mais ce que les gens
pensaient, cela fait encore
saillie dans les temps plus
récents, et c'est ce qui, pris
à la base, devra être une fois
fondamentalement éloigné des
têtes. Pour cela, j’aimerais
maintenant introduire un
exemple caractéristique. Là
est justement paru ainsi un
essai d'un très célèbre
professeur d’économie de
peuple de l'ancien régime,
c'est-à-dire un homme qui a
produit dans ses pensées
beaucoup de l'ancien régime,
ce qu'on appelle le régime de
capital privé qui devra être
surmonté. J’aimerais
introduire, ce qui sera dit là
par le professeur Dr Luja
Brentano, comme exemple pour
ce qui règne dans l'ancien
régime. Ces pensées de
Brentano s’étendent sur
l'entrepreneur de l'ancien
régime, et il s’efforce en
tout sérieux, aussi loin que
cela lui est possible, de
former un concept de ce qu’est
maintenant en fait
l'entrepreneur privé. Qu'il ne
considère pas cet entrepreneur
privé absolument comme un
meuble superflu du futur ordre
économique, vous voyez cela
aux mots de conclusion de
Brentano. Il dit :
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06
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Sehen
Sie, dieses alte Denken ist ja
nicht etwa bloß eine Summe von
Gedanken, sondern es ist der
Ausdruck für die
Wirtschaftsordnung, die bisher
bestanden hat und die durch die
Weltkriegskatastrophe ihr Ende
gefunden hat. Aber das, was die
Leute dachten, das ragt noch in
die neuere Zeit herein, und das
ist dasjenige, was im Grunde
genommen einmal gründlich aus
den Köpfen entfernt werden muß.
Hierzu möchte ich nun ein
charakteristisches Beispiel
anführen. Da ist soeben ein
Aufsatz von einem sehr
berühmten
Volkswirtschaftslehrer des alten
Regimes erschienen, also von
einem Manne, der in seinen
Gedanken viel von dem hat, was
das alte Regime, was das
sogenannte Privatkapital-Regime,
das überwunden werden muß,
hervorgebracht hat. Ich möchte
Ihnen das, was da von dem
Professor Dr. Luja Brentano
gesagt wird, als Beispiel
anführen für das, was im alten
Regime waltet. Diese Gedanken
von Brentano beziehen sich auf
den Unternehmer des alten
Regimes, und er bemüht sich
allen Ernstes, soweit es ihm
möglich ist, sich einen Begriff
auszubilden von dem, was nun
eigentlich der Privatunternehmer
ist. Daß er diesen
Privatunternehmer durchaus
nicht als ein überflüssiges
Möbel der künftigen
Wirtschaftsordnung betrachtet,
das sehen Sie aus den
Schlußworten Brentanos. Er sagt:
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« Beaucoup
croient aujourd'hui que
l'entreprise privée va vers sa
fin. Dans le contrôle de tant
d'entreprises de grande
échelle par les banques, vous
voyez
le début de l'absorption de
tout entrepreneuriat en une
entreprise d'ensemble et en
celle-ci la transmission de
toutes les entreprises dans
l’entreprise de l’État. Nous
ne sommes qu'au début d'un
développement qui ouvre
l’entreprise privée à des
continents jusqu'à présent à
peine touchés, et l'expérience
a montré jusqu’à présent que
les différentes nations
ressortent comme vainqueur
dans la compétition autour de
cette ouverture qui laisse
d’autant moins à l'État,
d’autant plus à l'initiative
privée. Plus l'économie de
peuple des peuples
particuliers devient une
économie mondiale, plus grand
devient l’espace de jeu de
l'entreprise privée, plus
grand son avenir. Mais elle ne
résoudra pas
sa
tache d’autant plus salutaire
seulement pour elle-même, mais
aussi d’autant plus libre de
contradiction, et avec cela
d’autant plus avantageuse, si
d’autant plus elle amène sans
retenue à la reconnaissance un
des principes de base du
système économique actuel, la
liberté personnelle, aussi
dans la conception du rapport
de travail et d’autant plus
que l'argent qu'elle gagne,
elle cherche à le gagner, non
sur le chemin de
l’accroissement de la valeur
par l’atrophie des besoins
auxquels ses produits
devraient servir, mais par
satisfaction la plus complète
possible des mêmes lors de
l’utilisation la plus
économique des moyens de
production. Aussi longtemps
que c'est le point de vue à
partir duquel elle se laisse
guider, sa fin n’est pas
encore à envisager ».
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07
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«Viele
glauben heute, das private
Unternehmertum gehe seinem Ende
entgegen. In der Kontrolle so
vieler Unternehmungen größten
Stils durch die Banken sehen sie
den Beginn der Aufsaugung alles
Unternehmertums in ein
Gesamtunternehmen und in dieser
die Überleitung aller
Unternehmungen in den Betrieb
des Staats. Wir stehen erst am
Anfang einer Entwicklung, welche
der privaten Unternehmung von
ihr bisher kaum berührte
Erdteile erschließt, und das hat
die bisherige Erfahrung gezeigt,
daß die verschiedenen Nationen
in dem Wettkampf um diese
Erschließung als Sieger
hervorgehen, je weniger sie dem
Staate, je mehr sie der
privaten Initiative überlassen.
Je mehr die Volkswirtschaft der
einzelnen Völker Weltwirtschaft
wird, desto größer der
Spielraum der privaten
Unternehmung, desto größer deren
Zukunft. Sie wird ihre Aufgabe
aber nicht nur um so
segensreicher, sondern auch um
so widerspruchsfreier und damit
um so vorteilhafter für sie
selbst lösen, je rückhaltloser
sie eines der Grundprinzipien
der heutigen
Wirtschaftsordnung, die
persönliche Freiheit, auch in
der Gestaltung des
Arbeitsverhältnisses zur
Anerkennung bringt und je mehr
sie das Geld, das sie verdient,
zu verdienen sucht, nicht auf
dem Wege der Wertsteigerung
durch Verkümmerung der
Bedürfnisse, denen ihre Produkte
dienen sollen, sondern durch
möglichst vollkommene
Befriedigung derselben bei
wirtschaftlichster Verwendung
der Produktionsmittel. Solange
dies der Gesichtspunkt ist, von
dem sie sich leiten läßt, ist
ihr Ende noch nicht abzusehen.»
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Donc
vous voyez, un vrai
représentant de l'ancien
système économique dit ici que
l'entreprise privée n’est non
seulement pas à sa fin, mais
qu'elle commence pour la
première fois à s'épanouir,
car sans cette entreprise
privée, l'ordre économique,
qui devrait se développer à
l'avenir, ne serait pas du
tout possible. Nous avons donc
devant nous l'opinion qui
domine encore de nombreux
cercles aujourd'hui, à savoir
que l'abolition de
l'entreprise privée est hors
de question, car elle a un
avenir. C’est pourquoi, quand
on aborde maintenant
sérieusement, et pas seulement
par l'agitation, la question
du remplacement de l'ancien
esprit d'entreprise par les
conseils d'entreprise, on doit
se préoccuper un peu des
pensées qui tournicotent dans
les têtes. On doit pour ainsi
dire être paré, on doit savoir
ce que les gens pensent et ce
qu'ils vont vous opposer quand
cela vient à des disputes
entre les représentants du
passé et les représentants de
l'avenir, c'est-à-dire ceux
qui veulent s’engager pour les
conseils d'entreprise.
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08
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Also
Sie sehen, ein richtiger
Vertreter der alten
Wirtschaftsordnung sagt hier,
daß das Privatunternehmertum
nicht nur nicht zu Ende ist,
sondern daß es jetzt erst recht
zu blühen beginnt, denn ohne
dieses Privatunternehmertum wäre
die Wirtschaftsordnung, die sich
in Zukunft entwickeln soll, ganz
und gar nicht möglich. Wir haben
also die Meinung vor uns, die
heute noch viele Kreise
beherrscht, nämlich daß eine
Abschaffung des
Privatunternehmertums nicht in
Frage komme, da es eine Zukunft
hat. Deshalb muß man sich schon,
wenn man nun ernsthaft und nicht
bloß agitatorisch an die Frage
der Ablösung des alten
Unternehmertums durch die
Betriebsräte herangeht, ein
wenig mit den Gedanken, die in
den Köpfen herumspuken,
auseinandersetzen. Man muß
sozusagen gewappnet sein, muß
wissen, was die Leute denken und
was sie einem entgegenbringen
werden, wenn es zu
Auseinandersetzungen zwischen
den Vertretern des Bisherigen
und den Vertretern des
Zukünftigen, also jenen, die
sich für die Betriebsräte
einsetzen wollen, kommt.
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Maintenant
voyez-vous, le concept de
l'entrepreneur, ce professeur
d'économie veut se le rendre
clair à lui-même et le placer
devant les humains. Il se pose
la question : qu'est-ce
qu'un entrepreneur ? –
Oui, il donne maintenant trois
caractéristiques de
l’entrepreneur correct. En
premier, « qu’il unifie
dans sa main le droit de
disposer des éléments
nécessaires pour la production
d’un produit ».
Maintenant, on doit cependant
se rendre une fois clair ce
que ce monsieur comprend
absolument sous
« éléments de
production ». Ce qu'il
comprend là-dessous, cela va
clair et bref d'après l'une de
ses phrases. Cette phrase, il
ne la façonne pas une fois
lui-même, mais il l’emprunte à
Emil Kirdorff, l'un des hommes
les plus riches en
réussites
de la pratique jusqu’à
présent. Il dit. « Nous
directeurs des sociétés par
actions, nous sommes également
employés de l’entreprise et
avons vis-à-vis d’elle des
devoirs et des
responsabilités » Et le
bon Brentano en trouve
maintenant qu’aux
« éléments de
production »,
appartiennent aussi de tels
messieurs directeurs comme
Monsieur le Conseiller général
Emil Kirdorff, que donc
l'entrepreneur doit avoir le
droit de disposition sur les
« éléments de
production »,
c'est-à-dire aussi sur les
directeurs. Toute la compagnie
des travailleurs jusqu'en
haut, aux directeurs, tout
cela sont des « éléments
de production ».
Premièrement donc, un
entrepreneur est celui qui a
le droit de disposition sur
les « éléments de
production » ; à
ceux-ci appartiennent aussi
les directeurs. Et un tel
homme comme Kirdorff envisage
très bien qu'il n’est en fait
pas réellement un humain, mais
un « élément de
production » dans la vie
de l'économie. On doit déjà se
rendre clair quels types de
concepts sont fichés là, dans
les têtes. C'est pourquoi j'ai
toujours de nouveau accentué
qu'il est nécessaire de penser
autrement et d’apprendre
autrement. C'était donc la
première particularité d'un
véritable entrepreneur.
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09
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Nun
sehen Sie, den Begriff des
Unternehmers, den will sich
dieser Volkswirtschaftslehrer
selber klarmachen und vor die
Menschen hinstellen. Er stellt
sich die Frage: Was ist ein
Unternehmer? — Ja, er gibt nun
drei Eigenschaften des richtigen
Unternehmers an. Erstens, «daß
er das Verfügungsrecht über die
zur Herstellung eines Produkts
nötigen Produktionselemente in
seiner Hand vereine». Nun muß
man sich aber erst einmal
klarmachen, was dieser Herr
unter «Produktionselementen»
überhaupt versteht. Was er
darunter versteht, das geht aus
einem seiner Sätze klipp und
klar hervor. Diesen Satz
drechselt er nicht einmal
selber, sondern den entlehnt er
bei Emil Kirdorff, einem der
erfolgreichsten Männer der
bisherigen Praxis. Er sagt: «Wir
Direktoren der
Aktiengesellschaften, wir sind
auch Angestellte des
Unternehmens und haben ihm
gegenüber Pflichten und
Verantwortung.» Und der gute
Brentano findet nun heraus, daß
zu den «Produktionselementen»
auch solche Herren Direktoren
wie der Herr Geheimrat Emil
Kirdorff gehören, daß also der
Unternehmer das Verfügungsrecht
über die «Produktionselemente,»
das heißt auch über Direktoren,
haben muß. Die ganze
Arbeiterschaft bis hinauf zu den
Direktoren, das alles sind
«Produktionselemente». Erstens
also ist ein Unternehmer
derjenige, der das
Verfügungsrecht über die
«Produktionselemente» hat; zu
diesen gehören auch die
Direktoren. Und ein solcher Mann
wie Kirdorff sieht das ganz gut
ein, daß er eigentlich nicht ein
Mensch, sondern ein
«Produktionselement» im
Wirtschaftsleben ist. Man muß
sich schon klarmachen, was für
Begriffe da in den Köpfen
stecken. Darum habe ich immer
wieder betont, daß es notwendig
ist, umzudenken und umzulernen.
Das war also die erste
Eigenschaft eines richtigen
Unternehmers.
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La
seconde est « qu’il donne
à ces éléments de production
le but de servir un but défini
de production et dispose en
conséquence là-dessus ».
Ici, on doit se souvenir que
sont pensés tous les humains
se tenant dans la
production ; il doit donc
leur donner une détermination.
C'est la deuxième
particularité.
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10
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Die
zweite ist die, «daß er diesen
Produktionselementen die
Bestimmung gebe, einem
bestimmten Produktionszweck zu
dienen, und dementsprechend
darüber verfüge». Hier muß man
hinzudenken, daß alle in der
Produktion stehenden Menschen
gemeint sind; denen muß er also
eine Bestimmung geben. Das ist
die zweite Eigenschaft.
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La
troisième est « qu’il le
fait pour son propre compte et
danger ». Nous avons
maintenant rassemblé les trois
particularités d'un véritable
entrepreneur au sens de
l'ancien régime, donc de
l'entrepreneur qui, au sens de
l'ancien régime, doit
persévérer dans le maintien de
l'ordre économique futur et
devrait avoir une plus grande
importance que jusqu’à
présent.
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11
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Die
dritte ist die, «daß er dies tue
für eigene Rechnung und Gefahr».
Nun haben wir also alle drei
Eigenschaften eines richtigen
Unternehmers im Sinne des alten
Regimes zusammen, also des
Unternehmers, der im Sinne des
alten Regimes zur
Aufrechterhaltung der künftigen
Wirtschaftsordnung fortbestehen
muß und dort eine noch größere
Bedeutung haben soll als bisher.
|
Vous
voyez, si on n'est pas tout de
suite affligé d’œillères
professorales ou
entrepreneuriales ou autres,
alors on doit donc bien se
dire que les personnalités
avec ces trois
caractéristiques ne toléreront
pas les faits qui devraient
maintenant être créés en
Europe, car finalement :
nous sommes quand même arrivés
aussi loin avec notre
conscience que l'avenir ne
peut pas dépendre d'un petit
nombre d'entrepreneurs qui
donnent leur détermination aux
« éléments de
production » du plus
grand nombre d’humains,
c'est-à-dire les masses. Mais
c'est justement ce qui est
promu. Mais maintenant,
suivons un peu plus loin le
train de pensée de ce
représentant de l'ancien
régime. Il est en fait
extrêmement intéressant. Vous
penserez probablement que je
fais maintenant une blague,
mais ce qui suit est vraiment
dans cet essai ; je ne
fais pas de blague.
Curieusement, Brentano, après
avoir présenté la grande masse
des travailleurs comme des
« éléments de
production », compte
aussi les travailleurs, les
prolétaires, comme
entrepreneurs ! Il
dit : « Si le
travailleur n'est pas avec
cela le producteur du produit
de consommation mûr, il n'est
pas moins un producteur d'un
bien indépendant, qu'il met
sur le marché pour son propre
compte et risque. Lui aussi
est un entrepreneur, un
entrepreneur de prestations de
travail ».
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12
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Sehen
Sie, wenn man nicht gerade mit
Professoren- oder Unternehmer-
oder sonstigen Scheuklappen
behaftet ist, dann muß man sich
ja wohl sagen, daß die
Persönlichkeiten mit diesen drei
Eigenschaften die Tatsachen,
die jetzt in Europa geschaffen
werden sollen, nicht dulden
werden, denn schließlich: So
weit sind wir doch mit unserem
Bewußtsein gekommen, daß die
Zukunft nicht abhängen kann von
einer kleinen Anzahl
Unternehmer, die den
«Produktionselementen» der
weitaus größeren Anzahl von
Menschen, also der Masse, ihre
Bestimmung gibt. Aber das wird
geradezu gefordert. Nun
verfolgen wir aber den
Gedankengang dieses Vertreters
des alten Regimes noch ein wenig
weiter. Er ist nämlich
eigentlich außerordentlich
interessant. Wahrscheinlich
werden Sie glauben, ich mache
jetzt einen Witz, aber das
Folgende steht wirklich in
diesem Aufsatz; ich mache keinen
Witz. Brentano rechnet nämlich,
nachdem er zunächst die große
Masse der Arbeitenden als
«Produktions elemente»
dargestellt hat,
merkwürdigerweise auch die
Arbeiter, die Proletarier, zu
den Unternehmern! Er sagt: «Ist
der Arbeiter somit auch nicht
Produzent des konsumreifen
Produkts, so ist er deshalb doch
nicht weniger Produzent eines
selbständigen Guts, das er für
eigene Rechnung und Gefahr zu
Markt bringt. Auch er ist
Unternehmer, Unternehmer von
Arbeitsleistungen.»
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Ainsi
vous voyez, mes considérés
présents, nous avons
maintenant le concept de
l'entrepreneur devant les
yeux, il est d’ailleurs ainsi
qu’il a été présenté par une
lumière d’économie de peuple
du présent. Ce concept de
l'entrepreneur est si confus,
oui, il est justement ainsi,
que vous tous comme vous êtes
assis ici, êtes de purs
entrepreneurs, à savoir des
entrepreneurs de votre force
de travail, que vous portez
pour votre propre compte et
danger sur le marché. Oui, et
maintenant vient encore
quelque chose d’autre.
Brentano dit donc que le mal
dont sera toujours parlé
n'existe pas du tout, puisque
tous sont donc entrepreneurs.
Par conséquent, il aurait dû
découvrir ce sur quoi est
réellement à reconduire que
les grandes masses ne sont pas
contentes avec être un
entrepreneur à leur propre
compte et risque par leur
force de travail. Il
dit : « En premier il
y eut un
temps où cela n'était pas le
travailleur, un temps, qui,
dans
l'entreprise où il était
occupé, passa. Il n'était pas
encore une entité économique
indépendante, mais rien qu'un
rouage dans l'entreprise de
son maître. C'était le temps
de la non-liberté personnelle
du travailleur. L'intérêt pour
l'avancement de sa propre
économie a alors conduit le
maître à éveiller un intérêt à
sa prestation dans le
travailleur occupé par lui.
Cela a amené l'émancipation
graduelle du travailleur,
enfin sa complète
émancipation ». Joli,
seulement le dommage repose
dans ce qui suit. Là est
encore une gentille phrase qui
dit : « Mais
l'entrepreneur capitaliste
d’entreprise ne s'est pas
encore trouvé de toutes parts
dans ce changement d'un maître
à un simple acheteur de
travail ». Donc le seul
mal consiste seulement en ce
que l’entrepreneur de
l'entreprise ne s'est pas
encore trouvé dans ce rôle,
c'est-à-dire, ne plus être un
maître au sens ancien, mais un
acheteur de force de travail.
Avec cela Brentano dit donc ce
qui suit : si le
travailleur vend sa force de
travail à l'entrepreneur pour
son propre compte et risque,
alors tout est en ordre. Il
doit seulement encore
s'ajouter que l'entrepreneur
apprenne en premier à
comprendre ce qu'est un
acheteur de travail. -
Seulement parce qu'il ne
comprend pas encore, des
dommages sont toujours
disponibles. Donc tout ce que
vous avez à faire est de
marteler à
l'entrepreneur : tu dois
seulement apprendre à
comprendre comment acheter du
travail sur le marché du
travail, que le travailleur
vous vend comme entrepreneur
de sa force de travail.
|
13
|
Also
sehen Sie, meine werten
Anwesenden, wir haben jetzt den
Begriff des Unternehmers vor
Augen, und zwar so, wie er von
einer volkswirtschaftlichen
Leuchte der Gegenwart
dargestellt wurde. Dieser
Begriff des Unternehmers ist so
konfus, ja er ist eben so, daß
Sie alle, wie Sie hier sitzen,
lauter Unternehmer sind, nämlich
Unternehmer Ihrer Arbeitskraft,
die Sie auf eigene Rechnung und
Gefahr zu Markte tragen. Ja, und
jetzt kommt noch etwas dazu.
Brentano sagt ja, daß das Übel,
von dem immer geredet wird, gar
nicht besteht, da ja alle
Unternehmer sind. Deshalb mußte
er herausfinden, worauf es
eigentlich zurückzuführen ist,
daß die große Masse nicht damit
zufrieden ist, ein Unternehmer
auf eigene Rechnung und Gefahr
durch ihre Arbeitskraft zu sein.
Er sagt: «Einst gab es eine
Zeit, in der dies der Arbeiter
nicht war, eine Zeit, da er in
dem Betriebe, in dem er
beschäftigt war, aufging. Er war
noch keine selbständige
Wirtschaftseinheit, sondern
nichts als ein Rädchen im
Wirtschaftsbetrieb seines Herrn.
Das war die Zeit der
persönlichen Unfreiheit des
Arbeiters. Das Interesse am
Fortschreiten seiner eigenen
Wirtschaft hat dann den Herrn
dazu geführt, in dem von ihm
beschäftigten Arbeiter ein
Interesse an seiner Leistung zu
erwecken. Dies hat die
allmähliche Emanzipation des
Arbeiters, schließlich seine
völlige Freierklärung gebracht.»
Schön, nur der Schaden beruht in
folgendem. Da ist noch ein
netter Satz, der lautet so: «Der
kapitalistische
Betriebsunternehmer aber hat
sich in diese Wandlung aus einem
Herrn in einen bloßen
Arbeitskäufer noch nicht
allenthalben gefunden.» Also
der Schaden besteht nur darin,
daß sich der
Betriebsunternehmer in diese
Rolle noch nicht hineingefunden
hat, das heißt, kein Herr mehr
zu sein im alten Sinne, sondern
ein Käufer von Arbeitskraft.
Damit sagt Brentano eigentlich
das Folgende: Wenn der Arbeiter
seine Arbeitskraft dem
Unternehmer für eigene Rechnung
und Gefahr verkauft, dann ist ja
alles in Ordnung. Es muß nur
noch hinzukommen, daß der
Unternehmer erst verstehen
lernt, was das ist:
Arbeitskäufer. — Nur weil er es
noch nicht versteht, sind immer
noch Schäden vorhanden. Also ist
es nur noch erforderlich, dem
Unternehmer endlich
einzuhämmern: Du mußt nur
verstehen lernen, Arbeit auf dem
Arbeitsmarkt zu kaufen, die euch
der Arbeiter als Unternehmer
seiner Arbeitskraft verkauft.
|
Oui,
bien sûr, c'est une preuve
étrange que le monsieur
expose là aux entrepreneurs.
Aujourd'hui, le prolétariat
en est aussi loin à dire
que, avant toute chose, il
s’agit que la force de
travail ne doive plus être
une marchandise. Mais ce
monsieur porte la preuve aux
entrepreneurs qu'ils ne se
sont même pas soulevés à la
connaissance d'être des
acheteurs de travail. Donc,
cette lumière de l'économie
se pense, très arriéré,
l'entrepreneuriat
d'aujourd'hui.
|
14
|
Ja,
es ist natürlich ein
merkwürdiges Zeugnis, das der
Herr da den Unternehmern
ausstellt. Das Proletariat ist
heute so weit, zu sagen, daß es
vor allen Dingen darauf ankommt,
daß die Arbeitskraft keine Ware
mehr sein soll. Jener Herr aber
stellt den Unternehmern das
Zeugnis aus, daß sie sich nicht
einmal zu der Erkenntnis,
Arbeitskäufer zu sein,
aufgeschwungen haben. Also denkt
sich diese Leuchte der
Volkswirtschaft das heutige
Unternehmertum sehr
rückständig.
|
Mais
que signifie alors tout
cela ? Vous voyez, vous
devez seulement saisir des
yeux tout le poids de ce
fait. Lujo Brentano est un
des économistes nationaux
les plus célèbres du
présent, il est l'un de ceux
qui ont peut-être déversé la
plupart des concepts dans
les têtes de ceux qui
parlent comme des
intellectuels sur la vie de
l’économie, et nous pouvons
le prendre aujourd'hui sur
le fait qu'en tant que
professeur d'université, et
considéré comme un grand de
l'économie de peuple, il ne
débite en fait rien d'autre
que la connerie la plus
grossière. Oui, ainsi on
doit saisir clairement des
yeux les choses aujourd'hui.
Aujourd'hui, nous nous
abandonnons souvent à une
croyance en l'autorité qui
est bien, bien pire que
jadis la croyance en
l’autorité des catholiques
vis-à-vis des princes de
l'Église. Seulement les gens
ne veulent pas avoir cela
pour vrai. C'est pourquoi
nous devons déjà nous
clarifier les choses, et
nous devons apprendre de ces
choses que cette compagnie
de conseils d'entreprise
aura pour gros travail. Elle
devra avant toutes choses
montrer ce qu'est vraiment
la vie de l’économie, car ce
qui est sorti des cercles de
l'intelligence comme
résultat de la réflexion sur
la vie de l’économie n'était
donc que connerie. Mais
qu'est alors cette
connerie ? Jetons
seulement une fois un coup
d'œil vers sa réalité.
Pourquoi alors cette
connerie est-elle là ?
Les gens ne l'ont même pas
encore une fois pensée au
bout. S'ils y pensaient,
alors ils écriraient encore
de plus grosses conneries.
Ils n'y ont pas une fois
réfléchi, mais simplement
étudié les conditions comme
elles sont maintenant, et
ces conditions/rapports sont
justement embrouillés, sont
un chaos. Tout
progressivement, cette
absence de pensée de l'offre
et de la demande a conduit
au chaos sur tous les
domaines de la vie de
l’économie. Commencer une
fois, à repenser cela de la
base, doit être le premier
acte d’une vraie
socialisation.
|
15
|
Was
aber bedeutet denn das
eigentlich alles? Sehen Sie, Sie
müssen nur die ganze Schwere
dieser Tatsache ins Auge fassen.
Lujo Brentano ist einer der
berühmtesten Nationalökonomen
der Gegenwart, ist einer von
denen, die vielleicht die
meisten Begriffe in die Köpfe
derer hineingegossen haben, die
als Intellektuelle über das
Wirtschaftsleben sprechen, und
wir können ihn heute dabei
ertappen, daß er als
Universitätslehrer und als
angesehene Größe der
Volkswirtschaft eigentlich
nichts anderes als den
aller-wüstesten Kohl verzapft.
Ja, so muß man die Dinge heute
schon klar ins Auge fassen. Wir
geben uns ja heute oft einem
Autoritätsglauben hin, der
viel, viel schlimmer ist, als
jemals der Autoritätsglaube der
Katholiken gegenüber den
Kirchenfürsten war. Das wollen
die Leute nur nicht wahrhaben.
Deshalb müssen wir uns die Dinge
schon klarmachen, und wir müssen
aus solchen Dingen lernen, was
diese Betriebsräteschaft für
eine große Aufgabe haben wird.
Sie wird vor allen Dingen zeigen
müssen, was das
Wirtschaftsleben wirklich ist,
denn das, was aus den Kreisen
der Intelligenz als Ergebnis
des Nachdenkens über das
Wirtschaftsleben herausgekommen
ist, das war ja nur Kohl. Aber
was ist denn dieser Kohl?
Betrachten wir ihn nur einmal
seiner Realität nach. Warum ist
denn dieser Kohl da? Die Leute
haben ihn ja noch nicht einmal
ausgedacht. Würden sie ihn
ausdenken, dann würden sie noch
größeren Kohl schreiben. Sie
haben ihn nicht einmal
ausgedacht, sondern einfach die
Verhältnisse, wie sie jetzt
sind, studiert, und diese
Verhältnisse sind eben
verworren, sind ein Chaos. Ganz
allmählich hat diese
Gedankenlosigkeit von Angebot
und Nachfrage auf allen
Gebieten des Wirtschaftslebens
in das Chaos hineingeführt.
Einmal zu beginnen, dies von
Grund auf neu zu gestalten, das
muß die erste Tat einer
wirklichen Sozialisierung sein.
Wir brauchen, ich möchte sagen,
dieses Gefühl von dem Ernst
dessen, was die
Betriebsräteschaft sein soll.
Und von diesem Ernst möchte ich
immer wieder und wiederum von
neuem sprechen, weil auch in
manchen Kreisen des Proletariats
so wenig noch von diesem Ernst
und dem Bewußtsein der Größe der
Aufgabe vorhanden ist.
|
Nous
avons besoin, j’aimerais
dire, du sentiment de
sérieux de ce que devrait
être la compagnie des
conseils d'entreprise. Et de
ce sérieux, je veux toujours
de nouveau et à nouveau
parler de neuf parce
qu’aussi, dans certains
milieux du prolétariat, est
encore si peu disponible de
sérieux et de conscience de
la grandeur de la tâche.
Voyez-vous, quand on parle
aujourd’hui de
triarticulation de
l'organisme social, de quoi
parle-t-on ? On parle
de ce qui doit se passer
pour satisfaire les
revendications de plusieurs
décennies du prolétariat.
Mais que vous sera-t-il
alors opposé ? Oui, là
est à nouveau paru une fois
un article dans la
« Tribune ». Il
porte le titre :
« Dr Steiner et le
prolétariat ». Là, il
sera dit, par exemple, qu’il
s’agit seulement d’idées
avec cette triarticulation,
et que des idées bourdonnent
actuellement suffisamment
dans les airs. C'est ce que
j’aimerais appeler :
une affirmation
inconsidérée. Alors ce
monsieur devrait aussi
seulement montrer une fois
les idées qui maintenant
bourdonnent si massivement
dans l'air. Il devrait
prouver aussi une fois
seulement une idée
fructueuse ! C'est tout
de suite de manque d'idées
dont souffre donc le
présent. C'est donc ainsi,
et il est inconsidérément
prétendu que les idées
bourdonnent alentour dans
les airs. Et alors il est
dit : « Ce qui
aide l'ouvrier - je parle
seulement du travaillant
corporellement - à
l'amélioration de sa vie
n'est pas de la sophistique,
mais une réalisation active
du socialisme. » Mais
qu’est alors la réalisation
du socialisme ?
Voyez-vous, quand on dit
toujours seulement :
socialisme, socialisme,
ainsi vous avez un phrasé,
un mot ! Mais on doit
indiquer le chemin !
Quand quelqu'un dit :
ce qui aide le travailleur à
améliorer sa vie, c'est le
socialisme - alors il me
semble que quand quelqu'un
dit : je veux aller à
Tübingen - et que je lui
dis : eh bien, tu peux
aller là en train, à telle
et telle heure vont des
trains. - Je lui dis
exactement comment il arrive
à Tübingen, tout comme je
montre exactement le chemin
vers l'organisme social
triarticulé, comment on
arrive à la socialisation.
Il dit : c'est de la
sophistique que tu me donnes
les trains à la
minute ; je te le dis,
si je veux arriver à
Tübingen, alors j’arrive
seulement par le bouger de
l'autre côté vers Tübingen.
– Ainsi on peut dire à peu
près : je ne veux pas
d'un chemin spécifique,
concret et caractérisé dans
le détail, mais je veux le
socialisme. - Je veux
arriver à Tübingen en
bougeant de l'autre côté. -
204_073]
|
16
|
Sehen
Sie, wenn man heute von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus spricht, wovon
spricht man dann? Man spricht
von dem, was zu geschehen hat,
damit die jahrzehntealten
Forderungen des Proletariats
befriedigt werden können. Was
wird einem dann aber entgegnet?
Ja, da ist wiederum einmal ein
Artikel in der «Tribüne»
erschienen. Er trägt die
Überschrift: «Dr Steiner und das
Proletariat». Da wird zum
Beispiel gesagt, es handle sich
eben nur um Ideen bei dieser
Dreigliederung und Ideen
schwirrten gegenwärtig zur
Genüge in der Luft herum. Das
ist das, was ich nennen möchte:
eine leichtsinnige Behauptung.
Dann soll dieser Herr nur einmal
die Ideen aufzeigen, die jetzt
so massenhaft durch die Luft
schwirren. Er soll einmal auch
nur eine fruchtbare Idee
nachweisen! Gerade am Mangel an
Ideen leidet ja die Gegenwart.
So ist es doch, und hier wird
leichtsinnig behauptet, daß die
Ideen nur so in der Luft
herumschwirren. Und dann heißt
es: «Was dem Arbeiter - ich
spreche hier nur von körperlich
Arbeitenden -- zur
Besserstellung seines Lebens
verhilft, ist nicht Sophisterei,
sondern eine tatkräftige
Verwirklichung des Sozialismus.»
-- Aber, was ist denn die
Verwirklichung des Sozialismus?
Sehen Sie, wenn man immer nur
sagt Sozialismus, Sozialismus,
so hat man eine Phrase, ein
Wort! Man muß aber den Weg
angeben! Wenn einer sagt: Was
dem Arbeiter zur Besserstellung
seines Lebens verhilft, ist
Sozialismus -, dann kommt mir
das so vor, wie wenn einer sagt:
Ich will nach Tübingen - und ich
sage ihm: Nun ja, da kannst du
mit der Bahn fahren, um die und
die Zeit gehen Züge. - Ich gebe
ihm genau an, wie er nach
Tübingen kommt, so wie der Weg
zum dreigliedrigen sozialen
Organismus genau angibt, wie man
zur Sozialisierung kommt. Er
sagt: Das ist Sophisterei, daß
du mir da die Minuten der Züge
angibst; ich sage dir, wenn ich
nach Tübingen kommen will, dann
komme ich nur durch das
Hinüberbewegen nach Tübingen
hin. - So ungefähr kann man
sagen: Ich will nicht einen
bestimmten, konkreten, im
einzelnen gekennzeichneten Weg,
sondern ich will den
Sozialismus. -- Ich will durch
das Hinüberbewegen nach Tübingen
kommen.
|
L'article
poursuit ensuite en
disant : "Tout
individu qui se soucie
de la vie publique
devra très souvent
traiter et traiter des
questions politiques
et économiques
ensemble dans la même
phrase. Oui, mais cela
arrive parce que tout
a été mélangé. Mais il
faut les séparer. Puis
il poursuit en disant
: "Donc pas de <triarticulation
de l'organisme
social>, mais la
réalisation du
socialisme ! Donc
à nouveau
: je veux venir à
Tübingen par
le mouvoir par-dessus.
|
17
|
Nun,
in dem Artikel heißt es dann
weiter: «Jeder einzelne, der
sich um das öffentliche Leben
kümmert, wird sehr oft in einem
Satz politische und
wirtschaftliche Fragen
miteinander behandeln und
behandeln müssen.» Ja, dies
geschieht aber, weil alles
durcheinandergemuddelt worden
ist. Es muß aber getrennt
werden. Dann heißt es weiter:
«Darum keine <Dreigliederung
des sozialen Organismus>,
sondern Verwirklichung des
Sozialismus!» Also wiederum:
Ich will nach Tübingen kommen
durch das Hinüberbewegen.
|
Oui,
on
doit
déjà saisir
de l’œil
ce qui fait obstacle à
un tel balisage du
chemin, comme nous
essayons de le faire en
rapport à
la question des
conseils d'entreprise,
qui a maintenant été
souvent discutée, à
partir des idées de
l'organisme social
triarticulé.
Une véritable
signalisation du
chemin est
contrecarrée par le
fait que l'on aime
toujours jouer
aux gens une brume
bleue. Mais avec
de la brume
bleue, aussi belle
soit-elle, on
n'aboutira
à rien, mais seulement
en prenant certaines
mesures, comme celle
dont je vous ai parlé
aujourd’hui
au
début. Élisons des
conseils d'entreprise
qui seront alors là en
tant qu’humains,
non en
tant qu’idées
qui bruissent
de
par
l'air ! Ces humains
peuvent alors décider,
à
partir
de leur expérience
économique, de ce qui
est nécessaire pour la
santé de notre vie de
l’économie.
Aujourd'hui, c’est
justement nécessaire
que nous sortions
du pur
discours et nous
procurions des
aperçus
dans
la vie de
l’économie,
et progressions
à partir de
ces
aperçus
à
des
développements
supplémentaires.
Je vous ai montré
aujourd'hui que nous
ne pouvons pas compter
sur les lumières, sur
les autorités. Je vous
ai présenté l'un des
plus célèbres sur la
base de ses plus
récentes explications.
Je l'ai présenté ainsi
que vous pouvez voir ce
que ça a comme
valeur lorsque
les fidèles disent
toujours de
nouveau :
"Oui, c'est ce que le
célèbre Monsieur Untel
a dit, à
lui on
ne peut rien
opposer d’autre.
- Certes,
quand
on indique
toujours sur
ce
que telle ou telle a
dit à partir des
événements
d'aujourd'hui, alors
on
ne sait
toujours pas comment
la chose se comporte,
aussi
si tel ou tel est
célèbre. Mais quand
on la saisit
par de telles
choses, où les
concepts tombe
en
confusion,
où les concepts
s'effondrent, alors se
présente
clairement en
vis-à-vis
que
dans le
présent, il doit
être
repensé
et réapprit.
Et
ainsi, j’aimerais
toujours de nouveau
dire : si déjà
pas par quelque
chose d'autre, alors
ce repenser
et réapprendre
devront venir
par la nécessité. Aussi
ceux qui sont encore
réticents aujourd'hui
devront réapprendre,
parce que dans les
prochaines années et
décennies, beaucoup de
choses vont se passer
dans cette pauvre
Europe centrale, et maintes
choses devront se
passer si, par
exemple, un tiers de
la population d'Europe
centrale ne peut plus
être nourrie, si les
anciennes conditions
continuent sous la
forme qu'elles ont
prise à la suite de
cette terrible paix de
Versailles, l’ainsi
nommée
paix. Un tiers de la
population d'Europe
centrale devrait
s'éteindre ou être tabassée
à mort si les
anciennes conditions
devaient être
maintenues.
|
18
|
Ja,
das muß man schon ins Auge
fassen, was entgegensteht einem
solchen wirklichen Kennzeichnen
des Weges, wie wir es versuchen
in bezug auf die jetzt schon oft
besprochene Betriebsrätefrage
aus den Ideen des dreigliedrigen
sozialen Organismus heraus. Es
wird ja einem wirklichen
Kennzeichnen des Weges dadurch
entgegengewirkt, daß man immer
nur liebt, den Leuten blauen
Dunst vorzumachen. Aber mit
blauem Dunst, auch wenn er noch
so schön ist, wird man nichts
erreichen, sondern allein
dadurch, daß man bestimmte
Maßnahmen trifft wie das, was
ich Ihnen heute am Anfang
erzählt habe. Wählen wir
Betriebsräte, die dann als
Menschen da sind, nicht als
Ideen, die durch die Luft
schwirren! Diese Menschen
können dann aus ihrer
wirtschaftlichen Erfahrung
heraus beschließen, was zur
Gesundung unseres
Wirtschaftslebens notwendig
ist. Heute ist es eben
notwendig, daß wir über das
bloße Reden hinauskommen und uns
Einsichten in das
Wirtschaftsleben verschaffen und
aus diesen Einsichten heraus zur
weiteren Entwicklung vordringen.
Daß wir uns dabei nicht
verlassen können auf die
Leuchten, auf die Autoritäten,
das habe ich Ihnen heute
gezeigt. Eine der berühmtesten
habe ich Ihnen anhand seiner
neuesten Ausführungen
vorgestellt. Ich habe ihn so
vorgestellt, daß Sie sehen
konnten, was es für einen Wert
hat, wenn die Nachbeter immer
wieder sagen: Ja, das hat der
berühmte Herr Soundso gesagt,
dem kann man nichts anderes
entgegenstellen. — Gewiß, wenn
man immer darauf hinweist, was
dieser oder jener aus den
heutigen Ereignissen heraus
gesagt hat, dann weiß man aber
dennoch nicht, wie die Sache
sich verhält, auch wenn dieser
oder jener berühmt ist. Wenn man
sie aber an solchen Dingen faßt,
wo die Begriffe in Konfusion
geraten, wo die Begriffe
auseinanderfallen, dann tritt
einem deutlich entgegen, daß in
der Gegenwart umgedacht und
umgelernt werden muß. Und so
möchte ich immer wieder sagen:
Wenn schon nicht durch etwas
anderes, so wird doch wohl durch
die Not dieses Umdenken und
Umlernen kommen müssen. Auch
diejenigen, die sich heute noch
sträuben, werden umlernen
müssen, denn in den nächsten
Jahren und Jahrzehnten wird
sich noch manches ereignen in
diesem armen Mitteleuropa, und
manches wird sich ereignen
müssen, wenn zum Beispiel ein
Drittel der Bevölkerung
Mitteleuropas nicht mehr ernährt
werden kann, wenn die alten
Verhältnisse fortdauern in der
Gestalt, die sie noch bekommen
haben durch diesen furchtbaren
Versailler Frieden, den
sogenannten Frieden. Es müßte
ein Drittel der Bevölkerung
Mitteleuropas aussterben oder
totgeschlagen werden, wenn man
die alten Verhältnisse
beibehalten würde.
|
La
raison actuelle de la
réorganisation est, évidemment,
que cela
ne peut aller plus
loin avec les
anciennes conditions.
Mais ce qui serait
imminent, à savoir la
mort ou
l'extermination d'un
tiers de la population
d'Europe centrale,
devrait convaincre les
gens d'aujourd'hui
qu'ils ne peuvent tout
simplement plus se
contenter de
l'ancienne position
endormie et dire :
"Nous sommes des
praticiens, de telles
idées sont purement
des idées, on
ne peut
quand même
pas s’y
fier
! - Non, les gens sont
seulement
trop à l'aise pour
s'impliquer sur
du vraiment
pratique. Aujourd'hui,
ce pratique
doit en
être
un
global, n’a
pas la permission de
se limiter à tel ou
tel domaine, mais doit
englober l'ensemble du
domaine
économique. Et si l'on
ne veut pas renoncer à
ce confort de pensée dans
l’examen
des
circonstances, on n’ira
pas de l’avant.
Maintenant,
par ces mots, je
voulais vous indiquer
comment nous devons
aller de l'avant, et
maintenant nous
pouvons entrer dans la
discussion.
|
19
|
Der
heutige Grund zur Neugestaltung
ist selbstverständlich der, daß
es mit den alten Verhältnissen
überhaupt nicht weitergehen
kann. Aber das, was unmittelbar
bevorstehen würde, nämlich der
Tod oder die Ausrottung von
einem Drittel der Bevölkerung
Mitteleuropas, das müßte heute
die Leute überzeugen, daß sie
einfach nicht mehr auf dem alten
schläfrigen Standpunkt
stehenbleiben dürfen und sagen:
Wir sind Praktiker, solche Ideen
sind ja bloß Ideen, auf die kann
man sich doch nicht einlassen! —
Nein, die Leute sind nur zu
bequem, um sich auf wirklich
Praktisches einzulassen. Dieses
Praktische muß heute ein
Umfassendes sein, darf sich
nicht nur auf dieses oder jenes
Gebiet beschränken, sondern muß
das ganze Wirtschaftsgebiet
umfassen. Und wenn man diese
Bequemlichkeit des Denkens im
Anschauen der Verhältnisse nicht
ablegen will, so wird man nicht
vorwärtskommen. Nun, mit diesen
Worten wollte ich Sie darauf
hinweisen, wie wir
vorwärtskommen müssen, und jetzt
können wir in die Diskussion
eintreten.
|
Discussion
|
20
|
Diskussion
|
M. Roser
: D'après les exposés
du Dr Steiner sur
l'article de Brentano,
on peut voir très
clairement où le cours
se dirige. Il nous
appartient maintenant
de montrer que le
prolétariat ne restera
pas figé dans la
position imaginée par
les lumières de
l'économie de
peuple,
mais qu'il prendra son
destin en main. Il est
de notre premier
devoir de favoriser la
socialisation en
créant des conseils
d'entreprise au
sens
de la
triarticulation,
sinon nous irons vers
un chaos d'une ampleur
que nous ne pouvons
même pas penser.
Nous devons rendre
l'espace économique
indépendant par notre
propre pouvoir. Cela
ne signifie pas que
cela doit être fait
par la violence
; ce n'est pas
nécessaire. Ce sont tout
de suite
les propositions du Dr
Steiner, tout
de suite
l'idée de l'autonomisation
de la vie de
l’économie
au sens de la triarticulation,
qui doit être pour
nous la voie sur
laquelle nous sommes
en première
ligne en état de
travailler
pratiquement.
Il ne
peut y
avoir
aucun
doute là-dessus
: si les conseils
d'entreprise sont
correctement élus
grâce à la confiance
des masses, de sorte
qu'en Wurtemberg, un
millier d'entre eux viennent
en l’état,
croyez-vous
que le gouvernement
aura alors les moyens
ou le courage de disperser
ces conseils
d'entreprise ? - Je n’aimerais
guère
le
penser,
car la compagnie
des travailleurs,
qui a élu ces conseils
d'entreprise pour fournir
du
travail
pratique, apportera
probablement aussi le
soutien nécessaire
pour permettre à
la compagnie des
conseils d'entreprise
de travailler. Nous
devons à tout prix
soutenir l'idée de la
création de conseils
d'entreprise, car
c'est la seule façon
de nous sortir du
chaos, c'est-à-dire
qu'en créant des
conseils d'entreprise
et la
compagnie
des
conseils
d'entreprise, un
organe législatif peut
ensuite se réunir
effectivement pour
procéder à la
socialisation au sens
de la triarticulation.
C'est seulement
par
cela
que nous pourrons être
sauvés de la ruine. La
pensée de triarticulation
est si grande, si
puissante, que chaque
individu devrait
effectivement la
saisir, ne serait-ce
que pour son propre
intérêt, car il doit
se dire, en tant que
prolétaire : mon
avenir est en jeu,
j'ai le devoir et
l'obligation de tout
mettre en œuvre pour
faire passer cette
idée. - En ce sens, je
vous demande
d'intervenir dans la
discussion.
Exprimez-vous.
|
21
|
Herr
Roser: Aus
den Ausführungen des
Herrn Dr Steiner über
den
Artikel
von Brentano kann man mit
aller Deutlichkeit
ersehen, wohin der
Kurs geht. Es ist nun an uns,
zu zeigen, daß das Proletariat
nicht auf dem Standpunkt
stehenbleibt, wie es sich die
Leuchten der Volkswirtschaft
einbilden, sondern daß es sein
Geschick selber in die Hand
nimmt. Es ist unsere erste
Pflicht, der Sozialisierung
dadurch Vorschub zu leisten,
daß wir die Betriebsräte im
Sinne der Dreigliederung auf
die Beine stellen, sonst gehen
wir einem Chaos entgegen, das
so groß ist, wie wir es uns
gar nicht denken können. Wir
müssen das Wirtschaftsgebiet
selbständig machen aus eigener
Macht. Damit ist nicht gesagt,
daß dies auf dem Weg der
Gewalt geschehen muß; das ist
nicht notwendig. Gerade die
Vorschläge Dr. Steiners,
gerade die Idee der
Verselbständigung des
Wirtschaftslebens im Sinne
der Dreigliederung muß für uns
der Weg sein, auf dem wir in
erster Linie praktisch zu
arbeiten imstande sind. Es
kann keinen Zweifel darüber
geben: Wenn die Betriebsräte
richtig gewählt werden aus dem
Vertrauen der Massen heraus,
so daß in Württemberg
vielleicht tausend
zusammenkommen, glauben Sie,
daß dann die Regierung die
Mittel oder die Courage dazu
hat, diese Betriebsräte
auseinanderzujagen? — Das
möchte ich kaum glauben, denn
die Arbeiterschaft, die diese
Betriebsräte gewählt hat, um
praktische Arbeit zu leisten,
wird wohl auch den nötigen
Rückhalt dafür bieten, daß die
Betriebsräteschaft arbeiten
kann. Wir müssen den Gedanken
der Aufstellung von
Betriebsräten unbedingt
hochhalten, denn das ist der
einzige Weg, der uns aus dem
Chaos herausführen kann, daß
durch die Aufstellung der
Betriebsräte und der
Betriebsräteschaft dann
tatsächlich eine gesetzgebende
Körperschaft zusammentritt, um
die Sozialisierung im Sinne
der Dreigliederung
durchzuführen. Nur dadurch
können wir vor dem Untergang
bewahrt werden. Der Gedanke
der Dreigliederung ist so
groß, so mächtig, daß ihn
tatsächlich jeder einzelne
erfassen müßte, schon aus sich
selbst heraus, aus eigenem
Interesse, denn er als
Proletarier muß sich sagen:
Meine Zukunft steht auf dem
Spiel, ich habe die Pflicht
und Schuldigkeit, alles
einzusetzen, um diesen
Gedanken durchzudrücken. — In
diesem Sinne bitte ich Sie, in
die Diskussion einzugreifen.
Sprechen Sie sich aus.
|
Emil
Leinhas :
M. Steiner vous a
présenté aujourd'hui
un article d’une
lumière de la science
de l'économie
nationale. Il se
trouve aussi par
hasard que
j'ai aussi
tout de suite avec
moi une chose
dans laquelle une
lumière
de la pratique s’exprime
sur la
socialisation. Il
s'agit du conseiller
secret au
commerce
de
la
Deutschebank,
le président du
conseil
d'administration de la
Société Générale
Électrique.
Qu'il ait été jugé
souhaitable de
soumettre au grand
public les propos de
ce grand praticien de
la socialisation,
prouve que la
vénérable Chambre de
Commerce de Berlin
publie ce mémorandum,
avec l'introduction
suivante. La Chambre
de commerce écrit :
|
22
|
Emil
Leinhas: Herr Dr. Steiner hat
Ihnen heute einen Artikel von
einer Leuchte der Wissenschaft
der Nationalökonomie
vorgetragen. Ich habe zufällig
auch gerade eine Sache bei mir,
worin eine Leuchte der Praxis
sich über die Sozialisierung
ausspricht. Es ist dies der
Geheime Kommerzienrat Deutsch,
der Vorsitzende des Direktoriums
der Allgemeinen
Ellektrizitäts-Gesellschaft.
Daß es für wünschenswert
erachtet wird, daß diese
Äußerung dieses großen
Praktikers über die
Sozialisierung der breiteren
Öffentlichkeit vorgelegt wird,
dafür dient als Beweis, daß die
ehrwürdige Handelskammer zu
Berlin diese Denkschrift
veröffentlicht, und zwar mit
folgender Einleitung. Die
Handelskammer schreibt:
|
"Dans
le cadre des enquêtes
sur les effets
probables de la
socialisation sur la
base de la loi du
23 mars 1919, que
nous menons, nous
avons reçu de notre
membre, le
conseiller secret au commerce
Deutsch, président du
conseil
d'administration de la
Société Générale
Électrique,
des compilations chiffrées
accompagnées
d'explications sur le
rapport entre la part
du travail et du
capital dans les
bénéfices d'un grand
nombre d'entreprises
industrielles, que
nous soumettons par la
présente au public en
tant que contribution
à l'évaluation de ces
questions".
|
23
|
«Im
Zusammenhang mit Untersuchungen
über die voraussichtlichen
Wirkungen von Sozialisierungen
aufgrund des Gesetzes vom 23.
März 1919, mit denen wir
beschäftigt sind, sind uns von
unserem Mitgliede, Herrn
Geheimen Kommerzienrat Deutsch,
Vorsitzender des Direktoriums
der Allgemeinen
Elektrizitäts-Gesellschaft,
zahlenmäßige Zusammenstellungen
nebst Erläuterungen über das
Verhältnis des Anteils von
Arbeit und Kapital am Ertrage
einer größeren Zahl
industrieller Unternehmungen
zugegangen, welche wir als
Beitrag für die Beurteilung
dieser Fragen hiermit der
Öffentlichkeit unterbreiten.»
|
La
Chambre de commerce
met des copies
supplémentaires du
mémorandum à la
disposition de ceux
qui souhaitent aider
en le distribuant. Et
que dit cette lumière
de la
pratique
sur la socialisation ?
Je
veux vous
lire quelques passages
; ils parlent
d'eux-mêmes :
|
24
|
Die
Handelskammer stellt noch
weitere Abdrucke der Denkschrift
zur Verfügung denjenigen, die
durch Verbreitung derselben
Hilfe leisten wollen. Und was
sagt diese Leuchte der Praxis
über Sozialisierung? Ich will
Ihnen einige Stellen vorlesen;
sie sprechen für sich:
|
"D'où
vient que le mot
<socialisation>
a pris racine dans des
millions de cerveaux
avec une ténacité qui
ne peut être
éradiquée, et qu’avant
tout
la
compagnie
des travailleurs,
y voient la panacée
qui mettrait fin d'un
seul coup à tous leurs
griefs et au
mécontentement de leur
condition économique ?
Ce mécontentement et
l'hostilité des
travailleurs à l'égard
de l'ordre de
production capitaliste
sont constamment
ravivés par la pensée
incitatrice selon
laquelle un petit
nombre de capitalistes
s'approprient la
majeure partie des
bénéfices du travail
industriel, alors que
la classe ouvrière
doit se contenter
d'une petite part de
ceux-ci. Cette pensée
est aussi fausse que
provocante et, aussi
longtemps que
les travailleurs ne
peuvent
en être persuadés, une
coopération fructueuse
et pacifique entre les
deux facteurs de
production économique
des
biens est à long terme
impossible".
|
25
|
«Woher
kommt es, daß das Wort
<Sozialisierung> sich mit
einer nicht auszurottenden
Zähigkeit in Millionen von
Gehirnen festgewurzelt hat und
daß vor allem die Arbeiterschaft
darin das Allheilmittel
erblickt, das allen ihren
Beschwerden und der
Unzufriedenheit mit ihrer
wirtschaftlichen Lage mit einem
Schlage ein Ende bereiten würde?
Diese Unzufriedenheit und die
Feindschaft der Arbeiter gegen
die kapitalistische
Produktionsordnung erhalten
stets neue Anregung durch den
aufreizenden Gedanken, daß eine
kleine Zahl von Kapitalisten den
weitaus größten Teil des Gewinns
aus der industriellen Arbeit für
sich in Anspruch nimmt, während
die Arbeiterklasse sich mit
einem kleinen Anteil daran
begnügen muß. Dieser Gedanke ist
ebenso falsch, wie er aufreizend
ist, und solange es nicht
gelingt, die Arbeiter davon zu
überzeugen, ist ein
ersprießliches und friedliches
Zusammenwirken beider Faktoren
der wirtschaftlichen
Gütererzeugung auf die Dauer
unmöglich.»
|
[E. Leinhas
poursuit en parlant
des explications
de Deutsch. Comme il a
lui-même annoncé que
de plus amples détails
à ce sujet seraient
bientôt publiés, ses
autres remarques n'ont
pas été incluses].
|
26
|
[E.
Leinhas spricht dann noch weiter
über die Ausführungen von
Deutsch. Da er selbst
angekündigt hat, daß Näheres
darüber bald im Druck
erscheinen werde, wurden seine
weiteren Ausführungen nicht mehr
mitgeschrieben.]
|
M. Stecher
fait un rapport sur
l'entreprise Haushahn
: "Nous avons souvent
discuté de la question
de
la
triarticulation
parmi nos collègues de
l'entreprise. J'ai pu
constater que, dans
cette question, toute
la compagnie
des
travailleurs,
à l'exception de ceux
qui ne font que de la
propagande pour le
parti, est sympathique
à la chose.
Ce matin tôt,
à l'invitation du
"Bund", j'ai pris
contact, en tant que
président de
la commission des
travailleurs,
avec la
commission
des
employés
d'entreprise de notre
firme
concernant les
conseils d'entreprise.
Le président de
la commission
des employés
m'a dit qu'il était
lui aussi favorable à
cette question, mais
il a alors
quand
même
déclaré
: "La
bonne chose devrait quand
même venir
du gouvernement. Monsieur
le
Dr Steiner nous a
également donné une
conférence à Weil im
Dorf il y a quelques
jours, qui a fait une
impression énorme,
profonde et
inoubliable. Les gens
affluaient de partout.
- J'appelle les commissions
d'ouvriers et
d'employés présents à
s'unir et à discuter
de la cause de la triarticulation
partout où ils ont de
l'influence. Ils
peuvent demander des
orateurs à la Fédération
pour la triarticulation
afin que la cause soit
propagée. Les orateurs
trouveront des
oreilles et des cœurs
bienveillants parmi
les travailleurs. Les
cercles
d’entrepreneurs aussi
s’intéressent
déjà. Un directeur de
notre entreprise
m'a dit qu'il suivait
lui aussi la
chose,
car on savait aussi
que si les choses
continuaient comme c’est
maintenant, nous nous
dirigerions vers la
faillite. Quelque
chose de nouveau doit
arriver.
Malheureusement, les
employés ne sont pas
encore intéressés par
les questions
brûlantes. Mais si
nous ne nous
réunissons pas et ne
travaillons pas
ensemble, nous
n'arriverons pas
plus loin.
|
27
|
Herr
Stecher berichtet über den
Betrieb Haushahn: Wir haben
schon öfter unter unseren
Kollegen im Betrieb die Frage
der Dreigliederung erörtert. Ich
konnte konstatieren, daß in
dieser Frage die ganze
Arbeiterschaft, mit Ausnahme
derjenigen, die nur Propaganda
für Parteizwecke machen, der
Sache sympathisch
gegenübersteht. Ich habe mich
heute früh, auf die Einladung
des «Bundes» hin, bei unserer
Firma betreffs der Betriebsräte
als Vorsitzender des
Arbeiterausschusses mit dem
Angestelltenausschuß in
Verbindung gesetzt. Der
Vorsitzende des
Angestelltenausschusses
erklärte mir, daß auch er der
Sache sympathisch
gegenüberstehe, aber er sagte
dann doch: Das Gute sollte halt
doch von der Regierung kommen.
Herr Dr. Steiner hat uns in Weil
im Dorf vor einigen Tagen auch
einen Vortrag gehalten, der
einen gewaltigen, tiefen,
unvergeßlichen Eindruck gemacht
hat. Die Leute sind von überall
her zusammengeströmt. — Ich
fordere die anwesenden Arbeiter-
und Angestelltenausschüsse auf,
sich zusammenzuschließen und
überall, wo sie Einfluß haben,
die Sache der Dreigliederung zu
besprechen. Sie können ja vom
Bund für Dreigliederung
Referenten anfordern, damit die
Sache propagiert wird. Die
Referenten werden willige Ohren
und willige Herzen bei den
Arbeitern finden. Auch die
Unternehmerkreise interessieren
sich schon. Ein Leiter in
unserem Betrieb sagte mir, daß
auch er der Sache nachgehe, denn
man wisse auch, daß, wenn es so
weitergeht, wie es jetzt ist,
wir dem Bankrott entgegengehen.
Es muß etwas Neues kommen.
Leider fehlt bei den
Angestellten noch das Interesse
für die brennenden Fragen. Wenn
wir uns aber nicht sammeln und
zusammenarbeiten, so werden wir
nicht weiterkommen.
|
[10331217218198902071919
- Monsieur Conradt : le
reproche est
souvent
fait à l'Union pour la
triarticulation, qu'elle
voudrait faire éclater les
partis de manière semblable
aux syndicalistes. Cela ne
peut donc venir à l'Union.
J'ai déjà entendu le reproche
une douzaine de fois. Tout de
suite quand on se reconnaît
dans l'idée de la
triarticulation, on peut bien
envisager
ce qui est fructueux dans les
partis et que dans les partis
vit quelque chose, qui
intervient seulement de
manière exigeante dans notre
vie de peuple que les
impulsions vivant dans les
partis ne seront pas mises à
exécution unilatéralement. Il
y a toutefois dans les partis
des courants qui appartiennent
à une culture ascendante et d’autres
courants à une culture
décadente. Le bon devra
seulement être amené à la vie
de façon correcte".
|
28
|
Herr
Conradt: Es wird dem Bund für
Dreigliederung öfter der Vorwurf
gemacht, er wollte, ähnlich wie
die Syndikalisten, die Parteien
sprengen. Das kann doch dem Bund
nicht einfallen. Ich habe den
Vorwurf schon dutzendemal
gehört. Gerade wenn man sich zu
der Idee der Dreigliederung
bekennt, kann man gut einsehen,
was in den Parteien fruchtbar
ist und daß in den Parteien
etwas lebt, was nur dadurch
fördernd in unser Volksleben
eingreift, daß die in den
Parteien lebenden Impulse nicht
einseitig durchgeführt werden.
Es gibt allerdings in den
Parteien Strömungen, die einer
aufsteigenden Kultur, und
Strömungen, die einer
absteigenden Kultur angehören.
Das Gute muß nur in richtiger
Art zum Leben gebracht werden.
|
[Les
explications supplémentaires
de Monsieur Conradt ne furent
plus notées en simultané par
le sténographe. Dans un court
résumé est écrit ce qui suit :
"Monsieur Conradt parle alors
plus largement que chez la
triarticulation de l'organisme
social cela se comporte ainsi
que des mesures sociales
pourront seulement être
atteintes sur le domaine
économique, que la démocratie
appartient seulement à la vie
d'état ou de droit, mais qu'on
peut parler
d'anarchisme sur le
domaine spirituel-culturel,
quand on déshabille le mot de
sa signification fâcheuse".
|
29
|
[Die
weiteren Ausführungen von
Herrn Conradt wurden vom
Stenographen nicht mehr
wortwörtlich
mitgeschrieben. In einer
kurzen Zusammenfassung
heißt es wie folgt: «Herr
Conradt spricht dann des
weiteren davon, daß bei der
Dreigliederung des sozialen
Organismus es sich so verhält,
daß soziale Maßnahmen nur auf
dem wirtschaftlichen Gebiet
getroffen werden können, daß
Demokratie nur in das Staats-
oder Rechtsleben gehört, daß
man aber auf
geistig-kulturellem Gebiet
sprechen kann von Anarchismus,
wenn man das Wort seiner üblen
Bedeutung entkleidet.»
|
Il
sera ultérieurement informé
que s'est formé un nouveau
conseil d'entreprise dans la
firme Faber et présenté la
demande suivante de la
commission des travailleurs
de la firme Julius Faber :]
- 10331217218198902071919]
|
30
|
Es
wird ferner berichtet, daß sich
in der Firma Faber ein neuer
Betriebsrat gebildet hat und
folgender Antrag von dem
Arbeiterausschuß der Firma
Julius Faber gestellt wurde:]
|
"La
réunion d'aujourd'hui
des commissions
d'employés
et d'ouvriers demande
aux conseils
d'entreprise élus
jusqu'à présent de
s'unir le plus
rapidement possible
pour former une
compagnie de
conseils
d'entreprise, et donne
à cette
compagnie provisoire
de
conseils
d'entreprise la tâche
de réaliser tous les
travaux préparatoires
qu'elle
juge nécessaires afin
de propager l'idée des
conseils d'entreprise
partout et de donner
aux conseils
d'entreprise
l'influence qu'ils
méritent. - Signé
Glatz, président du
conseil d'entreprise
et président de
la commission
des travailleurs chez
Julius Faber".
|
31
|
«Die
heutige Versammlung der
Angestellten- und
Arbeiterausschüsse ersucht die
bis jetzt gewählten
Betriebsräte, sich in kürzester
Zeit zu einer Betriebsräteschaft
zusammenzuschließen, und gibt
dieser provisorischen
Betriebsräteschaft den Auftrag,
alle ihr notwendig erscheinenden
Vorarbeiten zu treffen, um den
Betriebsrätegedanken überall zu
propagieren und den
Betriebsräten den ihnen
zukommenden Einfluß zu
verschaffen. — Gezeichnet Glatz,
Vorsitzender des Betriebsrates
und Obmann des
Arbeiterausschusses bei Julius
Faber.»
|
M. Glatz
: La proposition de
notre comité
de travailleurs, qui
vient de vous être
soumise, parle
d'elle-même. Nous
avons maintenant
participé à un certain
nombre de réunions
sans parvenir à un
résultat concret. Dans
l'état actuel des
choses, nous avons
toutes les raisons de
travailler aussi
rapidement et
intensivement que
possible pour réaliser
ce que nous cherchons
tous à faire comme
quelque chose de
pratique pour la
compagnie des
travailleurs
et pour toute
l'humanité. Nous n’avons
pas la permission de
tolérer que l’intérêt
diminue au lieu
d'augmenter. En
premier lieu, bien
sûr, il sera
naturellement
nécessaire d’encourager
les conseils
d'entreprise dans les
entreprises
où ils n'existent pas
encore. En outre,
l'agitation doit
également être portée
dans
les
campagnes.
|
32
|
Herr
Glatz: Der Antrag, der von
unserem Arbeiterausschuß
gestellt wird und der Ihnen
soeben vorgelegt wurde, spricht
für sich selbst. Wir sind jetzt
in einer ganzen Anzahl Sitzungen
beieinander gewesen, ohne daß
eigentlich ein praktisches
Resultat erzielt worden ist. Wie
die Verhältnisse jetzt liegen,
haben wir allen Grund, möglichst
rasch und intensiv zu arbeiten,
um zu dem zu kommen, was wir
alle als etwas Praktisches für
die Arbeiterschaft und für die
ganze Menschheit anstreben. Wir
dürfen nicht zulassen, daß das
Interesse nachläßt, anstatt
zuzunehmen. In erster Linie wird
es natürlich notwendig sein, daß
in den Betrieben, wo noch keine
Betriebsräte sind, solche
angeregt werden. Ferner muß die
Agitation auch aufs Land
hinausgetragen werden.
|
Le
principal
de notre entreprise nous
a même
rendus
attentifs
aux
conférences
de
Monsieur le
Dr Steiner. Ce
monsieur a des
opinions très
libérales et joue un
rôle dans les cercles
d’entrepreneurs.
Après que nous ayons
traité la question de
la
triarticulation
et que nous nous
soyons efforcés
d'obtenir l'élection
des conseils
d'entreprise, il a
ensuite adopté le
point de vue opposé et
a déclaré que les
entrepreneurs avaient
décidé d'attendre avec
les conseils
d'entreprise que la chose
soit réglée légalement.
Il ne pouvait pas nous
reconnaître comme un
conseil d'entreprise.
- Nous avons tout de
même procédé à
l'élection. La
décision a été prise à
l'unanimité ; les
employés ont également
participé. L'élection
s'est déroulée dans un
grand enthousiasme
dans l'usine même.
Nous sommes heureux
d'annoncer que presque
tous les employés et
travailleurs ont
exercé leur droit de
vote, malgré la
résistance
de la
firme.
Même si l'entreprise
ne reconnaît pas les
conseils d'entreprise,
ceux-ci sont élus. Et
comme les conseils
d'entreprise sont
aussi en grande partie
membres de
la commission
des travailleurs, ils
doivent quand
même
être entendus malgré
tout.
J’aimerais
donc vous demander de
soutenir la motion
afin que la chose
reçoive
main et pied.
|
33
|
Der
Prinzipal unseres Betriebes hat
uns selbst auf die Vorträge von
Herrn Dr. Steiner aufmerksam
gemacht. Der Herr hat sehr
freiheitliche Ansichten und
spielt in Unternehmerkreisen
eine Rolle. Nachdem wir uns mit
der Sache der Dreigliederung
befaßt haben und von uns aus die
Betriebsrätewahl anstrebten, da
hat er dann den
entgegengesetzten Standpunkt
eingenommen und gesagt: Die
Unternehmer hätten beschlossen,
mit den Betriebsräten zu warten,
bis die Sache gesetzlich
geregelt wird. Er könne uns
nicht als Betriebsrat
anerkennen. — Wir haben trotzdem
die Wahl vorgenommen. Der
Beschluß ist einstimmig gefaßt
worden; auch die Angestellten
haben sich angeschlossen. Die
Wahl wurde unter großer
Begeisterung in der Fabrik
selbst vorgenommen. Es ist die
erfreuliche Tatsache zu
verzeichnen, daß beinahe alle
Angestellten und Arbeiter von
ihrem Stimmrecht Gebrauch
gemacht haben, trotz des
Widerstandes der Firma. Wenn die
Firma die Betriebsräte auch
nicht anerkennt, so sind sie
doch gewählt. Und da die
Betriebsräte auch zum größten
Teil dem Arbeiterausschuß
angehören, so müssen sie doch
immerhin gehört werden. Ich
möchte Sie also ersuchen, den
Antrag zu unterstützen, damit
die Sache Hand und Fuß bekommt.
|
M. Roser
: J’aimerais annoncer que
douze délégués syndicaux ont
été élus jusqu'à présent.
J’aimerais également
exprimer le souhait que la
compagnie des conseils
d'entreprise soit formée
dans le courant de cette
semaine ou au début de la
semaine prochaine. Bien sûr,
nous n'avons pas seulement
besoin de conseils
d'entreprise à Stuttgart,
mais la question doit être
étendue à tout le
Wurtemberg. Je voudrais donc
demander aux personnes
présentes de s'intéresser
encore plus qu'auparavant à
l'idée des conseils
d'entreprise. En outre, je
peux annoncer que de
nouveaux conseils
d'entreprise sont en cours
de formation. La semaine
prochaine, nous informerons
les différents conseils
d'entreprise de la date de
leur réunion. Ils peuvent
alors prendre les décisions
nécessaires entre eux.
|
34
|
Herr
Roser: Ich möchte bekanntgeben,
daß bis jetzt zwölf Betriebsräte
gewählt sind. Ich möchte ferner
den Wunsch zum Ausdruck bringen,
daß noch im Laufe dieser oder
Anfang nächster Woche die
Betriebsräteschaft gebildet
werde. Wir können natürlich
nicht bloß in Stuttgart
Betriebsräte brauchen, sondern
die Sache muß über ganz
Württemberg verbreitet werden.
Ich möchte deshalb an die
Anwesenden besonders
appellieren, daß sie dem
Gedanken der Betriebsräte noch
mehr Interesse entgegenbringen
als bisher. Des weiteren kann
ich mitteilen, daß neue
Betriebsräte sich zu bilden im
Begriffe sind. Wir werden in der
nächsten Woche den einzelnen
Betriebsräten Mitteilung machen,
wann sie zusammentreten sollen.
Dann können sie unter sich die
notwendigen Beschlüsse fassen.
|
M. Jansen
: J’aimerais
vous présenter un
document qui mérite
d'être rendu public.
Je ne veux pas nommer
la firme,
cela n'a rien à voir
avec la
chose.
Je veux seulement
signaler tout le train
de la pensée :
|
35
|
Herr
Jansen: Ich möchte Ihnen ein
Schriftstück vorlegen, das es
verdient, der Öffentlichkeit
übergeben zu werden. Die Firma
möchte ich nicht nennen; das hat
ja mit der Sache nichts zu tun.
Ich will nur den ganzen
Gedankengang kennzeichnen:
|
"Les
agents soussignés
n'ont déclaré
officiellement, ni par
écrit ni oralement,
qu'ils sont élus conseils
d’entreprise
du
côté
du personnel. Comme on
l'a déjà dit, notre
position sur la chose
est la suivante :
premièrement,
l'élection a été
contestée par les actifs
du chantier,
et cette contestation
a été acceptée par la
direction au moyen
d'une annonce
appropriée. Par
conséquent, la
validité de l'élection
est douteuse.
Deuxièmement, selon un
document du Dr
Steiner, seules les
personnes qui occupent
une position
totalement
indépendante, ne
dépendant ni du patron
ni de l'entreprise
d'une autre manière,
peuvent être prises en
considération pour la
fonction de conseiller
d'entreprise. Comme ce
n'est pas le cas pour
nous et que nous,
fonctionnaires, sommes
dans une position de
dépendance décidée, ce
vote
est aussi
douteux.
Troisièmement, selon
un monsieur, la
socialisation a déjà
eu lieu dans..., en ce
sens que tous les
excédents, après
paiement des intérêts
garantis de cinq pour
cent, sont
intégralement
transférés à la
municipalité, et sont
donc versés à
la collectivité.
De ce point de vue, le
conseil de
surveillance a rejeté
la création d'un
conseil d'entreprise.
Des travaux sont en
cours pour organiser
une réunion conjointe
de toutes les commissions
afin de discuter de l’affaire
du conseil
d'entreprise.
Quatrièmement, nous
sommes sur le terrain
des conseils
d'entreprise qui
peuvent être élus en
vertu de la loi. Comme
nous le savons, selon
le Dr Steiner, il est
prévu de socialiser
les entreprises de
telle sorte que
l'employeur, la
direction et le
conseil de
surveillance ainsi que
tous les actionnaires
soient éliminés et que
le conseil
d'entreprise ou
l'ensemble du
personnel prenne leur
place. Comme cela
revient à renverser
l'ordre ou les lois en
vigueur, nous
déclarons par la
présente que nous ne
soutenons pas de tels
efforts et que nous ne
pouvons donc pas
accepter l’élection
comme conseil
d'entreprise".
|
36
|
«Die
unterzeichneten Beamten haben
weder schriftlich noch mündlich
offiziell erklärt, daß sie als
Betriebsräte seitens des
Personals gewählt sind. Wie
schon gesagt wurde, ist unser
Standpunkt in der Sache
folgender: Erstens ist die Wahl
seitens der Werktätigen
angefochten, und es ist dieser
Anfechtung von seiten der
Direktion durch entsprechende
Bekanntmachung stattgegeben
worden. Demnach ist die
Gültigkeit der Wahl zweifelhaft.
Zweitens kommen nach einer
Schrift von Dr. Steiner nur
solche Personen als Betriebsräte
in Frage, welche in völlig
unabhängiger Stellung, weser
vom Chef noch sonst vom Geschäft
abhängig, sich befinden. Da dies
bei uns nicht der Fall ist und
wir Beamte uns in ausgesprochen
abhängiger Stellung befinden, so
ist auch diese unsere Wahl
zweifelhaft. Drittens: Nach
Mitteilung eines Herrn ist die
Sozialisierung bei den ...
schon erfolgt, indem alle
Überschüsse nach Bezahlung der
garantierten Verzinsung von fünf
Prozent restlos der
Stadtgemeinde überwiesen und
dadurch der Allgemeinheit
zugeführt werden. Aus diesem
Gesichtspunkt heraus hat der
Aufsichtsrat einen Betriebsrat
abgelehnt. Es wird daran
gearbeitet, daß eine gemeinsame
Versammlung sämtlicher
Ausschüsse zwecks Besprechung
der Betriebsräteangelegenheit
erfolgt. Viertens stellen wir
uns auf den Boden der nach dem
Gesetz eventuell zu wählenden
Betriebsräte. Wie uns bekannt
ist, ist nach Dr. Steiner
geplant, die Sozialisierung von
Betrieben in der Art
vorzunehmen, daß der
Arbeitgeber, die Direktion und
die Aufsichtsräte und sämtliche
Aktionäre ausgeschaltet werden
sollen und daß an deren Stelle
der sogenannte Betriebsrat
beziehungsweise sämtliches
Personal trete. Da dies einem
Umsturz der bestehenden Ordnung
beziehungsweise der bestehenden
Gesetze gleichkommt, so erklären
wir hiermit, daß wir uns solchen
Bestrebungen nicht anschließen
und deshalb die Wahl als
Betriebsräte nicht annehmen
können.»
|
C'est
quand
même un
document qui revêt une
importance d’histoire
mondiale ! Voici des
gens qui, grâce à la
révolution, sont enfin
sortis des conditions
de dépendance au bout
de six mois, et qui
déclarent parce que
nous ne voulons pas
nous retrouver sous le
joug du capitalisme,
nous ne devons pas y
participer, car nous
sommes au service du
capitalisme. Il est
dans leur intérêt que
le capitalisme sacré
existe encore et que
ce soient eux, en tant
que salariés, qui
veulent contribuer à
soutenir cette idole
afin que le veau d'or
ne tombe pas. La
logique de ce texte
est le signe qu'il
reste encore beaucoup
de travail à faire
pour démasquer la
stupidité. Il faudra
la main de fer du
prolétariat pour mener
à bien ce travail.
Mais je vais chercher
à établir un lien avec
ces instances
et essayer de savoir
dans quelle mesure les
écrits correspondent
aux faits et dans
quelle mesure ces
messieurs se rebellent
contre toute
reconstruction
économique.
|
37
|
Das
ist doch ein Dokument, das
wirklich von weltgeschichtlicher
Bedeutung ist! Da kommen Leute,
die durch die Revolution endlich
aus den
Abhängigkeitsverhältnissen nach
einem halben Jahr herausgekommen
sind, und erklären: Weil wir dem
Kapitalismus nicht an den Kragen
wollen, dürfen wir nicht
mitmachen, denn wir stehen ja im
Dienst des Kapitalismus. Sie
haben Interesse daran, daß der
heilige Kapitalismus noch
bestehen bleibt und daß sie als
Angestellte es sind, die
mithelfen wollen, diesen Götzen
zu stützen, damit das goldene
Kalb nicht umfalle. Die Logik in
diesem Schriftstück ist ein
Zeichen dafür, daß noch eine
riesengroße Arbeit zu leisten
ist, um die Dummheit
herauszuhämmern. Dazu wird es
der eisernen Faust des
Proletariats bedürfen, um dieses
Werk durchzuführen. Ich werde
aber eine Verbindung mit diesen
Instanzen suchen und versuchen
herauszubekommen, wieweit das
Schriftstück den Tatsachen
entspricht und wieweit die
Herren sich auflehnen gegen
jeden wirtschaftlichen
Neuaufbau.
|
Rudolf
Steiner : En ce qui
concerne ce document,
qui est très
intéressant, j’aimerais
faire la remarque
qu'au moins à l'heure
actuelle, comme il
semble, il y a des
employés qui peuvent
développer la pensée
suivante : la loi sur
les conseils
d'entreprise n'est pas
encore une loi, mais
seulement un projet.
Il n'existe donc pas
encore de loi sur les
conseils d'entreprise.
Mais les messieurs se
placent sur le point
de vue,
après les quatre alinéas,
que ce ne soit pas
seulement un
renversement – ce
qui
pourrait être discuté,
mais nous n'en avons
pas besoin - de
l'ordre existant et
des lois si l'on
trouve une loi
existante mauvaise,
mais les messieurs
estiment que c'est
déjà un renversement
non autorisé si l'on
transgresse
aujourd'hui une loi
qui n'existe pas
encore, qu'ils ne
connaissent pas
encore, ou une loi qui
pourrait sortir.
Ainsi, les messieurs
prennent sur eux de
s'engager à obéir dès
le départ à toutes les
lois qui peuvent leur
être imposées.
|
38
|
Rudolf
Steiner: Zu
diesem Schriftstück, das
sehr interessant ist, möchte
ich die Bemerkung machen,
daß es also immerhin gegenwärtig,
wie es scheint, Angestellte
gibt, welche folgenden
Gedanken entwickeln können:
Das Gesetz über die
Betriebsräte ist noch kein
Gesetz, sondern erst ein
Entwurf. Es gibt also noch
kein Gesetz über Betriebsräte.
Die Herren stellen sich aber
auf den Standpunkt, nach den
vier Sätzen, daß es nicht nur
etwa ein Umsturz — darüber
ließe sich diskutieren, das
brauchen wir aber nicht — der
bestehenden Ordnung und der
Gesetze ist, wenn man
irgendein bestehendes Gesetz
schlecht findet, sondern die
Herren stellen sich auf den
Standpunkt, daß es schon ein
unerlaubter Umsturz ist, wenn
man irgendein Gesetz, das noch
nicht da ist, das sie noch
nicht kennen, oder ein Gesetz,
das herauskommen könnte, heute
übertritt. Also, die Herren
übernehmen es, sämtlichen
Gesetzen, die über sie
verhängt werden können, von
vornherein ihren Gehorsam
zuzusichern.
|
M. Nagel,
Dresde : Pour tous
ceux qui ont écouté
les remarques du Dr
Steiner sur l'essai de
Brentano, il ne semble
plus incompréhensible
que le gouvernement
puisse nous approcher
avec un projet de loi
tel que celui
concernant les
conseils d'entreprise.
Nous ne pouvons pas
nous préoccuper
d'obtenir de tels
conseils d'entreprise,
mais nous devons
mettre la main sur le
pouvoir économique. Chez
nous,
à Dresde, le mouvement
est malheureusement
encore très faible,
mais il est bien connu
que Dresde a cinquante
ans de retard sur la
lune. Toutefois, après
avoir étudié les
conditions qui règnent
ici, j'espère que mon
rapport donnera une
telle impulsion chez
nous que des travaux
fructueux pourront y
être réalisés aussi.
J'ai été très heureux
de constater que tant
de travailleurs de
Stuttgart ont déjà
déclaré leur soutien à
la triarticulation
de l'organisme social.
|
39
|
Herr
Nagel, Dresden: Wer die
Ausführungen des Herrn Dr.
Steiner über den Aufsatz von
Brentano verfolgt hat, dem
scheint es nicht mehr
unverständlich, daß die
Regierung mit einem solchen
Gesetzentwurf wie dem über die
Betriebsräte an uns herantreten
kann. Es kann uns doch nicht
darum zu tun sein, derartige
Betriebsräte zu bekommen,
sondern wir müssen die
wirtschaftliche Macht in die
Hand bekommen. Bei uns in
Dresden ist leider die Bewegung
noch sehr klein, aber es ist ja
bekannt, daß Dresden fünfzig
Jahre hinter dem Mond gelegen
ist. Ich hoffe aber, nachdem ich
die Verhältnisse hier studiert
habe, zu Hause durch meinen
Bericht so viel Anregung zu
geben, daß auch dort
fruchtbringende Arbeit geleistet
werden kann. Es war für mich
sehr erfreulich, daß in
Stuttgart schon so viele
Arbeiter sich zur Dreigliederung
des sozialen Organismus
bekennen.
|
M. Dorfner
: Autant de choses réjouissantes
que nous avons aussi
entendues, il y a une
chose qui me manque :
on me pose très
souvent des questions
sur ceci et cela,
concernant le triarticulation
et la
compagnie des
conseils d'entreprise.
Je dis toujours :
venez aux soirées de
discussion, vous
pourrez y poser des
questions auxquelles
le Dr Steiner lui-même
répondra. Mais presque
aucune question n'est
posée ici. Les gens
qui n'aiment pas le
faire oralement
peuvent le faire par
écrit. - La question
m'a aussi
été posée : les
conseils d'entreprise
ne vont-ils pas rendre
les commissions
de travailleurs
superflues
? - Je demande au Dr
Steiner de répondre à
cette question.
|
40
|
Herr
Dorfner: Soviel Erfreuliches wir
auch gehört haben, vermisse ich
doch eins: Ich werde sehr oft
gefragt über dieses und jenes,
was die Dreigliederung und
Betriebsräteschaft betrifft. Ich
sage immer: Kommt doch zu den
Diskussionsabenden, dort könnt
ihr Fragen stellen, die auch
dann Herr Dr. Steiner selbst
beantwortet. Es werden aber hier
fast keine Fragen gestellt. Die
Leute, die das nicht gern
mündlich tun, können es ja
schriftlich machen. — Es ist mir
auch die Frage gestellt worden:
Werden die Betriebsräte die
Arbeiterausschüsse nicht
überflüssig machen? — Ich bitte
Herrn Dr. Steiner, diese Frage
zu beantworten.
|
Rudolf
Steiner : Les commissions
de
travailleurs
ont donc
leurs tâches
principalement dans
les entreprises particulières.
Mais ce qui est en jeu
dans la mise en place
des conseils
d'entreprise, c'est de
s'engager dans une
véritable
socialisation. Si les
conseils d'entreprise
sont maintenant élus
et se réunissent
ensuite pour former une
compagnie de
conseils
d'entreprise, alors ce
que l'on appelle les
premiers pas vers une
véritable
socialisation pourra
se faire à partir de
cette réunion initiale
de
la compagnie de
conseils
d'entreprise. Les commissions
de travailleurs,
si
elles
doivent continuer à
exister, pourront
vraisemblablement se
voir confier une tâche
pour les entreprises particulières,
ou, ce qui est
beaucoup plus
probable, les commissions
de travailleurs
en tant que tels ne
seront plus
nécessaires, mais le
conseil d'entreprise
prendra leur place,
qui devra peut-être
toutefois coopter des
personnalités des
actuelles
commissions
de travailleurs
pour l’exécution
des tâches,
car il ne disposera
pas de suffisamment de
personnes pour
accomplir les tâches
que les commissions
de travailleurs
accomplissent
aujourd'hui, s'il ne
compte que sept ou
huit membres.
|
41
|
Rudolf
Steiner: Die Arbeiterausschüsse
haben ja ihre Aufgaben
vorzugsweise in den einzelnen
Betrieben. Dasjenige, worum es
sich aber bei der Aufstellung
von Betriebsräten handelt, das
ist, eine wirkliche
Sozialisierung in Angriff zu
nehmen. Wenn die Betriebsräte
jetzt gewählt werden und dann zu
einer Betriebsräteschaft
zusammentreten werden, dann wird
von dieser Urversammlung der
Betriebsräteschaft dasjenige
ausgehen können, was man die
ersten Schritte zu einer
wirklichen Sozialisierung nennt.
Dann werden vermutlich auch die
Arbeiterausschüsse, wenn sie
weiter bestehen sollen, für die
einzelnen Betriebe eine Aufgabe
erhalten können, oder, was viel
wahrscheinlicher ist, man wird
die Arbeiterausschüsse als
solche nicht mehr brauchen,
sondern an ihre Stelle wird der
Betriebsrat treten, der
vielleicht aber nötig haben
wird, gerade Persönlichkeiten
der gegenwärtigen
Arbeiterausschüsse für seine
weitere Arbeit zu kooptieren, da
er ja für die Erledigung der
Aufgaben, die heute die
Arbeiterausschüsse wahrnehmen,
wenn er nur sieben oder acht
Mitglieder hat, nicht genug
Menschen zur Verfügung hat.
|
Ces
questions spéciales
trouveront
seulement leur
réponse complète
lorsque nous disposons
d'un conseil
d'entreprise complet.
À l'origine, les commissions
de travailleurs
ont été mises en place
différemment des
conseils d'entreprise.
Les conseils
d'entreprise sont
destinés à être les
véritables
gestionnaires des entreprises.
Dans un véritable
conseil d'entreprise,
soit l'entrepreneur
actuel, s'il se
déclare prêt à le
faire, est membre du
conseil d'entreprise,
ainsi que les
personnes issues du
cercle des employés,
des travailleurs spirituels
et des travailleurs
physiques, soit
l'entrepreneur devrait
se retirer. On
doit être bien clair
que le conseil
d'entreprise en tant
que tel est conçu de
telle manière qu'il
sera le véritable chef
d'entreprise, de sorte
que tout le
règne
d'entreprise au sens
actuel disparaîtra à
côté de ce conseil
d'entreprise. La
commission des
travailleurs
est cependant toujours
conçue
de telle sorte que le
règne
d'entreprise est
disponible
sous l'ancienne forme.
Je vous demande
d'examiner très
attentivement cette
différence,
c'est-à-dire la
différence entre
quelque chose qui
existe encore dans
l'ancien ordre, comme
la
commission des
travailleurs,
et quelque chose qui
doit maintenant
constituer le premier
début d'une véritable
réorganisation. Vous
devez tenir compte de
cette différence,
sinon vous ne pourrez
pas réfléchir de
manière suffisamment
approfondie aux tâches
des conseils
d'entreprise.
|
42
|
Diese
speziellen Fragen werden sich
erst dann restlos beantworten
lassen, wenn wir den
vollzähligen Betriebsrat haben.
Die Arbeiterausschüsse wurden
eben ursprünglich anders
angelegt als die Betriebsräte.
Die Betriebsräte sind als
wirkliche Leiter der Betriebe
gedacht. Ein wirklicher
Betriebsrat würde entweder den
heutigen Unternehmer, wenn er
sich dazu bereit erklärt, als
einen Betriebsrat unter sich
haben, ebenso Personen aus dem
Kreis der Angestellten, der
geistigen Arbeiter, ferner der
physischen Arbeiter, oder aber
der Unternehmer müßte sich
zurückziehen. Man muß sich eben
durchaus darüber klar sein, daß
der Betriebsrat als solcher so
gedacht ist, daß er der
wirkliche Leiter eines Betriebes
sein wird, so daß alles
Unternehmertum im heutigen Sinne
neben diesem Betriebsrat
verschwindet. Der
Arbeiterausschuß ist aber doch
durchaus noch so gedacht, daß
das Unternehmertum in der alten
Form vorhanden ist. Ich bitte
Sie, diesen Unterschied genau
ins Auge zu fassen, also den
Unterschied zwischen etwas, was
noch aus der alten Ordnung
heraus besteht wie der
Arbeiterausschuß, und dem, was
nun den ersten Anfang zu einer
wirklichen Neugestaltung bilden
soll. Diesen Unterschied müssen
Sie ins Auge fassen, sonst
werden Sie die Aufgaben der
Betriebsräte nicht wirklich
umfassend genug denken können.
|
Alors
plus loin, il est à
saisir de l’œil
que la question du
maintien ou de la
réorganisation des commissions
de travailleurs
ne peut être résolue
que lorsque nous
disposons de
l'assemblée initiale
de la
compagnie des
conseils d'entreprise.
|
43
|
Dann
ist ferner ins Auge zu fassen,
daß die Frage nach dem
Fortbestehen oder der
Umgestaltung der
Arbeiterausschüsse erst dann
beantwortet werden kann, wenn
wir die Urversammlung der
Betriebsräteschaft haben werden.
|
[04331223226198902071919
- Alors la question de comment
les choses devraient se former
en rapport au conseil
d'entreprise dans une
entreprise d’État est arrivée
plus loin ici. Sur cela je
dois dire – cela a déjà été
évoqué ici -, que pour le
choix des conseils
d'entreprise, il ne devrait
être fait de différence si
maintenant il s'agit d'une
entreprise privée ou d’État.
Aussi dans une entreprise
d’État devrait être tenté de
surmonter tous les préjugés et
de choisir les conseils
d'entreprise, ainsi qu'aussi
les conseils d'entreprise
auront alors leur position
(NDT ou place) dans la
compagnie des conseils
d'entreprise quand sera mis là
au point ce que j'aimerais
nommer le statut de la
compagnie des conseils
d'entreprise. Alors, il se
montrera que ne subsistera pas
l'ordinaire être-aspiré par
l’État de telles entreprises.
Ces entreprises seront
transférées dans l'organisme
économique autonome. Mais,
cette exigence devra donc
premièrement être posée.
|
44
|
Dann
ist hier weiter die Frage
eingegangen, wie sich die Dinge
gestalten sollen mit Bezug auf
den Betriebsrat in einem
Staatsbetrieb. Dazu muß ich
sagen — es ist auch hier schon
erwähnt worden —, daß es für die
Wahl der Betriebsräte keinen
Unterschied machen sollte, ob es
um einen Privat- oder um einen
Staatsbetrieb geht. Auch in
einem Staatsbetrieb sollte
versucht werden, alle die
Vorurteile zu überwinden und die
Betriebsräte zu wählen, so daß
auch diese Betriebsräte dann in
der Betriebsräteschaft ihre
Stelle haben werden, wenn da
ausgearbeitet wird das, was ich
nennen möchte das Statut der
Betriebsräteschaft. Dann wird es
sich ergeben, daß das
gewöhnliche Aufgesogensein von
solchen Betrieben durch den
Staat natürlich nicht
fortbestehen wird. Diese
Betriebe werden übergeleitet
werden müssen in den
selbständigen
Wirtschaftsorganismus. Aber
diese Forderung wird ja erst
gestellt werden müssen.
|
Voyez-vous,
les choses, qui reposent à la
base de la triarticulation,
elles sont donc pensées
absolument comme exigences
pratiques, mais elles doivent
d'abord être posées. Par ce
qu'elle inscrit un humain
individuel/particulier dans
ses livres respectivement
place et aussi par ce qu'une «
union » intervient pour cela,
avec cela n'est tout d'abord
rien fait. Sur sol économique
ces exigences doivent être
placées par les personnes
faisant elles-mêmes l'économie
et la confiance de l'ensemble
de la compagnie des
travailleurs doit se tenir
derrière.
|
45
|
Sehen
Sie, die Dinge, die dem Impuls
zur Dreigliederung zugrunde
liegen, die sind ja durchaus als
praktische Forderungen gedacht,
aber sie müssen erst gestellt
werden. Dadurch, daß sie ein
einzelner Mensch in seinem Buche
schreibt beziehungsweise stellt
und auch dadurch, daß ein «Bund»
dafür eintritt, damit ist
zunächst noch nichts getan. Auf
wirtschaftlichem Boden müssen
diese Forderungen von den
wirtschaftenden Personen selber
gestellt werden, und es muß das
Vertrauen der gesamten
Arbeiterschaft dahinterstehen.
|
Plus
avant, il a été demandé
comment la socialisation des
chemins de fers d’État ainsi
que le système des postes et
télégraphes aurait à se
laisser dérouler du point de
vue de la triarticulation.
Naturellement, les gens auront
là aujourd'hui encore de gros
préjugés, et on peut
absolument admettre que le
bouleversement serait déjà un
très grand quand ces
entreprises économiques de
l'actuel État devraient être
transférées dans
l'administration du corps
économique autonome. Mais cela
doit se passer, car le système
de poste et télégraphe ainsi
que le chemin de fer
appartiennent absolument à la
vie de l'économie et pourront
alors se déployer correctement
dans la vie de l'économie
seulement quand cette vie de
l'économie est indépendante de
la vie de l’État ou de droit.
|
46
|
Weiter
ist gefragt worden, wie sich die
Sozialisierung der
Staatseisenbahnen sowie des
Post- und Telegrafenwesens vom
Standpunkt der Dreigliederung
aus vollziehen läßt. Natürlich
werden da die Leute heute noch
große Vorurteile haben, und man
kann ja durchaus zugeben, daß
die Umwälzung schon eine sehr
große sein würde, wenn auch
diese wirtschaftlichen Betriebe
vom heutigen Staat in die
Verwaltung des selbständigen
Wirtschaftskörpers übergeführt
werden sollen. Aber dies muß
geschehen, denn Post-und
Telegrafenwesen sowie die
Eisenbahn gehören durchaus zum
Wirtschaftsleben und werden im
Wirtschaftsleben nur dann
richtig sich entfalten können,
wenn dieses Wirtschaftsleben
unabhängig ist vom Staats- oder
Rechtsleben.
|
Qu'on
puisse aujourd'hui seulement
se représenter ces choses
difficilement, cela provient
de ce qui suit. On s'est
habitué à penser les choses
ainsi qu'elles ont toujours
été. On dit : « ce sont des
faits ». Mais mes très chers
présents, les faits sont donc
des choses qui ont été créées,
créées par des humains et
elles se laissent justement
tout aussi bien de nouveau
créer autrement, se laissent
changer. C'est cela que nous
devons saisir des yeux. Il
s'agit justement absolument de
ce que tout ce qui appartient
à la vie de l'économie, sera
aussi vraiment placé sur le
propre sol économique libre.
La
raison pour laquelle il est si
difficile de penser à ces
choses aujourd'hui réside dans
le fait qu'aujourd'hui,
l'argent, qui n'est de toute
façon plus de l'argent réel
dans un grand nombre d'États
européens, est en fait sur un
sol
tout à fait erroné. Bien sûr,
la transition sera difficile,
parce que l'humanité dépend,
par la monnaie, du premier
État commerçant, l'Angleterre,
et parce qu'il n'est pas
facile d'amener les Anglais et
les Américains à abandonner
l'étalon-or du jour au
lendemain. Dans le commerce
extérieur avec ces États, nous
devons bien sûr avoir la
monnaie or jusqu'à ce que,
sous la contrainte des
circonstances, la monnaie or
cesse aussi.
Mais pour l'organisme social
triarticulé,
nous devons nous efforcer de
faire en sorte que l'État ne
donne plus de valeur à la
monnaie, mais que la monnaie
reçoive sa valeur au sein de
l'organisme économique. Mais
alors, l'argent ne sera plus
une marchandise, comme c'est
le cas aujourd'hui. Même si
cela est caché, en vérité,
l'argent est encore
aujourd'hui une marchandise,
et ce uniquement parce que sa
valeur lui est imposée par
l'État. Mais dans l'organisme
social triarticulé,
la monnaie n'existera comme
moyen de circulation que dans
la mesure où elle est, pour
ainsi dire, une comptabilité
volante. Vous savez, d'après
ce que j'ai dit il y a huit
jours aujourd'hui : dans la
vie économique à venir, tout
sera basé sur la prestation
réelle et la
prestation
en retour. En échange de la prestation,
on obtient, en quelque sorte,
l'apparence/le
billet,
ce qui ne signifie rien
d'autre que : du côté de
l'actif
général, je dispose de ce qui
correspond à mes prestations,
et je peux l'échanger contre
ce qui correspond à mes
besoins. Si je donne le
billet,
cela signifie la même chose
que si je devais comptabiliser
aujourd'hui dans une petite
entreprise ce qui est à gauche
contre une compensation à
droite. Les transactions
monétaires seront donc la
comptabilité volante de
l'organisme économique. En
fait, de telles choses en sont
déjà à leurs débuts
aujourd'hui. Vous savez qu'il
existe déjà une
sorte d’écriture d’avoir,
c'est-à-dire des avoirs
qui peuvent être transférés
sans avoir de circulation
d’argent
dans certains domaines. En
général, la plupart de ce qui
est demandé par l'organisme
social triarticulé
sont
déjà présents ici et là. Ceux
qui parlent aujourd'hui de
l'impraticabilité de
l'organisme social triarticulé
devraient
voir comment ici ou là - bien
qu'à petite échelle, de sorte
que parfois ce n'est pas
utile, mais nuisible - est
présent ce qui, combiné et
stylisé à grande échelle,
donnera l'organisme social
triarticulé.
Les
chemins de fer d’État sont
aujourd'hui, aimerais-je dire,
pensés comme un meuble d’État
et on se pense le
bouleversement comme quelque
chose de terrible. Mais on
doit seulement considérer que
ce dont il s'agit à l'avenir,
à savoir l'administration de
la vie de l'économie par les
conseils d'entreprise, par des
conseils de circulation et
d'économie – ceux-là, donc,
encore en plus -, que ces
changements sont absolument en
rapport avec une véritable
socialisation et que toutes
les craintes sont superflues.
Il s'agit donc de ce que par
exemple les chemins de fer
seront administrés de manière
raisonnable et pas ainsi que
l’État bureaucratique se
tienne dedans. -
04331223226198902071919]
|
47
|
Daß
man sich heute diese Dinge nur
schwer vorstellen kann, das
rührt von folgendem her. Man hat
sich daran gewöhnt, die Dinge so
zu denken, wie sie immer waren.
Man sagt: «Das sind Tatsachen.»
Aber, meine werten Anwesenden,
Tatsachen sind ja doch Dinge,
die geschaffen wurden, von
Menschen geschaffen wurden, und
die lassen sich ebensogut
wiederum umschaffen, lassen
sich ändern. Das ist es, was wir
ins Auge fassen müssen. Es
handelt sich eben durchaus
darum, daß alles, was dem
Wirtschaftsleben angehört, auch
wirklich auf den eigenen freien
wirtschaftlichen Boden gestellt
wird. Der Grund, weshalb sich
diese Dinge heute so schwer
denken lassen, ist darin zu
suchen, daß heute das Geld, das
ja ohnedies bei einer großen
Anzahl europäischer Staaten
schon eigentlich kein richtiges
Geld mehr ist, eigentlich auf
einem ganz falschen Boden steht.
Natürlich wird da der Übergang
auch schwierig sein, weil durch
das Geld die Menschheit abhängig
ist von dem führenden
Handelsstaat England und weil
wir nicht ohne weiteres von
heute auf morgen die Engländer
und Amerikaner von der
Goldwährung abbringen können. Im
Außenhandel mit diesen Staaten
müssen wir natürlich die
Goldwährung so lange haben, bis
unter dem Zwang der Verhältnisse
auch die Goldwährung aufhören
wird. Aber für den
dreigliedrigen sozialen
Organismus muß angestrebt
werden, daß der Staat nicht mehr
dem Geld den Wert verleiht,
sondern daß das Geld seinen Wert
bekommt innerhalb des
wirtschaftlichen Organismus.
Dann aber ist das Geld nicht
mehr eine Ware, wie es heute
ist. Wenn das auch versteckt
ist, so ist in Wahrheit heute
das Geld doch eine Ware, und
zwar nur dadurch, daß ihm sein
Wert aufgetragen wird durch den
Staat. Aber im dreigliedrigen
sozialen Organismus wird das
Geld als Zirkulationsmittel nur
in dem Sinne vorhanden sein, daß
es gewissermaßen eine fliegende
Buchhaltung ist. Sie wissen ja
aus dem, was ich heute vor acht
Tagen gesagt habe: Es wird alles
auf wirklicher Leistung und
Gegenleistung beruhen im
kommenden Wirtschaftsleben. Für
die Leistung bekommt man
gewissermaßen den Schein, der
aber nichts anderes bedeutet
als: Es steht auf der
allgemeinen aktiven Seite für
mich verfügbar dasjenige, was
meinen Leistungen entspricht,
und ich kann eintauschen dafür
dasjenige, was meinen
Bedürfnissen entspricht. Gebe
ich den Schein hin, so bedeutet
das dasselbe, wie wenn ich heute
in einem kleinen Betrieb zu
buchen habe dasjenige, was auf
der linken Seite steht, zum
Ausgleich auf der rechten Seite.
Also, es wird der Geldverkehr
die fliegende Buchführung sein
für den Wirtschaftsorganismus.
Solche Dinge sind ja eigentlich
auch heute schon in ihrem
Anfange da. Sie wissen ja, daß
es schon eine Art von
Gutschreibung gibt, also
Guthaben, die übertragen werden
können, ohne daß man auf
gewissen Gebieten Geldverkehr
hat. Überhaupt ist das meiste
von dem, was der dreigliedrige
soziale Organismus fordert, im
Keime schon da und dort
vorhanden. Diejenigen Menschen,
die heute von der Unpraxis des
dreigliedrigen sozialen
Organismus sprechen, die sollten
sehen, wie da oder dort — aber
allerdings im kleinen, so daß es
manchmal nicht nützlich,
sondern schädlich ist —, wie da
oder dort das vorhanden ist, was
zusammengefaßt und ins Große
stilisiert den dreigliedrigen
sozialen Organismus geben wird.
Die Staatsbahnen sind heute,
beinahe möchte ich sagen, wie
ein Staatsmöbel gedacht, und man
denkt sich die Umwälzung als
etwas Furchtbares. Aber man muß
nur bedenken, daß das, worauf es
in Zukunft ankommt, nämlich auf
die Verwaltung des
Wirtschaftslebens durch
Betriebsräte, durch Verkehrs-
und Wirtschaftsräte — die kommen
ja noch außerdem hinzu —, daß
diese Veränderungen durchaus mit
einer wirklichen Sozialisierung
zusammenhängen und daß all die
Befürchtungen überflüssig sind.
Es handelt sich also darum, daß
zum Beispiel die Eisenbahnen in
vernünftiger Weise verwaltet
werden und nicht so, daß der
bürokratische Staat
dahintersteht.
|
Si
vous examinez les choses en
détail, vous verrez que des chemins pratiques peuvent être
trouvés partout. Mais si l'on
vient me dire et me répéter
qu'on ne comprend pas ce que
contient mon livre, je dois dire
que je le comprends aujourd'hui,
car je serais très surpris si,
par exemple, le professeur
Brentano, dont je vous ai parlé,
et ses étudiants, qui sont très
nombreux, comprenaient les
"Points clés de la question
sociale". Car je ne crois pas
qu'ils puissent comprendre le
livre. Mais parmi les personnes
dont l'esprit n'a pas été
corrompu par cette formation, je
crois que si elles surmontent un peu de leurs
habitudes de pensée, elles
peuvent comprendre ce que
contiennent les "Points clés".
|
48
|
Wenn
man sich die Dinge im einzelnen
richtig vorstellt, dann wird man
sehen, daß überall praktisch
durchführbare Wege gegangen
werden können. Wenn allerdings
die Leute immer wieder kommen
und sagen, sie verstünden das
nicht, was in meinem Buch steht,
so muß ich sagen, daß ich das
heute begreife, denn ich würde
mich wohl sehr wundern müssen,
wenn zum Beispiel Herr Professor
Brentano, von dem ich Ihnen
erzählt habe, und seine Schüler,
die sehr zahlreich sind, die
«Kernpunkte der sozialen Frage»
verstehen würden. Denn ich
glaube nicht, daß sie das Buch
verstehen können. Aber gerade
von den Leuten, deren Gedanken
durch diese Schulung nicht
verdorben sind, glaube ich, daß
sie, wenn sie nur ein wenig ihre
Denkgewohnheiten überwinden, das
verstehen können, was in den
«Kernpunkten» steht.
|
M. Roser
: Les points particuliers
qui ont été soulevés
ce soir étaient
principalement liés au
domaine économique. Il
est compréhensible que
ce domaine
économique soit de la
plus haute importance
dans nos soirées de
discussion. Mais dans
tout cela, nous ne
devons pas oublier que
cette vie économique
n'est qu'une partie de
ce grand problème,
cette grande idée de
la
triarticulation
de l'organisme social.
Nous n’avons
pas la permission de
perdre de vue que la
vie de
l’économie
n'est pas viable seule
et
ne peut pas
fonctionner seule si
nous ne considérons
pas de manière
correspondante la vie
de
droit
et de
l’esprit.
La raison en est que
nos conditions, telles
qu'elles sont
actuellement, sont si
chaotiques parce que
les trois domaines ont
été mêlés
de manière
désordonnée.
Cela doit toujours
être notre étoile
directrice, que nous
nous efforcions avant
tout de séparer enfin
ces trois domaines.
Ils doivent ensuite
travailler à nouveau
ensemble en harmonie,
mais pas de la manière
dont cela se passe
actuellement, ou comme
cela s'est produit,
par exemple, que
l'État constitutionnel
s'approprie la vie de
l’économie
et la viole, ou que la
vie de
l’économie
exploite la vie de
l’esprit.
Ce n'est que de cette
manière qu'une vie
économique saine,
qu'une vie nationale/de
peuple
saine peut voir le
jour. Ce n'est que
grâce à cette triarticulation
que la vie entière du
peuple
peut être poussée
dans
la
lumière correcte.
|
49
|
Herr
Roser: Die einzelnen Punkte, die
heute abend zur Sprache gekommen
sind, waren ja hauptsächlich auf
das wirtschaftliche Gebiet
bezogen. Es ist begreiflich, daß
dieses wirtschaftliche Gebiet in
unseren Diskussionsabenden
größte Bedeutung hat. Aber bei
alledem dürfen wir nicht
vergessen, daß dieses
Wirtschaftsleben nur ein Teil
jenes großen Problems, jener
großen Idee der Dreigliederung
des sozialen Organismus ist. Wir
dürfen nicht aus dem Auge
verlieren, daß das
Wirtschaftsleben allein nicht
lebensfähig und nicht
funktionsfähig ist, wenn man
nicht in entsprechender Weise
auch auf das Rechts- und
Geistesleben blickt. Der Grund
hierfür ist, daß ja unsere
Verhältnisse, wie wir sie zur
Zeit haben, deshalb so chaotisch
sind, weil die drei Gebiete
zusammengemuddelt wurden. Das
muß für uns immer der Leitstern
sein, daß wir vor allen Dingen
danach streben, daß endlich
diese drei Gebiete getrennt
werden. Diese müssen dann in
Harmonie wieder
zusammenarbeiten, aber nicht in
der Weise, wie es jetzt
geschieht oder geschehen ist,
daß zum Beispiel der Rechtsstaat
das Wirtschaftsleben für sich in
Anspruch nimmt und vergewaltigt
oder daß das Wirtschaftsleben
das Geistesleben ausbeutet. Nur
dadurch, daß auch das
Geistesleben zur höchsten Blüte
kommt, nur dadurch kann ein
gesundes Wirtschaftsleben, kann
überhaupt ein gesundes
Volksleben entstehen. Nur durch
die Dreigliederung wird das
ganze Volksleben in das richtige
Licht gerückt.
|
M. Lange
: Il parle du fait que
le médecin
d'aujourd'hui est
dégradé au statut de
travailleur manuel,
car il ne peut pas
disposer librement de
médicaments et autres,
mais doit se conformer
aux instructions des caisses
d'assurance maladie.
Là aussi, dit-il, il y
a une restriction
générale par les lois
et le pouvoir de
l'État. En outre, on
commet aujourd'hui
l'erreur de vouloir
toujours presser
le nouveau dans
l'ancien. Mais on ne
progresserait pas de
cette manière.
|
50
|
Herr
Lange: Er spricht davon, daß der
Arzt heute zum Handwerker
degradiert wird, weil er nicht
frei über Medikamente und
dergleichen verfügen kann,
sondern sich an die Anweisungen
der Krankenkassen halten muß.
Auch da sei eine allseitige
Beschränkung durch Staatsgesetze
und Staatsgewalt. Zudem wird
heute der Fehler gemacht, daß
man das Neue immer in das Alte
hineinpressen will. Auf diese
Art käme man aber nicht
vorwärts.
|
M. Kühn
: Le fait que la
réunion ne soit pas
très suivie
aujourd'hui n'est pas
dû à un certain manque
d'intérêt, mais au
fait qu'une grande
réunion se déroule en
même temps dans la
salle Dinkelacker. La
formation des conseils
d'entreprise nécessite
un travail de fond
important. C'est un
long chemin. Lors des
rencontres
individuelles dans les
usines, il devient
évident qu'il est
difficile de
convaincre les gens
individuellement. Cela
ne devrait pas tant
dépendre des
individus, mais plutôt
de la compréhension
des masses. Puis les entreprises
particulières
se laissent emporter.
Nous avons divers
intervenants ou
conférenciers qui sont
constamment
disponibles pour
intervenir lors des
réunions. D'après mon
expérience dans les
différentes entreprises,
il faut dire qu'on
n'entend presque
jamais d'objections
objectives à la triarticulation
de l'organisme social.
Les travailleurs sont
presque entièrement
d'accord, seuls les
salariés sont
généralement un peu
plus patauds,
comme le montre la
lettre intéressante
qui a été lue
précédemment. Dans de
nombreux cas, les gens
n'ont pas le bon
sentiment pour
la chose.
|
51
|
Herr
Kühn: Daß die Versammlung heute
nicht gut besucht ist, liegt
nicht an einer gewissen
Interesselosigkeit, sondern
daran, daß gleichzeitig eine
große Versammlung im
Dinkelacker-Saal stattfindet.
Für die Bildung der Betriebsräte
muß viel Kleinarbeit geleistet
werden. Das ist ein langer Weg.
Bei den einzelnen Versammlungen
in den Fabriken zeigt es sich,
wie schwer die einzelnen
Menschen zu überzeugen sind. Es
sollte eigentlich nicht so sehr
an einzelnen hängen, sondern
mehr am Verständnis der Massen.
Dann werden einzelne Betriebe
einfach mitgerissen. Wir haben
verschiedene Redner oder
Referenten, die ständig zur
Verfügung stehen, um in
Versammlungen zu sprechen. Nach
meinen Erfahrungen in einzelnen
Betrieben muß man sagen:
Sachliche Einwände gegen die
Dreigliederung des sozialen
Organismus hört man fast nie.
Die Arbeiter sind fast restlos
einverstanden, nur die
Angestellten sind meist etwas
schwerfälliger, wie es ja auch
aus dem interessanten Brief
hervorgeht, der vorhin
vorgelesen wurde. Die Leute
haben vielfach nicht das
richtige Gefühl für die Sache.
|
Il
serait souhaitable que
les conseils
d'entreprise élus
jusqu'à présent
puissent se réunir
plus souvent, même
ceux qui viennent de
l'extérieur. Ici, dans
ces soirées de
discussion, serait une
telle occasion de se
rencontrer, mais,
malheureusement, tous
les conseils
d'entreprise ne sont
même pas là, mis
à part
que ceux d'Esslingen
et de Heilbronn ne
peuvent pas se
déplacer à chaque
fois. Les différentes
branches de
l'industrie devraient
être représentées ; il
faudrait s'entendre
sur ce point, et je
vais maintenant vous
lire quelles branches,
quels secteurs de
travail sont présents
: fabrique
de cuir, plusieurs fabriques
de machines, tramways,
fabrique
de cigarettes, fabrique
de carton, fabrique
de chaussures, fabrique
d'instruments de
mesure, bureau de
maintenance,
c'est-à-dire une
entreprise d'État, fabrique
de machines de
réglage, fabrique
d'instruments
optiques. Je voudrais
également souligner
que le conseil
d'entreprise de
l'entreprise publique
est le seul à avoir
été fondé avec
l'approbation du
superviseur. Comme
vous pouvez le voir,
nous avons toute une
série de secteurs
différents. Un conseil
d'entreprise est
toujours en cours de
formation dans une fabrique
de chaussures à
Kornwestheim, ainsi
que dans quatre ou
cinq fabriques
de machines ; ce sont
les plus importantes.
Cependant, il y a
toujours un manque
d'industries telles
que le textile, le
papier et
l'imprimerie, ce qui
est très dommage.
L'industrie
alimentaire n'est pas
non plus encore
représentée. Les
conseils d'entreprise
actuels ne sont pas
encore suffisants pour
effectuer un véritable
travail. Je voudrais
donc proposer que les
conseils d'entreprise
assistent à ces
réunions aussi souvent
que possible, voire
régulièrement, et que
les commissions
de travailleurs et
d’employés,
qui viennent de toute
façon ici, soient
toutes transformées en
conseils d'entreprise.
Si vous allez tous aux
urnes et n'écoutez pas
seulement ce qui se
dit, vous serez
bientôt tous des
conseillers
d'entreprise, de sorte
que nous pourrons
bientôt remplir cette
salle de conseillers
d'entreprise, ce par
quoi je ne veux
évidemment pas dire
que les commissions
de travailleurs
doivent disparaître ;
après tout, elles
siègeront souvent au
conseil d'entreprise.
Si ces soirées de
questions et de
discussions sont
organisées de manière
à discuter des
détails, par exemple,
comment telle ou telle
entreprise économique
peut
être transformée, il
s'agit déjà d'un
certain travail
préliminaire pour les
travaux ultérieurs de
la
compagnie des
conseils d'entreprise.
Et donc ces soirées
seraient
intéressantes.
|
52
|
Es
wäre wünschenswert, wenn die bis
heute gewählten Betriebsräte
öfters zusammenkommen könnten,
auch die von auswärts. Hier, in
diesen Diskussionsabenden, wäre
so eine Gelegenheit, sich zu
treffen, aber leider sind nicht
einmal alle Betriebsräte hier,
abgesehen davon, daß die von
Eßlingen und Heilbronn nicht
jedesmal hierher fahren können.
Es sollten die
verschiedenartigen Branchen
vertreten sein; darüber müßte
man sich einigen, und ich will
nun gleich einmal vorlesen,
welche Branchen, welche
Arbeitszweige vorhanden sind:
Lederfabrik, mehrere
Maschinenfabriken,
Straßenbahnen, Zigarettenfabrik,
Kartonagefabrik, Schuhfabrik,
Meßinstrumentefabrik,
Instandsetzungsamt, also ein
Staatsbetrieb,
Setzmaschinenfabrik, Fabrik
optischer Instrumente. Ich
bemerke noch, daß der
Betriebsrat in dem staatlichen
Betrieb der einzige ist, der mit
Genehmigung des Vorgesetzten
gegründet worden ist. Sie sehen,
wir haben da eine ganze Reihe
verschiedenster Branchen. In
Bildung begriffen ist noch der
Betriebsrat in einer
Schuhfabrik in Kornwestheim,
ferner in vier bis fünf
Maschinenfabriken; diese sind ja
vorherrschend. Es fehlen aber
noch Branchen wie zum Beispiel
aus dem Textil-, Papier- und
Druckgewerbe, was sehr schade
ist. Auch die
Nahrungsmittelindustrie ist noch
nicht vertreten. Zu einer
wirklichen Arbeit reichen die
heutigen Betriebsräte eigentlich
noch nicht aus. Ich möchte
deshalb den Vorschlag machen,
daß die Betriebsräte möglichst
häufig oder sogar regelmäßig bei
diesen Versammlungen erscheinen
und daß die Arbeiter- und
Angestelltenausschüsse, die
ohnehin herkommen, alle in
Betriebsräte umgewandelt werden.
Wenn Sie alle zur Wahl schreiten
und nicht nur zuhören, was
geredet wird, werden Sie alle
bald Betriebsräte sein, so daß
wir bald schon diesen Saal mit
Betriebsräten füllen können,
wobei ich natürlich nicht meine,
daß die Arbeiterausschüsse
verschwinden sollen; sie werden
ja wohl häufig im Betriebsrat
drinnen sitzen. Wenn diese
Frage- oder Diskussionsabende in
der Weise gestaltet werden
sollen, daß die Einzelheiten zur
Sprache kommen, zum Beispiel
wie man diesen oder jenen
Wirtschaftsbetrieb umwandeln
kann, so ist das schon eine
gewisse Vorarbeit zur späteren
Arbeit der Betriebsräteschaft.
Und so würden sich diese Abende
interessant gestalten.
|
Rudolf
Steiner : Il n'y a pas
grand-chose d'autre à
dire dans les paroles
de conclusion
de la journée. Tout
d'abord, je voudrais
répondre à une
question qui a été
posée. Cette question
est la suivante : la
grande masse du
prolétariat,
puisqu'elle pense
encore de manière
matérialiste, attend
une amélioration de
ses besoins matériels
grâce à l'activité du
Conseil des
travailleurs. Quelles
mesures faudrait-il
prendre pour qu'un
juste équilibre entre
les besoins et les rémunérations
soit rapidement
effectif pendant la
période transitoire ?
- Vous voyez, il y a
des choses qu'on ne
peut pas sortir du nid
de coucou
des nuages aussi
facilement. Si les
conseils d'entreprise
n'étaient pas
absolument nécessaires
après tout, et s'ils
commençaient enfin à
faire un véritable
travail social, la
suggestion de leur
constitution ne serait
pas faite du tout.
C'est pourquoi une
telle perspective
d'amélioration de la
situation avant le
début des travaux des
conseils d'entreprise
ne peut pas vraiment
être considérée comme
très significative.
Après tout, il y a
aujourd'hui beaucoup
de gens qui se posent
d'étranges questions
lorsqu'il s'agit
d'affirmer les points
de vue réellement
pratiques qui
conduiront désormais
l'humanité à des
conditions plus
salutaires que celles
dont nous disposons
actuellement. Au cours
des dernières
semaines, j'ai
constaté à plusieurs
reprises que les gens
demandent : "Oui,
maintenant la
socialisation va avoir
lieu. Que se
passera-t-il après la
socialisation d'un
petit épicier qui a un
magasin dans la rue ?
Ou encore : comment le
colporteur
d'université sera-t-il
socialisé si la
triarticulation
devait
être introduite
?
|
53
|
Rudolf
Steiner: Es ist ja auch im
heutigen Schlußwort nicht mehr
besonders viel zu sagen. Ich
will zunächst auf eine Frage,
die gestellt worden ist,
antworten. Diese Frage lautet:
Die große Masse des Proletariats
erwartet, da es noch
materialistisch denkt, eine
Besserstellung seiner
materiellen Bedürfnisse durch
die Tätigkeit der
Betriebsräteversammlung. Welche
Maßnahmen müßten getroffen
werden, um in der Übergangszeit
einen gerechten Ausgleich
zwischen Bedürfnis und
Entlohnung schnell wirksam
werden zu lassen? — Sehen Sie,
es gibt Dinge, die sich nicht so
einfach aus dem
Wolkenkuckucksheim herausholen
lassen. Wenn es nicht so wäre,
daß doch die Betriebsräte
unbedingt notwendig wären und
endlich mit einer wirklichen
sozialen Arbeit beginnen, so
würde man den Vorschlag ihrer
Konstituierung gar nicht machen.
Daher kann auch eine solche
Auffassung über die Verbesserung
der Lage, bevor die Betriebsräte
arbeiten, doch eigentlich nicht
als eine sehr bedeutsame
angesehen werden. Es gibt ja
heute sehr viele Menschen, die
kommen mit sonderbaren Fragen,
wenn es sich darum handelt, die
wirklich praktischen
Gesichtspunkte geltend zu
machen, die nun die Menschheit
zu heilsameren Zuständen führen,
als wir sie heute haben. Ich
habe in den letzten Wochen immer
wieder erlebt, daß die Menschen
fragen: Ja, nun soll doch
sozialisiert werden. Was wird
dann nach der Sozialisierung mit
einem Kleinkrämer, der ein
Geschäft auf der Straße hat?
Oder eine andere Frage: Wie
wird der Universitätspedell
sozialisiert, wenn die
Dreigliederung eingeführt werden
soll?
|
Eh
bien, si on
entend
ces questions, elles courent
toutes en
fait sur
une seule chose, notamment
la question : oui,
comment pouvons-nous
réellement provoquer
le grand
bouleversement de
telle sorte que tout
ne reste à
l’ancien
? C'est la question
posée par une
sorte
d’humains.
L'autre sorte
d’humains
aimerait
déjà
voir un grand
bouleversement, mais
elle n’aimerait
pas le faire ainsi,
elles n’aimeraient
pas intervenir, elle aimerait
avoir
des mesures plus légères.
Et cette tendance
sous-tend un
peu notre
question. On peut seulement
répondre là
:
avec cette autre
forme, plus légère, déjà
pour la période de
transition, on ne peut
rien obtenir. C'est
pourquoi il s’agit
que celui
qui veut une
amélioration soit prêt
à prendre les mesures
qui peuvent amener
une amélioration. On
ne peut
pas demander : comment
amenons-nous
l’amélioration
dans
la préparation de la fondation
de conseils
d'entreprise ? - Mais
on doit
se
dire : pour apporter
des améliorations,
nous voulons avoir des
conseils d'entreprise
le plus rapidement
possible. Je crains
même qu’ici
aussi
un miracle n'aide
pas.
Ne comptez donc sur aucun
remède miracle, mais allez
la voie pratique ; le
plus tôt sera le
mieux.
|
54
|
Nun,
hört man sich diese Fragen an,
so laufen sie alle eigentlich
auf das eine hinaus, nämlich auf
die Frage: Ja, wie führen wir
eigentlich die große Umwälzung
so herbei, daß nicht alles beim
alten bleibt? So fragt die eine
Sorte von Menschen. Die andere
Sorte von Menschen möchte schon
eine große Umwälzung, aber so
möchte sie es nicht machen, sie
möchte nicht eingreifen, sie
möchte leichtere Maßregeln
haben. Und diese Tendenz liegt
ein bißchen unserer Frage
zugrunde. Man kann da nur
antworten: Mit dieser anderen,
leichteren Form schon für die
Übergangszeit, da kann man
nichts erreichen. Daher kommt es
darauf an, daß derjenige, der
eine Besserung will, sich schon
darauf einläßt, diejenigen
Dinge zu ergreifen, die die
Besserung herbeiführen können.
Man kann nicht fragen: Wie
führen wir die Besserung herbei
im Vorfeld der Begründung von
Betriebsräten? — Sondern man muß
sich sagen: Damit die Besserung
herbeigeführt wird, wollen wir
so schnell wie möglich
Betriebsräte haben. Ich fürchte
sogar, daß hier auch ein Wunder
nicht helfen könnte. Also
verlassen Sie sich auf keine
Wunderkuren, sondern gehen Sie
den praktischen Weg; je
schneller, desto besser.
|
Vous
voyez, cette "Tribune"
est maintenant parue,
qui contient également
l'essai sur moi et le
prolétariat, dont j'ai
déjà parlé. Dans le
même numéro, un autre
essai d'un professeur
d'université réfute
point par point toute
la triarticulation
de l'organisme social.
On ne peut même pas
dire que ce qu'il
avance cette fois-ci ne
serait
pas vrai, mais c’est
vrai pour une raison
très étrange. Vous
voyez, l’homme
ne comprend rien du
tout à
la triarticulation
de l'organisme social.
Il n'est pas du tout
en situation
de comprendre vraiment
une quelque pensée
qui
est écrite dans
mon livre sur les
points clés de la
question sociale.
Parce qu'il ne
comprend pas, mais il
est quand
même professeur
d'université, il doit
tout comprendre. Parce
qu'il ne comprend pas,
il se crée une triarticulation.
C'est un chou
terrible. Quand
on
met ensemble tout ce
qu'il décrit comme une
triarticulation,
ainsi
se
donne
un chou terrible, un
chou inapplicable,
ridicule, horrible. Et
cela, il le réfute
maintenant. Il est
terriblement facile de
réfuter ce qu'il a
inventé. Mais c'est en
quoi consiste
l'essai. Il n'y a rien
dans ce document sur
ce dont il s'agit
vraiment. Ainsi
l'homme
ne peut donc pas se
représenter
pourquoi ce corps
économique indépendant
devrait réellement
exister. Je vous ai
dit récemment
que l'organe
économique indépendant
doit exister dans
l'organisme social
triarticulé
parce que, sur la base
de la vie économique,
tout doit émerger de
l'expertise, du fait
d'être à l'intérieur
de la vie économique,
des expériences de la
vie économique, et
parce qu'on ne peut
pas décider de la vie
économique sur la base
du droit général, où
chaque humain
majeur
doit décider de ce qui
le rend égal à chaque
humain.
Cela
peut seulement
être
une bénédiction pour
la vie économique si
des décisions
d'experts sont prises.
Le professeur Heck ne
peut pas imaginer
cela. Il ne peut
penser à rien d'autre
qu'à ce qu'il a déjà
vu, à ce qu'il a déjà
vécu et à ce dans quoi
s'enracinent ses
habitudes de pensée.
Quand je pense à de
telles choses, je ne
peux pas m'empêcher de
penser à quelque chose
que j'ai entendu
l'autre jour.
Quelqu'un - je crois
que c'était un
professeur - m'a dit :
je connais les
aspirations de
l'organisme social
triarticulé.
- Je lui ai demandé :
est-ce que quelque
chose de
cela a un sens pour
vous ? - Jusqu'à
présent, a-t-il dit. -
Vous voyez, ce
"jusqu'à présent, ce
n'est pas le cas" est
tout ce qui lui est
venu à l'esprit. Ce
qui n'a pas été le cas
jusqu'à présent ne
semble pas discutable,
il n'a pas pu en dire
plus. On vit de telles
choses. On rencontre
des objections qui ne
sont pas vraiment des
objections. Il n'y a
pas si longtemps,
l'objection a même été
soulevée : oui, l'idée
de la triarticulation
de l'organisme social
se
tient dans une
certaine mesure à un
point de vue moral, et
se placer
à un point de vue
moral est une grande
erreur. - Oui, il
y a déjà eu cette
objection. Il y a absolument
les
objections les plus
remarquables. L'un des
plus courants est :
oui, ce serait bien
avec cette
triarticulation,
mais à
cela appartiennent
d'autres humains.
Il n'est pas possible
d'introduire la triarticulation
avec les humains
actuels. - Mais celui
qui dit cela ne
comprend pas du tout
qu'une grande partie
de ce qui s'exprime
dans la population
actuelle est
précisément une
conséquence de nos
conditions sociales,
et que ce sera
différent à
l’instant où
les conditions
sociales seront
saines.
|
55
|
Sehen
Sie, da ist ja jetzt diese
«Tribüne» erschienen, in der
auch der Aufsatz über mich und
das Proletariat enthalten ist,
von dem ich schon gesprochen
habe. Es gibt im gleichen Heft
noch einen Aufsatz von einem
Universitätsprofessor, der die
ganze Dreigliederung des
sozialen Organismus Punkt für
Punkt widerlegt. Man kann nicht
einmal sagen, daß das, was er
diesmal vorbringt, nicht
zutreffend wäre, aber es ist aus
einem ganz sonderbaren Grund
zutreffend. Sehen Sie, der Mann
versteht nämlich gar nichts von
der Dreigliederung des sozialen
Organismus. Er ist gar nicht in
der Lage, irgendeinen Gedanken,
der in meinem Buch über die
Kernpunkte der sozialen Frage
steht, wirklich zu verstehen.
Weil er das nicht versteht, aber
doch Universitätsprofessor ist,
da muß er alles verstehen. Weil
er eben nicht versteht, so macht
er sich selbst eine
Dreigliederung zurecht. Das ist
ein fürchterlicher Kohl. Wenn
man alles das zusammenstellt,
was er als Dreigliederung
schildert, so ergibt das einen
fürchterlichen Kohl, einen
unausführbaren, lächerlichen,
schauderhaften Kohl. Und das
widerlegt der nun. Das ist
furchtbar leicht zu widerlegen,
was er sich da zurechtgemacht
hat. Aber darin besteht nun der
Aufsatz. Es ist in ihm nichts
davon enthalten, um was es
eigentlich geht. So kann sich
der Mann nicht vorstellen, warum
eigentlich dieser selbständige
Wirtschaftskörper dasein soll.
Ich habe Ihnen neulich gesagt:
Der selbständige
Wirtschaftskörper muß deshalb im
dreigliedrigen sozialen
Organismus dasein, weil auf dem
Boden des Wirtschaftslebens
alles aus der
Sachverständigkeit, aus dem
Drinnenstehen im
Wirtschaftsleben, aus den
Erfahrungen des
Wirtschaftslebens hervorgehen
muß und weil man nicht auf dem
Boden des allgemeinen Rechtes,
wo jeder mündige Mensch zu
entscheiden hat über das, worin
er jedem Menschen gleich ist,
über das Wirtschaftsleben
entscheiden kann. Es kann nur
zum Segen für das
Wirtschaftsleben etwas werden,
wenn sachverständig entschieden
wird. Das kann sich Herr
Professor Heck nicht vorstellen.
Er kann sich überhaupt nichts
anderes denken, als was er schon
gesehen, was er schon erlebt
hat und worin seine
Denkgewohnheiten wurzeln. Ich
muß bei solchen Dingen immer
wieder an etwas denken, was ich
neulich gehört habe. Da sagte
mir jemand — ich glaube, es war
auch ein Professor —: Ich kenne
die Bestrebungen des
dreigliedrigen sozialen
Organismus. — Ich fragte ihn:
Leuchtet Ihnen etwas davon ein?
— Bis jetzt war es nicht so,
sagte er. — Sehen Sie, dieses
«bis jetzt war es nicht so», das
war alles, was ihm als Gedanke
kam. Was bis jetzt nicht war,
scheint eben nicht diskutabel zu
sein, darüber konnte er sich
nicht weiter äußern. Solche
Dinge erlebt man eben durchaus.
Man begegnet Einwänden, die
eigentlich keine Einwände sind.
Es wurde — das ist noch nicht
lange her — sogar der Einwand
erhoben: Ja, die Idee von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus, die steht
gewissermaßen auf einem
sittlichen Standpunkt, und sich
auf einen sittlichen Standpunkt
zu stellen, das ist ein großer
Irrtum. — Ja, diesen Einwand gab
es auch schon. Es gibt überhaupt
die allermerkwürdigsten
Einwände. Einer der
gewöhnlichsten ist der: Ja, es
wäre ja ganz nett mit dieser
Dreigliederung, aber dazu
gehören andere Menschen. Mit den
gegenwärtigen Menschen kann man
die Dreigliederung nicht
einführen. — Nun, dabei begreift
derjenige, der so etwas sagt,
durchaus nicht, daß viel von
dem, was in den gegenwärtigen
Menschen zum Ausdruck kommt,
gerade eine Folge unserer
sozialen Verhältnisse ist und
daß das anders sein wird in dem
Augenblick, wo die sozialen
Verhältnisse gesunden werden.
|
Maintenant
les
gens ne regardent
jamais les choses d'un
point de vue vraiment
correct. Je veux vous
donner un exemple
radical, que j'ai
peut-être déjà évoqué
ici. Il y
eut, n'est-ce
pas,
une terrible
bureaucratie tout
de suite à l’intérieur
de la fonction
publique en Allemagne
jusqu'à cette guerre
mondiale. Maintenant,
en raison de
l'économie de guerre,
la nécessité a été
reconnue non seulement
de laisser les
fonctionnaires gérer,
mais de nommer de plus
en plus des marchands
et des industriels
dans les bureaux, afin
qu'ils puissent
laisser libre cours à
leur sagesse pratique
en vue d'accroître
l'économie de guerre.
C'est alors que s'est
produit le fait
curieux qui est très
intéressant. À savoir,
les marchands et les
industriels sont
devenus beaucoup plus
bureaucratiques que la
bureaucratie ne
l'avait jamais été
auparavant ! Ils se
sont donc
merveilleusement
intégrés à la
bureaucratie. Celui
qui a observé cela
sait aussi quelle
importance cela aurait
si des conditions
malsaines,
c'est-à-dire
bureaucratiques, ne
continuaient pas à
entourer les humains,
mais des conditions
telles que l'impulsion
de l'organisme social
triarticulé
en parle. Tout comme
les industriels et les
commerçants se sont
transformés en
véritables
bureaucrates au sein
de la bureaucratie
existante, les humains
s'adapteraient à des
conditions saines, et
il ne serait plus
possible de dire qu'il
faut d'abord avoir des
humains
meilleurs pour établir
un meilleur ordre
social. Nous devons
nous rendre compte que
c'est précisément par
une amélioration des
conditions sociales
que sera
donné aux humains
de devenir de
meilleurs humains.
Mais si on
exige que les humains
doivent
d'abord être
de
meilleurs humains,
nous n'avons pas
besoin d'améliorer les
conditions sociales du
tout. Si les humains
n’étaient
pas devenus ce qu'ils
sont actuellement par
les
conditions sociales,
alors les conditions
sociales doivent donc
être bonnes, alors
elles
doivent être en
ordre.
De cela
vous
voyez à nouveau
la nécessité du
repenser et du
réapprendre. C'est ce
qui est
fondamentalement
nécessaire avant tout.
Et si seulement les
gens pouvaient se
mettre un peu dans la
réalité et penser à
partir
de celle-ci, alors
nous aurions déjà fait
un pas plus loin.
|
56
|
Nun,
die Leute betrachten die Dinge
niemals von einem wirklich
sachgemäßen Gesichtspunkte aus.
Ich will Ihnen ein drastisches
Beispiel geben, das ich
vielleicht auch hier schon
einmal vorgebracht habe. Nicht
wahr, es gab ja eine furchtbare
Bürokratie gerade innerhalb des
Beamtenwesens in Deutschland bis
zu diesem Weltkrieg. Nun hat man
durch die Kriegswirtschaft die
Notwendigkeit erkannt, nicht
allein die Beamten wirtschaften
zu lassen, sondern zunehmend
Kaufleute und Industrielle in
die Ämter zu berufen, damit
diese dort ihre praktische
Weisheit im Hinblick auf eine
Steigerung der Kriegswirtschaft
loslassen konnten. Da hat sich
dann die merkwürdige Tatsache
eingestellt, die sehr
interessant ist. Es wurden
nämlich die Kaufleute und
Industriellen viel
bürokratischer, als die
Bürokratie zuvor je war! Also,
sie haben sich wunderbar in die
Bürokratie hineingefügt. Wer
dies beobachtet hat, der weiß
auch, was es für eine Bedeutung
haben würde, wenn nicht
weiterhin ungesunde, das heißt
bürokratische Verhältnisse die
Menschen umgeben würden, sondern
solche Verhältnisse, von denen
der Impuls des dreigliedrigen
sozialen Organismus spricht. Da
würden sich, gerade so, wie sich
die Industriellen und Kaufleute
in waschechte Bürokraten
innerhalb der bestehenden
Bürokratie verwandelt haben, die
Menschen eben den gesunden
Verhältnissen anpassen, und man
wird nicht mehr sagen können,
daß man zuerst bessere Menschen
haben müsse, damit man eine
bessere soziale Ordnung
begründen kann. Man muß sich
doch darüber klar werden, daß
gerade durch eine Verbesserung
der sozialen Verhältnisse den
Menschen die Möglichkeit gegeben
sein wird, bessere Menschen zu
werden. Verlangt man aber, daß
die Menschen zuerst bessere
Menschen sein müssen, dann
brauchen wir ja die sozialen
Verhältnisse gar nicht zu
bessern. Wenn die Menschen
durch die sozialen Verhältnisse
nicht zu dem geworden wären, was
sie gegenwärtig sind, dann
müssen die sozialen
Verhältnisse ja gut sein, dann
müßten sie in Ordnung sein. Sie
sehen daraus wiederum die
Notwendigkeit des Umdenkens und
Umlernens. Das ist es, was vor
allen Dingen grundlegend
notwendig ist. Und wenn sich die
Leute nur ein klein wenig in die
Wirklichkeit hineinstellen
könnten und aus ihr heraus
denken würden, dann wären wir
schon einen Schritt weiter.
|
Vous
voyez, il y a un jeune homme
très bien intentionné - on
aimerait tellement l'aider -
qui écrit : oui, il ne peut
s'empêcher de se dire que la
triarticulation de
l'organisme social serait
peut-être une solution, si
justement les gens étaient
différents de ce qu'ils sont
maintenant. - Et maintenant
je vous demande : ne
croyez-vous pas que cet
homme porte dans le sous-sol
de son âme l'opinion que les
autres ne sont pas les
meilleurs hommes, mais que
celui qui s'en rend compte,
c'est lui, après tout, du
moins selon sa disposition,
ce meilleur homme ? - Si
l'on va vers le suivant qui
nous dit la même chose,
alors il se sent à son tour
le meilleur homme, et un
troisième probablement de
même. Alors chacun devrait
se dire : si chacun pensait
comme lui - et vraiment il
faut d'abord tenir compte de
ce que sont les autres - si
chacun pensait comme lui,
alors les meilleurs seraient
déjà là ! - Vous voyez, il
ne s'agit pas de penser de
manière abstraite et
logique, mais de penser de
telle sorte que l'on se
tienne dans la réalité, de
telle sorte que l'on ne dise
pas quelque chose qui, en
tant que pensée, fait
continuellement des sauts
périlleux/des galipettes.
Mais c'est précisément ce
qui a un effet si terrible à
l'heure actuelle et nous
frappe, que les humains
trébuchent continuellement
sur leurs propres pensées,
qui sont en fait des
impenser/non-pensées. C'est
pourquoi il faut souligner
encore et encore que, non
seulement, un changement
dans notre vie économique
est nécessaire, mais aussi
un changement dans la
structure spirituelle de
notre vie sociale. Nous
avons été poussés dans une
crise par ce qui a précédé,
avant toute chose par la vie
de l’esprit.
|
57
|
Sehen
Sie, da schreibt ein ganz
gutwilliger junger Mann — man
möchte ihm ja so gerne helfen —,
er schreibt: Ja, er kann nicht
anders als sich sagen, daß
vielleicht die Dreigliederung
des sozialen Organismus eine
Lösung wäre, wenn eben die
Menschen anders wären, als sie
jetzt sind. — Und nun frage ich
Sie: Glauben Sie nicht, daß
dieser Mann im Untergrund seiner
Seele die Anschauung in sich
trägt, daß die anderen nicht die
besseren Menschen sind, aber er,
der das einsieht, er ist doch,
jedenfalls der Anlage nach,
dieser bessere Mensch? — Geht
man zum nächsten, der einem
dasselbe sagt, dann empfindet
sich wiederum der als den
besseren Menschen und ein
dritter wohl ebenso. Da müßte
sich doch jeder sagen: Wenn
jeder so dächte wie er — und
eigentlich muß man doch zunächst
Rücksicht nehmen darauf, wie die
anderen Menschen sind —, wenn
also jeder dächte so wie er,
dann wären doch die besseren
Menschen schon da! — Sie sehen,
es kommt nicht darauf an,
abstrakt-logisch zu denken,
sondern so, daß man mit dem
Denken in der Wirklichkeit
steht, so daß man nicht etwas
sagt, was selber als Gedanke
fortwährend Purzelbäume schlägt.
Das aber ist gerade das, was in
der Gegenwart so furchtbar wirkt
und uns auffällt, daß die
Menschen fortwährend über die
eigenen Gedanken, die eigentlich
Ungedanken sind, stolpern.
Deshalb muß immer wieder betont
werden, daß nicht nur eine
Änderung unseres
Wirtschaftslebens notwendig ist,
sondern auch eine Änderung der
geistigen Struktur unseres
sozialen Lebens. Wir sind durch
das, was bisher war, in eine
Krise vor allen Dingen des
Geisteslebens hineingetrieben
worden.
|
|
|
|
Lorsque
nous regardons
l'horizon du monde
aujourd'hui, qu'est-ce
qui nous frappe le
plus souvent
? Oui, au cours des
quatre ou cinq
dernières années, la
chose la plus
frappante doit être
que nulle part la
vérité n'a été dite
sur toutes les
conditions mondiales,
mais que toutes les
conditions mondiales
ont été déformées, ont
été dépeintes sous un
jour biaisé, depuis
les rapports sur les
batailles jusqu'aux
objectifs des peuples.
Des motifs de la
guerre à la paix, tout
a été déformé. Les
phrases qui ne sont
pas en accord avec les
faits du monde
prévalent partout. Or,
celle-ci vit dans tout
ce qui s'est développé
à partir des rapports
culturels et des rapports
sociaux
antérieurs. Il vit
jusque dans les
activités
individuelles et les
institutions de la vie
humaine. Par
conséquent, nous
devons dire que tous
ceux qui adoptent une
vision unilatérale de
la question sociale ne
veulent pas penser
honnêtement avec
l'humanité.
On
pense honnêtement avec
l'humanité quand
on
se dit : la vie
économique a conduit
les humains
dans
la crise, donc
elle doit être
mise
sur un autre pied. La
vie de
droit a
montré que les
privilèges et les
désavantages de classe
prévalent dans les
territoires de
droit
particuliers,
ils
doivent
donc être placés sur
la base des droits
universels de l'humain.
Il s’est
clairement
montré que l'on
appelle loi ce qui
peut seulement
être soutenu par la violence/le
pouvoir,
et cela s'est
poursuivi jusqu'en
nos jours. Et il s’est
montré
que dans la vie de
l’esprit,
les pensées des humains
sont de
travers.
Dans les trois domaines
élémentaires de la
vie, c'est-à-dire la
vie de
l’économie,
la vie de
droit
et la vie de
l’esprit,
nous voyons l'humanité
en crise, et ceux qui
veulent honnêtement
parler de progrès
doivent être clairs
sur le fait que le
progrès doit se faire
dans chacun de ces
trois domaines
de façon tout à fait
indépendante, parce
que les crises
résultent précisément
du mélange de ces
trois domaines.
C'est pourquoi je ne
peux que dire : si
vous prenez des
mesures décisives dans
un domaine
particulier, comme
maintenant en ce qui
concerne les conseils
d'entreprise, dans le
sens d'une
réorganisation sociale
globale, c'est-à-dire
dans le sens de la
structure triarticulée
de l'organisme social,
alors vous agissez
dans le sens du
progrès de l'humanité
vers un véritable
ordre social.
Considérez ce lien
entre une mesure
individuelle et les
mesures sur la base
d'une vue d'ensemble,
alors aujourd'hui vous
faites votre devoir et
votre obligation
envers l'humanité et
envers vous-même. Les
mesures individuelles
n'ont aucune
signification
aujourd'hui, mais
seulement ce qui est
conçu dans le grand
contexte social. Le
plus petit doit être
pensé en même temps
que le plus grand.
Sachez que si vous
parvenez à créer
réellement une
compagnie de
conseils
d'entreprise, vous
aurez fait quelque
chose qui aura une
signification
historique pour toute
l'humanité à venir, parce
que cela est en
rapport aux
plus grands problèmes
auxquels l'humanité
est confrontée
aujourd'hui. C’est
pourquoi,
ne demandez pas après
des
mesures mesquines,
mais placez-vous sur
un tel sol,
qui constitue
réellement la base
pour avancer
à l'action, car c'est
de
l'action
qu’il
s’agit.
|
58
|
Wenn
wir heute, ich möchte sagen, den
Welthorizont überblikken, was
fällt einem denn da am meisten
auf? Ja, in den letzten vier bis
fünf Jahren muß einem am meisten
auffallen, daß über alle
Weltverhältnisse nirgendwo im
Grunde genommen die Wahrheit
gesagt worden ist, sondern alle
Weltverhältnisse sind entstellt
worden, sind in schiefem Lichte
dargestellt worden, von den
Berichten über die Schlachten
bis hin zu den Zielen der
Völker. Von den Kriegsmotiven
bis hin zum Frieden ist alles
schief dargestellt worden.
Überall herrschen Phrasen, die
nicht mit den Tatsachen in der
Welt übereinstimmen. Das aber
lebt in allem, was sich aus den
bisherigen Kulturverhältnissen
und den sozialen Verhältnissen
entwickelt hat. Das lebt bis in
die einzelnen Verrichtungen und
Einrichtungen des menschlichen
Lebens hinein. Daher müssen wir
sagen, daß alle diejenigen, die
die soziale Frage einseitig
auffassen, es mit der Menschheit
nicht ehrlich meinen. Ehrlich
meint man es nur mit der
Menschheit, wenn man sich sagt:
Das Wirtschaftsleben hat die
Menschen in die Krise
hineingeführt, also muß es auf
einen anderen Boden gestellt
werden. Das Rechtsleben hat
gezeigt, daß in den einzelnen
Rechtsterritorien
Klassenvorrechte und
Klassenbenachteiligungen
herrschen, also muß es auf den
Boden der allgemeinen
Menschenrechte gestellt werden.
Es hat sich deutlich gezeigt,
daß man Recht nennt dasjenige,
was nur gestützt werden kann
durch Gewalt, und dies bis in
unsere Tage hinein. Und es hat
sich gezeigt, daß im
Geistesleben die Gedanken der
Menschen schief sind. Auf den
drei elementaren Lebensgebieten,
also dem des Wirtschaftslebens,
des Rechtslebens und des
Geisteslebens, sehen wir die
Menschheit in einer Krise, und
diejenigen, die es mit dem
Fortschritt ehrlich meinen, die
müssen sich darüber klar sein,
daß auf diesen drei Gebieten
jeweils ganz selbständig
vorangeschritten werden muß,
weil die Krisen gerade aus der
Vermengung dieser drei Gebiete
resultieren. Daher kann ich nur
sagen: Wenn Sie auf irgendeinem
speziellen Gebiet, wie jetzt im
Zusammenhang mit den
Betriebsräten, entscheidende
Maßnahmen treffen im Sinne einer
umfassenden sozialen
Neugestaltung, also im Sinne der
Dreigliederung des sozialen
Organismus, dann handeln Sie in
der Richtung des Fortschrittes
der Menschheit zu einer
wirklichen sozialen Ordnung.
Bedenken Sie diesen Zusammenhang
zwischen einer Einzelmaßnahme
und den Maßnahmen aufgrund eines
gesamthaften Überblickes, dann
tun Sie heute Ihre Pflicht und
Schuldigkeit gegenüber der
Menschheit und gegenüber sich
selbst. Einzelne Maßnahmen haben
heute keine Bedeutung, sondern
allein das, was im großen
sozialen Zusammenhang gedacht
ist. Das Kleinste muß mit dem
Größten zusammen gedacht werden.
Seien Sie sich dessen bewußt:
Gelingt es Ihnen, die
Betriebsräteschaft wirklich
entstehen zu lassen, dann haben
Sie etwas getan, was eine
geschichtliche Bedeutung hat für
die ganze folgende Menschheit,
weil dies im Zusammenhang steht
mit den größten Problemen, die
heute der Menschheit gestellt
werden. Deshalb fragen Sie nicht
nach kleinlichen Schritten,
sondern stellen Sie sich auf
einen solchen Boden, der
wirklich die Grundlage bildet,
um vorwärtszukommen zur Tat,
denn auf die Tat kommt es an.
|
Et
si nous ajoutons acte
après acte à ce que
nous envisageons
dans la triarticulation
de l'organisme social,
alors nous pourrons
créer ce qui nous
donne l'espoir de
sortir de la terrible
situation dans
laquelle la vie de
l’esprit,
la jusqu’à
présent ainsi nommée
vie de droit
et la jusqu’à
présent vie
de
l’économie
nous ont conduits.
|
59
|
Und
fügen wir an das, was wir aus
der Dreigliederung des sozialen
Organismus heraus einsehen, Tat
um Tat, dann werden wir das
schaffen können, was uns
Hoffnung gibt, aus der
furchtbaren Lage, in die uns das
bisherige Geistesleben, das
bisherige sogenannte Rechtsleben
und das bisherige
Wirtschaftsleben geführt haben,
herauszukommen.
|
Français
seulement
|
SIXIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
|
|
Stuttgart,
2 juillet 1919
|
01
|
Le
président,
M. Roser, ouvre
la réunion.
|
02
|
Mots
d'introduction
|
03
|
Rudolf
Steiner : Mes considérés
présents
! Je serai à nouveau
bref aujourd'hui et
j'espère que vous
utiliserez la
discussion de manière
vivante, afin que nous
puissions peut-être
discuter d'une
ou deux particularités
aujourd'hui. Étant
donné que les
événements poussent de
plus en plus à une
réorganisation de
l'ordre social, il ne
serait pas bon que les
efforts tels que la
création de conseils
d'entreprise, visant à
réaliser une telle
réorganisation,
s'endorment une fois
de plus. Car, mes considérés
présents,
il y a des gens qui
seraient très heureux
si ce mouvement des
conseils d'entreprise
s'endormait de
nouveau. Raison de
plus pour que nous
fassions un effort
pour ne pas le laisser
s'endormir. Après
avoir parlé lors de la
dernière réunion sur
la
triarticulation
et de son lien avec la
question des conseils
d'entreprise, je
voudrais aujourd'hui
vous dire quelques
mots sur un élément
qui, compte tenu de
la
triarticulation,
peut permettre de
comprendre la
compagnie
des conseils
d'entreprise.
|
04
|
Vous
savez donc
que notre premier
objectif est
simplement de créer
des conseils
d'entreprise à partir
des entreprises particulières.
Nous voulons que les
conseils d'entreprise
soient élus parmi les
entreprises particulières,
qui seront
alors simplement là
et
formeront une
compagnie de
conseil d'entreprise
pour sur
une
zone économique tout
d’abord fermée en soi,
disons le Wurtemberg.
Lors d'une première
réunion de cette
compagnie de
conseils
d'entreprise, il serait
alors tout déterminer
quant aux tâches,
compétences, etc. des
conseils d'entreprise.
Ainsi, pour la
première fois, des
mesures économiques
découleraient des
personnalités
économiques
indépendamment des
deux autres
institutions,
c'est-à-dire la vie spirituelle
et la vie d’état
ou de
droit.
Ces mesures seraient
donc d'abord décidées
lors de l'assemblée
initiale de la
compagnie de
conseils d'entreprise.
Ce ne
serait
qu'alors que les
tâches seraient
là. Alors,
les différents
conseils d'entreprise
élus dans les entreprises
retournaient dans
leurs entreprises
et y assumaient leurs
tâches. En même temps,
les demandes qui pourront
seulement
être faites absolument
pour la
socialisation générale
reposeraient
alors sur la table.
S'il y avait alors une
véritable unanimité -
car c'est dans cette
unanimité que réside
le pouvoir - tout
gouvernement, quel
qu'il soit, devrait se
soumettre. Je crois
même que certains
ressentent déjà
clairement ce que
signifierait le fait
que ces conseils
d'entreprise soient
élus dans toutes les entreprises
et forment une
assemblée originelle
sur une zone
économique fermée, et
que soient prises à
partir de cette
assemblée originelle
des décisions qui
seraient ensuite portées
par la confiance de
toute la compagnie
des travailleurs
de cette zone
économique. Ce serait
un véritable pouvoir,
car, à long terme,
aucun gouvernement,
aucun organe
législatif ne pourrait
contredire un pouvoir
fondé sur son propre
jugement, sur
l'unanimité et sur la
confiance. De cette
façon, on peut penser
au chemin de façon
très concrète. Mais ce
serait en même temps
le premier pas vers
une véritable
socialisation, une
socialisation qui,
après tout, ne peut
résulter que des
déterminations et des
mesures des humains
gérant
eux-mêmes
économiquement.
Peut-être alors, une
fois que les
résolutions d'un tel
conseil d'entreprise
seront en place, nous
ne saurons pour
première fois
ce que signifie
réellement la
socialisation.
|
05
|
[204_073
- Maintenant, il doit
cependant aussi être clair que
lors du choix/de l’élection
des conseils d'entreprise, il
doit être procédé très
intelligemment, car cette
compagnie de conseils
d'entreprise devra prendre des
mesures économiques
entièrement nouvelles en bien
des relations, et devra placer
des impulsions entièrement
nouvelles. J'ai déjà dit à
plusieurs reprises que dans le
présent nous avons besoin
avant tout de penser
autrement, de penser
réellement autrement quand
j'ai parlé de ces choses en
relation avec la
triarticulation. Et je me
représente que quand, pour la
première fois à l’intérieur
d’un domaine économique fermé,
porté par la confiance de
toute la compagnie ouvrière,
alors l'Assemblée d’origine
prend à l'unanimité une mesure
économique, tout de suite il
pourrait alors se révéler un
penser autrement, un
réapprentissage. Mais là on
doit savoir combien fort il
devra en fait être repensé
aujourd'hui en rapport à la
vie de l’économie. Par
conséquent, j’aimerais vous
décrire un exemple de
l'ancienne façon de penser
afin que vous puissiez vous
retrouver dans les lourdes
tâches des conseils
d'entreprise.
|
06
|
Vous
voyez, cette vieille pensée
n'est donc pas seulement une
somme de pensées, mais c'est
l'expression pour l'ordre
économique qui a existé
jusqu'à présent et qui a
trouvé sa fin par la
catastrophe de la guerre
mondiale. Mais ce que les gens
pensaient, cela fait encore
saillie dans les temps plus
récents, et c'est ce qui, pris
à la base, devra être une fois
fondamentalement éloigné des
têtes. Pour cela, j’aimerais
maintenant introduire un
exemple caractéristique. Là
est justement paru ainsi un
essai d'un très célèbre
professeur d’économie de
peuple de l'ancien régime,
c'est-à-dire un homme qui a
produit dans ses pensées
beaucoup de l'ancien régime,
ce qu'on appelle le régime de
capital privé qui devra être
surmonté. J’aimerais
introduire, ce qui sera dit là
par le professeur Dr Luja
Brentano, comme exemple pour
ce qui règne dans l'ancien
régime. Ces pensées de
Brentano s’étendent sur
l'entrepreneur de l'ancien
régime, et il s’efforce en
tout sérieux, aussi loin que
cela lui est possible, de
former un concept de ce qu’est
maintenant en fait
l'entrepreneur privé. Qu'il ne
considère pas cet entrepreneur
privé absolument comme un
meuble superflu du futur ordre
économique, vous voyez cela
aux mots de conclusion de
Brentano. Il dit :
|
07
|
« Beaucoup
croient aujourd'hui que
l'entreprise privée va vers sa
fin. Dans le contrôle de tant
d'entreprises de grande
échelle par les banques, vous
voyez
le début de l'absorption de
tout entrepreneuriat en une
entreprise d'ensemble et en
celle-ci la transmission de
toutes les entreprises dans
l’entreprise de l’État. Nous
ne sommes qu'au début d'un
développement qui ouvre
l’entreprise privée à des
continents jusqu'à présent à
peine touchés, et l'expérience
a montré jusqu’à présent que
les différentes nations
ressortent comme vainqueur
dans la compétition autour de
cette ouverture qui laisse
d’autant moins à l'État,
d’autant plus à l'initiative
privée. Plus l'économie de
peuple des peuples
particuliers devient une
économie mondiale, plus grand
devient l’espace de jeu de
l'entreprise privée, plus
grand son avenir. Mais elle ne
résoudra pas
sa
tache d’autant plus salutaire
seulement pour elle-même, mais
aussi d’autant plus libre de
contradiction, et avec cela
d’autant plus avantageuse, si
d’autant plus elle amène sans
retenue à la reconnaissance un
des principes de base du
système économique actuel, la
liberté personnelle, aussi
dans la conception du rapport
de travail et d’autant plus
que l'argent qu'elle gagne,
elle cherche à le gagner, non
sur le chemin de
l’accroissement de la valeur
par l’atrophie des besoins
auxquels ses produits
devraient servir, mais par
satisfaction la plus complète
possible des mêmes lors de
l’utilisation la plus
économique des moyens de
production. Aussi longtemps
que c'est le point de vue à
partir duquel elle se laisse
guider, sa fin n’est pas
encore à envisager ».
|
08
|
Donc
vous voyez, un vrai
représentant de l'ancien
système économique dit ici que
l'entreprise privée n’est non
seulement pas à sa fin, mais
qu'elle commence pour la
première fois à s'épanouir,
car sans cette entreprise
privée, l'ordre économique,
qui devrait se développer à
l'avenir, ne serait pas du
tout possible. Nous avons donc
devant nous l'opinion qui
domine encore de nombreux
cercles aujourd'hui, à savoir
que l'abolition de
l'entreprise privée est hors
de question, car elle a un
avenir. C’est pourquoi, quand
on aborde maintenant
sérieusement, et pas seulement
par l'agitation, la question
du remplacement de l'ancien
esprit d'entreprise par les
conseils d'entreprise, on doit
se préoccuper un peu des
pensées qui tournicotent dans
les têtes. On doit pour ainsi
dire être paré, on doit savoir
ce que les gens pensent et ce
qu'ils vont vous opposer quand
cela vient à des disputes
entre les représentants du
passé et les représentants de
l'avenir, c'est-à-dire ceux
qui veulent s’engager pour les
conseils d'entreprise.
|
09
|
Maintenant
voyez-vous, le concept de
l'entrepreneur, ce professeur
d'économie veut se le rendre
clair à lui-même et le placer
devant les humains. Il se pose
la question : qu'est-ce
qu'un entrepreneur ? –
Oui, il donne maintenant trois
caractéristiques de
l’entrepreneur correct. En
premier, « qu’il unifie
dans sa main le droit de
disposer des éléments
nécessaires pour la production
d’un produit ».
Maintenant, on doit cependant
se rendre une fois clair ce
que ce monsieur comprend
absolument sous
« éléments de
production ». Ce qu'il
comprend là-dessous, cela va
clair et bref d'après l'une de
ses phrases. Cette phrase, il
ne la façonne pas une fois
lui-même, mais il l’emprunte à
Emil Kirdorff, l'un des hommes
les plus riches en
réussites
de la pratique jusqu’à
présent. Il dit. « Nous
directeurs des sociétés par
actions, nous sommes également
employés de l’entreprise et
avons vis-à-vis d’elle des
devoirs et des
responsabilités » Et le
bon Brentano en trouve
maintenant qu’aux
« éléments de
production »,
appartiennent aussi de tels
messieurs directeurs comme
Monsieur le Conseiller général
Emil Kirdorff, que donc
l'entrepreneur doit avoir le
droit de disposition sur les
« éléments de
production »,
c'est-à-dire aussi sur les
directeurs. Toute la compagnie
des travailleurs jusqu'en
haut, aux directeurs, tout
cela sont des « éléments
de production ».
Premièrement donc, un
entrepreneur est celui qui a
le droit de disposition sur
les « éléments de
production » ; à
ceux-ci appartiennent aussi
les directeurs. Et un tel
homme comme Kirdorff envisage
très bien qu'il n’est en fait
pas réellement un humain, mais
un « élément de
production » dans la vie
de l'économie. On doit déjà se
rendre clair quels types de
concepts sont fichés là, dans
les têtes. C'est pourquoi j'ai
toujours de nouveau accentué
qu'il est nécessaire de penser
autrement et d’apprendre
autrement. C'était donc la
première particularité d'un
véritable entrepreneur.
|
10
|
La
seconde est « qu’il donne
à ces éléments de production
le but de servir un but défini
de production et dispose en
conséquence là-dessus ».
Ici, on doit se souvenir que
sont pensés tous les humains
se tenant dans la
production ; il doit donc
leur donner une détermination.
C'est la deuxième
particularité.
|
11
|
La
troisième est « qu’il le
fait pour son propre compte et
danger ». Nous avons
maintenant rassemblé les trois
particularités d'un véritable
entrepreneur au sens de
l'ancien régime, donc de
l'entrepreneur qui, au sens de
l'ancien régime, doit
persévérer dans le maintien de
l'ordre économique futur et
devrait avoir une plus grande
importance que jusqu’à
présent.
|
12
|
Vous
voyez, si on n'est pas tout de
suite affligé d’œillères
professorales ou
entrepreneuriales ou autres,
alors on doit donc bien se
dire que les personnalités
avec ces trois
caractéristiques ne toléreront
pas les faits qui devraient
maintenant être créés en
Europe, car finalement :
nous sommes quand même arrivés
aussi loin avec notre
conscience que l'avenir ne
peut pas dépendre d'un petit
nombre d'entrepreneurs qui
donnent leur détermination aux
« éléments de
production » du plus
grand nombre d’humains,
c'est-à-dire les masses. Mais
c'est justement ce qui est
promu. Mais maintenant,
suivons un peu plus loin le
train de pensée de ce
représentant de l'ancien
régime. Il est en fait
extrêmement intéressant. Vous
penserez probablement que je
fais maintenant une blague,
mais ce qui suit est vraiment
dans cet essai ; je ne
fais pas de blague.
Curieusement, Brentano, après
avoir présenté la grande masse
des travailleurs comme des
« éléments de
production », compte
aussi les travailleurs, les
prolétaires, comme
entrepreneurs ! Il
dit : « Si le
travailleur n'est pas avec
cela le producteur du produit
de consommation mûr, il n'est
pas moins un producteur d'un
bien indépendant, qu'il met
sur le marché pour son propre
compte et risque. Lui aussi
est un entrepreneur, un
entrepreneur de prestations de
travail ».
|
13
|
Ainsi
vous voyez, mes considérés
présents, nous avons
maintenant le concept de
l'entrepreneur devant les
yeux, il est d’ailleurs ainsi
qu’il a été présenté par une
lumière d’économie de peuple
du présent. Ce concept de
l'entrepreneur est si confus,
oui, il est justement ainsi,
que vous tous comme vous êtes
assis ici, êtes de purs
entrepreneurs, à savoir des
entrepreneurs de votre force
de travail, que vous portez
pour votre propre compte et
danger sur le marché. Oui, et
maintenant vient encore
quelque chose d’autre.
Brentano dit donc que le mal
dont sera toujours parlé
n'existe pas du tout, puisque
tous sont donc entrepreneurs.
Par conséquent, il aurait dû
découvrir ce sur quoi est
réellement à reconduire que
les grandes masses ne sont pas
contentes avec être un
entrepreneur à leur propre
compte et risque par leur
force de travail. Il
dit : « En premier il
y eut un
temps où cela n'était pas le
travailleur, un temps, qui,
dans
l'entreprise où il était
occupé, passa. Il n'était pas
encore une entité économique
indépendante, mais rien qu'un
rouage dans l'entreprise de
son maître. C'était le temps
de la non-liberté personnelle
du travailleur. L'intérêt pour
l'avancement de sa propre
économie a alors conduit le
maître à éveiller un intérêt à
sa prestation dans le
travailleur occupé par lui.
Cela a amené l'émancipation
graduelle du travailleur,
enfin sa complète
émancipation ». Joli,
seulement le dommage repose
dans ce qui suit. Là est
encore une gentille phrase qui
dit : « Mais
l'entrepreneur capitaliste
d’entreprise ne s'est pas
encore trouvé de toutes parts
dans ce changement d'un maître
à un simple acheteur de
travail ». Donc le seul
mal consiste seulement en ce
que l’entrepreneur de
l'entreprise ne s'est pas
encore trouvé dans ce rôle,
c'est-à-dire, ne plus être un
maître au sens ancien, mais un
acheteur de force de travail.
Avec cela Brentano dit donc ce
qui suit : si le
travailleur vend sa force de
travail à l'entrepreneur pour
son propre compte et risque,
alors tout est en ordre. Il
doit seulement encore
s'ajouter que l'entrepreneur
apprenne en premier à
comprendre ce qu'est un
acheteur de travail. -
Seulement parce qu'il ne
comprend pas encore, des
dommages sont toujours
disponibles. Donc tout ce que
vous avez à faire est de
marteler à
l'entrepreneur : tu dois
seulement apprendre à
comprendre comment acheter du
travail sur le marché du
travail, que le travailleur
vous vend comme entrepreneur
de sa force de travail.
|
14
|
Oui,
bien sûr, c'est une preuve
étrange que le monsieur
expose là aux entrepreneurs.
Aujourd'hui, le prolétariat
en est aussi loin à dire
que, avant toute chose, il
s’agit que la force de
travail ne doive plus être
une marchandise. Mais ce
monsieur porte la preuve aux
entrepreneurs qu'ils ne se
sont même pas soulevés à la
connaissance d'être des
acheteurs de travail. Donc,
cette lumière de l'économie
se pense, très arriéré,
l'entrepreneuriat
d'aujourd'hui.
|
15
|
Mais
que signifie alors tout
cela ? Vous voyez, vous
devez seulement saisir des
yeux tout le poids de ce
fait. Lujo Brentano est un
des économistes nationaux
les plus célèbres du
présent, il est l'un de ceux
qui ont peut-être déversé la
plupart des concepts dans
les têtes de ceux qui
parlent comme des
intellectuels sur la vie de
l’économie, et nous pouvons
le prendre aujourd'hui sur
le fait qu'en tant que
professeur d'université, et
considéré comme un grand de
l'économie de peuple, il ne
débite en fait rien d'autre
que la connerie la plus
grossière. Oui, ainsi on
doit saisir clairement des
yeux les choses aujourd'hui.
Aujourd'hui, nous nous
abandonnons souvent à une
croyance en l'autorité qui
est bien, bien pire que
jadis la croyance en
l’autorité des catholiques
vis-à-vis des princes de
l'Église. Seulement les gens
ne veulent pas avoir cela
pour vrai. C'est pourquoi
nous devons déjà nous
clarifier les choses, et
nous devons apprendre de ces
choses que cette compagnie
de conseils d'entreprise
aura pour gros travail. Elle
devra avant toutes choses
montrer ce qu'est vraiment
la vie de l’économie, car ce
qui est sorti des cercles de
l'intelligence comme
résultat de la réflexion sur
la vie de l’économie n'était
donc que connerie. Mais
qu'est alors cette
connerie ? Jetons
seulement une fois un coup
d'œil vers sa réalité.
Pourquoi alors cette
connerie est-elle là ?
Les gens ne l'ont même pas
encore une fois pensée au
bout. S'ils y pensaient,
alors ils écriraient encore
de plus grosses conneries.
Ils n'y ont pas une fois
réfléchi, mais simplement
étudié les conditions comme
elles sont maintenant, et
ces conditions/rapports sont
justement embrouillés, sont
un chaos. Tout
progressivement, cette
absence de pensée de l'offre
et de la demande a conduit
au chaos sur tous les
domaines de la vie de
l’économie. Commencer une
fois, à repenser cela de la
base, doit être le premier
acte d’une vraie
socialisation.
|
16
|
Nous
avons besoin, j’aimerais
dire, du sentiment de
sérieux de ce que devrait
être la compagnie des
conseils d'entreprise. Et de
ce sérieux, je veux toujours
de nouveau et à nouveau
parler de neuf parce
qu’aussi, dans certains
milieux du prolétariat, est
encore si peu disponible de
sérieux et de conscience de
la grandeur de la tâche.
Voyez-vous, quand on parle
aujourd’hui de
triarticulation de
l'organisme social, de quoi
parle-t-on ? On parle
de ce qui doit se passer
pour satisfaire les
revendications de plusieurs
décennies du prolétariat.
Mais que vous sera-t-il
alors opposé ? Oui, là
est à nouveau paru une fois
un article dans la
« Tribune ». Il
porte le titre :
« Dr Steiner et le
prolétariat ». Là, il
sera dit, par exemple, qu’il
s’agit seulement d’idées
avec cette triarticulation,
et que des idées bourdonnent
actuellement suffisamment
dans les airs. C'est ce que
j’aimerais appeler :
une affirmation
inconsidérée. Alors ce
monsieur devrait aussi
seulement montrer une fois
les idées qui maintenant
bourdonnent si massivement
dans l'air. Il devrait
prouver aussi une fois
seulement une idée
fructueuse ! C'est tout
de suite de manque d'idées
dont souffre donc le
présent. C'est donc ainsi,
et il est inconsidérément
prétendu que les idées
bourdonnent alentour dans
les airs. Et alors il est
dit : « Ce qui
aide l'ouvrier - je parle
seulement du travaillant
corporellement - à
l'amélioration de sa vie
n'est pas de la sophistique,
mais une réalisation active
du socialisme. » Mais
qu’est alors la réalisation
du socialisme ?
Voyez-vous, quand on dit
toujours seulement :
socialisme, socialisme,
ainsi vous avez un phrasé,
un mot ! Mais on doit
indiquer le chemin !
Quand quelqu'un dit :
ce qui aide le travailleur à
améliorer sa vie, c'est le
socialisme - alors il me
semble que quand quelqu'un
dit : je veux aller à
Tübingen - et que je lui
dis : eh bien, tu peux
aller là en train, à telle
et telle heure vont des
trains. - Je lui dis
exactement comment il arrive
à Tübingen, tout comme je
montre exactement le chemin
vers l'organisme social
triarticulé, comment on
arrive à la socialisation.
Il dit : c'est de la
sophistique que tu me donnes
les trains à la
minute ; je te le dis,
si je veux arriver à
Tübingen, alors j’arrive
seulement par le bouger de
l'autre côté vers Tübingen.
– Ainsi on peut dire à peu
près : je ne veux pas
d'un chemin spécifique,
concret et caractérisé dans
le détail, mais je veux le
socialisme. - Je veux
arriver à Tübingen en
bougeant de l'autre côté. -
204_073]
|
17
|
L'article
poursuit ensuite en
disant : "Tout
individu qui se soucie
de la vie publique
devra très souvent
traiter et traiter des
questions politiques
et économiques
ensemble dans la même
phrase. Oui, mais cela
arrive parce que tout
a été mélangé. Mais il
faut les séparer. Puis
il poursuit en disant
: "Donc pas de <triarticulation
de l'organisme
social>, mais la
réalisation du
socialisme ! Donc
à nouveau
: je veux venir à
Tübingen par
le mouvoir par-dessus.
|
18
|
Oui,
on
doit
déjà saisir
de l’œil
ce qui fait obstacle à
un tel balisage du
chemin, comme nous
essayons de le faire en
rapport à
la question des
conseils d'entreprise,
qui a maintenant été
souvent discutée, à
partir des idées de
l'organisme social
triarticulé.
Une véritable
signalisation du
chemin est
contrecarrée par le
fait que l'on aime
toujours jouer
aux gens une brume
bleue. Mais avec
de la brume
bleue, aussi belle
soit-elle, on
n'aboutira
à rien, mais seulement
en prenant certaines
mesures, comme celle
dont je vous ai parlé
aujourd’hui
au
début. Élisons des
conseils d'entreprise
qui seront alors là en
tant qu’humains,
non en
tant qu’idées
qui bruissent
de
par
l'air ! Ces humains
peuvent alors décider,
à
partir
de leur expérience
économique, de ce qui
est nécessaire pour la
santé de notre vie de
l’économie.
Aujourd'hui, c’est
justement nécessaire
que nous sortions
du pur
discours et nous
procurions des
aperçus
dans
la vie de
l’économie,
et progressions
à partir de
ces
aperçus
à
des
développements
supplémentaires.
Je vous ai montré
aujourd'hui que nous
ne pouvons pas compter
sur les lumières, sur
les autorités. Je vous
ai présenté l'un des
plus célèbres sur la
base de ses plus
récentes explications.
Je l'ai présenté ainsi
que vous pouvez voir ce
que ça a comme
valeur lorsque
les fidèles disent
toujours de
nouveau :
"Oui, c'est ce que le
célèbre Monsieur Untel
a dit, à
lui on
ne peut rien
opposer d’autre.
- Certes,
quand
on indique
toujours sur
ce
que telle ou telle a
dit à partir des
événements
d'aujourd'hui, alors
on
ne sait
toujours pas comment
la chose se comporte,
aussi
si tel ou tel est
célèbre. Mais quand
on la saisit
par de telles
choses, où les
concepts tombe
en
confusion,
où les concepts
s'effondrent, alors se
présente
clairement en
vis-à-vis
que
dans le
présent, il doit
être
repensé
et réapprit.
Et
ainsi, j’aimerais
toujours de nouveau
dire : si déjà
pas par quelque
chose d'autre, alors
ce repenser
et réapprendre
devront venir
par la nécessité. Aussi
ceux qui sont encore
réticents aujourd'hui
devront réapprendre,
parce que dans les
prochaines années et
décennies, beaucoup de
choses vont se passer
dans cette pauvre
Europe centrale, et maintes
choses devront se
passer si, par
exemple, un tiers de
la population d'Europe
centrale ne peut plus
être nourrie, si les
anciennes conditions
continuent sous la
forme qu'elles ont
prise à la suite de
cette terrible paix de
Versailles, l’ainsi
nommée
paix. Un tiers de la
population d'Europe
centrale devrait
s'éteindre ou être tabassée
à mort si les
anciennes conditions
devaient être
maintenues.
|
19
|
La
raison actuelle de la
réorganisation est, évidemment,
que cela
ne peut aller plus
loin avec les
anciennes conditions.
Mais ce qui serait
imminent, à savoir la
mort ou
l'extermination d'un
tiers de la population
d'Europe centrale,
devrait convaincre les
gens d'aujourd'hui
qu'ils ne peuvent tout
simplement plus se
contenter de
l'ancienne position
endormie et dire :
"Nous sommes des
praticiens, de telles
idées sont purement
des idées, on
ne peut
quand même
pas s’y
fier
! - Non, les gens sont
seulement
trop à l'aise pour
s'impliquer sur
du vraiment
pratique. Aujourd'hui,
ce pratique
doit en
être
un
global, n’a
pas la permission de
se limiter à tel ou
tel domaine, mais doit
englober l'ensemble du
domaine
économique. Et si l'on
ne veut pas renoncer à
ce confort de pensée dans
l’examen
des
circonstances, on n’ira
pas de l’avant.
Maintenant,
par ces mots, je
voulais vous indiquer
comment nous devons
aller de l'avant, et
maintenant nous
pouvons entrer dans la
discussion.
|
20
|
Discussion
|
21
|
M. Roser
: D'après les exposés
du Dr Steiner sur
l'article de Brentano,
on peut voir très
clairement où le cours
se dirige. Il nous
appartient maintenant
de montrer que le
prolétariat ne restera
pas figé dans la
position imaginée par
les lumières de
l'économie de
peuple,
mais qu'il prendra son
destin en main. Il est
de notre premier
devoir de favoriser la
socialisation en
créant des conseils
d'entreprise au
sens
de la
triarticulation,
sinon nous irons vers
un chaos d'une ampleur
que nous ne pouvons
même pas penser.
Nous devons rendre
l'espace économique
indépendant par notre
propre pouvoir. Cela
ne signifie pas que
cela doit être fait
par la violence
; ce n'est pas
nécessaire. Ce sont tout
de suite
les propositions du Dr
Steiner, tout
de suite
l'idée de l'autonomisation
de la vie de
l’économie
au sens de la triarticulation,
qui doit être pour
nous la voie sur
laquelle nous sommes
en première
ligne en état de
travailler
pratiquement.
Il ne
peut y
avoir
aucun
doute là-dessus
: si les conseils
d'entreprise sont
correctement élus
grâce à la confiance
des masses, de sorte
qu'en Wurtemberg, un
millier d'entre eux viennent
en l’état,
croyez-vous
que le gouvernement
aura alors les moyens
ou le courage de disperser
ces conseils
d'entreprise ? - Je n’aimerais
guère
le
penser,
car la compagnie
des travailleurs,
qui a élu ces conseils
d'entreprise pour fournir
du
travail
pratique, apportera
probablement aussi le
soutien nécessaire
pour permettre à
la compagnie des
conseils d'entreprise
de travailler. Nous
devons à tout prix
soutenir l'idée de la
création de conseils
d'entreprise, car
c'est la seule façon
de nous sortir du
chaos, c'est-à-dire
qu'en créant des
conseils d'entreprise
et la
compagnie
des
conseils
d'entreprise, un
organe législatif peut
ensuite se réunir
effectivement pour
procéder à la
socialisation au sens
de la triarticulation.
C'est seulement
par
cela
que nous pourrons être
sauvés de la ruine. La
pensée de triarticulation
est si grande, si
puissante, que chaque
individu devrait
effectivement la
saisir, ne serait-ce
que pour son propre
intérêt, car il doit
se dire, en tant que
prolétaire : mon
avenir est en jeu,
j'ai le devoir et
l'obligation de tout
mettre en œuvre pour
faire passer cette
idée. - En ce sens, je
vous demande
d'intervenir dans la
discussion.
Exprimez-vous.
|
22
|
Emil
Leinhas :
M. Steiner vous a
présenté aujourd'hui
un article d’une
lumière de la science
de l'économie
nationale. Il se
trouve aussi par
hasard que
j'ai aussi
tout de suite avec
moi une chose
dans laquelle une
lumière
de la pratique s’exprime
sur la
socialisation. Il
s'agit du conseiller
secret au
commerce
de
la
Deutschebank,
le président du
conseil
d'administration de la
Société Générale
Électrique.
Qu'il ait été jugé
souhaitable de
soumettre au grand
public les propos de
ce grand praticien de
la socialisation,
prouve que la
vénérable Chambre de
Commerce de Berlin
publie ce mémorandum,
avec l'introduction
suivante. La Chambre
de commerce écrit :
|
23
|
"Dans
le cadre des enquêtes
sur les effets
probables de la
socialisation sur la
base de la loi du
23 mars 1919, que
nous menons, nous
avons reçu de notre
membre, le
conseiller secret au commerce
Deutsch, président du
conseil
d'administration de la
Société Générale
Électrique,
des compilations chiffrées
accompagnées
d'explications sur le
rapport entre la part
du travail et du
capital dans les
bénéfices d'un grand
nombre d'entreprises
industrielles, que
nous soumettons par la
présente au public en
tant que contribution
à l'évaluation de ces
questions".
|
24
|
La
Chambre de commerce
met des copies
supplémentaires du
mémorandum à la
disposition de ceux
qui souhaitent aider
en le distribuant. Et
que dit cette lumière
de la
pratique
sur la socialisation ?
Je
veux vous
lire quelques passages
; ils parlent
d'eux-mêmes :
|
25
|
"D'où
vient que le mot
<socialisation>
a pris racine dans des
millions de cerveaux
avec une ténacité qui
ne peut être
éradiquée, et qu’avant
tout
la
compagnie
des travailleurs,
y voient la panacée
qui mettrait fin d'un
seul coup à tous leurs
griefs et au
mécontentement de leur
condition économique ?
Ce mécontentement et
l'hostilité des
travailleurs à l'égard
de l'ordre de
production capitaliste
sont constamment
ravivés par la pensée
incitatrice selon
laquelle un petit
nombre de capitalistes
s'approprient la
majeure partie des
bénéfices du travail
industriel, alors que
la classe ouvrière
doit se contenter
d'une petite part de
ceux-ci. Cette pensée
est aussi fausse que
provocante et, aussi
longtemps que
les travailleurs ne
peuvent
en être persuadés, une
coopération fructueuse
et pacifique entre les
deux facteurs de
production économique
des
biens est à long terme
impossible".
|
26
|
[E. Leinhas
poursuit en parlant
des explications
de Deutsch. Comme il a
lui-même annoncé que
de plus amples détails
à ce sujet seraient
bientôt publiés, ses
autres remarques n'ont
pas été incluses].
|
27
|
M. Stecher
fait un rapport sur
l'entreprise Haushahn
: "Nous avons souvent
discuté de la question
de
la
triarticulation
parmi nos collègues de
l'entreprise. J'ai pu
constater que, dans
cette question, toute
la compagnie
des
travailleurs,
à l'exception de ceux
qui ne font que de la
propagande pour le
parti, est sympathique
à la chose.
Ce matin tôt,
à l'invitation du
"Bund", j'ai pris
contact, en tant que
président de
la commission des
travailleurs,
avec la
commission
des
employés
d'entreprise de notre
firme
concernant les
conseils d'entreprise.
Le président de
la commission
des employés
m'a dit qu'il était
lui aussi favorable à
cette question, mais
il a alors
quand
même
déclaré
: "La
bonne chose devrait quand
même venir
du gouvernement. Monsieur
le
Dr Steiner nous a
également donné une
conférence à Weil im
Dorf il y a quelques
jours, qui a fait une
impression énorme,
profonde et
inoubliable. Les gens
affluaient de partout.
- J'appelle les commissions
d'ouvriers et
d'employés présents à
s'unir et à discuter
de la cause de la triarticulation
partout où ils ont de
l'influence. Ils
peuvent demander des
orateurs à la Fédération
pour la triarticulation
afin que la cause soit
propagée. Les orateurs
trouveront des
oreilles et des cœurs
bienveillants parmi
les travailleurs. Les
cercles
d’entrepreneurs aussi
s’intéressent
déjà. Un directeur de
notre entreprise
m'a dit qu'il suivait
lui aussi la
chose,
car on savait aussi
que si les choses
continuaient comme c’est
maintenant, nous nous
dirigerions vers la
faillite. Quelque
chose de nouveau doit
arriver.
Malheureusement, les
employés ne sont pas
encore intéressés par
les questions
brûlantes. Mais si
nous ne nous
réunissons pas et ne
travaillons pas
ensemble, nous
n'arriverons pas
plus loin.
|
28
|
[10331217218198902071919
- Monsieur Conradt : le
reproche est
souvent
fait à l'Union pour la
triarticulation, qu'elle
voudrait faire éclater les
partis de manière semblable
aux syndicalistes. Cela ne
peut donc venir à l'Union.
J'ai déjà entendu le reproche
une douzaine de fois. Tout de
suite quand on se reconnaît
dans l'idée de la
triarticulation, on peut bien
envisager
ce qui est fructueux dans les
partis et que dans les partis
vit quelque chose, qui
intervient seulement de
manière exigeante dans notre
vie de peuple que les
impulsions vivant dans les
partis ne seront pas mises à
exécution unilatéralement. Il
y a toutefois dans les partis
des courants qui appartiennent
à une culture ascendante et d’autres
courants à une culture
décadente. Le bon devra
seulement être amené à la vie
de façon correcte".
|
29
|
[Les
explications supplémentaires
de Monsieur Conradt ne furent
plus notées en simultané par
le sténographe. Dans un court
résumé est écrit ce qui suit :
"Monsieur Conradt parle alors
plus largement que chez la
triarticulation de l'organisme
social cela se comporte ainsi
que des mesures sociales
pourront seulement être
atteintes sur le domaine
économique, que la démocratie
appartient seulement à la vie
d'état ou de droit, mais qu'on
peut parler
d'anarchisme sur le
domaine spirituel-culturel,
quand on déshabille le mot de
sa signification fâcheuse".
|
30
|
Il
sera ultérieurement informé
que s'est formé un nouveau
conseil d'entreprise dans la
firme Faber et présenté la
demande suivante de la
commission des travailleurs
de la firme Julius Faber :]
- 10331217218198902071919]
|
31
|
"La
réunion d'aujourd'hui
des commissions
d'employés
et d'ouvriers demande
aux conseils
d'entreprise élus
jusqu'à présent de
s'unir le plus
rapidement possible
pour former une
compagnie de
conseils
d'entreprise, et donne
à cette
compagnie provisoire
de
conseils
d'entreprise la tâche
de réaliser tous les
travaux préparatoires
qu'elle
juge nécessaires afin
de propager l'idée des
conseils d'entreprise
partout et de donner
aux conseils
d'entreprise
l'influence qu'ils
méritent. - Signé
Glatz, président du
conseil d'entreprise
et président de
la commission
des travailleurs chez
Julius Faber".
|
32
|
M. Glatz
: La proposition de
notre comité
de travailleurs, qui
vient de vous être
soumise, parle
d'elle-même. Nous
avons maintenant
participé à un certain
nombre de réunions
sans parvenir à un
résultat concret. Dans
l'état actuel des
choses, nous avons
toutes les raisons de
travailler aussi
rapidement et
intensivement que
possible pour réaliser
ce que nous cherchons
tous à faire comme
quelque chose de
pratique pour la
compagnie des
travailleurs
et pour toute
l'humanité. Nous n’avons
pas la permission de
tolérer que l’intérêt
diminue au lieu
d'augmenter. En
premier lieu, bien
sûr, il sera
naturellement
nécessaire d’encourager
les conseils
d'entreprise dans les
entreprises
où ils n'existent pas
encore. En outre,
l'agitation doit
également être portée
dans
les
campagnes.
|
33
|
Le
principal
de notre entreprise nous
a même
rendus
attentifs
aux
conférences
de
Monsieur le
Dr Steiner. Ce
monsieur a des
opinions très
libérales et joue un
rôle dans les cercles
d’entrepreneurs.
Après que nous ayons
traité la question de
la
triarticulation
et que nous nous
soyons efforcés
d'obtenir l'élection
des conseils
d'entreprise, il a
ensuite adopté le
point de vue opposé et
a déclaré que les
entrepreneurs avaient
décidé d'attendre avec
les conseils
d'entreprise que la chose
soit réglée légalement.
Il ne pouvait pas nous
reconnaître comme un
conseil d'entreprise.
- Nous avons tout de
même procédé à
l'élection. La
décision a été prise à
l'unanimité ; les
employés ont également
participé. L'élection
s'est déroulée dans un
grand enthousiasme
dans l'usine même.
Nous sommes heureux
d'annoncer que presque
tous les employés et
travailleurs ont
exercé leur droit de
vote, malgré la
résistance
de la
firme.
Même si l'entreprise
ne reconnaît pas les
conseils d'entreprise,
ceux-ci sont élus. Et
comme les conseils
d'entreprise sont
aussi en grande partie
membres de
la commission
des travailleurs, ils
doivent quand
même
être entendus malgré
tout.
J’aimerais
donc vous demander de
soutenir la motion
afin que la chose
reçoive
main et pied.
|
34
|
M. Roser
: J’aimerais annoncer que
douze délégués syndicaux ont
été élus jusqu'à présent.
J’aimerais également
exprimer le souhait que la
compagnie des conseils
d'entreprise soit formée
dans le courant de cette
semaine ou au début de la
semaine prochaine. Bien sûr,
nous n'avons pas seulement
besoin de conseils
d'entreprise à Stuttgart,
mais la question doit être
étendue à tout le
Wurtemberg. Je voudrais donc
demander aux personnes
présentes de s'intéresser
encore plus qu'auparavant à
l'idée des conseils
d'entreprise. En outre, je
peux annoncer que de
nouveaux conseils
d'entreprise sont en cours
de formation. La semaine
prochaine, nous informerons
les différents conseils
d'entreprise de la date de
leur réunion. Ils peuvent
alors prendre les décisions
nécessaires entre eux.
|
35
|
M. Jansen
: J’aimerais
vous présenter un
document qui mérite
d'être rendu public.
Je ne veux pas nommer
la firme,
cela n'a rien à voir
avec la
chose.
Je veux seulement
signaler tout le train
de la pensée :
|
36
|
"Les
agents soussignés
n'ont déclaré
officiellement, ni par
écrit ni oralement,
qu'ils sont élus conseils
d’entreprise
du
côté
du personnel. Comme on
l'a déjà dit, notre
position sur la chose
est la suivante :
premièrement,
l'élection a été
contestée par les actifs
du chantier,
et cette contestation
a été acceptée par la
direction au moyen
d'une annonce
appropriée. Par
conséquent, la
validité de l'élection
est douteuse.
Deuxièmement, selon un
document du Dr
Steiner, seules les
personnes qui occupent
une position
totalement
indépendante, ne
dépendant ni du patron
ni de l'entreprise
d'une autre manière,
peuvent être prises en
considération pour la
fonction de conseiller
d'entreprise. Comme ce
n'est pas le cas pour
nous et que nous,
fonctionnaires, sommes
dans une position de
dépendance décidée, ce
vote
est aussi
douteux.
Troisièmement, selon
un monsieur, la
socialisation a déjà
eu lieu dans..., en ce
sens que tous les
excédents, après
paiement des intérêts
garantis de cinq pour
cent, sont
intégralement
transférés à la
municipalité, et sont
donc versés à
la collectivité.
De ce point de vue, le
conseil de
surveillance a rejeté
la création d'un
conseil d'entreprise.
Des travaux sont en
cours pour organiser
une réunion conjointe
de toutes les commissions
afin de discuter de l’affaire
du conseil
d'entreprise.
Quatrièmement, nous
sommes sur le terrain
des conseils
d'entreprise qui
peuvent être élus en
vertu de la loi. Comme
nous le savons, selon
le Dr Steiner, il est
prévu de socialiser
les entreprises de
telle sorte que
l'employeur, la
direction et le
conseil de
surveillance ainsi que
tous les actionnaires
soient éliminés et que
le conseil
d'entreprise ou
l'ensemble du
personnel prenne leur
place. Comme cela
revient à renverser
l'ordre ou les lois en
vigueur, nous
déclarons par la
présente que nous ne
soutenons pas de tels
efforts et que nous ne
pouvons donc pas
accepter l’élection
comme conseil
d'entreprise".
|
37
|
C'est
quand
même un
document qui revêt une
importance d’histoire
mondiale ! Voici des
gens qui, grâce à la
révolution, sont enfin
sortis des conditions
de dépendance au bout
de six mois, et qui
déclarent parce que
nous ne voulons pas
nous retrouver sous le
joug du capitalisme,
nous ne devons pas y
participer, car nous
sommes au service du
capitalisme. Il est
dans leur intérêt que
le capitalisme sacré
existe encore et que
ce soient eux, en tant
que salariés, qui
veulent contribuer à
soutenir cette idole
afin que le veau d'or
ne tombe pas. La
logique de ce texte
est le signe qu'il
reste encore beaucoup
de travail à faire
pour démasquer la
stupidité. Il faudra
la main de fer du
prolétariat pour mener
à bien ce travail.
Mais je vais chercher
à établir un lien avec
ces instances
et essayer de savoir
dans quelle mesure les
écrits correspondent
aux faits et dans
quelle mesure ces
messieurs se rebellent
contre toute
reconstruction
économique.
|
38
|
Rudolf
Steiner : En ce qui
concerne ce document,
qui est très
intéressant, j’aimerais
faire la remarque
qu'au moins à l'heure
actuelle, comme il
semble, il y a des
employés qui peuvent
développer la pensée
suivante : la loi sur
les conseils
d'entreprise n'est pas
encore une loi, mais
seulement un projet.
Il n'existe donc pas
encore de loi sur les
conseils d'entreprise.
Mais les messieurs se
placent sur le point
de vue,
après les quatre alinéas,
que ce ne soit pas
seulement un
renversement – ce
qui
pourrait être discuté,
mais nous n'en avons
pas besoin - de
l'ordre existant et
des lois si l'on
trouve une loi
existante mauvaise,
mais les messieurs
estiment que c'est
déjà un renversement
non autorisé si l'on
transgresse
aujourd'hui une loi
qui n'existe pas
encore, qu'ils ne
connaissent pas
encore, ou une loi qui
pourrait sortir.
Ainsi, les messieurs
prennent sur eux de
s'engager à obéir dès
le départ à toutes les
lois qui peuvent leur
être imposées.
|
39
|
M. Nagel,
Dresde : Pour tous
ceux qui ont écouté
les remarques du Dr
Steiner sur l'essai de
Brentano, il ne semble
plus incompréhensible
que le gouvernement
puisse nous approcher
avec un projet de loi
tel que celui
concernant les
conseils d'entreprise.
Nous ne pouvons pas
nous préoccuper
d'obtenir de tels
conseils d'entreprise,
mais nous devons
mettre la main sur le
pouvoir économique. Chez
nous,
à Dresde, le mouvement
est malheureusement
encore très faible,
mais il est bien connu
que Dresde a cinquante
ans de retard sur la
lune. Toutefois, après
avoir étudié les
conditions qui règnent
ici, j'espère que mon
rapport donnera une
telle impulsion chez
nous que des travaux
fructueux pourront y
être réalisés aussi.
J'ai été très heureux
de constater que tant
de travailleurs de
Stuttgart ont déjà
déclaré leur soutien à
la triarticulation
de l'organisme social.
|
40
|
M. Dorfner
: Autant de choses réjouissantes
que nous avons aussi
entendues, il y a une
chose qui me manque :
on me pose très
souvent des questions
sur ceci et cela,
concernant le triarticulation
et la
compagnie des
conseils d'entreprise.
Je dis toujours :
venez aux soirées de
discussion, vous
pourrez y poser des
questions auxquelles
le Dr Steiner lui-même
répondra. Mais presque
aucune question n'est
posée ici. Les gens
qui n'aiment pas le
faire oralement
peuvent le faire par
écrit. - La question
m'a aussi
été posée : les
conseils d'entreprise
ne vont-ils pas rendre
les commissions
de travailleurs
superflues
? - Je demande au Dr
Steiner de répondre à
cette question.
|
41
|
Rudolf
Steiner : Les commissions
de
travailleurs
ont donc
leurs tâches
principalement dans
les entreprises particulières.
Mais ce qui est en jeu
dans la mise en place
des conseils
d'entreprise, c'est de
s'engager dans une
véritable
socialisation. Si les
conseils d'entreprise
sont maintenant élus
et se réunissent
ensuite pour former une
compagnie de
conseils
d'entreprise, alors ce
que l'on appelle les
premiers pas vers une
véritable
socialisation pourra
se faire à partir de
cette réunion initiale
de
la compagnie de
conseils
d'entreprise. Les commissions
de travailleurs,
si
elles
doivent continuer à
exister, pourront
vraisemblablement se
voir confier une tâche
pour les entreprises particulières,
ou, ce qui est
beaucoup plus
probable, les commissions
de travailleurs
en tant que tels ne
seront plus
nécessaires, mais le
conseil d'entreprise
prendra leur place,
qui devra peut-être
toutefois coopter des
personnalités des
actuelles
commissions
de travailleurs
pour l’exécution
des tâches,
car il ne disposera
pas de suffisamment de
personnes pour
accomplir les tâches
que les commissions
de travailleurs
accomplissent
aujourd'hui, s'il ne
compte que sept ou
huit membres.
|
42
|
Ces
questions spéciales
trouveront
seulement leur
réponse complète
lorsque nous disposons
d'un conseil
d'entreprise complet.
À l'origine, les commissions
de travailleurs
ont été mises en place
différemment des
conseils d'entreprise.
Les conseils
d'entreprise sont
destinés à être les
véritables
gestionnaires des entreprises.
Dans un véritable
conseil d'entreprise,
soit l'entrepreneur
actuel, s'il se
déclare prêt à le
faire, est membre du
conseil d'entreprise,
ainsi que les
personnes issues du
cercle des employés,
des travailleurs spirituels
et des travailleurs
physiques, soit
l'entrepreneur devrait
se retirer. On
doit être bien clair
que le conseil
d'entreprise en tant
que tel est conçu de
telle manière qu'il
sera le véritable chef
d'entreprise, de sorte
que tout le
règne
d'entreprise au sens
actuel disparaîtra à
côté de ce conseil
d'entreprise. La
commission des
travailleurs
est cependant toujours
conçue
de telle sorte que le
règne
d'entreprise est
disponible
sous l'ancienne forme.
Je vous demande
d'examiner très
attentivement cette
différence,
c'est-à-dire la
différence entre
quelque chose qui
existe encore dans
l'ancien ordre, comme
la
commission des
travailleurs,
et quelque chose qui
doit maintenant
constituer le premier
début d'une véritable
réorganisation. Vous
devez tenir compte de
cette différence,
sinon vous ne pourrez
pas réfléchir de
manière suffisamment
approfondie aux tâches
des conseils
d'entreprise.
|
43
|
Alors
plus loin, il est à
saisir de l’œil
que la question du
maintien ou de la
réorganisation des commissions
de travailleurs
ne peut être résolue
que lorsque nous
disposons de
l'assemblée initiale
de la
compagnie des
conseils d'entreprise.
|
44
|
[04331223226198902071919
- Alors la question de comment
les choses devraient se former
en rapport au conseil
d'entreprise dans une
entreprise d’État est arrivée
plus loin ici. Sur cela je
dois dire – cela a déjà été
évoqué ici -, que pour le
choix des conseils
d'entreprise, il ne devrait
être fait de différence si
maintenant il s'agit d'une
entreprise privée ou d’État.
Aussi dans une entreprise
d’État devrait être tenté de
surmonter tous les préjugés et
de choisir les conseils
d'entreprise, ainsi qu'aussi
les conseils d'entreprise
auront alors leur position
(NDT ou place) dans la
compagnie des conseils
d'entreprise quand sera mis là
au point ce que j'aimerais
nommer le statut de la
compagnie des conseils
d'entreprise. Alors, il se
montrera que ne subsistera pas
l'ordinaire être-aspiré par
l’État de telles entreprises.
Ces entreprises seront
transférées dans l'organisme
économique autonome. Mais,
cette exigence devra donc
premièrement être posée.
|
45
|
Voyez-vous,
les choses, qui reposent à la
base de la triarticulation,
elles sont donc pensées
absolument comme exigences
pratiques, mais elles doivent
d'abord être posées. Par ce
qu'elle inscrit un humain
individuel/particulier dans
ses livres respectivement
place et aussi par ce qu'une «
union » intervient pour cela,
avec cela n'est tout d'abord
rien fait. Sur sol économique
ces exigences doivent être
placées par les personnes
faisant elles-mêmes l'économie
et la confiance de l'ensemble
de la compagnie des
travailleurs doit se tenir
derrière.
|
46
|
Plus
avant, il a été demandé
comment la socialisation des
chemins de fers d’État ainsi
que le système des postes et
télégraphes aurait à se
laisser dérouler du point de
vue de la triarticulation.
Naturellement, les gens auront
là aujourd'hui encore de gros
préjugés, et on peut
absolument admettre que le
bouleversement serait déjà un
très grand quand ces
entreprises économiques de
l'actuel État devraient être
transférées dans
l'administration du corps
économique autonome. Mais cela
doit se passer, car le système
de poste et télégraphe ainsi
que le chemin de fer
appartiennent absolument à la
vie de l'économie et pourront
alors se déployer correctement
dans la vie de l'économie
seulement quand cette vie de
l'économie est indépendante de
la vie de l’État ou de droit.
|
47
|
Qu'on
puisse aujourd'hui seulement
se représenter ces choses
difficilement, cela provient
de ce qui suit. On s'est
habitué à penser les choses
ainsi qu'elles ont toujours
été. On dit : « ce sont des
faits ». Mais mes très chers
présents, les faits sont donc
des choses qui ont été créées,
créées par des humains et
elles se laissent justement
tout aussi bien de nouveau
créer autrement, se laissent
changer. C'est cela que nous
devons saisir des yeux. Il
s'agit justement absolument de
ce que tout ce qui appartient
à la vie de l'économie, sera
aussi vraiment placé sur le
propre sol économique libre.
La
raison pour laquelle il est si
difficile de penser à ces
choses aujourd'hui réside dans
le fait qu'aujourd'hui,
l'argent, qui n'est de toute
façon plus de l'argent réel
dans un grand nombre d'États
européens, est en fait sur un
sol
tout à fait erroné. Bien sûr,
la transition sera difficile,
parce que l'humanité dépend,
par la monnaie, du premier
État commerçant, l'Angleterre,
et parce qu'il n'est pas
facile d'amener les Anglais et
les Américains à abandonner
l'étalon-or du jour au
lendemain. Dans le commerce
extérieur avec ces États, nous
devons bien sûr avoir la
monnaie or jusqu'à ce que,
sous la contrainte des
circonstances, la monnaie or
cesse aussi.
Mais pour l'organisme social
triarticulé,
nous devons nous efforcer de
faire en sorte que l'État ne
donne plus de valeur à la
monnaie, mais que la monnaie
reçoive sa valeur au sein de
l'organisme économique. Mais
alors, l'argent ne sera plus
une marchandise, comme c'est
le cas aujourd'hui. Même si
cela est caché, en vérité,
l'argent est encore
aujourd'hui une marchandise,
et ce uniquement parce que sa
valeur lui est imposée par
l'État. Mais dans l'organisme
social triarticulé,
la monnaie n'existera comme
moyen de circulation que dans
la mesure où elle est, pour
ainsi dire, une comptabilité
volante. Vous savez, d'après
ce que j'ai dit il y a huit
jours aujourd'hui : dans la
vie économique à venir, tout
sera basé sur la prestation
réelle et la
prestation
en retour. En échange de la prestation,
on obtient, en quelque sorte,
l'apparence/le
billet,
ce qui ne signifie rien
d'autre que : du côté de
l'actif
général, je dispose de ce qui
correspond à mes prestations,
et je peux l'échanger contre
ce qui correspond à mes
besoins. Si je donne le
billet,
cela signifie la même chose
que si je devais comptabiliser
aujourd'hui dans une petite
entreprise ce qui est à gauche
contre une compensation à
droite. Les transactions
monétaires seront donc la
comptabilité volante de
l'organisme économique. En
fait, de telles choses en sont
déjà à leurs débuts
aujourd'hui. Vous savez qu'il
existe déjà une
sorte d’écriture d’avoir,
c'est-à-dire des avoirs
qui peuvent être transférés
sans avoir de circulation
d’argent
dans certains domaines. En
général, la plupart de ce qui
est demandé par l'organisme
social triarticulé
sont
déjà présents ici et là. Ceux
qui parlent aujourd'hui de
l'impraticabilité de
l'organisme social triarticulé
devraient
voir comment ici ou là - bien
qu'à petite échelle, de sorte
que parfois ce n'est pas
utile, mais nuisible - est
présent ce qui, combiné et
stylisé à grande échelle,
donnera l'organisme social
triarticulé.
Les
chemins de fer d’État sont
aujourd'hui, aimerais-je dire,
pensés comme un meuble d’État
et on se pense le
bouleversement comme quelque
chose de terrible. Mais on
doit seulement considérer que
ce dont il s'agit à l'avenir,
à savoir l'administration de
la vie de l'économie par les
conseils d'entreprise, par des
conseils de circulation et
d'économie – ceux-là, donc,
encore en plus -, que ces
changements sont absolument en
rapport avec une véritable
socialisation et que toutes
les craintes sont superflues.
Il s'agit donc de ce que par
exemple les chemins de fer
seront administrés de manière
raisonnable et pas ainsi que
l’État bureaucratique se
tienne dedans. -
04331223226198902071919]
|
48
|
Si
vous examinez les choses en
détail, vous verrez que des chemins pratiques peuvent être
trouvés partout. Mais si l'on
vient me dire et me répéter
qu'on ne comprend pas ce que
contient mon livre, je dois dire
que je le comprends aujourd'hui,
car je serais très surpris si,
par exemple, le professeur
Brentano, dont je vous ai parlé,
et ses étudiants, qui sont très
nombreux, comprenaient les
"Points clés de la question
sociale". Car je ne crois pas
qu'ils puissent comprendre le
livre. Mais parmi les personnes
dont l'esprit n'a pas été
corrompu par cette formation, je
crois que si elles surmontent un peu de leurs
habitudes de pensée, elles
peuvent comprendre ce que
contiennent les "Points clés".
|
49
|
M. Roser
: Les points particuliers
qui ont été soulevés
ce soir étaient
principalement liés au
domaine économique. Il
est compréhensible que
ce domaine
économique soit de la
plus haute importance
dans nos soirées de
discussion. Mais dans
tout cela, nous ne
devons pas oublier que
cette vie économique
n'est qu'une partie de
ce grand problème,
cette grande idée de
la
triarticulation
de l'organisme social.
Nous n’avons
pas la permission de
perdre de vue que la
vie de
l’économie
n'est pas viable seule
et
ne peut pas
fonctionner seule si
nous ne considérons
pas de manière
correspondante la vie
de
droit
et de
l’esprit.
La raison en est que
nos conditions, telles
qu'elles sont
actuellement, sont si
chaotiques parce que
les trois domaines ont
été mêlés
de manière
désordonnée.
Cela doit toujours
être notre étoile
directrice, que nous
nous efforcions avant
tout de séparer enfin
ces trois domaines.
Ils doivent ensuite
travailler à nouveau
ensemble en harmonie,
mais pas de la manière
dont cela se passe
actuellement, ou comme
cela s'est produit,
par exemple, que
l'État constitutionnel
s'approprie la vie de
l’économie
et la viole, ou que la
vie de
l’économie
exploite la vie de
l’esprit.
Ce n'est que de cette
manière qu'une vie
économique saine,
qu'une vie nationale/de
peuple
saine peut voir le
jour. Ce n'est que
grâce à cette triarticulation
que la vie entière du
peuple
peut être poussée
dans
la
lumière correcte.
|
50
|
M. Lange
: Il parle du fait que
le médecin
d'aujourd'hui est
dégradé au statut de
travailleur manuel,
car il ne peut pas
disposer librement de
médicaments et autres,
mais doit se conformer
aux instructions des caisses
d'assurance maladie.
Là aussi, dit-il, il y
a une restriction
générale par les lois
et le pouvoir de
l'État. En outre, on
commet aujourd'hui
l'erreur de vouloir
toujours presser
le nouveau dans
l'ancien. Mais on ne
progresserait pas de
cette manière.
|
51
|
M. Kühn
: Le fait que la
réunion ne soit pas
très suivie
aujourd'hui n'est pas
dû à un certain manque
d'intérêt, mais au
fait qu'une grande
réunion se déroule en
même temps dans la
salle Dinkelacker. La
formation des conseils
d'entreprise nécessite
un travail de fond
important. C'est un
long chemin. Lors des
rencontres
individuelles dans les
usines, il devient
évident qu'il est
difficile de
convaincre les gens
individuellement. Cela
ne devrait pas tant
dépendre des
individus, mais plutôt
de la compréhension
des masses. Puis les entreprises
particulières
se laissent emporter.
Nous avons divers
intervenants ou
conférenciers qui sont
constamment
disponibles pour
intervenir lors des
réunions. D'après mon
expérience dans les
différentes entreprises,
il faut dire qu'on
n'entend presque
jamais d'objections
objectives à la triarticulation
de l'organisme social.
Les travailleurs sont
presque entièrement
d'accord, seuls les
salariés sont
généralement un peu
plus patauds,
comme le montre la
lettre intéressante
qui a été lue
précédemment. Dans de
nombreux cas, les gens
n'ont pas le bon
sentiment pour
la chose.
|
52
|
Il
serait souhaitable que
les conseils
d'entreprise élus
jusqu'à présent
puissent se réunir
plus souvent, même
ceux qui viennent de
l'extérieur. Ici, dans
ces soirées de
discussion, serait une
telle occasion de se
rencontrer, mais,
malheureusement, tous
les conseils
d'entreprise ne sont
même pas là, mis
à part
que ceux d'Esslingen
et de Heilbronn ne
peuvent pas se
déplacer à chaque
fois. Les différentes
branches de
l'industrie devraient
être représentées ; il
faudrait s'entendre
sur ce point, et je
vais maintenant vous
lire quelles branches,
quels secteurs de
travail sont présents
: fabrique
de cuir, plusieurs fabriques
de machines, tramways,
fabrique
de cigarettes, fabrique
de carton, fabrique
de chaussures, fabrique
d'instruments de
mesure, bureau de
maintenance,
c'est-à-dire une
entreprise d'État, fabrique
de machines de
réglage, fabrique
d'instruments
optiques. Je voudrais
également souligner
que le conseil
d'entreprise de
l'entreprise publique
est le seul à avoir
été fondé avec
l'approbation du
superviseur. Comme
vous pouvez le voir,
nous avons toute une
série de secteurs
différents. Un conseil
d'entreprise est
toujours en cours de
formation dans une fabrique
de chaussures à
Kornwestheim, ainsi
que dans quatre ou
cinq fabriques
de machines ; ce sont
les plus importantes.
Cependant, il y a
toujours un manque
d'industries telles
que le textile, le
papier et
l'imprimerie, ce qui
est très dommage.
L'industrie
alimentaire n'est pas
non plus encore
représentée. Les
conseils d'entreprise
actuels ne sont pas
encore suffisants pour
effectuer un véritable
travail. Je voudrais
donc proposer que les
conseils d'entreprise
assistent à ces
réunions aussi souvent
que possible, voire
régulièrement, et que
les commissions
de travailleurs et
d’employés,
qui viennent de toute
façon ici, soient
toutes transformées en
conseils d'entreprise.
Si vous allez tous aux
urnes et n'écoutez pas
seulement ce qui se
dit, vous serez
bientôt tous des
conseillers
d'entreprise, de sorte
que nous pourrons
bientôt remplir cette
salle de conseillers
d'entreprise, ce par
quoi je ne veux
évidemment pas dire
que les commissions
de travailleurs
doivent disparaître ;
après tout, elles
siègeront souvent au
conseil d'entreprise.
Si ces soirées de
questions et de
discussions sont
organisées de manière
à discuter des
détails, par exemple,
comment telle ou telle
entreprise économique
peut
être transformée, il
s'agit déjà d'un
certain travail
préliminaire pour les
travaux ultérieurs de
la
compagnie des
conseils d'entreprise.
Et donc ces soirées
seraient
intéressantes.
|
53
|
Rudolf
Steiner : Il n'y a pas
grand-chose d'autre à
dire dans les paroles
de conclusion
de la journée. Tout
d'abord, je voudrais
répondre à une
question qui a été
posée. Cette question
est la suivante : la
grande masse du
prolétariat,
puisqu'elle pense
encore de manière
matérialiste, attend
une amélioration de
ses besoins matériels
grâce à l'activité du
Conseil des
travailleurs. Quelles
mesures faudrait-il
prendre pour qu'un
juste équilibre entre
les besoins et les rémunérations
soit rapidement
effectif pendant la
période transitoire ?
- Vous voyez, il y a
des choses qu'on ne
peut pas sortir du nid
de coucou
des nuages aussi
facilement. Si les
conseils d'entreprise
n'étaient pas
absolument nécessaires
après tout, et s'ils
commençaient enfin à
faire un véritable
travail social, la
suggestion de leur
constitution ne serait
pas faite du tout.
C'est pourquoi une
telle perspective
d'amélioration de la
situation avant le
début des travaux des
conseils d'entreprise
ne peut pas vraiment
être considérée comme
très significative.
Après tout, il y a
aujourd'hui beaucoup
de gens qui se posent
d'étranges questions
lorsqu'il s'agit
d'affirmer les points
de vue réellement
pratiques qui
conduiront désormais
l'humanité à des
conditions plus
salutaires que celles
dont nous disposons
actuellement. Au cours
des dernières
semaines, j'ai
constaté à plusieurs
reprises que les gens
demandent : "Oui,
maintenant la
socialisation va avoir
lieu. Que se
passera-t-il après la
socialisation d'un
petit épicier qui a un
magasin dans la rue ?
Ou encore : comment le
colporteur
d'université sera-t-il
socialisé si la
triarticulation
devait
être introduite
?
|
54
|
Eh
bien, si on
entend
ces questions, elles courent
toutes en
fait sur
une seule chose, notamment
la question : oui,
comment pouvons-nous
réellement provoquer
le grand
bouleversement de
telle sorte que tout
ne reste à
l’ancien
? C'est la question
posée par une
sorte
d’humains.
L'autre sorte
d’humains
aimerait
déjà
voir un grand
bouleversement, mais
elle n’aimerait
pas le faire ainsi,
elles n’aimeraient
pas intervenir, elle aimerait
avoir
des mesures plus légères.
Et cette tendance
sous-tend un
peu notre
question. On peut seulement
répondre là
:
avec cette autre
forme, plus légère, déjà
pour la période de
transition, on ne peut
rien obtenir. C'est
pourquoi il s’agit
que celui
qui veut une
amélioration soit prêt
à prendre les mesures
qui peuvent amener
une amélioration. On
ne peut
pas demander : comment
amenons-nous
l’amélioration
dans
la préparation de la fondation
de conseils
d'entreprise ? - Mais
on doit
se
dire : pour apporter
des améliorations,
nous voulons avoir des
conseils d'entreprise
le plus rapidement
possible. Je crains
même qu’ici
aussi
un miracle n'aide
pas.
Ne comptez donc sur aucun
remède miracle, mais allez
la voie pratique ; le
plus tôt sera le
mieux.
|
55
|
Vous
voyez, cette "Tribune"
est maintenant parue,
qui contient également
l'essai sur moi et le
prolétariat, dont j'ai
déjà parlé. Dans le
même numéro, un autre
essai d'un professeur
d'université réfute
point par point toute
la triarticulation
de l'organisme social.
On ne peut même pas
dire que ce qu'il
avance cette fois-ci ne
serait
pas vrai, mais c’est
vrai pour une raison
très étrange. Vous
voyez, l’homme
ne comprend rien du
tout à
la triarticulation
de l'organisme social.
Il n'est pas du tout
en situation
de comprendre vraiment
une quelque pensée
qui
est écrite dans
mon livre sur les
points clés de la
question sociale.
Parce qu'il ne
comprend pas, mais il
est quand
même professeur
d'université, il doit
tout comprendre. Parce
qu'il ne comprend pas,
il se crée une triarticulation.
C'est un chou
terrible. Quand
on
met ensemble tout ce
qu'il décrit comme une
triarticulation,
ainsi
se
donne
un chou terrible, un
chou inapplicable,
ridicule, horrible. Et
cela, il le réfute
maintenant. Il est
terriblement facile de
réfuter ce qu'il a
inventé. Mais c'est en
quoi consiste
l'essai. Il n'y a rien
dans ce document sur
ce dont il s'agit
vraiment. Ainsi
l'homme
ne peut donc pas se
représenter
pourquoi ce corps
économique indépendant
devrait réellement
exister. Je vous ai
dit récemment
que l'organe
économique indépendant
doit exister dans
l'organisme social
triarticulé
parce que, sur la base
de la vie économique,
tout doit émerger de
l'expertise, du fait
d'être à l'intérieur
de la vie économique,
des expériences de la
vie économique, et
parce qu'on ne peut
pas décider de la vie
économique sur la base
du droit général, où
chaque humain
majeur
doit décider de ce qui
le rend égal à chaque
humain.
Cela
peut seulement
être
une bénédiction pour
la vie économique si
des décisions
d'experts sont prises.
Le professeur Heck ne
peut pas imaginer
cela. Il ne peut
penser à rien d'autre
qu'à ce qu'il a déjà
vu, à ce qu'il a déjà
vécu et à ce dans quoi
s'enracinent ses
habitudes de pensée.
Quand je pense à de
telles choses, je ne
peux pas m'empêcher de
penser à quelque chose
que j'ai entendu
l'autre jour.
Quelqu'un - je crois
que c'était un
professeur - m'a dit :
je connais les
aspirations de
l'organisme social
triarticulé.
- Je lui ai demandé :
est-ce que quelque
chose de
cela a un sens pour
vous ? - Jusqu'à
présent, a-t-il dit. -
Vous voyez, ce
"jusqu'à présent, ce
n'est pas le cas" est
tout ce qui lui est
venu à l'esprit. Ce
qui n'a pas été le cas
jusqu'à présent ne
semble pas discutable,
il n'a pas pu en dire
plus. On vit de telles
choses. On rencontre
des objections qui ne
sont pas vraiment des
objections. Il n'y a
pas si longtemps,
l'objection a même été
soulevée : oui, l'idée
de la triarticulation
de l'organisme social
se
tient dans une
certaine mesure à un
point de vue moral, et
se placer
à un point de vue
moral est une grande
erreur. - Oui, il
y a déjà eu cette
objection. Il y a absolument
les
objections les plus
remarquables. L'un des
plus courants est :
oui, ce serait bien
avec cette
triarticulation,
mais à
cela appartiennent
d'autres humains.
Il n'est pas possible
d'introduire la triarticulation
avec les humains
actuels. - Mais celui
qui dit cela ne
comprend pas du tout
qu'une grande partie
de ce qui s'exprime
dans la population
actuelle est
précisément une
conséquence de nos
conditions sociales,
et que ce sera
différent à
l’instant où
les conditions
sociales seront
saines.
|
56
|
Maintenant
les
gens ne regardent
jamais les choses d'un
point de vue vraiment
correct. Je veux vous
donner un exemple
radical, que j'ai
peut-être déjà évoqué
ici. Il y
eut, n'est-ce
pas,
une terrible
bureaucratie tout
de suite à l’intérieur
de la fonction
publique en Allemagne
jusqu'à cette guerre
mondiale. Maintenant,
en raison de
l'économie de guerre,
la nécessité a été
reconnue non seulement
de laisser les
fonctionnaires gérer,
mais de nommer de plus
en plus des marchands
et des industriels
dans les bureaux, afin
qu'ils puissent
laisser libre cours à
leur sagesse pratique
en vue d'accroître
l'économie de guerre.
C'est alors que s'est
produit le fait
curieux qui est très
intéressant. À savoir,
les marchands et les
industriels sont
devenus beaucoup plus
bureaucratiques que la
bureaucratie ne
l'avait jamais été
auparavant ! Ils se
sont donc
merveilleusement
intégrés à la
bureaucratie. Celui
qui a observé cela
sait aussi quelle
importance cela aurait
si des conditions
malsaines,
c'est-à-dire
bureaucratiques, ne
continuaient pas à
entourer les humains,
mais des conditions
telles que l'impulsion
de l'organisme social
triarticulé
en parle. Tout comme
les industriels et les
commerçants se sont
transformés en
véritables
bureaucrates au sein
de la bureaucratie
existante, les humains
s'adapteraient à des
conditions saines, et
il ne serait plus
possible de dire qu'il
faut d'abord avoir des
humains
meilleurs pour établir
un meilleur ordre
social. Nous devons
nous rendre compte que
c'est précisément par
une amélioration des
conditions sociales
que sera
donné aux humains
de devenir de
meilleurs humains.
Mais si on
exige que les humains
doivent
d'abord être
de
meilleurs humains,
nous n'avons pas
besoin d'améliorer les
conditions sociales du
tout. Si les humains
n’étaient
pas devenus ce qu'ils
sont actuellement par
les
conditions sociales,
alors les conditions
sociales doivent donc
être bonnes, alors
elles
doivent être en
ordre.
De cela
vous
voyez à nouveau
la nécessité du
repenser et du
réapprendre. C'est ce
qui est
fondamentalement
nécessaire avant tout.
Et si seulement les
gens pouvaient se
mettre un peu dans la
réalité et penser à
partir
de celle-ci, alors
nous aurions déjà fait
un pas plus loin.
|
57
|
Vous
voyez, il y a un jeune homme
très bien intentionné - on
aimerait tellement l'aider -
qui écrit : oui, il ne peut
s'empêcher de se dire que la
triarticulation de
l'organisme social serait
peut-être une solution, si
justement les gens étaient
différents de ce qu'ils sont
maintenant. - Et maintenant
je vous demande : ne
croyez-vous pas que cet
homme porte dans le sous-sol
de son âme l'opinion que les
autres ne sont pas les
meilleurs hommes, mais que
celui qui s'en rend compte,
c'est lui, après tout, du
moins selon sa disposition,
ce meilleur homme ? - Si
l'on va vers le suivant qui
nous dit la même chose,
alors il se sent à son tour
le meilleur homme, et un
troisième probablement de
même. Alors chacun devrait
se dire : si chacun pensait
comme lui - et vraiment il
faut d'abord tenir compte de
ce que sont les autres - si
chacun pensait comme lui,
alors les meilleurs seraient
déjà là ! - Vous voyez, il
ne s'agit pas de penser de
manière abstraite et
logique, mais de penser de
telle sorte que l'on se
tienne dans la réalité, de
telle sorte que l'on ne dise
pas quelque chose qui, en
tant que pensée, fait
continuellement des sauts
périlleux/des galipettes.
Mais c'est précisément ce
qui a un effet si terrible à
l'heure actuelle et nous
frappe, que les humains
trébuchent continuellement
sur leurs propres pensées,
qui sont en fait des
impenser/non-pensées. C'est
pourquoi il faut souligner
encore et encore que, non
seulement, un changement
dans notre vie économique
est nécessaire, mais aussi
un changement dans la
structure spirituelle de
notre vie sociale. Nous
avons été poussés dans une
crise par ce qui a précédé,
avant toute chose par la vie
de l’esprit.
|
58
|
Lorsque
nous regardons
l'horizon du monde
aujourd'hui, qu'est-ce
qui nous frappe le
plus souvent
? Oui, au cours des
quatre ou cinq
dernières années, la
chose la plus
frappante doit être
que nulle part la
vérité n'a été dite
sur toutes les
conditions mondiales,
mais que toutes les
conditions mondiales
ont été déformées, ont
été dépeintes sous un
jour biaisé, depuis
les rapports sur les
batailles jusqu'aux
objectifs des peuples.
Des motifs de la
guerre à la paix, tout
a été déformé. Les
phrases qui ne sont
pas en accord avec les
faits du monde
prévalent partout. Or,
celle-ci vit dans tout
ce qui s'est développé
à partir des rapports
culturels et des rapports
sociaux
antérieurs. Il vit
jusque dans les
activités
individuelles et les
institutions de la vie
humaine. Par
conséquent, nous
devons dire que tous
ceux qui adoptent une
vision unilatérale de
la question sociale ne
veulent pas penser
honnêtement avec
l'humanité.
On
pense honnêtement avec
l'humanité quand
on
se dit : la vie
économique a conduit
les humains
dans
la crise, donc
elle doit être
mise
sur un autre pied. La
vie de
droit a
montré que les
privilèges et les
désavantages de classe
prévalent dans les
territoires de
droit
particuliers,
ils
doivent
donc être placés sur
la base des droits
universels de l'humain.
Il s’est
clairement
montré que l'on
appelle loi ce qui
peut seulement
être soutenu par la violence/le
pouvoir,
et cela s'est
poursuivi jusqu'en
nos jours. Et il s’est
montré
que dans la vie de
l’esprit,
les pensées des humains
sont de
travers.
Dans les trois domaines
élémentaires de la
vie, c'est-à-dire la
vie de
l’économie,
la vie de
droit
et la vie de
l’esprit,
nous voyons l'humanité
en crise, et ceux qui
veulent honnêtement
parler de progrès
doivent être clairs
sur le fait que le
progrès doit se faire
dans chacun de ces
trois domaines
de façon tout à fait
indépendante, parce
que les crises
résultent précisément
du mélange de ces
trois domaines.
C'est pourquoi je ne
peux que dire : si
vous prenez des
mesures décisives dans
un domaine
particulier, comme
maintenant en ce qui
concerne les conseils
d'entreprise, dans le
sens d'une
réorganisation sociale
globale, c'est-à-dire
dans le sens de la
structure triarticulée
de l'organisme social,
alors vous agissez
dans le sens du
progrès de l'humanité
vers un véritable
ordre social.
Considérez ce lien
entre une mesure
individuelle et les
mesures sur la base
d'une vue d'ensemble,
alors aujourd'hui vous
faites votre devoir et
votre obligation
envers l'humanité et
envers vous-même. Les
mesures individuelles
n'ont aucune
signification
aujourd'hui, mais
seulement ce qui est
conçu dans le grand
contexte social. Le
plus petit doit être
pensé en même temps
que le plus grand.
Sachez que si vous
parvenez à créer
réellement une
compagnie de
conseils
d'entreprise, vous
aurez fait quelque
chose qui aura une
signification
historique pour toute
l'humanité à venir, parce
que cela est en
rapport aux
plus grands problèmes
auxquels l'humanité
est confrontée
aujourd'hui. C’est
pourquoi,
ne demandez pas après
des
mesures mesquines,
mais placez-vous sur
un tel sol,
qui constitue
réellement la base
pour avancer
à l'action, car c'est
de
l'action
qu’il
s’agit.
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Et
si nous ajoutons acte
après acte à ce que
nous envisageons
dans la triarticulation
de l'organisme social,
alors nous pourrons
créer ce qui nous
donne l'espoir de
sortir de la terrible
situation dans
laquelle la vie de
l’esprit,
la jusqu’à
présent ainsi nommée
vie de droit
et la jusqu’à
présent vie
de
l’économie
nous ont conduits.
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