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Institut pour une triarticulation sociale
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Agriculture et industrie

 Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent

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DES CONFÉRENCES DE 1919

A partir des multiples présentations de la structure de base de l'organisme social d’ensemble tri-artitculé que Rudolf Steiner donna dans les semaines qui suivirent, il convient de souligner la conférence du 24 janvier 1919 (ga188) à Dornach, qui construit plastiquement une image vivante de l'organisme social dans la polarité entre la productivité du sol et celle de l'esprit :

(traduction française de Henriette Bideau, sur version probablement établie ultérieurement aux sources de l’auteur, non revue et pouvant aussi comporter des choix de mots ou de petits ajouts explicatifs sans compréhension suffisante du sujet)

Notre époque rassemble d'une façon confuse, chaotique, les trois éléments de l'homme tripartite, elle en fait un monolithe. L'image correspondante se retrouve pratiquement dans la structure sociale : tout est rassemblé dans le monolithe des lois d’État. C'en est exactement l'image correspondante. Tout doit s'insérer dans les lois d’État.

Nous voyons donc une trinité qui doit être composée de trois éléments : premièrement la base naturelle de la vie, tout ce qui constitue l'économie. Deuxièmement les lois qui équilibrent, et qui correspondent à la partie médiane de l'être humain, au rythme. Et troisièmement la vie spirituelle. Nous voyons cette triade s'uniformiser. L'économique doit progressivement être pris en charge par l’État, l’État doit être l'unique chef d'entreprise. Et la vie spirituelle est depuis longtemps remise à la charge de l’État. Ce que représente d'un côté l'homme qui ne se comprend plus, l’État doit le représenter de l'autre côté, l’État qu'on ne comprend plus parce qu'on ne trouve plus l'homme dans la structure sociale. Ces trois éléments de la structure sociale : économie, régulation par les lois, vie spirituelle, sont aussi radicalement différents entre eux que la tête, la poitrine et le ventre. Si vous voulez faire prendre en charge par l’État l'économie, c'est comme si vous vouliez manger avec votre cœur et vos poumons à la place de l'estomac. L'être humain n'est en bonne santé que si ses trois systèmes sont distincts les uns des autres, et cependant collaborent. De même, l'organisme social ne peut être sain que si ses trois constituants sont autonomes, agissent dans le côte à côte sans être confondus en un tout monolithique.

Car à toute régulation par la loi, qui correspond en l'homme au rythme, au système respiratoire qui maintient l'équi­libre entre le ventre et la tête, correspond un élément absolument impersonnel devant lequel tous les hommes sont égaux. La formule : tous les hommes sont égaux devant la loi, en est une expression ; là, il n'y a plus rien de l'homme. C'est pourquoi tous les hommes doivent en prendre soin, c'est pourquoi, dans ce domaine, il existe une représentation d'ordre général, c'est pourquoi aussi il comporte une certaine volonté de fixité, mais cependant quelque chose qui des deux côtés est resté stérile. Nous devons respirer. Mais si d'un côté notre nourriture n'est pas assurée, ni de l'autre les impressions sensorielles, nous ne sommes plus des hommes. Il nous faut un État qui règle les choses de par les lois, de par les lois impersonnelles. Mais si dans cet État n'agit pas le semi-personnel de l'économique, et l'élément tout à fait personnel, à savoir dans la vie extérieure l'élément spirituel, absolument personnel, l'organisme d’État est tout aussi impossible qu'un homme qui ne voudrait vivre que par la respiration.

 

 En l'homme actuel, l'estomac ne peut pas faire ce que font le cœur et les poumons, et la tête ne peut pas exercer son activité si elle se fait aussi cœur et poumons ; il est de même impossible que s'établisse une structure sociale saine si l'on impose à l’État la charge des deux autres systèmes : la vie économique, où l'homme doit être présent, dont les entreprises ne peuvent pas s'isoler tout à fait de l'homme, et la vie spirituelle, qui doit être apportée à l’État comme à l'homme tout ce qu'il mange, et qui lui vient de la nature, de l'extérieur.

 

  C'est là une doctrine nouvelle qui doit prendre une valeur fondamentale : la structure sociale est tripartite. Vous ne pouvez pas agir en homme dans le monde si vous ne mangez pas, il faut que la nourriture vous vienne de l'extérieur. Vous ne pouvez pas édifier un État sans lui apporter sa nourriture ; le cheminement est ici inverse, — et c'est pourquoi je l'écris en l'inversant (4) — de celui qui suit la production spirituelle. Cette productivité spirituelle des humains est pour l’État ce qu'est la nourriture physique extérieure pour l'individu. Et vous ne pouvez pas non plus édifier un État sans lui donner d'autre part une certaine base naturelle.

(4) Au tableau (N.d.T.)

Car la vie économique est pour l’État exactement ce qu'est pour l'individu l'élément qui parvient à la respiration de l'autre côté, par la perception sensorielle.

Vous voyez par là que la véritable connaissance de l'homme et la véritable connaissance de la structure sociale se conditionnent réciproquement, et que l'on ne peut parvenir à l'une sans l'autre. De même que l'être humain est homme-tête, homme-poitrine et homme-métabolisme, donc homme neuro-sensoriel, homme rythmique et homme métabolique, l’État n'est pas à lui seul un organisme complet ; la structure sociale est ainsi constituée : État, vie économique et vie spirituelle.

 Le 25 janvier 1919, une délégation d'un groupe d'économistes/d’actifs dans l’économie arriva à Dornach, qui avait commencé à Stuttgart avec la tentative de devenir efficace au sens de la tri-articulation. L'éditeur de ce livre faisait également partie de cette délégation. Dans un projet de mémorandum, il avait résumé les intentions, les plans et les propositions de ce groupe. Les conférences des 25 et 26 janvier (ga 188) ont souvent rapport au contenu de ce projet.

Dans la première de ces conférences, Rudolf Steiner a poursuivi l'esquisse structurelle de l'organisme social tri-articulée donnée la veille.

... L'humain est un être tri-articulé 5). Mais aussi l'organisme social correct, auquel l'humanité actuelle aspire, est composé de trois membres/tri-articulé....

Où chez l'être humain repose en fait ce ce sur quoi est vu/prévu dans l'organisme humain - non pas dans l'être humain tout entier, mais dans l'organisme humain ? Le monde a une vue toute compliqué sur cette chose. Et la vraie vue, elle semble compliquée aux humains. Le physiologiste pur jus d'aujourd'hui pense : les humains mangent, se bourrent ainsi la nourriture dedans en soi.

3) Remarques sur les indices numérotés, voir à la fin de la partie texte.

 [20]Alors, l'organisme choisit ce dont il a besoin à partir de ces aliments. (Il éjecte l'autre.) Il le transforme en lui-même. Et ainsi de suite, n'est-ce pas, jour après jour, jour après jour. Mais ce métabolisme signifie seulement absolument le métabolisme quotidien. Et de ce métabolisme ne dépend pas directement l'autre métabolisme, qui conduit l'être humain des premières dents aux dents permanentes, puis encore sur la maturité sexuelle et ainsi de suite. Ce métabolisme, qui s'étend sur de longues périodes entre la naissance et la mort, n'est pas lié à l’enfournage et à la transformation d’aliments, mais est basé sur d'autres lois et traitement de substances.

 

Mais que signifie absolument cette nourriture quotidienne que nous ingérons? Là nous arrivons à un chapitre où nous devons encore une fois entrer en conflit le plus violent avec la science ordinaire d'aujourd'hui... .

Pourquoi mangeons-nous donc en fait ? Mangeons-nous pour avoir en nous ce qui est hors de nous ? Non, nous ne mangeons pas pour ça. Mais nous mangeons pour que les diverses substances qui arrivent en nous accomplissent des expressions spéciales de force en nous, et notre organisme se défend contre ces expressions de force, et pour cette défense nous devons avoir l’impulsion par le manger.

Vous pouvez le représenter en image : En ingérant de la nourriture, ces aliments provoquent de petites explosions en vous. Vous avez besoin de ces explosions parce que vous devez les détruire à nouveau, les paralyser à nouveau, les supprimer. Et dans cette suppression, votre force intérieure se développe réellement. L'homme a besoin d'impulsion, de stimulation. Et ce qu'est la nourriture pour nous est essentiellement stimulation. Car ce que nous sommes en tant qu'êtres humains, nous le recevons entièrement de manière mystérieuse d'ailleurs :

J'ai déjà dit souvent: la tête est en fait creuse. Ainsi elle peut prendre dans l'humain, de l'univers, ce qui est productif. Et cette production, elle sera dans une certaine mesure, attirée seulement de hors la tête. Ainsi, la tête revient à son droit : la tête est donc en fait la partie la moins importante en bien des relations. C'est le dernier restant de l'incarnation précédente. Sans l'activité rythmique, par exemple, elle ne pouvait pas penser. On croit toujours que la tête penserait. Elle ne pense en réalité pas, elle reflète seulement les pensées. Mais par cela elle vient de nouveau à son honneur qu'elle est en fait la productive.

 Dans des contextes anatomo-physiologiques, Rudolf Steiner a montré de manière exhaustive/englobante que de la tête (qui est donc aussi formée la première chez l'embryon) rayonnent les forces de conception/façonnement qui construisent et affirment la forme humaine contre toute les substances étrangères absorbées par la nutrition.

Et pour développer cette production, l'homme dépend de ce qu’en dehors du rythme en lui, règne aussi le métabolisme. C'est le stimulus constant. C'est par lui que l'humain entre en relation avec le monde extérieur.

Et comment est-ce maintenant chez l'organisme social ?

Là c’est en réalité, l'inverse ! Ce qui est à intérieur chez l'être humain - ce que l'être humain porte intérieurement en soi, en ce qu’il a sa tête creuse, ce qui a besoin là de la stimulation de dehors par le métabolisme - c'est ainsi la base pour l'organisme social comme pour nous la nourriture. Ce qui pour nous, est ce que nous mangeons, c’est pour l'organisme social, ce que les humains produisent de leur vie nerveuse et sensorielle. Donc L'organisme social [21] est un être organique qui - si je peux utiliser l'expression - mange ce que les humains inventent, ce que les humains découvrent, ce qui vient de la spiritualité humaine.

 Si vous enlevez la force de base réelle, la caractéristique de base réelle, de la spiritualité humaine, à savoir la liberté, la liberté individuelle, alors pour l'organisme social, c'est exactement la même chose que si vous vouliez laisser grandir l'humain sans lui donner à manger. Placer des êtres humains libres et individuels dans une structure socialement forcée/une structure sociale de contrainte et stériliser leur spiritualité libre laisse justement dépérir/mourir la structure sociale, tout comme un être humain à qui vous ne donnez pas de nourriture doit mourir.

Ce que les têtes humaines apportent dans le monde, ce sont les aliments de l'organisme social, de sorte que l'on peut dire que le productif de la sphère des nerfs et des sens est la nourriture pour l'organisme social.

Ce qu’est le système rythmique chez l'humain, à cela correspond toutefois tout ce qui devrait en fait être transféré à l’État dans l'organisme social, ce qui se réfère à la régulation, à la légalité extérieure, à la légalité d’État.

Et qu'est-ce qui est maintenant le productif dans l'organisme social ? Ce qui sort de la base de la nature au sens large : la vie de l’économie. C’est, dans une certaine mesure, la tête de l'organisme social : la vie de l’économie, la base de nature, tout ce qui sera produit à partir de la base de la nature. C'est, dans une certaine mesure la tête.

 C'est l'inverse ! De sorte que nous pouvons aussi bien dire qu’autant l’humain est productif par ses nerfs et ses sens, autant l'organisme social est productif par sa base naturelle, et comme l’humain obtient son métabolisme de la nature, ainsi l'organisme social reçoit sa nourriture à partir de la tête humaine.

 Vous obtenez l'organisme social seulement correctement en rapport à l'être humain quand vous placer l'être humain sur la tête. Ici, dans la tête humaine, est en fait le foncier de l'humain. L'humain grandit de haut vers en bas. L'organisme social grandit de bas vers en haut. Il a la tête, si on veut déjà le comparer à l'être humain, en bas et est debout sur la tête ; et il a ses jambes en haut. Il reçoit sa nourriture de l’être humain particulier individuel.

 Ainsi on doit comprendre intérieurement ce qu'est un organisme social. Le jeu d'analogie ne le fait pas. Mais le coup d’œil sur la vraie réalité, de la réalité vraie, c’est de cela dont il s’agit.

Au cours du XIXe siècle, nous avons donc à répertorier/enregistrer la véritable tendance au matérialisme, le détournement du spirituel. C'était la marée haute du matérialisme. Là est, en rapport à la conception humaine du monde, le devenir que les humains ont perdu l'esprit, le suprasensible. Ce qui devait être fourni de production par leur tête creuse, ce qui devait entrer dans la tête creuse, les humains l’ont perdu. Ils veulent seulement s'appuyer, en référence à toutes les inventions et découvertes, sur le hasard de l'expérimentation. Aussi fiers, aussi arrogants qu'on est des conquêtes de la seconde moitié du XIXe siècle, - étudiez l'histoire de l'esprit, vous verrez que même les plus grandes de ces réalisations ne sont pas basées sur l'initiative immédiate de la tête, mais sur des constellations qui sont entrée dans le cours de l'expérimentation. On a perdu le Dieu, on a perdu l'esprit en ce qu’on ne se dirigeait plus avec la tête vis-à-vis de l'esprit. Quel serait la contre-image dans l'organisme social ?


Là, on perdrait la base naturelle, là, on se chamaillerait tout de suite, sans tenir compte de la /prêter attention à la base naturelle. C'est dans le fait le caractère du débat social dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu’à aujourd'hui, - aujourd'hui avec la plus grande violence, parce qu'aujourd'hui les gens parlent des institutions sociales, sur la socialisation de l'économie humaine et du genre, et dans ce débat, laissent de côté la base naturelle réelle, la façon et la manière dont devrait être produit, tout comme les matérialistes laissent de côté ce que la tête devrait faire dans les humains. Si le temps matérialiste perd l’esprit de la vision du monde, ainsi l'organisme social correspondant perd la matière réelle de l'économie, à partir des contextes/rapport sociaux. Et le grand danger consiste dans le devenir social, qui correspond à /traduit la perte de l'esprit dans la vision matérialiste du monde, le danger de la perte d'une production satisfaisant l'humanité, un aperçu possible dans le productif.

 
La conférence se termine par un exemple symptomatique de la façon dont l'ignorance/ le non-connaître du rapport de l'humain particulier à la structure sociale dans la formation de concept a un effet corrupteur :

... en tout sérieux, nos érudits de l'économie nationale se demandent si un porcelet ou un être humain a une plus grande valeur d’économie de peuple. Pour les deux se laisse dire beaucoup de choses du point de vue des arguments que les gens avancent tout de suite : les uns prétendent qu'un porcelet serait de plus de valeur dans l'économie de peuple qu'un être humain ; car le porcelet représente quelque chose qui peut être mangé, c'est-à-dire quelque chose qui est approprié à la consommation, qui a donc une valeur d’économie de peuple ; mais un être humain ne peut être mangé ; il mange même des choses lui-même ; pour certaines personnes il ne représente aucune valeur d’économie de peuple. Maintes personnes pensent à nouveau différemment. Ils disent : oui, mais l'homme produit des valeurs d’économie de peuple, et elles seront là ; il aide indirectement tant et tant de porcelets à exister/être-là, etc. De telles choses font l'objet de controverses !

Extrait de la conférence suivante (26 janvier 1919) :

(par la considération sans préjugés de la formation économiques des valeurs) vous sortez de l'organisme purement d’économie de peuple et entrez tout de suite dans la tri-articulation sociale. Car d'un côté, vous avez le bien, la marchandise, qui vous conduit vers l'économie et, parce qu'elle ne pourra jamais être créée par la pure circulation, vers fonds et sols, à la base de nature. Cette base de nature doit être là. Elle ne pourra pas être attachée à l'État. Elle doit être là d'un côté. De l'autre côté, vous avez le besoin. Mais cela vous conduit vers le spirituel. Cela introduit dans le monde spirituel de l'humain. Car les besoins des barbares incultes et des humains cultivés sont si différents ! —

Ainsi, deux autres éléments entrent en jeu dans l'être/le système purement d’économie de peuple. C'est ce qui est important, ce de cela qu’il s’agit.

 

De sorte que nous avons tout de suite ainsi l'organisme social comme l'organisme humain qui a d'un côté de la poitrine la tête dans laquelle le monde spirituel joue, et de l'autre côté l'organisme alimentaire/d’alimentation dans lequel joue le monde physique. Par cela l'humain est un être tri-articulé. Mais l'organisme social est aussi un organisme tri-articulé, en ce que d'un côté, tout ce qui génère les besoins (qui ne doivent jamais être généré par le processus économique en tant que tel) y joue et, de l'autre côté, la nature avec ce qu'elle génère. Cela mène à la tri-articulité. Au milieu se trouve ce qui relie les deux ....

  

Les travaux sociaux bâclés qui sont venus en l’état parce que tout a été mis sur le dos d'un ainsi nommé monolithe - ce qui quand-même pouvait conduire seulement à l'homonculus social - c'est ce qui a provoqué notre présent catastrophique. Car l'organisme social lui-même n’a pas la permission de produire des besoins, d'un côté, et des marchandises, de l'autre côté. L'organisme social doit recevoir la marchandise livrée par la base naturelle, il doit recevoir les besoins livrés de l'autre côté par l’évolution de l'humanité elle-même....

  Le 27 janvier, Rudolf Steiner a trouvé le temps de discuter en détail avec la délégation de Stuttgart. A partir du compte-rendu de cette réunion, les remarques suivantes sont significatives au thème de la « sociologie du sol » - en tant que « repères/indicateur de chemin »" vers des explications plus complètes plus tard. A une explication sur le concept « propriété privée » dans le projet de la délégation, Rudolf Steiner a dit :

 Quand on pense de manière conforme à réalité dans ce domaine, ainsi on à seulement besoin de créer une reconnaissance extérieure de ce qui est là. En vérité, dans l'économie mondiale, il est correct/exact que chacun est possesseur de cette partie du sol et du moyen de production qui ressort lorsque l'on divise l'étendue totale du sol et du moyen de production par le nombre de la population. Il s'avère, cependant, en cela que la richesse de la population dépend du nombre de la population. Un bout de terrain sera mieux utilisé s'il est plus petit. Si la population augmente sur un territoire, ainsi chacun devient idéellement possesseur d'un plus petit bout de sol. La propriété privée ne peut du tout être sortie  du monde, mais seulement masquée. Je ne veux pas que tous deviennent prolétaires, mais que chacun soit possesseur, et d’ailleurs de ce qui lui revient. La propriété privée ne doit pas être abolie, mais être mise sur une base telle que son effet utilitaire œuvre collectiviste.... .

Avec cela un problème est posé en tant que tâche qui, plus tard, sera pris en main globalement dans les dernières conférences du « Cours d’économique nationale » (ga 340).

Je discuterais volontiers de tous les détails, par exemple sur le droit hypothécaire, le droit des obligations, etc., en particulier les choses pour lesquelles n’est pas séparé aujourd'hui, ce qui doit être séparé. Ainsi, œuvre aujourd'hui funestement, la confusion entre l’intérêt du capital et la rente foncière... .

Le résultat de ces discussions fut que Rudolf Steiner a donné à la délégation l’ « Appel au peuple allemand et au monde de la culture », publication avec laquelle il s'est lui-même placé dans la lutte pour une structure sociale conforme à la réalité.  [24]

Après avoir recueilli un grand nombre de signatures pour cet appel, Rudolf Steiner le présenta au public à l'occasion de quatre conférences publiques à Zurich les 3, 5, 10 et 12 février 1919 (ga328), qu'il développa alors dans le livre "Die Kernpunkte der sozialen Frage" (Les points germes de la question sociale)

 Dans ses conférences au Goetheanum, il a pousuivit les éléments de base d'une sociologie créative. La conférence du 16 février 1919 (ga189-2) contient des faits importants pour "fonds et sols" :

 On doit toujours être en situation de se lier aux choses fondamentales pour l’obtention de sa compréhension sociale. Il est fondamental qu’on puisse se faire un avis, un avis promouvant la vie, sur comment tout de suite d’après les conditions de vie de l’organisme social, le minimum d’existence peut être ; et avec « promouvant la vie », je pense dans ce cas un avis tel, qu’en résulte une situation sociale possible et une vie sociale commune des humains. C’est le primaire. Et maintenant là, on vient toutefois à certaines représentations qui sont volontiers incommodes pour la plus grande part à l’humanité actuelle, parce que dans les derniers siècles a été négligé la formation scolaire primitive, qui devrait aller vers de telles choses, vraiment introduire à de telles choses. Il devrait déjà être bientôt permis de devenir clair à l’humain que lorsqu’on ne devrait pas purement savoir pour être un humain cultivé à mi-chemin, que trois fois neuf sont vingt-sept, mais on devrait aussi savoir par exemple ce qu’est la chose qu’on nomme « rente foncière ». Maintenant je vous demande, combien d’humains aujourd’hui ont une représentation claire de ce qu’est la rente foncière ? Mais sans embrasser du regard l’organisme social en rapport à de telles choses, ne se laisse opérer absolument aucune évolution ultérieure prospère de l’humanité.

Ces choses sont progressivement venues en un grand désarroi. Et les conditions embrouillées conduisent aujourd’hui les humains à leurs représentations, pas à ce que sont des conditions/rapports véritables sur ce domaine. Voyez-vous, la rente foncière, qu’on peut valoriser n’importe comment d’après la productivité qu’a un morceau de sol/de terre sur un quelque territoire, celle-ci donne, disons, une certaine somme pour un territoire délimité selon l’état. Le sol est de tant ou de tant de valeur vis-à-vis de l’économie d’ensemble d’après sa productivité, cela signifie selon la manière ou d’après le degré de l’utilisation rationnelle. Pour les humains, c’est aujourd’hui très difficile de penser cette simple valeur du sol en concepts clairs, parce que dans la vie économique capitaliste actuelle l’intérêt du capital ou absolument le capital s’est confondu avec la rente foncière, car à la place du véritable concept de valeur d’économique politique/de peuple de la rente foncière s’est introduit une image mensongère/une formation trompeuse par le droit hypothécaire, le système de cédule hypothécaire, le système obligataire et du genre. Tout a été introduit au fond dans des représentations impossibles, non véritables. Il n’est naturellement pas possible de recevoir une représentation correcte de la rente foncière en un tour de main. Mais pensez-vous simplement comme rente foncière la valeur d’économie politique/d’économie de peuple de fond et sol en tant que tel d’un territoire, mais en rapport à sa productivité. Maintenant existe un rapport nécessaire entre cette rente foncière et ce que j’ai auparavant présenté comme minimum d’existence de l’humain. N’est-ce pas, il y a donc aujourd’hui maints réformateurs sociaux et révolutionnaires sociaux, qui rêvent absolument de la suppression de la rente foncière, ils croient que par exemple la rente foncière est supprimée quand l’ensemble de fond et sol – comme ils disent – est étatisé ou sociétarisé. Par ce qu’on amène quelque chose dans une autre forme, l’essentiel n’est toujours pas aboli. Si maintenant toute la communauté possède fond et sol, ou si tant et tant de particuliers le possède, cela ne change rien du tout à la disponibilité de la rente foncière. Elle se masque seulement, elle revêt d’autres formes.

La rente foncière ainsi définie, comme je l’ai fait avant, est justement toujours là. Quand vous prenez la rente foncière sur un territoire défini et la divisez par le nombre d’habitants du territoire concerné, ainsi vous en obtenez un quotient, et ce quotient donne le seul minimum d’existence possible. Cela est une loi, comme, ma foi, la loi de Boyle-Marriott en physique est une loi entièrement déterminée, qui ne peut être autrement.

 Mais c’est un fait primaire, quelque chose de fondamental, que personne en réalité dans un organisme social ne gagne plus que l’ensemble de la rente foncière divisée par le nombre d’habitants. Ce qui sera gagné en plus, apparaît par coalitions et associations, par lesquelles sont crées des conditions dans lesquelles une personnalité peut acquérir plus de valeurs qu’une autre. Mais il ne peut pas passer plus dans la possession mobile/mobilière d’un humain unique que ce que je décrivais maintenant.

Et de ce minimum, qui partout existe vraiment, quand aussi les conditions réelles le recouvre, provient toute la vie économique, aussi loin que cette vie économique s’étend sur ce que l’individu à de possession mobile/mobilière. De ce fait fondamental devra être parti. Il s’agit de ce qu’on ne parte pas d’un secondaire, mais de ce fait primaire.

 
Vous pouvez comparer ce fait primaire avec un quelque autre, disons par exemple avec le fait primaire qui est aussi un tel pour la vie économique, que sur un territoire déterminé est seulement une quantité déterminée de produits bruts. La vous pourriez naturellement aussi le décrire comme souhaitable, quand plus de ce produit brut serait disponible, et vous pourriez calculer combien on pourrait avoir de plus sur ce territoire. Mais le produit brut ne se laisse pas multiplier à souhait. C’est un fait primaire.
 Tout aussi bien est un fait primaire, qu’en réalité dans un organisme social personne ne gagne plus – on ne gagne pas par travail, aussi quand on travaille tant – que ce que donne ce quotient que j’ai mentionné. Tout le reste est obtenu par coalitions et ainsi de suite parmi les humains.

Contre un tel fait les institutions sociales, politiques peuvent agir. Elles peuvent transgresser/rejeter cela. C'est pourquoi il s’agit qu'on amène toute la pensée organisatrice dans cette direction dans laquelle courent les faits. Il s'agit de cela. La satisfaction parmi les humains peut seulement apparaître par ce que de telles choses seront reconnues. Car si on amène l'ordonnant, la pensée se transposant dans la réalité en des directions telles que la nature de l'organisme social exige, alors l'autre s'oriente d’après, alors ne peut pas du tout se présenter que l'un se croit désavantager vis-à-vis de l'autre. C'est cela qui repose à la base comme une loi du social, de la véritable vie de l'organisme social. Mais vous pouvez seulement penser de manière correcte sur de telles choses – je vous ai donné cet exemple de la relation du minimum d'existence à la rente foncière -, sur de telles choses vous pouvez seulement recevoir des concepts, qui interviennent dans la réalité, quand vous partez de la tri-articulation, que nous avons comme le fondamental. Car seulement sous l'influence de cette tri-articulation il est possible que les humains prennent des mesures telles que maintenant vraiment la vie en commun des humains se développe de la manière la plus productive par dessus un territoire. La vie se développera notamment de la manière la plus productive quand elle se déroule dans la direction de la légalité/légité, pas contre cette légalité/légité ; donc au sens de la vie de l'organisme social, c'est de cela dont il s'agit.

Maintenant on doit toutefois se rendre clair ce qui suit. À partir de l'observation extérieure de la vie, vous ne gagnez pas la vue dans le fondamental de la tri-articulation, justement tout aussi peu que vos observations d'encore autant de nombreux triangles rectangles ne montrent le théorème de Pythagore ; mais si une fois vous l'avez, alors il est applicable partout où est un triangle rectangle. Ainsi est-ce aussi avec ces lois fondamentales. Elles sont applicables partout, quand on les a une fois saisies de manière correcte conformément à la réalité. Et vous avez donc encore la possibilité, de comprendre la nécessité de cette tri-articulation à partir des fondements de la science de l'esprit.

 Extrait de la conférence du 2 mars 1919  (ga 189-05) à Dornach.

Dr. Steiner s'est penché sur les images trompeuse qui surgissent dans l'économie lorsqu'en elle sera échangé quelque chose qui ne pourra pas être échangé du tout, par exemple le travail contre des marchandises (respectivement salaire) et des bouts de terre contre des marchandises (respectivement prix).

En réalité, toute la vie de l’économie consiste seulement dans l'échange de marchandises. Une marchandise - pensée devant la réalité – c’est quoi maintenant? Une parcelle de Terre n'est pas une marchandise en tant que telle. Le charbon, qui se trouve sous la terre, n'est pas encore une marchandise en tant que telle. Une marchandise n'est que ce qui est entré en rapport avec l'activité humaine - soit son être intérieur a été modifiée par l'activité humaine, soit elle a été amenée d'un endroit à un autre par l'activité humaine. Si vous prenez ces deux particularités/caractéristiques, vous trouvez tout ce qui peut d'une manière ou d'une autre être soumis au concept de marchandise. Il y a eu beaucoup de controverse au sujet de la nature des marchandises. Mais quiconque a une vue dans le contexte économique sait que devant la réalité, seule cette définition de la marchandise a une valeur.

Maintenant, de nombreux rattachements, des fusions de la circulation des marchandises avec d'autres choses sont apparues dans l'organisme social moderne. Et cela a conduit cet organisme social moderne à ses convulsions révolutionnaires. On croit aujourd'hui acheter - et c'est une chose fantasque/fantastique réalisée - on croit non seulement échanger des marchandises contre des marchandises, mais aussi échanger des marchandises contre de la force de travail humain comme dans le rapport des salaires, et plus loin de là on croit échanger des marchandises ou leurs représentants, l'argent, contre ce qui, tant qu'il n'est pas changé par les humains, ne peut être des marchandises, fonds et sols par exemple. Car le foncier comme tel n'est pas un objet du processus économique. Sur fonds et sols, les objets du processus économique sont gagnés par l'activité humaine. Mais le foncier en tant que tel n'est pas un objet du processus économique.

Ce qui vient en considération pour le processus économique - pour l'organisme social absolument - c'est que l'un ou l'autre a un droit d'utiliser et de travailler exclusivement ce sol. Ce droit sur le sol, c’est véritablement ce qui a vraiment une signification pour l'organisme social. Le sol lui-même, il n'est pas une marchandise, mais des marchandises apparaissent sur lui. Et ce qui intervient là, c'est le droit que le possesseur à sur le foncier.

 Ainsi, si vous acquérez par achat, c'est-à-dire par échange, un terrain, vous acquérez effectivement un droit. Cela signifie que vous échangez une marchandise contre un droit, comme c'est finalement aussi le cas pour l'achat de brevets.

C'est là que l'on entre en profondeur dans cette fusion qui a causé tant de malheur, de l'État de droit, l'État purement politique avec la vie de l’économie, pour laquelle il n'y a d'autre remède que la séparation qui laisse la vie économique géré pour soi dans une vie associative où la pure production de marchandises, la circulation de marchandises et la consommation de marchandises sont placées dans un rapport correspondant.

La relation légale entre le preneur de travail travaillant et l'entrepreneur ne peut être établie dans la sphère du processus économique, mais seulement dans la sphère de l’État politique : comme un rapport de droit. C'est de cela qu’il s’agit. Si l’humain se tient d'un côté sur le sol de la vie de l’économie et de l'autre côté sur le sol d'une vie de droit indépendante/autonome, alors cette vie de l’économie sera déterminée à partir de deux côtés - comme elle est déterminée d'un côté par des facteurs naturels indépendants des activités humaines. Dans les conférences publiques que je vous ai données à Bâle, j'ai mentionné, par exemple, le rendement du blé dans une région donnée, là le travail humain doit être appliqué différemment de celui où est disponible un autre rendement, une autre faculté de rendement : ce sont les bases de nature qui, d'un côté, limitent la vie de l’économie. De l'autre côté, ce qui entre dans la vie économique à partir de la vie de droit, par exemple en rapport à la force de travail, doit couler de la vie de droit....

 

 ... Ainsi que, pendant que la vie de l’économie, d'un côté, est dépendante de la base de nature, de l'autre côté, elle dépend de ce qui est établi par la vie de droit, donc par exemple le temps de travail, le rapport du travail à l'individu, à sa force, à sa faiblesse, à son âge... sont autant de conditions qui découlent de cette autre frontière pour la vie économique comme les bases de la nature découlent du côté opposé.

 

... Cela peut aussi être particulièrement évident dans le cas de la rente foncière, qui est souvent dépendante aujourd'hui du prix des marchandises qui seront produites sur fonds et sols, du prix de marché des marchandises. Seul le rapport inverse est sain : lorsque le droit qui s’exprime dans la rente foncière influence le prix de marché...

... Dans une vie économique saine, qui est séparée/desarticulée des membres restant de l'organisme social, se montre naturellement que, par exemple, dans un domaine qui entre en considération dans l'organisme social, géographiquement, par sa base de nature, le blé doit être produit plus cher que dans l'autre. Et là, il peut s'avérer que la simple vie d'association ne créera pas l'équilibre/la compensation. Mais on peut corriger complètement la chose par la vie de droit en ce que simplement ceux qui achètent le blé moins cher, c'est-à-dire dépensent moins, on à payer une imposition plus élevée que ceux qui achètent le blé plus cher, c'est-à-dire dépensent plus. [28]

Quand l’État de droit régule le droit dans la vie de l’économie de manière correcte - quand les droits ne sont pas seulement des intérêts de la viede l’économie qui ont été réalisés, quand la Fédération des agriculteurs ne siège pas au Reichstag, mais purement ceux qui doivent décider d’humains à humains sur le droit - alors vous pouvez parvenir à/provoquer une régulation complète dans la vie de l’économie...

De la conférence du 21 mars 1919 (ga 190-1)

Les théoriciens du socialisme se posent actuellement des questions peu adaptées à la nature de l'organisme social. Ils se demandent, par exemple, comment on peut éviter d'appliquer le régime de la propriété privée aux moyens de production, ou encore aux biens fonciers et immobiliers. Cela revient à dire: comment peut-on tuer la vie qui anime l'organisme social ? Nous avons pu mesurer, d'après notre expérience de l'économie capitaliste, les graves inconvénients résultant de la mise des moyens de production ou des biens fonciers entre les mains du capital privé. Nous pourrions très bien nous poser une question un peu simpliste: comment pouvons-nous éliminer ces inconvénients, comment pouvons-nous les empêcher de se produire? Mais, la poser ainsi, c'est la rendre négative. Nous considérons au contraire la question suivante comme étant pleine de vie: comment utiliserons-nous le capital privé pour l'empêcher de continuer à s'employer d'une manière nuisible? Autrement dit, comment devons-nous, d'une manière adéquate, rendre le capital indépendant des capitalistes privés pour le remettre entre les mains d'un autre producteur, dès que ce capital cesse de travailler au profit de l'organisme social?

Toutes ces questions doivent être comprises en profondeur, car leur portée est beaucoup plus grande que notre humanité ne le pense.

 De la conférence du 22 mars 1919 (ga 190-2) :

Nous distinguons trois organisations dans notre organisme physique, le système de la tête correspondant à ce que nous pouvons appeler le système neurosensoriel, puis le système des poumons et du cœur que l'on peut qualifier de système rythmique et enfin le système du métabolisme comprenant le système musculaire et des échanges nutritifs. Toute l'activité de l'organisme humain se développe entièrement dans ces trois systèmes. Tous les phénomènes qui se passent dans le corps humain peuvent entrer dans ces trois catégories. Il est assez curieux de constater que chacun de ces trois systèmes est en relation avec le monde extérieur d'une manière qui lui est propre. Cette remarque suffirait à justifier la distinction de ces trois organisations dans l'organisme physique humain. Elle n'est donc pas arbitraire. Le système neurosensoriel dispose des sens pour entrer en relation avec le monde extérieur, le système rythmique dispose des poumons et le système du métabolisme dispose de tous les organes de nutrition. Ainsi chacun des trois systèmes se relie à l'extérieur par un mode de liaison qui lui est bien particulier.

Si nous passons maintenant à l'organisme social, nous pouvons y distinguer également trois organisations, distinctes l'une de l'autre. Ces trois membres sont l'organisation économique, l'organisation de l’État ou organisation juridique et l'organisation spirituelle.

La tête de l'organisme social, c'est le système économique. Le système rythmique, celui de la circulation et des poumons, c'est le système de l’État. Quant au système du métabolisme, c'est l'autorité spirituelle qui en décide. Je ne cesse de le répéter, si vous voulez vous faire une idée juste de cette façon de voir les choses, en partant du corps humain, vous devez vous dire que l'organisme social marche sur la tête. Voir dans l'organisation spirituelle le correspondant de la tête de l'organisme humain serait se livrer à un jeu d'analogies stérile. Il n'en est nullement ainsi. L'organisation spirituelle correspond, en fait, au système du métabolisme. Nous avons le droit de dire, qu'en réalité, l'organisme social se nourrit des œuvres spirituelles des hommes engendrées dans le cadre de l'organisme social. Les dons mis à profit par l'organisme social par l'intermédiaire de sa tête sont les ressources naturelles de la Terre. Un peuple vit dans une région riche en minerais, en ressources diverses enfouies dans le sol, en terrains fertiles, nous pouvons dire que cet organisme social est doué, il peut même l'être jusqu'à en être génial. Lorsque le sol est stérile, dépourvu de richesses naturelles, l'organisme social correspondant pourra être qualifié de stupide, de déshérité.

Comme vous le voyez, il n'est pas simple d'établir des analogies ni de mettre les idées en parallèle. Il faut pour cela avoir une vision très juste.

 L'état de « génialité » du sol, qui fait don de ses talent avant toute « éducation » apportée par l'agriculture/l’économie de pays, a été exprimé par J.J. BACHOFEN dans l'œuvre géniale "Oknos, der Seilflediter" avec un swing hymnique :

«  le vieil homme travailleur (Oknos), symbole de la force créatrice de la nature .... L'étape de la procréation tellurique, à laquelle correspond d'abord le symbole d'Oknos, n'est pas celle du laborata Ceres, mais celle de la végétation plus profonde, qui n'est pas médiée par l'aide humaine, car elle pousse le plus abondamment dans les basses terres humides, en particulier les marais. Si l'agriculture apparaît comme une évolution/un développement plus élevé de l'espèce humaine et le fruit doré de Déméter comme le rendement le plus noble du ventre terrestre de la mère, alors les roseaux et les roselières du marais ont une signification particulière en ce que le travail de production de la nature dans sa complète indépendance et originalité se présente au regard humain... le sens de la vie dans les marais et de la végétation terrestre indépendante/autonome pour la vieille religion naturelle. réside dans l'activité pleinement indépendante de la grande force substancielle, qui tient au loin toute activité humaine et, sans que soit labouré, semée, récolté, accomplit seule, dans un cycle éternel, le travail de la procréation, de la multiplication et de la pérennisation. Dans le spectacle que la vie marécageuse présentait au regard étonné de la première humanité, toute la toute-puissance de la création tellurique se manifestait. Aucune semence n'a fécondé les entrailles de la terre, aucune charrue n'a ouvert le sillon. Par sa propre force, la substance, envoie parfaitement formé ce qu'elle prépare dans les profondeurs sombres, jusqu'à la lumière du jour. Les tiges/roseaux grandissent, atteignent leur développement le plus élevé, vieillissent, meurent et sont remplacées par de nouvelles tiges/nouveaux roseaux, qui sont sur le point de subir le même cycle du développement/de l’évolution. Le prototype de toute la vie terrestre semblait y être présenté. Dans la végétation du marais et dans son cycle éternel, la loi a été révélée, à laquelle le monde animal et humain est également soumis. La même sortie du ventre maternel de la substance, le même retour aux ténèbres de la même, la même préservation de l'éternelle jeunesse du sexe/genre par la mort de l'individu. »

 Entre-temps, Rudolf Steiner avait fini les « Points clés de la question sociale » (ga 23-2). Rattachant aux pensées qu'un certain sol serait « génial » ou « stupide », « sans talent », il a développé dans le deuxième chapitre de ce livre le problème fondamental du « premier membre de l'organisme social », la vie économique, à partir du problème du sol :

[02/15] La vie économique, premier membre de l'organisme social, repose tout d'abord sur les ressources de la nature, à la manière dont chaque être humain, pour son éducation, son apprentissage à l'école de la vie, se fonde sur les dons de son organisme spirituel et corporel. Ces ressources naturelles impriment simplement leur marque à l'économie et, à travers elle, à tout l'organisme social. Mais ces ressources de base de la nature existent sans pouvoir être atteintes dans leur essence originelle par quelque organisation sociale, par une quelconque socialisation. La vie de l'organisme social doit se fonder sur elles, au même titre que l'éducation humaine de chaque individu doit se fonder sur ses aptitudes naturelles, du corps et de l'esprit, dans les différents domaines. Toute socialisation, tout essai de réforme économique, doit tenir compte des bases naturelles; car ce qui attache l'être humain à un élément déterminé de la nature se pose comme condition élémentaire et primordiale à tout commerce, à tout travail humain, et à toute vie spirituelle. On doit penser la relation qui lie l'organisation sociale avec ses ressources naturelles de base de la même façon que l'on doit penser la relation liant, en chaque homme individuel, le fait d'apprendre, à ses talents. Pour saisir cela plus clairement, il suffit d'un cas extrême. En certaines régions de la terre où la banane fournit un aliment dont l'homme peut disposer, la communauté humaine aura pour travail de faire parvenir la banane de son lieu d'origine à un certain lieu de destination, où elle sera mise à la disposition des consommateurs. Si l'on compare le travail humain qui doit être fourni pour apporter la banane sur les lieux de consommation, mettons dans nos contrées d'Europe centrale, à celui qui est nécessaire pour faire du blé un produit de consommation, il s'avère que pour le blé il faut au moins trois cents fois plus de travail.

 

  

 

[02/16] C'est évidemment un cas extrême. Cependant, dans toutes les branches de production représentées par un quelconque organisme social d'Europe, on peut constater de telles différences dans la quantité de travail à fournir, par rapport aux ressources naturelles. Même si la différence n'est pas aussi radicale qu'entre les bananes et le blé, elle n'en est pas moins réelle. Ainsi est-il inhérent à l'organisme de l'économie que la quantité de travail introduite dans le processus économique soit déterminé par le rapport entre humains et la base naturelle de son activité économique. Et l'on peut, par exemple, faire la comparaison suivante: en Allemagne, dans les régions où le rendement est moyen, le blé donne, à la moisson, sept à huit fois la quantité semée; au Mexique du nord, dix-sept fois; au Pérou, vingt fois. (Voir Jentsch «Volkswirtschaftslehre». Traité d'économie politique.)


 [02/17] Dans une organisation sociale saine, le système économique est constitué entièrement et uniquement par tout cet ensemble cohérent de processus divers, qui débute avec ce qui relie l'être humain à la nature, et se poursuit dans les opérations nécessaires à la transformation des produits de la nature en produits de consommation. Le système économique joue, dans l'organisme social général, un rôle analogue à ceux que joue, dans l'organisme du corps humain, le système-tête dont dépendent les aptitudes individuelles. Mais de même que le système-tête est dans la dépendance du système rythmique, cœur et poumons, de même le système économique est tributaire du travail humain. Cependant, pas plus que la tête ne peut à elle seule assurer indépendamment la régulation de la respiration, les forces de la vie économique ne devraient elles-mêmes déterminer le système de travail humain.

(…)

 [02/23] Dans cet organisme social, formé jusqu'ici à travers le devenir historique de l'humanité, et qui est devenu, par le siècle du machinisme et par la forme capitaliste moderne, ce qui donne son empreinte au mouvement social, la vie économique a une emprise plus grande qu'elle ne devrait dans un organisme social sain. Actuellement, dans le circuit économique où ne devrait circuler que la marchandise, la force de travail humain et les droits circulent aussi. Dans le corps économique, qui repose sur la division du travail, on peut, à l'heure actuelle, non seulement échanger de la marchandise contre de la marchandise mais, par le même processus économique, échanger de la marchandise contre du travail, et de la marchandise contre des droits. (J'appelle «marchandise» toute chose transformée par le travail de l'homme et qui, là où on l'a transportée, est mise à la disposition des consommateurs. Cette acception peut sembler choquante ou insuffisante à bien des professeurs d'économie politique; elle peut cependant rendre de bons services pour la compréhension de ce qui est du ressort de la vie économique.

 [* Dans un exposé qui se veut au service de la vie, il ne peut être question de donner des définitions qui proviennent d'une théorie, mais des idées qui donnent une image de ce qui, dans la réalité, joue un rôle plein de vie. «Marchandise», dans le sens précédent, évoque quelque chose dont l'être humain peut faire l'expérience. Tout autre concept de «marchandise» exclut ou ajoute quelque chose, si bien que le concept ne correspond plus au processus vivant; il ne recouvre plus la réalité.]

 Quelqu'un achète un terrain; cet achat doit être considéré comme un échange: échange du terrain contre de la marchandise, que représente l'argent. Dans la vie économique, le terrain lui-même n'agit cependant pas comme une marchandise. Il s'insère dans l'organisme social par le droit d'utilisation qu'en a l'homme. Ce droit est essentiellement différent de la relation dans laquelle se trouvent le producteur d'une marchandise, et cette marchandise. Dans cette dernière relation, se trouve fondé par son essence le principe qu'elle n'empiète pas sur les rapports d'une tout autre espèce qui s'établissent d'homme à homme, par le fait que l'utilisation exclusive d'un terrain revient à quelqu'un. Le propriétaire entraînera dans un rapport de dépendance, des hommes qui, afin de subvenir à leurs besoins, travailleront pour lui sur ce terrain, ou qui devront y habiter. Par contre, si l'on échange des deux côtés de la véritable marchandise, que l'on produit ou que l'on consomme, aucune dépendance ne s'établit, qui agisse ainsi d'homme à homme.

 [02/24] A celui qui pénètre avec impartialité jusqu'à un tel fait de la vie, il apparaîtra que ce fait doit trouver son expression dans les institutions d'un organisme social sain. Aussi longtemps qu'on échange marchandises contre marchandises dans la vie économique, leur mise en valeur reste indépendante de tout rapport juridique entre personnes privées ou groupes sociaux quelconques. Mais aussitôt que des marchandises sont échangées contre des droits, le rapport juridique lui-même est concerné. Ce qui importe, ce n'est pas l'échange en tant que tel. Cet échange est l'élément vital indispensable de l'actuel organisme social, reposant sur une division du travail; mais il s'agit du fait qu'avec l'échange du droit contre de la marchandise, le droit lui-même devient une marchandise s'il trouve son origine au sein même de la vie économique. Ceci ne pourra être évité que si, dans l'organisme social, existent, d'une part, des institutions qui n'ont pour but que de promouvoir la circulation des marchandises de la manière la plus avantageuse; et s'il existe, d'autre part, des institutions qui régleront les droits existant dans le commerce entre producteur, commerçant et consommateur. Ces droits ne se différencient pas du tout, dans leur essence, des autres droits qui doivent exister de personne à personne, dans les relations tout à fait indépendantes d'un échange de marchandises. Si je cause un dommage à mon prochain, ou lui suscite un avantage dans une transaction marchande, cet acte relève de la même sphère sociale qu'un avantage ou un dommage causé par une action (ou une omission) qui ne s'exprime pas directement par un acte d'échange de marchandises.

 [02/25] Dans l'attitude de chaque homme individuel face à la vie, confluent les effets des institutions juridiques et ceux de l'activité purement économique. Ils doivent provenir, dans un organisme social sain, de deux directions différentes.

 
 Dans le troisième chapitre des « Points centraux » (« Capitalisme et idées sociales » (ga 23-3), Rudolf Steiner esquisse une image de la façon dont ces « effets peuvent couler/fluer ensemble » : des « directions » des institutions de droit, de la pure activité économique et de la vie spirituelle, pour devenir maître du problème qui se cache sous le terme « propriété des moyens de production ». Il retire le terrain de/le sol à l'opposition primitive aux/des mots-clés « propriété privée » - « propriété collective » en surmontant le concept de « propriété » en tant que telle (constamment rigidifiée unilatéralement par le droit romain). La « propriété » des moyens de production (industriels et agricoles) devra être replacée /saisie dans une forme conceptuelle totalement nouvelle, qui ne doit pas être élevée/tirée des habitudes de la pensée juridique, mais à la triple réalité sociale articulée. Seules quelques pensées de base de ce chapitre pourront être citées ici :

[03/29] La possibilité de disposer librement de la base de capital à partir des facultés individuelles ; doit exister ; le droit de propriété lié avec cela doit pouvoir être transformé à l’instant où il se transforme en un moyen de déploiement injustifié de pouvoir.

 

 De nos jours, nous avons mis en place une institution qui tient compte de la demande/l’exigence sociale évoquée ici, uniquement réalisée en partie pour ce que l'on appelle la propriété intellectuelle. Celle-ci passe, quelque temps après la mort du créateur, dans la libre possession de la collectivité. A la base de celle-ci repose une sorte de représentation correspondant à l’essence de la vie en commun humaine. Aussi étroitement liée qu’est aussi la production d'un bien purement spirituel à la dotation individuelle de l'individu : ce bien est en même temps le résultat de la vie en commun sociale et doit être transféré dans celle-ci au bon instant. Mais ce n'est pas différent avec d'autres propriétés. Ce qu'avec cette aide l'individu produit au service de la collectivité, cela est seulement possible dans la participation de cette collectivité. Le droit de disposition sur une propriété ne pourra donc pas être géré/administré séparément des intérêts de cette collectivité.

 Il n'est pas à trouver un moyen comment éradiquer la propriété à la base de capital, mais un tel, comment pourra être gérée/administrée cette propriété ainsi qu'elle serve de la meilleure manière la collectivité.

L’État de droit n’aura pas à empêcher l'émergence et la gestion de la propriété privée du capital aussi longtemps que les compétences individuelles restent liées à la base de capital ainsi que la gestion signifie un service pour le tout de l'organisme social. Et il restera État de droit vis-à-vis de la propriété privée ; il ne la prendra jamais en sa propre possession, mais provoquera/obtiendra à ce qu'elle passe au bon moment au droit de disposition d'une personne ou d'un groupe de personnes, qui peut de nouveau développer un rapport à la possession conditionné par des rapports individuels. L'organisme social sera servi par cela de deux points de départ entièrement différents. A partir du soubassement démocratique de l'État de droit, qui a à faire avec ce qui touche tous les humains de la même façon, pourra être veillé que le droit de propriété ne deviendra pas non-droit de propriété au fil du temps. Parce que cet État n'administre pas la propriété elle-même, mais veille à ce qu'elle soit transférée aux facultés humaines individuelles, celles-ci pourront déployer leur force fructueuse pour l'ensemble de l'organisme social. Aussi longtemps que cela semble approprié, par une telle organisation, les droits de propriété ou la disposition de ces mêmes pourra demeurer dans l’élément personnel. On peut se représenter que les représentants dans l'État de droit donneront à différents moments des lois entièrement différentes sur le transfert de la propriété d'une personne ou d'un groupe de personnes à d’autres. Dans le présent, où une grande méfiance s'est développée dans de larges cercles pour toute propriété privée, un transfert radical de la propriété privée dans la propriété publique est envisagé. Si l'on allait si loin dans cette voie, on verrait comment cela empêcherait l'organisme social de vivre. Instruit par l'expérience on prendrait un autre chemin plus tard. Cependant, il serait sans doute préférable de recourir dans le présent à des institutions qui donneraient à l'organisme social sa santé au sens de ce qui est évoqué ici.

 D’une conférence donnée le 9 avril 1919 (ga329-4) devant la Fédération des étudiants bâlois (Basler Studentenbund) sur « La volonté sociale et les revendications prolétariennes » :

Tout à fait indépendamment du domaine économique régnera dans l'état de droit autonome l'égalité parmi les travailleurs, qu'ils soient manuels ou intellectuels, la législation du travail y sera fixée.

Qu'en résultera-t-il ? Que la vie économique, se suffisant à elle-même, aura sa limite fixée d'un côté par la nature, de l'autre par la vie juridique. La vie économique est sous la dépendance de la nature. Elle dépend pour beaucoup, bon an mal an, de la fécondité des champs, des forces que recèle ou non la terre. On peut, par des procédés techniques, modifier les conditions naturelles de la fertilité du sol, lui venir en aide en modifiant les conditions de l'économie, mais les conditions naturelles existantes imposent malgré tout une limite. Ceci se répercute sur la fixation des prix et sur toutes les installations en rapport avec la vie économique. Il ne viendra à l'idée de personne de vouloir subordonner la nature aux aménagements de la vie économique. De même que la nature est indépendante, de même que le grain de blé germe et sort de terre sans dépendre de la vie économique, de même il faut que les droits des ouvriers se négocient dans le cadre de la vie juridique. L'ouvrier entre dans le cycle de l'économie avec des droits établis en dehors de ce cycle, comme les forces de la nature ont leur siège en dehors du cycle de l'économie. La fixation des prix et tout ce qui d'une manière générale évolue à l'intérieur de la vie économique évolue sur la base de la législation du travail qui s'élabore en dehors de la vie économique. C'est la législation du travail qui fixe les prix, ce n'est pas le cycle économique qui détermine le prix du travail humain.


 ... On a chez une telle institution à faire avec des transferts de droits. Il appartient à l'État de droit de prendre les dispositions législatives régissant comment ces transferts devraient se passer. Il sera également chargé de veiller à la mise en œuvre et aura à gérer/conduire leur administration. On peut penser que, dans le détail, les dispositions qui régissent un tel transfert de droits seront jugées correctes d'une certaine façon, ou aussi d'une autre, à partir de la conscience du droit. Une sorte de représentation qui, comme celle qui est décrite ici, se veut conforme à la réalité, ne voudra jamais plus pointer que sur la direction dans laquelle la disposition règlementaires/la régulation peut se mouvoir. Si on va dans cette direction plein de compréhension, on trouvera toujours une solution appropriée dans chaque cas particulier. La chose correcte devra quand-même être trouvée de l'esprit de la chose à partir des rapports particuliers pour la pratique de la vie. Plus un mode de pensée est conforme à la réalité, d’autant moins il voudra fixer loi et règle pour du particulier à partir d'exigences préconçues. - Seulement, d'autre part, justement de l'esprit de la façon de penser, l'un ou l'autre se donnera d'une manière décisive avec nécessité. Un tel résultat est qu'en administrant le transfert des droits, l'État de droit lui-même ne sera jamais autorisé à prendre possession/arracher à soit un capital. Il aura seulement à veiller à ce que le transfert soit effectué à une personne ou à un groupe de personnes qui, en raison de leurs capacités individuelles, laissent paraître ce processus justifié. A partir de cette prémisse, la disposition [34] devra aussi tout d'abord s'appliquer en général que quiconque doit procéder à un transfert de capital pour les raisons décrites peut décider, à sa discrétion, de son successeur dans la réalisation/valorisation du capital. Il pourra choisir une personne ou un groupe de personnes, ou transférer le droit de disposition à une corporation de l'organisation spirituelle. Car celui qui a rendu des services à l'organisme social par l'administration du capital jugera aussi de l'utilisation ultérieure de ce capital sur la base de ses capacités individuelles avec compréhension sociale. Et il sera plus utile/serviable pour l'organisme social quand sera construit sur ce jugement que quand y sera renoncé.

Une réglementation/régulation de cette sorte sera envisagée/viendra en considération dans le cas de masses de capital d'un certain montant qui seront acquises par une personne ou un groupe de personnes par des moyens de production (y compris fonds et sol/le foncier)...

Rudolf Steiner avait entre-temps pris la décision de se rendre à Stuttgart afin de prendre personnellement en charge les efforts entrepris. Les dernières conférences de Dornach, qui ont eu lieu dans la première moitié d'avril 1919, ont traité des questions fondamentales de la structure sociale de l'Allemagne vaincue à traiter avec une grande urgence (voir Rudolf Steiner, « Les arrières plans spirituels de la question sociale » "Die geistigen Hintergründe der sozialen Frage". Bâle 1947 -ga 190).

Dans la conférence du 12 avril 1919, il fait ressortir le contraste entre le monde bourgeois, qui s'était développé en Allemagne depuis 1200, et les retardataires dégénérés des « Nibelungen », dont cette bourgeoisie s’était laissé dominer à travers les siècles :

 ... Le poème des Nibelungen renvoie à une époque où le paysage devait être très différent en Europe centrale et où des caractères humains complètement différents se sont développés à partir du paysage que plus tard. Quand on a un patrimoine de perception parlant, on ne peut pas autrement que ressentir à partir de la poésie des Nibelungen comment les humains dont nous parlons vivaient dans des régions désolées qui étaient couvertes de forêts denses. Dans une certaine mesure, le caractère de la forêt et tout ce les humains qui vivent se marque dans des pays couverts de forêts, s’exprime dans les poèmes des Nibelungen. Nous ne pouvons pas nous représenter que les humains des Nibelungs ont, par exemple, ressemblés aux humains, de l'Allemagne postérieure à l'an 1200, bien que les silhouettes dans le Chant des Nibelungen soient déjà très "humanisés". Nous devons nous représenter que ces personnes étaient intérieurement douées d'une vie de l’âme complètement différente de celle de ces êtres humains plus tardifs. Nous devons nous représenter qu'ils avaient un sentiment beaucoup plus instinctif et élémentaire que les gens des « temps plus tardifs ». Le rayon du christianisme n'avait en fait pas encore pénétré les humains des Nibelungen. Mais nous voulons regarder moins sur le contenu de cette vie de l'âme que beaucoup plus sur la vie formelle, le genre de la vie de l'âme de ces humains. C’est justement une plus instinctive quand on ne mécomprend pas le mot, une plus sauvage, plus élémentaire, qui jaillit de l'âme humaine avec une force plus originelle que plus tard.

 A peu près avec la fin de l'époque à laquelle le poème des Nibelungen fait encore référence commence alors l'époque, que l'on pourrait appeler l'âge du bourgeois centre européen, l'époque de la vie bourgeoise centre européenne. Comment cela s'en est-il développé ? Cela s'est passé de telle sorte que, peu à peu, les forêts ont été défrichées en larges périphéries, que sur de longues distances de terre en Europe centrale, sur des domaines/régions qui étaient autrefois recouvertes de forêts presque impénétrables, de prairies et de champs de céréales se sont dressés. Cela fit monter justement une humanité différente de celle de l’ancienne humanité de la forêt. Cela amena justement la bourgeoisie centre européenne de la première période d’évolution de l'âme de conscience ...

Mais c’est unilatéral de parler d'un courant culturel et de dire : avec le XIIIe siècle, la bourgeoisie centre européenne monte de l’humain des Nibelungen et devient le porteur de cette culture centre européenne...... ce n'est qu'une partie de la vérité... l'autre partie est que quelque chose est resté du vieil humain de la forêt et des Nibelungen, que quelque chose est resté en arrière de tels caractères qui ont continués à vivre dans leur âme l’ancienne époque dont informent les poèmes des Nibelungen. Les humains qui, si je puis me permettre, sous le soleil des champs de céréales et des prairies se sont développés à la bourgeoisie centre européenne n'étaient pas les seuls à avoir vécu en Europe centrale après l'an 1200 et plus tard jusque dans le XXe siècle, mais d'autres humains étaient à côtés qui s’étaient quelque peut gardé en retrait quelque chose de la vieille sauvagerie intérieure de l'âme et de la primitivité d’âme des humains des Nibelungen.

 Mais quand on saisi un tel phénomène des yeux, on n’a pas la permission d’oublier que le temps progressant n'est pas dénué de signification pour l’évolution de l'humanité, que le temps progressant représente une réalité. Par conséquent, quand quelqu’un retient ce qui appartient réellement à un âge plus précoce de la culture de l'âme, ainsi il ne reste pas dans la même ambiance qui correspond à cette ancienne culture de l'âme, mais il entre dans la décadence, dans une direction de déclin et devient étranger aux exigences du temps. Il développe plus tard, des qualités qui auraient dû être développées plus tôt. Et ce qu'il développe plus tard, il le développe non pas comme il l'aurait fait auparavant, mais d'une manière pathologique, avec les signes caractéristiques du déclin, de la décadence. C’est pourquoi, nous avons donc vu en sur une ligne se développer la bourgeoisie moderne centre européenne, que j’aimerais appeler le produit suprême des champs de céréales et des prairies qui ont émergé des forêts ; de l'autre côté, nous voyons au milieu sous ce bourgeois en Europe du centre les humains qui ont conservé l'ancienne vie de l'âme des Nibelungen, qui ont seulement accueilli extérieurement le temps plus récent, même le Christianisme, et qui vivaient cet ancien caractère intérieur des âmes de Nibelungen dans la forme du déclin. Les humains maintenant, qui ont représentés par leur vie ce vieux caractère des Nibelungen dans sa forme délabrée sont les princes territoriaux centre européens et leurs partisans, les princes territoriaux qui ont maintenant chût par dizaines de leurs trônes. Personne ne comprend ce qui se déroule tragiquement aujourd'hui, qui ne sait pas aussi saisir de l’oeil ce soubassement des événements, - qui ne sait pas saisir de l’oeil que pendant des siècles la partie la plus avancée de la population centre européenne a été gouvernée et administrée par cette partie là qui a retenu le caractère d'âme des ancien humains sauvages des Nibelungen sous sa forme de déclin....

 Ainsi, de l'an 1200 jusque dans le XXe siècle, l’évolution à la mesure de la nature de l'Europe centrale se tenait en vis-à-vis d’un luciférien qui a déployé la sauvagerie des Nibelungen restée en arrière comme vie de l'âme dans une époque qui avait entre-temps changé. Regardons ces deux courants. Regardons celui dont nous avons la permission de chercher le point de départ autour de l'an 1200, et plaçons-lui en vis-à-vis l'élément luciférien des princes territoriaux. Alors [36] nous comprendrons la terrible fusion/le terrible regroupement luciferien-ahrimanien qui était venu en l’état dans la dernière phase de son râle allant en vis-à-vis de l'Europe centrale, dans la dernière décennie du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe siècle 1). Je pense la fusion de l'élément ahrimanien de l'industrialisme moderne avec la technologie et le capitalisme et de l'ancienne principauté territoriale, le Junkertum, les partisans de l'ancienne sauvagerie des Nibelungen tombé en décadence. C'est ce qui a conduit l'Europe centrale à sa perte. Ce mariage ahrimien-luciférien entre l'industrialisme montante (d'autres régions du monde ont été saisies par cela d'une manière différente que l'Europe centrale, où l'ancienne sauvagerie des Nibelungen régnait dans la principauté territoriale) et les administrateurs politiques d'Europe centrale, la principauté territoriale, ce fut cela aussi qui ne laissa pas venir en l’état le déploiement d'une véritable mission centre européenne et allemande exigée/promue dans mon appel (« Au peuple allemand et au monde de la culture »). Et si devait être une fois décrit franchement et librement quels terribles symptômes d'un déclin tragique d'histoire mondiale étaient disponibles plus loin de 1914 à 1918, tout de suite en Europe centrale, on aurait à décrire pour cette Europe centrale la coopération cruelle et redoutable de la vieille noblesse dégénérée des Nibelungen avec le soulèvement/la montée, par aucune prétention intérieure de l’âme justifiant sa position historique mondiale, de l'humanité industrielle d'Europe centrale. Les types qui se sont montrés en Europe centrale au cours de ces années à partir de ces deux cercles différents sont devenus les plus terribles dévastateurs de l'Europe centrale ; ce furent les humains qui, d’une arrogance infinie à partir d’une praxis prétentieuse ont piétiné à travers les années tout ce qui voulait avoir n’importe comment un effet sur un de nouveau remarquer ce que Walter von der Vogelweide a commencé à chanter et qui trouva sa clôture/conclusion avec le Goetheanisme...

 

 
La dernière conférence de Rudolf Steiner (14 avril 1919 –ga190-12) avant son départ pour l'Allemagne contient, dans sa deuxième partie, un avertissement pressant : ne pas envelopper les idées de la tri-articulation dans des « systèmes de cliques et sectaires »", qui pêchent contre « l'impulsion la plus significative du temps... contre l'individualisme dans le domaine spirituel ». Pour fin, il se tourne vers les « têtes suisses » et les « cœurs suisses » :

 (trad. existante revue)
L'impulsion correcte tout de suite pour ces idées, qui veulent apporter un salut social à l’humanité, serait là, où elles se passeraient de la liberté sur un sol duquel ont peu dire : chez nous ne sont pas venus les bolchevistes, nous avons encore quelque chose des anciens états. O, quand tout de suite sur ce sol ici, avant qu’aussi ici l’eau coule aux gens dans la bouche, de la compréhension serait développée pour cela, de développer ces idées de la libre volonté, alors la Suisse pourrait devenir le jardin fleuri de l'Europe ; car par sa situation géographique elle est armée pour cela ! Elle est armée avec une immense mission, malgré sa petitesse. Mais cette mission, elle pourra seulement la remplir quand d'une volonté libre elle accomplit ce que ni les États orientaux et centraux ne peuvent plus accomplir d’une volonté libre – là il aurait du attaquer plus tôt – et ce que les États occidentaux ne ferons pas parce qu’ils n’ont pas les  dispositions suffisantes pour cela. Ici seraient des dispositions, ici seraient des conditions géographiques préalables, ici tout serait disponible. Ici est seulement nécessaire: la bonne volonté à la libre décision humaine. A cela appartient justement tout de suite l’activité de la pensée. A cela appartient la volonté de penser. La volonté de penser est ce qui manque le plus souvent à l’actuelle humanité. La volonté de penser se développe aussi géographiquement très bien parmi ces humains auxquels les âmes viennent parce qu’ils veulent arrivés dans les montagnes. La volonté-penser ne se développe pas dans des régions où l’on poétise « Les trois tziganes » (Lenau). C’est un très beau poème, mais il est poétisé dans la plaine. Aujourd’hui l’humain n’a pas besoin de mentalité des plaines, aujourd’hui l’humain a déjà besoin de mentalité des montagnes. C’est pourquoi beaucoup pourrait sortir des montagnes suisses, c’est pourquoi aimerait-on ici aussi certaines bases, avoir un point de départ pour quelque chose. Et c’est pourquoi il me semble important, tout de suite ici ne pas faire silence/se taire, mais parler sur les grands besoins du temps, aussi longtemps qu’on le peut. Et j’appelle particulièrement, nos amis, ici en Suisse, à comprendre les exigences après les explications, de veiller à cela que les exigences du temps passent tout de suite dans la conscience des habitants d’ici. D’autant plus de têtes-suisses et de cœurs-suisses seront tout de suite gagnées pour les idées sociales, d’autant mieux ce sera pour l’Europe et le monde…

Le 20 avril, Rudolf Steiner voyagea vers Stuttgart, où, entre-temps, une activité dévouée avait été développée sur la base de l'appel "An das deutsdhe Volk und die Kulturwelt" (« Au peuple allemand et au monde de la culture »), toutefois ponctuée de dilettantismes imposés trop énergiquement. Grâce à une formation complète/englobante, il a commencé à améliorer ce zèle d'un état où les génialités et les impétuosités étaient mélangées en une forêt vierge en un sol cultivé travaillé vers des fruits et une récolte.

Le 22 avril (ga 330-2), une réunion des signataires allemands de l'appel a eu lieu. Les « Points essentiels» venaient de sortir et sur leur troisième chapitre « Capitalisme et idées sociales (capital, travail humain) » avait déjà été vivement discuté, spécialement sur le sens de la phrase  « .... Les objets de la propriété seront amenés dans le flux de la vie sociale... ». Un participant a demandé si «  le sol pouvait aussi être maintenu en flux » et a donc visé avec cela ces explications richement différenciées dans le chapitre mentionné des « Points essentiels »" qui montrent comment la propriété des moyens de production

« ...arrête d'être ce qu'elle a été jusqu'à présent.... elle n'est pas à ramener à une forme qui a été surmontée, telle que la propriété commune/de commun la représenterait, mais elle sera poursuivie vers quelque chose de complètement nouveau... »

— notamment à des organisations/aménagements par lesquels la circulation des moyens de production est stockée dans le cycle des capacités humaines productives et protégée contre les dangers de l'économie monétaire abstraite et de la fonction publique abstraite d’Etat. La réponse résonnait :

Vous trouverez que dans les « Points clés », la question des sols est seulement traitée accessoirement. La terre n'est rien d’autre qu'un moyen de production et peut seulement être traitée ainsi. Avec la question du sol est liée celle de l'argent. A fonds et sols règnent les plus grands des mensonges sociaux. Vous tous possédez de facto un bout de sol. Ce que vous possédez sinon n'a aucune valeur réelle quand ce n'est pas couvert par un bout de sol. On doit calculer : un certain territoire divisé par le nombre des humains qui vivent dessus ! Que vous ne possédiez pas ce sol réellement est une escroquerie. Cela est rendu inefficace/inopérant par des droits. Ainsi les conditions/rapports au sol sont sont liées/pendants à l'être humain individuel/particulier. Fond et sol/le foncier est un moyen de production. Par la division du travail beaucoup est devenu des moyens de production qui ne l'était pas auparavant. Quand un tailleur se fait lui-même un costume, ainsi il est un moyen de production. Le foncier est à traiter exactement dans le même sens : seul devrait disposer du moyen de production celui qui peut l’utiliser... La devise-or signifie meurtrir /contusionner le monde entier par la politique anglaise. L'or doit être remplacé comme base de la devise par les moyens de production utilisables ...

 Ces mots ramassés à propos de la base de devise indiquent des réflexions globales qui seront ensuite développées dans le « Cours d’économie nationale ».

Le 23 avril 1919, Rudolf Steiner donna une conférence (ga330-3), entre autres, aux ouvriers et employés de la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria :

 D'un côté, la vie de l’économie est dépendante des forces de la nature. Vous pouvez seulement les maîtriser à un certain degré dans la vie de l’économie. Elles interfèrent dans les rapports humains. Combien de blé, par exemple, pousse bien dans un quelque pays, combien de matières premières se trouvent sous la terre, cela est donné dès le départ, et nous devons nous y orienter. On ne peut pas dire : on doit avoir les prix de l'un ou de l'autre ainsi, si cela contredisait la quantité des matières premières/brutes/crues. C'est une limite. Une autre limite doit devenir l'utilisation de la force humaine de travail. Tout comme les forces de la nature travaillent à la croissance du grain sous la terre et au-dessus de lui, et que l'homme n’y peut rien dans la vie de l’économie, la vie de l’économie doit recevoir la force de travail du dehors. Quand elle sera fournie/livrée de l'intérieur, le salaire sera toujours dépendant de la conjoncture économique. Ce n'est que lorsque, en dehors de la vie de l’économie, tout à fait indépendamment, sur une base purement démocratique étatique, la façon du travail sera déterminé, combien de temps le travail a la permission de durer, alors le travailleur entre dans le travail avec son droit du travail établi. Alors le droit du travail fonctionne/oeuvre comme une force naturelle. Alors, l'économique est coincée entre la nature et l'État de droit....

 
Le 24 avril, un débat a eu lieu dans le cadre de la « Fédération pour le tri-articulation » nouvellement créée. Un participant a amené la parole sur la signification des « postes frontières » et le procès-verbal de la réunion a fait état de la réponse à cette question : L'appel "An das deutsche Volk und die Kulturwelt" (« Au peuple allemand et au monde de la culture ») devait tout d’abord être orientée sur l'action de politique étrangère. Il l'aurait déjà dit à Kühlmann (le ministre allemand des Affaires étrangères) (lors d'une discussion sur les possibilités d'un accord de paix) :

Depuis la migration des peuples, les différents internationaux ont toujours porté sur des questions économiques. Certains des trains des germains ont été en partie dans la jachère. Mais aujourd'hui, on veut poser les sols les uns sur les autres, par exemple l'Allemagne et la France en Alsace-Lorraine. S'il avait été proclamé que l'Alsace-Lorraine ne serait administrée par l'État qu'en matière juridique, sans égard à l'économie et à l'école, de sorte que, par exemple, les enfants peuvent aller à l'école en France ou Allemagne, la solution aurait été facile. C'était la même chose en Serbie. A Vienne on entendait souvent dire que la guerre était une "Saukrieg"/« guerre de cochon », éclatée à cause de l'importation des porcs serbes. Il aurait été extrêmement efficace de maintenir des relations économiques par-dessus les frontières. En Autriche, une évolution en direction de la tri-articulation aurait été des plus nécessaires...

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Dans une conférence devant les ouvriers des chantiers Daimler à Untertürkheim, avec qui Rudolf Steiner a essayé de rentrer en discution sur des concepts de base du marxisme, il a expliqué (le 26 avril 1919 - ga 334-8) :

La vie de l’économie elle-même peut seulement être considérée de la bonne manière quand on voit comment elle frôle/jouxte d'un côté les conditions naturelles. Voyez-vous, là il y a le pays de Bade, il produit du charbon, il produit du blé. Dans le sol à l'intérieur, par exemple, il y a les forces de la nature qui justement appartiennent au sol et qui produisent le blé. La pluie nécessaire tombe d'en haut. Ce sont les conditions naturelles. Elles peuvent être traitées par des moyens d’aide technique, mais il y a une limite à la vie de l’économie. Ce serait terriblement stupide si quelqu'un voulait donner une loi issue de conjonctures économiques, dans laquelle serait écrit : maintenant, si nous voulons des prix raisonnables, des conditions économiques raisonnables, en 1920 nous avons besoin d'une année où il y a tant de jours de pluie et tant de jours ensoleillés, où tant de forces doivent travailler sous terre. (Rires.) Vous riez avec droit. Il serait très stupide, qui voudrait donner des lois sur ce que la nature elle-même détermine, qui, à partir de la vie de l’économie, voudrait inventer les exigences de comment la nature devrait travailler avec ses forces. De même que la vie de l’économie est limitée là, de même le sol d'un pays peut seulement fournir une certaine quantité de matières premières, de même la vie de l’économie doit être frontalière de ce qui se trouve en dehors de cette vie de l’économie, à la vie de droit. Et dans l'État de droit, seules pourront être établies et réglementées les choses en quoi tous les humains sont égaux, ce qui pourra réellement être placées sur le terrain de la démocratie. Ainsi, nous arrivons à une tri-articulation de l'organisme social sain ....

  Extrait de la conférence publique du 13 mai 1919 à Stuttgart (ga330-6) sur « L'avenir du capital et du travail humain » :

 Ce qui est nécessaire pour le redressement/l’assainissement de la société humaine cela sera obtenu par la circulation du capital – « possédé » par personne-, c'est-à-dire le capital réel, le moyen de production. Ce qui est versé aujourd'hui, ce qui est retiré, ce que les gens appellent leur « capital », en billets d’hypothèques, en lettres de gages ou obligations, etc., est absolument inutile dans le processus réel de développement de l'ordre sociétal. Cela est retiré de cet ordre de société, et cela place les humains qui le sortent, eux-mêmes hors de cet ordre de société, les rend plus ou moins parasites et parmi ceux qui produisent les grandes forces du mécontentement à l’intérieur de l'organisation sociétale... L'humain devra à l'avenir s'adonner de tout son être à l'organisme sociétal ....

 
Dans la conférence publique « Détails sur la réorganisation de l'organisme social » du 16 mai 1919 (ga330-7), le concept de formation des prix et le concept historiquement et structurellement imbriqué de la propriété agricole ont été ajoutés au tissu des problèmes particuliers traités jusqu'ici :

 Les prix eux-mêmes - on peut le dire - seraient indifférents ; il s'agirait seulement toujours que l’on gagne ce que les choses coûtent. Mais ce serait seulement le cas dans les sociétés qui ne produisent que de purs produits du sol. A l’instant où, dans une société, des produits doivent être fabriqués en même temps, pour lesquels des moyens de production fabriqués par l'humain sont nécessaires, il y a un prix normal nécessaire qui n’a pas la permission d’être sous-coté/ franchi vers en dessous.

Les moyens de production fabriqués par l'humain (non donnés/offerts par la nature) ont dévoré des coûts pendant la fabrication. Ceux-ci doivent être amortis pas seulement de manière privée mais aussi de la manière d’économie de peuple. Le prix des produits fabriqués avec eux doit donc nécessairement inclure un taux d'amortissement qui ne peut être franchi par en dessous/minimisé.

A cet égard, beaucoup pourrait être appris de l'histoire... pour les régions les plus importantes de l'Europe centrale, nous étions déjà une fois si loin qu'il y avait presque une sorte de formation normale de prix sur de vastes territoires. C'était environ vers le milieu du 15e siècle. Cette formation normale de prix, qui couvrait alors une grande partie de l'Europe, était seulement devenue possible parce que les anciens rapports de servitude et de demi-esclavage, les vielles bailleries et du genre avaient progressivement cédé la place à de meilleures conditions (meilleures conditions, absolument aucune conditions idéales).

 Mais alors, un événement s'est produit qui a retiré le sol à cette évolution économique. On ne peut pas du tout dire facilement ce que cela aurait signifié pour l'humanité européenne si cet événement ne s'était pas produit. (Évidemment, je ne veux pas mal interpréter l'histoire, je ne veux pas céder à la critique historique, mais seulement montrer ces choses pour une meilleure compréhension, parce que ce qui est arrivé devait arriver). Il est impossible d'imaginer le développement économique que nous aurions connu si ce qui avait déjà été préparé vers le milieu du XVe siècle avait trouvé une suite directe. Mais elle a été coupée par l'introduction radicale des concepts romains de droit, a été coupée par ce que la vie de l’économie a tout de suite été perturbée du sol de droit. Celui qui connaît ce phénomène dans ses fondements a déjà en lui une preuve historique extrêmement forte de la nécessité de la séparation de la vie réelle de l'Etat de l’économique.

De vieilles habitudes d’humains ont conduit à une certaine sympathie pour ces concepts romains de droit. (Dans le pays balte, d'où sont parties tant de choses réactionnaires, se sont trouvé des gens au parlement de l'État qui disaient : Selon les concepts romains de droit, que nous devons réintroduire parce que ce sont les corrects, les agriculteurs devraient à nouveau devenir des esclaves !) De telles choses doivent être vues aujourd'hui dans toutes leurs conséquences pour le présent.

 

Le concept romain de « dominium » a introduit dans le développement social de l'Europe centrale une structure juridique objective abstraite, qui s'est imposée avec une cohérence implacable entre les humains travaillant le sol et ce sol lui-même, provoquant donc un déracinement conceptuel. Sous la validité du concept abstrait de « dominium », par exemple, la différence entre la rente foncière et les intérêts du capital - dont le premier indique sur le moyen de production donné naturellement, le second les moyens de production fabriqués - ne pouvait rester visible. Dans une économie monétaire abstraite, les deux devaient se confondre de façon indiscernable.

Le 30 mai 1919 (ga337a-2) eut lieu une « soirée de questions » du "Bund für Dreigliederung". Rudolf Steiner a développé les pensées suivantes pour l'ouverture :

 

Fondamentalement, il a encore peu été remarqué qu’avec l'impulsion à l'organisme social tri-articulé devrait être indiqué la tâche la plus importante qui a été placée à partir des conditions d’évolution de l'humanité au cours des périodes les plus récentes de cette humanité. Ce n'est vraiment pas à partir d’un pessimisme exagéré quand on exprime aujourd'hui qu'il y en a encore trop peu, vraiment trop peu, pour voir la grande gravité du temps et les exigences du temps dans les cercles les plus larges.

 
Nous sommes vraiment confrontés à une tâche qui est presque énorme. Car tout le développement de l'humanité nouvelle a atteint un point culminant pour fixer cette tâche une fois pour toutes, et elle a été fixée pour l'humanité à partir des événements significatifs de cette catastrophe de la guerre mondiale. Cependant, l'importance extraordinaire de cette tâche aujourd'hui n'est nullement comprise dans les cercles les plus larges. Et on aimerait croire que c'est même à nouveau une tâche en soi : amener pleinement à la conscience la gravité de cette tâche du présent.

 La tâche apparaît d'abord dans les phénomènes, dans les faits de l'époque. Les humains des plus différentes classes, des cercles de la société et des partis prennent leur position sur ces phénomènes, sur ces faits de l'époque.

De tout ce qui a résulté de telles prises de position jusqu'à ce jour, vous vient en fait une double chose en vis-à-vis. Et j’aimerais caractériser cette double chose en manière d'introduction, parce qu'avec le questionnement d'aujourd'hui, des questions plus concrètes et plus individuelles, des questions pratiques doivent venir à l'ordre du jour. Mais aujourd'hui, il est nécessaire que l'humain regarde encore et encore le grand, le complet de la tâche, afin que la responsabilité des grandes questions de l'époque soit ébranlée en lui.

 Il y a une double chose, disais-je, que l'on peut constater quand on considère la prise de position des milieux les plus divers aujourd'hui sur cette grande tâche. On peut dire qu’une sorte d’humain qui prend position a avant tout intérêt à établir de nouveau, d'une certaine manière, ce qui a été détruit par la catastrophe de la guerre mondiale sous une forme ou une autre où on la trouve acceptable. Et l'autre sorte d’humain, venant d'un tout autre côté, a avant tout intérêt, pourrait-on dire, à tout faire différemment qu'avant la catastrophe de la guerre mondiale - en partie en poursuivant l'objectif que des choses aussi terribles ne puissent plus arriver à l'humanité, en partie aussi par le sentiment et la conviction que sur la base de l'ancien ordre économique, étatique et spirituel ne peut simplement plus être fait aucun progrès, que l'on doit prendre la reconstruction très sérieusement en mains.

 


Quand nous voulons plus nommer une sorte d’humain - face à des exigences donc totalement nouvelles – les humains conservateurs, alors notre coup d’œil sera dirigé vers tous ces cercles qui sont en quelque sorte liés à ce que l'ancienne façon de voir le monde a apporté avant tout aux ordonnances économiques de l'humanité. De l'autre côté, nous voyons les partis qui se lancent/précipitent en avant, qui se composent notamment du prolétariat ; et ici nous voyons ce qui prend position d’une manière complètement différente sur la grande tâche - de telle sorte qu'une sorte d’humain ne comprend plus l'autre.

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  Si l'on cherche les raisons de ce malentendu - je veux seulement l’évoquer aujourd'hui en esquisse – alors on trouvera que, d'un côté, les représentants du vieux, qui souhaiteraient d’une quelque manière continuer à être liées à cet ancien, ont perdu un objectif culturel réel au cours de l'histoire moderne/récente et ont conservé une pratique culturelle ancienne dans laquelle elles ont continué à travailler - ont continué à travailler sur la base de l’œuvre du prolétariat dans la nouvelle ère. Ces gens ont une pratique, mais cette pratique n'est plus imprégnée d'impulsions intentionnelles/pleines de but. Cette pratique s'exprime toujours en ce que lorsque l'on demande à ces humains : « Comment voulez-vous réellement avancer maintenant que les grandes tâches arrivent ? » - ils répondent n’importe comment quand-même avec ce qui signifie une poursuite de l’ancien. Mais ils ne répondent aussi pas avec un quelque grand but; ils répondent, pris au fond, seulement avec ce qui a surgi pour eux de la routine de la pratique antérieure. Ils ont une praxis sans but.

De l'autre côté, se tient le prolétariat. Il a un but - un but qui peut s'exprimer des plus différentes manières ; mais c'est un but - mais il n'a aucune praxis. A ce prolétariat manque toutes les possibilités pratiques de transposer dans la réalité ce qu'il définit n’importe comment dans ses objectifs.

 Ainsi, d'un côté, se tient une pratique traditionnelle sans but, de l'autre côté, un nouveau but sans pratique. Le prolétariat a été tenu à l'écart de la pratique, - été seulement appelé à la machine, - seulement été attelé dans la fabrique et dans le capitalisme. À partir de là – j’aimerais dire : en se précipitant contre ce qu'il a vécu là dedans - un objectif a grandi. Mais ce n'est jamais liée à la direction/la conduite, des formes de l’économies elles-mêmes. Aujourd'hui, il exige des formes de vie. Il ne sait rien d'une praxis.

 D'où vient cette faille ?

Cette faille vient justement de ce que nous sommes placés devant le plus gros problème de ces temps nouveaux. Et ce plus grand problème de ces derniers temps, il s'est levé juste à l'époque qui a amené l'industrialisation à son apogée. Il repose, j’aimerais dire, tout d’abord caché dans le domaine économique, mais étend ses différentes branches aux autres formes de vie. Ce problème est si important que même des têtes aussi aiguisés que Walter RATHENAU, par exemple, l’ont au plus un peu effleuré, mais n'en sont pas venus à une compréhension claire de ce problème dramatique du temps présent, dont nous souffrons tous, et qui exige sa solution impérieusement. Au moins, l'impulsion pour la tri-articulation de l'organisme social aimerait, sans préjugés et pleine de vie, considérer ce problème.

 Et si je devais évoquer ce problème en quelques mots – dans une certaine mesure comme introduction à la conférence de demain, qui devrait le traiter dans sa forme spéciale - alors je dois dire que ce problème a dû lentement émerger dans l'humanité et atteindre, pour ainsi dire, le plus haut niveau de déploiement à l'ère de l'industrialisation toujours plus étendue et de la technique moderne.


Il se tient devant nous aujourd'hui, questionnant et menaçant. Il consiste en ce que tout industrialisme dans l'économie de peuple – ce n'est pas autrement !- travaille avec un passif, et que l'économie de peuple doit être enclenchée là-dessus, de savoir, que tout industrialisme vis-à-vis de ce qu'est l'économie de peuple de l'humanité, aussi loin qu’il continue à se développer et à évoluer toujours plus loin par ses moyens de production, que tout industrialisme travaille avec un sous bilan. Aussi loin qu’il travaille dans l'économie humaine de peuple avec un sous-bilan, le manquant doit être remplacé d'un autre côté.

C'est là le grand problème du présent : que tout industrialisme travaille avec un sous-bilan, et que la question ne pourra être posée par moi ou par d'autres : d’où ce sous-bilan sera-il couvert ? - mais que la vie est constamment appelée à couvrir le sous-bilan de l'industrialisme.

 D’où sera-il couvert ? Il sera seulement couvert par le sol ! Seulement par ce dont le sol est couvert/produit. Et dans la nouvelle économie de peuple, nous sommes constamment dans ce processus de changement - qui sera recouvert par les processus secondaires - : que le sous-bilan de l'industrie devra être couvert par le sur-bilan de la production agricole au sens le plus large.

Tout ce qui ,comme question de salaire, question de capital, question de prix, est à l’intérieur de la vie moderne, cela relève simplement de ce que l'excédent doit migrer de la production du sol dans le sous-bilan de l'industrie.

Dans les dernières conférences du « Cours d’économie nationale », cet état de fait macroéconomique - qui est obscurci par la combinaison d'intérêt du capital et de rente foncière - sera saisi de manière conforme à la réalité dans une vision globale de la devise.

 Mais ceci est lié à autre chose. C’est lié avec ce que que, d'un côté, tout ce qui est pendant au sol chez l'humain tend vers un certain conservatisme. (Cette chose se laisse strictement prouver, je veux quand même aujourd'hui seulement l’évoquer en manière d’introduction). Si seulement le sol et ses produits étaient disponibles, nous devrions rester plus ou moins dans les états primitifs de l'humanité en rapport à la culture. Le progrès de l'humanité vient de ce que l'industriel, avec sa division du travail très poussée, favorise ce progrès. L'industriel devient porteur de progrès dans les plus différents domaines, d'abord le libéralisme, puis le socialisme. Et c'est ainsi que se transfère, sur la mentalité humaine, ce qui s’exprime dans le contraste significatif – j’aimerais dire à la mesure d’un livre/comptablement - entre sol et moyens de production de l'industrie. Et en ce que les mentalités humaines se disputent dans la vie, ce conflit est intimement pendant à ce qui est en dessous : les intérêts opposés du sol et des moyens de production de l'industrie.

 

 Mais d’une autre façon encore ce problème s'est aggravé ces derniers temps. Nous ne voyons pas seulement que dans les parlements - issus de l'opposition à laquelle j'ai fait allusion, simplement issus des actifs et des passifs de l'ensemble de l'économie mondiale - le libéral et le socialiste sont assis à l'opposé du conservateur. Mais en ce que d'un côté, tout ce qui est pendant avec le sol, œuvre en favorisant ce qui reste immobile –pour une culture restant plus ou moins immobile, une économie immobile –; de l'autre côté, tout ce qui est pendant avec l'industrie, pour le progrès de l’économie, s'est glissé/insinué non seulement l'élément conservateur et progressiste dans les représentations de peuple de l’humanité, mais se sont infiltrés les intérêts économiques.

 

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Et ainsi on en est venu à ce que l’évolution spirituelle de l'humain et les intérêts économiques de l'humain sont chaotiquement jetés aux dés ces derniers temps dans notre ordre étatique unitaire.

 

 C'est le grand problème qui se tient devant les humains aujourd'hui - énorme – aimerai-je dire. A ce problème les gens se tenant à gauche et à droite sont en train de trafiquer/doctriner/doctorer. Parce qu'il est si énorme, c'est pourquoi aussi le terrain d’entente est si difficile : parce que les humains veulent seulement se tenir à ce qui est le plus proche, et appellent seulement cela pratique, pendant que le temps nous fixe la tâche d’amener à une solution, dans l’évolution la plus récente de l'humanité, un grand résultat de livre/comptable, entre produits du sol et produits industriels, dont, des deux, l'humanité se nourrit, se vêt et satisfait d’autres besoins.

 Tout ce qui est apparu, c’est finalement, j’aimerais dire, presque numériquement à reporté/attribuable au résultat du livre/comptable cité. Mais on a besoin vraiment de bonne volonté pour s'impliquer dans la force de base de la vie vraiment pratique quand on veut aussi seulement voir la tâche. Mais aujourd'hui, nous sommes sur le sol où nous devons voir cette tâche : que doit être rejeté/repoussé l’un hors de l’autre de la bonne manière, ce qui tourbillonne chaotiquement l’un dans l’autre. C'est la tâche que l'impulsion pour l’organisme social tri-articulé veut se fixer, qui veut articuler de manière correcte un organisme social sain en ses trois domaines sains de la vie : le spirituel, le juridique et l'économique.

C'est simplement à cause de ce qui repose dans ce développement/cette évolution du temps nouveaui que ce problème est apparu. Et puissions-nous encore aujourd'hui trouver contestables les prochains résultats auxquels l'impulsion pour l'organisme social tri-articulé est parvenu : - sans s'interroger vers ces trois domaines de la vie, sans s'efforcer de créer une forme pour l'organisation correcte de ces trois domaines de la vie dans le futur, sans s'efforcer d'y parvenir, on ne s'approche pas du problème majeur auquel nous sommes confrontés, - qui seul peut mener hors du chaos menaçant et de la confusion menaçante.

Je voulais seulement dire cela en manière d'introduction, parce que, d'un côté, devrait être vu comment l'impulsion pour l'organisme social tri-articulé s'inscrit réellement au plus haut, qui fixé à l'humanité comme une grande tâche de l’évolution historique, et parce que, de l'autre côté maintenant la réponse aux questions pourra montrer combien on peut déjà dire aujourd'hui d’après un côté ou l'autre d'une observation réelle de la vie sur ce qui se donne dans le détail pour les poseurs de question.

  Le lendemain, le 31 mai 1919 (ga330-8), Rudolf Steiner vint à parler à plusieurs reprises sur les problèmes du sol dans une conférence publique sur « L'Impulsion pour l'organisme tri-articulé aucun ‘pur idéalisme’, mais une exigence du moment immédiatement pratique »:

 Nous avons à notre époque, des impulsions multicolores, jetées les unes à travers les autres comme avec des dés, qui remontent encore à des anciens temps des origines, d'époque où des masses de peuples envahissaient des masses de peuples et ont construit des dominions, ont conquis le sol et ont fondés les droits du sol/fonciers sur la base de la conquête du sol, dont la conséquence ultérieure devint alors tout le droit restant. Nous avons dans nos concepts de droit et nos impulsions de droit les représentations, statuts et lois les plus archaïques qui viennent encore de la conquête du sol.

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 « De ce droit qui est né avec toi », de cela n'est malheureusement pas encore la question dans de nombreux domaines. Cette époque, elle nous a laissé beaucoup de choses en héritage ; elle a laissé derrière elle tout ce qui est lié au sol dans l'économie de peuple.

Plus tard, elle a été rejointe par le temps de l'industrialisme, qui a conduit au capitalisme, qui est aujourd'hui combattu avec tant d'acharnement par les cercles les plus larges.

Que signifie le capitalisme ? Le capitalisme ne signifie rien d'autre que la possession privée des moyens de production. Et ainsi se font face - ce qui se montre quand on s’efforce de se faire une vue d’ensemble de l'économie de peuple de toute la terre civilisée - ainsi se font face : d'un côté les rapports qui montent de l'utilisation du sol au sens de l'économie humaine de peuple, et les rapports qui découlent de la possession des moyens de production et leur utilisation dans le sens de cette économie de peuple. Très peu d’humains envisagent que jusqu'au moindre détail, jusque dans les cinq sous que je sors de mon porte-monnaie pour m’acheter quelque chose de mineur, joue la lutte d’économie de peuple entre les rapports du sol et les rapport des moyens de production. Toute notre économie de peuple est une recherche permanente après l'équilibre/la compensation entre les rapports du sol et rapports des moyens de production. En tant qu’humains du temps nouveau, avec tout notre destin de vie dans tous les domaines de la vie, nous sommes contraints Là dedans.

 Ce qui en est ressorti, au fur et à mesure que les structures bourgeoises de société émergeaient des anciennes structures aristocratiques de société, peut être décrit comme le fait qu'à travers ces structures bourgeoises de société, le marché d'aujourd'hui est né, sur lequel l'offre et la demande règnent d'une manière anarchiste. Sur le marché apparaît le capital, qui aujourd'hui va de main en main, de société en société ; sous le principe de l'offre et de la demande œuvre aussi la force humaine de travail, qui se tient dans le rapport de salaire, et circulent les biens réels, les prestations des humains.

 Trois sortes de choses ont été jetées sur le marché par l'ordre bourgeois de société : le capital, le salaire et la prestation, et sous l'influence de cet ordre bourgeois de société, le capital est devenu le moyen de remplacement pour quelque chose qui était apparemment quelque chose de tout autre sous l'ancien ordre aristocratique du monde :

Sous l'ancien ordre aristocratique du monde, fondé sur la conquête de la terre, tout ce qui était échangé de prestations entre les humains était déplacé dans la sphère de droit : les impôts devaient être payés au seigneur du bien ; en tant que travailleurs, on avait le droit de conserver tant et tant. Tout cela s'était déplacé dans la sphère de droit. On avait un droit de consommer tant et tant soi-même ; on avait un devoir parce que l'autre avait le droit de consommer tant et tant de ce qu'on produisait à son service. Le droit réglementait dans l'ancien ordre aristocratique, cela signifie le privilège, le droit de classe réglementait ce qui était les besoins humains. Beaucoup de cela résonne dans notre temps et oscille jusqu’à la pièce de dix pfennig/centimes que je sors de mon portemonnaie pour m'acheter quelque chose.

 Et dans ce son résonne l'autre qui a pris la place de cet ancien ordre de droit ; il résonne ce qui a fait marchandises le capital, le travail humain et la prestation, marchandise régulé par l'offre et la demande, s'auto-régulant ainsi selon la rentabilité, selon la concurrence la plus féroce, selon l'égoïsme humain le plus aveugle, sous l'influence duquel chacun veut acquérir autant qu'il peut extraire de l'ordre sociétal : il vint à la place des anciens droits ce qui se jouait par la puissance économique et la contrainte économique. A la place des privilégiés et des juridiquement désavantagés de l'ancien rapport patriarcal de domination et de servitude, entra le rapport économique de la bourgeoisie, se fondant sur la lutte de concurrence, sur la rentabilité, sur le rapport économique de contrainte entre capital et salaire, rapport dans lequel l'échange de marchandises est contraint, est contraint toute tarification/tout façonnement de prix, qui est dépendant de la lutte égoïste du capital et du salaire.

  Et aujourd'hui, aujourd'hui, veut s’en former vers dehors - c'est à voir comment, plus ou moins inconsciemment, mais déjà consciemment dans de nombreux cercles aujourd'hui, un nouvel ordre de société veut se former, qui ne devrait plus être fondée sur le rapport de privilèges, plus sur le rapport économique de contrainte, qui devrait être fondé sur la prestation et la contre-prestation dans son juste échange, qui devrait être fondée en cette relation sur une vraie manière de penser sociale non égoiste à l’intérieur de la société humaine.

 
Et seulement est aujourd'hui un homme pratique celui qui ne travaille pas contre ce qui doit venir, celui qui entend comment résonne l'appel venant de toutes les profondeurs de l'âme humaine : le système de prestation doit remplacer les anciens privilèges, l'ancien système du capital et de salaire.

Combien d’humains, chers présents, comprennent déjà aujourd'hui toutes les conséquences de ce grand système, qui n'est pas le fruit de l'arbitraire humain, mais de l’ évolution historique faisant jaillir elle-même une nouvelle impulsion de vie qui s'est donné un prélude si sanglant dans la terrible guerre mondiale ? On peut toujours encore entendre des penseurs socialistes, qui aimeraient lutter contre le capitalisme avec toutes les fibres de leur volonté parler de ce que - c'est un symptôme évident de notre temps – le travailleur qui devrait recevoir son « juste salaire » ; là dedans consisterait la « lutte contre le capitalisme ». Celui qui examine les rapports, sait que, tant qu'il y aura du capital, il y aura aussi des salaires. Car dans le monde réel, il y a toujours deux contrastes côte à côte : un pôle Nord et un pôle Sud, un magnétisme Nord et un magnétisme Sud : le positif a le négatif, le capital a le salaire dans son cortège. Et celui qui examine le fonctionnement d’économie de peuple du présent sait comment devra être répondu à la question : D'où devra être payé le salaire ? Le salaire sera payé du capital ; et il doit y avoir du capital aussi longtemps que du salaire devra être payé du capital. L'anticapitalisme a seulement un sens quand on sait en même temps que le système salarial lui-même doit disparaître avec le capital, que la société de la libre sociétarisation du travailleur manuel et du travailleur spirituel dans l'ordre économique non capitaliste doit voir le jour. Une sociétarisation libre, par laquelle le travailleur manuel est le libre compagnon du travailleur spirituel qui n'est plus capitaliste, efface le concept de salaire, le rapport salarial, et avec le rapport de salaire, le rapport de capital.

  

Par conséquent, on peut seulement parler sur le capitalisme comme cela s'est passé du point de vue des exigences sociales du présent, dans mon livre « Les points centraux de la question sociale dans les nécessités de la vie du présent et de l'avenir » :

[47]

Il devra être parti de la grande vérité sur la manière de comment nous nous tenons à l'intérieur de la lutte mutuelle des droits fonciers/du sol et des droits des moyens de production. Et il devra être montré que pour notre ordre économique futur, le sol n'est rien d'autre qu'un moyen de production ; que le moyen de production n’a la permission de prendre de la valeur de travail en lui que jusqu'à son achèvement, qu’à partir de là, personne n'a un véritable droit de succession sur lui, qu'il passe à partir de là dans la circulation de la société, comme je l'ai décrit dans mon livre. Alors, on arrive immédiatement à la conclusion que le sol est dans ce rapport depuis le tout début, que toute hypothèque sur le sol est une aberration, que le sol et les moyens de production finis ne sont pas des marchandises, mais doivent passer d'un humain à un humain sur un autre chemin que par échange contre des marchandises. C'est ce qui ressort directement de la pratique de la vie du présent...

L'orateur se réfère au troisième chapitre des « Points clés » (cf. en haut, remarques préliminaires du 22 avril).

En mai, juin et juillet 1919, diverses soirées de discussion ont eu lieu avec les comités de travail des grandes entreprises à Stuttgart. Rudolf Steiner se donna toutes les peines imaginables pour élargir les horizons des participants au-delà des murs de planches des dogmes marxistes populaires. Le 5 juin (ga331-4), par exemple, il a tenté de corriger le terme « socialisation » :

 Ce n'est que lorsqu'il sera possible d'éradiquer tout ce qui ne peut pas avoir de prix de la distribution des prix, de l’articulation des prix, qu'il sera possible d’en recevoir une véritable socialisation. Vous voyez : aujourd'hui, on n'achète pas purement des biens, aujourd’hui on achète en premier des biens, deuxièmement des droits, troisièmement du travail. Des droits on en achète quand on achete n’importe comment du sol. Parce que le sol est aujourd’hui échangeable contre des biens de la production, simplement par cela il devient impossible - parce que sur le marché général, en dessous de ce qui détermine les prix, est aussi le sol - de vraiment obtenir la formation correcte des prix. De plus, aujourd'hui, les moyens de production coûtent aussi quelque chose après qu'ils sont terminés...

À partir d'un vote de discussion d'une soirée ultérieure d’explication avec les comités de travail (17 juillet 1919 – ga 331-8), le sténogramme retient les mots suivants :

 Et alors l'orateur précédent est retombé à nouveau dans ce qu'il a dit : on devrait commencer avec «  transférer les moyens de production et fonds et sol en possession de la société ». - Oui, essayez seulement une fois de penser ce que signifie cette phrase générale nébuleuse - car c'est un nid de coucou dans les nuages que de placer une telle phrase - ce qui avec cela devrait être en fait pensé - essayez  de le penser. Essayez une fois de saisir maintenant cela pour ainsi dire pratiquement.

 J'aimerais là faire le lien avec quelque chose. Dans une quelque ville, je crois que c'était Göppingen, j'ai parlé une fois sur ces choses, et après un homme a parlé qui parlait assez bien d'un certain point de vue. C'était probablement un communiste. Il a dit qu’il serait réparateur de chaussure. Il parlait certainement très bien. C’est très méritoire quand on se fraye un chemin jusqu'à un certain point de vue. Mais il continua très étrangement : Oui, je sais déjà qu'après n'avoir rien appris, je ne pourrai devenir officier de l'état civil ; nous avons besoin d’intelligence pour cela. L’homme disait donc qu'il ne pouvait pas devenir officier d'état civil. Mais - pardonnez-moi - cela ne demande pas beaucoup de raison analytique ! Mais beaucoup de raison analytique et beaucoup de perspicacité appartient vraiment à ce que cet homme voulait savoir sur la « conquête du pouvoir politique » et du genre, oui, ce qu'il voulait être, en ce qu’il délivra, ce soir-là, un jugement sur les choses sur lesquelles il jugeait.

Il s’agit de comment cela devrait se dérouler : « transférer les moyens de production et fonds et sol (ce qui est en général tout à fait correct) dans la collectivité ? »

 Pour cela les humains doivent être là, qui pourront alors gérer les moyens de production, et fonds et sols, conformément aux choses. La chose est donc comme ça  : Ce qui était auparavant la forme de production capitaliste a une configuration très spécifique ; une façon très spécifique de maniement était nécessaire pour cela. Cela doit être complètement transformé en un autre maniement. Mais cet autre maniement doit d'abord être créé !

 Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui : nous voulons transférer les moyens de production et le foncier dans la collectivité ! -avant que vous alliez à créer du concret, comment ces moyens de production et de du foncier devraient être administrés.

 C'est ce que les conseils d'entreprise auraient dû prendre en main pratiquement. On ne peut pas révolutionner avec des phrases, avec des théories, mais seulement avec des humains ! Et ces humains auraient dû être les conseils d'entreprise : la compagnie de conseils d'entreprise unifiée, pas la copagnie éclatée/fragmentée des conseils d'entreprise. C'est de cela dont il s'agit. C'est ce qui est réellement extrait de fondements pratiques.

 Cela ne sert à rien pour arriver plus loin, quand on dit continuellement : « Les philosophes et les conseilés au commerce donnent des conseils qui sont venus des nuages » - et ensuite on place une « pratique » là contre qui a vraiment jailli de régions beaucoup plus fines et plus nébuleuses que les nuages, en ce qu’on ne peut absolument pas indiquer comment de telles choses se passent. Et il s'agit du « comment ». Et ce « comment » est élaboré dans mon livre : « Les points centraux de la question sociale ». On a seulement besoin de les comprendre.

Et c'est aussi ce qui est vraiment aujourd'hui déjà infaisable à répéter toujours à nouveau : « Si nous changeons l'ordre de l’économie, alors le spirituel jaillira déjà de lui-même ». Ce ne sera pas le cas ! Nous avons besoin d'un nouvel esprit pour changer la forme de l’économie. Et vous parler tout de suite non pratique-nébuleux, théorique et philosophique, quand vous dites toujours : Nous changeons la forme de l’économiq, alors le nouvel esprit viendra de lui-même. Non, vous devez changer la forme de l'économie du point de vue du nouvel esprit. C'est pourquoi je vous le dis : Ma fois, chassez toute la société, selon les paroles de l'orateur précédent, mais savez-vous alors ce que vous avez à faire lorsque vous avez chassé l'ancienne société ? Savez-vous ce que vous voulez faire alors ? Vous ne pouvez pas faire la même chose, sinon vous n'avezs pas besoin de la chasser. Si vous centralisez tout l'ordre économique et placez des pontifes au-dessus de pontifes, croyez-vous qu’elle sera améliorée par cela ? J'aimerais voir si quelque chose serait amélioré pour les masses ouvrières si vous mettiez maintenant les plus hauts pontifes syndicaux aux plus hautes sphères au lieu des capitalistes et des entrepreneurs ! C'est ce que vous devriez prendre en considération......

Soit on comprendra la tri-articulation, soit on naviguera à nouveau dans telle structure impossible que l'était état du XIXe siècle, du début du XXe siècle à l’intérieur du monde civilisé. Tien n’est fait avec répéter encore et encore aujourd'hui : nous voulons renverser les anciennes institutions et remplacer les capitalistes par la forme sociale de la production. Il faut savoir ici en quoi consiste cette "forme sociale de production ». C'est pourquoi mon livre "Die Kernpunkte der sozialen Frage" (« Les points centraux de la question sociale ») tente de placer quelque chose devant les humains, ce qui donne vraiment à la communauté sociale désirée une articulation organique, qui montre comment cela peut être possible, comment cela peut se façonner.

A quoi sert alors quand on dit toujours: les choses doivent venir d'elles-mêmes ! De tels fanatiques du venus-par-soi-même – je peux me représenter que lorsque l'ordre social vient d'un autre côté, ils croient alors encore qu'elle serait venue d’elle-même, pendant qu'elle a dû être obtenue durement de l'autre côté. Quand le coq chante/piaille sur le fumier du matin, quand il fait encore sombre, et qu’alors le soleil se lève, le coq peut imaginer que le soleil s'est levé par ses piaillements. Mais très certainement par le piaillement de socialisme mondial et de socialisme et de dictature et de dictature, un nouvel ordre social ne se hissera  pas. Un nouvel ordre social peut seulement émerger quand chez un nombre suffisamment grand d’humains et le germe de pensées : nous devons travailler à la mise en place de ce nouvel ordre social ; nous devons choisir parmi nous ceux à qui nous faisons confiance, afin que de nos expériences économiques naisse quelque chose de fructueux pour la vie économique, qui peut placer dans l’ombre toutes les propositions bureaucratiques de lois, et du genre après lesquelles on s’efforce d’un autre côté….

 
Lors de ces « soirées de discussion », le Dr Steiner s'est efforcé d'éveiller dans les milieux ouvriers et salariés la compréhension de la structure associative de la vie économique et de créer ainsi les conditions préalables à la décision de faire sortir le mouvement des « comités d'entreprises » de la phraséologie et de la brutalité marxistes dans une direction féconde et de créer....

... une compagnie de conseils d'entreprise qui serait réellement un pouvoir dans le voisinage le plus étroit parce que soutenu par la confiance, la camaraderie. A l’instant où une telle compagnie de conseils d'entreprise génère des pensées sociales fructueuses de son sein, elle est le plus grand pouvoir dans leurs domaines particuliers. Ce n'est pas le piaillement du coq sur le fumier, qui croit que le soleil se lève sur ses cris. C'est là l'appel au travail, mais à un travail, dont on sait dans quel sens il devrait se dérouler.

 

De ce sentiment seul, je crois qu'un nouvel esprit pourrait s'épanouir/fleurir. Mais aussi longtemps que ce nouvel esprit ne sera pas dans les âmes tranquilles (Gemüt), aussi longtemps rien de salutaire ne viendra.

Mais la situation économique actuelle est telle que nous devons avant tout réfléchir à la manière dont nous pouvons, dans une certaine mesure, remettre sur pied notre vie économique en Europe centrale : Il faudra chercher un lien avec les plus différentes sources de matières premières, mais aussi avec maint autre économique vers l'Est.

Le problème de « l'espace de vie » doit donc être résolu. Mais pas par les instances de l’État incompétentes pour une telle solution. Pour recevoir un accès au sol de l'Est, [50] sera tout de suite nécessaire, ce que la compagnie des entrepreneurs centre européen n’a jamais eu - les sources sibériennes de matières premières ne s’ouvriront pas ; le cours du monde ne le permet plus aujourd'hui, les Américains et les Japonais ne le permettent plus ; l'endroit où nous pourrons parvenir est l'Est européen d’ensemble - mais là il s’agira de trouver le ton juste pour aller ensemble avec l'âme russe de peuple. Ce fut tout de suite le pire dans les principaux cercles industriels dirigeants et dans la majorité des cercles d'Europe centrale qu’ils n'ont jamais trouvé le ton pour entrer en contact d'une manière ou d'une autre avec d’autres âmes de peuple. C'est aussi à cause de cela qu’un nouvel esprit doit entrer dans toute notre vie de l’économie. Sinon, l'Est nous claquera la porte au nez si nous venons avec l'esprit que nos cercles dirigeants ont développé jusqu'ici. Et nous sommes dépendants du développement d'une fraternité avec l'Est, d'une fraternité économique, sinon nous ne sortirons jamais de cette situation dans laquelle nous sommes entrés... 4).

 Lors de la conférence de branche du 20 juillet 1919 à Stuttgart (ga 192 – 14) sur « Le chemin de connaissance oriental et occidental », Rudolf Steiner jeta une claire lumière sur le détachement de l'humain de l'ancien état de lien avec les bases naturelles, qui existait depuis le milieu du 15e siècle. Il a décrit l'extinction complète de l'ancienne spiritualité orientale, qui s'était épanouie du monde naturel par la médiation des processus métaboliques chez l'humain, comme l'illustre particulièrement la conférence du 5 septembre 1920 (ga 199 – 14) (voir ci-dessous).

... Si paradoxal, si absurde et si fou que c’est pour les humains d'aujourd'hui, il est vrai que certaines forces de presque tous les aliments et de presque tout ce que nous prenons au monde physique extérieur pour satisfaire nos besoins corporels se sont transformées depuis le XVe siècle. Avant le XVe siècle, dans toutes les choses substantielles, qu'elles aient été prises directement de la nature ou cuites, il y avait des forces qui avaient encore un effet sur ce qui est d'âme. En mangeant, l'humain a obtenu certaines forces d’âme du fait de savourer. Fournir ainsi à l'humain des forces d’âme par le simple manger s’est complètement perdu depuis le milieu du 15ème siècle. Depuis lors, nous sommes vraiment entrés dans une phase de développement de la terre où nous ne pouvons plus rien avoir de la terre elle-même et de ce qu'elle donne au corps pour satisfaire nos besoins corporels. Depuis ce temps, c’est ainsi que seulement des processus physiques ont lieu dans notre métabolisme, pendant qu'auparavant, en ce que nous avons digéré, notre métabolisme était justement ainsi encore d’âme, comme il est aujourd'hui... chez une vache ou chez un serpent... avec rapport au métabolisme externe, la vache, lorsqu'elle digère, est plus un être d’âme que l'humain, et le serpent justement aussi. Quand vous voyez la vache couchée ou debout comme ça après avoir mangé, ou quand vous voyez le serpent digérer, là quelque chose vit dans l'organisme astral de cette vache ou de ce serpent, qui vivait aussi chez l'humain autrefois, où ils étaient plus enclenché/embrayé sur ce qui est animal, mais ne vit plus aujourd'hui chez l’humain...

... En fait, c'est ainsi : tandis que nous devenons de plus en plus physiques dans nos processus en notre activité digestive quotidienne, nous devenons déjà toujours plus spirituels, toujours plus d’esprit pendant notre temps de sommeil...

... Depuis le milieu du 15ème siècle, les forces de l'âme et de l'esprit ne se développent plus de telle sorte qu'on a purement besoin de manger et alors de l’aliment digéré émerge ce qui peut nous infiltrer avec des façons de voir spirituelles. Depuis le XVe siècle, nous devons prendre notre développement en main nous-même si nous ne voulons pas rester stupides. Mais c'est là le grand idéal de l'humanité matérialiste en Europe que de rester stupide, de ne pas devenir intelligente, de reconnaître seulement ce qui grimpe de la digestion du corps. C’est pris au fond quand-même la véritable cause pour les dommages sociaux qui se sont produit en Europe depuis le milieu du XVe siècle : ne pas prendre ces idéaux de l'humanité matérialiste européenne en mains donc non la propre évolution d’âme et spirituelle, mais de rester comme on est né, et comme on se développe avec exclusion le plus possible de cette évolution spirituelle et d’âme....

  Rudolf Steiner a dit lors d'une soirée d'étude du "Bund für Dreigliederung" (Stuttgart, 30 juillet 1919-ga330 - 14) :

Maintenant, tout de suite dans l'économie nationale, dans la théorie d'économie de peuple, a presque emménagé seulement ce que sont des concepts irréels. Mais voyez-vous, je ne pourrais quand-même pas, maintenant que le temps presse, écrire toute une bibliothèque, dans laquelle tous les concepts d’économie de peuple seraient énumérés. C’est pourquoi se trouve naturellement dans mes « points essentiels »,  une masse de concepts qui devront être discutés conformément aux choses. J'ai besoin, par exemple, d'attirer seulement l'attention sur ce qui suit :

N'est pas, dans une époque, au-delà de laquelle nous sommes, là des rapports sociaux sont nés, pris au fond, uniquement et seulement par conquête. Un quelque territoire était occupé par un peuple ou une race : un autre s'est introduit par effraction et a conquis la région. Ces races ou peuples qui étaient autrefois à l'intérieur ont été soumises au travail. Le peuple conquérant prenait le sol en possession, et par cela naissait un certain rapport entre conquérants et conquis. Les conquérants, ils avaient le sol en possession parce qu'ils étaient les conquérants. Par cela, ils étaient les économiquement forts, les conquis étaient les économiquement faibles. Par cela s’est formé ce qui est devenu un rapport de droit. C’est pourquoi on a dans presque toutes les époques plus anciennes de l'histoire dans le devenir historique, des rapports de droits fondés par conquête, c'est-à-dire des privilèges et des droits de discrimination.

 Maintenant vinrent les temps dans lesquels ne pouvait plus être conquit librement. Vous pouvez étudier la différence entre la conquête libre et la conquête liée, quand par exemple vous regardez le début du Moyen Âge, quand certaines compagnies de peuples, les Goths, avaient débordés vers le sud, mais dans des territoires pleinement occupés, là ils ont été incités à d'autres choses concernant l'ordre social, autrement que quand les Francs se sont déplacés à l'ouest et ont trouvé là des territoires non entièrement occupés. Par cela sont nés d’autres droits de conquérants. En des temps plus récents, ce n'était alors pas seulement fonds et sols dont les droits dépendant d’eux provenaient de conquêtes, mais s’ajoutèrent à cela ceux, qui avaient privilège et possession, qui pouvaient maintenant s’approprier les moyens de production par le pouvoir économique.Là, à ce qui est droit foncier au sens actuel du terme, vint s’ajouter la possession des moyens de production, c'est-à-dire la possession privée de capitalistes. Cela donna alors des rapports de droit à partir de rapports économiques. Là les rapports de droit sont apparus entièrement des seuls rapports économiques.[52]

Maintenant, n'est ce pas, viennent les humains qui pensent prosaïquement : ils veulent les concepts de pouvoir économique, de signification économique des fonds et sols, ils veulent les concepts de moyen d’exploitation, de moyens de production, de capitaux, etc. Oui, mais ils n'ont pas vraiment une vision plus profonde dans le cours des choses. Là, ils prennent alors les faits superficiels et ne parviennent pas sur ce qui est fiché réellement derrière les droits du sol/fonciers, derrière les rapports de pouvoir en rapport aux moyens de production. Naturellement, toutes ces choses sont prises en compte dans mon livre. C'est pensé correctement. Là est, quand sera parlé de droits, parlé à partir de la conscience de comment le droit a vu le jour à travers des siècles ; quand sera parlé de capital, parlé à partir de la conscience de comment le capital est devenu. Là est soigneusement évité d'utiliser un concept qui n'est pas pleinement saisi à partir de l’origine. C’est pourquoi ces concepts se comportent autrement que ceux des manuels d’enseignement ordinaires actuels...

 Le 9 août 1919 (ga 296 - 1), Rudolf Steiner reprend ses conférences à la Dornacker Hochschule (l’Université de Dornach). Il a commencé par un rappel urgent d'aborder le façonnement de l'économie avec de la pensée entièrement conforme au présent.

... La structure de l'âme grecque s'amenait non seulement à l’expression dans la constitution générale de l'âme, mais aussi dans la langue grecque, jusque dans la formation des mots et la conduite/l’agencement des mots. La langue grecque est, telle qu'elle est, basée sur une structure sociale aristocratique d'âme. Nous avons encore ça dans notre vie de l’esprit. C’est pourquoi, nous n’avons vécu aucun renouveau de la vie de l’esprit à l'approche du milieu du XVe siècle, mais seulement une renaissance, une réforme, un rafraîchissement de l'ancien.

Nous avons encore cela dans notre vie de l’esprit en nous. Nous éduquons notre jeunesse de lycées comme étrangers à la vie. Chez les Grecs, c’était évident qu'ils éduquaient leur jeunesse ainsi que notre lycée éduque, parce que c'était leur vie. Nous éduquons notre jeunesse de lycées comme l’était la vie grecque. C'est pourquoi notre vie de l’esprit est devenue étrangère au monde, c'est pourquoi elle sera perçue comme une idéologie par le prolétariat, c'est pourquoi il y a partout des pensées trop courtes pour saisir la vie, pour agir et intervenir dans la vie.

 Et à côté de cet élément de la vie de l’esprit, nous avons en nous une étrange formation de droit :

C'est partout, dans tous les domaines, prouvé qu'au milieu du XVe siècle, il y a eu une rupture puissante dans le développement plus récent de l'humanité. Aujourd'hui, la céréale est chère, et tout ce qui est fabriqué avec des céréales. C'est trop cher. Si nous examinons l'époque où elle était trop bon marché dans les pays européens, nous arrivons au neuvième, dixième siècle environ. À l'époque, c'était tout de suite d’autant trop bon marché que c'est trop cher aujourd'hui. Et au milieu du 15ème siècle elle avait un prix normal. Il est intéressant de voir comment cette époque du XVe siècle se traduit jusque dans le prix des céréales alors qu’une grande rupture dans l'histoire de l'humanité se donne/produit. - Et de quoi cela a-t-il été la conséquence, qu'à cette époque, des prix équitables pour les céréales étaient là dans une grande partie de l'Europe ? L'ancien servage, l'ancienne servitude, avait en partie commencé à disparaître vers le milieu du XVe siècle. Là le droit romain a pénétré pour détruire la liberté qui avait commencé.

Et nous sommes transposés dans le domaine du politique, de l'étatique par le droit romain, comme nous sommes transposés dans le domaine du spirituel par lla structure grecque d’esprit et d'âme .... Dans notre organisme social, nous avons la structure grecque d’esprit, la structure romaine d’état.

La vie de l’économie ne ne se laisse pas façonner comme une renaissance. Car on peut évidemment vivre selon le droit romain et élever la jeunesse selon la structure grecque de l’esprit. Mais on ne peut pas manger ce que les Grecs ont mangé. Alors on ne serait pas rassasié ! La vie de l’économie doit être actuelle. Et ainsi, dans la civilisation européenne, la vie de l’économie est le troisième élément.

Dans ces trois domaines, parce qu'ils sont chaotiquement jetés ensemble comme aux dés, nous devons créer de l'ordre. Cela ne peut se passer que par l'organisme social tri-articulé ....

Une sociologie du sol à la mesure de la réalité - dans contraste le plus aigu avec la « géopolitique » au pouvoir lubrique qui, en Allemagne, a produit l'armement pour la Seconde Guerre mondiale - doit différencier ses vues ainsi en soi comme de façon différente objectivement les peuples de la terre vivent leur relation de vie au sol. Dans le sens d'une telle science « géoculturelle », Rudolf Steiner a développé dans de nombreuses conférences une vision englobant la Terre qui en soi déploie une  humanité différenciée. Partant d'une caractérisation des contrastes américano-européens-asiatiques, qui coïncident à certains égards avec ceux de la conférence du 10 mars 1920 (voir en bas – ga 335 - 3), il présente le 10 octobre 1919 à Dornach (ga191 - 4) les arrière-plans historiques-géoculturels du contraste entre la culture rurale et urbaine.

 ... Aujourd'hui, on ne peut pas s’asseoir dans sa salle d'étude et se demander quel est le meilleur programme pour l'avenir. Aujourd'hui, il faut aller dehors dans le monde et chercher les impulsions du monde qui sont là. Si l'on regarde notre culture avec ses moments de déclin, ainsi on doit recevoir l'impression qu'elle ne peut être sauvée quand les gens n’envisagent pas : l'un est disponible chez celui-ci, le second chez celui-là, le troisième chez le troisième, - si les humains n’en viennent pas à coopérer et reconnaître sur une grande échelle à travers la terre réellement ce que l'individu ne peut fournir à partir de lui-même dans le sens absolu, mais qui peut seulement être fourni par celui qui - si je puis dire ainsi – y est prédestiné :

Si, en plus de la cosmogonie, l'Américain veut aussi façonner la liberté et le socialisme à partir de lui-même aujourd'hui, il ne peut le faire, pas plus que l'Asiatique ne peut affirmer autre chose que son ancien altruisme. Si cet altruisme est adopté par les autres masses populaires de la terre et imprégné de ce pour quoi elles ont leurs talents, alors, seulement alors, nous pourrons vraiment avancer. Aujourd'hui, l'humanité dépend du travail en commun parce que l'humanité a des talents différents.

 

Nous devons nous avouer que notre civilisation s'est affaiblie et qu'elle doit redevenir forte. Afin de concrétiser un peu plus ce que j'ai dit dans l'abstrait, je voudrais dire ce qui suit :

 

 Comme vous le savez, les anciennes cultures orientales pré-chrétiennes ont également produit de grandes villes. Il y avait de grandes villes. Nous pouvons regarder en arrière sur les cultures orientales répandues qui ont également produit de grandes villes. Mais ces grandes villes, qui ont produit ces cultures, avaient une certaine manière de penser près de soi/d'elles : toutes les cultures orientales avaient la particularité qu'elles formaient avec la vie dans les grandes villes l'idée qu'en fait, si l'humain ne pénètre pas par-dessus le physique au supraphysique, il vit dans le vide, la nullité. Et ainsi, les grandes villes - Babylone, Ninive, etc. - ont pu vraiment se développer, parce que, à travers ces villes, l'humain n'en est pas venu à considérer ce que ces villes ont produit comme réellement réel, mais ce qui est seulement derrière tout cela.

 

 C'est à Rome en premier qu’il est devenu ainsi qu’on a fait de la culture urbaine un régulateur de la façon de voir la réalité.

 Les villes grecques sont impensables sans la campagne qui les entoure. Elles se nourrissent de la campagne/la terre qui les entoure. Si notre histoire n'était pas tant une fable convenue qu'elle ne l'est, mais si notre histoire devait ramener la vraie forme des temps passés, elle montrerait comment la ville grecque est enracinée dans la campagne/la terre.

Rome n'est plus enracinée dans la campagne. Mais l'histoire de Rome consiste en fait à faire d'un monde imaginaire un monde réel, à faire d’un monde qui n'est pas réel, un monde réel.

 

C'est à Rome en fait que le citoyen a été inventé, cette terrible chose caricaturale à côté de l'être de l’humain. L'humain est humain. Et qu'il soit en dehors de cela encore citoyen est une chose imaginaire. Qu'il est un citoyen, cela est écrit n’importe où dans les livres de l'église ou dans les livres de droit ou du genre. Qu'en dehors qu’il est humain et comme humain ait certaines facultés - qu'il ait encore en dehors de cela encore une possession enregistrée, une possession inscrite au livre foncier - c'est quelque chose d'imaginaire à côté de la réalité. Mais cela est romain.

 Oui, Rome est encore parvenu à beaucoup plus. Rome a compris comment falsifier en une "réalité"tout ce qui résulte du détachement des villes de la terre, du pays réel. Rome a, par exemple, compris comment introduire les concepts romains de droit dans les concepts religieux des anciens. Celui qui, selon la vérité, revient aux anciens concepts religieux ne trouve pas en eux les concepts romains de droit. La jurisprudence romaine est en fait entrée dans l'éthique religieuse. Il se passe fondamentalement dans l’éthique religieuse - à travers ce que Rome en a fait - comme quand dans le monde suprasensible, de tels juges éraient assis là et jugeaient les actions humaines comme s'ils étaient assis sur nos sièges de juges de style romain/à l’empreinte romaine, .... comme s'il y avait là une quelque "justice" de l'autre côté, qui, selon les concepts terrestres, charge ce que l'un a fait de telle ou telle récompense, telle ou telle punition - entièrement selon des concepts romains de droit. Tous les êtres suprasensibles vivent en fait ainsi que des concepts romains-juridiques se sont glissés/insinués dans ce monde supraterrestre.

 
Par exemple, qui comprend aujourd'hui la grande idée du destin grec ? N'est ce pas, nous ne pouvons pas comprendre un Œdipe selon les concepts juridiques romains! Avec cela, le talent de l'humain s’est absolument perdu entièrement : comprendre la grandeur tragique sous l'influence des concepts romains de droit. Et ces concepts romains de droit se sont infiltrés dans notre civilisation moderne, vivent partout dedans. Ils sont pour l’essentiel falsifiés en une réalité, ce qui est imaginaire - non pas imaginatif, mais imaginaire.  [55]

Nous devons nous être absolument clairs sur ce que nous sommes en fait détachés de la réalité avec nos représentations, et que, depuis peu, nous avons besoin de pénétrer nos représentations avec de la réalité. Notre civilisation se passe encore de la conscience que les humains doivent travailler ensemble de par le cercle de la Terre, parce que les concepts des humains sont vides pris fondamentalement. Nulle part nous ne voulons en fait vraiment pointer du doigt la cause du phénomène, nous voulons rester plus ou moins en surface partout.

 J'aimerais à nouveau vous en donner un exemple : dans les différents parlements du monde, dans les temps plus anciens, disons,  dans la première moitié du XIXe siècle et encore un peu plus tard, deux tendances partisanes se sont développées, pour lesquelles on avait en fait beaucoup de respect jusqu'à présent : une tendance de parti conservatrice et une tendance libérale - l'autre qui s'est développée de partis ne s’est ajoutée en premier que plus tard à ces deux partis fondamentaux - une tendance de parti conservatrice et une progressiste.

 Mais voyez-vous, aujourd'hui, il est nécessaire que l'on passe par-dessus la phrase jusqu’à la chose, et que, chez beaucoup, on ne se demande pas après ce que les humains eux-mêmes qui la représentent en disent, mais ce qui siège dans le subconscient des humains. Et là, vous découvrirez alors que les humains qui professent n’importe quels partis aux couleurs plus conservatrices sont ceux qui, n’importe comment, ont plus à faire avec l'agraire, avec le soin de fonds et sols, donc le membre primordial de la culture humaine. D'une quelque manière c’est bien ainsi. Évidemment, toutes sortes de phénomènes annexes peuvent se présenter en surface : je ne dis pas que chaque conservateur doit être un agrarien, naturellement qu'il y a des accompagnateurs partout, partout de tels qui adhèrent à un quelque principe à partir de la phrase. Mais on doit voir la chose principale. Et la chose principale, c'est que ce qui a intérêt à maintenir certaines formes structurelles de l'ordre social, sans les laisser glisser trop vite, c'est la population agricole - et ce qui sort plus de l'industriel, ce qui sort plus du travail détaché de la terre, c'est libéral, c’est progressiste, - de sorte que ces directions de parti renvoient vers quelque chose de plus profond. Et il faut chercher partout à amener ces choses au-delà de la phrase, à pénétrer des mots jusqu’aux choses.

 

Mais finalement, toutes ces choses nous disent seulement une chose : que nous avons au fond vécu fortement dans une culture des mots. Nous devons pénétrer vers une culture de la chose, vers une civilisation de la chose. Nous devons parvenir à ce que nous ne soyons plus impressionnés par des mots, par des programmes, par des objectifs en mots. Nous devons plutôt en venir à voir à travers la réalité. Et nous devons avant tout voir à travers de telles réalités qui sont plus profondes que la « culture rurale » et la « culture urbaine » ou la « culture agraire » et la « culture industrielle » ! Et aujourd'hui les impulsions des membres particuliers de l'humanité sont plus profondément réparties sur la Terre :

le membre américain allant d’après la cosmogonie,
le membre européen allant d’après la liberté,
le membre asiatique alland d’après l'altruisme, d’après le socialisme.

Extrait de la conférence du 12 octobre 1919 à Dornach (ga 191 – 6) :

... Si l'on examine à la lumière de la vérité, et non à la lumière de l'illusion, ce qui s'est passé et ce qui a fait l’expérience d’une métamorphose par la réforme au début de la nouvelle [56] évolution historique, on doit dire qu'a toutefois eu lieu un puissant redéploiement de la population, un redéploiement de la population allant de soi en ce début des temps modernes. Elle est venue en l’état parce qu'avant l’entrée dans la Réforme, d'autres humains qu'après la Réforme occupaient fonds et sols, notamment en Europe occidentale par exemple. Car les humains, les humains dirigeants, qui étaient, dans une certaine mesure, décisifs pour la structure sociale avant la Réforme, ont perdu leur pouvoir à travers la Réforme. Avant la Réforme, toute possession de fonds et sols dans le sens le plus large dépendaient de la compagnie des prêtres/de la prêtrise, de loin plus qu'on ne le pense. Avant la Réforme, absolument, la prêtrise était extraordinairement décisive pour les conditions économiques. Ceux qui possédaient fonds et sols les possédaient dans une large mesure, pour ainsi dire, au nom et sous la responsabilité des autorités liées à l'Église d'une manière ou d'une autre.

 

Maintenant, quand on examine le cours historique des événements peut-être de manière moins idéaliste, mais plus vraie, on trouve qu'avec la Réforme, les anciennes possessions de l'Église et du clergé sont arrachées à leurs détenteurs et transférées aux régnants séculiers sur presque toute l'Europe. Ce fut le cas, dans une large mesure en Angleterre, et aussi, dans une large mesure, en Allemagne, dans l’Allemagne tardive. Dans l’Allemagne tardive, une grande partie des princes territoriaux sont passés à la Réforme. Mais ce n'était pas partout - pour ne pas m'exprimer de manière trop suggestive ! - l'enthousiasme pour Luther ou pour les autres réformateurs ; mais c'était l’appétit après des biens de l'église, l'alanguissement/l’aspiration à séculariser les biens de l'église. D'infinis biens ecclésiastiques du Moyen-Âge passèrent aux princes séculiers, aux princes territoriaux. En Angleterre, une grande partie de ceux qui étaient en possession de fonds et sols ont été expropriés, et ont émigrés en Amérique. Une grande partie des immigrants en Amérique étaient les possesseurs expropriés de fonds et sols...

 Mais maintenant cela a à voir avec un fait de très grande portée de l’évolution de l'histoire du monde....

 Steiner décrit brièvement les trois étapes d’évolution (décrites en détail dans les conférences sur l'histoire de l'impérialisme – ga191-11) : la domination des initiés (période égyptienne-chaldéenne), qui agissaient « à partir d’impulsions d’esprit-spirituelles »", la prêtrise (période gréco-romaine, jusque dans le 15e siècle) et l'humain économique,

 ... pour qui la Réforme n'était à bien des égards qu'un détour pour séculariser et confisquer les biens de l'Église et les réclamer pour les souverains séculiers. N’est-ce-pas, on ne pouvait quand-même pas dire, quand on était par exemple un prince territorial allemand ou un Lord anglais : nous faisons une nouvelle époque historique du monde en prenant fonds et sols à ceux qui possédaient autrefois fonds et sols ! C'est ce que disent les socialistes modernes : nous exproprions les possesseurs/détenteurs terriens. Mais les humains au début des temps modernes ne disaient naturellement pas cela. Ils l'ont fait et ont poussé le brouillard sur le tout : nous fondons une nouvelle confession religieuse ! ...

  ... Notre terre en tant que Terre, avec tout ce qui s'y trouve, est déjà entrée dans sa période de déclin, de décadence 6). J'ai déjà souvent mentionné que même des géologues perspicaces indiquent déjà cela. On peut déjà prouver, purement extérieurement-physiquement par une géologie exacte et très stricte, que la terre est déjà à se briser, que l’évolution ascendante de la Terre s'est arrêté, que nous marchons vraiment alentour sur les mottes de terre qui se brisent. Mais ce n'est pas seulement le règne minéral qui se brise, c'est aussi tout ce qui court organiquement autour de la terre qui se brise déjà, qui se délabre. Aussi les corps des plantes, des animaux, des humains ne sont plus en évolution ascendante, sont en déclin .... Le physique de la terre est en décadence... Nous sommes dans des corps fragiles/friables.

Mais nous devons considérer la contrepartie : nous sommes dans des corps fragiles, mais la spiritualité se développe d'autant plus à partir de nos corps fragiles quand nous nous y livrons/adonnons... Mais il est nécessaire que nous ne nous appuyions pas sur le physique ; mais il nous est tout de suite nécessaire que nous nous tournions vers le spirituel à cause de notre fragilité...

Avec nos corps, nous sommes dépendant des conditions physiques de la Terre. Et les conditions de la Terre s'expriment socialement dans les rapports/conditions économiques. En ce que tout est fragile, tout est en décadence, les rapports économiques sont aussi en décadence dans une certaine relation. Et un imbécile aujourd'hui est quelqu'un qui croit qu'on peut régénérer sans plus les conditions/rapports économiques à travers les conditions/rapports économiques..., pendant que la vérité est que tout ce qui est physique, aussi dans la vie de l’économie, est en décomposition par soi-même.... La vie de l’économie, si elle était laissée à elle-même, si on faisait d’elle ce que Lénine - Trotsky - veulent en faire, se délabrerait continuellement, deviendrait continuellement malade. C’est pourquoi, ce qui est guérissant, doit aussi continuellement être là comme pôle opposé à la vie de l’économie. C'est la vie de l’esprit indépendante/autonome lui faisant face ! ... Car c'est de la folie que de vouloir régénérer la vie del’économie par elle-même. On doit placer la forcer de guérison dans une vie de l’esprit indépendante/autonome à côté de cette vie de l’économie. Et les deux devront être surmontés/conciliés par une vie neutre de droit ....

Le social ne pourra plus être sorti de l'économique, mais seulement abaissé du spirituel dans l'économique. Et nous devons nous devenir conscient que l'humain de type économique a joué jusqu’au bout/n’a plus aucune chance, qu'un autre type d'humain doit sortir : l'humain-monde...

 Du 24 au 30 octobre 1919, le Dr Steiner donna un cours public sur « L'avenir social » à Zurich (publié aux éditions Troxler-Verlag, Berne) (ga332a).

De la première de ces conférences :

Une des plus fatales superstitions se fit jour : on devait pratiquer l’économie d’une manière déterminée à la mesure de lois, et quand on pratiquait l’économie de cette manière déterminée à la mesure de lois, alors la vie de l’esprit, la vie de droit, la vie politique et d’État, en résulteraient d’elles-mêmes à partir de la vie de l’économie.

Par quoi a donc pu se constituer cette superstition ? Cette superstition n’a pu se constituer que parce que la structure particulière de l’économie humaine, le travailler particulier de la vie de l’économie récente, cachait derrière elle ce qu’on a été habitué à nommer l’économie de l’argent.

 Cette économie de l’argent est donc montée en Europe comme phénomène d’accompagnement d’événements bien déterminés. Vous n’avez besoin que de jeter un regard plus profond dans l’histoire, ainsi vous verrez qu’à peu près au temps où la Réforme et la Renaissance, donc une nouvelle constitution d’esprit, se lèvent par-dessus le monde européen civilisé, les sources d’or et d’argent d’Amérique sont mises en exploitations, que l’afflux d’or et d’argent, notamment d’Amérique du Sud et centrale, vient en Europe. Ce qui auparavant était plus une économie naturelle, cela devient toujours de plus en plus submergé par l’économie de l'argent.

L’économie naturelle a encore pu regarder sur ce que le sol donne, cela signifie sur le concret ; elle a aussi pu regarder sur ce dont l’humain particulier est capable et ce qu’il peut produire, donc sur le concret et le professionnel. Sous la circulation de l’argent s’est progressivement retiré le coup d’œil sur le pur concret de la vie de l’économie.
En ce que l’économie de l’argent a remplacé/détaché/dissous l’économie naturelle, un voile s’est étendu dans une certaine mesure par-dessus la vie de l’économie. On ne pouvait plus voir les pures exigences de la vie de l'économie.

 Que livre cette vie de l’économie à l’humain ? Cette vie de l’économie livre à l’humain des biens dont il a besoin pour sa consommation. Nous n’avons aujourd’hui encore pas du tout besoin de différencier entre biens spirituels et biens physiques, car des biens spirituels aussi peuvent être conçus économiquement ainsi qu’ils peuvent être utilisés pour la consommation humaine. Cette vie de l’économie livre donc des biens, et ces biens sont des valeurs, parce que l’humain en a besoin, parce que le désir humain va sur eux. L’humain doit accorder aux biens une certaine valeur. Par là, au sein de la vie sociale, ils ont aussi leur valeur objective qui est en rapport étroit avec la valeur subjective de jugement que l’humain leur adjoint.

 

 Mais comment s’exprime selon l'économie de peuple (Ndt ou économie politique) la valeur des biens dans les temps récents ? La valeur des biens, qui pour l’essentiel définit ce que ces biens signifient dans la vie en commun économique, sociale, comment s’exprime cette valeur ? Cette valeur s’exprime dans les prix. Sur valeur et prix, nous aurons à parler en ces jours ; je veux aujourd’hui seulement montrer que dans la vie de circulation économique, dans la vie de circulation sociale absolument – aussi loin que cette vie de circulation sociale est dépendante de l’action/la gestion économique des biens – la valeur des biens s’exprime pour l’humain dans le prix. C’est aussi une grande erreur, quand on confond la valeur des biens avec les prix en argent (NDT Geldpreisen). Et en fait, pas par des réflexions théoriques, mais par la pratique de la vie, l’humain en viendra toujours de plus en plus à ce que soit autre chose la valeur des biens qui seront fabriqués économiquement, et ce qui dépend du jugement subjectif humain, de certaines conditions de droit ou de culture, et ce qui s’exprime dans les conditions (NDT ou rapports) de prix, qui viennent à apparaître par l’argent. Mais la valeur des biens sera recouverte dans les temps modernes par les conditions/rapports de prix, qui règnent dans la circulation sociale.
Cela repose à la base des conditions sociales modernes comme le troisième membre de la question sociale. Ici, ici on apprendra à reconnaître la question sociale comme une question économique : quand à nouveau on retourne sur ce qui documente la valeur particulière des biens, vis-à-vis de ce qui vient à l’expression dans les pures conditions (NDT : /rapports) de prix. Les conditions de prix ne peuvent pas du tout, particulièrement en des temps critiques, être maintenus autrement, que par ce que l’État, cela signifie le sol de droit, se charge de la garantie pour la valeur de l’argent, pour la valeur donc d’une marchandise unique.

Mais il se présente quelque chose de nouveau. On n’a pas du tout besoin d’ouvrir d’étude théorique sur ce qui est ressorti par le malentendu sur prix et valeur, on a seulement besoin d’indiquer sur quelque chose de réel, qui s’est introduit dans les temps récents :

On parle de ce que dans l’économie nationale, que dans l’ancien temps – en Allemagne même jusqu’à la fin du Moyen Âge – il y a eu la vieille économie naturelle, qui reposait purement sur l’échange des biens, qu’à cette place s’introduisit l’économie de l'argent, où l’argent est le représentant pour les biens et en fait toujours seulement le bien-valeur (NDT : Wertgut, dans le contexte « valeur ‘du’ bien » éloignerait déjà trop le bien de la valeur) sera échangé contre de l’argent. Mais déjà nous voyons quelque chose rentrer dans la vie sociale, qui semble déterminé à remplacer l’économie de l’argent. Déjà cette autre agit partout dedans, ne sera seulement pas remarqué. Mais qui passe par-dessus la compréhension abstraite de son livre de caisse ou de compte, qui sort par-dessus le pur chiffre et peut lire, ce qui est écrit dans ces chiffres, celui-là trouvera, que dans les chiffres d’un actuel livre de caisse ou de compte ne se tiennent pas purement des biens, mais que beaucoup vient à l’expression dans ces chiffres, qu’on pourrait nommer les conditions de crédit dans le sens le plus moderne du mot. Ce qu’un humain peut fournir en premier, par ce qu’on suppose de lui, qu’il est capable de ceci ou cela, ce qui à partir de la capacité de l’humain peut éveiller de la confiance, c’est cela qui, curieusement, rentre toujours de plus en plus dans notre sèche vie de l’économie terre-à-terre !

Si vous étudiez aujourd’hui les livres de comptes, ainsi vous trouverez, que rentre – vis-à-vis de ce qui est pur valeur-argent -, le fait de construire sur la confiance humaine, le construire sur la capacité humaine. Dans les chiffres des livres de compte d’aujourd’hui, un grand revirement laisse ses marques, une métamorphose sociale laisse ses marques, si on les lit correctement. En ce qu’on souligne, que la vieille économie naturelle s’est transformée en économie de l'argent, on doit aujourd’hui souligner en même temps : le troisième membre est la transformation de l’économie de l'argent en économie du crédit.

Avec cela vient à nouveau une nouveauté à la place de ce qui fut durant longtemps. Mais par là, rentre aussi dans la vie sociale, ce qui indique sur la valeur de l’humain lui-même. La vie de l’économie elle-même, en rapport à la production de valeurs, se tient en face d’une transformation, se tient en face d’une question, et cela est la question économique, c’est le troisième membre de cette question sociale.

 Cette question sociale, nous apprendrons à la connaître dans ces conférences comme une question d’esprit, comme une question de droit et d’État ou question politique et comme une question économique. L’esprit aura la réponse à donner sur cette première question : comment rend-on les humains capables, afin qu’une structure sociale puisse se constituer, qui ne contienne pas les dommages actuels, dont la responsabilité n'est pas à assumer ? La deuxième question est celle-ci : quel système de droit amènera à nouveau les humains en paix sous les conditions économiques avancées ? La troisième est : quelle structure sociale sera en mesure de placer l’humain à sa place ainsi qu’il soit en mesure de travailler au bien de la société humaine à partir de cette place, ainsi qu’il l’aimerait d’après son entité, d’après ses talents, d’après ses facultés ? À cela conduira la question : quel crédit est à accorder à la valeur personnelle d’un humain ? Là nous voyons devant nous la transformation de l’économie à partir de nouvelles conditions.

 Une question d’esprit, une question de droit, une question d’économie se tiennent devant nous dans la question sociale. Et nous verrons que la plus petite articulation de la question sociale peut être vue seulement dans la lumière correcte quand on regarde cette question sociale à sa base comme une question d’esprit, comme une question de droit, comme une question d’économie. [60]

De la deuxième conférence (25 octobre 1919 – ga332a-2) :

On ne voit pas aujourd'hui l'important qui repose à la base de ces choses pour une raison que j'ai déjà fournie hier : à peu près à l'époque dans laquelle se produisait la Renaissance, la Réforme, dans la récente histoire de l'humanité, les métaux précieux ont voyagé d'Amérique du centre ou du Sud vers ici par-dessus (l’océan), lesquels ont conduits de ce qui jusque-là presque encore uniquement donnait la mesure, l'économie naturelle, à l'économie financière (NDT ou de l'argent). Avec cela une révolution économique significative s'est déroulée en Europe. Des rapports s'en sont formés sous l'influence desquels nous nous tenons encore absolument. Mais ces rapports ont en même temps ; j'aimerai dire, formés des rideaux au travers desquels on ne peut voir sur les vraies réalités.

Regardons-nous encore une fois plus exactement ces rapports. Partons de la vieille économie naturelle, bien qu'aujourd'hui elle ne soit plus là dans son déploiement. On a là à faire, dans le processus économique de la vieille économie naturelle, seulement avec ce que l'individu produit. Cela, il peut l'échanger avec ce que l'autre produit. Et on aimerait dire : à l'intérieur de cette économie naturelle, où seulement un produit peut être échangé contre un produit, doit régner une certaine qualité. Car veut-on un produit dont on a besoin, ainsi on doit en avoir un qu'on peut échanger pour cela, et on doit avoir un produit tel que l'autre l'accepte comme de même valeur. Cela signifie, les humains sont obligés, quand ils veulent avoir quelque chose, de produire aussi quelque chose. Ils sont obligés d'échanger ce qui a une valeur réelle, une valeur réelle évidente.

 
À la place de cet échange de biens, qui ont une valeur réelle pour la vie humaine, s’est avancée l’économie de l’argent. Et l’argent est devenu quelque chose, avec lequel on gère, avec lequel on gère justement ainsi qu’on gère dans l’économie naturelle, avec les objets réels. Mais par là que l’argent est devenu un véritable objet de l’économie, il reflète vraiment quelque chose d’imaginaire à l’humain, et en ce qu’il agisse ainsi, il tyrannise en même temps les humains.

 
Prenons un cas extrême : que tout de suite l’économie du crédit, à laquelle j’ai rendu attentif hier à la fin, s’écoule dedans l’économie de l’argent. Elle a fait cela souvent dans les derniers temps. Là, par exemple, s’établit alors ce qui suit : on veut faire une quelque installation, comme État ou comme particulier, une installation de télégraphe ou semblable. On peut demander du crédit, du crédit d’une hauteur toute significative. On pourra mettre sur pied cette installation télégraphique. Certaines conditions se feront valoir en certaines masses d’argent. Mais ces masses d’argent devront être soumises à des intérêts. On doit subvenir à ce prélèvement d’intérêts. Et dans de nombreux cas, qu’est ce qui se présente à l’intérieur de notre structure sociale – le plus souvent dans l’étatisation, quand l’État gère lui-même -, qu'est-ce qui se présente ? Que ce qu’on a établi dans le temps et pour quoi on a utilisé l’argent concerné, est depuis longtemps consommé, que ce n’est plus là, et que les gens doivent toujours débourser ce qui jadis a été exigé comme crédit ! Cela signifie : ce qui sera dû conformément à crédit, cela est déjà parti, mais on gère toujours encore autour de l’argent !

 De telles choses ont aussi des significations d’économie mondiale. Napoléon III, qui était complètement enfilé par les idées modernes, reçu l’idée, d’embellir Paris, et il a laissé construire beaucoup. Les ministres, qui étaient ses outils dociles, ont construit. Les revenus de l’État – ils en vinrent à cela – on peut les utiliser pour simplement payer les intérêts. Maintenant Paris est devenu bien plus beau, mais les gens payent aujourd’hui encore les dettes, qui ont été faites jadis. Cela signifie : après que les choses ne sont depuis longtemps plus ce qui repose de réel à leur base, on gère encore toujours autour de l’argent, qui est devenu lui-même un objet d’économie.

 Cela a aussi son côté de lumière. Dans l’ancienne économie naturelle, là il était nécessaire, quand on gérait, de produire des biens. Ceux-ci étaient soumis évidemment au dépérissement, ils pouvaient disparaître, et on était informé là-dessus, toujours travailler plus avant, toujours fabriquer de nouveaux biens, si de tels devaient être là. Chez l’argent ce n’est pas nécessaire. On le donne là, le prête à quelqu’un, se place en sûreté, cela signifie, on gère avec l’argent entièrement librement de ceux qui fabriquent les biens. L’argent émancipe dans une certaine mesure les humains des processus économiques immédiats, justement en ce qu’il devient lui-même processus économique. Cela est extraordinairement significatif. Car dans l’ancienne économie naturelle le particulier était dépendant du particulier, l’humain était dépendant de l’humain. Les humains devaient collaborer, ils devaient se supporter. Ils devaient se mettre d’accord sur certains aménagements, sinon la vie de l'économie n’allait pas plus loin. Sous l’économie de l’argent celui qui devient le capitaliste, est naturellement aussi dépendant de ceux qui travaillent, mais à ceux qui travaillent, il se tient tout à fait étranger vis-à-vis d’eux. Combien le consommateur se tenait aussi prêt du producteur dans l’ancienne économie naturelle, où on avait à faire avec de réels biens. Combien celui qui gère avec l’argent se tient loin de celui qui travaille pour ce que cet argent puisse larguer ses intérêts. Des fossés seront ouverts entre les humains. Les humains ne se tiennent plus en proximité sous l’économie de l’argent. Cela doit avant toute chose être envisagé, quand on veut envisager, comment les masses humaines laborieuses, bien égal si elles sont travailleurs spirituels ou physiques, comment ceux qui vraiment produisent, devront à nouveau être amenés en proximité de ceux qui avec des placements rendent possible de gérer. Mais cela ne peut se passer que par le principe d’association, par cela, que les humains se regrouperont à nouveau comme humains. Le principe d’association est une exigence de la vie sociale, mais une exigence telle que je l’ai caractérisée, pas telle qu’elle fait très souvent office dans des programmes socialistes.

 Extrait de la conférence du 29 octobre 1919 (ga 332a - 5) :

Aujourd'hui on est encore absolument clair sur ce que le moyen de production, que fonds et sols sont des choses de la vie de l'économie. L'impulsion de la tri-articulation de l'organisme social réclame que dans la vie de l'économie seront seulement administré les valeurs mutuelles, qui devraient être rapprochés des prix, ainsi que purement la détermination de prix est ce qui en fait sort en fait finalement de l'administration de l'économie.

Mais faire que cette détermination de prix soit correcte est impossible quand le moyen de production comme tel et fond et sol (NDT foncier) agit comme tel dans la vie de l'économie. La disposition sur fond et sol, qui aujourd'hui se concentre dans le droit de propriété de fond et sol, et la disposition sur les moyens de production terminés ne peuvent pas être des affaires économiques, mais ils devraient être affaire pour part une spirituelle, pour une part juridique. Cela signifie, le transfert de fond et sol d'une personne ou groupe de personnes à une autre ne devrait pas avoir lieu par achat ou héritage, mais par un transfert sur le sol de droit respectivement à partir des principes de la vie spirituelle…

 

 

 (Le moyen de production, donc cela par quoi dans l'industrie ou du genre sera produit, qui de préférence repose à la base de la formation de capital, peut seulement coûter quelque chose jusqu'à ce qu’il soit terminé. Est-il terminé, alors l'administre celui-là, qui l'a amené à être, parce qu'il le comprend le mieux, aussi longtemps que lui-même peut être à cette administration avec ses capacités. Mais ce n'est pas plus loin un bien, qui peut être vendu, mais pourra seulement être transféré par droit – respectivement par détermination spirituelle, qui sera réalisée par droit, d'une personne ou groupe de personne sur une autre personne ou groupe de personne.)

 Ainsi, ce qui aujourd'hui se tient à tord dans la vie de l'économie, le droit de disposition de propriété, le droit de disposition foncier, le droit de disposition de moyen de production, sera placé sur le sol autonome du droit sous participation du sol autonome de l'esprit.


Ces idées peuvent encore faire l'effet d'être étrangères aux humains actuels. Mais c'est donc tout de suite ce qui est triste, amer qu'elles font l'effet d'être étrangères aux humains actuels. Car c’est d'abord par ce que ces choses diffusent vraiment dans les esprits humains, dans les âmes humaines et aussi dans les cœurs humains, ainsi que, d'après elles, les humains se comportent socialement dans la vie, c’est en premier par cela que peut venir ce que tant d'humains veulent amener d'une tout autre manière, mais ne pourront jamais amener...

  En rattachement à la conférence, sera demandé :

Vous pensez-vous la tri-articulation de l'organisme social mise à exécution à l'intérieur des États existants ou comment ? Cela signifie, l'actuel État est-il le cadre avec ses frontières politiques aussi dans le nouvel ordre ?

 Maintenant, mes très chers présents, il est seulement possible, de former une quelque chose fructueuse quand ne veut pas taper court et petit, mais quand on est centré sur la véritable évolution, quand on travaille au sens de la véritable évolution. Vous avez peut être déjà pu remarquer, comme tout de suite à l'intérieur des idées d'organisme social tri-articulé sera recherché après une organisation de la vie à partir de bases de science de l'esprit. Ces bases de science de l'esprit montreront aussi ce que des penseurs estimés négligent, notamment une véritable science de l'économie. Ce qui aujourd'hui est nommé science de l'économie, cela sont donc seulement des morceaux d'observations isolées portés ensemble. Cela n'est pas quelque chose qui pourrait vraiment devenir une impulsion pour la volonté sociale.Une véritable science de l'économie peut justement seulement grandir de bases de science de l'esprit.

 Là se montreront maintes choses en rapport à la délimitation des organisations sociales. Par exemple, des lois se donneront d'elles-mêmes à partir de la vie de l'économie, comment des domaines économiques, des territoires économiques devraient être délimités en eux-mêmes, ainsi qu'on puisse jeter un regard sur un futur sur lequel on devrait parler quelque peu de la manière suivante. Une véritable science de l'économie montre : quand les associations, desquelles je vous ai parlé dans la deuxième conférence et dans celle d'aujourd'hui, deviendront trop grosses, alors elles ne sont aussi plus possibles économiquement, quand elles deviennent trop petites elles ne sont aussi plus possibles économiquement. Par les conditions intérieures d'un territoire économique, par la production variée, par les branches variées, les domaines variés, qui sont là, est aussi déterminée la grandeur de ce territoire. Si je voulais exprimer la loi pour cette grandeur, ainsi je devrais dire à peu près : de trop petits domaines économiques œuvrent dommageable par là qu'ils ne laissent aucune place aux humains associés, dans une certaine mesure laissent mourir de faim les humains associés, de trop grands territoires économiques par contre œuvrent ainsi qu'elles nuisent à ceux se trouvant en dehors du territoire, les laissent mourir de faim. On peut en fait pour de plus petits points de vue économiques et aussi pour de plus grands points de vue économiques, laisser déterminer la grandeur du territoire économique à partir de lois internes. Et il n'est aussi pas du tout requis – j'aurai encore à parler de cela -, quand l'organisme social est vraiment tri-articulé, que les frontières de l'esprit tombent ensemble avec les frontières de l'économie ou avec les frontières du droit. Une grande partie du malheur dans le présent qui s'est déchargé en cette terrible catastrophe guerrière mondiale – qui, comme je l'ai expliqué à la fin de la conférence d'hier, n'est absolument pas finie -, repose là dessus, que justement, sous l'état unitaire, on a laissé tomber partout ensemble les frontières culturelles-spirituelles, politiques, et économiques.

Il s'agit donc de ce que d'une légité interne, à partir de la vie vivante elle-même se montrera la grandeur des territoires.

 Mais on doit compter avec l'évolution. C'est pourquoi le début devra tout d'abord être fait avec le donné. Et là on peut dire : tout d'abord, s'établira toutefois que les collectivités et structures historiques doivent évoluer d'après cette impulsion de tri-articulation de l'organisme social. Mais alors, quand elles ont, de manière saine, je ne veux pas dire, mis à exécution celle-là, mais l’ont en soi/elles, alors des lois de la vie se donnera bien l'autre qui se montre alors. Donc à ces choses n'aurait pas le droit d'être répondu théoriquement, mais à la mesure de la vie. Ainsi qu'on dit : ce qui se montre à peu près demain, cela sera tout d’abord la base pour après demain. Donc, il s'agit de rendre attentif à une vie, pas d'inventer de quelconques programmes. De tels programmes sont terriblement bon marché, et ont déjà été véritablement assez inventés.

  Le traitement des moyens de production agraires se différenciera-t-il de ceux industriels ?

 Le traitement des moyens de production agraires, donc de préférence fond et sol – car aussi loin que viennent en considération d'autres moyens de production, ils sont donc aussi des moyens industriels de production -, se présente à vous aujourd'hui sur le sol de ce combat qui sera conduit par les réformateurs fonciers. Vous pouvez donc facilement vous approprier ce qui vient là en considération, quand vous remontez sur le réformateur foncier originel, sur Henry Georges « Progrès et pauvreté » et sur son souci de faire équilibrer, supprimer, par l'ainsi nommée « single tax » les injustices de l'ordonnance sociale qui pourront être créées par la valorisation du sol. Celui qui a la possession du sol peut, sous certaines circonstances, gagner sans le moindre travail à fournir. Ainsi sera tenté de ce côté là, de placer tout d'abord, au moins par certaines limites, les moyens de production agraires au service du commun.
Maintenant il y a beaucoup d'années, j'avais une fois une discussion avec Damaschke, qui donc dans certains sens repose sur Henry George, et je lui disais cette fois-là : les moyens de production agraires n'ont pas, sans plus, le droit d'être confondus avec les moyens de production industriels, car il existe une différence considérable de l'un et l'autre qui conditionne tout l'ordre social.


Le sol a une grandeur déterminée, le sol n'est pas élastique. Quand deux maisons se trouvent l'une à côté de l'autre, se font limite l'une l'autre, ainsi on ne peut pas étirer le sol sur lequel elles sont, ainsi que là entre, pourra être construite une troisième maison. Par contre, des moyens de production industriels pourront, j'aimerais dire, être maintenus en élasticité, pourront être multipliés. Cela provoque une grosse différence. C'est pourquoi les deux devront être traités différemment. Il n'est pas droit de transférer quelque peu, sans plus, sur le moyen de production fond et sol la théorie sociale démocrate, qui est de préférence taillée pour les moyens de production industriels. Ce dont il s'agit, est ce que j'ai tout de suite dit aujourd'hui dans la conférence : que fond et sol, aussi bien que le moyen de production terminé, ne devraient pas être un objet de gestion (NDT économique), mais un objet de transfert de droit à partir de points de vue spirituels. Quand cela est le cas chez les deux, alors les différences ne se montrent pas de manière théorique, mais de la vie immédiate. Pensez par exemple seulement ce qui suit :
Les moyens industriels de production s'usent, ils doivent toujours être rénovés. Chez les moyens de production agraires, c’est déjà à nouveau quelque peu autre, pas seulement, qu'ils ne sont pas élastiques, mais ils s'usent seulement dans une mesure bien moindre, ils devront au moins être traités tout autrement que les moyens de production industriels.

 Mais il existe encore un rapport essentiellement autre entre moyen de production agraire et moyen industriel de production. On aimerait penser à ce que, oui, une partie du rendement de l'industrie devra être utilisé pour amener l'industrie plus haut, pour la façonner toujours plus et plus. Là nous voyons qu'une partie de cela, que nous pouvons nommer l'administration du capital de l'industrie, sera à nouveau avalée par l'industrie.
Cela n'est pas le cas de la même manière chez les moyens de production agraires. Les livres (NDT comptables), s'ils étaient conduits comme livres d'ensembles pour une vie économique, indiqueraient deux pôles : l'un des pôles indiquerait à peu près vers la production de charbon, là on aurait, partant de la production de charbon, à peu près tous ces postes qui se promènent dans l'industriel. L'autre pôle va vers le pain, si on écrivait ensemble tous les postes qui se rapportent au pain – au sens plus large évidemment, comme montrent les autres produits alimentaires qui seront créés par fond et sol -, si on les inscrivait, ainsi on verrait à peu près en ressortir ce que fournit fond et sol.

 

 Maintenant beaucoup de ce qui serait inscrit dans ce livre d'ensemble, quand fond et sol aussi bien que les moyens de production seraient sortis de l'économie et attribués à l'ordonnance du droit, à l'ordonnance de l'esprit, - beaucoup de cela est recouvert par ce que l'industrie sera confondue avec l'administration de fond et sol.
On a donc seulement besoin d'être industriel, d’avoir des hypothèques sur fond et sol, ainsi la confusion est déjà là. Mais encore par nombreuses autres choses. Si cela n'était pas le cas, on verrait purement que l'économie mondiale se tient aujourd'hui ainsi – aussi paradoxal que cela semble pour maints (humains) aujourd'hui -, que l’économie se tient ainsi aujourd’hui, que fond et sol est vraiment productif, que l'ensemble de l'industrie n'est pas productive, mais est en vérité obtenue par les rendements de fond et sol.
Chaque entreprise industrielle est au fond ce qu'on nomme dans l'agriculture un bien qui broute (NDT fressendes Gut), cela signifie un bien qui en fait grignote ses bénéfices.

 On ne regarde absolument pas aujourd'hui l'économie d'ensemble. Elle est recouverte par les circonstances les plus variées. Mais dans la vie réelle se montreraient les points de vue qui peuvent donner la mesure lors du transfert aussi bien des moyens agraires de production d'un côté, comme des moyens industriels de production de l'autre côté.

Au pôle industriel ce sera donc de préférence les capacités spirituelles individuelles des humains, ce qu'ils peuvent, ont appris, ce à quoi ils sont adaptés, qui viennent en considération à ce transfert. Au transfert agraire vient autre chose en considération, là vient par exemple en considération l'avoir-grandi-ensemble de l'humain avec fond et sol. Là devra absolument être tenu compte que celui qui a les meilleures capacités pour continuer à travailler fond et sol, ne pourra être choisi de manière abstraite d'après son tempérament spirituel, mais devra d'une certaine manière avoir grandi ensemble avec sol. Quand de la manière correcte tout de suite dehors à la campagne pouvait être rendu clair le sens de la triarticulation, ainsi l'ensemble de la paysannerie y souscrirait.
Évidemment, quand un quelconque sort qui se tient dans le mauvais appel d'un cultivé ; alors, les gens ne l'écouteront pas naturellement, alors il n'a rien à dire, mais quand la chose sera amenée aux gens de la manière correcte, ils n'auront rien du tout contre. Car en fait sera donc agit d'après ce principe, tout de suite parmi les gens de la terre (NDT Agrariertum). Pas dans la grande propriété foncière, mais dans la paysannerie sera, aussi loin que l’État n'intervient pas en gênant, penser et agit absolument pour l'essentiel en ce sens.

 
Il s'agit donc de ce que les points de vue se donnent dans le concret et à partir de cela. Des programmes n'auront pas le droit d'être faits pour un ordre social capable de vie, mais il s'agit de caractériser ainsi que la vie puisse réussir. La vie a alors encore quelque chose à faire.

 Voyez-vous, cette impulsion de la tri-articulation sociale qui sera exposée ici se différencie de toute sorte de programmes qui donc aujourd'hui sont en fait bon marché comme des mûres. Ces programmes sociaux, ils échafaudent : premièrement, deuxièmement, troisièmement et ainsi de suite. En fait, ils schématisent tout. Cette omniscience, l'idée de la tri-articulation ne se l'attribue absolument pas, mais elle veut que les humains puissent œuvrer ensemble à partir d'eux-mêmes ainsi qu'ils viennent à former l'organisme social approprié.
Elle aimerait seulement amener les humains dans de tels rapports que de cela peut apparaître une ordonnance sociale correspondante. Quand on ne comprendrait que cela, que cela est une différence principale entre l'impulsion de la tri-articulation et l'autre, qui aujourd'hui apparaît, ainsi on verrait, comme cette tri-articulation tout de suite crée justement à partir de la pleine réalité.

 
J'ai pour cela souvent dit aux gens : il ne s'agit pas du tout de si ça ou cet autre devrait être ainsi ou autrement. Ma foi, j'aimerais même dire radical : on attaquerait la chose, peut être s'en montre que ne reste plus une pierre sur l'autre, mais il naîtra quelque chose qui très certainement a de la stabilité parce que la réalité est saisie à un coin. Tout de suite quand on saisit la réalité, ainsi se montre peut-être quelque chose de tout autre à ce qu'on a tout d'abord dit de programmatique. Mais il s'agit de cela, non pas d'installer un programme, mais d'indiquer comment on a à saisir la réalité.

Après la conférence du 30 octobre 1919 (ga 332a – 6), la question fut posée :

Comment le conférencier fonde-t-il ce qu'il a exprimé, dans la discussion de vote d'hier, de l'avis déviant de la conception de l’économie nationale moderne, d'après laquelle seulement fond et sol serait productif ? Est ce que repose à la base de cet avis seulement un peu une autre description du concept de production, de productivité ?

 Je n'ai pas, je crois, donné aussi seulement une quelque sorte la raison pour croire que mon opinion irait là où seulement fond et sol serait productif. Avec ce concept « productif », « non productif » et du genre ce n'est pas entièrement productif de gérer beaucoup. Mais il s'agit donc plus, à ces choses, de ce qu'on ne parvienne pas trop fortement à des concepts terminés. Les humains parlent aujourd'hui bien trop en mots. Il ne s'agit pas de ce qu'on donnerait de telles définitions, quelque chose serait productif ou improductif ; là il s'agit toujours de comment on conçoit le productif ou l'improductif ; mais il s'agit de ce qu'on décrive vraiment les conditions d’après les contextes. Et là, je tentais hier de décrire, comme fond-et-sol se place autrement ddans le processus d'économie nationale, que par exemple la production industrielle. Il s'agit de telles descriptions, de telles caractéristiques. Quand seulement une fois on voudrait se rendre clair, combien seront causés de dommages par ce que, notamment dans les sciences, on se tienne trop à de telles définitions ou détermination de concept ! Ce qu'on décrit, pour cela on n'a donc pas besoin de détermination de concepts. Il règne aujourd'hui très souvent l'indécence que quelqu'un dit, il serait pour cela ou de tel ou tel avis. Là, on doit premièrement s'entendre là dessus ce qu'il comprend sous ce prédicat. Vraisemblablement après de longues tractations il viendra là dessus qu'il pense la même chose que l'autre. Ce qui conduit à véritable production, quand je veux nommer cela production, ce qui conduit à une véritable consommation, quand je parle là dessus, ainsi je dois saisir des yeux tous les facteurs particuliers, des plus élémentaires jusqu'aux plus compliqués.

Là sera par exemple très difficile, de monter de ce que donc – toutefois dans un sens quelque plus large on pourrait nommer « l'économie » des animaux. Les animaux mangent et boivent donc aussi. Donc ils ont, aussi loin qu'ils ne sont pas apprivoisés, aussi une sorte de vie économique. Mais ils savourent en règle génétale ce qui n'ont pas trop fortement besoin de se préparer. La plupart des animaux prennent ce qui est déjà là. Maintenant, pour eux la nature est productive, quand nous voulons utiliser l'expression productive. Beaucoup de ce que l'humain savoure se trouve donc aussi sur ce sol. Quand finalement il savoure des fruits, ainsi ce n'est pas bien éloigné – seulement par des rapports de circulation et possession et semblable – de la sorte d'économie des animaux, mais chez lesquels on pourrait même trouver aussi des bases à des rapports de possession. Maintenant il s'agit maintenant de suivre le processus plus loin, comment l'humain commence tout d'abord à traiter, ce qui est apporté par la nature, alors à l’amener plus loin en circulation par le commerce (NDT Verkehr) et ainsi de suite. Là, commence une poursuite du concept, qui commence à la nature. Alors on vient à ce qui est production pour le luxe le plus extérieur, ce qui ne correspond plus à de véritables besoins, cela signifie, correspond à des besoins justifiés ou raisonnables. Oui, limiter de quelque manière le concept, cela serait productif ou non productif, cela est absolument quelque chose, qui pris à la base, conduit en premier dans le nébuleux. Évidemment, on peut, quand on aime se remuer dans de tels concepts nébuleux, discuter longuement là dessus, comme les physiocrates ont pensé que seul le travail du sol serait productif. On peut opposer à cela : aussi quand quelqu'un fait du commerce, ainsi cela est productif, et on peut produire de très belles preuves pour cela. L'erreur est celle-là, qu'on établit une définition : cela est improductif, cela est productif ! - mais on doit pouvoir embrasser du regard tout le processus de la vie économique vraiment conformément aux choses.

Donc, je prie de ne pas comprendre ce que j'ai exposé, comme si cela devait aussi tomber dans une telle façon de définir, mais cela devrait être description conforme aux choses de ce qui se passe vraiment dans la vie de l'économie. Et là je crois avoir rendu attentif en fait à une différence factuelle, comment se place autrement fond et sol dans le processus économique que par exemple, disons les moyens industriels de production, machines et du genre. Mais se place aussi autrement dans le processus économique que par exemple le commerce, ce qui est sur base de fond et sol. On a besoin d'être ni mercantiliste unilatéral, ni physiocrate unilatéral. On devra reconnaître que dans l'instant où on est porté sur de telles choses comme « productif », « improductif », alors justement ont lieu de tels avis unilatéraux comme mercantilisme, physiocratisme et ainsi de suite. Cela devrait être tout de suite représenté ici : qu'on ne se place pas sur des unilatéralités, mais des multiplicités.


Rudolf Steiner a donné les informations suivantes sur l'aspect spirituel et culturel du problème « terre – humain » dans sa conférence du 14 novembre 1919 à Dornach (ga191 - 14) :

Nous ne pouvons acquérir une vision réelle du monde qu'en regardant la terre, le monde en général, dans son intégralité, c'est-à-dire en considérant l'humain comme appartenant à cela et en considérant l'inter-relation, le rapport changeant de l'humain au monde.

 Si nous remontons assez loin dans l’évolution de la terre, nous trouvons comment l'humain n'est pas enraciné dans l'existence terrestre elle-même. L'humain a connu une évolution bien avant l’évolution terrestre. Vous la trouverez décrite dans ma « Science secrète ». Il est alors descendu de cette existence/être-là purement spirituel à l'existence/être-là terrestre. Maintenant, c’est en fait ainsi qu'avec cette descente de l'humain dans l'existence terrestre, l'humain a été emmené par l’humanité dans une connaissance élargie, on peut l'appeler héritage de savoir, une sagesse primitive/originelle, un héritage de sagesse. Cet héritage de sagesse était uniforme/unitaire.

 Alors cette connaissance primitive s’est précisée. Elle est devenue différente selon les différents territoires de la Terre. Si vous survolez extérieurement ce qu'on appelle la culture des différents peuples de la Terre - mais encore mieux si vous prenez la science de l’esprit pour aide - vous pouvez déjà vous dire : ce que les humains des différents peuples ont toujours su a de tout temps été différent. Ils peuvent différencier une culture indienne, une culture chinoise, une culture japonaise, une culture européenne – et dans celle-là encore des cultures spécifiques pour les territoires européens particuliers - une culture américaine, et ainsi de suite.

 Si vous vous demandez : comment la sagesse héritée ou primordiale en est-elle venue à cette spécification et devenue de plus en plus différenciée ? - vous pourrez vous donner comme réponse : ce sont les rapports intérieurs, les dispositions intérieures des peuples qui sont en faute. Mais pour l'essentiel, se montrent toujours des adaptations de ces rapports intérieurs des peuples aux rapports/conditions extérieures de la Terre. Et on obtient au moins une image de la différenciation quand on essaie de trouver le lien entre ce qu'est - disons - la culture indienne et la nature climato-géographique du pays indien. Justement ainsi, on reçoit une représentation de la spécificité de la culture russe en regardant la connexion de l'humain russe avec sa terre.[68]


Maintenant, on peut dire : En rapport à ces relations, l'humanité actuelle, comme elle l'est en beaucoup de relations, est dans une sorte de crise. Cette dépendance de l'humain à l'égard de ses territoires est progressivement devenue la plus grande pensable au XIXe siècle. Toutefois, les humains se sont émancipés de leurs territoires avec leur conscience ; mais ils sont pour cela quand même devenus plus dépendants de ces territoires.

 On peut le voir quand on compare comment - disons – encore un Grec se tenait à la terre de la Grèce antique et comment - disons - un Anglais moderne ou l'Allemand se tient à ses pays. Les Grecs avaient encore beaucoup de sagesse primitive dans leur culture, dans leur éducation. Ils étaient peut-être physiquement plus fortement dépendants de leur territoire grec que les humains d'aujourd'hui sont dépendants de leurs territoires ; mais cette dépendance plus forte a été abolie, a été adoucie par l'être-empli intérieur avec la sagesse primitive, avec le savoir primitif.

 

Ce savoir primitif s’est progressivement éteint pour l'humanité. Nous pouvons très clairement démontrer comment, vers le milieu du XVe siècle, la compréhension, la compréhension immédiate de certaines sagesses primitives cesse, et comment même les traditions de ces sagesses primitives se tarissent progressivement au XIXe siècle. Artificiellement - je voudrais dire : comme des plantes dans les serres - les sagesses primitives sont encore conservées dans toutes sortes de sociétés secrètes, qui font parfois des choses très graves avec elles.

Mais tout de suite parce que les gens perdent l’être-parcouru intérieurement par la sagesse primitive, ils deviennent tout d’abord bien dépendants de leurs territoires.

Et sans que soit à nouveau retrouvé un trésor de vérités d'esprit à développer librement, les humains se différencieraient entièrement sur toute la Terre d’après leurs territoires.

Nous pouvons en effet – j’aimerais dire - différencier trois types :

Si les impulsions spirituelles-scientifiques ne devaient pas se répandre dans le monde entier, de l’Ouest se feraient seules valoir des vérités économiques. Celles-ci pourraient donc aussi produire beaucoup d'autres choses à partir de leur sein ; mais la pensée économique, les représentations économiques, seraient l'essentiel.

 De l'Orient viendraient, ce que serait essentiellement des vérités spirituelles. L’Asie se limitera toujours de plus en plus à des vérités spirituelles, quoique aussi très décadentes.

L’Europe centrale cultiverait le domaine plus intellectuel ; et cela se ferait tout particulièrement valoir, - lié à une quelque tradition de temps anciens, lié à ce qui souffle par-dessus de l'Ouest de vérités économiques, et ce qui souffle par-dessus de l'Est des vérités spirituelles.

 

Mais les humains se spécifieraient de plus en plus selon ces trois types principaux d’articulation de la terre ; la tendance de notre présent va absolument amener cette spécification de l'humanité à la domination.

 On peut dire - et je vous prie de prendre cela bien, bien au sérieux - : si une influence spirituelle-scientifique ne parvenait pas à prévaloir dans le monde, l'Orient deviendrait progressivement incapable de gérer une économie propre, de développer une pensée économique ; l'Orient viendrait seulement dans la situation de produire, c'est-à-dire cultiver immédiatement le sol, transformer immédiatement les produits naturels avec des outils qui seront livrés par l’Ouest.[69]

Mais tout ce qui géré à partir de la raison synthétique humaine se développerait en Occident. Et vu de ce point de vue, la catastrophe de la guerre mondiale justement écoulée n'est rien d’autre que le début de la tendance - je veux parler en une expression aimée - à pénétrer économiquement à l'Est à partir de l'Ouest, c'est-à-dire à faire de l'Est une zone où les gens travaillent et de l'Ouest une zone où l'Est est géré à partir de ce que l'Est fait de la nature. (Où est en cela la frontière entre l'Est et l'Ouest, ce n'est pas nécessaire de l'établir, car c'est quelque chose de variable.)

 

 

Si cette tendance, qui est aujourd'hui dominante, devait se poursuivre, si elle n'était pas imposée/noyautée spirituellement, ainsi devrait sans doute – on a seulement besoin de l’exprimer hypothétiquement – apparaître que l'Est tout entier devienne un objet d'exploitation pour l'Ouest. Et on considérerait cette voie de développement comme ce qui est donné à l'humanité sur terre ; on la considérerait comme juste et évidente. Il n'y a aucun autre moyen de faire entrer dans cette tendance ce qui ne fait pas de la moitié de l'humanité des Hélotes, de l'autre moitié des utilisateurs de ces Hélotes, que de pénétrer la terre avec une quelque spiritualité commune à retrouver à nouveau.

Mais pour y parvenir au plus profond, il n'y a pas d'autre moyen que de façonner l'avenir de l'humanité d'une manière humaine – donc pas seulement pénétrer/embrasser la Terre économiquement, mais aussi la pénétrer/l’embrasser spirituellement -, par un certain confort, le moins d’humains se font ces pensées encore aujourd'hui....

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Landwirtschaft und Industrie

Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart

 


AUS VORTRÄGEN IM JAHRE 1919

Aus den vielfältigen Darstellungen der Grundstruktur des dreigliedrigen sozialen Gesamtorganismus, die Rudolf Steiner in den folgenden Wochen gab, sei aus dem Vortrag vom 24. Januar 1919 in Dornach eine herausgehoben, die das Bild des sozialen Organismus in der Polarität zwischen der Produktivität des Bodens und der Produktivität des Geistes plastisch aufbaut:

 

 

 Unser Zeitalter macht in einer unklaren, chaotischen Weise den d r ei g l i e -d r i gen  Menschen zu einem Monon. Praktisch, für die soziale Struktur, ist das Gegenbild dafür da: da wird alles zum Monon staatlicher Gesetzlichkeit gemacht. Dasistdasgenaue Gegenbild: alles soll aufgehen in die staatliche Gesetzmäßigkeit. Wir sehen, wie eine Trinität, welche sich aus drei Gliedern zusammensetzen soll — erstens aus der Naturgrundlage, allem W i r t s c h a f t l i c h e n des Lebens: Okonomie; zweitens aus der gesetzlichen Regulierung unddrittensdem geistigen Leben —,wiesich dieses Dreifache vereinheitlichen will: die Wirtschaft, das Okonomische soll allmählich dem Staate aufgebuckelt werden, der Staat soll alleiniger Unternehmer werden; das geistige Leben ist ja schon vor langer Zeit überhaupt dem Staate aufgebuckelt worden ...

Diese drei Glieder der sozialen Struktur—Wirtschaft,gesetzmäßige Regelung, geistiges Leben — sind aber so radikal voneinander v e r - schieden wie Kopf, Brust und Unterleib.

Wenn Sie den Staat mit der Wirtschaft belasten wollen, so bedeutet das etwas ebenso Unorganisches, wie wenn Sie mit Lunge und Herz essen wollen statt mit dem Magen. 

Der Mensch gedeiht nur dadurch, daß seine drei Systeme außer einander sind und im Außereinander zusammenwirken. So kann auch der soziale Organismus nur gedeihen, wenn die drei Glieder als selbständige Glieder nebeneinander wirklich wirken und nicht zusammengepfercht werden in einem Monon.

Aller gesetzlichen Regulierung — die dem Rhythmus, dem Atmungssystem im Menschen entspricht, das nur reguliert zwischen Bauch und Kopf — entspricht ein absolut unpersönliches Element, ein Element, vor dem alle Menschen gleich sind. In dem Ausspruch: Vor dem Gesetz sind alle Menschen gleich, drückt sich das auch aus. Ein absolut unpersönliches Element. Da ist nichts vom Menschen drinnen. Daher müssen es auch alle M e n s c h en besorgen. Daher allgemeine Vertretung auf diesem Gebiete. Daher auch ein gewisses Stehenbleiben-Wollen auf diesem Gebiet. Aber daher auch etwas, was nach beiden Seiten hin steril geblieben ist. Wir müssen atmen, — aber wenn nicht auf der einen Seite dem Prozeß des Atmens die Nahrung zugeführt wird, auf der anderen Seite die Sinnesempfindung, sind wir nicht Menschen. So müssen wir einen Staat haben, der gesetzlich regelt in unpersönlichen Gesetzen. Wenn aber in diesen Staat nicht hineinwirkt das Halbpersönliche der Ûkonomie, wo der Mensch daran beteiligt ist, und das ganzpersönliche, nämlich für das Außenleben des Staates ganzpersönliche geistige Leben,—soistderstaatlicheOrganismus ebenso unmöglich, wie wenn der Mensch nur als Atmungsmensch leben wollte.

So wenig der Magen beim gegenwärtigen Menschen das tun kann, was Herz und Lunge tun und was der Kopf als seine Betätigung ausführen kann, so wenig er auch Herz und Lunge und Kopf wird, ebensowenig ist es möglich, wenn eine gesunde soziale Struktur eintreten soll, daß Sie das ökonomische System und das Geistesleben dem Staate aufbuckeln: das ökonomische System, bei dem der Mensch dabei sein muß, dessen Unternehmungen sich nicht ganz loslösen können vom Menschen, und das geistige Leben, das für den Staat so kommen muß, wie für den Menschen das, was er ißt, aus der Natur heraus kommt, also von außen herein kommen muß.

Das muß eine n e u e L eh r e werden, die als fundamental gelten muß, daß die soziale Struktur eine dreigliedrige ist. Sie können sich nicht hinstellen als Mensch in die Welt und nichts essen wollen, sondern Sie müssen das Essen von außen hereinbekommen. Sie können den S t a a t nicht hinstellen in die Welt und ihm nicht seine Nahrung zuführen von dem geistigen Produzieren der Menschen. Das geistige Produzieren der Menschen ist für den Staat dasselbe, was die äußere physische Nahrung für den einzelnen individuellen Menschen ist. Und Sie können einen Staat nicht hinstellen, ohne ihm auf der anderen Seite in der Wirtschaft eine gewisse Naturgrundlage zu geben. Denn die Wirts c h a f t ist für den Staat genau dasselbe, was beim einzelnen individuellen Menschen das Element ist, das dem Atmungsprozeß von der Kopfseite zugeführt wird durchdie Sinnesempfindung.

Sie sehen daraus, daß wirkliche Menschenerkenntnis und wirkliche Erkenntnis der sozialen Struktur sich gegenseitig bedingen, daß man zu dem einen nicht kommen kann ohne das andere. So wie der Mensch Kopfmensch, Brustmensch, Stoffwechselmensch ist, also Sinnes-Nerven-Mensch, rhythmischer Mensch und Stoffwechselmensch, so ist der Staat nicht ein ganzer Organismus, sondern die soziale  Struktur ist: Staat und Wirtschaft und geistiges Leben....


 Am 25. Januar 1919 traf in Dornach eine Abordnung einer Gruppe Wirtschafter ein, die in Stuttgart mit dem Versuch begonnen hatten, im Sinne der Dreigliederung wirksam zu werden. Dieser Delegation gehörte auch der Herausgeber des vorliegenden Buches an. Er hatte in einem Entwurf zu einer Denkschrift die Absichten, Pläne, Vorschläge dieser Gruppe zusammengefaßt. Die Vorträge vom 25. und 26. Januar nahmen vielfach auf den Inhalt dieses Entwurfes Bezug.

Im ersten dieser Vorträge führte zunächst Rudolf Steiner die tags zuvor gegebene Struktur-Skizze des dreigliedrigen sozialen Organismus weiter aus.

... Der Mensch ist ein dreigliedriges Wesen 5). Aber auch der richtige s o -z i a l e Organismus , dem die gegenwärtige Menschheit zustrebt, ist dreigliedrig...

Wo liegt eigentlich dasjenige beim Menschen, worauf es im menschlichen Organismus abgesehen ist — nicht im ganzen Menschen, sondern im menschlichen Organismus? Über diese Sache hat ja die Welt eine ganz vertrakte Ansicht. Und die wahre Ansicht, die kommt den Menschen vertrakt vor. Der heutige waschechte Physiologe, der denkt sich: die Menschen essen, stopfen so die Nahrungsmittel in sich hinein.

3) Bemerkungen zu numerierten Hinweisen siehe am Ende des Textteiles

[20]

Dann wählt sich der Organismus aus diesen Nahrungsmitteln das aus, was er braucht. (Das andere stößt er aus.) Das verwandelt er in sich selber. Und so gehts, nicht wahr, Tag für Tag, Tag für Tag. Dieser Stoffwechsel bedeutet aber eben überhaupt nur den tagtäglichen Stoffwechsel. Und von diesem Stoffwechsel hängt gar nicht unmittelbar ab der andere Stoffwechsel, der den Menschen hinüberführt von den ersten Zähnen zu den bleibenden Zähnen, dann wieder über die Geschlechtsreife usw. Dieser Stoffwechsel, der sich ausdehnt über die großen Zeiträume zwischen Geburt und Tod, der hängt nicht zusammen mit dem Hineinstopfen und Umwandeln von Nahrungsmitteln, sondern dem liegen andere Gesetze und Substanzverarbeitungen zugrunde.

Was bedeutet aber überhaupt diese t ä g l i c h e Nahrung , die wir in uns aufnehmen? Da kommen wir auf ein Kapitel, wo man wiederum in den heftigsten Widerstreit kommen muß mit der gewöhnlichen heutigen Wissenschaft... .

Warum essen wir denn eigentlich? Essen wir, damit wir das, was außer uns ist, in uns haben? Nein, deshalb essen wir nicht. Sondern wir essen darum, daß in uns die verschiedenen Stoffe, die in uns gelangen, besondere Kraftäußerungen vollziehen und gegen diese Kraftäußerungen wehrt sich unser Organismus, und zu diesem Wehren müssen wir den Anstoß haben durch das Essen.

 
Sie können sich bildlich vorstellen: Indem Sie die Nahrungsmittel in sich aufnehmen, verursachen diese Nahrungsmittel in Ihnen kleine Explosionen. Diese Explosionen brauchen Sie, weil Sie sie wiederum zerstören, wiederum ablähmen, vernichten müssen. Und in diesem Vernichten entwickelt sich eigentlich Ihre innere Kraft. Der Mensch braucht Anstoß, Anregung. Und im Wesentlichen ist dasjenige, was uns die Nahrung ist, An r e g u n g. Denn dasjenige, was wir als Mensch sind, das bekommen wir in der Tat auf geheimnisvolle Weise ganz woanders her:

Ich sagte schon öfters: Der Kopf ist eigentlich hohl. Dadurch kann er aus dem Weltall dasjenige aufnehmen, was im Menschen produktiv ist. Und diese Produktion, die wird gewissermaßen aus dem Kopf nur herausgelockt. So kommt der Kopf wiederum zu seinem Rechte: Der Kopf ist ja eigentlich in vieler Beziehung der unwichtigste Teil. Er ist das letzte Überbleibsel aus der vorhergehenden Inkarnation. Ohne die rhythmische Tätigkeit zum Beispiel könnte er nicht denken. Man glaubt immer, der Kopf denke. Er denkt in Wirklichkeit nicht, sondern er reflektiert nur die Gedanken. Aber dadurch kommt er wieder zu seinen Ehren, daß er das eigentlich Produktive ist.

In anatomisch-physiologischen Zusammenhängen hat Rudolf Steiner umfassend dargestellt, daß vom Kopf (der ja auch beim Embryo als Erstes ausgebildet wird) die Gestaltungskräfte ausstrahlen, die gegen alle durch die Ernährung aufgenommenen Fremdstoffe die menschliche Gestalt aufbauen und behaupten.

Und der Mensch ist angewiesen, um diese Produktion zu entfalten, daß außer dem Rhythmus in ihm auch der Stoffwechsel herrscht. Dieser ist der fortwährende Anreger. Durch ihn kommt der Mensch mit der Außenwelt in Beziehung.

Wie ist es denn nun beim sozialen Organismus?

Da ist es in Wahrheit umgekehrt! Was beim Menschen innerlich ist — was der Mensch innerlich in sich trägt, durch das er seinen Hohlkopf hat, was da der Anregung von außen bedarf durch den Stoffwechsel — das ist für den sozialen Organismus so die Grundlage wie für uns die Nahrungsmittel. Was für uns das ist, was wir essen, das ist für den sozialen Organismus dasjenige, was die Menschen aus ihrem Nerven- und Sinnesleben hervorbringen. Also der s o z i a l e [21] Organismus ist ein organisches Wesen, welches — wenn ich den Ausdruck gebrauchen darf — ißt, was die Menschen ausdenken, was die Menschen erfinden, was aus der menschlichen Geistigkeit kommt.

Nehmen Sie die eigentliche Grundkraft, die eigentliche Grundeigenschaft aus der menschlichen Geistigkeit hinweg, nämlich die Freiheit, die individuelle Freiheit, so ist das für den sozialen Organismus genau so, wie wenn Sie den Menschen heranwachsen lassen wollten, ohne ihm zu essen zu geben. Die freien, individuellen Menschen in eine soziale  Zwangsstruktur hineinstellen und ihre freie Geistigkeit steril machen, läßt ebenso die soziale Struktur absterben, wie ein Mensch absterben muß, dem Sie keine Nahrungsmittel geben.


 Was die menschlichen Köpfe in die Welt hereinbringen, das sind die Nahrungsmittel für den sozialen Organismus, so daß man sagen kann: das Produktive aus Nerven- und Sinnesphäre ist die Nahrung für den sozialen Organismus.

Was beim Menschen das rhythmische System ist, dem entspricht allerdings im sozialen Organismus alles dasjenige, was eigentlich dem Staate übertragen werden soll, was sich auf Regulierung, auf die äußere Gesetzlichkeit, die staatliche Gesetzmäßigkeit bezieht.

Und was ist nun im sozialen Organismus das Produktive? Dasjenige, was aus der Naturgrundlage im weiteren Sinne herauskommt: das W i r t s c h a f t sleben.Dasist gewissermaßen der Kopf des sozialen Organismus: das Wirtschaftsleben, die Naturgrundlage, alles was produziert wird aus der Naturgrundlage. Das ist gewissermaßen der Kopf.

Es ist umgekehrt! So daß wir ebensogut sagen können: wie der Mensch produktiv ist durch seine Nerven und Sinne, so ist der soziale  Organismus durch seine Naturgrundlage produktiv; und wie der Mensch seinen Stoffwechsel von der Natur erhält, so erhält der soziale  Organismus seine Nahrung aus dem Menschenkopf heraus.

Den sozialen Organismus bekommen Sie nur richtig im Verhältnis zum Menschen, wenn Sie den Menschen auf den Kopf stellen. Hier im Menschenkopf ist eigentlich der Grund und Boden des Menschen. Der Mensch wächst von  oben nach unten. Der soziale Organismus wächst von unten nach o b e n. Er hat seinen Kopf, wenn man ihn schon mit dem Menschen vergleichen will, unten und steht auf dem Kopf; und hat seine Beine oben. Seine Nahrung bekommt er aus den einzelnen individuellen Menschen.

So muß man innerlich das, was sozialer Organismus ist, verstehen. Analogie-spiel macht nichts aus. Aber der Hinblick auf die wahre Wirklichkeit, auf die echte Realität, das ist es, worauf es ankommt.

Wir haben im Laufe des 19. Jahrhunderts ja die eigentliche Neigung zum Materialismus, die Abkehr vom Geistigen zu verzeichnen. Es war die Hochflut des Materialismus. Da ist, in bezug auf die menschliche Weltauffassung, das geschehen, daß die Menschen den Geist, das übersinnliche verloren haben. Was durch ihren Hohlkopf an Produktion geleistet werden sollte, was in den Hohlkopf hineinkommen sollte, das haben die Menschen verloren. Sie wollen sich nur verlassen, mit Bezug auf alle Erfindungen und Entdeckungen auf den Zufall des Experimentierens. So stolz, so hochmütig man auf die Errungenschaften aus der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts ist, — studieren Sie die Geistesgeschichte, Sie werden sehen, wie selbst die größten dieser Errungenschaften nicht auf der unmittelbaren Initiative des Kopfes, sondern auf Konstellationen beruhen, die eingetreten sind im Verlaufe des Experimentierens. Man hat den Gott, man hat den Geist verloren, indem man mit dem Kopf nicht mehr entgegenstrebte dem Geist. Was wäre dazu im sozialen Organismus das Gegenbild?

Da würde man die Naturgrundlage verlieren, da würde man gerade herumstreiten, ohne auf die Naturgrundlage Rücksicht zu nehmen. Das ist in der Tat der Charakter des sozialen Debattierens in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts und bis heute, — heute am heftigsten, denn heute reden die Leute über soziale Einrichtungen, über Sozialisierung der menschlichen Wirtschaft und dergleichen und lassen bei diesem Debattieren die eigentliche Naturgrundlage, die Art und Weise, wie produziert werden soll, gerade so weg, wie die Materialisten dasjenige weglassen, was der Kopf in den Menschen machen soll. Verliert die  materialistische Zeit den Geist aus der Weltanschauung, so verliert der entsprechende soziale Organismus die eigentliche Materie aus der Wirtschaft, aus den sozialen Zusammenhängen heraus. Und die große Gefahr besteht im sozialen Werden, die dem Verlust des Geistes in der materialistischen Weltanschauung entspricht, die Gefahr des Verlustes einer die Menschheit befriedigenden Produktion, einer möglichen Einsicht in das Produktive.

Mit einem symptomatischen Beispiel dafür, wie das Nicht-Kennen des Verhältnisses des einzelnen Menschen zur sozialen Struktur in die Begriffsbildung herein korrumpierend wirkt, schließt der Vortrag:

... allen Ernstes streiten sich unsere nationalökonomischen Gelehrten, ob ein Ferkel oder ein Mensch ein größerer volkswirtschaftlicher Wert ist. Für beides läßt sich sehr viel vom Standpunkte derjenigen Argumente, die die Leute gerade haben, vorbringen: Die einen behaupten, ein Ferkel wäre wertvoller in der Volkswirtschaft als ein Mensch; denn das Ferkel stellt etwas dar, was man essen kann, was zum Konsum geeignet ist, was also einen volkswirtschaftlichen Wert hat; einen Menschen aber kann man nicht essen; er ißt selber sogar die Dinge weg; er stellt für manche Leute keinen volkswirtschaftlichen Wert vor. Manche denken wiederum anders. Sie sagen: nun ja, aber der Mensch produziert volkswirtschaftliche Werte, und die werden dann da sein; er verhilft indirekt so und so vielen Ferkeln zum Dasein usw. Über solche Dinge wird gestritten!

 

Aus dem folgenden Vortrag (vom 26. Januar 1919):

(Durch vorurteilslose Betrachtung der wirtschaftlichen Wertebildung) kommen Sie aus dem bloß volkswirtschaftlichen Organismus hinaus und gerade hinein in die soziale Dreigliederung. Denn Sie haben auf der einen Seite das Gut, die Ware, die Sie hinführt nach der Wirtschaft und, weil sie niemals durch die bloße Zirkulation geschaffen werden kann, nach Grund und Boden, nach der Natur g r u n d l a g e. Diese Naturgrundlage muß da sein. Die kann nicht dem Staat aufgebuckelt werden. Die muß auf der einen Seite da sein. Auf der anderen Seite haben Sie das Bedürfnis. Dies führt Sie aber nach dem Geistigen hin. Das führt in die geistige Welt des Menschen ein. Denn wie verschieden sind die Bedürfnisse unkultivierter Barbaren und kultivierter Menschen! —
So spielen in das rein volkswirtschaftliche Wesen zwei andere Elemente hinein. Das ist das Wichtige, das, worauf es ankommt.

[23]

So daß wir den sozialen Organismus geradeso haben, wie den menschlichen Organismus, der auf der einen Seite der Brust den Kopf hat, in den die geistige Welt hineinspielt, und auf der anderen Seite den Nahrungs-Organismus, wo die physische Welt hineinspielt. Dadurch ist der Mensch ein dreigliedriges Wesen. Aber auch der soziale Organismus ist ein dreigliedriger, indem auf der einen Seite alles dasjenige hineinspielt, was die Bedürfnisse erzeugt (die niemals durch den volkswirtschaftlichen Prozeß erzeugt werden dürfen als solchen), und auf der anderen Seite die Natur mit dem, was sie erzeugt. Das führt zur Dreigliedrigkeit. In der Mitte ist dasjenige, was beide verbindet....

Die sozialen Pfuschereien, die dadurch zustande gekommen sind, daß man alles aufgebuckelt hat einem sogenannten Monon — was doch nur zum sozialen H o m u n k u l u s führen konnte —, das ist es, was unsere katastrophale Gegenwart herbeigeführt hat. Denn es darf eben nicht der soziale Organismus selber auf der einen Seite die Bedürfnisse und auf der anderen Seite Ware erzeugen. Der soziale Organismus muß die Ware geliefert bekommen von der Naturgrundlage, er muß die Bedürfnisse geliefert bekommen auf der anderen Seite von der Menschheitsentwicklung selbst....

 Am 27. Januar fand Rudolf Steiner Zeit zu einer eingehenden Besprechung mit der Abordnung aus Stuttgart. Aus dem Protokoll dieser Besprechung sind zum Thema „Soziologie des Bodens" die folgenden Bemerkungen bedeutsam, — als „Wegweiser` zu umfassenderen späteren Darlegungen. Zu einer Auseinandersetzung mit dem Begriff „Privateigentum" im Entwurf der Abordnung sagte Rudolf Steiner:

 Wenn man auf diesem Gebiete wirklichkeitsgemäß denkt, so braucht man nur dem äußere Anerkennung zu schaffen, was da ist. In Wahrheit ist in der W e l t -wirtschaft richtig, daß jeder Besitzer desjenigen Teiles des Bodens und der Produktionsmittel ist, der dann herauskommt, wenn man den ganzen Umfang des Bodens und der Produktionsmittel dividiert durch die Bevölkerungszahl. Es stellt sich dabei allerdings heraus, daß der Volksreichtum abhängt von der Bevölkerungszahl. Ein Stück Land wird besser ausgenützt, wenn es kleiner ist. Wenn in einem Territorium die Bevölkerung anwächst, so wird ideell jeder Besitzer eines kleineren Stückes Boden. Das Privateigentum kann gar nicht aus der Welt geschafft werden, sondern nur maskiert. Ich will nicht, daß alle Proletarier werden, sondern daß jeder Besitzer ist, und zwar dessen, was ihm zukommt. Das Privateigentum soll nicht abgeschafft, sondern auf eine solche Basis gestellt werden, daß sein Nutzeffekt kollektivistisch wirkt...


Damit ist ein Problem als Aufgabe gestellt, das später, in den letzten Vorträgen des „Nationalökonomischen Kurses", umfassend in Angriff genommen wird.

Ich würde gerne alle Einzelheiten besprechen zum Beispiel über Hypothekar-recht, Obligationenrecht usw., besonders über die Sachen, in denen heute nicht geschieden ist, was geschieden werden muß. So wirkt heute verderblich die Konfundierung von Kapitalzins und Grundrente... .


Das Ergebnis dieser Besprechungen war, daß Rudolf Steiner der Delegation den Aufruf „An das deutsche Volk und die Kulturwelt" übergab, mit dessen Veröffentlichung er selbst in den Kampf um eine wirklichkeitsgemäße soziale Struktur sich hineinstellte. [24]

Nachdem in der Zwischenzeit eine größere Anzahl Unterschriften zu diesem Aufruf gesammelt worden waren, übergab ihn Rudolf Steiner der Offentlichkeit anläßlich von vier öffentlichen Vorträgen in Zürich vom 3., 5., 10. und 12. Februar 1919, die er dann im Buch „Die Kernpunkte der sozialen Frage" weiter ausbaute.

 In seinen Vorträgen am Goetheanum entwickelte er die Grundelemente einer schöpferischen Soziologie weiter fort. Bedeutsames für „Grund und Boden" enthält der Vortrag vom 16. Februar 1919:

 Man muß immer in der Lage sein, zu seinem sozialen Verständnis an die fundamentalen Dinge anzuknüpfen. So ist eine fundamentale Sache, daß man sich eine Ansicht verschaffen kann, eine lebenfördernde Ansicht (mit lebenfördernd meine ich eine solche Ansicht, daß eine mögliche soziale Lage und ein mögliches soziales Zusammenleben der Menschen daraus folgt): wie nach den Lebensbedingungen des sozialen Organismus das Existenzminimum sein kann. Nun kommt man da allerdings auf gewisse Vorstellungen, die der heutigen Menschheit zum großen Teil recht unbequem sind, weil versäumt worden ist in den letzten Jahrhunderten, die primitive Schulbildung, die auf solche Dinge hingehen soll, nach solchen Dingen wirklich hinzuleiten. Es dürfte schon bald den Menschen klar werden, daß man nicht bloß wissen soll, um ein halbwegs gebildeter Mensch zu sein, daß 3 x 9 = 27 ist, sondern auch, was denn eigentlich zum Beispiel das Ding ist, das man Grundrente nennt. Nun frage ich Sie: wieviele Menschen heute eine deutliche Vorstellung haben von dem, was Grundrente ist! Ohne aber den sozialen Organismus nach solchen Dingen zu überblicken, läßt sich überhaupt eine gedeihliche Fortentwicklung der Menschheit gar nicht herbeiführen.

 
Diese Dinge sind allmählich in große Verwirrung gekommen. Und die verworrenen Verhältnisse führen heute die Menschen zu ihren Vorstellungen, — nicht dasjenige, was wahre Verhältnisse auf diesem Gebiete sind. Die Grundrente, die man irgendwie bewerten kann nach der Produktivität, die auf irgend einem Territorium ein Stück Boden hat, diese Grundrente ergibt, sagen wir, eine bestimmte Summe für ein staatlich begrenztes Territorium: der Boden ist nach seiner Produktivität, das heißt nach der Art oder nach dem Grad des Rationellen, wie man ihn ausnützt, gegenüber der G e -samtwirtschaft so und so viel wert. Für den Menschen ist es aber heute sehr schwierig, diesen einfachen Bodenwert als klaren Begriff zu denken, weil sich im heutigen kapitalistischen Wirtschaftsleben der Kapitalzins — oder das Kapital überhaupt — konfundiert hat mit der Bodenrente, weil der wirkliche volkswirtschaftliche Wert der Bodenrente zu einem Truggebilde gemacht worden ist durch das Hypothekenrecht, durch das Pfandbriefwesen, durch das Obligationswesen und dergleichen. Dadurch ist alles im Grunde genommen in unmögliche, unwahre Vorstellungen hineingetrieben worden.

 Es ist natürlich nicht möglich, im Handumdrehen wirklich eine Vorstellung von dem zu bekommen, was eigentlich Grundrente ist. Aber denken Sie einfach als Grundrente den volkswirtschaftlichen Wert des Grundes und Bodens eines Territoriums, — des Grundes und Bodens als solchem, aber m i t Bezug auf seine P r o d u k t i v i t ä t. Nun besteht ein einfach notwendiges Verhältnis zwischen dieser Grundrente und dem, was ich vorhin als Existenzminimum des Menschen angegeben habe. Es gibt heute manche Sozialreformer und Sozialrevolutionäre, die träumen von einer Abschaffung der Grundrente überhaupt, die da glauben, daß zum Beispiel die Grundrente abgeschafft ist, wenn man den gesamten Grund und Boden, wie sie sagen, verstaatlicht oder vergesellschaftet. Dadurch, daß man etwas in eine andere Form bringt, ist aber die Sache nicht abgeschafft! Ob nun die ganze Gemeinschaft den Grund und Boden besitzt, oder ob ihn so und so viele besitzen, das ändert gar nichts am Vorhandensein der Grundrente. Sie maskiert sich nur, nimmt andere Formen an.


  Grundrente, so definiert, wie ich sie vorhin definiert habe, i s t eben immer da. Wenn Sie auf einem bestimmten Territorium die Grundrente nehmen und sie durch die Einwohnerzahl dieses Territoriums dividieren, so gibt der Quotient das allein mögliche E x i s t e n z m i n i m u m. Das ist ein Gesetz, das wie ein Gesetz in der Physik ein ganz bestimmtes Gesetz ist und nicht anders sein kann.

Das ist eine primäre Tatsache, ist etwas, was fundamental ist: daß eigentlich niemand in Wirklichkeit mehr verdient in irgend einem sozialen Organismus als die gesamte Grundrente dividiert durch die Einwohnerzahl. Was sonst mehr verdient wird, wird verdient durch Koalitionen und durch Assoziationen, wodurch Verhältnisse geschaffen werden, daß auf die eine Persönlichkeit mehr Werte kommen als auf die andere. Aber wahrhaftig, in den mobilen Besitz eines einzigen Menschen kann gar nicht mehr übergehen als dasjenige, was ich jetzt bezeichne.

Und aus diesem Minimum, das überhaupt wirklich überall existiert, wenn auch die realen Verhältnisse das zudecken, geht alles wirtschaftliche Leben hervor, insofern dieses wirtschaftliche Leben sich auf dasjenige bezieht, was man als einzelner an mobilem Besitz hat. Von dieser fundamentalen Tatsache muß ausgegangen werden. Darauf kommt es an, daß man nicht von einer sekundären, sondern von dieser primären Tatsache ausgeht.

Sie können diese primäre Tatsache mit irgend einer anderen primären Tatsache vergleichen, zum Beispiel mit der Tatsache, die auch für das Wirtschaftsleben eine primäre ist, daß auf einem bestimmten Territorium nur eine bestimmte Menge eines Rohproduktes ist. Da könnten Sie es natürlich auch als wünschenswert, als „rationell" bezeichnen, daß mehr vorhanden wäre von diesem Rohprodukt, und können ausrechnen, wieviel man dann auf diesem Territorium mehr haben würde, — aber Sie können das ja gar nicht vermehren! Das ist eine primäre Tatsache. Ebenso ist es eine primäre Tatsache, daß in Wirklichkeit in einem sozialen Organismus niemand mehr verdient — man verdient nicht durch Arbeit, wenn man noch so viel arbeitet — als dasjenige, was dieser Quotient, den ich angeführt habe, ergibt. Alles übrige ist durch Assoziationen unter den Menschen bewirkt.

Gegen eine solche Tatsache können die sozialen, die politischen Einrichtungen verstoßen. Darum handelt es sich, daß man das ganze organisierende Denk e n in die Richtung bringt, in der die Tatsachen laufen. Zufriedenheit unter Menschen kann nur dadurch entstehen, daß solche Dinge eingesehen werden. Dann bringt man das ordnende, das in die Wirklichkeit sich umsetzende Denken in solche Richtungen, die die Natur des sozialen Organismus fördert. Dann richtet sich das andere danach. Dann kann es gar nicht eintreten, daß irgendwie der eine sich benachteiligt glaubt gegenüber dem andern. Das ist ein Gesetz, das dem wirklichen Leben des sozialen Organismus zugrunde liegt.

Aber in der richtigen Weise können Sie über solche Dinge nur denken, können Sie über solche Dinge nur Wirklichkeitsbegriffe, Begriffe, die in die Wirklichkeit eingreifen, nur bekommen, wenn Sie ausgehen von der Dreigliederung, die wir als das Fundamentale haben. Denn nur unter ihrem Einfluß ist es möglich, daß [26] die Menschen solche Maßnahmen treffen, daß nun wirklich das Zusammenleben der Menschen über ein Territorium sich in der produktivsten Weise entwickelt. In der produktivsten Weise wird sich nämlich das Leben entwickeln, wenn es in der Richtung der Gesetzmäßigkeit verläuft, nicht gegen diese Gesetzmäßigkeit. I m Sinne des sozialen Organismus leben, das ist es, worauf es ankommt.

 


Nun muß man sich allerdings folgendes klarmachen: Aus der äußeren Beobachtung des Lebens gewinnen Sie nicht die Einsicht in das Fundamentale der Dreigliederung, geradesowenig wie Ihnen, wenn Sie noch so viele rechtwinklige Dreiecke betrachten, der pythagoräische Lehrsatz aufgeht. Aber wenn Sie ihn einmal haben, ist er überall anwendbar, wo ein rechtwinkliges Dreieck ist. So ist es auch mit den fundamentalen Gesetzen des sozialen Organismus: sie sind überall anwendbar, wenn man sie einmal in der richtigen Weise wirklichkeitsgemäß erfaßt hat. Und Sie haben ja Gelegenheit, die Notwendigkeit dieser Dreigliederung aus den Fundamenten der Geisteswissenschaft heraus zu begreifen. ...

 Aus dem Vortrag vom 2. März 1919 in Dornach.

Dr. Steiner behandelte die Truggebilde, die in der Wirtschaft dadurch entstehen, daß in ihr ausgetauscht wird, was gar nicht getauscht werden kann, z. B. Arbeit gegen Ware (bzw. Lohn) und Grundstücke gegen Ware (bzw. Preis).

 Alles Wirtschaftsleben besteht in Wirklichkeit nur im Austausch von Ware n. Eine Ware — vor der Wirklichkeit gedacht — ist nun was? Ein Grunds t ü c k ist als solches keine Ware. Die Kohle, die unter der Erde sich befindet, ist als solche noch keine Ware. Eine Ware ist nur dasjenige, was in Zusammenhang gekommen ist mit menschlicher Tätigkeit, — entweder seinem inneren Wesen nach durch menschliche Tätigkeit verändert worden ist oder durch menschliche Tätigkeit von einem Orte zum andern gebracht worden ist. Wenn Sie diese zwei Eigenschaften nehmen, so finden Sie alles, was sich irgendwie unter dem Begriff der Ware unterbringen läßt. Man hat viel gestritten über die Natur der Ware. Aber wer Einsicht hat in den volkswirtschaftlichen Zusammenhang, der weiß, daß vor der Wirklichkeit nur diese Definition der Ware einen Wert hat.


Nun haben sich zahlreiche Verquickungen, Zusammenschmelzungen der Warenzirkulation mit anderem in dem modernen sozialen Organismus herausgestellt. Und das hat diesen modernen sozialen Organismus zu seinen revolutionären Konvulsionen getrieben. Man glaubt heute zu kaufen — und das ist eine realisier t e P h a n t a s t i k— man glaubt zu tauschen nicht nur Ware gegen Ware, sondern man glaubt auch zu tauschen Ware gegen menschliche Arbeitskraft wieimLohnverhältnis,undfernerhin glaubt man zu tauschen Ware oder deren Repräsentanten, das Geld, gegen dasjenige, was, solange es von Menschen nicht verändert ist, nicht Ware sein kann, Grund und Boden zum Beispiel. Denn der Grund und Boden als solcher ist kein Objekt des Wirtschaftsprozesses. Auf dem Grund und Boden werden Objekte des Wirtschaftsprozesses gewonnen durch menschliche Tätigkeit. Aber der Grund und Boden ist als solcher kein Objekt des Wirtschaftsprozesses.


Was für den Wirtschaftsprozeß — für den sozialen Organismus überhaupt — beim Boden in Betracht kommt, das ist, daß der eine oder andere ein Recht hat, ausschließlich diesen B o den zu benützen und zu bearbeiten. Dieses Recht auf den Boden, das ist dasjenige, was wirklich eine reale Bedeutung für den sozialen Organismus hat. Der Boden selber, der ist nicht Ware, sondern Waren entstehen auf ihm. Und was da eingreift, das ist das Recht, das der Besitzer hat auf den Grund und Boden.

Wenn Sie also käuflich, das heißt durch Tausch, ein Grundstück erwerben, so erwerben Sie in Wirklichkeit ein Recht. Das heißt, Sie tauschen eine Ware gegen ein Recht, wie es ja schließlich auch beim Kaufe von Patenten der Fall ist.

 Da greift man tief hinein in jene Verquickung, die so Unseliges bewirkt hat, des Rechtsstaates, des rein politischen Staates mit dem Wirtschaftsleben, wofür es keine andere Heilung gibt als die Auseinandertrennung, die das Wirtschaftsleben für sich walten läßt in einem assoziativen Leben, in dem sich in ein entsprechendes Verhältnis stellen die reine Warenproduktion, Warenzirkulation und Warenkonsumtion.

Das rechtmäßige Verhältnis zwischen dem arbeitenden Arbeitnehmer und dem Unternehmer kann gar nicht in der Sphäre des Wirtschaftsprozesses hergestellt werden, sondern nur in der Sphäre des politischen Staates: als ein Rechtsverhältnis. Das ist das, worauf es ankommt. Steht der Mensch auf der einen Seite auf dem Boden des Wirtschaftslebens und auf der anderen Seite auf dem Boden des selbständigen Rechtslebens, dann wird dieses Wirtschaftsleben von zwei Seiten her bestimmt, — so bestimmt, wie es auf der einen Seite abhängig ist von den von der Menschentätigkeit unabhängigen Naturfaktoren. Ich habe Ihnen angeführt in den öffentlichen Basler Vorträgen, wie nach dem Erträgnis zum Beispiel, das eine bestimmte Bodengegend in bezug auf Weizen hat, da andere menschliche Arbeitskraft angewendet werden muß, als wo ein anderes Erträgnis, eine andere Ertragsfähigkeit vorliegt: das sind die Naturgrundlagen; die grenzen auf der einen Seite an das Wirtschaftsleben an. Auf der anderen Seite muß das, was in das Wirtschaftsleben aus dem Rechtsleben einfließt, zum Beispiel mit Bezug auf die Arbeitskraft, aus dem Rechtsleben fließen... .

... So daß, während das Wirtschaftsleben auf der einen Seite von der Naturgrundlage abhängig ist, es auf der anderen Seite von dem abhängig ist, was durch das Rechtsleben festgestellt wird, also zum Beispiel Arbeitszeit, Verhältnis der Arbeit zum einzelnen Menschen, zu seiner Stärke, zu seiner Schwäche, seinem Lebensalter ... das alles sind Bedingungen, die dem Wirtschaftsleben ebenso von dieser andern Grenze aus zufließen, wie die Naturgrundlagen von der entgegengesetzten Seite her ...

... Besonders ersichtlich kann das auch sein bei der Grundrente, die heute vielfach abhängig ist von dem Preise der Waren, die auf dem Grund und Boden erzeugt werden, von dem Marktpreis der Waren. Gesund ist nur das umgekehrte Verhältnis: wenn das Recht, das sich in der Grundrente zum Ausdruck bringt, den Marktpreis beeinflußt ...

... In dem gesunden, von den übrigen Gliedern des sozialen Organismus abgegliederten Wirtschaftsleben zeigt sich natürlich, daß zum Beispiel in einem Gebiet, das im sozialen Organismus in Betracht kommt, geographisch, durch die Naturgrundlage, Weizen teurer erzeugt werden muß als in dem anderen. Und da kann es sich herausstellen, daß durch das bloße Assoziationsleben der Ausgleich nicht geschaffen wird. Aber man kann durch das Rechtsleben die Sache völlig korrigieren, indem einfach diejenigen, die den Weizen billiger kaufen, das heißt, weniger ausgeben, eine höhere Besteuerung zu zahlen haben, als die den Weizen teurer kaufen, also mehr ausgeben.

[28]

Wenn in der richtigen Weise der Rechtsstaat das Recht im Wirtschaftsleben reguliert — wenn nicht die Rechte nur verwirklichte Interessen des Wirtschaftslebens sind, wenn nicht in dem Reichstag der Bund der Landwirte sitzt, sondern bloß diejenigen sitzen, die von Mensch zu Mensch über das Recht zu befinden haben —, dann können Sie eine vollständige Regulierung im Wirtschaftsleben herbeiführen ...

Aus dem Vortrag vom 21. März 1919 (ga 190 1):

Sozialistische Denker fragen heute mit Bezug auf den sozialen Organismus ganz falsch. Sie fragen: Wie kann man das Privateigentum an Produktionsmitteln, auch an Grund und Boden, verhindern? Das heißt: Wie kann man das Leben des sozialen Organismus abtöten! Man hat gesehen im Lauf der kapitalistischen Wirtschaftsordnung, daß das Privatkapital an Produktionsmitteln und an Grund und Boden große Schäden hervorbringt. Die einfachste Frage ist dann diese: Wie schafft man dasjenige, was Schäden hervorbringt, ab? Wie läßt man es gar nicht aufkommen? Aber das ist eine ertötende Frage. Eine lebendige Frage ist diese: Was macht man mit dem Privatkapital, damit es nicht weiter Schäden anrichtet? Wie trennt man es in entsprechender Weise von dem Privatkapitalisten und führt es über, wenn er selber nicht mehr im Dienste des sozialen Organismus produziert, an einen anderen Produzenten?





Die Fragen schon müssen aus einem viel tieferen Verständnis heraus gestellt werden, als die gegenwärtige Menschheit auch nur ahnt... .

  Aus dem Vortrag vom 22. März 1919:

Den gewöhnlichen natürlichen Organismus teilen wir in drei Glieder: in das Kopfsystem — wir können auch sagen Nerven-SinnesSystem —, in das Lungen-Herz-System — wir können auch sagen rhythmisches System — und in das S t o f f w e c h s e l s y s t e m. Alle Tätigkeit des menschlichen Organismus ist in diesen drei Systemen erschöpft; was im menschlichen Leibe vorgeht, kann unter eine dieser drei Kategorien gebracht werden. Bemerkenswert ist dabei dieses, daß jedes dieser Systeme eine eigene für sich bestehende Verbindung mit der Außenwelt hat. Gerade daraus ersieht man, wie wenig willkürlich es ist, daß man den menschlichen natürlichen Organismus in diese drei Systeme gliedert. Das Nerven-Sinnes-System steht durch die Sinne in Verbindung mit der Außenwelt, das Atmungs-System eben als Atmungsorgan, das Stoffwechsel-System durch die Ernährungsorgane. Jedes dieser Systeme steht für sich mit der Außenwelt in einer abgesonderten Beziehung.

 

 


Nun, ebenso kann man — das haben wir ja oftmals besprochen — den s ozialen Organismus einteilen in drei Glieder: das WirtschaftsSystem, das Staats - System oder Rechts- System und das System der geistigen Organisation:

 

Der Kopf des sozialen Organismus ist das Wirtschaftssystem. Das rhythmische System, das Zirkulations-System, das Lungen-Herz- System, das ist das Staats- System. Und das Stoff wechsel- System, das ist in der geistigen Organisation beschlossen.

Will man sich die Sache richtig vorstellen, so muß man sich gegenüber dem menschlichen natürlichen Organismus vorstellen, daß der soziale Organismus auf dem Kopfe steht. Wenn man ein müßiges Analogiespiel treibt, dann wird man glauben, die geistige Organisation entspreche beim Menschen dem Kopfsystem. Das ist nicht der Fall. Die geistige Organisation entspricht dem Stoffwechsel-System; wir können sagen: der soziale Organismus nährt sich von dem, was die Menschen im sozialen Organismus geistig leisten.

Der soziale Organismus hat seine Kopfbegabung in der Na t u r -g r und 1 a g e. Wenn ein gewisses Volk wohnt in einer reichen Gegend mit vielen Erzgruben, mit reichen Bodenschätzen, mit fruchtbarem Boden, so ist der soziale  Organismus begabt. Bis zur Genialität kann er begabt sein. Wenn der Boden unfruchtbar ist, wenn wenig Bodenschätze da sind, dann ist der soziale Organismus töricht, unbegabt.

 Also, Sie müssen nicht einfach analogisieren, sondern Sie müssen gerade, wenn Sie die Parallele bilden, auf das Richtige gehen... .

 Den Zustand der „Genialität" des Bodens, der vor jeglicher durch Landwirtschaft bewirkten „Erziehung" seine Gaben spendet, hat J. J. BACHOFEN im genialen Werk über „Oknos, der Seilflediter" mit hymnischem Schwung ausgesprochen:

. der arbeitsame Alte (Oknos) ein Sinnbild der schöpferischen Naturkraft ... Die Stufe tellurischer Zeugung, welcher das Oknossymbol zunächst entspricht, ist nicht jene der laborata Ceres, sondern die tiefere der durch keine menschliche Beihilfe vermittelten Vegetation, wie sie in feuchten Niederungen, zumal in Sumpfländern, am üppigsten gedeiht. Erscheint der Ackerbau ais eine höhere Entwicklung des Menschengeschlechts und Demeters goldene Frucht als der edelste Ertrag des mütterlichen Erdenschoßes, so haben dagegen Schilf und Röhricht des Sumpfes dadurch besondere Bedeutung, daß sich in ihnen das Werk der Naturzeugung in seiner vollen Selbständigkeit und Ursprünglichkeit dem menschlichen Blicke darstellt ... die Bedeutung des Sumpflebens und der selbständigen Erdvegetation für die alte Naturreligion ... liegt in der völlig selbständigen Tätigkeit der großen stofflichen Kraft, welche alle menschliche Tätigkeit fernhält und, ohne daß geackert, gesäet, geerntet würde, in ewigem Kreislauf das Werk der Zeugung, Mehrung und Forterhaltung von sich aus verrichtet. In dem Schauspiel, welches das Sumpfleben dem erstaunten Blicke der ersten Menschheit darbot, trat die ganze Allgewalt tellurischer Schöpfung hervor. Kein Same hat den Mutterschoß der Erde befruchtet, kein Pflug die Furche geöffnet. Aus eigener Kraft sendet der Stoff, was er in dunkler Tiefe bereitet, vollkommen gebildet ans Licht des Tages empor. Die Halme wachsen, gelangen zu ihrer höchsten Entwicklung, altern, sterben ab, und werden durch neu aufschießende ersetzt, denen der gleiche Kreislauf der Entwicklung bevorsteht. Das Prototyp alles irdischen Lebens schien darin vor Augen gestellt. In der Vegetation des Sumpfes und in ihrem ewigen Kreislauf offenbarte sich das Gesetz, dem auch die Tier- und Menschenwelt unterliegt. Dasselbe Entstehen aus dem Mutterschoß des Stoffes, dasselbe Zurückkehren in das Dunkel desselben, dieselbe Erhaltung der ewigen Jugend des Geschlechts durch das Absterben des Individuums."

 

Unterdessen hatte Rudolf Steiner die „Kernpunkte der sozialen Frage" fertiggestellt. Anknüpfend an den Gedanken, daß ein bestimmter Boden „genial" oder „töricht", „unbegabt" sei, entwickelte er im zweiten Kapitel dieses Buches das Grundproblem des „ersten Gliedes des sozialen Organismus", des Wirtschaftslebens, vom Bodenproblem her:

. es (dieses Glied) ruht zunächst auf der Naturgrundlage gerade so, wie der einzelne Mensch mit Bezug auf dasjenige, was er für sich durch Lernen, durch Erziehung, durch das Leben werden kann, ruht auf der Begabung seines geistigen und körperlichen Organismus. Diese Naturgrundlage drückt einfach dem Wirtschaftsleben und dadurch dem gesamten sozialen Organismus sein Gepräge auf. Aber diese Naturgrundlage ist da, ohne daß sie durch irgend eine soziale Organisation, durch irgend eine Sozialisierung in ursprünglicher Art getroffen werden kann. Sie muß dem Leben des sozialen Organismus so zugrunde gelegt werden, wie bei der Erziehung des Menschen zugrunde gelegt werden muß die Begabung, die er auf den verschiedenen Gebieten hat, seine natürliche körperliche und geistige Tüchtigkeit. Von jeder Sozialisierung, von jedem Versuche, dem menschlichen Zusammenleben eine wirtschaftliche Gestaltung zu geben, muß berücksichtigt werden die Naturgrundlage. Denn aller Warenzirkulation und auch aller menschlichen Arbeit und auch jeglichem geistigen Kulturleben liegt zugrunde als ein erstes elementarisches Ursprüngliches dasjenige, was den Menschen kettet an ein bestimmtes Stück Natur. Man muß über den Zusammenhang des sozialen Organismus mit der Naturgrundlage denken, wie man mit Bezug auf Lernen beim einzelnen Menschen denken muß über sein Verhältnis zu seiner Begabung. Man kann gerade sich dieses klar machen an extremen Fällen. Man' braucht z. B. nur zu bedenken, daß in gewissen Gebieten der Erde, wo die Banane ein naheliegendes Nahrungsmittel für die Menschen abgibt, in Betracht kommt für das menschliche Zusammenleben dasjenige an Arbeit, was aufgebracht werden muß, um die Banane von ihrer Ursprungsstätte aus an einen Bestimmungsort zu bringen und sie zu einem Konsummittel zu machen. Vergleicht man die menschliche Arbeit, die aufgebracht werden muß, um die Banane für die menschliche Gesellschaft konsumfähig zu machen, mit der Arbeit, die aufgebracht werden muß, etwa in unseren Gegenden Mitteleuropas, um den Weizen konsumfähig zu machen, so ist die Arbeit, die für die Banane notwendig ist, gering gerechnet, eine dreihundertmal kleinere als beim Weizen.

Gewiß, das ist ein extremer Fall; aber solche Unterschiede mit Bezug auf das notwendige Maß von Arbeit im Verhältnis zu der Naturgrundlage sind auch da unter den Produktionszweigen, die in irgend einem sozialen Organismus Europas vertreten sind, — nicht in dieser radikalen Verschiedenheit wie bei Bananen und Weizen, aber sie sind als Unterschiede da. So ist es im Wirtschaftsorganismus begründet, daß durch das Verhältnis des Menschen zur Naturgrundlage seines Wirtschaftens das Maß von Arbeitskraft bedingt ist, das er in den Wirtschaftsprozeß hineintragen muß. Und man braucht ja nur z. B. zu vergleichen: in D e u t s c hl a n d , in Gegenden mit mittlerer Ertragsfähigkeit, ist ungefähr das Erträgnis der Weizenkultur so, daß das Sieben- bis Achtfache der Aussaat einkommt •durch die Ernte; in Chile kommt das Zwölffache herein, in Nordmexiko kommt  das Siebzehnfache ein,inPerudasZwanzigfache. (Vergleiche Jentsch, Volkswirtschaftslehre, S. 64.)

Dieses ganze zusammengehörige Wesen, welches verläuft in Vorgängen, die beginnen mit dem Verhältnis des Menschen zur Natur, die sich fortsetzen in all dem, was der Mensch zu tun hat, um die Naturprodukte umzuwandeln und sie bis zur Konsumfähigkeit zu bringen, alle diese Vorgänge und nur diese umschließen für einen gesunden sozialen Organismus das Wirtschaftsglied dieses Organismus. Dieses Wirtschaftsglied steht im sozialen Organismus wie das Kopfsystem, von dem die individuellen Begabungen bedingt sind, im menschlichen Gesamtorganismus •drinnen steht. Aber wie dieses Kopfsystem von dem Lungen-Herzsystem abhängig ist, so ist das Wirtschaftssystem von der menschlichen Arbeitsleistung abhängig. Wie nun aber der Kopf nicht selbständig die Atemregelung hervorbringen kann, so sollte das menschliche Arbeitssystem nicht durch die im Wirtschaftsleben wirksamen Kräfte selbst geregelt werden'...

 [31]

... In dem sozialen Organismus, der sich im bisherigen geschichtlichen Werden der Menschheit herausgebildet und der durch das Maschinenzeitalter und durch die moderne kapitalistische Wirtschaftsform zu dem geworden ist, was der sozialen Bewegung ihr Gepräge gibt, umfaßt das Wirtschaftsleben mehr, als es im gesunden sozialen Organismus umfassen soll. Gegenwärtig bewegt sich in dem wirtschaftlichen Kreislauf, in dem sich bloß Waren bewegen sollen, auch die menschliche Arbeitskraft und es bewegen sich Rechte. Man kann gegenwärtig in dem Wirtschaftskörper, der auf der Arbeitsteilung beruht, nicht allein Waren tauschen gegen Waren, sondern durch denselben wirtschaftlichen Vorgang auch Waren gegen Arbeit und Waren gegen Rechte. (Ich nenne Ware jede Sache, die durch menschliche Tätigkeit zu dem geworden ist, als das sie an irgend einem Orte, an den sie durch den Menschen gebracht wird, ihrem Verbrauch zugeführt wird. Mag diese Bezeichnung manchem Volkswirtschaftslehrer auch anstößig oder nicht genügend erscheinen; sie kann zur Verständigung über das, was dem Wirtschaftsleben angehören soll, ihre guten Dienste tun.)

 

 

 

 

 
  


Wenn jemand durch Kauf ein Grundstück erwirbt, so muß das als ein Tausch des Grundstückes gegen Waren, für die das Kaufgeld als Repräsentant zu gelten hat, angesehen werden. Das Grundstück selber aber wirkt im Wirtschaftsleben nicht als Ware. Es steht in dem sozialen Organismus durch das Recht darinnen, das der Mensch auf seine Benützung hat. Dieses Recht ist etwas wesentlich anderes als das Verhältnis, in dem sich der Produzent einer Ware zu dieser befindet. In dem letzteren Verhältnis liegt es wesenhaft begründet, daß es nicht übergreift auf die ganz anders geartete Beziehung von Mensch zu Mensch, die dadurch hergestellt wird, daß jemandem die alleinige Benützung eines Grundstückes zusteht. Dieser bringt dadurch andere Menschen, die zu ihrem Lebensunterhalt von ihm zur Arbeit auf diesem Grundstück angestellt werden, oder die darauf wohnen müssen, in Abhängigkeit von sich. Dadurch, daß man gegenseitig wirkliche Waren tauscht, die man produziert oder konsumiert, stellt sich eine Abhängigkeit nicht ein, welche in derselben Art zwischen Mensch und Mensch wirkt.

 Wer eine solche Lebenstatsache unbefangen durchschaut, dem wird einleuchten, daß sie ihren Ausdruck finden muß in den Einrichtungen des gesunden sozialen Organismus. Solange Waren gegen Waren im Wirtschaftsleben ausgetauscht werden, bleibt die Wertgestaltung dieser Waren unabhängig von dem Rechtsverhältnisse zwischen Personen und Personengruppen. Sobald Waren gegen Rechte eingetauscht werden, wird das Rechtsverhältnis selbst berührt. Nicht auf den Tausch als solchen kommt es an. Dieser ist das notwendige Lebenselement des gegenwärtigen, auf Arbeitsteilung ruhenden sozialen Organismus, sondern es handelt sich darum, daß durch den Tausch des Rechtes mit der Ware das Recht selbst zur Ware gemacht wird, wenn das Recht innerhalb des Wirtschaftslebens entsteht. Das wird nur dadurch verhindert, daß im sozialen Organismus einerseits Einrichtungen bestehen, die n u r darauf abzielen, den Kreislauf der Waren in der zweckmäßigsten Weise zu bewirken; und andererseits solche, welche die im Warenaustausch lebenden Rechte der produzierenden, Handel treibenden und konsumierenden Personen regeln. D i es •e Rechte unterscheiden sich ihrem Wesen nach gar nicht von anderen Rechten, die in dem vom Warenaustausch ganz unabhängigen Verhältnis von Person zu Person bestehen müssen. Ob ich meinen Mitmenschen durch den Verkauf einer Ware schädige oder fördere, das gehört in das gleiche Gebiet des sozialen Lebens wie eine Schädigung oder Förderung durch eine Tätigkeit [32] oder Unterlassung, die unmittelbar nicht in einem Warenaustausch zum Ausdruck kommt.

 


In der Lebenshaltung des einzelnen Menschen fließen die Wirkungen aus den Rechtseinrichtungen mit denen aus der rein wirtschaftlichen Tätigkeit zusammen; im gesunden sozialen Organismus müssen sie aus zwei verschiedenen Richtungen kommen ...

 

Im dritten Kapitel der „Kernpunkte" („Kapitalismus und soziale Ideen"(ga 23-3) entwirft Rudolf Steiner ein Bild, wie diese „Wirkungen zusammenfließen" können: aus den „Richtungen" der Rechts einrichtungen, der rein w i r t s c h a f t l i c h e n Tätigkeit und des geistigen Lebens, um des Problems Herr zu werden, das sich unter dem Begriff „Eigentum an den Produktionsmitteln" verbirgt. Dem primitiven Gegensatz der Schlagwörter „Privateigentum" — „Kollektiveigentum" entzieht er den Boden durch Überwindung des (stets einseitig römisch-rechtlich versteiften) „Eigentums"-Begriffs als solchen. Das „Eigentum" an Produktionsmitteln (industriellen und landwirtschaftlichen) muß in eine ganz neue Begriffsform gefaßt werden, die nicht aus juristischen Denkgewohnheiten, sondern aus der dreifältig gegliederten sozialen Wirklichkeit gehoben werden muß. Aus dem genannten Kapitel können hier nur einige Grundgedanken zitiert werden:

... Die Möglichkeit, frei über die Kapitalgrundlage aus den individuellen Fähigkeiten heraus zu verfügen, muß bestehen; das damit verbundene Eigentumsrecht muß in dem Augenblick verändert werden können, in dem es umschlägt in ein Mittel zur ungerechtfertigten Machtentfaltung...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Nicht ein Mittel ist zu finden, wie das Eigentum an der Kapitalgrundlage ausgetilgt werden kann, sondern ein solches, wie dieses Eigentum so verwaltet werden kann, daß es in der •besten Weise der Gesamtheit diene

... Der Rechtsstaat wird die Entstehung und die Verwaltung des privaten Eigentums an Kapital nicht zu verhindern haben, solange die individuellen Fähigkeiten so verbunden bleiben mit der Kapitalgrundlage, daß die Verwaltung einen Dienst bedeutet für das Ganze des sozialen Organismus. Und er wird Rechtsstaat bleiben gegenüber dem privaten Eigentum; er wird es niemals selbst in seinen Besitz nehmen, sondern bewirken, daß es im rechten Zeitpunkt in das Verfügungsrecht einer Person oder Personengruppe übergeht, •die wieder ein in den individuellen Fähigkeiten bedingtes Verhältnis zu •dem Besitze entwickeln können. Von zwei ganz verschiedenen Ausgangspunkten wird dadurch dem sozialen Organismus gedient werden können. Aus dem demokratischen Untergrund des Rechtsstaates, der es zu tun hat mit dem, was alle  Menschen in gleicher Art berührt, wird gewacht werden können, daß Eigentumsrecht nicht im Laufe der Zeit zu Eigentumsunrecht wird. Dadurch, daß dieser Staat das Eigentum nicht selbst verwaltet, sondern sorgt für die Überleitung an die individuellen menschlichen Fähigkeiten, werden diese ihre fruchtbare Kraft für die Gesamtheit des sozialen Organismus entfalten. Solange es als zweckmäßig erscheint, werden durch eine solche Organisation die Eigentumsrechte oder die Verfügung über dieselben bei dem persönlichen Elemente verbleiben können. Man kann sich vorstellen, daß die Vertreter im Rechtsstaate zu verschiedenen Zeiten ganz verschiedene Gesetze geben werden über die Überleitung des Eigentums von einer Person oder Personengruppe an andere. In der Gegenwart, in der sich in weiten Kreisen ein großes Mißtrauen zu allem privaten Eigentum entwickelt hat, wird an ein radikales Überführen des privaten Eigentums in Gemeineigentum gedacht. Würde man auf diesem Wege weit .gelangen, so würde man sehen, wie man dadurch die Lebensmöglichkeit des sozialen Organismus unterbindet. Durch die Erfahrung belehrt, würde man einen anderen Weg später einschlagen. Doch wäre es zweifellos besser, wenn man schon in der Gegenwart zu Einrichtungen griffe, die dem sozialen Organismus im Sinne des hier Angedeuteten seine Gesundheit gäben ...

Aus einem Vortrag vom 9. April 1919 vor dem Basler Studentenbund über „Soziales Wollen und proletarische Forderungen":

... Was wird dadurch (durch die Festlegung des Arbeitsrechtes seitens des selbständigen Rechtsstaates) eintreten? Dadurch wird eintreten, daß das Wirtschaftsleben als ein in sich abgeschlossenes Gebiet auf der einenSeite an die Naturordnung, auf der anderen Seite an das Rechtsleben angrenzt. Von der Naturordnung ist das Wirtschaftsleben abhängig, — ab in irgendeinem Jahr die Äcker fruchtbar sind oder nicht. Davon hängt vieles im Wirtschaftsleben ab: was für Kräfte da unten unter der Erde überhaupt sind. Man kann durch technische Einrichtungen der Fruchtbarkeit des Bodens eine andere Naturbedingung bringen, aber eine Grenze ist in Bezug auf das, was durch diese Naturbedingungen vorliegt, bestimmt. Das drückt sich in den Preisbildungen des Wirtschaftslebens, in allen Einrichtungen des Wirtschaftslebens aus. Niemandem wird einfallen, irgendwie die Natur von den Einrichtungen des Wirtschaftslebens abhängig machen zu wollen. Ebenso unabhängig wie die Natur, wie von unten die Keime der Körnerfrüchte heraufkommen, die unabhängig vom Wirtschaftsleben sind, ebenso unabhängig müssen die innerhalb des Rechtslebens geregelten Arbeitsrechte sein: der Arbeiter tritt ein in den Wirtschaftskreislauf mit Rechten, die außerhalb dieses Wirtschaftskreislaufes gebildet werden, so wie die Naturkräfte außerhalb des Wirtschaftskreislaufes liegen. Alle Preisbildungen, alles, was im Wirtschaftsleben sich überhaupt entwickelt, das entwickelt sich dann auf Grundlage des außer dem Wirtschaftsleben entstandenen Arbeitsrechts. Das Arbeitsrecht ist preisbildend. Der „Preis" der menschlichen Arbeitskraft wird nicht aus dem Wirtschaftsleben heraus bestimmt.


 ... Man hat es bei einer solchen Einrichtung mit Rechtsübertragungen zu tun. Die gesetzlichen Bestimmungen zu treffen, wie solche Übertragungen stattfinden sollen, obliegt dem Rechtsstaat. Er wird auch über die Ausführung zu wachen und deren Verwaltung zu führen haben. Man kann sich denken, daß im einzelnen die Bestimmungen, die eine solche Rechtsübertragung regeln, in einer gewissen Art, oder auch in einer anderen aus dem Rechtsbewußtsein heraus für richtig befunden werden. Eine Vorstellungsart, die wie die hier dargestellte wirklichkeitsgemäß sein will, wird niemals mehr wollen als auf die Richtung weisen, in der sich die Regelung bewegen kann. Geht man verständnisvoll auf diese Richtung ein, so wird man im konkreten Einzelfalle immer ein Zweckentsprechendes finden. Doch wird aus den besonderen Verhältnissen heraus für die Lebenspraxis aus dem Geiste der Sache das Richtige gefunden werden müssen. Je wirklichkeitsgemäßer eine Denkart ist, desto weniger wird sie für einzelnes aus vorgefaßten Forderungen heraus Gesetz und Regel feststellen wollen. — Nur wird andererseits eben aus dem Geiste der Denkart in entschiedener Weise das eine oder das andere mit Notwendigkeit sich ergeben. Ein solches Ergebnis ist, daß durch seine Verwaltung der Rechtsübertragungen der Rechtsstaat selbst niemals die Verfügung über ein Kapital wird an sich reißen dürfen. Er wird nur dafür zu sorgen haben, daß die Übertragung an eine Person oder Personengruppe geschieht, welche diesen Vorgang durch ihre individuellen Fähigkeiten als gerechtfertigt erscheinen lassen. Aus dieser Voraussetzung heraus wird auch zunächst ganz allgemein die Bestimmung [34] zu gelten haben, daß, wer aus den geschilderten Gründen zu einer Kapitalübertragung zu schreiten hat, sich aus freier Wahl über seine Nachfolge in der Kapitalverwertung entscheiden kann. Er wird eine Person oder Personengruppe wählen können, oder auch das Verfügungsrecht auf eine Korporation der geistigen Organisation übertragen können. Denn wer durch eine Kapitalverwaltung dem sozialen Organismus zweckentsprechende Dienste geleistet hat, der wird auch über die weitere Verwendung dieses Kapitals aus seinen individuellen Fähigkeiten heraus mit sozialem Verständnis urteilen. Und es wird für den sozialen Organismus dienlicher sein, wenn auf dieses Urteil gebaut wird, als wenn darauf verzichtet wird.

Eine Regelung dieser Art wird in Betracht kommen bei Kapitalmassen von einer bestimmten Höhe an, die von einer Person oder einer Personengruppe durch Produktionsmittel (zu denen auch Grund und Boden gehört) erworben werden ...

Rudolf Steiner hatte inzwischen den Entschluß gefaßt, nach Stuttgart zu reisen, um persönlich die Leitung der dort in Angriff genommenen Bestrebungen in die Hand zu nehmen. Die in der ersten Hälfte des April 1919 gehaltenen letzten Dornacher Vorträge behandeln mit starker Eindringlichkeit Grundfragen gerade der sozialen Struktur des besiegten Deutschlands (s. Rudolf Steiner, „Die geistigen Hintergründe der sozialen Frage". Basel 1947).

Im Vortrag vom 12. April 1919 arbeitet er den Gegensatz zwischen der bürgerlichen Welt, die sich seit 1200 in Deutschland entwickelt hatte, und den entarteten Nachzüglern der „Nibelungen" heraus, von denen sich dies Bürgertum durch die Jahrhunderte beherrschen ließ:

... Die Nibelungen-Dichtung weist zurück auf eine Zeit, in der es schon landschaftlich ganz anders ausgesehen haben muß in Mitteleuropa, und in der aus dem Landschaftlichen heraus ganz andere Menschencharaktere sich entwickelt haben als später. Wenn man anschauliches Wahrnehmungsvermögen hat, kann man nicht anders, als aus der Nibelungen-Dichtung herausfühlen, wie die Menschen, von denen dort die Rede ist, auf öden Gebieten gelebt haben, die weithin von dichten Wäldern bedeckt waren. Gewissermaßen Waldcharakter und alles dasjenige, was sich Menschen aufprägt, die in waldbedeckten Landen wohnen, drückt sich in den Nibelungen-Dichtungen aus. Wir können uns nicht vorstellen, daß die Nibelungen-Menschen so aussahen, wie die Menschen zum Beispiel des späteren Deutschlands nach dem Jahre 1200 ausgesehen haben, obwohl die Gestalten im Nibelungenlied bereits sehr „vermenschlicht" sind. Wir müssen uns vorstellen, daß diese Menschen innerlich mit einem ganz anderen Seelenleben begabt waren als jene späteren Menschen. Wir müssen uns vorstellen, daß sie ein viel instinktiveres, elementareres Fühlen hatten als die Menschen der 'späteren Zeit. In die Nibelungen-Menschen war ja der Strahl des Christentums eigentlich noch nicht eingedrungen. Aber wir wollen weniger auf den Inhalt dieses Seelenlebens sehen als vielmehr auf das Formale, die Artung des Seelenlebens dieser Menschen. Es ist eben ein Instinktiveres, wenn man das Wort nicht mißversteht, ein Wilderes, Elementareres, das mit einer ursprünglicheren Kraft als später aus der Menschenseele hervorquillt.


 Ungefähr mit dem Ende des Zeitalters, in das die Nibelungen-Dichtung noch hineinweist, beginnt •dann die Epoche, die man die mitteleuropäische Bürger-Zeit nennen könnte, die Zeit dem mitteleuropäischen bürgerlichen Lebens. Wie bildete dieses sich heraus? Es geschah so, daß nach und nach in weitem Umkreise die Wälder ausgerodet wurden, daß über weite Landstrecken Mitteleuropas hin auf [35] Gebieten, die früher mit fast undurchdringlichen Wäldern bedeckt waren, sich Wiesen und Kornfelder erhoben. Das brachte eine andere Menschheit herauf, als die alte Waldmenschheit war. Das brachte eben das mitteleuropäische Bürgertum der ersten Zeit der Bewußtseinsseelenentwickelung hervor ...


 Es ist aber einseitig, von einer Kulturströmung zu reden und zu sagen: mit dem 13. Jahrhundert kommt herauf aus den Nibelungen-Menschen das spätere mitteleuropäische Bürgertum und wird Träger dieser Mitteleuropäischen Kultur. ... es ist nur ein Teil der Wahrheit ... der andere Teil ist, daß etwas geblieben ist von den alten Wald- und Nibelungen-Menschen, daß etwas zurückgeblieben ist von solchen Charakteren, welche in ihrer Seele das alte Zeitalter weitergelebt haben, von dem die Nibelungen-Dichtungen berichten. Die Menschen, die sich, wenn ich so sagen darf, unter dem Sonnenglanz der Kornfelder und der Wiesen zum mitteleuropäischen Bürgertum entwickelt haben, die waren nicht die einzigen, die nach dem Jahre 1200 und dann weiter bis ins 20. Jahrhundert hinein in Mitteleuropa gelebt haben, sondern andere Menschen waren daneben, die sich etwas zurückbehalten haben von der alten innerlichen Seelenwildheit und Seelenprimitivität der Nibelungen-Menschen.

Wenn man aber eine solche Erscheinung ins Auge faßt, so darf man nicht vergessen, daß die fortschreitende Zeit nicht bedeutungslos ist für die Entwicklung der Menschheit, daß die fortschreitende Zeit eine Realität darstellt. Wenn daher jemand das, was eigentlich einem früheren Zeitalter der Seelenkultur angehört, zurückbehält, so bleibt er nicht in derselben Stimmung, die dieser alten Seelenkultur entspricht, sondern er kommt in die Dekadenz, in eine Untergangsrichtung hinein und wird den Erfordernissen der Zeit fremd. Er entwickelt in einer späteren Zeit Eigenschaften, die in einer früheren Zeit hätten entwickelt werden sollen. Und das, was er in einer späteren Zeit entwickelt, entwickelt er nicht so, wie es in einer früheren Zeit geschehen wäre, sondern in einer krankhaften Weise, mit den charakteristischen Zeichen des Verfalls, der Dekadenz. Daher sahen wir auf der einen Linie das neuzeitliche mitteleuropäische Bürgertum sich entwickeln, welches ich das oberste Produkt der aus den Wäldern hervorgegangenen Kornfelder und Wiesen nennen möchte; auf der anderen Seite sehen wir mitten unter diesen Bürgerlichen in Mitteleuropa die Menschen, die das alte 'Seelenleben der Nibelungenzeit bewahrt haben, die nur äußerlich die neuere Zeit, selbst das Christentum, aufgenommen haben, und die daher diesen alten innerlichen Nibelungenseelen-Charakter in der Verfallsform darleben. Die Menschen nun, die diesen alten Nibelungen-Charakter in der Verfallsform darlebten, sind die mitteleuropäischen Territorialfürsten und ihr Anhang, die Territorialfürsten, die jetzt zu Dutzenden von ihren Thronen 'gestürzt sind. Niemand versteht, was sich jetzt tragisch vollzieht, der nicht auch diesen Untergrund der Ereignisse ins Auge zu fassen weiß, — der nicht ins Auge zu fassen weiß, daß durch Jahrhunderte hindurch der fortgeschrittenere Teil der mitteleuropäischen Bevölkerung regiert und verwaltet worden ist von demjenigen. Teil, der in der Verfallsform den Seelencharakter der alten wilden Nibelungen-Menschen zurückbehalten hat ...

So stand vom Jahre 1200 bis in das 20. Jahrhundert hinein die naturgemäße Entwicklung Mitteleuropas einem Luzifertum gegenüber, das die zurückgebliebene Nibelungen-Wildheit als Seelenleben entfaltete in der inzwischen anders gewordenen Zeit. Betrachten wir diese zwei Strömungen. Betrachten wir dasjenige, dessen Ausgangspunkt wir suchen dürfen ungefähr um das Jahr 1200 herum, und stellen wir dem gegenüber das luziferische Element der Territorialfürsten. Dann [36] werden wir den furchtbaren luziferisch-ahrimanischen Zusammenschluß verstehen, der in der letzten Phase des seinem Verröcheln entgegengehenden Mitteleuropa, im letzten Jahrzehnt des 19. und in den ersten Jahrzehnten des 20. Jahrhunderts zustandegekommen war 1). Ich meine das Zusammengehen zwischen dem ahrimanischen Element des modernen Industrialismus mit Technik und Kapitalismus und dem alten Territorialfürstentum, dem Junkertum, den Anhängern der alten in Verfall geratenen Nibelungen-Wildheit. Das ist es, was Mitteleuropa seinen Untergang gebracht hat. Diese ahrimanisch-luziferische Ehe zwischen dem heraufkommenden Industrialismus (andere Gegenden der Welt wurden davon in anderer Weise ergriffen als Mitteleuropa, in welchem die alte Nibelungen-Wildheit herrschte im Territorialfürstentum) und den politischen Verwaltern Mitteleuropas, dem Territorialfürstentum, das war es auch, was die in meinem Aufruf („An das deutsche Volk und die Kulturwelt") geforderte Entfaltung einer wirklichen mitteleuropäischen und deutschen Mission nicht zustandekommen ließ. Und wenn einmal frank und frei geschildert werden sollte, welche furchtbaren Symptome eines welthistorisch tragischen Niederganges vorhanden waren vom Jahre 1914 bis 1918, weiter hinaus vorhanden sein werden gerade in Mitteleuropa, dann wird man das für dieses Mitteleuropa grausam-fürchterliche Zusammenwirken des alten verkommenen Nibelungen-Adels mit dem heraufgekommenen, durch keine inneren seelischen Ansprüche seine welthistorische Stellung rechtfertigenden, industriellen Menschentum Mitteleuropas zu schildern haben. Die Typen, welche sich in Mitteleuropa in diesen Jahren gezeigt haben aus diesen zweierlei Kreisen heraus, sind die furchtbarsten Verwüster Mitteleuropas geworden; das waren die Menschen, die in unendlichem Hochmut aus einer eingebildeten Praxis heraus durch Jahre hindurch alles niedergetreten haben, was irgendwie hat einwirken wollen auf ein Wiederbemerken desjenigen, was mit Walter von der Vogelweide zu singen begann, und was mit dem Goetheanismus seinen Abschluß fand ...

Der letzte Vortrag (14. April 1919) Rudolf Steiners vor seiner Abreise nach Deutschland enthält in seinem zweiten Teil eine eindringliche Mahnung: die Ideen der Dreigliederung nicht in „Cliquen- und Sektiererwesen" einzuhüllen, das gegen den „bedeutsamsten Zeitimpuls ... gegen den Individualismus auf geistigem Gebiet” sich versündigt. Zum Schluß wendet er sich an die „Schweizer-Köpfe" und „Schweizer-Herzen":

 ... Der rechte Impuls gerade für diese Ideen, die der Menschheit soziales Heil bringen wollen, wäre da, wo sie aus Freiheit heraus geschehen würden auf einem Boden, von dem man sagen kann: zu uns sind nicht die Bolschewisten gekommen, wir haben noch etwas von den alten Zuständen. O, wenn gerade auf diesem Boden hier, bevor auch hier den Leuten das Wasser in den Mund rinnt, Verständnis entwickeln würde dafür, aus f r e i e m Willen  heraus diese Ideen zu entwickeln, dann würde die Schweiz das Blütenland Europas werden können; denn durch ihre geographische Lage ist sie dazu ausgerüstet! Sie ist ausgerüstet mit einer riesigen Mission, trotz ihrer Kleinheit! Aber diese Mission wird sie nur erfüllen können, wenn sie aus freiem Willen das vollbringt, was weder die Ost- und Mittelstaaten heute mehr aus freiem Willen vollbringen können — da hätten sie früher angreifen müssen —, und was die Weststaaten nicht tun werden, weil sie dazu nicht die genügende Anlage haben. Hier wären Anlagen, hier wären geographische Voraussetzungen, hier wäre alles vorhanden! Hier ist nur notwendig: der gute Wille zum freien menschlichen Entschluß. Dazu gehört eben gerade Aktivität des Denkens. Dazu gehört Denk-Wille. Denk-Wille ist das, was der heutigen Menschheit am meisten fehlt. Denk-Wille entwickelt sich auch geographisch sehr gut unter denjenigen Menschen, zu denen die Seelen deshalb kommen, weil sie in die Gebirge hineinwollen. Denk-Wille entwickelt sich nicht in solchen Gegenden, in denen man „Die drei Zigeuner" (Lenau) dichtet. Das ist ein sehr schönes Gedicht, aber es ist gedichtet in der Ebene. Heute braucht der Mensch nicht Ebenen-Gesinnung, heute braucht der Mensch schon Gebirgs-Gesinnung. Deshalb könnte aus den schweizerischen Bergen vieles herauskommen, deshalb möchte man hier auch gewisse Grundlagen, einen Ausgangspunkt für etwas haben. Und deshalb scheint es mir wichtig, gerade hier nicht zu schweigen, sondern von den großen Bedürfnissen der Zeit zu reden, solange man kann. Und unsere Freunde hier in der Schweiz rufe ich besonders auf, die Forderung nach der Aufklärung zu verstehen, dafür zu sorgen, daß die Forderungen der Zeit in das Bewußtsein gerade der hiesigen Bewohner übergehen. Je mehr Schweizer-Köpfe und Schweizer-Herzen gerade für diese sozialen Ideen gewonnen werden, desto besser wird es für Europa und die Welt sein ...




Am 20. April reiste Rudolf Steiner nach Stuttgart, wo inzwischen auf der Grundlage des Aufrufs „An das deutsdhe Volk und die Kulturwelt" eine hingebungsvolle Tätigkeit entfaltet worden war, allerdings durchsetzt von übereifrig betriebenen Dilettantismen. Durch umfassende Schulung begann er, diesen Eifer aus dem Zustand, wo Genialitäten und Ungebärdigkeiten urwaldartig durcheinanderwudherten, in den eines auf Frucht und Ernte hin bearbeiteten Kulturbodens zu meliorieren.

Am 22. April (ga 330-2) fand eine Zusammenkunft der deutschen Unterzeichner des Aufrufs statt. Die „Kernpunkte" waren soeben herausgekommen und über deren drittes Kapitel „Kapitalismus und soziale Ideen (Kapital, Menschenarbeit)" war bereits heftig diskutiert worden, speziell über die Bedeutung des Satzes „... Die Gegenstände des Eigentums werden in den Fluß des sozialen Lebens gebracht ..." Ein Teilnehmer fragte, ob auch „der Boden in Fluß gehalten" werden könne und zielte damit auf jene reich differenzierten Ausführungen im erwähnten Kapitel der „Kernpunkte", die zeigen, wie das Eigentum an Produktionsmitteln

„ ... aufhört dasjenige zu sein, was es bis jetzt gewesen ist ... es wird nicht zurückgeführt zu einer überwundenen Form, wie sie das Gemeineigentum darstellen würde, sondern es wird fortgeführt zu etwas völlig neuem ... "

nämlich zu Gestaltungen, durch die die Zirkulation der Produktionsmittel in den Kreislauf der produktiven menschlichen Fähigkeiten gelagert und gegen die aus abstrakter Geldwirtschaft und aus abstrakter Staatsbeamtenschaft drohenden Gefahren geschirmt wird. Die Antwort lautete:

 

Sie werden finden, daß in den „Kernpunkten" die Bodenfrage nur nebenbei behandelt wird. Grund und Boden ist nichts anderes als Produktionsmittel und kann nur so behandelt werden. Mit der Bodenfrage ist verknüpft die Geldfrage. Bei Grund und Boden herrscht die größte der sozialen Lügen. Sie alle besitzen de facto ein Stück Boden. Was Sie sonst besitzen, hat keinen realen Wert, wenn es nicht gedeckt wird durch ein Stück Boden. Man muß rechnen: ein 'gewisses Territorium dividiert durch die Anzahl der darauf wohnenden Menschen! Daß Sie diesen Boden nicht real besitzen, ist ein Betrug. Das wird durch Rechte unwirksam gemacht. So hängen die Bodenverhältnisse mit dem einzelnen Menschen zusammen. Grund und Boden ist Produktionsmittel. Durch die Arbeitsteilung ist vieles Produktionsmittel geworden, was es früher nicht war. Wenn ein Schneider sich selber einen Rock macht, so ist er Produktionsmittel. Grund und Boden ist genau in demselben Sinne zu behandeln: nur derjenige soll Verfügung haben über Produktionsmittel, der sie ausnützen kann ... Goldwährung bedeutet Prellung der ganzen Welt durch die englische Politik. An die Stelle des Goldes als Währ u n g s -grundlage muß treten das brauchbare Produktionsmittel...

 

Diese knappen Worte über die Währungsgrundlage weisen auf umfassende Gedanken, die dann im „Nationalökonomischen Kurs" entwickelt werden.

Am 23. April 1919 führte Rudolf Steiner in einem Vortrag vor den Arbeitern und Angestellten der Waldorf-Astoria-Zigaretten-Fabrik u. a. aus:

 Das Wirtschaftsleben ist auf der einen Seite abhängig von N a t u r k r ä f t e n. Die können Sie im Wirtschaftsleben nur bis zu einem gewissen Grade meistern. Die greifen ein in die menschlichen Verhältnisse. Wieviel zum Beispiel in irgendeinem Lande Weizen gedeiht, wieviel Rohstoffe unter der Erde liegen, das ist von vornherein gegeben, danach muß man sich richten. Man kann nicht sagen: man muß die Preise des einen oder anderen so haben, wenn das widersprechen würde der Menge der Rohstoffe. Das ist die eine Grenze. Eine andere  Grenze muß werden die Verwendung der menschlichen A r b e i t s k r a f t. So wie die Naturkräfte das Wachstum des Kornes unter dem Boden und über ihm wirken, und der Mensch darüber nichts vermag im Wirtschaftsleben, so muß dem Wirtschaftsleben die Arbeitskraft zugemessen werden von außerhalb. Wenn sie von innerhalb geliefert wird, wird der Lohn immer abhängig sein von der wirtschaftlichen Konjunktur. Erst wenn außerhalb des Wirtschaftslebens, ganz unabhängig, auf rein demokratischer staatlicher Grundlage festgestellt wird die Art der Arbeit, wie lange die Arbeit dauern darf, dann geht der Arbeiter mit seinem festgestellten Arbeitsrecht in die Arbeit hinein. Dann wirkt das Arbeitsrecht wie eine Naturkraft. Dann ist das Wirtschaftliche eingeklemmt zwischen der Natur und dem Rechtsstaat...


Am 24. April fand eine Aussprache im Rahmen des neu gegründeten „Bundes für Dreigliederung" statt. Ein Teilnehmer brachte die Rede auf die Bedeutung der „Grenzpfähle". über die Antwort darauf berichtet das Sitzungs-Protokoll: Der Aufruf „An das deutsche Volk und die Kulturwelt" sollte zunächst auf außenpolitische Aktion orientiert sein. Schon zu Kühlmann (dem deutschen Außenminister) habe er (in einer Besprechung über die Möglichkeiten eines Friedensschlusses) gesagt:

 

Seit der Völkerwanderung handelt es sich bei den Völkerzwisten stets um Wirtschaftsfragen. Die Züge der Germanen gingen teilweise ins Brachland. Jetzt will man aber den Boden übereinanderlegen, zum Beispiel Deutschland und Frankreich in Elsaß-Lothringen. Wenn verkündet worden wäre, Elsaß-Lothringen werde staatlich nur in den Rechtsfragen verwaltet, ohne Rücksicht auf Wirtschaft und Schule, so daß zum Beispiel die Kinder in Frankreich oder Deutschland in die Schule gehen können, so wäre die Lösung ein Leichtes gewesen. Ähnlich war es in Serbien. In Wien hörte man oft: der Krieg sei ein „Saukrieg", ausgebrochen wegen der Einfuhr der serbischen Schweine. Ungeheuer wirksam wäre es gewesen, die wirtschaftlichen Beziehungen über die Grenzen aufrecht zu erhalten. In Österreich wäre die Entwicklung in der Richtung der Dreigliederung am allernotwendigsten gewesen ...

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In einem Vortrag vor den Arbeitern der Daimler-Werke in Untertürkheim, mit denen Rudolf Steiner über die Grundbegriffe des Marxismus in Diskussion zu kommen versuchte, führte er (am 26. April 1919) aus:

Das Wirtschaftsleben selbst kann nur in richtiger Weise betrachtet werden, wenn man sieht, wie es auf der einen Seite angrenzt an die N a t u r b e d i n g u n g e n. Sehen Sie, da ist der Baden, er bringt Kohlen, er bringt Weizen hervor. Im Boden drinnen sind zum Beispiel die Naturkräfte, die eben dem Boden angehören, die den Weizen hervorbringen. Von oben geht der Regen herunter, der notwendig ist. Das sind die Naturbedingungen. Man kann ihnen etwas mit technischen Hilfsmitteln beikommen, aber das Wirtschaftsleben hat doch da eine Grenze. Wie furchtbar töricht wäre es, wenn jemand aus wirtschaftlichen Konjunkturen heraus ein Gesetz geben wollte, in dem drinnen stände: nun, wenn wir vernünftige Preise, vernünftige wirtschaftliche Verhältnisse haben wollen, so brauchen wir im Jahre 1920 ein Jahr, in dem es soundsoviele Regentage gibt und soundsoviele ^Sonnentage, soundso müssen die Kräfte unter dem Boden wirken. (Lachen.) Sie lachen mit Recht. Der wäre sehr töricht, der Gesetze geben wollte über dasjenige, was die Natur selber bestimmt, der aus dem Wirtschaftsleben heraus die Anforderungen erfinden wollte, wie die Natur mit ihren Kräften wirken solle. So wie wir da mit dem Wirtschaftsleben an eine Grenze kommen, wie der Boden eines bestimmten Landes nur eine gewisse Summe von Rohmaterialien liefern kann, so muß auf der anderen Seite das Wirtschaftsleben grenzen an dasjenige, was außerhalb dieses Wirtschaftslebens steht, an das R •e c h t s l e b e n. Und in dem Rechtsstaatleben darf nur dasjenige festgelegt und geregelt werden, worin alle Menschen gleich sind, was wirklich auf den Boden der Demokratie gestellt werden kann. So kommen wir zu einer Dreigliederung des gesunden sozialen Organismus ...

Aus dem öffentlichen Stuttgarter Vortrag über „Die Zukunft von Kapital und menschlicher Arbeitskraft" vom 13. Mai 1919:

Was für die Gesundung der menschlichen Gesellschaft notwendig ist, das wird erreicht durch die Zirkulation des— von niemand „besessenen" —Kapitals,  das heißt des wirklichen Kapitals, der Produktionsmittel. Dasjenige, was heute herausgezahlt, herausgeholt wird, was die Leute in den Hypothekenscheinen, in den Pfandbriefen oder Obligationen usw. ihr „Kapital" nennen, das ist absolut unnötig im wirklichen Prozeß der Entwicklung der gesellschaftlichen Ordnung. Das ist herausgenommen aus dieser Gesellschaftsordnung, und das stellt die Menschen, die es herausnehmen, selber aus dieser Gesellschaftsordnung heraus, macht sie mehr oder weniger zu Parasiten und zu denjenigen, die erzeugen die großen Kräfte der Unzufriedenheit innerhalb der gesellschaftlichen Organisation ... Der Mensch wird sich für die Zukunft hingeben müssen mit seiner ganzen Wesenheit an den gesellschaftlichen Organismus ...

In das Gewebe der bisher aufgegriffenen Einzelprobleme fügte sich im öffentlichen Vortrag über „Einzelheiten über die Neugestaltung des sozialen Organismus" vom 16. Mai 1919 das der Preisbildung und das geschichtlich und strukturell damit verflochtene des agrarischen Eigentumsbegriffs:

Die Preise an sich — kann man sagen — seien gleichgültig; es komme nur immer darauf an, daß man verdient, was die Dinge kosten. Das wäre aber nur der Fall in solchen Gesellschaften, welche bloß Bodenprodukte erarbeiten. In dem Augenblick, wo in einer Gesellschaft zugleich Produkte fabriziert werden müssen, zu denen man vom Menschen fabrizierte Produktionsmittel braucht, gibt es einen notwendigen Normalpreis, der nicht unterschritten werden darf.

Die vom Menschen fabrizierten (nicht von der Natur geschenkten) Produktionsmittel haben während der Fabrikation Kosten verschlungen. Diese müssen nicht nur privat-, sondern auch volkswirtschaftlich amortisiert werden. Der Preis der mit ihnen hergestellten Produkte muß also notwendig eine nicht unterschreitbare Amortisationsquote enthalten.

In dieser Beziehung könnte von der Geschichte außerordentlich viel gelernt werden ... für die wesentlichsten Gegenden Mitteleuropas waren wir schon einmal so weit, daß nahezu eine Art Normalpreisbildung über weite Territorien hin vorhanden war. Das war ungefähr gegen die Mitte des 1 5. Jahrhunderts. Diese Normalpreisbildung, die dazumal über einen großen Teil von Europa ging, war nur dadurch möglich geworden, daß die alten Hörigkeits- und halben Sklavenverhältnisse, die alte Erbpächterei und dergleichen allmählich besseren Zuständen gewichen waren (besseren Zuständen, durchaus keinen idealen Zuständen).

Dann aber trat ein Ereignis ein, welches dieser wirtschaftlichen Entwicklung den Boden entzog. Man kann gar nicht leicht sagen, was es für die europäische Menschheit bedeutet hätte, wenn dieses Ereignis nicht eingetreten wäre. (Selbstverständlich will ich nicht schlechte Geschichtskonstruktion treiben, will mich keiner Geschichtskritik hingeben, sondern nur auf diese Dinge hinweisen zum besseren Verständnis; denn was geschah, mußte geschehen). Man kann gar nicht ausdenken, welche wirtschaftliche Entwicklung wir genommen hätten nach dem Günstigen hin, wenn dasjenige, was schon vorbereitet war um die Mitte des 15. Jahrhunderts, eine geradelinige Fortsetzung gefunden hätte. Aber es ist abgeschnitten worden durch die radikale Einführung der römischen R e c h t s b e g r i f f e, abgeschnitten worden dadurch, daß gerade von dem Rechtsboden aus das Wirtschaftsleben gestört worden ist. Wer diese Erscheinung in ihren Fundamenten kennt, der hat schon darin einen ungeheuer starken geschichtlichen Beweis für die Notwendigkeit der Abgliederung des eigentlich staatlichen Lebens von dem wirtschaftlichen. Alte Menschengewohnheiten führten zu einer gewissen Sympathie für diese römischen Rechtsbegriffe. (Im Baltenland, von dem so viel Reaktionäres ausgegangen ist, fanden sich im Landtag Leute, welche sagten: Nach den römischen Rechtsbegriffen, die wir wieder einführen müssen, weil das die richtigen sind, müßten eigentlich die Bauern wiederum Sklaven werden!) Solche Dinge müssen heute durchschaut werden in all ihrer Konsequenz für die Gegenwart.

 Der römische Begriff des „dominium" trug in die soziale Entwicklung Mitteleuropas ein abstrakt sachenrechtliches Gebilde herein, das sich mit unerbittlicher Konsequenz zwischen die den Boden bearbeitenden Menschen und diesen Boden selbst hineindrängte, also eine begriffliche Entwurzelung bewirkte. Unter der Geltung des abstrakten „dominium"-Begriffs konnte beispielsweise der Unterschied zwischen Grundrente und Kapitalzins — von denen die erste auf die natürlich gegebenen, der zweite auf die fabrizierten Produktionsmittel weist — nicht sichtbar bleiben. In abstrakter Geldwirtschaft mußten beide ununterscheidbar ineinander verschwimmen.

Am 30. Mai 1919 fand ein „Frageabend" des „Bundes für Dreigliederung" statt. Zur Eröffnung entwickelte Rudolf Steiner u. a. die folgenden Gedanken:

[41]

Es ist im Grunde genommen noch wenig bemerkt worden, daß mit dem Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus hingewiesen werden soll auf die a l l e r bedeutsamstee Aufgabe, welche aus den Entwicklungsverhältnissen der Menschheit heraus in der neueren Zeit dieser Menschheit gestellt worden ist. Es ist wahrhaftig nicht aus einem übertriebenen Pessimismus heraus, wenn man heute ausspricht, daß noch allzuwenig, wahrhaft allzuwenig, der große Ernst der Zeit und der Zeitforderungen in den weitesten Kreisen eingesehen wird.

Wir stehen wirklich vor einer Aufgabe, welche schier riesengroß ist. Denn die ganze Entwicklung der neueren Menschheit spitzte sich zu, diese Aufgabe einmal zu stellen, und sie ist der Menschheit gestellt aus den bedeutungsvollen Ereignissen dieser Weltkriegskatastrophe heraus. Begriffen aber — in weitesten Kreisen — ist die ganz außerordentliche Bedeutung dieser Aufgabe heute keineswegs. Und man möchte glauben, daß es selbst wiederum eine Aufgabe ist: den Ernst dieser Aufgabe der Gegenwart vollständig zum Bewußtsein zu bringen.

Die Aufgabe tritt ja zunächst hervor in den Erscheinungen, in den Tatsachen der Zeit. Zu diesen Erscheinungen, zu diesen Tatsachen der Zeit nehmen die Menschen aus den verschiedensten Klassen, Gesellschaftskreisen und Parteien heraus ihre Stellung.

Aus alledem, was sich aus solcher Stellungnahme bis heute ergeben hat, tritt einem eigentlich ein Zweifaches entgegen. Und dieses Zweifache möchte ich einleitungsweise charakterisieren, weil ja bei der heutigen Fragestellung mehr einzelne konkrete, praktische Fragen zur Besprechung kommen sollen. Aber es ist heute für den Menschen notwendig, auf das Große, Umfassende der Aufgabe immer wieder und wiederum hinzuschauen, schon darum, damit die Verantwortlichkeit gegenüber den großen Zeitfragen in den Menschen aufgerüttelt werde.

Ein Zweifaches, sagte ich, kann man bemerken, wenn man die Stellungnahme der verschiedensten Kreise heute zu dieser großen Aufgabe in Betracht zieht. Man kann sagen: Die eine Art der Menschen, die Stellung nimmt, hat vor allen Dingen ein Interesse daran, in einer gewissen Weise dasjenige wieder  herzustellen in irgend einer Form, in der man es annehmbar findet, was durch die Weltkriegskatastrophe zerstört worden ist. Und die andere Art  von Menschen, von ganz anderer Seite herkommend, hat vor allen Dingen ein Interesse, man möchte sagen, alles  anders zumachen, als es vor der Weltkriegskatastrophe war, — zum Teil dem Ziele nachgehend, daß solch Furchtbares über die Menschheit nicht mehr hereinbrechen könne, zum Teil auch aus der Empfindung und Überzeugung heraus, daß auf Grundlage der alten Wirtschafts-, Staats- und Geistesordnung eben nicht weiterzukommen ist, daß ein Neubau ganz ernstlich in Angriff genommen werden muß.

Wenn wir die eine Art von Menschen — gegenüber ja ganz neuen Forderungen — mehr die konservativen Menschen nennen wollen, so wird unser Blick gelenkt auf alle diejenigen Kreise, welche irgendwie verquickt sind mit dem, was die alten Weltanschauungen vor allen Dingen auch an wirtschaftlichen Ordnungen der Menschheit gebracht haben. Auf der anderen Seite sehen wir die vorwärtsstürzenden Parteien, welche sich namentlich aus dem Proletariat heraus zusammensetzen; und da sehen wir dasjenige, was in einer ganz andern Weise Stellung nimmt zu der großen Aufgabe, — in einer solchen Art, daß die eine Art von Menschen die andere nicht mehr versteht.

[42]

Sucht man nach den Gründen dieses Mißverstehens — ich will sie heute nur skizzenhaft andeuten — dann wird man finden, daß auf der einen Seite die V e r t r e t e r des Alten, die in irgend einer Weise mit diesem Alten weiter zusammenhängen möchten, im Laufe der neueren Geschichte verloren haben ein eigentliches Kulturziel und behalten haben eine alte Kulturpraxis , in der sie fortgearbeitet haben, — fortgearbeitet haben auf Grundlage des Schaffens des Proletariats in der neuen Zeit. Diese Leute haben eine Praxis; aber diese Praxis ist nicht mehr durchdrungen von zielvollen Impulsen. Diese Praxis drückt sich immer darin aus, daß, wenn man diese Menschen fragt: „Wie wollt Ihr eigentlich jetzt, wo die großen Aufgaben kommen, vorwärtsdringen?", — sie irgendwie doch mit dem antworten, was nur eine Fortsetzung des Alten bedeutet. Sie antworten aber auch nicht mit irgend einem großen Ziele; sie antworten im Grunde genommen nur mit dem, was sich Ihnen aus der Routine der bisherigen Praxis ergeben hat. Sie haben eine Praxis ohne Ziel.

Auf der anderen Seite steht das P r o l e t a r i a t. Das hat ein Ziel — ein Ziel, das man ja in der verschiedensten Weise zum Ausdruck bringen kann; aber es ist ein Ziel - aber es hat keine Praxis. Diesem Proletariat fehlt alle praktische Möglichkeit, dasjenige, was es in seinem Ziele irgendwie definiert, in die Wirklichkeit umzusetzen.

So steht auf der einen Seite althergebrachte Praxis ohne Ziel, auf der anderen Seite ein neues Ziel ohne Praxis. Das Proletariat ist ferngehalten worden von der Praxis, — nur hingerufen worden zur Maschine, — nur eingespannt worden in die Fabrik und in den Kapitalismus. Daraus ist ihm — ich möchte sagen: indem es anstürmt gegen das, was es darin erfahren hat — ein Ziel erwachsen. Aber es ist niemals verbunden mit der Leitung, mit der Führung der Wirtschaftsformen selber. Es fordert heute Lebensformen. Er weiß nichts von einer Praxis.

Woher diese Kluft?

Diese Kluft kommt eben davon, daß wir vor das größte Problem der neueren Zeit gestellt sind. Und dieses größte Problem der neueren Zeit, es ist aufgegangen eben in dem Zeitalter, das den Industrialismus zu seiner höchsten Blüte gebracht hat. Es liegt zunächst auf wirtschaftlichem Gebiete — ich möchte sagen — verborgen, streckt aber nach den andern Lebensformen seine verschiedenen Zweige aus. Dieses Problem ist so bedeutsam, daß selbst so scharfe Köpfe wie zum Beispiel Walter RATHENAU höchstens ein wenig daran getippt haben, aber nicht zu irgend einer klaren Anschauung über dieses einschneidende Problem der Gegenwart kommen, an dem wir alle kranken, und das gebieterisch seine Lösung fordert. Wenigstens ins Auge fassen möchte, vorurteilsfrei und lebensvoll, der Impuls für die Dreigliederung des sozialen Organismus dieses Problem.

Und soll ich dieses Problem mit ein paar Worten andeuten — gewissermaßen als Einleitung zu dem morgigen Vortrag, der es in seiner speziellen Form behandeln soll — dann muß ich sagen: Dieses Problem mußte langsam in der Menschheit heraufziehen und sich gewissermaßen zu einer höchsten Entfaltung erheben in der Zeit des sich immer mehr ausbreitenden Industrialismus und der modernen Technik.

Es steht heute fragend und drohend vor uns. Es besteht darinnen, daß a l l e r Industrialismus in der Volkswirtschaft — das ist nicht anders! —mit einem P a s s i v u m arbeitet, und daß die Volkswirtschaft darauf eingestellt sein muß, zu wissen, daß aller Industrialismus gegenüber dem, was die Volkswirtschaft der Menschheit ist, insofern er sich durch seine Produktionsmittel immer weiter und weiter entwickelt, daß aller Industrialismus mit Unterbilanz arbeitet. Insofern er in der menschlichen Volkswirtschaft mit Unterbilanz arbeitet,muß das Fehlende von anderer Seite ersetzt werden.

Das ist das große Problem der Gegenwart: daß aller Industrialismus mit Unterbilanz arbeitet, und daß die Frage nicht von mir oder anderen gestellt werden kann: woher wird diese Unterbilanz gedeckt? — sondern daß das Leben fortwährend dazu aufgefordert ist, die Unterbilanz des Industrialismus zu decken.

Woher wird sie gedeckt? Allein vom Boden wird sie gedeckt! Allein durch dasjenige, was der Boden h e r v o r b r i n g t. Und in der neueren Volkswirtschaft stehen wir fortwährend in diesem Wechselprozeß — der durch die sekundären Vorgänge überdeckt wird — darinnen: daß die Unterbilanz der Industrie durch die Überbilanz der Bodenproduktion im weitesten Sinne gedeckt werden muß.

Alles, was als Lohnfrage, als Kapitalfrage, als Preisfrage innerhalb des modernen Lebens ist, das rührt lediglich davon her, daß hinüberwandern muß von der Bodenproduktion der Überschuß in die Unterbilanz der Industrie.

In den letzten Vorträgen des „Nationalökonomischen Kurses" wird dieser gesamtwirtschaftliche Tatbestand — der durch die Vermischung von Kapitalzins und Grundrente verschleiert ist — in einer Gesamtschau der Währung wirklichkeitsgemäß gefaßt werden.

Das aber ist mit etwas anderem verknüpft. Es ist damit verknüpft, daß auf der einen Seite alles, was im Menschen mit dem Boden zusammenhängt, hinneigt zu einem gewissen K o n s e r v a t i v i s m u s. (Diese Sache läßt sich streng beweisen, doch will ich sie heute einleitungsweise nur andeuten.) Wäre nur Boden mit seinen Produkten vorhanden, so würden wir mehr oder weniger in bezug auf die Kultur in Urzuständen der Menschheit verbleiben müssen. Der Fortschritt der Menschheit rührt davon her, daß das Industrielle mit seiner weitgehenden Arbeitsteilung diesen Fortschritt begünstigt. Das Industrielle wird auf den verschiedensten Gebieten zum Träger des Fortschritts, zuerst des Liberalismus, dann des Sozialismus. Und so überträgt sich dasjenige, was ausgesprochen ist in dem bedeutsamen — ich möchte sagen buchmäßigen — Gegensatz von Boden und Produktionsmitteln der Industrie, auf menschliche Gesinnung. Und indem menschliche Gesinnungen miteinander streiten im Leben, hängt dieser Streit innig mit dem zusammen, was darunter ist: gegensätzliche Interessen des Bodens und der Produktionsmittel der Industrie.

Aber noch auf eine andere Weise hat sich in der neueren Zeit dieses ganze Problem zugespitzt. Wir sehen nicht nur, daß in den Parlamenten — herrührend aus dem Gegensatz, den ich angedeutet habe, herrührend einfach aus den Aktiven und Passiven der gesamten Weltwirtschaft — Liberales und Sozialistisches dem Konservativen gegenübersitzt. Sondern indem auf der einen Seite alles dasjenige, was mit dem Boden zusammenhängt, für das Stehenbleibende — für eine mehr oder weniger stehenbleibende Kultur, eine stehenbleibende Wirtschaft — begünstigend wirkt, und auf der anderen Seite alles, was mit der Industrie zusammenhängt, für den Fortschritt der Wirtschaft, hat sich in der neueren Zeit nicht nur das konservative und das progressistische Element in die Volksvertretungen der Menschheit hineingeschlichen, sondern es haben sich hineingeschlichen die wirtschaftlichen Interessen.

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Und so ist man dazu gekommen, daß des Menschen Geistesentwicklung und des Menschen wirtschaftliche Interessen chaotisch zusammengewürfelt sind in der neueren Zeit in unserer Einheitsstaatsordnung.

Das ist das große Problem, das heute vor den Menschen steht, — riesengroße--möchte ich sagen. An diesem Problem doktern herum die links- und die rechtsstehenden Leute. Weil es so riesengroß ist, deshalb ist auch die Verständigung so schwer: weil die Menschen nur an das Allernächste sich halten wollen, und nur dieses praktisch nennen, während die Zeit uns die Aufgabe stellt, ein g r o ß es Buch -ergebnis,das zwischen Bodenprodukten und Industrieprodukten , von denen beiden die Menschheit sich nährt, kleidet und andere Bedürfnisse befriedigt, in der neueren Menschheitsentwicklung zu einer Lösung zu bringen.

Alles dasjenige, was aufgetreten ist, das ist zuletzt, ich möchte sagen, fast zahlenmäßig zurückzuführen auf das angeführte Buchergebnis. Aber man braucht wirklich guten Willen, sich auf die Grundkraft des wirklich praktischen Lebens einzulassen, wenn man die Aufgabe auch nur sehen will. Aber wir sind heute auf dem Boden, daß wir diese Aufgabe sehen müssen: daß auseinandergetrieben werden muß in der rechten Weise, was chaotisch durcheinanderwirbelt. Diese Aufgabe will sich der Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus stellen, der in der richtigen Weise einen gesunden sozialen Organismus in seine gesunden drei Lebensgebiete gliedern will: das Geistige, das Rechtliche und das Wirtschaftliche.

Einfach aus dem, was in dieser Entwicklung der neuen Zeit drinnen liegt, ist dieses Problem entstanden. Und mögen die Menschen die nächsten Resultate, zu denen der Impuls für den dreigliedrigen sozialen Organismus gekommen ist, heute noch anfechtbar finden: — ohne nach diesen drei Lebensgebieten zu fragen, ohne das Streben, daß für die sachgemäße Organisierung dieser drei Lebensgebiete in der Zukunft eine Form gemacht wird, ohne ein solches Streben kommt man dem größten Problem, das uns gestellt ist, nicht näher, — was allein herausführen kann aus dem drohenden Chaos und der drohenden Wirrnis.

Das wollte ich nur einleitungsweise sagen, weil auf der einen Seite gesehen werden soll, wie der Impuls zum dreigliedrigen sozialen Organismus wirklich an das Höchste anknüpft, was der Menschheit als eine große geschichtliche Entwicklungsaufgabe gestellt ist, und weil auf der anderen Seite nun die Beantwortung der Fragen wird zeigen können, wieviel man heute schon nach der einen oder anderen Seite aus einer wirklichen Lebensbeobachtung heraus über dasjenige sagen kann, was sich im einzelnen den Fragestellern ergibt.

 Tags darauf, am 31. Mai 1919, kam Rudolf Steiner im öffentlichen Vortrag über „Der Impuls zum dreigliedrigen Organismus kein ,bloßer Idealismus`, sondern unmittelbar praktische Forderung des Augenblicks" verschiedentlich auf die Probleme des Bodens zu sprechen:

Wir haben in unserer Zeit, bunt durcheinandergewürfelt, Impulse, die noch her\ stammen aus urältester Zeit, aus derjenigen Zeit, wo Völkermassen über Völkermassen hereingebrochen sind und Herrschaften aufgebaut haben, den Boden  erobert haben und auf Grundlage der Eroberung des Bodens Bodenrechte gegründet haben, deren weitere Folge dann alles übrige Recht geworden ist. Wir haben in unseren Rechtsbegriffen und Rechtsimpulsen die urältesten, an die Eroberung des Bodens noch sich anschließenden Vorstellungen, Satzungen und Gesetze.[45]

„Von dem Rechte, das mit dir geboren ist", von dem ist auf vielen Gebieten leider noch immer nicht die Frage. Diese Zeit, sie hat vieles bei uns zurückgelassen; sie hat alles das zurückgelassen, was sich in der Volkswirtschaft an den Boden knüpft.

 Zu ihr ist getreten später die Zeit des Industrialismus, sie hat geführt zu dem, was heute von den weitesten Kreisen so scharf bekämpft wird, zu dem Kapitalismus.

Was heißt Kapitalismus? Kapitalismus heißt nichts anderes als der Privatbesitz an Produktionsmitteln. Und so stehen sich gegenüber — es zeigt sich dies, wenn man die Volkswirtschaft der ganzen zivilisierten Erde zu überschauen bemüht ist — so stehen sich gegenüber: auf der einen Seite die Verhältnisse, die aufsteigen aus der Verwertung des Bodens im Sinne menschlicher Volkswirtschaft, und die Verhältnisse, die aufsteigen aus dem Besitz der Produktionsmittel und ihrer Verwertung im Sinne dieser Volkswirtschaft. Das sehen die wenigsten Menschen ein, daß bis ins kleinste, bis in die fünf Pfennige hinein, die ich aus meinem Portemonnaie entnehme, um mir irgend etwas Geringfügiges zu kaufen, der volkswirtschaftliche Kampf spielt zwischen Bodenverhältnissen und Produktionsmittelverhältnissen. Unsere ganze Volkswirtschaft ist ein fortwährendes Suchen nach Ausgleich zwischen den Bodenverhältnissen und den Produktionsmittelverhältnissen. Da hinein sind wir gezwängt als Menschen der neueren Zeit mit unserem ganzen Lebensschicksal auf allen Lebensgebieten.

Was dabei herausgekommen ist, als aus den alten aristokratischen Gesellschaftsstrukturen die bürgerlichen Gesellschaftsstrukturen sich ergeben haben, das kann man damit bezeichnen, daß durch diese bürgerlichen Gesellschaftsstrukturen der heutige Markt entstanden ist, auf dem Angebot und Nachfrage in anarchistischer Weise herrschen. Auf dem Markt erscheint das Kapital, das heute von Hand zu Hand geht, von Gesellschaft zu Gesellschaft; .unter dem Prinzip von Angebot und Nachfrage wirkt auch die menschliche Arbeitskraft, die im Lohnverhältnis steht, und zirkulieren eigentliche Güter, Leistungen der Menschen.

Dreierlei ist auf den Markt geworfen worden durch die bürgerliche Gesellschaftsordnung: Kapital, Lohn und Leistung, und unter dem Einfluß dieser bürgerlichen Gesellschaftsordnung ist geworden das Kapital  zu dem Er s a t z m i t-t e l für etwas, was früher unter der alten aristokratischen Weltordnung scheinbar etwas ganz anderes war:

Unter deralten aristokratischen Weltordnung, die auf derEroberung des Bodens beruhte, war alles dasjenige, was an Leistungen unter  den Menschen ausgetauscht wurde, in die Rechtssphäre gerückt: Abgaben hatte man zu leisten an den Gutsherrn; zurückbehalten durfte man als Arbeiter soundsoviel. Das alles war in die Rechtssphäre gerückt. Ein Recht hatte man, soundsoviel selbst zu verzehren; eine Pflicht hatte man, weil der andere das Recht hatte, soundsoviel von dem zu verzehren, was man hervorbrachte in seinem Dienste. Recht regelte in der alten aristokratischen Ordnung, das heißt: Vorrecht, Klassenrecht regelte dasjenige, was menschliche Bedürfnisse waren. Vieles von dem tönt im Nachklang in unsere Zeit herein und schwingt fort bis zu dem Zehnpfennigstück, das ich aus dem Portemonnaie nehme, um mir etwas zu kaufen.

Und in dieses Getön tönt das andere hinein, was an die Stelle dieser alten Rechtsordnung getreten ist; es tönt dasjenige hinein, was Kapital, Menschenarbeit und Leistung zur Ware machte, geregelt durch Angebot und Nachfrage, sich selbst regelnd dadurch nach der Rentabilität, nach der wüsten Konkurrenz, nach dem blindesten menschlichen Egoismus, unter dessen Einfluß jeder soviel erwerben will, als er aus -der gesellschaftlichen Ordnung herauspressen kann: es trat an die St e l l e der alten Rechte dasjenige was sich abspielte durch die wirtschaftliche Macht und den wirtschaftlichen Zwang. An die Stelle der Bevorrechteten und der rechtlich Benachteiligten des alten patriarchalischen Herrschafts- und Dienerverhältnisses trat das wirtschaftliche Verhältnis des Bürgertums, sich gründend auf den Konkurrenzkampf, auf die Rentabilität, auf das wirtschaftliche Zwangsverhältnis zwischen Kapital und Lohn, in welches Verhältnis eingezwängt ist der Warentausch, eingezwängt ist alle Preisgestaltung, die abhängig ist von dem egoistischen Kapital- und Lohnkampf.

Und heute, heute will sich herausgestalten,— es ist das zu sehen, wie sich mehr oder weniger unbewußt, aber in vielen Kreisen heute schon bewußt, eine neue Gesellschaftsordnung bilden will, die gegründet sein soll nicht mehr auf das Vorrechtsverhältnis, nicht mehr auf das wirtschaftliche Zwangsverhältnis, die gegründet sein soll au f Leistung und Gegenleistung in ihrem gerechten Austausch, die gegründet sein soll in dieser Beziehung auf wahre unegoistische s o z i a l e D e n k w e i s e innerhalb der menschlichen Gesellschaft.

Und nur derjenige ist heute ein praktischer Mensch, nur derjenige arbeitet nicht entgegen dem, was doch kommen muß, der vernimmt, wie aus allen Tiefen der Menschenseele heraus der Ruf ertönt: an die Stelle der alten Vorrechte, an die Stelle des alten Kapital- und Lohnsystems muß das Leistungssystem treten.

Wieviele Menschen, sehr verehrte Anwesende, verstehen heute schon alle Konsequenzen dieses großen, nicht durch menschliche Willkür heraufbeschworenen, sondern aus der geschichtlichen Entwicklung selber aufquellenden neuen Lebensimpulses, der sich ein so blutiges Vorspiel gegeben hat in dem furchtbaren Weltkrieg? Noch immer kann man selbst von sozialistisch Denkenden, die mit allen Fasern ihres Wollens bekämpfen möchten den Kapitalismus, davon sprechen hören — das ist ein deutliches Symptom unserer Zeit — der Arbeiter müsse seinen „gerechten Lohn" erhalten; darin werde die „Bekämpfung des Kapitalismus" bestehen. Derjenige, der in die Verhältnisse hineinsieht, der weiß, daß es, solange es Kapital geben wird, auch Lohn geben wird. Denn, in der wirklichen Welt stehen immer zwei Gegensätze nebeneinander: ein Nordpol und ein Südpol, ein Nordmagnetismus und ein Südmagnetismus: Positives hat Negatives, K a p i t a l hat L o h n in seinem G e f o 1 g e. Und wer in den volkswirtschaftlichen Betrieb der Gegenwart hineinsieht, der weiß, wie die Frage beantwortet werden muß: Woher wird der Lohnbezahlt? Der Lohn wird aus dem Kapital bezahlt; und es muß so lange Kapital geben, als Lohn aus dem Kapital bezahlt werden muß. Antikapitalismus hat nur einen Sinn, wenn man zu gleicher Zeit weiß, daß mit dem Kapital das Lohnsystem selber verschwinden muß, daß eintreten muß die f r ei e Vergesellschaftung des Handarbeiters und des Geistesarbeiters in der nicht kapitalistischen Wirtschaftsordnung. Eine freie Vergesellschaftung, durch die der Handarbeiter der freie Compagnon ist des Geistesarbeiters, der nicht mehr Kapitalist ist, v er tilgt den Lohnbegriff, das Lohnverhältnis, und mit dem Lohnverhältnis das Kapitalverhältnis.

Daher kann nur über den Kapitalismus so gesprochen werden wie es geschehen ist vom Standpunkte der sozialen Forderungen der Gegenwart, in meinem Buche „Die Kernpunkte der sozialen Frage in den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und Zukunft":

[47]

Es muß ausgegangen werden von der großen Wahrheit, wie wir drinnen stehen indem gegenseitigen Kampfe der Bodenrechte und der Produktionsmittelrechte. Und es muß gezeigt werden, daß für unsere künftige wirtschaftliche Ordnung der Boden nichts anderes ist als ein Produktionsmittel; daß das Produktionsmittel nur so lange Arbeitswert in sich aufnehmen darf, bis es fertig ist, daß es von da an in niemandes Besitz ist, daß von da an niemand ein eigentliches Erbrecht darauf hat, daß es von da an in die Zirkulation der Gesellschaft übergeht, wie ich das in meinem Buche beschrieben habe. Dann kommt man auch unmittelbar darauf, daß der Boden von Anfang an in diesem Verhältnis ist, daß alle Hypothekarisierung des Bodens ein Unding ist, daß Boden und fertiges Produktionsmittel keine Waren sind, sondern auf einem anderen Wege als durch Eintausch gegen Waren von Mensch zu Mensch übergehen müssen. Das ist es, was sich unmittelbar aus der Lebenspraxis der Gegenwart heraus ergibt ...

Der Redner verweist auf das dritte Kapitel der „Kernpunkte" (vgl. oben, Vorbemerkung zum 22. April).

Im Mai, Juni und Juli 1919 fanden verschiedene Diskussionsabende mit den Arbeitsausschüssen der großen Betriebe Stuttgarts statt. Rudolf Steiner gab sich alle erdenkliche Mühe, den Horizont der Teilnehmer über die Bretterwände der populär-marxistischen Dogmen hinaus zu weiten. Am 5. Juni versuchte er beispielsweise, den Begriff „Sozialisierung" zurechtzurücken:

Erst dann, wenn es möglich ist, alles das, was einen Preis nicht haben kann, auszumerzen aus der Preisverteilung, der Preisgliederung, erst dann ist es möglich, eine wirkliche Sozialisierung herauszubekommen. Sehen Sie: Heute kauft man ja nicht bloß Güter, heute kauft man erstens Güter, zweitens Rechte, drittens Arbeit. Rechte kauft man, wenn man einfach den Boden irgendwie kauft. Dadurch, daß der Boden eintauschbar ist heute gegen Produktionsgüter, einfach dadurch wird es unmöglich — weil auf dem allgemeinen Markt unter dem, was Preise bestimmt, auch der Boden ist — wirklich zum Ergreifen der richtigen Preisbildung zu kommen. Ferner kosten heute die Produktionsmittel auch etwas, nachdem sie fertig sind ...

 Aus einem Diskussionsvotum an einem späteren Ausspracheabend mit den Arbeitsausschüssen (vom 17. Juli 1919) hielt das Stenogramm die folgenden Worte fest:

 Und dann verfiel der Vorredner auch wiederum in das, daß er sagte: Anfangen müsse man damit,„die Produktionsmittel und Grund und Boden in den Besitz der Gesellschaft überzuführen". — Ja, versuchen Sie nur einmal, dasjenige, was mit diesem nebulosen allgemeinen Satze — denn das ist Wolkenkuckucksheim, solch einen Satz hinzustellen — was damit eigentlich gemeint sein soll, — versuchen Sie das auszudenken. Versuchen Sie einmal, das nun wirklich sozusagen praktisch anzufassen.

Ich möchte da an etwas anknüpfen. In irgend einer Stadt, ich glaube, es war Göppingen, sprach ich einmal über diese Dinge, und nachher sprach ein Mann, der eigentlich von einem gewissen Gesichtspunkt aus ganz gut sprach. Er war ja wohl Kommunist. Er sagte, er sei Schuhflicker. Er sprach gewiß sehr gut. Es ist sehr verdienstvoll, wenn man sich so durcharbeitet zu einer gewissen Einsicht. Dann sprach er aber sehr merkwürdig weiter: Ja, das weiß ich schon, daß ich, nachdem ich nichts gelernt habe, kein Standesbeamter werden kann; dazu brauchen wir Intelligenz. Der Mann sagte also, Standesbeamter könne er nicht werden. Dazu gehört aber — verzeihen Sie — nicht sehr viel Verstand! Aber sehr viel Verstand und sehr viel Einsicht gehört wahrhaftig zu dem, was dieser Mann wissen wollte über die „Eroberung der politischen Macht" und dergleichen, ja, was er sein wollte, indem er an jenem Abend ein Urteil abgab über die Dinge, über die er urteilte.

 Es handelt sich darum: wie soll denn das sich vollziehen: „die Produktionsmittel und Grund und Boden (was im allgemeinen ganz richtig ist), überzuführen in die Allgemeinheit?"

Dazu müssen die Menschen da sein, die dann die Produktionsmittel und Grund und Boden werden sachgemäß verwalten können. Die Sache ist ja so: Was bisher die kapitalistische Produktionsform war, das hat eine ganz bestimmte Konfiguration; dazu war eine ganz bestimmte Art der Handhabung notwendig. Die muß ganz umgewandelt werden in eine andere Handhabung. Aber diese andere Handhabung, die muß erst geschaffen werden!

Sie können heute nicht sagen: Wir wollen die Produktionsmittel und Grund und Boden überführen in die Allgemeinheit! —, bevor Sie daran gehen, Konkretes zu schaffen, w i e denn diese Produktionsmittel und Grund und Boden verwaltet werden sollen.

Das ist dasjenige, was praktisch die Betriebsräte hätten in die Hand nehmen sollen. Man kann nicht mit Sätzen, mit Theorien revolutionieren, sondern nur mit Menschen! Und diese Menschen hätten die Betriebsräte sein sollen: die einheitliche, nicht die zersplitterte Betriebsräteschaft. Das ist dasjenige, um was es sich handelt. Das ist dasjenige, was wirklich aus praktischen Grundlagen heraus geholt wird.

Es nützt nichts zum Weiterkommen, wenn man immerfort sagt: „Philosophen und Kommerzienräte geben Ratschläge, die aus den Wolken gekommen sind" — und nachher setzt man eine „Praxis" dagegen, die wahrhaftig in viel feineren, nebuloseren Regionen entsprungen ist als die Wolken, indem man überhaupt nicht angeben kann, wie sich solche Dinge vollziehen. Und um das „Wie" handelt es sich. Und dieses „Wie" ist ausgearbeitet in meinem Buche: „Die Kernpunkte der sozialen Frage". Man braucht sie nur zu verstehen.

 Und auch das ist wirklich heute schon untunlich, immer wiederum zu sagen: „Ändern wir die Wirtschaftsordnung, dann wird das Geistige schon von selbst entspringen." Das wird es nicht! Wir brauchen schon eben den neuen Geist, um die Wirtschaftsform zu ändern. Und Sie reden gerade unpraktisch-nebulos und theoretisch und philosophisch, wenn Sie immer sagen: Wir ändern die Wirtschaftsform, dann kommt der neue Geist von selbst. Nein, Sie müssen von dem Gesichtspunkte des neuen Geistes aus die Wirtschaftsform ändern. Deshalb sage ich Ihnen: Jagen Sie meinetwillen die ganze Gesellschaft, nach den Worten des verehrten Vorredners, weg, — aber wissen Sie dann, was Sie zu tun haben, wenn Sie die alte Gesellschaft weggejagt haben? Wissen Sie, was Sie dann machen wollen? Sie können nicht dasselbe machen, sonst brauchen Sie sie nicht zu verjagen. Wenn Sie die ganze Wirtschaftsordnung zentralisieren und Oberbonzen über Oberbonzen hinstellen, glauben Sie, daß es dadurch gebessert wird? Ich möchte sehen, ob etwas gebessert würde für die arbeitende Masse, wenn Sie nun die höchsten Gewerkschaftsbonzen statt der Kapitalisten und Unternehmer an die obersten Stellen setzen würden! Das ist das, was Sie sich überlegen sollen....

Entweder wird man die Dreigliederung begreifen, oder man wird wiederum in ein solch unmögliches Gebilde hineinsegeln, wie es der Staat des 19. Jahrhunderts, des beginnenden 20. Jahrhunderts innerhalb der zivilisierten Welt war. Damit ist nichts getan, daß man heute immer nur wieder und wieder sagt: Wir wollen die alten Einrichtungen stürzen und an die Stelle der Kapitalisten die soziale Produktionsform setzen. Da muß man wissen, worin diese „soziale P r o-d u k t i o n s f o r m" besteht. Deshalb ist versucht worden durch mein Buch „Die Kernpunkte der sozialen Frage" etwas vor die Menschen hinzustellen, was nun wirklich dem ersehnten sozialen Gemeinwesen eine organische Gliederung gibt, was zeigt, wie es möglich sein kann, wie es sich gestalten kann.

Was nützt es denn, wenn man immer sagt: die Dinge müssen von selber kommen! Solche Fanatiker des Vonselberkommens, — ich könnte mir vorstellen, daß, wenn dann die soziale Ordnung von anderer Seite kommt, sie dann noch glauben, sie sei von selber gekommen, während sie von dieser anderen Seite hart erkämpft werden mußte. Wenn der Hahn auf dem Mist des Morgens kräht, wenn es noch finster ist, und dann die Sonne aufgeht, so kann sich der Hahn einbilden, daß durch sein Krähen die Sonne heraufgekommen ist. Aber ganz gewiß wird durch das Krähen von Weltsozialismus und Sozialismus und Diktatur und Diktatur eine neue soziale Ordnung nicht heraufziehen. Eine neue soziale Ordnung kann nur heraufziehen, wenn in einer genügend großen Anzahl von Menschen der Gedankenkeim ist: Wir müssen arbeiten, um diese neue soziale  Ordnung herbeizuführen; wir müssen aus unserer Mitte heraus diejenigen, zu denen wir Vertrauen haben, wählen, damit aus den wirtschaftlichen Erfahrungen etwas für das wirtschaftliche Leben Ersprießliches zustande kommt, das in Schatten stellen kann alle bürokratischen Gesetzesvorschläge und dergleichen, nach denen man von anderer Seite strebt... .

In diesen „Diskussionsabenden" versuchte Dr. Steiner in Kreisen der Arbeiter- und Angestelltenschaft Verständnis für die assoziative Gliederung des Wirtschaftslebens zu wecken und so die Voraussetzung zu schaffen zu einem Entschluß, die damals in Gang kommende „Betriebsräte"-Bewegung aus der marxistischen Phraseologie und Brutalität heraus in eine fruchtbare Richtung zu bringen und zu schaffen ...

... eine Betriebsräteschaft, die wirklich dadurch, daß sie getragen wäre von dem Vertrauen, der Kameradschaft, im engsten Umkreis eine Macht wäre. In dem Augenblick, wo eine solche Betriebsräteschaft aus ihrem Schoß heraus fruchtbare soziale Gedanken erzeugt, ist sie in ihren Einzelgebieten die größte Macht. Das ist nicht das Krähen des Hahnes auf dem Mist, der glaubt, daß die Sonne aufgeht auf sein Krähen hin. Das ist der Appell an die Arbeit, aber an eine solche Arbeit, von der man weiß, in welchem Sinne sie verlaufen soll.

Aus solcher Empfindung allein, glaube ich, könnte ein neuer Geist erblühen. Aber so lange dieser neue Geist nicht in den Gemütern ist, so lange wird nichts Heilsames kommen.

 Die jetzige wirtschaftliche Lage ist aber so, daß vor allen Dingen daran gedacht werden muß, wie wir unser Wirtschaftsleben in Mitteleuropa wieder einigermaßen auf die Beine bringen: Es wird der Zusammenhang gesucht werden müssen mit den Rohstoffquellen  der verschiedensten Art, aber auch mit manchem anderen wirtschaftlich nach dem Osten hin.

Das Problem des „Lebensraumes" also muß gelöst werden. Aber nicht durch die zu einer solchen Lösung inkompetenten Instanzen des Staates. Um Zugang zum Boden des Ostens zu bekommen, [50] wird gerade dasjenige notwendig sein, was die mitteleuropäischen Unternehmerschaft niemals hatte — sibirische Rohstoffquellen werden sich nicht erschließen; das läßt der Weltengang heute nicht mehr zu, das lassen die Amerikaner und Japaner nicht mehr zu; das, wo wir zukommen können werden, ist der gesamte europäische Osten — aber da wird es sich darum handeln, daß man den Ton findet, um mit der russischen Volksseele zusammen zu gehen. Das war gerade das Schlimmste an den bisher leitenden industriellen Kreisen und der Mehrzahl der Kreise von Mitteleuropa, daß sie nie den Ton gefunden haben, um mit anderen Volksseelen irgendwie in Verbindung zu treten. Auch deshalb muß ein neuer Geist in unser ganzes Wirtschaftsleben hinein. Sonst wird uns der Osten die Türe zuschlagen, wenn wir mit dem Geist kommen, den bisher unsere leitenden, führenden Kreise entwickelt haben. Und wir sind angewiesen darauf, eine Brüderlichkeit mit dem Os t en zu entwickeln, eine wirtschaftliche Brüderlichkeit, sonst kommen wir aus dieser Lage, in die wir hineingeraten sind, niemals heraus ... 4).

Im Zweigvortrag vom 20. Juli 1919 über „Der östliche und westliche Erkenntnisweg" in Stuttgart warf Rudolf Steiner helles Licht auf die seit der Mitte des 15. Jahrhunderts vollzogene Loslösung des Menschen von der alten Verbundenheit mit den Naturgrundlagen. Er schilderte das vollständige Erlöschen der alten orientalischen Geistigkeit, die aus der natürlichen Welt durch Vermittlung der Stoffwechselvorgänge im Menschen ihre Blüten getrieben hatte, wie besonders im Vortrag vom 5. September 1920 dargestellt ist (siehe unten).

... so paradox und absurd und verrückt das für die Menschen der Gegenwart ist, es ist doch so, daß sich gewisse Kräfte fast aller Nahrungsmittel und fast all dessen, was wir zur Befriedigung unserer leiblichen Bedürfnisse aus der physischen Außenwelt entnehmen, geändert haben seit dem 15. Jahrhundert. Vor dem 15. Jahrhundert waren in allem Stofflichen, gleichgültig, ob man es direkt der Natur entnahm oder ob man es kochte, Kräfte vorhanden, die noch auf das Seelische wirkten. Indem der Mensch aß, bekam er aus dem Genossenen noch gewisse seelische Kräfte. So den Menschen mit seelischen Kräften durch das einfache Essen zu versorgen, das ist seit der Mitte des 15. Jahrhunderts ganz verloren gegangen. Seitdem sind wir wirklich in ein Stadium der Erdentwicklung eingetreten, wo wir von der Erde selbst und von dem, was sie leiblich, zur Befriedigung unserer leiblichen Bedürfnisse gibt, nichts mehr haben können. Seit jener Zeit ist es so, daß nur physische Prozesse stattfinden in unserem Stoffwechsel, während vorher, indem wir verdaut haben, unser Stoffwechsel ebenso noch seelisch war, wie er heute ... bei einer Kuh oder bei einer Schlange ist ... mit Bezug auf den äußeren Stoffwechsel ist die Kuh, wenn sie verdaut, ein seelischeres Wesen als der Mensch, und die Schlange ebenso. Wenn Sie die Kuh so liegen oder stehen sehen, nachdem sie gefressen hat, oder wenn Sie die Schlange verdauen sehen, da lebt etwas im Astral-Organismus dieser Kuh oder dieser Schlange, was bei dem Menschen in früheren Zeiten, wo er auf Animalisches mehr eingestellt war, auch lebte, was heute aber nicht mehr lebt beim Mensch ...

... Es ist in der Tat so: während wir in unserer Verdauungs-Tagestätigkeit immer physischer werden in unseren Prozessen, werden wir während unserer Schlafenszeit schon immer spiritueller, immer geistiger ...

... seit der Mitte des 15. Jahrhunderts entwickeln sich die Seelen- und Geisteskräfte nicht mehr so, daß man bloß zu essen braucht und dann aus den zu [51] verdauenden Speisen auftaucht, was uns infiltrieren kann mit geistigen Anschauungen. Wir müssen unsere Entwicklung seit dem 15. Jahrhundert selber in die Hand nehmen, wenn wir nicht töricht bleiben wollen. Aber das ist das große Ideal der materialistischen Menschheit in Europa töricht zu bleiben, nicht gescheit zu werden, nur dasjenige zu erkennen, was aufsteigt aus der Verdauung des Leibes. Das ist im Grunde genommen doch die wahre Ursache für die sozialen Schäden, die seit der Mitte des 15. Jahrhunderts in Europa aufgetreten sind: diese Ideale der europäischen materialistischen Menschheit, ja nicht die eigene seelische und geistige Entwicklung in die Hand zu nehmen, sondern so zu bleiben, wie man geboren ist, und wie man sich entwickelt mit möglichstem Ausschluß jener geistigen und seelischen Entwickelung...

An einem Studienabend des „Bundes für Dreigliederung" (Stuttgart, 30. Juli 1919) sagte Rudolf Steiner:

Nun ist gerade in die Nationalökonomie , in die Volkswirtschaftslehre fast nur das eingezogen, was un w i r k l i c h e B e g r i f f e sind. Aber sehen Sie, ich könnte doch nicht jetzt, wo die Zeit drängt, eine ganze Bibliothek schreiben, worin alle volkswirtschaftlichen Begriffe aufgeführt werden. Daher finden sich natürlich in den „Kernpunkten" eine Menge von Begriffen, die sachgemäß besprochen werden müssen. Ich brauche zum Beispiel nur auf folgendes aufmerksam zu machen:

 
Nicht wahr, in einer Zeit, über die wir hinaus sind, da entstanden soziale Verhältnisse im Grunde genommen einzig und allein durch Er ob e r u n g. Irgend ein Territorium wurde von einem Volke oder von einer Rasse besetzt: ein anderes brach herein und eroberte das Gebiet. Diejenigen Rassen oder Völker, die früher drinnen waren, wurden herunter gedrängt zur A r b e i t. Das erobernde Volk nahm den Boden in Besitz, und dadurch entstand ein gewisses Verhältnis zwischen Eroberern und Eroberten. Die Eroberer, die hatten durch das, daß sie diese waren, den Boden in Besitz. Dadurch waren sie die wirtschaftlich Starken, die Eroberten waren die wirtschaftlich Schwachen. Dadurch bildete sich das heraus, was ein Rechtsverhältnis wurde. Daher hat man in fast allen älteren Epochen im geschichtlichen Werden durch Eroberungen begründete Rechts-v e r h ä l t n i s s e, das heißt: Vorrechte und Benachteiligungsrechte.

Nun kamen die Zeiten herbei, in denen nicht frei erobert werden konnte. Sie können den Unterschied studieren im freien und gebundenen Erobern, wenn Sie zum Beispiel sich das frühe Mittelalter ansehen, wie gewisse Völkerschaften, die Goten, hinübergedrungen waren nach dem Süden, aber in vollbesetzte Gebiete, da wurden sie zu anderem veranlaßt in bezug auf die soziale Ordnung, als wenn die Franken nach dem Westen zogen und dort nicht vollbesetzte Gebiete fanden. Dadurch entstanden andere Erobererrechte. In der neueren Zeit war es dann nicht allein der Grund und Boden nur, dessen von ihm abhängige Rechte aus Eroberungen hervorgegangen sind, sondern es kamen dazu diese, die Vorrechte und Besitz hatten, die jetzt durch wirtschaftliche Macht sich aneignen konnten die Produktionsmittel. Da kam zu dem, was Bodenrecht ist im heutigen Sinne, der Besitz der Produktionsmittel, das heißt der Privatbesitz von Kapitalisten dazu. Das gab dann aus wirtschaftlichen Verhältnissen  heraus Rechtsverhältnisse. Da sind die Rechtsverhältnisse ganz allein aus den wirtschaftlichen Verhältnissen heraus entstanden.

[52]

Nun, nicht wahr, kommen die prosaisch denkenden Menschen: sie wollen die Begriffe von wirtschaftlicher Macht, von der wirtschaftlichen Bedeutung des Grund und Bodens, sie wollen die Begriffe der Betriebsmittel, der Produktionsmittel, der Kapitalien usw. haben. Ja, aber sie haben keine wirklich tiefere Einsicht in den Gang der Dinge. Da nehmen sie dann die oberflächlichen Tatsachen und kommen nicht darauf, was eigentlich hinter den Bodenrechten, hinter den Machtverhältnissen in bezug auf die Produktionsmittel steckt. Natürlich, alle diese Dinge sind in meinem Buche berücksichtigt. Das ist richtig gedacht. Da ist, wenn von Rechten gesprochen wird, aus dem Bewußtsein heraus gesprochen, wie das Recht durch Jahrhunderte hindurch entstanden ist; wenn von Kapital gesprochen wird, heraus gesprochen aus dem Bewußtsein, wie das Kapital geworden ist. Da ist sorgfältig vermieden, einen Begriff anzuwenden, der nicht vollständig aus der Entstehung heraus gefaßt ist. Daher nehmen sich diese Begriffe anders aus, als in den gewöhnlichen heutigen Lehrbüchern …

Am 9. August 1919 nahm Rudolf Steiner wieder seine Vorträge an der Dornacker Hochschule auf. Er begann mit einer eindringlichen Mahnung, die Gestaltung der Wirtschaft mit ganz gegenwartsgemäßem Denken in Angriff zu nehmen.

... Die griechische Seelenstruktur brachte sich nicht nur zum Ausdruck in der allgemeinen Seelenverfassung, sondern in der griechischen Sprache, bis in die Wortbildung und Wortführung. Die griechische Sprache ist so, daß sie auf einer aristokratischen sozialen Seelenstruktur beruht. Das haben wir noch in unserem Geistesleben. Daher haben wir keine Erneuerung des Geisteslebens erlebt, als die Mitte des 15. Jahrhunderts heranrückte, sondern nur eine Renaissance, eine Reformation, nur eine Wiederauffrischung des Alten.


Das haben wir noch in unserem Geistesleben in uns. Wir erziehen unsere Gymnasialjugend fremd dem Leben. Bei den Griechen war es selbstverständlich, daß sie ihre Jugend so erzogen haben, wie unser Gymnasium erzieht; denn das war ihr Leben. Wir erziehen unsere Gymnasialjugend so, wie das griechische Leben war. Deshalb ist unser Geistesleben weltfremd geworden, deshalb wird es vom Proletariat :als Ideologie empfunden, deshalb hat es überall Gedanken, die zu kurz sind, um das Leben zu erfassen, um handelnd und tätig in das Leben einzugreifen.

Und neben diesem Element des Geisteslebens haben wir eine merkwürdige Rechtsbildung in uns:

Es ist überall, auf allen Gebieten, nachzuweisen, wie in der Mitte des 15. Jahrhunderts ein mächtiger Einschnitt in der neueren Menschheitsentwicklung war. Das Getreide ist heute teuer, und alles, was aus Getreide fabriziert ist. Das ist überteuer. Forscht man nach, wann es überbillig war in europäischen Ländern, kommt man ungefähr auf das neunte, zehnte Jahrhundert. Damals war es gerade um soviel zu billig, als es heute zu teuer ist. Und in der Mitte des 15. Jahrhunderts hatte es einen normalen Prei s. Es ist interessant zu sehen, wie bis in den Getreidepreis hinein dieser Zeitpunkt des 15. Jahrhunderts als oder große Einschnitt der Menschheitsgeschichte sich ergibt. — Und wovon war es die Folge, daß dazumal gerechte Getreidepreise da waren über einen großen Teil von Europa hin? Die alte Leibeigenschaft, die alte Hörigkeit hatte dazumal, um die Mitte des 15. Jahrhunderts, teilweise angefangen aufzuhören. Da drang ein, um die beginnende Freiheit zu vernichten, das römische Recht.

Und wir sind durchsetzt auf dem Gebiete des Politischen, des Staatlichen von dem römischen Recht, wie wir in Bezug auf das Geistige durchsetzt sind von griechischer [53] Geistes- und Seelenstruktur ... Wir haben in unserem sozialen Organismus die griechische Geistesstruktur, die römische Staatsstruktur.

Das Wirtschaftsleben läßt sich nicht als Renaissance gestalten. Denn man kann selbstverständlich nach römischem Recht leben, nach griechischer Geistesstruktur Jugend erziehen. Aber man kann nicht das essen, was die Griechen gegessen haben. Dann würde man nicht satt werden! Das Wirtschaftsleben muß gegenwärtig sein. Und so ist in der europäischen Zivilisation das Wirtschaftsleben das dritte Element.

In diesen drei Gebieten müssen wir, da sie chaotisch durcheinandergewürfelt sind, Ordnung schaffen. Es kann nur durch den dreigliedrigen sozialen Organismus geschehen...

Eine wirklichkeitsgemäße Soziologie des Bodens muß — im schärfsten Gegensatz zu der machtlüsternen „Geopolitik", die in Deutschland das Rüstzeug zum zweiten Weltkrieg produziert hat — ihre Einsichten so in sich differenzieren, wie objektiv verschiedenartig die Völker der Erde ihre Lebensbeziehung zum Boden erleben. Im Sinne einer solchen „Geokultur"-Wissenschaft hat Rudolf Steiner in vielen Vorträgen eine erdumspannende Gesamtschau der in sich differenzierten Menschheit entfaltet. Von einer Charakterisierung der amerikanisch-europäisch-asiatischen Gegensätzlichkeiten ausgehend, die in manchem mit der im Vortrag vom 10. März 1920 (siehe unten) gegebenen sich trifft, stellte er am 10. Oktober 1919 in Dornach die historisch-geokulturellen Untergründe des Gegensatzes Land- und Stadtkultur dar.

... Man kann sich heute nicht in seine Studierstube setzen und nachdenken, welches das beste Zukunftsprogramm ist. Man muß heute hinausgehen in die Welt und aus der Welt holen die Impulse, die da sind. Sieht man unsere Kultur an mit ihren Niedergangsmomenten, so muß man den Eindruck bekommen, sie kann nicht gerettet werden, wenn die Menschen nicht einsehen: das Eine ist bei Dem, das Zweite bei Jenem, das Dritte bei dem Dritten vorhanden, — wenn die Menschen nicht im großen Stile über die Erde hinweg zum Zusammenarbeiten kommen und zum wirklichen Anerkennen desjenigen, was der Einzelne nicht im absoluten Sinne aus sich heraus leisten kann, sondern was nur von dem geleistet werden kann, der — wenn ich so sagen darf — dazu prädestiniert ist:

Will heute der Amerikaner außer der Kosmogonie auch noch die Freiheit und den Sozialismus aus sich heraus gestalten, er kann es nicht; — ebenso wenig kann der Asiate etwas anderes, als seinen alteingelebten Altruismus geltend machen. Wird dieser Altruismus von den anderen Bevölkerungsmassen der Erde übernommen und durchdrungen mit dem, wozu diese wiederum ihre Talente haben, dann, erst dann kommen wir wirklich vorwärts. Heute ist die Menschheit darauf angewiesen, zusammenzuarbeiten, weil die Menschheit verschiedene Talente hat.

Wir müssen uns schon einmal das Geständnis machen, daß unsere Zivilisation schwach geworden ist, und daß sie wiederum stark werden muß. Ich will, um Ihnen das, was ich damit abstrakt ausgesprochen habe, etwas konkreter zu gestalten, Folgendes sagen:

Auch die alten vorchristlichen orientalischen Kulturen haben, wie Sie wissen, große Städte hervorgebracht. Es waren große Städte da. Wir können zurückblicken auf weit ausgebreitete orientalische Kulturen, die auch große Städte hervorgebracht haben. Aber diese großen Städte, die diese Kulturen hervorgebracht haben, die hatten eine gewisse Gesinnung neben sich: Alle orientalischen Kulturen hatten das Eigentümliche, daß sie ausbildeten mit dem Leben in den Großstädten die Anschauung, daß eigentlich, wenn der Mensch nicht durchdringt über das Physische zum Überphysischen, er im Leeren, im Nichtigen lebt. Und so konnten sich wirklich die großen Städte — Babylon, Ninive usw. — entwickeln, weil der Mensch durch diese Städte nicht dazu gekommen ist, das, was diese Städte hervorgebracht haben, als das eigentlich Wirkliche anzusehen, sondern dasjenige, was erst hinter alledem ist.

Es ist erst so geworden, daß man die Städtekultur zu einem Regulativ der Wirklichkeits-Anschauung gemacht hat, in R o m.

Die g r i e c h i s c :h en Städte sind undenkbar ohne das sie umgebende Land. Sie nähren sich von dem sie umgebenden Land. Würde unsere Geschichte nicht so sehr eine fable convenue sein, wie sie es ist, sondern würde unsere Geschichte die wirkliche Gestalt der früheren Zeiten neu heraufbringen, so würde sie zeigen, wie die griechische Stadt im Land wurzelt.

R o m wurzelt nicht mehr im Lande. Sondern die Geschichte Roms besteht eigentlich darinnen, eine imaginäre Welt zu einer wirklichen zu machen, eine Welt, die nicht wirklich ist, zu einer wirklichen zu machen.

In Rom wurde eigentlich der B ü r g e r erfunden, — der Bürger, dieses fürchterliche Karikaturgebilde neben dem Wesen M e n s c h. Der Mensch ist Mensch. Und daß er außerdem noch ein Bürger ist, das ist eine imaginäre Sache. Daß er ein Bürger ist, das steht irgendwo in den Kirchenbüchern oder in den Rechtsbüchern oder dergleichen. Daß er außer dem, daß er Mensch ist und als Mensch gewisse Fähigkeiten hat, — daß er noch außerdem einen eingetragenen Besitz hat, einen grundbuchlich eingetragenen Besitz, das ist etwas Imaginäres neben der Wirklichkeit. Das aber ist römisch.

Ja, Rom hat noch viel mehr zustande gebracht. Rom hat verstanden, alles dasjenige, was sich aus der Loslösung der Städte ergibt vom Lande, vom wirklichen Lande, das zu einer „Wirklichkeit" umzufälschen. Rom hat z. B. verstanden, in die religiösen Begriffe der Alten die römischen Rechtsbegriffe einzuführen. Wer der Wahrhaftigkeit gemäß zu den alten religiösen Begriffen zurückgeht, der findet in ihnen nicht die römischen Rechtsbegriffe. Römische Jurisprudenz ist eigentlich hineingegangen in die religiöse Ethik. Es geht im Grunde genommen in der religiösen Ethik — durch das, was Rom daraus gemacht hat — so vor, als wenn in der übersinnlichen Welt solche Richter da säßen und über die menschlichen Handlungen richteten, wie sie auf unseren Richterstühlen römischer Prägung sitzen, ... als wenn irgend eine jenseitige „Gerechtigkeit" da wäre, welche nach den irdischen Begriffen dasjenige, was einer getan hat, belegt mit dieser oder jener Belohnung, dieser oder jener Strafe, — ganz nach römischen Rechtsbegriffen. Alle übersinnlichen Wesenheiten leben eigentlich so, daß römisch-juristische Begriffe sich in diese überirdische Welt hineingeschlichen haben.

Wer versteht zum Beispiel heute die große Idee des griechischen Schicksals? Nicht wahr, einen Oedipus können wir nicht verstehen nach römisch-juristischen Begriffen! Dazu ist überhaupt das Talent dem Menschen ganz verloren gegangen: tragische Größe zu verstehen unter dem Einflusse der römischen Rechtsbegriffe. Und diese römischen Rechtsbegriffe haben sich in unsere moderne Zivilisation hineingeschlichen, leben überall drinnen. Sie sind im Wesentlichen zu einer Wirklichkeit umgefälscht, dasjenige, was imaginär ist, — nicht imaginativ, sondern imaginär.[55]

So müssen wir uns durchaus klar sein darüber, daß wir eigentlich losgelöst sind von der Wirklichkeit mit unseren Vorstellungen, und daß wir nötig haben, unsere Vorstellungen neuerdings mit Wirklichkeit zu durchdringen. Unsere Zivilisation entbehrt noch des Bewußtseins, daß die Menschen über den Erdkreis hin zusammenarbeiten müssen, weil die Begriffe der Menschen im Grunde genommen leer sind. Wir wollen nirgends eigentlich auf den Grund der Erscheinungen wirklich hinweisen, wir wollen überall mehr oder weniger an der Oberfläche bleiben.

Dafür möchte ich Ihnen wiederum ein Beispiel geben: In den verschiedenen Parlamenten der Welt haben sich in den älteren Zeiten, sagen wir, in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts und noch etwas später, zwei Parteirichtungen herausgebildet, vor denen man eigentlich bislang einen ziemlich großen Respekt hatte: eine konservative und eine liberale Parteirichtung — das Andere, was an Parteien aufgetaucht ist, ist ja erst später zu diesen zwei Grundparteien hinzugekommen — eine konservative und eine progressistische Parteirichtung.

Aber sehen Sie, es ist heute notwendig, daß man über die Phrase zur Sache vordringt, und daß man bei Vielem nicht danach fragt, was die Menschen selbst, die es vertreten, davon sagen, sondern was im Unterbewußtsein der Menschen sitzt. Und da werden Sie denn finden, daß die Menschen, die sich zu irgendwelchen mehr konservativ gefärbten Parteien bekennen, solche sind, die irgendwie mehr zu tun haben mit Agrarischem, mit der Besorgung des Grundes und Bodens, also des Urgliedes der menschlichen Kultur. In irgendeiner Weise ist das schon so. Selbstverständlich können an der Oberfläche allerlei Nebenerscheinungen auftreten: ich sage nicht, daß jeder Konservative ein Agrarier sein muß, natürlich gibt es überall Zuläufer, überall solche, die aus der Phrase heraus irgendeinem Prinzip anhängen. Aber man muß auf die Hauptsache sehen. Und die Hauptsache ist, daß dasjenige, was ein Interesse daran hat, gewisse Strukturformen der sozialen Ordnung aufrecht zu erhalten, sie nicht zu schnell vorwärtsgleiten zu lassen, die agrarische Bevölkerung ist, — und dasjenige, was mehr aus dem Industriellen heraus kommt, was mehr aus der vom Lande losgerissenen Arbeit herauskommt, das ist liberal, das ist progressistisch, — so daß zurückgehen diese Parteirichtungen auf etwas Tieferes. Und man sollte überall suchen, diese Dinge über die Phrase hinauszubringen, von den Worten bis zu den Sachen vorzudringen.

Aber schließlich sagen uns alle diese Dinge nur das eine: daß wir im Grunde stark in einer Wortkultur gelebt haben. Wir müssen zu einer Sachkultur, zu einer Sachzivilisation vorwärts dringen. Wir müssen dahin kommen, daß wir uns nicht mehr •durch Worte, durch Programme, durch Zielsetzungen in Worten imponieren lassen. Sondern wir müssen dahin kommen, die Wirklichkeit zu durchschauen. Und wir müssen vor allen Dingen solche Wirklichkeiten durchschauen, die tiefer sind als „Landkultur" und „Städtekultur", oder „Agrarkultur" und „Industriekultur"! Und tiefer sind heute die Impulse der einzelnen über die Erde verteilten Glieder der Menschheit:

das amerikanische Glied nach der Kosmogonie gehend,
das europäische Glied nach Freiheit gehend,
das asiatische Glied nach Altruismus gehend, nach Sozialismus gehend.

Aus dem Vortrag vom 12. Oktober 1919 in Dornach:

 ... Untersucht man im Lichte der Wahrheit, nicht im Lichte der Illusion, das, was geschehen ist, und was durch die R e f o r m a t i o n im Beginne der neueren [56] geschichtlichen Entwicklung eine Metamorphose erfahren hat, so muß man sagen: es hat allerdings eine mächtige Umschichtung der Bevölkerung, eine ziemlich rasch vor sich gehende Umschichtung der Bevölkerung in diesem Beginne der neueren Zeit stattgefunden. Sie ist dadurch zustandegekommen, daß v o r dem Eintritt der Reformation andere Menschen, namentlich zum Beispiel in Westeuropa, Grund und Boden innegehabt haben als nach der Reformation. Denn die Menschen, die führenden Menschen, die gewissermaßen für die soziale Struktur vor der Reformation maßgebend waren, die haben ihre Herrschaft durch die Reformation verloren. Weit mehr als man denkt, war vor der Reformation aller Grund- und Bodenbesitz im umfassendsten Sinne von der Priesterschaft abhängig. Die Priesterschaft war vor der Reformation überhaupt für die ökonomischen Verhältnisse außerordentlich maßgebend. Diejenigen, die Grund und Boden besaßen, besaßen ihn zum großen Teil gewissermaßen im Auftrag und durch Überantwortung irgendwie mit der Kirche zusammenhängender Behörden.

Nun, wenn man vielleicht weniger idealistisch, aber dafür mehr wahr den geschichtlichen Hergang prüft, so findet man, daß über fast ganz Europa hinüber mit der Reformation der alte Kirchen- und Geistlichenbesitz den Inhabern entrissen und auf die weltlichen Herrscher übertragen wird. Das war in hohem Maße in England der Fall, das war auch in hohem Maße in Deutschland der Fall, im späteren Deutschland. Im späteren Deutschland ist ja ein großer Teil der Territorialfürsten zur Reformation übergetreten. Aber es war nicht etwa überall — um mich nicht gar zu anzüglich auszudrücken! — die Begeisterung für Luther oder für die anderen Reformatoren; sondern es war der Hunger nach Kirchengütern, die Sehnsucht, die Kirchengüter zu säkularisieren. Unendliches Kirchengut des Mittelalters ging ja an die weltlichen, an die Territorialfürsten über. In England war es so, daß ein großer Teil derjenigen, die im Besitze von Grund und Boden waren, enteignet, expropriiert wurden und nach Amerika auswanderten. Ein großer Teil der Einwanderer in Amerika waren die expropriierten Besitzer des Grund und Bodens ...

Nun hängt das aber mit einer sehr weit ausgreifenden Tatsache der weltgeschichtlichen Entwicklung zusammen...

Dr. Steiner skizziert kurz die drei (in den Vorträgen über die Geschichte des Imperialismus ausführlich dargestellten) Entwicklungsstufen: die Herrschaft der Eingeweihten (ägyptisch-chaldäisckie Zeit), die „aus geistig-spirituellen Impulsen heraus" handelten, der Priesterschaft (griechisch-römische Zeit, bis ins 15. Jahrhundert) und des ökonomischen Menschen,

... für den die Reformation eigentlich in vieler Beziehung nur ein Umweg war, die Kirchengüter zu säkularisieren und zu konfiszieren und für die weltlichen Herrscher in Anspruch zu nehmen. Nicht wahr, man konnte doch nicht, wenn man zum Beispiel ein deutscher Territorialfürst oder ein englischer Lord war, sagen: wir machen eine neue weltgeschichtliche Epoche dadurch, daß wir denen, die früher Grund und Boden besessen haben, den Grund und Boden abnehmen! Das sagen die modernen Sozialisten: wir expropriieren die Besitzer von Grund und Boden. Aber das sagten natürlich die Menschen am Beginne der Neuzeit nicht. Die taten das und schoben über das Ganze den Nebel: wir begründen ein neues religiöses Bekenntnis! ...

... Unsere Erde als Erde, mit all dem, was darauf ist, ist bereits in ihre Verfalls-, in ihre D e k a d e n z p e r i o d e eingetreten 6). Ich habe das schon öfter erwähnt, daß selbst 'einsichtige Geologen dies schon verzeichnen. Man kann schon rein äußerlich-physisch nachweisen mit ganz strenger, exakter Geologie, daß die Erde bereits am Zerbrechen ist, daß die aufsteigende Entwicklung der Erde aufgehört hat, daß wir wirklich auf den zerbrechenden Erdschollen herumgehen. So ist aber nicht nur das mineralische Erdreich im Zerbrechen, so ist auch alles das, was organisch auf der Erde herumläuft, schon im Zerbrechen, im Zerfall. Auch die Leiber der Pflanzen, der Tiere, der Menschen sind nicht mehr in aufsteigender Entwicklung, sind im Verfall ... Das Physische der Erde ist in Dekadenz ... Wir sind in brüchigen Leibern.

 Aber das Gegenstück müssen wir dazu betrachten: wir sind in brüchigen Leibern, aber gerade aus unseren brüchigen Leibern entwickelt sich um so mehr die Geistigkeit, wenn wir uns ihr nur hingeben ... Aber es ist notwendig, daß wir uns nicht auf das Physische verlassen; sondern es ist uns gerade notwendig, daß wir uns zum Geistigen wenden wegen unserer Brüchigkeit ...

Wir hängen zusammen mit unseren Leibern mit den physischen Verhältnissen der Erde. Und die Verhältnisse der Erde drücken sich sozial in den Wirtschaftsverhältnissen aus. Indem alles brüchig ist, alles in der Dekadenz ist, sind auch in einer gewissen Beziehung die Wirtschaftsverhältnisse in der Dekadenz. Und ein Tor ist heute, wer glaubt, daß man die Wirtschaftsverhältnisse ohne weiteres durch die Wirtschaftsverhältnisse regenerieren kann ..., während die Wahrheit diese ist, daß alles Physische auch im Wirtschaftsleben im Verfall ist durch sich selbst ... Das Wirtschaftsleben würde, wenn es sich selbst überlassen wäre, wenn man das aus ihm machte, was Lenin — Trotzki aus ihm machen wollen, fortwährend zerfallen, fortwährend krank werden. Daher muß auch fortwährend als Gegenpol des Wirtschaftslebens das Heilende da sein. Das ist das ihm entgegenstehende selbständige Geistesleben! ... Denn Torheit ist es, das Wirtschaftsleben aus sich selbst regenerieren zu wollen. Man muß die Heilkraft in einem selbständigen Geistesleben neben dieses Wirtschaftsleben hinstellen. Und beide müssen überbrückt werden durch das neutrale Rechtsleben ...

 Das Soziale wird nicht mehr aus dem Wirtschaftlichen herausgeholt werden können, sondern allein aus dem Geistigen in das Wirtschaftliche hineingesenkt. Und wir müssen uns bewußt werden, daß der ökonomische Typus Mensch ausgespielt hat, daß ein anderer Typus Mensch herauskommen muß: der Weltmensch ...

 

Vom 24. bis 30. Oktober 1919 hielt Dr. Steiner in Zürich einen öffentlichen Kurs über „Soziale Zukunft" (Als Buch erschienen im Troxler-Verlag, Bern).

Aus dem ersten dieser Vorträge:

... einer der verhängnisvollsten Aberglauben kam auf: daß man wirtschaften müsse in einer bestimmten gesetzmäßigen Weise; dann ergebe sich das Geistesleben, das Rechtsleben, das Staats- und das politische Leben aus dem Wirtschaftsleben heraus von selber!

 

Wodurch konnte denn dieser Aberglaube entstehen? Dieser Aberglaube konnte nur dadurch entstehen, daß sich die eigentliche Struktur der menschlichen Wirtschaft, das eigentliche Arbeiten des neueren Wirtschaftslebens, verbarg hinter dem, was man gewohnt worden ist die Geldwirtschaft zu nennen.

Diese Geldwirtschaft ist ja in Europa heraufgekommen als Begleiterscheinung ganz bestimmter Ereignisse. Sie brauchen nur einen tieferen Blick in die Geschichte hineinzutun, so werden Sie sehen, daß ungefähr in der Zeit, als Reformation und Renaissance, also eine neue Geistesverfassung, über die europäische zivilisierte Welt heraufziehen, erschlossen werden die Gold- und Silberquellen Amerikas, daß der [58]

Gold- und Silberzustrom namentlich Mittel- und Südamerikas nach Europa kommt. Was früher mehr Naturalwirtschaft war. das wird überflutet immer mehr und mehr von der Geldwirtschaft.

Die Natural w i r t s c h a f t hat noch hinsehen können auf dasjenige, was der Boden hergibt, das heißt, auf das Sachliche; sie hat auch hinsehen können auf dasjenige, wozu der einzelne Mensch tüchtig ist, und was er hervorbringen kann; also auf das Sachliche und Fachliche. Unter der Zirkulation des Geldes ist allmählich hingeschwunden der Blick auf das rein Sachliche des Wirtschaftslebens. Indem die G e l d w i r t s c h a f t abgelöst hat die Naturalwirtschaft, hat sich gewissermaßen ein Schleier hingezogen über das Wirtschaftsleben. Man konnte nicht mehr die reinen Anforderungen des Wirtschaftslebens sehen.

Was liefert dieses Wirtschaftsleben für den Menschen? Dieses Wirtschaftsleben liefert für den Menschen Güter, die er für seinen Konsum braucht. (Wir brauchen heute noch gar nicht zu unterscheiden zwischen geistigen und physischen Gütern; denn auch geistige Güter können vom Wirtschaftlichen so aufgefaßt werden, daß sie eben für den menschlichen Konsum verbraucht werden.) Dieses Wirtschaftsleben liefert also Güter. Und diese Güter sind Werte, weil der Mensch ihrer bedarf, weil das menschliche Begehren darauf geht. Der Mensch muß den Gütern einen bestimmten Wert beimessen. Dadurch haben sie innerhalb des sozialen Lebens ihren objektiven Wert auch, der innig zusammenhängt mit dem subjektiven Beurteilungswert, den der Mensch ihnen beilegt.

Aber wie drückt sich in der neueren Zeit volkswirtschaftlich der Wert der Güter aus? Der Wert der Güter, der im wesentlichen das ausmacht, was diese Güter bedeuten im sozialen, im wirtschaftlichen Zusammenleben, wie drückt sich dieser Wert aus? Dieser Wert drückt sich in den Preisen aus. Im wirtschaftlichen Verkehrsleben, im sozialen Verkehrsleben überhaupt, sofern dieses Verkehrsleben abhängig ist von dem Wirtschaften, von den Gütern, drückt sich für den Menschen der Wert der Güter in dem Preis aus. Es ist auch ein großer Irrtum, wenn man verwechselt den Wert der Güter mit den Geldpreisen. Und nicht durch theoretische Erwägungen eigentlich, sondern durch die Lebenspraxis, wird die Menschheit immer mehr und mehr darauf kommen, daß etwas anderes ist der Wert der Güter, die wirtschaftlich erzeugt werden, und dasjenige, was abhängt von menschlicher subjektiver Beurteilung, von gewissen sozialen Rechts- und Kultur-Verhältnissen, was sich ausdrückt in den Preisverhältnissen, die durch das Geld zum Vorschein kommen. Aber der Wert der Güter wird zugedeckt inderneuerenZeit durch die Preisverhältnisse, die in der sozialen Zirkulation herrschen.

  Das liegt zugrunde den modernen sozialen Verhältnissen als das dritte Glied der sozialen Frage. Hier, hier wird man die soziale Frage als  eine wirtschaftliche Frage erkennen lernen: wenn man wiederum zurückgeht auf dasjenige, was den eigentlichen Wert der Güter dokumentiert, gegenüber dem, was in den bloßen Preis verhältnissen zum Ausdruck kommt. Die Preisverhältnisse können gar nicht anders, besonders in kritischen Zeiten, aufrechterhalten werden, als dadurch, daß der Staat, das heißt der Rechtsboden, die Garantie übernimmt für den Wert des Geldes, für den Wert also einer einzigen Ware.

Aber es tritt etwas Neues auf. Man braucht gar keine theoretischen Betrachtungen über das, was herausgekommen ist durch das Mißverständnis über Preis und Wert, anzustellen, man braucht nur hinzuweisen auf etwas Tatsächliches:

 

Man spricht davon in der Nationalökonomie, daß es in alter Zeit, sogar bis zum Ende des Mittelalters, die alte N a t u r a l w i r t s c h a f t gegeben hat, die bloß [59] auf dem Tausch der Güter beruht, daß an deren Stelle trat die G e l d w i r t s c h a f t, wo das Geld der Repräsentant ist für die Güter und eigentlich immer nur das Wertgut gegen Geld ausgetauscht wird. Aber schon sehen wir etwas einziehen in das soziale Leben, das bestimmt scheint, die Geldwirtschaft abzulösen. Schon wirkt dieses andere überall drinnen, wird nur noch nicht bemerkt. Aber wer hinausgeht über das abstrakte Begreifen seines Kassen- oder Kontobuches, wer hinausgeht über die bloße Zahl •und lesen kann, was in diesen Zahlen geschrieben ist, der wird finden, daß in den Zahlen eines heutigen Kassen- oder Kontobuches nicht bloß Güter stehen, sondern daß in diesen Zahlen vielfach zum Ausdruck kommt dasjenige, was man nennen könnte die K r e d i t v er h ä l t n i s s e im modernsten Sinne des Wortes. Dasjenige, was ein Mensch erst leisten kann, weil man von ihm voraussetzt, daß er zu dem oder jenem fähig ist, dasjenige, was aus der Tüchtigkeit des Menschen heraus V er t r au en erwecken kann, das ist es, was merkwürdigerweise in unser trockenes, nüchternes Wirtschaftsleben immer mehr und mehr einzieht!

 Studieren Sie heute die Geschäftsbücher, so werden Sie finden, daß einzieht gegenüber dem, was bloßer Geldwert ist, das Bauen auf Menschenvertrauen, das Bauen auf menschliche Tüchtigkeit. In den Zahlen der heutigen Geschäftsbücher •drückt sich ein großer Umschwung, drückt sich eine soziale Metamorphose aus, wenn man sie richtig liest. Indem man betont, daß sich die alte Naturalwirtschaft in Geldwirtschaft umgewandelt hat, muß man heute zugleich betonen: das dritte Glied ist die Umwandlung der Geldwirtschaft in die Kreditwirtschaft.


  Damit tritt an Stelle desjenigen, was lange Zeit hindurch war, wiederum ein Neues. Dadurch tritt aber auch das in das soziale Leben ein, was auf den Wer t des Menschen selber hinweist. Das Wirtschaftsleben selber, in Bezug auf die Hervorbringung von Werten, steht einer Umwandlung gegenüber, steht einer Frage gegenüber und das ist die Wirtschaftsfrage, das ist das dritte Glied der sozialen Frage.

Diese s o z i a l e Fr a g e werden wir in diesen Vorträgen kennenlernen müssen als eine Geistesfrage, als eine Rechts- und Staats- oder politische Frage und als eine Wirt s c h a f t s f r a g e. Der G eis t wird die Antwort zu geben haben auf die e r s t e Fra g e : wie macht man die Menschen tüchtig, damit eine soziale Struktur entstehen könne, die nicht die heutigen Schäden, die nicht zu verantworten sind, enthält? Die zweite F r a g e ist diese: welches R e c h t s system wird unter den vorgerückten Wirtschaftsverhältnissen die Menschen wiederum zum Frieden bringen? Das Dritte ist: Welche soziale 'Struktur wird imstande sein, den Menschen so an seinen Platz zu stellen, daß er imstande ist, von diesem Platze aus für die menschliche Gemeinschaft zu deren Wohl zu arbeiten, so wie er es nach seiner Wesenheit, nach seinen Begabungen, nach seinen Fähigkeiten vermag? Dahin wird führen die Frage: Welcher K r e d i t ist dem p e r s ö n-lichen Werte eines Menschen zu gewähren? Da sehen wir die U m g e s t a l t u n g der W i r ts c h a f t vor uns aus neuen Verhältnissen heraus.

Eine Geistesfrage, eine Rechtsfrage, eine Wirtschaftsfrage steht in der sozialen Frage vor uns, und wir werden sehen, daß die kleinste Gliederung der sozialen Frage nur im richtigen Lichte gesehen werden kann, wenn man diese soziale Frage im Grunde betrachtet als eine Geistes-, als eine Rechts-, als eine Wirtschaftsfrage. [60]

Aus dem zweiten Vortrag (25. Oktober 1919):

... Ich habe gestern bereits gesagt, daß ungefähr in der Zeit, in welcher sich ergeben hat in der neueren Menschheitsgeschichte die Renaissance, die Reformation, herübergewandert sind aus Mittel- und Südamerika die Edelmetalle, welche aus der bis dahin fast einzig noch maßgebenden Naturalwirtschaft zur Geldwirtschaftt geführt haben. Damit hat sich eine bedeutsame wirtschaftliche Revolution in Europa vollzogen. Verhältnisse haben sich herausgebildet, unter deren Einflusse wir heute durchaus noch stehen. Aber über diese Verhältnisse haben sich zu gleicher Zeit — ich möchte sagen — Vorhänge gebildet, durch die man nicht hindurchsehen kann auf die wahren Wirklichkeiten.

 

Sehen wir uns doch diese Verhältnisse einmal genauer an. Gehen wir aus, obwohl sie heute ja nicht mehr in ihrer Ausdehnung da ist, von der alten Natur a 1w i r t s c h a f t. Man hat es im Wirtschaftsprozesse nur zu tun mit dem, was der Einzelne hervorbringt. Das kann er austauschen gegen das, was der Andere hervorbringt. Und man möchte sagen: innerhalb dieser Naturalwirtschaft, wo nur P r o d u k t gegen Produkt ausgetauscht werden kann, muß eine gewisse G e -d i e g e n h e i t herrschen. Denn will man eintauschen ein Produkt, das man braucht, so muß man eins haben, das man dafür austauschen kann; und man muß ein solches Produkt haben, das der Andere als gleichwertig annimmt. Das heißt, die Menschen sind gezwungen, wenn sie etwas haben wollen, auch etwas zu erzeugen. Sie sind gezwungen, auszutauschen, was einen realen, einen offenbar liegenden realen Wert hat.

An die Stelle dieses Austausches von Gütern, die für das menschliche Leben einen realen Wert haben, ist die Geldwirtschaft getreten. Und das Geld ist etwas geworden, mit dem man wirtschaftet, mit dem man ebenso wirtschaftet, wie man 'in der Naturwirtschaft wirtschaftet mit realen Objekten. Dadurch aber, daß das Geld ein wirkliches Wirtschaftsobjekt geworden ist, spiegelt es wirklich etwas Imaginäres dem Menschen vor, und indem es so wirkt, tyrannisiert es zu gleicher Zeit die Menschen.

Nehmen wir einen extremen Fall, nehmen wir den Fall, daß gerade die Kreditwirtschaft, auf die ich gestern am Schlusse hingedeutet habe, hineinfließt in die Geldwirtschaft. Das hat sie ja in der letzten Zeit vielfach getan. Da stellt sich dann zum Beispiel das Folgende heraus: Man will irgend eine Anlage machen als Staat oder als Einzelner, eine Telegraphenanlage oder dergleichen. Man kann Kredit beanspruchen, Kredit von einer ganz bedeutenden Höhe. Man wird diese Telegraphen-Anlage zustande bringen können. Gewisse Verhältnisse werden gewisse Geldmengen in Anspruch nehmen; aber diese Geldmengen müssen verzinst werden; für diese Verzinsung muß man aufkommen. Und in zahlreichen Fällen, — was stellt sich innerhalb unserer sozialen Struktur heraus, — am meisten in der Verstaatlichung, wenn der Staat selber wirtschaftet — was stellt sich heraus? Daß dasjenige, was man dazumal hergestellt hat und wozu man verwendet hat das betreffende Geld, daß das längst verbraucht ist, daß es nicht mehr da ist, und daß die Leute noch immer das abzahlen müssen, was damals als Kredit gefordert worden ist! Das heißt: was kreditgemäß geschuldet wird, das ist schon fort; an dem Geld wirtschaftet man noch immer herum!

Solche Dinge haben auch weltwirtschaftliche Bedeutung. Napoleon III., der ganz eingefädelt war von den modernen Ideen, er bekam die Idee, Paris zu verschönern, und er hat sehr vieles bauen lassen. Die Minister, die seine gefügigen Werkzeuge waren, haben gebaut. Die Einkünfte des Staates — sie kamen darauf — kann [61} man verwenden, um einfach die Zinsen zu bezahlen. Nun ist Paris viel schöner geworden. Aber die Leute bezahlen heute noch die Schulden, die damals gemacht worden sind. Das heißt: nachdem die Dinge längst dasjenige nicht mehr sind, was Reales zugrunde liegt, wirtschaftet man noch immer an dem Gelde herum, das selber ein Wirtschaftsobjekt geworden ist.

Das hat auch seine Lichtseite. In der alten Naturalwirtschaft, da war es nötig, wenn man wirtschaftete, Güter hervorzubringen. Die unterlagen selbstverständlich dem Verderben, die konnten zugrunde gehen, und man war darauf angewiesen, immer neue Güter zu erarbeiten, wenn solche da sein sollten. Beim Gelde ist das nicht nötig. Man gibt es hin, leiht es jemanden, stellt sich sicher, das heißt, man wirtschaftet mit dem Gelde ganz frei von denjenigen, die die Güter erzeugen. Das Geld emanzipiert gewissermaßen den Menschen von dem unmittelbaren Wirtschaftsprozeß gerade indem es selber zum Wirtschaftsprozeß wird. Dies ist außerordentlich bedeutsam. Denn in der alten Naturalwirtschaft war ja der Einzelne auf den Einzelnen angewiesen, Mensch auf Mensch angewiesen. Die Menschen mußten zusammenwirken, sie mußten sich vertragen. Sie mußten übereinkommen über gewisse Einrichtungen, sonst ging das Wirtschaftsleben nicht weiter. Unter der Geldwirtschaft ist natürlich derjenige, der Kapitalist wird, auch abhängig von denen, die arbeiten. Aber denen, die arbeiten, steht er ganz fremd gegenüber. Wie nahe stand der Konsument dem Produzenten in der alten Naturalwirtschaft. wo man es mit wirklichen Gütern zu tun hatte. Wie fern steht derjenige, der mit dem Gelde wirtschaftet, denjenigen, die dafür arbeiten, daß dieses Geld seine Zinsen abwerfen kann. Es werden Klüfte aufgerissen zwischen den Menschen. Die Menschen stehen sich nicht mehr nahe unter derGeldwirtschaft. Das muß vor allen Dingen in Erwägung gezogen werden, wenn man einsehen will, wie die arbeitenden Menschenmassen, gleichgültig, ob sie geistige, ob sie physische Arbeiter sind, wie diejenigen, die wirklich produzieren, wiederum nahegebracht werden müssen denjenigen, die auch mit Kapitalanlagen das Wirtschaften möglich machen. Das aber kann nur geschehen durch das „A s s o z i a t i o n s-Prinzip , dadurch, daß sich die Menschen wiederum als Menschen zusammenschließen. Das Assoziationsprinzip ist eine Forderung des sozialen Lebens, aber eine solche Forderung, wie ich sie charakterisiert habe, nicht eine solche, wie sie vielfach in sozialistischen Programmen fungieren ...

 Aus dem Vortrag vom 29. Oktober 1919 (332a):

Heute ist man sich noch durchaus klar darüber, daß P r o d u k t i o n s m i t t e l , daß Grund und Boden Dinge des Wirtschaftslebens sind. Der Impuls der Dreigliederung des sozialen Organismus verlangt, daß im W i r t s c h a f t s l e b e n nur verwaltet werden die gegenseitigen Werte, die angenähert werden sollen an die Preise, sodaß bloß die Preisbestimmung dasjenige ist, was eigentlich zuletzt aus der Wirtschaftsverwaltung herauskommt.

Diese Preisbestimmung aber zu einer gerechten zu machen, ist unmöglich, wenn im Wirtschaftsleben drinnen wirkt das Produktionsmittel als solches und der Grund und Boden als solcher. Die Verfügung über Grund und Boden, was sich heute im Eigentumsrecht von Grund und Boden konzentriert, und die Verfügung über die fertigen Produktionsmittel können keine wir t s c h a f t l i c h e n Angelegenheiten sein, sondern die sollen zum Teil eine geistige, zum Teil eine rechtliche Angelegenheit sein. Das heißt: die Überleitung von [62] Grund und Boden aus einer Person oder Personengruppe auf eine andere soll nicht durch Kauf oder Erbschaft, sondern durch eine Übertragung auf dem Rechtsboden, beziehungsweise aus den Prinzipien des geistigen Lebens heraus erfolgen ...

 

 

 

 

 

 

 

 


So wird dasjenige, was heute zu Unrecht im Wirtschaftsleben drinnen steht, das Eigentums-Verfügungsrecht, das Grund- und Boden-Verfügungsrecht, das Verfügungsrecht über die Produktionsmittel, das wird gestellt auf den selbständigen Rechtsboden unter Mitwirkung des selbständigen Geistesbodens.

 Fremd mögen den heutigen Menschen noch anmuten diese Ideen. Aber das ist ja gerade das Traurige, das Bittere, daß sie den gegenwärtigen Menschen fremd anmuten. Denn erst dadurch, daß diese Dinge wirklich einziehen in die Menschengeister, in die Menschenseelen und auch in die Menschenherzen, so daß sich die Menschen sozial im Leben nach ihnen verhalten, erst dadurch kann dasjenige kommen, was so viele Menschen auf ganz andere Art herbeiführen wollen, aber niemals werden herbeiführen können ...

 

Im Anschluß an den Vortrag wird gefragt:

Denken Sie sich die Dreigliederung der sozialen Ordnung innerhalb der bestehenden Staaten durchgeführt oder wie? Das heißt, ist der heutige Staat der Rahmen mit seinen politischen Grenzen auch in der neuen Ordnung?

Nun, meine sehr verehrten Anwesenden, es ist nur möglich, fruchtbar irgend etwas zu gestalten, wenn man nicht alles kurz und klein schlagen will, sondern wenn man auf die wirkliche Entwicklung arbeitet. Sie haben vielleicht schon bemerken können, wie hingearbeitet wird gerade 'innerhalb der Ideen vom dreigliedrigen sozialen Organismus nach einer Ausgestaltung des Lebens aus geisteswissenschaftlichenGrundlagenheraus.Diese geisteswissenschaftlichen Grundlagen, die werden auch das ergeben, was angesehene Denker heute vermissen, nämlich eine wirkliche Wirtschaftswissenschaft. Was heute Wirtschaftswissenschaft genannt wird, das sind ja nur zusammengetragene Brocken aus einzelnen Beobachtungen. Das ist nicht etwas, was wirklich ein Impuls für das soziale Wollen werden könnte. Eine wirkliche Wirtschafts-Wissenschaft kann eben nur auf geisteswissenschaftlichen Grundlagen erwachsen.

Da wird sich mancherlei ergeben in Bezug auf die Üb e r g r e n z u n g der  sozialen Organisationen.: So werden sich Gesetze zum Beispiel aus dem Wirtschaftsleben heraus selbst ergeben, wie Wirtschaftsgebiete, Wirtschaftsterritorien in sich abgegrenzt werden sollen, so daß man auf eine Zukunft blicken kann, über die man etwa in der folgenden Art sprechen müßte: Eine wirkliche Wirtschaftswissenschaft zeigt: wenn die Assoziationen, von denen ich gesprochen habe, zu groß werden, dann sind sie nicht mehr wirtschaftlich möglich; wenn sie zu klein  werden, sind sie auch nicht mehr wirtschaftlich möglich. Durch die inneren Bedingungen eines Wirtschaftsterritoriums, durch die mannigfaltige Produktion, durch die mannigfaltigen Zweige, mannigfaltigen Gebiete, die da sind, ist auch die Größe bestimmt. Wallte ich das Gesetz für diese Größe aussprechen, so müßte ich etwa sagen: zu 'kleine  Wirtschaftsgebiete irgend welcher Art wirken schädlich dadurch, daß sie die assoziierten Menschen nicht aufkommen lassen, gewissermaßen die assoziierten Menschen verhungern lassen; zu große Wirtschaftsterritorien dagegen wirken so, daß sie die außerhalb des Territoriums Befindlichen schädigen, verhungern lassen. Man kann tatsächlich für kleinere Wirtschaftsgesichtspunkte und auch für größere Wirtschaftsgesichtspunkte aus inneren Gesetzen [63] heraus die Größe der Wirtschaftsterritorien bestimmen lassen. Und es ist auch gar nicht geboten — ich werde davon noch zu sprechen haben —, wenn der soziale Organismus wirklich dreigegliedert ist, daß die Geistesgrenzen mit den Wirtschaftsgrenzen oder mit den Rechtsgrenzen auch zusammenfallen. Ein großer Teil des Un-heiles in der Gegenwart, das sich entladen hat in dieser furchtbaren Weltkriegskatastrophe,  die, wie ich am Ende des gestrigen Vortrages auseinandergesetzt habe, durchaus nicht zu Ende ist, beruht darauf, daß man eben unter dem Einheitsstaat überall hat wirtschaftliche, politische und Geistes-KulturGrenzen zusammenfallen lassen.

Es handelt sich also darum, daß aus einer inneren Gesetzmäßigkeit, aus einem lebendigen Leben selbst heraus die Größe der Territorien sich ergeben wird.

Aber man muß mit der Entwicklung rechnen. Deshalb muß zunächst der Anfang gemacht werden mit dem Gegebenen. Und da kann man sagen: zunächst wird sich allerdings herausstellen, daß die historischen Körperschaften und Gebilde hinarbeiten müssen nach der Dreigliederung des sozialen Organismus. Dann aber, wenn sie diese in gesunder Weise, ich will nicht sagen, durchgeführt haben, sondern in sich haben, dann wird aus dem Gesetze des Lebens, das sich dann ergibt, schon das Andere hervorgehen. Also diese Dinge dürfen nicht theoretisch beantwortet werden, sondern lebensgemäß. So daß man sagt: was sich etwa morgen ergibt, das wird erst die Grundlage sein für das Übermorgen. Also es handelt sich darum, auf ein L e b e n hinzuweisen, nicht irgendwelche Programme zu erfinden. Solche Programme sind furchtbar billig, und es sind ihrer wahrhaftig schon genug erfunden worden.

Wird sich wesentlich die Behandlung der agrarischen Produktionsmittel von derjenigen der industriellen unterscheiden?

Die Behandlung der agrarischen Produktionsmittel, also vorzugsweise des Grundes und Bodens (denn insofern andere Produktionsmittel in Betracht kommen, sind sie ja industrielle Produktionsmittel), tritt einem ja besonders heute auf dem Boden desjenigen Kampfes entgegen, der geführt wird von den Bodenreform e r n. Sie können ja leicht dasjenige, was da in Betracht kommt, sich aneignen, wenn Sie zurückgehen auf den zunächst orginellsten Bodenreformer, auf Henri GEORGE „Fortschritt und Armut" und auf sein Bestreben, durch die sogenannte Single-Tax, die Ungerechtigkeiten der gesellschaftlichen Ordnung, welche durch die Bodenverteuerung bewirkt werden können, auszugleichen, auszumerzen. Es wird versucht von dieser Seite her, zunächst die agrarischen Produktionsmittel, in gewissen Grenzen wenigstens, in den Dienst der Gemeinsamkeit zu stellen. Nun hatte ich einmal vor vielen Jahren eine Diskussion mit DAMASCHKE, der ja in gewissem Sinne durchaus auf Henri GEORGE fußt, und ich sagte ihm dazumal: es dürfen nicht ohne weiteres die agrarischen Produktionsmittel verwechselt werden mit den industriellen Produktionsmitteln; denn es besteht ein beträchtlicher Unterschied, der einen Unterschied in der Wirkung •der Produktionsmittel, des einen und des anderen, bedingt für die ganze soziale Ordnung: Der Boden hat eine bestimmte Größe; der Boden  ist nicht e l a s t i s c h. Wenn zwei Häuser nebeneinanderstehen, aneinandergrenzen, so kann man nicht den Boden, auf dem sie stehen, auseinander-ziehen, so daß zwischen sie ein drittes Haus gebaut werden kann. Dagegen können industrielle Produktionsmittel—ichmöchtesagen—in Elastizität [64] gehalten werden, können vermehrt werden. Das bewirkt einen großen Unterschied. Deshalb muß beides verschieden behandelt werden. Es darf also nicht etwa die sozialdemokratische Theorie, die vorzugsweise zugeschnitten ist auf die industriellen Produktionsmittel, ohne weiteres auf das Produktionsmittel Grund und Boden übergeleitet werden. Worauf es ankommt, ist das, was ich gesagt habe:daß Grund und Boden sowohlwiedas fertige Produktionsmittel kein Gegenstand des Wirtschaftens sein soll, sondern ein Gegenstand der Rechts-Übertragung aus geistigen Gesichtspunkten heraus. Wenn das bei beiden der Fall ist, dann ergeben sich die Unterschiede nicht auf theoretische Art, sondern aus dem unmittelbaren Leben. Denken Sie zum Beispiel nur an das Folgende: Die industriellen Produktionsmittel, sie nützen sich ab. Sie müssen immer erneuert werden. Bei den agrarischen Produktionsmitteln ist das etwas anderes; nicht nur, daß sie nicht elastisch sind, sondern sie nützen sich nur in viel geringerem Maße ab, müssen wenigstens ganz anders behandelt werden als die industriellen Produktionsmittel.

Aber es besteht noch ein wesentlich anderes Verhältnis zwischen agrarischen Produktionsmitteln und industriellen Produktionsmitteln. Man mag daran denken, daß ja ein Teil des Erträgnisses der Industrie verwendet werden muß dazu, um diese Industrie höher zu bringen, um sie immer mehr und mehr auszugestalten. Da sehen wir, daß ein Teil desjenigen, was wir die Kapitalverwaltung der Industrie nennen können, von der Industrie wiederum verschluckt wird. Das ist in derselben Art nicht der Fall bei den agrarischen Produktionsmitteln. DieBücher,wennsiegeführtwürdenals Gesamtbücher für ein Wirtschaftsleben, würdenzwei Pole aufweisen: der eine Pol würde ungefähr hinweisen nach der Kohlenproduktion; da würde man von der Kohlenproduktion ausgehend ungefähr all diejenigen Posten haben, welche in das Industrielle hineinwandern. Der andere Pol geht zu dem Brot; wenn man alle Posten zusammenschreiben würde, welche sich auf das Brot beziehen (im weitesten Sinne selbstverständlich, also auch die anderen Nahrungsmittel, die durch Grund und Boden beschafft werden), wenn man die aufschreiben würde, so würde man ungefähr dasjenige herausbekommen, was der Grund und Boden leistet.

Nun ist vieles von dem, was in diesem Gesamtbuch stehen würde, wenn Grund und Boden sowohl wie die Produktionsmittel aus der Wirtschaft heraußen wären und zugeteilt würden der Rechtsordnung, der Geistesordnung, — vieles davon ist heute verdeckt dadurch, daß k o n f u n d i e r t wird Industrie mit der Verwaltung von Grund und B o d e n. Man braucht ja nur Industrieller zu sein, Hypotheken zu haben auf Grund und Boden, so ist die Konfundierung schon da. Aber noch durch zahlreiche andere Dinge. Wenn das nicht der Fall wäre, würde man reinlich sehen, daß die Weltwirtschaft heute so steht, so paradox das für manchen heute noch scheint, daß die W e l t w i r t s c h a f t heute so steht, daß wirklich produktiv Grund und Boden ist; nicht produktiv, sondernerhalten aus den Erträgnissen in Wahrheit von Grund und Boden, ist die Gesamt -i n d u s t r i e. So sonderbar das für manchen heute klingt, so ist es dennoch so der Fall.Esistjedes industrielle Unternehmen im Grunde genommen das, was man in der Landwirtschaft nennt ein fressendes Gut, das heißt, ein Gut, das seine Erträgnisse eigentlich aufzehrt.

Man betrachtet heute durchaus nicht die Gesamtwirtschaft. Sie ist verdeckt durch die mannigfaltigsten Umstände. Im wirklichen Leben aber würden sich die [65] Gesichtspunkte ergeben, welche bei der Übertragung sowohl der agrarischen Produktionsmittel einerseits, wieder industriellen Produktionsmittel andererseits maßgebend sein können:

Bei dem industriellen Pol wird ja vorzugsweise die individuelle geistige Fähigkeit des Menschen, dasjenige, was Sie können, gelernt haben, wozu Sie veranlagt sind, das wird bei dieser Übertragung in Betracht kommen. Bei der agrarischen Übertragung kommt anderes in Betracht; da kommt zum Beispiel in Betracht das Zusammengewachsensein des Menschen mit Grund und Boden. Da muß durchaus berücksichtigt werden, daß derjenige, der die besten Fähigkeiten hat, um den Grund und Boden weiter zu bearbeiten, nicht in abstrakter Weise gewählt werden kann nach seiner geistigen Veranlagung, sondern in einer gewissen Weise mit dem Boden zusammengewachsen sein muß. Wenn in der richtigen Weise gerade auf dem Land draußen der Sinn der Dreigliederung klargemacht werden könnte, so würde das gesamte Bauerntum zustimmen. Selbstverständlich, wenn irgend einer hinauskommt, der in dem üblen Ruf eines Gelehrten steht, dann werden ihn die Leute natürlich nicht anhören, dann hat er nichts zu sagen; aber wenn in der richtigen Weise die Sache an die Leute herangebracht wird, werden sie gar nichts dagegen haben. Denn eigentlich wird ja nach diesem Prinzip gehandelt gerade im Agrariertum. Nicht im Großgrundbesitz, aber im Bauerntum wird im wesentlichen, insofern nicht der Staat störend eingreift, durchaus in diesem Sinne gedacht und gehandelt.

Es handelt sich also darum, daß sich die Gesichtspunkte im Konkreten und aus diesem heraus ergeben. Programme dürfen für ein Lebensfähiges nicht gemacht werden. Sondern darum handelt es sich, so zu charakterisieren, daß das Leben bestehen kann. Das Leben hat dann noch etwas zu tun.

Sehen Sie, dadurch unterscheidet sich dieser Impuls der sozialen Dreigliederung, der hier vorgetragen wird, von mancherlei Programmen, die ja heute eigentlich billig wie Brombeeren sind. Diese sozialen Programme, die stellen auf: Erstens! Zweitens! Drittens! Und so weiter. Die schematisieren eigentlich alles. Diese Allwissenheit, die schreibt sich die Idee von der Dreigliederung des sozialen Organismus durchaus nicht zu. Sondern sie will, daß die Menschen aus sich heraus s o zusammenwirken können, daß sie dazu kommen, den sozialen Organismus entsprechend zu gestalten. Sie möchte nur die Menschen in solche Verhältnisse bringen, daß daraus eine entsprechende soziale Ordnung entstehen kann. Wenn man nur das begreifen würde, daß dies ein prinzipieller Unterschied ist zwischen dem Impuls der Dreigliederung und dem anderen, was heute auftritt, so würde man sehen, wie diese Dreigliederung eben gerade aus der vollen Wirklichkeit heraus schöpft.

Ich habe deshalb oftmals zu den Leuten gesagt: Es kommt gar nicht darauf an, ob das Eine oder das Andere so oder anders sein soll; meinetwillen sogar, möchte ich radikal sagen: man nehme die Sache in Angriff, vielleicht stellt sich heraus, daß kein. Stein auf dem anderen bleibt, — aber es wird etwas entstehen, was ganz gewiß Standfestigkeit hat, weil die Wirklichkeit an einem Zipfel angefaßt ist. Gerade wenn man die Wirklichkeit anfaßt, so ergibt sich vielleicht etwas ganz anderes, als man programmatisch zunächst gesagt hat. Aber es handelt sich darum, wie man  die Wirklichkeit anzufassen hat.

Nach dem Vortrag vom 30. Oktober 1919 wurde gefragt:

Wie begründet der Vortragende die im gestrigen Diskussionsvotum geäußerte, von der Auffassung der modernen Nationalökonomie abweichende Ansicht, wonach nur der Grund und Boden produktiv sei? Liegt diesem Ausspruch etwa nur eine andere Umschreibung des Begriffes der Produktion, der Produktivität zugrunde?

Mit diesem Begriff „produktiv", „unproduktiv" und dergleichen ist es nicht ganz produktiv, viel zu wirtschaften! Sondern es handelt sich bei den Dingen doch mehr darum, daß man nicht auf fertig gemachte Begriffe zu stark eingehe. Die Menschen reden heute viel zu sehr in Worten. Es kommt nicht darauf an, daß man solche Definitionen gebe, irgend etwas sei produktiv oder unproduktiv; da kommt es immer darauf an, wie man das „produktiv" auffaßt. Sondern darauf kommt es an, daß man die Verhältnisse nach Zusammenhängen wirklich schildert. Und da versuchte ich gestern zu schildern, wie anders sich der Grund und Boden hineinstellt in den nationalökonomischen Prozeß, als zum Beispiel die industrielle Produktion. Auf solche Schilderung, auf Charakteristik kommt es an. Wenn man nur einmal sich klar werden wollte, wieviel dadurch Schaden angerichtet wird, namentlich in den Wissenschaften, daß man sich zu sehr an solche Definitionen oder Begriffsbestimmungen hält. Was man beschreibt, dafür braucht man ja nicht Begriffsbestimmungen! Es herrscht heute vielfach die Unsitte, daß jemand sagt, er sei über das oder jenes dieser oder jener Ansicht. Da muß man sich erst verständigen darüber, was er nun unter diesem Prädikat versteht. Wahrscheinlich nach langem Verständigen wird er darauf kommen, daß er dasselbe meint wie der andere. Was zur wirklichen Produktion, wenn ich das Produktion nennen will, was zu einem wirklichen Konsum führt, — wenn ich darüber spreche, so muß ich ja alle einzelnen Faktoren, von dem aller-elementarsten bis zu dem kompliziertesten, ins Auge fassen.

 

Da wird es zum Beispiel sehr schwierig, aufzusteigen von dem, was man doch — allerdings in einem etwas weiteren Sinne — die „Wirtschaft " der Tier e nennen könnte. Die Tiere essen und trinken ja auch. Also die haben, insofern sie nicht gezähmt sind, auch eine Art Wirtschaftsleben; aber sie genießen in der Regel, was sie sich nicht sehr stark zuzubereiten brauchen. Die meisten Tiere nehmen, was schon da ist. Nun, für die ist die Natur produktiv, wenn wir den Ausdruck produktiv anwenden wollen. Vieles von dem, was der Mensch genießt, gehört ja auch auf diesen Boden; wenn er schließlich Obst genießt, so ist das nicht viel entfernt, nur durch Verkehrs- und Besitzverhältnisse und dergleichen entfernt, von der Art der Wirtschaft der Tiere, bei denen man aber sogar auch Ansätze zu Besitzverhältnissen finden könnte. Nun handelt es sich darum, jetzt weiter den Prozeß zu verfolgen, — zu verfolgen, wie der Mensch anfängt, dasjenige, was von der Natur hergegeben ist, zuerst zu verarbeiten, dann durch den Verkehr weiter in die Zirkulation zu bringen, und so fort. Da beginnt eine Fortsetzung des Begriffes, der bei der Natur anfängt. Dann kommt man zu demjenigen, was Produktion für den äußersten Luxus ist, was nicht mehr wirklichen Bedürfnissen entspricht, daß heißt gerechtfertigten Bedürfnissen entspricht oder vernünftigen Bedürfnissen entspricht. Ja, den Begriff, das sei produktiv oder nicht produktiv irgendwie zu begrenzen, das ist durchaus etwas, was im Grunde genommen zuerst ins Nebulose führt. Selbstverständlich kann man, wenn man es liebt, sich in solchen nebulosen Begriffen zu bewegen, lange darüber diskutieren, wie die Physiokraten gemeint haben, daß nur die Bearbeitung des Bodens produktiv sei. Man kann dagegen setzen: auch wenn jemand Handel treibt, so ist das produktiv, und kann sehr schöne Beweise dafür erbringen. Der Fehler ist der, daß man eine Definition aufstellt: das ist unproduktiv, das ist produktiv! Sondern man muß den ganzen Vorgang des Wirtschaftslebens wirklich sachgemäß überschauen können.

[67]Also ich bitte, dies was ich vorgebracht habe, nicht so aufzufassen, als wenn es auch hineinfallen sollte in eine solche Art des Definierens. Es sollte sein eine sachgemäße Schilderung desjenigen, was im Wirtschaftsleben wirklich vorgeht. Und da glaube ich in der Tat, hingewiesen zu haben auf einen sachlichen Unterschied, wie sich in den Wirtschaftsprozeß hineinstellt anders Grund und  Boden, alszumBeispiel,sagenwir, industrielle Produktionsmittel , Maschinen und dergleichen. Aber auch anders stellt sich in den Wirtschaftsprozeß hinein dasjenige, was auf der Grundlage des Grund und Bodens ist, als zum Beispiel der H a n d e 1.

Man braucht weder einseitiger Merkantilist zu sein, noch einseitiger Physiokrat. Man wird einsehen müssen, daß in dem Augenblick, wo man versessen ist auf solche Dinge wie „produktiv", „unproduktiv", dann eben solch einseitige Ansichten wie Merkantilismus, Physiokratismus usw. zustandekommen. Das sollte gerade hier vertreten worden sein: daß man sich nicht auf Einseitigkeit stellt, s o n d e r n auf Allseitigkeit stellt...

Über die geistig-kulturelle Seite des Problems „Erde — Mensch" gab Rudolf Steiner im Vortrag vom 14. November 1919 in Dornach die folgenden Hinweise:

Eine wirkliche Weltanschauung können wir nur dadurch gewinnen, daß wir die Erde, überhaupt die Welt, in ihrer Ganzheit, also so betrachten, daß wir den Menschen dazugehörig ansehen und die Wechselbeziehung, das W e c h s e l v e r h ä l tnis des Menschen zur Welt ins Augefassen.

Wenn wir weit genug zurückgehen in der Erdenentwicklung, finden wir, wie der Mensch nicht im irdischen Dasein selber wurzelt. Der Mensch hat vor der irdischen Entwicklung eine lange vorherige Entwicklung durchgemacht. Sie finden sie beschrieben in meiner „Geheimwissenschaft". Er ist dann aus diesem rein geistigen Dasein heruntergestiegen zum Erdendasein. Nun ist es in der Tat so, daß mit diesem Heruntersteigen des Menschen ins Erdendasein von der Menschheit mitgenommen worden ist ein ausgebreitetes, man kann es nennen Erbwissen, eine Urweisheit, eine Erbweisheit.Diese Erbweisheit war eine einheitliche.

Dann hat sich dieses Urwissen spezifiziert. Es ist verschieden geworden nach den verschiedenen Territorien der Erde. Sie können schon, wenn Sie äußerlich überschauen, was man die Kulturen der verschiedenen Erdenvölker nennt — aber noch besser, wenn Sie die Geisteswissenschaft zu Hilfe nehmen — sich sagen: Was die Menschen der verschiedenen Völkerschaften gewußt haben, war von jeher verschieden. Sie können unterscheiden eine indische Kultur, eine chinesische Kultur, eine japanische Kultur, eine europäische Kultur — und in dieser wieder spezifizierte Kulturen für die einzelnen europäischen Territorien — eine amerikanische Kultur, und so weiter.

Wenn Sie sich fragen: wodurch ist die Erb- oder Urweisheit zu dieser Spezifizierung gekommen und immer mehr und mehr differenziert worden? — so werden Sie sich zur Antwort geben können: da waren schuld daran die inneren Verhältnisse, die inneren Anlagen der Völker. Im wesentlichen aber zeigen sich immer Anpassungen dieser inneren Verhältnisse der Völker an die äußeren Verhältnisse der Erde. Und man bekommt ein Bild wenigstens von der Differenzierung, wenn man versucht, den Zusammenhang zu finden zwischen dem, was — sagen wir — indische Kultur ist, und der klimatisch-geographischen Beschaffenheit des indischen Landes. Ebenso bekommt man eine Vorstellung von dem Spezifischen der russischen Kultur, wenn man den Zusammenhang des russischen Menschen mit seiner Erde betrachtet.[68]

Nun kann man sagen: In Bezug auf diese Verhältnisse ist die gegenwärtige Menschheit, wie sie in vieler Beziehung ist, in einer Art Krisis drinnen. Diese A b - hängigkeit des Menschen von seinen Territorien ist im 19. Jahrhundert allmählich die denkbar größte geworden. Allerdings haben sich die Menschen mit ihrem Bewußtsein emanzipiert von ihren Territorien; aber sie sind deshalb doch abhängiger geworden von diesen Territorien.

Man kann das sehen, wenn man vergleicht, wie — sagen wir — noch ein Grieche zum alten Griechen-Land stand und wie — sagen wir — ein moderner Engländer oder der Deutsche zu seinen Ländern steht. Die Griechen hatten in ihrer Kultur, in ihrer Bildung noch vieles von der Urweisheit. Sie waren vielleicht physisch stärker abhängig von ihrem griechischen Territorium, als die heutigen Menschen von ihren Territorien abhängig sind; aber diese stärkere Abhängigkeit wurde aufgehoben, wurde gemildert durch das innere Erfülltsein mit der Urweisheit, mit dem Urwissen.

 

Dieses Urwissen ist allmählich für die Menschheit verglommen. Wir können ganz deutlich nachweisen, wie um die Mitte des 15. Jahrhunderts das Verständnis, das unmittelbare Verständnis für gewisse Urweistümer aufhört, und wie selbst die Traditionen dieser Urweistümer im 19. Jahrhundert allmählich versiegen. Künstlich werden ja — ich möchte sagen: wie Pflanzen in den Treibhäusern — die Urweisheiten noch in allerlei Geheimgesellschaften aufbewahrt, die manchmal sehr Schlimmes damit treiben.


Aber dadurch gerade, daß die Menschen das innere Durchdrungensein mit der Urweisheit verlieren, werden sie erst recht abhängig von ihren Territorien.

 Und ohne daß wiederum errungen wird ein frei zu entwickelnder Schatz von Geisteswahrheiten, würden sich die Menschen über die Erde hin ganz nach ihren Territorien differenzieren.

Wir können ja in der Tat — ich möchte sagen — drei Typen unterscheiden:

Es würden — wenn nicht geisteswissenschaftliche Impulse sich in der Welt ausbreiten würden — von Wes t en herüber nur geltend gemacht werden w i r t -s c h a f t l i c h e Wahrheiten. Diese könnten ja aus ihrem Schoße manches andere auch hervorbringen; aber das wirtschaftliche Denken, die wirtschaftlichen Vorstellungen würden das Wesentliche sein.

Es würde vom Osten herüberkommen, was im wesentlichen geistige Wahrheiten wären. Asien wird immer mehr und mehr, wenn auch auf sehr dekadente, so doch auf geistige Wahrheiten sich beschränken.

Mitteleuropa würde das mehr intellektuelle Gebiet pflegen;und das würde sich ganz besonders geltend machen, — verbunden mit etwas Tradition von alten Zeiten her, verbunden mit dem, was herüberweht aus dem Westen von wirtschaftlichen Wahrheiten, und dem, was herüberweht aus dem Osten von geistigen Wahrheiten.

Die Menschen aber würden sich immer mehr und mehr nach diesen drei Haupttypen der Erdengliederung spezifizieren; die Tendenz unserer Gegenwart geht durchaus daraufhin, diese Spezifizierung der Menschheit tatsächlich zur Herrschaft zu bringen.

Man kann sagen — und ich bitte das recht, recht ernst zu nehmen —: würde nicht ein geisteswissenschaftlicher Einschlag die Welt durchsetzen, so würde der Osten allmählichganz unfähig werden, eine eigene Wirtschaft zu treiben, wirtschaftliches Denken zu entwickeln; der Osten würde nur in die Lage kommen, zu produzieren, das heißt unmittelbar den Boden zu bebauen, unmittelbar Naturprodukte zu verarbeiten mit Werkzeugen, die geliefert werden vom Westen.[69]

Aber alles dasjenige, was von der menschlichen Vernunft aus wirtschaftet, würde sich im Westen entwickeln. Und von diesem Gesichtspunkt aus angesehen, ist die eben abgelaufene Weltkriegskatastrophe nichts anderes als der Anfang zu der Tendenz — ich will in einem beliebten Ausdruck sprechen —, den Osten vom Westen aus wirtschaftlich zu durchdringen, das heißt, den Osten zu einem Gebiet zu machen, in dem Leute arbeiten, und den Westen zu einem Gebiet, in dem gewirtschaftet wird mit demjenigen, was der Osten aus der Natur herausarbeitet. (Wo dabei die Grenze zwischen dem Osten und dem Westen ist, das braucht nicht festgesetzt zu werden, denn das ist etwas Variables.)

Ginge diese Tendenz weiter, die heute die herrschende ist, würde sie nicht geistig durchsetzt, so würde ganz zweifellos — man braucht es nur hypothetisch auszusprechen — das entstehen müssen, daß der ganze Osten wirtschaftlich ein Ausbeutungsobjekt würde für den Westen. Und man würde diesen Gang der Entwicklung für das ansehen, was das Gegebene für die Erdenmenschheit ist, man würde es als das Gerechte und Selbstverständliche ansehen. Es gibt kein anderes Mittel, in diese Tendenz dasjenige hineinzubringen, was nicht die halbe Menschheit zu Heloten, die andere Hälfte zu Benützern dieser Heloten macht, als die Erde mit der wiederum zu erringenden gemeinsamen Geistigkeit zu durchdringen.

Aber darauf im Innersten eingehen, daß es kein anderes Mittel gibt, die Zukunft der Menschheit menschenwürdig zu gestalten — also nicht nur wirtschaftlich die Erde zu durchdringen, sondern sie auch geistig zu durchdringen —, diesen Gedanken machen sich noch heute, aus einer gewissen Bequemlichkeit heraus, die wenigsten Menschen ...

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