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Institut pour une triarticulation sociale
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GA337b - Œuvres complètes de Rudolf Steiner - IDÉES SOCIALES, RÉALITÉ SOCIALE, PRATIQUE SOCIALE




PREMIÈRE SOIRÉE DE QUESTIONS à l'occasion du premier cours universitaire anthroposophique. -
Dornach, le 10 octobre 1920 -
QUESTIONS SUR LA VIE ÉCONOMIQUE I.
ERSTER FRAGEABEND anläßlich des ersten anthroposophischen Hochschulkurses. -
Dornach, 10. Oktober 1920 -
FRAGEN ZUM WIRTSCHAFTSLEBEN I.

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 337b 198-221  1999 10/10/1920



Original





Traducteur: FG v.01 - 2022 Editeur: SITE

 

L’objectif pratique des deux livres, « Les points clés de la question sociale » et « en introduction à la tri-articulation ». La pensée sociale est aujourd'hui soit très matérialiste ou complètement abstraite. Le mouvement de tri-articulation comme travail pour une guérison de la vie sociale. Ce qui se tient contre son succès: la routine libre d’esprit en lien avec l'imprécision mystique. Les difficultés de Futurum et du Jour qui vient, trouver les collaborateurs corrects. La restriction de l'intérêt de beaucoup sur le pur gagner de l'argent. Ce dont il s’agit dans le problème de prix. La déformation des prix par le caractère de marchandises de l'argent aujourd'hui. Une organisation associative de la vie de l’économie comme condition préalable pour un prix correct/juste. Les associations comme lien de branche à branche, en tant que regroupement entre consommateurs et producteurs. Action pratique signifie : associer, pas purement théoriser.


Die praktische Zielrichtung der beiden Bücher «Die Kernpunkte der sozialen Frage» und «In Ausführung zur Dreigliederung». Das soziale Denken ist heute entweder ganz materialistisch oder ganz abstrakt. Die Dreigliederungsbewegung als Wirken für eine Gesundung des sozialen Lebens. Was ihrem Erfolg entgegensteht: geist-freie Routine in Verbindung mit mystischer Verschwommenheit. Die Schwierigkeiten der Futurum und des Kommenden Tages, die richtigen Mitarbeiter zu finden. Die Beschränkung des Interesses vieler aufs bloße Geldverdienen. Worauf es beim Preisproblem ankommt. Die Verfälschung der Preise durch den heutigen Warencharakter des Geldes. Eine assoziative Gestaltung des Wirtschaftslebens als Voraussetzung für eine richtige Preisbildung. Die Assoziationen als Verbindung von Branche zu Branche, als Zusammenschluß zwischen Konsumenten und Produzenten. Praktisches Handeln, heißt: assoziieren, nicht bloß theoretisieren.

Mes très chers présents ! On a exprimé le souhait que je parle ici encore un peu de questions économiques, de ce domaine qui est le domaine économique de la triarticulation de l'organisme social. En fait, j'avais l'intention, précisément pendant ce cours universitaire, d'utiliser davantage ma propre force pour montrer comment la science de l'esprit peut avoir un effet fécond dans les domaines scientifiques les plus divers et dans la vie en général. Le domaine de la vie de l'économie est en effet celui qui nécessite avant tout la collaboration compréhensive des praticiens actifs à l'intérieur du mouvement anthroposophique. Et on a surtout besoin que ce que les praticiens ont pu tirer de leur pratique de la vie soit transmis à la science de l'esprit, tout comme les biens scientifiques ont été si bien transmis de toutes parts. Eh bien, nous allons parler de ces choses plus en détail dans un instant. Comme on a exprimé le souhait que je présente quelque chose sur le troisième membre de l'organisme social, j'ai pensé qu'il serait préférable que les souhaits exprimés par le public soient couchés sur le papier, afin que je puisse en quelque sorte les intégrer dans mon exposé d'aujourd'hui. Cependant, la journée d'aujourd'hui était tellement chargée que cela n'a pas du tout pu se faire de la manière que je souhaitais, car les souhaits les plus divers ont été formulés dans 39 questions qui n'ont vraiment pas pu être étudiées dans le peu de temps dont je disposais aujourd'hui. Mais en outre, la manière dont ces questions ont été posées m'a permis de voir combien il reste encore à faire dans ce domaine, et c'est pourquoi il sera nécessaire que je discute aujourd'hui d'une partie de ce qui ressort en quelque sorte de l'impression générale qui se dégage de ces questions. Et je profiterai de l'occasion qui m'est donnée mardi prochain à 8 heures pour poursuivre les réflexions d'aujourd'hui de manière plus spécifique, de sorte que les auteurs de ces questions, ainsi que d'autres qui souhaitent en savoir plus sur ces questions, y trouveront peut-être leur compte. Je ne veux parler aujourd'hui que de manière préliminaire, afin que nous puissions entrer dans le vif du sujet mardi. Mais un tel discours préliminaire est nécessaire pour une compréhension mutuelle plus saine. Il sera alors peut-être possible, mardi soir, d'enchaîner ce que j'aurai à dire par une sorte de discussion générale, et nous pourrons peut-être nous en sortir de cette manière.

01

Meine sehr verehrten Anwesenden! Es ist der Wunsch geäußert worden, daß hier noch etwas von mir gesprochen werde über mehr wirtschaftliche Fragen, über dasjenige Gebiet also, welches das wirtschaftliche Gebiet der Dreigliederung des sozialen Organismus ist. Nun war eigentlich meine Absicht, gerade während diesem Hochschulkurs meine eigene Kraft mehr dafür zu verwenden zu zeigen, wie in die verschiedensten wissenschaftlichen Gebiete hin­ein und in das Leben im allgemeinen Geisteswissenschaft befruch­tend wirken kann. Das Gebiet des Wirtschaftslebens, das ist ja dasjenige, was vor allen Dingen der verständnisvollen Mitarbeit der innerhalb der anthroposophischen Bewegung tätigen Praktiker be­darf. Und man hat ja vor allen Dingen notwendig, daß dasjenige, was die Praktiker aus ihrer Lebenspraxis haben gewinnen können, daß das ebenso herangetragen werde an das Geisteswissenschaft­liche, wie ja nach vieler Richtung hin so schön herangetragen wor­den ist von den verschiedensten Seiten her das wissenschaftliche Gut. Nun, wir werden gleich über diese Dinge noch näher spre­chen. Da der Wunsch ausgesprochen wurde, daß hier noch auch von mir etwas vorgebracht werden soll über das dritte Glied des sozialen Organismus, so glaubte ich, am besten dabei zu fahren, wenn die Wünsche, welche aus den verehrten Zuhörerkreisen selbst sich geltend gemacht haben, zu Papier gebracht würden, so daß ich gewissermaßen das heute in den Vortrag hineinarbeiten könnte. Der heutige Tag war allerdings so besetzt, daß das durch­aus nicht in der mir wünschenswerten Weise hat geschehen kön­nen, denn die verschiedensten Wünsche sind in 39 Fragen formu­liert worden, die nun wirklich nicht zu studieren waren in der kurzen Zeit, die mir heute zur Verfügung stand. Aber außerdem habe ich aus der Art und Weise, wie diese Fragen gestellt worden sind, gesehen, wieviel gerade auf diesem Gebiete eigentlich noch zu tun ist, und deshalb wird es notwendig sein, daß ich heute einiges von dem bespreche, was gewissermaßen aus einem allgemeinen Eindruck, den diese Fragen hervorrufen, hervorgeht. Und ich wer­de dann noch Gelegenheit nehmen, am nächsten Dienstag um 8 Uhr die heutigen Betrachtungen mehr ins Spezielle hinein fortzu­setzen, so daß vielleicht diese Fragesteller und auch andere, die noch etwas über diese Fragen zu erfahren wünschen, auf ihre Rech­nung kommen. Ich möchte heute gewissermaßen nur prälimina­risch sprechen, damit wir am Dienstag in Einzelnes ganz praktisch eintreten können. Aber es ist ein solches präliminarisches Sprechen notwendig zu einem gesünderen gegenseitigen Verständnis. Dann kann ja vielleicht gerade am Dienstagabend noch an dasjenige, was ich zu sagen haben werde, wiederum eine Art allgemeiner Bespre­chung, eine Art Diskussion angeschlossen werden, und wir werden auf diese Weise vielleicht mit der Sache zurechtkommen.

Mes trés chers présents, bien que je l'aie déjà fait ici à des heures tardives de la soirée, j'aimerais avant tout souligner encore une fois que mon livre "Die Kernpunkte der Sozialen Frage" (Les points essentiels de la question sociale) et, à sa suite, l'autre livre qui vient de paraître aux éditions de Stuttgart "Der Kommende Tag" (Le jour qui vient), "In Ausführung der Dreigliederung des sozialen Organismus" (En application de la triarticulation de l'organisme social), sont des livres conçus de manière tout à fait pratique et que celui qui les prend de manière théorique les comprend mal. Ils sont conçus de telle sorte qu'ils s'adressent à ces humains qui comprennent ressentir et saisir de l'œil la vie sociale de manière vivante et concrète/contemplative. Il est peu probable que ce que l'on appelle aujourd'hui la question sociale puisse être promue pour l'essentiel par d'autres personnes que celles-là. J'ai déjà insisté sur le fait qu'il ne faut rien chercher d'utopique dans ces deux livres. Mais j'ai dû remarquer que beaucoup de gens qui abordent ces deux livres, en raison d'une certaine tendance de notre époque, traduisent d'abord la chose en utopie, en utopisme, en s'en faisant des idées à leur propre goût, qui ont ensuite l'air utopistes. Je voudrais attirer votre attention sur une remarque que vous trouverez sur une page quelconque de mes "points essentiels". J'y dis expressément : pour une chose qui est conçue de manière pratique, conçue pratiquement comme une exigence de temps, on peut penser de différentes manières aux détails de l'exécution. — C'est pourquoi, dans le livre "Les points essentiels de la question sociale", je ne donne en fait sur les détails que des explications qui se veulent exemplaires. Ce qui est dit sur l'une ou l'autre question de détail concerne les choses qui peuvent être réalisées de la manière la plus diverse dans la vie pratique. Si je parle de ces choses dans le sens où je présente une réalisation [possible], c'est [pour] que l'on puisse voir concrètement comment toute l'impulsion de la triarticulation de l'organisme social s'inscrit dans la réalité. J'étais avant tout d'avis qu'après la parution de ce livre, les praticiens de la vie se mettraient à faire passer les résultats de leur pratique de la vie dans le courant de la question sociale en s'inspirant de ce livre.

02

Meine sehr verehrten Anwesenden, trotzdem ich es schon ein­mal hier in später Abendstunde getan habe, möchte ich es vor allen Dingen noch einmal betonen, daß mein Buch «Die Kernpunkte der Sozialen Frage» und im Anschluß daran das andere Buch, das jetzt im Stuttgarter Verlag «Der Kommende Tag» erschienen ist, «In Ausführung der Dreigliederung des sozialen Organismus», daß diese beiden Bücher durchaus praktisch gedacht sind und daß der­jenige, welcher sie theoretisch nimmt, sie eben mißversteht. Sie sind so gedacht, daß sie sich wenden an diejenigen Menschen, die gewis­sermaßen anschaulich und lebendig das soziale Leben zu empfin­den und ins Auge zu fassen verstehen. Durch andere Menschen als solche wird auch kaum dasjenige, was man heute soziale Frage nennt, im wesentlichen gefördert werden können. Ich habe vor allen Dingen auch das schon betont, daß nichts Utopisches in die­sen beiden Büchern gesucht werden soll. Aber das habe ich bemer­ken müssen, daß viele Menschen, welche an diese beiden Bücher herangehen, im Grunde genommen aus einer gewissen Neigung unserer Zeit heraus die Sache erst ins Utopische ünersetzen, ins Utopistische, daß sie sich Vorstellungen davon machen nach ihrem eigenen Geschmack, die dann utopistisch sich ausnehmen. Ich möchte Sie aufmerksam machen auf eine Bemerkung, die Sie auf irgendeiner Seite meiner «Kernpunkte» finden. Da sage ich ausdrücklich: Bei einer Sache, die praktisch gedacht ist, praktisch als eine Zeitforderung gedacht ist, kann man über die Einzelheiten der Ausführung verschiedenartig denken. -- Und deshalb gebe ich in dem Buch «Die Kernpunkte der Sozialen Frage» über die Einzelheiten eigentlich nur beispielsweise gemeinte Ausführungen. Dasjenige, was gesagt ist über die eine oder andere Detailfrage, betrifft die Dinge, die im praktischen Leben in der verschiedensten Weise ausgeführt werden können. Daß ich über diese Dinge in dem Sinne auch spreche, daß ich eine [mögliche] Ausführung hinstelle, [geschieht deshalb,] damit man anschaulich sehen kann, wie sich der ganze Impuls der Dreigliederung des sozialen Organismus in die Wirklichkeit hineinsetzt. Es war vor allen Dingen meine Meinung, daß, nachdem dieses Buch erschienen war, sich Lebenspraktiker daranmachen würden, die Ergebnisse ihrer Lebenspraxis unter Anregung dieses Buches in die Strömung der sozialen Frage einlaufen zu lassen.

Les questions qui m'ont été posées aujourd'hui me montrent à quel point notre époque est imprégnée de pensées non pratiques et à quel point l'humain contemporain a du mal à penser de manière pratique. C'est précisément la tragédie de notre époque, c'est la grande difficulté qui ne nous permet pas de nous approcher vraiment de la vie : d'une part, nous nageons entièrement dans des conceptions et des représentations matérialistes que nous avons assimilées par l'exploitation unilatérale de la science de la nature, et d'autre part, nous nous sommes habitués à voir toutes les choses de la même manière, comme nous devons nécessairement considérer les choses extérieures de la nature - même les choses qui doivent être considérées différemment de ces choses extérieures de la nature, les choses qui nécessitent avant tout que l'on pénètre plus en profondeur qu'il n'est nécessaire de le faire par rapport aux choses extérieures de la nature -, que nous avons ainsi perdu pour ces choses tout sentiment de traitement approprié. Et c'est ainsi que l'on pense d'une part de manière tout à fait matérialiste et d'autre part de manière tout à fait abstraite, tout à fait abstraite, précisément sur les choses sociales. On pense à des choses qui n'ont pas la moindre chance d'intervenir dans la vie réelle. Ou alors, on trouve aussi que des gens qui croient avoir quelque chose de très réel à proposer se contentent de se répandre en généralités. Nous sommes aujourd'hui habitués à ce que les praticiens se répandent en généralités lorsqu'ils s'expriment sur un sujet qui doit être traité de manière très concrète, comme la question sociale. Le fait est que des siècles d'éducation au sein de la civilisation occidentale ne nous ont vraiment pas rapprochés de la vie, mais nous ont en fait éloignés de la vie. Et j'aimerais dire :

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Auch aus den Fragen, die mir heute wieder gestellt worden sind, ersehe ich, wieviel eigentlich durch und durch unpraktisches Denken in unserer Zeit lebt und wie schwer sich gerade der Mensch der Gegenwart dazu versteht, praktisch zu denken. Gerade das ist ja die Tragik unserer Zeit, das ist die große Schwierigkeit, die uns nicht wirklich herankommen läßt an das Leben, daß wir auf der einen Seite ganz in materialistischen Anschauungen und Vorstellungen schwimmen, die wir aufgenommen haben durch den einseitigen Betrieb der Naturwissenschaft, daß wir dadurch, daß wir uns gewöhnt haben, alle Dinge so anzusehen, wie wir notwendig die äußeren Naturdinge ansehen müssen — auch die Dinge, die anders angeschaut werden müssen als diese äußeren Naturdinge, Dinge, die vor allem notwendig machen, daß man mehr in die Tiefe dringt, als man es notwendig hat gegenüber den äußeren Naturdingen —, daß wir dadurch für diese Dinge alles Gefühl der entsprechenden Behandlung eigentlich verloren haben. Und so denkt man auf der einen Seite ganz materialistisch und auf der anderen Seite ganz abstrakt, ganz abstrakt gerade über die sozialen Dinge. Man denkt Gedanken, die nicht im entferntesten irgendwie Aussicht haben, in das wirkliche Leben einzugreifen. Oder aber man findet auch, daß Leute, die glauben, etwas recht Reales vorzubringen, sich einfach in allgemeinen Redensarten ergehen. Gerade von Praktikern sind wir es heute gewöhnt, daß sie sich in allgemeinen Redensarten ergehen, wenn sie sich über so etwas auslassen, was ganz konkret behandelt werden muß wie die soziale Frage. Es ist eben so, daß wir durch eine jahrhundertlange Erziehung innerhalb der Zivilisation des Abendlandes wirklich dem Leben nicht näher gebracht worden sind, sondern dem Leben eigentlich entfremdet worden sind. Und ich möchte sagen:

De tout cela, on se rend compte à quel point on s'est aliéné la vie, mais comment on méconnaît la nature et le caractère de cette aliénation. On le méconnaît au sein des différentes parties, et chaque partie rejette toujours la faute sur l'autre. C'est ce qui m'est apparu, par exemple, dans les questions posées.

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Aus allem springt einem heraus diese Erkenntnis, wie sehr man dem Leben eigentlich entfremdet worden ist, wie man selbst aber die Natur und den Charakter dieser Entfremdung verkennt. Man verkennt das innerhalb der verschiedensten Parteien, und immer gibt jede Partei wieder der anderen die Schuld. Das ging mir zum Beispiel gerade auch aus den gestellten Fragen hervor.

Il y avait des questions qui me rappelaient maintes amertumes que j'ai dû ressentir en me consacrant pendant des décennies à la compréhension des conditions sociales modernes, actuelles. C'est là, par exemple, que surgit, sous plusieurs formes, la question qui fait écho à la compréhension presque impossible qui devrait jouer, qui devrait agir entre le prolétariat d'une part et les autres classes de l'humanité d'autre part. Du côté du prolétariat, une question est en fait revêtue de la forme d'un reproche, d'un reproche sévère. Pour que rien ne reste en arrière-plan, mais pour que l'on se confronte en toute sincérité, honnêteté et vérité, je peux lire ici cette question, qui implique en fait un reproche :

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Da waren Fragen, die mich an manche Bitternis erinnerten, die ich empfinden mußte, indem ich mich durch Jahrzehnte hindurch der Anschauung der modernen, der gegenwärtigen sozialen Verhältnisse gewidmet habe. Da taucht zum Beispiel in mehrfacher Gestalt die Frage auf, die anklingt an das fast Unmögliche eines Verständnisses, welches spielen sollte, wirken sollte zwischen dem Proletariat auf der einen Seite und den anderen Klassen der Menschheit auf der anderen Seite. Da ist von proletarischer Seite eine Frage eigentlich in die Form eines Vorwurfes, eines herben Vorwurfes gekleidet. Ich darf, damit nichts im Hintergrund bleibe, sondern damit man sich gegenüberstehe in voller Aufrichtigkeit, Ehrlichkeit und Wahrheit, ich darf diese Frage, die eigentlich einen Vorwurf involviert, hier verlesen:

Les ouvriers réunis ici ont fait l'expérience qu'une collaboration avec les anthroposophes, avec les milieux bourgeois, n'est pas possible ; il semble en particulier que les étudiants n'aient pas l'impulsion nécessaire pour pouvoir se projeter dans une collaboration entre tous les humains, sinon il serait impossible de poursuivre ici le corps des camarades d'études.

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Die hier versammelten Arbeiter haben die Erfahrung gemacht, daß ein Zusammenarbeiten mit Anthroposophen, mit bürgerlichen Kreisen nicht möglich ist; besonders scheint der Studentenschaft der Impuls zu fehlen, sich in das Zusammenarbeiten aller Menschen hineindenken zu können, sonst würde es unmöglich sein, hier die Kommilitonenschaft fortzusetzen.

Que d'un côté, mes très chers présents, il n'a aucun savoir jusqu'à quel point il y a tout de suite une lutte à l'intérieur du corps des étudiants lutte pour arriver à la clareté avec les exigences sociales de notre époque ! Une terrible méfiance s'est installée, précisément dans les cercles du prolétariat. Et celui qui est capable de regarder la question sociale avec des yeux ouverts ne peut absolument pas passer à côté de cette méfiance, parce qu'elle est l'un des facteurs les plus réels. Mais cela ne concerne pas tant les étudiants, qui sont, me semble-t-il, injustement accusés par les prolétaires, du moins une partie des étudiants n'est pas concernée. Mais, mes très chers présents, il doit en général quand même être dit qu'à notre époque, précisément dans les cercles de la bourgeoisie et de ceux qui se trouvent au-dessus et en dessous de la bourgeoisie, il y a peu de tendance à envisager vraiment la question sociale sous son aspect prolétarien, à comprendre vraiment comment la question prolétarienne est intimement liée à l'ensemble de la question sociale et donc au destin de notre civilisation moderne. Comme je l'ai dit, je ne parle aujourd'hui que de manière préliminaire, afin que nous puissions mieux nous comprendre, car on ne peut présenter ces choses de manière compréhensive que si l'on sait de quels soubassements elles proviennent.

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Das auf der einen Seite, meine sehr verehrten Anwesenden: gar kein Wissen darüber, wie sehr es gerade innerhalb der Studentenschaft ein Ringen gibt, zur Klarheit zu kommen über die sozialen Anforderungen unserer Zeit! Es ist ein furchtbares Mißtrauen eingezogen, gerade in die Kreise des Proletariats. Und derjenige, der mit offenen Augen die Soziale Frage anzuschauen vermag, der kann an diesem Mißtrauen, weil es einer der am meisten realen Faktoren ist, durchaus nicht vorübergehen. Es betrifft aber eigentlich weniger die Studentenschaft, die, wie mir scheint mit Unrecht, von proletarischer Seite angeklagt wird, wenigstens betrifft es einen Teil der Studentenschaft nicht. Aber, meine sehr verehrten Anwesenden, im allgemeinen muß doch gesagt werden, daß in unserer Zeit gerade in den Kreisen der Bourgeoisie und derjenigen, die eben oberhalb und unterhalb der Bourgeoisie stehen, wenig Neigung vorhanden ist, die Soziale Frage gerade von ihrem proletarischen Aspekt aus wirklich ins Auge zu fassen, wirklich Verständnis zu gewinnen, wie die proletarische Frage innig zusammenhängt mit der gesamten Sozialen Frage und damit überhaupt mit dem Schicksal unserer modernen Zivilisation. Wie gesagt, ich rede heute nur präliminarisch, damit wir uns dann besser verstehen, denn man kann diese Dinge nur verständnisvoll vorbringen, wenn man weiß, aus welchen Untergründen sie hervorgehen.

Voyez-vous, Mes très chers présents, lorsque nous avons commencé l'année dernière, à partir du mois d'avril, à travailler à partir du Wurtemberg dans le sens de l'"Appel" que j'avais rédigé et de mes "Points essentiels de la question sociale" pour assainir notre vie sociale, c'était une époque qui, d'une certaine manière, était encore - certains l'appelleront éclipsée/adombrée, d'autres sur-éclairée -, qui était donc éclipsée ou sur-éclairée par ce qui passait comme une sorte de vague révolutionnaire à travers l'Europe ; et on rencontrait à l'époque surtout les grands bourgeois et leur entourage, la population des entrepreneurs, au stade de la peur. Ils avaient très peur de ce qui pourrait surgir des profondeurs de l'existence sociale du prolétariat, et c'est justement en avril et en mai que l'on est entré dans une vague sociale où l'on a vraiment fait du socialisme, ou du moins de la socialisation, jusque dans de larges cercles - on a rêvé, pour mieux dire. Mais ensuite, les temps ont changé. Il s'est avéré que le prolétariat n'était pas suffisamment formé pour parvenir à une formulation claire de ses revendications, de sorte qu'il puisse en résulter quelque chose de socialement positif. Certes, les cercles les plus larges du prolétariat feraient preuve de compréhension à l'égard de l'impulsion de la triarticulation, si l'on pouvait surmonter ce qui constitue la direction de ce prolétariat. Et nous ne devons nous faire aucune illusion à ce sujet, l'expérience que nous venons de faire avec nos aspirations le prouve clairement : le prolétariat ne parviendra à la clarté que lorsque tous les dirigeants auront disparu et qu'il pourra s'appuyer sur ses propres instincts, sur sa propre raison. C'est à eux que l'on pourra parler. On pourra parler aux instincts des prolétaires, on pourra parler à la raison synthétique des prolétaires, mais on ne pourra pas parler aux dirigeants qui réunissent deux caractéristiques : premièrement, un terrible rabâchage de ce que les bourgeois ont pensé pour eux, et deuxièmement, dans toute leur attitude, une surenchère du bourgeoisisme le plus ordinaire. Mais cela, comme je l'ai dit, n'est dirigé que contre le corps des dirigeants.

08

Sehen Sie, meine sehr verehrten Anwesenden, als wir im vorigen Jahr begannen, vom April ab von Württemberg aus im Sinne des von mir verfaßten «Aufrufes» und meiner «Kernpunkte der sozialen Frage» für eine Gesundung unseres sozialen Lebens zu wirken, da war die Zeit, die in gewisser Weise noch — mag es der eine überschattet, der andere überleuchtet nennen —, die also überschattet oder überleuchtet war von dem, was wie eine Art revolutionäre Welle über Europa ging; und man traf dazumal vor allen Dingen die Großbourgeois und ihren Anhang, die Unternehmerbevölkerung, im Stadium der Angstmeierei. Sie hatten riesige Angst vor dem, was nun heraufkommen könnte aus den Untergründen des proletarischen sozialen Daseins, und man kam gerade im April und Mai in eine soziale Welle hinein, wo wirklich bis in weite Kreise hinauf in Sozialismus, mindestens in Sozialisierung gemacht wurde — geträumt wurde, besser gesagt. Dann aber kamen andere Zeiten. Es stellte sich heraus, wie wenig eigentlich das Proletariat zunächst geschult ist, um aus sich heraus wirklich auch nur zu irgendeiner klaren Formulierung seiner Forderungen so zu kommen, daß ir­gend etwas sozial Positives daraus erwachsen könnte. Gewiß, Ver­ständnis würden die weitesten Kreise des Proletariats gerade dem Dreigliederungsimpuls entgegenbringen, wenn überwunden wer­den könnte dasjenige, was die Führerschaft dieses Proletariats ist. Und darüber dürfen wir uns gar keiner Täuschung hingeben, das kann aus der Erfahrung, die wir gerade gemacht haben mit unseren Bestrebungen, klipp und klar bewiesen werden: Das Proletariat wird erst dann zu einer Klarheit kommen, wenn sämtliche Führer weg sind und wenn es sich auf seine eigenen Instinkte, auf seine eigene Vernunft stützen kann. Zu denen wird man sprechen kön­nen. Man wird zu den Instinkten der Proletarier sprechen können, man wird zu der Vernunft der Proletarier sprechen können, aber man kann nicht zu den Führern sprechen, die zwei Eigenschaften in sich vereinigen: erstens ein furchtbares Nachplappern desjeni­gen, was ihnen die Bürgerlichen vorgedacht haben, und zweitens in ihrem ganzen Gehabe ein Überspießern des gewöhnlichsten Spießertums. Das aber, wie gesagt, richtet sich nur gegen die Führerschaft.

Mais cela doit être reconnu, tout comme il est nécessaire à notre époque d'envisager très sérieusement et radicalement que tout ce qui sort des temps anciens et voudrait faire remonter ce qui existait avant 1914, que cela ne convient pas à la poursuite de la construction - cela doit être reconnu. Et tant que, dans toutes les parties du monde civilisé, on ne pensera à rien d'autre qu'à la question de savoir comment on peut faire accéder tel ou tel à tel ou tel poste, parce qu'il a déjà occupé un tel poste avant 1914 ou pendant l'épopée de la guerre, tant que l'on pensera de la sorte, on ne pourra pratiquement pas identifier quoi que ce soit qui puisse conduire à un progrès. Nous avons absolument besoin d'humains nouveaux, issus d'une nouvelle manière de penser.

09

Aber das muß erkannt werden, wie es in unserer Zeit überhaupt notwendig ist, ganz ernstlich und radikal ins Auge zu fassen, daß alles dasjenige, was aus den alten Zeiten herausragt und heraufbrin­gen möchte das, was vor 1914 war, daß das nicht taugt zum Wei­teraufbau — das muß erkannt werden. Und solange in allen Teilen der zivilisierten Welt man doch an nichts anderes denkt als: wie kriegt man den und den wiederum in dieses oder jenes Amt hinein, weil er schon früher einmal, vor 1914 oder während der Kriegsepo­ehe, in einem solchen Amte drinnen war —, solange man so denkt, solange läßt sich praktisch überhaupt nicht irgend etwas ausmachen, was zu einem Fortschritt führen kann. Wir brauchen durchaus neue Menschen, die aus einer neuen Denkweise hervorgehen.

Nous n'avons pas besoin de ceux auxquels on veut recourir parce qu'on est trop à l'aise pour développer des pensées qui amènent une appréciation de nouveaux humains. J'ai dit que viendraient des temps différents. Le prolétariat s'est avéré incapable d'atteindre la clarté à partir de lui-même. Le sentiment de peur s'est peu à peu transformé en une sorte de sécurité, une sécurité telle que l'on s'est dit : "Maintenant, nous pouvons essayer de continuer sur la même voie". - J'aimerais dire qu'à l'époque, on pouvait comprendre de semaine en semaine comment tout ce qui était l'esprit d'entreprise d'autrefois retombait dans les vieilles habitudes de pensée ; et maintenant, au fond, il est de retour, mais il ne se doute pas qu'il danse sur un volcan. C'est la première expérience qui a montré, pour ainsi dire, l'inutilité totale des dirigeants du prolétariat et l'impuissance totale de ceux qui, dans le domaine économique, occupaient autrefois des postes de direction ici ou là. Oui, dans ces cercles et dans l'annexe de ces cercles, il n'y a vraiment pas de tendance à connaître ce qui palpite réellement dans le présent, ce qui veut certainement travailler à la surface, souvent de manière peu claire, précisément à partir du prolétariat.

10

Wir können nicht brauchen diejenigen, auf die man wiederum rekurrieren will, weil man zu bequem ist, Gedanken zu entwickeln, die eine Wertschätzung neuer Menschen herbeiführen. Ich sagte, es kamen andere Zeiten. Das Proletariat erwies sich so, daß es zu keiner Klarheit aus sich selber heraus kommen konnte. Die Angstmeierei verwandelte sich allmählich in eine Art von Sicherheit, Sicherheit so weit, daß man sich sagte: Nun können wir ja versuchen, wiederum im alten Geleise fortzufahren. — Ich möchte sagen, man hat dazumal von Woche zu Woche verstehen können, wie alles dasjenige, was Unternehmertum von früher war, wiederum zurückfiel in die alten Gedankenallüren; und jetzt ist es im Grunde genommen ganz wiederum drinnen, ahnt aber nur nicht, daß es auf einem Vulkan tanzt. Das war ja die erste Erfahrung, daß sozusagen die völlige Unbrauchbarkeit der Führer des Proletariats sich ergeben hat und daß auf der anderen Seite die völlige Impotenz derjenigen, die gerade auf wirtschaftlichem Gebiete früher da oder dort führende Stellen hatten, sich ergeben hat. Ja, in diesen Kreisen und in dem Anhang dieser Kreise ist nun wirklich nicht eine Neigung vorhanden, kennenzulernen dasjenige, was eigentlich in der Gegenwart pulst, dasjenige, was gewiß oftmals in unklarer Weise gerade aus dem Proletariat heraus an die Oberfläche sich arbeiten will.

On ne veut tout simplement pas s'engager dans ce dont il s'agit.

11

Man will sich eben einfach nicht einlassen auf dasjenige, worauf es ankommt.

C'est pourquoi on a si peu compris le premier tiers de mes "Points essentiels de la question sociale", ce premier tiers qui s'efforce de préférence de représenter cette "double comptabilité" - je ne parle pas maintenant de celle dont M. Leinhas a parlé ici dans le contexte historique, mais je parle d'une autre qu'il a même évoquée -, c'est cette double comptabilité, à laquelle on est arrivé peu à peu et qui consiste, d'une certaine manière, à ne considérer le monde que d'après son contexte matériel et mécanique, à ne penser qu'à l'intérieur de ce contexte matériel et mécanique, à faire de la pratique de la vie une routine, comme je l'ai appelé un jour, et à vouloir développer d'un autre côté tout ce qui est possible de beau, tout ce qui est possible de spirituel, tout ce qui est possible de moral.

12

Daher hat man so wenig das erste Drittel meiner «Kernpunkte der Sozialen Frage» verstanden, jenes erste Drittel, welches sich vorzugsweise bemüht darzustellen jene «doppelte Buchführung» — ich meine jetzt nicht diejenige, von der Herr Leinhas hier gesprochen hat im historischen Zusammenhang, sondern ich meine eine andere, die er ja sogar angedeutet hat —, es ist jene doppelte Buchführung, zu der man allmählich gekommen ist und die darin besteht, daß man gewissermaßen auf der einen Seite die Welt betrachtet nur nach ihrem materiellen, mechanischen Zusammenhange, daß man nur in diesem materiellen, mechanischen Zusammenhange drinnen denkt, daß man, wie ich es einmal genannt habe, die Lebenspraxis zur Routine macht und auf der anderen Seite dann entwickeln will alles mögliche Schöne, alles mögliche Geistige, alles mögliche Moralische.

Nous savons donc combien les humains pratiques s'efforcent d'avoir la pratique à l'intérieur de l'usine, mais ensuite, lorsqu'ils ont fermé la porte du bureau le soir, ils s'efforcent de pouvoir se livrer quelque part à ce qui permet aux pensées de vivre librement, à l'âme de se développer, de se réchauffer intérieurement par des pensées qui les libèrent enfin de ce qui se trouve derrière la porte du bureau, etc. ; il doit y avoir une vie spirituelle en dehors de l'usine - ce sera déjà une telle devise [chez ces personnes], et c'est cette devise que mon livre a en fait voulu inverser.

13

Wir wissen ja, wie sehr es das Bestreben der praktischen Menschen ist, die Praxis drinnen zu haben in der Fabrik, dann aber, wenn sie die Türe des Kontors des Abends zugemacht haben, dann ist ihr Bestreben, irgendwo sich ergehen zu können in demjenigen, wo die Gedanken frei leben können, wo die Seele sich entwickeln kann, wo man so recht innerlich warm werden kann in Gedanken, die einen endlich befreien von dem, was hinter der Kontortüre und so weiter ist; es soll ein geistiges Leben noch außer der Fabrik geben — das wird schon solch eine Devise [bei diesen Menschen] sein, und diese Devise hat mein Buch eigentlich umkehren wollen.

Dans ce livre, je voulais attirer l'attention sur le fait qu'il ne s'agit pas de fermer l'usine derrière soi pour trouver la vie de l'esprit dehors, mais ce dont il s'agit, le matin, quand on entre dans l'usine, de faire entrer l'esprit dans l'usine, afin que la vie matérielle, mécanique, puisse être imprégnée de raison synthétique, d'esprit et ainsi de suite, afin que l'esprit ne se développe pas à côté de la vie réelle comme un luxe, ce qu'il est devenu peu à peu par cette double comptabilité. D'un côté, il y a l'usance/usage commercial, que je n'ai pas besoin de vous décrire plus avant, telle qu'on la trouve souvent aujourd'hui, de l'autre, il y a l'église, les mains jointes, la demande d'une vie heureuse et éternelle, l'entrelacement des deux.

14

In diesem Buche wollte ich darauf aufmerksam machen, daß es nicht darauf ankommt, die Fabrik hinter sich zuzuschließen, um das Geistesleben draußen zu finden, sondern daß es darauf ankommt, des Morgens, wenn man in die Fabrik hineingeht, den Geist in die Fabrik hineinzutragen, damit das materielle, mechanische Leben durchdrungen werden könne von Vernunft, von Geist und so weiter, damit der Geist sich nicht neben dem wirklichen Leben als ein Luxus entwickelt, der er nach und nach geworden ist durch diese doppelte Buchführung. Auf der einen Seite ist die Geschäftsusance, die ich Ihnen ja nicht weiter zu beschreiben brauche, wie sie heute vielfach zu finden ist, auf der anderen Seite ist die Kirche, sind die gefalteten Hände, ist das Bitten um ein glückliches, ewiges Leben, das Ineinanderweben der beiden.

Ce qui est nécessaire, c'est le penser ensemble, et c'est ce qui met beaucoup d'humains mal à l'aise. Ils aimeraient d'une part une routine sans esprit, que l'on acquiert de telle sorte que l'on n'y est pas vraiment, et d'autre part ils aimeraient un flou mystique par lequel ils pourraient satisfaire la volupté de leur âme. Combien de fois n'a-t-on pas fait l'expérience, et notamment à l'époque où l'on devait passer de l'aspiration spirituelle anthroposophique à l'aspiration pratique, que des gens de la vie pratique se présentaient à nous, qui voulaient devenir quelque chose, devenir dans la vie pratique à partir des usages qui se sont développés au cours des dernières décennies. Comment ces gens veulent-ils devenir quelque chose ? Les conversations qui ont été menées lorsqu'il s'agissait de recruter des gens, disons pour le Futurum ou pour le Jour qui vient - des gens qui devaient travailler avec le véritable spirituel, mais qui triomphait du matériel -, ces conversations [ont montré] : Il est extrêmement difficile de trouver de telles personnes aujourd'hui, pour la simple raison que la vie économique a fait naître l'habitude que le jeune humain se laisse former de l'extérieur. Il se laisse entraîner quelque part dans une affaire, et en fait, en étant ailleurs avec ses pensées dans une vie spirituelle, parfois très bonne, il ne porte pas l'esprit dans son affaire. Là, il n'est pas avec son âme, il se laisse entraîner de l'extérieur, il se laisse routiniser dans les affaires ; ensuite, il se laisse envoyer quelque part, en Amérique ou à Londres, et là, il continue à s'entraîner.

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Was notwendig ist, das Zusammendenken, das ist es, was sehr vielen Menschen höchst unbequem ist. Sie möchten auf der einen Seite eine geistfreie Routine, die man sich aneignet so, daß man eigentlich nicht recht dabei ist, und auf der andern Seite möchten sie eine mystische Verschwommenheit, durch die sie die Wollust ihrer Seelen befriedigen können. Wie oft hat man es erfahren, und namentlich in der Zeit, in der der Übergang gemacht werden sollte von dem anthroposophischen geistigen Streben zu dem praktischen Streben, daß einem Leute des praktischen Lebens entgegentraten, die was werden wollten, werden wollten im praktischen Leben aus den Usancen heraus, die sich in den letzten Jahrzehnten ergeben haben. Wie wollen denn diese Leute etwas werden? Gespräche, die geführt worden sind, wenn es dazu kommen sollte, Leute zu gewinnen, sagen wir für das Futurum oder für den Kommenden Tag — Leute, die da mit dem wirklichen Geistigen arbeiten sollten, das aber das Materielle bezwingt —, diese Gespräche [haben gezeigt]: Solche Leute sind heute außerordentlich schwer zu finden, aus dem einfachen Grunde, weil aus dem wirtschaftlichen Leben heraus sich die Usance gebildet hat, daß der junge Mensch sich eigentlich von außen her trainieren läßt. Er läßt sich irgendwo hineinbringen in ein Geschäft, und indem er eigentlich mit seinen Gedanken irgendwo anders bei einem geistigen Leben ist, manchmal bei einem sehr guten, trägt er aber den Geist nicht in sein Geschäft hinein. Da ist er mit seiner Seele nicht dabei, da läßt er sich trainieren von außen, da läßt er sich geschäftlich routiniert machen; dann läßt er sich schicken irgendwohin, nach Amerika oder London, und da wird er weiter trainiert.

Après, il sait comment on fait, et alors il rentre, et puis il fait ceci ou cela.

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Nachher weiß er, wie man es macht, und dann geht er zurück, und dann treibt er dies oder jenes.

Oui, mes très chers présents, cela mène à des questions sociales, car on ne peut pas avancer avec de tels humains ; si nous ne nous décidons pas à éclairer et à agir sur ces choses, on ne peut rien faire. Nous avons besoin d'humains qui soient éduqués, dès l'école, de telle sorte qu'ils interviennent avec leur initiative lorsqu'il s'agit de se préparer de manière adéquate à la vie pratique, de telle sorte que l'initiative veuille en quelque sorte sortir de soi. Mais pour cela, il faut que l'école ne tue pas cette initiative. J'aimerais dire que c'est tout de suite la chose considérée du côté humain.

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Ja, meine sehr verehrten Anwesenden, das führt zur Sozialen Frage, denn mit solchen Menschen läßt sich nicht vorwärtskommen; wenn wir uns nicht entschließen, in diese Dinge hineinzuleuchten und hineinzuwirken, läßt sich nichts machen. Wir brauchen Menschen, die so erzogen werden, schon durch die Schule, daß sie mit ihrer Initiative dann eingreifen, wenn es sich darum handelt, sich für das praktische Leben in der richtigen Weise zu präparieren, so daß gewissermaßen die Initiative aus einem heraus will. Dazu ist allerdings notwendig, daß die Schule diese Initiative nicht tottritt. Das ist, möchte ich sagen, gerade von der menschlichen Seite her die Sache betrachtet.

Un tout autre esprit doit entrer dans notre vie de l'économie. Cet esprit animera avant tout ce pendant qui doit exister entre l'humain et ce qu'il produit directement ou indirectement dans le monde. Pour de nombreuses branches de notre vie, ce pendant n'existe plus vraiment. Beaucoup d'humains sont extrêmement indifférents à ce à quoi ils travaillent, à la manière dont ce à quoi ils travaillent s'insère dans le contexte social. Ils ne s'intéressent qu'à combien ils acquièrent par leur travail, c'est-à-dire qu'ils réduisent tout l'intérêt qu'ils ont dans le monde extérieur, matériel, à l'intérêt qu'ils peuvent avoir pour la quantité d'argent qui peut leur venir de ce monde extérieur en raison de la constellation particulière dans laquelle ils se trouvent par rapport à ce monde extérieur. Cette réduction à l'intérêt lucratif, et non à la chose qui est faite, est ce qui empoisonne au fond toute notre vie de l'économie. Mais c'est aussi là que se trouvent les graves obstacles à la compréhension de l'impulsion de la triarticulation de l'organisme social.

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Ein ganz anderer Geist muß in unser Wirtschaftsleben hineinkommen. Dieser Geist, er wird vor allen Dingen beleben jenen Zusammenhang, der bestehen muß zwischen dem Menschen und demjenigen, was er mittelbar oder unmittelbar in der Welt hervor­bringt. Dieser Zusammenhang besteht ja für viele Zweige unseres Lebens gar nicht mehr richtig. Es ist vielen Menschen höchst gleichgültig, woran sie arbeiten, wie dasjenige, woran sie arbeiten, sich in den sozialen Zusammenhang hineinstellt. Sie interessieren sich nur, wieviel sie erwerben durch ihre Arbeit, das heißt, sie re­duzieren alles Interesse, das sie in der äußeren, materiellen Welt haben, auf jenes Interesse, das sie für die Geldmenge haben kön­nen, die ihnen von dieser äußeren Welt durch ihre besondere Kon­stellation, in der sie zu dieser äußeren Welt stehen, zukommen kann. Dieses Reduzieren auf das Erwerbsinteresse, nicht auf die Sache, die gemacht wird, das ist es, was im Grunde genommen unser ganzes Wirtschaftsleben vergiftet. Aber hier liegen auch die schweren Hindernisse des Verständnisses gegenüber dem Impuls der Dreigliederung des sozialen Organismus.

Comme je l'ai dit, je parle de manière préliminaire, mais j'aimerais déjà indiquer sur certaines choses aphoristiquement dès aujourd'hui. Il a été mentionné à maintes reprises - cette mention est d'ailleurs correcte - qu'il fallait œuvrer à une vie économique dominée par des impulsions d'association. Associations - j'ai fait une expérience étrange. J'ai parlé une fois des associations dans un cercle de prolétaires à Stuttgart. Ils m'ont dit : "Nous avons entendu parler de toutes sortes de choses, de coopératives, de trusts, de cartels, de syndicats, mais nous n'avons jamais entendu parler de ce que devraient être des associations. - Si l'on veut s'y retrouver dans ces affaires, il faut justement pouvoir envisager, je dirais même saisir concrètement, la nouveauté de ce concept, notamment du point de vue de la vie de l'économie. Les associations ne sont pas des coopératives, les associations ne sont pas des cartels ni des syndicats ; les associations sont avant tout des rassemblements, ou plutôt des liens, qui travaillent entièrement en vue d'un objectif déterminé. Quel peut être ce but ?

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Wie gesagt, ich rede präliminarisch, aber ich möchte auf einzel­nes aphoristisch schon heute hinweisen. Es ist immer wieder und wieder erwähnt worden — diese Erwähnung ist ja auch richtig —, daß hingearbeitet werden müsse auf ein Wirtschaftsleben, das durch Assoziationsimpulse beherrscht wird. Assoziationen — ich habe eine merkwürdige Erfahrung gemacht. Ich habe von den Assoziationen einmal in einem Kreise von Proletariern in Stuttgart gesprochen. Die sagten mir: Wir haben von allem möglichen ge­hört, von Genossenschaften, von Trusts, von Kartellen, von Syndi­katen, aber was Assoziationen sein sollen, davon haben wir noch nichts gehört. — Man muß gerade das Neuartige dieses Begriffs ganz praktisch, namentlich vom Gesichtspunkt des Wirtschafts­lebens aus, ganz praktisch ins Auge fassen, ich möchte sagen ganz anschaulich erfassen können, wenn man sich in diesen Angelegen­heiten zurechtfinden will. Assoziationen sind keine Genossen­schaften, Assoziationen sind keine Kartelle, keine Syndikate; Asso­ziationen sind vor allen Dingen Vereinigungen, besser gesagt Ver­bindungen, die ganz nach einem bestimmten Ziele hinarbeiten. Welches kann dieses Ziel sein?

Nous allons progressivement nous rapprocher d'une compréhension pratique de la vie de l'économie : quel peut être cet objectif ? Mes très chers présents, cet objectif ne peut pas être autre chose que de travailler à un façonnement entièrement déterminé des prix des marchandises particulières. On ne pourra pas penser correctement selon l'économie de peuple avant d'être en mesure de placer le problème des prix au centre de cette pensée d'économie de peuple, comme le fait - peut-être pas toujours de manière pédante avec des théories, mais dans l'esprit - le troisième tiers de mon livre "Les points essentiels de la question sociale".

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Wir werden uns allmählich nähern einem praktischen Verständnis des Wirtschaftslebens: Welches kan dieses Ziel sein? Meine sehr verehrten Anwesenden, dieses Ziel kann nämlich kein anderes sein, als das Hinarbeiten nach einer ganz bestimmten Preisgestaltung der einzelnen Waren. Man wird nicht früher richtig volkswirtschaftlich denken können, bis man in der Lage ist, das Preisproblem so in den Mittelpunkt dieses volkswirtschaftlichen Denkens zu rücken, wie das — vielleicht nicht immer pedantisch mit Theorien, wohl aber dem ganzen Geiste nach — das dritte Drittel meines Buches «Die Kernpunkte der Sozialen Frage» tut.

De quoi s'agit-il donc au problème des prix ? Il s'agit de ce qu'en fait chaque marchandise peut seulement avoir un prix déterminé, tout au plus de petites fluctuations vers le haut et vers le bas peuvent avoir lieu. À chaque marchandise correspond un prix déterminé, car, mes très chers présents, le prix d'une marchandise est - laissez de côté l'argent, j'en parlerai aussi après-demain - le prix d'une marchandise n'est rien d'autre que ce qui représente sa valeur par rapport à la valeur des autres marchandises dont on a besoin en tant qu'être humain. Le prix exprime un rapport, par exemple le rapport entre la valeur d'un costume à celle d'une miche de pain ou d'une botte à celle d'un chapeau.

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Worauf kommt es denn beim Preisproblem an? Es kommt darauf an, daß tatsächlich jede Ware nur einen bestimmten Preis haben kann, höchstens sollten kleine Schwankungen nach oben und nach unten stattfinden. Jeder Ware entspricht ein bestimmter Preis, denn, meine sehr verehrten Anwesenden, der Preis einer Ware ist -- sehen Sie jetzt vom Gelde ab, ich werde auch darüber übermorgen sprechen —, der Preis einer Ware ist nichts anderes als dasjenige, was ihren Wert darstellt im Vergleich zum Wert der anderen Waren, für die man als Mensch Bedürfnis hat. Der Preis drückt ein Verhältnis aus, zum Beispiel das Verhältnis zwischen dem Wert eines Rockes zu einem Laib Brot oder eines Stiefels zu einem Hute.

Cette proportionnalité est ce qui conduit finalement au problème du prix. Mais cette proportionnalité/ce qui à mesure de rapport ne peut pas être résolu par une quelconque arithmétique ordinaire, elle ne peut pas non plus être fixée par une loi, par aucun corps, mais elle peut seulement être conquise par un travail associatif.

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Dieses Verhältnismäßige, das ist dasjenige, was zuletzt zum Preisproblem führt. Aber dieses Verhältnismäßige kann nicht durch irgendeine gewöhnliche Arithmetik gelöst werden, kann auch nicht gesetzmäßig festgelegt werden, von gar keiner Körperschaft, sondern kann nur durch assoziative Arbeit errungen werden.

Qu'est-ce qui, dans la vie économique actuelle, travaille à l'encontre d'une formation saine des prix, et qu'est-ce qui nous a conduits à la misère économique que nous avons ? C'est que le prix des marchandises ne se forme pas à partir de la vie de l'économie, mais qu'entre les marchandises d'usage courant - les marchandises qui répondent aux besoins - s'insère quelque chose qui ne peut pas être une marchandise, qui ne peut servir que de moyen de compensation pour les rapports de valeur réciproques des marchandises : l'argent. Comme je l'ai dit, nous voulons encore parler de tout cela plus en détail, mais je veux maintenant suggérer quelques généralités. L'argent est doté d'un caractère de marchandise, notamment parce que s'est instauré ce rapport réellement ambigu entre le papier-monnaie et l'or-monnaie, qui est maintenant à son apogée. Ainsi, il devient même possible que l'on n'échange pas seulement des marchandises et que l'argent ne serve que de moyen de facilitation pour l'échange dans une grande région avec une division du travail et de l'emploi, mais que l'argent lui-même soit devenu une marchandise. Et cela se manifeste simplement par le fait que l'on peut faire du commerce avec l'argent, que l'on peut acheter et vendre de l'argent, que la valeur de l'argent change par la spéculation, change par ce que l'on fait sur le marché monétaire. Mais il s'y mêle maintenant quelque chose qui montre très clairement comment l'État unitaire maintient encore aujourd'hui ce qui veut s'articuler en trois parties. L'argent tel que nous l'avons aujourd'hui : sa valeur est en quelque sorte légalement fixée par l'État. C'est de l'État que part l'impulsion qui détermine essentiellement la valeur de cette "marchandise". Et c'est cette interaction de deux choses, l'échange de marchandises et la fixation de la valeur de l'argent par l'État, qui rend toute notre vie économique confuse, de sorte qu'elle n'est plus du tout compréhensible pour l'humain qui s'y trouve aujourd'hui.

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Was arbeitet denn in dem gegenwärtigen Wirtschaftsleben einer gesunden Preisbildung entgegen, und was ist zugleich dasjenige, was uns in solches wirtschaftliches Elend hineingeführt hat, wie wir es haben? Das ist, daß der Preis der Waren nicht aus dem Wirtschaftsleben heraus gebildet wird, sondern daß sich einschiebt zwischen die Gebrauchswaren — die Waren, die den Bedürfnissen entsprechen — etwas, was nicht Ware sein kann, was nur dazu dienen kann, ein Ausgleichsmittel für die gegenseitigen Wertverhältnisse der Ware zu sein: das Geld. Wie gesagt, wir wollen über alles das noch genauer sprechen, aber ich will jetzt einiges auch Allgemeines andeuten. Das Geld ist mit einem Warencharakter ausgestattet, namentlich dadurch, daß jenes real unklare Verhältnis zwischen Papiergeld und Goldgeld eingetreten ist, das jetzt in seiner Kulmination ist. So wird es sogar möglich, daß man nun nicht bloß Waren austauscht und das Geld nur als Erleichterungsmittel dient für den Austausch in einem großen Gebiete mit reichlicher Arbeitsteilung, Beschäftigungsteilung, sondern daß das Geld selber eine Ware geworden ist. Und das zeigt sich einfach darinnen, daß man mit Geld handeln kann, daß man Geld kaufen und verkaufen kann, daß sich der Geldwert ändert durch Spekulationen, ändert durch dasjenige, was man vollbringt auf dem Geldmarkt. Aber nun mischt sich hier etwas hinein, was durchaus ganz anschaulich zeigt, wie vom Einheitsstaate aus heute noch dasjenige zusammengehalten wird, was sich dreigliedern will. Das Geld, so wie wir es heute haben: es wird ja gewissermaßen sein Wert gesetzmäßig vom Staate aus festgelegt. Vom Staate geht der Impuls aus, der den Wert dieser «Ware» im wesentlichen bestimmt. Und durch dieses Zusammenwirken von zwei Dingen, des Warenaustausches und der Festlegung des Geldwertes von seiten des Staates, dadurch wird unser ganzes Wirtschaftsleben eben konfus gemacht, so daß es für den Menschen, der heute darinnensteht, überhaupt nicht mehr durchschaubar ist.

Les gens qui se trouvent dans la vie de l'économie aimeraient-ils donc admettre honnêtement que, d'un côté, une quelconque quantité d'argent qui circule est une abstraction économique complète - circule comme le concept le plus abstrait dans notre pensée -, que, d'autre part, il y a la production, l'échange et la consommation des marchandises, si étroitement liés au bien-être et au malheur de l'humain, et que, d'une certaine manière, comme une grande contrefaçon, la valeur actuelle de l'argent écrase tout, efface tout ce qui doit être vivant dans la détermination mutuelle de la valeur des marchandises. Mais ces choses ne doivent pas être considérées de manière agitatrice, elles doivent être considérées très sobrement et objectivement, sinon on ne peut pas s'en sortir. D'un point de vue idéal, chaque type de marchandise au sein de la vie de l'économique dépend d'une valeur bien déterminée. Une certaine catégorie de marchandises X doit avoir un rapport clair avec les autres catégories de marchandises en ce qui concerne sa valeur.

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Möchten sich doch die Leute, die im Wirtschaftsleben stehen, ehrlich eingestehen, daß auf der einen Seite irgendeine Geldmenge, die da zirkuliert, ein völliges wirtschaftliches Abstraktum ist — zirkuliert wie der allerabstrakteste Begriff in unserem Denken —, daß auf der anderen Seite das mit dem menschlichen Wohl und Wehe so eng zusammenhängende Erzeugen, Austauschen und Konsumieren der Waren steht und daß gewissermaßen wie eine große Fälschung der gegenwärtige Geldwert alles übertönt, alles aus­löscht, was an gegenseitiger Wertbestimniung der Waren gerade lebendig sein soll. Diese Dinge müssen aber eben auch nicht agita­torisch betrachtet werden, sondern sie müssen ganz nüchtern und sachlich, ganz objektiv betrachtet werden, sonst kommt man auch nicht zu Rande damit. Es ist ideell einmal so, daß zunächst ganz real jede Warengattung innerhalb des Wirtschaftslebens darauf an­gewiesen ist, einen ganz bestimmten Wert zu haben. Irgendeine Warengattung X muß in einem eindeutigen Verhältnis in bezug auf ihren Wert zu den anderen Warengattungen stehen.

Mais pour que cette valeur apparaisse, plusieurs choses sont nécessaires. Premièrement, il est nécessaire que les connaissances soient disponibles, les véritables connaissances techniques et universelles, afin de pouvoir produire la marchandise en question pour une époque donnée dans le meilleur état possible et de manière rationnelle, c'est-à-dire en utilisant le moins de force de travail possible et sans nuire à l'humain. Et deuxièmement, il est nécessaire qu'il n'y ait pas plus d'humains employés dans le [processus de production entier] qu'il n'en faut pour que cette marchandise reçoive un prix déterminé, un prix clairement déterminé, en fonction de ses coûts de production et ainsi de suite. Si trop de travailleurs sont employés dans la direction qui mène à un certain genre de marchandise, celui-ci obtient un prix trop bas ; si trop peu de travailleurs sont employés, la marchandise obtient un prix trop élevé ; et il est donc nécessaire, dans la vie économique, que l'on comprenne combien de personnes doivent être employées dans un domaine déterminé de la production de marchandises.

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Damit aber dieser Wert herauskommt, dazu sind verschiedene Dinge notwendig. Erstens ist dazu notwendig, daß die Kenntnisse vorhanden sind, die wirklichen technisch-universellen Kenntnisse, um für irgendein bestimmtes Zeitalter die betreffende Ware in Best­möglichstem Zustande und auf rationelle Weise, das heißt mit Aufwendung der geringsten Arbeitskraft und ohne den Menschen zu schädigen, herstellen zu können. Und zweitens ist es notwendig, daß nicht mehr Menschen beschäftigt sind in dem [ganzen Produk­tionsprozeß], als beschäftigt sein müssen, damit gerade diese eine Ware nach ihren Herstellungskosten und so weiter den einen bestimmten Preis, den eindeutig bestimmten Preis bekommt. Sind zuviele Arbeiter beschäftigt in jener Richtung, die zu einer bestimmten Warengattung führt, so bekommt die Ware einen zu niedrigen Preis; sind zu wenig Arbeiter beschäftigt, so bekommt die Ware einen zu hohen Preis; und es ist daher notwendig, daß man durchschaut im Wirtschaftsleben, wie viele Menschen in einem bestimmten Gebiete der Warenerzeugung beschäftigt sein müssen.

Cette connaissance du nombre de personnes employées pour la production d'une certaine catégorie de marchandises destinées à la consommation est nécessaire pour arriver au point culminant de la vie économique, le problème des prix. Cela se fait en travaillant de manière positive, en négociant dans la vie de l'économie avec les gens la manière dont ils devraient être placés. Bien sûr, cela ne doit pas être interprété de manière pédante ou bureaucratique. Vous remarquerez que la liberté totale, y compris économique, est tout de suite assurée à l'humain par ce que veulent "Les points essentiels de la question sociale". Il ne s'agit pas d'une léninisation ou d'une trotskisation bureaucratique ou mécaniste, mais d'une association par laquelle, d'un côté, la vie industrielle est envisagée de façon correcte et, de l'autre, la liberté de l'humain est pleinement préservée. Vous voyez donc de quoi il s'agit en fin de compte. Mais nous verrons après-demain comment l'argent s'y intègre.

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Diese Kenntnis der Anzahl von beschäftigten Menschen, die für die Produktion einer bestimmten, für den Konsum gedachten Warengattung arbeiten, diese Kenntnis ist notwendig, um zum Kulminationspunkt des Wirtschaftslebens, dem Preisproblem, zu kommen. Das geschieht dadurch, daß man positiv arbeitet, indem man verhandelt im Wirtschaftsleben mit den Leuten, wie sie an ihre Plätze gestellt werden sollen. Das darf natürlich nicht pedantisch aufgefaßt werden und nicht bürokratisch aufgefaßt werden. Sie werden bemerken, daß die völlige, auch wirtschaftliche Freiheit gerade durch dasjenige dem Menschen gesichert wird, was «Die Kernpunkte der Sozialen Frage» wollen. Da handelt es sich nicht um ein bürokratisches oder mechanistisches Leninisieren oder Trotzkiisieren, sondern da handelt es sich um ein Assoziieren, durch das auf der einen Seite gerade das industrielle Leben in der richtigen Art ins Auge gefaßt wird und durch das auf der anderen Seite die Freiheit des Menschen voll gewahrt wird. Sie sehen also, worauf es zuletzt ankommt. Wie sich dann aber das Geld hinein­stellt: wir werden das noch übermorgen sehen.

Ce dont il s'agit tout d'abord, c'est - malgré l'intervention de l'argent - la valeur mutuelle de la marchandise, c'est-à-dire la valeur mutuelle des produits du travail humain. C'est cela qui compte, et les associations doivent travailler à faire ressortir cette valeur par ce qu'elles font dans la vie économique, par leurs négociations, par leurs contrats réciproques, etc. Oui, comment de telles négociations, qui ont à voir avec la valeur mutuelle des marchandises, peuvent-elles se dérouler ? Jamais par une organisation du même, par une corporation du même, mais uniquement par des associations. Comment voulez-vous que vous trouviez le rapport entre le prix de la botte et le prix du chapeau si vous ne faites pas travailler ensemble les chapeliers et les cordonniers par la voie associative, s'il n'y a pas d'association, si des associations ne sont pas formées ? Il n'y a pas d'associations au sein d'une branche, car ce ne sont pas des associations, mais des associations qui vont d'une branche à l'autre, et surtout des producteurs aux consommateurs. Les associations sont l'exact contraire de ce qui mène au trust, au syndicat et autres. Nous verrons ensuite comment certaines associations entre les entrepreneurs d'une même catégorie de marchandises sont également nécessaires ; mais elles ont alors une tout autre fonction. Mais ce qui constitue la naissance - je ne dis pas la fixation, mais la naissance - du prix correct ne peut se développer que par une vie associative qui va de branche en branche ; lorsque les associations œuvrent ensemble avec leurs expériences, alors seulement le prix correct peut être fixé à partir de l'expérience. Ce ne sera pas plus compliqué que, par exemple, la vie dans nos États policiers ou dans nos démocraties ; au contraire, ce sera beaucoup plus simple, même si cela va de branche en branche.

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Worauf es zunächst ankommt, das ist — trotzdem das Geld da dazwischentritt — der gegenseitige Wert der Ware, also der gegen­seitige Wert der menschlichen Arbeitsprodukte. Auf den kommt es an, und die Assoziationen müssen hinarbeiten, diesen Wert heraus­zubekommen durch dasjenige, was sie tun im Wirtschaftsleben, durch ihre Verhandlungen, durch ihre gegenseitigen Verträge und so weiter. Ja, wie kommen denn solche Verhandlungen zustande, die es mit dem gegenseitigen Warenwert zu tun haben? Niemals durch eine Organisation des Gleichen, durch eine Korporation des Gleichen, sondern das kommt lediglich durch Assoziationen zu­stande. Wie sollen Sie denn meinetwillen herausbekommen, wel­ches Verhältnis der Preis des Stiefels zum Preis des Hutes haben soll, wenn Sie nicht auf dem assoziativen Wege die Hutmacher mit den Schustern zusammenarbeiten lassen, wenn nicht Assoziierung stattfindet, wenn nicht Assoziationen gebildet werden? Assoziatio­nen innerhalb einer Branche gibt es nicht, denn das sind keine Assoziationen, sondern Assoziationen gehen von Branche zu Bran­che, gehen vor allen Dingen auch von den Produzenten zu den Konsumenten hin. Assoziationen sind das genaue Gegenteil von dem, was zum Trust, zum Syndikat und dergleichen hinführt. Wir werden dann noch sehen, wie auch gewisse Zusammenhänge zwi­schen den Unternehmern einer Warengattung notwendig sind; die haben dann aber eine ganz andere Funktion. Dasjenige aber, was die Entstehung — ich sage nicht Festsetzung, sondern Entstehung — des richtigen Preises ist, das kann nur durch ein assoziatives Leben sich entwickeln, das von Branche zu Branche geht; wenn die Asso­ziationen zusammenwirken mit ihren Erfahrungen, dann erst kann aus der Erfahrung heraus der richtige Preis festgelegt werden. Komplizierter wird das auch nicht sein als zum Beispiel das Leben in unseren Polizeistaaten oder in unseren Demokratien; es wird im Gegenteil — trotzdem es von Branche zu Branche geht — sich viel einfacher gestalten.

Maintenant, on doit donc aussi être au clair sur ce que la vie pense absolument autrement, si je puis m'exprimer ainsi, de ce que pensent les abstraits, même s'ils sont des praticiens. Ces abstraits penseront avant tout que tout dépend soit des associations des producteurs [entre eux], soit des associations des producteurs avec les consommateurs. - Oui, mais, mes très chers présents, c'est donc purement une question de temps. Pensez-vous quand même seulement une fois (il est dessiné au tableau) que si vous associez la branche A des producteurs à une somme quelconque de consommateurs B, celle-ci à la branche C des producteurs et celle-ci à une somme quelconque de consommateurs D - alors, il apparait une association.

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Nun muß man ja auch sich klar sein darüber, daß das Leben durchaus anders denkt, wenn ich mich so ausdrücken darf, als die Abstraktlinge denken, auch wenn sie Praktiker sind. Diese Ab­straktlinge werden vor allen Dingen denken: Also, es kommt ent­weder auf die Assoziationen der Produzenten [untereinander] oder auf die Assoziationen der Produzenten mit den Konsumenten an. — Ja, aber, meine sehr verehrten Anwesenden, das ist ja bloß eine Zeitfrage. Denken Sie sich doch nur einmal (es wird an die Tafel gezeichnet), wenn Sie assoziieren die Produzenten-Branche A mit irgendeiner Summe von Konsumenten B, diese mit der Produzen­ten-Branche C und diese wiederum irgendwie mit einer Summe von Konsumenten D — gut, dann entsteht eine Assoziation.

Mais elle naît ainsi parce que l'on a d'abord vu seulement sur le producteur ou seulement sur le consommateur ; mais le consommateur est donc un producteur pour un autre article, s'il n'est pas tout de suite un rentier ou un paresseux. Il ne s'agit pas du tout que vous alliez par catégories [abstraites] ; si vous pensez la chose plus universelle et que vous faites des associations de tous les contextes, vous avez aussi les consommateurs dans les contextes. Mais dans l'état actuel des choses, on ne peut pas du tout commencer par les producteurs entre eux, il n'en résulterait que des trusts ou des cartels qui ne veulent que des intérêts d'entrepreneurs, je ne veux même pas dire qui ne veulent qu'avoir, mais qui ne peuvent même qu'avoir.

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Aber sie entsteht so dadurch, daß man zunächst nur auf den Produzenten gesehen hat oder nur auf den Konsumenten gesehen hat; aber der Konsument ist ja ein Produzent für einen anderen Artikel, wenn er nicht gerade ein Rentier oder ein Faulenzer ist. Es kommt ja gar nicht darauf an, daß Sie nach [abstrakten] Kategorien gehen; wenn Sie die Sache universeller denken und aus allen Zu­sammenhängen Assoziationen machen, so haben Sie auch die Kon­sumenten in den Zusammenhängen drinnen. Aber so, wie die Sa­chen heute praktisch liegen, so kann man gar nicht mit den Produ­zenten unter sich anfangen, da würden eben nur Trusts oder Kartelle entstehen, die nur Unternehmerinteressen, ich will gar nicht einmal sagen nur haben wollen, sondern sogar nur haben können.

Aujourd'hui, il s'agit de former ces associations avant tout selon le modèle que j'ai cité une fois comme un modèle tout à fait primitif. Nous voulions un jour établir nous-mêmes un pendant de consommation de pain au sein de la Société anthroposophique et l'associer à un fabricant de pain, de sorte qu'il y ait un rapport entre tout ce que les anthroposophes pouvaient payer en une certaine relation en produisant en même temps quelque chose [d'autre] ; et pour la contre-valeur de ce qu'ils produisaient, ils recevaient ce que le boulanger concerné produisait. Donc, cela revenait effectivement à agir sur le prix dans les échanges commerciaux/d'entreprises réciproques. Ce sera l'essence de ces associations que de tendre progressivement, en fonctionnant vraiment correctement, vers le prix correct, justifié selon l'économie de peuple.

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Heute handelt es sich darum, diese Assoziationen vor allen Din­gen nach dem Muster [zu bilden], das ich einmal als ein ganz pri­mitives Muster angeführt habe. Wir wollten einmal selbst einen Konsumzusammenhang für Brot in der Anthroposophischen Ge­sellschaft herstellen und den assoziieren mit einem Brotfabrikan­ten, so daß da ein Verhältnis [entstehen sollte] zwischen all dem, was in einer gewissen Beziehung bezahlen konnten die Anthropo­sophen, indem sie zu gleicher Zeit [selbst] irgend etwas [anderes] produzierten; und für den Gegenwert desjenigen, was sie produ­zierten, bekamen sie dasjenige, was der betreffende Bäcker produ­zierte. Also, es lief tatsächlich darauf hinaus, in dem gegenseitigen Geschäftsverkehr einzuwirken auf den Preis. Das wird das Wesen dieser Assoziationen sein, daß sie allmählich, indem sie wirklich richtig funktionieren, nach dem richtigen, volkswirtschaftlich gerechtfertigten Preis hintendieren.

Si vous réfléchissez correctement quelque chose comme ça, vous verrez que cela ne contredit absolument pas l'expérience pratique, pour autant qu'on peut encore la faire dans la vie économique perverse d'aujourd'hui. Car, prenez l'économie la plus simple : celui qui sait gérer l'économie la plus simple finit par trouver les prix corrects, et il développe les bons prix à partir de ses propres conditions. Il détermine les bons prix à partir de deux composants concrets : premièrement, ce qu'il aimerait avoir pour ses produits et deuxièmement, ce qu'il obtient ; c'est-à-dire qu'il s'engage avec les consommateurs, même si c'est encore très vague, dans une association. Elle est toujours là, même si elle n'est pas fermée/conclue extérieurement. Seulement, notre vie est devenue si compliquée que nous devons justement amener ces choses à une pleine conscience et à un former/façonner extérieur. Si l'on ne se réfléchit pas en ces choses, alors il en résulte toujours quelque chose d'utopique. Mais il serait avant tout nécessaire de rassembler les expériences qui sont avant tout liées à la production et à la consommation. Et nous aurions surtout besoin, dans les cercles qui collaborent avec nous, de praticiens qui pourraient en quelque sorte souder les expériences de la vie pour en faire une science empirique/d'expérience sur la vie de l'économie, de sorte que - et cela pourrait absolument être - on partirait à l'origine de l'expérience.

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Wenn Sie so etwas richtig bedenken, dann werden Sie sehen, daß das der praktischen Erfahrung, insofern man sie in dem heutigen perversen Wirtschaftsleben überhaupt noch machen kann, durch­aus nicht widerspricht. Denn, nehmen Sie die allereinfachste Wirt­schaft: Derjenige, der in der allereinfachsten Wirtschaft zu wirt­schaften versteht, bei dem kommt es schließlich zuletzt auch darauf an, die richtigen Preise herauszufinden, und er entwickelt eben aus seinen Bedingungen heraus die richtigen Preise. Er bestimmt aus zwei konkreten Komponenten zusammen die richtigen Preise: er­stens aus dem, was er gerne hätte für seine Produkte, und zweitens aus dem, was er kriegt; das heißt, er geht schon, wenn es noch so unbestimmt ist, eine Assoziation mit den Konsumenten ein. Die ist immer da, auch wenn sie nicht äußerlich geschlossen ist. Nur ist unser Leben so kompliziert geworden, daß wir diese Dinge eben zur vollen Bewußtheit und zum äußeren Ausgestalten bringen müssen. Wenn man nicht sich hineindenkt in diese Dinge, dann kommt immer etwas von Utopistischem heraus. Notwendig wäre es aber vor allen Dingen, daß zusammengetragen würden die Erfahrungen, die vor allen Dingen mit der Produktion und Konsumtion zusammenhängen. Und brauchen würden wir in denjenigen Kreisen, die mit uns zusammenarbeiten, vor allen Dingen Praktiker, welche die Erfahrungen des Lebens gewissermaßen zusammenschweißen könnten zu einer Erfahrungswissenschaft über das Wirtschaftsleben, so daß — und das könnte durchaus sein — am Ursprung von der Erfahrung ausgegangen würde.

Mais aujourd'hui, mes très chers présents, vous pouvez lire chez les économistes quelque peu dans le style suivant : On calcule pour un territoire quelconque, disons pour l'Allemagne, quelle est la part de la fortune totale, ou disons des recettes annuelles totales, réalisées sur ce territoire, que représentent les bénéfices des entreprises, quelle est la part des montants qui doivent être utilisés pour le commerce intermédiaire au sens le plus large, et on calcule cela en argent, en marks. Et ceux qui parlent de ces choses en tant qu'économistes réduisent en général tout à un rapport monétaire abstrait.

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Aber heute, meine sehr verehrten Anwesenden, können Sie bei den Volkswirtschaftern etwa in folgendem Stil lesen: Da wird für irgendein Territorium, sagen wir für Deutschland, ausgerechnet, wieviel vom gesamten Vermögen, oder sagen wir, von den gesamten Jahreseinnahmen, die in diesem Territorium gemacht werden, die Unternehmergewinne ausmachen, wieviel die Beträge ausmachen, die für den Zwischenhandel im weitesten Stile verwendet werden müssen, und man rechnet das in Geld, nach Mark aus. Und diejenigen, die als Volkswirtschafter über diese Dinge reden, sie reduzieren in der Regel alles auf das abstrakte Geldverhältnis.

Mais cela ne permet pas d'avoir un aperçu du fonctionnement réel de l'économie. On ne pourrait s'en faire une idée que si l'on entendait ceux qui sont dans la vie économique expliquer comment on travaille dans le commerce intermédiaire. Il faudrait par exemple que l'on nous décrive comment des existences ratées se terrent dans le commerce intermédiaire. Et l'on apprendrait aussi, par exemple, le fait intéressant que, dans un territoire économique fermé, les bénéfices des entrepreneurs sont à peu près aussi nombreux que les stocks de marchandises inutiles mis sur le marché. Ce qui est tout à fait curieux, c'est que le chiffre indiqué pour un territoire quelconque comme étant la somme des bénéfices des entrepreneurs correspond à peu près au prix fixé par le marché des marchandises qui figurent inutilement sur le marché comme étant en stock, qui ne sont pas vendues. Vous voyez là un rapport que l'on peut observer que l'on peut résumer, mais qui ne serait éclairé de manière intéressante que si les praticiens, qui ne comprennent en fait rien à la pratique réelle, venaient vous montrer comment les choses se passent réellement chez eux, afin que l'on puisse justement voir quels sont les rapports entre ce qui est travaillé sur le marché et qui n'est pas vendu, et le profit de l'entrepreneur qui sort du travail excédentaire, le pur profit du capital je pense.

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Dadurch bekommt man aber keinen Einblick in den wirklichen Gang der wirtschaftlichen Verhältnisse. Einen Einblick würde man nur bekommen, wenn man von denjenigen, die im Wirtschaftsleben drinnenstehen, hören würde, wie im Zwischenhandel gearbeitet wird. Man würde da zum Beispiel geschildert bekommen müssen, wie gerade in dem Zwischenhandel lebensgescheiterte Existenzen unterkriechen. Und man würde zum Beispiel auch die interessante Tatsache erfahren, daß in einem geschlossenen Wirtschaftsgebiet ungefähr ebensoviel Unternehmergewinn eingeheimst wird als unnötige Warenvorräte auf den Markt gebracht werden. Ganz kurioserweise geschieht das, daß die Zahl, welche für irgendein Territorium als die Summe der Unternehmergewinne angegeben wird, ungefähr dem marktmäßig feststehenden Preise derjenigen Waren entspricht, welche unnötig auf dem Markt als vorrätig figurieren, welche nicht verkauft werden. Sie sehen da einen Zusammenhang, den man schauen kann, zusammenschauen kann, der aber erst interessant beleuchtet werden würde, wenn die Praktiker, die eigentlich im Grunde genommen nichts verstehen von der wirklichen Praxis, wenn diese Praktiker kommen würden und würden einem einmal zeigen, wie die Dinge wirklich bei ihnen laufen, damit gerade das herauskommt, wie die Zusammenhänge sind zwischen dem, was auf dem Markt gearbeitet und nicht verkauft wird, und dem Unternehmergewinn, der nun von überschüssiger Arbeit herauskommt, den reinen Kapitalprofit meine ich.

Il est tout à fait évident que les gens qui n'ont aucune idée de ce que sont de tels pendants dans la vie de l'économie ne sont pas non plus en mesure aujourd'hui de parler de la composition réelle d'associations. Car quelle est la tâche de ces associations ? Elles ont pour tâche d'utiliser tout de suite ces connaissances qui manquent encore là pour parvenir finalement à un prix économiquement justifié. Si association et association échangent leurs expériences, si ces expériences, au lieu d'être calculées, sont échangées de manière vivante, ainsi finalement le problème des prix se laisse simplement résoudre pratiquement. Il n'y a aucune théorie pour résoudre le problème des prix. On ne peut pas le formuler, mais on peut seulement, en partant d'une marchandise quelconque et en faisant réellement l'expérience dans la vie des marchandises échangées avec cette marchandise, déterminer pratiquement combien cette marchandise doit coûter, mais pratiquement avec une précision/exactitude presque totale. Cela ne peut pas être fait avec des chiffres, cela doit être fait parce qu'un groupe de personnes qui a l'expérience d'une branche, un autre groupe qui a l'expérience d'une autre branche, un troisième groupe qui a l'expérience d'une troisième branche et ainsi de suite, que ces groupes fassent converger leurs expériences. La chose n'est pas aussi compliquée qu'on se la représente peut-être aujourd'hui ; et vous pouvez être tout à fait sûrs qu'on n'aura pas besoin d'autant d'humains que certains États en ont eu besoin pour leur militarisme et pour leur système de police, pour mettre vraiment les associations sur pied de manière à ce qu'elles puissent résoudre le problème des prix. Et c'est le plus important dans la vie de l'économie. Chacun a alors, dans un certain sens, une norme ; il voit au prix combien il a besoin de travailler. On n'a pas du tout besoin de réfléchir comment on veut amener l'humain à travailler, parce qu'il voit, à partir de ce qui détermine le prix, combien il doit travailler ; il pourra s'y orienter et négocier sur un tout autre terrain la quantité de son travail, le temps de son travail et ainsi de suite, avec les autres humains, sur la base de la réciprocité.

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Es ist ganz selbstverständlich, daß Leute, die keine Ahnung davon haben, wie solche Zusammenhänge im Wirtschaftsleben sind, heute auch nicht in der Lage sind, über die eigentliche Zusammensetzung von Assoziationen zu sprechen. Denn was haben diese Assoziationen für eine Aufgabe? Sie haben die Aufgabe, gerade diejenigen Erkenntnisse, die da noch fehlen, dazu zu gebrauchen, um zuletzt zu dem wirtschaftlich gerechtfertigten Preise zu kommen. Wenn Assoziation und Assoziation ihre Erfahrungen austauschen, wenn diese Erfahrungen, statt daß gerechnet wird, lebendig ausgetauscht werden, so läßt sich zuletzt das Preisproblem einfach praktisch lösen. Es gibt keine Theorie, um das Preisproblem zu lösen. Man kann es nicht formulieren, sondern man kann nur dann, wenn man ausgeht von irgendeiner Ware und wirklich im Leben erlebt, welche Waren mit dieser Ware ausgetauscht werden, man kann nur dann praktisch bestimmen, wieviel diese Ware kosten muß, aber praktisch mit fast vollständiger Genauigkeit. Das kann nicht mit Zahlen gemacht werden, das muß dadurch gemacht werden, daß eine Gruppe von Menschen, die Erfahrungen hat mit einer Branche, eine andere Gruppe, die Erfahrungen gemacht hat mit einer anderen Branche, eine dritte mit einer dritten Branche und so weiter, daß diese Gruppen ihre Erfahrungen zusammenlaufen lassen. Die Sache ist nicht so kompliziert, wie man sie sich vielleicht heute vorstellt; und Sie können ganz sicher sein, so viele Menschen, wie gewisse Staaten für ihren Militarismus gebraucht haben und für ihr Polizeiwesen, so viele Menschen wird man nicht brauchen, um die Assoziationen wirklich in dieser Weise auf die Beine zu stellen, daß sie das Preisproblem lösen können. Und das ist das Wichtigste im Wirtschaftsleben. Dann hat jeder in einem gewissen Sinne ein Normativ; er sieht an dem Preis, wieviel er notwendig hat zu arbeiten. Man braucht gar nicht darüber nachzudenken, wie man den Menschen zur Arbeit bringen will, denn er sieht aus dem, was da preisbestimmend ist, wieviel er zu arbeiten hat; er wird sich danach richten können, und er wird unterhandeln können auf einem ganz anderen Boden über das Maß seiner Arbeit, über die Zeit seiner Arbeit und so weiter, mit den anderen Menschen, auf Gegenseitigkeit.

J'aimerais seulement dire encore ceci aujourd'hui : qu'est-ce qui est donc essentiel dans la vie de l'économie ? Le prix des marchandises. Si vous sortez de la vie de l'économie, dans le sens des "points essentiels de la question sociale", vous trouverez aussi ce qui est le plus important dans la vie de l'État - mais nous devons toutefois penser là à une vie de l'État vivante. Dans la vie de l'État, le plus important, ce sont les droits et les devoirs que les humains se fixent mutuellement et qui peuvent être établis par la cohabitation/vie en commun démocratique. On doit penser à comment, dans la vie de l'économie, les expériences sont rassemblées par l'activité des associations pour arriver finalement au prix des marchandises qui domine la vie de l'économie ; il faut penser à la manière dont tout ce qui ne s'applique pas à la fixation de ce prix doit être retiré de la vie de l'économie. Le contexte démocratique dans la vie de l'État ou, s'il s'agit de la vie de l'esprit, la libre insertion du membre spirituel dans l'organisme social ; dans la vie de l'esprit, c'est la confiance qui fonde la constitution, dans la vie de l'État, le sens à mesure de sensation pour des droits et des devoirs. L'associatif travaille après le prix correct. La vie de l'économie a besoin de la confiance comme force de la vie de l'esprit, elle a besoin de la sensation pour le droit et le devoir. Avec ce rythme du droit et du devoir, nous avons une double respiration, comme nous avons une expiration et une inspiration dans la vie humaine. C'est ce qui doit pulser dans la vie de l'État, et la confiance est ce qui doit pulser dans la vie de l'esprit.

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Ich möchte heute nur noch dieses sagen: Was ist also im Wirtschaftsleben das Wesentliche? Der Warenpreis. Gehen Sie aus dem Wirtschaftsleben heraus, im Sinne der «Kernpunkte der sozialen Frage», dann finden Sie auch, was im Staatsleben das Wichtigste ist — aber allerdings an ein lebendiges Staatsleben müssen wir da denken. Im Staatsleben ist das Wichtigste die durch demokratisches Zusammenleben feststellbaren Rechte und Pflichten, die sich die Menschen gegenseitig festsetzen. Daran muß man denken, wie im Wirtschaftsleben Erfahrungen zusammengetragen werden durch die Tätigkeit der Assoziationen, um zuletzt zu dem das Wirtschaftsleben beherrschenden Warenpreis zu kommen; daran muß man denken, wie alles dasjenige, was nicht nach dieser Preisfeststellung hintendiert, herausgenommen werden muß aus dem Wirtschaftsleben. Demokratischer Zustand im Staatsleben oder, wenn es sich um das Geistesleben handelt, freies Hineinstellen des geistigen Gliedes in den sozialen Organismus; im Geistesleben ist es das Vertrauen, welches die Konstitution begründet, im Staatsleben der gefühlsmäßige Sinn für Rechte und Pflichten. Das Assoziative arbeitet nach dem richtigen Preise hin. Das Wirtschaftsleben benötigt Vertrauen als Kraft des Geisteslebens, benötigt Gefühl für Recht und Pflicht. Mit diesem Rhythmus von Recht und Pflicht, da haben wir ein Zweifaches, wie wir im Menschenleben Ausatmung und Einatmung haben. Das ist dasjenige, was im Staatsleben zu pulsieren hat, und Vertrauen ist dasjenige, was im Geistesleben zu pulsieren hat.

En ce qui concerne les questions - comme je l'ai dit, je n'ai pris aujourd'hui que l'impression générale des différentes questions -, il y a par exemple quelque chose qui entre en ligne de compte par rapport à une telle impression générale : c'est la question de savoir comment cette vie de l'esprit doit agir sur les deux autres membres de l'organisme social, comment elle doit être constituée en soi-même. Mais nous en parlerons encore après-demain. Mais laissez seulement une fois tirer à travers votre âme - de manière sensible et impartiale, sans être influencé par ce qui est déjà là et qui a toujours été apporté dans la vie de l'esprit du côté de l'État - laissez tirer à travers votre âme ce qu'est la vie de l'esprit placée sur elle-même. Maintenant, mes très chers présents, je pense que vous me comprendrez tous très bien sur ce point : Lorsque la vie de l'esprit sera libre, alors la compétence reconnue et soutenue par la confiance agira en premier lieu dans la vie de l'esprit ; cette compétence agira, et elle agira dans la même mesure que cette vie de l'esprit sera émancipée de l'État. Et chez toutes ces "tresses" qui ne voulaient rien savoir de notre conseil culturel, on pouvait très bien remarquer - je l'ai déjà évoqué d'un autre point de vue - que si c'était l'efficacité portée par la confiance qui comptait, et non l'efficacité estampillée par l'État, ils ne seraient très vite plus assis sur leurs chaises curules. C'est ce qui a fait fuir si vite les gens de tous côtés devant notre appel au Conseil de la culture, que les pans de leurs manteaux et de leurs robes ont encore volé loin, très loin dans le vent, à cause de la rapidité avec laquelle ils se sont enfuis lorsque nous les avons appelés à une libre vie de l'esprit.

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Bei den Fragen — wie gesagt, ich habe heute nur den allgemeinen Eindruck aus den verschiedenen Fragen genommen —, da ist zum Beispiel etwas, was in bezug auf solch einen allgemeinen Eindruck in Frage kommt: es ist die Frage, wie denn dieses Geistes­leben nun eigentlich wirken soll auf die anderen beiden Glieder des sozialen Organismus, wie es in sich selbst konstituiert sein soll. Aber darüber wollen wir übermorgen noch sprechen. Aber lassen Sie nur einmal durch Ihre Seele ziehen — empfindungsgemäß und unbefangen, nicht beeinflußt von dem, was schon da ist und im­merfort von der Staatsseite her in das Geistesleben hineingetragen worden ist —, lassen Sie durch Ihre Seele ziehen das, was das auf sich selbst gestellte Geistesleben ist. Nun, meine sehr verehrten Anwesenden, ich denke, darin werden Sie mich eigentlich alle recht gut verstehen können: Wenn das Geistesleben erst frei ist, dann wird im Geistesleben zuallernächst die Tüchtigkeit wirken, die durch das Vertrauen erkannt wird, getragen wird; diese Tüchtigkeit wird wirken, und sie wird in demselben Maße wirken, in dem die­ses Geistesleben vom Staate emanzipiert wird. Und bei all denjeni­gen «Zöpfen», die nichts wissen wollten von unserem Kulturrat, da konnte man recht gut merken — ich habe das schon von einer an­deren Seite her angedeutet —: Wenn es auf die durch das Vertrauen getragene Tüchtigkeit ankommen sollte, nicht auf die vom Staate abgestempelte Tüchtigkeit, dann würden sie sehr bald nicht mehr auf ihren kurulischen Stühlen sitzen. Das ist dasjenige, was nach allen Seiten die Leute so schnell hat verduften lassen vor unserem Kulturrats-Aufruf, daß noch — bildlich vorgestellt — die Frack- und Rockschöße weit, weit im Winde geflogen sind von der Schnellig­keit, mit der sie Reißaus genommen haben, als wir sie aufforderten zu einem freien Geistesleben.

Maintenant, je voulais aujourd'hui, mes très chers présents, parler de manière préliminaire de certaines choses qui peuvent nous conduire à aborder des questions particulières en adossement à celles qui ont été posées. J'aimerais avant tout, parce que je vois qu'il y a un besoin urgent, aborder la question concrète de l'organisation des différents éléments de l'organisme social et de leur interaction. Mais je veux être compris et, à cette fin, je veux étudier et élaborer correctement les questions pour le prochain mardi. Mais cela, vous le verrez aussi bien par l'étude des "points essentiels de la question sociale" que par tout ce que j'ai dit par ailleurs en m'appuyant sur cette direction de notre activité spirituelle à scie toxique : il ne s'agit vraiment pas de quelque chose d'utopiste. Mais cela me donne peut-être aussi le droit de dire, dans un certain sens, que l'on ne devrait pas transposer en utopisme ce que l'on entend par les "points essentiels de la question sociale". J'entends cet utopisme dans de nombreuses expressions qui me sont adressées, par exemple lorsque quelqu'un vient me demander : lorsque nous aurons la triarticulation de l'organisme social, qu'en sera-t-il de ceci et de cela ? - C'est justement ce que pense l'utopiste. Le praticien, lui, pense avant tout à la mise en place de quelque chose de positif. Il ne s'agit vraiment pas de savoir ce qui va se passer avec le banquier A, avec la modiste F, avec la propriétaire de la machine à coudre C - toutes ces questions sont soulevées -, mais il s'agit de quelque chose d'essentiellement différent. Il s'agit d'entreprendre des choses qui reposent dans le sens de l'une des trois impulsions pour la triarticulation de l'organisme social.

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Nun, ich wollte heute, meine sehr verehrten Anwesenden, eben präliminarisch über einiges sprechen, was uns dazu führen kann, in Anlehnung an die gestellten Fragen auf einzelnes einzugehen. Ich möchte vor allen Dingen, weil ich sehe, daß ja ein dringendes Be­dürfnis danach ist, auf die konkrete Fragestellung in bezug auf die Gestaltung der einzelnen Glieder des sozialen Organismus und auf ihr Zusammenwirken eingehen. Aber ich möchte verstanden wer­den, und zu diesem Zweck möchte ich eben durchaus die Fragen richtig für den nächsten Dienstag studieren und verarbeiten. Das aber werden Sie sowohl aus dem Studium der «Kernpunkte der sozialen Frage» wie auch aus allem ersehen, was ich sonst in An­lehnung an diese Richtung unserer geisteswissenschaftlichen Tätig­keit gesagt habe: daß es sich wahrhaftig nicht um etwas Utopisti­sches handelt. Das gibt mir aber vielleicht auch in gewissem Sinne ein Recht darauf zu sagen, daß man nicht dasjenige, was mit den «Kernpunkten der sozialen Frage» gemeint wird, ins Utopistische umsetzen sollte. Ich höre dieses Utopistische aus vielen Redens­arten heraus, die mir entgegengebracht werden, zum Beispiel, wenn einer kommt und fragt: Wenn wir die Dreigliederung des sozialen Organismus haben werden, wie wird es denn mit dem und dem sein? — So denkt eben gerade der Utopist. Der Praktiker aber denkt vor allen Dingen daran, daß irgend etwas Positives eingerichtet werde. Es kommt wahrhaftig nicht darauf an, was geschehen soll mit dem Bankier A, mit der Modistin F, mit der Nähmaschinenbe­sitzerin C — alle diese Fragen werden ja aufgeworfen —, sondern es kommt auf etwas wesentlich anderes an. Es kommt darauf an, daß Dinge unternommen werden, welche in der Richtung irgendeiner der drei Impulse für die Dreigliederung des sozialen Organismus liegen.

Il est important que l'on commence n'importe comment par des associations. Il doit être montré comment ni les coopératives de production, ni les coopératives de consommation ne peuvent être prospères à l'avenir. Il faut renoncer aux coopératives de production parce que l'expérience a montré que les humains ne se consacrent pas à elles avec une véritable initiative personnelle et qu'ils ne le peuvent même pas. Il faut aussi renoncer aux coopératives de consommation, bien qu'elles soient encore les meilleures, notamment lorsqu'elles passent à l'autoproduction ; mais elles ne peuvent pas atteindre le but nécessaire pour l'avenir, pour la simple raison qu'elles ne naissent pas de l'association de ce qui existe, mais qu'elles se trouvent à nouveau à l'intérieur du capitalisme tout à fait ordinaire - du moins d'un certain point de vue, en ce sens qu'elles n'organisent d'abord qu'unilatéralement la consommation et qu'elles n'intègrent en fait la production qu'à l'organisation de la consommation, si elles le font. De telles coopératives, par exemple comme la coopérative de matières premières et ainsi de suite, témoignent encore moins d'un véritable progrès ; de telles coopératives n'ont absolument aucun sens de la vie associative, mais elles ne reviennent en fait qu'à faire quelque chose dans un domaine partiel de la vie de l'économie, dans un coin quelconque, alors que justement la question des matières premières est étroitement liée à la question de la consommation. On aimerait dire, mais c'est un peu imagé : dans l'ensemble de la vie de l'économie, ce sont les fumeurs qui devraient s'intéresser le plus aux travaux de préparation de la matière première dans les régions productrices de tabac. J'aimerais maintenant savoir comment, dans notre économie décadente et perverse, l'intérêt que le fumeur porte à la question des matières premières, à l'économie des matières premières, est lié au produit qu'il vaporise finalement dans l'air ; il ne compte en effet que sur la périphérie la plus éloignée. Je n'ai choisi qu'un seul exemple, qui semble déjà un peu étrange, parce qu'il est si éloigné ; dans d'autres exemples, le lien est beaucoup plus perceptible. Le lien associatif nécessaire entre l'approvisionnement en matières premières et la consommation n'est même pas remarqué aujourd'hui.

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Es kommt darauf an, daß irgendwie mit Assoziationen begon­nen werde. Es muß gezeigt werden, wie weder die Produktivgenos­senschaften noch auch die Konsumgenossenschaften für die Zu­kunft gedeihlich wirken können. Es muß abgesehen werden von den Produktivgenossenschaften, weil diese gerade in der Erfahrung gezeigt haben, daß sich die Menschen mit wirklicher persönlicher Initiative doch nicht ihnen widmen, es auch gar nicht können. Es muß aber auch abgesehen werden von den Konsumgenossenschaf­ten, obwohl die noch die allerbesten sind, namentlich dann, wenn sie zum Selbstproduzieren übergehen; aber sie können doch nicht das notwendige Ziel für die Zukunft erreichen, aus dem einfachen Grunde, weil sie nicht durch Assoziation desjenigen, was da ist, entstehen, sondern weil sie doch wiederum innerhalb des ganz gewöhnlichen Kapitalismus drinnenstehen — wenigstens von einer Ecke her, indem sie zunächst nur einseitig den Konsum organisieren und die Produktion eigentlich nur der Konsumorganisation eingliedern, wenn sie es überhaupt tun. Noch weniger für einen wirklichen Fortschritt zeugen solche Genossenschaften wie etwa die Rohstoffgenossenschaft und so weiter; solche Genossenschaften haben überhaupt keinen Sinn für assoziatives Leben, sondern sie laufen eigentlich nur darauf hinaus, ganz in einem Partialgebiet des Wirtschaftslebens, in einer beliebigen Ecke etwas zu machen, während gerade die Rohstoff-Frage eng zusammenhängt mit der Konsumtionsfrage. Man möchte sagen, aber das ist jetzt etwas bildlich gesprochen: Das meiste Interesse innerhalb des ganzen Wirtschaftslebens für die Arbeiten der Tabakrohstoffbereitung in Tabaksgegenden müßten eigentlich die Raucher haben. Nun möchte ich einmal wissen, wie heute in unserer dekadenten, perversen Wirtschaft zusammenhängt das Interesse, das der Raucher hat an der Rohstoff-Frage, an der Rohstoffwirtschaft, mit dem Produkt, das er zuletzt in die Luft verdampft; er rechnet ja nur mit der alleräußersten Peripherie. Ich habe nur ein Beispiel herausgewählt, das schon etwas komisch wirkt, weil es so weit ab ist; bei anderen Beispielen ist der Zusammenhang viel mehr zu bemerken. Der notwendige assoziative Zusammenhang gerade zwischen der Rohstoffbeschaffung und dem Konsum, er wird ja heute gar nicht bemerkt.

Il se trouve que cette pensée déconnectée de la réalité traduit toujours en théorie ce qui est en fait pensé en pratique dans les "points essentiels". Et j'ai trouvé le plus de théorie, le plus de simple mystique commerciale/d'entreprise, si je peux utiliser cette expression, lorsque les praticiens d'aujourd'hui traduisent dans leur langage la pensée pratique des "points essentiels", car ils ne pensent en général que depuis un tout petit coin ; et tout ce qui est à l'extérieur, en dehors de ce coin qu'ils maîtrisent en tant que routiniers, s'estompe pour eux dans une mystique commerciale/d'entreprise nébuleuse. Mais c'est justement contraire au principe associatif. Le principe associatif doit œuvrer pour que la valeur des marchandises soit déterminée par leur rapport mutuel. Mais cela ne peut se faire que si les branches les plus diverses s'associent, car autant de branches sont en relation associative directe ou indirecte, autant de branches tendent à obtenir par leur activité le prix économique des marchandises, qui est nécessaire. On ne peut pas calculer le prix, mais on peut regrouper les branches économiques de manière associative, et si elles se regroupent de telle sorte que, lors de ce regroupement, il en résulte la quantité de personnes qui doivent être employée dans chaque branche individuelle en fonction de l'économie globale, de la production et de la consommation, alors cela sort tout seul : tu me donnes tes bottes pour tant de chapeaux que je te donne. - L'argent n'est alors que l'intermédiaire. Mais derrière ce qui est médiatisé par l'argent, il y a quand même - même si beaucoup d'argent s'insère comme produit intermédiaire - comment la valeur des bottes détermine la valeur du chapeau, comment la valeur du pain détermine la valeur du beurre, etc. Mais cela n'apparaît qu'en frottant branche contre branche dans la vie associative. Croire que l'on peut fonder des associations uniquement entre les producteurs d'une branche - cela ne s'associe pas. Nous verrons la prochaine fois, après-demain, ce que cela signifie. L'association, c'est le regroupement, l'union, pour que cette union puisse générer cet exposant commun qui se manifeste ensuite dans le prix. C'est le déploiement vivant de la vie de l'économie, et ce n'est qu'ainsi que cette vie de l'économie parviendra à satisfaire correctement les besoins humains. Cela ne peut se produire que si les humains s'intéressent pleinement à la vie de l'économie et ne se contentent pas de se demander : quels sont les intérêts de ma branche ? Qu'est-ce que je gagne dans ma branche ? Comment est-ce que j'emploie les gens dans ma branche ? - Cela ne peut se faire que si les gens s'en préoccupent : comment ma branche doit-elle se situer par rapport aux autres branches, afin que les valeurs réciproques des marchandises soient déterminées de manière correcte ?

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Es ist eben so, daß dieses von der Wirklichkeit abgezogene Denken immer dasjenige in ein Theoretisches übersetzt, was eigentlich praktisch gedacht ist in den «Kernpunkten». Und am meisten Theorie, am meisten bloße Geschäftsmystik, wenn ich den Ausdruck gebrauchen darf, habe ich dann gefunden, wenn die heutigen Praktiker das Praktisch-Gedachte der «Kernpunkte» in ihre Sprache übersetzen, denn sie denken in der Regel nur aus einer ganz winzigen Ecke heraus; und alles dasjenige, was draußen ist, außerhalb dieser Ecke, die sie als Routiniers beherrschen, das ver­schwimmt für sie in einer nebulösen Geschäftsmystik. Das ist aber gerade gegen das assoziative Prinzip. Das assoziative Prinzip muß daraufhin arbeiten, daß der Wert der Waren durcn ihr gegenseitiges Verhältnis bestimmt werde. Das kann aber nur dann geschehen, wenn sich verschiedenste Branchen assoziieren, denn soviel Branchen in irgendeiner direkten oder indirekten assoziativen Verbindung stehen, soviel Branchen tendieren dahin, den wirtschaftsgemäßen Preis der Waren durch ihre Tätigkeit herauszukriegen, der notwendig ist. Man kann nicht den Preis errechnen, aber man kann Wirtschaftsbranchen assoziativ zusammenschließen, und wenn diese sich so zusammenschließen, daß bei diesem Zusammenschließen herauskommt die Menge der Leute, die beschäftigt sein müssen in jeder einzelnen Branche nach der Gesamtwirtschaft, nach Produktion und Konsumtion, dann kommt das ganz von selbst heraus: Du gibst mir deine Stiefel für soundso viel Hüte, die ich dir gebe. — Das Geld ist dann nur der Vermittler. Aber hinter dem, was durch das Geld vermittelt wird, steht doch — wenn auch noch so viel Geld sich einschiebt als Zwischenprodukt —, steht doch das, wie der Stiefelwert den Hutwert, wie der Brotwert den Butterwert und so weiter bestimmt. Das aber kommt nur heraus, indem sich Branche an Branche abschleift im assoziativen Leben. Zu glauben, daß man Assoziationen gründen kann bloß zwischen Produzenten einer Branche — das assoziiert sich nicht. Was das bedeutet, werden wir noch das nächste Mal, übermorgen, sehen. Assoziation ist der Zusammenschluß, das Vereinigen, damit dieses Vereinigen jenen gemeinsamen Exponenten erzeugen kann, der sich dann im Preis auslebt. Das ist lebendiges Entfalten des Wirtschaftslebens, und nur so kommt dieses Wirtschaftsleben an eine richtige Befriedigung der menschlichen Bedürfnisse heran. Das kann nur geschehen, wenn Menschen sich mit vollem Interesse in das Wirtschaftsleben hinein­stellen, nicht nur fragen: Was sind die Interessen meiner Branche? Was erwerbe ich in meiner Branche? Wie beschäftige ich die Leute in meiner Branche? — Das kann nur geschehen, wenn die Menschen sich darum kümmern: Wie muß meine Branche zu den anderen Branchen stehen, damit die gegenseitigen Warenwerte in der richtigen Weise bestimmt werden?

Vous voyez, mes très chers présents, ce n'est surtout pas une phrase quand je dis qu'il s'agit d'un changement de manière de penser. Celui qui croit aujourd'hui qu'il peut aller plus loin en continuant à penser comme avant, ne fait qu'enfoncer les humains dans la décadence. Nous devons croire aujourd'hui que c'est dans la vie de l'économie que nous devons le plus réapprendre//apprendre inversement.

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Sie sehen, meine sehr verehrten Anwesenden, vor allen Dingen ist es keine Phrase, wenn ich sage, es handelt sich um eine Umänderung der Denkweise. Wer heute glaubt, daß er mit dem Fortsprudeln in der alten Denkweise es weiter bringen kann, der bringt die Menschen nur weiter in die Dekadenz hinein. Wir müssen heute daran glauben, das wir gerade im Wirtschaftsleben am allermeisten wirklich umlernen müssen.

Ce sera donc pour après-demain.

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Davon also dann übermorgen.




Français seulement


PREMIÈRE SOIRÉE DE QUESTIONS à l'occasion du premier cours universitaire anthroposophique. - Dornach, le 10 octobre 1920 -
QUESTIONS SUR LA VIE ÉCONOMIQUE I.

L’objectif pratique des deux livres, « Les points clés de la question sociale » et « en introduction à la tri-articulation ». La pensée sociale est aujourd'hui soit très matérialiste ou complètement abstraite. Le mouvement de tri-articulation comme travail pour une guérison de la vie sociale.     Ce qui se tient contre son succès: la routine libre d’esprit en lien avec l'imprécision mystique. Les difficultés de Futurum et du Jour qui vient, trouver les collaborateurs corrects.  La restriction de l'intérêt de beaucoup sur le pur gagner de l'argent. Ce dont il s’agit dans le problème de prix. La déformation des prix par le caractère de marchandises de l'argent aujourd'hui. Une organisation associative de la vie de l’économie comme condition préalable pour un prix correct/juste. Les associations comme lien de branche à branche, en tant que regroupement entre consommateurs et producteurs. Action pratique signifie : associer, pas purement théoriser.


01
Mes très chers présents ! On a exprimé le souhait que je parle ici encore un peu de questions économiques, de ce domaine qui est le domaine économique de la triarticulation de l'organisme social. En fait, j'avais l'intention, précisément pendant ce cours universitaire, d'utiliser davantage ma propre force pour montrer comment la science de l'esprit peut avoir un effet fécond dans les domaines scientifiques les plus divers et dans la vie en général. Le domaine de la vie de l'économie est en effet celui qui nécessite avant tout la collaboration compréhensive des praticiens actifs à l'intérieur du mouvement anthroposophique. Et on a surtout besoin que ce que les praticiens ont pu tirer de leur pratique de la vie soit transmis à la science de l'esprit, tout comme les biens scientifiques ont été si bien transmis de toutes parts. Eh bien, nous allons parler de ces choses plus en détail dans un instant. Comme on a exprimé le souhait que je présente quelque chose sur le troisième membre de l'organisme social, j'ai pensé qu'il serait préférable que les souhaits exprimés par le public soient couchés sur le papier, afin que je puisse en quelque sorte les intégrer dans mon exposé d'aujourd'hui. Cependant, la journée d'aujourd'hui était tellement chargée que cela n'a pas du tout pu se faire de la manière que je souhaitais, car les souhaits les plus divers ont été formulés dans 39 questions qui n'ont vraiment pas pu être étudiées dans le peu de temps dont je disposais aujourd'hui. Mais en outre, la manière dont ces questions ont été posées m'a permis de voir combien il reste encore à faire dans ce domaine, et c'est pourquoi il sera nécessaire que je discute aujourd'hui d'une partie de ce qui ressort en quelque sorte de l'impression générale qui se dégage de ces questions. Et je profiterai de l'occasion qui m'est donnée mardi prochain à 8 heures pour poursuivre les réflexions d'aujourd'hui de manière plus spécifique, de sorte que les auteurs de ces questions, ainsi que d'autres qui souhaitent en savoir plus sur ces questions, y trouveront peut-être leur compte. Je ne veux parler aujourd'hui que de manière préliminaire, afin que nous puissions entrer dans le vif du sujet mardi. Mais un tel discours préliminaire est nécessaire pour une compréhension mutuelle plus saine. Il sera alors peut-être possible, mardi soir, d'enchaîner ce que j'aurai à dire par une sorte de discussion générale, et nous pourrons peut-être nous en sortir de cette manière.
02
Mes trés chers présents, bien que je l'aie déjà fait ici à des heures tardives de la soirée, j'aimerais avant tout souligner encore une fois que mon livre "Die Kernpunkte der Sozialen Frage" (Les points essentiels de la question sociale) et, à sa suite, l'autre livre qui vient de paraître aux éditions de Stuttgart "Der Kommende Tag" (Le jour qui vient), "In Ausführung der Dreigliederung des sozialen Organismus" (En application de la triarticulation de l'organisme social), sont des livres conçus de manière tout à fait pratique et que celui qui les prend de manière théorique les comprend mal. Ils sont conçus de telle sorte qu'ils s'adressent à ces humains qui comprennent ressentir et saisir de l'œil la vie sociale de manière vivante et concrète/contemplative. Il est peu probable que ce que l'on appelle aujourd'hui la question sociale puisse être promue pour l'essentiel par d'autres personnes que celles-là. J'ai déjà insisté sur le fait qu'il ne faut rien chercher d'utopique dans ces deux livres. Mais j'ai dû remarquer que beaucoup de gens qui abordent ces deux livres, en raison d'une certaine tendance de notre époque, traduisent d'abord la chose en utopie, en utopisme, en s'en faisant des idées à leur propre goût, qui ont ensuite l'air utopistes. Je voudrais attirer votre attention sur une remarque que vous trouverez sur une page quelconque de mes "points essentiels". J'y dis expressément : pour une chose qui est conçue de manière pratique, conçue pratiquement comme une exigence de temps, on peut penser de différentes manières aux détails de l'exécution. — C'est pourquoi, dans le livre "Les points essentiels de la question sociale", je ne donne en fait sur les détails que des explications qui se veulent exemplaires. Ce qui est dit sur l'une ou l'autre question de détail concerne les choses qui peuvent être réalisées de la manière la plus diverse dans la vie pratique. Si je parle de ces choses dans le sens où je présente une réalisation [possible], c'est [pour] que l'on puisse voir concrètement comment toute l'impulsion de la triarticulation de l'organisme social s'inscrit dans la réalité. J'étais avant tout d'avis qu'après la parution de ce livre, les praticiens de la vie se mettraient à faire passer les résultats de leur pratique de la vie dans le courant de la question sociale en s'inspirant de ce livre.
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Les questions qui m'ont été posées aujourd'hui me montrent à quel point notre époque est imprégnée de pensées non pratiques et à quel point l'humain contemporain a du mal à penser de manière pratique. C'est précisément la tragédie de notre époque, c'est la grande difficulté qui ne nous permet pas de nous approcher vraiment de la vie : d'une part, nous nageons entièrement dans des conceptions et des représentations matérialistes que nous avons assimilées par l'exploitation unilatérale de la science de la nature, et d'autre part, nous nous sommes habitués à voir toutes les choses de la même manière, comme nous devons nécessairement considérer les choses extérieures de la nature - même les choses qui doivent être considérées différemment de ces choses extérieures de la nature, les choses qui nécessitent avant tout que l'on pénètre plus en profondeur qu'il n'est nécessaire de le faire par rapport aux choses extérieures de la nature -, que nous avons ainsi perdu pour ces choses tout sentiment de traitement approprié. Et c'est ainsi que l'on pense d'une part de manière tout à fait matérialiste et d'autre part de manière tout à fait abstraite, tout à fait abstraite, précisément sur les choses sociales. On pense à des choses qui n'ont pas la moindre chance d'intervenir dans la vie réelle. Ou alors, on trouve aussi que des gens qui croient avoir quelque chose de très réel à proposer se contentent de se répandre en généralités. Nous sommes aujourd'hui habitués à ce que les praticiens se répandent en généralités lorsqu'ils s'expriment sur un sujet qui doit être traité de manière très concrète, comme la question sociale. Le fait est que des siècles d'éducation au sein de la civilisation occidentale ne nous ont vraiment pas rapprochés de la vie, mais nous ont en fait éloignés de la vie. Et j'aimerais dire :
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De tout cela, on se rend compte à quel point on s'est aliéné la vie, mais comment on méconnaît la nature et le caractère de cette aliénation. On le méconnaît au sein des différentes parties, et chaque partie rejette toujours la faute sur l'autre. C'est ce qui m'est apparu, par exemple, dans les questions posées.
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Il y avait des questions qui me rappelaient maintes amertumes que j'ai dû ressentir en me consacrant pendant des décennies à la compréhension des conditions sociales modernes, actuelles. C'est là, par exemple, que surgit, sous plusieurs formes, la question qui fait écho à la compréhension presque impossible qui devrait jouer, qui devrait agir entre le prolétariat d'une part et les autres classes de l'humanité d'autre part. Du côté du prolétariat, une question est en fait revêtue de la forme d'un reproche, d'un reproche sévère. Pour que rien ne reste en arrière-plan, mais pour que l'on se confronte en toute sincérité, honnêteté et vérité, je peux lire ici cette question, qui implique en fait un reproche :
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Les ouvriers réunis ici ont fait l'expérience qu'une collaboration avec les anthroposophes, avec les milieux bourgeois, n'est pas possible ; il semble en particulier que les étudiants n'aient pas l'impulsion nécessaire pour pouvoir se projeter dans une collaboration entre tous les humains, sinon il serait impossible de poursuivre ici le corps des camarades d'études.
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Que d'un côté, mes très chers présents, il n'a aucun savoir jusqu'à quel point il y a tout de suite une lutte à l'intérieur du corps des étudiants lutte pour arriver à la clareté avec les exigences sociales de notre époque ! Une terrible méfiance s'est installée, précisément dans les cercles du prolétariat. Et celui qui est capable de regarder la question sociale avec des yeux ouverts ne peut absolument pas passer à côté de cette méfiance, parce qu'elle est l'un des facteurs les plus réels. Mais cela ne concerne pas tant les étudiants, qui sont, me semble-t-il, injustement accusés par les prolétaires, du moins une partie des étudiants n'est pas concernée. Mais, mes très chers présents, il doit en général quand même être dit qu'à notre époque, précisément dans les cercles de la bourgeoisie et de ceux qui se trouvent au-dessus et en dessous de la bourgeoisie, il y a peu de tendance à envisager vraiment la question sociale sous son aspect prolétarien, à comprendre vraiment comment la question prolétarienne est intimement liée à l'ensemble de la question sociale et donc au destin de notre civilisation moderne. Comme je l'ai dit, je ne parle aujourd'hui que de manière préliminaire, afin que nous puissions mieux nous comprendre, car on ne peut présenter ces choses de manière compréhensive que si l'on sait de quels soubassements elles proviennent.
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Voyez-vous, Mes très chers présents, lorsque nous avons commencé l'année dernière, à partir du mois d'avril, à travailler à partir du Wurtemberg dans le sens de l'"Appel" que j'avais rédigé et de mes "Points essentiels de la question sociale" pour assainir notre vie sociale, c'était une époque qui, d'une certaine manière, était encore - certains l'appelleront éclipsée/adombrée, d'autres sur-éclairée -, qui était donc éclipsée ou sur-éclairée par ce qui passait comme une sorte de vague révolutionnaire à travers l'Europe ; et on rencontrait à l'époque surtout les grands bourgeois et leur entourage, la population des entrepreneurs, au stade de la peur. Ils avaient très peur de ce qui pourrait surgir des profondeurs de l'existence sociale du prolétariat, et c'est justement en avril et en mai que l'on est entré dans une vague sociale où l'on a vraiment fait du socialisme, ou du moins de la socialisation, jusque dans de larges cercles - on a rêvé, pour mieux dire. Mais ensuite, les temps ont changé. Il s'est avéré que le prolétariat n'était pas suffisamment formé pour parvenir à une formulation claire de ses revendications, de sorte qu'il puisse en résulter quelque chose de socialement positif. Certes, les cercles les plus larges du prolétariat feraient preuve de compréhension à l'égard de l'impulsion de la triarticulation, si l'on pouvait surmonter ce qui constitue la direction de ce prolétariat. Et nous ne devons nous faire aucune illusion à ce sujet, l'expérience que nous venons de faire avec nos aspirations le prouve clairement : le prolétariat ne parviendra à la clarté que lorsque tous les dirigeants auront disparu et qu'il pourra s'appuyer sur ses propres instincts, sur sa propre raison. C'est à eux que l'on pourra parler. On pourra parler aux instincts des prolétaires, on pourra parler à la raison synthétique des prolétaires, mais on ne pourra pas parler aux dirigeants qui réunissent deux caractéristiques : premièrement, un terrible rabâchage de ce que les bourgeois ont pensé pour eux, et deuxièmement, dans toute leur attitude, une surenchère du bourgeoisisme le plus ordinaire. Mais cela, comme je l'ai dit, n'est dirigé que contre le corps des dirigeants.
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Mais cela doit être reconnu, tout comme il est nécessaire à notre époque d'envisager très sérieusement et radicalement que tout ce qui sort des temps anciens et voudrait faire remonter ce qui existait avant 1914, que cela ne convient pas à la poursuite de la construction - cela doit être reconnu. Et tant que, dans toutes les parties du monde civilisé, on ne pensera à rien d'autre qu'à la question de savoir comment on peut faire accéder tel ou tel à tel ou tel poste, parce qu'il a déjà occupé un tel poste avant 1914 ou pendant l'épopée de la guerre, tant que l'on pensera de la sorte, on ne pourra pratiquement pas identifier quoi que ce soit qui puisse conduire à un progrès. Nous avons absolument besoin d'humains nouveaux, issus d'une nouvelle manière de penser.
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Nous n'avons pas besoin de ceux auxquels on veut recourir parce qu'on est trop à l'aise pour développer des pensées qui amènent une appréciation de nouveaux humains. J'ai dit que viendraient des temps différents. Le prolétariat s'est avéré incapable d'atteindre la clarté à partir de lui-même. Le sentiment de peur s'est peu à peu transformé en une sorte de sécurité, une sécurité telle que l'on s'est dit : "Maintenant, nous pouvons essayer de continuer sur la même voie". - J'aimerais dire qu'à l'époque, on pouvait comprendre de semaine en semaine comment tout ce qui était l'esprit d'entreprise d'autrefois retombait dans les vieilles habitudes de pensée ; et maintenant, au fond, il est de retour, mais il ne se doute pas qu'il danse sur un volcan. C'est la première expérience qui a montré, pour ainsi dire, l'inutilité totale des dirigeants du prolétariat et l'impuissance totale de ceux qui, dans le domaine économique, occupaient autrefois des postes de direction ici ou là. Oui, dans ces cercles et dans l'annexe de ces cercles, il n'y a vraiment pas de tendance à connaître ce qui palpite réellement dans le présent, ce qui veut certainement travailler à la surface, souvent de manière peu claire, précisément à partir du prolétariat.
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On ne veut tout simplement pas s'engager dans ce dont il s'agit.
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C'est pourquoi on a si peu compris le premier tiers de mes "Points essentiels de la question sociale", ce premier tiers qui s'efforce de préférence de représenter cette "double comptabilité" - je ne parle pas maintenant de celle dont M. Leinhas a parlé ici dans le contexte historique, mais je parle d'une autre qu'il a même évoquée -, c'est cette double comptabilité, à laquelle on est arrivé peu à peu et qui consiste, d'une certaine manière, à ne considérer le monde que d'après son contexte matériel et mécanique, à ne penser qu'à l'intérieur de ce contexte matériel et mécanique, à faire de la pratique de la vie une routine, comme je l'ai appelé un jour, et à vouloir développer d'un autre côté tout ce qui est possible de beau, tout ce qui est possible de spirituel, tout ce qui est possible de moral.
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Nous savons donc combien les humains pratiques s'efforcent d'avoir la pratique à l'intérieur de l'usine, mais ensuite, lorsqu'ils ont fermé la porte du bureau le soir, ils s'efforcent de pouvoir se livrer quelque part à ce qui permet aux pensées de vivre librement, à l'âme de se développer, de se réchauffer intérieurement par des pensées qui les libèrent enfin de ce qui se trouve derrière la porte du bureau, etc. ; il doit y avoir une vie spirituelle en dehors de l'usine - ce sera déjà une telle devise [chez ces personnes], et c'est cette devise que mon livre a en fait voulu inverser.
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Dans ce livre, je voulais attirer l'attention sur le fait qu'il ne s'agit pas de fermer l'usine derrière soi pour trouver la vie de l'esprit dehors, mais ce dont il s'agit, le matin, quand on entre dans l'usine, de faire entrer l'esprit dans l'usine, afin que la vie matérielle, mécanique, puisse être imprégnée de raison synthétique, d'esprit et ainsi de suite, afin que l'esprit ne se développe pas à côté de la vie réelle comme un luxe, ce qu'il est devenu peu à peu par cette double comptabilité. D'un côté, il y a l'usance/usage commercial, que je n'ai pas besoin de vous décrire plus avant, telle qu'on la trouve souvent aujourd'hui, de l'autre, il y a l'église, les mains jointes, la demande d'une vie heureuse et éternelle, l'entrelacement des deux.
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Ce qui est nécessaire, c'est le penser ensemble, et c'est ce qui met beaucoup d'humains mal à l'aise. Ils aimeraient d'une part une routine sans esprit, que l'on acquiert de telle sorte que l'on n'y est pas vraiment, et d'autre part ils aimeraient un flou mystique par lequel ils pourraient satisfaire la volupté de leur âme. Combien de fois n'a-t-on pas fait l'expérience, et notamment à l'époque où l'on devait passer de l'aspiration spirituelle anthroposophique à l'aspiration pratique, que des gens de la vie pratique se présentaient à nous, qui voulaient devenir quelque chose, devenir dans la vie pratique à partir des usages qui se sont développés au cours des dernières décennies. Comment ces gens veulent-ils devenir quelque chose ? Les conversations qui ont été menées lorsqu'il s'agissait de recruter des gens, disons pour le Futurum ou pour le Jour qui vient - des gens qui devaient travailler avec le véritable spirituel, mais qui triomphait du matériel -, ces conversations [ont montré] : Il est extrêmement difficile de trouver de telles personnes aujourd'hui, pour la simple raison que la vie économique a fait naître l'habitude que le jeune humain se laisse former de l'extérieur. Il se laisse entraîner quelque part dans une affaire, et en fait, en étant ailleurs avec ses pensées dans une vie spirituelle, parfois très bonne, il ne porte pas l'esprit dans son affaire. Là, il n'est pas avec son âme, il se laisse entraîner de l'extérieur, il se laisse routiniser dans les affaires ; ensuite, il se laisse envoyer quelque part, en Amérique ou à Londres, et là, il continue à s'entraîner.
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Après, il sait comment on fait, et alors il rentre, et puis il fait ceci ou cela.
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Oui, mes très chers présents, cela mène à des questions sociales, car on ne peut pas avancer avec de tels humains ; si nous ne nous décidons pas à éclairer et à agir sur ces choses, on ne peut rien faire. Nous avons besoin d'humains qui soient éduqués, dès l'école, de telle sorte qu'ils interviennent avec leur initiative lorsqu'il s'agit de se préparer de manière adéquate à la vie pratique, de telle sorte que l'initiative veuille en quelque sorte sortir de soi. Mais pour cela, il faut que l'école ne tue pas cette initiative. J'aimerais dire que c'est tout de suite la chose considérée du côté humain.
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Un tout autre esprit doit entrer dans notre vie de l'économie. Cet esprit animera avant tout ce pendant qui doit exister entre l'humain et ce qu'il produit directement ou indirectement dans le monde. Pour de nombreuses branches de notre vie, ce pendant n'existe plus vraiment. Beaucoup d'humains sont extrêmement indifférents à ce à quoi ils travaillent, à la manière dont ce à quoi ils travaillent s'insère dans le contexte social. Ils ne s'intéressent qu'à combien ils acquièrent par leur travail, c'est-à-dire qu'ils réduisent tout l'intérêt qu'ils ont dans le monde extérieur, matériel, à l'intérêt qu'ils peuvent avoir pour la quantité d'argent qui peut leur venir de ce monde extérieur en raison de la constellation particulière dans laquelle ils se trouvent par rapport à ce monde extérieur. Cette réduction à l'intérêt lucratif, et non à la chose qui est faite, est ce qui empoisonne au fond toute notre vie de l'économie. Mais c'est aussi là que se trouvent les graves obstacles à la compréhension de l'impulsion de la triarticulation de l'organisme social.
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Comme je l'ai dit, je parle de manière préliminaire, mais j'aimerais déjà indiquer sur certaines choses aphoristiquement dès aujourd'hui. Il a été mentionné à maintes reprises - cette mention est d'ailleurs correcte - qu'il fallait œuvrer à une vie économique dominée par des impulsions d'association. Associations - j'ai fait une expérience étrange. J'ai parlé une fois des associations dans un cercle de prolétaires à Stuttgart. Ils m'ont dit : "Nous avons entendu parler de toutes sortes de choses, de coopératives, de trusts, de cartels, de syndicats, mais nous n'avons jamais entendu parler de ce que devraient être des associations. - Si l'on veut s'y retrouver dans ces affaires, il faut justement pouvoir envisager, je dirais même saisir concrètement, la nouveauté de ce concept, notamment du point de vue de la vie de l'économie. Les associations ne sont pas des coopératives, les associations ne sont pas des cartels ni des syndicats ; les associations sont avant tout des rassemblements, ou plutôt des liens, qui travaillent entièrement en vue d'un objectif déterminé. Quel peut être ce but ?
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Nous allons progressivement nous rapprocher d'une compréhension pratique de la vie de l'économie : quel peut être cet objectif ? Mes très chers présents, cet objectif ne peut pas être autre chose que de travailler à un façonnement entièrement déterminé des prix des marchandises particulières. On ne pourra pas penser correctement selon l'économie de peuple avant d'être en mesure de placer le problème des prix au centre de cette pensée d'économie de peuple, comme le fait - peut-être pas toujours de manière pédante avec des théories, mais dans l'esprit - le troisième tiers de mon livre "Les points essentiels de la question sociale".
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De quoi s'agit-il donc au problème des prix ? Il s'agit de ce qu'en fait chaque marchandise peut seulement avoir un prix déterminé, tout au plus de petites fluctuations vers le haut et vers le bas peuvent avoir lieu. À chaque marchandise correspond un prix déterminé, car, mes très chers présents, le prix d'une marchandise est - laissez de côté l'argent, j'en parlerai aussi après-demain - le prix d'une marchandise n'est rien d'autre que ce qui représente sa valeur par rapport à la valeur des autres marchandises dont on a besoin en tant qu'être humain. Le prix exprime un rapport, par exemple le rapport entre la valeur d'un costume à celle d'une miche de pain ou d'une botte à celle d'un chapeau.
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Cette proportionnalité est ce qui conduit finalement au problème du prix. Mais cette proportionnalité/ce qui à mesure de rapport ne peut pas être résolu par une quelconque arithmétique ordinaire, elle ne peut pas non plus être fixée par une loi, par aucun corps, mais elle peut seulement être conquise par un travail associatif.
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Qu'est-ce qui, dans la vie économique actuelle, travaille à l'encontre d'une formation saine des prix, et qu'est-ce qui nous a conduits à la misère économique que nous avons ? C'est que le prix des marchandises ne se forme pas à partir de la vie de l'économie, mais qu'entre les marchandises d'usage courant - les marchandises qui répondent aux besoins - s'insère quelque chose qui ne peut pas être une marchandise, qui ne peut servir que de moyen de compensation pour les rapports de valeur réciproques des marchandises : l'argent. Comme je l'ai dit, nous voulons encore parler de tout cela plus en détail, mais je veux maintenant suggérer quelques généralités. L'argent est doté d'un caractère de marchandise, notamment parce que s'est instauré ce rapport réellement ambigu entre le papier-monnaie et l'or-monnaie, qui est maintenant à son apogée. Ainsi, il devient même possible que l'on n'échange pas seulement des marchandises et que l'argent ne serve que de moyen de facilitation pour l'échange dans une grande région avec une division du travail et de l'emploi, mais que l'argent lui-même soit devenu une marchandise. Et cela se manifeste simplement par le fait que l'on peut faire du commerce avec l'argent, que l'on peut acheter et vendre de l'argent, que la valeur de l'argent change par la spéculation, change par ce que l'on fait sur le marché monétaire. Mais il s'y mêle maintenant quelque chose qui montre très clairement comment l'État unitaire maintient encore aujourd'hui ce qui veut s'articuler en trois parties. L'argent tel que nous l'avons aujourd'hui : sa valeur est en quelque sorte légalement fixée par l'État. C'est de l'État que part l'impulsion qui détermine essentiellement la valeur de cette "marchandise". Et c'est cette interaction de deux choses, l'échange de marchandises et la fixation de la valeur de l'argent par l'État, qui rend toute notre vie économique confuse, de sorte qu'elle n'est plus du tout compréhensible pour l'humain qui s'y trouve aujourd'hui.
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Les gens qui se trouvent dans la vie de l'économie aimeraient-ils donc admettre honnêtement que, d'un côté, une quelconque quantité d'argent qui circule est une abstraction économique complète - circule comme le concept le plus abstrait dans notre pensée -, que, d'autre part, il y a la production, l'échange et la consommation des marchandises, si étroitement liés au bien-être et au malheur de l'humain, et que, d'une certaine manière, comme une grande contrefaçon, la valeur actuelle de l'argent écrase tout, efface tout ce qui doit être vivant dans la détermination mutuelle de la valeur des marchandises. Mais ces choses ne doivent pas être considérées de manière agitatrice, elles doivent être considérées très sobrement et objectivement, sinon on ne peut pas s'en sortir. D'un point de vue idéal, chaque type de marchandise au sein de la vie de l'économique dépend d'une valeur bien déterminée. Une certaine catégorie de marchandises X doit avoir un rapport clair avec les autres catégories de marchandises en ce qui concerne sa valeur.
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Mais pour que cette valeur apparaisse, plusieurs choses sont nécessaires. Premièrement, il est nécessaire que les connaissances soient disponibles, les véritables connaissances techniques et universelles, afin de pouvoir produire la marchandise en question pour une époque donnée dans le meilleur état possible et de manière rationnelle, c'est-à-dire en utilisant le moins de force de travail possible et sans nuire à l'humain. Et deuxièmement, il est nécessaire qu'il n'y ait pas plus d'humains employés dans le [processus de production entier] qu'il n'en faut pour que cette marchandise reçoive un prix déterminé, un prix clairement déterminé, en fonction de ses coûts de production et ainsi de suite. Si trop de travailleurs sont employés dans la direction qui mène à un certain genre de marchandise, celui-ci obtient un prix trop bas ; si trop peu de travailleurs sont employés, la marchandise obtient un prix trop élevé ; et il est donc nécessaire, dans la vie économique, que l'on comprenne combien de personnes doivent être employées dans un domaine déterminé de la production de marchandises.
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Cette connaissance du nombre de personnes employées pour la production d'une certaine catégorie de marchandises destinées à la consommation est nécessaire pour arriver au point culminant de la vie économique, le problème des prix. Cela se fait en travaillant de manière positive, en négociant dans la vie de l'économie avec les gens la manière dont ils devraient être placés. Bien sûr, cela ne doit pas être interprété de manière pédante ou bureaucratique. Vous remarquerez que la liberté totale, y compris économique, est tout de suite assurée à l'humain par ce que veulent "Les points essentiels de la question sociale". Il ne s'agit pas d'une léninisation ou d'une trotskisation bureaucratique ou mécaniste, mais d'une association par laquelle, d'un côté, la vie industrielle est envisagée de façon correcte et, de l'autre, la liberté de l'humain est pleinement préservée. Vous voyez donc de quoi il s'agit en fin de compte. Mais nous verrons après-demain comment l'argent s'y intègre.
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Ce dont il s'agit tout d'abord, c'est - malgré l'intervention de l'argent - la valeur mutuelle de la marchandise, c'est-à-dire la valeur mutuelle des produits du travail humain. C'est cela qui compte, et les associations doivent travailler à faire ressortir cette valeur par ce qu'elles font dans la vie économique, par leurs négociations, par leurs contrats réciproques, etc. Oui, comment de telles négociations, qui ont à voir avec la valeur mutuelle des marchandises, peuvent-elles se dérouler ? Jamais par une organisation du même, par une corporation du même, mais uniquement par des associations. Comment voulez-vous que vous trouviez le rapport entre le prix de la botte et le prix du chapeau si vous ne faites pas travailler ensemble les chapeliers et les cordonniers par la voie associative, s'il n'y a pas d'association, si des associations ne sont pas formées ? Il n'y a pas d'associations au sein d'une branche, car ce ne sont pas des associations, mais des associations qui vont d'une branche à l'autre, et surtout des producteurs aux consommateurs. Les associations sont l'exact contraire de ce qui mène au trust, au syndicat et autres. Nous verrons ensuite comment certaines associations entre les entrepreneurs d'une même catégorie de marchandises sont également nécessaires ; mais elles ont alors une tout autre fonction. Mais ce qui constitue la naissance - je ne dis pas la fixation, mais la naissance - du prix correct ne peut se développer que par une vie associative qui va de branche en branche ; lorsque les associations œuvrent ensemble avec leurs expériences, alors seulement le prix correct peut être fixé à partir de l'expérience. Ce ne sera pas plus compliqué que, par exemple, la vie dans nos États policiers ou dans nos démocraties ; au contraire, ce sera beaucoup plus simple, même si cela va de branche en branche.
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Maintenant, on doit donc aussi être au clair sur ce que la vie pense absolument autrement, si je puis m'exprimer ainsi, de ce que pensent les abstraits, même s'ils sont des praticiens. Ces abstraits penseront avant tout que tout dépend soit des associations des producteurs [entre eux], soit des associations des producteurs avec les consommateurs. - Oui, mais, mes très chers présents, c'est donc purement une question de temps. Pensez-vous quand même seulement une fois (il est dessiné au tableau) que si vous associez la branche A des producteurs à une somme quelconque de consommateurs B, celle-ci à la branche C des producteurs et celle-ci à une somme quelconque de consommateurs D - alors, il apparait une association.
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Mais elle naît ainsi parce que l'on a d'abord vu seulement sur le producteur ou seulement sur le consommateur ; mais le consommateur est donc un producteur pour un autre article, s'il n'est pas tout de suite un rentier ou un paresseux. Il ne s'agit pas du tout que vous alliez par catégories [abstraites] ; si vous pensez la chose plus universelle et que vous faites des associations de tous les contextes, vous avez aussi les consommateurs dans les contextes. Mais dans l'état actuel des choses, on ne peut pas du tout commencer par les producteurs entre eux, il n'en résulterait que des trusts ou des cartels qui ne veulent que des intérêts d'entrepreneurs, je ne veux même pas dire qui ne veulent qu'avoir, mais qui ne peuvent même qu'avoir.
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Aujourd'hui, il s'agit de former ces associations avant tout selon le modèle que j'ai cité une fois comme un modèle tout à fait primitif. Nous voulions un jour établir nous-mêmes un pendant de consommation de pain au sein de la Société anthroposophique et l'associer à un fabricant de pain, de sorte qu'il y ait un rapport entre tout ce que les anthroposophes pouvaient payer en une certaine relation en produisant en même temps quelque chose [d'autre] ; et pour la contre-valeur de ce qu'ils produisaient, ils recevaient ce que le boulanger concerné produisait. Donc, cela revenait effectivement à agir sur le prix dans les échanges commerciaux/d'entreprises réciproques. Ce sera l'essence de ces associations que de tendre progressivement, en fonctionnant vraiment correctement, vers le prix correct, justifié selon l'économie de peuple.
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Si vous réfléchissez correctement quelque chose comme ça, vous verrez que cela ne contredit absolument pas l'expérience pratique, pour autant qu'on peut encore la faire dans la vie économique perverse d'aujourd'hui. Car, prenez l'économie la plus simple : celui qui sait gérer l'économie la plus simple finit par trouver les prix corrects, et il développe les bons prix à partir de ses propres conditions. Il détermine les bons prix à partir de deux composants concrets : premièrement, ce qu'il aimerait avoir pour ses produits et deuxièmement, ce qu'il obtient ; c'est-à-dire qu'il s'engage avec les consommateurs, même si c'est encore très vague, dans une association. Elle est toujours là, même si elle n'est pas fermée/conclue extérieurement. Seulement, notre vie est devenue si compliquée que nous devons justement amener ces choses à une pleine conscience et à un former/façonner extérieur. Si l'on ne se réfléchit pas en ces choses, alors il en résulte toujours quelque chose d'utopique. Mais il serait avant tout nécessaire de rassembler les expériences qui sont avant tout liées à la production et à la consommation. Et nous aurions surtout besoin, dans les cercles qui collaborent avec nous, de praticiens qui pourraient en quelque sorte souder les expériences de la vie pour en faire une science empirique/d'expérience sur la vie de l'économie, de sorte que - et cela pourrait absolument être - on partirait à l'origine de l'expérience.
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Mais aujourd'hui, mes très chers présents, vous pouvez lire chez les économistes quelque peu dans le style suivant : On calcule pour un territoire quelconque, disons pour l'Allemagne, quelle est la part de la fortune totale, ou disons des recettes annuelles totales, réalisées sur ce territoire, que représentent les bénéfices des entreprises, quelle est la part des montants qui doivent être utilisés pour le commerce intermédiaire au sens le plus large, et on calcule cela en argent, en marks. Et ceux qui parlent de ces choses en tant qu'économistes réduisent en général tout à un rapport monétaire abstrait.
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Mais cela ne permet pas d'avoir un aperçu du fonctionnement réel de l'économie. On ne pourrait s'en faire une idée que si l'on entendait ceux qui sont dans la vie économique expliquer comment on travaille dans le commerce intermédiaire. Il faudrait par exemple que l'on nous décrive comment des existences ratées se terrent dans le commerce intermédiaire. Et l'on apprendrait aussi, par exemple, le fait intéressant que, dans un territoire économique fermé, les bénéfices des entrepreneurs sont à peu près aussi nombreux que les stocks de marchandises inutiles mis sur le marché. Ce qui est tout à fait curieux, c'est que le chiffre indiqué pour un territoire quelconque comme étant la somme des bénéfices des entrepreneurs correspond à peu près au prix fixé par le marché des marchandises qui figurent inutilement sur le marché comme étant en stock, qui ne sont pas vendues. Vous voyez là un rapport que l'on peut observer que l'on peut résumer, mais qui ne serait éclairé de manière intéressante que si les praticiens, qui ne comprennent en fait rien à la pratique réelle, venaient vous montrer comment les choses se passent réellement chez eux, afin que l'on puisse justement voir quels sont les rapports entre ce qui est travaillé sur le marché et qui n'est pas vendu, et le profit de l'entrepreneur qui sort du travail excédentaire, le pur profit du capital je pense.
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Il est tout à fait évident que les gens qui n'ont aucune idée de ce que sont de tels pendants dans la vie de l'économie ne sont pas non plus en mesure aujourd'hui de parler de la composition réelle d'associations. Car quelle est la tâche de ces associations ? Elles ont pour tâche d'utiliser tout de suite ces connaissances qui manquent encore là pour parvenir finalement à un prix économiquement justifié. Si association et association échangent leurs expériences, si ces expériences, au lieu d'être calculées, sont échangées de manière vivante, ainsi finalement le problème des prix se laisse simplement résoudre pratiquement. Il n'y a aucune théorie pour résoudre le problème des prix. On ne peut pas le formuler, mais on peut seulement, en partant d'une marchandise quelconque et en faisant réellement l'expérience dans la vie des marchandises échangées avec cette marchandise, déterminer pratiquement combien cette marchandise doit coûter, mais pratiquement avec une précision/exactitude presque totale. Cela ne peut pas être fait avec des chiffres, cela doit être fait parce qu'un groupe de personnes qui a l'expérience d'une branche, un autre groupe qui a l'expérience d'une autre branche, un troisième groupe qui a l'expérience d'une troisième branche et ainsi de suite, que ces groupes fassent converger leurs expériences. La chose n'est pas aussi compliquée qu'on se la représente peut-être aujourd'hui ; et vous pouvez être tout à fait sûrs qu'on n'aura pas besoin d'autant d'humains que certains États en ont eu besoin pour leur militarisme et pour leur système de police, pour mettre vraiment les associations sur pied de manière à ce qu'elles puissent résoudre le problème des prix. Et c'est le plus important dans la vie de l'économie. Chacun a alors, dans un certain sens, une norme ; il voit au prix combien il a besoin de travailler. On n'a pas du tout besoin de réfléchir comment on veut amener l'humain à travailler, parce qu'il voit, à partir de ce qui détermine le prix, combien il doit travailler ; il pourra s'y orienter et négocier sur un tout autre terrain la quantité de son travail, le temps de son travail et ainsi de suite, avec les autres humains, sur la base de la réciprocité.
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J'aimerais seulement dire encore ceci aujourd'hui : qu'est-ce qui est donc essentiel dans la vie de l'économie ? Le prix des marchandises. Si vous sortez de la vie de l'économie, dans le sens des "points essentiels de la question sociale", vous trouverez aussi ce qui est le plus important dans la vie de l'État - mais nous devons toutefois penser là à une vie de l'État vivante. Dans la vie de l'État, le plus important, ce sont les droits et les devoirs que les humains se fixent mutuellement et qui peuvent être établis par la cohabitation/vie en commun démocratique. On doit penser à comment, dans la vie de l'économie, les expériences sont rassemblées par l'activité des associations pour arriver finalement au prix des marchandises qui domine la vie de l'économie ; il faut penser à la manière dont tout ce qui ne s'applique pas à la fixation de ce prix doit être retiré de la vie de l'économie. Le contexte démocratique dans la vie de l'État ou, s'il s'agit de la vie de l'esprit, la libre insertion du membre spirituel dans l'organisme social ; dans la vie de l'esprit, c'est la confiance qui fonde la constitution, dans la vie de l'État, le sens à mesure de sensation pour des droits et des devoirs. L'associatif travaille après le prix correct. La vie de l'économie a besoin de la confiance comme force de la vie de l'esprit, elle a besoin de la sensation pour le droit et le devoir. Avec ce rythme du droit et du devoir, nous avons une double respiration, comme nous avons une expiration et une inspiration dans la vie humaine. C'est ce qui doit pulser dans la vie de l'État, et la confiance est ce qui doit pulser dans la vie de l'esprit.
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En ce qui concerne les questions - comme je l'ai dit, je n'ai pris aujourd'hui que l'impression générale des différentes questions -, il y a par exemple quelque chose qui entre en ligne de compte par rapport à une telle impression générale : c'est la question de savoir comment cette vie de l'esprit doit agir sur les deux autres membres de l'organisme social, comment elle doit être constituée en soi-même. Mais nous en parlerons encore après-demain. Mais laissez seulement une fois tirer à travers votre âme - de manière sensible et impartiale, sans être influencé par ce qui est déjà là et qui a toujours été apporté dans la vie de l'esprit du côté de l'État - laissez tirer à travers votre âme ce qu'est la vie de l'esprit placée sur elle-même. Maintenant, mes très chers présents, je pense que vous me comprendrez tous très bien sur ce point : Lorsque la vie de l'esprit sera libre, alors la compétence reconnue et soutenue par la confiance agira en premier lieu dans la vie de l'esprit ; cette compétence agira, et elle agira dans la même mesure que cette vie de l'esprit sera émancipée de l'État. Et chez toutes ces "tresses" qui ne voulaient rien savoir de notre conseil culturel, on pouvait très bien remarquer - je l'ai déjà évoqué d'un autre point de vue - que si c'était l'efficacité portée par la confiance qui comptait, et non l'efficacité estampillée par l'État, ils ne seraient très vite plus assis sur leurs chaises curules. C'est ce qui a fait fuir si vite les gens de tous côtés devant notre appel au Conseil de la culture, que les pans de leurs manteaux et de leurs robes ont encore volé loin, très loin dans le vent, à cause de la rapidité avec laquelle ils se sont enfuis lorsque nous les avons appelés à une libre vie de l'esprit.
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Maintenant, je voulais aujourd'hui, mes très chers présents, parler de manière préliminaire de certaines choses qui peuvent nous conduire à aborder des questions particulières en adossement à celles qui ont été posées. J'aimerais avant tout, parce que je vois qu'il y a un besoin urgent, aborder la question concrète de l'organisation des différents éléments de l'organisme social et de leur interaction. Mais je veux être compris et, à cette fin, je veux étudier et élaborer correctement les questions pour le prochain mardi. Mais cela, vous le verrez aussi bien par l'étude des "points essentiels de la question sociale" que par tout ce que j'ai dit par ailleurs en m'appuyant sur cette direction de notre activité spirituelle à scie toxique : il ne s'agit vraiment pas de quelque chose d'utopiste. Mais cela me donne peut-être aussi le droit de dire, dans un certain sens, que l'on ne devrait pas transposer en utopisme ce que l'on entend par les "points essentiels de la question sociale". J'entends cet utopisme dans de nombreuses expressions qui me sont adressées, par exemple lorsque quelqu'un vient me demander : lorsque nous aurons la triarticulation de l'organisme social, qu'en sera-t-il de ceci et de cela ? - C'est justement ce que pense l'utopiste. Le praticien, lui, pense avant tout à la mise en place de quelque chose de positif. Il ne s'agit vraiment pas de savoir ce qui va se passer avec le banquier A, avec la modiste F, avec la propriétaire de la machine à coudre C - toutes ces questions sont soulevées -, mais il s'agit de quelque chose d'essentiellement différent. Il s'agit d'entreprendre des choses qui reposent dans le sens de l'une des trois impulsions pour la triarticulation de l'organisme social.
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Il est important que l'on commence n'importe comment par des associations. Il doit être montré comment ni les coopératives de production, ni les coopératives de consommation ne peuvent être prospères à l'avenir. Il faut renoncer aux coopératives de production parce que l'expérience a montré que les humains ne se consacrent pas à elles avec une véritable initiative personnelle et qu'ils ne le peuvent même pas. Il faut aussi renoncer aux coopératives de consommation, bien qu'elles soient encore les meilleures, notamment lorsqu'elles passent à l'autoproduction ; mais elles ne peuvent pas atteindre le but nécessaire pour l'avenir, pour la simple raison qu'elles ne naissent pas de l'association de ce qui existe, mais qu'elles se trouvent à nouveau à l'intérieur du capitalisme tout à fait ordinaire - du moins d'un certain point de vue, en ce sens qu'elles n'organisent d'abord qu'unilatéralement la consommation et qu'elles n'intègrent en fait la production qu'à l'organisation de la consommation, si elles le font. De telles coopératives, par exemple comme la coopérative de matières premières et ainsi de suite, témoignent encore moins d'un véritable progrès ; de telles coopératives n'ont absolument aucun sens de la vie associative, mais elles ne reviennent en fait qu'à faire quelque chose dans un domaine partiel de la vie de l'économie, dans un coin quelconque, alors que justement la question des matières premières est étroitement liée à la question de la consommation. On aimerait dire, mais c'est un peu imagé : dans l'ensemble de la vie de l'économie, ce sont les fumeurs qui devraient s'intéresser le plus aux travaux de préparation de la matière première dans les régions productrices de tabac. J'aimerais maintenant savoir comment, dans notre économie décadente et perverse, l'intérêt que le fumeur porte à la question des matières premières, à l'économie des matières premières, est lié au produit qu'il vaporise finalement dans l'air ; il ne compte en effet que sur la périphérie la plus éloignée. Je n'ai choisi qu'un seul exemple, qui semble déjà un peu étrange, parce qu'il est si éloigné ; dans d'autres exemples, le lien est beaucoup plus perceptible. Le lien associatif nécessaire entre l'approvisionnement en matières premières et la consommation n'est même pas remarqué aujourd'hui.
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Il se trouve que cette pensée déconnectée de la réalité traduit toujours en théorie ce qui est en fait pensé en pratique dans les "points essentiels". Et j'ai trouvé le plus de théorie, le plus de simple mystique commerciale/d'entreprise, si je peux utiliser cette expression, lorsque les praticiens d'aujourd'hui traduisent dans leur langage la pensée pratique des "points essentiels", car ils ne pensent en général que depuis un tout petit coin ; et tout ce qui est à l'extérieur, en dehors de ce coin qu'ils maîtrisent en tant que routiniers, s'estompe pour eux dans une mystique commerciale/d'entreprise nébuleuse. Mais c'est justement contraire au principe associatif. Le principe associatif doit œuvrer pour que la valeur des marchandises soit déterminée par leur rapport mutuel. Mais cela ne peut se faire que si les branches les plus diverses s'associent, car autant de branches sont en relation associative directe ou indirecte, autant de branches tendent à obtenir par leur activité le prix économique des marchandises, qui est nécessaire. On ne peut pas calculer le prix, mais on peut regrouper les branches économiques de manière associative, et si elles se regroupent de telle sorte que, lors de ce regroupement, il en résulte la quantité de personnes qui doivent être employée dans chaque branche individuelle en fonction de l'économie globale, de la production et de la consommation, alors cela sort tout seul : tu me donnes tes bottes pour tant de chapeaux que je te donne. - L'argent n'est alors que l'intermédiaire. Mais derrière ce qui est médiatisé par l'argent, il y a quand même - même si beaucoup d'argent s'insère comme produit intermédiaire - comment la valeur des bottes détermine la valeur du chapeau, comment la valeur du pain détermine la valeur du beurre, etc. Mais cela n'apparaît qu'en frottant branche contre branche dans la vie associative. Croire que l'on peut fonder des associations uniquement entre les producteurs d'une branche - cela ne s'associe pas. Nous verrons la prochaine fois, après-demain, ce que cela signifie. L'association, c'est le regroupement, l'union, pour que cette union puisse générer cet exposant commun qui se manifeste ensuite dans le prix. C'est le déploiement vivant de la vie de l'économie, et ce n'est qu'ainsi que cette vie de l'économie parviendra à satisfaire correctement les besoins humains. Cela ne peut se produire que si les humains s'intéressent pleinement à la vie de l'économie et ne se contentent pas de se demander : quels sont les intérêts de ma branche ? Qu'est-ce que je gagne dans ma branche ? Comment est-ce que j'emploie les gens dans ma branche ? - Cela ne peut se faire que si les gens s'en préoccupent : comment ma branche doit-elle se situer par rapport aux autres branches, afin que les valeurs réciproques des marchandises soient déterminées de manière correcte ?
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Vous voyez, mes très chers présents, ce n'est surtout pas une phrase quand je dis qu'il s'agit d'un changement de manière de penser. Celui qui croit aujourd'hui qu'il peut aller plus loin en continuant à penser comme avant, ne fait qu'enfoncer les humains dans la décadence. Nous devons croire aujourd'hui que c'est dans la vie de l'économie que nous devons le plus réapprendre//apprendre inversement.
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Ce sera donc pour après-demain.