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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga 191:

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




SIXIEME CONFERENCE 
Dornach, le  12 octobre 1919

 

SECHSTER VORTRAG,
Dornach, 12. Oktober 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 101-123 (1972) 12/10/1919




Original





Traducteur: FG v.01- 29/11/2020 Éditeur: SITE

J'ai indiqué ici, dans ces réflexions, comment ce qui se passe, que l'on considère généralement comme l'histoire de l'humanité, est à bien des égards une vision superficielle des choses. Or, pour comprendre les conditions du présent, il est surtout nécessaire de ne pas se faire d'illusions sur la vision superficielle du nouveau développement historique de l'humanité. Nous n’avons pas la permission des supposer que ce qui est valable et ce que j’aimerais maintenant mentionner comme dans une certaine mesure la dernière phase de l’évolution historique, qui tombe dans la cinquième période post-atlantique, est valable pour l'ensemble de l'histoire humaine. Nous ne devons pas nous représenter cela. Mais ce que j’aimerais maintenant dire est valable pour la dernière phase.

01

Von den verschiedensten Gesichtspunkten aus habe ich in diesen Betrachtungen hier angedeutet, wie das, was sich so abspielt, daß man es gewöhnlich als Geschichte der Menschheit auffaßt, in vieler Beziehung eine Oberflächenanschauung der Dinge ist. Nun ist es zum Begreifen der Verhältnisse der Gegenwart ganz besonders nötig, sich über die Oberflächenanschauung gegenüber der neuen geschichtlichen Entwickelung der Menschheit keinen Illusionen hinzugeben. Wir dürfen durchaus nicht etwa annehmen, daß dasjenige, was gilt und was ich jetzt verzeichnen möchte als gewissermaßen die letzte Phase geschichtlicher Entwickelung, die, die in den fünften nachatlantischen Zeitraum hineinfällt, für den ganzen Verlauf der menschlichen Ge­schichte gilt. Das sollen wir uns nicht vorstellen. Aber für die letzte Phase gilt das, was ich nun sagen möchte.

Du côté socialiste, il est souligné que tout le cours de l'histoire humaine, selon sa réalité, ne pouvait être recherché que dans les processus économiques, dans les processus de la vie économique, dans les luttes de classes qui résultent des processus de la vie économique. Sur la base de ce monde de faits économiques, se formerait, pour ainsi dire, la superstructure que nous voyons se développer dans le droit, dans la coutume, dans la vie spirituelle absolument, et donc aussi dans l'art, la religion, la science, etc. Pour l'ensemble de l'histoire de l'humanité, c'est naturellement une absurdité, on doit seulement se demander : par quoi en est-on venu à cette absurdité ? - C’en est venu à cette absurdité parce qu'il y a effectivement une certaine vérité qui caractérise la dernière phase de l’évolution humaine, pour notre temps le plus récent. Parmi les événements qui ont marqué le début de ces temps modernes, nous mentionnons les bouleversements dans l’évolution de la terre, déjà évoqués hier, et qui se sont produits avec la découverte de l'Amérique, avec la découverte de la route maritime vers l'Inde orientale. Mais nous décrivons également cette dernière phase du développement humain en soulignant le grand changement spirituel qui a eu lieu au début de l'ère moderne et que nous appelons la Réforme.

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Von sozialistischer Seite aus wird ja darauf hingewiesen, daß der ganze menschliche Geschichtsverlauf seiner Realität nach eigentlich nur zu suchen wäre in den ökonomischen Vorgängen, in den Vor­gängen des wirtschaftlichen Lebens, in den Klassenkämpfen, die sich aus den Vorgängen des wirtschaftlichen Lebens ergeben. Auf der Grundlage dieser ökonomischen Tatsachenwelt würde sich gewisser­maßen der Überbau herausbilden, den wir sich entwickeln sehen im Recht, in der Sitte, im geistigen Leben überhaupt, also auch in der Kunst, Religion, Wissenschaft und so weiter. Für den ganzen Verlauf der menschlichen Geschichte ist das natürlich ein Unsinn, allein man muß sich fragen : Wodurch ist es zu diesem Unsinn gekommen? — Es ist dadurch zu diesem Unsinn gekommen, daß in der Tat für die ge­kennzeichnete letzte Phase der menschlichen Entwickelung, für unsere neueste Zeit, der Sache etwas Wahres zugrunde liegt. Wir verzeichnen unter den Ereignissen, welche diese neuere Zeit eingeleitet haben, die schon gestern genannten Umwälzungen in der Erdenentwickelung, die eingetreten sind durch die Entdeckung Amerikas, durch die Ent­deckung des Seeweges nach Ostindien. Aber wir bezeichnen diese neueste Phase der menschlichen Entwickelung auch dadurch, daß wir auf den großen geistigen Umschwung hinweisen, der sich im Beginne der neueren Zeit vollzogen hat und den wir die Reformation nennen.

Aujourd'hui, il est nécessaire d'être clair sur ce qu'était réellement cette réforme. Et c'est précisément lorsque nous examinons tout ce que nous avons déjà préparé hier, et qui nous donne une vision plus profonde, et non superficielle, de l'histoire, que nous constatons que ce qui semble être une transition spirituelle au début des temps modernes, la Réforme, est en fait très largement basée sur quelque chose qui est essentiellement de nature économique. Et à partir de l'aperçu des bases économiques de la Réforme, il est devenu clair pour le socialisme, en adoptant un point de vue unilatéral, que tout développement historique serait en réalité seulement le résultat de la lutte des classes et des faits économiques.

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Heute ist es notwendig, sich über dasjenige klar zu werden, was eigentlich diese Reformation war. Und gerade wenn man eingeht auf alles dasjenige, was wir gestern schon vorbereitet haben, und was uns eine tiefere, nicht eine Oberflächenbetrachtung der Geschichte liefert, dann findet man allerdings, daß das, was scheinbar ein geistiger Übergang ist im Beginne der neueren Zeit, die Reformation, eigent­lich sehr stark beruht auf etwas, das im Grunde genommen doch wirtschaftlicher Natur ist. Und aus der Einsicht in die wirtschaft­liche Grundlage gerade der Reformation hat sich, indem man einseitig die Betrachtung anstellte, für den Sozialismus ergeben, daß alle ge­schichtliche Entwickelung eigentlich nur das Ergebnis von Klassen­kämpfen und ökonomischen Tatsachen sei.

Si l'on examine à la lumière de la vérité, et non à la lumière de l'illusion, ce qui s'est passé et ce qui s'est métamorphosé à la suite de la Réforme au début du développement historique plus récent, alors il faut dire qu'il y a eu une puissante restratification de population, une restratification de population assez rapide au début de la période plus récente. Cette restratification de la population est due au fait qu'avant la Réforme, d'autres humains, surtout en Europe occidentale, on possédé le foncier/fonds et sols qu'après la Réforme. Car les humains dirigeants, qui dans une certaine mesure étaient décisifs pour la structure sociale avant la Réforme, ont perdu leur domination à cause de la Réforme. Bien plus qu'on ne pourrait le penser, toute la propriété foncière avant la Réforme dépendait au sens large de la domination des prêtres. Avant la Réforme, la prêtrise était extrêmement importante pour les conditions économiques. Ceux qui possédaient des terres les possédaient dans une certaine mesure, pour partie, au nom et par délégation des autorités liées d'une manière ou d'une autre à l'Église.

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Untersucht man im Lichte der Wahrheit, nicht im Lichte der Illusion, dasjenige, was geschehen ist und was durch die Reforma­tion im Beginne der neueren geschichtlichen Entwickelung eine Me­tamorphose erlitten hat, so muß man sagen: Es hat allerdings eine mächtige Umschichtung der Bevölkerung stattgefunden, eine ziemlich rasch vor sich gehende Umschichtung der Bevölkerung im Beginne der neueren Zeit. Diese Umschichtung der Bevölkerung ist dadurch zustande gekommen, daß vor dem Eintritte der Reformation andere Menschen, namentlich in Westeuropa, Grund und Boden innegehabt haben als nach der Reformation. Denn die führenden Menschen, die gewissermaßen für die soziale Struktur vor der Reformation maß­gebend waren, die haben ihre Herrschaft durch die Reformation ver­loren. Weit mehr als man denkt, war aller Grund- und Bodenbesitz vor der Reformation in umfassendstem Sinne abhängig von der Prie­sterherrschaft. Die Priesterherrschaft war vor der Reformation über­haupt für die ökonomischen Verhältnisse außerordentlich maßgebend. Diejenigen, die Grund und Boden besaßen, besaßen ihn zum großen Teile gewissermaßen im Auftrage und durch Überantwortung von irgendwie mit der Kirche zusammenhängenden Behörden.

Maintenant, si l'on examine peut-être le cours historique des événements de façon moins idéaliste, mais plus sincère, on trouve que presque partout en Europe, avec la Réforme, les anciennes propriétés de l'église et du clergé ont été arrachées à leurs propriétaires et transférées aux dirigeants séculiers. C'était dans une large mesure le cas en Angleterre, mais aussi dans une large mesure en Allemagne. Dans ce qui est devenu plus tard l'Allemagne, un grand nombre de princes territoriaux se sont convertis à la Réforme. Mais ce n'était pas partout - pour ne pas dire de façon trop insinuante - l'enthousiasme pour Luther ou pour les autres réformateurs, mais c'était la faim de biens de l'Église, le désir de séculariser les biens de l'Église. Les biens ecclésiastiques infinis du Moyen Âge ont été transmis aux séculiers, aux princes territoriaux. En Angleterre, un grand nombre de propriétaires fonciers ont été expropriés, ont été expropriés et ont émigré en Amérique. Une grande partie de ceux qui ont immigré en Amérique - hier, nous avons souligné sous un autre angle ce qui est en jeu ici - étaient les propriétaires expropriés de terres en Europe. Les conditions économiques ont donc été dans une large mesure décisives dans cette métamorphose du développement historique plus récent, que l'on appelle généralement la Réforme. En surface, on dit qu'un nouvel esprit doit entrer dans les âmes humaines, que l'ancienne administration de l'église avait lié trop fortement l'élément terrestre/profane à l'élément spirituel, et qu'on devait trouver un chemin plus spirituel vers le Christ, etc. Vu un peu plus en profondeur, un peu moins en surface, il y a un changement économique dans le transfert des biens spirituels aux humains profanes.

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Nun, wenn man vielleicht weniger idealistisch, aber dafür mehr wahr den geschichtlichen Hergang prüft, so findet man, daß fast über ganz Europa hin mit der Reformation der alte Kirchen- und Geistlichenbesitz den Inhabern entrissen und übertragen wird auf die weltlichen Herrscher. Das war in hohem Maße in England der Fall; das war auch in hohem Maße im späteren Deutschland der Fall. Im späteren Deutschland ist ja ein großer Teil der Territorialfürsten zur Reformation übergetreten. Aber es war nicht etwa überall — um mich nicht gar zu anzüglich auszudrücken — die Begeisterung für Luther oder für die anderen Reformatoren, sondern es war der Hunger nach den Kirchengütern, die Sehnsucht, die Kirchengüter zu säkularisieren. Unendliches Kirchengut des Mittelalters ging ja an die weltlichen, an die Territorialfürsten über. In England war es so, daß ein großer Teil derjenigen, die im Besitze von Grund und Boden waren, enteignet wurden, expropriiert wurden und auswanderten nach Amerika. Ein großer Teil der Einwanderer nach Amerika -Y wir haben gestern von einem anderen Gesichtspunkte auf das hingewiesen, was hier zugrunde liegt — waren die expropriierten Besitzer von Grund und Boden in Europa. Also ökonomische Verhältnisse waren in hohem Grade maßgebend bei jener Metamorphose der neueren ge­schichtlichen Entwickelung, welche man gewöhnlich als Reformation bezeichnet. An der Oberfläche nimmt sich die Sache etwa so aus, daß man sagt, daß neuer Geist in die menschlichen Seelen einziehen müsse, daß die alte Kirchenverwaltung zu stark das weltliche Element mit dem geistigen Elemente verknüpft habe und daß man überhaupt einen geistlicheren Weg zu dem Christus finden müsse und so weiter. Etwas tiefer, etwas weniger an der Oberfläche betrachtet, findet eine ökonomische Umschichtung statt in dem Übertragen der geistlichen Güter an die weltlichen Menschen.

Mais cela est lié à un fait très important du développement de l'histoire du monde, et on ne comprend les faits particuliers de l'histoire moderne que si l'on se penche sur une autre partie de l’évolution humaine. Là nous avons seulement besoin de nous retourner sur cette phase de l’évolution humaine que nous décrivons comme la période égypto-chaldéenne, qui, comme vous le savez, s'est terminée au milieu du 8e siècle préchrétien, où commence alors la période gréco-latine, qui dure jusqu'au milieu du XVe siècle environ.

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Nun hängt das aber mit einer sehr weit ausgreifenden Tatsache der weltgeschichtlichen Entwickelung zusammen, und man begreift die eben angeführten Einzeltatsachen der neueren Geschichte nur, wenn man auf einen weiteren Umfang der menschlichen Entwicke­lung zurückblickt. Da brauchen wir nur zu derjenigen Phase mensch­licher Entwickelung zurückzublicken, die wir bezeichnen als den ägyptisch-chaldäischen Zeitraum, der ja endete, wie Sie wissen, in der Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts, wo dann der griechisch-lateinische Zeitraum beginnt, der bis zu der Mitte des 15. Jahr­hunderts ungefähr dauert.

Lorsque nous remontons à l'Égypte ancienne, à l'ancienne culture chaldéenne, nous avons quelque chose de complètement différent en tant que pouvoirs dirigeants actuels que ce que les pouvoirs dirigeants ont été plus tard. Aujourd'hui, les humains se rendent très peu compte des grands bouleversements qui ont eu lieu au cours de l'évolution historique. Les pouvoirs réels de cette époque, qui s'est achevée vers le milieu du 8e siècle préchrétien, étaient des humains qui, parlé dans l'ancien style de la science de l’esprit, pouvaient être appelés des initiés, des initiés. Les pharaons égyptiens étaient, après tout, jusqu'à un certain moment, des humains très initiés. Ils ont été initiés aux secrets de la cosmologie et se sont penchés sur ce qu'ils avaient à faire sur terre au sens de la cosmologie. L'humain d'aujourd'hui, quand il exprime quelque chose comme ça, a certaines difficultés de compréhension, pour la simple raison que l'humain d'aujourd'hui se dit à partir de sa conscience : Oui, mais les pharaons et enfin aussi les soi-disant initiés chaldéens ont fait maintes choses qui sont très discutables ! - On pourrait objecter que même les dirigeants modernes et non initiés font des choses qui ne sont pas exactement en accord avec les plus hautes conceptions morales, mais ce serait naturellement une objection inappropriée ici. On doit cependant souligner qu'au-delà du monde sensible, il n’y a pas purement des dieux bons, mais qu’il y a aussi des dieux qui agissent contrairement aux intérêts de l'humain, comme on les voit habituellement. De sorte qu'on n’a absolument pas la permission de croire que celui qui est un véritable initié à besoin doit agir seulement à partir de bons motifs. Si l'on parle, comme je le fais maintenant, de pharaons initiés, il doit seulement être clair qu'ils ont agi à partir d'impulsions spirituelles. Dans leur volonté, ils ont vécu des pulsions d’esprit spirituelles. Que cela puisse parfois être assez mauvais ne sera pas nié par celui qui a appris à connaître, à notre sens, tout ce qui repose de puissances divines et spirituelles, de puissances de nature suprasensibles derrière le monde sensible. Mais l'initié réel qui a pu absorber dans sa volonté, et pas seulement dans sa conscience, ce que les puissances spirituelles divines donnaient, est celui qui était l’effectivement régnant jusqu'au milieu du 8e siècle préchrétien. Alors le temps a commencé, qui, si on le dépouille de toutes les illusions diverses qui imprègnent notre histoire courante, on peut dire que le vrai régnant était le prêtre. Les souverains séculiers, même s'ils étaient Charlemagne, étaient plus ou moins dépendants de la prêtrise. Même au Moyen Âge de la civilisation européenne, bien plus qu'on ne le pense, le règne de la prêtrise était le véritable facteur déterminant. Elle était dans tout, elle s'affirmait dans tout, et avant tout elle était l'élément qui était aussi décisif pour la structure sociale. Et les humains qui possédaient des terres/fonds et sols, les avaient en fait obtenus dans une grande mesure en responsabilité de la prêtrise. Ce qu'était le métier de soldat dans l'ancien temps, avant le milieu du 8e siècle préchrétien, était métier de soldat au service des initiés. Ce qu'était le métier de soldat dans la 4e période post-atlantique, dans la période gréco-latine, du milieu du 8e siècle avant J.-C. jusqu’au milieu du 15e siècle après J.-C., c'était le sacerdoce mercenaire. Et fondamentalement, même des entreprises telles que les Croisades étaient essentiellement des entreprises militaires au nom, si je puis dire, de la prêtrise. D'une quelque manière, ce qui a été fait était lié à la prêtrise.

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Wenn wir zurückgehen in die altägyptische, altchaldäische Kultur, da haben wir als die eigentlich herrschenden Mächte etwas ganz an­deres, als was später die herrschenden Mächte waren. Die Menschen geben sich heute nur sehr wenig Rechenschaft über die großen Um­wälzungen, die im Laufe des geschichtlichen Werdens sich zugetragen haben. Die eigentlich herrschenden Mächte dieser alten Zeit, die un­gefähr in der Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts geendet hat, das waren Menschen, die man, im alten Stil der Geisteswissenschaft gesprochen, Initiierte, Eingeweihte nennen konnte. Die ägyptischen Pharaonen waren ja bis zu einem gewissen Zeitpunkte durchaus initiierte Menschen. Sie waren eingeweiht in die Geheimnisse der Kosmologie und betrachteten dasjenige, was sie auf Erden zu tun hatten, im Sinne der Kosmologie. Für den heutigen Menschen er­geben sich, wenn man so etwas ausspricht, schon gewisse Schwierig­keiten des Verständnisses, aus dem einfachen Grunde, weil der heutige Mensch aus seinem Bewußtsein heraus sich sagt : Ja, aber die Pha­raonen und schließlich auch die chaldäischen sogenannten Einge­weihten haben doch manches getan, was höchst anfechtbar ist! — Nun könnte man ja allerdings einwenden, daß auch moderne, unein­geweihte Herrscher manches tun, was nicht gerade den höchsten moralischen Begriffen entsprechend ist, aber das wäre natürlich hier nur ein ungeeigneter Einwand. Man muß aber darauf hinweisen, daß es jenseits der sinnlichen Welt durchaus nicht bloß gute Götter gibt, sondern daß es auch Götter gibt, welche den Interessen der Men­schen, wie man sie so gewöhnlich ansieht, durchaus zuwider han­deln. So daß man durchaus nicht glauben darf, daß derjenige, der ein wirklicher Eingeweihter ist, nur aus guten Motiven heraus zu handeln braucht. Wenn man in dem Sinne, wie ich es jetzt tue, darüber spricht, daß die Pharaonen Eingeweihte sind, so muß man sich eben nur klar sein darüber, daß sie aus geistig-spirituellen Im­pulsen heraus handelten. In ihrem Willen lebten geistig-spirituelle Impulse. Daß das manchmal recht schlechte sein konnten, das wird derjenige nicht bestreiten, der in unserem Sinne kennengelernt hat dasjenige, was da alles an göttlich-geistigen Mächten, Mächten über­sinnlicher Natur hinter der sinnlichen Welt lag. Aber der eigentliche Eingeweihte, der in seinen Willen, nicht bloß in sein Bewußtsein, aufnehmen konnte dasjenige, was göttlich-geistige Mächte gaben, der war der eigentlich Herrschende bis in die Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts. Dann begann die Zeit, von der man sagen kann, wenn man sie entkleidet all der verschiedenen Illusionen, die unsere land­läufige Geschichte durchtränken, daß der eigentlich Herrschende der Priester war. Die weltlichen Herrscher waren mehr oder weniger, selbst wenn sie Karl der Große waren, abhängig von der Priester­schaft. Viel mehr als man glaubt, war auch noch im Mittelalter der europäischen Zivilisation die Priesterherrschaft das eigentlich Maß­gebende. Sie steckte überall drinnen, sie machte sich in allem gel­tend, und sie war vor allen Dingen dasjenige Element, das auch maßgebend war für die soziale Struktur. Und die Menschen, die Grund und Boden besaßen, hatten sie eigentlich in hohem Maße überantwortet erhalten von der Priesterschaft. Was Soldatentum in alten Zeiten vor der Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts war, war Soldatentum im Dienste der Eingeweihten. Was Soldatentum wurde in dem 4. nachatlantischen Zeitraum, in dem griechisch-lateinischen Zeitraum, von der Mitte des 8. vorchristlichen bis in die Mitte des 15. nachchristlichen Jahrhunderts, das war Söldner der Priesterherrschaft. Und im Grunde genommen waren auch solche Unternehmungen wie die Kreuzzüge im wesentlichen militärische Unternehmungen im Auftrage, wenn ich so sprechen darf, der Prie­sterherrschaft. In irgendeiner Weise hing das, was getan wurde, mit der Priesterherrschaft zusammen.

Nous avons donc la permission de dire : le type initié était le type dominant à l'époque égypto-chaldéenne, le type prêtre était le type dominant du milieu du 8. siècle préchrétien jusqu'au milieu du 15e siècle. À partir de ce moment, le type économique de l'humain est devenu dominant pour le développement historique actuel. Des dénominations, il ne s’agit finalement pas. Plus on avance dans l'histoire des humains, d’autant moins il s’agit des dénominations. Mais ce qui donnait une certaine base du dominer/du régner, c'était la possibilité de se mêler de l'économie. Tout comme il était essentiel pour les prêtres, pour les initiés de l'Antiquité, que ces types d’humains dirigeants puissent se mêler des conditions économiques - mais elles le faisaient cependant d'un point de vue plus élevé -, de même, à l'époque moderne, le type économique de l'humain pouvait fondamentalement interférer avec tout ce qui est structure sociale.

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Wir dürfen also sagen: Der Initiiertentypus war der herrschende in der ägyptisch-chaldäischen Zeit, der Priestertypus war der herr­schende von der Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts bis in die Mitte des 15. Jahrhunderts. Von dieser Zeit an wurde herrschend für das eigentliche geschichtliche Werden der ökonomische Typus Mensch. Auf die Namen kommt es schließlich nicht an. Je weiter man in der Geschichte der Menschen vorrückt, desto weniger kommt es auf Namen an. Aber dasjenige, was eine gewisse Grundlage des Herrschens gab, das war die Möglichkeit, ins Ökonomische sich hineinzumischen. Wie es beim Priester, beim Eingeweihten des Alter­tums das Wesentliche war, daß sich diese betreffenden herrschenden Typen von Menschen in die ökonomischen Verhältnisse mischen konnten — sie taten es aber von höheren Gesichtspunkten aus —, so konnte sich der ökonomische Typus Mensch in der neueren Zeit im Grunde genommen in alles, was soziale Struktur ist, hineinmischen.

Mais c’est encore lié avec quelque chose d’autre. Pour le type de régnant initié, je vous l’ai déjà indiqué. Le type de dirigeant initié travaille par sa volonté en ce qu’il incorpore les motivations spirituelles des mondes supérieurs dans cette volonté. Ce n'est plus ainsi pour le type du prêtre. Le type prêtre ne réalise, pris au fond, pas la vie spirituelle ; le type prêtre réalise la vie intellectuelle. C’est pourquoi aussi, dans cette civilisation où le type de prêtre est prédominant, dans la civilisation européenne, l'intellectuel est prédominant, essentiel.

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Das ist aber noch mit etwas anderem verbunden. Für den in­itiierten Herrschertypus habe ich es Ihnen schon angedeutet. Der in­itiierte Herrschertypus arbeitet durch seinen Willen, indem er in diesen Willen aufnimmt die spirituellen Antriebe der höheren Welten. Beim Priestertypus ist das nicht mehr so. Der Priestertypus realisiert im Grunde genommen nicht spirituelles Leben; der Priestertypus reali­siert intellektuelles Leben. Daher ist auch in derjenigen Zivilisation, wo der Priestertypus der vorherrschende ist, in der europäischen Zivilisation das Intellektuelle das Vorherrschende, Wesentliche.

En Asie, en Orient, ce n'est pas la vie intellectuelle, mais la vie spirituelle qui est l’essentiel. Car aussi ce qui est aujourd'hui là encore la civilisation, est entré fortement dans la décadence, mais c'est malgré tout le vestige de ce qui était autrefois la culture initiatique, qui était la culture spirituelle. Lorsque l'impulsion religieuse de l'Orient a été transférée en Europe, elle est passée dans la contemplation intellectualiste de la prêtrise. De l'initiation aux faits réels, au monde spirituel, le traitement intellectuel des faits du monde spirituel est devenu une théologie. La théologie est le traitement intellectualiste des faits du monde spirituel. Mais ce type de prêtre, qui traitait intellectuellement les faits du monde spirituel et les proclamait sous une forme intellectuelle, de sorte que les humains ne recevaient en fait qu'un élément intellectuel religieux, a été remplacé dans sa signification réelle au début des temps modernes par le type économique d'humain. On peut démontrer par des phénomènes particuliers comment ce type d'humains économique est monté. De cela nous parlerons encore dans un instant.

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In Asien, im Orient, ist nicht das Intellektuelle, sondern das spirituelle Leben das Wesentliche. Denn auch dasjenige, was dort heute noch Zivilisation ist, ist stark in die Dekadenz gekommen, aber immerhin, es ist der Überrest desjenigen, was einstmals In­itiiertenkultur war, was spirituelle Kultur war. Als nach Europa übertragen wurde der religiöse Impuls des Orients, ging er über in die intellektualistische Betrachtung des Priestertums. Aus der Ein­weihung in die wirklichen Tatsachen, in die geistige Welt, wurde die intellektuelle Verarbeitung der Tatsachen der geistigen Welt die Theologie. Die Theologie ist intellektualistische Verarbeitung der Tatsachen der geistigen Welt. Aber dieser Priestertypus, der intel­lektualistisch verarbeitete die Tatsachen der geistigen Welt und sie in intellektueller Form verkündete, so daß die Menschen eigentlich nur ein intellektualistisches religiöses Element bekamen, der wurde auch abgelöst in seiner eigentlichen Bedeutung im Beginne der neueren Zeit durch den ökonomischen Typus Mensch. Man kann in einzelnen Erscheinungen geradezu nachweisen, wie dieser ökonomische Typus Mensch heraufkommt. Davon wollen wir gleich noch sprechen.

Mais bien sûr, on doit naturellement d'abord se demander : comment se fait-il que des transformations aussi considérables aient lieu au cours du développement historique ? Il y a quelque chose de sous-jacent à cela, qui rend nécessaire de ne pas s'arrêter à des observations superficielles de la vie historique, mais d'aller plus loin. Si nous nous livrons aujourd'hui un peu à ce que nous appelons l'histoire, il s'avère que les écrivains de l’histoire partent en fait du principe qu'au cours du développement de l’âme de l'humain, un grand changement dans le cours de l'histoire ne s'est pas produit du tout. Les penseurs matérialistes pensent : il était une fois le singe, un être de la sorte d’un singe, qui se baladait alentour sur la terre ; puis, à travers toutes sortes de processus, même si c'est assez lentement - mais la science le fait lentement aujourd'hui - l'humain a émergé de cet être semblable à un singe. Une fois que l'humain était là, il n'a pas beaucoup changé en termes d'état de conscience, en termes de constitution d’âme. L'humain d'aujourd'hui se représente peut-être l’ancien Égyptien quelque peu plus enfantin, car ils n'étaient quand même pas encore aussi "intelligents", ne savaient pas autant que l'humain d'aujourd'hui ; mais en général, l'humain d'aujourd'hui se représente déjà la constitution d’âme chez l’ancien Égyptien comme chez lui-même. Néanmoins, si nous remontons à l'époque précédant le 8e siècle préchrétien, cette constitution d'âme de l'humain est complètement, complètement différente de ce qu’elle était plus tard, après le milieu du 8e siècle préchrétien.

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Nun muß man sich aber natürlich zunächst fragen: Wie kommt es denn, daß solche beträchtlichen Umwandlungen im Laufe der ge­schichtlichen Entwickelung sich abspielen ? Da liegt etwas zugrunde, was wiederum notwendig macht, daß man nicht bei Oberflächen­betrachtungen des geschichtlichen Lebens stehenbleibt, sondern tiefer dringt. Wenn man heute sich ein wenig ergeht in dem, was man Geschichte nennt, dann stellt sich heraus, daß die Geschichtsschreiber eigentlich annehmen, daß in der seelischen Entwickelung des Men­schen im Grunde eine große Veränderung im Laufe der Geschichte gar nicht vorgegangen sei. Die materialistischen Denker meinen: Da ist einmal auf der Erde herumgewandelt der Affe, so ein affenartiges Wesen; dann ist aus diesem affenartigen Wesen durch allerlei Vor­gänge, wenn auch recht langsam — aber mit Langsamkeit macht es ja die Wissenschaft heute —, hervorgegangen der Mensch. Sobald ein­mal der Mensch da war, hat er sich in bezug auf seine Bewußt­seinszustände, in bezug auf seine Seelenverfassung nicht besonders geändert. Der heutige Mensch stellt sich den alten Ägypter vielleicht etwas kindlicher vor, weil der noch nicht so «gescheit» war, noch nicht so viel gewußt hat wie der heutige Mensch; aber im all­gemeinen stellt sich der heutige Mensch beim alten Ägypter die Seelenverfassung schon so vor, wie bei sich selber. Dennoch, wenn wir zurückgehen in die Zeit, die vor dem 8. vorchristlichen Jahr­hundert liegt, so ist diese Seelenverfassung des Menschen eine ganz, ganz andere, als sie auch später, nach der Mitte des 8. vorchristlichen Jahrhunderts war.

Si on prend la constitution de l'âme de l'humain actuel et ne connait que celle-là, ainsi on ne peut se faire aucune représentation de ce qui vivait dans l'âme d'un tel humain qui a vécu avant le 8e siècle préchrétien. Ces humains étaient ainsi qu'ils avaient encore un lien vivant avec leur incarnation précédente. S'ils n'appartenaient pas tout de suite aux tribus de langue hébraïque – c'était un peu différent - mais s'ils appartenaient au large cercle des peuples dits païens, c'était ainsi que ce qu'ils vivaient dans leur âme était pour eux le résultat d'incarnations précédentes, de vies terrestres antérieures, et que leur était clairement conscients que ce qu'ils vivaient dans leur âme était l'expérience spirituelle de mondes spirituels. Pour de tels humains, il ne faisait aucun doute que la plus grande part de ce qu'ils étaient n'était pas héritée de leur père et de leur mère, mais était descendu de mondes spirituels et s'était uni à ce qui venait de leur père et de leur mère. Il y avait absolument une constitution d’âme reposant sur une culture très spirituelle en ces humains. C’est pourquoi ce qui était vie sociale en eux pouvait être dirigé et orienté par ceux qui étaient initiés, qui étaient à un certain degré réel dans le fait spirituel, non intellectualiste, non initiés par des pensées. À cette époque, lorsqu'on parlait à l’humain, on parlait de faits spirituels comme d'une chose qui lui était absolument familière. En fait, tous les humains se représentaient comme des centaures. Ce qu'était leur corps physique, il se le représentait, comme étant bien sûr le résultat de l'hérédité dans la chair, mais la s’était enfilé par-dessus ce qui était descendu du monde spirituel. Chacun savait cela, chacun se représentait comme une sorte de centaure.

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Wenn man die Seelenkonfiguration des heutigen Menschen nimmt und nur diese kennt, so kann man sich eigentlich gar keine Vor­stellung machen, was in der Seele eines solchen Menschen lebte, der vor dem B. vorchristlichen Jahrhundert gelebt hat. Diese Men­schen waren so, daß sie noch einen lebendigen Zusammenhang hatten mit ihrer vorhergehenden Inkarnation. Wenn sie nicht gerade zu den hebräischen Sprachstämmen gehörten — da war es etwas anders —, aber wenn sie zu dem weiten Kreise der sogenannten heidnischen Völker gehörten, so war es so, daß dasjenige, was sie in ihrer Seele erlebten, durchaus für sie das Ergebnis war vorhergehender Inkarnationen, vorhergehender Erdenleben, und daß ihnen deutlich bewußt war, daß, was sie in ihrer Seele erlebten, das spiri­tuelle Erlebnis geistiger Welten war. Für solche Menschen war kein Zweifel darüber, daß der größte Teil dessen, was sie waren, nicht vererbt war von Vater und Mutter, sondern heruntergestiegen war aus geistigen Welten und sich mit dem vereinigt hatte, was von Vater und Mutter stammte. Es war eine durchaus auf spiritueller Kultur beruhende Seelenverfassung in diesen Menschen. Daher konnte auch das, was bei ihnen soziales Leben war, dirigiert und orientiert werden von denjenigen, die Initiierte waren, die in ge­wissem Grade in die geistigen Tatsachen real, nicht intellektua­listisch, nicht durch Gedanken eingeweiht waren. Man sprach dazumal zu dem Menschen, wenn man von spirituellen Tatsachen sprach, als von etwas, was ihm durchaus bekannt war. Eigentlich stellten alle Menschen sich als Kentauren vor. Das, was ihr physischer Leib war, das stellten sie sich vor, sei ja allerdings aus fleischlicher Vererbung entstanden; aber da hatte sich darüber gestülpt dasjenige, was her­untergestiegen war aus der geistigen Welt. Das wußte jeder; jeder stellte sich als eine Art Kentaur vor.

Puis vint le temps, qui commence là avec le 8e siècle préchrétien, approximativement avec la fondation de Rome. À cette époque, le véritable lien spirituel se perdit - nous avons déjà considéré le même fait d'autres points de vue. Mais un certain rapport spirituel avec les mondes spirituels restait encore pour l'intelligence de l'humain. L'humain ne se représentait plus être un vrai centaure, non plus de telle sorte qu'un être supérieur spirituel se soit réellement abaissé à ce qui était venu par l'héritage du sang ; mais l'humain avait une conscience claire que son intelligence, son monde de pensées, n'était pas attachée à son sang, pas attaché à sa corporéité physique, mais qu'il était d'origine spirituelle.

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Dann kam die Zeit, die da beginnt mit dem B. vorchristlichen Jahr­hundert, ungefähr mit der Begründung Roms. In dieser Zeit ging verloren — wir haben dieselbe Tatsache von anderen Gesichtspunkten aus ja schon betrachtet — der realspirituelle Zusammenhang. Aber es blieb noch immer für die Intelligenz des Menschen ein gewisser spiritueller Zusammenhang mit den geistigen Welten. Nicht mehr als eigentlicher Kentaur stellte sich der Mensch vor, nicht mehr so, daß wirklich eine spirituelle obere Wesenheit sich niedergesenkt hatte auf das, was durch die Blutsvererbung gekommen war; aber der Mensch hatte ein deutliches Bewußtsein, daß seine Intelligenz, seine Ge­dankenwelt, nicht an seinem Blute hing, nicht an seiner physischen Leiblichkeit hing, sondern daß sie geistigen Ursprungs war.

On comprend mal le grand philosophe Aristote si l'on ne sait pas qu'Aristote, en appelant la partie la plus élevée de l'âme humaine Dianoetikon, est clairement conscient : cette partie la plus élevée de l'âme humaine, qui est intellectuelle, est dégoulinante des mondes spirituels et d'âme. Aristote le savait exactement. Oui, même aux débuts du christianisme, les humains le savaient aussi exactement. Cette conscience que l'intelligence humaine est d'origine divine, spirituelle, ne s'est perdue qu'au IVe siècle après J.-C. Ce n'est qu'au IVe siècle après J.-C. que les humains ont commencé à ne plus croire que ce qu'ils ont en eux en tant que force des pensées s'écoule sur eux d'en haut, du monde spirituel et d’âme lors de leur naissance. Dans l'intérieur de l’âme des humains, il y a eu un grand revirement. Si nous remontons au 1er, 2e, 3e siècle chrétien, on trouve aussi les humains ainsi qu’ils se disaient : certes, je suis né de père et de mère, mais comme je sais, et n’ai pas purement ruminé que mon œil voit une lumière, ainsi je sais que mon intelligence vient des dieux. - C'était une conscience immédiate que les humains avaient, comme la conscience qui vient d'une perception. Ce n'est que depuis le IVe siècle que les humains ont de plus en plus cette sensation : là-haut, dans cette cavité osseuse - parce que c'est donc une cavité, comme je vous l'ai expliqué dans diverses considérations – la sont les organes pour l'intelligence, et cette intelligence a quelque chose à voir avec l'hérédité, avec la consanguinité. Seulement dans cette époque, où se déroula ce passage de la croyance en la divinité de l'intelligence à l'héritage de l'intelligence sur des chemins physiques, pu se dérouler ce que l'on aimerait appeler l'intellectualisation de l'impulsion religieuse par la prêtrise. Et quand l'intellectualisation a été très avancée et qu’on avait sur l'intelligence seulement la façon de voir qu’elle est attachée au corps humain, alors c’était aussi terminé avec la prêtrise. La prêtrise pouvait seulement exister tant que les anciennes traditions de la divinité de l'intelligence pouvaient être rendues claires pour l'humain. Le type d'humain économique vint seulement au moment de l'histoire du monde, où la croyance en la divinité de l'intelligence avait disparu, où l'humain passa toujours de plus en plus émotionnellement à la croyance que l'humain physique serait pour l’essentiel le porteur, l'organe de développement des pensées.

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Man versteht den großen Philosophen Aristoteles schlecht, wenn man nicht weiß, daß Aristoteles, indem er den höchsten Teil der menschlichen Seele Dianoetikon nannte, sich klar bewußt ist: dieser höchste Teil der menschlichen Seele, der ein intellektueller ist, der ist heruntergeträufelt aus geistig-seelischen Welten. Das wußte Aristoteles genau. Ja, das wußten die Menschen auch noch in den ersten Zeiten des Christentums genau. Dieses Bewußtsein, daß die menschliche Intelligenz göttlichen, geistigen Ursprungs ist, ging erst im 4. nachchristlichen Jahrhundert verloren. Im 4. nachchristlichen Jahrhundert fingen die Menschen eigentlich erst an, nicht mehr zu glauben, daß das, was sie als Gedankenkraft in sich haben, von oben, aus den geistig-seelischen Welten bei ihrer Geburt auf sie herunter-träufelt. Im Inneren der Seele der Menschen war da ein großer Um­schwung. Wenn wir in das 1., 2., 3. christliche Jahrhundert zurück­sehen, so finden wir durchaus die Menschen so, daß sie sich sagten: Gewiß, ich bin von Vater und Mutter geboren, aber so, wie ich weiß und es nicht bloß ergrübelt habe, daß mein Auge ein Licht sieht, so weiß ich, daß meine Intelligenz von den Göttern kommt. — Das war ein unmittelbares Bewußtsein, das die Menschen hatten, wie das Bewußtsein, das von einer Wahrnehmung herrührt. Erst seit dem 4. Jahrhundert hatte man immer mehr und mehr das Gefühl: Da oben, in diesem knöchernen Hohlraum — denn ein Hohlraum ist es ja, wie ich Ihnen in verschiedenen Betrachtungen auseinander­gesetzt habe —, da sind die Organe für die Intelligenz, und diese In­telligenz hat etwas zu tun mit der Vererbung, mit der Blutsverwandt­schaft. Nur in diesem Zeitalter, in dem dieser Übergang sich vollzog von dem Glauben an die Göttlichkeit der Intelligenz zu der Ver­erbung der Intelligenz auf physischem Wege, konnte sich das voll­ziehen, was man nennen möchte Intellektualisierung des religiösen Impulses durch die Priesterherrschaft. Und als die Intellektuali­sierung sehr weit fortgeschritten war und man über die Intelligenz nur die Anschauung hatte, daß sie an der menschlichen Leiblichkeit haftet, da war es auch aus mit der Priesterherrschaft. Die Priester­herrschaft konnte nur so lange bestehen, als man die alten Tradi­tionen von der Göttlichkeit der Intelligenz dem Menschen klar­machen konnte. Der ökonomische Typus Mensch kam in dem welt­geschichtlichen Augenblicke herauf, als der Glaube geschwunden war an die Göttlichkeit der Intelligenz, als der Mensch immer mehr und mehr gefühlsmäßig überging zu dem Glauben, der physische Mensch sei im wesentlichen der Träger, das Organ für die Gedanken­entwickelung.

On doit seulement savoir comment le règne des prêtres a toujours combattu, oui combat encore jusqu’à aujourd'hui. Celui qui connaît, par exemple, la littérature théologique catholique sait comment le règne des prêtres lutte encore aujourd'hui avec toutes sortes de motifs philosophiques pour le fait que l'intelligence qui siège dans l'humain est quelque chose qui s'ajoute à l'humain. Si vous lisez tout ce que vous pouvez trouver dans la littérature théologique catholique, vous constaterez que ce qui n'est plus nié, ce qui ne se laisse plus nier pour l'humain actuel : que les activités restantes s'accrochent au corps humain. Mais on veut sauver ce qui est l'intelligence comme quelque chose de divinement spirituel qui n'a rien à faire avec le corps humain. Mais il n'en est pas de même pour la conscience générale de l'humanité. Pour la conscience générale de l'humanité, c'est ainsi que de plus en plus le sentiment, la sensation, est apparu : le corps est ce qui vous permet aussi de penser, ce qui est aussi la base de l'intelligence. Et ainsi l'humain est de plus en plus venu à la conscience qu'il serait en fait seulement un être physique. Et c'est seulement sous l'influence d'une telle spiritualité, qui part de ce que l'on serait seulement un être physique, que le type économique de l'humain pouvait monter à la surface.

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Man muß nur wissen, wie die Priesterherrschaft immer kämpfte, ja bis heute noch kämpft. Wer zum Beispiel die katholisch-theo­logische Literatur kennt, der weiß, wie die Priesterherrschaft heute immer noch mit allen möglichen philosophischen Beweggründen kämpft dafür, daß die Intelligenz, die im Menschen sitzt, etwas ist, was hinzukommt zum Menschen. Lesen Sie etwas Beliebiges, was Sie gerade auffangen können aus der katholisch-theologischen Literatur, so werden Sie finden, wie das ja nicht mehr geleugnet wird, was für den gegenwärtigen Menschen sich gar nicht mehr wird verleugnen lassen: daß die übrigen Verrichtungen an dem menschlichen Leib­lichen haften. Man will aber retten dasjenige, was die Intelligenz ist, als etwas Göttlich-Geistiges, das nichts zu tun hat mit dem Mensch­lich-Leiblichen. Für das allgemeine Menschheitsbewußtsein ist es aber nicht so. Für das allgemeine Menschheitsbewußtsein ist es so, daß immer mehr und mehr das Gefühl, die Empfindung entstanden ist: Der Leib ist dasjenige, was einen auch befähigt zu denken, was die Grundlage ist auch der Intelligenz. Und so ist immer mehr und mehr der Mensch zu dem Bewußtsein gekommen, daß er eigentlich nur ein physisches Wesen sei. Und nur unter dem Einfluß einer solchen Geistigkeit, die davon ausgeht, daß man nur ein physisches Wesen sei, konnte der ökonomische Typus Mensch an die Oberfläche dringen.

Il y a donc déjà des raisons spirituelles plus profondes pour lesquelles le type économique de l'humain est monté à la surface. Mais il est justement venu à la surface, et cela a été interprété et exploité de manière unilatérale dans les théories socialistes. Mais depuis la Réforme, le type économique de l'humain est dominant. Vous pouvez donc aussi voir quel esprit règne réellement dans les croyances qui ont vu le jour depuis la Réforme. D'une part, il y a la science profane, qui est censée pénétrer la vie extérieure de la vie quotidienne par sa technologie, et qui ne veut pas être dépendante de la foi : il ne faut pas perturber les cercles de cette science extérieure par toutes sortes de choses religieuses. La foi, cela devrait être bien gardé dans une boîte supplémentaire, aussi loin que possible des faits extérieurs de la vie ! La science : une affaire pour soi, un livre de caisse supplémentaire ; la foi : une affaire à part, un livre de caisse extra. Oui, ne pas mélanger les deux ! Nous voulons la foi, nous voulons même être des gens pieux - c'est ce que dit le type économique humain - plus c’est pieux, mieux c'est. - On le voit marcher aussi visiblement que possible vers l'église le dimanche avec le livre de prières, certes ; mais la religion ne doit pas jouer dans le livre de caisse, cela n'a rien à voir, sauf qu'à la première page il est écrit "Avec Dieu", mais ce n'est qu'un blasphème, n'est-ce pas ? - Ne nous dérangez pas dans nos propres cercles ! Sinon, on pourrait en conclure que la Réforme n'était en fait, à bien des égards, qu'un détour pour séculariser et confisquer les biens de l'Église et les réclamer pour les dirigeants profanes. Un prince territorial allemand ou un seigneur anglais ne pourrait certainement pas dire : "Nous sommes en train de créer une nouvelle époque dans l'histoire du monde en enlevant la terre à ceux qui la possédaient auparavant ! C'est ce que disent les socialistes modernes : nous exproprions les propriétaires des terres ! - Mais ce n'est pas ce que disaient les humains au début des temps modernes. Ils l'ont fait, et ils ont fait un brouillard sur toute l'affaire : nous sommes en train de fonder une nouvelle confession religieuse. Les humains ne savent alors pas pourquoi ils sont vraiment pieux. Mais c'est bon pour eux, cette illusion qu'ils répandent sur les vraies raisons pour lesquelles ils sont en fait pieux. C'est ainsi qu'est apparu le type humain économique.

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Es hat also schon tiefere geistige Gründe, daß der ökonomische Typus Mensch an die Oberfläche gekommen ist. Aber er ist eben an die Oberfläche gekommen, und das wurde einseitig in sozialistischen Theorien dann ausgedeutet und ausgebeutet. Aber herrschend ist seit der Reformation der ökonomische Typus Mensch. Daher sehen Sie auch, welcher Geist in den Glaubensbekenntnissen, die seit der Reformation heraufgekommen sind, eigentlich herrscht. Machen Sie ihn sich nur unbefangen klar, diesen Geist : Auf der einen Seite die weltliche Wissenschaft, die durch ihre Technik eindringen soll in das äußere Leben des Alltags, die durchaus nicht abhängig sein will von dem Glauben: Man störe ja nicht die Kreise dieser äußeren Wissen­schaft durch allerlei religiöse Dinge. Der Glaube, der soll hübsch in einem Extrakästchen bewahrt bleiben, möglichst fern den äußeren Tatsachen des Lebens! Wissenschaft: eine Sache für sich, Extra­kassenbuch; Glaube: eine Sache für sich, Extrakassenbuch. Ja nicht die beiden miteinander verquicken! Wir wollen den Glauben, wir wollen sogar fromme Leute sein - so sagt der ökonomische Typus Mensch - je frömmer, desto besser. - Man sieht ihn des Sonntags möglichst sichtbar mit dem Gebetbuch nach der Kirche wandeln, gewiß ; aber in das Kassenbuch, da darf die Religion nicht hinein­spielen, da hat sie nichts zu tun, höchstens daß auf der ersten Seite «Mit Gott» steht, aber das ist ja nur eine Gotteslästerung, nicht wahr! - Man störe uns nicht unsere Kreise! Man könnte sonst dar­auf kommen, daß die Reformation eigentlich in vieler Beziehung nur ein Umweg war, die Kirchengüter zu säkularisieren und zu kon­fiszieren und für die weltlichen Herrscher in Anspruch zu nehmen. Ein deutscher Territorialfürst oder ein englischer Lord konnte doch nicht sagen: Wir machen eine neue weltgeschichtliche Epoche da­durch, daß wir denjenigen, die früher Grund und Boden besessen haben, den Grund und Boden abnehmen! Das sagen die modernen Sozialisten: Wir expropriieren die Besitzer von Grund und Boden! - Aber das sagten die Menschen am Beginne der modernen Zeit nicht. Die taten das und schoben über das ganze den Nebel: Wir begründen ein neues religiöses Bekenntnis. Die Menschen wissen dann nicht, warum sie eigentlich fromm sind. Aber das tut ihnen gut, diese Illusion, die sie ausbreiten über die eigentlichen Gründe dessen, warum sie eigentlich fromm sind. So ist der ökonomische Typus Mensch heraufgekommen.

Vous voyez, la conscience de faire l'expérience d'un spirituel en soi a progressivement été perdue. C'est la raison spirituelle la plus profonde de la chose. Si nous remontons plus loin, avant la troisième période post-atlantique, qui se termine donc au milieu du siècle préchrétien et commence au 3e, 4e millénaire, nous arrivons encore à une structure complètement différente. Aussi paradoxal que cela puisse paraître aux humains d'aujourd'hui, au 4e millénaire, ou même au 5e millénaire, aucun humain sur terre ne croyait que c'était la chose essentielle qui descendait du père et de la mère. À l'époque, les humains croyaient encore qu'ils étaient descendus du ciel en ce qui concerne l'essentiel, si je peux m'exprimer ainsi. C'était la conviction profonde des humains. Ils ne se considéraient pas d'origine terrestre, ils se considéraient comme de l’esprit, spirituels. Et les Juifs relatent cette période où les humains ont commencé à se sentir comme des humains physiques, à se sentir comme des humains dans la chair, comme la chute de l'humain, comme le début où le péché originel s'est emparé de l'humain. Mais en réalité, ce péché originel s'est emparé de l'humain à plusieurs reprises. Tout d'abord, il s'est emparé de lui au début de la troisième période post-atlantique, lorsqu'il a reconduit une partie de lui-même jusqu'à son père et sa mère, jusqu'au sang, et qu'il a cru qu'une force spirituelle s’enfilait par-dessus. La deuxième fois, il l’a saisi lorsqu'il a commencé à considérer l'intellectuel comme simplement héréditaire. C'était vers le IVe siècle après J.-C., la deuxième chute de l'humain, car dès lors l'intellectualité était considérée comme quelque chose d'héréditaire, quelque chose de lié au corps. Et d'autres péchés viendront à l'avenir.

17

Sehen Sie, das Bewußtsein, ein Geistiges in sich zu erleben, das ist allmählich verlorengegangen. Das ist der tiefere geistige Grund der Sache. Gehen wir weiter zurück, vor den dritten nachatlantischen Zeitraum, der also in der Mitte des B. vorchristlichen Jahrhunderts schließt und im 3., 4. Jahrtausend beginnt, so kommen wir noch zu einer ganz anderen Struktur. So paradox es den heutigen Menschen erscheint, im 4. Jahrtausend oder gar im 5. Jahrtausend gab es keinen Erdenmenschen, der glaubte, das sei das Wesentliche, was an ihm von Vater und Mutter abstammt. Damals glaubten die Menschen durchaus noch, daß sie in bezug auf ihr Wesentliches vom Himmel her­untergestiegen seien, wenn ich mich so ausdrücken darf. Das war fester Glaube der Menschen. Sie sahen sich nicht als irdischen Ur­sprungs an, sie sahen sich als geistigen, als spirituellen Ursprungs an. Und die Juden verzeichnen denjenigen Zeitraum, wo die Men­schen angefangen haben, sich als physische Menschen zu fühlen, als Menschen im Fleische zu fühlen, als den Sündenfall, als den Beginn, wo den Menschen die Erbsünde ergriffen hat. Aber eigentlich hat diese Erbsünde den Menschen mehrmals ergriffen. Zunächst hat sie ihn ergriffen im Beginne des dritten nachatlantischen Zeitraumes, als er einen Teil von sich auf Vater und Mutter, auf das Blut zurück­geführt hat und nur geglaubt hat, ein Spirituelles stülpe sich über ihn drüber. Das zweite Mal hat sie ihn ergriffen, als er begonnen hat, das Intellektuelle nurmehr als Erbliches anzusehen. Das war ungefähr im 4. nachchristlichen Jahrhundert, der zweite Sündenfall, denn von da an wurde die Intellektualität als etwas Erbliches an­gesehen, als etwas mit der Leiblichkeit Verknüpftes. Und in der Zukunft kommen noch andere Sündenfälle.

C'est à nous qu’incombe dans le présent, de revenir à la spiritualité d'une autre manière. Pour ce faire, nous devons d'abord avoir la possibilité de revenir à une intellectualité spirituelle. Nous devons avoir la possibilité de relier un tel sens à la vie sur terre que, dans ce sens, une spiritualité elle-même se révèle. Si nous prenons, par exemple, les choses qui sont dans l'ébauche de ma "science secrète", nous ne pouvons pas dire que l'intellectualité avec laquelle on la comprend est d'origine physique, parce qu'on ne vient pas par la raison analytique du corps à ce qui s'y dit sur le cosmos et sur l'humain. C'est à nouveau la rééducation de l'humain à une saisie de l'intellectualité, qui est spirituelle. Pour cela, l'humanité contemporaine doit s’accommoder : tout d'abord, pouvoir envisager l'intellectualité elle-même à nouveau comme quelque chose de divin-spirituel. Alors le chemin de retour à la spiritualité sera tout à fait possible. C'est une tâche qui doit être consciemment assumée par l'humanité : revenir à la spiritualité, d'abord à une spiritualisation de l'intelligence. Les humains doivent apprendre à penser de manière à ce que cette pensée soit imprégnée de spiritualité. La meilleure façon de commencer est d'examiner l'éthique et de faire remonter l'éthique à l'imagination/la fantaisie morale, aux intuitions morales, comme je l'ai fait dans ma "Philosophie de la liberté". Si l'on voit dans la morale quelque chose qui - comme je l'ai exprimé dans ma "Philosophie de la liberté" - tire ses impulsions directement du monde spirituel, alors c'est le début de la spiritualisation de l'intellect. Je l'ai fait prudemment et discrètement d’abord dans ma "Philosophie de la liberté", parce que donc le XIXe siècle n'a pas vraiment été un siècle où en rapport à la spiritualisation était beaucoup à exiger. Mais c'est ce chemin qui est à emprunter.

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Uns obliegt es in der Gegenwart, in anderer Weise wiederum zur Spiritualität zurückzukehren. Dazu müssen wir die Möglichkeit haben, zuerst zu einer spirituellen Intellektualität zurückzugelangen. Wir müssen die Möglichkeit haben, mit dem Erdenleben einen solchen Sinn zu verbinden, daß sich in diesem Sinne selber wiederum ein Spirituelles enthüllt. Wenn wir zum Beispiel die Dinge nehmen, die in meiner «Geheimwissenschaft im Umriß» stehen, so kann man nicht sagen, daß die Intellektualität, mit der das aufgefaßt wird, leiblichen Ursprungs ist, denn man kommt nicht durch den Leibesverstand auf dasjenige, was da über den Kosmos und über den Menschen gesagt wird. Das ist wiederum die Zurückerziehung des Menschen zur Auf­fassung von der Intellektualität, die spirituell ist. Dazu muß die gegenwärtige Menschheit sich bequemen: zunächst die Intellektualität selber wiederum als etwas Göttlich-Geistiges ansehen zu können. Dann wird der Rückweg zur Spiritualität überhaupt eingeschlagen werden können. Das ist eine Aufgabe, die bewußt von der Mensch­heit ergriffen werden muß: wiederum zur Spiritualität zurückzukehren, zunächst zu einer Spiritualisierung der Intelligenz. Die Men­schen müssen lernen, wiederum so zu denken, daß dieses Denken durchdrungen ist von Spiritualität. Man kann den Anfang am besten dadurch machen, daß man auf das Ethische sieht und das Ethische zurückführt auf die moralische Phantasie, auf die moralischen In­tuitionen, wie ich es in meiner «Philosophie der Freiheit» getan habe. Wenn man in dem Moralischen etwas sieht, was — wie ich in der «Philosophie der Freiheit» es ausgedrückt habe — seine Impulse un­mittelbar aus der geistigen Welt heraus nimmt, dann ist das der An­fang dazu, den Intellekt zu spiritualisieren. Ich habe das behutsam und leise zuerst getan in meiner «Philosophie der Freiheit», weil ja dem 19. Jahrhundert wahrhaftig in bezug auf die Spiritualisierung nicht viel zuzumuten war. Aber es ist dieses der Weg, der einge­schlagen werden muß.

Le type d'humains économique qui est à l'origine de la Réforme voyait en fait sa tâche en faisant de toute intellectualité une pure chose de corps. Ce type d'humains économique, à l'époque de la Réforme, s'est arraché au fondement spirituel de l'humanité sur terre. On peut le montrer à l'aide d'exemples individuels. Au début et dans la première moitié du XVIe siècle, il y avait en Angleterre un homme, Thomas Cromwell – à la différence d’Oliver Cromwell - Thomas Cromwell, qui a une grande signification pour l'introduction du principe de la Réforme en Angleterre. Jacob I était cette personnalité qui voulait encore sauver le vieux règne des prêtres, et on comprend mieux Jacob I si on le considère comme le conservateur, comme celui qui voulait préserver le vieux règne des prêtres. Mais ces plans ont été contrecarrés par d'autres. Et parmi ceux qui montèrent là, qui étaient, pour ainsi dire, les premiers types d'humains économiques, il y a Thomas Cromwell. Thomas Cromwell ne peut être compris aujourd'hui que si l'on sait qu'il fait partie de ces humains qui, après une vie très courte entre la mort et la nouvelle naissance, s'incarnent à nouveau ici sur Terre. Les humains font partie des types de dirigeants qui se présentent dans les temps nouveaux, extraordinairement fréquents, qui avant leur vie actuelle sur terre n'avaient eu qu'une courte vie dans le monde spirituel. Comme vous le savez, j'ai souvent dit ici que l'un des phénomènes les plus importants de l'histoire moderne est que les pires/les plus mauvais ont été sélectionnés vers le haut pour les types de gouvernants. Pendant des années, je vous l'ai dit et répété à plusieurs reprises. Ceux qui sont réellement les dirigeants, les régents, ne sont pas sélectionnés parmi les meilleurs ; les temps font que les meilleurs sont restés à la traîne, surtout ces derniers temps ; ceux qui ont été sélectionnés à la hausse, surtout ceux qui occupent une position de leader, ne sont souvent pas les meilleurs. Il s'agit souvent de la sélection de ceux qui sont inférieurs. Et cette sélection des inférieurs était basée, selon leur nature humaine, sur le fait qu'ils ont développé une vie terrestre qui n'a eu qu'un temps très court entre la dernière vie terrestre et cette vie terrestre. C'est exactement ce que l'on constate chez de nombreuses personnalités des temps nouveaux, qui reviennent sur terre après une courte vie spirituelle. De ce fait, ils sont peu imprégnés de spiritualité. Ils ont absorbé peu d'impulsions spirituelles dans leur vie antérieure entre la mort et une nouvelle naissance. Mais ils sont d'autant plus imprégnés de tout ce qui peut seulement être donné ici par la terre.

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Der ökonomische Typus Mensch, der mit der Reformation herauf­gekommen ist, der sah eigentlich seine Aufgabe darin, alle Intellek­tualität zu einer bloßen Leibessache zu machen. Dieser ökonomische Typus Mensch, der riß sich eigentlich in der Zeit der Reformation rasch los von der spirituellen Grundlage des Menschenwesens auf Erden. Man kann das geradezu an einzelnen Beispielen zeigen. Im Beginne und in der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts lebte in Eng­land ein Mann, Thomas Cromwell — zum Unterschiede von Oliver Cromwell —, Thomas Cromwell, der eine große Bedeutung hat für die Einführung des reformatorischen Prinzips in England. Jakob I. war ja diejenige Persönlichkeit, die noch retten wollte die alte Priester­herrschaft, und man versteht Jakob I. am besten, wenn man ihn als den Konservator, als den, der konservieren wollte die alte Priester­herrschaft, auffaßt. Aber diese Pläne wurden ja durchkreuzt von an­deren. Und unter denjenigen, die da heraufkamen, die sozusagen die ersten Typen waren des ökonomischen Menschen, ist Thomas Crom­well. Thomas Cromwell kann nun nur verstanden werden, wenn man weiß: er gehört zu denjenigen Menschen, welche nach sehr kurzem Leben zwischen Tod und neuer Geburt wiederum auf der Erde hier verkörpert werden. Die Menschen sind gerade unter den Herrscher­typen, die da heraufkommen in der neueren Zeit, außerordentlich häufig, die vor ihrem jetzigen Erdenleben nur ein kurzes Leben in der geistigen Welt gehabt haben. Sie wissen ja, ich habe oftmals hier davon gesprochen, daß eine der bedeutsamsten Erscheinungen in der neueren Geschichte die ist, daß für die Herrschertypen die Aus­lese der Schlechtesten nach oben sich vollzogen hat. Durch Jahre hin­durch habe ich Ihnen das immer wieder bei verschiedenen Anlässen gesagt. Diejenigen, die eigentlich die Herrschenden, die Regierenden sind, sind eine Auslese nicht der Besten; die Zeiten bringen es so mit sich, daß die Besten gerade in der neueren Zeit unten geblieben sind, die nach oben ausgelesenen, namentlich die in Führerstellung, sind eben vielfach nicht die Besten. Es ist die Selektion oftmals der Min­derwertigen gewesen. Und diese Selektion der Minderwertigen be­ruhte ihrer menschlichen Wesenheit nach darauf, daß sie ein Erden­leben entfalteten, das nur eine sehr kurze vorhergehende Zeit zwi­schen dem letzten Erdenleben und diesem Erdenleben hatte. Bei vie­len führenden Persönlichkeiten der neueren Zeit findet man eben diese Tatsache ausgeprägt, daß sie nach kurzem geistigem Leben schon wiederum auf die Erde zurückkehren. Dadurch sind sie wenig im­prägniert vom Geistigen. Sie haben wenig geistige Impulse in sich aufgenommen in ihrem vorhergehenden Leben zwischen Tod und einer neuen Geburt. Sie sind aber um so mehr imprägniert mit alldem, was nur von der Erde hier gegeben werden kann.

Il s'agissait surtout des types humains économiques, ayant une courte vie spirituelle antérieure, qui étaient complètement imprégnés de ce que seule la terre en tant que telle peut donner. Ce n'est pas comme s’il n’y avait pas des humains des temps nouveaux qui avaient fait des périodes plus longues entre la mort et la naissance, qui viendraient en considération pour les temps nouveaux ; mais ils ont été repoussés. Cela a donc entraîné le sort du développement historique de l'humanité, le karma humain général.

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Das waren insbesondere die ökonomischen Menschentypen, jene mit kurzen vorhergehenden geistigen Leben, die ganz durchdrungen waren von denn, was nur die Erde als solche geben kann. Nicht, als ob es nicht auch Menschen in der neueren Zeit gegeben hätte, die längere Zeiträume durchgemacht haben zwischen dem Tod und der Geburt, die für die neuere Zeit in Betracht kamen; aber sie wurden zurückgedrängt. Das brachte so das Schicksal der historischen Entwickelung der Menschheit mit sich, das allgemeine Menschheitskarma.

Et c'est sous ces faits que la vie récente de l'humanité a eu lieu. C’est en fait pitoyable, lorsque l'on voit combien est nombreux le phénomène dans les temps nouveaux, qu'en fait, selon leur nature intérieure, des humains bien, bien meilleurs regardent des humains bien, bien pires comme des autorités particulières. C'est un phénomène général. Les vénérables autorités ne sont vraiment pas celles qui sont une sélection des meilleurs types d’humains. Le temps est venu de cesser de façon inconsciente l'adulation de la nouvelle civilisation, de passer directement aux faits réels. Car les humains doivent prendre l'habitude de regarder progressivement la vie non seulement en fonction de l'aperçu de la surface extérieure, mais aussi en fonction de la configuration intérieure des âmes. Et l'un des faits à prendre en considération est qu'il faut faire la distinction entre les humains qui ont une vie de l’esprit plus longue entre la mort et la naissance et ceux qui ont une vie de l’esprit plus courte derrière eux.

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Und unter diesen Tatsachen spielte sich das neuere Leben der Menschheit ab. Es ist ja eigentlich jammervoll, wenn man sieht, wie zahlreich die Erscheinung in der neueren Zeit ist, daß eigentlich ihrem inneren Wesen nach viel, viel bessere Menschen wie zu besonderen Autoritäten hinaufschauen zu viel, viel schlechteren. Das ist eine allgemeine Erscheinung. Die verehrten Autoritäten sind wahrhaft nicht diejenigen, die eine Auslese der besseren Menschentypen darstellen. Es ist eben einmal heute die Zeit gekommen, wo in unbefangener Art aufgehört werden muß, die Lobhudelei der neueren Zivilisation zu betreiben, wo ungeschminkt eingegangen werden muß auf die wirk­lichen Tatsachen. Denn die Menschen müssen sich angewöhnen, nach und nach das Leben nicht nur nach dem äußeren Oberflächenaperçu zu betrachten, sondern es zu betrachten nach der inneren Konfi­guration der Seelen. Und eine der Tatsachen, die dabei in Betracht kommt, ist eben diese, daß man unterscheiden muß zwischen solchen Menschen, die ein längeres Geistesleben zwischen Tod und Geburt und solchen, die ein kürzeres Geistesleben hinter sich haben.

Il faut regarder les humains du point de vue spirituel. C'est cette vision des êtres humains du point de vue spirituel qui permettra de mettre consciemment de l'ordre dans la structure sociale. Une compréhension plus approfondie de ce qui est nécessaire dans les relations sociales d'aujourd'hui ne sera acquise quand on cherche cette compréhension sur la base de connaissances spirituelles.

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Man muß die Menschen vom geistigen Gesichtspunkte aus be­trachten. Erst diese Betrachtung der Menschen vom geistigen Ge­sichtspunkte aus, die wird es möglich machen, in bewußter Art die soziale Struktur in Ordnung zu bringen. Tieferes Verständnis für das, was notwendig ist in sozialer Beziehung heute, wird man nur ge­winnen, wenn man dieses Verständnis auf Grund von spirituellen Erkenntnissen sucht.

Il était précisément de mon devoir, au cours de ces trois jours, de vous indiquer comment la civilisation actuelle doit être envisagée par rapport au développement futur possible de l'humanité. Voyez-vous, notre terre en tant que terre avec tout ce qui s'y trouve est déjà entrée dans sa période de décadence, sa période de décadence. J'ai également mentionné à plusieurs reprises que même des géologues raisonnables ont déjà enregistré ce fait. On peut déjà prouver extérieurement, physiquement, avec une géologie très stricte et exacte, que la terre se désagrège déjà, que le développement ascendant de la terre s'est arrêté, que nous marchons vraiment sur les mottes de terre qui se brisent. Mais il n'y a pas que le sol minéral qui se désagrège, tout ce qui circule organiquement sur la terre se désagrège déjà, se décompose déjà. Les corps des plantes, des animaux et des humains ne sont plus non plus en développement ascendant, ils sont déjà en décomposition. Nous n'avons plus l'organisation que nous avions jusqu'au 4e siècle après J.-C., ou que nous avions à l'époque de la Grèce antique. Nous avons une organisation en déclin, et avec nous, la terre est en décadence. Le physique de la terre est en décadence. J'ai attiré l'attention sur ce phénomène pour la première fois il y a de nombreuses années lors d'une conférence à Bonn, mais ces choses ne sont généralement pas prises avec le poids nécessaire. Nous sommes dans des corps fragiles, mais nous devons aussi considérer la contrepartie : nous sommes peut-être dans des corps fragiles, mais c'est précisément à partir de nos corps fragiles que la spiritualité se développe d'autant plus si seulement nous nous y adonnons.

23

Es war gerade meine Aufgabe in diesen drei Tagen, Sie darauf hin­zuweisen, wie die Zivilisation der Gegenwart angesehen werden muß mit Bezug auf die mögliche Weiterentwickelung der Menschen. Se­hen Sie, unsere Erde als Erde mit alldem, was darauf ist, ist bereits in ihre Verfallsperiode, in ihre Dekadenzperiode eingetreten. Ich habe das auch schon öfters erwähnt, daß selbst einsichtige Geologen dies ja schon verzeichnen. Man kann schon rein äußerlich, physisch nach­weisen mit ganz strenger, exakter Geologie, daß die Erde bereits am Zerbrechen ist, daß die aufsteigende Entwickelung der Erde auf­gehört hat, daß wir wirklich auf den zerbrechenden Erdschollen herumgehen. So ist aber nicht nur das mineralische Erdreich im Zerbrechen, so ist auch alles das, was organisch auf der Erde herum­läuft, schon im Zerbrechen, schon im Zerfall. Auch die Leiber der Pflanzen, der Tiere, der Menschen, sind nicht mehr in aufsteigender Entwickelung, sind im Zerfall. Wir haben nicht mehr die Organi­sation, die man hatte bis zum 4. nachchristlichen Jahrhundert, oder die man hatte in der Zeit des alten Griechentums. Wir haben eine verfallende Organisation, und mit uns ist die Erde in der Dekadenz. Das Physische der Erde ist in der Dekadenz. Ich habe zum ersten Mal auf diese Erscheinung schon vor vielen Jahren bei einem Vor­trag in Bonn aufmerksam gemacht, aber diese Dinge werden gewöhn­lich nicht mit dem nötigen Gewichte genommen. Wir sind in brü­chigen Leibern, aber das Gegenstück dazu müssen wir auch be­trachten: Wir sind zwar in brüchigen Leibern, aber gerade aus un­seren brüchigen Leibern entwickelt sich um so mehr die Geistigkeit, wenn wir uns ihr nur hingeben.

Avec les anciens corps, c’était ainsi, si j’ai la permission de dessiner schématiquement, que le corps (dessin de gauche, blanc) était partout imprégné de sa spiritualité (rouge), le corps absorbait partout la spiritualité. Aujourd'hui, c'est ainsi que notre corps est souvent fragile. Il est fragile, il est en décadence, et la spiritualité (dessin à droite, rouge) se répand partout, elle devient partout libre du corps.

24

Bei den alten Leibern war es so, wenn ich schematisch zeichnen darf, daß der Leib (Zeichnung links, weiß) überall durchdrungen wurde von seiner Geistigkeit (rot), der Leib sog überall die Geistig­keit auf. Heute ist es so, daß unser Leib vielfach brüchig ist. Er ist brüchig, er ist in der Dekadenz, und die Geistigkeit (Zeichnung rechts, rot) spritzt überall heraus, sie wird überall frei vom Leibe.

Si nous ne faisons qu'entrer dans ce domaine, nous pouvons saisir la spiritualité partout dans l'âme tout de suite à cause de la fragilité de nos corps.

25

Wenn wir nur eingehen darauf, so können wir innerlich in der Seele überall die Geistigkeit gerade wegen der Brüchigkeit unserer Leiber erfassen.

Mais il est nécessaire que nous ne nous appuyions pas sur le physique, mais il est nécessaire que nous nous tournions vers le spirituel à cause de notre fragilité. Tout ce qui est physique devient fragile, tout ce qui est physique sur terre est déjà en décomposition, et on n’a pas la permission d’espérer sur le physique, mais on peut seulement attendre quelque chose de ce qui - si je peux m'exprimer de façon triviale - vient à pulvérisation parce que le physique est en décomposition : du spirituel d'âme.

26

Aber es ist nötig, daß wir uns nicht auf das Physische verlassen, sondern es ist notwendig, daß wir uns zum Geistigen wenden wegen unserer Brüchigkeit. Alles Physische wird brüchig, alles Physische auf der Erde ist schon im Verfall, und man darf nicht mehr auf die Physis hoffen, sondern man kann nur etwas erwarten von dem, was gerade dadurch — wenn ich mich trivial ausdrücken darf — zum Aus­spritzen kommt, weil das Physische in Verfall ist: vom Geistig-Seelischen.

De cela vous envisagez une chose. Nous sommes liés par notre corps aux conditions physiques de la terre, et les conditions de la terre s'expriment socialement dans les conditions économiques ; comme tout est fragile, tout est en décadence, les conditions économiques sont aussi dans une certaine relation en décadence. Et un idiot aujourd'hui est celui qui croit que les rapports économiques peuvent être régénérés par les rapports économiques sans plus. Au fond, celui qui rêve aujourd'hui d'un paradis économique sur terre par des mesures purement économiques est comme quelqu'un qui a un cadavre devant lui et qui veut le galvaniser, veut le faire revivre. Par conséquent, prenez toutes les théories purement économiques qui existent aujourd'hui, laissez les gens vous raconter comment organiser la vie de l’économie par la vie de l’économie selon leurs propres lois, laissez-les vous dire comment organiser la production, comment passer de la propriété privée à la propriété commune, et ainsi de suite : tout cela est basé sur la fausse croyance que la vie économique peut être régénérée à partir de la vie économique elle-même, alors que la vérité est que tout ce qui est physique dans la vie de l’économie est aussi en décomposition par soi-même. Quand quelque chose est en décomposition par soi-même, alors elle peut seulement être guérie périodiquement, c'est-à-dire que nous avons besoin d'un remède pour la vie de l’économie qui se décompose constamment en elle-même. La vie de l’économie, si elle était laissée à elle-même, si on en faisait ce que Lénine et Trotsky veulent en faire, ne cesserait de se dégrader, de tomber malade. Par conséquent, en tant qu'antipôle de la vie économique, la guérison doit aussi être constamment présente : c'est la vie de l’esprit indépendante lui faisant face. Si vous avez un malade, ou celui qui peut tomber malade tout le temps, vous devez avoir un médecin à ses côtés tout le temps. Si vous avez une vie de l’économie qui est continuellement mûre pour la décomposition à cause de l’évolution de la Terre par elle-même, alors vous avez besoin là contre la vie de l’esprit intérieure continuellement guérissante. C'est le rapport intérieur. C'est en lien avec une cosmogonie saine que nous obtenons une vie de l’esprit indépendante. Et sans une vie de l’esprit indépendante, qui est une sagesse de guérison continue, qui est à côté de la vie de l’économie, qui est continuellement dotée d'une tendance à la décadence, l'humanité n'avancera pas. Car c'est une folie de vouloir régénérer la vie économique à partir d'elle-même. Il faut placer le pouvoir de guérison dans une vie spirituelle indépendante à côté de cette vie économique, et les deux doivent être reliés par la vie juridique neutre. Nous n'arrivons même pas à une compréhension correspondante de ce qui est nécessaire pour le présent, si nous ne sommes pas capables de voir que la vie physique de la Terre est déjà en décomposition. C'est parce que nous ne comprenons pas cela qu'il y a aujourd'hui tant de’humains qui croient que nous pouvons sortir comme par magie de la vie économique elle-même toutes sortes de moyens de régénération de cette vie économique. Ils n'existent pas. Il y a seulement la possibilité de maintenir la vie économique au moyen de la vie spirituelle juxtaposée de façon indépendante. Seul celui qui peut voir à travers ce lien mystérieux de notre vie du point de vue d'une cosmogonie vraiment moderne pourra le voir complètement.

27

Daraus sehen Sie eines ein. Wir hängen durch unsere Leiber zu­sammen mit den physischen Verhältnissen der Erde, und die Ver­hältnisse der Erde drücken sich sozial in den Wirtschaftsverhältnissen aus; indem alles brüchig ist, alles in der Dekadenz ist, sind auch in einer gewissen Beziehung die Wirtschaftsverhältnisse in der Deka­denz. Und ein Tor ist heute derjenige, der glaubt, daß man die Wirtschaftsverhältnisse ohne weiteres durch die Wirtschaftsverhält­nisse regenerieren kann. Im Grunde genommen ist derjenige, der heute von einem Wirtschaftsparadies auf der Erde träumt durch rein wirtschaftliche Maßnahmen, wie einer, der einen Leichnam vor sich hätte und ihn galvanisieren wollte, ihn wiedererwecken wollte. Nehmen Sie daher all das, was heute an rein wirtschaftlichen Theo­rien existiert, lassen Sie sich erzählen von den Leuten, wie man das Wirtschaftsleben durch das Wirtschaftsleben einrichten soll nach seinen eigenen Gesetzen, lassen Sie sich erzählen von ihnen, wie man die Produktionsverhältnisse gestalten soll, wie man übergehen soll vom Privateigentum zum Gemeineigentum und so weiter: das alles beruht auf dem falschen Glauben, daß man das Wirtschaftsleben regenerieren könne aus dem Wirtschaftsleben selbst heraus, während die Wahrheit die ist, daß alles Physische auch im Wirtschaftsleben im Verfall ist durch sich selbst. Wenn etwas in Verfall ist durch sich selbst, dann kann es nur immer wieder periodenweise geheilt werden, das heißt, wir brauchen ein Heilmittel für das fortwährend in sich selbst zerfallende Wirtschaftsleben. Das Wirtschaftsleben würde, wenn es sich selbst überlassen wäre, wenn man das aus ihm machte, was Lenin und Trotzkij aus ihm machen wollen, fortwährend zerfallen, fortwährend krank werden. Daher muß auch fortwährend als Gegenpol des Wirtschaftslebens das Heilende da sein: Das ist das ihm gegenüberstehende selbständige Geistesleben. Haben Sie einen Kranken, oder den, der fortwährend krank werden kann, so müssen Sie daneben fortwährend den Arzt haben. Haben Sie das Wirtschafts­leben, das wegen der Erdenentwickelung durch sich selbst fortwäh­rend für den Verfall reif ist, so brauchen Sie dagegen das fort­währende heilende innere Geistesleben. Das ist der innere Zusammen­hang. Es hängt mit einer gesunden Kosmogonie zusammen, daß wir ein selbständiges Geistesleben bekommen. Und ohne selbständiges Geistesleben, das eine fortwährende Heilweisheit ist neben dem fort­während mit der Tendenz zum Verfall ausgerüsteten Wirtschaftsleben, kommt die Menschheit nicht vorwärts. Denn Torheit ist es, das Wirt­schaftsleben aus sich selber regenerieren zu wollen. Man muß die Heilkraft in einem selbständigen Geistesleben neben dieses Wirt­schaftsleben hinstellen, und beide müssen überbrückt werden durch das neutrale Rechtsleben. Wir kommen gar nicht zum entsprechenden Verständnisse desjenigen, was notwendig ist für die Gegenwart, wenn wir nicht imstande sind, einzusehen, daß das physische Leben der Erde bereits im Verfall ist. Deshalb, weil man das nicht einsieht, gibt es so viele Menschen heute, die glauben, man könne aus dem Wirtschaftsleben selbst allerlei Regenerationsmittel dieses Wirt­schaftslebens herauszaubern. Die gibt es nicht. Es gibt allein die Mög­lichkeit, fortdauernd das Wirtschaftsleben im Gang zu erhalten durch das selbständig danebengestellte Geistesleben. Ganz durchschauen wird diesen geheimnisvollen Zusammenhang unseres Lebens nur der­jenige, der ihn eben vom Standpunkte einer wirklich modernen Kos­mogonie durchschauen kann.

Pensez à la gravité des choses, à la façon dont il faut se rendre compte que les humains courent à la ruine s'ils croient encore aujourd'hui qu'ils peuvent régénérer la vie économique à partir d'elle-même, s'ils ne s'avouent pas que ce qui jaillit/se pulvérise de la vie physique est fragile et peut devenir indépendant et être là en tant que force de guérison continuelle. Les humains demandent : quels sont les moyens contre les révolutions ? - Oui, quand tant de choses se sont accumulées dans des crises d'impulsions de déclin qui est nécessaire pour une révolution, alors vient la révolution. Car les révolutions ne peuvent être contrées qu'en appliquant la force qui contrecarre la révolution de façon continue, en permanence. Si la vie économique n'est pas contrecarrée par une vie spirituelle continuellement saine, alors la vie économique se conglomérera en révolutions.

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Bedenken Sie, wie ernst die Dinge liegen, wie man einsehen muß, daß die Menschen ins Verderben hineinrennen, wenn sie heute noch glauben, das Wirtschaftsleben aus sich selber regenerieren zu können, wenn sie sich nicht bekennen zu dem, was aus dem brüchig-phy­sischen Leben ausspritzt und selbständig werden kann und als fort­währende Heilkraft da sein kann. Die Menschen fragen: Welches sind die Mittel gegen Revolutionen? — Ja, wenn sich so viel in Krisen zu­sammengehäuft hat an Untergangsimpulsen, als zu einer Revolution notwendig ist, dann kommt die Revolution. Denn Revolutionen kann man nur dadurch entgegenarbeiten, daß man die Kraft, die der Re­volution entgegenarbeitet, kontinuierlich, fortwährend anwendet. Wenn man dem Wirtschaftsleben nicht entgegenstellt ein fortwährend gesundendes Geistesleben, dann ballt sich das Wirtschaftsleben zu den Revolutionen zusammen.

Il est déjà nécessaire que les choses dont nous traitons ici soient prises dans leur plein poids, dans leur intégralité, que l'on ne croie pas pouvoir jouer avec la science de l’esprit. On ne peut pas jouer avec. Un sermon du dimanche après-midi ne se laisse pas menuiser à partir d'une véritable science de l’esprit. Les habitudes que les humains ont acquises à partir des anciennes confessions religieuses, où ils ne veulent développer une convoitise intérieure de l'âme qu'à travers toutes sortes d'enseignements sur la réincarnation et le karma, ne peuvent être développées à partir de ces enseignements s'ils sont pris au sérieux. Ces enseignements veulent intervenir dans la vie ; ces enseignements veulent devenir des actes à travers ce qu'ils sont eux-mêmes. Il n'est donc pas conforme à un quelconque caprice subjectif que ce qui vit dans la science de l’esprit doive maintenant aussi se développer dans toutes sortes d'idées sociales, mais c'est fondamentalement une évidence. Cela fait partie de tout cela. Quiconque parle au sens moderne de science de la nature du développement et de l'évolution et n'a aucune idée que dans l'évolution il y a d'abord une ascension puis un déclin ne voudra pas comprendre que nous vivons déjà dans un déclin en ce qui concerne l’évolution de la Terre, et il voudra, de ce qui décline, en élaborer des forces pour une régénération. Cela n'est plus possible.

29

Es ist schon notwendig, daß die Dinge, um die es sich hier handelt, in ihrer vollen Schwere, in ihrem ganzen Gewicht genommen werden, daß man nicht glaubt, man kann mit Geisteswissenschaft spielen. Man kann damit nicht spielen. Eine Sonntagnachmittag-Predigt läßt sich aus wirklicher Geisteswissenschaft nicht herauszimmern. Das­jenige, was sich die Menschen an Gewohnheiten aus den alten reli­giösen Bekenntnissen angeeignet haben, wo sie nur eine innere Seelen­wollust entwickeln wollen durch allerlei Lehren von Reinkarnationen und Karma, das läßt sich aus diesen Lehren, wenn man sie ernst nimmt, nicht herausentwickeln. Diese Lehren wollen ins Leben ein­greifen; diese Lehren wollen zu Taten werden durch das, was sie selber sind. Deshalb ist es nicht irgendeiner subjektiven Laune ent­sprechend, daß dasjenige, was in der Geisteswissenschaft lebt, auch sich in allerlei sozialen Ideen nunmehr ausgestalten muß, sondern es ist im Grunde genommen eine Selbstverständlichkeit. Es gehört zu dem allem. Wer freilich im modernen naturwissenschaftlichen Sinne von Entwickelung und Evolution redet und eigentlich keine Ahnung davon hat, daß in Evolution zuerst ein Aufstieg da ist und dann ein Verfall, der wird auch nicht verstehen wollen, daß wir in bezug auf die Erdenentwickelung schon in einem Verfall drinnen leben, und der wird aus dem, was verfällt, Kräfte herausarbeiten wollen zu einer Regeneration. Das ist nicht mehr möglich.

Ce que je voulais vous suggérer avant tout à travers ces trois conférences, c'est que soit vraiment pleinement envisagé le sérieux profond de ce qu'est le spirituel-scientifique. Il n'est pas possible de jouer avec le spirituel-scientifique ; tout au plus s'il est dilué dans toutes sortes de sectarismes mystiques, mais les humains qui pensent pouvoir jouer avec lui font très mal. Il n'est tout simplement pas possible de jouer avec le spirituel-scientifique.

30

Das, was ich vor allen Dingen Ihnen durch diese drei Vorträge nahe­gelegt haben wollte, das ist, daß wirklich voll eingesehen werde der tiefe Ernst desjenigen, was das Geisteswissenschaftliche ist. Mit dem Geisteswissenschaftlichen läßt sich nicht spielen; höchstens wenn man es verwässert zu allerlei mystischem Sektierertum, aber die Menschen tun sehr schlecht, die da glauben, es lasse sich doch damit spielen. Es läßt sich eben nicht spielen mit dem Geisteswissenschaftlichen.

Il y a beaucoup d'opposants à ce qui est représenté dans cette science de l’esprit orientée anthroposophiquement. Pesque tous ces humains exerceront de l’opposition qui aimeraient jouer - « mystifier", j'aimerais l'appeler - avec la vie spirituelle-scientifique. Mystique : mystifier. Ceux qui veulent mystifier ne pourront finalement pas faire face à la science de l’esprit, car ils ne veulent pas vraiment ressentir le sérieux de la vie. C'est pourquoi il y a tant d'opposants à la science de l’esprit, et surtout il y a beaucoup d'opposants qui deviennent des opposants à partir de toutes sortes de trous dans le mysticisme. Récemment, une nouvelle offensive a été lancée contre la science de l’esprit parce qu'on dit qu’elle porterait un caractère scientifique et que ce qui est une véritable expérience du monde spirituel doit être le fruit d'une expérience directe du spirituel, et non d'une quelconque chose scientifique qui pourrait y jouer un rôle. Une nouvelle offensive vient juste de sortir du coin où nous avons beaucoup travaillé, mais où peu à peu des trucs de plus en plus mystérieux et gluants sortent, tout de suite de cette direction. À nouveau est maintenant quand aussi peut-être dans une autre maison d'édition, un livre vient d'être publié dans le coin de Munich qui veut essentiellement représenter une telle offensive et s'appelle "Vom lebendigen Gotten" (Du Dieu vivant), un livre mystique.

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Es gibt viele Gegnerschaften für dasjenige, was in dieser anthro­posophisch orientierten Geisteswissenschaft vertreten wird. Fast alle diejenigen Menschen werden Gegnerschaft üben, die spielen möchten — «mysteln», möchte ich es nennen — mit dem geisteswissenschaft­lichen Leben. Mystik: mysteln. Diejenigen, die mysteln wollen, die werden zuletzt mit der Geisteswissenschaft nicht zurecht kommen, weil sie den Ernst des Lebens nicht eigentlich verspüren möchten. Daher gibt es so viele Gegner der Geisteswissenschaft, und insbe­sondere gibt es viele Gegner, welche aus allerlei Löchern des Mystelns heraus zu Gegnern werden. Neuerdings soll wieder ein Vorstoß los­gehen gegen die Geisteswissenschaft, weil man sagt, sie trüge einen wissenschaftlichen Charakter, und dasjenige, was wirkliches Geistes­welten-Erleben ist, das müsse herauskommen aus unmittelbarem Er­fahren des Geistigen, da dürfe nicht irgend etwas Wissenschaftliches hineinspielen und dergleichen. Ein neuerlicher Vorstoß kommt soeben aus der Ecke heraus, in der wir ja viel gearbeitet haben, wo aber nach und nach immer mehr mystelndes, schleimiges Zeug her­auskommt, gerade nach dieser Richtung hin. Wiederum ist jetzt, wenn auch vielleicht in einem anderen Verlage, aus der Münchner Ecke ein Buch erschienen, das im Grunde einen solchen Vorstoß darstellen will und das sich nennt «Vom lebendigen Gotte», ein mystisches Buch.

Voir ces choses à notre époque sociale sérieuse montre à quel point la frivolité spirituelle et le cynisme de sorte spirituelle sont présents dans notre vie. Cela doit sortir. Et il doit être pris au sérieux l’aspiration de la vie spirituelle hors du temps décadent. On doit avec audace et impartialité pouvoir s'opposer à la dégradation/au déclin de la Terre, car ce qui meurt physiquement donne naissance à ce qui vit spirituellement. Mais tout jeu avec les choses spirituelles devrait être ressenti avec sensibilité par le scientifique spirituel d'orientation anthroposophique qui ressent vraiment le spirituel, et rien ne devrait être moins sympathique parmi nous qu'une sorte de sectarisme, une sorte de mysticisme. Car cela ne pénètre pas dans les mondes spirituels ; au contraire, cela déplace les chemins vers le monde spirituel. Mais ce sont précisément les voies d'accès aux mondes spirituels dont nous avons besoin si nous voulons vraiment faire du progrès social. C'est pourquoi c'est aujourd'hui que nous devons nous poser sérieusement la question la plus importante de la vie : que pouvons-nous faire, faire énergiquement, afin de saisir les impulsions réellement contemporaines ?

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Diese Dinge in unserer heutigen sozial ernsten Zeit zu sehen, das zeigt, wieviel geistige Frivolität und Zynismus geistiger Art in un­serem Leben ist. Das muß heraus. Und ernst genommen werden muß Heraussaugung des geistigen Lebens aus der verfallenden Zeit. Man muß sich kühn und unbefangen entgegenstellen können dem Ver­fallen der Erde, denn dasjenige, was physisch stirbt, gebärt das geistig Lebendige. Aber jedes Spiel mit geistigen Dingen müßte gerade von dem wirklich das Geistige empfindenden anthroposo­phisch orientierten Geisteswissenschafter fein erfühlt werden, und nichts dürfte weniger unter uns Sympathie haben als irgendeine Art Sektierertum, irgendeine Art Mysteln. Denn das dringt nicht in die geistigen Welten hinein; im Gegenteil, es verlegt die Wege in die geistige Welt. Wir brauchen aber gerade die Wege in die geistigen Welten hinein, wenn wir auch sozial wirklich weiterkommen wollen. Deshalb ist heute die Zeit, wo wir ganz ernsthaftig uns die wich­tigste Frage des Lebens vorlegen sollten und fragen sollten: Was können wir tun, tatkräftig tun, um aufzufangen die wirklich zeit­gemäßen Impulse?

Voyez-vous, ce bâtiment est là maintenant. Il est là et attend d'être pris au sérieux par le monde, d'être pris au sérieux par le monde afin qu’on voie vraiment : il est consciemment construit dans un temps de déclin, mais pour en attraper le spirituel de ce temps de déclin. Il ne faut pas croire ici que les vieilles choses, qui sont mûres pour la décadence, peuvent être conservées. La foi doit prévaloir ici pour que le spirituel, qui doit être tout à fait différent de l'ancien, soit sorti de la décadence rampante. On ne peut pas le faire avec de petites métamorphoses culturelles. Il s'agit d'affronter sérieusement la nécessaire prise de conscience que ce n'est qu'avec de grandes impulsions culturelles que nous pourrons réaliser ce qui est nécessaire au progrès de l'humanité vers l'avenir. Nous devons nous consulter pour devenir forts, pour vraiment absorber les nouvelles impulsions. Nous devons avoir le courage, autant que possible, de faire comprendre aux humains ce que cela signifie : la Terre est en décadence, et ce qui a été préservé comme civilisation jusqu'à aujourd'hui, auquel nous nous sommes habitués, est en déclin. Mais de cette décadence, il faut sauver une nouvelle spiritualité, qui pourra être reprise dans d'autres mondes, lorsque la terre aura été complètement vers son déclin.

33

Sehen Sie, dieser Bau steht nun hier. Er steht und wartet, daß er von der Welt ernst genommen werde, so von der Welt ernst genommen werde, daß man wirklich sieht: Er ist mit Bewußtsein hineingebaut in eine verfallende Zeit, aber um aus dieser verfallenden Zeit das Geistige aufzufangen. Kein Glaube sollte hier walten, daß man das Alte, das zum Verfalle, zur Dekadenz reif ist, halten könne. Der Glaube soll hier herrschen, daß aus dem hinrollenden Verfall das Geistige, das ganz unähnlich sein muß dem Alten, herausgeholt werde. Es ist nicht mit kleinen Kulturmetamorphosen zu machen. Es handelt sich darum, daß wir uns ernst der notwendigen Erkenntnis gegenüberstellen sollten, daß nur mit großen Kulturimpulsen das­jenige zu machen ist, was notwendiger Menschheitsfortschritt gegen die Zukunft ist. Mit uns sollten wir zu Rate gehen, um stark zu werden, die neuen Impulse wirklich aufzunehmen. Wir müssen den Mut haben, so viel wir können, den Menschen klarzumachen, was es heißt: Die Erde ist in der Dekadenz, und dasjenige, was sich als Zivilisation bis in unsere Tage herein erhalten hat, worin wir ein­gewöhnt sind, das geht mit dem Verfall. Man soll aber aus dem Verfall heraus eine neue Geistigkeit retten, die hinübergenommen werden kann in andere Welten, wenn die Erde völlig ihrem Unter­gange entgegengegangen ist.

Travailler en toute conscience vers un renouveau de l'art, de la science et de la liberté, voilà ce que devrait tout de suite s’attacher à ce bâtiment. Avec ce bâtiment, on a tenté de créer quelque chose qui, dans ses formes, est d’une certaine manière une insulte à tout passé. Aussi devrait-on aussi avoir le courage de saisir ce qu'il faut retirer du fait que ce bâtiment est là. Nous ne pourrons pas y parvenir, si nous nous tenons seulement à de petits moyens, si nous ne travaillons pas à présenter consciemment à l'humanité la nécessité d'une nouvelle culture spirituelle. Car seule celle-ci sera le vrai point de départ d'une nouvelle culture sociale. Le social ne sera plus retiré de l'économique, mais pourra seul être immergé dans l'économique à partir du seul spirituel. Et nous devons prendre conscience que le type économique de l'humain a fini de jouer qu'un autre type d'humain doit venir, l'humain du monde, qui est conscient que non seulement ce qui est hérédité à la Terre vit en lui, mais que vit en lui ce qui est conscient, ce qui est forces du soleil et de la lune et du ciel étoilé, qui sont des forces du monde suprasensible. Dans les formes dans lesquelles les humains peuvent le comprendre, nous devrions leur amener cela à la conscience, alors seulement nous pourrons contribuer au véritable progrès de l'humanité. Par pure transmission d’enseignements mystiques, nous ne servons à rien. Ce qui est notre mystique doit être une vraie vie de l’esprit, une vie active de l’esprit.

34

Mit vollem Bewußtsein nach einer Erneuerung von Kunst, Wissen­schaft und Freiheit hinzuarbeiten, das ist es, was sich gerade an diesen Bau knüpfen sollte. Man hat versucht, mit diesem Bau etwas hinzustellen, was in seinen Formen in einer gewissen Weise Hohn spricht aller Vergangenheit. So sollte man auch tatsächlich den Mut haben dazu, zu erfassen, was herausgeholt werden sollte aus der Tatsache, daß dieser Bau da steht. Wir kommen nicht zurecht, wenn wir uns auch ferner nur an kleine Mittel halten, wenn wir nicht daran arbeiten, mit Bewußtsein vor die Menschheit die Notwendigkeit einer neuen Geisteskultur hinzustellen. Denn die allein wird der wahre Ausgangspunkt sein für eine neue soziale Kultur. Das Soziale wird nicht mehr aus dem Wirtschaftlichen herausgeholt, sondern allein aus dem Geistigen in das Wirtschaftliche hineingesenkt werden können. Und wir müssen uns bewußt werden, daß der ökonomische Typus Mensch ausgespielt hat, daß ein anderer Typus Mensch kom­men muß, der Weltmensch ist, der sich bewußt ist, nicht nur das­jenige lebe in ihm, was Erdenvererbung ist, sondern der sich bewußt ist, dasjenige lebe in ihm, was Kräfte der Sonne und des Mondes und des Sternenhimmels sind, was Kräfte der übersinnlichen Welt sind. In den Formen, in denen es die Menschen verstehen können, sollten wir ihnen das zum Bewußtsein bringen, dann allein können wir etwas zum wirklichen Fortschritt der Menschheit beitragen. Durch bloßes Übertragen von mystischen Lehren nützen wir gar nichts. Dasjenige, was unsere Mystik ist, muß wirkliches Geistes­leben sein, tätiges Geistesleben.

C'est ce que j'ai voulu vous amener à la conscience aujourd'hui. Ce bâtiment de Dornach devrait vraiment être considéré comme le point de départ d'un grand mouvement mondial qui est complètement international et qui englobe tous les domaines de la vie spirituelle. Ce bâtiment de Dornach devrait être le point de départ pour se débarrasser de toute prédilection pour le déclinant et reprendre l'impulsion de quelque chose qui vise à un véritable renouvellement de la conscience de l'humanité. Pourrions-nous placer quelque chose comme cela dans le monde qui serait le point de départ pour sortir le spirituel de la décomposition de la Terre physique, et pourrions-nous dire : nous voulions avoir le monument pour ce point de départ avec ce bâtiment de Dornach, nous voulions sensibiliser les humains, ils doivent voir vers ce qui est voulu - si nous pouvions créer quelque chose comme cela, alors nous réaliserions ce qui repose en fait dans les impulsions de la science de l’esprit à orientation anthroposophique. Mais nous devons nous ressaisir pour créer quelque chose qui parle vraiment à l'humanité de telle sorte que nous la sensibilisions : voyez, ce qui est voulu ici, c'est ce qui réside dans le sens d'un réel développement de la conscience scientifique et artistique et de la conscience religieuse. Si nous sommes capables de parler de cette chose positive, nous aurons un effet bien plus important que si nous essayons de nous immerger dans toutes sortes de choses que les autres veulent aussi. Nous devrions avoir la conscience que nous voulons quelque chose de nouveau. Si nous y parvenons, nous accomplirons alors une tâche digne de ce nom. Mais en cette relation, nous devrions une fois parler avec nos âmes, devrions essayer d'aborder tout de suite correctement la tâche de l'anthroposophie dans ce sens.

35

Das ist es, was ich Ihnen heute zum Bewußtsein habe bringen wollen. Es müßte eigentlich dieser Dornacher Bau so angesehen werden, daß man ihn, ohne unbescheiden zu werden, wirklich als den Ausgangspunkt nimmt für eine große Weltbewegung, die völlig inter­national ist, und die alle Gebiete des geistigen Lebens umfaßt. Es müßte dieser Dornacher Bau der Ausgangspunkt dafür sein, abzu­streifen alle Vorliebe für das Untergehende und aufzunehmen den Impuls von etwas, das nach einer wirklichen Erneuerung des Mensch­heitsbewußtseins hinzielt. Könnten wir so etwas in die Welt setzen, was den Ausgangspunkt bilden würde für ein Auffangen des Geistigen aus dem Verfall der physischen Erde, und könnten wir sagen: Wir wollten das Monument für diesen Ausgangspunkt mit diesem Dor­nacher Bau hingestellt haben, wir wollten aufmerksam machen die Menschen, sie müssen sehen nach dem, was gewollt wird —, könnten wir so etwas schaffen, dann würden wir dasjenige erfüllen, was eigentlich in den Impulsen anthroposophisch orientierter Geistes­wissenschaft liegt. Aber wir müssen uns aufraffen, etwas zu schaffen, was tatsächlich so zur Menschheit spricht, daß wir sie aufmerksam machen darauf: Seht, hier wird das gewollt, was im Sinne einer wirklichen Weiterentwickelung sowohl des wissenschaftlichen, wie des künstlerischen, wie des religiösen Bewußtseins liegt. Sind wir im­stande, von diesem Positiven zu reden, werden wir viel mehr wirken, als wenn wir versuchen, uns in alles mögliche unterzuducken, was andere auch wollen. Wir sollten das Bewußtsein haben, daß etwas Neues zu wollen ist. Können wir das, dann werden wir eine wür­dige Aufgabe erfüllen. Aber wir sollten in dieser Beziehung einmal mit unseren Seelen sprechen, sollten versuchen, die Aufgabe der Anthroposophie in diesem Sinne gerade richtig in Angriff zu nehmen.


Français seul



01

J'ai indiqué ici, dans ces réflexions, comment ce qui se passe, que l'on considère généralement comme l'histoire de l'humanité, est à bien des égards une vision superficielle des choses. Or, pour comprendre les conditions du présent, il est surtout nécessaire de ne pas se faire d'illusions sur la vision superficielle du nouveau développement historique de l'humanité. Nous n’avons pas la permission des supposer que ce qui est valable et ce que j’aimerais maintenant mentionner comme dans une certaine mesure la dernière phase de l’évolution historique, qui tombe dans la cinquième période post-atlantique, est valable pour l'ensemble de l'histoire humaine. Nous ne devons pas nous représenter cela. Mais ce que j’aimerais maintenant dire est valable pour la dernière phase.

02

Du côté socialiste, il est souligné que tout le cours de l'histoire humaine, selon sa réalité, ne pouvait être recherché que dans les processus économiques, dans les processus de la vie économique, dans les luttes de classes qui résultent des processus de la vie économique. Sur la base de ce monde de faits économiques, se formerait, pour ainsi dire, la superstructure que nous voyons se développer dans le droit, dans la coutume, dans la vie spirituelle absolument, et donc aussi dans l'art, la religion, la science, etc. Pour l'ensemble de l'histoire de l'humanité, c'est naturellement une absurdité, on doit seulement se demander : par quoi en est-on venu à cette absurdité ? - C’en est venu à cette absurdité parce qu'il y a effectivement une certaine vérité qui caractérise la dernière phase de l’évolution humaine, pour notre temps le plus récent. Parmi les événements qui ont marqué le début de ces temps modernes, nous mentionnons les bouleversements dans l’évolution de la terre, déjà évoqués hier, et qui se sont produits avec la découverte de l'Amérique, avec la découverte de la route maritime vers l'Inde orientale. Mais nous décrivons également cette dernière phase du développement humain en soulignant le grand changement spirituel qui a eu lieu au début de l'ère moderne et que nous appelons la Réforme.

03

Aujourd'hui, il est nécessaire d'être clair sur ce qu'était réellement cette réforme. Et c'est précisément lorsque nous examinons tout ce que nous avons déjà préparé hier, et qui nous donne une vision plus profonde, et non superficielle, de l'histoire, que nous constatons que ce qui semble être une transition spirituelle au début des temps modernes, la Réforme, est en fait très largement basée sur quelque chose qui est essentiellement de nature économique. Et à partir de l'aperçu des bases économiques de la Réforme, il est devenu clair pour le socialisme, en adoptant un point de vue unilatéral, que tout développement historique serait en réalité seulement le résultat de la lutte des classes et des faits économiques.

04

Si l'on examine à la lumière de la vérité, et non à la lumière de l'illusion, ce qui s'est passé et ce qui s'est métamorphosé à la suite de la Réforme au début du développement historique plus récent, alors il faut dire qu'il y a eu une puissante restratification de population, une restratification de population assez rapide au début de la période plus récente. Cette restratification de la population est due au fait qu'avant la Réforme, d'autres humains, surtout en Europe occidentale, on possédé le foncier/fonds et sols qu'après la Réforme. Car les humains dirigeants, qui dans une certaine mesure étaient décisifs pour la structure sociale avant la Réforme, ont perdu leur domination à cause de la Réforme. Bien plus qu'on ne pourrait le penser, toute la propriété foncière avant la Réforme dépendait au sens large de la domination des prêtres. Avant la Réforme, la prêtrise était extrêmement importante pour les conditions économiques. Ceux qui possédaient des terres les possédaient dans une certaine mesure, pour partie, au nom et par délégation des autorités liées d'une manière ou d'une autre à l'Église.

05

Maintenant, si l'on examine peut-être le cours historique des événements de façon moins idéaliste, mais plus sincère, on trouve que presque partout en Europe, avec la Réforme, les anciennes propriétés de l'église et du clergé ont été arrachées à leurs propriétaires et transférées aux dirigeants séculiers. C'était dans une large mesure le cas en Angleterre, mais aussi dans une large mesure en Allemagne. Dans ce qui est devenu plus tard l'Allemagne, un grand nombre de princes territoriaux se sont convertis à la Réforme. Mais ce n'était pas partout - pour ne pas dire de façon trop insinuante - l'enthousiasme pour Luther ou pour les autres réformateurs, mais c'était la faim de biens de l'Église, le désir de séculariser les biens de l'Église. Les biens ecclésiastiques infinis du Moyen Âge ont été transmis aux séculiers, aux princes territoriaux. En Angleterre, un grand nombre de propriétaires fonciers ont été expropriés, ont été expropriés et ont émigré en Amérique. Une grande partie de ceux qui ont immigré en Amérique - hier, nous avons souligné sous un autre angle ce qui est en jeu ici - étaient les propriétaires expropriés de terres en Europe. Les conditions économiques ont donc été dans une large mesure décisives dans cette métamorphose du développement historique plus récent, que l'on appelle généralement la Réforme. En surface, on dit qu'un nouvel esprit doit entrer dans les âmes humaines, que l'ancienne administration de l'église avait lié trop fortement l'élément terrestre/profane à l'élément spirituel, et qu'on devait trouver un chemin plus spirituel vers le Christ, etc. Vu un peu plus en profondeur, un peu moins en surface, il y a un changement économique dans le transfert des biens spirituels aux humains profanes.

06

Mais cela est lié à un fait très important du développement de l'histoire du monde, et on ne comprend les faits particuliers de l'histoire moderne que si l'on se penche sur une autre partie de l’évolution humaine. Là nous avons seulement besoin de nous retourner sur cette phase de l’évolution humaine que nous décrivons comme la période égypto-chaldéenne, qui, comme vous le savez, s'est terminée au milieu du 8e siècle préchrétien, où commence alors la période gréco-latine, qui dure jusqu'au milieu du XVe siècle environ.

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Lorsque nous remontons à l'Égypte ancienne, à l'ancienne culture chaldéenne, nous avons quelque chose de complètement différent en tant que pouvoirs dirigeants actuels que ce que les pouvoirs dirigeants ont été plus tard. Aujourd'hui, les humains se rendent très peu compte des grands bouleversements qui ont eu lieu au cours de l'évolution historique. Les pouvoirs réels de cette époque, qui s'est achevée vers le milieu du 8e siècle préchrétien, étaient des humains qui, parlé dans l'ancien style de la science de l’esprit, pouvaient être appelés des initiés, des initiés. Les pharaons égyptiens étaient, après tout, jusqu'à un certain moment, des humains très initiés. Ils ont été initiés aux secrets de la cosmologie et se sont penchés sur ce qu'ils avaient à faire sur terre au sens de la cosmologie. L'humain d'aujourd'hui, quand il exprime quelque chose comme ça, a certaines difficultés de compréhension, pour la simple raison que l'humain d'aujourd'hui se dit à partir de sa conscience : Oui, mais les pharaons et enfin aussi les soi-disant initiés chaldéens ont fait maintes choses qui sont très discutables ! - On pourrait objecter que même les dirigeants modernes et non initiés font des choses qui ne sont pas exactement en accord avec les plus hautes conceptions morales, mais ce serait naturellement une objection inappropriée ici. On doit cependant souligner qu'au-delà du monde sensible, il n’y a pas purement des dieux bons, mais qu’il y a aussi des dieux qui agissent contrairement aux intérêts de l'humain, comme on les voit habituellement. De sorte qu'on n’a absolument pas la permission de croire que celui qui est un véritable initié à besoin doit agir seulement à partir de bons motifs. Si l'on parle, comme je le fais maintenant, de pharaons initiés, il doit seulement être clair qu'ils ont agi à partir d'impulsions spirituelles. Dans leur volonté, ils ont vécu des pulsions d’esprit spirituelles. Que cela puisse parfois être assez mauvais ne sera pas nié par celui qui a appris à connaître, à notre sens, tout ce qui repose de puissances divines et spirituelles, de puissances de nature suprasensibles derrière le monde sensible. Mais l'initié réel qui a pu absorber dans sa volonté, et pas seulement dans sa conscience, ce que les puissances spirituelles divines donnaient, est celui qui était l’effectivement régnant jusqu'au milieu du 8e siècle préchrétien. Alors le temps a commencé, qui, si on le dépouille de toutes les illusions diverses qui imprègnent notre histoire courante, on peut dire que le vrai régnant était le prêtre. Les souverains séculiers, même s'ils étaient Charlemagne, étaient plus ou moins dépendants de la prêtrise. Même au Moyen Âge de la civilisation européenne, bien plus qu'on ne le pense, le règne de la prêtrise était le véritable facteur déterminant. Elle était dans tout, elle s'affirmait dans tout, et avant tout elle était l'élément qui était aussi décisif pour la structure sociale. Et les humains qui possédaient des terres/fonds et sols, les avaient en fait obtenus dans une grande mesure en responsabilité de la prêtrise. Ce qu'était le métier de soldat dans l'ancien temps, avant le milieu du 8e siècle préchrétien, était métier de soldat au service des initiés. Ce qu'était le métier de soldat dans la 4e période post-atlantique, dans la période gréco-latine, du milieu du 8e siècle avant J.-C. jusqu’au milieu du 15e siècle après J.-C., c'était le sacerdoce mercenaire. Et fondamentalement, même des entreprises telles que les Croisades étaient essentiellement des entreprises militaires au nom, si je puis dire, de la prêtrise. D'une quelque manière, ce qui a été fait était lié à la prêtrise.

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Nous avons donc la permission de dire : le type initié était le type dominant à l'époque égypto-chaldéenne, le type prêtre était le type dominant du milieu du 8. siècle préchrétien jusqu'au milieu du 15e siècle. À partir de ce moment, le type économique de l'humain est devenu dominant pour le développement historique actuel. Des dénominations, il ne s’agit finalement pas. Plus on avance dans l'histoire des humains, d’autant moins il s’agit des dénominations. Mais ce qui donnait une certaine base du dominer/du régner, c'était la possibilité de se mêler de l'économie. Tout comme il était essentiel pour les prêtres, pour les initiés de l'Antiquité, que ces types d’humains dirigeants puissent se mêler des conditions économiques - mais elles le faisaient cependant d'un point de vue plus élevé -, de même, à l'époque moderne, le type économique de l'humain pouvait fondamentalement interférer avec tout ce qui est structure sociale.

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Mais c’est encore lié avec quelque chose d’autre. Pour le type de régnant initié, je vous l’ai déjà indiqué. Le type de dirigeant initié travaille par sa volonté en ce qu’il incorpore les motivations spirituelles des mondes supérieurs dans cette volonté. Ce n'est plus ainsi pour le type du prêtre. Le type prêtre ne réalise, pris au fond, pas la vie spirituelle ; le type prêtre réalise la vie intellectuelle. C’est pourquoi aussi, dans cette civilisation où le type de prêtre est prédominant, dans la civilisation européenne, l'intellectuel est prédominant, essentiel.

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En Asie, en Orient, ce n'est pas la vie intellectuelle, mais la vie spirituelle qui est l’essentiel. Car aussi ce qui est aujourd'hui là encore la civilisation, est entré fortement dans la décadence, mais c'est malgré tout le vestige de ce qui était autrefois la culture initiatique, qui était la culture spirituelle. Lorsque l'impulsion religieuse de l'Orient a été transférée en Europe, elle est passée dans la contemplation intellectualiste de la prêtrise. De l'initiation aux faits réels, au monde spirituel, le traitement intellectuel des faits du monde spirituel est devenu une théologie. La théologie est le traitement intellectualiste des faits du monde spirituel. Mais ce type de prêtre, qui traitait intellectuellement les faits du monde spirituel et les proclamait sous une forme intellectuelle, de sorte que les humains ne recevaient en fait qu'un élément intellectuel religieux, a été remplacé dans sa signification réelle au début des temps modernes par le type économique d'humain. On peut démontrer par des phénomènes particuliers comment ce type d'humains économique est monté. De cela nous parlerons encore dans un instant.

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Mais bien sûr, on doit naturellement d'abord se demander : comment se fait-il que des transformations aussi considérables aient lieu au cours du développement historique ? Il y a quelque chose de sous-jacent à cela, qui rend nécessaire de ne pas s'arrêter à des observations superficielles de la vie historique, mais d'aller plus loin. Si nous nous livrons aujourd'hui un peu à ce que nous appelons l'histoire, il s'avère que les écrivains de l’histoire partent en fait du principe qu'au cours du développement de l’âme de l'humain, un grand changement dans le cours de l'histoire ne s'est pas produit du tout. Les penseurs matérialistes pensent : il était une fois le singe, un être de la sorte d’un singe, qui se baladait alentour sur la terre ; puis, à travers toutes sortes de processus, même si c'est assez lentement - mais la science le fait lentement aujourd'hui - l'humain a émergé de cet être semblable à un singe. Une fois que l'humain était là, il n'a pas beaucoup changé en termes d'état de conscience, en termes de constitution d’âme. L'humain d'aujourd'hui se représente peut-être l’ancien Égyptien quelque peu plus enfantin, car ils n'étaient quand même pas encore aussi "intelligents", ne savaient pas autant que l'humain d'aujourd'hui ; mais en général, l'humain d'aujourd'hui se représente déjà la constitution d’âme chez l’ancien Égyptien comme chez lui-même. Néanmoins, si nous remontons à l'époque précédant le 8e siècle préchrétien, cette constitution d'âme de l'humain est complètement, complètement différente de ce qu’elle était plus tard, après le milieu du 8e siècle préchrétien.

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Si on prend la constitution de l'âme de l'humain actuel et ne connait que celle-là, ainsi on ne peut se faire aucune représentation de ce qui vivait dans l'âme d'un tel humain qui a vécu avant le 8e siècle préchrétien. Ces humains étaient ainsi qu'ils avaient encore un lien vivant avec leur incarnation précédente. S'ils n'appartenaient pas tout de suite aux tribus de langue hébraïque – c'était un peu différent - mais s'ils appartenaient au large cercle des peuples dits païens, c'était ainsi que ce qu'ils vivaient dans leur âme était pour eux le résultat d'incarnations précédentes, de vies terrestres antérieures, et que leur était clairement conscients que ce qu'ils vivaient dans leur âme était l'expérience spirituelle de mondes spirituels. Pour de tels humains, il ne faisait aucun doute que la plus grande part de ce qu'ils étaient n'était pas héritée de leur père et de leur mère, mais était descendu de mondes spirituels et s'était uni à ce qui venait de leur père et de leur mère. Il y avait absolument une constitution d’âme reposant sur une culture très spirituelle en ces humains. C’est pourquoi ce qui était vie sociale en eux pouvait être dirigé et orienté par ceux qui étaient initiés, qui étaient à un certain degré réel dans le fait spirituel, non intellectualiste, non initiés par des pensées. À cette époque, lorsqu'on parlait à l’humain, on parlait de faits spirituels comme d'une chose qui lui était absolument familière. En fait, tous les humains se représentaient comme des centaures. Ce qu'était leur corps physique, il se le représentait, comme étant bien sûr le résultat de l'hérédité dans la chair, mais la s’était enfilé par-dessus ce qui était descendu du monde spirituel. Chacun savait cela, chacun se représentait comme une sorte de centaure.

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Puis vint le temps, qui commence là avec le 8e siècle préchrétien, approximativement avec la fondation de Rome. À cette époque, le véritable lien spirituel se perdit - nous avons déjà considéré le même fait d'autres points de vue. Mais un certain rapport spirituel avec les mondes spirituels restait encore pour l'intelligence de l'humain. L'humain ne se représentait plus être un vrai centaure, non plus de telle sorte qu'un être supérieur spirituel se soit réellement abaissé à ce qui était venu par l'héritage du sang ; mais l'humain avait une conscience claire que son intelligence, son monde de pensées, n'était pas attachée à son sang, pas attaché à sa corporéité physique, mais qu'il était d'origine spirituelle.

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On comprend mal le grand philosophe Aristote si l'on ne sait pas qu'Aristote, en appelant la partie la plus élevée de l'âme humaine Dianoetikon, est clairement conscient : cette partie la plus élevée de l'âme humaine, qui est intellectuelle, est dégoulinante des mondes spirituels et d'âme. Aristote le savait exactement. Oui, même aux débuts du christianisme, les humains le savaient aussi exactement. Cette conscience que l'intelligence humaine est d'origine divine, spirituelle, ne s'est perdue qu'au IVe siècle après J.-C. Ce n'est qu'au IVe siècle après J.-C. que les humains ont commencé à ne plus croire que ce qu'ils ont en eux en tant que force des pensées s'écoule sur eux d'en haut, du monde spirituel et d’âme lors de leur naissance. Dans l'intérieur de l’âme des humains, il y a eu un grand revirement. Si nous remontons au 1er, 2e, 3e siècle chrétien, on trouve aussi les humains ainsi qu’ils se disaient : certes, je suis né de père et de mère, mais comme je sais, et n’ai pas purement ruminé que mon œil voit une lumière, ainsi je sais que mon intelligence vient des dieux. - C'était une conscience immédiate que les humains avaient, comme la conscience qui vient d'une perception. Ce n'est que depuis le IVe siècle que les humains ont de plus en plus cette sensation : là-haut, dans cette cavité osseuse - parce que c'est donc une cavité, comme je vous l'ai expliqué dans diverses considérations – la sont les organes pour l'intelligence, et cette intelligence a quelque chose à voir avec l'hérédité, avec la consanguinité. Seulement dans cette époque, où se déroula ce passage de la croyance en la divinité de l'intelligence à l'héritage de l'intelligence sur des chemins physiques, pu se dérouler ce que l'on aimerait appeler l'intellectualisation de l'impulsion religieuse par la prêtrise. Et quand l'intellectualisation a été très avancée et qu’on avait sur l'intelligence seulement la façon de voir qu’elle est attachée au corps humain, alors c’était aussi terminé avec la prêtrise. La prêtrise pouvait seulement exister tant que les anciennes traditions de la divinité de l'intelligence pouvaient être rendues claires pour l'humain. Le type d'humain économique vint seulement au moment de l'histoire du monde, où la croyance en la divinité de l'intelligence avait disparu, où l'humain passa toujours de plus en plus émotionnellement à la croyance que l'humain physique serait pour l’essentiel le porteur, l'organe de développement des pensées.

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On doit seulement savoir comment le règne des prêtres a toujours combattu, oui combat encore jusqu’à aujourd'hui. Celui qui connaît, par exemple, la littérature théologique catholique sait comment le règne des prêtres lutte encore aujourd'hui avec toutes sortes de motifs philosophiques pour le fait que l'intelligence qui siège dans l'humain est quelque chose qui s'ajoute à l'humain. Si vous lisez tout ce que vous pouvez trouver dans la littérature théologique catholique, vous constaterez que ce qui n'est plus nié, ce qui ne se laisse plus nier pour l'humain actuel : que les activités restantes s'accrochent au corps humain. Mais on veut sauver ce qui est l'intelligence comme quelque chose de divinement spirituel qui n'a rien à faire avec le corps humain. Mais il n'en est pas de même pour la conscience générale de l'humanité. Pour la conscience générale de l'humanité, c'est ainsi que de plus en plus le sentiment, la sensation, est apparu : le corps est ce qui vous permet aussi de penser, ce qui est aussi la base de l'intelligence. Et ainsi l'humain est de plus en plus venu à la conscience qu'il serait en fait seulement un être physique. Et c'est seulement sous l'influence d'une telle spiritualité, qui part de ce que l'on serait seulement un être physique, que le type économique de l'humain pouvait monter à la surface.

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Il y a donc déjà des raisons spirituelles plus profondes pour lesquelles le type économique de l'humain est monté à la surface. Mais il est justement venu à la surface, et cela a été interprété et exploité de manière unilatérale dans les théories socialistes. Mais depuis la Réforme, le type économique de l'humain est dominant. Vous pouvez donc aussi voir quel esprit règne réellement dans les croyances qui ont vu le jour depuis la Réforme. D'une part, il y a la science profane, qui est censée pénétrer la vie extérieure de la vie quotidienne par sa technologie, et qui ne veut pas être dépendante de la foi : il ne faut pas perturber les cercles de cette science extérieure par toutes sortes de choses religieuses. La foi, cela devrait être bien gardé dans une boîte supplémentaire, aussi loin que possible des faits extérieurs de la vie ! La science : une affaire pour soi, un livre de caisse supplémentaire ; la foi : une affaire à part, un livre de caisse extra. Oui, ne pas mélanger les deux ! Nous voulons la foi, nous voulons même être des gens pieux - c'est ce que dit le type économique humain - plus c’est pieux, mieux c'est. - On le voit marcher aussi visiblement que possible vers l'église le dimanche avec le livre de prières, certes ; mais la religion ne doit pas jouer dans le livre de caisse, cela n'a rien à voir, sauf qu'à la première page il est écrit "Avec Dieu", mais ce n'est qu'un blasphème, n'est-ce pas ? - Ne nous dérangez pas dans nos propres cercles ! Sinon, on pourrait en conclure que la Réforme n'était en fait, à bien des égards, qu'un détour pour séculariser et confisquer les biens de l'Église et les réclamer pour les dirigeants profanes. Un prince territorial allemand ou un seigneur anglais ne pourrait certainement pas dire : "Nous sommes en train de créer une nouvelle époque dans l'histoire du monde en enlevant la terre à ceux qui la possédaient auparavant ! C'est ce que disent les socialistes modernes : nous exproprions les propriétaires des terres ! - Mais ce n'est pas ce que disaient les humains au début des temps modernes. Ils l'ont fait, et ils ont fait un brouillard sur toute l'affaire : nous sommes en train de fonder une nouvelle confession religieuse. Les humains ne savent alors pas pourquoi ils sont vraiment pieux. Mais c'est bon pour eux, cette illusion qu'ils répandent sur les vraies raisons pour lesquelles ils sont en fait pieux. C'est ainsi qu'est apparu le type humain économique.

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Vous voyez, la conscience de faire l'expérience d'un spirituel en soi a progressivement été perdue. C'est la raison spirituelle la plus profonde de la chose. Si nous remontons plus loin, avant la troisième période post-atlantique, qui se termine donc au milieu du siècle préchrétien et commence au 3e, 4e millénaire, nous arrivons encore à une structure complètement différente. Aussi paradoxal que cela puisse paraître aux humains d'aujourd'hui, au 4e millénaire, ou même au 5e millénaire, aucun humain sur terre ne croyait que c'était la chose essentielle qui descendait du père et de la mère. À l'époque, les humains croyaient encore qu'ils étaient descendus du ciel en ce qui concerne l'essentiel, si je peux m'exprimer ainsi. C'était la conviction profonde des humains. Ils ne se considéraient pas d'origine terrestre, ils se considéraient comme de l’esprit, spirituels. Et les Juifs relatent cette période où les humains ont commencé à se sentir comme des humains physiques, à se sentir comme des humains dans la chair, comme la chute de l'humain, comme le début où le péché originel s'est emparé de l'humain. Mais en réalité, ce péché originel s'est emparé de l'humain à plusieurs reprises. Tout d'abord, il s'est emparé de lui au début de la troisième période post-atlantique, lorsqu'il a reconduit une partie de lui-même jusqu'à son père et sa mère, jusqu'au sang, et qu'il a cru qu'une force spirituelle s’enfilait par-dessus. La deuxième fois, il l’a saisi lorsqu'il a commencé à considérer l'intellectuel comme simplement héréditaire. C'était vers le IVe siècle après J.-C., la deuxième chute de l'humain, car dès lors l'intellectualité était considérée comme quelque chose d'héréditaire, quelque chose de lié au corps. Et d'autres péchés viendront à l'avenir.

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C'est à nous qu’incombe dans le présent, de revenir à la spiritualité d'une autre manière. Pour ce faire, nous devons d'abord avoir la possibilité de revenir à une intellectualité spirituelle. Nous devons avoir la possibilité de relier un tel sens à la vie sur terre que, dans ce sens, une spiritualité elle-même se révèle. Si nous prenons, par exemple, les choses qui sont dans l'ébauche de ma "science secrète", nous ne pouvons pas dire que l'intellectualité avec laquelle on la comprend est d'origine physique, parce qu'on ne vient pas par la raison analytique du corps à ce qui s'y dit sur le cosmos et sur l'humain. C'est à nouveau la rééducation de l'humain à une saisie de l'intellectualité, qui est spirituelle. Pour cela, l'humanité contemporaine doit s’accommoder : tout d'abord, pouvoir envisager l'intellectualité elle-même à nouveau comme quelque chose de divin-spirituel. Alors le chemin de retour à la spiritualité sera tout à fait possible. C'est une tâche qui doit être consciemment assumée par l'humanité : revenir à la spiritualité, d'abord à une spiritualisation de l'intelligence. Les humains doivent apprendre à penser de manière à ce que cette pensée soit imprégnée de spiritualité. La meilleure façon de commencer est d'examiner l'éthique et de faire remonter l'éthique à l'imagination/la fantaisie morale, aux intuitions morales, comme je l'ai fait dans ma "Philosophie de la liberté". Si l'on voit dans la morale quelque chose qui - comme je l'ai exprimé dans ma "Philosophie de la liberté" - tire ses impulsions directement du monde spirituel, alors c'est le début de la spiritualisation de l'intellect. Je l'ai fait prudemment et discrètement d’abord dans ma "Philosophie de la liberté", parce que donc le XIXe siècle n'a pas vraiment été un siècle où en rapport à la spiritualisation était beaucoup à exiger. Mais c'est ce chemin qui est à emprunter.

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Le type d'humains économique qui est à l'origine de la Réforme voyait en fait sa tâche en faisant de toute intellectualité une pure chose de corps. Ce type d'humains économique, à l'époque de la Réforme, s'est arraché au fondement spirituel de l'humanité sur terre. On peut le montrer à l'aide d'exemples individuels. Au début et dans la première moitié du XVIe siècle, il y avait en Angleterre un homme, Thomas Cromwell – à la différence d’Oliver Cromwell - Thomas Cromwell, qui a une grande signification pour l'introduction du principe de la Réforme en Angleterre. Jacob I était cette personnalité qui voulait encore sauver le vieux règne des prêtres, et on comprend mieux Jacob I si on le considère comme le conservateur, comme celui qui voulait préserver le vieux règne des prêtres. Mais ces plans ont été contrecarrés par d'autres. Et parmi ceux qui montèrent là, qui étaient, pour ainsi dire, les premiers types d'humains économiques, il y a Thomas Cromwell. Thomas Cromwell ne peut être compris aujourd'hui que si l'on sait qu'il fait partie de ces humains qui, après une vie très courte entre la mort et la nouvelle naissance, s'incarnent à nouveau ici sur Terre. Les humains font partie des types de dirigeants qui se présentent dans les temps nouveaux, extraordinairement fréquents, qui avant leur vie actuelle sur terre n'avaient eu qu'une courte vie dans le monde spirituel. Comme vous le savez, j'ai souvent dit ici que l'un des phénomènes les plus importants de l'histoire moderne est que les pires/les plus mauvais ont été sélectionnés vers le haut pour les types de gouvernants. Pendant des années, je vous l'ai dit et répété à plusieurs reprises. Ceux qui sont réellement les dirigeants, les régents, ne sont pas sélectionnés parmi les meilleurs ; les temps font que les meilleurs sont restés à la traîne, surtout ces derniers temps ; ceux qui ont été sélectionnés à la hausse, surtout ceux qui occupent une position de leader, ne sont souvent pas les meilleurs. Il s'agit souvent de la sélection de ceux qui sont inférieurs. Et cette sélection des inférieurs était basée, selon leur nature humaine, sur le fait qu'ils ont développé une vie terrestre qui n'a eu qu'un temps très court entre la dernière vie terrestre et cette vie terrestre. C'est exactement ce que l'on constate chez de nombreuses personnalités des temps nouveaux, qui reviennent sur terre après une courte vie spirituelle. De ce fait, ils sont peu imprégnés de spiritualité. Ils ont absorbé peu d'impulsions spirituelles dans leur vie antérieure entre la mort et une nouvelle naissance. Mais ils sont d'autant plus imprégnés de tout ce qui peut seulement être donné ici par la terre.

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Il s'agissait surtout des types humains économiques, ayant une courte vie spirituelle antérieure, qui étaient complètement imprégnés de ce que seule la terre en tant que telle peut donner. Ce n'est pas comme s’il n’y avait pas des humains des temps nouveaux qui avaient fait des périodes plus longues entre la mort et la naissance, qui viendraient en considération pour les temps nouveaux ; mais ils ont été repoussés. Cela a donc entraîné le sort du développement historique de l'humanité, le karma humain général.

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Et c'est sous ces faits que la vie récente de l'humanité a eu lieu. C’est en fait pitoyable, lorsque l'on voit combien est nombreux le phénomène dans les temps nouveaux, qu'en fait, selon leur nature intérieure, des humains bien, bien meilleurs regardent des humains bien, bien pires comme des autorités particulières. C'est un phénomène général. Les vénérables autorités ne sont vraiment pas celles qui sont une sélection des meilleurs types d’humains. Le temps est venu de cesser de façon inconsciente l'adulation de la nouvelle civilisation, de passer directement aux faits réels. Car les humains doivent prendre l'habitude de regarder progressivement la vie non seulement en fonction de l'aperçu de la surface extérieure, mais aussi en fonction de la configuration intérieure des âmes. Et l'un des faits à prendre en considération est qu'il faut faire la distinction entre les humains qui ont une vie de l’esprit plus longue entre la mort et la naissance et ceux qui ont une vie de l’esprit plus courte derrière eux.

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Il faut regarder les humains du point de vue spirituel. C'est cette vision des êtres humains du point de vue spirituel qui permettra de mettre consciemment de l'ordre dans la structure sociale. Une compréhension plus approfondie de ce qui est nécessaire dans les relations sociales d'aujourd'hui ne sera acquise quand on cherche cette compréhension sur la base de connaissances spirituelles.

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Il était précisément de mon devoir, au cours de ces trois jours, de vous indiquer comment la civilisation actuelle doit être envisagée par rapport au développement futur possible de l'humanité. Voyez-vous, notre terre en tant que terre avec tout ce qui s'y trouve est déjà entrée dans sa période de décadence, sa période de décadence. J'ai également mentionné à plusieurs reprises que même des géologues raisonnables ont déjà enregistré ce fait. On peut déjà prouver extérieurement, physiquement, avec une géologie très stricte et exacte, que la terre se désagrège déjà, que le développement ascendant de la terre s'est arrêté, que nous marchons vraiment sur les mottes de terre qui se brisent. Mais il n'y a pas que le sol minéral qui se désagrège, tout ce qui circule organiquement sur la terre se désagrège déjà, se décompose déjà. Les corps des plantes, des animaux et des humains ne sont plus non plus en développement ascendant, ils sont déjà en décomposition. Nous n'avons plus l'organisation que nous avions jusqu'au 4e siècle après J.-C., ou que nous avions à l'époque de la Grèce antique. Nous avons une organisation en déclin, et avec nous, la terre est en décadence. Le physique de la terre est en décadence. J'ai attiré l'attention sur ce phénomène pour la première fois il y a de nombreuses années lors d'une conférence à Bonn, mais ces choses ne sont généralement pas prises avec le poids nécessaire. Nous sommes dans des corps fragiles, mais nous devons aussi considérer la contrepartie : nous sommes peut-être dans des corps fragiles, mais c'est précisément à partir de nos corps fragiles que la spiritualité se développe d'autant plus si seulement nous nous y adonnons.

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Avec les anciens corps, c’était ainsi, si j’ai la permission de dessiner schématiquement, que le corps (dessin de gauche, blanc) était partout imprégné de sa spiritualité (rouge), le corps absorbait partout la spiritualité. Aujourd'hui, c'est ainsi que notre corps est souvent fragile. Il est fragile, il est en décadence, et la spiritualité (dessin à droite, rouge) se répand partout, elle devient partout libre du corps.

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Si nous ne faisons qu'entrer dans ce domaine, nous pouvons saisir la spiritualité partout dans l'âme tout de suite à cause de la fragilité de nos corps.

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Mais il est nécessaire que nous ne nous appuyions pas sur le physique, mais il est nécessaire que nous nous tournions vers le spirituel à cause de notre fragilité. Tout ce qui est physique devient fragile, tout ce qui est physique sur terre est déjà en décomposition, et on n’a pas la permission d’espérer sur le physique, mais on peut seulement attendre quelque chose de ce qui - si je peux m'exprimer de façon triviale - vient à pulvérisation parce que le physique est en décomposition : du spirituel d'âme.

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De cela vous envisagez une chose. Nous sommes liés par notre corps aux conditions physiques de la terre, et les conditions de la terre s'expriment socialement dans les conditions économiques ; comme tout est fragile, tout est en décadence, les conditions économiques sont aussi dans une certaine relation en décadence. Et un idiot aujourd'hui est celui qui croit que les rapports économiques peuvent être régénérés par les rapports économiques sans plus. Au fond, celui qui rêve aujourd'hui d'un paradis économique sur terre par des mesures purement économiques est comme quelqu'un qui a un cadavre devant lui et qui veut le galvaniser, veut le faire revivre. Par conséquent, prenez toutes les théories purement économiques qui existent aujourd'hui, laissez les gens vous raconter comment organiser la vie de l’économie par la vie de l’économie selon leurs propres lois, laissez-les vous dire comment organiser la production, comment passer de la propriété privée à la propriété commune, et ainsi de suite : tout cela est basé sur la fausse croyance que la vie économique peut être régénérée à partir de la vie économique elle-même, alors que la vérité est que tout ce qui est physique dans la vie de l’économie est aussi en décomposition par soi-même. Quand quelque chose est en décomposition par soi-même, alors elle peut seulement être guérie périodiquement, c'est-à-dire que nous avons besoin d'un remède pour la vie de l’économie qui se décompose constamment en elle-même. La vie de l’économie, si elle était laissée à elle-même, si on en faisait ce que Lénine et Trotsky veulent en faire, ne cesserait de se dégrader, de tomber malade. Par conséquent, en tant qu'antipôle de la vie économique, la guérison doit aussi être constamment présente : c'est la vie de l’esprit indépendante lui faisant face. Si vous avez un malade, ou celui qui peut tomber malade tout le temps, vous devez avoir un médecin à ses côtés tout le temps. Si vous avez une vie de l’économie qui est continuellement mûre pour la décomposition à cause de l’évolution de la Terre par elle-même, alors vous avez besoin là contre la vie de l’esprit intérieure continuellement guérissante. C'est le rapport intérieur. C'est en lien avec une cosmogonie saine que nous obtenons une vie de l’esprit indépendante. Et sans une vie de l’esprit indépendante, qui est une sagesse de guérison continue, qui est à côté de la vie de l’économie, qui est continuellement dotée d'une tendance à la décadence, l'humanité n'avancera pas. Car c'est une folie de vouloir régénérer la vie économique à partir d'elle-même. Il faut placer le pouvoir de guérison dans une vie spirituelle indépendante à côté de cette vie économique, et les deux doivent être reliés par la vie juridique neutre. Nous n'arrivons même pas à une compréhension correspondante de ce qui est nécessaire pour le présent, si nous ne sommes pas capables de voir que la vie physique de la Terre est déjà en décomposition. C'est parce que nous ne comprenons pas cela qu'il y a aujourd'hui tant de’humains qui croient que nous pouvons sortir comme par magie de la vie économique elle-même toutes sortes de moyens de régénération de cette vie économique. Ils n'existent pas. Il y a seulement la possibilité de maintenir la vie économique au moyen de la vie spirituelle juxtaposée de façon indépendante. Seul celui qui peut voir à travers ce lien mystérieux de notre vie du point de vue d'une cosmogonie vraiment moderne pourra le voir complètement.

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Pensez à la gravité des choses, à la façon dont il faut se rendre compte que les humains courent à la ruine s'ils croient encore aujourd'hui qu'ils peuvent régénérer la vie économique à partir d'elle-même, s'ils ne s'avouent pas que ce qui jaillit/se pulvérise de la vie physique est fragile et peut devenir indépendant et être là en tant que force de guérison continuelle. Les humains demandent : quels sont les moyens contre les révolutions ? - Oui, quand tant de choses se sont accumulées dans des crises d'impulsions de déclin qui est nécessaire pour une révolution, alors vient la révolution. Car les révolutions ne peuvent être contrées qu'en appliquant la force qui contrecarre la révolution de façon continue, en permanence. Si la vie économique n'est pas contrecarrée par une vie spirituelle continuellement saine, alors la vie économique se conglomérera en révolutions.

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Il est déjà nécessaire que les choses dont nous traitons ici soient prises dans leur plein poids, dans leur intégralité, que l'on ne croie pas pouvoir jouer avec la science de l’esprit. On ne peut pas jouer avec. Un sermon du dimanche après-midi ne se laisse pas menuiser à partir d'une véritable science de l’esprit. Les habitudes que les humains ont acquises à partir des anciennes confessions religieuses, où ils ne veulent développer une convoitise intérieure de l'âme qu'à travers toutes sortes d'enseignements sur la réincarnation et le karma, ne peuvent être développées à partir de ces enseignements s'ils sont pris au sérieux. Ces enseignements veulent intervenir dans la vie ; ces enseignements veulent devenir des actes à travers ce qu'ils sont eux-mêmes. Il n'est donc pas conforme à un quelconque caprice subjectif que ce qui vit dans la science de l’esprit doive maintenant aussi se développer dans toutes sortes d'idées sociales, mais c'est fondamentalement une évidence. Cela fait partie de tout cela. Quiconque parle au sens moderne de science de la nature du développement et de l'évolution et n'a aucune idée que dans l'évolution il y a d'abord une ascension puis un déclin ne voudra pas comprendre que nous vivons déjà dans un déclin en ce qui concerne l’évolution de la Terre, et il voudra, de ce qui décline, en élaborer des forces pour une régénération. Cela n'est plus possible.

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Ce que je voulais vous suggérer avant tout à travers ces trois conférences, c'est que soit vraiment pleinement envisagé le sérieux profond de ce qu'est le spirituel-scientifique. Il n'est pas possible de jouer avec le spirituel-scientifique ; tout au plus s'il est dilué dans toutes sortes de sectarismes mystiques, mais les humains qui pensent pouvoir jouer avec lui font très mal. Il n'est tout simplement pas possible de jouer avec le spirituel-scientifique.

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Il y a beaucoup d'opposants à ce qui est représenté dans cette science de l’esprit orientée anthroposophiquement. Pesque tous ces humains exerceront de l’opposition qui aimeraient jouer - « mystifier", j'aimerais l'appeler - avec la vie spirituelle-scientifique. Mystique : mystifier. Ceux qui veulent mystifier ne pourront finalement pas faire face à la science de l’esprit, car ils ne veulent pas vraiment ressentir le sérieux de la vie. C'est pourquoi il y a tant d'opposants à la science de l’esprit, et surtout il y a beaucoup d'opposants qui deviennent des opposants à partir de toutes sortes de trous dans le mysticisme. Récemment, une nouvelle offensive a été lancée contre la science de l’esprit parce qu'on dit qu’elle porterait un caractère scientifique et que ce qui est une véritable expérience du monde spirituel doit être le fruit d'une expérience directe du spirituel, et non d'une quelconque chose scientifique qui pourrait y jouer un rôle. Une nouvelle offensive vient juste de sortir du coin où nous avons beaucoup travaillé, mais où peu à peu des trucs de plus en plus mystérieux et gluants sortent, tout de suite de cette direction. À nouveau est maintenant quand aussi peut-être dans une autre maison d'édition, un livre vient d'être publié dans le coin de Munich qui veut essentiellement représenter une telle offensive et s'appelle "Vom lebendigen Gotten" (Du Dieu vivant), un livre mystique.

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Voir ces choses à notre époque sociale sérieuse montre à quel point la frivolité spirituelle et le cynisme de sorte spirituelle sont présents dans notre vie. Cela doit sortir. Et il doit être pris au sérieux l’aspiration de la vie spirituelle hors du temps décadent. On doit avec audace et impartialité pouvoir s'opposer à la dégradation/au déclin de la Terre, car ce qui meurt physiquement donne naissance à ce qui vit spirituellement. Mais tout jeu avec les choses spirituelles devrait être ressenti avec sensibilité par le scientifique spirituel d'orientation anthroposophique qui ressent vraiment le spirituel, et rien ne devrait être moins sympathique parmi nous qu'une sorte de sectarisme, une sorte de mysticisme. Car cela ne pénètre pas dans les mondes spirituels ; au contraire, cela déplace les chemins vers le monde spirituel. Mais ce sont précisément les voies d'accès aux mondes spirituels dont nous avons besoin si nous voulons vraiment faire du progrès social. C'est pourquoi c'est aujourd'hui que nous devons nous poser sérieusement la question la plus importante de la vie : que pouvons-nous faire, faire énergiquement, afin de saisir les impulsions réellement contemporaines ?

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Voyez-vous, ce bâtiment est là maintenant. Il est là et attend d'être pris au sérieux par le monde, d'être pris au sérieux par le monde afin qu’on voie vraiment : il est consciemment construit dans un temps de déclin, mais pour en attraper le spirituel de ce temps de déclin. Il ne faut pas croire ici que les vieilles choses, qui sont mûres pour la décadence, peuvent être conservées. La foi doit prévaloir ici pour que le spirituel, qui doit être tout à fait différent de l'ancien, soit sorti de la décadence rampante. On ne peut pas le faire avec de petites métamorphoses culturelles. Il s'agit d'affronter sérieusement la nécessaire prise de conscience que ce n'est qu'avec de grandes impulsions culturelles que nous pourrons réaliser ce qui est nécessaire au progrès de l'humanité vers l'avenir. Nous devons nous consulter pour devenir forts, pour vraiment absorber les nouvelles impulsions. Nous devons avoir le courage, autant que possible, de faire comprendre aux humains ce que cela signifie : la Terre est en décadence, et ce qui a été préservé comme civilisation jusqu'à aujourd'hui, auquel nous nous sommes habitués, est en déclin. Mais de cette décadence, il faut sauver une nouvelle spiritualité, qui pourra être reprise dans d'autres mondes, lorsque la terre aura été complètement vers son déclin.

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Travailler en toute conscience vers un renouveau de l'art, de la science et de la liberté, voilà ce que devrait tout de suite s’attacher à ce bâtiment. Avec ce bâtiment, on a tenté de créer quelque chose qui, dans ses formes, est d’une certaine manière une insulte à tout passé. Aussi devrait-on aussi avoir le courage de saisir ce qu'il faut retirer du fait que ce bâtiment est là. Nous ne pourrons pas y parvenir, si nous nous tenons seulement à de petits moyens, si nous ne travaillons pas à présenter consciemment à l'humanité la nécessité d'une nouvelle culture spirituelle. Car seule celle-ci sera le vrai point de départ d'une nouvelle culture sociale. Le social ne sera plus retiré de l'économique, mais pourra seul être immergé dans l'économique à partir du seul spirituel. Et nous devons prendre conscience que le type économique de l'humain a fini de jouer qu'un autre type d'humain doit venir, l'humain du monde, qui est conscient que non seulement ce qui est hérédité à la Terre vit en lui, mais que vit en lui ce qui est conscient, ce qui est forces du soleil et de la lune et du ciel étoilé, qui sont des forces du monde suprasensible. Dans les formes dans lesquelles les humains peuvent le comprendre, nous devrions leur amener cela à la conscience, alors seulement nous pourrons contribuer au véritable progrès de l'humanité. Par pure transmission d’enseignements mystiques, nous ne servons à rien. Ce qui est notre mystique doit être une vraie vie de l’esprit, une vie active de l’esprit.

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C'est ce que j'ai voulu vous amener à la conscience aujourd'hui. Ce bâtiment de Dornach devrait vraiment être considéré comme le point de départ d'un grand mouvement mondial qui est complètement international et qui englobe tous les domaines de la vie spirituelle. Ce bâtiment de Dornach devrait être le point de départ pour se débarrasser de toute prédilection pour le déclinant et reprendre l'impulsion de quelque chose qui vise à un véritable renouvellement de la conscience de l'humanité. Pourrions-nous placer quelque chose comme cela dans le monde qui serait le point de départ pour sortir le spirituel de la décomposition de la Terre physique, et pourrions-nous dire : nous voulions avoir le monument pour ce point de départ avec ce bâtiment de Dornach, nous voulions sensibiliser les humains, ils doivent voir vers ce qui est voulu - si nous pouvions créer quelque chose comme cela, alors nous réaliserions ce qui repose en fait dans les impulsions de la science de l’esprit à orientation anthroposophique. Mais nous devons nous ressaisir pour créer quelque chose qui parle vraiment à l'humanité de telle sorte que nous la sensibilisions : voyez, ce qui est voulu ici, c'est ce qui réside dans le sens d'un réel développement de la conscience scientifique et artistique et de la conscience religieuse. Si nous sommes capables de parler de cette chose positive, nous aurons un effet bien plus important que si nous essayons de nous immerger dans toutes sortes de choses que les autres veulent aussi. Nous devrions avoir la conscience que nous voulons quelque chose de nouveau. Si nous y parvenons, nous accomplirons alors une tâche digne de ce nom. Mais en cette relation, nous devrions une fois parler avec nos âmes, devrions essayer d'aborder tout de suite correctement la tâche de l'anthroposophie dans ce sens.