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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
L'égoïsme de Stirner comme vécût du "Je" Egoismus Stirners als Ich-Erlebnis

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 032 321-352 (1971) 20/01/1900
Traducteur: FG v. 01/20161111 Editeur: SITE

Hart se sent donc insatisfait lors d'un regard en arrière sur le siècle. Il ne voit rien d'autre que des idoles, lesquelles induisent les êtres humains en erreur. "La moralité altruiste culmine dans les phrases : n'opprime pas, ne fait violence à personne, ne domine pas ! L'égoïste stirnerien dit : ne te laisse pas dominer, ne te laisse pas opprimer et faire violence. Que vous suiviez l'un ou l'autre conseil... il en sort pour vous et pour le monde exactement la même chose. Laissez les paroles mortes et jetez un coup d'oeil sur la chose". Mais comme, très cher monsieur Hart, quand les paroles desquelles vous parlez, indiquent quand même sur des choses, et qu'il en tiendrait seulement à vous, que vous ne voyiez pas les choses, en conséquence les paroles sont mortes pour vous. Vous vous faites quelque peu la chose légère. Vous expliquez, certes pas court et concis, mais cependant pas avec des paroles bien remplies de contenu : "Moralité altruiste et égoïste se tiennent en pleine disposition à combattre l'une face à l'autre. Chacune aimerait exterminer l'autre complètement. La philosophie de l'égoïsme nous enseigne avec le doigt dressé que chaque acte/action altruiste se passe seulement d'après l'apparence pour l'amour de l'autre, mais se passe en réalité/vérité seule pour la satisfaction du Je propre.

Certes - certes ! Mais exactement avec le même droit chaque action de l'égoïsme se laisse aussi reconnaître comme altruiste ! Cela devrait donc vous dévoiler assez clairement le vrai rapport. Il n'y a là absolument aucunes différences. Égoïsme est altruisme, altruisme est égoïsme". Mais ne remarquez-vous alors pas du tout, très honoré monsieur Hart, quelle grave philosophie vous pratiquez là ? Je veux vous montrer une fois votre façon de penser sur un autre domaine, et vous verrez, comment vous pêchez. Pensez : quelqu'un dirait, abeilles et mouches descendent d'un même insecte originel qui s'est seulement former ainsi dans un cas , autrement dans l'autre. Si on regarde des particularité spéciales des abeilles et de celles des mouches, ainsi les deux sont la même chose ; ce sont des insectes : l'abeille est une mouche ; la mouche est une abeille. Non, mon monsieur critique de l'être humain moderne, cela ne va donc pas, que vous dissolviez tout en une sauce grise dépourvue de différences et décrétez alors : " tous les grands et éternels contraires qui ont déchirés et éclatés votre penser, croire et sentir -, tous - tous sont en réalité rien que grande et éternelle identité". La culture progressiste a différenciée les choses et manifestations les unes des autres ; elle en a élaborer des concepts clairs par lesquels elle veut arriver aux compréhensions des processus et des êtres. On a analysé psychologiquement l'acte désintéressé et aussi l'égoïste, et a établit des différences. Et que là toutes choses se tiennent dans un contexte nécessaire, on a aussi examiné le rapport d'égoïsme et de désintéressement.

 

 

On a trouvé dans l'acte le plus désintéressé un reste d'égoïsme et dans l'acte le plus égoïste un reste de désintéressement ; comme dans l'abeille on trouve quelque chose de la mouche et dans la mouche quelque chose de l'abeille. Il est entièrement certain qu'avec le différencier, avec l'établissement de différences seul on n'avance pas ; on doit chercher le familier dans les manifestations. Mais en premier, on doit avoir devant soit les particularités en de claires esquisses, alors on peut partir sur leur commun. Il est justement nécessaire qu'on éclaire en tout avec la lumière de la connaissance. La lumière du jour est l'élément de la connaissance. Vous, monsieur Hart, vous répandez une obscurité nocturne sur tous les objets. Ne savez-vous donc pas que dans la nuit toutes les vaches sont noires ? Vous dites : " Monde et moi. Ce ne sont que deux mots différents pour un seul et même être". Non, mon cher, ce sont deux mots pour deux êtres entièrement différents desquels on regarde chaque particulier pour soi et alors on doit chercher leur parenté, leur rapport réel. Mais vous ne vous pensez rien de correct chez les mots et à cause de cela tout s'estompe pour vous en une bouillie originelle indéterminée. Non, vous glissez trop vite au loin par dessus les idées pleines de contenu, que les siècles ont engendrés ; vous vous laissez échapper le contenu et gardez les cosses vides des mots dans la main; et alors vous vous placez là et expliquez : " Rien n'est plus infructueux qu'un combat autour des concepts". Toutefois, quand les concepts seraient les choses dépourvues d'être, que vous comprenez la dessous, alors vous auriez raison. Qui dans " Monde et Je " ne voit pas plus loin que vous, aimerai toujours les jeter ensemble.

Mais il y a encore autre chose, ceux-là regardent dehors dans le monde des diversités, qui repose étendu devant les sens, et que nous cherchons à saisir en pensant ; alors vous jetez un coup d'oeil en vous et percevez quelque chose, à quoi vous dites "Je" ; et alors vous vient devant l'âme la grande question : quel rapport existe entre ce "Je" et ce monde ? Vous, monsieur Hart, vous faites cela toutefois bien confortable. "Vous voyez une et la même chose éternellement de deux côtés opposés ". O non : nous voyons deux choses : un monde, qui nous entoure, et un "Je". Et nous ne voulons pas dogmatiser partant de là la différence entre les deux avec des palabres, mais nous voulons nous approfondir dans les deux choses, pour trouver l'unité réelle, véritable dans celles-ci. acte désintéressé et égoïste ne sont pas la même chose. Ils reposent sur des bases de ressenti entièrement différentes de l'âme. Il y a certes entre eux une unité plus haute, comme il y a une unité plus haute entre abeille et mouche. J'aimerai vous exposer un mot de Hegel, très honoré monsieur Hart, qui ne vous semble pas familier. Cet homme nomme un penser, d'après lequel " tout serait un et la même chose, aussi bien et mal - ", un penser d'après la plus mauvaise manière, duquel ne devrait être question entre connaissants, mais duquel "seulement un penser encore barbare peut faire usage chez des idées". Hegel a cherché à élaborer clairement les idées de liberté, droit, devoir, beauté, vérité etc., ainsi que chacune d'entre elle se tienne devant nous plastique, pleine de contenu. Il chercha à les placer devant nos yeux spirituels, comme les fleurs et les animaux se tiennent devant nos yeux chers à notre corps. et alors il chercha à amener toutes la diversité des idées de notre esprit en un tout - à articuler les pensées, ainsi qu'elles nous apparaissent comme une grande harmonie, dans laquelle chaque particulière a une pleine validité à place.

Ainsi se tiennent aussi les fleurs particulières, les animaux particuliers les uns à côtés des autres dans la réalité, s'articulant eux mêmes à la totalité et entièreté harmonieuse. Que fait Julius Hart ? Il explique de nous, humains du dix-neuvième siècle : " Comment nous nous sommes laissé enivrer par le son de mots élevés, comme liberté, beauté, vérité, de tellement de concepts, qui s'écoulent/fluent les uns des autres dans le brouillard et la fumée, quand on veut les saisir et englober, les transposer en choses visibles par les sens et actes et ordonner la vie d'après eux ?" Non, très cher, cela repose à vous. Vous ne l'auriez pas eu pour nécessaire de vous laisser enivrer du son de mots élevés. Vous auriez mieux fait de vous approfondir dans les contenus différenciés, que les penseurs du dix-neuvième siècle ont donnés à ces mots. Cela fait mal, de devoir voir, comment quelqu'un nous fait d'abord en images miniatures de sa propre imagination les grands de l'esprit du siècle et tient alors un terrible jugement sur ce siècle.

Quel petit bonhomme Julius Hart fait de Max Stirner ! Celui-ci a éclairé avec un clair flambeau dans un domaine duquel ce balancier / cette flèche ne semble avoir aucun pressentiment. Dans un domaine dans lequel ni nos sens, ni notre pensée abstraite ne peuvent pénétrer. Il a brillé dans un domaine, où le plus haut, qu'il y a pour un être humain, nous ne percevons pas purement par les sens, ne pensons pas purement par les concepts, où nous le vivons immédiatement individuel. Dans le monde de notre "Je" nous apparaît l'essence/l'être des choses, parce qu'ici nous nous tenons en/dans une chose. Schoppenhauer a aussi pressenti quelque chose de tel.

C'est pourquoi il n'a pas cherché après la chose du "Je" dans la façon de voir sensorielle, pas dans la pensée, mais dans ce que nous vivons en nous. Il a toutefois aussitôt fait une erreur au prochain pas. Il a cherché à exprimer cet être par une abstraction, par un général. Il a dit, cet être serait le volonté. Combien plus haute se tient la pensée de Stirner vis-à-vis du "Je" ? Il savait que cet être n'est à atteindre par aucune pensée, à exprimer par aucun nom. Il savait, qu'il ne peut qu'être vécu. Toute la pensée conduit seulement jusqu'au point, où le vivre de l'intérieur doit commencer. Cela indique sur le "Je", mais ne l'exprime pas.
Julius Hart ne sait rien de cela, car il engueule Stirner avec des mots comme : " Le 'Je' qu'il avais au sens, est finalement aussi encore toujours le 'Je' pitoyable, dans la folie / chimère de connaissance la plus sombre enveloppé du réalisme naïf gauche/maladroit, qui tourne en rond dans la philosophie du surhumain comme Kaliban, comme Kaliban avec convoitise après le manteau de magie de Prosperos ; mais derrière lui se dresse, toutefois plus pressentie que clairement reconnue, une synthèse du 'Je' pur idéal, absolu de Fichte et du réel 'Je'-Un du Bouddha et du Christ. Stirner ne voit toujours encore pas pleinement au travers de l'être véritable du 'Je', mais il pressent quand même sa grandeur, et il secoue à cause de cela une riche plénitude de vérité plus profondes et puissantes sur ses lecteurs. Mais celui-ci doit aller avec une tête très claire à travers le monde de brouillard ondoyant entremêlé de 'l'unique' et entreprendre lui-même le divorce des concepts que Stirner n'a pas donné. Bien que sur chaque page le mot 'Je' apparaît plusieurs fois, ainsi Stirner ne va cependant jamais à un fort et clair examen de la représentation et confond à cause de cela souvent les images, desquelles elle se compose".

 

Ainsi n'est pas la chose. Hart exige un examen clair de la représentation "Je" et prouve avec cela, qu'il ne pressent pas du tout, de quoi il s'agit chez Stirner. Aucun nom ne nomme le "Je", aucune représentation ne peut le rendre, aucune image ne peut l'imager ; tout peut seulement indiquer dessus. Et quand Stirner " sur chaque page " utilise plusieurs fois le mot "Je", ainsi il a toujours un vécu intérieur. Hart ne peut pas vivre cela après lui et aimerait une idée, un concept, une représentation. Étrangement, à tant de passage de son livre, Julius Hart nous averti de ne donc pas surestimer les mots, les concepts, mais de nous en tenir aux choses. Et chez Stirner il a une fois la possibilité, de trouver des mots, qui ne devraient indiquer que sur une chose. Et ici, il veut des mots, des concepts. Mais Hart ne veut rien du tout savoir du "Je" concret, craint, vécu en chaque intérieur ; il rêve d'un "monde-je" abstrait, cela est pâle imitation idéelle du "Je"-particulier humain. A cause de cela il ne peut comprendre Stirner, comme il ne peut comprendre Hegel, parce ce qu'il rêve d'une grise unité dépourvue de contenu, pendant que Hegel aspire à une diversité pleine de contenu. Julius Hart croit critiquer le siècle. il critique rien plus loin que les humains que Julius Hart a fait du siècle. Pour cela le siècle ne peut rien, que de son contenu, si peu de son contenu, pût s'écouler dans Julius Hart.

Unbefriedigt fühlt sich also Hart bei einem Rückblick auf das Jahrhundert. Er sieht lauter Götzen, welche die Menschen irreführten. «Die altruistische Sittlichkeit gipfelt in dem Satze: Unterdrücke nicht, vergewaltige niemanden, herrsche nicht! Der Stirnersche Egoist sagt: Laß dich nicht beherrschen, laß dich nicht unterdrücken und nicht vergewaltigen. Ob ihr dem einen oder dem andern Rat folgt ... es kommt dabei für euch und für die Welt genau dasselbe heraus. Laßt die toten Worte und blickt auf die Sache.» Wie aber, verehrtester Herr Hart, wenn die Worte, von denen Sie sprechen, doch auf Sachen deuteten, und es nur an Ihnen läge, daß Sie die Sachen nicht sehen, folglich die Worte für Sie tot sind. Sie machen sich die Sache etwas leicht. Sie erklären, zwar nicht kurz und bündig, aber deshalb doch nicht mit sehr inhaltvollen Worten: «Altruistische und egoistische Sittlichkeit stehen in voller Kampfbereitschaft einander gegenüber. Jede möchte die andere mit Stumpf und Stiel ausrotten. Die Philosophie des Egoismus belehrt uns mit aufgehobenem Finger, daß jede altruistische Handlung nur dem Scheine nach um des Anderen willen, in Wahrheit aber allein zur Befriedigung des eigenen Ich geschieht.

 

Gewiß - gewiß! Mit genau demselben Rechte läßt sich aber auch jede Tat des Egoismus als eine altruistische Handlung deuten und erkennen! Das sollte euch doch klar genug das wahre Verhältnis enthüllen. Es liegen da überhaupt keine Gegensätze vor. Egoismus ist Altruismus, Altruismus ist Egoismus.» Aber merken Sie denn gar nicht, verehrtester Herr Hart, welche schlimme Philosophie Sie da treiben? Ich will Ihnen einmal Ihre Art zu denken auf einem anderen Gebiete zeigen, und Sie werden sehen, wie Sie sich versündigen. Denken Sie sich: Jemand sagte, Bienen und Fliegen stammen beide von einem gemeinsamen Ur-Insekt ab, das sich nur in dem einen Fall so, in dem andern anders ausgebildet hat. Sieht man von den speziellen Eigenschaften der Biene und von denen der Fliege ab, so sind beide dasselbe; sie sind Insekten: die Biene ist eine Fliege; die Fliege ist eine Biene. Nein, mein Herr Kritiker des modernen Menschen, das geht doch nicht, daß Sie alles in einer unterschiedslosen grauen Sauce auflösen und dann dekretieren: «All die großen und ewigen Gegensätze, die euer Denken, Meinen und Fühlen zerrissen und zersplittert haben -, alle - alle sind in Wahrheit nichts als große und ewige Identitäten.» Die fortschreitende Kultur hat die Dinge und Erscheinungen voneinander unterschieden; sie hat klare Begriffe herausgearbeitet, durch die sie zu dem Verständnisse der Vorgänge und Wesen kommen will. Man hat das selbstlose Handeln psychologisch analysiert, und auch das egoistische, und hat Unterschiede festgestellt. Und da alle Dinge in einem notwendigen Zusammenhänge stehen, hat man auch das Verhältnis von Egoismus und Selbstlosigkeit untersucht.

Man hat in der selbstlosesten Handlung einen Rest von Egoismus und in der egoistischsten einen Rest von Selbstlosigkeit gefunden; wie man in der Biene etwas von der Fliege und in der Fliege etwas von der Biene findet. Es ist ganz gewiß, daß man mit dem Unterscheiden, mit der Aufstellung von Gegensätzen allein nicht fortkommt; man muß das Verwandte in den Erscheinungen suchen. Aber erst muß man die Einzelheiten in klaren Umrissen vor sich haben, dann kann man auf ihr Gemeinsames losgehen. Es ist eben notwendig, daß man in alles mit dem Lichte der Erkenntnis hineinleuchtet. Das Tageslicht ist das Element des Erkennens. Sie, Herr Hart, breiten ein nächtliches Dunkel über alle Gegensätze. Wissen Sie denn nicht, daß in der Nacht alle Kühe schwarz sind? Sie sagen: «Welt und Ich. Es sind ja nur zwei verschiedene Worte für ein und dasselbe Wesen.» Nein, mein Lieber, es sind zwei Worte für zwei ganz verschiedene Wesen, von denen man jedes einzelne für sich betrachten und dann ihre Verwandtschaft, ihr reales Verhältnis suchen muß. Sie aber denken sich nichts Rechtes bei den Worten, und deshalb verschwimmt Ihnen alles in einen unbestimmten Urbrei. Nein, Sie huschen zu rasch hinweg über die inhaltsvollen Ideen, die die Jahrhunderte gezeugt haben; Sie lassen sich den Inhalt entschlüpfen und behalten die leeren Worthülsen in der Hand, und dann stellen Sie sich hin und erklären: «Nichts ist unfruchtbarer als ein Kampf um die Begriffe.» Allerdings, wenn die Begriffe die wesenlosen Dinge wären, die Sie darunter verstehen, dann hätten Sie recht. Wer in «Welt und Ich» nichts weiter sieht als Sie, der mag sie immer zusammenwerfen.

Aber es gibt noch andere, die sehen hinaus in die Welt der Mannigfaltigkeiten, die vor den Sinnen ausgebreitet liegt, und die wir denkend zu begreifen suchen; dann blicken sie in sich und nehmen etwas wahr, zu dem sie «Ich» sagen; und dann kommt ihnen die große Frage vor die Seele: welches Verhältnis besteht zwischen diesem «Ich» und jener Welt? Sie, Herr Hart, machen sich das allerdings recht bequem. «Ihr seht ein und dieselbe Sache ewig nur von zwei entgegengesetzten Seiten an.» 0 nein: wir sehen zwei Sachen: eine Welt, die uns umgibt, und ein Ich. Und wir wollen nicht mit Redereien den Unterschied zwischen beiden hinwegdogmatisieren, sondern wir wollen uns in beide Sachen vertiefen, um die reale, die wirkliche Einheit in denselben zu finden. Selbstloses und egoistisches Handeln sind nicht dasselbe. Sie beruhen auf ganz verschiedenen Gefühlsgrundlagen der Seele. Es gibt zwischen ihnen gewiß eine höhere Einheit, wie es zwischen Biene und Fliege eine höhere Einheit gibt. Ich möchte Ihnen ein Wort Hegels anführen, verehrtester Herr Hart, das Ihnen nicht bekannt zu sein scheint. Dieser Mann nennt ein Denken, nach dem «alles ein und dasselbe, auch Gut und Böse gleich sei -», ein Denken nach der schlechtesten Weise, von welchem unter Erkennenden nicht die Rede sein sollte, sondern von dem «nur ein noch barbarisches Denken bei Ideen Gebrauch machen kann». Hegel hat die Ideen von Freiheit, Recht, Pflicht, Schönheit, Wahrheit usw. klar herauszuarbeiten gesucht, so, daß eine jede von ihnen plastisch, inhaltvoll vor uns steht. Er suchte sie vor unser geistiges Auge zu stellen, wie die Blumen und die Tiere vor unserem leiblieben Auge stehen. Und dann suchte er die ganze Mannigfaltigkeit der Ideen unseres Geistes in ein Ganzes zu bringen - die Gedanken zu gliedern, so daß sie uns wie eine große Harmonie erscheinen, in der jedes Einzelne auf seinem Platz seine volle Geltung hat.

So stehen auch die einzelnen Blumen, die einzelnen Tiere der Wirklichkeit nebeneinander, sich selbst zur harmonischen Ganzheit und Allheit gliedernd. Was tut Julius Hart? Er erklärt von uns Menschen des neunzehnten Jahrhunderts: «Wie haben wir uns berauschen lassen vom Klange hoher Worte, wie Freiheit, Gleichheit, Schönheit, Wahrheit, von lauter Begriffen, die in Nebel und Rauch auseinanderfließen, wenn man sie fassen und greifen, in Sinnlichkeiten und Taten umsetzen und das Leben nach ihnen ordnen will?» Nein, Verehrtester, das liegt an Ihnen. Sie hätten es nicht nötig gehabt, sich vom KIange der hohen Worte berauschen zu lassen. Sie hätten sich lieber in den differenzierten Inhalt, den die Denker des neunzehnten Jahrhunderts diesen Worten gegeben haben, vertiefen sollen. Es tut einem weh, sehen zu müssen, wie jemand uns die Geistesgrößen des Jahrhunderts erst zu Miniaturbildchen seiner eigenen Phantasie macht und dann ein furchtbares Gericht abhält über dieses Jahrhundert.

Welchen Geistesknirps macht Julius Hart aus Max Stirner! Dieser hat mit einer hellen Fackel in ein Gebiet geleuchtet, von dem dieser Ausleger keine Ahnung zu haben scheint. In ein Gebiet, wohin weder unsere Sinne noch unser abstraktes Denken dringen können. Er hat in ein Gebiet geleuchtet, wo wir das Höchste, das es für den Menschen gibt, nicht bloß sinnlich wahrnehmen, nicht bloß begrifflich denken, wo wir es unmittelbar individuell erleben. In der Welt unseres Ich geht uns das Wesen der Dinge auf, weil wir hier in einer Sache darinnen stehen. Auch Schopenhauer hat so etwas geahnt.

 

Deshalb hat er nicht in der sinnlichen Anschauung, nicht in dem Denken nach dem Ich der Dinge gesucht, sondern in dem, was wir in uns erleben. Er hat allerdings gleich beim nächsten Schritte einen Fehler gemacht. Er hat dieses Wesen durch ein Abstraktum, durch ein Allgemeines auszudrücken gesucht. Er hat gesagt, dieses Wesen sei der Wille. Wieviel höher steht Stirners Denken dem «Ich» gegenüber? Er wußte, daß dieses Wesen durch kein Denken zu erreichen, durch keinen Namen auszudrücken ist. Er wußte, daß es nur erlebt werden kann. Alles Denken führt nur bis zu dem Punkt, wo das Erleben des Innern anfangen muß. Es deutet auf das Ich; aber es drückt es nicht aus. Julius Hart weiß davon nichts, denn er kanzelt Stirner ab mit Worten wie:«Das Ich, welches er im Sinne hatte, ist zuletzt auch noch immer das jämmerliche, im dunkelsten Erkenntnis-Wahn eingehüllte Ich des plump-naiven Realismus, das in der Übermenschphilosophie als Kaliban umherläuft, als Kaliban, lüstern nach Prosperos Zaubermantel; aber hinter ihm erhebt sich eine allerdings mehr geahnte als klar erkannte Synthese aus dem rein idealen, absoluten Ich Fichtes und dem realen Ein-Ich des Buddha und Christus. Stirner durchschaut das wahre Wesen des Ich noch immer nicht vollständig, aber doch ahnt er seine Größe, und er schüttelt deshalb eine reiche Fülle tiefster und mächtigster Wahrheiten über seine Leser aus. Aber dieser muß mit sehr klarem Kopfe durch die durcheinanderwogende Nebelwelt des "Einzigen" gehen und selber die Scheidung der Begriffe vornehmen, welche Stirner nicht gegeben hat. Obwohl auf jeder Seite das Wort Ich ein paarmal vorkommt, so geht Stirner doch niemals an eine feste und deutliche Untersuchung der Vorstellung heran und verwechselt deshalb öfter die Bilder, aus denen sie sich zusammensetzt.»

So ist die Sache nicht. Hart verlangt eine deutliche Untersuchung der Vorstellung «Ich» und beweist damit, daß er gar nicht ahnt, um was es sich bei Stirner handelt. Kein Name nennt das «Ich», keine Vorstellung kann es wiedergeben, kein Bild kann es abbilden; alles kann nur darauf hindeuten. Und wenn Stirner «auf jeder Seite» das Wort Ich ein paarmal gebraucht, so hat er immer ein inneres Erlebnis. Hart kann ihm das nicht nachleben und möchte eine Idee, einen Begriff, eine Vorstellung. Merkwürdig an so vielen Stellen seines Buches mahnt uns Julius Hart, die Worte, die Begriffe doch nicht zu überschätzen, sondern uns an die Dinge zu halten. Und bei Stirner hat er einmal Gelegenheit, Worte zu finden, die nur hindeuten sollen auf eine Sache. Und hier will er Worte, Begriffe. Aber Hart will ja gar nichts wissen von dem konkreten, gescheuten, erlebten Ich in eines jeden Innern; er träumt von einem abstrakten «Welt-Ich», das ist von dem ideellen Abklatsch des menschlichen Einzel-Ichs. Er kann deshalb Stirner nicht verstehen, wie er Hegel nicht verstehen kann, weil er von einer grauen, inhaltlosen Einheit träumt, während Hegel eine inhaltvolle Mannigfaltigkeit anstrebt. Julius Hart glaubt, das Jahrhundert zu kritisieren. Er kritisiert nichts weiter als den Menschen, den das Jahrhundert aus Julius Hart gemacht hat. Dafür kann das Jahrhundert nichts, daß in Julius Hart so wenig von seinem Inhalte einfließen konnte.