J’aimerais donner, dans cette conférence, une
image de ce que la science
spirituelle à orientation
anthroposophique a à dire
sur les domaines les plus divers de
la vie, et aujourd'hui, partir de
certains
des résultats les plus significatifs
de cette science de l’esprit pour la
connaissance de la vie humaine de
l'âme et sa relation à l'essence de
la vie du
corps.
Il semble que cette science de l’âme doive
fournir de proche en proche les
bases pour les questions les plus
importantes
de la vie humaine, pour ces
questions qui sont les véritables
questions
frontalières de l'existence/de
l’être-là. Car il n’est donc
quand-même pas à
nier, que la vie culturelle
contemporaine tend seulement à
laisser valoir des
connaissances quand elles peuvent
avoir une base scientifique d'un
côté ou de
l'autre. On se sentira
poussé/contraint, quand les grandes
énigmes de la vie de
l'âme s'approchent de l'humain, de
ne pas seulement demander
aujourd'hui tel ou
tel credo car on est pénétré par le
fait qu’on devrait aborder les
énigmes du
monde scientifiquement, parce qu’on
a le sentiment que cela devrait être
ainsi.
Ainsi on voudra aussi aborder la
science de l'âme, on voudra demander
: Qu’a à
dire la science de l'âme sur
l'entrée de l'humain dans la vie
physique, la
sortie de la vie physique ? En
d'autres termes, qu’a à dire la
science de l'âme
sur le rapport entre le transitoire
dans et sur l'humain et l'éternel
dans l'humain
?
Mais maintenant on doit dire : A l’instant
où
cette science de l'âme, qui est
encore reconnue aujourd'hui par la
tradition,
s'est tournée vers la pensée
moderne, dès cet instant cette
science moderne de
l'âme est plus ou moins entrée dans
un chenal très peu clair. Quand nous
parlons de science moderne de l’âme,
nous devons toujours nous souvenir
d'un
chercheur de l'âme d'aujourd'hui,
Franz Brentano, qui est mort
récemment en
Suisse et qui, dans le dernier tiers
du XIXe siècle, a pensé à consacrer
toute
sa vie et ses recherches à la
connaissance de la vie de l’âme
humaine. Quand,
en 1874, il publia le premier volume
de sa psychologie ainsi nommée, sa
science
de l’âme, il prononça des mots
étranges. Il a parlé de ce qu'il ne
serait pas
nécessaire, dans le présent, de
prendre un autre chemin en rapport à
la
connaissance de l'âme qu’un tel qui
pourrait être justifié devant la
science de
la nature. Que le chemin, dont nous
discutons ici dans cette conférence
peut se
justifier devant la science de la
nature, de cela devrait être parlé
demain.
Franz Brentano a donc essayé d'aborder la vie
de l'âme avec les mêmes méthodes, la
même façon de penser, qui sont
communes en
science de la nature, comme il
croyait que ce devait être. Et il
prononça alors
les mots étranges : Au fil du temps,
semble-t-il, la science de l’âme se
serait
tournée uniquement, et seulement,
aux considérations/aux observations
de ce
qu'on appelle représenter, sentir,
vouloir humains, ce qu’on nomme
mémoire, ce
qu’on appelle attention, ce qu’on
nomme amour et haine, et semblable.
Dans
cette recherche sur l'âme, il rendit
remarquable que la science moderne
de la
nature a donc mis au jour des choses
de toutes sortes à propos de ces
choses,
mais qu’ainsi cela semble comme si,
en introduisant la pensée
scientifique
moderne, les strictes méthodes
modernes de science de la nature,
dans la
théorie de l'âme, celle si serait
exclue d’accéder aux grands espoirs
- comme
dit Franz Brentano - que les sages
grecs Platon et Aristote avaient
déjà pour
la théorie de l'âme : à travers la
doctrine de l'âme, l'espoir d'avoir
un
aperçu dans cette vie de l'humain
qui, comme il semble, sera ôtée
lorsque le
corps mortel tombe/tend vers
l'éternité de l'âme humaine.
Et Franz Brentano pense ainsi: si on pouvait
encore
donner des informations si exactes
sur la manière dont les idées se
succèdent, comment
elles se relient dans l'âme humaine,
comment elles se relient avec des
sentiments et des impulsions de la
volonté, on est confronté à
l'impossibilité
d'arriver aux
questions-limites/-frontières
réelles de la vie de l'âme, en ce
que ce qui y est acquis par les
méthodes scientifiques, quelle que
soit leur
rigueur, ne peut y conduire. Mais à
cette époque, Franz Brentano
chérissait
aussi l'espoir qu'à travers
l'application de recherches de
science de la nature
et méthodiques, il pourrait
finalement arriver à une doctrine de
l'âme qui
donnerait des perspectives sur ces
questions-limites de l'existence/de
l’être-là.
Or, il est remarquable que Franz Brentano,
alors qu'il avait publié le premier
volume de sa « Théorie de
l'âme »
en 1874, qui devait compter trois ou
quatre volumes, promette déjà le
volume
suivant pour l'automne de la même
année et voulait que les volumes
suivants
suivent bientôt - mais qu'aucun
d'eux n’est plus paru. J'ai déjà
raconté ce
fait ici.
Celui - je l'ai expliqué dans le dernier
chapitre de mon dernier livre "Von
Seelenrätseln" (NDT :
« des énigmes de l’âme » -
qui entre dans le cours spécial du
développement de Franz Brentano - il
a donc trouvé sa conclusion l'année
dernière à Zurich – il trouvera des
raisons intérieures pour ce que ce
chercheur
sérieux, qui était si sérieux dans
son exploration de la vie de l'âme
pour ne
pas laisser paraître la suite du
livre pour des raisons extérieures,
mais pour
des raisons intérieures. Et qui suit
les essais et les livres suivants de
Franz
Brentano verra comment cet homme a
toujours de nouveau et à nouveau
fait des essais
pour pénétrer plus profondément dans
la vie de l'âme, et comment ils ont
toujours
de nouveau et à nouveau échoués. Et
qui cherche une réponse, cherche
aujourd'hui une réponse à partir des
diverses expériences que l’on peut
faire
quand on s'approche vivant de la
doctrine publiquement valide
aujourd'hui de
l'âme, trouvera alors quand-même :
Franz Brentano, comme son école
entière et
presque toutes les autres doctrines
de l'âme qui sont reconnues
aujourd'hui, elles
hésitent à faire le pas dont je veux
justement vous parler dans cette
conférence : le pas dans une
véritable science de l’esprit.
Se placer clairement devant les yeux que la
doctrine de l’âme doit recevoir un
tout autre visage si elle devait à
nouveau être
efficace pour les êtres humains,
c'est quelque chose devant quoi les
cercles
scientifiques reculent d’effroi
aujourd'hui. Et l'on obtient un
sentiment, quand
on laisse toute largeur de la
littérature psychologique, donc de
doctrine de
l’âme, avoir un effet sur soi-même
aujourd'hui, on obtient un sentiment : dans cette théorie de l’âme règnent aujourd'hui
encore des représentations, comme
elles se sont propagées pendant des
siècles,
peut-être même pendant des
millénaires dans l’humanité. La
doctrine de l'âme n’a
pas beaucoup changé à ces
représentations.
Mais sur un autre domaine, maintes choses ont
changées, et la doctrine de l'âme
n'a pas suivi le progrès du
développement/de
l’évolution dans d'autres domaines.
Avant toutes choses, on reconnaît
aux façons
de voir le monde aujourd'hui selon
la science de la nature, ce qui a
changé au
cours de l’évolution de l'humanité
des derniers siècles. Seul un examen
superficiel de cette évolution peut
aller au-delà, sans voir
l'essentiel, sans
voir qu'il y a quelques siècles à
peine, les humains avaient dominés
toute leur
façon de voir le monde à partir de
toute autres représentations, de
toutes
autres pensées et idées que c’est
possible aujourd'hui.
On ne veut pas le reconnaître.
Aujourd'hui, on
ne veut pas envisager à quel point
c'est dans le progrès de l'humanité
que les
concepts et les idées ont changé
fondamentalement. Mais jusqu'à
présent, le
changement a seulement été appliqué
sur le domaine de science de la
nature.
En guise d'introduction à mes considérations
d'aujourd'hui,
j'aimerais caractériser ce
changement comme suit : Dans le
passé, on avait
certaines représentations - et ceux
qui ont suivi les littératures, les
littératures scientifiques des temps
anciens trouveront ce que je dis
justifié
- dans le passé, on avait certaines
représentations par lesquelles on
pouvait
embrasser, d’une façon qui satisfait
les exigences du temps, aussi bien
la vie
de l'âme que, dehors, la vie de la
nature, les révélations de la
nature. Les
mêmes représentations que l’ont
appliquait pour comprendre,
j’aimerais dire,
les causes de la foudre et du
tonnerre, de la pluie et du soleil,
du changement
des saisons, des autres processus
naturels sinon, les mêmes
représentations qu’on
a appliquées pour cela, on les
appliquait à l’âme humaine. La vie
de l'âme et
la vie de la nature n'étaient pas
encore aussi séparées pour la façon
humaine de
voir qu'elles le sont aujourd'hui
par la science de la nature
progressant.
Et la science de la nature elle-même, j’aimerais
dire, s’est créé de l'ordre sur son
domaine. Elle s’est forcée à de
nouvelles représentations
dans son domaine par des méthodes
d'observation strictement
scientifiques,
notamment par l'art de
l'expérimentation.
La doctrine de l'âme est le plus souvent
restée
aux vielles représentations, même
dans les cercles les plus larges du
public
instruit. Et ainsi il arrive que ce
que la doctrine de l'âme offre
aujourd'hui,
ne va pas fondamentalement au fait,
au plein contenu, apparaît seulement
comme
mot. Représentations,
sensations/sentiments, volontés,
mémoire, souvenir,
attention, même de telles choses
comme l'amour et la haine : certes,
on peut
les sentir, on peut éprouver qu'il y
a là des réalités dans la vie
intérieure
de l’âme propre. Mais dans la
doctrine scientifique de l’âme, on a
des capsules
de mots pour cela, on a des mots qui
ne correspondent plus à ce qui doit
aujourd'hui
être exigé d’une vraie science, qui
ne correspondent plus à ce qui est
le
résultat d'une observation.
Tout de suite comme la science de la
nature a
dû progresser vers de nouveaux
concepts et de nouvelles idées
depuis trois ou
quatre siècles, et en particulier au
XIXe siècle et jusqu'à nos jours,
ainsi la
doctrine de l’âme, si elle ne veut
pas rester infertile pour la vie
humaine,
doit progresser, et elle doit faire
le grand saut vers des points de
départ
complètement nouveaux.
Je ne veux pas vous entretenir plus longtemps
pour vous montrer comment, tout de
suite avec ce qu'on appelle
représenter,
vouloir, ressentir dans les livres
de doctrine de l’âme aujourd'hui,
comment
pris au fond ce qui se présente là
ne vous donne plus rien de la
réalité. Je veux
seulement indiquer sur ce que tout
de suite à cause de cela, la
doctrine de
l’âme s’est retirée sa
profession/vocation véritable.
Vous savez probablement tous que quand l'humain
d'aujourd'hui jette un coup d’oeil
vers ces grandes questions-limites
de
l'existence humaine qui ont déjà été
évoquées plus haut, il ne les
atteindra
que dans très peu de cas d’après la
doctrine universitaire de l'âme qui
devrait
quand-même fournir des informations
à ce sujet, puisque qu’elle est
justement
doctrine de l'âme. Là dedans aussi,
il ne trouve rien. Il trouve toutes
sortes,
j'aimerais dire, de plus petites
descriptions, comment les
représentations
s’alignent aux représentations,
comment des représentations
provoquent d'autres
représentations et ainsi de suite,
mais il ne trouve aucune possibilité
d'arriver à ce qui l'intéresse en
fait. On ne veut pas faire l’aveu
sur ce
domaine, que justement tout de suite
cette pensée que l'humanité a
produite à
partir d'elle-même dans son progrès,
n'a été appliqué que de manière très
spéciale et étrange dans la science
de la nature, mais que cette pensée,
tout
de suite quand elle se comprend très
ordonnée, n’arrive, pour ainsi dire,
pas
plus loin dans la doctrine de l'âme,
qu’en ce qu’elle veut faire de
véritables
pas dans la doctrine de l'âme, elle
n'aboutit que dans une voie sans
issue, qu’a
de pures capsules des mots.
Mais ce serait le chemin, pour ainsi dire, le
premier pas négatif, pour entrer
dans une véritable doctrine de
l’âme. La
science de l'esprit entame ce
chemin. Avant tout, la science de
l'esprit se
confronte fondamentalement avec
toute la façon et la manière dont le
monde
moderne aborde la révélation des
événements de la nature. La science
de
l'esprit essaie de se créé de la
clarté sur de quelle sorte sont les
représentations
de science de la nature. Et en se
comportant ainsi de manière
absolument
positive à l'égard de la recherche
de science de la nature, cette
science de
l’esprit arrive justement à
reconnaître que cette recherche, qui
peut conduire
de triomphe en triomphe dans la
science de la nature, est comme
interrompue
quand on veut saisir la vie de
l'âme. Cette vie de l’âme peut
seulement être saisie
si l'on prend son refuge dans un
autre représenter, dans un
représenter
complètement transformé, dans un
intérieur transformé.
Peut-être que ça durera encore longtemps avant
que cette audace intérieure ne
s'éveille dans les cercles plus
larges de l'humanité,
pour vraiment préparer l'intérieur
tout entier à regarder ce qui est
d'âme.
Mais si la science de l'âme doit
renaître d'une manière fructueuse et
prometteuse pour l'humain, alors ce
pas est nécessaire.
J'aurai l'occasion de discuter des détails de
la recherche
spirituelle-scientifique sur l'âme
dans la conférence de demain.
Aujourd'hui, je veux seulement
remuer l’une des choses, comment de
deux côtés
la science de l’esprit essaie de
préparer l'intérieur de l'humain
pour qu'il
puisse vraiment regarder dans la vie
d’âme. L'un des côtés est une
formation particulière
de la pensée, du représenter. On se
fait une conception complètement
fausse de
la science de l’esprit si l'on croit
que cette science de l’esprit a à
voir
avec toute méthode émanant du
spiritisme ou de la mystique. Cette
science de
l’esprit, elle s’avérera pour celui
qui veut vraiment la pénétrer, la
chose la
plus claire qu’il puisse absolument
trouver dans la science actuelle.
Il s'agit avant tout de fortifier, de
renforcer
le représenter lui-même, la pensée -
comme j’aimerais m'exprimer. Il
s'agit de ce
que dans la vie ordinaire et dans la
science ordinaire, nous exécutons
dans une
certaine mesure seulement le penser,
comme un phénomène connexe de la vie
et de
la recherche. Dans la vie
extérieure, nous laissons toutes les
choses
travailler sur nous qui veulent
travailler sur les sens. En science,
nous
laissons ce qui rend possible
l'observation par l'expérimentation
avoir aussi
un effet sur nous. Nous nous
laissons inspirer par les pensées
qui nous
conduisent alors aux lois de la
nature.
Ces pensées, qui, dans une certaine mesure, ne
surgissent dans l'âme qu’en
accompagnement d'une vie extérieure,
ces pensées se
révèlent insuffisantes justement au
moment même où l'on veut regarder
dans la
vie de l'âme elle-même. Elles ne
mènent à rien.
On doit tout d’abord faire cette expérience.
C’est
pourquoi il s'agit donc de se
transposer dans la vie de
représentation
elle-même de telle sorte que sera seulement
représenté, de telle sorte que l'on
expérimente intérieurement comment
elle se
comporte réellement quand on ne fait
que penser, représente seulement.
Peu
importe ce qu’on représente. Il
s'agit seulement - je parlerai des
détails
demain – qu’on fasse ce représenter
et cette pensée de telle sorte que
l'on s'y
adonne largement, comme on peut
dire, de manière méditative. De
sorte que dans
cette pensée, dans ce représenter,
on expérimente ce qu'on ne peut pas
expérimenter autrement, ni dans la
vie ni dans la science, qu'on
expérimente
combien l'intérieur de l'humain
s’accorde, quand il suit une pure
pensée, que
ce soit une pensée fantaisiste, que
ce soit une pensée accueillie de
dehors.
Mais alors on fait l'expérience quand de la
façon
dont je l'ai décrit par exemple dans
mon livre « Comment obtient-on
des
connaissances des mondes supérieurs
? » ou comme je veux encore
l’esquisser demain dans son principe
d’un certain côté, alors on fait
vraiment
l'expérience d'une pensée intérieure
aussi méthodique que l'on ferait
autrement
l'expérience des phénomènes
extérieurs qui se présentent, alors
on fait
l'expérience de quelque chose qui
doit nous toucher en tant qu'être
humain
aujourd'hui d'une manière étrange,
cependant, surtout quand on a essayé
de s’expliquer/se
confronter avec les façons de voir
des doctrines de l'âme qui sont
devenues
obsolètes.
Celui qui se vit dans une certaine mesure
lui-même dans la pensée méditative,
qui repose sur la pure pensée, il
entre en
conflit avec les façons de voir tout
de suite les plus reconnues, qui
viennent tout
d'abord de l'Augustinisme, qui ont
ensuite passées à Cartesius (NDT :
Descartes), qui hantent à nouveau l'âme actuelle et qui se sont glissées dans
toute la pensée de ceux qui
approchent l'âme d'une vieille
manière, avec de
vieilles méthodes, avec une vieille
pensée.
Une phrase qui va, j’aimerais dire, comme une
devise de par toute la philosophie
moderne. C'est la phrase de
Descartes :
« Cogito, ergo sum »,
« Je pense donc je suis ».
C’est,
exprimée seulement dans une forme
plus précise, le mot qu'Augustin a
déjà
prononcé. C'est ce à quoi sont
parvenus les penseurs qui se
disaient : maintenant
bien, quand le monde extérieur se
présente à nous, peut-être qu'il
nous trompe,
peut-être que toutes ces choses sont
des illusions qu'il nous révèle, le
monde
extérieur, donc des impressions que
me dévoilent les yeux et les
oreilles, qui
seront faites par ceux-ci, peut-être
que ce ne sont que des illusions,
peut-être que ce ne sont que des
fantômes. Il y a une certitude,
comme Augustin
l'a déjà dit, ainsi que Cartesisus,
Descartes le disait nommément, il y
a une
certitude qui n’est pas à nier
qu'elle est vécue immédiatement,
c’est : Quand
je pense. Car si je doute aussi de
tout ce que le monde me révèle, je
vis aussi
purement dans le doute, je dois
quand-même justement douter, cela
signifie
penser. Donc, je suis dans mon
penser même. Quand je doute, je
pense, donc je
suis : Cogito, ergo sum.
Je ne dis pas tout cela de la raison que je
crois quelque peu, que les façons de
voir philosophiques dominent la
pensée
dans les cercles les plus larges, ou
parce que je crois que ce que
l'humanité
moderne pense sur l'âme, serait un
écoulement de ce que ces philosophes
ont
dit. Non, je ne mentionne pas cela
pour une telle raison, mais parce
que ce que
ces philosophes ont dit est
justement l’image-reflet de ce que
l'humanité a
pensé de par des siècles. Non que
les humains aient appris à penser
des
philosophes, mais les philosophes
ont utilisé des concepts inhérents
aux humains,
ces concepts tout de suite qui
doivent être éliminés du champ par
les méthodes
que la science moderne de l’esprit
doit indiquer. Cette science moderne
de
l’esprit, dans laquelle l'humain
tend à se placer dans la pensée
elle-même, se
transposer dedans, à la vivre comme
je l'ai décrit, elle conduit à
envisager :
Plus on pense, plus on
poursuit/propage cela dans la pure
pensée, ce qu'on a sinon
seulement en tant que phénomène
d’accompagnement de la vie
extérieure, d’autant
plus on entre tout de suite dans
l'irréalité ; non dans la réalité de
la vie
intérieure, mais dans l’irréalité.
Et avant qu’on reconnaisse la phrase
: « Je pense, donc je ne suis pas »,
on n’arrivera pas à
envisager une véritable doctrine
moderne de l'âme.
Il est si radicalement nécessaire aujourd'hui
de faire le pas vers une véritable
doctrine de l'âme, que l'on fasse
trait un
trait derrière la façon de voir :
« Je pense, donc je suis »
- et que
l'on puisse se hisser à la vue : En
ce que nous commençons
intérieurement plein
de vie avec la pensée, nous nous
éloignons de l'être réel : je pense,
donc je
ne suis pas.
On apprend à le reconnaître en se transposant
de plus en plus méditativement dans
la pensée ; en affinant et en
renforçant sa
pensée, on vient là derrière: En ce
que je pense, j’arrête d'être.
En fait, la phrase « Je pense, donc je
suis », en ce qu’elle veuille
construire sur une certitude
intérieure, est
déjà réfutée par chaque sommeil. Car
dans le sommeil, nous ne pensons
donc pas,
ni au sens d’Augustin, ni de
Descartes, ni de Bergson ou
chercheurs semblables.
Le sommeil réfute constamment,
chaque nuit, le « je pense,
donc je suis ».
Eh bien, c'est la première chose : faire le pas
d’envisager l'irréalité de
l'expérience intérieure dans la
pensée.
La seconde est qu'il faut alors se sentir
inconsistant,
que c'est en fait pris au fond
quelque chose de terrible pour tout
humain qui
sait prendre ces choses au sérieux,
qu'en voulant avancer vers le regard
intérieur, vers l’ainsi nommée
connaissance de soi, tout de suite
par la pensée,
donc l'appartenant intime à sa vie
intérieure, sera conduit dans le
non-étant. La
deuxième chose est qu’alors, cette
méthode intérieure, qu’utilise la
science de
l’esprit, doit être apportée pour
aider. Si la vie méditative est une
culture
de la pensée, ainsi de l'autre côté
devra être propulsée une culture de
la
volonté.
La volonté, nous la reconnaissons aussi
seulement en ce que nous entrons en
un quelque rapport avec le monde
extérieur.
Ainsi que nous avons la pensée plus
ou moins comme un phénomène
d'accompagnement de l'observation
extérieure ou de la recherche
scientifique, ainsi
nous avons la volonté comme un
phénomène d'accompagnement de notre
action :
nous la vivons en ce que nous
agissons extérieurement. En cela
nous vient à
nouveau à partir de l'observation
quelque chose où la volonté joue un
rôle très
significatif. Nous vivons donc,
quand tout d’abord nous jetons aussi
seulement
un coup d’œil sur la vie corporelle
éphémère, dans le temps. Chacun de
nous jette
un coup d’œil en arrière sur le
temps jusqu'à sa naissance et sait
qu'il viendra
un temps jusqu'à sa mort. Mais nous
ne vivons pas seulement dans le
temps, nous
nous faisons dans une certaine
mesure dans le temps, nous nous
développons dans
le temps. Et celui qui est capable
de regarder son être intérieur d'une
manière
prudente sait que non seulement,
disons, la constitution de son
corps, pas
seulement l'éducation, il sait
qu'avec l'aide de la constitution de
son corps,
avec l'aide de l'éducation et
d'autres moyens il travaille
lui-même à sa
transformation, à son
développement/son évolution. Nous
sommes donc différents
à chaque époque de notre vie, et
nous travaillons toujours à notre
devenir
différent.
Ce travailler intérieur, dans la mesure où il
provient de nous-mêmes, c’est
nécessaire, si je puis ne servir de
l'expression
paradoxale, pour prendre la main,
pour pratiquer l'autodiscipline.
Cela
signifie pas seulement laisser se
produire l'auto-éducation,
l'auto-développement,
inconsciemment, mais maintenant à
nouveau avec ces
méthodes - j'en parlerai plus
précisément demain, je les ai
décrites dans mes
livres « Comment obtenir des
connaissances des mondes
supérieurs » et
dans la « Science de l’occulte
en esquisse » - qui peuvent
être
utilisés pour travailler
consciemment à sa transformation.
Ceci conduit à reconnaître
que ce trans-travailler conscient
est un travailler tout à fait
essentiel dans
la volonté. Et en fait, on apprend
en premier seulement à connaître la
volonté
quand on prend en main sa propre
discipline.
Mais de deux côtés, cela donne à la vie humaine
de l'âme certaines forces, par
lesquelles maintenant des points de
départ
complètement différents sont à
gagner pour une doctrine de l'âme
qu'ils
n'existent réellement jusqu'à
présent. Et avant toutes choses :
Celui qui a
aiguisé ainsi sa pensée, comme c’est
pensé dans ces méthodes, il en vient
à
voir/considérer tout le cours de la
vie humaine d'une manière différente
de ce
qui est possible sinon. Il en vient
absolument en premier à observer
vraiment cette
vie antérieure de l'âme, qui nous
accompagne toujours. Il parvient à
saisir
certains moments de cette vie de
l'âme et vraiment maintenant à les
recevoir
dans son champ de vision, dans son
champ de vision spirituel, ce qui ne
réussit
sinon avec aucun autre concept
qu’avec ces représentations et ces
impulsions
intérieures de l'âme qui sont
formées ainsi que je l'ai dit. Elles
peuvent
prendre pas/devenir des pas et venir
à la vie intérieure de l'âme.
Pendant que
tous les autres concepts essaient en
vain d'attraper/de saisir
furtivement ce
qui est d’âme.
Là, on en vient pas seulement à reconnaître
l'irréalité de notre être dans le
représenter. C'est le premier pas de
savoir :
représenter est irréel. Combien donc
aussi la doctrine moderne de l'âme -
c'est-à-dire la doctrine moderne de
l'âme, qui travaille encore avec les
anciens moyens - veut extraire des
représentations, elle veut tant se
baser sur
la phrase « Je pense, donc je
suis » dans toutes ses formes,
qu’elle
n'extraira jamais une réalité d’âme
de la pensée, parce que nous ne
sommes
justement pas quand nous pensons,
parce que, justement, nous pouvons
trouver en
pensée seulement ce qui n’est pas
vraiment à nous. L'irréalité du
représenter,
c’est la première chose qui vient à
l'humain quand il peut vraiment
renforcer
sa pensée, quand il veut prendre sa
volonté en autodiscipline.
Quand on veut diriger son coup d’œil sur le
sentir, que l’on veut donc observer
dans la doctrine de l’âme, on ne le
peut
pas. Pourquoi ? – A cela répond
justement celui qui a fait des
recherches ainsi
sur représenter et volonté comme je
les ai décrits. Il apprend à
reconnaître
que le sentir, observé avec des
moyens ordinaires, se
décrit/représente embrouillé.
Tout comme l'irréalité de la pensée,
ainsi l’embrouillamini du sentir.
Et un troisième - cela montre tout de suite,
j’aimerais
dire, la recherche éclairée de l'âme
du présent -, un troisième se montre
particulièrement clair, quand on
entame de tels chemins, comme je les
ai décrits
: l'incompréhensibilité de la
volonté. L'irréalité du représenter,
la confusion/l’embrouillamini
du sentir, l'incompréhensibilité de
la volonté.
N'est-ce pas, on a seulement besoin, j’aimerais
le dire, de prendre en main de tels
livres comme l'excellent, donc après
une
certaine page, de Ziehen, alors on
verra que tout de suite ceux qui
s'appuient
sur les représentations actuelles,
s’appuient sur ses représentations
de science
de la nature actuelles, se laissent
éblouir dans la doctrine de l'âme.
Au moins
ils le croient : on peut
comprendre quelque chose du
représenter. Déjà le
sentiment est seulement une
accentuation du représenter. Mais la
volonté vous
échappe complètement. On voit que
l’on agit. On suppose qu'il se joue
une
quelque chose. Mais les concepts
ordinaires ne peuvent pas regarder
dans ce
qu'est en fait le vouloir.
Maintenant, il s'agit d'appliquer à la vie de
l'âme ces forces dans l'âme que l'on
a gagnées de la sorte/de la façon
décrite.
Et il est bon de prendre le point de
départ du sentir, et non du
représenter, duquel
nous viendrons bientôt à parler.
Aussi pas de la volonté, mais du
sentir. Et là
se montre que l'on ne peut pas
comprendre le sentir quand on saisit
de l’œil seulement
un seul/unique moment de la vie
humaine. Ce que je ressens
maintenant ne peut
jamais être compris quand on saisi
seulement de l’œil ce sentiment
présent. Ce
qui est ressenti maintenant par un
humain peut seulement être compris
quand
l'avant et l'après sera saisi de
l’œil. Le très étrange se montre
que, pour
comprendre le sentiment, est
nécessaire de faire de vraies
recherches
sérieuses, comme on en a sinon
l'habitude en science de la nature.
Laissez-moi partir
d’un cas concret.
Je veux dire que quelqu'un se donne pour tâche
de comprendre les sentiments de
Goethe, par exemple, en 1790. On se
torture en
essayant d'abord de réaliser :
Comment Goethe sentait-il en 1790 ?
Comment ses
sentiments à l'égard du monde
étaient-ils nuancés, ombrés et ainsi
de suite ?
Si on s’est fait des représentations
de cela, alors on en vient à se
poser la
question : Oui, comment ce sentir se
comporte-t-il chez le Goethe de
1790,
disons, à son sentir 15 ans plus
tôt, à son sentir 15 ans plus tard ?
– Par la
méthode que j'ai décrite on sera
contraint de faire ce qui s'impose/à
ce qui
est correct. On sera enfin poussé à
regarder toute la vie de Goethe,
toute sa
vie. Et la doctrine de l'âme devra
en arriver là, pour regarder les
biographies
d'un tel point de vue que je veux
maintenant caractériser. Les sentiments de Goethe en 1790 auraient été incompréhensibles,
même pour Goethe en 1790. Nous
commençons à peine à les comprendre
que nous
avons désormais toute la vie de
Goethe devant nous.
Étudions attentivement ce qui s'est révélé de
l'être de Goethe entre 1790 et 1832.
Et alors nous étudions ce qui a eu
un
effet sur Goethe, ce qui s'est
révélé à travers l'intérieur de son
être depuis
sa naissance, de 1749 à 1790, et
nous essayons ainsi, comme nous
sommes sinon habitués,
d’amener en relation les choses de
science de la nature les unes aux
autres,
nous essayons, ainsi après 1790, de
regarder la vie de Goethe dans son
effet
sur celle qu'il a connue avant 1790,
alors la nuance émotionnelle
spéciale, le
climat émotionnel spécial de 1790 se
donne. Chaque chose que nous
ressentons en
un point est un effet de notre
propre avenir sur notre propre
passé.
C'est ainsi qu’on étudiera les biographies à
l'avenir ! Ainsi, on se tiendra
aussi face à l'être humain
individuel. On se
dira : Étrange, comment se montre
dans ce qui s'exprime dans le
sentiment,
déjà, j’aimerais dire, l'impact de
la vie à venir, mais aussi de la vie
toute antérieure.
Toutefois en de telles études, on fera
l'expérience
qu'une certaine détermination
intérieure appartient à de telles
études. Car par
exemple, l'une des méthodes pour
arriver de la bonne façon au point
suggéré ici,
sera de se demander comment se
développe la vie de
sensation/sentiment d’humains
qui sont morts peu de temps après le
point dans le temps que l'on
regarde.
La chose la plus intéressante pour une étude de
la vie de sensation/sentiments d'un
humain est de considérer les humains
qui
sont décédées peu de temps après le
moment que l'on considère. Cette
rétroactivité
particulière de ce qui affecte/œuvre
en retour sur la nuance
émotionnelle/des
sensations, c’est quelque chose qui,
malgré toutes les résistances que le
présent doit soulever, se donnera
déjà à l'avenir comme indiqué
maintenant. On
arrivera à la conclusion que ce qui
vit dans une personne dans le
présent
immédiat est la pression de son
avenir sur son passé.
Parce ce que nous avons gardé le passé dans nos
mémoires, que l'avenir est
enveloppé dans les ténèbres, nous
avons aussi
la confusion/l’embrouillamini de la
vie émotionnelle/de sensation, ce
qui a
force d’énigme du ressenti. Si nous
voulons vraiment nous approfondir
dans l'entité
humaine en faisant de la recherche,
l'étape suivante est d'essayer de
trouver
notre chemin dans la vie de
représentation, qu’on se demande :
Oui, qu'est-ce
que c'est alors réellement dans
l'humain, qu'il représente, qu'il
peut se décider
d'avoir des pensées sur telle ou
telle chose ? - Personne ne peut
répondre à
cette question qui ne peut faire une
observation adéquate. C'est
l'observation
de l’instant de l'éveil.
Tout de suite ainsi qu'une future doctrine de
l'âme ne procédera/partira pas de
toutes les belles sortes de paroles
que l'on
trouve maintenant sur le sentir dans
les livres de doctrine de l'âme,
dans les ainsi
nommées psychologies, ainsi une
future doctrine de l'âme ne partira
pas non
plus de la dite observation du
représenter - là elle n’arrivera pas
plus loin
qu’a des capsules de mots, aux
cosses tautologiques des mots qui ne
contiennent
aucune réalité - mais la doctrine de
l'âme se sentira contrainte de se
relier à
une réalité, mais à une réalité qui
a passé devant la vie quotidienne :
le
réveil. Le réveil se produit pour la
vie ordinaire en un instant. L'humain passe donc du sommeil à la vie éveillée, et il
trouve rarement l'occasion, dans la
manière désordonnée du réveil, de
réfléchir
à comment
il s'est réveillé. Mais
même s'il le trouvait, il ne
pourrait pas le saisir/comprendre du
tout avec le
représenter ordinaire. Il peut
seulement le comprendre lorsqu'il se
résout à
une représentation telle que je l'ai
décrite, comme le résultat du
représenter
méditatif, de la pensée méditative.
Là toutefois, l'humain sera jeté, j’aimerais
dire, dans l'abîme, qu'il doit
envisager quelque chose d'irréel
dans le
représenter. Mais en retour, ce
représenter sera affiné, aussi
fortifié intérieurement.
Et par cela l'humain arrive en
premier en situation d'observer
réellement le
moment de l'éveil.
La méthode - comme dit, nous la décrirons plus
en détail demain – qu’a la science
de l’esprit dans ce domaine, cette
méthode amène
le chercheur en situation de se
tenir en vis-à-vis d’un moment tel
que l’est celui
du réveil, comme le chercheur de la
nature se tient vis-à-vis de la
machine
électrifiante ou d’un autre appareil
ou comme il se tient devant une
observation que la nature donne. Et
là se montre alors devant le
représenter
fortifié ou transformé, là se montre
le moment de l'éveil ainsi que l'on
peut
immédiatement regarder dedans et
peut se dire : Là, tu émerges d'un
monde
entremêlé de pensées, de
l'endormissement au réveil, qui
était entremêlé de
pensées, tout comme ta vie de jour
est entremêlée de pensées.
C'est la grande découverte qui peut être faite.
Certes, quelques uns l'ont
pressenti. Vous trouvez des
chercheurs particuliers/isolés
sur l'âme partout des indications
là-dessus, notamment dans la forme
que sera
dit : Aussi quand on ne sait pas,
qu’on rêve perpétuellement, on rêve
perpétuellement. Mais on ne rêve pas
seulement - c'est la découverte qui
sera
faite par la pensée fortifiée -, on
ne rêve pas seulement, mais on
apprend à
reconnaître : La conscience que l'on
a dans la veille de jour, c’est
quelque
chose de complètement différent que
l’être (r)empli des pensées. C'est
un regarder
sur les pensées qu’on a de jour. On
peut seulement ne pas regarder ainsi
sur
les pensées qui nous remplissent de
l'endormissement au réveil,
notamment pas à
cause de ce qu'au moment du réveil –
quand on n'a pas cette pensée
aiguisée et fortifiée
qui devra en premier être éduquée à
cela – parce qu’on oublie au moment
du
réveil, ce qui a été vécu pendant la
nuit dans
le sommeil.
Et c'est justement qu'un grand, significatif
moment,
dans lequel on commence à envisager
: tu émerges d'une vie de pensée qui
reste
inconsciente pour la conscience
ordinaire, tu émerges d'une vraie
mer, d'un vrai
flot de pensées.
Et une autre observation est liée avec cela.
Alors
en premier, quand on peut jeter un
coup d’œil sur ces flux de pensées
qui
traversent aussi l'âme, quand elle
n'a pas la conscience de jour, alors
on
réalise/reconnaît, ce a quoi ça
tient, qu’on ne sait rien de ces
pensées dans
la conscience de jour. Car on
remarque : Là, dans les moments du
réveil, là tu
ne peux pas tout prendre dans l’âme,
ce que tu as vécu en elle pendant
tout le
temps du sommeil, cela tu ne peux
pas le prendre dans le corps pendant
la veille
de jour. Mais le corps forme le seul
outil pour la pensée. Tu dois
utiliser le
corps. Tu ne peux pas l'attirer, ce
que ton âme traverse dans les
pensées de la
nuit. Le corps est inapproprié, pour
accueillir ça.
Et maintenant, quand on a réalisé/reconnu quel
processus réel repose là, à la base,
quand on a réalisé/reconnu qu’on vit
en
fait dans le sommeil dans un monde
spirituel qui ne peut pas entrer
dans la
nature de la corporéité, qui existe
pour lui-même, qui a tout de suite
la
caractéristique, qu’il ne peut pas
entrer-, quand on a reconnu par la
façon de
voir , par l’observation, alors on
peut trouver la transition/le
passage de
cette expérience au représenter
ordinaire, au se-faire-des-pensées
ordinaire.
Car exactement la même chose qui se produit
d'une certaine manière comme une
sorte de réalité, en ce qu’on se
réveille, la
même chose se produit, seulement
d'une manière picturale, quand on
vient du sommeiller/somnoler
ordinaire ou de la pure observation
ordinaire du monde extérieur à une
image de
pensées, à une saisie de pensées. La
saisie de pensées, la saisie de
représentations n'est rien d'autre
en rapport à la réalité qu'un réveil
ombragé.
Nous nous réveillons à l’instant en
ce que nous saisissons une quelque
pensée.
Et ce sera la pleine signification de la
nouvelle doctrine de l’âme qu'elle
soit capable d’envisager : se
réveiller n’est
pas seulement disponible dans ces
excellents instants où nous nous
frottons les
yeux hors du sommeil le matin, mais
nous nous
réveillons perpétuellement.
Et seulement justement dans une
force
particulière et transposé dans la
réalité, dans les moments appelés
« éveil »,
entre ce qui est une force qui
domine toute notre vie, aussi loin
que nous
saisissons des représentations, des
pensées. Ainsi nous imprègne
continuellement la force qui nous
est révélée dans l'éveil, dans la
saisie-de-pensées.
Mais à travers cela, nous savons aussi que ce
saisir-des-pensées
est en correspondance avec un monde
qui ne peut pas du tout entrer dans
l'organisme humain. En ce que nous
pensons, nous devons toutefois
amortir/estomper la réalité en
images, parce que le corps nous y
oblige. La
réalité ne sera pas admise, comme
nous le montre le moment de l'éveil.
Mais
nous apprenons aussi à reconnaître
que nous ne pourrions pas avoir ces
images du
représenter si l'entité spirituelle,
la réalité spirituelle, n'existait
pas
dans notre corps. Et à partir de là,
on a alors gagné la possibilité, en
ce
qu’on a progressé sur le côté du
réveil au représenter, maintenant
retourne du
réveil à nouveau à un moment plein
de signification de la vie, au
moment de la
naissance, ou disons de la
conception. On a gagné la
possibilité de le faire en
éveillant en soi cette force
intérieure de l'âme qui permet de
reconnaître que la
représentation est un éveil
perpétuel.
Si l'on a cette force de l'âme, alors cela vous
rend aussi capable à nouveau de
regarder en arrière de l'observer de
l'éveil à
ce que l'on peut appeler : Entrée
dans le monde physique-sensoriel. De
ceci devra
être discuté plus en détail dans la
troisième conférence.
Vous en voyez que la doctrine moderne de l’âme,
telle que la science de l’esprit
veut la former, repose sur
l'observation
réelle, mais que toutefois elle ne
conduit pas cette observation avec
ces
observations que l'on a déjà, mais
avec ces concepts que l'on a à
s'éduquer en
premier dans la science de l’âme, à
s’éduquer soi-même dans l'âme
elle-même.
L'important à cela est justement
tout de suite de reconnaître que
nous n'avons
qu'une existence figurative dans
notre représenter et que, en ce que
nous entrons
dans la vie corporelle, le
représenter doit adopter ce
caractère figuratif car
la vie corporelle ne peut pas
absorber directement la réalité de
ce qui est d'âme.
On apprend à reconnaître que les images de
toute la vie spirituelle-d’âme
prénatale ou, disons, qui précède la
conception,
se déroulent/jouent en fait dans le
représenter, tout comme, dans les
moments de
l'éveil, entre devant notre âme tout
ce que nous avons vécu de contenu de
pensées, de l'endormissement à
l'éveil, ainsi entre devant nous
indépendamment,
lorsque nous continuons
méthodiquement les observations,
l'expérience
spirituelle-d’âme qui s’est reliée
avec le corporel lors de l’entrée de
l’humain dans cette vie du corps. Il
y a justement un progrès direct sur
un
côté de la compréhension du moment
du réveil à la représentation. De
l'autre
côté, on atteint/obtient par cela la
faculté de progresser à nouveau de
l'observation de l'éveil à l'entrée
de l’humain dans la vie terrestre.
L'incroyable dans ces choses pour l'humanité
d'aujourd'hui, consiste seulement en
ce que donc évidemment - le
chercheur de
l’esprit le sait aussi bien qu’un
autre - l'humain doit dire : Oui, je
n’envisage
pas tout ça, je ne peux me former
aucune représentation de cela. -
Mais il
s'agit tout de suite de cela, que
tout de suite ce dont il s’agit,
c’est qu’on
ne peut pas du tout se rendre dans
ces choses avec le représenter
ordinaire.
C'est la première grande découverte
que l’on fait, dont il s’agit. On
arrive en
premier par cela à l'observation de
la vie spirituelle-d’âme prénatale
ou reposant
avant la conception en acquérant
d'autres forces que celles qu’on a
déjà.
Le représenter, on le reconnaît justement dans
son enracinement réel dans le
spirituel seulement par un chemin
tel que je l'ai
évoqué.
De l'autre côté, ce chemin conduit aussi à
pouvoir s'approfondir dans la
volonté. La volonté - je l'ai déjà
dit - doit par
cela être attirée à un niveau
différent de celui qu'elle a dans la
vie
ordinaire, qu’elle est disponible
dans la vie ordinaire, afin que
l'autodiscipline soit prise en main.
Par cela vient en état quelque chose
de
tout à fait différent de ce que j'ai
décrit jusqu'à présent. Jusqu'à
présent,
j'ai décrit la démarche d’après les
représentations, la démarche selon
les
représentations, qui étend le saut au-delà/par dessus la naissance ou la conception, mais pour
cela aussi dans l'irréel de la vie
de représentations. La certitude de
l'indépendance de ce qui se révèle
dans le représenter, nous la
recevons sur le
chemin évoqué.
La chose sera/devient différente justement
ainsi quand nous apprenons aussi à
mieux connaître la volonté par
l'auto-discipline.
Dans le représenter, qui sera attiré
méditativement, nous nous rendons
d'une
certaine manière indépendants de la
vie corporelle. Nous remarquons
cette
indépendance par ce que, ce que le
corps ne peut pas recevoir en
lui-même - les
entières pensées de la nuit - entre
maintenant dans la conscience que
l'on voit
comment on monte réellement hors
d'une mer de pensées.
En prenant la discipline de volonté en mains,
on se sent toujours de plus en plus
dépendant de son corps. On se sent,
pour
ainsi dire, toujours plus familier
et familier avec le corps. On
parvient
toujours de plus en plus dans le
corps. On parvient à ce qu'une
science
extérieure ne peut jamais atteindre.
Elle peut quand même seulement
explorer de
manière extérieure, en ce qu’elle
procède
anatomiquement-physiologiquement,
aussi seulement à nouveau
l’extérieur de l’intérieur. D'une
manière intérieure,
on apprend à reconnaître ce qui se
passe réellement dans le corps quand
sera voulu,
quand d'une quelque manière une
impulsion de volonté a lieu/saisi.
Cela sonne
très étrange pour l'humanité
d'aujourd'hui, mais on apprend à
connaître cette
vie corporelle dans la volonté ainsi
que l'on a les mêmes expériences au
vouloir que l'on connaît sinon
seulement quelque peu lors de la
faim et de la
soif, lors des sentiments
immédiats/sensations immédiates qui
se rattachent à l’activité
corporelle. Pendant que l’un éloigne
l'image du représenter de plus en
plus de
la vie corporelle, rend de plus en
plus indépendant de la vie
corporelle, la
culture de la volonté nous amène à
vivre réellement la volonté
maintenant ainsi
qu’on vit sinon avec la faim et la
soif, lors de la saturation/satiété
et semblable.
On arrive aux sentiments les plus
quotidiens associés/attachés à la
vie corporelle.
On apprend à reconnaître notamment
comment la pensée qui passe dans
l'impulsion
de la volonté ne peut rien du tout
d’autre que chez celui, qui a formé
la
volonté ainsi en soi, comme je l'ai
indiqué/évoqué, de s'exprimer comme
quelque
chose d’intérieur conforme au
sentiment, conforme à la sensation,
comme cet
intérieur s'exprime quand on a faim.
Aussi paradoxal que cela sonne pour
l'humanité contemporaine : on
vit une pensée de volonté chez la
volonté cultivée
par une sensation de faim ou de soif
; vous pouvez l'appeler comme vous
voulez.
Il s'agit donc d’envisager la grande
différence entre la culture de la
vie de
représentation, qui rend toujours
plus indépendants de la nature de la
vie corporelle,
et la culture de la vie de volonté,
qui nous montre comment dans
l’être-là ordinaire
tout de suite par la volonté nous
sommes pendants à notre vie
corporelle.
Mais il se montre aussi quand on pénètre
maintenant
de cette manière à l'observation de
la volonté, quand cette observation
de la
volonté devient vraiment une
expérience intérieure comme une
sensation de faim
et de soif, là se montre que quelque
chose est fiché dans cette volonté
qui chaque
fois, qu'une impulsion de volonté
sera saisie, s'avère très semblable
avec les
moments de l'endormissement humain.
Et maintenant on apprend aussi à
reconnaître, j’aimerais dire, le
secret de l'endormissement, de cette
entrée
particulière dans l'état
inconscient. Ceci s'avère être
entièrement parallèle
pour l'observation avec le laisser
pénétrer d'une impulsion de pensée
dans la
volonté. La décision de volonté, qui
sera saisie/prise, s'avère comme un
s'endormir
commencé et non conduit à une fin.
Et maintenant on apprend à connaître le
contraire de ce qu’on avait appris
auparavant à connaître dans la
culture de la
représentation. Lors du représenter,
on fait l’expérience que le
spirituel-d’âme
par lequel on vit de
l'endormissement au réveil ne peut
pas entrer. Ce spirituel
d’âme sera retenu, qui s'exprime
dans la volonté, ne peut pas sortir
du corps lors
de l'état ordinaire de veille. Et de
cette façon, ce retenir, cela
s'exprime
comme la force de la volonté. Si
c’est libéré, si ce n'est plus tenu
par le
corps, alors le moment de s'endormir
apparaît.
Ce sera l'autre point de départ de la doctrine
moderne de l’âme : trouver le
pendant entre la volonté et
l'endormissement,
entre le ne-plus-pouvoir-tenir le
spirituel d’âme, qui s'unit alors à
l'univers
général par le corps humain, et
l'endormissement, comme nous avons
trouvé le pendant
entre le former de représentations
et le réveil.
Si l'on apprend alors à reconnaître
ce que c'est réellement, ce qui
s'exprime
de l'autre côté dans
l'endormissement, comment cela est
intimement apparenté à
chaque impulsion de la volonté,
alors à travers la ligne que l'on a
tracée dans
la recherche entre s'endormir et le
vouloir, on reçoit à nouveau la
force d’âme
intérieure de continuer la ligne
de/vers l'autre côté. Parce qu’on a
exploré le
représenter, on recevait la
possibilité de regarder le spirituel
d'âme avant la
naissance ou, disons, la conception.
Ainsi on peut donc explorer l'autre
ligne vers
la direction opposée. En premier, on
suit la ligne de l'endormissement
jusqu’à
la volonté. On trouve la parenté de
l'impulsion de la volonté avec
l’endormissement.
Alors, avec la force que l'on a
acquis intérieurement, on poursuit
la vie humaine
de l'âme au-delà de/par dessus
l'endormissement, et alors se montre
l'autre
côté de l'existence humaine : la
mort. Car alors se montre la parenté
intime de
la volonté, de la force, qui vit
dans la décision de la volonté, avec
la mort. Car
alors se montre l’intime parenté de
la volonté, de la force, qui vie
dans la
décision de volonté, avec la mort.
Une découverte pleine de
signification qui
s'est introduite ici, sera faite
tout à fait systématiquement par la
science de
la nature même dans un avenir pas
trop lointain ; ce que la science de
l’esprit
a établit à partir de l'autre côté,
elle le prouvera. Car la science de
la
nature montrera - elle est déjà en
partie sur ce chemin - que tout ce
qui est
lié aux impulsions de la volonté est
pendant avec certains phénomènes
toxiques,
avec la formation de certains
poisons, avec tout ce qui conduit
l'humain dans
la même direction que celle dans
laquelle il est conduit quand il
s'approche de
la mort.
Ces forces qui permettent à l'humain de
déployer son impulsion de volonté
sont les forces qui sont sur le
chemin vers
la mort. Et comment sont-elles sur
ce chemin vers la mort ? Si le
représenter
est une pure image, dans une
certaine mesure une image-reflet de
sa vraie
réalité, ainsi la volonté est un
embryonnaire, dans une certaine
mesure un
simple/pur germe. Et que nous
pouvons vouloir, cela repose sur ce
que nous
pouvons garder une certaine force en
pur germe.
Quand vous vous pensez la graine d'une plante,
puis alors toute la plante dans sa
formation, alors vous avez l'image
que vous
pouvez appliquer à ce que la
recherche de l’esprit montre en
rapport à la
volonté ; car ce que nous appelons
la volonté, ce que nous
extériorisons dans
chaque impulsion de volonté comme
une force intérieure, est un mourir
embryonnaire. Tout de suite ainsi
que nous nous réveillons
perpétuellement,
naissons perpétuellement, en ce que
nous passons à la pensée, nous
mourons perpétuellement,
en ce que nous actionnons notre
volonté. La force du mourir repose
en nous,
seulement nous l'amortissons, nous
l'amortissons juste par la nature de
notre
vie corporelle, nous la
gardons/maintenons à l’intérieur
notre vie corporelle, la
libérons pour un court temps lors de
l’endormissement, ce par quoi le
corps peut
de nouveau se rétablir. Mais la
force que nous portons en nous, en
ce que nous
pouvons déployer des impulsions de
volonté, cette force est l'embryon
de cette force
avec lequel l'âme passe par la porte
de la mort.
Ainsi, aux représentations les plus
quotidiennes,
s’articulent les représentations du
représenter lui-même et du vouloir,
les grandes
questions frontalières de
l'existence/de l’être-là. Nous
regardons au-delà de
la vie corporelle quand nous
apprenons vraiment à comprendre
représenter et vouloir.
Les capsules de mots sont devenues
représenter, sentir et vouloir - je
parlerai
sur d'autres concepts dans la
conférence suivante - parce qu'on
n'en est pas
venu à appliquer la vraie manière de
penser de la recherche sur la
nature, la
manière d'observer, aussi à la vie
de l'âme. C'est ainsi que toute la
doctrine
de l'âme est devenue, pour ainsi
dire, une querelle d'érudit.
N’est-ce pas, celui qui se dresse à certains
concepts,
aussi quand ils sont seulement des
capsules de mots, il croit
finalement aussi penser
vraiment quelque chose avec ces
mots. C'est à peu près la façon dont
cela
fonctionne dans la doctrine commune
de l'âme aujourd'hui. Mais l'humain
de la
vie qui veut savoir là comment il se
tient aux limites de cette vie, il
remarque qu'il a affaire à des
capsules de mots, que ce qui est
écrit dans les doctrines
communes de l'âme ne lui donne
simplement rien. Ces doctrines
communes de l'âme
proviennent d'une manière de penser
qui n'a seulement pas le courage de
transformer vraiment le représenter
et le vouloir de la manière décrite.
Car si
on la transforme, alors de nouveaux
points de vue se donnent pour
l’explication
de sentir, représenter et vouloir.
J’aurais à parler sur d'autres choses dans le
troisième exposé. Mais de telles
représentations se donnent qui
montrent le
sentir comme résultat de toute la
vie entre la naissance et la mort,
qui
montrent le représenter comme le
résultat de la vie avant la
naissance ou la
conception, qui montrent le vouloir
comme l'embryonnaire, comme ce qui a
force
de germe de ce que nous protons
dehors par la mort.
On n’arrive à aucun concept réel et substantiel
du tout du représenter, du ressentir
et du vouloir, quand on ne commence
pas à saisir
de l’œil toute la vie comme cela a
été décrit aujourd'hui, ce par quoi
on
arrive au naître et au mourir par le
se réveiller et le s'endormir.
Il est donc toutefois à dire - demain, ce que
j'ai davantage cité aujourd'hui
comme résultats, j’aurai à le
justifier devant
le Forum de science de la nature –,
il est à dire que cette pensée qui
est
nécessaire pour s’y retrouver dans
ces choses, doit avoir le courage de
rompre
avec beaucoup de choses.
Mais ne croyez pas que celui, qui doit paraître
insensé sur de telles choses, qui
sont justement paradoxales pour
l'humain
d'aujourd'hui, surtout pour le
scientifique d'aujourd'hui, qui est
venu à ces
choses, qu’il n'est pas passé, s’il
a pris la question au sérieux, par
tout ce
que les autres qui en doutent savent
aussi. La réfutation de cette
question est
facile. Et tout ce qui pourra être
objecter, cela pourrait être traité
comme
Eduard von Hartmann l'a fait à
l'époque, quoiqu’en une chose moins
importante,
lorsqu'il a essayé - je vous l’ai
déjà raconté - d'écarter les termes
darwiniens-matérialistes, alors
couramment utilisés, de sa
philosophie de
l'inconscient. À l'époque, les
chercheurs de la nature, et
d’ailleurs de
célèbres chercheurs de la nature,
disaient : Oh, c'est un dilettante
philosophique ! Il ne sait rien sur
la vraie science. De cela, on ne
peut tenir
compte. – Les plus différents
contre-textes à peu près de cette
mentalité dont
sont aujourd'hui les gens très
intelligents qui secouent la tête
aux choses qui
peuvent être communiquées sont parus
contre ce « dilettante »,
je
dirais, de façon préliminaire à
partir de la future doctrine de
l'âme aujourd'hui.
Des contre-écrits sont parus, dont
un d'un anonyme, d’un qui ne se
nommait pas
: « L'inconscient du point de
vue de la physiologie et de la
théorie de la
descendance ». Et voici que le
biographe de Darwin, Oskar Schmidt,
Ernst
Haeckel et d'autres darwinistes ont
fait l'éloge de cet écrit comme
étant issue
de la vraie manière de pensée de
science de la nature en opposition
au
dilettante Eduard von Hartmann. Et
l'un d'entre eux a dit : Qu’il se
nomme à
nous, cet Anonymus, nous le
considérons comme l'un des nôtres !
- Un autre a dit
: Moi-même, je n'aurais rien eu de
mieux à dire contre l'écrit d'Eduard
von
Hartmann. - Et ils ont beaucoup
contribué, ces gens, à ce que
l'écrit ait été très
bientôt épuisé. La deuxième édition
fut très rapidement nécessaire. La
l'auteur
se nomma, il ne resta pas inconnu :
C'était Eduard von Hartmann !
Il avait une fois donné une leçon à ceux qui ne
sont pas en état de se transposer
vraiment dans ce qui a accueilli en
soi tout ce
qu'ils savent eux-mêmes, et encore
quelques autres choses.
Maintenant, la science de l’esprit pourrait
livrer
d'elle-même des réfutations sans
reste. J'ai moi-même une fois à
Prague fait
l’essai de réfuter tout d’abord la
science de l’esprit dans deux
conférences
publiques, l'une après l'autre, pour
alors la justifier. La réfutation
est bien
sûr beaucoup plus facile que la
justification. Mais une autre chose
est
beaucoup plus significative. On
devrait en fait se dire dans le
présent, notamment
avec égard à maintes choses qui se
sont produites de nouveau dans le
tout
dernier temps : L'humanité doit donc
réapprendre en rapport à tant de
choses,
et véritablement pas peu de gens se
sont résolus dernièrement à
réapprendre sur
l'une ou l'autre chose. Faut-il
alors que ce soit juste la
contrainte
extérieure qui conduit les humains à
réapprendre/trans-apprendre ? Pour
beaucoup d’humains, ce sera certes
de nouveau et à nouveau la
contrainte
extérieure qui les amènera à
réapprendre/trans-apprendre, mais
c'est vraiment
aujourd'hui un point dans le temps,
dans lequel il est nécessaire de
pratiquer
une sorte d’auto-connaissance, cette
auto-connaissance, qui alors déjà à
nouveau
conduit par elle-même à envisager
comment chaque pas dans l'âme
conduit dans
l'irréel, qui procède/part des
représentations claires menant de
triomphe en
triomphe, de science de la nature ou
d’autres représentations actuelles
sinon,
comment seule une telle exploration
des forces de l'âme peut conduire
dans
l’âme, comme cela a été décrit
aujourd'hui, et que l'on peut en
venir en
premier à acquérir de soi-même la
force pour cette recherche, que de
l'autre côté
tout de suite la science moderne de
la nature pour celui qui la comprend
vraiment le nerf de cette science de
la nature, introduit d’elle même
dans la
science de l’esprit. C'est tout de
suite ce que j’aimerai montrer
demain.
Dans le troisième exposé seront présentés les
détails supplémentaires pour la
fondation de cette doctrine de
l'âme, dont les
résultats et le chemin ont été
montrés aujourd'hui en général. En
tout cas, la
science de l’esprit, en fondant
cette doctrine/théorie moderne de
l'âme, la
sortira de l'école des savants et la
donnera à celui qui cherche là après
une
science de la vie de l'âme qui
puisse servir l'existence/l’être-là
de l'humain tout
de suite avec rapport aux
questions-énigmes.
Celui qui s’embarquera plus profondément sur la
science de l'âme, comme elle sera
agie dans le présent, alors sur la
science de
l'âme, comme la tente/l’essaye la
science de l’esprit pensée ici, il
trouvera :
La doctrine de l'âme, telle qu'elle
est enseignée aujourd'hui dans nos
universités et essayée toujours de
nouveau, elle conduit soit à des
paroles
creuses/des capsules de mots, ou
elle conduit à ce à quoi elle a
conduit à un humain
sérieux et profond comme Franz
Brentano : qu'on n’arrive absolument
pas plus
loin. On arrivera plus loin
uniquement et seulement quand on
justifiera/fondera
cette doctrine de l’âme
spirituellement-scientifiquement.
Elle
conduira alors du temporel de
l'humain
- comme nous le verrons dans le
troisième exposé – vraiment dans
l'éternité de
l'âme humaine. Elle montrera qu'à
l'avenir, lorsque les humains ne se
résoudront pas à suivre la voie
indiquée, il n'y aura plus soit
d'enseignement/doctrine
de l'âme, soit une telle qui donne à
l'âme une nourriture inutile de l’âme.
Il y
aura ou bien aucune doctrine de l'âme
ou bien une doctrine de l'âme
inutilisable, ou il y aura la doctrine
de l'âme fondée selon la science de
l’esprit. L'énergie et - j’aimerais le
dire sans niaiserie - le courage
intérieur font partie de cette
doctrine de l'âme. Mais aussi le temps
est tel
qu'en mettant l'humain dans une
existence extérieure/un être-là
extérieur, face
auquel il faudra dans une certaine
mesure du courage, qu’il souligne déjà
que
maintenant aussi les trésors, que
maintenant aussi les conquêtes de
l'intérieur
humain sont à gagner non pas par pur
se-laisser-aller, mais seulement par
le
progrès audacieux de la vie de l'âme,
notamment par des méthodes telles
qu’elles
doivent d'abord être recherchées, qui
n’étaient pas déjà là. |
Ein
Bild
desjenigen, was anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft über
die
verschiedensten Gebiete des Lebens
zu sagen hat, möchte ich in diesem
Vortrage
geben und heute ausgehen von einigen
der bedeutsamsten Ergebnisse dieser
Geisteswissenschaft für die
Erkenntnis des menschlichen
Seelenlebens und seiner
Beziehung zu dem Wesen des
Leibeslebens.
Es
scheint, daß
diese Seelenwissenschaft nach und
nach die Grundlagen liefern müsse
für die
wichtigsten Fragen des menschlichen
Lebens, für diejenigen Fragen, die
die
eigentlichen Grenzfragen des Daseins
sind. Denn es ist ja doch nicht zu
leugnen, daß das gegenwärtige
Kulturleben darauf hinausgeht,
Erkenntnisse nur
gelten zu lassen, wenn sie von der
einen oder der anderen Seite her
eine
wissenschaftliche Grundlage haben
können. Man wird sich gedrängt
fühlen, wenn
die großen Rätsel des Seelenlebens
an den Menschen herantreten, heute
nicht nur
dieses oder jenes Glaubensbekenntnis
zu fragen, denn man ist durchdrungen
davon, wissenschaftlich müsse man
sich den Welträtseln nähern, man hat
das
Gefühl, daß das so sein müsse. So
wird man auch an die
Seelenwissenschaft
herantreten wollen, man wird fragen
wollen: Was hat die Wissenschaft der
Seele
über das Hereinkommen des Menschen
in das physische Leben, den Austritt
des
Menschen aus dem physischen Leben zu
sagen? Was hat, mit anderen Worten,
die
Seelenwissenschaft zu sagen über das
Verhältnis des am und im Menschen
Vergänglichen zu dem im Menschen
Ewigen?
Nun
aber muß man
sagen: In dem Augenblicke, in dem
jene Seelenwissenschaft, die heute
noch durch
Tradition anerkannt ist, sich an das
moderne Denken gewandt hat, seit
diesem
Augenblicke ist diese moderne
Seelenwissenschaft mehr oder weniger
in ein sehr
unklares Fahrwasser hineingekommen.
Man muß, wenn man von moderner
Seelenwissenschaft spricht, immer
wieder eines Seelenforschers der
Gegenwart
gedenken, des vor kurzem hier in der
Schweiz verstorbenen Franz Brentano,
der
im letzten Drittel des 19.
Jahrhunderts gedachte, sein ganzes
Leben und
Forschen der Erkenntnis des
menschlichen Seelenlebens zu widmen.
Als er 1874
den ersten Band seiner sogenannten
Psychologie, seiner
Seelenwissenschaft
herausgab, da sprach er merkwürdige
Worte aus. Er sprach davon, daß es
ja
notwendig sei in der Gegenwart mit
Bezug auf die Seelenerkenntnis
keinen
anderen Weg einzuschlagen als einen
solchen, der sich vor der
Naturwissenschaft
rechtfertigen kann. Daß der Weg, der
hier in diesem Vortrage besprochen
wird,
sich vor der Naturwissenschaft
rechtfertigen kann, davon soll
morgen die Rede
sein.
Also
Franz
Brentano versuchte, mit denselben
Methoden, in derselben Art des
Denkens, die
in der Naturwissenschaft üblich
sind, so wie er glaubte, daß das
sein müsse, an
das Seelenleben heranzukommen. Und
er sprach dann die merkwürdigen
Worte aus:
Im Laufe der Zeit habe die
Seelenwissenschaft sich, wie es
scheint, einzig und
allein den Betrachtungen desjenigen
zugewendet, was man menschliches
Vorstellen, Fühlen, Wollen nennt,
was man Gedächtnis nennt, was man
die
Aufmerksamkeit nennt, was man Liebe
und Haß nennt und dergleichen. Er
machte
bemerklich dieser Seelenforschung,
daß ja die moderne Naturwissenschaft
über
diese Dinge allerlei zutage
gefördert hat, aber daß es so
aussehe, als ob durch
das Hineintragen moderner
naturwissenschaftlicher Denkweise,
moderner
naturwissenschaftlich strenger
Methoden in die Seelenlehre diese
ausgeschlossen
davon sei, heranzudringen an die
großen Hoffnungen - wie Franz
Brentano sagt —,
die schon die griechischen Weisen
Plato und Aristoteles für die
Seelenlehre
gehabt haben: die Hoffnungen, durch
die Seelenlehre einen Ausblick zu
gewinnen
in dasjenige Leben des Menschen,
das, wie es scheint, abgestreift
wird, wenn
der sterbliche Leib dahinfällt, in
das Ewige der Menschenseele.
Und
so meint
Franz Brentano: Wenn man noch so
sehr genaue Auskunft geben könne,
wie
Vorstellungen aufeinander folgen,
wie sie sich verbinden in der
menschlichen
Seele, wie sie sich mit Gefühlen und
Willensimpulsen verbinden, so steht
man
doch der Unmöglichkeit gegenüber, zu
den eigentlichen Grenzfragen des
Seelenlebens zu kommen, indem das,
was da durch wissenschaftliche
Methoden
gewonnen wird, wenn sie auch in noch
so strengen Forschungen bestehen,
doch
nicht dahin führen kann. Aber Franz
Brentano hegte dazumal doch auch für
sich
die Hoffnung, gewissermaßen durch
die Anwendung
naturwissenschaftlich-methodischer
Forschungen zuletzt zu einer
Seelenlehre
kommen zu können, die Ausblicke in
diese Grenzfragen des Daseins
gewähre.
Nun
liegt
äußerlich die bemerkenswerte
Tatsache vor, daß Franz Brentano,
als er 1874 den
ersten Band seiner «Seelenlehre»,
die auf drei bis vier Bände
berechnet war,
hatte erscheinen lassen, den
nächsten Band schon für den Herbst
desselben
Jahres versprach und die folgenden
Bände in Kürze folgen lassen wollte
— daß
aber nichts mehr davon erschienen
ist. Ich habe diese Tatsache auch
schon hier
erzählt.
Derjenige
- ich
habe das ausgeführt im letzten
Kapitel meines letzten Buches «Von
Seelenrätseln» —, der sich einläßt
auf den besonderen Entwicklungsgang
Franz
Brentanos - er hat ja erst im
vorigen Jahre in Zürich seinen
Abschluß
gefunden-, der wird innere Gründe
dafür finden, daß dieser ernste
Forscher, dem
es so ungeheuer ernst war mit der
Erforschung des Seelenlebens, nicht
aus
äußeren Gründen, sondern aus inneren
Gründen die Fortsetzung seines
Buches
nicht hat erscheinen lassen können.
Und wer die folgenden Aufsätze und
Bücher
Franz Brentanos verfolgt, der wird
sehen, wie dieser Mann immer wieder
und
wiederum Ansätze machte, in das
Seelenleben tiefer einzudringen, und
wie sie
ihm immer wieder und wiederum
mißglückten. Und wer eine Antwort
sucht, heute
eine Antwort sucht aus den
verschiedenen Erfahrungen, die man
machen kann, wenn
man lebendig an die heute gültige,
öffentlich gültige Seelenlehre
herantritt,
der findet dann doch: Franz
Brentano, so wie seine ganze Schule
und fast alle
anderen heute anerkannten
Seelenlehren, sie scheuen zurück
davor, jenen Schritt
zu machen, von dem ich Ihnen in
diesem Vortrage eben Mitteilung
machen will:
den Schritt in eine wirkliche
Geisteswissenschaft hinein.
Klar
sich vor
Augen zu stellen, daß Seelenlehre
ein ganz anderes Gesicht bekommen
müsse, wenn
sie wiederum für den Menschen
wirksam sein soll, davor schreckt
man gerade in
wissenschaftlichen Kreisen heute
zurück. Und man erhält ein Gefühl,
wenn man
die ganze breite, psychologische,
also seelenkundliche Literatur heute
auf sich
wirken läßt, man erhält ein Gefühl:
In dieser Seelenlehre herrschen
heute noch immer Vorstellungen, wie
sie seit Jahrhunderten, ja seit
vielleicht
Jahrtausenden in der Menschheit sich
fortgepflanzt haben. Die Seelenlehre
hat
nicht viel geändert an diesen
Vorstellungen.
Auf
einem anderen
Gebiete aber hat sich manches
geändert, und die Seelenlehre ist
mit
Entwickelungsfortschritten auf
anderen Gebieten bisher nicht
mitgegangen. Vor
allen Dingen erkennt man an den
naturwissenschaftlichen
Weltbetrachtungen
heute, was sich geändert hat im
Laufe der Menschheitsentwickelung
der letzten
Jahrhunderte. Nur eine
oberflächliche Betrachtung dieser
Entwickelung kann
darüber hinauskommen, ohne das
Wesentlichste zu sehen, ohne zu
sehen, daß die
Menschen vor noch wenigen
Jahrhunderten ihre gesamte
Weltanschauung von ganz
anderen Vorstellungen, ganz anderen
Gedanken und Ideen beherrscht
hatten, als
es heute möglich ist.
Das
will man
nicht anerkennen. Darin will man
heute noch nicht Einsicht gewinnen,
wie es nun
wirklich im Fortschritte der
Menschheit liegt, daß sich Begriffe
und Ideen
gründlich geändert haben. Aber die
Änderung ist bis jetzt nur
angewendet worden
auf das naturwissenschaftliche
Gebiet.
Einleitend
meine
heutigen Betrachtungen, möchte ich
diese Änderung so charakterisieren:
Man
hatte früher gewisse Vorstellungen -
und wer Literaturen,
wissenschaftliche
Literaturen älterer Zeiten verfolgt,
der wird gerechtfertigt finden das,
was
ich sage -, man hatte früher gewisse
Vorstellungen, durch die man sowohl
das
Seelenleben wie das Naturleben
draußen, die Naturoffenbarungen,
nach der Art
umfassen konnte, die den damaligen
Ansprüchen genügte. Dieselben
Vorstellungen,
die man anwendete, um, ich möchte
sagen, die Ursachen von Blitz und
Donner, von
Regen und Sonnenschein, von dem
Wechsel der Jahreszeiten, von
sonstigen
Naturvorgängen, um diese
Erscheinungen zu verstehen,
dieselben Vorstellungen,
die man dazu anwandte, die wandte
man auch auf das menschliche
Seelenleben an.
Seelenleben und Naturleben waren
noch nicht für das menschliche
Anschauen so
getrennt, wie sie es heute durch die
fortgeschrittene Naturwissenschaft
sind.
Und
die
Naturwissenschaft selbst, sie hat,
möchte ich sagen, auf ihrem Gebiete
sich
Ordnung geschaffen. Sie hat durch
streng wissenschaftliche
Beobachtungsmethoden, namentlich
durch die Experimentierkunst, auf
ihrem
Gebiete zu neuen Vorstellungen
gezwungen.
Seelenkunde
ist
zumeist bei den alten Vorstellungen,
selbst in dem weitesten Kreise des
gebildeten Publikums,
stehengeblieben. Und so kommt es,
daß dasjenige, was die
Seelenlehre heute bietet, im Grunde
genommen nicht auf Sachliches, auf
Inhaltsvolles geht, nur als Wort
erscheint. Vorstellungen, Gefühle,
Wollen,
Gedächtnis, Erinnerung,
Aufmerksamkeit, selbst solche Dinge
wie Liebe und Haß:
gewiß, fühlen kann man sie,
empfinden kann man, daß da
Wirklichkeiten im
eigenen inneren Seelenleben
vorhanden sind. Aber in der
wissenschaftlichen
Seelenkunde hat man dafür
Worthülsen, hat man Worte, die nicht
mehr dem
entsprechen, was heute gefordert
werden muß von wahrer Wissenschaft,
die nicht
mehr dem entsprechen, was Ergebnis
einer Beobachtung ist.
Gerade
so wie Naturwissenschaft
zu neuen Begriffen und Ideen seit
drei bis vier Jahrhunderten, und
insbesondere
im 19. Jahrhundert und bis in unsere
Tage hinein, hat fortschreiten
müssen, so
muß Seelenkunde, will sie nicht
unfruchtbar bleiben für das
menschliche Leben, fortschreiten-
Und sie muß den kühnen Sprung machen
zu völlig neuen Ausgangspunkten.
Ich
will Sie
nicht weiter aufhalten, um Ihnen zu
zeigen, wie gerade bei dem, was man
heute
in den seelenkundlichen Büchern
Vorstellen, Wollen, Fühlen nennt,
wie im Grunde
genommen das, was sich da darstellt,
einem nichts mehr an Wirklichkeit
gibt.
Ich will nur darauf hinweisen, daß
gerade dadurch Seelenkunde sich
ihrem
eigentlichen Berufe entzogen hat.
Sie
wissen alle
wahrscheinlich, daß, wenn der Mensch
heute nach jenen vorhin schon
angedeuteten
großen Grenzfragen des menschlichen
Daseins hinblickt, er in sehr
wenigen
Fällen nach der
Universitäts-Seelenlehre, die doch
darüber Aufschluß geben
sollte, da sie eben Seelenlehre ist,
greift. Er findet auch darinnen
nichts. Er
findet allerlei, ich möchte sagen,
kleinere Schilderungen, wie
Vorstellung an
Vorstellung sich reiht, wie
Vorstellungen andere Vorstellungen
hervorrufen und
so weiter, aber er findet keine
Möglichkeit, zu dem zu kommen, was
ihn
eigentlich interessiert. Das
Geständnis will man sich nicht
machen auf diesem
Gebiete, daß eben gerade dasjenige
Denken, das die Menschheit aus sich
heraus
in ihren Fortschritten erzeugt hat,
daß das nur angewendet worden ist in
ganz
besonderen, merkwürdigen Weisen in
der Naturwissenschaft, daß dieses
Denken
aber gerade, wenn es sich ganz
ordentlich selbst versteht, in der
Seelenlehre
nicht weiterkommt, daß es sozusagen,
indem es wirkliche Schritte in der
Seelenlehre machen will, in lauter
Sackgassen hineingerät, zu lauter
bloßen
Worthülsen kommt.
Das
aber würde
der Weg sein, sozusagen der erste
negative Schritt sein, um in eine
wirkliche
Seelenkunde hineinzukommen.
Geisteswissenschaft schlägt diesen
Weg ein.
Geisteswissenschaft setzt sich vor
allen Dingen gründlich auseinander
mit der
ganzen Art und Weise, wie die
moderne Welt an die Offenbarung des
Naturgeschehens herantritt.
Geisteswissenschaft versucht sich
Klarheit darüber
zu verschaffen, welcher Art die
Vorstellungen der Naturwissenschaft
sind. Und
indem sie in dieser Weise sich
absolut positiv zum
naturwissenschaftlichen
Forschen verhält, gelangt diese
Geisteswissenschaft eben dahin, zu
erkennen,
daß jenes Forschen, das in der
Naturwissenschaft von Triumph zu
Triumph führen
kann, wie abreißt, wenn man das
seelische Leben ergreifen will.
Dieses
seelische Leben ist nur zu
ergreifen, wenn man zu einem anderen
Vorstellen, zu
einem völlig umgewandelten
Vorstellen, überhaupt zu einem
umgewandelten Inneren
seine Zuflucht nimmt.
Vielleicht
wird
es noch lange dauern, bis in
weiteren Kreisen der Menschheit
diese innere
Kühnheit erwacht, wirklich das ganze
Innere erst dazu vorzubereiten, um
in das
Seelische hineinzuschauen. Aber wenn
Seelenwissenschaft in einer für den
Menschen fruchtbaren und
aussichtsvollen Weise entstehen soll
wiederum, dann
ist dieser Schritt notwendig.
Die
Einzelheiten
des geisteswissenschaftlichen
Seelen-forschens werde ich ja
Gelegenheit haben,
im morgigen Vortrage
auseinanderzusetzen. Heute will ich
nur das eine berühren,
wie von zwei Seiten her
Geisteswissenschaft versucht, das
Innere des Menschen
so vorzubereiten, daß es wirklich in
das seelische Leben hineinschauen
kann.
Die eine Seite ist eine besondere
Ausbildung des Denkens, des
Vorstellens. Man
macht sich von Geisteswissenschaft
einen ganz falschen Begriff, wenn
man
glaubt, daß diese
Geisteswissenschaft es zu tun hat
mit irgendeiner von
Spiritismus ausgehenden oder von
Mystik ausgehenden Methode. Diese
Geisteswissenschaft, sie wird für
denjenigen, der wirklich in sie
eindringen
will, sich als das Allerklarste
erweisen, das er überhaupt an
Wissenschaft in
der Gegenwart finden kann.
Vor
allen Dingen
handelt es sich darum, das
Vorstellen selbst, das Denken - wie
ich mich
ausdrücken möchte -zu erkraften, zu
verstärken. Es handelt sich darum,
daß wir
im gewöhnlichen Leben und in der
gewöhnlichen Wissenschaft das Denken
gewissermaßen nur ausführen wie eine
Begleiterscheinung des Lebens und
des Forschens.
Wir lassen im äußeren Leben alle die
Dinge auf uns wirken, die auf die
Sinne
wirken wollen. Wir lassen in der
Wissenschaft dasjenige, was uns
Beobachtung
durch das Experiment möglich macht,
ebenfalls auf uns wirken. Wir lassen
uns
die Gedanken anregen, die uns dann
zu den Naturgesetzen führen.
Diese
Gedanken,
die gewissermaßen nur in Begleitung
des äußeren Lebens in der Seele
entstehen,
diese Gedanken erweisen sich eben in
dem Augenblicke, wo man in das
seelische
Leben selbst hineinschauen will, als
unzureichend. Sie führen zu nichts.
Diese
Erfahrung
muß man zunächst machen. Daher
handelt es sich darum, in das Vor
Stellungsleben
selbst sich so hineinzuversetzen,
daß nur vorgestellt wird,
so daß man
innerlich erfährt, wie es sich
eigentlich verhält, wenn man nur
denkt, nur
vorstellt. Es ist ganz gleichgültig,
was man vorstellt. Es handelt sich
nur
darum, daß man - über das Genauere
werde ich morgen sprechen - dieses
Vorstellen und dieses Denken so
treibt, daß man sich ihm ausgiebig,
wie man
sagen kann, meditativ hingibt. So
daß man eben in diesem Denken, in
diesem Vorstellen
erlebt, was man sonst nicht, weder
im Leben noch in der Wissenschaft,
erleben
kann, daß man erlebt, wie das Innere
des Menschen sich stimmt, wenn es
einem
bloßen Gedanken folgt, sei er ein
Phantasie-Gedanke, sei er ein von
außen
aufgenommener Gedanke.
Dann
aber erlebt
man, wenn man in der Art, wie ich es
zum Beispiel in meinem Buche «Wie
erlangt
man Erkenntnisse der höheren
Welten?» beschrieben habe oder wie
ich es morgen
prinzipiell von einer gewissen Seite
her noch andeuten will, dann, wenn
man
also wirklich das Denken innerlich
so methodisch erlebt, wie man sonst
die
äußeren Erscheinungen, die sich von
selbst darbieten, erlebt, dann
erfährt man
etwas, was einen allerdings als
heutigen Menschen in einer
merkwürdigen Art
berühren muß, gerade dann, wenn man
versucht hat, sich mit den
seelenkundlichen
Anschauungen, die überkommen sind,
auseinanderzusetzen.
Derjenige,
der
sich gewissermaßen in das meditative
Denken hineinlebt, der auf dem
bloßen
Denken ruht, der kommt in einen
Konflikt mit gerade anerkanntesten
Anschauungen, die herrühren zunächst
vom Augustinismus, die dann
übergegangen
sind auf Cartesius, die auch in der
gegenwärtigen Seele neu spuken und
die im
Grunde genommen sich
hereingeschlichen haben in alles
Denken derjenigen, die in
alter Art, mit alten Methoden, mit
altem Denken an die Seele
herantreten.
Ein
Satz, er
geht, möchte ich sagen, wie eine
Devise durch die ganze moderne
Philosophie.
Das ist der Descartessche Satz:
«Cogito, ergo sum», «Ich denke, also
bin ich.»
Es ist, nur in einer präziseren Form
ausgesprochen, das Wort, das schon
Augustinus sprach. Es ist dasjenige,
zu dem die Denker gekommen sind, die
sich
sagten: Nun gut, wenn uns die äußere
Welt sich darbietet, vielleicht
betrügt
sie uns, vielleicht sind alles das
Illusionen, die sie uns offenbart,
die
äußere Welt, also Eindrücke, die mir
Augen und Ohren enthüllen, die von
diesen
gemacht werden, vielleicht sind das
nur Illusionen, vielleicht sind das
nur
Phantome. Eine Gewißheit, so sagte
schon Augustin, so sagte namentlich
Cartesius,
Descartes, eine Gewißheit gibt es,
der gegenüber nicht zu leugnen ist,
daß sie
unmittelbar erlebt wird, das ist:
Wenn ich denke. Denn bezweifle ich
auch
alles, was die Welt mir offenbart,
lebe ich auch bloß im Zweifel, ich
muß doch
eben zweifeln, das heißt denken.
Also: Ich bin in meinem Denken
selbst. Wenn
ich zweifle, denke ich; also bin
ich: Cogito, ergo sum.
Ich
sage das
alles nicht aus dem Grunde, weil ich
etwa glaube, daß philosophische
Anschauungen das Denken in weitesten
Kreisen beherrschen, oder weil ich
glaube,
daß dasjenige, was die moderne
Menschheit über die Seele denkt, ein
Ausfluß
dessen sei, was diese Philosophen
gesagt haben. Nein, nicht aus solch
einem
Grunde erwähne ich dieses, sondern
deshalb, weil das, was diese
Philosophen gesagt
haben, eben ein Spiegelbild von dem
ist, was die Menschheit durch
Jahrhunderte
gedacht hat. Nicht daß die Menschen
gelernt haben von den Philosophen zu
denken, sondern die Philosophen
haben den Menschen eingewohnte
Begriffe
gebraucht, jene Begriffe gerade,
welche durch die Methoden, auf die
moderne
Geisteswissenschaft hinweisen muß,
aus dem Felde zu schlagen sind.
Diese
moderne Geisteswissenschaft, indem
sie den Menschen dazu drängt, in das
Denken
selbst sich so hineinzulegen, sich
hineinzuversetzen, es zu erleben,
wie ich es
dargestellt habe, die führt dazu
einzusehen: Je mehr man denkt, je
mehr man im
bloßen Denken das fortsetzt, was man
sonst nur als Begleiterscheinung des
äußeren Lebens hat, desto mehr kommt
man gerade in die Unwirklichkeit
hinein; nicht
in die Wirklichkeit des inneren
Lebens, sondern in die
Unwirklichkeit. Und
bevor man anerkennen wird den Satz:
«Ich denke, also bin ich nicht»,
wird man nicht zum Einsehen
wirklicher moderner Seelenlehre
kommen.
So
radikal ist es
notwendig, heute, den Schritt zu
einer wirklichen Seelenlehre zu tun,
daß man
einen Strich macht hinter die
Anschauung: «Ich denke, also bin
ich» -und sich
aufschwingen kann zu der Einsicht:
Indem wir mit dem Denken lebensvoll
innerlich anfangen, entfernen wir
uns von dem eigentlichen Sein: Ich
denke,
also bin ich nicht.
Das
lernt man
erkennen, indem man sich immer mehr
und mehr meditativ in das Denken
versetzt;
indem man das Denken gerade
verfeinert, erkraftet, kommt man
dahinter: Indem
ich denke, höre ich auf zu sein.
Eigentlich
würde
der Satz «Ich denke, also bin ich»,
indem er bauen will auf eine innere
Gewißheit, schon durch jeden Schlaf
widerlegt sein. Denn im Schlafe
denken wir
ja nicht in dem Sinne weder des
Augustin noch des Descartes,
auch nicht
des Bergson oder ähnlicher Forscher.
Der Schlaf widerlegt stets das «Ich
denke,
also bin ich» jede Nacht.
Nun,
das ist das
erste: den Schritt zu machen, die
Unwirklichkeit des inneren Erlebens
im Denken
einzusehen.
Das
zweite ist,
daß man ja dann haltlos sich fühlen
muß, daß es ja eigentlich im Grunde
genommen für jeden Menschen, der
diese Dinge ernstzunehmen versteht,
etwas
Furchtbares ist, daß er, indem er
zum inneren Anschauen, zur
sogenannten
Selbsterkenntnis vorrücken will,
gerade durch das Denken, also das
intim seinem
inneren Leben Angehörende, in das
Nicht-Seiende hineingeführt wird.
Von einer
zweiten Seite her muß dann dieser
inneren Methode, die
Geisteswissenschaft
anwendet, zu Hilfe gekommen werden.
Ist das meditative Leben eine Kultur
des
Denkens, so muß auf der anderen
Seite eine Kultur des Willens
getrieben werden.
Wille,
wir
erkennen ihn eigentlich auch nur,
indem wir mit der Außenwelt in
irgendein
Verhältnis treten. So wie wir das
Denken mehr oder weniger als
Begleiterscheinung der äußeren
Beobachtung oder des
wissenschaftlichen
Forschens haben, so haben wir den
Willen als Begleiterscheinung
unseres
Handelns: Wir erleben ihn, indem wir
uns äußerlich betätigen. Dabei
entfällt
uns wiederum aus der Beobachtung
heraus etwas, wo der Wille eine ganz
bedeutsame Rolle spielt. Wir leben
ja, wenn wir zunächst auch nur auf
das
vergängliche Leibesleben blikken, in
der Zeit. Jeder von uns blickt
zurück auf
die Zeit bis zu seiner Geburt hin
und weiß, es wird eine Zeit kommen
bis zu
seinem Tode hin. Wir leben in der
Zeit. Aber wir leben nicht nur in
der Zeit,
sondern wir machen uns gewissermaßen
in der Zeit, wir entwickeln uns in
der
Zeit. Und derjenige, der auf sein
Inneres einen besonnenen Blick
richten kann,
der weiß ja, daß nicht nur, sagen
wir, die Konstitution seines Leibes,
nicht
nur die Erziehung, er weiß, daß mit
Hilfe der Konstitution seines
Leibes, mit
Hilfe der Erziehung und anderer
Mittel er selber arbeitet an seiner
Umgestaltung, an seiner
Entwikkelung. Wir sind ja in jeder
Epoche unseres
Lebens ein anderer, und wir arbeiten
immer mit an unserem Anderswerden.
Dieses
innere
Arbeiten, insoferne es von uns
selbst herrührt, das ist nötig, wenn
ich mich
des paradoxen Ausdrucks bedienen
darf, in die Hand zu nehmen,
Selbstzucht zu
üben. Das heißt, nicht nur unbewußt
die Selbsterziehung, die
Selbstentwickelung
geschehen zu lassen, sondern nun
wiederum mit jenen Methoden - ich
werde morgen
darüber genauer sprechen, ich habe
sie in meinen Büchern «Wie erlangt
man
Erkenntnisse der höheren Welten?»
und in der «Geheimwissenschaft im
Umriß»
beschrieben-, die angewendet werden
können, bewußt an seiner Umänderung
zu
arbeiten. Das führt dahin, zu
erkennen, daß dieses bewußte
Umarbeiten ein ganz
wesentliches Arbeiten im Willen ist.
Und man lernt eigentlich den Willen
erst
kennen, wenn man seine Selbstzucht
in die Hand nimmt.
Das
aber gibt von
zwei Seiten her dem menschlichen
Seelenleben gewisse Kräfte, durch
die nun ganz
andere Ausgangspunkte zu gewinnen
sind für eine Seelenkunde, als sie
überhaupt
bisher eigentlich existieren. Und
vor allen Dingen: Wer sein Denken so
verschärft hat, wie es in diesen
Methoden gemeint ist, der gelangt
dazu, den
ganzen Verlauf des menschlichen
Lebens in einer anderen Weise
anzusehen, als
das sonst möglich ist. Er gelangt
dazu, überhaupt erst dieses frühere
Seelenleben, das uns immer
begleitet, wirklich zu beobachten.
Er gelangt dazu,
gewisse Momente in diesem
Seelenleben aufzufassen und sie
wirklich jetzt in
sein Gesichtsfeld, in sein geistiges
Gesichtsfeld hereinzubekommen, was
sonst
mit keinem Begriff gelingt als mit
denjenigen Vorstellungen und
denjenigen
inneren Seelenimpulsen, die so
ausgebildet sind, wie ich es gesagt
habe. Die
können Schritte nehmen und kommen
zum inneren Seelenleben. Während
alle anderen
Begriffe eben vergeblich versuchen,
dasjenige zu erhaschen, was seelisch
ist.
Da
kommt man
dazu, nicht nur anzuerkennen die
Unwirklichkeit unseres Wesens im
Vorstellen.
Das ist der erste Schritt, daß man
weiß: Vorstellen ist unwirklich.
Wieviel
also auch die moderne Seelenlehre -
das heißt die moderne Seelenlehre,
die noch
mit den alten Mitteln arbeitet — aus
den Vorstellungen herausklauben
will, wie
sehr sie sich auch stützen will auf
den Satz «Ich denke, also bin ich»
in allen
seinen Formen, sie wird nie eine
seelische Wirklichkeit aus dem
Denken herausklauben,
weil wir eben nicht sind, wenn wir
denken, weil wir eben dasjenige
allein im
Denken finden können, was nicht
wirklich an uns ist. Die
Unwirklichkeit des
Vorstellens, das ist das erste, was
dem Menschen aufgeht, wenn er
wirklich sein
Denken erkraften kann, wenn er
seinen Willen in Selbstzucht nehmen
will.
Wenn
man seinen
Blick richten will auf das Fühlen,
das man ja beobachten will in der
Seelenkunde, man kann es nicht.
Warum? - Das beantwortet eben
derjenige, der so
Vorstellen und Wille erforscht hat,
wie ich sie beschrieben habe. Er
lernt
erkennen, daß das Fühlen, mit
gewöhnlichen Mitteln beobachtet,
verworren sich
darstellt. So wie die Unwirklichkeit
des Denkens, so die Verworrenheit
des
Fühlens.
Und
ein drittes —
das zeigt gerade, ich möchte sagen,
die aufgeklärte Seelenforschung der
Gegenwart —, ein drittes zeigt sich
ganz besonders klar, wenn man solche
Wege
einschlägt, wie ich sie beschrieben
habe: die Unbegreiflichkeit des
Wollens.
Unwirklichkeit des Vorstellens,
Verworrenheit des Fühlens,
Unbegreiflichkeit
des Wollens.
Nicht
wahr, man
braucht nur, ich möchte sagen,
solche Bücher wie das ja nach einer
gewissen
Seite hin ausgezeichnete von Ziehen
in die Hand zu nehmen, dann wird man
sehen,
daß gerade diejenigen, die auf
gegenwärtige Vorstellungen sich
stützen,
naturwissenschaftliche gegenwärtige
Vorstellungen sich stützen, in der
Seelenlehre sich blenden lassen.
Wenigstens glauben sie es, man kann
davon
etwas begreifen vom Vorstellen.
Schon das Gefühl ist nur ein Betonen
des
Vorstellens. Aber der Wille entfällt
einem vollständig. Man sieht, daß
man
handelt. Man setzt voraus, daß da
irgend etwas sich abspielt. Aber
hineinschauen können die
gewöhnlichen Begriffe nicht in
dasjenige, was das
Wollen eigentlich ist.
Nun
handelt es
sich darum, diejenigen Kräfte in der
Seele, die man auf die beschriebene
Art
gewonnen hat, auch anzuwenden auf
das Seelenleben. Und gut ist es, den
Ausgangspunkt zu nehmen von dem
Fühlen, nicht von dem Vorstellen,
auf das wir
gleich zu sprechen kommen werden.
Auch nicht von dem Willen, sondern
von dem
Fühlen. Und da zeigt sich: Fühlen
verstehen kann man nicht, wenn man
nur einen
einzigen Augenblick des menschlichen
Lebens ins Auge faßt. Dasjenige, was
ich
jetzt fühle, kann niemals verstanden
werden, wenn man nur dieses jetzige
Gefühl
ins Auge faßt. Dasjenige, was jetzt
gefühlt wird von einem Menschen,
kann nur
verstanden werden, wenn ins Auge
gefaßt wird das Vorher und das
Nachher. Das
sehr Merkwürdige zeigt sich, daß
man, um das Fühlen zu verstehen,
nötig hat,
wirkliche ernste Forschung zu
treiben, wie man das sonst gewöhnt
ist in der
Naturwissenschaft. Lassen Sie mich
ausgehen von einem konkreten Fall.
Ich
will sagen,
jemand setzt sich die Aufgabe,
Goethes Fühlen zum Beispiel 1790 zu
verstehen.
Man quält sich ab, indem man zuerst
versucht, sich zu vergegenwärtigen:
Wie hat
Goethe 1790 gefühlt? Wie waren seine
Empfindungen zur Welt nuanciert,
schattiert und so weiter? Hat man
sich davon Vorstellungen gemacht,
dann kommt
man darauf, sich die Frage zu
stellen: Ja, wie verhält sich dieses
Fühlen bei
Goethe von 1790, sagen wir, zu
seinem Fühlen 15 Jahre früher, zu
seinem Fühlen
15 Jahre später? - Man wird durch
die Methode, die ich beschrieben
habe,
gedrängt auf das Richtige. Man wird
endlich darauf gedrängt, den ganzen
Goethe,
seinen ganzen Lebenslauf zu
betrachten. Und dazu wird die
Seelenkunde kommen
müssen, Biographien von einem
solchen Gesichtspunkte, wie ich ihn
nun
charakterisieren will, zu
betrachten. Goethes Fühlen 1790 wäre
überhaupt
unbegreiflich gewesen, selbst für
Goethe, 1790. Wir fangen erst an, es
zu
begreifen, indem wir nunmehr den
ganzen Lebenslauf Goethes vor uns
haben.
Studieren
wir
sorgfältig dasjenige, was sich aus
Goethes Wesen geoffenbart hat
zwischen 1790
und 1832. Und dann studieren wir
dasjenige, was auf Goethe gewirkt
hat, was
sich durch das Innere seines Wesens
geoffenbart hat von seiner Geburt,
1749 bis
1790, und versuchen wir so, wie wir
sonst gewöhnt sind,
naturwissenschaftliche
Dinge zueinander in Beziehung zu
bringen, versuchen wir, so Goethes
Leben nach
1790 in seiner Wirksamkeit zu
betrachten auf dasjenige, was er vor
1790 erlebt
hat, dann ergibt sich die besondere
Gefühlsnuance, die besondere
Gefühlsstimmung von 1790. Jedes, was
wir fühlen in einem Punkte, ist eine
Wirkung unserer eigenen Zukunft auf
unsere eigene Vergangenheit.
So
wird man in
der Zukunft Biographien studieren!
So wird man auch dem einzelnen
Menschen
gegenüberstehen. Man wird sich
sagen: Merkwürdig, wie sich in dem,
was sich im
Gefühl ausdrückt, schon, ich möchte
sagen, der Hereinschlag des
kommenden
Lebens, aber auch das ganze frühere
Leben zeigt.
Man
wird
allerdings in solchen Studien die
Erfahrung machen, daß einige innere
Entschlossenheit zu solchen Studien
gehört. Denn es wird zum Beispiel zu
den
Methoden, auf den hier angeregten
Punkt in der richtigen Weise zu
kommen,
gehören, sich zu fragen: Wie
gestaltet sich eigentümlich das
Gefühlsleben von
Menschen, die sehr bald nach dem
Zeitpunkte, den man betrachtet,
gestorben
sind?
Das
Allerinteressanteste
ergibt sich für ein Studium des
Gefühlslebens eines
Menschen, wenn man solche Menschen
in Betracht zieht, die nach dem
Zeitpunkte,
den man ins Auge faßt, bald
hinterher gestorben sind. Dieses
eigentümliche
Zurückwirken desjenigen, was ja auf
die Gefühlsnuance da zurückwirkt,
das ist etwas,
das sich, trotz aller Widerstände,
die die Gegenwart zu erheben hat,
der
Zukunft schon so ergeben wird, wie
jetzt angedeutet. Man wird
dahinterkommen,
daß dasjenige, was in einem Menschen
in unmittelbarer Gegenwart lebt, der
Druck
seiner Zukunft auf seine
Vergangenheit ist.
Dadurch,
daß wir
die Vergangenheit im Gedächtnisse
aufbewahrt haben, die Zukunft ins
Dunkel
gehüllt ist, dadurch haben wir auch
die Verworrenheit des Gefühlslebens,
das
Rätselhafte des Gefühles. Wenn wir
uns nun wirklich forschend in die
menschliche Wesenheit vertiefen
wollen, ist dann die nächste Stufe
etwa die,
daß man auch versucht, sich in das
Vorstellungsleben hineinzufinden,
daß man
sich fragt: Ja, was ist denn das im
Menschen eigentlich, daß er
vorstellt, daß
er sich entschließen kann, über das
oder jenes Gedanken zu haben? -
Niemand
kann diese Frage beantworten, der
nicht eine Beobachtung sachgemäß
machen kann.
Das ist die Beobachtung des
Augenblickes des Aufwachens.
Geradeso,
wie
eine zukünftige Seelenlehre nicht
von all den schönen Redensarten
ausgehen
wird, welche man jetzt über das
Fühlen findet in den
seelenkundlichen Büchern,
in den sogenannten Psychologien, so
wird eine zukünftige Seelenlehre
auch nicht
von der sogenannten Beobachtung des
Vorstellens ausgehen - da kommt es
doch zu
nichts weiter als zu Worthülsen, zu
tautologischen Worthülsen, die keine
Wirklichkeit enthalten -, sondern
gedrängt wird sich die Seelenlehre
fühlen, an
eine Wirklichkeit anzuknüpfen, aber
an eine Wirklichkeit, die vor dem
gewöhnlichen Leben vorbei ist: das
Aufwachen. Das Aufwachen geschieht
für das
gewöhnliche Leben in einem Augenblicke.
Der Mensch geht ja aus dem
Schlaf in das wache Leben, und er
findet selten Gelegenheit, in der
ungeordneten Weise im Aufwachen,
sich zu besinnen, wie er
aufgewacht
ist. Aber selbst, wenn er es fände,
er könnte das gar nicht begreifen
mit dem
gewöhnlichen Vorstellen. Er kann es
erst verstehen, wenn er sich zu
einer
solchen Vorstellung durchringt, wie
ich es beschrieben habe als Ergebnis
des
meditativen Vorstellens, des
meditativen Denkens.
Da
wird
allerdings der Mensch, ich möchte
sagen, in den Abgrund geworfen, daß
er ein
Unwirkliches im Vorstellen einsehen
muß. Aber dafür wird dieses
Vorstellen
verfeinert, auch innerlich kräftig
gemacht. Und dadurch kommt der
Mensch erst
in die Lage, den Moment des
Aufwachens wirklich zu beobachten.
Die
Methode - wie
gesagt, wir werden sie morgen noch
genauer schildern -, welche die
Geisteswissenschaft hat auf diesem
Gebiete, diese Methode bringt den
Forscher
in die Lage, solch einem Moment, wie
es der des Aufwachens ist, so
gegenüberzustehen, wie der
Naturforscher gegenübersteht der
Elektrisiermaschine
oder einem anderen Apparat oder wie
er vor einer Beobachtung steht, die
die
Natur gibt. Und da zeigt sich dann
vor dem also erkrafteten oder
umgewandelten
Vorstellen, da zeigt sich der Moment
des Aufwachens so, daß man
unmittelbar
hineinschaut und sich sagen kann: Da
tauchst du auf aus einer Welt, die
vom
Einschlafen bis zum Aufwachen ebenso
von Gedanken durchsetzt ist,
durchsetzt war,
wie dein Tagesleben von Gedanken
durchsetzt ist.
Das
ist die große
Entdeckung, die gemacht werden kann.
Gewiß, einzelne haben es geahnt. Sie
finden bei einzelnen Seelenforschern
überall Hinweise darauf, namentlich
in der
Form, daß gesagt wird: Auch wenn man
nicht weiß, daß man fortwährend
träumt,
man träumt fortwährend. Aber man
träumt nicht nur - das ist die
Entdeckung, die
gemacht wird durch das erkraftete
Denken -, man träumt nicht nur,
sondern man
lernt erkennen: Das Bewußtsein, das
man im Tagwachen hat, das ist etwas
ganz
anderes als das Ausgefülltsein von
Gedanken. Das ist ein Hinschauen auf
die
Gedanken, die man bei Tag hat. Man
kann nur so nicht hinschauen auf die
Gedanken, die einen erfüllen vom
Einschlafen bis zum Aufwachen,
namentlich
deshalb nicht, weil man im Moment
des Aufwachens - wenn man nicht
dieses
verschärfte, erkraftete Denken hat,
das erst anerzogen werden muß —,
weil man
im Momente des Aufwachens dasjenige
vergißt, was in der Nacht im Schlafe
durchlebt worden ist.
Und
das ist eben ein
großer, bedeutungsvoller Augenblick,
in dem man beginnt einzusehen: Du
tauchst
auf aus einem Gedankenleben, das für
das gewöhnliche Bewußtsein eben
unbewußt
bleibt, du tauchst auf aus einem
wahren Meere, aus einer wahren Flut
von
Gedanken.
Und
damit ist
dann eine andere Beobachtung
verbunden. Dann erst, wenn man so
hinblicken kann
auf jene Flut von Gedanken, die die
Seele auch durchziehen, wenn sie
nicht das
Tagesbewußtsein hat, dann erkennt
man, woran es liegt, daß man von
diesen
Gedanken nichts weiß im
Tagesbewußtsein. Denn man merkt: Da,
in dem Momente des
Aufwachens, da kannst du alles nicht
hereinnehmen, was du da durchlebt
hast in
der Seele während der ganzen
Schlafenszeit, das kannst du nicht
hereinnehmen in
den Leib während des Tagwachens.
Aber der Leib bildet das einzige
Werkzeug für
das Denken. Du mußt den Leib
gebrauchen. Du kannst es nicht
hereinziehen, was
deine Seele durchzieht in den
Nachtgedanken. Der Leib ist
ungeeignet, um das
aufzunehmen.
Und
jetzt, wenn
man erkannt hat, welcher reale
Vorgang da zugrunde liegt, wenn man
erkannt hat,
daß man in der Tat im Schlafe in
einer geistigen Welt lebt, die nicht
hereinkann in die Natur der
Leiblichkeit, die für sich selbst
besteht, die
gerade das Charakteristische hat,
daß sie nicht hereinkann —, wenn man
das
durch Anschauen, durch Beobachten
erkannt hat, dann kann man den
Übergang
finden von dieser Erfahrung zu dem
gewöhnlichen Vorstellen, zu dem
gewöhnlichen
Sich-Gedanken-Machen.
Denn
genau
dasselbe, was sich in einer gewissen
Weise als eine Art von Wirklichkeit
vollzieht, indem man aufwacht,
dasselbe vollzieht sich, nur in
bildhafter
Weise, wenn man aus dem gewöhnlichen
Hinduseln oder aus dem gewöhnlichen bloßen Beobachten der
Außenwelt zu einem Gedankenbilde, zu
einem Gedankenfassen kommt. Das
Gedankenfassen,
das Vorstellungenfassen ist nichts
anderes als ein im Verhältnis zur
Wirklichkeit abgeschattetes
Aufwachen. In dem Augenblicke wachen
wir auf, indem
wir irgendeinen Gedanken fassen.
Und
das wird das
Bedeutungsvolle der neuen
Seelenkunde sein, daß sie einzusehen
vermag:
Aufwachen ist nicht nur vorhanden in
jenem ausgezeichneten Augenblicke,
wenn
wir morgens aus dem Schlafe uns die
Augen reiben, sondern wir wachen
fortwährend auf. Und nur eben in
einer besonderen Stärke und ins
Wirkliche
umgesetzt tritt in dem «Aufwachen»
genannten Augenblicke das ein, was
eine
Kraft ist, die unser ganzes Leben
beherrscht, insofern wir
Vorstellungen
fassen, Gedanken fassen. So
durchzieht uns fortwährend die
Kraft, die sich uns
im Aufwachen offenbart, im
Gedanken-Fassen offenbart.
Dadurch
aber
wissen wir auch, daß dieses
Gedanken-Fassen eine Korrespondenz
mit einer Welt
ist, die gar nicht in den
menschlichen Organismus herein kann.
Indem wir
denken, müssen wir allerdings die
Wirklichkeit zu Bildern abdämpfen,
weil uns
der Leib dazu nötigt. Die
Wirklichkeit wird nicht
hereingelassen, wie uns der
Moment des Aufwachens zeigt. Aber
wir lernen auch erkennen, daß wir
diese
Bilder des Vorstellens nicht haben
könnten, wenn nicht in unserem Leibe
die
geistige Wesenheit, die geistige
Realität bestünde. Und von da aus
hat man dann
die Möglichkeit gewonnen, indem man
fortgeschritten ist auf der einen
Seite vom
Aufwachen zum Vorstellen, nun vom
Aufwachen wiederum zurückzuschreiten
zu einem
bedeutungsvollen Momente des Lebens,
zu dem Momente der Geburt, oder
sagen wir
der Empfängnis. Die Möglichkeit dazu
hat man dadurch gewonnen, daß man in
sich
jene innere Seelenkraft zu erwecken
vermochte, welche einen erkennen
läßt, daß
das Vorstellen ein fortwährendes
Aufwachen ist.
Hat
man diese
Seelenkraft, dann befähigt sie einen
auch wiederum, von dem Beobachten
des
Aufwachens zurückzublicken zu dem,
was man nennen kann: Eintritt in die
physisch-sinnliche Welt. Davon soll
dann im dritten Vortrage genauer
gesprochen
werden.
Sie
sehen daraus,
daß moderne Seelenkunde, wie sie die
Geisteswissenschaft ausbilden will,
auf
wirklicher Beobachtung beruht, daß
sie aber allerdings diese
Beobachtung
herbeiführt nicht mit denjenigen
Beobachtungen, die man schon hat,
sondern mit
denjenigen Begriffen, die man sich
erst in der Seelenwissenschaft
anzuerziehen
hat, in der Seele selber sich zu
erziehen hat. Das Wichtige dabei ist
eben
gerade, anzuerkennen, daß wir im
Vorstellen nur bildhaftes Dasein
haben und
daß, indem wir in das Leibesleben
eintreten, das Vorstellen deshalb
diesen
bildhaften Charakter annehmen muß,
weil das Leibesleben die
Wirklichkeit des
Seelischen nicht unmittelbar
aufnehmen kann.
Man
lernt
erkennen, daß sich im Vorstellen
tatsächlich die Bilder abspielen des
ganzen
vorgeburtlichen oder, sagen wir, vor
der Empfängnis liegenden
geistig-seelischen Lebens, so wie im
Momente des Aufwachens vor unsere
Seele
tritt all dasjenige an
Gedankeninhalt, was wir vom
Einschlafen bis zum
Aufwachen durchlebt haben, so tritt,
wenn wir methodisch die
Beobachtungen
fortsetzen, vor uns unabhängig das
geistig-seelische Erleben auf, das
sich mit
dem Leiblichen verbunden hat beim
Eintritt des Menschen in dieses
Leibesleben.
Es gibt eben einen geraden
Fortschritt auf der einen Seite von
dem Verständnis
des Momentes des Aufwachens zur
Vorstellung. Auf der anderen Seite
erlangt man
dadurch die Fähigkeit, wiederum vom
Beobachten des Aufwachens
vorzuschreiten
zum Hereintreten des Menschen in das
irdische Leben.
Das
Unglaubliche
für die heutige Menschheit an diesen
Dingen besteht nur darinnen, daß ja
selbstverständlich -das weiß der
Geistesforscher so gut wie ein
anderer — der
Mensch sagen muß: Ja, das sehe ich
alles nicht ein, davon kann ich mir
keine
Vorstellungen bilden. - Aber darum
handelt es sich gerade, das ist
gerade
dasjenige, worauf es ankommt, daß
man sich mit dem gewöhnlichen
Vorstellen in
diese Dinge gar nicht hereinbegeben
kann. Das ist die erste große
Entdeckung,
die man macht, um die es sich
handelt. Man kommt erst dadurch zu
der
Beobachtung des vorgeburtlichen oder
vor der Empfängnis liegenden
geistig-seelischen Lebens, daß man
sich andere Kräfte aneignet, als
diejenigen
sind, die man schon hat.
Das
Vorstellen
erkennt man eben in seiner
eigentlichen Wurzelung im Geistigen
nur durch einen
solchen Weg, wie ich ihn angedeutet
habe.
Auf
der anderen
Seite führt dieser Weg auch dazu,
sich in den Willen vertiefen zu
können. Der
Wille — ich sagte es schon - muß
dadurch herangezogen werden zu einer
anderen
Stufe, als er sie im gewöhnlichen
Leben hat, als sie im gewöhnlichen
Leben
vorhanden ist, daß die Selbstzucht
in die Hand genommen wird. Dadurch
aber
allerdings kommt etwas ganz anderes
zustande als durch das, was ich
bisher
beschrieben habe. Bisher habe ich
den Gang nach den Vorstellungen hin
beschrieben, den Gang nach den
Vorstellungen hin, der den Bück
erweitert über die
Geburt oder Empfängnis hinaus, aber
dafür auch in das Unwirkliche des
Vorstellungslebens hinein. Die
Gewißheit der Unabhängigkeit
desjenigen, was
sich im Vorstellen offenbart,
bekommen wir auf dem angedeuteten
Wege.
Anders
wird die
Sache, wenn wir ebenso durch
Selbstzucht den Willen genauer
kennenlernen. Im
Vorstellen, das meditativ
heranerzogen wird, machen wir uns in
einer gewissen
Weise unabhängig vom Leibesleben.
Wir merken diese Unabhängigkeit
dadurch, daß
das, was der Leib nicht in sich
hereinbekommen kann - die ganzen
Nachtgedanken
- jetzt in das Bewußtsein
hereingeht, daß man schaut, wie man
wirklich
aufsteigt aus einem Meere der
Gedanken.
Dadurch,
daß man
die Willenszucht in die Hand nimmt,
fühlt man sich immer mehr und mehr
abhängig
vom Leibe. Man fühlt sich sozusagen
immer vertrauter und vertrauter mit
dem
Leib. Man gelangt immer mehr und
mehr hinein in den Leib. Man gelangt
zu dem,
wozu eine äußere Wissenschaft doch
niemals kommen kann. Sie kann doch
nur auf
äußere Weise, indem sie
anatomischphysiologisch vorgeht,
auch nur wiederum das
Äußere des Inneren erforschen. Auf
innerliche Weise lernt man erkennen,
was
eigentlich im Leibe vorgeht, wenn
gewollt wird, wenn irgendwie ein
Willensimpuls
Platz greift. Es klingt für die
heutige Menschheit höchst sonderbar,
aber man
lernt dieses Leibesleben im Willen
so kennen, daß man dieselben
Erlebnisse hat
beim Wollen, die man sonst nur kennt
etwa bei Hunger und Durst, bei
unmittelbaren Gefühlen, die sich an
die leibliche Tätigkeit anknüpfen.
Während
einen das Bild des Vorstellens immer
weiter und weiter entfernt von dem
Leibesleben, immer unabhängiger
macht von dem Leibesleben, bringt
einen die
Kultur des Willens dazu, tatsächlich
nun den Willen so zu erleben, wie
man
sonst erlebt bei Hunger und Durst,
bei Sättigung und dergleichen. Man
kommt zu
den alleralltäglichsten, mit dem
Leibesleben verbundenen Gefühlen.
Namentlich
lernt man erkennen, wie der Gedanke,
der in den Willensimpuls übergeht,
gar
nicht anders kann, als bei dem, der
so den Willen in sich ausgebildet
hat, wie
ich es angedeutet habe, sich als
etwas innerlich Empfindungsmäßiges,
Gefühlsmäßiges zu äußern, wie sich
dieses Innere äußert, wenn man
Hunger hat.
So paradox es klingt für die
gegenwärtige Menschheit: Einen
Willensgedanken
erlebt man bei kultiviertem Willen
durch ein Hungeroder Durstgefühl;
Sie können
es nennen, wie Sie wollen. Es
handelt sich also darum, den großen
Unterschied
einzusehen zwischen der Kultur des
Vorstellungslebens, das immer
unabhängiger
macht von der Natur des
Leibeslebens, und der Kultur des
Willenslebens, das uns
zeigt, wie wir im gewöhnlichen
Dasein gerade durch den Willen
zusammenhängen
mit unserem Leibesleben.
Aber
es zeigt
sich auch, wenn man nun vordringt
auf diese Weise zu der Beobachtung
des
Willens, wenn diese Beobachtung des
Willens wirklich so inneres Erlebnis
wird
wie Hunger- und Durstgefühl, da
zeigt sich, daß in diesem Willen
etwas steckt,
was jedesmal, wenn ein Willensimpuls
gefaßt wird, sich sehr ähnlich
erweist mit
dem Momente des menschlichen
Einschlafens. Und man lernt jetzt
auch erkennen,
möchte ich sagen, das Geheimnis des
Einschlafens, dieses eigentümlichen
Hineingehens in den unbewußten
Zustand. Das erweist sich als ganz
parallel für
die Beobachtung mit dem
Eindringenlassen eines
Gedankenimpulses in den Willen.
Der Willensentschluß, der gefaßt
wird, erweist sich als ein
angefangenes und
nicht zu Ende geführtes Einschlafen.
Und
jetzt lernt
man das Gegenteil kennen von dem,
was man früher bei der Kultur des
Vorstellens
kennengelernt hat. Beim Vorstellen
erfährt man, daß das
Geistig-Seelische, das
man vom Einschlafen bis zum
Aufwachen durchlebt, nicht herein
kann. Jenes
Geistig-Seelische, das sich im
Willen äußert, kann beim
gewöhnlichen
Wachzustande nicht heraus aus dem
Leibe, wird angehalten. Und diese
Art, dieses
Anhalten, das äußert sich als die
Kraft des Willens. Wird es
entlassen, wird es
nicht mehr vom Leibe gehalten, dann
tritt der Moment des Einschlafens
ein.
Das
wird der
andere Ausgangspunkt sein für die
moderne Seelenkunde: Den
Zusammenhang zu
finden zwischen Wille und
Einschlafen, zwischen dem
Nicht-mehr-halten-Können
des Geistig-Seelischen, das sich
dann mit dem allgemeinen Weltenall
vereinigt
durch den menschlichen Leib, und dem
Einschlafen, wie wir in anderer
Weise den
Zusammenhang gefunden haben zwischen
dem Bilden von Vorstellungen und dem
Aufwachen.
Lernt man dann erkennen, wie das
eigentlich ist, was sich auf der
anderen Seite
im Einschlafen äußert, wie das innig
verwandt ist jedem Willensimpuls,
dann
bekommt man durch die Linie, die man
im Forschen gezogen hat zwischen dem
Einschlafen und dem Wollen wiederum
die innere seelische Kraft, die
Linie nach
der anderen Seite fortzusetzen.
Dadurch, daß man das Vorstellen
erforscht hat,
bekam man die Möglichkeit, vor die
Geburt oder, sagen wir, Empfängnis
hinzuschauen auf das
Geistig-Seelische. So kann man die
andere Linie nach der
entgegengesetzten Richtung hin
erforschen. Erst verfolgt man die
Linie vom
Einschlafen bis zum Willen. Man
findet die Verwandtschaft des
Willensimpulses
mit dem Einschlafen. Dann verfolgt
man mit der Kraft, die man dadurch
sich
innerlich angeeignet hat, das
menschliche Seelenleben über das
Einschlafen
hinaus, und dann zeigt sich die
andere Seite des menschlichen
Daseins: der Tod.
Denn dann zeigt sich die innige
Verwandtschaft des Willens, der
Kraft, die im
Willensentschlusse lebt, mit dem
Tode. Eine bedeutungsvolle
Entdeckung, die
eingetreten ist hier, wird die
Naturwissenschaft selbst in gar
nicht zu ferner
Zeit ganz systematisch machen; sie
wird dasjenige, was
Geisteswissenschaft von
der anderen Seite her feststellen
muß, belegen. Denn die
Naturwissenschaft wird
zeigen - teilweise ist sie schon auf
diesem Wege —, daß alles, was mit
den
Willensimpulsen zusammenhängt, mit
gewissen toxischen Erscheinungen,
mit der
Bildung gewisser Gifte
zusammenhängt, mit alledem, was den
Menschen in dieselbe
Richtung hineinführt, in die er
geführt wird, wenn er dem Tode
entgegengeht.
Diejenigen
Kräfte,
die es dem Menschen möglich machen,
seinen Willensimpuls zu entfalten,
das sind die Kräfte, die auf dem
Wege sind zum Tode hin. Und wie sind
sie auf
diesem Wege zum Tode hin? Ist das
Vorstellen ein bloßes Bild,
gewissermaßen ein
Spiegelbild seiner wahren
Wirklichkeit, so ist das Wollen ein
Embryonales,
gewissermaßen ein bloßer Keim. Und
daß wir wollen können, das beruht
darauf,
daß wir eine gewisse Kraft im bloßen
Keime halten können.
Wenn
Sie sich
denken den Keim einer Pflanze und
dann die ganze Pflanze in ihrer
Ausbildung,
dann haben Sie das Bild, das Sie
anwenden können auf das, was
Geistesforschung
zeigt mit Bezug auf das Wollen; denn
dasjenige, was wir Wollen nennen,
dasjenige, was wir in jedem
einzelnen Willensimpulse als innere
Kraft äußern,
ist ein embryonales Sterben.
Geradeso wie wir fortwährend
aufwachen,
fortwährend geboren werden, indem
wir zum Gedanken übergehen, sterben
wir fortwährend,
indem wir unseren Willen betätigen.
Die Kraft des Sterbens liegt in uns,
nur
dämpfen wir sie ab, dämpfen sie
gerade ab durch die Natur unseres
Leibeslebens,
halten sie innerhalb unseres
Leibeslebens, entlassen sie für
kurze Zeit beim
Einschlafen, wobei sich der Leib
wieder erholen kann. Aber die Kraft,
die wir
in uns tragen dadurch, daß wir
Willensimpulse entfalten können,
diese Kraft ist
der Embryo derjenigen Kraft, mit der
die Seele durch die Pforte des Todes
geht.
So
gliedern sich
an die alleralltäglichsten
Vorstellungen, die Vorstellungen vom
Vorstellen
selbst und vom Wollen, die großen
Grenzfragen des Daseins an. Über das
leibliche Leben schauen wir hinaus,
wenn wir Vorstellen und Wollen
wirklich
verstehen lernen. Worthülsen sind
Vorstellen, Fühlen und Wollen
geworden - über
andere Begriffe werde ich in dem
folgenden Vortrag sprechen -, weil
man nicht
dazu gekommen ist, die wirkliche
Denkweise der Naturforschung, die
beobachtende
Weise, auch auf das Seelenleben
anzuwenden. Dadurch ist
gewissermaßen die ganze
Seelenlehre ein Gelehrtengezänk
geworden.
Nicht
wahr,
derjenige, der sich drillt auf
gewisse Begriffe, auch wenn sie nur
Worthülsen
sind, der glaubt zuletzt, bei diesen
Worten auch wirklich etwas zu
denken. So
ungefähr geht es eigentlich auch in
der gebräuchlichen Seelenlehre
heute. Aber
der Mensch des Lebens, der da wissen
will, wie er an den Grenzen dieses
Lebens
steht, der merkt, daß er es mit
Worthülsen zu tun hat, dem gibt
einfach
dasjenige nichts, was in den
gebräuchlichen Seelenlehren steht.
Diese
gebräuchlichen Seelenlehren gehen
aus einer Denkweise hervor, die nur
nicht den
Mut hat, wirklich umzuwandeln
Vorstellen und Wollen in der
beschriebenen Weise.
Denn wandelt man es um, dann ergeben
sich neue Gesichtspunkte für die
Erklärung
von Fühlen, Vorstellen und Wollen.
Über
anderes
werde ich im dritten Vortrage zu
sprechen haben. Es ergeben sich
solche
Vorstellungen aber, die das Fühlen
zeigen als Ergebnis des ganzen
Lebens
zwischen Geburt und Tod, die das
Vorstellen zeigen als Ergebnis des
Lebens vor
der Geburt oder Empfängnis, die das
Wollen zeigen als das Embryonale,
als das
Keimhafte desjenigen, was wir über
den Tod hinaustragen.
Man
kommt zu gar
keinem wirklichen, inhaltsvollen
Begriff von Vorstellen, Fühlen und
Wollen,
wenn man nicht anfängt, das ganze
Leben so ins Auge zu fassen, wie es
beschrieben worden ist heute,
wodurch man über das Aufwachen und
Einschlafen
zum Geborenwerden und zum Sterben
kommt.
Es
ist ja
allerdings zu sagen — morgen werde
ich es vor dem Forum der
Naturwissenschaft
zu rechtfertigen haben, was ich
heute mehr als Ergebnisse angeführt
habe -, es
ist zu sagen, daß dasjenige Denken,
das notwendig ist, um sich in diese
Dinge
hineinzufinden, den Mut haben muß,
mit vielem zu brechen.
Aber
glauben Sie
nicht, daß derjenige, der zu solchen
Dingen, die ja mit Recht dem
Menschen der
Gegenwart, besonders dem
Wissenschaftler der Gegenwart als
paradox, vielleicht
närrisch erscheinen müssen, der zu
diesen Dingen gekommen ist, daß der
nicht,
wenn er die Sache ernst genommen
hat, durchgegangen ist durch alles
dasjenige,
was die andern auch wissen, die es
bezweifeln. Widerlegung dieser Sache
ist
leicht. Und alles dasjenige, was
eingewendet werden kann, es konnte
so
behandelt werden, wie damals Eduard
von Hartmann, allerdings in einer
weniger
wichtigen Sache, verfahren ist, als
er von seiner Philosophie des
Unbewußten
aus - ich habe schon erzählt davon -
versuchte, die damals landläufigen
materialistisch-darwinistischen
Begriffe abzutun. Damals sagten die
Naturforscher, und zwar berühmte
Naturforscher: Ach, das ist ein
philosophischer Dilettant! Der weiß
ja doch nichts über wirkliche
Wissenschaft.
Über das kann man hinweggehen. - Es
erschienen die verschiedensten
Gegenschriften gegen diesen
«Dilettanten» ungefähr von
derjenigen Gesinnung,
von der heute die ganz gescheiten
Leute sind, die den Kopf schütteln
bei den
Dingen, die aus der künftigen
Seelenlehre heute, ich möchte sagen,
präliminarisch mitgeteilt werden
können. Es erschienen Gegenschriften
und unter
anderem auch eine von einem
Anonymus, von einem, der sich nicht
nannte: «Das
Unbewußte vom Standpunkt der
Physiologie und Deszendenz-Theorie».
Und siehe da,
der Biograph Darwins, Oskar Schmidt,
Ernst Haeckel und andere Darwinisten
lobten diese Schrift als aus wahrer
naturwissenschaftlicher Denkweise
stammend
gegenüber dem Dilettanten Eduard von
Hartmann. Und einer von ihnen sagte:
Er
nenne sich uns, dieser Anonymus, wir
betrachten ihn als einen der
unsrigen! -
Ein anderer sagte: Ich selbst hätte
nichts Besseres zu sagen gewußt
gegen die
Schrift des Eduard von Hartmann. -
Und sie trugen sehr viel bei, diese
Leute,
daß die Schrift sehr bald abgesetzt
worden ist. Die zweite Auflage war
sehr
bald notwendig. Da nannte sich der
Verfasser, da blieb er nicht mehr
unbekannt:
Es war Eduard von Hartmann!
Er
hatte einmal
eine Lektion erteilt denjenigen, die
da nicht imstande sind, sich
wirklich zu
versetzen in dasjenige, was alles
das in sich aufgenommen hat, was sie
selber
wissen und noch einiges andere.
Nun,
so konnte
Geisteswissenschaft restlos
Widerlegungen ihrer selbst liefern.
Ich habe selbst
einmal in Prag den Versuch gemacht,
in zwei öffentlichen Vorträgen
hintereinander zunächst die
Geisteswissenschaft zu widerlegen,
um sie dann zu
begründen. Die Widerlegung ist ja
natürlich viel leichter als das
Begründen.
Aber ein anderes ist viel
bedeutsamer. Man müßte sich
eigentlich in der
Gegenwart sagen, namentlich mit
Rücksicht auf manche Dinge, die in
der
allerletzten Zeit wieder geschehen
sind: Die Menschheit muß ja in bezug
auf so
vieles umlernen, und wahrhaftig
nicht wenige Leute haben sich in der
letzten
Zeit bequemt, über das eine oder das
andere umzulernen. Muß es denn just
der
äußere Zwang sein, der die Menschen
dazu führt, umzulernen? Es wird zwar
für
viele Menschen immer wieder und
wiederum der äußere Zwang sein, der
sie dazu
führt, umzulernen, aber es ist
wirklich heute ein Zeitpunkt, in dem
es
notwendig ist, eine Art von
Selbstbesinnung zu üben, jene
Selbstbesinnung, die
dann schon auch wiederum durch sich
selbst dazu führt, einzusehen, wie
jener
Schritt in die Seele hinein ins
Unwirkliche führt, der von den
klaren, von
Triumph zu Triumph führenden
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen oder von
sonstigen Gegenwartsvorstellungen
ausgeht, wie allein in die Seele
hinein
führen kann ein solches Erforschen
der Seelenkräfte, wie es heute
beschrieben
worden ist, und daß man dazu kommen
kann, aus sich selbst erst die Kraft
zu
diesem Forschen sich anzueignen, daß
andererseits gerade die moderne
Naturwissenschaft von sich aus für
den, der wirklich den Nerv dieser
Naturwissenschaft versteht, in die
Geisteswissenschaft wie hineinführt.
Das
gerade möchte ich morgen zeigen.
Im
dritten
Vortrag sollen die weiteren
Einzelheiten für die Begründung
derjenigen
Seelenkunde angeführt werden, von
der heute die Ergebnisse und der Weg
im
allgemeinen gezeigt wurden.
Jedenfalls wird Geisteswissenschaft,
indem sie
diese moderne Seelenkunde begründet,
sie herausholen aus der
Gelehrtenschule
und sie demjenigen geben, der da
sucht nach einer Wissenschaft vom
Seelenleben,
das dem Dasein des Menschen gerade
mit Bezug auf seine Rätselfragen
dienen
kann.
Derjenige,
der
sich tiefer einlassen wird auf die
Wissenschaft von der Seele, wie sie
in der
Gegenwart betrieben wird, dann auf
die Wissenschaft von der Seele, wie
sie die hier
gemeinte Geisteswissenschaft
versucht, er wird finden:
Seelenlehre, wie sie
heute an unseren Universitäten
gelehrt wird und immer wieder
versucht wird, sie
führt entweder zu Worthülsen, oder
sie führt zu dem, wozu sie geführt
hat einen
ernsten, tiefgründigen Menschen wie
Franz Brentano: daß man überhaupt
nicht
mehr weiterkommt. Weiterkönnen wird
man einzig und allein, wenn man
diese
Seelenkunde geisteswissenschaftlich
begründen wird.
Sie wird dann von dem
Zeitlichen des Menschen — wie
wir im dritten Vortrage sehen werden —
wirklich in das Ewige der
Menschenseele hineinführen. Das wird
sie zeigen, daß
in der Zukunft, wenn die Menschen sich
nicht bequemen werden, den
angedeuteten
Weg zu gehen, es entweder keine
Seelenlehre geben wird oder eine
solche, die
der Seele unbrauchbare Seelennahrung
gibt. Es wird entweder keine
Seelenlehre
oder eine unbrauchbare Seelenlehre
geben, oder es wird geben die
geisteswissenschaftlich begründete
Seelenlehre. Es gehören Energie und —
ohne Albernheit
möchte ich dies sagen - innerer Mut zu
dieser Seelenlehre. Aber auch die Zeit
ist so beschaffen, daß sie ja, indem
sie den Menschen hineinstellt in ein
äußeres Dasein, zu dem man
einigermaßen Mut brauchen wird, auch
schon hinweist
darauf, daß nun auch die Schätze, daß
nun auch die Errungenschaften
des
menschlichen Inneren nicht durch
bloßes Sich-Gehenlassen, sondern
allein durch
kühnes Vorschreiten des Seelenlebens
zu gewinnen sind, nämlich durch solche
Methoden, die erst gesucht werden
müssen, die nicht schon da waren. |