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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: Vie de droit et sentiment.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 332a 080-086 (1977) 26/10/1919
Traducteur: FG v.2 au 29/04/2016 Editeur: SITE

 

Dans son essence et signification, la vie de droit a donc aussi placée les êtres humains de multiple fois devant la question : quelle origine a en fait le droit ?
Quelle origine a ce dont les êtres humains disent dans leur comportement que ce seraient des droits ? – Pour les êtres humains Cette question a donc toujours été une très, très importante. Seulement il est très remarquable, que chez un large cercle de personnalités regardant socialement, la question juridique proprement dite, on aimerait dire, est tombée dans un trou, n’est plus du tout là. Certes, des discussions académiques théoriques sont aussi aujourd’hui disponibles sur l’essence, la signification du droit et ainsi de suite, mais il est justement caractéristique dans l’observation sociale de larges cercles que la question du droit est plus ou moins passée.

Si je devais débattre de cela avec vous, je dois vous rendre attentif à quelque chose qui donc apparaît toujours de plus en plus souvent, tandis qu’il y a encore peu de temps ce n’était pas du tout vu. Les êtres humains ont vu monter des conditions sociales tout à fait intenables. Ceux dont les dépenses courantes sont restées plus ou moins épargnées par ces conditions de vie non sociales ont aussi essayés d’y réfléchir. Et alors qu’il y a relativement peu de temps c'était vraiment radicalement ainsi que je vous l’ai justement expliqué, qu’on a seulement rit, quand, pour les conditions économiques, quelque chose était attendu des questions de droit et d’esprit, se présente à nous aujourd’hui – mais comme) partir de sombres profondeurs de l’esprit, pourrait-on dire – toujours de plus en plus l’affirmation : oui, dans le comportement social réciproque des êtres humains une telle chose viendrait aussi en considération comme des questions d’âme et des questions de droit, et beaucoup dans le désarroi des situations sociales reposerait aujourd’hui sur ce qu’on n'aurait pas suffisamment pris en considération les rapports d’âmes, les rapports psychiques et les rapports juridiques dans leur autonomie. Donc, parce que c’est tangible, il est déjà rendu un peu attentif que la guérison devrait venir d’un autre côté que du pur côté économique . Mais dans la discussion pratique de la question cela ne se fait encore que peu valoir. C’est comme un fil rouge qui se tire à travers tout ce que donnent d’eux les récents penseurs socialistes, que devrait être amenée une structure sociale dans laquelle les humains peuvent vivre d’après leurs facultés et d’après leurs besoins. Que cela sera formé plus ou moins grotesquement radical ou plus d’après une mentalité conservatrice, il ne s'agit pas de cela ; nous entendons partout : les dommages de l’ordre social actuel reposent en grande partie sur ce que l’être humain n’est pas en mesure de mettre vraiment en œuvre pleinement ses facultés à l’intérieur de l’ordre social actuel ; de l’autre côté, que cet ordre social serait tel qu’il ne pourrait pas satisfaire ses besoins, notamment que ne règne pas une certaine régularité (NDT à moins qu'il s'agisse quand même d'une certaine "harmonie" ou "uniformité") dans la satisfaction des besoins.

On commence à comprendre, en ce que l’on exprime cela, deux éléments fondamentaux de la vie humaine. Les facultés, c’est quelque chose qui se rapporte plus sur la représentation humaine. Car toutes les facultés surgissent finalement chez l’être humain, en ce qu’il doit agir consciemment, à partir de sa représentation, de sa volonté de penser. Certes, le sentiment doit continuellement enflammer les capacités de la représentation, les enthousiasmer ; mais le sentiment comme tel ne peut rien faire, si la représentation fondamentale n’est pas là. Donc, lorsque l’on parle des capacités, aussi lorsque l’on parle des habiletés pratiques, on en vient finalement à la vie de représentation. Il apparu ainsi pour un nombre d’êtres humains, que devrait être veillé à ce que l’être humain puisse faire valoir sa vie de représentation. L’autre chose qui alors sera à faire valoir provient plus de l’élément de vie de la volonté dans l’être humain. La volonté, qui est pendante avec le désir, le besoin après tel ou tel produit, est une force fondamentale de l’entité humaine. Et lorsqu’on dit que l’être humain devrait pouvoir vivre dans une structure sociale d’après ses besoins, alors on voit sur la volonté.

Sans qu’ils le sachent, les marxistes eux-mêmes parlent donc de l’être humain en ce qu’ils soulèvent la question sociale et voudraient en fait faire croire, qu’ils ne parlent que d’institutions. Ils parlent bien d’institutions, mais ces institutions ils veulent les former ainsi que la vie de représentation, les facultés humaines, puissent se faire valoir, et que les besoins humains puissent être satisfaits régulièrement, comme ils sont disponibles.

Seulement, il y a quelque chose de très particulier dans cette façon de voir. Dans cette façon de voir un élément de vie de l’être humain ne vient pas du tout se faire valoir, et cela est la vie du sentiment. Voyez-vous, si on disait : on vise, on voudrait obtenir une structure sociale, dans laquelle l’être humain pourrait vivre d’après ses facultés, d’après ses sentiments, d’après ses besoins - ; on atteindrait l’humain entier.
Mais de manière curieuse on laisse de côté la vie de sentiment de l’être humain, en ce qu’on veut caractériser de manière englobante quel est le but social pour l’être humain. Et qui laisse en dehors la vie du sentiment dans son observation de l’humanité, celui-là délaisse en fait chaque regard sur les véritables rapports de droit dans l’organisme social. Car les rapports juridiques peuvent seulement se développer dans la vie en commun des êtres humains, comme dans cette vie en commun des êtres humains se racle, s’abrase le sentiment au sentiment. Ainsi, comme les humains se sentent les uns vis-à-vis des autres, ainsi se donne ce qu’est le droit public. Et c'est pourquoi, parce qu’on laissait de côté dans la question fondamentale du mouvement social l’élément de vie du sentiment, la question du droit devait en fait, comme je disais, tomber dans un trou, disparaître. Et pour cela il s’agit de ce que l’on pousse justement cette question du droit dans une lumière correcte. Certes, on sait qu’un droit est disponible, mais on aimerait placer le droit comme purement un appendice des conditions économiques.

Et comment se développe le droit dans la vie en commun humaine ? Voyez-vous, donner une définition du droit a été souvent tenté, mais jamais une définition satisfaisante du droit n’est en fait apparue. Lorsque l’on a recherché l’origine du droit, tout aussi peu est apparu d'où provient le droit. On voulait répondre à cette question. Il n’en est jamais vraiment sorti quelque chose. Pourquoi rien ?  C’est tout de suite comme quand on voudrait développer n’importe comment le langage de la nature humaine, et purement de la nature humaine. Il a été souvent dit, et c’est juste : que l’humain, qui grandit sur une île déserte, ne viendrait jamais à parler, car la langue s’enflamme aux autres humains, à l’ensemble de la société humaine.

Ainsi le droit s’enflamme du sentiment dans la collaboration avec le sentiment de l’autre au sein de la vie publique. On ne peut pas dire, le droit provient de tel ou tel coin de l’être humain ou de l’humanité, mais on peut seulement dire : les humains viennent par leurs sentiments, qu’ils développent mutuellement les uns pour les autres, dans de rapports tels qu’ils définissent, fixent cette relation dans des droits.
Le droit est donc quelque chose, après quoi devrait être demandé ainsi qu’avant toute chose on considère son développement à l’intérieur de la société humaine.
Mais par cela, la considération du droit vient pour l’être humain moderne tout de suite dans l’étroite proximité de ce qui s’est développé vers le haut comme exigence démocratique dans l’histoire de l’humanité récente.

On ne s’approche pas de l’essence de telles exigences, comme l’est l’exigence démocratique, si on ne considère pas l’évolution humaine comme une sorte d’organisme.
Mais les actuelles manières d’observer sont très, très éloignées de cela.
Chaque humain le ressent certes comme quelque chose de très risible et paradoxal, lorsqu’on voulait expliquer comment l’être humain se développe de la naissance à la mort sous l’influence des produits alimentaires ; lorsqu’on voudrait expliquer, parce que le chou est ainsi, le blé ainsi, la viande de bœuf ainsi, l’humain se développe ainsi et ainsi de la naissance jusqu'à la mort. Non, personne n'admettra que c’est une manière d'observer judicieuse, mais chacun admettra, qu'on doit demander :
Comment est-ce fondé dans la nature humaine elle-même, que par exemple, autour de la septième année, à partir de cette nature humaine, viennent les forces qui font le changement de dents ? On ne peut pas tirer comme conséquences du chou, de la viande de bœuf que le changement de dent se déroule. Justement ainsi on doit demander : comment se développe de l’organisme humain ce qui par exemple représente la maturité sexuelle ? – et ainsi de suite.
Sur ce qui se développe, on doit arriver sur sa nature intérieure.

Mais cherchez-vous parmi les actuelles sortes de représentations, une qu’on peut appliquer à l’histoire de l’évolution humaine, laquelle, par exemple, serait claire sur ce qu’en ce que l’humanité se développe sur la Terre, elle développe d’elle, à partir de son essence, dans les différentes époques, certaines forces et facultés, certaines particularités !

Qui apprend à être factuel dans l’observation de la nature peut aussi transposer cette observation factuelle à l’observation historique. Et là on trouve, que provenant des profondeurs de la nature humaine, depuis le milieu du 15e siècle, s'est tout de suite développée justement cette exigence après la démocratie et cette exigence a été plus ou moins satisfaite dans les différentes régions de la Terre : que l’être humain dans son comportement aux autres êtres humains ne peut laisser seulement valoir, ce qu’il sent lui-même comme le correct, comme lui étant convenable. A partir des profondeurs de la nature humaine, le principe démocratique est devenu la signature de l’aspiration humaine dans la relation sociale des temps récents. Ce principe démocratique, c'est une exigence élémentaire de l’humanité récente.

Qui voit à travers ces choses, celui-là doit quand même aussi les prendre pleinement au sérieux, il doit se soulever la question : quelle est la signification et quelles sont les frontières du principe démocratique ? – Le principe démocratique – je l’ai justement caractérisé – consiste dans ce que les humains qui vivent ensemble dans un organisme social clos doivent prendre des décisions, qui procèdent de chaque individu.
Alors elles peuvent naturellement seulement devenir des décisions liantes pour la société parce que se donnent des majorités. Démocratique peut l’être seulement alors, ce qui pénètre dans de telles décisions, quand chaque être humain particulier se tient vis-à-vis de l’autre être humain particulier comme un égal. Mais alors pourrons aussi seulement être prises des décisions sur ces choses, dans lesquelles l’être humain particulier comme égal est en réalité égal à chaque autre être humain. Cela signifie : pourront seulement être prises sur sol démocratique des décisions sur lesquelles chaque être humain devenu majeur, parce qu’il est devenu majeur, est capable de jugement. Mais avec cela vous avez – je pense aussi clairement que seulement possible – tracé à la démocratie ses frontières. Il peut donc seulement être décidé sur le sol de la démocratie, ce que l’on peut juger simplement parce qu’on est un être humain devenu majeur.

Par cela s’exclut des dispositions démocratiques tout ce qui se rapporte au développement des facultés humaines dans la vie publique. Tout ce qui est système d'éducation et d’enseignement, ce qui est absolument vie spirituelle exige la désignation (NDT à moins que ce soit "l'institution" qui laisse plus d'appréciation sur la façon de procéder) de l’être humain individuel – nous parlerons plus exactement de cela après demain -, exige avant toute chose de réelles connaissances humaines individuelles, exige dans l’enseignant, dans l’éducateur des facultés individuelles particulières, qui absolument ne peuvent être appropriées par l'être humain, parce que simplement il est devenu être humain majeur. Soit, on ne prend pas la démocratie au sérieux : on la laisse alors décider aussi sur tout, ce qui dépend de facultés individuelles ; ou bien on prend au sérieux la démocratie : alors, on doit d’un côté exclure, de la démocratie l’administration de la vie spirituelle.
Mais on doit aussi exclure de cette démocratie, ce qu’est la vie de l'économie. Tout ce que j’ai développé hier, repose sur des connaissances factuelles et des compétences factuelles, que l’individu acquiert dans le cercle de vie de type économique dans lequel il se tient. Jamais la majorité, la faculté de juger de chaque être humain devenu majeur peut simplement décider si on est un bon paysan, si on est un bon industriel ou du même genre.
C'est pourquoi ne peuvent pas non plus être prises des décisions majoritaires par chaque humain devenu majeur sur ce qui a à se passer dans le domaine de la vie de l'économie.

Cela signifie, le démocratique doit être distingué du sol de la vie de l’esprit, du sol de la vie de l’économie. Alors se donne entre les deux la véritable vie démocratique de l’État, dans laquelle chaque être humain se tient vis-à-vis de l’autre comme capable de jugement, majeur, égal, mais dans laquelle aussi seulement des décisions de la majorité peuvent être prises sur ce qui dépend des mêmes facultés à juger de tous les êtres humains devenus majeurs.