v.01 - 31/03/2023
dans Atelier de traduction F. Germani

Rentrant d'un séminaire autour des 19 mantrams de la "1ère classe" de l'Université de science de l'esprit organisé par la section de science sociale, je faisais halte récemment à la soirée d'un groupe d'étude sur la "Science de l'occulte" tentant d'approfondir cette notion mentionnée dans la partie sur les "exercices".
C'est l'impression que me fit la lecture d'un texte déjà ancien (1995) de Karen Swassian intitulé "L'action du 'double' dans la pensée et la vie actuelle" qui, par ses outrances et unilatéralités (notamment  concernant la vie actuelle, mais aussi la pensée), me poussa à sonder l'ensemble de ce que R. Steiner nous a laissé explicitement sur ce thème dans l’œuvre complète :

Malgré le caractère encore très sommaire de ce survol, le lecteur verra bien la sobriété des communications d'une pensée au "double" maîtrisé....

Le groupe ne disposait pour la conférence de St Gall en novembre 1917 (où semble-t-il R. Steiner introduisit ce concept) que de la première traduction en français. Violette Rivièrez, son auteur, m'est connue pour d'autres traductions toutes très "ramassées", allant surtout au "sensationnel" et laissant de côté les nombreuses nuances qu'apportait Steiner. Cela est compréhensible lorsqu'un génie de la langue en rencontre un autre pour première fois sur un sujet. Je l'ai donc reprise à partir de celle plus récente publiée aux éditions Triades en 1999 :

En science sociale et en triarticulation sociale, R. Steiner s'adressant la plupart du temps à tout un chacun formant le "grand public" et la communauté scientifique de son temps et non de petits cercles ésotériques particuliers, il procède autrement.
Je propose notamment ses apports en 1918 concernant le phénomène social primordial dans notre collection :

Dans les thèmes directement en lien avec notre spécialisation, il y aurait aussi des éléments à trouver via la problématique du "Combat de R. Steiner contre les nerfs moteurs". Voir notre page thématique "Nerfs". Mais là, tout n'est pas encore publié et l'abord est beaucoup plus "touffu".

En l'instant et pour finir, je me rend compte que c'est bien cette thématique en rapport à ses implications tant intérieures que sociales qui me rendirent évidentes, et non plus seulement ressenties, les outrances du texte mentionné.
Il contient des choses exactes, mais aussi beaucoup d'enrobage douteux pris à la thématique souvent mal posée de l'action d'Ahriman (voir un des aspects récents).
Mais aussi peut être une inversion erronée dans le rapport concept-représentation. Il me semble qu'on atteint une pensée spirituelle se détachant du monde des perceptions non en redescendant du concept à la représentation ( souvenirs de perceptions), mais bien en continuant au-delà du concept  (abstrait si mort) pourvu qu'on garde ou reconquiert quelque chose de l'activité de sa formation.

Un autre appui possible, mais en extension de l'individu vers la géographie spirituelle, la géopolitique et le droit, est la large compilation de Roman Boos : "Agriculture et industrie,  Nouvel ordre du droit du sol comme exigence sociale du présent" réalisée durant la seconde guerre mondiale.

Aujourd'hui, sur de nombreux sujets, je ne peux que conseiller de se tourner plutôt d'abord vers l’œuvre complète. Malheureusement, disponible pour les moyens de recherche moderne, seulement dans l'original.