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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection c331  :

Conseils d'entreprise et socialisation / Betriebsräte und Sozialisierung




QUATRIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart, 14 juin 1919
 VIERTER DISKUSSIONSABEND
Stuttgart, 14. Juni 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 331 135-163 (1989) 14/06/1919


Les éventuelles mises en évidence sont à usage interne, veuillez nous en excuser.

Original





Traducteur: FG v.01 - 11/07/2021 Éditeur: SITE

05331135138198914061919 Monsieur le Président Lohrmann : J’ouvre le rassemblement d’aujourd’hui. Il est pourtant mal visité, ce qui est à reporter bien sûr fortement sur ce que les partis commencent à combattre notre chose. Cela repose sur une erreur. Je me suis aussi confronté avec différentes personnes des partis. Ils voient dans la chose de la tri-articulation un éclatement des travailleurs, du prolétariat, dans la lutte qui conduira à la libération du prolétariat. Sur cette base les partis combattent la tri-articulation de l’organisme social. Nous pouvons donc aujourd’hui encore nous prononcer sur quelle position nous devons prendre plus avant spécialement vis-à-vis des partis. Je crois qu’après la chose peut venir sur le tapis dans la discussion.

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Vorsitzender Herr Lohrmann: Ich eröffne die heutige Versammlung. Sie ist leider sehr schlecht besucht, was wohl sehr stark darauf zurückzuführen ist, daß die Parteien dazu übergehen, unsere Sache zu bekämpfen. Es beruht das auf einem Irrtum. Ich habe mich auch mit verschiedenen Parteileuten auseinandergesetzt. Sie sehen in der Sache der Dreigliederung eine Zersplitterung der Arbeiterschaft, des Proletariats, in dem Kampfe, der zur Befreiung des Proletariats führen wird. Aus diesem Grunde be­kämpft die Partei die Dreigliederung des sozialen Organismus. Wir können uns ja heute noch darüber aussprechen, welche Stellung wir fernerhin einnehmen müssen speziell den Parteien gegenüber. Ich glaube, daß nach­her in der Diskussion die Sache zur Sprache kommen kann.

Mots d’introduction de Rudolf Steiner :

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Einleitende Worte von Rudolf Steiner

« Mes très chers présents ! Je veux être vraiment bref dans l’introduction, parce que je crois, que la chose principale doit être traitée en parole et contre parole. Justement, Monsieur le Président a rendu attentif sur ce que, contre ce qui est voulu ici du côté de « la Fédération pour la tri-articulation », un vif contre-courant entre en scène. Et vous avez donc aussi entendu, à partir de quelles bases ce contre-courant se fait valoir. J’aimerais peut être même dire, que l’on pourrait aussi exprimer la chose tout autrement, donc ce qui est dit sur les raisons à partir desquelles ce contre-courant se fait valoir. Si ce contre-courant s’appuyait vraiment sur la présomption qu'un coin pouvait être introduit dans l’institution du parti, ainsi elle partirait donc d’absolument fausses conditions préalables. Je ne peux envisager comment on veut maintenir l’affirmation, que de notre côté l’intention existerait n’importe comment, de placer un coin dans l’institution des partis. Car, voyez-vous, la chose repose quand même ainsi : les partis ont leur programme, et ils ont aussi l’intention, de faire ceci ou cela dans les prochains temps. Ils ne seront donc pas du tout empêchés en cela de faire ceci ou cela ! Il s’agit seulement qu’aux membres d’un quelconque parti – ils peuvent donc rester dans leur contexte de parti et participer à ce que le contexte de parti exige d’eux – soit procurée la possibilité de saisir quelque chose de positif qui peut devenir fait. Qu’avec cela soit liée l’intention que les personnalités de “la Fédération pour la tri-articulation de l’organisme social” voudraient elles-mêmes prendre les places, qui voudraient être prises par les membres de partis, de cela ne peut donc être parlé le moins du monde.

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Meine werten Anwesenden! Ich will in der Einleitung recht kurz sein, weil ich glaube, daß die Hauptsache dann in Rede und Ge­genrede behandelt werden sollte. Eben hat Sie der Herr Vorsitzen­de darauf aufmerksam gemacht, daß sich gegen das, was hier von seiten des «Bundes für Dreigliederung» gewollt wird, eine heftige Gegenströmung in Szene setzt. Und Sie haben ja auch gehört, aus welchen Gründen diese Gegenströmung sich geltend macht. Ich möchte vielleicht sogar sagen, daß man die Sache noch ganz anders ausdrücken könnte, also das, was über die Gründe, aus denen heraus sich diese Gegenströmung geltend macht, gesagt wird. Wenn sich diese Gegenströmung wirklich auf die Vermutung stützen würde, daß in das Parteiwesen ein Keil hineingetrieben werden könnte, so würde sie ja von durchaus falschen Vorausset­zungen ausgehen. Ich kann nicht einsehen, wie man die Behauptung aufrechterhalten will, daß von unserer Seite irgendwie die Absicht vorliegen sollte, in das Parteiwesen einen Keil hineinzutreiben. Denn sehen Sie, die Sache liegt doch so: Die Parteien haben ihr Programm, und sie haben auch die Absicht, in der nächsten Zeit dieses oder jenes zu tun. Sie werden ja gar nicht daran gehindert, dieses oder jenes zu tun! Es handelt sich ja nur darum, daß den Angehörigen irgendeiner Partei -- sie können ja in ihrem Parteizu­sammenhang bleiben und das mitmachen, was der Parteizusam­menhang von ihnen fordert — die Möglichkeit geboten wird, etwas Positives, was zur Tat werden kann, aufzunehmen. Daß damit die Absicht verbunden sei, daß die Persönlichkeiten des «Bundes für Dreigliederung des sozialen Organismus» selber die Plätze einneh­men wollten, welche von den Parteimitgliedern eingenommen sein wollen, davon kann ja nicht im geringsten die Rede sein.

Voyez-vous, la chose est donc venue ainsi que l’on a vu : avec les programmes de parti n’est actuellement tout de suite en rapport à la question la plus importante, la question de la socialisation, rien à atteindre/obtenir. Vous avez vécu la révolution ainsi nommée du 9 novembre. Vous avez vécu, que là les hommes de parti ont accédé au sommet du gouvernement. Mais vous avez aussi vécu, que ces hommes de parti ne surent rien commencer avec ce qui se présentait vraiment à eux ainsi qu’ils avaient le pouvoir là-dessus à un haut degré. Ils purent vivre une grande déception, oui, j’aimerais dire, j’ai la conviction qu’ils se la vivent vraiment, s’ils ne pouvaient pas du tout envisager quelque chose comme l’effort pour la tri-articulation. Ils pourraient vivre la déception que lors du deuxième bouleversement d’autres hommes de parti arrivent au sommet du pouvoir, qui, pas du tout à partir d’une quelconque mauvaise volonté, mais simplement, parce que les programmes de partis sont sans pouvoir, ils ne produisent rien qui est n’importe comment quelque chose de positif après quelque temps. Ils peuvent vivre que justement une déception suive à nouveau. Ils se protègent contre ces déceptions, ces nouvelles déceptions en ce qu’on démontre, ce que les temps présents exigent et ce qui est à faire, cela justement que « la Fédération pour la tri-articulation de l’organisme social » s’est donnée comme tâche.

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Sehen Sie, die Sache ist ja so gekommen, daß man gesehen hat: Mit dem Parteiprogramm ist gegenwärtig gerade mit Bezug auf die allerwichtigste Frage, die Frage der Sozialisierung, nichts zu erreichen. Sie haben erlebt die sogenannte Revolution vom 9. No­vember. Sie haben erlebt, daß da die Parteimänner an die Spitze der Regierung getreten sind. Sie haben aber auch erlebt, daß diese Parteimänner nichts anzufangen wußten mit dem, was ihnen nun wirklich so vorlag, daß sie bis zu einem hohen Grade darüber die Macht hatten. Sie könnten eine große Enttäuschung erleben, ja, ich möchte sagen, ich habe die Überzeugung, daß Sie sie wirk­lich erleben, wenn Sie gar nicht auf so etwas wie die Bestrebung für den dreigliedrigen sozialen Organismus eingehen würden. Sie könnten die Enttäuschung erleben, daß bei der zweiten Umwäl­zung andere Parteimänner an die Spitze der Regierung kommen, die, gar nicht aus irgendeinem bösen Willen heraus, sondern ein­fach, weil die Parteiprogramme machtlos sind, nach einiger Zeit nichts, was irgendwie etwas Positives ist, hervorbringen. Sie könn­ten erleben, daß eben wiederum eine Enttäuschung folgt. Sie vor diesen Enttäuschungen, diesen neuerlichen Enttäuschungen zu be­wahren dadurch, daß man aufzeigt, was die gegenwärtige Zeit fordert und was in Wirklichkeit durchzuführen ist, das eben hat sich der «Bund für Dreigliederung des sozialen Organismus» zur Aufgabe gemacht.

Les partis ont toujours les particularités, qu’ils dévient en fait de ce que furent originellement leurs impulsions. Les partis ont absolument un destin bizarre. Parce que je n’ai pas saisi l’impulsion de la tri-articulation de l’organisme social d’en l'air, mais sur la base d’un véritable vivre intensivement avec le mouvement social sur des décennies, j’ai ainsi aussi vécu de telles choses. Ainsi, j’ai vécu par exemple l’ascension du parti dit libéral en Autriche. Ce parti se nommait libéral, mais se tenait sur le sol du monarchisme, comme cela allait de soi dans les années soixante et soixante-dix de siècle précédent. C’était donc un parti libéral. Mais lorsque ce parti libéral voulut se faire valoir à l’intérieur de l’État autrichien existant, là se rajouta une bizarre description : « La fidèle opposition à Sa Majesté». Cela fut un qualificatif officiel pour l’opposition dans l’État monarchique autrichien.

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Parteien haben immer die Eigentümlichkeiten, daß sie nach und nach eigentlich abkommen von dem, was ursprünglich ihre Impulse waren. Parteien haben überhaupt ein merkwürdiges Schicksal. Da ich ja den Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus nicht aus der Luft gegriffen habe, sondern ihn aufgrund eines wirklich intensiven Miterlebens der sozialen Bewegung über Jahrzehnte hin ergriffen ha­be, habe ich auch so manches erlebt. So habe ich zum Beispiel den Aufstieg der sogenannten liberalen Partei in Österreich erlebt. Diese Partei nannte sich liberal, stand aber auf dem Boden des Mon­archismus, wie das selbstverständlich war in den sechziger und sieb­ziger Jahren des vorigen Jahrhunderts. Es war also eine liberale Par­tei. Aber wenn diese liberale Partei sich innerhalb des bestehenden österreichischen Staatswesens geltend machen wollte, da legte sich diese liberale Partei eine merkwürdige Bezeichnung zu: «Euer Maje­stät allergetreueste Opposition». Das war ein offizielles Beiwort für die Opposition im monarchischen österreichischen Staat.

J’ai mentionné cet exemple pour démontrer que dans certaines situations leur propre force de poussée est parfois prise aux partis. Mais il y a encore des exemples parlants beaucoup plus clairement. Ainsi, il y a donc en Amérique du Nord deux partis principaux, le démocrate et le républicain. Ces deux partis avaient depuis longtemps leur désignation conforme : l’un se nommait républicain, parce qu’ils étaient républicains, l’autre s’appelait démocrate, parce qu’ils étaient démocrates. Aujourd’hui, la chose est ainsi que le parti républicain n’est absolument plus républicain et le parti démocrate est toute autre chose que démocratique. Les deux partis se différencient seulement en ce qu’ils sont nourris par différents consortiums de différents fonds électoraux. Les partis apparaissent, ont une certaine durée de vie, qui conformément aux conditions est courte, alors ils meurent. Mais ils restent dans une certaine mesure vivants quand ils sont déjà des dépouilles, encore vivants comme dépouille, ils n’aiment pas volontiers mourir. Mais ça ne nuit pas. Quand aussi ils ont perdu leur signification originelle, ainsi ils sont quand même encore des creusets pour les humains, et c’est malgré tout encore bon qu’ils soient là, justement pour que les humains ne se dispersent/se séparent. C’est pour cela qu’on n’a aucun intérêt à faire éclater les partis, quand on n’est pas un politicien théorisant, comme le sont ainsi donc souvent les hommes de parti, et quand on ne veut pas être un politicien idéologue ou utopiste, mais qu’on veut se placer sur un sol pratique et est conscient que dans la vie politique quelque chose est à atteindre seulement avec des groupes humains fermés. Nous ferions alors le plus stupide que nous pourrions absolument faire, si nous étions à faire éclater les partis ou voulions fonder un nouveau parti. Nous ne pourrions rien faire de plus stupide. Donc à cause de ceci, il ne peut vraiment pas du tout s’agir de cela. 05331135138198914061919

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Ich habe dieses Beispiel angeführt, um aufzuzeigen, daß den Parteien in bestimmten Situationen manchmal ihre eigentliche Stoßkraft genommen wird. Aber es gibt noch viel deutlicher spre­chende Beispiele. So gibt es in Nordamerika ja zwei Hauptpartei­en, die demokratische und die republikanische. Diese zwei Parteien hatten vor längerer Zeit ihre Bezeichnung zurecht: Die einen nann­ten sich republikanisch, weil sie Republikaner waren, die anderen nannten sich demokratisch, weil sie Demokraten waren. Heute ist die Sache so, daß die republikanische Partei durchaus nicht mehr republikanisch ist und die demokratische Partei alles andere als demokratisch ist. Die beiden Parteien unterscheiden sich lediglich dadurch, daß sie von verschiedenen Konsortien aus verschiedenen Wahlfonds gespeist werden. Parteien entstehen, haben eine gewisse Lebenszeit, die verhältnismäßig kurz ist, dann sterben sie. Aber sie bleiben gewissermaßen, wenn sie schon Leichnam sind, noch lebendig als Leichnam; sie mögen nicht gerne sterben. Aber das schadet nichts. Wenn sie auch ihre ursprüngliche Bedeutung verlo­ren haben, so sind sie doch noch Sammelbecken für die Menschen, und es ist trotzdem noch gut, wenn sie da sind, damit die Men­schen eben nicht auseinanderlaufen. Deshalb hat man, wenn man nicht ein theoretisierender Politiker ist, wie es die Parteimänner ja oft sind, und wenn man nicht ein ideologischer oder utopistischer Politiker sein will, sondern wenn man sich auf praktischen Boden stellen will und sich bewußt ist, daß im politischen Leben nur etwas zu erreichen ist mit geschlossenen Menschengruppen, deshalb hat man gar kein Interesse daran, die Parteien zu zersplit­tern. Wir würden das Dümmste machen, was wir überhaupt ma­chen könnten, wenn wir darauf aus wären, die Parteien zu zersplit­tern, oder etwa gar eine neue Partei begründen wollten. Wir könnten nichts Dümmeres machen. Also, darum kann es sich nun wirklich ganz und gar nicht handeln.

C’est pourquoi on se demande : oui, de quel coin vient alors réellement la résistance ? Vous voyez, cela vient, je dirais, de l'attitude conservatrice des humains. Au cours de mes nombreuses conférences, j'ai vu se produire à maintes reprises ce qui suit. Des orateurs du débat se lèvent, et, quand ils parlent, on vit une expérience étrange. Vous n'avez entendu que ce que vous avez l'habitude de penser depuis des décennies. Beaucoup en cela est correct, car les anciennes choses ne sont donc pas fausses. Mais du nouveau aujourd'hui doit s’ajouter aux anciennes choses ! La chose étrange que l'on peut souvent constater chez les orateurs de discussions consiste avant tout en ce que vous n’avez pas même une fois entendu la nouvelle chose avec l’oreille physique, vous avez justement entendu ce qu'elle a l'habitude d'entendre depuis des décennies. Oui, cela repose sur une certaine inertie intérieure de l'actuelle raison analytique humaine. On doit déjà se rendre familier avec cette inertie intérieure de l'actuelle raison analytique humaine, et on doit la combattre.


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Man fragt sich daher: Ja, aus welcher Ecke kommt denn da eigentlich der Widerstand? Sehen Sie, er kommt, ich möchte sagen, aus der konservativen Gesinnung der Menschen. Ich erlebe es ja immer wieder in meinen vielen Vorträgen, daß das Folgende ge­schieht. Diskussionsredner stehen auf, und wenn sie sprechen, so macht man eine merkwürdige Erfahrung. Sie haben nämlich nur das gehört, was sie schon seit Jahrzehnten gewohnt sind zu den­ken. Vieles daran ist ja richtig, denn die alten Dinge sind ja nicht falsch. Aber es muß doch heute zu den alten Dingen Neues hinzu­kommen! Das Merkwürdige, das man bei den Diskussionsrednern oftmals konstatieren kann, besteht vor allem darin, daß sie nicht einmal mit dem physischen Ohr das Neue gehört haben, Sie haben eben nur das gehört, was sie schon seit Jahrzehnten gewohnt sind zu hören. Ja, das beruht schon auf einer gewissen inneren Trägheit des gegenwärtigen menschlichen Verstandes. Man muß sich schon mit dieser inneren Trägheit des gegenwärtigen menschlichen Ver­standes bekannt machen, und man muß sie bekämpfen.

Mais il m'est quand même difficilement compréhensible quand d’un certain côté est dit : Oui, nous sommes en fait d'accord à la fois avec ce que Steiner apporte au combat contre le capitalisme, comme aussi avec la tri-articulation de l'organisme social qui doit venir. Mais nous la combattons quand même ! Nous devons nous placer, luttant contre cela ! — À chacun, qui dispose d’un certain bon sens/d’une certaine raison analytique humaine, cela doit paraître étrange. Et pourtant, ce point de vue est donc là !


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Schwer begreiflich ist mir aber doch, wenn von einer gewissen Seite gesagt wird: Ja, wir sind eigentlich sowohl mit dem, was Steiner zur Bekämpfung des Kapitalismus vorbringt, als auch mit der Dreigliederung des sozialen Organismus einverstanden, die muß kommen. Aber wir bekämpfen sie doch! Wir müssen uns kämpfend dagegenstellen! -- Jedem, der über einen gewissen gesun­den Menschenverstand verfügt, muß dies absonderlich vorkommen. Und dennoch ist ja dieser Standpunkt vorhanden!

Nous sommes, n’est-ce pas, maintenant confrontés à la mise en place de la compagnie de conseils d'entreprise. Oui, cette compagnie de conseils d'entreprise est une question extrêmement importante, pour la raison suivante. Les conseils d'entreprise peuvent être mis en place aujourd'hui de telle manière qu'ils ne sont plus qu'une décoration pour une mystérieuse continuation de l'ancien système capitaliste. On peut ainsi les mettre en place, mais ils ne deviendront certainement rien d’autre, s'ils sont mis en place selon les lignes du projet de loi, qui vous est donc suffisamment familier. Ils ne deviendront certainement pas non plus autre chose qu'une telle décoration, s'ils sont institués sur la base d'un autre projet de loi aussi. Le seul remède est de créer les conseils d'entreprise, comme je l'ai souvent dit ici, à partir de la vie économique vivante, afin qu'ils soient élus à l’intérieur de la vie économique elle-même et qu'ils se réunissent à l’intérieur d'un espace/secteur/domaine économique fermé en soi. Ici, ce serait le Wurtemberg - car les anciennes frontières de pays doivent être conservées. Ce doit être une assemblée constituante qui crée à partir d’elle-même ce que les autres veulent faire comme loi. Les droits, les pouvoirs, tout ce que la compagnie des conseils d'entreprise a à faire doit émaner des conseils d'entreprise eux-mêmes. Et on ne doit pas perdre le courage de créer les conseils d'entreprise à partir de la vie de l’économie elle-même. Mais voyez-vous, dès que vous commencez à une extrémité, dès que vous prenez vraiment au sérieux le fait de prendre l'un des membres de l'organisme social tri-articulé tel qu'il est à prendre dans le cycle économique, alors on doit se placer sur le sol de l'organisme social tri-articulé. Alors, les deux autres membres doivent au moins collaborer n’importe comment et être établis en parallèle à cela, sinon on ne progresse pas. Il est facile de prouver aujourd'hui, simplement sur la base des faits, que ce que veut l'organisme social tri-articulé est nécessaire. Car, quoi qu'on bavarde de l'expérience de socialisation qui a été faite dans l'Est, ce dont il s’agit n'est pas toujours pas mis en avant.

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Nicht wahr, wir stehen jetzt vor der Einrichtung der Betriebsrä­teschaft. Ja, diese Betriebsräteschaft ist eine ungeheuer wichtige Sache, und zwar aus folgendem Grunde. Es können heute die Betriebsräte so eingerichtet werden, daß sie nichts weiter sind als eine Dekoration für eine geheimnisvolle Fortsetzung des alten ka­pitalistischen Systems. Man kann sie so einsetzen, aber sie werden gewiß nichts anderes werden als dieses, wenn sie im Sinne des Gesetzentwurfes, der Ihnen ja hinlänglich bekannt ist, eingesetzt werden. Sie werden ganz gewiß auch nichts anderes werden als eine solche Dekoration, wenn sie auch auf Grundlage eines ande­ren Gesetzentwurfes eingesetzt werden. Das einzige Heil besteht darin, daß man die Betriebsräte, wie ich hier schon oftmals gesagt habe, aus dem lebendigen Wirtschaftsleben heraus auf die Beine stellt, daß sie also gewählt werden aus dem Wirtschaftsleben selber heraus und sich zusammenschließen innerhalb eines in sich ge­schlossenen Wirtschaftsgebietes. Dies wäre hier — weil man die alten Landesgrenzen beibehalten muß — Württemberg. Das muß eine konstituierende Versammlung sein, die aus sich heraus dasjeni­ge schafft, was die anderen als Gesetz machen wollen. Die Rechte, die Befugnisse, all das, was die Betriebsräte zu tun haben, muß aus der Betriebsräteschaft selbst heraus entstehen. Und man darf nicht den Mut verlieren, aus dem Wirtschaftsleben heraus selber die Betriebsräteschaft zu schaffen. Aber sehen Sie, sobald man anfängt an einem Ende, sobald man wirklich Ernst damit macht, das eine Glied des dreigliedrigen sozialen Organismus so zu neh­men, wie es im Wirtschaftskreislauf zu nehmen ist, dann muß man sich auf den Boden des dreigliedrigen sozialen Organismus stellen. Dann müssen die beiden anderen Glieder wenigstens ir­gendwie mitarbeiten und parallel dazu eingerichtet werden, sonst kommt man nicht vorwärts. Es ist heute schon leicht der Beweis zu liefern, einfach aufgrund der Tatsachen, daß man das braucht, was der dreigliedrige soziale Organismus will. Denn, was auch immer geschwätzt wird über jenes Sozialisierungsexperiment, das im Osten gemacht worden ist, dasjenige, worauf es ankommt, das wird ja immer nicht hervorgehoben.

Si vous avez suivi attentivement les informations, vous avez pu entendre ces derniers jours du côté ministériel du Parlement que Lénine est arrivé maintenant aussi au point de chercher de l'aide auprès du capitalisme, parce qu'il doute que la socialisation, telle qu'il la voulait, puisse être réalisée à l'heure actuelle. De telles choses sont également enregistrées aujourd'hui par les gouvernements socialistes avec une certaine satisfaction. Laissez-les avoir cette satisfaction. Mais vous voyez, ce qui importe, c'est que nous devons nous poser la question : pourquoi cette expérience orientale a-t-elle échoué ? C'est parce que - et il est vraiment possible de le constater, il suffit d'avoir le courage de combattre ses propres préjugés - c'est surtout parce que, dans cette expérience russe, orientale, socialiste, aucune considération n'a été donnée à établir en même temps une socialisation autonome de la vie de l’esprit. Ce membre a manqué, et il s’agit du manque de ce membre. Et si nous envisageons cela, alors on saura comment ce doit être fait autrement. On doit quand même apprendre des faits, et non des fantômes des programmes des partis qui nous hantent depuis des décennies. C'est ce dont il s’agit, et je peux vous le dire : soit les conseils d'entreprise seront mis en place de telle manière qu'ils sont la première institution de ce qui est conçu à grande échelle dans le sens d'une organisation sociale de la communauté humaine, de sorte qu'alors quelque chose peut provenir de la mise en place des conseils d'entreprise qui équivaut à une véritable socialisation, ou bien cela ne se fait pas de cette manière, et alors on n’atteint aucune véritable socialisation. Si l'on attend jusqu’à ce que le maintien de l'ancien système de gouvernement instaure des conseils d'entreprise par le biais d'une loi, quand on part toujours de l'idée que celui qui veut agir pratiquement va fragmenter le parti, alors on n'arrivera à rien/à aucune branche verte.

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Sie haben in diesen Tagen von ministerieller Seite im hiesigen Landtag hören können, wenn Sie aufmerksam die Berichte verfolgt haben, daß Lenin nun auch wieder an dem Punkt angekommen sei, nämlich beim Kapitalismus Hilfe zu suchen, weil er daran zweifele, daß in der Jetztzeit eine Sozialisierung, so wie er sie gewollt hat, durchgeführt werden könne. Solche Dinge werden ja heute auch von sozialistischen Regierungen mit einer gewissen Befriedigung registriert. Sollen sie diese Befriedigung doch haben. Aber sehen Sie, worauf es ankommt, ist doch, daß man sich fragen muß: Woran liegt es denn, daß dieses östliche Experiment geschei­tert ist? Es liegt daran — es gibt wirklich die Möglichkeit, das einzusehen, man muß nur den Mut haben, sein eigenes Vorurteil zu bekämpfen —, es liegt daran, daß vor allen Dingen innerhalb dieses russischen, östlichen, sozialistischen Experimentes keine Rücksicht darauf genommen worden ist, eine selbständige Soziali­sierung des Geisteslebens mit einzurichten. Dieses Glied hat ge­fehlt, und an dem Fehlen dieses Gliedes liegt es. Und wird man das einsehen, dann wird man wissen, wie man es anders machen muß. Man muß doch von den Tatsachen lernen und nicht von seinen seit Jahrzehnten im Kopfe herumspukenden Gespenstern der Parteiprogramme. Das ist es, worauf es ankommt, und ich kann Ihnen sagen: Entweder werden die Betriebsräte so eingerich­tet, daß sie die erste Einrichtung sind von dem, was im großen Stile gedacht ist im Sinne einer sozialen Gestaltung des menschli­chen Gemeinwesens, damit dann aus der Einrichtung der Betriebs­räte etwas hervorgehen kann, was einer wirklichen Sozialisierung gleichkommt, oder es wird nicht so gemacht, und dann erreicht man keine wirkliche Sozialisierung. Wenn man abwartet, bis die Fortsetzung des alten Regierungssystems aus einem Gesetz heraus Betriebsräte einrichtet, wenn man immerfort von der Idee ausgeht, daß derjenige, der praktisch handeln will, die Partei zersplittert, dann wird man auf keinen grünen Zweig kommen.

Une question doit nécessairement toujours de nouveau être posée. Voyez-vous, lorsque nous avons commencé à parler ici sur les choses en termes d'organisme social tri-articulé, nos amis des partis et nous-mêmes avons relativement vite gagné la confiance de la compagnie des travailleurs, la confiance d'une grande partie de la compagnie des travailleurs. Tout d’abord, on regardait cela évidemment calmement, parce qu'on pensait, eh bien, tant que quelques personnes jouent à quelques amusements, il suffit de dire : ne vous inquiétez pas de ces utopies. - Mais on a alors vu qu'il ne s'agissait pas du tout d'utopies, mais du début de la mise en scène d'une chose vraiment pratique. L'histoire avec les utopies et les idéologies n'a plus vraiment fonctionné. Mais ensuite, lorsque nous avons essayé de travailler pour les conseils d'entreprise, l'accusation d'utopie ne pouvait plus du tout être maintenue. Et maintenant, on vient avec ce qu'une fragmentation est portée dans le parti. Oui, mais ils devaient venir le dire en premier ; ils devaient d'abord dire aux gens que la fragmentation était portée dans le parti. Nous ne l'avons pas apporté. Mais ceux qui le disent, l'apportent eux-mêmes. D'où vient alors cette fragmentation ? La seule réponse à cette question est la suivante : vous n'avez pas besoin d'en parler comme vous le faites, alors la fragmentation ne sera pas . Maintenant, la chose est justement quand même sérieuse, la chose de la compagnie des conseils d'entreprise, pour que de telles choses ne soient pas discutées aujourd'hui. Et j'espère donc que, de ces points de vue, un ou deux d'entre vous parleront encore beaucoup dans cette réunion, qui n'est malheureusement pas très fréquentée sur les différentes choses qui sont nécessaires.

11

Eine Frage muß notwendig immer wieder gestellt werden. Sehen Sie, als wir hier angefangen haben im Sinne des dreigliedrigen sozialen Organismus über die Dinge zu reden, da erwarben wir und unsere Freunde aus den Parteien verhältnismäßig rasch das Vertrauen der Arbeiterschaft, das Vertrauen eines großen Teiles der Arbeiterschaft. Dem sah man offenbar zunächst gelassen zu, weil man sich gedacht hat, nun, solange da einige Leute ein paar Spielereien treiben, da genügt es ja, wenn man sagt: Bekümmert euch nicht um diese Utopien. — Dann sah man aber, daß es sich gar nicht um Utopien handelte, sondern um den Beginn, einmal wirklich etwas Praktisches in Szene zu setzen. Da zog nun nicht mehr so recht die Geschichte mit den Utopien und Ideologien. Dann aber, als wir versuchten, für die Betriebsräte zu wirken, ließ sich der Vorwurf der Utopie überhaupt nicht mehr aufrecht­erhalten. Und nun kommt man damit, daß man sagt, daß eine Zersplitterung in die Partei hineingetragen wird. Ja, aber es mußten doch erst die kommen, die das sagen; die mußten es doch erst den Leuten sagen, daß da die Zersplitterung hineingetragen wird. Wir haben sie nämlich nicht hineingetragen. Aber die, die das sagen, die tragen sie selbst hinein. Woher kommt denn die Zer­splitterung? Auf diese Frage gibt es nur die folgende Antwort: Ihr braucht ja nicht in einer solchen Form, wie ihr es tut, darüber zu reden, dann wird die Zersplitterung auch nicht dasein. Nun, die Sache ist eben doch zu ernst, die Sache der Betriebsräteschaft, als daß man nicht solche Dinge heute wirklich zur Sprache bringen müßte. Und so hoffe ich, daß von diesen Gesichtspunkten aus von dem einen oder anderen von Ihnen in dieser leider wenig besuchten Versammlung heute noch sehr viel über die verschiede­nen Dinge, die notwendig sind, gesprochen wird.

En fait je dis quand même m’étonner beaucoup de l'opposition qui s’ouvre ici, lorsque j'examine certaines choses de plus près. Les partis, par exemple, doivent tous se dépasser dans une certaine mesure, pour aller jusqu'à quelque chose de positif. Hier, j'ai reçu l'"Arbeiterrat", l'organe des conseils d'entreprise d'Allemagne, dont Ernst Däumig est le rédacteur en chef. Vous y trouverez un article du Dr Heuser, KPD (parti communiste), intitulé "Conseil de travailleurs de l’esprit et esprit de peuple". Il aborde un certain nombre de questions. Dans cet article, vous trouverez, entre autres, ce qui suit que je considère comme si important que j'aimerais vous le lire. Donc, l'article est du Dr Heuser, membre du KPD : "C’est cependant une condition essentielle de l'État socialiste que l'élément spirituel dans la vie du peuple soit pris en compte en fonction de son importance. Il existe le grand danger que, par une considération unilatérale de la partie matériellement active du peuple, les conditions de vie spirituelles de la communauté socialiste du peuple soient étouffées et que l'État futur se transforme en une structure matérielle dans laquelle les forces spirituelles n'ont aucune marge de manœuvre et avec cela aucune liberté. La compagnie des travailleurs exige à juste titre : tout le pouvoir politique aux conseils d'entreprise - tout le pouvoir économique aux conseils d'entreprise. Nous exigeons : tout le pouvoir spirituel aux conseils des travailleurs spirituels" ! — S'il vous plaît, un membre du KPD ! Tout le pouvoir intellectuel aux conseils des travailleurs intellectuels ! - "Nous exigeons, en plus du corps des conseils de travailleurs (corps politique) et de celui des conseils d'entreprise (corps économique), un corps de conseils spirituels (corps spirituel) dans lequel l'élément spirituel du peuple se fera entendre à tout moment et qui, afin d'équilibrer les énormes droits politiques et économiques de la compagnie des travailleurs manuels prédominante, aura une influence suffisante pour que les postes les plus importants de la collectivité soient occupés par des personnalités spirituelles et compétentes, car il n'est pas garanti sinon que ces postes ne seront pas occupés, comme jusqu'à présent, de manière irréfléchie selon des points de vue de pouvoir-politique ou matériel-économique. La domination militariste des Hohenzollern s'est effondrée parce qu'elle ne comprenait pas les exigences sociales de notre époque, tout comme la démocratie fictive capitaliste s'effondrera malgré ses <victoires>. Un État socialiste qui favorisera unilatéralement les intérêts de la compagnie des travailleurs manuels et négligera les intérêts de l'élément spirituel du peuple est tout aussi intenable : il créera un nouvel antagonisme de classe, une nouvelle oppression et de nouvelles luttes".


12

Eigentlich muß ich mich doch sehr wundern über die Opposi­tion, die sich hier auftut, wenn ich so manche Dinge näher be­trachte. Die Parteien zum Beispiel, sie brauchen eigentlich alle ein gewisses Hinausgehen über sich selbst, nämlich ein Hinaufgehen zu etwas Positivem. Da bekam ich gestern den «Arbeiterrat», das Organ der Arbeiterräte Deutschlands, deren Schriftleitung Ernst Däumig innehat. In diesem finden Sie einen Artikel unter der Überschrift «Geistesarbeiterrat und Volksgeist» von Dr. Heuser, KPD. Da wird manches auseinandergesetzt. In diesem Artikel finden Sie unter anderem das Folgende, das ich für so wichtig halte, daß ich es Ihnen vorlesen möchte. Also, der Artikel ist von Dr. Heuser, Mitglied der KPD: «Es ist jedoch eine Lebensbedingung des sozialistischen Staates, daß das geistige Element im Volksleben seiner Bedeutung entsprechend berücksichtigt wird. Es besteht die große Gefahr, daß durch die einseitige Berücksichtigung des mate­riell tätigen Volksteils die geistigen Lebensbedingungen der soziali­stischen Volksgemeinschaft erstickt und der Zukunftsstaat in ein materielles Gebilde verwandelt wird, in dem die geistigen Kräfte keinen Spielraum und somit keine Freiheit besitzen. Die zielbewußte Arbeiterschaft fordert mit Recht: Alle politische Macht den Arbeiterräten — alle ökonomische Macht den Betriebsräten. Wir fordern: Alle geistige Macht den Geistesarbeiterräten!» -- Bitte, ein Mitglied der KPD! Alle geistige Macht den Geistesarbeiterräten! — «Wir fordern neben der Körperschaft der Arbeiterräte (politische Körperschaft) und derjenigen der Betriebsräte (wirtschaftliche Kör­perschaft) eine Körperschaft der Geistesräte (geistige Körperschaft), in der das geistige Element des Volkes sich jederzeit Gehör ver­schafft und die zum Ausgleich der ungeheuren politischen und ökonomischen Rechte der überwiegenden Handarbeiterschaft ge­nügenden Einfluß erhält auf die Besetzung der wichtigeren Stellun­gen der Allgemeinheit mit geistigen, tüchtigen Persönlichkeiten, da sonst keine Gewähr ist, daß diese Stellungen nicht wie bisher geistlos nach machtpolitischen oder materiell-ökonomischen Ge­sichtspunkten erfolgen. Die militaristische Hohenzollern-Herrschaft ist zusammengebrochen, weil sie die sozialen Forderungen unserer Zeit nicht verstanden hat, ebenso wie die kapitalistische Scheinde­mokratie trotz ihrer <Siege> zusammenbrechen wird. Ein sozialisti­scher Staat, der einseitig die Interessen der Handarbeiterschaft be­günstigen und die Interessen des geistigen Volkselementes ver­nachlässigen wird, ist ebenso unhaltbar: Er wird einen neuen Klas­sengegensatz, neue Unterdrückung und neue Kämpfe schaffen.»

Maintenant, je vous demande - il n'est rien évoqué ici de la lecture de mon livre -, mais je vous demande : qu'est-ce que c'est d’autre, sinon la tri-articulation ? Et maintenant, une conclusion particulièrement importante :

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Nun frage ich Sie — hier ist nichts erwähnt von der Lektüre meines Buches —, aber ich frage Sie: Was ist das anderes als die Dreigliederung? Und jetzt ein besonders wichtiger Schluß:

"Mais l'élément spirituel des peuples est aussi le seul capable de façonner durablement la compréhension internationale de l'avenir et de fonder une Société des Nations non simulée. Supposons que dans le nouvel État socialiste, les conseils ouvriers politiques ou les conseils économiques d’entreprises aient le mot décisif - où cela mènerait-il ? La politique extérieure serait alors décidée soit en fonction de considérations de pouvoir (politique) - les guerres de cabinet des siècles précédents nous servent déjà d'exemple d'avertissement - soit en fonction d'intérêts économiques ; la guerre mondiale que nous venons de vivre en est un terrible exemple. Cependant, si la politique est guidée par des aspects de l'humanitude spirituelle, cela suffit à garantir qu’aux tentations de la soif humaine de pouvoir et de possession seront durablement opposées une digue. Ce n'est qu'alors que l'humain cultivé retourne à la justice envers lui-même et envers les autres".

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«Das geistige Element der Völker ist jedoch auch allein imstande, die internationale Verständigung der Zukunft dauernd zu gestalten und einen ungeheuchelten Völkerbund zu stiften. Nehmen wir an, daß in dem neuen sozialistischen Staat die politischen Arbeiterräte oder die ökonomischen Betriebsräte das auschlaggebende Wort sprechen — wohin würde das hinauslaufen? Die äußere Politik würde dann entweder nach (politischen) Machtgesichts‑ punkten entschieden — die Kabinettskriege der früheren Jahrhunderte sind uns schon genügend ein warnendes Beispiel —, oder die Politik würde von wirtschaftlichen Interessen entschieden; da ist uns der eben erlebte Weltkrieg ein furchtbares Beispiel. Wird jedoch die Politik von Gesichtspunkten geistiger Menschlichkeit geleitet, so ist dadurch allein Gewähr gegeben, daß den Versuchungen der menschlichen Macht- und Besitzgelüste dauernd ein Damm vorgeschoben wird. Der kultivierte Mensch kehrt erst dann zur Gerechtigkeit gegen sich und andere zurück.»

Ceci, voyez-vous, est un article d'un membre du parti communiste dans le "Conseil des travailleurs", publié ici par Ernst Däumig. Ainsi, ceux qui ne voient pas seulement les choses à travers des lunettes de parti, mais les voient telles qu'elles sont, confirment ce qui a souvent été dit ici, à savoir que la tri-articulation de l'organisme social est dans l'air. Il est déjà curieux qu'il n'y ait pas plus de gens qui arrivent à cette conclusion. Mais ici, sans que notre mouvement soit mentionné, vous avez toute l'histoire de la tri-articulation. Dans mon livre, bien sûr, elle est davantage fondée et développée en détail. Vous la trouverez déjà évoquée dans l'appel "Au peuple allemand et au monde de la culture".

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Das, sehen Sie, ist ein Artikel von einem Angehörigen der Kommunistischen Partei im «Arbeiterrat», der von Ernst Däumig her‑ ausgegeben wird. Also, diejenigen, die die Dinge nicht nur durch die Parteibrille sehen, sondern sie so sehen, wie sie sind, die bestätigen das, was hier oftmals gesagt wurde, nämlich daß die Dreigliederung des sozialen Organismus in der Luft liegt. Es ist schon seltsam, daß nicht mehr Leute darauf kommen. Hier aber haben Sie, ohne daß unsere Bewegung erwähnt wird, die ganze Geschichte von der Dreigliederung. In meinem Buch ist sie natürlich im einzelnen vollkommener fundiert und ausgebaut. Angedeutet finden Sie sie schon in dem Aufruf «An das deutsche Volk und an die Kulturwelt».

Mais malheureusement, c’est encore toujours ainsi qu'aujourd'hui, les gens ne peuvent pas encore s'élever au niveau des grands points de vue qui sont vraiment nécessaires. C'est pourquoi ils ne pourront pas mettre en place les plus petites institutions de manière à ce qu'elles correspondent au grand règlement de comptes dans lequel nous nous trouvons. C'est pourquoi il est nécessaire que nous sachions vraiment aujourd'hui que la vie de l’économie peut seulement être sauvée si nous mettons d'abord en place un organisme économique indépendant - ou du moins que nous commencions à le faire. Ce doit être la compagnie des conseils d'entreprise. D’autres choses devront croître des conseils d'entreprise : la compagnie des conseils des transports/circulation/échanges et la compagnie des conseils économique. De ces trois compagnies de conseils, il résultera que les conseils d'entreprise devront s'occuper davantage de la production, les conseils de transport de la circulation des marchandises et les comités économiques de la coopérative de consommateurs au sens large. Tout le reste, comme la sylviculture, l'agriculture, l'extraction de matières premières, et surtout ce qui concerne la vie économique internationale, peut être intégré dans ce système de conseils de la vie de l’économie. On doit seulement envisager que cette vie de l’économie ne présente aucune des difficultés dont on parle toujours pour créer un croque-mitaine, mais qu'il est seulement nécessaire, quand on socialise économiquement, de comptabiliser la balance commerciale passive, c'est-à-dire l'excédent des importations sur les exportations, du côté de la consommation. Alors, la chose correcte en sortira d'elle-même.

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Leider ist es aber noch immer so, daß sich die Leute heute noch nicht zu den großen Gesichtspunkten, die wirklich notwendig sind, erheben können. Deshalb werden sie auch nicht die kleinsten Institutionen in dem Sinne einrichten können, daß sie der großen Abrechnung, in der wir uns befinden, entsprechen. Daher ist es notwendig, daß wir heute wirklich wissen, daß für das Wirtschaftsleben nur dann ein Heil erwachsen kann, wenn wir zunächst einen eigenständigen Wirtschaftskörper — zumindest müssen wir damit anfangen — auf die Beine stellen. Das muß die Betriebsräteschaft sein. Es wird schon aus der Betriebsräteschaft auch das andere herauswachsen, was da kommen muß: Die Ver­kehrsräteschaft und die Wirtschaftsräteschaft. Aus diesen drei Räte­schaften wird es sich ergeben, daß die Betriebsräte es mehr mit der Produktion, die Verkehrsräte es mit der Güterzirkulation und die Wirtschaftsräte es mit der Konsumgenossenschaft im weitesten Sinne zu tun haben. In dieses Rätesystem des Wirtschaftslebens kann dann auch alles weitere wie zum Beispiel die Forstkultur, Landwirtschaftskultur, Rohstoffgewinnung und vor allen Dingen das, was das internationale Wirtschaftsleben betrifft, eingegliedert werden. Man muß lediglich einsehen, daß dieses Wirtschaftsleben gar nicht die Schwierigkeiten bietet, von denen man immer redet, um einen Popanz hinzustellen, sondern daß es nur erforderlich ist, wenn man wirtschaftlich sozialisiert, die passive Handelsbilanz, das heißt den Überschuß der Einfuhr über die Ausfuhr, auf der Seite des Konsums zu buchen. Dann wird von selbst das Richtige herauskommen.

Tout cela est fiché dans le système de l'organisme social tri-articulé, et, quand les gens disent qu'ils ne le comprennent pas, c'est seulement parce qu'ils ne veulent pas prendre la peine de tirer réellement les conséquences qui s'imposent, mais qu'ils pensent qu'il faut d'abord établir un programme. Oui, la réalité n'est pas un programme ; la réalité a besoin de plus que ce que l'on peut dire dans un programme. Quiconque parle de la réalité doit supposer que les gens vont réfléchir un peu, car la réalité est quand même très compliquée. Et je vous demande, lorsqu'il s'agit de l'importante question des conseils d'entreprise au sens pratique, de ne pas la considérer aussi simplement que beaucoup le font aujourd'hui. Le futur ordre économique social devra être fondé sur le principe qui a été proclamé depuis des décennies de manière tout à fait correcte : il doit être produit, non pour faire du profit, mais pour consommer. - La question est seulement :


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In dem System des dreigliedrigen sozialen Organismus steckt dies alles drinnen, und wenn die Leute sagen, sie verstehen das nicht, so rührt das bloß daher, daß sie sich nicht die Mühe machen wollen, wirklich auch die entsprechenden Konsequenzen zu zie­hen, sondern glauben, man muß erst ein Programm aufstellen. Ja, die Wirklichkeit ist eben kein Programm, die Wirklichkeit braucht mehr, als was man in einem Programm sagen kann. Wer über die Wirklichkeit spricht, muß schon ein wenig voraussetzen, daß die Leute ein bißchen nachdenken, weil die Wirklichkeit doch sehr kompliziert ist. Und ich bitte Sie, wenn es sich um die wichtige Frage der Betriebsräte im praktischen Sinne handelt, wirk­lich sich die Sache nicht so einfach vorzustellen, wie das heute viele tun. Die künftige soziale Wirtschaftsordnung wird ausgehen müssen von dem Grundsatz, der ja seit Jahrzehnten vollständig richtig verkündet wird: Es muß produziert werden, nicht um zu profitieren, sondern um zu konsumieren. — Die Frage ist nur:

Comment fait-on cela ? À la question ne se laisse pas répondre à de manière théorique ; mais il sera répondu en élisant des conseils d'entreprise et qu’alors ces conseils d'entreprise se réunissent en une compagnie de conseils d'entreprise. Si on procède ainsi, alors la question de la production pour la consommation trouvera une réponse à partir des humains. Il n'y a pas de théorie là-dessus, mais ce que les humains vivants qui viennent de la vie de l’économie, chacun à partir de ses besoins, ont à dire sera la solution et ce qu'ils contribuent à la solution.

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Wie macht man das? Diese Frage läßt sich nicht theoretisch beantworten, sondern sie wird dadurch beantwortet, daß Sie Betriebsräte wählen und daß dann diese Betriebsräte in einer Betriebsräteschaft zusammenkommen. Geht man so vor, dann wird die Frage nach der Produktion für den Konsum aus den Menschen heraus beantwortet. Es gibt keine Theorie darüber, sondern das wird die Lösung sein, was die lebendigen Menschen, die aus dem Wirtschaftsleben kommen, jeder von seinen Bedürfnissen aus, zu sagen haben und was sie zur Lösung beitragen.

Les choses doivent être abordées de manière à ce que l'on ne dise pas que c'est pratique quand on dit que ceci ou cela doit être fait, mais que l'on mette sur pied les humains qui doivent maintenant en tirer la bonne chose d'abord par une collaboration vivante. À première vue, on peut dire qu'il est facile de savoir ce qui est lié à la consommation, car partout dans les statistiques, on trouve la quantité de poivre et de charbon dont on a besoin, le nombre de couteaux et de fourchettes, etc. Et si vous disposez de statistiques exactes, vous aurez tout simplement autant à produire que ces statistiques l'indiquent. Oui, même si les statistiques ne sont pas trop anciennes, elles ne seraient pas bonnes du tout pour l'instant. Et même si elles sont nouvelles, elles ne sont valables que pour un an, et l'année suivante, elles sont déjà dépassées.

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Die Dinge müssen so in Angriff genommen werden, daß man nicht das praktisch nennt, wenn man sagt, daß dieses oder jenes geschehen soll, sondern wenn man die Menschen auf die Beine stellt, die nun durch ein lebendiges Zusammenwirken das Richtige erst herausbekommen sollen. Oberflächlich betrachtet kann man sagen, daß es leicht ist, sich darüber klar zu werden, was mit dem Konsum zusammenhängt, denn überall in den Statistiken steht, wieviel man an Pfeffer, an Kohle, wieviel Messer und Gabeln und dergleichen man braucht. Und wenn man die genauen Statistiken hat, wird man einfach so viel zu produzieren haben, wie diese Statistiken angeben. Jawohl, selbst wenn die Statistik nicht zu alt ist, würde sie dennoch überhaupt nichts taugen für den jetzigen Zeitpunkt. Und selbst, wenn sie neu ist, dann gilt sie nur für das eine Jahr, und im nächsten Jahr ist sie schon überholt.

Ce qui est à dire sur la consommation doit être continuellement saisi et redécouvert de façon vivante. Pour cela, on a besoin des conseils économiques. Ils doivent être en mouvement constant. Car la question n'est pas si simple. Nous ne pouvons pas nous fier à la littérature ; nous avons besoin d'un système vivant de conseils répartis dans l'ensemble du système économique. Mais on doit avoir le courage pour cela. À la place de ce que le capital a fait de manière égoïste, nous avons besoin d’humains vivants, afin que la réorganisation de la vie de l’économie soit faite de manière sociale. Sinon, nous n'arriverons pas plus loin. C'est ce qui doit tout de suite être pensé aujourd'hui, à la question des conseils d'entreprise. Pratiquement, cela ne signifie rien d'autre que les conseils d'entreprise soient élus, qui se réunissent à leur tour en assemblée générale constitutive de conseils d’entreprise. Ces conseils d'entreprise devront ensuite être complétés par la compagnie des conseils de circulation et la compagnie des conseils économiques. De cette façon on avancera.

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Dasjenige, was über den Konsum zu sagen ist, das muß fortwährend in lebendiger Weise neu erfaßt und angefaßt werden. Dazu braucht man dann die Wirtschaftsräte. Die müssen immerfort in Bewegung sein. Denn so einfach ist die Sache nicht. Wir können uns nicht auf die Literatur verlassen, sondern wir brauchen ein über das ganze Wirtschaftssystem ausgebreitetes lebendiges Rätesystem. Dazu muß man aber den Mut haben. Wir brauchen an Stelle dessen, was das Kapital in egoistischer Weise gemacht hat, die lebendigen Menschen, damit die Neugestaltung des Wirtschaftslebens in sozialer Weise gemacht wird. Sonst kommen wir nicht weiter. Das ist das, was heute gerade bei der Frage der Betriebsräteschaft ernsthaft bedacht werden muß. Praktisch bedeutet dies nichts anderes, als daß die Betriebsräte gewählt werden, die sich dann wiederum in einer Betriebsräte-Urversammlung zusammenfinden. Dann wird sich schon diese Betriebsräteschaft ergänzen müssen durch die Verkehrsräteschaft und durch die Wirtschaftsräteschaft. Auf diese Weise wird man vorwärtskommen.

Quelqu'un d'autre que moi peut envisager comment cette approche pratique peut conduire à une fragmentation des partis, à une confusion des têtes. Je ne peux pas l’envisager.


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Wie das, daß man nun einen praktischen Weg angibt, zur Zersplitterung der Parteien, zu einer Verwirrung der Köpfe führen soll, das sehe ein anderer ein als ich. Ich kann es nicht einsehen.

Pas un cheveu de la tête des partis ne devrait en souffrir, vraiment pas, s'ils veulent former une phalange unie.

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Den Parteien soll nicht ein Haar gekrümmt werden dadurch, wahrhaftig nicht, wenn sie eine geschlossene Phalanx bilden wollen.

Ils aimeraient le faire. Ce sera beaucoup mieux que la dispersion des gens. Nous n'avons certainement aucun intérêt à ce que les gens se dispersent. Mais nous avons un intérêt - surtout quand on voit que rien de positif ne peut être fait par de simples programmes - de faire porter les éléments positifs dans la compagnie des travailleurs. Il ne s’est jamais agi de fonder un nouveau parti, mais l'intention sous-jacente à la fondation du "Bund für Dreigliederung" (Fédération pour la tri-articulation) était d'aider le prolétariat à atteindre une position véritablement sociale. Et cela peut seulement être réalisé que lorsque la domination de classe cesse.

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Sie mögen es tun. Das wird viel besser sein, als wenn die Leute auseinanderlaufen. Wir haben gewiß kein Interesse daran, daß die Leute auseinanderlaufen. Wohl aber haben wir ein Interesse daran — vor allem wenn man sieht, daß durch bloße Programme nichts Positives getan werden kann —, daß das Positive in die Arbeiterschaft hineingetragen wird. Es ging uns nie darum, eine neue Partei zu begründen, sondern die Intention, die der Gründung des «Bundes für Dreigliederung» zugrunde lag, war, dem Proletariat zu einer wirklich sozialen Stellung zu verhelfen. Und dies kann nur verwirklicht werden, wenn die Klassenherrschaft aufhört.

Mais alors, il ne s'agit pas de savoir à quel petit ou grand nombre de membres on accroche à un programme de parti, mais de se demander : qu’est-ce qui a à se passer ? Et parce qu'est toujours plus envisagé que le prolétariat n'atteindra jamais son but avec les anciens programmes du parti, c'est pourquoi l'impulsion pour la tri-articulation est là.


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Dann aber handelt es sich nicht darum, mit welchen kleinen oder großen Mitgliederzahlen man an einem Parteiprogramm hängt, sondern darum, sich zu fragen: Was hat zu geschehen? Und weil immer mehr eingesehen wird, daß das Proletariat sein Ziel niemals mit den alten Parteiprogrammen erreichen wird, deshalb ist der Impuls für die Dreigliederung da.

C'est ce que je voulais dire en guise d'introduction. J'espère maintenant que nous aurons une discussion animée sur la question du conseil d'entreprise et d'autres questions qui y sont liées. Si l'élection du conseil d'entreprise doit être le premier acte vers une réelle socialisation, alors cela peut seulement être bon si la socialisation est toujours considérée d'un autre point de vue, plus élevé.

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Das wollte ich als Einleitung vorausschicken. Jetzt hoffe ich, daß wir uns lebhaft über die Betriebsratsfrage und andere damit zusammenhängende Fragen unterhalten werden. Wenn ja die Betriebsratswahl die erste Tat zur wirklichen Sozialisierung sein soll, so kann es nur gut sein, wenn man die Sozialisierung immer wieder von einem anderen, höheren Gesichtspunkt aus betrachtet.

Discussion

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Diskussion

Monsieur le Président Lohrmann : Il est très important pour nous, à l'heure actuelle et dans les circonstances actuelles, qu'un dirigeant communiste écrive, comme l'a lu le Dr Steiner, de telle manière que la tri-articulation doit être entreprise. Lorsque nous parlons à nos camarades, nous sommes écartés/ignorés avec de courts slogans. C'est le sabot d’arrêt de notre travail pour l'élection des conseils d'entreprise ! Nous avons beaucoup de camarades convaincus comme dirigeants dans les usines, mais ils sont influencés par le parti contre notre chose, de sorte qu'ils ne sont pas une fois intéressés. Ils rejettent la chose sans aller à son fond/sa raison. Notre principal travail consistera à mettre de côté cette résistance. Les partis craignent que, par la tri-articulation, une brèche se creuse dans la classe ouvrière/compagnie des travailleurs, que le prolétariat soit affaibli dans la lutte contre le capitalisme.

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Vorsitzender Herr Lohrmann: Es ist für uns sehr wichtig in der gegenwär­tigen Zeit und bei den jetzigen Verhältnissen, daß, wie Herr Dr. Steiner vorgelesen hat, ein Kommunistenführer so schreibt, daß die Dreigliederung vorgenommen werden muß. Wenn wir uns mit unseren Genossen unter­halten, werden wir mit kurzen Schlagworten abgetan. Das ist doch der Hemmschuh in unserer Arbeit für die Wahl der Betriebsräte! Wir haben in den Betrieben lauter überzeugte Genossen als Führer, sie werden aber gegen unsere Sache von der Partei beeinflußt, so daß die nicht einmal sich interessieren. Sie verwerfen die Sache, ohne ihr auf den Grund zu gehen. Unsere Hauptarbeit wird sein, diesen Widerstand zu beseitigen. Die Parteien fürchten, daß durch die Dreigliederung ein Spalt in der Arbeiterschaft entstehen wird, der das Proletariat schwächen wird in dem Kampf gegen den Kapitalismus.

Mais j'ai aussi parlé à de nombreux camarades qui tiennent notre cause pour bonne. Mais les gens ne veulent pas apparaître en public de peur de se compromettre auprès des dirigeants et des camarades du parti. C'est le grand cancer de notre mouvement. Chacun qui a saisi la chose devrait s'avouer librement et ouvertement.


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Ich habe aber auch viele Genossen gesprochen, die unsere Sache für gut halten. Die Leute wollen aber nicht auftreten in der Öffentlichkeit, damit sie sich nicht kompromittieren den Parteiführern und Genossen gegenüber. Das ist der große Krebsschaden in unserer Bewegung. Jeder, der die Sache erfaßt hat, sollte sich frei und offen dazu bekennen.

Dans l'entreprise Bosch, nous avons organisé l'élection de l'entreprise, mais seulement à titre de mesure provisoire. Cela est à nouveau dommageable, car, même si nous avons maintenant un conseil d'entreprise provisoire, ainsi les gens ne sont quand même pas institués par les travailleurs, et ainsi l'ensemble de la compagnie des travailleurs n'est pas intéressé à la chose. Notre tâche principale est donc d'intéresser l'ensemble du prolétariat à la chose, afin de montrer sérieusement au gouvernement actuel, qui soutient le capitalisme, ce que nous voulons.


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Im Betriebe Bosch haben wir die Betriebswahl vorgenommen, aber nur als Provisorium. Das ist wiederum ein Schaden, denn wenn wir jetzt einen provisorischen Betriebsrat haben, so sind die Leute doch nicht von der Arbeiterschaft eingesetzt, und so ist auch nicht die ganze Arbeiter­schaft interessiert an der Sache. Unsere Hauptaufgabe ist ja, das ganze Proletariat an der Sache zu interessieren, um der jetzigen Regierung, die den Kapitalismus unterstützt, im Ernste zu zeigen, was wir wollen.

M. Huth : Lorsque je regarde la salle vide, je dois me dire que ceux qui doivent assumer des responsabilités en tant que membres de la commission du travail devraient aussi avoir le courage de représenter ce qu'ils ont reconnu comme correct. Et ceux qui reconnaissent la tri-articulation comme correcte, comme leurs forts applaudissements l'ont toujours prouvé, devraient aussi la représenter. Il est dit que la tri-articulation signifie une fragmentation de la compagnie des ouvriers. Regardons-nous une fois la compagnie des travailleurs. Elle est quand même déchirée ainsi en différents partis qui se battent avec la plus grande férocité qu'il n’est presque pas possible de la fragmenter davantage. Nous avons besoin de l'unification du prolétariat, mais pas seulement sous un quelque slogan, comme "Tout le pouvoir aux conseils", tel qu'il a été émis par les communistes, mais dont personne ne sait ce qu'il veut réellement dire. Ce n'est qu'un slogan, et nous avons besoin d’un acte. Lorsque nous prononçons des slogans tels que "la dictature du prolétariat", il est quand même nécessaire que nous puissions nous représenter quelque chose sous ce slogan.

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Herr Huth: Wenn ich den leeren Saal ansehe, muß ich mir doch sagen, daß die, die als Arbeitsausschuß-Mitglieder Verantwortung zu tragen ha­ben, auch den Mut aufbringen müßten, das zu vertreten, was sie als richtig erkannt haben. Und die, die die Dreigliederung als richtig erkennen, wie ihr starker Beifall immer bewies, sollten sie auch vertreten. Es wird gesagt, die Dreigliederung bedeutet Zersplitterung der Arbeiterschaft. Se­hen wir uns einmal die Arbeiterschaft an. Sie ist doch so zerrissen in verschiedene Parteien, die sich auf das heftigste gegenseitig bekämpfen, daß es fast nicht möglich ist, sie überhaupt noch weiter zu zersplittern. Wir brauchen Einigung des Proletariats, aber nicht nur unter irgendeiner Parole, wie zum Beispiel «Alle Macht den Räten», wie sie von den Kom­munisten ausgegeben wird, von der aber niemand weiß, was sie eigentlich sagen will. Es ist nur ein Schlagwort, und wir brauchen eine Tat. Wenn wir solche Schlagworte aussprechen wie auch «Die Diktatur des Proleta­riats», so ist es doch notwendig, daß wir uns unter diesem Schlagwort etwas vorstellen können.

Qu'est-ce vraiment que la "dictature du prolétariat" ? Doit-elle descendre du haut ou monter d’en bas ? Si nous attendons que le gouvernement crée une loi sur les conseils d'entreprise qui corresponde à ce dont nous avons besoin, alors nous ne la vivrons probablement pas, et si nous voulons attendre qu'un quelque parti prolétarien nous donne les lignes directrices dont nous avons besoin pour parvenir à l'unification du prolétariat, alors je suis convaincu que nous n'arriverons jamais à l'unification, tout comme nous n'arriverons jamais à ce qui est une véritable socialisation. Aujourd'hui, tout s'accroche aux paroles de Karl Marx : "La libération de la classe ouvrière ne peut être que l’œuvre de la classe ouvrière elle-même", et quand elle y va une fois maintenant, on dit alors : "Bas les pattes, vous ne comprendrez pas cela tant qu'on ne vous dira pas ce que vous avez à faire. - C'est par cela que se produit la fragmentation, que chaque parti veut quelque chose de différent. Nous avons besoin d'un acte révolutionnaire dans lequel chaque travailleur, quel que soit le parti prolétarien auquel il appartient, peut collaborer. Et un tel acte est la création des conseils d'entreprise sur une base véritablement révolutionnaire, comme le Dr Steiner nous l'a montré. Ce que le Dr Steiner a lu comme étant les paroles d'un communiste, elles sont, quand même, exactement les mêmes que ce que le Dr Steiner nous dit, à savoir la tri-articulation.

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Was ist denn eigentlich die «Diktatur des Proletariats»? Soll sie von oben herunter oder von unten herauf kommen? Wenn wir warten, bis die Regierung ein Betriebsrätegesetz schafft, das dem entspricht, was wir brauchen, dann erleben wir es wahrscheinlich nicht, und wenn wir warten wollen, bis uns irgendeine proletarische Partei die Richtlinien so gibt, wie wir sie notwendig brauchen, um zur Einigung des Proletariats zu kommen, dann kommen wir meiner Überzeugung nach niemals zur Einigung, so wie wir niemals zu dem kommen werden, was wahre Sozialisierung ist. Alles klammert sich heute an die Worte von Karl Marx: «Die Befreiung der Arbeiterklasse kann nur das Werk der Arbeiterklasse selbst sein», und wenn sie nun einmal daran geht, dann sagt man: Laßt die Finger davon, das versteht ihr nicht, bis wir euch sagen, was ihr zu tun habt. — Dadurch kommt ja die Zersplitterung zustande, daß jede Partei etwas anderes will. Wir brauchen eine revolutionäre Tat, bei der jeder Arbeiter, einerlei, welcher proletarischen Partei er angehört, mitarbeiten kann. Und eine solche Tat ist die Schaffung der Betriebsräte auf wirklich revolutionä­rer Grundlage, wie sie uns Dr. Steiner gezeigt hat. Das, was Dr. Steiner verlesen hat als die Worte eines Kommunisten, sie sind doch ganz genau dasselbe, was Herr Dr. Steiner uns sagt, nämlich die Dreigliederung.

Lisons-nous quand même une fois la brochure contenant le discours du camarade Däumig au congrès du parti USP et appliquons-le une fois à la pratique. Il ne dit donc pas "tri-articulation", mais ce qu'il dit signifie quand même la tri-articulation. Quand il expose, par exemple, qu'il faut faire une distinction stricte entre la tâche politique et la tâche économique à résoudre, et qu'un système spécial de conseils doit exister pour les deux branches. Mais il ne l'a mentionné qu'en passant, car cela ne lui était pas tout à fait conscient. Il faudra que les membres de la commission des travailleurs qui ont été d’accord avec ce que le Dr. Steiner a déclaré ne se laissent pas décourager par l'apparition des partis, qui se voient maintenant éliminés du véritable travail révolutionnaire, et que se laissent pas non plus décourager par les cris qui sont lancés dans le monde, mais continuent à mettre en pratique de manière cohérente ce qu'ils ont trouvé juste, à savoir, élire des conseils d'entreprise dans toutes les usines et laisser ces conseils d'entreprise se réunir pour former un corps/une compagnie de conseils d'entreprise qui se créera elle-même les lois dont nous avons besoin.

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Lesen wir doch einmal die Broschüre, in der die Rede des Genossen Däumig steht, die er auf dem Parteitag der USP gehalten hat, und wenden wir das einmal auf die Praxis an. Er sagt ja nicht «Dreigliederung», aber das, was er sagt, bedeutet doch die Dreigliederung. Wenn er zum Beispiel ausführt, daß streng unterschieden werden muß zwischen der politischen und der wirtschaftlichen Aufgabe, die zu lösen ist, und daß ein besonderes Rätesystem für die beiden Zweige bestehen muß. Er hat das ja allerdings nur flüchtig angegeben, weil es ihm nicht ganz klar bewußt war. Es wird notwendig sein, daß die Arbeiterausschußmitglieder, die mit dem einver­standen waren, was Herr Dr. Steiner gesagt hat, sich nicht abschrecken lassen durch das Auftreten der Parteien, die sich nun ausgeschaltet sehen von der wirklich revolutionären Arbeit, und daß sie sich nicht abschrecken lassen durch das Geschrei, das in die Welt gesetzt wird, sondern konsequent fortfahren, das in die Tat umzusetzen, was sie für richtig befunden haben, nämlich die Wahl der Betriebsräte vorzunehmen in allen Betrieben und diese Betriebsräte zusammentreten zu lassen zu einer Betriebsräteschaft, die sich die Gesetze selbst schaffen wird, die wir brauchen.

Nous avons élu le conseil d'entreprise dans notre entreprise, et je voudrais maintenant demander à tous les conseils d'entreprise déjà élus de s'inscrire aussi bien auprès du "Bund für Dreigliederung" que du Comité d'action du prolétariat unifié. Ce comité d'action a publié une feuille volante pour l'élection des conseils d'entreprise, car il souhaite que l'élection des conseils d'entreprise se fasse aussi sur le terrain tel qu'il a été caractérisé. Il est donc nécessaire que les conseils d’entreprise se manifestent afin que nous puissions arriver au véritable travail. Il a été demandé auparavant si le Comité d'action existe encore. Oui, il existe encore, même si le parti a demandé à ses membres de quitter le Comité d'action. C'est une insulte au parti. Les membres du comité d'action sont élus contre les partis et contre les dirigeants des partis sur les lieux de travail. Ce n'est que lorsque nous pouvons aller au-delà des partis que nous pouvons arriver à l’assainissement de la vie de parti. Les partis nous ont séparés, ils ne peuvent pas nous réunir à nouveau. Ils se sont tellement battus les uns contre les autres que, comme ils le disent eux-mêmes, ils refusent de s'asseoir à la même table. Mais lorsque je m'entretiens aujourd'hui en tant que membre de l'USP avec un membre du KPD, nous sommes tout à fait d'accord. Cette unité ne peut s'incarner que dans une organisation qui s'appuie sur la confiance de tous les travailleurs. Nous devons avoir le courage de dire, même aux dirigeants, ce qui est nécessaire et juste. S'ils rejettent la tri-articulation sans, absolument, s’être saisis de la pensée, c'est, donc, je ne trouve pas d'expression appropriée, presque une vacherie, de simplement attendre du travailleur qui s'est élaboré dans le processus de pensée de la tri-articulation qu'il devrait partir et le place devant un tribunal d'inquisition parce qu'il croit quelque chose de bon et de vrai sur la base de sa conviction. Si les dirigeants des travailleurs apparaissent avec courage, nous pourrons aussi convaincre les travailleurs qui sont organisés dans les partis que la tri-articulation doit venir. Après tout, ce sont eux, les membres et les dirigeants de ces partis, qui nous fournissent inconsciemment les armes pour les battre eux-mêmes. Lisez l'article du "Spartakiste" sur la tri-articulation. On voit qu'on est tout à fait d'accord avec la tri-articulation, et pourtant on la combat. Pourquoi ? Si nous tenons l'article du "Süddeutsche Zeitung" à la hauteur de nos dirigeants, je suis convaincu que les travailleurs qui sont organisés dans ces partis seront également convaincus que la tri-articulation de l'organisme social doit venir et que c'est un acte révolutionnaire si nous y travaillons et si nous la défendons. Seule la pensée conservatrice de tous ces dirigeants qui se veulent révolutionnaires les empêche de saisir réellement la tri-articulation.

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Wir in unserem Betrieb haben den Betriebsrat gewählt, und ich möchte nun bitten, daß all die Betriebsräte, die schon gewählt sind, sich anmelden möchten sowohl bei dem «Bund für Dreigliederung» als auch bei dem Aktionsausschuß des geeinigten Proletariats. Dieser Aktionsausschuß hat ein Flugblatt ausgegeben zur Wahl der Betriebsräte, weil dieser Aktions­ausschuß die Wahl der Betriebsräte auch auf dem Boden vorgenommen wissen will, wie er gekennzeichnet worden ist. Es ist also notwendig, daß sich die Betriebsräte melden, so daß wir zur praktischen wirklichen Arbeit kommen können. Es ist vorhin gefragt worden, ob der Aktionsaus­schuß noch besteht. Ja, er besteht noch, obwohl die Partei ihre Mitglieder aufgefordert hat, aus dem Aktionsausschuß auszutreten. Das ist eine An­maßung der Partei. Die Mitglieder des Aktionsausschusses sind gewählt gegen die Parteien und gegen die Führer der Parteien aus den Betrieben heraus. Nur wenn wir über die Parteien hinausgehen können, kommen wir zur Gesundung des Parteilebens. Die Parteien haben uns auseinander-geführt, sie können uns nicht wieder zusammenführen. Sie haben sich gegenseitig so bekämpft, daß sie, wie sie selbst sagen, es ablehnen, sich an einen Tisch zu setzen. Wenn ich aber heute als USP-Mitglied mit einem Mitglied der KPD rede, sind wir ganz einig. Diese Einigkeit kann sich nur verkörpern in einer Organisation, die vom Vertrauen aller Arbei­ter getragen ist. Wir müssen den Mut haben, auch den Führern zu sagen, was notwendig und recht ist. Wenn sie die Dreigliederung ablehnen, ohne sich überhaupt mit dem Gedanken befaßt zu haben, so ist das, ja, ich finde keinen passenden Ausdruck, beinahe eine Gemeinheit, dem Arbeiter, der sich in den Gedankengang der Dreigliederung eingearbeitet hat, einfach zuzumuten, er müsse hinweg, und ihn vor ein Inquisitionsgericht stellt, weil er etwas für gut und wahr hält aufgrund seiner Überzeugung. Wenn die Arbeiterführer mit Mut auftreten, werden wir auch die Arbeiter, die in den Parteien organisiert sind, zu überzeugen vermögen, daß die Drei­gliederung kommen muß. Sie selbst, die Mitglieder und Führer dieser Parteien, liefern uns ja unbewußt die Waffen, um sie selbst zu schlagen. Lesen Sie den Artikel im «Spartakist» über die Dreigliederung. Man sieht, daß man mit der Dreigliederung vollständig einverstanden ist, sie aber dennoch bekämpft. Warum? Wenn wir den Artikel aus der «Süddeutschen Zeitung» unseren Führern vorhalten, bin ich der Überzeugung, daß auch die Arbeiter, die in diesen Parteien organisiert sind, davon überzeugt werden, daß die Dreigliederung des sozialen Organismus kommen muß und daß es eine revolutionäre Tat ist, wenn wir für sie arbeiten und für sie eintreten. Nur das konservative Denken all dieser revolutionär sein wollenden Führer ist es, was sie hindert, die Dreigliederung wirklich zu begreifen.

J’aimerais donc demander que dans les entreprises où l'on a commencé, où l'on a fait une petite tentative d'élection de conseils d'entreprise, que les membres de la commission ne se laissent pas tromper, mais qu'ils continuent de manière cohérente et prennent position sur l'élection des conseils d'entreprise toujours de manière renouvelée à chaque réunion d'entreprise. Nous devons absolument réaliser l'unification du prolétariat, et rien n'est plus important. Nous ne parviendrons jamais à l'unité par la voie des partis. La classe ouvrière sera de plus en plus fragmentée, et la socialisation de toute la vie de l’économie, aussi de la vie de l’esprit, aussi de la vie politique ne sera jamais réalisée. En ce sens, je voudrais demander aux personnes présentes de cesser de soulever la question : quel est notre pouvoir ? C'est une question tout à fait secondaire. Nous devrions seulement sortir et aller au cœur de la chose, et nous devrions avoir le courage de défendre l'organisme social tri-articulé face aux partis. Nous progresserons seulement si nous nous adressons avec courage et respect à ceux qui sont trop dans leur confort pour se rallier à une nouvelle opinion.

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So möchte ich bitten, daß in den Betrieben, in denen ein Ansatz vorhanden ist, in denen ein kleiner Anlauf genommen wurde zur Betriebsrätewahl, sich die Ausschußmitglieder nicht irremachen lassen, sondern konsequent weiter fortfahren und immer erneut in jeder Betriebsversamm­lung Stellung nehmen zur Betriebsräte-Wahl. Wir müssen die Einigung des Proletariats unbedingt durchführen, und nichts ist wichtiger. Auf dem Wege der Parteien werden wir niemals zur Einigkeit kommen. Die Arbei­terschaft wird immer mehr zersplittert, und die Sozialisierung des gesam­ten Wirtschaftslebens, auch des Geisteslebens, auch des politischen Lebens würde niemals verwirklicht werden können. In dem Sinne möchte ich die Anwesenden auffordern, nicht mehr die Frage aufzuwerfen: Welche Macht haben wir denn? — Es ist dies eine ganz nebensächliche Frage. Wir sollen nur heraustreten und auf den Kern der Sache eingehen, und wir sollen den Mut aufbringen, gegenüber den Parteien den dreigliedrigen sozialen Organismus zu verteidigen. Nur wenn mit Mut und Selbstachtung wir jenen die Meinung sagen, die zu bequem sind, sich einer neuen Meinung anzuschließen, werden wir weiterkommen.

M. Sander : J'ai entendu toutes les conférences du Dr Steiner et je n'ai jamais vu le sujet à travers des lunettes de parti, mais je l'ai tenu pour une chose idéale. Maintenant, les partis arrivent et disent que la voie de la tri-articulation serait un nouveau parti. Mais je ne considère pas encore la chose comme faisable, car nous n'avons pas encore l'humanité nécessaire pour cela. Nous avons seulement des humains de parti qui se disputent et qui ne sont pas encore entrés dans une vie spirituelle. Comme le travailleur n'a encore aucune vie de l’esprit, il ne peut pas vivre avec la chose. Seul l'intérêt matériel joue un rôle chez le prolétariat. Le prolétaire ne se différencie pas du capitaliste à cet égard. Il n'en a jamais assez non plus. C'est seulement par la tri-articulation que cela peut s'améliorer, ce n'est que par elle que peut venir l’assainissement de toute la vie, car toute la vie sociale est affectée par la fusion des trois domaines.

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Herr Sander: Ich habe sämtliche Vorträge von Dr. Steiner gehört und habe die Sache nie durch die Parteibrille gesehen, sondern sie für eine ideale Sache gehalten. Jetzt kommen die Parteien und sagen, der Weg der Dreigliederung sei eine neue Partei. Ich halte aber die Sache noch nicht für durchführbar, weil wir die Menschheit dazu noch gar nicht haben. Wir haben nur Parteimenschen, die sich herumstreiten und die überhaupt noch nicht in ein geistiges Leben hineingekommen sind. Da der Arbeiter überhaupt noch kein Geistesleben besitzt, kann er mit der Sache nicht leben. Nur das materielle Interesse spielt beim Proletariat eine Rolle. Der Proletarier unterscheidet sich da nicht vom Kapitalisten. Er kriegt auch nie genug. Nur durch die Dreigliederung kann es besser werden, nur durch sie kann eine Gesundung des ganzen Lebens kommen, denn das ganze soziale Leben krankt an der Verquickung der drei Gebiete.

Mais les prolétaires ont souvent été déçus et sont donc méfiants. Ils ont toujours peur : arrêtez, cet homme et cet homme - il y a autre chose derrière. Ils pensent que le Dr Steiner marche peut-être lui aussi dans le sillage du capitalisme. Ils ne peuvent pas l'expliquer autrement, ils se disent simplement : l'homme est payé ! - Il n'en est évidemment pas question. J'ai aussi fait cette observation lors de réunions et de conférences où beaucoup applaudissaient avec tant d'enthousiasme que d'autres disaient : "Pourquoi applaudissent-ils comme ça ? - C'est par grande déception que les gens en viennent à une telle méfiance.

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Aber die Proletarier sind oft enttäuscht worden und sind deshalb mißtrau­isch. Sie haben immer Angst: Halt, der Mann und jener Mann — da steckt was anderes dahinter. Sie meinen, auch Herr Dr. Steiner könnte im Schlepptau des Kapitalismus gehen. Sie können sich die Sache nicht anders erklären, sie denken sich nur: Der Mann ist bezahlt! — Das ist ja selbstverständlich ganz ausgeschlossen. Ich habe auch die Beobachtung gemacht in Versammlungen und Vorträgen, in denen viele so begeistert klatschten, daß andere sagten: Warum klatschen die so? — Aus der großen Enttäuschung heraus kommen die Leute zu solchem Mißtrauen.

Lors de la dernière conférence à la Sieglehaus, un agitateur de l'USP a déclaré que les gens qui se tiennent derrière la tri-articulation doivent simplement sortir du parti. - C'est une présomption de la part du parti qui doit être mise au pilori. La chose de la tri-articulation n'a rien à voir avec le parti. Les partis eux-mêmes divisent les masses. Le Comité d'action des prolétaires unis était de nouveau un parti, et ce fut une grande erreur. S'il n'y avait eu aucun parti, alors l'unification aurait été bien meilleure.

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Im letzten Sieglehaus-Vortrag hat ein Agitator der USP gesagt, die Leute, die sich hinter die Dreigliederung stellen, die müßten einfach heraus aus der Partei. — Das ist eine Anmaßung der Partei, die man an den Pranger stellen muß. Die Sache der Dreigliederung hat doch mit der Partei nichts zu tun. Die Parteien selber zersplittern die Massen. Auch das Aktionskomitee der geeinigten Proletarier war wieder eine Partei, und das war ein großer Fehler. Wäre es keine Partei gewesen, dann wäre eine Einigung viel besser zustande gekommen.

La question des comités d'entreprise est très sérieuse. La question de savoir si le système des conseils, qui a été adopté par l'Assemblée nationale, sera étendu est encore une question. Mais si nous installons les conseils d'entreprise maintenant, nous allons rencontrer des difficultés avec le gouvernement actuel, qui est sur la position : vous avez voté et devez accepter les lois que nous vous présentons. - Et nous devons nous y tenir pour le moment. Les conseils d'entreprise peuvent seulement être mis en place quand la chose n'est pas commandée par les partis ou les syndicats. Je dis aussi : les conseils d'entreprise auraient dû être là depuis longtemps, et nous devons remercier pour une fois le Dr Steiner de nous avoir dit une fois à quoi ressemble un conseil d'entreprise. Aucun ne s'est levé pour dire ce que l'on entend par "conseil d'entreprise" et quelles sont ses tâches et ses obligations. Seul du Dr Steiner on pouvait l'apprendre. Je pense que les autres le cachent, ou ils ne le savent pas. Même si l'affaire ne peut pas encore être menée à bien dans la pratique, c'est néanmoins un pas colossal pour notre époque que nous ayons enfin reçu des lignes d’orientation, qu'en fait une fois dans le plus intérieur des cœurs un mouvement se produise enfin par l'intermédiaire de Monsieur le Dr Steiner. Il a notamment gagné une profonde influence sur le sentiment et la pensée intérieure humaine. Tous ceux qui ont assisté aux conférences, même s'ils ne l'admettent pas publiquement, devront se le dire en silence : l'homme a finalement quand même raison. - On ne le dit pas par peur ou pour des raisons de politique partisane.

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Die Frage der Betriebsräte ist eine sehr ernste. Ob das Rätesystem, das von der Nationalversammlung angenommen ist, ausgebaut wird, ist noch eine Frage. Wenn wir aber die Betriebsräte jetzt einstellen, stoßen wir auf Schwierigkeiten bei der Regierung, die wir jetzt haben und die auf dem Standpunkt steht: Ihr habt gewählt und müßt die Gesetze annehmen, die wir euch vorlegen. — Und wir müssen uns vorläufig daran halten. Die Betriebsrä­te können erst dann eingesetzt werden, wenn die Sache von den Parteien oder Gewerkschaften befohlen wird. Ich sage auch: Die Betriebsräte hätten längst hergehört, und wir müssen Dr. Steiner einmal Dank sagen, daß er uns einmal gesagt hat, wie ein Betriebsrat aussieht. Keiner ist noch aufgestanden und hat gesagt, was man unter einem Betriebsrat versteht und welche Pflich­ten und Aufgaben derselbe hat. Nur von Herrn Dr. Steiner konnte man das lernen. Ich glaube, die anderen verheimlichen es, oder sie wissen es nicht. Wenn die Sache auch noch nicht praktisch durchzuführen ist, so ist es doch schon ein kolossaler Fortschritt der heutigen Zeit, daß wir endlich einmal Richtlinien bekommen haben, daß endlich einmal im innersten Herzen eine Bewegung vorgeht durch Herrn Dr. Steiner. Er hat nämlich einen tiefen Ein­fluß gewonnen in das innere menschliche Fühlen und Denken. Das wird je­der, der bei den Vorträgen war, wenn er es auch öffentlich nicht bekennt, im stillen sich sagen müssen: Der Mann hat schließlich doch recht. — Man sagt es nur nicht aus Angst oder aus parteipolitischen Gründen.

M. Sommer de Munich-Pasing : Je suis venu ici pour m’informer comment les conditions en Bavière pourraient être façonnées à l'avenir. La Bavière a un intérêt tout particulier à sortir de la révolution avec un gain. Le gouvernement qui existe maintenant en Bavière n'a encore apporté aucune solution dont le peuple bavarois et les autres États allemands ont besoin. Pour la compréhension de ce que je veux dire, je fais la remarque que je suis un haut fonctionnaire. Une des choses que je dois faire dans mon métier est de créer des documents pour les très grands projets qui sont maintenant discutés partout, y compris en dehors de la Bavière, et qui doivent être réalisés en Bavière et qui concernent les grandes liaisons fluviales entre le Rhin et le Danube. La Bavière est, comparativement, extraordinairement favorisée en Allemagne. Selon des études récentes, si tout était réalisé de la meilleure manière techniquement possible - ce qui n'arrivera bien sûr jamais, il ne s'agit que de la limite la plus élevée, la limite théorique, qui pourrait toutefois être atteinte par des moyens techniques -, environ six millions de chevaux-vapeur pourraient être obtenus à partir de l'énergie hydraulique. Le projet Walchensee, le projet Mittlere-Isar, etc. Je suis intéressé par les conférences du Dr Steiner, lorsque de si grandes choses sont préparées, et par la façon dont elles devraient être faites à l'avenir. Est-il plus opportun de s'en tenir aux voies empruntées jusqu'à présent par le gouvernement bavarois, qui fait autorité, ou est-il plus correct et préférable pour le bien-être de la population de suivre les voies proposées par le Dr Steiner ? Sur la base de ce que j'ai appris ici, je suis arrivé à la conclusion qu'il ne peut être que dans l'intérêt du bien-être public de travailler sur la base des propositions du Dr Steiner. Les idées du Dr Steiner doivent être diffusées dans tous les milieux. Je pense que, malheureusement, relativement peu de fonctionnaires moyens et supérieurs, qui sont maintenant à la remorque du gouvernement en place et qui sont dans de très nombreux cas appelés, en tout cas comme conseillers, lors de l'élaboration des projets de loi, sont au courant de la question. L'une des raisons pour lesquelles l'affaire progresse plus lentement qu'on ne le souhaiterait, si l'on connaît la gravité de la situation, est que les gens sont affligés de peur. Je prends la parole aujourd'hui ici à Stuttgart. Il est douteux que, dans mon propre pays, je sois autorisé à dire ce que je dis ici sans risquer ceci ou cela. Mais à l'heure actuelle, nous devons mettre de côté la peur de l'humain et ne regarder que ce qui est le mieux pour la collectivité.

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Herr Sommer aus München-Pasing: Ich bin hierhergekommen, um mich zu informieren, wie in Zukunft die Verhältnisse in Bayern gestaltet werden könnten. Bayern hat ja ein ganz besonderes Interesse, daß es aus der Revolution auch mit einem Gewinn hervorgeht. Die Regierung, die jetzt in Bayern besteht, hat noch keine Lösung gebracht, die das bayrische Volk und auch die anderen deutschen Staaten brauchen. Zum Verständnis dessen, was ich sagen will, mache ich die Bemerkung, daß ich höherer Beamter bin. Ich habe es in meinem Beruf unter anderem auch damit zu tun, Unterlagen zu beschaffen für die sehr großen Projekte, die jetzt überall, auch außerhalb Bayerns, besprochen werden und die in Bayern zur Ausführung kommen sollen und die sich befassen mit großen Wasser­verbindungen zwischen Rhein und Donau. Bayern ist, verhältnismäßig, in Deutschland außerordentlich begünstigt. Man könnte nach neueren Un­tersuchungen, wenn man alles in der technisch bestmöglichen Weise aus­führen würde — was ja natürlich nie geschehen wird, es ist das nur die höchste Grenze, die theoretische, die jedoch mit technischen Mitteln er­reichbar wäre —, gegen sechs Millionen Pferdekräfte aus der Wasserkraft gewinnen. Walchensee-Projekt, Mittlere-Isar-Projekt und so weiter. [Zuruf: Zur Sache!] Ich habe Interesse daran, eben zu hören und mich hier beleh­ren zu lassen in Vorträgen bei Herrn Dr. Steiner, wenn derartige große Dinge vorbereitet werden, wie man das zukünftig machen soll. Ist es zweckmäßiger, die Wege beizubehalten, die die maßgebende Regierung in Bayern bisher eingeschlagen hat, oder ist es richtiger und für das Volkswohl besser, die Wege einzuschlagen, die Dr. Steiner vorgeschlagen hat. Ich bin aufgrund dessen, was ich hier erfahren habe, zu der Überzeu­gung gekommen, daß es im Interesse des Volkswohles nur gelegen sein kann, wenn auf der Grundlage der Vorschläge des Herrn Dr. Steiner gearbeitet wird. Die Ideen Dr. Steiners müssen in allen Kreisen verbreitet werden. Ich glaube, daß leider verhältnismäßig sehr wenige von den mittle­ren und höheren Beamten, die nun einmal in das Schlepptau der bestehen­den Regierung geraten sind und die in sehr vielen Fällen, jedenfalls als Berater, bei der Aufstellung von Gesetzesentwürfen beigezogen werden, über die Sache unterrichtet sind. Ein Grund, warum die Sache langsamer vorwärtsgeht als man wünschen möchte, wenn man den Ernst der Sache kennt, liegt darin, daß die Menschen mit Furcht behaftet sind. Ich spreche heute hier in Stuttgart. Es ist fraglich, ob ich in meinem Heimatland das, was ich hier sage, ohne weiteres sagen dürfte, ohne dieses oder jenes zu riskieren. Aber man muß sich in der Jetztzeit über Menschenfurcht hin‑ wegsetzen und nur nach dem sehen, was das Beste ist für die Allgemein­heit.

M. Pfetzer : Nous ne devons pas croire que nous pouvons faire bouger le capitalisme par la volonté de soutenir les travailleurs. Cela ne peut se faire que par la force, par la lutte. Nous pouvons élire des conseils d'entreprise, mais quelles sont la fonction et la tâche des conseils d'entreprise vis-à-vis du gouvernement actuel, qui a quand même la situation en main ? Le gouvernement travaille quand même en étroite collaboration avec la société capitaliste ! La fragmentation des partis existe bel et bien, mais il est clair que le monde du travail est uni dans son besoin. Mais nous avons tous l'égoïsme en tête, et il est présent même chez les chefs de parti. Je suis convaincu que, dans les partis, ils ne pensent qu'à ça : comment puis-je obtenir un siège ministériel ou parlementaire ? - Nous devrions élire des gens de confiance, qui devraient être écartés de nouveau lorsque nous sommes sûrs qu'elles nuisent à la collectivité. Je suis alors convaincu que nous ne transformerons aucun parti en maîtres.

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Herr Pfetzer: Wir dürfen nicht glauben, daß wir den Kapitalismus durch den Willen dazu bewegen können, der Arbeiterschaft beizustehen. Das kann nur mit Gewalt, mit Kampf geschehen. Die Betriebsräte können wir wählen, aber was für eine Funktion und Aufgabe haben die Betriebsrä­te gegenüber der jetzigen Regierung, die doch vollständig das Heft in der Hand hat? Die Regierung schafft doch mit der kapitalistischen Gesell­schaft eng zusammen! Die Zersplitterung der Parteien besteht tatsächlich, aber ich bin mir klar, daß die Arbeiterschaft sich in ihrer Not einig ist. Aber wir haben alle den Egoismus im Kopf, und der ist auch bei den Parteiführern vorhanden. Ich bin überzeugt, daß man in den Parteien an nichts anderes denkt als: Wie kann ich auf einen Ministersessel oder an einen Parlamentssitz kommen? — Wir sollten Vertrauensleute wählen, die dann wieder zu entfernen sind, wenn wir die Gewißheit haben, daß sie der Allgemeinheit Schaden zufügen. Dann bin ich überzeugt, daß wir keine Parteien zu Herren machen.

M. Lange : On sécrète beaucoup trop dans la tri-articulation, dans la chose du Dr Steiner, et on ajoute ceci et cela, qu'il n'a pas dit du tout. Nous devrions quand même simplement essayer une fois de chercher à saisir ce qui est nouveau ! L'un des orateurs a déclaré que, quand on veut acheter un endroit, vous doit avoir de l'argent. Mais le Dr Steiner dit que l'argent doit entrer dans le cycle économique, et que le sol est un moyen de production ; c'est de cela qu’il s’agit. Dans le nouvel ordre, quiconque en a le désir et l'amour doit parvenir à sa chose. Le monsieur bavarois a dit à juste titre que nous ne pouvons pas exploiter la question de manière économique et technique autant que possible. Pourquoi donc pas ? Seulement à cause du maudit argent, et parce que l'argent a une position aujourd'hui telle qu'il a ? Mettre son corps à disposition, comme l'a dit l'orateur précédent, ce n'est pas du tout si important. La chose pratique est de ne pas se laisser battre à mort en premier. Alors vous n'êtes plus là et ne pouvez plus travailler. On doit envisager : je dois être là, je dois être le porteur des idées correctes, je dois vraiment travailler et ne pas penser que je dois me laisser abattre mort. Que les partis, comme la chère église, s'affrontent sur elle : Comment se fait-il que la chose soit au centième de millimètre, je me le demande ? - et ne peuvent pas arriver à la bonne chose, c'est évident. Schiller a dit : "Je n'appartiens à aucune église - par religiosité. - Aujourd'hui, vous pouvez donc dire : je n'appartiens à aucun parti. - Mais beaucoup de gens font des allers et retours entre les partis.

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Herr Lange: Man geheimnißt viel zuviel in die Dreigliederung, in die Sache von Dr. Steiner hinein, und man tut dieses und jenes hinzu, was er gar nicht gesagt hat. Wir sollten doch einfach einmal das Neue zu erfassen suchen! Einer der Redner hat gesagt, daß, wenn man einen Platz kaufen will, man Geld haben muß. Aber Dr. Steiner sagt, das Geld muß in den Wirtschaftskreislauf hinein, und der Boden ist Produktionsmittel; darauf kommt es an. In der neuen Ordnung muß jeder, der Lust und Liebe dazu hat, zu seiner Sache kommen. Der Herr aus Bayern hat mit Recht gesagt, wir können wirtschaftlich und technisch die Sache nicht so weit ausnützen, wie es möglich wäre. Warum denn nicht? Nur wegen dem leidigen Geld und weil das Geld heute eine solche Stellung hat, wie es hat? Seinen Leib zur Verfügung zu stellen, wie der Herr Vorredner sagte, das ist gar nicht so wichtig. Das Praktische besteht nicht darin, daß man sich erst totschlagen läßt. Dann ist man ja nicht mehr da und kann nicht mehr arbeiten. Man muß einsehen: Ich muß dasein, ich muß der Träger daß der richtigen Ideen, ich muß wirklich arbeiten und nicht denken, daß ich mich totschießen lassen muß. Daß die Parteien sich, wie die liebe Kirche, darüber zerwerfen: Wie ist die Sache wohl auf ein hun­dertstel Millimeter genau? — und zu dem Richtigen nicht kommen, das sieht man doch. Schiller hat gesagt: Ich gehöre keiner Kirche an — aus Religiosität. — So kann man heute sagen: Ich gehöre keiner Partei an. — Aber viele pendeln dann zwischen den Parteien hin und her.

Aujourd'hui, il s'agit de créer des conseils d'entreprise, et on se demande maintenant : que va dire le gouvernement ? - Nous nous moquons de ce que dit le gouvernement, cela n'a pas d'importance. L'essentiel est que nous mettions en place des conseils d'entreprise. Les gens feront alors déjà les lois. Nous devons d'abord avoir une fois les humains qui peuvent représenter l'économie. Pour l'instant, ils se sont donc encore cachés. Il n'y en a aucun là-bas qui serait vraiment porteur d'un accomplissement pratique. On dit toujours : c'est théorique, cela on ne peut comprendre. - J'ai récemment pris la parole devant un groupe de commis commerçants. J'ai dit : "Maintenant, nous voulons faire passer nos revendications salariales [...] Hier, les gens en ont parlé, je n'étais pas là, mais ils ont compris sans plus attendre : nous devons avoir des conseils d'entreprise, nous devons avoir des humains qui peuvent vraiment déterminer ce que va devenir la vie de l’économie. C'est de cela qu’il s’agit, que ces gens qui sont fichés dans l'économie fassent le nécessaire. Alors aussi les gens ne se demanderont plus : "Que va dire le gouvernement ? Que va-t-il nous arriver ? - Il ne nous arrivera rien, mais nous devons juste réaliser à quel point la question est simple et ne rien y mettre qui ne soit pas là.

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Es handelt sich heute darum, daß man Betriebsräte schafft, und da fragt man nun: Was wird die Regierung sagen? — Das schert uns nicht, was die Regierung sagt, das ist ganz einerlei. Die Hauptsache ist, daß wir Betriebsräte aufstellen. Die Leute werden dann schon die Gesetze machen. Wir müssen erst einmal die Menschen haben, die die Wirtschaft vertreten können. Jetzt haben sie sich ja noch verkrümelt. Es ist keiner da, der wirklich Träger wäre der praktischen Erfüllung. Da sagt man immer: Das ist theoretisch, das kann man nicht verstehen. — Ich habe kürzlich vor Handlungsgehilfen geredet. Ich habe gesagt: Jetzt wollen wir durchgedrückt haben unsere Gehalts- und Lohnforderungen [...] Gestern haben die Leute darüber geredet, ich war nicht da, sie haben aber ohne weiteres begriffen: Wir müssen Betriebsräte haben, wir müssen Menschen haben, die wirklich bestimmen können, was mit dem Wirtschaftsleben werden soll. Darauf kommt es an, daß diese Leute, die in der Wirtschaft stecken, das Notwendige tun. Dann werden auch die Leute nicht mehr fragen: Was wird die Regierung sagen? Was wird uns passieren? — Es wird uns nichts passieren, sondern wir müssen bloß einsehen, wie einfach die Sache ist und nichts hineinlegen, was nicht vorliegt.

M. Unger : L’objet de la discussion d'aujourd'hui est en premier lieu la question des conseils d'entreprise et, en deuxième ligne, comment nous pouvons résister aux attaques qui sont faites contre les objectifs de la "Fédération pour la tri-articulation". Je pense qu'il est de mon devoir de souligner dans ce cercle une chose que j'ai dite publiquement mardi dernier à la maison Siegle concernant la résistance que l'industrie oppose fortement à l'élection des conseils d'entreprise. Notez maintenant que ces industriels ont plus ou moins décidé de rejeter les conseils d'entreprise en premier lieu, bien sûr. Mais en second lieu, ils rejettent aussi les industriels qui sont actifs, par exemple, dans la "Fédération pour la tri-articulation", ou ceux qui, de leur propre chef, veulent s'associer aux autres forces productives pour former des conseils d'entreprise. Sur de tels membres de la "Fédération pour la tri-articulation", les industriels tiennent un tribunal pour hérétiques. Ainsi, d'un côté, nous voyons des partis déclarer que ceux qui veulent propager la tri-articulation de l'organisme social doivent maintenant être confrontés à la question de savoir s'ils peuvent rester au sein du parti ou non. De l'autre côté, nous voyons des industriels qui font à peu près la même chose. Ils voient dans les mesures violentes de la droite et de la gauche contre la liberté, contre quelque chose qui peut saisir les esprits, les cœurs, les têtes, l'être humain tout entier comme une voie pour sortir du chaos. Contre cela, s'affirme la loi qui veut supprimer par la force l'émergence d'une idée. [Suivent quelques remarques critiques sur l'attitude des partis et des principaux milieux d'affaires. Les remarques se terminent par les paroles :] j'aimerais vous raconter autre chose, qui s'est passé la semaine dernière. Nous avons eu une réunion au cours de laquelle un communiste a déclaré : "J'ai suivi l'apparition du Dr Steiner avec beaucoup d'intérêt. Mais ensuite, j'ai dû me dire que de telles théories ne signifient pas grand-chose. Mais je vois maintenant de plus en plus clairement que ce "Bund für Dreigliederung" ne s'arrête pas du tout à la théorie, mais qu'il prend pratiquement en main une question qui est en vérité une question fondamentale de notre époque, à savoir la question des conseils d'entreprise. Depuis que j'ai pris conscience de cela, je suis tout à fait d'accord. Je dois admettre qu'il y a effectivement une volonté de passer aux travaux pratiques. - Eh bien, c'était un aveu comme nous pouvons l’utiliser.

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Dr. Unger: Der Gegenstand der heutigen Beratungen ist ja in erster Linie die Frage der Betriebsräte, in zweiter Linie, wie wir uns stellen können zu den Angriffen, die gegen die Ziele des «Bundes für Dreigliederung» erhoben werden. Da ist es wohl Pflicht, auch in diesem Kreise hinzuweisen auf etwas, was ich am letzten Dienstag im Siegle-Haus öffentlich vorge­bracht habe betreffend den Widerstand, der von seiten der Industrie in starkem Maße gegen die Wahl der Betriebsräte sich geltend macht. Nun beachten Sie, daß diese Industriellen sich mehr oder weniger entschlossen haben, die Betriebsräte selbstverständlich zunächst einmal abzulehnen. In zweiter Linie werden aber auch abgelehnt solche Industrielle, die etwa im «Bund für Dreigliederung» tätig sind, oder solche, die von sich aus zusammengehen wollen mit den übrigen Produktiv-Kräften zur Bildung von Betriebsräten. Über solche Mitglieder des «Bundes für Dreigliede­rung» wird von den Industriellen ein Ketzergericht abgehalten. Wir sehen also auf der einen Seite Parteien, die erklären, daß diejenigen, die die Dreigliederung des sozialen Organismus propagieren wollen, jetzt vor die Frage gestellt werden müssen, ob sie innerhalb der Partei bleiben können oder nicht. Auf der anderen Seite sehen wir die Industriellen, die ganz genau das Gleiche tun. Sie sehen Gewaltmaßregeln von rechts und von links gegen die Freiheit, gegen etwas, was die Gemüter, die Herzen, die Köpfe, den ganzen Menschen ergreifen kann als Weg aus dem Chaos heraus. Dagegen macht sich geltend das Gesetz, das mit Gewalt das Her­aufkommen einer Idee unterdrücken will. [Es folgen einige kritische Be­merkungen über die Haltung der Parteien und führender Wirtschaftskreise. Die Ausführungen schließen mit den Worten:] Ich möchte noch etwas erzählen, was sich vorige Woche ereignet hat. Wir hatten eine Versamm­lung, auf der ein Kommunist sagte: Ich habe das Auftreten von Herrn Dr. Steiner mit großem Interesse verfolgt. Aber ich mußte mir dann sagen, daß solche Theorien im Grunde genommen nicht sehr viel zu bedeuten haben. Nun sehe ich aber immer deutlicher, daß dieser «Bund für Dreigliederung» gar nicht bei der Theorie stehengeblieben ist, sondern eine Frage, die in Wahrheit eine Grundfrage der Gegenwart ist, nämlich die Frage der Betriebsräte, praktisch in die Hand nimmt. Seit ich dies erkannt habe, bin ich ganz einverstanden. Ich muß zugeben, daß hier in der Tat ein Entschluß vorliegt, zu praktischer Arbeit vorzuschreiten. — Nun, das war ein Geständnis, wie wir es brauchen können.

Un participant supplémentaire à la discussion prend la parole : en tant que travailleur, j'ai naturellement le plus grand intérêt à voir la question des conseils d'entreprise mise en pratique. Le projet de loi du Reich pour la création de conseils d'entreprise ne représente rien d'autre que des images d'ombre. [...] L'aversion des partis pour la tri-articulation consiste en premier dans le fait qu'ils ont le sentiment que la compagnie des ouvriers serait détournée de la lutte des classes. Mais nous nous tenons quand même sur ce terrain de la lutte des classes et nous saurons y représenter nos intérêts aussi. Pour l'instant, nous devons obtenir des résultats concrets, c'est-à-dire l'élection des conseils d'entreprise. La question des conseils d'entreprise est aussi celle de la lutte des classes. C'est même la question la plus pratique, et nous devons tout faire pour créer des conseils d'entreprise le plus rapidement possible. Si le projet de loi est adopté, alors l'ancien capitalisme restera. Nous devons tirer les leçons de toute l'opposition et des déclarations de la droite et de la gauche. Comment pouvons-nous faire cela ? Il n'y a qu'une seule réponse : nous élisons nos conseils d'entreprise malgré toute l'hostilité. Après tout, nous propageons l'idée des conseils d'entreprise parce que c'est le seul moyen réel de sortir du chaos dont nous ne pouvons pas sortir sans travail pratique.

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Ein weiterer Diskussionsteilnehmer meldet sich zu Wort: Als Arbeiter habe ich selbstverständlich das größte Interesse daran, daß die Frage der Betriebsräte in die Praxis umgesetzt wird. Die Reichsgesetzvorlage für die Begründung von Betriebsräten stellt weiter nichts als Schattenbilder dar. [...] Die Abneigung der Parteien gegen die Dreigliederung be­steht in erster Linie darin, daß sie das Gefühl haben, die Arbeiterschaft werde vom Klassenkampf abgezogen. Wir stehen aber doch trotzdem auf diesem Boden des Klassenkampfes und werden auch da unsere Interessen zu vertreten wissen. Vorläufig müssen wir es eben zu praktischen Ergeb­nissen bringen, und das ist die Wahl der Betriebsräte. Die Frage der Betriebsräte ist auch die Frage des Klassenkampfes. Sie ist sogar die aller-praktischste Frage, und wir müssen alles tun, um so schnell wie möglich Betriebsräte zu schaffen, Wenn die Gesetzesvorlage durchkommt, dann bleibt der alte Kapitalismus bestehen. Aus der ganzen Opposition und den Stellungnahmen von rechts und links müssen wir unsere Lehren zie­hen. Wie können wir das machen? Da gibt es nur eine Antwort: Wir wählen unsere Betriebsräte trotz aller Anfeindungen. Wir propagieren doch den Gedanken der Betriebsräte, weil er der einzige wahre Ausweg aus dem Chaos ist, aus dem wir ohne praktische Arbeit nicht herauskom­men können.

M. Navrocki de Berlin-Friedrichshagen : chers camarades du peuple ! Si je peux me permettre de faire quelques remarques, je voudrais d'abord vous dire que pour moi, avant de venir ici, le problème dont on parle était un terrain inconnu. Mais en tant que prolétaire qui pense et ressent avec les masses, il m'est apparu clairement que ce problème, s'il doit vraiment être saisi, ne peut être traité comme un programme de parti, mais doit être saisi, comme l'a dit le Dr Steiner, de la vie elle-même. [Après quelques remarques critiques sur l'action des partis jusqu'à présent, M. Navrocki a conclu ses remarques en disant :] plusieurs orateurs ont dit : nous devons passer à l'action. - Mais cette action peut seulement être d'aller au-delà du programme du gouvernement et de prouver qu'il est possible de réaliser notre programme. Mais le plus nécessaire et le plus important, c'est que tous ceux qui se consacrent de tout cœur à ce programme, car ils sont convaincus que seule la réalisation de ce programme peut créer quelque chose de significatif, s'y consacrent aussi entièrement. Il ne peut s'agir que de gens qui pensent et se sentent prolétaires. Seul celui qui est en contact avec les masses et qui est peut-être lui-même passé par l'école de la misère prolétarienne aura le souci que le prolétariat soit lui aussi tiré hors de la misère. Il devra comprendre que le travail peut seulement se faire dans le sens d'amener tous les humains à avoir de hautes pensées pour l'humanité. C'est à cette hauteur que les pensées ont également surgi, et nous ne sommes que ceux qui doivent sortir pour réaliser ce programme.

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Herr Navrocki aus Berlin-Friedrichshagen: Verehrte Volksgenossen! Wenn ich mir gestatte, einige Ausführungen zu machen, so möchte ich Ihnen zunächst sagen, daß für mich, bevor ich hierher kam, das zur Diskussion stehende Problem Neuland war. Aber als Proletarier, der mit den Massen zusammen denkt und fühlt, war es für mich klar, daß dieses Problem, wenn es wirklich ergriffen werden soll, nicht als Parteiprogramm behandelt werden kann, sondern, wie Herr Dr. Steiner gesagt hat, aus dem Leben selbst heraus ergriffen werden muß. [Nach einigen kritischen Bemerkungen über das bisherige Vorgehen der Parteien schließt Herr Navrocki seine Ausführungen mit den Worten:] Mehrere Redner haben gesagt: Wir müs­sen zur Tat übergehen. — Diese Tat kann aber nur sein, über das Regie­rungsprogramm hinwegzugehen und zu beweisen, daß es möglich ist, unser Programm durchzuführen. Das Notwendigste und Wichtigste dabei ist aber, daß alle diejenigen, die sich mit ganzer Seele diesem Programm hingeben, weil sie überzeugt sind, daß nur durch die Verwirklichung dieses Programmes etwas Sinnvolles geschaffen werden kann, sich auch ganz dafür einsetzen. Es können das nur Leute sein, die proletarisch denken und fühlen. Nur derjenige, der Fühlung mit der Masse hat und vielleicht selbst durch die proletarische Elendsschule gegangen ist, dem wird es auch am Herzen liegen, daß das Proletariat auch aus dem Elend herausgeführt wird. Der wird einsehen müssen, daß nur nach der Richtung gearbeitet werden kann, daß alle Menschen zu hohen Menschheitsgedan­ken hinaufgeführt werden. In dieser Höhe sind die Gedanken auch ent­standen, und wir sind nur diejenigen, die hinausgehen müssen, um dieses Programm zu verwirklichen.

M. Jansen : Je veux être le premier à rendre compte de l'état des élections pour l'introduction des conseils d'entreprise. S'il n'y avait pas eu une prise de position distincte d'un groupe de travailleurs de notre usine, nous pourrions vous dire que l'élection des délégués syndicaux a eu lieu aujourd'hui. Nous avons négocié avec notre direction lundi dernier au sujet de l'introduction des conseils d'entreprise. Nous leur avons présenté les différents points de vue et avons dit que l'introduction des conseils d'entreprise avait pour but de remplacer leurs droits privés. Nous voulons dissoudre le capitalisme privé, et c'est pourquoi nous voulons élire des conseils d'entreprise. -


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Herr Jansen: Ich will der erste sein, der Mitteilung macht über den Stand der Wahlen für die Einführung der Betriebsräte. Wenn nicht eine Arbeiter­gruppe in unserem Betrieb eine separate Haltung eingenommen hätte, könnten wir Ihnen sagen, daß heute die Wahl der Betriebsräte stattgefun­den hat. Wir haben am letzten Montag mit unserer Direktion über die Einführung der Betriebsräte verhandelt. Wir haben ihr die verschiedenen Gesichtspunkte unterbreitet und haben gesagt: Die Ablösung ihrer Privat­rechte ist der Zweck der Einführung der Betriebsräte. Wir wollen den Privatkapitalismus ablösen, und deshalb wollen wir Betriebsräte wählen. —

Le directeur a tout d’abord fait un drôle de visage, mais c'est un homme jovial et raisonnablement synthétique qui a accepté ce fait. Il a dit : "Maintenant oui, que nous effectuions maintenant l’élection de conseils d’entreprise un peu plus tôt que ne le prévoit la loi, cela peut m'être égal. Appelez l'élection au nom de Dieu. - Ceci comme information. Un de nos groupes qui n'a pas encore pu se résoudre à prendre position devra répondre lundi, de sorte que mercredi, d'une manière ou d'une autre, l'élection aura lieu.

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Der Direktor hat zuerst ein komisches Gesicht gemacht, aber er ist ein gemütlicher und vernünftiger Mann und hat sich mit der Tatsache abge­funden. Er sagte: Nun ja, ob wir nun die Wahl der Betriebsräte etwas früher vornehmen, als es gesetzlich geschieht, das kann mir egal sein. Beraumen Sie die Wahl in Gottes Namen an. — Dies als Mitteilung. Die eine Gruppe von uns, welche sich noch nicht dazu bequemen konnte, Stellung zu nehmen, wird sich am Montag verantworten müssen, so daß am Mittwoch so oder so die Wahl vor sich gehen wird.

D'après les discussions avec les collègues, et aussi avec d'autres personnes, les gens ont le sentiment que l'introduction des conseils d'entreprise est une voie qui mène à l'obscurité. Il y a un grand nombre d’humains qui ne sont pas habitués à penser et à agir par elles-mêmes. Ils ne souhaitent pas ou même ne veulent pas qu'on leur dise de faire ou de ne pas faire quoi que ce soit sous quelque forme que ce soit. Dès le départ, ils veulent qu'on leur explique les conséquences de leurs actes, jusqu'au moindre détail. Mais parce qu'est exigé des comités d'entreprise qu'ils aient, après leur élection, l'obligation et la responsabilité de mettre la vie d’entreprise et la vie de l’économie sur les rails/les voies qui doivent être décisives pour le bien du prolétariat et le bien du peuple tout entier, ils reculent d’effroi. C'est trop en attendre, disent-ils. En vérité, on peut le comprendre. Depuis des années et des jours, elle a été organisée, elle a été menée. Nous ne devons pas négliger ce point. Pendant des décennies, la plus grande partie de nos collègues n'a pas pu de trouver le courage de penser de manière indépendante ou de faire quoi que ce soit de manière indépendante. Ils ont besoin de soutien et de conseils partout. La résistance et l'aversion du côté d’une partie de la compagnie des ouvriers est à y reconduire. Une certaine indifférence y règne, combinée à une grande paresse. On peut aussi dire avec le Dr Steiner : paresse de la pensée. Nous devons lutter contre cela.

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Aus Besprechungen mit Kollegen und auch mit anderen ist zu entneh­men, daß die Leute das Gefühl haben, die Einführung der Betriebsräte sei ein Weg, der ins Dunkle führt. Es gibt eine Unmenge von Menschen, die es nicht gewohnt sind, selbständig zu denken und zu handeln. Sie wünschen und wollen gar nicht, daß sie in irgendeiner Form etwas tun oder lassen sollen. Von vorneherein wollen sie bis in die letzten Kleinig­keiten hinein die Folgen ihrer Handlungen unterbreitet haben. Weil aber von den Betriebsräten verlangt wird, daß sie, nachdem sie gewählt sind, die Verpflichtung und Verantwortung haben, das Betriebsleben und das Wirtschaftsleben in die Bahnen zu bringen, welche für das proletarische Wohl und das Wohl der gesamten Volksgenossen maßgebend sein sollen, schrecken sie zurück. Es sei dies zuviel zugemutet. Wahrhaftig, man kann es verstehen. Seit Jahr und Tag ist organisiert, ist geleithammelt worden. Wir dürfen nicht darüber hinwegsehen. Seit Jahrzehnten hat der größte Teil unserer Arbeitskollegen sich nicht aufraffen können, einen selbständi­gen Gedanken zu fassen oder zu einer selbständigen Tat zu kommen. Sie brauchen überall Stütze und Führung. Der Widerstand und die Abnei­gung seitens eines Teiles der Arbeiterschaft ist hierauf zurückzuführen. Eine gewisse Interesselosigkeit herrscht da, verbunden mit einer großen Bequemlichkeit. Man kann mit Herrn Dr. Steiner auch sagen: Denkfaul­heit. Dagegen müssen wir angehen.

La question des salaires est encore trop souvent au premier plan parmi les collègues de travail. Si on parle de conseils d'entreprise, ils disent immédiatement : "Allons-nous alors recevoir plus de salaire ? - Si nous pouvions dire, deux marks par jour de plus, alors nous aurions plein d’amis. Dirigez une fois le coup d’œil en avant ! Si aujourd'hui vous parvenez par la lutte à obtenir un mark de plus, demain vous devrez dépenser un mark cinquante de plus. C'est une vis sans fin. L'un conduit l'autre. Votre situation dans la vie ne cesse de s'aggraver. Soudain, vous seriez si loin de ne plus pouvoir exister.

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Immer noch steht die Lohnfrage bei den Arbeitskollegen zu sehr im Vordergrund. Spricht man von Betriebsräten, so heißt es gleich: Bekom­men wir dann mehr Lohn? — Wenn wir sagen könnten, zwei Mark am Tagmehr, dann hätten wir lauter Freunde.Weil wir aber sagen: Weil wir aber sagen: Kollegen, richtet einmal den Blick vorwärts! Wenn ihr heute durch Kampf erreicht, daß ihr eine Mark mehr bekommt, müßt ihr morgen eine Mark fünfzig mehr ausgeben. Es ist eine ewige Schraube. Das eine treibt das andere. Eure Lebenslage wird immer schlimmer. Auf einmal seid ihr so weit, nicht mehr existieren zu können.

M. Lorenz : Tous les gens de confiance et les membres de la commission devraient considérer qu'il est de leur premier devoir de transposer leur volonté dans le fait le plus rapidement possible, notamment en travaillant pour l'idée dans les entreprises où la chose n'est pas encore connue. - Chez nous un conseil d'entreprise est mis en place depuis un mois maintenant. Naturellement, tant que les conseils d'entreprise sont seulement introduits dans des entreprises particulières, cela ne sert à rien. Nous devons réunir les conseils d'entreprise ici le plus rapidement possible afin qu'une réunion originelle puisse avoir lieu.

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Herr Lorenz: Sämtliche Vertrauensleute respektive Ausschußmitglieder sollten es als erste Pflicht erachten, so schnell wie möglich ihr Wollen in die Tat umzusetzen, besonders indem sie in den Betrieben, in denen von der Sache noch nichts bekannt ist, für die Idee wirken. — Bei uns ist seit einem Monat ein Betriebsrat eingerichtet. Natürlich, solange die Betriebsräte nur in einzelnen Firmen eingeführt sind, ist es zwecklos. Wir müssen so schnell wie möglich die Betriebsräte hier sammeln, damit eine Urversammlung abgehalten werden kann.

Herr Baumann : L'accusation est toujours portée par les partis, surtout par les dirigeants : Le Dr Steiner n'est pas marxiste. Il ne se tient pas sur le terrain du marxisme. On ne peut donc pas s'en remettre à lui. - Cette remarque me semble être faite par des gens qui sont sur le point de vénérer les os d'un saint. Il faut dire pour une fois qu'un grand nombre de camarades du parti sont des adorateurs de l'os ou des fétichistes, car ils veulent seulement s'en tenir aux anciennes choses. Marx dit dans son manifeste : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! - Si Marx pouvait parler aujourd'hui, il soulignerait en termes élogieux qu'il ne faut pas mettre les partis de manière fragmentée au premier plan, mais les utiliser comme point de ralliement pour que quelque chose soit fourni à travers eux. Il dirait : si vous ne pouvez même pas vous unir en Allemagne, et encore moins dans le monde entier, alors vous ne valez rien de mieux que de vous faire cracher dessus par le capitalisme. - Ce n'est pas dans l'adoration des os que nous devons nous placer, mais dans l'effet vivant de la pensée, dans les pensées que nous a indiquées le Dr Steiner. Marx dirait : "Si quelqu'un vient après moi et apporte quelque chose de nouveau et qu'il ne s'appelle pas Marx mais Steiner, alors restez fidèle à l'esprit vivant et non aux vieux os.

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Herr Baumann: Von den Parteien, besonders von den Führern, wird immer wieder der Vorwurf erhoben: Dr. Steiner ist kein Marxist. Er steht nicht auf dem Boden des Marxismus. Also können wir uns nicht mit ihm abgeben. — Diese Bemerkung kommt mir so vor, als sei sie von Leuten gemacht, die auf dem Standpunkt stehen, daß sie die Knochen eines Heiligen verehren. Es muß einmal ausgesprochen werden, daß sehr viele Parteigenossen Knochenanbeter oder Fetischanbeter sind, weil sie sich nur an die alten Dinge halten wollen. Marx sagt in seinem Manifest: Proletarier aller Länder, vereinigt Euch! — Wenn Marx heute sprechen könnte, würde er mit glühenden Worten darauf hinweisen, nicht die Par­teien in zersplitterter Art in den Vordergrund zu stellen, sondern sie zu benutzen als Sammelbecken, damit etwas durch sie geleistet wird. Er würde sagen: Wenn ihr euch nicht einmal in Deutschland einigen könnt, geschweige denn in der ganzen Welt, dann seid ihr nichts Besseres wert, als daß der Kapitalismus auf euch herunterspuckt. — Nicht in Knochenan­betung sollen wir uns hineinstellen, sondern in die lebendige Gedanken­wirkung, in die Gedanken, die uns von Dr. Steiner gewiesen werden. Marx würde sagen: Wenn nach mir einer kommt, der etwas Neues bringt und er heißt nicht Marx, sondern Steiner, dann haltet euch an den lebendi­gen Geist und nicht an die alten Knochen.

M. Conradt : Beaucoup de choses ont été dites contre la tri-articulation, mais particulièrement que l'idée ne pouvait pas être traduite dans la réalité. Depuis que la question des conseils d'entreprise est venue à rouler et qu’on ne peut plus apporter des objections factuelles, les gens ont eu recours à des moyens de lutte plus commodes en faisant circuler des non-vérités dans les partis. L'une de ces non-vérités était que ceux qui soutiennent l'idée de la tri-articulation recevraient de l'argent pour cela. Celui qui exprimait cela a dit : "Pour des raisons de pureté, le parti doit mettre de telles gens dehors. - Pour des raisons de pureté, que devrait-on alors faire des membres du parti qui doivent recourir à des moyens de diffamation ? Lorsque l’orateur concerné M. Gönnewein a opposé une fin de non-recevoir, disant que personne ne chercherait l'autre derrière le poêle à moins qu'il n’y fût lui-même assis, l'orateur a eu recours à un mot qui était le bon dans ce cas, il a crié "Méchanceté ! » Le mot lui retombe justement en retours sur lui seulement, car il est venu à nous avec un tel reproche. Ainsi, les oppositions dont nous faisons l’expérience augmentent. Il s'agit d'abord d'objections non factuelles, puis de la méchanceté. Nous verrons ce qui suivra. Nous devons absolument discuter de la question de la tri-articulation avec ceux qui ont jusqu'ici reculé devant la discussion. Malgré que le chef de l'USP ait dit qu'on ne devrait pas parler de tri-articulation à chaque réunion, je pense quand même que nous pouvons faire avancer les choses dans les réunions du parti. C'est la façon correcte de nous justifier, non pas devant les conventions, mais devant la collectivité.

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Herr Conradt: Es ist viel gegen die Dreigliederung gesagt worden, beson­ders aber, daß die Idee nicht in die Wirklichkeit umgesetzt werden könnte. Seitdem die Frage der Betriebsräte ins Rollen gekommen ist und man sachliche Einwände nicht bringen kann, hat man zu bequemeren Kampf­mitteln gegriffen, indem man in den Parteien Unwahrheiten in Umlauf gebracht hat. Eine dieser Unwahrheiten war, daß diejenigen, die sich für die Idee der Dreigliederung einsetzen, Geld dafür bekämen. Der das aus­sprach, sagte: Aus Reinlichkeitsgründen müsse die Partei solche Leute hinausschmeißen. — Was soll man denn aus Reinlichkeitsgründen mit denen tun in der Partei, die zu Mitteln der Verleumdung greifen müssen? Als dem betreffenden Redner Herr Gönnewein eine Abfuhr erteilte und sagte, es suche keiner den anderen hinter dem Ofen, wenn er nicht selber dahinter gesessen hätte, da griff der Redner zu einem Wort, das das richtige war in diesem Fall, er rief «Gemeinheit!». Nur fällt das Wort eben auf ihn zurück, da er mit solch einem Vorwurf an uns herangetreten ist. So steigern sich die Widerstände, die wir erfahren. Erst sind es unsach­liche Einwände, dann Gemeinheiten. Was folgen wird, werden wir ja sehen. Wir müssen die Frage der Dreigliederung unbedingt mit denen diskutieren, die eine Diskussion bisher gescheut haben. Trotzdem der Führer der USP gesagt hat, man soll nicht in jeder Versammlung von der Dreigliederung sprechen, denke ich doch, daß wir in den Parteiver­sammlungen die Sache in Schwung bringen können. Das ist die richtige Art, uns zu rechtfertigen, nicht vor Konventikeln, sondern vor der Allge­meinheit.

[La résolution suivante a été lue et adoptée à l'unanimité :]

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[Es wird die folgende Resolution verlesen und einstimmig angenommen:]

Résolution

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Resolution

La réunion de nombreux conseils d'ouvriers et d'employés du Grand Stuttgart, qui a eu lieu le 14 juin, voit, malgré toute l'hostilité des associations d’entrepreneurs, des syndicats et des dirigeants de partis, dans la tri-articulation de l'organisme social la voie pratique correcte pour la reprise de toute notre vie nationale/de peuple.

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Die am 14. Juni stattgefundene Versammlung vieler Arbeiter-und Angestelltenausschüsse Groß-Stuttgarts erblickt trotz aller Anfeindungen seitens der Unternehmerverbände, Gewerk­schaften und Parteiführer in der Dreigliederung des sozialen Organismus den richtig praktischen Weg zur Gesundung un­seres gesamten Volkslebens.

L'Assemblée reconnaît dans les conseils d'entreprise prévus par la loi une simple structure fantôme de ceux-ci, qui ne sera jamais en situation de gagner une influence sur la socialisation, et n'a donc aucun intérêt à l'élection et à la création de tels conseils d'entreprise fantômes.

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Die Versammlung erkennt in den gesetzlich vorgesehenen Betriebsräten lediglich ein Schattengebilde derselben, welche nie­mals in der Lage sein werden, einen Einfluß auf die Sozialisie­rung zu gewinnen, und hat deshalb kein Interesse an der Wahl und Einrichtung solcher Schattenbetriebsräte.

Rudolf Steiner : seul un accord a été exprimé dans la discussion d'aujourd'hui. Je vais donc pouvoir être assez bref dans mes conclusions et ne faire que quelques remarques.

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Rudolf Steiner. Es ist ja in der heutigen Diskussion nur Zustim­mung zum Ausdruck gebracht worden. Daher werde ich mich in meinem Schlußwort recht kurz fassen können und nur einige Be­merkungen machen.

Voyez-vous, c'est bien, lorsqu’au vu de tels faits qui ont été discutés à maintes reprises aujourd'hui et qui ont un effet inhibiteur sur ce que nous voulons faire dans le sens d'une socialisation progressive de la communauté humaine, quand, au vu de ces faits, on examine quand même vraiment toute l'attitude, j’aimerais dire, toute la constitution d'âme, d'où provient quelque chose comme ça. À un moment aussi grave/sérieux que celui-ci, il ne faut pas se faire d'illusions ou se laisser jouer une quelque comédie. Vous aurez lu un curieux article il y a quelques jours. Je crois que c'était dans le "Social Democrat". Là-dedans était parlé d’un "pousser et tirer derrière les coulisses". Cela s'explique par le fait qu'un ainsi nommé "Journal des chantiers Daimler" a été fondé. Dans ce "Journal des chantiers Daimler", il est dit que la direction de l'usine n'a aucune envie, aucune confiance pour mener des négociations verbales avec la compagnie des travailleurs. C'est pourquoi on essaie de mettre en place un journal d'usine. Si on lit ce que l'un ou l'autre y écrit, peut-être une meilleure compréhension serait-elle possible. Maintenant j'ai lu cela dans le "Sozialdemokrat". Cela me rappelle qu'il arrive que des gens qui vivent ensemble dans une famille ne puissent pas vraiment communiquer, et qu'elles s'écrivent ensuite des lettres, même si elles vivent dans le même appartement. Mais à part cela, il est ensuite souligné qu'il y a eu beaucoup de travail en coulisses, probablement entre moi - c’est clairement indiqué - et entre M. Muff, qui devrait être son major de marque (?), et le directeur, le Dr Riebensam.

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Sehen Sie, es ist gut, wenn man angesichts solcher Tatsachen, wie sie heute ja vielfach besprochen wurden und die hemmend wirken auf das, was man im Sinne der fortschreitenden Sozialisie­rung der Menschengemeinschaft machen will, wenn man angesichts solcher Tatsachen doch wirklich hinschaut auf die ganze Gesin­nung, auf, ich möchte sagen, die ganze Seelenverfassung, aus der so etwas hervorgeht. Man sollte sich in einem so ernsten Augen­blick, wie der jetzige ist, keine Illusionen machen oder irgend etwas vormachen lassen. Sie werden vor einigen Tagen einen son­derbaren Artikel gelesen haben. Ich glaube, er war im «Sozialde­mokrat». Darin ist gesprochen worden von einem «Schieben und Ziehen hinter den Kulissen». Dem liegt zugrunde, daß gegründet worden ist eine sogenannte «Daimler-Werk-Zeitung». In dieser «Daimler-Werk-Zeitung» soll stehen, daß seitens der Betriebsdirek­tion keine Neigung, kein Vertrauen besteht, um mit der Arbeiter­schaft mündliche Verhandlungen zu führen. Daher versucht man, eine Werkzeitung einzurichten. Wenn man da liest, was der eine oder andere schreibt, so würde vielleicht besser eine Verständigung möglich sein. Nun, ich habe das im «Sozialdemokrat» gelesen. Es erinnert mich daran, daß es ja auch wohl vorkommt, daß Leute, die zusammen in einer Familie leben, sich nicht recht verständigen können, und dann schreiben sie sich, obwohl sie in einer Wohnung leben, gegenseitig Briefe. Aber davon abgesehen, es wird dann hingewiesen darauf, daß da hinter den Kulissen sehr viel gearbeitet worden ist, wahrscheinlich zwischen mir — es wird deutlich darauf hingewiesen -- und zwischen Herrn Muff, der seines Zeichens Major sein soll, und zwischen Herrn Direktor Dr. Riebensam.

Mais voyez-vous, j'ai entendu parler pour la première fois de ce journal de l'usine Daimler par l'article du "Sozialdemokrat". Jusqu'alors, je ne savais rien de M. Muff, avec qui j'étais censé m'être entretenu. Je ne le connaissais pas du tout. Le Dr Riebensam a participé à diverses réunions publiques, et je lui ai parfois parlé entièrement publiquement après ces réunions. Mais au-delà de cela, je n'ai jamais eu de réunion avec lui. Nous nous sommes simplement rencontrés dans quelques réunions, qui n'étaient pas exactement le lieu pour cultiver des conspirations spéciales contre la compagnie des ouvriers de Stuttgart ou contre les travailleurs de Daimler en particulier. Les travailleurs des usines Daimler se tenaient partout alentour, car il s'agissait surtout de réunions des travailleurs de Daimler eux-mêmes. Comme vous pouvez le voir, ces choses proviennent d'étranges soubassements d’attitudes, et il faut déjà être très attentif pour voir la chose de manière correcte.

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Aber sehen Sie, von dieser Daimler-Werk-Zeitung habe ich das erste Mal gehört durch den Artikel des «Sozialdemokrat». Von Herrn Muff, mit dem ich konferiert haben soll, wußte ich bis dahin nichts. Ich kenne ihn gar nicht. Herr Dr. Riebensam war an verschiedenen öffentlichen Versammlungen, und ich habe zu­weilen im Anschluß an diese Versammlungen ganz öffentlich mit ihm gesprochen. Darüber hinaus aber habe ich niemals eine Zu­sammenkunft mit ihm gehabt. Wir sind uns lediglich in einigen Versammlungen, die ja nicht gerade der Ort waren, um besondere Verschwörungen gegen die Stuttgarter Arbeiterschaft oder gegen die Daimlerarbeiter im besonderen zu pflegen, begegnet. Es stan­den ja überall Arbeiter der Daimlerwerke herum, denn es waren zumeist Versammlungen der Daimler-Arbeiterschaft selber. Sie se­hen, diese Dinge gehen aus merkwürdigen Gesinnungsuntergrün­den hervor, und man muß schon sehr aufmerksam sein, damit man die Sache in der richtigen Weise sieht.

Alors, j’aimerais indiquer encore à quel point est pensé est étrangement de tel ou tel endroit. J'étais une fois à une réunion où l'on parlait de socialisation de telle manière qu'à la fin, rien ne pouvait en sortir. Je ne peux pas entrer dans la chose elle-même maintenant. Maintenant, il y avait aussi un dirigeant syndical qui a dit : "Nous ne pouvons pas être d'accord avec cette question de tri-articulation. - Je pensais que l'homme allait maintenant m'expliquer les raisons qu'il avait contre la tri-articulation. Mais j'avais mal calculé. Il n'en savait rien. Mais il a dit : "Oui, vous savez, vous avez publié une feuille volante, là a signé le Monsieur et le Monsieur en dessous, et si vous êtes en telle compagnie, nous ne voulons rien avoir à faire avec vous. - Vous voyez, il y a la condamnation qui a peut-être maintenant pris de grandes dimensions. Elle sort de bien étranges soubassements de mentalité. Je pense que ce serait déjà tout à fait bon, tout de suite pour donner les impulsions pour faire tout d’abord les choses qui sont importantes, si on regardait de telles choses, qui jouent donc en fait vers en haut - je pourrais aussi dire qui sont en train d'être mises en évidence - d'un soubassement assez sombre, avec un œil libre d’illusions. Car nous sommes aujourd'hui dans une période si grave et devons aborder les choses que nous faisons avec un tel sérieux que nous devons déjà décider que seul celui qui travaille avec des moyens purs et à partir d'une mentalité pure peut progresser. Mes très chers présents, malheureusement, beaucoup de travail a été accompli ces dernières décennies dans le monde entier par des moyens impurs et avec une attitude impure, et c'est grâce à cette façon de travailler avec des attitudes et des moyens impurs que le monde est enfin arrivé au grand meurtre. Si nous voulons vraiment sortir de ce dans quoi nous nous sommes engagés, nous avons besoin de force morale et de courage. C'est ce que j’aimerais dire très ouvertement, d'autant plus que je serais particulièrement heureux si l'on opposait à ces humains qui ont si souvent travaillé avec des moyens impurs et qui ont dissimulé cela en raison de leur position sociale, que ceux qu’ils ont opprimés jusqu'à présent et en qui la conscience de leur humanité s'est maintenant éveillée ne veulent travailler qu'avec des moyens purs et leur montrer comment ils auraient dû le faire. Je serais très heureux si l'on pouvait dire tout de suite du prolétariat allemand qu'il peut aussi être un modèle pour le monde en termes de choix des moyens. Je crois que, dans un avenir proche, beaucoup de choses dépendront de telles choses. Quand on examine les rapports internationaux - il suffit de regarder un peu au-delà des frontières - on s'aperçoit immédiatement que les gens dans le monde attendent que l'on parle enfin dans cette Allemagne sur un ton différent de celui qui a été utilisé jusqu'en 1914 et après 1914. Mais non seulement ceux qui, en Allemagne, peuvent encore penser, mais aussi ceux dans le monde, c'est-à-dire en dehors de l'Allemagne, ne croient pas à ce que des choses positives viendront de l'Allemagne tant que les perpétuateurs de l’ancien système seront en haut. Beaucoup de choses dépendent de ces choses. C'est pourquoi le courage ne doit pas manquer, afin que, malgré le gouvernement actuel et malgré toutes les directions de parti, ceux dont le nom n'a pas été mentionné jusqu'à présent puissent se lever. Pour qu'ils puissent donc se lever, se démarquer de la grande masse de l'humanité, et dire : nous sommes là ! - Créez à cause de cela la compagnie des conseils d’entreprise de manière sensée, car je crois que la compagnie des conseils d’entreprise peut pour la première fois être le terrain d'accueil de nouveaux humains qui viennent à la surface, qui jugent de tous autres soubassements que ceux qui montrent maintenant au monde le spectacle particulier de la régisserie.

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Dann möchte ich noch darauf hinweisen, wie merkwürdig von dieser oder jener Stelle gedacht wird. Ich war einmal auf einer Zusammenkunft, wo über Sozialisierung geredet wurde, und zwar so, daß letztlich nichts dabei herauskommen konnte. Auf die Sache selber kann ich jetzt nicht eingehen. Nun, da war auch ein Ge­werkschaftsführer, der sagte: Wir können uns mit dieser Sache von der Dreigliederung nicht .einverstanden erklären. — Ich dachte, der Mann würde mir nun auseinandersetzen, was er für Gründe gegen die Dreigliederung hat. Da hatte ich mich aber verrechnet. Er wußte davon gar nichts. Wohl aber sagte er: Ja, wissen Sie, Sie haben da ein Flugblatt herausgegeben, da steht der Herr und der Herr darunter, und wenn Sie in solcher Gesellschaft sind, wollen wir mit Ihnen nichts zu tun haben. — Sehen Sie, da ist die Verurteilung, die vielleicht jetzt große Dimensionen angenom­men hat. Die geht doch von ganz merkwürdigen Gesinnungsunter­gründen aus. Ich meine, es wäre schon ganz gut, gerade um die Impulse aufzubringen, um die zunächst wichtigen Dinge zu tun, wenn man solchen Dingen, die ja eigentlich aus recht trüben Un­tergründen heraufspielen — ich könnte auch sagen: heraufgespült werden —, wenn man solchen Dingen ganz illusionsfrei ins Auge schauen würde. Denn wir stehen heute in einer so ernsten Zeit und haben es nötig, die Dinge, die wir tun, in so ernster Weise in Angriff zu nehmen, daß wir uns schon entschließen müssen zu der Ansicht, daß nur der vorwärtskommt, der mit reinlichen Mitteln und aus einer reinlichen Gesinnung heraus arbeitet. Meine werten Anwesenden, mit nicht reinlichen Mitteln und einer nicht reinlichen Gesinnung ist leider in den letzten Jahrzehnten überall in der Welt recht recht viel gearbeitet worden, und die Welt hat es durch diese Art, mit unreinlicher Gesinnung und unreinlichen Mitteln zu arbeiten, zuletzt zu dem großen Morden gebracht. Wollen wir aus dem, in das wir hineingeraten sind, wirklich herauskommen, dann brauchen wir eine moralische Kraft und Mut. Das ist es, was ich ganz unverhohlen aussprechen möch­te, insbesondere, weil es mich ganz besonders freuen würde, wenn man jenen Menschen, die so oft mit unreinlichen Mitteln gearbeitet und dies, vermöge ihrer gesellschaftlichen Stellung, verschleiert ha­ben, einmal entgegenhalten würde, daß diejenigen, die sie bis jetzt unterdrückt haben und in denen das Bewußtsein ihrer Menschlich­keit jetzt erwacht ist, nur mit reinen Mitteln arbeiten und ihnen zeigen wollen, wie sie es hätten machen sollen. Es würde mich sehr freuen, wenn man gerade von dem deutschen Proletariat ein­mal wird sagen können, daß es auch in bezug auf die Wahl der Mittel ein Vorbild für die Welt sein kann. Ich glaube, daß in der nächsten Zeit von solchen Dingen sehr sehr viel abhängen wird. Wenn man die internationalen Verhältnisse betrachtet — man braucht nur ein wenig über die Grenzen zu schauen —, so zeigt es sich sofort, daß man in der Welt darauf wartet, daß nun endlich einmal in einem anderen Ton in diesem Deutschland gesprochen wird, als gesprochen wurde bis zum Jahre 1914 und nach 1914. Aber nicht nur diejenigen in Deutschland, die noch denken kön­nen, sondern auch jene in der Welt, also außerhalb Deutschlands, die glauben nicht an das, was an Positivem von Deutschland kommt, solange die Fortsetzer des alten Wesens obenauf sind. Auf diese Dinge kommt sehr viel an. Und deshalb darf auch der Mut nicht fehlen, damit, trotz der jetzigen Regierung und trotz aller Parteiführerschaft, diejenigen aufstehen, deren Namen bis jetzt nicht genannt sind. Daß sie also aufstehen, sich aus der breiten Masse der Menschheit herausheben und sagen: Wir sind da! — Schaffen Sie daher die Betriebsräteschaft in vernünftiger Weise, denn ich glaube daran, daß die Betriebsräteschaft zum er­sten Mal der Boden sein kann dafür, daß neue Menschen an die Oberfläche kommen, die aus ganz anderen Untergründen heraus urteilen als diejenigen, die jetzt das eigentümliche Schauspiel der Regiererei der Welt zeigen.

C'est une question nationale et internationale dont il s’agit. Examinez une question telle que celle des conseils d’entreprise d'un point de vue aussi élevé que possible. Essayez, pour la première fois, de créer quelque chose qui puisse résister à un point de vue élevé, et vous aurez alors créé quelque chose de grand, même si cela semble n'être qu'un début, mais ce sera le début de quelque chose de grand. Il ne faut pas se laisser aller et dire : nous n'avons pas le peuple, les prolétaires ne sont pas encore si avancés dans leur éducation, il faut attendre. - Nous ne pouvons plus attendre, nous devons agir, et nous devons déjà avoir le courage de mettre le conseil d'entreprise sur pied pour qu'il soit là. Puis, parmi eux, viendront au sommet des humains qui n'ont pas encore pu faire sentir leur présence. C'est tout de suite ce qui importe, que nous amenions les gens aux endroits pertinents auxquels ils appartiennent. Car ceux qui sont apparus jusqu'à présent ont montré assez clairement qu'ils ont joué leur rôle. Nous avons besoin d'un nouvel esprit, d'un nouveau système d'activité humaine. Nous devons être très clairs à ce sujet. Nous devons nous en imprégner très profondément. Si nous prenons courageusement le problème en main, nous ferons des progrès. C'est pourquoi j’aimerais dire et redire : saisissons la chance, mettons les comités d'entreprise sur pied ! Je ne doute pas qu'il y aura alors des membres de ces conseils d'entreprise qui auront quelque chose de sensé à dire sur les progrès du développement humain. Car si l'on devait en douter, il faudrait désespérer de l'humanité en général, et ce n'est pas ce que je veux.

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Es ist eine nationale und eine internationale Angelegenheit, um die es sich handelt. Betrachten Sie solch eine Frage wie die der Betriebsräte von einem möglichst hohen Standpunkt aus. Versu‑ chen Sie, damit zum ersten Mal etwas zu schaffen, was vor einem hohen Standpunkt bestehen kann, dann werden Sie — wenn es auch scheinbar nur ein Anfang ist, es wird aber ein Anfang zu etwas Großem sein —, dann werden Sie etwas Großes geschaffen haben. Man darf nicht kleinmütig sein und sagen: Wir haben nicht die Menschen, die Proletarier sind in ihrer Bildung noch nicht so weit, wir müssen warten. — Wir können nicht mehr warten, wir müssen handeln, und wir müssen schon den Mut haben, die Betriebsräteschaft auf die Beine zu stellen, damit sie da ist. Dann werden aus ihrer Mitte heraus die Menschen an die Spitze kommen, die bisher noch nicht in Erscheinung treten konnten. Das ist ja gerade das Wichtige, daß wir Menschen an die betreffenden Stellen bringen, an die sie hingehören. Denn jene, die bisher in Erscheinung getreten sind, die haben recht deutlich gezeigt, daß sie ausgespielt haben. Wir brauchen einen neuen Geist, ein neues System menschlichen Wirkens. Hierüber müssen wir uns ganz klar sein. Das müssen wir uns ganz gründlich in die Seele schrei‑ ben. Nehmen wir die Sache mutig in die Hand, dann werden wir vorwärtskommen. Deshalb möchte ich immer wieder und wieder‑ um sagen: Lassen wir es darauf ankommen, stellen wir die Be‑ triebsräte auf die Beine! Ich zweifle nicht daran, daß sich dann in dieser Betriebsräteschaft diejenigen finden werden, die etwas Vernünftiges über den Fortgang der Menschheitsentwicklung zu sagen haben. Denn, wollte man daran zweifeln, dann müßte man an der Menschheit überhaupt verzweifeln, und das will ich nicht.

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QUATRIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION


Stuttgart, 14 juin 1919

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05331135138198914061919 Monsieur le Président Lohrmann : J’ouvre le rassemblement d’aujourd’hui. Il est pourtant mal visité, ce qui est à reporter bien sûr fortement sur ce que les partis commencent à combattre notre chose. Cela repose sur une erreur. Je me suis aussi confronté avec différentes personnes des partis. Ils voient dans la chose de la tri-articulation un éclatement des travailleurs, du prolétariat, dans la lutte qui conduira à la libération du prolétariat. Sur cette base les partis combattent la tri-articulation de l’organisme social. Nous pouvons donc aujourd’hui encore nous prononcer sur quelle position nous devons prendre plus avant spécialement vis-à-vis des partis. Je crois qu’après la chose peut venir sur le tapis dans la discussion.

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Mots d’introduction de Rudolf Steiner :

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« Mes très chers présents ! Je veux être vraiment bref dans l’introduction, parce que je crois, que la chose principale doit être traitée en parole et contre parole. Justement, Monsieur le Président a rendu attentif sur ce que, contre ce qui est voulu ici du côté de « la Fédération pour la tri-articulation », un vif contre-courant entre en scène. Et vous avez donc aussi entendu, à partir de quelles bases ce contre-courant se fait valoir. J’aimerais peut être même dire, que l’on pourrait aussi exprimer la chose tout autrement, donc ce qui est dit sur les raisons à partir desquelles ce contre-courant se fait valoir. Si ce contre-courant s’appuyait vraiment sur la présomption qu'un coin pouvait être introduit dans l’institution du parti, ainsi elle partirait donc d’absolument fausses conditions préalables. Je ne peux envisager comment on veut maintenir l’affirmation, que de notre côté l’intention existerait n’importe comment, de placer un coin dans l’institution des partis. Car, voyez-vous, la chose repose quand même ainsi : les partis ont leur programme, et ils ont aussi l’intention, de faire ceci ou cela dans les prochains temps. Ils ne seront donc pas du tout empêchés en cela de faire ceci ou cela ! Il s’agit seulement qu’aux membres d’un quelconque parti – ils peuvent donc rester dans leur contexte de parti et participer à ce que le contexte de parti exige d’eux – soit procurée la possibilité de saisir quelque chose de positif qui peut devenir fait. Qu’avec cela soit liée l’intention que les personnalités de “la Fédération pour la tri-articulation de l’organisme social” voudraient elles-mêmes prendre les places, qui voudraient être prises par les membres de partis, de cela ne peut donc être parlé le moins du monde.

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Voyez-vous, la chose est donc venue ainsi que l’on a vu : avec les programmes de parti n’est actuellement tout de suite en rapport à la question la plus importante, la question de la socialisation, rien à atteindre/obtenir. Vous avez vécu la révolution ainsi nommée du 9 novembre. Vous avez vécu, que là les hommes de parti ont accédé au sommet du gouvernement. Mais vous avez aussi vécu, que ces hommes de parti ne surent rien commencer avec ce qui se présentait vraiment à eux ainsi qu’ils avaient le pouvoir là-dessus à un haut degré. Ils purent vivre une grande déception, oui, j’aimerais dire, j’ai la conviction qu’ils se la vivent vraiment, s’ils ne pouvaient pas du tout envisager quelque chose comme l’effort pour la tri-articulation. Ils pourraient vivre la déception que lors du deuxième bouleversement d’autres hommes de parti arrivent au sommet du pouvoir, qui, pas du tout à partir d’une quelconque mauvaise volonté, mais simplement, parce que les programmes de partis sont sans pouvoir, ils ne produisent rien qui est n’importe comment quelque chose de positif après quelque temps. Ils peuvent vivre que justement une déception suive à nouveau. Ils se protègent contre ces déceptions, ces nouvelles déceptions en ce qu’on démontre, ce que les temps présents exigent et ce qui est à faire, cela justement que « la Fédération pour la tri-articulation de l’organisme social » s’est donnée comme tâche.

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Les partis ont toujours les particularités, qu’ils dévient en fait de ce que furent originellement leurs impulsions. Les partis ont absolument un destin bizarre. Parce que je n’ai pas saisi l’impulsion de la tri-articulation de l’organisme social d’en l'air, mais sur la base d’un véritable vivre intensivement avec le mouvement social sur des décennies, j’ai ainsi aussi vécu de telles choses. Ainsi, j’ai vécu par exemple l’ascension du parti dit libéral en Autriche. Ce parti se nommait libéral, mais se tenait sur le sol du monarchisme, comme cela allait de soi dans les années soixante et soixante-dix de siècle précédent. C’était donc un parti libéral. Mais lorsque ce parti libéral voulut se faire valoir à l’intérieur de l’État autrichien existant, là se rajouta une bizarre description : « La fidèle opposition à Sa Majesté». Cela fut un qualificatif officiel pour l’opposition dans l’État monarchique autrichien.

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J’ai mentionné cet exemple pour démontrer que dans certaines situations leur propre force de poussée est parfois prise aux partis. Mais il y a encore des exemples parlants beaucoup plus clairement. Ainsi, il y a donc en Amérique du Nord deux partis principaux, le démocrate et le républicain. Ces deux partis avaient depuis longtemps leur désignation conforme : l’un se nommait républicain, parce qu’ils étaient républicains, l’autre s’appelait démocrate, parce qu’ils étaient démocrates. Aujourd’hui, la chose est ainsi que le parti républicain n’est absolument plus républicain et le parti démocrate est toute autre chose que démocratique. Les deux partis se différencient seulement en ce qu’ils sont nourris par différents consortiums de différents fonds électoraux. Les partis apparaissent, ont une certaine durée de vie, qui conformément aux conditions est courte, alors ils meurent. Mais ils restent dans une certaine mesure vivants quand ils sont déjà des dépouilles, encore vivants comme dépouille, ils n’aiment pas volontiers mourir. Mais ça ne nuit pas. Quand aussi ils ont perdu leur signification originelle, ainsi ils sont quand même encore des creusets pour les humains, et c’est malgré tout encore bon qu’ils soient là, justement pour que les humains ne se dispersent/se séparent. C’est pour cela qu’on n’a aucun intérêt à faire éclater les partis, quand on n’est pas un politicien théorisant, comme le sont ainsi donc souvent les hommes de parti, et quand on ne veut pas être un politicien idéologue ou utopiste, mais qu’on veut se placer sur un sol pratique et est conscient que dans la vie politique quelque chose est à atteindre seulement avec des groupes humains fermés. Nous ferions alors le plus stupide que nous pourrions absolument faire, si nous étions à faire éclater les partis ou voulions fonder un nouveau parti. Nous ne pourrions rien faire de plus stupide. Donc à cause de ceci, il ne peut vraiment pas du tout s’agir de cela. 05331135138198914061919

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C’est pourquoi on se demande : oui, de quel coin vient alors réellement la résistance ? Vous voyez, cela vient, je dirais, de l'attitude conservatrice des humains. Au cours de mes nombreuses conférences, j'ai vu se produire à maintes reprises ce qui suit. Des orateurs du débat se lèvent, et, quand ils parlent, on vit une expérience étrange. Vous n'avez entendu que ce que vous avez l'habitude de penser depuis des décennies. Beaucoup en cela est correct, car les anciennes choses ne sont donc pas fausses. Mais du nouveau aujourd'hui doit s’ajouter aux anciennes choses ! La chose étrange que l'on peut souvent constater chez les orateurs de discussions consiste avant tout en ce que vous n’avez pas même une fois entendu la nouvelle chose avec l’oreille physique, vous avez justement entendu ce qu'elle a l'habitude d'entendre depuis des décennies. Oui, cela repose sur une certaine inertie intérieure de l'actuelle raison analytique humaine. On doit déjà se rendre familier avec cette inertie intérieure de l'actuelle raison analytique humaine, et on doit la combattre.


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Mais il m'est quand même difficilement compréhensible quand d’un certain côté est dit : Oui, nous sommes en fait d'accord à la fois avec ce que Steiner apporte au combat contre le capitalisme, comme aussi avec la tri-articulation de l'organisme social qui doit venir. Mais nous la combattons quand même ! Nous devons nous placer, luttant contre cela ! — À chacun, qui dispose d’un certain bon sens/d’une certaine raison analytique humaine, cela doit paraître étrange. Et pourtant, ce point de vue est donc là !


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Nous sommes, n’est-ce pas, maintenant confrontés à la mise en place de la compagnie de conseils d'entreprise. Oui, cette compagnie de conseils d'entreprise est une question extrêmement importante, pour la raison suivante. Les conseils d'entreprise peuvent être mis en place aujourd'hui de telle manière qu'ils ne sont plus qu'une décoration pour une mystérieuse continuation de l'ancien système capitaliste. On peut ainsi les mettre en place, mais ils ne deviendront certainement rien d’autre, s'ils sont mis en place selon les lignes du projet de loi, qui vous est donc suffisamment familier. Ils ne deviendront certainement pas non plus autre chose qu'une telle décoration, s'ils sont institués sur la base d'un autre projet de loi aussi. Le seul remède est de créer les conseils d'entreprise, comme je l'ai souvent dit ici, à partir de la vie économique vivante, afin qu'ils soient élus à l’intérieur de la vie économique elle-même et qu'ils se réunissent à l’intérieur d'un espace/secteur/domaine économique fermé en soi. Ici, ce serait le Wurtemberg - car les anciennes frontières de pays doivent être conservées. Ce doit être une assemblée constituante qui crée à partir d’elle-même ce que les autres veulent faire comme loi. Les droits, les pouvoirs, tout ce que la compagnie des conseils d'entreprise a à faire doit émaner des conseils d'entreprise eux-mêmes. Et on ne doit pas perdre le courage de créer les conseils d'entreprise à partir de la vie de l’économie elle-même. Mais voyez-vous, dès que vous commencez à une extrémité, dès que vous prenez vraiment au sérieux le fait de prendre l'un des membres de l'organisme social tri-articulé tel qu'il est à prendre dans le cycle économique, alors on doit se placer sur le sol de l'organisme social tri-articulé. Alors, les deux autres membres doivent au moins collaborer n’importe comment et être établis en parallèle à cela, sinon on ne progresse pas. Il est facile de prouver aujourd'hui, simplement sur la base des faits, que ce que veut l'organisme social tri-articulé est nécessaire. Car, quoi qu'on bavarde de l'expérience de socialisation qui a été faite dans l'Est, ce dont il s’agit n'est pas toujours pas mis en avant.

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Si vous avez suivi attentivement les informations, vous avez pu entendre ces derniers jours du côté ministériel du Parlement que Lénine est arrivé maintenant aussi au point de chercher de l'aide auprès du capitalisme, parce qu'il doute que la socialisation, telle qu'il la voulait, puisse être réalisée à l'heure actuelle. De telles choses sont également enregistrées aujourd'hui par les gouvernements socialistes avec une certaine satisfaction. Laissez-les avoir cette satisfaction. Mais vous voyez, ce qui importe, c'est que nous devons nous poser la question : pourquoi cette expérience orientale a-t-elle échoué ? C'est parce que - et il est vraiment possible de le constater, il suffit d'avoir le courage de combattre ses propres préjugés - c'est surtout parce que, dans cette expérience russe, orientale, socialiste, aucune considération n'a été donnée à établir en même temps une socialisation autonome de la vie de l’esprit. Ce membre a manqué, et il s’agit du manque de ce membre. Et si nous envisageons cela, alors on saura comment ce doit être fait autrement. On doit quand même apprendre des faits, et non des fantômes des programmes des partis qui nous hantent depuis des décennies. C'est ce dont il s’agit, et je peux vous le dire : soit les conseils d'entreprise seront mis en place de telle manière qu'ils sont la première institution de ce qui est conçu à grande échelle dans le sens d'une organisation sociale de la communauté humaine, de sorte qu'alors quelque chose peut provenir de la mise en place des conseils d'entreprise qui équivaut à une véritable socialisation, ou bien cela ne se fait pas de cette manière, et alors on n’atteint aucune véritable socialisation. Si l'on attend jusqu’à ce que le maintien de l'ancien système de gouvernement instaure des conseils d'entreprise par le biais d'une loi, quand on part toujours de l'idée que celui qui veut agir pratiquement va fragmenter le parti, alors on n'arrivera à rien/à aucune branche verte.

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Une question doit nécessairement toujours de nouveau être posée. Voyez-vous, lorsque nous avons commencé à parler ici sur les choses en termes d'organisme social tri-articulé, nos amis des partis et nous-mêmes avons relativement vite gagné la confiance de la compagnie des travailleurs, la confiance d'une grande partie de la compagnie des travailleurs. Tout d’abord, on regardait cela évidemment calmement, parce qu'on pensait, eh bien, tant que quelques personnes jouent à quelques amusements, il suffit de dire : ne vous inquiétez pas de ces utopies. - Mais on a alors vu qu'il ne s'agissait pas du tout d'utopies, mais du début de la mise en scène d'une chose vraiment pratique. L'histoire avec les utopies et les idéologies n'a plus vraiment fonctionné. Mais ensuite, lorsque nous avons essayé de travailler pour les conseils d'entreprise, l'accusation d'utopie ne pouvait plus du tout être maintenue. Et maintenant, on vient avec ce qu'une fragmentation est portée dans le parti. Oui, mais ils devaient venir le dire en premier ; ils devaient d'abord dire aux gens que la fragmentation était portée dans le parti. Nous ne l'avons pas apporté. Mais ceux qui le disent, l'apportent eux-mêmes. D'où vient alors cette fragmentation ? La seule réponse à cette question est la suivante : vous n'avez pas besoin d'en parler comme vous le faites, alors la fragmentation ne sera pas . Maintenant, la chose est justement quand même sérieuse, la chose de la compagnie des conseils d'entreprise, pour que de telles choses ne soient pas discutées aujourd'hui. Et j'espère donc que, de ces points de vue, un ou deux d'entre vous parleront encore beaucoup dans cette réunion, qui n'est malheureusement pas très fréquentée sur les différentes choses qui sont nécessaires.

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En fait je dis quand même m’étonner beaucoup de l'opposition qui s’ouvre ici, lorsque j'examine certaines choses de plus près. Les partis, par exemple, doivent tous se dépasser dans une certaine mesure, pour aller jusqu'à quelque chose de positif. Hier, j'ai reçu l'"Arbeiterrat", l'organe des conseils d'entreprise d'Allemagne, dont Ernst Däumig est le rédacteur en chef. Vous y trouverez un article du Dr Heuser, KPD (parti communiste), intitulé "Conseil de travailleurs de l’esprit et esprit de peuple". Il aborde un certain nombre de questions. Dans cet article, vous trouverez, entre autres, ce qui suit que je considère comme si important que j'aimerais vous le lire. Donc, l'article est du Dr Heuser, membre du KPD : "C’est cependant une condition essentielle de l'État socialiste que l'élément spirituel dans la vie du peuple soit pris en compte en fonction de son importance. Il existe le grand danger que, par une considération unilatérale de la partie matériellement active du peuple, les conditions de vie spirituelles de la communauté socialiste du peuple soient étouffées et que l'État futur se transforme en une structure matérielle dans laquelle les forces spirituelles n'ont aucune marge de manœuvre et avec cela aucune liberté. La compagnie des travailleurs exige à juste titre : tout le pouvoir politique aux conseils d'entreprise - tout le pouvoir économique aux conseils d'entreprise. Nous exigeons : tout le pouvoir spirituel aux conseils des travailleurs spirituels" ! — S'il vous plaît, un membre du KPD ! Tout le pouvoir intellectuel aux conseils des travailleurs intellectuels ! - "Nous exigeons, en plus du corps des conseils de travailleurs (corps politique) et de celui des conseils d'entreprise (corps économique), un corps de conseils spirituels (corps spirituel) dans lequel l'élément spirituel du peuple se fera entendre à tout moment et qui, afin d'équilibrer les énormes droits politiques et économiques de la compagnie des travailleurs manuels prédominante, aura une influence suffisante pour que les postes les plus importants de la collectivité soient occupés par des personnalités spirituelles et compétentes, car il n'est pas garanti sinon que ces postes ne seront pas occupés, comme jusqu'à présent, de manière irréfléchie selon des points de vue de pouvoir-politique ou matériel-économique. La domination militariste des Hohenzollern s'est effondrée parce qu'elle ne comprenait pas les exigences sociales de notre époque, tout comme la démocratie fictive capitaliste s'effondrera malgré ses <victoires>. Un État socialiste qui favorisera unilatéralement les intérêts de la compagnie des travailleurs manuels et négligera les intérêts de l'élément spirituel du peuple est tout aussi intenable : il créera un nouvel antagonisme de classe, une nouvelle oppression et de nouvelles luttes".


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Maintenant, je vous demande - il n'est rien évoqué ici de la lecture de mon livre -, mais je vous demande : qu'est-ce que c'est d’autre, sinon la tri-articulation ? Et maintenant, une conclusion particulièrement importante :

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"Mais l'élément spirituel des peuples est aussi le seul capable de façonner durablement la compréhension internationale de l'avenir et de fonder une Société des Nations non simulée. Supposons que dans le nouvel État socialiste, les conseils ouvriers politiques ou les conseils économiques d’entreprises aient le mot décisif - où cela mènerait-il ? La politique extérieure serait alors décidée soit en fonction de considérations de pouvoir (politique) - les guerres de cabinet des siècles précédents nous servent déjà d'exemple d'avertissement - soit en fonction d'intérêts économiques ; la guerre mondiale que nous venons de vivre en est un terrible exemple. Cependant, si la politique est guidée par des aspects de l'humanitude spirituelle, cela suffit à garantir qu’aux tentations de la soif humaine de pouvoir et de possession seront durablement opposées une digue. Ce n'est qu'alors que l'humain cultivé retourne à la justice envers lui-même et envers les autres".

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Ceci, voyez-vous, est un article d'un membre du parti communiste dans le "Conseil des travailleurs", publié ici par Ernst Däumig. Ainsi, ceux qui ne voient pas seulement les choses à travers des lunettes de parti, mais les voient telles qu'elles sont, confirment ce qui a souvent été dit ici, à savoir que la tri-articulation de l'organisme social est dans l'air. Il est déjà curieux qu'il n'y ait pas plus de gens qui arrivent à cette conclusion. Mais ici, sans que notre mouvement soit mentionné, vous avez toute l'histoire de la tri-articulation. Dans mon livre, bien sûr, elle est davantage fondée et développée en détail. Vous la trouverez déjà évoquée dans l'appel "Au peuple allemand et au monde de la culture".

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Mais malheureusement, c’est encore toujours ainsi qu'aujourd'hui, les gens ne peuvent pas encore s'élever au niveau des grands points de vue qui sont vraiment nécessaires. C'est pourquoi ils ne pourront pas mettre en place les plus petites institutions de manière à ce qu'elles correspondent au grand règlement de comptes dans lequel nous nous trouvons. C'est pourquoi il est nécessaire que nous sachions vraiment aujourd'hui que la vie de l’économie peut seulement être sauvée si nous mettons d'abord en place un organisme économique indépendant - ou du moins que nous commencions à le faire. Ce doit être la compagnie des conseils d'entreprise. D’autres choses devront croître des conseils d'entreprise : la compagnie des conseils des transports/circulation/échanges et la compagnie des conseils économique. De ces trois compagnies de conseils, il résultera que les conseils d'entreprise devront s'occuper davantage de la production, les conseils de transport de la circulation des marchandises et les comités économiques de la coopérative de consommateurs au sens large. Tout le reste, comme la sylviculture, l'agriculture, l'extraction de matières premières, et surtout ce qui concerne la vie économique internationale, peut être intégré dans ce système de conseils de la vie de l’économie. On doit seulement envisager que cette vie de l’économie ne présente aucune des difficultés dont on parle toujours pour créer un croque-mitaine, mais qu'il est seulement nécessaire, quand on socialise économiquement, de comptabiliser la balance commerciale passive, c'est-à-dire l'excédent des importations sur les exportations, du côté de la consommation. Alors, la chose correcte en sortira d'elle-même.

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Tout cela est fiché dans le système de l'organisme social tri-articulé, et, quand les gens disent qu'ils ne le comprennent pas, c'est seulement parce qu'ils ne veulent pas prendre la peine de tirer réellement les conséquences qui s'imposent, mais qu'ils pensent qu'il faut d'abord établir un programme. Oui, la réalité n'est pas un programme ; la réalité a besoin de plus que ce que l'on peut dire dans un programme. Quiconque parle de la réalité doit supposer que les gens vont réfléchir un peu, car la réalité est quand même très compliquée. Et je vous demande, lorsqu'il s'agit de l'importante question des conseils d'entreprise au sens pratique, de ne pas la considérer aussi simplement que beaucoup le font aujourd'hui. Le futur ordre économique social devra être fondé sur le principe qui a été proclamé depuis des décennies de manière tout à fait correcte : il doit être produit, non pour faire du profit, mais pour consommer. - La question est seulement :


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Comment fait-on cela ? À la question ne se laisse pas répondre à de manière théorique ; mais il sera répondu en élisant des conseils d'entreprise et qu’alors ces conseils d'entreprise se réunissent en une compagnie de conseils d'entreprise. Si on procède ainsi, alors la question de la production pour la consommation trouvera une réponse à partir des humains. Il n'y a pas de théorie là-dessus, mais ce que les humains vivants qui viennent de la vie de l’économie, chacun à partir de ses besoins, ont à dire sera la solution et ce qu'ils contribuent à la solution.

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Les choses doivent être abordées de manière à ce que l'on ne dise pas que c'est pratique quand on dit que ceci ou cela doit être fait, mais que l'on mette sur pied les humains qui doivent maintenant en tirer la bonne chose d'abord par une collaboration vivante. À première vue, on peut dire qu'il est facile de savoir ce qui est lié à la consommation, car partout dans les statistiques, on trouve la quantité de poivre et de charbon dont on a besoin, le nombre de couteaux et de fourchettes, etc. Et si vous disposez de statistiques exactes, vous aurez tout simplement autant à produire que ces statistiques l'indiquent. Oui, même si les statistiques ne sont pas trop anciennes, elles ne seraient pas bonnes du tout pour l'instant. Et même si elles sont nouvelles, elles ne sont valables que pour un an, et l'année suivante, elles sont déjà dépassées.

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Ce qui est à dire sur la consommation doit être continuellement saisi et redécouvert de façon vivante. Pour cela, on a besoin des conseils économiques. Ils doivent être en mouvement constant. Car la question n'est pas si simple. Nous ne pouvons pas nous fier à la littérature ; nous avons besoin d'un système vivant de conseils répartis dans l'ensemble du système économique. Mais on doit avoir le courage pour cela. À la place de ce que le capital a fait de manière égoïste, nous avons besoin d’humains vivants, afin que la réorganisation de la vie de l’économie soit faite de manière sociale. Sinon, nous n'arriverons pas plus loin. C'est ce qui doit tout de suite être pensé aujourd'hui, à la question des conseils d'entreprise. Pratiquement, cela ne signifie rien d'autre que les conseils d'entreprise soient élus, qui se réunissent à leur tour en assemblée générale constitutive de conseils d’entreprise. Ces conseils d'entreprise devront ensuite être complétés par la compagnie des conseils de circulation et la compagnie des conseils économiques. De cette façon on avancera.

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Quelqu'un d'autre que moi peut envisager comment cette approche pratique peut conduire à une fragmentation des partis, à une confusion des têtes. Je ne peux pas l’envisager.


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Pas un cheveu de la tête des partis ne devrait en souffrir, vraiment pas, s'ils veulent former une phalange unie.

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Ils aimeraient le faire. Ce sera beaucoup mieux que la dispersion des gens. Nous n'avons certainement aucun intérêt à ce que les gens se dispersent. Mais nous avons un intérêt - surtout quand on voit que rien de positif ne peut être fait par de simples programmes - de faire porter les éléments positifs dans la compagnie des travailleurs. Il ne s’est jamais agi de fonder un nouveau parti, mais l'intention sous-jacente à la fondation du "Bund für Dreigliederung" (Fédération pour la tri-articulation) était d'aider le prolétariat à atteindre une position véritablement sociale. Et cela peut seulement être réalisé que lorsque la domination de classe cesse.

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Mais alors, il ne s'agit pas de savoir à quel petit ou grand nombre de membres on accroche à un programme de parti, mais de se demander : qu’est-ce qui a à se passer ? Et parce qu'est toujours plus envisagé que le prolétariat n'atteindra jamais son but avec les anciens programmes du parti, c'est pourquoi l'impulsion pour la tri-articulation est là.


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C'est ce que je voulais dire en guise d'introduction. J'espère maintenant que nous aurons une discussion animée sur la question du conseil d'entreprise et d'autres questions qui y sont liées. Si l'élection du conseil d'entreprise doit être le premier acte vers une réelle socialisation, alors cela peut seulement être bon si la socialisation est toujours considérée d'un autre point de vue, plus élevé.

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Discussion

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Monsieur le Président Lohrmann : Il est très important pour nous, à l'heure actuelle et dans les circonstances actuelles, qu'un dirigeant communiste écrive, comme l'a lu le Dr Steiner, de telle manière que la tri-articulation doit être entreprise. Lorsque nous parlons à nos camarades, nous sommes écartés/ignorés avec de courts slogans. C'est le sabot d’arrêt de notre travail pour l'élection des conseils d'entreprise ! Nous avons beaucoup de camarades convaincus comme dirigeants dans les usines, mais ils sont influencés par le parti contre notre chose, de sorte qu'ils ne sont pas une fois intéressés. Ils rejettent la chose sans aller à son fond/sa raison. Notre principal travail consistera à mettre de côté cette résistance. Les partis craignent que, par la tri-articulation, une brèche se creuse dans la classe ouvrière/compagnie des travailleurs, que le prolétariat soit affaibli dans la lutte contre le capitalisme.

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Mais j'ai aussi parlé à de nombreux camarades qui tiennent notre cause pour bonne. Mais les gens ne veulent pas apparaître en public de peur de se compromettre auprès des dirigeants et des camarades du parti. C'est le grand cancer de notre mouvement. Chacun qui a saisi la chose devrait s'avouer librement et ouvertement.



Dans l'entreprise Bosch, nous avons organisé l'élection de l'entreprise, mais seulement à titre de mesure provisoire. Cela est à nouveau dommageable, car, même si nous avons maintenant un conseil d'entreprise provisoire, ainsi les gens ne sont quand même pas institués par les travailleurs, et ainsi l'ensemble de la compagnie des travailleurs n'est pas intéressé à la chose. Notre tâche principale est donc d'intéresser l'ensemble du prolétariat à la chose, afin de montrer sérieusement au gouvernement actuel, qui soutient le capitalisme, ce que nous voulons.



M. Huth : Lorsque je regarde la salle vide, je dois me dire que ceux qui doivent assumer des responsabilités en tant que membres de la commission du travail devraient aussi avoir le courage de représenter ce qu'ils ont reconnu comme correct. Et ceux qui reconnaissent la tri-articulation comme correcte, comme leurs forts applaudissements l'ont toujours prouvé, devraient aussi la représenter. Il est dit que la tri-articulation signifie une fragmentation de la compagnie des ouvriers. Regardons-nous une fois la compagnie des travailleurs. Elle est quand même déchirée ainsi en différents partis qui se battent avec la plus grande férocité qu'il n’est presque pas possible de la fragmenter davantage. Nous avons besoin de l'unification du prolétariat, mais pas seulement sous un quelque slogan, comme "Tout le pouvoir aux conseils", tel qu'il a été émis par les communistes, mais dont personne ne sait ce qu'il veut réellement dire. Ce n'est qu'un slogan, et nous avons besoin d’un acte. Lorsque nous prononçons des slogans tels que "la dictature du prolétariat", il est quand même nécessaire que nous puissions nous représenter quelque chose sous ce slogan.


Qu'est-ce vraiment que la "dictature du prolétariat" ? Doit-elle descendre du haut ou monter d’en bas ? Si nous attendons que le gouvernement crée une loi sur les conseils d'entreprise qui corresponde à ce dont nous avons besoin, alors nous ne la vivrons probablement pas, et si nous voulons attendre qu'un quelque parti prolétarien nous donne les lignes directrices dont nous avons besoin pour parvenir à l'unification du prolétariat, alors je suis convaincu que nous n'arriverons jamais à l'unification, tout comme nous n'arriverons jamais à ce qui est une véritable socialisation. Aujourd'hui, tout s'accroche aux paroles de Karl Marx : "La libération de la classe ouvrière ne peut être que l’œuvre de la classe ouvrière elle-même", et quand elle y va une fois maintenant, on dit alors : "Bas les pattes, vous ne comprendrez pas cela tant qu'on ne vous dira pas ce que vous avez à faire. - C'est par cela que se produit la fragmentation, que chaque parti veut quelque chose de différent. Nous avons besoin d'un acte révolutionnaire dans lequel chaque travailleur, quel que soit le parti prolétarien auquel il appartient, peut collaborer. Et un tel acte est la création des conseils d'entreprise sur une base véritablement révolutionnaire, comme le Dr Steiner nous l'a montré. Ce que le Dr Steiner a lu comme étant les paroles d'un communiste, elles sont, quand même, exactement les mêmes que ce que le Dr Steiner nous dit, à savoir la tri-articulation.


Lisons-nous quand même une fois la brochure contenant le discours du camarade Däumig au congrès du parti USP et appliquons-le une fois à la pratique. Il ne dit donc pas "tri-articulation", mais ce qu'il dit signifie quand même la tri-articulation. Quand il expose, par exemple, qu'il faut faire une distinction stricte entre la tâche politique et la tâche économique à résoudre, et qu'un système spécial de conseils doit exister pour les deux branches. Mais il ne l'a mentionné qu'en passant, car cela ne lui était pas tout à fait conscient. Il faudra que les membres de la commission des travailleurs qui ont été d’accord avec ce que le Dr. Steiner a déclaré ne se laissent pas décourager par l'apparition des partis, qui se voient maintenant éliminés du véritable travail révolutionnaire, et que se laissent pas non plus décourager par les cris qui sont lancés dans le monde, mais continuent à mettre en pratique de manière cohérente ce qu'ils ont trouvé juste, à savoir, élire des conseils d'entreprise dans toutes les usines et laisser ces conseils d'entreprise se réunir pour former un corps/une compagnie de conseils d'entreprise qui se créera elle-même les lois dont nous avons besoin.


Nous avons élu le conseil d'entreprise dans notre entreprise, et je voudrais maintenant demander à tous les conseils d'entreprise déjà élus de s'inscrire aussi bien auprès du "Bund für Dreigliederung" que du Comité d'action du prolétariat unifié. Ce comité d'action a publié une feuille volante pour l'élection des conseils d'entreprise, car il souhaite que l'élection des conseils d'entreprise se fasse aussi sur le terrain tel qu'il a été caractérisé. Il est donc nécessaire que les conseils d’entreprise se manifestent afin que nous puissions arriver au véritable travail. Il a été demandé auparavant si le Comité d'action existe encore. Oui, il existe encore, même si le parti a demandé à ses membres de quitter le Comité d'action. C'est une insulte au parti. Les membres du comité d'action sont élus contre les partis et contre les dirigeants des partis sur les lieux de travail. Ce n'est que lorsque nous pouvons aller au-delà des partis que nous pouvons arriver à l’assainissement de la vie de parti. Les partis nous ont séparés, ils ne peuvent pas nous réunir à nouveau. Ils se sont tellement battus les uns contre les autres que, comme ils le disent eux-mêmes, ils refusent de s'asseoir à la même table. Mais lorsque je m'entretiens aujourd'hui en tant que membre de l'USP avec un membre du KPD, nous sommes tout à fait d'accord. Cette unité ne peut s'incarner que dans une organisation qui s'appuie sur la confiance de tous les travailleurs. Nous devons avoir le courage de dire, même aux dirigeants, ce qui est nécessaire et juste. S'ils rejettent la tri-articulation sans, absolument, s’être saisis de la pensée, c'est, donc, je ne trouve pas d'expression appropriée, presque une vacherie, de simplement attendre du travailleur qui s'est élaboré dans le processus de pensée de la tri-articulation qu'il devrait partir et le place devant un tribunal d'inquisition parce qu'il croit quelque chose de bon et de vrai sur la base de sa conviction. Si les dirigeants des travailleurs apparaissent avec courage, nous pourrons aussi convaincre les travailleurs qui sont organisés dans les partis que la tri-articulation doit venir. Après tout, ce sont eux, les membres et les dirigeants de ces partis, qui nous fournissent inconsciemment les armes pour les battre eux-mêmes. Lisez l'article du "Spartakiste" sur la tri-articulation. On voit qu'on est tout à fait d'accord avec la tri-articulation, et pourtant on la combat. Pourquoi ? Si nous tenons l'article du "Süddeutsche Zeitung" à la hauteur de nos dirigeants, je suis convaincu que les travailleurs qui sont organisés dans ces partis seront également convaincus que la tri-articulation de l'organisme social doit venir et que c'est un acte révolutionnaire si nous y travaillons et si nous la défendons. Seule la pensée conservatrice de tous ces dirigeants qui se veulent révolutionnaires les empêche de saisir réellement la tri-articulation.


J’aimerais donc demander que dans les entreprises où l'on a commencé, où l'on a fait une petite tentative d'élection de conseils d'entreprise, que les membres de la commission ne se laissent pas tromper, mais qu'ils continuent de manière cohérente et prennent position sur l'élection des conseils d'entreprise toujours de manière renouvelée à chaque réunion d'entreprise. Nous devons absolument réaliser l'unification du prolétariat, et rien n'est plus important. Nous ne parviendrons jamais à l'unité par la voie des partis. La classe ouvrière sera de plus en plus fragmentée, et la socialisation de toute la vie de l’économie, aussi de la vie de l’esprit, aussi de la vie politique ne sera jamais réalisée. En ce sens, je voudrais demander aux personnes présentes de cesser de soulever la question : quel est notre pouvoir ? C'est une question tout à fait secondaire. Nous devrions seulement sortir et aller au cœur de la chose, et nous devrions avoir le courage de défendre l'organisme social tri-articulé face aux partis. Nous progresserons seulement si nous nous adressons avec courage et respect à ceux qui sont trop dans leur confort pour se rallier à une nouvelle opinion.


M. Sander : J'ai entendu toutes les conférences du Dr Steiner et je n'ai jamais vu le sujet à travers des lunettes de parti, mais je l'ai tenu pour une chose idéale. Maintenant, les partis arrivent et disent que la voie de la tri-articulation serait un nouveau parti. Mais je ne considère pas encore la chose comme faisable, car nous n'avons pas encore l'humanité nécessaire pour cela. Nous avons seulement des humains de parti qui se disputent et qui ne sont pas encore entrés dans une vie spirituelle. Comme le travailleur n'a encore aucune vie de l’esprit, il ne peut pas vivre avec la chose. Seul l'intérêt matériel joue un rôle chez le prolétariat. Le prolétaire ne se différencie pas du capitaliste à cet égard. Il n'en a jamais assez non plus. C'est seulement par la tri-articulation que cela peut s'améliorer, ce n'est que par elle que peut venir l’assainissement de toute la vie, car toute la vie sociale est affectée par la fusion des trois domaines.


Mais les prolétaires ont souvent été déçus et sont donc méfiants. Ils ont toujours peur : arrêtez, cet homme et cet homme - il y a autre chose derrière. Ils pensent que le Dr Steiner marche peut-être lui aussi dans le sillage du capitalisme. Ils ne peuvent pas l'expliquer autrement, ils se disent simplement : l'homme est payé ! - Il n'en est évidemment pas question. J'ai aussi fait cette observation lors de réunions et de conférences où beaucoup applaudissaient avec tant d'enthousiasme que d'autres disaient : "Pourquoi applaudissent-ils comme ça ? - C'est par grande déception que les gens en viennent à une telle méfiance.


Lors de la dernière conférence à la Sieglehaus, un agitateur de l'USP a déclaré que les gens qui se tiennent derrière la tri-articulation doivent simplement sortir du parti. - C'est une présomption de la part du parti qui doit être mise au pilori. La chose de la tri-articulation n'a rien à voir avec le parti. Les partis eux-mêmes divisent les masses. Le Comité d'action des prolétaires unis était de nouveau un parti, et ce fut une grande erreur. S'il n'y avait eu aucun parti, alors l'unification aurait été bien meilleure.


La question des comités d'entreprise est très sérieuse. La question de savoir si le système des conseils, qui a été adopté par l'Assemblée nationale, sera étendu est encore une question. Mais si nous installons les conseils d'entreprise maintenant, nous allons rencontrer des difficultés avec le gouvernement actuel, qui est sur la position : vous avez voté et devez accepter les lois que nous vous présentons. - Et nous devons nous y tenir pour le moment. Les conseils d'entreprise peuvent seulement être mis en place quand la chose n'est pas commandée par les partis ou les syndicats. Je dis aussi : les conseils d'entreprise auraient dû être là depuis longtemps, et nous devons remercier pour une fois le Dr Steiner de nous avoir dit une fois à quoi ressemble un conseil d'entreprise. Aucun ne s'est levé pour dire ce que l'on entend par "conseil d'entreprise" et quelles sont ses tâches et ses obligations. Seul du Dr Steiner on pouvait l'apprendre. Je pense que les autres le cachent, ou ils ne le savent pas. Même si l'affaire ne peut pas encore être menée à bien dans la pratique, c'est néanmoins un pas colossal pour notre époque que nous ayons enfin reçu des lignes d’orientation, qu'en fait une fois dans le plus intérieur des cœurs un mouvement se produise enfin par l'intermédiaire de Monsieur le Dr Steiner. Il a notamment gagné une profonde influence sur le sentiment et la pensée intérieure humaine. Tous ceux qui ont assisté aux conférences, même s'ils ne l'admettent pas publiquement, devront se le dire en silence : l'homme a finalement quand même raison. - On ne le dit pas par peur ou pour des raisons de politique partisane.


M. Sommer de Munich-Pasing : Je suis venu ici pour m’informer comment les conditions en Bavière pourraient être façonnées à l'avenir. La Bavière a un intérêt tout particulier à sortir de la révolution avec un gain. Le gouvernement qui existe maintenant en Bavière n'a encore apporté aucune solution dont le peuple bavarois et les autres États allemands ont besoin. Pour la compréhension de ce que je veux dire, je fais la remarque que je suis un haut fonctionnaire. Une des choses que je dois faire dans mon métier est de créer des documents pour les très grands projets qui sont maintenant discutés partout, y compris en dehors de la Bavière, et qui doivent être réalisés en Bavière et qui concernent les grandes liaisons fluviales entre le Rhin et le Danube. La Bavière est, comparativement, extraordinairement favorisée en Allemagne. Selon des études récentes, si tout était réalisé de la meilleure manière techniquement possible - ce qui n'arrivera bien sûr jamais, il ne s'agit que de la limite la plus élevée, la limite théorique, qui pourrait toutefois être atteinte par des moyens techniques -, environ six millions de chevaux-vapeur pourraient être obtenus à partir de l'énergie hydraulique. Le projet Walchensee, le projet Mittlere-Isar, etc. Je suis intéressé par les conférences du Dr Steiner, lorsque de si grandes choses sont préparées, et par la façon dont elles devraient être faites à l'avenir. Est-il plus opportun de s'en tenir aux voies empruntées jusqu'à présent par le gouvernement bavarois, qui fait autorité, ou est-il plus correct et préférable pour le bien-être de la population de suivre les voies proposées par le Dr Steiner ? Sur la base de ce que j'ai appris ici, je suis arrivé à la conclusion qu'il ne peut être que dans l'intérêt du bien-être public de travailler sur la base des propositions du Dr Steiner. Les idées du Dr Steiner doivent être diffusées dans tous les milieux. Je pense que, malheureusement, relativement peu de fonctionnaires moyens et supérieurs, qui sont maintenant à la remorque du gouvernement en place et qui sont dans de très nombreux cas appelés, en tout cas comme conseillers, lors de l'élaboration des projets de loi, sont au courant de la question. L'une des raisons pour lesquelles l'affaire progresse plus lentement qu'on ne le souhaiterait, si l'on connaît la gravité de la situation, est que les gens sont affligés de peur. Je prends la parole aujourd'hui ici à Stuttgart. Il est douteux que, dans mon propre pays, je sois autorisé à dire ce que je dis ici sans risquer ceci ou cela. Mais à l'heure actuelle, nous devons mettre de côté la peur de l'humain et ne regarder que ce qui est le mieux pour la collectivité.


M. Pfetzer : Nous ne devons pas croire que nous pouvons faire bouger le capitalisme par la volonté de soutenir les travailleurs. Cela ne peut se faire que par la force, par la lutte. Nous pouvons élire des conseils d'entreprise, mais quelles sont la fonction et la tâche des conseils d'entreprise vis-à-vis du gouvernement actuel, qui a quand même la situation en main ? Le gouvernement travaille quand même en étroite collaboration avec la société capitaliste ! La fragmentation des partis existe bel et bien, mais il est clair que le monde du travail est uni dans son besoin. Mais nous avons tous l'égoïsme en tête, et il est présent même chez les chefs de parti. Je suis convaincu que, dans les partis, ils ne pensent qu'à ça : comment puis-je obtenir un siège ministériel ou parlementaire ? - Nous devrions élire des gens de confiance, qui devraient être écartés de nouveau lorsque nous sommes sûrs qu'elles nuisent à la collectivité. Je suis alors convaincu que nous ne transformerons aucun parti en maîtres.


M. Lange : On sécrète beaucoup trop dans la tri-articulation, dans la chose du Dr Steiner, et on ajoute ceci et cela, qu'il n'a pas dit du tout. Nous devrions quand même simplement essayer une fois de chercher à saisir ce qui est nouveau ! L'un des orateurs a déclaré que, quand on veut acheter un endroit, vous doit avoir de l'argent. Mais le Dr Steiner dit que l'argent doit entrer dans le cycle économique, et que le sol est un moyen de production ; c'est de cela qu’il s’agit. Dans le nouvel ordre, quiconque en a le désir et l'amour doit parvenir à sa chose. Le monsieur bavarois a dit à juste titre que nous ne pouvons pas exploiter la question de manière économique et technique autant que possible. Pourquoi donc pas ? Seulement à cause du maudit argent, et parce que l'argent a une position aujourd'hui telle qu'il a ? Mettre son corps à disposition, comme l'a dit l'orateur précédent, ce n'est pas du tout si important. La chose pratique est de ne pas se laisser battre à mort en premier. Alors vous n'êtes plus là et ne pouvez plus travailler. On doit envisager : je dois être là, je dois être le porteur des idées correctes, je dois vraiment travailler et ne pas penser que je dois me laisser abattre mort. Que les partis, comme la chère église, s'affrontent sur elle : Comment se fait-il que la chose soit au centième de millimètre, je me le demande ? - et ne peuvent pas arriver à la bonne chose, c'est évident. Schiller a dit : "Je n'appartiens à aucune église - par religiosité. - Aujourd'hui, vous pouvez donc dire : je n'appartiens à aucun parti. - Mais beaucoup de gens font des allers et retours entre les partis.


Aujourd'hui, il s'agit de créer des conseils d'entreprise, et on se demande maintenant : que va dire le gouvernement ? - Nous nous moquons de ce que dit le gouvernement, cela n'a pas d'importance. L'essentiel est que nous mettions en place des conseils d'entreprise. Les gens feront alors déjà les lois. Nous devons d'abord avoir une fois les humains qui peuvent représenter l'économie. Pour l'instant, ils se sont donc encore cachés. Il n'y en a aucun là-bas qui serait vraiment porteur d'un accomplissement pratique. On dit toujours : c'est théorique, cela on ne peut comprendre. - J'ai récemment pris la parole devant un groupe de commis commerçants. J'ai dit : "Maintenant, nous voulons faire passer nos revendications salariales [...] Hier, les gens en ont parlé, je n'étais pas là, mais ils ont compris sans plus attendre : nous devons avoir des conseils d'entreprise, nous devons avoir des humains qui peuvent vraiment déterminer ce que va devenir la vie de l’économie. C'est de cela qu’il s’agit, que ces gens qui sont fichés dans l'économie fassent le nécessaire. Alors aussi les gens ne se demanderont plus : "Que va dire le gouvernement ? Que va-t-il nous arriver ? - Il ne nous arrivera rien, mais nous devons juste réaliser à quel point la question est simple et ne rien y mettre qui ne soit pas là.


M. Unger : L’objet de la discussion d'aujourd'hui est en premier lieu la question des conseils d'entreprise et, en deuxième ligne, comment nous pouvons résister aux attaques qui sont faites contre les objectifs de la "Fédération pour la tri-articulation". Je pense qu'il est de mon devoir de souligner dans ce cercle une chose que j'ai dite publiquement mardi dernier à la maison Siegle concernant la résistance que l'industrie oppose fortement à l'élection des conseils d'entreprise. Notez maintenant que ces industriels ont plus ou moins décidé de rejeter les conseils d'entreprise en premier lieu, bien sûr. Mais en second lieu, ils rejettent aussi les industriels qui sont actifs, par exemple, dans la "Fédération pour la tri-articulation", ou ceux qui, de leur propre chef, veulent s'associer aux autres forces productives pour former des conseils d'entreprise. Sur de tels membres de la "Fédération pour la tri-articulation", les industriels tiennent un tribunal pour hérétiques. Ainsi, d'un côté, nous voyons des partis déclarer que ceux qui veulent propager la tri-articulation de l'organisme social doivent maintenant être confrontés à la question de savoir s'ils peuvent rester au sein du parti ou non. De l'autre côté, nous voyons des industriels qui font à peu près la même chose. Ils voient dans les mesures violentes de la droite et de la gauche contre la liberté, contre quelque chose qui peut saisir les esprits, les cœurs, les têtes, l'être humain tout entier comme une voie pour sortir du chaos. Contre cela, s'affirme la loi qui veut supprimer par la force l'émergence d'une idée. [Suivent quelques remarques critiques sur l'attitude des partis et des principaux milieux d'affaires. Les remarques se terminent par les paroles :] j'aimerais vous raconter autre chose, qui s'est passé la semaine dernière. Nous avons eu une réunion au cours de laquelle un communiste a déclaré : "J'ai suivi l'apparition du Dr Steiner avec beaucoup d'intérêt. Mais ensuite, j'ai dû me dire que de telles théories ne signifient pas grand-chose. Mais je vois maintenant de plus en plus clairement que ce "Bund für Dreigliederung" ne s'arrête pas du tout à la théorie, mais qu'il prend pratiquement en main une question qui est en vérité une question fondamentale de notre époque, à savoir la question des conseils d'entreprise. Depuis que j'ai pris conscience de cela, je suis tout à fait d'accord. Je dois admettre qu'il y a effectivement une volonté de passer aux travaux pratiques. - Eh bien, c'était un aveu comme nous pouvons l’utiliser.


Un participant supplémentaire à la discussion prend la parole : en tant que travailleur, j'ai naturellement le plus grand intérêt à voir la question des conseils d'entreprise mise en pratique. Le projet de loi du Reich pour la création de conseils d'entreprise ne représente rien d'autre que des images d'ombre. [...] L'aversion des partis pour la tri-articulation consiste en premier dans le fait qu'ils ont le sentiment que la compagnie des ouvriers serait détournée de la lutte des classes. Mais nous nous tenons quand même sur ce terrain de la lutte des classes et nous saurons y représenter nos intérêts aussi. Pour l'instant, nous devons obtenir des résultats concrets, c'est-à-dire l'élection des conseils d'entreprise. La question des conseils d'entreprise est aussi celle de la lutte des classes. C'est même la question la plus pratique, et nous devons tout faire pour créer des conseils d'entreprise le plus rapidement possible. Si le projet de loi est adopté, alors l'ancien capitalisme restera. Nous devons tirer les leçons de toute l'opposition et des déclarations de la droite et de la gauche. Comment pouvons-nous faire cela ? Il n'y a qu'une seule réponse : nous élisons nos conseils d'entreprise malgré toute l'hostilité. Après tout, nous propageons l'idée des conseils d'entreprise parce que c'est le seul moyen réel de sortir du chaos dont nous ne pouvons pas sortir sans travail pratique.


M. Navrocki de Berlin-Friedrichshagen : chers camarades du peuple ! Si je peux me permettre de faire quelques remarques, je voudrais d'abord vous dire que pour moi, avant de venir ici, le problème dont on parle était un terrain inconnu. Mais en tant que prolétaire qui pense et ressent avec les masses, il m'est apparu clairement que ce problème, s'il doit vraiment être saisi, ne peut être traité comme un programme de parti, mais doit être saisi, comme l'a dit le Dr Steiner, de la vie elle-même. [Après quelques remarques critiques sur l'action des partis jusqu'à présent, M. Navrocki a conclu ses remarques en disant :] plusieurs orateurs ont dit : nous devons passer à l'action. - Mais cette action peut seulement être d'aller au-delà du programme du gouvernement et de prouver qu'il est possible de réaliser notre programme. Mais le plus nécessaire et le plus important, c'est que tous ceux qui se consacrent de tout cœur à ce programme, car ils sont convaincus que seule la réalisation de ce programme peut créer quelque chose de significatif, s'y consacrent aussi entièrement. Il ne peut s'agir que de gens qui pensent et se sentent prolétaires. Seul celui qui est en contact avec les masses et qui est peut-être lui-même passé par l'école de la misère prolétarienne aura le souci que le prolétariat soit lui aussi tiré hors de la misère. Il devra comprendre que le travail peut seulement se faire dans le sens d'amener tous les humains à avoir de hautes pensées pour l'humanité. C'est à cette hauteur que les pensées ont également surgi, et nous ne sommes que ceux qui doivent sortir pour réaliser ce programme.


M. Jansen : Je veux être le premier à rendre compte de l'état des élections pour l'introduction des conseils d'entreprise. S'il n'y avait pas eu une prise de position distincte d'un groupe de travailleurs de notre usine, nous pourrions vous dire que l'élection des délégués syndicaux a eu lieu aujourd'hui. Nous avons négocié avec notre direction lundi dernier au sujet de l'introduction des conseils d'entreprise. Nous leur avons présenté les différents points de vue et avons dit que l'introduction des conseils d'entreprise avait pour but de remplacer leurs droits privés. Nous voulons dissoudre le capitalisme privé, et c'est pourquoi nous voulons élire des conseils d'entreprise. -



Le directeur a tout d’abord fait un drôle de visage, mais c'est un homme jovial et raisonnablement synthétique qui a accepté ce fait. Il a dit : "Maintenant oui, que nous effectuions maintenant l’élection de conseils d’entreprise un peu plus tôt que ne le prévoit la loi, cela peut m'être égal. Appelez l'élection au nom de Dieu. - Ceci comme information. Un de nos groupes qui n'a pas encore pu se résoudre à prendre position devra répondre lundi, de sorte que mercredi, d'une manière ou d'une autre, l'élection aura lieu.


D'après les discussions avec les collègues, et aussi avec d'autres personnes, les gens ont le sentiment que l'introduction des conseils d'entreprise est une voie qui mène à l'obscurité. Il y a un grand nombre d’humains qui ne sont pas habitués à penser et à agir par elles-mêmes. Ils ne souhaitent pas ou même ne veulent pas qu'on leur dise de faire ou de ne pas faire quoi que ce soit sous quelque forme que ce soit. Dès le départ, ils veulent qu'on leur explique les conséquences de leurs actes, jusqu'au moindre détail. Mais parce qu'est exigé des comités d'entreprise qu'ils aient, après leur élection, l'obligation et la responsabilité de mettre la vie d’entreprise et la vie de l’économie sur les rails/les voies qui doivent être décisives pour le bien du prolétariat et le bien du peuple tout entier, ils reculent d’effroi. C'est trop en attendre, disent-ils. En vérité, on peut le comprendre. Depuis des années et des jours, elle a été organisée, elle a été menée. Nous ne devons pas négliger ce point. Pendant des décennies, la plus grande partie de nos collègues n'a pas pu de trouver le courage de penser de manière indépendante ou de faire quoi que ce soit de manière indépendante. Ils ont besoin de soutien et de conseils partout. La résistance et l'aversion du côté d’une partie de la compagnie des ouvriers est à y reconduire. Une certaine indifférence y règne, combinée à une grande paresse. On peut aussi dire avec le Dr Steiner : paresse de la pensée. Nous devons lutter contre cela.


La question des salaires est encore trop souvent au premier plan parmi les collègues de travail. Si on parle de conseils d'entreprise, ils disent immédiatement : "Allons-nous alors recevoir plus de salaire ? - Si nous pouvions dire, deux marks par jour de plus, alors nous aurions plein d’amis. Dirigez une fois le coup d’œil en avant ! Si aujourd'hui vous parvenez par la lutte à obtenir un mark de plus, demain vous devrez dépenser un mark cinquante de plus. C'est une vis sans fin. L'un conduit l'autre. Votre situation dans la vie ne cesse de s'aggraver. Soudain, vous seriez si loin de ne plus pouvoir exister.

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M. Lorenz : Tous les gens de confiance et les membres de la commission devraient considérer qu'il est de leur premier devoir de transposer leur volonté dans le fait le plus rapidement possible, notamment en travaillant pour l'idée dans les entreprises où la chose n'est pas encore connue. - Chez nous un conseil d'entreprise est mis en place depuis un mois maintenant. Naturellement, tant que les conseils d'entreprise sont seulement introduits dans des entreprises particulières, cela ne sert à rien. Nous devons réunir les conseils d'entreprise ici le plus rapidement possible afin qu'une réunion originelle puisse avoir lieu.

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Herr Baumann : L'accusation est toujours portée par les partis, surtout par les dirigeants : Le Dr Steiner n'est pas marxiste. Il ne se tient pas sur le terrain du marxisme. On ne peut donc pas s'en remettre à lui. - Cette remarque me semble être faite par des gens qui sont sur le point de vénérer les os d'un saint. Il faut dire pour une fois qu'un grand nombre de camarades du parti sont des adorateurs de l'os ou des fétichistes, car ils veulent seulement s'en tenir aux anciennes choses. Marx dit dans son manifeste : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! - Si Marx pouvait parler aujourd'hui, il soulignerait en termes élogieux qu'il ne faut pas mettre les partis de manière fragmentée au premier plan, mais les utiliser comme point de ralliement pour que quelque chose soit fourni à travers eux. Il dirait : si vous ne pouvez même pas vous unir en Allemagne, et encore moins dans le monde entier, alors vous ne valez rien de mieux que de vous faire cracher dessus par le capitalisme. - Ce n'est pas dans l'adoration des os que nous devons nous placer, mais dans l'effet vivant de la pensée, dans les pensées que nous a indiquées le Dr Steiner. Marx dirait : "Si quelqu'un vient après moi et apporte quelque chose de nouveau et qu'il ne s'appelle pas Marx mais Steiner, alors restez fidèle à l'esprit vivant et non aux vieux os.

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M. Conradt : Beaucoup de choses ont été dites contre la tri-articulation, mais particulièrement que l'idée ne pouvait pas être traduite dans la réalité. Depuis que la question des conseils d'entreprise est venue à rouler et qu’on ne peut plus apporter des objections factuelles, les gens ont eu recours à des moyens de lutte plus commodes en faisant circuler des non-vérités dans les partis. L'une de ces non-vérités était que ceux qui soutiennent l'idée de la tri-articulation recevraient de l'argent pour cela. Celui qui exprimait cela a dit : "Pour des raisons de pureté, le parti doit mettre de telles gens dehors. - Pour des raisons de pureté, que devrait-on alors faire des membres du parti qui doivent recourir à des moyens de diffamation ? Lorsque l’orateur concerné M. Gönnewein a opposé une fin de non-recevoir, disant que personne ne chercherait l'autre derrière le poêle à moins qu'il n’y fût lui-même assis, l'orateur a eu recours à un mot qui était le bon dans ce cas, il a crié "Méchanceté ! » Le mot lui retombe justement en retours sur lui seulement, car il est venu à nous avec un tel reproche. Ainsi, les oppositions dont nous faisons l’expérience augmentent. Il s'agit d'abord d'objections non factuelles, puis de la méchanceté. Nous verrons ce qui suivra. Nous devons absolument discuter de la question de la tri-articulation avec ceux qui ont jusqu'ici reculé devant la discussion. Malgré que le chef de l'USP ait dit qu'on ne devrait pas parler de tri-articulation à chaque réunion, je pense quand même que nous pouvons faire avancer les choses dans les réunions du parti. C'est la façon correcte de nous justifier, non pas devant les conventions, mais devant la collectivité.

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[La résolution suivante a été lue et adoptée à l'unanimité :]

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Résolution

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La réunion de nombreux conseils d'ouvriers et d'employés du Grand Stuttgart, qui a eu lieu le 14 juin, voit, malgré toute l'hostilité des associations d’entrepreneurs, des syndicats et des dirigeants de partis, dans la tri-articulation de l'organisme social la voie pratique correcte pour la reprise de toute notre vie nationale/de peuple.

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L'Assemblée reconnaît dans les conseils d'entreprise prévus par la loi une simple structure fantôme de ceux-ci, qui ne sera jamais en situation de gagner une influence sur la socialisation, et n'a donc aucun intérêt à l'élection et à la création de tels conseils d'entreprise fantômes.

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Rudolf Steiner : seul un accord a été exprimé dans la discussion d'aujourd'hui. Je vais donc pouvoir être assez bref dans mes conclusions et ne faire que quelques remarques.

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Voyez-vous, c'est bien, lorsqu’au vu de tels faits qui ont été discutés à maintes reprises aujourd'hui et qui ont un effet inhibiteur sur ce que nous voulons faire dans le sens d'une socialisation progressive de la communauté humaine, quand, au vu de ces faits, on examine quand même vraiment toute l'attitude, j’aimerais dire, toute la constitution d'âme, d'où provient quelque chose comme ça. À un moment aussi grave/sérieux que celui-ci, il ne faut pas se faire d'illusions ou se laisser jouer une quelque comédie. Vous aurez lu un curieux article il y a quelques jours. Je crois que c'était dans le "Social Democrat". Là-dedans était parlé d’un "pousser et tirer derrière les coulisses". Cela s'explique par le fait qu'un ainsi nommé "Journal des chantiers Daimler" a été fondé. Dans ce "Journal des chantiers Daimler", il est dit que la direction de l'usine n'a aucune envie, aucune confiance pour mener des négociations verbales avec la compagnie des travailleurs. C'est pourquoi on essaie de mettre en place un journal d'usine. Si on lit ce que l'un ou l'autre y écrit, peut-être une meilleure compréhension serait-elle possible. Maintenant j'ai lu cela dans le "Sozialdemokrat". Cela me rappelle qu'il arrive que des gens qui vivent ensemble dans une famille ne puissent pas vraiment communiquer, et qu'elles s'écrivent ensuite des lettres, même si elles vivent dans le même appartement. Mais à part cela, il est ensuite souligné qu'il y a eu beaucoup de travail en coulisses, probablement entre moi - c’est clairement indiqué - et entre M. Muff, qui devrait être son major de marque (?), et le directeur, le Dr Riebensam.

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Mais voyez-vous, j'ai entendu parler pour la première fois de ce journal de l'usine Daimler par l'article du "Sozialdemokrat". Jusqu'alors, je ne savais rien de M. Muff, avec qui j'étais censé m'être entretenu. Je ne le connaissais pas du tout. Le Dr Riebensam a participé à diverses réunions publiques, et je lui ai parfois parlé entièrement publiquement après ces réunions. Mais au-delà de cela, je n'ai jamais eu de réunion avec lui. Nous nous sommes simplement rencontrés dans quelques réunions, qui n'étaient pas exactement le lieu pour cultiver des conspirations spéciales contre la compagnie des ouvriers de Stuttgart ou contre les travailleurs de Daimler en particulier. Les travailleurs des usines Daimler se tenaient partout alentour, car il s'agissait surtout de réunions des travailleurs de Daimler eux-mêmes. Comme vous pouvez le voir, ces choses proviennent d'étranges soubassements d’attitudes, et il faut déjà être très attentif pour voir la chose de manière correcte.

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Alors, j’aimerais indiquer encore à quel point est pensé est étrangement de tel ou tel endroit. J'étais une fois à une réunion où l'on parlait de socialisation de telle manière qu'à la fin, rien ne pouvait en sortir. Je ne peux pas entrer dans la chose elle-même maintenant. Maintenant, il y avait aussi un dirigeant syndical qui a dit : "Nous ne pouvons pas être d'accord avec cette question de tri-articulation. - Je pensais que l'homme allait maintenant m'expliquer les raisons qu'il avait contre la tri-articulation. Mais j'avais mal calculé. Il n'en savait rien. Mais il a dit : "Oui, vous savez, vous avez publié une feuille volante, là a signé le Monsieur et le Monsieur en dessous, et si vous êtes en telle compagnie, nous ne voulons rien avoir à faire avec vous. - Vous voyez, il y a la condamnation qui a peut-être maintenant pris de grandes dimensions. Elle sort de bien étranges soubassements de mentalité. Je pense que ce serait déjà tout à fait bon, tout de suite pour donner les impulsions pour faire tout d’abord les choses qui sont importantes, si on regardait de telles choses, qui jouent donc en fait vers en haut - je pourrais aussi dire qui sont en train d'être mises en évidence - d'un soubassement assez sombre, avec un œil libre d’illusions. Car nous sommes aujourd'hui dans une période si grave et devons aborder les choses que nous faisons avec un tel sérieux que nous devons déjà décider que seul celui qui travaille avec des moyens purs et à partir d'une mentalité pure peut progresser. Mes très chers présents, malheureusement, beaucoup de travail a été accompli ces dernières décennies dans le monde entier par des moyens impurs et avec une attitude impure, et c'est grâce à cette façon de travailler avec des attitudes et des moyens impurs que le monde est enfin arrivé au grand meurtre. Si nous voulons vraiment sortir de ce dans quoi nous nous sommes engagés, nous avons besoin de force morale et de courage. C'est ce que j’aimerais dire très ouvertement, d'autant plus que je serais particulièrement heureux si l'on opposait à ces humains qui ont si souvent travaillé avec des moyens impurs et qui ont dissimulé cela en raison de leur position sociale, que ceux qu’ils ont opprimés jusqu'à présent et en qui la conscience de leur humanité s'est maintenant éveillée ne veulent travailler qu'avec des moyens purs et leur montrer comment ils auraient dû le faire. Je serais très heureux si l'on pouvait dire tout de suite du prolétariat allemand qu'il peut aussi être un modèle pour le monde en termes de choix des moyens. Je crois que, dans un avenir proche, beaucoup de choses dépendront de telles choses. Quand on examine les rapports internationaux - il suffit de regarder un peu au-delà des frontières - on s'aperçoit immédiatement que les gens dans le monde attendent que l'on parle enfin dans cette Allemagne sur un ton différent de celui qui a été utilisé jusqu'en 1914 et après 1914. Mais non seulement ceux qui, en Allemagne, peuvent encore penser, mais aussi ceux dans le monde, c'est-à-dire en dehors de l'Allemagne, ne croient pas à ce que des choses positives viendront de l'Allemagne tant que les perpétuateurs de l’ancien système seront en haut. Beaucoup de choses dépendent de ces choses. C'est pourquoi le courage ne doit pas manquer, afin que, malgré le gouvernement actuel et malgré toutes les directions de parti, ceux dont le nom n'a pas été mentionné jusqu'à présent puissent se lever. Pour qu'ils puissent donc se lever, se démarquer de la grande masse de l'humanité, et dire : nous sommes là ! - Créez à cause de cela la compagnie des conseils d’entreprise de manière sensée, car je crois que la compagnie des conseils d’entreprise peut pour la première fois être le terrain d'accueil de nouveaux humains qui viennent à la surface, qui jugent de tous autres soubassements que ceux qui montrent maintenant au monde le spectacle particulier de la régisserie.

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C'est une question nationale et internationale dont il s’agit. Examinez une question telle que celle des conseils d’entreprise d'un point de vue aussi élevé que possible. Essayez, pour la première fois, de créer quelque chose qui puisse résister à un point de vue élevé, et vous aurez alors créé quelque chose de grand, même si cela semble n'être qu'un début, mais ce sera le début de quelque chose de grand. Il ne faut pas se laisser aller et dire : nous n'avons pas le peuple, les prolétaires ne sont pas encore si avancés dans leur éducation, il faut attendre. - Nous ne pouvons plus attendre, nous devons agir, et nous devons déjà avoir le courage de mettre le conseil d'entreprise sur pied pour qu'il soit là. Puis, parmi eux, viendront au sommet des humains qui n'ont pas encore pu faire sentir leur présence. C'est tout de suite ce qui importe, que nous amenions les gens aux endroits pertinents auxquels ils appartiennent. Car ceux qui sont apparus jusqu'à présent ont montré assez clairement qu'ils ont joué leur rôle. Nous avons besoin d'un nouvel esprit, d'un nouveau système d'activité humaine. Nous devons être très clairs à ce sujet. Nous devons nous en imprégner très profondément. Si nous prenons courageusement le problème en main, nous ferons des progrès. C'est pourquoi j’aimerais dire et redire : saisissons la chance, mettons les comités d'entreprise sur pied ! Je ne doute pas qu'il y aura alors des membres de ces conseils d'entreprise qui auront quelque chose de sensé à dire sur les progrès du développement humain. Car si l'on devait en douter, il faudrait désespérer de l'humanité en général, et ce n'est pas ce que je veux.