Aujourd'hui, nous nous trouvons dans
une époque des plus significatives,
qui s'annonce déjà par des faits
parlants sur une grande partie de
l'Europe, par des faits, qui gagneront
de plus en plus de diffusion, et dans
cette période des plus significatives,
il est nécessaire, surtout dans ces
milieux, de réfléchir sérieusement,
très sérieusement aux tâches qu'on
peut avoir comme être humain, comme
travailleur ; sur les droits, qu'on
doit avoir ; et sur ce que la vie
devrait absolument. Il sera nécessaire
de réfléchir sérieusement et, surtout,
de réfléchir de manière très
spécifique - à ce sujet, il sera
nécessaire de dire quelques mots
d'introduction.
Voyez-vous, la plupart d'entre vous se
seront forgés des avis au fil des ans
sur ce qui doit arriver au mouvement
social pour la solution de la question
sociale ainsi nommée. Maintes choses
de ce qui s'est formé en tant que tel
avis devra également être repensé au
sein de la classe ouvrière. Maintenant
que nous sommes confrontés à des
choses très différentes de ce qu'elles
étaient peut-être très récemment, nous
devrons y penser différemment dans un
avenir très proche et déjà
aujourd'hui. Nous voulons parler tout
de suite aujourd'hui de la façon dont
on doit s’efforcer de penser. Mais
nous devons d'abord convenir qu’avant
toute chose aujourd'hui, il s’agit que
nous ayons confiance les uns dans les
autres et que nous puissions vraiment
créer quelque chose à partir de cette
confiance. Cette confiance pourrait
être de moins en moins présente dans
le temps qui vient de s'écouler et qui
a montré les impossibilités qu'elle
contenait en nous entraînant dans la
terrible catastrophe qui, calculé à
minima, a tué dix à douze millions de
personnes en Europe et battus en
estropiés trois fois plus. C'est
maintenant la dernière conséquence de
la manière dont les classes
dirigeantes de l'humanité ont pensées
et voulues socialement erronées. D'une
classe complètement différente de
l'humanité d'aujourd'hui émergent les
exigences tout à fait justifiées du
temps, elles émergent du prolétariat.
Mais en conséquence, le prolétariat
est aujourd'hui placé devant des
tâches bien différentes de celles
devant lesquelles il était encore il y
a peu de temps.
Pour faire référence à ces tâches, je
dirai seulement une chose : que même
des sociaux-démocrates dirigeants ont
dit peu avant la catastrophe
d'octobre, la catastrophe de novembre
en Allemagne : Oui, lorsque cette
guerre sera terminée, le gouvernement
allemand devra adopter une position
complètement différente de celle qu'il
avait adoptée précédemment à l'égard
du prolétariat. Il devra tenir compte
du prolétariat dans toutes les actions
du gouvernement, dans toutes les
législations. Il ne pourra plus
traiter le prolétariat comme elle l'a
traité auparavant. - Vous voyez, c'est
ce qui a été dit des
sociaux-démocrates dirigeants
relativement récemment. Mais qu'est-ce
que cela signifie ? Cela signifie que
peu avant la révolution de novembre,
ces sociaux-démocrates dirigeants
s'attendaient toujours à ce que
l'ancien gouvernement allemand soit au
sommet après la guerre. Maintenant,
nous sommes confrontés au fait que,
comme sinon en Europe, ces
gouvernements ont été balayés en
Europe centrale. De cette façon, cela
s’annule de soi-même qu'ils peuvent
prendre en compte les exigences
sociales. Aujourd'hui, on doit
justement parler sur ces choses
purement à partir des faits, tout à
fait de manière autre de ce qui a été
dit tout à l'heure même par des
sociaux-démocrates perspicaces et
réfléchis. Car aujourd'hui le
prolétarien lui-même est confronté à
la nécessité de créer quelque chose de
synthétiquement raisonnable à partir
du chaos, à partir de la confusion du
présent. Il est donc nécessaire
aujourd'hui de regarder quelque chose
de tout à fait différent de ce que
nous avons vu récemment.
Voyez-vous, si quelqu'un a parlé
récemment, comme je l'ai fait
maintenant devant vous, alors on a été
attentif à ce qu'il a dit d’après le
contenu. On a examiné si les choses
qui ont été dites étaient en accord
avec les vieilles idées sociales ou
les idéaux du prolétariat, et on a
rejeté la personne concernée, si elle
n'a pas dit exactement la même chose,
à bien des égards du moins en ce qui
concerne les choses principales.
Aujourd'hui, la chose doit changer,
sinon nous ne sortirons pas, mais nous
nous enfoncerons de plus en plus
profondément dans le chaos, dans
l'agitation. Aujourd'hui, j’aimerais
dire que nous devons utiliser quelque
chose de complètement différent pour
éveiller la confiance mutuelle. Nous
devons examiner attentivement les
intentions, nous devons examiner si ce
qui sous-tend ce qui est dit est
honnête et sincère. Aujourd'hui,
quiconque, peu importe comment il
pense ce qui va se passer, doit
pouvoir s'exprimer honnêtement et
sincèrement sur les exigences du monde
prolétarien. Comment nous satisfaisons
aujourd'hui ces exigences n'est que la
deuxième question aujourd'hui. La
première question est que celui qui
veut parler aujourd'hui de
réorganisation ou de reconstruction
doit le penser sincèrement avec les
exigences du prolétariat mondial ;
honnêtement le penser sincèrement dans
le sens où il est convaincu des
exigences en tant que telles, ce que
le prolétariat veut est justifié. Car
ce n'est que lorsque l'on reconnaît
que ces exigences sont justifiées que
l'on peut parler sur une certaine
base, puis parler de la manière dont
ces exigences peuvent être remplies et
satisfaites.
Maintenant, voyez-vous, à maints
égards, vous constaterez que l'appel,
dont vous avez probablement également
pris conscience, s'écarte des
anciennes revendications socialistes.
Néanmoins, je crois que c'est
précisément lorsque la compréhension
est éveillée que cet appel et le livre
"Les points clés de la question
sociale", en cours de publication,
visent à réaliser, de manière plus
intensive et correcte, ce que le
nouveau mouvement prolétarien veut en
fait depuis plus de cinquante ans.
Dans une certaine mesure, le vouloir
était une exigence du temps lui-même.
Cela ne pouvait pas continuer comme
les classes dirigeantes l'avaient
servi. Mais de la critique du
comportement des classes dirigeantes,
des idées doivent émerger aujourd'hui
sur la manière de le faire - ce que
l'on a en fait à faire. Maintenant,
fondamentalement, c'est tout de suite
le prolétariat qui s'est préparé de la
meilleure façon possible à une telle
formation, comme l'exige cet appel.
C’est pourquoi, je crois que si maints
malentendus sont mis de côté, c'est
tout de suite parmi le prolétariat
qu’émergera la compréhension la plus
significative de cet appel, qui est
pensé honnêtement avec les conditions
actuelles de l'humanité.
N'est ce pas, ce que l'on a vécu
quand, comme moi, on ne pensait pas au
prolétariat, mais toujours avec le
prolétariat, c'est que le prolétariat
a été complètement atteler au cycle de
la vie de l’économie par les
conditions des temps récents. Quel
miracle que le prolétariat aujourd'hui
interpelle ceux qui ont engrangé les
fruits de ce processus économique dans
la soi-disant « culture supérieure »,
quand aujourd'hui le prolétariat
interpelle ces classes dirigeantes :
Nous voulons créer un ordre social
complètement nouveau à partir du
processus économique. - Pendant des
siècles, surtout au XIXe siècle, les
classes dirigeantes ont tenu le
travailleur tellement attelé dans la
vie de l’économie, l’on tellement
occupé dans la vie économique, on
tellement exiger de son temps dans la
vie de l’économie, que le travailleur
n'a pu au fond voir autre chose que
cette vie de l’économie. Il a vu
comment toute sa force de travail a
été mise à profit par cette vie de
l’économie, comment il a créé de la
valeur ajoutée/plus-value par la prise
en compte de sa force de travail, par
laquelle la soi-disant « classe
supérieure » a satisfait sa soi-disant
« culture supérieure ». Il a vu qu'il
vivait mal de l'économie - les autres
bien, et à la fin il s'est dit :
maintenant oui, tout est vie
économique, de là doit donc sortir un
ordre qui apporte en quelque sorte le
salut pour l'avenir. - Évidemment,
cette façon de voir devait émerger.
Mais il ne s'agit pas de juger l'ordre
social à partir de ce que nous venons
de devenir, mais de nous demander ce
qui est nécessaire pour que
l'organisme social devienne viable. Et
vous voyez, à propos de cet organisme
social viable qui permet à tout être
humain de répondre à la question d'une
manière humaine : Qu'est-ce que je
suis réellement en tant qu'être humain
? – réfléchir d’une telle manière,
c’était la tâche qui a été fixée pour
la première fois, avant que cet appel
à l'humanité ne soit issu
d'expériences de vie, qui sont presque
aussi vieilles que le mouvement social
le plus récent, en ces temps
difficiles, d’épreuve de l'humanité.
Ce n'est pas le résultat d'une pensée
éphémère, de nombre de pensées qui
surgissent, qui maintenant esquissent
aussi de quelconque programmes
sociaux, mais c'est né du vivre-avec
du mouvement social, aussi longtemps
que je pouvais par exemple vivre-avec.
Là, on pouvait déjà voir que la
principale raison pour laquelle nous
sommes si en retard aujourd'hui dans
la résolution des questions sociales
les plus urgentes est que ce sont
précisément les classes dirigeantes
qui n'ont pas su trouver quelque chose
dans leurs pensées qui pourrait mettre
l'organisme social sur pied d'une
manière saine. Naturellement, cela ne
se laisse trouver à partir d’aucune
pensée bourgeoise, mais seulement si
l'on pense ni bourgeois ni
prolétarien, mais seulement
humainement.
03330059060198323041919
Vous pouvez dire, très chers présents,
pourquoi ceux qui représentent cet
appel ne se joignent pas à un parti
socialiste? Je voudrai répondre avec
une très simple remarque : Plus sûr
que d'adhérer comme tel à un quelque
parti, dont les programmes devront
donc tous être transformés, vous est
permis aujourd'hui que celui qui a
tout d'abord rédigé cet appel n'a en
tout cas jamais appartenu, n'a jamais
pu appartenir, à un parti bourgeois et
une association bourgeoise. Cet appel
commence d'abord avec la discussion de
la vie de l'esprit. Pour cette vie de
l'esprit sera promue une totale
réorganisation, même une
réorganisation radicale. Je ne crois
pas qu'aujourd'hui quelqu'un peut
juger sainement et originellement sans
plus sur la réorganisation, s'il
n'avait dû déjà pratiquer la vie
spirituelle depuis des décennies ainsi
qu’elle doit être simplement pratiquée
sainement à l'avenir. Certes, quand on
exprime de telles choses alors on doit
parler quelque peu radical et maint
peut alors dire : les choses ne sont
pas pensées si graves. - Moi-même n'ai
jamais vécu dans une quelque
dépendance de l’État ou autre
corporation dans la pratique d'une vie
spirituelle. J'ai à travers toute ma
vie essayé de soigner la vie de
l'esprit seulement à partir
d'elle-même. Cela devrait tout de
suite être ambitionné par l'appel
comme quelque chose d'universellement
humain. Car qui devrait soigner la vie
de l'esprit ainsi, qui jamais dans ses
efforts spirituels ne voudrait être
dépendant d'un quelque État ou de
quelque chose d'autre dans les
institutions bourgeoises écoulées,
celui-là fait tout de suite
l'expérience en rapport à la vie de
l'esprit de maintes choses qui lui
apportent compréhension pour la vie
prolétarienne du présent. On sait,
combien difficile ce fut de s'extraire
des chaînes de la vie de l'esprit, qui
ont apporté tant de malheur – plus
qu'aujourd'hui vous pouvez vous-même
croire avec votre mentalité socialiste
– tout de suite en diffusion de besoin
et misère pour la vie corporelle et
psychique du prolétariat.
(Extrait de la première allocution de
RS aux ouvriers de la Waldorf-Astoria,
le mercredi 23 avril 1919.(ga
330). Aux futurs parent d’école
de la première école Waldorf en
quelque sorte…)
Car dans les domaines matériels, dans
les domaines extérieurs de l’économie,
les humains sont aujourd'hui divisés
en deux classes : dans la classe des
bourgeois, qui a fusionné avec la
noblesse, et la classe des
prolétaires. Le prolétaire sait
aujourd'hui, parce qu'il est devenu
conscient de classe, ce qu'il a à
exiger. C'est un prolétaire. Il
n'avait pas le choix. Il a été jeté
dans le prolétariat par le processus
économique. Le travailleur spirituel
n'avait pas une fois le choix, sous
l'ancien ordre de l’économie et
l'ancien ordre de l’état, de devenir
soit entrepreneur spirituel, soit
prolétaire - prolétaire - on ne
pouvait guère devenir là quand on ne
concluait pas la paix avec les
pouvoirs régnants. Dans les domaines
spirituels, on pouvait seulement
serpenter par les difficultés qui se
donnaient dans l'ancien ordre ou,
quand on concluait la paix avec les
pouvoirs, quand on coopérait comme le
prolétariat doit coopérer dans le
domaine matériel, alors on ne devenait
pas prolétaire dans le domaine
spirituel mais un coolie. Soit on
devait prendre sur soi comme ouvrier
spirituel tout ce qui vous sortait de
l'ancien ordre, soit on devait devenir
coolie, c'était pire que prolétaire si
on entrait dans ce que la structure
sociale avait développé dans l'ancien
ordre. Parce qu'il en est ainsi - je
ne veux pas faire un commentaire
personnel, mais rester sur un terrain
objectif -, parce que le statut de
coolie spirituel est devenu tellement
homme de main/manœuvre des puissances
économiques et étatiques, c'est
pourquoi nous sommes entrés dans une
telle misère d'un côté. Le travailleur
ne peut l'ignorer de lui-même de
toutes ses forces, car il a été
atteler dans l'ordre pur de l’économie
depuis l'avènement des nouvelles
techniques et d'un capitalisme
désertifiant les âmes. Celui qui, pas
tout de suite de cette manière, mais
de manière spirituelle a été attelé,
il sait que ce qui doit arriver tout
de suite pour le salut/la guérison de
l’évolution humaine, c’est que la vie
spirituelle soit émancipée. Il sait
qu'il est impossible que ceux qui ont
à cultiver les facultés, les dons de
l'humanité, ce que l'humain apporte
par sa naissance au monde, soient
seulement encore et toujours les
serviteurs de ce qui s'est développé
ces derniers temps comme ordre de
l’état ou de l’économie. Libérer la
vie de l’esprit, c’est la première
tâche.
Libérer cette vie de l’esprit, par
contre, encore aujourd'hui, beaucoup
de préjugés s'y opposent aussi du côté
prolétarien. Le fait est que, ces
derniers temps, cette vie de l’esprit
est apparue en même temps que le
développement de la technique moderne,
avec le développement d'un capitalisme
désertifiant les âmes. Là une nouvelle
vie de l’esprit est également montée,
mais une telle vie de l’esprit qui est
seulement une vie de classe de
l’esprit. En cette relation, on a été
et on est encore très difficilement
compris. J’aimerais vous donner un
exemple. Une fois, il y a vingt ans,
j'ai donné une conférence à la
centrale syndicale/maison des
syndicats de Berlin à la compagnie des
travailleurs berlinois, où était aussi
des bourgeois, j’ai fait l'affirmation
qui est pour moi une connaissance : Ce
n'est pas seulement ce qui existe
autrement dans le monde qui est le
résultat de l'ordre économique
capitaliste, mais surtout nos
activités scientifiques sont aussi le
résultat de l'ordre économique
capitaliste. La plupart des principaux
prolétaires ne me croyaient pas à
l'époque. Ils ont dit : La science est
quelque chose qui est établie par
elle-même. Ce qui est scientifiquement
fixé est justement fixé, il n'est pas
question de savoir si c’est pensé
prolétairement ou bourgeoisement. –
C’étaient des erreurs qui hantaient
les têtes des humains, qu'ils soient
prolétariens ou bourgeois, car la
vision du monde bourgeoise a été
adoptée par le prolétariat. Et
aujourd'hui, nous sommes confrontés à
la nécessité de ne pas maintenir cette
connaissance héritée de la
bourgeoisie, mais d'opter pour une
connaissance libre qui ne peut se
développer que si les préjugés sont
dépassés.
01330061062198323041919
On peut par exemple dire : nous avons
réussi maintenant avec bonheur à viser
l'école unique ; si maintenant la vie
de l’esprit est libérée et que
l'obligation d'État ne devrait pas
conduire les enfants à l'école, mais
que chacun peut envoyer ses enfants à
partir de sa libre volonté, à celle
qu'il choisit, alors les plus haut
placés fonderont de nouveau leurs
propres écoles. Les vieilles écoles
d'états (NDT dans le sens de classes
sociales) émergeront à nouveau. Cette
objection était encore justifiée dans
l'ancien ordre, mais en très peu de
temps ce ne sera plus justifié. Les
anciens états ne seront plus là. Et ce
qui est promi dans cet appel pour la
vie de l’esprit, l'émancipation de la
vie de l’esprit des écoles
élémentaires/les plus en bas jusqu'en
haut à l'université, ce n'est pas
voulu comme institution unique, mais
en rapport avec tout un réaménagement,
qui doit rendre possible, que jusqu'au
moment, où l'humain grandi hors de
l'école, il existera autre chose que
l'école unique/unitaire. Les
objections qui sont faites contre ces
choses sont seulement des préjugés
conservateurs. De cela, on doit
sortir. Nous devons apprendre à voir
que la vie de l’esprit doit être
émancipée, qu'elle doit être placée
libre sur elle-même, afin qu'elle ne
soit plus le serviteur de l'état et de
l’économie, mais un serviteur de ce
que la conscience humaine universelle
peut produire de vie de l’esprit ;
afin que la vie de l’esprit ne soit
pas là pour une classe, mais pareille
pour tous les humains.
Très chers présents, vous travaillez
aujourd'hui, dès le matin dans la
fabrique, pour autant que votre
travail suffit. Vous sortez de la
fabrique et vous passez tout au plus
devant les centres de formation qui
sont institués pour certains humains.
Dans ces centres de formation, étaient
fabriqués, ceux qui jusqu'à présent
étaient la classe dominante, ceux qui
ont conduit le gouvernement et ainsi
de suite. Je vous demande : mains sur
le cœur, avez-vous une idée de ce qui
est fait là-dedans ? Savez-vous, ce
qui se passe là-dedans ? Vous n’en
savez rien ! En cela le divorce des
classes se montre visible
immédiatement. C'est l'abîme. Ce qui
est visé dans l'appel, que tout ce qui
soit fait sur le sol spirituel,
concerne tous, et que le travailleur
spirituel soit responsable de toute
l'humanité. Cela vous ne pouvez pas
l'atteindre, si vous ne libérez pas la
vie spirituelle et ne la faites pas
reposer sur elle-même. C'est pourquoi
les paroles de Karl Marx ont eu
tellement d’impact dans les âmes de
prolétaires, les paroles de la
plus-value. Le prolétaire ne le savait
même pas dans sa tête, mais dans son
cœur il le sentait correctement, et
ces exigences du cœur s'expriment
aujourd'hui dans l'histoire du monde.
Pourquoi ces revendications ont-elles
fait grand bruit ? Pourquoi ? Pourquoi
Walther Rathenau s’angoisse-t-il sur
la plus-value ? Pour la raison que
jusqu'à présent, le travailleur ne
sait rien d'autre de la plus-value
qu'elle est là. Elle est utilisé dans
des cercles qui se ferment/s’isolent
strictement des/aux autres. L'ouvrier
sait-il aujourd'hui qu'il travaille
pour des choses qui n'ont tout
simplement pas besoin d'être dans le
monde, qui sont des travaux
infructueux, qui ont été produits
parce que la vie bourgeoise a apporté
d'innombrables luxes dans le domaine
spirituel ? La plupart des gens
aujourd'hui, à partir de l’absence de
pensées, ne comprennent pas encore
comment recevoir une idée correcte du
rapport entre la valeur d’économie de
peuple du travail à la vie de
l’esprit, qui doit quand-même être la
chose dirigeante dans l'humanité. Je
veux vous dire un exemple qui vous
semblera un peu étrange. Pensons à un
étudiant qui doit aller à
l'université. Comme vous le savez, il
est chargé d'écrire une thèse de
doctorat sur la parenthèse d'Homère.
Cela signifie, il n'y a notamment pas
de parenthèse chez Homer, mais il
devrait s’en goupiller une. Il a
besoin d’un an et demi pour cela.
Alors, il fait un excellent travail
sur la parenthèses chez Homère selon
les exigences de l'éducation et de la
science d'aujourd'hui. - Mais
maintenant, nous nous interrogeons sur
la position interne de cette thèse de
doctorat dans le contexte d’économie
de peuple. Lorsque cette thèse de
doctorat est terminée, lorsqu'elle est
imprimée, elle est placée dans une
bibliothèque. De nouveau une
thèse de doctorat ; personne ne la
regarde, parfois même pas l'auteur
lui-même. Mais dans la pratique, le
jeune étudiant doit manger,
s'habiller, avoir de l'argent. Mais
avoir de l'argent aujourd'hui, c'est
avoir le travail de tant d’humains. Le
prolétaire doit travailler pour cette
thèse de doctorat. Il travaille pour
quelque chose a quoi il n’a pas la
permission d’avoir part. Un exemple
grotesque, bizarre pour d'innombrables
choses, il peut non seulement être
centuplé, mais être multiplié par
mille.03330063064198323041919
Vous devez donc tout d'abord demander
: à quoi ressemblent-ils, ceux qui
devraient nous guider spirituellement
? Ceux-ci viennent des établissements
de formation, auxquels nous n'avions
pas le droit nous-mêmes de prendre
part. Cela sera autrement quand la vie
de l'esprit sera émancipée, quand
celui qui soigne du spirituel n'aura
plus le soutien d'une corporation
économique ou d'un ordre capitaliste,
pas le soutien de l’État, mais quand
il doit savoir chaque jour que ce
qu'il fournit à de la valeur pour les
humains parce que les humains ont de
la confiance en cela. La vie de
l'esprit doit être posée sur la
confiance entre l'humanité et les
guides spirituels. Personne ne peut
répliquer : aujourd'hui les gens ne
seront donc pas toujours reconnus
quand ils sont doués, il y a des
talents méconnus, même des génies
méconnus -, comment cela doit-il tout
d'abord devenir dans le futur, quand
la reconnaissance doit reposer sur la
confiance ? - car ce avec ce quoi
quelqu’un s’occupe en privé, cela est
sa chose, nous parlons de comment la
vie de l'esprit se place dans
l'organisme social. Là cela doit se
placer dedans ainsi que je l'ai
décrit. Cela doit se placer librement
dedans. Seulement par là que la vie de
l'esprit a été progressivement poussée
dans la dépendance des vies de l’État
et de l'économie dans les derniers
siècles par là elle est devenue ce
qu'elle est. C'est seulement à cause
de cela qu'il a été possible que
finalement, aient grandi de cette vie
de l’esprit, ces gens qui ont parlé
comme je l'ai mentionné hier, ces gens
à qui a été confié la direction des
humains.
Regardons ces gens qui étaient aux
commandes au début de la guerre
mondiale. Le ministre des Affaires
étrangères a dit aux messieurs
éclairés du Reichstag allemand qui
doivent comprendre la situation
mondiale : La détente politique
générale a fait des progrès
réjouissants récemment. Nous nous
tenons dans les meilleures rapports
avec la Russie, le cabinet de
Petersburg n'écoute pas la meute de la
presse. Nos relations amicales avec la
Russie sont sur les meilleurs chemins.
Des négociations prometteuses ont
commencé avec l'Angleterre, qui
devraient se conclure dans un avenir
proche en faveur de la paix mondiale,
et la position des deux gouvernements
dans leur ensemble sera telle que les
relations deviendront de plus en plus
intimes.
Eh bien, parlé ainsi en mai 1914 !
Cette intelligence, ce degré de
compréhension des circonstances, était
le résultat de la vie de l’esprit qui
a été si étroitement tenu en laisse
ces derniers siècles. Il y a
d'excellents scientifiques, car ils
sont bien mis au pas scientifiquement.
Mais c'est de cela qu'il s'agit,
qu’aussi le cœur et sens soient tout
de suite veillés à la vie par la
formation spirituelle, que l'on
apprend à reconnaître la vie, qu'en
mai on ne dit pas « la paix mondiale
est assurée », et qu'en août alors on
peut entrer dans ce qui a tué dix à
douze millions de personnes et frappé
estropié trois fois autant. Cela doit
se présenter dans l'éducation
spirituelle, et cela ne peut se
produire que lorsque la vie de
l’esprit est libre et que les gens
peuvent pas seulement devenir des
sachants et donner des définitions sur
toutes sortes de choses, mais qu'ils
deviennent intelligents. Quand ils
deviendront intelligents, alors ils
sortiront tout de suite de cette vie
libre de l’esprit pour devenir ceux
qui peuvent aider à la direction des
entreprises, à la direction de
l'économie de peuple. Alors le
travailleur qui est sous une telle
direction ne dira plus : Je dois
combattre ce dirigeant - mais.. :
C'est bien que nous ayons ce
dirigeant, il a quelque chose dans la
tête, là mon travail portera les
meilleurs fruits. S'il y a un
dirigeant stupide, je devrai
travailler longtemps, s'il y a un
dirigeant intelligent, le temps de
travail pourra être réduit sans que la
prospérité d’économie de peuple soit
rendue impossible. – Il ne s’agit pas
que nous travaillions brièvement, mais
que lorsque nous travaillons
brièvement, nous n'avons rien avec de
la nourriture chère et des logements
chers. Il doit être commencer à
reconstruire dans l'ensemble, pas à
des points individuels. C'est pourquoi
j'insiste tellement sur le fait que
nous devons avant tout intervenir dans
la vie de l’esprit, qu'elle doit être
placée sur une base saine et
indépendante.
06330065066198323041919
Maintenant, on a si longtemps demandé
tout ce que l’État devrait faire. Oui,
voyez-vous, cet État est devenu pour
les classes dirigeantes – et beaucoup
d’autres l’on répété après elles –
pour ainsi dire une sorte de Dieu au
cours de ces derniers trois à quatre
siècles. Dans beaucoup de ce qui a
notamment été dit sur l’État pendant
cette terrible guerre, on se rappelle
à la conversation que Faust a avec la
Gretchen de 16 ans. Là Faust dit de
Dieu :
„L’englobant tout, le détenant tout,
n’englobe et ne détient-il pas toi,
moi, lui-même ? » Oui, maint
entrepreneur pourrait aujourd’hui ou
avant peu de temps avoir ses
employés/preneurs de travail instruits
ainsi par l’État, qu’il aurait pu dire
: ne détient-il pas moi, toi, lui-même
? – Il aurait alors encore pensé :
mais particulièrement moi !
Oui, voyez-vous, c’est cela que nous
devons apprendre en rapport à cette,
j’aimerai dire, divinisation de
l’État. Car la population bourgeoise
est donc pour la plus grande part
tombée, sous la contrainte des faits,
très vite dans cette divinisation. Et
si l’État ne sera plus le grand
protecteur des entreprises, alors
l’engouement pour l’État ne sera plus
là dans ces cercles.
Mais il doit aussi devenir clair au
prolétaire, qu’il n’est pas permis de
traiter l’État comme Dieu.
On ne parle naturellement pas de lui
comme de « Dieu », mais on tient
beaucoup de cela.
Le vieux cadre de l’État, on l’utilise
pour introduire la vie de l’économie.
Mais ce qui est sain est quand on ne
transfère pas la vie de l’économie
dans l’État, mais quand on transfère
seulement la vie politique, la pure
vie du droit à l’État. Là, il est sur
son sol. Là, il se tient à bon droit.
Mais la vie de l’économie doit être
placée sur son propre sol/fond, car
elle doit être administrée de toute
autre manière que la vie de droit de
l’État. Alors seulement pouvons venir
à des bases saines pour l’organisme
social, lorsque nous entreprenons la
tri-articulation. D’un côté la vie de
l’esprit, qui doit se procurer son
droit, qui n’a pas de justification à
être, si pas chacun qui fournit
quelque chose de spirituel, doit
journellement prouver cela devant
l’humanité. Au milieu de la vie
d’État, qui doit être démocratique,
aussi démocratique que possible. Là
n’a pas le droit d’être décidé autre
chose que ce qui concerne pareil tous
les humains. Là doit venir à
discussion, ce que chaque humain place
devant chaque humain comme également
justifié. C’est pourquoi on doit
séparer l’État. Comment devrions-nous
traiter là-dessus si l’un peut mieux
ceci ou cela ? Cela doit être séparé
de l’État.
Dans l’État peut seulement être
la discussion de ce en quoi tous les
humains sont pareils. En quoi tous les
humains sont-ils donc/alors tous égaux
? Aujourd'hui, seulement deux
exemples, l'un pour la possession,
l'autre pour le travail. Commençons
par le travail. Le mot de Karl Marx
"le travail comme marchandise" a eu un
profond impact sur les âmes de
prolétaires. Pourquoi ? Parce que le
prolétaire, même s'il ne pouvait pas
le définir exactement dans la petite
pièce supérieure de la tête, sentait
quand-même ce qui était dit avec
cela : ta force de travail est une
marchandise. Tout comme on vend des
marchandises d’après l'offre et la
demande sur le marché, ainsi on
t’achète ton travail sur le marché du
travail et on t’en donne autant que la
situation économique le permet. Dans
les derniers temps, les gens ont
commencé à se rendre compte que toutes
sortes de choses sont améliorées par
des assurances. Mais cela n'a vraiment
pas été provoqué par les cercles
bourgeois. Ces derniers temps, ils
avaient vécu dans une terrible absence
de pensées. Maintenant, toutefois,
nous ne voulons pas lui faire une
injustice, elle a fait une chose :
Elle a fait des statistiques. Une
telle statistique, une telle enquête,
par exemple, a été créée par le
gouvernement anglais dans les années
quarante, à l'aube du mouvement
social. Que révèlent ces statistiques
? Tout d'abord, cela concerne
principalement les mines anglaises. Il
s'est avéré qu'en bas, dans les mines,
le travail - c'est devenu un peu
mieux, mais pas vraiment grâce au
mérite de ces cercles - que les
enfants, les garçons et les filles de
neuf, onze ou treize ans y
travaillent. Il s'est avéré que ces
enfants n'ont jamais vu la lumière du
soleil, sauf le dimanche, parce que
leurs heures de travail étaient si
longues qu'ils ont été conduits dans
les puits avant que le soleil ne se
lève et qu'ils ne sont revenus
qu'après le coucher du soleil. On a
aussi découvert qu'en bas, dans les
mines, des femmes à moitié nues,
souvent enceintes, travaillaient avec
des hommes nus. Mais à l'étage, dans
les pièces bien chauffées au charbon,
les gens parlaient de charité, de
fraternité, et comment les gens
voulaient s'aimer. Vous voyez, c'était
inclus dans les statistiques de
l'époque, mais ce n'est pas vraiment
devenu une leçon. Ça ne nous a pas
amenés à y penser. L'individu n'a pas
besoin d'être accusé, mais ce dont la
classe de société bourgeoise, si on
peut le dire ainsi, est en fait
responsable est de n'avoir pas réussi
partout à intervenir de la bonne façon
au bon moment !
La pensée est née dans l'âme du
prolétariat :
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Dans l’antiquité il y avait des
esclaves, là on vendait l’humain
entier. Il était la propriété du
possédant, il passait comme une vache
dans cette possession. Plus tard vient
le servage. Là on vendait un peu
moins, mais toujours encore assez de
l’humains. Dans les temps récents on
vent la force de travail. Mais quand
le travailleur doit vendre sa force de
travail, le travailleur doit donc
quand-même aller avec sa force de
travail, là où il la vend. Il doit
aller dans la fabrique. Donc il se
vend là lui-même avec sa force de
travail. Il ne peut envoyer sa force
de travail dans la fabrique. Derrière
le contrat de travail se cachent peu
de choses à cause de cela. En premier
est à attendre un salut quand la
disposition de la force de travail
sera complètement sortie de
l’économique, quant à partir de l’État
sera atteinte sur des bases
démocratiques la décision sur la
mesure, sur toute la façon et la
manière, de comment doit en fait être
travaillé. Avant qu’absolument le
travailleur pénètre dans la fabrique
ou l’atelier de travail est déjà
décidé avec sa voix sur son travail
sur base démocratique à partir de
l’État. Que sera atteint par là ?
Voyez-vous, la vie économique est d’un
côté dépendante des forces de la
nature. Nous ne pouvons les maitriser
que dans un certain degré. Elles
interviennent dans les rapports
humains. Combien prospère dans quelque
pays de céréales, combien de matières
brutes reposent sous la terre, cela
est donné du départ, on doit
s’orienter en fonction. On ne peut pas
dire, on doit avoir le prix de l’un ou
de l’autre ainsi, si cela devait
contredire la quantité de matière
brute. C’est une frontière. Une autre
frontière doit devenir la mise en
œuvre de la force humaine de travail.
Tout comme les forces naturelles
résident sous le sol pour la céréale
et l’humain n’y peut rien dans la vie
économique, ainsi la force de travail
doit être livrée à la vie de
l’économie de l’extérieur. Quand elle
est livrée de l’intérieur, le salaire
sera toujours dépendant des
conjonctures économiques. Seulement
lorsque sera établit à l’extérieur de
la vie économique, tout à fait
indépendamment, sur des bases purement
démocratiques, étatiques, de quelle
sorte est le travail, combien de temps
le travail a le droit de durer, alors
le travailleur va avec son droit du
travail dans le travail. Alors, le
droit du travail devient comme une
force de la nature.
Alors, l’économique est enserré entre
la nature et l’État de droit. Alors,
le travailleur ne trouve plus dans
l’État ce qu’il a trouvé ces trois à
quatre derniers siècles. Il ne trouve
plus lutte des classes, privilèges de
classes, mais droits de l’humain.
Seulement de cette manière, en ce que
nous isolons l’État comme une
formation sociale particulière des
deux autres domaines, nous arrivons au
progrès social prospère, nous arrivons
à un salut, comme il peut en fait s’en
trouver pour tous les humains sur la
Terre. Sur ces préjugés, que l’État
devrait être réglé de la vie de
l’économie et non la vie de l’économie
par l’État indépendant d’elle, de ce
préjugé nous devons sortir, sinon nous
pensons toujours à l’envers dedans
l’avenir.
Tout comme avec le droit du travail,
il en est du droit de posséder.
Voyez-vous, en fait finalement les
fondements de toutes les possessions
actuelles remontent à de vieilles
conquêtes, à de vieilles entreprises
de guerre ; mais cela s’est
transformé. En économie de peuple le
concept de propriété n’a absolument
aucun sens. Il est pure illusion. Il
est seulement là pour tranquilliser
certaines sensibilités bourgeoises. En
économie politique – que signifie donc
le concept de propriété ? Il signifie
juste un droit sur des choses, sur du
sol, sur des moyens de production. Le
droit de disposition doit tout aussi
bien être placé dans la compétence de
l’État. Vous ne pouvez cela que si
vous sortez de l’État tous les
pouvoirs économiques et spirituels.
Vous ne pouvez cela que si vous
conduisez la vie de l’économie tout à
fait autonome d’un côté et la vie
spirituelle tout aussi autonome de
l’autre, et qu’ainsi à l’État ne reste
que la démocratie.
Ce sera tout d’abord bien difficile,
de se retrouver dans ces pensées, mais
je suis convaincu que le prolétaire le
sentira, comment ces pensées ont de
l’avenir. À l’intérieur de la vie
économique, rien n’a le droit de se
mouvoir que marchandise. Aujourd’hui
se meut aussi possession, cela
signifie en fait droit. On peut aussi
aujourd’hui simplement acheter aussi
des droits. Avec la force de travail,
on a donc aussi le droit de
disposition sur la personne. Avec la
possession de moyens de production, de
sol on achète le droit, d’en disposer.
On vend des droits. Les droits n’ont
plus le droit d’être vendus à l’avenir
; ils doivent être administrés par
l’État, qui n’a rien à faire avec
achat et vente, de manière à ce que
chaque humain ait part de la même
manière à l’administration. Dans la
circulation de la vie économique ne
circulera rien d’autre que ce qui se
laisse représenter en production de
marchandise, circulation de
marchandise, consommation de
marchandise. Cela passe toujours par
la consommation, et donc l'ensemble du
corps économique doit être construit à
l'avenir sur une base associative,
construite sur des coalitions issues
des métiers, mais surtout de
l'émergence des besoins nécessaires
des consommateurs. Aujourd'hui, c'est
tout de suite parce que nous partons
de la production de richesses que nous
sommes amenés, par la production du
"spectateur", aux crises permanentes
provoquées par la misère sociale des
masses. Si l'on part de la
consommation, alors la vie de
l’économie est mise sur des bases
saines. Hier, j'ai donné un exemple de
la façon dont on peut tenter, même si
c'est encore insuffisant, de procéder
à la production spirituelle de telle
sorte qu'on ne compte pas sur un
travail infertile. C'est ce que je
voudrais vous raconter maintenant.
Voyez-vous, pour beaucoup de gens,
notre société est peut-être encore une
abomination. Mais cette société a fait
une tentative dans le domaine de la
production spirituelle avec quelque
chose qui doit s'étendre au-delà de
toutes les autres branches. Il y a une
vingtaine d'années, j'ai commencé à
écrire des livres. Mais je ne suis pas
allé travailler comme beaucoup de mes
contemporains vont travailler. Vous
savez, beaucoup de livres sont écrits,
peu sont lus. Comment pourrait-on
avoir le temps de lire tout ce qui est
écrit aujourd'hui ? Mais c'est un
non-sens économique dans ce domaine en
particulier. Pensez à un livre - c'est
le cas dans des milliers et des
milliers de cas - un livre est en
cours d'écriture. L'auteur du livre
doit manger. Tant et tant de
typographes doivent assembler la
presse. Le papier doit être produit,
donc et tant de relieurs doivent
relier le livre. Puis le livre sort
en, disons, mille exemplaires.
Peut-être cinquante exemplaires seront
vendus, les neuf cent cinquante autres
devront être transformés en vieux
papiers/maculature. Que s'est-il
vraiment passé ? On doit toujours
regarder la réalité en face. Là tant
et tant de gens ont du travailler
inutilement avec la main pour celui
qui a écrit le livre. Voyez-vous, une
grande partie de la misère
d'aujourd'hui est basée sur le travail
improductif, dépourvu d’utilité et
cogné dans le vent. Alors,
qu'avons-nous fait dans notre société
? Il n'y a rien à commencer avec le
commerce ordinaire du livre, qui est
tout à fait dans l'ordre économique
actuel. Nous avons donc nous-mêmes
fondé une librairie. Mais un livre n'a
jamais été imprimé avant qu'il n'y ait
tant de gens que tous les exemplaires
puissent aussi être vendus,
c'est-à-dire avant que les besoins ne
soient là. Bien sûr, cela ne peut se
faire que par le travail. Il fallait
attirer l'attention des gens - pas au
moyen d'un panneau comme "Maggi's gute
Suppenwürfel" (Maggi, bon bouillon de
soupe en cube), bien sûr. La publicité
peut être là pour attirer l'attention
des gens : la marchandise est là. Mais
nous devons partir des besoins, de la
consommation. Mais cela ne peut se
faire que si des coopératives de
consommateurs sont fondées, quand le
système coopératif est essentiellement
placé sur un sol économique. Il n'est
pas nécessaire de placer cela sur le
sol politique quand on a la
démocratie. Mais aujourd'hui, le
prolétarien ne le voit pas, il ne le
domine pas bien pour le moment. Et
puisque je veux parler honnêtement, je
voudrais aussi aborder la dernière
question pour montrer comment le
prolétariat l'expérimente dans son
propre destin, quelles choses
terribles sont produites par la fusion
de la vie économique avec la vie de
l'Etat.
Qu'est-ce que d'innombrables
prolétaires considèrent comme le seul
salut pour les difficultés
économiques, puisque l'Etat ne se
tient pas encore sur un terrain
vraiment sain, celui de la démocratie,
qui est indépendante des besoins de la
vie de l’économie ? On peut dire, par
exemple, que la paix du travail doit
être là pour que le prolétariat puisse
prendre part à la vie généralement
libre et humaine de l’esprit. L'État
doit se tenir dedans au milieu
entre la vie de l’économie et de la
vie de l’esprit, il doit être placé
sur son propre sol démocratique.
Aujourd'hui, les choses ont été très
fortement mêlées par les intérêts
bourgeois des derniers siècles et très
fortement aussi été mêlés à
l’intérieur des deux premières
décennies du XXe siècle,. Qu'est-ce
que beaucoup de prolétaires ont
souvent comme but ultime - nous le
voyons aujourd'hui, quand les faits
parlent si fort - qu'est-ce que vous
avez quand vous vous battez pour des
revendications justifiées ?
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Je n’ai besoin que de prononcer un
mot, là je touche à quelque chose, à
quoi pensent beaucoup de prolétaires,
mais aussi en même temps, sur quoi ils
ne peuvent pas encore sentir
correctement aujourd’hui, parce qu’ils
ne peuvent pas embrasser l’ensemble
des conséquences économiques – je n’ai
qu’a prononcer le mot « grève ». Je
sais, très chers auditeurs, si le
prolétaire était en mesure de s’aider
sans grève, alors il écarterait toute
grève. Je ne peux au moins pas me
représenter de prolétaire raisonnable
qui voudrait la grève d’une manière ou
d’une autre par volonté de grève.
Pourquoi est-il aujourd’hui si souvent
porté à la grève ? Pour la raison que
notre vie de l’économie va de pair
avec la vie de l’État. La grève est
une pure chose économique et aussi
d’effet seulement économique. Mais
elle devrait être forcée souvent aussi
à une action étatique, une action
politique. Cela ne peut être que dans
un organisme social non sain, dans
lequel la séparation entre État et vie
de l’économie n’est pas encore
intervenue. Celui qui regarde dans la
vie de l’économie sait qu’elle peut
alors être seulement saine, quand
jamais la production n’est
interrompue. Avec chaque grève vous
faites cesser la production. Qui croit
devoir faire grève, agit par nécessité
qui s’est formée par la collusion
entre la vie de l’état et de
l’économie. C’est le grand malheur
qu’aujourd’hui nous sommes forcés à la
ruine de la vie par cette
funeste collusion de ce qui devrait
être triparti.
Il n’y a aucun autre chemin, d’éviter
la grève définitivement de manière
correcte, que de placer la démocratie
étatique sur son propre sol et de
rendre impossible de conquérir des
droits sur le sol économique. Cela
serait-il envisagé, je sais, les gens
diraient : Maintenant, quand les
humains acceptent enfin la raison
synthétique, s’ils nous disaient
seulement, ce qui devrait remplir les
exigences sociales, alors nous ne
devrions pas faire grève, car nous
savons donc aussi, que tout ne peut
être atteint du jour au lendemain ;
nous voulons attendre, mais nous
voulons avoir des garanties. - Pendant
la guerre, pour sortir de la terrible
misère, j'ai parlé à maintes
soi-disant "autorités" de l’appel,
leur ai présenté l'appel. Les
personnalités dirigeantes les plus
importantes ont cet appel depuis
longtemps. Je leur ai dit : Ce qui est
mis en place ici n'est pas sorti des
têtes d’humains. Je ne suis pas plus
intelligent que les autres, mais j'ai
observé la vie et cela m'a montré
qu'au cours des vingt prochaines
années, tout le travail devra être
utilisé pour réaliser cette
tripartition, pas comme un programme -
comme une exigence humaine. Vous avez
le choix d'accepter la raison
synthétique maintenant et de vous
opposer aux quatorze points de Wilson
en tant que programme d'Europe
centrale - si nous ne nous aidons pas
nous-mêmes, Wilson ne peut aussi pas
nous aider - soit pour faire un appel
à la politique internationale et dire
ce qui devrait arriver quand la paix
viendra ; vous avez le choix
d'accepter la raison synthétique, soit
vous faites face aux révolutions et
catastrophes. Les gens n'ont pas
accepté la raison synthétique. Ce
dernier point a-t-il été rempli ou non
? C'est ce que nous devons demander
aujourd'hui. C'est ce qui est si
inquiétant aujourd'hui que
l'insouciance ancienne existe encore
aujourd'hui, qu'elle n'est pas
remplacée par des idées fécondes,
réalistes et pratiques. La
tri-articulation est une vraie
pratique de vie. C'est pourquoi je
suis convaincu qu'elle viendra - et
nous en ferons l'expérience - même
s'il n'y a qu'une possibilité que le
prolétariat envisage : Il est
nécessaire de nous forcer à avancer
socialement de cette manière. Alors
les aspirations sociales improductives
cesseront. Elle sera travaillée par la
raison synthétique, à partir des âme
prolétariennes par la
raisonsynthétique, après que les
autres n'auront pas travaillé par la
raison synthétique. C'est ce dont
ils’agit. J'aurais aussi pu le taire,
j'aurais pu l’éviter, de parler sur la
grève, mais je voulais vous montrer
que je dis toujours tout ce dont je
suis convaincu. C'est peut-être ce qui
me donne un droit d'affirmer et de
dire :
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Acceptez peut-être maint, que j'ai
dit, ainsi que cela contredirait vos
façons de voir ; mais ne doutez pas de
la sincère aspiration, d'atteindre
vraiment ce que le prolétariat veut et
doit atteindre.
Depuis plus d'un siècle va par
l'humanité la devise : Liberté,
Égalité, Fraternité. Beaucoup, qui
étaient intelligents, ont écrit au 19e
siècle sur comment ces trois mots
seraient plein de contradiction. Ils
avaient raison. Pourquoi ? Parce que
ces mots étaient encore érigés sous
l'hypnose de l’État unitaire. Ce n'est
que quand ces trois mots, ces trois
impulsions seront érigés ainsi que la
Liberté appartient à la vie de
l'esprit, l’Égalité à l’État
démocratique ; la Fraternité à
l'association de la vie de l'économie,
qu'elles obtiennent leur véritable
signification. Au 20e siècle doit
encore se remplir ce qui encore non
compris comme la tri-articulation
pulsait par l'humanité à la fin du 18e
siècle. Nous voulons faire ce qu'est
véritable Égalité, Fraternité,
Liberté, mais nous devons d'abord
reconnaître, comme est nécessaire de
partager en ses trois membres ce qui
est organisme social. Car, quand on
envisage, comme c'est nécessaire et
quand on a espoir qu'à l'intérieur du
prolétariat doit être éveillé de la
compréhension pour cette
tri-articulation, alors on a aussi la
permission d'exprimer la foi, a la
permission de dire : je crois une fois
à ce qu'une saine, bonne idée amie de
l'avenir est celle qui repose plus ou
moins inconsciente dans le récent
mouvement prolétarien. Le prolétaire
moderne est devenu conscient de (NDT
sa) classe. Là derrière se cache la
conscience d'humanité, la conscience,
que la dignité humaine doit être
remporté. Le prolétaire veut répondre
de manière digne de l'humain, par la
vie elle-même, à la question : que
suis-je comme humain ? Est-ce que je
me tiens comme humain dedans la
société humaine ? Il doit atteindre un
ordre de société qui lui laisse
répondre par « oui » à cette question.
Alors, les revendications actuelles
seront dissoutes par un organisme
social sain. Avec cela, la compagnie
des travailleurs aura atteint ce
qu'elle veut atteindre : la libération
du prolétariat de la misère corporelle
et d’âme. Mais elle atteindra aussi la
libération de l'humanité entière, cela
signifie, la libération de tout
l'humain dans l'humain, qui est de
valeur, a vraiment être libéré.
|
Wir stehen heute
in einer höchst bedeutungsvollen
Zeit, die sich durch laut sprechende
Tatsachen schon über einen großen
Teil Europas hin ankündigt, durch
Tatsachen, die immer weitere und
weitere Verbreitung gewinnen werden,
und in dieser bedeutungsvollen Zeit
ist es notwendig, gerade in diesen
Kreisen ernstlich, ganz ernstlich
nachzudenken über die Aufgaben, die
man als Mensch, als arbeitender
Mensch haben kann; über die Rechte,
die man haben muß; über das, was das
Leben überhaupt geben soll. Ernst
nachzudenken und vor allem in einer
ganz bestimmten Weise nachzudenken
-- darüber, wird es notwendig sein,
einleitend einige Worte zu sprechen.
Sehen Sie, die meisten von Ihnen
werden sich im Laufe der Jahre
Ansichten gebildet haben darüber,
was zur sogenannten Lösung der
sozialen Frage, der sozialen
Bewegung zu geschehen hat. Manches
von dem, was als solche Ansicht
gebildet worden ist, wird auch
innerhalb der Arbeiterschaft
umgedacht werden müssen. Darüber
wird jetzt, wo wir vor ganz anderen
Dingen stehen als vielleicht noch
vor ganz kurzer Zeit —, darüber wird
in der allernächsten Zeit und schon
heute anders gedacht werden müssen.
Wie man sich bemühen muß zu denken,
darüber wollen wir gerade heute
sprechen. Aber wir müssen uns zuerst
darüber verständigen, daß es vor
allen Dingen heute darauf ankommt,
daß wir Vertrauen zueinander haben
und aus dem Vertrauen heraus irgend
etwas wirklich schaffen können.
Dieses Vertrauen konnte immer
weniger und weniger vorhanden sein
in der Zeit, die jetzt abgelaufen
ist und die ja, welche
Unmöglichkeiten sie enthielt,
dadurch gezeigt hat, daß sie in jene
furchtbare Katastrophe hineinführte,
durch die in Europa, gering
gerechnet, zehn bis zwölf Millionen
Menschen totgeschlagen und dreimal
so viel zu Krüppeln geschlagen
worden sind. Das ist nun die letzte
Konsequenz dessen gewesen, wie von
den bisher führenden Klassen der
Menschheit sozial verkehrt gedacht
und gewollt worden ist. Aus einer
ganz anderen Klasse der Menschheit
gehen heute die durchaus
berechtigten Zeitforderungen hervor,
sie gehen hervor aus dem
Proletariat. Aber dadurch ist auch
das Proletariat heute vor ganz
andere Aufgaben gestellt, als es
noch vor ganz kurzer Zeit gestellt
war.
Ich will, um auf
diese Aufgaben hinzudeuten, nur das
eine sagen, daß selbst führende
Sozialdemokraten kurze Zeit bevor
die Oktober-Katastrophe, die
November-Katastrophe in Deutschland
eingetreten ist, gesagt haben: Ja,
wenn dieser Krieg vorüber ist, dann
wird die deutsche Regierung sich zu
dem Proletariat ganz anders stellen
müssen, als sie sich vorher gestellt
hat. Sie wird das Proletariat
berücksichtigen müssen bei allen
Regierungshandlungen, in allen
Gesetzgebungen. Sie wird es nicht
mehr in der Weise behandeln können,
das Proletariat, wie sie es früher
behandelt hat. — Sehen Sie, das
wurde von führenden Sozialdemokraten
vor verhältnismäßig kurzer Zeit
gesagt. Was heißt das aber? Das
heißt, diese führenden
Sozialdemokraten haben kurze Zeit
vor der November-Revolution noch
damit gerechnet, daß nach dem Kriege
die alte deutsche Regierung obenauf
sein werde. Nun stehen wir vor der
Tatsache, daß, wie sonst in Europa,
in Mitteleuropa diese Regierungen
hinweggefegt worden sind. Dadurch
hebt es sich von selber auf, daß sie
die sozialen Forderungen
berücksichtigen können. Man muß eben
heute über diese Dinge rein aus den
Tatsachen heraus ganz anders
sprechen als noch vor kurzem selbst
von einsichtsvollen, gut
nachdenkenden Sozialdemokraten
gesprochen worden ist. Denn heute
steht der Proletarier selbst vor der
Notwendigkeit, aus dem Chaos, aus
den Wirren der Gegenwart etwas
Vernünftiges zu schaffen. Daher ist
es heute notwendig, daß man auf
etwas noch ganz anderes sieht, als
man vor kurzer Zeit gesehen hat.
Sehen Sie, wenn vor kurzer Zeit
jemand, so wie ich jetzt vor Ihnen,
geredet hat, dann ist man aufmerksam
gewesen auf dasjenige, was er dem
Inhalt nach gesagt hat. Man hat
geprüft, ob die Dinge, die gesagt
wurden, mit den alten sozialen Ideen
oder den Idealen des Proletariats
überhaupt übereinstimmten, und man
hat den Betreffenden abgelehnt, wenn
er nicht ganz genau, in vieler
Beziehung wenigstens den Hauptsachen
nach, dasselbe gesagt hat. Heute muß
die Sache anders werden, sonst
kommen wir nicht heraus, sondern
immer tiefer hinein ins Chaos, in
die Wirren. Heute müssen wir, ich
möchte sagen, zur Erweckung des
gegenseitigen Vertrauens etwas ganz
anderes anwenden. Wir müssen die
Absichten sorgfältig prüfen, müssen
prüfen, ob, was dem, was gesprochen
wird, zugrunde liegt, ehrlich und
aufrichtig gemeint ist. Heute muß
eigentlich ein jeder zu Worte kommen
können, der es, gleichgültig, wie er
sich das ausmalt, was zu geschehen
hat, ehrlich und aufrichtig mit den
Forderungen der proletarischen Welt
meint. Wie wir jetzt diese
Forderungen befriedigen, ist heute
erst die zweite Frage. Die erste
Frage ist die, daß derjenige, der
heute über Neugestaltung oder
Neuaufbau reden will, es ehrlich
meinen muß mit den Forderungen des
Weltproletariats; es in der Richtung
ehrlich meinen muß, daß er überzeugt
davon ist, die Forderungen als
solche, dasjenige, was der
Proletarier will, ist berechtigt.
Denn erst, wenn man diese
Forderungen als berechtigt
anerkennt, kann auf einer gewissen
Grundlage gesprochen werden, dann
kann man darüber sprechen, wie diese
Forderungen erfüllt und befriedigt
werden können.
Nun sehen Sie, in mancher Beziehung
werden Sie ja finden, daß der
Aufruf, der Ihnen wohl auch bekannt
geworden ist, von älteren,
sozialistischen Forderungen
abweicht. Dennoch glaube ich, daß
gerade, wenn Verständnis erweckt
wird für das, was durch diesen
Aufruf und das in diesen Tagen
erscheinende Buch «Die Kernpunkte
der sozialen Frage» angestrebt wird,
in einer intensiveren, richtigeren
Weise das erreicht wird, was die
neuere proletarische Bewegung seit
mehr als einem halben Jahrhundert
eigentlich will. Das Wollen war
gewissermaßen ein von der Zeit
selbst Gefordertes. Es konnte so
nicht weitergehen, wie die führenden
Klassen das angerichtet hatten. Aber
aus der Kritik des Verhaltens der
führenden Klassen müssen heute
hervorgehen Ideen darüber, wie man
es zu machen hat — was man
eigentlich zu tun hat. Nun hat im
Grunde genommen gerade das
Proletariat in der allerbesten Weise
vorgearbeitet für eine solche
Gestaltung, wie dieser Aufruf sie
verlangt. Deshalb glaube ich, daß,
wenn manche Mißverständnisse
beseitigt werden, gerade unter dem
Proletariat das allerbedeutsamste
Verständnis für diesen mit den
Verhältnissen der Menschheit heute
es ehrlich meinenden Aufruf
entstehen wird.
Nicht wahr, was man erlebt hat, wenn
man, wie ich, nicht über das
Proletariat, sondern immer mit dem
Proletariat dachte, ist, daß das
Proletariat durch die Verhältnisse
der neueren Zeit ganz und gar
eingespannt worden ist in den
Kreislauf des Wirtschaftslebens. Was
Wunder, wenn das Proletariat heute
denjenigen, die die Früchte dieses
Wirtschaftsprozesses in der
sogenannten «höheren Kultur»
eingeheimst haben, wenn heute das
Proletariat diesen führenden Klassen
entgegenruft: Wir wollen aus dem
Wirtschaftsprozeß eine ganz neue
soziale Ordnung schaffen. — Die
führenden Klassen haben durch
Jahrhunderte hindurch, besonders im
neunzehnten Jahrhundert, den
Arbeiter eingespannt in das
Wirtschaftsleben, haben ihn so sehr
im Wirtschaftsleben beschäftigt,
haben mit dem Wirtschaftsleben seine
Zeit so sehr in Anspruch genommen,
daß der Arbeiter im Grunde genommen
nichts anderes sehen konnte als
dieses Wirtschaftsleben. Er hat
gesehen, wie seine ganze
Arbeitskraft von diesem
Wirtschaftsleben in Anspruch
genommen worden ist, wie er durch
die Inanspruchnahme seiner
Arbeitskraft Mehrwerte schaffte,
durch welche die sogenannte «höhere
Klasse» ihre sogenannte «höhere
Kultur» befriedigte. Er hat gesehen,
von der Wirtschaft lebte er schlecht
— die anderen gut, und hat sich
zuletzt gesagt: Nun ja, alles ist
Wirtschaftsleben, aus ihm heraus muß
daher eine Ordnung kommen, welche
irgendwie das Heil für die Zukunft
bringt. — Selbstverständlich mußte
diese Anschauung entstehen. Aber es
handelt sich nicht darum, daß wir
aus dem heraus, in das wir gerade
hineingewachsen sind, über die
soziale Ordnung urteilen, sondern
daß wir uns fragen: Was ist
notwendig, damit der soziale
Organismus richtig lebensfähig wird?
Und sehen Sie, über diesen
lebensfähigen sozialen Organismus,
der es jedem Menschen möglich macht,
sich in einer menschenwürdigen Weise
die Frage zu beantworten: Was bin
ich eigentlich als Mensch? — in
einer solchen Weise nachzudenken,
das war die Aufgabe, die zuerst
gestellt war, bevor aus
Lebenserfahrungen, die fast ebenso
alt sind wie die neuere soziale
Bewegung, in dieser schwierigen, in
dieser Prüfungszeit der Menschheit,
dieser Aufruf an die Menschheit
erlassen worden ist. Er ist nicht
aus irgendeinem flüchtigen Gedanken
heraus entsprungen, wie der Gedanken
viele entstehen, die nun auch
irgendwelche soziale Programme
entwerfen, sondern er ist entstanden
aus dem Miterleben der sozialen
Bewegung, so lange ich zum Beispiel
sie miterleben konnte. Da konnte man
schon sehen, daß ein Hauptgrund,
warum wir heute in bezug auf die
Lösung der dringendsten sozialen
Fragen noch so weit zurück sind, der
ist, daß eben gerade die führenden
Klassen nicht imstande gewesen sind,
aus ihren Gedanken heraus etwas zu
finden, was den sozialen Organismus
in gesunder Weise auf die Beine
stellen konnte. Das läßt sich
natürlich auch nicht aus
irgendwelchen bürgerlichen Gedanken
heraus finden, sondern nur dann,
wenn man weder bürgerlich noch
proletarisch, sondern nur menschlich
denkt.
Sie können sagen, sehr verehrte
Anwesende, warum schließen sich
diejenigen, welche diesen Aufruf
vertreten, nicht einer
sozialistischen Partei an? Ich
möchte mit einem sehr einfachen
Hinweis antworten: Sicherer als
solches Anschließen an irgendeine
Partei, deren Programme ja alle
umgestaltet werden müssen, darf
Ihnen heute sein, daß derjenige, der
diesen Aufruf zunächst verfaßt hat,
jedenfalls einer bürgerlichen Partei
und einer bürgerlichen Vereinigung
niemals angehört hat, niemals
angehören konnte. Dieser Aufruf
beginnt zunächst mit der Besprechung
des geistigen Lebens. Für dieses
geistige Leben wird eine völlige
Neugestaltung gefordert, sogar eine
radikale Neugestaltung. Ich glaube
nicht, daß heute jemand ohne
weiteres gesund und ursprünglich
über die Neugestaltung urteilen
kann, wenn er nicht schon seit
Jahrzehnten das geistige Leben so
treiben mußte, wie es in der Zukunft
einfach gesund betrieben werden muß.
Gewiß, wenn man solche Dinge
ausspricht, dann muß man etwas
radikal sprechen und mancher kann
dann sagen: Die Dinge sind nicht so
schlimm gemeint. — Ich selbst habe
niemals zum Betriebe eines geistigen
Lebens in irgendeiner Abhängigkeit
gelebt vom Staate oder anderen
Korporationen. Ich habe mein ganzes
Leben hindurch versucht, das
Geistesleben nur aus sich selbst
heraus zu pflegen. Das gerade soll
durch den Aufruf als etwas allgemein
Menschliches angestrebt werden. Denn
wer so das Geistesleben pflegen
mußte, wer niemals in seinen
geistigen Bestrebungen abhängig sein
wollte von irgendeinem Staat oder
von etwas anderem in den
abgelaufenen bürgerlichen
Institutionen, der erlebt gerade mit
Bezug auf das Geistesleben gar
manches, was ihm Verständnis bringt
für das proletarische Leben der
Gegenwart. Man weiß, wie schwer es
war, sich herauszuziehen aus den
Fesseln des Geisteslebens, die so
viel Unheil gebracht haben — mehr
als Sie selbst heute mit Ihrer
sozialistischen Gesinnung glauben
können — gerade in Verbreitung von
Not und Elend für das leibliche und
seelische Leben des Proletariats.
Denn auf den materiellen Gebieten,
auf den äußerlichen
Wirtschaftsgebieten teilen sich
heute die Menschen in zwei Klassen:
in die Klasse der Bürgerlichen, die
mit dem Adel verschmolzen ist, und
in die Klasse der Proletarier. Der
Proletarier weiß heute, weil er
klassenbewußt geworden ist, was er
zu fordern hat. Er ist Proletarier.
Er hatte nicht die Wahl. Er wurde
durch den Wirtschaftsprozeß in das
Proletariat hineingeworfen. Der
geistige Arbeiter hatte unter der
alten Wirtschaftsordnung und alten
Staatsordnung nicht einmal die Wahl,
entweder geistiger Unternehmer zu
werden oder Proletarier —
Proletarier konnte man da kaum
werden, wenn man nicht seinen
Frieden schloß mit den herrschenden
Mächten. Auf geistigem Gebiete
konnte man nur sich durchwinden
durch die Schwierigkeiten, die sich
in der alten Ordnung ergaben, oder,
wenn man den Frieden mit den Mächten
schloß, wenn man mitarbeitete, wie
der Proletarier mitarbeiten muß auf
materiellem Gebiete, dann wurde man
nicht Proletarier auf geistigem
Gebiete, sondern Kuli. Entweder man
mußte als geistiger Arbeiter alles
auf sich nehmen, was einen herauszog
aus der alten Ordnung, oder man
mußte Kuli werden, hatte es
schlechter als der Proletarier, wenn
man sich in das hineinbegab, was die
soziale Struktur in der alten
Ordnung herausgebildet hatte. Weil
das so ist — ich will keine
persönliche Bemerkung machen,
sondern auf sachlichem Boden bleiben
—, weil das geistige Kulitum so sehr
Handlanger geworden ist der
wirtschaftlichen und staatlichen
Mächte, daher sind wir von der einen
Seite in ein solches Elend
hineingekommen. Der Arbeiter kann
das von sich aus nicht so mit aller
Stärke übersehen, weil er eben seit
dem Heraufkommen der neueren Technik
und des seelenverödenden
Kapitalismus in die reine
Wirtschaftsordnung hineingespannt
worden ist. Derjenige, der nicht
gerade in dieser Weise, sondern in
geistiger Weise hineingespannt
worden ist, der weiß, daß gerade,
was zum Heile der
Menschheitsentwickelung geschehen
muß, das ist, daß das Geistesleben
emanzipiert wird. Er weiß, daß es
unmöglich ist, daß diejenigen, die
die Fähigkeiten, die Begabungen der
Menschheit, das was der Mensch durch
seine Geburt mit auf die Welt
bringt, zu pflegen haben, fernerhin
nur die Diener dessen sind, was sich
in der neueren Zeit als Staats- oder
Wirtschaftsordnung ausgebildet hat.
Das Geistesleben zu befreien, das
ist die erste Aufgabe.
Dieses Geistesleben zu befreien,
dagegen wenden sich heute noch viele
Vorurteile auch auf proletarischer
Seite. Die Sache liegt ja so, daß
dieses Geistesleben in der neueren
Zeit gleichzeitig heraufgekommen ist
mit der Entwickelung der modernen
Technik, mit der Entwickelung des
seelenverödenden Kapitalismus. Da
ist auch ein neueres Geistesleben
heraufgekommen, aber ein solches
Geistesleben, das nur ein
Klassen-Geistesleben ist. In dieser
Beziehung wurde man und wird man
noch sehr schwer verstanden. Ich
möchte Ihnen ein Beispiel sagen. Ich
habe einmal vor jetzt zwanzig Jahren
im Berliner Gewerkschaftshaus in
einem Vortrag vor der Berliner
Arbeiterschaft, wobei auch
Bürgerliche waren, die Behauptung,
die für mich eine Erkenntnis ist,
aufgestellt: Nicht etwa nur, was
sonst in der Welt existiert, ist ein
Ergebnis der kapitalistischen
Wirtschaftsordnung, sondern vor
allen Dingen ist auch unser
Wissenschaftsbetrieb ein Ergebnis
der kapitalistischen
Wirtschaftsordnung. Das haben mir
dazumal auch die meisten führenden
Proletarier nicht geglaubt. Sie
sagten: Wissenschaft ist doch etwas,
was durch sich selbst feststeht. Was
wissenschaftlich festgesetzt ist,
ist eben festgesetzt; da kommt nicht
in Betracht, ob es proletarisch oder
bürgerlich gedacht ist. — Das waren
Irrtümer, die in den Köpfen der
Menschen spukten, gleichgültig, ob
sie proletarisch oder bürgerlich
waren; denn die bürgerliche
Weltanschauung wurde vom Proletariat
übernommen. Und wir stehen heute vor
der Notwendigkeit, nicht dieses vom
Bürgertum übernommene Wissen weiter
zu pflegen, sondern uns für ein
freies Wissen zu entscheiden, das
sich nur entwickeln kann, wenn
Vorurteile überwunden werden.
Man kann zum Beispiel sagen: Wir
haben uns nun glücklich dazu
durchgerungen, die Einheitsschule
anzustreben; wenn nun das
Geistesleben befreit werden und
nicht Staatszwang die Kinder in die
Schule führen soll, sondern jeder
aus freiem Willen heraus seine
Kinder in die Schule schicken kann,
die er wählt, da werden doch wieder
die Höher-gestellten ihre eigenen
Schulen begründen. Die alte
Ständeschule wird wieder auftauchen.
Dieser Einwand war noch berechtigt
in der alten Ordnung, aber in sehr
kurzer Zeit wird er nicht mehr
berechtigt sein. Die alten Stände
werden nicht mehr da sein. Und was
in diesem Aufruf für das
Geistesleben gefordert wird, die
Emanzipation des Geisteslebens von
der untersten Schule bis herauf zur
Universität, die wird nicht
gefordert als einzelne Einrichtung,
sondern im Zusammenhang mit einer
ganzen Neugestaltung, die es möglich
machen soll, daß bis zu dem
Zeitpunkte, wo der Mensch der Schule
entwächst, etwas anderes existieren
wird als die Einheitsschule. Die
Einwände, die gegen diese Dinge
gemacht werden, sind nur
konservative Vorurteile. Darüber muß
man hinauskommen. Wir müssen sehen
lernen, daß das Geistesleben
emanzipiert werden muß, daß es
freigestellt werden muß auf sich
selbst, damit es nicht mehr ein
Diener der Staats- und
Wirtschaftsordnung ist, sondern ein
Diener dessen, was das allgemeine
menschliche Bewußtsein an
Geistesleben hervorbringen kann;
damit das Geistesleben nicht für
eine Klasse da ist, sondern für alle
Menschen gleich.
Sehr verehrte Anwesende, Sie
arbeiten heute von morgens an, so
weit Ihre Arbeit reicht, in der
Fabrik. Sie gehen aus der Fabrik
heraus und gehen höchstens vorbei an
den Bildungsanstalten, die für
gewisse Menschen errichtet sind. In
diesen Bildungsanstalten werden die
fabriziert, die bisher die
herrschende Klasse waren, die die
Regierung geführt haben und so
weiter. Ich frage Sie: Hand aufs
Herz, haben Sie eine Ahnung davon,
was da drinnen getrieben wird?
Wissen Sie, was da drinnen vorgeht?
Nichts wissen Sie! Da zeigt sich
unmittelbar anschaulich die
Scheidung der Klassen. Da ist der
Abgrund. Was in dem Aufruf
angestrebt wird, ist, daß alles, was
auf geistigem Boden getrieben wird,
alle angeht, und daß der geistige
Arbeiter der ganzen Menschheit
verantwortlich ist. Das können Sie
nicht erreichen, wenn Sie nicht das
geistige Leben befreien und auf sich
stellen. Deshalb haben die Worte von
Karl Marx so eingeschlagen in
Proletariergemüter, die Worte von
dem Mehrwert. Der Proletarier wußte
das im Kopfe selbst nicht, aber im
Herzen fühlte er das richtig, und
diese Herzensforderungen kommen
heute in weltgeschichtlichen
Forderungen zum Ausdruck.
Warum haben diese Forderungen so
eingeschlagen? Warum? Warum ängstigt
sich Walther Rathenau schon in bezug
auf den Mehrwert? Aus dem Grund,
weil bis jetzt der Arbeiter von dem
Mehrwert nichts anderes weiß, als
daß er da ist. Verwendet wird er
innerhalb von Kreisen, die sich von
den anderen streng abschließen. Weiß
der Arbeiter heute, daß er für Dinge
arbeitet, die einfach nicht zu sein
brauchen in der Welt, die fruchtlose
Arbeit sind, die hervorgebracht
worden sind, weil das bürgerliche
Leben auch auf geistigem Gebiete
unzähligen Luxus gebracht hat? Die
meisten Leute verstehen heute aus
Gedankenlosigkeit heraus noch nicht,
eine richtige Idee zu bekommen über
das Verhältnis vom
Volkswirtschaftswert der Arbeit zum
Geistesleben, das doch das Führende
in der Menschheit sein muß. Ich will
Ihnen ein Beispiel sagen, das Ihnen
etwas komisch vorkommen wird. Denken
wir uns einmal einen Studenten, der
die Universität absolvieren soll.
Sie wissen, er bekommt da eine
Aufgabe gestellt, eine Doktorarbeit
auszuarbeiten über die Parenthese
bei Homer. Das heißt, es gibt
nämlich keine Parenthese bei Homer,
aber er soll sich eine ausklügeln.
Dazu braucht er eineinhalb Jahre.
Dann macht er eine nach den
Forderungen der heutigen Bildung und
Wissenschaft vorzügliche Arbeit über
die Parenthese bei Homer. — Aber
jetzt fragen wir nach dem
Drinnen-stehen dieser Doktorarbeit
im volkswirtschaftlichen
Zusammenhang. Diese Doktorarbeit,
wenn sie fertig ist, fertig gedruckt
ist, wird sie in eine Bibliothek
hineingestellt. Wieder eine
Doktorarbeit; kein Mensch schaut
danach, manchmal nicht einmal der
Schreiber selbst. Aber praktisch
betrachtet, muß der junge Student
essen, muß sich kleiden, muß Geld
haben. Geld haben aber heißt heute:
die Arbeit von so und so viel
Menschen haben. Der Proletarier muß
arbeiten für` diese Doktorarbeit. Er
verrichtet Arbeit für etwas, woran
er nicht teilhaben darf. Ein
groteskes, komisches Beispiel für
Unzähliges, es kann nicht nur
verhundertfacht, es kann
vertausendfacht werden. Sie müssen
also zunächst fragen: Wie sehen die
aus, die uns geistig führen sollen?
Die kommen von den
Bildungsanstalten, an denen wir
selbst nicht teilnehmen dürfen. Das
wird anders sein, wenn das
Geistesleben emanzipiert sein wird,
wenn derjenige, der Geistiges
pflegt, nicht mehr die Unterstützung
einer wirtschaftlichen Korporation
oder einer kapitalistischen Ordnung
haben wird, nicht die Unterstützung
des Staates, sondern wenn er jeden
Tag wissen muß, daß das, was er
leistet, Wert hat für die Menschen,
weil die Menschen Vertrauen dazu
haben. Auf das Vertrauen zwischen
der Menschheit und den geistigen
Leitern muß das geistige Leben
gestellt werden. Es kann niemand
erwidern: Heute werden ja schon die
Leute nicht immer anerkannt, wenn
sie begabt sind, es gibt verkannte
Talente, sogar verkannte Genies —,
wie soll es da erst in der Zukunft
werden, wenn die Anerkennung auf dem
Vertrauen beruhen muß? — denn womit
sich einer privat beschäftigt, das
ist seine Sache, wir reden von dem,
wie sich das Geistesleben in den
sozialen Organismus hineinstellt. Da
muß es sich so hineinstellen, wie
ich es geschildert habe. Es muß sich
frei hineinstellen. Nur dadurch, daß
das Geistesleben allmählich in den
letzten Jahrhunderten
hineingetrieben worden ist in die
Abhängigkeit von Staats- und
Wirtschaftsleben, dadurch ist es
geworden, was es ist. Dadurch nur
war es möglich, daß zuletzt aus
diesem Geistesleben herausgewachsen
sind diejenigen Leute, die so
gesprochen haben, wie ich es gestern
erwähnte, diese Leute, denen die
Führung der Menschen anvertraut war.
Sehen wir uns an diejenigen Leute,
die am Ruder gestanden haben bei
Ausbruch des Weltkrieges. Der
Außenminister sagte zu den
erleuchteten Herrn des deutschen
Reichstages, die doch etwas
verstehen sollten von der Weltlage:
Die allgemeine politische
Entspannung hat in der letzten Zeit
erfreuliche Fortschritte gemacht.
Wir stehen in dem besten Verhältnis
zu Rußland, das Petersburger
Kabinett hört nicht auf die
Pressemeute. Unsere
freundnachbarlichen Beziehungen mit
Rußland sind auf dem besten Wege.
Mit England sind aussichtsvolle
Verhandlungen angeknüpft, welche
wohl in nächster Zeit zugunsten des
Weltfriedens werden zum Abschlusse
kommen, wie überhaupt die beiden
Regierungen so stehen, daß sich die
Beziehungen immer inniger und
inniger gestalten werden.
Nun also, so gesprochen im Mai 1914!
Zu dieser Gescheitheit, zu diesem
Grad von Einsicht in die
Verhältnisse mußte das Geistesleben
führen, das in den letzten
Jahrhunderten in dieser Weise
gegängelt worden ist. Es gibt ja
ausgezeichnete Wissenschafter, denn
sie werden gut gedrillt
wissenschaftlich. Aber darum handelt
es sich doch, daß auch Herz und Sinn
gerade durch die geistige Bildung
geweckt werden für das Leben; daß
man lernt, das Leben zu erkennen,
daß man im Mai nicht sagt «der
Weltfrieden ist gesichert» und im
August dann das eintreten kann, was
zehn bis zwölf Millionen Menschen
totgeschlagen und dreimal so viel zu
Krüppeln geschlagen hat. Das muß
eintreten in der geistigen Bildung,
und das kann nur eintreten, wenn das
Geistesleben frei ist und die Leute
nicht nur Wissende werden und
Definitionen geben können über
allerlei, sondern daß sie gescheit
werden. Wenn sie gescheit werden,
dann werden sie gerade aus diesem
freien Geistesleben heraus
diejenigen werden, welche helfen
können in der Leitung der Betriebe,
in der Leitung der Volkswirtschaft.
Dann wird der Arbeiter, der unter
einer solchen Leitung ist, nicht
mehr sagen: Ich muß diesen Leiter
bekämpfen — sondern: Es ist gut, daß
wir diesen Leiter haben, der hat
etwas im Kopfe, da wird meine Arbeit
die besten Früchte tragen. Wenn da
ein dummer Leiter steht, werde ich
lange arbeiten müssen, wenn ein
gescheiter Leiter dasteht, wird die
Arbeitszeit gekürzt werden können,
ohne daß der volkswirtschaftliche
Wohlstand unmöglich gemacht wird. —
Nicht darauf kommt es an, daß wir
kurz arbeiten, sondern darauf, daß,
wenn wir kurz arbeiten, wir nicht
bei den teuern Lebensmitteln und den
teuern Wohnungen nichts haben. Am
Ganzen muß begonnen werden, zu einem
Neuaufbau zu kommen, nicht an
einzelnen Punkten. Deshalb betone
ich so stark, daß vor allen Dingen
eingegriffen werden muß im
Geistesleben, daß es auf eine
gesunde selbständige Basis gestellt
werden muß.
Nun, man hat so lange gefragt, was
der Staat alles tun soll. Ja, sehen
Sie, dieser Staat ist im Laufe der
letzten drei bis vier Jahrhunderte
für die herrschenden, führenden
Klassen — und viele andere haben es
ihnen nachgesagt — geradezu zu einer
Art von Gott geworden. Bei vielem,
was namentlich während dieses
furchtbaren Krieges gesagt worden
ist über den Staat, erinnert man
sich an das Gespräch, das Faust mit
dem sechzehnjährigen Gretchen hat.
Da sagt der Faust von dem Gotte:
«Der Allumfasser, der Allerhalter,
faßt und erhält er nicht dich, mich,
sich selbst?» Ja, mancher
Unternehmer könnte heute oder vor
kurzer Zeit so unterrichtet haben
seinen Arbeitnehmer von dem Staat,
daß er hätte sagen können: Hält er
nicht mich, dich, sich selbst? — Er
würde dann noch gedacht haben:
besonders aber mich!
Ja, sehen Sie, das
ist dasjenige, was wir in bezug auf
diese, ich möchte sagen,
Vergöttlichung des Staates lernen
müssen. Denn der bürgerlichen
Bevölkerung ist ja zum großen Teil
unter dem Zwange der Tatsachen sehr
rasch diese Vergöttlichung
entflogen. Und wenn der Staat nicht
mehr der große Protektor der
Unternehmungen sein wird, dann wird
die Staatsbegeisterung in diesem
Kreise nicht mehr da sein. Aber es
muß auch dem Proletarier klarwerden,
daß man den Staat nicht als Gott
behandeln darf. Man spricht
natürlich nicht von ihm als von
«Gott», aber man hält sehr viel
davon. Den alten Rahmen des Staates
benützt man, das Wirtschaftsleben
hineinzuleiten. Das Gesunde ist
aber, wenn man nicht das
Wirtschaftsleben in den Staat
überleitet, sondern wenn man nur das
politische Leben, das reine
Rechtsleben dem Staate überträgt. Da
ist er auf seinem Boden. Da besteht
er zu Recht. Das Wirtschaftsleben
aber muß auf eigenen Grund gestellt
werden, denn es muß in ganz anderer
Weise verwaltet werden als das
Rechtsleben des Staates. Dann können
wir nur zu einer gesunden Grundlage
für den sozialen Organismus kommen,
wenn wir die Dreigliederung
vornehmen. Auf der einen Seite das
Geistesleben, das sich selbst sein
Recht verschaffen muß, das keine
Daseinsberechtigung hat, wenn nicht
jeder, der etwas Geistiges leistet,
das vor der Menschheit täglich
erweisen muß. In der Mitte das
Staatsleben, das demokratisch sein
muß, so demokratisch als möglich. Da
darf nichts anderes entschieden
werden als das, was alle Menschen
gleich angeht. Da muß das zur
Sprache kommen, was jeden Menschen
vor jedem Menschen als
gleichberechtigt hinstellt. Deshalb
muß man abtrennen den Staat. Wie
sollen wir darüber verhandeln, ob
einer das oder jenes besser kann?
Das muß abgetrennt werden vom Staat.
Im Staate kann nur die Rede sein von
dem, worin alle Menschen gleich
sind. Worin sind denn alle Menschen
gleich? Heute nur zwei Beispiele,
das eine für den Besitz, das andere
für die Arbeit. Gehen wir von der
Arbeit aus. Da hat das Wort von Karl
Marx von der «Arbeit als Ware» tief
eingeschlagen in die
Proletariergemüter. Warum? Weil der
Proletarier, wenn er auch im
Oberstübchen des Kopfes es nicht
genau definieren konnte, doch
fühlte, was damit gesagt war. Gesagt
war damit: Deine Arbeitskraft ist
Ware. Wie man Waren verkauft nach
Angebot und Nachfrage auf dem
Markte, so kauft man dir auf dem
Arbeitsmarkte deine Arbeit ab und
gibt dir so viel dafür, als die
wirtschaftliche Konjunktur ergibt.
In der letzten Zeit haben sich die
Leute darauf eingelassen, daß durch
Versicherungen allerlei gebessert
wird. Das aber wurde wahrhaftig
nicht herbeigeführt durch
bürgerliche Kreise. Die hatten ja
gerade in der neueren Zeit in
furchtbarer Gedankenlosigkeit
gelebt. Nun, allerdings, wir wollen
ihr nicht Unrecht tun, eines hat sie
geleistet: Statistiken hat sie
geleistet. Eine solche Statistik,
eine solche Enquete ist zum Beispiel
zustande gekommen durch die
englische Regierung in den vierziger
Jahren, also in der Morgenröte der
sozialen Bewegung. Was hat diese
Statistik ermittelt? Zunächst
bezieht sich das hauptsächlich auf
die englischen Bergwerke. Da hat
sich ergeben, daß da unten in den
Bergwerken arbeiten — es ist etwas
besser geworden, aber wahrhaftig
nicht durch das Verdienst dieser
Kreise —, daß da unten arbeiten
neun-, elf-, dreizehnjährige Kinder,
Knaben und Mädchen. Da hat sich
herausgestellt, daß diese Kinder
außer am Sonntag niemals das
Sonnenlicht gesehen haben, weil ihre
Arbeitszeit so lang war, daß sie vor
Aufgang der Sonne in die Schächte
geführt wurden und erst nach
Untergang der Sonne zurückkamen. Es
wurde ferner festgestellt, daß da
unten in den Bergwerken halbnackte,
oftmals schwangere Frauen mit
nackten Männern zusammenarbeiteten.
Oben aber, in den mit Kohlen gut
geheizten Zimmern haben sich die
Leute unterhalten über
Nächstenliebe, Brüderlichkeit und
wie die Menschen einander lieben
wollen.
Sehen Sie, das hat man dazumal
aufgenommen in die Statistik, aber
eine Lehre ist es wahrhaftig nicht
geworden. Zum Nachdenken darüber hat
es nicht geführt. Der einzelne
braucht dabei nicht angeklagt zu
werden, aber das, was die
bürgerliche Gesellschaftsklasse
eigentlich, wenn man so sagen kann,
verschuldet hat, daß sie überall
versäumt hat, im rechten Augenblick
in der richtigen Weise einzugreifen!
Im Proletariergemüt ist der Gedanke
entstanden: Im Altertum gab es
Sklaven, da verkaufte man den ganzen
Menschen. Er wurde Eigentum des
Besitzers, wie eine Kuh ging er in
dessen Besitz über. Später kam die
Leibeigenschaft. Da verkaufte man
etwas weniger aber immer noch genug
vom Menschen. In der neueren Zeit
verkauft man die Arbeitskraft. Aber
wenn der Arbeiter seine Arbeitskraft
verkaufen muß, muß er ja doch mit
der Arbeitskraft dorthin gehen, wo
er sie verkauft. Er muß in die
Fabrik gehen. Also er verkauft sich
dort selbst mit der Arbeitskraft. Er
kann seine Arbeitskraft nicht in die
Fabrik schicken. Hinter dem
Arbeitsvertrag steckt deshalb nicht
viel. Erst dann ist ein Heil zu
erwarten, wenn die Verfügung über
die Arbeitskraft ganz herausgenommen
ist aus dem Wirtschaftlichen, wenn
aus dem Staat heraus die
Entscheidung auf demokratischer
Grundlage über das Maß, über die
ganze Art und Weise, wie eigentlich
gearbeitet werden soll, getroffen
wird. Bevor der Arbeiter überhaupt
die Fabrik oder die
Arbeitswerkstätte betritt, ist schon
auf demokratischer Grundlage aus dem
Staate heraus, mit seiner Stimme
über seine Arbeit entschieden. Was
wird dadurch erreicht? Sehen Sie,
das Wirtschaftsleben ist auf der
einen Seite abhängig von
Naturkräften. Die können wir nur bis
zu einem gewissen Grade meistern.
Die greifen ein in die menschlichen
Verhältnisse. Wieviel zum Beispiel
in irgendeinem Lande Weizen gedeiht,
wieviel Rohstoffe unter der Erde
liegen, das ist von vornherein
gegeben, danach muß man sich
richten. Man kann nicht sagen, man
muß die Preise des einen oder des
anderen so haben, wenn das der Menge
der Rohstoffe widersprechen würde.
Das ist die eine Grenze. Eine andere
Grenze muß die Verwendung der
menschlichen Arbeitskraft werden. So
wie die Naturkräfte unter dem Boden
für das Korn liegen und der Mensch
darüber nichts vermag im
Wirtschaftsleben, so muß dem
Wirtschaftsleben die Arbeitskraft
geliefert werden von außerhalb. Wenn
sie von innerhalb geliefert wird,
wird der Lohn immer abhängig sein
von der wirtschaftlichen Konjunktur.
Erst wenn außerhalb des
Wirtschaftslebens, ganz unabhängig,
auf rein demokratischer, staatlicher
Grundlage festgestellt wird, welcher
Art die Arbeit ist, wie lange die
Arbeit dauern darf, dann geht der
Arbeiter mit seinem Arbeitsrecht in
die Arbeit hinein. Dann wird das
Arbeitsrecht wie eine Naturkraft.
Dann ist das Wirtschaftliche
eingeklemmt zwischen der Natur und
dem Rechtsstaat. Dann findet der
Arbeiter nicht mehr im Staate, was
er in den letzten drei bis vier
Jahrhunderten gefunden hat. Er
findet nicht mehr Klassenkampf,
Klassenvorrecht, sondern
Menschenrechte. Nur auf diese Weise,
daß wir den Staat als ein besonderes
soziales Gebilde absondern von den
beiden anderen Gebieten, kommen wir
zum gedeihlichen sozialen
Fortschritt, kommen wir zu einem
Heil, wie es sich überhaupt für alle
Menschen auf der Erde finden kann.
Über diese Vorurteile, daß der Staat
vom Wirtschaftsleben aus geregelt
werden soll und nicht das
Wirtschaftsleben von dem von ihm
unabhängigen Staate, über dieses
Vorurteil müssen wir hinauskommen,
sonst denken wir immer verkehrt in
die Zukunft hinein.
Ebenso wie mit dem Arbeitsrecht ist
es mit dem Besitzrecht. Sehen Sie,
zuletzt gehen eigentlich die
Grundlagen alles heutigen Besitzes
auf alte Eroberungen zurück, auf
alte Kriegsunternehmungen; aber das
hat sich umgestaltet.
Volkswirtschaftlich hat der
Eigentumsbegriff überhaupt keinen
Sinn. Er ist eine reine Illusion. Er
ist nur da zur Beruhigung für
gewisse bürgerliche Gemüter.
Volkswirtschaftlich — was bedeutet
denn der Eigentumsbegriff? Er
bedeutet lediglich ein Recht,
nämlich das Verfügungsrecht über
Sachen, über Boden, über
Produktionsmittel. Das
Verfügungsrecht muß ebenso in die
Kompetenz des Staates hineingestellt
werden wie das Arbeitsrecht. Das
können Sie nur, wenn Sie alle
wirtschaftlichen und geistigen
Gewalten fortschaffen aus dem Staate
heraus. Das können Sie nur, wenn Sie
das Wirtschaftsleben auf der einen
Seite ganz selbständig führen, auf
der anderen Seite ebenso selbständig
das Geistesleben, und so dem Staate
nur übrig bleibt die Demokratie.
Es wird zunächst schon schwer sein,
sich in diese Gedanken
hineinzufinden, aber ich bin
überzeugt, daß der Proletarier es
fühlen wird, wie diese Gedanken
Zukunft enthalten. Innerhalb des
wirtschaftlichen Lebens darf sich
nichts bewegen als Ware. Heute
bewegt sich darin auch Besitz, das
heißt eigentlich Recht. Man kann
heute auch einfach Rechte kaufen.
Mit der Arbeitskraft hat man ja auch
das Recht der Verfügung über die
Person. Mit dem Besitz von
Produktionsmitteln, von Boden kauft
man das Recht, darüber zu verfügen.
Rechte kauft man. Rechte dürfen in
der Zukunft nicht mehr gekauft
werden; sie müssen vom Staate, der
mit Kauf und Verkauf nichts zu tun
hat, verwaltet werden, so daß jeder
Mensch in der gleichen Weise teilhat
an der Verwaltung. Im Kreislauf des
Wirtschaftslebens wird nichts
anderes zirkulieren als das, was
sich darstellen läßt in
Warenproduktion, Warenzirkulation,
Warenkonsumtion. Das geht immer
durch den Verbrauch, und daher muß
der ganze Wirtschaftskörper in der
Zukunft auf assoziativer Grundlage
erbaut sein, auf Koalitionen erbaut
sein, die sich aus Berufsständen
ergeben, hauptsächlich aber aus dem
Hervorbrechen der notwendigen
Konsumbedürfnisse. Heute werden wir
gerade durch das
Darauflosproduzieren, also weil wir
von der Erzeugung des Reichtumes
ausgehen, zu fortwährenden Krisen
geführt, die von dem sozialen Elend
der Massen bewirkt sind. Geht man
aus von der Konsumtion, dann wird
das Wirtschaftsleben auf eine
gesunde Grundlage gestellt. Ich habe
gestern ein Beispiel angeführt, wie
man, wenn auch noch mangelhaft, den
Versuch machen kann, bei der
geistigen Produktion so vorzugehen,
daß man nicht auf unfruchtbare
Arbeit rechnet. Das möchte ich Ihnen
jetzt erzählen. Sehen Sie, unsere
Gesellschaft ist für viele jetzt
noch vielleicht ein Greuel. Aber
diese Gesellschaft hat auf dem
Gebiete der geistigen Produktion
doch gleich einen Versuch gemacht
mit etwas, was sich ausdehnen muß
über alle anderen Zweige. Vor
zwanzig Jahren ungefähr habe ich
begonnen, Bücher zu schreiben. Ich
bin aber nicht dabei zu Werke
gegangen wie viele meiner
Zeitgenossen zu Werke gehen. Sie
wissen ja, viele Bücher werden
geschrieben, wenige gelesen. Wie
hätte man auch nur Zeit, alles zu
lesen, was heute geschrieben wird.
Aber das ist gerade auf diesem
Gebiete ein wirtschaftlicher Unfug.
Denken Sie sich ein Buch — das ist
in abertausend Fällen der Fall —,
ein Buch wird geschrieben. Der
Schreiber des Buches muß essen. So
und so viele Setzer müssen den Druck
setzen. Das Papier muß fabriziert
werden, so und so viele Binder
müssen das Buch einbinden. Dann
kommt das Buch in, sagen wir,
tausend Exemplaren heraus. Es werden
vielleicht fünfzig Exemplare
verkauft, die anderen
neunhundertfünfzig Exemplare müssen
zu Makulatur gemacht werden. Was ist
denn da in Wirklichkeit geschehen?
Man muß ja immer auf die
Wirklichkeit sehen. Da haben so und
so viele Leute, die mit der Hand
arbeiten mußten, umsonst gearbeitet
für den, der das Buch geschrieben
hat. Sehen Sie, auf der
unproduktiven, nutzlosen, in den
Wind gehauenen Arbeit beruht viel
von dem heutigen Elend. Was haben
wir daher gemacht in unsrer
Gesellschaft? Mit dem gewöhnlichen
Buchhandel, der da ganz in der
heutigen Wirtschaftsordnung darinnen
steht, da ist nichts anzufangen. Wir
haben also selbst eine Buchhandlung
begründet. Aber niemals wurde ein
Buch gedruckt, bevor so viele Leute
da waren, daß alle Exemplare auch
verkauft werden konnten, das heißt,
bevor die Bedürfnisse da waren. Das
wird selbstverständlich nur erreicht
durch Arbeit. Man mußte die Leute
aufmerksam machen, — natürlich nicht
durch eine Tafel wie zum Beispiel
«Maggi's gute Suppenwürfel». Die
Reklame kann ja dazu da sein, daß
man die Leute aufmerksam macht: Die
Ware ist da. Aber von den
Bedürfnissen, der Konsumtion muß
ausgegangen werden. Das kann aber
nur geschehen, wenn
Konsumgenossenschaften begründet
werden, wenn das
Genossenschaftswesen im wesentlichen
auf einen wirtschaftlichen Boden
gestellt wird. Es ist nicht
notwendig, das auf politischen Boden
zu stellen, wenn man Demokratie hat.
Heute aber sieht es der Proletarier
nicht, er überschaut es vorläufig
noch nicht gut. Und da ich ehrlich
sprechen will, darf ich wohl auch
die letzte Frage berühren, um zu
zeigen, wie der Proletarier. es am
eigenen Schicksal erlebt, welche
furchtbaren Dinge hervorgebracht
werden durch die Verschmelzung des
Wirtschaftslebens mit dem
Staatsleben. Was betrachten denn
zahllose Proletarier als die einzige
Rettung in wirtschaftlichen Nöten,
da noch immer nicht der Staat auf
wirklich gesundem Boden steht, dem
der Demokratie, die unabhängig ist
von den Bedürfnissen des
Wirtschaftslebens? Man kann zum
Beispiel sagen, Arbeitsruhe muß da
sein, damit das Proletariat
teilnehmen kann an dem allgemein
menschlichen freien Geistesleben.
Der Staat muß mitten drinnen stehen
zwischen Wirtschaftsleben und
Geistesleben, er muß auf seinen
eigenen demokratischen Boden
gestellt werden. Heute sind die
Sachen verquickt worden durch
bürgerliche Interessen der letzten
Jahrhunderte und sehr stark auch
verquickt worden innerhalb der
ersten zwei Jahrzehnte des 20.
Jahrhunderts. Was haben zahlreiche
Proletarier als letztes Ziel oftmals
— wir sehen es heute, wo die
Tatsachen so laut sprechen —, was
haben Sie, wenn Sie um berechtigte
Forderungen kämpfen? Ich brauche nur
ein Wort auszusprechen, da rühre ich
an etwas, woran zahlreiche
Proletarier denken, aber zugleich
auch an etwas, worüber sie heute
noch nicht richtig fühlen können,
weil sie nicht die ganzen
wirtschaftlichen Konsequenzen
überschauen, — ich brauche nur das
Wort «Streik» auszusprechen. Ich
weiß, sehr verehrte Anwesende, wenn
der Proletarier hineingestellt wäre
in die Möglichkeit, sich ohne Streik
zu helfen, so würde er jeden Streik
ablehnen. Ich kann mir wenigstens
keinen vernünftigen Proletarier
denken, der den Streik um des
Streiks willen irgendwie wollte.
Warum ist er heute oftmals so
geneigt dem Streik? Aus dem Grunde,
weil unser Wirtschaftsleben mit dem
Staatsleben zusammengeht. Der Streik
ist eine reine Wirtschaftssache und
auch nur von wirtschaftlicher
Wirkung. Es soll aber erzwungen
werden eine staatliche Wirkung, eine
politische Wirkung oftmals auch. Das
kann nur sein in einem ungesunden
sozialen Organismus, in dem noch
nicht die Trennung eingetreten ist
zwischen Staat und Wirtschaftsleben.
Derjenige, der ins Wirtschaftsleben
hineinschaut, weiß, daß es nur dann
gesund sein kann, wenn niemals die
Produktion unterbunden wird. Mit
jedem Streik unterbinden Sie die
Produktion. Wer streiken zu müssen
glaubt, handelt aus Notwendigkeiten,
die sich aus der Verquickung
zwischen Staats- und
Wirtschaftsleben gebildet haben. Das
ist das große Unglück, daß wir heute
zur Zerstörung des Lebens gezwungen
werden durch diese unglückselige
Verquickung dessen, was dreigeteilt
sein soll. Es gibt keinen anderen
Weg, endgültig Streik in der
richtigen Weise zu vermeiden, als
die staatliche Demokratie auf
eigenen Boden zu stellen und es
unmöglich zu machen, auf
wirtschaftlichem Boden Rechte zu
erkämpfen. Würde das eingesehen, ich
weiß, die Leute würden sagen: Nun,
wenn die Menschen endlich Vernunft
annehmen, wenn sie uns nur sagen
würden, daß sie auf etwas eingehen,
was die sozialen Forderungen
erfüllen soll, dann würden wir nicht
streiken, denn wir wissen ja auch,
daß nicht alles von heute auf morgen
erreicht werden kann; wir wollen
warten, aber wir wollen Garantien
haben. — Ich habe während des
Krieges, um aus der furchtbaren
Misere herauszukommen, zu mancher
sogenannten «Autorität» von dem
Aufrufe gesprochen, ihnen den Aufruf
vorgelegt. Wichtigste führende
Persönlichkeiten haben den Aufruf
längst. Ich habe ihnen gesagt: Was
hier aufgestellt ist, ist nicht aus
Menschenköpfen herausgesprungen. Ich
bin nicht gescheiter als andere,
aber ich habe das Leben beobachtet
und das hat mir gezeigt, daß in den
nächsten zwanzig Jahren alle Arbeit
verwendet werden muß, um diese
Dreiteilung zu verwirklichen, nicht
als Programm -- als
Menschheitsforderung. Sie haben die
Wahl, entweder jetzt Vernunft
anzunehmen und den vierzehn Punkten
Wilsons dies als mitteleuropäisches
Programm entgegenzustellen — wenn
wir uns nicht selbst helfen, kann
uns auch Wilson nicht helfen —,
entweder zur internationalen Politik
den Aufruf hinzustellen und zu
sagen, was geschehen soll, wenn der
Friede eintritt; Sie haben die Wahl,
entweder Vernunft anzunehmen, oder
Sie stehen vor Revolutionen und
Katastrophen. Vernunft haben die
Leute nicht angenommen. Hat sich das
letztere erfüllt oder nicht? Das muß
man heute fragen. Das ist das, was
einen heute mit solcher Sorge
erfüllt, daß im Grunde genommen die
alte Gedankenlosigkeit heute noch
vorhanden ist, daß sie nicht ersetzt
wird durch fruchtbare,
wirklichkeitsgemäße, praktische
Ideen. Die Dreigliederung ist wahre
Lebenspraxis. Deshalb bin ich
überzeugt, es wird kommen — und wir
werden sie erleben —, wenn auch nur
einigermaßen die Möglichkeit
vorhanden ist, daß das Proletariat
einsieht: Es ist zu erzwingen, daß
wir in dieser Weise sozial vorwärts
kommen. Dann werden die
unproduktiven sozialen Bestrebungen
aufhören. Es wird gearbeitet werden
durch Vernunft, aus proletarischen
Gemütern heraus aus Vernunft,
nachdem die anderen nicht aus
Vernunft gearbeitet haben. Das ist
es, worauf es ankommt. Ich hätte es
auch verschweigen können, hätte es
vermeiden können, über den Streik zu
sprechen, aber ich wollte Ihnen
zeigen, daß ich alles das, wovon ich
überzeugt bin, jederzeit ausspreche.
Das ist es, was mir vielleicht ein
Recht gibt, den Anspruch zu erheben
und zu sagen: Nehmen Sie vielleicht
manches, was ich gesagt habe, so
hin, als ob es Ihren Anschauungen
widersprechen würde; aber zweifeln
Sie nicht an der ehrlichen
Bestrebung, dasjenige wirklich zu
erreichen, was das Proletariat
erreichen will und muß.
Seit mehr als einem Jahrhundert geht
durch die Menschheit die Devise:
Freiheit, Gleichheit,
Brüderlichkeit. Viele, die gescheit
waren, haben im 19. Jahrhundert
darüber geschrieben, wie
widerspruchsvoll
diese drei Worte seien. Sie hatten
Recht. Warum? Weil diese Worte noch
aufgestellt waren unter der Hypnose
des Einheitsstaates. Erst wenn diese
drei Worte, diese drei Impulse
aufgestellt werden so, daß die
Freiheit dem Geistesleben, die
Gleichheit dem demokratischen Staat,
die Brüderlichkeit der Assoziation
des Wirtschaftslebens gehört,
erhalten sie ihre wirkliche
Bedeutung. Erfüllen muß sich im 20.
Jahrhundert noch dasjenige, was am
Ende des 18. Jahrhunderts noch
unverstanden als die Dreigliederung
durch die Menschheit pulsierte.
Machen wollen wir das, was wirkliche
Gleichheit, Brüderlichkeit, Freiheit
ist, aber einsehen müssen wir
zuerst, wie notwendig ist,
dasjenige, was sozialer Organismus
ist, in seine drei Glieder zu
teilen. Denn, wenn man einsieht, wie
notwendig es ist und wenn man
Hoffnung hat, daß innerhalb des
Proletariats Verständnis erweckt
werden muß für diese Dreigliederung,
dann darf man auch den Glauben
aussprechen, darf sagen: Ich glaube
einmal daran, daß eine gesunde,
gute, zukunftsfreudige Idee
diejenige ist, die mehr oder weniger
unbewußt in der neueren
proletarischen Bewegung ruht. Der
moderne Proletarier ist
klassenbewußt geworden. Dahinter
versteckt sich das
Menschheitsbewußtsein, das
Bewußtsein, daß Menschenwürde
errungen werden muß. Durch das Leben
selber will sich der Proletarier in
einer menschenwürdigen Weise die
Frage beantworten können: Was bin
ich als Mensch? Stehe ich als Mensch
menschenwürdig in der menschlichen
Gesellschaft darinnen? Er muß eine
Gesellschaftsordnung erringen, die
ihn diese Frage mit «ja» beantworten
läßt. Dann werden die heutigen
Forderungen abgelöst sein durch
einen gesunden sozialen Organismus.
Damit wird die Arbeiterschaft
erreicht haben, was sie erreichen
will: Die Befreiung des Proletariats
aus leiblicher und seelischer Not.
Sie wird aber auch erreichen die
Befreiung der ganzen Menschheit, das
heißt, die Befreiung alles
desjenigen Menschlichen im Menschen,
was wert ist, wirklich befreit zu
werden.
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