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GA196 - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - CHANGEMENTS SPIRITUELS ET SOCIAUX DANS L'ÉVOLUTION HUMAINE




TREIZIÈME CONFÉRENCE
Dornach, le 13 février 1920
Les relations concrète des facultés supérieures de l'âme de l'humain (mémoire, intelligence, activité des sens) au monde spirituel
DREIZEHNTER VORTRAG
Dornach, 13. Februar 1920
Die konkreten Beziehungen der höheren Seelenfähigkeiten des Menschen (Gedächtnis, Intelligenz, Sinnestätigkeit) zur geistigen Welt

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 196 196-210  1992 13/02/1920



Original





Traducteur: FG Editeur: SITE

J'ai déjà souvent attiré l'attention sur le fait qu'une sagesse originelle existant autrefois dans l'humanité peut être caractérisée par le fait que les humains étaient conscients, grâce à cette sagesse originelle, d'être des citoyens de l'univers et pas seulement de la Terre. Jetez un coup d'œil psychique sur ce qui existe aujourd'hui dans la conscience de l'humanité pensante et sur ce qui existe dans la conscience de ceux qui, à partir de certains fondements scientifiques, réfléchissent à la position de l'humain par rapport au monde. En fait, les deux sont identiques. Car c'est précisément de la même manière que les humains des temps primitifs terrestres ont pensé et ressenti dans leur grande masse ce qui était enseigné dans les mystères, dans les mystères qui étaient les centres de la culture et de la civilisation environnantes, de la même manière que les humains d'aujourd'hui absorbent dans de larges cercles ce qui est enseigné et recherché dans les mystères profanes de l'époque actuelle, dans les universités, dans les hautes écoles. De même que les mystères se comportaient dans les temps primitifs par rapport à ce que croyaient les larges cercles de la population, ainsi se comportent les hautes écoles par rapport au grand public actuel. Ce que les anciens enseignants ont pensé dans les mystères sur le rapport de l'humain avec le soleil, sur le rapport de l'humain avec le zodiaque, la grande masse le croyait naturellement. Ce que les professeurs des universités et des hautes écoles disent ou ne disent pas aujourd'hui sur le rapport de l'humain au Soleil, sur le rapport de l'humain à la Lune, la grande masse des humains le croit. Que toute la sagesse sur l'humain soit épuisée par le fait que l'on fasse référence au fait que l'humain s'est développé physiquement peu à peu à partir des ancêtres animaux, c'est une vérité unilatérale, très, très unilatérale ; elle n'épuise pas les faits réels. Mais les humains des temps modernes se comportent avec leurs initiés, avec les professeurs d'université, comme les humains anciens se comportaient avec leurs initiés dans les mystères. Psychologiquement, il n'y a pas de différence particulière entre ces deux relations. Seulement que les humains préhistoriques savaient : tout ce qui est dans l'humain n'est pas seulement lié à ce qui se développe sur la Terre, mais aussi à ce que l'œil voit jusque dans l'espace stellaire. Ce qui se passe dans l'humain, même physiquement, ce sont des processus qui sont liés aux événements du Soleil, aux événements des autres planètes appartenant au système solaire.

01

Schon öfters habe ich darauf aufmerksam gemacht, wie eine in der Menschheit früher vorhandene Urweisheit gerade dadurch zu charakte­risieren ist, daß die Menschen sich bewußt waren durch diese Urweisheit, Bürger des Weltenalls, nicht bloß der Erde zu sein. Werfen Sie einmal einen seelischen Blick über dasjenige, was heute im Bewußtsein der den­kenden Menschheit vorhanden ist und was vorhanden ist im Bewußtsein derjenigen, die aus gewissen wissenschaftlichen Untergründen heraus über die Stellung des Menschen zur Welt nachdenken. Es ist beides eigentlich gleich. Denn gerade so, wie die Menschen in irdischen Urzeiten in ihrer breiten Masse dasjenige gedacht und empfunden haben, was in den Mysterien gelehrt worden ist, in den Mysterien, die die Mittel­punkte der umliegenden Kultur und Zivilisation waren, so nehmen heute die Menschen in weiten Kreisen das auf, was in den profanen Mysterien der Gegenwart, auf den Universitäten, auf den Hochschulen gelehrt und geforscht wird. Wie die Mysterien sich in Urzeiten verhiel­ten zu dem, was die breiten Kreise der Bevölkerung glaubten, so ver­halten sich zum heutigen großen Publikum die Hochschulen. Was die alten Lehrer in den Mysterien gedacht haben über das Verhältnis des Menschen zur Sonne, über das Verhältnis des Menschen zum Tierkreis, das glaubte selbstverständlich die große Masse. Was heute die Professo­ren der Universitäten, der Hochschulen über das Verhältnis des Men­schen zur Sonne, über das Verhältnis des Menschen zum Monde sagen und auch nicht sagen, das glaubt die große Masse der Menschen. Daß die gesamte Weisheit über den Menschen dadurch erschöpft ist, daß man hinweist darauf, daß der Mensch sich physisch allmählich ent­wickelt habe aus den tierischen Vorfahren heraus, so etwas ist eine ein­seitige, eine sehr, sehr einseitige Wahrheit; sie erschöpft nicht die wirk­lichen Tatbestände. Aber die Menschen der neueren Zeit verhalten sich zu ihren Eingeweihten, zu den Universitätsprofessoren, wie sich die alten Menschen zu ihren Eingeweihten in den Mysterien verhalten haben. Psychologisch ist eigentlich in diesen beiden Verhältnissen kein besonderer Unterschied. Nur daß die Menschen der Vorzeit gewußt haben: Alles dasjenige, was im Menschen ist, das hängt nicht nur zu­sammen mit dem, was auf der Erde sich entwickelt, sondern das hängt zusammen mit dem, was das Auge erschaut bis in den Sternenraum hinein. Dasjenige, was im Menschen, auch physisch, vorgeht, sind Vor­gänge, die zusammenhängen mit dem Geschehen der Sonne, mit dem Geschehen der andern, zum Sonnensystem gehörigen Planeten.

Si vous lisez ma "Science secrète dans ses grandes lignes", vous verrez que cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, que cette "science secrète" veut servir, doit rétablir cette conscience chez les humains que l'humain n'aurait pas seulement une relation avec la terre, mais aussi avec les mondes extraterrestres. Il est indiqué que notre Terre elle-même n'est qu'une incarnation temporelle de ce qui existait auparavant dans son essence sous forme de Lune, de Soleil, de Saturne, et il est indiqué que l'humain continue à évoluer et que ces nouvelles formes d'évolution de l'être humain seront liées aux futures formes d'évolution de la planète Terre, avec Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui appartient à l'être humain est donc mis en relief par rapport à ce qui est simplement terrestre. Le regard de l'humain est à nouveau dirigé de la terre vers le cosmos. C'est l'un des faits dont l'humanité doit à nouveau prendre conscience si elle ne veut pas se dégrader sur la Terre : l'humain appartient au cosmos, l'humain est lié par son essence aux sphères extraterrestres.

02

Wenn Sie meine «Geheimwissenschaft im Umriß» lesen, so werden Sie sehen, daß durch jene anthroposophisch orientierte Geisteswissen­schaft, der diese «Geheimwissenschaft» dienen will, dieses Bewußtsein der Menschen wiederhergestellt werden soll, daß der Mensch nicht nur Beziehung habe zur Erde, sondern Beziehung habe zu außerirdischen Welten. Es wird da hingewiesen darauf, daß unsere Erde selber nur eine zeitliche Verkörperung ist desjenigen, was von ihrem Wesen vorher da war als Mond, als Sonne, als Saturn, und es wird darauf hingewiesen, daß der Mensch sich weiterentwickelt und daß diese weiteren Entwicke­lungsformen des Menschenwesens zusammenhängen werden mit zu­künftigen Entwickelungsformen des Erdenplaneten, mit Jupiter, Venus, Vulkan. Da wird also dasjenige, was zum Menschen gehört, heraus­gehoben aus dem bloß Irdischen. Der Blick des Menschen wird wiederum hingelenkt von der Erde zum Kosmos. Das ist eine derjenigen Tat­sachen, die der Menschheit, wenn sie nicht verkommen soll auf der Erde, wiederum bewußt werden müssen: daß der Mensch gehört zum Kos­mos, daß der Mensch zusammenhängt seinem inneren Wesen nach mit außerirdischen Sphären.

Pourquoi cela doit-il être su ? Cela devra être su, parce que de la connaissance de soi est nécessaire, non cette connaissance de soi qui consiste à couver son cher Je, mais la connaissance de l'humain en tant qu'être universel. Cette connaissance de soi doit se répandre, elle doit devenir générale et toujours plus générale/universelle. Car sans que l'humain se saisisse lui-même, il n'y aura pas de soutien pour lui, surtout pas de soutien psychique/d'âme dans l'avenir de l'évolution de l'humanité. Mais il ne peut pas s'agir purement d'incuber un peu l'être humain chaotique subordonné, mais il doit s'agir d'embrasser concrètement cet être humain intérieur dans sa structure, comme on ne caractérise pas la nature extérieure purement en disant : "Nature, nature, nature ! -, mais en ce qu'on indique : là sont des plantes, là sont des animaux - et distingue à nouveau les différentes plantes les différents genres et variétés. Ainsi, au sein de l'être spirituel de l'humain, il faut avant tout distinguer les différentes métamorphoses de cette vie de l'âme. Nous allons maintenant caractériser ces différentes métamorphoses de cette vie de l'âme, j'aimerais même dire, l'un de ses aspects. Nous avons tout d'abord la métamorphose de notre vie de l'âme qui est la plus liée à notre corporéité, qui est le plus dépendante de notre corporéité. C'est cette faculté de l'âme que nous désignons par le terme de mémoire ou de capacité de se souvenir. Grâce à la mémoire, nous sommes en mesure de renouveler les expériences de notre vie individuelle. Grâce à la mémoire, nous sommes capables de tirer un fil depuis un moment précis, qui se situe deux, trois, quatre ans ou plus après la naissance, jusqu'aux manifestations du moment présent, et l'humain serait intérieurement malade si ce fil se brisait. Je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises. Si nous devions regarder en arrière sur une partie de notre parcours de vie de telle sorte que le souvenir de certains événements nous échappe, le lien entre nos expériences ne serait plus là. Et cela signifierait que nous serions malades dans notre perception de nous-mêmes. Mais d'un autre côté, l'humain pourra au moins savoir à quel point la mémoire est liée à sa constitution corporelle. Il suffit de se rappeler le fait que j'ai déjà mentionné à plusieurs reprises et qui est en fait très connu : lorsque nous souffrons d'insomnie ou que des événements extérieurs nous empêchent de dormir correctement, notre mémoire en souffre. Cela, et bien d'autres choses qui peuvent se produire en cas de maladie prouvent à quel point la mémoire dépend de la constitution du corps.

03

Warum muß das gewußt werden ? Gewußt muß es werden, weil Selbsterkenntnis notwendig ist; nicht jene Selbsterkenntnis, die im Be­brüten des eigenen lieben Ich besteht, sondern die Erkenntnis des Men­schen als eines universellen Wesens. Diese Selbsterkenntnis muß sich ausbreiten, sie muß allgemein und immer allgemeiner werden. Denn ohne daß der Mensch sich selbst erfaßt, wird für ihn kein Halt sein, vor allen Dingen kein seelischer Halt in der Zukunft der Menschheits­entwickelung. Aber es kann sich nicht darum handeln, bloß das unter­geordnete chaotische Menschenwesen ein wenig zu bebrüten, sondern es muß sich darum handeln, dieses innere Menschenwesen konkret in seiner Gliederung zu überschauen, wie man die äußere Natur nicht bloß dadurch charakterisiert, daß man sagt: Natur, Natur, Natur ! —, sondern dadurch, daß man darauf hinweist: Da sind Pflanzen, da sind Tiere —, und wiederum in den einzelnen Pflanzen die einzelnen Gattungen und Sorten unterscheidet. So muß man innerhalb des Seelenwesens des Men­schen unterscheiden vor allen Dingen die einzelnen Metamorphosen dieses Seelenlebens. Nun wollen wir einmal diese einzelnen Metamor­phosen des Seelenlebens, ich möchte sagen, die eine Seite davon charakte­risieren. Da haben wir zunächst diejenige Metamorphose unseres Seelen­lebens, welche am allermeisten zusammenhängt mit unserer Leiblichkeit, welche am meisten abhängig ist von unserer Leiblichkeit. Es ist jene Seelenfähigkeit, die wir bezeichnen mit dem Ausdrucke Gedächtnis oder Erinnerungsfähigkeit. Durch das Gedächtnis sind wir in der Lage, zu erneuern die Erlebnisse unseres individuellen Einzellebens. Durch das Gedächtnis sind wir imstande, einen Faden zu ziehen von einem be­stimmten Momente, der zwei, drei, vier Jahre oder auch länger nach der Geburt liegt, bis zu den Erscheinungen des jeweiligen gegenwärtigen Augenblicks, und der Mensch würde innerlich krank sein, wenn ihm dieser Faden zerrisse. Das habe ich ja schon öfters ausgeführt. Wenn wir zurückschauen müßten auf einen Teil unseres Lebenslaufes so, daß uns die Erinnerung an gewisse Vorgänge verlorengehen würde, so würde der Zusammenhang unserer Erlebnisse nicht da sein. Und das würde bedeuten, daß wir in unserem Selbstempfinden erkrankt wären. Aber auf der andern Seite wird der Mensch wissen können wenigstens, wie stark das Gedächtnis zusammenhängt mit seiner Leibeskonstitu­tion. Man braucht sich nur an die Tatsache zu erinnern, die ich auch öfters erwähnt habe und die eigentlich ganz weithin bekannt ist, daß, wenn wir an Schlaflosigkeit leiden oder wenn wir durch äußere Er­eignisse verhindert sind, ordentlich zu schlafen, unser Gedächtnis dar­unter leidet. Das schon und vieles andere, was in Krankheitsfällen eintreten kann, beweist, wie das Gedächtnis von der Leibeskonstitu­tion abhängig ist.

Ce que nous appelons notre intelligence est alors moins dépendant de cette constitution corporelle, donc plus indépendante par rapport à elle. Mais cette intelligence est encore très fortement dépendante de la constitution corporelle. La mémoire ne se rapporte en fait qu'à l'individu. Nous avons l'intelligence en commun avec les autres humains, du moins à un degré élevé. Certes, l'un est plus intelligent, l'autre moins ; selon sa propre opinion, chacun est généralement le plus intelligent ; mais en général, on peut dire qu'il y a justement le fait que l'un est plus intelligent, l'autre moins. Mais il se répand une certaine uniformité dans l'intelligence humaine. Alors que chacun a son propre contenu de mémoire, dans lequel personne d'autre ne peut voir, alors que ce contenu de mémoire est donc très individuel, le contenu de l'intelligence est quelque chose de plus commun à l'humanité. Il est déjà moins lié à la constitution corporelle de l'humain. La constitution corporelle de l'humain ne se comporte en fait que comme un miroir par rapport à ce qui se déroule comme processus d'intelligence. Celui qui prétend que les processus dans le système nerveux humain, dans le cerveau, provoquent les pensées, ne dit en réalité rien de plus intelligent que celui qui, se tenant devant un miroir, remarquerait dans le miroir Mlle Scholl, Mlle Laval, M. Grosheintz et dirait : Le miroir a produit Mademoiselle Scholl, Mademoiselle Laval, Monsieur Grosheintz. - De même que le miroir se comporte par rapport aux images des trois personnes citées, et que les trois personnes citées sont aussi en dehors du miroir et n'ont en fait rien d'autre à faire que de se laisser refléter par le miroir, de même l'intelligence n'a de rapport avec le cerveau que dans la mesure où elle est reflétée par le cerveau pour notre conscience ; mais les processus de l'être intelligent lui-même sont en dehors du cerveau. Nous ne saurions rien des processus des sens si nous n'avions pas de cerveau. Les processus de l'intelligence ne se refléteraient pas dans notre cerveau. Mais ces processus intelligents eux-mêmes sont une essence en dehors du cerveau, qui est seulement reflétée par le cerveau.

04

Weniger abhängig von dieser Leibeskonstitution, also mehr selb­ständig gegenüber der Leibeskonstitution ist dann dasjenige, was wir unsere Intelligenz nennen. Aber immer noch sehr stark abhängig von der Leibeskonstitution ist diese Intelligenz. Das Gedächtnis bezieht sich ja im Grunde nur auf das Individuelle. Die Intelligenz haben wir mit andern Menschen, wenigstens im hohen Grade, gemeinsam. Gewiß ist der eine intelligenter, der andere weniger intelligent; nach seiner eige­nen Ansicht ist gewöhnlich ein jeder der Intelligenteste; aber im allge­meinen kann man doch sagen: Es liegt eben die Tatsache vor, daß der eine mehr, der andere weniger intelligent ist. Aber es breitet sich aus eine gewisse Uniformität über die menschliche Intelligenz. Während jeder seinen eigenen Erinnerungsinhalt hat, in den ihm kein anderer hineinschauen kann, während also dieser Erinnerungsinhalt sehr indi­viduell ist, ist der Intelligenzinhalt etwas mehr der Menschheit Gemein­sames. Er ist eben schon weniger an die Leibeskonstitution des Menschen gebunden. Die Leibeskonstitution des Menschen verhält sich eigentlich nur wie ein Spiegel zu dem, was als Intelligenzvorgänge sich abwickelt. Wer behauptet, daß die Vorgänge im menschlichen Nervensystem, im Gehirn, die Gedanken bewirken, der sagt in Wahrheit nichts Geschei­teres als derjenige, der bemerkt, vor einem Spiegel stehend, in dem Spiegel drinnen Fräulein Scholl, Fräulein Laval, Herrn Dr. Grosheintz und sagen würde: Der Spiegel, der hat Fräulein Scholl, Fräulein Laval, Herrn Dr. Grosheintz hervorgebracht. — Geradeso wie der Spiegel sich verhält zu den Bildern der drei Genannten und wie die drei Genannten auch außerhalb des Spiegels sind und eigentlich gar nichts anderes damit zu tun haben, als daß sie sich spiegeln lassen durch den Spiegel, so hat die Intelligenz eben nur insofern zu tun mit dem Gehirn, als sie für unser Bewußtsein durch das Gehirn gespiegelt wird; aber die Vorgänge des intelligenten Wesens selbst sind außerhalb des Gehirns. Wir würden nichts wissen von den Vorgängen der Sinne, wenn wir kein Gehirn hätten. Es würden die Vorgänge der Intelligenz sich nicht in unserem Gehirn abspiegeln. Aber diese intelligenten Vorgänge selber sind ein Wesenhaftes außerhalb des Gehirns, das nur gespiegelt wird durch das Gehirn.

Et puis nous arrivons à la troisième faculté de l'humain, qui est, du moins en grande partie, la plus indépendante de notre constitution corporelle. Mais c'est de celle-ci que les humains croient le moins, car ils la considèrent comme la plus dépendante de notre constitution corporelle. C'est l'activité sensorielle. Prenons l'œil. L'œil lui-même en tant que tel n'a rien à voir avec les processus qui sont les processus visuels. Les processus visuels sont bien moins liés à l'outil de l'œil que les processus intelligents à l'outil du cerveau. Ce que l'œil a à faire avec la vision, c'est en effet tout autre chose. Les processus qui se produisent dans notre conscience en tant que contenu de la vision, ces processus n'ont rien à voir avec l'œil. Ce qui se passe dans l'œil a simplement pour effet que nous sommes présents avec notre conscience, avec notre moi, dans les processus de la vision. Veuillez noter cette différence fondamentale, mais difficile à saisir.

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Und dann kommen wir zur dritten Fähigkeit des Menschen, die wenigstens zum großen Teil am allerunabhängigsten ist von unserer Leibeskonstitution. Von dieser glauben es aber die Menschen am aller­wenigsten, denn sie halten sie am allerabhängigsten von unserer Leibeskonstitution. Das ist die Sinnestätigkeit. Nehmen wir das Auge. Das Auge selbst als solches hat nichts zu tun mit den Vorgängen, die die Sehvorgänge sind. Viel weniger sind die Sehvorgänge an das Werkzeug des Auges gebunden als die intelligenten Vorgänge an das Werkzeug des Gehirns. Das, was das Auge zu tun hat mit dem Sehen, das ist nämlich etwas ganz anderes. Die Vorgänge, die in unserem Bewußtsein auftreten als Inhalt beim Sehen, diese Vorgänge haben mit dem Auge nichts zu tun. Was im Auge vorgeht, das bewirkt lediglich, daß wir mit unserem Bewußtsein, mit unserem Ich bei den Sehvorgängen dabei sind. Bitte, beachten Sie wohl diesen fundamentalen, aber nicht leicht zu fassenden Unterschied.

Prenez par exemple une personne qui a perdu ses deux yeux à cause d'une maladie quelconque. Il n'a pas perdu la vision en tant que telle, mais il a perdu la perception de ce qu'est la vision par son moi. Son moi n'en sait rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est le processus visuel. Le moi est simplement déconnecté du processus de vision. Ce qui se passe peut être comparé à ce qui suit.

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Nehmen Sie zum Beispiel einen Menschen, der beide Augen durch irgendeine Krankheit verloren hat. Dadurch hat er nicht eingebüßt den Sehvorgang als solchen, sondern er hat eingebüßt die Wahrnehmung desjenigen, was der Sehvorgang ist, durch sein Ich. Sein Ich weiß nichts davon. Das Ich weiß nichts von dem, was der Sehvorgang ist. Es ist ein­fach das Ich ausgeschaltet vom Sehvorgang. Was da geschieht, kann man etwa mit dem Folgenden vergleichen.

Supposez que vous ayez trois stations télégraphiques, A, B, C ; dans chaque station télégraphique, vous avez placé un télégraphiste. Si l'humain de A télégraphie vers C, il peut lire en C ce qui est télégraphié de A vers C. Il n'est pas du tout question que l'appareil morse en A produise le contenu du télégramme. Il n'est que l'intermédiaire. Le télégraphe morse en C ne peut pas non plus lire, mais il transmet. Mais si l'appareil B est branché sur la voie A-C, l'humain qui utilise B peut s'asseoir et écouter ou lire avec lui ; il lui suffit de laisser tourner la bande pour pouvoir lire avec lui. B est alors branché sur le courant qui transmet le contenu du télégraphe. Mais le contenu qui va de A à C n'a absolument rien à voir avec les processus qui se déroulent dans le télégraphe en morse chez B. Ils ne sont perçus que parce que l'appareil est allumé.

07

Nehmen Sie an, Sie haben drei Telegrafenstationen, A, B, C; auf jeder Telegrafenstation haben Sie einen Telegrafisten aufgestellt. Wenn nun der Mann in A nach C telegrafiert, so kann der in C ablesen, was da von A nach C hin telegrafiert wird. Es ist gar keine Rede, daß der Morseapparat in A den Inhalt des Telegramms hervorbringt. Er ist nur der Vermittler. Ebensogut kann der Morsetelegraf in C nicht lesen, aber er vermittelt. Wenn aber eingeschaltet ist in die Bahn A—C der Appa­rat B, dann kann der Mann, der B bedient, sich dazusetzen und kann mithören oder mitlesen; er braucht ja nur den Streifen laufen zu lassen, so kann er mitlesen. Es ist B dann eingeschaltet in den Gang des Stromes, der den Telegrafeninhalt vermittelt. Aber der Inhalt, der da von A nach C geht, der hat gar nichts zu tun mit den Vorgängen, die sich im Morsetelegrafen bei B abspielen. Sie werden nur wiederum dadurch, daß der Apparat eingeschaltet ist, wahrgenommen.

Bien sûr, si l'appareil n'est pas allumé, on ne peut pas percevoir les processus. Il en va de même pour l'œil humain. Ce qui se passe dans l'œil n'a rien à voir avec la vision en termes de vérité interne. L'œil est seulement impliqué dans les processus. Et parce que l'œil est impliqué dans les processus, le moi peut observer les processus de la vision. Mais l'œil n'est pas du tout ce qui transmet ou provoque le contenu des processus visuels ou qui en fait quelque chose. Il n'est que l'appareil de réception du moi. On pourrait dire paradoxalement, si on ne s'exposait pas au risque que l'humanité, aujourd'hui dotée d'un cerveau un peu épais, trouve un paradoxe : notre organe sensoriel de l'œil n'a rien à voir avec la vision, mais tout à voir avec le fait que notre Je sache quelque chose de la vision. - Les organes sensoriels tels que nous les avons aujourd'hui, c'est-à-dire les organes sensoriels supérieurs, ne sont pas là pour voir, mais ils sont là pour que le moi puisse savoir de la vision. J'ai même envie d'écrire cette phrase sur le tableau : Les organes sensoriels supérieurs ne sont pas là pour transmettre les processus sensoriels, mais pour qu'un Je sache des processus sensoriels.

08

Natürlich, wenn der Apparat nicht eingeschaltet ist, kann man die Vorgänge nicht wahrnehmen. So ist es mit dem menschlichen Auge. Das­jenige, was Vorgänge im Auge sind, das hat an innerer Wahrheit gar nichts mit dem Sehen zu tun. Das Auge ist nur eingeschaltet in die Vor­gänge. Und weil das Auge eingeschaltet ist in die Vorgänge, so kann das Ich zusehen bei den Vorgängen des Sehens. Aber das Auge ist gar nicht dasjenige, was eigentlich den Inhalt der Sehvorgänge vermittelt oder bewirkt oder irgendwie etwas macht damit. Es ist nur der Auffang­apparat für das Ich. Man könnte paradox sagen, wenn man sich nicht der Gefahr aussetzte, daß die heute mit einem etwas dicken Gehirn ver­sehene Menschheit einen paradox fände: Unser Sinnesorgan des Auges hat mit dem Sehen gar nichts zu tun, aber alles damit zu tun, daß unser Ich von dem Sehen etwas weiß. — Sinnesorgane, wie wir sie heute haben, also die höheren Sinnesorgane, sind nicht zum Sehen da, sondern sie sind dazu da, daß das Ich vom Sehen wissen kann. Ich möchte sogar diesen Satz auf die Tafel schreiben: Höhere Sinnesorgane sind nicht dazu da, die Tafel 11 Sinnesvorgänge zu vermitteln, sondern dazu, daß ein Ich von den Sinnes­vorgängen weiß.

Nous avons là ce que l'on appelle les trois activités supérieures de l'âme : la mémoire, l'intelligence, la perception sensorielle et l'activité sensorielle. Le Je y est connecté, il est le plus fortement connecté avec son corps dans la mémoire, plus faiblement dans l'intelligence, le plus faiblement dans l'activité sensorielle.

09

Da haben wir die drei sogenannten oberen Seelentätigkeiten: Ge­dächtnis, Intelligenz, Sinneswahrnehmung-Sinnestätigkeit. Das Ich ist in sie eingeschaltet, ist am stärksten mit seinem Leiblichen eingeschaltet in das Gedächtnis, schwächer schon bei der Intelligenz, am allerschwäch­sten bei der Sinnestätigkeit.

Ce que je viens de vous décrire vient de ce qui suit. La mémoire n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui chez l'humain. La mémoire s'est développée. Et ce qui a été à la base du développement de la mémoire, c'est une activité principale de l'humain pendant la dernière incarnation terrestre qui a précédé notre Terre, l'ancienne période lunaire. À cette époque, la mémoire était une sorte d'imagination inconsciente et à puissance onirique. L'imagination à puissance onirique était la mémoire. Parce que l'organisation de notre corps sur la Terre est devenue ce qu'elle est devenue, l'imagination à puissance onirique vivante dont l'âme humaine était entièrement remplie pendant l'ancienne période lunaire est devenue ce qu'est maintenant notre mémoire.

10

Was ich Ihnen jetzt geschildert habe, kommt von folgendem. Das Gedächtnis, das war nicht immer so im Menschen, wie es heute ist. Das Tafel hat sich entwickelt. Und was zugrunde gelegen hat der Entwickelung des Gedächtnisses, das war eine hauptsächliche Tätigkeit des Menschen während der letzten, unserer Erde vorangehenden Erdenverkörperung, der alten Mondenzeit. Damals war das Gedächtnis eine Art unbewuß­ter, traumhafter Imagination. Traumhafte Imagination war das Ge­dächtnis. Dadurch, daß unsere Leibesorganisation auf der Erde so ge­worden ist, wie sie eben geworden ist, ist die lebendige traumhafte Imagination, von der das Seelenwesen des Menschen während der alten Mondenzeit ganz erfüllt war, geworden zu dem, was jetzt unser Ge­dächtnis ist.

Notre intelligence était une inspiration endormie pendant l'ancienne ère solaire, lorsque nous n'avions pas du tout la même corporéité que maintenant, lorsque nous étions encore ces êtres que j'ai décrits dans ma "science secrète". Cette inspiration endormie s'est ensuite développée et constitue maintenant notre intelligence. L'activité sensorielle, elle, était une intuition tout à fait sourde pendant l'ancien Saturne. Là encore, vous trouverez une description plus précise dans ma "science secrète". Et cette sourde intuition s'est développée jusqu'à notre activité sensorielle actuelle.

11

Unsere Intelligenz war während der alten Sonnenzeit, als wir noch gar keine solche Leiblichkeit hatten wie jetzt, als wir noch jene Wesen waren, die ich in meiner «Geheimwissenschaft» beschrieben habe, schlafende Inspiration. Diese schlafende Inspiration hat sich dann weiter entwickelt und ist jetzt unsere Intelligenz. Die Sinnestätigkeit aber war während des alten Saturns ganz dumpfe Intuition. Wiederum können Sie die genauere Beschreibung in meiner «Geheimwissenschaft» finden. Und diese dumpfe Intuition hat sich heraufentwickelt zu unserer heu­tigen Sinnestätigkeit.


Lune Temps solaire Saturne
Activité sensorielle

sourde
Intuition
Intelligence
dormante
Inspiration

Mémoire onirique
Imagination


12


Mond Sonnenzeit Saturn
Sinnestätigkeit

Dumpfe
Intuition
Intelligenz
Schlafende
Inspiration

Gedächtnis Traumhafte
Imagination


On pourrait alors se demander : pourquoi les humains ont-ils tant de mal à comprendre des vérités aussi importantes ? - Et si quelqu'un les leur transmet : pourquoi résistent-ils à ce point ? - Oui, vous voyez, il y a des raisons dans la nature même des choses. Nous avons eu une intuition sourde pendant l'ancienne période de Saturne. Elle s'est peu à peu développée et est devenue notre activité sensorielle. Mais en fait, il n'y a qu'une seule activité sensorielle dont nous pouvons prouver aujourd'hui qu'elle s'est développée de la manière la plus complète à partir de l'ancienne activité sensorielle de Saturne, c'est l'ouïe. L'ouïe est née le plus clairement dans l'ancienne sphère saturnienne. La vue est apparue un peu plus tard - vous pouvez aussi lire à ce sujet dans ma "Science secrète" -, principalement pendant la période solaire. Mais vous voyez déjà par là que, tandis que la première installation a été posée sur l'ancienne période saturnienne sous la forme d'une intuition sourde, de nouvelles installations sensorielles viennent toujours s'y ajouter par la suite. Sur le Soleil, de nouvelles installations sensorielles sont apparues, qui ne sont pas encore aussi avancées que celles de Saturne, sur la Lune, de nouvelles installations sensorielles sont apparues et sur la Terre elle-même. Sur la Terre, le sens du toucher est venu s'y ajouter, à vrai dire seulement le plus imparfait des sens. Si nous reconnaissions le sens du toucher à l'état pur, nous le décririons encore aujourd'hui comme une intuition sourde dans la corporéité, une intuition basse et sourde.

13

Nun könnte man fragen: Warum kommen denn die Menschen so schwer auf solche außerordentlich wichtige Wahrheiten ? — und wenn sie ihnen jemand vermittelt: Warum wehren sie sich denn so dagegen ? — Ja, sehen Sie, dazu gibt es in der Natur der Dinge selber Gründe. Wir haben eine dumpfe Intuition gehabt während der alten Saturnzeit. Die hat sich allmählich immer weiter und weiter entwickelt und ist zu un­serer Sinnestätigkeit geworden. Aber eigentlich können wir heute nur bei einer einzigen Sinnestätigkeit nachweisen, daß sie sich verhältnis­mäßig am vollkommensten aus der Anlage der alten Saturn-Sinnes­tätigkeit heraus entwickelt hat, das ist das Gehör. Das Gehör hat am allerdeutlichsten seine Anlage gehabt in der alten Saturnsphäre. Das Sehen ist schon etwas später entstanden — Sie können über diese Dinge auch in meiner «Geheimwissenschaft» nachlesen —, zum hauptsächlich­sten Teile während der Sonnenzeit. Aber daraus sehen Sie schon, daß, während die erste Anlage auf der alten Saturnzeit in Form einer dump­fen Intuition gelegt worden ist, kommen später immer neue Sinnes­anlagen dazu. Auf der Sonne kamen neue Sinnesanlagen dazu, die heute noch nicht so weit sind wie die vom Saturn her, auf dem Monde kamen wiederum neue Sinnesanlagen dazu und auf der Erde selbst wiederum. Auf der Erde kam dazu der Tastsinn, eigentlich erst der unvollkommenste der Sinne. Den Tastsinn, wenn wir ihn rein erkennen würden, würden wir heute noch beschreiben als eine dumpfe Intuition in der Leiblichkeit, eine niedrige, dumpfe Intuition.

Il en va de même pour l'odorat. Il y a là quelque chose d'extraordinairement particulier. Je recommanderais à ceux d'entre vous qui aiment faire cela : prenez en main des psychologies ou des physiologies, mais surtout des psychologies, des sciences de l'âme, telles qu'elles sont écrites aujourd'hui ; on y parle partout de l'activité sensorielle. Ce qui y est écrit sur l'activité sensorielle - pour le non-initié, cela ne s'applique qu'au sens du toucher. Vous vous souvenez peut-être de ce que j'ai dit dans ma "Théosophie" sur la parenté des sens supérieurs avec le toucher, ce que Goethe avait déjà remarqué. Nos savants messieurs veulent décrire les sens, mais ils ne décrivent que ce qui est né directement sur la Terre, ce qui a reçu sa première installation sur la Terre. Cela s'applique par exemple à la vue comme - on peut presque dire ici littéralement - "le poing sur l'œil", si vous le frappez. Car ce qui est décrit dans les psychologies, ce n'est pas la vision, mais ce qui est décrit ici se produirait si vous vous frappiez l'œil avec le poing ; d'où la jolie doctrine qui est apparue à propos des soi-disant énergies sensorielles spécifiques qui, dans l'œil, ne partent pas de la vision, mais du fait que lorsqu'on donne un coup à l'œil, on y voit toutes sortes d'étincelles. Ces savants messieurs décrivent vraiment quelque chose qui fait l'effet d'un poing sur l'œil, tout à fait littéralement. Et ils veulent ainsi comprendre la vision.

14

Ähnlich ist es mit dem Geruchssinn. Da tritt etwas außerordentlich Eigentümliches auf. Denjenigen von Ihnen, die so etwas tun mögen, würde ich empfehlen: Nehmen Sie einmal Psychologien oder Physiolo­gien in die Hand, aber namentlich Psychologien, Seelenwissenschaften, wie sie heute geschrieben werden; da wird überall über die Sinnestätig­keit geschrieben. Was da über die Sinnestätigkeit geschrieben wird — für den Unbefangenen paßt es bloß auf den Tastsinn. Sie erinnern sich viel­leicht an dasjenige, was ich in meiner «Theosophie» über die Verwandt­schaft der höheren Sinne mit dem Tastsinn gesagt habe, was auch schon Goethe bemerkt hat. Unsere gelehrten Herren wollen die Sinne be­schreiben, aber sie beschreiben nur das von den Sinnen, was unmittelbar auf der Erde entstanden ist, was auf der Erde seine erste Anlage erhal­ten hat. Das paßt nun zum Beispiel für das Sehen so wie — hier kann man fast wörtlich sagen — «die Faust auf das Auge», wenn Sie drauf­schlagen. Denn, was da beschrieben wird in den Psychologien, das ist nicht das Sehen, sondern das, was da beschrieben wird, würde entstehen, wenn Sie sich mit der Faust ins Auge hauen; daher auch die nette Lehre, die da aufgetreten ist von den sogenannten spezifischen Sinnesenergien, die beim Auge nicht vom Sehen ausgeht, sondern davon, daß, wenn man einen Schlag dem Auge versetzt, man da allerlei Funken sieht. Diese ge­lehrten Herren beschreiben wirklich etwas, was wie die Faust aufs Auge wirkt, ganz wörtlich. Und sie wollen dadurch das Sehen verstehen.

On ne comprend l'activité sensorielle que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus du tout là : l'évolution de Saturne, l'évolution du soleil, l'évolution de la lune. On ne comprend l'intelligence de l'humain que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus du tout là maintenant : évolution solaire, évolution lunaire. On ne comprend la mémoire que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus là non plus : l'ancienne évolution lunaire. Et depuis la terre, on ne comprend que l'acquisition de l'activité sensorielle, de l'intelligence, de la mémoire par le Je, car le Je n'a été incorporé à l'humain que pendant la période terrestre. Et les organes qui ont été formés à l'humain pendant la période terrestre ne sont pas du tout là pour transmettre les facultés supérieures de l'âme, mais pour permettre à ces facultés supérieures de l'âme de se manifester dans un Je. Nous avons des yeux pour un Je, des oreilles pour un Je, un nez pour un Je, pas un nez pour sentir, ce qui serait encore le plus juste, car il a été formé pendant la période terrestre ; mais ce n'est plus tout à fait juste non plus, car cela va changer pendant la période terrestre. Mais nous n'avons pas des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, nous avons des oreilles pour qu'un Je puisse savoir quelque chose de ce qui se passe dans l'oreille, comme ici un télégraphe morse est enclenché pour que quelqu'un, pas le télégraphe morse lui-même, puisse savoir quelque chose de ce qui se négocie entre A et C. En disant aujourd'hui encore que nous avons des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, et en habillant tout de cette manière de s'exprimer, nous parlons de quelque chose qui n'a aucune réalité, aucune réalité. Nous parlons continuellement en termes d'illusions, nous parlons en termes de contre-vérités. Nous ne savons pas pourquoi nous avons toute notre organisation corporelle. Nous ne l'avons pas pour transmettre les activités supérieures de l'âme, mais nous l'avons pour que le Je apprenne quelque chose de ces activités supérieures de l'âme. Notre corps humain tout entier est une image du Je. Et nous sommes constitués comme nous sommes constitués, parce que nous sommes un Je. Dans notre forme extérieure, nous devons prendre conscience de l'image extérieure du moi. Car notre corps, tel que nous le portons maintenant sur nous, nous ne l'avons reçu que par la Terre. Et il est impossible de déduire des événements de la Terre ce que la terre ne nous a pas donné, et d'en chercher la cause dans les événements de la Terre.

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Man versteht die Sinnestätigkeit nur, wenn man sie im Zusammen­hange betrachtet mit dem, was jetzt gar nicht mehr da ist: Saturn­entwickelung, Sonnenentwickelung, Mondenentwickelung. Man ver­steht die Intelligenz des Menschen nur, wenn man sie im Zusammen­hange betrachtet mit dem, was jetzt gar nicht mehr da ist: Sonnenent­wickelung, Mondenentwickelung. Man versteht das Gedächtnis nur, wenn man es betrachtet im Zusammenhange mit dem, was jetzt auch nicht mehr da ist: die alte Mondenentwickelung. Und von der Erde aus versteht man bloß die Aneignung von Sinnestätigkeit, von Intelli­genz, von Gedächtnis durch das Ich, denn das Ich ist während der Erden-zeit erst dem Menschen einverleibt worden. Und die Organe, die dem Menschen angebildet worden sind während der Erdenzeit, sind gar nicht dazu da, seine höheren Seelenfähigkeiten zu vermitteln, sondern zu vermitteln, daß diese höheren Seelenfähigkeiten in einem Ich sich offenbaren. Wir haben Augen für ein Ich, Ohren für ein Ich, eine Nase für ein Ich, nicht eine Nase zum Riechen, was noch am allerrichtigsten wäre, weil sie während der Erdenzeit gebildet worden ist; aber es ist auch nicht mehr ganz richtig, da es sich ändern wird während der Erden-zeit. Wir haben aber nicht Augen zum Sehen, Ohren zum Hören, wir haben Ohren, damit ein Ich von dem, was im Ohr vorgeht, etwas wissen Tafel 10 kann, wie hier ein Morsetelegraf eingeschaltet ist, damit irgend jemand, nicht der Morsetelegraf selber, etwas wissen kann von dem, was zwi­schen A und C verhandelt wird. Indem heute noch gesagt wird, wir haben Augen zum Sehen, Ohren zum Hören, und indem alles einge­kleidet wird in diese Art der Ausdrucksweise, reden wir etwas, was gar keine Wirklichkeit, gar keine Realität hat. Wir reden fortwährend in Illusionen, wir reden in Unwahrheiten. Wir wissen nicht, wozu wir eigentlich unsere ganze Leibesorganisation haben. Wir haben sie nicht zur Vermittlung der höheren Seelentätigkeiten, sondern wir haben sie, damit das Ich von diesen höheren Seelentätigkeiten etwas erfährt. Unser ganzer leiblicher Mensch ist ein Abbild des Ich. Und wir sind so konsti­tuiert, wie wir konstituiert sind, weil wir ein Ich sind. In unserer äuße­ren Gestalt sollen wir das äußere Bild des Ich gewahr werden. Denn unseren Leib, wie wir ihn jetzt an uns tragen, haben wir erst durch die Erde bekommen. Und es ist untunlich, daß man dasjenige, was uns nicht die Erde gegeben hat, ableitet von den Geschehnissen der Erde, daß man die Ursache dazu in den Geschehnissen der Erde sucht.

De même que nous avons pu indiquer que l'ancienne évolution lunaire est déterminante pour notre activité de mémoire, parce que c'est là que se sont formées les dispositions, de même nous avons pu indiquer que l'ancienne évolution solaire est déterminante pour notre intelligence, parce que c'est là que se sont formées les premières dispositions, et ainsi de suite jusqu'à l'activité de Saturne, nous devons également faire remarquer que ces facultés supérieures de l'âme ont aujourd'hui quelque chose à voir avec les entités des hiérarchies supérieures, et ce de telle sorte que notre activité de mémoire a quelque chose à voir avec la hiérarchie des Angeloï, notre intelligence avec les Archangeloï, notre activité sensorielle avec les Archaï.

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So wie wir nun haben hinweisen können darauf, daß für unsere Ge­dächtnistätigkeit die alte Mondenentwickelung das Maßgebende ist, weil darinnen die Anlagen sich ausgebildet haben, wie wir haben hin­weisen können darauf, daß für unsere Intelligenz die alte Sonnen­entwickelung das Maßgebende ist, weil da die ersten Anlagen sich aus­gebildet haben und so weiter bis zur Saturntätigkeit, so müssen wir auch hinweisen darauf, daß diese höheren Seelenfähigkeiten etwas zu tun haben heute mit den Wesenheiten der höheren Hierarchien, und Tafel 11 zwar so, daß unsere Gedächtnistätigkeit etwas zu tun hat mit der Hier­archie der Angeloi, unsere Intelligenz mit den Archangeloi, unsere Sinnestätigkeit mit den Archai.


Lune Temps solaire Saturne
Activité sensorielle

sourde
Intuition
Archai
Intelligence
dormante
Inspiration
Archangeloi

Mémoire onirique
Imagination
Angeloi


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Mond Sonnenzeit Saturn
Sinnestätigkeit

Dumpfe
Intuition
Archai
Intelligenz
Schlafende
Inspiration
Archangeloi

Gedächtnis Traumhafte
Imagination
Angeloi


                                  Tafel 11                                  

Et avec cela j'arrive à un chapitre significatif de la connaissance spirituelle. Supposons que, dans la connaissance humaine de soi, vous réfléchissiez à la mémoire, à la capacité de se souvenir. Vous dites : je tourne mon organe intérieur, mon organe de l'âme, vers la capacité de mémoire. - Mais sur ce que vous regardez là, vous devez, si vous regardez en pleine conscience, regarder de telle sorte que vous vous disiez : dans toute cette activité, dans ce processus de mémorisation, l'Angelos tisse et vit à l'intérieur. — Essayez, en ce moment, de vous souvenir de quelque chose que vous avez vécu hier, de n'importe quel événement. Vous avez laissé se dérouler un processus intérieur de l'âme. Dans ce qui se passe, et par le fait qu'une pensée d'hier surgit en vous, qu'une expérience d'hier se révèle à nouveau à vous dans le souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si vous réfléchissez intelligemment - mais il faut que ce soit intelligent, c'est-à-dire avec une activité intérieure, pas une simple rumination, pas ce que la plupart des humains appellent une pensée intelligente, car ce n'est que la cuisson des souvenirs, les humains laissent bouillir les souvenirs à partir de leur corps, la pensée ne commence que lorsqu'on saisit activement les pensées à l'intérieur -, si vous développez donc une activité intérieure, il y a un archange. Et si vous écoutez autour de vous, si vous regardez autour de vous, vous devez dire : dans mes oreilles, dans mes yeux, il y a les trônes des archés, des esprits du temps. - Si vous vous demandez : où sont les esprits du temps, les archés, qui gouvernent les âges successifs de la terre ? - Ne les cherchez pas dans des régions totalement inconnues, mais dans les organes sensoriels des humains. C'est là qu'ils se trouvent. Une époque déjà décadente en ce qui concerne les facultés de l'âme a cherché les dieux là-haut, au-dessus du bleu qui n'existe pas du tout, et a aussi cherché les esprits du temps au-dessus du bleu qui n'existe pas du tout. Quand l'humain demande : où sont donc les esprits du temps ? - ils sont assis dans ses yeux, dans ses oreilles, c'est là qu'ils ont leur siège de trône.

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Und damit komme ich auf ein bedeutsames Kapitel geistiger Erkennt­nis. Nehmen Sie an, Sie reflektieren in menschlicher Selbsterkenntnis auf das Gedächtnis, auf die Erinnerungsfähigkeit. Sie sagen: Ich wende mein inneres Organ, mein Seelenorgan, auf die Erinnerungsfähigkeit. — Aber auf das, auf was Sie da hinschauen, müssen Sie, wenn Sie mit vol­lem Bewußtsein hinschauen, so hinschauen, daß Sie sich sagen: In dieser ganzen Tätigkeit, in diesem Vorgang des Erinnerns webt und lebt der Angelos drinnen. -- Versuchen Sie jetzt in diesem Momente einmal, sich an etwas zu erinnern, was Sie gestern erlebt haben, an irgendein Ereig­nis. Da haben Sie einen inneren Seelenvorgang sich abspielen lassen. In dem, was sich da abspielt, und indem ein gestriger Gedanke in Ihnen auftaucht, ein gestriges Erlebnis sich Ihnen neu offenbart in der Erinne­rung, darinnen ist ein Engel tätig. Und wenn Sie intelligent nachden­ken — allerdings, es muß intelligent sein, das heißt mit innerer Aktivi­tät, nicht ein bloßes Hinbrüten, nicht das, was die meisten Menschen intelligentes Denken nennen, das ist nämlich nur das Kochen der Erinne­rungen, da lassen die Menschen aus ihrem Leibe heraus die Erinnerungen kochen, das Denken beginnt erst, wenn man die Gedanken aktiv inner­lich auffaßt —, wenn man also eine innere Aktivität entwickelt, da ist ein Erzengel dabei. Und wenn Sie gar herumhören, herumschauen, dann müssen Sie sagen: In meinen Ohren, in meinen Augen, da sind die Thronsessel der Archai, der Zeitgeister. — Wenn Sie sich fragen: Wo sind die Zeitgeister, die Archai, welche die aufeinanderfolgenden Weltenalter der Erde regieren ? — dann sollen Sie sie nicht suchen in ganz unbekann­ten Gegenden, Sie sollen sie suchen in den Sinnesorganen der Menschen. Da sitzen sie drinnen. Eine schon in bezug auf die Seelenfähigkeiten dekadente Zeit suchte ja die Götter da oben über dem Blauen, das gar nicht vorhanden ist, auch wohl die Zeitgeister da über dem Blau, das gar nicht vorhanden ist. Wenn der Mensch frägt: Wo sind denn die Zeit­geister? — sie sitzen in seinen Augen, in seinen Ohren, dort haben sie ihre Thronsessel.

Cela est, éclaire d'un autre point de vue, ce que je vous ai expliqué une fois, en vous faisant remarquer que c'est dans l'humain lui-même que se trouvent les lieux à partir desquels les événements de la nature sont dominés. Si vous vous faites dire des formules dans certaines sociétés secrètes et que vous les interprétez correctement, vous trouverez que ces formules transmises depuis des temps très anciens renvoient à des vérités telles que celles que je viens de développer devant vous : que l'humain est le temple des dieux qui se tiennent au-dessus de lui, c'est-à-dire des êtres des hiérarchies supérieures. Il l'est au sens le plus littéral du terme. Car si l'on pose la question : Où se trouvent les Angeloi, Archangeloi, Archai ? - je dois répondre : dans les organes de la mémoire humaine, de l'intelligence humaine et de l'activité sensorielle humaine. - Si l'on parle dans une langue réelle, il faut le dire, l'humain est vraiment rempli d'esprit, c'est-à-dire rempli par des esprits. L'Église ne voulait pas que les humains en prennent conscience, c'est pourquoi elle a interdit en 869, lors du huitième concile œcuménique, de savoir ou de croire quoi que ce soit en ce qui concerne le spirituel, elle a établi le dogme selon lequel l'humain n'est constitué que d'un corps et d'une âme. - Cet humain est un être très, très compliqué, et si l'on se plaçait, par exemple, sur une étoile lointaine et que l'on observait de là, comme d'un autre point de vue, les processus de la Terre, le règne minéral disparaîtrait immédiatement, il ne brillerait que comme un éclat de lumière vers l'extérieur. On ne verrait pas grand-chose du règne végétal ni du règne animal. Quant à l'humain, ce ne sont pas les individus qui seraient perçus de l'extérieur, mais les sièges du trône dans l'espace cosmique, occupés par les angéloi, les archangéloi, les archai. Et un tel être, qui aurait la capacité de vision nécessaire depuis une étoile lointaine, dirait : "La terre est un corps dans l'espace cosmique, qui est la demeure d'Archai, d'Archangeloi et d'Angeloi. — Dans le langage des dieux, cela signifierait que la terre est le lieu de résidence des esprits du temps, des archanges et des anges. Dans le langage quotidien des humains, cela signifie que l'humain a des organes sensoriels, des outils d'intelligence et une constitution de mémoire. Mais l'humanité est appelée à connaître réellement l'humain, à rechercher la relation réelle de cet humain avec le monde spirituel.

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Das ist von einer andern Seite beleuchtet dasjenige, was ich Ihnen einmal klarmachte, indem ich Sie darauf hinwies, daß im Menschen selbst die Ortschaften sind, von denen aus die Ereignisse der Natur beherrscht werden. Wenn Sie in gewissen Geheimgesellschaften die For­meln sich sagen lassen und diese in der richtigen Weise deuten, dann werden Sie finden, daß diese aus sehr alten Zeiten überlieferten For­meln hinweisen auf solche Wahrheiten, wie ich sie jetzt vor Ihnen ent­wickelt habe; daß der Mensch der Tempel ist für Götter, die über ihm stehen, das heißt für die Wesen der höheren Hierarchien. Er ist es im allerwörtlichsten Sinne. Denn wenn man frägt: Wo halten sich die Angeloi, Archangeloi, Archai auf ? — so muß ich sagen: In den Organen des menschlichen Gedächtnisses, der menschlichen Intelligenz und der menschlichen Sinnestätigkeit. — Der Mensch ist, wenn man in einer wirk­lichen Sprache redet, muß man das sagen, wirklich Geist-erfüllt, das heißt, mit Geistern angefüllt. Die Kirche wollte das nicht zum Bewußt­sein der Menschen kommen lassen, daher hat sie 869 auf dem achten ökumenischen Konzil verboten, etwas zu wissen oder etwas zu glauben in bezug auf das Geistige, sie hat das Dogma aufgestellt, der Mensch bestehe nur aus Leib und Seele. — Dieser Mensch ist ein sehr, sehr kom­pliziertes Wesen, und wenn man, sagen wir, zum Beispiel auf einen fernen Stern sich stellen würde und von dort aus als von einem andern Gesichtspunkte aus die Vorgänge der Erde beobachten würde, würde das Mineralreich sofort verschwinden, das würde nur als Lichtglanz nach außen scheinen. Vom Pflanzenreich würde auch wenig wahrgenommen werden, vom Tierreich auch nicht sehr viel. Vom Menschen würden nicht die einzelnen Menschen von außen wahrgenommen werden, sondern da würden die Thronsessel im Weltenraume da sein und eingenommen von Angeloi, Archangeloi, Archai. Und solch ein Wesen, das dazu die nötige Anschauungsfähigkeit hat von einem fernen Stern, würde sagen: Die Erde ist ein Körper im Weltenraum, welcher der Wohnplatz ist von Archai, Archangeloi und Angeloi. -- In der Sprache der Götter wäre das gesprochen, daß die Erde der Wohnplatz ist der Zeitgeister, Erzengel und Engel. In der alltäglichen Sprache der Menschen heißt das: Der Mensch hat Sinnesorgane, Intelligenzwerkzeuge und Gedächtniskonstitution. Aber die Menschheit ist dazu berufen, den Menschen wirklich kennenzulernen, die reale Beziehung dieses Menschen zu der geistigen Welt aufzusuchen.

Le mouvement de balancier de la civilisation était jusqu'à présent différent. On a étudié les substances chimiques qui composent les aliments afin de savoir ce que l'humain absorbe comme nourriture. Corps et matière des aliments et ainsi de suite, on a recherché ces relations. On a dit : ce qui se trouve à l'extérieur dans les différentes plantes ou dans les différents animaux migre vers l'humain ; tantôt à l'extérieur dans le chou, tantôt dans le bœuf, tantôt à l'intérieur dans l'humain et le constitue. - On voit donc un bœuf dehors, on le regarde.

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Der Pendelausschlag der Zivilisation war bisher anders. Man hat untersucht, aus welchen chemischen Stoffen die Nahrungsmittel bestehen, um dadurch zu wissen, was der Mensch an Nahrungsmitteln aufnimmt. Leiblichkeit gleich Materie der Nahrungsmittel und so weiter, diese Beziehungen hat man aufgesucht. Man hat gesagt: Was da draußen in den verschiedenen Pflanzen oder in den verschiedenen Tieren ist, das wandert in den Menschen ein; bald ist es draußen im Kohl, bald im Ochsen tätig, bald ist es drinnen im Menschen tätig und konstituiert ihn. — Man sieht also einen Ochsen draußen, man schaut ihn an.

On voit ensuite un humain et on sait qu'il a mangé le bifteck qui a été fait à partir de ce bœuf, et on suit la part des activités intérieures de l'humain que prend le bifteck qu'il a mangé, qui était encore actif dans le bœuf à l'extérieur il y a quelques jours ; on a alors la relation du corporel avec le monde extérieur naturel. C'est là que l'on observe comment le bifteck qui se trouvait là, dans l'aloyau du bœuf, est ensuite actif intérieurement dans l'humain.

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Man sieht nachher einen Menschen und weiß, der hat das Beefsteak, das aus diesem Ochsen gemacht worden ist, gegessen, und man verfolgt, welchen Anteil an den inneren Tätigkeiten des Menschen das Beefsteak hat, das er gegessen hat, das vor einer Anzahl von Tagen noch im Ochsen draußen tätig war; da hat man die Beziehung des Leiblichen zu der natürlichen Außenwelt. Da verfolgt man, wie das Beefsteak, das da saß in den Lenden des Ochsen, nachher im Menschen innerlich tätig ist.

On a suffisamment suivi cela, on en a tiré une vision du monde qui a provoqué le mouvement de balancier de la vision humaine du monde d'un côté. Maintenant, le pendule doit se déplacer de l'autre côté. Maintenant, il faut savoir que l'âme de l'humain est également en relation avec le monde spirituel, avec les substances spirituelles. Et ce que sont les substances spirituelles, les archanges, les archaïques, les anges, elles sont à l'intérieur de l'humain, comme le bœuf est à l'intérieur de l'humain, quand l'humain mange son bifteck, dans son corps. La science actuelle admet l'un, elle se moque encore de l'autre. Mais pour la suite de l'évolution de l'humanité, il est nécessaire que l'humain sache quelle est sa relation avec l'ange, tout comme il sait aujourd'hui quelle est sa relation avec le bœuf ou le chou - je veux parler du physique.

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Das hat man nun genug verfolgt, daraus hat man eine Weltanschauung gebraut, welche den Pendelschlag der menschlichen Weltanschauung nach der einen Seite hin bewirkt hat. Jetzt muß der Pendel nach der andern Seite ausschlagen. Jetzt muß man wissen, das Seelische des Menschen steht ebenso in Beziehung zu der geistigen Welt, zu geistigen Substanzen. Und was geistige Substanzen sind, Erzengel, Archai, Engel, sie sind drinnen im Menschen, wie der Ochse im Menschen ist, wenn der Mensch sein Beefsteak ißt, in seinem Leibe. Das eine gibt die heutige Wissenschaft zu, das andere verlacht sie noch. Aber für die weitere Entwickelung der Menschheit ist es notwendig, daß der Mensch ebenso weiß, welche Beziehung er zum Engel hat, wie er heute weiß, welche Beziehung er zum Ochsen oder zum Kohl hat — ich meine den physischen

Nous sommes à ce tournant du temps où, pour l'évolution de l'humanité, il est effectivement nécessaire de se tourner vers ce qui vient de l'esprit dans l'âme, après avoir assez longtemps attiré unilatéralement l'attention sur ce qui vient du monde physique dans le corps de l'humain. Pour l'humain qui commence à se développer aujourd'hui, il ne suffit pas qu'on lui transmette de manière dogmatique et abstraite certaines vérités religieuses à partir des confessions de foi. L'humain d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à la relation entre son corps terrestre et le spirituel. Ce corps terrestre n'a tout d'abord qu'une relation avec le Je. Nous apprendrons demain à connaître d'autres relations. Mais ce qui apparaît dans son corps terrestre, la constitution pour la faculté de mémoire, a une relation avec la hiérarchie des Angeloi. Ce qui est intégré dans ce corps terrestre comme la constitution pour l'intelligence a des relations avec le monde des Archangéloi. Ce qui se manifeste dans nos sens supérieurs, notamment ce qui résulte de notre art supérieur, est en relation avec le monde des archés, des esprits du temps. Nous devons devenir capables, en tant qu'êtres humains, de ne pas nous contenter de bavarder en général sur l'existence d'un monde spirituel, mais nous devons devenir capables de ressentir les relations concrètes de l'humain avec ce monde spirituel. Nous devons devenir capables de ressentir comment ce qui résonne en nous comme une ouïe est une série de faits qui imprègnent notre monde et dans lesquels les archaïques sont actifs. Nous devons devenir capables de le comprendre : Pendant que nous pensons, nous séjournons dans un monde qui est parcouru et tissé par des archangéloi, pendant que nous nous souvenons, nous séjournons dans un monde qui est parcouru et tissé par des angéloi, et lorsque nous devenons conscients de notre moi, ce pour quoi nous utilisons toujours le plus complètement notre corps, il est une révélation de notre Je. - Ce n'est qu'alors que nous sommes dans le monde dans lequel l'humain tisse et est/fait essence. Dans les mystères grecs, on se disait encore : "Si l'on s'approche du gardien du seuil, on apprend à connaître ce qui est en l'humain d'une façon supérieure. — De ce côté-ci du seuil, on ne connaît que les pensées qui nous rappellent des expériences passées. Au-delà du seuil, les êtres du monde angélique nous entourent. De ce côté-ci du seuil, on apprend à reconnaître l'être intelligent ; de l'autre côté du seuil, on perçoit comment les Archangéloi nous entourent. De l'autre côté du seuil, on perçoit le monde extérieur des sens ; de l'autre côté du seuil, on sait comment, à travers nos yeux et nos oreilles, sortent et entrent les esprits du temps.

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An dieser Zeitenwende sind wir, daß tatsächlich für die Menschheits­entwickelung die Notwendigkeit vorliegt, sich hinzuwenden zu dem, was aus dem Geiste in die Seele hereinspielt, nachdem wir lange genug einseitig die Aufmerksamkeit hingelenkt haben auf dasjenige, was von der physischen Welt in die Leibesseite des Menschen hereinspielt. Für den Menschen, der heute sich zu entwickeln beginnt, genügt es nicht, daß man ihm aus den Bekenntnissen heraus dogmatisch abstrakt gewisse religiöse Wahrheiten vermittelt. Der heutige Mensch hat sich damit be­schäftigt, nachzudenken, welche Beziehung sein Erdenleib zum Geistigen hat. Dieser Erdenleib hat zunächst nur Beziehung zum Ich. Wir werden morgen noch andere Beziehungen kennenlernen. Aber dasjenige, was an seinem Erdenleibe erscheint, die Konstitution für die Erinnerungs­fähigkeit, das hat Beziehung zu der Hierarchie der Angeloi. Dasjenige, was in diesem Erdenleibe eingebettet ist als die Konstitution für die Intelligenz, das hat Beziehungen zu der Welt der Archangeloi. Das­jenige, was sich in unseren höheren Sinnen uns kundgibt, namentlich dasjenige, was sich in unserer höheren Kunst ergibt, das hat Beziehung zu der Welt der Archai, der Zeitgeister. Wir müssen fähig werden als Menschen, nicht bloß im allgemeinen zu schwätzen darüber, daß es eine geistige Welt gibt, sondern wir müssen fähig werden, die konkreten Beziehungen des Menschen zu dieser geistigen Welt zu empfinden. Wir müssen fähig werden, zu empfinden, wie dasjenige, was in uns wider­hallt als Gehör, eine unsere Welt durchsetzende Tatsachenreihe ist, in der Archai drinnen tätig sind. Wir müssen fähig werden, das zu begrei­fen: Während wir denken, weilen wir in einer Welt, die durchwest und durchwebt wird von Archangeloi, während wir uns erinnern, weilen wir in einer Welt, die durchwebt und durchwest wird von Angeloi, und wenn wir unseres Ich uns bewußt werden, wozu wir am völligsten im­mer unseren Leib gebrauchen, so ist er eine Offenbarung unseres Ich. — Dann erst sind wir in der Welt, in der der Mensch webt und west. Noch in den griechischen Mysterien sagte man sich: Wenn man an den Hüter der Schwelle herankommt, dann lernt man, was im Menschen ist, auf eine höhere Art erkennen. -- Diesseits der Schwelle lernt man nur Ge­danken, die einen an vergangene Erlebnisse erinnern, kennen. Jenseits der Schwelle umhuschen einen die Wesen der Angeloiwelt. Diesseits der Schwelle lernt man erkennen das intelligente Wesen; jenseits der Schwelle nimmt man wahr, wie einen umhuschen die Archangeloi. Diesseits der Schwelle nimmt man die äußere Sinneswelt wahr; jenseits der Schwelle weiß man, wie durch unsere Augen, durch unsere Ohren aus- und einziehen die Zeitgeister.

Il faut veiller à éveiller en l'humain cette conscience qu'il est en relation avec le monde spirituel simplement par sa constitution. Mais cela doit être éveillé concrètement pour les différents organes. L'humain doit apprendre à se sentir dans un monde spirituel, alors que la vision du monde qui est arrivée aujourd'hui à son apogée lui fait seulement sentir qu'il vit dans un monde physique. Ce sentiment de vivre dans un monde physique aurait dû dominer complètement l'humain si l'événement du Golgotha n'était pas survenu. C'est grâce au mystère du Golgotha que l'humain peut à nouveau évoluer vers une conscience de sa relation spirituelle. Mais ce que l'on doit au mystère du Golgotha, il faut le chercher librement, de l'intérieur. Le christianisme présuppose la liberté.

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Es muß dafür gesorgt werden, daß dieses Bewußtsein im Menschen erweckt werde, er stehe einfach durch seine Konstitution in Beziehung zur geistigen Welt. Das aber muß für die einzelnen Organe konkret er­weckt werden. Der Mensch muß sich fühlen lernen in einer geistigen Welt, während ihn diejenige Weltanschauung, die heute zu ihrem Höhe­punkt gekommen ist, nur fühlen läßt, daß er in einer physischen Welt lebt. Dieses Gefühl, daß man in einer physischen Welt lebt, das würde den Menschen ganz beherrschen müssen, wenn nicht das Ereignis von Golgatha eingetreten wäre. Daß der Mensch wiederum zurück sich ent­wickeln kann zu einem Bewußtsein von seiner geistigen Beziehung, das verdankt man dem Mysterium von Golgatha. Aber man muß das, was man dem Mysterium von Golgatha verdankt, aus freiem innerem An­trieb heraus suchen. Das Christentum setzt Freiheit voraus.

Ce que l'on peut y connaître comme la relation de l'humain au monde spirituel peut effectivement acquérir une efficacité pratique en l'humain. Et ce sur quoi nous voulons fonder l'efficacité de l'école Waldorf de Stuttgart en tant que pédagogie est né de cette conscience que l'humain est encore autre chose qu'une synthèse des processus naturels extérieurs. Il faut éduquer et enseigner de telle sorte que l'on soit conscient que l'on n'a pas seulement en soi le bébé qui grandit physiquement et qui, une fois sevré, absorbe peu à peu le chou et le bœuf, mais que c'est l'être de l'âme, auquel participent peu à peu les êtres de la spiritualité supérieure. Et en ce que l'on enseigne éduquant, nous introduisons l'activité des êtres des hiérarchies supérieures dans l'enfant en développement. L'humain ne doit pas seulement apprendre à s'agenouiller à l'autel et à prier pour son égoïsme, l'humain doit apprendre à faire un service divin de tout ce qu'il fait dans le monde. Aujourd'hui, il faut faire comprendre à l'humain que tout ce qu'il fait dans le monde doit être un service divin, une tâche urgente. Mais ceux qui ne veulent pas que les humains participent à ces tâches supérieures de l'humanité s'y opposent.

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Was man da wissen kann als die Beziehung des Menschen zur gei­stigen Welt, das kann tatsächlich praktische Wirksamkeit im Menschen gewinnen. Und dasjenige, was wir als Pädagogik zugrunde legen wollen der Wirksamkeit in der Stuttgarter Waldorfschule, das ist heraus-geboren aus diesem Bewußtsein, daß der Mensch noch etwas anderes ist als eine Synthese der äußeren Naturvorgänge. Da soll so erzogen und unterrichtet werden, daß man sich bewußt ist, man hat in sich nicht nur das Baby, das physisch heranwächst, und das, wenn es entwöhnt ist, all­mählich nach und nach aufnimmt den Kohl und den Ochsen, sondern das ist das Seelenwesen, an dem nach und nach Anteil haben die Wesen der höheren Geistigkeit. Und indem wir erziehend unterrichten, leiten wir herein die Tätigkeit der Wesen der höheren Hierarchien in das sich entwickelnde Kind. Der Mensch soll nicht bloß lernen, sich hinzuknien an den Altar und zu beten für seinen Egoismus, der Mensch soll lernen, einen Gottesdienst zu machen aus alledem, was er in der Welt verrichtet. Heute ist dem Menschen das zu vermitteln, daß alles dasjenige, was der Mensch in der Welt verrichtet, ein Gottesdienst sein muß, eine dringende Aufgabe. Aber dem widersetzen sich diejenigen, die die Menschen nicht teilhaftig sein lassen wollen an diesen höheren Aufgaben der Menschheit.

Tandis que j'essayais hier à Saint-Gall de développer l'activité et la fécondité de ce qui peut émaner de la connaissance spirituelle dans le domaine de l'éducation, on m'a dit que nous en étions déjà arrivés à un point tel que les feuilles cléricales de Saint-Gall n'ont non seulement publié aucun texte, mais aussi aucune annonce pour cette conférence, et qu'elles ont donc également refusé de publier l'insertion pour cette conférence. Cette opposition est de plus en plus bien organisée. De ce côté, on comprend l'organisation. Je veux seulement attirer votre attention sur la résistance qui s'affirme de plus en plus contre l'intégration de la vérité dans le monde. Je veux vous informer de ces choses au fur et à mesure. Je ne veux pas non plus vous laisser ignorer ce petit fait, afin que vous sentiez que, petit à petit, ce ne sera pas une tâche pour les âmes endormies de défendre la vérité du Christ, mais que cela deviendra de plus en plus une tâche pour les âmes éveillées. On a aussi besoin d'organisations pour pouvoir faire face à l'organisation de l'autre côté. Nous en reparlerons demain.

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Während ich gestern in St. Gallen versuchte, mit Beziehung auf das Gebiet des Erziehungswesens die Tätigkeit, die Fruchtbarkeit desjenigen zu entwickeln, was aus der geistigen Erkenntnis fließen kann, wurde mir erzählt, daß wir nun schon so weit sind, daß die klerikalen Blätter in St. Gallen nicht nur keine Textnotiz, sondern auch kein Inserat mehr aufgenommen haben für diesen Vortrag, also auch verweigert haben die Inserataufnahme für diesen Vortrag. Diese Gegnerschaft wird immer mehr und mehr gut organisiert. Organisation versteht man auf jener Seite. Ich will Sie damit nur aufmerksam machen darauf, welcher Widerstand gegen das Einleben der Wahrheit in die Welt immer mehr und mehr sich geltend machen wird. Ich will Sie nach und nach unterrichten von diesen Dingen. Ich möchte Sie auch nicht unbekannt sein lassen mit diesem kleinen Faktum, damit Sie fühlen, daß es nach und nach keine Aufgabe für schlafende Seelen sein wird, für die Christus-Wahrheit einzutreten, sondern daß es immer mehr werden wird eine Aufgabe für wachende Seelen. Man braucht auch Organisationen, um der Organisation auf der andern Seite begegnen zu können. Davon wollen wir morgen weiter reden.

 


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TREIZIÈME CONFÉRENCE, Dornach, le 13 février 1920

Les relations concrètes des facultés supérieures de l'âme de l'humain (mémoire, intelligence, activité des sens) au monde spirituel

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J'ai déjà souvent attiré l'attention sur le fait qu'une sagesse originelle existant autrefois dans l'humanité peut être caractérisée par le fait que les humains étaient conscients, grâce à cette sagesse originelle, d'être des citoyens de l'univers et pas seulement de la Terre. Jetez un coup d'œil psychique sur ce qui existe aujourd'hui dans la conscience de l'humanité pensante et sur ce qui existe dans la conscience de ceux qui, à partir de certains fondements scientifiques, réfléchissent à la position de l'humain par rapport au monde. En fait, les deux sont identiques. Car c'est précisément de la même manière que les humains des temps primitifs terrestres ont pensé et ressenti dans leur grande masse ce qui était enseigné dans les mystères, dans les mystères qui étaient les centres de la culture et de la civilisation environnantes, de la même manière que les humains d'aujourd'hui absorbent dans de larges cercles ce qui est enseigné et recherché dans les mystères profanes de l'époque actuelle, dans les universités, dans les hautes écoles. De même que les mystères se comportaient dans les temps primitifs par rapport à ce que croyaient les larges cercles de la population, ainsi se comportent les hautes écoles par rapport au grand public actuel. Ce que les anciens enseignants ont pensé dans les mystères sur le rapport de l'humain avec le soleil, sur le rapport de l'humain avec le zodiaque, la grande masse le croyait naturellement. Ce que les professeurs des universités et des hautes écoles disent ou ne disent pas aujourd'hui sur le rapport de l'humain au Soleil, sur le rapport de l'humain à la Lune, la grande masse des humains le croit. Que toute la sagesse sur l'humain soit épuisée par le fait que l'on fasse référence au fait que l'humain s'est développé physiquement peu à peu à partir des ancêtres animaux, c'est une vérité unilatérale, très, très unilatérale ; elle n'épuise pas les faits réels. Mais les humains des temps modernes se comportent avec leurs initiés, avec les professeurs d'université, comme les humains anciens se comportaient avec leurs initiés dans les mystères. Psychologiquement, il n'y a pas de différence particulière entre ces deux relations. Seulement que les humains préhistoriques savaient : tout ce qui est dans l'humain n'est pas seulement lié à ce qui se développe sur la Terre, mais aussi à ce que l'œil voit jusque dans l'espace stellaire. Ce qui se passe dans l'humain, même physiquement, ce sont des processus qui sont liés aux événements du Soleil, aux événements des autres planètes appartenant au système solaire.
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Si vous lisez ma "Science secrète dans ses grandes lignes", vous verrez que cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique, que cette "science secrète" veut servir, doit rétablir cette conscience chez les humains que l'humain n'aurait pas seulement une relation avec la terre, mais aussi avec les mondes extraterrestres. Il est indiqué que notre Terre elle-même n'est qu'une incarnation temporelle de ce qui existait auparavant dans son essence sous forme de Lune, de Soleil, de Saturne, et il est indiqué que l'humain continue à évoluer et que ces nouvelles formes d'évolution de l'être humain seront liées aux futures formes d'évolution de la planète Terre, avec Jupiter, Vénus, Vulcain. Ce qui appartient à l'être humain est donc mis en relief par rapport à ce qui est simplement terrestre. Le regard de l'humain est à nouveau dirigé de la terre vers le cosmos. C'est l'un des faits dont l'humanité doit à nouveau prendre conscience si elle ne veut pas se dégrader sur la Terre : l'humain appartient au cosmos, l'humain est lié par son essence aux sphères extraterrestres.
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Pourquoi cela doit-il être su  ? Cela devra être su, parce que de la connaissance de soi est nécessaire, non cette connaissance de soi qui consiste à couver son cher Je, mais la connaissance de l'humain en tant qu'être universel. Cette connaissance de soi doit se répandre, elle doit devenir générale et toujours plus générale/universelle. Car sans que l'humain se saisisse lui-même, il n'y aura pas de soutien pour lui, surtout pas de soutien psychique/d'âme dans l'avenir de l'évolution de l'humanité. Mais il ne peut pas s'agir purement d'incuber un peu l'être humain chaotique subordonné, mais il doit s'agir d'embrasser concrètement cet être humain intérieur dans sa structure, comme on ne caractérise pas la nature extérieure purement en disant : "Nature, nature, nature ! -, mais en ce qu'on indique : là sont des plantes, là sont des animaux - et distingue à nouveau les différentes plantes les différents genres et variétés. Ainsi, au sein de l'être spirituel de l'humain, il faut avant tout distinguer les différentes métamorphoses de cette vie de l'âme. Nous allons maintenant caractériser ces différentes métamorphoses de cette vie de l'âme, j'aimerais même dire, l'un de ses aspects. Nous avons tout d'abord la métamorphose de notre vie de l'âme qui est la plus liée à notre corporéité, qui est le plus dépendante de notre corporéité. C'est cette faculté de l'âme que nous désignons par le terme de mémoire ou de capacité de se souvenir. Grâce à la mémoire, nous sommes en mesure de renouveler les expériences de notre vie individuelle. Grâce à la mémoire, nous sommes capables de tirer un fil depuis un moment précis, qui se situe deux, trois, quatre ans ou plus après la naissance, jusqu'aux manifestations du moment présent, et l'humain serait intérieurement malade si ce fil se brisait. Je l'ai déjà expliqué à plusieurs reprises. Si nous devions regarder en arrière sur une partie de notre parcours de vie de telle sorte que le souvenir de certains événements nous échappe, le lien entre nos expériences ne serait plus là. Et cela signifierait que nous serions malades dans notre perception de nous-mêmes. Mais d'un autre côté, l'humain pourra au moins savoir à quel point la mémoire est liée à sa constitution corporelle. Il suffit de se rappeler le fait que j'ai déjà mentionné à plusieurs reprises et qui est en fait très connu : lorsque nous souffrons d'insomnie ou que des événements extérieurs nous empêchent de dormir correctement, notre mémoire en souffre. Cela, et bien d'autres choses qui peuvent se produire en cas de maladie prouvent à quel point la mémoire dépend de la constitution du corps.
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Ce que nous appelons notre intelligence est alors moins dépendant de cette constitution corporelle, donc plus indépendante par rapport à elle. Mais cette intelligence est encore très fortement dépendante de la constitution corporelle. La mémoire ne se rapporte en fait qu'à l'individu. Nous avons l'intelligence en commun avec les autres humains, du moins à un degré élevé. Certes, l'un est plus intelligent, l'autre moins ; selon sa propre opinion, chacun est généralement le plus intelligent ; mais en général, on peut dire qu'il y a justement le fait que l'un est plus intelligent, l'autre moins. Mais il se répand une certaine uniformité dans l'intelligence humaine. Alors que chacun a son propre contenu de mémoire, dans lequel personne d'autre ne peut voir, alors que ce contenu de mémoire est donc très individuel, le contenu de l'intelligence est quelque chose de plus commun à l'humanité. Il est déjà moins lié à la constitution corporelle de l'humain. La constitution corporelle de l'humain ne se comporte en fait que comme un miroir par rapport à ce qui se déroule comme processus d'intelligence. Celui qui prétend que les processus dans le système nerveux humain, dans le cerveau, provoquent les pensées, ne dit en réalité rien de plus intelligent que celui qui, se tenant devant un miroir, remarquerait dans le miroir Mlle Scholl, Mlle Laval, M. Grosheintz et dirait : Le miroir a produit Mademoiselle Scholl, Mademoiselle Laval, Monsieur Grosheintz. - De même que le miroir se comporte par rapport aux images des trois personnes citées, et que les trois personnes citées sont aussi en dehors du miroir et n'ont en fait rien d'autre à faire que de se laisser refléter par le miroir, de même l'intelligence n'a de rapport avec le cerveau que dans la mesure où elle est reflétée par le cerveau pour notre conscience ; mais les processus de l'être intelligent lui-même sont en dehors du cerveau. Nous ne saurions rien des processus des sens si nous n'avions pas de cerveau. Les processus de l'intelligence ne se refléteraient pas dans notre cerveau. Mais ces processus intelligents eux-mêmes sont une essence en dehors du cerveau, qui est seulement reflétée par le cerveau.
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Et puis nous arrivons à la troisième faculté de l'humain, qui est, du moins en grande partie, la plus indépendante de notre constitution corporelle. Mais c'est de celle-ci que les humains croient le moins, car ils la considèrent comme la plus dépendante de notre constitution corporelle. C'est l'activité sensorielle. Prenons l'œil. L'œil lui-même en tant que tel n'a rien à voir avec les processus qui sont les processus visuels. Les processus visuels sont bien moins liés à l'outil de l'œil que les processus intelligents à l'outil du cerveau. Ce que l'œil a à faire avec la vision, c'est en effet tout autre chose. Les processus qui se produisent dans notre conscience en tant que contenu de la vision, ces processus n'ont rien à voir avec l'œil. Ce qui se passe dans l'œil a simplement pour effet que nous sommes présents avec notre conscience, avec notre moi, dans les processus de la vision. Veuillez noter cette différence fondamentale, mais difficile à saisir.
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Prenez par exemple une personne qui a perdu ses deux yeux à cause d'une maladie quelconque. Il n'a pas perdu la vision en tant que telle, mais il a perdu la perception de ce qu'est la vision par son moi. Son moi n'en sait rien. Le moi ne sait rien de ce qu'est le processus visuel. Le moi est simplement déconnecté du processus de vision. Ce qui se passe peut être comparé à ce qui suit.
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Supposez que vous ayez trois stations télégraphiques, A, B, C ; dans chaque station télégraphique, vous avez placé un télégraphiste. Si l'humain de A télégraphie vers C, il peut lire en C ce qui est télégraphié de A vers C. Il n'est pas du tout question que l'appareil morse en A produise le contenu du télégramme. Il n'est que l'intermédiaire. Le télégraphe morse en C ne peut pas non plus lire, mais il transmet. Mais si l'appareil B est branché sur la voie A-C, l'humain qui utilise B peut s'asseoir et écouter ou lire avec lui ; il lui suffit de laisser tourner la bande pour pouvoir lire avec lui. B est alors branché sur le courant qui transmet le contenu du télégraphe. Mais le contenu qui va de A à C n'a absolument rien à voir avec les processus qui se déroulent dans le télégraphe en morse chez B. Ils ne sont perçus que parce que l'appareil est allumé.
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Bien sûr, si l'appareil n'est pas allumé, on ne peut pas percevoir les processus. Il en va de même pour l'œil humain. Ce qui se passe dans l'œil n'a rien à voir avec la vision en termes de vérité interne. L'œil est seulement impliqué dans les processus. Et parce que l'œil est impliqué dans les processus, le moi peut observer les processus de la vision. Mais l'œil n'est pas du tout ce qui transmet ou provoque le contenu des processus visuels ou qui en fait quelque chose. Il n'est que l'appareil de réception du moi. On pourrait dire paradoxalement, si on ne s'exposait pas au risque que l'humanité, aujourd'hui dotée d'un cerveau un peu épais, trouve un paradoxe : notre organe sensoriel de l'œil n'a rien à voir avec la vision, mais tout à voir avec le fait que notre Je sache quelque chose de la vision. - Les organes sensoriels tels que nous les avons aujourd'hui, c'est-à-dire les organes sensoriels supérieurs, ne sont pas là pour voir, mais ils sont là pour que le moi puisse savoir de la vision. J'ai même envie d'écrire cette phrase sur le tableau : Les organes sensoriels supérieurs ne sont pas là pour transmettre les processus sensoriels, mais pour qu'un Je sache des processus sensoriels.
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Nous avons là ce que l'on appelle les trois activités supérieures de l'âme : la mémoire, l'intelligence, la perception sensorielle et l'activité sensorielle. Le Je y est connecté, il est le plus fortement connecté avec son corps dans la mémoire, plus faiblement dans l'intelligence, le plus faiblement dans l'activité sensorielle.
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Ce que je viens de vous décrire vient de ce qui suit. La mémoire n'a pas toujours été ce qu'elle est aujourd'hui chez l'humain. La mémoire s'est développée. Et ce qui a été à la base du développement de la mémoire, c'est une activité principale de l'humain pendant la dernière incarnation terrestre qui a précédé notre Terre, l'ancienne période lunaire. À cette époque, la mémoire était une sorte d'imagination inconsciente et à puissance onirique. L'imagination à puissance onirique était la mémoire. Parce que l'organisation de notre corps sur la Terre est devenue ce qu'elle est devenue, l'imagination à puissance onirique vivante dont l'âme humaine était entièrement remplie pendant l'ancienne période lunaire est devenue ce qu'est maintenant notre mémoire.
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Notre intelligence était une inspiration endormie pendant l'ancienne ère solaire, lorsque nous n'avions pas du tout la même corporéité que maintenant, lorsque nous étions encore ces êtres que j'ai décrits dans ma "science secrète". Cette inspiration endormie s'est ensuite développée et constitue maintenant notre intelligence. L'activité sensorielle, elle, était une intuition tout à fait sourde pendant l'ancien Saturne. Là encore, vous trouverez une description plus précise dans ma "science secrète". Et cette sourde intuition s'est développée jusqu'à notre activité sensorielle actuelle.
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Lune Temps solaire Saturne
Activité sensorielle

sourde
Intuition
Intelligence
dormante
Inspiration

Mémoire onirique
Imagination



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On pourrait alors se demander : pourquoi les humains ont-ils tant de mal à comprendre des vérités aussi importantes ? - Et si quelqu'un les leur transmet : pourquoi résistent-ils à ce point ? - Oui, vous voyez, il y a des raisons dans la nature même des choses. Nous avons eu une intuition sourde pendant l'ancienne période de Saturne. Elle s'est peu à peu développée et est devenue notre activité sensorielle. Mais en fait, il n'y a qu'une seule activité sensorielle dont nous pouvons prouver aujourd'hui qu'elle s'est développée de la manière la plus complète à partir de l'ancienne activité sensorielle de Saturne, c'est l'ouïe. L'ouïe est née le plus clairement dans l'ancienne sphère saturnienne. La vue est apparue un peu plus tard - vous pouvez aussi lire à ce sujet dans ma "Science secrète" -, principalement pendant la période solaire. Mais vous voyez déjà par là que, tandis que la première installation a été posée sur l'ancienne période saturnienne sous la forme d'une intuition sourde, de nouvelles installations sensorielles viennent toujours s'y ajouter par la suite. Sur le Soleil, de nouvelles installations sensorielles sont apparues, qui ne sont pas encore aussi avancées que celles de Saturne, sur la Lune, de nouvelles installations sensorielles sont apparues et sur la Terre elle-même. Sur la Terre, le sens du toucher est venu s'y ajouter, à vrai dire seulement le plus imparfait des sens. Si nous reconnaissions le sens du toucher à l'état pur, nous le décririons encore aujourd'hui comme une intuition sourde dans la corporéité, une intuition basse et sourde.
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Il en va de même pour l'odorat. Il y a là quelque chose d'extraordinairement particulier. Je recommanderais à ceux d'entre vous qui aiment faire cela : prenez en main des psychologies ou des physiologies, mais surtout des psychologies, des sciences de l'âme, telles qu'elles sont écrites aujourd'hui ; on y parle partout de l'activité sensorielle. Ce qui y est écrit sur l'activité sensorielle - pour le non-initié, cela ne s'applique qu'au sens du toucher. Vous vous souvenez peut-être de ce que j'ai dit dans ma "Théosophie" sur la parenté des sens supérieurs avec le toucher, ce que Goethe avait déjà remarqué. Nos savants messieurs veulent décrire les sens, mais ils ne décrivent que ce qui est né directement sur la Terre, ce qui a reçu sa première installation sur la Terre. Cela s'applique par exemple à la vue comme - on peut presque dire ici littéralement - "le poing sur l'œil", si vous le frappez. Car ce qui est décrit dans les psychologies, ce n'est pas la vision, mais ce qui est décrit ici se produirait si vous vous frappiez l'œil avec le poing ; d'où la jolie doctrine qui est apparue à propos des soi-disant énergies sensorielles spécifiques qui, dans l'œil, ne partent pas de la vision, mais du fait que lorsqu'on donne un coup à l'œil, on y voit toutes sortes d'étincelles. Ces savants messieurs décrivent vraiment quelque chose qui fait l'effet d'un poing sur l'œil, tout à fait littéralement. Et ils veulent ainsi comprendre la vision.
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On ne comprend l'activité sensorielle que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus du tout là : l'évolution de Saturne, l'évolution du soleil, l'évolution de la lune. On ne comprend l'intelligence de l'humain que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus du tout là maintenant : évolution solaire, évolution lunaire. On ne comprend la mémoire que si on la considère en relation avec ce qui n'est plus là non plus : l'ancienne évolution lunaire. Et depuis la terre, on ne comprend que l'acquisition de l'activité sensorielle, de l'intelligence, de la mémoire par le Je, car le Je n'a été incorporé à l'humain que pendant la période terrestre. Et les organes qui ont été formés à l'humain pendant la période terrestre ne sont pas du tout là pour transmettre les facultés supérieures de l'âme, mais pour permettre à ces facultés supérieures de l'âme de se manifester dans un Je. Nous avons des yeux pour un Je, des oreilles pour un Je, un nez pour un Je, pas un nez pour sentir, ce qui serait encore le plus juste, car il a été formé pendant la période terrestre ; mais ce n'est plus tout à fait juste non plus, car cela va changer pendant la période terrestre. Mais nous n'avons pas des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, nous avons des oreilles pour qu'un Je puisse savoir quelque chose de ce qui se passe dans l'oreille, comme ici un télégraphe morse est enclenché pour que quelqu'un, pas le télégraphe morse lui-même, puisse savoir quelque chose de ce qui se négocie entre A et C. En disant aujourd'hui encore que nous avons des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, et en habillant tout de cette manière de s'exprimer, nous parlons de quelque chose qui n'a aucune réalité, aucune réalité. Nous parlons continuellement en termes d'illusions, nous parlons en termes de contre-vérités. Nous ne savons pas pourquoi nous avons toute notre organisation corporelle. Nous ne l'avons pas pour transmettre les activités supérieures de l'âme, mais nous l'avons pour que le Je apprenne quelque chose de ces activités supérieures de l'âme. Notre corps humain tout entier est une image du Je. Et nous sommes constitués comme nous sommes constitués, parce que nous sommes un Je. Dans notre forme extérieure, nous devons prendre conscience de l'image extérieure du moi. Car notre corps, tel que nous le portons maintenant sur nous, nous ne l'avons reçu que par la Terre. Et il est impossible de déduire des événements de la Terre ce que la terre ne nous a pas donné, et d'en chercher la cause dans les événements de la Terre.
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De même que nous avons pu indiquer que l'ancienne évolution lunaire est déterminante pour notre activité de mémoire, parce que c'est là que se sont formées les dispositions, de même nous avons pu indiquer que l'ancienne évolution solaire est déterminante pour notre intelligence, parce que c'est là que se sont formées les premières dispositions, et ainsi de suite jusqu'à l'activité de Saturne, nous devons également faire remarquer que ces facultés supérieures de l'âme ont aujourd'hui quelque chose à voir avec les entités des hiérarchies supérieures, et ce de telle sorte que notre activité de mémoire a quelque chose à voir avec la hiérarchie des Angeloï, notre intelligence avec les Archangeloï, notre activité sensorielle avec les Archaï.
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Lune Temps solaire Saturne
Activité sensorielle

sourde
Intuition
Archai
Intelligence
dormante
Inspiration
Archangeloi

Mémoire onirique
Imagination
Angeloi



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Et avec cela j'arrive à un chapitre significatif de la connaissance spirituelle. Supposons que, dans la connaissance humaine de soi, vous réfléchissiez à la mémoire, à la capacité de se souvenir. Vous dites : je tourne mon organe intérieur, mon organe de l'âme, vers la capacité de mémoire. - Mais sur ce que vous regardez là, vous devez, si vous regardez en pleine conscience, regarder de telle sorte que vous vous disiez : dans toute cette activité, dans ce processus de mémorisation, l'Angelos tisse et vit à l'intérieur. — Essayez, en ce moment, de vous souvenir de quelque chose que vous avez vécu hier, de n'importe quel événement. Vous avez laissé se dérouler un processus intérieur de l'âme. Dans ce qui se passe, et par le fait qu'une pensée d'hier surgit en vous, qu'une expérience d'hier se révèle à nouveau à vous dans le souvenir, un ange est à l'œuvre. Et si vous réfléchissez intelligemment - mais il faut que ce soit intelligent, c'est-à-dire avec une activité intérieure, pas une simple rumination, pas ce que la plupart des humains appellent une pensée intelligente, car ce n'est que la cuisson des souvenirs, les humains laissent bouillir les souvenirs à partir de leur corps, la pensée ne commence que lorsqu'on saisit activement les pensées à l'intérieur -, si vous développez donc une activité intérieure, il y a un archange. Et si vous écoutez autour de vous, si vous regardez autour de vous, vous devez dire : dans mes oreilles, dans mes yeux, il y a les trônes des archés, des esprits du temps. - Si vous vous demandez : où sont les esprits du temps, les archés, qui gouvernent les âges successifs de la terre ? - Ne les cherchez pas dans des régions totalement inconnues, mais dans les organes sensoriels des humains. C'est là qu'ils se trouvent. Une époque déjà décadente en ce qui concerne les facultés de l'âme a cherché les dieux là-haut, au-dessus du bleu qui n'existe pas du tout, et a aussi cherché les esprits du temps au-dessus du bleu qui n'existe pas du tout. Quand l'humain demande : où sont donc les esprits du temps ? - ils sont assis dans ses yeux, dans ses oreilles, c'est là qu'ils ont leur siège de trône.
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Cela est, éclaire d'un autre point de vue, ce que je vous ai expliqué une fois, en vous faisant remarquer que c'est dans l'humain lui-même que se trouvent les lieux à partir desquels les événements de la nature sont dominés. Si vous vous faites dire des formules dans certaines sociétés secrètes et que vous les interprétez correctement, vous trouverez que ces formules transmises depuis des temps très anciens renvoient à des vérités telles que celles que je viens de développer devant vous : que l'humain est le temple des dieux qui se tiennent au-dessus de lui, c'est-à-dire des êtres des hiérarchies supérieures. Il l'est au sens le plus littéral du terme. Car si l'on pose la question : Où se trouvent les Angeloi, Archangeloi, Archai ? - je dois répondre : dans les organes de la mémoire humaine, de l'intelligence humaine et de l'activité sensorielle humaine. - Si l'on parle dans une langue réelle, il faut le dire, l'humain est vraiment rempli d'esprit, c'est-à-dire rempli par des esprits. L'Église ne voulait pas que les humains en prennent conscience, c'est pourquoi elle a interdit en 869, lors du huitième concile œcuménique, de savoir ou de croire quoi que ce soit en ce qui concerne le spirituel, elle a établi le dogme selon lequel l'humain n'est constitué que d'un corps et d'une âme. - Cet humain est un être très, très compliqué, et si l'on se plaçait, par exemple, sur une étoile lointaine et que l'on observait de là, comme d'un autre point de vue, les processus de la Terre, le règne minéral disparaîtrait immédiatement, il ne brillerait que comme un éclat de lumière vers l'extérieur. On ne verrait pas grand-chose du règne végétal ni du règne animal. Quant à l'humain, ce ne sont pas les individus qui seraient perçus de l'extérieur, mais les sièges du trône dans l'espace cosmique, occupés par les angéloi, les archangéloi, les archai. Et un tel être, qui aurait la capacité de vision nécessaire depuis une étoile lointaine, dirait : "La terre est un corps dans l'espace cosmique, qui est la demeure d'Archai, d'Archangeloi et d'Angeloi. — Dans le langage des dieux, cela signifierait que la terre est le lieu de résidence des esprits du temps, des archanges et des anges. Dans le langage quotidien des humains, cela signifie que l'humain a des organes sensoriels, des outils d'intelligence et une constitution de mémoire. Mais l'humanité est appelée à connaître réellement l'humain, à rechercher la relation réelle de cet humain avec le monde spirituel.
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Le mouvement de balancier de la civilisation était jusqu'à présent différent. On a étudié les substances chimiques qui composent les aliments afin de savoir ce que l'humain absorbe comme nourriture. Corps et matière des aliments et ainsi de suite, on a recherché ces relations. On a dit : ce qui se trouve à l'extérieur dans les différentes plantes ou dans les différents animaux migre vers l'humain ; tantôt à l'extérieur dans le chou, tantôt dans le bœuf, tantôt à l'intérieur dans l'humain et le constitue. - On voit donc un bœuf dehors, on le regarde.
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On voit ensuite un humain et on sait qu'il a mangé le bifteck qui a été fait à partir de ce bœuf, et on suit la part des activités intérieures de l'humain que prend le bifteck qu'il a mangé, qui était encore actif dans le bœuf à l'extérieur il y a quelques jours ; on a alors la relation du corporel avec le monde extérieur naturel. C'est là que l'on observe comment le bifteck qui se trouvait là, dans l'aloyau du bœuf, est ensuite actif intérieurement dans l'humain.
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On a suffisamment suivi cela, on en a tiré une vision du monde qui a provoqué le mouvement de balancier de la vision humaine du monde d'un côté. Maintenant, le pendule doit se déplacer de l'autre côté. Maintenant, il faut savoir que l'âme de l'humain est également en relation avec le monde spirituel, avec les substances spirituelles. Et ce que sont les substances spirituelles, les archanges, les archaïques, les anges, elles sont à l'intérieur de l'humain, comme le bœuf est à l'intérieur de l'humain, quand l'humain mange son bifteck, dans son corps. La science actuelle admet l'un, elle se moque encore de l'autre. Mais pour la suite de l'évolution de l'humanité, il est nécessaire que l'humain sache quelle est sa relation avec l'ange, tout comme il sait aujourd'hui quelle est sa relation avec le bœuf ou le chou - je veux parler du physique.
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Nous sommes à ce tournant du temps où, pour l'évolution de l'humanité, il est effectivement nécessaire de se tourner vers ce qui vient de l'esprit dans l'âme, après avoir assez longtemps attiré unilatéralement l'attention sur ce qui vient du monde physique dans le corps de l'humain. Pour l'humain qui commence à se développer aujourd'hui, il ne suffit pas qu'on lui transmette de manière dogmatique et abstraite certaines vérités religieuses à partir des confessions de foi. L'humain d'aujourd'hui s'est mis à réfléchir à la relation entre son corps terrestre et le spirituel. Ce corps terrestre n'a tout d'abord qu'une relation avec le Je. Nous apprendrons demain à connaître d'autres relations. Mais ce qui apparaît dans son corps terrestre, la constitution pour la faculté de mémoire, a une relation avec la hiérarchie des Angeloi. Ce qui est intégré dans ce corps terrestre comme la constitution pour l'intelligence a des relations avec le monde des Archangéloi. Ce qui se manifeste dans nos sens supérieurs, notamment ce qui résulte de notre art supérieur, est en relation avec le monde des archés, des esprits du temps. Nous devons devenir capables, en tant qu'êtres humains, de ne pas nous contenter de bavarder en général sur l'existence d'un monde spirituel, mais nous devons devenir capables de ressentir les relations concrètes de l'humain avec ce monde spirituel. Nous devons devenir capables de ressentir comment ce qui résonne en nous comme une ouïe est une série de faits qui imprègnent notre monde et dans lesquels les archaïques sont actifs. Nous devons devenir capables de le comprendre : Pendant que nous pensons, nous séjournons dans un monde qui est parcouru et tissé par des archangéloi, pendant que nous nous souvenons, nous séjournons dans un monde qui est parcouru et tissé par des angéloi, et lorsque nous devenons conscients de notre moi, ce pour quoi nous utilisons toujours le plus complètement notre corps, il est une révélation de notre Je. - Ce n'est qu'alors que nous sommes dans le monde dans lequel l'humain tisse et est/fait essence. Dans les mystères grecs, on se disait encore : "Si l'on s'approche du gardien du seuil, on apprend à connaître ce qui est en l'humain d'une façon supérieure. — De ce côté-ci du seuil, on ne connaît que les pensées qui nous rappellent des expériences passées. Au-delà du seuil, les êtres du monde angélique nous entourent. De ce côté-ci du seuil, on apprend à reconnaître l'être intelligent ; de l'autre côté du seuil, on perçoit comment les Archangéloi nous entourent. De l'autre côté du seuil, on perçoit le monde extérieur des sens ; de l'autre côté du seuil, on sait comment, à travers nos yeux et nos oreilles, sortent et entrent les esprits du temps.
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Il faut veiller à éveiller en l'humain cette conscience qu'il est en relation avec le monde spirituel simplement par sa constitution. Mais cela doit être éveillé concrètement pour les différents organes. L'humain doit apprendre à se sentir dans un monde spirituel, alors que la vision du monde qui est arrivée aujourd'hui à son apogée lui fait seulement sentir qu'il vit dans un monde physique. Ce sentiment de vivre dans un monde physique aurait dû dominer complètement l'humain si l'événement du Golgotha n'était pas survenu. C'est grâce au mystère du Golgotha que l'humain peut à nouveau évoluer vers une conscience de sa relation spirituelle. Mais ce que l'on doit au mystère du Golgotha, il faut le chercher librement, de l'intérieur. Le christianisme présuppose la liberté.
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Ce que l'on peut y connaître comme la relation de l'humain au monde spirituel peut effectivement acquérir une efficacité pratique en l'humain. Et ce sur quoi nous voulons fonder l'efficacité de l'école Waldorf de Stuttgart en tant que pédagogie est né de cette conscience que l'humain est encore autre chose qu'une synthèse des processus naturels extérieurs. Il faut éduquer et enseigner de telle sorte que l'on soit conscient que l'on n'a pas seulement en soi le bébé qui grandit physiquement et qui, une fois sevré, absorbe peu à peu le chou et le bœuf, mais que c'est l'être de l'âme, auquel participent peu à peu les êtres de la spiritualité supérieure. Et en ce que l'on enseigne éduquant, nous introduisons l'activité des êtres des hiérarchies supérieures dans l'enfant en développement. L'humain ne doit pas seulement apprendre à s'agenouiller à l'autel et à prier pour son égoïsme, l'humain doit apprendre à faire un service divin de tout ce qu'il fait dans le monde. Aujourd'hui, il faut faire comprendre à l'humain que tout ce qu'il fait dans le monde doit être un service divin, une tâche urgente. Mais ceux qui ne veulent pas que les humains participent à ces tâches supérieures de l'humanité s'y opposent.
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Tandis que j'essayais hier à Saint-Gall de développer l'activité et la fécondité de ce qui peut émaner de la connaissance spirituelle dans le domaine de l'éducation, on m'a dit que nous en étions déjà arrivés à un point tel que les feuilles cléricales de Saint-Gall n'ont non seulement publié aucun texte, mais aussi aucune annonce pour cette conférence, et qu'elles ont donc également refusé de publier l'insertion pour cette conférence. Cette opposition est de plus en plus bien organisée. De ce côté, on comprend l'organisation. Je veux seulement attirer votre attention sur la résistance qui s'affirme de plus en plus contre l'intégration de la vérité dans le monde. Je veux vous informer de ces choses au fur et à mesure. Je ne veux pas non plus vous laisser ignorer ce petit fait, afin que vous sentiez que, petit à petit, ce ne sera pas une tâche pour les âmes endormies de défendre la vérité du Christ, mais que cela deviendra de plus en plus une tâche pour les âmes éveillées. On a aussi besoin d'organisations pour pouvoir faire face à l'organisation de l'autre côté. Nous en reparlerons demain.