triarticulation

Institut pour une tri-articulation sociale
(contenu spécifique au site français)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch English Dutch Skandinavisk Français Italiano Español Português (Brasileiro) Russisch
Recherche
 contact   BLOG  impressum 
Collection c331  :

Conseils d'entreprise et socialisation / Betriebsräte und Sozialisierung




RASSEMBLEMENT DES COMITÉS DE TRAVAILLEURS DES GRANDES ENTREPRISES DE STUTTGART
Stuttgart, jeudi 8 mai 1919
 VERSAMMLUNG DER ARBEITERAUSSCHÜSSE DER GROSSEN BETRIEBE STUTTGARTS
Stuttgart, Donnerstag 8. Mai 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 331 025-052 (1989) 08/05/1919


Les éventuelles mises en évidence sont à usage interne, veuillez nous en excuser.

Original





Traducteur: FG v.01 - 02/2021 Éditeur: SITE

Paroles d’introduction de Rudolf Steiner

01

Einleitende Worte von Rudolf Steiner

Mes très chers présents ! Sous l’impression de ce que Monsieur le président vous a dit, je me représente que notre soirée pourrait de préférence se dérouler de manière à ce que les honorables présents posent des questions concrètes. De cette manière, nous atteindrons au mieux notre objectif, qui vient de vous être présenté. Il serait donc peut-être préférable que je vous envoie quelques éléments à l'avance pour vous donner un peu de contexte pour la discussion qui va suivre, qui devrait être, je crois, la chose principale aujourd'hui.

02

Meine sehr verehrten Anwesenden! Unter dem Eindruck dessen, was Ihnen der Herr Vorsitzende gesagt hat, stelle ich mir vor, daß sich heute unser Abend vorzugsweise so abspielen könnte, daß die verehrten Anwesenden konkrete Fragen stellen. Auf diese Weise werden wir am besten unseren Zweck, der Ihnen eben vorgetragen worden ist, erreichen. So wird es vielleicht am besten sein, wenn ich nur weniges vorausschicke, um Ihnen eine kleine Unterlage für die nachfolgende Diskussion, die, wie ich glaube, heute die Hauptsache sein sollte, zu geben.

Vous aurez donc, comme le président l'a présupposé, pris note de ce que j'ai dû faire des propositions, à partir de l'expérience de toute une vie, quant à un chemin de socialisation vraiment pratique, qui n'a pu être conclu que sous les bruyants faits d'aujourd'hui. J’aimerais seulement brièvement caractériser, dans une certaine mesure répéter, quelques-unes.

03

Sie werden ja, wie der Herr Vorsitzende vorausgesetzt hat, Kennt­nis genommen haben von dem, was ich aus einer lebenslangen Erfah­rung heraus an Vorschlägen für einen wirklich praktischen Weg zur Sozialisierung, die erst unter den laut sprechenden Tatsachen der Gegenwart zum Abschluß gekommen sind, machen mußte. Nur kurz möchte ich, gewissermaßen wiederholend, einiges charakterisieren.

Il s'agit de s'efforcer radicalement à l'avenir - et cela peut se faire beaucoup plus rapidement que beaucoup ne le croient - de réaliser ce que j'ai appelé dans un "appel" et dans mon livre la tri-articulation de l'organisme social. Cette tri-articulation conduirait à ce qu’à l'avenir, un organisme spirituel indépendant soit là qui s'administrerait lui-même et qui aurait pour tâche de cultiver la base de nature de l'humain, c'est-à-dire ses capacités individuelles, de la même manière que l'on doit cultiver sinon les bases naturelles dans la vie de l’économie. La seconde serait l'organisation qui a à entrer à la place de l'État actuel, l'organisation de droit proprement dite. En elle serait avant toute chose à réglementer/régler tout ce dont dépendent les rapports actuels de propriété et de possession, dont il s’agit donc lors d’une socialisation réelle, dans un prochain état souhaitable. D'un côté, on aurait donc tout d'abord - il viendra, bien sûr, énormément de choses à considérer au cours du temps - ce qui aurait à s’avancer à la place de l'État. Les rapports actuels de violence, de possession et de propriété devraient être transformés des rapports tels qu’ils seraient construits sur le droit, dans lesquelles tous les humains sont égaux. Et de l'autre côté, dans ce membre intermédiaire de l'organisme social, qui remplacerait l'État, serait réglementé tout ce qui englobe l’ensemble du domaine du droit du travail.

04

Es geht darum, daß in der Zukunft radikal das angestrebt wer­den muß — und es kann viel schneller angestrebt werden, als viele glauben —, was ich in einem «Aufruf» und in meinem Buch die Dreigliederung des sozialen Organismus genannt habe. Diese Drei­gliederung würde dazu führen, daß in der Zukunft ein eigenständi­ger geistiger Organismus da sein würde, der sich selbst verwaltet und der die Aufgabe hätte, die Naturgrundlage des Menschen, also seine individuellen Fähigkeiten, so zu pflegen, wie man sonst im Wirtschaftsleben die Naturgrundlagen pflegen muß. Das zweite würde die Organisation sein, die an die Stelle des gegenwärtigen Staates zu treten hat, die eigentliche Rechtsorganisation. In ihr würde zunächst vor allen Dingen alles das zu regeln sein, was die gegenwärtigen Besitz- und Eigentumsverhältnisse, auf die es ja bei der wirklichen Sozialisierung vor allen Dingen ankommt, in einen wünschenswerten nächsten Zustand überführt. Auf der einen Seite hätte man also zunächst das — es kommen natürlich unermeßlich viele Dinge im Laufe der Zeit in Betracht —, was an die Stelle des Staates zu treten hätte. Man würde also die gegen­wärtigen Gewalt-, Besitz- und Eigentumsverhältnisse überzuführen haben in solche Verhältnisse, die auf das Recht, in dem alle Men­schen gleich sind, gebaut sind. Und auf der anderen Seite würde in diesem, den Staat ersetzenden mittleren Glied des sozialen Or­ganismus alles das geregelt werden, was das gesamte Gebiet des Arbeitsrechtes umfaßt.

[01331026026198908051919 - Je vois donc toujours le droit du travail comme menacé, lorsqu'il devrait être réglé au sein du cycle de la vie économique elle-même. Ces dommages, qui avant toutes choses apparaissent dans le corps actuel de l'économie, sont en général faussement jugés. Je me suis donné beaucoup de peine, de ne pas me faire une image correspondant aux choses à partir de ce qui a été écrit sur elles - car en vérité bien peu est à en retenir - mais directement à partir de la vie. J’aimerais exposer ces choses aujourd'hui seulement brièvement, afin que nous puissions arriver aux questions concrètes. Je l'ai donc fondé exhaustivement dans mon livre : aussi longtemps que règne la croyance, que l'on veut régler ce que doit être le temps de travail, mesure et façon du travail, à l'intérieur même du corps de l'économie, aussi longtemps le travailleur ne peut arriver à son droit. Le travailleur doit déjà avoir son droit du travail pleinement réglé lorsqu'il se présente d'une manière ou d'une autre devant le directeur du travail. Alors seulement il est en situation, de passer un véritable contrat à la place de l'actuel contrat illusoire, le contrat salarial ou comment on veut encore l’appeler, qui n'est pas un contrat libre, par ce que le travailleur n'a pas derrière lui le droit du travail, qui seul le met en mesure, de conclure vraiment un contrat libre. Dans cet ordre de l'économie, le travailleur ne peut arriver à son droit, mais seulement par le démembrement de l'ensemble des rapports de droit de la vie de l'économie et leur transfert dans ce qui a à entrer à la place de l’État. - 01331026026198908051919]

05

Das Arbeitsrecht sehe ich immer dann gefährdet, wenn es innerhalb des Kreislaufes des Wirtschaftslebens selbst geregelt werden soll. Jene Schäden, die vor allen Dingen im heutigen Wirtschafts­körper auftreten, werden gewöhnlich falsch beurteilt. Ich habe mir viel Mühe gemacht, mir nicht aus dem, was über die Dinge ge­schrieben worden ist — denn daraus ist in Wahrheit sehr wenig zu entnehmen —, sondern gerade aus dem Leben heraus ein ent­sprechendes Bild zu machen. Ich möchte diese Dinge heute nur kurz referieren, damit wir zu konkreten Fragen kommen können. Ich habe es in meinem Buch ja ausführlich begründet: Solange der Glaube herrscht, daß man das, was Arbeitszeit, was Maß und Art der Arbeit sein muß, innerhalb des Wirtschaftskörpers selbst regeln will, so lange kann der Arbeiter nicht zu seinem Recht kommen. Der Arbeiter muß bereits sein Arbeitsrecht voll geregelt haben, wenn er dem Arbeitsleiter nur irgendwie gegenübertritt. Nur dann ist er in der Lage, einen wirklichen Vertrag zu setzen an die Stelle der heutigen Scheinverträge, des Lohnvertrages, oder wie man es nennen will, der kein freier Vertrag ist, weil der Arbeiter nicht das Arbeitsrecht hinter sich hat, das ihn erst in die Lage versetzt, einen wirklich freien Vertrag zu schließen. In dieser Wirtschaftsordnung kann der Arbeiter nicht zu seinem Recht kommen, sondern nur durch die Abgliederung der gesamten Rechtsverhältnisse vom Wirtschaftsleben und ihrer Überführung in das, was an die Stelle des Staates zu treten hat.

Comme troisième, l'organisme économique indépendant viendrait en considération. En lui, on n'aura plus à faire face à une quelconque dépendance du droit du travail par rapport à une quelconque conjoncture, formation des prix, et ainsi de suite, mais toutes les conséquences économiques, notamment toutes les formations de prix économiques ne se donneraient pas comme cause d’origine, mais comme un effet de ce qui est déjà fondé dans le droit du travail, ou mieux dit fondé dans le droit du travail lui-même. Le droit du travail sera à la vie économique quelque chose comme les conditions de la nature elle-même. Rien que par cela, vous créez une base solide pour la socialisation du cycle économique.

06

Als drittes käme der selbständige Wirtschaftsorganismus in Be­tracht. In ihm wird man es dann nicht mehr mit irgendeiner Abhängigkeit des Arbeitsrechts von einer wie auch immer gearte­ten Konjunktur, Preisbildung und so weiter zu tun haben, sondern alle wirtschaftlichen Konsequenzen, namentlich alle wirtschaftli­chen Preisbildungen werden sich nicht als Ursache ergeben, son­dern als Wirkung dessen, was im Arbeiterrecht schon oder besser gesagt im Arbeitsrecht selbst schon begründet ist. Das Arbeits­recht wird für das Wirtschaftsleben etwas sein wie die Naturbedin­gungen selber. Dadurch allein schaffen Sie eine gesunde Grundlage für die Sozialisierung des Wirtschaftskreislaufes.

Voyez-vous, cette façon de voir n'est donc véritablement aucune idéologique, aucune utopique, mais une telle qui est s’est donnée mon se-tenir dans le mouvement prolétarien - et elle est presque aussi vieille ou tout à fait aussi vieille que ma vie. Évidemment, on regarde ensuite dans le monde pour voir comment tout ce qui est mouvement social s'est réellement développé. Le mouvement social n'est vraiment pas d'aujourd'hui. C'est quelque chose d'assez ancien, même sous la forme dans laquelle il vit aujourd'hui. Au début, si l'on veut comprendre les choses par rapport au mouvement social actuel, on pense qu'il suffit de revenir au Manifeste communiste. Mais qui veut non seulement comprendre, mais saisir correctement les choses aujourd'hui, alors que nous nous trouvons à un si grand tournant, alors que nous ne sommes pas devant un petit, mais devant un grand compte, il doit en fait suivre à rebours la vie économique et les représentations que les humains se sont formés sur celle-là même déjà en des époques antérieures.

07

Sehen Sie, diese Anschauung ist ja wahrhaftig keine ideologische, keine utopistische, sondern eine solche, die sich mir aus meinem Darinnenstehen — und das ist ja fast so alt oder ganz so alt wie mein Leben — in der proletarischen Bewegung ergeben hat. Selbst­verständlich sieht man sich dann nachträglich in der Welt um, wie sich eigentlich alles das, was soziale Bewegung ist, entwickelt hat. Die soziale Bewegung ist ja wahrhaftig nicht von heute. Sie ist etwas, auch in der Gestalt, wie sie heute lebt, ziemlich Altes. Man meint ja zunächst, wenn man die Dinge bezüglich der heuti­gen sozialen Bewegung durchschauen will, nur zurückgehen zu müssen bis zum Kommunistischen Manifest. Aber wer die Dinge heute, wo wir an einer so gewaltigen Wende stehen, wo wir nicht vor einer kleinen Abrechnung, sondern vor einer großen Abrech­nung stehen, richtig anfassen, also anfassen, nicht nur verstehen will, der muß eigentlich das Wirtschaftsleben und die Vorstellun­gen, die sich die Menschen über dasselbe gebildet haben, schon in frühere Zeiten zurückverfolgen.

Car voyez-vous, il n'est véritablement pas indifférent qu'en 1826, par exemple, un humain comme Thünen, à une époque où la plupart des humains en Europe n'avaient pas encore pensé à quelque chose comme une question sociale, ait déjà prédit d'une certaine manière ce qui est alors arrivé comme une conséquence de notre catastrophe humaine. Thünen était donc un humain qui avait lui-même géré, mais pas selon les habitudes ordinaires, mais avec une pleine raison analytique et un rapport à la vie économique basés sur la réalité. Dès 1826, ce Thünen déclarait : "Si les humains ne décident pas de faire ce qui est nécessaire en relation sociale, alors l'Europe se dirige vers une terrible dévastation et une barbarie. -Cela on le savait donc déjà, mais ce n’étaient que peu qui parlaient ainsi. Cela a été formulé en 1826.

08

Denn sehen Sie, es ist wahrhaftig nicht gleichgültig, daß zum Beispiel im Jahre 1826 ein Mensch wie Thünen in einer Zeit, in der die meisten Menschen in Europa noch gar nicht an irgend etwas wie eine soziale Frage gedacht haben, schon in einer gewissen Weise das vorausgesagt hat, was als eine Folge unserer Weltkatastrophe dann eingetreten ist. Thünen war ja ein Mensch, der selbst gewirtschaftet hat, aber nicht nach den üblichen Gewohnheiten, sondern mit vollem Verstand und mit einem Verhältnis zum Wirtschaftsleben, das auf Wirklichkeit beruht. Dieser Thünen sagte schon 1826: Wenn sich die Menschen nicht entschließen, das zu tun, was in sozialer Beziehung notwendig ist, dann geht Europa einer furchtbaren Verheerung und Barbarei entgegen. — Das wußte man also schon, aber es waren nur wenige, die so sprachen. Dies wurde 1826 gesprochen.

Maintenant, au cours du XIXe siècle, des humains honnêtes et sincères se sont toujours donné de la peine avec ce que l'on appelle la question sociale, et j’aimerais accentuer encore une fois - cela n'a pas été ce qui a donné la mesure pour moi, mais quand même quelque chose qui jette en retours une lumière - que ceux qui considèrent objectivement ce qui est apparu chez certains comme la revendication du socialisme - hier a donc été parlé plus exactement là-dessus - pouvait seulement se dire le socialisme doit venir une fois. Le socialisme est une nécessité. Il doit venir, il viendra. Puis il a dû se dire que ce que les humains qui le pensent sincèrement avec le socialisme mettent en avant a une signification. Et, n'est-ce pas, quand on a participé à tous les choux des érudits d’économie nationale qui croyaient devoir réfuter Marx, on peut dire : les affirmations les plus importantes de Karl Marx ne sont pas à réfuter, elles sont tout à fait impossibles à réfuter. Mais si l'on se tourne alors vers d’autres côtés, naturellement pas vers les mercenaires et les serviteurs des capitalistes, mais vers ceux qui avaient une compréhension sociale, ainsi on trouve parmi eux aussi toujours de nouveau de tels qui, à partir de la réalité de la vie pratique, ont fait des objections contre le socialisme qui pourraient faire réfléchir. Il n'est pas inintéressant que dans la même année où le Manifeste communiste est sorti dans le monde, un livre ait paru de Bruno Hildebrand, un humain qui est honnête qui a mis en avant des choses importantes pour la réfutation du socialisme. Et tout de suite quand on se tient honnêtement sur le terrain du socialisme, alors certaines pensées étranges viennent quand on lit de telles choses.

09

Nun haben sich im Laufe des 19. Jahrhunderts immer wieder ehrliche, aufrichtige Menschen abgemüht mit dem, was man die soziale Frage nennt, und da möchte ich doch noch einmal betonen — das ist nicht für mich maßgebend gewesen, aber doch etwas, was ein Licht zurückwirft —, daß derjenige, der objektiv auf das eingeht, was auf seiten einiger als die Forderung des Sozialismus hervorgetreten ist — gestern ist ja genauer darüber gesprochen worden —, sich nur sagen konnte: Der Sozialismus muß einmal kommen. Sozialismus ist eine Notwendigkeit. Er muß kommen, er wird kommen. Der mußte sich dann auch sagen, daß das, was die Menschen, die es mit dem Sozialismus ehrlich meinen, vorbrin­gen, Bedeutung hat. Und, nicht wahr, wenn man mitgemacht hat all den Kohl der nationalökonomischen Gelehrten, die den Marx widerlegen zu müssen glaubten, so kann man sagen: Die wichtig­sten Behauptungen von Karl Marx sind nicht zu widerlegen, sind ganz unmöglich zu widerlegen. Aber wendet man sich dann zur anderen Seite hin, natürlich nicht zu den Söldlingen und Dienern der Kapitalisten, sondern zu denjenigen, die soziales Verständnis hatten, so findet man unter denen auch immer wieder solche, die aus der Wirklichkeit des praktischen Lebens heraus Einwendungen gegen den Sozialismus machten, die einen schon nachdenklich stimmen konnten. Es ist nicht uninteressant, daß in demselben Jahr, in dem das Kommunistische Manifest in die Welt hinausge­gangen ist, ein Buch erschienen ist von Bruno Hildebrand, einem Menschen, der ehrlich ist und der gewichtige Dinge zur Widerle­gung des Sozialismus vorgebracht hat. Und gerade wenn man ehrlich auf dem Boden des Sozialismus steht, dann kommen einem gewisse merkwürdige Gedanken, wenn man solche Dinge liest.

Je ne veux pas accorder de valeur à ce que telle ou telle personne des milieux bourgeois a dit, c'est donc le plus souvent Kohl, mais quand on a devant soi quelque chose comme la présentation de Bruno Hildebrand, on en vient à se dire : d'un côté, on ne peut pas rien objecter au socialisme, il doit venir. Mais les objections que des gens comme Hildebrand ont, elles sont extrêmement difficiles à réfuter. Car Hildebrand ne fait pas ses objections par aversion pour le socialisme, mais au vu du socialisme tel qu'il l'a connu en 1848 - et aujourd'hui la même chose vaudrait pour Hildebrand, au moins jusqu'en 1914 - il s'est contenté d'exprimer ses doutes. Il s’est représenté que si le socialisme en à l'ancien style était introduit, ce ne seraient pas les bourgeois qui de n’importe comment viendraient sous les roues, mais que ceux qui voulaient le socialisme n'obtiendraient finalement rien. Dans un certain sens, des humains tels que Hildebrand ont déjà prévu ce qui pourrait arriver lorsque tout de suite de telles gens des cercles du parti socialiste arrivaient en haut, d'où ne peut surgir ce que veut tout de suite la grande masse du prolétariat.

10

Ich will nicht Wert legen darauf, was dieser oder jener andere aus den bürgerlichen Kreisen gesprochen hat, das ist ja zumeist Kohl, aber wenn man so etwas wie die Darstellung von Bruno Hildebrand vor sich hat, kommt man doch dazu, sich zu sagen: Auf der einen Seite kann man gegen den Sozialismus nichts ein­wenden, der muß kommen. Jedoch die Bedenken, die solche Leute wie Hildebrand haben, die sind außerordentlich schwer zu widerle­gen. Denn Hildebrand macht seine Einwendungen nicht aus einer Abneigung gegen den Sozialismus, sondern er hat, angesichts des Sozialismus, so wie er ihn kannte im Jahre 1848 — und heute würde für Hildebrand dasselbe gelten, wenigstens bis 1914 —, ledig­lich seine Bedenken geäußert. Er hat sich vorgestellt, daß, wenn der Sozialismus im alten Stile eingeführt wird, nicht die Bürgerli­chen irgendwie unter die Räder kommen, sondern diejenigen, die den Sozialismus wollen, letztlich nichts erreichen werden. In ge­wissem Sinne sahen solche Menschen wie Hildebrand schon vor­aus, was da kommen kann, wenn gerade solche Leute aus den Kreisen der sozialistischen Partei nach oben kommen, aus denen heraus dasjenige, was gerade die große Masse des Proletariats will, nicht entstehen kann.

Vous voyez, il y a bien sûr les étagements les plus divers d’avis. Et si l'on va là bien honnêtement à l’ouvrage, ainsi on doit se dire : oui, c'est un manque de nos pensées humaines actuelles, que nous ne sommes pas en mesure de trouver quelque chose qui ne soit pas purement inventé, car les programmes socialistes sont malgré tout ce qui est aussi diversement aussi inventé. Aujourd'hui, nous avons besoin de quelque chose qui n'est pas inventé.

11

Sehen Sie, dazu gibt es natürlich die verschiedensten Abstufun­gen von Ansichten. Und wenn man da nun ganz ehrlich zu Werke geht, so muß man sich sagen: Ja, das ist überhaupt ein Mangel unserer jetzigen menschlichen Gedanken, daß wir nicht dazu in der Lage sind, etwas zu finden, was nicht bloß ausgedacht ist, denn sozialistische Programme sind trotz allem, was auch gesagt wird, vielfach bloß ausgedacht. Wir brauchen heute etwas, was nicht ausgedacht ist.

Maintenant, ce que je viens de vous dire justement jette en retours une sorte de lumière sur ce qui s'est donné à moi de la vie pratique. Quand je me fais une idée claire du développement de la pensée socialiste au XIXe siècle, et si je prends aussi en compte Hildebrand et les pensées révisionnistes au XIXe siècle, j'en arrive à ce qui suit : Si l'on veut réaliser le socialisme ainsi que l'on continue à gérer sous l'hypnose de l'État unitaire que donc on prolonge seulement l'État unitaire davantage vers l'ombrage économique, tout de suite pour les larges masses, tous les dommages prévus par Hildebrand se produiront. Cela signifie que nous avons besoin d'un socialisme qui se réalise ainsi que ces choses ne se produisent pas. Il n’est donc pas permis que dans l'organisme social, dans l'organisme économique, n’est donc pas contenu ce qui conduit à de tels doutes. Et je me disais : là vaut tout de suite cette tripartition, parce que j'enlève la vie de l’esprit d'un côté et la vie de droit de l'autre, ce par quoi est créé un organisme économique qui ne peut plus susciter les doutes, parce qu'une socialisation généreuse peut être conduite dans l'organisme triparti. Vous le verrez dans toutes les questions spéciales, en particulier lorsque nous aborderons alors les questions les plus concrètes.

12

Nun wirft das, was ich Ihnen eben jetzt gesagt habe, eine Art Licht zurück auf das, was sich mir aus dem praktischen Leben ergeben hat. Wenn ich mir die Entwicklung der sozialistischen Gedanken im 19. Jahrhundert verdeutliche und auch Hildebrand sowie die revisionistischen Gedanken im 19. Jahrhundert berück­sichtige, dann komme ich zu folgendem: Wenn man den Sozialis­mus so durchführen will, daß man unter der Hypnose des Einheitsstaates weiterwirtschaftet, daß man also nur den Einheitsstaat mehr nach der wirtschaftlichen Schattierung hin verlängert, werden gerade für die breiten Massen alle die Schäden eintreten, die Hilde­brand vorausgesehen hat. Das heißt, wir brauchen einen Sozialis­mus, der sich so verwirklicht, daß diese Dinge nicht eintreten. Es darf also in dem sozialen Organismus, in dem Wirtschaftsorga­nismus das nicht enthalten sein, was zu solchen Bedenken führt. Und da sagte ich mir: Da gilt gerade diese Dreiteilung, denn ich nehme auf der einen Seite das Geistesleben und auf der anderen das Rechtsleben heraus, wodurch ein Wirtschaftsorganismus ge­schaffen wird, der nicht mehr die Bedenken erregen kann, weil eine großzügige Sozialisierung in dem dreigeteilten Organismus durchgeführt werden kann. Das werden Sie in allen speziellen Fragen sehen, insbesondere, wenn wir dann auf die konkretesten Fragen eingehen.

Prenons comme une question devenant aujourd’hui actuelle, sur laquelle j’espère nous irons plus près ensuite, la question des conseils d'entreprise. Voyez-vous, mes propositions sont pensées à partir de la réalité et à cause de cela pas un programme tout fait, mais quelque chose à quoi il faudrait s’attaquer et qui doit émerger progressivement, pas lentement, mais peut-être aussi rapidement, comme le temps le rendra nécessaire. C'est à travers ce que j'ai essayé de présenter comme une impulsion tri-articulée pour une véritable socialisation que la possibilité de faire de réels progrès se présentera.

13

Nehmen wir als eine heute aktuell werdende Frage, von der ich hoffe, daß wir nachher darauf näher eingehen werden, die Frage der Betriebsräte. Sehen Sie, meine Vorschläge sind aus der Wirklichkeit heraus gedacht und daher nicht ein fertiges Pro­gramm, sondern etwas, was in Angriff genommen werden soll und was nach und nach, nicht langsam, sondern eben vielleicht auch schnell nach und nach, das werden die Zeitverhältnisse not­wendig machen, entstehen soll. Es entsteht durch das, was ich als dreigliedrigen Impuls für eine wirkliche Sozialisierung hinzustellen versuchte, die Möglichkeit, wirklich vorwärtszukommen.

La question des comités d'entreprise - qui, je l'espère, sera abordée en détail plus tard – est réellement disponible aujourd'hui, et on peut partir de chaque point de la réalité pour réaliser ce qui est exposé dans mon livre. Celui qui pensent dans le vieux style socialiste, par exemple, se pense ces conseils d'entreprise avant tout chose ainsi qu’ils seront - cela m'a été dit – plus ou moins introduits par la loi, c'est-à-dire qu'il se pense les conseils d'entreprise comme une institution de l'État. Maintenant je suis une fois plus de l'avis que s’ils sont introduits ainsi, ils seront très certainement la cinquième roue du carrosse. Il est seulement possible que l’on crée des conseils d'entreprise qu'à partir de la vie économique elle-même.

14

Die Frage der Betriebsräte — ich hoffe, daß sie nachher einge­hend besprochen wird — ist heute ja real vorhanden, und von jedem Punkte der Wirklichkeit kann man heute praktisch ausge­hen, um das zu verwirklichen, was in meinem Buch ausgeführt ist. Diese Betriebsräte denkt sich zum Beispiel derjenige, der im alten Stil sozialistisch denkt, vor allen Dingen so — mir ist das gesagt worden —, daß sie mehr oder weniger gesetzlich eingeführt werden, das heißt, er denkt sich die Betriebsräte als Staatsinstitu­tion. Nun bin ich einmal mehr der Ansicht, daß, wenn sie so eingeführt werden, sie ganz sicher das fünfte Rad am Wagen sein werden. Es ist nur möglich, daß man die Betriebsräte aus dem Wirtschaftsleben selbst heraus schafft.

Je l'exprimais récemment comme ça l'autre jour : qu’on laisse les conseils d'entreprise se mettre en place, et qu’on ne s’immisce pas dans leur création par des lois ! Ils devraient tout d’abord être là, ils devraient en premier naître dans les entreprises particulières, mais ils doivent particulièrement pour la période de transition se créer une position telle, qu'ils soient complètement indépendants des chefs et directeurs d'usine. Ils doivent, évidemment, avoir une position indépendante.

15

Ich sprach das neulich so aus: Lasse man die Betriebsräte entste­hen, und patze man nicht in ihre Entstehung hinein durch Gesetze über dieselben! Sie sollen zuerst da sein, sie sollen zuerst in den einzelnen Betrieben entstehen, aber sie müssen sich besonders für die Übergangszeit unbedingt eine solche Stellung schaffen, daß sie gegenüber den bisherigen Chefs und Betriebsleitern ganz unabhän­gig sind. Sie müssen selbstverständlich eine unabhängige Stellung haben.

Alors, le pas suivant sera que lors de la constitution des entreprises soit aujourd’hui principalement pris égard que sur les territoires économiques venant en considération, ils forment une collectivité propre. [04331031032198908051919 - Car qui aujourd'hui saisit encore la socialisation ainsi qu'on ne veut socialiser que l'entreprise particulière, il verrait très bientôt dans quel point de vue curieux nous nous tiendrions dans cinq ans par simplement la socialisation d'entreprises particulières. Socialiserions-nous purement les entreprises particulières ainsi nous arriverions à l'individualisme le plus grossier des entreprises particulières, et les travailleurs devraient être les moins contents. Il se présenterait une telle inégalité entre les travailleurs en rapport aux revenus que ce serait insupportable. On peut socialiser seulement quand on socialise tout le corps social comme tel, à partir d'une certaine taille.

16

Dann wird der nächste Schritt sein, daß schon bei der Konsti­tuierung der Betriebe heute hauptsächlich darauf Rücksicht genom­men wird, daß sie über die in Betracht kommenden Wirtschaftster­ritorien hin eine eigene Körperschaft bilden. Denn wer heute noch die Sozialisierung so auffaßt, daß man nur die einzelnen Betriebe sozialisieren will, der würde sehr bald sehen, auf welch kuriosem Standpunkt wir durch die Sozialisierung lediglich einzelner Betrie­be in fünf Jahren stehen würden. Würden wir bloß die einzelnen Betriebe sozialisieren, so kämen wir zum wüstesten Individualis­mus der einzelnen Betriebe, und die Unzufriedensten müßten die Arbeiter sein. Es würde eine solche Ungleichheit unter den Arbei­tern in bezug auf das Einkommen eintreten, daß es unerträglich wäre. Sozialisieren kann man nämlich nur, wenn man den ganzen Wirtschaftskörper, von einer gewissen Größe an, als solchen sozia­lisiert.

Donc il s'agit premièrement de ce qu'avant toutes choses se constituent des conseils d'entreprise sur un certain domaine pour certaines entreprises semblables. Des conseils d'entreprise par un acte très important de la socialisation d'ensemble, ainsi que pas seulement un lien sera créé entre les conseils d'entreprise d'entreprises de même genre, mais par-dessus toutes les entreprises. Alors peut se présenter progressivement une véritable socialisation de la vie de l'économie. - 04331031032198908051919] Alors seulement, les choses sont une bénédiction. Si par conséquent, est commencé à développer de la compréhension déjà lors de cette extraordinairement importante mise en place des conseils d'entreprise, ainsi on verra qu’on arrive sur une branche verte avec ce que pense la tripartition. Nous obtiendrons seulement quelque chose si n’est pas toléré que ce qui se substitue à l'État intervienne dans les fonctions des comités d'entreprise autrement qu'en faisant simplement référence au fait que l'État doit veiller à ce que les comités d'entreprise puissent fonctionner, tout comme il a naturellement à veiller à ce que je puisse aller un chemin sans être attaqué. Mais autrement que sinon l'État se place aux droits personnels des humains, il ne devrait pas se placer quelque peu avec n’importe quelles limitations des fonctions et ainsi de suite aux conseils d'entreprise. Les fonctions doivent découler de l'autoconstitution de la collectivité des conseils d'entreprise dans le corps économique. Cela seul mène à une branche verte. Avec cet exemple, je voulais vous montrer comment la tri-articulation est en fait pensée. Elle est pensée pratiquement, cela signifie que tout ce que nous avons à faire demain et après-demain peut seulement conduite à quelque chose que si c'est traité du point de vue de la tripartition. Les choses fonctionneront alors ensemble de la bonne manière.

17

Also, es handelt sich erstens darum, daß vor allen Dingen sich über ein gewisses Gebiet Betriebsräte für gewisse gleichartige Be­triebe konstituieren. Von den Betriebsräten geht ein sehr wichtiger Akt der Gesamtsozialisierung aus, so daß nicht nur ein Band geschaffen wird zwischen den Betriebsräten gleichartiger Betriebe, sondern über alle Betriebe hinüber. Dann kann eine wirkliche Sozialisierung des Wirtschaftslebens allmählich eintreten. Nur dann sind die Dinge zum Segen. Wenn also damit begonnen wird, Ver­ständnis zu entwickeln schon bei dieser außerordentlich wichtigen Einsetzung der Betriebsräte, so wird man sehen, daß man auf einen grünen Zweig kommt mit dem, was die Dreiteilung meint. Erreicht werden wird nur etwas, wenn man nicht dulden wird, daß in die Funktionen der Betriebsräte dasjenige, was an die Stelle des Staates tritt, in einer anderen Weise eingreift als bloß mit Bezug darauf, daß der Staat dafür einzutreten hat, daß die Be­triebsräte funktionieren können, so wie er natürlich dafür zu sor­gen hat, daß ich einen Weg gehen kann, ohne überfallen zu wer­den. Aber anders als sonst der Staat sich stellt zu den persönlichen Rechten der Menschen, soll er sich auch nicht stellen etwa mit irgendwelchen Begrenzungen der Funktionen und so weiter zu den Betriebsräten. Die Funktionen müssen hervorgehen aus der Selbstkonstitution der Betriebsräteschaft im Wirtschaftskörper. Das allein führt auf einen grünen Zweig. Mit diesem Beispiel wollte ich Ihnen zeigen, wie eigentlich die Dreigliederung gemeint ist. Sie ist praktisch gemeint, das heißt, daß alles, was wir morgen und übermorgen zu tun haben, nur zu etwas führen kann, wenn es unter dem Gesichtspunkt der Dreiteilung gehandhabt wird. Dann werden die Dinge in der richtigen Weise zusammenwirken.

Voyez-vous, ma proposition part de ce que le socialisme, après qu'il soit maintenant une fois là, ne peut pas être retiré de l'ordre du jour. Quiconque connaît les rapports aussi bien dans la vie économique, comme dans la politique, donc la vie de droit, et dans la vie de l’esprit, ne peut notamment plus se représenter, parce que c'est une représentation irréelle, que l’on introduise aujourd’hui le socialisme et alors il sera là demain. Non, au socialisme, une fois arrivé, devra être travaillé en permanence. Le socialisme devra toujours être manié à nouveau. C'est une quelque chose de tout à fait vivante. Nous devons tout de suite avoir des organisations telles qu’elles travaillent toujours de nouveau et à nouveau dans le sens du socialisme. Les humains avec leurs pensées ne suivent pas encore, ce qui sur ce domaine est la réalité de fait.

18

Sehen Sie, mein Vorschlag geht davon aus, daß der Sozialismus, nachdem er nun einmal da ist, wiederum nicht von der Tagesord­nung abgesetzt werden kann. Wer die Verhältnisse sowohl im Wirtschaftsleben wie im politischen Leben, also im Rechtsleben, und im geistigen Leben kennt, der kann sich nämlich nicht mehr vorstellen, weil das eine unreale Vorstellung ist, daß man den Sozialismus heute einführt, und dann ist er morgen da. Nein, am Sozialismus wird, nachdem er einmal da ist, fortdauernd gearbeitet werden müssen. Der Sozialismus wird immer neu gehandhabt wer­den müssen. Er ist etwas ganz Lebendiges. Wir müssen gerade solche Organisationen haben, die immer wieder und wiederum im Sinne des Sozialismus arbeiten. Die Menschen kommen mit ihren Gedanken dem noch nicht nach, was auf diesem Gebiet tatsächlich Wirklichkeit ist.

Il y a déjà longtemps, un principe étrange est sorti d'une école d'économie de peuple/politique. Aujourd'hui, on le considère comme surmonté, mais il hante toujours encore les têtes des humains. C’étaient les physiocrates qui disaient qu'on avait besoin de ne prescrire aucune loi à la vie économique, car soit elle se développe elle-même ainsi que ces lois sont, alors on n’en a pas besoin, soit on lui prescrit d'autres lois qui ne correspondent pas au développement. Mais alors, on nuirait à la vie économique. Quand on le dites comme ça, cela semble absolument correcte, et pourtant c'est totalement faux, pour la raison que la vie économique n'est pas quelque chose qui reste stationnaire, donc reste comme c’était une fois. C'est un organisme, et comme un organisme naturel aussi devient toujours plus vieux et change, et son changement doit être reconnu comme une condition de la vie, ainsi cela doit aussi être pour la vie économique. Cela signifie que les lois doivent être là, mais elles doivent provenir de la vie économique elle-même. Ainsi cependant les impulsions doivent toujours être là qui contrecarrent les dommages à la vie économique qu'elle doit s'infliger à elle-même. Celui qui croit qu'il peut introduire le socialisme une fois, et puis qu’il est là, il ressemble à un humain qui dit : j'ai mangé hier, j'étais entièrement rassasié. Maintenant, je n'ai plus besoin de manger. - Vous devez, parce que l'organisme subit constamment certaines modifications, et parce qu’il est quelque chose de vivant, manger continuellement. Il en va de même pour ce que sont des mesures socialistes. Ils doivent continuellement socialiser, car l'organisme social est quelque chose de vivant. Et c'est aussi ce qui conduit à la nécessité de créer dès le départ des choses comme, par exemple, des conseils d'entreprise et bien d'autres choses encore.

19

Vor langer Zeit schon ist aus einer volkswirtschaftlichen Schule ein merkwürdiger Satz hervorgegangen. Man betrachtet ihn heute als überwunden, aber in den Köpfen der Menschen spukt er immer noch herum. Es waren die Physiokraten, die sagten, daß man dem Wirtschaftsleben keine Gesetze vorzuschreiben brauche, denn ent­weder entwickelt es sich von selber so, wie diese Gesetze sind, dann braucht man sie nicht, oder man schreibt ihm andere Gesetze vor, die der Entwicklung nicht entsprechen. Dann aber würde man dem Wirtschaftsleben schaden. Es scheint das, wenn man es so sagt, absolut richtig zu sein und ist dennoch total falsch, näm­lich aus dem Grund, weil das Wirtschaftsleben nicht etwas ist, was stationär bleibt, also so bleibt, wie es einmal war. Es ist ein Organismus, und wie ein natürlicher Organismus auch immer älter wird und sich verändert und man seine Veränderung als Lebensbe­dingung anerkennen muß, so muß es beim Wirtschaftsleben auch sein. Das heißt, es müssen Gesetze dasein, aber sie müssen aus dem Wirtschaftsleben selber hervorgehen. So müssen die Impulse aber immerfort dasein, die den Schädigungen des Wirtschaftsle­bens, die es sich zufügen muß, entgegenwirken. Wer glaubt, daß er einmal den Sozialismus einführen kann, und dann ist er da, der gleicht einem Menschen, der sagt: Ich habe gestern gegessen, da war ich ganz satt. Nun brauche ich nichts mehr zu essen. — Sie müssen, weil der Organismus ständig gewisse Veränderungen durchmacht und weil er etwas Lebendiges ist, fortwährend essen. Und so ist es auch mit dem, was sozialistische Maßnahmen sind. Sie müssen fortwährend sozialisieren, weil der soziale Organismus etwas Lebendiges ist. Und das ist es auch, was zu der Notwendig­keit führt, daß wir aus dem Leben heraus gerade von Anfang an so etwas schaffen wie zum Beispiel Betriebsräte und vieles andere.

Voyez-vous, la plus grande erreur qui a été faite jusqu'à présent, c’est que les gens ont cru que la vie sociale était quelque chose comme la réplique d'un organisme fait de papier mâché. Ils se sont donc représentés que ce serait un mécanisme ; qui ne vit pas. Mais il vit, seulement les gens ont donné à l'organisme social ses lois telles qu’elles devraient valoir pour quelque chose qui est mort. Mais l'organisme a continué, et maintenant les humains s’étonnent quand viennent des révolutions. Ce qu’on doit continuellement améliorer s’entrechoque si ce n’est pas amélioré et éclate en révolutions. Les révolutions ont fait ceux qui ont été assez myopes pour ne pas reconnaître la vitalité de la vie sociale. Je ne pense pas ceux qui sont poussés à faire une chose ou une autre, mais ceux qui sont les dirigeants et qui ne comprennent pas la gestion de direction. C'est pourquoi c’est si important aujourd'hui que lorsque, tôt ou tard, l’appel survient vraiment récemment de mettre maintenant la main soi-même à ce qui devrait se passer que nous n'abordions pas la chose à nouveau avec des têtes vides, mais qu’on vienne avec des propositions constructives. Il ne suffit pas de dire que le pouvoir doit être acquis. C'est bien sûr correct, mais alors que pouvons-nous commencer avec ce pouvoir une fois que nous l'avons ? C'est ce que je voulais envoyer en premier lieu. J'espère maintenant que vos questions rendront la discussion très intense.

20

Sehen Sie, der größte Fehler, der gemacht worden ist bisher, der ist der, daß die Leute geglaubt haben, das soziale Leben sei so etwas wie eine Nachbildung eines Organismus aus Pappmaché. Sie haben sich also vorgestellt, es sei ein Mechanismus; der lebt nicht. Aber er lebt, nur haben die Leute dem sozialen Organismus solche Gesetze gegeben, die für etwas gelten sollten, was tot ist. Der Organismus aber ging weiter, und nun wundern sich die Menschen, wenn Revolutionen kommen. Das, was man fortwäh­rend verbessern muß, schoppt sich zusammen, wenn es nicht verbessert wird, und bricht in Revolutionen aus. Die Revolutionen haben die gemacht, die kurzsichtig genug waren, die Lebendigkeit des sozialen Lebens nicht zu erkennen. Ich meine nicht diejenigen, die dazu gedrängt werden, das eine oder andere zu tun, sondern diejenigen, welche die Führenden sind und die Handhabung der Führung nicht verstehen. Deshalb ist es heute so wichtig, daß, wenn über kurz oder lang wirklich neuerdings der Ruf ergeht, nun selbst Hand anzulegen an das, was geschehen soll, daß man nicht wiederum mit leeren Köpfen an die Sache herantritt, sondern daß man mit konstruktiven Vorschlägen kommt. Damit ist es nicht getan, daß man sagt: Die Macht müsse man erwerben. Das ist freilich richtig, aber dann, was können wir, wenn wir die Macht haben, mit dieser Macht anfangen? Das wollte ich vorausschicken. Jetzt hoffe ich, daß die Diskussion durch Ihre Fragen eine sehr rege werden kann.

Discussion

21

Diskussion

L'orateur Beierat déclare, entre autres choses : dans le cas de la socialisation, il faut aussi demander aux entrepreneurs, car la collectivité des travailleurs seule ne peut pas résoudre toutes les questions. Pour avoir une main, afin que les propriétaires jusqu’à présent puissent aider à la création des conseils d'entreprise, il est nécessaire que soit créée une base légale qui est la même pour tout l'Empire.

22

Diskussionsredner Beierat führt unter anderem aus: Bei der Sozialisierung müssen auch die Unternehmer gefragt werden, denn die Arbeiterschaft kann nicht allein alle Fragen lösen. Um eine Handhabe zu haben, damit die bisherigen Besitzer die Betriebsräte schaffen helfen, ist es notwendig, daß eine gesetzliche Grundlage geschaffen wird, die für das ganze Reich gleich ist.

Rudolf Steiner : J’aimerais dire quelque chose à ce sujet dans un instant, car c'est peut-être en abordant les questions individuelles que nous pourrons le mieux progresser.

23

Rudolf Steiner: Ich möchte dazu gleich einiges sagen, weil wir vielleicht am besten vorwärtskommen, indem wir auf die einzelnen Fragen eingehen.

Vous voyez, pris au fond, ce que l'honorable orateur précédent a justement dit ne contredit en fait pas ce que j'ai avancé, seulement je tentais...

24

Sehen Sie, im Grunde genommen widerspricht der Sache nach dasjenige, was der verehrte Vorredner eben gesagt hat, dem, was ich vorgebracht habe, eigentlich nicht, nur versuchte ich die Sache...

Le sténographe n'a pas toujours enregistré le libellé des motions des différents participants au débat, et parfois seulement par fragments. Parfois, les textes qui ont été transmis sont des résumés des prises de paroles.


25

Der Wortlaut der Voten einzelner Diskussionsteilnehmer wurde vom Stenografen nicht immer — und dann bisweilen auch nur bruchstückhaft — festgehalten. Manchmal handelt es sich bei den überlieferten Texten auch um sinngemäße Zusammenfassungen der Wort­meldungen.

...de saisir la chose non théoriquement, mais pratique ainsi que l'on puisse réellement atteindre un objectif. On devrait, si l'on veut obtenir quelque chose de pratique, ne pas trop se gâcher la chose en ne voulant pas prendre un départ concret quelque part. On doit toujours commencer quelque part à quelque chose de pratique, et après tout, avant de venir ici, il y avait une réunion en bas dans une petite salle où tous les comités d'entreprise qui existent déjà étaient réunis. Au moins un début a donc été fait. Il s'agirait seulement – naturellement, on peut penser ce qu’on veut sur ce début, on peut donc en faire un autre - que quelque chose de pratique sorte d'un tel début. À ce propos, je voudrais rappeler que j'ai aussi parlé hier du fait que pour la mise en œuvre pratique de la tri-articulation est évidemment nécessaire qu’apparaisse une sorte de gouvernement de liquidation. Je ne pense absolument pas qu’on peut décider aujourd'hui d'introduire la tri-articulation d'ici demain !

26

...nicht theoretisch, sondern so praktisch anzufassen, daß wirklich zu einem Ziel zu kommen ist. Man sollte, wenn man etwas Prakti­sches erreichen will, sich nicht die Sache gar zu sehr dadurch verderben, daß man nicht irgendwo konkret den Anfang machen will. Irgendwo muß immer bei etwas Praktischem der Anfang schon gemacht werden, und es ist doch immerhin, bevor wir hierher gekommen sind, da unten in einem kleinen Zimmer eine Sitzung gewesen, wo lauter Betriebsräte, die schon vorhanden sind, versammelt waren. Also immerhin, ein Anfang ist gemacht. Es würde sich nur darum handeln — man kann natürlich über diesen Anfang denken, wie man will, man kann ja einen anderen machen —, daß von einem solchen Anfang etwas Praktisches ausgeht. Dabei will ich daran erinnern, daß ich auch gestern davon gesprochen habe, daß zur praktischen Durchführung der Dreigliederung selbst­verständlich zunächst notwendig ist, daß eine Art Liquidierungsre­gierung entsteht. Ich denke durchaus nicht, daß man heute be­schließen kann, bis morgen die Dreigliederung einzuführen!

Puisque nous vivons une fois dans les habitudes de pensée des humains qui jusqu'à présent peuvent seulement se représenter un gouvernement dans l'État unitaire, nous devons sous toutes circonstances, non parce que nous aimons un quelque gouvernement, mais parce que les humains ont jusqu'à présent vécu ensemble dans l'État, avoir un gouvernement pour les choses les plus diverses, mais dont je dois dire, contrairement à ce qu'a déclaré l'orateur précédent : si c’est un gouvernement ou un autre, ne m’est pas égal. Il s’agit donc pour moi qu’il s’agisse d’un gouvernement qui fasse des propositions dans le sens d'une véritable socialisation. Donc je n’éprouve pas comme une expression correcte : "Peu m'importe que ce soit un gouvernement ou un autre". Car tout de suite lorsqu'un gouvernement est là, laquelle devra se rendre compte qu'à l'avenir il a seulement à se placer sur le sol de droit et a à liquider la vie de l’esprit d'un côté et la vie économique de l'autre côté, alors, sous la forme d'un tel gouvernement de liquidation, l'autorité compétente sera là pour créer cette période de transition, et cela avec des mesures synthétiquement raisonnables. Celles-ci forment alors les fondations sur lesquelles peuvent être construits les conseils d'entreprise qui en fait, au lieu de maintes autres choses faites aujourd'hui par différents gouvernements, pourraient utiliser leur pouvoir pour inciter d'une manière ou d'une autre les entrepreneurs récalcitrants - pardonnez l'expression - à répondre à des pensées synthétiquement raisonnables de socialisation. Ce serait la tâche d'un gouvernement synthétiquement raisonnable dans une période de transition.

27

Da wir nun einmal in den Denkgewohnheiten der Menschen leben, die sich bisher nur im Einheitsstaat eine Regierung vorstel­len konnten, müssen wir unter allen Umständen, nicht deshalb, weil wir irgendeine Regierung lieben, sondern weil die Menschen bisher zusammen im Staat gelebt haben, für die verschiedensten Dinge eine Regierung haben, von der ich, im Gegensatz zu dem, was der Vorredner ausgeführt hat, aber sagen muß: Ob es die eine oder die andere Regierung ist, ist mir nicht gleich. Also es kommt mir sehr darauf an, daß es sich um eine Regierung handelt, die im Sinne einer wirklichen Sozialisierung Vorschläge macht. Also das empfinde ich nicht als einen richtigen Ausspruch: «Es kommt mir nicht darauf an, ob es die eine oder andere Regierung ist.» Denn gerade wenn eine Regierung da ist, welche wird einse­hen müssen, daß sie sich zukünftig nur auf den Rechtsboden zu stellen hat und zu liquidieren hat einerseits das Geistesleben, ande­rerseits das Wirtschaftsleben, dann wird in Gestalt einer solchen Liquidierungsregierung die richtige Instanz dasein, um jene Über­gangszeit zu schaffen, und zwar mit vernünftigen Maßregeln. Diese bilden dann die Grundlagen, auf denen die Betriebsräte aufgebaut werden können, welche in der Tat, statt manch anderer Dinge, die heute von verschiedenen Regierungen getan werden, ihre Macht dazu verwenden könnten, die widerspenstigen Unternehmer — ver­zeihen Sie den Ausdruck — irgendwie zu veranlassen, auf vernünfti­ge Sozialisierungsgedanken einzugehen. Das würde in der Über­gangszeit die Aufgabe einer vernünftigen Regierung sein.

Ces fondations, qui doivent encore être créées aujourd'hui par le gouvernement de liquidation, pourraient déjà être là. Mais il faudrait que ce gouvernement de liquidation soit profondément imprégné de la prise de conscience que l'émergence d'une vie économique saine ne doit jamais être perturbée par les lois gouvernementales, afin que cette vie économique puisse réellement se construire d'elle-même. Il est donc nécessaire que le gouvernement de liquidation veille à ce que des conseils d'entreprise puissent voir le jour. Mais elle n’a pas la permission d’interférer dans toute leur constitution. Cela doit se passer de la collectivité des comités d'entreprise elle-même.

28

Diese Grundlagen, die heute noch von der Liquidierungsregie­rung geschaffen werden müssen, die könnten schon dasein. Aber dabei müßte gerade diese Liquidierungsregierung durchaus durch­drungen sein von der Erkenntnis, daß durch Regierungsgesetze niemals die Entstehung eines gesunden Wirtschaftslebens gestört werden darf, damit dieses Wirtschaftsleben sich wirklich aus sich heraus aufbauen kann. Daher ist es notwendig, daß die Liquidie­rungsregierung dafür sorgt, daß Betriebsräte entstehen können. Sie darf sich aber nicht hineinmischen in deren ganze Konstituierung. Diese muß aus der Betriebsräteschaft selber heraus geschehen.

Le gouvernement n'a aucune autre tâche que de veiller à ce que les conseils d'entreprise puissent se constituer de leur territoire économique, c'est-à-dire de la nécessité économique. Ce sera la meilleure base quand le gouvernement veille à ce que les conseils d'entreprise puissent travailler convenablement. Les conseils d'entreprise peuvent se constituer parce que le gouvernement crée une base et qu'il ne veut pas régner sur eux.

29

Die Regierung hat keine andere Aufgabe, als dafür zu sorgen, daß die Betriebsräte sich über ihre wirtschaftlichen Territorien hinaus, das heißt aus wirtschaftlichen Notwendigkeiten heraus, konstituieren können. Das wird die beste Grundlage sein, wenn die Regierung dafür sorgt, daß die Betriebsräte ordentlich arbeiten können. Die Betriebsräte können sich dadurch konstituieren, daß die Regierung eine Grundlage schafft und nicht über sie herrschen will.

Aujourd'hui, on ne connaît pas la véritable différence entre régner et gouverner, et on peut véritablement être très surpris qu'à travers les événements de novembre, les humains aient appris si peu de choses sur cette distinction. Il y a - cette distinction n'est pas de moi, mais celle de Karl Marx - une différence très considérable entre gouverner et régner. Et lorsqu'un gouvernement apprendra à gouverner et ne croit plus qu'il est seulement un gouvernement lorsqu'il peut régner, alors même ce que les masses les plus larges peuvent se représenter sous socialisation sera possible. Car un gouvernement ne doit pas régner à l'avenir, mais la large masse du peuple. Le gouvernement doit gouverner et apprendre comment on gouverne lorsqu’en fait la toute large masse du peuple règne. Les gens ne se sont pas encore déshabitués de se lier avec l’expression de régnant d’une seule personnalité ou collectivité/corps. C'est quelque chose qui doit complètement sortir des habitudes de pensée des gens. Lorsqu'on aborde un corps/une collectivité conçu dans le sens de la socialisation - et elle doit être conçue comme les conseils d'entreprise – là, la différence entre gouverner et régner doit entrer dans les têtes. Tout ce qui appartient aux pouvoirs des conseils d'entreprise doit être constitué à partir des larges masses, et gouverner ne consistera qu'à créer une base réelle, et non un document de lois, afin que la collectivité des conseils d'entreprise puisse se constituer librement, par pures nécessités économiques, à partir de la connaissance et de la perspicacité.

30

Heute kennt man den eigentlichen Unterschied zwischen herr­schen und regieren nicht, und man kann eigentlich sehr verwundert sein darüber, daß durch die Novemberereignisse die Menschen bezüglich dieser Unterscheidung so wenig gelernt haben. Es gibt — diese Unterscheidung ist nicht von mir, sondern von Karl Marx — einen ganz beträchtlichen Unterschied zwischen regieren und herr­schen. Und wenn eine Regierung lernt zu regieren und nicht mehr glaubt, sie sei nur eine Regierung, wenn sie herrschen kann, dann wird selbst das möglich sein, was die breitesten Massen sich unter Sozialisierung vorstellen können. Denn herrschen muß in der Zukunft nicht eine Regierung, sondern die ganze breite Masse des Volkes. Die Regierung muß regieren und lernen, wie man regiert, wenn tatsächlich die ganze breite Masse des Volkes herrscht. Die Leute haben sich noch nicht abgewöhnt, mit dem Ausdruck Herrscher eine einzelne Persönlichkeit oder Körperschaft zu ver­binden. Das ist etwas, was gründlich aus den Denkgewohnheiten der Leute heraus muß. Bei der Inangriffnahme einer im Sozialisie­rungssinne gedachten Körperschaft — und sie muß so gedacht sein wie die Betriebsräte —, da muß vor allen Dingen der Unterschied zwischen regieren und herrschen in die Köpfe hinein. Aus der breiten Masse heraus muß sich alles das bilden, was zu den Befug­nissen der Betriebsräte gehört, und das Regieren wird nur darin bestehen, daß eine reale Grundlage, nicht eine Gesetzesunterlage geschaffen wird, damit sich die Betriebsräteschaft frei, rein aus wirtschaftlichen Notwendigkeiten, aus Erkenntnis und Einsicht bil­den kann.

Voyez-vous, c'est la particularité de mes propositions pour la tri-articulation, que je n’établis pas de programmes, mais que j'essaie de donner de telles suggestions à partir de la réalité, afin que quelque chose de synthétiquement raisonnable puisse naître. Je vous le dis ouvertement : c'est par cela que mes impulsions de tri-articulation diffèrent de toutes les restantes. Hier, il a été dit ici qu'elles ne contiendraient rien de nouveau. Elles contiennent quelque chose de fondamentalement nouveau. Les gens qui parlaient autrefois de socialisation et de n’importe quel renouveau étaient intelligents et savaient jusqu'au moindre détail ce quj devrait être fait. Je ne prétends pas être plus intelligent que les autres, mais je crois fermement que de telles conditions peuvent être créées pour que ceux qui savent quelque chose des choses puissent venir à leurs droits. Je ne veux pas montrer la voie à ce que les conseils d’entreprise devraient faire, mais sur comment ils peuvent se former. Alors ils reconnaîtront eux-mêmes ce qu'ils ont à faire. Je veux placer les gens à leur place de la manière correcte. Je ne prétends rien savoir de nouveau, mais je veux que le nouveau apparaisse.

31

Sehen Sie, das ist das Eigentümliche meiner Vorschläge zur Dreigliederung, daß ich nicht Programme aufstelle, sondern daß ich versuche, aus der Wirklichkeit heraus solche Anregungen zu geben, damit etwas Vernünftiges entstehen kann. Ich sage Ihnen offen: Dadurch unterscheiden sich meine Impulse der Dreigliede­rung von allen übrigen. Gestern ist hier gesagt worden, sie enthiel­ten nichts Neues. Sie enthalten grundsätzlich Neues. Die Leute, die früher von Sozialisierung und überhaupt von irgendwelchen Erneuerungen gesprochen haben, die waren gescheit und wußten bis ins einzelne hinein, was getan werden soll. Ich bilde mir nicht ein, gescheiter zu sein als die anderen, aber ich glaube fest, daß solche Zustände herbeigeführt werden können, durch welche dieje­nigen, die etwas wissen von den Dingen, zu ihrem Recht kommen können. Ich will nicht den Weg zu dem zeigen, was die Betriebsräte tun sollen, sondern dazu, wie sie sich bilden können. Dann werden sie selbst erkennen, was sie zu tun haben. Ich will die Menschen in der richtigen Weise an ihren Platz stellen. Ich bilde mir nicht ein, etwas Neues zu wissen, aber ich will, daß das Neue entsteht.

Plusieurs participants à la discussion prennent la parole.

32

Verschiedene Diskussionsteilnehmer ergreifen das Wort.

Rudolf Steiner : En rapport aux deux orateurs précédents, je constate avec une certaine satisfaction que je n'ai moi-même pas grand-chose à dire, car la discussion entre ces deux orateurs s'est déroulée de telle sorte que l'un a complètement complété l'autre et que ce qui doit être dit a déjà été expliqué. J’aimerais juste ajouter ce qui suit.

33

Rudolf Steiner: Mit Bezug auf die beiden verehrten Vorredner ist es mir eine gewisse Befriedigung, festzustellen, daß ich ja selbst nur noch wenig zu sagen brauche, weil in erfreulicher Art die Diskussion zwischen diesen beiden Rednern so verlaufen ist, daß der eine den anderen vollständig ergänzt hat und das schon ausge­führt wurde, was eigentlich zu sagen ist. Ich möchte nur das Folgende dazufügen.

Si l'on soutient qu'il y aurait une différence entre diriger toute la pensée sur le chemin : comment obtenir le pouvoir de domination ? - Et l'autre type de pensée : que ferons-nous lorsque nous aurons conquis le pouvoir ? - Là, je dois dire que ce qui me vient toujours de nouveau, c'est ce qui a déjà joué un rôle si important dans les discussions des années 80. Au cours de ces années, j'ai eu l'occasion de discuter de nombreuses questions qui étaient déjà traitées sur le terrain socialiste, par exemple avec Adler à Vienne, qui est décédé récemment, et aussi avec Pernerstorfer, qui est également décédé l'année dernière. Et évidemment, ces penseurs socialistes de l'époque étaient encore plus proches des grandes impulsions socialistes qui émanaient de Marx et Engels. Ce n'était alors pas l'époque de l’ainsi nommé révisionnisme, duquel je crois qu’il a beaucoup gâché le développement du socialisme. J’aimerais là ne pas être mal compris, mais de mon côté, j'ai toujours trouvé que cette douce transition du socialisme réel vers une pensée bourgeoise un peu vague, qu'on appelait révisionnisme, que cela a en fait un tort terrible, pour la simple raison que certains sont si terriblement satisfaits quand ils peuvent dire : Nous voulons la chose pratique la plus proche, nous voulons réaliser quelque chose pour demain. - Ces personnes ne considèrent pas que ce qui est réalisé pour demain peut, dans certaines circonstances, miner tout le terrain pour après-demain. J'ai souvent dû objecter à Adler et Pernerstorfer que je reconnais tout ce qu'ils avancent comme critique de l'ordre social actuel, mais qu'il faut aussi avoir quelque chose à faire si cela devait arriver, ce qui, après tout, est ce que ces dirigeants socialistes eux-mêmes présupposent. - Ces dirigeants socialistes ont toujours prédit que l'ordre social actuel se démantèlerait, qu'il s'autodétruirait. - C'était un point de vue absolument correct. Et c'est pourquoi ces dirigeants socialistes ont toujours écarté tout ce qui pourrait être fait pour provoquer le remplacement de l'ordre actuel par un autre de manière violente. Ils étaient des socialistes de l’évolution au sens le plus éminent et ont dit : "Le démantèlement sera déjà réglé, puis ce sera le tour du prolétariat. - J'ai toujours été d'avis qu'il faut alors savoir précisément quand on le présuppose, ce que l'on fera ensuite.

34

Wenn vorgebracht wird, es sei ein Unterschied vorhanden zwi­schen dem Richten aller Gedanken auf den Weg: Wie erringen wir die Macht der Herrschaft? — und der anderen Gedankenart: Was tun wir, wenn wir die Macht errungen haben? —, da muß ich sagen, da fällt mir immer wieder dasjenige ein, was schon in den Diskussionen der achtziger Jahre eine so starke Rolle gespielt hat. Ich habe in jenen Jahren Gelegenheit gehabt, manche Fragen, die damals schon auf sozialistischem Boden behandelt worden sind, zum Beispiel mit Adler in Wien, dem kürzlich Verstorbenen, und auch mit Pernerstorfer, der ebenfalls im letzten Jahr gestorben ist, zu besprechen. Und selbstverständlich, diese sozialistisch Denken­den von damals, sie standen den großen sozialistischen Impulsen, die von Marx und Engels ausgegangen sind, noch näher. Es war damals noch nicht die Zeit des sogenannten Revisionismus, von der ich glaube, daß sie hinsichtlich der Entwicklung des Sozialis­mus viel verdorben hat. Ich möchte da nicht mißverstanden wer­den, aber ich habe meinerseits immer gefunden, daß diese sanfte Überleitung des wirklichen Sozialismus in ein etwas unklares, bür­gerliches Denken, das man Revisionismus nannte, daß das eigent­lich furchtbar geschadet hat, aus dem einfachen Grunde, weil man­che Leute so schrecklich zufrieden sind, wenn sie sagen können: Wir wollen das nächstliegende Praktische, wir wollen etwas errei­chen für morgen. — Diese Leute bedenken nicht, daß das, was für morgen erreicht wird, unter Umständen allen Boden für das Übermorgen abgraben kann. Da mußte ich oftmals gegenüber Ad­ler und Pernerstorfer einwenden, ich erkenne alles das an, was sie als Kritik an der gegenwärtigen gesellschaftlichen Ordnung anführen, aber man müsse doch auch etwas haben, was man dann tun würde, wenn das eintritt, was ja schließlich diese sozialisti­schen Führer selbst voraussetzten. — Diese sozialistischen Führer sagten immer voraus: Diese gegenwärtige Gesellschaftsordnung baut sich selbst ab, sie vernichtet sich selbst. — Das war eine absolut richtige Anschauung. Und deshalb haben auch diese soziali­stischen Führer immer abgewinkt, wenn irgend etwas getan werden sollte, um in gewaltsamer Weise die Ablösung der gegenwärtigen Ordnung durch eine andere herbeizuführen. Sie waren im eminen­testen Sinne Entwicklungssozialisten und sagten: Der Abbau wird schon besorgt, dann kommt das Proletariat an die Reihe. — Ich war immer der Ansicht, daß man dann aber wissen müsse, gerade wenn man das voraussetzt, was man dann tun werde.

Ne sommes-nous pas en fait dans une situation différente aujourd'hui ? Après tout, les événements de novembre sont derrière nous, et vous pouvez être sûrs que les humains qui étaient dirigeants à l'époque s’étaient déjà représenté quelque chose comme les événements de novembre, mais maintenant ce n’était pas là, ce qui devait être fait de manière positive. Cela montre quand même que cela a une importance de ne pas purement courir toujours après la question comme un poulet hypnotisé : Comment obtenir le pouvoir ? -mais de se demander : que faisons-nous du pouvoir ? - Je dois toujours demander de nouveau : comment agir ?

35

Sind wir denn nicht eigentlich heute in einer anderen Lage? Wir haben doch die Novemberereignisse hinter uns, und Sie kön­nen ganz sicher sein, daß sich jene Menschen, die damals Führer waren, schon so etwas vorgestellt haben wie die Novemberereig­nisse, aber nun war das nicht da, was man positiv tun sollte. Das zeigt doch, daß es eine gewisse Wichtigkeit hat, nicht bloß wie ein hypnotisiertes Hühnchen immer der Frage nachzulaufen: Wie erlangen wir die Macht? —, sondern sich zu fragen: Was tun wir mit der Macht? — Ich muß das immer wieder fragen: Wie handeln wir?

L'orateur précédent a dit que l'effondrement économique vient. Je ne suis en fait pas de cet avis. Je suis de l’avis qu’il est là depuis longtemps, que ce qui est maintenant fait par les cercles dirigeants est seulement une dissimulation et un camouflage continus de l'effondrement économique qui est disponible depuis longtemps. L'effondrement économique est là depuis cette époque où il a été officiellement déclaré qu'il est préférable pour le Reich allemand de ne plus produire pour les besoins de la population, mais pour ce qui est dilapidé dans l'air. Ce fut en fait le début de l'effondrement économique. Et j'ai toujours trouvé inexplicable le peu de gens qui ont réellement réalisé qu'avec une mesure qui correspond bien aux besoins subjectifs des vieilles dominations, comment la loi sur le service d’aide devait porter un coup terrible à la vie économique, qui ne peut en fait être guérie par rien. On a seulement toujours de nouveau pensé à d'autres choses, mais on n’a eu aucun sens pour les conséquences économiques d'une telle mesure.

36

Der verehrte Vorredner hat gesagt, daß der wirtschaftliche Zu­sammenbruch kommt. Ich bin eigentlich nicht dieser Ansicht. Ich bin der Ansicht, daß er längst da ist, daß das, was jetzt von den leitenden Kreisen getan wird, nur ein fortwährendes Verhüllen und Verschleiern des längst vorhandenen wirtschaftlichen Zusammenbruchs ist. Der wirtschaftliche Zusammenbruch ist seit jener Zeit da, wo man offiziell erklärt hat, daß es das beste für das Deutsche Reich ist, nicht mehr für die Bedürfnisse der Menschen zu produzieren, sondern für dasjenige, was in die Luft verpulvert wird. Damit hat sich eigentlich der wirtschaftliche Zusammenbruch vollzogen. Und mir war es immer unerklärlich, wie wenig die Leute eigentlich eingesehen haben, daß mit einer ja den subjektiven Bedürfnissen der alten Herrschaften gut entsprechenden Maßnah­me wie dem Hilfsdienstgesetz dem wirtschaftlichen Leben ein furchtbarer Hieb versetzt werden muß, der eigentlich durch nichts zu kurieren sein wird. Man hat nur immer wieder an andere Dinge gedacht, aber keinen Sinn gehabt für die wirtschaftlichen Konsequenzen einer solchen Maßnahme.

Je crois donc que l'effondrement économique est là, et que nous sommes confrontés à des événements qui ne dureront que le temps que ceci ou cela peut encore réussir à déguiser, à occulter certaines choses. Mais nous devrons alors savoir comment la nouvelle construction est à mettre en place. Je n'ai donc rien contre ce qu'a dit l'orateur précédent, M. Schreiber, mais je vous le dis : Il viendra de soi-même que le pouvoir devra passer des cercles qui étaient jusqu'à présent aux commandes aux cercles que l'orateur précédent avait à l'esprit. Mais ces cercles doivent se sentir d'autant plus responsables, afin de pouvoir faire ce qu'il faut lorsqu'ils arriveront au pouvoir. C'est donc ce que j’aimerais accentuer toujours de nouveau et de nouveau et ce qui m’est d'une importance toute particulière.

37

Also, ich glaube, der wirtschaftliche Zusammenbruch ist da, und wir stehen vor Ereignissen, die nur so lange auf sich warten lassen, als es durch dieses oder jenes noch gelingen kann, gewisse Dinge zu verschleiern, zu verhüllen. Dann werden wir aber wissen müssen, wie der Neuaufbau einzurichten ist. Ich habe deshalb gar nichts gegen das, was der Herr Vorredner, Herr Schreiber, gesagt hat, aber ich sage Ihnen: Es wird von selbst kommen, daß sich die Herrschaft von den bisher leitenden Kreisen hinüberwenden muß zu den Kreisen, die dieser Vorredner im Sinn hatte. Aber um so mehr müssen diese Kreise das Verantwortungsgefühl emp­finden, damit sie dann, wenn sie zur Macht kommen, das Richtige zu tun imstande sind. Also, das ist es, was ich immer wieder und wieder betonen möchte und was mir von ganz besonderer Wichtigkeit ist.

Il a été dit, non pas comme un reproche, mais en accord avec moi, que je voudrais d'abord l'institution des conseils d'entreprise et qu'alors se donnerait déjà quelles seraient leurs fonctions. Mais alors, nous n’avons pas la permission de nous adonner plus avant à aucune illusion, car ce que la reconstruction exigera ne sera pas très facile, et ce ne sera pas possible de procéder sans une connaissance vraiment objective du corps économique. - L'orateur précédent vient de mentionner un certain nombre de choses, et je lui en suis reconnaissant. Nous ne devons pas tomber dans le dilettantisme, mais nous devons être correctement équipés lorsque nous affirmons, par exemple, que la fonction du conseil d'entreprise n'est pas délimitée à la socialisation des entreprises particulières. C'est tout de suite ce que l'orateur précédent a dit sur le droit de cogestion/co-détermination, sur le profit, mais qui doit prendre une tout autre forme, et ce qu'il a dit sur le droit de co-détermination en rapport au prix, cela nous montre que, dès que ces choses concrètes viendront sur nous, nous aurons beaucoup, beaucoup à faire sur le champ des faits. Car tout de suite de ces choses, c'est la particularité du règne de l'intérêt capitaliste, capitaliste privé, il ne s'est pas préoccupé, mais a simplement abandonné l'humanité à une compétition grossière des intérêts, des revenus, et ainsi de suite.

38

Es ist gesagt worden, nicht als Vorwurf, sondern in Überein­stimmung mit mir, ich wolle zuerst die Institution der Betriebsräte haben und dann würde sich schon ergeben, welches ihre Funktio­nen sein werden. Dann dürften wir uns aber weiterhin auch keinen Illusionen hingeben, denn was der Neuaufbau fordern wird, das wird nicht sehr einfach sein, das wird nicht ohne wirklich sachliche Kenntnisse des Wirtschaftskörpers vor sich gehen können. — Der verehrte Vorredner hat gerade in dankenswerter Weise verschiede­nes angeführt. Wir dürfen nicht in Dilettantismus verfallen, son­dern wir müssen sachgemäß gerüstet sein, wenn wir zum Beispiel eine solche Feststellung treffen, daß die Funktion der Betriebsräte­schaft nicht damit abgeschlossen ist, daß man einzelne Betriebe sozialisiert. Gerade dasjenige, was der Vorredner gesagt hat über das Mitbestimmungsrecht, über den Profit, der aber eine ganz andere Form annehmen muß, und was er gesagt hat über das Mitbestimmungsrecht in bezug auf den Preis, das zeigt uns, daß, sobald diese konkreten Dinge auf uns zukommen, wir sehr, sehr viel auf sachlichem Felde zu tun haben. Denn gerade mit diesen Dingen, das ist das Eigentümliche des kapitalistischen, des privat­kapitalistischen Interessentums, hat es sich nicht befaßt, sondern es hat die Menschheit einfach einer wüsten Konkurrenz der Inter­essen, des Einkommens und so weiter überlassen.

Nous ne devons pas continuer dans cette direction, sinon nous reviendrons aux anciennes conditions après peu de temps. Si les concernés qui administrent alors les moyens de production s’appellent des capitalistes ou autrement, il ne s’agit pas de cela. Il y a déjà aussi la possibilité que, dans les cercles - je ne veux pas dire forcément du prolétariat, mais de ceux qui dirigent le prolétariat -, arrivent au sommet des gens qui alors, dans certaines circonstances, ne seront en rien en reste aux habitudes de vieux capitalistes ; eh bien, c'est ce qui peut seulement être évité si nous sommes fermement sellés.

39

In dieser Richtung darf nicht fortgefahren werden, sonst kom­men wir nach kurzer Zeit wieder in die alten Zustände hinein. Ob die Betreffenden, die dann die Produktionsmittel verwalten, Kapitalisten heißen oder anders, darauf kommt es nicht an. Es ist schon auch die Möglichkeit vorhanden, daß aus den Kreisen — ich will nicht sagen: unbedingt des Proletariats, aber derjenigen, die das Proletariat führen — Leute an die Spitze kommen, die dann unter Umständen den Gepflogenheiten alter Kapitalisten in nichts nachstehen; nun, das ist das, was nur vermieden werden kann, wenn wir fest gesattelt sind.

Vous ne le prendrez pas mal, si j'amène quelque chose d'apparemment théorique ; mais c'est quelque chose de pratique. Lorsqu'il s'agit du droit de co-détermination dans la formation des prix, deux choses en particulier entrent en considération. Le prix, dans un système économique aléatoire qui n'est pas socialisé, se régule à partir de deux côtés, car c'est une sorte de loi de la nature que le prix ne se régule pas selon une force, mais selon deux forces. Supposez, par exemple, que dans un contexte économique, une certaine quantité de beurre soit produite. Supposons que l'on produise plus de beurre que nécessaire pour les besoins humains. Ensuite, dans certaines circonstances - cela peut très bien arriver -, du reste du beurre dont les gens n'ont pas besoin on fabrique, disons, par exemple, de la graisse de wagon. Cela a pour effet de rendre le beurre immensément moins cher qu'il ne l'est, par exemple, si l'on produit moins de beurre que ce dont l'humanité entière a besoin. Ces éléments interviennent dans la formation des prix au sens le plus éminent du terme. C'est l'une des directions à partir desquelles la formation de prix est déterminée.

40

Sie werden es mir nicht übelnehmen, wenn ich etwas scheinbar Theoretisches anführen werde; es ist aber etwas Praktisches. Wenn es sich um das Recht der Mitbestimmung bei der Preisbildung handelt, kommen zwei Dinge besonders in Betracht. Der Preis, der regelt sich in einem Zufalls-Wirtschaftssystem, das nicht sozia­lisiert ist, von zwei Seiten her, denn es ist eine Art Naturgesetz, daß sich der Preis nicht nach einer Kraft richtet, sondern nach zwei Kräften. Nehmen Sie zum Beispiel an, in einem wirtschaftli­chen Zusammenhang wird eine bestimmte Menge Butter erzeugt. Nehmen wir an, es wird mehr Butter erzeugt, als für die menschli­chen Bedürfnisse notwendig ist. Dann wird unter Umständen — es kann das durchaus eintreten — von dem Rest der Butter, den die Menschen nicht brauchen, sagen wir zum Beispiel Wagen­schmiere fabriziert. Das bewirkt, daß die Butter ungeheuer viel billiger wird, als sie zum Beispiel ist, wenn weniger Butter erzeugt wird, als die Gesamtheit der Menschen braucht. Solche Dinge stecken in der Preisbildung im eminentesten Sinne drinnen. Das ist eine Richtung, aus der die Preisbildung bestimmt wird.

L'autre direction, notamment que la formation des prix s’oriente aux coûts de production, est tout à fait distincte dans la vie économique de la direction que nous venons de mentionner ; ce qui entre en ligne de compte, c'est ce qu'il en coûte pour produire. Il s'y forme un système de prix tout à fait différent, et ce système de prix recoupe le système économique aléatoire, c'est-à-dire l'autre. Et ainsi nous obtenons une concurrence mutuelle non seulement des prix, mais aussi des systèmes de prix, et c'est là que nous en sommes aujourd'hui.

41

Die andere Richtung, nämlich daß sich die Preisbildung orientiert an den Herstellungskosten, ist im Wirtschaftsleben ganz getrennt von der eben angeführten Richtung; da kommt in Betracht, was die Herstellung kostet. Da bildet sich ein ganz anderes Preissystem, und dieses Preissystem kreuzt sich mit dem Zufalls-Wirtschaftssy­stem, also mit dem anderen. Und dadurch bekommen wir ein gegenseitiges Konkurrieren nicht nur der Preise, sondern auch der Preissysteme, und darin stecken wir heute.

Pensez-y : si la régulation des encaissements du travailleur se donne seulement d’après l'un des systèmes de prix, alors vous pouvez sous circonstances vivre que le travailleur reçoit toujours des salaires toujours de plus en plus élevés, mais jamais une meilleure situation de vie, parce que les prix des appartements et de toutes les autres choses augmentent à nouveau dans la même mesure. Vous pouvez fermer un trou, un autre s'ouvrira de lui-même. La seule façon de créer de l’ordre est de nous équiper à la mesure de la chose.

42

Nun denken Sie sich doch einmal: Wenn sich die Regulierung der Einnahmen des Arbeiters nur nach dem einen Preissystem ergibt, dann können Sie unter Umständen erleben, daß der Arbei­ter immer höhere und höhere Löhne bekommt, aber niemals eine bessere Lebenslage, weil die Preise der Wohnungen und aller ande­ren Dinge in demselben Maße wiederum steigen. Sie können ein Loch schließen, ein anderes öffnet sich von selber. Da können wir nur irgendwie Ordnung schaffen, wenn wir sachgemäß gerüstet sind.

Il y a une chose dont il faudra tenir compte à l'avenir, c'est la façon dont les causes confluent des côtés les plus divers. Cela sera nécessaire si la socialisation devait vivre non comme une pure exigence du cœur, mais de manière factuelle comme une impulsion. Et quand les conseils d'entreprise devront avoir leur mot à dire dans la formation des prix, ils devront être équipés en ces choses. Il s'agira là que soit travaillé, et non qu’on dise : "Oh, les discours, les discours pensés idéalement, ils n'aboutissent à rien. - Non, ce ne sont pas des discours pensés idéalement, mais des instructions pratiques en vue de ce qui a à se passer. Les humains ne peuvent pas simplement assumer une tâche sans d'abord se mettre d'accord sur comment on fait quelque chose. Aussi dans la vie de l’économie, les choses doivent être apprises. Et aujourd'hui, il n'y a pas encore beaucoup de savoirs. Nous devons beaucoup nous efforcer d’avoir la bonne volonté de venir à des institutions, et alors essayer de réapprendre dans les plus différents milieux. Je le tiens pour terriblement nécessaire que par les conseils d'entreprise soient instituées aussi vite que possible des coopératives dans lesquelles sera travaillé ensemble avec bonne volonté, afin que nous puissions obtenir une reconstruction réelle, économiquement appropriée.

43

Es muß in der Zukunft eine Sache berücksichtigt werden, näm­lich wie von den verschiedensten Seiten her die Ursachen zusam­menfließen. Das wird erforderlich sein, wenn die Sozialisierung nicht als eine bloße Herzensforderung, sondern in sachlicher Weise als Impuls wirklich leben soll. Und wenn die Betriebsräte in bezug auf die Preisbildung mitbestimmend sein sollen, so werden sie in diesen Dingen gerüstet sein müssen. Da wird es sich darum han­deln, daß gearbeitet wird, und nicht darum, daß man sagt: Ach, die Reden, die idealistisch gedachten Reden, die bewirken nichts. — Nein, dieses sind keine idealistisch gedachten Reden, sondern es sind praktische Anweisungen im Hinblick auf das, was zu geschehen hat. Die Menschen können nicht einfach eine Aufgabe übernehmen, ohne sich zuerst zu verständigen, wie man etwas macht. Die Dinge, auch im Wirtschaftsleben, müssen wirklich ge­lernt sein. Und heute ist noch nicht viel Wissen vorhanden. Wir müssen uns sehr darum bemühen, müssen den guten Willen haben, zu Einrichtungen zu kommen, und dann in den verschiedensten Kreisen versuchen umzulernen. Ich halte es für furchtbar notwendig, daß von den Betriebsräten so schnell wie möglich Genossen­schaften eingerichtet werden, in denen mit gutem Willen zusam­mengearbeitet wird, so daß wir zu einem wirklichen, wirtschaftlich sachgemäßen Aufbau kommen.

Nous devrons tout de suite particulièrement travailler spirituellement si nous voulons arriver plus loin. Je vous demande de tenir compte de cela. C'est pourquoi il est très satisfaisant que les orateurs précédents aient attiré l'attention sur cette question. Il s'agira de ce que nous nous placions vraiment sur le sol, que non un seul soit intelligent et veuille savoir quelque chose, donc à ce que soit rendu attentif à ce que nous devions amener les humains à ce que les expériences de vie, que les humains individuels ont recueillies pendant le travail, puissent être annoncées des uns aux autres. La socialisation se déroulera alors, tout de suite par cette interaction des humains qui se tiennent aux postes corrects.

44

Wir werden gerade besonders viel geistig arbeiten müssen, wenn wir weiterkommen wollen. Das bitte ich zu berücksichtigen. Des­halb war es sehr befriedigend, daß von den Vorrednern auf diese Sache aufmerksam gemacht worden ist. Es wird darum gehen, daß wir uns wirklich auf den Boden stellen, daß nicht einer allein gescheit sein und etwas wissen will, also darum, daß darauf auf­merksam gemacht wird, daß wir die Menschen dahin bringen müs­sen, daß sie sich das, was die einzelnen Menschen an Lebenserfah­rungen während der Arbeit gesammelt haben, einander mitteilen können. Dann wird sich, gerade durch dieses Zusammenwirken der auf den richtigen Posten stehenden Menschen, die Sozialisie­rung vollziehen.

D'autres contributions à la discussion suivent, et une motion est faite pour que le Dr Steiner donne d'autres conférences afin de poursuivre la discussion sur les questions importantes. Le Dr Steiner se déclare prêt à le faire.

45

Es folgen weitere Diskussionsbeiträge, und es wird der Antrag gestellt, daß Herr Dr. Steiner zur weiteren Besprechung der wichtigen Fragen weitere Vorträge halten möchte. Dr. Steiner erklärt sich dazu bereit.

Paroles de conclusions de Rudolf Steiner : Oui, mes chers présents, la motion a donc été acceptée pour que cette discussion puisse se poursuivre. Cela nous donnera l'occasion de discuter de nombreuses questions qui ont été soulevées au cours de la discussion, peut-être plus tard de manière plus favorable qu'aujourd'hui, alors que le temps est déjà trop avancé pour que je puisse dire quelque chose de plus significatif, ou pour que vous le fassiez. Je voudrais donc commenter très brièvement quelques points qui ont émergé au cours de la dernière partie de la discussion.

46

Schlußworte von Rudolf Steiner: Ja, meine sehr verehrten Anwe­senden, es ist ja der Antrag angenommen worden, daß diese Dis­kussion fortgesetzt werden möge. So wird ja Gelegenheit geboten sein, über mancherlei Fragen, die im Laufe der Diskussion noch aufgetaucht sind, vielleicht später in günstigerer Weise zu sprechen als heute, wo die Zeit schon zu weit vorgeschritten ist, als daß ich noch Erhebliches sagen, beziehungsweise Ihnen zumuten könn­te. Ich will deshalb nur ganz kurz noch auf einige Punkte, die im Laufe des letzten Teiles der Diskussion aufgetaucht sind, ein­gehen.

Tout d'abord, il y a eu la question de savoir comment j'envisage l'évolution future si les conseils d'entreprise existent, mais ne signifient rien, c'est-à-dire si les conseils d'entreprise ne sont qu'une sorte de décoration jusqu'au bouleversement politique. - Eh bien, je pense toutefois qu’en de telles choses, un pessimisme excessif est préjudiciable à la chose. Je crois que dans la vie pratique, dans une situation aussi grave que celle dans laquelle nous nous trouvons, il est éminemment important que l'un aide l'autre. Cela n'exclut pas le fait que les conseils d'entreprise, quand ils font remonter à la surface du mouvement social l'expérience et les connaissances qu'ils ont acquises des entreprises - et là-dedans est fiché une richesse de vues sociales - contribueront aussi essentiellement à faire naître le temps qui peut nous apporter les bouleversements nécessaires. On ne devrait pas se contenter de dire : nous devons attendre que le bouleversement se produise - mais il s'agit de réaliser, en fait, que lorsque les conseils d'entreprise se tiennent à leurs postes, nous avons en eux un moyen très important d'aller de l'avant.

47

Da war zuerst die Frage, wie ich mir die weitere Entwicklung vorstelle, wenn Betriebsräte bestehen, aber nichts bedeuten, wenn also die Betriebsräte bis zur politischen Umwälzung bloß eine Art Dekoration sein sollten. — Nun, ich glaube allerdings, daß man in solchen Dingen mit einem allzu argen Pessimismus der Sache schadet. Ich glaube, daß im praktischen Leben in solch ernster Lage, wie die ist, in der wir uns befinden, es in ganz eminentem Sinne darauf ankommt, daß der eine dem anderen hilft. Es schließt das durchaus nicht aus, daß die Betriebsräte, wenn sie dasjenige an die Oberfläche der sozialen Bewegung tragen, was sie an Erfahrungen, was sie an Erkenntnissen aus den Betrie­ben heraus haben — und darin wird eine Fülle von sozialer Einsicht stecken —, im wesentlichen auch dazu beitragen, die Zeit herbeizu­führen, die uns die notwendigen Umwälzungen bringen kann. Man sollte sich nicht damit begnügen zu sagen: Wir müssen warten, bis die Umwälzung eingetreten ist —, sondern es handelt sich dar­um, daß wir in der Tat erkennen, daß, wenn die Betriebsräte auf ihrem Posten stehen, wir in ihnen ein sehr wichtiges Mittel zum Vorwärtskommen haben werden.

Je crois que vous ne devriez pas penser trop petit sur ce que peuvent être les conseils d’entreprise. Ils ne seront pas une décoration lorsqu'ils se tiendront debout. Beaucoup de choses vont se présenter tout de suite comme la tâche des conseils d'entreprise dans lesquels, pris au fond, même les entrepreneurs les plus malveillants ne pourront pas s'immiscer. Ils ne pourront pas n’importe comment sortir la chose du monde. Ainsi je crois qu'à un quelque point - et c'est un point important - nous devrions commencer pratiquement. Nous ne devrions pas nous retenir trop prudents ou même craindre que les conseils d'entreprise ne pourraient être qu'une simple décoration, mais nous devons avancer à l’action. C'est aussi ce que contiennent l'"appel" et l'impulsion de la tri-articulation. Il ne devrait pas être simples parlé plus loin, mais les mots devraient être les germes aux actes, et c'est l'essence de toute la série de conférences que j'ai tenues, et ce sera l'essentiel lorsque j'aurai vraiment l'honneur de vous parler plus en détail de ces choses. Et encore quelque chose : il a tout de suite été beaucoup parlé, dans la dernière partie de la discussion sur les travailleurs spirituels. Maintenant, je peux déjà m'attribuer une certaine expérience dans ce domaine. Elle est basée sur ce que j'ai vécu durant de nombreuses années. Les travailleurs spirituels se sont retrouvés dans une situation en fait épouvantable à cause des conditions que je viens de décrire dans mes conférences. Il est presque impossible, même après ces terribles expériences de la catastrophe de la guerre mondiale, de parler de questions politiques avec la grande masse de ceux qui se disent travailleurs spirituels. Je ne vous flatte pas quand je dis – j'ai donc déjà dit cela dans la conférence - qu'en rapport à la formation politique, à l'éducation politique, le prolétariat du travail manuel est énormément en avance sur les travailleurs spirituels, oui, que la formation politique des travailleurs spirituels n’est presque pas disponible. Il faut absolument en tenir compte. À cet égard, il faut encore voir autre chose.

48

Ich glaube, Sie sollten über das, was die Betriebsräte sein kön­nen, nicht zu gering denken. Sie werden keine Dekoration sein, wenn sie ihren Mann stehen. Es wird sich vieles ergeben gerade als Aufgabe der Betriebsräte, in das im Grunde genommen selbst die böswilligsten Unternehmer nicht hineinreden werden können. Sie werden nicht irgendwie die Sache aus der Welt schaffen kön­nen. So glaube ich, daß wir an irgendeinem Punkt — und das ist ein wichtiger Punkt — praktisch anfangen sollten. Wir sollten uns nicht zu sehr bedächtig zurückhalten oder gar befürchten, daß die Betriebsräte nur Dekoration sein könnten, sondern wir sollten zur Tat schreiten. Das ist auch das, was der «Aufruf» und der Impuls der Dreigliederung enthält. Es sollte nicht bloß weiter geredet werden, sondern die Worte sollten Keime zu Taten sein, und das ist das Wesentliche der ganzen Vortragsserie, die ich gehalten habe, und das wird das Wesentliche sein, wenn ich wirk­lich die Ehre haben werde, noch eingehender über diese Dinge mit Ihnen zu sprechen. Und noch etwas: Es ist gerade in dem letzten Teil der Diskussion viel über die geistigen Arbeiter gespro­chen worden. Nun, ich darf mir schon einige Erfahrung auf diesem Gebiet zuschreiben. Sie beruht auf dem, was ich in vielen Jahren durchlebt habe. Die geistigen Arbeiter sind durch die Verhältnisse, die ich gerade in meinen Vorträgen schildere, in eine eigentlich gräßliche Lage gekommen. Es ist fast unmöglich, selbst nach diesen furchtbaren Erfahrungen der Weltkriegskatastrophe, mit der gro­ßen Masse derer, die sich geistige Arbeiter nennen, über politische Fragen zu reden. Ich schmeichle Ihnen nicht, wenn ich sage — ich habe das ja schon gesagt in dem Vortrag —, daß mit Bezug auf politische Schulung, auf politische Bildung das Handarbeiter­proletariat den geistigen Arbeitern ungeheuer voraus ist, ja, daß die politische Bildung der geistigen Arbeiter fast gar nicht vorhan­den ist. Das muß man durchaus berücksichtigen. In diesem Zusam­menhang muß man noch etwas anderes sehen.

Je suis de la façon de voir que cela n’agira pas fondamentalement favorablement, si à côté des conseils d'entreprise proprement dits, se forme encore un conseil particulier des travailleurs spirituels. Peut-être cela sera-t-il devrait-il être, lors des conférences qui m’ont été réclamées, une importante chose dans le débat. Je crois qu’avec la séparation des travailleurs spirituels en tant que "travailleurs spirituels" particuliers par rapport aux autres travailleurs rien ne peut en sortir. Les travailleurs qui travaillent dans un domaine déterminé d'une entreprise, aussi s'ils sont des travailleurs spirituels, appartiennent justement aux travailleurs de cette branche de l'entreprise. Il doit y avoir une appartenance entre tous les travailleurs dans les différentes branches de l'entreprise. Nous n'avancerons pas si les travailleurs spirituels des différentes branches de l'industrie se séparent/particularisent et font frire des saucisses extra, car la catégorie, la désignation "travailleurs spirituels" n'a aucune justification. On devrait éveiller de la compréhension pour ce que les travailleurs spirituels des différentes branches de l'entreprise se rattachent aux autres travailleurs. Ce n'est qu'alors que quelque chose de synthétiquement raisonnable en sortira.

49

Ich bin der Auffassung, daß es grundsätzlich nicht günstig wir­ken wird, wenn neben den eigentlichen Arbeiterräten sich noch ein Rat geistiger Arbeiter gesondert herausbildet. Vielleicht wird dies, wenn es zu den Vorträgen, die von mir verlangt wurden, kommen sollte, eine wichtige Sache in der Erörterung sein müssen. Ich glaube, daß mit der Absonderung der geistigen Arbeiter als besondere «geistige Arbeiter» von den anderen Arbeitern nichts herauskommen kann. Die Arbeiter, die in einem bestimmten Be­reich eines Betriebes arbeiten, gehören, auch wenn sie geistige Arbeiter sind, eben zu den Arbeitern dieses Betriebszweiges. Es muß eine Zusammengehörigkeit zwischen allen Arbeitern in den einzelnen Betriebszweigen dasein. Wir kommen nicht vorwärts, wenn sich die geistigen Arbeiter der verschiedenen Betriebszweige absondern und Extrawürste braten, denn die Kategorie, die Be­zeichnung «geistige Arbeiter» hat keine Berechtigung. Man müßte Verständnis dafür wecken, daß sich die geistigen Arbeiter der ein­zelnen Betriebszweige den anderen Arbeitern anschließen. Nur dann wird etwas Vernünftiges herauskommen.

Je ne suis pas d'accord avec ce qui a été dit avec les paroles que les travailleurs spirituels se placent sur sol commun avec la population travaillant manuellement lorsqu'ils reconnaissent le programme de la tri-articulation ensemble avec eux. - C'est donc un programme sociopolitique général, et là vous ne vous tenez pas encore sur le sol réel ! On peut reconnaître de nombreux programmes ensemble, mais on se tient en premier sur un sol réel lorsque ce sol est un sol de vie, lorsque l'on ne forme pas à son tour une strate aristocratique, pour ainsi dire, à partir de ce qui appartient au même ensemble. Je vois dans cette ségrégation/particularisation des travailleurs spirituels une stratification aristocratique, cela devrait être compris. Et si cela devait être fait, ce que je pense en fait, alors le travailleur spirituel gagnerait extraordinairement beaucoup, avant tout dans la formation politique, comme j'attacherais absolument une grande valeur à ce que dans un avenir proche l'un apprenne de l'autre.

50

Nicht einverstanden bin ich mit dem, was gesagt worden ist mit den Worten, daß sich die geistigen Arbeiter mit der handarbei­tenden Bevölkerung auf gemeinsamen Boden stellen, wenn sie ge­meinsam mit ihr das Programm der Dreigliederung anerkennen. — Das ist ja ein allgemein sozialpolitisches Programm, und da stehen sie noch nicht auf dem realen Boden! Man kann viele Programme gemeinsam anerkennen, aber auf einem realen Boden steht man erst, wenn dieser Boden ein Lebensboden ist, wenn man nicht wiederum herausbildet aus dem, was zusammengehört, gleichsam eine aristokratische Schicht. Ich sehe in dieser Absonderung der geistigen Arbeiter eine aristokratische Schichtbildung, das müßte verstanden werden. Und wenn das durchgeführt würde, was ich eigentlich meine, dann würde der geistige Arbeiter vor allen Din­gen in der politischen Schulung außerordentlich viel gewinnen, wie ich überhaupt für die nächste Zeit einen großen Wert darauf legen würde, daß der eine von dem anderen lernt.

À cause de cela j’aimerais ne pas aussi être pessimiste que Monsieur l'orateur précédent, qui a disait : oui, il s'agit avant tout d'une certaine éducation spécialisée, qu'une formation spécialisée soit la base absolue des conseils d'entreprise. - C’est donc effectivement ainsi aujourd'hui que celui qui connaît les rapports/conditions sait que pas beaucoup se laisse gagner de la formation spécialisée habituelle, qui est aujourd'hui entièrement un produit bourgeois. Je me promets davantage de la collaboration pratique, de ce qui se passe quand chacun apporte avec lui ce qu'il peut apporter de ses expériences de vie. C'est là que nous nous formerons les uns les autres, c'est là que quelque chose de complètement nouveau va apparaître. Je peux me représenter que tout de suite alors, quand les conseils d'entreprise travaillent ensemble de la manière correcte, sans maintenir le préjugé philistin selon lequel on appartient d'abord à un banc d'école, et qu’on a la volonté sérieuse d'apprendre les uns des autres et sommes capables d'apprendre des erreurs de chacun, le meilleur sera atteint. Nous aurons avant toute chose besoin, de socialiser de cette manière d’humain à humain. Socialiser signifie donc travailler ensemble, s'entraider, développer de la fraternité, et cela nous le devons justement sur domaine spirituel. Ces dernières années, j'ai souvent dit à mes auditeurs que le monde croit que ceux qui doivent apprendre ne peuvent le faire que de celui qui a tant et tant de diplômes. Qui veulent vraiment apprendre - il pourrait peut-être avoir déjà beaucoup appris - il apprend sous circonstances fructueusement beaucoup d'un enfant de deux ou trois ans ou même pas une fois si vieux. C'est l’apprendre à la vie, et nous devrons cultiver cela tout particulièrement.

51

Ich möchte daher auch nicht so pessimistisch sein wie der Herr Vorredner, der sagte: Ja, es komme vor allen Dingen darauf an, daß eine gewisse Fachbildung, Fachschulung bei den Betriebsräten die unbedingte Grundlage ist. — Es ist tatsächlich ja heute so, daß derjenige, der die Verhältnisse kennt, weiß, daß aus der gebräuchli­chen Fachschulung, die heute ja ganz ein bürgerliches Produkt ist, sich nicht viel gewinnen läßt. Ich verspreche mir mehr von der praktischen Zusammenarbeit, von dem, was entsteht, wenn jeder das mitbringt, was er aus seinen Lebenserfahrungen heraus mitbringen kann. Da werden wir einander schulen, da wird etwas ganz Neues entstehen. Ich könnte mir vorstellen, daß gerade dann, wenn in richtiger Weise die Betriebsräte zusammenarbeiten und auch ohne das philiströse Vorurteil aufrechtzuerhalten, daß man zuerst auf eine Schulbank gehört, und wenn man den ernsten Willen hat, voneinander zu lernen, und aus beider Fehler zu lernen vermag, das Beste erreicht wird. Wir werden vor allen Dingen notwendig haben, in dieser Weise auch von Mensch zu Mensch zu sozialisieren. Sozialisieren heißt ja zusammenarbeiten, einander helfen, Brüderlichkeit entfalten, und das müssen wir gerade auf geistigem Gebiet. Ich habe oftmals zu meinen Zuhörern in den letzten Jahren gesagt, daß die Welt glaubt, daß derjenige, der lernen soll, nur von dem lernen kann, der soundso viele Diplome hat. Wer wirklich lernen will — er mag schon sehr viel gelernt haben —, er lernt unter Umständen furchtbar viel von einem zwei oder dreijährigen oder nicht einmal so alten Kind. Das ist das Lernen am Leben, und das werden wir besonders pflegen müssen.

Nous devons simplement dépasser la philistrosité de l'ancien système d'écoles spécialisées, alors les comités d'entreprise pourront fournir quelque chose d'extrêmement significatif pour la reconstruction. La chose ne devrait pas être envisagée de manière pessimiste, mais avec confiance. De la confiance grandira de la compétence. Alors les conseils d'entreprise ne seront aucune décoration s'ils ne veulent pas être eux-mêmes décoration.

52

Wir müssen gerade über die Philistrosität des alten Fachschulsystems hinauskommen, dann werden die Betriebsräte für den Neuaufbau etwas ungeheuer Bedeutendes leisten können. Die Sache sollte nicht pessimistisch angesehen werden, sondern mit Vertrauen. Aus dem Vertrauen wird Tüchtigkeit erwachsen. Dann werden die Betriebsräte keine Dekoration sein, wenn sie nicht selber Dekoration sein wollen.

Mais je suis pleinement d'accord avec ce que les conseils d'entreprise seront un coup de bélier d’après deux côtés. Je ne crois pas que le temps qui s'approche, si nous voulons travailler sérieusement, sera tel que nous pourrons nous laisser porter par les vagues de la vie et, dans certaines circonstances, nous coucher sur un doux lit de repos. Nous devrons travailler très dur, et nous ne devons pas hésiter à être des béliers de tempêtes dans les différentes directions. Il ne sera pas facile de créer quelque chose de nouveau à partir de l'effondrement.

53

Vollständig einverstanden aber bin ich damit, daß die Betriebsräte ein Stoßbock nach zwei Seiten hin sein werden. Ich glaube nicht, daß die Zeit, der wir entgegengehen, wenn wir ernsthaft arbeiten wollen, eine solche sein wird, daß wir uns von den Wogen des Lebens tragen lassen, unter Umständen uns auch zuweilen auf ein sanftes Ruhebett legen können. Wir werden sehr viel arbeiten müssen und dürfen nicht davor zurückschrecken, nach den verschiedenen Richtungen hin Sturmböcke zu sein. Es wird nicht leicht sein, aus dem Zusammenbruch etwas Neues zu schaffen.

Nous avons seulement besoin de nous rappeler que l'ancien ordre économique, en particulier en Allemagne, nous a conduits tout droit dans l'absurdité. Nous ne nous trouvons pas seulement dans l'effondrement, mais aussi dans le non-sens. Réfléchissez seulement à ce que cela signifie si pour tout ce qui s’est accumulé à la suite des ravages de la guerre devait être payé des intérêts dans les prochaines années ! C'est beaucoup plus que ce que Dernburg a calculé.

54

Wir brauchen uns nur daran zu erinnern, daß die alte Wirtschafts ordnung uns besonders in Deutschland geradezu in das Unsinnige hineingeführt hat. Wir befinden uns nicht nur im Zusammenbruch, sondern auch im Unsinn. Bedenken Sie nur einmal, was es bedeutet, wenn für alles das, was sich angehäuft hat durch die Verheerungen des Krieges, in den nächsten Jahren bloß die Zinsen gezahlt werden sollen! Es ist ja viel mehr, als Dernburg ausgerechnet hat.

Ce sera au moins 30 milliards de marks par an ; d'où devraient-ils venir ? 30 milliards de marks qui, évidemment, ne seront pas disponibles ! Si nous pensons d'une manière ou d'une autre à poursuivre quelque chose du passé, alors nous nous dirigeons non seulement vers des conditions impossibles, mais aussi vers une absurdité totale. Ce sera difficile, très difficile, mais je pense que celui qui comprend un peu l'esprit du temps doit se dire : nous devons justement travailler, nous devons travailler sérieusement. Seulement ainsi nous pouvons sortir de cette situation.

55

Es werden jährlich mindestens 30 Milliarden Mark sein; wo sollen die herkommen? 30 Milliarden Mark, die selbstverständlich nicht vorhanden sein werden! Wenn wir irgendwie daran denken, etwas von dem Vergangenen fortzusetzen, dann gehen wir nicht nur unmöglichen Zuständen, sondern geradezu dem Unsinn entgegen. Es wird schwer, sehr schwer werden, aber ich denke, daß derjeni­ge, der ein wenig den Geist der Zeit begreift, sich sagen muß: Wir müssen eben arbeiten, müssen ernsthaft arbeiten. Nur so kön­nen wir aus dieser Situation herauskommen.

J’aimerais seulement encore indiquer que je n’aimerais pas aller sur la réponse de M. Remmele, et d’ailleurs pour la raison que ne m’est pas encore entièrement clair ce qu’est le principal de ses objections. Ce qui a été dit me laisse quand même apparaître toute la chose étrange, car voyez-vous, on peut tout appeler fausse doctrine. Je me suis immédiatement méfié quand on a dit qu'il s'agissait d'une hérésie comme l'enseignement de Dühring, qui avait enseigné la même chose il y a des décennies. Je connais Dühring, et je soupçonne que l'orateur sait peu de choses sur lui, car je peux calmement vous recommander : lisez-le, et vous verrez alors qu'il n’a pas voulu la même chose, mais quelque chose d'entièrement différent de ce que je considère comme nécessaire. Je tiens ce qu'a enseigné Dühring pour l’éruption de quelqu'un quelque peu en colère contre la société humaine, qui ne connaît pas beaucoup de la réalité. C'est parfois riche d’esprit, mais ce n'est pas quelque chose qui peut être appliqué dans la réalité. De telles objections sont alors éphémères. Je crois qu'il n'est peut-être pas avantageux d'aborder les choses avec tant de mots, car il se montrera quad même avec le temps de par la façon et la manière dont les paroles, qui d'abord donc sont prononcés à partir de la réalité, peuvent aussi à leur tour être transformés en actes et vivre dans la réalité.

56

Nun möchte ich nur noch darauf hinweisen, daß ich auf die Erwiderung des Herrn Remmele nicht eingehen möchte, und zwar aus dem Grunde, weil es mir noch nicht ganz deutlich ist, worin die Hauptsache seiner Einwendungen besteht. Das, was gesagt wurde, läßt mir doch die ganze Sache merkwürdig erscheinen, denn sehen Sie, Irrlehre kann man schließlich alles nennen. Ich wurde gleich stutzig, als gesagt wurde, es sei das eine Irrlehre wie die Lehre von Dühring, der vor Jahrzehnten das Gleiche gelehrt habe. Ich kenne den Dühring und vermute, daß ihn der Herr Redner wenig kennt, denn ich kann Ihnen ruhig empfehlen: Lesen Sie ihn, dann werden Sie sehen, daß er nicht das Gleiche gewollt hat, sondern etwas, was sich von dem, was ich für notwen­dig halte, völlig unterscheidet. Ich halte das, was Dühring gelehrt hat, für einen Ausbruch eines auf die menschliche Gesellschaft etwas wütenden Menschen, der von der Wirklichkeit nicht viel kennt. Es ist zuweilen geistreich, aber nicht etwas, was in der Wirklichkeit angewendet werden kann. So flüchtig sind dann sol­che Einwendungen. Ich glaube, es ist vielleicht nicht günstig, mit vielen Worten auf diese Dinge einzugehen, denn es wird sich schon mit der Zeit an der Art und Weise zeigen, wie die Worte, die zunächst ja gesprochen werden können aus der Wirklichkeit heraus, sich auch wiederum in Taten umwandeln und in die Wirk­lichkeit einleben können. Ich bin beruhigt, wenn die Wirklichkeit prüft, was ich sage. Ich glaube, sie wird das, was ich zu sagen habe, aufzunehmen wissen.

M. Molt vous a donc parlé de ce qui a été dit contre les signatures de l'appel, et je crois qu'à cet égard, vous avez vraiment montré votre compréhension approfondie de quelque chose qui est tout à fait nécessaire, par l'accord que vous avez offert à M. Molt. Vous pouvez être sûr que peu d’entrepreneurs agiront à partir d’une telle attitude, comme elle a été montrée par ceux qui ont signé cet "Appel". Mais ceux qui agissent de la sorte sont pleinement conscients que, d'un côté, cet "Appel", ces impulsions n'ont certainement pas été mises en place pour l’amour/la volonté des fabricants, mais, si les fabricants devaient avoir quelque chose à faire avec cela, alors ils doivent, à partir des raisons humaines les plus libres, les professer. Les fabricants peuvent, tout au plus, se reconnaître à l'"appel", mais l'"appel" n'a aucune considération pour eux et ne le fera pas. D'un côté cela. De l'autre côté, doit être vu qu'il sera nécessaire de tout de suite travailler avec de tels humains qui, par volonté la plus sérieuse, se reconnaissent à la chose de la socialisation, du progrès social au sens objectif absolument, car sinon vous n'avez que le choix - car, donc finalement seront encore utilisés ceux qui ont une quelque expertise -, de le faire de telle sorte qu'elles occupent les postes les plus élevés et laissent tout sinon à l’ancien - nous en avons aussi des exemples – ou bien vous vous exposez au danger que tout soit saboté de ce côté-là.

57

Über das, was gegen die Unterschriften des Aufrufes gesagt wurde, hat ja Herr Molt zu Ihnen gesprochen, und ich glaube, daß Sie in dieser Beziehung durch Ihre Zustimmung, die Sie Herrn Molt dargebracht haben, wirklich Ihr gründliches Verständnis ge­zeigt haben für etwas, was durchaus notwendig ist. Sie können ganz sicher sein, aus einer solchen Gesinnung heraus, wie sie gezeigt worden ist von denjenigen, die diesen «Aufruf» unter­schrieben haben, werden nicht viele Unternehmer handeln. Aber diejenigen, die so handeln, die sind sich voll bewußt, daß einerseits dieser «Aufruf», diese Impulse ganz bestimmt nicht um der Fabri­kanten willen aufgestellt wurden, sondern, wenn die Fabrikanten damit etwas zu tun haben sollen, dann müssen sie sich aus freiesten menschlichen Gründen heraus zu ihnen bekennen. Die Fabrikanten können höchstens sich zum «Aufruf» bekennen, aber der «Aufruf» hat auf sie keine Rücksicht zu nehmen und wird es nicht tun. Das auf der einen Seite. Auf der anderen Seite muß gesehen wer­den, daß es notwendig sein wird, gerade mit solchen Menschen zu arbeiten, die aus ernstestem Willen heraus sich zu der Sache der Sozialisierung, des sozialen Fortschritts im objektiven Sinne überhaupt bekennen, denn sonst haben Sie nur die Wahl — da ja schließlich diejenigen noch gebraucht werden, die irgendwelche Sachkenntnis haben —, es entweder so zu machen, daß sie die Spitzen besetzen und alles sonst beim alten lassen — dazu haben wir ja auch Beispiele —, oder aber Sie setzen sich der Gefahr aus, daß von jener Seite aus alles sabotiert wird.

Il s'agit donc que non seulement nous sachions évaluer avec sensibilité la bonne attitude, mais nous devons aussi être en état d’envisager ce qui est nécessaire que nous ne travaillons pas au sabotage de ceux qui aujourd'hui ne veulent pas développer le nouveau à partir des anciennes façons de voir. Nous devons envisager que nous sommes obligés de collaborer avec ceux qui ont rejoint l'"Appel" non pas par intérêt égoïste, mais pour l’amour/la volonté de la chose. C'est ce qui s'est passé avec les signataires, sinon ils n'en feraient pas partie. Car je n'ai pas encore établi que quelqu'un, pour satisfaire ses intérêts égoïstes, vienne juste se mettre derrière moi. C'est une expérience que j'ai faite de par toute ma vie. Vous n'aurez pas une trop mauvaise expérience. Pardonnez cette remarque personnelle, mais nous pourrons discuter longuement de nombreuses questions factuelles, comme l'exige le sérieux de l'époque. Dans cette brève conclusion, je n'ai pu que faire quelques allusions, mais j'espère que les discussions pourront se poursuivre.

58

Es handelt sich also darum, daß wir nicht nur eine richtige Gesinnung empfindungsgemäß einzuschätzen wissen, sondern wir müssen auch imstande sein, einzusehen, was notwendig ist, einzu­sehen, daß wir nicht hinarbeiten auf die Sabotage derjenigen, die heute aus der alten Anschauung heraus nicht das Neue entwickeln wollen. Wir müssen einsehen, daß wir genötigt sind, mit denjeni­gen zusammenzuarbeiten, die nicht aus egoistischem Interesse her­aus, sondern um der Sache willen sich dem «Aufruf» angeschlossen haben. Das ist bei den Unterzeichnern geschehen, sonst stünden sie nicht darauf. Denn ich habe noch nicht festgestellt, daß jemand, um seine egoistischen Interessen zu befriedigen, sich just hinter mich gestellt hat. Das ist eine Erfahrung, die ich mein ganzes Leben hindurch gemacht habe. Sie werden keine allzu schlechten Erfahrungen machen. Verzeihen Sie diese persönliche Bemerkung, aber wir werden noch manche sachliche Frage, eben wie es der Ernst der Zeit fordert, ausführlich besprechen werden können. In dem kurzen Schlußwort konnte ich nur einiges andeuten, aber ich hoffe, die Besprechungen werden fortgesetzt werden können.

 Français seulement
ga 331 025-052 (1989) 08/05/1919


RASSEMBLEMENT DES COMITÉS DE TRAVAILLEURS DES GRANDES ENTREPRISES DE STUTTGART


Stuttgart, jeudi 8 mai 1919

01

Paroles d’introduction de Rudolf Steiner

02

Mes très chers présents ! Sous l’impression de ce que Monsieur le président vous a dit, je me représente que notre soirée pourrait de préférence se dérouler de manière à ce que les honorables présents posent des questions concrètes. De cette manière, nous atteindrons au mieux notre objectif, qui vient de vous être présenté. Il serait donc peut-être préférable que je vous envoie quelques éléments à l'avance pour vous donner un peu de contexte pour la discussion qui va suivre, qui devrait être, je crois, la chose principale aujourd'hui.

03

Vous aurez donc, comme le président l'a présupposé, pris note de ce que j'ai dû faire des propositions, à partir de l'expérience de toute une vie, quant à un chemin de socialisation vraiment pratique, qui n'a pu être conclu que sous les bruyants faits d'aujourd'hui. J’aimerais seulement brièvement caractériser, dans une certaine mesure répéter, quelques-unes.

04

Il s'agit de s'efforcer radicalement à l'avenir - et cela peut se faire beaucoup plus rapidement que beaucoup ne le croient - de réaliser ce que j'ai appelé dans un "appel" et dans mon livre la tri-articulation de l'organisme social. Cette tri-articulation conduirait à ce qu’à l'avenir, un organisme spirituel indépendant soit là qui s'administrerait lui-même et qui aurait pour tâche de cultiver la base de nature de l'humain, c'est-à-dire ses capacités individuelles, de la même manière que l'on doit cultiver sinon les bases naturelles dans la vie de l’économie. La seconde serait l'organisation qui a à entrer à la place de l'État actuel, l'organisation de droit proprement dite. En elle serait avant toute chose à réglementer/régler tout ce dont dépendent les rapports actuels de propriété et de possession, dont il s’agit donc lors d’une socialisation réelle, dans un prochain état souhaitable. D'un côté, on aurait donc tout d'abord - il viendra, bien sûr, énormément de choses à considérer au cours du temps - ce qui aurait à s’avancer à la place de l'État. Les rapports actuels de violence, de possession et de propriété devraient être transformés des rapports tels qu’ils seraient construits sur le droit, dans lesquelles tous les humains sont égaux. Et de l'autre côté, dans ce membre intermédiaire de l'organisme social, qui remplacerait l'État, serait réglementé tout ce qui englobe l’ensemble du domaine du droit du travail.

05

[01331026026198908051919 - Je vois donc toujours le droit du travail comme menacé, lorsqu'il devrait être réglé au sein du cycle de la vie économique elle-même. Ces dommages, qui avant toutes choses apparaissent dans le corps actuel de l'économie, sont en général faussement jugés. Je me suis donné beaucoup de peine, de ne pas me faire une image correspondant aux choses à partir de ce qui a été écrit sur elles - car en vérité bien peu est à en retenir - mais directement à partir de la vie. J’aimerais exposer ces choses aujourd'hui seulement brièvement, afin que nous puissions arriver aux questions concrètes. Je l'ai donc fondé exhaustivement dans mon livre : aussi longtemps que règne la croyance, que l'on veut régler ce que doit être le temps de travail, mesure et façon du travail, à l'intérieur même du corps de l'économie, aussi longtemps le travailleur ne peut arriver à son droit. Le travailleur doit déjà avoir son droit du travail pleinement réglé lorsqu'il se présente d'une manière ou d'une autre devant le directeur du travail. Alors seulement il est en situation, de passer un véritable contrat à la place de l'actuel contrat illusoire, le contrat salarial ou comment on veut encore l’appeler, qui n'est pas un contrat libre, par ce que le travailleur n'a pas derrière lui le droit du travail, qui seul le met en mesure, de conclure vraiment un contrat libre. Dans cet ordre de l'économie, le travailleur ne peut arriver à son droit, mais seulement par le démembrement de l'ensemble des rapports de droit de la vie de l'économie et leur transfert dans ce qui a à entrer à la place de l’État. - 01331026026198908051919]

06

Comme troisième, l'organisme économique indépendant viendrait en considération. En lui, on n'aura plus à faire face à une quelconque dépendance du droit du travail par rapport à une quelconque conjoncture, formation des prix, et ainsi de suite, mais toutes les conséquences économiques, notamment toutes les formations de prix économiques ne se donneraient pas comme cause d’origine, mais comme un effet de ce qui est déjà fondé dans le droit du travail, ou mieux dit fondé dans le droit du travail lui-même. Le droit du travail sera à la vie économique quelque chose comme les conditions de la nature elle-même. Rien que par cela, vous créez une base solide pour la socialisation du cycle économique.

07

Voyez-vous, cette façon de voir n'est donc véritablement aucune idéologique, aucune utopique, mais une telle qui est s’est donnée mon se-tenir dans le mouvement prolétarien - et elle est presque aussi vieille ou tout à fait aussi vieille que ma vie. Évidemment, on regarde ensuite dans le monde pour voir comment tout ce qui est mouvement social s'est réellement développé. Le mouvement social n'est vraiment pas d'aujourd'hui. C'est quelque chose d'assez ancien, même sous la forme dans laquelle il vit aujourd'hui. Au début, si l'on veut comprendre les choses par rapport au mouvement social actuel, on pense qu'il suffit de revenir au Manifeste communiste. Mais qui veut non seulement comprendre, mais saisir correctement les choses aujourd'hui, alors que nous nous trouvons à un si grand tournant, alors que nous ne sommes pas devant un petit, mais devant un grand compte, il doit en fait suivre à rebours la vie économique et les représentations que les humains se sont formés sur celle-là même déjà en des époques antérieures.

08

Car voyez-vous, il n'est véritablement pas indifférent qu'en 1826, par exemple, un humain comme Thünen, à une époque où la plupart des humains en Europe n'avaient pas encore pensé à quelque chose comme une question sociale, ait déjà prédit d'une certaine manière ce qui est alors arrivé comme une conséquence de notre catastrophe humaine. Thünen était donc un humain qui avait lui-même géré, mais pas selon les habitudes ordinaires, mais avec une pleine raison analytique et un rapport à la vie économique basés sur la réalité. Dès 1826, ce Thünen déclarait : "Si les humains ne décident pas de faire ce qui est nécessaire en relation sociale, alors l'Europe se dirige vers une terrible dévastation et une barbarie. -Cela on le savait donc déjà, mais ce n’étaient que peu qui parlaient ainsi. Cela a été formulé en 1826.

09

Maintenant, au cours du XIXe siècle, des humains honnêtes et sincères se sont toujours donné de la peine avec ce que l'on appelle la question sociale, et j’aimerais accentuer encore une fois - cela n'a pas été ce qui a donné la mesure pour moi, mais quand même quelque chose qui jette en retours une lumière - que ceux qui considèrent objectivement ce qui est apparu chez certains comme la revendication du socialisme - hier a donc été parlé plus exactement là-dessus - pouvait seulement se dire le socialisme doit venir une fois. Le socialisme est une nécessité. Il doit venir, il viendra. Puis il a dû se dire que ce que les humains qui le pensent sincèrement avec le socialisme mettent en avant a une signification. Et, n'est-ce pas, quand on a participé à tous les choux des érudits d’économie nationale qui croyaient devoir réfuter Marx, on peut dire : les affirmations les plus importantes de Karl Marx ne sont pas à réfuter, elles sont tout à fait impossibles à réfuter. Mais si l'on se tourne alors vers d’autres côtés, naturellement pas vers les mercenaires et les serviteurs des capitalistes, mais vers ceux qui avaient une compréhension sociale, ainsi on trouve parmi eux aussi toujours de nouveau de tels qui, à partir de la réalité de la vie pratique, ont fait des objections contre le socialisme qui pourraient faire réfléchir. Il n'est pas inintéressant que dans la même année où le Manifeste communiste est sorti dans le monde, un livre ait paru de Bruno Hildebrand, un humain qui est honnête qui a mis en avant des choses importantes pour la réfutation du socialisme. Et tout de suite quand on se tient honnêtement sur le terrain du socialisme, alors certaines pensées étranges viennent quand on lit de telles choses.

10

Je ne veux pas accorder de valeur à ce que telle ou telle personne des milieux bourgeois a dit, c'est donc le plus souvent Kohl, mais quand on a devant soi quelque chose comme la présentation de Bruno Hildebrand, on en vient à se dire : d'un côté, on ne peut pas rien objecter au socialisme, il doit venir. Mais les objections que des gens comme Hildebrand ont, elles sont extrêmement difficiles à réfuter. Car Hildebrand ne fait pas ses objections par aversion pour le socialisme, mais au vu du socialisme tel qu'il l'a connu en 1848 - et aujourd'hui la même chose vaudrait pour Hildebrand, au moins jusqu'en 1914 - il s'est contenté d'exprimer ses doutes. Il s’est représenté que si le socialisme en à l'ancien style était introduit, ce ne seraient pas les bourgeois qui de n’importe comment viendraient sous les roues, mais que ceux qui voulaient le socialisme n'obtiendraient finalement rien. Dans un certain sens, des humains tels que Hildebrand ont déjà prévu ce qui pourrait arriver lorsque tout de suite de telles gens des cercles du parti socialiste arrivaient en haut, d'où ne peut surgir ce que veut tout de suite la grande masse du prolétariat.

11

Vous voyez, il y a bien sûr les étagements les plus divers d’avis. Et si l'on va là bien honnêtement à l’ouvrage, ainsi on doit se dire : oui, c'est un manque de nos pensées humaines actuelles, que nous ne sommes pas en mesure de trouver quelque chose qui ne soit pas purement inventé, car les programmes socialistes sont malgré tout ce qui est aussi diversement aussi inventé. Aujourd'hui, nous avons besoin de quelque chose qui n'est pas inventé.

12

Maintenant, ce que je viens de vous dire justement jette en retours une sorte de lumière sur ce qui s'est donné à moi de la vie pratique. Quand je me fais une idée claire du développement de la pensée socialiste au XIXe siècle, et si je prends aussi en compte Hildebrand et les pensées révisionnistes au XIXe siècle, j'en arrive à ce qui suit : Si l'on veut réaliser le socialisme ainsi que l'on continue à gérer sous l'hypnose de l'État unitaire que donc on prolonge seulement l'État unitaire davantage vers l'ombrage économique, tout de suite pour les larges masses, tous les dommages prévus par Hildebrand se produiront. Cela signifie que nous avons besoin d'un socialisme qui se réalise ainsi que ces choses ne se produisent pas. Il n’est donc pas permis que dans l'organisme social, dans l'organisme économique, n’est donc pas contenu ce qui conduit à de tels doutes. Et je me disais : là vaut tout de suite cette tripartition, parce que j'enlève la vie de l’esprit d'un côté et la vie de droit de l'autre, ce par quoi est créé un organisme économique qui ne peut plus susciter les doutes, parce qu'une socialisation généreuse peut être conduite dans l'organisme triparti. Vous le verrez dans toutes les questions spéciales, en particulier lorsque nous aborderons alors les questions les plus concrètes.

13

Prenons comme une question devenant aujourd’hui actuelle, sur laquelle j’espère nous irons plus près ensuite, la question des conseils d'entreprise. Voyez-vous, mes propositions sont pensées à partir de la réalité et à cause de cela pas un programme tout fait, mais quelque chose à quoi il faudrait s’attaquer et qui doit émerger progressivement, pas lentement, mais peut-être aussi rapidement, comme le temps le rendra nécessaire. C'est à travers ce que j'ai essayé de présenter comme une impulsion tri-articulée pour une véritable socialisation que la possibilité de faire de réels progrès se présentera.

14

La question des comités d'entreprise - qui, je l'espère, sera abordée en détail plus tard – est réellement disponible aujourd'hui, et on peut partir de chaque point de la réalité pour réaliser ce qui est exposé dans mon livre. Celui qui pensent dans le vieux style socialiste, par exemple, se pense ces conseils d'entreprise avant tout chose ainsi qu’ils seront - cela m'a été dit – plus ou moins introduits par la loi, c'est-à-dire qu'il se pense les conseils d'entreprise comme une institution de l'État. Maintenant je suis une fois plus de l'avis que s’ils sont introduits ainsi, ils seront très certainement la cinquième roue du carrosse. Il est seulement possible que l’on crée des conseils d'entreprise qu'à partir de la vie économique elle-même.

15

Je l'exprimais récemment comme ça l'autre jour : qu’on laisse les conseils d'entreprise se mettre en place, et qu’on ne s’immisce pas dans leur création par des lois ! Ils devraient tout d’abord être là, ils devraient en premier naître dans les entreprises particulières, mais ils doivent particulièrement pour la période de transition se créer une position telle, qu'ils soient complètement indépendants des chefs et directeurs d'usine. Ils doivent, évidemment, avoir une position indépendante.

16

Alors, le pas suivant sera que lors de la constitution des entreprises soit aujourd’hui principalement pris égard que sur les territoires économiques venant en considération, ils forment une collectivité propre. [04331031032198908051919 - Car qui aujourd'hui saisit encore la socialisation ainsi qu'on ne veut socialiser que l'entreprise particulière, il verrait très bientôt dans quel point de vue curieux nous nous tiendrions dans cinq ans par simplement la socialisation d'entreprises particulières. Socialiserions-nous purement les entreprises particulières ainsi nous arriverions à l'individualisme le plus grossier des entreprises particulières, et les travailleurs devraient être les moins contents. Il se présenterait une telle inégalité entre les travailleurs en rapport aux revenus que ce serait insupportable. On peut socialiser seulement quand on socialise tout le corps social comme tel, à partir d'une certaine taille.

17

Donc il s'agit premièrement de ce qu'avant toutes choses se constituent des conseils d'entreprise sur un certain domaine pour certaines entreprises semblables. Des conseils d'entreprise par un acte très important de la socialisation d'ensemble, ainsi que pas seulement un lien sera créé entre les conseils d'entreprise d'entreprises de même genre, mais par-dessus toutes les entreprises. Alors peut se présenter progressivement une véritable socialisation de la vie de l'économie. - 04331031032198908051919] Alors seulement, les choses sont une bénédiction. Si par conséquent, est commencé à développer de la compréhension déjà lors de cette extraordinairement importante mise en place des conseils d'entreprise, ainsi on verra qu’on arrive sur une branche verte avec ce que pense la tripartition. Nous obtiendrons seulement quelque chose si n’est pas toléré que ce qui se substitue à l'État intervienne dans les fonctions des comités d'entreprise autrement qu'en faisant simplement référence au fait que l'État doit veiller à ce que les comités d'entreprise puissent fonctionner, tout comme il a naturellement à veiller à ce que je puisse aller un chemin sans être attaqué. Mais autrement que sinon l'État se place aux droits personnels des humains, il ne devrait pas se placer quelque peu avec n’importe quelles limitations des fonctions et ainsi de suite aux conseils d'entreprise. Les fonctions doivent découler de l'autoconstitution de la collectivité des conseils d'entreprise dans le corps économique. Cela seul mène à une branche verte. Avec cet exemple, je voulais vous montrer comment la tri-articulation est en fait pensée. Elle est pensée pratiquement, cela signifie que tout ce que nous avons à faire demain et après-demain peut seulement conduite à quelque chose que si c'est traité du point de vue de la tripartition. Les choses fonctionneront alors ensemble de la bonne manière.

18

Voyez-vous, ma proposition part de ce que le socialisme, après qu'il soit maintenant une fois là, ne peut pas être retiré de l'ordre du jour. Quiconque connaît les rapports aussi bien dans la vie économique, comme dans la politique, donc la vie de droit, et dans la vie de l’esprit, ne peut notamment plus se représenter, parce que c'est une représentation irréelle, que l’on introduise aujourd’hui le socialisme et alors il sera là demain. Non, au socialisme, une fois arrivé, devra être travaillé en permanence. Le socialisme devra toujours être manié à nouveau. C'est une quelque chose de tout à fait vivante. Nous devons tout de suite avoir des organisations telles qu’elles travaillent toujours de nouveau et à nouveau dans le sens du socialisme. Les humains avec leurs pensées ne suivent pas encore, ce qui sur ce domaine est la réalité de fait.

19

Il y a déjà longtemps, un principe étrange est sorti d'une école d'économie de peuple/politique. Aujourd'hui, on le considère comme surmonté, mais il hante toujours encore les têtes des humains. C’étaient les physiocrates qui disaient qu'on avait besoin de ne prescrire aucune loi à la vie économique, car soit elle se développe elle-même ainsi que ces lois sont, alors on n’en a pas besoin, soit on lui prescrit d'autres lois qui ne correspondent pas au développement. Mais alors, on nuirait à la vie économique. Quand on le dites comme ça, cela semble absolument correcte, et pourtant c'est totalement faux, pour la raison que la vie économique n'est pas quelque chose qui reste stationnaire, donc reste comme c’était une fois. C'est un organisme, et comme un organisme naturel aussi devient toujours plus vieux et change, et son changement doit être reconnu comme une condition de la vie, ainsi cela doit aussi être pour la vie économique. Cela signifie que les lois doivent être là, mais elles doivent provenir de la vie économique elle-même. Ainsi cependant les impulsions doivent toujours être là qui contrecarrent les dommages à la vie économique qu'elle doit s'infliger à elle-même. Celui qui croit qu'il peut introduire le socialisme une fois, et puis qu’il est là, il ressemble à un humain qui dit : j'ai mangé hier, j'étais entièrement rassasié. Maintenant, je n'ai plus besoin de manger. - Vous devez, parce que l'organisme subit constamment certaines modifications, et parce qu’il est quelque chose de vivant, manger continuellement. Il en va de même pour ce que sont des mesures socialistes. Ils doivent continuellement socialiser, car l'organisme social est quelque chose de vivant. Et c'est aussi ce qui conduit à la nécessité de créer dès le départ des choses comme, par exemple, des conseils d'entreprise et bien d'autres choses encore.

20

Voyez-vous, la plus grande erreur qui a été faite jusqu'à présent, c’est que les gens ont cru que la vie sociale était quelque chose comme la réplique d'un organisme fait de papier mâché. Ils se sont donc représentés que ce serait un mécanisme ; qui ne vit pas. Mais il vit, seulement les gens ont donné à l'organisme social ses lois telles qu’elles devraient valoir pour quelque chose qui est mort. Mais l'organisme a continué, et maintenant les humains s’étonnent quand viennent des révolutions. Ce qu’on doit continuellement améliorer s’entrechoque si ce n’est pas amélioré et éclate en révolutions. Les révolutions ont fait ceux qui ont été assez myopes pour ne pas reconnaître la vitalité de la vie sociale. Je ne pense pas ceux qui sont poussés à faire une chose ou une autre, mais ceux qui sont les dirigeants et qui ne comprennent pas la gestion de direction. C'est pourquoi c’est si important aujourd'hui que lorsque, tôt ou tard, l’appel survient vraiment récemment de mettre maintenant la main soi-même à ce qui devrait se passer que nous n'abordions pas la chose à nouveau avec des têtes vides, mais qu’on vienne avec des propositions constructives. Il ne suffit pas de dire que le pouvoir doit être acquis. C'est bien sûr correct, mais alors que pouvons-nous commencer avec ce pouvoir une fois que nous l'avons ? C'est ce que je voulais envoyer en premier lieu. J'espère maintenant que vos questions rendront la discussion très intense.

21

Discussion

22

L'orateur Beierat déclare, entre autres choses : dans le cas de la socialisation, il faut aussi demander aux entrepreneurs, car la collectivité des travailleurs seule ne peut pas résoudre toutes les questions. Pour avoir une main, afin que les propriétaires jusqu’à présent puissent aider à la création des conseils d'entreprise, il est nécessaire que soit créée une base légale qui est la même pour tout l'Empire.

23

Rudolf Steiner : J’aimerais dire quelque chose à ce sujet dans un instant, car c'est peut-être en abordant les questions individuelles que nous pourrons le mieux progresser.

24

Vous voyez, pris au fond, ce que l'honorable orateur précédent a justement dit ne contredit en fait pas ce que j'ai avancé, seulement je tentais...

25

Le sténographe n'a pas toujours enregistré le libellé des motions des différents participants au débat, et parfois seulement par fragments. Parfois, les textes qui ont été transmis sont des résumés des prises de paroles.


26

...de saisir la chose non théoriquement, mais pratique ainsi que l'on puisse réellement atteindre un objectif. On devrait, si l'on veut obtenir quelque chose de pratique, ne pas trop se gâcher la chose en ne voulant pas prendre un départ concret quelque part. On doit toujours commencer quelque part à quelque chose de pratique, et après tout, avant de venir ici, il y avait une réunion en bas dans une petite salle où tous les comités d'entreprise qui existent déjà étaient réunis. Au moins un début a donc été fait. Il s'agirait seulement – naturellement, on peut penser ce qu’on veut sur ce début, on peut donc en faire un autre - que quelque chose de pratique sorte d'un tel début. À ce propos, je voudrais rappeler que j'ai aussi parlé hier du fait que pour la mise en œuvre pratique de la tri-articulation est évidemment nécessaire qu’apparaisse une sorte de gouvernement de liquidation. Je ne pense absolument pas qu’on peut décider aujourd'hui d'introduire la tri-articulation d'ici demain !

27

Puisque nous vivons une fois dans les habitudes de pensée des humains qui jusqu'à présent peuvent seulement se représenter un gouvernement dans l'État unitaire, nous devons sous toutes circonstances, non parce que nous aimons un quelque gouvernement, mais parce que les humains ont jusqu'à présent vécu ensemble dans l'État, avoir un gouvernement pour les choses les plus diverses, mais dont je dois dire, contrairement à ce qu'a déclaré l'orateur précédent : si c’est un gouvernement ou un autre, ne m’est pas égal. Il s’agit donc pour moi qu’il s’agisse d’un gouvernement qui fasse des propositions dans le sens d'une véritable socialisation. Donc je n’éprouve pas comme une expression correcte : "Peu m'importe que ce soit un gouvernement ou un autre". Car tout de suite lorsqu'un gouvernement est là, laquelle devra se rendre compte qu'à l'avenir il a seulement à se placer sur le sol de droit et a à liquider la vie de l’esprit d'un côté et la vie économique de l'autre côté, alors, sous la forme d'un tel gouvernement de liquidation, l'autorité compétente sera là pour créer cette période de transition, et cela avec des mesures synthétiquement raisonnables. Celles-ci forment alors les fondations sur lesquelles peuvent être construits les conseils d'entreprise qui en fait, au lieu de maintes autres choses faites aujourd'hui par différents gouvernements, pourraient utiliser leur pouvoir pour inciter d'une manière ou d'une autre les entrepreneurs récalcitrants - pardonnez l'expression - à répondre à des pensées synthétiquement raisonnables de socialisation. Ce serait la tâche d'un gouvernement synthétiquement raisonnable dans une période de transition.

28

Ces fondations, qui doivent encore être créées aujourd'hui par le gouvernement de liquidation, pourraient déjà être là. Mais il faudrait que ce gouvernement de liquidation soit profondément imprégné de la prise de conscience que l'émergence d'une vie économique saine ne doit jamais être perturbée par les lois gouvernementales, afin que cette vie économique puisse réellement se construire d'elle-même. Il est donc nécessaire que le gouvernement de liquidation veille à ce que des conseils d'entreprise puissent voir le jour. Mais elle n’a pas la permission d’interférer dans toute leur constitution. Cela doit se passer de la collectivité des comités d'entreprise elle-même.

29

Le gouvernement n'a aucune autre tâche que de veiller à ce que les conseils d'entreprise puissent se constituer de leur territoire économique, c'est-à-dire de la nécessité économique. Ce sera la meilleure base quand le gouvernement veille à ce que les conseils d'entreprise puissent travailler convenablement. Les conseils d'entreprise peuvent se constituer parce que le gouvernement crée une base et qu'il ne veut pas régner sur eux.

30

Aujourd'hui, on ne connaît pas la véritable différence entre régner et gouverner, et on peut véritablement être très surpris qu'à travers les événements de novembre, les humains aient appris si peu de choses sur cette distinction. Il y a - cette distinction n'est pas de moi, mais celle de Karl Marx - une différence très considérable entre gouverner et régner. Et lorsqu'un gouvernement apprendra à gouverner et ne croit plus qu'il est seulement un gouvernement lorsqu'il peut régner, alors même ce que les masses les plus larges peuvent se représenter sous socialisation sera possible. Car un gouvernement ne doit pas régner à l'avenir, mais la large masse du peuple. Le gouvernement doit gouverner et apprendre comment on gouverne lorsqu’en fait la toute large masse du peuple règne. Les gens ne se sont pas encore déshabitués de se lier avec l’expression de régnant d’une seule personnalité ou collectivité/corps. C'est quelque chose qui doit complètement sortir des habitudes de pensée des gens. Lorsqu'on aborde un corps/une collectivité conçu dans le sens de la socialisation - et elle doit être conçue comme les conseils d'entreprise – là, la différence entre gouverner et régner doit entrer dans les têtes. Tout ce qui appartient aux pouvoirs des conseils d'entreprise doit être constitué à partir des larges masses, et gouverner ne consistera qu'à créer une base réelle, et non un document de lois, afin que la collectivité des conseils d'entreprise puisse se constituer librement, par pures nécessités économiques, à partir de la connaissance et de la perspicacité.

31

Voyez-vous, c'est la particularité de mes propositions pour la tri-articulation, que je n’établis pas de programmes, mais que j'essaie de donner de telles suggestions à partir de la réalité, afin que quelque chose de synthétiquement raisonnable puisse naître. Je vous le dis ouvertement : c'est par cela que mes impulsions de tri-articulation diffèrent de toutes les restantes. Hier, il a été dit ici qu'elles ne contiendraient rien de nouveau. Elles contiennent quelque chose de fondamentalement nouveau. Les gens qui parlaient autrefois de socialisation et de n’importe quel renouveau étaient intelligents et savaient jusqu'au moindre détail ce quj devrait être fait. Je ne prétends pas être plus intelligent que les autres, mais je crois fermement que de telles conditions peuvent être créées pour que ceux qui savent quelque chose des choses puissent venir à leurs droits. Je ne veux pas montrer la voie à ce que les conseils d’entreprise devraient faire, mais sur comment ils peuvent se former. Alors ils reconnaîtront eux-mêmes ce qu'ils ont à faire. Je veux placer les gens à leur place de la manière correcte. Je ne prétends rien savoir de nouveau, mais je veux que le nouveau apparaisse.

32

Plusieurs participants à la discussion prennent la parole.

33

Rudolf Steiner : En rapport aux deux orateurs précédents, je constate avec une certaine satisfaction que je n'ai moi-même pas grand-chose à dire, car la discussion entre ces deux orateurs s'est déroulée de telle sorte que l'un a complètement complété l'autre et que ce qui doit être dit a déjà été expliqué. J’aimerais juste ajouter ce qui suit.

34

Si l'on soutient qu'il y aurait une différence entre diriger toute la pensée sur le chemin : comment obtenir le pouvoir de domination ? - Et l'autre type de pensée : que ferons-nous lorsque nous aurons conquis le pouvoir ? - Là, je dois dire que ce qui me vient toujours de nouveau, c'est ce qui a déjà joué un rôle si important dans les discussions des années 80. Au cours de ces années, j'ai eu l'occasion de discuter de nombreuses questions qui étaient déjà traitées sur le terrain socialiste, par exemple avec Adler à Vienne, qui est décédé récemment, et aussi avec Pernerstorfer, qui est également décédé l'année dernière. Et évidemment, ces penseurs socialistes de l'époque étaient encore plus proches des grandes impulsions socialistes qui émanaient de Marx et Engels. Ce n'était alors pas l'époque de l’ainsi nommé révisionnisme, duquel je crois qu’il a beaucoup gâché le développement du socialisme. J’aimerais là ne pas être mal compris, mais de mon côté, j'ai toujours trouvé que cette douce transition du socialisme réel vers une pensée bourgeoise un peu vague, qu'on appelait révisionnisme, que cela a en fait un tort terrible, pour la simple raison que certains sont si terriblement satisfaits quand ils peuvent dire : Nous voulons la chose pratique la plus proche, nous voulons réaliser quelque chose pour demain. - Ces personnes ne considèrent pas que ce qui est réalisé pour demain peut, dans certaines circonstances, miner tout le terrain pour après-demain. J'ai souvent dû objecter à Adler et Pernerstorfer que je reconnais tout ce qu'ils avancent comme critique de l'ordre social actuel, mais qu'il faut aussi avoir quelque chose à faire si cela devait arriver, ce qui, après tout, est ce que ces dirigeants socialistes eux-mêmes présupposent. - Ces dirigeants socialistes ont toujours prédit que l'ordre social actuel se démantèlerait, qu'il s'autodétruirait. - C'était un point de vue absolument correct. Et c'est pourquoi ces dirigeants socialistes ont toujours écarté tout ce qui pourrait être fait pour provoquer le remplacement de l'ordre actuel par un autre de manière violente. Ils étaient des socialistes de l’évolution au sens le plus éminent et ont dit : "Le démantèlement sera déjà réglé, puis ce sera le tour du prolétariat. - J'ai toujours été d'avis qu'il faut alors savoir précisément quand on le présuppose, ce que l'on fera ensuite.

35

Ne sommes-nous pas en fait dans une situation différente aujourd'hui ? Après tout, les événements de novembre sont derrière nous, et vous pouvez être sûrs que les humains qui étaient dirigeants à l'époque s’étaient déjà représenté quelque chose comme les événements de novembre, mais maintenant ce n’était pas là, ce qui devait être fait de manière positive. Cela montre quand même que cela a une importance de ne pas purement courir toujours après la question comme un poulet hypnotisé : Comment obtenir le pouvoir ? -mais de se demander : que faisons-nous du pouvoir ? - Je dois toujours demander de nouveau : comment agir ?

36

L'orateur précédent a dit que l'effondrement économique vient. Je ne suis en fait pas de cet avis. Je suis de l’avis qu’il est là depuis longtemps, que ce qui est maintenant fait par les cercles dirigeants est seulement une dissimulation et un camouflage continus de l'effondrement économique qui est disponible depuis longtemps. L'effondrement économique est là depuis cette époque où il a été officiellement déclaré qu'il est préférable pour le Reich allemand de ne plus produire pour les besoins de la population, mais pour ce qui est dilapidé dans l'air. Ce fut en fait le début de l'effondrement économique. Et j'ai toujours trouvé inexplicable le peu de gens qui ont réellement réalisé qu'avec une mesure qui correspond bien aux besoins subjectifs des vieilles dominations, comment la loi sur le service d’aide devait porter un coup terrible à la vie économique, qui ne peut en fait être guérie par rien. On a seulement toujours de nouveau pensé à d'autres choses, mais on n’a eu aucun sens pour les conséquences économiques d'une telle mesure.

37

Je crois donc que l'effondrement économique est là, et que nous sommes confrontés à des événements qui ne dureront que le temps que ceci ou cela peut encore réussir à déguiser, à occulter certaines choses. Mais nous devrons alors savoir comment la nouvelle construction est à mettre en place. Je n'ai donc rien contre ce qu'a dit l'orateur précédent, M. Schreiber, mais je vous le dis : Il viendra de soi-même que le pouvoir devra passer des cercles qui étaient jusqu'à présent aux commandes aux cercles que l'orateur précédent avait à l'esprit. Mais ces cercles doivent se sentir d'autant plus responsables, afin de pouvoir faire ce qu'il faut lorsqu'ils arriveront au pouvoir. C'est donc ce que j’aimerais accentuer toujours de nouveau et de nouveau et ce qui m’est d'une importance toute particulière.

38

Il a été dit, non pas comme un reproche, mais en accord avec moi, que je voudrais d'abord l'institution des conseils d'entreprise et qu'alors se donnerait déjà quelles seraient leurs fonctions. Mais alors, nous n’avons pas la permission de nous adonner plus avant à aucune illusion, car ce que la reconstruction exigera ne sera pas très facile, et ce ne sera pas possible de procéder sans une connaissance vraiment objective du corps économique. - L'orateur précédent vient de mentionner un certain nombre de choses, et je lui en suis reconnaissant. Nous ne devons pas tomber dans le dilettantisme, mais nous devons être correctement équipés lorsque nous affirmons, par exemple, que la fonction du conseil d'entreprise n'est pas délimitée à la socialisation des entreprises particulières. C'est tout de suite ce que l'orateur précédent a dit sur le droit de cogestion/co-détermination, sur le profit, mais qui doit prendre une tout autre forme, et ce qu'il a dit sur le droit de co-détermination en rapport au prix, cela nous montre que, dès que ces choses concrètes viendront sur nous, nous aurons beaucoup, beaucoup à faire sur le champ des faits. Car tout de suite de ces choses, c'est la particularité du règne de l'intérêt capitaliste, capitaliste privé, il ne s'est pas préoccupé, mais a simplement abandonné l'humanité à une compétition grossière des intérêts, des revenus, et ainsi de suite.

39

Nous ne devons pas continuer dans cette direction, sinon nous reviendrons aux anciennes conditions après peu de temps. Si les concernés qui administrent alors les moyens de production s’appellent des capitalistes ou autrement, il ne s’agit pas de cela. Il y a déjà aussi la possibilité que, dans les cercles - je ne veux pas dire forcément du prolétariat, mais de ceux qui dirigent le prolétariat -, arrivent au sommet des gens qui alors, dans certaines circonstances, ne seront en rien en reste aux habitudes de vieux capitalistes ; eh bien, c'est ce qui peut seulement être évité si nous sommes fermement sellés.

40

Vous ne le prendrez pas mal, si j'amène quelque chose d'apparemment théorique ; mais c'est quelque chose de pratique. Lorsqu'il s'agit du droit de co-détermination dans la formation des prix, deux choses en particulier entrent en considération. Le prix, dans un système économique aléatoire qui n'est pas socialisé, se régule à partir de deux côtés, car c'est une sorte de loi de la nature que le prix ne se régule pas selon une force, mais selon deux forces. Supposez, par exemple, que dans un contexte économique, une certaine quantité de beurre soit produite. Supposons que l'on produise plus de beurre que nécessaire pour les besoins humains. Ensuite, dans certaines circonstances - cela peut très bien arriver -, du reste du beurre dont les gens n'ont pas besoin on fabrique, disons, par exemple, de la graisse de wagon. Cela a pour effet de rendre le beurre immensément moins cher qu'il ne l'est, par exemple, si l'on produit moins de beurre que ce dont l'humanité entière a besoin. Ces éléments interviennent dans la formation des prix au sens le plus éminent du terme. C'est l'une des directions à partir desquelles la formation de prix est déterminée.

41

L'autre direction, notamment que la formation des prix s’oriente aux coûts de production, est tout à fait distincte dans la vie économique de la direction que nous venons de mentionner ; ce qui entre en ligne de compte, c'est ce qu'il en coûte pour produire. Il s'y forme un système de prix tout à fait différent, et ce système de prix recoupe le système économique aléatoire, c'est-à-dire l'autre. Et ainsi nous obtenons une concurrence mutuelle non seulement des prix, mais aussi des systèmes de prix, et c'est là que nous en sommes aujourd'hui.

42

Pensez-y : si la régulation des encaissements du travailleur se donne seulement d’après l'un des systèmes de prix, alors vous pouvez sous circonstances vivre que le travailleur reçoit toujours des salaires toujours de plus en plus élevés, mais jamais une meilleure situation de vie, parce que les prix des appartements et de toutes les autres choses augmentent à nouveau dans la même mesure. Vous pouvez fermer un trou, un autre s'ouvrira de lui-même. La seule façon de créer de l’ordre est de nous équiper à la mesure de la chose.

43

Il y a une chose dont il faudra tenir compte à l'avenir, c'est la façon dont les causes confluent des côtés les plus divers. Cela sera nécessaire si la socialisation devait vivre non comme une pure exigence du cœur, mais de manière factuelle comme une impulsion. Et quand les conseils d'entreprise devront avoir leur mot à dire dans la formation des prix, ils devront être équipés en ces choses. Il s'agira là que soit travaillé, et non qu’on dise : "Oh, les discours, les discours pensés idéalement, ils n'aboutissent à rien. - Non, ce ne sont pas des discours pensés idéalement, mais des instructions pratiques en vue de ce qui a à se passer. Les humains ne peuvent pas simplement assumer une tâche sans d'abord se mettre d'accord sur comment on fait quelque chose. Aussi dans la vie de l’économie, les choses doivent être apprises. Et aujourd'hui, il n'y a pas encore beaucoup de savoirs. Nous devons beaucoup nous efforcer d’avoir la bonne volonté de venir à des institutions, et alors essayer de réapprendre dans les plus différents milieux. Je le tiens pour terriblement nécessaire que par les conseils d'entreprise soient instituées aussi vite que possible des coopératives dans lesquelles sera travaillé ensemble avec bonne volonté, afin que nous puissions obtenir une reconstruction réelle, économiquement appropriée.

44

Nous devrons tout de suite particulièrement travailler spirituellement si nous voulons arriver plus loin. Je vous demande de tenir compte de cela. C'est pourquoi il est très satisfaisant que les orateurs précédents aient attiré l'attention sur cette question. Il s'agira de ce que nous nous placions vraiment sur le sol, que non un seul soit intelligent et veuille savoir quelque chose, donc à ce que soit rendu attentif à ce que nous devions amener les humains à ce que les expériences de vie, que les humains individuels ont recueillies pendant le travail, puissent être annoncées des uns aux autres. La socialisation se déroulera alors, tout de suite par cette interaction des humains qui se tiennent aux postes corrects.

45

D'autres contributions à la discussion suivent, et une motion est faite pour que le Dr Steiner donne d'autres conférences afin de poursuivre la discussion sur les questions importantes. Le Dr Steiner se déclare prêt à le faire.

46

Paroles de conclusions de Rudolf Steiner : Oui, mes chers présents, la motion a donc été acceptée pour que cette discussion puisse se poursuivre. Cela nous donnera l'occasion de discuter de nombreuses questions qui ont été soulevées au cours de la discussion, peut-être plus tard de manière plus favorable qu'aujourd'hui, alors que le temps est déjà trop avancé pour que je puisse dire quelque chose de plus significatif, ou pour que vous le fassiez. Je voudrais donc commenter très brièvement quelques points qui ont émergé au cours de la dernière partie de la discussion.

47

Tout d'abord, il y a eu la question de savoir comment j'envisage l'évolution future si les conseils d'entreprise existent, mais ne signifient rien, c'est-à-dire si les conseils d'entreprise ne sont qu'une sorte de décoration jusqu'au bouleversement politique. - Eh bien, je pense toutefois qu’en de telles choses, un pessimisme excessif est préjudiciable à la chose. Je crois que dans la vie pratique, dans une situation aussi grave que celle dans laquelle nous nous trouvons, il est éminemment important que l'un aide l'autre. Cela n'exclut pas le fait que les conseils d'entreprise, quand ils font remonter à la surface du mouvement social l'expérience et les connaissances qu'ils ont acquises des entreprises - et là-dedans est fiché une richesse de vues sociales - contribueront aussi essentiellement à faire naître le temps qui peut nous apporter les bouleversements nécessaires. On ne devrait pas se contenter de dire : nous devons attendre que le bouleversement se produise - mais il s'agit de réaliser, en fait, que lorsque les conseils d'entreprise se tiennent à leurs postes, nous avons en eux un moyen très important d'aller de l'avant.

48

Je crois que vous ne devriez pas penser trop petit sur ce que peuvent être les conseils d’entreprise. Ils ne seront pas une décoration lorsqu'ils se tiendront debout. Beaucoup de choses vont se présenter tout de suite comme la tâche des conseils d'entreprise dans lesquels, pris au fond, même les entrepreneurs les plus malveillants ne pourront pas s'immiscer. Ils ne pourront pas n’importe comment sortir la chose du monde. Ainsi je crois qu'à un quelque point - et c'est un point important - nous devrions commencer pratiquement. Nous ne devrions pas nous retenir trop prudents ou même craindre que les conseils d'entreprise ne pourraient être qu'une simple décoration, mais nous devons avancer à l’action. C'est aussi ce que contiennent l'"appel" et l'impulsion de la tri-articulation. Il ne devrait pas être simples parlé plus loin, mais les mots devraient être les germes aux actes, et c'est l'essence de toute la série de conférences que j'ai tenues, et ce sera l'essentiel lorsque j'aurai vraiment l'honneur de vous parler plus en détail de ces choses. Et encore quelque chose : il a tout de suite été beaucoup parlé, dans la dernière partie de la discussion sur les travailleurs spirituels. Maintenant, je peux déjà m'attribuer une certaine expérience dans ce domaine. Elle est basée sur ce que j'ai vécu durant de nombreuses années. Les travailleurs spirituels se sont retrouvés dans une situation en fait épouvantable à cause des conditions que je viens de décrire dans mes conférences. Il est presque impossible, même après ces terribles expériences de la catastrophe de la guerre mondiale, de parler de questions politiques avec la grande masse de ceux qui se disent travailleurs spirituels. Je ne vous flatte pas quand je dis – j'ai donc déjà dit cela dans la conférence - qu'en rapport à la formation politique, à l'éducation politique, le prolétariat du travail manuel est énormément en avance sur les travailleurs spirituels, oui, que la formation politique des travailleurs spirituels n’est presque pas disponible. Il faut absolument en tenir compte. À cet égard, il faut encore voir autre chose.

49

Je suis de la façon de voir que cela n’agira pas fondamentalement favorablement, si à côté des conseils d'entreprise proprement dits, se forme encore un conseil particulier des travailleurs spirituels. Peut-être cela sera-t-il devrait-il être, lors des conférences qui m’ont été réclamées, une importante chose dans le débat. Je crois qu’avec la séparation des travailleurs spirituels en tant que "travailleurs spirituels" particuliers par rapport aux autres travailleurs rien ne peut en sortir. Les travailleurs qui travaillent dans un domaine déterminé d'une entreprise, aussi s'ils sont des travailleurs spirituels, appartiennent justement aux travailleurs de cette branche de l'entreprise. Il doit y avoir une appartenance entre tous les travailleurs dans les différentes branches de l'entreprise. Nous n'avancerons pas si les travailleurs spirituels des différentes branches de l'industrie se séparent/particularisent et font frire des saucisses extra, car la catégorie, la désignation "travailleurs spirituels" n'a aucune justification. On devrait éveiller de la compréhension pour ce que les travailleurs spirituels des différentes branches de l'entreprise se rattachent aux autres travailleurs. Ce n'est qu'alors que quelque chose de synthétiquement raisonnable en sortira.

50

Je ne suis pas d'accord avec ce qui a été dit avec les paroles que les travailleurs spirituels se placent sur sol commun avec la population travaillant manuellement lorsqu'ils reconnaissent le programme de la tri-articulation ensemble avec eux. - C'est donc un programme sociopolitique général, et là vous ne vous tenez pas encore sur le sol réel ! On peut reconnaître de nombreux programmes ensemble, mais on se tient en premier sur un sol réel lorsque ce sol est un sol de vie, lorsque l'on ne forme pas à son tour une strate aristocratique, pour ainsi dire, à partir de ce qui appartient au même ensemble. Je vois dans cette ségrégation/particularisation des travailleurs spirituels une stratification aristocratique, cela devrait être compris. Et si cela devait être fait, ce que je pense en fait, alors le travailleur spirituel gagnerait extraordinairement beaucoup, avant tout dans la formation politique, comme j'attacherais absolument une grande valeur à ce que dans un avenir proche l'un apprenne de l'autre.

51

À cause de cela j’aimerais ne pas aussi être pessimiste que Monsieur l'orateur précédent, qui a disait : oui, il s'agit avant tout d'une certaine éducation spécialisée, qu'une formation spécialisée soit la base absolue des conseils d'entreprise. - C’est donc effectivement ainsi aujourd'hui que celui qui connaît les rapports/conditions sait que pas beaucoup se laisse gagner de la formation spécialisée habituelle, qui est aujourd'hui entièrement un produit bourgeois. Je me promets davantage de la collaboration pratique, de ce qui se passe quand chacun apporte avec lui ce qu'il peut apporter de ses expériences de vie. C'est là que nous nous formerons les uns les autres, c'est là que quelque chose de complètement nouveau va apparaître. Je peux me représenter que tout de suite alors, quand les conseils d'entreprise travaillent ensemble de la manière correcte, sans maintenir le préjugé philistin selon lequel on appartient d'abord à un banc d'école, et qu’on a la volonté sérieuse d'apprendre les uns des autres et sommes capables d'apprendre des erreurs de chacun, le meilleur sera atteint. Nous aurons avant toute chose besoin, de socialiser de cette manière d’humain à humain. Socialiser signifie donc travailler ensemble, s'entraider, développer de la fraternité, et cela nous le devons justement sur domaine spirituel. Ces dernières années, j'ai souvent dit à mes auditeurs que le monde croit que ceux qui doivent apprendre ne peuvent le faire que de celui qui a tant et tant de diplômes. Qui veulent vraiment apprendre - il pourrait peut-être avoir déjà beaucoup appris - il apprend sous circonstances fructueusement beaucoup d'un enfant de deux ou trois ans ou même pas une fois si vieux. C'est l’apprendre à la vie, et nous devrons cultiver cela tout particulièrement.

52

Nous devons simplement dépasser la philistrosité de l'ancien système d'écoles spécialisées, alors les comités d'entreprise pourront fournir quelque chose d'extrêmement significatif pour la reconstruction. La chose ne devrait pas être envisagée de manière pessimiste, mais avec confiance. De la confiance grandira de la compétence. Alors les conseils d'entreprise ne seront aucune décoration s'ils ne veulent pas être eux-mêmes décoration.

53

Mais je suis pleinement d'accord avec ce que les conseils d'entreprise seront un coup de bélier d’après deux côtés. Je ne crois pas que le temps qui s'approche, si nous voulons travailler sérieusement, sera tel que nous pourrons nous laisser porter par les vagues de la vie et, dans certaines circonstances, nous coucher sur un doux lit de repos. Nous devrons travailler très dur, et nous ne devons pas hésiter à être des béliers de tempêtes dans les différentes directions. Il ne sera pas facile de créer quelque chose de nouveau à partir de l'effondrement.

54

Nous avons seulement besoin de nous rappeler que l'ancien ordre économique, en particulier en Allemagne, nous a conduits tout droit dans l'absurdité. Nous ne nous trouvons pas seulement dans l'effondrement, mais aussi dans le non-sens. Réfléchissez seulement à ce que cela signifie si pour tout ce qui s’est accumulé à la suite des ravages de la guerre devait être payé des intérêts dans les prochaines années ! C'est beaucoup plus que ce que Dernburg a calculé.

55

Ce sera au moins 30 milliards de marks par an ; d'où devraient-ils venir ? 30 milliards de marks qui, évidemment, ne seront pas disponibles ! Si nous pensons d'une manière ou d'une autre à poursuivre quelque chose du passé, alors nous nous dirigeons non seulement vers des conditions impossibles, mais aussi vers une absurdité totale. Ce sera difficile, très difficile, mais je pense que celui qui comprend un peu l'esprit du temps doit se dire : nous devons justement travailler, nous devons travailler sérieusement. Seulement ainsi nous pouvons sortir de cette situation.

56

J’aimerais seulement encore indiquer que je n’aimerais pas aller sur la réponse de M. Remmele, et d’ailleurs pour la raison que ne m’est pas encore entièrement clair ce qu’est le principal de ses objections. Ce qui a été dit me laisse quand même apparaître toute la chose étrange, car voyez-vous, on peut tout appeler fausse doctrine. Je me suis immédiatement méfié quand on a dit qu'il s'agissait d'une hérésie comme l'enseignement de Dühring, qui avait enseigné la même chose il y a des décennies. Je connais Dühring, et je soupçonne que l'orateur sait peu de choses sur lui, car je peux calmement vous recommander : lisez-le, et vous verrez alors qu'il n’a pas voulu la même chose, mais quelque chose d'entièrement différent de ce que je considère comme nécessaire. Je tiens ce qu'a enseigné Dühring pour l’éruption de quelqu'un quelque peu en colère contre la société humaine, qui ne connaît pas beaucoup de la réalité. C'est parfois riche d’esprit, mais ce n'est pas quelque chose qui peut être appliqué dans la réalité. De telles objections sont alors éphémères. Je crois qu'il n'est peut-être pas avantageux d'aborder les choses avec tant de mots, car il se montrera quad même avec le temps de par la façon et la manière dont les paroles, qui d'abord donc sont prononcés à partir de la réalité, peuvent aussi à leur tour être transformés en actes et vivre dans la réalité.

57

M. Molt vous a donc parlé de ce qui a été dit contre les signatures de l'appel, et je crois qu'à cet égard, vous avez vraiment montré votre compréhension approfondie de quelque chose qui est tout à fait nécessaire, par l'accord que vous avez offert à M. Molt. Vous pouvez être sûr que peu d’entrepreneurs agiront à partir d’une telle attitude, comme elle a été montrée par ceux qui ont signé cet "Appel". Mais ceux qui agissent de la sorte sont pleinement conscients que, d'un côté, cet "Appel", ces impulsions n'ont certainement pas été mises en place pour l’amour/la volonté des fabricants, mais, si les fabricants devaient avoir quelque chose à faire avec cela, alors ils doivent, à partir des raisons humaines les plus libres, les professer. Les fabricants peuvent, tout au plus, se reconnaître à l'"appel", mais l'"appel" n'a aucune considération pour eux et ne le fera pas. D'un côté cela. De l'autre côté, doit être vu qu'il sera nécessaire de tout de suite travailler avec de tels humains qui, par volonté la plus sérieuse, se reconnaissent à la chose de la socialisation, du progrès social au sens objectif absolument, car sinon vous n'avez que le choix - car, donc finalement seront encore utilisés ceux qui ont une quelque expertise -, de le faire de telle sorte qu'elles occupent les postes les plus élevés et laissent tout sinon à l’ancien - nous en avons aussi des exemples – ou bien vous vous exposez au danger que tout soit saboté de ce côté-là.

58

Il s'agit donc que non seulement nous sachions évaluer avec sensibilité la bonne attitude, mais nous devons aussi être en état d’envisager ce qui est nécessaire que nous ne travaillons pas au sabotage de ceux qui aujourd'hui ne veulent pas développer le nouveau à partir des anciennes façons de voir. Nous devons envisager que nous sommes obligés de collaborer avec ceux qui ont rejoint l'"Appel" non pas par intérêt égoïste, mais pour l’amour/la volonté de la chose. C'est ce qui s'est passé avec les signataires, sinon ils n'en feraient pas partie. Car je n'ai pas encore établi que quelqu'un, pour satisfaire ses intérêts égoïstes, vienne juste se mettre derrière moi. C'est une expérience que j'ai faite de par toute ma vie. Vous n'aurez pas une trop mauvaise expérience. Pardonnez cette remarque personnelle, mais nous pourrons discuter longuement de nombreuses questions factuelles, comme l'exige le sérieux de l'époque. Dans cette brève conclusion, je n'ai pu que faire quelques allusions, mais j'espère que les discussions pourront se poursuivre.