Collection
c331 :
Conseils
d'entreprise et socialisation /
Betriebsräte und Sozialisierung
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QUATRIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart,
14 juin 1919
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VIERTER
DISKUSSIONSABEND
Stuttgart,
14. Juni 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 331 135-163 (1989)
14/06/1919 |
Les éventuelles
mises en évidence sont à usage interne,
veuillez nous en excuser.
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Traducteur:
FG v.01 - 11/07/2021 |
Éditeur: SITE |
05331135138198914061919
Monsieur le
Président
Lohrmann : J’ouvre le
rassemblement d’aujourd’hui.
Il est pourtant mal visité, ce
qui est à reporter bien sûr
fortement sur ce que les
partis commencent à combattre
notre chose. Cela repose sur
une erreur. Je me suis aussi
confronté avec différentes
personnes des partis. Ils
voient dans la chose de la
tri-articulation un éclatement
des travailleurs, du
prolétariat, dans la lutte qui
conduira à la libération du
prolétariat. Sur cette base
les partis combattent la
tri-articulation de
l’organisme social. Nous
pouvons donc aujourd’hui
encore nous prononcer sur
quelle position nous devons
prendre plus avant
spécialement vis-à-vis des
partis. Je crois qu’après la
chose peut venir sur le tapis
dans la discussion.
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01
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Vorsitzender
Herr Lohrmann: Ich eröffne die
heutige Versammlung. Sie ist
leider sehr schlecht besucht,
was wohl sehr stark darauf
zurückzuführen ist, daß die
Parteien dazu übergehen, unsere
Sache zu bekämpfen. Es beruht
das auf einem Irrtum. Ich habe
mich auch mit verschiedenen
Parteileuten auseinandergesetzt.
Sie sehen in der Sache der
Dreigliederung eine
Zersplitterung der
Arbeiterschaft, des
Proletariats, in dem Kampfe, der
zur Befreiung des Proletariats
führen wird. Aus diesem Grunde
bekämpft die Partei die
Dreigliederung des sozialen
Organismus. Wir können uns ja
heute noch darüber aussprechen,
welche Stellung wir fernerhin
einnehmen müssen speziell den
Parteien gegenüber. Ich glaube,
daß nachher in der Diskussion
die Sache zur Sprache kommen
kann.
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Mots
d’introduction de Rudolf
Steiner :
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02
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Einleitende
Worte von Rudolf Steiner
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«
Mes très chers présents
! Je veux être vraiment bref
dans l’introduction, parce que
je crois, que la chose
principale doit être traitée en
parole et contre parole.
Justement, Monsieur le Président
a rendu attentif sur ce que,
contre ce qui est voulu ici du
côté de « la
Fédération
pour la tri-articulation », un
vif contre-courant entre en
scène. Et vous avez donc aussi
entendu, à partir de quelles
bases ce contre-courant se
fait valoir. J’aimerais
peut être même dire, que l’on
pourrait aussi exprimer la
chose tout autrement, donc ce
qui
est
dit sur les
raisons
à partir desquelles ce
contre-courant se fait valoir.
Si ce contre-courant
s’appuyait vraiment sur la
présomption qu'un coin pouvait
être introduit dans
l’institution du parti, ainsi
elle partirait donc
d’absolument fausses
conditions préalables. Je ne
peux envisager
comment on veut maintenir
l’affirmation, que de notre
côté l’intention existerait
n’importe comment, de placer
un coin dans l’institution des
partis. Car, voyez-vous, la
chose repose
quand
même
ainsi : les partis ont
leur programme, et ils ont
aussi l’intention, de faire
ceci ou cela dans les
prochains temps. Ils ne seront
donc pas du tout empêchés en
cela de faire ceci ou cela !
Il s’agit seulement qu’aux
membres d’un quelconque parti
– ils
peuvent
donc rester dans leur
contexte de parti et
participer à ce que le
contexte de parti exige d’eux
– soit procurée la possibilité
de saisir quelque chose de
positif qui peut devenir fait.
Qu’avec cela soit liée
l’intention que les
personnalités de “la
Fédération
pour la tri-articulation de
l’organisme social” voudraient
elles-mêmes prendre les
places, qui voudraient être
prises par les membres de
partis, de cela ne peut donc
être
parlé le
moins du monde.
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03
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Meine
werten Anwesenden! Ich will in
der Einleitung recht kurz sein,
weil ich glaube, daß die
Hauptsache dann in Rede und
Gegenrede behandelt werden
sollte. Eben hat Sie der Herr
Vorsitzende darauf aufmerksam
gemacht, daß sich gegen das, was
hier von seiten des «Bundes für
Dreigliederung» gewollt wird,
eine heftige Gegenströmung in
Szene setzt. Und Sie haben ja
auch gehört, aus welchen Gründen
diese Gegenströmung sich geltend
macht. Ich möchte vielleicht
sogar sagen, daß man die Sache
noch ganz anders ausdrücken
könnte, also das, was über die
Gründe, aus denen heraus sich
diese Gegenströmung geltend
macht, gesagt wird. Wenn sich
diese Gegenströmung wirklich auf
die Vermutung stützen würde, daß
in das Parteiwesen ein Keil
hineingetrieben werden könnte,
so würde sie ja von durchaus
falschen Voraussetzungen
ausgehen. Ich kann nicht
einsehen, wie man die Behauptung
aufrechterhalten will, daß von
unserer Seite irgendwie die
Absicht vorliegen sollte, in das
Parteiwesen einen Keil
hineinzutreiben. Denn sehen Sie,
die Sache liegt doch so: Die
Parteien haben ihr Programm, und
sie haben auch die Absicht, in
der nächsten Zeit dieses oder
jenes zu tun. Sie werden ja gar
nicht daran gehindert, dieses
oder jenes zu tun! Es handelt
sich ja nur darum, daß den
Angehörigen irgendeiner Partei
-- sie können ja in ihrem
Parteizusammenhang bleiben und
das mitmachen, was der
Parteizusammenhang von ihnen
fordert — die Möglichkeit
geboten wird, etwas Positives,
was zur Tat werden kann,
aufzunehmen. Daß damit die
Absicht verbunden sei, daß die
Persönlichkeiten des «Bundes für
Dreigliederung des sozialen
Organismus» selber die Plätze
einnehmen wollten, welche von
den Parteimitgliedern
eingenommen sein wollen, davon
kann ja nicht im geringsten die
Rede sein.
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Voyez-vous,
la chose est donc
venue ainsi que l’on a vu :
avec les programmes de parti n’est
actuellement
tout
de suite en
rapport à la question la plus
importante, la question de la
socialisation, rien à
atteindre/obtenir.
Vous avez vécu la révolution
ainsi nommée du
9 novembre. Vous avez
vécu, que là les hommes de
parti ont accédé au sommet du
gouvernement. Mais vous avez
aussi vécu, que ces hommes de
parti ne surent rien commencer
avec ce qui se présentait
vraiment à eux ainsi qu’ils
avaient le pouvoir là-dessus à
un haut degré. Ils purent
vivre une grande déception,
oui, j’aimerais dire, j’ai la
conviction qu’ils se la
vivent
vraiment, s’ils
ne pouvaient
pas du tout envisager
quelque chose comme l’effort
pour la tri-articulation. Ils
pourraient vivre la déception
que lors du deuxième
bouleversement d’autres hommes
de parti arrivent au sommet du
pouvoir, qui, pas du tout à
partir d’une quelconque
mauvaise volonté, mais
simplement, parce que les
programmes de partis sont sans
pouvoir, ils ne produisent
rien qui
est n’importe comment quelque
chose de positif
après quelque temps. Ils
peuvent vivre que justement
une déception suive à nouveau.
Ils se protègent contre ces
déceptions, ces nouvelles
déceptions en ce qu’on
démontre, ce que les temps
présents exigent et ce qui est
à faire, cela
justement que
«
la
Fédération
pour la tri-articulation de
l’organisme social » s’est
donnée comme tâche.
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04
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Sehen
Sie, die Sache ist ja so
gekommen, daß man gesehen hat:
Mit dem Parteiprogramm ist
gegenwärtig gerade mit Bezug auf
die allerwichtigste Frage, die
Frage der Sozialisierung, nichts
zu erreichen. Sie haben erlebt
die sogenannte Revolution vom 9.
November. Sie haben erlebt, daß
da die Parteimänner an die
Spitze der Regierung getreten
sind. Sie haben aber auch
erlebt, daß diese Parteimänner
nichts anzufangen wußten mit
dem, was ihnen nun wirklich so
vorlag, daß sie bis zu einem
hohen Grade darüber die Macht
hatten. Sie könnten eine große
Enttäuschung erleben, ja, ich
möchte sagen, ich habe die
Überzeugung, daß Sie sie
wirklich erleben, wenn Sie gar
nicht auf so etwas wie die
Bestrebung für den
dreigliedrigen sozialen
Organismus eingehen würden. Sie
könnten die Enttäuschung
erleben, daß bei der zweiten
Umwälzung andere Parteimänner
an die Spitze der Regierung
kommen, die, gar nicht aus
irgendeinem bösen Willen heraus,
sondern einfach, weil die
Parteiprogramme machtlos sind,
nach einiger Zeit nichts, was
irgendwie etwas Positives ist,
hervorbringen. Sie könnten
erleben, daß eben wiederum eine
Enttäuschung folgt. Sie vor
diesen Enttäuschungen, diesen
neuerlichen Enttäuschungen zu
bewahren dadurch, daß man
aufzeigt, was die gegenwärtige
Zeit fordert und was in
Wirklichkeit durchzuführen ist,
das eben hat sich der «Bund für
Dreigliederung des sozialen
Organismus» zur Aufgabe gemacht.
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Les
partis ont toujours les
particularités, qu’ils dévient
en fait de ce que
furent originellement leurs
impulsions. Les partis ont
absolument un destin bizarre.
Parce que je n’ai pas saisi
l’impulsion de la
tri-articulation de
l’organisme social d’en l'air,
mais sur la base d’un
véritable vivre intensivement
avec le
mouvement social sur des
décennies, j’ai ainsi aussi
vécu de telles choses. Ainsi,
j’ai vécu par exemple
l’ascension du parti dit
libéral en Autriche. Ce parti
se nommait libéral, mais se
tenait sur le sol du
monarchisme, comme cela allait
de soi dans les années
soixante et soixante-dix de
siècle précédent. C’était donc
un parti libéral. Mais lorsque
ce parti libéral voulut se
faire valoir à l’intérieur de
l’État autrichien existant, là
se rajouta une bizarre
description : « La fidèle
opposition à Sa Majesté». Cela
fut un qualificatif officiel
pour l’opposition dans l’État
monarchique autrichien.
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05
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Parteien
haben immer die
Eigentümlichkeiten, daß sie nach
und nach eigentlich abkommen von
dem, was ursprünglich ihre
Impulse waren. Parteien haben
überhaupt ein merkwürdiges
Schicksal. Da ich ja den Impuls
zum dreigliedrigen sozialen
Organismus nicht aus der Luft
gegriffen habe, sondern ihn
aufgrund eines wirklich
intensiven Miterlebens der
sozialen Bewegung über
Jahrzehnte hin ergriffen habe,
habe ich auch so manches erlebt.
So habe ich zum Beispiel den
Aufstieg der sogenannten
liberalen Partei in Österreich
erlebt. Diese Partei nannte sich
liberal, stand aber auf dem
Boden des Monarchismus, wie das
selbstverständlich war in den
sechziger und siebziger Jahren
des vorigen Jahrhunderts. Es war
also eine liberale Partei. Aber
wenn diese liberale Partei sich
innerhalb des bestehenden
österreichischen Staatswesens
geltend machen wollte, da legte
sich diese liberale Partei eine
merkwürdige Bezeichnung zu:
«Euer Majestät allergetreueste
Opposition». Das war ein
offizielles Beiwort für die
Opposition im monarchischen
österreichischen Staat.
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J’ai
mentionné cet exemple pour
démontrer que
dans certaines situations leur
propre force de poussée est
parfois prise aux partis. Mais
il y
a
encore des
exemples
parlants beaucoup plus
clairement.
Ainsi, il y a donc en Amérique
du Nord deux partis
principaux, le démocrate et le
républicain. Ces deux partis
avaient depuis longtemps leur
désignation conforme : l’un se
nommait républicain, parce
qu’ils
étaient
républicains,
l’autre s’appelait démocrate,
parce qu’ils
étaient
démocrates.
Aujourd’hui, la chose est
ainsi que le parti républicain
n’est absolument plus
républicain et le parti
démocrate est toute autre
chose que démocratique. Les
deux partis se différencient
seulement en ce qu’ils sont
nourris par différents
consortiums de différents
fonds électoraux. Les partis
apparaissent, ont une certaine
durée de vie, qui conformément
aux conditions est courte,
alors ils meurent. Mais ils
restent dans une certaine
mesure vivants quand ils sont
déjà des dépouilles, encore
vivants comme dépouille, ils
n’aiment pas volontiers
mourir. Mais ça ne nuit pas.
Quand aussi
ils
ont perdu leur signification
originelle, ainsi ils sont quand
même
encore des creusets pour les
humains, et c’est
malgré tout encore bon qu’ils
soient
là, justement
pour
que les humains ne se
dispersent/se
séparent.
C’est pour cela qu’on
n’a
aucun intérêt à faire éclater
les partis, quand on n’est pas
un politicien théorisant,
comme le sont ainsi donc
souvent les hommes de parti,
et quand on ne veut pas être
un politicien idéologue ou
utopiste, mais qu’on
veut se placer sur un sol
pratique et est
conscient que dans la vie
politique quelque chose est à
atteindre seulement
avec
des groupes humains fermés.
Nous ferions alors le plus
stupide que nous pourrions
absolument faire, si nous
étions à faire éclater les
partis ou voulions fonder un
nouveau parti. Nous ne
pourrions rien faire de plus
stupide. Donc à cause de ceci,
il ne peut vraiment pas du
tout s’agir de cela.
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06
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Ich
habe dieses Beispiel angeführt,
um aufzuzeigen, daß den Parteien
in bestimmten Situationen
manchmal ihre eigentliche
Stoßkraft genommen wird. Aber es
gibt noch viel deutlicher
sprechende Beispiele. So gibt
es in Nordamerika ja zwei
Hauptparteien, die
demokratische und die
republikanische. Diese zwei
Parteien hatten vor längerer
Zeit ihre Bezeichnung zurecht:
Die einen nannten sich
republikanisch, weil sie
Republikaner waren, die anderen
nannten sich demokratisch, weil
sie Demokraten waren. Heute ist
die Sache so, daß die
republikanische Partei durchaus
nicht mehr republikanisch ist
und die demokratische Partei
alles andere als demokratisch
ist. Die beiden Parteien
unterscheiden sich lediglich
dadurch, daß sie von
verschiedenen Konsortien aus
verschiedenen Wahlfonds gespeist
werden. Parteien entstehen,
haben eine gewisse Lebenszeit,
die verhältnismäßig kurz ist,
dann sterben sie. Aber sie
bleiben gewissermaßen, wenn sie
schon Leichnam sind, noch
lebendig als Leichnam; sie mögen
nicht gerne sterben. Aber das
schadet nichts. Wenn sie auch
ihre ursprüngliche Bedeutung
verloren haben, so sind sie
doch noch Sammelbecken für die
Menschen, und es ist trotzdem
noch gut, wenn sie da sind,
damit die Menschen eben nicht
auseinanderlaufen. Deshalb hat
man, wenn man nicht ein
theoretisierender Politiker ist,
wie es die Parteimänner ja oft
sind, und wenn man nicht ein
ideologischer oder utopistischer
Politiker sein will, sondern
wenn man sich auf praktischen
Boden stellen will und sich
bewußt ist, daß im politischen
Leben nur etwas zu erreichen ist
mit geschlossenen
Menschengruppen, deshalb hat man
gar kein Interesse daran, die
Parteien zu zersplittern. Wir
würden das Dümmste machen, was
wir überhaupt machen könnten,
wenn wir darauf aus wären, die
Parteien zu zersplittern, oder
etwa gar eine neue Partei
begründen wollten. Wir könnten
nichts Dümmeres machen. Also,
darum kann es sich nun wirklich
ganz und gar nicht handeln.
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C’est
pourquoi on
se demande : oui, de quel coin
vient alors
réellement
la résistance ? Vous voyez, cela
vient, je dirais, de l'attitude
conservatrice des humains. Au cours de mes
nombreuses conférences, j'ai vu
se produire à maintes reprises
ce qui suit. Des
orateurs du débat se lèvent, et,
quand ils parlent, on vit une
expérience étrange. Vous n'avez entendu que ce que vous avez l'habitude de penser
depuis des décennies. Beaucoup en cela est correct, car les
anciennes choses ne sont donc pas fausses. Mais du
nouveau aujourd'hui doit s’ajouter aux anciennes
choses ! La chose étrange que
l'on peut souvent constater chez les orateurs de discussions consiste
avant tout en ce que vous n’avez pas même une fois entendu la
nouvelle chose avec l’oreille
physique, vous
avez justement entendu ce qu'elle a
l'habitude d'entendre depuis des
décennies. Oui, cela repose sur une certaine inertie
intérieure de l'actuelle
raison
analytique
humaine.
On doit déjà se rendre familier avec cette inertie intérieure de l'actuelle
raison
analytique
humaine, et on doit la combattre.
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07
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Man
fragt sich daher: Ja, aus
welcher Ecke kommt denn da
eigentlich der Widerstand? Sehen
Sie, er kommt, ich möchte sagen,
aus der konservativen Gesinnung
der Menschen. Ich erlebe es ja
immer wieder in meinen vielen
Vorträgen, daß das Folgende
geschieht. Diskussionsredner
stehen auf, und wenn sie
sprechen, so macht man eine
merkwürdige Erfahrung. Sie haben
nämlich nur das gehört, was sie
schon seit Jahrzehnten gewohnt
sind zu denken. Vieles daran
ist ja richtig, denn die alten
Dinge sind ja nicht falsch. Aber
es muß doch heute zu den alten
Dingen Neues hinzukommen! Das
Merkwürdige, das man bei den
Diskussionsrednern oftmals
konstatieren kann, besteht vor
allem darin, daß sie nicht
einmal mit dem physischen Ohr
das Neue gehört haben, Sie haben
eben nur das gehört, was sie
schon seit Jahrzehnten gewohnt
sind zu hören. Ja, das beruht
schon auf einer gewissen inneren
Trägheit des gegenwärtigen
menschlichen Verstandes. Man muß
sich schon mit dieser inneren
Trägheit des gegenwärtigen
menschlichen Verstandes bekannt
machen, und man muß sie
bekämpfen.
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Mais
il m'est quand
même difficilement compréhensible quand d’un certain côté est dit : Oui, nous sommes en
fait d'accord à la fois avec ce
que Steiner apporte au combat contre le capitalisme, comme aussi avec la
tri-articulation de l'organisme social
qui doit venir. Mais nous la
combattons quand même ! Nous devons nous placer, luttant contre cela ! — À chacun, qui dispose d’un certain bon sens/d’une certaine raison
analytique humaine, cela doit paraître
étrange. Et pourtant, ce point de vue est donc là !
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08
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Schwer
begreiflich ist mir aber doch,
wenn von einer gewissen Seite
gesagt wird: Ja, wir sind
eigentlich sowohl mit dem, was
Steiner zur Bekämpfung des
Kapitalismus vorbringt, als auch
mit der Dreigliederung des
sozialen Organismus
einverstanden, die muß kommen.
Aber wir bekämpfen sie doch! Wir
müssen uns kämpfend
dagegenstellen! -- Jedem, der
über einen gewissen gesunden
Menschenverstand verfügt, muß
dies absonderlich vorkommen. Und
dennoch ist ja dieser Standpunkt
vorhanden!
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Nous sommes, n’est-ce pas, maintenant confrontés
à la mise en place de la compagnie de
conseils
d'entreprise. Oui, cette compagnie de
conseils
d'entreprise est une question
extrêmement importante, pour la
raison suivante. Les conseils d'entreprise peuvent
être mis en place aujourd'hui de
telle manière qu'ils ne sont
plus qu'une décoration pour une
mystérieuse continuation de
l'ancien système capitaliste. On peut ainsi les
mettre
en place, mais ils ne
deviendront certainement rien d’autre, s'ils sont mis en
place selon les lignes du projet
de loi, qui
vous est donc suffisamment familier. Ils ne deviendront
certainement pas non plus autre
chose qu'une telle décoration,
s'ils sont institués sur la base
d'un autre projet de loi aussi.
Le seul remède est de créer les
conseils d'entreprise, comme je
l'ai souvent dit ici, à partir de la vie économique
vivante, afin qu'ils soient élus
à
l’intérieur
de la vie économique elle-même
et qu'ils se
réunissent à l’intérieur d'un espace/secteur/domaine économique fermé en soi. Ici, ce serait le
Wurtemberg - car les anciennes
frontières de pays doivent être
conservées. Ce
doit être
une
assemblée constituante qui crée
à
partir d’elle-même ce que les autres
veulent faire comme loi. Les droits, les
pouvoirs, tout ce que la compagnie des
conseils
d'entreprise a à faire doit
émaner des conseils d'entreprise
eux-mêmes. Et on
ne doit pas perdre le courage
de créer les conseils d'entreprise à partir
de la vie de
l’économie
elle-même. Mais voyez-vous, dès
que vous commencez à une
extrémité, dès que vous prenez
vraiment au sérieux le fait de
prendre l'un des membres
de l'organisme social tri-articulé tel qu'il est à prendre dans le cycle
économique, alors on doit se placer sur le sol de l'organisme social
tri-articulé. Alors, les deux autres membres doivent au moins collaborer n’importe
comment
et être établis en parallèle à cela, sinon on ne progresse
pas. Il est facile de prouver
aujourd'hui, simplement sur la
base des faits, que ce que veut
l'organisme social tri-articulé est nécessaire. Car,
quoi qu'on bavarde de l'expérience de
socialisation qui a été faite dans l'Est, ce dont il s’agit n'est pas toujours pas mis en avant.
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09
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Nicht
wahr, wir stehen jetzt vor der
Einrichtung der
Betriebsräteschaft. Ja, diese
Betriebsräteschaft ist eine
ungeheuer wichtige Sache, und
zwar aus folgendem Grunde. Es
können heute die Betriebsräte so
eingerichtet werden, daß sie
nichts weiter sind als eine
Dekoration für eine
geheimnisvolle Fortsetzung des
alten kapitalistischen Systems.
Man kann sie so einsetzen, aber
sie werden gewiß nichts anderes
werden als dieses, wenn sie im
Sinne des Gesetzentwurfes, der
Ihnen ja hinlänglich bekannt
ist, eingesetzt werden. Sie
werden ganz gewiß auch nichts
anderes werden als eine solche
Dekoration, wenn sie auch auf
Grundlage eines anderen
Gesetzentwurfes eingesetzt
werden. Das einzige Heil besteht
darin, daß man die Betriebsräte,
wie ich hier schon oftmals
gesagt habe, aus dem lebendigen
Wirtschaftsleben heraus auf die
Beine stellt, daß sie also
gewählt werden aus dem
Wirtschaftsleben selber heraus
und sich zusammenschließen
innerhalb eines in sich
geschlossenen
Wirtschaftsgebietes. Dies wäre
hier — weil man die alten
Landesgrenzen beibehalten muß —
Württemberg. Das muß eine
konstituierende Versammlung
sein, die aus sich heraus
dasjenige schafft, was die
anderen als Gesetz machen
wollen. Die Rechte, die
Befugnisse, all das, was die
Betriebsräte zu tun haben, muß
aus der Betriebsräteschaft
selbst heraus entstehen. Und man
darf nicht den Mut verlieren,
aus dem Wirtschaftsleben heraus
selber die Betriebsräteschaft zu
schaffen. Aber sehen Sie, sobald
man anfängt an einem Ende,
sobald man wirklich Ernst damit
macht, das eine Glied des
dreigliedrigen sozialen
Organismus so zu nehmen, wie es
im Wirtschaftskreislauf zu
nehmen ist, dann muß man sich
auf den Boden des dreigliedrigen
sozialen Organismus stellen.
Dann müssen die beiden anderen
Glieder wenigstens irgendwie
mitarbeiten und parallel dazu
eingerichtet werden, sonst kommt
man nicht vorwärts. Es ist heute
schon leicht der Beweis zu
liefern, einfach aufgrund der
Tatsachen, daß man das braucht,
was der dreigliedrige soziale
Organismus will. Denn, was auch
immer geschwätzt wird über jenes
Sozialisierungsexperiment, das
im Osten gemacht worden ist,
dasjenige, worauf es ankommt,
das wird ja immer nicht
hervorgehoben.
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Si
vous avez suivi attentivement
les informations, vous avez pu entendre
ces derniers jours du côté ministériel du
Parlement que Lénine est arrivé
maintenant aussi au point de chercher de l'aide auprès du capitalisme, parce
qu'il doute que la
socialisation, telle qu'il la
voulait, puisse être réalisée à
l'heure actuelle. De telles
choses sont également
enregistrées aujourd'hui par les
gouvernements socialistes avec
une certaine satisfaction.
Laissez-les avoir cette
satisfaction. Mais vous voyez,
ce qui importe, c'est que nous
devons nous poser la question :
pourquoi cette expérience
orientale a-t-elle échoué ?
C'est parce que - et il est
vraiment possible de le
constater, il suffit d'avoir le
courage de combattre ses propres
préjugés - c'est surtout parce
que, dans cette expérience
russe, orientale, socialiste,
aucune considération n'a été
donnée à établir en même temps une socialisation autonome de la vie de l’esprit. Ce membre a manqué, et il s’agit du manque de ce membre. Et si nous envisageons cela, alors on saura
comment ce
doit être
fait autrement. On doit quand même apprendre des
faits, et non des fantômes des
programmes des partis qui nous
hantent depuis des décennies.
C'est ce dont
il s’agit,
et je peux vous le dire : soit
les conseils d'entreprise seront
mis en place de telle manière
qu'ils sont la première
institution de ce qui est conçu
à grande échelle dans le sens
d'une organisation sociale de la
communauté humaine, de sorte
qu'alors quelque chose peut provenir de la mise en place
des conseils d'entreprise qui
équivaut à une véritable
socialisation, ou bien cela ne
se fait pas de cette manière, et
alors on
n’atteint aucune
véritable socialisation. Si l'on
attend jusqu’à
ce que
le maintien de l'ancien système
de gouvernement instaure des conseils d'entreprise par le
biais d'une loi, quand on part toujours de
l'idée que celui qui veut agir
pratiquement va fragmenter le
parti, alors on n'arrivera à
rien/à
aucune branche verte.
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10
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Sie
haben in diesen Tagen von
ministerieller Seite im hiesigen
Landtag hören können, wenn Sie
aufmerksam die Berichte verfolgt
haben, daß Lenin nun auch wieder
an dem Punkt angekommen sei,
nämlich beim Kapitalismus Hilfe
zu suchen, weil er daran
zweifele, daß in der Jetztzeit
eine Sozialisierung, so wie er
sie gewollt hat, durchgeführt
werden könne. Solche Dinge
werden ja heute auch von
sozialistischen Regierungen mit
einer gewissen Befriedigung
registriert. Sollen sie diese
Befriedigung doch haben. Aber
sehen Sie, worauf es ankommt,
ist doch, daß man sich fragen
muß: Woran liegt es denn, daß
dieses östliche Experiment
gescheitert ist? Es liegt daran
— es gibt wirklich die
Möglichkeit, das einzusehen, man
muß nur den Mut haben, sein
eigenes Vorurteil zu bekämpfen
—, es liegt daran, daß vor allen
Dingen innerhalb dieses
russischen, östlichen,
sozialistischen Experimentes
keine Rücksicht darauf genommen
worden ist, eine selbständige
Sozialisierung des
Geisteslebens mit einzurichten.
Dieses Glied hat gefehlt, und
an dem Fehlen dieses Gliedes
liegt es. Und wird man das
einsehen, dann wird man wissen,
wie man es anders machen muß.
Man muß doch von den Tatsachen
lernen und nicht von seinen seit
Jahrzehnten im Kopfe
herumspukenden Gespenstern der
Parteiprogramme. Das ist es,
worauf es ankommt, und ich kann
Ihnen sagen: Entweder werden die
Betriebsräte so eingerichtet,
daß sie die erste Einrichtung
sind von dem, was im großen
Stile gedacht ist im Sinne einer
sozialen Gestaltung des
menschlichen Gemeinwesens,
damit dann aus der Einrichtung
der Betriebsräte etwas
hervorgehen kann, was einer
wirklichen Sozialisierung
gleichkommt, oder es wird nicht
so gemacht, und dann erreicht
man keine wirkliche
Sozialisierung. Wenn man
abwartet, bis die Fortsetzung
des alten Regierungssystems aus
einem Gesetz heraus Betriebsräte
einrichtet, wenn man immerfort
von der Idee ausgeht, daß
derjenige, der praktisch handeln
will, die Partei zersplittert,
dann wird man auf keinen grünen
Zweig kommen.
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Une
question doit nécessairement toujours de nouveau être posée. Voyez-vous,
lorsque nous avons commencé à
parler ici sur les choses en termes
d'organisme social tri-articulé, nos amis des partis
et nous-mêmes avons relativement
vite gagné la confiance de la compagnie des travailleurs, la
confiance d'une grande partie de
la compagnie
des travailleurs. Tout d’abord, on
regardait cela évidemment calmement,
parce qu'on pensait, eh bien, tant
que quelques personnes jouent à
quelques amusements, il suffit de dire :
ne vous inquiétez pas de ces
utopies. - Mais on a alors vu
qu'il ne s'agissait pas du tout
d'utopies, mais du début de la
mise en scène d'une chose
vraiment pratique. L'histoire
avec les utopies et les
idéologies n'a plus vraiment
fonctionné. Mais ensuite,
lorsque nous avons essayé de
travailler pour les conseils d'entreprise,
l'accusation d'utopie ne pouvait
plus du tout être maintenue. Et
maintenant, on vient avec ce qu'une fragmentation
est portée dans le parti. Oui, mais ils
devaient venir le dire en
premier ; ils devaient d'abord
dire aux gens que la
fragmentation était portée dans
le parti. Nous ne l'avons pas
apporté. Mais ceux qui le
disent, l'apportent eux-mêmes.
D'où vient alors cette fragmentation ?
La seule réponse à cette
question est la suivante : vous
n'avez pas besoin d'en parler
comme vous le faites, alors la
fragmentation ne sera pas là.
Maintenant, la chose est justement quand même sérieuse, la chose de
la compagnie des conseils d'entreprise, pour que
de telles choses ne soient pas
discutées aujourd'hui. Et j'espère donc que, de
ces points de vue, un ou deux
d'entre vous parleront encore beaucoup dans cette
réunion, qui n'est
malheureusement pas très
fréquentée sur les différentes choses qui
sont nécessaires.
|
11
|
Eine
Frage muß notwendig immer wieder
gestellt werden. Sehen Sie, als
wir hier angefangen haben im
Sinne des dreigliedrigen
sozialen Organismus über die
Dinge zu reden, da erwarben wir
und unsere Freunde aus den
Parteien verhältnismäßig rasch
das Vertrauen der
Arbeiterschaft, das Vertrauen
eines großen Teiles der
Arbeiterschaft. Dem sah man
offenbar zunächst gelassen zu,
weil man sich gedacht hat, nun,
solange da einige Leute ein paar
Spielereien treiben, da genügt
es ja, wenn man sagt: Bekümmert
euch nicht um diese Utopien. —
Dann sah man aber, daß es sich
gar nicht um Utopien handelte,
sondern um den Beginn, einmal
wirklich etwas Praktisches in
Szene zu setzen. Da zog nun
nicht mehr so recht die
Geschichte mit den Utopien und
Ideologien. Dann aber, als wir
versuchten, für die Betriebsräte
zu wirken, ließ sich der Vorwurf
der Utopie überhaupt nicht mehr
aufrechterhalten. Und nun kommt
man damit, daß man sagt, daß
eine Zersplitterung in die
Partei hineingetragen wird. Ja,
aber es mußten doch erst die
kommen, die das sagen; die
mußten es doch erst den Leuten
sagen, daß da die Zersplitterung
hineingetragen wird. Wir haben
sie nämlich nicht
hineingetragen. Aber die, die
das sagen, die tragen sie selbst
hinein. Woher kommt denn die
Zersplitterung? Auf diese Frage
gibt es nur die folgende
Antwort: Ihr braucht ja nicht in
einer solchen Form, wie ihr es
tut, darüber zu reden, dann wird
die Zersplitterung auch nicht
dasein. Nun, die Sache ist eben
doch zu ernst, die Sache der
Betriebsräteschaft, als daß man
nicht solche Dinge heute
wirklich zur Sprache bringen
müßte. Und so hoffe ich, daß von
diesen Gesichtspunkten aus von
dem einen oder anderen von Ihnen
in dieser leider wenig besuchten
Versammlung heute noch sehr viel
über die verschiedenen Dinge,
die notwendig sind, gesprochen
wird.
|
En
fait je dis quand même m’étonner
beaucoup
de l'opposition qui s’ouvre ici, lorsque j'examine
certaines choses de plus près.
Les partis, par exemple, doivent
tous se dépasser dans une
certaine mesure, pour aller
jusqu'à quelque chose de
positif. Hier, j'ai reçu
l'"Arbeiterrat", l'organe des conseils d'entreprise
d'Allemagne, dont Ernst Däumig
est le rédacteur en chef. Vous y
trouverez un article du Dr
Heuser, KPD (parti communiste), intitulé "Conseil de travailleurs
de l’esprit et esprit de peuple". Il aborde un certain
nombre de questions. Dans cet
article, vous trouverez, entre
autres, ce qui suit que je
considère comme si important que
j'aimerais vous le lire. Donc, l'article est du Dr
Heuser, membre du KPD : "C’est
cependant une condition
essentielle de l'État socialiste
que l'élément spirituel dans la
vie du peuple soit pris en
compte en fonction de son
importance. Il existe le
grand danger que, par une
considération unilatérale de la
partie matériellement active du
peuple, les conditions de vie
spirituelles de la communauté
socialiste du peuple soient
étouffées et que l'État futur se
transforme en une structure
matérielle dans laquelle les
forces spirituelles n'ont aucune
marge de manœuvre et avec cela aucune liberté. La compagnie des travailleurs exige à juste titre :
tout le pouvoir politique aux conseils d'entreprise - tout le
pouvoir économique aux conseils d'entreprise. Nous
exigeons : tout le pouvoir spirituel aux conseils des
travailleurs spirituels" ! — S'il vous
plaît, un membre du KPD ! Tout
le pouvoir intellectuel aux
conseils des travailleurs
intellectuels ! - "Nous
exigeons, en plus du corps des
conseils de
travailleurs (corps politique) et
de celui des conseils d'entreprise (corps
économique), un corps de
conseils spirituels (corps
spirituel) dans lequel l'élément
spirituel du peuple se fera
entendre à tout moment et qui,
afin d'équilibrer les énormes
droits politiques et économiques
de la compagnie
des travailleurs manuels prédominante,
aura une influence suffisante
pour que les postes les plus
importants de la collectivité soient occupés par des
personnalités spirituelles et
compétentes, car il n'est pas
garanti sinon que ces postes ne
seront pas occupés, comme
jusqu'à présent, de manière
irréfléchie selon des points de
vue de pouvoir-politique ou
matériel-économique. La domination militariste des
Hohenzollern s'est effondrée
parce qu'elle ne comprenait pas les
exigences sociales de notre
époque, tout comme la démocratie
fictive capitaliste s'effondrera
malgré ses <victoires>. Un
État socialiste qui favorisera
unilatéralement les intérêts de la compagnie des travailleurs manuels
et négligera les intérêts de
l'élément spirituel du peuple est tout
aussi intenable : il créera un
nouvel antagonisme de classe,
une nouvelle oppression et de
nouvelles luttes".
|
12
|
Eigentlich
muß ich mich doch sehr wundern
über die Opposition, die sich
hier auftut, wenn ich so manche
Dinge näher betrachte. Die
Parteien zum Beispiel, sie
brauchen eigentlich alle ein
gewisses Hinausgehen über sich
selbst, nämlich ein Hinaufgehen
zu etwas Positivem. Da bekam ich
gestern den «Arbeiterrat», das
Organ der Arbeiterräte
Deutschlands, deren
Schriftleitung Ernst Däumig
innehat. In diesem finden Sie
einen Artikel unter der
Überschrift «Geistesarbeiterrat
und Volksgeist» von Dr. Heuser,
KPD. Da wird manches
auseinandergesetzt. In diesem
Artikel finden Sie unter anderem
das Folgende, das ich für so
wichtig halte, daß ich es Ihnen
vorlesen möchte. Also, der
Artikel ist von Dr. Heuser,
Mitglied der KPD: «Es ist jedoch
eine Lebensbedingung des
sozialistischen Staates, daß das
geistige Element im Volksleben
seiner Bedeutung entsprechend
berücksichtigt wird. Es besteht
die große Gefahr, daß durch die
einseitige Berücksichtigung des
materiell tätigen Volksteils
die geistigen Lebensbedingungen
der sozialistischen
Volksgemeinschaft erstickt und
der Zukunftsstaat in ein
materielles Gebilde verwandelt
wird, in dem die geistigen
Kräfte keinen Spielraum und
somit keine Freiheit besitzen.
Die zielbewußte Arbeiterschaft
fordert mit Recht: Alle
politische Macht den
Arbeiterräten — alle ökonomische
Macht den Betriebsräten. Wir
fordern: Alle geistige Macht den
Geistesarbeiterräten!» -- Bitte,
ein Mitglied der KPD! Alle
geistige Macht den
Geistesarbeiterräten! — «Wir
fordern neben der Körperschaft
der Arbeiterräte (politische
Körperschaft) und derjenigen der
Betriebsräte (wirtschaftliche
Körperschaft) eine Körperschaft
der Geistesräte (geistige
Körperschaft), in der das
geistige Element des Volkes sich
jederzeit Gehör verschafft und
die zum Ausgleich der ungeheuren
politischen und ökonomischen
Rechte der überwiegenden
Handarbeiterschaft genügenden
Einfluß erhält auf die Besetzung
der wichtigeren Stellungen der
Allgemeinheit mit geistigen,
tüchtigen Persönlichkeiten, da
sonst keine Gewähr ist, daß
diese Stellungen nicht wie
bisher geistlos nach
machtpolitischen oder
materiell-ökonomischen
Gesichtspunkten erfolgen. Die
militaristische
Hohenzollern-Herrschaft ist
zusammengebrochen, weil sie die
sozialen Forderungen unserer
Zeit nicht verstanden hat,
ebenso wie die kapitalistische
Scheindemokratie trotz ihrer
<Siege> zusammenbrechen
wird. Ein sozialistischer
Staat, der einseitig die
Interessen der
Handarbeiterschaft begünstigen
und die Interessen des geistigen
Volkselementes vernachlässigen
wird, ist ebenso unhaltbar: Er
wird einen neuen
Klassengegensatz, neue
Unterdrückung und neue Kämpfe
schaffen.»
|
Maintenant,
je vous demande - il
n'est rien
évoqué
ici de la
lecture
de
mon livre -, mais je
vous demande :
qu'est-ce que c'est d’autre,
sinon
la tri-articulation
? Et maintenant, une
conclusion
particulièrement
importante :
|
13
|
Nun
frage ich Sie — hier ist nichts
erwähnt von der Lektüre meines
Buches —, aber ich frage Sie:
Was ist das anderes als die
Dreigliederung? Und jetzt ein
besonders wichtiger Schluß:
|
"Mais
l'élément spirituel
des peuples est aussi
le seul capable de
façonner durablement
la compréhension
internationale de
l'avenir et de fonder
une Société des
Nations non simulée.
Supposons que dans le
nouvel État
socialiste, les
conseils ouvriers
politiques ou les
conseils économiques d’entreprises
aient le
mot décisif - où cela
mènerait-il ? La
politique extérieure
serait alors décidée
soit en fonction de
considérations de
pouvoir (politique) -
les guerres de cabinet
des siècles précédents
nous servent déjà
d'exemple
d'avertissement - soit
en fonction d'intérêts
économiques ; la
guerre mondiale que
nous venons de vivre
en est un terrible
exemple. Cependant, si
la politique est
guidée par des aspects
de l'humanitude
spirituelle, cela
suffit à garantir qu’aux
tentations
de la soif humaine
de
pouvoir et de
possession seront durablement
opposées une digue.
Ce n'est qu'alors que
l'humain
cultivé
retourne à la justice
envers lui-même et
envers les autres".
|
14
|
«Das
geistige Element der Völker ist
jedoch auch allein imstande, die
internationale Verständigung der
Zukunft dauernd zu gestalten und
einen ungeheuchelten Völkerbund
zu stiften. Nehmen wir an, daß
in dem neuen sozialistischen
Staat die politischen
Arbeiterräte oder die
ökonomischen Betriebsräte das
auschlaggebende Wort sprechen —
wohin würde das hinauslaufen?
Die äußere Politik würde dann
entweder nach (politischen)
Machtgesichts‑ punkten
entschieden — die
Kabinettskriege der früheren
Jahrhunderte sind uns schon
genügend ein warnendes Beispiel
—, oder die Politik würde von
wirtschaftlichen Interessen
entschieden; da ist uns der eben
erlebte Weltkrieg ein
furchtbares Beispiel. Wird
jedoch die Politik von
Gesichtspunkten geistiger
Menschlichkeit geleitet, so ist
dadurch allein Gewähr gegeben,
daß den Versuchungen der
menschlichen Macht- und
Besitzgelüste dauernd ein Damm
vorgeschoben wird. Der
kultivierte Mensch kehrt erst
dann zur Gerechtigkeit gegen
sich und andere zurück.»
|
Ceci,
voyez-vous, est un
article d'un membre du
parti communiste dans
le "Conseil des
travailleurs", publié
ici par Ernst Däumig.
Ainsi, ceux qui ne
voient pas
seulement
les choses à travers
des lunettes de parti,
mais les voient telles
qu'elles sont,
confirment ce qui a
souvent été dit ici, à
savoir que la
tri-articulation
de l'organisme social
est dans l'air. Il est
déjà
curieux
qu'il n'y ait pas plus
de gens qui arrivent à
cette conclusion. Mais
ici,
sans que notre
mouvement soit
mentionné, vous
avez toute
l'histoire de
la
tri-articulation.
Dans mon livre, bien
sûr, elle
est davantage fondée
et développée
en détail. Vous la
trouverez déjà évoquée
dans l'appel "Au
peuple allemand et au
monde de
la culture".
|
15
|
Das,
sehen Sie, ist ein Artikel von
einem Angehörigen der
Kommunistischen Partei im
«Arbeiterrat», der von Ernst
Däumig her‑ ausgegeben wird.
Also, diejenigen, die die Dinge
nicht nur durch die Parteibrille
sehen, sondern sie so sehen, wie
sie sind, die bestätigen das,
was hier oftmals gesagt wurde,
nämlich daß die Dreigliederung
des sozialen Organismus in der
Luft liegt. Es ist schon
seltsam, daß nicht mehr Leute
darauf kommen. Hier aber haben
Sie, ohne daß unsere Bewegung
erwähnt wird, die ganze
Geschichte von der
Dreigliederung. In meinem Buch
ist sie natürlich im einzelnen
vollkommener fundiert und
ausgebaut. Angedeutet finden Sie
sie schon in dem Aufruf «An das
deutsche Volk und an die
Kulturwelt».
|
Mais
malheureusement,
c’est
encore toujours
ainsi
qu'aujourd'hui, les
gens ne peuvent pas
encore s'élever au
niveau des grands
points de vue qui sont
vraiment nécessaires.
C'est pourquoi ils ne
pourront pas mettre en
place les plus petites
institutions de
manière à ce qu'elles
correspondent au grand
règlement
de comptes
dans lequel
nous nous trouvons.
C'est pourquoi il est
nécessaire que nous
sachions vraiment
aujourd'hui
que la vie de
l’économie
peut seulement
être
sauvée si nous mettons
d'abord en place un
organisme économique
indépendant - ou du
moins que nous
commencions à le
faire. Ce doit être la
compagnie des conseils
d'entreprise. D’autres
choses devront
croître
des conseils
d'entreprise : la
compagnie des
conseils des
transports/circulation/échanges
et la
compagnie des
conseils économique.
De ces trois compagnies
de conseils,
il résultera que les conseils
d'entreprise devront
s'occuper davantage de
la production, les conseils
de transport de la
circulation des
marchandises et les
comités économiques de
la coopérative de
consommateurs au sens
large. Tout le reste,
comme la sylviculture,
l'agriculture,
l'extraction de
matières premières, et
surtout ce qui
concerne la vie
économique
internationale, peut
être intégré dans ce
système de conseils de
la vie de l’économie.
On
doit
seulement envisager
que cette vie de
l’économie
ne présente aucune des
difficultés dont on
parle toujours pour
créer un
croque-mitaine, mais
qu'il est
seulement nécessaire,
quand
on
socialise
économiquement, de
comptabiliser
la balance commerciale
passive, c'est-à-dire
l'excédent des
importations sur les
exportations, du côté
de la consommation.
Alors, la chose correcte
en sortira
d'elle-même.
|
16
|
Leider
ist es aber noch immer so, daß
sich die Leute heute noch nicht
zu den großen Gesichtspunkten,
die wirklich notwendig sind,
erheben können. Deshalb werden
sie auch nicht die kleinsten
Institutionen in dem Sinne
einrichten können, daß sie der
großen Abrechnung, in der wir
uns befinden, entsprechen. Daher
ist es notwendig, daß wir heute
wirklich wissen, daß für das
Wirtschaftsleben nur dann ein
Heil erwachsen kann, wenn wir
zunächst einen eigenständigen
Wirtschaftskörper — zumindest
müssen wir damit anfangen — auf
die Beine stellen. Das muß die
Betriebsräteschaft sein. Es wird
schon aus der Betriebsräteschaft
auch das andere herauswachsen,
was da kommen muß: Die
Verkehrsräteschaft und die
Wirtschaftsräteschaft. Aus
diesen drei Räteschaften wird
es sich ergeben, daß die
Betriebsräte es mehr mit der
Produktion, die Verkehrsräte es
mit der Güterzirkulation und die
Wirtschaftsräte es mit der
Konsumgenossenschaft im
weitesten Sinne zu tun haben. In
dieses Rätesystem des
Wirtschaftslebens kann dann auch
alles weitere wie zum Beispiel
die Forstkultur,
Landwirtschaftskultur,
Rohstoffgewinnung und vor allen
Dingen das, was das
internationale Wirtschaftsleben
betrifft, eingegliedert werden.
Man muß lediglich einsehen, daß
dieses Wirtschaftsleben gar
nicht die Schwierigkeiten
bietet, von denen man immer
redet, um einen Popanz
hinzustellen, sondern daß es nur
erforderlich ist, wenn man
wirtschaftlich sozialisiert, die
passive Handelsbilanz, das heißt
den Überschuß der Einfuhr über
die Ausfuhr, auf der Seite des
Konsums zu buchen. Dann wird von
selbst das Richtige
herauskommen.
|
Tout
cela est fiché dans le
système de l'organisme
social tri-articulé,
et, quand les gens
disent qu'ils ne le
comprennent pas, c'est
seulement parce qu'ils
ne veulent pas prendre
la peine de tirer
réellement les
conséquences qui
s'imposent, mais
qu'ils pensent qu'il
faut d'abord établir
un programme. Oui, la
réalité n'est pas un
programme ; la réalité
a besoin de plus que
ce que l'on peut dire
dans un programme.
Quiconque parle de la
réalité doit supposer
que les gens vont
réfléchir un peu, car
la réalité est quand
même très
compliquée. Et je vous
demande, lorsqu'il
s'agit de l'importante
question des conseils
d'entreprise au sens
pratique, de ne pas la
considérer aussi
simplement que
beaucoup le font
aujourd'hui. Le futur
ordre économique
social devra être
fondé sur le principe
qui a été proclamé
depuis des décennies
de manière tout à fait
correcte : il
doit être produit, non
pour faire du profit,
mais pour consommer. -
La question est seulement
:
|
17
|
In
dem System des dreigliedrigen
sozialen Organismus steckt dies
alles drinnen, und wenn die
Leute sagen, sie verstehen das
nicht, so rührt das bloß daher,
daß sie sich nicht die Mühe
machen wollen, wirklich auch die
entsprechenden Konsequenzen zu
ziehen, sondern glauben, man
muß erst ein Programm
aufstellen. Ja, die Wirklichkeit
ist eben kein Programm, die
Wirklichkeit braucht mehr, als
was man in einem Programm sagen
kann. Wer über die Wirklichkeit
spricht, muß schon ein wenig
voraussetzen, daß die Leute ein
bißchen nachdenken, weil die
Wirklichkeit doch sehr
kompliziert ist. Und ich bitte
Sie, wenn es sich um die
wichtige Frage der Betriebsräte
im praktischen Sinne handelt,
wirklich sich die Sache nicht
so einfach vorzustellen, wie das
heute viele tun. Die künftige
soziale Wirtschaftsordnung wird
ausgehen müssen von dem
Grundsatz, der ja seit
Jahrzehnten vollständig richtig
verkündet wird: Es muß
produziert werden, nicht um zu
profitieren, sondern um zu
konsumieren. — Die Frage ist
nur:
|
Comment
fait-on
cela
? À
la question ne se
laisse pas
répondre à de manière
théorique ; mais
il sera
répondu
en élisant des conseils
d'entreprise et qu’alors
ces
conseils
d'entreprise se
réunissent
en une
compagnie de
conseils
d'entreprise. Si on
procède
ainsi,
alors
la
question de la
production pour la
consommation trouvera
une réponse à
partir des humains.
Il n'y a pas de
théorie là-dessus,
mais ce que les
humains vivants qui
viennent de la vie de
l’économie, chacun à
partir de ses besoins,
ont à dire sera la
solution et ce qu'ils
contribuent à la
solution.
|
18
|
Wie
macht man das? Diese Frage läßt
sich nicht theoretisch
beantworten, sondern sie wird
dadurch beantwortet, daß Sie
Betriebsräte wählen und daß dann
diese Betriebsräte in einer
Betriebsräteschaft
zusammenkommen. Geht man so vor,
dann wird die Frage nach der
Produktion für den Konsum aus
den Menschen heraus beantwortet.
Es gibt keine Theorie darüber,
sondern das wird die Lösung
sein, was die lebendigen
Menschen, die aus dem
Wirtschaftsleben kommen, jeder
von seinen Bedürfnissen aus, zu
sagen haben und was sie zur
Lösung beitragen.
|
Les
choses doivent être
abordées de manière à
ce que l'on ne dise
pas que c'est pratique
quand on dit que ceci
ou cela doit être
fait, mais que l'on
mette sur pied les humains
qui doivent maintenant
en tirer la bonne
chose d'abord par une
collaboration
vivante. À première
vue, on peut dire
qu'il est facile de
savoir ce qui est lié
à la consommation, car
partout dans les
statistiques, on
trouve la quantité de
poivre et de charbon
dont on a besoin, le
nombre de couteaux et
de fourchettes, etc.
Et si vous disposez de
statistiques exactes,
vous aurez tout
simplement autant à
produire que ces
statistiques
l'indiquent. Oui, même
si les statistiques ne
sont pas trop
anciennes, elles ne
seraient pas bonnes du
tout pour l'instant.
Et même si elles sont
nouvelles,
elles
ne
sont
valables que pour un
an, et l'année
suivante, elles sont
déjà dépassées.
|
19
|
Die
Dinge müssen so in Angriff
genommen werden, daß man nicht
das praktisch nennt, wenn man
sagt, daß dieses oder jenes
geschehen soll, sondern wenn man
die Menschen auf die Beine
stellt, die nun durch ein
lebendiges Zusammenwirken das
Richtige erst herausbekommen
sollen. Oberflächlich betrachtet
kann man sagen, daß es leicht
ist, sich darüber klar zu
werden, was mit dem Konsum
zusammenhängt, denn überall in
den Statistiken steht, wieviel
man an Pfeffer, an Kohle,
wieviel Messer und Gabeln und
dergleichen man braucht. Und
wenn man die genauen Statistiken
hat, wird man einfach so viel zu
produzieren haben, wie diese
Statistiken angeben. Jawohl,
selbst wenn die Statistik nicht
zu alt ist, würde sie dennoch
überhaupt nichts taugen für den
jetzigen Zeitpunkt. Und selbst,
wenn sie neu ist, dann gilt sie
nur für das eine Jahr, und im
nächsten Jahr ist sie schon
überholt.
|
Ce
qui est
à
dire sur la
consommation doit être
continuellement saisi
et redécouvert de
façon vivante. Pour
cela, on
a
besoin des conseils
économiques. Ils
doivent être en
mouvement constant.
Car la question n'est
pas si simple. Nous ne
pouvons pas nous fier
à la littérature ;
nous avons besoin d'un
système vivant de
conseils répartis dans
l'ensemble du système
économique. Mais on
doit
avoir le courage pour
cela.
À la
place
de ce que le capital a
fait de manière
égoïste, nous avons
besoin d’humains
vivants, afin que la
réorganisation de la
vie de
l’économie
soit
faite
de manière sociale.
Sinon, nous
n'arriverons pas
plus loin.
C'est ce qui doit tout
de suite être
pensé
aujourd'hui, à
la question des conseils
d'entreprise. Pratiquement,
cela ne signifie rien
d'autre que les
conseils
d'entreprise soient
élus, qui se
réunissent à leur tour
en assemblée générale
constitutive
de
conseils d’entreprise.
Ces conseils
d'entreprise devront
ensuite être complétés
par la
compagnie des
conseils de circulation
et la
compagnie des
conseils économiques.
De
cette
façon on
avancera.
|
20
|
Dasjenige,
was über den Konsum zu sagen
ist, das muß fortwährend in
lebendiger Weise neu erfaßt und
angefaßt werden. Dazu braucht
man dann die Wirtschaftsräte.
Die müssen immerfort in Bewegung
sein. Denn so einfach ist die
Sache nicht. Wir können uns
nicht auf die Literatur
verlassen, sondern wir brauchen
ein über das ganze
Wirtschaftssystem ausgebreitetes
lebendiges Rätesystem. Dazu muß
man aber den Mut haben. Wir
brauchen an Stelle dessen, was
das Kapital in egoistischer
Weise gemacht hat, die
lebendigen Menschen, damit die
Neugestaltung des
Wirtschaftslebens in sozialer
Weise gemacht wird. Sonst kommen
wir nicht weiter. Das ist das,
was heute gerade bei der Frage
der Betriebsräteschaft ernsthaft
bedacht werden muß. Praktisch
bedeutet dies nichts anderes,
als daß die Betriebsräte gewählt
werden, die sich dann wiederum
in einer
Betriebsräte-Urversammlung
zusammenfinden. Dann wird sich
schon diese Betriebsräteschaft
ergänzen müssen durch die
Verkehrsräteschaft und durch die
Wirtschaftsräteschaft. Auf diese
Weise wird man vorwärtskommen.
|
Quelqu'un
d'autre que moi peut envisager
comment cette approche
pratique peut conduire
à une fragmentation
des partis, à une
confusion des têtes.
Je ne peux
pas l’envisager.
|
21
|
Wie
das, daß man nun einen
praktischen Weg angibt, zur
Zersplitterung der Parteien, zu
einer Verwirrung der Köpfe
führen soll, das sehe ein
anderer ein als ich. Ich kann es
nicht einsehen.
|
Pas
un cheveu de la tête des
partis ne devrait en
souffrir, vraiment pas,
s'ils veulent former une
phalange unie.
|
22
|
Den
Parteien soll nicht ein Haar
gekrümmt werden dadurch,
wahrhaftig nicht, wenn sie eine
geschlossene Phalanx bilden
wollen.
|
Ils
aimeraient
le faire. Ce sera
beaucoup mieux que la
dispersion des gens.
Nous n'avons
certainement aucun
intérêt à ce que les
gens se dispersent.
Mais nous avons un
intérêt - surtout
quand on voit que rien
de positif ne peut
être fait par de
simples programmes - de
faire porter
les éléments positifs
dans la compagnie
des travailleurs.
Il
ne s’est jamais agi
de fonder un nouveau
parti, mais
l'intention
sous-jacente à la
fondation du "Bund für
Dreigliederung" (Fédération
pour la
tri-articulation)
était d'aider le
prolétariat à
atteindre une position
véritablement sociale.
Et cela peut seulement
être réalisé que
lorsque la domination
de
classe cesse.
|
23
|
Sie
mögen es tun. Das wird viel
besser sein, als wenn die Leute
auseinanderlaufen. Wir haben
gewiß kein Interesse daran, daß
die Leute auseinanderlaufen.
Wohl aber haben wir ein
Interesse daran — vor allem wenn
man sieht, daß durch bloße
Programme nichts Positives getan
werden kann —, daß das Positive
in die Arbeiterschaft
hineingetragen wird. Es ging uns
nie darum, eine neue Partei zu
begründen, sondern die
Intention, die der Gründung des
«Bundes für Dreigliederung»
zugrunde lag, war, dem
Proletariat zu einer wirklich
sozialen Stellung zu verhelfen.
Und dies kann nur verwirklicht
werden, wenn die
Klassenherrschaft aufhört.
|
Mais
alors, il ne s'agit pas de
savoir à quel petit ou grand
nombre de membres on
accroche à un programme de
parti, mais de se demander :
qu’est-ce qui a à se passer
? Et parce qu'est toujours
plus envisagé que le
prolétariat n'atteindra
jamais son but avec les
anciens programmes du parti,
c'est pourquoi l'impulsion
pour la tri-articulation est
là.
|
24
|
Dann
aber handelt es sich nicht
darum, mit welchen kleinen oder
großen Mitgliederzahlen man an
einem Parteiprogramm hängt,
sondern darum, sich zu fragen:
Was hat zu geschehen? Und weil
immer mehr eingesehen wird, daß
das Proletariat sein Ziel
niemals mit den alten
Parteiprogrammen erreichen wird,
deshalb ist der Impuls für die
Dreigliederung da.
|
C'est
ce que je voulais dire
en guise
d'introduction.
J'espère maintenant
que nous aurons une
discussion animée sur
la question du
conseil
d'entreprise et
d'autres questions qui
y sont liées. Si
l'élection du conseil
d'entreprise doit être
le premier acte vers
une réelle
socialisation, alors
cela peut seulement
être
bon si la
socialisation est
toujours considérée
d'un autre point de
vue, plus élevé.
|
25
|
Das
wollte ich als Einleitung
vorausschicken. Jetzt hoffe ich,
daß wir uns lebhaft über die
Betriebsratsfrage und andere
damit zusammenhängende Fragen
unterhalten werden. Wenn ja die
Betriebsratswahl die erste Tat
zur wirklichen Sozialisierung
sein soll, so kann es nur gut
sein, wenn man die
Sozialisierung immer wieder von
einem anderen, höheren
Gesichtspunkt aus betrachtet.
|
Discussion
|
26
|
Diskussion
|
Monsieur
le Président
Lohrmann : Il est très important
pour nous, à l'heure actuelle et
dans les circonstances
actuelles, qu'un dirigeant
communiste écrive, comme l'a lu
le Dr Steiner, de telle manière
que la
tri-articulation doit être entreprise.
Lorsque nous parlons à nos
camarades, nous sommes écartés/ignorés avec de courts
slogans. C'est le sabot d’arrêt de notre travail pour
l'élection des conseils d'entreprise ! Nous
avons beaucoup de camarades
convaincus comme dirigeants dans
les usines, mais ils sont
influencés par le parti contre
notre chose, de sorte qu'ils ne
sont pas une
fois intéressés.
Ils rejettent la chose sans aller à son fond/sa raison. Notre principal
travail consistera à mettre de côté cette résistance. Les
partis craignent que, par la tri-articulation, une brèche se creuse
dans la classe ouvrière/compagnie des
travailleurs, que le prolétariat soit affaibli dans la lutte
contre le capitalisme.
|
27
|
Vorsitzender
Herr Lohrmann: Es ist für uns
sehr wichtig in der
gegenwärtigen Zeit und bei den
jetzigen Verhältnissen, daß, wie
Herr Dr. Steiner vorgelesen hat,
ein Kommunistenführer so
schreibt, daß die Dreigliederung
vorgenommen werden muß. Wenn wir
uns mit unseren Genossen
unterhalten, werden wir mit
kurzen Schlagworten abgetan. Das
ist doch der Hemmschuh in
unserer Arbeit für die Wahl der
Betriebsräte! Wir haben in den
Betrieben lauter überzeugte
Genossen als Führer, sie werden
aber gegen unsere Sache von der
Partei beeinflußt, so daß die
nicht einmal sich interessieren.
Sie verwerfen die Sache, ohne
ihr auf den Grund zu gehen.
Unsere Hauptarbeit wird sein,
diesen Widerstand zu beseitigen.
Die Parteien fürchten, daß durch
die Dreigliederung ein Spalt in
der Arbeiterschaft entstehen
wird, der das Proletariat
schwächen wird in dem Kampf
gegen den Kapitalismus.
|
Mais
j'ai aussi parlé à de nombreux
camarades qui tiennent notre cause pour bonne. Mais les gens
ne veulent pas apparaître en
public de peur de se
compromettre auprès des
dirigeants et des camarades du
parti. C'est le grand cancer de
notre mouvement. Chacun qui a
saisi la chose devrait s'avouer librement et
ouvertement.
|
28
|
Ich
habe aber auch viele Genossen
gesprochen, die unsere Sache für
gut halten. Die Leute wollen
aber nicht auftreten in der
Öffentlichkeit, damit sie sich
nicht kompromittieren den
Parteiführern und Genossen
gegenüber. Das ist der große
Krebsschaden in unserer
Bewegung. Jeder, der die Sache
erfaßt hat, sollte sich frei und
offen dazu bekennen.
|
Dans
l'entreprise Bosch, nous avons
organisé l'élection de l'entreprise, mais seulement à
titre de mesure provisoire. Cela
est à
nouveau dommageable,
car, même si nous avons
maintenant un conseil d'entreprise
provisoire, ainsi les gens ne sont quand même pas institués par les travailleurs,
et ainsi l'ensemble de la compagnie des
travailleurs n'est pas intéressé à
la chose. Notre tâche
principale est donc d'intéresser
l'ensemble du prolétariat à la chose, afin de montrer sérieusement au gouvernement actuel,
qui soutient le capitalisme, ce
que nous voulons.
|
29
|
Im
Betriebe Bosch haben wir die
Betriebswahl vorgenommen, aber
nur als Provisorium. Das ist
wiederum ein Schaden, denn wenn
wir jetzt einen provisorischen
Betriebsrat haben, so sind die
Leute doch nicht von der
Arbeiterschaft eingesetzt, und
so ist auch nicht die ganze
Arbeiterschaft interessiert an
der Sache. Unsere Hauptaufgabe
ist ja, das ganze Proletariat an
der Sache zu interessieren, um
der jetzigen Regierung, die den
Kapitalismus unterstützt, im
Ernste zu zeigen, was wir
wollen.
|
M. Huth
: Lorsque je regarde la salle vide, je dois me dire
que ceux qui doivent assumer des
responsabilités en tant que
membres de la commission du
travail devraient aussi avoir le courage de
représenter ce qu'ils ont reconnu
comme
correct.
Et ceux qui reconnaissent la
tri-articulation comme correcte,
comme leurs forts applaudissements l'ont
toujours prouvé, devraient aussi la représenter. Il est dit que la
tri-articulation signifie une
fragmentation de la compagnie des ouvriers.
Regardons-nous
une fois la
compagnie
des
travailleurs. Elle est quand même déchirée ainsi en différents partis
qui se battent avec la plus
grande férocité qu'il n’est
presque pas
possible
de la fragmenter davantage. Nous
avons besoin de l'unification du
prolétariat, mais pas seulement
sous un quelque
slogan,
comme "Tout le pouvoir aux
conseils", tel qu'il a été émis
par les communistes, mais dont
personne ne sait ce qu'il veut
réellement dire. Ce n'est qu'un
slogan, et nous avons besoin d’un acte. Lorsque nous
prononçons des slogans tels que
"la dictature du prolétariat",
il est quand
même nécessaire
que nous puissions nous représenter quelque chose sous ce slogan.
|
30
|
Herr
Huth: Wenn ich den leeren Saal
ansehe, muß ich mir doch sagen,
daß die, die als
Arbeitsausschuß-Mitglieder
Verantwortung zu tragen haben,
auch den Mut aufbringen müßten,
das zu vertreten, was sie als
richtig erkannt haben. Und die,
die die Dreigliederung als
richtig erkennen, wie ihr
starker Beifall immer bewies,
sollten sie auch vertreten. Es
wird gesagt, die Dreigliederung
bedeutet Zersplitterung der
Arbeiterschaft. Sehen wir uns
einmal die Arbeiterschaft an.
Sie ist doch so zerrissen in
verschiedene Parteien, die sich
auf das heftigste gegenseitig
bekämpfen, daß es fast nicht
möglich ist, sie überhaupt noch
weiter zu zersplittern. Wir
brauchen Einigung des
Proletariats, aber nicht nur
unter irgendeiner Parole, wie
zum Beispiel «Alle Macht den
Räten», wie sie von den
Kommunisten ausgegeben wird,
von der aber niemand weiß, was
sie eigentlich sagen will. Es
ist nur ein Schlagwort, und wir
brauchen eine Tat. Wenn wir
solche Schlagworte aussprechen
wie auch «Die Diktatur des
Proletariats», so ist es doch
notwendig, daß wir uns unter
diesem Schlagwort etwas
vorstellen können.
|
Qu'est-ce
vraiment
que
la "dictature du prolétariat" ?
Doit-elle descendre du haut ou
monter d’en bas ? Si nous
attendons que le gouvernement
crée une loi sur les conseils d'entreprise qui
corresponde à ce dont nous avons
besoin, alors nous ne la vivrons probablement pas, et
si nous voulons attendre qu'un quelque parti prolétarien nous
donne les lignes directrices
dont nous avons besoin pour
parvenir à l'unification du
prolétariat, alors je suis
convaincu que nous n'arriverons
jamais à l'unification, tout
comme nous n'arriverons jamais à
ce qui est une véritable
socialisation. Aujourd'hui, tout
s'accroche aux paroles de Karl
Marx : "La libération de la
classe ouvrière ne peut être que
l’œuvre de la classe ouvrière
elle-même", et quand elle y va une fois
maintenant,
on dit alors : "Bas les pattes, vous ne comprendrez
pas cela tant qu'on ne vous
dira pas ce
que vous avez à faire. - C'est par cela que se produit la
fragmentation, que chaque parti
veut quelque chose de différent.
Nous avons besoin d'un acte
révolutionnaire dans lequel
chaque travailleur, quel que
soit le parti prolétarien auquel
il appartient, peut collaborer. Et un tel acte est la
création des conseils d'entreprise sur une base
véritablement révolutionnaire,
comme le Dr Steiner nous l'a
montré. Ce que le Dr Steiner a
lu comme étant les paroles d'un communiste, elles sont, quand même, exactement les mêmes
que ce que le Dr Steiner nous
dit, à savoir la
tri-articulation.
|
31
|
Was
ist denn eigentlich die
«Diktatur des Proletariats»?
Soll sie von oben herunter oder
von unten herauf kommen? Wenn
wir warten, bis die Regierung
ein Betriebsrätegesetz schafft,
das dem entspricht, was wir
brauchen, dann erleben wir es
wahrscheinlich nicht, und wenn
wir warten wollen, bis uns
irgendeine proletarische Partei
die Richtlinien so gibt, wie wir
sie notwendig brauchen, um zur
Einigung des Proletariats zu
kommen, dann kommen wir meiner
Überzeugung nach niemals zur
Einigung, so wie wir niemals zu
dem kommen werden, was wahre
Sozialisierung ist. Alles
klammert sich heute an die Worte
von Karl Marx: «Die Befreiung
der Arbeiterklasse kann nur das
Werk der Arbeiterklasse selbst
sein», und wenn sie nun einmal
daran geht, dann sagt man: Laßt
die Finger davon, das versteht
ihr nicht, bis wir euch sagen,
was ihr zu tun habt. — Dadurch
kommt ja die Zersplitterung
zustande, daß jede Partei etwas
anderes will. Wir brauchen eine
revolutionäre Tat, bei der jeder
Arbeiter, einerlei, welcher
proletarischen Partei er
angehört, mitarbeiten kann. Und
eine solche Tat ist die
Schaffung der Betriebsräte auf
wirklich revolutionärer
Grundlage, wie sie uns Dr.
Steiner gezeigt hat. Das, was
Dr. Steiner verlesen hat als die
Worte eines Kommunisten, sie
sind doch ganz genau dasselbe,
was Herr Dr. Steiner uns sagt,
nämlich die Dreigliederung.
|
Lisons-nous quand même une
fois la brochure contenant le discours
du camarade Däumig au congrès du
parti USP et appliquons-le une fois à la pratique. Il ne
dit donc
pas "tri-articulation", mais ce qu'il dit
signifie quand
même la tri-articulation. Quand il expose, par exemple, qu'il
faut faire une distinction
stricte entre la tâche politique
et la tâche économique à
résoudre, et qu'un système
spécial de conseils doit exister
pour les deux branches. Mais il
ne l'a mentionné qu'en passant,
car cela
ne lui
était pas tout à fait conscient.
Il faudra que les membres de la commission des travailleurs qui
ont été
d’accord avec ce que le Dr. Steiner
a déclaré ne se laissent pas décourager par
l'apparition des partis, qui se
voient maintenant éliminés du
véritable travail
révolutionnaire, et que se laissent pas non plus décourager
par les cris qui sont lancés
dans le monde, mais continuent
à mettre en pratique de manière
cohérente ce qu'ils ont trouvé
juste, à savoir, élire des conseils d'entreprise dans
toutes les usines et laisser ces
conseils d'entreprise se réunir
pour former un corps/une compagnie de conseils d'entreprise qui se créera elle-même les
lois dont nous avons besoin.
|
32
|
Lesen
wir doch einmal die Broschüre,
in der die Rede des Genossen
Däumig steht, die er auf dem
Parteitag der USP gehalten hat,
und wenden wir das einmal auf
die Praxis an. Er sagt ja nicht
«Dreigliederung», aber das, was
er sagt, bedeutet doch die
Dreigliederung. Wenn er zum
Beispiel ausführt, daß streng
unterschieden werden muß
zwischen der politischen und der
wirtschaftlichen Aufgabe, die zu
lösen ist, und daß ein
besonderes Rätesystem für die
beiden Zweige bestehen muß. Er
hat das ja allerdings nur
flüchtig angegeben, weil es ihm
nicht ganz klar bewußt war. Es
wird notwendig sein, daß die
Arbeiterausschußmitglieder, die
mit dem einverstanden waren,
was Herr Dr. Steiner gesagt hat,
sich nicht abschrecken lassen
durch das Auftreten der
Parteien, die sich nun
ausgeschaltet sehen von der
wirklich revolutionären Arbeit,
und daß sie sich nicht
abschrecken lassen durch das
Geschrei, das in die Welt
gesetzt wird, sondern konsequent
fortfahren, das in die Tat
umzusetzen, was sie für richtig
befunden haben, nämlich die Wahl
der Betriebsräte vorzunehmen in
allen Betrieben und diese
Betriebsräte zusammentreten zu
lassen zu einer
Betriebsräteschaft, die sich die
Gesetze selbst schaffen wird,
die wir brauchen.
|
Nous
avons élu le conseil d'entreprise dans
notre entreprise, et je voudrais
maintenant demander à tous les conseils d'entreprise déjà élus
de s'inscrire aussi bien auprès du "Bund für
Dreigliederung" que du Comité d'action du
prolétariat unifié. Ce comité
d'action a publié une feuille volante pour l'élection des conseils d'entreprise, car il
souhaite que l'élection des conseils d'entreprise se fasse
aussi sur le terrain tel
qu'il a été caractérisé. Il est donc
nécessaire que les conseils d’entreprise se manifestent afin
que nous puissions arriver au véritable travail. Il a été
demandé auparavant
si
le Comité d'action existe encore. Oui, il existe encore, même si le parti a
demandé à ses membres de quitter
le Comité d'action. C'est une
insulte au parti. Les membres du
comité d'action sont élus contre
les partis et contre les
dirigeants des partis sur les
lieux de travail. Ce n'est que
lorsque nous pouvons aller
au-delà des partis que nous
pouvons arriver à l’assainissement de la vie de parti.
Les partis nous ont séparés, ils
ne peuvent pas nous réunir à
nouveau. Ils se sont tellement
battus les uns contre les autres
que, comme ils le disent
eux-mêmes, ils refusent de
s'asseoir à la même table. Mais
lorsque je m'entretiens
aujourd'hui en tant que membre
de l'USP avec un membre du KPD,
nous sommes tout à fait
d'accord. Cette unité ne peut
s'incarner que dans une
organisation qui s'appuie sur la
confiance de tous les
travailleurs. Nous devons avoir
le courage de dire, même aux
dirigeants, ce qui est
nécessaire et juste. S'ils
rejettent la tri-articulation sans, absolument, s’être
saisis de la pensée, c'est, donc, je ne trouve pas d'expression
appropriée, presque une vacherie, de simplement
attendre du travailleur qui
s'est élaboré
dans
le processus de pensée de la tri-articulation qu'il devrait partir et le place devant un tribunal
d'inquisition parce qu'il croit
quelque chose de bon et de vrai
sur la base de sa conviction. Si
les dirigeants des travailleurs
apparaissent avec courage, nous
pourrons aussi convaincre les
travailleurs qui sont organisés
dans les partis que la
tri-articulation doit venir. Après
tout, ce sont eux, les membres
et les dirigeants de ces partis,
qui nous fournissent
inconsciemment les armes pour
les battre eux-mêmes. Lisez
l'article du "Spartakiste"
sur la
tri-articulation. On voit qu'on est tout à fait d'accord
avec la tri-articulation, et pourtant on
la combat. Pourquoi ? Si nous
tenons l'article du "Süddeutsche
Zeitung" à la hauteur de nos
dirigeants, je suis convaincu
que les travailleurs qui sont
organisés dans ces partis seront
également convaincus que la
tri-articulation de l'organisme
social doit venir et que c'est
un acte révolutionnaire si nous
y travaillons et si nous la
défendons. Seule la pensée
conservatrice de tous ces
dirigeants qui se veulent
révolutionnaires les empêche de
saisir réellement la tri-articulation.
|
33
|
Wir
in unserem Betrieb haben den
Betriebsrat gewählt, und ich
möchte nun bitten, daß all die
Betriebsräte, die schon gewählt
sind, sich anmelden möchten
sowohl bei dem «Bund für
Dreigliederung» als auch bei dem
Aktionsausschuß des geeinigten
Proletariats. Dieser
Aktionsausschuß hat ein
Flugblatt ausgegeben zur Wahl
der Betriebsräte, weil dieser
Aktionsausschuß die Wahl der
Betriebsräte auch auf dem Boden
vorgenommen wissen will, wie er
gekennzeichnet worden ist. Es
ist also notwendig, daß sich die
Betriebsräte melden, so daß wir
zur praktischen wirklichen
Arbeit kommen können. Es ist
vorhin gefragt worden, ob der
Aktionsausschuß noch besteht.
Ja, er besteht noch, obwohl die
Partei ihre Mitglieder
aufgefordert hat, aus dem
Aktionsausschuß auszutreten. Das
ist eine Anmaßung der Partei.
Die Mitglieder des
Aktionsausschusses sind gewählt
gegen die Parteien und gegen die
Führer der Parteien aus den
Betrieben heraus. Nur wenn wir
über die Parteien hinausgehen
können, kommen wir zur Gesundung
des Parteilebens. Die Parteien
haben uns auseinander-geführt,
sie können uns nicht wieder
zusammenführen. Sie haben sich
gegenseitig so bekämpft, daß
sie, wie sie selbst sagen, es
ablehnen, sich an einen Tisch zu
setzen. Wenn ich aber heute als
USP-Mitglied mit einem Mitglied
der KPD rede, sind wir ganz
einig. Diese Einigkeit kann sich
nur verkörpern in einer
Organisation, die vom Vertrauen
aller Arbeiter getragen ist.
Wir müssen den Mut haben, auch
den Führern zu sagen, was
notwendig und recht ist. Wenn
sie die Dreigliederung ablehnen,
ohne sich überhaupt mit dem
Gedanken befaßt zu haben, so ist
das, ja, ich finde keinen
passenden Ausdruck, beinahe eine
Gemeinheit, dem Arbeiter, der
sich in den Gedankengang der
Dreigliederung eingearbeitet
hat, einfach zuzumuten, er müsse
hinweg, und ihn vor ein
Inquisitionsgericht stellt, weil
er etwas für gut und wahr hält
aufgrund seiner Überzeugung.
Wenn die Arbeiterführer mit Mut
auftreten, werden wir auch die
Arbeiter, die in den Parteien
organisiert sind, zu überzeugen
vermögen, daß die
Dreigliederung kommen muß. Sie
selbst, die Mitglieder und
Führer dieser Parteien, liefern
uns ja unbewußt die Waffen, um
sie selbst zu schlagen. Lesen
Sie den Artikel im «Spartakist»
über die Dreigliederung. Man
sieht, daß man mit der
Dreigliederung vollständig
einverstanden ist, sie aber
dennoch bekämpft. Warum? Wenn
wir den Artikel aus der
«Süddeutschen Zeitung» unseren
Führern vorhalten, bin ich der
Überzeugung, daß auch die
Arbeiter, die in diesen Parteien
organisiert sind, davon
überzeugt werden, daß die
Dreigliederung des sozialen
Organismus kommen muß und daß es
eine revolutionäre Tat ist, wenn
wir für sie arbeiten und für sie
eintreten. Nur das konservative
Denken all dieser revolutionär
sein wollenden Führer ist es,
was sie hindert, die
Dreigliederung wirklich zu
begreifen.
|
J’aimerais donc demander que
dans les entreprises où l'on a commencé, où
l'on a fait une petite tentative
d'élection de conseils d'entreprise, que les
membres de
la commission ne se laissent pas
tromper, mais qu'ils continuent
de manière cohérente et prennent
position sur l'élection des conseils d'entreprise toujours de manière
renouvelée
à chaque réunion d'entreprise. Nous devons
absolument réaliser
l'unification du prolétariat, et
rien n'est plus important. Nous
ne parviendrons jamais à l'unité
par la voie des partis. La
classe ouvrière sera de plus en
plus fragmentée, et la
socialisation de toute la vie de l’économie, aussi de la vie de
l’esprit, aussi de la vie politique ne sera
jamais réalisée. En ce sens, je
voudrais demander aux personnes
présentes de cesser de soulever
la question : quel est notre
pouvoir ? C'est une question
tout à fait secondaire. Nous
devrions seulement sortir et
aller au cœur de la chose, et nous devrions
avoir le courage de défendre
l'organisme social tri-articulé face aux partis. Nous
progresserons seulement si nous nous adressons
avec courage et respect à ceux
qui sont trop dans leur confort pour se rallier à une
nouvelle opinion.
|
34
|
So
möchte ich bitten, daß in den
Betrieben, in denen ein Ansatz
vorhanden ist, in denen ein
kleiner Anlauf genommen wurde
zur Betriebsrätewahl, sich die
Ausschußmitglieder nicht
irremachen lassen, sondern
konsequent weiter fortfahren und
immer erneut in jeder
Betriebsversammlung Stellung
nehmen zur Betriebsräte-Wahl.
Wir müssen die Einigung des
Proletariats unbedingt
durchführen, und nichts ist
wichtiger. Auf dem Wege der
Parteien werden wir niemals zur
Einigkeit kommen. Die
Arbeiterschaft wird immer mehr
zersplittert, und die
Sozialisierung des gesamten
Wirtschaftslebens, auch des
Geisteslebens, auch des
politischen Lebens würde niemals
verwirklicht werden können. In
dem Sinne möchte ich die
Anwesenden auffordern, nicht
mehr die Frage aufzuwerfen:
Welche Macht haben wir denn? —
Es ist dies eine ganz
nebensächliche Frage. Wir sollen
nur heraustreten und auf den
Kern der Sache eingehen, und wir
sollen den Mut aufbringen,
gegenüber den Parteien den
dreigliedrigen sozialen
Organismus zu verteidigen. Nur
wenn mit Mut und Selbstachtung
wir jenen die Meinung sagen, die
zu bequem sind, sich einer neuen
Meinung anzuschließen, werden
wir weiterkommen.
|
M. Sander
: J'ai entendu toutes les
conférences du Dr Steiner et je
n'ai jamais vu le sujet à
travers des lunettes de parti, mais je l'ai tenu pour une chose idéale.
Maintenant, les partis arrivent
et disent que la voie de la tri-articulation serait un nouveau parti. Mais je ne considère
pas encore la chose comme
faisable, car nous n'avons pas
encore l'humanité nécessaire
pour cela. Nous avons seulement des humains de parti qui se disputent et
qui ne sont pas encore entrés
dans une vie spirituelle. Comme le travailleur
n'a encore aucune vie de l’esprit, il ne peut pas vivre
avec la chose. Seul l'intérêt
matériel joue un rôle chez le prolétariat. Le
prolétaire ne se
différencie
pas
du capitaliste à cet égard. Il
n'en a jamais assez non plus.
C'est seulement
par la tri-articulation que cela peut s'améliorer, ce
n'est que
par elle
que peut venir
l’assainissement de toute la vie, car
toute la vie sociale est
affectée par la fusion des trois
domaines.
|
35
|
Herr
Sander: Ich habe sämtliche
Vorträge von Dr. Steiner gehört
und habe die Sache nie durch die
Parteibrille gesehen, sondern
sie für eine ideale Sache
gehalten. Jetzt kommen die
Parteien und sagen, der Weg der
Dreigliederung sei eine neue
Partei. Ich halte aber die Sache
noch nicht für durchführbar,
weil wir die Menschheit dazu
noch gar nicht haben. Wir haben
nur Parteimenschen, die sich
herumstreiten und die überhaupt
noch nicht in ein geistiges
Leben hineingekommen sind. Da
der Arbeiter überhaupt noch kein
Geistesleben besitzt, kann er
mit der Sache nicht leben. Nur
das materielle Interesse spielt
beim Proletariat eine Rolle. Der
Proletarier unterscheidet sich
da nicht vom Kapitalisten. Er
kriegt auch nie genug. Nur durch
die Dreigliederung kann es
besser werden, nur durch sie
kann eine Gesundung des ganzen
Lebens kommen, denn das ganze
soziale Leben krankt an der
Verquickung der drei Gebiete.
|
Mais
les prolétaires ont souvent été
déçus et sont donc méfiants. Ils
ont toujours peur : arrêtez, cet
homme et cet homme - il y a
autre chose derrière. Ils
pensent que le Dr Steiner marche
peut-être lui aussi dans le
sillage du capitalisme. Ils ne
peuvent pas l'expliquer
autrement, ils se disent
simplement : l'homme est payé !
- Il n'en est évidemment pas question. J'ai aussi fait cette observation
lors de réunions et de
conférences où beaucoup
applaudissaient avec tant
d'enthousiasme que d'autres
disaient : "Pourquoi
applaudissent-ils comme ça ? -
C'est par grande déception que
les gens en viennent à une telle
méfiance.
|
36
|
Aber
die Proletarier sind oft
enttäuscht worden und sind
deshalb mißtrauisch. Sie haben
immer Angst: Halt, der Mann und
jener Mann — da steckt was
anderes dahinter. Sie meinen,
auch Herr Dr. Steiner könnte im
Schlepptau des Kapitalismus
gehen. Sie können sich die Sache
nicht anders erklären, sie
denken sich nur: Der Mann ist
bezahlt! — Das ist ja
selbstverständlich ganz
ausgeschlossen. Ich habe auch
die Beobachtung gemacht in
Versammlungen und Vorträgen, in
denen viele so begeistert
klatschten, daß andere sagten:
Warum klatschen die so? — Aus
der großen Enttäuschung heraus
kommen die Leute zu solchem
Mißtrauen.
|
Lors
de la dernière conférence à la Sieglehaus, un
agitateur de l'USP a déclaré que
les gens qui se tiennent
derrière la tri-articulation doivent simplement sortir du parti. - C'est une
présomption de la part du parti
qui doit être mise au pilori. La
chose de
la tri-articulation n'a rien à voir avec
le parti. Les partis eux-mêmes
divisent les masses. Le Comité
d'action des prolétaires unis
était de nouveau un parti, et
ce fut une grande erreur. S'il
n'y avait eu aucun parti, alors l'unification aurait
été bien meilleure.
|
37
|
Im
letzten Sieglehaus-Vortrag hat
ein Agitator der USP gesagt, die
Leute, die sich hinter die
Dreigliederung stellen, die
müßten einfach heraus aus der
Partei. — Das ist eine Anmaßung
der Partei, die man an den
Pranger stellen muß. Die Sache
der Dreigliederung hat doch mit
der Partei nichts zu tun. Die
Parteien selber zersplittern die
Massen. Auch das Aktionskomitee
der geeinigten Proletarier war
wieder eine Partei, und das war
ein großer Fehler. Wäre es keine
Partei gewesen, dann wäre eine
Einigung viel besser zustande
gekommen.
|
La
question des comités
d'entreprise est très sérieuse.
La question de savoir si le
système des conseils, qui a été
adopté par l'Assemblée
nationale, sera étendu est encore une question. Mais si nous installons les conseils d'entreprise
maintenant, nous allons
rencontrer des difficultés avec
le gouvernement actuel, qui est
sur la position : vous avez voté
et devez accepter les lois que
nous vous présentons. - Et nous devons nous
y tenir pour le moment. Les conseils d'entreprise peuvent seulement être mis en place quand la
chose
n'est pas commandée par les
partis ou les syndicats. Je dis
aussi : les conseils d'entreprise auraient
dû être là depuis longtemps, et
nous devons remercier pour une
fois le Dr Steiner de nous avoir
dit
une fois
à quoi ressemble un conseil d'entreprise. Aucun ne s'est levé pour
dire ce que l'on entend par "conseil d'entreprise" et
quelles sont ses tâches et ses
obligations. Seul du
Dr Steiner on pouvait l'apprendre. Je
pense que les autres le cachent,
ou ils ne le savent pas. Même si
l'affaire ne peut pas encore
être menée à bien dans la
pratique, c'est néanmoins un pas
colossal pour notre époque que
nous ayons enfin reçu des lignes d’orientation, qu'en fait une fois dans le plus intérieur des cœurs un mouvement se produise
enfin par l'intermédiaire de Monsieur le Dr Steiner. Il a notamment gagné une profonde influence
sur le sentiment et la pensée
intérieure humaine. Tous ceux qui ont
assisté aux conférences, même
s'ils ne l'admettent pas
publiquement, devront se le dire
en silence : l'homme a finalement quand même raison. - On ne le dit
pas par peur ou pour des raisons
de politique partisane.
|
38
|
Die
Frage der Betriebsräte ist eine
sehr ernste. Ob das Rätesystem,
das von der Nationalversammlung
angenommen ist, ausgebaut wird,
ist noch eine Frage. Wenn wir
aber die Betriebsräte jetzt
einstellen, stoßen wir auf
Schwierigkeiten bei der
Regierung, die wir jetzt haben
und die auf dem Standpunkt
steht: Ihr habt gewählt und müßt
die Gesetze annehmen, die wir
euch vorlegen. — Und wir müssen
uns vorläufig daran halten. Die
Betriebsräte können erst dann
eingesetzt werden, wenn die
Sache von den Parteien oder
Gewerkschaften befohlen wird.
Ich sage auch: Die Betriebsräte
hätten längst hergehört, und wir
müssen Dr. Steiner einmal Dank
sagen, daß er uns einmal gesagt
hat, wie ein Betriebsrat
aussieht. Keiner ist noch
aufgestanden und hat gesagt, was
man unter einem Betriebsrat
versteht und welche Pflichten
und Aufgaben derselbe hat. Nur
von Herrn Dr. Steiner konnte man
das lernen. Ich glaube, die
anderen verheimlichen es, oder
sie wissen es nicht. Wenn die
Sache auch noch nicht praktisch
durchzuführen ist, so ist es
doch schon ein kolossaler
Fortschritt der heutigen Zeit,
daß wir endlich einmal
Richtlinien bekommen haben, daß
endlich einmal im innersten
Herzen eine Bewegung vorgeht
durch Herrn Dr. Steiner. Er hat
nämlich einen tiefen Einfluß
gewonnen in das innere
menschliche Fühlen und Denken.
Das wird jeder, der bei den
Vorträgen war, wenn er es auch
öffentlich nicht bekennt, im
stillen sich sagen müssen: Der
Mann hat schließlich doch recht.
— Man sagt es nur nicht aus
Angst oder aus parteipolitischen
Gründen.
|
M. Sommer
de Munich-Pasing : Je
suis venu ici pour m’informer
comment les conditions
en Bavière pourraient
être façonnées à
l'avenir. La Bavière a
un intérêt tout
particulier à sortir
de la révolution avec
un gain.
Le gouvernement qui
existe maintenant en
Bavière n'a encore
apporté aucune
solution dont le
peuple bavarois et les
autres États allemands
ont besoin. Pour la
compréhension de ce
que je veux dire, je
fais la remarque que
je suis un haut
fonctionnaire. Une des
choses que je dois
faire dans mon métier
est de
créer
des documents pour les
très grands projets
qui sont maintenant
discutés partout, y
compris en dehors de
la Bavière, et qui
doivent être réalisés
en Bavière et qui
concernent les grandes
liaisons fluviales
entre le Rhin et le
Danube. La Bavière
est, comparativement,
extraordinairement
favorisée en
Allemagne. Selon des
études récentes, si
tout était réalisé de
la meilleure manière
techniquement possible
- ce qui n'arrivera
bien sûr jamais, il ne
s'agit que de la
limite la plus élevée,
la limite théorique,
qui pourrait toutefois
être atteinte par des
moyens techniques -,
environ six millions
de chevaux-vapeur
pourraient être
obtenus à partir de
l'énergie hydraulique.
Le
projet Walchensee, le
projet Mittlere-Isar,
etc. Je suis intéressé
par les conférences du
Dr Steiner, lorsque de
si grandes choses sont
préparées, et par la
façon dont elles
devraient être faites
à l'avenir. Est-il
plus opportun de s'en
tenir aux voies
empruntées jusqu'à
présent par le
gouvernement bavarois,
qui fait autorité, ou
est-il plus correct et
préférable pour le
bien-être de la
population de suivre
les voies proposées
par le Dr Steiner ?
Sur la base de ce que
j'ai appris ici, je
suis arrivé à la
conclusion qu'il ne
peut être que dans
l'intérêt du bien-être
public de travailler
sur la base des
propositions du Dr
Steiner. Les idées du
Dr Steiner doivent
être diffusées dans
tous les milieux. Je
pense que,
malheureusement,
relativement peu de
fonctionnaires moyens
et supérieurs, qui
sont maintenant à la
remorque du
gouvernement en place
et qui sont dans de
très nombreux cas
appelés, en tout cas
comme conseillers,
lors de l'élaboration
des projets de loi,
sont au courant de la
question. L'une des
raisons pour
lesquelles l'affaire
progresse plus
lentement qu'on ne le
souhaiterait, si l'on
connaît la gravité de
la situation, est que
les gens sont affligés
de
peur. Je prends la
parole aujourd'hui ici
à
Stuttgart. Il est
douteux que, dans mon
propre pays, je sois
autorisé à dire ce que
je dis ici sans
risquer ceci ou cela.
Mais à l'heure
actuelle, nous devons
mettre de côté la peur
de l'humain
et ne regarder que ce
qui est le mieux pour
la
collectivité.
|
39
|
Herr
Sommer aus München-Pasing: Ich
bin hierhergekommen, um mich zu
informieren, wie in Zukunft die
Verhältnisse in Bayern gestaltet
werden könnten. Bayern hat ja
ein ganz besonderes Interesse,
daß es aus der Revolution auch
mit einem Gewinn hervorgeht. Die
Regierung, die jetzt in Bayern
besteht, hat noch keine Lösung
gebracht, die das bayrische Volk
und auch die anderen deutschen
Staaten brauchen. Zum
Verständnis dessen, was ich
sagen will, mache ich die
Bemerkung, daß ich höherer
Beamter bin. Ich habe es in
meinem Beruf unter anderem auch
damit zu tun, Unterlagen zu
beschaffen für die sehr großen
Projekte, die jetzt überall,
auch außerhalb Bayerns,
besprochen werden und die in
Bayern zur Ausführung kommen
sollen und die sich befassen mit
großen Wasserverbindungen
zwischen Rhein und Donau. Bayern
ist, verhältnismäßig, in
Deutschland außerordentlich
begünstigt. Man könnte nach
neueren Untersuchungen, wenn
man alles in der technisch
bestmöglichen Weise ausführen
würde — was ja natürlich nie
geschehen wird, es ist das nur
die höchste Grenze, die
theoretische, die jedoch mit
technischen Mitteln erreichbar
wäre —, gegen sechs Millionen
Pferdekräfte aus der Wasserkraft
gewinnen. Walchensee-Projekt,
Mittlere-Isar-Projekt und so
weiter. [Zuruf: Zur Sache!]
Ich habe Interesse daran, eben
zu hören und mich hier belehren
zu lassen in Vorträgen bei Herrn
Dr. Steiner, wenn derartige
große Dinge vorbereitet werden,
wie man das zukünftig machen
soll. Ist es zweckmäßiger, die
Wege beizubehalten, die die
maßgebende Regierung in Bayern
bisher eingeschlagen hat, oder
ist es richtiger und für das
Volkswohl besser, die Wege
einzuschlagen, die Dr. Steiner
vorgeschlagen hat. Ich bin
aufgrund dessen, was ich hier
erfahren habe, zu der
Überzeugung gekommen, daß es im
Interesse des Volkswohles nur
gelegen sein kann, wenn auf der
Grundlage der Vorschläge des
Herrn Dr. Steiner gearbeitet
wird. Die Ideen Dr. Steiners
müssen in allen Kreisen
verbreitet werden. Ich glaube,
daß leider verhältnismäßig sehr
wenige von den mittleren und
höheren Beamten, die nun einmal
in das Schlepptau der
bestehenden Regierung geraten
sind und die in sehr vielen
Fällen, jedenfalls als Berater,
bei der Aufstellung von
Gesetzesentwürfen beigezogen
werden, über die Sache
unterrichtet sind. Ein Grund,
warum die Sache langsamer
vorwärtsgeht als man wünschen
möchte, wenn man den Ernst der
Sache kennt, liegt darin, daß
die Menschen mit Furcht behaftet
sind. Ich spreche heute hier in
Stuttgart. Es ist fraglich, ob
ich in meinem Heimatland das,
was ich hier sage, ohne weiteres
sagen dürfte, ohne dieses oder
jenes zu riskieren. Aber man muß
sich in der Jetztzeit über
Menschenfurcht hin‑ wegsetzen
und nur nach dem sehen, was das
Beste ist für die
Allgemeinheit.
|
M. Pfetzer
: Nous ne devons pas
croire que nous
pouvons faire bouger
le capitalisme par la
volonté de soutenir
les travailleurs. Cela
ne peut se faire que
par la force, par la
lutte. Nous pouvons
élire des conseils
d'entreprise, mais
quelles sont la
fonction et la tâche
des conseils
d'entreprise vis-à-vis
du gouvernement
actuel, qui a quand
même la
situation en main
? Le gouvernement
travaille quand
même en
étroite collaboration
avec la société
capitaliste ! La
fragmentation des
partis existe bel et
bien, mais il est
clair que le monde du
travail est uni dans
son besoin. Mais nous
avons tous l'égoïsme
en tête, et il est
présent même chez les
chefs de parti. Je
suis convaincu que,
dans les partis, ils
ne pensent qu'à ça :
comment puis-je
obtenir un siège
ministériel ou
parlementaire ? - Nous
devrions élire des gens
de confiance, qui
devraient être écartés
de
nouveau
lorsque nous sommes
sûrs qu'elles nuisent
à
la collectivité.
Je suis alors
convaincu que nous ne
transformerons aucun
parti en maîtres.
|
40
|
Herr
Pfetzer: Wir dürfen nicht
glauben, daß wir den
Kapitalismus durch den Willen
dazu bewegen können, der
Arbeiterschaft beizustehen. Das
kann nur mit Gewalt, mit Kampf
geschehen. Die Betriebsräte
können wir wählen, aber was für
eine Funktion und Aufgabe haben
die Betriebsräte gegenüber der
jetzigen Regierung, die doch
vollständig das Heft in der Hand
hat? Die Regierung schafft doch
mit der kapitalistischen
Gesellschaft eng zusammen! Die
Zersplitterung der Parteien
besteht tatsächlich, aber ich
bin mir klar, daß die
Arbeiterschaft sich in ihrer Not
einig ist. Aber wir haben alle
den Egoismus im Kopf, und der
ist auch bei den Parteiführern
vorhanden. Ich bin überzeugt,
daß man in den Parteien an
nichts anderes denkt als: Wie
kann ich auf einen
Ministersessel oder an einen
Parlamentssitz kommen? — Wir
sollten Vertrauensleute wählen,
die dann wieder zu entfernen
sind, wenn wir die Gewißheit
haben, daß sie der Allgemeinheit
Schaden zufügen. Dann bin ich
überzeugt, daß wir keine
Parteien zu Herren machen.
|
M. Lange
: On sécrète beaucoup
trop dans la
tri-articulation,
dans la
chose
du Dr Steiner, et on
ajoute ceci et cela,
qu'il n'a pas dit du
tout. Nous devrions quand
même simplement
essayer une
fois de
chercher
à
saisir ce qui est
nouveau ! L'un des orateurs
a déclaré que, quand
on
veut
acheter un endroit,
vous doit
avoir de l'argent.
Mais le Dr Steiner dit
que l'argent doit
entrer dans le cycle
économique, et que le
sol
est un moyen de
production ; c'est de
cela qu’il s’agit.
Dans le nouvel ordre,
quiconque en a le
désir et l'amour doit
parvenir
à sa chose.
Le monsieur
bavarois
a dit à juste titre
que nous ne pouvons
pas exploiter la
question de manière
économique et
technique autant que
possible. Pourquoi donc
pas
? Seulement à cause du
maudit argent,
et parce que l'argent
a une position
aujourd'hui telle
qu'il a ? Mettre son
corps à disposition,
comme l'a dit
l'orateur précédent,
ce n'est pas du
tout si
important. La chose
pratique est de ne pas
se laisser battre à
mort en premier. Alors
vous n'êtes plus là et
ne pouvez plus
travailler. On
doit
envisager
: je dois être là, je
dois être le porteur
des idées correctes,
je dois vraiment
travailler et ne pas
penser que je dois me
laisser abattre mort.
Que les partis, comme
la chère église, s'affrontent
sur elle : Comment se
fait-il que la chose
soit au centième de
millimètre, je me le
demande ? - et ne peuvent
pas arriver à la bonne
chose, c'est évident.
Schiller a dit : "Je
n'appartiens à aucune
église - par
religiosité. -
Aujourd'hui, vous
pouvez donc dire : je
n'appartiens à aucun
parti. - Mais beaucoup
de gens font des
allers et retours
entre les partis.
|
41
|
Herr
Lange: Man geheimnißt viel
zuviel in die Dreigliederung, in
die Sache von Dr. Steiner
hinein, und man tut dieses und
jenes hinzu, was er gar nicht
gesagt hat. Wir sollten doch
einfach einmal das Neue zu
erfassen suchen! Einer der
Redner hat gesagt, daß, wenn man
einen Platz kaufen will, man
Geld haben muß. Aber Dr. Steiner
sagt, das Geld muß in den
Wirtschaftskreislauf hinein, und
der Boden ist Produktionsmittel;
darauf kommt es an. In der neuen
Ordnung muß jeder, der Lust und
Liebe dazu hat, zu seiner Sache
kommen. Der Herr aus Bayern hat
mit Recht gesagt, wir können
wirtschaftlich und technisch die
Sache nicht so weit ausnützen,
wie es möglich wäre. Warum denn
nicht? Nur wegen dem leidigen
Geld und weil das Geld heute
eine solche Stellung hat, wie es
hat? Seinen Leib zur Verfügung
zu stellen, wie der Herr
Vorredner sagte, das ist gar
nicht so wichtig. Das Praktische
besteht nicht darin, daß man
sich erst totschlagen läßt. Dann
ist man ja nicht mehr da und
kann nicht mehr arbeiten. Man
muß einsehen: Ich muß dasein,
ich muß der Träger daß der
richtigen Ideen, ich muß
wirklich arbeiten und nicht
denken, daß ich mich totschießen
lassen muß. Daß die Parteien
sich, wie die liebe Kirche,
darüber zerwerfen: Wie ist die
Sache wohl auf ein hundertstel
Millimeter genau? — und zu dem
Richtigen nicht kommen, das
sieht man doch. Schiller hat
gesagt: Ich gehöre keiner Kirche
an — aus Religiosität. — So kann
man heute sagen: Ich gehöre
keiner Partei an. — Aber viele
pendeln dann zwischen den
Parteien hin und her.
|
Aujourd'hui,
il s'agit de créer des
conseils
d'entreprise, et on se
demande maintenant :
que va dire le
gouvernement ? - Nous
nous moquons de ce que
dit le gouvernement,
cela n'a pas
d'importance.
L'essentiel est que
nous mettions en place
des conseils
d'entreprise. Les
gens
feront
alors déjà
les
lois. Nous devons
d'abord avoir une
fois les
humains
qui peuvent
représenter
l'économie. Pour
l'instant, ils se
sont
donc
encore
cachés. Il n'y en a aucun
là-bas qui serait
vraiment porteur d'un
accomplissement
pratique. On
dit
toujours : c'est
théorique, cela
on ne peut
comprendre. - J'ai
récemment pris la
parole devant un
groupe de commis
commerçants.
J'ai dit :
"Maintenant, nous
voulons faire passer
nos revendications
salariales [...] Hier,
les gens en ont parlé,
je n'étais pas là,
mais ils ont compris
sans plus attendre :
nous devons avoir des
conseils
d'entreprise, nous
devons avoir des humains
qui peuvent vraiment
déterminer ce que va
devenir la vie de
l’économie.
C'est de
cela qu’il s’agit,
que ces gens
qui sont fichés
dans l'économie
fassent le nécessaire.
Alors aussi
les
gens ne se demanderont
plus : "Que va dire le
gouvernement ? Que
va-t-il nous arriver ?
- Il ne nous arrivera
rien, mais nous devons
juste réaliser à quel
point la question est
simple et ne rien y
mettre qui ne soit pas
là.
|
42
|
Es
handelt sich heute darum, daß
man Betriebsräte schafft, und da
fragt man nun: Was wird die
Regierung sagen? — Das schert
uns nicht, was die Regierung
sagt, das ist ganz einerlei. Die
Hauptsache ist, daß wir
Betriebsräte aufstellen. Die
Leute werden dann schon die
Gesetze machen. Wir müssen erst
einmal die Menschen haben, die
die Wirtschaft vertreten können.
Jetzt haben sie sich ja noch
verkrümelt. Es ist keiner da,
der wirklich Träger wäre der
praktischen Erfüllung. Da sagt
man immer: Das ist theoretisch,
das kann man nicht verstehen. —
Ich habe kürzlich vor
Handlungsgehilfen geredet. Ich
habe gesagt: Jetzt wollen wir
durchgedrückt haben unsere
Gehalts- und Lohnforderungen
[...] Gestern haben die Leute
darüber geredet, ich war nicht
da, sie haben aber ohne weiteres
begriffen: Wir müssen
Betriebsräte haben, wir müssen
Menschen haben, die wirklich
bestimmen können, was mit dem
Wirtschaftsleben werden soll.
Darauf kommt es an, daß diese
Leute, die in der Wirtschaft
stecken, das Notwendige tun.
Dann werden auch die Leute nicht
mehr fragen: Was wird die
Regierung sagen? Was wird uns
passieren? — Es wird uns nichts
passieren, sondern wir müssen
bloß einsehen, wie einfach die
Sache ist und nichts
hineinlegen, was nicht vorliegt.
|
M. Unger
: L’objet
de la discussion
d'aujourd'hui est en
premier lieu la
question des conseils
d'entreprise et, en deuxième
ligne,
comment nous pouvons
résister aux attaques
qui sont faites contre
les objectifs de
la "Fédération
pour la
tri-articulation".
Je pense qu'il est de
mon devoir de
souligner dans ce
cercle une chose que
j'ai dite publiquement
mardi dernier à la
maison Siegle
concernant la
résistance que
l'industrie oppose
fortement à l'élection
des conseils
d'entreprise. Notez
maintenant que ces
industriels ont plus
ou moins décidé de
rejeter les conseils
d'entreprise en
premier lieu, bien
sûr. Mais en second
lieu, ils rejettent
aussi les industriels
qui sont actifs, par
exemple, dans la "Fédération
pour la
tri-articulation",
ou ceux qui, de leur
propre chef, veulent
s'associer aux autres
forces productives
pour former des conseils
d'entreprise. Sur
de tels membres
de la "Fédération
pour la
tri-articulation",
les industriels
tiennent un tribunal pour
hérétiques.
Ainsi, d'un côté,
nous voyons des partis
déclarer que ceux qui
veulent propager la
tri-articulation
de l'organisme social
doivent maintenant
être confrontés à la
question de savoir
s'ils peuvent rester
au sein du parti ou
non. De l'autre côté,
nous voyons des
industriels qui font à
peu près la même
chose. Ils voient dans
les mesures violentes
de la droite et de la
gauche contre la
liberté, contre
quelque chose qui peut
saisir les esprits,
les cœurs, les têtes,
l'être humain tout
entier comme une voie
pour sortir du chaos.
Contre cela, s'affirme
la loi qui veut
supprimer par la force
l'émergence d'une
idée. [Suivent
quelques remarques
critiques sur
l'attitude des partis
et des principaux
milieux d'affaires.
Les remarques se
terminent par les paroles
:] j'aimerais vous
raconter autre chose,
qui s'est passé la
semaine dernière. Nous
avons eu une réunion
au cours de laquelle
un communiste a
déclaré : "J'ai suivi
l'apparition du Dr
Steiner avec beaucoup
d'intérêt. Mais
ensuite, j'ai dû me
dire que de telles
théories ne signifient
pas grand-chose. Mais
je vois maintenant de
plus en plus
clairement que ce
"Bund für
Dreigliederung" ne
s'arrête pas du tout à
la théorie, mais qu'il
prend pratiquement en
main une question qui
est en vérité une
question fondamentale
de notre époque, à
savoir la question des
conseils
d'entreprise. Depuis
que j'ai pris
conscience de cela, je
suis tout à fait
d'accord. Je dois
admettre qu'il y a
effectivement une
volonté de passer aux
travaux pratiques. -
Eh bien, c'était un
aveu comme
nous pouvons l’utiliser.
|
43
|
Dr.
Unger: Der Gegenstand der
heutigen Beratungen ist ja in
erster Linie die Frage der
Betriebsräte, in zweiter Linie,
wie wir uns stellen können zu
den Angriffen, die gegen die
Ziele des «Bundes für
Dreigliederung» erhoben werden.
Da ist es wohl Pflicht, auch in
diesem Kreise hinzuweisen auf
etwas, was ich am letzten
Dienstag im Siegle-Haus
öffentlich vorgebracht habe
betreffend den Widerstand, der
von seiten der Industrie in
starkem Maße gegen die Wahl der
Betriebsräte sich geltend macht.
Nun beachten Sie, daß diese
Industriellen sich mehr oder
weniger entschlossen haben, die
Betriebsräte selbstverständlich
zunächst einmal abzulehnen. In
zweiter Linie werden aber auch
abgelehnt solche Industrielle,
die etwa im «Bund für
Dreigliederung» tätig sind, oder
solche, die von sich aus
zusammengehen wollen mit den
übrigen Produktiv-Kräften zur
Bildung von Betriebsräten. Über
solche Mitglieder des «Bundes
für Dreigliederung» wird von
den Industriellen ein
Ketzergericht abgehalten. Wir
sehen also auf der einen Seite
Parteien, die erklären, daß
diejenigen, die die
Dreigliederung des sozialen
Organismus propagieren wollen,
jetzt vor die Frage gestellt
werden müssen, ob sie innerhalb
der Partei bleiben können oder
nicht. Auf der anderen Seite
sehen wir die Industriellen, die
ganz genau das Gleiche tun. Sie
sehen Gewaltmaßregeln von rechts
und von links gegen die
Freiheit, gegen etwas, was die
Gemüter, die Herzen, die Köpfe,
den ganzen Menschen ergreifen
kann als Weg aus dem Chaos
heraus. Dagegen macht sich
geltend das Gesetz, das mit
Gewalt das Heraufkommen einer
Idee unterdrücken will. [Es
folgen einige kritische
Bemerkungen über die Haltung
der Parteien und führender
Wirtschaftskreise. Die
Ausführungen schließen mit den
Worten:] Ich möchte noch etwas
erzählen, was sich vorige Woche
ereignet hat. Wir hatten eine
Versammlung, auf der ein
Kommunist sagte: Ich habe das
Auftreten von Herrn Dr. Steiner
mit großem Interesse verfolgt.
Aber ich mußte mir dann sagen,
daß solche Theorien im Grunde
genommen nicht sehr viel zu
bedeuten haben. Nun sehe ich
aber immer deutlicher, daß
dieser «Bund für Dreigliederung»
gar nicht bei der Theorie
stehengeblieben ist, sondern
eine Frage, die in Wahrheit eine
Grundfrage der Gegenwart ist,
nämlich die Frage der
Betriebsräte, praktisch in die
Hand nimmt. Seit ich dies
erkannt habe, bin ich ganz
einverstanden. Ich muß zugeben,
daß hier in der Tat ein
Entschluß vorliegt, zu
praktischer Arbeit
vorzuschreiten. — Nun, das war
ein Geständnis, wie wir es
brauchen können.
|
Un
participant supplémentaire
à la discussion
prend
la parole : en tant
que travailleur, j'ai
naturellement le plus
grand intérêt à voir
la question des conseils
d'entreprise mise en
pratique. Le projet de
loi du Reich pour la
création de conseils
d'entreprise ne
représente rien
d'autre que des images
d'ombre. [...]
L'aversion des partis
pour la
tri-articulation
consiste en
premier
dans le fait qu'ils
ont le sentiment que
la compagnie
des
ouvriers
serait
détournée de la lutte
des classes. Mais
nous nous
tenons quand même
sur ce terrain de la
lutte des classes et
nous saurons y
représenter nos
intérêts aussi.
Pour l'instant, nous
devons obtenir des
résultats concrets,
c'est-à-dire
l'élection des conseils
d'entreprise. La
question des conseils
d'entreprise est aussi
celle de la lutte des
classes. C'est même la
question la plus
pratique, et nous
devons tout faire pour
créer des conseils
d'entreprise le plus
rapidement possible.
Si le projet de loi
est adopté, alors
l'ancien capitalisme
restera. Nous devons
tirer les leçons de
toute l'opposition et
des déclarations de la
droite et de la
gauche. Comment
pouvons-nous faire
cela ? Il n'y a qu'une
seule réponse : nous
élisons nos conseils
d'entreprise malgré
toute l'hostilité.
Après tout, nous
propageons l'idée des
conseils
d'entreprise parce que
c'est le seul moyen
réel de sortir du
chaos dont nous ne
pouvons pas sortir
sans travail pratique.
|
44
|
Ein
weiterer Diskussionsteilnehmer
meldet sich zu Wort: Als
Arbeiter habe ich
selbstverständlich das größte
Interesse daran, daß die Frage
der Betriebsräte in die Praxis
umgesetzt wird. Die
Reichsgesetzvorlage für die
Begründung von Betriebsräten
stellt weiter nichts als
Schattenbilder dar. [...] Die
Abneigung der Parteien gegen die
Dreigliederung besteht in
erster Linie darin, daß sie das
Gefühl haben, die Arbeiterschaft
werde vom Klassenkampf
abgezogen. Wir stehen aber doch
trotzdem auf diesem Boden des
Klassenkampfes und werden auch
da unsere Interessen zu
vertreten wissen. Vorläufig
müssen wir es eben zu
praktischen Ergebnissen
bringen, und das ist die Wahl
der Betriebsräte. Die Frage der
Betriebsräte ist auch die Frage
des Klassenkampfes. Sie ist
sogar die aller-praktischste
Frage, und wir müssen alles tun,
um so schnell wie möglich
Betriebsräte zu schaffen, Wenn
die Gesetzesvorlage durchkommt,
dann bleibt der alte
Kapitalismus bestehen. Aus der
ganzen Opposition und den
Stellungnahmen von rechts und
links müssen wir unsere Lehren
ziehen. Wie können wir das
machen? Da gibt es nur eine
Antwort: Wir wählen unsere
Betriebsräte trotz aller
Anfeindungen. Wir propagieren
doch den Gedanken der
Betriebsräte, weil er der
einzige wahre Ausweg aus dem
Chaos ist, aus dem wir ohne
praktische Arbeit nicht
herauskommen können.
|
M.
Navrocki de
Berlin-Friedrichshagen
: chers camarades du
peuple ! Si je peux me
permettre de faire
quelques remarques, je
voudrais d'abord vous
dire que pour moi,
avant de venir ici, le
problème dont on parle
était un terrain
inconnu. Mais en tant
que prolétaire qui
pense et ressent avec
les masses, il m'est
apparu clairement que
ce problème, s'il doit
vraiment être saisi,
ne peut être traité
comme un programme de
parti, mais doit être
saisi, comme l'a dit
le Dr Steiner, de la
vie elle-même. [Après
quelques remarques
critiques sur l'action
des partis jusqu'à
présent,
M. Navrocki a
conclu ses remarques
en disant :] plusieurs
orateurs ont dit :
nous devons passer à
l'action. - Mais cette
action peut seulement
être
d'aller au-delà du
programme du
gouvernement et de
prouver qu'il est
possible de réaliser
notre programme. Mais
le plus nécessaire et
le plus important,
c'est que tous ceux
qui se consacrent de
tout cœur à ce
programme, car ils
sont convaincus que
seule la réalisation
de ce programme peut
créer quelque chose de
significatif, s'y
consacrent aussi
entièrement. Il ne
peut s'agir que de gens
qui pensent et se
sentent prolétaires.
Seul celui
qui est
en contact avec les
masses et qui est
peut-être lui-même
passé par l'école de
la misère
prolétarienne aura
le souci que le
prolétariat soit lui
aussi tiré hors de la
misère. Il devra
comprendre que le
travail peut seulement
se faire dans le sens
d'amener tous les humains
à avoir de hautes
pensées pour
l'humanité. C'est à
cette hauteur que les
pensées ont également
surgi, et nous ne
sommes que ceux qui
doivent sortir pour
réaliser ce programme.
|
45
|
Herr
Navrocki aus
Berlin-Friedrichshagen: Verehrte
Volksgenossen! Wenn ich mir
gestatte, einige Ausführungen zu
machen, so möchte ich Ihnen
zunächst sagen, daß für mich,
bevor ich hierher kam, das zur
Diskussion stehende Problem
Neuland war. Aber als
Proletarier, der mit den Massen
zusammen denkt und fühlt, war es
für mich klar, daß dieses
Problem, wenn es wirklich
ergriffen werden soll, nicht als
Parteiprogramm behandelt werden
kann, sondern, wie Herr Dr.
Steiner gesagt hat, aus dem
Leben selbst heraus ergriffen
werden muß. [Nach einigen
kritischen Bemerkungen über das
bisherige Vorgehen der Parteien
schließt Herr Navrocki seine
Ausführungen mit den Worten:]
Mehrere Redner haben gesagt: Wir
müssen zur Tat übergehen. —
Diese Tat kann aber nur sein,
über das Regierungsprogramm
hinwegzugehen und zu beweisen,
daß es möglich ist, unser
Programm durchzuführen. Das
Notwendigste und Wichtigste
dabei ist aber, daß alle
diejenigen, die sich mit ganzer
Seele diesem Programm hingeben,
weil sie überzeugt sind, daß nur
durch die Verwirklichung dieses
Programmes etwas Sinnvolles
geschaffen werden kann, sich
auch ganz dafür einsetzen. Es
können das nur Leute sein, die
proletarisch denken und fühlen.
Nur derjenige, der Fühlung mit
der Masse hat und vielleicht
selbst durch die proletarische
Elendsschule gegangen ist, dem
wird es auch am Herzen liegen,
daß das Proletariat auch aus dem
Elend herausgeführt wird. Der
wird einsehen müssen, daß nur
nach der Richtung gearbeitet
werden kann, daß alle Menschen
zu hohen Menschheitsgedanken
hinaufgeführt werden. In dieser
Höhe sind die Gedanken auch
entstanden, und wir sind nur
diejenigen, die hinausgehen
müssen, um dieses Programm zu
verwirklichen.
|
M. Jansen
: Je veux être le
premier à rendre
compte de l'état des
élections pour
l'introduction des conseils
d'entreprise. S'il n'y
avait pas eu une prise
de position distincte
d'un groupe de
travailleurs de notre
usine, nous pourrions
vous dire que
l'élection des
délégués syndicaux a
eu lieu aujourd'hui.
Nous avons négocié
avec notre direction
lundi dernier au sujet
de l'introduction des
conseils
d'entreprise. Nous
leur avons présenté
les différents points
de vue et avons dit
que l'introduction des
conseils
d'entreprise avait
pour but de remplacer
leurs droits privés.
Nous voulons dissoudre
le capitalisme privé,
et c'est pourquoi nous
voulons élire des conseils
d'entreprise. -
|
46
|
Herr
Jansen: Ich will der erste sein,
der Mitteilung macht über den
Stand der Wahlen für die
Einführung der Betriebsräte.
Wenn nicht eine Arbeitergruppe
in unserem Betrieb eine separate
Haltung eingenommen hätte,
könnten wir Ihnen sagen, daß
heute die Wahl der Betriebsräte
stattgefunden hat. Wir haben am
letzten Montag mit unserer
Direktion über die Einführung
der Betriebsräte verhandelt. Wir
haben ihr die verschiedenen
Gesichtspunkte unterbreitet und
haben gesagt: Die Ablösung ihrer
Privatrechte ist der Zweck der
Einführung der Betriebsräte. Wir
wollen den Privatkapitalismus
ablösen, und deshalb wollen wir
Betriebsräte wählen. —
|
Le
directeur
a tout
d’abord
fait un drôle de visage,
mais c'est un homme
jovial et raisonnablement
synthétique
qui a accepté ce fait.
Il a dit : "Maintenant
oui,
que nous effectuions
maintenant
l’élection
de conseils
d’entreprise un
peu plus tôt que ne le
prévoit la loi, cela peut
m'être
égal. Appelez
l'élection au nom de
Dieu. - Ceci
comme information.
Un
de nos
groupes
qui n'a pas encore pu
se résoudre à prendre
position devra
répondre lundi, de
sorte que mercredi,
d'une manière ou d'une
autre, l'élection aura
lieu.
|
47
|
Der
Direktor hat zuerst ein
komisches Gesicht gemacht, aber
er ist ein gemütlicher und
vernünftiger Mann und hat sich
mit der Tatsache abgefunden. Er
sagte: Nun ja, ob wir nun die
Wahl der Betriebsräte etwas
früher vornehmen, als es
gesetzlich geschieht, das kann
mir egal sein. Beraumen Sie die
Wahl in Gottes Namen an. — Dies
als Mitteilung. Die eine Gruppe
von uns, welche sich noch nicht
dazu bequemen konnte, Stellung
zu nehmen, wird sich am Montag
verantworten müssen, so daß am
Mittwoch so oder so die Wahl vor
sich gehen wird.
|
D'après
les discussions avec
les collègues, et
aussi avec d'autres
personnes, les gens
ont le sentiment que
l'introduction des conseils
d'entreprise est une
voie qui mène à
l'obscurité. Il y a un
grand nombre d’humains
qui ne sont pas
habitués à penser et à
agir par elles-mêmes.
Ils ne souhaitent pas
ou même ne veulent pas
qu'on leur dise de
faire ou de ne pas
faire quoi que ce soit
sous quelque forme que
ce soit. Dès le
départ, ils veulent
qu'on leur explique
les conséquences de
leurs actes, jusqu'au
moindre détail. Mais
parce qu'est
exigé
des comités
d'entreprise qu'ils
aient, après leur
élection, l'obligation
et la responsabilité
de mettre la vie d’entreprise
et la vie de
l’économie
sur les rails/les
voies
qui doivent être
décisives pour le bien
du prolétariat et le
bien du peuple tout
entier, ils reculent
d’effroi.
C'est trop en
attendre,
disent-ils. En vérité,
on peut le comprendre.
Depuis des années et
des jours,
elle a
été
organisée, elle a
été menée.
Nous ne devons pas
négliger ce point.
Pendant des décennies,
la plus
grande partie
de nos collègues n'a
pas
pu
de trouver le courage
de penser de manière
indépendante ou de
faire quoi que ce soit
de manière
indépendante. Ils ont
besoin de soutien et
de conseils partout.
La résistance et
l'aversion du côté
d’une
partie de la compagnie
des
ouvriers
est à
y reconduire.
Une certaine
indifférence y règne,
combinée à une
grande
paresse.
On peut aussi dire
avec le Dr Steiner :
paresse de la pensée.
Nous devons lutter
contre cela.
|
48
|
Aus
Besprechungen mit Kollegen und
auch mit anderen ist zu
entnehmen, daß die Leute das
Gefühl haben, die Einführung der
Betriebsräte sei ein Weg, der
ins Dunkle führt. Es gibt eine
Unmenge von Menschen, die es
nicht gewohnt sind, selbständig
zu denken und zu handeln. Sie
wünschen und wollen gar nicht,
daß sie in irgendeiner Form
etwas tun oder lassen sollen.
Von vorneherein wollen sie bis
in die letzten Kleinigkeiten
hinein die Folgen ihrer
Handlungen unterbreitet haben.
Weil aber von den Betriebsräten
verlangt wird, daß sie, nachdem
sie gewählt sind, die
Verpflichtung und Verantwortung
haben, das Betriebsleben und das
Wirtschaftsleben in die Bahnen
zu bringen, welche für das
proletarische Wohl und das Wohl
der gesamten Volksgenossen
maßgebend sein sollen, schrecken
sie zurück. Es sei dies zuviel
zugemutet. Wahrhaftig, man kann
es verstehen. Seit Jahr und Tag
ist organisiert, ist
geleithammelt worden. Wir dürfen
nicht darüber hinwegsehen. Seit
Jahrzehnten hat der größte Teil
unserer Arbeitskollegen sich
nicht aufraffen können, einen
selbständigen Gedanken zu
fassen oder zu einer
selbständigen Tat zu kommen. Sie
brauchen überall Stütze und
Führung. Der Widerstand und die
Abneigung seitens eines Teiles
der Arbeiterschaft ist hierauf
zurückzuführen. Eine gewisse
Interesselosigkeit herrscht da,
verbunden mit einer großen
Bequemlichkeit. Man kann mit
Herrn Dr. Steiner auch sagen:
Denkfaulheit. Dagegen müssen
wir angehen.
|
La
question des salaires
est encore trop
souvent au premier
plan parmi les
collègues de travail.
Si on
parle
de conseils
d'entreprise, ils
disent immédiatement :
"Allons-nous alors
recevoir
plus de salaire ? - Si
nous pouvions dire,
deux marks par jour de
plus, alors nous
aurions plein
d’amis.
Dirigez
une fois le
coup d’œil en avant
! Si aujourd'hui vous
parvenez par la lutte
à obtenir un mark
de plus, demain vous
devrez dépenser un mark
cinquante
de plus. C'est une vis
sans
fin.
L'un conduit l'autre.
Votre situation dans
la vie ne cesse de
s'aggraver. Soudain,
vous seriez
si loin de ne
plus pouvoir
exister.
|
49
|
Immer noch steht
die Lohnfrage bei den
Arbeitskollegen zu sehr im
Vordergrund. Spricht man von
Betriebsräten, so heißt es
gleich: Bekommen wir dann
mehr Lohn? — Wenn wir sagen
könnten, zwei Mark am Tagmehr,
dann hätten wir lauter
Freunde.Weil wir aber sagen: Weil
wir aber sagen: Kollegen,
richtet einmal den Blick
vorwärts! Wenn
ihr heute durch Kampf
erreicht, daß ihr eine Mark
mehr bekommt, müßt ihr morgen
eine Mark fünfzig mehr
ausgeben. Es ist eine ewige
Schraube. Das eine treibt das
andere. Eure Lebenslage wird
immer schlimmer. Auf einmal
seid ihr so weit, nicht mehr
existieren zu können.
|
M. Lorenz
: Tous les gens
de confiance
et les membres de la
commission devraient
considérer qu'il est
de leur premier devoir
de transposer
leur volonté
dans
le fait
le plus rapidement
possible, notamment en
travaillant pour
l'idée dans les entreprises
où la chose
n'est pas encore
connue. - Chez
nous
un conseil
d'entreprise est
mis en place depuis un
mois maintenant. Naturellement,
tant que les conseils
d'entreprise sont seulement
introduits dans des
entreprises particulières,
cela ne sert à rien.
Nous devons réunir les
conseils
d'entreprise
ici le plus rapidement
possible afin qu'une
réunion originelle
puisse avoir lieu.
|
50
|
Herr
Lorenz: Sämtliche
Vertrauensleute respektive
Ausschußmitglieder sollten es
als erste Pflicht erachten, so
schnell wie möglich ihr Wollen
in die Tat umzusetzen, besonders
indem sie in den Betrieben, in
denen von der Sache noch nichts
bekannt ist, für die Idee
wirken. — Bei uns ist seit einem
Monat ein Betriebsrat
eingerichtet. Natürlich, solange
die Betriebsräte nur in
einzelnen Firmen eingeführt
sind, ist es zwecklos. Wir
müssen so schnell wie möglich
die Betriebsräte hier sammeln,
damit eine Urversammlung
abgehalten werden kann.
|
Herr
Baumann : L'accusation
est toujours portée
par les partis,
surtout par les
dirigeants : Le Dr
Steiner n'est pas
marxiste. Il ne se
tient pas sur le
terrain du marxisme.
On ne peut donc pas s'en
remettre à
lui. - Cette remarque
me semble être faite
par des gens
qui sont sur le point
de vénérer les os d'un
saint. Il faut dire
pour une fois qu'un
grand nombre de
camarades du parti
sont des adorateurs de
l'os ou des
fétichistes,
car
ils veulent seulement
s'en tenir aux
anciennes choses. Marx
dit dans son manifeste
: "Prolétaires de tous
les pays, unissez-vous
! - Si Marx pouvait parler
aujourd'hui,
il soulignerait en
termes élogieux qu'il
ne faut pas mettre les
partis de manière
fragmentée au premier
plan, mais les
utiliser comme point
de ralliement pour que
quelque chose soit fourni
à travers eux. Il dirait
: si vous ne pouvez
même pas vous unir en
Allemagne, et encore
moins dans le monde
entier, alors vous ne
valez rien de mieux
que de vous faire
cracher dessus par le
capitalisme. - Ce
n'est pas dans
l'adoration des os que
nous devons nous
placer, mais dans
l'effet vivant de la
pensée, dans les
pensées que nous a
indiquées le Dr
Steiner. Marx dirait
: "Si quelqu'un vient
après moi et apporte
quelque chose de
nouveau et qu'il ne
s'appelle pas Marx
mais Steiner, alors
restez fidèle à
l'esprit vivant et non
aux vieux os.
|
51
|
Herr
Baumann: Von den Parteien,
besonders von den Führern, wird
immer wieder der Vorwurf
erhoben: Dr. Steiner ist kein
Marxist. Er steht nicht auf dem
Boden des Marxismus. Also können
wir uns nicht mit ihm abgeben. —
Diese Bemerkung kommt mir so
vor, als sei sie von Leuten
gemacht, die auf dem Standpunkt
stehen, daß sie die Knochen
eines Heiligen verehren. Es muß
einmal ausgesprochen werden, daß
sehr viele Parteigenossen
Knochenanbeter oder
Fetischanbeter sind, weil sie
sich nur an die alten Dinge
halten wollen. Marx sagt in
seinem Manifest: Proletarier
aller Länder, vereinigt Euch! —
Wenn Marx heute sprechen könnte,
würde er mit glühenden Worten
darauf hinweisen, nicht die
Parteien in zersplitterter Art
in den Vordergrund zu stellen,
sondern sie zu benutzen als
Sammelbecken, damit etwas durch
sie geleistet wird. Er würde
sagen: Wenn ihr euch nicht
einmal in Deutschland einigen
könnt, geschweige denn in der
ganzen Welt, dann seid ihr
nichts Besseres wert, als daß
der Kapitalismus auf euch
herunterspuckt. — Nicht in
Knochenanbetung sollen wir uns
hineinstellen, sondern in die
lebendige Gedankenwirkung, in
die Gedanken, die uns von Dr.
Steiner gewiesen werden. Marx
würde sagen: Wenn nach mir einer
kommt, der etwas Neues bringt
und er heißt nicht Marx, sondern
Steiner, dann haltet euch an den
lebendigen Geist und nicht an
die alten Knochen.
|
M. Conradt
: Beaucoup de choses
ont été dites contre la
tri-articulation,
mais particulièrement
que l'idée ne pouvait
pas être traduite dans
la réalité. Depuis que
la question des conseils
d'entreprise est
venue à rouler
et qu’on
ne
peut
plus apporter des
objections factuelles,
les gens ont eu
recours à des moyens
de lutte plus commodes
en faisant circuler
des non-vérités
dans les partis. L'une
de ces non-vérités
était que ceux qui
soutiennent l'idée de
la
tri-articulation
recevraient de
l'argent pour cela.
Celui qui exprimait
cela a dit : "Pour des
raisons de pureté, le
parti doit mettre de
telles gens
dehors. - Pour des
raisons de pureté,
que devrait-on
alors faire
des
membres du parti qui
doivent recourir à des
moyens de diffamation
? Lorsque l’orateur
concerné M. Gönnewein
a opposé
une fin de
non-recevoir,
disant que personne ne
chercherait l'autre
derrière le poêle à
moins qu'il n’y
fût
lui-même assis,
l'orateur a eu recours
à un mot qui était le
bon dans ce cas, il a
crié "Méchanceté
! » Le
mot
lui retombe justement
en retours sur lui
seulement, car il
est
venu à nous
avec un tel reproche.
Ainsi, les oppositions
dont
nous faisons
l’expérience
augmentent.
Il s'agit d'abord
d'objections non factuelles,
puis de la
méchanceté.
Nous verrons ce qui
suivra. Nous
devons absolument
discuter
de la question de
la
tri-articulation
avec ceux qui ont
jusqu'ici reculé
devant
la discussion. Malgré
que le chef de l'USP
ait dit qu'on
ne devrait
pas parler de tri-articulation
à chaque réunion, je
pense quand
même
que nous pouvons faire
avancer les choses
dans les réunions du
parti. C'est la façon
correcte
de
nous justifier, non
pas devant les
conventions, mais
devant la
collectivité.
|
52
|
Herr
Conradt: Es ist viel gegen die
Dreigliederung gesagt worden,
besonders aber, daß die Idee
nicht in die Wirklichkeit
umgesetzt werden könnte. Seitdem
die Frage der Betriebsräte ins
Rollen gekommen ist und man
sachliche Einwände nicht bringen
kann, hat man zu bequemeren
Kampfmitteln gegriffen, indem
man in den Parteien Unwahrheiten
in Umlauf gebracht hat. Eine
dieser Unwahrheiten war, daß
diejenigen, die sich für die
Idee der Dreigliederung
einsetzen, Geld dafür bekämen.
Der das aussprach, sagte: Aus
Reinlichkeitsgründen müsse die
Partei solche Leute
hinausschmeißen. — Was soll man
denn aus Reinlichkeitsgründen
mit denen tun in der Partei, die
zu Mitteln der Verleumdung
greifen müssen? Als dem
betreffenden Redner Herr
Gönnewein eine Abfuhr erteilte
und sagte, es suche keiner den
anderen hinter dem Ofen, wenn er
nicht selber dahinter gesessen
hätte, da griff der Redner zu
einem Wort, das das richtige war
in diesem Fall, er rief
«Gemeinheit!». Nur fällt das
Wort eben auf ihn zurück, da er
mit solch einem Vorwurf an uns
herangetreten ist. So steigern
sich die Widerstände, die wir
erfahren. Erst sind es
unsachliche Einwände, dann
Gemeinheiten. Was folgen wird,
werden wir ja sehen. Wir müssen
die Frage der Dreigliederung
unbedingt mit denen diskutieren,
die eine Diskussion bisher
gescheut haben. Trotzdem der
Führer der USP gesagt hat, man
soll nicht in jeder Versammlung
von der Dreigliederung sprechen,
denke ich doch, daß wir in den
Parteiversammlungen die Sache
in Schwung bringen können. Das
ist die richtige Art, uns zu
rechtfertigen, nicht vor
Konventikeln, sondern vor der
Allgemeinheit.
|
[La
résolution suivante a été
lue et adoptée à l'unanimité
:]
|
53
|
[Es
wird die folgende Resolution
verlesen und einstimmig
angenommen:]
|
Résolution
|
54
|
Resolution
|
La
réunion de nombreux conseils
d'ouvriers et
d'employés du Grand
Stuttgart, qui a eu
lieu le 14 juin,
voit, malgré toute
l'hostilité des
associations d’entrepreneurs,
des syndicats et des
dirigeants de partis,
dans la
tri-articulation
de l'organisme
social la voie
pratique correcte
pour
la reprise de toute
notre vie nationale/de
peuple.
|
55
|
Die
am 14. Juni stattgefundene
Versammlung vieler Arbeiter-und
Angestelltenausschüsse
Groß-Stuttgarts erblickt trotz
aller Anfeindungen seitens der
Unternehmerverbände,
Gewerkschaften und Parteiführer
in der Dreigliederung des
sozialen Organismus den richtig
praktischen Weg zur Gesundung
unseres gesamten Volkslebens.
|
L'Assemblée
reconnaît dans les conseils
d'entreprise prévus
par la loi une simple
structure fantôme de
ceux-ci, qui ne sera
jamais en
situation de gagner
une influence
sur la socialisation,
et n'a donc aucun
intérêt à l'élection
et à la création de
tels conseils
d'entreprise fantômes.
|
56
|
Die
Versammlung erkennt in den
gesetzlich vorgesehenen
Betriebsräten lediglich ein
Schattengebilde derselben,
welche niemals in der Lage sein
werden, einen Einfluß auf die
Sozialisierung zu gewinnen, und
hat deshalb kein Interesse an
der Wahl und Einrichtung solcher
Schattenbetriebsräte.
|
Rudolf
Steiner : seul un
accord a été exprimé dans la
discussion d'aujourd'hui. Je
vais donc pouvoir être assez
bref dans mes conclusions et
ne faire que quelques
remarques.
|
57
|
Rudolf
Steiner. Es ist ja in der
heutigen Diskussion nur
Zustimmung zum Ausdruck
gebracht worden. Daher werde ich
mich in meinem Schlußwort recht
kurz fassen können und nur
einige Bemerkungen machen.
|
Voyez-vous,
c'est bien,
lorsqu’au
vu de tels
faits
qui ont été discutés à
maintes reprises
aujourd'hui et qui ont
un effet inhibiteur
sur ce que nous
voulons faire dans le
sens d'une
socialisation
progressive de la
communauté humaine, quand,
au vu de ces faits, on
examine
quand même
vraiment toute
l'attitude, j’aimerais
dire, toute
la constitution
d'âme,
d'où provient
quelque
chose comme
ça.
À un moment aussi
grave/sérieux
que celui-ci, il ne
faut pas se faire
d'illusions ou se
laisser jouer
une quelque comédie.
Vous aurez lu un
curieux article il y a
quelques jours. Je
crois que c'était dans
le "Social Democrat".
Là-dedans
était parlé
d’un
"pousser et tirer derrière
les
coulisses". Cela
s'explique par le fait
qu'un ainsi
nommé
"Journal
des
chantiers Daimler"
a été fondé. Dans ce "Journal
des
chantiers
Daimler", il est dit
que la direction de
l'usine n'a aucune
envie, aucune
confiance pour mener
des négociations
verbales avec la
compagnie des
travailleurs. C'est
pourquoi on
essaie de mettre en
place un journal
d'usine. Si on lit ce
que l'un ou l'autre y
écrit, peut-être une
meilleure
compréhension
serait-elle possible.
Maintenant
j'ai
lu cela dans le
"Sozialdemokrat". Cela
me rappelle qu'il
arrive que des gens
qui vivent ensemble
dans une famille ne
puissent pas vraiment
communiquer, et
qu'elles s'écrivent
ensuite des lettres,
même si elles vivent
dans le même
appartement. Mais à
part cela, il est
ensuite souligné qu'il
y a eu beaucoup de
travail en coulisses,
probablement entre moi
- c’est
clairement indiqué
- et entre
M. Muff, qui devrait
être son
major
de
marque (?),
et le directeur, le Dr
Riebensam.
|
58
|
Sehen
Sie, es ist gut, wenn man
angesichts solcher Tatsachen,
wie sie heute ja vielfach
besprochen wurden und die
hemmend wirken auf das, was man
im Sinne der fortschreitenden
Sozialisierung der
Menschengemeinschaft machen
will, wenn man angesichts
solcher Tatsachen doch wirklich
hinschaut auf die ganze
Gesinnung, auf, ich möchte
sagen, die ganze
Seelenverfassung, aus der so
etwas hervorgeht. Man sollte
sich in einem so ernsten
Augenblick, wie der jetzige
ist, keine Illusionen machen
oder irgend etwas vormachen
lassen. Sie werden vor einigen
Tagen einen sonderbaren Artikel
gelesen haben. Ich glaube, er
war im «Sozialdemokrat». Darin
ist gesprochen worden von einem
«Schieben und Ziehen hinter den
Kulissen». Dem liegt zugrunde,
daß gegründet worden ist eine
sogenannte
«Daimler-Werk-Zeitung». In
dieser «Daimler-Werk-Zeitung»
soll stehen, daß seitens der
Betriebsdirektion keine
Neigung, kein Vertrauen besteht,
um mit der Arbeiterschaft
mündliche Verhandlungen zu
führen. Daher versucht man, eine
Werkzeitung einzurichten. Wenn
man da liest, was der eine oder
andere schreibt, so würde
vielleicht besser eine
Verständigung möglich sein. Nun,
ich habe das im «Sozialdemokrat»
gelesen. Es erinnert mich daran,
daß es ja auch wohl vorkommt,
daß Leute, die zusammen in einer
Familie leben, sich nicht recht
verständigen können, und dann
schreiben sie sich, obwohl sie
in einer Wohnung leben,
gegenseitig Briefe. Aber davon
abgesehen, es wird dann
hingewiesen darauf, daß da
hinter den Kulissen sehr viel
gearbeitet worden ist,
wahrscheinlich zwischen mir — es
wird deutlich darauf hingewiesen
-- und zwischen Herrn Muff, der
seines Zeichens Major sein soll,
und zwischen Herrn Direktor Dr.
Riebensam.
|
Mais
voyez-vous, j'ai
entendu parler pour la
première fois de ce
journal de l'usine
Daimler par l'article
du "Sozialdemokrat".
Jusqu'alors, je ne
savais rien de
M. Muff, avec qui
j'étais censé m'être
entretenu. Je ne le
connaissais pas du
tout. Le Dr Riebensam
a participé à diverses
réunions publiques, et
je lui ai parfois
parlé entièrement
publiquement après ces
réunions. Mais au-delà
de cela, je n'ai
jamais eu de réunion
avec lui. Nous nous
sommes simplement
rencontrés dans
quelques réunions, qui
n'étaient pas
exactement le lieu
pour cultiver des
conspirations
spéciales contre la compagnie
des
ouvriers
de Stuttgart ou contre
les travailleurs de
Daimler en
particulier. Les
travailleurs des
usines Daimler se
tenaient partout alentour,
car il s'agissait
surtout de réunions
des travailleurs de
Daimler eux-mêmes.
Comme vous pouvez le
voir, ces choses
proviennent d'étranges
soubassements
d’attitudes,
et il faut déjà
être
très attentif pour
voir la
chose de
manière correcte.
|
59
|
Aber
sehen Sie, von dieser
Daimler-Werk-Zeitung habe ich
das erste Mal gehört durch den
Artikel des «Sozialdemokrat».
Von Herrn Muff, mit dem ich
konferiert haben soll, wußte ich
bis dahin nichts. Ich kenne ihn
gar nicht. Herr Dr. Riebensam
war an verschiedenen
öffentlichen Versammlungen, und
ich habe zuweilen im Anschluß
an diese Versammlungen ganz
öffentlich mit ihm gesprochen.
Darüber hinaus aber habe ich
niemals eine Zusammenkunft mit
ihm gehabt. Wir sind uns
lediglich in einigen
Versammlungen, die ja nicht
gerade der Ort waren, um
besondere Verschwörungen gegen
die Stuttgarter Arbeiterschaft
oder gegen die Daimlerarbeiter
im besonderen zu pflegen,
begegnet. Es standen ja überall
Arbeiter der Daimlerwerke herum,
denn es waren zumeist
Versammlungen der
Daimler-Arbeiterschaft selber.
Sie sehen, diese Dinge gehen
aus merkwürdigen
Gesinnungsuntergründen hervor,
und man muß schon sehr
aufmerksam sein, damit man die
Sache in der richtigen Weise
sieht.
|
Alors,
j’aimerais
indiquer
encore
à quel point est
pensé est étrangement
de
tel ou tel endroit. J'étais
une
fois à une réunion où
l'on parlait de
socialisation de telle
manière qu'à la fin,
rien ne pouvait en
sortir. Je ne peux pas
entrer dans la
chose elle-même
maintenant. Maintenant,
il y avait aussi là
un dirigeant syndical
qui a dit : "Nous ne
pouvons pas être
d'accord avec cette
question de tri-articulation.
- Je pensais que
l'homme allait
maintenant m'expliquer
les raisons qu'il
avait contre la
tri-articulation.
Mais j'avais mal
calculé. Il n'en
savait rien. Mais il a
dit : "Oui, vous
savez, vous avez
publié là
une
feuille volante,
là
a signé
le Monsieur
et le Monsieur
en dessous, et si vous
êtes en telle
compagnie, nous ne
voulons rien avoir à
faire avec vous. -
Vous voyez, il y a la
condamnation qui a
peut-être maintenant
pris de grandes
dimensions. Elle
sort de bien
étranges soubassements
de mentalité.
Je pense que ce serait
déjà
tout à fait bon,
tout
de suite
pour donner les
impulsions
pour
faire tout
d’abord les
choses qui sont
importantes, si on
regardait
de telles choses, qui
jouent
donc en fait vers en
haut
- je pourrais aussi
dire qui sont en train
d'être mises en
évidence - d'un soubassement
assez sombre, avec
un
œil
libre
d’illusions.
Car nous sommes
aujourd'hui dans une
période si grave et
devons aborder les
choses que nous
faisons avec un tel
sérieux que nous
devons déjà décider
que seul celui qui
travaille avec des
moyens purs et à
partir d'une
mentalité
pure
peut progresser. Mes très
chers présents,
malheureusement,
beaucoup de travail a
été accompli ces
dernières décennies
dans le monde entier
par des moyens impurs
et avec une attitude
impure, et c'est grâce
à cette façon de
travailler avec des
attitudes et des
moyens impurs que le
monde est enfin arrivé
au grand meurtre. Si
nous voulons vraiment
sortir de ce dans quoi
nous nous sommes
engagés, nous avons
besoin de force morale
et de courage. C'est
ce que j’aimerais
dire très ouvertement,
d'autant plus que je
serais
particulièrement
heureux si l'on opposait
à
ces humains
qui ont si souvent
travaillé avec des
moyens impurs et qui
ont dissimulé
cela
en raison de leur
position sociale, que
ceux qu’ils ont
opprimés jusqu'à
présent et en qui la
conscience de leur
humanité s'est
maintenant éveillée ne
veulent travailler
qu'avec des moyens
purs et leur montrer
comment ils auraient
dû le faire. Je serais
très heureux si l'on
pouvait dire tout
de suite
du prolétariat
allemand qu'il peut
aussi être un modèle
pour le monde en
termes de choix des
moyens. Je crois
que, dans un avenir
proche, beaucoup de
choses dépendront de telles
choses. Quand
on examine les
rapports
internationaux
- il suffit de
regarder un peu
au-delà des frontières
- on s'aperçoit
immédiatement que les
gens dans le monde
attendent que l'on
parle enfin dans cette
Allemagne sur un ton
différent de celui qui
a été utilisé jusqu'en
1914 et après 1914.
Mais non seulement
ceux qui, en
Allemagne, peuvent
encore penser, mais
aussi ceux dans le
monde, c'est-à-dire en
dehors de l'Allemagne,
ne croient pas à ce
que des choses
positives viendront de
l'Allemagne tant que
les perpétuateurs de
l’ancien
système
seront en
haut.
Beaucoup de choses
dépendent de ces
choses. C'est pourquoi
le courage ne doit pas
manquer, afin que,
malgré le gouvernement
actuel et malgré
toutes les directions
de parti, ceux dont le
nom n'a pas été
mentionné jusqu'à
présent puissent se
lever. Pour qu'ils
puissent donc
se lever, se démarquer
de la grande masse de
l'humanité, et dire :
nous sommes là ! -
Créez à
cause de cela
la compagnie
des conseils
d’entreprise
de manière sensée, car
je crois que la compagnie
des conseils
d’entreprise
peut pour la première
fois être le terrain
d'accueil de nouveaux
humains
qui viennent à la
surface,
qui jugent de
tous
autres
soubassements
que ceux qui montrent
maintenant au monde le
spectacle particulier
de
la régisserie.
|
60
|
Dann
möchte ich noch darauf
hinweisen, wie merkwürdig von
dieser oder jener Stelle gedacht
wird. Ich war einmal auf einer
Zusammenkunft, wo über
Sozialisierung geredet wurde,
und zwar so, daß letztlich
nichts dabei herauskommen
konnte. Auf die Sache selber
kann ich jetzt nicht eingehen.
Nun, da war auch ein
Gewerkschaftsführer, der sagte:
Wir können uns mit dieser Sache
von der Dreigliederung nicht
.einverstanden erklären. — Ich
dachte, der Mann würde mir nun
auseinandersetzen, was er für
Gründe gegen die Dreigliederung
hat. Da hatte ich mich aber
verrechnet. Er wußte davon gar
nichts. Wohl aber sagte er: Ja,
wissen Sie, Sie haben da ein
Flugblatt herausgegeben, da
steht der Herr und der Herr
darunter, und wenn Sie in
solcher Gesellschaft sind,
wollen wir mit Ihnen nichts zu
tun haben. — Sehen Sie, da ist
die Verurteilung, die vielleicht
jetzt große Dimensionen
angenommen hat. Die geht doch
von ganz merkwürdigen
Gesinnungsuntergründen aus. Ich
meine, es wäre schon ganz gut,
gerade um die Impulse
aufzubringen, um die zunächst
wichtigen Dinge zu tun, wenn man
solchen Dingen, die ja
eigentlich aus recht trüben
Untergründen heraufspielen —
ich könnte auch sagen:
heraufgespült werden —, wenn man
solchen Dingen ganz
illusionsfrei ins Auge schauen
würde. Denn wir stehen heute in
einer so ernsten Zeit und haben
es nötig, die Dinge, die wir
tun, in so ernster Weise in
Angriff zu nehmen, daß wir uns
schon entschließen müssen zu der
Ansicht, daß nur der
vorwärtskommt, der mit
reinlichen Mitteln und aus einer
reinlichen Gesinnung heraus
arbeitet. Meine werten
Anwesenden, mit nicht reinlichen
Mitteln und einer nicht
reinlichen Gesinnung ist leider
in den letzten Jahrzehnten
überall in der Welt recht recht
viel gearbeitet worden, und die
Welt hat es durch diese Art, mit
unreinlicher Gesinnung und
unreinlichen Mitteln zu
arbeiten, zuletzt zu dem großen
Morden gebracht. Wollen wir aus
dem, in das wir hineingeraten
sind, wirklich herauskommen,
dann brauchen wir eine
moralische Kraft und Mut. Das
ist es, was ich ganz unverhohlen
aussprechen möchte,
insbesondere, weil es mich ganz
besonders freuen würde, wenn man
jenen Menschen, die so oft mit
unreinlichen Mitteln gearbeitet
und dies, vermöge ihrer
gesellschaftlichen Stellung,
verschleiert haben, einmal
entgegenhalten würde, daß
diejenigen, die sie bis jetzt
unterdrückt haben und in denen
das Bewußtsein ihrer
Menschlichkeit jetzt erwacht
ist, nur mit reinen Mitteln
arbeiten und ihnen zeigen
wollen, wie sie es hätten machen
sollen. Es würde mich sehr
freuen, wenn man gerade von dem
deutschen Proletariat einmal
wird sagen können, daß es auch
in bezug auf die Wahl der Mittel
ein Vorbild für die Welt sein
kann. Ich glaube, daß in der
nächsten Zeit von solchen Dingen
sehr sehr viel abhängen wird.
Wenn man die internationalen
Verhältnisse betrachtet — man
braucht nur ein wenig über die
Grenzen zu schauen —, so zeigt
es sich sofort, daß man in der
Welt darauf wartet, daß nun
endlich einmal in einem anderen
Ton in diesem Deutschland
gesprochen wird, als gesprochen
wurde bis zum Jahre 1914 und
nach 1914. Aber nicht nur
diejenigen in Deutschland, die
noch denken können, sondern
auch jene in der Welt, also
außerhalb Deutschlands, die
glauben nicht an das, was an
Positivem von Deutschland kommt,
solange die Fortsetzer des alten
Wesens obenauf sind. Auf diese
Dinge kommt sehr viel an. Und
deshalb darf auch der Mut nicht
fehlen, damit, trotz der
jetzigen Regierung und trotz
aller Parteiführerschaft,
diejenigen aufstehen, deren
Namen bis jetzt nicht genannt
sind. Daß sie also aufstehen,
sich aus der breiten Masse der
Menschheit herausheben und
sagen: Wir sind da! — Schaffen
Sie daher die Betriebsräteschaft
in vernünftiger Weise, denn ich
glaube daran, daß die
Betriebsräteschaft zum ersten
Mal der Boden sein kann dafür,
daß neue Menschen an die
Oberfläche kommen, die aus ganz
anderen Untergründen heraus
urteilen als diejenigen, die
jetzt das eigentümliche
Schauspiel der Regiererei der
Welt zeigen.
|
C'est
une question nationale
et internationale dont
il s’agit.
Examinez une question
telle que celle des conseils
d’entreprise
d'un point de vue
aussi élevé que
possible. Essayez,
pour la première fois,
de créer quelque chose
qui puisse résister à
un point de vue élevé,
et vous aurez alors
créé quelque chose de
grand, même si cela
semble n'être qu'un
début, mais ce sera le
début de quelque chose
de grand. Il ne faut
pas se laisser aller
et dire : nous n'avons
pas le peuple, les
prolétaires ne sont
pas encore si avancés
dans leur éducation,
il faut attendre. -
Nous ne pouvons plus
attendre, nous devons
agir, et nous devons
déjà avoir le courage
de mettre le conseil
d'entreprise sur pied
pour qu'il soit là.
Puis, parmi eux,
viendront au sommet
des humains
qui n'ont pas encore
pu faire sentir leur
présence. C'est tout
de suite
ce qui importe, que
nous amenions les gens
aux endroits pertinents
auxquels ils
appartiennent.
Car ceux qui sont
apparus jusqu'à
présent ont montré
assez clairement
qu'ils ont joué leur
rôle. Nous avons
besoin d'un nouvel
esprit, d'un nouveau
système d'activité
humaine. Nous devons
être très clairs à ce
sujet. Nous devons
nous en imprégner très
profondément. Si nous
prenons courageusement
le problème en main,
nous ferons des
progrès. C'est
pourquoi j’aimerais
dire et redire :
saisissons la chance,
mettons les comités
d'entreprise sur pied
! Je ne doute pas
qu'il y aura alors des
membres de ces conseils
d'entreprise qui
auront quelque chose
de sensé à dire sur
les progrès du
développement humain.
Car si l'on devait en
douter, il faudrait
désespérer de
l'humanité en général,
et ce n'est pas ce que
je veux.
|
61
|
Es
ist eine nationale und eine
internationale Angelegenheit, um
die es sich handelt. Betrachten
Sie solch eine Frage wie die der
Betriebsräte von einem möglichst
hohen Standpunkt aus. Versu‑
chen Sie, damit zum ersten Mal
etwas zu schaffen, was vor einem
hohen Standpunkt bestehen kann,
dann werden Sie — wenn es auch
scheinbar nur ein Anfang ist, es
wird aber ein Anfang zu etwas
Großem sein —, dann werden Sie
etwas Großes geschaffen haben.
Man darf nicht kleinmütig sein
und sagen: Wir haben nicht die
Menschen, die Proletarier sind
in ihrer Bildung noch nicht so
weit, wir müssen warten. — Wir
können nicht mehr warten, wir
müssen handeln, und wir müssen
schon den Mut haben, die
Betriebsräteschaft auf die Beine
zu stellen, damit sie da ist.
Dann werden aus ihrer Mitte
heraus die Menschen an die
Spitze kommen, die bisher noch
nicht in Erscheinung treten
konnten. Das ist ja gerade das
Wichtige, daß wir Menschen an
die betreffenden Stellen
bringen, an die sie hingehören.
Denn jene, die bisher in
Erscheinung getreten sind, die
haben recht deutlich gezeigt,
daß sie ausgespielt haben. Wir
brauchen einen neuen Geist, ein
neues System menschlichen
Wirkens. Hierüber müssen wir uns
ganz klar sein. Das müssen wir
uns ganz gründlich in die Seele
schrei‑ ben. Nehmen wir die
Sache mutig in die Hand, dann
werden wir vorwärtskommen.
Deshalb möchte ich immer wieder
und wieder‑ um sagen: Lassen wir
es darauf ankommen, stellen wir
die Be‑ triebsräte auf die
Beine! Ich zweifle nicht daran,
daß sich dann in dieser
Betriebsräteschaft diejenigen
finden werden, die etwas
Vernünftiges über den Fortgang
der Menschheitsentwicklung zu
sagen haben. Denn, wollte man
daran zweifeln, dann müßte man
an der Menschheit überhaupt
verzweifeln, und das will ich
nicht.
|
Français seulement
|
QUATRIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
|
|
Stuttgart,
14 juin 1919
|
01
|
05331135138198914061919
Monsieur le
Président
Lohrmann : J’ouvre le
rassemblement d’aujourd’hui.
Il est pourtant mal visité, ce
qui est à reporter bien sûr
fortement sur ce que les
partis commencent à combattre
notre chose. Cela repose sur
une erreur. Je me suis aussi
confronté avec différentes
personnes des partis. Ils
voient dans la chose de la
tri-articulation un éclatement
des travailleurs, du
prolétariat, dans la lutte qui
conduira à la libération du
prolétariat. Sur cette base
les partis combattent la
tri-articulation de
l’organisme social. Nous
pouvons donc aujourd’hui
encore nous prononcer sur
quelle position nous devons
prendre plus avant
spécialement vis-à-vis des
partis. Je crois qu’après la
chose peut venir sur le tapis
dans la discussion.
|
02
|
Mots
d’introduction de Rudolf
Steiner :
|
03
|
«
Mes très chers présents
! Je veux être vraiment bref
dans l’introduction, parce que
je crois, que la chose
principale doit être traitée en
parole et contre parole.
Justement, Monsieur le Président
a rendu attentif sur ce que,
contre ce qui est voulu ici du
côté de « la
Fédération
pour la tri-articulation », un
vif contre-courant entre en
scène. Et vous avez donc aussi
entendu, à partir de quelles
bases ce contre-courant se
fait valoir. J’aimerais
peut être même dire, que l’on
pourrait aussi exprimer la
chose tout autrement, donc ce
qui
est
dit sur les
raisons
à partir desquelles ce
contre-courant se fait valoir.
Si ce contre-courant
s’appuyait vraiment sur la
présomption qu'un coin pouvait
être introduit dans
l’institution du parti, ainsi
elle partirait donc
d’absolument fausses
conditions préalables. Je ne
peux envisager
comment on veut maintenir
l’affirmation, que de notre
côté l’intention existerait
n’importe comment, de placer
un coin dans l’institution des
partis. Car, voyez-vous, la
chose repose
quand
même
ainsi : les partis ont
leur programme, et ils ont
aussi l’intention, de faire
ceci ou cela dans les
prochains temps. Ils ne seront
donc pas du tout empêchés en
cela de faire ceci ou cela !
Il s’agit seulement qu’aux
membres d’un quelconque parti
– ils
peuvent
donc rester dans leur
contexte de parti et
participer à ce que le
contexte de parti exige d’eux
– soit procurée la possibilité
de saisir quelque chose de
positif qui peut devenir fait.
Qu’avec cela soit liée
l’intention que les
personnalités de “la
Fédération
pour la tri-articulation de
l’organisme social” voudraient
elles-mêmes prendre les
places, qui voudraient être
prises par les membres de
partis, de cela ne peut donc
être
parlé le
moins du monde.
|
04
|
Voyez-vous,
la chose est donc
venue ainsi que l’on a vu :
avec les programmes de parti n’est
actuellement
tout
de suite en
rapport à la question la plus
importante, la question de la
socialisation, rien à
atteindre/obtenir.
Vous avez vécu la révolution
ainsi nommée du
9 novembre. Vous avez
vécu, que là les hommes de
parti ont accédé au sommet du
gouvernement. Mais vous avez
aussi vécu, que ces hommes de
parti ne surent rien commencer
avec ce qui se présentait
vraiment à eux ainsi qu’ils
avaient le pouvoir là-dessus à
un haut degré. Ils purent
vivre une grande déception,
oui, j’aimerais dire, j’ai la
conviction qu’ils se la
vivent
vraiment, s’ils
ne pouvaient
pas du tout envisager
quelque chose comme l’effort
pour la tri-articulation. Ils
pourraient vivre la déception
que lors du deuxième
bouleversement d’autres hommes
de parti arrivent au sommet du
pouvoir, qui, pas du tout à
partir d’une quelconque
mauvaise volonté, mais
simplement, parce que les
programmes de partis sont sans
pouvoir, ils ne produisent
rien qui
est n’importe comment quelque
chose de positif
après quelque temps. Ils
peuvent vivre que justement
une déception suive à nouveau.
Ils se protègent contre ces
déceptions, ces nouvelles
déceptions en ce qu’on
démontre, ce que les temps
présents exigent et ce qui est
à faire, cela
justement que
«
la
Fédération
pour la tri-articulation de
l’organisme social » s’est
donnée comme tâche.
|
05
|
Les
partis ont toujours les
particularités, qu’ils dévient
en fait de ce que
furent originellement leurs
impulsions. Les partis ont
absolument un destin bizarre.
Parce que je n’ai pas saisi
l’impulsion de la
tri-articulation de
l’organisme social d’en l'air,
mais sur la base d’un
véritable vivre intensivement
avec le
mouvement social sur des
décennies, j’ai ainsi aussi
vécu de telles choses. Ainsi,
j’ai vécu par exemple
l’ascension du parti dit
libéral en Autriche. Ce parti
se nommait libéral, mais se
tenait sur le sol du
monarchisme, comme cela allait
de soi dans les années
soixante et soixante-dix de
siècle précédent. C’était donc
un parti libéral. Mais lorsque
ce parti libéral voulut se
faire valoir à l’intérieur de
l’État autrichien existant, là
se rajouta une bizarre
description : « La fidèle
opposition à Sa Majesté». Cela
fut un qualificatif officiel
pour l’opposition dans l’État
monarchique autrichien.
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06
|
J’ai
mentionné cet exemple pour
démontrer que
dans certaines situations leur
propre force de poussée est
parfois prise aux partis. Mais
il y
a
encore des
exemples
parlants beaucoup plus
clairement.
Ainsi, il y a donc en Amérique
du Nord deux partis
principaux, le démocrate et le
républicain. Ces deux partis
avaient depuis longtemps leur
désignation conforme : l’un se
nommait républicain, parce
qu’ils
étaient
républicains,
l’autre s’appelait démocrate,
parce qu’ils
étaient
démocrates.
Aujourd’hui, la chose est
ainsi que le parti républicain
n’est absolument plus
républicain et le parti
démocrate est toute autre
chose que démocratique. Les
deux partis se différencient
seulement en ce qu’ils sont
nourris par différents
consortiums de différents
fonds électoraux. Les partis
apparaissent, ont une certaine
durée de vie, qui conformément
aux conditions est courte,
alors ils meurent. Mais ils
restent dans une certaine
mesure vivants quand ils sont
déjà des dépouilles, encore
vivants comme dépouille, ils
n’aiment pas volontiers
mourir. Mais ça ne nuit pas.
Quand aussi
ils
ont perdu leur signification
originelle, ainsi ils sont quand
même
encore des creusets pour les
humains, et c’est
malgré tout encore bon qu’ils
soient
là, justement
pour
que les humains ne se
dispersent/se
séparent.
C’est pour cela qu’on
n’a
aucun intérêt à faire éclater
les partis, quand on n’est pas
un politicien théorisant,
comme le sont ainsi donc
souvent les hommes de parti,
et quand on ne veut pas être
un politicien idéologue ou
utopiste, mais qu’on
veut se placer sur un sol
pratique et est
conscient que dans la vie
politique quelque chose est à
atteindre seulement
avec
des groupes humains fermés.
Nous ferions alors le plus
stupide que nous pourrions
absolument faire, si nous
étions à faire éclater les
partis ou voulions fonder un
nouveau parti. Nous ne
pourrions rien faire de plus
stupide. Donc à cause de ceci,
il ne peut vraiment pas du
tout s’agir de cela.
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|
07
|
C’est
pourquoi on
se demande : oui, de quel coin
vient alors
réellement
la résistance ? Vous voyez, cela
vient, je dirais, de l'attitude
conservatrice des humains. Au cours de mes
nombreuses conférences, j'ai vu
se produire à maintes reprises
ce qui suit. Des
orateurs du débat se lèvent, et,
quand ils parlent, on vit une
expérience étrange. Vous n'avez entendu que ce que vous avez l'habitude de penser
depuis des décennies. Beaucoup en cela est correct, car les
anciennes choses ne sont donc pas fausses. Mais du
nouveau aujourd'hui doit s’ajouter aux anciennes
choses ! La chose étrange que
l'on peut souvent constater chez les orateurs de discussions consiste
avant tout en ce que vous n’avez pas même une fois entendu la
nouvelle chose avec l’oreille
physique, vous
avez justement entendu ce qu'elle a
l'habitude d'entendre depuis des
décennies. Oui, cela repose sur une certaine inertie
intérieure de l'actuelle
raison
analytique
humaine.
On doit déjà se rendre familier avec cette inertie intérieure de l'actuelle
raison
analytique
humaine, et on doit la combattre.
|
08
|
Mais
il m'est quand
même difficilement compréhensible quand d’un certain côté est dit : Oui, nous sommes en
fait d'accord à la fois avec ce
que Steiner apporte au combat contre le capitalisme, comme aussi avec la
tri-articulation de l'organisme social
qui doit venir. Mais nous la
combattons quand même ! Nous devons nous placer, luttant contre cela ! — À chacun, qui dispose d’un certain bon sens/d’une certaine raison
analytique humaine, cela doit paraître
étrange. Et pourtant, ce point de vue est donc là !
|
09
|
Nous sommes, n’est-ce pas, maintenant confrontés
à la mise en place de la compagnie de
conseils
d'entreprise. Oui, cette compagnie de
conseils
d'entreprise est une question
extrêmement importante, pour la
raison suivante. Les conseils d'entreprise peuvent
être mis en place aujourd'hui de
telle manière qu'ils ne sont
plus qu'une décoration pour une
mystérieuse continuation de
l'ancien système capitaliste. On peut ainsi les
mettre
en place, mais ils ne
deviendront certainement rien d’autre, s'ils sont mis en
place selon les lignes du projet
de loi, qui
vous est donc suffisamment familier. Ils ne deviendront
certainement pas non plus autre
chose qu'une telle décoration,
s'ils sont institués sur la base
d'un autre projet de loi aussi.
Le seul remède est de créer les
conseils d'entreprise, comme je
l'ai souvent dit ici, à partir de la vie économique
vivante, afin qu'ils soient élus
à
l’intérieur
de la vie économique elle-même
et qu'ils se
réunissent à l’intérieur d'un espace/secteur/domaine économique fermé en soi. Ici, ce serait le
Wurtemberg - car les anciennes
frontières de pays doivent être
conservées. Ce
doit être
une
assemblée constituante qui crée
à
partir d’elle-même ce que les autres
veulent faire comme loi. Les droits, les
pouvoirs, tout ce que la compagnie des
conseils
d'entreprise a à faire doit
émaner des conseils d'entreprise
eux-mêmes. Et on
ne doit pas perdre le courage
de créer les conseils d'entreprise à partir
de la vie de
l’économie
elle-même. Mais voyez-vous, dès
que vous commencez à une
extrémité, dès que vous prenez
vraiment au sérieux le fait de
prendre l'un des membres
de l'organisme social tri-articulé tel qu'il est à prendre dans le cycle
économique, alors on doit se placer sur le sol de l'organisme social
tri-articulé. Alors, les deux autres membres doivent au moins collaborer n’importe
comment
et être établis en parallèle à cela, sinon on ne progresse
pas. Il est facile de prouver
aujourd'hui, simplement sur la
base des faits, que ce que veut
l'organisme social tri-articulé est nécessaire. Car,
quoi qu'on bavarde de l'expérience de
socialisation qui a été faite dans l'Est, ce dont il s’agit n'est pas toujours pas mis en avant.
|
10
|
Si
vous avez suivi attentivement
les informations, vous avez pu entendre
ces derniers jours du côté ministériel du
Parlement que Lénine est arrivé
maintenant aussi au point de chercher de l'aide auprès du capitalisme, parce
qu'il doute que la
socialisation, telle qu'il la
voulait, puisse être réalisée à
l'heure actuelle. De telles
choses sont également
enregistrées aujourd'hui par les
gouvernements socialistes avec
une certaine satisfaction.
Laissez-les avoir cette
satisfaction. Mais vous voyez,
ce qui importe, c'est que nous
devons nous poser la question :
pourquoi cette expérience
orientale a-t-elle échoué ?
C'est parce que - et il est
vraiment possible de le
constater, il suffit d'avoir le
courage de combattre ses propres
préjugés - c'est surtout parce
que, dans cette expérience
russe, orientale, socialiste,
aucune considération n'a été
donnée à établir en même temps une socialisation autonome de la vie de l’esprit. Ce membre a manqué, et il s’agit du manque de ce membre. Et si nous envisageons cela, alors on saura
comment ce
doit être
fait autrement. On doit quand même apprendre des
faits, et non des fantômes des
programmes des partis qui nous
hantent depuis des décennies.
C'est ce dont
il s’agit,
et je peux vous le dire : soit
les conseils d'entreprise seront
mis en place de telle manière
qu'ils sont la première
institution de ce qui est conçu
à grande échelle dans le sens
d'une organisation sociale de la
communauté humaine, de sorte
qu'alors quelque chose peut provenir de la mise en place
des conseils d'entreprise qui
équivaut à une véritable
socialisation, ou bien cela ne
se fait pas de cette manière, et
alors on
n’atteint aucune
véritable socialisation. Si l'on
attend jusqu’à
ce que
le maintien de l'ancien système
de gouvernement instaure des conseils d'entreprise par le
biais d'une loi, quand on part toujours de
l'idée que celui qui veut agir
pratiquement va fragmenter le
parti, alors on n'arrivera à
rien/à
aucune branche verte.
|
11
|
Une
question doit nécessairement toujours de nouveau être posée. Voyez-vous,
lorsque nous avons commencé à
parler ici sur les choses en termes
d'organisme social tri-articulé, nos amis des partis
et nous-mêmes avons relativement
vite gagné la confiance de la compagnie des travailleurs, la
confiance d'une grande partie de
la compagnie
des travailleurs. Tout d’abord, on
regardait cela évidemment calmement,
parce qu'on pensait, eh bien, tant
que quelques personnes jouent à
quelques amusements, il suffit de dire :
ne vous inquiétez pas de ces
utopies. - Mais on a alors vu
qu'il ne s'agissait pas du tout
d'utopies, mais du début de la
mise en scène d'une chose
vraiment pratique. L'histoire
avec les utopies et les
idéologies n'a plus vraiment
fonctionné. Mais ensuite,
lorsque nous avons essayé de
travailler pour les conseils d'entreprise,
l'accusation d'utopie ne pouvait
plus du tout être maintenue. Et
maintenant, on vient avec ce qu'une fragmentation
est portée dans le parti. Oui, mais ils
devaient venir le dire en
premier ; ils devaient d'abord
dire aux gens que la
fragmentation était portée dans
le parti. Nous ne l'avons pas
apporté. Mais ceux qui le
disent, l'apportent eux-mêmes.
D'où vient alors cette fragmentation ?
La seule réponse à cette
question est la suivante : vous
n'avez pas besoin d'en parler
comme vous le faites, alors la
fragmentation ne sera pas là.
Maintenant, la chose est justement quand même sérieuse, la chose de
la compagnie des conseils d'entreprise, pour que
de telles choses ne soient pas
discutées aujourd'hui. Et j'espère donc que, de
ces points de vue, un ou deux
d'entre vous parleront encore beaucoup dans cette
réunion, qui n'est
malheureusement pas très
fréquentée sur les différentes choses qui
sont nécessaires.
|
12
|
En
fait je dis quand même m’étonner
beaucoup
de l'opposition qui s’ouvre ici, lorsque j'examine
certaines choses de plus près.
Les partis, par exemple, doivent
tous se dépasser dans une
certaine mesure, pour aller
jusqu'à quelque chose de
positif. Hier, j'ai reçu
l'"Arbeiterrat", l'organe des conseils d'entreprise
d'Allemagne, dont Ernst Däumig
est le rédacteur en chef. Vous y
trouverez un article du Dr
Heuser, KPD (parti communiste), intitulé "Conseil de travailleurs
de l’esprit et esprit de peuple". Il aborde un certain
nombre de questions. Dans cet
article, vous trouverez, entre
autres, ce qui suit que je
considère comme si important que
j'aimerais vous le lire. Donc, l'article est du Dr
Heuser, membre du KPD : "C’est
cependant une condition
essentielle de l'État socialiste
que l'élément spirituel dans la
vie du peuple soit pris en
compte en fonction de son
importance. Il existe le
grand danger que, par une
considération unilatérale de la
partie matériellement active du
peuple, les conditions de vie
spirituelles de la communauté
socialiste du peuple soient
étouffées et que l'État futur se
transforme en une structure
matérielle dans laquelle les
forces spirituelles n'ont aucune
marge de manœuvre et avec cela aucune liberté. La compagnie des travailleurs exige à juste titre :
tout le pouvoir politique aux conseils d'entreprise - tout le
pouvoir économique aux conseils d'entreprise. Nous
exigeons : tout le pouvoir spirituel aux conseils des
travailleurs spirituels" ! — S'il vous
plaît, un membre du KPD ! Tout
le pouvoir intellectuel aux
conseils des travailleurs
intellectuels ! - "Nous
exigeons, en plus du corps des
conseils de
travailleurs (corps politique) et
de celui des conseils d'entreprise (corps
économique), un corps de
conseils spirituels (corps
spirituel) dans lequel l'élément
spirituel du peuple se fera
entendre à tout moment et qui,
afin d'équilibrer les énormes
droits politiques et économiques
de la compagnie
des travailleurs manuels prédominante,
aura une influence suffisante
pour que les postes les plus
importants de la collectivité soient occupés par des
personnalités spirituelles et
compétentes, car il n'est pas
garanti sinon que ces postes ne
seront pas occupés, comme
jusqu'à présent, de manière
irréfléchie selon des points de
vue de pouvoir-politique ou
matériel-économique. La domination militariste des
Hohenzollern s'est effondrée
parce qu'elle ne comprenait pas les
exigences sociales de notre
époque, tout comme la démocratie
fictive capitaliste s'effondrera
malgré ses <victoires>. Un
État socialiste qui favorisera
unilatéralement les intérêts de la compagnie des travailleurs manuels
et négligera les intérêts de
l'élément spirituel du peuple est tout
aussi intenable : il créera un
nouvel antagonisme de classe,
une nouvelle oppression et de
nouvelles luttes".
|
13
|
Maintenant,
je vous demande - il
n'est rien
évoqué
ici de la
lecture
de
mon livre -, mais je
vous demande :
qu'est-ce que c'est d’autre,
sinon
la tri-articulation
? Et maintenant, une
conclusion
particulièrement
importante :
|
14
|
"Mais
l'élément spirituel
des peuples est aussi
le seul capable de
façonner durablement
la compréhension
internationale de
l'avenir et de fonder
une Société des
Nations non simulée.
Supposons que dans le
nouvel État
socialiste, les
conseils ouvriers
politiques ou les
conseils économiques d’entreprises
aient le
mot décisif - où cela
mènerait-il ? La
politique extérieure
serait alors décidée
soit en fonction de
considérations de
pouvoir (politique) -
les guerres de cabinet
des siècles précédents
nous servent déjà
d'exemple
d'avertissement - soit
en fonction d'intérêts
économiques ; la
guerre mondiale que
nous venons de vivre
en est un terrible
exemple. Cependant, si
la politique est
guidée par des aspects
de l'humanitude
spirituelle, cela
suffit à garantir qu’aux
tentations
de la soif humaine
de
pouvoir et de
possession seront durablement
opposées une digue.
Ce n'est qu'alors que
l'humain
cultivé
retourne à la justice
envers lui-même et
envers les autres".
|
15
|
Ceci,
voyez-vous, est un
article d'un membre du
parti communiste dans
le "Conseil des
travailleurs", publié
ici par Ernst Däumig.
Ainsi, ceux qui ne
voient pas
seulement
les choses à travers
des lunettes de parti,
mais les voient telles
qu'elles sont,
confirment ce qui a
souvent été dit ici, à
savoir que la
tri-articulation
de l'organisme social
est dans l'air. Il est
déjà
curieux
qu'il n'y ait pas plus
de gens qui arrivent à
cette conclusion. Mais
ici,
sans que notre
mouvement soit
mentionné, vous
avez toute
l'histoire de
la
tri-articulation.
Dans mon livre, bien
sûr, elle
est davantage fondée
et développée
en détail. Vous la
trouverez déjà évoquée
dans l'appel "Au
peuple allemand et au
monde de
la culture".
|
16
|
Mais
malheureusement,
c’est
encore toujours
ainsi
qu'aujourd'hui, les
gens ne peuvent pas
encore s'élever au
niveau des grands
points de vue qui sont
vraiment nécessaires.
C'est pourquoi ils ne
pourront pas mettre en
place les plus petites
institutions de
manière à ce qu'elles
correspondent au grand
règlement
de comptes
dans lequel
nous nous trouvons.
C'est pourquoi il est
nécessaire que nous
sachions vraiment
aujourd'hui
que la vie de
l’économie
peut seulement
être
sauvée si nous mettons
d'abord en place un
organisme économique
indépendant - ou du
moins que nous
commencions à le
faire. Ce doit être la
compagnie des conseils
d'entreprise. D’autres
choses devront
croître
des conseils
d'entreprise : la
compagnie des
conseils des
transports/circulation/échanges
et la
compagnie des
conseils économique.
De ces trois compagnies
de conseils,
il résultera que les conseils
d'entreprise devront
s'occuper davantage de
la production, les conseils
de transport de la
circulation des
marchandises et les
comités économiques de
la coopérative de
consommateurs au sens
large. Tout le reste,
comme la sylviculture,
l'agriculture,
l'extraction de
matières premières, et
surtout ce qui
concerne la vie
économique
internationale, peut
être intégré dans ce
système de conseils de
la vie de l’économie.
On
doit
seulement envisager
que cette vie de
l’économie
ne présente aucune des
difficultés dont on
parle toujours pour
créer un
croque-mitaine, mais
qu'il est
seulement nécessaire,
quand
on
socialise
économiquement, de
comptabiliser
la balance commerciale
passive, c'est-à-dire
l'excédent des
importations sur les
exportations, du côté
de la consommation.
Alors, la chose correcte
en sortira
d'elle-même.
|
17
|
Tout
cela est fiché dans le
système de l'organisme
social tri-articulé,
et, quand les gens
disent qu'ils ne le
comprennent pas, c'est
seulement parce qu'ils
ne veulent pas prendre
la peine de tirer
réellement les
conséquences qui
s'imposent, mais
qu'ils pensent qu'il
faut d'abord établir
un programme. Oui, la
réalité n'est pas un
programme ; la réalité
a besoin de plus que
ce que l'on peut dire
dans un programme.
Quiconque parle de la
réalité doit supposer
que les gens vont
réfléchir un peu, car
la réalité est quand
même très
compliquée. Et je vous
demande, lorsqu'il
s'agit de l'importante
question des conseils
d'entreprise au sens
pratique, de ne pas la
considérer aussi
simplement que
beaucoup le font
aujourd'hui. Le futur
ordre économique
social devra être
fondé sur le principe
qui a été proclamé
depuis des décennies
de manière tout à fait
correcte : il
doit être produit, non
pour faire du profit,
mais pour consommer. -
La question est seulement
:
|
18
|
Comment
fait-on
cela
? À
la question ne se
laisse pas
répondre à de manière
théorique ; mais
il sera
répondu
en élisant des conseils
d'entreprise et qu’alors
ces
conseils
d'entreprise se
réunissent
en une
compagnie de
conseils
d'entreprise. Si on
procède
ainsi,
alors
la
question de la
production pour la
consommation trouvera
une réponse à
partir des humains.
Il n'y a pas de
théorie là-dessus,
mais ce que les
humains vivants qui
viennent de la vie de
l’économie, chacun à
partir de ses besoins,
ont à dire sera la
solution et ce qu'ils
contribuent à la
solution.
|
19
|
Les
choses doivent être
abordées de manière à
ce que l'on ne dise
pas que c'est pratique
quand on dit que ceci
ou cela doit être
fait, mais que l'on
mette sur pied les humains
qui doivent maintenant
en tirer la bonne
chose d'abord par une
collaboration
vivante. À première
vue, on peut dire
qu'il est facile de
savoir ce qui est lié
à la consommation, car
partout dans les
statistiques, on
trouve la quantité de
poivre et de charbon
dont on a besoin, le
nombre de couteaux et
de fourchettes, etc.
Et si vous disposez de
statistiques exactes,
vous aurez tout
simplement autant à
produire que ces
statistiques
l'indiquent. Oui, même
si les statistiques ne
sont pas trop
anciennes, elles ne
seraient pas bonnes du
tout pour l'instant.
Et même si elles sont
nouvelles,
elles
ne
sont
valables que pour un
an, et l'année
suivante, elles sont
déjà dépassées.
|
20
|
Ce
qui est
à
dire sur la
consommation doit être
continuellement saisi
et redécouvert de
façon vivante. Pour
cela, on
a
besoin des conseils
économiques. Ils
doivent être en
mouvement constant.
Car la question n'est
pas si simple. Nous ne
pouvons pas nous fier
à la littérature ;
nous avons besoin d'un
système vivant de
conseils répartis dans
l'ensemble du système
économique. Mais on
doit
avoir le courage pour
cela.
À la
place
de ce que le capital a
fait de manière
égoïste, nous avons
besoin d’humains
vivants, afin que la
réorganisation de la
vie de
l’économie
soit
faite
de manière sociale.
Sinon, nous
n'arriverons pas
plus loin.
C'est ce qui doit tout
de suite être
pensé
aujourd'hui, à
la question des conseils
d'entreprise. Pratiquement,
cela ne signifie rien
d'autre que les
conseils
d'entreprise soient
élus, qui se
réunissent à leur tour
en assemblée générale
constitutive
de
conseils d’entreprise.
Ces conseils
d'entreprise devront
ensuite être complétés
par la
compagnie des
conseils de circulation
et la
compagnie des
conseils économiques.
De
cette
façon on
avancera.
|
21
|
Quelqu'un
d'autre que moi peut envisager
comment cette approche
pratique peut conduire
à une fragmentation
des partis, à une
confusion des têtes.
Je ne peux
pas l’envisager.
|
22
|
Pas
un cheveu de la tête des
partis ne devrait en
souffrir, vraiment pas,
s'ils veulent former une
phalange unie.
|
23
|
Ils
aimeraient
le faire. Ce sera
beaucoup mieux que la
dispersion des gens.
Nous n'avons
certainement aucun
intérêt à ce que les
gens se dispersent.
Mais nous avons un
intérêt - surtout
quand on voit que rien
de positif ne peut
être fait par de
simples programmes - de
faire porter
les éléments positifs
dans la compagnie
des travailleurs.
Il
ne s’est jamais agi
de fonder un nouveau
parti, mais
l'intention
sous-jacente à la
fondation du "Bund für
Dreigliederung" (Fédération
pour la
tri-articulation)
était d'aider le
prolétariat à
atteindre une position
véritablement sociale.
Et cela peut seulement
être réalisé que
lorsque la domination
de
classe cesse.
|
24
|
Mais
alors, il ne s'agit pas de
savoir à quel petit ou grand
nombre de membres on
accroche à un programme de
parti, mais de se demander :
qu’est-ce qui a à se passer
? Et parce qu'est toujours
plus envisagé que le
prolétariat n'atteindra
jamais son but avec les
anciens programmes du parti,
c'est pourquoi l'impulsion
pour la tri-articulation est
là.
|
25
|
C'est
ce que je voulais dire
en guise
d'introduction.
J'espère maintenant
que nous aurons une
discussion animée sur
la question du
conseil
d'entreprise et
d'autres questions qui
y sont liées. Si
l'élection du conseil
d'entreprise doit être
le premier acte vers
une réelle
socialisation, alors
cela peut seulement
être
bon si la
socialisation est
toujours considérée
d'un autre point de
vue, plus élevé.
|
26
|
Discussion
|
27
|
Monsieur
le Président
Lohrmann : Il est très important
pour nous, à l'heure actuelle et
dans les circonstances
actuelles, qu'un dirigeant
communiste écrive, comme l'a lu
le Dr Steiner, de telle manière
que la
tri-articulation doit être entreprise.
Lorsque nous parlons à nos
camarades, nous sommes écartés/ignorés avec de courts
slogans. C'est le sabot d’arrêt de notre travail pour
l'élection des conseils d'entreprise ! Nous
avons beaucoup de camarades
convaincus comme dirigeants dans
les usines, mais ils sont
influencés par le parti contre
notre chose, de sorte qu'ils ne
sont pas une
fois intéressés.
Ils rejettent la chose sans aller à son fond/sa raison. Notre principal
travail consistera à mettre de côté cette résistance. Les
partis craignent que, par la tri-articulation, une brèche se creuse
dans la classe ouvrière/compagnie des
travailleurs, que le prolétariat soit affaibli dans la lutte
contre le capitalisme.
|
28
|
Mais
j'ai aussi parlé à de nombreux
camarades qui tiennent notre cause pour bonne. Mais les gens
ne veulent pas apparaître en
public de peur de se
compromettre auprès des
dirigeants et des camarades du
parti. C'est le grand cancer de
notre mouvement. Chacun qui a
saisi la chose devrait s'avouer librement et
ouvertement.
|
|
Dans
l'entreprise Bosch, nous avons
organisé l'élection de l'entreprise, mais seulement à
titre de mesure provisoire. Cela
est à
nouveau dommageable,
car, même si nous avons
maintenant un conseil d'entreprise
provisoire, ainsi les gens ne sont quand même pas institués par les travailleurs,
et ainsi l'ensemble de la compagnie des
travailleurs n'est pas intéressé à
la chose. Notre tâche
principale est donc d'intéresser
l'ensemble du prolétariat à la chose, afin de montrer sérieusement au gouvernement actuel,
qui soutient le capitalisme, ce
que nous voulons.
|
|
M. Huth
: Lorsque je regarde la salle vide, je dois me dire
que ceux qui doivent assumer des
responsabilités en tant que
membres de la commission du
travail devraient aussi avoir le courage de
représenter ce qu'ils ont reconnu
comme
correct.
Et ceux qui reconnaissent la
tri-articulation comme correcte,
comme leurs forts applaudissements l'ont
toujours prouvé, devraient aussi la représenter. Il est dit que la
tri-articulation signifie une
fragmentation de la compagnie des ouvriers.
Regardons-nous
une fois la
compagnie
des
travailleurs. Elle est quand même déchirée ainsi en différents partis
qui se battent avec la plus
grande férocité qu'il n’est
presque pas
possible
de la fragmenter davantage. Nous
avons besoin de l'unification du
prolétariat, mais pas seulement
sous un quelque
slogan,
comme "Tout le pouvoir aux
conseils", tel qu'il a été émis
par les communistes, mais dont
personne ne sait ce qu'il veut
réellement dire. Ce n'est qu'un
slogan, et nous avons besoin d’un acte. Lorsque nous
prononçons des slogans tels que
"la dictature du prolétariat",
il est quand
même nécessaire
que nous puissions nous représenter quelque chose sous ce slogan.
|
|
Qu'est-ce
vraiment
que
la "dictature du prolétariat" ?
Doit-elle descendre du haut ou
monter d’en bas ? Si nous
attendons que le gouvernement
crée une loi sur les conseils d'entreprise qui
corresponde à ce dont nous avons
besoin, alors nous ne la vivrons probablement pas, et
si nous voulons attendre qu'un quelque parti prolétarien nous
donne les lignes directrices
dont nous avons besoin pour
parvenir à l'unification du
prolétariat, alors je suis
convaincu que nous n'arriverons
jamais à l'unification, tout
comme nous n'arriverons jamais à
ce qui est une véritable
socialisation. Aujourd'hui, tout
s'accroche aux paroles de Karl
Marx : "La libération de la
classe ouvrière ne peut être que
l’œuvre de la classe ouvrière
elle-même", et quand elle y va une fois
maintenant,
on dit alors : "Bas les pattes, vous ne comprendrez
pas cela tant qu'on ne vous
dira pas ce
que vous avez à faire. - C'est par cela que se produit la
fragmentation, que chaque parti
veut quelque chose de différent.
Nous avons besoin d'un acte
révolutionnaire dans lequel
chaque travailleur, quel que
soit le parti prolétarien auquel
il appartient, peut collaborer. Et un tel acte est la
création des conseils d'entreprise sur une base
véritablement révolutionnaire,
comme le Dr Steiner nous l'a
montré. Ce que le Dr Steiner a
lu comme étant les paroles d'un communiste, elles sont, quand même, exactement les mêmes
que ce que le Dr Steiner nous
dit, à savoir la
tri-articulation.
|
|
Lisons-nous quand même une
fois la brochure contenant le discours
du camarade Däumig au congrès du
parti USP et appliquons-le une fois à la pratique. Il ne
dit donc
pas "tri-articulation", mais ce qu'il dit
signifie quand
même la tri-articulation. Quand il expose, par exemple, qu'il
faut faire une distinction
stricte entre la tâche politique
et la tâche économique à
résoudre, et qu'un système
spécial de conseils doit exister
pour les deux branches. Mais il
ne l'a mentionné qu'en passant,
car cela
ne lui
était pas tout à fait conscient.
Il faudra que les membres de la commission des travailleurs qui
ont été
d’accord avec ce que le Dr. Steiner
a déclaré ne se laissent pas décourager par
l'apparition des partis, qui se
voient maintenant éliminés du
véritable travail
révolutionnaire, et que se laissent pas non plus décourager
par les cris qui sont lancés
dans le monde, mais continuent
à mettre en pratique de manière
cohérente ce qu'ils ont trouvé
juste, à savoir, élire des conseils d'entreprise dans
toutes les usines et laisser ces
conseils d'entreprise se réunir
pour former un corps/une compagnie de conseils d'entreprise qui se créera elle-même les
lois dont nous avons besoin.
|
|
Nous
avons élu le conseil d'entreprise dans
notre entreprise, et je voudrais
maintenant demander à tous les conseils d'entreprise déjà élus
de s'inscrire aussi bien auprès du "Bund für
Dreigliederung" que du Comité d'action du
prolétariat unifié. Ce comité
d'action a publié une feuille volante pour l'élection des conseils d'entreprise, car il
souhaite que l'élection des conseils d'entreprise se fasse
aussi sur le terrain tel
qu'il a été caractérisé. Il est donc
nécessaire que les conseils d’entreprise se manifestent afin
que nous puissions arriver au véritable travail. Il a été
demandé auparavant
si
le Comité d'action existe encore. Oui, il existe encore, même si le parti a
demandé à ses membres de quitter
le Comité d'action. C'est une
insulte au parti. Les membres du
comité d'action sont élus contre
les partis et contre les
dirigeants des partis sur les
lieux de travail. Ce n'est que
lorsque nous pouvons aller
au-delà des partis que nous
pouvons arriver à l’assainissement de la vie de parti.
Les partis nous ont séparés, ils
ne peuvent pas nous réunir à
nouveau. Ils se sont tellement
battus les uns contre les autres
que, comme ils le disent
eux-mêmes, ils refusent de
s'asseoir à la même table. Mais
lorsque je m'entretiens
aujourd'hui en tant que membre
de l'USP avec un membre du KPD,
nous sommes tout à fait
d'accord. Cette unité ne peut
s'incarner que dans une
organisation qui s'appuie sur la
confiance de tous les
travailleurs. Nous devons avoir
le courage de dire, même aux
dirigeants, ce qui est
nécessaire et juste. S'ils
rejettent la tri-articulation sans, absolument, s’être
saisis de la pensée, c'est, donc, je ne trouve pas d'expression
appropriée, presque une vacherie, de simplement
attendre du travailleur qui
s'est élaboré
dans
le processus de pensée de la tri-articulation qu'il devrait partir et le place devant un tribunal
d'inquisition parce qu'il croit
quelque chose de bon et de vrai
sur la base de sa conviction. Si
les dirigeants des travailleurs
apparaissent avec courage, nous
pourrons aussi convaincre les
travailleurs qui sont organisés
dans les partis que la
tri-articulation doit venir. Après
tout, ce sont eux, les membres
et les dirigeants de ces partis,
qui nous fournissent
inconsciemment les armes pour
les battre eux-mêmes. Lisez
l'article du "Spartakiste"
sur la
tri-articulation. On voit qu'on est tout à fait d'accord
avec la tri-articulation, et pourtant on
la combat. Pourquoi ? Si nous
tenons l'article du "Süddeutsche
Zeitung" à la hauteur de nos
dirigeants, je suis convaincu
que les travailleurs qui sont
organisés dans ces partis seront
également convaincus que la
tri-articulation de l'organisme
social doit venir et que c'est
un acte révolutionnaire si nous
y travaillons et si nous la
défendons. Seule la pensée
conservatrice de tous ces
dirigeants qui se veulent
révolutionnaires les empêche de
saisir réellement la tri-articulation.
|
|
J’aimerais donc demander que
dans les entreprises où l'on a commencé, où
l'on a fait une petite tentative
d'élection de conseils d'entreprise, que les
membres de
la commission ne se laissent pas
tromper, mais qu'ils continuent
de manière cohérente et prennent
position sur l'élection des conseils d'entreprise toujours de manière
renouvelée
à chaque réunion d'entreprise. Nous devons
absolument réaliser
l'unification du prolétariat, et
rien n'est plus important. Nous
ne parviendrons jamais à l'unité
par la voie des partis. La
classe ouvrière sera de plus en
plus fragmentée, et la
socialisation de toute la vie de l’économie, aussi de la vie de
l’esprit, aussi de la vie politique ne sera
jamais réalisée. En ce sens, je
voudrais demander aux personnes
présentes de cesser de soulever
la question : quel est notre
pouvoir ? C'est une question
tout à fait secondaire. Nous
devrions seulement sortir et
aller au cœur de la chose, et nous devrions
avoir le courage de défendre
l'organisme social tri-articulé face aux partis. Nous
progresserons seulement si nous nous adressons
avec courage et respect à ceux
qui sont trop dans leur confort pour se rallier à une
nouvelle opinion.
|
|
M. Sander
: J'ai entendu toutes les
conférences du Dr Steiner et je
n'ai jamais vu le sujet à
travers des lunettes de parti, mais je l'ai tenu pour une chose idéale.
Maintenant, les partis arrivent
et disent que la voie de la tri-articulation serait un nouveau parti. Mais je ne considère
pas encore la chose comme
faisable, car nous n'avons pas
encore l'humanité nécessaire
pour cela. Nous avons seulement des humains de parti qui se disputent et
qui ne sont pas encore entrés
dans une vie spirituelle. Comme le travailleur
n'a encore aucune vie de l’esprit, il ne peut pas vivre
avec la chose. Seul l'intérêt
matériel joue un rôle chez le prolétariat. Le
prolétaire ne se
différencie
pas
du capitaliste à cet égard. Il
n'en a jamais assez non plus.
C'est seulement
par la tri-articulation que cela peut s'améliorer, ce
n'est que
par elle
que peut venir
l’assainissement de toute la vie, car
toute la vie sociale est
affectée par la fusion des trois
domaines.
|
|
Mais
les prolétaires ont souvent été
déçus et sont donc méfiants. Ils
ont toujours peur : arrêtez, cet
homme et cet homme - il y a
autre chose derrière. Ils
pensent que le Dr Steiner marche
peut-être lui aussi dans le
sillage du capitalisme. Ils ne
peuvent pas l'expliquer
autrement, ils se disent
simplement : l'homme est payé !
- Il n'en est évidemment pas question. J'ai aussi fait cette observation
lors de réunions et de
conférences où beaucoup
applaudissaient avec tant
d'enthousiasme que d'autres
disaient : "Pourquoi
applaudissent-ils comme ça ? -
C'est par grande déception que
les gens en viennent à une telle
méfiance.
|
|
Lors
de la dernière conférence à la Sieglehaus, un
agitateur de l'USP a déclaré que
les gens qui se tiennent
derrière la tri-articulation doivent simplement sortir du parti. - C'est une
présomption de la part du parti
qui doit être mise au pilori. La
chose de
la tri-articulation n'a rien à voir avec
le parti. Les partis eux-mêmes
divisent les masses. Le Comité
d'action des prolétaires unis
était de nouveau un parti, et
ce fut une grande erreur. S'il
n'y avait eu aucun parti, alors l'unification aurait
été bien meilleure.
|
|
La
question des comités
d'entreprise est très sérieuse.
La question de savoir si le
système des conseils, qui a été
adopté par l'Assemblée
nationale, sera étendu est encore une question. Mais si nous installons les conseils d'entreprise
maintenant, nous allons
rencontrer des difficultés avec
le gouvernement actuel, qui est
sur la position : vous avez voté
et devez accepter les lois que
nous vous présentons. - Et nous devons nous
y tenir pour le moment. Les conseils d'entreprise peuvent seulement être mis en place quand la
chose
n'est pas commandée par les
partis ou les syndicats. Je dis
aussi : les conseils d'entreprise auraient
dû être là depuis longtemps, et
nous devons remercier pour une
fois le Dr Steiner de nous avoir
dit
une fois
à quoi ressemble un conseil d'entreprise. Aucun ne s'est levé pour
dire ce que l'on entend par "conseil d'entreprise" et
quelles sont ses tâches et ses
obligations. Seul du
Dr Steiner on pouvait l'apprendre. Je
pense que les autres le cachent,
ou ils ne le savent pas. Même si
l'affaire ne peut pas encore
être menée à bien dans la
pratique, c'est néanmoins un pas
colossal pour notre époque que
nous ayons enfin reçu des lignes d’orientation, qu'en fait une fois dans le plus intérieur des cœurs un mouvement se produise
enfin par l'intermédiaire de Monsieur le Dr Steiner. Il a notamment gagné une profonde influence
sur le sentiment et la pensée
intérieure humaine. Tous ceux qui ont
assisté aux conférences, même
s'ils ne l'admettent pas
publiquement, devront se le dire
en silence : l'homme a finalement quand même raison. - On ne le dit
pas par peur ou pour des raisons
de politique partisane.
|
|
M. Sommer
de Munich-Pasing : Je
suis venu ici pour m’informer
comment les conditions
en Bavière pourraient
être façonnées à
l'avenir. La Bavière a
un intérêt tout
particulier à sortir
de la révolution avec
un gain.
Le gouvernement qui
existe maintenant en
Bavière n'a encore
apporté aucune
solution dont le
peuple bavarois et les
autres États allemands
ont besoin. Pour la
compréhension de ce
que je veux dire, je
fais la remarque que
je suis un haut
fonctionnaire. Une des
choses que je dois
faire dans mon métier
est de
créer
des documents pour les
très grands projets
qui sont maintenant
discutés partout, y
compris en dehors de
la Bavière, et qui
doivent être réalisés
en Bavière et qui
concernent les grandes
liaisons fluviales
entre le Rhin et le
Danube. La Bavière
est, comparativement,
extraordinairement
favorisée en
Allemagne. Selon des
études récentes, si
tout était réalisé de
la meilleure manière
techniquement possible
- ce qui n'arrivera
bien sûr jamais, il ne
s'agit que de la
limite la plus élevée,
la limite théorique,
qui pourrait toutefois
être atteinte par des
moyens techniques -,
environ six millions
de chevaux-vapeur
pourraient être
obtenus à partir de
l'énergie hydraulique.
Le
projet Walchensee, le
projet Mittlere-Isar,
etc. Je suis intéressé
par les conférences du
Dr Steiner, lorsque de
si grandes choses sont
préparées, et par la
façon dont elles
devraient être faites
à l'avenir. Est-il
plus opportun de s'en
tenir aux voies
empruntées jusqu'à
présent par le
gouvernement bavarois,
qui fait autorité, ou
est-il plus correct et
préférable pour le
bien-être de la
population de suivre
les voies proposées
par le Dr Steiner ?
Sur la base de ce que
j'ai appris ici, je
suis arrivé à la
conclusion qu'il ne
peut être que dans
l'intérêt du bien-être
public de travailler
sur la base des
propositions du Dr
Steiner. Les idées du
Dr Steiner doivent
être diffusées dans
tous les milieux. Je
pense que,
malheureusement,
relativement peu de
fonctionnaires moyens
et supérieurs, qui
sont maintenant à la
remorque du
gouvernement en place
et qui sont dans de
très nombreux cas
appelés, en tout cas
comme conseillers,
lors de l'élaboration
des projets de loi,
sont au courant de la
question. L'une des
raisons pour
lesquelles l'affaire
progresse plus
lentement qu'on ne le
souhaiterait, si l'on
connaît la gravité de
la situation, est que
les gens sont affligés
de
peur. Je prends la
parole aujourd'hui ici
à
Stuttgart. Il est
douteux que, dans mon
propre pays, je sois
autorisé à dire ce que
je dis ici sans
risquer ceci ou cela.
Mais à l'heure
actuelle, nous devons
mettre de côté la peur
de l'humain
et ne regarder que ce
qui est le mieux pour
la
collectivité.
|
|
M. Pfetzer
: Nous ne devons pas
croire que nous
pouvons faire bouger
le capitalisme par la
volonté de soutenir
les travailleurs. Cela
ne peut se faire que
par la force, par la
lutte. Nous pouvons
élire des conseils
d'entreprise, mais
quelles sont la
fonction et la tâche
des conseils
d'entreprise vis-à-vis
du gouvernement
actuel, qui a quand
même la
situation en main
? Le gouvernement
travaille quand
même en
étroite collaboration
avec la société
capitaliste ! La
fragmentation des
partis existe bel et
bien, mais il est
clair que le monde du
travail est uni dans
son besoin. Mais nous
avons tous l'égoïsme
en tête, et il est
présent même chez les
chefs de parti. Je
suis convaincu que,
dans les partis, ils
ne pensent qu'à ça :
comment puis-je
obtenir un siège
ministériel ou
parlementaire ? - Nous
devrions élire des gens
de confiance, qui
devraient être écartés
de
nouveau
lorsque nous sommes
sûrs qu'elles nuisent
à
la collectivité.
Je suis alors
convaincu que nous ne
transformerons aucun
parti en maîtres.
|
|
M. Lange
: On sécrète beaucoup
trop dans la
tri-articulation,
dans la
chose
du Dr Steiner, et on
ajoute ceci et cela,
qu'il n'a pas dit du
tout. Nous devrions quand
même simplement
essayer une
fois de
chercher
à
saisir ce qui est
nouveau ! L'un des orateurs
a déclaré que, quand
on
veut
acheter un endroit,
vous doit
avoir de l'argent.
Mais le Dr Steiner dit
que l'argent doit
entrer dans le cycle
économique, et que le
sol
est un moyen de
production ; c'est de
cela qu’il s’agit.
Dans le nouvel ordre,
quiconque en a le
désir et l'amour doit
parvenir
à sa chose.
Le monsieur
bavarois
a dit à juste titre
que nous ne pouvons
pas exploiter la
question de manière
économique et
technique autant que
possible. Pourquoi donc
pas
? Seulement à cause du
maudit argent,
et parce que l'argent
a une position
aujourd'hui telle
qu'il a ? Mettre son
corps à disposition,
comme l'a dit
l'orateur précédent,
ce n'est pas du
tout si
important. La chose
pratique est de ne pas
se laisser battre à
mort en premier. Alors
vous n'êtes plus là et
ne pouvez plus
travailler. On
doit
envisager
: je dois être là, je
dois être le porteur
des idées correctes,
je dois vraiment
travailler et ne pas
penser que je dois me
laisser abattre mort.
Que les partis, comme
la chère église, s'affrontent
sur elle : Comment se
fait-il que la chose
soit au centième de
millimètre, je me le
demande ? - et ne peuvent
pas arriver à la bonne
chose, c'est évident.
Schiller a dit : "Je
n'appartiens à aucune
église - par
religiosité. -
Aujourd'hui, vous
pouvez donc dire : je
n'appartiens à aucun
parti. - Mais beaucoup
de gens font des
allers et retours
entre les partis.
|
|
Aujourd'hui,
il s'agit de créer des
conseils
d'entreprise, et on se
demande maintenant :
que va dire le
gouvernement ? - Nous
nous moquons de ce que
dit le gouvernement,
cela n'a pas
d'importance.
L'essentiel est que
nous mettions en place
des conseils
d'entreprise. Les
gens
feront
alors déjà
les
lois. Nous devons
d'abord avoir une
fois les
humains
qui peuvent
représenter
l'économie. Pour
l'instant, ils se
sont
donc
encore
cachés. Il n'y en a aucun
là-bas qui serait
vraiment porteur d'un
accomplissement
pratique. On
dit
toujours : c'est
théorique, cela
on ne peut
comprendre. - J'ai
récemment pris la
parole devant un
groupe de commis
commerçants.
J'ai dit :
"Maintenant, nous
voulons faire passer
nos revendications
salariales [...] Hier,
les gens en ont parlé,
je n'étais pas là,
mais ils ont compris
sans plus attendre :
nous devons avoir des
conseils
d'entreprise, nous
devons avoir des humains
qui peuvent vraiment
déterminer ce que va
devenir la vie de
l’économie.
C'est de
cela qu’il s’agit,
que ces gens
qui sont fichés
dans l'économie
fassent le nécessaire.
Alors aussi
les
gens ne se demanderont
plus : "Que va dire le
gouvernement ? Que
va-t-il nous arriver ?
- Il ne nous arrivera
rien, mais nous devons
juste réaliser à quel
point la question est
simple et ne rien y
mettre qui ne soit pas
là.
|
|
M. Unger
: L’objet
de la discussion
d'aujourd'hui est en
premier lieu la
question des conseils
d'entreprise et, en deuxième
ligne,
comment nous pouvons
résister aux attaques
qui sont faites contre
les objectifs de
la "Fédération
pour la
tri-articulation".
Je pense qu'il est de
mon devoir de
souligner dans ce
cercle une chose que
j'ai dite publiquement
mardi dernier à la
maison Siegle
concernant la
résistance que
l'industrie oppose
fortement à l'élection
des conseils
d'entreprise. Notez
maintenant que ces
industriels ont plus
ou moins décidé de
rejeter les conseils
d'entreprise en
premier lieu, bien
sûr. Mais en second
lieu, ils rejettent
aussi les industriels
qui sont actifs, par
exemple, dans la "Fédération
pour la
tri-articulation",
ou ceux qui, de leur
propre chef, veulent
s'associer aux autres
forces productives
pour former des conseils
d'entreprise. Sur
de tels membres
de la "Fédération
pour la
tri-articulation",
les industriels
tiennent un tribunal pour
hérétiques.
Ainsi, d'un côté,
nous voyons des partis
déclarer que ceux qui
veulent propager la
tri-articulation
de l'organisme social
doivent maintenant
être confrontés à la
question de savoir
s'ils peuvent rester
au sein du parti ou
non. De l'autre côté,
nous voyons des
industriels qui font à
peu près la même
chose. Ils voient dans
les mesures violentes
de la droite et de la
gauche contre la
liberté, contre
quelque chose qui peut
saisir les esprits,
les cœurs, les têtes,
l'être humain tout
entier comme une voie
pour sortir du chaos.
Contre cela, s'affirme
la loi qui veut
supprimer par la force
l'émergence d'une
idée. [Suivent
quelques remarques
critiques sur
l'attitude des partis
et des principaux
milieux d'affaires.
Les remarques se
terminent par les paroles
:] j'aimerais vous
raconter autre chose,
qui s'est passé la
semaine dernière. Nous
avons eu une réunion
au cours de laquelle
un communiste a
déclaré : "J'ai suivi
l'apparition du Dr
Steiner avec beaucoup
d'intérêt. Mais
ensuite, j'ai dû me
dire que de telles
théories ne signifient
pas grand-chose. Mais
je vois maintenant de
plus en plus
clairement que ce
"Bund für
Dreigliederung" ne
s'arrête pas du tout à
la théorie, mais qu'il
prend pratiquement en
main une question qui
est en vérité une
question fondamentale
de notre époque, à
savoir la question des
conseils
d'entreprise. Depuis
que j'ai pris
conscience de cela, je
suis tout à fait
d'accord. Je dois
admettre qu'il y a
effectivement une
volonté de passer aux
travaux pratiques. -
Eh bien, c'était un
aveu comme
nous pouvons l’utiliser.
|
|
Un
participant supplémentaire
à la discussion
prend
la parole : en tant
que travailleur, j'ai
naturellement le plus
grand intérêt à voir
la question des conseils
d'entreprise mise en
pratique. Le projet de
loi du Reich pour la
création de conseils
d'entreprise ne
représente rien
d'autre que des images
d'ombre. [...]
L'aversion des partis
pour la
tri-articulation
consiste en
premier
dans le fait qu'ils
ont le sentiment que
la compagnie
des
ouvriers
serait
détournée de la lutte
des classes. Mais
nous nous
tenons quand même
sur ce terrain de la
lutte des classes et
nous saurons y
représenter nos
intérêts aussi.
Pour l'instant, nous
devons obtenir des
résultats concrets,
c'est-à-dire
l'élection des conseils
d'entreprise. La
question des conseils
d'entreprise est aussi
celle de la lutte des
classes. C'est même la
question la plus
pratique, et nous
devons tout faire pour
créer des conseils
d'entreprise le plus
rapidement possible.
Si le projet de loi
est adopté, alors
l'ancien capitalisme
restera. Nous devons
tirer les leçons de
toute l'opposition et
des déclarations de la
droite et de la
gauche. Comment
pouvons-nous faire
cela ? Il n'y a qu'une
seule réponse : nous
élisons nos conseils
d'entreprise malgré
toute l'hostilité.
Après tout, nous
propageons l'idée des
conseils
d'entreprise parce que
c'est le seul moyen
réel de sortir du
chaos dont nous ne
pouvons pas sortir
sans travail pratique.
|
|
M.
Navrocki de
Berlin-Friedrichshagen
: chers camarades du
peuple ! Si je peux me
permettre de faire
quelques remarques, je
voudrais d'abord vous
dire que pour moi,
avant de venir ici, le
problème dont on parle
était un terrain
inconnu. Mais en tant
que prolétaire qui
pense et ressent avec
les masses, il m'est
apparu clairement que
ce problème, s'il doit
vraiment être saisi,
ne peut être traité
comme un programme de
parti, mais doit être
saisi, comme l'a dit
le Dr Steiner, de la
vie elle-même. [Après
quelques remarques
critiques sur l'action
des partis jusqu'à
présent,
M. Navrocki a
conclu ses remarques
en disant :] plusieurs
orateurs ont dit :
nous devons passer à
l'action. - Mais cette
action peut seulement
être
d'aller au-delà du
programme du
gouvernement et de
prouver qu'il est
possible de réaliser
notre programme. Mais
le plus nécessaire et
le plus important,
c'est que tous ceux
qui se consacrent de
tout cœur à ce
programme, car ils
sont convaincus que
seule la réalisation
de ce programme peut
créer quelque chose de
significatif, s'y
consacrent aussi
entièrement. Il ne
peut s'agir que de gens
qui pensent et se
sentent prolétaires.
Seul celui
qui est
en contact avec les
masses et qui est
peut-être lui-même
passé par l'école de
la misère
prolétarienne aura
le souci que le
prolétariat soit lui
aussi tiré hors de la
misère. Il devra
comprendre que le
travail peut seulement
se faire dans le sens
d'amener tous les humains
à avoir de hautes
pensées pour
l'humanité. C'est à
cette hauteur que les
pensées ont également
surgi, et nous ne
sommes que ceux qui
doivent sortir pour
réaliser ce programme.
|
|
M. Jansen
: Je veux être le
premier à rendre
compte de l'état des
élections pour
l'introduction des conseils
d'entreprise. S'il n'y
avait pas eu une prise
de position distincte
d'un groupe de
travailleurs de notre
usine, nous pourrions
vous dire que
l'élection des
délégués syndicaux a
eu lieu aujourd'hui.
Nous avons négocié
avec notre direction
lundi dernier au sujet
de l'introduction des
conseils
d'entreprise. Nous
leur avons présenté
les différents points
de vue et avons dit
que l'introduction des
conseils
d'entreprise avait
pour but de remplacer
leurs droits privés.
Nous voulons dissoudre
le capitalisme privé,
et c'est pourquoi nous
voulons élire des conseils
d'entreprise. -
|
|
Le
directeur
a tout
d’abord
fait un drôle de visage,
mais c'est un homme
jovial et raisonnablement
synthétique
qui a accepté ce fait.
Il a dit : "Maintenant
oui,
que nous effectuions
maintenant
l’élection
de conseils
d’entreprise un
peu plus tôt que ne le
prévoit la loi, cela peut
m'être
égal. Appelez
l'élection au nom de
Dieu. - Ceci
comme information.
Un
de nos
groupes
qui n'a pas encore pu
se résoudre à prendre
position devra
répondre lundi, de
sorte que mercredi,
d'une manière ou d'une
autre, l'élection aura
lieu.
|
|
D'après
les discussions avec
les collègues, et
aussi avec d'autres
personnes, les gens
ont le sentiment que
l'introduction des conseils
d'entreprise est une
voie qui mène à
l'obscurité. Il y a un
grand nombre d’humains
qui ne sont pas
habitués à penser et à
agir par elles-mêmes.
Ils ne souhaitent pas
ou même ne veulent pas
qu'on leur dise de
faire ou de ne pas
faire quoi que ce soit
sous quelque forme que
ce soit. Dès le
départ, ils veulent
qu'on leur explique
les conséquences de
leurs actes, jusqu'au
moindre détail. Mais
parce qu'est
exigé
des comités
d'entreprise qu'ils
aient, après leur
élection, l'obligation
et la responsabilité
de mettre la vie d’entreprise
et la vie de
l’économie
sur les rails/les
voies
qui doivent être
décisives pour le bien
du prolétariat et le
bien du peuple tout
entier, ils reculent
d’effroi.
C'est trop en
attendre,
disent-ils. En vérité,
on peut le comprendre.
Depuis des années et
des jours,
elle a
été
organisée, elle a
été menée.
Nous ne devons pas
négliger ce point.
Pendant des décennies,
la plus
grande partie
de nos collègues n'a
pas
pu
de trouver le courage
de penser de manière
indépendante ou de
faire quoi que ce soit
de manière
indépendante. Ils ont
besoin de soutien et
de conseils partout.
La résistance et
l'aversion du côté
d’une
partie de la compagnie
des
ouvriers
est à
y reconduire.
Une certaine
indifférence y règne,
combinée à une
grande
paresse.
On peut aussi dire
avec le Dr Steiner :
paresse de la pensée.
Nous devons lutter
contre cela.
|
|
La
question des salaires
est encore trop
souvent au premier
plan parmi les
collègues de travail.
Si on
parle
de conseils
d'entreprise, ils
disent immédiatement :
"Allons-nous alors
recevoir
plus de salaire ? - Si
nous pouvions dire,
deux marks par jour de
plus, alors nous
aurions plein
d’amis.
Dirigez
une fois le
coup d’œil en avant
! Si aujourd'hui vous
parvenez par la lutte
à obtenir un mark
de plus, demain vous
devrez dépenser un mark
cinquante
de plus. C'est une vis
sans
fin.
L'un conduit l'autre.
Votre situation dans
la vie ne cesse de
s'aggraver. Soudain,
vous seriez
si loin de ne
plus pouvoir
exister.
|
50
|
M. Lorenz
: Tous les gens
de confiance
et les membres de la
commission devraient
considérer qu'il est
de leur premier devoir
de transposer
leur volonté
dans
le fait
le plus rapidement
possible, notamment en
travaillant pour
l'idée dans les entreprises
où la chose
n'est pas encore
connue. - Chez
nous
un conseil
d'entreprise est
mis en place depuis un
mois maintenant. Naturellement,
tant que les conseils
d'entreprise sont seulement
introduits dans des
entreprises particulières,
cela ne sert à rien.
Nous devons réunir les
conseils
d'entreprise
ici le plus rapidement
possible afin qu'une
réunion originelle
puisse avoir lieu.
|
51
|
Herr
Baumann : L'accusation
est toujours portée
par les partis,
surtout par les
dirigeants : Le Dr
Steiner n'est pas
marxiste. Il ne se
tient pas sur le
terrain du marxisme.
On ne peut donc pas s'en
remettre à
lui. - Cette remarque
me semble être faite
par des gens
qui sont sur le point
de vénérer les os d'un
saint. Il faut dire
pour une fois qu'un
grand nombre de
camarades du parti
sont des adorateurs de
l'os ou des
fétichistes,
car
ils veulent seulement
s'en tenir aux
anciennes choses. Marx
dit dans son manifeste
: "Prolétaires de tous
les pays, unissez-vous
! - Si Marx pouvait parler
aujourd'hui,
il soulignerait en
termes élogieux qu'il
ne faut pas mettre les
partis de manière
fragmentée au premier
plan, mais les
utiliser comme point
de ralliement pour que
quelque chose soit fourni
à travers eux. Il dirait
: si vous ne pouvez
même pas vous unir en
Allemagne, et encore
moins dans le monde
entier, alors vous ne
valez rien de mieux
que de vous faire
cracher dessus par le
capitalisme. - Ce
n'est pas dans
l'adoration des os que
nous devons nous
placer, mais dans
l'effet vivant de la
pensée, dans les
pensées que nous a
indiquées le Dr
Steiner. Marx dirait
: "Si quelqu'un vient
après moi et apporte
quelque chose de
nouveau et qu'il ne
s'appelle pas Marx
mais Steiner, alors
restez fidèle à
l'esprit vivant et non
aux vieux os.
|
52
|
M. Conradt
: Beaucoup de choses
ont été dites contre la
tri-articulation,
mais particulièrement
que l'idée ne pouvait
pas être traduite dans
la réalité. Depuis que
la question des conseils
d'entreprise est
venue à rouler
et qu’on
ne
peut
plus apporter des
objections factuelles,
les gens ont eu
recours à des moyens
de lutte plus commodes
en faisant circuler
des non-vérités
dans les partis. L'une
de ces non-vérités
était que ceux qui
soutiennent l'idée de
la
tri-articulation
recevraient de
l'argent pour cela.
Celui qui exprimait
cela a dit : "Pour des
raisons de pureté, le
parti doit mettre de
telles gens
dehors. - Pour des
raisons de pureté,
que devrait-on
alors faire
des
membres du parti qui
doivent recourir à des
moyens de diffamation
? Lorsque l’orateur
concerné M. Gönnewein
a opposé
une fin de
non-recevoir,
disant que personne ne
chercherait l'autre
derrière le poêle à
moins qu'il n’y
fût
lui-même assis,
l'orateur a eu recours
à un mot qui était le
bon dans ce cas, il a
crié "Méchanceté
! » Le
mot
lui retombe justement
en retours sur lui
seulement, car il
est
venu à nous
avec un tel reproche.
Ainsi, les oppositions
dont
nous faisons
l’expérience
augmentent.
Il s'agit d'abord
d'objections non factuelles,
puis de la
méchanceté.
Nous verrons ce qui
suivra. Nous
devons absolument
discuter
de la question de
la
tri-articulation
avec ceux qui ont
jusqu'ici reculé
devant
la discussion. Malgré
que le chef de l'USP
ait dit qu'on
ne devrait
pas parler de tri-articulation
à chaque réunion, je
pense quand
même
que nous pouvons faire
avancer les choses
dans les réunions du
parti. C'est la façon
correcte
de
nous justifier, non
pas devant les
conventions, mais
devant la
collectivité.
|
53
|
[La
résolution suivante a été
lue et adoptée à l'unanimité
:]
|
54
|
Résolution
|
55
|
La
réunion de nombreux conseils
d'ouvriers et
d'employés du Grand
Stuttgart, qui a eu
lieu le 14 juin,
voit, malgré toute
l'hostilité des
associations d’entrepreneurs,
des syndicats et des
dirigeants de partis,
dans la
tri-articulation
de l'organisme
social la voie
pratique correcte
pour
la reprise de toute
notre vie nationale/de
peuple.
|
56
|
L'Assemblée
reconnaît dans les conseils
d'entreprise prévus
par la loi une simple
structure fantôme de
ceux-ci, qui ne sera
jamais en
situation de gagner
une influence
sur la socialisation,
et n'a donc aucun
intérêt à l'élection
et à la création de
tels conseils
d'entreprise fantômes.
|
57
|
Rudolf
Steiner : seul un
accord a été exprimé dans la
discussion d'aujourd'hui. Je
vais donc pouvoir être assez
bref dans mes conclusions et
ne faire que quelques
remarques.
|
58
|
Voyez-vous,
c'est bien,
lorsqu’au
vu de tels
faits
qui ont été discutés à
maintes reprises
aujourd'hui et qui ont
un effet inhibiteur
sur ce que nous
voulons faire dans le
sens d'une
socialisation
progressive de la
communauté humaine, quand,
au vu de ces faits, on
examine
quand même
vraiment toute
l'attitude, j’aimerais
dire, toute
la constitution
d'âme,
d'où provient
quelque
chose comme
ça.
À un moment aussi
grave/sérieux
que celui-ci, il ne
faut pas se faire
d'illusions ou se
laisser jouer
une quelque comédie.
Vous aurez lu un
curieux article il y a
quelques jours. Je
crois que c'était dans
le "Social Democrat".
Là-dedans
était parlé
d’un
"pousser et tirer derrière
les
coulisses". Cela
s'explique par le fait
qu'un ainsi
nommé
"Journal
des
chantiers Daimler"
a été fondé. Dans ce "Journal
des
chantiers
Daimler", il est dit
que la direction de
l'usine n'a aucune
envie, aucune
confiance pour mener
des négociations
verbales avec la
compagnie des
travailleurs. C'est
pourquoi on
essaie de mettre en
place un journal
d'usine. Si on lit ce
que l'un ou l'autre y
écrit, peut-être une
meilleure
compréhension
serait-elle possible.
Maintenant
j'ai
lu cela dans le
"Sozialdemokrat". Cela
me rappelle qu'il
arrive que des gens
qui vivent ensemble
dans une famille ne
puissent pas vraiment
communiquer, et
qu'elles s'écrivent
ensuite des lettres,
même si elles vivent
dans le même
appartement. Mais à
part cela, il est
ensuite souligné qu'il
y a eu beaucoup de
travail en coulisses,
probablement entre moi
- c’est
clairement indiqué
- et entre
M. Muff, qui devrait
être son
major
de
marque (?),
et le directeur, le Dr
Riebensam.
|
59
|
Mais
voyez-vous, j'ai
entendu parler pour la
première fois de ce
journal de l'usine
Daimler par l'article
du "Sozialdemokrat".
Jusqu'alors, je ne
savais rien de
M. Muff, avec qui
j'étais censé m'être
entretenu. Je ne le
connaissais pas du
tout. Le Dr Riebensam
a participé à diverses
réunions publiques, et
je lui ai parfois
parlé entièrement
publiquement après ces
réunions. Mais au-delà
de cela, je n'ai
jamais eu de réunion
avec lui. Nous nous
sommes simplement
rencontrés dans
quelques réunions, qui
n'étaient pas
exactement le lieu
pour cultiver des
conspirations
spéciales contre la compagnie
des
ouvriers
de Stuttgart ou contre
les travailleurs de
Daimler en
particulier. Les
travailleurs des
usines Daimler se
tenaient partout alentour,
car il s'agissait
surtout de réunions
des travailleurs de
Daimler eux-mêmes.
Comme vous pouvez le
voir, ces choses
proviennent d'étranges
soubassements
d’attitudes,
et il faut déjà
être
très attentif pour
voir la
chose de
manière correcte.
|
60
|
Alors,
j’aimerais
indiquer
encore
à quel point est
pensé est étrangement
de
tel ou tel endroit. J'étais
une
fois à une réunion où
l'on parlait de
socialisation de telle
manière qu'à la fin,
rien ne pouvait en
sortir. Je ne peux pas
entrer dans la
chose elle-même
maintenant. Maintenant,
il y avait aussi là
un dirigeant syndical
qui a dit : "Nous ne
pouvons pas être
d'accord avec cette
question de tri-articulation.
- Je pensais que
l'homme allait
maintenant m'expliquer
les raisons qu'il
avait contre la
tri-articulation.
Mais j'avais mal
calculé. Il n'en
savait rien. Mais il a
dit : "Oui, vous
savez, vous avez
publié là
une
feuille volante,
là
a signé
le Monsieur
et le Monsieur
en dessous, et si vous
êtes en telle
compagnie, nous ne
voulons rien avoir à
faire avec vous. -
Vous voyez, il y a la
condamnation qui a
peut-être maintenant
pris de grandes
dimensions. Elle
sort de bien
étranges soubassements
de mentalité.
Je pense que ce serait
déjà
tout à fait bon,
tout
de suite
pour donner les
impulsions
pour
faire tout
d’abord les
choses qui sont
importantes, si on
regardait
de telles choses, qui
jouent
donc en fait vers en
haut
- je pourrais aussi
dire qui sont en train
d'être mises en
évidence - d'un soubassement
assez sombre, avec
un
œil
libre
d’illusions.
Car nous sommes
aujourd'hui dans une
période si grave et
devons aborder les
choses que nous
faisons avec un tel
sérieux que nous
devons déjà décider
que seul celui qui
travaille avec des
moyens purs et à
partir d'une
mentalité
pure
peut progresser. Mes très
chers présents,
malheureusement,
beaucoup de travail a
été accompli ces
dernières décennies
dans le monde entier
par des moyens impurs
et avec une attitude
impure, et c'est grâce
à cette façon de
travailler avec des
attitudes et des
moyens impurs que le
monde est enfin arrivé
au grand meurtre. Si
nous voulons vraiment
sortir de ce dans quoi
nous nous sommes
engagés, nous avons
besoin de force morale
et de courage. C'est
ce que j’aimerais
dire très ouvertement,
d'autant plus que je
serais
particulièrement
heureux si l'on opposait
à
ces humains
qui ont si souvent
travaillé avec des
moyens impurs et qui
ont dissimulé
cela
en raison de leur
position sociale, que
ceux qu’ils ont
opprimés jusqu'à
présent et en qui la
conscience de leur
humanité s'est
maintenant éveillée ne
veulent travailler
qu'avec des moyens
purs et leur montrer
comment ils auraient
dû le faire. Je serais
très heureux si l'on
pouvait dire tout
de suite
du prolétariat
allemand qu'il peut
aussi être un modèle
pour le monde en
termes de choix des
moyens. Je crois
que, dans un avenir
proche, beaucoup de
choses dépendront de telles
choses. Quand
on examine les
rapports
internationaux
- il suffit de
regarder un peu
au-delà des frontières
- on s'aperçoit
immédiatement que les
gens dans le monde
attendent que l'on
parle enfin dans cette
Allemagne sur un ton
différent de celui qui
a été utilisé jusqu'en
1914 et après 1914.
Mais non seulement
ceux qui, en
Allemagne, peuvent
encore penser, mais
aussi ceux dans le
monde, c'est-à-dire en
dehors de l'Allemagne,
ne croient pas à ce
que des choses
positives viendront de
l'Allemagne tant que
les perpétuateurs de
l’ancien
système
seront en
haut.
Beaucoup de choses
dépendent de ces
choses. C'est pourquoi
le courage ne doit pas
manquer, afin que,
malgré le gouvernement
actuel et malgré
toutes les directions
de parti, ceux dont le
nom n'a pas été
mentionné jusqu'à
présent puissent se
lever. Pour qu'ils
puissent donc
se lever, se démarquer
de la grande masse de
l'humanité, et dire :
nous sommes là ! -
Créez à
cause de cela
la compagnie
des conseils
d’entreprise
de manière sensée, car
je crois que la compagnie
des conseils
d’entreprise
peut pour la première
fois être le terrain
d'accueil de nouveaux
humains
qui viennent à la
surface,
qui jugent de
tous
autres
soubassements
que ceux qui montrent
maintenant au monde le
spectacle particulier
de
la régisserie.
|
61
|
C'est
une question nationale
et internationale dont
il s’agit.
Examinez une question
telle que celle des conseils
d’entreprise
d'un point de vue
aussi élevé que
possible. Essayez,
pour la première fois,
de créer quelque chose
qui puisse résister à
un point de vue élevé,
et vous aurez alors
créé quelque chose de
grand, même si cela
semble n'être qu'un
début, mais ce sera le
début de quelque chose
de grand. Il ne faut
pas se laisser aller
et dire : nous n'avons
pas le peuple, les
prolétaires ne sont
pas encore si avancés
dans leur éducation,
il faut attendre. -
Nous ne pouvons plus
attendre, nous devons
agir, et nous devons
déjà avoir le courage
de mettre le conseil
d'entreprise sur pied
pour qu'il soit là.
Puis, parmi eux,
viendront au sommet
des humains
qui n'ont pas encore
pu faire sentir leur
présence. C'est tout
de suite
ce qui importe, que
nous amenions les gens
aux endroits pertinents
auxquels ils
appartiennent.
Car ceux qui sont
apparus jusqu'à
présent ont montré
assez clairement
qu'ils ont joué leur
rôle. Nous avons
besoin d'un nouvel
esprit, d'un nouveau
système d'activité
humaine. Nous devons
être très clairs à ce
sujet. Nous devons
nous en imprégner très
profondément. Si nous
prenons courageusement
le problème en main,
nous ferons des
progrès. C'est
pourquoi j’aimerais
dire et redire :
saisissons la chance,
mettons les comités
d'entreprise sur pied
! Je ne doute pas
qu'il y aura alors des
membres de ces conseils
d'entreprise qui
auront quelque chose
de sensé à dire sur
les progrès du
développement humain.
Car si l'on devait en
douter, il faudrait
désespérer de
l'humanité en général,
et ce n'est pas ce que
je veux.
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