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Collection: 08 - L'IMPULSION SOCIALE ANTHROPOSOPHIQUE
Sujet : Penser antisocial en morale, art et religion.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA082 030-040 (1994) - vendredi 7 avril 1922
Original
Traducteur: FG v. 01/20170904 Editeur: SITE

 

Quand je parle de la conscience de soi, de la conscience Je [] de l'humain moderne, ainsi je ne pense par aucun chemin seulement à ce qui apparaît, pour ainsi dire, dans la solitude de la salle des philosophes. De la conscience de soi de l'être humain, c'est-à-dire de la saisie autonome de l'idée, du concept, Hegel a développé une vision du monde de manière grandiose. Nous voyons justement dans la philosophie hegelienne seulement une forme de réalisation infiniment géniale de ce que la conscience de soi peut expérimenter en elle-même quand elle deviendra pleinement consciente de son soi. Et nous voyons de l'autre côté dans les anti-hégéliens, au moins quand ils sont philosophes, comment ils partent aussi de la conscience de soi. Ils méprisent les hégéliens, méprisent ces larges formations dans l'idéel-spirituel, comme elles ont été atteintes par Hegel à partir de la conscience humaine. Ils veulent rester à un point vers lequel ils regardent toujours de nouveau, dans leur conscience de soi, qui ne s'élargit pas, comme chez Hegel, mais ils partent aussi de la conscience de soi. [...] Mais cette conscience de soi se montre, depuis le siècle dernier, non pas purement pour le philosophe chercheur, mais elle se montre dans tous les domaines humains, et pour ceux-là je le pense en fait. Tout comme l'humain actuel pense sur lui-même, comme il ressent fortement en lui-même son propre être, son Je - certes, il ne sera pas remarqué par la recherche historique extérieure, mais la recherche historique intérieure le sait - , ainsi l'humain n'a simplement pas pensé sur lui-même, rien de reconnu et su avant le 15ᵉ siècle. Là était plus vague intérieurement. Là, on n'a pas dit avec cette intensité "Je", comme on peut le dire depuis dans l'humanité civilisée.

Ainsi, une intensification générale du vécu intérieur s'est produite. Cette intensification du vécu intérieur se manifeste dans le domaine de la science, en rejetant entièrement la croyance en l'autorité, en acceptant à juste titre ce qui se laisse justifier devant sa propre conscience. Cela se manifeste dans le domaine artistique, en ce que l'être humain veut aussi incorporer dans l'œuvre d'art comprendre ce qu'il peut vivre dans sa plus profonde conscience de soi. Cela se montre dans le domaine religieux, dans laquelle l'humain peut seulement expérimenter pleinement un divin, lorsqu'il s'incline dans son soi le plus intérieur, qu'il vit intensément, qu'il veut intensément vivre ensemble avec le Divin [], quand il devrait avoir une validité , une signification pour lui. Dans la morale, l'humain aspire - comme je l'ai déjà montré dans ma «Philosophie de la Liberté» dans les années quatre vingt-dix du siècle dernier – à des impulsions, à des motifs éthiques, à des régulations éthiques de la vie, qui proviennent de cette racine de sa forte conscience de soi. Et dans la vie sociale, nous avons donc ce phénomène particulier aujourd'hui, que partout des exigences sociales se présentent, que partout sera dit : nous avons besoin d'une formation sociale de la vie -,mais, que fondamentalement, le sentiment humain est très éloigné de sentiments sociaux, de sensations sociales. Et tout de suite parce que le sentiment social nous manque, nous exigeons la formation sociale de la vie. Nous aimerions que vienne de l'extérieur ce qui manque en fait à l'intérieur. Nous disons : nous devons devenir des êtres sociaux -, parce que dans l'ère moderne, tout de suite parce que l'esprit de science, est devenu grand, pris au fond seulement dans notre Je sont devenu grand nos antisociaux et aujourd'hui, nous cherchons après l'équilibre entre ce Je fort et les exigences sociales.

Et ainsi, cette conscience de soi de l'humain vient nous vers nous dans tous les domaines. Celui qui étudie aujourd'hui la question sociale à partir de l'organisation du travail humain, celui qui a un cœur et un sens pour ce qui est devenu la question sociale sous l'influence de la technique moderne, qui a amené l'homme si loin en de si vastes cercles du lien immédiat avec un travail rempli de joie; qui l'a placé à la machine indifférente – il sait comment aussi dans ce domaine la volonté sociale [] ne peut pas provenir de la conscience de soi éveillée, parce que cette conscience de soi éveillée est placée devant quelque chose, devant la machine, qui vis-à-vis de cette conscience de soi peut le moins se sentir pleinement satisfait.

Maintenant, cela se tient d'un côté : la conscience de soi de l'humain moderne. Mais comment cette conscience de soi pouvait-elle venir à cette force, qu'elle a maintenant une fois ? Par quoi cette humanité moderne a-t-elle éveillé » à cette forte conscience de soi ? On peut seulement venir à cette conscience de soi tout d'abord par un développement particulier de la des pensées -, de la vie idéelle. La pensée n'a pas joué dans les époques antérieures de l'humanité le rôle comme dans les temps modernes. Mais tout de suite en ce que les humains sont devenus capables de penser de manière de plus en plus abstraite, de plus en plus intellectuellement, la conscience de soi est devenue forte. La conscience de soi est devenu forte tout de suite sous la force de la pensée. Ainsi, l'humain est venu à former la pensée aux plus hauts sommets, alors qu'auparavant il vivait plus dans le ressentir, dans le contempler/regarder, dans l'intuition et l'imagination et l'inspiration, Quand aussi celles-ci étaient aussi de l'ordre du rêve et inconscientes. L'humain a formée la pensée, et avec la pensée, il lui a été possible d'atteindre dans la pensée une forte conscience de soi.
Mais avec cela l'humain est arrivé à une unilatéralité dans notre vie de l'esprit. La pensée elle s'éloigne de la réalité. Qui ne devrait pas avoir le sentiment que la pensée ne peut jamais atteindre la réalité à part entière, que la pensée ne reste qu'une image de la réalité ? Avec une image de la réalité, nous avons attiré à nous notre forte conscience de soi [] en tant qu'humanité moderne. C'est pourquoi, c'est ainsi : quand les humains ne se l'amène aussi pas encore pleinement à la conscience, quand aussi les humains ne peuvent pas encore l'exprimer, ils sentent, ils ressentent, et la jeunesse d'aujourd'hui le ressent avec une intensité particulière que l'humain se tient là avec des pensées étrangères à la réalité. Il se tient une fois vis-à-vis de la réalité avec sa conscience de soi, la conscience de soi, qui a été saisie en pensant. Elle ne peut pas aller à la vie, elle reste image. Elle est impuissante vis-à-vis de la vie. Nous sommes complètement en nous-mêmes dans notre conscience de soi, nous nous plaçons intérieurement aussi fortement que possible sur nous-mêmes, mais nous sommes impuissants, nous ne pénétrons pas avec les pensées vers en bas dans la réalité. Cela est est l'un des pôles de notre vie de l'esprit moderne : l'impuissance de la pensée consciente de soi.
Ce sentiment d'impuissance de son propre Je est imprègne/traverse l'humanité moderne. Ce la rend cette humanité moderne ainsi qu'elle approche la vie sans joie, sans dévotion intérieure, même sans compréhension, parce que toujours le Je fortement développée, la forte conscience de soi, doit se sentir elle-même impuissante vis-à-vis de cette vie dans laquelle on a soi-même à travailler. Cela est l'un des pôles.

Et l'autre pôle, il se présente pour l'humanité moderne par ce que, pendant que par le passé l'être humain saisissait des profondeurs de son être de l'âme toutes sortes de choses ou, comme on aime le dire aujourd'hui, croyait avoir saisit quelque chose de réalité, l'humain actuel à seulement de la confiance quand il poursuit le monde extérieur dans l'observation, dans laquelle ne se mêle rien de l'intérieur; quand dans l'observation dite objective [] il poursuit le monde extérieur dans l'expérience. L'être intérieur doit rester pleinement silencieux quand on observe ou expérimente. Seul le monde extérieur devrait parler. Pourquoi est-on venu à cela ? On est venu, à cela d'explorer ce monde extérieur dans l'observation fidèle, dans l'expérience exacte, mais avec cette exploration, on ne peut, pris fondamentalement, pas arriver plus loin que jusqu'au mécanisme. Un mécanisme est devenu le cosmos pour l'astronomie. Un mécanisme est devenu la terre se façonnant pour la géologie. L'organisme de l'humain est même devenu un mécanisme , et les tentatives néo-vitalistes modernes sont donc seulement des tentatives pour atteindre avec des moyens insuffisants, un peu ce qui ne peut être atteint avec la méthode scientifique qui est maintenant reconnue une fois et conduit quand même seulement à saisir dans l'expérience, dans l'observation, le mécanisme - quelque peu radicalement parlant : la machine. En ce que nous arrivons à comprendre la machine, nous croyons, en ce que nous n'interférons avec rien dans le contexte des lois physiques et mécaniques que nous formons là dans la machine en un tissage, là nous croyons voir à travers ce qui se tient devant nous. Dans un certain sens, nous voyons à travers absolument, comment les membres particuliers d'un mécanisme interagissent. Pour l'instant, nous nous sentons satisfaits parce qu'il nous a été inculqué de l'orientation d'esprit la plus récente, en ce que nous saisissons la machine, en ce que nous saisissons même l'univers, le cosmos comme une machine, avec des rouages marchant les uns dans les autres, et ainsi de suite. Nous croyons êtres satisfaits, mais nous ne le sommes pas à l'intérieur. Là reste quelque chose [] en retrait qui tout de suite en rapport à notre pleine humanité, repousse devant cette compréhension de la machine. Une compréhension de la machine est ce qui a en fait contribué à la grandeur, aux triomphes de l'esprit de science moderne. Pourquoi? La machine nous deviendra transparente, pas pour les yeux, mais pour la raison, pour la compréhension. Quand nous regardons dans l'organisme, là les choses restent tout d'abord obscures pour une telle observation externe. Tout est transparent dans la machine. Mais nous devrions demander : est-ce que nous comprenons mieux le diamant parce qu'il est transparent ? Ce n'est tout simplement pas vrai que ce qui deviendra transparent deviendra pour cela plus compréhensible pour nous. Car ce qui fonctionne/oeuvre dans la machine, nous sentons cela sur la durée, quand nous lui sommes confrontés, de plus en plus étrangers à notre propre être. Et c'est le sentiment inconscient qui se fait valoir : là il y a la machine, elle deviendra transparente à la raison, mais elle n'a rien que tu puisses trouver en toi-même, elle t'est tout à fait étrangère. Et ainsi nous nous sentons poussés hors du monde, que nous comprenons, que nous saisissons mécaniquement. Nous nous sentons repoussés par l'autre pôle de notre vie spirituelle. Pendant qu'un des pôles ne peut entrer dans la réalité, est impuissant vis-à-vis de la réalité, la réalité que nous comprenons nous repousse. C'est le profond dilemme dans l'humain moderne. Il a développé sa conscience de soi par la pensée, mais avec cette pensée, il ne peut maintenant pas entrer dans le monde. Il prend la machine du monde. Mais en ce qu'il comprend la machine, il se la cherche dans le monde, elle le repousse, car elle n'a rien de commun avec l'humain. La pensée nous rend étranger à la réalité, la réalité de l'observation [] nous repousse. Comme on aimerait aussi sinon le décrire les discordes/dilemmes de la vie de l'esprit moderne - ce sont leurs deux racines, ces deux pôles de la vie de l'esprit moderne : l'impuissance de la pensée consciente de soi avec son caractère pictural/d'image, laquelle n'est pas à même de pénétrer dans la réalité pleine de jus et les contenus d'observation et d'expérience mécaniquement représentés, qui repoussent un comme étranger à notre propre être. Apparemment on parle seulement sur le champs de la science, en ce qu'on parle de ces choses. Mais ce dont nous discutons, traverser toute notre vie moderne.

Maintenant, là se tient donc d'un côté, cette vie de l'esprit moderne avec les deux pôles justement décrits. De l'autre côté se tient l'anthroposophie. L'anthroposophie, qui tente de ne pas rester à la conscience de soi pensante, mais progresse en un développement/une évolution intérieur/e à travers des exercices intérieurs des âmes que je devrai encore décrire ; qui progressent de ce que nous avons de façon évidente dans la pensée. […]
Mais alors, quand par la formation de la pensée, on progresse à l'imagination, alors on se tient avec cette imagination, qui n'est rien d'autre qu'une pensée perfectionnée, plus isolé et seul là dans la conscience de soi qui est devenue étrangère à la réalité. [...] Tout de suite la pensée qui a été perfectionnée à l'imagination conduit à une nouvelle réalité, à cette réalité qui s'est emparée comme notre propre soi de notre corporéité. Notre Je se développe par-dessus notre naissance respectivement notre conception. Nous entrons dans un monde spirituel.

Quand, de l'autre côté, on saisi tout de suite à partir de l'esprit de la scientificité moderne, l'observer, l'expérimenter alors, on aperçoit ce dont beaucoup de gens toutefois ne s'apercevront pas, que là dans l'expérience elle-même, la pensée se tait complètement. Qui poursuit vraiment le processus d'expérimentation et la recherche scientifique dans l'expérimentation, celui-ci trouvera que la pensée notifie seulement qu'en fait elle saisit seulement les cas comme statistiquement et forme des lois, mais qu'elle ne s'immerge pas dans la réalité. Ce qui se relie à la réalité dans l'expérience, c'est la volonté humaine. Une psychologie plus profonde reconnaîtra cela toujours de plus en plus. L'anthroposophie recherche de la façon que, ainsi que d'un côté, elle développe la pensée vers l'imagination, de l'autre côté, elle développe la volonté à l'intuition et à l'inspiration. […]

En ce que l'humain parvient à renforcer cette volonté, qui lui reste sinon aussi obscure que les états de sommeil pour sa propre conscience, à renforcer ainsi qu'on renforce la pensée pour l'imagination, il vient à maintenant rendre transparent son propre organisme, sa propre corporéité spirituellement-psychiquement - pas physiquement naturellement. C'est-à-dire que l'humain vient à développer ce qu'il a développé autrefois pour le monde extérieur, pour le mécanisme, pour la machine, maintenant pour son propre être. Mais cet être propre se montre alors de façon tout à fait autre. Là nous ne seront pas repoussés. Là, nous saisissons ce qui a coulé dans notre humanité à partir du cosmos entier, en une telle transparence où sinon nous saisissons seulement la machine. Mais nous le sommes nous-même que nous saisissons. [...] Et nous saisissons, tout d'abord en image, ce qu'est le moment de la mort. Nous apprenons à connaitre l'éternité de l'âme de l'humain d'après l'autre côté. Nous apprenons à connaitre, par le renforcement de notre volonté, comment le corps devient transparent et nous apprenons contemplant à comprendre comment nous accomplirons le passage par la porte de la mort, comment nous sortons du corps pour entrer dans un monde spirituel-psychique.
Par le perfectionnement de la pensée, nous apprenons à reconnaître le prénatal. Par la culture, par la formation de la volonté, nous apprenons à reconnaître la nature du post-mortem, ce qui s'étend au-delà de notre mort.

Quiconque construit sur l'anthroposophie peut alors comprendre l'enfance et la jeunesse et être compris par elle. Si on reste à la pensée et la volonté modernes, un tel accord mutuel et donc une vie sociale est impossible.