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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Penser individuel plutôt que bourgeois Individuelles statt bourgeoises Denken

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 006 207-207 (1963) 1897
Traducteur: FG v. 01/20161114 Editeur: SITE

La contemplation du monde de Goethe va seulement jusqu'à une certaine frontière. Il observe les phénomènes de lumière et de couleurs et parvient jusqu'au phénomène primordial ; il cherche à avoir ses repères à l'intérieur de la diversité de l'être des plantes et parvient à une plante originelle sensible-suprasensible. Du phénomène originel ou de la plante primordiale, il ne monte pas à des principes d'explication plus élevés. Il laisse cela aux philosophes. Il est satisfait, quand "il se trouve sur des hauteurs empiriques, où il peut embrasser à rebours toutes les expériences dans toutes leurs étapes, et en avant dans le royaume de la théorie, où il ne rentre pas, mais jette quand même un coup d'oeil". Goethe va si loin dans la contemplation de la réalité, jusqu'à ce que les idées lui jettent un coup d'oeil en retour. Dans quel rapport les idées se tiennent entre elles ; comment à l'intérieur de l'idéel l'un provient de l'autre ; ce sont des tâches, qui commencent en premier sur des hauteurs empiriques, auxquelles Goethe reste debout. "L'idée est éternelle et unique", pense-t-il, " que nous ayons aussi besoin du pluriel, n'est pas fait volontiers. Tout ce dont nous nous apercevons et dont nous pouvons parler, sont seulement des manifestation de l'idée". Mais là cependant dans le phénomène, l'idée apparaît comme une multiplicité d'idées particulières, par ex. l'idée de la plante, l'idée de l'animal, ainsi celles-ci doivent se laisser reconduire à une forme fondamentale, comme la plante se laisse reconduire sur la feuille. Aussi les idées particulières sont seulement différentes dans leur apparition, dans leur essence/être vrai elles sont identiques. C'est donc justement ainsi au sens de la conception du monde goethéenne, de parler d'une métamorphose des idées comme d'une métamorphose des plantes.

Le philosophe, qui a tenter d'exposer cette métamorphose des idées, est Hegel. Il est par cela le philosophe de la conception du monde de Goethe. Il part de l'idée la plus simple, le pur "être". En celle-ci se cache pleinement la véritable forme des phénomènes du monde. Dont le riche contenu devient l'abstraction la plus anémiée. On a reproché à Hegel qu'il dérive l'entièreté pleine du monde des idées du pur "être". Mais le pur être contient "d'après l'idée" le monde entier des idées, comme la feuille d'après l'idée contient la plante entière. Hegel poursuit la métamorphose de l'idée du pur être abstrait jusqu'au niveau dans lequel l'idée devient immédiatement phénomène. Il regarde comme ce plus haut niveau le phénomène de la philosophie elle-même. Car dans la philosophie, les idées agissantes dans le monde sont regardées dans leur forme originelle propre. En parlant de la manière à Goethe, on pourrait dire à peu près : la philosophie est l'idée dans sa plus grande extension ; le pur être est l'idée dans son tirage ensemble le plus extérieur. Que Hegel voit dans la philosophie la plus complète métamorphose de l'idée prouve que la vraie observation de lui-même lui repose justement aussi loin qu'à Goethe. Une chose a atteint sa plus haute métamorphose quand elle fait ressortir son plein contenu dans la perception, dans la vie immédiate. Mais la philosophie contient le contenu d'idées du monde non en formes de la vie, mais en forme de pensées. L'idée vivante, l'idée comme perception, est seule donnée à l'observation de soi humaine. La philosophie de Hegel n'est pas une conception du monde de la liberté, parce qu'elle ne cherche pas le contenu du monde dans sa plus haute forme sur la base de la personnalité humaine. Sur cette base, tout contenu devient entièrement individuel.

 

Hegel ne cherche pas cet individuel mais le général/universel, le genre/l'ordre. C'est pourquoi il reporte l'origine du moral non pas dans l'individu humain, mais dans l'ordre du monde reposant hors l'être humain, lequel devrait contenir les idées morales. L'être humain ne se donne pas lui-même son but/objectif moral, mais il a à s'articuler dans l'ordonnance morale du monde. Le particulier, l'individuel vaut pour ainsi dire comme le mauvais, quand il persiste dans sa particularité. Il obtient sa valeur en premier à l'intérieur du tout. Cela est la mentalité de la bourgeoisie, pense Max Stirner "et son poète Goethe, comme son philosophe Hegel, ont su exalter l'indépendance du sujet à l'objet, de l'obéissant vis-à-vis du monde objectif et ainsi de suite". Avec cela est de nouveau placé une autre sorte de représentation unilatérale. A Hegel comme à Goethe manque la façon de voir de la liberté, parce qu'aux deux la façon de voir de l'être le plus intérieur part du monde des pensées. Hegel se sent absolument comme philosophe de la conception du monde goethéenne. Il écrit le 20 février 1821 à Goethe : " Le simple et l'abstrait, que vous nommez très pertinemment le phénomène primordial, vous le placez au sommet, démontrez alors les phénomènes concrets comme apparaissant par l'arriver de manières d'influencer et de circonstances supplémentaires et régissez le déroulement entier ainsi que la succession progresse des conditions simples aux plus assemblées, et ainsi rangé, le réalisé apparaît maintenant dans sa clarté par cette décomposition. En ressentir le phénomène primordial, le libérer des autres environnements lui étant lui-même fortuit, - c'est saisir abstraitement, comme nous appelons cela, cela je le tiens pour une chose du grand sens spirituel de la nature, ainsi comme chaque démarche absolument pour le véritablement scientifique de la connaissance dans ce champ"....

"Ai-je la permission [...], mais maintenant aussi de parler encore de l'intérêt particulier, lequel a un tel phénomène primordial mis en avant, pour nous philosophes, que nommément nous pouvons utiliser un tel préparat pour ainsi dire dans l'utilité philosophique ! - Avons nous en effet enfin notre absolu tout d'abord [austernhaftes], gris ou entièrement noir... Absolu recherché quand même contre air et lumière , qu'il est devenu convoité de même, ainsi nous avons besoin des emplacements de fenêtre, pour le conduire complètement à la lumière du jour ; nos schèmes s'évaporeraient/s'envoleraient en vapeur/brume, quand nous voudrions pour ainsi dire les transposer ainsi dans la société multicolore embrouillée du monde [widerhältigen]. Ici nous viennent maintenant à la rencontre [...] des phénomènes primordiaux servant à se déplacer en planant ; dans cet entre deux lumières, spirituelle et saisissable par sa sensorialité, se saluent l'un l'autre les deux mondes - notre abstru et l'être-là apparaissant".

Aussi quand la conception du monde de Goethe et la philosophie de Hegel se corresponde l'une l'autre pleinement, ainsi on se tromperait quand même beaucoup, quand on voudrait reconnaître la même valeur aux prestations de pensée de Goethe et à celles de Hegel. Dans les deux vit la même sorte de représentation. Les deux veulent éviter la perception de soi-même. Cependant Goethe a placé sa réflexion sur des domaines, dans lesquels le manque de la perception n'agit pas dommageable. A-t-il aussi jamais vu le monde des idées comme perception ; il a quand même vécut dans le monde des idées et laissé ses observations passer à travers de lui. Hegel a justement aussi peu que Goethe regardé le monde des idées comme perception, comme être-là de l'esprit individuel. Mais il a tout de suite placer ses réflexions par dessus le monde des idées.
Celles-ci sont par cela de travers et contraires à la vérité d'après beaucoup de directions. Hegel aurait placé des observations sur la nature, ainsi elles seraient justement ainsi devenues pleines de valeur comme celles de Goethe ; Goethe aurait-il voulu établir une construction de pensées philosophiques, ainsi aurait-il délaissé la sûre façon de voir de la réalité vraie, qui l'a accompagnée dans ses contemplations de la nature.

 

 

Goethes Weltbetrachtung geht nur bis zu einer gewissen Grenze. Er beobachtet die Licht- und Farbenerscheinungen und dringt bis zum Urphänomen vor; er sucht sich innerhalb der Mannigfaltigkeit des Pflanzenwesens zurechtzufinden und gelangt zu seiner sinnlich-übersinnlichen Urpflanze. Von dem Urphänomen oder der Urpflanze steigt er nicht zu höheren Erklärungsprinzipien auf. Das überläßt er den Philosophen. Er ist befriedigt, wenn «er sich auf der empirischen Höhe befindet, wo er rückwärts die Erfahrung in allen ihren Stufen überschauen, und vorwärts in das Reich der Theorie, wo nicht eintreten, doch einblicken kann». Goethe geht in der Betrachtung des Wirklichen so weit, bis ihm die Ideen entgegenblicken. In welchem Zusammenhange die Ideen untereinander stehen; wie innerhalb des Ideellen das eine aus dem andern hervorgeht; das sind Aufgaben, die auf der empirischen Höhe erst beginnen, auf der Goethe stehen bleibt. «Die Idee ist ewig und einzig», meint er, «daß wir auch den Plural brauchen, ist nicht wohlgetan. Alles, was wir gewahr werden und wovon wir reden können, sind nur Manifestationen der Idee.» Da aber doch in der Erscheinung die Idee als eine Vielheit von Einzelideen auftritt, z.B. Idee der Pflanze, Idee des Tieres, so müssen diese sich auf eine Grundform zurückführen lassen, wie die Pflanze sich auf das Blatt zurückführen läßt. Auch die einzelnen Ideen sind nur in ihrer Erscheinung verschieden; in ihrem wahren Wesen sind sie identisch. Es ist also ebenso im Sinne der Goetheschen Weltanschauung, von einer Metamorphose der Ideen wie von einer Metamorphose der Pflanzen zu reden.

 

 

Der Philosoph, der diese Metamorphose der Ideen darzustellen versucht hat, ist Hegel. Er ist dadurch der Philosoph der Goetheschen Weltanschauung. Von der einfachsten Idee, dem reinen «Sein» geht er aus. In diesem verbirgt sich die wahrhafte Gestalt der Welterscheinungen vollständig. Deren reicher Inhalt wird zum blutarmen Abstraktum. Man hat Hegel vorgeworfen, daß er aus dem reinen «Sein» die ganze inhaltvolle Welt der Ideen ableitet. Aber das reine Sein enthält «der Idee nach» die ganze Ideenwelt, wie das Blatt der Idee nach die ganze Pflanze enthält. Hegel verfolgt die Metamorphosen der Idee von dem reinen abstrakten Sein bis zu der Stufe, in der die Idee unmittelbar wirkliche Erscheinung wird. Er betrachtet als diese höchste Stufe die Erscheinung der Philosophie selbst. Denn in der Philosophie werden die in der Welt wirksamen Ideen in ihrer ureigenen Gestalt angeschaut. In Goethes Weise gesprochen könnte man etwa sagen: die Philosophie ist die Idee in ihrer größten Ausbreitung; das reine Sein ist die Idee in ihrer äußersten Zusammenziehung. Daß Hegel in der Philosophie die vollkommenste Metamorphose der Idee sieht, beweist, daß ihm die wahre Selbstbeobachtung ebenso ferne liegt wie Goethe. Ein Ding hat seine höchste Metamorphose erreicht, wenn es in der Wahrnehmung, im unmittelbaren Leben seinen vollen Inhalt herausarbeitet. Die Philosophie aber enthält den Ideengehalt der Welt nicht in Form des Lebens, sondern in Form von Gedanken. Die lebendige Idee, die Idee als Wahrnehmung, ist allein der menschlichen Selbstbeobachtung gegeben. Hegels Philosophie ist keine Weltanschauung der Freiheit, weil sie den Weltinhalt in seiner höchsten Form nicht auf dem Grunde der menschlichen Persönlichkeit sucht. Auf diesem Grunde wird aller Inhalt ganz individuell.

Nicht dieses Individuelle sucht Hegel, sondern das Allgemeine, die Gattung. Er verlegt den Ursprung des Sittlichen daher auch nicht in das menschliche Individuum, sondern in die außer dem Menschen liegende Weltordnung, welche die sittlichen Ideen enthalten soll. Der Mensch gibt sich nicht selbst sein sittliches Ziel, sondern er hat sich der sittlichen Weltordnung einzugliedern. Das Einzelne, Individuelle gilt Hegel geradezu als das Schlechte, wenn es in seiner Einzelheit verharrt. Erst innerhalb des Ganzen erhält es seinen Wert. Dies ist die Gesinnung der Bourgeoisie, meint Max Stirner «und ihr Dichter Goethe, wie ihr Philosoph Hegel haben die Abhängigkeit des Subjekts vom Objekte, den Gehorsam gegen die objektive Welt usw. zu verherrlichen gewußt». Damit ist wieder eine andere einseitige Vorstellungsart hingestellt. Hegel wie Goethe fehlt die Anschauung der Freiheit, weil beiden die Anschauung des innersten Wesens der Gedankenwelt abgeht. Hegel fühlt sich durchaus als Philosoph der Goetheschen Weltanschauung. Er schreibt am 20. Februar 1821 an Goethe: «Das Einfache und Abstrakte, was Sie sehr treffend das Urphänomen nennen, stellen Sie an die Spitze, zeigen dann die konkreten Erscheinungen auf als entstehend durch das Hinzukommen weiterer Einwirkungsweisen und Umstände und regieren den ganzen Verlauf so, daß die Reihenfolge von den einfachen Bedingungen zu den zusammengesetztern fortschreitet, und so rangiert, das Verwickelte nun durch diese Dekomposition in seiner Klarheit erscheint. Das Urphänomen auszuspüren, es von den andern, ihm selbst zufälligen Umgebungen zu befreien, - es abstrakt, wie wir dies heißen, aufzufassen, dies halte ich für eine Sache des großen geistigen Natursinns, sowie jenen Gang überhaupt für das wahrhaft Wissenschaftliche der Erkenntnis in diesem Felde.» ...

 

«Darf ich Ew. usw. aber nun auch noch von dem besondern Interesse sprechen, welches ein so herausgehobenes Urphänomen für uns Philosophen hat, daß wir nämlich ein solches Präparat geradezu in den philosophischen Nutzen verwenden können! - Haben wir nämlich endlich unser zunächst austernhaftes, graues oder ganz schwarzes ... Absolutes doch gegen Luft und Licht hingearbeitet, daß es desselben begehrlich geworden, so brauchen wir Fensterstellen, um es vollends an das Licht des Tages herauszuführen; unsere Schemen würden zu Dunst verschweben, wenn wir sie so geradezu in die bunte verworrene Gesellschaft der widerhältigen Welt versetzen wollten. Hier kommen uns nun Ew. usw. Urphänomene vortrefflich zustatten; in diesem Zwielichte, geistig und begreiflich durch seine Einfachheit, sichtlich oder greiflich durch seine Sinnlichkeit, begrüßen sich die beiden Welten - unser Abstruses und das erscheinende Dasein einander.»

 

Wenn auch Goethes Weltanschauung und Hegels Philosophie einander vollkommen entsprechen, so würde man sich doch sehr irren, wenn man den Gedanken-Leistungen Goethes und denen Hegels den gleichen Wert zuerkennen wollte. In beiden lebt dieselbe Vorstellungsweise. Beide wollen die Selbstwahrnehmung vermeiden. Doch hat Goethe seine Reflexionen auf Gebieten angestellt, in denen der Mangel der Wahrnehmung nicht schädlich wirkt. Hat er auch nie die Ideenwelt als Wahrnehmung gesehen; er hat doch in der Ideenwelt gelebt und seine Beobachtungen von ihr durchdringen lassen. Hegel hat die Ideenwelt ebensowenig wie Goethe als Wahrnehmung, als individuelles Geist-Dasein geschaut. Er hat aber gerade über die Ideenwelt seine Reflexionen angestellt.

 

Diese sind daher nach vielen Richtungen hin schief und unwahr. Hätte Hegel Beobachtungen über die Natur angestellt, so wären sie wohl ebenso wertvoll geworden wie diejenigen Goethes; hätte Goethe ein philosophisches Gedankengebäude aufstellen wollen, so hätte ihn wohl die sichere Anschauung der wahren Wirklichkeit verlassen, die ihn bei seinen Naturbetrachtungen geleitet hat.