Dans les questions de la vie
spirituelle on a très souvent
l'opinion d’obtenir des informations
chez les philosophes. Maintenant, un
représentant officiel de la
philosophie contemporaine, Richard
Wahl, a fait une étrange déclaration,
à partir de la conscience du temps
présent, précisément au sujet de la
philosophie, non seulement au sujet de
la philosophie du présent, mais aussi
au sujet de la philosophie des temps
passés. Il a dit que les philosophes
d'autrefois étaient comme les
propriétaires de restaurants où toutes
sortes de cuisiniers et de serveurs
préparaient et servaient des aliments
malsains. La philosophie du présent,
par contre, ressemblerait à un
restaurant dans lequel les cuisiniers
et les serveurs se tiennent
inutilement autour, ne préparant rien
d'utile du tout. - Par ces
« cuisiniers et serveurs »,
Richard pense les philosophes.
C'est certainement une déclaration
étrange. Néanmoins, on peut dire
qu’elle est faite dans un certain sens
à partir de la conscience de notre
culture du temps actuel. On n’aurait
donc pas besoin d'être de l’opinion
naïve que le grand public, avec sa
vision du monde, s’orienterait ou se
laisserait enseigner toujours par les
prophètes solitaires et les
philosophes songeurs. Seule la
signification de ce que disent les
philosophes repose dans un champ
différent. On doit prendre leurs
déclarations comme des symptômes. Ce
qu'ils disent est dans un certain sens
- seulement d'une manière spéciale -
prononcé à partir de la conscience
générale d’un quelque temps. Et ce qui
sous-tend leurs déclarations, en tant
qu'impulsions, se trouve dans le
subconscient des âmes des humains dans
une quelque époque. C'est à partir de
cela qu'ils se forment leur vision du
monde.
Dans nos questions actuelles sur la
vie spirituelle, les choses doivent
aussi pouvoir être jugées
autrement qu’à partir de certains
points de vue de science de la nature.
On n’a la permission de s’adonner à
aucune illusion là-dessus. La chose
est que tout ce qui est trouvé de
nouveau, ou dont on croit que cela
pourrait être trouvé dans les grandes
questions de vision du monde, sera
déjà une fois jugé par l'opinion
générale aujourd'hui d’après les
façons de voir de la science de la
nature, au moins jugé en ressentant.
Et ce qui jaillit des sous-sols les
plus profonds de la morale, de la vie
religieuse de l'humanité, a,
aujourd'hui même, à se justifier, pour
ainsi dire, devant la conscience de
science de la nature. C’est pourquoi,
une vision du monde qui va sur la
connaissance suprasensible doit, avant
tout aujourd'hui, être soucieuse de
garder sa confrontation avec ce que
sont les exigences scientifiques de la
connaissance actuelle de la nature.
Mais tout de suite là-dedans sont des
confusions et des malentendus qui sont
seulement trop faciles à comprendre,
on aimerait dire, évidentes, sur ce
que l'on entend ici par science de
l’esprit à orientation
anthroposophique. C'est pourquoi
aujourd'hui j'aimerais commencer cette
série de conférences en essayant de
vous présenter - au moins en général -
les justifications scientifiques de ce
qui sera ambitionné comme connaissance
supra-sensorielle par cette
anthroposophie. Cependant, je vais
devoir vous prier de m'excuser pour la
conférence d'aujourd'hui, qui ne
peut-être aussi populaire que les
trois suivantes, parce que maintes des
choses que j'ai à traiter sembleront
plus abstraites, bien qu'il s'agisse
d'expériences très concrètes pour ceux
qui sont dans le domaine de la science
de l’esprit. Mais il ne sera pas non
plus possible de caractériser dans
tous les détails, le chemin que la
science de l’esprit anthroposophique
initie dans le monde suprasensible,
mais il pourra seulement être indiqué
de quelle façon les preuves
scientifiques, existant aussi devant
la science de la nature, doivent être
recherchées pour elle dans le présent.
Les conférences suivantes auront à
apporter les preuves particulières,
tout de suite aussi en rapport au
probant de la science de l’esprit.
Avant toute choses, un malentendu est
causé par le fait que cette
anthroposophie est très facilement
prise d’un côté comme opposante à la
science de la nature par les
chercheurs et penseurs de science de
la nature et ceux qui croient se
former, de manière populaire, une
vision du monde sur la base de la
science de la nature. Je vais essayer
de montrer que la science de l’esprit
pensée ici ne se tient pas seulement
non opposée à la science de la nature,
mais au contraire qu'elle poursuit ce
que la science de la nature cherche
précisément jusqu'à ses dernières
conséquences, qu'elle continue à faire
progresser le sens spirituel de la
procédure de science de la nature
comme la science de la nature
elle-même.
Une objection supplémentaire qui peut
très facilement, et j’aimerais le dire
de nouveau, se donner évidemment, est
celle que l'on fait quand on confond
quelque chose comme ce qui apparaît
comme une vision suprasensible de
connaissance, avec toutes sortes de
traditions anciennement amenées au
jour. C'est l'objection qui se donne
d'une manière facile, qui seulement
superficiellement et de l'extérieur,
pour ainsi dire encore loin à
l'extérieur, s'enseigne sur cette
science de l’esprit. C'est l'objection
que, dans une telle science de
l’esprit, on a quand même seulement à
faire avec toutes sortes de concepts
et représentations mystiques,
c'est-à-dire - comme on se le
représente - obscurs, peu clairs qui
ne viennent pas de la région de l'âme
où la pensée scientifique mûre se
fonde. Je n'ai pas besoin de m’occuper
immédiatement de cette objection non
plus. Elle doit tomber lorsque je
montrerai où repose d'abord le point
de départ de la recherche de l’esprit,
tirée de la vie d’âme pleine et
entière signifiée ici.
La science de l’esprit à orientation
anthroposophique a à partir de deux
expériences qui doivent se fonder
profondément dans le vécu de l’âme. La
première est une expérience qui pourra
tout de suite être faite, dans la
connaissance de la nature, dans
l'observation de la nature
correctement comprise. Qui s'engage
intimement dans ce que l'observation
de la nature produit dans l'humain en
termes d'expériences, ce qu'elle pose
de simples exigences, il remarquera
que parler de certaines limites, qu’a
toute connaissance de la nature, a un
bon sens dans un certain sens, mais
d'un autre côté, se perd complètement
dans des malentendus. Quand on
n'aborde pas la pensée de science de
la nature en théorie, pas dans la
croyance en certains dogmes
scientifiques, mais avec une
constitution d'âme saine, si l'on
vit/expérimente la pensée de science
de la nature dans l'observation de la
nature, dans la perception immédiate
des phénomènes naturels et des choses
naturelles, alors on se rend compte
que cette science de la nature en tant
que telle, toute connaissance de la
nature absolument, doit atteindre
certaines limites. Et la question se
pose seulement de savoir si ces
limites de la connaissance de science
de la nature sont absolument des
limites de la connaissance humaine.
Qui ne comprend pas correctement en ce
point, sera en mesure de soulever
toutes les objections possibles
directement contre la recherche de
l’esprit.
Puisque j’aimerais me fixer la tâche
de montrer aujourd'hui que cette
recherche de l’esprit, bien qu'elle
veuille être le fondement d'une vision
du monde populaire pour tous les
humains de tous les états d'éducation,
a dû, avant d'être fondée, se
confronter avec toutes les questions
de limites humaines, philosophiques et
scientifiques en un savoir sérieux -
puisque je veux me fixer cette tâche,
je dois déjà, comme je l'ai dit,
pénétrer, sous une forme apparemment
abstraite, aussi tout de suite ces
questions de frontières de la
connaissance scientifique dans
l’expérience immédiate avec la science
de la nature.
Lorsqu’on observe la nature, on arrive
à certaines hypothèses qui suscitent
des représentations dont on doit dire
: ici sont les pierres angulaires de
la recherche de science de la nature ;
ici on ne peut pas aller plus loin,
ici on ne peut pas s'immerger sans
reste avec la pensée dans les
phénomènes, ici quelque chose reste
indéterminé, ici sont justement des
limites de la connaissance.
Maintenant, je pourrais citer beaucoup
de concepts scientifiques qui
représentent des limites de la
connaissance ; mais on a donc
seulement besoin d'approcher les plus
populaires, j’aimerais dire, les
représentations de science de la
nature les plus triviales et on
trouvera qu’elles sont simplement trop
denses pour que la connaissance
humaine puisse pénétrer immédiatement
dans ce qui existe. On a seulement
besoin, par exemple, de se tourner
vers deux représentations, vers la
représentation de la force/l’énergie
et vers la représentation de la
matière. La clarté mathématique sur
l'essence de l’énergie et notamment de
la matière sera recherchée en vain
quand on veut rester strictement sur
le terrain de l'observation de la
nature. Et on obtient - quoique d'une
manière quelque peu différente, en
fait d'une manière radicalement
différente que par le
kantianisme/kantisme, quand on
expérimente comment on se heurte
simplement à de tels obstacles, comme
énergie et matière, quand on recherche
et observe selon la science de la
nature - l'impression que ce heurt est
du à l'humain lui-même. On reçoit
l'impulsion à ne pas seulement
rechercher à l'extérieur dans le
monde, mais de demander, avant tout,
vis-à-vis de ces questions : Comment
l'homme est-il équipé ? Comment cela
repose-t-il en l'humain lui-même qu'il
doit se heurter à de tels obstacles
avec son observation de la nature ? Et
puis on examine alors - comme je l'ai
dit, je caractérise le chemin de la
force probante/de la preuve - ce que
c’est en fait dans l'âme humaine, ce
qui fait que nous atteignons de telles
limites ; et on trouve, toutefois, que
certaines forces de l'âme sont là, qui
nous empêchent de nous immerger, par
exemple, dans l’énergie et la matière
avec la connaissance pensante. A
l’instant où nous voulons vraiment
plonger, notre propre constitution
d'âme nous empêche d'appliquer la
pensée sans reste. Nous ne pouvons pas
appliquer, sans reste, la pensée qui
nous pousse vers les lois de la
nature. Nous devons continuer à
absorber quelque chose comme l’énergie
et la matière à travers d'autres
forces de l'âme, pour nous unir avec
elles. Nous devons le laisser passer
dans des sentiments, dans des façons
de voir, dans ce qui est très parent
au sentir, ce qui n’est plus à
atteindre par la pensée dans
l’immédiate lumière de la pensée. Et
nous sentons alors dans l'expérience
immédiate que cette transition de la
pensée au sombre sentir, détermine nos
limites dans le représenter de science
de la nature. Et alors on se demande :
Qu’avons-nous, en tant qu'êtres
humains qui veulent vivre sainement
dans l'existence/l’être-là extérieur
entre la naissance et la mort,
qu'avons-nous de ces forces de l'âme
qui nous empêchent ainsi, d’arriver
au-delà des limites de science de la
nature ?
En ce que nous examinons le caractère
de ces forces de l'âme qui nous gênent
ainsi, nous avons alors l'impression
que ce sont des forces de l'âme très
importantes et pleines de
signification. « Nous pouvons
nous demander dans l'observation
intérieure de l'âme, à laquelle nous
avons dû nous habituer, si nous
voulons devenir des chercheurs de
l’esprit, nous pouvons reconnaître
dans l'observation immédiate de l'âme,
comment les mêmes forces qui ne nous
laissent pas pénétrer dans énergie et
matière, sont les forces qui nous
rendent capable, en tant qu'êtres
humains, d'aimer les autres êtres dans
le monde.
Examinons l'essence de l'amour.
Essayons de pénétrer nos âmes pour
connaître ces forces qui nous rendent
capables d'amour : Nous trouvons que
ce sont les mêmes forces qui ne nous
laissent pas plonger avec la
connaissance froide, avec la pure
pensée, en de tels piliers d’angle de
la connaissance scientifique comme
l’énergie et la matière ou beaucoup
d'autres choses semblables. En tant
qu'êtres humains, nous devrions être
organisés de façon complètement
différente de ce que nous sommes,
nous, en tant qu'êtres humains, nous
devrions être incapables de développer
l'amour pour d'autres êtres humains
sur nos chemins de vie, de développer
l'amour pour d'autres êtres, si nous
ne pouvions pas atteindre des limites
de science de la nature. C'est à cause
de la capacité d'aimer que nous devons
arriver à des limites de science de la
nature. Cela apparaît dans l’immédiat
vécu avec la science de la nature.
Toutefois se donne alors, une autre
théorie de la connaissance, une
théorie de la connaissance bien plus
pleine de vie que l'abstraite
kantienne. Alors, quand on a pénétré
cela, on voit d’une toute autre
manière sur le monde et la
connaissance humaine de la nature
qu'auparavant. Alors on se dit : Que
deviendrait des humains s'ils
n'avaient pas de limites de science de
la nature ? Ils seraient des humains
froid, sans amour ! C'est la première
expérience que le chercheur de
l’esprit doit avoir.
La deuxième expérience est celle qu'il
doit avoir avec la mystique. Tout
comme il se tourne d'un côté vers la
science de la nature pour conduire la
science de la nature et l'observation
de la nature dans le sens correct et
reconnaît par cela pourquoi cette
observation de la nature a des
limites, ainsi, il se tourne de
l'autre côté vers la mystique pour ne
pas contester sur elle à partir de
préjugés, mais pour avoir une
expérience à elle afin de pouvoir se
demander vraiment plein de vie :
Est-il peut-être possible, par la
mystique, d'atteindre ce qui n’est pas
à atteindre par des moyens de science
de la nature : un gain de cette sphère
qui repose au-delà des limites de
l’observation par les sens ? Peut-on,
par l’immersion dans son propre soi -
c'est donc la voie de la mystique - se
rapprocher des énigmes de
l'existence/l’être-là supra-sensoriel
?
Et là aussi, le chercheur de l’esprit
découvre qu'une frontière humaine
significative de la connaissance se
donne. Certes, la voie mystique, qui
devrait conduire l'humain vers en bas
dans les soubassements de l'âme, offre
une béatitude intérieure ; elle offre
aussi quelque chose comme une
perspective de s’unir avec les forces
spirituelles du monde de
l'existence/de l’être-là. Seul le
chercheur de l’esprit doit suivre les
expériences mystiques sans préjugés,
et tout de suite alors il découvre que
son chemin ne peut pas être le chemin
de la mystique ordinaire ; car cette
mystique ne peut, avant toutes choses,
pas éclairer sur l’être de l'humain
lui-même. Pourquoi pas ? On retrouve à
nouveau en ce qu’on s'immerge
mystiquement dans l’être intérieur
propre, certaines, j’aimerais dire,
forces de recul. On ne peut pas
descendre. Et celui qui observe l'âme
aussi sérieusement que le veut la
recherche de l’esprit signifiée ici,
il devient plus critique que le
mystique ordinaire. Le mystique
ordinaire croit très souvent que
lorsqu'il plonge dans les
soubassements de son âme, qu’il
trouverait là quelque chose qui
brillerais dans ces soubassements de
l'âme à partir d'un monde supérieur,
ainsi, sans plus, sur le chemin de la
clairvoyance mystique ordinaire. Le
chercheur de l’esprit qui s'est
approprié la critique sait comment
sera en fait transformé pour la vie
ordinaire de conscience, ce qui est
déjà disponible dans l'âme de
souvenirs, de réminiscences
d'expériences, comment ce qui est
disponible ainsi œuvre et tisse. On
croit que ce qui sort fondamentalement
de souvenirs cachés, subconscients, ce
qui bouillonne vers dehors de
réminiscences d'expériences, comment
cela est quelque chose d'étranger qui
nous conduit sur le chemin de la
mystique vers un monde supérieur. On
apprend tout de suite par la recherche
de l’esprit à reconnaitre finement
qu’au fond, lorsque l'on plonge là, on
ne trouve rien d'autre que son propre
vivre et tisser. Cependant, ce vivre
et tisser devra toutefois être
diversement changé. Par cela on ne
reconnait pas de nouveau ce qu’on a
vécu il y a des années. Cela se
produit sous une forme différente. On
le tient pour une expérience
originelle. Les sources d’erreur dans
ce domaine sont immenses.
Pour le vrai chercheur de l’esprit,
l'investigation de ce chemin montre
qu'il reconnaît les limites aussi bien
dans le chemin mystique que dans le
chemin de science de la nature. Et il
se demande à nouveau : Qu'est-ce qui
nous empêche de descendre dans les
propres fondements de notre âme, ainsi
que nous ne puissions pas nous
reconnaître sur un chemin mystique ? -
Et on trouve que si nous pouvions nous
connaître sur des chemins mystiques,
si la mystique ordinaire ne serait pas
presque toujours erreur, nous
trouverions l'être éternel de
nous-mêmes sur le chemin de cette
mystique ordinaire, alors, en tant
qu'êtres humains, nous ne pourrions
pas être des êtres capables de
mémoire. La même chose en nous qui
nous fait des êtres capables de
mémoire, la même chose en nous qui
contient, par une certaine force de
recul, ce que nous avons expérimenté,
cela nous empêche, avec la force
mystique, de pénétrer dans ces
profondeurs. Parce que si nous voulons
mener une vie saine ici sur cette
terre entre la naissance et la mort,
nous avons besoin de la capacité de
nous souvenir, c’est pourquoi la
mystique comme connaissance de soi ne
peut pas être un véritable chemin de
recherche.
Ainsi, le chercheur de l’esprit doit
trouver dans la mystique les limites
qui sont données au même endroit d'où
prend source la faculté de mémoire de
l'humain. Et aussi vrai que c’est que
sans faculté de mémoire et faculté
d'aimer nous ne serions pas humains,
ainsi il est vrai qu'à cause de notre
organisation, sur les chemins
ordinaires de la conscience, nous ne
pouvons ni trouver le suprasensible
au-delà des frontières de la
connaissance de la nature, ni le
trouver par immersion mystique dans
notre propre être.
C’est pourquoi, la recherche de
l’esprit à orientation
anthroposophique pensée ici cherche
maintenant ce chemin qui se donne
lorsqu’on a tout vécu de ce qui est à
gagner pour la constitution de l'âme à
partir de ces deux expériences. Ces
expériences elles-mêmes sont
inspirantes, elles poussent l'âme à
observer quand elles pénètrent dans
l'âme. Tout d'abord, ce qui se donne
par la direction des connaissances de
la nature pousse à se demander : Qu'en
est-il de nos échanges avec la nature
? Quelle est alors l'essence de cette
connaissance de la nature ? Celui qui
tire au clair sans préjugés l'essence
de cette connaissance de la nature
fait l'expérience que cette
connaissance de la nature naît en ce
que nous percevons pensant ce que,
vivants, nos sens envoient/émettent
vers d’après l'existence/l’être-là de
la nature.
Nous ne saisissons pas
l'existence/l’être-là de la nature en
voulant le reconnaître simplement
comme une existence/ un être-là de la
nature, mais nous l'imprégnons avec
des pensées. Nous avons un sentiment
immédiatement justifié en ce que nous
rassemblons ainsi pensant les
connaissances de la nature, en ce que
les lois de la nature nous illuminent.
Nous avons alors une conscience
immédiatement justifiée que nous
restons/persistons dans une sorte
d'être. Dans une certaine mesure,
percevant, nous nous sentons aussi
comme êtres étant.
Certes, il pourra maintenant nous être
objecté philosophiquement contre cette
phrase; à elle seule, elle ne devrait
pas être affirmée/prétendue dans des
limites plus larges qu’elles se
donnent quand on ne veut pas exprimer
autre chose que ce que l'humain
expérimente lorsqu'il perçoit la
nature en pensant.
La chose devient autre quand nous
quittons la perception. Nous faisons
donc cela aussi en tant qu'êtres
humains. Nous ne percevons pas
purement, mais renonçons parfois aussi
à quelque chose de la perception. Nous
réfléchissons alors, comme nous le
disons, nous pensons plus loin.
Maintenant, nous vivons aujourd’hui
dans une époque où cette pensée
supplémentaire, cette pensée sans
qu’on perçoive, cette pensée suivant
la perception, ne peut pas être
particulièrement construite sur la
base de cette pensée, que l’on peut
aussi se discipliner à soi par la
stricte science de la nature. Et je
parle ici en particulier d'une
réflexion qui n'a grandi d'aucune
façon, mais qui se donne précisément à
celui qui s’est habitué à
l'observation stricte de la nature
selon la science de la nature et à
l’élaboration de cette observation. Je
parle de cette pensée, que l'on peut
puiser en soi par l'observation
scientifique, si on la transpose
ensuite en pensée. Je parle de cette
pensée à laquelle on peut s’éduquer
par observation de science de la
nature lorsque l'on poursuit
cela/conduit cela plus loin dans la
réflexion. Je parle de cette pensée,
qui alors se déroule quand on se
retire de l'observation, mais se
retire avec la pleine conscience en ce
qu’on regarde de nouveau vers ce que
l'observation de la nature donne, je
parle de cette pensée. Quand on se vit
avec cette pensée à nouveau si
correctement dans l'essence de la
recherche de l’esprit - tout y est
basé sur l'observation -, se donne
maintenant une expérience dont on ne
peut pas dire moins que des siècles se
sont formés une fausse représentation
de cette expérience. Tout de suite
chez les humains les plus exquis, avec
la pensée de vision du monde la plus
sagace, est apparus une façon de voir
erronée, désastreuse de l'expérience
que la nouvelle recherche de l’esprit
doit établir avec cette réflexion
justement caractérisée.
Si on veut expliquer ce que je veux
dire ici, on doit désigner un
philosophe de la plus haute brillance,
Cartesius, Descartes, le fondateur de
la philosophie moderne, dont les
façons de voir, à leur tour, sont
basées sur les mêmes bases
qu'Augustin. La pensée elle-même était
le grand mystère de l'existence pour
les deux penseurs. Dans une certaine
mesure, le monde sensoriel leur était
dans une certaine mesure imprégné
d'incertitudes, mais ils croyaient que
s'ils se saisissent pensant
directement en tant qu'être d’âme, en
tant qu'humain, alors ce qui leur
vient là dans la pensée ne peut leur
offrir aucune incertitude. Quand on se
saisit (en) pensant, même quand on
doute de tout, quand la pensée
consiste seulement en doute et qu'on
doit dire : Je doute pensant - on est
dans le doute, ont pensés les
penseurs. Et ils ont établi le
principe qui, j’aimerais dire, brille
comme un phare à travers le temps : Je
pense, donc je suis.
Il n'y a pas de principe plus faux à
l'expérience immédiate de la pensée
réelle, mais disciplinée à la science
de la nature, que celui-là. Car celui
qui poursuit tout de suite la pensée
la plus stricte qui est éduquée à la
science de la nature, il doit en venir
à un autre principe, au principe : Je
pense - et pensé est tout de suite la
pensée retirée du monde extérieur : Je
pense, donc je ne suis pas. - Toutes
les vraies prises de positions
vis-à-vis du monde spirituel
commencent avec la vue dans la vérité
que nous gagnons des éclaircissements
par notre non-être en tant qu'êtres
d'âme, par l'essence de notre soi,
aussi loin que nous ne sommes pas, au
moment où nous passons à la pensée
complètement retirée.
C'est la difficulté qu’a la science de
l’esprit pensée ici quand elle veut se
trouver un chemin dans les âmes
tranquilles (NDT : Gemüter) des
humains, que toutefois elle pose des
exigences étranges aux humains. Si
elle posait l’exigence que les humains
puissent continuer sur leur voies
habituelles, qu'on puisse s'éveiller
si on suivait le chemin commencé, que
les énigmes de la connaissance
suprasensible se résoudraient, alors
elle se placerait quelque chose ainsi
en vue, ainsi elle aurait un jeu
facile contre les habitudes de pensée
de maints contemporains. Seulement,
cette science de l’esprit doit poser
l’exigence d’un changement pleinement
scientifique de sens à partir des
expériences immédiates de la
conscience impartiale.
Maintenant, il s'agit de :
comment on établit le principe je
pense, donc je ne suis pas. - La
science de l'esprit applique à cela
tout de suite une poursuite énergique
de cette pensée, par quoi on arrive à
l'erreur : Je pense, donc je suis -
cogito ergo sum. - C'est comme si on
gagnait la pensée et qu'on resterait
alors à la pensée. La recherche de
l’esprit ne peut pas rester purement à
la pensée. La science de l'esprit doit
renforcer, intensifier la pensée, doit
appliquer une activité d’âme à/sur la
pensée que l'on peut décrire avec le
mot méditation.
En quoi consiste cette méditation ?
Elle ne consiste pas tant en un
approfondissement de la pensée, mais
en un renforcement de la pensée.
Certaines pensées que l'on se
prescrit, que l'on ramène toujours à
nouveau dans la conscience jusqu'à ce
qu'elles aient donné autant de densité
intérieure à la pensée que la pensée
n'est pas purement de la pensée, mais
devient expérience comme une autre
expérience, qui est justement une
expérience plus forte que la pure
pensée abstraite : c'est méditer.
Méditer donne beaucoup de peine à
beaucoup. Selon les différentes
dispositions, on doit s’astreindre
pendant plus ou moins de mois,
d'années ou même plus longtemps ; peut
seulement être apportée, à chaque être
humain, l'expérience qui est pensée
ici. C'est ce qui doit être placé à la
base de la recherche de l’esprit, non
pas une quelque chose qui vient
seulement des expériences d’humains
particuliers sélectionnées, mais ce à
quoi chaque humain peut parvenir.
Quand la pensée solitaire, la pensée
retirée, est fortifiée, alors elle
devient une expérience si vivante,
comme par exemple le sont les
expériences du métabolisme.
A nouveau un résultat surprenant, mais
un résultat qui peut apparaître
justement aussi clair devant l'âme
dans l'expérience sensorielle que les
cellules végétales, que le botaniste
examine au microscope, lui
apparaissent clairement devant l'âme !
Mais c'est une expérience étrange que
l’on a alors avec la pensée. Cette
expérience intérieure, cette
constitution d'âme intérieure, que
l’on gagne lorsqu’on renforce la
pensée, elle se laisse seulement
comparer à la sensation de faim. Aussi
étrange, aussi surprenant que cela
puisse paraître, cela se laisse
comparer à la sensation de faim, avec
une sensation de faim qui, cependant,
ne se produit pas ainsi que la
sensation de faim vis-à-vis du besoin
de nourriture, mais c’en est une telle
qui est limitée avant tout à
l'organisation humaine
principale/tête. Mais celle-ci nous
enseigne en fait en premier, comment
notre organisation humaine de corps se
comporte à la pensée. Celui qui n'a
pas cette expérience peut se former
toutes sortes de représentations
étranges sur la relation entre la
pensée humaine et le corps humain.
Celui qui a cette expérience ne dira
plus jamais : Ce corps humain produit
la pensée - parce que - le fait
immédiat le montre - de telles
impulsions ne
nourrissent/alimentent/choient pas
dans ce corps humain, en rapport à ses
forces formatrices qui produisent la
pensée, mais quand la pensée sera
produite, alors sera justement
déconstruit ainsi dans le corps,
j’aimerais dire, détruit comme sera
déconstruit, détruit, quand nous avons
faim. Il était donc étrange que la
pensée plus ou moins matérialiste ou
mécaniste prétende que le corps
produirait la pensée. Il la produit
aussi peu que les forces, qui sont ses
forces de formation, qui le
construisent. Il doit donc
déconstruire comme lors de la faim,
quand la pensée devrait saisir de la
place en lui.
Ce n'est que lorsqu’on a cette
expérience surprenante que l’on sait,
pris à la base, ce qu'est la pensée.
Alors on sait que la pensée n'est pas
le déroulement d'une réalité d’âme qui
se laisse comparer à la réalité
extérieure sensorielle, mais on sait
en ce qu’on plonge pensant dans
l’organisation propre, plonge dans son
irréalité, que l’on cesse d'être, en
ce qu’on plonge dans la pensée.
Alors se pose la grande question
anxieuse : comment arrive-t-on plus
loin maintenant ? La recherche de
l’esprit ne place pas les humains à
des points théoriques de la recherche,
mais à des points d'expérience, à de
tels points qui défient la recherche
avec toute la puissance de
l'expérience. Et personne ne pourra
réellement pénétrer le monde spirituel
au sens correct qui n'a pas fait
l'expérience de /vécu ce dont je viens
de parler et qui ne s'est pas
convaincu de la façon dont on plonge
dans le non-être avec la pensée : Je
pense, donc je ne suis pas.
Ainsi la connaissance de la nature
nous livre alors un résultat très
étrange. Sans penser, nous ne
pourrions pas nous éclairer sur la
nature. Tout de suite ce qui,
j’aimerais dire, avec l'être le plus
robuste vient devant nous, crée
quelque chose dans notre vie de l'âme,
par quoi nous faisons l'expérience du
non-être de cet être d'âme. Dans la
conférence d'après-demain, où je
parlerai de science de l'âme, il
s'agira de suivre le cours de la
pensée dans une forme populaire. Mais
maintenant, je dois indiquer sur
quelque chose qui montre justement
aussi par l'autre côté : Je ne suis
pas et je reconnais, en ce que je
pense, que je ne suis pas dans le
penser - comment cette expérience de
quelque chose d’autre vient à la
rencontre d'un côté entièrement
différent dans l'âme humaine. Cela lui
vient à la rencontre par ce qu'il y a
quelque chose pour l'observateur
impartial de l'âme qui ne s’ouvre à
aucune pensée, qui ne peut s'approcher
de la pensée. Celui qui fait des
recherches sur l'histoire de la
philosophie avec un sens sain, celui
qui furette chez ceux qui se sont
occupé sérieusement des mystères de la
connaissance et de la vie humaine,
découvrira que quelque chose se
produit toujours et partout dans la
vie de l'âme humaine, où l'humain se
dit : Comme tu veux astucieusement
procéder à ta connaissance, qui est
disciplinée à l'observation de la
nature, tu ne peux pas reconnaître ce
qui s’inclu dans la volonté.
Habituellement, l’énigme qui qui est
soulignée ici se cache par ce que l’on
compte toutes les difficultés qui se
dressent vis-à-vis du concept de la
libre volonté. Schopenhauer, qui était
sagace dans maintes choses, mais qui
s'est arrêté à mi-chemin ou à un quart
de chemin partout, a poussé la
représentation qui a à voir avec la
pensée sur un côté, la volonté sur
l'autre côté. Lui seul n'a pas pris en
compte exactement, pas assez nettement
l'expérience que l'âme humaine a avec
la volonté, en ce que toute pensée
s'avère fragile envers la volonté.
Nous n’arrivons tout simplement pas
dans la volonté. Mais il y a quelque
chose dans la vie humaine qui se
montre à nouveau à l'observation très
critique et impartiale de l'âme, où,
d'une manière étrange, tout de suite
les impulsions de la volonté se
précipitent dans la vie de l'âme alors
quand ça n'a rien à voir avec la
pensée, tout de suite avec la pensée
qui est gagnée à l'observation de la
nature. On aimerait dire : La pensée
qui est gagnée à l'observation de la
nature et ce qui vient de la volonté,
elles ne peuvent pas se lier
spirituellement-chimiquement dans la
vie ordinaire de la conscience. Ce
sont des choses qui se fuient : Penser
de nature et tout ce qui vient de la
volonté.
C’est pourquoi, deux sphères
complètement séparées de l'âme
apparaissent aussi : d'une part la
pensée, en particulier la pensée
réflexive pleinement consciente ;
d'autre part, les ondes qui montent de
n'importe quel, nous entendrons
bientôt après de quels soubassements
dans la vie de l'âme, et qui émanent
de la volonté. Ce sont les ondes qui,
lorsque la pensée pleinement
consciente, acquise par l'observation
extérieure de la nature, disparaît,
jouent alors pendant le sommeil
nocturne sous la forme de rêves dans
notre vie de l'âme. Ce qui oscille
dans notre vie d'âme en images de rêve
et qui n'a vraiment rien à faire avec
la pensée consciente, qui fait des
tours de magie devant l'âme avec des
images qui excluent la pensée
consciente, de cela on découvre que
cela remonte des mêmes régions dont la
volonté, qui ne peut pas non plus être
comprise dans les profondeurs, dans
lesquelles l'humain vit avec la
nature. Maintenant, on pourrait dire :
Alors toi, chercheur de l’esprit, tu
veux nous conduire d'une manière si
insatisfaisante dans le domaine des
rêves.
Toutefois, le domaine du rêve en est
un mystérieux, et qui s'y engage avec
un sens vraiment sain de la recherche
y trouvera énormément ; mais c'est
aussi un domaine qui attire tous ceux
qui veulent se trouver dans le monde
suprasensible d'une manière
charlatanesque ou superstitieuse, ce
qui exige donc une prudence
particulière. Avant toutes choses,
doit être dit que celui qui explore le
monde du rêve, en se référant au
contenu des rêves, se trompe
complètement. On fait ça diversement
aujourd’hui. Des orientations
scientifiques entières ont donc été
fondées par des moyens inadéquats à
cause de cela. Qui suit la vie de rêve
selon son contenu, devra venir tout de
suite par une observation pointue à la
connaissance que de l'endormissement
au réveil, si la pensée pleinement
consciente fait silence, quelque chose
se passe ; nous ne pouvons pas dire si
dans les humains, si à l'extérieur
dans le monde ; quelque chose se
passe, qui se lève dans les rêves.
Mais ce qui se passe là, l'humain ne
le comprend tout d’abord pas. Cela
n'entre même pas une fois dans le
tamis de sa conscience.
Inconsciemment, il se couvre ce qui
n'entre pas dans sa conscience, avec
les réminiscences de sa conscience
ordinaire, avec des souvenirs, avec
des images de mémoire, que l'on peut
toujours trouver, si l'on fait
seulement des recherches exactes.
C’est pourquoi, celui qui veut tirer
quelque chose du contenu des rêves de
la manière ou avec l'intention, que ce
soit par un vœux de rêve, que ce soit
par la réminiscence, se fourrerait le
doigt dans l’œil (NDT : lit.
serait sur le chemin de bois). Il ne
peut s'agir de vouloir explorer
quelque chose qui correspond au
contenu des rêves. Ce contenu des
rêves n'en dit pas beaucoup plus sur
les rêves qu'un enfant qui veut dire
quelque chose sur la nature. De même
que nous ne nous tournons pas vers la
conscience enfantine lorsque nous
voulons expliquer quelque chose de la
nature, mais vers cette conscience qui
a observée la nature, de même nous ne
pouvons pas nous tourner vers les
déclarations du rêve lorsque nous
voulons explorer la zone qui se tisse
et est sous la surface du rêve.
Dans les temps plus anciens de
l’évolution humaine, toutefois, il y
avait des orientations scientifiques,
qui aujourd’hui dans l’époque de
science de la nature ne peuvent plus
être valable , certaines possibilités
de gagner certains des secrets du
monde à partir du contenu de la vie de
rêve. Seulement, ces temps sont
révolus. J’aurais encore à parler
là-dessus dans les conférences
suivantes. Aujourd'hui, il
appartiendra surtout à ceux qui ont
discipliné leur pensée en observant la
nature de s’amener devant l'âme la
façon de faire l'expérience dans
laquelle on est quand on rêve.
De même que l'explication sur la
réflexion réussit seulement par la
méditation, de même cette illumination
sur l'état de l'âme, dans lequel on
est dans un rêve, réussit seulement
par une activité spéciale dans la
recherche de l’esprit. Comme on peut
appeler cette autre méditation, ainsi
on peut appeler celle-ci
contemplation. Il s'agit de ce qu’on
ignore tout le contenu de la vie de
rêve, mais qu'on essaie d'expérimenter
en soi-même comment on est dans la
vie, quand on rêve, comment on se
comporte là envers les sens et leur
déploiement, comment on s'est
débarrassé de ces sens d'une part,
comment quand même est encore un
certain rapport à la vie des sens,
comment est une certaine relation à
l'ensemble de l'être organique
intérieur. Ce tisser et vivre
particulier du rêve on peut seulement
vivre en ce qu’on essaye intimement de
traverser consciemment dans l’âme ce
qui, sinon, déroule inconsciemment
dans le rêve.
Maintenant, la question se pose :
pourquoi cela se produit-il si peu
dans la vie ordinaire de la conscience
? Dans la vie ordinaire de la
conscience, l'humain ne s'abandonne
pas à une telle expérience de la vie
de rêve, mais tout de suite au
contraire : par des forces
subconscientes, il se couvre par
erreur de toutes les réminiscences de
vie et souvenirs de vie possibles ce
qu'il expérimente dans le rêve. Si on
commence vraiment contemplativement à
se transposer dans ce tissage plus fin
dans lequel on est quand on rêve
sinon, mais maintenant, quand on se
transpose consciemment, ainsi on voit
comment on est dans une expérience
complètement différente, j’aimerais
dire beaucoup plus facile, pas si
difficile que par rapport à la nature
extérieure, quand on va et se tient et
agit en elle. Si l'on apprend à
connaître cette vie, alors on apprend
aussi à répondre à la question,
pourquoi les humains couvrent la vie
de rêve avec toutes les
représentations possibles, qui sont
prises de la vie, pourquoi ils
interprètent mal, pourquoi ils
acceptent plutôt l'erreur sur le rêve
que de se transposer réellement dans
le tissage du rêve. On apprend à
nouveau comment notre constitution
générale de vie dans cette vie de rêve
se comporte au sommeil, absolument
tout de suite ainsi qu’on apprend par
le méditer ce qui se passe dans
l'organisme quand on pense.
On apprend à reconnaître que l'humain
ne veut pas laisser monter un
sentiment inconscient d'antipathie de
certaines profondeurs souterraines
avec lesquelles il est pendant. En
frappant notre être d'âme, l'impulsion
de rêve transpose l'âme dans un
sentiment subconscient d'antipathie,
pourrait-on dire, tout d’abord dans un
sentiment - aussi étrange que cela
puisse paraître, c'est vrai - de
sursaturation, qui se laisse comparer
avec ce dégoût qu’a l’humain quand il
se tient devant la sursaturation. Et
l’humain ne laisse pas remonter
certaines impulsions inconscientes de
ce sentiment d'antipathie qu'il a,
mais les supprime tout de suite par
des représentations, qu'il tisse vers
le haut par dessus la conscience de
rêve de sa propre vie d'âme. Et pour
surmonter, pour apprendre à
reconnaître exactement, pour obtenir
une position correcte à ce qui
s'annonce d'abord là par des
sentiments d'antipathie, on peut
seulement, si on utilise maintenant
cette constitution d'âme, que l'on a
amenée d'une part par la méditation,
d'autre part par la contemplation
décrite ci-dessus, afin de relier la
pensée, dont on a vraiment reconnu
qu'elle nous mène dans le néant, avec
cela, d'où l'on ressent tout d'abord
une antipathie inconsciente. Ces deux
choses peuvent être combinées, cette
pensée dont nous devons dire : Je
pense, donc je ne suis pas - qui ne
peut pas entrer dans une telle
expérience intérieure de l'âme, qui
serait semblable au monde sensoriel
extérieur ; cela entre dans cette
expérience qui nous viendra quand nous
surmonterons l'antipathie justement
décrite ci-dessus. Et celui qui
combine les deux, ce qui est ressenti
antipathique, à cause de cela sera
donc couvert de rêves, avec ce qui est
ressenti dans la faim, c'est-à-dire
dans une sympathie subconsciente, avec
quelque chose que l'on n’apprend pas à
connaître quand on n’apprend pas à
connaître la contemplation, qui relie
les deux, celui-là est dans le monde
suprasensible. Il trouve à travers la
pensée, qui l'a d'abord amené à de
terribles falaises, qui semblaient
l'amener à l'abîme du non-être, il
trouve avec cette pensée pleinement
consciente, particulièrement cultivée
en sciences de la nature, dans le
représenter dont l'humain a si
fortement peur qu'il le
couvre/l’arrose de rêves, il trouve le
monde suprasensible. La marche dans le
monde suprasensible est une telle qui
est intimement liée, comme vous voyez,
à des expériences intérieures d’âme
qui ont seulement besoin d'être
recherchées à partir de la nature même
de l'organisation humaine. Et
voyez-vous, ces dernières se
comportent très peu semblables à ce à
quoi on s'attend habituellement
aujourd'hui. Quelles déceptions les
humains ont à vivre dans le présent
avec ce à quoi ils s'attendaient ! Qui
s'attendait avant 1914 à ce qui s'est
maintenant répandu dans le monde
entier !
La science de l'esprit exige un
certain courage intérieur, une
certaine volonté intérieure pour un
changement des sens, à ce qui fait
appel à des forces de l'âme qui
descendent plus profondément que la
pensée actuelle n’est habituée, mais
qui satisfont pleinement aux exigences
de la science de la nature et
conduisent le moins à une mystique
nébuleuse. Si l'humain apprend
vraiment à pénétrer dans le monde avec
la pensée pleinement consciente dont
je viens de parler, qui tisse et vit
en dessous du monde des rêves, alors
il gagne la possibilité d'obtenir une
façon de voir, non un concept, mais
une façon de voir à obtenir de la
volonté, de la libre volonté. On doit
avoir lutté avec le problème de la
libre volonté - je l'ai montré dans ma
« philosophie de la
liberté » - on doit avoir lutté
avec le problème de la liberté et
avoir cherché, dans l'expérience
immédiate, ce chemin qui se cache si
mystérieusement derrière cette vie
d'âme dans laquelle la pensée ne peut
évidemment pas pénétrer. Quand on a
lutté, alors on trouve aussi le chemin
vers une façon de voir la libre
volonté. Alors on trouve le chemin
dans le monde spirituel. Car la pensée
pleinement consciente, comme la
science de l’esprit pense, elle est en
état de ne pas tisser ces images
enfantines et erronées comme un rêve
sur une réalité inconnue, mais elle
tisse le monde imaginatif dans la
réalité spirituelle sous-jacente, qui
sera découverte comme spirituelle.
Maintenant apparaissent des
imaginations, les vraies
images-reflets du monde
spirituel-suprasensoriel. Le rêve est
ce qui fait ombre vers dehors du monde
suprasensible, parce que sera
ombragé/fait de l’ombre vers dedans
dans ce monde qui n'a rien à voir avec
la pensée. Si nous pressons quelque
chose sous la surface, alors nous
pouvons rassembler ce qui est vraiment
sous cette surface avec la pensée
pleinement consciente. Alors
apparaissent des images, mais
maintenant des images de la réalité
suprasensible. Et la pensée qui
menaçait déjà de conduire dans le
non-être, surgit de nouveau dans le
monde suprasensible à travers ce que
j'ai appelé dans mon livre
« Comment atteindre des
connaissances des mondes
supérieurs » ou dans ma
« Science secrète en
esquisse », la connaissance
imaginative du monde spirituel.
Cette connaissance imaginative, qui
nous livre tout d'abord des images
d'un monde suprasensible, des images
de ces êtres et forces qui se tiennent
derrière le monde sensoriel, cette
pensée imaginative n'est maintenant
aucun rêve. Car cette pensée
imaginative est irradiée, comme vous
voyez, tout de suite par le plus
sérieux, par la pensée pleinement
consciente, de cette pensée qui est si
pleine de force qu'elle s’avoue
d'abord : Je pense, donc je ne le suis
pas.
Mais parce qu’elle choisi cette
transition, la pensée sort de
l'expérience du non-être dans
l'expérience suprasensible de l'être
spirituel, qui lui apparaît d'abord en
images, en imaginations devant les
yeux, parce que nous plongeons dans la
volonté. Parce que nous apprenons
maintenant vraiment à connaître le
monde qui autrement réside dans le
sous-conscient, nous pénétrons aussi
plus loin au-delà des images. Nous
apprenons à manipuler les images comme
nous apprenons sinon à manipuler la
vie de notre âme. Par cela la simple
vie d’image s’étend à la vie que
j'appelle la connaissance inspirée
avec une expression peut être
contestable - parce qu'on l’associe à
toutes sortes de représentation du
passé lointain, mais avec lesquelles,
comme je l'ai montré dans mon livre
« Comment acquérir des
connaissances des mondes
supérieurs », elles n'ont rien à
faire. L'essence du monde spirituel
commence à parler à travers
l'imagination, s'annonce dans sa
réalité immédiate. Les imaginations
sont d'abord et avant tout des images
; mais l'âme humaine imprègne la
pensée, qui voulait déjà échouer dans
le non-être, avec l'expérience de la
volonté. Et en conclusion, on
rencontre la volonté. Dans le
suprasensible, notre volonté
suprasensible butte à la volonté
suprasensible des mondes et des êtres
spirituels : l'inspiration, la
connaissance inspirée se présente pour
nous. Et toute la marche de
l'imagination et de l'inspiration peut
maintenant aussi s'élever dans la
conscience. J'appelle l'élévation de
l'imagination et de l'inspiration dans
la conscience la vraie intuition, non
cette intuition nébuleuse dont on
parle souvent dans la conscience
quotidienne, mais la vraie intuition,
le se-tenir-dedans dans le monde
spirituel.
Les conférences qui suivent encore
devraient traiter de certaines choses
que l'on ressent en référence à l'âme
humaine, en référence à ces êtres et
forces qui se tiennent derrière la
nature, derrière la vie sociale,
derrière la vie religieuse, derrière
la vie historique. Mais aujourd'hui,
j’aimerais encore répondre à la
question : Comment se fait-il que
cette science de l’esprit, qui compte
sur des preuves qui présupposent la
meilleure éducation scientifique, avec
des preuves qui sont complètement
formées selon le modèle de la science
de la nature, comment se fait-il que
cette science de l’esprit peut si peu
s'installer dans la conscience des
humains du présent ?
Les obstacles qui s'opposent à la
science de l'esprit doivent être
explorés. Et c'est précisément à ce
moment-là que l'on comprendra pourquoi
la question n'est pas prise en compte
: Comment la recherche de l’esprit
prouve-t-elle réellement la
connaissance suprasensible ? –
Voyez-vous, de la façon et la manière
dont je vous ai décrit le chemin de la
recherche de l’esprit, la recherche de
l’esprit s'avère d'abord sur la base
d'une pensée scientifique sérieuse,
puis sur un chemin qui est entièrement
la continuation du chemin de science
de la nature. Et pourtant, les humains
qui apprennent à connaître la
recherche de l’esprit telle qu'elle
est pensée ici, trouvent toutes sortes
de raisons logiques qui peuvent être
très bien entendues. Plus souvent
qu'autrement, on a même un certain
respect pour les raisons des
opposants, surtout en tant que
chercheur de l’esprit. Les opposants
ne sont en aucun cas considérés comme
des imbéciles par le chercheur de
l’esprit. Nous ne nous retournons pas
non plus au sens habituel contre de
telles attaques par fanatisme. On
respecte l’adversaire, parce qu’on ne
trouve souvent pas ses raisons folles,
mais au contraire très intelligentes.
Et d'autre part, sera peut-être
objecté par la recherche sur la nature
toujours de nouveau et à nouveau à la
recherche de l’esprit pensée ici que
maintenant seraient une fois données
des limites à la recherche de l’esprit
elle-même.
Nous avons vu pourquoi des limites
doivent être là : parce que l'humain
devrait être capable d'amour et
capable de mémoire. Tout comme on
alterne dans la vie entre veille et
sommeil et que l’un ne peut être sans
l'autre, la recherche de l’esprit a la
permission de se placer aussi dans
cette relation à côté de la
recherche de la nature, à côté
de la vie, qui doit être dépensée dans
la capacité de mémoire et d'amour,
parce que premièrement la recherche de
l’esprit dans ses résultats ne fait
pas droit/créance à ce dont on peut se
souvenir - nous verrons après-demain,
quand nous parlerons de la théorie de
l’âme de science de l’esprit, comment
cela se tient en fait avec la mémoire
- comment ce qui résulte de la
recherche de l’esprit est la seule
chose que l'âme humaine peut
expérimenter sans prétendre à ce qui
est par ailleurs si nécessaire dans la
vie : à la faculté de mémoire. Et
d'autre part, devra être dit vis-à-vis
de la capacité d'aimer : par cette
pénétration plus profonde dans ce qui
remonte sinon du subconscient comme
l'antipathie, nous augmentons la
capacité d'aimer, de sorte que la
recherche de l’esprit ne détruit pas
la capacité d'aimer, mais au contraire
l'augmente. Tout comme la veille à
côté du sommeil ou le sommeil à côté
de la veille est nécessaire pour
garder l'homme en bonne santé, peuvent
vivre côte à côte, mais pas l'un sans
l'autre, ou l'un ou l'autre, ainsi
pour la raison évoquée, la recherche
de l’esprit a la permission de se
placer à côté de la recherche de la
nature. Néanmoins, il sera toujours
clairement indiqué pourquoi de telles
limites de science de la nature de la
connaissance doivent être là, encore
et encore, du côté de science de la
nature ou de ceux qui croient
réaliser/atteindre la vision du monde
populaire sur la base de la science de
la nature.
Parlé sera de ce que la science de
l’esprit devrait retirer du champ en
tant que connaissance suprasensible.
Quand le chercheur de l'esprit
lui-même avec l'observation de l'âme
qui est nécessaire afin qu’on puisse
absolument placer tout ce qui a été
dit aujourd'hui devant sa conscience,
quand il plonge dans la vie de l'âme
humaine avec cette auto-observation,
alors il trouve ce qui suit :
premièrement parce que la pensée a la
tendance à pousser l'humain dans
l'abîme du non-être, tout d'abord dans
le non-être vis-à-vis du monde
sensoriel extérieur, parce que
l'humain a, si je puis dire, une
certaine horreur de cette immersion
dans la pensée, aussi loin que cette
pensée gagne sa forme réelle par
immersion réelle, par cela, vis-à-vis
de la recherche de l’esprit, ne se
place pas le besoin de pénétrer
vraiment, partant d’elle, dans la
nature de la réflexion. On évite cette
intrusion/pénétration dans la nature
de la réflexion. On n’arrive toutefois
pas à comprendre pourquoi on l'évite.
On l'évite à partir de la sensation
subconsciente, mais qui n'est à cause
de cela pas moins active et sur
laquelle on n'est pas maître tout de
suite parce qu'elle est subconsciente.
C'est une certaine sensation de peur,
la peur subconsciente de commencer par
le non-être. Et cette peur
subconsciente produit, dans son pôle
opposé, le manque d'intérêt pour ses
soubassements spirituels vis-à-vis des
manifestations de la nature elle-même.
On ne veut pas regarder les phénomènes
naturels là où ils montrent partout
qu'ils ne sont pas explicables par
eux-mêmes. On doit aller plus loin, on
doit chercher leur complément d'un
tout autre côté. Le manque d'intérêt,
l'immobilisme, là où on devrait en
fait aller plus profondément, c'est le
pôle opposé à la peur. A nouveau un
manque d'intérêt inconscient. Cela
d'un côté, très chers présents.
De l'autre côté : Comment doit-on
plonger dans ce monde dans lequel on
pense se perdre dans le fin tissage et
être qui sinon prévaut dans le rêve,
dans le sommeil, dans lequel on est
retiré du se tenir robuste dans la
nature extérieure, est retiré de la
sensation robuste de l'être que l'on
se produit dans le monde sensoriel
extérieur ? On croit, à nouveau,
perdre l'équilibre, la fermeté sur
laquelle on se tient ; on sort de la
sensation que l'on s’est acquise
vis-à-vis du monde perçu des sens.
D'une certaine manière, quand on ne
veut pas aller plus loin, on arrive
dans un déséquilibre/un manque
d’équilibre. On croit perdre le sol
ferme sous les pieds.
De nouveau, c'est de la peur
subconsciente qui survient, et elle
est d'autant plus efficace qu'on ne
l’amène pas dans la conscience. Mais
ce qui est dans le subconscient, cela
se tisse en images, cela se tisse en
représentations, cela se masque. Tout
de suite ainsi que dans la vie de
nature, la vie de l’esprit
subconsciente se masque dans le rêve,
ainsi la peur subconsciente et le
manque d'intérêt subconscient se
masquent. Qu'est-ce qui est réellement
présent dans la soi-disant vision du
monde de science de la nature, lorsque
la recherche de l’esprit est rejetée ?
En réalité, est disponible un manque
d'intérêt subconscient pour la nature
elle-même. Il se masque par toutes
sortes de bonnes hypothèses, de bonnes
raisons logiques à partir des limites
de la connaissance, qui ne dépassent
généralement que les vraies limites de
la connaissance, qui ont été
mentionnées ici devant vous
aujourd'hui. Les limites de la
connaissance, avec lesquelles des
raisons souvent fausses sont citées
dans ces visions du monde, sont des
masques pour un manque d'intérêt
inconscient. Et les bonnes raisons
logiques, dont je disais qu'elles
doivent même être respectées par le
chercheur de l’esprit, parce que tout
dans l'humain pourrait tout de suite
être compris par lui ; ce qui montre
même toujours une certaine acuité de
la raison (NDT analytique), ces bonnes
raisons logiques : ce sont de nouveau
des masques. L'humain a justement
besoin de quelque chose pour
pousser/contraindre le subconscient
vers le bas, pour ne pas se le rendre
perceptible pour lui-même : la peur de
ce à quoi la science de l’esprit
conduit, mais qui inclut seulement la
vérité, cette peur empêche l'humain de
pénétrer les raisons de l'existence/de
l’être-là selon la science de
l’esprit. Et cette peur se masque dans
la conscience comme des raisons
logiques. Les plus belles raisons
logiques seront mises en avant. On ne
peut rien objecter contre leur
logique, elles sont seulement des
masques pour de la peur subconsciente.
Qui voit à travers cela, que même de
très belles, très respectables raisons
logiques surgissent, qui sont, dans la
conscience, le résultat de la peur
subconsciente, que des raisons très
respectables peuvent surgir pour des
limites de la connaissance, qui
devraient rendre la recherche de
l’esprit impossible, il voit le
contexte du monde différemment. Il
voit avant tout quelles difficultés
doivent s'accumuler devant la
recherche de l’esprit, qui aspire là à
ce qu'aujourd'hui, comme nous le
verrons dans les conférences
ultérieures, chaque être humain
cherche et veut déjà avoir dans ses
profondeurs subconscientes, qui place
ceci dans une vision du monde
saisissable, dans une vision du monde
qui satisfait vraiment l'humanité pour
l'avenir devant cette humanité. Ces
difficultés se donnent encore
aujourd'hui en ce que les humains se
persuadent qu'ils auraient de bonnes
raisons contre la science de l’esprit
parce qu'ils n'avouent pas leur peur ;
ils auraient de bonnes raisons pour
des limites qui ne peuvent pas être
franchies par la connaissance
suprasensorielle parce qu'ils
n'admettent pas leur manque d'intérêt
vis-à-vis des phénomènes naturels
eux-mêmes.
Qui jette un coup d’œil à travers le
voile, derrière lequel se cache la
vérité, voit justement le monde
différemment. Il voit aussi cette vie
humaine différemment. Mais tout aussi
vrai que la vision du monde
copernicienne devait prendre la place
d'une vision du monde spatiale
antérieure à un certain moment,
nécessairement remise en question par
le développement de la vision du
monde, de sorte que la vision du monde
de science de l’esprit doit émerger
dans le présent et contre le futur.
Qu'elle émergera, que malgré les
obstacles maintenant caractérisés dans
leurs profondeurs, elle aura la
possibilité de pénétrer ainsi dans
l'esprit des humains, malgré toute la
résistance que la vision du monde
copernicienne a aussi trouvée, deux
faits évidents semblent œuvrer pour
cela dans le présent : d'une part, le
fait que nous sommes entrés dans l'ère
de science de la nature. Dans la
troisième conférence, nous verrons que
plus on apprend à connaître la nature,
moins on se limite arbitrairement aux
représentations préconçues de la
nature, plus on pénètre dans la
recherche suprasensible. Et comme la
science de la nature va de plus en
plus loin au-delà des limites qui lui
sont aujourd’hui encore tirées, à ce
qui repose dans ses idéaux, d’autant
plus elle ouvrira elle-même les portes
à la connaissance suprasensible.
Ceci d'un côté. De l'autre côté, on a
seulement besoin de regarder les faits
de la vie sur la Terre aujourd'hui. On
a seulement besoin de poursuivre, à
partir des nombreuses surprises que
les temps modernes ont apporté à
l'humain, ce qui sera exigé du présent
et de l'avenir par l'humain, aussi
loin qu’il veut seulement être un
humain de la Terre : il sera exigé une
position/un se tenir beaucoup plus
intensif sur soi-même, une recherche
beaucoup plus intensive après un
équilibre intérieur. Mais cet
équilibre intérieur a beaucoup de
choses en commun avec l'équilibre de
l'âme qui doit être recherché lorsque
la pensée entre dans le monde d'où
sinon le rêve tourbillonne, le monde
suprasensible. Parce que beaucoup plus
de courage, beaucoup plus
d'intrépidité aussi dans le social,
dans la vie des mondes en général
devra être propre à l'humain de
l'avenir, beaucoup plus de courage
qu'a l'humain qui s'est bercé
unilatéralement dans une certaine
facilité de pensée, de représentation
et de sentiment tout de suite par les
grands progrès de la technique, c’est
pourquoi la recherche de l’esprit a la
permission d’espérer que le temps dans
lequel beaucoup d'âmes tranquilles
(NDT : Gemüter) en chercheront
force et concentration/recueillement
pour les âmes ne sera plus lointain.
La recherche de l’esprit ne construit
pas sur des théories, elle ne
construit pas sur des représentations
abstraites, elle ne construit pas sur
des fantaisies, elle construit partout
sur des faits. Elle s'appuie également
sur des faits dans les perspectives
qu'elle se crée. Parce qu'elle est
convaincue qu'elle est issue d'une
science sérieuse de la nature, elle
s'appuie sur le fait que le progrès de
la science de la nature la rapprochera
de l'humain. Parce qu'elle veut
grandir de la vie, de la vie la plus
forte, elle construit sur ce que chez
l’humains, qui en rapport à ces
forces, toujours plus, toujours plus
fortement accaparé par la vie, dans la
vie présente, dans la vie future,
devrait aussi ouvrir son entrée dans
cette vie.
Réponses aux questions
après la conférence à Zurich, le 8
octobre 1918
Question : Est-ce qu'une
représentation de la manière dont la
matière et l’énergie se présentent
lorsqu'elles sont vues du monde
spirituel peut être communiquée ?
Comme cela prendrait beaucoup trop de
notre temps, qui nous est fixé
seulement jusqu'à dix heures, je veux
d'abord, de ces deux concepts, parler
de la matière. Quand on utilise la
façon de voir que j'ai caractérisé
aujourd'hui et applique ce chemin de
recherche à quelque chose comme, par
exemple, la matière, alors on arrive
toujours plus à voir que l'humain se
tient en fait entre deux falaises - je
vous ai déjà caractérisé ces falaises
aujourd'hui à diverses occasions -
entre deux falaises de tous ses
rapports au monde. D'un côté, l'humain
est constamment poussé à penser, comme
on dit, anthropomorphistiquement les
événements et les choses qui lui sont
présentées, à les humaniser, à les
représenter de telle sorte qu'il
transfère à l'extérieur ce qu'il
expérimente dans l'expérience
intérieure ou autrement en lui-même ;
ou bien, il est forcé de s'arrêter
strictement à la pure observation et à
ne former aucune représentation du
tout. La plupart des auditeurs vénérés
sauront à quel point ces deux falaises
ont occupées la race humaine tout au
long de l'histoire en rapport à pensée
humaine. En particulier quand on
arrive à quelque chose comme matière
et énergie, alors se montre qu’on ne
peut pas passer à travers ces falaises
avec les façons de voir habituelles.
Vous pouvez vous représenter que quand
on aborde ces choses avec les
changements complets du sens
scientifique, comme je l'ai évoqué
aujourd'hui, maintes choses doivent se
donner tout de suite opposées à la
façon de voir habituelle.
Quand nous voulons nous approcher du
concept de matière au sens de science
de l’esprit, ainsi nous le faisons au
mieux lorsque nous représentons
d'abord comment c'est
figurativement/en image. C'est
seulement une visualisation. Lorsque
nous avons une bouteille d'eau de
Seltz avec les billes d'acide
carbonique devant nous, là nous voyons
avant toutes choses les billes d'acide
carbonique (NDT : il semble bien
que RS parle de billes, et non de
bulles. Peut être pour renforcer
l’image du phénomène perçu), qui sont
en fait beaucoup plus minces que l'eau
environnante, qui sont en fait
insérées (NDT : et non
« noyées » pour les mêmes
raisons) dans l'eau environnante. Et
on aimerait dire, relativement bien
sûr : elles sont de l'acide
carbonique, mais encore relativement
moins vis-à-vis de l'eau. Donc, nous
voyons en fait seulement le rien
intégré. Seulement, je dois
naturellement faire maintenant un
grand saut.
C'est justement ainsi que cela nous va
avec la matière lorsque nous regardons
le monde selon la science de l’esprit.
Les sens voient les remplissages de
l'espace dans l’espace, que nous
appelons alors matière. L'esprit en
arrive à la conclusion que là où les
sens voient la matière, cela va aux
sens comme cela nous va avec l’acide
carbonique. Nous voyons en fait ce qui
a été découpé du monde spirituel. Et
ce qui est coupé du monde spirituel,
ce qui vit dans le monde spirituel
comme ces billes d'acide carbonique
dans l'eau, nous le décrivons comme
matière. Ainsi que nous devons en fait
dire : Ce que nous
ressentons/éprouvons quand nous
buttons sur la matière, c’est, pris au
fond, la perception que là, l'esprit
s'arrête. Donc, nous avons à
considérer comme l'essentiel non que
nous arrivions à la matière, dans le
sens de science de l’esprit, mais que
là où les sens disent : nous arrivons
à la matière - que là, l'esprit
s'arrête. Ainsi que nous avons à
décrire la matière - aussi surprenant
que c'est de nouveau - comme les
cavités (NDT : lit. espaces
creux) dans le spirituel.
Qui pense l'image jusqu'au bout, il
saura que les cavités ont déjà leur
efficacité. On ne se placera pas au
point de vue que le non rempli, le
creux, ne pourrait pas agir. Vous
savez que lorsqu’on pompe l'air du
récipient de la pompe à air, l’espace
creux agit sur l'air environnant ;
l'air siffle dedans. Donc, dans le
pendant des choses, le miné/vidé ne
signifie pas absence d’effet. C’est
pourquoi, nous n’avons pas besoin de
nous étonner que nous buttons à la
pierre, après que la pierre ait sa
matière après excavation dans la
spiritualité traversant le monde. Je
veux seulement dire cela comme
ébauche. - C'est n’est pas ce qui
explique sur la matière, mais qui
indique le chemin de comment on peut
s'éclairer sur la matière.
Question : Comment ce que nous
appelons « volonté » ce soir
se rapporte-t-il à l’« élan
vital » chez Bergson ? Comment
cela se rapporte-t- il intuitivement
aux sortes de connaissances de la
science de l’esprit ?
Ce que j'ai appelé
« volonté » aujourd'hui
n'est rien d'autre que ce que certes
beaucoup de gens nient, mais que tout
humain connaît par observation
immédiate, mais qui ne peut jamais
être saisit par la pensée.
Des psychologues à prendre au sérieux,
tout de suite des psychologues selon
la science de la nature - prenez, par
exemple, Ziehen, prenez Wähle - ils
trouvent la possibilité de montrer une
certaine parenté dans la structure de
la pensée avec la structure de la
construction/l’édifice des nerfs, du
cerveau et du genre. Partout on trouve
une certaine satisfaction, à exprimer
ce qui se saisit spirituellement dans
la structure de la pensée, à travers
/par des structures organiques,
surtout en psychologie de science de
la nature. On fait en cela
naturellement toujours erreur, car
après-demain, nous verrons à quel
point c’est particulier/étrange de
croire que la vie de l'âme sortirait
du cerveau. C'est tout de suite ainsi
que si on croyait que quand un miroir
est là et qu’on y va et pense que
celui qui vient vers nous - qui est
notre propre image – il devrait venir
de derrière le miroir. Cela est
pendant de la nature du miroir, qu'il
soit plat ou rond, quel type d'image
vient à notre rencontre. Mais il n'y a
justement quand même rien derrière le
miroir. Celui qui cherche une quelque
chose derrière les limites que nous
fixe la nature et derrière le cerveau
humain, qui reflète seulement la vie
de l'âme, il cherche tout de suite
ainsi que celui qui, pour obtenir la
raison de l'image qui sort du miroir,
brise le miroir.
J'ai donc appelé volonté ce que l'on
expérimente dans la vie ordinaire de
l'âme, ce qui est une perception
intérieure, mais qui est de plus en
plus considérée comme insaisissable.
Les soi-disant psychologues selon la
science de la nature trouvent le
représenter, la pensée dans sa
structure, parente avec sa nature
organique. Mais dès qu'ils viennent du
penser seulement dans le sentir et
ensuite dans la volonté, là ils
expliquent : là on doit tout au plus
parler de volonté ou de sentiment
comme d'ombres – accentuation de
sensation, accentuation de
représentations l'appelle Theodor
Ziehen -, là on doit parler
d'accentuations des représentations,
car là on ne trouve plus rien qui
serait analogue à la perception
sensorielle. Et c'est pourquoi la
volonté échappe au comprendre, qui est
bien clairement là, et qui sera
seulement niée par ceux qui ne
s’orientent pas d’après le réel, mais
d’après ce qu'ils, comme ils disent,
peuvent comprendre selon la science de
la nature. En science de la nature,
seule la causalité est valable, et
comme la volonté n'œuvre pas
causalement là, ainsi ils disent que
la volonté n'est pas là. Mais ce qui
est là ne s’oriente pas d’après ce
qu’on peut comprendre. C'est seulement
un préjugé humain.
J'appelle donc volonté une expérience
entièrement concrète et j'ai seulement
montré que ce qui vient là à notre
rencontre dans la conscience la plus
ordinaire, peut seulement être compris
lorsqu’avec une pensée méditative, on
plonge dans le monde, d'où peuvent
sinon émerger purement les rêves qui
nous sont lointains. Je pointe du
doigt l'endroit où la volonté est à
trouver. C’est une méthode de science
de la nature, qui est seulement
transférée dans le spirituel, mais qui
doit justement être envisagée d’une
autre manière qu’un simple fait
sensoriel. L'«élan vital » de
Bergson est une pure fantaisie, une
pure abstraction. A partir de la
séquence des
apparitions/manifestations, sera pensé
dans ce qui se déroule. Certes, on a
de nombreuses raisons de réfléchir à
ce qui se déroule, seulement ce n'est
pas la voie d'une véritable science de
l’esprit. Le chemin est que les faits,
quand aussi seulement des faits
spirituels, pointent partout où l'on
trouve quelque chose, où quelque chose
repose, pas des hypothèses, pas les
choses qui sont purement pensées,
portent dans le monde de l'apparence.
L'intuition de Bergson n'est quand
même au fond rien d'autre qu'un cas
spécial de ce chemin que j'ai,
entièrement résolu, rejeté aujourd'hui
comme stérile en science de l’esprit,
en ce que j’ai caractérisé que
le scientifique de l’esprit connaît
certes le chemin mystique, a
l’expérience mystique, mais montre
justement que le chemin mystique ne
peut pas le conduire à la connaissance
réelle. Bergson connaît la pensée
seulement d'un côté, ce à quoi il y a
toutefois quelque chose à remarquer :
qu'elle ne pousse pas à l'être
véritable. Il décrit cela très
largement en le caractérisant d’après
toutes les directions. C'est pourquoi
il prend congé de cette pensée. La
science de l'esprit ne prend pas congé
de cette pensée, mais expérimente,
dans toutes les intensités, un abîme
dans lequel cette pensée semble
conduire, ne nie pas cette pensée, ce
que Bergson fait finalement quand
même, et cherche maintenant une autre
voie, justement celle que j'ai
caractérisée, afin de se sortir de
l'abîme pour se lever dans un être
spirituel, un être suprasensible.
Bergson dit simplement qu’avec la
pensée, on n'approcherait pas la
réalité. Il cherche donc seulement sur
un chemin mystique spécial par vécu
intérieur.
L'intuition à laquelle Bergson en
vient, elle ne trouve, pris au fond,
rien de concrètement réel.
Aujourd'hui, je n'ai pu que
caractériser le chemin de la science
de l’esprit. Dans les trois prochaines
conférences, je caractériserai des
résultats concrets, certains
résultats, les connaissances
auxquelles on vient et qui servent la
vie et l'être tout entier de l’humain.
Bergson tourne constamment autour de
cela : on ne peut pas penser, il faut
saisir le monde intérieurement- et
pointe toujours vers l'intuition. Mais
rien n'entre dans cette intuition ;
cela reste quand même une expérience
mystique sombre et indéterminée.
Cela fait du bien à beaucoup de
contemporains parce qu'ils n'ont pas
besoin de réaliser ce que je viens
d'exiger comme ce qui doit être
réalisé par la science de l’esprit :
un changement d'esprit vraiment
radical, qui veut maintenant non
purement se délecter mystiquement,
mais qui veut pénétrer avec un réel
sérieux dans tout ce qui, comme je
l'ai montré, la pensée des hommes
craint de certaines conditions
préalables, ce à quoi elle n'a aucun
intérêt, qui tout est subconscient.
Fondamentalement, Bergson ne sort pas
du manque d'intérêt, mais il le
cultive en premier correctement. Et il
ne sort pas de la peur. Car ces
intuitions ne parviennent pas à une
compréhension concrète du monde
spirituel, mais s'arrêtent seulement à
un vécu/une expérience intérieure.
|
In Fragen des
geistigen Lebens hat man sehr häufig
die Meinung, Auskünfte zu erhalten
bei den Philosophen. Nun hat ein
offizieller Vertreter der
Philosophie der Gegenwart, Richard
Wähle, einen merkwürdigen Ausspruch
aus dem Bewußtsein der gegenwärtigen
Zeit heraus gerade über die
Philosophie getan, nicht nur über
die Philosophie der Gegenwart,
sondern auch über die Philosophie
früherer Zeiten. Er sagte, die
Philosophen früherer Zeiten glichen
Besitzern von Restaurants, in denen
von allerhand Köchen und Kellnern
ungesunde Speisen bereitet und
dargeboten worden wären. Dagegen die
Philosophie der Gegenwart gliche
einem Restaurant, in dem
unnützerweise die Köche und Kellner
herumstehen und überhaupt gar nichts
Brauchbares mehr bereiten. — Mit
diesen «Köchen und Kellnern» meint
Richard Wähle die Philosophen.
Nun ist das gewiß ein sonderbarer
Ausspruch. Dennoch, man kann sagen,
er ist in gewissem Sinne aus dem
Bewußtsein unserer gegenwärtigen
Zeitbildung heraus getan. Man
brauchte ja nicht der naiven Meinung
zu sein, daß sich das große Publikum
mit seiner Weltanschauung immer
richte oder belehren lasse von den
einsamen Propheten und sinnenden
Philosophen. Allein die Bedeutung
dessen, was die Philosophen sagen,
liegt auf einem anderen Felde. Man
muß deren Aussprüche als Symptome
nehmen. Dasjenige, was sie sagen,
ist in gewissem Sinne - nur auf eine
besondere Art - gesprochen aus dem
allgemeinen Bewußtsein
irgendeiner Zeit. Und dasjenige, was
ihren Aussprüchen als Impulse
zugrunde liegt, das liegt im
Unterbewußten der Seelen der
Menschen in irgendeinem Zeitalter.
Daraus bilden sie sich ihre
Weltanschauung heraus.
In unserer gegenwärtigen Frage über
das geistige Leben müssen die Dinge
auch anders beurteilt werden können
als aus gewissen
naturwissenschaftlichen Anschauungen
heraus. Man darf sich darüber keiner
Täuschung hingeben. Die Sache ist
so, daß alles dasjenige, was neu
gefunden wird, oder wovon man
glaubt, daß es gefunden werden könne
in den großen Weltanschauungsfragen,
von der allgemeinen Meinung heute
schon einmal nach den Anschauungen
der Naturwissenschaft beurteilt
wird, wenigstens empfindend
beurteilt wird. Und zu rechtfertigen
gewissermaßen vor dem
naturwissenschaftlichen Bewußtsein
hat sich heute selbst dasjenige, was
aus den tiefsten Untergründen des
sittlichen, des religiösen Lebens
der Menschheit hervorquillt. Daher
muß eine Weltanschauung, die auf die
übersinnlichen Erkenntnisse geht,
vor allen Dingen heute darauf
bedacht sein, ihre
Auseinandersetzung zu halten mit
demjenigen, was die
wissenschaftlichen Forderungen der
Naturerkenntnis der Gegenwart sind.
Aber gerade darinnen sind
Verwechslungen und Mißverständnisse
mit Bezug auf das, was hier als
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft gemeint ist, nur
zu naheliegend, man möchte sagen,
selbstverständlich. Und ich möchte
daher diese Vortragsserie heute
damit beginnen, daß ich versuchen
werde, wissenschaftliche
Begründungen — wenigstens im
allgemeinen — vor Ihnen vorzubringen
für dasjenige, was als übersinnliche
Erkenntnis von dieser Anthroposophie
angestrebt wird. Ich werde dabei
allerdings gerade für den heutigen
Vortrag, der weniger populär sein
kann als die folgenden drei, Sie um
Entschuldigung bitten müssen, da
manches scheinbar abstrakter klingen
wird, was ich auseinanderzusetzen
habe, obwohl es für denjenigen, der
in der hier gemeinten
Geisteswissenschaft drinnensteht,
recht konkrete Erlebnisse sind. Aber
es wird auch nicht in allen
Einzelheiten der Weg charakterisiert
werden können, den anthroposophische
Geisteswissenschaft in die
übersinnliche Welt hineinführt,
sondern es wird nur angedeutet
werden können, in welcher Art die
auch vor der Naturwissenschaft
bestehenden wissenschaftlichen
Beweise für sie in der Gegenwart
gesucht werden müssen. Die folgenden
Vorträge werden die einzelnen Belege
gerade auch in bezug auf das
Beweisende der Geisteswissenschaft
zu erbringen haben.
Vor allen Dingen ist ein
Mißverständnis dadurch
hervorgerufen, daß diese
Anthroposophie sehr leicht auf der
einen Seite von
naturwissenschaftlichen Forschern
und Denkern und solchen, die sich in
populärer Weise eine Weltanschauung
auf Grund der Naturwissenschaft zu
bilden glauben, als der
Naturwissenschaft gegenüber
gegnerisch genommen wird. Ich werde
zu zeigen versuchen, daß die hier
gemeinte Geisteswissenschaft nicht
nur nicht gegnerisch gegenüber der
Naturwissenschaft dasteht, sondern
daß sie im Gegenteil dasjenige, was
Naturwissenschaft anstrebt, gerade
bis in ihre letzten Konsequenzen
verfolgt, daß sie den geistigen Sinn
des naturwissenschaftlichen
Beweisverfahrens weitertreibt als
die Naturwissenschaft selbst.
Ein weiterer Einwand, der sich sehr
leicht, und ich möchte wieder sagen,
selbstverständlich ergeben kann, ist
der, den man ja macht, wenn man so
etwas, was als übersinnliche
Erkenntnisanschauung auftritt,
verwechselt mit allerlei
althergebrachten Traditionen. Es ist
der Einwand, der sich dem auf eine
leichte Weise ergibt, der nur
oberflächlich und von außen,
gewissermaßen noch weit außen sich
über diese Geisteswissenschaft
unterrichtet. Es ist der Einwand,
man habe es in einer solchen
Geisteswissenschaft doch nur mit
allerlei mystischen, das heißt - wie
man sich vorstellt -dunklen,
unklaren Begriffen und Vorstellungen
zu tun, die nicht aus derjenigen
Gegend der Seele herkommen, wo das
reife wissenschaftliche Denken sich
gründet. Auch mit diesem Einwand
brauche ich mich nicht unmittelbar
zu befassen. Er muß wegfallen, wenn
ich zeigen werde, wo zunächst der
vom vollen seelischen Leben aus
genommene Ausgangspunkt der hier
gemeinten geistigen Forschung liegt.
Von zwei
Erlebnissen, die tief sich begründen
müssen im seelischen Erleben, hat
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft auszugehen. Das
erste ist ein Erlebnis, das gemacht
werden kann gerade an der
Naturerkenntnis, an der richtig
verstandenen Naturbeobachtung. Wer
sich intim einläßt auf dasjenige,
was die Naturbeobachtung im Menschen
an Erlebnissen erzeugt, was sie an
einfachen Forderungen stellt, der
wird merken, daß das Reden über
gewisse Grenzen, welche alle
Naturerkenntnis hat, in gewissem
Sinne einen guten Sinn hat, auf der
anderen Seite aber völlig in
Mißverständnisse hinein sich
verirrt. Wenn man nicht theoretisch,
nicht in dem Glauben an gewisse
naturwissenschaftliche Dogmen,
sondern mit gesunder
Seelenverfassung an das
naturwissenschaftliche Denken
herangeht, wenn man erlebt mit dem
naturwissenschaftlichen Denken an
der Naturbeobachtung, an dem
unmittelbaren Wahrnehmen der
Naturerscheinungen und Naturdinge,
dann wird einem klar, daß diese
Naturwissenschaft als solche,
überhaupt alle Naturerkenntnis, an
gewisse Grenzen gelangen muß. Und
die Frage entsteht nur, ob diese
Grenzen naturwissenschaftlichen
Erkennens Grenzen des menschlichen
Erkennens überhaupt sind. Wer in
diesem Punkte nicht richtig
versteht, der wird alle möglichen
Einwände gerade gegen
Geistesforschung erheben können.
Da ich mir die Aufgabe stellen
möchte, heute zu zeigen, daß diese
Geistesforschung durchaus, obzwar
sie die Begründung einer populären
Weltanschauung für alle Menschen
jedes Bildungsstandes sein will,
doch sich auseinanderzusetzen hatte,
ehe sie sich begründet hat, mit
allen philosophischen und
wissenschaftlichen menschlichen
Grenzfragen im ernsten Wissen - da
ich mir diese Aufgabe stellen will,
so muß ich eben schon, wie ich
gesagt habe, in scheinbar abstrakter
Form gerade auch auf solche
Grenzfragen des
naturwissenschaftlichen Erkennens im
unmittelbaren Erleben mit der
Naturwissenschaft eintreten.
Man kommt, wenn man die Natur
beobachtet, zu gewissen Annahmen,
welche Vorstellungen hervorrufen,
bei denen man sagen muß: Hier sind
die Eckpfeiler
naturwissenschaftlicher Forschung;
hier kommt man nicht weiter, hier
kann man nicht mit dem Denken
restlos in die Erscheinungen
untertauchen, hier bleibt irgend
etwas unbestimmt, hier sind eben
Erkenntnisgrenzen. Nun könnte ich
viele solche naturwissenschaftliche
Begriffe anführen, welche
Erkenntnisgrenzen darstellen; aber
man braucht ja nur an die
populärsten, ich möchte sagen, an
die trivialsten
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen heranzugehen und man
wird finden: sie sind gleichsam zu
dicht, als daß menschliches Erkennen
unmittelbar in das, was vorliegt,
eindringen kann. Man braucht sich
nur zum Beispiel an zwei
Vorstellungen zu wenden, an die
Vorstellung der Kraft und an die
Vorstellung des Stoffes.
Mathematische Klarheit über das
Wesen der Kraft und namentlich des
Stoffes wird man vergeblich suchen,
wenn man streng auf dem Boden gerade
der Naturbeobachtung stehenbleiben
will. Und man bekommt - allerdings
in etwas anderer Weise, eigentlich
in radikal anderer Weise als durch
den Kantianismus, wenn man erlebt,
wie man sich gleichsam stößt an
solchen Hindernissen, wie Kraft und
StofT, wenn man
naturwissenschaftlich forscht und
beobachtet -, man bekommt den
Eindruck, wie dieses Stoßen an dem
Menschen selbst liegt. Man bekommt
den Antrieb, nicht außen in der Welt
zu forschen, sondern gegenüber
diesen Fragen vor allen Dingen zu
fragen: Wie ist der Mensch
eingerichtet? Wie liegt es an dem
Menschen selbst, daß er sich an
solchen Hindernissen mit seiner
Naturbeobachtung stoßen muß? Und man
untersucht dann - wie gesagt, ich
charakterisiere den Weg der
Beweiskraft -, was es eigentlich in
der menschlichen Seele ist, was
verursacht, daß wir an solche
Grenzen kommen; und man findet, daß
allerdings gewisse Seelenkräfte da
sind, die uns verhindern, mit dem
denkenden Erkennen zum Beispiel in
Kraft und Stoff unterzutauchen. In
dem Augenblicke, wo wir wirklich
untertauchen wollen, verhindert uns
unsere eigene Seelenverfassung, das
Denken restlos anzuwenden. Wir
können nicht das nach Naturgesetzen
drängende Denken restlos anwenden.
Wir müssen übergehen dazu, so etwas
wie Kraft und Stoff durch andere
Seelenkräfte aufzunehmen, uns mit
ihnen zu vereinigen. Wir müssen es
übergehen lassen in Empfindungen, in
Anschauungen, in dasjenige, was sehr
mit dem Fühlen verwandt ist, das von
dem Denken in unmittelbarem
Gedankenlichte nicht mehr zu
erreichen ist. Und wir fühlen dann
in unmittelbarem Erleben, daß dieser
Übergang von dem Denken zum dunklen
Fühlen unsere Grenzen im
naturwissenschaftlichen Vorstellen
bestimmt. Und dann fragt man sich:
Was haben wir als Menschen, die
gesund leben wollen im äußeren
Dasein zwischen Geburt und Tod, was
haben wir von denjenigen
Seelenkräften, die uns so hindern,
jenseits der naturwissenschaftlichen
Grenzen hinzukommen?
Indem wir den
Charakter dieser Seelenkräfte
untersuchen, die uns so hindern,
haben wir dann den Eindruck, daß es
sehr wichtige, bedeutungsvolle
Seelenkräfte sind. "Wir können uns
fragen in innerer Seelenbeobachtung,
zu der wir uns gewöhnt haben müssen,
wenn wir Geistesforscher werden
wollen, wir können erkennen in
unmittelbarer Seelenbeobachtung, wie
dieselben Kräfte, die uns nicht
eindringen lassen in Kraft und
Stoff, die Kräfte sind, die uns als
Menschen befähigen der Liebe zu
anderen Wesen in der Welt.
Untersuchen wir das Wesen der Liebe.
Versuchen wir einzudringen in unsere
Seelen Verfassung, um diejenigen
Kräfte kennenzulernen, die uns
liebefähig machen: Wir finden, es
sind dieselben Kräfte, die uns nicht
untertauchen lassen mit dem kalten
Erkennen, mit dem bloßen Denken in
solche Eckpfeiler
naturwissenschaftlicher Erkenntnis
wie Kraft und Stoff oder vieler
ähnlicher Dinge. Wir müßten als
Menschen ganz anders organisiert
sein, als wir sind, wir müßten als
Menschen ungeeignet sein, auf
unserem Lebenswege Liebe zu anderen
Menschen zu entwickeln, Liebe zu
anderen Wesen zu entfalten, wenn wir
nicht an naturwissenschaftliche
Grenzen kommen könnten. An der
Liebefähigkeit liegt es, daß wir zu
naturwissenschaftlichen Grenzen
kommen müssen. Das geht in
unmittelbarem Erleben mit der
Naturwissenschaft dem Erkenner auf.
Dann allerdings ergibt sich eine
andere Erkenntnistheorie, eine viel
lebensvollere Erkenntnistheorie als
die abstrakte Kantische. Dann sieht
man, wenn man das durchschaut hat,
in einer ganz anderen Weise auf die
Welt und die menschliche
Naturerkenntnis hin als früher. Dann
sagt man sich: Was würde aus den
Menschen werden, wenn sie nicht
naturwissenschaftliche Grenzen
hätten? Es würden kalte, lieblose
Menschen sein! Das ist das erste
Erlebnis, welches der
Geistesforscher haben muß.
Das zweite Erlebnis ist dasjenige,
das er haben muß mit der Mystik. So
wie er sich auf der einen Seite an
die Naturwissenschaft wendet, um
gerade im rechten Sinne
Naturwissenschaft und
Naturbeobachtung zu treiben und
dadurch erkennt, warum diese
Naturbeobachtung Grenzen hat, so
wendet er sich nach der anderen
Seite hin an die Mystik, um nicht
über sie abzusprechen aus
Vorurteilen heraus, sondern um ein
Erlebnis an ihr zu haben, um sich
wirklich lebensvoll fragen zu
können: Ist durch Mystik vielleicht
möglich, dasjenige zu erringen, was
auf naturwissenschaftlichem Wege
nicht zu erringen ist: ein Erringen
derjenigen Sphäre, die jenseits der
Grenze der Sinnesbeobachtungen
liegt? Kann man durch Untertauchen
in das eigene Selbst - dies ist ja
der Weg der Mystik - den Rätseln des
übersinnlichen Daseins näherkommen?
Und auch da entdeckt der
Geistesforscher, daß sich eine
bedeutsame menschliche
Erkenntnisgrenze ergibt. Gewiß, der
mystische Weg, der den Menschen
hinunterführen soll in die
Untergründe der Seele, bietet innere
Seligkeiten; er bietet auch etwas
wie eine Aussicht, sich zu
vereinigen mit den geistigen
Weltenkräften des Daseins. Allein
der Geistesforscher muß
vorurteilslos die mystischen
Erlebnisse verfolgen, und gerade
dann findet er, daß sein Weg der Weg
gewöhnlicher Mystik nicht sein kann;
denn diese Mystik kann vor allen
Dingen nicht über das Wesen des
Menschen selbst aufklären. Warum
nicht? Man findet wiederum, indem
man mystisch untertaucht in das
eigene Innere, gewisse, ich möchte
sagen Rückschlagekräfte. Man kann
nicht hinunter. Und derjenige, der
so ernst, wie es die hier gemeinte
Geistesforschung will,
Seelenbeobachtung treibt, der wird
kritischer, als es der gewöhnliche
Mystiker ist. Der gewöhnliche
Mystiker glaubt sehr oft, wenn er
untertaucht in die Untergründe
seiner Seele, da fände er irgend
etwas, was aus einer höheren Welt in
diese Untergründe der Seele
hineinleuchte, so ohne weiteres auf
dem Wege des gewöhnlichen mystischen
Hellsehens. Der Geistesforscher, der
sich Kritik angeeignet hat, weiß,
wie eigentlich für das gewöhnliche
Bewußtseinsleben dasjenige
verwandelt wird, was schon in der
Seele an Erinnerungen, an
Reminiszenzen von Erlebnissen
vorhanden ist, wie dasjenige, was so
vorhanden ist, wirkt und webt. Man
glaubt, daß dieses, was im Grunde
aus verborgenen, unterbewußten
Erinnerungen herauskommt, was aus
Erlebnisreminiszenzen
heraufsprudelt, wie das etwas
Fremdes ist, das uns auf dem Wege
der Mystik in eine höhere Welt
hineinführt. Man lernt gerade durch
Geistesforschung fein erkennen, wie
man im Grunde nichts anderes findet,
wenn man da hinuntertaucht, als sein
eigenes Leben und Weben. Dieses
Leben und Weben muß allerdings
vielfach verändert werden. Dadurch
erkennt man nicht wieder, was man
vor Jahren erlebt hat. Es tritt in
anderer Form auf. Man hält es für
ein ursprüngliches Erlebnis. Die
Täuschungsquellen auf diesem Gebiete
sind ungeheure.
Für den wahren Geistesforscher
ergibt die Untersuchung dieses
Weges, daß er innerhalb des
mystischen Weges ebenso Grenzen
anerkennt wie innerhalb des
naturwissenschaftlichen Weges. Und
wiederum fragt er sich: Was hindert
uns, hinunterzusteigen in die
eigenen Seelengründe, so daß wir uns
selbst nicht erkennen können auf
einem mystischen Wege? - Und man
findet, daß, könnten wir uns
erkennen auf mystischem Wege, wäre
nicht die gewöhnliche Mystik fast
immer Täuschung, fänden wir das
ewige Wesen von uns selbst auf dem
Wege dieser gewöhnlichen Mystik,
dann könnten wir als Menschen keine
erinnerungsfähigen Wesen sein.
Dasselbe in uns, was uns zu
erinnerungsfähigen Wesen macht,
dasselbe in uns, was enthält durch
eine gewisse Rückschlagekraft
dasjenige, was wir erlebt haben, das
hindert uns, mit der mystischen
Kraft in jene Tiefen
hinunterzudringen. Weil wir, wenn
wir ein gesundes Leben hier auf
dieser Erde zwischen Geburt und Tod
führen wollen, die
Erinnerungsfähigkeit brauchen,
deshalb kann Mystik als
Selbsterkenntnis nicht ein wahrer
Forschungsweg sein.
So muß der Geistesforscher innerhalb
der Mystik die Grenzen finden, die
an demselben Orte gegeben sind, aus
dem die Erinnerungsfähigkeit des
Menschen quillt. Und so wahr es ist,
daß wir ohne Erinnerungsfähigkeit
und ohne Liebefähigkeit nicht
Menschen wären, so wahr ist es, daß
wir wegen dieser unserer
Organisation auf dem gewöhnlichen
Bewußtseinswege weder jenseits der
Grenze des Naturwissens das
Übersinnliche finden können, noch es
finden können durch mystische
Versenkung in das eigene Wesen.
Daher sucht die hier gemeinte
anthroposophisch orientierte
Geistesforschung nun denjenigen Weg,
der sich dann ergibt, wenn man alles
erlebt hat, was für die
Seelenverfassung aus diesen zwei
Erlebnissen heraus zu gewinnen ist.
Diese Erlebnisse selbst sind
anspornend, sie drängen, wenn sie in
die Seele eindringen, die Seele zum
Beobachten. Zunächst drängt
dasjenige, was sich ergibt über die
Richtung der Naturerkenntnisse,
dazu, sich zu fragen: Wie steht es
denn eigentlich mit unserem Verkehr
mit der Natur? Was ist denn
eigentlich das Wesen dieser
Naturerkenntnis? Derjenige, der
vorurteilslos sich aufklärt über das
Wesen dieser Naturerkenntnis, er
erfährt, daß diese Naturerkenntnis
entsteht, indem wir denkend
wahrnehmen, was lebendig unsere
Sinne hinsenden nach dem
Naturdasein.
Wir fassen das Naturdasein, indem
wir erkennen wollen, nicht einfach
als Naturdasein auf, sondern wir
durchdringen es mit Gedanken. Wir
haben ein unmittelbar berechtigtes
Gefühl, indem wir so denkend die
Naturerkenntnisse zusammenfassen,
dadurch, daß uns aufleuchten die
Gesetze des Naturgeschehens. Wir
haben dann ein unmittelbar
berechtigtes Bewußtsein, daß wir in
einem irgendwie gearteten Sein
verharren. Wir fühlen uns
gewissermaßen wahrnehmend auch als
seiende Wesen.
Gewiß, es kann nun vieles
philosophisch gegen diesen Satz
eingewendet werden; allein, er soll
ja auch nicht in weiteren Grenzen
behauptet werden, als sich ergibt,
wenn man nichts anderes ausdrücken
will, als was der Mensch erlebt,
wenn er denkend die Natur wahrnimmt.
Anders wird die Sache, wenn wir die
Wahrnehmung verlassen. Wir tun das
ja auch als Menschen. Wir nehmen
nicht bloß wahr, sondern wir sehen
manchmal auch etwas von der
Wahrnehmung ab. Wir denken dann
nach, wie wir sagen, wir denken
weiter. Nun leben wir heute in einem
Zeitalter, wo man dieses
Weiterdenken, dieses Denken, ohne
daß man wahrnimmt, dieses auf die
Wahrnehmung folgende Denken, nicht
besonders aufbauen kann auf
Grundlage desjenigen Denkens, das
man sich auch herandisziplinieren
kann an der strengen
Naturwissenschaft. Und ich spreche
hier insbesondere jetzt von einem
Nachdenken, das nicht auf beliebige
Weise erwachsen ist, sondern das
gerade demjenigen sich ergibt, der
sich gewöhnt hat an strenge
naturwissenschaftliche
Naturbeobachtung und Verarbeitung
dieser Beobachtung. Von diesem
Denken, das man in sich
heranerziehen kann durch
naturwissenschaftliche Beobachtung,
wenn man dies dann weiterführt ins
Nachdenken hinein, von dem spreche
ich. Von jenem Denken spreche ich,
das dann verläuft, wenn man sich
zurückzieht von der Beobachtung,
aber mit dem vollen Bewußtsein sich
zurückzieht, indem man auch wieder
hin-blickt auf dasjenige, was die
Naturbeobachtung gibt, von diesem
Denken spreche ich. Wenn man sich
mit diesem Denken wiederum so recht
hineinlebt in das Wesen der
Geistesforschung - in ihr beruht
alles auf Beobachtung -, ergibt sich
nun eine Erfahrung, von der nichts
Geringeres zu sagen ist, als daß
Jahrhunderte sich über diese
Erfahrung eine falsche Vorstellung
gebildet haben. Gerade bei den
auserlesensten Menschen, bei dem
scharfsinnigsten
Weltanschauungsdenken ist über das
Erlebnis, das die neuere
Geistesforschung feststellen muß,
mit diesem eben charakterisierten
Nachdenken eine irrtümliche, eine
verhängnisvolle Anschauung
entstanden.
Man muß, wenn man das ausführen
will, was ich hier meine, hindeuten
auf einen Philosophen von schönstem
Glänze, auf Cartesius, Descartes,
den Begründer der neueren
Philosophie, der mit seinen
Anschauungen wiederum auf denselben
Grundlagen steht wie Augustinus.
Beiden Denkern wurde das Denken
selber zur großen Rätselfrage des
Daseins. Die sinnliche Welt wurde
ihnen gewissermaßen von
Ungewißheiten durchdrungen, aber sie
glaubten, wenn sie unmittelbar sich
als seelisches Wesen, als Mensch,
denkend erfassen, dann kann ihnen
dasjenige, was da auftritt im
Denken, keine Ungewißheit darbieten.
Wenn man sich denkend erfaßt, selbst
wenn man alles bezweifelt, wenn das
Denken nur im Zweifel besteht und
man sagen muß: Ich zweifle denkend -
man ist in dem Zweifel, meinten die
Denker. Und sie stellten fest den
Satz, der, ich möchte sagen, wie ein
Leuchtturm durch die Zeiten strahlt:
Ich denke, also bin ich.
Es gibt vor dem unmittelbaren
Erleben des echten, aber an der
Naturwissenschaft
herandisziplinierten Denkens keinen
falscheren Satz als diesen. Denn
derjenige, welcher gerade das
strengste Denken verfolgt, das an
der Naturwissenschaft heranerzogen
ist, der muß zu einem anderen Satze
kommen, zu dem Satze: Ich denke -
und gemeint ist gerade das von der
Außenwelt zurückgezogene Denken: Ich
denke, also bin ich nicht. - Es
beginnt alle wirkliche Stellungnahme
gegenüber der geistigen Welt mit der
Einsicht in die Wahrheit, daß wir
über unser Nichtsein als
Seelenwesen, über das Wesen unseres
Selbst, insoferne wir nicht sind,
Aufschluß gewinnen in dem Momente,
wo wir zum völlig abgezogenen Denken
übergehen.
Das ist die Schwierigkeit, welche
die hier gemeinte
Geisteswissenschaft hat, wenn sie
den Weg finden will in die
Menschengemüter, daß sie allerdings
merkwürdige Anforderungen an die
Menschen stellt. Würde sie die
Anforderung stellen, daß die
Menschen in ihren gewohnten Geleisen
weitergehen können, daß man erwachen
könne, wenn man den einmal
angefangenen Weg eben weiter
verfolge, daß sich die Rätsel der
übersinnlichen Erkenntnis lösen,
würde sie so etwas in Aussicht
stellen, so würde sie gegenüber den
Denkgewohnheiten mancher
Zeitgenossen ein leichtes Spiel
haben. Allein diese
Geisteswissenschaft muß die
Forderung einer völlig
wissenschaftlichen Sinnesänderung
stellen aus den unmittelbaren
Erlebnissen des unbefangenen
Bewußtseins heraus.
Nun handelt es sich darum: Wie
stellt man fest den Satz Ich denke,
also bin ich nicht. -
Geisteswissenschaft wendet dazu
gerade ein energisches Verfolgen
dieses Denkens an, wodurch man zu
dem Irrtume kommt: Ich denke, also
bin ich — cogito ergo sum. — Das
ist, als ob man das Denken gewinne
und dann beim Denken stehenbleibe.
Geistesforschung kann nicht beim
Denken bloß stehenbleiben.
Geisteswissenschaft muß das Denken
verstärken, erkraften, muß auf das
Denken eine seelische Tätigkeit
anwenden, die man bezeichnen kann
mit dem Worte Meditation.
Worin besteht
diese Meditation? Sie besteht nicht
so sehr in einem Vertiefen des
Denkens, sondern in einem Verstärken
des Denkens. Gewisse Gedanken, die
man sich vorsetzt, die man immer
wiederum in das Bewußtsein bringt,
bis sie dem Denken so viel innere
Dichtigkeit gegeben haben, daß das
Denken nicht bloß Denken ist,
sondern Erlebnis wird wie ein
anderes Erlebnis, das eben ein
stärkeres Erlebnis ist als das bloße
abstrakte Denken: das ist
Meditieren. Das Meditieren macht
manchem viel Mühe. Je nach den
verschiedenen Anlagen muß man sich
mehr oder weniger monate-, jahrelang
oder noch länger dabei anstrengen;
allein es kann bei jedem Menschen
dasjenige Erleben herbeigeführt
werden, das hier gemeint ist. Es ist
dasjenige, was der Geistesforschung
zugrunde gelegt werden soll, nicht
irgend etwas, was nur aus
Erlebnissen auserlesener einzelner
Menschen zustande kommt, sondern
dasjenige, wozu jeder Mensch
gelangen kann. Wenn das einsame
Denken, das abgezogene Denken
erkraftet wird, dann wird es ein so
lebendiges Erlebnis, wie zum
Beispiel die Erlebnisse des
Stoffwechsels sind.
Wiederum ein überraschendes
Resultat, aber ein Resultat, das im
sinnlichen Erleben ebenso klar vor
die Seele treten kann wie für den
Botaniker die Pflanzenzellen, die er
mikroskopisch untersucht, ihm klar
vor der Seele erscheinen! Aber es
ist ein merkwürdiges Erlebnis, das
man dann mit dem Denken hat. Dieses
innere Erlebnis, diese innere
Seelenverfassung, die man dann
gewinnt, wenn man das Denken
verstärkt, sie läßt sich nur
vergleichen mit dem Hungergefühl. So
sonderbar, so überraschend es
klingt, es läßt sich vergleichen mit
dem Hungergefühl, mit einem
Hungergefühl, das allerdings nicht
so auftritt wie das Hungergefühl
gegenüber dem Speisebedürfnis,
sondern es ist ein solches, das vor
allen Dingen auf die menschliche
Hauptesorganisation beschränkt ist.
Aber es belehrt uns dieses
eigentlich erst, wie sich unsere
menschliche Leibesorganisation zu
dem Denken verhält. Derjenige, der
dieses Erlebnis nicht hat, kann sich
allerlei merkwürdige Vorstellungen
über die Beziehung des menschlichen
Denkens zu dem menschlichen Leibe
bilden. Wer dieses Erlebnis hat,
wird nimmermehr sagen: Dieser
menschliche Leib bringt das Denken
hervor -, denn — das zeigt die
unmittelbare Tatsache — es Hegen in
diesem menschlichen Leibe in bezug
auf seine Bildungskräfte nicht
solche Impulse, die das Denken
hervorbringen, sondern wenn gedacht
wird, dann wird ebenso abgebaut im
Leibe, ebenso, ich mochte sagen,
zerstört, wie abgebaut, zerstört
wird, wenn wir Hunger bekommen.
Sonderbar war es daher, wenn das
mehr oder weniger materialistische
oder mechanistische Denken
behauptete, der Leib brächte das
Denken hervor. Er bringt es so wenig
hervor wie die Kräfte, die seine
Bildungskräfte sind, die ihn
konstituieren. Also er muß abbauen
wie beim Hunger, wenn das Denken in
ihm Platz greifen soll.
Erst wenn man dieses überraschende
Erlebnis hat, dann weiß man im
Grunde genommen, was Denken ist.
Dann weiß man, daß Denken die
Entfaltung nicht einer seelischen
Wirklichkeit ist, die sich
vergleichen läßt mit der äußeren
sinnlichen Wirklichkeit, sondern man
weiß, daß man, indem man denkend
untertaucht in die eigene
Organisation, in sein Unwirkliches
untertaucht, daß man aufhört zu
sein, indem man in das Denken
untertaucht.
Dann entsteht die große bange Frage:
Wie kommt man nun weiter?
Geistesforschung stellt den Menschen
nicht an theoretische Punkte der
Forschung, sondern an
Erlebnispunkte, an solche Punkte,
die mit aller Kraft des Erlebens das
weitere Forschen herausfordern. Und
niemand wird eigentlich in rechtem
Sinne in die geistige Welt
eindringen können, der nicht
dasjenige erlebt hat, von dem ich
jetzt gesprochen habe, und der sich
nicht überzeugt hat, wie man mit dem
Denken in das Nicht-Sein
untertaucht: Ich denke, also bin ich
nicht.
So liefert uns denn das
Naturerkennen ein sehr merkwürdiges
Ergebnis. Ohne Denken könnten wir
uns über die Natur nicht aufklären.
Gerade dasjenige, was, ich möchte
sagen, mit dem robustesten Sein vor
uns hintritt, das erzeugt in unserem
Seelenleben etwas, wodurch wir das
Nicht-Sein dieses eigenen
Seelenwesens erfahren. In dem
Vortrage übermorgen, wo ich über
Seelenkunde sprechen werde, wird es
sich darum handeln, den Gedankengang
in populärer Form dann
weiterzuverfolgen. Jetzt aber muß
ich auf etwas hinweisen, was
geradeso von der anderen Seite her
zeigt: Ich bin nicht und erkenne
das, indem ich denke, ich bin nicht
im Denken - wie diesem Erlebnis ein
anderes von einer ganz anderen Seite
in der menschlichen Seele
entgegenkommt. Es kommt ihm dadurch
entgegen, daß es für den
unbefangenen Seelenbeobachter etwas
gibt, was sich keinem Denken
erschließt, was an das Denken nicht
heran kann. Wer mit gesundem Sinn
die Geschichte der Philosophie
durchforscht, wer sich umtut bei
denjenigen, die sich ernst mit den
menschlichen Erkenntnis- und
Lebensrätseln beschäftigt haben, der
wird finden, daß immer und überall
etwas auftritt im menschlichen
Seelenleben, wo der Mensch sich
sagt: Wie scharfsinnig du gerade mit
deinem an der Naturbeobachtung
disziplinierten Erkennen vorgehen
willst, du kannst nicht erkennen
dasjenige, was sich einschließt in
dem Willen.
Gewöhnlich verbirgt sich das Rätsel,
auf das hier hingewiesen wird
dadurch, daß man all die
Schwierigkeiten aufzählt, die
gegenüber dem Begriff des freien
Willens sich erheben. Schopenhauer,
der in manchen Dingen scharfsinnig
war, aber überall auf halben oder
auf Viertelswegen stehengeblieben
ist, hat die Vorstellung, die mit
dem Denken zu tun hat, auf die eine
Seite geschoben, den Willen auf die
andere Seite. Allein er hat das
Erlebnis nicht genau, nicht scharf
genug ins Auge gefaßt, das die
menschliche Seele mit dem Willen
hat, indem sich alles Denken
gegenüber dem Willen spröde erweist.
Wir kommen einfach in den Willen
nicht hinein. Aber es gibt etwas im
Menschenleben, das zeigt sich
wiederum der ganz kritischen und
unbefangenen Seelenbeobachtung, wo
in einer sonderbaren Weise gerade
die Impulse des Willens herauf
stürmen in das Seelenleben dann,
wenn es mit dem Denken, gerade mit
dem Denken, das an der
Naturbeobachtung gewonnen ist,
nichts zu tun hat. Man möchte sagen:
Das Denken, das an der
Naturbeobachtung gewonnen ist und
dasjenige, was aus dem Willen kommt,
die können im gewöhnlichen
Bewußtseinsleben sich miteinander
nicht geistig-chemisch verbinden.
Das sind Dinge, die sich fliehen:
Naturdenken und alles dasjenige, was
vom Willen kommt.
Daher erscheinen auch zwei ganz
getrennte Seelensphären: auf der
einen Seite das Denken, insbesondere
das vollbewußte Nachdenken; auf der
anderen Seite die Wogen, die aus
irgendwelchen, wir werden gleich
nachher hören, welchen Untergründen
herauf in das Seelenleben kommen,
und die vom Willen ausgehen. Es sind
die Wogen, die dann, wenn das
vollbewußte Denken, das an der
äußeren Naturbeobachtung gewonnen
ist, schwindet, während des
nächtlichen Schlafes in Form von
Träumen in unser Seelenleben her auf
spielen. Dasjenige, was in
Traumbildern in unser Seelenleben
hereinwogt und was wirklich nichts
zu tun hat mit dem bewußten Denken,
das vor die Seele hinzaubert Bilder,
die das bewußte Denken ausschließen,
von dem entdeckt man, daß es aus
denselben Regionen kommt, aus denen
der Wille, der auch nicht begriffen
werden kann in den Tiefen, in denen
der Mensch mit der Natur gemeinsam
lebt, heraufkommt. Nun könnte man
sagen: Also willst du,
Geistesforscher, uns in so
unbefriedigender Weise in das Gebiet
der Träume führen.
Allerdings, das Traumgebiet ist ein
geheimnisvolles, und wer sich darauf
einläßt mit wirklichem gesundem
Forschersinn, wird ungeheuer vieles
finden; allein es ist auch ein
solches, das alle diejenigen
anzieht, die in scharlatanhafler
oder in abergläubischer Weise sich
in die übersinnliche Welt
hineinfinden wollen, das daher
besondere Vorsicht fordert. Vor
allen Dingen muß gesagt werden, daß
derjenige, welcher die Traumwelt mit
Bezug auf den Inhalt der Träume
erforscht, vollständig fehlgeht. Das
tut man heute vielfach. Ganze
wissenschaftliche Richtungen sind
deshalb mit unzulänglichen Mitteln
begründet worden. Wer das Traumleben
seinem Inhalte nach verfolgt, wird
gerade durch eine scharfe
Beobachtung zu der Erkenntnis kommen
müssen, daß vom Einschlafen bis zum
Aufwachen, wenn das vollbewußte
Denken schweigt, irgend etwas
geschieht; wir können nicht sagen,
ob im Menschen, ob außen in der
Welt; irgend etwas geschieht, was in
den Träumen her aufwogt. Aber was da
geschieht, das versteht der Mensch
zunächst nicht. Das tritt sogar
nicht einmal herein in sein
Bewußtseinsieben. Unbewußt überzieht
er sich das, was in sein Bewußtsein
nicht hereinkommt, mit den
Reminiszenzen seines gewöhnlichen
Bewußtseins, mit Erinnerungen, mit
Gedächtnisbildern, die man immer
finden kann, wenn man nur genau
genug forscht. Daher ist derjenige,
der in der Weise oder in der
Absicht, sei es durch den
Traumwunsch, sei es durch die
Reminiszenz, aus dem Inhalte der
Träume irgend etwas gewinnen will,
auf dem Holzwege. Nicht darum kann
es sich handeln, irgend etwas
erforschen zu wollen, was dem Inhalt
der Träume entspricht. Dieser Inhalt
der Träume sagt über die Träume
eigentlich nicht viel mehr aus als
ein Kind, das über die Natur etwas
aussagen will. Wie wir uns nicht an
das kindliche Bewußtsein wenden,
wenn wir etwas von der Natur uns
erklären wollen, sondern an
dasjenige Bewußtsein, das die Natur
beobachtet hat, so können wir uns
auch nicht an die Aussagen des
Traumes wenden, wenn wir dasjenige
Gebiet erforschen wollen, das unter
der Oberfläche des Traumes webt und
west.
Es gab allerdings in älteren Zeiten
der Menschheitsentwickelung
wissenschaftliche Richtungen, die
heute im naturwissenschaftlichen
Zeitalter nicht mehr gültig sein
können, gewisse Möglichkeiten, aus
dem Inhalt des Traumlebens etwas von
den Weltgeheimnissen zu gewinnen.
Allein diese Zeiten sind vorbei. Ich
werde darüber noch zu sprechen haben
in den folgenden Vorträgen. Heute
wird es insbesondere dem, der sein
Denken herandiszipliniert hat an der
Naturbeobachtung, obliegen, sich die
Art des Erlebens vor die Seele zu
bringen, in der man ist, wenn man
träumt.
Wie die Aufklärung über das
Nachdenken nur gelingt durch
Meditation, so gelingt diese
Aufklärung über die
Seelenverfassung, in der man im
Traume ist, nur wiederum durch eine
besondere Betätigung in der
geistigen Forschung. Wie man das
andere Meditation nennen kann, so
kann man dieses Kontemplation
nennen. Es handelt sich darum, daß
man absieht von allem Inhalt des
Traumlebens, daß man aber versucht,
in sich selber zu erleben, wie man
ist in dem Leben, wenn man träumt,
wie man sich da verhält zu den
Sinnen und ihren Entfaltungen, wie
man losgekommen ist auf der einen
Seite von diesen Sinnen, wie doch
noch ein gewisser Bezug zum
Sinnesleben ist, wie ein gewisser
Bezug zum ganzen inneren organischen
Wesen ist. Dieses eigentümliche
Weben und Leben des Traumes kann man
nur erleben, indem man intim
versucht, das in der Seele bewußt
durchzumachen, was sonst unbewußt im
Traume verläuft.
Nun fragt es sich: Warum geschieht
das im gewöhnlichen Bewußtseinsleben
so wenig? Im gewöhnlichen
Bewußtseinsleben gibt der Mensch
sich einem solchen Erleben des
Traumeslebens nicht hin, sondern
gerade im Gegenteil: durch
unterbewußte Kräfte überzieht er
sich irrtümlich mit allen möglichen
Lebensreminiszenzen und
Lebenserinnerungen dasjenige, was er
im Traume erlebt. Fängt man an,
kontemplatierend sich wirklich zu
versetzen in jenes feinere Weben, in
dem man ist, wenn man sonst träumt,
aber nun, wenn man sich bewußt
hineinversetzt, so sieht man, wie
man da in einem ganz anderen, ich
möchte sagen, viel leichteren, nicht
so schweren Erleben ist als
gegenüber der äußeren Natur, wenn
man in ihr geht und steht und
handelt. Lernt man dieses Leben
kennen, dann lernt man auch die
Frage beantworten, warum die
Menschen das Traumleben überziehen
mit allen möglichen Vorstellungen,
die dem Leben entnommen sind, warum
sie falsch interpretieren, warum sie
lieber den Irrtum über den Traum
hinnehmen, als sich in das
Traumesweben wirklich zu versetzen.
Man lernt wiederum erkennen, wie
unsere Gesamtlebensverfassung in
diesem Traumesleben sich verhält zum
Schlaf überhaupt gerade so, wie man
durch das Meditieren kennenlernt,
was im Organismus vorgeht, wenn man
denkt.
Man lernt erkennen, daß der Mensch
ein unbewußtes Antipathiegefühl
nicht heraufkommen lassen will aus
gewissen unterirdischen Tiefen, mit
denen er zusammenhängt. Indem der
Traumimpuls anschlägt an unser
Seelenwesen, versetzt er die Seele
in ein unterbewußtes
Antipathiegefühl, man könnte sagen,
zunächst in ein Gefühl - so
sonderbar das klingt, es ist wahr —
der Übersättigung, das sich
vergleichen läßt mit jenem Ekel, den
der Mensch hat, wenn er vor der
Übersättigung steht. Und der Mensch
läßt so gewisse unbewußte Impulse
dieses Antipathiegefühles, das er
hat, nicht heraufkommen, sondern
unterdrückt sie gerade durch
Vorstellungen, die er aus seinem
eigenen Seelenleben heraufwebt über
das Traumesbewußtsein. Und
überwinden, genau erkennen lernen,
eine richtige Stellung bekommen zu
dem, was sich da zunächst durch
Antipathiegefühle ankündigt, kann
man nur, wenn man jetzt diese
Seelenverfassung, die man auf der
einen Seite durch Meditation, auf
der anderen Seite durch die eben
geschilderte Kontemplation
herbeigeführt hat, anwendet, um das
Denken, von dem man wirklich erkannt
hat, daß es einen ins Nichts führt,
zu verbinden mit dem, wovor man
zunächst unbewußte Antipathie
empfindet. Diese zwei Dinge lassen
sich verbinden, dieses Denken, von
dem wir sagen müssen: Ich denke,
also bin ich nicht -, das nicht
eintreten kann in ein solches
inneres Seelenerleben, das ähnlich
wäre der äußeren Sinneswelt; es
tritt ein in dasjenige Erleben, das
uns wird, wenn wir die eben
geschilderte Antipathie zunächst
überwinden werden. Und wer beides
verbindet, dasjenige, was
antipathisch empfunden wird, daher
mit den Träumen zugedeckt wird, mit
dem, was im Hunger, also in einer
unterbewußten Sympathie empfunden
wird mit irgend etwas, was man nicht
kennenlernt, wenn man die
Kontemplation nicht kennenlernt, wer
beides miteinander verbindet, der
ist in der übersinnlichen Welt. Er
findet durch das Denken, das ihn
zunächst an furchtbare Klippen
gebracht hat, das ihn zunächst an
den Abgrund des Nicht-Seins schien
hinabzustürzen, er findet mit diesem
vollbewußten, gerade an der
Naturwissenschaft herangezüchteten
Denken, in dem Vorstellen, wovor der
Mensch sich so stark scheut, daß er
es mit Träumen übergießt, er findet
die übersinnliche Welt. Der Gang in
die übersinnliche Welt ist ein
solcher, der innig zusammenhängt,
wie Sie sehen, mit inneren
seelischen Erlebnissen, die nur
gesucht werden müssen aus der Natur
der menschlichen Organisation selbst
heraus. Und sehen Sie, diese nehmen
sich sehr wenig ähnlich aus
demjenigen, was man eigentlich heute
gewöhnlich erwartet. Was müssen die
Menschen gerade in der Gegenwart für
Enttäuschungen erleben mit dem, was
sie erwartet haben! Wer hat vor 1914
dasjenige erwartet, was jetzt über
die ganze Welt gekommen ist!
Geisteswissenschaft erfordert einen
gewissen inneren Mut, einen gewissen
inneren Willen zu einer
Sinnesänderung, zu demjenigen, was
an Seelenkräfte appelliert, die
tiefer hinabsteigen als das heutige
Denken gewohnt ist, die aber gerade
die Forderungen der
Naturwissenschaft voll erfüllen und
am allerwenigsten in eine nebulose
Mystik hineinführen. Lernt der
Mensch wirklich eindringen mit dem
vollbewußten, gerade an der
Naturwissenschaft herangezüchteten
Denken in die Welt, von der ich eben
jetzt gesprochen habe, die unterhalb
der Traumeswelt webt und lebt, dann
gewinnt er die Möglichkeit, eine
Anschauung, nicht einen Begriff,
aber eine Anschauung zu erhalten von
dem Willen, dem freien Willen. Man
muß gerungen haben mit dem Problem
des freien Willens - ich habe das
gezeigt in meiner «Philosophie der
Freiheit» -, man muß gerungen haben
mit dem Problem der Freiheit und im
unmittelbaren Erleben gesucht haben
jenen Weg, der so geheimnisvoll sich
uns verbirgt hinter demjenigen
Seelenleben, in das das Denken ganz
offensichtlich nicht hineindringen
kann. Wenn man gerungen hat, dann
findet man auch den Weg zu einer
Anschauung des freien Willens. Dann
findet man aber den Weg hinein in
die geistige Welt. Denn das
vollbewußte Denken, wie es die
Geisteswissenschaft meint, das ist
imstande, nicht jene kindlichen,
irrtümlichen Bilder als Traum
hinzuweben über eine unbekannte
Wirklichkeit, sondern es webt hinein
in die darunterliegende geistige
Wirklichkeit, die als geistige
entdeckt wird, die imaginative Welt.
Jetzt entstehen Imaginationen, die
wahre Abbilder sind der
geistig-übersinnlichen Welt. Der
Traum ist dasjenige, was
herausschattet aus der
übersinnlichen Welt, weil
hineingeschattet wird in diejenige
Welt, die mit dem Denken nichts zu
tun hat. Dringen wir etwas unter die
Oberfläche, dann können wir das, was
wirklich unter dieser Oberfläche
ist, zusammenbringen mit dem
vollbewußten Denken. Dann entstehen
Bilder, aber jetzt Bilder der
übersinnlichen Wirklichkeit. Und das
Denken, das schon drohte in das
Nicht-Sein hineinzuführen, ersteht
wieder in der übersinnlichen Welt
durch dasjenige, was ich in meinem
Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?» oder in meiner
«Geheimwissenschaft im Umriß» das
imaginative Erkennen der geistigen
Welt genannt habe.
Dieses imaginative Erkennen, das uns
zunächst Bilder einer übersinnlichen
Welt liefert, Bilder jener
Wesenheiten und Kräfte, die hinter
der Sinneswelt stehen, dieses
imaginative Denken ist nun kein
Traum. Denn dieses imaginative
Denken ist durchstrahlt, wie Sie
sehen, gerade von dem ernstesten,
von dem vollbewußten Denken, von
demjenigen Denken, das so kraftvoll
ist, daß es sich zunächst gesteht:
Ich denke, also bin ich nicht.
Dadurch aber, daß es diesen Übergang
wählt, kommt das Denken aus dem
Erlebnis des Nichtseins in das
übersinnliche Erlebnis des geistigen
Seins hinein, was ihm zunächst in
Bildern, in Imaginationen vor Augen
tritt, weil wir untertauchen in den
Willen. Weil wir diejenige Welt nun
wahrhaft kennenlernen, die sonst im
Unterbewußten verbleibt, dringen wir
auch weiter über die Bilder hinaus.
Wir lernen die Bilder handhaben, wie
wir sonst unser Seelenleben
handhaben lernen. Dadurch erweitert
sich das bloße Bildleben zu dem
Leben, das ich mit einem vielleicht
anfechtbaren Ausdruck - weil man ihn
zusammenbringt mit allerlei
Vorstellungen der Vorzeit, mit dem
er aber, wie ich in meinem Buche
«Wie erlangt man Erkenntnisse der
höheren Welten?» gezeigt habe,
nichts zu tun hat -, das ich nenne
die inspirierte Erkenntnis. Die
Wesenheit der geistigen Welt beginnt
durch die Imagination zu sprechen,
kündigt sich an in ihrer
unmittelbaren Wirklichkeit. Die
Imaginationen sind zunächst Bilder;
aber die Menschenseele durchdringt
das Denken, das schon im Nichtsein
scheitern wollte, mit dem
Willenserlebnis. Und als Schluß
begegnet man dem Willen. Im
Übersinnlichen stößt unser
übersinnlicher Wille an den
übersinnlichen Willen der geistigen
Welten und Wesen: Inspiration,
inspirierte Erkenntnis tritt für uns
ein. Und der ganze Gang der
Imagination und Inspiration kann
sich nun auch ins Bewußtsein
heraufheben. Ich nenne das
Heraufheben von Imagination und
Inspiration ins Bewußtsein die wahre
Intuition, nicht jene nebulose
Intuition, von der man oftmals in
dem alltäglichen Bewußtsein spricht,
sondern die wahre Intuition, das
Drinnenstehen in der geistigen Welt.
Über einzelnes, das man empfindet
mit Bezug auf die menschliche Seele,
mit Bezug auf diejenigen Wesenheiten
und Kräfte, die hinter der Natur,
hinter dem sozialen, hinter dem
religiösen, hinter dem
geschichtlichen Leben stehen, sollen
die Vorträge handeln, die noch
folgen. Heute aber möchte ich noch
die Frage beantworten: Wie kommt es
nun eigentlich, daß diese
Geisteswissenschaft, die gerade nach
dem Angeführten mit Beweisen
rechnet, die die beste
naturwissenschaftliche Erziehung
voraussetzen, mit Beweisen, die ganz
nach dem Muster der
Naturwissenschaft gebildet sind, wie
kommt es, daß diese
Geisteswissenschaft so wenig in das
Bewußtsein der Menschen der
Gegenwart sich einleben kann?
Die Hindernisse, die der
Geisteswissenschaft entgegenstehen,
sie muß man erforschen. Und gerade
dann wird sich ergeben, warum die
Frage nicht berücksichtigt wird: Wie
beweist eigentlich Geistesforschung
die übersinnliche Erkenntnis? -
Sehen Sie, an der Art und Weise, wie
ich Ihnen den Weg der
Geistesforschung beschrieben habe,
beweist Geistesforschung erstens auf
der Grundlage ernsten
naturwissenschaftlichen Denkens,
dann auch auf einem Wege, der ganz
die Fortsetzung des
naturwissenschaftlichen Weges ist.
Und dennoch, die Menschen, welche
die Geistesforschung, wie sie hier
gemeint ist, zunächst kennenlernen,
sie finden alle möglichen logischen
Gründe, die sich sehr gut hören
lassen. Man hat öfter gerade als
Geistesforscher sogar einen gewissen
Respekt vor den Gründen der Gegner.
Die Gegner werden keineswegs von dem
Geistesforscher für töricht
gehalten. Man wendet sich auch nicht
in gewöhnlichem Sinne aus einem
gewissen Fanatismus heraus gegen
solche Angriffe. Man respektiert den
Gegner, weil man seine Gründe
oftmals nicht töricht, sondern im
Gegenteil recht gescheit findet. Und
andererseits wird vielleicht von der
Naturforschung immer wieder und
wiederum gegen die hier gemeinte
Geistesforschung eingewendet werden,
daß nun einmal der Geistesforschung
selbst Grenzen gegeben seien.
Wir haben gesehen, warum Grenzen da
sein müssen: weil der Mensch
liebefähig und erinnerungsfähig sein
soll. Geradeso wie man im Leben
abwechselt zwischen Wachen und
Schlafen und das eine ohne das
andere nicht sein kann, darf sich
Geistesforschung hinstellen auch in
dieser Beziehung neben die
Naturforschung, neben das Leben, das
verbracht werden muß in Erinnerungs-
und Liebefähigkeit, weil die
Geistesforschung erstens in ihren
Ergebnissen nicht Anspruch macht auf
dasjenige, was erinnert werden kann
— wir werden übermorgen, wenn wir
über die geisteswissenschaftliche
Seelenkunde sprechen, sehen, wie es
mit dem Gedächtnis eigentlich steht
-, wie dasjenige, was der
Geistesforschung sich ergibt, das
einzige ist, was die menschliche
Seele erleben kann, ohne daß
Anspruch gemacht wird auf dasjenige,
was sonst so notwendig ist im Leben:
an die Erinnerungsfähigkeit. Und
andererseits muß der Liebefähigkeit
gegenüber gesagt werden: durch jenes
tiefere Eindringen in das, was sonst
aus dem Unterbewußten wie Antipathie
heraufkommt, erhöhen wir die
Liebefähigkeit, so daß geistige
Forschung die Liebefähigkeit nicht
zerstört, sondern im Gegenteil
erhöht. So wie das Wachen neben dem
Schlafen oder das Schlafen neben dem
Wachen zur Gesunderhaltung des
Menschen notwendig ist,
nebeneinander leben können, aber
nicht das eine ohne das andere, oder
das eine oder das andere, so darf
sich aus dem angedeuteten Grunde
Geistesforschung neben
Naturforschung hinstellen. Trotzdem
wird immer klar beweisend darauf
hingewiesen werden, warum solche
naturwissenschaftlichen
Erkenntnisgrenzen da sein müssen,
immer wieder und wiederum von
naturwissenschaftlicher Seite oder
von solchen, die populäre
Weltanschauung auf Grund der
Naturwissenschaft zu erringen
glauben.
Gesprochen wird von dem, was
Geisteswissenschaft als
übersinnliche Erkenntnis aus dem
Felde schlagen soll. Wenn der
Geistesforscher selbst mit der
Seelenbeobachtung, die notwendig
ist, damit man überhaupt alles
dasjenige vor sein Bewußtsein
hinstellen kann, was heute
ausgesprochen worden ist, wenn er
mit dieser Selbstbeobachtung
untertaucht in das menschliche
Seelenleben, dann findet er das
Folgende: Erstens dadurch, daß das
Denken die Tendenz hat, den Menschen
in den Abgrund des Nichtseins
hineinzustoßen, zunächst in das
Nichtsein gegenüber der äußeren
Sinneswelt, dadurch, daß der Mensch
einen gewissen, wenn ich so sagen
darf, Horror vor diesem Eintauchen
in das Denken hat, insofern dieses
Denken durch wirkliches Eintauchen
seine wirkliche Gestalt gewinnt,
dadurch stellt sich der
Geistesforschung gegenüber nicht das
Bedürfnis ein, von ihr ausgehend in
die Natur des Nachdenkens wirklich
einzudringen. Man meidet dieses
Eindringen in die Natur des
Nachdenkens. Man kommt allerdings
nicht darauf, warum man es meidet.
Man meidet es aus dem unterbewußten
Gefühl heraus, das aber deshalb
nicht weniger tätig ist und über das
man nicht Herr ist, gerade weil es
unterbewußt ist. Es ist ein gewisses
Gefühl der Furcht, der unterbewußten
Furcht vor dem Anfangen bei dem
Nichtsein. Und diese unterbewußte
Furcht erzeugt in ihrem Gegenpol die
Interesselosigkeit in ihren
geistigen Untergründen gegenüber den
Naturerscheinungen selber. Man will
nicht auf Naturerscheinungen da
hinschauen, wo sie überall zeigen,
daß sie aus sich selber nicht
erklärbar sind. Man muß weitergehen,
man muß von ganz anderer Seite her
die Ergänzung zu ihnen suchen.
Interesselosigkeit, Stehenbleiben,
wo man eigentlich tieferdringen
sollte, das ist der Gegenpol zur
Furcht. Wiederum eine unterbewußte
Interesselosigkeit. Das auf der
einen Seite, sehr verehrte
Anwesende.
Auf der anderen Seite: Wie muß man
untertauchen in diejenige Welt, in
der man sich zu verlieren meint, in
das feine Weben und Wesen, das sonst
im Traume, im Schlafe waltet, in dem
man abgezogen ist von dem robusten
Stehen in der äußeren Natur,
abgezogen ist von dem robusten
Seinsgefühl, das man in der äußeren
Sinneswelt sich heranerzeugt? Man
glaubt wiederum, das Gleichgewicht,
jene Festigkeit zu verlieren, auf
der man steht; aus dem Gefühl, das
man sich erworben hat gegenüber der
wahrgenommenen Sinneswelt, kommt man
heraus. Man kommt in irgendeiner
Weise, wenn man nicht weitergehen
will, in eine
Gleichgewichtslosigkeit hinein. Man
glaubt, den festen Boden unter den
Füßen zu verlieren.
Wieder ist es
unterbewußte Furcht, die sich
einstellt, und um so wirksamer ist
sie, weil man sie sich nicht ins
Bewußtsein bringt. Aber dasjenige,
was im Unterbewußten ist, es webt
sich in Bilder, es webt sich in
Vorstellungen hinein, es maskiert
sich. Geradeso wie sich im
Naturleben das unterbewußte
Geistesleben im Traume maskiert, so
maskieren sich die unterbewußte
Furcht und die unterbewußte
Interesselosigkeit. Was ist in
Wahrheit vorhanden innerhalb der
sogenannten naturwissenschaftlichen
Weltanschauung, wenn
Geistesforschung abgelehnt wird? In
Wahrheit ist unterbewußte
Interesselosigkeit gegenüber der
Natur selbst vorhanden. Die maskiert
sich in allerlei guten Hypothesen,
guten logischen Gründen von den
Erkenntnisgrenzen, die nur
gewöhnlich vorbeigehen an den wahren
Erkenntnisgrenzen, die heute vor
Ihnen hier angeführt worden sind.
Die Erkenntnisgrenzen, mit denen
oftmals in jenen Weltanschauungen in
falscher Weise Gründe angeführt
werden, sind Masken für unterbewußte
Interesselosigkeit. Und die guten
logischen Gründe, von denen ich
sagte, daß sie sogar respektiert
werden müssen selbst von dem
Geistesforscher, weil alles im
Menschen gerade von ihm begriffen
werden könne; die sogar immer eine
gewisse Verstandesschärfe zeigen,
diese guten logischen Gründe: sie
sind wieder Masken. Der Mensch
braucht eben etwas, um das
Unterbewußte hinunterzudrängen, um
es sich nicht spürbar, empfindbar zu
machen: die Furcht vor dem, in das
die Geisteswissenschaft führt, das
aber allein die Wahrheit
einschließt, diese Furcht hält den
Menschen ab, in die Gründe des
Daseins geisteswissenschaftlich
einzudringen. Und diese Furcht
maskiert sich im Bewußtsein als
logische Gründe. Die schönsten
logischen Gründe werden vorgebracht.
Man kann gar nichts gegen ihre Logik
einwenden, sie sind nur Masken für
unterbewußte Furcht.
Wer dies durchschaut, daß sogar sehr
schöne, sehr respektable logische
Gründe auftreten, die im Bewußtsein
das Ergebnis unterbewußter Furcht
sind, daß sehr respektable Gründe
auftreten können für
Erkenntnisgrenzen, die
Geistesforschung unmöglich machen
sollen, der sieht den
Weltenzusammenhang anders an. Der
sieht vor allen Dingen, welche
Schwierigkeiten sich vor der
Geistesforschung auftürmen müssen,
die da anstrebt, was doch heute, wie
wir in den späteren Vorträgen sehen
werden, jeder Mensch wiederum in
seinen unterbewußten Tiefen schon
sucht und haben will, die dieses in
einer faßbaren, in einer wirklich
die Menschheit für die Zukunft
befriedigenden Weltanschauung vor
diese Menschheit hinstellt. Diese
Schwierigkeiten ergeben sich heute
noch, indem sich die Menschen
einreden, sie hätten gute Gründe
gegen die Geisteswissenschaft, weil
sie sich ihre Furcht nicht gestehen;
sie hätten gute Gründe für Grenzen,
die nicht überschritten werden
können durch übersinnliche
Erkenntnis, weil sie sich ihre
Interesselosigkeit nicht eingestehen
gegenüber den Naturerscheinungen
selbst.
Wer durchblickt
durch den Schleier, hinter dem sich
die Wahrheit verhüllt, der sieht die
Welt eben anders an. Der sieht auch
dieses Menschenleben anders an. Aber
ebenso wahr, wie an einem bestimmten
Zeitpunkte an die Stelle einer
früheren räumlichen Weltanschauung
die Kopernikanische Weltanschauung
treten mußte, durch die Entwickelung
der Weltanschauung notwendig
herausgefordert, so muß in der
Gegenwart und gegen die Zukunft hin
die geisteswissenschaftliche
Weltanschauung hervortreten. Daß sie
hervortreten wird, daß sie trotz der
jetzt auch in ihren Tiefen
charakterisierten Hindernissen die
Möglichkeit haben wird, in die
Menschengemüter so einzudringen,
trotz aller Widerstände, die auch
die Kopernikanische Weltanschauung
gefunden hat, dafür scheinen in der
Gegenwart zwei naheliegende
Tatsachen zu wirken: auf der einen
Seite die Tatsache, daß wir in das
naturwissenschaftliche Zeitalter
eingetreten sind. Wir werden im
dritten Vortrage sehen, daß gerade
je genauer man die Natur
kennenlernt, je weniger man sich
willkürlich auf vorurteilsvolle
Naturvorstellungen beschränkt, man
desto mehr in die übersinnliche
Forschung hineindringen wird. Und
indem die Naturforschung immer
weiter und weiter über die Grenzen,
die ihr heute noch gezogen sind, zu
dem hinschreitet, was in ihren
Idealen liegt, um so mehr wird sie
sich selbst die Tore für die
übersinnliche Erkenntnis öffnen.
Dies auf der einen Seite. Auf der
anderen Seite braucht man sich heute
nur die Tatsachen des Lebens auf der
Erde anzusehen. Man braucht nur zu
verfolgen aus den mancherlei
Überraschungen, die die neuere Zeit
den Menschen gebracht hat, das, was
von der Gegenwart und in die Zukunft
hinein von dem Menschen, insofern er
einfach Erdenmensch sein will,
gefordert wird: Es wird gefordert
werden ein viel intensiveres Stehen
auf dem eigenen Selbst, ein viel
intensiveres Suchen nach einem
inneren Gleichgewicht. Dieses innere
Gleichgewicht aber hat viel
Seelenähnlichkeit mit jenem
Gleichgewicht, das gesucht werden
muß, wenn das Denken die Welt
betritt, aus der sonst der Traum
heraufwirbelt, die übersinnliche
Welt. Weil viel mehr Mut, viel mehr
Furchtlosigkeit auch im Sozialen, im
allgemeinen Weltenleben dem Menschen
der Zukunft wird eigen sein müssen,
viel mehr Mut, als dem Menschen, der
doch sich einseitig eingelullt hat
gerade durch die großen Fortschritte
der Technik in eine gewisse Denk-,
Vorstellungs- und
Gefühlsbequemlichkeit, deshalb darf
Geistesforschung hoffen, daß die
Zeit, in der sich viele Gemüter
Kraft und Sammlung für die Seelen
aus ihr holen werden, nicht mehr
fern sein werde.
Die Geistesforschung baut nicht auf
Theorien, sie baut nicht auf
abstrakte Vorstellungen, sie baut
nicht auf Phantasien, sie baut
überall auf Tatsachen. Auch bei den
Aussichten, die sie sich über sich
selbst macht, baut sie auf
Tatsachen. Weil sie überzeugt ist,
daß sie aus ernster
Naturwissenschaft herausgewachsen
ist, baut sie darauf, daß der
Fortschritt der Naturwissenschaft
sie dem Menschen nahebringen wird.
Weil sie aus dem Leben, aus dem
innersten stärksten Leben
herauswachsen will, baut sie darauf,
daß sie bei dem Menschen, der in
bezug auf diese Kräfte immer mehr,
immer stärker in Anspruch genommen
sein wird vom Leben, im
Gegenwartsleben, im zukünftigen
Leben, auch ihr den Eintritt in
dieses Leben eröffnen soll.
Fragenbeantwortung
nach dem Vortrag in Zürich, 8.
Oktober 1918
Frage: Kann
eine Vorstellung davon vermittelt
werden, wie sich Stoff und Kraft
darstellen, wenn sie von der
geistigen "Welt aus betrachtet
werden?
Ich will, weil es
wirklich viel zu sehr unsere Zeit,
die uns ja nur bis zehn Uhr gestellt
ist, in Anspruch nehmen würde, von
diesen beiden Begriffen zunächst auf
den Stoff eingehen. Wenn man die
Anschauungsweise, die ich heute
charakterisiert habe und diesen
Forschungsweg auf so etwas anwendet,
wie zum Beispiel eben der Stoff ist,
dann kommt man immer mehr dahin, zu
sehen, daß der Mensch eigentlich
zwischen zwei Klippen steht - ich
habe Ihnen ja heute diese Klippen
schon verschiedentlich
charakterisiert -, zwischen zwei
Klippen seines ganzen Verhältnisses
zur Welt. Auf der einen Seite ist
der Mensch fortwährend gedrängt, die
sich ihm darbietenden Vorkommnisse
und Dinge, wie man sagt,
anthropomorphistisch zu denken, sie
zu vermenschlichen, sie so
vorzustellen, daß er dasjenige, was
er in innerer Erfahrung oder sonst
an sich selber erfährt, auf das
Äußere überträgt; oder aber er ist
genötigt, streng stehenzubleiben bei
der bloßen Beobachtung, und sich gar
keine Vorstellungen zu bilden. Die
meisten der verehrten Zuhörer werden
wissen, wie sehr diese zwei Klippen
das Menschengeschlecht durch alle
Zeiten in bezug auf das menschliche
Denken in Anspruch genommen haben.
Insbesondere dann, wenn man an so
etwas kommt wie Stoff und Kraft,
dann zeigt sich, daß man mit den
gewöhnlichen Anschauungen durch
diese Klippen nicht hindurchkommen
kann. Sie können sich vorstellen,
daß, wenn man mit der vollständigen
Änderung des wissenschaftlichen
Sinnes, wie ich sie heute angedeutet
habe, an diese Dinge herantritt,
manches sich gerade entgegengesetzt
der gewöhnlichen Anschauung ergeben
muß.
Wenn wir uns dem Begriff des Stoffes
im geisteswissenschaftlichen Sinne
nähern wollen, so tun wir das am
besten, wenn wir uns bildlich
zunächst vorstellen, wie es ist. Es
ist nur eine Verbildlichung. Wenn
wir eine Flasche Selterswasser mit
den Kohlensäurekügelchen vor uns
haben, da sehen wir vor allen Dingen
die Kohlensäurekügelchen, die
eigentlich viel dünner sind als das
umgebende Wasser, die eigentlich
eingebettet sind in das umgebende
Wasser. Und man möchte sagen,
natürlich relativ: sie sind ja
Kohlensäure, aber doch relativ
weniger gegenüber dem Wasser. Wir
sehen also eigentlich das
eingebettete Nichts. Nun, natürlich
muß ich jetzt einen großen Sprung
machen.
Geradeso geht es uns, wenn wir
geisteswissenschaftlich die Welt
betrachten, mit dem Stoff. Die Sinne
sehen im Raum die Raumausfüllungen,
die wir dann Stoff benennen. Der
Geist kommt darauf, daß da, wo die
Sinne den Stoff sehen, es den Sinnen
so geht, wie es uns geht mit der
Kohlensäure. Wir sehen tatsächlich
dasjenige, was herausgeschnitten ist
aus der geistigen Welt. Und das, was
herausgeschnitten ist aus der
geistigen Welt, was in der geistigen
Welt drinnen so lebt wie diese
Kohlensäurekügelchen im Wasser, das
bezeichnen wir als Stoff. So daß wir
eigentlich sagen müssen: Was wir
empfinden, wenn wir auf den Stoff
aufstoßen, das ist im Grunde
genommen die Wahrnehmung, daß da der
Geist aufhört. Also nicht, daß wir
an den Stoff ankommen, haben wir als
das Wesentliche zu betrachten im
geisteswissenschaftlichen Sinne,
sondern daß da, wo die Sinne uns
sagen: Wir kommen an den Stoff an -,
daß da der Geist aufhört. So daß wir
den Stoff tatsächlich - so
überraschend es wieder ist - zu
beschreiben haben als die Hohlräume
im Geistigen.
Wer das Bild zu Ende denkt, der wird
wissen, daß Hohlräume schon ihre
Wirksamkeit haben. Man wird sich
nicht auf den Standpunkt stellen,
daß das Nichtausgefüllte, das Hohle,
nicht wirken könnte. Sie wissen,
wenn man die Luft auspumpt aus dem
Rezipienten der Luftpumpe, so wirkt
der Hohlraum auf die umgebende Luft;
die Luft pfeift hinein. Also im
Zusammenhange der Dinge bedeutet das
Ausgehöhlte nicht Wirkungslosigkeit.
Daher brauchen wir uns auch nicht zu
wundern, daß wir uns am Stein
stoßen, nachdem der Stein seinem
Stoffe nach Aushöhlung in der die
Welt durchdringenden Geistigkeit
ist. Das will ich nur als Andeutung
sagen. - Das ist dasjenige, was
nicht über den Stoff aufklärt, aber
was den Weg angibt, wie man über den
Stoff sich aufklären kann.
Frage: Wie verhält sich das
heute abend «Wille» genannte zum
«elan vital» bei Bergson? Wie
verhält es sich intuitiv zu den
Erkenntnisarten der
Geisteswissenschaft?
Was ich heute «Wille» genannt habe,
das ist nichts anderes als
dasjenige, was zwar viele Menschen
leugnen, was aber jeder Mensch aus
der unmittelbaren Beobachtung kennt,
was aber niemals vom Denken
begriffen werden kann.
Ernst zu nehmende, gerade
naturwissenschaftliche Psychologen -
nehmen Sie zum Beispiel Ziehen,
nehmen Sie Wähle, wen Sie wollen -,
sie finden die Möglichkeit, eine
gewisse Verwandtschaft in der
Struktur des Denkens mit der
Struktur des Nervenbaues, des
Gehirnes und dergleichen
aufzuzeigen. Überall findet man eine
gewisse Befriedigung, dasjenige, was
sich geistig erfaßt in der Struktur
des Denkens, durch organische
Strukturen auszudrücken, gerade in
der naturwissenschaftlichen
Psychologie. Man geht dabei
natürlich immer fehl; denn wir
werden übermorgen sehen, wie
sonderbar es ist, wenn man glaubt,
daß das Seelenleben aus dem Gehirn
heraus komme. Es ist das gerade so,
als ob man glauben würde, wenn da
ein Spiegel ist und man geht hin und
meint, derjenige, der uns
entgegenkommt — was unser eigenes
Bild ist -, der müsse von hinter dem
Spiegel herkommen. Es hängt von der
Natur des Spiegels ab, ob er eben
ist, oder rund ist, was für ein Bild
uns entgegentritt. Aber es ist eben
doch nichts hinter dem Spiegel. Wer
hinter den Grenzen, die uns die
Natur setzt, und hinter dem
menschlichen Gehirn, das nur das
Seelenleben spiegelt, irgend etwas
sucht, der sucht geradeso wie
derjenige, der, um den Grund des
Bildes zu bekommen, das aus dem
Spiegel kommt, den Spiegel
zerschlägt.
Also ich habe Wille dasjenige
genannt, was man im gewöhnlichen
Seelenleben erlebt, was eine innere
Wahrnehmung ist, was aber immer mehr
als unbegreiflich gilt. Die
sogenannten naturwissenschaftlichen
Psychologen finden das Vorstellen,
das Denken in seiner Struktur
verwandt mit seiner organischen
Natur. Aber sobald sie vom Denken
nur ins Fühlen und dann in den
Willen kommen, da erklären sie: Da
muß man von Wille oder Gefühl
höchstens als von Schattierungen -
Gefühlsbetonungen,
Vorstellungsbetonungen nennt es
Theodor Ziehen -, da muß man von
Betonungen der Vorstellungen
sprechen, denn da findet man nichts
mehr, was dem sinnlichen Wahrnehmen
analog wäre. Und deshalb entfällt
der Wille dem Begreifen, der doch
ganz offenbar da ist, und der nur
von denjenigen geleugnet wird, die
sich nicht nach dem Wirklichen
richten, sondern nach dem, was sie,
wie sie sagen, naturwissenschaftlich
begreifen können. Es ist in der
Naturwissenschaft nur Kausalität
gültig, und da der Wille nicht
kausal wirkt, so sagen sie, ist der
Wille nicht da. Aber dasjenige, was
da ist, richtet sich nicht nach dem,
was man begreifen kann. Das ist nur
ein menschliches Vorurteil.
Also ich nenne Wille ein ganz
konkretes Erleben und habe nur
gezeigt, daß dasjenige, was uns da
im allergewöhnlichsten Bewußtsein
entgegentritt, nur begriffen werden
kann, wenn man mit dem meditativen
Denken hinuntertaucht in die Welt,
aus der sonst bloß die Träume, die
uns ferneliegen, herauftauchen. Ich
weise auf den Ort hin, wo der Wille
zu finden ist. Das ist eine
naturwissenschaftliche Methode, die
nur ins Geistige übertragen ist,
aber eben auf eine andere Weise
eingesehen sein muß als eine bloße
Sinnestatsache. Bergsons «elan
vital» ist eine bloße Phantasie, ist
eine bloße Abstraktion. Aus der
Folge der Erscheinungen wird
hineingedacht in dasjenige, was sich
vollzieht. Gewiß, man hat viele
Gründe, in dasjenige hineinzudenken,
was sich vollzieht, allein das ist
nicht der Weg einer wirklichen
Geisteswissenschaft. Der Weg ist,
daß Tatsachen, wenn auch nur
geistige Tatsachen, überall
hinweisen, wo man etwas findet, wo
etwas liegt, nicht Hypothesen, nicht
die Dinge, die bloß ausgedacht sind,
in die Erscheinungswelt
hineintragen.
Die Bergsonsche Intuition ist doch
im Grunde genommen nichts anderes
als ein spezieller Fall desjenigen
Weges, den ich heute ganz
entschieden als
geisteswissenschaftlich unfruchtbar
abgelehnt habe, indem ich
charakterisiert habe, daß der
Geisteswissenschafter zwar den
mystischen Weg kennt, das mystische
Erleben hat, aber eben zeigt, daß
ihn der mystische Weg nicht zu einer
wirklichen Erkenntnis führen kann.
Bergson kennt nur auf der einen
Seite das Denken, an dem allerdings
etwas zu merken ist: daß es nicht an
das wahre Sein herandringt. Das
beschreibt er sehr weitläufig, indem
er es nach allen Seiten
charakterisiert. Deshalb nimmt er
Abschied von diesem Denken.
Geisteswissenschaft nimmt nicht
Abschied von diesem Denken, sondern
erlebt in allen Intensitäten einen
Abgrund, in den dieses Denken
hineinzuführen scheint, verleugnet
nicht dieses Denken, was schließlich
doch Bergson tut, und sucht nun
einen anderen Weg, eben den, den ich
charakterisiert habe, um aus dem
Abgrund herauszukommen, um in einem
geistigen, in einem übersinnlichen
Sein wieder aufzustehen. Bergson
sagt einfach, mit dem Denken komme
man nicht an die Wirklichkeit heran.
Also sucht er nur auf einem
speziellen mystischen Wege durch
inneres Erleben.
Die Intuition, zu der Bergson kommt,
die findet im Grunde genommen nichts
konkret Wirkliches. Ich habe heute
nur den Weg der Geisteswissenschaft
charakterisieren können. Ich werde
in den nächsten drei Vorträgen
konkrete Resultate, bestimmte
Resultate charakterisieren,
Erkenntnisse, zu denen man kommt,
die dem Leben und dem ganzen
Menschensein dienen. Bergson dreht
sich fortwährend nur um das: Man
kann nicht denken, man muß innerlich
ergreifen die Welt - und weist immer
auf die Intuition hin. Aber in diese
Intuition geht nichts hinein; es
bleibt doch ein unbestimmtes,
dunkel-mystisches Erleben.
Vielen Zeitgenossen tut das wohl,
weil sie nicht dasjenige an sich zu
vollziehen brauchen, was ich gerade
als das von der Geisteswissenschaft
zu Vollziehende gefordert habe: eine
wirklich radikale Umänderung des
Sinnes, der nun nicht bloß mystisch
schwelgen will, sondern der mit
wirklichem Ernst eindringen will in
all das, wovor sich, wie ich gezeigt
habe, das Denken der Menschen aus
gewissen Voraussetzungen heraus
fürchtet, woran es kein Interesse
hat, was alles unterbewußt ist. Im
Grunde genommen kommt Bergson gar
nicht aus der Interesselosigkeit
heraus, sondern er züchtet sie erst
recht. Und er kommt nicht aus der
Furcht heraus. Denn diese
Intuitionen kommen nicht zu einem
konkreten Begreifen der geistigen
Welt, sondern bleiben nur bei einem
innerlichen Erleben stehen.
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