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Collection: 09 - Nationalisme et âmes de peuple
Sujet : Différences plutôt que similitudes entre les religions
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA121 138-140 (1982) 14/06/1910
Traducteur: Editeur: Triades

 

SI l'on veut étudier l'histoire des peuples germano-nordiques et les impulsions spirituelles qui s'y expriment, il faut voir tout d'abord quel est le
caractère fondamental de leur mythologie ; je vous l'ai déjà dit : malgré certaines ressemblances avec d'autres, cette mythologie a pourtant quelque chose de très particulier. Ses éléments essentiels sont communs à tous les peuples de souche germanique, de sorte qu'elle s'est répandue très loin vers le sud. Si les diverses formes qu'elle a prises se ressemblent, c'est parce qu'elles ont toutes pour base une même vue de l'esprit. Par leur fond commun, elles se distinguent en effet très nettement des autres mythologies, la grecque, la romaine, à plus forte raison l'égyptienne.

 

 

 

 

Certaines hypothèses — dont l'exposé nous entraînerait trop loin — n'ont que trop tendance aujourd'hui à s'implanter en ce qui concerne l'histoire comparée des religions des différents peuples. L'étude comparative des religions, des mythologies soulève actuellement beaucoup d'enthousiasme. Or dans ce domaine il est facile de commettre les plus grosses erreurs. Que se passe-t-il d'ordinaire lorsqu'on compare entre elles les mythologies, les religions ? On compare leurs ressemblances extérieures, les légendes des dieux, on cherche à montrer qu'une divinité qui figure dans une certaine mythologie se retrouve aussi dans d'autres, etc... Cette façon de ne comparer que les aspects extérieurs est, pour celui qui connaît le véritable état des choses, ce qu'il y a de plus gênant dans les tendances de la science actuell

 

 

 

 

 

 

e. Il a l'impression qu'on vient leur dire : « J'ai connu quelqu'un il y a 30 ans qui portait un uniforme composé d'un pantalon bleu, d'un dolman rouge et d'un képi, etc... » et qu'on ajoutait aussitôt : « J'ai aussi connu quelqu'un il y a vingt ans sous le même uniforme et encore quelqu'un il y a dix ans, toujours avec le même uniforme. » Se figurer qu'on puisse comparer les personnalités de ces trois êtres parce qu'ils étaient vêtus de la même façon serait commettre une grande erreur, car des hommes très différents peuvent à différentes époques porter un même uniforme ; la seule chose qui compte, c'est l'homme qui le porte. Ma comparaison est un peu tirée par les cheveux, mais c'est bien ce qui se passe lorsqu'en comparant les religions différentes, on fait un rapprochement par exemple entre Adonis et le Christ. La comparaison ne porte que sur l'uniforme. Or le vêtement et les qualités des êtres peuvent être les mêmes ou très semblables dans les légendes mais ce qui importe, c'est l'individualité spirituelle, divine, qui les revêt, et, lorsqu'il s'agit d'individualités aussi différentes qu'Adonis et le Christ, les comparer n'a pas plus de sens que si l'on compare des uniformes.
Ce genre de rapprochement plaît pourtant beaucoup de nos jours. Mais l'intéressant, ce n'est pas ce que donne aujourd'hui l'étude comparative des religions avec ses méthodes purement superficielles. Il s'agit bien plutôt de savoir, d'après les différences entre les Ames des peuples, comment tel ou tel peuple en est arrivé, soit à sa mythologie, soit à sa théologie particulière, soit encore à sa philosophie.