1916 - L'année de Rudolf Steiner

Institut pour une triarticulation sociale
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1915 < .......1916....... > 1917

Replacer dans son contexte

Rudolf Steiner a pris le problème de la communauté sociale d'abord de trois aspects, qui sont caractérisés par deux cycles de conférences en 1916, lesquels exposent les tensions, dans lesquelles l'humain est placé par son être entrelacé dans la nature et la communauté des humains : le cycle de Berlin sur « Nécessité et liberté dans les évènements du monde et dans les affaires humaines » GA 166 ; le cycle de Dornach «  Karma de la profession » GA 172, et enfin par le livre publié en 1917 « Des énigmes de l'âme », dans lequel il a présenté publiquement pour la première fois l'articulation interne de l'être humain comme un organisme tri-articulé, qui alors devint le point de départ pour l'observation et la solution de la situation sociale. Car seul le bon diagnostic peut conduire à la guérison.

Mais avant de décrire la façon dont Rudolf Steiner a abordé le problème, il est d'abord n'écessaire de jetter un œil sur cette situation de l'époque dans laquelle se déroula cette impulsion. Car il ne créa donc jamais de la théorie, mais toujours à partir du respect de l'être concret de l'humanité et du temps.A quel stade de développement, devant quelles décisions se tenait maintenant cet environnement en 1916 ?

En Europe, mais aussi dans l'Est et l'Ouest se présentèrent en cette année des situations et des événements qui ont changé le visage du temps suivant et dessinèrent les premières rides profondes dans le visage tragique de l'Europe. Sur le théâtre de la guerre, la guerre de mouvement était largement passée dans des batailles de position, les armées s'étaient enterrées, la guerre avait atteint un point où çà et là quelques manœuvres brusques, mais aucune percée stratégiques ou batailles décisives n'étaient plus possibles, à la place du champ de bataille ouvert, vivant, était venu le système de tranchée et la stagnation. - Un deuxième événement de portée historique a été la mort de l'empereur François-Joseph d'Autriche, le 21 novembre 1916. Avec cette figure pleine de dignité, qui avait porté le sort des événements d'un siècle sur ses épaules, un vieux monde a été porté en terre. Un empire, qui avait marqué de traits essentiels le visage de l'Europe par les siècles allait à sa fin avec cette mort. Comme si tout d'abord l'archange protecteur de la si puissante maison des Habsbourg avait retiré sa main de cellle-là, les destinées suivantes ne furent plus porteuses d'avenir dans cette sphère, mais portèrent en elles-mêmes la signature de la dissolution.

Pendant ces changements de situation et événements au centre, s'annoncèrent aussi en cette année des développements à l'Ouest et à l'Est lesquels appliquèrent leur couleur à l'image de la décennie à venir. À l'Ouest, Wilson a été réélu en tant que président en novembre 1916 et avec cela devint [303] dominant cet élément, qu'on pourrait décrire comme "wilsonianisme" et qui a contribué à la caractérisation de la situation générale de manière si peu salutaire. Ces signes s'annoncèrent maintenant en succession rapide. En décembre 1916 Wilson a adressée aux belligérants son invitation soudaine insuffisamment préparée à communiquer leurs conditions de paix, un mois plus tard, le 22 janvier 1917, Wilson tint ces discours devant le Sénat, où il esquissa ses idées si irréelles et abstraites sur la future organisation le monde. Les événements dans les mois suivants, la guerre sous-marine sans restriction en février, l'entrée américaine dans la guerre le 2 avril 1917, reposaient dans une ligne, qui continua à se développer inexorablement plus loin et conduisirent l'escalade des événements tragiques à leur apogée. La figure de Wilson et ses abstractions émergeant à l'horizon en 1916 s'approcha à pas de géant du centre des événements. - Aussi dans l'Est, les cataclysmes irrépressibles s'annoncèrent en des tremblements de terre d'abord souterrains, puis très en surface. Les signes devenus les plus évidents de la faiblesse de l'ancienne structure de la Russie par la bataille de Tannenberg dans le nord-est et les batailles suivantes dans le sud-est laissèrent la fermentation bacillaire interne de longue date de propagation de la révolution s'élargir conduisant alors en mars 1917 à la première révolution de Mars ainsi nommée, de laquelle bientôt se développa la dissolution de l'ensemble de la structure existante de l'Empire russe par la révolution bolchevique.

Ce que d'abord seulement peu regardaient avec soucis, était alors devenu manifeste à des cercles plus larges, devint maintenant visible sans voile pour les larges masses des humains : l'effondrement d'un vieux monde qui portait en soi le bacille mortel du matérialiste, stupide, intellectuel, abstrait et irréaliste du 19ème siècle. Penser faux avait sur toute la ligne conduit à un faire faux. Aucune des réalisations vantées comme si glorieuses de cette époque avait été en mesure de contribuer à la solution des grandes questions, mais ces conquêtes provoquèrent déclin et chaos avec la précision des lois de la nature. On devrait penser que les humains se réveilleraient à ces faits uniques et troublants. Cependant le sommeil et le méchant rêve durèrent encore. La haine et la peur, les enfants et les méchants camarades de la pensée matérielle, croissaient toujours plus puissants, et lorsque humanité devenue aveugles après la fin de la guerre sombra dans l'illusion la plus décrépie que le mauvais rêve serait maintenant fini, la commodité a réuni rapidement ensemble tous les matériaux d'apparence pour démontrer aux esprits à calmer que tout cela n'avait pas été si grave, n'était pas le résultat de la pensée et de l'action pourrie à la racine, mais de l'inévitable, un mélange de hasard imprévisible, de faiblesse humaine accidentelle, une constellation malheureuse. On pulvérisa une paire de produits chimiques intellectuels sur les feuilles malades et desséchés de cet arbre de vie, un peu de destruction de parasites, une dose de petits remèdes médicinaux de la même pharmacie, comme avant, et pensait qu'avec cela [304] la guérison devrait maintenant bien apparaître. Après les racines malades n'a pas été creusé et regardé, on attendait déjà de nouveau du fruit d'une plante qui a été malade dans sa moelle, dont les racines ne trouvaient plus aucune sorte de nourriture dans un sol mort et qu'on traitait avec des médicaments qui avaient précisément nourri le germe de la maladie.

Dans cette atmosphère étrangère à la réalité qui depuis longtemps portait en elle ses symptômes de délabrement et dès 1916 par leurs grondements souterrains et leur air trouble exigeait des diagnostics approfondis, mais ne rencontrait chez la majorité des humains qu'un laisser aller léthargique, Rudolf Steiner a indiqué comme un des plus solitaires sur les racines malades. Inutile de dire, qu'il ne trouva pas d'écoute. Justement aussi évidemment qu'il ne se laissa pas troubler par cela. Les grandes découvertes en médecine ont toujours rencontré l'opposition des bons vieux, jusqu' à ce que la puissance des faits forçait finalement l'adoption. Mais de cela on était bien éloigné à l'époque, le destin devait d'abord encore porter de nombreux et durs coups.

Parce que Rudolf Steiner laissait précéder la guérison toujours par un diagnostic approfondi de la maladie, pas seulement à l'extérieur mais aussi d'un point de vue intérieur, spirituel et émotionnel et par là prenait chaque fois ses impulsions et mesures à partir de la situation concrète du temps, il était nécessaire d'appeler au souvenir les germes de développement de façon saine ou malade en 1916 afin de comprendre en ces années les nouveaux points de départ de son action, qui maintenant se concentrait sur ​​les racines de la question sociale.
Dans sa première conférence de cette année, le 1er janvier 1916 à Dornach, il a dit en introduisant après une référence aux obligations découlant de vue du monde orienté spirituellement :

"Maintenant, le fait existe que dans la science, l'observation sensorielle purement externe est devenue dominante au cours des derniers siècles, que les gens placent la valeur principale sur cela, placent seulement - j'insiste sur ce point - (quelle valeur est à attribuer à cela, j'ai souvent souligné), la valeur seulement sur ce qu'ils observent en laboratoire ou en clinique ou dans les jardins zoologiques, et du genre; qu'ils veulent rester à cela. Certes, des progrès considérables ont été réalisés par cette méthode de science de la nature, vraiment d'énormes progrès; mais juste en dessous de ces progrès, la pensée est complètement négligée. Et à partir de cela croit l'obligation : ne pas laisser venir au pouvoir dans le monde ceux qui cherchent ce pouvoir sur la base d'une simple connaissance expérimentale matérialiste – et de pouvoir il s'agit pour ces gens; et aujourd'hui, nous sommes déjà si loin que tout ce qui doit être aboli par les décisions de pouvoir de l'érudition matérialistes, devrait être sorti du monde tout ce qui n'est pas érudition matérialiste ».

Les racines des actions fausses, déclenchement des catastrophes reposaient justement dans le penser, que cette époque dominait exclusivement et pressant tout le reste de côté. Une pensée qui au sens du lamarckisme, darwinisme, et leurs successeurs, cherchait les impulsions pour la compréhension de l'humain dans le " jardin zoologique", cela signifie comme origine dans le règne animal, cherche ses idées sociales aussi du monde de pulsion de ce règne animal, de la prépondérance des forces physiques, [305] à partir des expériences avec les phénomènes de l'hérédité animale, etc. Un penser et agir qui plaçait l'apaisement de la faim, la satiété et le confort, le renforcement de la musculature dans le sport et l’entraînement physique unilatéral, la satisfaction des sens dans le cinéma, la radio, la presse et les sensations dans le centre de la communauté sociale, et utilisait à cela aussi tous ces moyens de pouvoir extérieurs externe pour écarter, déniger ou combattre comme non conforme au temps toute approche plus spirituelle ou adressées à la nature spirituelle de l'homme et son ordonnancement dans en une planification plus haute. Aussi les plus récentes hypothèses physiques qu'on place aujourd'hui comme «dépassement du matérialisme » n'ont pas changé grand-chose à l'axe principal de cette pensée. Elles font l'effet la plupart du temps de concessions de Wagner à Faust, qui aimerait bien une fois écouter une déclamation grecque, pendant que Faust lutte avec l'esprit de la terre et la sphère de la mort, les démons et les êtres angéliques. À cette scène dans le Faust de Goethe, Rudolf Steiner a aussi rappelé dans cette conférence du 1er janvier 1916 à l'hymne de Wagner, comme on l'aurait glorieusement amené si loin, « jusque vers les étoiles lointaines », à la réponse de Faust : « Une poubelle et un débarras , et au plus une action de principal et d'État, avec d'excellentes maximes pragmatiques ». Le parler de l'esprit de la terre, de démons et êtres angéliques a été banni de ce monde qui avait oublié leurs racines et soignait seulement intellect et musculature. Qui parlait de mondes spirituels, se tenait seul, il perturbait la cadre précisément défini d'instituts microscopiants et de la littérature scientifique spécialisée ; il perturbait aussi la commodité de certains milieux ecclésiastiques, qui considérait tout parler d'un monde spirituel comme leur réserve et considéraient toute recherche dans cette direction comme seulement autorisé sur leurs routes bien construites. Il perturbait dans la vie sociale les dogmes d'une conception de l'histoire qui transmet un ordre du pouvoir orienté au monde sensible édulcoré de théories éthiques, se disposait à procéder tout de suite à leurs expériences avec les peuples dans la cornue de la Révolution russe et dans l'autre variante du wilsonianisme, dont les premiers fruits artificiels tombèrent bientôt de l'arbre se fanant. Mais d'autres expériences ont suivi après. Et Rudolf Steiner a même indiqué dans la conférence suivante du 2 janvier 1916, avec un aperçu prophétique sur le danger que la tentative en tant que telle, que puisse se présenter dans le futur des puissances se sentant génées par un renouveau spirituel dans leurs cercles, d'interdire tout cela simplement avec des moyens de pouvoir, ce qui repose en dehors de telles tendances :
«  On institue/aménage les choses ainsi que les humains remarquent à peine que le contraire de la liberté sera appelé « liberté ». Et ceux qui soupçonnent quelque chose de la chose, ils aimeraient au plus combattre la même non liberté à nouveau par la même non liberté , venant seulement de l'autre côté. Ceci ou cela devrait être interdit, disent les uns, ou les autres à nouveau lorgnent justement avec ces pouvoirs qui prennent tout en main, qui devrait grandir/croître libre…

Peut-être que nous ne pouvons pas faire quelque chose à notre époque contre le cours de cette ambiance non libre matérialiste d'époque. Mais nous devons au moins apprendre à l'éprouver pour l'instant comme une contrainte. Cela doit commencer là. Comme il doit commencer. Nous ne devons aussi pas nous adonner à des [306] illusions. Car, le monde poursuit-il ainsi dans son évolution, tels qu'il y aspire au sens de cette impulsion matérialiste, alors nous courons peu à peu dans une évolution dans laquelle non seulement on interdit à celui-là de faire quoi que ce soi pour la santé humaine, qui n'est pas breveté, mais qu'on va interdire chaque parole qui sera prononcée sur quelque chose appartenant à la science, d'autre que d'un tel, qui a fait une sorte de vœu, ne rien dire d'autre que ce qui est breveté dans le sens de l'ordre du monde matérialiste. Aujourd'hui, on interdit purement encore beaucoup dont les êtres humains ne sentent pas la contrainte de l'interdiction. Mais nous allons vers des temps, dans lesquels – justement ainsi que chaque préoccupation non brevetée, comme quelque peu pour la guérison des humains - sera interdit chaque mot qui sera prononcé, à l'exception d'une institution qui est garantie et brevetée par les pouvoirs sentant en matérialistes.

Si on ne sent pas tout le cours de cet événement en devenir, alors on fera route à pleines voiles dans la future « liberté qui consistera que des lois seront données, que personne n'a la permission d'apprendre une quelque chose qu'il ne le fait pas dans une salle d'enseignement brevetée, qui sera interdit tout ce qui peut seulement rappeler du plus loin à quelque chose comme par ex. ce qui se passe ici. Parce qu'on ne voit pas comment va la tendance d'évolution, on ne se tient pas cela devant les yeux ».
Par conséquent Rudolf Steiner a choisi et malgré cela son point de départ du devant en dehors de ces sphères soigneusement limitées. Mais tout de suite cela lui donna distance à l'ancien, force pour ce renouvellement. Il a placé à nouveau le levier dans la pensée, dans la connaissance et l'élargissement de leur sphère. Il a indiqué sur les racines du sensible dans le suprasensible, aussi aux problèmes sociaux, leurs causes et effets.
Pendant que la première conférence de cette année caractérisait pour cela après un diagnostic du mal du temps tout d'abord « l'engagement à claire, pure pensée » , la deuxième conférence alla un pas plus loin dans la structure de l'âme humaine, expliqua par ex. le processus suprasensible qui repose à la base de la capacité de la mémoire, le passage de la vision physique à la spirituelle, mais aussi les forces actives ou latentes se tenant à disposition pour ces processus dans l'être humain, les forces formatrices de la nature corporelle sensible-suprasensible tout comme les membres supérieurs de l'entité humaine qui le mettent en relation avec ces sphères où nécessité et liberté se tenaient originellement.
Avant de commencer les tournées de conférences pour le soutien et la diffusion de cette nouvelle façon de penser, Rudolf Steiner a donné dans le voisinage proche quelques conférences publiques, dans lequel il a essentiellement exprimé de nouveau la direction de son effort, déblaya des malentendus et formula clairement l'objectif ; le 11 janvier à Liestal (Bâle-Campagne): « La tâche des sciences de l'esprit et de sa construction à Dornach ». Nous avons déjà indiqué à plusieurs reprises sur cette importante conférence fondamentale (voir p. 9/12/113) ; le 12 janvier à Bâle : « Comment l'étude de la nature suprasensible de l'homme peut être effectuée ? », le 14 janvier : « L'harmonie entre recherche de l'esprit et recherche de la nature et les malentendus sur la première ». Après qu'ainsi tout d'abord dans le voisinage immédiat de sa sphère d'action centrale, chez ceux qui voulaient l'entendre, il avait créé de la clarté , il se [307] rendit fin janvier sur une tournée de conférences de plusieurs mois dans les villes allemandes. Rudolf Steiner a conçu le regroupement des travaux en 1916 de telle sorte qu'il ne devait pas si souvent voyager aller et retour, comme cela a été nécessaire dans les premières années de construction , mais cette fois tint conférences continuellement environ cinq mois dans les villes allemandes : (25 janvier jusqu'au 18 juillet), et en rattachement travailla sept mois à Dornach (1er au 24 janvier, 20 juillet à la fin de l'année).
À l'arrivée à Berlin, il a ouvert son action là-bas le 25 janvier, avec la série de conférences déjà mentionné: « Nécessité et liberté dans les événements du monde et dans les affaires humaines ». Seulement qui envahit la sphère où sont reconnaissables la nécessité et la liberté dans leurs racines spirituelles peut correctement ordonner son se-tenir-dans la communauté sociale, peut être social. La nécessité vient à l'humain, aussi loin qu'il appartient aux règnes de la nature, la liberté du fait qu'il est un être spirituel. Il doit lui-même établir l'équilibre interne d'un voir au travers et d'un maniement conscient de ces deux domaines qui le traversent. Rudolf Steiner a rendu attentif dans l'introduction aux innombrables tentatives d'interprétation qui ont été faites dans l'histoire de clarifier cette situation particulière de l'être humain, autrefois encore d'une vision spirituelle de son être, plus tard purement philosophiquement, intellectuellement, abstraitement. Les déterministes, qui supposaient tout événement déterminé d'avance, et les indéterministes qui supposaient le contraire, disputaient avec des arguments et des concepts qui ont cependant été pris seulement au monde physique. Mais ce domaine n'est pas atteignable avec de tels concepts, car « à chaque événement physique externe repose à la base quelque chose qui est un événement plus haut, plus fin » qui se déroule dans le suprasensible. Partout la trinité de substance, force et essence est à l'œuvre :
« Aussi vrai que quand je remue une main, le mouvement physique n'est qu'une partie de l'ensemble du processus, et là-dessous repose un processus plus fin, un processus de mon corps de forces formatrices, aussi vrai que chaque processus physique est là dehors entrecoupé d'un processus élémentaire plus fin, de quelque chose qui va en parallèle avec cela et ce qui se déroule dans le suprasensible. Non seulement les êtres sont imprégnés de suprasensible, mais tout être est pénétré d'un suprasensible ».
Reconnaître cela exactement est le premier pas. Mais en cela, la paire de concepts de cause et effet valant dans le physique ne suffit plus :
« Cela repose dans la nature du concept que l'un succède à l'autre. Cela doit être. Mais ce qui se laisse rassembler nécessairement sur le plan physique calculable, conforme au concept, - ce sera aussitôt différent dès qu'on monte dans le monde suprasensible suivant. Là on n'a pas à faire avec causes et effets, mais avec des entités. Là interviennent des entités. À chaque instant un autre être spirituel intervient. Là on n'a pas du tout à faire avec ce qu'on peut poursuivre par des concepts au sens ordinaire…

Ainsi, nous voyons comme deux mondes s'interpénètrent : un monde, qui pourra être enfilé en concepts - l'autre monde, qui ne peut être enfilé dans des concepts, mais peut seulement être regardé. »
[308]

C'est pourquoi on ne peut aussi pas «prouver» ce monde ordonné par-dessus avec des moyens valables dans le physique. Rudolf Steiner a ditpar ex. ceci au cours de cet exposé :
« C'est justement ainsi que les humains veulent prouver : ' Dieu aurait une fois créé le monde ' , ou ' Il ne l'aurait pas créé '. Là ils filent au loin dans leurs concepts. Mais, ' créé le monde ' sera donc au moins un acte libre de l'entité divine ! D'où il s'ensuit qu'on ne peut pas le prouver de la nécessité de la succession des concepts, qu'on doit le regarder quand on veut y venir.

Donc, il est dit quelque chose de très significatif avec cela que déjà dans le prochain monde qui imprègne le nôtre comme un suprasensible, ne règne pas du tout l'ordre que nous pouvons pénétrer avec des concepts et leur force probante, mais que là intervient un lieu à regarder, dans lequel règne un tout autre ordre dans les événements ».
On ne peut pas saisir l'essence par des concepts, à la fois la plus haute, Dieu, qu'aussi les entités se tenant en dessous ; la gradation des entités hiérarchiques, l’œuvre d'êtres spirituels et leurs contre-pouvoirs dans les événements du monde, doit être vécu, être regardé. Les communications de ce qui a été contemplé peut aussi comprendre celui qui ne peut contempler lui-même, il peut ainsi apprendre à comprendre le monde entier et s'entraîner lui-même à regarder. - Tout le devenu est écoulement d'actes antérieurs d'êtres spirituels. Comme acte, il était autrefois libre, comme devenu il sera nécessité pour ceux qui suivent. « Ainsi ce qui est aujourd'hui être-là terrestre, a été liberté terrestre dans des stades antérieurs de l'être-là ». Cela vaut aussi pour chaque acte particulier de l'humain :
« Chaque humain porte en soi son passé; chaque humain porte en lui une nécessité avec cela. Ce qui est présentement, cela n'agit pas encore comme nécessaire, sinon l'acte libre dans le présent ne serait pas donné immédiat. Mais le passé agit dans le présent et se lie à la liberté. Par cela que le passé continue d'agir, sont intimement liés nécessité et liberté dans un seul et même acte. »

Le passé se lève en nous de l'environnement et des vies sur terre précédentes propres. Nous ne pouvons qu'indiquer les problématiques ici , Rudolf Steiner alla maintenant dans ces conférences de manière exacte en détail à toutes ces évolutions et situations. Pendant qu'en premier il avait donné dans sa «Philosophie de la liberté" le fondement philosophique de la situation intérieure de liberté de l'humain, ces apparitions et évolutions étaient maintenant dérivées à partir du processus de devenir cosmique. Là entrent, à côtés des êtres humains, des entités plus élevées. Aussi, pour elles, agissent l'une dans l'autre nécessité et liberté, aussi dans le suprasensible règne un ordre social. - Faust cherche à pénétrer dans ce monde des êtres, des forces originelles et modèles, il veut regarder, pendant que Wagner ne cherche qu'après des concepts. Faust s'approche plus près de la source originelle du social que Wagner; après avoir, hélas, étudié le physique-sensoriel à partir de la base dans les universités, il s'adonne à la randonnée dans le monde qui le conduit dans le suprasensible.
[309]
Rudolf Steiner a traité ce sujet dans un autre aspect de sa conférence publique le 3 février: « La randonnée de Faust dans le monde et sa renaissance de la vie de l'esprit allemande ». Goethe, Fichte, et les autres grands de l'idéalisme allemand ont placés l'être du JE, l'esprit essentiel de l'humain au centre de la recherche, revendiquèrent de lui le renforcement de la conscience, dérivèrent de lui l'ordre social.
« Faust veut être un humain qui se tient en face du monde ni par magie extérieur, ni par la brume interne de la conscience du monde de l'esprit, et qui aimerait introduire le monde de l'esprit dans la vie sociale de l'humain, dans la vie de l'acte à partir d'une conscience développée plus haut ».

Il est temps de rattacher à cette tradition des plus nobles, là conduire plus loin. - Dans les conférences de la maison des architectes qui se rattachèrent, il traita de « Vie saine de l'âme et recherche spirituelle » et de la question : « Comment seront explorées les forces éternelles de l'âme humaine ? ». Le 13 février, il a commencé un cycle de douze conférences sur « Le présent et le passé dans l'esprit de l'humain » ga167, dont cinq conférences ont notamment été mises en évidence: « Éclaircissements sur les impulsions plus profondes de l'histoire ». Entre ces conférences de Berlin, il a parlé de sujets apparentés aussi à Hambourg, Kassel, Leipzig, Hanovre, Brême, Stuttgart et Munich.
Le 18 juin 1916 décédait le général en chef Helmuth von Moltke. Bouleversés les amis de cette noble personnalité, très controversée, toujours vraie et de bonne volonté se tenaient à sa tombe. Si ne lui avait pas été donné l'accomplissement de tout ce qu'il avait espéré, ainsi il a cependant utilisé encore lui-même, dans une lettre datée du 1er janvier 1916, la parabole du forestier qui devrait reboiser un sol en forêt, à qui parfois la première plantation ne réussit pas, « mais la deuxième prospère alors. On ne doit seulement pas désespérer. Le coup ne réussit-il pas cette fois, une génération plus tard reprendra la pensée une fois née ». Aussi à maints forestiers après lui, le coup n'a pas aussitôt réussi, et en premier une recherche historique objective permettra de déterminer si l'un ou l'autre échec était du forestier ou d'une loi de croissance de la forêt ne pouvant être influencée par lui. Il a chaque fois semé beaucoup de germes, qui ont produits un bon tronc, et l'intégrité et la force intérieure de son caractère, le large éventail de ses intérêts ressort comme un noyau brillant de son être des « Souvenirs, lettres et documents » laissés derrière lui. Rudolf Steiner consacra au chercheur de vérité et de connaissance un discours émouvant le 20 juin.

Du 6 juin au 18 juillet Rudolf Steiner mena dans un cycle de sept conférences, qui portaient le titre de « Être du monde et individualité » ga169, la prochaine étape dans l'approche des sources, qui sont appelées à la refonte de la vie sociale. Pendant que les conférences précédentes ont principalement introduit dans l'immensité de la planification cosmique-spirituelle, le pendule de la connaissance alla maintenant par-dessus dans le microcosme de l'humain dans la structure fine [310] de l'instrument corporel, avec laquelle il perçoit l'environnement par ses sens. La précision du rythme, avec lequel Rudolf Steiner obtenait, semait, laissait mûrir et transmettait aux autres de telles connaissances, provient d'une remarque incidente dans la conférence du 20 juin, où il se réfère aux conférences tenues il y a sept ans sur l'anthroposophie (Octobre 1909, voir p.143 et 185), dans lesquelles il avait parlé pour la première fois de cette façon sur la structure et l'organisation des sens humains afin que les bases d'une théorie des sens selon la science de l'esprit puisse être développés à partir de cela. Après sept ans de silencieuse maturation pouvait maintenant être construite d'une manière plus globale la théorie de l'organisation sensorielle humaine multiforme, articulée en une structure de douze. Ici, ne sont pas seulement pris en compte les sens, comme les yeux, les oreilles, etc, qui d'un certain point de vue enregistrent pour ainsi dire les couleurs, les sons, etc de l'environnement comme un appareil mécanique, mais aussi ces sens par lesquels l'humain perçoit les processus les plus fins des manifestations de la vie, l'essence du mouvement, l'équilibre, oui les expressions humaines typiques, comme par le « sens de la langue », « sens du je », etc. Car aussi cela repose sur la ligne d'approche de la compréhension sociale, que nous devenions conscients de ces fines interactions qui se jouent non seulement entre l'humain et la nature, mais justement en particulier entre humain et humain. Le nouvel enseignement sensoriel, qui est si essentielle pour la relation de l'humain à son environnement, se tient comme nous voyons, à l'entrée du domaine d'activité de la troisième septaine de vie du mouvement.
Il est toujours de nouveau étonnant avec quelle vivante et précise systématique en rapport de temps et contenu, oui dans le dosage de cadeaux de connaissances, Rudolf Steiner se rapprochait d'une cible déterminée, faisait d'abord résonner les questions, puis laissait disparaître cette première note, attendant et écoutant, après un intervalle légitime frappait le prochain ton, jusqu'à ce que finalement la symphonie de connaissance se tenait là dans son ensemble, comme œuvre d'art grandie organiquement et en même temps comme un matériel de travail préfiguré pour d'autres créateurs. Il n'est ici encore une fois pas possible de rendre toute la richesse de l'enseignement sensoriel développé au fil du temps *, mais plutôt d'évoquer les bases fondamentales où celui qui travaille scientifiquement peut maintenant se rattacher par étude de littérature et travaux de recherche propres.

Après ces diverses impulsions, qui ont servi à la prise en main des nouvelles tâches apparues avec 1916, il est retourné maintenant le 20 août à Dornach pour la seconde moitié de l'année. Après presque une demi-année d'absence, il a salué les collaborateurs au Goetheanum par les mots suivants :

« Mes chers amis! Avec une grande satisfaction je salue le fait que nous pouvons être ensemble à nouveau ici, et avec une pas moins une grande satisfaction j'ai a saluer,
* voir la dessus. Dr. Rudolf Steiner. « Histoire cosmique et humaine », Vol I et II, « L'énigme de l'humain » ga170, « Etude générale de l'humain comme base de la pédagogie »ga293 entre autres [311] que dans le temps dans lequel nous ne pouvions pas être ensemble ici, notre construction a progressé de belle façon. A tous les amis qui participent à la tâche de cet édifice avec un tel dévouement, nécessaire à cela, l'expression doit vraiment être portée du plus beau remerciement du côté de la quête qui veut servir le temps dans notre sens. Laissez-moi exprimer aujourd’hui comme un salut que chaque morceau de poursuite dans notre travail, qui s’est à nouveau, déroulé une fois par des mois, est quelque chose de très significatif à l'intérieur de notre mouvement spirituel. En ces temps difficiles, où les destins de mouvements spirituels sont orientés - on peut dire - sur l'avenir indéterminé, nous devons avant tout, garder en effet la conscience de la signification éternelle, qui tout de suite est liée à un tel travail comme il naît ici. Quel que soit ce que l'avenir réserve à son tour, il est important que le travail a été une fois fait à une telle œuvre, que tout ce qui est lié spirituellement à ce travail, soit passé à travers un certain nombre d’âmes et de cœurs humains, que cela ait été vu par un certain nombre d’êtres humains et par cela devenu efficace dans le déroulement de l’évolution de l’aspiration humaine...
Quand on tente d’apprendre à connaître les aspirations, les aspirations artistiques de notre temps, - on trouve partout qu'une aspiration sombre est disponible, mais on ne sait pas à l'intérieur de cette aspiration sombre, où on veut aller. On apprendra à reconnaître qu’on cherche déjà dans l’obscurité, ce à quoi sera aspiré ici. On apprendra à reconnaître qu’on doit aussi se retrouver dans les formes artistiques qui se développent ici des entrailles de la science de l’esprit. Comme sont peut-être surprenantes certaines de nos formes d’édifice, ça ne va pas durer si longtemps, que cela apparaîtra comme le résultat évident du sentir et ressentir du présent et du futur proche. Et actuellement, où est tant qui excite notre douleur, il y a quand même pour nous cet édifiant que nous ayons la permission de placer ce dont l’avenir de l’humanité a besoin en un destin aussi indéterminé du présent ».

Les grandes séries de conférences intérieurement cohérentes et ouvrant de nouveaux domaines de connaissance, que Rudolf Steiner a maintenant tenu à Dornach dans le prochain semestre, ont été rassemblées en cinq volumes sous le titre « Histoire cosmique et humaine ». Leur richesse de contenu ne peut être abordée à nouveau que par des indications. Après qu’il se soit occupé dans la première série de conférences du 29 juillet au 15 août de « L’énigme de l'humain », ensuite encore une fois de la double nature de l'humain comme un ressortissant des mondes cosmiques-spirituels et terrestres et a expliqué cela dans ses aspects positifs et négatifs par des exemples concrets, a aussi été illustrée l'action de la structure du corps des vies précédentes sur la terre dans la présente incarnation, il a maintenant donné dans la conférence du 12 août un schéma résumant la structure de l'organisation sensorielle humaine avec ses douze régions de sens différenciées et sept fonctions des processus de la vie développés dans les conférences précédentes, un fondement et du matériel de travail pour des générations entières de chercheurs qui s'occuperont de cette structure du corps de l’humain. C’est le point de départ d’un enseignent sur les sens qui non seulement complète et élargit les recherches antérieures dans ce domaine par rapport au physique-corporel, mais donne également la possibilité de voir comment la capacité spirituelle de l'être humain [312] est disposée dans son organisation des sens plus élevé. Car c'était précisément l'essentiel dans l'œuvre de Rudolf Steiner qu'il explore en même temps la nature du corps et l'organisation spirituelle de l'être humain et avec cela intégre la synthèse de ces deux fonctions dans le domaine de perception de la recherche. Mais par cela, il a permis pour la première fois la vision concomitante exacte de l'esprit et du corps de l'être humain.

La deuxième série de conférences du 21 août au 3 septembre sous le titre « Les arrières-plans spirituels de l'histoire humaine » éclairait maintenant complétant le développement de la structure spirituelle et physique de l'humain individuel dans le cadre d'une évolution qui a lieu au cours d'incarnations successives. - Les métamorphoses en résultant de telles facultées comme la puissance de la mémoire, l'habitude, la force de penser, la conscience, etc, tout comme leurs relations avec le monde dans son ensemble et aux influences d'êtres spirituels ont été discutées en détail. La formation de l'organisation de la tête et nerveuse, des sens, des rythmes et des processus vitaux a été reconnue sous cet aspect dans une toute nouvelle lumière. Dans cette série de conférences se dresse désormais de plus en plus clairement cette représentation de la structure de base tri-articulée de l'organisme humain qu'il a publiquement fait connaître dans son ouvrage « Les énigmes de l'âme » qui a été rendue familière publiquement l'année suivante, et qui de son côté transférait (NDT hinüberleiten : guidait par-dessus) dans la représentation de « tri-articulation de l'organisme social ».
Comme toutes ses nouvelles impulsions traversaient d'abord un processus de maturation organique avant qu'il les remette au public, ainsi ce nouvel enseignement sur l'organisme avait déjà été investi il y a trois décennies dans ses germes, alors que dans les années 80 du siècle dernier, Rudolf Steiner éditait et publiait les écrits de science de la nature de Goethe. Le premier volume de ces écrits se naît en 1883, soit 33 ans avant le moment actuel. À cette époque, il a déjà investi cette sorte de contemplation organique de la essence humaine, qui a maintenant été établit comme connaissance mature après trois décennies et était en mesure d'en donner des lignes directrices pour la présentation de l’articulation organique de la structure humaine et sociale. Il a lui-même rendu attentif à plusieurs reprises dans les années suivantes à ce long processus de maturation.
La prochaine série de conférences à Dornach du 16 septembre au 1er octobre sous le titre « Impulsions de développement intérieur de l'humanité » montre maintenant les influences aussi bien de puissances spirituelles, qu'aussi de certains peuples et groupes d’êtres humains sur l'évolution historique de la pensée humaine. Il a d'abord décrit ici le vieux monde des mystères de l'Atlantide avec leurs forces bonnes et mauvaises et la ré-émergence des dernières dans des temps ultérieurs, à l'est par ex. au temps des invasions mongoles et d'un Gengis Khan, à l'Ouest dans l'histoire du continent américain ; les différentes variétés de la vieille magie dans les mystères du Mexique *.Puis il plaça l'action de la Grèce [313] et de la romanité en Europe, les invasions de migration de peuples, les clairs et sombres efforts au Moyen Âge, au 19ᵉ siècle, les aberrations déjà signalées l' année dernière de ce siècle avec son matérialisme, ses expériences occultes égarées; l'émergence de l'inertie de la pensée du temps actuels et donc la nécessité urgente de développer de nouvelles facultées de pensée dans le spirituel à l'avenir. Une richesse de supervision de l'histoire du monde et de matériel historique spécial se trouve dans ces présentations.

* Rudolf Steiner: « Impulsions internes du développement de l'humanité » voir aussi : Dr G. Wachsmuth: « Mystères et histoire de l'esprit », Chap. II.

Qui étudie les conférences historiques de Rudolf Steiner dans les décennies de son activité ou qui s'entretenait avec lui de détails historiques, a toujours de nouveau été étonné de la profonde connaissance des choses qui était à sa disposition jusque dans le détail minutieux. Les historiens, dont la tâche dans la vie était d'explorer la multitude de faits historiques dans le détail, se tenaient ici devant un phénomène extraordinaire quand ils disputaient avec Rudolf Steiner sur leurs connaissances spécialisées, une période particulière de l'histoire, avec ses données innombrables, personnages et événements, et qu’il allait concrètement directement à leurs problèmes particuliers, qu’ils connaissaient non seulement exactement, mais informait, donnait des suggestions essentielles, maîtrisait toute la substance par le fondement. On pouvait voir maints experts de la science de l'histoire qui stupéfaits sortaient leur crayon et prenaient des notes et par la suite faisait connaître avoir mené la conversation jusqu’ici la plus intéressante sur leur domaine de spécialisation. Ces conseils et suggestions de Rudolf Steiner sont alors passés dans nombre de traités historiques de l'environnement. C'est d'un inconfortable et irritant pour maints êtres humains moyens, mais donc justement un phénomène confirmé par les faits que la connaissance substantielle de Rudolf Steiner était extraordinaire dans tous ces domaines. Ce devait même être admis par des personnalités telles qui n'étaient peut-être pas d'accord avec ses autres idées, mais lui reconnaissait une expertise proéminente de la matière. Seulement de cette domination tous azimuts des différents domaines de la connaissance, et en même temps du vaste horizon des pensées et recherches sont à comprendre les grands aspects de ses conférences et ses créations.

La quatrième série de conférences du 2 au 30 octobre sous le titre général « Goethe et la crise du 19ᵉ siècle » se rattachait tout d'abord à un exemple de l'extinction ou aux tentatives pour d'éradication de courants spirituels antérieurs par des puissances extérieures, ainsi chez la destruction des Templiers par Louis le beau de France, en d'autres façons dans la perte d'intensité du courant du Gral du Moyen Âge, etc. Il a maintenant expliqué comment de telles forces d'inspiration se retirent à certains moments dans la sphère spirituelle, pour alors tout à coup de nouveau émerger dans la conscience de la terre après des siècles, comme à peu près dans le poème de Goethe « Les Mystères », dans le « Faust », ou dans le « Parsifal » de Wagner et d'autres symptômes d'un nouveau lien avec ces sources. Il a exposé l'opposition de telles évolutions au pôle oriental et [314] occidental des cultures, mais à côté des impulsions spirituelles aussi l'intervention d'influences terrestres, par ex. de forces électriques et magnétiques dans ces fins organismes des cultures se développant, devenant et aspirant différenciés sur la Terre. Toujours plus clairement de ces phénomènes se dégage dans cette illustration, la structure triarticulée de l'individu humain, mais aussi la polarisation de l'Est et de l'Ouest et sa compensation au milieu, c'est à dire la structure tri-articulée de l'humanité d’ensemble sur Terre.
De telles antithèses ont été de tous temps observées, influencées, utilisées pour le progrès conscient par des individus et des groupes , mais aussi mal compris et mal utilisés. Dans l'Ouest, se montrèrent les dernières lignes de développement jusque dans le 19ᵉ siècle, à peu près jusqu’à Lawrence Oliphant et Stead, à l'est dans certaines tendances « occultes » en Chine, au Tibet et en Inde, dont s'est ensuite emparé une personnalité comme H.P. Blavatzky et représentants similaires. C’est un grand jeu d'alternances masqué et encore à dévoilé entre Est et Ouest, l'Orient et l'Occident, qu'il a soulevé à la lumière du jour dans cette conférence et d'autres. Entre ces polarités et unilatéralités, le centre a cherché son chemin à tâtons dans les derniers siècles, en partie sachant, la plupart du temps inconsciemment, à la recherche de la compensation des polarités de sa propre force et substance du centre. La compensation harmonieuse de telles tendances divergentes lui a d'ailleurs été offert au tournant du 18ème au 19ᵉ siècle, dans l'être et l'oeuvre de Goethe, mais le 19ᵉ siècle se construisit certes volontiers à ses poésies, laissa cependant le chercheur de la nature Goethe inconsidéré et est resté aveugle face aux grandes lignes de l'évolution, qui a été inaugurée par lui. Aujourd’hui, cette source de forces refoulée temporairement doit de nouveau entrer au-devant de la scène quand le chaos, l'extinction des forces de l'harmonie et de la compensation devait être évité. C'est pourquoi, le rythme et le style ferme de l’œuvre de Rudolf Steiner pour placer toujours au centre le point de départ qui a été créé par l’œuvre de Goethe.

La dessus se construisit aussi à cause de cela la cinquième série de conférences du 4 au 27 novembre à Dornach sur : « Le karma de la profession des êtres humains en rattachement à la vie de Goethe ». Rudolf Steiner alla en introduction du fait souvent établi qu'un certain rythme, une légité cyclique interne, règne dans la vie de Goethe qui n'est pas explicable seulement par son courant héréditaire, mais de l'intervention dans le cours de sa vie de puissances spirituelles actives et de son individualité propre mûrie depuis un passé lointain. La vocation spirituelle de Goethe vient de ces sources. Rudolf Steiner est alors allé d'abord sur les rythmes de veille et de sommeil, sur les événements cycliques dans la vie de chaque être humain, auxquels nous devons prêter attention. La profession, que l'être humain saisit aujourd’hui, n'a pas besoin d'aléatoire, mais peut être un appel, même une répercussion de la profession dans des vies sur terre antérieures. Les lignes de chaînage du destin doivent être élevées dans la conscience et l'acte libre du choix de carrière de la hauteur et atteints en l'être humain la distance de la vison d'ensemble de ce [315] jeu de forces. L'environnement de la communauté sociale et l'esprit du temps peuvent être ici inhibant ou promoteurs, il doit être vu au travers. Il caractérise ici la décadence actuelle comme conséquence des aberrations par rapport à l'esprit du temps, la « démonomagie » de la technique moderne, les résistances qui de la situation de temps, mais aussi de la défense et la dissimulation voulue de telles connaissances par certains milieux s'opposent à la percée de la nouveauté; la force d'opposition contre de telles influences, que l'être humain peut appeler en lui, en trouvant le chemin vers le Christ, qui a surmonté ces pouvoirs. La profession intérieure et extérieure que l'être humain se choisit de telles forces de conscience, n'est pas seulement phénomène de temps contingent et formant l'époque, elle est la substance et la force d'une Terre future. Ainsi, se tient le phénomène particulier de l'être humain, reprendre et délier des forces, des rythmes et des cycles de l'évolution dans la plénitude de l'organisme Terre, faire naître du fin tissu des composantes sociales et individuelles, du centre de la volonté consciente, construire une nouvelle communauté de la Terre et de l'être humain. Le « Karma de la profession » doit croître du contact avec l'être suprasensible de l'esprit du temps et réaliser son plan dans le domaine sensible terrestre.

Pendant la prise en main de ce problème particulièrement adapté à cette troisième septaine, a aussi été poursuivi et intensifié le travail artistique inauguré dans la deuxième septaine. Ainsi ont été avant tout considérablement favorisées les représentations du Faust par études et répétitions d'autres actes et scènes du Faust I et II sur la scène décrite précédemment de la menuiserie du Goetheanum. La scène de Pâques et la scène d'Ariel ont en effet été présentées pour la première fois en eurythmie à Pâques et à la Pentecôte 1915, puis monter le jour de l’Assomption, le 15 août, de la partie II de l' « l'ascension de Faust ». En 1916, les 19 et 20 août étaient maintenant ajouté l'exécution eurythmique dramatique de la « Dédicace », le « Prelude sur la scène » et le « Prologue dans le ciel », puis en septembre « Minuit » et « Mise au tombeau » . Le 30 septembre et 9 décembre 1916 ont eu lieu pour la première fois, conçu selon les nouvelles indications de scène de Rudolf Steiner, les représentations de « Scène de la chambre d'étude » et « Nuit de Walpurgis », que suivi le 27 janvier 1917, la « Scène du laboratoire ».

Rudolf Steiner sous construisit cette nouvelle-naissance du « Faust » de Goethe sur scène chaque fois des conférences pénétrant profondément dans le contenu d'esprit de cette œuvre, dont nous ne pouvons pas rendre ici la plénitude inépuisable, mais qui sont aussi déjà publiées dans les deux volumes de « Explications en sciences de l'esprit au Faust de Goethe »: « Faust, l'être humain qui s'efforce » et « Le problème Faust ». Connaissances et art travaillèrent de nouveau ensemble en une synthèse unique. Au milieu de l'activité de conférences et des travaux de construction avaient lieu chaque mois des répétitions sous sa direction sur la scène provisoire de la menuiserie, où, comme nous l'avons déjà décrit pour les Drames-Mystères [316] et les Jeux de Noël, il formait sans relâche les acteurs, dirigeait la régie, esquissait les dessins de costumes et les tableaux de scène et par son exemple, la prononciation et la démonstration lors de la mise au point donnait à chaque forme et groupe particulier, chaque scène l'atmosphère et l'empreinte essentiellement propre. Les participants et l’œuvre grandissaient ainsi ensemble en un organisme vivant et il naissait sur scène une création qui se tenait là, vis-à-vis de toutes les représentations antérieures du siècle passé, comme une nouvelle incarnation de cette œuvre.
Le siècle passé avait en effet amené à son terme de presser, dans les représentations sur scène du « Faust », tout l'essentiellement spirituel, le plus possible dans l'arrière-plan, dans le meilleur des cas, le rendre sensationnel comme lubies de l'imagination ou accessoire romantique par quelques astuces techniques intelligentes, mais dans ce drame soit déformer les figures humaines dans le pathos ou les embourgeoisé dans la banalité et l'exploiter comme instruments de l'addiction à la représentation originale et de routine. Un siècle qui a rejeté le monde spirituel comme réalité, ne pouvait plus la traiter encore sur la scène comme un accessoire ou un plein effet de coulisse. À tels interprètes qui sinon dans leur vie étaient tombés sur une conception du monde entièrement orientée sur ​​le matériel, tout cela restait seulement jeu, moyen pour l'application de techniques de scène raffinées, une concession de l'intellect à la romance supposée de leurs ancêtres ridiculisés avec dédain dans leur foi. Sur un tel réglage pouvait seulement survenir coquetterie avec le saint, sur sérieuse routine drapée. Pas étonnant que le « Faust » avait largement disparu des scènes ou comblait seulement de temps en temps les lacunes, que la deuxième partie du « Faust » qui pénètre le plus profondément dans les sphères spirituelles, a été présenté comme « non conforme au temps » ou « injouable » ou seulement réduit à une fraction. La représentation globale du « Faust » I et II pleinement non raccourcie a donc en fait été réalisée au Goetheanum à Dornach pour la première fois depuis l'époque de Goethe. Pour ce grand objectif, ces premiers débuts dans les années 1915-1916 ont été l'ouverture symphonique, le modèle sur lequel a ensuite pu s'orienter la poursuite du travail d'édification. Mais tout cela a seulement été possible parce que Rudolf Steiner, dans ces conférences qu'il a jadis tenues à Dornach en préparation pour ces représentations, a restauré les motifs originaux de cet art, la connaissance de la réalité des sphères du spirituel-suprasensible, que Goethe avaient représentés, le lien de la vue spirituelle et de l'art, et maintenant trouva et donna dans le travail individuel minutieux les nouveaux moyens d'expression artistique, qui ont permis à nouveau l'incarnation de l'esprit même dans les arts de la scène.

Au cours de ces mois, il a aussi encore conduit les collaborateurs sur d'autres chemins à des sources d'inspiration de l'art. Il a choisi des œuvres de la peinture et des arts plastiques, les plus sublimes et chaque fois une œuvre introduisant à une nouvelle époque [317] pour illustrer à elles la transformation de la conscience humaine dans l’histoire, qu'il avait déjà caractérisé par d'autres aspects dans les conférences sur les métamorphoses de la connaissance dans les époques culturelles. Le tragique, mais conforme aux lois de l'évolution, processus de transformation provisoirement nécessaire par lequel ont été fermé, aveugles, les sens spirituels de l'homme au cours des siècles et les sens physiques ont été seuls ouverts était maintenant aussi lisible dans les grandes œuvres de la peinture et de l'art plastique. Volontiers, l'art, plus apparenté aux sources de l'inspiration­,a accompli toujours de nouveau des actes héroïques dans l'histoire pour retenir ce processus de cécité à l'encontre de l'esprit et ouvrir de nouveau l'œil spirituel intérieur de l'être humain, il s'est par là, jusqu’au 19e siècle, encore bien souvent soustrait à la captivité de l'intellect et a conduit l'esprit humain dans les vastes champs à l'extérieur de ses murs jusqu'à ce qu'ils deviennent dans le siècle dernier si dense que même l'art ne pouvait plus leur échapper et que seulement des héros particuliers parmi les artistes pouvait apporter des messages du monde au-delà. Rudolf Steiner avait recueilli dans ses voyages à travers l'étude intensive de l'art une richesse de matériel illustratif, dont il exposait maintenant en une grande vue d'ensemble sur l'histoire de l'art avec à portée de main des reproductions et diapositives et articulait par des explications en profondeur de ces changements dans la vue d'ensemble des conférences d'histoire. Ces conférences d'art avec diapositives ont été introduites le 8 octobre 1916 avec une présentation du tournant du monde, qui repose entre les grands représentants du passé, Cimabue, et l'héroïque sacré inaugurateur de l'ère à venir, Giotto : un courant, qui conflue dans le monde de lumière de Raphaël. Dans des conférences supplémentaires des 1er, 15, 28 novembre et 13 décembre 1916 (Leonardo da Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Dürer, Holbein, Rembrandt, art centre européen, nordique et du sud), ont alors été les principales lignes de développement qui de l'étendu de l'esprit conduisent le reflet du supra terrestre, à l'humain individuel dans l'art, et illustre les confluences ultérieures du monde de la composition, de l'allégorique et finalement naturaliste. C'est une lumière perçant le brouillard de l'histoire, qui tomba ici sur des humains cherchant et appelant l'esprit dans toutes ces évolutions du monde de la terre, et toute la tragédie, comme aussi l'héroïsme des grands artistes dans les siècles passés se présenta de façon imagée dans ces présentations.

Ces conférences et ultérieures de Rudolf Steiner sur l'art, dans lesquelles plus de 700 reproductions d'œuvres d'art en diapositives ont été montrées, sont aujourd'hui déjà largement publiées par l'excellente adaptation de C.S. Picht sous le titre « Histoire de l'art comme un reflet des impulsions spirituelles intérieures » *.
Rudolf Steiner a aussi rendu attentif dans les conférences de ces mois sur le renouvellement de la littérature, qui ne peut qu' être événement quand l'écrivain laisse venir à lui le monde spirituel à l'incarnation, [318] ainsi le 25 novembre en particulier sur le roman qu'Albert Steffens venait de publier « L'amant correct du destin ».

* Rudolf Steiner. "Histoire de l'art comme reflet des impulsions spirituelles intérieures", Vol I-XII.

Les conférences dans les mois d'octobre-décembre 1916 à Bâle, Zurich, Liestal, Saint-Gall, Berne, exposèrent en détail le chemin de connaissances et les résultats de l'anthroposophie devant un vaste cercle du public : « La vie suprasensible de l'éternel dans l'âme humaine du point de vue de la science de l'esprit (anthroposophie) », « L'énigme de l'être humain dans la philosophie et la recherche spirituelle », « âme humaine et corps humain du point de vue de la recherche spirituelle », « Anthroposophie et le mystère de la vie humaine ». Serait à évoquer particulièrement une conférence du 16 octobre 1916 à Liestal: « La vie humaine du point de vue de la science spirituelle » qui se rattachait à la conférence déjà mentionnée donnée dans le même lieu le 11 janvier 1916, et dont Rudolf Steiner incita lui-même l'impression à cause des aspects fondamentaux contenus et l'a munie d'une préface.
Pendant que de cette façon au cours de l'année, les nouveaux problèmes sociaux ont été pris en main, les impulsions artistiques des septaines précédentes ont été poursuivies, il a également repris dans les conférences de Dornach, au second semestre, les connaissances scientifiques et des lignes directrices établies dans la première septaine. Ainsi il a donné par exemple dans la conférence du 28 octobre des indications pour la compréhension des phénomènes de maladie chez les métaux, sur la découverte de Tyndall de l'action du son sur des colonnes de fumée et les flammes, etc, ce en quoi il a caractérisé, chaque fois, comment la pensée intellectuelle s’était égaré en ce qu'elle ignorait soit les phénomènes psychiques, où ils étaient effectivement disponibles, ou appliquait des concepts extraits des processus psychiques là où ils n’appartiennent pas, dans les processus purement matériels. Ces premières indications ont ensuite été édifiés plus tard en des lignes directrices par des conversations personnelles avec ceux qui étaient particulièrement intéressés à cela et conduisirent donc aussi à des expériences scientifiques au laboratoire de physique fondé plus tard au Goetheanum par ex. par rapport à la sensibilité au son de la flamme. Ces expériences ont données de leur côté, à nouveau des découvertes des élèves de Rudolf Steiner, qui sont déjà reconnus dans le monde scientifique d'aujourd’hui, sur lesquelles nous reviendrons plus tard.

On éprouve aujourd’hui déjà comment l'agriculteur reçoit la première riche récolte de la terre fastidieusement défrichée et plantée quand on regarde rétrospectivement le défrichage de la terre de la connaissance, de l'art et de l’organisation sociale de la façon dont ils ont eu lieu à cette époque. Rudolf Steiner a non seulement parlé si instamment dans ces années de « L'histoire cosmique et humaine », il a également investi l’histoire, a conduit au devenir et à la réalisation.
Ce sont trois aspects qu'il a à nouveau placé au premier plan dans ces années de guerre remplies de catastrophes. Tout d’abord [319] le fait qu’il n’est plus accessible aujourd’hui de préserver les savoirs hérités des anciens mystères de la réalité du monde spirituel en cercles étroits, ou même d’en abuser et de les laisser mourir. Ce savoir doit être renouvelé, assaini, élevé au niveau de la conscience d’aujourd’hui et rendu accessible au grand public. Il a posé la question :

« Pourquoi certaines personnes ont elles une telle aversion à informer du savoir spirituel ? Dans nos cercles, ce sera communiqué, parce que l'avis de la nécessité de communiquer l’emporte sur tout le reste ».ga171 085
Et il a répondu: « Aujourd’hui, vaut la vie publique ».
Aussi est à surmonter la raison pour laquelle la connaissance du suprasensible avait déjà été labourée dans ces cercles, par les bien-intentionnés jusqu’à présent dans la plus étroite séparation du monde et pas transmise à la vie publique. On avait là la préoccupation légitime de l’abus de ce bien spirituel en un temps qui avait isolés la science des critères de bien et mal et la laissait appliqué indifférents justement ainsi aussi bien à la construction qu’à la destruction :
« La science matérialiste est indifférente au bien et au mal. Elle utilise ce qu’elle forme dans la matière, tout aussi bien pour le mal comme pour le bien ; elle sert au mal pareillement qu’au bien.
Là nous avons à nouveau un tel point où peut-être on peut considérer la nécessité de la science de l'esprit, quand on embrasse du regard le monde dans le cours de son devenir. Il ne suffit pas qu’on s’enferme dans les cercles les plus étroits et se forme une conception du monde à partir du cercle le plus étroit ; car les cercles les plus étroits sont enfermés dans le vaste réseau du devenir humain. En dehors de tout le reste - nous allons voir la conséquence de la culture européenne dans les trois dernières années. Regardons-nous là comme nous la regarderons, quand nous ne pratiquons pas la morale politique de l'autruche, mais quand nous saisissons ce qu'elle nous apporte avec un véritable cœur tremblant, pour tout ce qui vit dans notre région ».ga171 087-088

Dans ces milieux, on avait encore gardé la représentation des anciens Mystères qu’avait seul la permission d’approcher celui formé moralement dans la solitude à la connaissance du spirituel afin de prévenir les dommages et les abus. Vis-à-vis de cela, Rudolf Steiner a présenté l’exigence et la justification d’une science de l'esprit qui recèle en soi les germes du bien dans son essence, et à cause de cela doit être confiée à chaque être humain :
« Aujourd’hui, vaut la vie publique. Qu'est-ce qui doit à cause de cela arriver à la place de ce vieux principe, de laisser l’être humain seulement venir au savoir avec la discipline morale ? À la place de ce vieux principe doit entrer le savoir lui-même, que le savoir lui-même qui sera communiquée à une certaine force en lui-même, à savoir la force de produire le bon par lui-mêmes, produire correctement par le bon lui-même. Vers cela doit s’orienter tout mouvement de science de l'esprit ; dans une certaine mesure tout savoir qui vient dans le monde à travers la science de l’esprit, sera agencé de telle sorte qu’il produit le bon par lui-même, par sa propre force ».ga171 087-088

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C’est pourquoi il avait détaché le savoir du spirituel, suprasensible, de ces enclaves secrètes, fermées, l’a agrandi et conçu de telle sorte qu’il porte en soi la semence du bon, du créateur de valeur, et a transmis cela au grand public.
Un troisième risque et conséquence de cet enfermement du savoir du spirituel jusqu’à présent était l’isolement et la séparation les uns des autres des êtres humains et groupes d’êtres humains, nécessaire corollaire naturel de haine des peuples et de la guerre :
"Beaucoup est parmi les êtres humains, qui sépare les êtres humains; et de la séparation des âmes vient tout ce que nous vivons d’affreux. Cette séparation sera seulement surmontée par un savoir qui saisit les êtres humains au-delà de toutes les séparations, par un savoir qui est pour chaque être humain, parce que ces divisions, dont les êtres humains forment aujourd’hui leurs sentiments, ont seulement leur validité ici dans le monde physique - ont leur validité vraiment seulement ici dans le monde physique. Oh, et quand on voit ce qui se déverse de sympathie et d’antipathie aujourd’hui, et quand on voit comment ce qui se déverse là en sympathie et antipathie, vient seulement du non spirituel, ainsi on voit qu'en ce qui sympathie et antipathie se déverse, en même temps le déni du spirituel.
Toute la haine des peuples par ex. est en même temps une lutte contre l’esprit. Et parce que notre temps est tellement enclin à lutter contre l’Esprit, notre époque a tellement de talent pour la haine nationale. C’est l'un des secrets les plus profonds de notre culture actuelle. Mais par conséquent, il peut y avoir une issue seulement par la saisie vivante de l’esprit ». ga171 091
Avec les moyens d’une connaissance spirituelle contemporaine des sources d’inspiration de l’art et par l'ouverture d’un nouvel ordre social Rudolf Steiner donna par plan et fait sa contribution à la solution des tâches de ce moment lourd de destin.
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1915 < .......1916....... > 1917

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