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Collection ga330  :

Réorganisation de l'organisme social.




L'ÊTRE SUPRASENSIBLE DE L'HUMAIN ET L’ÉVOLUTION DE L'HUMANITÉ - DES OBSERVATIONS ET DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES-SPIRITUELLES

Conférence publique, Stuttgart, 11 juillet 1919

DIE ÜBERSINNLICHE WESENHEIT DES MENSCHEN UND DIE ENTWICKELUNG DER MENSCHHEIT - GEISTESWISSENSCHAFTLICHE BEOBACHTUNGEN UND ERKENNTNISSE

Offentlicher Vortrag, Stuttgart, 11. Juli 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 330 355-382 (1983) 11/07/1919

Original


Français seulement en dessous


Traducteur: FG   v. 00 non relue -04/2019 Éditeur: SITE

Que dans l'être humain il y ait quelque chose comme un être humain suprasensible, c'est-le pressentiment de tout un chacun, qu'il puisse maintenant parcourir sa vie d'âme de telle ou telle façon. Comment ce pressentiment doit être portée à une certitude scientifique intérieure devant la conscience de l'humanité contemporaine, là dessus veut parler aux actuels contemporains, ce que j’ai maintenant représenter, depuis de nombreuses années déja, aussi dans cette ville, sous le nom de science de l'esprit d'orientation anthroposophique. Vis-à-vis de la façon dont cette science de l’esprit d'orientation anthroposophique recherche la connaissance de l'être humain suprasensible et du monde suprasensible absolument, les préjugés les plus diversifiés surgissent toutefois encore aujourd'hui. Et comme dans nombreux cercles on souhaite encore aujourd'hui entendre parler de l'être humain suprasensible, l'anthroposophie ne peut pas en parler. Car elle croirait, oui, elle le sait, qu'avec cela elle ne viendrait pas à la rencontre des désirs/nostalgie de connaissance des humains, qui est peut-être encore inconscient aujourd'hui, mais pas moins intense. On entend donc tout de suite, quand on juge aujourd'hui, de tel ou tel côté, que l'anthroposophie est quelque chose de difficilement compréhensible, qu'elle tirerait ses connaissances de régions où on n'aurait pas du tout besoin de se rendre, quand on voudrait pénétrer en l'essence/l’être du suprasensible. La différence est soulignée entre les aspirations cognitives/à la connaissance de l'anthroposophie et la « simple foi », qui veut se fonder seulement sur la confession et la Bible. Et que celui qui a trouvé cette simple foi comme une force intérieure n'a besoin d'aucune science de l'esprit orientée anthroposophiquement est accentué toujours à nouveau de beaucoup de côtés. Mais tout de suite si elle devait parler dans le sens de cette pure, aujourd'hui est appelée simple foi, la science de l'esprit orientée anthroposophiquement devrait accepter qu'elle ne prendrait pas en compte le besoin en fait plus profond de l'époque. Elle devrait se dire qu'elle représenterait en effet un point de vue/une position qui plaît encore à beaucoup d’humains aujourd'hui et vis-à-vis de laquelle, ils trouvent l'anthroposophie difficilement compréhensible, mais qui ne correspond quand-même plus aux exigences actuelles plus profondes de la vie d’âme de l'humanité contemporaine. En effet, c'est précisément de ce côté que l'on soulève toujours des objections contre les points de vue de la science de l’esprit dont nous parlons ici, qui sont issus d'une prise en compte à part entière des exigences de l'humanité contemporaine. Car cette science spirituelle croit pouvoir voir clairement comment certaines connexions/certains pendants sont efficaces, à propos desquelles un grand nombre d’humains de nos jours se livrent aux illusions les plus néfastes.

01

Daß es innerhalb der menschlichen Wesenheit so etwas gibt wie einen übersinnlichen Menschen, das ist die Ahnung jedes einzelnen, mag er nun in dieser oder jener Art sein Seelenleben durchmessen. Wie vor dem Bewußtsein der gegenwärtigen Menschheit diese Ahnung heraufgeholt werden soll zu einer inneren wissenschaftlichen Gewißheit, darüber will zu den heutigen Zeitgenossen sprechen, was ich nun schon seit vielen Jahren auch hier in dieser Stadt vertrete unter dem Namen der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft. Gegenüber der Art, wie diese anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft die Erkenntnis des übersinnlichen Menschen und der übersinnlichen Welt überhaupt sucht, erheben sich allerdings heute noch die allermannigfaltigsten Vorurteile. Und in der Art, wie man heute in vielen Kreisen noch wünscht, von der übersinnlichen Menschenwesenheit reden zu hören, so kann Anthroposophie über sie nicht sprechen. Denn sie würde glauben, ja, sie weiß es, daß sie damit gerade den vielleicht heute noch unbewußten, aber deshalb nicht minder intensiven Erkenntnissehnsuchten der Menschen nicht entgegen käme. Man hört ja gerade, wenn heute von dieser oder jener Seite über Anthroposophie geurteilt wird, immer wieder und wiederum, diese Anthroposophie sei etwas schwer Verständliches, sie hole ihre Erkenntnisse aus Regionen her, in die man sich gar nicht zu begeben brauche, wenn man in das Wesen des übersinnlichen eindringen wolle. Der Unterschied wird hervorgehoben zwischen dem Erkenntnisstreben der Anthroposophie und dem «schlichten Glauben», der sich nur begründen will auf Bekenntnis und Bibel. Und daß derjenige, welcher diesen schlichten Glauben als eine innere Kraft gefunden hat, keiner anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft bedürfe, das wird von vielen Seiten immer wiederum betont. Gerade aber wenn sie im Sinne dieses bloßen heute sogenannten schlichten Glaubens sprechen würde, müßte anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft annehmen, daß sie dem eigentlich tieferen Zeitbedürfnis nicht Rechnung trüge. Sie müßte sich sagen, daß sie zwar einen Standpunkt vertreten würde, der heute noch vielen Menschen gefällt und dem gegenüber sie Anthroposophie schwer verständlich finden, der aber doch den eigentlichen tieferen Forderungen des Seelenlebens der gegenwärtigen Menschheit nicht mehr entspricht. Das möchte ich vorausgeschickt haben aus dem Grunde, weil gerade von dieser Seite her immer wiederum Einwendungen gemacht werden gegen die Gesichtspunkte, die aus einer vollgültigen Erwägung der Menschheitsforderungen der Gegenwart eingenommen werden von derjenigen geistigen Wissenschaft, von der hier gesprochen werden soll. Diese geistige Wissenschaft glaubt nämlich klar zu erkennen, wie gewisse Zusammenhänge wirksam sind, über die sich sehr viele Menschen in der Gegenwart den schädlichsten Illusionen hingeben.

Nous vivons aujourd'hui en un temps qui est encore longtemps d’être conclu/abouti/refermé en rapport à son caractère de confusion et de chaos. Nous allons vers des temps difficiles du développement de l’humanité. Et celui qui regarde plus profondément dans le développement/l’évolution de l'humanité sait que ce qui se répand aujourd'hui comme une agitation élémentaire sur tout le monde civilisé, et dont les luttes intérieures sont seulement les vagues frappées à la surface, a un lien/pendant mystérieux tout de suite avec l'attitude/le se-placer obstinée sur le point de vue que l'on décrit comme celui de la « simple foi », qui veut se fonder seulement sur la confession et la Bible. Ce qui est puisé/attiré dans l'être humain/l’entité humaine par cette ainsi nommée « foi », cela se ferme vis-à-vis de ces forces qui pourraient aujourd'hui amener de l'ordre dans la confusion et le chaos à ce point précis du développement/de l’évolution de l'humanité. Quand aujourd'hui ceux qui parlent comme je l'ai évoqué, approfondissaient seulement un peu leurs connaissances, alors ils devraient regarder d'un côté sur tout ce qui amène l'humanité dans de terribles combats, dans un terrible désordre, et de l'autre côté ils devraient se dire : Ce que nous n'avons pas attiré à nous, parce que nous avons toujours insisté/accentué obstinément de rester planté à l’ainsi nommée simple foi, qui nous est confortable et qui est confortable pour les autres, cela manque aujourd'hui, et il y a un lien/pendant intérieur entre les troubles d'aujourd'hui et l'insistance sur la simple foi. Il y a un lien de cause à effet, et la semence de cette insistance obstinée éclôt dans les mouvements élémentaires du monde actuel.

02

Wir leben heute in einer Zeit, die mit Bezug auf ihren Charakter der Wirrnis und des Chaos noch lange nicht irgendwie abgeschlossen ist. Wir gehen schweren Zeiten der Menschheitsentwickelung entgegen. Und derjenige, der tiefer in die Entwickelung der Menschheit hineinschaut, weiß, dasjenige, was sich heute wie eine elementare Unruhe über die ganze zivilisierte Welt ausbreitet, und wovon die inneren Kämpfe nur die an die Oberfläche geschlagenen Wellen sind, hat einen geheimnisvollen Zusammenhang gerade mit dem halsstarrigen Sich-Stellen auf den Standpunkt, den man bezeichnet als den des «schlichten Glaubens», der sich nur auf Bekenntnis und Bibel stützen will. Das, was in der Menschenwesenheit durch diesen sogenannten «Glauben» herangezogen wird, das verschließt sich gegenüber denjenigen Kräften, welche heute in diesem Entwickelungspunkte der Menschheitsentwickelung gerade Ordnung hineinbringen könnten in Wirrnis und Chaos. Wenn heute diejenigen, die so sprechen, wie ich es angedeutet habe, nur ihre Erkenntnis ein wenig vertiefen würden, dann würden sie hinschauen müssen auf der einen Seite auf alles dasjenige, was die Menschheit in furchtbare Kämpfe, in furchtbare Unordnung hineinbringt, und sie würden sich dann andererseits sagen müssen: Was wir nicht herangezogen haben, weil wir immer halsstarrig betont haben, stehen zu bleiben bei dem sogenannten schlichten Glauben, der uns bequem ist und der den anderen bequem ist, das fehlt heute, und es gibt einen inneren Zusammenhang zwischen den Unruhen von heute und dem Pochen auf den schlichten Glauben. Da ist ein Ursachenzusammenhang, und in den elementaren Bewegungen der heutigen Welt geht die Saat dieses halsstarrigen Pochens auf.

Cela a, non pas à partir de sentiments subjectifs, mais tout de suite de ce dont j’aimerais vous donner aujourd'hui encore des indications particulières, à partir d’une connaissance scientifique intérieure, incité la science de l'esprit orientée anthroposophiquement à faire descendre des hauteurs spirituelles cette connaissance du suprasensible, qui aussi loin que ces ainsi-nommés simples croyants indiquent le suprasensible, est venu de ces hauteurs. Seulement ils ne veulent pas s'élever à ces hauteurs de quelque façon que ce soit.

03

Das hat, nicht aus subjektiven Empfindungen heraus, sondern gerade aus dem, wovon ich Ihnen auch heute wiederum einzelne Andeutungen geben möchte, aus einer innerlichen wissenschaftlichen Erkenntnis heraus, die anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft bewogen, herunterzuholen aus den geistigen Höhen diese Erkenntnis des Übersinnlichen, die auch, insofern die sogenannten Schlichtgläubigen auf das Übersinnliche hindeuten, aus diesen Höhen zu ihnen gekommen ist. Nur wollen sie nicht in diese Höhen irgendwie hinaufsteigen.

Il m'a été permis de le dire d'avance parce que tout de suite aujourd'hui, je vais avoir à relier/amener en pendant ce que je vais dire sur l'être suprasensible de l'humain avec certaines découvertes spirituelles-scientifiques que, d'un côté, on trouve encore bien incompréhensibles, bien que, si on les envisageait de plus prêt, on les trouverait conformes au bon sens/à la saine raison analytique humaine ; que l’on tient toujours, de l'autre côté, comme inutile parce qu'on ne les trouve pas conformes/correspondant à ce qu'on pense devoir représenter comme une simple foi. Les chemins sur lesquels la science de l’esprit, telle qu'elle est pensée ici, arrive à ses connaissances, j'ai essayé de les caractériser ici avant-hier. Je suis alors parti que ce que l'humain actuel aimerait au fond en savoir bien peu sur ce qui se passe/va de soi maintenant quand-même inconsciemment au plus intérieur de la nature humaine.

04

Dies durfte ich vorausschicken, weil ich gerade heute dasjenige, was ich zu sagen haben werde über die übersinnliche Wesenheit des Menschen, in Zusammenhang werde zu bringen haben mit einigen geisteswissenschaftlichen Erkenntnissen, die man auf der einen Seite noch recht unverständlich findet, obwohl, wenn man näher eingehen würde auf sie, man sie gerade dem gesunden Menschenverstand entsprechend finden würde; die man immer auf der anderen Seite für unnötig hält, weil man sie nicht dem entsprechend findet, was man vermeint als bloßen schlichten Glauben vertreten zu müssen. Die Wege, auf denen Geisteswissenschaft, wie sie hier gemeint ist, zu ihren Erkenntnissen gelangt, habe ich versucht, vorgestern hier an dieser Stelle zu charakterisieren. Ich bin damals davon ausgegangen, daß der heutige Mensch im Grunde genommen recht wenig von dem wissen möchte, was nun doch im Innersten der Menschennatur unbewußt vor sich geht.

D'un côté, l'humain croit qu'il porte extérieurement son corps en lui/à soi, et il croit qu'il peut re/connaître ce corps en ce qu’il le regarde sensoriellement, ou aussi ce qu’il le regarde selon les instructions de la vision du monde de science de la nature. De l'autre côté, l'humain croit qu'il a toute la mesure de ce qu'il lui est permis d'appeler son être intérieur lorsqu'il considère ce qui apparaît comme son âme dans son penser, dans son percevoir sensoriel, dans son sentir et dans son vouloir. Qu'à travers cette vie, d'un côté, vis-à-vis du corps extérieur et, de l'autre côté vis-à-vis de ce que l'on vit comme d’âme dans la conscience ordinaire dans le penser, sentir et vouloir, qu'en cela l'être humain/l’entité humaine complète n'est/ne s’est pas épuisée, montre le chemin de la connaissance que j'ai déjà évoqué ici avant-hier, et qui consiste pour l’essentiel en ce que l'humain en tant que scientifique spirituel/chercheur de l’esprit ne s'arrête pas à ce que sa conscience ordinaire lui dit, mais qu'il prend son développement spirituel dans une certaine mesure en main. Que notamment du côté du monde de la pensée, il élève consciemment la pensée à un niveau supérieur qu’il se tient dans la vie ordinaire, et que de l'autre côté, il fait consciemment de ce que nous appelons la nature de la volonté l'objet de son auto-éducation. Donc développement des forces de la vie d’âme, que nous avons dans la vie ordinaire, est la seule chose qui peut conduire à la connaissance du monde suprasensible au sens spirituel-scientifique. Et en quoi consiste, d'un côté, ce qu’on doit laisser prospérer comme développement/évolution de la pensée ? Cela consiste à rendre cette pensée ou cette imagination humaine plus forte qu'elle ne l'est dans la vie ordinaire de manière toute systématique, de telle manière qu'elle se fonde sur les expériences de la nature intérieure de l'âme de l'humain. Dans la vie ordinaire, en un sens, le penser, le représenter, est un pur spectateur, et l'humain est conscient qu'il pense le mieux pour cette vie ordinaire lorsqu'il laisse les expériences de cette vie ou de la nature extérieure agir sur lui, et se comporte comme un spectateur passif dans le représenter. Par les méthodes que vous trouverez décrites dans mon livre « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs », on amène de l'activité dans le monde des pensées. On amène une telle activité dans le monde des pensées qu'on en devient conscient : Pendant que l'on pense, on n'est pas seulement passif, mais on est dans une telle activité, même si c'est aussi une activité intérieure, comme on est efficace extérieurement dans le monde avec ses membres en mouvement. La volonté doit être amenée dans la pensée, mais une volonté telle qui ne fasse pas cette pensée une arbitraire, mais qui l'adapte aux phénomènes du monde. C'est pourquoi c’est une bonne préparation tout de suite pour le scientifique spirituel, quand il laisse son effort spirituel-scientifique le précéder, un travail bien discipliné dans la voie scientifique de la recherche elle-même ; s'il, dans cette voie scientifique de la recherche, lorsqu’il s'habitue à ne pas penser arbitrairement, mais à orienter sa pensée d’après les phénomènes que la nature elle-même offre. Mais il doit alors se détacher de cette pure vision de/façon de voir la nature. Il doit déployer ce qu'il a éduqué à l’observation des phénomènes de la nature dans une rigueur intérieure des pensées, indépendamment et détaché de ces phénomènes/manifestation de la nature dans sa pure pensée. L'activation du penser, c'est ce qui est important en ce qui concerne la culture de la pensée à l’intérieur de la recherche scientifique-spirituelle. C'est ce que beaucoup d’humains ne croient pas encore aujourd'hui - nous nous tenons seulement au début de la connaissance spirituelle-scientifique - qu'à travers cela, le fait du penser de l'être humain, toute l'activité de représentation, prend un autre caractère qu'elle n’a dans la vie ordinaire. Quand nous regardons en retour sur le vague monde de représentation, sur l'être plus ou moins rêveur de la première enfance, et que nous comparons alors cet être rêveur avec la pensée claire et brillante de l'état adulte, ainsi nous avons une différence dans le développement/l’évolution de la vie intérieure de l'âme humaine. Une différence justement telle se produit pour celui qui développe son penser de la manière décrite, en ce qu’il monte/grimpe du penser ordinaire au penser activé. Il se sent comme s'il s'était réveillé de l'état ordinaire de la vie, et si l'on ne prend pas le mot dans un mauvais sens mystique, on peut toutefois parler d'un réveil de l'humain par ce penser activé. Mais parce qu’on apprend à prendre en main ce penser activé, par cela on gagne une toute nouvelle « vision », j'aimerais l'appeler ainsi, une toute nouvelle vision sur l'essence/l’être du corps humain en premier lieu.

05

Auf der einen Seite glaubt der Mensch, daß er äußerlich seinen Leib an sich trägt, und er glaubt diesen Leib zu erkennen, indem er ihn sinnlich betrachtet, oder auch indem er ihn betrachtet nach den Anleitungen der naturwissenschaftlichen Weltansicht. Auf der anderen Seite glaubt der Mensch, dasjenige, was er sein Inneres nennen darf, in vollem Umfang zu haben, wenn er ins Auge faßt, was in seinem Denken, in seinem sinnlichen Wahrnehmen, in seinem Fühlen und in seinem Wollen als seine Seele auftritt. Daß durch dieses Leben einerseits gegenüber dem äußeren Leib und auf der anderen Seite gegenüber dem, was man im gewöhnlichen Bewußtsein im Denken, Fühlen und Wollen als Seelisches erlebt, daß in diesem sich die volle menschliche Wesenheit nicht erschöpft, das zeigt der Erkenntnisweg, den ich schon vorgestern hier angedeutet habe, und der im wesentlichen darin besteht, daß der Mensch als Geistesforscher nicht stehen bleibt bei dem, was sein gewöhnliches Bewußtsein ihm sagt, sondern daß er seine seelische Entwickelung gewissermaßen selber in die Hand nimmt. Daß er namentlich auf der einen Seite die Gedankenwelt, das Denken bewußt auf eine höhere Stufe erhebt, als es im gewöhnlichen Leben steht, und daß er auf der anderen Seite auch dasjenige, was wir die Willensnatur nennen, selbstbewußt zum Gegenstand seiner Selbsterziehung macht. Also Fortentwickelung der Kräfte des seelischen Lebens, die wir im gewöhnlichen Leben haben, ist dasjenige, was im geisteswissenschaftlichen Sinn allein zu Erkenntnissen der übersinnlichen Welt führen kann. Und worin, auf der einen Seite, besteht dasjenige, was man als Entwickelung dem Denken angedeihen lassen soll? Es besteht darin, daß man in ganz systematischer Weise, in einer solchen Weise, die auf den Erfahrungen der inneren Seelennatur des Menschen beruht, dieses menschliche Denken oder Vorstellen stärker macht, als es im gewöhnlichen Leben ist. Im gewöhnlichen Leben ist gewissermaßen das Denken, das Vorstellen ein bloßer Zuschauer, und der Mensch ist sich dessen bewußt, daß er für dieses gewöhnliche Leben eigentlich am besten denkt, wenn er die Erfahrungen dieses Lebens oder die äußere Natur auf sich wirken läßt, und sich im Vorstellen als passiver Zuschauer verhält. Durch die Methoden, die Sie geschildert finden in meinem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» bringt man Aktivität in die Gedankenwelt. Man bringt solche Aktivität in die Gedankenwelt hinein, daß man sich bewußt wird: Während man denkt, ist man nicht nur passiv, sondern man ist in einer solchen, wenn auch innerlichen Tätigkeit, wie man ist, wenn man äußerlich mit seinen Gliedern sich bewegend in der Welt wirksam ist. Wille muß hereingebracht werden in das Denken, aber solcher Wille, welcher dieses Denken nicht zu einem willkürlichen macht, sondern welcher es anpaßt an die Welterscheinungen. Daher ist es eine gute Vorbereitung gerade für den Geistesforscher, wenn er seinem geisteswissenschaftlichen Streben vorangehen läßt eine gut disziplinierte Arbeit in der naturwissenschaftlichen Forschungsweise selbst; wenn er sich bei dieser naturwissenschaftlichen Forschungsweise gewöhnt, nicht willkürlich zu denken, sondern sein Denken nach den Erscheinungen zu richten, die die Natur selbst darbietet. Aber er muß sich dann losmachen von dieser bloßen Anschauung der Natur. Er muß dasjenige, was er sich an der Beobachtung der Naturerscheinungen anerzogen hat an innerer Gedankenstrenge, selbständig und losgelöst von diesen Naturerscheinungen im bloßen Denken entfalten. Aktivierung des Denkens, das ist es, worauf es mit Bezug auf die Denkkultur innerhalb der geisteswissenschaftlichen Forschung ankommt. Es ist das, was heute viele Menschen noch nicht glauben — wir stehen erst am Anfang der geisteswissenschaftlichen Erkenntnis —, daß dadurch in der Tat das Denken des Menschen, die ganze Vorstellungstätigkeit einen anderen Charakter annimmt, als sie im gewöhnlichen Leben hat. Wenn wir zurückblicken auf die dumpfe Vorstellungswelt, auf das mehr oder weniger träumerische Wesen der ersten Kindheit, und vergleichen dann dieses träumerische Wesen mit dem in sich klaren und hellen Denken des erwachsenen Zustandes, so haben wir einen Unterschied in der Entwickelung des inneren menschlichen Seelenlebens. Ein ebensolcher Unterschied tritt für denjenigen ein, der in der geschilderten Weise sein Denken entwickelt, indem er vom gewöhnlichen Denken zum aktivierten Denken aufsteigt. Er fühlt sich wie erwacht aus dem gewöhnlichen Lebenszustand, und man kann, wenn man das Wort nicht im schlecht mystischen Sinne nimmt, allerdings von einer Erweckung des Menschen durch dieses aktivierte Denken sprechen. Dadurch aber, daß man lernt, dieses aktivierte Denken zu handhaben, dadurch gewinnt man eine ganz neue «Schauung», so möchte ich sie nennen, eine ganz neue Schauung über das Wesen zunächst des menschlichen Leibes.

Ce corps humain se place devant cette vision, à laquelle s'élève le penser activé, d'une manière toute nouvelle. Avant toute chose se montre une grande, énorme différence en rapport à la forme du corps humain entre l'organisation de notre chef et l'organisation qui s'exprime dans nos membres se mouvants et tout ce qui est pendant à ces membres se mouvants. Et on apprend à re/connaître, par cette façon de voir qui s'ouvre à ce penser activé, qu’au fond la tête humaine, le chef humain a aussi corporellement un être/une entité toute autre que la corporéité restante, notamment celle portant les membres. On apprend de façon intérieure à reconnaître la parenté de tout penser, notamment ce penser activé avec tout l'être/l’entité du chef humain. On apprend à reconnaître d'une nouvelle manière ce qu'est en fait ce corps humain. Car, si l'on pénètre toujours de plus en plus par ce penser activé dans le développement/l’évolution d'âme, ainsi dans ce penser activé entre consciemment non purement une telle expérience de vie entre, comme elle entre dans le penser ordinaire ou le représenter. Les expériences de vie qui entrent dans le penser ordinaires ou le représenter ont une certaine particularité. Nous faisons l'expérience du monde à l’intérieur de ce représenter ordinaire, nous le vivons par nos observations sensorielles et par le penser qui s’y joint. Mais il nous reste aussi quelque chose en retour de cette expérience. Nous ne porterions pas l'être humain complet en nous si ne nous restait pas de cette expérience extérieure, la possibilité de nous souvenir à nouveau de cette expérience extérieure. Tout de suite cette mémoire maintient ensemble toute notre personnalité humaine, et on a seulement besoin de penser à ce qu'une maladie de la mémoire fait à la destruction de la personnalité humaine, alors on réaliser ce que la force de la mémoire signifie pour l'ensemble de la cohésion de la personnalité humaine dans la vie ordinaire.

06

Dieser menschliche Leib stellt sich vor diese Schauung, zu der das aktivierte Denken aufsteigt, in einer ganz neuen Weise hin. Vor allen Dingen zeigt sich ein großer, gewaltiger Unterschied mit Bezug auf die Form des menschlichen Leibes zwischen der Organisation unseres Hauptes und der Organisation, welche sich ausdrückt in unseren sich bewegenden Gliedmaßen und allem, was mit diesen sich bewegenden Gliedmaßen zusammenhängt. Und man lernt erkennen durch die Anschauung, die sich diesem aktivierten Denken eröffnet, daß im Grunde genommen der menschliche Kopf, das menschliche Haupt eine auch leiblich ganz andere Wesenheit hat als die übrige, namentlich die Gliedmaßen tragende Körperlichkeit. Man lernt auf innerliche Art erkennen die Verwandtschaft alles Denkens, namentlich dieses aktivierten Denkens mit der ganzen Wesenheit des menschlichen Hauptes. Man lernt in einer neuen Weise erkennen, was eigentlich dieser menschliche Leib ist. Denn, dringt man in seelischer Entwickelung immer weiter und weiter durch dieses aktivierte Denken, so tritt in dieses aktivierte Denken nicht bloß eine solche Lebenserfahrung bewußt herein, wie sie in das gewöhnliche Denken oder Vorstellen hereintritt. Die Lebenserfahrungen, die in das gewöhnliche Denken oder Vorstellen hereintreten, haben eine gewisse Eigentümlichkeit. Wir erfahren die Welt innerhalb dieses gewöhnlichen Vorstellens, wir erfahren sie durch unsere Sinnesbeobachtungen und durch das sich daranschließende Denken. Aber es bleibt uns auch etwas von dieser Erfahrung zurück. Wir würden nicht die vollständige Menschenwesenheit in uns tragen, wenn uns nicht von jeder äußeren Erfahrung die Möglichkeit zurückbliebe, uns an diese äußere Erfahrung wiederum zu erinnern. Gerade diese Erinnerung hält unsere ganze menschliche Persönlichkeit zusammen, und man braucht nur daran zu denken, was irgendeine Erkrankung des Erinnerungsvermögens für eine Zerstörung der menschlichen Persönlichkeit anrichtet, dann wird man sich darüber klar werden, was die Erinnerungskraft für den ganzen Zusammenhalt der menschlichen Persönlichkeit im gewöhnlichen Leben bedeutet. Aber dasjenige, was in uns bewirkt, daß wir, wenn wir uns der äußeren Welt hingeben, und uns von ihr durch unsere Sinneswahrnehmung Vorstellungen bilden, später diese Vorstellungen wiederum als Erinnerungen in unserer Seele lebendig erhalten können, das bleibt im Unbewußten. Das ist etwas, was der Mensch im Unbewußten verrichtet.

Mais ce qui œuvre en nous, lorsque nous nous abandonnons/adonnons au monde extérieur et que nous nous formons des représentations de lui par nos perceptions sensorielles, pour maintenir/garder plus tard ces représentations à nouveau vivantes comme souvenirs dans notre âme, cela reste dans l'inconscient. C'est quelque chose que l'homme accomplit dans l'inconscient.En rapport à ce que le penser activé, suprasensible vit/expérimente, la chose repose différemment. Il ne serait jamais possible - et cela vous paraîtra également clair d'après ce qui a été dit ici avant-hier – d’amener dans un quelque pendant avec la personnalité humaine ce que l'on vit réellement comme suprasensoriel dans le penser activé, si l'on était dépendant de l'activité qui provoque/effectue inconsciemment l'être intérieur. C'est quelque chose que l'on doit apprendre dans la connaissance suprasensible que l'on n'amène pas quelque chose d’inconscient à notre corps dont on peut ensuite réveiller la mémoire, mais plutôt l'empreinte dans le corps humain, l'apport dedans, qui sinon passe par une activité inconsciente et continue à œuvrer comme mémoire, c'est quelque chose que l'on doit exercer consciemment en tant que chercheur spirituel. Jamais d’un vécu tout vague ne sortirait l'expérience suprasensorielle plus élevée par le penser activé, si on ne s'acquérait/s’appropriait pas la faculté d'amener consciemment cette expérience suprasensible au corps. Mais on peut seulement l'apporter à l'organisation de la tête humaine. Et maintenant, on apprend à connaître quelque chose à cette organisation de la tête humaine qui échappe à la science ordinaire, mais qui brille/éclaire profondément dans le mystère/secret de l'être/l’entité humaine. En imprimant consciemment ce que l'on vit spirituellement dans le penser activé, on apprend à reconnaître que l'on suscite constamment dans le chef humain un processus qui n'est pas une augmentation/élévation de la vie, qui est une diminution/déconstruction de la vie, qui est un partiellement mourir. C’est à nouveau une expérience significative, bouleversante, qui est faite sur le chemin de la science de l’esprit. Afin que nous puissions gagner personnellement une part à nos connaissances suprasensibles, nous devons les imprimer à notre nature principale/de chef, et vite/aussitôt se montre que par cette impression n’est pas provoqué un processus de vivification, un processus d'augmentation de la vie, mais un processus de mort partielle, un processus de démantèlement/déconstruction des processus de vie de l'organisation du chef. Et là, on apprend à reconnaître comment cette organisation corporelle principale/du chef œuvre en fait en l'humain. On apprend à reconnaître ce que l'on ne sait seulement pas, ce qui reste dans l'inconscient : que toute notre activité de penser ou de représentation n'est pas quelque chose qui, comme le croit le matérialiste, source de la vie, mais vient tout de suite de l'atténuation de la vie dans la nature de chef, de cela vient, que notre chef est constamment, lorsque nous sommes actifs de l’âme, dans un mourir partiel, dans une mourir en partie. Et on apprend à reconnaître le fait, encore grotesque pour l'humain actuel, qu'à l’instant où ce qui se joue dans le chef, dans l'activité du penser, se répandrait dans l'humain entier, l'humain entier mourrait à cet instant. Ainsi, grâce à la science de l’esprit, on vit constamment l'efficacité réelle du principe amenant la mort par rapport à une partie de la nature corporelle humaine. On apprend à connaître comment constamment la mort, parce que nous avons le chef organisé d’une certaine façon, exerce continuellement son activité de part toute la vie.

07

Mit Bezug auf dasjenige, was das aktivierte, das übersinnliche Denken erfährt, liegt die Sache anders. Niemals würde es möglich sein --das wird Ihnen auch aus dem vorgestern hier Gesagten ersichtlich sein —, mit der menschlichen Persönlichkeit in irgendeinen Zusammenhang zu bringen das, was man im aktivierten Denken wirklich übersinnlich erfährt, wenn man angewiesen wäre auf die Tätigkeit, die unbewußt das Innere bewirkt. Das ist etwas, was man lernen muß in der übersinnlichen Erkenntnis, daß man nicht etwas unbewußt an unseren Leib heranbringt, aus dem man dann wiederum die Erinnerung wachrufen kann, sondern das Einprägen in den menschlichen Leib, das Hereinbringen, das sonst durch unbewußte Tätigkeit verläuft und als Erinnerung weiter wirkt, das muß man als Geistesforscher bewußt ausüben. Niemals würde aus einem ganz dumpfen Erleben die höhere übersinnliche Erfahrung durch das aktivierte Denken herauskommen, wenn man sich nicht aneignen würde die Fähigkeit, diese übersinnliche Erfahrung an den Leib bewußt heranzubringen. Man kann sie aber nur an die menschliche Kopforganisation heranbringen. Und man lernt nun an dieser menschlichen Kopforganisation etwas kennen, was sich der gewöhnlichen Wissenschaft entzieht, was aber tief hineinleuchtet in das Geheimnis der Menschenwesenheit. Man lernt erkennen, indem man bewußt einprägt dasjenige, was man geistig im aktivierten Denken erlebt, daß man da im menschlichen Haupte immerfort einen Vorgang hervorruft, der nicht eine Erhöhung des Lebens ist, der ein Abbau des Lebens ist, der ein teilweises Sterben ist. Das ist wiederum eine bedeutsame, erschütternde Erfahrung, die auf dem Wege der Geisteswissenschaft gemacht wird. Damit wir persönlich Anteil gewinnen können an unseren übersinnlichen Erkenntnissen, müssen wir sie einprägen unserer Hauptesnatur, und gleich zeigt sich, daß durch diese Einprägung nicht hervorgerufen wird ein Prozeß der Belebung, ein Prozeß der Lebenserhöhung, sondern ein Prozeß des teilweisen Absterbens, des Abbaues der Lebensprozesse der Hauptesorganisation. Und da lernt man erkennen, wie diese leibliche Hauptesorganisation im Menschen eigentlich wirkt. Man lernt erkennen, was man nur nicht weiß, was im Unbewußten bleibt: daß unsere gesamte Denktätigkeit oder Vorstellungstätigkeit nicht etwas ist, was, wie der Materialist glaubt, aus dem Leben hervorquillt, sondern gerade aus der Abdämpfung des Lebens in der Hauptesnatur kommt, davon kommt, daß unser Haupt fortwährend, wenn wir seelisch aktiv sind, in einem partiellen, in einem teilweise Sterben drinnen ist. Und man lernt die für den heutigen Menschen noch groteske Tatsache erkennen, daß in dem Augenblick, wo sich dasjenige, was sich im Haupte, in der Denktätigkeit abspielt, über den ganzen Menschen ausbreiten würde, der ganze Mensch in diesem Augenblick sterben würde. So erlebt man durch die Geisteswissenschaft in bezug auf einen Teil der menschlichen Leibesnatur fortwährend die wirkliche Wirksamkeit des todbringenden Prinzipes. Man lernt erkennen, wie der Tod fortwährend dadurch, daß wir das Haupt in einer gewissen Art organisiert haben, in uns seine Tätigkeit durch das ganze Leben ausübt.

Voyez-vous, c'est à de telles opinions, qui contredisent si fortement les opinions ordinaires, que mène ce dont on croit encore aujourd'hui dans beaucoup de cercles, que ne pourrai conduire l'homme à rien dont il aurait besoin. Et alors on apprend à connaitre comment en fait cette imprégner, que j’ai maintenant décrit comme un conscient, et qui doit se passer par le penser activé, ne peut pas immédiatement imprimer le monde suprasensible, dans lequel on a fait des expériences, dans l'organisation physique humaine. Là on apprend à reconnaître comme un fait réel ce qui échappe à l'observation sensorielle extérieure. Là on apprend à reconnaître que le corps sensoriel ordinaire est incorporé/en-articulé dans ce que je me suis autorisé d'appeler le corps éthérique ou le corps de force de formation dans mes écrits sur la science de l’esprit. On découvre un fin corps de lumière et, qui repose entre l'activité de la pensée activée et le corps physique humain, notamment l'organisation du chef. Sur ces chemins, il sera re/connu par la vision suprasensible, que l'on peut nommer à ce niveau une imagination, ce qu'est un corps plus fin, ce qui repose à la base du corps physique comme force picturale/formatrice, vis-à-vis de laquelle la science de la nature a aujourd'hui une superstition négative. On apprend à connaître un membre supérieur, suprasensible, de l'entité humaine. Et cela/il apparaît comme, j’aimerais dire, un phénomène tout d'abord un phénomène extraordinairement déprimant, auquel doit être remédier en ce qu’on laisse le penser activé aller parallèlement d'autres exercices intérieurs de l'âme -, l'étrange phénomène apparaît, en ce qu’on imprime maintenant au corps éthérique et par là même aussi au corps physique que ce que l'on a vécu suprasensiblement, se sent comme si on n’était plus être maître de son Je, comme si le Je, dont on a quand-même tant cru qu'il parcourt tous les phénomènes/toutes les manifestations de l'âme, toutes les expériences de l'âme, comme si ce Je, allait sombrer dans le corps. Ainsi on se sent, en ce qu’on imprime des expériences suprasensibles au corps, comme si le Je sombrait.

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Sehen Sie, zu solchen, den gewöhnlichen Meinungen so hart widersprechenden Anschauungen führt dasjenige, wovon man heute noch in vielen Kreisen glaubt, daß es den Menschen zu nichts, was ihm nötig ist, führen könne. Und dann lernt man erkennen, wie eigentlich dieses Einprägen, das ich jetzt als ein Bewußtes geschildert habe, und das durch das aktivierte Denken geschehen muß, nicht unmittelbar einprägen kann die übersinnliche Welt, in der man Erfahrungen gemacht hat, in die menschliche physische Organisation. Da lernt man als eine reale Tatsache erkennen, was sich der äußeren Sinnesbeobachtung entzieht. Da lernt man erkennen, daß dem gewöhnlichen sinnlichen Leibe dasjenige eingegliedert ist, was ich mir in meinen Schriften über die Geisteswissenschaft den Ätherleib oder Bildekräfteleib zu nennen erlaubte. Einen feinen Lichtleib entdeckt man, der zwischen der Tätigkeit des aktivierten Denkens und dem menschlichen physischen Leibe namentlich in der Hauptesorganisation liegt. Es wird auf diesem Wege durch das übersinnliche Schauen, das man auf dieser Stufe eine Imagination nennen kann, das erkannt, was ein feinerer Leib ist, was als die bildende Kraft, gegenüber welcher die Naturwissenschaft heute einen negativen Aberglauben hat, dem physischen Leibe zugrunde liegt. Man lernt ein höheres, ein übersinnliches Glied der menschlichen Wesenheit kennen. Und es tritt auf als eine, ich möchte sagen, zunächst außerordentlich niederschlagende Erscheinung, die dadurch behoben werden muß, daß man der Aktivierung des Denkens andere innere Seelenübungen parallel gehen läßt —, es tritt die merkwürdige Erscheinung auf, daß man, indem man nun einprägt dem Ätherleib und dadurch auch dem physischen Leibe dasjenige, was man übersinnlich erfahren hat, sich fühlt, wie wenn man nicht mehr Herr seines Ich wäre, wie wenn das Ich, von dem man doch so sehr geglaubt hat, daß es alle Seelenerscheinungen, alle Seelenerfahrungen durchziehe, wie wenn dieses Ich versinken würde in den Leib. So kommt man sich vor, indem man übersinnliche Erfahrungen dem Leibe einprägt, wie wenn das Ich versinken würde.

Là ces exercices viennent à l’aide que l’on fait de l'autre côté dans l'autodiscipline/élevage de la volonté. Je les ai déjà caractérisés avant-hier, mais je voudrais encore brièvement mentionner/indiquer là-dessus. J'ai dit comment l’humain devient toujours un autre de semaine en semaine, d'heure en heure, d'année en année, et qu’on peut savoir qu’on devient un autre. Nos expériences n’ouvrent pas seulement ainsi que nous les avons, mais elles œuvrent ainsi qu'elles font continuellement de nous un autre humain. Mais là aussi, une activité inconsciente œuvre dans l’humain actuel. Il s'abandonne/adonne aux expériences extérieures. Il remarque peut-être lorsqu'il tourne tant d'attention à son être intérieur, que de semaine en semaine, d'année en année, de décennie en décennie, il est au fond un autre humain, qu'il a une autre constitution d’âme. Mais il ne prend pas le développement/l’évolution de cette constitution d'âme dans sa propre main. Cela le chercheur de l’esprit doit le faire. Il devrait travailler sur lui-même ainsi que sa progression d'année en année, de décennie en décennie, soit contrôlée/dominée par sa propre volonté, à nouveau systématiquement, non seulement arbitrairement ou en imitant la vie ordinaire, plus ou moins inconsciente, mais systématiquement, pleinement conscient, on doit exercer l'autodiscipline/élevage et l'auto-éducation. De sorte que ce qui se développe autrement dépourvu de volonté dans notre humain sera placé sous la domination de la propre volonté. Par cela, on fait une autre expérience. On fait une expérience qui repose à nouveau très loin de la conscience actuelle. On doit débarrasser un préjugé scientifique qui domine aujourd'hui entièrement un certain domaine scientifique et qui, de là, s'est étiré dans la conscience populaire. Cette façon scientifique de voir – j’aimerais le mentionner pour la raison que ce dont il s’agit maintenant, est peut-être la première chose que nous pouvons comprendre partant d'ici - ce que l'on croit aujourd'hui à partir de la façon de voir scientifique matérialiste, c’est que l'humain a deux sortes de nerfs, les nerfs dits sensitifs et les nerfs moteurs. Les nerfs sensibles partent de nos organes sensoriels, croit-on, ou de la surface de la peau vers le centre nerveux, et comme des fils télégraphiques, ils y apportent ce qui est perçu par les sens. Et alors à nouveau, les nerfs dits moteurs, les nerfs de la volonté, partent du centre nerveux. Il sera dans une certaine mesure à travers une entité démoniaque, que, bien sûr, la science actuelle ne veut pas avoir pour vraie, et qui siège dans le système nerveux central, ce qui est câblé des sens au système central à travers les nerfs télégraphiques filaires, mis en œuvre/transposé dans la volonté par les nerfs moteurs, par les nerfs de la volonté. De très belles théories ont été élaborées, qui sont même extraordinairement riche d’esprit, notamment celle qui est provenue der la terrible maladie des Tabes, pour expliquer cette théorie de deux sortes de nerf. Néanmoins, cette théorie des deux sortes de nerfs n'est rien d'autre qu'un exutoire de l'ignorance sur l'humain suprasensible. Il y a - je ne peux pas l'expliquer ici car cela irait trop loin, mais tout de suite la maladie de Tabes le prouve, quand on regarde correctement - il n'y aucune différence entre les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs. Les nerfs dits moteurs sont seulement là pour, tout comme les nerfs dits sensibles transmettent des perceptions externes, justement ainsi transmettre les perceptions internes lorsque nous allons ou lorsque nous bougeons le bras. Les nerfs moteurs sont aussi des nerfs sensitifs, ils sont là pour sentir nos mouvements eux-mêmes. Et que l'on croit que les nerfs moteurs seraient les porteurs de volonté, cela provient seulement de ce que l'on est dans la non connaissance sur le véritable porteur de volonté. Lui, on apprend seulement à le reconnaître lorsqu'on pratique/exerce réellement/vraiment cette l'autodiscipline/élevage de la volonté dont j'ai parlé. Si cela devient aussi une activité pour vous éduquer. Quand dans cette éducation, on devient indépendant de ce que le corps lui-même fait avec vous. Alors on apprend à connaitre que ce ne sont pas les nerfs moteurs qui produisent la volonté, ils perçoivent seulement les mouvements à travers la volonté, mais que c'est un troisième membre de l'être humain/l’entité humaine, un membre suprasensible, celui que l'on pourrait appeler l'entité réelle d’âme. Je l'ai appelé dans mes écrits, même si l'expression ne plait pas encore au présent, le corps astral. On apprend à nouveau à connaître ce membre suprasensible de l'être humain par une vision immédiate, que l'on s’éduque par cette autodiscipline/élevage de la volonté, on apprend à connaître ce corps de l'âme, si j’ai la permission de le nommer ainsi, comme celui qui repose spirituellement et d’âme à la base de tous les mouvements de la volonté, de tous les mouvements du corps. Les nerfs sont seulement là pour transmettre la perception du mouvement.

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Da kommen einem zu Hilfe jene Übungen, die man auf der anderen Seite in der Selbstzucht des Willens macht. Ich habe sie vorgestern schon charakterisiert, will aber noch kurz darauf hinweisen. Ich habe gesagt, wie der Mensch von Woche zu Woche, von Stunde zu Stunde, von Jahr zu Jahr immer ein anderer wird, und man wissen kann, daß man ein anderer wird. Unsere Erfahrungen wirken nicht nur so, daß wir sie haben, sondern sie wirken so, daß sie fortwährend einen anderen Menschen aus uns machen. Aber auch da wirkt im heutigen Menschen eine unbewußte Tätigkeit. Er gibt sich den äußeren Erfahrungen hin. Er merkt vielleicht, wenn er schon soviel Aufmerksamkeit auf sein Inneres wendet, daß er von Woche zu Woche, von Jahr zu Jahr, von Jahrzehnt zu Jahrzehnt im Grunde genommen ein anderer Mensch ist, daß er eine andere Seelenverfassung hat. Aber er nimmt die Entwickelung dieser Seelenverfassung, nicht in seine eigene Hand. Das muß der Geistesforscher tun. Er mußte so an sich arbeiten, daß er sein Vorwärtskommen von Jahr zu Jahr, von Jahrzehnt zu Jahrzehnt durch seinen eigenen Willen beherrscht, wiederum systematisch, nicht nur willkürlich oder nachgebildet dem gewöhnlichen, mehr oder weniger unbewußten Leben, sondern systematisch, voll bewußt muß man Selbstzucht und Selbsterziehung üben. So daß dasjenige, was sonst willenlos in unserem Menschen sich entwickelt, unter die Herrschaft des eigenen Willens gestellt wird. Dadurch macht man eine andere Erfahrung. Man macht eine Erfahrung, die wiederum dem heutigen Bewußtsein sehr ferne liegt. Man muß aufräumen mit einem wissenschaftlichen Vorurteil, das heute ein gewisses wissenschaftliches Gebiet ganz beherrscht, und von da aus auch in das populäre Bewußtsein hinübergezogen ist. Diese wissenschaftliche Anschauung — ich möchte das aus dem Grunde erwähnen, weil uns das, um was es sich jetzt handelt, von hier ausgehend vielleicht am ersten verständlich werden kann —, dasjenige, was man heute aus der materialistischen wissenschaftlichen Anschaung heraus glaubt, das ist, daß der Mensch zweierlei Nerven habe, die sogenannten sensitiven und die motorischen Nerven. Die sensitiven Nerven gehen von unseren Sinnesorganen, so glaubt man, oder von der Hautoberfläche nach dem Nervenzentrum, und wie Telegraphendrähte bringen sie dorthin dasjenige, was sinnlich wahrgenommen wird. Und dann wiederum gehen von dem Nervenzentrum aus die sogenannten motorischen Nerven, die Willensnerven. Es wird gewissermaßen durch eine dämonische Wesenheit, die aber natürlich die heutige Wissenschaft nicht wahrhaben will, und die im Zentralnervensystem sitzt, dasjenige, was durch die Telegraphendraht-Nerven von den Sinnen nach dem Zentralsystem hingedrahtet wird, umgesetzt im Willen durch die motorischen, durch die Willensnerven. Man hat sehr schöne Theorien ersonnen, die sogar außerordentlich geistreich sind, namentlich diejenige, die hergenommen ist von der furchtbaren Erkrankung der Tabes, um diese Theorie von den zweierlei Nerven zu erklären. Aber dennoch ist diese Theorie von den zweierlei Nerven nichts anderes als ein Ausfluß der Unkenntnis über den übersinnlichen Menschen. Es gibt — das kann ich hier, weil es zu weit führen würde, nicht ausführen, aber gerade die Tabeserkrankung beweist es, wenn man es richtig betrachtet —, es gibt keinen Unterschied zwischen sensitiven und motorischen Nerven. Die sogenannten motorischen Nerven sind nur dazu da, um so, wie die sogenannten sensitiven Nerven die äußeren Wahrnehmungen vermitteln, ebenso die inneren Wahrnehmungen zu vermitteln, wenn wir gehen oder wenn wir den Arm bewegen. Die motorischen Nerven sind auch sensitive Nerven; sie sind dazu da, unsere Bewegungen selber zu empfinden. Und daß man glaubt, die motorischen Nerven seien die Willensträger, das kommt nur davon her, daß man in Unkenntnis ist über den eigentlichen Willensträger. Ihn lernt man erst erkennen, wenn man diese Selbstzucht des Willens wirklich übt, von der ich gesprochen habe. Wenn einem das auch zur Aktivität wird, sich selbst zu erziehen. Wenn man in dieser Erziehung unabhängig wird von dem, was gewissermaßen der Leib selber mit einem macht. Dann lernt man erkennen, daß es nicht die motorischen Nerven sind, die den Willen erzeugen, sie nehmen nur die Bewegungen durch den Willen wahr, sondern daß es ein drittes Glied der menschlichen Wesenheit ist, ein übersinnliches Glied, dasjenige, was man die eigentliche Seelenwesenheit nennen könnte. Ich habe es in meinen Schriften, wenn auch der Ausdruck der Gegenwart noch nicht gefällt, den Astralleib genannt. Man lernt dieses übersinnliche Glied der menschlichen Wesenheit kennen wiederum durch eine unmittelbare Schauung, die man sich anerzieht durch diese Selbstzucht des Willens, man lernt diesen Seelenleib, wenn ich es so nennen darf, kennen als dasjenige, was geistig-seelisch allen Willensbewegungen, allen Bewegungen des Leibes zugrunde liegt. Nerven sind nur dazu da, die Wahrnehmung der Bewegung zu vermitteln.

On doit toutefois alors ; lorsqu'on poursuit cet élevage de la volonté dont j'ai parlé toujours de plus en plus loin , monter de la cognition/connaissance purement imaginative que j’ai justement indiquée à la cognition/connaissance inspirée et intuitive comme je l'ai décrite dans le livre que j’ai justement mentionné. On arrive alors à la reconnaissance d'un membre encore plus élevé que l’est le corps éthérique ou le corps de forces formatrices de l'humain, dans ce membre de l'âme de la nature humaine. Et on apprend à reconnaître ce membre de l'âme comme ce dont on ne peut faire l'expérience en soi, ce dont on peut seulement faire l'expérience en étant en activité extérieure, qu’on peut faire l'expérience/vivre par ce que les pulsions de la volonté vous deviennent quelque chose de conscient. Si on l’a amené à cela, à se découvrir ce membre réel de l'âme en soi, cette deuxième partie de l'être humain suprasensible, alors la volonté se renforce toujours de plus en plus, et il s’avère ce qui est notre corps sensation. Ce que notre corps met en force en ce qu’il utilise ses membres de mouvement et ce qui est pendant avec cela, s'avère comme une organisation toute autre que l'organisation de chef. La nature des membres de l'humain s'avère comme cette organisation qui – au contraire au chef, ce qui, comme je l'ai caractérisée, est en partie constamment mourir - est continuellement en naître spirituellement, en continuels augmentation et développement de la vie. Ainsi on fait l'expérience, d'un côté par l'organisation du chef, d'un dépérissement continuel, de l'autre côté, dans la nature de volonté, dans le deuxième membre suprasensible de l'entité humaine, une poursuite continue de l’être né. Et de cette poursuite de l’être né, de cette élévation/augmentation de la vie, qui doit venir de tout notre être humain, là nous rayonne en retour la véritable nature, désormais supérieure et suprasensible du Je et nous impose ce que nous avons imprimé dans le corps. Notre Je se relève comme s'il sortait toujours de neuf d’une tombe, d'un chef dépérissant en partie. C'est ce que l'on peut expérimenter/vivre en soi-même par un entraînement correspondant de la vie de l'âme, ce travail continuel de mourir et de naître. Et on apprend à reconnaître que nous ne naissons pas seulement au début de notre vie et que nous mourons à la fin de notre vie, mais que dans le mourir et l’être né s'expriment des forces qui vont par toute notre vie avec notre organisation.

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Man muß allerdings dann, wenn man immer weiter und weiter fortsetzt diese Willenszucht, von der ich gesprochen habe, aufsteigen von dem bloß imaginativen Erkennen, das ich eben angedeutet habe, zu dem inspirierten und intuitiven Erkennen, wie ich es in meinem eben genannten Buche bezeichnet habe. Dann gelangt man dazu, ein noch höheres Glied, als es der Ätherleib oder Bildekräfteleib des Menschen ist, in diesem Seelenglied der menschlichen Natur zu erkennen. Und man lernt dieses Seelenglied erkennen als dasjenige, was man nicht erleben kann in sich, was man nur erleben kann dadurch, daß man in äußerer Aktivität ist, was man erleben kann dadurch, daß einem die Antriebe des Willens etwas Bewußtes werden. Hat man es dahin gebracht, dieses eigentliche Seelenglied in sich zu entdecken, diesen zweiten Teil des übersinnlichen Menschen, dann erkraftet sich der Wille immer mehr und mehr, und es erweist sich dasjenige, was unser Empfindungsleib ist. Dasjenige, was unser Leib in Kraft setzt, indem er seine Bewegungsglieder und was damit zusammenhängt gebraucht, erweist sich als von ganz anderer Organisation als die Hauptesorganisation. Es erweist sich die Gliedmaßennatur des Menschen als diejenige Organisation, welche — im Gegensatz zum Haupte, das, wie ich es charakterisiert habe, in fortwährendem teilweisen Sterben ist —, fortwährend in geistigem Geborenwerden, in fortwährender Erhöhung und Fortentwickelung des Lebens ist. So erlebt man auf der einen Seite durch die Hauptesorganisation ein fortwährendes Absterben, auf der anderen Seite in der Willensnatur, in dem zweiten übersinnlichen Glied der Menschenwesenheit, ein fortwährendes Fortsetzen des Geborenwerdens. Und aus diesem Fortsetzen des Geborenwerdens, aus dieser Erhöhung des Lebens, die aus unserem ganzen Menschen kommen muß, da strahlt uns wieder zurück die wahre, jetzt höhere übersinnliche Natur des Ich und durchsetzt uns dasjenige, was wir hineingeprägt haben in den Leib. Unser Ich steht wie aus einem Grabe des teilweise absterbenden Hauptes immer von neuem auf. Das ist dasjenige, was man in sich erleben kann durch eine entsprechende Ausbildung des Seelenlebens, dieses fortwährende Wirken von Sterben und Geboren-werden. Und man lernt erkennen, daß wir nicht nur im Anfange unseres Lebens geboren werden und am Ende unseres Lebens sterben, sondern daß in Sterben und Geborenwerden sich Kräfte ausdrücken, die durch unser ganzes Leben mit unserer Organisation gehen.

Alors, quand l'on est monté par intuition et inspiration à la saisie de l'être humain suprasensible, alors seulement on est en premier en situation d’apprendre vraiment à connaître le développement/l’évolution de l'humanité elle-même. Car en de qu’on se développe à une telle vision, les forces se lèvent à vous qui s’associe/fusionnent de la nature de la tête et du reste de la nature du corps, pour suivre la vie historique de l'humanité, pour suivre l’évolution historique de l'humanité maintenant selon ses forces intérieures. Comment cette évolution historique de l'humanité est-elle toujours observée par la conscience ordinaire du présent ? Quand on fait abstraction de ce que l'on croyait au stade élémentaire du développement de l'humanité, de ce que l'on considère aujourd'hui comme enfantin, qu'un esprit règne dans l'histoire -, quand on fait abstraction de cela, on peut dire qu'aujourd'hui l'humain considère l'histoire, c'est-à-dire le développement/l’évolution de l'humanité, seulement considérée/regardée comme une somme de faits, qu'il se recueille/rassemble des documents d’archives, de la tradition, qu'il entremêle/impose alors tout au plus avec la pensée combinante ordinaire. À ces faits historiques, que même en tant que scientifique spirituel, on doit bien sûr prendre de l'histoire extérieure, à ces faits historiques s'ajoute, en ce sens qu'on a d'abord reconnu l'entité humaine suprasensible, comme je viens de l'expliquer, la faculté de regarder dans le cours de l’esprit d’êtres suprasensibles plus élevés qui passent/vont par l’évolution historique.

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Dann, wenn man so durch Intuition und Inspiration zur Erfassung des übersinnlichen Menschen aufgestiegen ist, dann erst ist man in der Lage, nun wirklich die Entwickelung der Menschheit selber kennenzulernen. Denn indem man sich so entwickelt zu solcher Schauung, gehen einem die Kräfte auf, die sich aus der Kopfnatur und aus der übrigen Leibesnatur zusammenschließen, um das geschichtliche Leben der Menschheit, um die geschichtliche Entwickelung der Menschheit jetzt nach ihren innerlichen Kräften zu verfolgen. Wie wird von dem gewöhnlichen Bewußtsein der Gegenwart diese geschichtliche Entwickelung der Menschheit eigentlich immer beobachtet? Wenn man absieht von demjenigen, was auf elementarer Stufe der Menschheitsentwickelung aus ursprünglicher Menschheitsanschauung heraus geglaubt worden ist, was heute für kindlich gehalten wird, daß ein Geist in der Geschichte waltet —, wenn man davon absieht, kann man sagen, daß heute der Mensch die Geschichte, das heißt die Entwickelung der Menschheit, doch nur betrachtet wie eine Summe von Tatsachen, die er sich zusammensucht aus den Dokumenten in den Archiven, aus der Überlieferung, die er dann höchstens durchsetzt mit dem gewöhnlichen kombinierenden Denken. Zu diesen geschichtlichen Tatsachen, die man ja auch als Geistesforscher selbstverständlich aus der äußeren Geschichte entnehmen muß, zu diesen geschichtlichen Tatsachen gesellt sich hinzu, indem man erst die übersinnliche Menschenwesenheit so erkannt hat, wie ich es eben auseinandergesetzt habe, die Fähigkeit, hineinzuschauen in den Geistesgang von höheren übersinnlichen Wesen, die durch die geschichtliche Entwickelung gehen.

On apprend à connaître intérieurement ce que l'on regarde sinon seulement extérieurement dans ce développement/cette évolution de l'humanité. Et je veux, pour ne pas autour abstraitement et en général, parler d'un fait particulier, afin de vous présenter, dans une certaine mesure symptomatologiquement, cette évolution de l'histoire de l’humanité. Ce qui est représenté extérieurement comme l'histoire est aujourd'hui,, justement seulement une fable convenue, juste une description de l'extérieur, tout de suite parce que l'humain est seulement dépendant du matériel dans sa façon de voir. Celui qui est capable de regarder de l'intérieur ce qui fait tenir les faits ensemble, il arrive, d'abord en contemplant rétrospectivement notre développement historique, assez étrangement au XVe siècle, vers le milieu du XVe siècle, à un point nodal dans le développement de l'humanité nouvelle. Ce milieu du XVe siècle nous montre dans de nombreux domaines que quelque chose comme un saut œuvre/agit dans le développement de l'humanité. Nous savons donc, que dans la nature aussi, un tels développements/évolutions par saut ont lieu. Quand nous regardons la plante se développant, comment la feuille verte se développe, comment le calice se développe, comment il se fond/passe dans le pétale coloré, c'est un développement soudain, bien que régulier, de la feuille verte de feuillage à la feuille coloré de fleur/au pétale. Un tel saut dans le développement/l’évolution, que l'on ne remarque pas seulement pas lorsque l'on regarde les faits historiques seulement extérieurement, un tel saut dans le développement/l’évolution de l'humanité repose au milieu du XVe siècle. Là quelque chose commence à se faire valoir dans ce développement humain, qui élève les âmes des humains à un tout autre stade de développement qu’il était disponible à l'époque précédente. Certes, les âges antérieurs, les époques antérieures du développement de l'humanité aussi, avaient aussi à nouveau de la façon dont elles ont amenées à un sommet à certaines époques, mais elles se différencient en rapport à la constitution intérieure de l'âme humaine de ce que cette âme humaine a vécu/traversée depuis le milieu du XVe siècle.

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Man lernt das, was man sonst in dieser Menschheitsentwickelung nur äußerlich anschaut, innerlich kennen. Und ich will, um nicht abstrakt im allgemeinen herumzureden, von einer besonderen Tatsache sprechen, um Ihnen gewissermaßen symptomatologisch diese Entwickelung der Menschheitsgeschichte darzustellen. Dasjenige, was äußerlich als Geschichte dargestellt wird, ist ja heute, gerade weil der Mensch in seiner Anschauung nur auf Materielles angewiesen ist, im Grunde genommen eine Fable convenue, eben nur eine Schilderung des Äußerlichen. Derjenige, der innerlich anzuschauen vermag, was die Tatsachen zusammenhält, der kommt, zunächst rückschreitend betrachtend unsere geschichtliche Entwickelung, merkwürdigerweise im fünfzehnten Jahrhundert, ungefähr um die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts, zu einem Knotenpunkte in der Entwickelung der neueren Menschheit. Diese Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts zeigt uns auf mannigfaltigen Gebieten, daß da etwas wie ein Sprung wirkt in der menschheitlichen Entwickelung. Wir wissen ja, daß auch in der Natur selber solche sprunghafte Entwickelung stattfindet. Wenn wir die sich entwickelnde Pflanze anschauen, wie sich das grüne Laubblatt entwickelt, wie sich der Kelch entwickelt, wie er übergeht in das farbige Blumenblatt, es ist eine sprunghafte, wenn auch stetige Entwickelung vom grünen Laubblatt zum farbigen Blumenblatt. Ein solcher Sprung in der Entwickelung, den man nur nicht bemerkt, wenn man die geschichtlichen Tatsachen nur äußerlich anschaut, ein solcher Sprung in der Entwickelung der Menschheit liegt in der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts. Da beginnt nämlich in dieser menschlichen Entwickelung etwas sich geltend zu machen, was die Seelen der Menschen zu einer ganz anderen Stufe der Entwickelung hebt, als sie im früheren Zeitalter vorhanden war. Gewiß, auch frühere Zeitalter, frühere Epochen der Menschheitsentwickelung hatten wiederum in ihrer Art dasjenige, was sie zu gewissen Zeiten auf eine Höhe brachte, aber sie unterscheiden sich in bezug auf die innere Verfassung der menschlichen Seele von dem, was diese menschliche Seele durchmacht seit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts.

Et avec ce milieu du XVe siècle, se termine en fait une époque de l’évolution de l'humanité qui, pour l'observateur spirituel-scientifique de l'histoire, commence en fait au VIIIe siècle avant le Christ, à peu près avec la fondation de l'Empire romain. Ceux qui regardent l'histoire du point de vue de la sciences de l’esprit constatent qu'un développement continu de l'âme traverse les siècles depuis le huitième siècle avant l'émergence du christianisme jusqu'au milieu du quinzième siècle après sa fondation. Et celui qui considère intérieurement quelque chose comme le règne grec, comme le règne romain ancien, trouvera que ce qui est dit ici de manière spirituelle-scientifique est tout de suite pleinement fondé. Ce qui se développe à cette époque, c'est la constitution humaine d’âme, qui entraîne de préférence le développement de l'âme tranquille et de la raison analytique chez l'humain. C'est ce qui surprend dans le développement intérieur de l'histoire : quand nous remontons derrière le huitième siècle pré-chrétien, alors ce que nous appelons aujourd'hui les forces de l'âme tranquille, la nature raisonnable humaine, n'œuvre pas encore dans l'âme humaine, là l'humain est encore plus dévoué/adonné de toute son âme au monde extérieur, là il ne se détache pas encore et réfléchit raisonnablement sur les choses, là il est encore un morceau de nature avec ses forces de l’âme tranquille.Ce n'est qu'au huitième siècle que l'humain se détache et exerce de façon indépendante les forces de la raison analytique et de l’âme tranquille. Et au fond, tout ce développement de l'histoire, du VIIIe siècle avant le Christ au XIVe siècle après le Christ, est un déployement de ces forces qui font progressivement émerger/ressortir dans l'humanité, en rapport au développement de l'âme, de proche en proche, la formation de la raison analytique et de l’âme tranquille à partir de l'être le plus intime de l'homme, tel qu'il y est prédisposé. Mais cette formation de la raison analytique et de l'âme tranquille a quelque chose d'instinctif pour toute cette époque. La raison analytique et l'âme tranquille œuvrent encore instinctivement. Et il est venu sur l'humanité qu'au milieu du XVe siècle, ce qui oeuvrait autrefois plus instinctivement dans la raison analytique et dans l’âme tranquille a pris un caractère conscient, pleinement conscient, que depuis lors l'humain se sent encore plus seul qu'auparavant vis-à-vis de la nature extérieure, qu'il doit, dans une certaine mesure, se retirer de la nature extérieure quand il veut consciemment réfléchir raisonnablement ; s'il veut consciemment expérimenter ses force de l’âme tranquille, ce qu'il vit instinctivement comme de la sympathie et de l'antipathie. Tout passe dans le conscient.

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Und mit dieser Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts schließt innerlich geschichtlich eine Menschheits-Entwickelungsepoche ab, welche für den geisteswissenschaftlichen Betrachter der Geschichte eigentlich beginnt im achten vorchristlichen Jahrhundert, ungefähr mit der Gründung des römischen Reiches. Derjenige, der geisteswissenschaftlich die Geschichte betrachtet, der findet, daß eine fortlaufende Seelenentwickelung durch die Jahrhunderte hindurchgeht vom achten Jahrhundert vor der Entstehung des Christentums bis in die Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts nach dessen Begründung. Und derjenige, der innerlich betrachtet so etwas wie das Griechentum, wie das alte Römertum, der wird das, was hier geisteswissenschaftlich gesagt wird, gerade voll begründet finden. Was sich in dieser Epoche entwickelt, das ist die menschliche Seelenverfassung, welche im Menschen vorzugsweise Gemüt und Verstand zur Entwickelung bringt. Das ist ja das Überraschende bei der inneren Geschichtsentwickelung: Wenn man hinter das achte vorchristliche Jahrhundert zurückgeht, dann wirkt in der menschlichen Seele noch nicht dasjenige, was wir heute die Gemütskräfte, die verständige Menschennatur nennen, da ist der Mensch noch mehr mit seiner ganzen Seele hingegeben an die Außenwelt, da löst er sich noch nicht los und denkt verständig über die Dinge nach, da ist er auch mit seinen Gemütskräften noch ein Stück Natur. Der Mensch löst sich erst im achten Jahrhundert los und wirkt selbständig innerlich die Verstandes-und Gemütskräfte aus. Und im Grunde genommen ist diese ganze Geschichtsentwickelung vom achten vorchristlichen Jahrhundert bis zum vierzehnten nachchristlichen Jahrhundert eine Entfaltung derjenigen Kräfte, die in der Menschheit mit Bezug auf die Seelenentwickelung nach und nach herausbringen aus dem innersten Wesen des Menschen, wie es veranlagt ist, Verstandes- und Gemütsbildung. Aber diese Verstandes- und Gemütsbildung hat für diese ganze Epoche etwas Instinktives. Verstand und Gemüt wirken da noch instinktiv. Und es ist über die Menschheit gekommen, daß in der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts das, was früher im Verstand und im Gemüte mehr instinktiv gewirkt hat, einen bewußten, einen vollbewußten Charakter annimmt, daß der Mensch seither noch stärker sich vereinsamt fühlt als früher gegenüber der äußeren Natur, daß er sich gewissermaßen zurückziehen muß von der äußeren Natur, wenn er bewußt verständig nachdenken will; wenn er seine Gemütskräfte, dasjenige, was er als Sympathie und Antipathie instinktiv erlebt, bewußt erleben will. Alles geht ins Bewußte über.

Conscience moderne et connaissance de l'esprit*Rudolf STEINER. * Extrait de la conférence publique du 11 juillet 1919, vol. No 330/331 des CEuvres complètes, non traduit. — Traduction d'Henriette Bideau. (Titre de la rédaction.)4
C’est pourquoi, sur le sol de la science de l’esprit, on peut dire que tandis que dans des temps passés, la vie instinctive raisonnable, la vie instinctive de l’âme tranquille, s'est formé en l'humain, depuis le milieu du xv ème siècle, ce que l'on peut appeler l'âme de conscience. Ce développement de l'âme de conscience est quelque chose qui se poursuivra longtemps, longtemps encore, au cours de l'évolution de l’humanité. Au fond, comme humanité, nous sommes seulement au début de cette évolution de l'âme de conscience. Et que l'humain développe depuis ce temps son âme de conscience, c'est ce qui nous a fait monter justement les grands progrès de la pensée de science de la nature.

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Daher kann man auf dem Boden der Geisteswissenschaft sagen: Während sich in früheren Epochen das instinktiv-verständige Leben, das instinktive Gemütsleben ausbildete, hat sich seit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts das ausgebildet im Menschen, was man die Bewußtseinsseele nennen kann. Diese Entwickelung der Bewußtseinsseele ist etwas, was noch lange, lange Zeit in der Menschheitsentwickelung walten wird. Wir stehen im Grunde genommen als Menschheit erst im Anfange dieser Bewußtseinsseelenentwickelung. Und daß der Mensch seit jener Zeit seine Bewußtseinsseele entwickelt, das brachte uns gerade die großen Fortschritte des naturwissenschaftlichen Denkens herauf.

Si grand qu'ait été Platon, si grand qu'ait été Aristote, ils n'avaient pas la pensée de science de la nature. Pour cette pensée de science de la nature est nécessaire ce détachement de l’intérieur humain se sépare consciemment de la nature, qui monta en premier avec l'apparition de l'âme de conscience dans l'évolution de l’humanité. C'est pourquoi notre évolution de science de la nature est pendante avec une époque de l'évolution de l’humanité absolument. Toute l’évolution de l’humanité, comme Lessing l’exprima un jour bellement — qu'on saisisse maintenant la parole comme on veut —, est une sorte d'« éducation de l’humanité ». Depuis le milieu du xveme siècle, l'éducation de l'humanité englobe l'éducation de l'âme de conscience, et cette âme de conscience a apporté la conception du monde de science de la nature proprement dite. C'est là, compris de l'intérieur, un fragment de l'évolution de l’humanité. Et on comprend complètement ce qui tombe dedans à l'époque du VIIIème siècle avant J.-C. jusqu'au milieu du XVème siècle seulement si on le considère intérieurement du point de vue de l'évolution de l'âme. Car dans le premier tiers de cette période tombe la fondation du christianisme. Et cette fondation du christianisme, le scientifique de l'esprit la reconnaît aussi comme le plus grand événement de l'évolution humaine sur terre. Le scientifique de l'esprit tout de suite, qui regarde dans l'évolution de l'âme humaine à travers les siècles, distingue/reconnait/connait qu'au premier tiers de cette période que j'ai décrite comme le développement de l'âme de raison et d’âme tranquille, quelque chose agit encore, venant de ces temps très reculés où avec la plus grande intensité, mais venant de forces subconscientes de l'âme, quelque chose agit par quoi l'être humain se sent comme un fragment de la nature entière, de la réalité naturelle extérieure. Là tomba dans l'évolution humaine cet événement que l'on ne comprend jamais lorsqu'on veut le comprendre simplement comme relevant de l'évolution matérielle historique — c'est alors que se produisit l'événement du Golgotha. Alors intervint dans l'évolution d’humanité, la fécondation de cette évolution par un élément suprasensible qui, descendant des hauteurs cosmiques, s'unit avec l’évolution d’humanité, et qui prépara la nature humaine à devenir toujours plus consciente, toujours plus intériorisée. Tout d'abord tomba dans une sorte d'activité encore instinctive de la raison et de l’âme tranquille, ce qui se passa sur le Golgotha, tomba le Christ devenant homme. Et cela dura les deux derniers tiers de cette époque qu’encore se déversa dans ces forces de raison et d’âme tranquille plutôt instinctives, cette force qui, pour l'humanité, émanait/est partie du Mystère du Golgotha. Alors, au milieu du xve siècle, vient l'évolution consciente de l'âme humaine, et avec elle l’époque de science de la nature, l'orientation de l'humain sur les évènements extérieurs des phénomènes naturels.

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So groß Plato war, so groß Aristoteles war, das naturwissenschaftliche Denken hatten sie nicht. Zu diesem naturwissenschaftlichen Denken ist jene bewußte Loslösung des menschlichen Innern von der Natur notwendig, die erst mit dem Auftreten der Bewußtseinsseele in der Menschheitsentwickelung heraufkam. Daher hängt unsere naturwissenschaftliche Entwickelung mit einer Epoche der Menschheitsentwickelung überhaupt zusammen. Die ganze Menschheitsentwickelung ist, wie das auch einstens Lessing so schön ausdrückte — man fasse nun das Wort auf, wie man will —, eine Art «Erziehung der Menschheit». Die Erziehung der Menschheit seit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts umfaßt die Erziehung der Bewußtseinsseele, und diese Bewußtseinsseele hat die eigentliche naturwissenschaftliche Weltanschauung heraufgebracht. Das ist innerlich verstanden ein Stück Menschheitsentwickelung. Und man versteht das, was in die Epoche vom achten vorchristlichen Jahrhundert bis zur Mitte des fünfzehnten nachchristlichen Jahrhunderts hineinfällt, nur vollständig, wenn man es so innerlich vom Gesichtspunkte der menschlichen Seelenentwickelung betrachtet. Denn in das erste Drittel dieser Epoche fällt die Begründung des Christentums. Und diese Begründung des Christentums erkennt auch der Geisteswissenschafter als das größte Ereignis, das in der menschlichen Erdenentwickelung überhaupt vor sich gegangen ist. Gerade der Geisteswissenschafter, der so hineinschaut in das Innere der menschlichen Seelenentwickelung durch die Jahrhunderte, erkennt, wie in dem ersten Drittel jener Epoche, die ich als die der Entwickelung der Verstandes- und Gemütskräfte geschildert habe, noch etwas aus uralten Menschheitszeiten, in denen es in höchstem Maße, aber aus unterbewußten Seelenkräften da war, nachwirkt, wodurch sich der Mensch fühlt wie ein Stück der ganzen Natur, wie ein Stück der äußeren natürlichen Wirklichkeit. Da fiel hinein in die menschliche Entwickelung dasjenige Ereignis, das man nie versteht, wenn man es bloß aus der materiellen Entwickelung der geschichtlichen Tatsachen heraus verstehen will —, da fiel hinein in die menschheitliche Entwickelung das Ereignis von Golgatha. Da fiel hinein in die Menschheitsentwickelung die Befruchtung dieser Menschheitsentwickelung mit einem übersinnlichen Elemente, das aus Weltenhöhen sich verband mit der Menschheitsentwickelung, und das diese Menschennatur vorbereitete, nun immer bewußter und bewußter, immer innerlicher und innerlicher zu werden. Zunächst fiel in eine Art noch instinktiver Verstandes- und Gemütstätigkeit hinein das, was auf Golgatha geschah, fiel hinein die Menschwerdung des Christus. Und es dauerte durch die letzten zwei Drittel dieser Epoche, daß sich noch in diese mehr unbewußten, in diese mehr instinktiven Verstandes-und Gemütskräfte diejenige Kraft hineinergoß, die für die Menschheit von dem Ereignis von Golgatha ausgegangen ist. Dann kam seit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts die bewußte Seelenentwickelung des Menschen und damit die naturwissenschaftliche Epoche, die Hinlenkung des Menschen auf die äußeren Ereignisse der Naturerscheinungen.

Ce fut tout d'abord cette époque durant laquelle l’être lié/attaché intérieur passé avec l'esprit, avec le suprasensible du monde, recula davantage devant la vie consciente. Ce spirituel qu'autrefois, dans un passé très reculé, l'être humain avait perçu comme instinctivement dans les phénomènes du monde, il jaillissait désormais de son être intérieur parce que l'entité du Christ s'était liée à l'évolution de l'humanité. Mais ce jaillissement tomba aussi en ce temps de l'évolution où, comme je l'ai exposé, l'être humain devenait de plus en plus conscient, et par là, justement, de plus en plus extérieur. Et ainsi vint que tout de suite à cette époque de l'âme de conscience, du développement conscient de l'âme de raison et d’âme tranquille, œuvrait certes le germe-christ dans les âmes, mais que tout d'abord, tout d'abord seulement, l'humanité devint de plus en plus consciente, en ce sens justement que ce qui vivait spirituellement en elle laissa disparaître de sa conscience l'être suprasensible de l'humain. Par cela vint aussi qu'on comprit de moins en moins ce qui pourtant s'était lié dans le suprasensible à cette évolution de l’humanité : l'événement du Golgotha. Et en cette relation, le XIXème siècle l’a amené à un point culminant. Le XIXème siècle l’a amené dépouiller cet événement du Golgotha de son caractère suprasensible, pour l'humanité croyante aussi. Dans une certaine mesure, ce XIXème siècle a, chez une grande partie de l'humanité croyante aussi, poussé l'événement du Golgotha dans le monde des faits extérieurs. Le porteur du Christ, Jésus, est devenu « l'homme simple de Nazareth », cet être qui n'est rien d'autre qu'une entité humaine un peu plus évolué. Cela vint seulement de ce qu'au cours de l'évolution de l'âme de conscience, aux humains se perdit la compréhension pour le suprasensible, dans le monde de l'histoire aussi. Le christianisme fut matérialisé avait la saisie de Jésus comme l'homme simple de Nazareth ; et nous n’avons aujourd'hui pas purement un matérialisme de la science de la nature, nous avons actuellement aussi, dans de larges cercles, un matérialisme de la foi.

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Es war das zunächst diejenige Epoche, in welcher gegenüber dem bewußten Leben mehr zurücktrat die frühere Verbundenheit mit dem Geiste, mit dem Übersinnlichen der Welt. Dieses Geistige, das der Mensch früher, in uralten Zeiten, in den Weltenerscheinungen selber wie instinktiv wahrgenommen hat, es quoll auf in seinem Inneren dadurch, daß das Christus-Wesen sich verbunden hatte mit der Menschheitsentwickelung. Aber es fiel dieses Aufquellen auch hinein in diejenige Zeit der Menschheitsentwickelung, in der, wie ich dargestellt habe, der Mensch immer bewußter und bewußter und eben dadurch immer äußerlicher und äußerlicher wurde. Und so kam es, daß gerade in diesem Zeitalter der Bewußtseinsseele, in diesem Zeitalter der bewußten Verstandes- und Gemütsentwickelung zwar der Christus-Keim in den menschlichen Seelen wirkte, daß die Menschheit aber zunächst, nur zunächst, gerade in dem Sinn immer bewußter und bewußter wurde, daß sie dasjenige, was geistig in ihr lebte, den übersinnlichen Menschen in ihrem Bewußtsein zurücktreten ließ. Dadurch kam es auch, daß man immer weniger und weniger verstand dasjenige, was sich doch auf übersinnliche Art mit dieser Menschheitsentwickelung verbunden hatte, das Ereignis von Golgatha. Und das neunzehnte Jahrhundert hat es in dieser Beziehung auf einen Höhepunkt gebracht. Das neunzehnte Jahrhundert hat es dazu gebracht, bei einem großen Teil auch der gläubigen Menschheit, dieses Ereignis von Golgatha des übersinnlichen Charakters zu entkleiden. Es hat gewissermaßen dieses neunzehnte Jahrhundert bei einem großen Teil auch der gläubigen Menschheit das Ereignis von Golgatha in die Welt der äußerlichen Tatsachen gerückt. Aus dem Träger des Christus, dem Jesus, wurde der «schlichte Mann aus Nazareth», wurde diejenige Wesenheit, die nichts anderes ist als eine etwas höher entwickelte Menschenwesenheit. Das kam nur davon her, weil in der Entwickelung der Bewußtseinsseele den Menschen verloren ging das Verständnis für Übersinnliches auch in der geschichtlichen Welt. Das Christentum wurde mit der Jesusauffassung als des schlichten Mannes von Nazareth vermaterialisiert; und wir haben heute nicht bloß einen Materialismus der Naturwissenschaft, wir haben heute in weiten Kreisen einen Materialismus des Glaubens.

Nous sommes cependant, en cette période de l'évolution de l'humanité qui s'est ouverte au milieu du XVème siècle, aussi parvenus devant la nécessité de nous élever de nouveau jusqu'à l'esprit. Et ce que je vous ai développé aujourd’hui et avant-hier, cela doit devenir le chemin de l'humanité moderne, pour de nouveau monter vers l'esprit, pour à nouveau trouver derrière le monde sensible et derrière les faits historiques extérieurs les connaissances et les phénomènes suprasensibles. C'est par là que sera retrouvée la nature suprasensible de l'événement du Golgotha. C'est par là qu'il apparaîtra dans l'ensemble de l'évolution humaine comme une césure telle qu'il pourra vraiment, sous cette forme, pénétrer dans la connaissance de toute l'humanité terrestre et devenir une conviction universelle. Se dégageant des limites du confessionnel, et même de celles des différences religieuses par toute la terre lors de l'apparition nouvelle d'une connaissance suprasensible, l'événement du Golgotha, désormais dépouillé de tout caractère réservé/toute particularité, pourra devenir le bien commun en rapport à la connaissance de l'humanité entière. Alors, dans ce Mystère du Golgotha à l’intérieur de l'évolution de l’humanité, pourra être vu quelque chose qui est une donnée fondamentale de nature suprasensible dans toute cette évolution de l'humanité. Alors, du point de vue étroit de cœur duquel, aujourd'hui encore, maintes confessions considèrent/regardent/contemplent le Christ, et duquel elle ne peuvent plus regarder dans le vrai mystère/secret, parce qu’aussi l’actuelle foi est matérialisée —, alors de ce point de vue, on pourra trouver une compréhension nouvelle de cette impulsion, la plus grande, la plus intense dans l'évolution de l'histoire de l’humanité.

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Wir sind aber in diesem Zeitalter der Menschheitsentwickelung, das angebrochen ist mit der Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts, auch angekommen vor der Notwendigkeit, zum Geiste wieder aufzusteigen. Und dasjenige, was ich Ihnen heute und vorgestern hier entwickelt habe, das soll der Weg der neueren Menschheit werden, um zum Geiste wieder aufzusteigen, um wiederum hinter der sinnlichen Welt und hinter den äußerlich historischen Tatsachen zu finden die übersinnlichen Erkenntnisse und Erscheinungen. Dadurch wird auch wiederum gefunden werden die übersinnliche Natur des Ereignisses von Golgatha. Dadurch wird das Ereignis von Golgatha als ein solcher Einschnitt in der Gesamtentwickelung der Menschheit auftreten, daß es in dieser Gestalt nun wirklich übergehen kann in die Erkenntnis der ganzen Menschheit der Erde, daß es universelle Überzeugung werden kann. Aus den Grenzen des Konfessionellen, selbst aus den Grenzen der Religionsunterschiede über die Erde hin kann, bei neuerlichem Auftreten übersinnlichen Erkennens, das Ereignis von Golgatha, das dann jeder Sonderheit entkleidet ist, zum Gemeingut in bezug auf die Erkenntnis der ganzen Menschheit werden. Dann wird in diesem Mysterium von Golgatha innerhalb der Menschheitsentwickelung etwas gesehen werden, was eine Grundtatsache von übersinnlicher Natur in dieser ganzen Menschheitsentwickelung ist. Dann wird man nicht von dem engherzigen Standpunkte, von dem aus heute noch manche Konfessionen den Christus anschauen und aus dem sie nicht in das wahre Geheimnis hinausschauen können, weil auch der heutige Glaube vermaterialisiert ist —, dann wird man über diesen Standpunkt hinaus ein neues Verständnis finden dieses größten, dieses intensivsten Impulses in der Entwickelung der Menschheitsgeschichte.

Ceci devrait vous montrer que la science de l'esprit ne conduit pas à enlever aux humains ce que l'on veut aussi présenter comme le résultat de la pure « simple foi ». Non, la science de l'esprit veut, ainsi qu’elle correspond à la nostalgie de l'humain actuel qui, s'il veut être honnête vis-à-vis de lui-même, pourra de moins en moins se contenter de la simple foi, la science de l'esprit veut tout de suite, en puisant aux connaissances les plus hautes, présenter à l'humanité l'événement le plus intense de l'évolution de l’humanité. Ceci, il fallait l'exprimer ici aussi comme une chose appartenant à la science de l'esprit. Et il devait être évoqué une fois aussi ici sur ce dont l'humanité a besoin de par toute la terre, en ce qu'elle s'adapte/se vie tout entière dans le temps/l’époque de la conscience, où l'humain est placé sur sa propre personnalité, sur sa solitude personnelle. Parce que l'humanité se dissocie de plus en plus, se disharmonise de plus en plus, devait être indiqué sur ce dont cette humanité a besoin pour s’unifier à nouveau : ce sera une nouvelle connaissance de l'événement central de l'évolution de l’humanité.

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Das soll Ihnen zeigen, wie Geisteswissenschaft nicht dazu führt, den Menschen das zu nehmen, was man auch hinstellen will als das Ergebnis des bloßen «schlichten Glaubens». Nein, Geisteswissenschaft will, so wie es der Sehnsucht des heutigen Menschen entspricht, der sich immer weniger und weniger, wenn er ehrlich mit seinem Innern sein will, wird mit dem schlichten Glauben begnügen können, Geisteswissenschaft will gerade aus den höchsten Erkenntnissen das intensivste Ereignis der Menschheitsentwickelung vor diese Menschheit hinstellen. Dies mußte einmal als etwas, was zur Geisteswissenschaft gehört, auch hier ausgesprochen werden. Und hingedeutet mußte werden auf dasjenige, was die Menschheit braucht über die ganze Erde, indem sie sich ganz in das Bewußtseinszeitalter hineinlebt, wo der Mensch auf seine eigene Persönlichkeit, seine persönliche Einsamkeit gestellt ist. Da sich die Menschheit immer mehr und mehr spaltet, immer mehr und mehr disharmonisiert, mußte hingedeutet werden auf dasjenige, was diese Menschheit braucht, um sich wiederum zu einigen: Das wird eine neue Erkenntnis des Mittelpunktereignisses der Menschheitsentwickelung sein.

La science de l'esprit n'enlève rien à l'humain, mais elle lui donne volontiers ce dont il a tout de suite besoin pour sa conscience actuelle. Et si ce qu'on appelle la saine raison analytique humaine, le bon sens, en venait à vouloir se plaindre de tels enseignements, de telles façons de voir, de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique, ainsi devrait être dit à cette saine raison analytique humaine qu'elle doit accéder pleinement à la santé et déposer les illusions par lesquelles les connaissances purement extérieures, matérielles de la science de la nature, ont été embrumées. Elle devait se souvenir de soi-même, alors elle parviendra à une étrange découverte tout de suite de ce qu'est la vie actuelle de l'âme humaine. Elle entendra ce que la science de la nature lui dit en puisant aux bonnes sources, aux sources d'une méthode rigoureuse, sur l'évolution de l'être corporel extérieur. Mais tout de suite comme saine raison analytique humaine, elle ne comprendra pas comment la vie humaine, telle qu'elle se présente, devrait en fait être épuisée avec ce que la science de la nature peut lui dire. Et alors il trouvera tout de suite que quand elle, cette saine raison analytique humaine, poursuit bien sainement, ce que la science de l'esprit a à lui dire, quand il compare avec la vie ce que celle-ci a à lui dire, alors il trouvera tout de suite qu'il doit devenir malade sur les contradictions qui se donnent toujours à partir des illusions de la vie par le matérialisme, qu'elle retrouvera le véritable rapport à la réalité seulement quand, quand son attention sera attirée par une recherche spirituelle, sur l'humain suprasensible et sur le monde suprasensible dans lequel l'humain et l'humanité se développent. Et si de cette façon on a gagné la possibilité de pénéter avec une telle connaissance suprasensible dans la vie historique, l'actuelle époque de l'évolution du monde, respectivement de l'humanité, se place devant les yeux — ce n'est aujourd’hui pas le temps de s'étendre sur toute l'évolution de la terre, vous pouvez en faire la lecture dans ma « Science secrète » —, alors on est devenu mûri pour se conquérir aussi cette connaissance dont, dans le champ de l'évolution spirituelle allemande, Lessing a parlé dans son « Education du genre humain », animé par une saine raison analytique humaine beaucoup admirée. Alors on est alors capable de connaître comment la vie humaine se déroule à l’intérieur de l’évolution de l’esprit en vies terrestres répétées. Alors on est capable de connaître comment l’humain en rapport à toute sa vie change entre de telles vies qu’il vit ici de part en part dans le corps physique terrestre, et d'autres vies qu'il vit de part en part entre la mort et une nouvelle naissance, dans les mondes suprasensibles qui sont liés avec notre mondes par ce qui anime aussi de ses ondes et de sa vie l'évolution historique. Alors on trouve, tout à fait dans le sens de Lessing, que l'humain qui toujours réapparaît dans des vies terrestres renouvelées, porte lui-même ce qui se développe d'une époque dans l'autre. Cette connaissance des vies terrestres répétées, elle ne peut pas devenir une théorie de la manière habituelle. Elle est/sera seulement conquise, mais alors conquise comme un fait de l'être humain/essence humaine plus élevé,suprasensible, lorsqu'on s'est rendu capable de pénétrer aussi dans l'esprit de l'évolution de l’humanité comme j'ai évoqué cela.

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Nichts nimmt Geisteswissenschaft dem Menschen, wohl aber gibt sie ihm, was er gerade für sein heutiges Bewußtsein braucht. Und wenn sich etwa der sogenannte gesunde Menschenverstand solchen Lehren, solchen Anschauungen der anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft gegenüber beklagen wollte, so muß diesem gesunden Menschenverstand gesagt werden, er solle nur ganz gesund werden und die Illusionen ablegen, mit denen ihn die bloß äußerlichen, materiellen Erkenntnisse der Naturwissenschaft umnebelt haben. Er solle sich auf sich selbst besinnen, dann wird er zu einer merkwürdigen Entdeckung gerade des heutigen menschlichen Seelenlebens kommen. Er wird hören, was ihm die Naturwissenschaft aus guten, aus streng methodischen Quellen heraus sagt über die Entwickelung des äußerlich Leiblichen. Aber er wird gerade als gesunder Menschenverstand nicht begreifen, wie das menschliche Leben, so wie es ihm entgegentritt, eigentlich erschöpft sein soll mit dem, was ihm die Naturwissenschaft sagen kann. Und dann wird er gerade finden, daß, wenn er, dieser Menschenverstand, recht gesund das verfolgt, was Geisteswissenschaft zu sagen hat, wenn er, was sie zu sagen hat, mit dem Leben vergleicht, dann wird er gerade finden, daß er krank werden muß über den Widersprüchen, die sich immer aus den Illusionen des Lebens heraus durch den Materialismus ergeben, daß das wahre Verhältnis zur Wirklichkeit nur wiedergefunden werden wird, wenn er hinweisen wird durch geistige Forschung auf den übersinnlichen Menschen und auf die übersinnliche Welt, in der sich der Mensch und die Menschheit entwickelt. Und hat man auf diese Art die Möglichkeit gewonnen, mit einer solchen übersinnlichen Erkenntnis einzudringen in das geschichtliche Leben, stellt sich einem die jetzige Epoche der Welt- beziehungsweise Menschheitsentwickelung so vor Augen — es ist heute nicht die Zeit, über die ganze Erdenentwickelung weiter ausgedehnt zu sprechen, darüber können Sie nachlesen in meiner «Geheimwissenschaft» —, dann ist man reif geworden dazu, auch diejenige Erkenntnis sich zu erringen, von der gerade aus einem viel bewunderten gesunden Menschenverstand innerhalb der deutschen Geistesentwickelung Lessing gesprochen hat in seiner «Erziehung des Menschengeschlechts». Dann ist man fähig, zu erkennen, wie das menschliche Leben innerhalb dieser Geistesentwickelung abläuft in wiederholten Erdenleben. Dann ist man fähig, zu erkennen, wie der Mensch in bezug auf sein ganzes Leben abwechselt zwischen solchen Leben, die er hier im physischen Erdenleibe durchlebt, und anderen Leben, die er durchlebt zwischen dem Tod und einer neuen Geburt in den übersinnlichen Welten, die mit unserer Welt verbunden sind durch das, was auch die geschichtliche Entwickelung als Geist durchwallt und durchlebt. Dann findet man ganz im Sinne Lessings, daß der Mensch, der in immer erneuten Erdenleben auftritt, selber trägt, was sich hinüberentwickelt aus einer Epoche in die andere. Diese Erkenntnis von den wiederholten Erdenleben, sie kann nicht auf die gewöhnliche Weise eine Theorie werden. Sie wird nur errungen, dann aber als eine Tatsache des höheren, des übersinnlichen Menschenwesens errungen, wenn man sich fähig gemacht hat, einzudringen auch in den Geist der Menschheitsentwickelung, wie ich das angedeutet habe.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, une connaissance nouvelle de la vie de l'esprit veut se placer dans la culture spirituelle du présent, une connaissance qui veut laisser retrouver l'esprit pour l'humanité à l’intérieur de notre monde matérialiste. Cette mentalité matérialiste qui traverse aujourd'hui l'humanité, elle est donc pour l'essentiel aussi, ce qui a rend intérieurement la véritable contemplation spirituelle si étrangère à l'humain, qu'il n'a plus le courage de se précipiter/lancer dans cette contemplation de l’esprit, et qu'il se tranquillise en cela, le seul chemin dans le spirituel pourrait être celui de la simple confession, qui ne s'appuie que sur les lettres extérieures de la Bible. Les deux choses, cette simple confession et le matérialisme de notre temps, sont pendent intimement ensemble. Car en ce temps où il n’y avait encore aucun matérialisme, il n’y avait pas encore cette revendication buttée sur la simple confession. Et en des temps dans lesquels le christianisme est apparu, l'enseignement du Christ Jésus est quand-même provenu d'une vision hautement évoluée de l’esprit, mais tenue dans le style du passé. Elle ne peut pas, cette vision spirituelle du passé, être celle de l'humain moderne. L’humain moderne doit l'acquérir de la manière que j'ai essayé de décrire ici. Et celui qui apprend à connaître ce qui vit aujourd'hui sur le fond des âmes, ce dont les humains sont pénétrés mais qu'au fond ils ne savent pas encore pleinement, ce qui affleure à la vie consciente de leur âme, inconsciemment et parfois pathologiquement, si bien qu'ils le ressentent comme une inquiétude intérieure, comme une disposition maladive de l'âme sans pouvoir se l'expliquer, celui-là trouve que c'est l'aspiration à cette nouvelle spiritualité. Vraiment, il ne doit paq être rendu attentif ou prétendu ici immodestement/exagérément, que ce que j’expose ici comme science de l'esprit, comme anthroposophie, serait la seule chose qui doive se passer sur le chemin de l'esprit. Ce qui est penser ici est justement une faible tentative. Et tout de suite celui qui représente de manière modeste une telle faible tentative, mais la représente ainsi qu'il sait qu'elle vient à partir des aspirations/nostalgies les plus intimes/intérieures du temps, celui-là sait aussi que dans de plus en plus d'endroits, ceux-là se lèveront qui feront cette tentative de s'engager sur les chemins de la vision de l’esprit, et annonceront la possibilité de monter à nouveau à la vie avec l'humain suprasensible dans le monde suprasensible.

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So will sich heute in unsere geistige Gegenwartskultur eine neue Erkenntnis des Geisteslebens hineinstellen, eine Erkenntnis, die den Geist wieder finden lassen will für die Menschheit innerhalb unserer materialistischen Welt. Diese materialistische Gesinnung, die heute die Menschheit durchzieht, sie ist es ja im wesentlichen auch, welche den Menschen der wirklichen Geistesschau innerlich so fremd gemacht hat, daß er nicht mehr den Mut hat, sich hineinzustürzen in diese Geistesschau, und daß er sich dabei beruhigt, der einzige Weg ins Geistige könnte der des schlichten Bekenntnisses sein, das sich nur auf den äußeren Bibelbuchstaben stützt. Beides, dieses schlichte Bekenntnis und der Materialismus unserer Zeit, sie hängen innig zusammen. Denn in jenen Zeiten, als es noch keinen Materialismus gegeben hat, gab es auch nicht das halsstarrige Pochen auf das schlichte Bekenntnis. Und in den Zeiten, in denen das Christentum entstanden ist, ist doch die Lehre von dem Christus Jesus hervorgegangen aus hoch entwickelter, aber im alten Stile gehaltener Geistesschau. Diese alte Geistesschau kann nicht die des modernen Menschen sein. Der moderne Mensch muß die Geistesschau erringen auf die Weise, wie ich es versuchte, hier zu schildern. Und wer kennenlernt, was heute auf dem Grunde der Seele lebt, wovon die Menschen durchdrungen sind, was sie aber im Grunde genommen noch nicht voll wissen, was unbewußt, manchmal krankhaft hinaufspielt in ihr bewußtes Seelenleben, so daß sie es als innere Unruhe empfinden, als seelische Krankhaftigkeit, aber sich nicht darüber aufklären können, der findet: Das ist das Streben nach dieser neuen Geistigkeit. Wahrhaftig nicht soll hier in unbescheidener Weise etwa darauf aufmerksam gemacht oder behauptet werden, daß dasjenige, was ich hier vortrage als Geisteswissenschaft, als Anthroposophie, das einzige wäre, was gegenwärtig zu geschehen habe auf dem Geisteswege. Das hier Gemeinte ist eben ein schwacher Versuch. Und gerade derjenige, der in bescheidener Weise einen solchen schwachen Versuch vertritt, aber ihn so vertritt, daß er weiß, er kommt aus den innersten Sehnsuchten der Zeit heraus, der weiß auch, daß an immer mehr und mehr Orten diejenigen aufstehen werden, welche diesen Versuch, auf die Wege der Geistesschau sich zu begeben, machen werden, und verkünden werden die Möglichkeit, wiederum aufzusteigen zum Leben mit dem übersinnlichen Menschen in der übersinnlichen Welt.

Mais vous voyez aussi, je peux donc, quand j’expose sur l'anthroposophie, épargner à personne qu’il ait après le sentiment d'une certaine incompréhension, d’une difficulté de compréhension. Vous voyez aussi que ce n'est pas un étouffement de la pensée claire, ou un étouffement de la volonté agissant dans la vie pratique, mais au contraire une intensification de la pensée, une intensification de la volonté, qui conduisent dans ces mondes spirituels. Pour cela beaucoup ne réunissent pas encore actuellement le courage intérieur nécessaire. C'est pourquoi, ils regardent cette anthroposophie et disent : C'est une belle aspiration, mais en puisant à l'anthroposophie, les gens nous racontent toutes sortes de choses sur les évolutions spirituelles de l'humanité, et même sur des faits cosmiques de nature spirituelle. Et ensuite, regardant ainsi de l'extérieur l'anthroposophie, ces gens disent que c'est « un truc confus », etc. ; comme a été décrit ici à Stuttgart il y a quelque temps, ce que l'anthroposophie ajoute de monde réel de faits suprasensibles au monde des faits sensibles. Mais cela restera toujours un pressentiment du monde spirituel assourdi et dépourvu de sens si tout de suite, par un, j’aimerais dire, penser mathématique clair et à une volonté lumineuse, imprégnée de l'éducation de soi-même, ne sont pas faites du monde spirituel des phrases creuses, mais puisés/ressortis des faits réels. L'humanité actuelle a besoin de ces faits.

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Aber Sie sehen auch, ich kann ja, wenn ich über Anthroposophie vortrage, niemand ersparen, daß er zunächst das Gefühl einer gewissen Unverständlichkeit, Schwerverständlichkeit hat. Sie sehen auch, daß es nicht ein Herunterdämpfen ist des klaren Denkens oder ein Herunterdämpfen des im Leben praktisch wirkenden Willens, sondern daß es im Gegenteil eine Steigerung des Denkens, eine Steigerung des Willens ist, was in diese geistigen Welten hineinführt. Dazu bringen viele in der Gegenwart noch nicht den inneren Mut auf. Daher betrachten sie diese Anthroposophie und sagen: Das Streben ist ja schön, aber da erzählen uns die Leute aus der Anthroposophie heraus allerlei über geistige Menschheitsentwickelungen, sogar über kosmische Tatsachen geistiger Natur. Und dann nennen solche Leute, indem sie die Anthroposophie so äußerlich betrachten, diese ein «krauses Zeug» und so weiter, wie das vor einiger Zeit hier in Stuttgart bezeichnet worden ist, was Anthroposophie als wirklich übersinnliche Tatsachenwelt zu der sinnlichen Tatsachenwelt hinzufügt. Aber es wird stets ein sinnloses, dumpfes Ahnen der geistigen Welt bleiben, wenn nicht gerade durch ein, ich möchte sagen, mathematisch klares Denken und durch einen lichtvollen, von der Selbsterziehung durchsetzten Willen, von der übersinnlichen Welt nicht Phrasen gemacht, sondern wirkliche Tatsachen aus dieser übersinnlichen Welt herausgeholt werden. Diese Tatsachen braucht die gegenwärtige Menschheit.

Je vous ai parlé de cette nostalgie ardente. A partir de cette nostalgie s'est développé donc tout de suite au cours du XIXème siècle, une vraie caricature de l'effort/l’aspiration suprasensible. On connaissait seulement l'effort/l’aspiration matérialiste, mais on reçu tut de suite à l’intérieur de cet effort matérialiste la nostalgie après l'esprit. C'est pourquoi on s'est adonné à une recherche spirituelle calquée sur la recherche matérielle dans la vie, on s’adonna à la caricature de la recherche de l’esprit, au spiritisme, qui n'est rien d'autre qu'une recherche matérielle de ce qui ne pourra jamais être matériel, de l'esprit. Ce qui dans le spiritisme apparaît pathologiquement comme caricature de la recherche de l'esprit, c'est, comme vous voyez, ce qui devrait être recherché d'une manière saine, mais seulement par un développement clair de ce qui est déjà une disposé dans l'humain, par la science de l'esprit orientée selon l’anthroposophie.

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Ich habe Ihnen von dieser Sehnsucht gesprochen. Aus dieser Sehnsucht heraus hat sich ja gerade im Laufe des neunzehnten Jahrhunderts ein wahres Zerrbild übersinnlichen Strebens entwickelt. Man kannte nur das materialistische Streben, aber man bekam gerade innerhalb dieses materialistischen Strebens die Sehnsucht nach dem Geiste. Daher ergab man sich einem solchen Geistessuchen, das nachgebildet war der materiellen Forschung im Leben, man ergab sich der Karikatur der Geistesforschung, dem Spiritismus, der nichts anderes ist als ein materielles Suchen nach dem, was nimmermehr materiell sein kann, nach dem Geiste. Was im Spiritismus krankhaft auftritt als Karikatur des Geistessuchens, das ist, wie Sie sehen, dasjenige, was in gesunder Weise, aber nur durch eine klare Fortentwickelung dessen, was im Menschen schon veranlagt ist, durch die anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft gesucht werden soll.

Ainsi cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique apparaît comme une tentative au meilleur sens du mot — et comme il a été dit, ceci doit être formulé en toute modestie — de placer dans cette époque des grandes, des remarquables connaissances extérieures de science de la nature, les connaissances du monde spirituel, de l'homme suprasensible et de son évolution. Et seulement quand ces connaissances de science de la nature auront été complétées par les connaissances de la vision de l’esprit, l'humain moderne s’expliquera son être, comme cela satisfait sa nostalgie la plus intérieure. C'est pourquoi la science de l'esprit telle qu'elle est pensée ici doit déjà secouer d’elle-même tous ces reproches qui lui proviennent de maints côtés aussi bien intentionnés.

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So erscheint im besten Sinne des Wortes anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft als ein Versuch — wie gesagt, in aller Bescheidenheit soll das ausgesprochen werden —, die Erkenntnisse von der geistigen Welt, von dem übersinnlichen Menschen und seiner Entwickelung hineinzustellen in die Zeit der so hervorragenden, großen, äußerlichen naturwissenschaftlichen Erkenntnisse. Und erst dann, wenn diese naturwissenschaftlichen Erkenntnisse ergänzt sein werden durch die Erkenntnisse der Geistesschau, wird der moderne Mensch über sein Wesen sich so aufklären, wie es eigentlich seiner innersten Sehnsucht entspricht. Daher muß Geisteswissenschaft, wie sie hier gemeint ist, schon auch von sich abschütteln alle diejenigen Vorwürfe, die von mancher auch gut meinenden Seite herkommen.

Là, j’aimerais pour conclusion rendre attentif sur une chose. Même ceux qui ne veulent pas rejeter cette science de l’esprit, ils vous le prennent mal qu'aujourd'hui, devant une grande masse d’humains, on parle ce qu'ils appellent « les secrets spirituels » et qu'ils veulent seulement préserver pour des cercles étroits et sectaires. Oh, on sait très bien que cette démarche devant de grandes masses d’humains est aujourd’hui un devoir sacré. C’est pourquoi on ne doit pas écouter des reproches comme celui qui a été fait récemment : c’est une impossibilité de parler de choses cosmiques devant un public de grande ville – ainsi résonne ce reproche - comme le fait le Dr Steiner ; ce qui manque là, c'est le maître de l'artisanat spirituel, qui bannit inexorablement de son entourage tous ceux qui ne comprend pas se taire à temps ; ce qui manque, c'est un enseignement qui sache vraiment distinguer le profane du consacré, pas seulement dans les idiomes/façon de parler. - Face à ce reproche, doit être fait valoir que nous sommes aujourd’hui aussi entrés spirituellement dans l'ère démocratique, et que c'est aujourd’hui un péché pour l'humanité de vouloir faire cette distinction entre le profane et le consacré. Celui qui peut entrer dans les mondes spirituels par son destin a l'obligation de parler à la saine raison analytique humaine au sens le plus large, afin que ce bon sens retrouve le chemin dans les mondes spirituels.

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Da möchte ich zum Schlusse auf eines aufmerksam machen. Selbst diejenigen, die diese Geisteswissenschaft nicht ablehnen wollen, sie nehmen es einem übel, daß man vor großen Menschenmassen heute von diesem spricht, was sie «die geistigen Geheimnisse» nennen, und was sie nur für enge, sektiererische Zirkel bewahren wollen. Oh, man weiß ganz gut, daß dieses Hintreten vor große Menschenmassen heute eine heilige Zeitenpflicht ist. Daher darf man nicht hören auf Vorwürfe wie diesen, der neulich gemacht worden ist: Es ist eine Unmöglichkeit, vor einem großstädtischen Publikum — so lautet dieser Vorwurf — von kosmischen Dingen zu reden, wie es Dr. Steiner tut; was da fehlt, das ist der Meister des geistigen Handwerks, der jeden unerbittlich aus seiner Nähe verbannt, der nicht rechtzeitig zu schweigen versteht; was fehlt, ist eine Lehre, die zwischen Profanen und Geweihten wirklich, nicht nur in Redensarten, zu unterscheiden weiß. — Diesem Vorwurf gegenüber muß geltend gemacht werden, daß wir heute auch geistig in das demokratische Zeitalter eingetreten sind, und daß es heute eine Versündigung an der Menschheit ist, diesen Unterschied machen zu wollen zwischen Profanen und Geweihten. Es hat derjenige, der eindringen kann durch sein Schicksal in die geistigen Welten, die Verpflichtung, zum gesunden Menschenverstand im weitesten Umfange zu sprechen, so daß dieser gesunde Menschenverstand den Weg in die geistigen Welten wieder findet.

Quand c’est aussi un devoir de notre temps en général, une obligation vis-à-vis de toute l'humanité de la Terre, c'est aussi une obligation particulière dans ce domaine à l’intérieur duquel nous vivons maintenant, à l’intérieur du domaine centre-européen. Celui qui, comme celui qui vous parle aujourd'hui, s'est immergé pendant de nombreuses décennies dans ce que la vie intellectuelle allemande - j'ai déjà fait allusion à quelque chose chez Lessing aujourd'hui - a déjà fait des débuts pour une nouvelle compréhension de l'esprit en Lessing, Herder, Goethe, Schiller, dans les philosophes allemands, il sait que l'approfondissement de cette vie de l’esprit, quand on la conduit de telle manière que l'on fasse les forces avec lesquelles Goethe, Schiller et les autres ont cherché ses propres forces de recherche, que cette vie de l’esprit mène en ligne droite à celle dont je vous ai parlé aujourd'hui et avant-hier. Et nous, en Europe centrale, n'avons besoin de rien d'autre pour surmonter la terrible évolution matérialiste de ces derniers temps que de nous souvenir à nouveau de ce qui, selon ses débuts, se repose déjà dans notre grande époque allemande. Alors, nous arriverons de façon conforme à la nature à ce qui sera appellé ici la science de l’esprit à orientation anthroposophique. C'est pourquoi le bâtiment qui est pensé comme une d'université pour cette science de l’esprit, le bâtiment à Dornach, a tout de suite été autorisé à s'appeler « Goetheanum », tout de suite à cette époque où par dessus tout on chéri si peu de l’être allemand. « Goetheanum » comme point de repère pour le fait que, du point de vue de l'esprit, l'être allemand comme le Goetheanisme veut se dresser hardiment devant le monde entier.

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Wenn das auch eine Zeitenpflicht ist ganz im allgemeinen, eine Verpflichtung gegenüber der ganzen Erdenmenschheit, so ist es noch eine besondere Verpflichtung innerhalb desjenigen Gebietes, in dem wir jetzt leben, innerhalb des mitteleuropäischen Gebietes. Wer wie derjenige, der heute zu Ihnen spricht, seit vielen Jahrzehnten sich hineinvertieft hat in das, was deutsches Geistesleben — ich habe heute schon etwas bei Lessing angedeutet — auch schon an Anfängen für eine neue Geisteserkenntnis getan hat in Lessing, Herder, Goethe, Schiller, in den deutschen Philosophen, der weiß, daß die Vertiefung in dieses Geistesleben, wenn man sie so treibt, daß man die Kräfte, mit denen Goethe, Schiller und die anderen suchten, zu seinen eigenen Suchenskräften macht, daß dieses Geistesleben in gerader Linie in dasjenige hineinführt, wovon ich Ihnen heute und vorgestern gesprochen habe. Und wir brauchen in Mitteleuropa nichts anderes, um die furchtbare materialistische Entwickelung der letzten Zeit zu überwinden, als uns wiederum zu besinnen auf das, was seinem Anfange nach schon liegt in unserem großen deutschen Zeitalter. Dann werden wir in naturgemäßer Art zu dem kommen, was hier anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft genannt wird. Deshalb durfte auch der Bau, der als eine Hochschule für diese Geisteswissenschaft gedacht ist, der Bau in Dornach, er durfte gerade in dieser Zeit, in der man von überallher deutsches Wesen so wenig schätzt, sich «Goetheanum» nennen. «Goetheanum» als ein Wahrzeichen dafür, daß vom Gesichtspunkte des Geistes deutsches Wesen als Goetheanismus vor die ganze Welt kühnlich sich hinstellen will.

Et je sais que rien ne sera fait contre Goethe quand tout de suite l'attitude pensante et visionnaire dont vous a été parlé aujourd'hui et avant-hier sera rattachée à un historique, qui sera nommé le goethéanisme. Quelle que soit l'ampleur de ce qui peut nous pris extérieurement, le monde aimerait-il aujourd’hui aussi avoir le pouvoir de nous amener dans le plus amère des besoins et dans la plus amère des misères extérieurement, il ne peut pas aussi nous l'enlever, ce qui est lié aux meilleures forces allemandes, si nous voulons seulement nous relier à ces meilleures forces allemandes. Mais alors, quand on veut cela, alors même en ces temps sombres et tristes, nous recevrons un espoir, tout de suite l'espoir du réveil d'une vie de l’esprit de l'humanité dans une forme nouvelle, à laquelle nous sommes peut-être appelés tout de suite dans le besoin le plus profond et dans la misère la plus profonde.

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Und ich weiß, daß nichts gegen Goethe getan wird, wenn gerade die denkerische und schauende Gesinnung, von der heute und vorgestern zu Ihnen gesprochen wurde, um an ein Historisches anzuknüpfen, Goetheanismus genannt wird. Mag uns äußerlich noch soviel genommen werden, mag die Welt heute auch die Macht haben, uns in die bitterste Not und ins bitterste Elend äußerlich zu bringen, das kann sie uns nicht nehmen, was verbunden ist mit den besten deutschen Kräften, wenn wir uns nur selber mit diesen besten deutschen Kräften verbinden wollen. Dann aber, wenn man das will, dann erhält man selbst in dieser finsteren und traurigen Zeit eine Hoffnung, gerade die Hoffnung auf die Wiedererweckung eines Geisteslebens der Menschheit in neuer Form, zu der wir vielleicht gerade in der tiefsten Not und im tiefsten Elend berufen sind.

On pourra poursuivre ce que l'époque matérialiste a apporté dans le récent développement de l'humanité, alors on s'éloignera toujours de plus en plus de l'esprit, alors on se reliera de plus en plus avec la matière, ou on pourra se souvenir aujourd'hui à l'humain suprasensible et le développer en soi. On pourra alors compléter ce qui a atteint une hauteur vertigineuse dans la vision scientifique matérialiste par une véritable vision spirituelle. Et cette vision spirituelle sera alors comme l'âme de la vision du monde naturel extérieur. Ces deux voies : s'attarder dans la reconnaissance matérielle et entraîner l'humanité plus loin dans le chaos et la misère, ou faire ressortir la nature humaine la plus vraie et la plus intérieure de l'humain suprasensible et du monde suprasensible - ces deux voies s'ouvrent aujourd'hui au développement/à l’évolution de l'humanité. L’une, le chemin matérialiste, oh, il se montre dans ce qu'elle lance comme des vagues à la surface. Là, la science extérieure voit vraiment de façon très inexacte, en ce qu'elle poursuit seulement la logique extérieure de raison analytique, ne peut se trouver à la logique intérieure des faits. Je veux seulement placer un tel fait devant vous.

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Man wird fortsetzen können, was die materialistische Zeit in die neuere Menschheitsentwickelung hineingebracht hat, dann wird man sich vom Geiste immer weiter entfernen, dann wird man sich immer mehr und mehr mit der Materie verbinden, oder man wird sich heute besinnen können auf den übersinnlichen Menschen und diesen in sich entwickeln. Dann wird man das, was in der materialistischen naturwissenschaftlichen Anschauung zu einer schwindelnden Höhe gediehen ist, ergänzen durch eine echte Geistesschau. Und diese Geistesschau wird dann wie die Seele der äußeren natürlichen Weltanschauung sein. Diese beiden Wege: in materiellem Erkennen zu verweilen und die Menschheit weiter in Chaos und Elend hineinzubringen, oder die wahrste, innerste Menschennatur herauszuholen aus dem übersinnlichen Menschen und der übersinnlichen Welt — diese beiden Wege eröffnen sich heute der Menschheitsentwickelung. Der eine, der materialistische Weg, oh, er zeigt sich in dem, was er als Welle an die Oberfläche wirft. Da sieht die äußere Wissenschaft wahrhaftig recht ungenau, indem sie nur die äußere Verstandeslogik verfolgt, nicht sich finden kann zu der inneren Logik der Tatsachen. Ich will nur eine solche Tatsache vor Sie hinstellen.

C'est là que, née dans le présent, tout droit sortie de la mentalité matérialiste, une vision philosophique. Avenarius et Mach l'ont représentée. C'est la façon de voir selon laquelle l'humain ne peut en fait rien apporter d'autre dans son monde d'expérience que ce qu'il prend dans la perception sensorielle ordinaire, dans la conscience ordinaire. Tout de suite ces deux hommes cités ont exprimé de manière philosophique et riche d’esprit ce qu'est une mentalité matérialiste. Si vous pouvez poursuivre ce qu'ils ont exprimé de manière dévotionnelle, alors vous obtiendrez beaucoup de respect pour ce que la raison analytique de ces genseur esprit a fournie. Et si l'on reste planté dans le cadre de la façon ordinaire de voir, des philosophes comme Avenarius et Mach seront acceptés comme des phénomènes philosophiques individuels. Si on ne s’arrête pas à cette façon ordinaire de voir, on apprend à reconnaître les impulsions intérieures de telles façons de voir le monde, oh, alors on voit , alors on doir tourner le coup d’oeil de ces façons de voir le monde sur ce qu'elles font de manière mystérieuse/pleine de secret dans la vie. Et alors on arrive à l'étrange connexion/pendant qui existe entre ces façons de voir le monde et ce qui menace le déclin de la culture européenne contemporaine de l'Est, de la Russie, du bolchevisme. Alors on apprend que le bolchevisme est la conséquence ultime de ces façons de voir le monde dans la vie pratique. Ceci est encore confirmé par le fait, qui donc existe, que la philosophie avenarienne et machéenne est la philosophie d'État des bolcheviques.

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Da haben wir in der Gegenwart, so recht aus der materialistischen Gesinnung heraus geboren, eine philosophische Ansicht. Avenarius und Mach haben sie vertreten. Es ist die Anschauung, daß der Mensch eigentlich nichts anderes in seine Erfahrungswelt hereinbringen kann als das, was er in der gewöhnlichen Sinneswahrnehmung, in dem gewöhnlichen Bewußtsein aufnimmt. Gerade diese beiden genannten Männer haben in einer philosophisch geistreichen Weise ausgedrückt, was materialistische Gesinnung ist. Man kann dem, was sie in einer hingebungsvollen Weise ausgedrückt haben, nachgehen, dann wird man gegenüber dem, was der Verstand dieser Leute geleistet hat, großen Respekt bekommen. Und bleibt man innerhalb der gewöhnlichen Anschauung stehen, dann wird man eben solche Philosophen wie Avenarius und Mach als einzelne philosophische Erscheinungen hinnehmen. Bleibt man bei dieser gewöhnlichen Anschauung nicht stehen, lernt man erkennen die inneren Impulse solcher Weltanschauungen, oh, dann sieht man, dann muß man den Blick wenden von diesen Weltanschauungen zu dem, was sie auf geheimnisvolle Weise im Leben wirken. Und dann kommt man zu jenem merkwürdigen Zusammenhang, der da besteht zwischen diesen Weltanschauungen und dem, was als Niedergangserscheinung der heutigen europäischen Kultur vom Osten, von Rußland, vom Bolschewismus droht. Dann lernt man erkennen, daß der Bolschewismus im praktischen Leben die letzte Konsequenz solcher Weltanschauungen ist. Das wird noch bestätigt durch die Tatsache, die ja besteht, daß die Avenariussche und Machsche Philosophie die Staatsphilosophie der Bolschewisten ist.

Vous voyez, seul celui qui pénètre dans l'esprit des choses, qui peut faire abstraction de la clameur des opinions de parti actuelles, peut reconnaître ces liens aujourd'hui. Après tout, les opinions des partis d'aujourd'hui réduisent en poussière tout ce qui doit être exprimé aujourd'hui pour le salut de l'humanité. Cette logique des faits que je viens de vous présenter est plus importante pour l'humain d'aujourd'hui que toute logique délirante, sophistique, qui ne tirera/dérivera toutefois jamais le bolchevisme d'Avenarius et de Mach. Les faits le font. Et si vous voulez comprendre les origines des actes qui, à l’intérieur du monde civilisé, dévastent la civilisation actuelle, alors regardez les philosophies des dernières décennies, les philosophies de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle, alors vous trouverez encore plus de confirmation que nous avons deux chemins devant nous aujourd'hui, celui qui poursuit l'approche matérialiste, même si elle est aussi logiquement raffinée que par Avenarius et Mach, et celui qui a été caractérisé ici, qui veut revenir dans l'esprit. Si le premier chemin devait être suivi de plus en plus loin à partir de maintenant, alors nous verserions sur la vie spirituelle européenne une mécanisation de l'esprit, une végétalisation des âmes et une animalisation des corps. Mais c'est aussi ce qui menace l’humain aujourd'hui. Si les gens sont complètement pénétrés par la mécanisation occidentale de l'esprit, alors l'animalisation orientale, c'est-à-dire l'émergence de revendications sociales sous la seule forme d'instincts animaux et de pulsions désespérées, sera liée à cette mécanisation occidentale de l'esprit. Les deux sont liés. Au milieu se trouve la végétalisation, c'est-à-dire la somnolence de la vie de l'âme qui ne veut pas être réveillée par le franchissement du chemin de l'esprit. C'est l’une des perspectives qui est là. L'humanité aura à se décider si elle veut entrer dans cette perspective pour la mécanisation de l'esprit, pour la végétalisation de l'âme et l'animalisation du corps, ou si elle veut parcourir dans l'autre chemin. Dans le besoin et la misère, nous pourrons probablement nous accommoder de l'autre chemin. Et cet autre chemin ne pourra nous être reporté pour nous, malgré que les autres ont le pouvoir, le chemin de l'esprit.

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Sehen Sie, diese Zusammenhänge erkennt heute nur derjenige, der in den Geist der Dinge hineindringt, der sich hinwegsetzen kann über das Geplärre der heutigen Parteimeinungen. Die heutigen Parteimeinungen ziehen ja doch alles in den Staub hinab, was gerade heute zum Heil der Menschheit ausgesprochen werden muß. Diese Tatsachenlogik, die ich Ihnen jetzt vorgeführt habe, die ist für den heutigen Menschen wichtiger als alle spintisierende, sophistische Logik, die allerdings niemals aus dem Avenarius und Mach einen Bolschewismus ableiten wird. Die Tatsachen tun es. Und wollen Sie die Ursprünge der heute die Zivilisation verwüstenden Taten innerhalb der zivilisierten Welt verstehen, dann schauen Sie in die Philosophien der letzten Jahrzehnte, in die Philosophien der zweiten Hälfte des neunzehnten Jahrhunderts und vom Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts hinein, dann werden Sie noch mehr bekräftigt finden, daß wir heute zwei Wege vor uns haben, den einen Weg, der fortsetzt die materialistische Betrachtungsweise, wenn sie auch noch so logisch verfeinert wird wie von Avenarius und Mach, und denjenigen Weg, der hier gekennzeichnet worden ist, der wieder in den Geist hinein will. Würde der erste Weg von jetzt ab immer weiter beschritten werden, dann würden wir über das europäische Geistesleben ausgießen eine Mechanisierung des Geistes, eine Vegetarisierung der Seelen und eine Animalisierung der Leiber. Das ist es aber auch, was den Menschen heute droht. Durchdringen sich die Menschen ganz mit der westlichen Mechanisierung des Geistes, dann wird sich verbinden mit dieser westlichen Mechanisierung des Geistes die östliche Animalisierung, das heißt die Entstehung von sozialen Forderungen bloß in Form animalischer Instinkte und wüster Triebe. Beides hängt zusammen. In der Mitte steckt die Vegetarisierung, das heißt die Schläfrigkeit des Seelenlebens, das nicht erweckt werden will durch das Betreten des Geistweges. Das ist die eine Perspektive, die da ist. Die Menschheit wird sich zu entscheiden haben, ob sie eintreten will in diese Perspektive zur Mechanisierung des Geistes, zur Vegetarisierung der Seele und zur Animalisierung des Leibes, oder ob sie den anderen Weg betreten will. In Not und Elend werden wir uns wohl zu dem anderen Wege bequemen können. Und dieser andere Weg wird uns, trotzdem die anderen die Macht haben, nicht verlegt werden können, der Weg des Geistes.

Nous devons seulement vouloir y entrer. Nous devons seulement tenir notre esprit libre même vis-à-vis de l'esclavage de nos corps. Nous devrons seulement nous décider de nous placer sur nous-mêmes dans une relation spirituelle-d’âme à partir des sentiments et des sensations que nous pouvons devenir à travers la conscience de l’humain suprasensible et du monde suprasensible. Alors les autres ne pourront pas nous faire de mal/nuire. Alors peut-être que ce que j’aimerais dire avec ces mots se montrera peut-être quand-même : Au cours du XIXe siècle, nous l’avons malheureusement amené à ce qu’en Europe centrale, à imiter les peuples occidentaux, aussi là, où la civilisation occidentale n'avait aucune raison pour cela. C'est peut-être par la misère et le malheur, précisément par le pouvoir qu'ils ont sur nous, que nous trouverons le moyen de ne pas reprendre ce que nous avons malheureusement repris volontairement, parce que nous les avons imités. Maintenant, quand ils voudront nous montrer/préfigurer la mécanisation de l'esprit par leur pouvoir, là nous trouverons la force dans cette vieille Europe centrale, qui peut se rattacher aux grands moments, là nous trouvons, aimerions-nous trouver la force de suivre le chemin de l'esprit dans l’humain le plus intérieur. Alors nous éviterons la mécanisation matérialiste de l'esprit et nous en viendrons à ce que j'ai essayé de caractériser déjà au début des années 90 dans ma « Philosophie de la liberté ». Alors, par l'esprit libéré, nous arriverons à une véritable vision du monde spirituel. Nous trouverons alors le chemin, tout de suite par l'esprit, à l'égalité des humains. Car il ne peut jamais être d'égalité des humains seulement dans l'ordre économique extérieur.

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Wir müssen ihn nur betreten wollen. Wir müssen unseren Geist nur freihalten wollen selbst gegenüber der Knechtschaft unserer Leiber. Wir werden uns nur entschließen müssen, aus den Gefühlen und Empfindungen, die uns durch das Bewußtsein vom übersinnlichen Menschen und der übersinnlichen Welt werden können, uns auf uns selbst zu stellen in geistig-seelischer Beziehung. Dann werden die anderen uns nichts anhaben können. Dann wird sich vielleicht doch das zeigen, was ich mit den Worten aussprechen möchte: Im Laufe des neunzehnten Jahrhunderts haben wir es in Mitteleuropa leider dahin gebracht, die westlichen Völker nachzumachen, auch da, wo in der Zivilisation des Westens kein Grund dazu vorlag. Vielleicht werden wir durch Not und Elend, gerade durch die Macht, die sie über uns haben, den Weg finden, um das nicht aufzunehmen, was wir leider freiwillig aufgenommen haben, da wir es ihnen nachmachten. Jetzt, wo sie uns die Mechanisierung des Geistes durch ihre Macht werden vormachen wollen, da finden wir die Stärke in diesem alten Mitteleuropa, das an große Zeiten anknüpfen kann, da finden wir, mögen wir finden die Stärke, im innersten Menschen den Weg des Geistes zu gehen. Dann werden wir vermeiden die materialistische Mechanisierung des Geistes und werden zu dem kommen, was ich versuchte zu charakterisieren schon im Anfang der neunziger Jahre in meiner «Philosophie der Freiheit». Dann werden wir durch den befreiten Geist zu einem wirklichen Schauen der geistigen Welt kommen. Dann werden wir den Weg finden, gerade durch den Geist, zur Gleichheit der Menschen. Denn nimmermehr kann nur in der äußeren ökonomischen Ordnung Menschengleichheit sein.

Mais si l'humain est capable de se saisir dans sa nature suprasensible comme être spirituel doté d’âme, alors il en viendra aussi à trouver le droit qui fait de lui un égal parmi des égaux. Alors, il approfondira sa science, car ce n'est qu'à partir de ce que je vous ai indiqué/évoqué aujourd'hui que la médecine peut, la jurisprudence/science du droit peut et l'art de l'éducation peuvent créer une première fois leurs sources correctes. Alors ce ne sera pas de ce qui conduit à la mécanisation de l'esprit comme auparavant, qui conduit à l'inégalité des hommes comme auparavant, qui émanera/s’écoulera la science, mais alors de ce que l'esprit recherche sur les chemins de l'esprit que viendra la pleine liberté de l'esprit de l'humain. Alors, de ce que l'esprit recherche sur les chemins de l’âme, viendra l'égalité humaine des humains dotés d’âme, et alors, quand l’humain qui se tient comme humains suprasensible, d’esprit saisissant aimant l’autre humain se tient en vis-à-vis de l’autre humain, alors passera dans la vie sociale, parce que les humains échangerons consciemment en amour les uns avec les autres comme des êtres spirituels, alors régnera dans la nature humaine à côté de l'autre esprit libéré, à côté de l’autre âme égale la vraie fraternité universelle humaine parcourue d'esprit, dotée d'âme !

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Wenn aber der Mensch sich zu erfassen vermag in seiner übersinnlichen Natur als beseeltes Geistwesen, dann wird er dazu kommen, auch das Recht zu finden, das ihn zum Gleichen unter Gleichen macht. Dann wird er seine Wissenschaft vertiefen; denn aus demjenigen, was ich Ihnen heute angedeutet habe, kann Medizin, kann Rechtswissenschaft, kann Erziehungskunst erst ihre richtigen Quellen schöpfen. Dann wird von der Wissenschaft nicht dasjenige ausströmen, was zur Mechanisierung des Geistes führt wie bisher, was zur Ungleichheit der Menschen führt wie bisher, sondern dann wird von dem, was der Geist auf Geisteswegen sucht, volle Geistesfreiheit des Menschen kommen. Dann wird von dem, was der Geist auf Seelenwegen sucht, die menschliche Gleichheit der beseelten Menschen kommen, und dann, wenn der sich selbst als übersinnlichen, als Geistesmensch erfassende Mensch liebend den anderen Menschen gegenübersteht, dann wird einziehen in das soziale Leben, weil die Menschen bewußt als geistige Wesen in Liebe miteinander verkehren werden, dann wird herrschen in der Menschennatur neben dem befreiten Geiste, neben der andern gleichen Seele die wahre geistdurchdrungene, beseelte, allmenschliche Brüderlichkeit!


Français seulement

01

Que dans l'être humain il y ait quelque chose comme un être humain suprasensible, c'est-le pressentiment de tout un chacun, qu'il puisse maintenant parcourir sa vie d'âme de telle ou telle façon. Comment ce pressentiment doit être portée à une certitude scientifique intérieure devant la conscience de l'humanité contemporaine, là dessus veut parler aux actuels contemporains, ce que j’ai maintenant représenter, depuis de nombreuses années déja, aussi dans cette ville, sous le nom de science de l'esprit d'orientation anthroposophique. Vis-à-vis de la façon dont cette science de l’esprit d'orientation anthroposophique recherche la connaissance de l'être humain suprasensible et du monde suprasensible absolument, les préjugés les plus diversifiés surgissent toutefois encore aujourd'hui. Et comme dans nombreux cercles on souhaite encore aujourd'hui entendre parler de l'être humain suprasensible, l'anthroposophie ne peut pas en parler. Car elle croirait, oui, elle le sait, qu'avec cela elle ne viendrait pas à la rencontre des désirs/nostalgie de connaissance des humains, qui est peut-être encore inconscient aujourd'hui, mais pas moins intense. On entend donc tout de suite, quand on juge aujourd'hui, de tel ou tel côté, que l'anthroposophie est quelque chose de difficilement compréhensible, qu'elle tirerait ses connaissances de régions où on n'aurait pas du tout besoin de se rendre, quand on voudrait pénétrer en l'essence/l’être du suprasensible. La différence est soulignée entre les aspirations cognitives/à la connaissance de l'anthroposophie et la « simple foi », qui veut se fonder seulement sur la confession et la Bible. Et que celui qui a trouvé cette simple foi comme une force intérieure n'a besoin d'aucune science de l'esprit orientée anthroposophiquement est accentué toujours à nouveau de beaucoup de côtés. Mais tout de suite si elle devait parler dans le sens de cette pure, aujourd'hui est appelée simple foi, la science de l'esprit orientée anthroposophiquement devrait accepter qu'elle ne prendrait pas en compte le besoin en fait plus profond de l'époque. Elle devrait se dire qu'elle représenterait en effet un point de vue/une position qui plaît encore à beaucoup d’humains aujourd'hui et vis-à-vis de laquelle, ils trouvent l'anthroposophie difficilement compréhensible, mais qui ne correspond quand-même plus aux exigences actuelles plus profondes de la vie d’âme de l'humanité contemporaine. En effet, c'est précisément de ce côté que l'on soulève toujours des objections contre les points de vue de la science de l’esprit dont nous parlons ici, qui sont issus d'une prise en compte à part entière des exigences de l'humanité contemporaine. Car cette science spirituelle croit pouvoir voir clairement comment certaines connexions/certains pendants sont efficaces, à propos desquelles un grand nombre d’humains de nos jours se livrent aux illusions les plus néfastes.

02

Nous vivons aujourd'hui en un temps qui est encore longtemps d’être conclu/abouti/refermé en rapport à son caractère de confusion et de chaos. Nous allons vers des temps difficiles du développement de l’humanité. Et celui qui regarde plus profondément dans le développement/l’évolution de l'humanité sait que ce qui se répand aujourd'hui comme une agitation élémentaire sur tout le monde civilisé, et dont les luttes intérieures sont seulement les vagues frappées à la surface, a un lien/pendant mystérieux tout de suite avec l'attitude/le se-placer obstinée sur le point de vue que l'on décrit comme celui de la « simple foi », qui veut se fonder seulement sur la confession et la Bible. Ce qui est puisé/attiré dans l'être humain/l’entité humaine par cette ainsi nommée « foi », cela se ferme vis-à-vis de ces forces qui pourraient aujourd'hui amener de l'ordre dans la confusion et le chaos à ce point précis du développement/de l’évolution de l'humanité. Quand aujourd'hui ceux qui parlent comme je l'ai évoqué, approfondissaient seulement un peu leurs connaissances, alors ils devraient regarder d'un côté sur tout ce qui amène l'humanité dans de terribles combats, dans un terrible désordre, et de l'autre côté ils devraient se dire : Ce que nous n'avons pas attiré à nous, parce que nous avons toujours insisté/accentué obstinément de rester planté à l’ainsi nommée simple foi, qui nous est confortable et qui est confortable pour les autres, cela manque aujourd'hui, et il y a un lien/pendant intérieur entre les troubles d'aujourd'hui et l'insistance sur la simple foi. Il y a un lien de cause à effet, et la semence de cette insistance obstinée éclôt dans les mouvements élémentaires du monde actuel.

03

Cela a, non pas à partir de sentiments subjectifs, mais tout de suite de ce dont j’aimerais vous donner aujourd'hui encore des indications particulières, à partir d’une connaissance scientifique intérieure, incité la science de l'esprit orientée anthroposophiquement à faire descendre des hauteurs spirituelles cette connaissance du suprasensible, qui aussi loin que ces ainsi-nommés simples croyants indiquent le suprasensible, est venu de ces hauteurs. Seulement ils ne veulent pas s'élever à ces hauteurs de quelque façon que ce soit.

04

Il m'a été permis de le dire d'avance parce que tout de suite aujourd'hui, je vais avoir à relier/amener en pendant ce que je vais dire sur l'être suprasensible de l'humain avec certaines découvertes spirituelles-scientifiques que, d'un côté, on trouve encore bien incompréhensibles, bien que, si on les envisageait de plus prêt, on les trouverait conformes au bon sens/à la saine raison analytique humaine ; que l’on tient toujours, de l'autre côté, comme inutile parce qu'on ne les trouve pas conformes/correspondant à ce qu'on pense devoir représenter comme une simple foi. Les chemins sur lesquels la science de l’esprit, telle qu'elle est pensée ici, arrive à ses connaissances, j'ai essayé de les caractériser ici avant-hier. Je suis alors parti que ce que l'humain actuel aimerait au fond en savoir bien peu sur ce qui se passe/va de soi maintenant quand-même inconsciemment au plus intérieur de la nature humaine.

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D'un côté, l'humain croit qu'il porte extérieurement son corps en lui/à soi, et il croit qu'il peut re/connaître ce corps en ce qu’il le regarde sensoriellement, ou aussi ce qu’il le regarde selon les instructions de la vision du monde de science de la nature. De l'autre côté, l'humain croit qu'il a toute la mesure de ce qu'il lui est permis d'appeler son être intérieur lorsqu'il considère ce qui apparaît comme son âme dans son penser, dans son percevoir sensoriel, dans son sentir et dans son vouloir. Qu'à travers cette vie, d'un côté, vis-à-vis du corps extérieur et, de l'autre côté vis-à-vis de ce que l'on vit comme d’âme dans la conscience ordinaire dans le penser, sentir et vouloir, qu'en cela l'être humain/l’entité humaine complète n'est/ne s’est pas épuisée, montre le chemin de la connaissance que j'ai déjà évoqué ici avant-hier, et qui consiste pour l’essentiel en ce que l'humain en tant que scientifique spirituel/chercheur de l’esprit ne s'arrête pas à ce que sa conscience ordinaire lui dit, mais qu'il prend son développement spirituel dans une certaine mesure en main. Que notamment du côté du monde de la pensée, il élève consciemment la pensée à un niveau supérieur qu’il se tient dans la vie ordinaire, et que de l'autre côté, il fait consciemment de ce que nous appelons la nature de la volonté l'objet de son auto-éducation. Donc développement des forces de la vie d’âme, que nous avons dans la vie ordinaire, est la seule chose qui peut conduire à la connaissance du monde suprasensible au sens spirituel-scientifique. Et en quoi consiste, d'un côté, ce qu’on doit laisser prospérer comme développement/évolution de la pensée ? Cela consiste à rendre cette pensée ou cette imagination humaine plus forte qu'elle ne l'est dans la vie ordinaire de manière toute systématique, de telle manière qu'elle se fonde sur les expériences de la nature intérieure de l'âme de l'humain. Dans la vie ordinaire, en un sens, le penser, le représenter, est un pur spectateur, et l'humain est conscient qu'il pense le mieux pour cette vie ordinaire lorsqu'il laisse les expériences de cette vie ou de la nature extérieure agir sur lui, et se comporte comme un spectateur passif dans le représenter. Par les méthodes que vous trouverez décrites dans mon livre « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs », on amène de l'activité dans le monde des pensées. On amène une telle activité dans le monde des pensées qu'on en devient conscient : Pendant que l'on pense, on n'est pas seulement passif, mais on est dans une telle activité, même si c'est aussi une activité intérieure, comme on est efficace extérieurement dans le monde avec ses membres en mouvement. La volonté doit être amenée dans la pensée, mais une volonté telle qui ne fasse pas cette pensée une arbitraire, mais qui l'adapte aux phénomènes du monde. C'est pourquoi c’est une bonne préparation tout de suite pour le scientifique spirituel, quand il laisse son effort spirituel-scientifique le précéder, un travail bien discipliné dans la voie scientifique de la recherche elle-même ; s'il, dans cette voie scientifique de la recherche, lorsqu’il s'habitue à ne pas penser arbitrairement, mais à orienter sa pensée d’après les phénomènes que la nature elle-même offre. Mais il doit alors se détacher de cette pure vision de/façon de voir la nature. Il doit déployer ce qu'il a éduqué à l’observation des phénomènes de la nature dans une rigueur intérieure des pensées, indépendamment et détaché de ces phénomènes/manifestation de la nature dans sa pure pensée. L'activation du penser, c'est ce qui est important en ce qui concerne la culture de la pensée à l’intérieur de la recherche scientifique-spirituelle. C'est ce que beaucoup d’humains ne croient pas encore aujourd'hui - nous nous tenons seulement au début de la connaissance spirituelle-scientifique - qu'à travers cela, le fait du penser de l'être humain, toute l'activité de représentation, prend un autre caractère qu'elle n’a dans la vie ordinaire. Quand nous regardons en retour sur le vague monde de représentation, sur l'être plus ou moins rêveur de la première enfance, et que nous comparons alors cet être rêveur avec la pensée claire et brillante de l'état adulte, ainsi nous avons une différence dans le développement/l’évolution de la vie intérieure de l'âme humaine. Une différence justement telle se produit pour celui qui développe son penser de la manière décrite, en ce qu’il monte/grimpe du penser ordinaire au penser activé. Il se sent comme s'il s'était réveillé de l'état ordinaire de la vie, et si l'on ne prend pas le mot dans un mauvais sens mystique, on peut toutefois parler d'un réveil de l'humain par ce penser activé. Mais parce qu’on apprend à prendre en main ce penser activé, par cela on gagne une toute nouvelle « vision », j'aimerais l'appeler ainsi, une toute nouvelle vision sur l'essence/l’être du corps humain en premier lieu.

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Ce corps humain se place devant cette vision, à laquelle s'élève le penser activé, d'une manière toute nouvelle. Avant toute chose se montre une grande, énorme différence en rapport à la forme du corps humain entre l'organisation de notre chef et l'organisation qui s'exprime dans nos membres se mouvants et tout ce qui est pendant à ces membres se mouvants. Et on apprend à re/connaître, par cette façon de voir qui s'ouvre à ce penser activé, qu’au fond la tête humaine, le chef humain a aussi corporellement un être/une entité toute autre que la corporéité restante, notamment celle portant les membres. On apprend de façon intérieure à reconnaître la parenté de tout penser, notamment ce penser activé avec tout l'être/l’entité du chef humain. On apprend à reconnaître d'une nouvelle manière ce qu'est en fait ce corps humain. Car, si l'on pénètre toujours de plus en plus par ce penser activé dans le développement/l’évolution d'âme, ainsi dans ce penser activé entre consciemment non purement une telle expérience de vie entre, comme elle entre dans le penser ordinaire ou le représenter. Les expériences de vie qui entrent dans le penser ordinaires ou le représenter ont une certaine particularité. Nous faisons l'expérience du monde à l’intérieur de ce représenter ordinaire, nous le vivons par nos observations sensorielles et par le penser qui s’y joint. Mais il nous reste aussi quelque chose en retour de cette expérience. Nous ne porterions pas l'être humain complet en nous si ne nous restait pas de cette expérience extérieure, la possibilité de nous souvenir à nouveau de cette expérience extérieure. Tout de suite cette mémoire maintient ensemble toute notre personnalité humaine, et on a seulement besoin de penser à ce qu'une maladie de la mémoire fait à la destruction de la personnalité humaine, alors on réaliser ce que la force de la mémoire signifie pour l'ensemble de la cohésion de la personnalité humaine dans la vie ordinaire.

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Mais ce qui œuvre en nous, lorsque nous nous abandonnons/adonnons au monde extérieur et que nous nous formons des représentations de lui par nos perceptions sensorielles, pour maintenir/garder plus tard ces représentations à nouveau vivantes comme souvenirs dans notre âme, cela reste dans l'inconscient. C'est quelque chose que l'homme accomplit dans l'inconscient.En rapport à ce que le penser activé, suprasensible vit/expérimente, la chose repose différemment. Il ne serait jamais possible - et cela vous paraîtra également clair d'après ce qui a été dit ici avant-hier – d’amener dans un quelque pendant avec la personnalité humaine ce que l'on vit réellement comme suprasensoriel dans le penser activé, si l'on était dépendant de l'activité qui provoque/effectue inconsciemment l'être intérieur. C'est quelque chose que l'on doit apprendre dans la connaissance suprasensible que l'on n'amène pas quelque chose d’inconscient à notre corps dont on peut ensuite réveiller la mémoire, mais plutôt l'empreinte dans le corps humain, l'apport dedans, qui sinon passe par une activité inconsciente et continue à œuvrer comme mémoire, c'est quelque chose que l'on doit exercer consciemment en tant que chercheur spirituel. Jamais d’un vécu tout vague ne sortirait l'expérience suprasensorielle plus élevée par le penser activé, si on ne s'acquérait/s’appropriait pas la faculté d'amener consciemment cette expérience suprasensible au corps. Mais on peut seulement l'apporter à l'organisation de la tête humaine. Et maintenant, on apprend à connaître quelque chose à cette organisation de la tête humaine qui échappe à la science ordinaire, mais qui brille/éclaire profondément dans le mystère/secret de l'être/l’entité humaine. En imprimant consciemment ce que l'on vit spirituellement dans le penser activé, on apprend à reconnaître que l'on suscite constamment dans le chef humain un processus qui n'est pas une augmentation/élévation de la vie, qui est une diminution/déconstruction de la vie, qui est un partiellement mourir. C’est à nouveau une expérience significative, bouleversante, qui est faite sur le chemin de la science de l’esprit. Afin que nous puissions gagner personnellement une part à nos connaissances suprasensibles, nous devons les imprimer à notre nature principale/de chef, et vite/aussitôt se montre que par cette impression n’est pas provoqué un processus de vivification, un processus d'augmentation de la vie, mais un processus de mort partielle, un processus de démantèlement/déconstruction des processus de vie de l'organisation du chef. Et là, on apprend à reconnaître comment cette organisation corporelle principale/du chef œuvre en fait en l'humain. On apprend à reconnaître ce que l'on ne sait seulement pas, ce qui reste dans l'inconscient : que toute notre activité de penser ou de représentation n'est pas quelque chose qui, comme le croit le matérialiste, source de la vie, mais vient tout de suite de l'atténuation de la vie dans la nature de chef, de cela vient, que notre chef est constamment, lorsque nous sommes actifs de l’âme, dans un mourir partiel, dans une mourir en partie. Et on apprend à reconnaître le fait, encore grotesque pour l'humain actuel, qu'à l’instant où ce qui se joue dans le chef, dans l'activité du penser, se répandrait dans l'humain entier, l'humain entier mourrait à cet instant. Ainsi, grâce à la science de l’esprit, on vit constamment l'efficacité réelle du principe amenant la mort par rapport à une partie de la nature corporelle humaine. On apprend à connaître comment constamment la mort, parce que nous avons le chef organisé d’une certaine façon, exerce continuellement son activité de part toute la vie.

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Voyez-vous, c'est à de telles opinions, qui contredisent si fortement les opinions ordinaires, que mène ce dont on croit encore aujourd'hui dans beaucoup de cercles, que ne pourrai conduire l'homme à rien dont il aurait besoin. Et alors on apprend à connaitre comment en fait cette imprégner, que j’ai maintenant décrit comme un conscient, et qui doit se passer par le penser activé, ne peut pas immédiatement imprimer le monde suprasensible, dans lequel on a fait des expériences, dans l'organisation physique humaine. Là on apprend à reconnaître comme un fait réel ce qui échappe à l'observation sensorielle extérieure. Là on apprend à reconnaître que le corps sensoriel ordinaire est incorporé/en-articulé dans ce que je me suis autorisé d'appeler le corps éthérique ou le corps de force de formation dans mes écrits sur la science de l’esprit. On découvre un fin corps de lumière et, qui repose entre l'activité de la pensée activée et le corps physique humain, notamment l'organisation du chef. Sur ces chemins, il sera re/connu par la vision suprasensible, que l'on peut nommer à ce niveau une imagination, ce qu'est un corps plus fin, ce qui repose à la base du corps physique comme force picturale/formatrice, vis-à-vis de laquelle la science de la nature a aujourd'hui une superstition négative. On apprend à connaître un membre supérieur, suprasensible, de l'entité humaine. Et cela/il apparaît comme, j’aimerais dire, un phénomène tout d'abord un phénomène extraordinairement déprimant, auquel doit être remédier en ce qu’on laisse le penser activé aller parallèlement d'autres exercices intérieurs de l'âme -, l'étrange phénomène apparaît, en ce qu’on imprime maintenant au corps éthérique et par là même aussi au corps physique que ce que l'on a vécu suprasensiblement, se sent comme si on n’était plus être maître de son Je, comme si le Je, dont on a quand-même tant cru qu'il parcourt tous les phénomènes/toutes les manifestations de l'âme, toutes les expériences de l'âme, comme si ce Je, allait sombrer dans le corps. Ainsi on se sent, en ce qu’on imprime des expériences suprasensibles au corps, comme si le Je sombrait.

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Là ces exercices viennent à l’aide que l’on fait de l'autre côté dans l'autodiscipline/élevage de la volonté. Je les ai déjà caractérisés avant-hier, mais je voudrais encore brièvement mentionner/indiquer là-dessus. J'ai dit comment l’humain devient toujours un autre de semaine en semaine, d'heure en heure, d'année en année, et qu’on peut savoir qu’on devient un autre. Nos expériences n’ouvrent pas seulement ainsi que nous les avons, mais elles œuvrent ainsi qu'elles font continuellement de nous un autre humain. Mais là aussi, une activité inconsciente œuvre dans l’humain actuel. Il s'abandonne/adonne aux expériences extérieures. Il remarque peut-être lorsqu'il tourne tant d'attention à son être intérieur, que de semaine en semaine, d'année en année, de décennie en décennie, il est au fond un autre humain, qu'il a une autre constitution d’âme. Mais il ne prend pas le développement/l’évolution de cette constitution d'âme dans sa propre main. Cela le chercheur de l’esprit doit le faire. Il devrait travailler sur lui-même ainsi que sa progression d'année en année, de décennie en décennie, soit contrôlée/dominée par sa propre volonté, à nouveau systématiquement, non seulement arbitrairement ou en imitant la vie ordinaire, plus ou moins inconsciente, mais systématiquement, pleinement conscient, on doit exercer l'autodiscipline/élevage et l'auto-éducation. De sorte que ce qui se développe autrement dépourvu de volonté dans notre humain sera placé sous la domination de la propre volonté. Par cela, on fait une autre expérience. On fait une expérience qui repose à nouveau très loin de la conscience actuelle. On doit débarrasser un préjugé scientifique qui domine aujourd'hui entièrement un certain domaine scientifique et qui, de là, s'est étiré dans la conscience populaire. Cette façon scientifique de voir – j’aimerais le mentionner pour la raison que ce dont il s’agit maintenant, est peut-être la première chose que nous pouvons comprendre partant d'ici - ce que l'on croit aujourd'hui à partir de la façon de voir scientifique matérialiste, c’est que l'humain a deux sortes de nerfs, les nerfs dits sensitifs et les nerfs moteurs. Les nerfs sensibles partent de nos organes sensoriels, croit-on, ou de la surface de la peau vers le centre nerveux, et comme des fils télégraphiques, ils y apportent ce qui est perçu par les sens. Et alors à nouveau, les nerfs dits moteurs, les nerfs de la volonté, partent du centre nerveux. Il sera dans une certaine mesure à travers une entité démoniaque, que, bien sûr, la science actuelle ne veut pas avoir pour vraie, et qui siège dans le système nerveux central, ce qui est câblé des sens au système central à travers les nerfs télégraphiques filaires, mis en œuvre/transposé dans la volonté par les nerfs moteurs, par les nerfs de la volonté. De très belles théories ont été élaborées, qui sont même extraordinairement riche d’esprit, notamment celle qui est provenue der la terrible maladie des Tabes, pour expliquer cette théorie de deux sortes de nerf. Néanmoins, cette théorie des deux sortes de nerfs n'est rien d'autre qu'un exutoire de l'ignorance sur l'humain suprasensible. Il y a - je ne peux pas l'expliquer ici car cela irait trop loin, mais tout de suite la maladie de Tabes le prouve, quand on regarde correctement - il n'y aucune différence entre les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs. Les nerfs dits moteurs sont seulement là pour, tout comme les nerfs dits sensibles transmettent des perceptions externes, justement ainsi transmettre les perceptions internes lorsque nous allons ou lorsque nous bougeons le bras. Les nerfs moteurs sont aussi des nerfs sensitifs, ils sont là pour sentir nos mouvements eux-mêmes. Et que l'on croit que les nerfs moteurs seraient les porteurs de volonté, cela provient seulement de ce que l'on est dans la non connaissance sur le véritable porteur de volonté. Lui, on apprend seulement à le reconnaître lorsqu'on pratique/exerce réellement/vraiment cette l'autodiscipline/élevage de la volonté dont j'ai parlé. Si cela devient aussi une activité pour vous éduquer. Quand dans cette éducation, on devient indépendant de ce que le corps lui-même fait avec vous. Alors on apprend à connaitre que ce ne sont pas les nerfs moteurs qui produisent la volonté, ils perçoivent seulement les mouvements à travers la volonté, mais que c'est un troisième membre de l'être humain/l’entité humaine, un membre suprasensible, celui que l'on pourrait appeler l'entité réelle d’âme. Je l'ai appelé dans mes écrits, même si l'expression ne plait pas encore au présent, le corps astral. On apprend à nouveau à connaître ce membre suprasensible de l'être humain par une vision immédiate, que l'on s’éduque par cette autodiscipline/élevage de la volonté, on apprend à connaître ce corps de l'âme, si j’ai la permission de le nommer ainsi, comme celui qui repose spirituellement et d’âme à la base de tous les mouvements de la volonté, de tous les mouvements du corps. Les nerfs sont seulement là pour transmettre la perception du mouvement.

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On doit toutefois alors ; lorsqu'on poursuit cet élevage de la volonté dont j'ai parlé toujours de plus en plus loin , monter de la cognition/connaissance purement imaginative que j’ai justement indiquée à la cognition/connaissance inspirée et intuitive comme je l'ai décrite dans le livre que j’ai justement mentionné. On arrive alors à la reconnaissance d'un membre encore plus élevé que l’est le corps éthérique ou le corps de forces formatrices de l'humain, dans ce membre de l'âme de la nature humaine. Et on apprend à reconnaître ce membre de l'âme comme ce dont on ne peut faire l'expérience en soi, ce dont on peut seulement faire l'expérience en étant en activité extérieure, qu’on peut faire l'expérience/vivre par ce que les pulsions de la volonté vous deviennent quelque chose de conscient. Si on l’a amené à cela, à se découvrir ce membre réel de l'âme en soi, cette deuxième partie de l'être humain suprasensible, alors la volonté se renforce toujours de plus en plus, et il s’avère ce qui est notre corps sensation. Ce que notre corps met en force en ce qu’il utilise ses membres de mouvement et ce qui est pendant avec cela, s'avère comme une organisation toute autre que l'organisation de chef. La nature des membres de l'humain s'avère comme cette organisation qui – au contraire au chef, ce qui, comme je l'ai caractérisée, est en partie constamment mourir - est continuellement en naître spirituellement, en continuels augmentation et développement de la vie. Ainsi on fait l'expérience, d'un côté par l'organisation du chef, d'un dépérissement continuel, de l'autre côté, dans la nature de volonté, dans le deuxième membre suprasensible de l'entité humaine, une poursuite continue de l’être né. Et de cette poursuite de l’être né, de cette élévation/augmentation de la vie, qui doit venir de tout notre être humain, là nous rayonne en retour la véritable nature, désormais supérieure et suprasensible du Je et nous impose ce que nous avons imprimé dans le corps. Notre Je se relève comme s'il sortait toujours de neuf d’une tombe, d'un chef dépérissant en partie. C'est ce que l'on peut expérimenter/vivre en soi-même par un entraînement correspondant de la vie de l'âme, ce travail continuel de mourir et de naître. Et on apprend à reconnaître que nous ne naissons pas seulement au début de notre vie et que nous mourons à la fin de notre vie, mais que dans le mourir et l’être né s'expriment des forces qui vont par toute notre vie avec notre organisation.

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Alors, quand l'on est monté par intuition et inspiration à la saisie de l'être humain suprasensible, alors seulement on est en premier en situation d’apprendre vraiment à connaître le développement/l’évolution de l'humanité elle-même. Car en de qu’on se développe à une telle vision, les forces se lèvent à vous qui s’associe/fusionnent de la nature de la tête et du reste de la nature du corps, pour suivre la vie historique de l'humanité, pour suivre l’évolution historique de l'humanité maintenant selon ses forces intérieures. Comment cette évolution historique de l'humanité est-elle toujours observée par la conscience ordinaire du présent ? Quand on fait abstraction de ce que l'on croyait au stade élémentaire du développement de l'humanité, de ce que l'on considère aujourd'hui comme enfantin, qu'un esprit règne dans l'histoire -, quand on fait abstraction de cela, on peut dire qu'aujourd'hui l'humain considère l'histoire, c'est-à-dire le développement/l’évolution de l'humanité, seulement considérée/regardée comme une somme de faits, qu'il se recueille/rassemble des documents d’archives, de la tradition, qu'il entremêle/impose alors tout au plus avec la pensée combinante ordinaire. À ces faits historiques, que même en tant que scientifique spirituel, on doit bien sûr prendre de l'histoire extérieure, à ces faits historiques s'ajoute, en ce sens qu'on a d'abord reconnu l'entité humaine suprasensible, comme je viens de l'expliquer, la faculté de regarder dans le cours de l’esprit d’êtres suprasensibles plus élevés qui passent/vont par l’évolution historique.

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On apprend à connaître intérieurement ce que l'on regarde sinon seulement extérieurement dans ce développement/cette évolution de l'humanité. Et je veux, pour ne pas autour abstraitement et en général, parler d'un fait particulier, afin de vous présenter, dans une certaine mesure symptomatologiquement, cette évolution de l'histoire de l’humanité. Ce qui est représenté extérieurement comme l'histoire est aujourd'hui,, justement seulement une fable convenue, juste une description de l'extérieur, tout de suite parce que l'humain est seulement dépendant du matériel dans sa façon de voir. Celui qui est capable de regarder de l'intérieur ce qui fait tenir les faits ensemble, il arrive, d'abord en contemplant rétrospectivement notre développement historique, assez étrangement au XVe siècle, vers le milieu du XVe siècle, à un point nodal dans le développement de l'humanité nouvelle. Ce milieu du XVe siècle nous montre dans de nombreux domaines que quelque chose comme un saut œuvre/agit dans le développement de l'humanité. Nous savons donc, que dans la nature aussi, un tels développements/évolutions par saut ont lieu. Quand nous regardons la plante se développant, comment la feuille verte se développe, comment le calice se développe, comment il se fond/passe dans le pétale coloré, c'est un développement soudain, bien que régulier, de la feuille verte de feuillage à la feuille coloré de fleur/au pétale. Un tel saut dans le développement/l’évolution, que l'on ne remarque pas seulement pas lorsque l'on regarde les faits historiques seulement extérieurement, un tel saut dans le développement/l’évolution de l'humanité repose au milieu du XVe siècle. Là quelque chose commence à se faire valoir dans ce développement humain, qui élève les âmes des humains à un tout autre stade de développement qu’il était disponible à l'époque précédente. Certes, les âges antérieurs, les époques antérieures du développement de l'humanité aussi, avaient aussi à nouveau de la façon dont elles ont amenées à un sommet à certaines époques, mais elles se différencient en rapport à la constitution intérieure de l'âme humaine de ce que cette âme humaine a vécu/traversée depuis le milieu du XVe siècle.

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Et avec ce milieu du XVe siècle, se termine en fait une époque de l’évolution de l'humanité qui, pour l'observateur spirituel-scientifique de l'histoire, commence en fait au VIIIe siècle avant le Christ, à peu près avec la fondation de l'Empire romain. Ceux qui regardent l'histoire du point de vue de la sciences de l’esprit constatent qu'un développement continu de l'âme traverse les siècles depuis le huitième siècle avant l'émergence du christianisme jusqu'au milieu du quinzième siècle après sa fondation. Et celui qui considère intérieurement quelque chose comme le règne grec, comme le règne romain ancien, trouvera que ce qui est dit ici de manière spirituelle-scientifique est tout de suite pleinement fondé. Ce qui se développe à cette époque, c'est la constitution humaine d’âme, qui entraîne de préférence le développement de l'âme tranquille et de la raison analytique chez l'humain. C'est ce qui surprend dans le développement intérieur de l'histoire : quand nous remontons derrière le huitième siècle pré-chrétien, alors ce que nous appelons aujourd'hui les forces de l'âme tranquille, la nature raisonnable humaine, n'œuvre pas encore dans l'âme humaine, là l'humain est encore plus dévoué/adonné de toute son âme au monde extérieur, là il ne se détache pas encore et réfléchit raisonnablement sur les choses, là il est encore un morceau de nature avec ses forces de l’âme tranquille.Ce n'est qu'au huitième siècle que l'humain se détache et exerce de façon indépendante les forces de la raison analytique et de l’âme tranquille. Et au fond, tout ce développement de l'histoire, du VIIIe siècle avant le Christ au XIVe siècle après le Christ, est un déployement de ces forces qui font progressivement émerger/ressortir dans l'humanité, en rapport au développement de l'âme, de proche en proche, la formation de la raison analytique et de l’âme tranquille à partir de l'être le plus intime de l'homme, tel qu'il y est prédisposé. Mais cette formation de la raison analytique et de l'âme tranquille a quelque chose d'instinctif pour toute cette époque. La raison analytique et l'âme tranquille œuvrent encore instinctivement. Et il est venu sur l'humanité qu'au milieu du XVe siècle, ce qui oeuvrait autrefois plus instinctivement dans la raison analytique et dans l’âme tranquille a pris un caractère conscient, pleinement conscient, que depuis lors l'humain se sent encore plus seul qu'auparavant vis-à-vis de la nature extérieure, qu'il doit, dans une certaine mesure, se retirer de la nature extérieure quand il veut consciemment réfléchir raisonnablement ; s'il veut consciemment expérimenter ses force de l’âme tranquille, ce qu'il vit instinctivement comme de la sympathie et de l'antipathie. Tout passe dans le conscient.

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Conscience moderne et connaissance de l'esprit*Rudolf STEINER. * Extrait de la conférence publique du 11 juillet 1919, vol. No 330/331 des CEuvres complètes, non traduit. — Traduction d'Henriette Bideau. (Titre de la rédaction.)4
C’est pourquoi, sur le sol de la science de l’esprit, on peut dire que tandis que dans des temps passés, la vie instinctive raisonnable, la vie instinctive de l’âme tranquille, s'est formé en l'humain, depuis le milieu du xv ème siècle, ce que l'on peut appeler l'âme de conscience. Ce développement de l'âme de conscience est quelque chose qui se poursuivra longtemps, longtemps encore, au cours de l'évolution de l’humanité. Au fond, comme humanité, nous sommes seulement au début de cette évolution de l'âme de conscience. Et que l'humain développe depuis ce temps son âme de conscience, c'est ce qui nous a fait monter justement les grands progrès de la pensée de science de la nature.

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Si grand qu'ait été Platon, si grand qu'ait été Aristote, ils n'avaient pas la pensée de science de la nature. Pour cette pensée de science de la nature est nécessaire ce détachement de l’intérieur humain se sépare consciemment de la nature, qui monta en premier avec l'apparition de l'âme de conscience dans l'évolution de l’humanité. C'est pourquoi notre évolution de science de la nature est pendante avec une époque de l'évolution de l’humanité absolument. Toute l’évolution de l’humanité, comme Lessing l’exprima un jour bellement — qu'on saisisse maintenant la parole comme on veut —, est une sorte d'« éducation de l’humanité ». Depuis le milieu du xveme siècle, l'éducation de l'humanité englobe l'éducation de l'âme de conscience, et cette âme de conscience a apporté la conception du monde de science de la nature proprement dite. C'est là, compris de l'intérieur, un fragment de l'évolution de l’humanité. Et on comprend complètement ce qui tombe dedans à l'époque du VIIIème siècle avant J.-C. jusqu'au milieu du XVème siècle seulement si on le considère intérieurement du point de vue de l'évolution de l'âme. Car dans le premier tiers de cette période tombe la fondation du christianisme. Et cette fondation du christianisme, le scientifique de l'esprit la reconnaît aussi comme le plus grand événement de l'évolution humaine sur terre. Le scientifique de l'esprit tout de suite, qui regarde dans l'évolution de l'âme humaine à travers les siècles, distingue/reconnait/connait qu'au premier tiers de cette période que j'ai décrite comme le développement de l'âme de raison et d’âme tranquille, quelque chose agit encore, venant de ces temps très reculés où avec la plus grande intensité, mais venant de forces subconscientes de l'âme, quelque chose agit par quoi l'être humain se sent comme un fragment de la nature entière, de la réalité naturelle extérieure. Là tomba dans l'évolution humaine cet événement que l'on ne comprend jamais lorsqu'on veut le comprendre simplement comme relevant de l'évolution matérielle historique — c'est alors que se produisit l'événement du Golgotha. Alors intervint dans l'évolution d’humanité, la fécondation de cette évolution par un élément suprasensible qui, descendant des hauteurs cosmiques, s'unit avec l’évolution d’humanité, et qui prépara la nature humaine à devenir toujours plus consciente, toujours plus intériorisée. Tout d'abord tomba dans une sorte d'activité encore instinctive de la raison et de l’âme tranquille, ce qui se passa sur le Golgotha, tomba le Christ devenant homme. Et cela dura les deux derniers tiers de cette époque qu’encore se déversa dans ces forces de raison et d’âme tranquille plutôt instinctives, cette force qui, pour l'humanité, émanait/est partie du Mystère du Golgotha. Alors, au milieu du xve siècle, vient l'évolution consciente de l'âme humaine, et avec elle l’époque de science de la nature, l'orientation de l'humain sur les évènements extérieurs des phénomènes naturels.

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Ce fut tout d'abord cette époque durant laquelle l’être lié/attaché intérieur passé avec l'esprit, avec le suprasensible du monde, recula davantage devant la vie consciente. Ce spirituel qu'autrefois, dans un passé très reculé, l'être humain avait perçu comme instinctivement dans les phénomènes du monde, il jaillissait désormais de son être intérieur parce que l'entité du Christ s'était liée à l'évolution de l'humanité. Mais ce jaillissement tomba aussi en ce temps de l'évolution où, comme je l'ai exposé, l'être humain devenait de plus en plus conscient, et par là, justement, de plus en plus extérieur. Et ainsi vint que tout de suite à cette époque de l'âme de conscience, du développement conscient de l'âme de raison et d’âme tranquille, œuvrait certes le germe-christ dans les âmes, mais que tout d'abord, tout d'abord seulement, l'humanité devint de plus en plus consciente, en ce sens justement que ce qui vivait spirituellement en elle laissa disparaître de sa conscience l'être suprasensible de l'humain. Par cela vint aussi qu'on comprit de moins en moins ce qui pourtant s'était lié dans le suprasensible à cette évolution de l’humanité : l'événement du Golgotha. Et en cette relation, le XIXème siècle l’a amené à un point culminant. Le XIXème siècle l’a amené dépouiller cet événement du Golgotha de son caractère suprasensible, pour l'humanité croyante aussi. Dans une certaine mesure, ce XIXème siècle a, chez une grande partie de l'humanité croyante aussi, poussé l'événement du Golgotha dans le monde des faits extérieurs. Le porteur du Christ, Jésus, est devenu « l'homme simple de Nazareth », cet être qui n'est rien d'autre qu'une entité humaine un peu plus évolué. Cela vint seulement de ce qu'au cours de l'évolution de l'âme de conscience, aux humains se perdit la compréhension pour le suprasensible, dans le monde de l'histoire aussi. Le christianisme fut matérialisé avait la saisie de Jésus comme l'homme simple de Nazareth ; et nous n’avons aujourd'hui pas purement un matérialisme de la science de la nature, nous avons actuellement aussi, dans de larges cercles, un matérialisme de la foi.

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Nous sommes cependant, en cette période de l'évolution de l'humanité qui s'est ouverte au milieu du XVème siècle, aussi parvenus devant la nécessité de nous élever de nouveau jusqu'à l'esprit. Et ce que je vous ai développé aujourd’hui et avant-hier, cela doit devenir le chemin de l'humanité moderne, pour de nouveau monter vers l'esprit, pour à nouveau trouver derrière le monde sensible et derrière les faits historiques extérieurs les connaissances et les phénomènes suprasensibles. C'est par là que sera retrouvée la nature suprasensible de l'événement du Golgotha. C'est par là qu'il apparaîtra dans l'ensemble de l'évolution humaine comme une césure telle qu'il pourra vraiment, sous cette forme, pénétrer dans la connaissance de toute l'humanité terrestre et devenir une conviction universelle. Se dégageant des limites du confessionnel, et même de celles des différences religieuses par toute la terre lors de l'apparition nouvelle d'une connaissance suprasensible, l'événement du Golgotha, désormais dépouillé de tout caractère réservé/toute particularité, pourra devenir le bien commun en rapport à la connaissance de l'humanité entière. Alors, dans ce Mystère du Golgotha à l’intérieur de l'évolution de l’humanité, pourra être vu quelque chose qui est une donnée fondamentale de nature suprasensible dans toute cette évolution de l'humanité. Alors, du point de vue étroit de cœur duquel, aujourd'hui encore, maintes confessions considèrent/regardent/contemplent le Christ, et duquel elle ne peuvent plus regarder dans le vrai mystère/secret, parce qu’aussi l’actuelle foi est matérialisée —, alors de ce point de vue, on pourra trouver une compréhension nouvelle de cette impulsion, la plus grande, la plus intense dans l'évolution de l'histoire de l’humanité.

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Ceci devrait vous montrer que la science de l'esprit ne conduit pas à enlever aux humains ce que l'on veut aussi présenter comme le résultat de la pure « simple foi ». Non, la science de l'esprit veut, ainsi qu’elle correspond à la nostalgie de l'humain actuel qui, s'il veut être honnête vis-à-vis de lui-même, pourra de moins en moins se contenter de la simple foi, la science de l'esprit veut tout de suite, en puisant aux connaissances les plus hautes, présenter à l'humanité l'événement le plus intense de l'évolution de l’humanité. Ceci, il fallait l'exprimer ici aussi comme une chose appartenant à la science de l'esprit. Et il devait être évoqué une fois aussi ici sur ce dont l'humanité a besoin de par toute la terre, en ce qu'elle s'adapte/se vie tout entière dans le temps/l’époque de la conscience, où l'humain est placé sur sa propre personnalité, sur sa solitude personnelle. Parce que l'humanité se dissocie de plus en plus, se disharmonise de plus en plus, devait être indiqué sur ce dont cette humanité a besoin pour s’unifier à nouveau : ce sera une nouvelle connaissance de l'événement central de l'évolution de l’humanité.

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La science de l'esprit n'enlève rien à l'humain, mais elle lui donne volontiers ce dont il a tout de suite besoin pour sa conscience actuelle. Et si ce qu'on appelle la saine raison analytique humaine, le bon sens, en venait à vouloir se plaindre de tels enseignements, de telles façons de voir, de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique, ainsi devrait être dit à cette saine raison analytique humaine qu'elle doit accéder pleinement à la santé et déposer les illusions par lesquelles les connaissances purement extérieures, matérielles de la science de la nature, ont été embrumées. Elle devait se souvenir de soi-même, alors elle parviendra à une étrange découverte tout de suite de ce qu'est la vie actuelle de l'âme humaine. Elle entendra ce que la science de la nature lui dit en puisant aux bonnes sources, aux sources d'une méthode rigoureuse, sur l'évolution de l'être corporel extérieur. Mais tout de suite comme saine raison analytique humaine, elle ne comprendra pas comment la vie humaine, telle qu'elle se présente, devrait en fait être épuisée avec ce que la science de la nature peut lui dire. Et alors il trouvera tout de suite que quand elle, cette saine raison analytique humaine, poursuit bien sainement, ce que la science de l'esprit a à lui dire, quand il compare avec la vie ce que celle-ci a à lui dire, alors il trouvera tout de suite qu'il doit devenir malade sur les contradictions qui se donnent toujours à partir des illusions de la vie par le matérialisme, qu'elle retrouvera le véritable rapport à la réalité seulement quand, quand son attention sera attirée par une recherche spirituelle, sur l'humain suprasensible et sur le monde suprasensible dans lequel l'humain et l'humanité se développent. Et si de cette façon on a gagné la possibilité de pénéter avec une telle connaissance suprasensible dans la vie historique, l'actuelle époque de l'évolution du monde, respectivement de l'humanité, se place devant les yeux — ce n'est aujourd’hui pas le temps de s'étendre sur toute l'évolution de la terre, vous pouvez en faire la lecture dans ma « Science secrète » —, alors on est devenu mûri pour se conquérir aussi cette connaissance dont, dans le champ de l'évolution spirituelle allemande, Lessing a parlé dans son « Education du genre humain », animé par une saine raison analytique humaine beaucoup admirée. Alors on est alors capable de connaître comment la vie humaine se déroule à l’intérieur de l’évolution de l’esprit en vies terrestres répétées. Alors on est capable de connaître comment l’humain en rapport à toute sa vie change entre de telles vies qu’il vit ici de part en part dans le corps physique terrestre, et d'autres vies qu'il vit de part en part entre la mort et une nouvelle naissance, dans les mondes suprasensibles qui sont liés avec notre mondes par ce qui anime aussi de ses ondes et de sa vie l'évolution historique. Alors on trouve, tout à fait dans le sens de Lessing, que l'humain qui toujours réapparaît dans des vies terrestres renouvelées, porte lui-même ce qui se développe d'une époque dans l'autre. Cette connaissance des vies terrestres répétées, elle ne peut pas devenir une théorie de la manière habituelle. Elle est/sera seulement conquise, mais alors conquise comme un fait de l'être humain/essence humaine plus élevé,suprasensible, lorsqu'on s'est rendu capable de pénétrer aussi dans l'esprit de l'évolution de l’humanité comme j'ai évoqué cela.

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C'est ainsi qu'aujourd'hui, une connaissance nouvelle de la vie de l'esprit veut se placer dans la culture spirituelle du présent, une connaissance qui veut laisser retrouver l'esprit pour l'humanité à l’intérieur de notre monde matérialiste. Cette mentalité matérialiste qui traverse aujourd'hui l'humanité, elle est donc pour l'essentiel aussi, ce qui a rend intérieurement la véritable contemplation spirituelle si étrangère à l'humain, qu'il n'a plus le courage de se précipiter/lancer dans cette contemplation de l’esprit, et qu'il se tranquillise en cela, le seul chemin dans le spirituel pourrait être celui de la simple confession, qui ne s'appuie que sur les lettres extérieures de la Bible. Les deux choses, cette simple confession et le matérialisme de notre temps, sont pendent intimement ensemble. Car en ce temps où il n’y avait encore aucun matérialisme, il n’y avait pas encore cette revendication buttée sur la simple confession. Et en des temps dans lesquels le christianisme est apparu, l'enseignement du Christ Jésus est quand-même provenu d'une vision hautement évoluée de l’esprit, mais tenue dans le style du passé. Elle ne peut pas, cette vision spirituelle du passé, être celle de l'humain moderne. L’humain moderne doit l'acquérir de la manière que j'ai essayé de décrire ici. Et celui qui apprend à connaître ce qui vit aujourd'hui sur le fond des âmes, ce dont les humains sont pénétrés mais qu'au fond ils ne savent pas encore pleinement, ce qui affleure à la vie consciente de leur âme, inconsciemment et parfois pathologiquement, si bien qu'ils le ressentent comme une inquiétude intérieure, comme une disposition maladive de l'âme sans pouvoir se l'expliquer, celui-là trouve que c'est l'aspiration à cette nouvelle spiritualité. Vraiment, il ne doit paq être rendu attentif ou prétendu ici immodestement/exagérément, que ce que j’expose ici comme science de l'esprit, comme anthroposophie, serait la seule chose qui doive se passer sur le chemin de l'esprit. Ce qui est penser ici est justement une faible tentative. Et tout de suite celui qui représente de manière modeste une telle faible tentative, mais la représente ainsi qu'il sait qu'elle vient à partir des aspirations/nostalgies les plus intimes/intérieures du temps, celui-là sait aussi que dans de plus en plus d'endroits, ceux-là se lèveront qui feront cette tentative de s'engager sur les chemins de la vision de l’esprit, et annonceront la possibilité de monter à nouveau à la vie avec l'humain suprasensible dans le monde suprasensible.

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Mais vous voyez aussi, je peux donc, quand j’expose sur l'anthroposophie, épargner à personne qu’il ait après le sentiment d'une certaine incompréhension, d’une difficulté de compréhension. Vous voyez aussi que ce n'est pas un étouffement de la pensée claire, ou un étouffement de la volonté agissant dans la vie pratique, mais au contraire une intensification de la pensée, une intensification de la volonté, qui conduisent dans ces mondes spirituels. Pour cela beaucoup ne réunissent pas encore actuellement le courage intérieur nécessaire. C'est pourquoi, ils regardent cette anthroposophie et disent : C'est une belle aspiration, mais en puisant à l'anthroposophie, les gens nous racontent toutes sortes de choses sur les évolutions spirituelles de l'humanité, et même sur des faits cosmiques de nature spirituelle. Et ensuite, regardant ainsi de l'extérieur l'anthroposophie, ces gens disent que c'est « un truc confus », etc. ; comme a été décrit ici à Stuttgart il y a quelque temps, ce que l'anthroposophie ajoute de monde réel de faits suprasensibles au monde des faits sensibles. Mais cela restera toujours un pressentiment du monde spirituel assourdi et dépourvu de sens si tout de suite, par un, j’aimerais dire, penser mathématique clair et à une volonté lumineuse, imprégnée de l'éducation de soi-même, ne sont pas faites du monde spirituel des phrases creuses, mais puisés/ressortis des faits réels. L'humanité actuelle a besoin de ces faits.

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Je vous ai parlé de cette nostalgie ardente. A partir de cette nostalgie s'est développé donc tout de suite au cours du XIXème siècle, une vraie caricature de l'effort/l’aspiration suprasensible. On connaissait seulement l'effort/l’aspiration matérialiste, mais on reçu tut de suite à l’intérieur de cet effort matérialiste la nostalgie après l'esprit. C'est pourquoi on s'est adonné à une recherche spirituelle calquée sur la recherche matérielle dans la vie, on s’adonna à la caricature de la recherche de l’esprit, au spiritisme, qui n'est rien d'autre qu'une recherche matérielle de ce qui ne pourra jamais être matériel, de l'esprit. Ce qui dans le spiritisme apparaît pathologiquement comme caricature de la recherche de l'esprit, c'est, comme vous voyez, ce qui devrait être recherché d'une manière saine, mais seulement par un développement clair de ce qui est déjà une disposé dans l'humain, par la science de l'esprit orientée selon l’anthroposophie.

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Ainsi cette science de l'esprit d'orientation anthroposophique apparaît comme une tentative au meilleur sens du mot — et comme il a été dit, ceci doit être formulé en toute modestie — de placer dans cette époque des grandes, des remarquables connaissances extérieures de science de la nature, les connaissances du monde spirituel, de l'homme suprasensible et de son évolution. Et seulement quand ces connaissances de science de la nature auront été complétées par les connaissances de la vision de l’esprit, l'humain moderne s’expliquera son être, comme cela satisfait sa nostalgie la plus intérieure. C'est pourquoi la science de l'esprit telle qu'elle est pensée ici doit déjà secouer d’elle-même tous ces reproches qui lui proviennent de maints côtés aussi bien intentionnés.

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Là, j’aimerais pour conclusion rendre attentif sur une chose. Même ceux qui ne veulent pas rejeter cette science de l’esprit, ils vous le prennent mal qu'aujourd'hui, devant une grande masse d’humains, on parle ce qu'ils appellent « les secrets spirituels » et qu'ils veulent seulement préserver pour des cercles étroits et sectaires. Oh, on sait très bien que cette démarche devant de grandes masses d’humains est aujourd’hui un devoir sacré. C’est pourquoi on ne doit pas écouter des reproches comme celui qui a été fait récemment : c’est une impossibilité de parler de choses cosmiques devant un public de grande ville – ainsi résonne ce reproche - comme le fait le Dr Steiner ; ce qui manque là, c'est le maître de l'artisanat spirituel, qui bannit inexorablement de son entourage tous ceux qui ne comprend pas se taire à temps ; ce qui manque, c'est un enseignement qui sache vraiment distinguer le profane du consacré, pas seulement dans les idiomes/façon de parler. - Face à ce reproche, doit être fait valoir que nous sommes aujourd’hui aussi entrés spirituellement dans l'ère démocratique, et que c'est aujourd’hui un péché pour l'humanité de vouloir faire cette distinction entre le profane et le consacré. Celui qui peut entrer dans les mondes spirituels par son destin a l'obligation de parler à la saine raison analytique humaine au sens le plus large, afin que ce bon sens retrouve le chemin dans les mondes spirituels.

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Quand c’est aussi un devoir de notre temps en général, une obligation vis-à-vis de toute l'humanité de la Terre, c'est aussi une obligation particulière dans ce domaine à l’intérieur duquel nous vivons maintenant, à l’intérieur du domaine centre-européen. Celui qui, comme celui qui vous parle aujourd'hui, s'est immergé pendant de nombreuses décennies dans ce que la vie intellectuelle allemande - j'ai déjà fait allusion à quelque chose chez Lessing aujourd'hui - a déjà fait des débuts pour une nouvelle compréhension de l'esprit en Lessing, Herder, Goethe, Schiller, dans les philosophes allemands, il sait que l'approfondissement de cette vie de l’esprit, quand on la conduit de telle manière que l'on fasse les forces avec lesquelles Goethe, Schiller et les autres ont cherché ses propres forces de recherche, que cette vie de l’esprit mène en ligne droite à celle dont je vous ai parlé aujourd'hui et avant-hier. Et nous, en Europe centrale, n'avons besoin de rien d'autre pour surmonter la terrible évolution matérialiste de ces derniers temps que de nous souvenir à nouveau de ce qui, selon ses débuts, se repose déjà dans notre grande époque allemande. Alors, nous arriverons de façon conforme à la nature à ce qui sera appellé ici la science de l’esprit à orientation anthroposophique. C'est pourquoi le bâtiment qui est pensé comme une d'université pour cette science de l’esprit, le bâtiment à Dornach, a tout de suite été autorisé à s'appeler « Goetheanum », tout de suite à cette époque où par dessus tout on chéri si peu de l’être allemand. « Goetheanum » comme point de repère pour le fait que, du point de vue de l'esprit, l'être allemand comme le Goetheanisme veut se dresser hardiment devant le monde entier.

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Et je sais que rien ne sera fait contre Goethe quand tout de suite l'attitude pensante et visionnaire dont vous a été parlé aujourd'hui et avant-hier sera rattachée à un historique, qui sera nommé le goethéanisme. Quelle que soit l'ampleur de ce qui peut nous pris extérieurement, le monde aimerait-il aujourd’hui aussi avoir le pouvoir de nous amener dans le plus amère des besoins et dans la plus amère des misères extérieurement, il ne peut pas aussi nous l'enlever, ce qui est lié aux meilleures forces allemandes, si nous voulons seulement nous relier à ces meilleures forces allemandes. Mais alors, quand on veut cela, alors même en ces temps sombres et tristes, nous recevrons un espoir, tout de suite l'espoir du réveil d'une vie de l’esprit de l'humanité dans une forme nouvelle, à laquelle nous sommes peut-être appelés tout de suite dans le besoin le plus profond et dans la misère la plus profonde.

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On pourra poursuivre ce que l'époque matérialiste a apporté dans le récent développement de l'humanité, alors on s'éloignera toujours de plus en plus de l'esprit, alors on se reliera de plus en plus avec la matière, ou on pourra se souvenir aujourd'hui à l'humain suprasensible et le développer en soi. On pourra alors compléter ce qui a atteint une hauteur vertigineuse dans la vision scientifique matérialiste par une véritable vision spirituelle. Et cette vision spirituelle sera alors comme l'âme de la vision du monde naturel extérieur. Ces deux voies : s'attarder dans la reconnaissance matérielle et entraîner l'humanité plus loin dans le chaos et la misère, ou faire ressortir la nature humaine la plus vraie et la plus intérieure de l'humain suprasensible et du monde suprasensible - ces deux voies s'ouvrent aujourd'hui au développement/à l’évolution de l'humanité. L’une, le chemin matérialiste, oh, il se montre dans ce qu'elle lance comme des vagues à la surface. Là, la science extérieure voit vraiment de façon très inexacte, en ce qu'elle poursuit seulement la logique extérieure de raison analytique, ne peut se trouver à la logique intérieure des faits. Je veux seulement placer un tel fait devant vous.

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C'est là que, née dans le présent, tout droit sortie de la mentalité matérialiste, une vision philosophique. Avenarius et Mach l'ont représentée. C'est la façon de voir selon laquelle l'humain ne peut en fait rien apporter d'autre dans son monde d'expérience que ce qu'il prend dans la perception sensorielle ordinaire, dans la conscience ordinaire. Tout de suite ces deux hommes cités ont exprimé de manière philosophique et riche d’esprit ce qu'est une mentalité matérialiste. Si vous pouvez poursuivre ce qu'ils ont exprimé de manière dévotionnelle, alors vous obtiendrez beaucoup de respect pour ce que la raison analytique de ces genseur esprit a fournie. Et si l'on reste planté dans le cadre de la façon ordinaire de voir, des philosophes comme Avenarius et Mach seront acceptés comme des phénomènes philosophiques individuels. Si on ne s’arrête pas à cette façon ordinaire de voir, on apprend à reconnaître les impulsions intérieures de telles façons de voir le monde, oh, alors on voit , alors on doir tourner le coup d’oeil de ces façons de voir le monde sur ce qu'elles font de manière mystérieuse/pleine de secret dans la vie. Et alors on arrive à l'étrange connexion/pendant qui existe entre ces façons de voir le monde et ce qui menace le déclin de la culture européenne contemporaine de l'Est, de la Russie, du bolchevisme. Alors on apprend que le bolchevisme est la conséquence ultime de ces façons de voir le monde dans la vie pratique. Ceci est encore confirmé par le fait, qui donc existe, que la philosophie avenarienne et machéenne est la philosophie d'État des bolcheviques.

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Vous voyez, seul celui qui pénètre dans l'esprit des choses, qui peut faire abstraction de la clameur des opinions de parti actuelles, peut reconnaître ces liens aujourd'hui. Après tout, les opinions des partis d'aujourd'hui réduisent en poussière tout ce qui doit être exprimé aujourd'hui pour le salut de l'humanité. Cette logique des faits que je viens de vous présenter est plus importante pour l'humain d'aujourd'hui que toute logique délirante, sophistique, qui ne tirera/dérivera toutefois jamais le bolchevisme d'Avenarius et de Mach. Les faits le font. Et si vous voulez comprendre les origines des actes qui, à l’intérieur du monde civilisé, dévastent la civilisation actuelle, alors regardez les philosophies des dernières décennies, les philosophies de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle, alors vous trouverez encore plus de confirmation que nous avons deux chemins devant nous aujourd'hui, celui qui poursuit l'approche matérialiste, même si elle est aussi logiquement raffinée que par Avenarius et Mach, et celui qui a été caractérisé ici, qui veut revenir dans l'esprit. Si le premier chemin devait être suivi de plus en plus loin à partir de maintenant, alors nous verserions sur la vie spirituelle européenne une mécanisation de l'esprit, une végétalisation des âmes et une animalisation des corps. Mais c'est aussi ce qui menace l’humain aujourd'hui. Si les gens sont complètement pénétrés par la mécanisation occidentale de l'esprit, alors l'animalisation orientale, c'est-à-dire l'émergence de revendications sociales sous la seule forme d'instincts animaux et de pulsions désespérées, sera liée à cette mécanisation occidentale de l'esprit. Les deux sont liés. Au milieu se trouve la végétalisation, c'est-à-dire la somnolence de la vie de l'âme qui ne veut pas être réveillée par le franchissement du chemin de l'esprit. C'est l’une des perspectives qui est là. L'humanité aura à se décider si elle veut entrer dans cette perspective pour la mécanisation de l'esprit, pour la végétalisation de l'âme et l'animalisation du corps, ou si elle veut parcourir dans l'autre chemin. Dans le besoin et la misère, nous pourrons probablement nous accommoder de l'autre chemin. Et cet autre chemin ne pourra nous être reporté pour nous, malgré que les autres ont le pouvoir, le chemin de l'esprit.

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Nous devons seulement vouloir y entrer. Nous devons seulement tenir notre esprit libre même vis-à-vis de l'esclavage de nos corps. Nous devrons seulement nous décider de nous placer sur nous-mêmes dans une relation spirituelle-d’âme à partir des sentiments et des sensations que nous pouvons devenir à travers la conscience de l’humain suprasensible et du monde suprasensible. Alors les autres ne pourront pas nous faire de mal/nuire. Alors peut-être que ce que j’aimerais dire avec ces mots se montrera peut-être quand-même : Au cours du XIXe siècle, nous l’avons malheureusement amené à ce qu’en Europe centrale, à imiter les peuples occidentaux, aussi là, où la civilisation occidentale n'avait aucune raison pour cela. C'est peut-être par la misère et le malheur, précisément par le pouvoir qu'ils ont sur nous, que nous trouverons le moyen de ne pas reprendre ce que nous avons malheureusement repris volontairement, parce que nous les avons imités. Maintenant, quand ils voudront nous montrer/préfigurer la mécanisation de l'esprit par leur pouvoir, là nous trouverons la force dans cette vieille Europe centrale, qui peut se rattacher aux grands moments, là nous trouvons, aimerions-nous trouver la force de suivre le chemin de l'esprit dans l’humain le plus intérieur. Alors nous éviterons la mécanisation matérialiste de l'esprit et nous en viendrons à ce que j'ai essayé de caractériser déjà au début des années 90 dans ma « Philosophie de la liberté ». Alors, par l'esprit libéré, nous arriverons à une véritable vision du monde spirituel. Nous trouverons alors le chemin, tout de suite par l'esprit, à l'égalité des humains. Car il ne peut jamais être d'égalité des humains seulement dans l'ordre économique extérieur.

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Mais si l'humain est capable de se saisir dans sa nature suprasensible comme être spirituel doté d’âme, alors il en viendra aussi à trouver le droit qui fait de lui un égal parmi des égaux. Alors, il approfondira sa science, car ce n'est qu'à partir de ce que je vous ai indiqué/évoqué aujourd'hui que la médecine peut, la jurisprudence/science du droit peut et l'art de l'éducation peuvent créer une première fois leurs sources correctes. Alors ce ne sera pas de ce qui conduit à la mécanisation de l'esprit comme auparavant, qui conduit à l'inégalité des hommes comme auparavant, qui émanera/s’écoulera la science, mais alors de ce que l'esprit recherche sur les chemins de l'esprit que viendra la pleine liberté de l'esprit de l'humain. Alors, de ce que l'esprit recherche sur les chemins de l’âme, viendra l'égalité humaine des humains dotés d’âme, et alors, quand l’humain qui se tient comme humains suprasensible, d’esprit saisissant aimant l’autre humain se tient en vis-à-vis de l’autre humain, alors passera dans la vie sociale, parce que les humains échangerons consciemment en amour les uns avec les autres comme des êtres spirituels, alors régnera dans la nature humaine à côté de l'autre esprit libéré, à côté de l’autre âme égale la vraie fraternité universelle humaine parcourue d'esprit, dotée d'âme !