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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: La conscience juridique innée veut un droit du travail plutôt que de la paresse
 
Les références : Rudolf Steiner Oeuvres complètes 330 095-098 (1983) 25/04/1919
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

À l’État appartient tout ce en quoi tous les humains sont pareils, ce pour quoi certaines conditions ne rentrent pas en considération, ce pour quoi rentre en considération, qu’à l’humain est venu par naissance, comme lui est venue la faculté de voir bleu ou rouge avec des yeux sains. Pour l’État vient en considération la conscience juridique. Cette conscience juridique, elle peut dormir dans l’âme, mais elle est déposée dans le cœur de chaque humain. Le prolétaire cherchait la manifestation de cette conscience du droit. Que trouva-t-il ? Comme dans le domaine de l’esprit il trouva l’esprit du luxe, qui était comme une fumée, qui s’échappait de la vie économique, ainsi il ne trouva pas dans le domaine de l’État la manifestation de la conscience juridique, mais des privilèges d’état, des privilèges de classe et des discriminations de classe. Là vous avez les racines des éléments antisociaux des temps récents.
À l’État appartient tout ce en quoi les humains sont pareils. Pareils, ils ne le sont pas en rapport de facultés et habiletés spirituelles et physiques
Elles appartiennent au soin de la vie libre de l’esprit. L’État ne sera seulement quelque chose de sain, lorsque dans le sens de l’ordre bourgeois moderne, on pourrait aussi dire de l’ordre bourgeois allant justement vers son déclin, il n’aspirera pas la vie de l’esprit et la vie économique, mais lorsqu’il tiendra libre pour leur propre socialisation d’un côté la vie spirituelle, de l’autre côté la vie économique.
C’est de cela qu’il s’agit. Alors, il deviendra possible que le travailleur se tienne comme semblable vis-à-vis de tous les humains dans le domaine de l’État, règle mesure et manière et caractère de sa force de travail, avant même qu’il ait à basculer absolument dans la vie économique. Il doit à l’avenir être ainsi impossible, que par la conjoncture économique, que par des conditions de contraintes quelque chose soit établi sur le droit du travail, comme il est simplement impossible par les conditions naturelles, qu’à partir du cycle économique ou de semblable, les forces naturelles, pluie ou soleil soient réglées. Indépendamment de la vie économique doit être établi étatiquement sur un sol démocratique, où un humain est égal à un autre, dans l’État tout à fait différencié de la vie économique, ce qui est droit du travail, et ce qui s’oppose à ce droit du travail, ce qui est disposition d’une chose, ce que l’on appelle aujourd’hui possession, mais qui doit cesser dans l’étendue la plus large et être un sain changement de cap à l’avenir.
Quand la vie économique n’établit pas la force de travail, mais inversement la vie économique doit s’orienter sur ce que le travailleur à partir de lui-même établit au sujet de son travail dans la démocratie d’État, alors une exigence importante est remplie.

Maintenant bien sûr, on pourra objecter : alors, la vie économique devient dépendante de la loi et du droit concernant la force de travail. Très volontiers, mais ce sera une très saine dépendance, une dépendance aussi naturelle, que la dépendance de la nature. Le travailleur saura, avant qu’il aille à l’usine, combien et combien longtemps il a à travailler ; il n’aura absolument plus à régler avec un quelque directeur de travail sur la mesure et la manière de son travail. Il n’aura plus qu’à parler sur ce que, comme répartition a à exister de ce qui aura été réalisé ensemble avec le directeur de travaux.
Cela sera un contrat de travail possible. Il y aura des contrats purement sur le partage du réalisé, pas sur la force de travail. Ce n’est pas un retour à l’ancien salaire à la pièce ; ce serait seulement ainsi si ce processus n’était pas considéré dans son grand tout.

Je peux encore parler brièvement sur quelque chose, qui s’oppose au droit du travail que le travailleur fera librement. Le socialisme ordinaire parle vraiment beaucoup de cela, que la propriété privée doit passer dans la communauté. Mais la grande question de cette socialisation sera justement le comment. Dans notre ordre économique actuel, nous n’avons qu’un pti peu de pensée saine en rapport avec la propriété. C’est sur ce domaine qui dans la phraséologogie bourgeoise moderne, le manque de véracité bourgeois, est devenu encore ça et là intérieurement la propriété non significative, c’est en fait la propriété spirituelle (NDT : ou intellectuelle). En rapport à cette propriété intellectuelle, voyez-vous, les gens pensent encore un peu sainement. Ils se disent là : puisse l’un être encore un gars si intelligent, il s’apporte ses facultés avec la naissance, mais cela n’a pas de signification sociale, par contre il est obligé d’offrir cela à la société humaine, avec ces facultés il ne serait rien si l’humain ne se tenait dans la société humaine. L’humain est redevable à la société humaine, à l’ordre social humain de ce qu’il peut faire de ses facultés. Cela ne lui appartient en fait pas. Pourquoi administre t’on son ainsi nommée propriété intellectuelle ?
Purement parce qu’on la fait naitre ; en ce qu’on la fait naitre, on montre que l’on a des facultés meilleures à cela que les autres. Aussi longtemps que l’on a ces facultés mieux que les autres pour cela, aussi longtemps on administrera au mieux cette propriété spirituelle au service du tout. Les humains sont au moins arrivés maintenant à cela, que ne se lègue pas indéfiniment cette propriété intellectuelle ; trente ans après la mort, cette propriété intellectuelle appartient à l’ensemble de l’humanité. Chacun peut imprimer ce que j’ai apporté trente ans après ma mort, on peut l’utiliser à souhait, et cela est juste. Je serais même d’accord, si plus de droits existaient en ce domaine. Il n’y a pas d’autre justification pour cela, que l’on ait à administrer de la propriété intellectuelle, que parce que l’on peut l’apporter, on a aussi les meilleures facultés. Demandez aujourd’hui au capitaliste, s’il est d’accord que ce qu’il considère comme juste pour la propriété intellectuelle le soit pour la propriété matérielle pleine de valeur ! Demandez-lui ! Et cependant, c’est cela qui est sain. Il doit résider à la base d’un ordre sain, que chacun à partir de l’organisation spirituelle, qui sera une saine administration des facultés humaines – vous trouvez cela exposé de plus prêt dans mon livre « Les fondements de la question sociale »-, puisse venir au capital.
Mais par cela doit venir, que les moyens et chemins soient trouvés, de cette grande socialisation englobante du capital, cela signifie la rente du capital et les moyens de production, que chacun puisse venir au capital et au moyen de production, qui a les facultés pour cela, mais qu’il n’ait cette administration et direction du capital qu’aussi longtemps qu’il peut exercer ou veut exercer ces facultés.
Alors, elles passent, lorsqu’il ne veut plus les exercer lui-même, par certains chemins à la communauté. Elles commencent à circuler dans la communauté.

Ce sera un chemin sain pour la socialisation du capital, quand nous amènerons en circulation dans l’organisme social, ce qui ainsi s’amoncelle aujourd’hui en capitaux,  en droit successoral, en apparition de rentes, droits à l’oisiveté et autres droits superflus.
C’est de cela qu’il s’agit. Nous n’avons pas du tout besoin de dire une fois : la propriété privée doit devenir propriété de la société. Le concept de propriété n’aura absolument plus de sens.