Agriculture et industrie
Nouvel ordre du droit du sol
comme exigence sociale du présent
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(sommaire)
AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR
Lorsque voici quelque années, je découvrais le
thème d'une propriété non monétisable, comme central
d'une véritable tri-articulation, présenté dans son
principe par la triple compilation de Johannes
Mosmann réalisée vers 2008, j'étais loin de me
douter qu'il était déjà développé dans des
ramifications bien plus fines, amples et
historiquement comme territorialement par le présent ouvrage publié en 1957. Et encore
plus fondamentalement, qu'il rejoins celui d'une
option de jeunesse : pratiquer l'agriculture comme
base d'une société où s’allégerait la question de ne
pas nuire par son métier.
Roman Boos est un compagnon des tous début de la
tri-articulation sociale "populaire" de 1919 (pour
la distinguer de celle des élites de 1917). Il fut
l'homme de confiance pour la Suisse du mouvement
animé depuis Stuttgart. Il eu par la suite un destin
ponctué d'épisode de maladie (psychique) et certains
lui prête des tentations "germanistes" semble t-il.
Sur ce dernier point, je ne suis pas en mesure de
dire où il en était pendant la seconde guerre
monduale lorsqu'il réalisa cette compilation.
L'horreur encore cachée à beaucoup dans les années
trente, ne l'était plus alors.
Depuis, ce rapport agriculture et industrie est
unanimement évoqué sans explications suffisantes.
Surtout sous la forme d'une "place à part" de
l'agriculture dans l'économie. Son auteur, en son
temps bien entendu, comme sans doute même aussi,
Johannes en 2008, pressentaient-ils déjà ce que
semble apporter Alexander Caspar dans une
publication peu connue de 1989, développant sa
compréhension de ce que serait un système monétaire
seulement évoqué pour l'avenir par Rudolf Steiner dans la dernière conférence
de son cours d'économie en août 1922 et qui
s'attaque à ce problème de fond ?
L'heure de tout ce travail serait-elle en train
d'approcher devant une horreur déjà perceptible pour
ceux qui ont encore les pied sur Terre et quand même
la tête dans le ciel ? Nous traduirons bientôt
cet élément.
AVANT-PROPOS
Lorsque la Première Guerre mondiale a pris fin avec l'armistice en
novembre 1918, Rudolf Steiner a commencé à donner
un ensemble complet d'outils à la libre volonté de
reconstruire pour maitriser les domaines sociaux
des tâches emplissant le monde. Dans l'
« Appel au peuple allemand et au monde de la
culture » de février 1919 et dans les
« Points essentiels de la question sociale
dans les nécessités de la vie du présent et de
l'avenir »déployant ses pensées de fond, il a
donné son centre à cet arsenal. Aujourd'hui -
écrit en 1945 - le monde, le plus terriblement le
centre de l'Europe, est rempli et bloqué par les
ruines des tentatives ratées de façonner le monde
par la violence plutôt que par la volonté de
construction, - de dévorer la plénitude des tâches
au lieu de les résoudre organiquement du cœur
humain du problème social global, par une
dynamique de pouvoir débordant toute raison et
toute humanité, - d'arracher l'espace vital de ses
semblables avec « dureté », ce qui ne
peut se faire et être atteintque dans l'unité
humaine globale/d’ensemble.
Aujourd'hui, le centre de l'Europe nouvellement défait est confronté
à des déroulements – on a à peine la permission de
dire des « évolutions » qui seront
déterminées de manière décisive de l'Occident et
de l'Orient. A l'Est sera implanté une vie
industrielle puissante sur sa riche base agricole
avec une dynamique violente. L'Occident, pour
lui-même et pour l'économie mondiale qu'il préfère
façonner, devra lutter avec une extrême ténacité
pour l'équilibre de tous les bilans économiques,
notamment le bilan originel entre production des
sols et production industrielle. Et aussi dans le
petit reste non détruit de l'Europe centrale, en
Suisse, au milieu de l'interdépendance du problème
global de la vie, se trouve le complexe de
beaucoup de facettes qui est nettement
défini/décrit par la tâche de réviser notre
législation agraire.
Ainsi, le thème de la « réorganisation du droit foncier »
est d'une actualité qui ne peut être plus
actuelle. Et la publication des textes rassemblés
ici n’a pas la permission d’être retardée plus
longtemps.
Toutefois, ils n’apportent pas d'instructions ou même de recettes sur
comment on peut faire au mieux et au plus rapide
pour avoir « résolu » les questions
complexes du foncier et les avoir retirées de
l'ordre du jour. Mais tout de suite ce que fut le
malheur de 1918 -1919 -1920 et ensuite, qu’on
amena à « solutions » sous le drapeau de
la « Realpolitik », les milliers de
problèmes particuliers non de la problèmatique
d’ensemble globale, mais seulement de de la
problèmatique particulière vers des solutions
fictives. Les aides temporaires à court terme ont
bloqué la vraie realpolitik, la saturation des
pratiques de vie, tous les espaces de vie et de
travail.
Rudolf Steiner a appelé les « points essentiels de la question
sociale » les vues originelles sur les forces
structurelles de l'organisme social d'aujourd'hui,
dans lesquelles les milliers d'intérêts et
d'aspirations particulières peuvent s'équilibrer
mutuellement dans le sens d'un équilibre de vi,.
La « tri-articulation » n'est pas un
projet, pas un plan, pas une utopie ; elle est le
résultat d'observations de la vie sociale saine et
malade : qu’est-ce qui se passe quand les
contraires qui d'eux-mêmes chassent vers le haut
les événements réels sont entrelacés de manière
féconde, que manque-t-il alors quand ils se
combattent de manière destructive ?
Cette « sociologie du sol » ne doit donc pas
constituer/livrer un arsenal pour une campagne que
quelque part dans le monde, des intérêts agraires
unilatéralement orientés voudraient mener contre
d'autres « secteurs » de la vie sociale
d’ensemble. Toutefois pas une théorie incolore non
plus. Mais un message global : comment « le
sol », en harmonie avec tous les autres
membres de l'organisme social dans son ensemble,
peut-il parvenir à une intégration/articulation
organique dans cet organisme ?
Parce qu'il ne devait pas être créé un manuel, pas un manuel
scolaire, mais un livre de lecture et de vie,
parmi les différentes possibilités d’ordonner le
tissu/la matière a été choisi le purement
chronologique. Cela peut volontiers créer une
certaine confusion pour ceux qui veulent s'emparer
d'une poignée ou du « système
Steinerien » le plus rapidement possible. En
retour, la vie créative est sauvegardée autant que
possible dans les liens de ce problème particulier
qui, dans les années du travail de
« tri-articulation » de Rudolf Steiner
dans le déploiement d’une croissance spirituelle
inouïe, a préservé la science de l’esprit cultivée
à partir du Goetheanum comme « fondement/fond
et sol/foncier » du penser, sentir et vouloir
sociaux saturés de réalité. Celui qui ne recherche
pas des pratiques, mais la praxis, pas la théorie,
mais la perspicacité, récoltera/engrangera de
riches récompenses en parcourant les vastes
domaines prometteurs qui s'ouvrent dans cette
collection. Si les problèmes particuliers ne sont
pas précipité à la vitesse d'un train rapide, mais
si, dans les méandres du chemin, le regard est
parfois dirigé loin dans le paysage, puis de
nouveau vers l'arrière sur des tronçons déjà
parcourus ou sur des tronçons situés devant le
promeneur - alors tout de suite le lecteur, à qui
ce travail est destiné, sera renforcé dans sa
volonté : atteindre de l'esprit vivant la force du
repos pour la réalité sociale, dont seule la
maîtrise pourra croître.
Le destin de l'organisme social humain s'est déplacé entre la
plénitude de l'être humain créatif et la plénitude
du fondement naturel - entre le « sol »
de l'esprit et celui de la création. La juste
mesure de cet espace de déploiement de tout avenir
social sera trouvée par ceux qui cherchent dans la
« sociologie du sol », telle que Rudolf
Steiner la libère et la découvre des décombres de
la civilisation.
La présente collection se limite à rendre accessibles les
textes issus de la lutte pour la réorganisation
sociale après la fin de la Première Guerre
mondiale. Fidèle à la pensée de base que les
questions sociales ne doivent pas être discutées
en dehors des situations qui appellent une action
active, Rudolf Steiner s'est rarement exprimé sur
le sujet de ce travail avant cet événement.
Deux courts textes des années 1891 et 1897 font exception :
comme preuve que les réflexions formulées à partir
de novembre 1918 proviennent d'une préoccupation
de dix ans, bien qu'extérieurement silencieuse,
sur le thème de « fond et sol ».
Ils sont suivis de deux textes de conférences de l'année 1917 de la
plus haute signification fondamentale.
Suivent ensuite en abondance toutes les déclarations des années 1918
à 1922.
Arlesheim, 1945 - Dr. Roman Boos
AVANT-PROPOS DE LA RÉDACTION
Les passages de conférence et les remarques de discussion du Dr.
Rudolf Steiner, qui sont regroupées dans ce livre,
datent des années précédant et suivant la fin de
la Première Guerre mondiale. A cette époque, le
centre de l'Europe a connu l'effondrement des
structures d’Etats précédentes. L'ordre économique
bourgeois s'était également effondré, et les
gouvernements socialistes, soutenus par le
mouvement prolétarien, aspiraient à un nouvel
ordre. Cela a créé une situation ouverte dans
laquelle Rudolf Steiner avec ses conférences et
ses écrits a cherché à avoir un effet de guérison,
d'aide.
Au cours de la période qui a suivi la fin de la Seconde Guerre
mondiale, le Dr. Roman Boos a travaillé à la
compilation de ce manuscrit. De nouveau, l'Europe
centrale a connu une période d'effondrement de
tous les ordres précédents. Si, après la première
guerre mondiale, on avait négligé d'arriver à des
solutions d’ensemble globales dans la
réorganisation de la coexistence sociale, si l'on
s'était contenté partout d'aides à court terme,
alors, avec ce manuscrit, devaient être données
les bases pour une compréhension du chemin qui
peut mener à une réorganisation fondamentale.
Les conditions tumultueuses d'après 1945 n'ont pas permis de publier
le manuscript une fois terminé. Aujourd'hui, en
1957, l'agriculture dans de nombreux pays
européens est dans une lutte difficile pour sa
place dans la vie économique, voire pour son
existence. Les questions liées à ses relations
avec l'industrie sont plus urgentes que jamais.
Aide temporaire après aide temporaire sera créée,
mais il reste la demande urgente d'une
réorganisation radicale des rapports à partir de
la base.
Dans cette situation, les travaux compilés par le Dr Boos doivent
maintenant être rendus publics. Malheureusement,
cette publication ne peut plus être réalisée par
le Dr Boos lui-même, puisqu'il a déjà franchi le
seuil de la mort le 10 décembre 1952. - Cette
tâche a donc été reprise par des personnalités du
« Cercle de recherche pour la manière
biologique-dynamique de gérer », qui avait
demandé au Dr. Boos, dans les premières années
après la fin de la seconde guerre mondiale,
l'achèvement du manuscrit en ce qui concerne la
nécessité éprouvée d'une réorganisation du droit
foncier et des relations agriculture-industrie.
Que deux trains méritant d’être remarqués du présent livre
soient mis en avant.
La question du sol ne peut pas être considérée pour elle-mêle
seule, elle ne peut aussi pas être
abordée de manière isolée en tant que tâche
individuelle/isolée/particulière. Elle est plutôt
étroitement liée à un ordre réaliste des
conditions sociales, en tenant compte de la
tri-articulation de l'organisme social telle que
reconnue et présentée par Rudolf Steiner comme une
exigence de vie du présent. Ce n'est pas l'Etat
unitaire omnipotent qui répondra le mieux aux
exigences du développement à venir, mais plutôt la
conception des trois domaines fonctionnels en
interaction - la vie de l’esprit, le domaine
étatique-juridique, et la vie de l’économie - qui
ont chacun leur administration propre et qui
découlent de la pensée et de l'action conformes à
la réalité. Dans ce contexte, la question des sols
peut aussi être abordée en premier lieu.
Elle sera située ainsi dans le contexte global auquel elle est
inséparablement imbriquée, cela détermine aussi la
deuxième particularité de ce livre. Celui qui lit
un problème particulier d’après la base de l'index
dans l'espoir d'obtenir rapidement des
informations ne trouvera pas ce qu'il cherche.
Celui qui cherche des programmes et des recettes,
des suggestions sur la façon de faire ceci ou
cela, ne trouvera pas d'instructions toutes
faites. Non pas parce qu'une telle approche serait
incompatible avec le réalisme de cette
présentation. La réorganisation des conditions
sociales et du droit foncier ne peut se fonder sur
des lois et règlements préconçus. Elle doit
s'appuyer sur les humains et sur les connaissances
qu'ils acquièrent. C'est pourquoi ce livre donne
un aperçu du rôle du sol dans le processus
économique, du rôle des moyens de production, de
la fonction de l'argent, de ce qui est marchandise
et de ce qui ne l'est pas, qui a le droit de
cultiver le sol et qui ne l'a pas, ce qui découle
des capacités spirituelles de l'humain dans le
processus économique, etc. Cela peut déboucher sur
une action appropriée dans un cas individuel
concret, en vue de laquelle des décisions
réalistes doivent arriver à maturité et qui, le
cas échéant, peuvent également se laisser amnener
en forme de loi. Les gens qui acquièrent ces vues
peuvent créer des faits qui résolvent la question
du sol, sans organiser à côté de la réalité.
Le cadre de ce livre est large. Entre les explications sur le
droit foncier, il y a celles sur la façon de
penser des différentes populations de la terre en
relation avec la base du sol et la nutrition, sur
la relation de l'être humain à la terre, les
contrastes ouest-est, les perspectives
historiques. La disposition chronologique des
citations anime/vivifie la présentation et
contient un élément de composition important. On
participe à la lutte pour la
« tri-articulation » de l'époque, et
pourtant ce qui est dit est aussi d'actualité et
nécessaire au temps d’aujourd'hui qu'à l'époque.
Il y a trente-trois ans, à la Pentecôte 1924, Rudolf Steiner
donnait des conférences à un cercle d'agriculteurs
sur les nouvelles façons de cultiver la terre et
de concevoir des entreprises d’économie agricole.
Dans la toute première de ces conférences, il a
parlé de la relation entre la production agricole
et l'économie nationale. Il a souligné que
l'organisation de l'agriculture a ses propres
lois, qui résultent des conditions de la
production agricole elle-même. Une loi foncière
réaliste sert également à ordonner l'agriculture
dans l'économie globale et à respecter ses
conditions de vie particulières. C'est donc une
bonne coïncidence que ce livre puisse être publié
à l'occasion du 33ème anniversaire/retour du Cours
d'agriculture.
Merci surtout à Mme Edith Boos pour la mise à disposition du
manuscrit et pour son aide à l'impression ainsi
qu'à l'« Administration du leg de Rudolf
Steiner ». Par ailleurs, E. Becker, H. Koepf
et K. Willmann pour leur aide dans la préparation
des annotations, l'aperçu des sujets, la
bibliographie.
Stuttgart, mai 1957
Pour les éditeurs :
Dr. Hans Heinze
suite
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Landwirtschaft und Industrie
Neuordnung des Bodenrechtes
als soziale Forderung der Gegenwart
VORWORT
Als im November 1918 der erste Weltkrieg
durch den Waffenstillstand beendet worden war,
begann Rudolf Steiner damit, freiem Aufbauwillen
ein umfassendes Rüstzeug zur Bewältigung der die
Welt erfüllenden sozialen Aufgabenbereiche zu
geben. Im „Aufruf an das deutsche Volk und die
Kulturwelt" vom Februar 1919 und in den seine
Grundgedanken entfaltenden „Kernpunkten der
sozialen Frage in den Lebensnotwendigkeiten der
Gegenwart und Zukunft" gab er diesem Arsenal sein
Zentrum. Heute — geschrieben im Jahre 1945 — ist
die Welt, am furchtbarsten die europäische Mitte,
erfüllt und versperrt von den Trümmern der
gescheiterten Versuche: durch Gewalt statt mit A u
f bau w
i l l e n die Welt zu gestalten, — die Fülle der
Aufgaben, statt sie aus dem menschlichen Kern der
sozialen Gesamtproblematik heraus organisch zu
lösen, in eine alle Vernunft und alle
Menschlichkeit überbrandende Macht-Dynamik zu
verschlingen, — mit „Härte" der Mit-Menschheit den
Lebensraum abzutrotzen, der nur in der
Verwirklichung gesamt-menschheitlicher
Gemeinsamkeit erarbeitet und errungen werden kann.
Nun steht die neu besiegte europäische
Mitte vor Abläufen — „Entwicklungen" darf man wohl
kaum sagen —, die ausschlaggebend von Westen und
Osten her bestimmt sein werden. Der Osten wird auf
seine reiche Agrarbasis mit gewaltiger Dynamik ein
mächtiges industrielles Leben pflanzen. Der Westen
wird für sich und die von ihm vorzugsweise
gestaltete Weltwirtschaft mit äußerster Zähigkeit
um das Gleichgewicht aller wirtschaftlichen
Bilanzen ringen müssen, vorzüglich der o e k o n o
m i s c h e n Ur b i l a n z: zwischen der Boden-
und der Industrie-Produktion. Und auch im kleinen
unzertrümmerten Rest europäischer Mitte, in der
Schweiz, steht mitten in den Verflechtungen der
Gesamt-Lebensproblematik der vielschichtige
Komplex, der mit der Aufgabe der Revision unserer
A g r a r -g es e t z g e b u n g scharf
bezeichnet ist.
So ist das Thema „Neuordnung des
Bodenrechtes" von einer Aktualität, wie sie
aktueller nicht sein kann. Und es darf mit der
Publikation der hier gesammelten Texte nicht
länger zugewartet werden.
Allerdings bringen sie nicht Anweisungen
oder gar Rezepte, wie man es am besten und am
flinksten machen kann, um die komplexen Fragen,
die Grund und Boden aufgeben, »gelöst" und von der
Tagesordnung verabschiedet zu haben. Gerade das
aber war das Unglück von 1918 —1919 —1920 und
weiter, daß man unter der Flagge »Realpolitik" die
tausenderlei Einzelprobleme nicht aus der
umfassenden Gesamt-, sondern nur aus der
Einzelproblematik heraus zu „Lösungen" brachte, —
zu Scheinlösungen. Kurzfristige Aushilfsmittel
versperrten wahrer Realpolitik,
besinnungsgesättigter Lebenspraxis, allen Lebens-
und Wirkensraum.
»Kernpunkte der sozialen Frage" nannte
Rudolf Steiner die Ur-Einsichten in die
Strukturkräfte des sozialen Organismus der
Gegenwart, in denen sich die tausenderlei
Sonderinteressen und -bestrebungen im Sinne eines
Lebensgleichgewichts gegenseitig ausgleichen,
bilanzieren können. „Dreigliederung" ist nicht ein
Projekt, nicht ein Plan, nicht eine Utopie; sie
ist das Ergebnis der Beobachtungen am gesunden und
kranken sozialen Leben: was spielt sich ab, wenn
sich die Gegensätze, die das wirkliche Geschehen
aus sich emportreibt, fruchtbringend
ineinanderspannen, was mangelt dann, wenn sie sich
zerstörerisch bekämpfen?
So soll auch diese „Soziologie des
Bodens" nicht ein Arsenal zum Feldzug liefern, den
irgendwo in der Welt einseitig agrarisch
gerichtete Interessen gegen andere „Sektoren" des
sozialen Gesamtlebens führen möchten. Allerdings
auch nicht eine farblose Theorie. Sondern eine
umfassende Botschaft: wie kann im Zusammenklang
mit allen anderen Gliedern des sozialen
Gesamtorganismus „der Boden" zur organischen
Eingliederung in diesen Organismus kommen?
Weil nicht ein Handbuch, nicht ein
Lehrbuch, sondern ein Lese- und Lebebuch
geschaffen werden sollte, wurde unter den
verschiedenen sich bietenden Möglichkeiten der
Stoff anordnung diejenige der rein chronologischen
gewählt. Wohl ist dadurch für den, der möglichst
rasch eines Handgriffs oder des „Steiner'schen
Systems" habhaft werden möchte, eine gewisse
Unübersichtlichkeit gegeben. Dafür ist soviel als
nur irgend möglich von dem schöpferischen Leben in
die Zusammenhänge dieses Einzelproblems herein
gerettet, das in den Jahren des
„Dreigliederungs"-Wirkens Rudolf Steiners in
unerhörter geistiger Wachstums-Entfaltung die vom
Goetheanum aus gepflegte Geisteswissenschaft als
einen „Grund und Boden" wirklichkeitsgesättigten
sozialen Denkens, Fühlens und Wollens erwahrte.
Wer nicht Praktiken sucht, sondern Praxis, nicht
Theorie, sondern Einsicht, wird im Durchwandern
der weiten, aussichtsreichen Gefilde, die sich in
dieser Sammlung auftun, reichen Gewinn einheimsen.
Wenn die Einzelprobleme nicht im Eilzugtempo
durchsaust werden, sondern in den Windungen des
Weges der Blick bisweilen weit in die Landschaft
hinaus und dann auch wieder auf bereits
durchwanderte Strecken rückwärts oder auf noch vor
dem Wanderer liegende gelenkt wird, — dann wird
gerade der Leser, dem diese Arbeit zugedacht ist,
in seinem Willen bestärkt werden: der sozialen
Wirklichkeit die Kraft des Ruhens im lebendigen
Geist zu erringen, aus der allein Meisterschaft
wird wachsen können.
Zwischen die Fülle des schöpferischen
Menschenwesens und die Fülle der Natur grundlage
ist das Schicksal des sozialen
Menschheitsorganismus gerückt, — zwischen den
„Boden" des Geistes und den der Schöpfung. Das
gerechte Maß dieses Entfaltungsraumes aller
sozialen Zukunft wird, wer sucht, in der
„Soziologie des Bodens", wie Rudolf Steiner sie
vom Schutt der Zivilisation befreit und aufdeckt,
finden.
Die vorliegende Sammlung beschränkt sich
darauf, die Wortlaute zugänglich zu machen, die
aus dem Ringen um die soziale Neugestaltung nach
dem Ende des ersten Weltkrieges stammen. Getreu
dem Grundgedanken, daß über soziale Fragen nicht
außerhalb von Situationen, die nach aktivem
Handeln rufen, gesprochen werden soll, hat Rudolf
Steiner vor diesem Ereignis zum Thema dieser
Schrift sich nur selten geäußert.
Zwei kurze Texte aus den Jahren 1891 und
1897 machen eine Ausnahme: als Belege dafür, daß
die vom November 1918 an formulierten Gedanken
einer jahrzehntelangen, wenn auch nach außen stumm
gebliebenen Beschäftigung mit dem Thema „Grund und
Boden" entstammen.
Ihnen folgen zwei Texte aus Vorträgen
vom Jahre 1917 von höchster grundsätzlicher
Bedeutung.
Dann folgen in reicher Fülle alle
Äußerungen aus den Jahren 1918 bis 1922.
Arlesheim, im Jahre 1945
Dr. Roman Boos
[6] n° de page dans l'original
VORWORT DER HERAUSGEBER
Die in diesem Buche vereinigten
Vortragsstellen und Diskussionsbemerkungen D r. R
u d o l f S t e i n e r s entstammen den Jahren
vor und nach Beendigung des ersten Weltkrieges.
Damals erlebte die europäische Mitte den
Zusammenbruch der bisherigen Staatengebilde. Die
bürgerliche Wirtschaftsordnung war ebenfalls
zusammengebrochen, sozialistische Regierungen
erstrebten, getragen von der proletarischen
Bewegung, eine Neuordnung. So war eine offene
Situation entstanden, in die Rudolf Steiner mit
seinen Vorträgen und Schriften heilend, helfend
hineinzuwirken suchte.
In der Zeit um die Beendigung des
zweiten Weltkrieges arbeitete Dr. Roman
Boos
an der Zusammenstellung des vorliegenden
Manuskriptes. Wieder erlebte Mitteleuropa eine
Zeit des Zusammenbruches aller bisherigen
Ordnungen. War nach dem ersten Weltkriege versäumt
worden, zu umfassenden Gesamtlösungen in der
Neugestaltung des sozialen Zusammenlebens zu
kommen, hatte man sich allenthalben mit
kurzfristigen Aushilfsmitteln begnügt, so sollten
mit diesem Manuskript nochmals die Grundlagen für
ein Verständnis des Weges gegeben werden, der zu
einer grundlegenden Neugestaltung führen kann.
Die tumultuarischen Zustände nach 1945
ließen eine Veröffentlichung des Manuskriptes nach
der Fertigstellung nicht zu. Heute, im Jahre 1957,
steht die Landwirtschaft in vielen Ländern Europas
in einem schweren Ringen um ihre Stellung im
Wirtschaftsleben, ja um ihre Existenz. Die Fragen,
die sich aus ihrem Verhältnis zur Industrie
ergeben, sind brennender als je zuvor. Aushilfe um
Aushilfe wird geschaffen, aber es bleibt die
drängende Forderung nach eine Neuordnung der
Verhältnisse von Grund auf.
In dieser Situation soll nunmehr das von
Dr. Boos zusammengestellte Werk der Off
entlichkeit übergeben werden. Leider kann diese
Herausgabe nicht mehr durch Dr. Boos selbst
verwirklicht werden, da er bereits am 10. Dezember
1952 die Schwelle des Todes überschritten hat. —
So wurde diese Aufgabe von Persönlichkeiten aus
dem „Forschungsring für Biologisch-Dynamische
Wirtschaftsweise" übernommen, die Dr. Boos in den
ersten Jahren nach Beendigung des zweiten
Weltkrieges um die Fertigstellung des Manuskriptes
im Hinblick auf die erlebte Notwendigkeit einer
Neuordnung des Bodenrechtes und des Verhältnisses
Landwirtschaft — Industrie gebeten hatten.
Zwei bemerkenswerte Züge dieses
vorliegenden Buches seien hervorgehoben.
Es kann die Bodenfrage nicht für sich
allein betrachtet werden, sie kann auch nicht in
isolierter Weise als Einzelaufgabe praktisch
angepackt werden. Sie hängt vielmehr aufs engste
zusammen mit einer wirklichkeitsgemäßen Ordnung
der sozialen Zustände unter Beachtung der
Dreigliederung des sozialen Organismus, wie sie
durch Rudolf Steiner als Lebensforderung der
Gegenwart erkannt und dargestellt wurde. Nicht der
allmächtige Einheitsstaat wird den Anforderungen
der kommenden Entwicklung am besten genügen,
sondern die aus wirklichkeitsgemäßem Denken und
Handeln entspringende Augestaltung der drei
zusammenwirkenden Funktionsbereiche, — des
Geisteslebens, des staatlich-rechtlichen Bereiches
und des Wirtschaftslebens —, die jeweils ihre
Eigenverwaltung haben. Im Zusammenhang damit kann
auch erst die Bodenfrage angepackt werden.
Sie wird damit in den umfassenden
Zusammenhang hineingestellt, dem sie untrennbar
einverwoben ist, Das bedingt auch die zweite
Eigenheit dieses Buches. Wer anhand des
Stichwortverzeichnisses über ein bestimmtes
Problem nachliest, in der Hoffnung sich rasch zu
informieren, der wird nicht finden, was er sucht.
Wer nach Programmen und Rezepten sucht, nach
Vorschlägen, wie dies oder jenes zu machen sei,
der wird keine fertig zurechtgemachte Anleitung
finden. Deshalb nicht, weil ein derartiges
Vorgehen mit dem Wirklichkeitsstreben dieser
Darstellung unvereinbar wäre. Die Neuordnung der
sozialen Verhältnisse und des Bodenrechtes kann
sich nicht auf vorgefaßte Gesetze und Verordnungen
gründen. Sie muß auf Menschen gebaut werden und
auf die Einsichten, die sie sich verschaffen.
Einsichten werden daher in diesem Buche gegeben,
z. B. in die Rolle des Bodens im
volkswirtschaftlichen Prozeß, in die Rolle der
Produktionsmittel, die Funktion des Geldes, in
das, was Ware ist und was nicht Ware sein kann,
wer ein Anrecht darauf hat, den Boden zu
bewirtschaften und wer nicht, was aus den
geistigen Fähigkeiten des Menschen in den
Wirtschaftsprozeß einfließt usw. Daraus kann sich
das richtige Handeln im konkreten Einzelfall
ergeben, angesichts dessen wirklichkeitsgemäße
Entschlüsse reifen müssen, die sich
erforderlichenfalls auch in Gesetzesform bringen
lassen. Menschen, die sich diese Einsichten
verschaffen, können, ohne an der Wirlichkeit
vorbei zu organisieren, Tatsachen schaffen, durch
die die Bodenfrage gelöst wird.
Der Rahmen dieses Buches ist weit
gefaßt. Zwischen den Ausführungen zum Bodenrecht
befinden sich solche über die Geistesart der
verschiedenen Erdbevölkerungen im Zusammenhang mit
der Bodengrundlage und der Ernährung, über das
Verhältnis des Menschenwesens zur Erde,
West-östliche Gegensätzlichkeiten, geschichtliche
Ausblicke. Die chronologische Anordnung der Zitate
belebt die Darstellung und enthält ein
bedeutungsvolles kompositorisches Element. Man
nimmt Teil an dem damaligen Ringen um die
„Dreigliederung", und doch ist das Gesagte heute
so aktuell und zeitnotwendig wie damals.
Vor dreiunddreißig Jahren, zu Pfingsten
1924, hielt Rudolf Steiner vor einem Kreis von
Landwirten die Vorträge, die der Bebauung des
Bodens und der landwirtschaftlichen
Betriebsgestaltung neue Wege wiesen. Gleich im
ersten dieser Vorträge äußerte er sich über das
Verhältnis der landwirtschaftlichen Erzeugung zur
Nationalökonomie. Er wies darauf hin, daß die
Gestaltung der Landwirtschaft ihre eigenen Gesetze
hat, die sich aus den Bedingungen der
landwirtschaftlichen Erzeugung selbst ergeben. Der
Einordnung der Landwirtschaft in die
Gesamtwirtschaft und der Beachtung ihrer
eigentümlichen Lebensbedingungen dient auch ein
wirklichkeitsgemäßes Bodenrecht. So ist es ein
gutes Zusammentreff en, daß dieses Buch zur
33jährigen Wiederkehr des Landwirtschaftlichen
Kursus erscheinen kann.
Dank sei vor allem ausgesprochen Frau
Edith Boos für die Überlassung des Manuskriptes
und manche Hilfe bei der Drucklegung sowie der
„Rudolf Steiner Nachlaßverwaltung". Ferner auch E.
Becker, H. Koepf und K. Willmann für ihre Mithilfe
bei der Ausarbeitung der Anmerkungen, der
Themenübersicht, des Literaturverzeichnisses.
Stuttgart, Mai 1957
Für die Herausgeber:
Dr. Hans Heinze
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