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GA072 - ŒUVRES COMPLÈTES DE RUDOLF STEINER - Conférences publiques - Liberté, immortalité, vie sociale.
Du rapport du psycho-spirituel avec le physique de l'humain

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JUSTIFICATION DE LA SCIENCE DES ÂMES AU SENS DE L'ANTHROPOSOPHIE

Berne, le 9 décembre 1918  

RECHTFERTIGUNG DER SEELEN WISSENSCHAFT IM SINNE DER ANTHROPOSOPHIE

Bern, 9. Dezember 1918

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 072 339-375 (1990) 09/12/1918

Original





Traducteur: FG Editeur: SITE

Celui qui est en situation de suivre la vie de l’esprit dans le présent, en pensant, ne pourra pas se dissimuler qu'une grande partie de nos contemporains a quelque chose d'extraordinairement indéterminé dans sa recherche/quête d’âme, que la plupart de ces contemporains, quand ils veulent se former des représentations sur leur position dans l'univers/au tout, on pourrait dire sur leur être un humain, ont des difficultés à trouver ce à quoi ils devraient se tenir.

Si l'on va vers/suit les raisons par une contemplation impartiale de ce qui vient en vis-à-vis de l'humain aujourd'hui dans la vie, de ce qui s’offre à lui dans la vie, si l'on suit les raisons qui conduisent à une façon et manière indéterminée non claire de chercher, alors on pourra volontiers trouver que, tout de suite par quelque chose qui dans une certaine relation constitue l'avantage, voire le triomphe de notre temps, de l'autre côté sera réalisée cette indétermination, cette ambiguïté/non clarté. Ce qui donne la marque à notre époque/temps – et d’ailleurs depuis plusieurs siècles déjà, mais tout particulièrement depuis la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle - on aimerait dire, dans le meilleur et, comme les dernières années l'ont montré, aussi dans le désagréable, c’est le progrès admirable de l'humanité en rapport à des vues de science de la nature, des vues dans les processus extérieurs de l'être-là des mondes/de l’univers et en rapport aux conséquences qui s’en donnent pour la vie immédiatement pratique.

On peut dire facilement que tout de suite lorsque l'on saisit de l’œil la particularité particulière de comment cette vue de science de la nature, cette habitude de saisir le monde en science de la nature, affecte l'humain ainsi qu'est pendante avec elle l'impossibilité de pénétrer dans le domaine d'âme véritable. Peut-être que tout de suite à partir des considérations d'aujourd'hui se donnera pour certains auditeurs vénérés comment est pendante à la grandeur, au triomphe de la connaissance de science de la nature, que la science de la nature, de sa propre manière, ne peut donner aucune information sur la vie de l'âme humaine.

 

 

 

Mais maintenant cette manière de penser en science de la nature, justifiée par l'autorité extérieure qu'elle possède, prend en compte d'une certaine manière toutes les habitudes de pensée de l'humain moderne. Elle a – cela se donne pour l'observateur de l’évolution de l’humanité - tout changé dans la structure d’âme de l'humain en rapport à certaines sortes de représentations. Si l'on se retourne sur la façon et la manière dont le monde était regardé avant le levé de la vie moderne de l’esprit - on peut supposer/admettre le copernicanisme comme frontière entre l'ancien et le nouveau - ainsi s'avère qu'à l'époque, l'humain s’était fait des représentations sur le monde, qui étaient gigantesques, étaient appropriées – ainsi qu’il en avait besoin à ce moment là, comme cela ne lui suffirait plus aujourd'hui - d'un côté pour se procurer des explications sur les processus de la nature qui se présentaient à lui à l'époque, et comment ces représentations étaient appropriées en même temps pour éclairer sur ce qui vivait dans son âme comme représentations, pulsait comme sentiments/sensations, comme vouloir. L'humain avait dans une certaine mesure, des représentations uniformes sur le monde, qu'il pouvait tourner d'un côté vers la nature et de l'autre vers son être intérieur.

On ne remarque plus toujours aujourd'hui, parce qu'on n'est pas du tout habitué à observer correctement le développement/l’évolution de la vie de l'âme de l'humanité, à quel point les représentations d'aujourd'hui diffèrent des représentations plus anciennes justement pensées.

Maintenant, de l'autre côté - nous aurons à en parler exactement après-demain -, toutes les croyances religieuses qui sont plus ou moins restées d'antan/des temps anciens, sont des échos de temps anciens, nourries de ce qui reposait dans de telles vieilles représentations. En elles est restée une certaine façon et manière de penser sur l'âme humaine et sa position dans le monde. L'autorité scientifique a amené un énorme ébranlement là dedans. Aujourd'hui, l'humain ne se contente plus de ce qui lui a été transmis de l'Antiquité/des anciens temps, parce qu'il est habitué à regarder le monde selon la science de la nature et qu'il veut avoir des explications/éclaircissements de la science sur la situation de son âme dans l'univers, le cosmos et son évolution.

 

 

Mais c'est tout de suite là qu'il faut avouer, bien que l'humain se soit habitué à ne plus chercher de l'aide chez les anciennes autorités, quand il veut se tenir à quelque chose en rapport à une explication sur son être un humain, tout de suite là on doit avouer que ce qui lui sera maintenant offert scientifiquement ne peut guère le satisfaire. Si l'on considère ce qui est officiellement offert aujourd'hui, par exemple comme une doctrine philosophique de l'âme, celui qui cherche à aborder cette science de l'âme avec son bon sens/sa saine raison humaine, avec son âme honnête, ne pourra rien trouver qui lui permette, pour ainsi dire, d’en faire quelque chose. Il y a des exemples flagrants aujourd'hui que ce que je viens de dire est correct.

Ainsi il y a donc un philosophe étrange – il s’appelle Richard Wähle - qui, bien qu'il soit un philosophe spécialisé, c'est-à-dire même appelé à représenter la philosophie comme une science dans une université, est étrangement insatisfait avec sa science, qui prétend pouvoir lui donner des explications sur ce qui est le plus essentiel en l’humain, mais pour laquelle il ne peut absolument pas souscrire qu’elle est en situation de telles explications.

 

Je ne suis absolument pas enclin à éveiller, quelque peu la conviction que de telles personnalités particulières, avec leurs façon de voir, ont une quelque influence plus profonde sur la pensée, sur les représentations de leurs contemporains. Je crois que c'est le contraire qui est le cas : dans de telles personnalités se montre ce qui palpite/pulse chez des milliers et des milliers de nos contemporains. Cela se montre seulement à un philosophe solitaire qui est insatisfait avec sa propre science, d'une manière flagrante/éclatante justement.

Maintenant, ce philosophe parle étrangement de sa philosophie. Il dit : « Les philosophes d'autrefois - il est aussi très insatisfait avec ceux-là – ils peuvent être comparés à des cuisiniers et des serveurs dans un restaurant qui servent de la nourriture avariée. Les philosophes d'aujourd'hui, cependant, peuvent être comparés à des cuisiniers et des serveurs inactifs dans un restaurant. - Ce philosophe veut donc dire de sa science qu'elle n'était pas bonne dans les temps anciens, qu'elle ne pouvait donner aucune information sur la chose la plus importante chez l'humain et qu'aujourd'hui non seulement elle n'est plus bonne à rien, mais n'offre absolument plus rien.

Aussi étrange que cela puisse paraître lorsqu'un homme qui pense autant à sa science la représente officiellement, il est quand même fondé que de tels phénomènes se produisent à l’intérieur de notre époque/temps. Car ce qui est particulier, c'est que depuis l'émergence du copernicanisme, du galiléisme, des représentations se sont formées dans la science de la nature qui sont essentiellement différentes des vieilles représentations qui s'adaptaient aussi bien à la nature et à l'esprit selon les besoins de l'époque. La science de la nature a fait des progrès, a formé des représentations telles qu’elles sont très différentes des anciennes. La science de l'âme n'est pas encore parvenue à une telle transformation des vieilles représentations. La science de l'âme est restée avec les vieilles représentations dont l'humain ne peut plus se satisfaire aujourd'hui, parce qu'il a appris à penser selon la science de la nature sur le monde, et parce qu'en lui s’éveille l'inconsciente exigence de pouvoir faire des recherches sur l'âme de la même manière qu'on fait des recherches sur la nature extérieure dans la science de la nature. Cela donne, j’aimerais dire, un tiraillement intérieur tout de suite parmi les meilleurs de notre époque. Et ce tiraillement intérieur se montre dans ce que vous devez voir : Dans la science de l'âme, ce qui sera offert consiste en partie en de simples mots ou cosses/enveloppes de mots. On veut expliquer ce qu'est une représentation. On veut expliquer ce qu'est un sentiment/une sensation, ce qu'est vouloir. On veut partir de cette explication pour en arriver à la question de l'être éternel ou non de l'âme humaine. Mais celui qui aborde ces choses avec un sens et un penser et un représenter sains se rend vite compte qu'il n'a rien de substantiel, rien de réel dans ce qui sera parlé de vie d’âme, que les vieilles représentations ont perdu leur force portante face à l’insistance des représentations de science de la nature et que des nouvelles ne se sont pas encore formées.

Ainsi, il y a un désir instinctif des humains pour une nouvelle science/doctrine/enseignement de l'âme, pour un nouveau savoir sur l'âme, à partir de tels soubassements aujourd'hui. Mais il ne règne toujours pas de clarté insistante dans la conscience publique sur quels chemins cela devrait être fait.

De ces soubassements, de ces soubassements qui reposent absolument dans les nécessités de l’évolution de l'humanité, a poussé/grandi ce dont j'ai déjà souvent eu l'occasion de parler ici de cet endroit à Berne, et dont j’aimerais aussi parler aujourd'hui en rapport à certains chapitres, et que j'appelle la science de l’esprit orientée anthroposophiquement. Aujourd'hui, elle est souvent considérée comme tout le possible, cette science de l’esprit, seulement pas comme ce qu'elle est. Elle est considérée comme l'écoulement d'un courant sectaire dans le présent, comme une quelque chose qui veut offrir/susciter une nouvelle religion ou quelque chose de semblable. Non, cette science de l’esprit orientée anthroposophiquement veut être ce dont l'humain moderne a le plus besoin. Elle veut être celle qui donne quelque chose à quoi on peut se tenir quand devrait être cherché après l'énigme de la vie de l'âme humaine au sens véritablement moderne.

 

Toutefois, les chemins que cette science de l’esprit doit emprunter sont encore si peu familiers à la pensée moderne qu'une grande partie des contemporains trouvent difficile la manière dont sera parlé sur ces choses, tandis qu'une autre partie les trouve paradoxales ou fantastiques. Cependant, c'est ce que chaque nouvelle conquête de l’esprit émergente partage avec cette façon de voir orientée anthroposophiquement.

Et ainsi j’aimerais alors aujourd'hui parler en particulier des questions les plus importantes de l'âme et de leur pendant avec la vie du corps humain du point de vue de cette science, j’aimerais notamment attirer votre attention, en entrée, sur ce que cette science de l’esprit n'est généralement pas ce qu'une grande partie de nos contemporains se représente d’elle, comme elle est plutôt ce dont le progrès scientifique a un pressant besoin. Ce progrès de science de la nature a apporté tout de suite une chose aux humains, j’aimerais dire, avec une certaine accoutumance à penser qui fait autorité. C'est la croyance qu'il y a certaines limites à la connaissance, qu'on ne pourrait pas dépasser. On se dit : Peut-être qu’absolument rien ne repose au-delà de ces limites de la connaissance. De ce côté de ces limites de la connaissance repose seulement le monde matériel, le monde de la visibilité sensorielle. - Donc, soit il faut renoncer totalement à accepter une vie d'âme et spirituelle, soit il faut se dire qu'on ne peut pas franchir les frontières qui nous séparent de cette vie d'âme et spirituelle, qu’il faut renoncer à une connaissance de l'âme.

 

 

 

 

C'est tout de suite ce point, ce point si essentiel, qui se trouve devant l'âme de ceux qui y réfléchissent beaucoup, avec une grande clarté, mais qui inquiète indéterminé, inconsciemment et instinctivement tous les humains qui veulent absolument penser. De ce point de vue, part tout de suite la science de l’esprit orientée anthroposophiquement pensée ici avec sa recherche de l'âme. Car cette science de l’âme part sur deux expériences intérieures, deux expériences qui sont tout de suite pendantes à l'émergence des frontières de la connaissance dans la recherche de l'âme. Non pas que cette science de l'âme ait voulu contredire quelque peu la science de la nature d'une manière frivole, dilettantiste, quand la science de la nature se voit confrontée à des limites de la connaissance, non, cette science de l'âme, elle cherche tout de suite à en finir de manière correcte avec l'expérience des limites de science de la nature. Seulement, elle ne théorise pas cette science de l’esprit, mais elle cherche, avec l'aide des méthodes de science de la nature, avec l'aide du mode de représentation de science de la nature, à progresser sur le chemin de la connaissance. Elle cherche en toute clarté intérieure à arriver au point où l'on peut avoir le sentiment/la sensation : Là, tu te tiens à la frontière de la connaissance de science de la nature. - Et elle cherche alors à expérimenter/vivre ce que l'on peut expérimenter/vivre à ces limites de la connaissance.

 Et voyez là, cette science de l'âme doit d'abord admettre ces limites de la connaissance. C'est tout de suite en ne procédant pas contre la science de la nature en opposition aveugle ou dilettante, mais en se familiarisant avec la façon dont recherche la science de la nature, qu’elle arrive à une expérience à la frontière de la connaissance, que je veux maintenant caractériser.

 

Elle se dit : On peut suivre des processus de la nature avec la pensée de science de la nature, mais on arrivera toujours à certains piliers d’angle de la connaissance, qu'on ne peut traverser/franchir, vis-à-vis desquels la pensée de science de la nature doit se paralyser. Je pourrais citer beaucoup de ces piliers d’angle, juste parce qu'il n'y a pas assez de temps, j’aimerais citer ce que l'on résume habituellement avec les concepts « énergie et matière », que l'on résume très souvent de cette façon dans le monde atomistique de représentation. J’aimerais partir de cela. L'humain peut voir, lorsqu'il s'entraîne selon la science de la nature, comment il peut progresser dans la dissection des processus naturels, mais comment il est alors contraint d'accepter simplement certains concepts, certaines représentations, justement énergie et matière. Et comment il doit alors se dire : Vis-à-vis de ces concepts qui, toutefois, représentent des réalités dans le monde sensoriel, là tu ne peux pas aller plus loin, là tu ne peux tout de suite pas entrer avec la science de la nature, là tu dois rester arrêté avec la connaissance de la nature. Quand on ne part pas d'une manière unilatérale des façons de voir de Kant, mais qu’on teste cette expérience intérieure à la limite de la connaissance de manière impartiale, alors on se demande : Oui, à quoi cela tient-il que cette méthode de science de la nature nous place à une telle limite, à certains piliers d’angle de la pensée, à quoi cela tient-il en fait ? - D'habitude, les humains n’y viennent pas parce qu'ils n'organisent pas leur pensée comme je veux le caractériser après, ce soir, et par cela ne parviennent pas vraiment à l’observation de la vie intérieure. Ils ne remarquent pas que l'humain lui-même, tel qu'il est maintenant une fois organisé - si j’ai la permission d’utiliser l’expression - est responsable d'avoir à se presser à de tels piliers d’angle. Les humains ne peuvent pas se demander : à quoi cela tient-il que je rencontre de tels piliers d’angle ? Vous ne pouvez pas passer d'une telle expérience, avec la science de la nature donc, à une autre expérience de science de la nature, l'expérience de l'âme. Mais si l'on peut cela, on s’acquiert une certaine possibilité en cela, alors se donne ce qui suit : D'un côté, quand on s'est formé à la science de la nature, on a l'expérience des limites des connaissances de cette science de la nature. De l'autre côté, on essaie alors de gagner de la clarté sur l'expérience intérieure que l'on a simplement lorsqu'on se tient vis-à-vis d’un autre humain. Et on remarquera alors quand on a entraîné/exercé sa vie intérieure d'âme : C'est quelque chose de tout autre, si on se place vis-à-vis d’un processus naturel d'une manière disséquante/désarticulante selon la science de la nature ou si l'on se tient vis-à-vis d’un être humain et essaie de se comprendre avec cet être humain, d'approcher cet être humain selon l’âme. Et l'on remarque, quand on a appris à comparer dans ce domaine, que cette force spirituelle qui vous rend capable d’aller raisonnable au devant de l'humain, cette même force d’âme qui construit un pont entre humain et humain et par cela rend en premier la vie humaine possible, que ce même force de l'âme, parce qu'elle est toujours entre nous, parce qu'il doit aussi toujours être là, parce que l'humain est un tout, parce qu'elle ne peut/pourra être débranchée/déconnectée quand nous faisons de la recherche de science de la nature, que c'est cette force de l'âme qui nous conduit aux piliers d’angle des limites de la connaissance.

 


Nous ne pourrions tout simplement pas éprouver de l'amour d'humain à humain, éprouver de la sympathie d'humain à humain, éprouver l'inclination, si nous n'avions pas cette force de l'âme, qui, quand on veut le dire ainsi, se place dans le chemin empêchant la connaissance de science de la nature. Parce que l'humain est un tout, parce qu'il doit aussi avoir la force de la faculté d'aimer, et parce que cette force de la faculté d'aimer est continuellement active, ne peut rester silencieuse, quand on connaît selon la science de la nature, ainsi s’en révèlent les limites de science de la nature. La même force qui aimant, nous rend enclin à aimer l'humain, cette même force nous établit des piliers-frontière de science de la nature. Il s'avère pour le chercheur de l’esprit : Si la science de la nature n'était pas placée à des limites, l'humain serait un être incapable d'amour !

Vous voyez, c'est une expérience importante qui, j’aimerais le dire, doit mettre en action les forces motrices intérieures de l'âme pour arriver à ce que j'appelle ici la science de l’esprit orientée anthroposophiquement. On n’a pas la permission d’être l'opposant de la science de la nature, il faut être capable d'y répondre, on doit y être formé si l'on veut être scientifiquement actif dans la connaissance de l’esprit. Mais il faut faire l’expérience de ce que le chercheur de la nature ne fait habituellement que comme théorie, et de l'expérience se montre alors que c'est ainsi que le l’ai justement expliquer avec l'interaction particulière entre le patrimoine de connaissance de science de la nature et la faculté humaine d’aimer.

 

 

Maintenant, maints humains le voient consciemment, maints inconsciemment. Instinctivement, ils le ressentent. Ils se tournent alors dans une direction différente afin de passer les limites de la connaissance de science de la nature vers une connaissance de l'âme. Là, ils parviennent alors, plus ou moins clairement ou non, sur des chemins mystiques, cherchent ce que la science de la nature ne peut pas leur offrir, sur le chemin de la soi-disant connaissance de soi de la mystique plus ou moins claire ou pas claire.

Vous voyez de ce que j'ai indiqué, que sur le chemin de la science de la nature - l'expérience dont j'ai parlé enseigne justement cela - on ne peut pas arriver à une recherche de l'âme. Mais on fait aussi du tort à la science de l’esprit orientée anthroposophiquement pensée ici quand on la confond avec ce que l'on appelle aujourd'hui la mystique. Car justement ainsi que dans une expérience, pour le chercheur de l’esprit, se montre l'impossibilité de la connaissance de science de la nature pour le domaine d’âme, comme il a à être traversé, le chercheur de l’esprit, cette expérience qui lui montre cette impossibilité, il doit aussi l'avoir traversée afin d’avoir le point de départ correct, l'autre expérience qui lui montre l'impossibilité de la mystique ordinaire à entrer dans la vie de l'âme.

 

 La science de l'esprit orientée anthroposophiquement pensée ici n’est pas une imitation de la science de la nature, bien qu'elle ne soit absolument pas dilettantiste envers la science de la nature, comme je l'ai montré, mais elle n’est aussi pas ce que l'on appelle n’importe comment mystique ou semblable. Mais elle doit avoir traversé l'expérience mystique, comme elle doit avoir vécu l'expérience avec la science de la nature. Comme elle doit être arrivée à la limite de la connaissance de science de la nature, de même elle doit être parvenue à envisager l'impossibilité de pénétrer dans la vie intérieure de l'humain sur le sentier mystique et trouver par cela le noyau de la vie de l'âme humaine, le pendant avec l'infini, l'éternel. Même la frontière mystique doit être bien connue du chercheur de l’esprit. Elle doit s’être montrée à lui, lorsqu'il cherche sur les chemins que l'on décrit si souvent comme mystiques, il entre dans un état indéterminé qui, ne lui dit finalement quand même rien. Bien sûr, au début, cela ne s'exprime qu'en tant que simple sensation. S'il continue à enquêter, alors il trouve qu'est aussi active une force intérieure de l'âme, qui empêche de venir mystiquement à une recherche sur l'âme, comme dans le sens, comme je l’ai justement montré, qui empêche la faculté d'aimer de venir à une recherche de l'âme sur des chemins de science de la nature.

 

 

 

Là se montre maintenant ce qui suit : Peu importe l'effort qu'un humain fait avec la conscience ordinaire que nous utilisons dans la vie ordinaire, que nous continuons d’utiliser dans la science seulement quelque peu formée d'une manière méthodique, quand l’humain essaye avec cette conscience de descendre dans son être intérieur, - ce qu’on appelle ainsi la recherche mystique -, ainsi il n'atteint rien d'autre que ce qui s'est glissé d'une manière ou d'une autre dans la vie de l'âme au cours de la vie ordinaire, de la naissance à la mort, jusqu'à l'époque actuelle où se fait la recherche mystique. En ce point, les chercheurs de la nature enclins à la mystique sont naturellement pris dans une grande ambiguïté/absence de clarté. Ils croient donc souvent que par un approfondissement de leur âme, ils peuvent sortir une chose ou l'autre qui peut leur donner un aperçu sur les énigmes de la vie de cette âme. Mais aujourd'hui, nous sommes déjà si loin dans la recherche claire, y compris sur les processus naturels de l'être humain lui-même, que nous ne pouvons plus devenir fous/déments, quand nous procédons seulement de manière approfondie, par une telle immersion intérieure. Je voudrais donner une sorte d'exemple de la philosophie, bien que je puisse le multiplier au centuple par ma propre expérience. Pour que cela puisse être vérifié, je vais le citer de la littérature. Vous pouvez le trouver dans les traités sur les questions-limites de la vie nerveuse et sensorielle publiés à Wiesbaden. L'un de ces écrits traite du « je subconscient, son rapport à la santé et l'éducation ». Là un cas intéressant est raconté. Louis Waldstein, qui a écrit le traité, parle de sa propre expérience. Il dit qu'un jour, il a marché dans la rue, se plaça devant une librairie parce qu'il avait remarqué un livre de science de la nature sur les mollusques. Il voulait se rappeler le titre de ce livre sur les mollusques. Il l'a regardé du point de vue du naturaliste/chercheur de la nature. Et voilà qu'il a dû sourire. Eh bien, pensez vous-même, un scientifique de la nature se tient devant une librairie, voit un livre sur les mollusques - et doit sourire et ne sait même pas pourquoi il doit sourire ! Là il a trouvé : Je fermerai les yeux une fois, je saurai peut-être pourquoi j'ai dû sourire. - Il ferma les yeux, et voici ce qu'il n'avait pas remarqué, alors qu'il avait été attentif à tout le reste, alors qu'il n'avait pas encore fermé les yeux : tout au loin, il entendit les sons d'un orgue de Barbarie. C'étaient les mêmes sons qui l'avaient accompagné lorsqu'il avait pris des leçons de danse il y a des décennies. Déjà à cette époque, il avait remarqué ces sons, ils étaient intéressants pour lui, comment il devait faire les pas, ou peut-être que cela lui rappelait sa partenaire. Les notes qui correspondaient à cette mélodie étaient donc celles qui s'étaient imposées à lui. Il les avait oubliés. Mais maintenant, après des décennies, émerge de son âme qu'il doit sourire, parce que ces tons résonnent, doit sourire devant un livre sur les mollusques. Ils ont l'air assez indéfini pour lui, inconsciemment. Mais il doit sourire en regardant un livre sur les mollusques.

 

 

 

 

 

Vous voyez comment la vie intérieure de l'âme de l'humain joue réellement, comment peu on est enclins à prêter attention à cette vie intérieure de l'âme et à sa structure dans la vie ordinaire, comme vous pouvez le voir de cela.

Mais le connaisseur de cette vie intérieure de l'âme sait, en premier, que beaucoup de ce que l'humain croit n'avoir certainement pas vécu, mais qu'il en extrait l'origine de l’âme, n'est rien d'autre que des réminiscences de l'enfance, de l'adolescence ou autres. On est souvent, par exemple comme mystique, enclin à croire que l'on peut tirer quelque chose de sa propre âme ; et ce faisant, on ne fait ressortir que les réminiscences de sa jeunesse ou semblable. Mais le connaisseur de cette vie de l'âme en sait encore plus. Il sait que non seulement ces impressions, qui entrent souvent bien indéterminées dans l'âme, ainsi qu'elles sont entrées, remontent à nouveau, mais qu'elles peuvent se transformer au cours du temps, qu'elles deviennent quelque chose de complètement différent, oui, qu'elles se transforment symboliquement, ne sont plus du tout semblables dans leur cours à l'original quand elles remontent. Et malgré cela, on n'a à faire avec rien d’autre qu’avec ce qu’on a justement remonté. Cela se donne ainsi a maints mystiques, il se sort de ses perceptions subconscientes du divin, de l'éternité de l'âme, de grandes vérités, comme il pense, et voici : Ces grandes vérités ne sont rien d'autre que - au sens figuré - les sons transformés d'un orgue de Barbarie, qui sont restés en réminiscences. Je veux seulement dire avec cela comme c’est nécessaire de regarder ces choses quand on parle de mystique.

 

 

 

 

En vérité, la science de l’esprit anthroposophique pensée ici n'est pas un gadget scientifique, ce n'est pas quelque chose qui ne comptait pas avec de tels changements, comme je les ai justement caractérisés maintenant. Elle est complètement fondée scientifiquement de part en part. Et parce qu'elle est scientifiquement fondée de part en part, veut l'être, elle regarde clairement vers ce qui est la vie intérieure de l'âme. Et puis là, elle arrive à la conclusion qu’à partir des méthodes, du méthodique que je veux caractériser aussitôt, il y a une force intérieure de l'âme qui nous empêche de descendre absolument dans ce qui est le noyau éternel de l'âme de l'humain.

 

Tout de suite comme la faculté d'aimer - comme je l'ai caractérisé plus tôt - nous empêche de pénétrer à l'intérieur de la nature, nous fixe des limites en ce qui concerne la connaissance de la nature, de même il y a une force de l'âme qui nous empêche de descendre dans notre propre intérieur. Et cette force intérieure de l'âme est une très ordinaire, est une telle sans laquelle notre vie ordinaire, notre conscience ordinaire n'est pas saine. C'est simplement la faculté de se souvenir qui nous maintient ensemble dans la conscience en tant qu'humains entre la naissance et la mort. Cette faculté de se souvenir empêche que nous regardions intérieurement vers le bas dans notre éternité, parce qu'avec la conscience ordinaire que nous formons dans la vie ordinaire et dans la science ordinaire, nous ne pouvons que regarder jusqu’à cette surface sur laquelle les expériences que nous avons absorbées rayonnent en retour. Et ainsi se fixent intérieurement des limites que le mystique vit par la faculté de se souvenir.

C'est la deuxième expérience. L'une est que dans la science de la nature on ne peut pas entrer dans le domaine d’âme, l'autre, qu'il vous faut d'abord enflammer pour la recherche, de laquelle on doit partir, est qu'on ne peut pas vraiment pénétrer vers en bas à l'intérieur avec mystique, car la force s’oppose qui est la force de la mémoire.

En ce qu’on expérimente vraiment intensément intérieurement la recherche de l’esprit orientée anthroposophiquement, qu’on a traversé ces choses par des vécus intérieurs, des expériences intérieures, on gagne tout de suite, j’aimerais dire, à partir des déceptions de ces expériences intérieures, à la tragédie intérieure de ces expériences la force de continuer/du supplémentaire. Et en quoi consiste ce supplémentaire ? Ce supplémentaire consiste dans la décision/résolution de renoncer d'un côté, avec la conscience ordinaire, que l'on utilise dans la vie ordinaire et dans la science ordinaire, à vouloir pénétrer dans les énigmes des choses ; mais aussi en même temps dans l'autre décision de chercher une autre conscience, de chercher une autre force d'âme. A ce qu'il a dans les deux expériences, s’enflamme la faculté de l'explorateur de l’esprit à ajouter une autre conscience à la conscience ordinaire.

 Ce sera ce que la nouvelle doctrine de l'âme devra ajouter à l'ancienne, qui ne convient plus aujourd'hui, qu'on ne peut absolument pas obtenir/gagner l'information dans le sens de la conscience et du penser moderne sur la vie de l'âme, ni sur des chemins de science de la nature ni sur des chemins mystiques avec la conscience ordinaire, mais que celle-ci elle-même doit se développer à une autre, qu'une autre doit surgir/éclore de la conscience ordinaire et de tous les jours. C'est pourquoi la recherche spirituelle-scientifique orientée anthroposophiquement pensée ici forme des méthodes par lesquelles sera cherchée une science qui ne cherche pas seulement avec les règles de la conscience ordinaire, mais qui prépare d'abord l'âme humaine à une autre conscience, à un autre état de conscience, dans lequel on recherche ensuite sur la vie d’âme. Par cela, cette nouvelle doctrine de l'âme gagne à nouveau la possibilité de ne pas parler purement de mots, comme je l'ai indiqué précédemment, comme le fait aujourd'hui la doctrine officielle de l'âme, mais à nouveau de réalités, de pénétrer à des réalités d’âme.

 


Je veux à présent suggérer seulement en principe ce que vous trouverez clairement décrit dans mes livres, par exemple dans « Comment obtient-on des connaissances des mondes supérieurs ? » ou dans ma « Science secrète » sur les méthodes de formation d'une conscience qui peut conduire dans les énigmes réelles de la vie de l'âme. Il s'agit en cela de former tout d’abord dans l'âme ce qui peut devenir un certaine force intérieure de l'âme, mais qui transforme, j’aimerais dire, transforme tout de suite la force de la mémoire. C'est donc la force de la mémoire, comme je l'ai expliqué, qui nous empêche de pénétrer dans le noyau même de l'âme humaine.

 Maintenant, parmi les méthodes intérieures de développement de l'âme, dans les écrits que j'ai citées, vous trouverez des aspects de la façon de cultiver/soigner de tels tâches/accomplissements intérieurs de l'âme qui ne font pas appel au patrimoine de la mémoire, au souvenir.

Sur ce point, j’ai peut-être la permission de mentionner, non pas par stupide vanité personnelle, mais parce qu'ici le subjectif se touche intimement avec l'objectif, comment j'ai été conduit il y a des décennies à voir quels besoins préexistent dans la transformation de la force intérieure de l'âme pour arriver à une recherche de l'âme. Il s'agit, bien sûr, d'une expérience personnelle très insignifiante que je tiens à mentionner, mais elle était vraiment cruciale pour moi il y a des décennies. Lorsque j'ai dû faire des travaux scolaires en mathématiques, il a toujours été difficile pour moi de faire face à cette tâche, bien que j'étais en fait - je ne dis pas cela par vanité, mais seulement comme un fait - un très bon étudiant/élève en mathématiques. Je n'avais aucun intérêt, j’aimerais dire, à calculer avec des formules mathématiques, algébriques ou géométriques. N'est-ce pas, un autre se serait maintenant calculé ce qui était à calculer selon les formules. J'étais intérieurement transposé dans la nécessité de déduire la formule de la marge, de me dériver en premier en marge la formule, faire tout ce par quoi on arrive à la formule ; je n'avais aucun intérêt à avoir les formules en mémoire, mais j'étais plus intéressé à pratiquer ces processus mentaux qui se jouent en présence immédiate et qui ne sont pas alors des vestiges/restes de la mémoire. Je voulais avoir ces choses dans le présent immédiat. J'en suis venu à la conclusion que dans cette non-réflexion sur la mémoire, peut vraiment reposer une disposition intérieure d’âme. Et ce fut pour moi le point de départ pour continuer ensuite à chercher ces méthodes que vous trouverez décrites dans les livres mentionnés et qui consistent dans le fait que l'on peut, sur chemins méditatifs, si nous voulons appeler cela ainsi, on amène le représenter aussi loin que ce représenter devient aussi vivant dans l’humain que sinon seulement la vie intérieure de l’âme l'est dans la perception.

 

 N'est pas, quand nous percevons extérieurement, nos sens accompagneront la perception avec la pensée. Il y a une certaine vivacité dans notre vie d'âme quand nous percevons sensoriellement et accompagnons les perceptions avec nos représentations. Mais nous n'accompagnons justement seulement les perceptions extérieures avec notre pensée. Dans le méditer, on le fait autrement. Dans le méditer, on utilise des représentations que l'on s'est formées soi-même, que l'on peut sonder/pénétrer exactement, chez lesquelles on sait exactement : ce ne sont pas des perceptions, pas des réminiscences, pas quelque chose d’emprunté à des souvenirs, quelque chose d’extrait des manifestations, mais elles sont quelque chose que l'on s’est fait soi-même, que l'on peut clairement pénétré/dominer du regard.

De telles représentations, on les transfère dans la conscience intérieure, s’adonne à elles, fortifie la force intérieure progressivement, l'âme intérieure ainsi - sans qu’on vienne à une représentation par les perceptions extérieures – que cela devient justement aussi vivant que le séjour d’âme dans la perception sensorielle, accompagnée par des représentations. Mais on remarque quelque chose d’autre en vivant réellement par la vie méditative - même si cela prend souvent beaucoup de temps et doit être fait de manière intensive - en formant cette recherche de l’esprit. La se montre la particularité que les représentations que l’on saisit alors sont tout de suite les plus essentielles et importantes et fondamentales, qu'elles doivent toujours être recréées, qu'elles ne passent pas dans la mémoire. Ce sont alors des représentations qui vivent dans l'âme sans en appeler au patrimoine de la mémoire.

Ce que je vous dis maintenant, c'est justement simplement de l'expérience, c'est quelque chose que l'on peut seulement décrire ; évidemment, chacun peut dire que cela devrait d'abord être prouvé. Ce sera prouvé par expérience intérieure. Pas par des événements/manifestations spiritistes, ni par une quelque chose mécaniste extérieure, mais uniquement et seulement par ce que l'on suscite maintenant cette conscience complètement différente, qui ne fait pas appel à la mémoire, que l'on vient sur le chemin pour regarder dans la vie spirituelle réelle. Car seules de telles représentations qui ne font pas appel à la mémoire, sont appropriées, pour conduire l'humain dans la vie spirituelle.

 

Toutefois, elles lui fournissent - c'est de nouveau une expérience – tout d’abord seulement des images de cette vie spirituelle. Pendant que l'humain, lorsqu'il perçoit sensoriellement, a immédiatement le sentiment/la sensation à la perception - peu importe ce que les épistémologues peuvent tant avoir contre cela, je pourrais tout justifier - pendant que , lorsqu'il perçoit sensoriellement, il a immédiatement le sentiment/la sensation qu’il se tient devant la réalité, l'humain sait justement ainsi, quand il avance vers une telle représentation qui ne fait pas appel aux souvenirs, comme je l’ai décrit, qu’avec ces représentations il peut vivre quelque chose qu’il ne peut sinon vivre d’aucune manière, mais en images seulement. Il est maintenant clair à lui-même, à travers l'étape de cette vie intérieure de l'âme qu'il a traversée de cette manière, que justement ainsi que l'humain dans son corps se tient en relation avec l'environnement sensoriel, avec son âme - qu'il se représente seulement pas, ne pas pouvoir savoir par la conscience ordinaire – se tient en relation  avec un monde spirituel qui, tout d’abord, lui apparaît/émerge seulement en images. C'est la grande expérience sans laquelle une science de l'âme du présent et de l'avenir n'est pas possible, parce que l'ancienne n'est plus utilisable, pas utilisable tout de suite par le représenter de science de la nature.

C'est la chose significative qu'une autre conscience peut vraiment éclore de la conscience ordinaire et que cette autre donne en premier de la clarté là dessus : L'humain n'est pas seulement entouré d'un monde des sens, mais il est entouré d'un monde spirituel. Et aussi vrai que chaque être humain est avec son corps dans le monde des sens, il est justement ainsi avec son âme dans un monde spirituel, dans un monde d'êtres spirituels-macrocosmiques. L'humain, lorsqu'il a l'expérience dont je viens de parler, cesse de parler de cela dans un panthéisme peu clair : Il y a esprit et esprit et esprit et esprit... [Lacune dans la transcription]. Le panthéisme n'est rien qu'une vision/façon de voir floue/non claire, illusoire et floue du monde. Ce qui se donne toutefois d'abord seulement dans l'image, c'est du monde spirituel concret, qui pénètre/se présente devant l'âme dans des détails, en des entités spirituelles, comme le monde des sens pénètre/se présente devant l'âme dans les détails concrets. Mais ce sont des images.

 C'est la seule raison pour laquelle, dans mes écrits, je mentionne d'abord le niveau de conscience auquel l'humain avance montant d'une telle manière méditative, la conscience imaginative, la conscience imaginative d'image. Le monde spirituel approche l'humain comme si, lorsqu'il se sert de ses yeux, se confronte le monde sensoriel en couleurs, en lumière et en ténèbres. Mais il a aussi, quand il développe seulement sa vie de représentation, la conscience qu'il aurait à faire à des images. Voyez-vous, c'est un développement/une évolution de la vie de représentation qui conduit l'humain à être capable de regarder ainsi dans le monde spirituel. Si l'humain ne veut pas seulement arriver à des images, mais au le sens de la science de l’esprit pensée ici, aller au-delà des images aux réalités spirituelles, à la réalité des êtres spirituels, il ne doit pas développer seulement la vie de représentation de cette façon, mais aussi la vie de la volonté. Tout de suite ainsi que dans la conscience ordinaire, j’aimerais dire, nous représentons en fait seulement à côté - nous percevons, et à la perception nous développons le représenter, nous nous faisons des pensées sur le monde extérieur, mais c’est dans la conscience ordinaire en fait plus ou moins un phénomène d’accompagnement -, ainsi pour la conscience ordinaire ce qui vit dans la volonté est un effet d’accompagnement.

 

 En règle générale, nous ne pouvons donc observer la volonté qu’ainsi que nous orientons notre action sur le monde extérieur. Mais, par cela nous n’apprenons pas vraiment à connaître la volonté. Je pourrais mentionner ici beaucoup de choses de la psychologie de science de la nature plus récente. Vous avez seulement  besoin de lire un livre comme « Physiologie psychologique » de Ziehen pour trouver confirmé : Quand nous voulons réfléchir sur la volonté, nous n’arrivons pas au bord. En ce domaine on ne voit habituellement pas dedans. Avec la conscience ordinaire, on voit seulement que l'humain traverse de sa vie intérieure dans une vie extérieure, à des relations extérieures avec le monde, en laissant progressivement sa volonté passer dans/à l'action, en ce que sa vie extérieure devienne justement une empreinte des impulsions de sa volonté. Par l’observation de cette volonté avec la conscience ordinaire, on ne peut cependant pas aller plus loin, on ne peut pas pénétrer dans l'essence de cette volonté.

 Et ici, il s'agit de ce que : comme le représenter, de la manière justement évoquée, a été développé à la connaissance imaginative par ce qu’on a établi un certain rapport à la mémoire, à la faculté de se souvenir, ainsi un certain rapport de la volonté humaine à la faculté d'aimer doit être établi d'une manière particulière. Ce rapport sera établit par ce que , dans une certaine mesure, de la lumière intérieure sera amenée/apportée dans la volonté, que l'humain deviendra beaucoup plus actif intérieurement en rapport à la volonté qu'il ne l'est habituellement. Par cela il sera en état d’amener la volonté dans une toute autre sphère.

 J’aimerais à nouveau le rendre clair par une chose très simple. Beaucoup d’humains ne remarquent pas de telles choses de la vie, mais elles sont quand même là. Entre autres choses, les humains peuvent aussi écrire ; chaque humain a sa propre écriture. Mais il y a deux sortes de pouvoir écrire. Il y a différents sortes de pouvoir écrire ! L'une consiste en ce que l'on a une certaine écriture, qui provient à travers l'organisation du corps. On a ainsi sa griffe/son écriture. On ne peut pas du tout non plus autrement que, j’aimerais dire, diriger le mouvement de la main d'une certaine manière, et l'écriture devient d'une certaine manière évidente, comme on tient la cuillère d'une certaine manière, quand on mange, ou fait quelque chose de si habituel, en fait provenant de l'organisation corporelle, on écrit.

 

Mais il y a une autre façon de pouvoir écrire qui se manifeste chez un certain nombre d’humains, à laquelle on ne prête habituellement pas attention. C'est celle où en fait on dessine l'écrit, qu'on peint, qu'on y est avec sa façon de voir, où on peint la lettre comme un dessinateur ou un peintre. Une telle écriture ont très souvent ces humains qui, dans leur jeunesse, aimaient beaucoup un enseignant ou une quelque autre autorité à laquelle ils ont imité leur écriture.

 Ceci devrait seulement indiquer que dans l'écriture ordinaire l'humain est impliqué avec son organisation à la mesure des habitudes. Mais il peut aussi laisser couler dans l'écriture ce qui sinon œuvre seulement que dans l'intellectualité ou dans la connaissance, il peut laisser couler l'observation, la représentation dans l'écriture. Mais cela est pendant intérieurement. Tout de suite ainsi que c’est pendant avec l'amour, lorsqu'une personne imite toute sa vie les lettres comme s’il était peintre ou dessinateur, ainsi l'amour presse de manière étrange objectivement toujours dans la volonté, lorsque l'observation à la volonté, lorsque la faculté, observant la volonté accompagne, rejoint la volonté. Comment peut-on maintenant obtenir/atteindre cela ? Maintenant, on peut l’atteindre par une stricte autodiscipline, et d’ailleurs de la façon suivante.

 Dans la vie – chaque humain le sait - on se développe. Quiconque regarde avec un peu de recul sur sa vie sait qu'il y a dix ans, il a eu une toute autre constitution intérieure de l’âme qu'aujourd'hui. Pas seulement que nous nous changeons en rapport de ce que nous avons gagné de nouvelles expériences, mais vraiment aussi que nous nos habitudes de pensée deviennent d’autres, quoique moins fortement que la somme des expériences intérieures et semblables. Mais nous le faisons pour la plus grande part inconsciemment. La vie, l'éducation, les circonstances, elles nous font avancer ainsi.

 Celui qui veut venir à la recherche de l’esprit, il doit parvenir à poursuivre consciemment ce développement intérieur. En d'autres termes, il doit en venir à développer le pouvoir en lui-même, qu'il devient vraiment autre chose par son pur représenter, par ses pures idées. Cela appartient simplement à la méthode de la recherche de l’esprit, à la préparation à la recherche de l’esprit. On ne peut pénétrer à l'intérieur de la vie spirituelle quand on n'a pas traversé une fois qu'on est devenu capable de s'incorporer soi-même des impulsions de développement par le représenter.

 Qu’on réfléchisse seulement sur comment la vie ordinaire œuvre en cette relation. Souvent, les humains ont vraiment à faire avec les meilleures intentions lorsqu'ils cherchent à se débarrasser de telle ou telle particularité ou à acquérir telle ou telle particularité. Ils acquièrent aussi d'autres particularités, mais par l'éducation, par les circonstances justement, par la vie extérieure. Mais justement, la vie intérieure de l'âme, dans le pur représenter, n'est pas assez forte pour intervenir dans la volonté.

 

C'est ce que font à nouveau les méthodes décrites dans les livres mentionnés, afin que le plus intime/intérieur de l'humain devienne capable de se vivre dans la volonté. Alors, se passe une formation particulière de la faculté d'aimer. Pendant que d'un côté, doit être développée une faculté à la recherche de l’esprit, qui ne fait pas appel à la mémoire, doit tout de suite, de l’autre côté, être développée une faculté, qui approfondit infiniment la faculté d'aimer, la rend objective. Car qu'est-ce alors, qui parle contre que nos représentations les plus intérieures nous changent ? Ce n'est rien d’autre que de l'amour-propre/de l’amour de soi. Et la possibilité de se changer/transformer par pure représentation intérieure repose sur ce que l’on peut transformer l'amour de soi en amour objectif.

Mais avec ce qu’on progresse sur ce chemin, on parvient, à nouveau de l'état de conscience qu’on a dans la vie ordinaire, à en sortir un autre. Et cet autre vous rend capable maintenant de se dire : Tu as des images à travers ce qui a été décrit auparavant ; tu savais qu'il y a un monde spirituel autour de toi dans lequel vit ton âme, comme ton corps vit dans le monde des sens. Mais maintenant tu sais : Ces images, elles correspondent à une réalité à laquelle tu buttes par ce que tu as développé en toi une impulsion qui sera formée dans des efforts systématiques à la poursuite de ton propre développement. - Maintenant, on ne va pas seulement rencontrer les images des êtres spirituels, maintenant on rencontre la réalité spirituelle elle-même.

 Maintenant, on est arrivé à ce stade. On a sorti une autre conscience de l’ordinaire. Maintenant, on devient vraiment capable de voir à travers la vie de l'âme humaine avec ces capacités que je viens de vous décrire. Avant tout, une chose se produit : N’est-ce pas, le chercheur de l’esprit peut seulement décrire comment il arrive à ces choses. On peut alors, je le répète, facilement dire : Où sont tes preuves ? - Les preuves reposent justement en ce qu'il décrit comment il est arrivé à ces choses, que ces choses peuvent être vérifiées avec le bon sens/la saine raison humaine et que chaque humain peut venir à ces choses quand il les vérifie.

 

La première possibilité qui peut se produire, par exemple, quand on a acquis les capacités de cette conscience élevée/rehaussée, de cette conscience suprasensible, c'est qu'on peut maintenant vraiment se donner éclaircissement de ce qu'on ne pouvait pas faire avant, à cause des seuils des deux côtés mentionnés, le mystique et celui de science de la nature, qu'on peut maintenant vraiment donner un éclaircissement sur l'état de changement, de l'alternance rythmique de la veille au sommeil dans la vie humaine. Car on se réveille autrement quand on a développé cette conscience. On se réveille ainsi qu'on sait maintenant clairement dans le réveil : De l'endormissement au réveil, tu as eu une vie intérieure d'âme, à aucun instant tu n’as été dans un quelque néant, tu as eu une vie intérieure d'âme qui est seulement une toute autre que celle que tu passes dans le corps. Maintenant, on remarque comment les processus de l'âme accompagnent les processus du corps, comment ces processus de l'âme seront seulement couverts, du réveil à l'endormissement, par ce que l'humain expérimente dans le corps, mais comment l'humain en réalité, de s'endormir à se réveiller, est dans le monde spirituel à l'extérieur de son corps et comment à l’instant où il veut se réveiller et entre dans son corps, tout de suite parce qu'il est dépendant par ses outils de se procurer la connaissance, la perception à travers ses outils, sera éteint ce qui est vécu de s'endormir à se réveiller. La réverbération/résonnance est donc là pour l'humain ; mais clairement on arrive en premier à la conscience de la façon dont on a vécu dans le spirituel, de l'endormissement au réveil, lorsqu'on a appris à vivre dans de telles représentations qui ne font pas appel à la faculté de se souvenir. Parce que c'est tout de suite ce qui est particulier : Nous menons une vie d'âme de l'endormissement au réveil, mais oublions cela parce que nous sommes formés pour savoir dans la conscience ordinaire seulement ce que nous pouvons garder aujourd'hui pour la conscience ordinaire. Pour que la vie de l'âme puisse être saine, nous ne pouvons pas, dans notre conscience ordinaire, saisir les représentations de sommeil, qui ne sont justement pas destinées à devenir des souvenirs au sens ordinaire, mais à être oubliées. Nous pouvons seulement les saisir lorsque nous avons une vie d'âme qui n'est pas prédisposée à l’oublier mais au souvenir.

Nous pouvons donc dire : Tout comme on regarde en arrière dans l'espace qu'on a traversé en marchant dans l'espace - c'est autre chose que la mémoire - de même quand on est éveillé, quand on est arrivé à un certain point dans le temps, on peut regarder en arrière ce à travers quoi on a vécu. Le se souvenir, qui est un remonter de la vie de l'âme, cela se transforme en un regard intérieur/une vision intérieure, en un regard rétrospectif. Mais parce que l'on entre en de telles facultés, est en même temps donné, que ces facultés s’augmentent toujours plus en une conscience suprasensible, que l'on accède toujours de plus en plus à pouvoir maintenant étudier réellement/vraiment la vie de l'âme.

 

 

Une première chose qu’on peut étudier, est par exemple, la vie émotionnelle. Et c’est bon quand on part tout de suite de la vie émotionnelle et s'oriente à l'expérience du réveil et du sommeil avec les facultés développées de la conscience suprasensible. On peut maintenant vraiment entrer dans la réalité de la vie émotionnelle d'âme. Et là se montre une particularité, quelque chose qui résulte immédiatement de la façon de voir, quand on a développé la conscience suprasensible, mais qui peut être vérifiée et vérifiée de façon intéressante dans la vie. Car si l'on examine notamment avec la conscience dont j’ai justement parlé, ce qu’est le sentiment/la sensation dans l'humain à un quelque moment de sa vie - on peut en premier l'examiner lorsque l'on a développé les forces de l'âme qui reposent dans la conscience suprasensible ; alors peut être vérifier, comme je le mentionnerai bientôt - si on examine le moment émotionnel, la vie émotionnelle, celle qui est dans l’émotionnel en un instant, ainsi s’établit l'étrange que cette vie émotionnelle en un instant est une confluence de tout ce que l'on a vécu avant et tout ce que l'on va encore vivre.

 

 

Après avoir exploré cette chose selon la science de l’esprit, je me suis donné beaucoup de mal pour la prouver, pour la vérifier avec des exemples auxquels on peut vérifier cela. Qu’on prenne la vie spirituelle de Goethe, le cours des émotions intérieures de Goethe, disons en 1790. Chez Goethe nous pouvons vraiment suivre les choses exactement. Maintenant, on peut étudier ce que Goethe a vécu jusqu'en 1790, ce qui s'est déposé/déchargé sur son âme, ce qui éclot fructueusement dans cette âme, et aussi ce que chez Goethe a été vécu après 1790, jusqu'en 1832, ce qu'il a pensé, ce qu'il a médité. Et c'est vraiment ainsi, vous pouvez le vérifier : Quand on considère le caractère de fond des expériences postérieures à 1790 et des expériences antérieures à 1790, ainsi vous trouvez la constitution émotionnelle de Goethe à l'époque de 1790 : l'humain vit émotionnellement, à un moment donné, la confluence de son passé immédiat depuis sa naissance et ce qui suivra jusqu'à sa mort.

 

On aura des résultats intéressants, quand on développera une fois la nouvelle doctrine de l'âme, par exemple de la manière suivante : on cherchera la vie de l'âme d’humains à un moment donné, bientôt suivie de la mort. Qui a seulement un regard impartial, il verra partout : Une mort prochaine, cela s'exprime tout de suite dans la vie émotionnelle ; car la vie émotionnelle est la confluence de ce qui était là avant et de ce qui viendra après, mais qui est déjà là, comme l’éclair de chaleur du futur, qui ne s'exprime pas encore en expériences, mais qui s'exprime dans la coloration des sentiments.

 Ainsi on apprend à connaître l'intérieur du cours de la vie, qui est de préférence un flux des sentiments. Et maintenant on peut monter, après avoir testé le sentiment de cette manière, à l'épreuve de la vie de représentation. Mais on ne peut plus expliquer la vie de représentation aujourd'hui sur les chemins comme le ferait une quelconque des psychologies battant la campagne - ce ne seraient que des mots vides/des cosses de mots si l'on voulait l'expliquer ainsi - mais on doit se rendre capable par le développement de la conscience suprasensible, par exemple de regarder réellement le moment de l'éveil, de voir comment l'éveil consiste en ce que l'expérience fait son impression dans le physique. On le sait parce qu'on sait que ce qui est d'âme a vécu dans un environnement spirituel de l'endormissement au réveil, ce qui est tout à fait différent, ce qui ne peut être là que parce que l'âme est hors du corps. On sait donc que le réveil est une immersion dans le corps.

 De cette manière, on reconnaît l'indépendance de l'âme. Et désormais on apprend à connaître que cet éveil de l'âme se répète, dans une certaine mesure, en bref, en rythmes successifs dans la pensée humaine ordinaire, dans le représenter humain ordinaire. Ces rythmes se jouent dans la conscience ordinaire continue, ce que vous remarquez à peine, mais ce qui a été remarqué de façon très intéressante dans la psychologie plus récente par des chercheurs particuliers, que John Ruskin décrit déjà en grand détail. Donc le processus réel qui se produit en cela est toujours que seule est là une vignette/image miniature, une petite ombre du réveil. Vous avez perpétuellement réveil en ce que vous passez de ne pas représenter à représenter. C'est extrêmement remarquable, c'est extrêmement important.

 Si l'on apprend à connaître la nature du représenter de cette manière, on peut construire le pont entre représenter et s'éveiller, si l'on sait que le représenter n'est qu'un petit éveil, ainsi on sait aussi comment l’oscillation de va et vient par-dessus de l’indépendant qui est d’âme se passe dans le corporel. Et en quoi on construit le pont d'un côté au s'éveiller, du représente au s'éveiller, on peut de l'autre côté s’approprier la faculté de construire maintenant aussi le pont de l'éveil à l’être né ou à l’être réceptionné/conçu, à cette immersion de ce qui est d'âme dans le corporel qui se produit alors, quand l'âme immerge dans le corps depuis une présence dans le monde spirituel avant qu’elle est née ou réceptionnée/conçue.

 La doctrine/l’enseignement scientifico-spirituel de l'âme peut aujourd'hui indiquer sur ce chemin continu. Si l'on apprend à connaître le représenter dans sa réalité, ainsi du représenter le pont droit/rectiligne conduit à l'éveil, cela signifie à l'observation du passage de la vie indépendante de l'âme vers la vie corporelle, mais à partir de là, le pont supplémentaire à l'observation de/du regarder la vie spirituelle dépourvue de corps avant la naissance ou, disons, avant la conception. Et qui peut porter dans le représenter ordinaire ce qu'il a développé dans la conscience suprasensible, il sait qu'il ne regarde pas seulement en arrière sur l'ancienne vie spirituelle, mais il sait que cette ancienne vie spirituelle a aussi un effet sur la vie de représentation actuelle.

Ici est le point où, ma foi, on peut encore rire ou se moquer aujourd'hui, quand la science de l'esprit, orientée anthroposophiquement, comme elle est pensée ici, indique sur une vie prénatale, spirituelle de l'âme, indique aussi sur des vies terrestres antérieures, qu'on apprend justement ainsi vraiment à connaître de la façon de voir. On peut rire, mais le chemin peut être démontré sur lequel sera  étudié scientifiquement, après qu’on ai en premier provoqué la possibilité de cette étude scientifique.

 Ici est le point où l'attention devra être attirée sur comment on procède justement ainsi strictement et non dilettante comme aujourd'hui la science plus récente, mais par formation à la chose, par formation, systématique à une conscience plus élevée, et comment on fonde une science de l’esprit qui nous mène au noyau éternel de l'être humain, nous amène à savoir vraiment que l'humain avec son âme appartient à un monde spirituel, tout comme il appartient avec son corps à un monde sensoriel ; et que dans ce monde spirituel est son noyau éternel d'être, qu'il en sort, comme il en sort déjà là dans l’éveil, comme il est né et reçu/conçu et immerge dans sa vie corporelle, immerge dans la vie de représentation et émotionnelle.

 

De l'autre côté, on peut examiner la vie de volonté avec la conscience suprasensible. Là se montre de nouveau une particularité.

 S’est-on attiré la volonté par penser, par autodiscipline comme je l'ai décrit, alors on remarque que la volonté, la transition/le passage de la conscience ordinaire à l’impulsion de volonté, a une grande similitude, est en fait de même sorte, non pas maintenant avec le réveil, mais avec l'endormissement.

Si l'on apprend vraiment à connaître le processus de l'endormissement dans la conscience suprasensible, alors on peut la comparer avec le « Je veux ». Alors on apprend à reconnaître que l'immersion dans la volonté est à chaque fois une image miniature ombragée de l'endormissement. Et on peut construire le pont entre le processus de la volonté et l'endormissement. Les chercheurs de la nature nieront peut-être tout de suite les résultats scientifiques qui pourraient confirmer ce que je viens de dire. On peut construire le pont, dis-je, des processus de volonté à l'endormissement, mais alors aussi du processus de volonté à la mort, c'est-à-dire de la sortie de l'âme du corps physique et à l'entrée par la porte de la mort dans le monde spirituel.

 Celui qui connaît la volonté dans sa réalité peut s’acquérir la vraie perspicacité, la perspicacité scientifique dans la vraie question de l'immortalité à partir de ce point de départ. Car cela part d'une vue réelle, non pas d'une connaissance que la psychologie d'aujourd'hui délivre en paroles vides, mais d'une vraie perspicacité, qui ne peut cependant s'acquérir autrement que par la comparaison précitée de la volonté et de l'endormissement ; de là cela conduit au chemin de la mort. Et ainsi, comme quand par des représentations, nous avons, œuvrant dedans, le temps précédent la naissance ou le temps avant la conception, que nous passons dans la vie spirituelle, comme le représenter est un effet secondaire, un effet secondaire pictural, de notre vie avant la naissance ou avant la conception, ainsi la vie de la volonté est une vie embryonnaire, que nous transformons alors, sorti hors de l'embryonnaire, en perfection après notre mort et menons dans la vie suivante sur Terre.

La parenté intérieure de la volonté, de la volonté avec la mort, elle doit se donner pour la conscience supérieure, pour la conscience suprasensible. Ainsi que nous, quand nous nous penserions, que ce qui est encore embryonnaire en tant que processus de la volonté – par cela, tout de suite, c'est chez nous un processus de volonté -, quand nous nous penserions intensément augmentés, quand nous penserions ce qui se passe en nous lors du vouloir, intensément augmenté : Qu'est-ce qui en sortirait ? La mort, la mort à chaque fois, parce que le vouloir est un mourir embryonnaire. C’est pourquoi cela se laisse aussi tout de suite étudier chez la volonté, ce qui se passe chez le mourir. Lors du mourir, la même chose se passe, qui se passe lors de l’endormissement : la transition/le passage de l'âme, de la vie du corps dans le suprasensible, dans la vie de l’esprit.

Il ne s'agit pas que n’importe quelles hypothèses fantastiques soient élaborées dans la science de l’esprit orientée anthroposophiquement pensée ici, mais il s’agit que soit parcouru une formation consciencieuse et véritablement scientifique que l'on parte de ces expériences/vécus que j'ai décrits et que, de ces expériences, on allume la force pour développer une autre conscience à partir de l'ordinaire. Ce n'est qu'avec cette autre conscience qu'il est possible d'explorer la vie d’âme. Ce qui sera alors exploré - je l'ai présenté dans mes livres - est ainsi que le bon sens/la saine raison humaine peut le vérifier.

 

 

Pour l'explorer, la conscience suprasensible est nécessaire. Une fois que c'est là, une fois que c’est exploré, chacun peut le vérifier, tout comme chacun peut vérifier une autre science. Car c’est une caractéristique générale des humains, ce n'est pas une grâce particulière, divine, et ainsi de suite. La question peut maintenant émerger : Le fait que cette anthroposophie, telle qu'elle est pensée ici, apparaît tout de suite dans le présent est-il pendant n’importe comment avec les impulsions particulières du présent ?

Maintenant, au point de départ de la considération de ce soir, j'ai donc dit que tout de suite la science de la nature elle-même, elle est dans ses limites, qui remettent en question/défient cette science de l’esprit. Mais de l'autre côté, comme j'aurai l'occasion de le dire après-demain, entrent dans notre vie sociale, morale et religieuse d'aujourd'hui des exigences que les âmes humaines posent et qui ne pourront être satisfaites par les anciennes traditions.

 Comme aujourd'hui j'ai pu montrer comment cette science de l’esprit trouve son origine, comment, vraiment consciencieusement dans la recherche, elle cherche l'immortel dans l'âme humaine et arrive à la certitude de l'immortalité de l'âme humaine par la contemplation immédiate, ainsi seulement cette science de l’esprit est appropriée à fournir ce qui devrait être présenté après-demain par moi, ce que beaucoup croient pouvoir fournir par des moyens entièrement différents. On ne peut pas explorer la vie de l'âme si on ne pénètre pas la conscience suprasensible. Ainsi on ne peut aussi pas explorer les fondements/bases de la structure sociale de la société humaine quand on ne pénètre pas avec les moyens de la conscience supérieure dans les fondements de la vie morale, religieuse, sociopolitique au sens actuel. Il devient aussi historiquement nécessaire que l'humain, afin qu'il puisse résoudre les grandes exigences qui découlent des nécessités du devenir des mondes, pénètre avec cette conscience suprasensible dans ce que les hommes pensent, font et veulent.

 

Cela devrait être montré après-demain. Mais aujourd'hui je voulais seulement, j’aimerais dire, livrer la préparation à cette conférence plus contemporaine, à savoir la justification de la science de l'âme au sens de l'anthroposophie. Et même si je ne pouvais qu'esquisser ce qui vient en considération, ainsi je crois quand même que celui qui envisage peut-être moins mes paroles que ce qui voulait s’exprimer dans ces paroles, et ses conséquences, il peut se dire : Par cette science de l'âme, l'humanité en quête d'aujourd'hui pourra trouver ce que j'ai dit au début de la considération d'aujourd'hui, qu'elle n'a tout simplement pas, ce à quoi elle peut se tenir dans la recherche de l'âme et ensuite aussi dans la recherche extérieure.

Il viendra de la clarté sur quelque chose vers quoi cherche une grande partie de nos contemporains, et les autres, qui ne cherchent pas, devraient chercher. Il se montrera à eux que ce qui est traditionnellement apparu dans les vieilles conceptions de l'âme deviendra de plus en plus inutilisable pour la conscience humaine moderne, que les humains deviendront incertains tout de suite sur questions énigmatiques les plus essentielles nécessaires à leur vie de l'âme quand ils restent aux anciennes conceptions, que de nouvelles conceptions deviendront nécessaires.

C'est ce que je voulais montrer : Il devra  soit chercher une nouvelle science de l'âme pour satisfaire les besoins intérieurs les plus élevés de l'humain sur ces nouveaux chemins que j'ai évoqués, soit on n'aura pas de science de l'âme du tout, ce qui serait incommensurablement déplorable. Soit on cherche une nouvelle science de l’âme sur des chemins spirituels orientés anthroposophiquement, soit on renonce à une science de l’âme. Mais cette dernière chose, l'humanité ne le fera jamais.

 

C'est pourquoi celui qui connaît le chemin de l’esprit qui est pensé ici, a la conscience et l'espoir que ce chemin de l’esprit ne naît/ne jaillit pas d'un pur arbitraire imaginaire et subjectif, mais qu'il naît/jaillit du progrès social du genre humain dans notre temps présent et qu'il sera donc parcouru.

Wer das Geistesleben in der Gegenwart denkend zu verfolgen in der Lage ist, wird sich nicht verhehlen können, daß ein großer Teil unserer Zeitgenossen in seinem seelischen Suchen etwas außerordentlich Unbestimmtes hat, daß die meisten dieser Zeitgenossen, wenn sie sich Vorstellungen bilden wollen über ihre Stellung zum All, man könnte sagen über ihr Menschsein, es schwierig haben zu finden, woran sie sich halten sollen.

Geht man den Gründen nach durch eine unbefangene Betrachtung desjenigen, was dem Menschen heute im Leben entgegentritt, was sich ihm im Leben bietet, geht man den Gründen nach, die zu einer unklaren, zu einer unbestimmten Art und Weise des Suchens führen, so wird man wohl finden können, daß gerade durch etwas, was in einer gewissen Beziehung den Vorzug, ja den Triumph unserer Zeit ausmacht, auf der anderen Seite diese Unbestimmtheit, diese Unklarheit bewirkt wird. Dasjenige, was unserer Zeit - und zwar seit mehreren Jahrhunderten schon, aber ganz besonders seit der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts und dem Beginne des 20. Jahrhunderts - das Gepräge gibt, man möchte sagen, im Besten und, wie die letzten Jahre gezeigt haben, auch im Unangenehmen, das ist der bewunderungswürdige Fortschritt der Menschheit in bezug auf naturwissenschaftliche Einsicht, auf die Einsicht in die äußeren Vorgänge des Weltendaseins, und in bezug auf die Konsequenzen, die sich daraus ergeben für das unmittelbar praktische Leben.

Leicht kann man sagen, gerade wenn man die besondere Eigentümlichkeit ins Auge faßt, wie diese naturwissenschaftliche Einsicht, diese Gewöhnung, die Welt naturwissenschaftlich aufzufassen, auf den Menschen wirkt, daß mit ihr zusammenhängend ist die Unmöglichkeit, auf diesem Wege in das eigentlich seelische Gebiet einzudringen. Vielleicht wird gerade aus den heutigen Betrachtungen für manchen der verehrten Zuhörer sich ergeben, wie es mit der Größe, mit dem Triumphe naturwissenschaftlichen Erkennens zusammenhängt, daß Naturwissenschaft auf ihre eigene Weise keinen Aufschluß geben kann über das menschliche Seelenleben.

Nun nimmt aber diese naturwissenschaftliche Denkungsweise, berechtigt durch die äußerliche Autorität, die sie besitzt, alle Denkgewohnheiten des modernen Menschen in einer gewissen Weise in Anspruch. Sie hat -das ergibt sich dem Betrachter der Menschheitsentwickelung — in bezug auf gewisse Vorstellungsarten alles im seelischen Gefüge der Menschen geändert. Sieht man zurück auf die Art und Weise, wie vor dem Aufgang des neuzeitlichen Geisteslebens — man kann den Kopernikanismus als Grenze gegenüber dem alten annehmen - die Welt angeschaut wurde, so stellt sich nämlich heraus, daß der Mensch damals sich Vorstellungen gemacht hat über die Welt, die gigantisch waren, geeignet waren — so wie er es dazumal brauchte, wie es ihm heute nicht mehr genügen würde —, nach der einen Seite hin sich Aufklärung zu verschaffen über die Naturvorgänge, die ihm in der damaligen Zeit entgegentraten, und wie diese Vorstellungen zu gleicher Zeit geeignet waren, aufzuklären über dasjenige, was in seiner Seele als Vorstellungen lebte, als Gefühl, als Wollen pulsierte. Der Mensch hatte gewissermaßen einheitliche Vorstellungen über die Welt, die er auf der einen Seite wenden konnte nach der Natur, auf der anderen Seite nach seinem Inneren.

Man bemerkt heute nicht immer, weil man gar nicht gewohnt ist, die Entwickelung des Seelenlebens der Menschheit richtig zu beobachten, wie sehr sich die heutigen Vorstellungen von den eben gemeinten älteren Vorstellungen unterscheiden.

 

 

Nun sind auf der anderen Seite - wir werden darüber übermorgen genau zu sprechen haben - alle Religionsbekenntnisse, die doch mehr oder weniger aus alten Zeiten geblieben sind, Nachklänge aus alten Zeiten sind, genährt von demjenigen, was in solchen alten Vorstellungen lag. In ihnen ist geblieben eine gewisse Art und Weise, über die menschliche Seele und ihre Stellung in der Welt zu denken. Da hinein hat die naturwissenschaftliche Autorität eine ungeheure Erschütterung gebracht. Der Mensch gibt sich heute nicht mehr zufrieden mit dem, was ihm von alten Zeiten überliefert ist, denn er ist daran gewöhnt, die Welt wissenschaftlich zu betrachten, und will von der Wissenschaft Aufschluß haben über die Lage seiner Seele im Weltenall, im Kosmos und seiner Entwickelung.

Aber da gerade muß man gestehen, obwohl sich der Mensch gewöhnt hat, nicht mehr bei den alten Autoritäten Hilfe zu suchen, wenn er sich an etwas halten soll in bezug auf Aufklärung über sein Menschsein, gerade da muß man gestehen, daß dasjenige, was ihm nun wissenschaftlich geboten wird, ihn recht wenig befriedigen kann. Sieht man dasjenige an, was heute zum Beispiel als philosophische Seelenlehre gerade offiziell geboten wird, so wird der Mensch, der mit seinem gesunden Menschenverstand, mit seiner ehrlichen Seele sucht, an diese Seelenwissenschaft heranzutreten, nichts finden können, woraus er sozusagen etwas machen kann. Es zeigen sich heute eklatante Beispiele, daß das richtig ist, was ich eben gesagt habe.

So gibt es einen merkwürdigen Philosophen - Richard Wähle heißt er -, der, trotzdem er Fachphilosoph ist, also sogar berufen ist, Philosophie als eine Wissenschaft an einer Universität zu vertreten, in einer sonderbaren Weise unzufrieden ist mit seiner Wissenschaft, die ihm vorgibt, Aufschluß geben zu können über das Wesentlichste im Menschen, der er aber durchaus nicht zuschreiben kann, daß sie zu solchem Aufschluß in der Lage ist.

Ich bin durchaus nicht geneigt, etwa den Glauben zu erwecken, daß solche einzelnen Persönlichkeiten mit ihren Anschauungen irgendeinen tieferen Einfluß auf das Denken, auf die Vorstellungen der Zeitgenossen haben. Ich glaube im Gegenteil, das Umgekehrte ist der Fall: In solchen Persönlichkeiten zeigt sich, was in Tausenden und Abertausenden unserer Zeitgenossen pulsiert. Es zeigt sich nur an einem einsamen Philosophen, der unzufrieden mit seiner eigenen Wissenschaft ist, eben in einer eklatanten Weise.

Nun, dieser Philosoph redet sonderbar über seine Philosophie. Er sagt: Die Philosophen der früheren Zeiten -er ist auch mit denen höchst unzufrieden—, die lassen sich vergleichen mit Köchen und Kellnern in einem Restaurant, die den Leuten verdorbene Speisen reichen. Die heutigen Philosophen aber sind zu vergleichen mit Köchen und Kellnern, die im Restaurant unbeschäftigt herumstehen. - Also dieser Philosoph will von seiner Wissenschaft sagen, daß sie in den alten Zeiten nichts getaugt hat, keinen Aufschluß hat geben können über das Wichtigste im Menschen und daß sie heute nicht nur nichts taugt, sondern überhaupt nichts mehr bietet.

 

So sonderbar es ist, wenn ein Mann, der über seine Wissenschaft so denkt, diese Wissenschaft offiziell vertritt, so ist es doch begründet, daß solche Erscheinungen innerhalb unserer Zeit auftreten. Denn das Eigentümliche besteht, daß eben seit dem Auftauchen des Kopernikanis-mus, des Galileismus, in der Naturwissenschaft Vorstellungen sich gebildet haben, die wesentlich anders sind als die alten Vorstellungen, die auf Natur und Geist nach dem Bedürfnisse der damaligen Zeit gleich gut paßten. Die Naturwissenschaft hat Fortschritte gemacht, hat solche Vorstellungen gebildet, die weit verschieden sind von den alten. Seelenwissenschaft ist bis heute nicht zu solcher Umbildung der alten Vorstellungen gekommen. Seelenwissenschaft ist geblieben bei den alten Vorstellungen, mit denen der Mensch eben heute nicht zufrieden sein kann, weil er gelernt hat, naturwissenschaftlich über die Welt zu denken, und weil in ihm die unbewußte Forderung erwacht, nun über die Seele auch so forschen zu können, wie man in der Naturwissenschaft über die äußere Natur forscht. Das gibt, ich möchte sagen, einen inneren Zwiespalt gerade in den Besten unseres Zeitalters. Und dieser innere Zwiespalt zeigt sich darin, daß sie sehen müssen: In der Seelenwissenschaft besteht dasjenige, was geboten wird, zum Teil aus bloßen Worten oder Worthülsen. Man will erklären, was eine Vorstellung ist. Man will erklären, was ein Gefühl ist, was Wollen ist. Man will von dieser Erklärung ausgehen, um zu der Frage nach dem ewigen Sein oder nicht ewigen Sein der Menschenseele zu kommen. Aber derjenige, der mit gesundem Sinn und Denken und Vorstellen an diese Dinge herantritt, der merkt sehr bald, daß er eigentlich nichts Substantielles, nichts Wirkliches in dem hat, was geredet wird über seelisches Leben, daß die alten Vorstellungen ihre Tragkraft verloren haben gegenüber dem Eindringlichen der naturwissenschaftlichen Vorstellungen und daß neue noch nicht gebildet sind.

So gibt es aus solchen Untergründen heraus heute ein instinktives Sehnen der Menschen nach einer neuen Seelenkunde, nach einem neuen Wissen über die Seele. Aber es herrscht noch im öffentlichen Bewußtsein nicht eine eindringliche Klarheit darüber, auf welchem Wege da gesucht werden soll.

Aus diesen Untergründen heraus, aus durchaus in Notwendigkeiten der Menschheitsentwickelung liegenden Untergründen heraus, ist dasjenige erwachsen, über das ich nun schon öfter hier sprechen durfte, von diesem Orte aus in Bern, und über das ich auch heute mit Bezug auf gewisse Kapitel sprechen möchte, was ich nenne anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft. Man sieht sie heute vielfach als alles mögliche an, diese Geisteswissenschaft, nur nicht als dasjenige, was sie ist. Als den Ausfluß irgendeiner sektiererischen Strömung in der Gegenwart, als irgend etwas, was eine neue Religion stiften will oder dergleichen wird sie angesehen. Nein, diese anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft will dasjenige sein, was der moderne Mensch am allernotwendigsten braucht. Sie will dasjenige sein, was etwas gibt, an das man sich halten kann, wenn im echt modernen Sinne gesucht werden soll nach dem Rätsel des menschlichen Seelenlebens.

Allerdings sind die Wege, die diese Geisteswissenschaft einschlagen muß, dem heutigen Denken noch so ungewohnt, daß ein großer Teil der Zeitgenossen die Art, wie gesprochen wird über diese Dinge, schwierig findet, ein anderer Teil findet sie paradox oder phantastisch. Allein, dies teilt jede neu aufkommende Geisteserrungenschaft mit dieser anthroposophisch orientierten Anschauung.

Und so möchte ich denn heute insbesondere über die wichtigsten Seelenfragen und ihren Zusammenhang mit dem menschlichen Leibesleben vom Standpunkte dieser Wissenschaft aus sprechen, möchte namentlich eingangs darauf aufmerksam machen, wie diese Geisteswissenschaft zumeist alles dasjenige nicht ist, was sich ein großer Teil unserer Zeitgenossen von ihr vorstellt, wie sie vielmehr dasjenige ist, was gerade von dem naturwissenschaftlichen Fortschritt dringend verlangt wird. Dieser naturwissenschaftliche Fortschritt hat gerade eines, ich möchte sagen, mit einer gewissen autoritativen Denkgewöhnung an die Menschen herangebracht. Das ist der Glaube, daß es gewisse Erkenntnis grenzen gibt, daß man diese Erkenntnisgrenzen nicht überschreiten könne. Man sagt sich: Vielleicht liegt überhaupt nichts jenseits dieser Erkenntnisgrenzen. Diesseits dieser Erkenntnisgrenzen liegt nur die materielle Welt, die Welt der sinnlichen Anschaulichkeit. — Also entweder muß man überhaupt verzichten, ein seelisch-geistiges Leben anzunehmen, oder aber man muß sich sagen, man könne die Grenzen nicht überschreiten, die uns trennen von diesem seelisch-geistigen Leben, müsse verzichten auf eine Seelenerkenntnis.

Dieser Punkt gerade, dieser so wesentliche Punkt ist es, der denen, die viel nachdenken über solche Sachen, mit großer Klarheit vor die Seele tritt, der aber unbestimmt, unterbewußt und instinktiv alle Menschen heute, die überhaupt denken wollen, beunruhigt. Von diesem Gesichtspunkte aus setzt gerade die hier gemeinte anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft mit ihrem Seelensuchen ein. Denn von zwei inneren Erlebnissen geht diese Seelenwissenschaft aus, von zwei Erlebnissen, die gerade zusammenhängen mit dem Auftauchen der Erkenntnisgrenzen im seelischen Suchen. Nicht daß diese Seelenwissenschaft etwa in leichtfertiger, dilettantischer Weise der Naturwissenschaft widersprechen wollte, wenn die Naturwissenschaft sich an Erkenntnisgrenzen gestellt sieht, nein, diese Seelenwissenschaft, sie sucht gerade in richtiger Weise fertig zu werden mit dem Erlebnis der naturwissenschaftlichen Erkenntnisgrenzen. Nur theoretisiert sie nicht, diese Geisteswissenschaft, sondern sie sucht mit Hilfe der naturwissenschaftlichen Methoden, mit Hilfe der naturwissenschaftlichen Vorstellungsart fortzuschreiten auf dem Wege des Erkennens. Sie sucht mit voller innerer Klarheit zu dem Punkte zu kommen, wo man das Gefühl haben kann: Hier stehst du an den naturwissenschaftlichen Erkenntnis grenzen. - Und sie sucht dann zu erleben, was man erleben kann an diesen Erkenntnisgrenzen.

Und siehe da, diese Seelenwissenschaft muß zunächst diese Erkenntnisgrenzen zugeben. Gerade indem sie nicht in blinder oder dilettantischer Gegnerschaft gegen die Naturwissenschaft vorgeht, sondern sich gründlich bekannt macht mit der Art, wie die Naturwissenschaft forscht, kommt sie zu einem Erlebnis an der Erkenntnisgrenze, das ich nun charakterisieren will.

 

Sie sagt sich: Man kann mit naturwissenschaftlichem Denken Naturprozesse verfolgen, aber man wird immer an gewisse Eckpfeiler der Erkenntnis kommen, die man nicht durchschreiten kann, denen gegenüber gerade das naturwissenschaftliche Denken erlahmen muß. Ich könnte viele solche Eckpfeiler anführen, möchte nur, weil zu vielem nicht Zeit ist, dasjenige anführen, was man gewöhnlich zusammenfaßt mit dem Begriffe «Kraft und Stoff», was man in dieser Art sehr häufig zusammenfaßt in der atomistischen Vorstellungswelt. Ich möchte von dem ausgehen. Der Mensch kann sehen, wenn er sich gerade naturwissenschaftlich schult, wie er in der Zergliederung der Naturprozesse fortschreiten kann, wie er aber dann genötigt ist, gewisse Begriffe, gewisse Ideen, eben Kraft und Stoff, einfach hinzunehmen. Und wie er sich dann sagen muß: Gegenüber diesen Begriffen, die ja allerdings in der Sinneswelt Realitäten darstellen, da kommst du nicht weiter, da kannst du gerade mit der Naturwissenschaft nicht hinein, da mußt du mit dem Naturerkennen stehenbleiben. Wenn man nun nicht in einseitiger Weise von Kantschen Anschauungen ausgeht, sondern unbefangen dieses innere Erlebnis an der Erkenntnisgrenze prüft, so fragt man sich: Ja, woran liegt es denn, daß diese naturwissenschaftliche Methode uns an eine solche Grenze stellt, an gewisse Eckpfeiler des Denkens stellt, woran liegt denn das eigentlich? - Die Menschen kommen gewöhnlich nicht darauf, weil sie ihr Denken nicht so ordnen, wie ich es heute abend nachher charakterisieren will, und dadurch nicht wirklich zur Beobachtung des inneren Lebens kommen. Sie bemerken nicht, daß der Mensch selber, so wie er nun einmal organisiert ist - wenn ich den Ausdruck gebrauchen darf —, schuld daran ist, daß er an solche Eckpfeiler herandringen muß. Die Menschen können sich nicht fragen: Woran liegt es denn eigentlich, daß mir solche Eckpfeiler begegnen? Sie können nicht von einem solchen Erleben, mit der Naturwissenschaft also, übergehen zu einem anderen naturwissenschaftlichen Erleben, Seelenerleben. Kann man das aber, eignet man sich darinnen eine gewisse Möglichkeit an, so ergibt sich folgendes: Man hat auf der einen Seite, wenn man sich an der Naturwissenschaft herangeschult hat, das Erleben von den Erkenntnisgrenzen dieser Naturwissenschaft.  Man versucht dann auf  der  anderen Seite, Klarheit zu gewinnen über das innere Erleben, das man einfach hat, wenn man einem anderen Menschen gegenübersteht. Und man wird dann bemerken, wenn man sein inneres Seelenleben geschult hat: Es ist etwas ganz anderes, ob man einem Naturvorgang naturwissenschaftlich zergliedernd gegenübersteht oder ob man einem Menschen gegenübersteht und versucht, sich mit diesem Menschen zu verstehen, diesem Menschen seelisch nahezukommen. Und man merkt, wenn man nun vergleichen gelernt hat auf diesem Gebiete, daß diejenige seelische Kraft, die einen befähigt, dem Menschen verständig entgegenzutreten, daß diese selbe Seelenkraft, die eine Brücke baut zwischen Mensch und Mensch und dadurch das menschliche Leben erst möglich macht, daß diese selbe Seelenkraft, weil sie immer zwischen uns ist, weil sie immer auch dasein muß, weil der Mensch ein Ganzes ist, weil sie nicht ausgeschaltet werden kann, wenn wir naturwissenschaftlich forschen, daß diese Seelenkraft es ist, die uns an die Eckpfeiler der Erkenntnisgrenzen führt.

Wir konnten einfach nicht von Mensch zu Mensch Liebe empfinden, von Mensch zu Mensch Sympathie empfinden, Neigung empfinden, wenn wir nicht diese Seelenkraft hätten, die sich dem naturwissenschaftlichen Erkennen, wenn man so sagen will, hindernd in den Weg stellt. Weil der Mensch ein Ganzes ist, weil er auch die Kraft der Liebefähigkeit haben muß und weil diese Kraft der Liebefähigkeit fortdauernd tätig ist, nicht schweigen kann, wenn man naturwissenschaftlich erkennt, so stellen sich die naturwissenschaftlichen Grenzen heraus. Dieselbe Kraft, die uns liebend zum Menschen hin uns neigen macht, dieselbe Kraft setzt uns naturwissenschaftliche Grenzpfeiler. Das stellt sich für den Geistesforscher heraus: Wäre die Naturwissenschaft nicht an Grenzen gestellt, wäre der Mensch ein zur Liebe unfähiges Wesen!

Sehen Sie, das ist das eine wichtige Erlebnis, welches, ich möchte sagen, die inneren Triebkräfte der Seele in Tätigkeit versetzen muß, damit man zu dem kommt, was ich hier anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft nenne. Man darf nicht Gegner der Naturwissenschaft sein, man muß auf sie eingehen können, man muß in ihr geschult sein, wenn man wissenschaftlich in Geisteserkenntnis tätig sein will. Aber man muß dasjenige, was der Naturforscher gewöhnlich nur als Theorie treibt, zum Erlebnis machen, und aus dem Erlebnis zeigt sich einem dann, daß das so ist, wie ich es eben auseinandergesetzt habe mit dem eigentümlichen Zusammenwirken zwischen dem naturwissenschaftlichen Erkenntnisvermögen und der menschlichen Liebefähigkeit.

Das sehen nun manche Menschen bewußt, manche unbewußt ein. Instinktiv fühlen sie es. Sie wenden sich dann nach einer anderen Richtung hin, um über die Grenzen des naturwissenschaftlichen Erkennens hinaus zu einem Seelenerkennen zu kommen. Da gelangen sie dann, mehr oder weniger klar oder unklar, auf mystische Wege, suchen dasjenige, was ihnen die Naturwissenschaft nicht bieten kann, auf dem Wege sogenannter Eigenerkenntnis mehr oder weniger klarer oder unklarer Mystik.

Sie sehen aus dem, was ich angegeben habe, daß man auf dem Wege der Naturwissenschaft — das lehrt eben gerade das Erlebnis, von dem ich gesprochen habe - zu einer Seelenforschung nicht kommen kann. Aber man tut der hier gemeinten anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft auch unrecht, wenn man sie mit dem verwechselt, was man gewöhnlich heute Mystik nennt. Denn ebenso wie in dem einen Erlebnis sich dem Geistesforscher die Unmöglichkeit naturwissenschaftlichen Erkennens für das seelische Gebiet zeigt, wie er durchgemacht haben muß, der Geistesforscher, dieses Erlebnis, das ihm diese Unmöglichkeit zeigt, so muß er auch durchgemacht haben, damit er den richtigen Ausgangspunkt hat, das andere Erlebnis, das ihm die Unmöglichkeit der gewöhnlichen Mystik zeigt, in das Seelenleben hineinzukommen.

Die hier gemeinte anthroposophisch orientierte Geisteswissenschaft ist weder Nachäffung der Naturwissenschaft, obwohl sie durchaus der Naturwissenschaft gegenüber nicht dilettantisch ist, wie ich gezeigt habe; sie ist aber auch nicht dasjenige, was man irgendwie Mystik oder dergleichen nennt. Aber sie muß durchgemacht haben das mystische Erlebnis, so wie sie durchgemacht haben muß das Erlebnis mit der Naturwissenschaft. Wie sie da gekommen sein muß an die naturwissenschaftliche Erkenntnisgrenze, so muß sie auf der anderen Seite dazu gelangt sein, Einsicht zu gewinnen in die Unmöglichkeit, auf mystischem Pfad in das innere Leben des Menschen einzudringen und dadurch den Kern des menschlichen Seelenlebens zu finden, den Zusammenhang mit dem Unendlichen, dem Ewigen. Auch die mystische Grenze muß der Geistesforscher gut kennen. Es muß sich ihm gezeigt haben, wie er, wenn er auf den Wegen sucht, die man so oft als mystische bezeichnet, in ein Unbestimmtes hineinkommt, das ihm zuletzt doch nichts sagt. Das drückt sich natürlich zuerst nur als eine bloße Empfindung aus. Forscht er weiter nach, dann findet er, daß ebenso eine innere Seelenkraft tätig ist, welche verhindert, auf mystischem Wege zu einer Seelenforschung zu kommen, wie in dem Sinne, wie ich es eben gezeigt habe, die Liebefähigkeit verhindert, auf naturwissenschaftlichem Wege zur Seelenforschung zu kommen.

Da zeigt sich nun das Folgende: Wenn der Mensch sich noch so sehr anstrengt mit dem gewöhnlichen Bewußtsein, das wir im gewöhnlichen Leben anwenden, das wir in der Wissenschaft nur etwas methodisch ausgebildet weiter gebrauchen, wenn der Mensch mit diesem Bewußtsein versucht, in sein Inneres hinunterzusteigen -was man so mystisches Forschen nennt -, so gelangt er doch zu nichts anderem als zu demjenigen, was im Verlaufe des gewöhnlichen Lebens zwischen Geburt und Tod, bis zu dem gegenwärtigen Zeitpunkte, in dem die mystische Forschung angestellt ist, in irgendeiner Weise sich eingeschlichen hat in das Seelenleben. In diesem Punkte sind gerade natürlich nach Mystik neigende Naturwissenschaftler in einer großen Unklarheit befangen. Sie glauben ja oft, durch innere Seelenvertiefung das oder jenes herausholen zu können, was einem Aufschluß geben kann über die Rätsel dieses Seelenlebens. Aber wir sind heute schon so weit im klaren Forschen, auch über die Naturvorgänge des menschlichen Wesens selbst, daß wir nicht mehr irre werden können, wenn wir nur gründlich vorgehen, über eine solche innere Versenkung. Ich will zürn Beleg gewissermaßen ein Beispiel aus der Philosophie anführen, obwohl ich es durch eigene Erfahrung hundertfältig vermehren könnte. Allein, damit es nachgeprüft werden kann, will ich es aus der Literatur anführen. Sie finden es in den Abhandlungen über die Grenzfragen des Nerven- und Sinneslebens, die in Wiesbaden herauskommen. Eine dieser Schriften behandelt «Das unterbewußte Ich, sein Verhältnis zu Gesundheit und Erziehung». Da wird ein interessanter Fall erzählt. Louis Waldstein, der die Abhandlung geschrieben hat, spricht von einer eigenen Erfahrung. Er sagt, er ging einmal auf der Straße, stellte sich vor einen Buchladen hin, weil ihm auffiel ein naturwissenschaftliches Buch über Mollusken. Er wollte sich den Titel merken dieses Buches über Mollusken. Er schaute es mit dem Blick des Naturforschers an. Und siehe da, er mußte lächeln. Nun, denken Sie sich, ein Naturforscher steht vor einem Buchladen, sieht ein Buch über Mollusken - und muß lächeln und weiß gar nicht, warum er lächeln muß! Da kommt er darauf: Ich werde einmal die Augen zumachen, vielleicht ergibt sich mir, warum ich lächeln mußte. — Er machte die Augen zu, und siehe da: Was er, während er auf alles andere aufmerksam gewesen war, während er noch nicht die Augen zugemacht hatte, nicht bemerkte: ziemlich in der Ferne hörte er die Töne einer Drehorgel. Es waren dieselben Töne, welche ihn begleitet hatten, als er vor Jahrzehnten Tanzunterricht gehabt hatte. Schon dazumal hatte er diese Töne beachtet, sie waren ihm interessant, wie er die Schritte zu machen hatte, oder vielleicht hat es ihn an seine Partnerin erinnert. Also die Töne, die gerade dieser Melodie entsprachen, die waren es, die sich ihm eingeprägt hatten. Er hatte sie vergessen. Aber jetzt nach Jahrzehnten ergibt sich aus dem Innern seiner Seele heraus, daß er lächeln muß, weil diese Töne wiedererklingen, lächeln muß vor einem Buch über Mollusken. Sie erklingen ihm ganz unbestimmt, unterbewußt. Aber er muß lächeln, währenddem er ein Buch über die Mollusken anschaut.

Sie sehen, wie dieses innere Seelenleben des Menschen eigentlich spielt, wie wenig man geneigt ist, im gewöhnlichen Leben — das können Sie daraus entnehmen — auf dieses innere Seelenleben und sein Gefüge zu achten.

Der Kenner aber dieses inneren Seelenlebens weiß erstens, daß vieles von dem, wobei der Mensch glaubt, daß er irgend etwas ganz gewiß nicht erlebt habe, sondern ursprünglich aus der Seele heraushole, daß dies nichts anderes ist als irgendeine Reminiszenz aus der Kindheit oder Jugendzeit oder dergleichen. Man ist oftmals zum Beispiel als Mystiker geneigt zu glauben, daß man aus der eigenen Seele etwas hervorholen kann; und dabei holt man nur seine Reminiszenzen aus der Jugendzeit oder dergleichen hervor. Aber der Kenner dieses Seelenlebens weiß noch mehr. Er weiß, daß nicht nur diese Eindrücke, die oftmals recht unbestimmt in die Seele hereinkommen, so, wie sie hereingekommen sind, wiederum heraufkommen, sondern daß sie sich verwandeln können im Laufe der Zeit, daß sie zu etwas ganz anderem werden, ja, daß sie sich symbolisch umbilden, gar nicht mehr ähnlich sind in ihrem Verlauf dem Ursprünglichen, wenn sie wieder heraufkommen. Und trotzdem hat man es mit nichts anderem zu tun als mit dem, was man eben heraufgeholt hat. So gibt es manchen Mystiker, der holt sich aus seinem Unterbewußten Wahrnehmungen herauf über das Göttliche, über die Ewigkeit der Seele, große Wahrheiten, wie er meint, und siehe da: Diese großen Wahrheiten sind nichts anderes als - bildlich gesprochen - die umgewandelten Töne einer Drehorgel, die als Reminiszenzen zurückgeblieben sind. Ich will damit nur sagen, wie notwendig es ist, wenn man von Mystik redet, auf diese Dinge hinzuschauen.

Wahrhaftig, die hier gemeinte anthroposophische Geisteswissenschaft ist keine wissenschaftliche Spielerei, ist nicht etwas, was nicht rechnete mit solchen vor sich gehenden Wandlungen, wie ich sie eben jetzt charakterisiert habe. Sie ist voll wissenschaftlich durchbegründet. Und weil sie wissenschaftlich durchbegründet ist, sein will, schaut sie klar hin auf dasjenige, was inneres Seelenleben ist. Und da kommt sie dann zu dem Ergebnis, warum aus den Methoden heraus, aus dem Methodischen heraus, das ich gleich charakterisieren will, es eine innere Seelenkraft gibt, welche uns hindert, überhaupt hinunterzusteigen in dasjenige, was der ewige Seelenkern des Menschen ist.

Geradeso, wie uns - was ich vorhin charakterisiert habe - die Liebefähigkeit verhindert, in das Innere der Natur einzudringen, uns Grenzen setzt in bezug auf die Naturerkenntnis, so gibt es eine Seelenkraft, die einen hindert, in das eigene Innere hinabzusteigen. Und diese innere Seelenkraft ist eine sehr gewöhnliche, ist eine solche, ohne die unser gewöhnliches Leben, unser gewöhnliches Bewußtsein nicht gesund ist. Es ist einfach die Erinnerungsfähigkeit, die uns als Menschen im Bewußtsein zusammenhält zwischen Geburt und Tod. Diese Erinnerungsfähigkeit verhindert, daß wir innerlich in unser Ewiges hinunterschauen, denn wir können mit dem gewöhnlichen Bewußtsein, das wir eben im gewöhnlichen Leben und in der gewöhnlichen Wissenschaft ausbilden, nur bis zu jener Fläche hinschauen, auf der zurückstrahlen die Erlebnisse, die wir aufgenommen haben. Und so setzen sich uns innerlich Grenzen, die der Mystiker erlebt, durch die Erinnerungsfähigkeit.

 

Das ist das zweite Erlebnis. Das eine ist, daß man in der Naturwissenschaft nicht ins seelische Gebiet kommen kann, das andere, das einen zum Forschen erst entzünden muß, von dem man ausgehen muß, ist, daß man mit Mystik nicht wirklich in das Innere hinunterdringen kann, weil sich die Kraft entgegenstellt, welche die Erinnerungskraft ist.

Indem man anthroposophisch orientierte Geistesforschung wirklich intensiv innerlich erlebt, diese Dinge durch innerliche Erlebnisse, innerliche Erfahrungen durchgemacht hat, gewinnt man gerade, ich möchte sagen, an den Enttäuschungen dieser inneren Erlebnisse, an der inneren Tragik dieser Erlebnisse die Kraft zu weiterem. Und worin besteht dieses Weitere? Dieses Weitere besteht in dem Entschlüsse, auf der einen Seite zu verzichten, mit dem gewöhnlichen Bewußtsein, das man im gewöhnlichen Leben und in der gewöhnlichen Wissenschaft anwendet, in die Rätsel der Dinge eindringen zu wollen; aber auch zugleich in dem anderen Entschlüsse, nun ein anderes Bewußtsein zu suchen, eine andere Seelenkraft zu suchen. An dem, was er an den beiden Erlebnissen hat, entzündet sich dem Geistesforscher die Fähigkeit, zu dem gewöhnlichen Bewußtsein ein anderes Bewußtsein hinzuzufügen.



Das wird dasjenige sein, was die neue Seelenlehre zu der alten, heute nicht mehr tauglichen, hinzuzubringen hat, daß man überhaupt den Aufschluß im Sinne des modernen Bewußtseins und Denkens über das Seelenleben nicht gewinnen kann, weder auf naturwissenschaftlichem noch auf mystischem Wege mit dem gewöhnlichen Bewußtsein, sondern daß dieses selber sich entwickeln muß zu einem anderen, daß aus dem gewöhnlichen, alltäglichen Bewußtsein ein anderes heraussprießen muß. Deshalb bildet die hier gemeinte anthroposophisch orientierte geisteswissenschaftliche Forschung solche Methoden aus, durch welche eine Wissenschaft gesucht wird, die nicht nur mit den Regeln des gewöhnlichen Bewußtseins forscht, sondern die erst zubereitet die menschliche Seele zu einem anderen Bewußtsein, zu einem anderen Bewußtseinszustand, in dem man dann über das seelische Leben forscht. Dadurch gewinnt diese neuere Seelenlehre wiederum die Möglichkeit, nicht bloß von Worten zu sprechen, wie ich vorhin angedeutet habe, wie es die offizielle Seelenlehre heute tut, sondern wiederum an Wirklichkeiten, an seelische Wirklichkeiten heranzudringen.

Ich will nunmehr nur prinzipiell andeuten dasjenige, was Sie deutlich dargestellt finden in meinen Büchern, zum Beispiel in «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?» oder in meiner «GeheimWissenschaft» über Methoden der Ausbildung eines Bewußtseins, das in die wirklichen Rätsel des Seelenlebens hineinführen kann. Da handelt es sich dabei darum, zunächst dasjenige auszubilden in der Seele, was eine gewisse innere Seelenkraft werden kann, was aber umbildet, möchte ich sagen, verwandelt gerade die Erinnerungskraft. Die Erinnerungskraft ist es ja, die, wie ich ausgeführt habe, uns hindert, in den menschlichen Seelenkern selber einzudringen.

Nun finden Sie unter den inneren Seelenentwicklungsmethoden, in den Schriften, die ich angeführt habe, Gesichtspunkte dafür, wie man dazu kommt, solche inneren Seelenverrichtungen zu pflegen, die nicht appellieren an das Erinnerungsvermögen, an das Gedächtnis.

Ich darf vielleicht in diesem Punkte, wahrhaftig nicht aus alberner persönlicher Eitelkeit, sondern weil hier das Subjektive mit dem Objektiven sich innig berührt, anführen, wie ich vor Jahrzehnten hingeführt worden bin zu sehen, welche Nöte vorliegen in der Umgestaltung der inneren Seelenkraft, um zu einem Seelenforschen zu kommen. Es ist selbstverständlich als persönliches ein höchst unbedeutendes Erlebnis, das ich anführen will, aber es war für mich vor Jahrzehnten wirklich ausschlaggebend. Wenn ich eine mathematische Schularbeit zu machen hatte, so wurde es mir immer schwer, mit dieser Schulaufgabe fertig zu werden, obwohl ich eigentlich -ich sage das nicht aus Eitelkeit, sondern nur als eine Tatsache - ein sehr guter Schüler in Mathematik war. Ich hatte kein Interesse dafür, möchte ich sagen, mit mathematischen, algebraischen oder geometrischen Formeln zu rechnen. Nicht wahr, ein anderer hätte es sich nun nach den Formeln ausgerechnet, was auszurechnen war. Ich war innerlich in die Notwendigkeit versetzt, mir erst am Rand die Formel abzuleiten, alles zu tun, wodurch man zur Formel kommt; ich hatte kein Interesse daran, gedächtnismäßig die Formeln zu haben, sondern ich hatte mehr Interesse daran, diejenigen Geistesprozesse zu üben, die sich in unmittelbarer Gegenwart abspielen und die nicht Erinnerungsreste dann sind. Ich wollte diese Dinge in unmittelbarer Gegenwart haben. Ich kam darauf, daß in diesem Nichtreflektieren auf das Gedächtnis wirklich eine innere Seelenanlage liegen kann. Und das war für mich mit der Ausgangspunkt, um dann weiter zu suchen nach denjenigen Methoden, die Sie in den angegebenen Büchern beschrieben finden und die darin bestehen, daß man auf meditativem Wege, wenn wir das so nennen wollen, das Vorstellen so weit bringt, daß dieses Vorstellen im Menschen so lebendig wird wie sonst nur das innere Seelenleben im Wahrnehmen ist.

Nicht wahr, wenn wir äußerlich wahrnehmen, werden unsere Sinne die Wahrnehmung mit dem Denken begleiten. Es ist eine gewisse Lebendigkeit in unserem Seelenleben, wenn wir sinnlich wahrnehmen und die Wahrnehmungen mit unseren Vorstellungen begleiten. Aber wir begleiten eben nur die äußeren Wahrnehmungen mit unserem Denken. Im Meditieren macht man das anders. Im Meditieren verwendet man Vorstellungen, die man sich selbst gebildet hat, die man genau überschauen kann, bei denen man genau weiß: Es sind nicht Wahrnehmungen, nicht Reminiszenzen, nicht irgend etwas aus den Erinnerungen Entlehntes, aus den Erscheinungen Herausgeholtes, sondern sie sind etwas, was man sich selbst gemacht hat, was man klar überschauen kann.

 

Solche Vorstellungen versetzt man in das innere Bewußtsein, gibt sich ihnen hin, verstärkt allmählich die innere Kraft, das innere Seelische so - ohne daß man durch die äußeren Wahrnehmungen zu einem Vorstellen kommt -, daß es ebenso lebendig wird wie das seelische Verweilen im sinnlichen Wahrnehmen, begleitet von Vorstellungen. Aber man bemerkt etwas anderes, indem man wirklich durch meditatives Leben - wenn es auch oftmals sehr lange dauert und intensiv betrieben werden muß -, indem man diese Geistesforschung ausbildet. Da zeigt sich das Eigentümliche, daß die Vorstellungen, die man dann faßt, gerade die wesentlichsten und wichtigsten und fundamentalsten, daß die immer neu geschaffen werden müssen, daß sie nicht in die Erinnerung übergehen. Das sind dann Vorstellungen, die in der Seele leben, ohne an das Erinnerungsvermögen zu appellieren.



Was ich Ihnen jetzt sage, ist eben einfach Erfahrung, es ist etwas, was man nur schildern kann; selbstverständlich kann jeder sagen, das müsse erst bewiesen werden. Es wird bewiesen durch innere Erfahrung. Nicht durch spiritistische Veranstaltungen, nicht durch irgendwelche äußere mechanistische Dinge, sondern einzig und allein dadurch, daß man nun dieses ganz andere, nicht an das Gedächtnis appellierende Bewußtsein hervorruft, kommt man auf den Weg, in das wirkliche Geistesleben hineinzuschauen. Denn nur solche Vorstellungen, die nicht an die Erinnerung appellieren, sind geeignet, den Menschen hineinzuführen in das geistige Leben.

 

 

Allerdings, sie liefern ihm - das ist wieder eine Erfahrung - zunächst nur Bilder dieses geistigen Lebens. Während der Mensch, wenn er sinnlich wahrnimmt, unmittelbar an der Wahrnehmung das Gefühl hat - mögen die Erkenntnistheoretiker noch soviel dagegen haben, das könnte ich alles begründen -, während er, wenn er sinnlich wahrnimmt, unmittelbar das Gefühl hat, er stehe der Realität gegenüber, weiß der Mensch ebenso, wenn er vorrückt zu einem solchen nicht an die Erinnerungen appellierenden Vorstellen, wie ich es geschildert habe, mit diesen Vorstellungen etwas erleben kann, was er sonst auf keine Weise erleben kann, aber nur in Bildern. Er ist sich jetzt klar, durch die Stufe dieses inneren Seelenlebens, die er auf diese Weise erschritten hat, daß er ebenso, wie der Mensch in seinem Leibe zur sinnlichen Umgebung in Beziehung steht, mit seiner Seele - was er sich nur nicht vorstellt, durch das gewöhnliche Bewußtsein nicht wissen kann - in Beziehung steht zu einer geistigen Welt, die ihm zunächst allerdings nur in Bildern auftaucht. Das ist die große Erfahrung, ohne die eine Seelenwissenschaft der Gegenwart und der Zukunft nicht möglich ist, denn die alte ist nicht mehr brauchbar, gerade durch das naturwissenschaftliche Vorstellen nicht brauchbar.

 



Das ist das Bedeutsame, daß wirklich aus dem gewöhnlichen Bewußtsein ein anderes heraussprießen kann und daß dieses andere erst Klarheit darüber gibt: Der Mensch ist nicht nur umgeben von einer Sinneswelt, sondern er ist umgeben von einer geistigen Welt. Und so wahr jeder Mensch mit seinem Leibe in der Sinneswelt ist, ebenso ist er mit seiner Seele in einer geistigen Welt drinnen, in einer Welt geistig-makrokosmischer Wesenheiten. Der Mensch hört auf, wenn er die Erfahrung hat, von der ich eben gesprochen habe, in unklarem Pantheismus zu sprechen davon: Es gibt Geist und Geist und Geist ... [Lücke in der Nachschrift]. Der Pantheismus ist nichts als eine unklare, illusionäre, verschwommene Anschauung der Welt. Dasjenige, was sich ergibt, allerdings zunächst nur im Bilde, das ist konkrete geistige Welt, die ebenso in Einzelheiten, in geistigen Wesenheiten vor die Seele tritt, wie die Sinneswelt in konkreten Einzelheiten vor die Seele tritt. Aber es sind Bilder.


Nur deshalb nenne ich in meinen Schriften die Stufe des Bewußtseins, zu der der Mensch auf solche meditative Weise emporschreitet, das imaginative Bewußtsein, das imaginative Bilderbewußtsein zunächst. Die geistige Welt tritt an den Menschen heran, wie, wenn er sich seiner Augen bedient, die sinnliche Welt in Farben, in Licht und Dunkel ihm entgegentritt. Aber er hat auch, wenn er nur sein Vorstellungsleben entwickelt, das Bewußtsein, er habe es mit Bildern zu tun. Sehen Sie, es ist eine Entwikkelung des Vorstellungslebens, welches den Menschen dazu führt, so in die geistige Welt hineinschauen zu können. Will der Mensch nicht nur zu Bildern, sondern im Sinne der hier gemeinten Geisteswissenschaft über die Bilder hinaus zu geistigen Wirklichkeiten, zu der Wirklichkeit der geistigen Wesenheiten kommen, so muß er nicht nur das Vorstellungsleben in einer solchen Art entwickeln, sondern auch das Willensleben. Geradeso, wie wir im gewöhnlichen Bewußtsein eigentlich nur, ich möchte sagen, nebenbei vorstellen - wir nehmen wahr, und an dem Wahrnehmen entwickeln wir das Vorstellen, machen uns Gedanken über die äußere Welt, aber das ist im gewöhnlichen Bewußtsein eigentlich mehr oder weniger eine Begleiterscheinung -, so ist für das gewöhnliche Bewußtsein eine Begleiterscheinung dasjenige, was im Wollen lebt, was im Willen lebt.

Wir können den Willen ja in der Regel nur so beobachten, daß wir unser Tun auf die Außenwelt richten. Aber dadurch lernen wir den Willen nicht wirklich kennen. Ich könnte hier vieles gerade aus der neueren naturwissenschaftlich denkenden Psychologie anführen. Sie brauchen nur ein solches Buch wie Ziehens «Physiologische Psychologie» nachzulesen, so werden Sie bestätigt finden: Wenn wir über den Willen nachdenken, kommen wir nicht zu Rande. In dieses Gebiet sieht man gewöhnlich nicht hinein. Man sieht mit dem gewöhnlichen Bewußtsein nur, daß der Mensch übergeht aus seinem inneren Leben in ein äußeres Leben, in äußere Beziehungen zur Welt, indem er sein Wollen allmählich übergehen läßt in die Handlung, indem sein äußeres Leben eben ein Abdruck wird der Impulse seines Wollens. Durch die Beobachtung dieses Wollens mit dem gewöhnlichen Bewußtsein kann man nun aber nicht weiterkommen, kann man nicht in das Wesen dieses Wollens eindringen.


Und hier handelt es sich darum: Wie das Vorstellen in der eben erwähnten Weise entwickelt worden ist zur imaginativen Erkenntnis dadurch, daß man ein gewisses Verhältnis zum Gedächtnisse, zur Erinnerungsfähigkeit hergestellt hat, so muß ein gewisses Verhältnis des menschlichen Wollens zu der Liebefähigkeit in eigentümlicher Art hergestellt werden. Es wird dieses Verhältnis dadurch hergestellt, daß gewissermaßen inneres Licht in das Wollen hineingebracht wird, daß der Mensch innerlich viel aktiver wird in bezug auf das Wollen, als er gewöhnlich ist. Dadurch wird er imstande sein, das Wollen in eine ganz andere Sphäre hineinzubringen.

Ich möchte mich wiederum durch eine sehr einfache Sache klarmachen. Viele Menschen bemerken solche Dinge des Lebens nicht; aber sie sind doch da. Die Menschen können unter anderem auch schreiben; jeder Mensch hat seine Schrift. Aber es gibt zweierlei Arten des Schreibenkönnens. Verschiedene Arten des Schreibenkönnens gibt es! Die eine besteht darin, daß man eine bestimmte Schrift hat, die wie durch die Leibesorganisation aus einem hervorgeht. Man hat so seine Handschrift. Man kann auch gar nicht anders, als, ich möchte sagen, die Handbewegung in einer gewissen Weise richten, und die Handschrift wird in einer gewissen Weise selbstverständlich, wie man in einer gewissen Weise den Löffel hält, wenn man ißt, oder sonst etwas so gewohnheitsmäßig tut, eigentlich aus der Leibesorganisation hervorgehend, schreibt man.

Aber es gibt eine andere Art, schreiben zu können, die bei einer Anzahl von Menschen auftritt, die man gewöhnlich nicht beachtet. Das ist die, wo man eigentlich das Geschriebene wie hinzeichnet, wie hinmalt, wo man mit seiner Anschauung dabei ist, wo man wie ein Zeichner oder Maler den Buchstaben aufmalt. Solch eine Schrift haben sehr häufig diejenigen Menschen, die in ihrer Jugend sehr geliebt haben irgendeinen Lehrer oder irgendeine andere Autorität, der sie ihre Schrift nachgeahmt haben.

Dieses soll nur darauf hinleiten, daß beim gewöhnlichen Schreiben der Mensch gewohnheitsmäßig mit seiner Organisation beteiligt ist. Er kann aber auch in das Schreiben dasjenige einfließen lassen, was sonst nur in der Intellektualität oder in der Erkenntnis wirkt, er kann einfließen lassen in das Schreiben die Beobachtung, das Vorstellen. Das hängt aber zusammen innerlich. Geradeso, wie es zusammenhängt mit der Liebe, wenn ein Mensch sein ganzes Leben so die Buchstaben nachahmt, wie wenn er ein Maler oder Zeichner wäre, so drängt auch die Liebe merkwürdigerweise objektiv immer in das Wollen ein, wenn sich die Beobachtung dem Wollen, wenn sich die Fähigkeit, das Wollen beobachtend zu begleiten, dem Wollen beigesellt. Wie kann man das nun erreichen? Nun, man kann es erreichen durch strenge Selbstzucht, und zwar in der folgenden Art.


Im Leben - das weiß jeder Mensch - da entwickelt man sich. Wer nur ein wenig zurückschauen kann auf seinen Lebenslauf, der weiß, daß er vor zehn Jahren eine ganz andere innere Seelenverfassung gehabt hat als heute. Nicht nur, daß wir uns ändern mit Bezug darauf, daß wir neue Erfahrungen gewonnen haben, sondern wahrhaft auch darinnen, daß unsere Denkgewohnheiten andere werden, wenn auch weniger stark als die Summe der inneren Erfahrungen und dergleichen. Aber wir tun das zum größten Teil unbewußt. Das Leben, die Erziehung, die Verhältnisse, die bringen uns so vorwärts.

Derjenige, der zur Geistesforschung kommen will, der muß dahin gelangen, diese innere Entwickelung bewußt zu verfolgen. Er muß, mit anderen Worten, dahin kommen, die Macht in sich zu entwickeln, daß er wirklich etwas anderes wird durch sein bloßes Vorstellen, durch seine bloßen Ideen. Das gehört einfach zur Methode für die Geistesforschung, zur Vorbereitung für die Geistesforschung. Man kann nicht in das Innere des geistigen Lebens eindringen, wenn man nicht das einmal durchgemacht hat, daß man fähig geworden ist, sich selber Entwickelungsimpulse einzuverleiben durch das Vorstellen.

Man denke nur nach darüber, wie das gewöhnliche Leben in dieser Beziehung wirkt. Die Menschen haben es oftmals wirklich mit den allerbesten Absichten zu tun, wenn sie sich vornehmen, diese oder jene Eigenschaft abzulegen oder diese oder jene Eigenschaft sich anzueignen. Sie eignen sich ja auch andere Eigenschaften an, aber durch die Erziehung, durch die Verhältnisse eben, durch das äußere Leben. Aber eben das innere Seelenleben, im bloßen Vorstellen, ist nicht stark genug, in den Willen einzugreifen.

 

Das wiederum machen die Methoden, die in den genannten Büchern geschildert werden, daß wirklich das Innerste des Menschen fähig wird, in den Willen sich einzuleben. Dann findet eine besondere Ausbildung der Liebefähigkeit statt. Wahrend auf der einen Seite eine Fähigkeit zur Geistesforschung entwickelt werden muß, die nicht appelliert an das Erinnern, muß gerade auf der anderen Seite eine Fähigkeit entwickelt werden, die die Liebefähigkeit unendlich vertieft, sie objektiv macht. Denn, was ist es denn, was dagegen spricht, daß unsere innersten Vorstellungen uns ändern? Nichts anderes ist es als die Selbstliebe. Und die Möglichkeit, durch bloße innere Vorstellung sich zu verändern, beruht darauf, daß man ja Selbstliebe in objektive Liebe verwandeln kann.

Damit aber, daß man auf diesem Wege fortschreitet, gelangt man dazu, wiederum aus dem Bewußtseinszustand, den man im gewöhnlichen Leben hat, einen anderen herauszuholen. Und dieser andere befähigt einen jetzt, sich zu sagen: Du hast Bilder durch das, was früher geschildert worden ist; du wußtest, es gibt eine geistige Welt um dich, in der deine Seele lebt, wie dein Leib in der Sinneswelt lebt. Aber jetzt weißt du: Diese Bilder, die entsprechen einer Wirklichkeit, an die du stoßest dadurch, daß du in dir einen Impuls entwickelt hast, der im Verfolg der eigenen Selbstentwickelung in systematischen Anstrengungen herangebildet wird. — Jetzt wird man nicht nur den Bildern der geistigen Wesenheiten entgegentreten, jetzt tritt man der geistigen Wirklichkeit selbst entgegen.

Nun ist man bis zu dieser Stufe gekommen. Man hat aus dem gewöhnlichen Bewußtsein ein anderes herausgeholt. Jetzt wird man wirklich fähig, das menschliche Seelenleben mit diesen Ihnen eben geschilderten Fähigkeiten zu durchschauen. Vor allen Dingen tritt eines auf: Nicht wahr, der Geistesforscher kann nur schildern, wie er zu diesen Dingen kommt. Man kann dann, ich wiederhole es, leicht sagen: Wo sind deine Beweise? - Die Beweise liegen eben darinnen, daß er schildert, wie er zu diesen Dingen gekommen ist, daß diese Dinge nachgeprüft werden können mit dem gesunden Menschenverstand und daß jeder Mensch dazu kommen kann, wenn er die Dinge nachprüft.

Dasjenige, was zum Beispiel als eine erste Möglichkeit auftreten kann, wenn man die Fähigkeiten dieses erhöhten Bewußtseins, dieses übersinnlichen Bewußtseins sich angeeignet hat, ist, daß man nun wirklich sich Aufschluß geben kann, was man vorher nicht kann, wegen der erwähnten beiderseitigen Schwellen, der mystischen und der naturwissenschaftlichen, daß man nun wirklich Aufschluß sich geben kann über den Wechselzustand, über den rhythmischen Wechsel im menschlichen Leben zwischen Wachen und Schlafen. Denn man wacht anders auf, wenn man dieses Bewußtsein entwickelt hat. Man wacht so auf, daß man nun deutlich weiß im Aufwachen: Vom Einschlafen bis zum Aufwachen hast du ein inneres Seelenleben gehabt, keinen Augenblick warst du in irgendeinem Nichts, du hast ein inneres Seelenleben gehabt, das nur ein ganz anderes ist als dasjenige, das du im Leib verbringst. Jetzt merkt man, wie neben dem Leibesprozesse die Seelenprozesse einhergehen, wie diese Seelenprozesse nur vom Aufwachen bis zum Einschlafen übertönt werden von dem, was der Mensch im Leibe erlebt; wie der Mensch aber in Wirklichkeit vom Einschlafen bis zum Aufwachen in der geistigen Welt außerhalb seines Leibes ist und wie in dem Augenblicke, wo er dann aufwachen will und in seinen Leib eintritt, gerade dadurch, daß er darauf angewiesen ist, durch seine Werkzeuge die Erkenntnis, die Wahrnehmung sich zu vermitteln, ausgelöscht wird dasjenige, was erlebt ist vom Einschlafen bis zum Aufwachen. Der Nachklang ist ja da für den Menschen; aber deutlich kommt man erst zum Bewußtsein, wie man im Geistigen gelebt hat vom Einschlafen bis zum Aufwachen, wenn man gelernt hat zu leben in solchen Vorstellungen, die nicht an die Erinnerungsfähigkeit appellieren. Denn das ist gerade das Eigentümliche: Wir führen ein Seelenleben vom Einschlafen bis zum Aufwachen, vergessen es aber, weil wir darauf trainiert sind, im gewöhnlichen Bewußtsein nur dasjenige zu wissen, was wir auch heute behalten können für das gewöhnliche Bewußtsein. Damit das gesunde Seelenleben sein könne, können wir im gewöhnlichen Bewußtsein die Schlafesvorstellungen nicht auffassen, die eben nicht darauf angelegt sind, im gewöhnlichen Sinne Erinnerungen zu werden, sondern darauf, vergessen zu werden. Wir können sie nur auffassen, wenn wir ein Seelenleben haben, das nicht veranlagt ist auf das Vergessen, sondern auf das Erinnern.

Wir können also sagen: So, wie man, wenn man im Räume vorwärtsschreitet, auf den Raum zurückschaut, den man durchgemacht hat - das ist etwas anderes als Erinnerung -, so kann man, wenn man aufgewacht ist, wenn man an einem gewissen Zeitpunkt angelangt ist, zurückschauen auf dasjenige, was man durchlebt hat. Das Erinnern, das ein Heraufholen aus dem Seelenleben ist, das verwandelt sich in ein inneres Schauen, in ein Zurückschauen. Dadurch, daß man in solche Fähigkeiten hineinkommt, ist aber zu gleicher Zeit dies gegeben, daß sich diese Fähigkeiten eines übersinnlichen Bewußtseins immer mehr steigern, daß man immer mehr und mehr dazu gelangt, nun wirklich das Seelenleben studieren zu können.

Ein erstes, das man studieren kann, ist zum Beispiel das Gefühlsleben. Und es ist gut, wenn man gerade vom Gefühlsleben ausgeht und sich orientiert an dem Erlebnis des Aufwachens und des Einschlafens mit den entwickelten Fähigkeiten des übersinnlichen Bewußtseins. Man kann nun wirklich hintreten an die Realität des seelischen Gefühlslebens. Und da zeigt sich ein Eigentümliches, etwas, was unmittelbar der Anschauung sich ergibt, wenn man das übersinnliche Bewußtsein entwickelt hat, das aber nachgeprüft werden kann und interessant nachgeprüft werden kann im Leben. Untersucht man nämlich mit dem Bewußtsein, von dem ich eben gesprochen habe, dasjenige, was Fühlen im Menschen in irgendeinem Zeitpunkte seines Lebens ist — man kann es erst untersuchen, wenn man die Seelenkräfte entwickelt hat, die im übersinnlichen Bewußtsein liegen; dann kann es nachgeprüft werden, wie ich gleich nachher erwähnen werde -, untersucht man den Gefühlsmoment, das Gefühlsleben, das, was im Fühlen in einem Augenblick ist, so stellt sich das Merkwürdige heraus, daß dieses Gefühlsleben in einem Augenblicke ein Zusammenströmen ist von alledem, was man vorher erlebt hat, und alledem, was man noch erleben wird.

Ich habe mir Mühe gegeben, nachdem ich diese Sache geisteswissenschaftlich erkundet hatte, sie nachzuweisen, sie nachzuprüfen an Beispielen, an denen man das nachprüfen kann. Man nehme das Goethesche Geistesleben, die inneren Gefühlsverläufe Goethes, sagen wir im Jahre 1790. Bei Goethe können wir den Dingen ja wirklich genau nachgehen. Nun kann man studieren, was Goethe durchgemacht hat irgendwie bis 1790, was sich auf seiner Seele abgeladen hat, was fruchtbar in dieser Seele ersprossen ist, und auch dasjenige bei Goethe, was dann von ihm nach 1790, bis 1832, erlebt worden ist, was er gedacht, gesonnen hat. Und es ist wirklich so, Sie können es nachprüfen: Wenn Sie den Grundcharakter der Erlebnisse nach 1790 nehmen als wirksam und ebenso die Erlebnisse von vor 1790, so finden Sie die Gefühlsverfassung Goethes in dem Zeitpunkt von 1790. Der Mensch erlebt gefühlsmäßig in irgendeinem Zeitpunkt den Zusammenfluß dessen, was seine unmittelbare Vergangenheit seit seiner Geburt ist, und dessen, was nachkommen wird bis zu seinem Tode.

Man wird, wenn man die neuere Seelenlehre einmal ausbilden wird, interessante Ergebnisse haben, zum Beispiel auf folgende Weise: Man wird das Seelenleben von Menschen in irgendeinem Zeitpunkte suchen, auf den bald der Tod folgt. Wer nur einen unbefangenen Blick hat, der wird überall sehen: Ein baldiges Sterben, das drückt sich aus gerade im Gefühlsleben; denn das Gefühlsleben ist der Zusammenfluß von demjenigen, was vorher da war, und dem, was nachher erst kommen wird, was aber schon da ist wie das Wetterleuchten der Zukunft, was sich noch nicht in Erlebnissen ausdrückt, was aber sich in der Gefühlsfärbung ausdrückt.

So lernt man das Innere des Lebenslaufes, der ja vorzugsweise ein Verfließen der Gefühle ist, kennen. Und nun kann man aufsteigen, nachdem man das Gefühl geprüft hat auf diese Weise, zu der Prüfung des Vorstellungslebens. Aber man kann das Vorstellungsleben nicht mehr auf dem Wege heute erklären, wie es irgendeine der landläufigen Psychologien tut — es würden nur Worthülsen, wenn man es so erklären wollte -, sondern man muß sich fähig gemacht haben durch die Entwicklung des übersinnlichen Bewußtseins, zum Beispiel den Moment des Aufwachens wirklich anzuschauen, zu schauen, wie das Aufwachen darinnen besteht, daß das Erlebnis seinen Eindruck macht in das Leibliche. Man weiß das, weil man weiß, daß das Seelische in einer geistigen Umgebung gelebt hat vom Einschlafen bis zum Aufwachen, die eine ganz andere ist, die nur da sein kann dadurch, daß die Seele außerhalb des Leibes ist. Man weiß also, daß das Aufwachen ein Untertauchen in den Leib ist.


Man erkennt auf diese Weise die Selbständigkeit des Seelischen. Und man lernt nunmehr erkennen, daß dieses Aufwachen des Seelischen gewissermaßen in kurzen, aufeinanderfolgenden Rhythmen sich wiederholt im gewöhnlichen menschlichen Denken, im gewöhnlichen menschlichen Vorstellen. Diese Rhythmen spielen sich ab im fortlaufenden gewöhnlichen Bewußtsein, was Sie ja kaum bemerken, was aber in der neueren Psychologie sehr interessant von einzelnen Forschern bemerkt worden ist, John Ruskin sehr ausführlich schon beschreibt. So ist der reale Vorgang, der dabei geschieht, immer der, daß nur ein Miniaturbild da ist, eine kleine Abschattung des Aufwachens. Sie haben fortwährend Aufwachen, indem Sie vom Nichtvorstellen ins Vorstellen übergehen. Das ist außerordentlich bemerkenswert, das ist außerordentlich wichtig.

Lernt man auf diese Weise die Natur des Vorstellens kennen, kann man die Brücke bauen zwischen Vorstellen und Aufwachen, weiß man, daß das Vorstellen nur ein kleines Aufwachen ist, so weiß man auch, wie das Hinüber- und Herüberschwingen des selbständigen Seelischen in das Leibliche geschieht. Und indem man auf der einen Seite die Brücke baut zum Aufwachen, vom Vorstellen zum Aufwachen, kann man auf der anderen Seite sich die Fähigkeit aneignen, nun auch die Brücke zu bauen vom Aufwachen zum Geborenwerden oder Empfangenwerden, zu jenem Untertauchen des Seelischen in das Leibliche, das dann geschieht, wenn die Seele aus einer Anwesenheit in der geistigen Welt, bevor sie geboren oder empfangen ist, in den Leib untertaucht.

Die geisteswissenschaftliche Seelenkunde kann heute auf diesen kontinuierlichen Weg hinweisen. Lernt man das Vorstellen in seiner Realität kennen, so führt von dem Vorstellen die gerade Brücke zum Aufwachen, das heißt zur Beobachtung des Überganges des selbständigen Seelenlebens in das Leibesleben, aber von da aus die weitere Brücke zu dem Anschauen des leiblosen geistigen Lebens vor der Geburt oder, sagen wir, vor der Empfängnis. Und wer hineintragen kann dasjenige, was er im übersinnlichen Bewußtsein entwickelt hat, in das gewöhnliche Vorstellen, der weiß, daß er jetzt nicht nur zurückschaut auf das frühere geistige Leben, sondern er weiß, daß dieses frühere geistige Leben in das gegenwärtige Vorstellungsleben auch hereinwirkt.

Hier ist der Punkt, wo man meinetwillen heute noch lachen kann oder höhnen kann, wenn Geisteswissenschaft, anthroposophisch orientiert, wie sie hier gemeint ist, hinweist auf ein vorgeburtliches, geistiges Leben der Seele, hinweist auch auf frühere Erdenleben, die man ebenso wirklich aus der Anschauung kennenlernt. Man kann lachen; aber der Weg kann aufgezeigt werden, auf dem das wissenschaftlich untersucht wird, nachdem man erst die Möglichkeit dieser wissenschaftlichen Untersuchung herbeigeführt hat.

Hier ist der Punkt, wo aufmerksam darauf gemacht werden kann, wie man ebenso streng und undilettantisch verfährt wie heute die neuere Wissenschaft, aber durch Heranbilden, durch systematisches Heranbilden eines höheren Bewußtseins, und wie man eine Geisteswissenschaft begründet, die uns zum ewigen Wesenskern des Menschen führt, dahin führt, wirklich zu wissen, daß der Mensch mit seiner Seele einer geistigen Welt angehört, so wie er mit seinem Leibe einer sinnlichen Welt angehört; und daß in dieser geistigen Welt sein ewiger Wesenskern ist, daß er aus ihr herauskommt, wie er schon im Aufwachen da herauskommt, wie er geboren und empfangen wird und untertaucht in sein Leibesleben, untertaucht in das Vorstellungs- und Gefühlsleben.

Auf der anderen Seite kann man das Willensleben untersuchen mit dem übersinnlichen Bewußtsein. Da zeigt sich wieder eine Eigentümlichkeit.

Hat man den Willen sich durch Denken, durch Selbstzucht, wie ich es geschildert habe, heranerzogen, dann merkt man, daß das Wollen, der Übergang aus dem gewöhnlichen Bewußtsein zum Willensimpuls, eine große Ähnlichkeit hat, eigentlich gleichartig ist, jetzt nicht mit dem Aufwachen, sondern mit dem Einschlafen.

Lernt man im übersinnlichen Bewußtsein wirklich den Vorgang des Einschlafens kennen, dann kann man ihn vergleichen mit dem: «Ich will». Dann lernt man erkennen, daß das Untertauchen in den Willen jedesmal ein abgeschattetes Miniaturbild ist des Einschlafens. Und man kann die Brücke bauen zwischen dem Willensvorgang und dem Einschlafen. Naturforscher werden vielleicht leugnen gerade naturwissenschaftliche Ergebnisse, die bestätigend für das wirken könnten, was ich eben gesagt habe. Man kann die Brücke bauen, sagte ich, von den Willensvorgängen zum Einschlafen, dann aber auch von dem Willensvorgang zum Tod, das heißt zum Herausgehen der Seele aus dem physischen Leib und zum Eintreten durch die Pforte des Todes in die geistige Welt.

Wer den Willen in seiner Wirklichkeit kennt, der kann von diesem Ausgangspunkte aus die wahre Einsicht, die wissenschaftliche Einsicht in die wahre Unsterblichkeitsfrage sich erwerben. Denn es führt von einer wirklichen, nicht von einer solchen Erkenntnis, wie sie die heutige Psychologie liefert in Worthülsen, sondern von einer wirklichen Einsicht, die aber auf keine andere Weise erworben werden kann als durch die genannte Vergleichung des Willens mit dem Einschlafen, es führt von da aus der Weg zum Tode. Und so, wie wenn durch Vorstellungen wir hereinwirkend haben die Vorgeburtszeit oder die Zeit vor der Empfängnis, die wir im geistigen Leben zubringen, wie das Vorstellen ein Nachwirken ist, ein bildhaftes Nachwirken ist unseres Lebens vor der Geburt oder vor der Empfängnis, so ist das Willensleben ein embryonales Leben, das wir dann, aus dem Embryonalen herausgeholt, in Vollendung umsetzen nach dem Tode und in das folgende Erdenleben führen.

 

Die innere Verwandtschaft des Willens, des Wollens mit dem Sterben, die muß sich ergeben für das höhere Bewußtsein, für das übersinnliche Bewußtsein. So daß wir, wenn wir uns denken würden, das, was als der Willensvorgang noch embryonal ist - dadurch gerade ist er bei uns Willensvorgang -, wenn wir uns ihn intensiv gesteigert denken würden, wenn wir das, was in uns vorgeht beim Wollen, intensiv gesteigert denken würden: Was würde herauskommen? Der Tod, jedesmal der Tod, weil das Wollen ein embryonales Sterben ist. Daher läßt sich auch dasjenige gerade studieren beim Wollen, was beim Sterben geschieht. Beim Sterben geschieht dasselbe, was beim Einschlafen geschieht: das Übergehen der Seele aus dem Leibesleben in das Übersinnliche, in das Geistesleben.

 

 

Es handelt sich nicht darum, daß irgendwelche phantastische Hypothesen ausgedacht werden in der hier von mir gemeinten anthroposophisch orientierten Geisteswissenschaft, sondern darum handelt es sich, daß gewissenhaft und mit echter wissenschaftlicher Schulung nur eben so vorgegangen wird, daß man von denjenigen Erlebnissen, die ich geschildert habe, ausgeht und aus diesen Erlebnissen heraus die Kraft entzündet, aus dem gewöhnlichen Bewußtsein ein anderes herauszuentwikkeln. Mit diesem anderen Bewußtsein erst ist es möglich, das seelische Leben zu erforschen. Was dann erforscht wird - ich habe es in meinen Büchern dargestellt -, ist so, daß der gesunde Menschenverstand es nachprüfen kann.

Um es zu erforschen, ist notwendig das übersinnliche Bewußtsein. Ist es einmal da, ist es erforscht, kann jeder es nachprüfen, wie auch jeder eine andere Wissenschaft nachprüfen kann. Denn es ist eine allgemeine Menscheneigenschaft, es ist nicht eine besondere, göttliche Begnadigung und so weiter. Die Frage kann nun auftauchen: Hängt die Tatsache, daß diese Anthroposophie, wie sie hier gemeint ist, gerade in der Gegenwart auftritt, hängt sie irgendwie zusammen mit den eigenartigen Impulsen der Gegenwart?

Nun, bei unserem Ausgangspunkt der heutigen Abendbetrachtung habe ich ja gesagt, daß gerade die Naturwissenschaft selbst es ist in ihren Grenzen, welche diese Geisteswissenschaft herausfordert. Auf der anderen Seite treten aber, wie ich nun übermorgen Gelegenheit haben werde auseinanderzusetzen, in unserem sozialen, sittlichen, religiösen Leben heute Forderungen auf, die die Menschenseelen stellen und die aus den alten Traditionen nicht befriedigt werden können.


So wie ich heute zeigen konnte, wie diese Geisteswissenschaft entsteht, wie sie, wirklich gewissenhaft in der Forschung, sucht nach dem Unsterblichen in der Menschenseele und zu der Gewißheit der Unsterblichkeit der Menschenseele durch die unmittelbare Anschauung kommt, so ist auch nur diese Geisteswissenschaft geeignet, dasjenige zu leisten, das übermorgen eben von mir vorgebracht werden soll, was viele Menschen heute glauben, mit ganz anderen Mitteln leisten zu können. Das Seelenleben erforschen kann man nicht, wenn man nicht in das übersinnliche Bewußtsein eindringt. So kann man auch nicht die Grundlage der sozialen Struktur der menschlichen Gesellschaft erforschen, wenn man nicht mit den Mitteln des höheren Bewußtseins in die Grundlage des sittlichen, des religiösen, sozialpolitischen Lebens im heutigen Sinne eindringt. Es wird auch geschichtlich notwendig, daß der Mensch, damit er die großen Forderungen, die aus den Notwendigkeiten des Weltenwerdens ihm entgegentreten, lösen könne, eindringt mit diesem übersinnlichen Bewußtsein in dasjenige, was die Menschen denken, tun und wollen.

Das soll dann übermorgen gezeigt werden. Heute aber wollte ich nur, ich möchte sagen, zu diesem mehr zeitgemäßen Vortrage die Vorbereitung liefern, nämlich die Rechtfertigung der Seelenwissenschaft im Sinne der Anthroposophie. Und wenn ich auch nur skizzenhaft darstellen konnte dasjenige, was dabei in Betracht kommt, so glaube ich doch, daß derjenige, der vielleicht weniger auf meine Worte als auf dasjenige, was in diesen Worten sich aussprechen wollte, hinsieht und auf seine Konsequenzen, daß der sich sagen kann: Durch diese Seelenwissenschaft wird die heute suchende Menschheit das finden können, wovon ich anfangs der heutigen Betrachtung sagte, daß sie es eben nicht hat, woran sie sich im Seelensuchen und dann auch im äußeren Suchen halten kann.

Es wird Klarheit kommen über etwas, wonach ein großer Teil unserer Zeitgenossen sucht, und die anderen, die noch nicht suchen, suchen sollten. Es wird sich ihnen zeigen, daß immer unbrauchbarer werden wird für das moderne menschliche Bewußtsein dasjenige, was an alten Seelenvorstellungen traditionell heraufgekommen ist, daß die Menschen unsicher werden gerade über die wesentlichsten, ihrem Seelenleben notwendigen Rätselfragen, wenn sie nur bei den alten Vorstellungen bleiben, daß neue Vorstellungen nötig werden.

Das ist es, was ich zeigen wollte: Man wird entweder auf diesen neuen Wegen, die ich angedeutet habe, nach einer neuen Seelenwissenschaft zur Befriedigung der höchsten inneren Bedürfnisse des Menschen suchen müssen, oder man würde - was unermeßlich zu beklagen wäre - überhaupt keine Seelenwissenschaft haben. Entweder wird man auf anthroposophisch orientierten Geisteswegen eine neue Seelenwissenschaft suchen oder auf eine Seelenwissenschaft verzichten. Das letztere aber wird die Menschheit nimmermehr tun.

Daher hat derjenige, der den Geistesweg, der hier gemeint ist, kennt, das Bewußtsein und die Hoffnung, daß dieser Geistesweg nicht einer bloßen imaginären, subjektiven Willkür entspringt, sondern daß er entspringt aus dem sozialen Fortschritt des menschlichen Geschlechtes in unserer heutigen Zeit und daß er deshalb gegangen werden wird.