Collection:
GA328 OEUVRES COMPLETES DE RUDOLF
STEINER – CONFÉRENCES SUR LA VIE SOCIALE
ET LA TRIARTICULATION DE L'ORGANISME
SOCIAL - La question sociale |
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Troisième
conférence,
Zurich, 10 février 1919
Exaltation d'esprit de
groupe et saisie réaliste de
la vie dans le penser et le
vouloir sociaux. |
DRITTER VORTRAG,
Zürich, 10. Februar 1919
Schwarmgeisterei und
reale Lebensauffassung im
sozialen Denken und Wollen. |
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Les références Rudolf Steiner Oeuvres
complètes GA328 047-072 (1977)
10/02/1919
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Trad. Geneviève Bideau, revue F.
Germani - v.03 - 13/03/2024 - ancienne version, français
seul
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Editeur: SITE
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Nature et importance de la
conception du monde prolétarienne au
cours de l'évolution humaine. La
signification de la conception du
monde de science de l'esprit pour la
formation de la réalité sociale.
Utopies sociales et fanatisme.
Critique du monopole de l'État dans
la vie spirituelle et culturelle.
Sur le caractère de marchandises de
la force de travail humain -
remarques critique sur Karl Marx.
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Wesen und Bedeutung der
proletarischen Weltanschauung im
Verlauf der Menschheitsentwickelung.
Die Bedeutung einer
geisteswissenschaftlichen
Weltauffassung für die Gestaltung
der sozialen Wirklichkeit. Soziale
Utopien und Schwarmgeisterei. Kritik
am Staatsmonopolismus im Geistes-
und Kulturleben. Über den
Warencharakter der menschlichen
Arbeitskraft — kritische Bemerkungen
zu Karl Marx.
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Dans les conférences
de la semaine dernière, j'ai déjà
attiré l'attention sur le fait que la
situation sociale rencontre, en ce qui
concerne son évolution, des obstacles
et connaît des difficultés dus à ce
qu'une entente entre les différentes
classes de l'humanité d'aujourd'hui
appartient encore à un avenir
relativement éloigné. La classe
dirigeante de la société, qui a connu
son essor dans les derniers siècles,
les dernières décennies jusqu'à
l'époque présente, a certaines
habitudes de pensée, certaines
impulsions intérieures à partir
desquelles elle ressent, pense et
veut. Et on aimerait dire : il y a un
abîme entre ces habitudes de pensée et
ce qui, de la manière dont je l'ai
caractérisé la semaine dernière, s'est
développé sous la forme toute
spécifique présente dans les habitudes
de pensée du prolétariat moderne au
sein duquel repose quand même en fait
l'origine de ce que l'on appelle
aujourd'hui la question sociale.
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01
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In den
Vorträgen der vorigen Woche habe ich
bereits darauf aufmerksam gemacht, daß
die gegenwärtige soziale Lage mit
Bezug auf ihre Entwickelung besonders
dadurch Hemmnisse erfährt,
Schwierigkeiten erlebt, daß eine
Verständigung der verschiedenen
Klassen der gegenwärtigen Menschheit
in einer verhältnismäßig weiten Ferne
liegt. Die führende
Bevölkerungsklasse, wie sie sich
heraufentwickelt hat in den letzten
Jahrhunderten, Jahrzehnten bis zur
Gegenwart, sie hat gewisse
Denkgewohnheiten, gewisse innere
Impulse, aus denen heraus sie
empfindet, denkt und will. Und man
möchte sagen: Ein Abgrund ist zwischen
diesen Denkgewohnheiten und zwischen
dem, was in der Art, wie ich es die
vorige Woche charakterisierte, sich
entwickelt hat als die ganz
spezifische Eigenart in den
Denkgewohnheiten des modernen
Proletariats, in dem doch eigentlich
der Ursprung dessen liegt, was man
heute die soziale Frage nennt.
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Il apparaît à celui
qui s'efforce de pénétrer dans la vie
réelle, dans les forces qui sont en
jeu dans les rapports sociaux des
êtres humains entre eux, beaucoup plus
important d'observer ces impulsions
pour ainsi dire sous-jacentes à la
conscience des humains, en dessous de
ce sur quoi portent les discussions
conscientes, que ce qui se manifeste
précisément dans cette conscience
elle-même. Dans les cercles de la
bourgeoisie qui réfléchissent sur ces
choses, on peut entendre à ce sujet
toutes sortes de points de vue. On
peut aussi apprendre les façons de
voir des personnalités actives dans le
prolétariat ou des dirigeants de ce
prolétariat ; ce sera en observant
moins ces conceptions que ce qui se
trouve pour ainsi dire à
l'arrière-plan que l'on pourra se
forger une vision de la vie qui soit
réelle et se former un jugement au
sujet de la réalité sociale du
présent. Et il y a là en fait beaucoup
plus de psychologie sociale, de
connaissance de l'âme dans sa
dimension sociale qu'on ne le croit
des deux côtés.
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02
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Wer
sich bemüht, in das wirkliche Leben
einzudringen, in die Kräfte, die
spielen im gesellschaftlichen
Zusammenhange der Menschen, für den
erscheint es viel wichtiger, diese,
man möchte sagen, unter dem Bewußtsein
der Menschen, unter dem, worüber sie
bewußt diskutieren, liegenden Impulse
zu beobachten als das, was eben im
Bewußtsein selbst auftritt. Man kann
innerhalb der über diese Dinge
denkenden Kreise des Bürgertums heute
mancherlei Ansichten hören. Man kann
auch vernehmen die Anschauungen der
Persönlichkeiten des Proletariats oder
Führer dieses Proletariats ; man wird
nicht so viel für eine reale
Lebensanschauung und für die Bildung
eines Urteiles mit Bezug auf die
soziale Tatsache der Gegenwart
gewinnen aus der Beobachtung dieser
Anschauung, als gewissermaßen aus
dem, was hinter diesen Anschauungen
liegt. Und da liegt viel mehr soziale
Psychologie, soziale Seelenlehre, als
man auf beiden Seiten eigentlich
denkt.
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47
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Celui qui — je puis
bien le dire de moi-même, puisque je
tente ici d'exposer ces choses — s'est
efforcé comme moi de se familiariser
avec tous les milieux, aussi bien avec
les habitudes de pensée des cercles
dirigeants de la bourgeoisie, d'un
côté, qu'avec les impulsions vivant
dans les âmes du prolétariat en quête
d'ascension sociale, sait combien
entre eux le fossé est profond et
l'entente difficile ; et cette
non-compréhension est tout simplement
un fait de l'histoire universelle, est
elle-même un fait social du présent.
En effet, nous voyons maintenant de
nouveau les événements de Paris et de
Berne1. Lorsqu'on a pour
ces choses une oreille attentive, on
va dire : on parle dans les deux
endroits une langue tout à fait
différente. On y parle une langue si
différente qu'on pourrait tout d'abord
désespérer que ce qui est dit dans un
endroit puisse être aussi ressenti le
moins du monde dans l'autre, et
inversement. C'est pourquoi il est
aussi si difficile de nos jours, aussi
bien dans les cercles bourgeois que
dans les cercles du prolétariat, de
considérer les choses qui importent
parce qu'elles sont en fait dans la
question sociale les forces
principalement motrices. Car dans ce
qui se passe historiquement tout n'est
pas pareillement important, mais parmi
les événements historiques il y en a
qui indiquent de manière significative
ce que sont en fait les forces
agissantes, les forces véritablement
agissantes. D'autres phénomènes qu'un
observateur superficiel tient
peut-être pour tout aussi importants
n'entrent absolument pas en ligne de
compte pour ce qui est la véritable
réalité.
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03
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Wer —
ich darf das von mir wohl sagen, der
ich versuche, diese Dinge hier
darzustellen —, wer sich bemüht hat,
nach allen Seiten hin einzudringen
sowohl in die Denkgewohnheiten der
bürgerlich leitenden Kreise auf der
einen Seite wie in die Seelenimpulse
des aufstrebenden Proletariats, der
weiß, wie groß die Kluft ist zwischen
beiden und wie schwierig das
Verständnis ist ; und dieses
Nichtverstehen ist einmal eine
welthistorische, ist selber eine
soziale Tatsache der Gegenwart. Wir
sehen ja jetzt wiederum Paris - -
Bern. Wenn man einen Sinn hat für das
Hören solcher Dinge, dann wird man
sagen : An beiden Orten wird eine ganz
verschiedene Sprache gesprochen. An
beiden Orten wird eine so verschiedene
Sprache gesprochen, daß man zunächst
daran verzweifeln könnte, daß das, was
an dem einen Ort gesprochen wird, an
dem anderen auch nur im entferntesten
empfunden wird, und umgekehrt. Deshalb
ist es auch so schwierig, in der
Gegenwart den Blick hinzulenken sowohl
in bürgerlichen Kreisen als auch in
Kreisen des Proletariats auf
diejenigen Dinge, auf die es
eigentlich als hauptsächlich treibende
Kräfte in der sozialen Frage ankommt.
Denn in dem, was geschichtlich
vorgeht, ist ja nicht alles gleich
wichtig, sondern unter den
geschichtlichen Ereignissen sind
solche, welche in signifikanter Weise
das andeuten, was eigentlich die
wirksamen, die wahrhaft wirksamen
Kräfte sind. Andere Erscheinungen,
die der oberflächliche Beobachter
vielleicht für ebenso wichtig hält,
kommen für die wahre Wirklichkeit gar
nicht in Betracht.
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A celui qui a été en
situation de suivre objectivement
comment le mouvement prolétarien s'en
est formé dans les dernières
décennies, s'imposera, parmi bien
d'autres comme un fait significatif,
que le prolétariat moderne, a donc
vraiment pris en lui, sous une forme
que l'on aimerait appeler
scientifique, ce que sont ses
impulsions, que ce prolétariat moderne
a su exprimer à partir de ses façons
de voir comment les choses qui l'on
amenées dans la situation actuelle
doivent trouver leur résolution, que
l'organisation sociale et économique
instaurée par les anciennes classes
sociales doit peu à peu disparaître et
que quelque chose d'autre doit prendre
sa place.
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04
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Wer die
proletarische Bewegung, wie sie sich
herausgebildet hat in den letzten
Jahrzehnten, sachgemäß zu verfolgen in
der Lage war, dem wird sich als eine
solche signifikante Tatsache wohl
unter vielem anderen die aufdrängen,
daß das moderne Proletariat, das ja
wirklich in einer, man möchte sagen,
wissenschaftlichen Form das in sich
aufgenommen hat, was seine Impulse
sind, daß dieses moderne Proletariat
aus seinen Anschauungen heraus zu
sagen verstand, wie die Dinge, die es
in die gegenwärtige Lage
hineingebracht haben, ihre Auflösung
finden müssen, wie das, was als eine
Wirtschafts- und Gesellschaftsordnung
die alten Bevölkerungsklassen
heraufgebracht haben, nach und nach
verschwinden und wie etwas anderes an
dessen Stelle treten müsse.
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Il y a là un fait
qui a trouvé bien des railleurs. Nous
ne nous rangerons cependant pas parmi
eux,
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05
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Es
liegt da eine Tatsache vor, für die
sich manche Spötter gefunden haben.
Allein unter die Spötter soll hier
nicht gegangen werden,
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48
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mais il faut
souligner ce que cette affaire a de
grave au regard de l'histoire.
Lorsqu'on s'est précisément expliqué
avec des représentants lucides de la
façon prolétarienne moderne de voir la
vie — on l'a peut-être fait plus
particulièrement dans les premières
années où on a rencontré ce mouvement
que plus tard où on en avait davantage
pris son parti, où néanmoins on
soulevait quand même bien cette
question : quel façonnement de
société, de la vie humaine en commun
et de l'ouvrage humain, quelle forme
de l'organisme social considère-t-on
en fait dans cette conception de la
vie comme ce qui doit venir, comme ce
qui doit être instauré ? — on recevait
alors toujours cette réponse, tout à
fait conséquente par rapport à cette
façon de voir la vie : cela ne nous
intéresse maintenant pas plus loin.
Pour nous, il s'agit avant tout
d'amener l'organisation sociale
actuelle à sa dissolution, qu'elle se
conduise d'elle-même à l'absurde. Ce
qui viendra alors à la place, cela se
donnera déjà. — Il s'agissait toujours
pour les gens de défendre le point de
vue que le prolétariat moderne devait
s'emparer des positions-clés du
pouvoir. Quand il y sera parvenu,
après avoir vaincu la classe qui l'a
précédé, il trouvera, quand il aura le
pouvoir en mains, ce à quoi il n'a
pour l'instant pas besoin de
réfléchir.
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sondern
es soll auf das historisch Ernste
dieser Angelegenheit hingewiesen
werden. Wenn man gerade mit
einsichtigen Vertretern der modernen
proletarischen Lebensauffassung sich
auseinandergesetzt hat — vielleicht
hat man es besonders in den ersten
Jahren, in denen man bekanntgeworden
ist mit dieser Bewegung, mehr getan
als später, wo man sich in diese Dinge
schon mehr hineingefunden, wo man sich
mit ihnen mehr abgefunden hatte, wo
man doch wohl die Frage aufwarf:
Welche Gestaltung der Gesellschaft,
des menschlichen Zusammenlebens und
menschlichen Wirkens, welche
Gestaltung des sozialen Organismus
betrachtet man innerhalb dieser
Lebensauffassung eigentlich als das,
was da kommen soll, als das, was
herbeigeführt werden soll? — man bekam
immer die aus dieser Lebensauffassung
heraus ganz sachgemäße Antwort: Das
interessiert uns weiter jetzt noch
nicht. Für uns handelt es sich vor
allen Dingen darum, die gegenwärtige
Gesellschaftsordnung zu ihrer
Auflösung zu bringen, sie dahin zu
bringen, daß sie sich selber ad
absurdum führt. Was dann an die Stelle
tritt, das wird sich schon ergeben. —
Immer handelte es sich den Leuten
darum, die Ansicht zu vertreten, das
moderne Proletariat müsse in die
Macht- und Herrschaftsstellungen
einrücken. Gelingt ihm das nach der
Überwindung der vor ihm her
marschierenden Klasse, so wird es
dann, wenn es die Macht in den Händen
hat, das finden, woran es vorläufig
nicht zu denken braucht.
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C'était
programmatique. Mais ce n'est pas
réellement pensé de façon adéquate.
C'est un slogan de propagande, mais ce
n'est pas pensé en rapport avec la
réalité. Est au contraire en rapport
avec la réalité pour celui qui a le
sens des forces d'évolution de
l'histoire cette question : mais
alors, que signifie donc au juste dans
l'évolution de l'humanité jusqu'à
l'époque présente cette vision
prolétarienne moderne du monde ? — Et
alors, comme les façons de voir
entrent elles-mêmes, ainsi que je l'ai
déjà mentionné, beaucoup moins en
ligne de compte, on est sans cesse
détourné de ce que les gens disent et
amené à considérer ce qu'ils
ressentent, ce qu'ils éprouvent au
sujet de leur propre vie, ce qu'ils
pensent à propos des autres classes de
la société humaine. Bref, on est
détourné de la question prolétarienne
au statut de vie du prolétariat lui-
même. Il ne vous vient pas en
vis-à-vis dans une certaine mesure de
la vie non discours, non déclaration,
mais la sorte déterminée d'être-là
d'une classe d'humains
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06
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Das war
programmatisch. Das ist aber nicht im
eigentlichen Sinne sachgemäß gedacht.
Es ist auch agitatorisch, allein es
ist nicht wirklichkeitsgemäß gedacht.
Wirklichkeitsgemäß ist aber für den,
der einen Sinn hat für die
Entwickelungskräfte der Geschichte,
die Frage : Ja, was bedeutet denn
eigentlich dann diese moderne
proletarische Weltanschauung
innerhalb der Entwickelung der
Menschheit in die Gegenwart herein
überhaupt ? — Und da wird man immer
wieder und wiederum abgelenkt, weil,
wie gesagt, die Anschauungen selbst
weniger in Betracht kommen, abgelenkt
von dem, was die Leute sagen zu dem,
wie sie fühlen, wie sie über ihr
eigenes Leben empfinden, wie sie
denken über die anderen Klassen der
menschlichen Gesellschaft. Kurz, man
wird abgelenkt von der proletarischen
Frage auf den Lebensstatus des
Proletariats selbst. Es tritt einem
gewissermaßen aus dem Leben entgegen
nicht Rede, nicht Aussage, sondern das
bestimmt geartete Dasein einer
Menschenklasse,
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qui, par la façon
dont elle est là, dit de quoi il
s'agit. Et la réponse que donne
maintenant la réalité, que donne le
prolétariat réellement vivant tel
qu'il est aujourd'hui, cette réponse,
pourrait être formulée ainsi. Il
pourrait être dit : ce prolétariat
moderne, avec ses possibilités et ses
conditions de vie, avec la façon et la
manière dont il se tient dans
l'organisation moderne de la société
et dont il se ressent lui-même en
elle, ce prolétariat moderne se
ressent, s'éprouve comme la critique
de cette organisation économique
moderne issue de la technique et du
capitalisme.
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die
durch die Art, wie sie da ist, sagt,
um was es sich handelt. Und die
Antwort, die nun die Realität gibt,
die das wirkliche lebendige
Proletariat, wie es heute ist, selbst
gibt, diese Antwort, sie könnte etwa
so formuliert werden. Es könnte gesagt
werden: Dieses moderne Proletariat mit
seinen Lebensmöglichkeiten und
Lebensbedingungen, mit der Art und
Weise, wie es drinnensteht in der
modernen Gesellschaftsordnung und
sich selber in ihr fühlt, dieses
moderne Proletariat fühlt sich, erlebt
sich als die Kritik dieser modernen,
aus Technik und Kapitalismus
hervorgegangenen Wirtschaftsordnung.
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Il est, comme je
pense, extrêmement intéressant que
l'on ait, si l'on a le sens de ce
qu'est une façon de voir adéquate à la
réalité, dans une certaine mesure dans
le prolétariat lui-même la réponse,
dans ce qui est là et non dans une
théorie, non dans une explication
théorique quelconque, mais dans le
prolétariat lui-même. Il est une
critique. Que ce prolétariat est
devenu tel, cela livre dans une
certaine mesure la critique de l'ordre
économique moderne qui s'est
constituée en dehors de ce prolétariat
et le prenant à sa solde.
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07
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Das
ist, wie ich meine, außerordentlich
interessant, daß man, wenn man Sinn
für wirklichkeitsgemäße Anschauung
hat, gewissermaßen in dem Proletariat
selber die Antwort hat in dem, was da
ist, nicht in einer Theorie, nicht in
irgendwelcher theoretischen
Auseinandersetzung, sondern in dem
Proletariat selber. Eine Kritik ist
es. Daß dieses moderne Proletariat so
geworden ist, das liefert
gewissermaßen die Kritik dessen, was
sich außerhalb dieses Proletariats und
dieses Proletariat für sich in Lohn
nehmend als moderne Wirtschaftsordnung
herausgebildet hat.
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C'est parce qu'il en
est ainsi qu'a particulièrement réussi
à s'introduire dans l'âme de ce
prolétariat moderne une doctrine en
soi abstraite, on aimerait dire
marchant avec des échasses
scientifiques, mais une doctrine qui
est justement tout imprégnée de
l'impulsion qui est disponible dans le
prolétariat moderne lui-même comme sa
véritable impulsion de vie : la
doctrine/l'enseignement du marxisme,
l'enseignement de Karl Marx.
C'est un exemple unique dans
l'histoire spirituelle de l'humanité
qu'une classe d'êtres humains encore
neuve, une classe d'êtres humains à
l'intellectualité encore neuve, pas
encore décadente, avec un cœur aussi
plein, une âme aussi ouverte, ait
adopté une théorie scientifique, comme
ça s'est passé du côté du prolétariat
moderne avec l'enseignement marxiste.
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08
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Weil
dies so ist, hat insbesondere
eingeschlagen in die Seele dieses
modernen Proletariats eine an sich
abstrakte, man möchte sagen auf
wissenschaftlichen Stelzen gehende
Lehre, aber eine Lehre, die
durchdrungen ist gerade von dem
Impuls, der, wie ich es eben
charakterisiert habe, als der
eigentliche Lebensimpuls im modernen
Proletariat selber vorhanden ist :
die Lehre des Marxismus, die Lehre des
Karl Marx. Es ist ein
einzigartiges Beispiel in der
Geistesgeschichte der Menschheit, daß
eine unverbrauchte Menschenklasse,
eine Menschenklasse mit noch nicht
dekadenter, mit unverbrauchter
Intellektualität, mit so vollem
Herzen, mit so offener Seele und so,
wie wenn die darin wirksamen Kräfte
die eigenen Lebenskräfte wären, eine
wissenschaftliche Theorie aufgenommen
hat, wie das von seiten des modernen
Proletariats mit der marxistischen
Lehre geschehen ist.
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En cette relation on
doit avoir étudié les choses à la vie.
On doit avoir vu comment même les
connaissances les plus difficiles,
considérées comme difficiles par les
autres classes ont trouvé l'accès de
cette âme prolétarienne au ressentir
doué d'une force élémentaire, comment
le prolétariat a été saisi, par
millions et millions, par un
enseignement apparemment théorique.
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09
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In
dieser Beziehung muß man die Dinge am
Leben studiert haben. Man muß gesehen
haben, wie selbst Schwierigstes, von
den anderen Klassen als schwierig
Angesehenes sich hineingefunden hat in
die elementar fühlende und
empfindende Proletarierseele, wie das
moderne Proletariat in Millionen und
Millionen ergriffen worden ist von
einer scheinbar theoretischen Lehre.
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50
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Mais qu'est-ce qui
vit dans cet enseignement théorique ?
Il est de nouveau singulier que ne vit
pas en lui ce que l'on appelle
habituellement un idéal social. Ce qui
vit en lui ne contient pas la moindre
formulation de la forme que doit
prendre un État futur ou une structure
sociale future, non, ce qui vit en lui
est pour l'essentiel une critique de
l'ordre moderne bourgeois de la
société et de l'économie ; dans cette
œuvre marxiste, il y a dans une
certaine mesure l'instinct : si je
dirige l'attention du prolétariat sur
ce qui est la critique de l'ordre de
l'économie capitaliste moderne fondée
sur la technique, je le renvoie à ses
propres forces de vie, je l'amène à sa
propre réalité. En un certain sens,
l'image-reflet de la vie prolétarienne
concrète s'exprime précisément dans
l'enseignement marxiste. Et ceux qui
croient que l'enseignement/la théorie
marxiste n'est plus actuelle pour le
prolétariat ne comprennent pas d'un
côté que des formulations extérieures,
certaines façons de voir et certaines
pensées peuvent être depuis longtemps
dépassées, mais que l'élan spécifique,
l'impulsion spécifique qui y vit
subsiste et que de l'autre c'est
peut-être justement dans les
conceptions opposées auxquelles on est
parvenu à partir du marxisme, dans
toutes sortes de tentatives
révisionnistes que vivent à un stade
ultérieur d'évolution des impulsions
qui ont pénétré par le marxisme dans
l'âme du prolétariat moderne.
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Aber
was lebt in dieser theoretischen
Lehre? Das ist wiederum das
Eigentümliche, daß in ihr auch nicht
das lebt, was man im gewöhnlichen
Sinne ein soziales Ideal nennt. Was in
ihr lebt, hat nicht irgendeine
Formulierung, wie ein Zukunftsstaat
oder eine zukünftige soziale Struktur
aussehen soll, sondern in ihr lebt im
wesentlichen eine Kritik der modernen
bürgerlichen Gesellschafts- und
Wirtschaftsordnung, und es liegt
gewissermaßen der Instinkt in diesem
marxistischen Werke, der Instinkt :
Weise ich das Proletariat hin auf das,
was Kritik der modernen technischen
kapitalistischen Wirtschaftsordnung
ist, dann weise ich es auf seine
eigenen Lebenskräfte hin, dann führe
ich es zu seiner eigenen Wirklichkeit.
Es ist schon in einem gewissen Sinne
das Spiegelbild ausgedrückt des
unmittelbaren proletarischen Lebens
gerade in der marxistischen Lehre. Und
diejenigen, welche glauben, daß die
marxistische Lehre für das Proletariat
abgetan ist, die begreifen auf der
einen Seite nicht, daß äußere
Formulierungen, bestimmte
Anschauungen und Gedanken längst
überwunden sein können, daß aber
geblieben ist der spezifische Elan,
der spezifische Impuls, der in einer
solchen Sache lebt, und daß auf der
anderen Seite gerade vielleicht in den
entgegengesetzten Anschauungen, zu
denen man gekommen ist aus dem
Marxismus heraus, daß in allerlei
revisionistischen Versuchen nur
wiederum eine Fortentwickelung dessen
lebt, was als Impulse in die Seele des
modernen Proletariats durch den
Marxismus hineingezogen ist.
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C'est seulement pour
caractériser un fait social du temps
présent qui me semble plus important
que les discussions élémentaires
auxquelles on se livre fréquemment,
car il renvoie dans une certaine
mesure à la psychologie sociale. Et
même s'il ne donne pas directement de
réponse — nous verrons encore au cours
de ces conférences quelle réponse est
à donner —, il renvoie aux questions
qui se posent actuellement à partir de
points de vue qui sont
vraisemblablement les seuls à entrer
en ligne de compte pour la vie réelle
du présent. Et quel sentiment
éprouve-t-on lorsqu'on se place sans
préventions et sans préjugés en face
de ce fait ? On éprouve ce sentiment :
la vie moderne est, très généralement,
caractérisée par un trait particulier.
Cette vie moderne — comme je l'ai déjà
fréquemment souligné dans les
conférences que j'ai faites ici à
Zurich — a acquis des habitudes, des
formes de pensée
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10
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Das ist
nur, um zu charakterisieren eine
soziale Tatsache der Gegenwart, die
mir wichtiger scheint als elementare
Diskussionen, die gepflogen werden,
denn sie weist gewissermaßen in die
soziale Psychologie hinein. Und wenn
sie auch nicht direkt eine Antwort
gibt — wir werden im Laufe der
Vorträge noch sehen, was als Antwort
zu geben ist —, so weist sie auf die
vorhandenen Fragen von Gesichtspunkten
aus hin, die für das reale Leben der
Gegenwart wohl wahrscheinlich als
erste in Betracht kommen. Und welche
Empfindung bekommt man, wenn man sich
dieser Tatsache unbefangen,
vorurteilslos gegenüberstellt? Da
bekommt man die Empfindung einer
gewissen Eigentümlichkeit des modernen
Lebens überhaupt. Dieses moderne Leben
— wie ich ja oftmals in meinen
Vorträgen, die ich hier in Zürich
gehalten habe, betonte — hat
Denkgewohnheiten, hat Denkformen
herausgebildet,
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51
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qui s'avèrent
extraordinairement fécondes pour une
orientation bien particulière de la
science de la nature. Ce penser
moderne a ensuite voulu aussi tenter
de comprendre et de réformer en les
comprenant, de comprendre en les
réformant, la vie sociale moderne, les
phénomènes et les impulsions de la vie
sociale. Mais lorsqu'on observe ces
tentatives, on a à chaque fois ce
sentiment : les humains du temps
présent qui sont précisément pris dans
les formes et les habitudes de pensée
du temps présent n'ont pas les
concepts qui puissent réellement
appréhender les phénomènes compliqués
de la vie sociale. D'une certaine
façon, les concepts ont les mailles
trop étroites. Ils ne peuvent pas
prendre en eux — comprendre — les
phénomènes complexes de la vie sociale
elle-même. Ils restent abstraits, ils
ne sont faits que de contours, mais ne
pénètrent pas dans la vie réelle
elle-même qui se déroule dans le corps
social. On aimerait dire ceci : cette
humanité moderne se caractérise par un
penser à mailles trop courtes. Et ce
penser à mailles trop courtes, ce
penser qui partout se déchire
lorsqu'on veut plonger dans la vie
réelle, ce penser, il est aussi passé
dans la quête/l'aspiration du
prolétariat moderne. Et c'est ainsi
que ce penser est suffisant pour la
critique, mais n'est pas suffisant
pour faire naître à partir de
l'expérience de l'âme humaine de
véritables impulsions qui pourraient
constituer des forces orientant,
menant vers l'avenir. Partout où il
aspire à de telles impulsions, ce
penser lâche.
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die
sich für eine gewisse Richtung der
Naturwissenschaft außerordentlich
fruchtbar erweisen. Es hat dann
dieses moderne Denken auch eindringen
wollen in das Begreifen und
begreifende Reformieren, reformierende
Begreifen des sozialen Lebens selbst,
der sozialen Erscheinungen und Impulse
des Lebens. Aber bei diesem Eindringen
hat man überall das Gefühl: Die
Menschen der Gegenwart, die gerade
rein in den Denkformen und
Denkgewohnheiten der Gegenwart
drinnenstehen, haben nicht Begriffe,
welche in Wirklichkeit die
komplizierten Erscheinungen des
sozialen Lebens erfassen können.
Gewissermaßen sind die Begriffe zu
engmaschig. Sie können nicht in sich
fassen die komplizierten
Erscheinungen des sozialen Lebens
selbst. Sie bleiben abstrakt, sie
bleiben konturenhaft, aber sie
dringen nicht ein in das wirkliche
Leben selbst, das sich im sozialen
Körper abspielt. Man möchte sagen :
Ein kurzmaschiges Denken zeichnet
diese moderne Menschheit aus. Und
dieses kurzmaschige Denken, dieses
Denken, das überall abreißt, wenn man
ins wirkliche Leben untertauchen
will, dieses Denken, das ist auch
übergegangen in das Bestreben des
modernen Proletariats. Und so kommt
es, daß dieses Denken hinreicht zur
Kritik, nicht aber hinreicht dazu,
wirkliche Impulse herauszugestalten
aus dem menschlichen Seelenerleben,
die dastehen könnten wie
Richtungskräfte, die in die Zukunft
hineinführen. Überall reißt das Denken
ab, wenn es nach solchen Impulsen
hinstreben will.
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Et on a caractérisé
par là une réalité qui va très profond
dans toute la vie du temps présent.
Celui qui est capable de comprendre
avec tout le sérieux requis ce qui est
nécessaire à cette vie du temps
présent doit y porter son attention à
partir du point de vue évoqué ici,
justement maintenant en cet instant
historique où on a réellement bien peu
de temps pour des discussions purement
théoriques parce que les faits sont
pressants et brûlants. C'est
précisément maintenant, en cet
instant, que l'on voit les humains
placés devant ces faits pressants et
brûlants et faisant partout preuve de
ce penser qui ne peut pas pénétrer
dans la réalité. Les humains sont
souvent pétris de bonne volonté, mais
non pas d'un penser à la mesure des
faits. A celui qui est capable de
saisir la gravité de la situation du
temps se montre, précisément en cet
instant historique, le surgissement —
il se montre fréquemment masqué sous
toutes sortes d'autres formes, sans
que l'être humain en ait la moindre
conscience — de ce penchant des
humains qui devient particulièrement
néfaste à une conduite de vie
véritablement sérieuse
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11
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Und
damit bezeichnet man etwas, was tief
einschneidend ist in das ganze Leben
der Gegenwart. Wer mit vollem Ernst
imstande ist, das aufzufassen, was
diesem Leben der Gegenwart not tut,
der muß gerade von dem Gesichtspunkte
aus seinen Blick darauf richten, der
hier berührt wird, gerade jetzt in
diesem weltgeschichtlichen
Augenblicke, wo wahrhaftig für
Diskussionen, die bloß theoretisch
verlaufen, wenig Zeit ist, weil die
Tatsachen drängend und brennend sind.
Gerade jetzt in diesem Augenblicke
sieht man, wie die Menschen vor diese
drängenden und brennenden Tatsachen
gestellt sind, und wie sie überall
eben diese Erscheinung des Denkens
zeigen, das in die Wirklichkeit nicht
eindringen kann. Von gutem Willen
sind die Menschen vielfach
durchdrungen, von einem den Tatsachen
gewachsenen Denken aber nicht. Es
zeigt sich gerade in diesem
weltgeschichtlichen Augenblicke für
den, der eben im
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52
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lorsque se posent
des questions brûlantes et pressantes
: le surgissement d'une certaine forme
d'exaltation d'esprit de
groupe/d'essaim, comme j'aimerais la
qualifier. Cette exaltation d'esprit
de groupe, qui se montre sous les
masques les plus divers dans les
domaines les plus divers, c'est elle
qui nous rend si difficile de trouver
le chemin d'un agir objectif dans
l'époque présente. Et cette exaltation
d'esprit de groupe, elle est le
résultat de l'évolution historique que
j'ai indiquée dans les conférences de
la semaine dernière et qui a commencé
à peu près au tournant des XIVe, XVe,
XVIe siècles.
|
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Ernst
in die Zeitlage einzudringen vermag,
das Heraufkommen — oftmals zeigt es
sich maskiert in allerlei anderen
Formen, ganz unbewußt dem Menschen—
desjenigen Hanges der Menschen, der
für die wirkliche ernste
Lebensführung, wenn brennende und
drängende Fragen vorhanden sind, ganz
besonders verhängnisvoll wird: das
Heraufkommen einer gewissen
Schwarmgeisterei, wie ich es nennen
möchte. Diese Schwarmgeisterei, die
sich in den verschiedensten Masken auf
den verschiedensten Gebieten zeigt,
die ist es, was uns so schwer in ein
sachgemäßes Wirken in der Gegenwart
hineinkommen läßt. Und diese
Schwarmgeisterei, sie hat sich ergeben
aus der Entwickelung, die ich als die
historische angedeutet habe in den
Vorträgen der vorigen Woche, und die
etwa begonnen hat um die Zeitenwende
des 14., 15., 16. Jahrhunderts.
|
En quoi consiste
l'essentiel de cette exaltation
d'esprit d'essaim ? L'essentiel est
précisément qu'en raison d'une
certaine conception de vie irréelle,
en raison d'une conception de vie qui
est dépourvue de ce que j'ai nommé la
semaine dernière la force de
propulsion de l'expérience intérieure,
que par une certaine saisie de la vie
quelque chose qui est d'âme, de la
pensée, une vie recherchant
scientifiquement la connaissance
cherche dans une certaine mesure une
île ou constamment une plénitude
d'îles, et ne veut pas construire le
pont vers ce qu'est la vie dans le
quotidien. Nous trouvons comment
beaucoup d'humains du présent le
trouve dans une certaine mesure — si
je peux me permettre l'expression —
intérieurement une marque de
distinction de réfléchir en une
certaine abstraction soit-elle aussi
scolaire, sur toutes sortes de
problèmes éthico-religieux dans des
hauteurs de nid de coucou dans les
nuages. Nous voyons comment les
humains réfléchissent sur la façon et
la manière dont l'humain pourrait
s'approprier des vertus, dont il
devrait se comporter en amour à son
prochain, dont il peut recevoir la
grâce. On voit se développer des
concepts de rédemption, de grâce etc.,
que certains porteurs de ces façons de
voir la vie veulent maintenir le plus
possible dans des hauteurs de l'âme et
de l'esprit. Mais en même temps nous
voyons aussi l'incapacité de jeter le
pont véritable depuis ce que les gens
nomment bon et plein d'amour et
bienveillant et juste et moral jusqu'à
ce qui nous entoure dans la réalité
extérieure quotidienne sous la forme
du capital, de la rétribution du
travail, de la consommation, de la
production en rapport avec la
circulation des marchandises, sous la
forme du crédit, du système de banque
et de bourse. Nous voyons deux
courants universels ne jamais se
rencontrer dans les habitudes de
pensée des humains : un courant
universel qui veut se tenir dans une
certaine mesure en une hauteur
spirituelle divine, qui ne veut pas
construire de pont entre ce qui est
commandement religieux et ce qui est
un usage du commerce habituel. La vie
est cependant une chose unitaire. La
vie peut seulement prospérer si les
forces qui la propulse descendent des
hauteurs de la vie éthique et
religieuse jusque dans la vie la plus
quotidienne, la plus profane, dans
cette vie qui, précisément, paraît
moins distinguée. Car si nous
négligeons de jeter ce pont, si nous
succombons, en ce qui concerne la vie
religieuse et morale, à une pure
exaltation d'esprit de groupe/d'essaim
qui se tient loin de la réalité vraie
et quotidienne, alors cette réalité
vraie et quotidienne se venge. Alors
l'humain aspire, par une certaine
impulsion religieuse, à tous les
idéaux possibles, à tout le possible
qu'il nomme « bon », mais est
confronté, sans pouvoir et dénué de
sentiment, aux instincts qui, en tant
que besoins communs et quotidiens, se
tiennent face aux satisfactions qui
doivent venir à partir de l'économie
politique/de peuple. Il ne sait pas
construire de pont entre le concept de
la grâce divine et ce qui va de soit
dans la vie quotidienne. Alors cette
vie quotidienne se venge. Alors cette
vie quotidienne prend une forme qui
comm des impulsions éthiques veut être
maintenue dans des hauteurs
distinguées de l'âme et de l'esprit.
Mais cette vengeance prend alors la
forme suivante : comme la vie éthique
et religieuse se tient à l'écart de la
vie pratique concrète quotidienne,
elle devient en fait, sans qu'on le
remarque, parce que la chose apparaît
dans la vie sous un masque, un
mensonge existentiel/de vie intérieure
en l'humain.
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12
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Worinnen liegt das Wesentliche dieser
Schwarmgeisterei ? Das Wesentliche
liegt eben gerade darinnen, daß durch
eine gewisse unwirkliche
Lebensauffassung, durch eine
Lebensauffassung, welche das
vermissen läßt, was ich in der
vorigen Woche die Stoßkraft des
inneren Erlebens genannt habe, daß
durch eine gewisse Lebensauffassung
ein seelisches, ein denkerisches, ein
wissenschaftlich Erkenntnis suchendes
inneres Leben gewissermaßen eine
Insel oder fortwährend eine Fülle von
Inseln sucht, und nicht die Brücke
bauen will zu demjenigen, was das
Leben in der Alltäglichkeit ist. Wir
finden, wie zahlreiche Menschen der
Gegenwart es gewissermaßen — wenn ich
den Ausdruck gebrauchen darf —
innerlich vornehm finden, in einer
gewissen, sei es auch schulmäßigen
Abstraktheit nachzudenken über
allerlei ethisch-religiöse Probleme
in Wolkenkuckucksheimhöhen. Wir sehen,
wie die Menschen nachdenken über die
Art und Weise, wie sich der Mensch
Tugenden aneignen könne, wie er in
Liebe zu seinen Mitmenschen sich
verhalten soll, wie er begnadet werden
kann. Wir sehen Begriffe von Erlösung,
Gnade und so weiter sich entwickeln,
die gewisse Träger von
Lebensanschauungen möglichst nur in
geistig-seelischen Höhen halten
wollen. Wir sehen aber zugleich das
Unvermögen, die echte Brücke zu
schlagen von demjenigen, was die Leute
gut und liebevoll und wohlwollend und
rechtlich und sittlich nennen, zu dem,
was in der äußeren Wirklichkeit, im
Alltag uns umgibt als Kapital, als
Arbeitsentlöhnung, als Konsum, als
Produktion in bezug auf die
Warenzirkulation, als Kreditwesen, als
Bank- und Börsenwesen. Wir sehen, wie
zwei Weltenströmungen
nebeneinandergestellt werden auch in
den Denkgewohnheiten der Menschen:
die eine Weltenströmung, die sich
gewissermaßen in göttlich-geistiger
Höhe halten will, die keine Brücke
bauen will zwischen dem, was ein
religiöses Gebot ist, und was eine
Usance des gewöhnlichen Handels ist.
Das Leben aber ist ein einheitliches.
Das Leben kann nur gedeihen, wenn die
es treibenden Kräfte von allem
ethisch-religiösen Leben
herunterwirken in das
alleralltäglichste, profanste Leben,
in dasjenige Leben, das eben weniger
vornehm erscheint. Denn
vernachlässigen wir es, diese Brücke
zu schlagen, verfallen wir in bezug
auf religiöses, sittliches Leben in
bloße Schwarmgeisterei, die fernsteht
der alltäglichen wahren Wirklichkeit,
dann rächt sich diese alltäglich wahre
Wirklichkeit. Dann strebt der Mensch
aus einem gewissen religiösen Impuls
alles möglich Ideale an, alles
mögliche, was er «gut» nennt, aber den
Instinkten, die als gewöhnliche
alltägliche Lebensbedürfnisse
gegenüberstehen den Befriedigungen,
die aus der Volkswirtschaft heraus
kommen müssen, diesen Instinkten steht
der Mensch ohne Empfindung machtlos
gegenüber. Er weiß keine Brücke zu
bauen von dem Begriff der göttlichen
Gnade zu dem, was im alltäglichen
Leben vor sich geht. Dann rächt sich
dieses alltägliche Leben. Dann nimmt
dieses alltägliche Leben eine Gestalt
an, die nichts zu tun haben will mit
dem, was als ethische Impulse in
vornehmeren, seelisch-geistigen Höhen
gehalten werden will. Dann aber wird
die Rache eine solche, daß das
ethisch-religiöse Leben, weil es sich
fernhält von der alltäglichen, von der
unmittelbaren Lebenspraxis, daß dieses
ethisch-religiöse Leben, ohne daß man
es merkt, weil die Sache maskiert
auftritt im Leben, eigentlich zu einer
innerlichen Lebenslüge des Menschen
wird.
|
Comment voyons-nous
les humains aller diversement alentour
qui, à partir d'une certaine
distinction éthique et religieuse —
comme ils le pensent — , montrent la
meilleure volonté en rapport à une
correcte vie en commun avec leurs
co-humains, qui montrent la meilleure
volonté à ne faire à leur cohumains
que le plus grand bien, mais qui
ratent tout de le faire vraiment,
parce qu'ils ne s'approprient aucune
vie de sentiment sociale se tenant
dans les habitudes pratiques de la
vie.
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13
|
Wie
sehen wir heute die Menschen vielfach
herumgehen, die aus gewisser
ethisch-religiöser Vornehmheit heraus
— wie sie meinen — den besten Willen
zeigen mit Bezug auf ein richtiges
Zusammenleben mit ihren Mitmenschen,
die den besten Willen zeigen, ihren
Mitmenschen nur das Allerallergütigste
zu tun, die aber alles versäumen, dies
wirklich zu tun, weil sie sich kein
soziales, in den praktischen
Lebensgewohnheiten drinnenstehendes
Gefühlsleben aneignen.
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54
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|
|
Et ainsi, en cet
instant historique — si je puis encore
une fois employer cette expression —
où les questions sociales nous
pressent de façon aussi visible, aussi
sensible, nous constatons que
surgissent de tous côtés les esprits
exaltés qui se prennent souvent pour
de très grands praticiens de la vie
qui vous disent : il est nécessaire
que les humains reviennent du
matérialisme, de la vie matérielle
extérieure qui nous a propulsé dans la
catastrophe et dans le malheur à une
certaine spiritualité, à une façon
spirituelle de voir la vie — et on ne
se lasse pas de citer ou de mentionner
les personnalités qui dans le passé —
en règle générale il faut que ce soit
dans le passé, on rend moins justice
au présent — se sont prononcées en
faveur d'une certaine façon de vivre
idéale, d'une certaine spiritualité.
Oui, on peut le vivre que, lorsque
quelqu'un tente de faire allusion à ce
qui est aujourd'hui aussi nécessaire
pour la vie pratique que le pain
quotidien, on lui fait remarquer qu'il
importe en tout premier lieu de
ramener les humains à l'esprit. Il y a
dans cette exhortation une énorme part
de ce qui a précisément conduit les
humains à la catastrophe actuelle, il
y a là-dedans l'exaltation d'esprit
d'essaim qui se présente aujourd'hui
sous les masques les plus divers et
qui agit dans les faits. Certes, c'est
d'un côté de l'exaltation d'esprit
d'essaim lorsque quelqu'un, sans
connaître les conditions extérieures
pratiques de la vie, pose des idéaux
sociaux quelconques que l'on appelle
des utopies où il montre, dans un
système soigneusement mis au point et
schématisé/cristallisé, comment les
êtres humains devraient vivre pour
être heureux ou contents ou dans tout
autre état. Au fond, même quand de
telles utopies sont pleines
d'intelligence, ce n'est pas
l'intelligence qui importe, ce n'est
pas non plus la bonne volonté qui
importe ; ce qui importe, c'est
comment elles se placent à la pratique
de la vie. Il n'importe pas
aujourd'hui que l'on incite les
humains à retourner à l'esprit, mais
il importe qu'il y ait de l'esprit
dans comment on pense de nos jours sur
l'organisme social. Ce qui importe,
c'est la façon et la manière, c'est le
« comment » du penser. On peut bien, à
mon sens, ne pas parler du tout
d'esprit, pourvu que soit de l'esprit
dans la façon dont on parle de la
pratique de la vie. On rendra alors à
l'époque présente un service beaucoup
plus grand que si par exaltation
d'esprit d'essaim on incite
aujourd'hui toutes les trois phrases
les êtres humains à revenir à
l'esprit,
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14
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Und so
erleben wir es — wenn ich den Ausdruck
noch einmal gebrauchen darf— in diesem
welthistorischen Augenblick, wo die
sozialen Fragen so sichtbarlich, so
fühlbar drängen, daß von allen Seiten
die Schwarmgeister, die manchmal sich
für sehr starke Lebenspraktiker
halten, kommen und sagen: Wir haben
nötig, daß die Menschen wiederum
zurückkehren aus dem Materialismus,
aus dem äußerlich materiellen Leben,
das uns in die Katastrophe und in das
Unglück hineingetrieben hat, zu einer
gewissen Geistigkeit, zu einer
geistigen Auffassung des Lebens. — Und
man wird nicht müde, zu zitieren oder
anzuführen die Persönlichkeiten, die
in der Vergangenheit — Vergangenheit
muß es in der Regel sein, dem
Gegenwärtigen wird man weniger gerecht
— sich für eine gewisse ideale Weise,
für eine gewisse Geistigkeit
ausgesprochen haben. Ja, man kann es
erleben, daß, wenn jemand versucht,
gerade auf das hinzuweisen, was heute
für das praktische Leben so notwendig
ist wie das tägliche Brot, daß er
darauf aufmerksam gemacht wird, daß es
ja in erster Linie darauf ankomme, die
Menschen wiederum zum Geiste zu
bringen. In dieser Mahnung steckt
ungeheuer viel von dem, was gerade die
Menschen in die heutige Katastrophe
hineingeführt hat, steckt
Schwarmgeisterei, die in den
mannigfaltigsten Masken heute auftritt
und in den Tatsachen wirkt. Gewiß, es
ist auf der einen Seite
Schwarmgeisterei, wenn jemand, ohne
die äußeren praktischen
Lebensbedingungen zu kennen,
irgendwelche soziale Ideale aufstellt,
die man Utopien nennt, in denen er
recht fein herausstaffiert und
herauskristallisiert das System zeigt,
wie die Menschen leben sollten, damit
sie glücklich oder zufrieden oder
sonst irgendwie seien. Im Grunde
genommen, selbst wenn solche Utopien
sehr scharfsinnig sind, es kommt nicht
auf den Scharfsinn an, es kommt auch
nicht auf den guten Willen an, es
kommt auf das an, wie sie sich zur
Lebenspraxis stellen. Es kommt heute
nicht darauf an, daß man die Menschen
darauf hinweist, zum Geiste
zurückzukehren, sondern es kommt
darauf an, daß Geist in dem ist, wie
man heute über den sozialen Organismus
denkt. Auf die Art und Weise, auf das
Wie des Denkens kommt es an.
Meinetwillen rede man gar nicht vom
Geist, aber in der Art und Weise, wie
man über die Lebenspraxis redet, sei
Geist. Dann wird man der heutigen Zeit
viel besser dienen, als wenn man aus
Schwarmgeisterei in jedem dritten Satz
heute die Menschen darauf hinweist,
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55
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|
car ceux auxquels on
parle ainsi ne peuvent habituellement
rien se représenter sous ce terme
d'esprit, précisément parce que ceux
qui parlent ainsi ne se représentent
non plus rien de bien précis sous ce
terme. Mais les utopies elles-mêmes
qui sont présentées — et aujourd'hui
encore elles ne sont même pas en si
petit nombre que cela —, les idéaux
sociaux finement pensés, ne sont pas
même le pire, car en règle générale on
ne fait pas grand cas de ces choses.
On s'aperçoit rapidement que ces
choses ne sont pas pratiques, qu'elles
ne sont pas pensées à partir des
véritables conditions de la vie. Dans
la réalité actuelle de la vie, il y a
bien pire : ce sont les formes
masquées d'exaltation
d'esprit/d'esprit d'essaim, qui
proviennent d'une prétendue pratique
de la vie, mais qui ne comportent en
réalité pas cette pratique de la vie,
qui vivent en fait dans des
abstractions sans consistance. Ces
esprits exaltés/d'essaim, nous les
avons vus — on doit en telles chose
toujours parler libre à distance du
foie/dire ce que l'on a sur le cœur —
n'avoir que trop d'importance dans les
événements de l'époque présente. Et
ils sont difficiles à déceler. Ils
sont difficiles à déceler parce que
l'on n'a précisément pas aiguisé son
regard dans ces domaines.
|
|
sie
sollen wiederum zum Geiste
zurückkehren, denn gewöhnlich können
sich diejenigen nichts unter Geist
vorstellen, zu denen man so spricht,
gerade weil sich auch diejenigen
nichts Rechtes vorstellen unter Geist,
die so sprechen. Die Utopien selber
aber, die aufgestellt werden — und
auch heute sind sie ja nicht einmal so
sehr gering an Zahl —, die sozialen
Ideale, die fein ausgedacht sind, die
sind noch nicht einmal das Schlimmste,
denn in der Regel hält man nicht viel
von diesen Dingen. Man kommt bald
dahinter, daß diese Dinge unpraktisch
sind, daß sie nicht aus den wahren
Lebensbedingungen heraus gedacht sind.
Viel schlimmer sind in der heutigen
Lebenswirklichkeit die maskierten
Schwarmgeistereien, welche aus
scheinbarer Lebenspraxis herausgehen,
aber diese Lebenspraxis nicht in
Wirklichkeit in sich haben, sondern
die eigentlich leben in wesenlosen
Abstraktionen. Diese Schwarmgeister,
wir haben sie — man muß in solchen
Dingen immer frei von der Leber weg
sprechen — in den Ereignissen der
Gegenwart nur zu bedeutungsvoll
erlebt. Und sie werden schwer erkannt.
Sie werden schwer erkannt, weil man
gerade auf diesen Gebieten den Blick
nicht geschärft hat.
|
Lorsqu'aujourd'hui,
à propos d'un humain qui a précisément
de la façon la plus essentielle cette
particularité d'être un esprit
d'essaim — il n'est du reste pas
question de rien dire contre bien
d'autres qualités de ces esprits
exaltés, ce sont peut-être par
ailleurs de braves gens, il se peut
qu'ils remplissent leurs obligations
dans leur domaine, qu'ils soient même
des personnes remarquables —, mais,
lorsqu'à propos de bien des
personnalités on souligne que ce sont
des esprits d'essaim, les humains sont
de nos jours très étonnés, parce
qu'ils ont à ce sujet, croient-ils,
des jugements qui leur semblent
évidents, alors qu'en réalité ces
jugements évidents ne sont rien
d'autre qu'une épouvantable
superstition. J'ai, par exemple, au
cours des dernières années, étudié
beaucoup de ces « praticiens de la vie
» — je le dis maintenant entre
guillemets — sous l'aspect de
l'exaltation d'esprit. En cette
relation, l'humanité, si elle veut
parvenir jusqu'à une connaissance
véritable, devra faire l'expérience de
plus d'un paradoxe intérieur. On sera
par exemple étonné que je présente Ludendorff
2 comme un esprit d'essaim
au plus haut point. Le jugement de ses
partisans et de ses adversaires va
dans une tout autre direction.
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15
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Wenn
man heute in bezug auf einen Menschen,
der im wesentlichsten gerade die
Eigenschaft des Schwarmgeistes an sich
hat — es soll im übrigen gar nichts
gegen manche sonstigen Qualitäten
solcher Schwarmgeister gesagt werden,
es können auch gute Leute sein, sie
können ihre Pflicht tun auf ihrem
Gebiete, können sogar hervorragende
Leute sein —, aber wenn man in bezug
auf manche Persönlichkeit die Tatsache
betont, daß er ein Schwarmgeist ist,
dann sind die Menschen heute recht
erstaunt, weil sie in dieser
Beziehung, wie ihnen dünkt,
selbstverständliche Urteile haben,
aber weil in Wirklichkeit diese
selbstverständlichen Urteile nichts
anderes sind als ein wüster
Aberglaube. Ich habe mir zum Beispiel
im Verlauf der letzten Jahre auch
manche «Lebenspraktiker» — das sage
ich jetzt in Gänsefüßchen — angeschaut
auf die Schwarmgeisterei hin. In
dieser Beziehung wird die Menschheit,
wenn sie zu wirklicher Erkenntnis
vorrücken will, manches innerlich
Paradoxe erleben müssen. Man wird zum
Beispiel erstaunt sein, wenn ich als
einen Schwarmgeist im eminentesten
Sinne Ludendorff hinstelle.
Das Urteil seiner Anhänger und seiner
Gegner geht nach ganz anderer
Richtung.
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56
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|
|
Le trait le plus
essentiel de sa personnalité est qu'à
l'exception du domaine où il avait, de
par sa formation, de grandes
capacités, la stratégie, c'était, dans
tout autre domaine du penser, un
esprit au plus haut point abstrait, un
homme totalement étranger à la vie,
qui se faisait sur les choses des
pensées de spiritualité d'essaim qui
n'avaient rien à faire avec la réalité
et qui a causé d'indicibles désastres
par le fait qu'il a voulu faire passer
dans la réalité ses idées d'esprit
d'essaim. Et l'on pourrait de même
présenter comme les représentants
typiques de l'exaltation d'esprit bien
des personnalités qui causent des
désastres infinis parce qu'on les
tient pour des praticiens dans la vie.
|
|
Das
Wesentlichste seiner Persönlichkeit
ist, daß er mit Ausnahme desjenigen
Gebietes, in dem er schulmäßig groß
war, der Strategie, in bezug auf alles
übrige Denken im eminentesten Sinne
ein Abstraktling war, ein dem Leben
völlig fremder Mensch, der sich
schwarmgeistige Gedanken, die mit der
Wirklichkeit nichts zu tun haben, über
die Dinge machte, und der dadurch
unsägliches Unheil bewirkt hat, daß er
seine Schwarmgeistideen in die
Wirklichkeit einführen wollte. Und so
könnte man gerade manche von den
Persönlichkeiten, die heute, weil man
sie für Praktiker hält im Leben,
unendliches Unheil anrichten, als die
typischen Repräsentanten der
Schwarmgeisterei hinstellen.
|
Dans les années
quatre-vingt-dix du dix-neuvième
siècle, cette spiritualité d'essaim
apparut sous la forme d'une véritable
épidémie venue d'Amérique qui
submergea l'Europe, prenant la forme
de ce que l'on appela alors « Société
pour la culture éthique ». On tenta de
propager comme culture éthique quelque
chose qui était étranger à la vie, qui
était censé n'émaner que de cette
façon abstraite et distinguée de
ressentir certaines impulsions
éthiques. Et lorsque quelqu'un montra,
comme je dus le faire alors, qu'avec
de telles choses on vit précisément
dans l'exaltation/la spiritualité
d'essaim, qu'avec de telles choses on
enferme, on limite justement le penser
humain, si bien qu'il ne peut plus
plonger dans la véritable réalité,
alors on était ou bien pas compris, ou
bien mal compris ou l'objet de
sarcasmes.
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16
|
In den
neunziger Jahren des 19. Jahrhunderts
trat diese Schwarmgeisterei geradezu
epidemisch auf, kam von Amerika
herüber und überflutete Europa in
Form der damals sogenannten
«Gesellschaft für ethische Kultur». Da
versuchte man irgend etwas, was
lebensfremd war, was nur aus diesem
vornehmen, abstrakten Erfühlen
gewisser ethischer Impulse
herausströmen sollte, als ethische
Kultur auszubreiten. Und wenn jemand,
wie ich es damals tun mußte, darauf
hinwies, daß man mit solchen Dingen
eben in Schwarmgeisterei drinnen lebt,
daß man mit solchen Dingen gerade das
menschliche Denken einsperrt,
einschränkt, so daß es nicht
untertauchen kann in die wahre
Wirklichkeit, so wurde man entweder
nicht verstanden oder mißverstanden
oder verhöhnt.
|
À cette spiritualité
d'essaim devrait se placer en
vis-à-vis le penser conforme à la
réalité qui découle, comme je le
crois, de la conception
spirituelle-scientifique du monde
défendue ici depuis bien des années.
Quel est l'essentiel de cette
conception du monde
spirituelle-scientifique ? L'essentiel
est qu'elle ne parle pas de l'esprit
comme ce qui se donne comme d'une pure
image-reflet/miroir, à partir de la
vision de la réalité sensorielle
extérieure , mais qu'elle parle de
l'esprit à partir d'une véritable
expérience suprasensible d'un monde
qui est tout aussi réel que vu par les
yeux, entendu par les oreilles et
touché par les mains. Ce que l'on dit
dans le détail au sujet de ce monde
spirituel réel importe peu ; ce qui
importe bien plus, c'est qu'à travers
tout ce que l'on reçoit comme
connaissance par cette connaissance
spirituelle du monde, on acquière une
disposition/constitution intérieure de
l'âme, un état/statut intérieur de vie
|
17
|
Dieser
Schwarmgeisterei soll sich eben das
wirklichkeitsgemäße Denken
gegenüberstellen, das, wie ich glaube,
aus der hier ja auch durch viele Jahre
hindurch vertretenen, wirklich
geisteswissenschaftlichen
Weltauffassung heraus sich ergibt. Was
ist das Wesentliche dieser
geisteswissenschaftlichen
Weltauffassung? Das Wesentliche ist,
daß sie nicht vom Geiste spricht als
demjenigen, was sich als ein bloßes
Spiegelbild aus der Anschauung der
äußeren sinnlichen Wirklichkeit
ergibt, sondern daß sie vom Geiste
spricht aus einem wirklichen
übersinnlichen Erleben einer Welt, die
ebenso real ist, wie die durch Augen
gesehene und durch Ohren gehörte und
mit Händen getastete. Weniger kommt es
darauf an, was man im einzelnen
theoretisch über diese geistig
wirkliche Welt sagt, sondern viel mehr
kommt es darauf an, daß man durch
alles das, was einem als Erkenntnis
wird aus dieser Geisteserkenntnis der
Welt, eine innere Seelenverfassung
sich aneignet, einen inneren
Lebens‑Status,
|
57
|
|
|
par lequel l'humain
sache avec vivacité comme être
psycho-spirituel dans un monde
spirituel réel. Il ne s'agit pas de ce
que l'on dit de ce monde spirituel ;
ce qui importe, c'est comment on sent
se tenir dedans ce monde spirituel. Il
aimerai paraître beau de croire à tel
ou tel suprasensible. Mais cela peut
tout aussi bien conduire à la
spiritualité d'essaim qu'à une volonté
bonne dans une certaine relation. Ce
qui importe, c'est de ressentir ceci :
en que l'on pense, en que l'on
ressent, l'esprit vivant agissant est
dans les pensées qui tels des éclairs
sillonnent l'âme propre.
|
|
durch
den der Mensch sich lebendig weiß als
seelisch-geistiges Wesen in einer
wirklichen geistigen Welt. Nicht
darauf kommt es an, was man sagt über
diese geistige Welt, sondern darauf
kommt es an, wie man sich
drinnenstehend fühlt in dieser
geistigen Welt. Es mag schön sein, zu
glauben an das oder jenes
Übersinnliche. Das kann aber ebensogut
zur Schwarmgeisterei führen, wie zu
einem in gewisser Beziehung guten
Wollen. Darauf aber kommt es an, daß
man fühlt : Indem man denkt, indem man
empfindet, ist in den Gedanken, die
die eigene Seele durchblitzen, in den
Empfindungen, die die eigene Seele
durchzucken, der lebendig wirksame
Geist.
|
Cet esprit actif
vivant est en nous. Il est là, de la
même façon que les choses sont
au-dehors dans l'espace et que les
processus sont au-dehors dans le
temps. Et lorsqu'on ne se pense pas
purement dans cette position à la
réelle connaissance spirituelle, mais
vit dedans, alors jaillit de cette
connaissance spirituelle une impulsion
intérieure qui est une incitation à
faire de l'esprit réel dans le monde
par soi-même, qui est une incitation à
vivre l'esprit comme réalité et le
réaliser de tout autre manière que ce
ne peut être par ce qui n'est qu'une
pure image-miroir à des idées, à de
concepts qui traitent d'un spirituel.
C'est une grande différence si l'on
dit : je pense sur l'esprit, je crois
à l'esprit —, ou si l'on dit : en moi
pense l'esprit , en moi l'esprit
éprouve. — Le concept habituel de foi
perd même en fait son sens face à
cette expérience intérieure. Quelque
chose d'une force psycho-spirituelle
doit entrer dans l'évolution de
l'humanité à partir de cette
expérience de l'esprit. Et ce quelque
chose de force psycho-spirituelle qui
doit rentrer dans l'évolution de
l'humanité c'est d'une importance
sociale plus grande qu'on ne peut le
penser, car c'est cela qui est le
remède pour l'idéologie paralysante
que j'ai caractérisée ici la semaine
dernière (4), laquelle le prolétariat
a reçu de la bourgeoisie comme un
oppressant héritage.
|
18
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Dieser
lebendig wirksame Geist ist in uns. Er
ist da, wie die Dinge draußen im Raume
sind und die Vorgänge draußen in der
Zeit sind. Und wenn man sich in diese
Stellung zum wirklichen geistigen
Erkennen nun nicht bloß hineindenkt,
sondern hineinlebt, dann sprießt aus
diesem geistigen Erkennen ein
innerlicher Impuls, der ein Antrieb
ist, den Geist in der Welt real zu
machen durch sich selber, der ein
Antrieb ist, den Geist als Realität zu
erleben und zu verwirklichen in einer
ganz anderen Weise, als das sein kann
durch das, was ein bloßes Spiegelbild
ist an Ideen, an Begriffen, die von
einem Geistigen handeln. Es ist ein
großer Unterschied, ob man sagt : Ich
denke über den Geist, ich glaube an
den Geist —, oder ob man sagt : In mir
denkt der Geist, in mir empfindet der
Geist. — Der gewöhnliche
Glaubensbegriff verliert eigentlich
gegenüber diesem Erleben sogar seinen
Sinn. Etwas von seelisch-geistiger
Stärke muß in die
Menschheitsentwickelung hineinkommen
aus diesem geistigen Erleben heraus.
Und dieses Etwas von
seelisch-geistiger Stärke, was in die
Menschheitsempfindung hineinkommen
soll, es ist von größerer sozialer
Wichtigkeit als man denken kann, denn
es ist das, was das Heilmittel ist für
die lähmende, in der vorigen Woche
hier charakterisierte Ideologie,
welche das Proletariat von dem
Bürgertum als ein bedrückendes Erbe
übernommen hat.
|
C'est ce qui vit en
vérité sous la forme première et vraie
de la question sociale lorsqu'on se
comprend à pénétrer jusque dans les
profondeurs de cette question :
l'évolution de la vie moderne de
l'esprit a subi peu à peu au tournant
des temps modernes ou depuis ce
tournant des temps modernes au 14e
siècle s'est ainsi obscurcie,
affaiblie, paralysée progressivement
|
19
|
Das ist
es, was in der ersten wahren Gestalt
der sozialen Frage in Wirklichkeit
lebt, wenn man in die Tiefen dieser
Frage einzudringen versteht, daß die
Entwickelung des modernen
Geisteslebens um die Wende der neueren
Zeit oder seit dieser Wende der
neueren Zeit im 14. Jahrhunderte
allmählich sich so abgestumpft,
abgeschwächt, abgelähmt hat,
|
58
|
|
|
que les humains ne
savaient plus qu'en eux l'esprit vit
en tant que réalité vivante; mais
qu'ils croyaient qu'en eux ne vivent
que des idées, des images-miroir d'une
réalité quelconque - ce qui alors dans
la vision du monde et de la vie du
prolétariat moderne en est venu à ce
que ce prolétariat dise : dans le
domaine spirituel il y a seulement une
idéologie. La réalité est seulement
dans le processus économique, dans la
lutte des classes ; c'est là que se
joue la réalité. — Mais une sorte de
vapeur en monte de quelque manière en
dehors dans les âmes des humains ;
cela vient à manifestation sous la
forme d'images qui se vivent dans la
science, dans la morale, dans la
religion, dans l'art. Cela donne une
superstructure pour la seule véritable
infra-structure réelle. Et même si
l'on ne peut pas faire autrement en
sociologie que de reconnaître que
l'idéologie qui vit dans cette
superstructure a en retour une action
réelle sur la vie économique, cela
reste quand même de l'idéologie. Il
n'y a aucun remède pour sortir de
cette idéologie si l'on ne veut pas
aller à la véritable expérience
spirituelle telle que la science
spirituelle veut l'introduire dans
l'humanité moderne, si on ne saisi pas
ce vécu spirituel. Une guérison des
dommages de l'idéologie est seulement
à obtenir par un véritable
approfondissement dans le véritable
esprit et ses manifestations, par
approfondissement dans le véritable
monde suprasensible. Ce qui a eu pour
effet qu' à l'intérieur du prolétariat
moderne toute vie spirituelle dans
laquelle la civilisation fait entrer
l'être humain semble être une pure
idéologie, cela laisse l'âme
insatisfaite et vide, parce que
l'idéologie n'est pas quelque chose
qui puisse remplir l'âme d'un certain
élan, d'une certaine force dynamique,
d'une certaine conscience — ce qu'elle
est en fait en un sens supérieur.
C'est de ce vide/cette vacuité de
l'âme qu'a grandie la
tonalité/l'ambiance désespérante de la
vision du monde prolétarienne qui
constitue une partie, un membre de la
véritable question sociale. Et tant
qu'on n'envisagera pas que la tendance
de l'humain à l'idéologie doit être
guérie, on ne pourra pas apporter dans
l'âme prolétaire moderne ce que sont
des impulsions positives, autant
resteront dans l'âme de prolétaire
moderne une pure critique de la montée
de l'ordre et la façon de voir le
monde technico-capitaliste.
|
|
daß die
Menschen nicht mehr wußten : in ihnen
lebt der Geist als ein realer,
lebendiger, sondern daß sie glaubten,
nur Ideen, nur Spiegelbilder
irgendeiner Wirklichkeit leben in
ihnen — was dann in der Welt- und
Lebensanschauung des modernen
Proletariats dazu geworden ist, daß
dieses Proletariat sagt : Es gibt auf
geistigem Gebiete nur eine Ideologie.
Die Wirklichkeit ist nur in dem
ökonomischen, in dem wirtschaftlichen
Prozesse, in dem Klassenkampfe; da
spielt sich die Realität ab. — Aber
daraus dampft in irgendeiner Weise
etwas herauf in die Seelen der
Menschen; das kommt in Form von
Bildern zur Offenbarung, von Bildern,
die sich ausleben in der Wissenschaft,
in der Sitte, in der Religion, in der
Kunst. Das gibt einen Überbau für den
einzig wirklich realen Unterbau. Und
wenn man auch nicht umhin kann
zuzugeben in der Soziologie, daß das,
was in diesem Überbau als eine
Ideologie lebt, wiederum real
zurückwirkt auf das wirtschaftliche
Leben, es bleibt doch Ideologie. Es
gibt kein Heilmittel aus dieser
Ideologie heraus, wenn man nicht zum
wirklichen geistigen Erleben, wie es
die geistige Wissenschaft in die
moderne Menschheit hineinführen will,
wenn man nicht zu diesem geistigen
Erleben greift. Heilung von den
Schäden der Ideologie ist nur zu
erreichen durch wirkliche Vertiefung
in den wahrhaftigen Geist und seine
Erscheinungen, durch Vertiefung in die
wirkliche übersinnliche Welt. Das, was
bewirkt hat, daß innerhalb des
modernen Proletariats alles geistige
Leben, in das der Mensch durch die
Kultur hineingeführt ist, als bloße
Ideologie erscheint, das läßt, weil
Ideologie nichts ist, was die Seele
mit einem gewissen Elan, mit einer
gewissen Schwungkraft, mit einem
gewissen Bewußtsein, was sie
eigentlich ist im höheren Sinne,
erfüllen kann, die Seele unbefriedigt
und leer. Aus dieser Leerheit der
Seele ist die Stimmung, ist die
trostlose Stimmung in der
proletarischen Weltanschauung, die
einen Teil, ein Glied der wirklichen
sozialen Frage bildet, erwachsen. Und
so lange man nicht einsehen wird, daß
die Neigung der Menschen zur
Ideologie geheilt werden muß, so lange
wird man in die moderne proletarische
Seele nicht das hineinbringen können,
was positive Impulse sind, so lange
wird bleiben in der modernen
Proletarierseele eine bloße Kritik
der heraufgekommenen
technisch-kapitalistischen
Wirtschaftsordnung und Weltanschauung.
|
59
|
|
|
Mais on n'y
parviendra pas si l'on n'a pas la
volonté d'entrer dans une vision de la
vie véritablement pratique, une vision
de la vie qui ne consiste pas en
théories, aussi pas en pures théories
religieuses, mais veut vivre, veut
être créant la vie, qui veut elle-même
faire naître des impulsions de vie.
Bien des choses sont pour cela
nécessaires, devant lesquelles
l'humain d'aujourd'hui recule d'effroi
parce qu'il s'agit de quelque chose de
tout à fait radical. Mais ce dont il
s'agit là est bien moins radical que
ce qui de la vie, sera déchaîné des
instincts du temps, viendra aux
humains, s'ils sont trop dans leur
confort pour se tourner vers ce qui
est nécessaire.
|
20
|
Das
aber wird man nicht erreichen, wenn
man nicht wird den Willen haben, in
eine wirklich praktische
Lebensanschauung einzutreten, in eine
Lebensanschauung, die nicht aus
Theorien, auch nicht bloß religiösen
Theorien besteht, sondern die leben
will, lebenschaffend sein will, die
selber Lebensimpulse gebären will.
Dazu ist manches notwendig, wovor der
heutige Mensch wie vor etwas ganz
Radikalem zurückschreckt. Aber das,
was hier gemeint ist, ist viel weniger
radikal, als was aus dem Leben, das in
den modernen Zeitinstinkten entfesselt
wird, an die Menschen herantreten
wird, wenn sie zu bequem sind, sich an
das Notwendige zu wenden.
|
Ce que je viens de
développer ici d'un certain point de
vue se rapporte à l'un des membres de
l'organisme social qui doit naître des
conditions de vie de l'humanité
moderne, l'un des trois membres tels
que j'en ai donné ici une esquisse
mercredi dernier (4). J'ai exposé
alors qu'en un certain sens le malheur
de l'humanité moderne, même si on ne
le décèle pas — or on ne le décèle pas
—, consiste en ce que l'on a fait et
que l'on veut continuer à faire de ce
qui devrait être de trois membres, et
dont les trois membres devraient agir
de façon vivante les uns dans les
autres dans une certaine autonomie, un
organisme dont les forces agissent de
façon confuse et chaotique.
|
21
|
Was ich
hier von einer gewissen Seite her
ausgeführt habe, bezieht sich auf das
eine Glied des sozialen Organismus,
der entstehen muß aus den
Lebensbedingungen der modernen
Menschheit heraus, auf das eine der
drei Glieder, wie ich sie in der
vorigen Woche, am Mittwoch, hier
skizzenhaft auseinandergesetzt habe.
Ich habe damals auseinandergesetzt,
daß in einem gewissen Sinne das
Unglück der modernen Menschheit, wenn
es auch nicht durchschaut wird — es
ist so, daß es nicht durchschaut wird
—, darinnen besteht, daß man das, was
dreigliedrig sein soll und dessen drei
Glieder in einer gewissen
Selbständigkeit lebendig
ineinanderwirken sollten, zu einem in
seinen Kräften chaotisch wirr
wirkenden Organismus gemacht hat und
noch fernerhin machen will.
|
Je fais remarquer
encore une fois entre parenthèses et
seulement pour ne pas être mal compris
qu'il ne s'agit véritablement pas pour
moi de défendre un quelconque
renversement violent de la situation
qui devrait se produire du jour au
lendemain. Ce que j'indique doit être
une ligne directrice, un certain
courant d'après lequel doit s'orienter
chacune des questions particulières
qui peuvent se poser à l'être humain
dans l’État, dans la vie de l'esprit,
dans la vie économique. Il n'est
nullement besoin de croire aussitôt,
comme bien des gens auxquels j'ai
exposé tout cela, que l'on doit dès
demain matin transformer ce que l'on
appelle l’État en autre chose. Il
suffit d'avoir la volonté de réaliser
le « changez votre esprit ! » chrétien
en ce qui concerne tout cela,
c'est-à-dire, lorsqu'on doit
intervenir, d'orienter, dans une
certaine direction, sous le rapport de
la forme à leur donner, les détails,
les mesures particulières que l'on a à
prendre.
|
22
|
Nur um
nicht mißverstanden zu werden, bemerke
ich gleichsam noch einmal in
Parenthese, daß es sich mir wahrhaftig
nicht darum handelt, irgendeinen
gewaltigen Umschwung zu befürworten,
der sich von heute auf morgen
vollziehen soll. Was ich angebe, soll
eine Richtlinie, eine gewisse Strömung
sein, nach der orientiert werden kann
jede einzelne Frage, die im Staate, im
geistigen Leben, im wirtschaftlichen
Leben dem Menschen entgegentreten
kann. Man braucht nicht etwa gleich zu
glauben, wie manche Leute, denen ich
diese Dinge auseinandersetzte, man
müsse gleich das, was man heute
«Staat» nennt, morgen zu etwas anderem
machen. Man braucht nur den Willen zu
haben in bezug auf diese Dinge, das
christliche «ändert den Sinn» zu
verwirklichen, das heißt, die
Einzelheiten, die Einzelmaßnahmen, vor
die man gestellt ist, wenn man bei
ihnen eingreifen soll, mit Bezug auf
ihre Gestaltung nach einer gewissen
Richtung hin zu orientieren.
|
60
|
|
|
Et ainsi j'ai exposé
que ce que l'on veut aujourd'hui
agglutiner en un État unitaire, de la
même façon que si l'on voulait
agglutiner ensemble les diverses
parties de l'organisme humain — on en
ferait alors un homunculus — si bien
que ses trois systèmes seraient
centralisés dans la confusion, que ce
que l'on veut aujourd'hui centraliser
ainsi, dont on veut faire l'ensemble
de l'activité de l’État tout entier
doit se dissocier de façon vivante en
trois membres si l'on veut que se
développe un organisme social sain. Il
faut que se développe en tant que
membre autonome de cet organisme
social tout ce qui est culture
spirituelle, que se développe en tant
qu'organisme autonome tout ce que l'on
appelle aujourd'hui la vie politique
d'État au sens strict, qui ne doit pas
être pendant à la vie spirituelle par
de la centralisation, mais par une
interaction vivante, et il faut que se
développe en tant que troisième membre
autonome l'organisme économique.
L'organisme spirituel, l'organisme
d'état, l'organisme économique, c'est
ce dont on doit dire : dans les dix à
vingt prochaines années, c'est à cette
dissociation qu'aspirent les forces
d'évolution des humains. Et celui qui
s'oppose à cette évolution s'oppose à
ce que sont les possibilités de vie de
l'humanité moderne.
|
23
|
Und so
habe ich auseinandergesetzt, daß das,
was man heute zusammenmuddeln will in
einen einheitlichen Staat, geradeso
wie wenn man den menschlichen
Organismus — zu einem Homunkulus würde
man ihn dann machen — zusammenmuddeln
wollte, so daß seine drei Systeme wirr
zentralisiert wären, daß das, was man
heute so zentralisieren will, zum
gesamten Staatsbetriebe machen will,
lebendig in drei Glieder
auseinanderfallen muß, wenn sich ein
gesunder sozialer Organismus
entwickeln soll. Es muß als
selbständiges Glied dieses sozialen
Organismus alles dasjenige sich
entwickeln, was geistige Kultur ist,
als selbständiger Organismus sich
entwickeln alles das, was man heute im
engeren Sinne das politische
Staatsleben nennt, das nicht durch
Zentralisation, sondern nur durch eine
lebendige Wechselwirkung mit dem
geistigen Leben zusammenhängen soll,
und es muß sich als drittes
selbständiges Glied entwickeln der
Wirtschaftsorganismus. Geistiger
Organismus, Staatsorganismus,
wirtschaftlicher Organismus, das ist
es, wovon man sagen muß : in den
nächsten zehn bis zwanzig Jahren
streben die Entwickelungskräfte der
Menschen dahin. Und wer sich dieser
Entwickelung widersetzt, widersetzt
sich dem, was die Lebensmöglichkeiten
der modernen Menschheit sind.
|
J'ai traité le
premier point du point de vue que j'ai
exposé aujourd'hui, tout d'abord : la
vie de ce que l'on nomme culture
spirituelle, comprenant tout ce que
l'on peut nommer instruction et
éducation, vie religieuse, comprenant
tout ce qui est vie artistique,
littéraire, mais comprenant aussi tout
ce qui concerne le droit privé et
pénal. Je vais caractériser ces choses
de plus près encore. Tout ce qui est
inclus dans cette vie de la culture
spirituelle doit reposer sur un
fondement commun, mais autonome par
rapport aux fondements du reste de
l'organisme social. Cela doit reposer
sur soi-même, cela doit reposer sur un
fondement tel que l'on puisse dire :
dans ce membre de l'organisme social,
l'élément vivant doit être le libre
déploiement des dons du corps et de
l'esprit agissant à partir du centre
de l'être humain. Dans ce domaine,
tout doit être placé sur
l'individualité. Car ce qui pénètre
dans ce domaine doit provenir du
centre de l'individualité humaine,
|
24
|
Den
ersten Punkt berührte ich von dem
Gesichtspunkte aus, den ich heute
auseinandergesetzt habe, zunächst :
Das Leben der sogenannten geistigen
Kultur, alles umfassend, was man
Schul- und Erziehungswesen, was man
religiöses Leben nennen kann, alles
das umfassend, was künstlerisches,
literarisches Leben ist, aber auch
alles das umfassend, was sich auf das
Privat- und das Strafrecht bezieht.
Diese Dinge werde ich noch genauer
charakterisieren. Alles das, was
innerhalb dieses Lebens der geistigen
Kultur beschlossen ist, das muß auf
eine gemeinschaftliche, aber
selbständige Grundlage gegenüber den
Grundlagen des übrigen sozialen
Organismus gestellt werden. Das muß
ganz auf sich gestellt werden, das muß
auf eine solche Grundlage gestellt
werden, daß man sagen kann : das
Lebenselement innerhalb dieses Gliedes
des sozialen Organismus muß die aus
dem Zentrum des Menschen heraus
wirkende freie Entfaltung seiner
körperlichen und geistigen Anlagen
sein. Alles muß auf diesem Gebiete auf
Individualität gestellt werden. Denn
was in dieses Gebiet einfließt, das
muß aus dem Zentrum der menschlichen
Individualität heraus kommen,
|
61
|
|
|
et les dons du corps
et de l'esprit de l'humain doivent
avoir la possibilité de se développer
librement, mais doivent en même temps
être empêchés d'intervenir aucunement
d'une façon nuisible ou gênante ou
injustifiée dans le reste de la vie
culturelle.
|
|
und die
körperlichen und geistigen Anlagen des
Menschen müssen freie
Entwickelungsmöglichkeit haben, müssen
aber zu gleicher Zeit davon
zurückgehalten werden, daß sie in
irgendeiner Weise schädlich oder
hemmend oder unberechtigt in das
übrige Kulturleben eingreifen können.
|
On pourrait dans ce
domaine tout de suite mentionner
maintes choses. J'aimerais citer un
exemple grotesque. Je vous prie
d'excuser l'aspect légèrement
grotesque de cet exemple, mais
peut-être exprimera-t-il précisément
ce que je veux dire dans ce domaine.
Supposons qu'un jeune étudiant
quelconque, donc un humain qui est
placé dans l'évolution spirituelle
dans la position de celui qui est en
train de devenir un humain, doive
faire sa thèse de doctorat. Il reçoit
de la personne qui a qualité pour cela
le conseil de traiter un sujet
quelconque qui n'a pas ou qui n'a que
peu été traité — imaginons par exemple
qu'il doive étudier les jurons chez un
auteur de l'Antiquité romaine. Ce
genre de choses existe, comme ceux qui
connaissent la question le savent
sûrement. Donc, ce jeune homme
travaille pendant toute une année sur
les jurons chez un auteur quelconque
de l'Antiquité. On dit de nos jours :
c'est important scientifiquement. —
Oui, du côté de ces représentations
que l'on a dans certains domaines,
c'est certes important
scientifiquement ; mais une autre
chose vient en considération. C'est
l'être placé dans tout l'organisme
social d'une telle chose. On doit
détourner son regard de ce fait qu'il
peut être très intéressant d'écrire au
sujet des jurons chez un auteur de
l'Antiquité. Je connais une thèse où
le jeune homme s'est donné le plus
grand mal et qui traitait des
parenthèses chez un auteur de
l'Antiquité grecque. Je ne dirai rien
contre les arguments qui peuvent être
présentés sur de telles choses du
point de vue purement scientifique. Il
ne s'agit pas ici de venir avec ses
gros sabots. Mais par rapport à
l'insertion dans l'organisme social,
la situation est la suivante : il faut
peut-être à ce jeune homme un an de
travail assidu pendant lequel il doit
manger, il doit boire, il doit
s'habiller. Il a besoin pour cela de
certains revenus, d'un certain
capital. Qu'est-ce que cela signifie :
il consomme un certain capital ? Dans
la vie réelle, cela ne signifie rien
d'autre que beaucoup, beaucoup
d'humains doivent travailler pour lui.
|
25
|
Gerade
auf diesem Gebiete könnte man
mancherlei anführen. Ich möchte ein
groteskes Beispiel anführen. Ich bitte
zu entschuldigen, daß das Beispiel
etwas grotesk sein wird, aber es wird
vielleicht zum Ausdruck bringen, was
ich gerade mit Bezug auf dieses Gebiet
sagen will. Nehmen wir an, irgendein
junger Student, also ein Mensch, der
als angehender Mensch drinnensteht in
der geistigen Entwickelung, habe seine
Doktorarbeit zu machen. Er bekommt den
Rat von der maßgebenden
Persönlichkeit, irgendein Thema zu
bearbeiten, das noch wenig oder gar
nicht bearbeitet ist — nun, sagen wir
zum Beispiel, es soll über die
Schimpfwörter eines alten römischen
Schriftstellers handeln. Solche Dinge
gibt es ja, wie diejenigen, die es
angeht, ja wohl wissen werden. Nun
arbeitet der junge Mann ein ganzes
Jahr über die Schimpfwörter
irgendeines alten Schriftstellers. Man
sagt heute : Das ist wissenschaftlich
wichtig. — Ja, von seiten derjenigen
Vorstellungen, die man auf gewissen
Gebieten hat, ist das ja gewiß
wissenschaftlich wichtig; aber es
kommt etwas anderes in Betracht. Das
ist das Hineingestelltsein einer
solchen Sache in den ganzen sozialen
Organismus. Ablenken muß man den Blick
von dieser Tatsache, daß es ja sehr
interessant sein kann, über die
Schimpfwörter irgendeines alten
Schriftstellers zu schreiben. Ich
kenne eine Dissertation, wo sich der
junge Mann furchtbar geplagt hat, die
handelte über die Parenthesen bei
einem alten griechischen
Schriftsteller. Ich will gar nichts
gegen das, was vom rein
wissenschaftlichen Standpunkt über
solche Dinge vorgebracht werden kann,
sagen. Banausische Dinge sollen hier
nicht geltend gemacht werden. Aber mit
Bezug auf das Hineingestelltsein in
den sozialen Organismus liegt doch das
Folgende vor: Der junge Mann braucht
vielleicht ein Jahr regsten Fleißes.
Da muß er essen, da muß er trinken, da
muß er sich kleiden. Dazu braucht er
ein gewisses Einkommen, ein gewisses
Kapital. Was heißt das: er verzehrt
ein gewisses Kapital? Das heißt ja
nichts anderes im wirklichen Leben,
als : Viele, viele Menschen müssen für
ihn arbeiten.
|
62
|
|
|
Ce qu'il mange, ce
qu'il boit, les vêtements qu'il porte,
tout cela met à son service toute une
armée d'humains pendant cette
année-là. Il prend à son service une
petite armée d'êtres humains pour
boire, manger et se vêtir. Et c'est
cela qui entre en ligne de compte du
point de vue de l'effet social de la
chose. On est aujourd'hui fréquemment
d'avis que l'on peut tout simplement
placer les choses dans le monde sans
connaissance du monde social, parce
qu'on est d'une certaine manière porté
à servir des intérêts purement
scientifiques. Or notre vie dans
l'époque présente exige que chaque
branche soit appréhendée par la
compréhension sociale, par le
sentiment social dans son rapport,
dans la relation vivante à toutes les
autres branches de la vie.
|
|
Das,
was er ißt, was er trinkt, das, wovon
er sich kleidet, das engagiert ein
ganzes Heer von Menschen während
dieses Jahres. Ein kleines Heer von
Menschen engagiert er für sein Essen,
Trinken und Sich-Kleiden, und das
kommt in Betracht mit Bezug auf den
sozialen Effekt der Sache. Heute ist
man vielfach der Ansicht, man könne
einfach die Dinge so ohne soziales
Verständnis, aus einer gewissen
Neigung, rein wissenschaftlichen
Interessen zu dienen, in die Welt
hineinstellen. Unser Leben in der
Gegenwart fordert aber, daß ein
jeglicher Zweig in seinem Verhältnis,
in seiner lebendigen Beziehung zu
allen anderen Lebenszweigen für das
soziale Verständnis, für das soziale
Gefühl aufgefaßt werde.
|
Je vous ai déjà
priés tout à l'heure de m'excuser
d'avoir cité un exemple grotesque, on
pourrait en citer de moins grotesques,
mais j'ai cité cet exemple pour vous
montrer combien il est nécessaire de
développer le sentiment social que la
vie spirituelle, toute l'activité de
la vie spirituelle doit être insérée
dans l'organisme social de telle façon
qu'elle soit justifiée par les
intérêts généraux de l'humanité. Il
faut demander à l'intérêt général de
l'humanité s'il accorde au repérage
des jurons chez un quelconque auteur
de l'Antiquité romaine une valeur
assez grande pour qu'on doive engager
pour ce travail pendant toute une
année une petite armée de
travailleurs. On pourrait
naturellement étudier ce problème sous
bien d'autres aspects beaucoup moins
grotesques. On constaterait alors que
ce que comprend la vie de l'esprit,
dont fait partie par exemple aussi
l'invention d'idées techniques, agit
précisément de façon vivante sur
l'autre organisme, sur L’État, lorsque
les choses ont dans la vie une
relative autonomie. En revanche, la
centralisation a pour effet que tout
vient au chaos.
|
26
|
Wie
gesagt, ich habe Sie um Entschuldigung
gebeten, daß ich gerade ein groteskes
Beispiel angeführt habe, es könnten
weniger groteske angeführt werden,
aber ich habe dieses Beispiel
angeführt, um Ihnen zu zeigen, wie
notwendig es ist, ein soziales Gefühl
dafür zu entwickeln, wie das geistige
Leben, der ganze Betrieb des geistigen
Lebens im sozialen Organismus so
drinnenstehen muß, daß er
gerechtfertigt ist durch die
allgemeinen Interessen der Menschheit.
Das Allgemeininteresse der Menschheit
muß gefragt werden, ob es auf die
Feststellung der Schimpfwörter
irgendeines alten römischen
Schriftstellers einen so großen Wert
legt, daß ein Jahr lang ein kleines
Heer von Arbeitern für diese Arbeit
angestellt werden muß. Die Frage
könnte man natürlich weniger grotesk
nach manchen anderen Seiten hin
ausarbeiten. Dann würde man darauf
kommen, daß das, was die geistige
Kultur umfaßt, zu der zum Beispiel
auch die Erfindung technischer Ideen
gehört, lebendig wirkt gerade in das
andere Gebilde, in den Rechtsstaat
hinüber, wenn die Dinge mit einer
relativen Selbständigkeit im Leben
stehen. Dagegen bewirkt die
Zentralisation, daß alles ins Chaos
kommt.
|
Ce qui est vie de
l'esprit se tenir là avec une relative
autonomie, ne doit seulement être
placé sur la liberté intérieure de
l'humain, mais cette vie de l'esprit
doit avoir dans l'organisme social une
place telle qu'elle soit placée dans
le champ d'une concurrence totalement
libre, qu'elle ne soit fondée sur
aucun monopole d’État, que
l'importance que la vie de l'esprit
acquiert auprès des humains —
l'importance qu'elle a pour
l'individu, c'est une autre chose, ici
nous parlons du façonnement de
l'organisme social —
|
26
|
Das,
was geistiges Leben ist, muß mit einer
relativen Selbständigkeit dastehen,
muß nicht nur auf die innere Freiheit
des Menschen gestellt sein, sondern es
muß so innerhalb des sozialen
Organismus dieses geistige Leben
stehen, daß es auch in völlig freie
Konkurrenz gestellt ist, daß es auf
keinem Staatsmonopol beruht, daß
dasjenige, was das geistige Leben als
Geltung sich verschafft bei den
Menschen — was es für den einzelnen
individuellen Menschen für eine
Geltung hat, das ist eine andere
Sache, wir reden von der Gestaltung
des sozialen Organismus —,
|
63
|
|
|
puisse uniquement se
manifester dans une concurrence
totalement libre, dans une ouverture
pleinement libre aux besoins de
l'ensemble. Quelqu'un peut bien écrire
pendant ses loisirs autant de poèmes
qu'il veut, il peut bien trouver
autant d'amis qu'il veut pour ces
poèmes — seule est justifiée dans la
vie de l'esprit l'expérience que les
autres humains veulent partager avec
l'individualité humaine particulière.
Cela sera cependant placé seulement
sur une base saine lorsqu'on aura ôté
son caractère de monopole à toute la
vie de l'esprit, à toute la vie de
l'école et de l'université, à toute la
vie de l'éducation et à toute la vie
de l'art et qu'on leur aura donné
l'autonomie — comme je l'ai déjà dit,
pas du jour au lendemain. Avec cela la
direction est donnée quand on place
l'humour sur lui-même. Ainsi est jeté
un pont vers autre chose. J'ai déjà
tenté, au début des années
quatre-vingt-dix, de montrer dans ma
Philosophie de la liberté qui vient,
peut-être juste au bon moment, d'être
rééditée, de montrer que l'expérience
véritable de la liberté en l'humain ne
peut jamais reposer sur autre chose
que sur la vie véritable de l'esprit
agissant en l'âme de l'être humain.
J'ai appelé cela à l'époque l'activité
de l'intuition dans l'âme humaine,
l'activité de la véritable réalité
spirituelle. Il faut que cette réalité
spirituelle véritable naisse en l'âme
humaine dans la lumière de la liberté
et de la libre concurrence, alors elle
s'insère de façon juste dans
l'organisme social. Mais alors elle ne
doit pas, et cela est important, être
placée sous la tutelle de quelqu'autre
membre que ce soit de l'organisme
social, alors il faut qu'elle puisse
se manifester dans une totale liberté,
sous la seule incitation des besoins
de l'ensemble.
|
|
daß das
auf völlig freier Konkurrenz, auf
völlig freiem Entgegenkommen den
Bedürfnissen der Allgemeinheit einzig
und allein sich offenbaren kann. Mag
irgend jemand in seiner Freizeit
dichten, so viel er will, mag er auch
Freunde finden für diese Dichtung, so
viel er will — das, was berechtigt ist
im geistigen Leben, ist allein das,
was die anderen Menschen miterleben
wollen mit der einzelnen menschlichen
Individualität. Das aber wird auf eine
gesunde Basis nur gestellt, wenn man
alles geistige Leben, alles Schul- und
Universitätsleben, alles
Erziehungsleben und alles Kunstleben
des staatlichen
Monopolisierungscharakters entkleidet
und auf sich selbst stellt -- wie
gesagt, nicht von heute auf morgen.
Die Richtung ist damit angegeben, wenn
man den Menschen auf sich selbst
stellt. Damit wird die Brücke
geschlagen zu etwas anderem. Ich habe
mich bereits im Anfange der neunziger
Jahre bemüht, in meiner «Philosophie
der Freiheit», die jetzt ihre
Neuauflage erlebt hat, vielleicht
gerade zur rechten Zeit, zu zeigen,
wie das, was das wirkliche
Freiheitserlebnis im Menschen ist,
niemals beruhen kann auf etwas anderem
als auf dem wirklichen, in die Seele
des Menschen hereinspielenden
Geistesleben. Ich nannte das dazumal
das Hereinspielen der Intuition in die
Menschenseele, das Hereinspielen des
wirklichen Geistigen. Dieses wirkliche
Geistige muß in der Menschenseele in
dem Lichte der Freiheit und der freien
Konkurrenz geboren werden, dann lebt
es sich in der richtigen Weise in den
sozialen Organismus hinein. Dann darf
es aber auch nicht, und das ist
wichtig, unter irgendeinem
Aufsichtsrecht irgendeines anderen
Gliedes des sozialen Organismus
stehen, dann muß es in völliger
Freiheit, nur herausgefordert durch
die allgemeinen Bedürfnisse, sich
offenbaren können.
|
Je sais — et je
réfuterai cela aussi dans les
prochaines conférences — que bien des
gens croient : oh alors, quand l'école
sera libre, nous ne serons plus
entourés que d'analphabètes. — Je
montrerai que ce n'est pas le cas. Ce
qui m'importe aujourd'hui tout
d'abord, c'est de montrer, à partir de
la nature interne de la chose, la
nécessité de la libre vie de l'esprit
dans l'organisme social. Il y a des
États où, comme presque partout
aujourd'hui, la science est un
monopole, où l'activité de la science
elle aussi est monopolisée par l’État
et où on trouve cette loi : la science
et son enseignement sont libres. —
|
27
|
Ich
weiß — und ich werde in den nächsten
Vorträgen auch das widerlegen —, daß
viele Leute glauben : Nun ja, wenn die
Schule frei ist, dann werden wir
wiederum von lauter Analphabeten
umgeben sein. — Ich werde zeigen, daß
das nicht der Fall ist. Worauf es mir
zunächst heute ankommt, das ist, aus
der inneren Natur der Sache heraus die
Notwendigkeit des freien
Geisteslebens im sozialen Organismus
zu zeigen. Es gibt Staaten, in denen
ja die Wissenschaft, wie heute fast
überall, Monopol ist, auch ihr
Betrieb monopolisiert ist durch den
Staat, und in denen sich das Gesetz
findet: Die Wissenschaft und ihre
Lehre ist frei. —
|
64
|
|
|
Mais ceci ne reste
que formule vide de sens et ne peut
que le rester si la vie spirituelle
n'est pas autonome/placée sur
elle-même. Non seulement parce que
cette vie de l'esprit dépend, en ce
qui concerne les personnalités qui y
sont actives, en ce qui concerne ce
qui peut ou ne peut pas être dit
publiquement, d'un autre membre de
l'organisme social, puisque cet autre
membre est chargé de l'organisation
des écoles, des universités, pour ne
citer que cela ; non seulement, comme
je viens de le dire, l'activité
extérieure, la nomination des
enseignants, la délimitation de ce que
l'on peut ou ne peut pas dire en sont
déterminés, mais même le contenu
interne de la vie de l'esprit en est
lui aussi déterminé. Toute notre vie
scientifique porte un caractère de vie
politique depuis qu'à notre époque la
sphère de la vie politique s'est
étendue à la vie de l'esprit. Mais la
vie de l'esprit ne peut pas être
l'affaire d'un autre membre quelconque
de l'organisme social ; elle ne peut
recevoir le caractère qui lui est
conforme que si elle se développe à
partir de l'individualité humaine
libre.
|
|
Das
bleibt aber eine bloße Phrase und muß
eine bloße Phrase bleiben, wenn das
geistige Leben nicht auf sich selbst
gestellt ist. Nicht nur, daß dieses
geistige Leben in bezug auf die
Persönlichkeiten, die in ihm wirken,
in bezug auf das, was öffentlich
gesagt oder nicht gesagt werden darf,
abhängig wird von einem anderen
Gliede des sozialen Organismus, wenn
dieses andere Glied Schulen,
Universitäten einrichtet, wenn ich nur
das erwähne ; nicht nur, wie gesagt,
der äußere Betrieb, die Anstellung der
Persönlichkeiten, die Begrenzung
dessen, was man sagen oder nicht sagen
darf, wird dadurch bestimmt, sondern
es wird auch der innere Inhalt des
Geisteslebens selbst bestimmt. Unser
gesamtes wissenschaftliches Leben
trägt einen Charakter des politischen
Lebens, seitdem sich in der neueren
Zeit die Sphäre des politischen Lebens
über das geistige Leben ausgedehnt
hat. Das geistige Leben kann aber
nicht die Angelegenheit irgendeines
anderen Gliedes des sozialen
Organismus sein; es kann seinen ihm
selbst gemäßen Inhalt nur erhalten,
wenn es aus der freien menschlichen
Individualität heraus sich entwickelt.
|
A cette vie de
l'esprit se tient en vis-à-vis la pure
vie de l'économie, comme dans
l'organisme humain naturel le système
de la tête vis-à-vis du système de la
digestion. Cette vie de l'économie a
ses lois propres. C'est précisément la
science prolétarienne qui a fait
ressortir le caractère de la vie de
l'économie moderne d'une façon
conforme à ce que l'on éprouve, à la
vie, et pas seulement de manière
théorique comme la science de chaire
universitaire, si bien que l'on
remarque d'après cette science
prolétarienne comment la vie de
l'économie se tient en général à
l'humain.
|
28
|
Diesem
geistigen Leben steht, wie dem
Verdauungssystem das Kopfsystem im
menschlichen natürlichen Organismus,
das bloße Wirtschaftsleben gegenüber.
Dieses Wirtschaftsleben hat seine
eigenen Gesetze. Herausgearbeitet hat
den Charakter des modernen
Wirtschaftslebens gerade die
proletarische Wissenschaft in einer
empfindungsgemäßen, in einer
lebensgemäßen Weise, nicht wie die
Kathederwissenschaft nur theoretisch,
so daß man merkt an dieser
proletarischen Wissenschaft, wie das
Wirtschaftsleben zum Menschen im
allgemeinen steht.
|
On a là maintenant
la permission d'indiquer toujours de
nouveau sur un point. J'ai déjà attiré
l'attention sur ce point dans ces
conférences. Ce qui frappe
particulièrement aujourd'hui dans
cette vie de l'économie, ou plutôt
dans l'étude que fait de cette vie de
l'économie la science prolétarienne,
c'est que, sous ce rapport aussi, le
prolétariat a reçu l'héritage des
autres classes. À mesure que la
technique moderne, que le capitalisme
moderne se développaient, le regard de
l'être humain — pour les raisons déjà
mentionnées ici la semaine dernière —
a été attiré, presque hypnotisé, par
cette vie de l'économie présentée
comme seule véritable réalité dans
l'organisme social.
|
29
|
Nun
darf man da besonders auf einen Punkt
immer wieder hinweisen. Ich habe auf
diesen Punkt in diesen Vorträgen schon
hingewiesen. Was an diesem
Wirtschaftsleben heute besonders
auffällt, beziehungsweise an der
proletarischen wissenschaftlichen
Betrachtung dieses Wirtschaftslebens,
ist, daß auch mit Bezug darauf das
Proletariat das Erbe der anderen
Klassen übernommen hat. Indem sich die
moderne Technik, indem sich der
moderne Kapitalismus herausgebildet
hat, ist — aus den schon in der
vorigen Woche hier angeführten Gründen
— der menschliche Blick wie
hypnotisiert auf dieses
Wirtschaftsleben als das eigentliche,
im sozialen Organismus allein
Wirkliche hingelenkt worden.
|
65
|
|
|
Quand on parle
d'évolution humaine, on croit qu'il
faut attirer l'attention sur cette
seule vie de l'économie. Que cette vie
de l'économie ait été, comme nous
l'avons vu, tout particulièrement
engagée, que par cette vie de
l'économie une impulsion
particulièrement agissante du
prolétariat moderne a été poussée dans
la claire lumière du soleil du
sentiment d'humanité, du sentiment de
dignité humaine, c'est cela qui doit
tout de suite être saisi de l’œil
vis-à-vis de la vie de l'économie. Si
Karl Marx a pu enflammer tant
de millions de prolétaires, c'est
parce que les gens ont cru qu'il
aurait le premier indiqué en termes
clairs sur ce qui vit comme un
humainement indigne pour le prolétaire
moderne dans toute sa position ; lui,
Karl Marx, aurait le premier montré
que pour le prolétaire, sa force de
travail est une marchandise, comme
d'autres marchandises circulent sur le
marché des marchandises et se tiennent
sous la loi de l'offre et de la
demande.
|
|
Man
glaubt, wenn man von menschlicher
Entwickelung redet, nur auf dieses
Wirtschaftsleben hindeuten zu müssen.
Daß dieses Wirtschaftsleben, wie wir
gesehen haben, ganz besonders
engagiert worden ist, daß durch dieses
Wirtschaftsleben ein besonders
wirksamer Impuls des modernen
Proletariats in das helle Licht der
Sonne der Menschheitsempfindung, der
Menschenwürdeempfindung gerückt worden
ist, das muß gerade gegenüber dem
Wirtschaftsleben ins Auge gefaßt
werden. Dadurch hat ja Karl Marx
in Millionen und aber Millionen von
Proletariern so zündend gewirkt, daß
die Leute glaubten, er habe zuerst mit
klaren Worten auf dasjenige
hingewiesen, was als ein
Menschenunwürdiges lebt für den
modernen Proletarier in seiner ganzen
Stellung; er, Karl Marx, habe zuerst
hingewiesen darauf, daß für den
Proletarier seine Arbeitskraft Ware
ist, wie andere Waren zirkulieren auf
dem Warenmarkt und unter dem Gesetz
von Angebot und Nachfrage stehen.
|
Karl Marx a attiré
l'attention sur les fondements de la
réalité sociale d'une manière qui est
erronée en bien des points. Mais qu'il
ait attiré l'attention sur ce point
absolument central de la question
sociale est tout particulièrement
porté à son crédit par le sentiment de
l'âme prolétarienne. Ici encore,
l'élément de la psychologie sociale a
une importance plus conforme à la
réalité que les théories, les
réflexions et les discussions qui
viennent se greffer sur bien des
points de la vie économique et, en
général, de la vie sociale. Mais il en
découle la question existentielle/de
vie : comment surmonter ce que l'on
éprouve comme indigne de l'humain, à
savoir que la force de travail est une
marchandise et qu'elle est traitée
comme une marchandise ? — Ainsi disait
donc tout d'abord Marx. Je le répète,
il y a là des erreurs en beaucoup de
relations, mais ce n'est pas là ce qui
importe, car lorsqu'un fait erroné a
une telle puissance d'action dans
l'âme de millions d'humains, c'est
tout simplement un fait social. C'est
ainsi que s'exprima Karl Marx et c'est
ainsi que les prolétaires modernes le
comprirent. Cette compréhension, même
si elle s'est transformée en maintes
choses, a encore aujourd'hui des
répercussions, exerce précisément
aujourd'hui une action tout
particulièrement vivante dans les
sentiments. Il disait par exemple : au
sein du monde de l'organisme
économique, des marchandises sont
apportées sur le marché et vendues. Il
y a des possesseurs de marchandises,
des propriétaires de marchandises, il
y a des acheteurs de marchandises. Les
marchandises circulent entre eux. Le
prolétaire moderne ne possède rien en
dehors de sa propre force de travail.
|
30
|
Karl
Marx hat in vielfach irrtümlicher
Weise auf die zugrunde liegenden
Tatsachen hingewiesen. Allein, daß er
überhaupt auf diesen innersten Nerv
der modernen sozialen Frage
hingewiesen hat, das wird ihm von dem
Gefühle der proletarischen Seele zum
besonderen Verdienste angerechnet.
Auch hier ist das Sozialpsychologische
von einer viel wirklichkeitsgemäßeren
Bedeutung als die Theorien,
Betrachtungen und Diskussionen, die an
manches im wirtschaftlichen und
sonstigen sozialen Leben angeknüpft
werden. Aber daraus entsteht die
Lebensfrage: Wie kann dieses als
menschenunwürdig Empfundene überwunden
werden: Arbeitskraft des Menschen ist
Ware und wird als Ware behandelt? — So
sagte ja zunächst Marx. Wie gesagt,
die Sache ist in vieler Beziehung
irrig, aber darauf kommt es jetzt
nicht an, denn wenn eine irrige
Tatsache so gewaltige Stoßkraft in
den Seelen von Millionen von Menschen
hat, so ist sie eben eine soziale
Tatsache. So sagte Karl Marx und so
verstanden ihn die modernen
Proletarier. Dieses Verständnis, wenn
es sich auch in mancher Beziehung
geändert hat, wirkt heute noch nach,
wirkt gerade heute ganz besonders
lebendig in den Gefühlen. So sagte er
: Innerhalb des Wirtschaftsorganismus
werden Waren auf den Markt gebracht
und verkauft. Es gibt Besitzer von
Waren, Eigentümer von Waren, es gibt
Käufer von Waren. Zwischen denen
zirkulieren die Waren. Der moderne
Proletarier besitzt nichts außer
seiner eigenen Arbeitskraft.
|
66
|
|
|
Pour toute
marchandise, des frais de production
sont nécessaires. La production de
telle ou telle marchandise, jusqu'au
point où elle peut être consommée,
coûte tant. Le prolétaire moderne n'a
que sa force corporelle, il n'a que sa
force de travail. Pour produire sa
force de travail est nécessaire tout
ce qu'il doit acquérir en fait de
nourriture, de vêtements, etc. La
force de travail utilisée est sans
cesse renouvelée par ce qu'il doit
acquérir en fait de nourriture, de
vêtements etc. Ce sont les frais de
production de sa force de travail. —
Or, disait Karl Marx, et tout au fond
de lui-même, c'est ce que pense aussi
le prolétaire moderne : si on ne l'y
contraint pas, sans contrainte,
l'employeur ne lui donnera pas plus de
ce que l'on appelle le salaire du
travail que ne requièrent les frais de
production de sa force de travail.
Mais même si, par exemple, le travail
de cinq heures suffisait à subvenir à
tous les frais de production, le chef
d'entreprise ne s'en déclare pas
satisfait. Il exige un temps de
travail plus long. Le travailleur
travaille alors pour rien, car il ne
reçoit que le montant correspondant à
la production de sa marchandise, la «
force de travail ». Le travail fourni
en sus est la plus-value. C'est
l'offrande qu'il apporte sur l'autel —
si on a le droit d'appeler cela
l'autel — du capitalisme, qui s'amasse
sous forme de capital, mais qui est
issue de sa force de travail et qui en
est issue par le fait qu'il ne reçoit
que les frais de production, parce
qu'il est contraint d'offrir sur le
marché du travail, d'offrir aux
conditions de l'économie la seule
chose qu'il ait : sa marchandise la «
force de travail ».
|
|
Für
jede Ware sind gewisse
Herstellungskosten notwendig. Die
Herstellung dieser oder jener Ware,
bis sie konsumfähig ist, ist so und so
hoch. Der moderne Proletarier hat nur
seine Körperkraft, er hat nur seine
Arbeitskraft. Zur Herstellung dieser
Arbeitskraft ist alles das notwendig,
was er erwerben muß an
Nahrungsmitteln, an Kleidern und so
weiter. Durch das, was er an
Nahrungsmitteln, an Kleidern sich
erwerben muß, wird immerzu die
verbrauchte Arbeitskraft wiederum
ersetzt. Das sind die
Herstellungskosten für seine
Arbeitskraft. — Nun sagte Karl Marx,
und in seinem innersten Wesen meint
dies auch der moderne Proletarier:
Ungezwungen, ohne Zwang gibt ihm der
Arbeitgeber nicht mehr als
sogenannten Lohn für die Arbeit, als
diese Herstellungskosten für seine
Arbeitskraft. Aber wenn zum Beispiel
durch eine Arbeit, die fünf Stunden
dauert, abgearbeitet wäre alles das,
was die Herstellungskosten sind, so
gibt sich der moderne Unternehmer
damit nicht zufrieden. Er fordert
längere Arbeitszeit. Da arbeitet dann
der Arbeiter umsonst, denn er bekommt
nur so viel, wie die
Herstellungskosten seiner Ware
«Arbeitskraft» betragen. Was er
darüber hinaus arbeitet, ist der
Mehrwert. Das ist das, was er
darbringt auf dem Altar — wenn man das
Altar nennen darf — des Kapitalismus,
was sich als Kapital ansammelt, was
aber entstammt seiner Arbeitskraft,
und deshalb dem entstammt, weil er nur
die Herstellungskosten bekommt, weil
er gezwungen ist dazu, auf dem
Arbeitsmarkt das feilzubieten,
feilzubieten unter den
wirtschaftlichen Verhältnissen, was er
allein hat : seine Ware
«Arbeitskraft».
|
Vous pouvez faire
appel à la plus grande perspicacité
humaine, aux connaissances les plus
profondes en matière d'économie
nationale afin de discuter sur la
façon dont il faut s'y prendre pour
que le travailleur n'ait plus besoin
de porter au marché comme une
marchandise sa force de travail et
qu'il puisse abolir ce dernier reste
de l'esclavage, et, même si vous
pouviez réfléchir avec la plus grande
perspicacité et les connaissances les
plus profondes en matière d'économie
nationale, vous n'aboutiriez à aucun
résultat. Vous ne pouvez aboutir à
aucun résultat, car cette question est
précisément le type de question qui ne
peut pas faire l'objet d'une
discussion, à laquelle on ne peut pas
répondre de façon théorique, mais à
laquelle seule
|
31
|
Sie
können den größten menschlichen
Scharfsinn, Sie können die tiefsten
nationalökonomischen Erkenntnisse
aufwenden, um darüber zu diskutieren,
wie man das nun machen soll, daß im
sozialen Organismus der Arbeiter nicht
mehr seine Arbeitskraft als Ware zum
Markte tragen soll, daß er diese
letzte Konsequenz der Sklaverei aus
der Welt schaffen könnte, und Sie
werden, auch wenn Sie mit dem größten
Scharfsinn, mit den tiefsten
nationalökonomischen Erkenntnissen
mehrere Menschenleben nachdenken
könnten, Sie werden zu keinem
Resultate kommen. Sie können zu keinem
Resultate kommen, denn dies ist gerade
im eminentesten Sinne eine Frage,
welche nicht diskutiert werden kann,
welche nicht theoretisch beantwortet
werden kann, sondern welche nur vom
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67
|
|
|
la vie elle-même
peut répondre : on ne peut y répondre
qu'en créant quelque chose qui agisse
dans la vie de façon telle que la
force de travail soit dépouillée de
son caractère de marchandise.
|
|
Leben
selbst beantwortet werden kann, nur
dadurch beantwortet werden kann, daß
man etwas schafft, was im Leben so
wirkt, daß die Arbeitskraft des
Warencharakters entkleidet wird.
|
Si je puis me servir
d'une comparaison, j'aimerais évoquer
ici ce petit homme que, dans le Faust
de Goethe, Wagner produit dans sa
cornue : Homunculus. Il est composé
des ingrédients de la nature qu'un
être humain peut réunir par sa pensée
; mais il ne devient pas un humain, il
devient seulement un petit humain, un
homunculus. Vous pouvez de la même
manière faire un agrégat d'ingrédients
provenant de votre intelligence ou
fabriqués par l'économie nationale —
et vous n'aurez qu'un homunculus
social ! Tout comme on doit créer les
conditions qu'un humain vivant soit
là, ainsi on doit créer les conditions
pour qu'un organisme social vivant
agisse ainsi que dans la vie et non
par des théories, des arguments,
soient constamment dissociés ce qui
doit se manifester/vivre dans la pure
circulation des marchandises et ce qui
est la force humaine de travail et qui
n'a pas la permission de se manifester
dans la pure circulation des
marchandises.
|
32
|
Wenn
ich mich eines Vergleiches bedienen
darf, möchte ich hinweisen auf jenes
Männlein, das im Goetheschen «Faust»
der Wagner in der Retorte erzeugt: den
Homunkulus. Der ist aus dem
zusammengesetzt, was ein Mensch
zusammendenken kann an Ingredienzien
aus der Natur heraus ; aber er wird
kein Mensch, er wird bloß ein
Menschlein, ein Homunkulus. Sie mögen
so aus Verständnisingredienzien oder
aus nationalökonomisch erzeugten
Ingredienzien etwas zusammensetzen —
Sie werden nur einen sozialen
Homunkulus bekommen! So wie man die
Bedingungen schaffen muß, daß ein
lebendiger Mensch da ist, so muß man
die Bedingungen schaffen, daß ein
lebendiger sozialer Organismus so
wirkt, daß fortwährend im Leben, nicht
durch Theorien, durch Argumente,
abgetrennt werden muß das, was in der
bloßen Warenzirkulation sich ausleben
soll, und das, was menschliche
Arbeitskraft ist und sich nicht in der
bloßen Warenzirkulation ausleben darf.
|
Vous n'y parviendrez
d'aucune autre manière qu'en faisant
l'effort de comprendre que l'organisme
social vivant doit contenir, à côté du
membre spirituel, le membre du droit
et de L’État, le membre
politico-étatique au sens strict, et,
de façon relativement autonome à côté,
l'organisme économique, qui doit vivre
d'après ses propres lois. L'estomac
peut tout aussi peu respirer ou
produire des battements de cœur que
l'organisme économique peut de par ses
propres forces être à l'origine de
droits. Et il ne sera jamais à
l'origine de droits lorsqu'il n'agit
qu'à partir de son propre fondement
réel. De ce fondement réel l'organisme
social poussera seulement à la
consommation par la production, par le
commerce.
|
33
|
Dies
erreichen Sie auf keine andere Weise,
als wenn Sie darauf eingehen, daß der
lebendige soziale Organismus als
selbständige Glieder enthalten muß
neben dem geistigen Glied das
rechtlich-staatliche, das im engeren
Sinne politisch-staatliche, und
relativ selbständig daneben den
Wirtschaftsorganismus, der nach seinen
eigenen Gesetzen zu leben hat. So
wenig als der Magen atmen oder
Herzschläge vollführen kann, so wenig
kann der wirtschaftliche Organismus
aus seinen eigenen Kräften heraus
Rechte entwickeln. Und er wird nie
Rechte entwickeln, wenn er nur aus
seiner eigenen realen Grundlage heraus
wirkt. Aus dieser realen Grundlage
heraus wird der soziale Organismus nur
durch Produktion, durch Handel, zur
Konsumtion treiben.
|
Mais de la même
façon que se trouve face à cette
circulation des marchandises cette
nature elle-même, ce fondement de
nature de toute production et de toute
consommation et de toutes les
activités humaines, etc., de
l'artisanat et de l'activité
économique en général, de même s'y
oppose d'un autre côté et ne doit pas
être déterminé par l'organisation
économique, mais doit déterminer cette
économie, ce qui vit dans l’État
politique, l’État de droit. Celui-ci
doit avoir face à l'organisme
économique la même autonomie
|
34
|
Geradeso aber wie gegenübersteht
dieser Warenzirkulation diese Natur
selbst, diese Naturgrundlage aller
Produktion und aller Konsumtion und
aller menschlichen Geschehnisse und so
weiter des Handwerkes und Gewerbes,
so muß auf der anderen Seite
gegenüberstehen und nicht bestimmt
werden durch die
Wirtschaftsorganisation, sondern diese
Wirtschaft bestimmend das, was im
politischen, im Rechtsstaate lebt. Das
muß so selbständig sein dem
Wirtschaftsorganismus gegenüber,
|
68
|
|
|
que le système
cœur-poumons face au système de la
tête, au système neurosensoriel dont
il est relativement indépendant. C'est
précisément parce que ces systèmes
agissent de manière autonome les uns
sur les autres qu'ils se placent dans
la vie dans un rapport juste. C'est
seulement parce que le poumon et le
cœur sont, dans la vie organique,
séparés de la vie de l'estomac qu'ils
agissent les uns sur les autres de
manière correcte, alors qu'ils sont
relativement autonomes. C'est
seulement grâce à l'existence dans
l'organisme social vivant d'un membre
indépendant qui, au lieu de faire une
marchandise de la force de travail à
partir de mobiles économiques
quelconques, fait en sorte, à partir
de la vie vivante, de donner au
travail dans la structure sociale une
place telle qu'il soit enchâssé dans
cette structure sociale en tant que
droit, c'est seulement grâce à cela
que vous pourrez obtenir d'un autre
côté que la vie de l'économie soit
déterminée par la vie de droit, la vie
politique de l’État au sens strict, de
même que la vie de l'économie est
déterminée par le fondement de la
nature (4). L'organisme social ne sera
véritablement sain que lorsqu’o a ces
trois membres relativement autonomes
l’un à côté
de l’autre,
lorsqu'on a un membre spirituel
autonome, un membre système de droit
autonome, simplement vie d’État, et
une vie de l'économie autonome et que
ces membres œuvrent l'un à côté de
l'autre dans une relative autonomie,
lorsque chacun de ces membres a son
organe de représentation, son organe
d'administration à partir de ses
propres fondements, disons, son
Parlement d'empire, son Parlement
fédéral, son ministère et que les
membres particuliers se tiennent
presque aussi souverains les uns aux
autres que des États particuliers,
traitent seulement par des délégués,
en premier alors l'organisme social
devient vraiment sain. Alors se
développeront dans le domaine de la
vie de l'économie les fondements
d'intérêts qui peuvent seuls fournir
les impulsions déterminantes pour
cette vie de l'économie. Et alors la
question pourra être soulevée par la
vie, par ce qui se passe dans l'autre
membre de l'organisme social, dans
l'organisme de droit : lorsqu'à partir
des impulsions de cet organisme du
droit on limite la force humaine de
travail qui n'a plus désormais le
caractère d'une marchandise, mais qui
a le caractère d'un droit, lorsque
cette force de travail influe ainsi
sur une branche économique déterminée
qu’elle n’est pas rentable, alors
cette branche de l'économie devra être
vue en rapport à
cette
non-rentabilité,
|
|
wie das
Lungen-Herzsystem relativ selbständig
ist dem Kopfsystem, dem
Nerven-Sinnessystem gegenüber. Gerade
dadurch, daß diese Dinge selbständig
wirken, zusammenwirken, gerade dadurch
stellen sie sich im Leben in das
rechte Verhältnis. Nur dadurch, daß
die Lunge und das Herz im organischen
Leben abgesondert sind von dem
Magenleben, wirken sie, die relativ
selbständig sind, in der rechten Weise
zusammen. Nur dadurch, daß im
lebendigen sozialen Organismus ein
selbständiges Glied da ist, welches
nun nicht bestimmt aus irgendwelchen
wirtschaftlichen Untergründen heraus
die Arbeitskraft zur Ware, sondern
welches bewirkt, daß aus dem
lebendigen Leben heraus die Arbeit nur
in solcher Weise in der sozialen
Struktur drinnensteht, daß sie als
Recht in diese soziale Struktur
eingefaßt ist, nur dadurch können Sie
nach der anderen Seite hin bestimmt
sein lassen das Wirtschaftsleben durch
das, was das Rechtsleben, das
politische Leben des Staates im
engeren Sinne ist, wie bestimmt ist
durch die Naturgrundlage das
Wirtschaftsleben. Erst dann, wenn man
diese drei Glieder relativ selbständig
nebeneinander hat, wenn man ein
selbständiges geistiges Glied, ein
selbständiges Rechtssystemglied,
eigentliches Staatsleben, und ein
selbständiges Wirtschaftsleben hat
und diese Glieder mit relativer
Selbständigkeit nebeneinander wirken,
wenn jedes dieser Glieder aus seinen
eigenen Grundlagen heraus seinen
Vertretungskörper, seinen
Verwaltungskörper hat, sagen wir,
seinen Reichstag, seinen Bundestag,
sein Ministerium hat und die einzelnen
Glieder fast so souverän zueinander
stehen wie Einzelstaaten, nur durch
Delegierte zueinander verhandeln, erst
dann wird der soziale Organismus
wirklich gesund. Dann entwickeln sich
auf dem Gebiete des Wirtschaftslebens
die Interessengrundlagen, die allein
in diesem Wirtschaftsleben als Impulse
ausschlaggebend sein können. Und dann
wird die Frage aufgeworfen werden
können vom Leben durch das, was im
anderen Gliede des sozialen
Organismus, im Rechtsorganismus
geschieht : Wenn aus den Impulsen
dieses Rechtsorganismus heraus die
Begrenzung der menschlichen
Arbeitskraft, die fortan nicht den
Charakter der Ware hat, sondern den
Charakter eines Rechts hat, wenn
diese Arbeitskraft so in einen
bestimmten Wirtschaftszweig
hineinfließt, daß sich dieser
Wirtschaftszweig nicht rentiert,
dann wird dieser Wirtschaftszweig
ebenso in bezug auf dieses
Nichtrentieren angesehen werden
müssen,
|
69
|
|
|
comme si elle n'est
pas rentable par la cherté d'une
matière première. Cela signifie : la
force humaine de travail deviendra un
régnant/un dominant par rapport à la
vie de l'économie et non un opprimé,
un esclave. Mais cela ne sera pas
atteint parce qu'on donne certaines
lois, mais parce que dans la vie
vivante on crée un corps qui,
simplement parce quelque chose d'autre
en impulsions humaines doit être là
dans ce corps séparé, enlevant
constamment d'époque en époque son
caractère de marchandise au travail,
car elle doit lui arracher ce
caractère de marchandise, sinon il
sera sans cesse aspiré, parce que
l'organisme économique a toujours la
tendance à aspirer la force de travail
et en faire une marchandise. Le corps
étatique doit toujours veiller à
déshabiller à nouveau la force de
travail du caractère de marchandise.
|
|
wie wenn
er sich durch das zu Teure eines
Rohstoffes nicht rentiert. Das
heißt : Die menschliche Arbeitskraft
wird ein Beherrschendes werden mit
Bezug auf das Wirtschaftsleben, nicht
ein Unterdrücktes, nicht ein
Versklavtes. Aber das wird nicht
dadurch erreicht, daß man gewisse
Gesetze gibt, sondern daß man im
lebendigen Leben einen Körper schafft,
der einfach dadurch, daß etwas anderes
an menschlichen Impulsen in diesem
abgetrennten Körper da sein muß,
fortdauernd von Epoche zu Epoche die
Arbeit dem Warencharakter entreißt,
denn sie muß dem Warencharakter
entrissen werden, sonst wird sie immer
wiederum aufgesogen werden, weil der
Wirtschaftskörper immer die Tendenz
hat, die Arbeitskraft aufzusaugen und
sie zur Ware zu machen. Immer muß der
Staatskörper wachen, um wiederum die
Arbeitskraft des Warencharakters zu
entkleiden.
|
Partout la vie vous
montre que l'embrouille — si je puis
me servir de l'expression triviale —
des trois domaines de la vie sociale
est néfaste. Il suffit pour le voir
d'étudier la catastrophe sociale et
d'humanité sinon à laquelle on a
assisté ces quatre dernières années et
demie. Il suffit de l'étudier dans les
événements réels. C'est l'objet d'une
belle étude que d'étudier, dans la
région qui s'est maintenant pour ainsi
dire désagrégée en atomes, en Autriche
: comment la structure interne
a-t-elle cherché au juste à se
maintenir, comment a-t-elle cherché à
se maintenir depuis plus d'un
demi-siècle ? On avait ce qui
s'appelait un Conseil d'Empire. Dans
ce Conseil d'Empire, le peuple était
représenté, mais seulement certaines
couches de la population. Cette
représentation se décomposait — non
pas ces derniers temps, mais au moment
où les événements se sont déjà
préparés, dans la deuxième moitié du
XIXe siècle — en quatre curies : la
curie des grands propriétaires
terriens, celle des assemblées
régionales/de pays, celle des villes
et des marchés et des centres
industriels, celle des chambres de
commerce ; donc celle des assemblées
régionales, celle des villes, celle
des grands propriétaires terriens,
celle des chambres de commerce. Vous
le voyez, il n'y avait au fond que des
impulsions économiques dans cette
représentation. Et cette
représentation était donc la
représentation au niveau de l’État.
Cette représentation édictait des
lois. Cela provenait seulement de ce
que, sous l'influence de l'évolution
moderne, comme je l'ai indiqué au
début de ma considération
d'aujourd'hui, on était incapable de
pénétrer la vie économique avec son
organisation propre, parce que le
penser était à mailles trop courtes,
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35
|
Überall
zeigt einem das Leben, daß die
Durcheinandermuddelung — wenn ich mich
des trivialen Ausdrucks bedienen darf
— der drei sozialen Lebensgebiete von
Unheil ist. Man studiere nur einmal
das, was sich als diese soziale und
sonstige Menschheitskatastrophe in den
letzten viereinhalb Jahren
herausgebildet hat. Man studiere es an
den wirklichen Ereignissen. Es ist ein
schönes Studium, zum Beispiel in dem
Gebiet, das jetzt wie in Atome
zerfallen ist, in Österreich zu
studieren: Wie hat eigentlich das
innere Gefüge sich, halten wollen,
sich halten wollen seit mehr als einem
halben Jahrhundert ? Da hatte man
einen sogenannten Reichsrat. In diesem
Reichsrat war eine gewisse Vertretung
des Volkes, nur gewisser Schichten.
Diese Vertretung zerfiel — nicht in
der letzten Zeit, sondern da, wo sich
die Ereignisse aber schon vorbereitet
haben, in der zweiten Hälfte des 19.
Jahrhunderts — in vier Kurien, in die
Kurie der Großgrundbesitzer, der
Landgemeinden, der Städte und Märkte
und der Industrieorte, der
Handelskammern; also der
Landgemeinden, der Städte, der
Großgrundbesitzer, der Handelskammern.
Sie sehen, lauter im Grunde
wirtschaftliche Impulse steckten in
dieser Vertretung. Und diese
Vertretung war nun die
Staatsvertretung. Diese Vertretung gab
Gesetze. Das kam nur davon her, weil
man unter dem Einflusse der modernen
Entwickelung, wie ich im Anfange
meiner heutigen Betrachtungen
andeutete, ohnmächtig war, das
wirtschaftliche Leben selbst mit
seiner eigenen Organisation zu
durchdringen, weil das Denken zu
kurzmaschig wurde,
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trop étroites, et
était limité, parce que l'on ne
pouvait pas tout immerger. On prit
pour cadre pour la vie de l'économie
l’État tel qu'il était monté et on
brassa/bâcla
la vie de l'économie et la vie de
l'État à tort et à travers. Et tant
qu'on ne saisira pas qu'un nombre
considérable des causes qui ont
conduit à notre temps présent
catastrophique est dû à ce brassage
d'innombrables choses, on ne
découvrira pas les véritables remèdes.
<<<<20240403
|
|
zu
engmaschig und begrenzt wurde, weil
man gar nicht untertauchen konnte. Man
nahm als Rahmen für das
Wirtschaftsleben den heraufgekommenen
Staat und pfuschte Wirtschafts- und
Staatsleben durcheinander. Und ehe man
nicht einsehen wird, daß durch dieses
Ineinanderpfuschen Unzähliges von den
Ursachen gelegt worden ist, was zu
unserer katastrophalen Gegenwart
geführt hat, eher wird man nicht auf
die wahren Heilmittel verfallen.
|
Je n'ai pu
aujourd'hui que donner de nouveau
certaines indications. Je me
permettrai de développer la suite
après-demain. J'aimerais faire encore
la remarque suivante : même en ce qui
concerne la politique à l'échelle
mondiale, vous pourriez trouver ce que
j'ai dit confirmé, pourvu que vous
vouliez aller jusqu'aux arrière-plans
de la vie. Lorsqu'on étudie la genèse
de cette terrible guerre, qui n'est
pas une guerre au sens habituel du
terme, mais une grande catastrophe
pour l'humanité, où se trouvent
brassés toutes sortes d'ingrédients et
qui n'en est pas arrivée à sa fin,
mais qui est entrée dans une crise,
quand on étudie la genèse de cette
catastrophe, on trouvera par exemple
qu'un aspect essentiel est donné dans
le point de départ, dans toute la
préparation de la guerre : c'est que
la vie de l'économie moderne s'est
formée d'une manière particulière et
que, par le fait que l'on n'a pas su
l'isoler de l'ensemble de l'organisme
social en un organisme conforme à sa
nature, un organisme social réellement
viable, ou en un organisme s'étendant
au monde entier, cette vie de
l'économie s'est liée à la pure vie de
droit qui aurait dû rester en relative
autonomie. Et ainsi certains facteurs
économiques, certains éléments
économiques se sont servis, pendant
les dernières décennies, de forces de
l’État, certaines forces économiques
ont travaillé les unes contre les
autres d'une façon très
disharmonieuse. Si on les avait
obligées à ne se développer que sur la
base de leur vie économique et sur la
base de leurs accords réciproques,
elles n'auraient jamais pu conduire à
cette catastrophe. Elles ont conduit à
cette catastrophe en tant que forces
économiques pures, parce que ces
forces économiques ont pu, par
l'intermédiaire d'un corps politique à
la structure erronée, se servir des
forces politiques d’État qui ont
envoyé pour elles leurs armées en
campagne.
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36
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Ich
konnte heute nur wiederum manche
Andeutungen geben. Die weiteren
Ausführungen werde ich mir erlauben,
übermorgen zu bringen. Nur das möchte
ich noch bemerken : Selbst mit Bezug
auf die große Weltpolitik könnten Sie
erhärtet finden, was ich gesagt habe,
wenn Sie nur auf die Untergründe des
Lebens gehen wollen. Wer die Genesis
dieses furchtbaren Krieges studiert,
der kein Krieg im alten Sinne ist,
sondern eine aus mancherlei
Ingredienzien zusammengebraute große
Menschheitskatastrophe, die jetzt
nicht in ihr Ende, sondern in ihre
Krisis eingetreten ist, wer die
Genesis dieser Katastrophe studiert,
der wird zum Beispiel finden, daß eine
wesentliche Gestalt in dem
Ausgangspunkte, in der ganzen
Vorbereitung dadurch gegeben worden
ist, daß sich das moderne
Wirtschaftsleben herausgebildet hat in
einer bestimmten Weise, und daß
dieses moderne Wirtschaftsleben
dadurch, daß man es nicht in der
rechten Weise abzutrennen verstand in
einen naturgemäßen, in einen wirklich
lebensfähigen sozialen Organismus oder
in einen Organismus über die Welt hin,
daß
sich dieses Wirtschaftsleben
verbunden hat mit dem bloßen
Rechtsstaatsleben, das in relativer
Selbständigkeit hätte bleiben
sollen. Und so waren im
wesentlichen Wirtschaftsfaktoren,
Wirtschaftselemente da, welche sich
bedient haben der staatlichen
Machtkräfte durch die letzten
Jahrzehnte, Wirtschaftskräfte, die in
disharmonischer Weise gegeneinander
gewirkt haben. Wären
sie darauf angehalten gewesen, bloß
auf Grundlage
ihres wirtschaftlichen Lebens und
auf Grundlage ihrer gegenseitigen
Zusammenklänge sich zu entfalten,
niemals hätten sie zu dieser
Katastrophe führen können. Zu
dieser Katastrophe haben sie geführt
als bloße Wirtschaftskräfte, weil
diese Wirtschaftskräfte sich bedienen
durften durch eine falsche politische
Körperschaft der politischen
Staatskräfte, die
für sie ihre Heere ins Feld
schickten.
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71
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|
|
On doit seulement se
conduire cette chose devant les yeux
de manière adéquate et pas seulement
théoriquement. C'est ce que font
aujourd'hui certes bien des gens. Mais
il faut savoir le placer dans la
lumière juste qui le fait apparaître
comme le véritable symptôme de la vie
présente par rapport à l'impulsion
véritable — pressante et brûlante — de
la question sociale qui traverse toute
l'époque moderne. On sort alors de la
spiritualité d'essaim, des simples
exhortations, et on entre dans ce qui
est réel, dans ce qui rend possible
que les trois membres de l'organisme
social agissent les uns sur les autres
dans la vie. Ce que ne peut réaliser
aucune discussion, aucun jugement
d'économie nationale — que la vie de
l'économie et la vie politique vivent
côte à côte —, cela résoudra le
problème de la force de travail et
pourra durablement et de manière
correcte sortir
du monde durablement l'un des points
essentiels les plus difficiles qui
blessent le plus profondément le
sentiment du prolétariat moderne.
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37
|
Diese
Sache muß man nur in der
entsprechenden Weise, nicht nur
theoretisch, sich vor Augen führen.
Das tun ja gewiß heute manche Leute.
Aber man muß sie in bezug auf das, was
als der eigentliche Impuls der
sozialen Frage durch die moderne
Gegenwart drängend und brennend geht,
in das rechte Licht als das wahre
Symptom des gegenwärtigen Lebens zu
heben wissen. Dann kommt man aus der
Schwarmgeisterei heraus, aus der
bloßen Ermahnung, und kommt hinein in
das, was wirklich ist, was möglich
macht, daß die drei Glieder des
sozialen Organismus zusammenwirken im
Leben. Was keine Diskussion, kein
nationalökonomisches Urteil bewirken
kann, das Nebeneinanderleben des
Wirtschaftslebens und des politischen
Lebens, wird die Arbeitskraftfrage
lösen und wird einen der
wesentlichsten, schwierigsten Punkte
in der Empfindung des modernen
Proletariats in der rechten Weise
fortdauernd aus der Welt schaffen
können.
|
Je poursuivrai en
ces lieux après-demain ces
considérations, j'entrerai dans les
détails et bien des points qui ont dû
rester encore aujourd'hui en suspens
pourront alors s'éclairer comme il
convient. Je peux peut-être encore
mentionner une seule chose. C'est un
fait, et cela le restera encore
longtemps, que les gens, voulant
rester dans le confort des habitudes
de pensée du temps présent, trouvent
trop radical, peut-être trop
universitaire ou autrement ce qui
n'est en vérité pas un idéalisme
abstrait, ce qui est en vérité
pratique de la vie. Bien des gens
diront : bon, voilà un de ces
chercheurs en science de l'esprit qui
prétend dire son mot dans une question
éminemment pratique, dans une question
qui a son importance à l'échelle de
l'histoire universelle : la question
sociale. — J'aimerais utiliser ici
pour terminer une comparaison, non pas
pour évoquer un argument particulier
en ma faveur ou en faveur des
représentants de l'orientation de
recherche que je veux défendre ici,
mais par rapport aux humains qui
trouvent que ce genre de choses est
éloigné de la pratique et condamné à
l'échec, parce qu'ils ne sont pas en
mesure de prendre un point de vue plus
élevé pour apprécier ces perspectives,
donc pour ces gens et pas pour moi.
J'aimerais évoquer ce gamin de famille
pauvre, Stephenson, qui était à
l'époque condamné à travailler sur une
machine à vapeur de Newcomen et qui
devait alternativement ouvrir et
fermer les robinets par lesquels on
introduisait d'un côté la vapeur, de
l'autre l'eau de condensation. Et
voici que le petit garçon remarqua
qu'en haut le balancier s'élevait et
s'abaissait et il lui vint cette idée
: Et si, avec ma ficelle, j'attachais
chacun des robinets au balancier ? En
remontant, celui-ci tirerait une fois
l'un des robinets et pousserait
l'autre, et en descendant il
pousserait l'un et tirerait l'autre la
fois suivante. Le balancier ferait le
travail à ma place et je pourrais me
contenter de regarder, se dit le jeune
garçon. Et il mit la chose réellement
en œuvre. Or il aurait bien pu, dès ce
moment-là, se produire ce qui a lieu
bien des fois lorsque quelque chose de
nouveau doit voir le jour, est dit ou
exprimé : qu'une personne pétrie
d'intelligence aurait dit Petit sot,
occupe-toi de ce qu'on t'a dit de
faire ! Qu'est-ce que c'est que ces
ficelles que tu as attachées au
balancier ? Enlève-moi ça bien vite ou
je te donne une raclée ! — Eh bien !
Ce n'est pas ce qui s'est passé, mais
une des inventions les plus
importantes des temps modernes, le
fonctionnement automatique de la
machine à vapeur, est née de cette
expérience acquise par le jeune
garçon. La science de l'esprit ne
prétend pas faire plus que d'avoir
développé un regard juste pour ce qui
conduit à un fonctionnement autonome
de l'organisme social, à l'action
vivante des trois membres de
l'organisme les uns dans les autres,
les uns sur les autres, — à une
activité autonome du membre spirituel,
du membre politique et juridique, du
membre économique. Mais tout dépend
maintenant de savoir si les gens
pétris d'intelligence diront à cette
science de l'esprit : Petit sot, fais
ce qui t'es demandé ! — ou s'ils
entreront dans cette façon de voir.
C'est ce que l'on doit souvent se
dire, lorsqu'on est en plein dans ces
choses, en toute modestie et sans
prétentions. Puisse la foi en les
esprits exaltés, qui se prennent pour
des esprits pratiques, faire bientôt
place à cette connaissance que les
véritables praticiens de la vie sont
ces idéalistes décriés, qui sont
cependant capables d'entrer réellement
dans la vie réelle, que ce sont eux
qui doivent découvrir les véritables
conditions d'évolution de l'humanité ;
c'est seulement par la connaissance et
la réalisation effective des
véritables conditions d'évolution et
des véritables forces d'évolution de
l'humanité moderne que l'on pourra
trouver la voie conduisant à la
solution de la question sociale — nous
en parlerons la prochaine fois — qui,
quoi qu'on puisse en penser, est
possible dans la vie réelle. Ce qui
est juste ne se trouvera pas par la
voie de la prétention dont font preuve
ces humains qui passent encore souvent
pour des esprits pratiques, mais les
idéalistes décriés qui pourront
toutefois entrer réellement dans la
réalité de la vie, devront s'avérer
être les véritables praticiens de la
vie.
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38
|
Nun,
ich werde übermorgen diese
Betrachtungen hier fortsetzen, in
Einzelheiten eingehen und manches von
dem, was heute noch fraglich bleiben
mußte, wird sich ja dann in
sachgemäßer Weise aufklären können.
Nur auf das eine darf ich wohl noch
hinweisen. So ist es schon und so wird
es noch lange sein, daß die Leute aus
den bequemen Denkgewohnheiten der
Gegenwart heraus das zu radikal,
vielleicht auch zu akademisch oder
sonst irgendwie finden, was in
Wahrheit nicht ein abstrakter
Idealismus, was in Wahrheit
Lebenspraxis ist. Da werden manche
sagen : Nun, da kommt so ein
Geisteswissenschafter und will in der
eminent praktischen Frage, in der
welthistorisch wichtigen Frage, in der
sozialen Frage mitreden. — Gerade
nicht um irgend etwas Besonderes für
mich oder für die Vertreter jener
Richtung, die ich hier geltend mache,
zu sprechen, sondern mit Bezug auf
solche Leute, die derlei Dinge für
unpraktisch, für aussichtslos finden,
weil sie die Aussichten nicht
überblicken, die Perspektiven nicht
ins Auge fassen können, für diese
Leute, nicht für mich, möchte ich
einen Vergleich hier zum Schlusse
heute gebrauchen. Ich möchte hinweisen
auf jenen armen Knaben, Stephenson,
der dazumal verurteilt war, an einer
Newcomenschen Dampfmaschine zu sitzen
und der die Hahnen abwechselnd zu
öffnen und zu schließen hatte, durch
die auf der einen Seite der Dampf, auf
der anderen Seite das
Kondensationswasser eingelassen wird.
Da bemerkte der kleine Knabe, daß da
oben ja der Balancier auf- und
niederschwinge, und da fiel er auf den
Gedanken : Wie wäre es denn, wenn ich
nun den einen Hahnen und den anderen
Hahnen mit einer Schnur an den
Balancier anbinden würde? Der würde
das eine Mal beim Hinaufgehen den
einen Hahnen herausziehen und den
anderen hineinstecken, das andere Mal
den einen Hahnen hineinstecken und den
anderen herausziehen. Der Balancier
würde meine Arbeit ersetzen, ich kann
zuschauen, dachte sich der kleine
Knabe. Und er führte das wirklich aus.
Nun hätte damals schon etwas geschehen
können, was sich in solchen Dingen
vielfach ergibt, wenn irgend etwas
Neues ins Leben hineinkommen soll,
ausgesprochen oder ausgesagt wird, daß
von einem ganz Gescheiten gesagt
worden wäre : Du dummer Junge, du hast
das zu tun, was dir obliegt! Was hast
du für Schnüre an den Balancier
angebunden? Mach das rasch weg, sonst
hau ich dich durch ! — Nun, es ist
nicht so geschehen, sondern es ist
eine der wichtigsten Erfindungen der
neueren Zeit, die Selbststeuerung der
Dampfmaschine, aus dieser Erfahrung
des kleinen Knaben erwachsen. Auf mehr
als den richtigen Blick dafür
entwickelt zu haben, was zur
Selbststeuerung des sozialen
Organismus, zu dem lebendigen
Ineinander- und Zusammenwirken der
drei Glieder führt — zu einer
Selbstbetätigung des geistigen
Gliedes, des rechtlich-politischen
Gliedes, des wirtschaftlichen Gliedes
—, auf mehr erhebt Geisteswissenschaft
nicht Anspruch. Aber nun hängt es
davon ab, ob die ganz gescheiten Leute
sagen zu dieser Geisteswissenschaft :
Du dummer Junge, tu deine Aufgabe —,
oder ob sie darauf eingehen werden.
Das muß man sich oftmals, wenn man in
diesen Dingen drinnensteht, in aller
Bescheidenheit und ohne Anmaßung
sagen. Der Glaube an die
Schwarmgeister, die sich für
Praktiker halten, möge bald der
Erkenntnis weichen, daß die wahren
Lebenspraktiker die verschrienen
Idealisten sind, die aber auf die
Lebenswirklichkeit eingehen können,
daß sie es sind, die die wahren
Entwickelungsbedingungen der
Menschheit erforschen müssen, und daß
nur durch die Erkenntnis und
Auswirkung der wahren
Entwickelungsbedingungen und
Entwickelungskräfte der modernen
Menschheit der Weg gefunden werden
kann, der zu jener Lösung der sozialen
Frage führen kann — das nächste Mal
wollen wir davon sprechen —, die eben
überhaupt im wirklichen Leben möglich
ist. Nicht auf dem Wege der Anmaßung
der heute noch vielfach als Praktiker
geltenden Menschen wird das Rechte
liegen, sondern wahrscheinlich werden
sich als die wahren Lebenspraktiker
die verschrienen Idealisten, die aber
auf die Lebenswirklichkeit wirklich
eingehen können, erweisen müssen.
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NOTES DE LA
RÉDACTION
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1) Après l'armistice
du 11 novembre 1918, on ne parvint pas
à une véritable conférence sur la paix
entre les puissances du Centre et de
l'Ouest. Au contraire, la « Conférence
de Paris sur la paix » qui s'ouvrit à
Versailles le 18 juin 1919 ne fut
qu'une réunion de plénipotentiaires
délégués par les 27 États de
l'Entente, dans le but de s'entendre
sur les conditions à poser aux
puissances du Centre. A Berne eut lieu
du 3 au 10 février 1919 le Congres
international des socialistes.
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2) Ludendorff
(1865-1937) fut le principal
collaborateur de Hindenburg à la tête
des armées allemandes ; partisan de la
guerre à outrance et pour cette raison
limogé en octobre 1918, il s'engagea
politiquement à droite après la
défaite et participa au putsch manqué
de Hitler à Munich (1923). Élu député
au Reichstag l'année suivante, il fut
battu par Hindenburg aux élections
présidentielles de 1925.
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|
3) La Gesellschaft
für ethische Kultur (Société pour la
culture éthique) fut fondée à Berlin
en 1892, à l'imitation d'un modèle
américain, sur l'initiative de deux
publicistes, Wilhelm Foerster et Georg
von Gizycki. Elle se proposait de
promouvoir une morale fondée sur
l'universalité de la nature humaine.
Rudolf Steiner, qui travaillait alors
à La Philosophie de la liberté,
rédigea plusieurs articles pour
attirer l'attention sur le caractère
foncièrement anti- individualiste de
ce mouvement aux dehors « humanistes
». Les démarches personnelles qu'il
tenta dans ce sens restèrent vaines.
Il mettra plus tard en pleine lumière
la dimension spirituelle de cet
événement symptomatique (voir son
Autobiographie, chapitre XVII). 0)
Voir la conférence du 5.2.1919
traduite dans , année 36, n° 1.
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