A ce qui a pu vous être dit ici il y
a exactement un an s’est sans aucun
doute rajouté par quelque chose
d'autre pour vous tous, quelque chose
qui vous a été dit par un maître
d’apprentissage qui parle avec
beaucoup de force : ce sont, comme
dernier grand maître d’apprentissage,
les faits qui se sont joués depuis
notre dernière réunion ici et qui
parlent avec force, qui parlent avec
une langue si claire. Oui, ces faits
ont parlé un langage qui est d'autant
plus clair pour vous tous, parce que
pour beaucoup d'entre vous, ils ont
probablement dit quelque chose d'autre
que ce qui, pendant longtemps, était
une foi qui vagabondait dans l'avenir.
C'est donc vraiment un long chemin, en
termes de contenu, bien qu'apparemment
court dans le temps, depuis les
premiers jours d'août 1914, où, parmi
maints espoirs et parmi des illusions
encore plus grandes, l'Allemagne s'en
alla, d'abord avec une armée qui
n'était même pas sur le pied de
guerre, qui ne portait pas encore avec
elle l’ordre de mobilisation, et
exécutait l’ainsi nommé « coup de
main de Liège » - lorsque sous
toutes sortes d’illusions, on s’était
habitué à répéter ce qui a été ordonné
de certains côtés -, c’est un long
chemin de là jusque en ces jours où, à
l'automne dernier, le danger menaçait
qu’en peu de jours, l'armée au-delà
des frontières allemandes soit coupée
de toute nourriture de la patrie, ce
qui alors aurait donc conduit au
moins, d’après la chose principale, à
des fait connus de vous. C'est un long
chemin en termes de contenu, bien
qu'englobant peu d’années d’après le
temps. Et en plus de tout cela, la
déception aura surgi pour l'humain
regardant plus profondément qu’en plus
de la capitulation militaire
extérieure, la capitulation
spirituelle du côté de l'Allemagne a
aussi été ajoutée par l'homme que
beaucoup considéraient comme un
dernier espoir précisément dans les
jours d'automne de l'an 1918. En cet
automne 1918, des événements s'étaient
produits qui étaient très, très
appropriés pour corriger tout ce qui
aurait pu être évoqué à tant d'égards
ces dernières années entre les lignes,
mais qui, comme vous le savez tous,
était totalement impossible à exprimer
ouvertement dans les frontières de
l'ancien Reich allemand. Maintenant,
mes chers amis, nous sommes, dans une
certaine mesure devant cela, et cela
doit en particulier vous être dit
surtout aujourd'hui et tout de suite à
vous, dans le sens où cela a souvent
été évoqué ici , de passer par un test
sur ce qui s'est développé dans nos
rangs, et que j’aimerais appeler avec
une expression sonnant peut-être
étrangement « notre conviction
anthroposophique ».
Ce que j'ai souligné à maintes
reprises, surtout ces dernières
années, c'est que notre conviction
anthroposophique ne doit pas se
limiter à accueillir quelque chose
pour avoir dans une certaine mesure
purement un sentiment mystique
intérieur de bien-être, c'est cela que
les faits du temps présent, qui
parlent si fort, nous enseignent avec
autant de force. Beaucoup dans nos
rangs se sont limités à prendre
quelque chose de l'anthroposophie, qui
peut répondre à certaines questions
intérieures de l'âme, ce qui est
évidemment justifié en soi - mais,
vraiment non sans raison, ces
dernières années, il a toujours de
nouveau été souligné que notre
conviction anthroposophique devait
conduire à mieux comprendre le
pratique, la vie immédiatement réelle,
qui donc, pour le sensé, est traversée
du bouillonnement de l'Esprit, qu’elle
ne pourra l’être sans la base de cette
conviction anthroposophique.
Ce n'est pas sans raison que ceux qui
ont su se pénétrer avec de la
conviction anthroposophique ont été
appelés à réfléchir sur les grands
problèmes de l’humanité. Nous sommes
maintenant confrontés à un test, dans
une certaine mesure, devant le test de
savoir si ce que nous avons pu
accueillir, ce que nous avons souvent
seulement accueilli comme la
satisfaction d'un égoïsme supérieur de
l'âme, si cela pourra réellement
pénétrer dans notre raison analytique,
dans notre âme tranquille, dans notre
cœur, de sorte que nous aurions grandi
aux tâches qui sont maintenant
imposées aux êtres humains dans une
mesure toujours plus élevée. Car maint
de ce qui pénètrent maintenant a
seulement pris son départ. Nous ne
sommes qu'au début de beaucoup de
choses. Et il est nécessaire que nous
apprenions des faits. Pensez seulement
une fois à comment la vie entière
s’est aggravée à l'intérieur de ces
faits. Considérez comment ceux qui se
considéraient souvent comme les
humains les plus pratiques
considéraient la science de l’esprit
comme une terrible fantaisie, comment
tout de suite ces humains pratiques se
sont montrés très peu à la hauteur
vis-à-vis de ce qui a déferlé sur
l'humanité avec une puissance
élémentaire, énormément grande. On
doit aujourd'hui se rappeler comment
ces personnalités à qui étaient
confiées les destinées terrestres de
l'humanité ont parlé immédiatement
avant l’arrivée de la grande
catastrophe de la guerre mondiale.
J’ai bien aussi ici rendu attentif, il
y a des années, sur la façon et la
manière dont a été parlé là. Je veux
seulement rappeler aujourd'hui
comment, lors des sessions décisives
du Reichstag allemand, le ministre en
charge de la politique étrangère à
l'époque a pu dire au printemps 1914 :
La détente politique générale a fait
des progrès encourageants ces derniers
temps. - Comme il a pu dire dans le
même discours : nos relations
amicales avec la Russie sont sur les
meilleurs chemins ; le cabinet de
Petersburg ne s'occupe pas des
pressions de la presse, et nous
pourrons poursuivre nos relations
amicales de voisinage dans un avenir
proche. - Il pouvait dire dans le même
discours : Des négociations
prometteuses ont commencé avec
l'Angleterre, qui seront probablement
conclues dans un avenir proche en
faveur de la paix dans le monde ;
comme absolument les deux
gouvernements - il voulait dire les
Anglais et les Allemands - se
tiennent, les relations deviendront de
plus en plus intimes. C'est ce dont
parlaient ceux qui étaient destinés à
diriger le destin de l'humanité.
Cela a été dit en même temps que j'ai
été contraint de résumer dans ma
conférence à Vienne au printemps 1914
ce que j'avais souligné à maintes
reprises, avec ces mots : « Les
tendances de la vie qui prévalent dans
le présent deviendront de plus en plus
fortes, jusqu'à ce qu'elles se
détruisent finalement en elles-mêmes.
Là, celui qui voit à travers la vie
sociale voit spirituellement partout à
quel point les tendances à la
formation d'ulcères sociaux sont en
train de se développer. C'est le grand
souci culturel qui se présente pour
celui qui voit à travers
l'existence/l’être-là. C'est la chose
terrible qui agit si oppressante et
qui, même alors, quand on pourrait
réprimer sinon tout enthousiasme pour
la (re)connaissance des processus de
la vie par le moyen d'une science
reconnaissant l'esprit, devrait nous
amener à parler des remèdes qui
peuvent être utilisés contre ce qu’on
aimerait pour ainsi dire crier des
paroles là-dessus au monde. Quand
l'organisme social continue à se
développer comme il l'a fait jusqu'à
présent, alors des dommages à la
culture apparaîtrons, qui pour cet
organisme sont la même chose que la
formation du cancer dans l'organisme
naturel humain » (NDT : ne
pas mésestimer ici, que la vie de
l’esprit est le métabolisme de
l’organisme social).
On parlait ainsi cette fois-là quand
on avait été considéré comme un
fantasque par les gens pratiques ainsi
nommés. La détente générale dont
parlait alors M. von Jagow devant
l'assemblée éclairée du Reichstag
allemand, devant ceux qui devaient
avoir un jugement, mais qui écoutaient
tout calmement et y croyaient, elle a
fait des progrès dans la direction que
dans les années suivantes au moins dix
à douze millions de personnes ont été
battues à mort et trois fois plus ont
été mutilées. Je dis cela pour la
raison que beaucoup doit être dit
aujourd'hui qu'il s’agit d'apprécier
correctement la situation de
l'humanité au bon moment, qu'il s’agit
de se créer une vue de la situation de
l'humanité à travers une façon de
penser complètement différente de
celle à laquelle les cercles
dirigeants se sont habitués, qu'il
s’agit de mieux comprendre et plus
rapidement ce qui s’est écoulé hors de
la vieille conception du monde. Une
telle vieille façon de penser n’est
bonne à rien, pas aussi pour la vie
pratique, parce que la vie pratique
produisait toujours de plus en plus
les pensées les plus impossibles, qui
devaient conduire à des catastrophes.
Il ne s'agit pas de se faire des
pensées sur des institutions, mais
d’envisager que l'humanité doit
réapprendre en rapport aux pensées les
plus profondes.
C'était l'une des raisons pour
lesquelles tant de choses ont été
dites sur la nécessité de renouveler
toute la conception du monde, de
tourner l'humanité entière vers les
sources de la réalité qui résident
uniquement dans la vie spirituelle.
Car en fin de compte, tout dépend du
fait que soit envisagé que nous
n'avons pas purement besoin
d'institutions qui ont changé d'une
manière ou d'une autre dans un domaine
ou un autre, mais qu'en fin de compte
tout dépend du fait que nous avons
surtout besoin de quelque chose de
complètement différent pour l'avenir,
pour un très proche avenir : Nous
avons besoin de têtes dans lesquelles
quelque chose de complètement
différent palpite que dans ces têtes
qui se sont développées sous
l'influence de la conception du monde
défaite. Avant tout, nous avons besoin
d'une réorganisation, d'une
reconstruction des pensées dans les
têtes des humains. C'est ce à quoi on
a voulu travailler dans les deux
dernières décennies, parce que ce
travail était devenu nécessaire. Nous
avons besoin de têtes qui sont
organisées différemment de celles qui
ont précipité l'humanité dans la
misère. Tant que cela ne sera pas
envisagé dans toutes les parties, tant
que ne sera pas envisagé que la
lumière, qui seule peut venir de la
science de l’esprit, doit illuminer
les têtes obscures, aussi longtemps ne
peut, que l'on pense de manière
conservatrice, radicale ou autre,
venir d'amélioration. Avec n’importe
quels moyens mesquins qui découlent de
vieilles pensées, aucun salut ne sera
donné à l'humanité. De nouvelles
pensées sont avant tout nécessaires,
de nouvelles pensées qui peuvent
seules surgir sur la base de ce qui a
été discuté ici dans ces salles depuis
des années comme les plus grandes
exigences pour le présent et pour
l'avenir proche.
Vous connaissez tout d'abord ce qui
s’est donné des nécessités du temps,
comme ce que l'on nomme « L'appel
au peuple allemand et au monde de la
culture », dans lequel, pour la
première fois publiquement ces
dernières années, ce que j'ai essayé
de d’exprimer dans des cercles plus
étroits, où ça n'a trouvé aucun écho,
où seul le tonnerre des canons voulait
être entendu, non les voix de
l'esprit.
Vous savez que dans cet appel, sera
tout d'abord promu de manière positive
ce qui repose pour notre temps dans
les impulsions de l’évolution humaine
elle-même. Car pour le plus grand
malheur celui qui a une vue dans les
forces motrices de l'humanité
considère comme le plus grand désastre
les ainsi nommés idéaux abstraits,
éternels, qui ne proviennent pas de la
vie réelle de l’esprit , mais
simplement des images-miroir des
concepts et des idées humaines, qui ne
sont d’aucune réalité, qui ont
seulement une réalité de reflet en
eux.
9190421 016 017
On doit être particulièrement attentif
là-dessus tout de suite dans le
présent. Dans le présent aussi ces
humains seront très nombreux, qui
croient dire là quelque chose de plein
de signification, quand ils parlent de
ce que l'humanité pourra être
contentée pour des temps éternels, ce
qui devraient être amenées de
condition comme conditions idéale de
l'humanité. De telles idées d'éternité
et de telles conditions idéales de
l'humanité, ne pense pas celui qui
crée ses connaissances à partir de la
véritable vie spirituelle. Comme je
l'ai toujours expliqué ici,
l'évolution fut ainsi, qu'à la place
d'une époque déterminée, a suivit une
autre époque et avant toutes choses
pour toutes les époques principales du
temps post-atlantique/atlantéen un
idéal concret propre était disponible,
comme aussi pour notre temps et pour
l'avenir prochain. Il ne s'agit pas
que soit introduit, d'une manière
chiliastique, un empire de mille ans,
mais de ce que le monde spirituel veut
réaliser pour un court laps de temps,
mais dont on peut seulement mesurer
l'ampleur si l'on s'implique vraiment
dans une science spirituelle. Et notre
époque promeut justement de façon
pressante ce qui fut fait valant comme
nerf de base de cet appel : la
tri-articulation de l'organisme
social. L'organisme social pourra
seulement être rendu sain, s'il
obtient cette tri-articulation, que
vous avez lue dans l'appel, et comme
vous la trouverez dans ma brochure «
Les points germinatifs de la question
sociale dans les nécessités du présent
et du futur ». Le présent cycle de
l'humanité exige cette
tri-articulation.
Voyez-vous, il en aurait été tout
autrement, si dans le milieu, ou
seulement encore à l'automne de
l'année 1917, cette tri-articulation
s'était fait valoir d'un côté
significatif en Allemagne ou Autriche,
comme une manifestation de l'impulsion
centre européenne vis-à-vis des ainsi
nommés quatorze points de Woodrow
Wilson lancés du point de vue
américain. Cette fois-là, cela aurait
été une nécessité historique. J'ai dit
à Kühlmann cette fois-là : vous avez
le choix, soit accepter maintenant la
raison synthétique et écouter ce qui
se manifeste dans l'évolution de
l'humanité comme devant arriver — car
ce qui se tient dans cette
confrontation n'est pas un quelconque
programme, comme aujourd'hui tant en
ont, mais c'est quelque chose qui est
lu du développement de l'humanité et
sera très certainement réalisé dans
les prochaines quinze, vingt années,
mais qui avant toute chose doit être
réaliser en l'Europe du centre —,
aujourd'hui vous avez le choix, soit
accepter par raison synthétique, ce
qui veut se réaliser, réaliser par
raison synthétique, ou vous allez au
devant de révolutions et de
cataclysmes. -À la place d'accepter la
raison synthétique, nous reçûment la
paix de Brest-Litowsk, l’ainsi nommée
paux de Brest-Litovsk.
Pensez ce que ça aurait été — cela
peut être dit sans mystère de renommée
(Renommisterei) —, si contre les ainsi
nommés quatorze points, cette fois-là,
la voix de l'esprit avait résonné dans
le tonner des canons. Toute l'Europe
de l'Est aurait eu de la compréhension
pour cela, — chacun le sait, qui
connaît les forces en Europe de l'Est
—, de laisser dissoudre le tsarisme
par la tri-articulation de l'organisme
social. Alors seraient venues en
l’état des conditions qui auraient en
fait dû venir. Ceux qui,
bienveillants, ont fait opposition à
la chose cette fois-là, on au plus
donné le conseil, qu'on devrait
l'imprimer comme brochure.
Seulement, pensez-vous une fois, quel
non-sens cela aurait été. Dans les
multiples choses qui cette fois-là
n'ont pas été lues, cela aussi serait
évidemment resté littérature. Les
temps changent. Aujourd'hui, où tout
doit partir des larges masses,
aujourd'hui, où entretemps se tinrent
les jours d'octobre et novembre de
l'année 1918, aujourd'hui le chemin
correct est celui de se tourner vers
le large public. Ce sont les plus
grands nuisibles de l'humanité, qui
croient toujours que la chose devrait,
quand elle est correcte, aussi loin
qu'elle s’étend sur la vie pratique,
être correcte de la même manière en
tout temps. Non, notre pensée n'a pas
la permission de devenir si
paresseuse, comme le croient les gens
qui ont cet avis. Les choses sont à
juger en différents temps de tous
différents points de vue.
On doit donc toutefois regarder plus
profondément dans l’évolution de
l'humanité, quand on veut rendre
hommage à l’entière, la pleine
pratique, étendue, de ce qui tout de
suite repose à la base de cette
tri-articulation. Cette
tri-articulation, je dois toujours de
nouveau et à nouveau l’accentuer,
n'est pas quelque chose qui peut vous
venir. Elle est quelque chose, que
l'esprit du temps et du présent exige
absolument des humains, que l'esprit
du temps veut réaliser, que l'esprit
du temps — s'il vous plaît, si vous
entendez ce qui va suivre, vous
comprendrez aussi cette phrase que je
peux maintenant expédier à l’avance —,
que l'esprit du temps réalise de fait.
Et tout de suite le chaos apparaît par
ce que l'humanité pense autrement et
avant toute chose agit autrement, que
l'esprit du temps pense et agit. En
fait, ce qui se tient dans cette
tri-articulation, se réalise déjà
depuis les années soixante-dix du 19e
siècle, seulement les humain se sont
comportés autrement et sont en cela
tombés dans de terribles
contradictions avec ce qui se
réalisera dans les faits. Vous savez,
il s'agit avant toutes choses de la
tri-articulation de l'organisme social
en une part spirituelle, en une part
en fait étatique ou politique et en
une part économique. J’aimerais
accentuer tout d’abord : faire la
preuve de la justesse de cette
conviction de base peut arriver de la
pure raison analytique humaine saine,
comme absolument tout peut être saisi
à partir de la saine raison analytique
humaine, qui sera gagné
scientifiquement-spirituellement,
comme je l'ai donc aussi toujours
accentué. Mais je ne crois toutefois
pas, qu’à partir de la pensée
actuelle, de manière correcte — ne pas
oublier que je dis : de manière
correcte — on puisse y arriver. Il y a
donc des humains, qui sont arrivés à
quelque chose de semblable, mais il
s'agit de ce qu'on arrive à cela sur
des bases vraiment pratiques, sur une
base, qui prend en considération ce
qui veut se réaliser en notre temps,
et en fait se réalise.
Examinons donc une fois aujourd'hui,
j’aimerais dire provisoirement et en
introduction, une chose qui peut nous
donner des représentations sur la
façon dont une observation approfondie
du temps nous parle sur cette
tri-articulation. Voyez-vous, lorsqu’à
une époque plus récente, depuis
environ quatre siècles, est monté sur
l'humanité, ce qu'on appelle
aujourd'hui l'ordre capitaliste de
l’économie et l'ordre technique
moderne, là monta aussi la nouvelle
habitude de penser, la nouvelle
conception du monde. Si ce qu’à
l'école on appelle l'histoire n'était
pas une fable convenue, l'histoire
montrerait déjà à quel point les
habitudes de pensée de tout le monde
civilisé ont changé du XIIIe, XIVe,
XVe siècle aux siècles suivants. Une
vue superficielle croit que tout cela
se développe lentement, tandis que
dans le devenir historique les grands
changements ont lieu. Un tel
changement est à la base de ce qui
s’est développé depuis trois ou quatre
siècles dans toutes les habitudes
spirituelles de vie et de pensée de
l'humain.
Là, j’aimerais avant tout vous rendre
attentif sur un phénomène qui s'est
produit sous les yeux, je pense
toujours yeux de l'âme, mais qui n'a
guère été apprécié plus profondément.
On l’a justement laissé se jouer
ainsi, ce phénomène. C'est le
phénomène : quel faible rôle ont en
fait joué, dans la vie de l'humanité,
en particulier de l'humanité
allemande, les personnalités
spirituelles ainsi nommées, combien
peu la formation scolaire générale
jusqu'en haut à l'université a
contribué à ce que ce qui s'est
développé au cours des derniers
siècles dans des individualités
spirituelles isolées, soit incorporé
dans la culture générale. Prenez le
cas que j'ai souvent mentionné ici, le
cas Goethe. Oui, Goethe était le
porteur d'une grande et globale
conception du monde. Il s’est joué des
choses prodigieuses pour le
l’évolution de l'humanité dans les
années de 1749, où Goethe est né,
jusqu’à 1832, où il est mort. Une
chose prodigieuse en impulsions
spirituelles repose dans ce Goethe.
Mais si nous voyons quelle impression
la conception du monde de Goethe, le
Goetheanisme, a faite sur l'humanité
allemande, là nous obtenons une image
terriblement triste. Même ceux qui
croient savoir quelque chose de Goethe
ne savent rien du tout des impulsions
les plus intimes de son être
spirituel. Et justement ainsi on
pourrait, peut-être encore à un plus
haut degré, parler de maints autres.
On doit parler de ce que, depuis que
la technique, depuis que le
capitalisme s'est répandu, la vie
spirituelle, qui s'est fait valoir
dans les individualités particulières
tout de suite en rapport à l'humain
pur et général, s’est développée, on
ne peut pas dire autrement, comme un
parasite, comme quelque chose de
parasitaire sur le reste du corps
culturel restant. C’était là, mais
c’était, pris au fond, là pour rien.
Comme pour livrer un confirmation à ce
que la vie spirituelle, aussi loin
qu’elle concerne Goethe par exemple,
n'était là pour rien, comment elle a
été refoulée, comment elle n’a pas été
accueillie, mais a seulement été
l’objet théâtralement de coquetteries,
pour l’apparence, nous voyons que
finalement la société Goethe, qui se
sent la représentante officielle
du Goetheanisme, a demandé par une
impulsion qui s'est progressivement
banalisée : Qui choisissons-nous
maintenant le mieux pour diriger notre
société Goethe? - Et là ne fut pas
pensé : qui comprend le mieux le
Goetheanisme ?, mais à cela fut pensé,
qui pourrait faire les meilleurs ronds
de jambes quand la société Goethe doit
paraître devant une quelque cour. Là,
un ancien ministre des finances fut
choix pour premier président de la
Société Goethe à Weimar, dont les
chemins spirituels n'ont jamais
conduit à Goethe. Ce qui pourrait vous
indiquer quelque chose au sujet de la
vacuité de l'ensemble était que le
prénom de la personne concernée était
:
Kreuzwendedich (NDT : lit. :
croix-tourne-toi). Kreuzwendedich von
Rheinbaben avait alors été choisi
comme président de la Société Goethe,
comme par ironie du sort. Ce sont des
faits apparemment insignifiants, mais
tout de suite parce qu'ils peuvent
être considérés comme insignifiants,
alors qu'en vérité ils sont des
symptômes pour le sentiment le plus
profond, c'est ça la chose terrible.
Celui qui n’explique pas ces faits
comme des symptômes importants pour le
dévoilement de la pensée et du
sentiment les plus intimes, il se
déclare au fond d'accord avec tout ce
qui a conduit l'humanité dans le
terrible malheur. Ce parasitisme de la
vie de l’esprit, cette absence de
pendant de ce qui s'est produit sur
les hauteurs de l'humanité avec la vie
générale de peuple, comparez-le aux
époques antérieures. Ce n'est pas du
tout pensable à une époque antérieure.
Pensez une fois à l'impression,
disons, pour sortir un exemple, que le
Bouddha a faite sur la vie générale de
peuple dans l'Inde tardive.
Comparez cette popularité du Bouddha
avec la popularité qu’a eu un Goethe.
Peut-être direz-vous : maintenant
donc, à côté de Goethe, sont tant
d'autres héros spirituels, Bouddha
était seulement un. - Celui qui fait
cette objection montre qu'il ne
comprend rien à ce que sont les
conditions de base de l’évolution de
l'humanité. Car c'est le grand malheur
qui est apparu à de tels gens
spirituels, à de telles personnalités
spirituelles, par les conditions
naturelles d’une terrible
surproduction. Ainsi que ceux qui se
tiennent à l'intérieur de la vie en
général et qui ont à travailler, ne
savent déjà pas du tout s'y retrouver.
N'est-ce pas, il n'y a pas là que
Goethe, mais aussi encore Herder et
Schelling et Schlegel ; mais pas
seulement ceux-ci, maintenant on
devrait aussi lire Geibel,
Wildenbruch. Et seulement en premier
dans tous les autres domaines
possibles : tout ce avec quoi on
devrait s’occuper, tout ce qui devrait
appartenir à la valeur culturelle
générale ! Et quand on pense
maintenant même aux conditions
internationales !
Oui, ce qui repose là, à la base,
c'est quelque chose de très
profondément incisif, quelque chose
d'extraordinairement significatif. Il
y a néanmoins une grande différence
entre ceux qui figurent côte à côte
dans l'histoire littéraire. Mais au
cours des siècles passés, les humains
ont justement perdu le respect en
grand style de la vie spirituelle.
Cela vous vient en vis-à-vis dans des
choses isolées. On doit pouvoir être
capable d'observer symptomatiquement
l’évolution de l'humanité, alors on
découvre déjà les symptômes de ce qui
pulse en fait dans les soubassements !
Un jour, au début des années 1990,
j'ai parlé dans un petit cercle avec
des gens qui étaient aussi membres des
commissions d'examen des professeurs
des lycées. Un examinateur
particulièrement respecté du comité
d'examen des professeurs de lycées
parla cette fois là à l’intérieur de
ce petit cercle, et nous avons discuté
à quel point il est oppressant de
constater que dans les lycées actuels,
il se passe si peu de choses pour
l'augmentation générale des impulsions
spirituelles, que quand-même si
terriblement peu entre dans les jeunes
gens et les garçons - les filles se
sont aussi rajoutées par la suite,
rien n’a été amélioré par cela- qui
seront dressés spirituellement de la
dixième à la dix huitième année dans
ces dispositions. Là le commissaire
examinateur concerné a dit : Oui,
quand nous voyons comment nous lâchons
ces chameaux, que nous avons à
examiner, sur la jeunesse, quand nous
voyons comment nous devons envoyer ces
chameaux comme enseignants de la
jeunesse, alors on ne peut espérer
qu'il en sorte quelque chose
d’avantageux. – Voyez-vous, c'est un
symptôme. De telles gens, qui dans les
dernières années ont été responsables
tout de suite pour la vie de l’esprit
des masses moins larges, des classes
dirigeantes, elles avaient si peu de
respect qu'elles ont tenu pour une
évidence de mettre à l'épreuve les
professeurs des lycées et de laisser
lâcher comme des chameaux sur la
jeunesse. Elles sont convaincues que
ceux qui ont fait les meilleurs
examens sont les plus grands chameaux.
Oui, mais la pensée des humains, les
habitudes de pensée, ce sont celles-ci
dont tout dépend, malgré toutes les
façons de voir contraires. En fin de
compte, lorsque les choses
s'additionnent, nous voyons que le
vrai bonheur et le vrai malheur de
l'humanité dépendent de ces habitudes
de pensée, qui finissent par
s'accumuler dans des catastrophes
mondiales comme celles que nous avons
vécues ces dernières années. On doit
entrer dans les petitesses, parce que
ce sont les symptômes de ce qui règne
dans les sphères subconscientes et de
ce qui reste inconsidéré pour l'époque
où nous faisons référence à juste
titre au développement technique, au
capitalisme et ainsi de suite. C'est
ainsi qu'il en était avec la vie de
l’esprit, et, pris au fond, c'est une
vie luxueuse de l’esprit qui est
apparue, une vie de l’esprit que les
humains dans les branches les plus
diverses ne pouvaient en fait éprouver
que comme un luxe. Mais ils aiment ce
luxe. On pourrait attirer l’attention
sur ce luxe dans de nombreux domaines,
qui a pris la place de l'esprit.
Choisissons un domaine : la peinture
de paysage telle qu'elle s'est
développée au siècle dernier.
Croyez-vous qu'en dehors du peu
d’humain qui y sont dressés,
croyez-vous que la large masse de
l'humanité peut vraiment avoir un cœur
et un sens ouverts pour cette peinture
de paysage ? Croyez-vous, par exemple,
que le prolétaire, par exemple, qui a
été atteler par l'ordre économique
capitaliste et l'entreprise technique
dans une désolation de la vie vraiment
dépourvue de consolation, qu’il, si
vous lui jetez toutes sortes de
morceaux qui tombent là, dans des
conférences populaires et des cours
populaires, dans des maisons du
peuple, dans des manifestations où
vous lui montrez des tableaux,
croyez-vous qu'il pourrait vraiment y
accéder avec son être intérieur ? Oui,
la peinture de paysage - croyez-moi :
celui qui n'y est pas dressé, dit :
Oui, pourquoi peint-on cela ? C'est
quand-même bien plus beau dehors.
Pourquoi peint-on ça en fait ? - Vous
pouvez l’y dresser quand vous
organisez des cours populaires comme
remède et moyen palliatif, que cela
est efficace ; mais le
subconscient n’y tombe pas. Le
subconscient dit toujours : Pourquoi
peignent-ils ça ? On ne doit
quand-même pas gaspiller les forces de
l’humanité sur un tel truc. - C'est de
ces ambiances qu'est composé, en fin
de compte, ce qui, aujourd'hui,
palpite dans des faits si bruyants.
C'est déjà ce dont il s’agit. Car,
n’est-ce pas, qu'est-ce qu’on ne
pouvait pas entendre toujours de
nouveau dans les dernières décennies
sur la façon dont nous sommes arrivés
jusqu'ici, sur la façon dont la pensée
humaine roule à la vitesse de l'éclair
sur les terres les plus reculées, sur
la façon dont nous pouvons voyager si
confortablement, sur la façon dont la
culture spirituelle se propage, et
ainsi de suite. Mais tout cela n'a été
possible que parce que ça s'est
répandu sur une sous-structure qui
comprenait des millions d’humains qui
ne pouvaient pas participer à ces
choses. Ils n'auraient pas tous pu
voyager en train, pas téléphoner,
envoyer leurs pensées sur de longues
distances, si d'innombrables humains
n’avaient été hors d’état de prendre
part n’importe comment à cette
culture, si cette culture n'avait pas
apporté misère et difficultés à des
millions et des millions de personnes,
tant sur le plan corporel que de
l’âme.
Oui, si nous regardons un certain
moment dans le temps, si nous
regardons le milieu du XIXe siècle,
parce que ce milieu du XIXe siècle est
aussi à peu près là où ce qu'on
appelle souvent la question sociale a
réellement commencée. Les cercles
dirigeants, ils sont progressivement
nés de cette ambiance que l’on ne peut
caractériser autrement qu'en
pointant du doigt le parasitisme de la
vie en fait bonne de l’esprit. La
bonne vie de l’esprit est devenue
parasites parce que les autres ne
l'ont pas acceptée. Elle était
prédestinée à pénétrer la véritable
culture de peuple, mais rien n'a été
fait pour cela, la laisser entrer, la
croix ne s’était justement pas encore
tournée. Oui en ce temps, les humains
de ces cercles dirigeants en étaient
venus peu à peu à obtenir quand-même
quelque chose pour leur âme. Combien
de fois l’ai-je accentué ici, quels
chemins non naturels va cette
nostalgie de maintes âmes. N'est ce
pas, on pouvait en faire l'expérience,
comment les gens dans des pièces bien
chauffées sont finalement devenus des
théosophes, comme la dernière fin des
efforts/des aspirations de la
bourgeoisie, comment ils - mais
c'était donc la dernière phase - ont
parlé là de fraternité, d'amour de
l’humain, de nobles idéaux éthiques,
et ainsi de suite. Dans quelles pièces
cela s'est-il donc produit ? Dans
quelles pièces cela s'est-il donc
produit ? Je parle du milieu du XIXe
siècle. Par la suite, mais pas par le
mérite des cercles dirigeants, c'est
devenu un peu mieux, mais pas
beaucoup. Dans quelles pièces cela
s'est-il alors produit ? Dans ces
pièces, chauffées au charbon, pour
lesquelles l'enquête du gouvernement
anglais avait déjà déterminé dans les
années 40 que des enfants de neuf,
onze ou treize ans travaillaient dans
les mines de charbon, des enfants qui
ne voyaient jamais la lumière du
soleil en dehors du dimanche,
simplement parce qu'ils étaient
conduits dans le puits avant le lever
du soleil et remontaient après son
coucher. Oui, il était facile de
parler de charité, de fraternité,
d'amour humain général quand on
chauffait avec des charbons obtenus
par une telle
« fraternité ». Il était
également facile de parler de
l'augmentation de la moralité humaine
quand on chauffait avec du charbon
provenant de ces puits, où, comme à
nouveau l'enquête anglaise l'a
établit, hommes et femmes devaient
travailler ensemble toute la journée,
nus ; femmes enceintes à moitié nues,
hommes complètement nus, car il fait
très chaud dans les puits. Je
mentionne ces choses qui pourraient
être cent fois plus nombreuses pour
vous montrer le tableau tel qu'il est,
le tableau de la culture des siècles
passés, justement la culture de luxe,
une culture qui avait aussi son odeur
de décadence : en bas la
sous-structure, sans laquelle cette
culture ne serait pas devenue
possible, des millions et des millions
d’humains qui ne pouvaient participer
à cette culture. Comment
progressivement fut créée la raison
analytique des humains qui
effectuaient ce travail de seize
heures dans les mines de charbon, cela
a aussi été constaté cette fois là
lors de l'enquête. Mais quelle a été
alors la caractéristique du dernier
demi-siècle ?
La caractéristique était l’absence de
pensée. De préférence l’absence de
pensée. Et l’absence de pensée est ce
sur quoi on doit voir avant toutes
choses quand devrait être travailler à
l'amélioration. Au lieu de ce qu’on
dise si facilement : Cher poêle,
remplit ton devoir de poêle, de
réchauffer la pièce – on devrait
plutôt la chauffer avec du bois et
laisser la prédication.
C'est ce qui a toujours été fait dans
les cercles sacerdotaux et dans les
cercles des athéistes : il a été
prêché. Et ce qui a été omis, c'est la
pensée, la pensée à la réalité. C'est
cela dont il s’agit. C'est avant
toutes choses ce qui peut suggérer à
l'humain actuel qu'un revirement doit
tout de suite intervenir dans la vie
de l’esprit.
La vie de l’esprit ne peut prospérer
quand elle ne doit pas prouver chaque
jour à nouveau sa réalité propre. Mais
la vie de l’esprit pourra faire ses
preuves seulement lorsqu'elle
est placée sur elle-même. De l'école
de position la plus basse à l'école de
position la plus élevée, de la branche
la plus prononcée de la science à la
création artistique libre : elle doit
exister en soi, pour soi, exister
spirituellement en soi, parce qu’elle
ne peut construire que sur ce qui vit
dans sa propre force. Celui qui
connaît la vie de l’esprit sait quel
mal a été fait au cours des quatre
derniers siècles par la forme moderne
de l’État, par le fait que l'État a
tendu ses ailes sur cette vie de
l’esprit, que tout ce qui est vie de
l’esprit devait être progressivement
étatisé à l'exception de quelques
rares branches qui restent encore et
que le déclin menace aussi. Car si
cela avait été plus loin dans le sens
des derniers temps, les dernières
branches de la vie libre de l’esprit
auraient aussi encore été étatisées.
Mais les habitudes de pensée des
humains ne sont aujourd'hui pas encore
aussi loin qu'elles envisagent
que tout de suite en rapport avec le
terrible asservissement de la vie de
l’esprit par la vie politique de
l’État, le chemin de retour devra être
emprunté, que cette vie de l’esprit
devra être libérée. Les buts des
humains vont toujours encore à la
ligature de la liberté de la vie de
l’esprit et vers l’étatisation
de la vie de l’esprit, où tant d'États
ont prouvés comment la contention de
la vie de l’esprit par l'État a en
fait œuvré.
Aujourd'hui encore aussi, il est très
difficile pour les humains de se
débarrasser de l'illusion de la vie
d'État. Je me suis récemment rendu à
Berne, où s'est tenue la
« Conférence de la Société des
Nations ». Les gens parlait de
tout ce qui était possible, à peu près
dans le style de l'époque précédente,
comme Monsieur von Jagow a parlé en
mai 1914 des choses à venir. De même
que ce qui s'est passé à l'époque
était différent de ce qui a été
exprimé par « la détente générale
progresse », de même ce qui
viendra sera différent de ce qui s'est
dit à Berne. Ces messieurs ne sont
nulle part dans le sol de la réalité.
On parlait là de gens qui tenaient des
discours, écrivaient dans les journaux
allemands tout ce qui devrait arriver
pour amener cette Société des Nations
en l’état. Comment un parlement
devrait être formé qui, à l'instar des
parlements des États auparavant,
englobera maintenant l'ensemble du
contexte des États. Le monsieur
concerné ne pouvait pas non plus se
permettre de dire : il faut créer un
supra-parlement, un supra-État. - J'ai
dit jadis, dans un discours que j'ai
prononcé en même temps, qu'il était
plus temps de penser à ce que les
États devraient s'abstenir de faire
qu'à ce qu'ils devraient faire pour ne
pas étendre davantage ce qui a conduit
à la catastrophe mondiale. On demande
seulement : qu’est-ce qui devrait
se passer dans le sens de l'ancien
État ? - On n'a pas appris du
temps à se demander : Que doivent
s'abstenir de faire les États ? -
Avant tout, ils devraient s'abstenir
de s'immiscer dans la vie spirituelle
et économique. On ne devrait pas
penser à fonder des super-parlements
et des super-États après que les
sous-parlements et les sous-États
aient eu si peu de succès. Aujourd'hui
la question ne peut pas être : Que
devraient faire les États ? Mais : Que
doivent s'abstenir de faire les États
? Cela correspond au temps actuel.
Mais on doit avoir le courage, en
rapport à la pensée, de de regarder
sans retenue en ces choses.
Cependant, tout de suite entre cette
vie de l’esprit et ce qui se joue
maintenant dans les autres branches de
l'organisme social, envisager ce
pendant, on ne le pourra pas du tout,
si on n'a en premier pas rempli la
tête de quelque chose en reprenant les
pensées qui sont contenues dans la
science de l’esprit. Pourquoi la
science de l'esprit est-elle alors une
telle atrocité pour beaucoup de gens
dans le présent ? Maintenant, parce
qu’elle exige justement qu’on pense
autrement que les humains pensent.
Mais les faits ont donc appris qu’avec
la pensée, dans laquelle est fichée
l'humanité, ça ne va justement pas
plus loin. Les humains peuvent
s’habituer si difficilement à ce
qu'ils doivent repenser/retourner la
pensée. Ils ne peuvent pas examiner
les faits.
Tri-articulation : les humains la
trouve aujourd'hui difficilement
compréhensible parce qu'ils ne veulent
pas avoir à voir ce qui s'est
réellement passé. En fait, l’évolution
de l'humanité a déjà réalisé un
morceau de la tri-articulation, déjà
réalisée dans les faits qui seulement
se soustraient aux coups d’œil des
humains, seulement les humains ne
s’adaptent pas à cette réalisation. Je
veux vous donner un exemple : quand
nous remontons aux années soixante,
nous constatons qu'en Allemagne,
l'industrie sidérurgique était telle
qu'à cette époque, environ 799 000
tonnes de matières premières devaient
être transformées en fer : un peu plus
de 20 000 ouvriers ont extrait ces 799
000 tonnes de matières premières. A la
fin des années 80, à la suite de
l’essor de l'industrie sidérurgique,
par la forte demande, d’un côté,
l'augmentation du trafic ferroviaire,
de l'autre côté, les gros armements de
guerre - qui se sont par la suite
considérablement accrus – déjà à la
fin des années 80, l'industrie
sidérurgique s'était tellement
développée qu'elle ne traitait plus
799 000 tonnes de fonte brute mais
qu’ont été nécessaire 4 500 000
tonnes. Maintenant, vous allez pouvoir
demander : Combien d'ouvriers sont
devenus nécessaires pour extraire
cette fonte brute ? J'ai dit qu'il
fallait un peu plus de 20 000
travailleurs pour extraire 799 000
tonnes. Ensuite, c'était 4 500 000
tonnes. A la fin des années 80, il ne
fallait plus qu'environ 21300 humains.
Alors s'il vous plaît, laissez une
fois ces chiffres vous parler à l'âme
tranquille, ne les laissez pas parler
comme parlent les statisticiens, mais
saisissez ces chiffres : Un peu plus
de 20 000 personnes, soit environ 799
000 tonnes, ont été amenées au jour au
début des années soixante. 21 000
personnes environ, soit un peu plus de
personnes, ont extrait 4 500 000
tonnes de fonte brute à la fin des
années 1980. Comment est-ce possible ?
Vous devez quand même vous demander :
comment est-ce possible ? Cela est
seulement devenu possible par des
améliorations techniques extrêmement
épineuses, seulement parce que des
améliorations techniques les plus
importantes, presque incommensurables,
ont permis qu’un homme amène beaucoup
plus de fonte brute au jour. Donc,
pour tout ce qui a eu lieu de progrès
dans ce secteur industriel - et on
pourraient exposé des choses
similaires pour vingt-cinq à trente
secteurs industriels de première ligne
- pour tout ce qui s'est passé dans
ces secteurs industriels, de telles
améliorations ont eu lieu.
Qu'est-ce que ça veut dire, alors ?
Qu'est-ce que cela signifie quand
presque le même nombre de personnes
produisent tellement plus grâce par
des améliorations purement techniques
? Pensez-vous que ça n'a pas de
conséquences ? Bien sûr, cela a pour
conséquence, parce que le nombre de
personnes n'a pas beaucoup augmenté,
que le même nombre de personnes
produit la même chose en quantités
tellement plus importantes, que toute
l'économie qui s’y rattache sera
révolutionnée. Pensez à ce que cela
signifie pour la troisième branche
démembrée de l'organisme tri-articulé.
Rien n'a besoin de changé de tous les
rapports de droit, de tous les
rapports spirituels, juste quelque
chose a changé dans le rapport
économique. Car tout ce qui a changé
est venu à l’expression dans la
situation de prix du fer et tout ce
qui y est lié. Cela ne signifie rien
de moins que, indépendamment du
développement spirituel, du
développement juridique - car vous
n'avez pas besoin d'un autre droit si
vous ne regardez pas sur l'ensemble –
indépendante de cela la vie de
l’économie s'est détachée et, sans que
les humains y prissent part, elle
s'est transformée. Les choses firent
leurs propres choses, seulement les
humains n'ont pas fait attention. Cela
aimerait vous prouver que la
tri-articulation a eu lieu dans les
faits. La vraie théorie de l’économie
a progressé plus loin entièrement
d'elle-même, mais les humains n’ont
pas suivi ; ils ont utilisé leur
raison analytique pour n’avoir pas
besoin de suivre, pour pouvoir rester
dans les anciennes conditions. Peu
importe l'enthousiasme que l'on peut
avoir à l'égard de la grande capacité
d'amélioration, c'est vrai, mais ce
n'est pas ce dont il s’agit
d'aujourd'hui. Ce qui importe
aujourd'hui, c'est que la vie
économique s'est émancipée. La vie
économique a suivi son propre cours
dans la formation des prix et dans
tout ce qui est pendant à la formation
des prix et à la formation des
devises. C'est ce dont il s’agit. Les
trois branches se sont
fondamentalement émancipées les unes
des autres, et les humains sont
soudées artificiellement les uns aux
autres et ont été forcés à se souder
de plus en plus ensemble. C'est par là
que nous sommes entrés dans la
catastrophe mondiale.
Les choses reposent sous la surface de
ce que les humains veulent penser
aujourd'hui. On doit regarder
profondément dans les rapports quand
on veut juger de la réalité. Je
voulais prendre un tel exemple afin
que vous puissiez voir à quel point
c'est stupide quand la
tri-articulation est présentée comme
une absurdité. La tri-articulation a
été retirée des rapports les plus
pratiques, tandis que les personnes à
qui l'on a confié le sort des humains
au cours des dernières décennies ont
évité de s'adapter aux circonstances
pratiques. Vous pouvez prouver
partout, par le bon sens, que cette
tri-articulation est la seule chose
sur laquelle il faut travailler quand
devrait se présenter un développement
sain de l'organisme social. Cela ne
sert à rien aujourd'hui quand
l'individu pense seulement à la
nécessité de maintenir les
conditions/rapports, parce qu'on ne
peut se passer de ceci ou de cela.
Là, on rencontre les objections les
plus étranges. On rencontre des
pensées assez disloquées. Par exemple,
l'autre jour, à Bâle, j'ai parlé sur
la tri-articulation dans une
conférence. Au cours de la discussion
qui a suivi, un homme très intelligent
est apparu qui a dit : " Oui, à propos
de cette tri-articulation, beaucoup
d'excellentes choses ont été dites, et
pourtant la tri-articulation n'a pas
pu être saisie, parce que c'est
seulement par l'État politique,
c'est-à-dire par un tiers de
l'organisme social, que la justice
sera produite, mais la justice doit
également être dans la vie de
l’économie et la vie de l’esprit. A
l'époque, je devais répondre par une
image. J'ai dit : Eh bien, supposons
que toute famille à la campagne soit
composée d'un homme et d'une femme, de
quelques enfants, de domestiques, de
servantes et de trois vaches. Toute la
famille a besoin de lait, car les
trois membres de l'organisme social
ont besoin de justice. Mais faut-il
donc que tous les membres de la
famille donnent du lait ? Ce n'est
certainement pas nécessaire, mais ils
seront tous bien approvisionnés en
lait lorsque les trois vaches
donneront du lait. Il en va de même
pour la tri-articulation de
l'organisme social. Le fait est que
les trois membres ont vraiment de la
justice, mais ils l'auront que si la
justice est vraiment produite par
l'organisme étatique, le membre
moyen/du milieu, tout comme le lait
est produit par les vaches. La pensée
des humains est si tordue qu'elle
croit, à travers les représentations
les plus simples, qu'elle doit devoir
retrousser les choses les plus sages
par dessus.
Certes, les gens qui font de telles
objections ne sont pas stupides. On ne
peut absolument pas dire que les gens
sont stupides. Je considère souvent
que les gens qui font des objections
aujourd'hui sont très intelligents. Je
ne veux pas contester l'intelligence
des gens, mais j’aimerais dire avec la
périphrase d'une parole
shakespearienne « ils sont tous
des hommes honorables »" : ils
sont tous, tous, tous, des gens
intelligents. Mais ce qui importe,
c'est que vous ne trouvez pas purement
les pensées intelligentes, mais que
l’on sécrète les pensées correctes,
que l’on sécrète ce qui peut
réellement être utilisé dans la
réalité. Et c’est d'une pensée saine,
d'une pensée qui peut vraiment
pénétrer dans la réalité, dont il
s’agit, tout de suite dans la science
de l’esprit. Car vous pouvez notamment
avoir les pensées les plus
embrouillées en en rapports aux
événements physiques extérieurs, là
vous pouvez tout au plus prouver chez
les choses les plus élémentaires de la
mathématique et de la technique pures,
quand a fait un chou : quand l’un
construit un pont ferroviaire
incorrectement, peut-être que le
troisième train qui le traverse le
cassera. Mais vous ne pouvez pas
prouver, par exemple, disons, à partir
de la science médicale, quand tant de
gens se rétablissent et que tant de
gens meurent, quel rôle la science
médicale y a joué. Ce n'est pas si
clair. Et en ce qui concerne
l'organisme social, oui, la question
est encore plus floue. Là, les
méthodes de Kurpfus (NDT :
allusion probablement à un journal
satirique de l'époque) peuvent se
répandre de la manière la plus
désertifiante.
Là on a déjà l'impression que ce qui
vous faisait rire en tant que vieilles
superstitions s'est bien établi ces
derniers temps, quoique dans d'autres
domaines. Vous connaissez tous
l'endroit dans la deuxième partie de
"Faust" où l'idée de l'homuncule
médiéval est ravivée. Aujourd'hui,
beaucoup de gens sont d'avis : c'est
de la superstition, de vouloir faire
un homuncule. - Mais c'est aussi de la
superstition d'y parvenir par de
simples jugements de la raison
analytique. Mais ils ne pensent pas au
fait qu'ils n'ont fait que
transplanter des superstitions dans un
autre domaine. Ce qui existe
aujourd'hui comme théories sociales,
cela veut produire l'homuncule social,
cela veut mettre quelque chose
ensemble artificiellement de la pure
raison analytique. C'est tout de suite
au contraire que va cette
tri-articulation. Elle ne va pas à
mettre en place un programme
artificiel, mais à chercher comment
les humains doivent se trouver
ensemble dans la tri-articulation afin
de trouver d’eux-mêmes de quoi il
s’agit. Elle va directement à la
réalité, à la réalité dans laquelle
les humains se trouvent justement à
l’intérieur de l'organisme social.
Parce qu'elle est si différente de ce
que les humains ont pris l'habitude de
penser comme des idées-homuncules au
cours des dernières décennies, c'est
pourquoi elle est encore si
difficilement comprise aujourd'hui.
C'est pourquoi on la trouve
incompréhensible, même si elle ne
contient pratiquement aucune phrase
incompréhensible ou difficilement
compréhensible. C'est que les humains
ont oublié de penser de manière
directe, que les humains sont
satisfaits partout quand ils pensent
dans les coins. Parce qu'ils ne sont
satisfaits que lorsqu'ils ont soit à
réfléchir dans un coin, soit
lorsqu'ils peuvent penser ce qu'on
leur commande de penser d'un côté ou
de l'autre. De l'autre côté, n’est pas
permis d’oublier que ce qui sous-tend
cette tri-articulation résume maintes
choses de ce qui se produit
unilatéralement ici ou là. On ne peut
pas dire que des idées sociales
fructueuses n'ont pas été évoquées
dans de nombreuses têtes, mais elles
sont me plus souvent unilatérales. Je
dois en dire que je suis généralement
d'accord avec les gens qui ont quelque
chose à objecter, mais ils ne le sont
pas avec moi. Ce qu'ils représentent
est correct d'un point de vue
unilatéral, mais avec cela on n’avance
pas, parce qu'on s'engage dans une
quelque réalisation avec des points de
vue unilatéraux, laquelle cause à
nouveau des dommages de l'autre côté.
Il s’agit aujourd'hui, que nous
atteignons les choses de manière
globale. Que nous ne demandions pas,
par exemple : que devrions faire
avec l'argent ? - Cette question,
comme aussi celle de la monnaie, sera
résolue sur la base d'une vie
économique indépendante. C'est ce dont
il s’agit, que l’on comprenne de la
réalité. On n'a pas besoin de
programmes filés de raisons dans les
détails, on a besoin d'impulsions qui
se rapportent à la réalité. Là où on
attaque alors, on arrive déjà à ce qui
est pratique.
Seuls ceux qui sont des théoriciens,
tout en s'imaginant être des
praticiens, sont d'une nature telle
qu'ils veulent avoir des programmes
partout pour la vie réelle. Il ne peut
s'agir de tels programmes. Il y a
quelque chose de fondamental dans ce
qui sous-tend cet appel et dans le
livre qui vient d'être terminé. Il est
une fois travaillé sur ce qui seul
peut être dans les impulsions réelles
de la vie sociale.
Pour me rendre encore plus
compréhensible, je veux prendre une
comparaison. Il a souvent été dit : Si
un humain isolé sur une île se
développait du petit enfant à un
adulte, ainsi il n'apprendrait jamais
à parler. On n'apprend à parler que
dans la société humaine. - C'est
correct, parce que la langue est un
phénomène social, parce que la société
est nécessaire afin que l'humain
puisse parler. Mais c'est seulement
correct d'une manière différente aussi
pour les impulsions sociales de la
façon la plus globale. Ce n'est qu'au
sein de l'organisme social que la vie
sociale peut se développer pour un
humain. Un humain isolé ne peut jamais
vraiment mettre en place un programme
social, parce que la vie intérieure,
la vie individuelle est là pour
quelque chose de complètement
différent que de mettre en place des
programmes sociaux. On peut seulement
dire : les humains doivent se tenir
ainsi et ainsi, les humains doivent
être orientés ainsi et ainsi dans le
domaine de la vie de l’esprit, ainsi
et ainsi dans le domaine politique et
ainsi et ainsi dans le domaine de la
vie de l’économie. Alors, ce qui est
nécessaire se produira. C'est cela
dont il s’agit. Car quand l'humain
particulier utilise son individualité
unique pour développer un programme
social aujourd'hui à l'âge de l'âme de
conscience, où tout est construit sur
l'individualité, qu'en résulte-t-il ?
J’aimerais vous dire un exemple : vous
parlez aujourd'hui des bolcheviks, de
Lénine et de Trotski. Eh bien, je vais
vous en donner un troisième, qui est
un bolchevique complet à côté de
ceux-ci, seulement les gens ne le
remarquent pas : Johann Gottlieb
Fichte. Johann Gottlieb Fichte, que
nous considérons comme un penseur
idéal, génial . Lisez l'« État
commercial fermé ». Ce que
Fichte développe là comme
programme diffère si peu du programme
bolchevique que vous pourriez très
bien imputer l'« État commercial
fermé " de Fichte à Trotsky. D'où
est-ce que ça vient ? C'est parce que
l'individu fait aujourd'hui un idéal
social, et c'est ce que Fichte a aussi
fait. Fichte était seulement encore à
une époque où ne pouvait être pensé à
une telle chose comme la réalisation
de cet « État commercial
fermé ». C’est en premier, la
catastrophe de la guerre qui pouvait y
conduire. Si l'individu veut faire de
lui-même un programme social complet,
il devient ainsi. Fichte en est la
preuve. Il n'y aura pas de programme
social, aussi peu que l’humain isolé
apprend à parler sur une île. C’est
pourquoi le fondamental est que l’on
trouve l'orientation, la structure de
l'organisme social. C’est pourquoi il
ne s'agit pas de mettre en place des
programmes, mais que l’on trouve la
façon dont les humains doivent vivre
ensemble afin de trouver ce que
peuvent être les impulsions sociales.
Cela se tient sur le terrain de la
réalité, ce qui s'adresse à la société
et non à l'individu. Combien de fois
m'a-t-on répété ces dernières semaines
: Oui, celui-là et celui-là met en
place certains programmes qui
régissent la vie sociale dans tous ses
aspects particuliers. - Mais là n'est
pas la question, les gens l'ont
toujours fait. Regardez comme il
existe d'innombrables utopies. Mais ce
ne doit justement pas être une utopie,
ce devrait être ce qui est réellement
enraciné dans la vie pratique. Et là,
il est déjà nécessaire que l'on ait un
sentiment pour ce que j'ai déjà aussi
apporté ici à titre de comparaison.
J'ai souvent dit que celui qui ne voit
pas les impulsions spirituelles dans
la réalité extérieure me semble comme
quelqu'un qui a un morceau de fer
semi-circulaire. Quelqu'un lui dit :
C'est un aimant, qui attire d'autres
fers. - Mais il dit : "Oh non, ce
n'est pas un aimant, on ne ferre que
les chevaux avec ça. - C'est aussi
vrai. Les deux ne diffèrent pas par le
fait que l'un a raison et l'autre tort
; mais le droit le plus profond a
quand même celui qui sait que c'est un
aimant et que c'est un gaspillage que
d'utiliser le fer comme fer à cheval.
Il en va de même pour la réalité
extérieure. Ceux qui parlent de
matérialité ont raison, mais seul
l'esprit fait la pleine réalité. Il
s'agit maintenant de revenir à cet
esprit, mais il n’est véritablement
pas permis d’en rester à la phrase.
Maints prédicateurs vont par le monde
entier maintenant. Ils le font comme
l'ont fait ceux qui ont parlé de
charité et de fraternité dans des
galeries des glaces ou dans des pièces
bien chauffées. Comme je l'ai déjà dit
: poêle, remplis ton devoir de poêle,
- c'est ce qu'ils disent. Ainsi vont
les prédicateurs de par le monde et
disent : Le malheur est venu sur
l'humanité par le matérialisme. Les
humains doivent à nouveau se tourner
vers l'esprit. - Oui, on pourrait même
faire l'expérience qu’à cet appel a
été reproché de contenir trop peu
d'esprit, de se consacrer trop à la
vie matérielle. Il n'est pas important
qu'on parle de l'esprit, mais il est
important que nous sachions comment
réaliser l'esprit. Il n'est pas
vraiment sur le terrain d'une
connaissance de l'esprit qui ne fait
que parler : Esprit, esprit, esprit, -
mais celui qui accueille l'esprit en
soi de telle manière que l'esprit est
réellement capable de résoudre les
problèmes de la vie. C'est ce dont il
s’agit.
Les exhortations des humains à se
tourner à nouveau vers l'esprit
pourraient être omises. Il est
important que nous fassions un effort
aujourd'hui pour rendre l'esprit actif
et vivant en nous. Mais les humains
l'ont progressivement oublié, parce
que tout de suite l'État est devenu
quelque chose pour eux - oui, quoi
alors ? Dans le « Faust »
est écrit, toutefois comme une leçon
de filles, et les philosophes l’ont
seulement mal compris, y ont cherché
une grande profondeur : Le
Tout-englobant, le Tout-tenant, ne te
tient-il pas, toi, moi, soi-même ?
-Mais progressivement les gens de
l'État parlèrent ainsi, surtout
pendant la guerre. Le Tout-englobant,
le Tout-tenant, ne me tient-il pas,
toi, soi-même ? Dans le
subconscient chez les gens qui
donnaient de tels enseignements, était
accentué naturellement le
« me ». Car ils attachaient
une grande importance au fait qu'ils
avaient un rapport quelque peu digne,
mais à leur manière pas très actif
intérieurement avec l'esprit. Quel
genre de rapport les humains
entretenaient-ils avec l'esprit ? Ils
aspiraient à voir leurs descendants
fait théologiens, juristes ou autres
gens sinon jusqu'à une certaine année
par ordonnance de l'État. Alors, ils
devaient grandir dans l'État, devaient
faire tout ce que l'État exige,
devaient être particulièrement adaptés
à cela. Mais l'activité intérieure,
toute la participation au processus
mondial, qui est le nerf de la science
de l’esprit, où était-ce ? Cela
reposait en ce que les gens
disaient : Je veux tirer mon salaire
de l'État jusqu'à certaines années,
alors avoir ma pension sûre, donc
travailler pour l'État aussi longtemps
que l'État le prescrit ; alors l'État
devrait veiller à une pension jusqu'à
la fin de ma vie. Et alors, après la
fin de ma vie, pour cela on ne fondait
aussi pas de rapport actif, mais un
passif : alors l'Église devrait
pourvoir à la félicité éternelle de
l'âme. Eh bien, ainsi on était comme
humain passif, l'un toutefois bien
pourvu, d'abord couché dans le sein de
l'État, éduqué dans son sens, puis
travaillant pour lui, puis soigné par
lui jusqu'à la mort, et ensuite
l'Église pourvoyait à la félicité
éternelle, sans que l'on prenne
soi-même l'impulsion de l'éternité en
soi. On ne pouvait pas mener une vie
plus glorieuse. Une vie sans rien y
faire soi-même, c’était devenue de
plus en plus l'idéal des humains à la
fin du XIXe siècle ou même au début du
XXe siècle. Mais il n'y avait la
possibilité de penser de cette façon
que sur la base de la sous-structure
dont je parlais : là où les gens
n'étaient pas pourvus jusqu'à leur
mort, mais où ils commençaient à y
pourvoir très mal ces derniers temps
par toutes sortes de systèmes
d'assurance. C'est la raison pour
laquelle ces gens ont alors commencé
aussi, puisque rien de juste ne
pouvait jaillir de la vision du monde
des cercles dirigeants, c'est la
raison pour laquelle ils ont aussi
commencé à ne plus croire en cette
assurance vieillesse et invalidité
post-mortem qui était donnée par
l'Église en référence au bonheur
éternel.
Vous voyez, c'est cela qui doit être
saisi aujourd'hui. Mais on ne saisi
conformément à la réalité que si l'on
est capable de penser pratiquement ce
qui est donné dans la
tri-articulation.
|
Zu demjenigen, was
hier vor jetzt wohl genau einem Jahr
zu Ihnen gesprochen werden konnte,
ist ja zweifellos für Sie alle etwas
anderes hinzugetreten, was zu Ihnen
gesprochen hat ein sehr eindringlich
redender Lehrmeister: das sind, als
der letzte große Lehrmeister, die
eindringlich sprechenden, die eine
so deutliche Sprache sprechenden
Tatsachen, die sich, seit wir das
letztemal hier versammelt waren,
abgespielt haben. Ja, diese
Tatsachen haben für Sie alle eine um
so deutlichere Sprache gesprochen,
als sie wohl für viele etwas anderes
aussagten als das, was lange Zeiten
hindurch als ein in die Zukunft
hineinschweifender Glaube gestanden
hat. Es ist ja wahrhaftig ein weiter
Weg, inhaltlich, wenn auch zeitlich
scheinbar kurz, von den ersten
Augusttagen des Jahres 1914, wo
unter mancherlei Hoffnungen und
unter noch mehr Illusionen
Deutschland ausgezogen ist zunächst
mit einem Heere, das noch nicht
einmal auf Kriegsfuß war, das noch
nicht die Mobilisations-Ordre mit
sich trug, und den sogenannten
«Lütticher Handstreich» ausführte -
als unter den mancherlei Illusionen
man sich gewöhnt hatte
nachzusprechen, was zu denken von
gewissen Seiten her befohlen wurde
-, es ist ein weiter Weg von dort
bis in jene Tage hinein, in denen im
vorigen Herbste die Gefahr drohte,
daß in wenigen Tagen das jenseits
der deutschen Grenzen befindliche
Heer abgeschnitten werde von allen
Lebensmitteln der Heimat, was dann
ja zu den Ihnen wenigstens der
Hauptsache nach bekannten Tatsachen
geführt hat. Es ist ein weiter Weg
inhaltlich, wenn auch der Zeit nach
wenige Jahre umfassend. Und zu
alledem wird ja für den tiefer
blikkenden Menschen die Enttäuschung
getreten sein, daß zu der äußeren
militärischen Kapitulation auch die
geistige Kapitulation von seiten
Deutschlands durch den Mann
hinzugefügt worden ist, auf den wie
auf eine letzte Hoffnung viele
Menschen gerade in den Herbsttagen
des Jahres 1918 hingeschaut haben.
Da waren, in diesem Herbste 1918,
Ereignisse eingetreten, welche sehr,
sehr geeignet waren, Korrektur
auszuüben an all demjenigen, was in
den letzten Jahren zwar zwischen den
Zeilen in so mancher Beziehung
angedeutet werden konnte, was aber
offen auszusprechen innerhalb der
Grenzen des
ehemaligen Deutschen Reiches völlig
unmöglich war, wie Sie ja alle
wissen. Nun, meine lieben Freunde,
jetzt stehen wir gewissermaßen davor
und das muß insbesondere heute und
gerade zu Ihnen gesprochen werden,
in dem Sinne, wie das hier öfters
angedeutet worden ist , eine Probe
durchzumachen auf dasjenige, was
sich innerhalb unserer Reihen
herausgebildet hat, und was ich mit
einem vielleicht sonderbar
klingenden Ausdruck «unsere
anthroposophische Überzeugung»
nennen möchte. Was ich insbesondere
im Laufe der letzten Jahre immer
wieder und wieder betont habe: daß
diese unsere anthroposophische
Überzeugung sich ja nicht darauf
beschränken darf, etwas aufzunehmen,
um gewissermaßen bloß ein inneres
mystisches Wohlgefühl zu haben, das
ist es, was uns die laut sprechenden
Tatsachen der Gegenwart so
eindringlich lehren. Gar mancher hat
ja in unseren Reihen sich darauf
beschränkt, etwas aus der
Anthroposophie aufzunehmen, was ihm
gewisse innere Seelenfragen
beantworten kann was
selbstverständlich an sich
berechtigt ist -, aber, wahrhaftig
nicht ohne Grund ist in den letzten
Jahren immer wieder und wiederum
betont worden, daß unsere
anthroposophische Überzeugung dazu
führen müsse, das praktische, das
unmittelbar wirkliche Leben, das ja
für den Einsichtigen vom Geiste
durchwallt ist, besser zu verstehen,
als es ohne die Grundlagen dieser
anthroposophischen Überzeugung
verstanden werden kann. Nicht ohne
Grund wurden diejenigen, welche sich
mit anthroposophischer Überzeugung
haben durchdringen können,
aufgerufen zum Durchdenken der
großen menschheitlichen Probleme.
Jetzt stehen wir vor einer Probe
gewissermaßen, vor der Probe, ob
dasjenige, was wir haben aufnehmen
können, was wir oftmals doch nur als
die Befriedigung eines höheren
Seelenegoismus aufgenommen haben, ob
das wirklich wird eindringen können
in unseren Verstand, in unser Gemüt,
in unser Herz, so daß wir gewachsen
sein werden den Aufgaben, die jetzt
in immer erhöhterem Maße den
Menschen gestellt werden. Denn
manches, was jetzt hereindringt, hat
erst seinen Anfang genommen. Wir
stehen mit Bezug auf vieles erst vor
einem Anfang. Und es ist notwendig,
daß wir von den Tatsachen lernen.
Bedenken Sie nur einmal, wie das
ganze Leben innerhalb dieser
Tatsachen sich zugespitzt hat.
Bedenken Sie, wie diejenigen, die
sich oftmals als die
allerpraktischsten Menschen dünkten,
die auf die Geisteswissenschaft als
auf eine furchtbare Phantasterei
hinsahen, wie gerade diese
praktischen Menschen sich wenig
gewachsen erzeigt haben gegenüber
dem, was über die Menschheit mit
elementarer, mit gewaltig großer
Macht hereingebrochen ist. Man muß
heute sich erinnern, wie diejenigen
Persönlichkeiten, denen die
irdischen Geschicke der Menschheit
anvertraut waren, unmittelbar vor
dem Eintritt der großen
Weltkriegskatastrophe gesprochen
haben. Ich habe wohl auch hier schon
vor Jahren aufmerksam gemacht auf
die Art und Weise, wie da gesprochen
worden ist. Ich will Sie heute nur
daran erinnern, wie in
entscheidenden Sitzungen des
Deutschen Reichstages der damals für
die auswärtige Politik
verantwortliche Minister im Frühling
1914 sagen konnte: Die allgemeine
politische Entspannung hat in der
letzten Zeit erfreuliche
Fortschritte gemacht. - Wie er sagen
konnte in derselben Rede: Unsere
freundschaftlichen Beziehungen mit
Rußland sind auf dem besten Wege;
das Petersburger Kabinett kümmert
sich nicht um die Pressetreibereien,
und wir werden unsere
freundnachbarlichen Beziehungen in
der nächsten Zeit fortsetzen können.
- Sagen konnte er in derselben Rede:
Mit England sind aussichtsvolle
Unterhandlungen angeknüpft, welche
wohl in der nächsten Zeit zugunsten
des Weltfriedens zum Abschlüsse
kommen werden; wie überhaupt die
beiden Regierungen - er meinte die
englische und die deutsche - so
stehen, daß sich die Beziehungen
immer inniger und inniger gestalten
werden. Das wurde von denjenigen
gesprochen, welche ausersehen waren,
die Geschicke der Menschheit zu
führen. Das wurde gesprochen in der
selben Zeit, in welcher ich genötigt
war, das, was ich immer wieder und
wiederum betont habe, im Frühjahr
1914 in meinem Vortrage in Wien
zusammenzufassen mit den Worten:
«Die in der Gegenwart herrschenden
Lebenstendenzen werden immer stärker
werden, bis sie sich zuletzt in sich
selber vernichten werden. Da schaut
derjenige, der das soziale Leben
geistig durchblickt, überall, wie
furchtbar die Anlagen zu sozialen
Geschwürbildungen aufsprießen. Das
ist die große Kultursorge, die
auftritt für den, der das Dasein
durchschaut. Das ist das Furchtbare,
was so bedrückend wirkt und was
selbst dann, wenn man allen
Enthusiasmus sonst für das Erkennen
der Lebensvorgänge durch die Mittel
einer Geist-erkennenden Wissenschaft
unterdrücken könnte, einen dazu
bringen müßte, von den Heilmitteln
zu sprechen, die dagegen verwendet
werden können, daß man Worte darüber
der Welt gleichsam entgegenschreien
möchte. Wenn der soziale Organismus
sich so weiter entwickelt, wie er es
bisher getan hat, dann entstehen
Schäden der Kultur, die für diesen
Organismus dasselbe sind, was
Krebsbildungen im menschlichen
natürlichen Organismus sind.»
So sprach man dazumal, wenn man von
den sogenannten praktischen Leuten
als ein Phantast angesehen worden
ist. Die allgemeine Entspannung, von
der dazumal Herr von Jagow vor der
erleuchteten Versammlung des
Deutschen Reichstages gesprochen
hat, vor denen, die ein Urteil haben
sollten, die aber alles ruhig
anhörten und es glaubten - sie hat
Fortschritte in der Richtung
gemacht, daß in den nächsten Jahren
mindestens zehn bis zwölf Millionen
Menschen totgeschlagen und dreimal
so viele zu Krüppeln geschlagen
worden sind. Das sage ich aus dem
Grunde, weil heute gesagt werden
muß, daß es darauf ankommt, die Lage
der Menschheit zur rechten Zeit
richtig zu würdigen, daß es darauf
ankommt, sich durch ein ganz anderes
Denken als das, woran sich die
leitenden Kreise gewöhnt haben,
Einsicht in die Lage der Menschheit
zu verschaffen, daß es darauf
ankommt, heute immer besser und
eindringlicher zu verstehen, was aus
der alten Weltanschauung
herausgeflossen ist. Nichts taugen
kann ein solches altes Denken, auch
nicht für das praktische Leben, weil
das praktische Leben immer mehr und
mehr die unmöglichsten Gedanken
erzeugte, die zu Katastrophen führen
mußten. Es kommt nicht darauf an,
sich über Einrichtungen Gedanken zu
machen, sondern darauf, einzusehen,
daß die Menschheit umlernen muß mit
Bezug auf die tiefsten Gedanken.
Das war der eine Grund, warum so
eindringlich gesprochen worden ist
von der Notwendigkeit der Erneuerung
der ganzen Weltanschauung, einer
Hinwendung der ganzen Menschheit zu
den Quellen der Wirklichkeit, die
allein im geistigen Leben liegen.
Denn zum Schlüsse kommt alles darauf
an, daß eingesehen werde, daß wir
nicht bloß auf dem oder jenem
Gebiete so oder so geänderte
Einrichtungen brauchen, sondern
zuletzt kommt alles darauf an,
einzusehen, daß wir vor allen Dingen
etwas ganz anderes für die Zukunft,
für die allernächste Zukunft
brauchen: Köpfe brauchen wir, in
denen etwas ganz anderes pulsiert,
als in denjenigen Köpfen, die sich
unter dem Einfluß der abgetanen
Weltanschauung herausgebildet haben.
Vor allen Dingen brauchen wir eine
Neuorganisation, einen Neuaufbau der
Gedanken in den Menschenköpfen. Das
ist es, woran man arbeiten wollte in
den letzten zwei Jahrzehnten, weil
dieses Arbeiten notwendig geworden
war. Köpfe brauchen wir, die anders
organisiert sind als diejenigen, die
die Menschheit ins Unglück gestürzt
haben. Solange dies nicht in allen
Teilen eingesehen wird, solange
nicht eingesehen wird, daß das
Licht, das allein aus der
Geisteswissenschaft kommen kann, die
verfinsterten Köpfe erleuchten muß,
solange kann - ob man nun
konservativ, ob man radikal, oder
sonstwie denkt - solange kann keine
Besserung kommen. Mit irgendwelchen
kleinlichen Mitteln, die aus alten
Gedanken fließen, wird der
Menschheit kein Heil beschert. Neue
Gedanken sind vor allen Dingen
notwendig, neue Gedanken, die allein
erstehen können auf Grund dessen,
was hier in diesen Räumen seit
Jahren als die größten Anforderungen
für die Gegenwart und für die
nächste Zukunft besprochen worden
ist.
Sie kennen zunächst dasjenige, was
sich aus den Notwendigkeiten der
Zeit heraus ergeben hat, als der
sogenannte « Aufruf an das deutsche
Volk und an die Kulturwelt», in dem
zum ersten Mal öffentlich
ausgesprochen worden ist, was in
engeren Kreisen auszusprechen ich
mich bemüht habe in den letzten
Jahren, wo es keinen Widerhall
gefunden hat, wo nur der Donner der
Kanonen gehört werden wollte, nicht
die Stimmen des Geistes. Sie wissen,
daß in diesem Aufruf zunächst in
positiver Weise gefordert wird, was
in den Impulsen der
Menschheitsentwickelung selbst für
unsere Zeit liegt. Denn für das
größte Unheil hält derjenige, der
eine Einsicht in die treibenden
Kräfte der Menschheit hat, die
abstrakten, die sogenannten ewigen
Ideale, die nicht aus dem wirklichen
Geistesleben, sondern bloß aus den
Spiegelbildern der menschlichen
Begriffe und Ideen hervorkommen, die
keine Wirklichkeit sind, die nur
eine Spiegelungswirklichkeit in sich
haben.
Darauf muß man gerade in der
Gegenwart besonders aufmerksam sein.
Auch in der Gegenwart werden
zahlreich diejenigen Menschen sein,
die da glauben, etwas
Bedeutungsvolles zu sagen, wenn sie
darüber reden, wie die Menschheit
für ewige Zeiten beglückt werden
kann, was für Zustände herbeigeführt
werden müssen als Idealzustände der
Menschheit. Solche Ewigkeitsideen
und solche Idealzustände der
Menschheit denkt derjenige nicht,
der aus dem wirklichen geistigen
Leben heraus seine Erkenntnisse
schöpft. Wie ich es immer hier
auseinandergesetzt habe, war die
Entwickelung so, daß stets eine
bestimmte Epoche einer anderen
Epoche folgte und vor allen Dingen
für alle Hauptepochen der
nachatlantischen Zeit ein eigenes
konkretes Ideal vorhanden war, wie
auch für unsere Zeit und für die
nächste Zukunft. Nicht darauf kommt
es an, wie in chiliastischer Weise
ein tausendjähriges Reich
herbeizuführen ist, sondern was die
geistige Welt für eine kurze
Zeitspanne verwirklichen will, die
man aber nur übersehen kann, wenn
man sich auf eine geistige
Wissenschaft wirklich einläßt. Und
unsere Zeit fordert eben in
dringlicher Art das, was als der
Grundnerv dieses Aufrufes geltend
gemacht wurde: Die Dreigliederung
des sozialen Organismus. Der soziale
Organismus kann nur dadurch gesund
werden, daß er diese Dreigliederung
erhält, die Sie gelesen haben in dem
Aufruf, und wie Sie sie finden
werden in meiner Broschüre «Die
Kernpunkte der sozialen Frage in den
Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart
und Zukunft». Der gegenwärtige
Menschheitszyklus erfordert diese
Dreigliederung.
Sehen Sie, ein ganz anderes wäre es
gewesen, wenn noch in der Mitte oder
selbst noch im Herbste des Jahres
1917 diese Dreigliederung von
bedeutungsvoller Seite, entweder
Deutschlands oder Österreichs,
geltend gemacht worden wäre, als
eine Kundgebung der Impulse
Mitteleuropas gegenüber den von
amerikanischen Gesichtspunkten
entworfenen sogenannten Vierzehn
Punkten des Woodrow Wilson. Dazumal
wäre das eine historische
Notwendigkeit gewesen. Ich habe
Kühlmann dazumal gesagt: Sie haben
die Wahl, entweder jetzt Vernunft
anzunehmen und auf das hinzuhorchen,
was in der Entwickelung der
Menschheit sich ankündigt als etwas,
was geschehen soll - denn was in
diesen Auseinandersetzungen steht,
ist nicht irgendein Programm, wie es
heute so viele haben, sondern ist
etwas, was herausgelesen ist aus der
Entwickelung der Menschheit und was
ganz gewiß realisiert wird in den
nächsten fünfzehn, zwanzig,
fünfundzwanzig Jahren, was aber vor
allen Dingen realisiert werden muß
innerhalb Mitteleuropas -, heute
haben Sie die Wahl, entweder
Vernunft anzunehmen, was sich
realisieren will, durch Vernunft zu
realisieren, oder Sie gehen
Revolutionen und Kataklysmen
entgegen. - Statt Vernunft
anzunehmen, bekamen wir den Frieden
von Brest-Litowsk, den sogenannten
Frieden von Brest-Litowsk. Denken
Sie, was es gewesen wäre - das kann
ohne Renommisterei gesagt werden -,
wenn gegenüber den sogenannten
Vierzehn Punkten dazumal in den
Donner der Kanonen die Stimme des
Geistes hineingetönt hätte. Ganz
Osteuropa hätte dafür Verständnis
gehabt - das weiß jeder, der die
Kräfte in Osteuropa kennt -, den
Zarismus ablösen zu lassen von der
Dreigliederung des sozialen
Organismus. Dann wäre zustande
gekommen, was eigentlich hätte
zustande kommen müssen. Diejenigen,
die der Sache dazumal wohlwollend
gegenübergestanden haben, haben
höchstens den Rat gegeben, man solle
das als Broschüre drucken lassen.
Nun denken Sie sich, welcher Unsinn
das dazumal gewesen wäre. In den
mancherlei Dingen, die dazumal nicht
gelesen wurden, wäre auch das
selbstverständlich Literatur
geblieben. Die Zeiten ändern sich.
Heute, wo alles auszugehen hat von
der breiten Masse, heute, wo
zwischen dort und jetzt die Oktober-
und Novembertage des Jahres 1918
Hegen, heute ist der richtige Weg
der, sich mit diesen Dingen an die
breite Öffentlichkeit zu wenden. Das
sind die größten Schädlinge der
Menschheit, die immer glauben, die
Sache müsse, wenn sie richtig ist,
insofern sie sich auf das praktische
Leben bezieht, zu jeder Zeit in
gleicher Weise richtig sein. Nein,
so faul darf unser Denken nicht
werden, wie die Leute, die diese
Ansicht haben, glauben. Die Dinge
sind zu verschiedenen Zeiten von
ganz verschiedenen Gesichtspunkten
aus zu beurteilen.
Man muß ja allerdings etwas tiefer
hineinschauen in die Entwickelung
der Menschheit, wenn man die ganze,
volle, weitgehende Praxis desjenigen
würdigen will, was gerade dieser
Dreigliederung zugrunde liegt. Diese
Dreigliederung ist, ich muß das
immer wieder und wiederum betonen,
nicht etwas, was einem einfallen
kann. Sie ist etwas, was der Geist
der Zeit und der Gegenwart unbedingt
von den Menschen fordert, was der
Geist der Zeit verwirklichen will,
was der Geist der Zeit - bitte, wenn
Sie das Folgende hören, werden Sie
auch diesen Satz, den ich jetzt
vorausschicken kann, verstehen -,
was der Geist der Zeit tatsächlich
verwirklicht. Und gerade dadurch
entsteht das Chaos, daß die
Menschheit anders denkt und vor
allen Dingen anders handelt, als der
Geist der Zeit denkt und handelt.
Eigentlich verwirklicht sich schon
seit den siebziger Jähren des
neunzehnten Jahrhunderts das, was in
dieser Dreigliederung steht, nur die
Menschen haben sich anders verhalten
und sind dadurch in furchtbare
Widersprüche geraten mit dem, was in
den Tatsachen verwirklicht wird. Sie
wissen, es handelt sich vor allen
Dingen um die Dreigliederung des
sozialen Organismus in einen
geistigen Teil, in einen eigentlich
staatlichen oder politischen Teil
und in einen wirtschaftlichen Teil.
Betonen möchte ich zunächst: Das
Erweisen der Richtigkeit dieser
Grundanschauung kann aus dem bloßen
gesunden Menschenverstand geschehen,
wie überhaupt alles aus dem gesunden
Menschenverstand heraus begriffen
werden kann, was
geisteswissenschaftlich gewonnen
wird, wie ich das ja auch immer
betont habe. Aber ich glaube
allerdings nicht, daß aus dem
heutigen Denken heraus man in
richtiger Weise - bitte nicht zu
vergessen, daß ich sagte: in
richtiger Weise - dazu kommen kann.
Es sind ja Menschen, welche zu
ähnlichem gekommen sind, aber es
handelt sich darum, daß man auf
wirklich praktischer Grundlage dazu
kommt, auf einer Grundlage, die
dasjenige berücksichtigt, was in
unserer Zeit sich verwirklichen
will, und eigentlich sich
verwirklicht.
Betrachten wir also einmal heute,
ich möchte sagen provisorisch und
einleitend, einiges, was uns
Vorstellungen geben kann über die
Art, wie eine gründliche Betrachtung
der Zeit über diese Dreigliederung
spricht. Sehen Sie, als in der
neueren Zeit, seit etwa vier
Jahrhunderten, heraufgezogen ist
über die Menschheit das, was man
heute nennt die kapitalistische
Wirtschaftsordnung und die moderne
technische Ordnung, da zog auch
herauf die neue Denkgewohnheit, die
neue Weltanschauung. Wenn das, was
man in der Schule Geschichte nennt,
nicht eine Fable convenue wäre, so
würde aus der Geschichte schon
folgen, wie gründlich sich die
Denkgewohnheiten der ganzen
zivilisierten Welt geändert haben
vom dreizehnten, vierzehnten,
fünfzehnten Jahrhundert in die
folgenden Jahrhunderte hinein. Eine
oberflächliche Betrachtung glaubt
ja, daß sich alles das langsam
entwickelt, währenddem im
historischen Werden die großen
Umschwünge erfolgen. Ein solcher
Umschwung liegt zugrunde dem, was
sich seit drei bis vier
Jahrhunderten in den ganzen
geistigen Lebensgewohnheiten und
Denkgewohnheiten der Menschen
entwickelt hat.
Da möchte ich Sie vor allen Dingen
auf eine Erscheinung aufmerksam
machen, die sich unter den Augen,
ich meine immer Seelenaugen,
abgespielt hat, aber im Grunde
genommen kaum tiefer gewürdigt
worden ist. Man hat eben sie sich so
abspielen lassen, diese Erscheinung.
Das ist die Erscheinung: Welche
geringe Rolle eigentlich im Leben
der Menschheit, besonders der
deutschen Menschheit, die
sogenannten geistigen
Persönlichkeiten gespielt haben, wie
wenig die allgemeine Schulbildung
bis hinauf zur Hochschule dazu
beigetragen hat, daß dasjenige, was
sich in den letzten Jahrhunderten in
einzelnen geistigen Individualitäten
ausgebildet hat, eingezogen ist in
das allgemeine Kulturgut. Nehmen Sie
den Fall, den ich hier oftmals
erwähnt habe, den Fall Goethe. Ja,
Goethe war der Träger einer großen,
umfassenden Weltanschauung. Es hat
sich für die Entwicklung der
Menschheit Ungeheueres abgespielt in
den Jahren von 1749, wo Goethe
geboren worden ist, bis 1832, da er
gestorben ist. Ein Ungeheures an
geistigen Impulsen liegt in diesem
Goethe. Sehen wir aber, welchen
Eindruck Goethes Weltanschauung, der
Goetheanismus, auf die deutsche
Menschheit gemacht hat, da bekommen
wir ein furchtbar trauriges Bild.
Selbst diejenigen, die glauben,
etwas von Goethe zu wissen, wissen
von den innersten Impulsen seines
Geisteswesens gar nichts. Und ebenso
könnte man, vielleicht in noch
höherem Grade, von manchem anderen
sprechen. Davon muß man sprechen,
daß, seit sich die Technik, seit der
Kapitalismus sich ausgebreitet hat,
das geistige Leben, das sich in
einzelnen Individualitäten gerade
mit Bezug auf das rein und allgemein
Menschliche geltend gemacht hat,
sich, man kann nicht anders sagen,
wie ein Parasit, wie etwas
Parasitäres auf dem übrigen
Kulturkörper entwickelt hat. Es war
da, aber es war im Grunde genommen
zu nichts da. Wie um eine
Bestätigung zu liefern dafür, daß
das geistige Leben, insofern es zum
Beispiel Goethe betrifft, zu nichts
da war, wie es zurückgewiesen wurde,
wie es nicht aufgenommen wurde,
sondern nur theatralisch, zum Schein
damit kokettiert wurde, sehen wir,
daß schließlich die
Goethe-Gesellschaft, die sich als
die offizielle Vertreterin des
Goetheanismus fühlt, aus einem
Impulse heraus, der allmählich mehr
und mehr gang und gäbe geworden war,
fragte: Wen wählen wir jetzt am
besten zum Vorsitzenden unserer
Goethe-Gesellschaft? - Und da wurde
nicht gedacht: Wer versteht am
meisten von Goetheanismus?, sondern
daran wurde gedacht, wer die besten
Kratzfüße machen könnte, wenn die
Goethe-Gesellschaft bei
irgendwelchem Hofe auftreten mußte.
Da wurde dann ein ehemaliger
Finanzminister zum ersten
Vorsitzenden der Goethe-Gesellschaft
in Weimar gewählt, dessen geistige
Wege niemals zu Goethe führten. Was
einen etwas hinweisen konnte auf die
Hohlheit des Ganzen, war, daß der
Vorname des Betreffenden war:
Kreuzwendedich. Kreuzwendedich von
Rheinbaben war dazumal wie aus einer
Ironie des Schicksals heraus gewählt
worden als Vorsitzender der
Goethe-Gesellschaft. Das sind
scheinbar unbedeutende Tatsachen,
aber gerade daß sie als unbedeutend
angesehen werden können, wo sie doch
in Wahrheit Symptome für das tiefste
Fühlen sind, das ist das
Schreckliche. Derjenige, der diese
Tatsachen nicht als wichtige
Symptome für die Enthüllung des
innersten Denkens und Empfindens
erklärt, der erklärt sich im Grunde
genommen einverstanden mit all dem,
was die Menschheit in das
schreckliche Unglück hineingeführt
hat. Diesen Parasitismus des
Geisteslebens, diese
Zusammenhangslosigkeit dessen, was
auf den Höhen der Menschheit
produziert wurde, mit dem
allgemeinen Volksleben, vergleichen
Sie es mit den früheren Zeitaltern.
Es ist in früheren Zeitaltern gar
nicht denkbar. Denken Sie einmal,
welchen Eindruck für das allgemeine
Volksleben, sagen wir, um ein
Beispiel herauszugreifen, im
späteren Indien der Buddha gemacht
hat. Vergleichen Sie diese
Popularität des Buddha mit der
Popularität, die ein Goethe gehabt
hat. Vielleicht werden Sie sagen:
Nun ja, neben Goethe sind so viele
andere Geisteshelden, Buddha war nur
einer. - Wer diesen Einwand macht,
zeigt, daß er nichts versteht von
dem, was die Grundbedingungen der
Entwickelung der Menschheit sind.
Denn das ist das große Unglück, daß
an solch geistigen Leuten, an solch
geistigen Persönlichkeiten durch die
natürlichen Verhältnisse eine
furchtbare Überproduktion entstanden
ist. So daß die, die im allgemeinen
Leben drinnen stehen und zu arbeiten
haben, sich schon gar nicht
zurechtzufinden wissen. Nicht wahr,
es ist ja nicht bloß Goethe da,
sondern auch noch Herder und
Schelling und Schlegel; aber nicht
nur diese, nun soll man auch noch
Geibel, Wildenbruch lesen. Und gar
erst auf allen möglichen anderen
Gebieten: mit was allem man sich da
beschäftigen soll, was zum
allgemeinen Kulturwert gehören soll!
Und wenn man nun gar erst an die
internationalen Verhältnisse denkt!
Ja, was da zugrunde liegt, das ist
etwas sehr tief Einschneidendes,
etwas außerordentlich
Bedeutungsvolles. Zwischen
denjenigen, die so in den
Literaturgeschichten nebeneinander
figurieren, zwischen denen ist
trotzdem ein großer Unterschied.
Aber den Respekt vor dem geistigen
Leben haben die Menschen im Laufe
der letzten Jahrhunderte eben im
großen Stile verloren. Das tritt
einem in einzelnen Dingen entgegen.
Symptomatisch muß man die
Entwickelung der Menschheit
betrachten können, dann findet man
aus den Symptomen schon heraus, was
eigentlich in den Untergründen
pulsiert! Ich sprach einmal in einem
kleinen Kreise im Anfang der
neunziger Jahre des neunzehnten
Jahrhunderts mit einigen Leuten, die
auch Mitglieder von
Gymnasiallehrer-Prüfungskommissionen
waren. Ein besonders angesehener
Prüfer der
Gymnasiallehrer-Prüfungskommission
sprach dazumal innerhalb dieses
kleinen Kreises, und wir besprachen,
wie bedrückend es eigentlich ist,
daß in den jetzigen Gymnasien so
furchtbar wenig für die allgemeine
Erhöhung der geistigen Impulse
geschieht, daß doch so furchtbar
wenig hineinkommt in die jungen
Leute und in die Knaben - später
sind auch die Mädchen dazugekommen,
dadurch wurde nichts gebessert -,
die vom zehnten bis achtzehnten
Jahre da in diesen Anstalten geistig
dressiert werden. Da sagte der
betreffende Prüfungskommissär : Ja,
wenn wir da sehen, wie wir diese
Kamele loslassen auf die Jugend, die
wir da zu prüfen haben, wenn wir
sehen, wie wir diese Kamele
hinschicken müssen als Lehrer der
Jugend, dann kann man nicht hoffen,
daß etwas Günstiges dabei
herauskommt. - Sehen Sie, das ist
ein Symptom. Solche Leute, die in
den letzten Jahren verantwortlich
waren gerade für das Geistesleben
der weniger breiten Massen, der
führenden Klassen, die hatten so
wenig Respekt, daß sie es als
selbstverständlich ansahen, die
Gymnasiallehrer zu prüfen und als
Kamele loszulassen auf die Jugend.
Sie sind überzeugt, daß die, welche
die besten Examina machten, die
größten Kamele sind. Ja, aber das
Denken der Menschen, die
Denkgewohnheiten, die sind es doch,
von denen, trotz aller gegenteiligen
Anschauung, alles abhängt. Wir sehen
zuletzt, indem sich die Dinge
summieren, wirklich Glück und
Unglück der Menschheit abhängen von
diesen Denkgewohnheiten, die sich
zuletzt kumulieren zu solchen
Weltkatastrophen, wie wir sie in den
letzten Jahren erlebt haben. Man muß
auf die Kleinheiten eingehen, denn
sie sind Symptome für das, was in
den unterbewußten Sphären regiert
und was unberücksichtigt bleibt für
die Zeit, in der man mit Recht
hinweist auf technische
Entwickelung, auf Kapitalismus und
so weiter. So hat man es gehalten
mit dem Geistesleben, und im Grunde
genommen ist ein Luxus-Geistesleben
entstanden, ein Geistesleben, das
die Menschen in den verschiedensten
Zweigen eigentlich nur noch als
Luxus empfinden konnten. Aber sie
lieben diesen Luxus. Man könnte auf
vielen Gebieten auf diesen Luxus
hinweisen, der an Stelle des Geistes
getreten ist. Nehmen wir ein Gebiet
heraus: die Landschaftsmalerei, wie
sie das letzte Jahrhundert
entwickelt hat. Glauben Sie, daß
außer den wenigen Menschen, die
darauf dressiert werden, glauben
Sie, daß die breite Masse der
Menschheit wirklich ein offenes Herz
und Sinn haben kann für diese
Landschaftsmalerei? Glauben Sie, daß
zum Beispiel der Proletarier, der
durch die kapitalistische
Wirtschaftsordnung und den
technischen Betrieb eingespannt
worden ist in eine wahrhaft
trostlose Ödigkeit des Lebens, daß
der, wenn Sie ihm so allerlei
Brocken, die da abfallen, hinwerfen
in Volksvorträgen und Volkskursen,
in Volkshäusern, in Veranstaltungen,
wo Sie ihm Bilder zeigen, glauben
Sie, daß er wahrhaftig mit seinem
Innern daran herankommen könnte? Ja,
die Landschaftsmalerei - glauben Sie
mir: der, der nicht darauf dressiert
ist, sagt: Ja, warum malt man das?
Draußen ist es ja doch viel schöner.
Warum malt man das eigentlich? - Sie
können ihm andressieren, wenn Sie
Volkskurse abhalten als Heil- und
Palliativmittel, daß das wirksam
ist; aber das Unterbewußte fällt
nicht darauf herein. Das
Unterbewußtsein sagt immer: Wozu
malen die das? Man muß doch nicht
die Menschheitskräfte verschwenden
auf solches Zeug. - Aus diesen
Stimmungen setzt sich zuletzt das
zusammen, was heute in so laut
sprechenden Tatsachen auspulst. Das
ist es schon, worauf es ankommt.
Denn, nicht wahr, was konnte man
nicht in den letzten Jahrzehnten
immer wieder darüber hören, wie wir
es so herrlich weit gebracht haben,
wie der menschliche Gedanke mit
Blitzesschnelligkeit hinrollt über
die weitesten Länderstrecken, wie
wir so bequem reisen können, wie die
geistige Kultur sich ausbreitet und
so weiter. Aber das alles, was man
so lobhudeln konnte, war ja doch nur
dadurch möglich, daß es sich
ausbreitete auf einem Unterbau, der
Millionen von Menschen umfaßte, die
nicht teilnehmen konnten an diesen
Dingen. Sie alle hätten nicht reisen
können mit der Eisenbahn, hätten
nicht telephonieren können, hätten
nicht den Gedanken hinschicken
können über weite Strecken, wenn
nicht unzählige Menschen außerstande
gewesen wären, irgendwie an dieser
Kultur teilzunehmen, wenn diese
Kultur nicht Millionen und aber
Millionen von Menschen leiblich und
seelisch Elend und Not gebracht
hätte.
Ja, blicken wir einmal auf einen
bestimmten Zeitpunkt, blicken wir
hin auf die Mitte des neunzehnten
Jahrhunderts, denn diese Mitte des
neunzehnten Jahrhunderts ist es ja
ungefähr auch, wo das, was man
häufig die soziale Frage nennt,
eigentlich begonnen hat. Die
führenden Kreise, die sind
allmählich aus jener Stimmung
entstanden, welche man nicht anders
charakterisieren kann, als daß man
auf den Parasitismus des eigentlich
guten Geisteslebens hinweist. Das
gute Geistesleben ist zum Parasiten
geworden, weil es die anderen nicht
angenommen haben. Es war
vorbestimmt, einzudringen in die
wirkliche Volkskultur, aber es wurde
nichts dazu getan, es einzulassen,
das Kreuz hatte sich eben noch nicht
gewendet. Ja, in dieser Zeit waren
die Menschen dieser führenden,
leitenden Kreise allmählich dahin
gelangt, für ihre Seele doch etwas
zu bekommen. Wie oft habe ich es
hier betont, welch unnatürliche Wege
diese Sehnsucht mancher Seelen geht.
Nicht wahr, man konnte es erfahren,
wie die Leute in gut eingeheizten
Zimmern zuletzt Theosophen geworden
sind, als letztes Ende des
Bourgeoisie-Strebens, wie sie - aber
das war ja die letzte Phase - da
geredet haben von Brüderlichkeit,
von Menschenliebe, von hehren
ethischen Idealen und so weiter. In
welchen Zimmern geschah denn das? In
welchen Räumen geschah denn das? Ich
rede von der Mitte des neunzehnten
Jahrhunderts. Es ist nachher, aber
wahrhaftig nicht durch das Verdienst
der führenden Kreise, etwas besser
geworden, wenn auch nicht viel. In
welchen Räumen geschah denn das? In
solchen Räumen, die mit Kohlen
geheizt waren, für die die englische
Regierungs-Enquete schon in den
vierziger Jahren das Resultat
festgestellt hatte, daß in den
Kohlengruben neun-, elf-,
dreizehnjährige Kinder arbeiteten,
Kinder, welche außerhalb des
Sonntags niemals das Sonnenlicht
sahen, einfach aus dem Grunde, weil
sie, bevor die Sonne aufging, in den
Schacht geführt wurden und nach
Sonnenuntergang heraufkamen. Ja, es
Heß sich leicht von Nächstenliebe,
von Brüderlichkeit, von allgemeiner
Menschenliebe sprechen, wenn man mit
Kohlen heizte, die durch solche
«Brüderlichkeit» gewonnen wurden. Da
ließ sich auch leicht von der
Erhöhung der Sittlichkeit der
Menschen sprechen, wenn man mit
Kohle heizte, die aus diesen
Schächten geholt wurde, wo, wie
wiederum die englische Enquete
feststellte, Männer und Frauen den
ganzen Tag zusammen arbeiten mußten,
nackt; schwangere Frauen halbnackt,
Männer ganz nackt, denn in den
Schächten ist es sehr heiß. Ich
erwähne diese Dinge, die
verhundertfältigt werden könnten, um
Ihnen das Bild zu zeigen, um das es
sich handelt, das Bild der Kultur
der letzten Jahrhunderte, eben der
Luxuskultur, einer Kultur, welche
noch außerdem ihren Verwesungsgeruch
in sich trug: unten der Unterbau,
ohne den diese Kultur nicht möglich
geworden wäre, Millionen und
Millionen von Menschen, die nicht
teilnehmen konnten an dieser Kultur.
Wie allmählich der Verstand der
Menschen beschaffen war, die diese
sechzehnstündige Arbeit in den
Kohlengruben verrichteten, das wurde
dazumal bei der Enquete auch
konstatiert. Aber was war denn das
Charakteristische des letzten halben
Jahrhunderts? Das Charakteristische
war die Gedankenlosigkeit.
Vorzugsweise die Gedankenlosigkeit.
Und die Gedankenlosigkeit ist
dasjenige, worauf man vor allen
Dingen sehen muß, wenn auf Besserung
hingearbeitet werden soll. Statt daß
man so leicht sagt: Lieber Ofen,
erfülle deine Ofenpflicht, das
Zimmer warm zu machen - sollte man
lieber mit Holz einheizen und das
Predigen lassen. Das ist es, was in
priesterlichen Kreisen und in
Kreisen der Atheisten immer getan
worden ist: gepredigt wurde. Und was
unterlassen worden ist, ist das
Denken, das Denken an die
Wirklichkeit. Das ist es, worauf es
ankommt. Das ist es vor allen
Dingen, was dem heutigen Menschen
nahelegen kann, daß gerade im
Geistesleben ein Umschwung eintreten
muß.
Das Geistesleben kann nicht
gedeihen, wenn es nicht jeden Tag
aufs neue seine eigene Wirklichkeit
beweisen muß. Aber das Geistesleben
wird sich beweisen können nur dann,
wenn es auf sich selbst gestellt
ist. Von der niedersten Schulstelle
an bis hinauf zur höchsten
Schulstelle, von dem ausgesprochenen
Zweig der Wissenschaft bis zur
freien künstlerischen Schöpfung: es
muß in sich, für sich bestehen,
geistig in sich bestehen, weil es
auf nichts anderes bauen kann, als
auf dasjenige, was in seiner eigenen
Stärke lebt. Derjenige, der das
Geistesleben kennt, der weiß,
welches Unheil angerichtet worden
ist in den letzten vier
Jahrhunderten durch die moderne
Staatsform, dadurch, daß der Staat
seine Fittiche gespannt hat über
dieses Geistesleben, daß alles, was
Geistesleben ist, allmählich
verstaatlicht werden sollte mit
Ausnahme von einigen wenigen
Zweigen, die noch geblieben sind und
denen auch der Untergang droht. Denn
wäre es weiter gegangen im Sinne der
letzten Zeit, so wären auch die
letzten Zweige des freien
Geisteslebens noch verstaatlicht
worden. Aber die Denkgewohnheiten
der Menschen sind heute noch nicht
so weit, daß sie einsehen, daß
gerade mit Bezug auf die furchtbare
Versklavung des Geisteslebens durch
das politische Staatsleben der
Rückweg angetreten werden muß, daß
dieses Geistesleben befreit werden
muß. Noch immer gehen die Ziele der
Menschen auf die Unterbindung der
Freiheit des Geisteslebens und die
Verstaatlichung des Geisteslebens
hin, wo so viele Staaten bewiesen
haben, wie eigentlich das Umfassen
des Geisteslebens durch den Staat
gewirkt hat.
Es ist ja den Menschen die Illusion
des Staatslebens auch heute noch
sehr schwer auszutreiben. Ich war in
der letzten Zeit einmal in Bern, wo
die sogenannte «Völkerbund-Konferenz
» war. Die Leute sprachen von allem
möglichen, so ungefähr im Stil der
vorigen Zeit, wie Herr von Jagow im
Mai 1914 gesprochen hat von den
kommenden Dingen. So wie das, was
dazumal gekommen ist, verschieden
war von dem, was ausgedrückt worden
ist durch «die allgemeine
Entspannung macht Fortschritte», so
wird sich das unterscheiden, was
kommen wird, von dem, was in Bern
gesagt worden ist. Die Herren stehen
nirgends im Boden der Wirklichkeit
drinnen. Da wurde gesprochen von
Leuten, die Reden halten, die in
deutschen Zeitungen schreiben, was
alles geschehen solle, um diesen
Völkerbund zustandezubringen. Wie
ein Parlament gebildet werden solle,
das so wie die Parlamente der
Staaten vorher, nun den ganzen
Zusammenhang von Staaten umfassen
werde. Der betreffende Herr konnte
sich auch nicht entbrechen, zu
sagen: Ein Überparlament muß
geschaffen werden, ein Überstaat. -
Ich habe damals in einem Vortrag,
den ich zur gleichen Zeit hielt,
gesagt, daß es mehr an der Zeit
wäre, darüber nachzudenken, was die
Staaten unterlassen sollten, als
darüber, was sie tun sollten, um
nicht das, was in die
Weltkatastrophe hineingeführt hat,
noch weiter auszudehnen. Man fragt
nur: Was soll geschehen im Sinne des
alten Staates? - Man hat nicht
gelernt von der Zeit, zu fragen: Was
sollen die Staaten unterlassen? -
Sie sollen vor allen Dingen
unterlassen, sich in das geistige
und in das wirtschaftliche Leben
hineinzumischen. Man soll nicht
daran denken, Überparlamente und
Überstaaten zu gründen, nachdem die
Unterparlamente und Unterstaaten so
geringe Erfolge gehabt haben. Heute
kann nicht die Frage sein: Was
sollen die Staaten tun? sondern: Was
sollen die Staaten unterlassen? Das
paßt in die heutige Zeit hinein.
Aber man muß den Mut haben, mit
Bezug auf das Denken, in diese Dinge
rückhaltlos hineinzuschauen.
Den Zusammenhang gerade zwischen
diesem Geistesleben und demjenigen,
was sich nun in den anderen Zweigen
des sozialen Organismus abspielt,
diesen Zusammenhang einzusehen, dazu
wird man gar nicht kommen, wenn man
nicht erst etwas gefüllt hat den
Kopf durch das Aufnehmen derjenigen
Gedanken, die in der
Geisteswissenschaft enthalten sind.
Warum ist denn für viele Leute die
Geisteswissenschaft in der Gegenwart
ein solcher Greuel? Nun, weil sie
eben fordert, daß man anders denkt,
als die Menschen denken. Aber die
Tatsachen haben ja gelehrt, daß es
mit dem Denken, in dem die
Menschheit steckt, eben nicht weiter
geht. Daran können sich die Menschen
so schwer gewöhnen, daß sie umdenken
müssen. Sie können nicht auf die
Tatsachen hinschauen.
Dreigliederung: die Menschen finden
sie heute schwer verständlich, weil
sie eben nicht haben sehen wollen
auf das, was wirklich geschehen ist.
Die Entwickelung der Menschheit hat
eigentlich in den Tatsachen, die
sich nur den Blicken der Menschen
entziehen, ein großes Stück der
Dreigliederung schon verwirklicht,
nur passen sich die Menschen der
Verwirklichung nicht an. Ich will
Ihnen ein Beispiel anführen: Wenn
wir in die sechziger Jahre
zurückgehen, so finden wir, daß
innerhalb Deutschlands die
Eisenindustrie so beschaffen war,
daß dazumal ungefähr 799 000 Tonnen
Rohstoffe zu Eisen verarbeitet
werden mußten: von etwas mehr als 20
000 Arbeitern wurden diese 799 000
Tonnen Rohstoffe zutage gefördert.
Bis zum Ende der achtziger Jahre war
durch den Aufschwung der
Eisenindustrie, durch die großen
Anforderungen, welche auf der einen
Seite der vermehrte
Eisenbahnverkehr, die großen
Kriegsrüstungen auf der anderen
Seite stellten - das hat sich später
noch ins Unermeßliche gesteigert -,
schon am Ende der achtziger Jahre
war die Eisenindustrie so gestiegen,
daß nicht mehr 799000 Tonnen
Roheisen verarbeitet wurden, sondern
daß notwendig wurden bereits 4500000
Tonnen Roheisen. Nun werden Sie
fragen können: Wie viele Arbeiter
sind denn nun notwendig geworden, um
dieses Roheisen zutage zu fördern?
Ich sagte: Etwas über 20 000
Arbeiter waren notwendig, um 799 000
Tonnen zutage zu fördern. Dann waren
es 4 500 000 Tonnen. Dazu waren am
Ende der achtziger Jahre nur etwa
21300 Menschen notwendig. Also
bitte, lassen Sie diese Zahlen
einmal zu Ihrem Gemüte sprechen,
lassen Sie sie nicht so sprechen,
wie Statistiker sprechen, sondern
fassen Sie diese Zahlen auf: Etwas
über 20000 Menschen ungefähr haben
799000 Tonnen zutage gefördert im
Anfang der sechziger Jahre. 21 000
Menschen ungefähr, also wenig mehr
Menschen, haben 4500000 Tonnen
Roheisen gefördert Ende der
achtziger Jahre. Wie ist das
möglich? Sie müssen doch fragen: Wie
ist das möglich? Das ist nur möglich
geworden durch ungeheuer knifflige
technische Verbesserungen, nur
dadurch, daß ausgiebigste, geradezu
unermeßliche technische
Verbesserungen eingetreten sind, die
es möglich gemacht haben, daß ein
Mann so viel mehr an Roheisen zutage
förderte. Also für alles das, was an
Fortschritten stattgefunden hat mit
Bezug auf diesen Betriebszweig - und
man könnte Ähnliches ausführen für
fünfundzwanzig bis dreißig
Betriebszweige erster Linie, erster
Repräsentation -, für alles das, was
in einem solchen Betriebszweige
stattgefunden hat, sind solche
Verbesserungen eingetreten.
Was bedeutet denn das? Was bedeutet
es, wenn fast dieselbe Menschenzahl
durch rein technische Verbesserungen
soundso viel mehr produziert?
Glauben Sie, das hat keine Folgen?
Natürlich hat es die Folgen, da die
Menschenzahl sich nicht sehr
vermehrt hat, daß dieselbe
Menschenzahl dieselbe Sache
produziert in so viel größeren
Mengen, daß dadurch das ganze übrige
Wirtschaftliche, das sich
daranschließt, revolutioniert wird.
Denken Sie sich einmal, was das
bedeutet für den dritten Zweig des
abgegliederten, des dreigliedrigen
Organismus. Von allen
Rechtsverhältnissen, von allen
geistigen Verhältnissen braucht sich
nichts zu verändern, lediglich hat
sich etwas verändert in dem
wirtschaftlichen Verhältnis. Denn
alles das, was sich verändert hat,
kam in der Preislage des Eisens und
alledem, was damit in Zusammenhang
steht, zum Ausdruck. Es heißt das
nichts Geringeres, als daß sich
unabhängig von der geistigen
Entwickelung, von der rechtlichen
Entwickelung - denn Sie brauchen
kein anderes Recht, wenn Sie nicht
auf das Ganze schauen -, unabhängig
davon sich das Wirtschaftsleben
loslöste und, ohne daß die Menschen
daran teilnahmen, sich umgestaltete.
Die Dinge taten das Ihrige, nur die
Menschen nahmen keine Rücksicht
darauf. Das mag Ihnen ein Beweis
dafür sein, daß in den Tatsachen die
Dreigliederung sich vollzog. Die
wahre Wirtschaftslehre ist ganz von
selber weiter fortgeschritten, die
Menschen aber kamen nicht nach; sie
verwendeten ihren Verstand dazu,
nicht nachkommen zu brauchen, bei
den alten Verhältnissen bleiben zu
können. Mag man noch so sehr
begeistert sein für die große
Kapazität, die in die Verbesserung
hineinging, das ist richtig, aber
darauf kommt es nicht an für heute.
Heute kommt es darauf an, daß das
Wirtschaftsleben sich emanzipiert
hat. In der Preisbildung und in
alledem, was mit der Preisbildung
und der Währungsbildung
zusammenhängt, hat das
Wirtschaftsleben seinen eigenen Gang
gemacht. Darauf kommt es an. Die
drei Zweige haben sich im Grunde
genommen voneinander emanzipiert,
und die Menschen haben sie künstlich
zusammengeschweißt und waren
genötigt, sie immer mehr und mehr
zusammenzuschweißen. Dadurch sind
wir in die Weltkatastrophe
hineingekommen.
Die Dinge liegen unter der
Oberfläche dessen, was die Menschen
heute denken wollen. Man muß tief in
die Verhältnisse hineinschauen, wenn
man die Wirklichkeit beurteilen
will. Ich wollte ein solches
Beispiel herausgreifen, damit Sie
sehen, wie blödsinnig es ist, wenn
als unsinnig hingestellt wird die
Dreigliederung. Die Dreigliederung
ist aus den allerpraktischsten
Verhältnissen herausgeholt, während
es die Menschen, denen in den
letzten Jahrzehnten die Schicksale
der Menschen anvertraut waren,
vermieden haben, den praktischen
Verhältnissen sich anzupassen. Sie
können überall beweisen durch
gesunden Menschenverstand, daß diese
Dreigliederung das einzige ist,
worauf hingearbeitet werden muß,
wenn eine gesunde Entwickelung des
sozialen Organismus eintreten soll.
Das nützt heute gar nichts, wenn der
einzelne nur daran denkt, wie
notwendig es ist, die Verhältnisse
aufrechtzuerhalten, weil das oder
jenes nicht entbehrt werden kann.
Da trifft man auf die sonderbarsten
Einwendungen. Manches ganz verrenkte
Denken trifft man an. Zum Beispiel
neulich sprach ich in Basel in einem
Vortrage über die Dreigliederung. In
der darauf folgenden Diskussion ist
ein sehr gescheiter Mann
aufgetreten, der sagte: Ja, über
diese Dreigliederung sei ja manches
Treffliche gesagt worden, und doch
könne man die Dreigliederung nicht
begreifen, denn da würde doch nur
durch den politischen Staat, also
durch ein Drittel des sozialen
Organismus, die Gerechtigkeit
hervorgebracht, aber die
Gerechtigkeit müsse doch auch im
Wirtschaftsleben und im Geistesleben
sein. Ich mußte damals erwidern mit
einem Bild. Ich sagte: Nun ja,
nehmen wir einmal an, irgendeine
Familie auf dem Lande bestünde aus
dem Herrn und der Frau, ein paar
Kindern, Knechten, Mägden und drei
Kühen. Die ganze Familie braucht
Milch, wie alle drei Glieder des
sozialen Organismus Gerechtigkeit
brauchen. Ist es aber deshalb
notwendig, daß alle Familienglieder
Milch geben? Das ist gewiß nicht
notwendig, sondern sie werden gerade
alle mit Milch gut versorgt sein,
wenn die drei Kühe Milch geben. So
ist es auch mit der Dreigliederung
des sozialen Organismus. Es handelt
sich ja gerade darum, daß alle drei
Glieder wirklich Gerechtigkeit
haben, aber sie werden sie nur
haben, wenn von dem staatlichen
Organismus, dem mittleren Gliede,
Gerechtigkeit wirklich erzeugt wird,
wie die Milch von den Kühen. So
verrenkt ist das Denken der
Menschen, daß es über die
einfachsten Vorstellungen glaubt,
die allerklügsten Dinge
hinüberstülpen zu müssen.
Gewiß, die Leute sind nicht dumm,
die solche Einwendungen machen. Man
kann durchaus nicht sagen, daß die
Leute dumm sind. Die Leute, die
heute Einwendungen machen, schätze
ich oftmals als sehr gescheit. Ich
will nicht die Gescheitheit der
Leute in Abrede stellen, sondern ich
möchte mit der Umschreibung eines
Shakespeare-Wortes «Ehrenwerte
Männer sind sie alle» sagen:
Gescheite Leute sind sie alle, alle,
alle. Aber darauf kommt es an, daß
man nicht bloß die gescheiten
Gedanken findet, sondern daß man die
richtigen Gedanken rindet, daß man
rindet, was in der Wirklichkeit
tatsächlich verwendet werden kann,
gebraucht werden kann. Und auf ein
gesundes Denken, ein Denken, das
wirklich eindringen kann in die
Wirklichkeit, kommt es an, gerade in
der Geisteswissenschaft. Sie können
nämlich die vertracktesten Gedanken
haben in bezug auf das äußere
physische Geschehen, da können Sie
höchstens bei den elementarsten
Dingen der reinen Mathematik und
Technik nachweisen, wenn einer einen
Kohl gemacht hat: Wenn einer eine
Eisenbahnbrücke falsch baut, geht
vielleicht beim dritten
Eisenbahnzug, der darüber fährt, die
Brücke kaputt. Aber nicht nachweisen
können Sie zum Beispiel, nun, sagen
wir, aus der medizinischen
Wissenschaft heraus, wenn soundso
viele Leute gesund werden und
soundso viele Leute sterben, welchen
Anteil daran die medizinische
Wissenschaft gehabt hat. Da liegt
die Sache nicht so klar. Und mit
Bezug auf den sozialen Organismus,
ja, da liegt die Sache erst recht
unklar. Da können die
Kurpfuschermethoden in der wüstesten
Weise sich breit machen.
Da hat man schon das Gefühl:
Dasjenige, was man als alten
Aberglauben verlachte, das ist so
recht eingezogen in der neueren
Zeit, wenn auch auf anderen
Gebieten. Sie kennen alle die Stelle
im zweiten Teil des «Faust», wo
wiederbelebt wird die
mittelalterliche Homunkulus-Idee.
Heute sind viele Menschen der
Ansicht: Das ist Aberglaube,
zusammensetzen zu wollen einen
Homunkulus. - Es ist aber auch
Aberglaube, aus bloßen
Verstandesurteilen das zustande zu
bringen. Sie denken aber nicht
daran, daß sie den Aberglauben nur
verpflanzt haben auf ein anderes
Gebiet. Das, was heute als soziale
Theorien existiert, das will den
sozialen Homunkulus produzieren, das
will aus dem bloßen Verstand heraus
etwas künstlich zusammensetzen.
Gerade auf das Entgegengesetzte geht
diese Dreigliederung. Sie geht nicht
darauf hin, ein künstliches Programm
aufzustellen, sondern zu suchen, wie
sich die Menschen zusammenfinden
müssen in der Dreigliederung, um aus
sich heraus dasjenige zu finden, um
was es sich handelt. Sie geht gerade
auf die Wirklichkeit, auf die
Wirklichkeit, in der innerhalb des
sozialen Organismus eben die
Menschen stehen. Weil sie so
verschieden ist von demjenigen, was
die Menschen sich als
Homunkulus-Ideen gewöhnt haben zu
denken in den letzten Jahrzehnten,
deshalb wird die Sache heute noch so
schwer begriffen. Deshalb findet man
sie unverständlich, trotzdem sie
eigentlich kaum irgendeinen
unverständlichen oder einen nicht
ganz leicht verständlichen Satz
enthält. Das ist es, daß die
Menschen verlernt haben, in gerader
Weise zu denken, daß die Menschen
überall befriedigt sind, wenn sie in
die Ecken hinein denken. Weil sie
nur befriedigt sind, wenn sie
entweder über die Ecke denken
sollen, oder wenn sie denken können,
was ihnen befohlen wird zu denken
von irgendeiner Seite. Auf der
anderen Seite darf nicht
unberücksichtigt bleiben, daß das,
was dieser Dreigliederung zugrunde
liegt, eben manches zusammenfaßt von
dem, was einseitig da oder dort
auftritt. Man kann nicht sagen, daß
nicht in zahlreichen Köpfen auch
fruchtbare soziale Ideen aufgetreten
sind; sie sind aber meist einseitig.
Ich muß daher sagen: Ich bin mit den
Leuten, die mir etwas einzuwenden
haben, meist einverstanden, aber sie
sind es nicht mit mir. Das, was sie
vertreten, ist von ihrem einseitigen
Standpunkte aus richtig, aber damit
kommt man nicht vorwärts, weil man
sich mit einseitigen Standpunkten
hineinreitet in irgendeine
Realisierung, welche auf der anderen
Seite wiederum Schaden hervorbringt.
Es handelt sich darum heute, daß wir
in umfassender Weise die Dinge
treffen. Daß wir nicht zum Beispiel
fragen: Was sollen wir mit dem Gelde
machen? - Diese Frage, wie auch die
Frage nach der Währung, wird auf dem
Boden des selbständigen
Wirtschaftslebens zur Lösung kommen.
Das ist es, worauf es ankommt, daß
man aus der Wirklichkeit heraus
versteht. Man braucht nicht vom
Verstände in den Einzelheiten
ausspintisierte Programme, man
braucht Impulse, die sich auf die
Wirklichkeit beziehen. Wo man dann
angreift, kommt man schon auf das
Praktische. Nur die, die Theoretiker
sind, während sie sich einbilden,
Praktiker zu sein, sind so geartet,
daß sie überall für das wirkliche
Leben bestimmte Programme haben
wollen. Um solche Programme kann es
sich nicht handeln. Es ist etwas
Fundamentales in dem, was diesem
Aufrufe und dem eben vollendeten
Buche zugrunde liegt. Es ist einmal
auf dasjenige hingewirkt, was allein
in den realen Impulsen des sozialen
Lebens sein kann.
Um mich darüber noch verständlicher
zu machen, will ich einen Vergleich
nehmen. Es ist oft gesagt worden:
Würde ein einzelner Mensch sich auf
einer Insel vom kleinen Kind auf
entwickeln, so würde er niemals
sprechen lernen. Sprechen lernt man
nur in der menschlichen
Gesellschaft. - Das ist richtig, da
die Sprache eine soziale Erscheinung
ist, weil die Sozietät notwendig
ist, damit der Mensch sprechen kann.
Nur in einer anderen Weise ist das
aber auch für die sozialen Impulse
in umfassendster Art richtig. Nur
innerhalb des sozialen Organismus
kann sich das soziale Leben für
einen Menschen entwickeln. Ein
einzelner Mensch kann niemals
wirklich ein soziales Programm
aufstellen, denn das innere, das
individuelle Leben ist zu etwas ganz
anderem da, als um soziale Programme
aufzustellen. Man kann nur sagen: So
und so müssen die Menschen stehen,
so und so müssen die Menschen
orientiert sein auf dem Gebiete des
Geisteslebens, so und so auf dem
politischen Gebiet und so und so in
bezug auf das Wirtschaftsleben. Dann
wird sich ergeben, was notwendig
ist. Das ist es, worauf es ankommt.
Denn wenn der Mensch seine einzelne
Individualität verwendet, um heute
im Zeitalter der Bewußtseinsseele,
wo alles auf Individualität gebaut
ist, ein soziales Programm zu
entwickeln, was kommt dabei heraus?
Ich möchte Ihnen ein Beispiel sagen:
Sie reden heute von Bolschewiken,
von Lenin und Trotzki. Nun ja, ich
führe Ihnen einen dritten an, der
neben diesen ein gründlicher
Bolschewik ist, nur bemerken es die
Leute nicht: Johann Gottlieb Fichte.
Johann Gottlieb Fichte, den wir
anerkennen als einen ganz idealen,
als einen großartigen Denker. Lesen
Sie den «Geschlossenen
Handelsstaat». Das, was Fichte da
als Programm entwickelt,
unterscheidet sich so wenig von dem
Bolschewiken-Programm, daß Sie ganz
gut unterschieben könnten dem
Trotzki den «Geschlossenen
Handelsstaat» von Fichte. Woher
kommt das? Das kommt daher, weil der
einzelne Mensch heute ein soziales
Ideal macht, und das hat Fichte auch
getan. Fichte war nur noch in einem
Zeitalter, wo an so etwas nicht
gedacht werden konnte wie an die
Verwirklichung dieses «Geschlossenen
Handelsstaates». Erst die
Kriegskatastrophe konnte dazu
führen. Wenn der einzelne Mensch aus
sich heraus ein umfassendes soziales
Programm machen will, so wird es so.
Dafür ist Fichte der Beweis. Es wird
kein soziales Programm, so wenig wie
der einzelne Mensch auf einer Insel
sprechen lernt. Daher ist das
Fundamentale dieses, daß man die
Orientierung, die Struktur des
sozialen Organismus finde. Darum
handelt es sich nicht, Programme
aufzustellen, sondern daß man die
Art findet, wie die Menschen
zusammenleben müssen, um das zu
finden, was soziale Impulse sein
können. Das steht auf dem Boden der
Wirklichkeit, was sich an die
Sozietät wendet und nicht an den
einzelnen. Wie oft ist mir immer
wieder und wiederum gesagt worden in
den letzten Wochen: Ja, der und der
stellt bestimmte Programme auf, die
in allen einzelnen Punkten das
soziale Leben regeln. - Darauf kommt
es aber nicht an, das haben die
Leute schon immer getan. Sehen Sie
sich doch an, wie unzählige Utopien
es gibt. Aber es soll eben keine
Utopie sein, es soll das sein, was
im praktischen Leben wirklich
wurzelt. Und da ist schon notwendig,
daß man ein Gefühl hat für das, was
ich als Vergleich auch hier schon
gebracht habe. Ich habe oft gesagt:
Derjenige, der die geistigen Impulse
nicht sieht in der äußeren
Wirklichkeit, der kommt mir vor wie
jemand, der ein halbrundes Stück
Eisen hat. Es sagt ihm einer: Das
ist ein Magnet, das zieht anderes
Eisen an. - Er aber sagt: Ach was,
das ist kein Magnet, damit beschlägt
man doch nur die Rosse. - Das ist
auch wahr. Die beiden unterscheiden
sich nicht dadurch, daß der eine
recht und der andere unrecht hat;
aber das tiefere Recht hat doch der,
der weiß, daß es ein Magnet ist und
daß es Verschwendung ist, das Eisen
als Hufeisen zu brauchen. So ist es
auch mit der äußeren Wirklichkeit.
Die haben recht, die von
Materialität sprechen, aber der
Geist erst macht die volle
Wirklichkeit. Es handelt sich darum
jetzt, daß man auf diesen Geist
zurückkommt, aber es darf wahrhaftig
nicht bei der Phrase bleiben.
Es gehen jetzt durch die Welt
mancherlei Prediger. Die machen es
so, wie es diejenigen gemacht haben,
die in Spiegelsälen oder in gut
geheizten Zimmern von Nächstenliebe
und Brüderlichkeit gesprochen haben.
Wie ich schon sagte: Ofen, erfülle
deine Ofenpflicht, - so sagen sie.
So gehen Prediger durch die Welt und
sagen: Über die Menschheit ist
Unglück gekommen durch
Materialismus. Die Menschen müssen
sich wiederum zurückwenden zum
Geiste. - Ja, sogar das konnte man
erleben, daß diesem Aufruf der
Vorwurf gemacht worden ist, er
enthalte zu wenig Geist, er widme
sich zu sehr dem materiellen Leben.
Darauf kommt es nicht an, daß vom
Geiste geredet wird, sondern darauf
kommt es an, daß wir den Geist zu
verwirklichen wissen. Nicht der ist
wirklich auf dem Boden einer
Geist-Erkenntnis, der immer nur
redet: Geist, Geist, Geist -,
sondern der, der den Geist so in
sich aufnimmt, daß der Geist
wirklich auch die Probleme des
Lebens zu lösen vermag. Darauf kommt
es an.
Die Ermahnungen der Menschen,
wiederum zum Geiste sich
zurückzuwenden, die könnte man
unterlassen. Wichtig ist es, daß man
sich heute anstrengt, den Geist in
sich tätig und lebendig zu machen.
Aber das haben die Menschen nach und
nach verlernt, indem ihnen gerade
der Staat zu etwas geworden ist -
ja, zu was denn? Im «Faust» steht,
allerdings als Mädchenunterricht,
und die Philosophen haben es nur
mißverstanden, haben darin eine
große Tiefe gesucht: Der
Allumfasser, der Allerhalter, erhält
er nicht dich, mich, sich selbst?
-Aber so redeten allmählich,
besonders während der Kriegszeit,
die Leute vom Staate. Der
Allumfasser, der Allerhalter, erhält
er nicht mich, dich, sich selbst? Im
Unterbewußtsein war bei den Leuten,
die solchen Unterricht gaben,
natürlich das «mich» betont. Denn
sie haben darauf ein großes Gewicht
gelegt, daß sie ein etwas
gediegenes, nach ihrer Art aber
nicht sehr innerlich aktives
Verhältnis zum Geiste hatten. Was
hatten die Menschen für ein
Verhältnis zum Geiste? Sie strebten
darnach, daß ihre Nachkommen bis zu
einem gewissen Jahr nach Anordnung
des Staates zu Theologen, zu
Juristen oder sonstigen Leuten
gemacht worden sind. Dann sollten
sie in den Staat hineinwachsen,
sollten all dasjenige tun, was der
Staat verlangt, sollten dazu ganz
besonders tauglich sein. Aber die
innere Aktivität, das ganze
Dabeisein bei dem Weltprozeß, was
der Nerv der Geisteswissenschaft
ist, wo war das? Es lag darin, daß
die Leute sagten: Ich will vom
Staate mein Gehalt beziehen bis zu
gewissen Jahren, dann aber meine
sichere Pension haben, also so lange
für den Staat arbeiten, als der
Staat es vorschreibt; dann soll der
Staat sorgen für eine Pension bis an
mein Lebensende. Und dann, nach dem
Lebensende, für das begründete man
auch kein aktives Verhältnis,
sondern ein passives: dann soll die
Kirche sorgen für die ewige
Seligkeit der Seele. Nun, so war man
als passiver Mensch allerdings recht
gut versorgt, zunächst in den Schoß
des Staates gelegt, erzogen nach
seinem Sinn, dann arbeitend für ihn,
dann versorgt von ihm bis zum Tode,
und dann sorgte die Kirche für die
ewige Seligkeit, ohne daß man selber
den Impuls des Ewigen in sich
aufnahm. Ein herrlicheres Leben
konnte man nicht führen. Ein Leben,
ohne selbst etwas dazuzutun, das war
immer mehr und mehr das Ideal der
Menschen am Ende des neunzehnten
Jahrhunderts geworden oder gar am
Beginn des zwanzigsten Jahrhunderts.
Aber es gab eben nur die
Möglichkeit, so zu denken auf
Grundlage jenes Unterbaues, von dem
ich gesprochen habe: wo die Leute
gar nicht versorgt waren bis zu
ihrem Tode, sondern wo man höchst
dürftig durch allerlei
Versicherungswesen in letzter Zeit
anfing, sie zu versorgen. Deshalb
haben diese Leute dann auch
angefangen, da nichts Rechtes mehr
heraussprießen konnte aus der
Weltanschauung der leitenden Kreise,
deshalb haben sie auch angefangen,
nicht mehr zu glauben an jene
nachtodliche Alters- und
Invalidenversicherung, welche durch
die Kirche gegeben wurde mit Bezug
auf die ewige Seligkeit.
Sehen Sie, das ist es, wo angefaßt
werden muß heute. Aber man faßt der
Wirklichkeit gemäß nur an, wenn man
praktisch zu denken vermag
dasjenige, was in der Dreigliederung
gegeben ist.
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