Collection
c331 :
Conseils
d'entreprise et socialisation /
Betriebsräte und Sozialisierung
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TROISIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart,
jeudi 5 juin 1919
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DRITTER
DISKUSSIONSABEND
Stuttgart,
5. Juni 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 331 109-134 (1989)
05/06/1919 |
Les éventuelles
mises en évidence sont à usage interne,
veuillez nous en excuser.
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Traducteur:
FG v.01 - 01/07/2021 |
Éditeur: SITE |
Paroles
d’introduction de Rudolf
Steiner
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01
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Einleitende
Worte von Rudolf Steiner
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Mes
très
vénérés
présents !
Afin que nous
puissions discuter de
la création de
conseils d'entreprise
de manière fructueuse,
je voudrais juste dire
quelques mots à
l'avance. Je crois
qu'en
première ligne il
est nécessaire
d'appréhender dès le
départ la tâche de
socialisation du temps
présent de la façon
correcte,
tout
de suite
par la mise en place
de conseils
d'entreprise.
C'est-à-dire que quand
on va à la mise
en place de
ces
conseils d'entreprise,
on
fournit
un
véritable travail de
socialisation, ou mieux
dit,
on
fait
un véritable début avec
la
socialisation. Vous
savez donc
que l'impulsion vers la
triarticulation
de l'organisme social
veut fournir
ce qui peut mener à
une telle
socialisation
englobante
réelle. Maintenant,
on
doit dire :
tout
de suite
à
cette
mise en place des
conseils d'entreprise,
il se
montre en
fait aussitôt
combien
peu de compréhension est
actuellement encore
disponible
pour
le
véritable mouvement
social. N'est-ce
pas, certaines
personnes, qui
représentent
principalement les
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail,
devraient quand
même une fois faire
des pensées sur le
comment cela est venu
à ce qu’actuellement
cet appel à la
socialisation d’une
manière parlant si
fort soit
tout
de suite dressé de la
compagnie des
travailleurs. Lorsque
maintenant quelque
chose de spécial se
présente comme la
question après
des
conseils d'entreprise,
alors
on
remarque aussitôt
de ce côté, je pense
du côté chez
ceux qui représentent
les intérêts de la
compagnie des donneurs
de travail/employeurs,
combien
peu de compréhension
est disponible pour une
telle institution. On
peut déjà
dire : à
la résistance qui
vient
de ce côté, on
peut ainsi
correctement remarquer
à quel point il sera
difficile d'intervenir
énergiquement
avec une vraie et non
une fausse
socialisation. Vous
avez devant vous les
tracts qui viennent tout
de suite d'être
élaborés sur
proposition de la Fédération
pour la
triarticulation/le
trimembrement
de l'organisme
social pour la mise en
place de conseils
d'entreprise.
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02
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Meine
sehr verehrten Anwesenden! Damit
wir uns nachher in der
Diskussion fruchtbar über die
Einrichtung der Betriebsräte
unterhalten können, will ich
nur einige hierfür notwendige
Worte vorausschicken. Ich
glaube, daß es in erster Linie
notwendig ist, daß man gerade an
der Einrichtung der Betriebsräte
gleich von vorneherein die
Sozialisierungsaufgabe der
gegenwärtigen Zeit in der
richtigen Art erfaßt. Das heißt,
daß man, indem man an die
Einrichtung dieser Betriebsräte
geht, eine wirkliche
Sozialisierungsarbeit leistet
oder, besser gesagt, einen
wirklichen Anfang macht mit der
Sozialisierung. Sie wissen ja,
daß der Impuls zur
Dreigliederung des sozialen
Organismus dasjenige leisten
will, was zu einer solchen
umfassenden wirklichen
Sozialisierung führen kann. Nun
muß man sagen: Gerade an dieser
Einrichtung der Betriebsräte
zeigt sich eigentlich sogleich,
wie wenig Verständnis heute noch
vorhanden ist für die wirkliche
soziale Bewegung. Nicht wahr, es
sollten sich gewisse Leute,
welche hauptsächlich die
Interessen der Arbeitgeber
vertreten, doch einmal darüber
Gedanken machen, wie es dazu
gekommen ist, daß heute in
einer so laut sprechenden Weise
gerade aus der Arbeiterschaft
heraus dieser Ruf nach
Sozialisierung erhoben wird.
Wenn nun ein Spezielles auftritt
wie die Frage nach den
Betriebsräten, dann merkt man
sogleich bei dieser Seite, ich
meine bei denjenigen, die die
Interessen der Arbeitgeberschaft
vertreten, wie wenig Verständnis
eigentlich für solch eine
Einrichtung vorhanden ist. Man
kann schon sagen: An dem
Widerstand, der von dieser Seite
kommt, kann man so recht merken,
wie schwierig es sein wird, mit
einer wahren und nicht mit einer
falschen Sozialisierung
durchzugreifen. Ihnen liegen die
Flugblätter vor, welche ja auf
Anregung des Bundes für
Dreigliederung des sozialen
Organismus zur Einsetzung von
Betriebsräten gerade abgefaßt
worden sind.
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Maintenant,
qu'entend-on
de l'autre côté, des
représentants des
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail,
au vu de ce qui est
exprimé dans ces
tracts ? Vous voyez,
la première chose
qu'ils disent est :
"Oui, si c'est ce qui
est dit dans ce tract/cette
feuille volante,
alors les travailleurs
auront recours à
l'autoassistance ! -
Les gens qui parlent
ainsi ne considèrent
même pas qu’au
fond quand même,
la compagnie
des travailleurs a
toujours seulement
eu
recours à
l'autoassistance
lorsque cette
autoassistance
était nécessaire et
urgente !
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03
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Nun,
was hört man von der anderen
Seite, von den Vertretern der
Interessen der Arbeitgeber
angesichts dessen, was in diesen
Flugblättern zum Ausdruck kommt?
Sehen Sie, da wird als erstes
gesagt: Ja, wenn das so ist, wie
das in diesem Flugblatt
ausgeführt wird, dann greifen ja
die Arbeiter zur Selbsthilfe! —
Die Leute, die so sprechen, die
bedenken eben gar nicht, daß
eigentlich im Grunde doch die
Arbeiterschaft immer nur dann
zur Selbsthilfe gegriffen hat,
wenn diese Selbsthilfe dringend
notwendig war!
|
Dans
mes conférences, j'ai
expliqué à
diverses reprises, comment
le non-prolétariat,
comment les cercles
dirigeants ont raté
ces derniers temps
toutes les occasions
de répondre d'une
manière ou d'une autre
avec compréhension au
mouvement social. Et
j'ai aussi
décrit comment même
les petites miettes
données à
la compagnie des
travailleurs
sous forme
d'assurances, de
pensions de vieillesse
ou de réglementation
des heures de travail
ou d'interdiction du
travail des enfants et
du
genre,
j'ai décrit comment
même tout cela a seulement
été
rendu possible par le
fait que la
compagnie des
travailleurs
a
eu recours à
l'autoassistance. Mais
aujourd'hui, les
choses sont encore
quelque
peu différentes. Ce
que je viens
d'énumérer est plutôt
une bagatelle par
rapport à la grande
tâche de socialisation
qui nous attend
aujourd'hui. Dans le
passé, la
compagnie des
travailleurs a
eu recours à
l'autoassistance en
rapport à des
bagatelles.
Mais maintenant
se tiennent là des
tâche plus grandes
comme exigences,
ce qui signifie que,
pour une fois, doit
être
avancé
à l'autoassistance
pour une grande
tâche.
Mais
à
cet égard, on
doit
toujours garder devant
les yeux
qu’à
partir
de
la compréhension
des entrepreneurs, le
slogan "les
travailleurs se
servent eux-mêmes/passent
à l’autoassistance"
agit
toujours comme
un chiffon rouge. Car
voyez-vous,
les entrepreneurs
s'efforcent à nouveau
de restaurer la
confiance et le désir
de travailler dans les
entreprises, bien
qu'ils auraient pu
constater combien peu
tout de suite les
représentants des
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail
sont peu aptes à
établir cette
confiance et ce désir
de travailler. C'est tout
de suite
à cause de la manière
dont ces cercles
dirigeants ont procédé
que la confiance et le
désir de travailler
ont disparu des
usines. Et maintenant,
alors que ce qui est
nécessaire à la
production et à la vie
sociale doit être pris
en charge par ceux qui
ont ressenti le
travail des employeurs
dans leur propre
corps, ils veulent
dire : "Cela ne dépend
pas de vous/ne
vous revient pas,
cela dépend de nous/nous
revient.
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04
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Ich
habe in meinen Vorträgen
verschiedentlich ausgeführt, wie
das Nicht-Proletariat, wie die
leitenden Kreise in der neueren
Zeit jede Gelegenheit versäumt
haben, um irgendwie
verständnisvoll auf die soziale
Bewegung einzugehen. Und ich
habe auch geschildert, wie
selbst die kleinen Brosamen, die
der Arbeiterschaft gegeben
wurden in Form von
Versicherungen, Altersversorgung
oder der Regelung der
Arbeitszeit oder des Verbotes
von Kinderarbeit und
dergleichen, ich habe
geschildert, wie selbst dieses
alles nur dadurch möglich wurde,
daß die Arbeiterschaft zur
Selbsthilfe gegriffen hat.
Heute liegen aber die Dinge noch
etwas anders. Das, was ich eben
aufgezählt habe, das ist in
bezug auf die heute anstehende
große Aufgabe der Sozialisierung
eher eine Kleinigkeit. Die
Arbeiterschaft hat früher in
bezug auf Kleinigkeiten zur
Selbsthilfe gegriffen. Jetzt
aber stehen größere Aufgaben als
Forderungen da, das heißt,
jetzt muß einmal im Zusammenhang
mit einer großen Aufgabe zur
Selbsthilfe geschritten werden.
Dabei muß man sich aber immer
vor Augen halten, daß aus dem
Unternehmerverständnis heraus
immer die Parole «die Arbeiter
greifen zur Selbsthilfe» wie ein
rotes Tuch wirkt. Denn sehen
Sie, die Unternehmer streben
jetzt wieder an, daß in die
Betriebe wiederum Vertrauen und
Arbeitslust einziehe, obwohl sie
hätten einsehen können, wie
wenig gerade die Vertreter der
Interessen der Arbeitgeber
geeignet sind, dieses Vertrauen
und diese Arbeitslust zu
begründen. Gerade dadurch, wie
diese führenden Kreise
vorgegangen sind, ist das
Vertrauen, ist die Arbeitslust
aus den Betrieben verschwunden.
Und jetzt wollen sie, wenn das,
was zur Produktion und zum
sozialen Leben notwendig ist,
von denen in die Hand genommen
werden soll, die am eigenen
Leibe die Arbeit der
Unternehmerschaft gespürt haben,
jetzt wollen sie sagen: Das
steht Euch nicht zu, das steht
uns zu.
|
Vous
saurez,
d'après la
feuille volante
et peut-être aussi
d'après les dernières
réunions, si vous
étiez présent, que la
première chose dont
il s’agit,
c'est que
d'abord des conseils
d'entreprise soient
là,
des conseils
d'entreprise qui sont
vraiment issus de la
totalité de tous ceux
qui sont impliqués
dans le travail et
l'organisation de la
vie économique, et
qu'il est important
que maintenant les gens
qui ont été élus
puissent aussi
vraiment avoir leur
mot à dire, puissent
s'exprimer sur ce qui
devrait
se passer. Là,
les
anciennes formes
économiques n’ont
pas la permission de
simplement être poursuivies,
mais quelque chose de
nouveau doit être créé
à partir de la base originelle.
Et on
arrive seulement plus
loin en ce
qu’actuellement dans
les usines particulières
des
conseils d'entreprise
sont élus et alors,
provenant
d'une
zone économique
cohérente plus large,
disons le Wurtemberg,
se réunisse une
assemblée originelle
des conseils
d'entreprise, et
ensuite que cette
assemblée, à partir de
l'expérience et des
connaissances des
conseils d'entreprise,
se donne une
constitution,
c'est-à-dire qu'elle
fixe ce que les
conseils d'entreprise
doivent faire, quels
sont leurs droits et
leurs devoirs. De
cette manière,
ce qui est nécessaire
à la vie économique
doit émerger
aujourd'hui de la vie
économique elle-même,
de la vie économique
indépendante. Quelque
chose doit donc
d'abord voir le jour
par le biais des
conseils d'entreprise.
On
ne
peut pas
créer
aujourd'hui à
partir
des anciennes
institutions ce qui
doit être réalisé par
la
véritablement
nouvelle
compagnie des
conseils d'entreprise.
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05
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Sie
werden durch das Flugblatt und
vielleicht auch aus den letzten
Versammlungen, wenn Sie dabei
waren, wissen, daß es zunächst
darauf ankommt, daß erst einmal
Betriebsräte da sind,
Betriebsräte, die wirklich
hervorgegangen sind aus der
Gesamtheit aller derjenigen, die
am wirtschaftlichen Leben
arbeitend und organisierend
beteiligt sind, und daß es
darauf ankommt, daß nun auch
wirklich die Leute, die gewählt
wurden, auch zu Worte kommen,
sich äußern können über das, was
nun geschehen soll. Da dürfen
dann nicht einfach die alten
Wirtschaftsformen fortgesetzt
werden, sondern es muß aus dem
Urgrund heraus etwas Neues
geschaffen werden. Und man kommt
nur weiter, indem heute in den
einzelnen Betrieben Betriebsräte
gewählt werden und dann,
hervorgehend aus einem größeren
zusammenhängenden
Wirtschaftsgebiet, sagen wir
Württemberg, eine
Betriebsrat-Urversammlung
zusammentritt und daß sich diese
dann aus den Erfahrungen, aus
den Kenntnissen der Betriebsräte
heraus selbst eine Verfassung
gibt, also festlegt, was die
Betriebsräte zu tun haben, was
ihre Rechte und Pflichten sind.
In dieser Weise muß heute aus
dem wirtschaftlichen Leben
selbst, aus dem selbständigen
wirtschaftlichen Leben heraus
das entstehen, was für dieses
wirtschaftliche Leben notwendig
ist. Es muß also durch die
Betriebsräte erst etwas
entstehen. Man kann nicht aus
den alten Einrichtungen heraus
heute dasjenige schaffen, was
eigentlich durch die wirklich
neue Betriebsräteschaft erreicht
werden soll.
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Voyez-vous,
cela devrait en fait
être aujourd'hui
l'effort des cercles
les plus larges de l’humanité
qui travaille
: par la confiance que
celui
qui devrait
être élu a dans
l'entreprise, par
cette confiance il
devrait
être porté.
Et alors,
il devrait s'unir aux
conseils d'entreprise
d'une zone économique
cohérente plus grande,
disons donc
du Wurtemberg dans ce
cas, afin d'établir et
de déterminer ensemble
avec eux
les tâches des
conseils d'entreprise.
Telle devrait être
aujourd'hui la
vue
des cercles les plus
larges de
l’humanité travaillant.
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06
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Sehen
Sie, das müßte eigentlich heute
das Bestreben breitester Kreise
der arbeitenden Menschheit sein:
Durch das Vertrauen, das
derjenige, der gewählt werden
soll, im Betrieb hat, durch
dieses Vertrauen soll er
getragen sein. Und dann soll er
sich vereinigen mit den
Betriebsräten eines größeren
zusammenhängenden
Wirtschaftsgebietes, also sagen
wir Württembergs in diesem Fall,
um gemeinsam mit ihnen die
Aufgaben der Betriebsräte
festzustellen, festzulegen. Das
müßte heute aus der Sache heraus
die Ansicht der breitesten
Kreise der arbeitenden
Menschheit sein.
|
Cela
se
tient en vis-à-vis
avec ce qui est promu/exigé
par d'autres côtés
- à mon grand
étonnement, toutefois,
aussi
par de très nombreux
cercles de la
compagnie des
travailleurs. C'est
que, tout d'abord,
toujours à l'ancienne,
comme cela a toujours
été le cas, une loi
doit être donnée par
l'ancien État qui
détermine dès le
départ les devoirs et
les droits des
conseils d'entreprise.
Si nous procédons de
cette manière, je
crois que non
seulement nous ne
ferons pas un pas en
avant, mais, compte
tenu de l'époque, nous
ferons même des pas en
arrière assez
importants. Nous avons
clairement vu ce qui
peut venir de ce côté.
Quelles sont donc les
exigences qui émanent
de ce côté ? Ils
disent, par exemple,
que l'État, les
employeurs et les
travailleurs doivent
en avoir pour leur
argent. - Que l'État,
qui
prit au fond soit
toujours
encore aujourd'hui quand
même pensé comme
le protecteur du
capitalisme vienne
à son droit,
cela
peut donc
être
pensé
entièrement
sincèrement.
Que
finalement aussi
l'entrepreneur devrait
pouvoir venir à son
droit, je
ne veux
pas en douter aussi.
Mais ce que les gens comprennent
sous
ce
que
le travailleur puisse
venir à son droit
lorsqu'ils fabriquent
de telles lois, cela,
je
crois,
a quand même besoin
d’un
examen
plus exact,
car
ces
gens confondent ordinairement
les intérêts du
travailleur avec ce
qu’ils peuvent
utiliser au mieux le
travailleur dans leur
propre intérêt.
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07
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Dem
steht nun das gegenüber, was von
anderer Seite — zu meiner
Verwunderung allerdings auch von
sehr vielen Kreisen der
Arbeiterschaft — gefordert wird.
Es ist dies, daß zunächst
wiederum ganz in der alten
Weise, so wie es immer geschehen
ist, vom alten Staat ein Gesetz
gegeben werden soll, das von
vorneherein bestimmt, welche
Pflichten und Rechte die
Betriebsräte haben sollen. Geht
man so vor, so kommt man, wie
ich glaube, nicht nur keinen
Schritt vorwärts, sondern man
macht angesichts der
Zeitverhältnisse sogar ganz
wesentliche Schritte nach
rückwärts. Was von dieser Seite
her kommen kann, das haben wir
ja deutlich gesehen. Was
beinhalten denn die Forderungen,
die von dieser Seite kommen? Da
wird zum Beispiel gesagt: Der
Staat, der Unternehmer und die
Arbeiter müssen auf ihre
Rechnung kommen. — Daß der
Staat, der ja heute doch immer
noch im Grunde genommen so
gedacht ist, daß er der
Beschützer des Kapitalismus ist,
zu seinem Recht kommt, das kann
ja ganz aufrichtig gemeint sein.
Daß schließlich auch der
Unternehmer zu seinem Recht
kommen soll, will ich auch
nicht bezweifeln. Aber das, was
die Leute darunter verstehen,
daß der Arbeiter zu seinem Recht
kommen kann, wenn sie solche
Gesetze fabrizieren, das, glaube
ich, bedarf doch einer genaueren
Betrachtung, denn diese Leute
verwechseln gewöhnlich das
Interesse des Arbeiters mit dem,
wie sie in ihrem Interesse den
Arbeiter am allerbesten brauchen
können.
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Là ces gens se
préparent donc des
paroles étranges,
paroles qui au fond
sont toujours faites
pour répandre du sable
dans les yeux, un
sable qui a alors le
plus souvent une
destination tout
étrange. Ce sable
devrait, quand il
retombe quelque peu
sur ceux-là qui le
saupoudrent, se
transformer un peu en
grains d'or. Là les
gens disent :
mais les conseils
d'entreprise doivent
servir le tout, le
tout d’État. Ils ne
sont pas là pour cela
aussi, de procurer des
avantages au
travailleur
particulier, mais ils
devraient servir à la
floraison de toute
l'entreprise. -
Maintenant je vous
demande ce qu'en fait
cela signifie, quand
on dit quelque chose
de tel :
« les conseils
d'entreprise devraient
servir à la floraison
de toutes les
entreprises ».
Cela ne signifie pas
autre chose qu'il sera
masqué de manière
abstraite ce dont il
s'agit en fait.
Pourquoi les
entreprises sont-elles
absolument là dans le
monde ? Quand
même pour ce qu'elles
livrent quelque chose
pour les humains, et
les humains sont quand
même
tous des
individus ! Les
entreprises sont
absolument seulement
là pour que ce qui
sera fabriqué en elles
devienne bien de
consommation pour
l'humain particulier.
Et parler d'une
floraison des
entreprises dans un
autre sens que
l'humain individuel
arrive à sa prospérité
par ce qui sera
fabriqué dans les
entreprises, cela
signifie ne pas parler
à partir de la
réalité, mais
recouvrir la réalité d’une
brume
bleue.
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08
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Da
legen sich also diese Leute
merkwürdige Worte zurecht,
Worte, die im Grunde genommen
immer dazu angetan sind, den
Leuten Sand in die Augen zu
streuen, einen Sand, der dann
meistens eine ganz merkwürdige
Bestimmung hat. Dieser Sand soll
sich, wenn er etwa zurückfällt
auf diejenigen, die ihn streuen,
ein bißchen in Goldkörner
verwandeln. Da sagen die Leute:
Die Betriebsräte müssen aber
dem Ganzen, dem Staatsganzen
dienen. Sie sind auch nicht dazu
da, dem einzelnen Arbeiter
Vorteile zu verschaffen,
sondern sie sollen dem Blühen
des ganzen Betriebes dienen. —
Nun frage ich Sie, was das
eigentlich heißt, wenn man so
etwas sagt: «dem Blühen des
ganzen Betriebes sollen die
Betriebsräte dienen». Das heißt
nichts anderes, als daß in
abstrakter Weise dasjenige
verschleiert wird, um was es
sich eigentlich handelt. Wozu
sind denn überhaupt Betriebe in
der Welt da? Doch dazu, daß sie
etwas liefern für die Menschen,
und die Menschen sind doch alle
einzelne! Betriebe sind
überhaupt nur dazu da, daß
dasjenige, was in ihnen erzeugt
wird, Konsumgut der einzelnen
Menschen wird. Und zu sprechen
von einem Blühen der Betriebe in
einem anderen Sinne, als daß der
einzelne Mensch zu seinem
Gedeihen kommt durch das, was in
den Betrieben erzeugt wird, das
heißt nicht aus einer
Wirklichkeit reden, sondern die
Wirklichkeit mit blauem Dunst
zudecken.
|
Cela
sonne toujours si
terriblement beau, quand on
dit, il devrait être servi
au tout. Dans le domaine
économique cela n'a aucun
sens, car qu'est-ce qui
est le tout ? Ce sont
les individus tous
ensemble ! On ne
devrait donc pas dire
« à la floraison des
entreprises », mais
« à la floraison de
tous ceux qui sont associés
aux entreprises et
absolument à
l'économie ». Alors, la
chose serait présentée
correctement et les faits ne
seraient pas recouverts
d'une brume bleutée.
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09
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Es
klingt immer so furchtbar schön,
wenn man sagt, es soll dem
Ganzen gedient werden. Im
wirtschaftlichen Bereich hat das
keinen Sinn, denn: Was ist da
das Ganze? Es sind die einzelnen
alle zusammen! Man sollte also
nicht sagen «dem Blühen der
Betriebe», sondern «dem Blühen
all derer, die an den Betrieben
und überhaupt an der Wirtschaft
beteiligt sind». Dann wäre die
Sache richtig dargestellt, und
die Tatsachen würden nicht durch
blauen Dunst zugedeckt.
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Voyez
vous, on dit très
souvent :
l'impulsion à la
triarticulation de
l'organisme social
serait une idéologie.
Mais en réalité cette
impulsion aimerait
dissiper tout la
brume
bleue
duquel n'a pas
seulement été parlé,
mais qui a été utilisée
au service de
l'oppression et a
cette place mettre
la vraie réalité,
l'humain avec ses
besoins. Maintenant
voyez-vous, qu'est ce
que réclament les
gens ? Les gens
réclament que les
habilitations des
conseils d'entreprise
seront réglées d'après
un abondant examen des
conditions – ainsi
dit-on donc toujours,
quand on ne veut pas
une chose – par des
experts, et comme
experts seront nommés
des employeurs, des employés/preneurs
de travail et des
politiciens sociaux.
Maintenant, le concept
d’employeur, il doit
disparaître en fait
comme tel par une
véritable
socialisation. Car un
donneur de travail il
ne peut seulement y
avoir quand il est un
possédant de travail,
et un possédant de
travail il n'y a
justement pas la
permission
d'en avoir. Il peut
seulement y avoir des
directeurs/chefs de
travaux, cela signifie
de tels humains qui
sont actifs dans
l'organisation du
travail, et à savoir
ainsi que
le travailleur
physique aussi sache
sa force de travail
insérée au mieux et du
genre. Naturellement
dans une entreprise le
travail ne peut pas se
dérouler ainsi que
chacun fait ce qu'il
veut. Une direction
doit être là, toute
l'entreprise doit être
empreinte d'esprit,
mais ce ne sont pas
des donneurs de
travail, ce sont des
directeurs de travail,
cela signifie des
travailleurs d'une
autre sorte. Là-dessus
est a poser la plus
grande valeur : qu'on
saisisse enfin une
fois le véritable
concept de travail,
car un donneur de
travail qui lui-même
ne travaille pas avec,
n'appartient en
réalité pas à
l'entreprise, mais est
un parasite du
travail.
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10
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Sehen
Sie, man sagt öfters: Der Impuls
zum dreigliedrigen sozialen
Organismus sei eine Ideologie.
In Wahrheit aber möchte dieser
Impuls allen blauen Dunst, von
dem genugsam nicht nur geredet
worden ist, sondern der im
Dienste der Unterdrückung
gebraucht worden ist, beseitigen
und an dessen Stelle die wahre
Wirklichkeit, den Menschen mit
seinen Bedürfnissen, setzen. Nun
sehen Sie, was verlangen die
Leute? Die Leute verlangen, daß
die Befugnisse der Betriebsräte
nach reichlicher Prüfung der
Verhältnisse — so sagt man ja
immer, wenn man eine Sache nicht
will — durch Sachverständige
geregelt werden, und als
Sachverständige werden genannt
Arbeitgeber, Arbeitnehmer und
Sozialpolitiker. Nun, der
Begriff des Arbeitgebers — Sie
können es meinen früheren
Vorträgen und auch meinem Buch
über die soziale Frage entnehmen
—, der Begriff des Arbeitgebers,
der muß eigentlich als solcher
bei einer wirklichen
Sozialisierung verschwinden.
Denn einen Arbeit‑ geber kann es
nur geben, wenn er ein
Arbeitbesitzer ist, und
Arbeitbesitzer darf es eben
nicht geben. Es kann nur
Arbeitsleiter geben, das heißt
solche Menschen, die in der
Arbeitsorganisation tätig sind,
und zwar so, daß auch der
physische Arbeiter seine
Arbeitskraft am besten
eingesetzt weiß und dergleichen.
Natürlich kann in einem Betrieb
die Arbeit nicht so ablaufen,
daß jeder das tut, was er will.
Es muß eine Leitung dasein, es
muß der ganze Betrieb
durchgeistigt sein, aber das
sind keine Arbeitgeber, das sind
Arbeitsleiter, das heißt
Arbeiter von anderer Art. Darauf
ist der größte Wert zu legen,
daß man endlich einmal den
wirkli‑ chen Begriff der Arbeit
faßt, denn ein Arbeitgeber, der
nicht selbst mitarbeitet, gehört
in Wirklichkeit gar nicht zum
Betrieb, sondern ist ein Parasit
der Arbeit.
|
Les
gens d'aujourd'hui ont
des façons
de voir
très étranges sur ces
choses. J'étais à
Tübingen avant-hier,
où j'ai pris la parole
devant une assemblée.
Il y avait aussi des
professeurs, et vous
voyez, l'un de ces
professeurs semble
avoir été
particulièrement
bouleversé par le fait
que j'ai dit
qu'aujourd'hui, il est
enfin devenu clair
pour le travailleur
que l'ancienne
relation salariale
doit prendre fin,
parce que dans le
cadre de cette
ancienne relation
salariale, le
travailleur doit
vendre sa force de
travail comme une
marchandise. Eh bien,
à cela, l'un des
professeurs a objecté
ce qui suit : n'est-il
vraiment pas digne
d'un être humain que
l'on vende son travail
? Après tout, quelle
différence cela
fait-il que l'ouvrier
de l'usine vende son
travail ou que Caruso
chante un soir et
reçoive 30 000 à 40
000 marks par
soir ?
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11
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Über
diese Dinge haben die Menschen
heute ganz merkwürdige
Anschauungen. Ich war vorgestern
in Tübingen, wo ich vor einer
Versammlung gesprochen habe. Es
waren auch Professoren da, und
sehen Sie, einer dieser
Professoren, der scheint sich
besonders aufgeregt zu haben
darüber, daß ich gesagt habe,
daß dem Arbeiter heute nun
endlich einmal klar geworden
ist, daß das alte Lohnver‑
hältnis aufhören muß, weil unter
diesem alten Lohnverhältnis der
Arbeiter seine Arbeitskraft als
Ware verkaufen muß. Nun, darauf‑
hin hat einer der Professoren
das Folgende eingewendet: Soll
denn das wirklich nicht
menschenwürdig sein, daß man
seine Arbeit verkauft? Was ist
es denn schließlich für ein
Unterschied, ob der Arbeiter in
der Fabrik seine Arbeit verkauft
oder Caruso an einem Abend singt
und 30 000 bis 40 000 Mark am
Abend bekommt?
|
N'a-t-il
pas aussi vendu son
travail ? - Voyez-vous,
les gens ont encore de
telles représentations
aujourd'hui, et contre
celles-ci
nous
devons agir
aujourd'hui !
|
12
|
Hat
der nicht auch seine Arbeit
verkauft? — Sehen Sie, solche
Vorstellungen haben die Leute
heute noch, und gegen die muß
man heute noch angehen!
|
Mais
qu’est-ce
qui est promu aujourd'hui
? Les employeurs, les
employés et les
politiciens sociaux
doivent d'abord
réfléchir à ce que les
conseils d'entreprise
doivent faire. Maintenant,
les politiciens
sociaux ce
sont
justement
de tels
messieurs qui
représentent la
similitude
du travail de
l'ouvrier d'usine et
celui de Caruso. Ces
messieurs devraient
donc avoir la voix de
plus de
poids.
|
13
|
Was
aber wird heute gefordert?
Arbeitgeber, Arbeitnehmer und
Sozialpolitiker sollen erst
erwägen, was nun die
Betriebsräte tun sollen. Nun,
die Sozialpolitiker, das sind
eben solche Herren, die die
Gleichartigkeit der Arbeit des
Fabrikarbeiters und Carusos
vertreten. Diese Herren sollen
also die gewichtigste Stimme
haben.
|
Mais
aujourd'hui, il s'agit
quand
même de
conclure enfin que ces
gens
ont suffisamment
longtemps délivré
leur voix,
et
tout de suite par la
façon dont elles
ont délivré
leur voix, ont montré
qu'elles n'avaient pas
leur mot à dire. On
peut se passer le
plus largement
des politiciens
sociaux. Je suis
convaincu que quelque
chose de beaucoup plus
intelligent viendra
en l’état si
nous élisons des gens
de confiance
issus
des entreprises,
de la
compagnie des
travailleurs
physiques et spirituels,
pour le conseil
d'entreprise que si
les politiciens
sociaux se réunissent,
qui ont quand
même
prouvé fondamentalement
qu'ils peuvent tout
gâcher, mais ne rien
construire. Et parce
qu’on
l’a
reconnu, c'est
pourquoi l'impulsion
pour la
triarticulation
s’est, avant toutes
choses, procuré la
clarté
qu'aujourd'hui,
quelque chose peut seulement
venir
d'une réunion originelle
des
conseils
d'entreprise. Et si était
demandé
aujourd'hui qui a son
mot à dire, alors
je
dirais : avant
toutes choses
pas ceux qui
s'accrochent encore à
l'ancien concept
d'employeur, et pas
ceux qui sont
des
politiciens
sociaux
théorisant,
ils devraient
mieux
rester en
dehors.
Il
y a des gens qui
disent alors
que
cela nécessite des
études approfondies,
comme celles fautes
par des
commissions
de socialisation. Voyez-vous,
une
véritable commission
de socialisation, on
aimerait justement
tout de suite en
avoir dans la
compagnie des conseils
d'entreprise, qui proviennent
de la confiance réelle
des humains.
Mais
contre cela,
ces gens
disent
que par
l’intervention
violente des conseils
d'entreprise qui se
donnent eux-mêmes
leurs
pouvoirs sans
réglementation légale
préalable et forment
un conseil central au
sens de
la feuille volante,
les dommages les plus
graves sont à
attendre. On
devrait déjà
être
au
clair
là-dessus
que
peut-être de sérieux
dommages sont
à attendre
par
le vieux capitalisme,
mais ce sont de
tels
dommages qui se
révéleront utiles au
service d'une humanité
véritablement
énergique/dynamique.
|
14
|
Es
handelt sich aber heute doch
darum, daß wir endlich dazu
kommen, uns zu sagen: Diese
Leute haben lange genug ihre
Stimme abgegeben, und gerade
durch die Art, wie sie ihre
Stimme abgegeben haben, haben
sie gezeigt, daß sie nichts
mitzureden haben. Auf die
Sozialpolitiker kann in
weitestem Umfang verzichtet
werden. Ich bin überzeugt, daß
wir etwas viel Gescheiteres
zustande bekommen, wenn wir aus
den Betrieben heraus, aus der
physischen und geistigen
Arbeiterschaft heraus
Vertrauensleute für den
Betriebsrat wählen, als wenn
sich die Sozialpolitiker
zusammensetzen, die doch
gründlich bewiesen haben, daß
sie zwar alles verderben, aber
nichts aufbauen können. Und weil
man das erkannt hat, deshalb
hat sich der Impuls für die
Dreigliederung vor allen Dingen
Klarheit darüber verschafft, daß
heute nur aus einer
Betriebsräte-Urversammlung etwas
kommen kann. Und wenn heute
gefragt würde, wer da mitzureden
hat, dann würde ich sagen: Vor
allen Dingen nicht diejenigen,
die noch am alten Begriff des
Arbeitgebers festhalten, und
nicht diejenigen, welche
theoretisierende
Sozialpolitiker sind, die sollen
besser draußen bleiben. Es gibt
Leute, die sagen dann: Dazu
gehören eingehende Studien, wie
sie von
Sozialisierungsausschüssen
gemacht werden. Sehen Sie, einen
wirklichen
Sozialisierungsausschuß, den
möchte man eben gerade haben in
der Betriebsräteschaft, die aus
dem wirklichen Vertrauen der
Menschen hervorgeht. Dagegen
aber sagen diese Leute, daß
durch gewalttätige Eingriffe der
Betriebsräte, die ohne vorherige
gesetzliche Regelung sich ihre
Befugnisse selbst geben und
einen Zentralrat im Sinne des
Flugblattes bilden, die
schwersten Schädigungen zu
erwarten sind. Man sollte sich
schon klar darüber sein, daß
vielleicht schwere Schädigungen
des alten Kapitalismus zu
erwarten sind, aber das werden
solche Schädigungen sein, welche
sich als Nützlichkeiten erweisen
werden im Dienste der wirklich
tatkräftigen Menschheit.
|
Ensuite,
il y a une autre
phrase qui est
utilisée toujours
de nouveau
et à
nouveau
aujourd'hui, et qui
est aussi
utilisée dans les
cercles des
employeurs, à savoir
que la création de
conseils d'entreprise
peut seulement
remplir
son objectif par une
information et une
éducation/un
exercice
approfondi de la
compagnie des
travailleurs et des entrepreneurs.
-
|
15
|
Dann
ist da noch eine Phrase, die
heute immer wieder und wiederum
gebraucht wird und die auch in
den Kreisen der
Arbeitgeberschaft verwendet
wird, nämlich daß die
Einrichtung von Betriebsräten
ihren Zweck nur durch
weitgehende Aufklärung und
Schulung der Arbeiterschaft und
der Unternehmer erfüllen kann. —
|
Oui,
on a déjà pu percevoir
quelque chose de ce
genre d’exercice.
À
ce
type d’exercice,
il s’agit donc que les
gens
soit
préparés
tout d’abord posant
des bases allant
à ce qu'ils puissent
servir au mieux les
classes dirigeantes,
et non à leur faire (re)
connaitre
quelque chose de digne
des êtres humains. On
aimerait
par
une
formation/un
exercice
leur
extirper
tout le
fondamental
qu'ils ont appris par
la vie et qu'ils aimeraient
sortir de leur âme au
vu des conditions
actuelles. Avec
cette
formation on
lie l'intention
d'établir et de
renforcer la confiance
entre employeur et
employé. Je l'ai donc
déjà
dit : après avoir tout
fait pour éradiquer
complètement cette
confiance, on s'est
rendu compte qu'on
croit pouvoir former
les gens à
cette confiance en
formant les gens à
cette confiance.
|
16
|
Ja,
von dieser Art von Schulung hat
man auch schon einiges
wahrnehmen können. Bei dieser
Art von Schulung handelt es sich
ja darum, daß die Leute zunächst
grundlegend dahingehend
präpariert werden, daß sie den
herrschenden Klassen den besten
Dienst erweisen können, und
nicht etwa, daß sie etwas
Menschenwürdiges erkennen. Man
möchte ihnen durch eine Schulung
alles das gründlich austreiben,
was sie durch das Leben gelernt
haben und was sie angesichts der
jetzigen Zeitverhältnisse aus
ihrer Seele heraussetzen
möchten. Mit dieser Schulung
verbindet man die Absicht, das
Vertrauen zwischen Arbeitgeber
und Arbeitnehmer herzustellen,
zu festigen. Ich habe ja schon
gesagt: Nachdem man alles getan
hat, um dieses Vertrauen
gründlich auszumerzen, hat man
eingesehen, daß man dieses
Vertrauen glaubt wieder
herstellen zu können, indem man
die Leute in dieses Vertrauen
hineinschult.
|
Dans
ce cas, cela ne
signifie rien d'autre
que de dresser
les gens à se sentir à
l'aise au service du
capitalisme. Encore
autre
chose doit
être
considéré notamment
que l'État
aussi veut profiter de
la main-d'œuvre/compagnie
des travailleurs.
06331116117198905061919
Récemment, dans la
ville où se trouve la
centrale
de la plus haute
intelligence du
Wurtemberg, a
été dit par
un professeur du
droit d’état :
oui, nous allons
au-devant
de tristes moments.
Les gens seront très
pauvres ! - Ce
monsieur a peut-être
raison, dans
une mesure quelconque.
Mais alors
il a dit : nous
aurons de grandes,
grandes dépenses. Avec
quoi ces grandes
dépenses seront-elles
couvertes ?
|
17
|
Das
heißt in diesem Falle nämlich
nichts anderes, als die Leute
darauf hin zu dressieren, daß
sie sich im Dienst des
Kapitalismus wohlfühlen. Noch
etwas anderes muß berücksichtigt
werden, nämlich daß auch der
Staat von der Arbeiterschaft
profitieren will. Kürzlich ist
in der Stadt, in der sich die
Zentrale der höchsten
Intelligenz Württembergs
befindet, von einem Professor
des Staatsrechtes gesagt worden:
Ja, wir gehen traurigen Zeiten
entgegen. Die Leute werden sehr
arm sein! -- Damit mag ja der
Herr einigermaßen recht haben.
Aber dann sagte er: Wir werden
große, große Ausgaben haben.
Womit sollen diese großen
Ausgaben gedeckt werden?
|
Les
gens n'auront pas
d'argent afin
que
ces dépenses soient
couvertes.
C'est là que l’État
va devoir intervenir
pour couvrir ces
dépenses ! - Maintenant,
mes
très
chers présents,
là
je
dois dire que c'est
une preuve
fondamentale
qu’enfin
une fois aussi
la vie de
l’esprit
doit être mise sur d’autres
pieds, lorsqu'un
éminent représentant
de la vie de
l’esprit
prétend
aujourd'hui que l'État
doit intervenir en
faveur des pauvres gens
afin
qu'il puisse payer les
grosses dépenses que
nous allons avoir.
J'aimerais seulement
savoir comment l'État
fait cela sans d'abord
sortir l'argent du
porte-monnaie des gens
? C'est comme ça qu'on
parle de l'État, comme
une vraie personnalité.
Si on
parlait
aujourd'hui aux gens
de fantômes qui paient
leurs dettes, ils se
moqueraient évidemment
de vous comme d'un
idiot. Mais cet état,
dont on parle ainsi,
n'est rien d'autre
qu'un fantôme. Car, finalement,
dans l'économie de
peuple
réelle on
n’arrive pas plus loin
avec ce qu’on
imprime
un billet après
l'autre, car ces
billets n'ont de
valeur que s'ils sont
honorés
par du
travail !
06331116117198905061919
|
18
|
Die
Leute werden kein Geld haben,
damit diese Ausgaben gedeckt
werden können. Da wird der Staat
eintreten müssen, um diese
Ausgaben zu decken! — Nun, meine
sehr verehrten Anwesenden, da
muß ich sagen: Es ist dies ein
gründlicher Beweis dafür, daß
endlich einmal auch das
Geistesleben auf andere Füße
gestellt werden muß, wenn ein
hervorragender Vertreter des
Geisteslebens heute die
Behauptung aufstellt, daß der
Staat für die armen Leute
eintreten muß, damit er die
großen Ausgaben, die wir haben
werden, zahlen kann. Ich möchte
nur wissen, wie das der Staat
anstellt, ohne daß er den Leuten
erst das Geld aus dem
Portemonnaie nimmt? So redet man
vom Staate wie von einer
wirklichen Persönlichkeit. Wenn
man den Leuten heute von
Gespenstern reden würde, die
ihnen ihre Schulden zahlen, so
würden sie einen
selbstverständlich auslachen
als einen dummen Kerl. Aber
dieser Staat, so von ihm
gesprochen, ist ja nichts
anderes als ein Gespenst. Denn
schließlich kommt man in der
wirklichen Volkswirtschaft damit
nicht weiter, daß man eine
Geldnote nach der anderen
druckt, denn diese Noten haben
ja nur einen Wert, wenn sie
durch Arbeit eingelöst werden!
|
Voyez-vous,
les gens aiment
tellement dire
aujourd'hui : tant que
les pouvoirs des
conseils d'entreprise
ne sont pas définis en
consultation avec des
experts, sans détruire
notre organe
économique gravement
malade, et tant que
leurs droits ne sont
pas définis par des
lois qui sont à
créer
par le gouvernement,
les conseils
d'entreprise élus sauvagement
- j'insiste : élus
sauvagement
- ne peuvent que faire
des choses
non salutaires.
- Oui, ces conseils
d'entreprise élus sauvagement
devraient
donc être ceux qui
sont seulement
mis
sur pied par la
confiance de la
population active aux
ateliers.
À
ceux-ci
devraient être opposés
ceux
qui seront
instaurés
dans les fabriques
en ce
qu’on
dise
: vous avez
la permission de
faire cela, vous n’avez
pas la
permission de
faire cela, cela
vous
devez vous abstenir de
le faire. - Oui, cela
ne conduit
naturellement
à rien d'autre qu'à la
conservation
des anciennes
conditions/anciens
rapports.
Cela
ne mène pas en
avant,
mais à quelques pas en
arrière, car c'était
déjà une catastrophe,
lorsque la vie
économique était
encore florissante,
que l’on
a
pensé
sur
les commissions
de
travailleurs
de cette manière.
Maintenant où
la vie de
l’économie
est au
sol,
c'est encore
un
malheur
plus grand
quand
non à partir de
la population active aux
ateliers elle-même
apparaît
ma compagnie des
conseils d'entreprise
et qu’on
dit,
lorsque quelque chose
comme cela se présente,
que ce
serait humanité
élue sauvagement.
|
19
|
Sehen
Sie, die Leute sagen heute auch
so gerne: Ehe nicht unter
Mitwirkung von Sachverständigen
abgegrenzt ist, welche
Befugnisse ohne Vernichtung
unseres schwerkranken
Wirtschaftskörpers die
Betriebsräte haben können, und
ehe nicht durch die von der
Regierung zu schaffenden Gesetze
das Recht derselben festgelegt
ist, können wild gewählte — ich
betone: wild gewählte —
Betriebsräte nur Unheil
anrichten. — Ja, diese wild
gewählten Betriebsräte sollen
also diejenigen Betriebsräte
sein, die nur durch das
Vertrauen der werktätigen
Bevölkerung auf die Beine
gestellt werden. Denen sollen
entgegengestellt werden
diejenigen, die in die Fabriken
hineingesetzt werden, indem man
ihnen sagt: Das dürft ihr tun,
das dürft ihr nicht tun, das
müßt ihr unterlassen. — Ja, das
führt natürlich zu nichts
anderem als zur Konservierung
der alten Verhältnisse. Das
führt nicht vorwärts, sondern
einige Schritte zurück, denn es
war schon ein Unheil, als das
Wirtschaftsleben noch floriert
hat, daß man über
Arbeiterausschüsse in dieser
Weise gedacht hat. Jetzt, wo das
Wirtschaftsleben am Boden liegt,
ist es ein noch größeres Unheil,
wenn nicht aus der werktätigen
Bevölkerung selbst heraus die
Betriebsräteschaft entsteht und
wenn man, wenn so etwas
auftritt, sagt, das sei wild
gewählte Menschheit.
|
Maintenant
donc,
après
qu’on ait vu
ce qui devrait
être planté de l'autre
côté, il faut déjà une
fois recourir
à
ceux qui poussent
sauvagement.
Ce sera alors
le plus
sain, plus
sain
que ce qui sera planté
dans les jardins d'agrément
de ceux qui veulent
rester fichés
dans les anciennes
conditions/les
anciens rapports.
|
20
|
Nun
ja, nachdem man gesehen hat, was
von der anderen Seite gepflanzt
werden soll, muß man schon
einmal zu den Wildwach-senden
greifen. Das wird dann das
Gesündere sein, gesünder als
dasjenige, was in den Ziergärten
derer gepflanzt werden soll, die
so gerne in den alten
Verhältnissen drinnen stecken
bleiben wollen.
|
J’aimerais
quand
même mentionner
encore
une autre condamnation
qui est aussi
apparue ces derniers
jours contre nos
efforts pour élire des
conseils d'entreprise.
Il
est fécondé
différentes choses par
cette
compagnie de conseils
d'entreprise élus sauvagement.
On dit, entre autres,
que l'exploitation
unilatérale des entreprises
par les travailleurs
contredit la
pensée
de socialisation. -
Mais je ne sais pas du
tout ce
que cela devrait
absolument
signifier.
Je me creuse les
méninges pour
penser penser
quelque chose
avec cette phrase. L’exploitation
unilatérale des entreprises
par
les travailleurs,
qu'est-ce que cela devrait
signifier
? Voyez-vous,
si les travailleurs
ont la
dose leur appartenant
de coresponsabilité
dans l'entreprise, alors
ils
sauront que s'ils ne cultivent
ou ne soignent
pas les
entreprises de leur
propre chef, celles-ci
seront bientôt dans un
état tel qu'ils ne
pourront plus les
exploiter. Que l'on
puisse juste
supposer,
parmi les
représentants
intelligents de la
compagnie des
entrepreneurs,
que les travailleurs devraient
être
assez stupides pour se
mettre à tout casser
dans l'entreprise,
pour ensuite se jeter
dans la rue, cela
n'est vraiment pas
imaginable. Car les
travailleurs ont
suffisamment appris ce
que signifie être mis
à la rue par d'autres.
Je ne crois pas qu'ils
devraient le faire
eux-mêmes d’après
cela,
car ils ont
suffisamment appris
cette pratique des
autres.
|
21
|
Einen
anderen schönen Satz, der auch
in diesen Tagen gegen unsere
Bestrebungen zur Wahl von
Betriebsräten aufgetaucht ist,
möchte ich doch noch anführen.
Es wird nämlich verschiedenes
befürchtet von dieser wild
gewählten Betriebsräteschaft.
Unter anderem wird gesagt: Die
einseitige Ausschlachtung der
Betriebe durch die Arbeiter
widerspricht dem Gedanken der
Sozialisierung. — Aber, ich weiß
gar nicht, was das überhaupt
heißen soll. Ich zermartere mir
das Gehirn, um bei diesem Satz
etwas zu denken. Die einseitige
Ausschlachtung der Betriebe
durch die Arbeiter, was soll das
heißen? Sehen Sie, wenn die
Arbeiter ihre gehörige Dosis von
Mitverantwortlichkeit an dem
Betrieb haben, dann werden sie
nämlich wissen, daß, wenn sie
die Betriebe nicht von sich aus
hegen und pflegen, die Betriebe
in kurzer Zeit in einem Zustand
sind, daß sie sie nicht mehr
ausschlachten können. Daß man
just voraussetzen soll bei den
gescheiten Vertretern der
Unternehmerschaft, daß die
Arbeiter so töricht sein sollen,
daranzugehen, alles aus dem
Betrieb herauszuschlagen, damit
sie sich nachher selber auf die
Straße werfen, das sollte man
sich eigentlich nicht
vorstellen. Denn die Arbeiter
haben hinlänglich gelernt, was
es heißt, durch andere auf die
Straße gesetzt zu werden. Daß
sie das selber nachmachen
sollten, glaube ich nicht, denn
diese Praxis haben sie bei den
anderen zur Genüge
kennengelernt.
|
Et
alors,
le
propos : on
contredirait
la
socialisation. Oui, la
socialisation devrait
être d'appeler
à la collaboration
dans l'ordre social
dans la vie spirituelle,
juridique et
économique tous ceux
qui, en tant qu’actifs
à l’ouvrage,
sont impliqués dans
cette vie, qui se
tiennent réellement
dans le travail en
tant qu’actifs à
l’ouvrage. Cela
devrait être obtenu en
ce que
les conseils
d'entreprise doivent
être élus
"sauvagement" - comme
le disent ces
messieurs - parmi la
population active à
l’ouvrage.
Maintenant
oui,
cela devrait
maintenant contredire
la socialisation. Ainsi
je me torture donc
aussi
dans la tête avec
la deuxième moitié de
cette phrase, car parce
que des
conseils d'entreprise
sont élus parmi ceux
qui propulses
les entreprises
et veille
à
la prospérité de toute
l'économie de
peuple
devrait
donc
être en contradiction
avec la socialisation.
Peut-être
qu’avec
cela pourrait être
pensé
que ceux qui sont
occupés comme
actifs
d’atelier
dans les entreprises
ont part
à la fructification,
tandis que s'en
sortiront mal ceux qui
ont jusqu'ici ont
seulement participé
aux bénéfices que de
la manière la plus
diverse. Cela
signifie,
ceux qui vivent du pur
capitalisme s'en
tirent mal. Je devrais
donc interpréter la
phrase de telle sorte
que l'élection
unilatérale de tels
conseils d'entreprise,
tels que nous voulons
les avoirs,
contredit
l'élimination des
véritables
capitalistes. Alors je
devrais penser que
dans la
tête
d'un tel humain
pourrait
naître la pensée que notamment
l'éradication du
capitalisme privé
contredirait
la socialisation. Je
peux même me
représenter
que dans les têtes
de certaines gens,
la socialisation est
comprise ainsi
que, en ce
qu’elle
contredit
les intérêts des
capitalistes privés,
elle n'est pas une
socialisation correcte.
Mais alors nous devons
déjà
nous
admettre que nous
devons justement
nous faire
nos propres
conceptions de la
socialisation, que
nous ne pouvons véritablement
pas nous
laisser
imposer par
les
gens les concepts
de la vraie
socialisation ou de ce
qui contredit cette
socialisation. Peu
importe à quel point
on crie
après
des lois, on ne
gagnera
quand
même pas
un véritable concept
des
conseils d'entreprise.
C'est pourquoi nous
devons déjà
nous décider
de créer ces conseils
d'entreprise comme un
véritable concept de
conseils d'entreprise,
et ne pas nous laisser
dissuader d'opposer
les jardins d'agréments
du système de l'ordre
économique actuel aux
conseils d'entreprise
grandis
sauvagement.
Nous devons saisir
le courage et
nous
dire : de
l'institution des
conseils d'entreprise
que nous sommes en
train de mettre en
place par élection
primaire - dont les
détails peuvent être
discutés plus tard -
va naître une
compagnie
de conseils
d'entreprise qui sera
désormais capable de
créer réellement une
base de socialisation.
Il se peut alors que
la socialisation soit
réellement en marche,
alors que jusqu'à
présent, la marche de
la socialisation n'a
été évoquée que par ces
humains
dont on sait que par
socialisation réelle,
elles comprennent
un spectre capitaliste
en
une nouvelle forme,
qui devrait
se
saturer de toutes
sortes de parasites.
|
22
|
Und
dann die Äußerung, daß man dem
Gedanken der Sozialisierung
widerspräche. Ja, Sozialisierung
soll sein: Aufrufen zur
Mitarbeit an der
Gesellschaftsordnung im
geistigen, rechtlichen und
wirtschaftlichen Leben all
jener, die als Werktätige an
diesem Leben beteiligt sind, die
als Werktätige wirklich in der
Arbeit stehen. Diese soll
dadurch erreicht werden, indem
aus der werktätigen Bevölkerung
heraus die Betriebsräteschaft —
wie die Herren sagen -- «wild»
gewählt wird. Nun ja, das soll
nun der Sozialisierung
widersprechen. So quäle ich mich
also auch mit der zweiten Hälfte
jenes Satzes im Kopf herum und
kann einfach nicht
dahinterkommen, was damit
gemeint ist, denn dadurch, daß
Betriebsräte aus denjenigen, die
die Betriebe betreiben, gewählt
werden und für das Gedeihen der
ganzen Volkswirtschaft sorgen,
soll also der Sozialisierung
widersprochen werden. Vielleicht
könnte ja damit gemeint sein,
daß dadurch diejenigen, die als
Werktätige in den Betrieben
beschäftigt sind, an der
Fruktifizierung teilhaben,
während diejenigen schlecht
wegkommen, die bisher in der
verschiedensten Weise immer nur
am Gewinn beteiligt waren. Das
heißt, es werden schlecht
wegkommen die aus dem bloßen
Kapitalismus heraus ihr Leben
fristenden Menschen. Ich müßte
also den Satz so auslegen, daß
die einseitige Wahl von solchen
Betriebsräten, wie wir sie haben
wollen, der Ausmerzung der
eigentlichen Kapitalisten
widerspricht. Dann müßte ich
meinen, daß in dem Kopfe eines
solchen Menschen der Gedanke
entstehen kann, daß nämlich die
Ausmerzung des
Privatkapitalismus der
Sozialisierung widerspricht.
Ich kann mir sogar vorstellen,
daß in den Köpfen gewisser Leute
die Sozialisierung so verstanden
wird, daß sie, indem sie den
Interessen der
Privatkapitalisten widerspricht,
keine rechte Sozialisierung
ist. Dann aber müssen wir uns
schon gestehen, daß wir uns eben
selbst Begriffe über die
Sozialisierung machen müssen,
daß wir uns wahrhaftig von den
Leuten nicht aufdrängen lassen
können die Begriffe von wahrer
Sozialisierung oder von dem, was
dieser Sozialisierung
widerspricht. Wenn man noch so
sehr nach Gesetzen schreit, man
wird doch keinen wahren Begriff
von den Betriebsräten gewinnen.
Deshalb müssen wir uns schon
entschließen, als einen wahren
Begriff von Betriebsräten diese
Betriebsräte zu schaffen, und
uns nicht abhalten lassen davon,
daß wir den Ziergärten des
Systems der heutigen
wirtschaftlichen Ordnung die
wildgewachsenen Betriebsräte
entgegensetzen. Wir müssen dazu
den Mut fassen und uns sagen:
Aus der Institution derjenigen
Betriebsräte, die wir jetzt
durch Urwahl festsetzen — das
Nähere kann nachher in der
Diskussion besprochen werden —,
soll eine Betriebsräteschaft
hervorgehen, die nun geeignet
sein wird, wirklich eine
Grundlage für die Sozialisierung
zu schaffen. Dann kann es sein,
daß die Sozialisierung wirklich
marschieren wird, während bis
jetzt vom Marschieren der
Sozialisierung nur diejenigen
Menschen sprechen, von denen man
genau weiß, daß sie unter
wirklicher Sozialisierung ein
kapitalistisches Gespenst in
neuer Form, das sich vollsaugen
soll mit allerlei Parasiten,
verstehen.
|
Si
nous parvenons à embrasser
cela,
nous pourrons alors
allumer en nous le
courage d'envoyer
enfin dans
le
monde cette forêt poussée
sauvagement
de conseils
d'entreprise, afin
que tout ne soit à
nouveau gâché par les
plantes ornementales
de ceux qui ne comprennent
rien de la
socialisation.
|
23
|
Wenn
wir das durchdringen, dann
werden wir in uns den Mut
entzünden können, diesen
wildgewachsenen Wald von
Betriebsräten endlich in die
Welt zu schicken, damit nicht
alles wieder verdorben werde
durch die Zierpflanzen
derjenigen, die nichts vom
Sozialisieren verstehen.
|
Discussion
|
24
|
Diskussion
|
Mme Bühl
: Elle a distribué la
feuille volante
sur la création des
conseils d'entreprise
de la Fédération à
Calw et a appris que là
la
compagnie des
travailleurs a
peu d'intérêt
à
la création de
conseils d'entreprise.
Elle demande donc au
Dr Rudolf Steiner d'y
donner une conférence
afin de secouer un peu
les humains.
|
25
|
Frau
Bühl: Sie hat in Calw das
Flugblatt des Bundes über die
Schaffung der Betriebsräte
verteilt und hat erfahren, daß
dort die Arbeiterschaft wenig
Interesse zeigt für die
Schaffung von Betriebsräten. Sie
bittet deshalb Herrn Dr. Rudolf
Steiner, einmal dort einen
Vortrag zu halten, um die
Menschen etwas aufzurütteln.
|
M. Armbruster
n'est pas satisfait du
déroulement des
événements et, comme
le "Social-démocrate",
trouve les exposés
du Dr Steiner
« mous comme de
la prune ». En
dehors de cela, il
trouve
que la socialisation
n'est rien
de neuf.
Il espère obtenir de
l'aide
d'un nouveau
gouvernement.
|
26
|
Herr
Armbruster ist nicht zufrieden
mit dem Verlauf der Ereignisse
und findet wie der
«Sozialdemokrat» die
Ausführungen Dr. Steiners
«pflaumenweich». Außerdem
findet er, daß die
Sozialisierung nichts Neues ist.
Er erhofft sich Hilfe von einer
neuen Regierung.
|
Rudolf
Steiner : oui,
qu'il ait été écrit
dans le
"Social-démocrate" que
mes propos étaient "mous
comme des prunes", je
ne
m'en
suis
pas
fait cette
fois-là.
Je me suis dit : il y
a déjà eu tant d’exposés
sur tous les
programmes socialistes
et sociaux possibles
qui
ont eu le goût de la quetsche
acide,
que
cela
ne me semble donc pas
du tout inapproprié d’amener
les prunes enfin
à
maturité
; alors, comme on le
sait, elles sont
molles.
|
27
|
Rudolf
Steiner: Ja, daß im
«Sozialdemokrat» gestanden hat,
daß meine Ausführungen
«pflaumenweich» seien, daraus
habe ich mir dazumal nichts
gemacht. Ich habe mir gesagt: Es
hat schon so viele Ausführungen
gegeben über alle möglichen
sozialistischen und sozialen
Programme, die wie saure
Zwetschgen geschmeckt haben, da
scheint es mir eigentlich gar
nicht so unstatthaft zu sein,
endlich einmal die Pflaumen zur
Reife zu bringen; dann sind sie
ja bekanntlich weich.
|
Mais
une
chose, que Monsieur
l'orateur
précédent a dite, me
tient très
à cœur, parce
que
je crois qu'elle
devrait peut-être
parler non pas tant à
notre raison
analytique
qu'à notre volonté. Il
sera peut-être juste
de dire : à l'époque
lorsque la révolution
s'est produite en
1918, s'il avait été
parlé de triarticulation
et de socialisation
comme c’est
tenté
aujourd'hui, et si celle-ci
avait aussi
ambitionnées,
alors
nous
serions plus avancés
aujourd'hui. - Voyez-vous
: que
je
n'apparaissais pas
moi-même alors,
avait sa
raison, parce que je
pensais finalement
alors
que les autres qui
avaient toujours été
dans le parti, qui étaient
toujours dans le
parti, pouvaient le
faire mieux, et j'ai
donc aussi attendu
de voir s'ils
pouvaient le faire
mieux. Maintenant,
l'orateur
précédent a lui-même
déclaré que nous
n'avons rien obtenu de
particulier.
Il peut donc sembler
justifié au vu des
faits qu'après que
ceux sur lesquels nous
nous sommes appuyés
n'ont rien obtenu,
nous nous impliquions
dans la
chose.
Ce qui est important -
si l'orateur précédent
pense
vraiment "que nous
serions plus avancés
aujourd'hui si cela
avait été
pris
en main
à l'époque" - que
l'on se dit : maintenant,
alors attaquons-nous
au moins à ce problème
aujourd'hui de sorte
que, lorsque nous
serons à nouveau
autant de mois après
aujourd'hui que nous
le sommes maintenant
après la révolution,
nous nous retrouvions
alors dans la réalité
telle que nous la
souhaitons
aujourd'hui. Je
voudrais donc habiller
cela d'un appel à la
volonté et au courage
à
la
socialisation.
Et là
je crois
qu’on
devrait
s’appuyer
un peu sur
l'expérience.
|
28
|
Das
eine aber, was der Herr
Vorredner gesagt hat, liegt mir
doch sehr am Herzen, weil ich
glaube, daß es vielleicht nicht
so sehr zu unserem Verstand als
zu unserem Willen sprechen soll.
Es wird ja vielleicht richtig
sein, wenn man sagt: Wenn
dazumal, als die Revolution 1918
aufgetreten ist, in der Weise,
wie das heute versucht wird, von
der Dreigliederung und von der
Sozialisierung gesprochen
worden wäre und diese auch
angestrebt worden wären, dann
wären wir heute weiter. -- Sehen
Sie, daß ich damals nicht selber
aufgetreten bin, das hatte seine
Gründe, weil ich ja nun
schließlich meinte, daß die
anderen, die immer in der Partei
gestanden haben, die immer
drinnen waren, das besser
können, und ich habe ja auch
gewartet, ob sie es besser
können. Nun hat der verehrte
Vorredner selber gesagt, daß wir
eigentlich ja noch nichts
Besonderes erreicht haben. Da
wird es vielleicht aus den
Tatsachen heraus gerechtfertigt
erscheinen, daß man sich dann,
nachdem diejenigen, auf die man
sich verlassen hat, nichts
erreicht haben, daß man sich
dann auf die Sache einläßt.
Wichtig ist — wenn der Vorredner
wirklich meint, «daß wir heute
weiter wären, wenn das dazumal
in Angriff genommen worden wäre»
— daß man sich sagt: Nun, dann
wollen wir es wenigstens heute
in Angriff nehmen, damit wir,
wenn wir wiederum so viele
Monate nach dem Heute stehen wie
jetzt nach der Revolution, uns
dann in der Wirklichkeit
befinden, wie wir sie uns heute
wünschen. Also ich möchte das in
eine Aufforderung zu dem Willen
und zu dem Mut zur
Sozialisierung kleiden. Und da
glaube ich nun allerdings, daß
man ein wenig auf die Erfahrung
sich stützen soll.
|
Ne
le
prenez
pas mal
si
je vous dis que l’expression
"Si
nous avons
d’abord
un
nouveau gouvernement,
il le fera"
a été entendue à
maintes reprises sous
l'ancien régime. Oui,
il y a même un exemple
mignon où, environ
tous
les quelques mois, il
était dit : "Une fois
que nous aurons un
nouveau gouvernement,
les choses
s'amélioreront".
C'était en Autriche
dans les décennies
précédant la guerre.
Là-bas, on
a formé
un nouveau
gouvernement tous les
quelques mois et s'en
remettait à lui.
Cependant, on aurait
dû apprendre des faits
qu'il ne faut pas
compter sur un
gouvernement de cette
manière. C'est
pourquoi c'est tout
de suite
dans la
compagnie des
conseils d'entreprise
qu'il faut créer ce
qui peut maintenant
aussi être créatif à
partir de la large
masse de l'humanité
ouvrière en référence
à la socialisation. Il
me semble qu'une chose
- comme je l'ai déjà
dit ici - n'a pas
encore été comprise,
mais elle devrait
l'être, à savoir qu'il
y a une différence
entre régner
et gouverner.
À l'avenir, c’est
tout le peuple
actif à l’ouvrage
qui devra
régner.
Dans
les anciens temps, on
a confondu
le
régner
et le
gouverner en ce
qu’on a cru
que le gouvernement
devait aussi régner.
À l'avenir, les
gouvernements devront
apprendre à gouverner.
Gouverner signifie amener
à l’expression
ce que le peuple
actif à l’ouvrage
porte en fait en soi
comme sa volonté.
Cette différence doit
d'abord être apprise.
|
29
|
Nehmen Sie es mir
bitte nicht übel, wenn ich
sage, daß man den Ausspruch
«Wenn wir erst eine neue
Regierung haben, wird die es
schon machen» eigentlich schon
auch immer wieder unter dem
alten Regime gehört hat. Ja,
es gibt sogar ein niedliches
Beispiel, wo ungefähr alle
paar Monate gesagt worden ist:
«Wenn wir eine neue Regierung
haben, dann wird es schon
besser werden.» Das war in
Österreich in den Jahrzehnten
vor dem Krieg. Da hat man alle
paar Monate einmal eine neue
Regierung gebildet und hat
sich auf sie verlassen. Nun
sollte man aber aus den
Tatsachen gelernt
haben, daß man sich in einer
solchen Weise
nicht auf irgendeine Regierung
verlassen soll. Deshalb soll
ja gerade in der
Betriebsräteschaft dasjenige
geschaffen werden, was aus der
breiten Masse der werktätigen
Menschheit heraus nun auch
schöpferisch sein kann mit
Bezug auf das Sozialisieren.
Es scheint mir eben eines —
wie ich auch hier schon einmal
gesagt habe — noch nicht
begriffen worden zu sein, was
aber begriffen werden sollte,
und das ist, daß es einen
Unterschied gibt zwischen
Herrschen und Regieren.
Herrschen wird in der Zukunft
das ganze werktätige Volk
müssen. In alten Zeiten hat
man das Herrschen und das
Regieren verwechselt, indem
man geglaubt hat, die
Regierung müsse auch
herrschen. In der Zukunft
werden die Regierungen lernen
müssen zu regieren. Regieren
heißt, das zum Ausdruck zu
bringen, was das werktätige
Volk eigentlich als sein
Wollen in sich trägt. Dieser
Unterschied muß erst gelernt
werden.
|
Le
nouveau gouvernement a
beaucoup trop appris
des anciens
gouvernements, qui
étaient des
gouvernements de
domination.
Il a adopté beaucoup
trop de ce qui a
toujours été dit dans
le passé, à savoir que
le gouvernement fera
ce qu'il faut. Je
pense que par rapport
au problème de la
socialisation, une
avancée majeure devra
être précisément que
ce que fait le
gouvernement puisse
être contrôlé conformément
à la chose par
le peuple. Il devra
donner ses directives
au gouvernement, afin
que l'on ne se fie pas
uniquement aux
bulletins de vote,
mais à la vie réelle,
qui chaque jour montre
à nouveau au
gouvernement la
direction de ses
actions. Mais on n'y
parviendra pas en
disant toujours :
"Quand nous aurons un
nouveau gouvernement,
les choses iront
mieux, elles se
socialiseront. - Il
est bien plus vrai que
le moment est venu
pour chacun de collaborer
à la socialisation.
C'est tout
de suite
le sens de notre
époque, que chaque
être humain sent qu'il
doit collaborer.
Et on
doit
apprendre à comprendre
que si l'on veut
socialiser, on
doit
d'abord socialiser le
régner.
Le
régner
doit être socialisé.
Il n’est
pas permis de
poursuivre
dans les anciennes
formes. C'est pourquoi
j’aimerais
ne plus
entendre parler de "le
gouvernement le fera
déjà",
mais je serais plus
satisfait s'il était
dit dans les plus
larges cercles du
peuple : nous
le ferons, même si non
seulement le
gouvernement, mais
tous les diables
étaient contre.
|
30
|
Die
neue Regierung hat viel zuviel
gelernt von den alten Regie‑
rungen, die
Herrschaftsregierungen waren.
Sie hat sich viel zu viel von
dem angeeignet, was man früher
immer gesagt hat, nämlich, daß
die Regierung es schon richtig
machen wird. Ich denke, es wird
mit Bezug auf das
Sozialisierungsproblem ein
wesentlicher Fortschritt gerade
darin bestehen müssen, daß das,
was die Regie‑ rung tut, vom
Volk sachgemäß kontrolliert
werden kann. Es wird der
Regierung ihre Richtung geben
müssen, so daß man sich nicht
einzig und allein auf
Stimmzettel verläßt, sondern auf
das wirkliche Leben, das im
Grunde jeden Tag aufs neue der
Regierung die Richtung ihres
Vorgehens weist. Aber man wird
das nicht errei‑ chen, wenn man
immer sagt: Wenn wir erst eine
neue Regierung haben, dann wird
es schon besser gehen, die wird
schon sozialisie‑ ren. —
Vielmehr ist es jetzt an der
Zeit, daß jeder Mensch an der
Sozialisierung mitarbeiten muß.
Das ist gerade der Sinn unserer
Zeit, daß jeder Mensch fühlt,
daß er mitarbeiten muß. Und man
muß verstehen lernen, daß, wenn
man sozialisieren will, man als
erstes das Herrschen
sozialisieren muß. Das Herrschen
muß sozia‑ lisiert werden. Es
darf nicht in den alten Formen
fortgeführt wer‑ den. Deshalb
möchte ich nicht weiter davon
sprechen hören, daß «die
Regierung es schon machen wird»,
sondern ich wäre mehr
befriedigt, wenn von den
breitesten Kreisen des Volkes
gesagt würde: Wir werden es
machen, selbst wenn nicht nur
die Regie‑ rung, sondern alle
Teufel dagegen wären.
|
Un
participant à la
discussion signale
que dans le bureau de
l'habillement et de la
réparation de
Feuerbach, on se
tient devant l’élection
des
conseils
d'entreprise. L’officier
dirigeant
s'est exprimé sur le
fait qu'il n'est pas
opposé à l'élection de
conseils d'entreprise,
mais devait
souligner à l'avance
que ces conseils
d'entreprise ne
peuvent avoir qu'une
voix
consultative et non
pas déterminante.
|
31
|
Ein
Diskussionsteilnehmer berichtet,
daß man im Bekleidungs- und
Instandsetzungsamt in Feuerbach
vor der Wahl der Betriebsräte
steht. Der leitende Offizier hat
sich dahingehend ausgesprochen,
daß er der Wahl von
Betriebsräten nicht abgeneigt
sei, müsse aber im voraus
betonen, daß diese Betriebsräte
nur eine beratende, aber keine
bestimmende Stimme haben dürfen.
|
Rudolf
Steiner : Ce que
l'orateur précédent a
expliqué,
cela devrait être
empêché par la façon
particulière dont la
compagnie des
conseils d'entreprise
est pensée
ici. Naturellement,
si les conseils
d'entreprise doivent
être utilisés dans le
sens de la loi, qui
doit être faite de
l'ancien esprit, ils
seront bien sûr des poupées
de paille. Et pour
qu'il n'y ait pas de poupées
de paille, mais de
véritables conseils
d'entreprise, oui,
disons, devraient
d'abord
être élus ces
sauvageons contre les
plantes des autres. Et
ainsi,
au début, cela
ne nous intéressera
pas particulièrement
s'il est
dit
: maintenant
je
veux accepter
l'élection des
conseils d'entreprise,
mais ils ont
seulement la
permission d’avoir
une
voix
consultative.
|
32
|
Rudolf
Steiner: Was der verehrte
Vorredner ausgeführt hat, das
soll ja durch die besondere Art,
wie die Betriebsräteschaft hier
gemeint ist, verhindert werden.
Natürlich, wenn die Betriebsräte
im Sinne des Gesetzes, das ja
aus dem alten Geiste heraus
gemacht werden soll, eingesetzt
werden sollen, werden sie ja
selbstverständlich Strohpuppen
sein. Und damit nicht
Strohpuppen entstehen, sondern
wirkliche Betriebsräte, sollen
ja, nun, sagen wir, zunächst
diese Wildlinge gewählt werden
gegen die Pflanzen der anderen.
Und so wird es uns zunächst
nicht besonders interessieren,
wenn gesagt wird: Nun, ich will
der Wahl von Betriebsräten
zustimmen, aber die dürfen nur
eine beratende Stimme haben.
|
Nous
aimerions tout d'abord
qu’une
fois
des conseils
d'entreprise soient
là.
Et je
disais
que nous ambitionnons
alors
que les conseils
d'entreprise se
sentent comme une
assemblée législative
d’origine,
d'où proviendrait
alors
une sorte de conseil
économique central, et
que ce conseil
reprenne alors
les fonctions de celui
qui eut
encore produit
des poupées
de paille. Nous
aimerions tout de
suite par cette façon
particulière
parvenir à une
compagnie de
conseils
d'entreprise et
empêcher avec
cela
que cette loi devienne
réalité. Pour ce
faire, il est
nécessaire que la
compagnie des
travailleurs se
tienne
réellement derrière
cette
mise sur
pied
des conseils
d'entreprise. Si la
compagnie des
travailleurs se
tient
vraiment derrière tout
cela, il n'y a aucune
raison de craindre
qu'une loi quelconque
puisse voir le jour et
transformer les
conseils d'entreprise
en poupées
de pailles.
C'est à cela que tout
se résume.
|
33
|
Wir
möchten zunächst, daß einmal
Betriebsräte da sind. Und ich
sagte, daß wir dann anstreben,
daß sich die Betriebsräte fühlen
sollen als eine gesetzgebende
Urversammlung, aus der dann eine
Art Zentralwirtschaftsrat
hervorgeht, und daß dieser dann
die Funktionen derjenigen
übernimmt, von denen jetzt noch
ausgeht dasjenige, was
Strohpuppen erzeugen will. Wir
möchten eben gerade durch diese
besondere Art zu einer
Betriebsräteschaft kommen und
damit verhindern, daß dieses
Gesetz Wirklichkeit wird. Dazu
ist es notwendig, daß hinter
diesem Auf-die-Beine-Stellen der
Betriebsräte die Arbeiterschaft
wirklich steht. Wenn die
Arbeiterschaft wirklich
dahintersteht, so ist nicht zu
befürchten, daß dann irgendein
Gesetz, das die Betriebsräte zu
Strohpuppen macht, entstehen
kann. Darauf kommt nämlich alles
an.
|
Je
dois dire que j'ai été
assez étonné
avant-hier d'entendre
une personnalité très
intéressante, qui
s'est prononcée en
faveur de la
socialisation de tous
les rapports,
dire et redire : oui,
mais il faut se
rappeler que tout a
finalement été réalisé
depuis novembre 1918.
Le Wurtemberg serait
devenu un État
populaire libre dans
lequel tout peut être
réalisé. Cet État
populaire du
Wurtemberg va même se
doter d'une
merveilleuse loi
scolaire, et il va
aussi faire en sorte
qu'au moyen d'une loi,
les conseils
d'entreprise soient
mis en scène de la
bonne manière, et on
ne devrait
pas se mêler de la
loi. - Il s'agira donc
que
l’on envisage
enfin que le simple
fait d'appeler au
pouvoir ne sert à
rien, mais que ce
pouvoir doit d'abord
être créé. Mais
comment est-il
créé ? Il
sera créé en ne
croyant pas toujours
aux choses que j'ai
décrites, mais en
rassemblant toujours
plus d’humains
à
un acte véritablement
libre. Le pouvoir
consistera tout
de suite en
ce que les humains
deviennent de plus en
plus conscients de
leur pouvoir. S'ils
parlent seulement
toujours de ce
que ce pouvoir doit
venir d'ici
ou là - alors ce
pouvoir ne sera jamais
atteint. Ce pouvoir
sera atteint lorsque
les humains
prendront conscience
qu'ils doivent faire
quelque chose à partir
de leur propre
compréhension. Quand
suffisamment
d’humains
sont là
qui comprendront
comment on
vient à socialiser
à
partir de la
population active à
l’ouvrage,
alors je ne m'inquiète
pas du tout du
pouvoir.
|
34
|
Ich
muß sagen, ich war eben
vorgestern recht verwundert, als
ich von einer sehr interessanten
Persönlichkeit, die im Sinne
einer Sozialisierung aller
Verhältnisse gesprochen hat,
doch immer wieder hören mußte:
ja, man muß aber bedenken, daß
ja nun endlich seit dem November
1918 alles erreicht ist.
Württemberg sei ein freier
Volksstaat geworden, in dem
alles erreicht werden kann.
Dieser württembergische
Volksstaat wird sich sogar ein
wunderbares Schulgesetz geben,
und er wird es eben auch dahin
bringen, daß durch ein Gesetz
die Betriebsräte in der
richtigen Weise in Szene gesetzt
werden, und man sollte nicht in
das Gesetz hineinpfuschen. — Es
wird sich also darum handeln,
daß man endlich einsieht, daß
das bloße Rufen nach Macht
nichts bewirkt, sondern daß
diese Macht erst geschaffen
werden muß. Aber, wie wird sie
geschaffen? Sie wird dadurch
geschaffen, daß nicht immer
solche Dinge, wie ich sie
geschildert habe, geglaubt
werden, sondern daß sich immer
mehr Menschen zu einer wirklich
freien Tat zusammenfinden. Die
Macht wird ja gerade darin
bestehen, daß
sich die Menschen immer
bewußter werden dieser
ihrer Macht. Wenn sie
immer nur davon reden: Diese
Macht soll von da oder dort
kommen —, dann wird diese Macht
niemals erlangt werden. Diese
Macht wird erlangt werden, wenn
die Menschen sich bewußt
werden, daß sie aus ihrem
eigenen Verständnis heraus etwas
tun müssen. Wenn genügend
Menschen dasein werden, die
verstehen werden, wie man aus
der werktätigen Bevölkerung
heraus nun wirklich zur
Sozialisierung kommt, dann ist
mir um die Macht gar nicht
bange.
|
Au
cours d'une longue
discussion, qui a également
abordé les questions
syndicales, les intervenants
ont unanimement souligné
que, dans la mesure où cela
n'a pas encore été fait, les
conseils d'entreprise
devraient être élus le plus
rapidement possible, malgré
la réticence des employeurs
et de la direction des
entreprises publiques.
|
35
|
In
einer längeren Diskussion, in
der auch Gewerkschaftsfragen
gestreift werden, betonen die
Redner einstimmig, daß, soweit
es noch nicht geschehen ist, so
schnell wie irgend möglich
Betriebsräte gewählt werden
trotz des Widerstrebens der
Unternehmer und der Leitungen
von Staatsbetrieben.
|
Un
orateur a fait référence au
travail du professeur Abbe
de Iéna, qui avait fait un
bon travail préliminaire sur
la socialisation, bien que
sous la condition favorable
d'un monopole. Il a
également fait référence aux
idées de Friedrich Naumann
et de Walther Rathenau.
|
36
|
Ein
Redner weist auf die Arbeit von
Professor Abbe, Jena, hin, der,
allerdings unter der günstigen
Voraussetzung eines
Monopolbetriebes, gute
Vorarbeiten zur Sozialisierung
geleistet habe. Ferner weist er
hin auf die Ideen von Friedrich
Naumann und Walther Rathenau.
|
Orateur
de discussion
Grosshans, Heilbronn :
Malheureusement, je
n'ai pas pu assister à
la conférence du Dr
Steiner, mais je l'ai
entendu parler une
fois à Heilbronn. Mes
39 mois
d'emprisonnement en
Russie me donnent
l'occasion de vous
dire quelques mots,
afin de vous faire
part de mon expérience
des différents
problèmes que la
révolution en Russie a
entraînés. Lorsque
déjà la deuxième
révolution des
bolcheviks a commencé
en Russie, il est vrai
que ces bolcheviks ont
commis la plus grande
erreur en chassant
tous les dirigeants
techniques et tous les
fonctionnaires. Ils
voulaient prendre leur
destin en main. Jvela,
je le tiens pour
correct,
mais puisque la
situation en Russie
est telle que
60 % de la
population est
analphabète, comment
peuvent-ils être
capables de gérer les
usines eux-mêmes ?
L'expérience montre
donc qu'il était
fondamentalement
erroné de chasser tous
les fonctionnaires,
les responsables
techniques, etc., et
de vouloir prendre les
choses en main. À mon
avis, ce sont justement
ces pensées
que le Dr Steiner vous
a présentées ce soir
et selon lesquelles il
doit
être
travaillé
à l'indépendance de
l'ensemble du
peuple
créatif,
afin d'atteindre la
puissance tant
attendue du
peuple travaillant,
créatif.
|
37
|
Diskussionsredner
Grosshans, Heilbronn: Ich
konnte leider dem
Vortrag von Herrn Dr.
Steiner nicht beiwohnen,
habe ihn aber einmal in
Heilbronn
sprechen hören. Veranlassung,
Ihnen einige Worte zu sagen,
gibt mir meine 39-monatige
Gefangenschaft in Rußland, um
Ihnen die Erfahrungen über
die verschiedenen Probleme,
die die Revolution in Rußland
mit sich gebracht hat,
klarzulegen. Als schon die
zweite Revolution der
Bolschewiki in Rußland
einsetzte, war es der Fall,
daß diese Bolschewiken den
größten Fehler gemacht haben,
indem sie die ganze technische
Leitung und sämtliche Beamten
davongejagt haben. Sie wollten
ihre Geschicke selbst in die
Hand nehmen. Dies halte ich
zwar für richtig, aber, da die
Verhältnisse in Rußland so
liegen, daß 60 % der
Bevölkerung Analphabeten sind,
wie können sie imstande sein,
die Betriebe selbst zu führen?
Die Erfahrung zeigt also, daß
es grundlegend falsch war,
alle Beamten, technischen
Leiter usw. davonzujagen und
selbst die Geschicke in die
Hand nehmen zu wollen. Meines
Erachtens sind es eben diese
Gedanken, die Herr Dr. Steiner
Ihnen wohl auch diesen Abend
vorgetragen hat und wonach auf
die Verselbständigung des
ganzen schaffenden Volkes
hingearbeitet werden soll, um
so die langersehnte Macht des
arbeitenden, des schaffenden
Volkes zu erlangen.
|
Ce
que j’aimerais développer,
ce sont les grandes erreurs
qui ont été commises dans
notre pays depuis le
9 novembre. Je condamne
le fait que la guerre avec
la Russie se poursuive
encore aujourd'hui, même sur
ordre de l'Entente. Mais
n'oubliez pas : si nous
avions cherché une alliance
avec la Russie, l'Entente ne
serait pas en mesure de nous
affronter comme elle le fait
aujourd'hui. En Russie, en
Sibérie, j'ai moi-même vu
comment des quantités
colossales de charbon gisent
à la surface de la Terre,
qu'il n'est même pas
nécessaire de déterrer, car
elles se trouvent à la
surface de la Terre. Sur la
côte de Mourmansk, il y a
des mines de cuivre
colossales, et il y a aussi
du mercure et toutes les
matières premières dont nous
avons besoin en Allemagne
aujourd'hui. De plus, j'ai
vu comment à Samara, dans la
vallée de la Volga, des
stocks colossaux de céréales
de 1912, 1913 et 1914 sont
encore là aujourd'hui,
c'est-à-dire qu'ils étaient
encore là en juillet 1917,
qui n'avaient même pas été
battus. Ils étaient empilés
en tas aussi grands qu'une
maison de trois étages. Si
notre gouvernement après la
révolution - je ne veux pas
revenir à l'ancien système,
qui a été balayé, car nous
n'avons pas besoin d'en dire
plus - si nous avions
cherché une union avec la
Russie après la révolution,
si nous avions travaillé à
un accord avec la Russie,
nous aurions eu des temps
différents aujourd'hui et
nous n'aurions pas été
dépendants de la miséricorde
et de la grâce de nos
ennemis, contre lesquels
nous sommes impuissants.
|
38
|
Was
ich noch weiter ausführen
möchte, das sind die großen
Fehler, die seit dem 9. November
bei uns gemacht wurden. Ich
verwerfe es, daß der Krieg mit
Rußland auch heute noch
weitergeführt wird, auch auf
Geheiß der Entente. Aber
vergessen Sie nicht: Hätten wir
einen Anschluß an Rußland
gesucht, so würde heute die
Entente uns nicht so
gegenübertreten können, wie sie
es tut. In Rußland, in Sibirien
habe ich selbst gesehen, wie an
der Erdoberfläche kolossale
Mengen von Kohlen liegen, die
nicht einmal zutage gefördert
werden brauchen, denn sie liegen
an der Erdoberfläche. An der
Murmänschen Küste sind kolossale
Kupferbergwerke, ferner findet
man dort Quecksilber und alle
Rohstoffe, wie wir sie heute so
notwendig in Deutschland
brauchen könnten. Außerdem habe
ich gesehen, wie in Samara im
Wolgatal kolossale
Getreidebestände von 1912, 1913
und 1914 heute noch liegen, das
heißt im Juli 1917 noch gelegen
sind, die nicht einmal
ausgedroschen waren. Sie waren
zu Haufen aufgestapelt, die so
groß waren wie ein dreistöckiges
Haus. Hätte unsere Regierung
nach der Revolution — ich will
nicht zurückgreifen auf das alte
System, das hinweggefegt ist,
denn ihm brauchen wir ja keine
Worte mehr zu widmen —, hätten
wir also nach der Revolution
einen Anschluß an Rußland
gesucht, hätten wir auf eine
Verständigung mit Rußland
hingearbeitet, so hätten wir
heute andere Zeiten und wären
nicht auf die Gnade und
Barmherzigkeit unserer Feinde
angewiesen, denen wir machtlos
gegenüberstehen.
|
Et
je voudrais ajouter ce
qui suit : lorsque je
considère ce qui s'est
passé en Allemagne
depuis le
9 novembre, j'en
arrive au
résultat qu'il
est grand temps que
nous nous unissions.
Nous, le peuple
entier
travaillant,
les travailleurs
de la main,
les travailleurs de
la tête,
les employés, devons
nous faire confiance mutuellement,
nous devons pouvoir
compter les uns sur
les autres et ne pas
nous laisser entraîner
toujours
de nouveau
dans les barrières des
partis et des
syndicats. Je suis
convaincu qu'un grand
nombre de nos
dirigeants ont depuis
longtemps été dépassés
les
temps nouveaux.
Ces propositions de
socialisation en sont
la preuve. Si nous
lisons les différents
paragraphes, nous et
nos conseils
d'entreprise ne sommes
quand
même
finalement rien
d'autre qu'une pièce
de démonstration. Nous
sommes volontiers
des conseils
d'entreprise, mais
nous n'avons aucun
droit ; nous sommes
seulement là pour être
assis dans
l’entreprise.
|
39
|
Und
ich möchte da noch folgendes
ausführen: Wenn ich betrachte,
was seit dem 9. November in
Deutschland geschehen ist, so
komme ich zu dem Ergebnis, daß
es höchste Zeit ist, daß wir uns
einigen. Wir, das ganze
arbeitende Volk, die
Handarbeiter, die Kopfarbeiter,
die Angestellten, müssen uns
gegenseitig vertrauen, müssen
uns aufeinander verlassen können
und uns nicht immer wieder in
die Partei- und
Gewerkschaftsschranken
hineinziehen lassen. Ich bin
überzeugt, daß eine große Anzahl
unserer Führer schon längst von
der neuen Zeit überholt sind.
Das beweisen uns ja diese
Vorschläge zur Sozialisierung.
Wenn wir da die einzelnen
Paragraphen durchlesen, sind wir
mit unseren Betriebsräten doch
letztlich nichts anderes als ein
Demonstrationsstück. Wir sind
wohl Betriebsräte, aber wir
haben kein Recht, wir sind nur
da, damit wir auch im Betrieb
sitzen.
|
Si
vous regardez ce programme
de notre gouvernement, il a
en fait bien plus de 50 ans,
et je crois que ce programme
ne peut plus faire autorité
pour nous aujourd'hui. C'est
pourquoi je vous demande, à
vous qui êtes ici
aujourd'hui, de porter ces
idéaux que le Dr Steiner
nous a présentés dehors à la
grande masse des
travailleurs. Veillez à ce
que nous parvenions à un
accord et que nous
introduisions les conseils
d'entreprise le plus
rapidement possible, car le
temps presse. Il est grand
temps que notre vie
économique soit enfin
relancée au profit de
l'ensemble du peuple
laborieux.
|
40
|
Es
ist eigentlich, wenn man dieses
Programm unserer Regierung
betrachtet, weit über 50 Jahre
alt, und ich glaube, dieses
Programm kann heute für uns
nicht mehr maßgebend sein.
Deshalb bitte ich Sie, die Sie
heute hier sind, tragen Sie
diese Ideale, die uns Dr.
Steiner vorgetragen hat, hinaus
in die breite Masse des
arbeitenden Volkes. Sehen Sie
zu, daß wir zur Verständigung
kommen und daß wir so schnell
wie möglich die Betriebsräte
einführen, denn die Zeit drängt.
Es ist höchste Zeit, daß unser
Wirtschaftsleben endlich wieder
gehoben wird zugunsten des
ganzen schaffenden Volkes.
|
Rudolf
Steiner : Notre tâche
principale aujourd'hui
était de parler de
l'importance et de la
nécessité de
la compagnie des
conseils
d'entreprise, afin
qu'avec cette
compagnie
des
conseils
d'entreprise nous
ayons enfin la base
positive, la base
réelle à partir de
laquelle nous pourrons
ensuite continuer à
travailler. Je peux
certainement
comprendre ce qui a
été dit ici, à savoir
qu'il aurait été
souhaitable que nous
fassions des progrès
considérables
aujourd'hui. Certes,
nous l'avons tous
souhaité, mais nous
avons eu besoin de ce
travail pour aller au
moins si loin
qu'aujourd'hui, nous
avons déjà atteint le
résultat qui nous
permet de voir plus
clairement que cette
compagnie
des
conseils
d'entreprise est
maintenant réellement
en train de voir le
jour. Je crois que
nous avons fait de
grands progrès parce
que vous avez été si
nombreux ici
aujourd'hui à pouvoir
nous dire à quel point
la question a
progressé, et que nous
avons même traité la
question en vue des
élections, ou que nous
la traiterons encore
plus dans un avenir
proche. Je crois que
nous pouvons en
déduire qu'il est
nécessaire, tout
d'abord, de préparer
le terrain pour ces
conseils d'entreprise
et, en même temps, de
voir que, si vous avez
seulement
la bonne volonté, vous
pouvez vraiment
progresser avec elle.
|
41
|
Rudolf
Steiner: Es war ja heute
hauptsächlich unsere Aufgabe,
auf die Wichtigkeit und die
Notwendigkeit der
Betriebsräteschaft einzugehen,
damit wir mit dieser
Betriebsräteschaft endlich die
positive, die tatsächliche
Grundlage haben, aus der heraus
dann weiter gearbeitet werden
kann. Ich kann durchaus
nachfühlen, wenn hier gesagt
worden ist, daß es wünschenswert
gewesen wäre, daß wir heute ein
wesentliches Stück
weitergekommen wären. Gewiß, wir
alle haben uns dies gewünscht,
jedoch haben wir eben bisher
diese Arbeit gebraucht, um
wenigstens so weit zu kommen,
daß wir heute immerhin schon das
Resultat erreicht haben, daß wir
deutlicher darauf hinblicken
können, daß diese
Betriebsräteschaft jetzt
wirklich entsteht. Ich glaube,
es ist ein großer Fortschritt,
den wir dadurch zu verzeichnen
haben, daß uns doch sehr viele
der verehrten Anwesenden sagen
konnten, wie weit die Sache
vorangeschritten ist, und daß
wir uns mit der Sache sogar im
Hinblick auf die Wahlen
beschäftigt haben
beziehungsweise uns in der
nächsten Zeit noch mehr damit
beschäftigen werden. Ich glaube,
daß wir daraus sehen können, wie
notwendig es ist, zunächst
einmal diesen Betriebsräten den
Boden zu bereiten und zugleich
zu sehen, daß man ja, wenn man
nur den guten Willen hat, damit
wirklich weiterkommt.
|
Ce
que j'ai appelé une sorte
d'assemblée législative
issue de la compagnie des
conseils d'entreprise
impliquera un travail
considérable, et il me
semble particulièrement
important de ne pas avoir
l'illusion que nous pouvons
anticiper quoi que ce soit
dans cette première
assemblée des conseils
d'entreprise. C'est
précisément ce que le
monsieur de Heilbronn a
mentionné en ce qui concerne
la nature de la distribution
des biens et autres sera une
partie essentielle du
travail des réunions que les
conseils d'entreprise
devront tenir. Toutes ces
choses devraient vraiment y
être discutées sur la base
des conditions fondamentales
de notre vie économique,
afin que les bases
appropriées puissent être
posées. Je reconnais que de
nombreux bons débuts ont été
faits, comme celui du
professeur Abbe. Beaucoup
d'autres ont également été
faits, notamment en
Angleterre, où de nombreuses
tentatives ont été faites.
On a dit à juste titre
qu'Abbe n'a pu aller aussi
loin que parce que son
entreprise était d'un genre
très particulier. D'autre
part, lorsque l'affaire a
été approfondie, il a été
démontré à maintes reprises
que ces choses ne peuvent
pas mener à une certaine
fin. Et il faut alors se
poser la question : pourquoi
en est-il ainsi ? Eh bien,
la raison en est que des
gens bienveillants, comme
Abbe, ont toujours abordé
ces choses de manière
individualiste et non de
manière sociale. C'est ce
que je vous demande de ne
pas sous-estimer et de ne
pas mal juger, que nous
voulons vraiment prendre les
choses en main sur le plan
social, que nous voulons
vraiment créer ce qui est
ensuite abordé dans les
entreprises individuelles à
partir des aspects sociaux
de l'ensemble de l'économie
sur une zone économique
fermée. Pour cela, le
Wurtemberg entrerait en
ligne de compte. Ce n'est
qu'alors, lorsque l'on aura
travaillé dans cette
direction, ce qui peut
probablement être fait
relativement rapidement avec
de la bonne volonté, que
l'on verra comment la
socialisation ne peut pas
réellement avoir lieu dans
l'entreprise individuelle,
mais que la socialisation de
l'entreprise individuelle
peut seulement résulter de
la socialisation d'un espace
économique fermé. Car ce
n'est qu'à ce moment-là que
nous aurons la possibilité
de réaliser réellement ce
qui a toujours été exigé par
le socialisme, à savoir que
la production ne doit pas
avoir lieu dans un but de
profit, mais de
consommation.
|
42
|
Es
wird ja mit dem, was ich eine
Art gesetzgebende Versammlung
genannt habe, die sich aus der
Betriebsräteschaft heraus
ergibt, harte Arbeit verbunden
sein, und mir scheint es von
ganz besonderer Wichtigkeit, daß
wir uns nicht der Illusion
hingeben, wir könnten dieser
Urversammlung der
Betriebsräteschaft irgend etwas
vorwegnehmen. Gerade das, was
der eine Herr aus Heilbronn
erwähnt hat im Zusammenhang mit
dem Wesen der Güterverteilung
und dergleichen, das wird ein
wesentlicher Bestandteil der
Arbeit gerade der Versammlungen
sein, welche die Betriebsräte
werden abzuhalten haben. Es soll
dort über all diese Dinge
wirklich aus den
Grundbedingungen unseres
Wirtschaftslebens heraus
gesprochen werden, damit die
entsprechenden Grundlagen
geschaffen werden können. Ich
erkenne an, daß mancherlei gute
Anfänge gemacht worden sind wie
derjenige von Professor Abbe. Es
sind ja auch viele andere
gemacht worden, namentlich sind
in England mannigfaltige
Versuche gemacht worden. Es ist
mit Recht erwähnt worden, daß
eigentlich Abbe nur deshalb so
weit kommen konnte, weil sein
Betrieb eben von ganz besonderer
Art war. Andererseits hat sich
gerade da, wo die Sache weiter
verfolgt worden ist, immer
wiederum gezeigt, daß diese
Dinge doch nicht bis zu einem
gewissen Ende führen können.
Und man muß dann die Frage
aufwerfen: Warum ist das so?
Nun, der Grund ist eben der, daß
von wohlwollenden Leuten, wie
es Abbe war, diese Dinge immer
wieder ganz individualistisch in
Angriff genommen worden sind und
nicht eigentlich sozial. Das ist
das, was ich Sie bitte, nicht zu
unterschätzen und zu verkennen,
daß wir die Sache nun wirklich
sozial in die Hand nehmen
wollen, daß wir tatsächlich
dasjenige, was dann in einzelnen
Betrieben angegangen wird,
herausschaffen wollen aus dem
Sozialen der ganzen Wirtschaft
über ein geschlossenes
Wirtschaftsgebiet hin. Für hier
würde also Württemberg in
Betracht kommen. Erst dann, wenn
man in diese Richtung hin
vorgearbeitet hat, was ja bei
gutem Willen wahrscheinlich
verhältnismäßig schnell gehen
kann, dann wird man sehen, wie
im einzelnen Betrieb eigentlich
gar nicht sozialisiert werden
kann, sondern daß die
Sozialisierung des einzelnen
Betriebes sich nur aus der
Sozialisierung eines
geschlossenen
Wirtschaftsgebietes ergeben
kann. Wir werden nämlich dadurch
erst die Möglichkeit gewinnen,
das wirklich durchzuführen, was
vom Sozialismus immer verlangt
worden ist, nämlich daß
produziert wird, nicht um zu
profitieren, sondern um zu
konsumieren.
|
Vous
voyez, dans la structure
actuelle de la société, il
est impossible de produire
autrement que dans un but de
profit. Le principe de
produire pour consommer doit
d'abord être créé ! Et de ce
principe dépendra, à son
tour, la possibilité de
trouver des moyens de
distribuer les marchandises
de manière appropriée.
Beaucoup dépendra de ce que
l’on trouve, je dirais,
d'une cellule économique
originelle sur un grand
territoire/domaine.
|
43
|
Sehen
Sie, bei der heutigen Struktur
der Gesellschaft läßt sich
eigentlich gar nicht anders
produzieren als im Hinblick auf
den Profit. Das Prinzip, zu
produzieren, um zu konsumieren,
das muß erst geschaffen werden!
Und von diesem Prinzip wird
wiederum abhängen, ob in einer
entsprechenden Weise Wege für
eine Güterverteilung gefunden
werden können. Es wird viel
davon abhängen, daß man über
einen großen Bereich hin, ich
möchte sagen, eine
wirtschaftliche Urzelle findet.
|
Cette
cellule économique
originelle - je voudrais en
parler brièvement, au moins
en quelques mots - en quoi
consiste-t-elle ?
05331128130198905061919
Ne
part-on
pas
du
produire, mais du
consommer, de la
satisfaction des
besoins, ainsi
il s’agit de ce que
nous devons parvenir
d’abord à un résultat
praticable de ce qui
conduit à une
formation adéquate du
prix dans le sens de
la satisfaction des
besoins. Cela se passe
notamment aujourd’hui
de manière
chaotique-anarchique
par l’offre
et la
demande,
et la est planté
dedans beaucoup de
l’impossibilité, de
parvenir aujourd’hui
absolument à quelque
chose. Avec la formule
d’offre et de demande
on ne parviendra pas à
l’objectif
de produire, pour
consommer. N’est-ce
pas, pour parvenir au
but, il est nécessaire
que ce que je produis,
en comparaison
d’autres biens doive
être d’autant de
valeur que je puisse
échanger pour cela,
bien égal, comment
l’échange se forme,
tous ces biens qui
satisfont mes besoins
jusqu’au moment où
j’aurais produit un
produit identique à
maintenant.
En
cela doit alors être calculé
dedans
tout ce qu’on a à
fournir comme
contribution
pour ceux qui pour le
moment ne peuvent pas
immédiatement produire
eux-mêmes,
donc pour les
enfants,
qui doivent être
élevés, pour les
non
capables de travail et
ainsi de suite. D’où
on doit donc partir,
c’est de devenir clair
avec
soi-même sur cette
cellule économique
originelle. C’est
en premier
par là qu’il
devient possible
d’atteindre une correcte
formation de prix sur
sol économique, ainsi
qu’alors
dans l’avenir non à
nouveau, quand d’un
côté on gagne plus, de
l’autre côté on doive
dépenser plus, parce
que les choses
évidemment deviennent
plus chère sous
l’influence du gagner
plus.
|
44
|
Diese
wirtschaftliche Urzelle — ich
möchte wenigstens mit ein paar
Worten kurz von ihr sprechen —,
worin besteht sie denn? Geht man
nicht vom Produzieren, sondern
vom Konsumieren, von der
Befriedigung der Bedürfnisse
aus, so handelt es sich darum,
daß wir erst zu einem
praktikablen Ergebnis dessen
kommen müssen, was im Sinne der
Bedürfnisbefriedigung zu einer
sachgemäßen Preisbildung führt.
Das geschieht nämlich heute in
anarchisch-chaotischer Weise
durch Angebot und Nachfrage, und
da steckt viel drinnen von der
Unmöglichkeit, heute überhaupt
zu etwas zu kommen. Mit der
Formel von Angebot und Nachfrage
wird man nicht zu dem Ziel
kommen, zu produzieren, um zu
konsumieren. Nicht wahr, um zu
dem Ziel zu gelangen, ist es
notwendig, daß das, was ich
produziere, im Vergleich zu
anderen Gütern so viel wert sein
muß, daß ich dafür eintauschen
kann, ganz gleich, wie sich der
Tausch gestaltet, alle
diejenigen Güter, die meine
Bedürfnisse befriedigen bis zu
dem Zeitpunkt, an dem ich ein
gleiches Produkt wie jetzt
hervorgebracht habe. Dabei muß
dann alles das mit eingerechnet
werden, was man als Beitrag zu
leisten hat für diejenigen, die
zur Zeit nicht unmittelbar
selbst produzieren können, also
für Kinder, die erzogen werden
müssen, für Arbeits‑ unfähige
und so weiter. Wovon man also
ausgehen muß, das ist, sich klar
zu werden über diese
wirtschaftliche Urzelle. Erst
da‑ durch wird es möglich, auf
wirtschaftlichem Boden eine
gerechte Preisbildung zu
erreichen, so daß man dann in
der Zukunft nicht wiederum, wenn
man auf der einen Seite mehr
verdient, auf der anderen Seite
mehr ausgeben muß, weil die
Dinge selbstverständ‑ lich unter
dem Einfluß des Mehrverdienstes
teurer werden.
|
Encore
aujourd’hui on déplore
toujours à nouveau qu’entre
prix des marchandises et
salaires réside un rapport
non naturel.
|
45
|
Heute
noch beklagt man sich immer
wieder darüber, daß zwi‑ schen
Warenpreis und Löhnen ein
unnatürliches Verhältnis
besteht.
|
La
socialisation aura le plus
grand problème à résoudre,
d’absolument sortir du monde
cette différence entre prix
des marchandises et les
salaires, parce que le
salaire en tant que tel doit
être sorti du monde, parce
que la possibilité doit être
donnée, que dans l’avenir
soit qu’il n’y ait plus
fondamentalement de travail
salarié, mais de libres
camarades, de libres
collaborateurs des
travailleurs spirituels, des
guides spirituels (NDT
chefs, directeurs, patrons
étant dans les faits des
travailleurs « spirituels ».
Pour qui ne l’aurait
remarqué, avec Steiner,
l’esprit se rapproche de
tout un chacun ! Et il perd
son statut d’inaccessible
parce que le rapport entre
preneur de travail et
donneur de travail dans sa
forme actuelle doit
absolument devenir une
impossibilité. Ce n’est
qu’alors, quand c’est
possible d’éliminer tout ce
qui aujourd’hui est là et
qui souille la formation de
prix, alors seulement il est
possible d’atteindre une
véritable socialisation.
|
46
|
Die
Sozialisierung wird das große
Problem zu lösen haben, diesen
Unterschied zwischen Warenpreis
und Löhnen überhaupt aus der
Welt zu schaffen, weil der Lohn
als solcher aus der Welt
geschafft werden muß, weil die
Möglichkeit gegeben werden muß,
daß es in Zukunft grundsätzlich
keinen Lohnarbeiter mehr gibt,
sondern den freien Genossen, den
freien Mitarbeiter des geistigen
Arbeiters, des geistigen
Leiters, weil das Verhältnis
zwischen Arbeitnehmer und
Arbeitgeber in der heutigen Form
überhaupt zur Unmöglichkeit
werden muß. Erst dann, wenn es
möglich ist, alles das auszu‑
merzen, was heute da ist und was
die Preisbildung verunreinigt,
erst dann ist es möglich, eine
wirkliche Sozialisierung zu
erreichen.
|
Aujourd’hui
on n’achète pas
purement des biens,
mais premièrement des
biens, deuxièmement
des droits et
troisièmement du
travail. Des droits on
achète quand on acquiert
fond et sol. Par ce
que le sol est
aujourd’hui
échangeable contre des
biens produits,
apparaît une situation
impossible, qui est à
imputer à ce que sur
le marché universel de
fond
et sol dépend des
mêmes mécanismes de
formation de prix que
d’autres biens. Plus
loin les moyens de
production coûtent aujourd’hui
aussi
quelque chose, après
qu’ils sont placés
terminés.
Vous savez, que dans
mon livre, il est
déclaré que les moyens
de production,
lorsqu’ils sont placés
terminés, ne sont plus
vendables, mais
doivent être conduits
à la société par
d’autres chemins. À
l’avenir, un moyen de
production doit
engloutir de la force
de travail seulement
aussi longtemps qu’il
n’est pas fini.
|
47
|
Heute
kauft man ja nicht bloß Güter,
sondern heute kauft man erstens
Güter, zweitens Rechte und
drittens Arbeit. Rechte kauft
man, wenn man Grund und Boden
erwirbt. Dadurch, daß der Boden
heute eintauschbar ist gegen
Produktionsgüter, entsteht eine
unmögliche Situation, die darauf
zurückzuführen ist, daß auf dem
allgemeinen Markt Grund und
Boden den gleichen
Preisbildungsmechanismen
unterliegen wie andere Güter.
Ferner kosten heute die
Produktionsmittel auch etwas,
nachdem sie fertiggestellt sind.
Sie wissen, daß in meinem Buch
veranlagt ist, daß die
Produktionsmittel, wenn sie
fertiggestellt sind, nicht mehr
verkäuflich sind, sondern auf
anderem Wege der Gesellschaft
zugeführt werden sollen. Es muß
in der Zukunft ein
Produktionsmittel nur so lange
etwas an Arbeitskraft
verschlingen, bis es fertig ist.
|
Quand
vous demandez
aujourd’hui aux
économistes politiques
(Nationalökonomen) :
qu’est-ce
que le
capital ? -, ainsi
vous recevez des
réponses toutes
différentes. Les
meilleurs économistes
politiques sont
finalement encore ceux
qui disent : le
capital
est du moyen de
production produit,
donc moyen de
production produit à
son terme, qu’on peut
posséder et qui alors
est vendable. Oui,
tout de suite quand on
considère le capital
comme signifiant le
moyen de production
produit, alors le
capital s’avère comme
cinquième roue de la
charrette. Vous savez
que j’ai énuméré dans
mon livre comme base
pour toute la future
distribution des
biens, qu’en fait le
moyen de production a
le droit d’engloutir
du travail seulement
aussi
longtemps qu’il soit
mis à disposition,
terminé. Une
locomotive a la
permission,
lorsqu’elle est
terminée, d’être
apportée à un endroit
quelconque dans la
circulation de la
société seulement par
d’autres mesures que
par l’achat. Nous
avons donc besoin tout
d’abord de clarté,
qu’en rapport aux
moyens de production
et en rapport au
foncier de tout autres
mesures doivent être
prises qu’auparavant.
Seulement par cela –
et il n’y a pas
d’autre moyen -,
seulement par ce que
nous laissons les
moyens de production
engloutir du travail
humain seulement
aussi
longtemps qu’ils ne
sont pas terminés,
nous arriverons vraiment
à
procurer
son droit au travail.
Car qu’est l’argent ?
L’argent n’est rien.
Celui, qui possède
encore tant, n’aurait
rien, s’il n’était en
mesure, par les
rapports de pouvoir
existants, comme ci ou
comme ça, d’amener
beaucoup d’humains à
fournir du travail
pour son argent. Cela
ils ne le pourront
plus, si nous formons
les prix des moyens de
production de cette
manière, que ces prix
absolument s’arrêtent,
quand les moyens de
production sont finis.
05331128130198905061919
Un
problème
supplémentaire est la
répartition des biens.
|
48
|
Wenn
Sie heute die Nationalökonomen
fragen: Was ist Kapital? —, so
bekommen Sie ganz verschiedene
Antworten. Die besten
Nationalökonomen sind noch
schließlich die, die sagen:
Kapital ist produziertes
Produktionsmittel, also fertig
produziertes Produktionsmittel,
das man besitzen kann und das
dann verkäuflich ist. Ja, gerade
wenn man Kapital ansieht als
entsprechend dem produzierten
Produktionsmittel, dann erweist
sich das Kapital als fünftes Rad
am Wagen. Sie wissen, daß ich in
meinem Buch als die Grundlage
für alle künftige
Güterverteilung aufgeführt habe,
daß tatsächlich das
Produktionsmittel nur so lange
Arbeit verschlingen darf, bis
es fertiggestellt ist. Eine
Lokomotive darf, wenn sie fertig
ist, nur durch andere Maßnahmen
als durch Kauf irgendwo in den
gesellschaftlichen Verkehr
gebracht werden. Wir brauchen
also zunächst Klarheit darüber,
daß in bezug auf die
Produktionsmittel und in bezug
auf Grund und Boden ganz andere
Maßnahmen ergriffen werden
müssen als bisher. Nur dadurch —
und es gibt kein anderes Mittel
—, nur dadurch, daß wir die
Produktionsmittel nur so lange
menschliche Arbeit verschlingen
lassen, bis sie fertig sind,
kommen wir dazu, der Arbeit
wirklich ihr Recht zu
verschaffen. Denn was ist das
Geld? Geld ist nichts. Der, der
noch so viel besitzt, würde
nichts haben, wenn er durch die
bestehenden Machtverhältnisse
nicht in der Lage wäre, soundso
viele Menschen zu veranlassen,
daß sie Arbeit leisten für sein
Geld. Das werden sie nicht mehr
können, wenn wir die Preise der
Produktionsmittel in dieser
Weise gestalten, daß diese
Preise überhaupt aufhören, wenn
die Produktionsmittel fertig
sind. Ein weiteres Problem ist
das der Güterverteilung.
|
Le
monsieur qui a entamé
le problème de la
distribution des biens,
il doit penser
que depuis trois ou
quatre siècles, toute
notre distribution de
marchandises est
devenue une
distribution qui est
entièrement dans
l'esprit du
capitalisme et doit
donc être également
socialisée. Cela ne
peut se produire que
lorsque nous disposons
d'une assemblée
primaire d’humains
qui
sont réellement
disposés à développer
le courage, contre
toute attente, de
mettre au point des
formes de formation
des prix, même
nouvelles et
nécessaires en même
temps. Ce sera un
travail difficile, et
il sera réalisé
d'autant plus
rapidement si nous ne
faisons pas le
troisième pas avant le
premier, mais décidons
de faire vraiment le
premier pas.
Aujourd'hui, tout
dépend - et ce n'est
pas rien - de notre
première véritable
formation de cette
compagnie
de conseils
d'entreprise. Cette
compagnie
des conseils
d'entreprise ne
devrait
pas établir
des programmes et dans
le
même genre,
mais comme fait
mettre tout
d’abord des
faits au monde.
|
49
|
Der
Herr, der das Problem der
Güterverteilung angeschnitten
hat, der muß bedenken, daß
unsere ganze Güterverteilung
seit drei bis vier Jahrhunderten
eine solche geworden ist, die
ganz im Sinne des Kapitalismus
ist und daher ebenfalls
sozialisiert werden muß. Dies
kann erst geschehen, wenn wir
eine Ur-Versammlung von Menschen
haben, die wirklich gewillt
sind, gegen alle Widerstände
den Mut zu entwickeln, auch neue
und zugleich notwendige Formen
der Preisbildung zu entwickeln.
Es wird eine harte Arbeit sein,
und sie wird um so schneller
geleistet werden können, wenn
wir nicht den dritten vor dem
ersten Schritt machen, sondern
uns dazu entschließen, den
ersten Schritt wirklich zu
machen. Heute hängt alles davon
ab — und es ist keine
Kleinigkeit —, daß wir zunächst
wirklich diese
Betriebsräteschaft bilden. Diese
Betriebsräteschaft soll nicht
Programme und dergleichen
aufstellen, sondern als Tatsache
zunächst Tatsachen in die Welt
setzen.
|
Je
voulais évoquer
seulement à quel point
le problème de la
distribution des
marchandises est
difficile. Nous ne le
surmonterons pas tant
que nous n'aurons pas
les fondations, et les
fondations, ce sont
les humains
qui ont la confiance
de leurs semblables,
pour se retrouver
comme jamais
auparavant dans le
monde on
s’est retrouvé,
non pas pour faire
maintenant de petites
tentatives
atomistiques, que l'on
appelle aussi
socialisation, mais
vraiment pour se
socialiser à partir de
l'ensemble.
|
50
|
Ich
wollte nur andeuten, wie
schwierig das Problem der
Güterverteilung ist. Wir werden
es erst überwinden, wenn wir die
Grundlagen haben, und die
Grundlagen sind die Menschen,
die das Vertrauen ihrer
Mitmenschen haben, um sich
zusammenzufinden, wie man sich
noch niemals in der Welt
zusammengefunden hat, um nun
nicht kleine atomistische
Versuche zu unternehmen, die man
auch sozialisieren nennt,
sondern um wirklich aus dem
Ganzen heraus zu sozialisieren.
|
Divers
noms ont été
mentionnés
précédemment, dont le
nom Rathenau. Le nom
de Rathenau me
rappelle quelque chose
de pas si insignifiant
pour le présent. Hier,
le dernier numéro de
"Zukunft" est paru
avec un essai de
Walther Rathenau, "La
fin". Dans cet essai,
"La fin", on a une
preuve si juste de la
façon dont le
capitaliste est
réellement à la fin
avec son jugement par
rapport aux événements
contemporains. Walther
Rathenau est plus
vrai, plus sincère et,
dans un certain sens,
plus honnête que les
autres, mais il ne va
pas plus loin que ceux
qui ne forment pas
leurs idées à partir
de la pensée sociale,
mais quand
même de
la pensée capitaliste.
Je voudrais dire que
ce que Walther
Rathenau dit dans cet
essai "La
fin"
n'est que trop
bien-fondé. Il dit : "Maintenant
donc,
pendant longtemps,
nous avons seulement
entendu
de toutes parts ce qui
était faux/mensonger.
Notre première
exigence devrait être
de dire enfin une
fois aux
gens non pas ce qui
n'est pas vrai, mais
ce qui est vrai. Et il
a raison de poser la
question : que se
passera-t-il si le
traité de paix actuel
n'est pas signé ?
Alors, on en fera un
autre, puis un autre.
|
51
|
Es
sind vorhin verschiedene Namen
genannt worden, unter anderem
auch der Name Rathenau. Der Name
Rathenau erinnert mich an etwas
für die Gegenwart gar nicht so
Unwichtiges. Gestern ist das
neueste Heft der «Zukunft» mit
einem Aufsatz von Walther
Rathenau «Das Ende» erschienen.
In diesem Aufsatz «Das Ende» hat
man so recht den Beweis dafür,
wie der Kapitalist mit seinem
Urteil gegenüber den heutigen
Zeitereignissen wirklich am Ende
ist. Walther Rathenau ist
wahrer, aufrichtiger und in
einem gewissen Sinne ehrlicher
als die anderen, aber er kommt
eben auch nicht weiter, als
diejenigen gelangen, die nicht
aus dem sozialen Denken heraus,
sondern doch aus dem
kapitalistischen Denken heraus
sich ihre Vorstellungen bilden.
Ich möchte sagen: Was Walther
Rathenau in diesem Aufsatz «Das
Ende» sagt, es ist nur allzu
begründet. Er sagt: Nun ja, wir
haben lange Zeit von allen
möglichen Seiten her nur das
gehört, was erlogen war. Unsere
erste Forderung müßte darin
bestehen, daß nun endlich einmal
den Leuten nicht das gesagt
wird, was nicht wahr ist,
sondern das, was wahr ist. Und
er stellt mit Recht die Frage:
Was ist, wenn der jetzige
Friedensvertrag nicht
unterschrieben wird? Nun, dann
wird halt ein anderer gemacht,
dann wieder ein anderer.
|
Mais
qu'en est-il s’il est
finalement quand
même signé
? M. Rathenau dit
à ce sujet
: Rantzau ne peut
alors rien faire de
plus que de déclarer
l'Assemblée nationale
dissoute ; il peut
déclarer qu'il n'y a
plus de sens à ce que
l'Allemagne ait un
président, un
chancelier impérial,
etc. Il ne peut donc
que mettre tous les
droits souverains de
l'ancien empire
allemand entre les
mains de l'Entente et
lui demander de
s'occuper des 60
millions de personnes
en Allemagne. - Oui,
c'est la vérité de ce
point de vue. C'est la
vérité, que ceux qui
ont jusqu'ici dirigé
les destinées sont
maintenant au bout du
chemin en ce qui
concerne l'Europe
centrale, et doivent
s'avouer à eux-mêmes :
Nous en sommes arrivés
au point où nous ne
pouvons plus rien
faire d'autre que de
proposer à l'Entente :
prendre en charge tout
notre gouvernement et
s'occuper de nous ! -
Il se moque même, avec
raison, de ceux qui
disent : "Mieux vaut
mourir que de signer
le traité ! -en
soulignant qu'on ne
peut pas imaginer que
60 millions
d'Allemands vont
mourir en une
fois.
|
52
|
Was
aber, wenn er doch
unterschrieben wird? Rathenau
sagt dazu: Rantzau kann dann
nichts weiter tun, als die
Nationalversammlung für
aufgelöst zu erklären; er kann
erklären, daß es keinen Sinn
mehr habe, daß in Deutschland
ein Präsident da ist, daß ein
Reichskanzler da ist und so
weiter. Er kann also nichts
anderes tun, als alle
Souveränitätsrechte des
ehemaligen Deutschen Reiches in
die Hände der Entente zu legen
und sie zu bitten, für die 60
Millionen Menschen in
Deutschland zu sorgen. — Ja, das
ist die Wahrheit von diesem
Gesichtspunkte aus. Das ist die
Wahrheit, daß diejenigen
Menschen, die bisher die
Geschicke lenkten, jetzt in
bezug auf Mitteleuropa am Ende
stehen und sich eingestehen
müssen: Wir haben es dahin
gebracht, daß wir eigentlich
nichts anderes tun können, als
der Entente anzutragen:
Übernehmt unsere gesamte
Regierung und sorgt für uns! —
Er macht sich mit Recht sogar
ein wenig her über die, die da
sagen: «Lieber sterben als den
Vertrag unterschreiben!» —,
indem er darauf hinweist, daß
man sich nicht vorstellen könne,
daß 60 Millionen Deutsche auf
einmal sterben werden.
|
Qu'y
a-t-il à en
dire
? Seulement une
chose
: Ce qui s'est joué
entre l'Europe
centrale et l'Ouest
est un jeu entre le
capitalisme et le
capitalisme. Et tant
que ce sera un jeu
entre le capitalisme
et le capitalisme, il
n'aboutira à rien
d'autre qu'à sa fin.
Un
début peut
de
nouveau être fait en
premier
lorsqu'il sera
travaillé de bas en
haut,
c'est-à-dire lorsque
le travail se fait à
partir de la
population laborieuse
à
une construction
sociale vraiment
sérieuse. [...]*
Et
parce qu'un début est
nécessaire pour des
raisons de politique
intérieure et surtout
extérieure, cette
impulsion de
l'organisme social
triarticulé
s’est
donnée,
qui seul est capable
d'aider une production
de
marchandises
réaliste à son
droit. En même temps,
il
s'agit de trouver de
nouveaux modes de
distribution des
marchandises afin
d'éviter, par le
biais de la
distribution des
marchandises, ce qui
a jusqu'à présent
été source de
formation de capital
et ce qui a
également donné lieu
à nos conflits
internationaux.
Par conséquent, le
plus important
aujourd'hui est d’envisager
que la socialisation
doit commencer dans
ce que nous ayons
une base d’humains
pensant
socialement.
Ceux-ci
rendront
possible que l’on trouve
la voie d'une telle
distribution des
marchandises telle que
je l’ai
justement évoquée
et qu’on
arriver
à une nouvelle façon
de traiter les
problèmes liés au
foncier
et aux moyens de
production. Ce
n’est pas assez que
l’on
formule purement
des exigences. La sociétalisation
des moyens de
production - bien.
Mais il s'agit avant
tout que
l’on
trouve les moyens de remplir
ces exigences. Là,
il
n'y a pas d'autre
moyen que de se mettre
au travail.
Aujourd'hui, il serait
très intéressant de
parler de toutes
sortes de façons de la
façon dont nous
distribuons les biens.
Mais la première chose
qui
est nécessaire
est que nous puissions
enfin parler avec
les humains
qui sont absolument
prêts à entreprendre
une distribution
des
biens d'une autre
sorte.
Nous n'avons pas
besoin de mots qui
sont des programmes,
mais des mots qui
mettent les humains
sur leurs pieds. Les
programmes ne nous
seront jamais d'aucune
utilité. Aujourd'hui
nous avons besoin d'humains
qui prennent
réellement conscience
de leur pouvoir et qui
mettent en pratique
les mots qui
devraient
être des
pensées
germinales.
|
53
|
Was
gibt es dazu zu sagen? Nur das
eine: Das, was sich abgespielt
hat zwischen Mitteleuropa und
dem Westen, ist ein Spiel
zwischen Kapitalismus und
Kapitalismus. Und solange es ein
Spiel sein wird zwischen
Kapitalismus und Kapitalismus,
wird es zu nichts führen als zu
seinem Ende. Ein Anfang kann
erst wieder gemacht werden, wenn
von unten herauf gearbeitet
wird, das heißt, wenn aus der
werktätigen Bevölkerung heraus
gearbeitet wird an einem
wirklich ernsthaften sozialen
Aufbau. [...]* Und weil man aus
innenpolitischen und vor allen
Dingen außenpolitischen Gründen
einen Anfang braucht, deshalb
hat sich dieser Impuls des
dreigliedrigen sozialen
Organismus ergeben, der allein
imstande ist, einer
wirklichkeitsgemäßen
Warenproduktion zu ihrem Recht
zu verhelfen. Zugleich geht es
darum, neue Wege der
Güterverteilung zu finden,
wodurch verhindert wird, daß
mittels der Güter‑ verteilung
das entsteht, was bisher
kapitalbildend war und was auch
unsere internationalen Konflikte
hervorgerufen hat. Deshalb ist
heute das Wichtigste,
einzusehen, daß die
Sozialisierung damit begonnen
werden muß, daß wir einen
Grundstock sozial denken‑ der
Menschen haben. Diese werden es
möglich machen, daß man den Weg
zu einer solchen Güterverteilung
findet, wie ich es eben
angedeutet habe, und daß man zu
einer neuen Art der Behandlung
der mit dem Grund und Boden
sowie der Produktionsmittel
verbundenen Probleme kommt. Es
ist nicht genug, daß man bloß
Forderungen aufstellt.
Vergesellschaftung der
Produktionsmittel — gut. Aber es
handelt sich vor allem darum,
daß man Mittel und Wege findet,
diese Forderungen zu erfüllen.
Da gibt es keinen anderen Weg
als den, sich an die Arbeit zu
machen. Heute würde es ja ganz
interessant sein, sich in
allerlei Art darüber zu
unterhal‑ ten, wie wir die Güter
verteilen. Das erste aber, was
notwendig ist, ist, daß wir
endlich mit den Menschen
sprechen können, die überhaupt
gewillt sind, eine andersartige
Güterverteilung vorzu‑ nehmen.
Worte, die Programme sind,
brauchen wir nicht, sondern
Worte, die Menschen auf die
Beine stellen. Programme werden
uns niemals nützen. Wir brauchen
heute die Menschen, welche sich
wirklich ihrer Macht bewußt
werden und dasjenige in die
Wirklichkeit umsetzen, wozu die
Worte eben Keimgedanken sein
sollen.
|
C'est
ce que je vous demande
de ne pas prendre ainsi
que vous disiez à
nouveau : "Oui, il
serait bon que nous
soyons allés plus loin
et que nous sachions
déjà maintenant ce qui
devrait
être
fait.
Des
gens comme Haumann
savent toujours ce qui
devrait
être fait
; mais je ne me
soucierais pas tant de
savoir ce qui devrait
être
dans le sens de
Naumann. Car alors je
saurais que ce sont de
belles pensées à
apprécier, mais elles
ne socialisent pas.
L'impulsion de
l'organisme social
triarticulé
se
distingue des autres
impulsions en ce
qu'elle n'introduit
pas un nouveau
programme dans le
monde, mais veut
simplement montrer
comment les humains
doivent se rassembler
dans le monde, comment
ils doivent se trouver
les uns les autres,
afin que des réalités
et non des utopies ou
des programmes
puissent voir le jour.
En ce sens, je suis
heureux que tant de
nos amis aient déjà annoncé
aujourd'hui le chemin
parcouru. Je demande
que nous ne relâchions
pas nos efforts, que
nous poursuivions les
mesures qui ont été
prises et que nous les
rendions encore plus
rapides. Car lorsque
nous aurons la
compagnie des
conseils,
avec son aide, tout le
reste se mettra en
place. Cela devrait
déjà être compris par
ceux qui aujourd'hui
considèrent ce qui a
été dit de manière
réelle. Ils auraient
dû comprendre que
l'important est que,
pour la
socialisation,
nous
devons d'abord
avoir les humains
qui veulent vraiment
socialiser. C'est le
premier véritable
programme de
socialisation. Et la
réalisation du premier
pas vers la
socialisation aura eu
lieu lorsque les
conseils d'entreprise
seront élus dans les entreprises
de
la zone économique d’ici.
Et alors, il sera
possible de dire :
nous voulons
maintenant passer à
l'étape suivante.
Parce qu'ils doivent
être là en premier,
pour que nous
puissions prendre les
mesures qui
s'imposent. Pour la
socialisation, nous
avons besoin des humains
qui veulent la
socialisation. Et la
compagnie des conseils
d'entreprise sera
probablement
considérée à l'avenir
comme le premier pas
vers une véritable
socialisation.
|
54
|
Das
ist dasjenige, was ich Sie bitte
nicht so zu nehmen, daß Sie
wiederum sagen: Ja, es wäre gut,
wenn wir weitergekommen wären
und jetzt schon wüßten, was
alles getan werden soll. Leute
wie Haumann wissen immer, was
alles getan werden soll; aber
ich würde mir gar nicht so viel
daraus machen, wenn ich wüßte,
was alles getan werden soll im
Sinne Naumanns. Dann würde ich
nämlich wissen, daß es zwar
schöne Gedanken sind, an denen
man sich erfreuen kann, aber
sozialisiert wird damit nicht.
Der Impuls des dreigliedrigen
sozialen Organismus
unterscheidet sich von anderen
Impulsen dadurch, daß er nicht
ein neues Programm in die Welt
hineinstellt, sondern daß er
lediglich aufzeigen will, wie
die Menschen in der Welt
zusammenkommen müssen, wie sie
sich finden müssen, damit
Wirklichkeiten und nicht Utopien
oder Programme entstehen. In
diesem Sinne ist es mir eine
Befriedigung, daß so viele
unserer Freunde heute schon
verkündet haben, wie weit die
Dinge bereits gediehen sind. Ich
möchte bitten, nicht zu
erlahmen, die Schritte, die
gemacht worden sind,
fortzusetzen und sie noch
schneller und schneller zu
machen. Denn wenn wir die
Räteschaft haben, wird sich mit
ihrer Hilfe alles weitere
durchsetzen lassen. Das dürften
diejenigen schon verstanden
haben, die heute das, was gesagt
worden ist, in realer Weise ins
Auge fassen. Sie dürften
verstanden haben, daß es darauf
ankommt, daß wir zunächst zur
Sozialisierung die Menschen
haben müssen, die wirklich
sozialisieren wollen. Das ist
das erste tatsächliche
Sozialisierungsprogramm. Und
die Verwirklichung des ersten
Schrittes zur Sozialisierung
wird geschehen sein, wenn in den
Betrieben des hiesigen
Wirtschaftsgebietes die
Betriebsräte gewählt sein
werden. Und dann wird man sagen
können: Jetzt wollen wir den
nächsten Schritt tun. Denn dazu
müssen sie erst dasein, damit
wir die nächsten Schritte tun
können. Zur Sozialisierung
brauchen wir die Menschen, die
die Sozialisierung wollen. Und
die Betriebsräteschaft wird
wohl überhaupt in der Zukunft
als der erste Schritt zur wahren
Sozialisierung angesehen werden.
|
Après
l'annonce du
président, il ressort
des rapports que
quatre conseils
d'entreprise sont
élus et que l'élection
de six autres conseils
d'entreprise supplémentaires
a
été lancée.
|
55
|
Nach
Mitteilung des Vorsitzenden hat
sich soeben aus den Meldungen
ergeben, daß vier Betriebsräte
gewählt sind und die Wahl von
sechs weiteren Betriebsräten in
Angriff genommen wurde.
|
Français seulement
|
TROISIÈME
SOIRÉE DE DISCUSSION
|
|
Stuttgart,
5 juin 1919
|
01
|
Paroles
d’introduction de Rudolf
Steiner
|
02
|
Mes
très
vénérés
présents !
Afin que nous
puissions discuter de
la création de
conseils d'entreprise
de manière fructueuse,
je voudrais juste dire
quelques mots à
l'avance. Je crois
qu'en
première ligne il
est nécessaire
d'appréhender dès le
départ la tâche de
socialisation du temps
présent de la façon
correcte,
tout
de suite
par la mise en place
de conseils
d'entreprise.
C'est-à-dire que quand
on va à la mise
en place de
ces
conseils d'entreprise,
on
fournit
un
véritable travail de
socialisation, ou mieux
dit,
on
fait
un véritable début avec
la
socialisation. Vous
savez donc
que l'impulsion vers la
triarticulation
de l'organisme social
veut fournir
ce qui peut mener à
une telle
socialisation
englobante
réelle. Maintenant,
on
doit dire :
tout
de suite
à
cette
mise en place des
conseils d'entreprise,
il se
montre en
fait aussitôt
combien
peu de compréhension est
actuellement encore
disponible
pour
le
véritable mouvement
social. N'est-ce
pas, certaines
personnes, qui
représentent
principalement les
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail,
devraient quand
même une fois faire
des pensées sur le
comment cela est venu
à ce qu’actuellement
cet appel à la
socialisation d’une
manière parlant si
fort soit
tout
de suite dressé de la
compagnie des
travailleurs. Lorsque
maintenant quelque
chose de spécial se
présente comme la
question après
des
conseils d'entreprise,
alors
on
remarque aussitôt
de ce côté, je pense
du côté chez
ceux qui représentent
les intérêts de la
compagnie des donneurs
de travail/employeurs,
combien
peu de compréhension
est disponible pour une
telle institution. On
peut déjà
dire : à
la résistance qui
vient
de ce côté, on
peut ainsi
correctement remarquer
à quel point il sera
difficile d'intervenir
énergiquement
avec une vraie et non
une fausse
socialisation. Vous
avez devant vous les
tracts qui viennent tout
de suite d'être
élaborés sur
proposition de la Fédération
pour la
triarticulation/le
trimembrement
de l'organisme
social pour la mise en
place de conseils
d'entreprise.
|
03
|
Maintenant,
qu'entend-on
de l'autre côté, des
représentants des
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail,
au vu de ce qui est
exprimé dans ces
tracts ? Vous voyez,
la première chose
qu'ils disent est :
"Oui, si c'est ce qui
est dit dans ce tract/cette
feuille volante,
alors les travailleurs
auront recours à
l'autoassistance ! -
Les gens qui parlent
ainsi ne considèrent
même pas qu’au
fond quand même,
la compagnie
des travailleurs a
toujours seulement
eu
recours à
l'autoassistance
lorsque cette
autoassistance
était nécessaire et
urgente !
|
04
|
Dans
mes conférences, j'ai
expliqué à
diverses reprises, comment
le non-prolétariat,
comment les cercles
dirigeants ont raté
ces derniers temps
toutes les occasions
de répondre d'une
manière ou d'une autre
avec compréhension au
mouvement social. Et
j'ai aussi
décrit comment même
les petites miettes
données à
la compagnie des
travailleurs
sous forme
d'assurances, de
pensions de vieillesse
ou de réglementation
des heures de travail
ou d'interdiction du
travail des enfants et
du
genre,
j'ai décrit comment
même tout cela a seulement
été
rendu possible par le
fait que la
compagnie des
travailleurs
a
eu recours à
l'autoassistance. Mais
aujourd'hui, les
choses sont encore
quelque
peu différentes. Ce
que je viens
d'énumérer est plutôt
une bagatelle par
rapport à la grande
tâche de socialisation
qui nous attend
aujourd'hui. Dans le
passé, la
compagnie des
travailleurs a
eu recours à
l'autoassistance en
rapport à des
bagatelles.
Mais maintenant
se tiennent là des
tâche plus grandes
comme exigences,
ce qui signifie que,
pour une fois, doit
être
avancé
à l'autoassistance
pour une grande
tâche.
Mais
à
cet égard, on
doit
toujours garder devant
les yeux
qu’à
partir
de
la compréhension
des entrepreneurs, le
slogan "les
travailleurs se
servent eux-mêmes/passent
à l’autoassistance"
agit
toujours comme
un chiffon rouge. Car
voyez-vous,
les entrepreneurs
s'efforcent à nouveau
de restaurer la
confiance et le désir
de travailler dans les
entreprises, bien
qu'ils auraient pu
constater combien peu
tout de suite les
représentants des
intérêts des
employeurs/donneurs
de travail
sont peu aptes à
établir cette
confiance et ce désir
de travailler. C'est tout
de suite
à cause de la manière
dont ces cercles
dirigeants ont procédé
que la confiance et le
désir de travailler
ont disparu des
usines. Et maintenant,
alors que ce qui est
nécessaire à la
production et à la vie
sociale doit être pris
en charge par ceux qui
ont ressenti le
travail des employeurs
dans leur propre
corps, ils veulent
dire : "Cela ne dépend
pas de vous/ne
vous revient pas,
cela dépend de nous/nous
revient.
|
05
|
Vous
saurez,
d'après la
feuille volante
et peut-être aussi
d'après les dernières
réunions, si vous
étiez présent, que la
première chose dont
il s’agit,
c'est que
d'abord des conseils
d'entreprise soient
là,
des conseils
d'entreprise qui sont
vraiment issus de la
totalité de tous ceux
qui sont impliqués
dans le travail et
l'organisation de la
vie économique, et
qu'il est important
que maintenant les gens
qui ont été élus
puissent aussi
vraiment avoir leur
mot à dire, puissent
s'exprimer sur ce qui
devrait
se passer. Là,
les
anciennes formes
économiques n’ont
pas la permission de
simplement être poursuivies,
mais quelque chose de
nouveau doit être créé
à partir de la base originelle.
Et on
arrive seulement plus
loin en ce
qu’actuellement dans
les usines particulières
des
conseils d'entreprise
sont élus et alors,
provenant
d'une
zone économique
cohérente plus large,
disons le Wurtemberg,
se réunisse une
assemblée originelle
des conseils
d'entreprise, et
ensuite que cette
assemblée, à partir de
l'expérience et des
connaissances des
conseils d'entreprise,
se donne une
constitution,
c'est-à-dire qu'elle
fixe ce que les
conseils d'entreprise
doivent faire, quels
sont leurs droits et
leurs devoirs. De
cette manière,
ce qui est nécessaire
à la vie économique
doit émerger
aujourd'hui de la vie
économique elle-même,
de la vie économique
indépendante. Quelque
chose doit donc
d'abord voir le jour
par le biais des
conseils d'entreprise.
On
ne
peut pas
créer
aujourd'hui à
partir
des anciennes
institutions ce qui
doit être réalisé par
la
véritablement
nouvelle
compagnie des
conseils d'entreprise.
|
06
|
Voyez-vous,
cela devrait en fait
être aujourd'hui
l'effort des cercles
les plus larges de l’humanité
qui travaille
: par la confiance que
celui
qui devrait
être élu a dans
l'entreprise, par
cette confiance il
devrait
être porté.
Et alors,
il devrait s'unir aux
conseils d'entreprise
d'une zone économique
cohérente plus grande,
disons donc
du Wurtemberg dans ce
cas, afin d'établir et
de déterminer ensemble
avec eux
les tâches des
conseils d'entreprise.
Telle devrait être
aujourd'hui la
vue
des cercles les plus
larges de
l’humanité travaillant.
|
07
|
Cela
se
tient en vis-à-vis
avec ce qui est promu/exigé
par d'autres côtés
- à mon grand
étonnement, toutefois,
aussi
par de très nombreux
cercles de la
compagnie des
travailleurs. C'est
que, tout d'abord,
toujours à l'ancienne,
comme cela a toujours
été le cas, une loi
doit être donnée par
l'ancien État qui
détermine dès le
départ les devoirs et
les droits des
conseils d'entreprise.
Si nous procédons de
cette manière, je
crois que non
seulement nous ne
ferons pas un pas en
avant, mais, compte
tenu de l'époque, nous
ferons même des pas en
arrière assez
importants. Nous avons
clairement vu ce qui
peut venir de ce côté.
Quelles sont donc les
exigences qui émanent
de ce côté ? Ils
disent, par exemple,
que l'État, les
employeurs et les
travailleurs doivent
en avoir pour leur
argent. - Que l'État,
qui
prit au fond soit
toujours
encore aujourd'hui quand
même pensé comme
le protecteur du
capitalisme vienne
à son droit,
cela
peut donc
être
pensé
entièrement
sincèrement.
Que
finalement aussi
l'entrepreneur devrait
pouvoir venir à son
droit, je
ne veux
pas en douter aussi.
Mais ce que les gens comprennent
sous
ce
que
le travailleur puisse
venir à son droit
lorsqu'ils fabriquent
de telles lois, cela,
je
crois,
a quand même besoin
d’un
examen
plus exact,
car
ces
gens confondent ordinairement
les intérêts du
travailleur avec ce
qu’ils peuvent
utiliser au mieux le
travailleur dans leur
propre intérêt.
|
08
|
04331112114198905061919
Là ces gens se
préparent donc des
paroles étranges,
paroles qui au fond
sont toujours faites
pour répandre du sable
dans les yeux, un
sable qui a alors le
plus souvent une
destination tout
étrange. Ce sable
devrait, quand il
retombe quelque peu
sur ceux-là qui le
saupoudrent, se
transformer un peu en
grains d'or. Là les
gens disent :
mais les conseils
d'entreprise doivent
servir le tout, le
tout d’État. Ils ne
sont pas là pour cela
aussi, de procurer des
avantages au
travailleur
particulier, mais ils
devraient servir à la
floraison de toute
l'entreprise. -
Maintenant je vous
demande ce qu'en fait
cela signifie, quand
on dit quelque chose
de tel :
« les conseils
d'entreprise devraient
servir à la floraison
de toutes les
entreprises ».
Cela ne signifie pas
autre chose qu'il sera
masqué de manière
abstraite ce dont il
s'agit en fait.
Pourquoi les
entreprises sont-elles
absolument là dans le
monde ? Quand
même pour ce qu'elles
livrent quelque chose
pour les humains, et
les humains sont quand
même
tous des
individus ! Les
entreprises sont
absolument seulement
là pour que ce qui
sera fabriqué en elles
devienne bien de
consommation pour
l'humain particulier.
Et parler d'une
floraison des
entreprises dans un
autre sens que
l'humain individuel
arrive à sa prospérité
par ce qui sera
fabriqué dans les
entreprises, cela
signifie ne pas parler
à partir de la
réalité, mais
recouvrir la réalité d’une
brume
bleue.
|
09
|
Cela
sonne toujours si
terriblement beau, quand on
dit, il devrait être servi
au tout. Dans le domaine
économique cela n'a aucun
sens, car qu'est-ce qui
est le tout ? Ce sont
les individus tous
ensemble ! On ne
devrait donc pas dire
« à la floraison des
entreprises », mais
« à la floraison de
tous ceux qui sont associés
aux entreprises et
absolument à
l'économie ». Alors, la
chose serait présentée
correctement et les faits ne
seraient pas recouverts
d'une brume bleutée.
|
10
|
Voyez
vous, on dit très
souvent :
l'impulsion à la
triarticulation de
l'organisme social
serait une idéologie.
Mais en réalité cette
impulsion aimerait
dissiper tout la
brume
bleue
duquel n'a pas
seulement été parlé,
mais qui a été utilisée
au service de
l'oppression et a
cette place mettre
la vraie réalité,
l'humain avec ses
besoins. Maintenant
voyez-vous, qu'est ce
que réclament les
gens ? Les gens
réclament que les
habilitations des
conseils d'entreprise
seront réglées d'après
un abondant examen des
conditions – ainsi
dit-on donc toujours,
quand on ne veut pas
une chose – par des
experts, et comme
experts seront nommés
des employeurs, des employés/preneurs
de travail et des
politiciens sociaux.
Maintenant, le concept
d’employeur, il doit
disparaître en fait
comme tel par une
véritable
socialisation. Car un
donneur de travail il
ne peut seulement y
avoir quand il est un
possédant de travail,
et un possédant de
travail il n'y a
justement pas la
permission
d'en avoir. Il peut
seulement y avoir des
directeurs/chefs de
travaux, cela signifie
de tels humains qui
sont actifs dans
l'organisation du
travail, et à savoir
ainsi que
le travailleur
physique aussi sache
sa force de travail
insérée au mieux et du
genre. Naturellement
dans une entreprise le
travail ne peut pas se
dérouler ainsi que
chacun fait ce qu'il
veut. Une direction
doit être là, toute
l'entreprise doit être
empreinte d'esprit,
mais ce ne sont pas
des donneurs de
travail, ce sont des
directeurs de travail,
cela signifie des
travailleurs d'une
autre sorte. Là-dessus
est a poser la plus
grande valeur : qu'on
saisisse enfin une
fois le véritable
concept de travail,
car un donneur de
travail qui lui-même
ne travaille pas avec,
n'appartient en
réalité pas à
l'entreprise, mais est
un parasite du
travail.
04331112114198905061919
|
11
|
Les
gens d'aujourd'hui ont
des façons
de voir
très étranges sur ces
choses. J'étais à
Tübingen avant-hier,
où j'ai pris la parole
devant une assemblée.
Il y avait aussi des
professeurs, et vous
voyez, l'un de ces
professeurs semble
avoir été
particulièrement
bouleversé par le fait
que j'ai dit
qu'aujourd'hui, il est
enfin devenu clair
pour le travailleur
que l'ancienne
relation salariale
doit prendre fin,
parce que dans le
cadre de cette
ancienne relation
salariale, le
travailleur doit
vendre sa force de
travail comme une
marchandise. Eh bien,
à cela, l'un des
professeurs a objecté
ce qui suit : n'est-il
vraiment pas digne
d'un être humain que
l'on vende son travail
? Après tout, quelle
différence cela
fait-il que l'ouvrier
de l'usine vende son
travail ou que Caruso
chante un soir et
reçoive 30 000 à 40
000 marks par
soir ?
|
12
|
N'a-t-il
pas aussi vendu son
travail ? - Voyez-vous,
les gens ont encore de
telles représentations
aujourd'hui, et contre
celles-ci
nous
devons agir
aujourd'hui !
|
13
|
Mais
qu’est-ce
qui est promu aujourd'hui
? Les employeurs, les
employés et les
politiciens sociaux
doivent d'abord
réfléchir à ce que les
conseils d'entreprise
doivent faire. Maintenant,
les politiciens
sociaux ce
sont
justement
de tels
messieurs qui
représentent la
similitude
du travail de
l'ouvrier d'usine et
celui de Caruso. Ces
messieurs devraient
donc avoir la voix de
plus de
poids.
|
14
|
Mais
aujourd'hui, il s'agit
quand
même de
conclure enfin que ces
gens
ont suffisamment
longtemps délivré
leur voix,
et
tout de suite par la
façon dont elles
ont délivré
leur voix, ont montré
qu'elles n'avaient pas
leur mot à dire. On
peut se passer le
plus largement
des politiciens
sociaux. Je suis
convaincu que quelque
chose de beaucoup plus
intelligent viendra
en l’état si
nous élisons des gens
de confiance
issus
des entreprises,
de la
compagnie des
travailleurs
physiques et spirituels,
pour le conseil
d'entreprise que si
les politiciens
sociaux se réunissent,
qui ont quand
même
prouvé fondamentalement
qu'ils peuvent tout
gâcher, mais ne rien
construire. Et parce
qu’on
l’a
reconnu, c'est
pourquoi l'impulsion
pour la
triarticulation
s’est, avant toutes
choses, procuré la
clarté
qu'aujourd'hui,
quelque chose peut seulement
venir
d'une réunion originelle
des
conseils
d'entreprise. Et si était
demandé
aujourd'hui qui a son
mot à dire, alors
je
dirais : avant
toutes choses
pas ceux qui
s'accrochent encore à
l'ancien concept
d'employeur, et pas
ceux qui sont
des
politiciens
sociaux
théorisant,
ils devraient
mieux
rester en
dehors.
Il
y a des gens qui
disent alors
que
cela nécessite des
études approfondies,
comme celles fautes
par des
commissions
de socialisation. Voyez-vous,
une
véritable commission
de socialisation, on
aimerait justement
tout de suite en
avoir dans la
compagnie des conseils
d'entreprise, qui proviennent
de la confiance réelle
des humains.
Mais
contre cela,
ces gens
disent
que par
l’intervention
violente des conseils
d'entreprise qui se
donnent eux-mêmes
leurs
pouvoirs sans
réglementation légale
préalable et forment
un conseil central au
sens de
la feuille volante,
les dommages les plus
graves sont à
attendre. On
devrait déjà
être
au
clair
là-dessus
que
peut-être de sérieux
dommages sont
à attendre
par
le vieux capitalisme,
mais ce sont de
tels
dommages qui se
révéleront utiles au
service d'une humanité
véritablement
énergique/dynamique.
|
15
|
Ensuite,
il y a une autre
phrase qui est
utilisée toujours
de nouveau
et à
nouveau
aujourd'hui, et qui
est aussi
utilisée dans les
cercles des
employeurs, à savoir
que la création de
conseils d'entreprise
peut seulement
remplir
son objectif par une
information et une
éducation/un
exercice
approfondi de la
compagnie des
travailleurs et des entrepreneurs.
-
|
16
|
Oui,
on a déjà pu percevoir
quelque chose de ce
genre d’exercice.
À
ce
type d’exercice,
il s’agit donc que les
gens
soit
préparés
tout d’abord posant
des bases allant
à ce qu'ils puissent
servir au mieux les
classes dirigeantes,
et non à leur faire (re)
connaitre
quelque chose de digne
des êtres humains. On
aimerait
par
une
formation/un
exercice
leur
extirper
tout le
fondamental
qu'ils ont appris par
la vie et qu'ils aimeraient
sortir de leur âme au
vu des conditions
actuelles. Avec
cette
formation on
lie l'intention
d'établir et de
renforcer la confiance
entre employeur et
employé. Je l'ai donc
déjà
dit : après avoir tout
fait pour éradiquer
complètement cette
confiance, on s'est
rendu compte qu'on
croit pouvoir former
les gens à
cette confiance en
formant les gens à
cette confiance.
|
17
|
Dans
ce cas, cela ne
signifie rien d'autre
que de dresser
les gens à se sentir à
l'aise au service du
capitalisme. Encore
autre
chose doit
être
considéré notamment
que l'État
aussi veut profiter de
la main-d'œuvre/compagnie
des travailleurs.
06331116117198905061919
Récemment, dans la
ville où se trouve la
centrale
de la plus haute
intelligence du
Wurtemberg, a
été dit par
un professeur du
droit d’état :
oui, nous allons
au-devant
de tristes moments.
Les gens seront très
pauvres ! - Ce
monsieur a peut-être
raison, dans
une mesure quelconque.
Mais alors
il a dit : nous
aurons de grandes,
grandes dépenses. Avec
quoi ces grandes
dépenses seront-elles
couvertes ?
|
18
|
Les
gens n'auront pas
d'argent afin
que
ces dépenses soient
couvertes.
C'est là que l’État
va devoir intervenir
pour couvrir ces
dépenses ! - Maintenant,
mes
très
chers présents,
là
je
dois dire que c'est
une preuve
fondamentale
qu’enfin
une fois aussi
la vie de
l’esprit
doit être mise sur d’autres
pieds, lorsqu'un
éminent représentant
de la vie de
l’esprit
prétend
aujourd'hui que l'État
doit intervenir en
faveur des pauvres gens
afin
qu'il puisse payer les
grosses dépenses que
nous allons avoir.
J'aimerais seulement
savoir comment l'État
fait cela sans d'abord
sortir l'argent du
porte-monnaie des gens
? C'est comme ça qu'on
parle de l'État, comme
une vraie personnalité.
Si on
parlait
aujourd'hui aux gens
de fantômes qui paient
leurs dettes, ils se
moqueraient évidemment
de vous comme d'un
idiot. Mais cet état,
dont on parle ainsi,
n'est rien d'autre
qu'un fantôme. Car, finalement,
dans l'économie de
peuple
réelle on
n’arrive pas plus loin
avec ce qu’on
imprime
un billet après
l'autre, car ces
billets n'ont de
valeur que s'ils sont
honorés
par du
travail !
06331116117198905061919
|
19
|
Voyez-vous,
les gens aiment
tellement dire
aujourd'hui : tant que
les pouvoirs des
conseils d'entreprise
ne sont pas définis en
consultation avec des
experts, sans détruire
notre organe
économique gravement
malade, et tant que
leurs droits ne sont
pas définis par des
lois qui sont à
créer
par le gouvernement,
les conseils
d'entreprise élus sauvagement
- j'insiste : élus
sauvagement
- ne peuvent que faire
des choses
non salutaires.
- Oui, ces conseils
d'entreprise élus sauvagement
devraient
donc être ceux qui
sont seulement
mis
sur pied par la
confiance de la
population active aux
ateliers.
À
ceux-ci
devraient être opposés
ceux
qui seront
instaurés
dans les fabriques
en ce
qu’on
dise
: vous avez
la permission de
faire cela, vous n’avez
pas la
permission de
faire cela, cela
vous
devez vous abstenir de
le faire. - Oui, cela
ne conduit
naturellement
à rien d'autre qu'à la
conservation
des anciennes
conditions/anciens
rapports.
Cela
ne mène pas en
avant,
mais à quelques pas en
arrière, car c'était
déjà une catastrophe,
lorsque la vie
économique était
encore florissante,
que l’on
a
pensé
sur
les commissions
de
travailleurs
de cette manière.
Maintenant où
la vie de
l’économie
est au
sol,
c'est encore
un
malheur
plus grand
quand
non à partir de
la population active aux
ateliers elle-même
apparaît
ma compagnie des
conseils d'entreprise
et qu’on
dit,
lorsque quelque chose
comme cela se présente,
que ce
serait humanité
élue sauvagement.
|
20
|
Maintenant
donc,
après
qu’on ait vu
ce qui devrait
être planté de l'autre
côté, il faut déjà une
fois recourir
à
ceux qui poussent
sauvagement.
Ce sera alors
le plus
sain, plus
sain
que ce qui sera planté
dans les jardins d'agrément
de ceux qui veulent
rester fichés
dans les anciennes
conditions/les
anciens rapports.
|
21
|
J’aimerais
quand
même mentionner
encore
une autre condamnation
qui est aussi
apparue ces derniers
jours contre nos
efforts pour élire des
conseils d'entreprise.
Il
est fécondé
différentes choses par
cette
compagnie de conseils
d'entreprise élus sauvagement.
On dit, entre autres,
que l'exploitation
unilatérale des entreprises
par les travailleurs
contredit la
pensée
de socialisation. -
Mais je ne sais pas du
tout ce
que cela devrait
absolument
signifier.
Je me creuse les
méninges pour
penser penser
quelque chose
avec cette phrase. L’exploitation
unilatérale des entreprises
par
les travailleurs,
qu'est-ce que cela devrait
signifier
? Voyez-vous,
si les travailleurs
ont la
dose leur appartenant
de coresponsabilité
dans l'entreprise, alors
ils
sauront que s'ils ne cultivent
ou ne soignent
pas les
entreprises de leur
propre chef, celles-ci
seront bientôt dans un
état tel qu'ils ne
pourront plus les
exploiter. Que l'on
puisse juste
supposer,
parmi les
représentants
intelligents de la
compagnie des
entrepreneurs,
que les travailleurs devraient
être
assez stupides pour se
mettre à tout casser
dans l'entreprise,
pour ensuite se jeter
dans la rue, cela
n'est vraiment pas
imaginable. Car les
travailleurs ont
suffisamment appris ce
que signifie être mis
à la rue par d'autres.
Je ne crois pas qu'ils
devraient le faire
eux-mêmes d’après
cela,
car ils ont
suffisamment appris
cette pratique des
autres.
|
22
|
Et
alors,
le
propos : on
contredirait
la
socialisation. Oui, la
socialisation devrait
être d'appeler
à la collaboration
dans l'ordre social
dans la vie spirituelle,
juridique et
économique tous ceux
qui, en tant qu’actifs
à l’ouvrage,
sont impliqués dans
cette vie, qui se
tiennent réellement
dans le travail en
tant qu’actifs à
l’ouvrage. Cela
devrait être obtenu en
ce que
les conseils
d'entreprise doivent
être élus
"sauvagement" - comme
le disent ces
messieurs - parmi la
population active à
l’ouvrage.
Maintenant
oui,
cela devrait
maintenant contredire
la socialisation. Ainsi
je me torture donc
aussi
dans la tête avec
la deuxième moitié de
cette phrase, car parce
que des
conseils d'entreprise
sont élus parmi ceux
qui propulses
les entreprises
et veille
à
la prospérité de toute
l'économie de
peuple
devrait
donc
être en contradiction
avec la socialisation.
Peut-être
qu’avec
cela pourrait être
pensé
que ceux qui sont
occupés comme
actifs
d’atelier
dans les entreprises
ont part
à la fructification,
tandis que s'en
sortiront mal ceux qui
ont jusqu'ici ont
seulement participé
aux bénéfices que de
la manière la plus
diverse. Cela
signifie,
ceux qui vivent du pur
capitalisme s'en
tirent mal. Je devrais
donc interpréter la
phrase de telle sorte
que l'élection
unilatérale de tels
conseils d'entreprise,
tels que nous voulons
les avoirs,
contredit
l'élimination des
véritables
capitalistes. Alors je
devrais penser que
dans la
tête
d'un tel humain
pourrait
naître la pensée que notamment
l'éradication du
capitalisme privé
contredirait
la socialisation. Je
peux même me
représenter
que dans les têtes
de certaines gens,
la socialisation est
comprise ainsi
que, en ce
qu’elle
contredit
les intérêts des
capitalistes privés,
elle n'est pas une
socialisation correcte.
Mais alors nous devons
déjà
nous
admettre que nous
devons justement
nous faire
nos propres
conceptions de la
socialisation, que
nous ne pouvons véritablement
pas nous
laisser
imposer par
les
gens les concepts
de la vraie
socialisation ou de ce
qui contredit cette
socialisation. Peu
importe à quel point
on crie
après
des lois, on ne
gagnera
quand
même pas
un véritable concept
des
conseils d'entreprise.
C'est pourquoi nous
devons déjà
nous décider
de créer ces conseils
d'entreprise comme un
véritable concept de
conseils d'entreprise,
et ne pas nous laisser
dissuader d'opposer
les jardins d'agréments
du système de l'ordre
économique actuel aux
conseils d'entreprise
grandis
sauvagement.
Nous devons saisir
le courage et
nous
dire : de
l'institution des
conseils d'entreprise
que nous sommes en
train de mettre en
place par élection
primaire - dont les
détails peuvent être
discutés plus tard -
va naître une
compagnie
de conseils
d'entreprise qui sera
désormais capable de
créer réellement une
base de socialisation.
Il se peut alors que
la socialisation soit
réellement en marche,
alors que jusqu'à
présent, la marche de
la socialisation n'a
été évoquée que par ces
humains
dont on sait que par
socialisation réelle,
elles comprennent
un spectre capitaliste
en
une nouvelle forme,
qui devrait
se
saturer de toutes
sortes de parasites.
|
23
|
Si
nous parvenons à embrasser
cela,
nous pourrons alors
allumer en nous le
courage d'envoyer
enfin dans
le
monde cette forêt poussée
sauvagement
de conseils
d'entreprise, afin
que tout ne soit à
nouveau gâché par les
plantes ornementales
de ceux qui ne comprennent
rien de la
socialisation.
|
24
|
Discussion
|
25
|
Mme Bühl
: Elle a distribué la
feuille volante
sur la création des
conseils d'entreprise
de la Fédération à
Calw et a appris que là
la
compagnie des
travailleurs a
peu d'intérêt
à
la création de
conseils d'entreprise.
Elle demande donc au
Dr Rudolf Steiner d'y
donner une conférence
afin de secouer un peu
les humains.
|
26
|
M. Armbruster
n'est pas satisfait du
déroulement des
événements et, comme
le "Social-démocrate",
trouve les exposés
du Dr Steiner
« mous comme de
la prune ». En
dehors de cela, il
trouve
que la socialisation
n'est rien
de neuf.
Il espère obtenir de
l'aide
d'un nouveau
gouvernement.
|
27
|
Rudolf
Steiner : oui,
qu'il ait été écrit
dans le
"Social-démocrate" que
mes propos étaient "mous
comme des prunes", je
ne
m'en
suis
pas
fait cette
fois-là.
Je me suis dit : il y
a déjà eu tant d’exposés
sur tous les
programmes socialistes
et sociaux possibles
qui
ont eu le goût de la quetsche
acide,
que
cela
ne me semble donc pas
du tout inapproprié d’amener
les prunes enfin
à
maturité
; alors, comme on le
sait, elles sont
molles.
|
28
|
Mais
une
chose, que Monsieur
l'orateur
précédent a dite, me
tient très
à cœur, parce
que
je crois qu'elle
devrait peut-être
parler non pas tant à
notre raison
analytique
qu'à notre volonté. Il
sera peut-être juste
de dire : à l'époque
lorsque la révolution
s'est produite en
1918, s'il avait été
parlé de triarticulation
et de socialisation
comme c’est
tenté
aujourd'hui, et si celle-ci
avait aussi
ambitionnées,
alors
nous
serions plus avancés
aujourd'hui. - Voyez-vous
: que
je
n'apparaissais pas
moi-même alors,
avait sa
raison, parce que je
pensais finalement
alors
que les autres qui
avaient toujours été
dans le parti, qui étaient
toujours dans le
parti, pouvaient le
faire mieux, et j'ai
donc aussi attendu
de voir s'ils
pouvaient le faire
mieux. Maintenant,
l'orateur
précédent a lui-même
déclaré que nous
n'avons rien obtenu de
particulier.
Il peut donc sembler
justifié au vu des
faits qu'après que
ceux sur lesquels nous
nous sommes appuyés
n'ont rien obtenu,
nous nous impliquions
dans la
chose.
Ce qui est important -
si l'orateur précédent
pense
vraiment "que nous
serions plus avancés
aujourd'hui si cela
avait été
pris
en main
à l'époque" - que
l'on se dit : maintenant,
alors attaquons-nous
au moins à ce problème
aujourd'hui de sorte
que, lorsque nous
serons à nouveau
autant de mois après
aujourd'hui que nous
le sommes maintenant
après la révolution,
nous nous retrouvions
alors dans la réalité
telle que nous la
souhaitons
aujourd'hui. Je
voudrais donc habiller
cela d'un appel à la
volonté et au courage
à
la
socialisation.
Et là
je crois
qu’on
devrait
s’appuyer
un peu sur
l'expérience.
|
29
|
Ne
le
prenez
pas mal
si
je vous dis que l’expression
"Si
nous avons
d’abord
un
nouveau gouvernement,
il le fera"
a été entendue à
maintes reprises sous
l'ancien régime. Oui,
il y a même un exemple
mignon où, environ
tous
les quelques mois, il
était dit : "Une fois
que nous aurons un
nouveau gouvernement,
les choses
s'amélioreront".
C'était en Autriche
dans les décennies
précédant la guerre.
Là-bas, on
a formé
un nouveau
gouvernement tous les
quelques mois et s'en
remettait à lui.
Cependant, on aurait
dû apprendre des faits
qu'il ne faut pas
compter sur un
gouvernement de cette
manière. C'est
pourquoi c'est tout
de suite
dans la
compagnie des
conseils d'entreprise
qu'il faut créer ce
qui peut maintenant
aussi être créatif à
partir de la large
masse de l'humanité
ouvrière en référence
à la socialisation. Il
me semble qu'une chose
- comme je l'ai déjà
dit ici - n'a pas
encore été comprise,
mais elle devrait
l'être, à savoir qu'il
y a une différence
entre régner
et gouverner.
À l'avenir, c’est
tout le peuple
actif à l’ouvrage
qui devra
régner.
Dans
les anciens temps, on
a confondu
le
régner
et le
gouverner en ce
qu’on a cru
que le gouvernement
devait aussi régner.
À l'avenir, les
gouvernements devront
apprendre à gouverner.
Gouverner signifie amener
à l’expression
ce que le peuple
actif à l’ouvrage
porte en fait en soi
comme sa volonté.
Cette différence doit
d'abord être apprise.
|
30
|
Le
nouveau gouvernement a
beaucoup trop appris
des anciens
gouvernements, qui
étaient des
gouvernements de
domination.
Il a adopté beaucoup
trop de ce qui a
toujours été dit dans
le passé, à savoir que
le gouvernement fera
ce qu'il faut. Je
pense que par rapport
au problème de la
socialisation, une
avancée majeure devra
être précisément que
ce que fait le
gouvernement puisse
être contrôlé conformément
à la chose par
le peuple. Il devra
donner ses directives
au gouvernement, afin
que l'on ne se fie pas
uniquement aux
bulletins de vote,
mais à la vie réelle,
qui chaque jour montre
à nouveau au
gouvernement la
direction de ses
actions. Mais on n'y
parviendra pas en
disant toujours :
"Quand nous aurons un
nouveau gouvernement,
les choses iront
mieux, elles se
socialiseront. - Il
est bien plus vrai que
le moment est venu
pour chacun de collaborer
à la socialisation.
C'est tout
de suite
le sens de notre
époque, que chaque
être humain sent qu'il
doit collaborer.
Et on
doit
apprendre à comprendre
que si l'on veut
socialiser, on
doit
d'abord socialiser le
régner.
Le
régner
doit être socialisé.
Il n’est
pas permis de
poursuivre
dans les anciennes
formes. C'est pourquoi
j’aimerais
ne plus
entendre parler de "le
gouvernement le fera
déjà",
mais je serais plus
satisfait s'il était
dit dans les plus
larges cercles du
peuple : nous
le ferons, même si non
seulement le
gouvernement, mais
tous les diables
étaient contre.
|
31
|
Un
participant à la
discussion signale
que dans le bureau de
l'habillement et de la
réparation de
Feuerbach, on se
tient devant l’élection
des
conseils
d'entreprise. L’officier
dirigeant
s'est exprimé sur le
fait qu'il n'est pas
opposé à l'élection de
conseils d'entreprise,
mais devait
souligner à l'avance
que ces conseils
d'entreprise ne
peuvent avoir qu'une
voix
consultative et non
pas déterminante.
|
32
|
Rudolf
Steiner : Ce que
l'orateur précédent a
expliqué,
cela devrait être
empêché par la façon
particulière dont la
compagnie des
conseils d'entreprise
est pensée
ici. Naturellement,
si les conseils
d'entreprise doivent
être utilisés dans le
sens de la loi, qui
doit être faite de
l'ancien esprit, ils
seront bien sûr des poupées
de paille. Et pour
qu'il n'y ait pas de poupées
de paille, mais de
véritables conseils
d'entreprise, oui,
disons, devraient
d'abord
être élus ces
sauvageons contre les
plantes des autres. Et
ainsi,
au début, cela
ne nous intéressera
pas particulièrement
s'il est
dit
: maintenant
je
veux accepter
l'élection des
conseils d'entreprise,
mais ils ont
seulement la
permission d’avoir
une
voix
consultative.
|
33
|
Nous
aimerions tout d'abord
qu’une
fois
des conseils
d'entreprise soient
là.
Et je
disais
que nous ambitionnons
alors
que les conseils
d'entreprise se
sentent comme une
assemblée législative
d’origine,
d'où proviendrait
alors
une sorte de conseil
économique central, et
que ce conseil
reprenne alors
les fonctions de celui
qui eut
encore produit
des poupées
de paille. Nous
aimerions tout de
suite par cette façon
particulière
parvenir à une
compagnie de
conseils
d'entreprise et
empêcher avec
cela
que cette loi devienne
réalité. Pour ce
faire, il est
nécessaire que la
compagnie des
travailleurs se
tienne
réellement derrière
cette
mise sur
pied
des conseils
d'entreprise. Si la
compagnie des
travailleurs se
tient
vraiment derrière tout
cela, il n'y a aucune
raison de craindre
qu'une loi quelconque
puisse voir le jour et
transformer les
conseils d'entreprise
en poupées
de pailles.
C'est à cela que tout
se résume.
|
34
|
Je
dois dire que j'ai été
assez étonné
avant-hier d'entendre
une personnalité très
intéressante, qui
s'est prononcée en
faveur de la
socialisation de tous
les rapports,
dire et redire : oui,
mais il faut se
rappeler que tout a
finalement été réalisé
depuis novembre 1918.
Le Wurtemberg serait
devenu un État
populaire libre dans
lequel tout peut être
réalisé. Cet État
populaire du
Wurtemberg va même se
doter d'une
merveilleuse loi
scolaire, et il va
aussi faire en sorte
qu'au moyen d'une loi,
les conseils
d'entreprise soient
mis en scène de la
bonne manière, et on
ne devrait
pas se mêler de la
loi. - Il s'agira donc
que
l’on envisage
enfin que le simple
fait d'appeler au
pouvoir ne sert à
rien, mais que ce
pouvoir doit d'abord
être créé. Mais
comment est-il
créé ? Il
sera créé en ne
croyant pas toujours
aux choses que j'ai
décrites, mais en
rassemblant toujours
plus d’humains
à
un acte véritablement
libre. Le pouvoir
consistera tout
de suite en
ce que les humains
deviennent de plus en
plus conscients de
leur pouvoir. S'ils
parlent seulement
toujours de ce
que ce pouvoir doit
venir d'ici
ou là - alors ce
pouvoir ne sera jamais
atteint. Ce pouvoir
sera atteint lorsque
les humains
prendront conscience
qu'ils doivent faire
quelque chose à partir
de leur propre
compréhension. Quand
suffisamment
d’humains
sont là
qui comprendront
comment on
vient à socialiser
à
partir de la
population active à
l’ouvrage,
alors je ne m'inquiète
pas du tout du
pouvoir.
|
35
|
Au
cours d'une longue
discussion, qui a également
abordé les questions
syndicales, les intervenants
ont unanimement souligné
que, dans la mesure où cela
n'a pas encore été fait, les
conseils d'entreprise
devraient être élus le plus
rapidement possible, malgré
la réticence des employeurs
et de la direction des
entreprises publiques.
|
36
|
Un
orateur a fait référence au
travail du professeur Abbe
de Iéna, qui avait fait un
bon travail préliminaire sur
la socialisation, bien que
sous la condition favorable
d'un monopole. Il a
également fait référence aux
idées de Friedrich Naumann
et de Walther Rathenau.
|
37
|
Orateur
de discussion
Grosshans, Heilbronn :
Malheureusement, je
n'ai pas pu assister à
la conférence du Dr
Steiner, mais je l'ai
entendu parler une
fois à Heilbronn. Mes
39 mois
d'emprisonnement en
Russie me donnent
l'occasion de vous
dire quelques mots,
afin de vous faire
part de mon expérience
des différents
problèmes que la
révolution en Russie a
entraînés. Lorsque
déjà la deuxième
révolution des
bolcheviks a commencé
en Russie, il est vrai
que ces bolcheviks ont
commis la plus grande
erreur en chassant
tous les dirigeants
techniques et tous les
fonctionnaires. Ils
voulaient prendre leur
destin en main. Jvela,
je le tiens pour
correct,
mais puisque la
situation en Russie
est telle que
60 % de la
population est
analphabète, comment
peuvent-ils être
capables de gérer les
usines eux-mêmes ?
L'expérience montre
donc qu'il était
fondamentalement
erroné de chasser tous
les fonctionnaires,
les responsables
techniques, etc., et
de vouloir prendre les
choses en main. À mon
avis, ce sont justement
ces pensées
que le Dr Steiner vous
a présentées ce soir
et selon lesquelles il
doit
être
travaillé
à l'indépendance de
l'ensemble du
peuple
créatif,
afin d'atteindre la
puissance tant
attendue du
peuple travaillant,
créatif.
|
38
|
Ce
que j’aimerais développer,
ce sont les grandes erreurs
qui ont été commises dans
notre pays depuis le
9 novembre. Je condamne
le fait que la guerre avec
la Russie se poursuive
encore aujourd'hui, même sur
ordre de l'Entente. Mais
n'oubliez pas : si nous
avions cherché une alliance
avec la Russie, l'Entente ne
serait pas en mesure de nous
affronter comme elle le fait
aujourd'hui. En Russie, en
Sibérie, j'ai moi-même vu
comment des quantités
colossales de charbon gisent
à la surface de la Terre,
qu'il n'est même pas
nécessaire de déterrer, car
elles se trouvent à la
surface de la Terre. Sur la
côte de Mourmansk, il y a
des mines de cuivre
colossales, et il y a aussi
du mercure et toutes les
matières premières dont nous
avons besoin en Allemagne
aujourd'hui. De plus, j'ai
vu comment à Samara, dans la
vallée de la Volga, des
stocks colossaux de céréales
de 1912, 1913 et 1914 sont
encore là aujourd'hui,
c'est-à-dire qu'ils étaient
encore là en juillet 1917,
qui n'avaient même pas été
battus. Ils étaient empilés
en tas aussi grands qu'une
maison de trois étages. Si
notre gouvernement après la
révolution - je ne veux pas
revenir à l'ancien système,
qui a été balayé, car nous
n'avons pas besoin d'en dire
plus - si nous avions
cherché une union avec la
Russie après la révolution,
si nous avions travaillé à
un accord avec la Russie,
nous aurions eu des temps
différents aujourd'hui et
nous n'aurions pas été
dépendants de la miséricorde
et de la grâce de nos
ennemis, contre lesquels
nous sommes impuissants.
|
39
|
Et
je voudrais ajouter ce
qui suit : lorsque je
considère ce qui s'est
passé en Allemagne
depuis le
9 novembre, j'en
arrive au
résultat qu'il
est grand temps que
nous nous unissions.
Nous, le peuple
entier
travaillant,
les travailleurs
de la main,
les travailleurs de
la tête,
les employés, devons
nous faire confiance mutuellement,
nous devons pouvoir
compter les uns sur
les autres et ne pas
nous laisser entraîner
toujours
de nouveau
dans les barrières des
partis et des
syndicats. Je suis
convaincu qu'un grand
nombre de nos
dirigeants ont depuis
longtemps été dépassés
les
temps nouveaux.
Ces propositions de
socialisation en sont
la preuve. Si nous
lisons les différents
paragraphes, nous et
nos conseils
d'entreprise ne sommes
quand
même
finalement rien
d'autre qu'une pièce
de démonstration. Nous
sommes volontiers
des conseils
d'entreprise, mais
nous n'avons aucun
droit ; nous sommes
seulement là pour être
assis dans
l’entreprise.
|
40
|
Si
vous regardez ce programme
de notre gouvernement, il a
en fait bien plus de 50 ans,
et je crois que ce programme
ne peut plus faire autorité
pour nous aujourd'hui. C'est
pourquoi je vous demande, à
vous qui êtes ici
aujourd'hui, de porter ces
idéaux que le Dr Steiner
nous a présentés dehors à la
grande masse des
travailleurs. Veillez à ce
que nous parvenions à un
accord et que nous
introduisions les conseils
d'entreprise le plus
rapidement possible, car le
temps presse. Il est grand
temps que notre vie
économique soit enfin
relancée au profit de
l'ensemble du peuple
laborieux.
|
41
|
Rudolf
Steiner : Notre tâche
principale aujourd'hui
était de parler de
l'importance et de la
nécessité de
la compagnie des
conseils
d'entreprise, afin
qu'avec cette
compagnie
des
conseils
d'entreprise nous
ayons enfin la base
positive, la base
réelle à partir de
laquelle nous pourrons
ensuite continuer à
travailler. Je peux
certainement
comprendre ce qui a
été dit ici, à savoir
qu'il aurait été
souhaitable que nous
fassions des progrès
considérables
aujourd'hui. Certes,
nous l'avons tous
souhaité, mais nous
avons eu besoin de ce
travail pour aller au
moins si loin
qu'aujourd'hui, nous
avons déjà atteint le
résultat qui nous
permet de voir plus
clairement que cette
compagnie
des
conseils
d'entreprise est
maintenant réellement
en train de voir le
jour. Je crois que
nous avons fait de
grands progrès parce
que vous avez été si
nombreux ici
aujourd'hui à pouvoir
nous dire à quel point
la question a
progressé, et que nous
avons même traité la
question en vue des
élections, ou que nous
la traiterons encore
plus dans un avenir
proche. Je crois que
nous pouvons en
déduire qu'il est
nécessaire, tout
d'abord, de préparer
le terrain pour ces
conseils d'entreprise
et, en même temps, de
voir que, si vous avez
seulement
la bonne volonté, vous
pouvez vraiment
progresser avec elle.
|
42
|
Ce
que j'ai appelé une sorte
d'assemblée législative
issue de la compagnie des
conseils d'entreprise
impliquera un travail
considérable, et il me
semble particulièrement
important de ne pas avoir
l'illusion que nous pouvons
anticiper quoi que ce soit
dans cette première
assemblée des conseils
d'entreprise. C'est
précisément ce que le
monsieur de Heilbronn a
mentionné en ce qui concerne
la nature de la distribution
des biens et autres sera une
partie essentielle du
travail des réunions que les
conseils d'entreprise
devront tenir. Toutes ces
choses devraient vraiment y
être discutées sur la base
des conditions fondamentales
de notre vie économique,
afin que les bases
appropriées puissent être
posées. Je reconnais que de
nombreux bons débuts ont été
faits, comme celui du
professeur Abbe. Beaucoup
d'autres ont également été
faits, notamment en
Angleterre, où de nombreuses
tentatives ont été faites.
On a dit à juste titre
qu'Abbe n'a pu aller aussi
loin que parce que son
entreprise était d'un genre
très particulier. D'autre
part, lorsque l'affaire a
été approfondie, il a été
démontré à maintes reprises
que ces choses ne peuvent
pas mener à une certaine
fin. Et il faut alors se
poser la question : pourquoi
en est-il ainsi ? Eh bien,
la raison en est que des
gens bienveillants, comme
Abbe, ont toujours abordé
ces choses de manière
individualiste et non de
manière sociale. C'est ce
que je vous demande de ne
pas sous-estimer et de ne
pas mal juger, que nous
voulons vraiment prendre les
choses en main sur le plan
social, que nous voulons
vraiment créer ce qui est
ensuite abordé dans les
entreprises individuelles à
partir des aspects sociaux
de l'ensemble de l'économie
sur une zone économique
fermée. Pour cela, le
Wurtemberg entrerait en
ligne de compte. Ce n'est
qu'alors, lorsque l'on aura
travaillé dans cette
direction, ce qui peut
probablement être fait
relativement rapidement avec
de la bonne volonté, que
l'on verra comment la
socialisation ne peut pas
réellement avoir lieu dans
l'entreprise individuelle,
mais que la socialisation de
l'entreprise individuelle
peut seulement résulter de
la socialisation d'un espace
économique fermé. Car ce
n'est qu'à ce moment-là que
nous aurons la possibilité
de réaliser réellement ce
qui a toujours été exigé par
le socialisme, à savoir que
la production ne doit pas
avoir lieu dans un but de
profit, mais de
consommation.
|
43
|
Vous
voyez, dans la structure
actuelle de la société, il
est impossible de produire
autrement que dans un but de
profit. Le principe de
produire pour consommer doit
d'abord être créé ! Et de ce
principe dépendra, à son
tour, la possibilité de
trouver des moyens de
distribuer les marchandises
de manière appropriée.
Beaucoup dépendra de ce que
l’on trouve, je dirais,
d'une cellule économique
originelle sur un grand
territoire/domaine.
|
44
|
Cette
cellule économique
originelle - je voudrais en
parler brièvement, au moins
en quelques mots - en quoi
consiste-t-elle ?
05331128130198905061919
Ne
part-on
pas
du
produire, mais du
consommer, de la
satisfaction des
besoins, ainsi
il s’agit de ce que
nous devons parvenir
d’abord à un résultat
praticable de ce qui
conduit à une
formation adéquate du
prix dans le sens de
la satisfaction des
besoins. Cela se passe
notamment aujourd’hui
de manière
chaotique-anarchique
par l’offre
et la
demande,
et la est planté
dedans beaucoup de
l’impossibilité, de
parvenir aujourd’hui
absolument à quelque
chose. Avec la formule
d’offre et de demande
on ne parviendra pas à
l’objectif
de produire, pour
consommer. N’est-ce
pas, pour parvenir au
but, il est nécessaire
que ce que je produis,
en comparaison
d’autres biens doive
être d’autant de
valeur que je puisse
échanger pour cela,
bien égal, comment
l’échange se forme,
tous ces biens qui
satisfont mes besoins
jusqu’au moment où
j’aurais produit un
produit identique à
maintenant.
En
cela doit alors être calculé
dedans
tout ce qu’on a à
fournir comme
contribution
pour ceux qui pour le
moment ne peuvent pas
immédiatement produire
eux-mêmes,
donc pour les
enfants,
qui doivent être
élevés, pour les
non
capables de travail et
ainsi de suite. D’où
on doit donc partir,
c’est de devenir clair
avec
soi-même sur cette
cellule économique
originelle. C’est
en premier
par là qu’il
devient possible
d’atteindre une correcte
formation de prix sur
sol économique, ainsi
qu’alors
dans l’avenir non à
nouveau, quand d’un
côté on gagne plus, de
l’autre côté on doive
dépenser plus, parce
que les choses
évidemment deviennent
plus chère sous
l’influence du gagner
plus.
|
45
|
Encore
aujourd’hui on déplore
toujours à nouveau qu’entre
prix des marchandises et
salaires réside un rapport
non naturel.
|
46
|
La
socialisation aura le plus
grand problème à résoudre,
d’absolument sortir du monde
cette différence entre prix
des marchandises et les
salaires, parce que le
salaire en tant que tel doit
être sorti du monde, parce
que la possibilité doit être
donnée, que dans l’avenir
soit qu’il n’y ait plus
fondamentalement de travail
salarié, mais de libres
camarades, de libres
collaborateurs des
travailleurs spirituels, des
guides spirituels (NDT
chefs, directeurs, patrons
étant dans les faits des
travailleurs « spirituels ».
Pour qui ne l’aurait
remarqué, avec Steiner,
l’esprit se rapproche de
tout un chacun ! Et il perd
son statut d’inaccessible
parce que le rapport entre
preneur de travail et
donneur de travail dans sa
forme actuelle doit
absolument devenir une
impossibilité. Ce n’est
qu’alors, quand c’est
possible d’éliminer tout ce
qui aujourd’hui est là et
qui souille la formation de
prix, alors seulement il est
possible d’atteindre une
véritable socialisation.
|
47
|
Aujourd’hui
on n’achète pas
purement des biens,
mais premièrement des
biens, deuxièmement
des droits et
troisièmement du
travail. Des droits on
achète quand on acquiert
fond et sol. Par ce
que le sol est
aujourd’hui
échangeable contre des
biens produits,
apparaît une situation
impossible, qui est à
imputer à ce que sur
le marché universel de
fond
et sol dépend des
mêmes mécanismes de
formation de prix que
d’autres biens. Plus
loin les moyens de
production coûtent aujourd’hui
aussi
quelque chose, après
qu’ils sont placés
terminés.
Vous savez, que dans
mon livre, il est
déclaré que les moyens
de production,
lorsqu’ils sont placés
terminés, ne sont plus
vendables, mais
doivent être conduits
à la société par
d’autres chemins. À
l’avenir, un moyen de
production doit
engloutir de la force
de travail seulement
aussi longtemps qu’il
n’est pas fini.
|
48
|
Quand
vous demandez
aujourd’hui aux
économistes politiques
(Nationalökonomen) :
qu’est-ce
que le
capital ? -, ainsi
vous recevez des
réponses toutes
différentes. Les
meilleurs économistes
politiques sont
finalement encore ceux
qui disent : le
capital
est du moyen de
production produit,
donc moyen de
production produit à
son terme, qu’on peut
posséder et qui alors
est vendable. Oui,
tout de suite quand on
considère le capital
comme signifiant le
moyen de production
produit, alors le
capital s’avère comme
cinquième roue de la
charrette. Vous savez
que j’ai énuméré dans
mon livre comme base
pour toute la future
distribution des
biens, qu’en fait le
moyen de production a
le droit d’engloutir
du travail seulement
aussi
longtemps qu’il soit
mis à disposition,
terminé. Une
locomotive a la
permission,
lorsqu’elle est
terminée, d’être
apportée à un endroit
quelconque dans la
circulation de la
société seulement par
d’autres mesures que
par l’achat. Nous
avons donc besoin tout
d’abord de clarté,
qu’en rapport aux
moyens de production
et en rapport au
foncier de tout autres
mesures doivent être
prises qu’auparavant.
Seulement par cela –
et il n’y a pas
d’autre moyen -,
seulement par ce que
nous laissons les
moyens de production
engloutir du travail
humain seulement
aussi
longtemps qu’ils ne
sont pas terminés,
nous arriverons vraiment
à
procurer
son droit au travail.
Car qu’est l’argent ?
L’argent n’est rien.
Celui, qui possède
encore tant, n’aurait
rien, s’il n’était en
mesure, par les
rapports de pouvoir
existants, comme ci ou
comme ça, d’amener
beaucoup d’humains à
fournir du travail
pour son argent. Cela
ils ne le pourront
plus, si nous formons
les prix des moyens de
production de cette
manière, que ces prix
absolument s’arrêtent,
quand les moyens de
production sont finis.
05331128130198905061919
Un
problème
supplémentaire est la
répartition des biens.
|
49
|
Le
monsieur qui a entamé
le problème de la
distribution des biens,
il doit penser
que depuis trois ou
quatre siècles, toute
notre distribution de
marchandises est
devenue une
distribution qui est
entièrement dans
l'esprit du
capitalisme et doit
donc être également
socialisée. Cela ne
peut se produire que
lorsque nous disposons
d'une assemblée
primaire d’humains
qui
sont réellement
disposés à développer
le courage, contre
toute attente, de
mettre au point des
formes de formation
des prix, même
nouvelles et
nécessaires en même
temps. Ce sera un
travail difficile, et
il sera réalisé
d'autant plus
rapidement si nous ne
faisons pas le
troisième pas avant le
premier, mais décidons
de faire vraiment le
premier pas.
Aujourd'hui, tout
dépend - et ce n'est
pas rien - de notre
première véritable
formation de cette
compagnie
de conseils
d'entreprise. Cette
compagnie
des conseils
d'entreprise ne
devrait
pas établir
des programmes et dans
le
même genre,
mais comme fait
mettre tout
d’abord des
faits au monde.
|
50
|
Je
voulais évoquer
seulement à quel point
le problème de la
distribution des
marchandises est
difficile. Nous ne le
surmonterons pas tant
que nous n'aurons pas
les fondations, et les
fondations, ce sont
les humains
qui ont la confiance
de leurs semblables,
pour se retrouver
comme jamais
auparavant dans le
monde on
s’est retrouvé,
non pas pour faire
maintenant de petites
tentatives
atomistiques, que l'on
appelle aussi
socialisation, mais
vraiment pour se
socialiser à partir de
l'ensemble.
|
51
|
Divers
noms ont été
mentionnés
précédemment, dont le
nom Rathenau. Le nom
de Rathenau me
rappelle quelque chose
de pas si insignifiant
pour le présent. Hier,
le dernier numéro de
"Zukunft" est paru
avec un essai de
Walther Rathenau, "La
fin". Dans cet essai,
"La fin", on a une
preuve si juste de la
façon dont le
capitaliste est
réellement à la fin
avec son jugement par
rapport aux événements
contemporains. Walther
Rathenau est plus
vrai, plus sincère et,
dans un certain sens,
plus honnête que les
autres, mais il ne va
pas plus loin que ceux
qui ne forment pas
leurs idées à partir
de la pensée sociale,
mais quand
même de
la pensée capitaliste.
Je voudrais dire que
ce que Walther
Rathenau dit dans cet
essai "La
fin"
n'est que trop
bien-fondé. Il dit : "Maintenant
donc,
pendant longtemps,
nous avons seulement
entendu
de toutes parts ce qui
était faux/mensonger.
Notre première
exigence devrait être
de dire enfin une
fois aux
gens non pas ce qui
n'est pas vrai, mais
ce qui est vrai. Et il
a raison de poser la
question : que se
passera-t-il si le
traité de paix actuel
n'est pas signé ?
Alors, on en fera un
autre, puis un autre.
|
52
|
Mais
qu'en est-il s’il est
finalement quand
même signé
? M. Rathenau dit
à ce sujet
: Rantzau ne peut
alors rien faire de
plus que de déclarer
l'Assemblée nationale
dissoute ; il peut
déclarer qu'il n'y a
plus de sens à ce que
l'Allemagne ait un
président, un
chancelier impérial,
etc. Il ne peut donc
que mettre tous les
droits souverains de
l'ancien empire
allemand entre les
mains de l'Entente et
lui demander de
s'occuper des 60
millions de personnes
en Allemagne. - Oui,
c'est la vérité de ce
point de vue. C'est la
vérité, que ceux qui
ont jusqu'ici dirigé
les destinées sont
maintenant au bout du
chemin en ce qui
concerne l'Europe
centrale, et doivent
s'avouer à eux-mêmes :
Nous en sommes arrivés
au point où nous ne
pouvons plus rien
faire d'autre que de
proposer à l'Entente :
prendre en charge tout
notre gouvernement et
s'occuper de nous ! -
Il se moque même, avec
raison, de ceux qui
disent : "Mieux vaut
mourir que de signer
le traité ! -en
soulignant qu'on ne
peut pas imaginer que
60 millions
d'Allemands vont
mourir en une
fois.
|
53
|
Qu'y
a-t-il à en
dire
? Seulement une
chose
: Ce qui s'est joué
entre l'Europe
centrale et l'Ouest
est un jeu entre le
capitalisme et le
capitalisme. Et tant
que ce sera un jeu
entre le capitalisme
et le capitalisme, il
n'aboutira à rien
d'autre qu'à sa fin.
Un
début peut
de
nouveau être fait en
premier
lorsqu'il sera
travaillé de bas en
haut,
c'est-à-dire lorsque
le travail se fait à
partir de la
population laborieuse
à
une construction
sociale vraiment
sérieuse. [...]*
Et
parce qu'un début est
nécessaire pour des
raisons de politique
intérieure et surtout
extérieure, cette
impulsion de
l'organisme social
triarticulé
s’est
donnée,
qui seul est capable
d'aider une production
de
marchandises
réaliste à son
droit. En même temps,
il
s'agit de trouver de
nouveaux modes de
distribution des
marchandises afin
d'éviter, par le
biais de la
distribution des
marchandises, ce qui
a jusqu'à présent
été source de
formation de capital
et ce qui a
également donné lieu
à nos conflits
internationaux.
Par conséquent, le
plus important
aujourd'hui est d’envisager
que la socialisation
doit commencer dans
ce que nous ayons
une base d’humains
pensant
socialement.
Ceux-ci
rendront
possible que l’on trouve
la voie d'une telle
distribution des
marchandises telle que
je l’ai
justement évoquée
et qu’on
arriver
à une nouvelle façon
de traiter les
problèmes liés au
foncier
et aux moyens de
production. Ce
n’est pas assez que
l’on
formule purement
des exigences. La sociétalisation
des moyens de
production - bien.
Mais il s'agit avant
tout que
l’on
trouve les moyens de remplir
ces exigences. Là,
il
n'y a pas d'autre
moyen que de se mettre
au travail.
Aujourd'hui, il serait
très intéressant de
parler de toutes
sortes de façons de la
façon dont nous
distribuons les biens.
Mais la première chose
qui
est nécessaire
est que nous puissions
enfin parler avec
les humains
qui sont absolument
prêts à entreprendre
une distribution
des
biens d'une autre
sorte.
Nous n'avons pas
besoin de mots qui
sont des programmes,
mais des mots qui
mettent les humains
sur leurs pieds. Les
programmes ne nous
seront jamais d'aucune
utilité. Aujourd'hui
nous avons besoin d'humains
qui prennent
réellement conscience
de leur pouvoir et qui
mettent en pratique
les mots qui
devraient
être des
pensées
germinales.
|
54
|
C'est
ce que je vous demande
de ne pas prendre ainsi
que vous disiez à
nouveau : "Oui, il
serait bon que nous
soyons allés plus loin
et que nous sachions
déjà maintenant ce qui
devrait
être
fait.
Des
gens comme Haumann
savent toujours ce qui
devrait
être fait
; mais je ne me
soucierais pas tant de
savoir ce qui devrait
être
dans le sens de
Naumann. Car alors je
saurais que ce sont de
belles pensées à
apprécier, mais elles
ne socialisent pas.
L'impulsion de
l'organisme social
triarticulé
se
distingue des autres
impulsions en ce
qu'elle n'introduit
pas un nouveau
programme dans le
monde, mais veut
simplement montrer
comment les humains
doivent se rassembler
dans le monde, comment
ils doivent se trouver
les uns les autres,
afin que des réalités
et non des utopies ou
des programmes
puissent voir le jour.
En ce sens, je suis
heureux que tant de
nos amis aient déjà annoncé
aujourd'hui le chemin
parcouru. Je demande
que nous ne relâchions
pas nos efforts, que
nous poursuivions les
mesures qui ont été
prises et que nous les
rendions encore plus
rapides. Car lorsque
nous aurons la
compagnie des
conseils,
avec son aide, tout le
reste se mettra en
place. Cela devrait
déjà être compris par
ceux qui aujourd'hui
considèrent ce qui a
été dit de manière
réelle. Ils auraient
dû comprendre que
l'important est que,
pour la
socialisation,
nous
devons d'abord
avoir les humains
qui veulent vraiment
socialiser. C'est le
premier véritable
programme de
socialisation. Et la
réalisation du premier
pas vers la
socialisation aura eu
lieu lorsque les
conseils d'entreprise
seront élus dans les entreprises
de
la zone économique d’ici.
Et alors, il sera
possible de dire :
nous voulons
maintenant passer à
l'étape suivante.
Parce qu'ils doivent
être là en premier,
pour que nous
puissions prendre les
mesures qui
s'imposent. Pour la
socialisation, nous
avons besoin des humains
qui veulent la
socialisation. Et la
compagnie des conseils
d'entreprise sera
probablement
considérée à l'avenir
comme le premier pas
vers une véritable
socialisation.
|
55
|
Après
l'annonce du
président, il ressort
des rapports que
quatre conseils
d'entreprise sont
élus et que l'élection
de six autres conseils
d'entreprise supplémentaires
a
été lancée.
|
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|
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