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LES BASES
PSYCHOLOGIQUES ET LA
POSITION EPISTEMOLOGIQUE DE
L’ANTHROPOSOPHIE
Contribution de R. Steiner
au
IV congrès de philosophie,
Bologne, 8 avril 1911
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DIE
PSYCHOLOGISCHEN
GRUNDLAGEN UND DIE
ERKENNTNISTHEORETISCHE
STELLUNG DER
ANTHROPOSOPHIE
IV.
Internationalen Kon-
greß für Philosophie, Bologna,
8. April 1911
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes GA035 111-144 1984 08/04/1911 |
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Traducteur: F. Germani - v.01 -
16/05/2023
Il existe une autre traduction aux E.A.R.
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Éditeur: SITE |
La
tâche que j'aimerais me fixer
dans les explications suivantes
est de parler du caractère
scientifique et de la valeur
d'un courant spirituel auquel on
est actuellement encore enclin,
dans de larges cercles, à
contester le qualificatif de
"scientifique". Ce courant
spirituel porte le nom de théosophie
(anthroposophie) en référence
aux diverses tentatives qui ont
été faites de nos jours de la
sorte. Dans l'histoire de la
philosophie, ce nom désigne
certains courants d'esprit qui
réapparaissent de temps en temps
au cours de la vie culturelle
humaine, et avec lesquels ce qui
doit être présenté ici ne
coïncide en aucun cas, bien
qu'il y fasse écho à certains
égards. C'est pourquoi il ne
sera question ici que de ce qui,
au cours de l'exposé, peut être
caractérisé comme un mode
d'esprit particulier, sans tenir
compte des opinions qui peuvent
être émises à propos de beaucoup
de choses que l'on a l'habitude
de désigner comme "théosophie".
- En respectant ce point de vue,
il sera seulement possible
d'exprimer de manière précise
comment on peut considérer le
rapport entre le courant
d'esprit dont il est question
ici et les sortes de
représentations scientifiques et
philosophiques de notre époque.
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Die Aufgabe,
welche ich mir in den
folgenden Ausführungen stellen
möchte, soll sein, über den
wissenschaftlichen Charakter und
Wert einer Geistesströmung
zu sprechen, welcher
man in weiten Kreisen
gegenwärtig noch das Prädikat
«wissenschaftlich» zu
bestreiten geneigt ist. Diese
Geistesströmung
trägt im Hinblick auf
mancherlei Versuche, welche in ihrer
Art in unserer Zeit
unternommen worden sind, den Namen
Theosophie (Anthroposophie).
Mit diesem Namen
werden in der Geschichte der
Philosophie gewisse
Geistesrichtungen belegt,
welche im Verlauf des menschlichen
Kulturlebens von Zeit zu Zeit
immer wieder auftauchen, und
mit denen sich dasjenige,
was hier vorgebracht werden
soll, keineswegs deckt,
obwohl es in mancher Beziehung an
sie anklingt. Deshalb soll
hier nur dasjenige in
Betracht kommen, was im
Verlaufe der Darstellung als
eine besondere
Geistesart charakterisiert
werden kann, ohne Rücksicht
auf Meinungen, welche
möglich sind in bezug auf vieles,
was man gewohnt ist, als
«Theosophie» zu bezeichnen. — Es wird
durch Einhaltung dieses
Gesichtspunktes allein
möglich sein, in präziser Art
zum Ausdruck zu bringen, wie sich
das Verhältnis der hier
gemeinten Geistesrichtung
zu den
wissenschaftlich-philosophischen
Vorstellungsarten der
Gegenwart ansehen läßt.
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Tout
d'abord, il faut admettre sans
réserve que ce que l'on a
l'habitude d'appeler
"théosophie" est difficilement
conciliable, ne serait-ce qu'en
ce qui concerne le concept de
connaissance, avec tout ce qui
semble être établi de nos jours
comme idée de "science" et de
"connaissance", et qui a apporté
et continuera sans aucun doute à
apporter de si riches bienfaits
à la culture de l'humanité. Les
derniers siècles ont conduit à
considérer comme "scientifique"
ce qui peut être facilement
vérifié à tout moment par
l'observation, l'expérimentation
et leur traitement par
l'intellect humain. Ce faisant,
il faut exclure des
constatations scientifiques tout
ce qui n'a de signification
qu'au sein des expériences
subjectives de l'âme humaine. Il
ne pourra guère être nier que le
concept philosophique de la
connaissance s'est depuis
longtemps accommodé du type de
représentation scientifique que
nous venons de caractériser. On
peut le voir le mieux dans les
recherches qui ont été menées de
nos jours sur ce qui peut être
l'objet d'une connaissance
humaine possible, et sur les
limites que cette connaissance
doit avouer. Il serait inutile
que je veuille ici étayer
l'affirmation que je viens de
formuler par un résumé des
recherches épistémologiques
contemporaines. J'aimerais
seulement souligner le point
d'arrivée de ces recherches.
Elles présupposent que la
relation de l'humain avec le
monde extérieur donne lieu à un
concept à déterminer de
l'essence du processus de
connaissance, et que sur la base
de ce concept de connaissance,
on peut caractériser l'étendue
de ce qui est scientifiquement
réalisable. Même si les
différents courants
épistémologiques divergent
fortement, si l'on donne à la
caractéristique ci-dessus une
portée suffisamment large, on
pourra y trouver le point commun
des courants philosophiques
concernés.
|
Zunächst liegt
— das sei rückhaltslos
zugestanden — die Sache so, daß
sich dasjenige, was man
«Theosophie» zu nennen
gewohnt ist, schon in bezug
auf den Erkenntnisbegriff
nur schwer zusammenbringen
läßt mit allem, was in
der Gegenwart als Idee von
«Wissenschaft» und «Erkenntnis»
festgestellt zu sein scheint
und was für die Kultur der
Menschheit so reichen Segen
gebracht hat und zweifellos weiter
bringen wird. Die letzten
Jahrhunderte haben dahin geführt,
als «wissenschaftlich»
dasjenige gelten zu lassen,
was sich durch Beobachtung,
Experiment und deren
Bearbeitung durch den
menschlichen Intellekt
jederzeit für jeden Menschen
ohne weiteres nachprüfen läßt.
Dabei muß aus den
wissenschaftlichen
Feststellungen alles das
ausgeschlossen
werden, was nur innerhalb
der subjektiven Erlebnisse der
menschlichen Seele eine
Bedeutung hat. Es wird nun kaum
geleugnet werden können, daß
sich der philosophische
Erkenntnisbegriff seit langer
Zeit der eben charakterisierten
wissenschaftlichen
Vorstellungsart anbequemt hat. Man kann
das wohl am besten ersehen
aus den Untersuchungen, die
in unserer Zeit darüber
gepflogen worden sind,
was Gegenstand einer möglichen
menschlichen Erkenntnis sein
kann, und wovor diese
Erkenntnis ihre Grenzen zu bekennen
hat. Es wäre unnötig, wenn
ich an dieser Stelle durch
einen Abriß der
erkenntnistheoretischen Untersuchungen in
der Gegenwart die eben
ausgesprochene Behauptung
belegen wollte. Ich möchte
nur den Zielpunkt dieser
Untersuchungen betonen. Es
wird bei ihnen vorausgesetzt, daß
durch das Verhältnis des
Menschen zur Außenwelt sich ein
festzustellender Begriff von
dem Wesen des Erkenntnisprozesses
ergibt, und daß sich dann
auf Grund dieses
Erkenntnisbegriffes der
Umfang des wissenschaftlich
Erreichbaren
charakterisieren läßt. Mögen
die einzelnen erkenntnistheoretischen
Richtungen noch so sehr
auseinandergehen: wenn
man die obige Charakteristik
nur weit genug
faßt, so wird man in ihr das
Gemeinsame der einschlägigen
philosophischen Richtungen
finden können.
|
Or,
le concept de connaissance de
ce qui est pensé ici avec
anthroposophie est un
concept qui semble contredire
celui que nous venons de
caractériser. Elle considère la
connaissance comme quelque chose
qui ne résulte pas directement
d'une observation de l'être
humain et de sa relation avec le
monde extérieur. Elle croit
pouvoir affirmer, sur la base de
faits certains de la vie de
l'âme, que la connaissance n'est
pas quelque chose de fini,
d'achevé, mais quelque chose de
fluide, d'évolutif. Elle croit
pouvoir faire remarquer que
derrière le cercle de la vie
psychique normalement
consciente, il y a un autre
cercle dans lequel l'humain peut
pénétrer. Et il est nécessaire
de souligner que cette vie
psychique n'est pas celle que
l'on a l'habitude de désigner
actuellement par "subconscient".
Ce "subconscient" peut être
l'objet de la recherche
scientifique ; il peut être
étudié comme un objet du point
de vue des méthodes de recherche
habituelles. Il n'a rien à voir
avec l'état d'âme dont nous
voulons parler ici. Au sein de celle-ci,
l'humain vit tout aussi
consciemment, en se contrôlant
logiquement, qu'il vit à
l'horizon de la conscience
ordinaire. Seulement, cet état
d'âme doit d'abord être établi
par certains exercices de l'âme,
par des expériences de l'âme.
Elle ne peut pas être considérée
comme un fait acquis de l'être
humain. Dans cet état d'âme, il
se produit quelque chose que
l'on peut qualifier d'évolution
de la vie psychique humaine,
sans que le contrôle de soi et
les autres caractéristiques de
la vie psychique consciente ne
cessent pour autant lors de
cette évolution.
|
Nun ist der
Erkenntnisbegriff dessen,
was hier mit Anthroposophie
gemeint ist, ein
solcher, der dem oben charakterisierten
zu widersprechen scheint.
Erkenntnis wird von ihr als
etwas angenommen, was sich
nicht unmittelbar aus einer
Betrachtung der menschlichen
Wesenheit und ihrer Beziehung zur
Außenwelt ergibt. Sie glaubt
auf Grund sicherer
Tatsachen des Seelenlebens
behaupten zu dürfen, daß
Erkenntnis nichts Fertiges,
Abgeschlossenes, sondern
etwas Fließendes,
Entwicklungsfähiges ist. Sie
glaubt hinweisen zu
dürfen darauf, daß es hinter
dem Umkreis des normal bewußten
Seelenlebens ein anderes
gibt, in welches der Mensch
eindringen kann. Und es ist
notwendig zu betonen, daß mit
diesem Seelenleben nicht
dasjenige gemeint ist, was man
gegenwärtig als
«Unterbewußtsein» zu bezeichnen
gewohnt ist. Dieses
«Unterbewußtsein» mag Gegenstand der
wissenschaftlichen Forschung
sein; es kann von dem
Gesichtspunkte der
gebräuchlichen Forschungsmethoden als
Objekt untersucht werden.
Mit jener Seelenverfassung, von
welcher hier gesprochen
werden soll, hat es
nichts zu tun. Innerhalb dieser
lebt der Mensch
geradeso bewußt, sich
logisch kontrollierend, wie
er im Horizonte des
gewöhnlichen Bewußtseins
lebt. Nur muß diese Seelenverfassung
erst durch bestimmte
Seelenübungen, Seelenerlebnisse
hergestellt werden. Sie kann
nicht als ein gegebenes
Faktum der menschlichen
Wesenheit vorausgesetzt werden. In
dieser Seelenverfassung
tritt etwas auf, was als eine
Fortentwickelung des
menschlichen Seelenlebens bezeichnet werden
darf, ohne daß bei dieser
Fortentwickelung die
Selbstkontrolle und die
anderen Kennzeichen des bewußten
Seelenlebens aufhören.
|
J'aimerais
tout d'abord caractériser cette
constitution d'âme, puis montrer
comment ce qu'elle permet
d'obtenir peut s'intégrer dans
les concepts de connaissance
scientifique de notre époque. Ma
première tâche sera donc de
décrire la méthode de
l'orientation de l'esprit dont
il est question ici, sur la base
de l'évolution possible de
l'âme. On peut nommer cette
première partie de mon exposé :
|
Ich möchte nun
zunächst diese
Seelenverfassung charakterisieren und
dann zeigen, wie sich das,
was durch sie gewonnen wird,
hineinstellen kann in die
wissenschaftlichen
Erkenntnisbegriffe unserer
Zeit. Meine erste Aufgabe soll also
sein, zu schildern die
Methode der hier gemeinten
Geistesrichtung auf Grund
möglicher
Seelenentwickelung. Es darf
genannt werden dieser erste
Teil meiner Darstellung:
|
Une
approche
spirituelle-scientifique basée
sur certains faits
psychologiquement possibles
|
Eine
geisteswissenscha flliche
Betrachtungsart auf Grundgewisser
psychologisch möglicher
Tatsachen
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Ce
qui est caractérisé ici doit
être considéré comme des
expériences de l'âme qui peuvent
être vécues lorsque certaines
conditions sont réunies dans
l'âme humaine. La valeur
épistémologique de ces
expériences de l'âme ne sera
examinée qu'après leur simple
description.
|
Was hier
charakterisiert wird, soll
gelten als
Seelenerlebnisse, die erfahren werden können,
wenn gewisse Bedingungen in der
menschlichen Seele
hergestellt werden. Der erkenntnistheoretische
Wert dieser Seelenerlebnisse
soll erst nach ihrer
einfachen Schilderung
geprüft werden.
|
On
peut qualifier d'"exercice de
l'âme" ce qui est à
entreprendre. On commence par
prendre d'un autre point de vue
les contenus de l'âme qui,
d'habitude, ne sont évalués que
dans leur valeur d'images d'une
réalité extérieure. Dans les
concepts et les idées que
l'humain se fait, il veut
d'abord avoir quelque chose qui
puisse être l'image ou du moins
le signe de quelque chose qui se
trouve en dehors des concepts ou
des idées. L'explorateur de
l'esprit, au sens où nous
l'entendons ici, cherche des
contenus de l'âme qui sont
semblables aux concepts et aux
idées de la vie ordinaire ou de
la recherche scientifique ; mais
il ne les considère pas d'abord
sous l'angle de leur valeur de
connaissance pour un objectif,
mais il les laisse vivre dans sa
propre âme comme des forces
actives. Il les enfonce en
quelque sorte comme des germes
spirituels dans le terreau de la
vie psychique et, dans une
parfaite tranquillité d'esprit,
il attend leur effet sur la vie
psychique. Il peut alors
observer comment, lors de
l'application répétée d'un tel
exercice, la constitution de
l'âme se modifie effectivement.
Il faut cependant souligner
expressément que c'est la
répétition qui est importante.
Car il ne s'agit pas que quelque
chose se passe dans l'âme à
travers le contenu des concepts
au sens habituel, à la manière
d'un processus de connaissance,
mais il s'agit d'un processus
réel dans la vie de l'âme. Dans
ce processus, les concepts
n'agissent pas comme des
éléments de connaissance, mais
comme des forces réelles ; et
leur effet repose sur le fait
que la vie de l'âme est souvent
saisie par ces mêmes forces. Et
tout repose en particulier sur
le fait que l'effet dans l'âme,
qui a été obtenu par
l'expérience avec un concept,
est toujours saisi en tant que
tel par la même force. C'est
pourquoi on obtient le plus de
résultats par des méditations de
longue durée sur le même
contenu, répétées à des
intervalles déterminés. La
longueur d'une telle méditation
n'a que peu d'importance. Elle
peut être très courte si elle se
déroule uniquement dans un calme
absolu et si l'âme est
totalement isolée de toute
impression de perception
extérieure et de toute activité
mentale ordinaire. Ce qui
compte, c'est l'isolement de la
vie de l'âme avec le contenu que
nous venons d'évoquer. Cela doit
être dit parce qu'il doit être
clair que personne ne doit être
dérangé dans sa vie ordinaire
par la pratique de tels
exercices. En règle générale,
chaque être humain dispose du
temps nécessaire pour les
pratiquer. Et les changements
qu'ils apportent à la vie de
l'âme, s'ils sont correctement
effectués, n'ont pas la moindre
influence sur la constitution de
la conscience nécessaire à la
vie humaine normale. (Que, dans
la nature même de l'humain, il y
ait des exagérations et des
bizarreries qui soient
préjudiciables, ne peut rien
changer à l'opinion sur
l'essence de la chose).
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Als
«Seelenübung» kann
bezeichnet werden, was
vorzunehmen ist. Der
Anfang wird damit gemacht,
daß Seeleninhalte, die
für gewöhnlich nur in ihrem
Wert als Abbilder eines äußeren
Wirklichen nach bewertet
werden, von einem anderen
Gesichtspunkte aus genommen
werden. In den Begriffen und
Ideen, die sich der Mensch
macht, will er zunächst etwas
haben, was Abbild oder
wenigstens Zeichen eines außerhalb
der Begriffe oder Ideen
Liegenden sein kann. Der
Geistesforscher in dem hier
gemeinten Sinne sucht nach
Seeleninhalten, die ähnlich
sind den Begriffen und
Ideen des gewöhnlichen Lebens
oder der wissenschaftlichen
Forschung; allein er
betrachtet diese zunächst
nicht in bezug auf
ihren Erkenntniswert für ein
Objektives, sondern er läßt
sie in der eigenen Seele als
wirksame Kräfte leben. Er senkt
sie gewissermaßen als
geistige Keime in den Mutterboden
des seelischen Lebens und
wartet in einer vollkommenen
Seelenruhe ihre Wirkung auf
das Seelenleben
ab. Er kann dann beobachten,
wie bei wiederholter
Anwendung einer
solchen Übung in der Tat die
Verfassung der Seele sich
ändert. Es muß aber
ausdrücklich betont werden, daß die
Wiederholung dasjenige ist,
worauf es ankommt. Denn es
handelt sich nicht darum,
daß durch den Inhalt von
Begriffen im gewöhnlichen
Sinne nach Art eines
Erkenntnisprozesses sich
etwas in der Seele abspielt,
sondern es handelt sich
um einen realen Prozeß im
Seelenleben. In diesem
Prozeß wirken Begriffe nicht
als Erkenntniselemente,
sondern als reale Kräfte;
und ihre Wirkung beruht
auf dem oft wiederholten
Ergriffen-werden
des Seelenlebens von
denselben Kräften. Und
vorzüglich beruht alles darauf, daß die
Wirkung in der Seele, welche
erzielt worden ist durch
das Erlebnis mit einem
Begriff, als solche immer
wieder ergriffen wird von der
gleichen Kraft. Daher wird am
meisten erzielt durch über
längere Zeiträume sich
erstreckende Meditationen über
denselben Inhalt, die in bestimmten
Zeiträumen wiederholt
werden. Die Länge einer solchen
Meditation kommt dabei wenig
in Betracht. Sie
kann sehr kurz sein, wenn sie
nur bei absoluter Seelenruhe und bei
vollkommener
Abgeschlossenheit der Seele
von
allen äußeren
Wahrnehmungseindrücken und von
aller gewöhnlichen
Verstandestätigkeit
verläuft. Auf Isolation des
Seelenlebens mit dem
angedeuteten Inhalte kommt
es an. Das muß
gesagt werden, weil klar
sein soll, daß niemand durch
Vornahme solcher Übungen in
seinem gewöhnlichen Leben
gestört zu sein braucht. Die
Zeit, welche zu ihnen notwendig
ist, hat jeder Mensch in der
Regel zur Verfügung. Und
die Änderung, welche durch
sie im Seelenleben eintritt,
bewirkt, wenn sie richtig
vollzogen werden, nicht den
geringsten Einfluß auf die
Bewußtseinskonstitution, welche
zum normalen Menschenleben
erforderlich ist. (Daß bei der
Art, wie der Mensch nun
einmal ist, Übertreibungen und
Sonderbarkeiten vorkommen,
die nachteilig sind,
kann an der Ansicht über das
Wesen der Sache nichts
ändern.)
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Or,
pour l'activité de l'âme
décrite, la plupart des concepts
de la vie sont les moins
utilisables. Tous les contenus
de l'âme qui se réfèrent de
manière prononcée à un objectif
qui leur est extérieur sont de
peu d'effet pour les exercices
caractérisés. Ce sont plutôt
les représentations que l'on
peut qualifier d'emblèmes ou
de symboles qui entrent en
ligne de compte. Les plus
fructueuses sont celles qui se
réfèrent de manière vivante et
synthétique à un contenu varié.
Prenons l'exemple de ce que Goethe
a décrit comme son idée
de la "plante originelle". On
peut rappeler qu'il a dessiné en
quelques traits une image
symbolique de cette "plante
originelle", en se référant à
une conversation avec
Schiller. Il a aussi dit
que celui qui fait vivre cette
image dans son âme possède en
elle quelque chose à partir
duquel, par des modifications
légales, toutes les formes
possibles peuvent être
imaginées, qui portent en elles
la possibilité de
l'existence/de l'être-là.
On peut d'abord penser ce que
l'on veut de la valeur cognitive
objective d'une telle "plante
symbolique originelle" : si on
la laisse vivre dans l'âme dans
le sens indiqué, si on attend
tranquillement son effet sur la
vie de l'âme, alors il se
produit quelque chose de ce que
l'on peut appeler un état
modifié de l'âme. Les
représentations que les
chercheurs en spiritualité
citent comme symboles
utilisables à cet égard peuvent
parfois paraître assez étranges.
L'étrangeté peut être écartée si
l'on considère que de telles
représentations ne doivent pas
être prises en fonction de leur
valeur de vérité au sens
habituel, mais doivent être
considérées en fonction de la
manière dont elles agissent en
tant que forces réelles dans la
vie de l'âme. Le chercheur de
l'esprit n'attache justement pas
d'importance à la signification
des images utilisées pour
l'exercice de l'âme, mais à ce
qui est vécu dans l'âme sous
leur influence. Naturellement,
nous ne pouvons donner ici que
quelques exemples isolés de
représentations symboliques
efficaces. Que l'on se
représente l'entité humaine de
telle sorte que la nature
inférieure de l'humain,
apparentée à l'organisation
animale, apparaisse par rapport
à lui en tant qu'être spirituel,
par la présence symbolique d'une
forme animale sur laquelle est
placée une forme humaine
idéalisée (comme un centaure).
Plus le symbole est imagé et
vivant, plus son contenu est
saturé, meilleur il est. Dans
les conditions mentionnées, ce
symbole agit sur l'âme de telle
sorte qu'elle ressent, après un
certain temps, les processus
vitaux internes renforcés,
mobiles et s'éclairant
mutuellement. Un vieux symbole
bien utilisable est ce qu'on
appelle le "bâton de Mercure",
c'est-à-dire la représentation
d'une ligne droite autour de
laquelle court une courbe en
spirale. On doit alors se
représenter une telle
structure comme un système de
forces, par exemple de telle
sorte qu'un système de forces se
déplace le long de la ligne
droite, auquel correspond, selon
la loi, un autre système de
forces de vitesse correspondante
plus faible dans la spirale.
(Concrètement, on peut
s'imaginer la croissance de la
tige d'une plante et la mise en
place des feuilles le long de
celle-ci ; ou encore l'image de
l'électroaimant. De cette
manière, on obtient également
l'image du développement humain,
les capacités qui augmentent au
cours de la vie symbolisées par
la ligne droite ; la diversité
des impressions correspondant au
cours de la spirale et ainsi de
suite). -- Les figures
mathématiques peuvent être
particulièrement significatives
dans la mesure où on y voit des
symboles de processus mondiaux.
Un bon exemple est la courbe
dite "de Cassini" avec ses trois
formes, la forme elliptique, la
lemniscate et la forme composée
de deux branches associées. Dans
ce cas, il s'agit de vivre la
représentation de telle sorte
qu'au passage d'une forme de
courbe à l'autre correspondent
certaines sensations dans l'âme,
conformément à la loi
mathématique.
|
Nun sind zu der
geschilderten Verrichtung
der Seele die meisten
Begriffe des Lebens am
wenigsten brauchbar. Alle Seeleninhalte,
welche im ausgesprochenen
Maße auf ein außer ihnen
liegendes Objektives sich
beziehen, sind für die charakterisierten
Übungen von geringer
Wirkung. Es kommen vielmehr
besonders solche Vorstellungen
in Betracht, welche man
als Sinnbilder, Symbole
bezeichnen kann. Am fruchtbarsten
sind diejenigen, welche sich in lebendiger
Art zusammenfassend
auf einen mannigfaltigen
Inhalt beziehen. Man nehme
als ein erfahrungsgemäß
gutes Beispiel das, was Goethe als seine Idee von
der «Urpflanze» bezeichnet hat.
Es darf darauf hingewiesen
werden, wie er von dieser
«Urpflanze» einmal in
Anlehnung an ein Gespräch
mit Schiller mit wenigen
Strichen ein symbolisches Bild gezeichnet
hat. Auch hat er gesagt, daß
derjenige, welcher dieses
Bild in seiner Seele
lebendig macht, an ihm etwas habe, aus
dem durch gesetzmäßige
Modifikationen alle möglichen
Formen ersonnen werden
können, welche die Möglichkeit
des Daseins in sich tragen.
Man mag zunächst
über den objektiven
Erkenntniswert einer solchen «symbolischen
Urpflanze» denken, wie immer: wenn man sie in dem
angedeuteten Sinne in der
Seele leben läßt, wenn man ihre
Wirkung auf das Seelenleben
in Ruhe abwartet, dann
tritt etwas von dem ein, was
man veränderte Seelenverfassung
nennen kann. Die
Vorstellungen, welche von
den Geistesforschern als in
dieser Beziehung brauchbare
Symbole genannt werden,
mögen zuweilen recht sonderbar erscheinen.
Das Sonderbare kann
abgestreift werden, wenn man
bedenkt, daß solche
Vorstellungen nicht nach ihrem
Wahrheitswert im
gewöhnlichen Sinne genommen werden
dürfen, sondern daraufhin
angesehen werden sollen, wie
sie als reale Kräfte im
Seelenleben wirken. Der
Geistesforscher legt eben
nicht Wert darauf, was die zur Seelenübung
verwendeten Bilder bedeuten, sondern was
unter ihrem Einflusse in der
Seele erlebt wird. Hier können
naturgemäß nur einzelne
wenige Beispiele wirksamer
symbolischer Vorstellungen
gegeben werden. Man denke sich die
menschliche Wesenheit im
Vorstellungsbilde so, daß die mit
der tierischen Organisation
verwandte niedrige Natur
des Menschen im Verhältnis
zu ihm als Geisteswesen
durch sinnbildliches
Zusammensein einer
Tiergestalt mit darauf
gesetzter
höchstidealisierter
Menschenform (etwa wie
ein Kentaur) erscheint. Je
bildhaft-lebensvoller,
inhaltsgesättigter das
Symbol erscheint, um so
besser ist es. Dieses Symbol wirkt
unter den angeführten
Bedingungen so auf die Seele, daß
diese nach Verlauf einer —
allerdings längeren — Zeit die
inneren Lebensvorgänge in
sich gestärkt, beweglich, sich
gegenseitig erhellend
empfindet. Ein altes, gut brauchbares
Symbol ist der sogenannte
«Merkurstab», das heißt, die
Vorstellung einer Geraden,
um welche spiralig eine Kurve
läuft. Man muß dann
allerdings ein solches Gebilde als ein
Kräftesystem sich
verbildlichen, etwa so, daß längs der
Geraden ein Kräftesystem
läuft, dem gesetzmäßig ein
anderes von entsprechend
geringerer Geschwindigkeit in der
Spirale entspricht. (Im
Konkreten darf in Anlehnung
daran vorgestellt werden das
Wachstum des Pflanzenstengels
und dazu gehörige
Sich-Ansetzen der Blätter längs
desselben; oder auch das
Bild des Elektromagneten. Im
weiteren ergibt sich auf
solche Art auch das Bild
der menschlichen Entwickelung,
die im Leben sich steigernden
Fähigkeiten symbolisiert
durch die Gerade; die Mannigfaltigkeit
der Eindrücke entsprechend
dem Lauf der Spirale und
so weiter.) -- Besonders
bedeutungsvoll können
mathematische Gebilde werden,
insofern in ihnen Sinnbilder von
Weltvorgängen gesehen
werden. Ein gutes Beispiel ist
die sogenannte «Cassinische
Kurve» mit ihren drei Gestalten,
der ellipsenähnlichen Form,
der Lemniskate und der aus
zwei zusammengehörigen Ästen
bestehenden Form. Es kommt
in einem solchen Falle
darauf an, die Vorstellung
so zu erleben, daß dem
Übergang der einen Kurvenform
in die andere entsprechend
mathematischer Gesetzmäßigkeit
gewisse Empfindungen in der
Seele entsprechen.
|
A
ces exercices s'en ajoutent
d'autres. Ils consistent aussi
en des symboles, mais qui
correspondent à des
représentations exprimables par
des mots. On pense à la sagesse
qui est représentée vivant et
tissant dans l'ordre des
phénomènes du monde, symbolisée
par la lumière. On pense à la
sagesse qui se manifeste dans
l'amour sacrificiel, symbolisée
par la chaleur qui naît en
présence de la lumière. A partir
de telles représentations, on se
pense des phrases qui ont donc
seulement un caractère
symbolique. C'est à de
telles phrases que la vie de
l'âme peut s'adonner en
méditation. Le succès dépend
essentiellement du degré que
l'humain atteint en ce qui
concerne la tranquillité
d'esprit et l'isolement de la
vie psychique au sein des
symboles. Si le succès est au
rendez-vous, il consiste en ce
que l'âme se sent comme soulevée
hors de l'organisation
corporelle. Il se produit pour
elle quelque chose comme une
modification de son sentiment
d'être. Si l'on admet que
l'humain se sent dans la vie
normale de telle sorte que sa
vie consciente se spécifie comme
à partir d'une unité selon les
représentations qui proviennent
des perceptions des différents
sens, l'âme se sent, à la suite
des exercices, traversée par une
expérience d'elle-même dont les
parties présentent des
transitions moins abruptes,
comme par exemple les
représentations de couleurs et
de sons dans l'horizon habituel
de la conscience. L'âme a
l'expérience qu'elle peut se
retirer dans une région de
l'être intérieur qu'elle doit au
succès des exercices et qui
était un vide, un imperceptible
avant la pratique des exercices.
|
Zu diesen
Übungen kommen dann andere.
Sie bestehen auch
in Symbolen, jedoch solchen,
welche in Worten ausdrückbaren
Vorstellungen entsprechen.
Man denke sich die Weisheit,
welche in der Ordnung der
Welterscheinungen lebend und
webend vorgestellt wird,
durch das Licht symbolisiert.
Weisheit, die in opfervoller
Liebe sich darlebt, denke man von
Wärme versinnlicht, die in
Gegenwart des Lichtes
entsteht. Aus solchen
Vorstellungen denke man sich
Sätze geprägt,
die also nur
sinnbildlichen Charakter
haben. Solchen Sätzen
kann sich das Seelenleben in
Meditation hingeben. Der
Erfolg hängt im wesentlichen
von dem Grade ab, welchen der
Mensch in bezug auf
Seelenruhe und Isolierung des
Seelenlebens innerhalb der
Symbole erreicht. Tritt der Erfolg ein,
so besteht er darin, daß
sich die Seele wie herausgehoben
fühlt aus der körperlichen
Organisation. Es tritt für sie
etwas ein wie eine Änderung
ihrer Seinsempfindung. Läßt
man gelten, daß der Mensch
sich im normalen Leben so
fühlt, daß sein bewußtes
Leben sich wie von einer
Einheit ausgehend spezifiziert
nach den Vorstellungen, die von
den Wahrnehmungen der
einzelnen Sinne herrühren,
so fühlt sich die Seele
infolge der Übungen
durchsetzt von einem Erleben
ihrer selbst, dessen Teile
weniger schroffe Übergänge
zeigen, wie zum Beispiel
Farben- und Tonvorstellungen
innerhalb des gewöhnlichen
Bewußtseinshorizontes. Die
Seele hat das Erlebnis, daß
sie sich in ein Gebiet
inneren Seins zurückziehen
kann, das sie dem Erfolge
der Übungen verdankt und das
ein Leeres, ein Unwahrnehmbares
war vor der Vornahme der
Übungen.
|
Avant
d'atteindre une telle expérience
intérieure, de multiples
transitions ont lieu dans la
constitution d'âme. L'une
d'entre elles se manifeste par
un suivi attentif - que l'on
peut obtenir par la pratique -
du regard que l'être humain
porte sur lui-même lorsqu'il se
réveille du sommeil. Il peut
alors sentir clairement comment
des forces provenant d'un
quelque chose qui lui était
auparavant inconnu interviennent
de manière légale dans la
structure de l'organisation
corporelle. Il ressent, comme
dans une représentation de
souvenir, une résonance
d'effets qui ont émané de ce
quelque chose pendant le sommeil
sur l'organisation corporelle.
Et si, en plus, l'humain a
acquis la capacité de faire
l'expérience de ce chose
caractérisé au sein de son
organisation corporelle, la
différence entre la relation de
cette chose avec le corps
pendant l'éveil et le sommeil
lui devient claire. Il ne peut
alors pas faire autrement que de
dire que ce quelque chose est
dans le corps pendant l'éveil,
mais en dehors du corps
pendant le sommeil. Il faut
seulement ne pas associer à ces
"à l'intérieur" et "à
l'extérieur" des représentations
spatiales ordinaires, mais
désigner par elles les
expériences spécifiques qu'une
âme passée par les exercices
caractérisés a vécues.
|
Bevor ein solches
inneres Erlebnis erreicht
wird, finden mannigfaltige
Übergänge in der
Seelenverfassung statt. Einer derselben
gibt sich kund in einem
aufmerksamen — durch
Übung zu erlangenden --
Verfolgen des Augenblikkes,
in dem der Mensch
aus dem Schlafe erwacht. Er
kann da deutlich
fühlen, wie von einem ihm
vorher unbekannten Etwas
Kräfte gesetzmäßig in das
Gefüge der
Körperorganisation
eingreifen. Er fühlt, wie in
einer Erinnerungsvorstellung,
einen Nachklang
von Wirkungen,
die von diesem Etwas während
des Schlafes auf die
körperliche Organisation
ausgegangen sind. Und hat
der Mensch sich dann noch dazu die
Fähigkeit angeeignet, das
charakterisierte Etwas innerhalb
seiner Körperorganisation zu
erleben, so wird ihm der
Unterschied klar in dem
Verhältnis dieses Etwas zu dem
Körper während des Wachens
und des Schlafens. Er kann
dann gar nicht anders, als
sagen, daß dieses Etwas
während des Wachens in dem
Körper, während des Schlafens aber
außerhalb des Körpers
ist. Man muß nur reit diesem
«innerhalb» und «außerhalb»
nicht gewöhnliche räumliche
Vorstellungen verbinden,
sondern durch sie bezeichnen die
spezifischen Erlebnisse,
welche eine durch die
charakterisierten Übungen
gegangene Seele hat.
|
Les
exercices sont de sorte intime
et d'âme. Ils prennent une forme
individuelle pour chaque humain.
Une fois que l'on a commencé à
les pratiquer, l'individuel
résulte d'une certaine pratique
de l'âme, à faire au fur et à
mesure. Mais ce qui apparaît
avec une nécessité impérieuse,
c'est la conscience positive
d'une vie dans une réalité qui
est indépendante de
l'organisation corporelle
extérieure et qui est de sorte
suprasensible. Pour simplifier,
nous appellerons "chercheur de
l'esprit" l'hum qui recherche
les expériences de l'âme
décrites ci-dessus. Pour un tel
chercheur de l'esprit, il existe
une conscience déterminée,
soumise à un autocontrôle
précis, que l'organisation
corporelle perceptible par les
sens est sous-tendue par une
organisation suprasensible, et
qu'il est possible de
s'expérimenter soi-même à
l'intérieur de celle-ci de la
même manière que la conscience
normale s'expérimente à
l'intérieur de l'organisation
physique du corps. (Il n'est
possible ici que d'indiquer dans
le principe des exercices
dont il est question. On
trouvera une présentation
détaillée dans mon livre
"Comment acquérir des
connaissances des mondes
supérieurs").
|
Die Übungen
sind intimer seelischer Art.
Sie gestalten sich für jeden
Menschen in individueller
Form. Ist einmal ein Anfang mit
ihnen gemacht, so ergibt
sich das Individuelle aus
einer gewissen, aus dem
Verlaufe zu machenden Seelenpraxis.
Was sich aber mit zwingender
Notwendigkeit
herausstellt, ist das
positive Bewußtsein von
einem Leben in einer
Realität, die gegenüber der
äußeren Körperorganisation
selbständig und von
übersinnlicher Art ist. Der
Einfachheit
wegen sei ein Mensch, der
die charakterisierten
Seelenerlebnisse sucht, ein
«Geistesforscher» genannt.
Für einen solchen
Geistesforscher liegt das
bestimmte, genauer
Selbstkontrolle unterstellte
Bewußtsein vor, daß der sinnlich
wahrnehmbaren
Körperorganisation eine
übersinnliche zum
Grunde liegt, und daß es
möglich ist, sich selbst
innerhalb derselben so zu
erleben, wie das normale
Bewußtsein sich erlebt
innerhalb der physischen
Körperorganisation.
(Es ist hier nur möglich,
die gemeinten Übungen im Prinzip anzudeuten.
Eine ausführliche
Darstellung findet man in
meinem Buche «Wie erlangt
man Erkenntnisse der
höheren Welten?».)
|
En
poursuivant les exercices de
manière appropriée, la chose
caractérisée passe à un état en
quelque sorte spirituellement
organisé. La conscience se rend
compte qu'elle est en relation
avec un monde suprasensible de
la même manière qu'elle est en
relation de connaissance avec le
monde des sens à travers les
sens. Il est tout à fait évident
que face à l'affirmation d'une
telle relation de connaissance
entre la partie suprasensible de
l'être humain et son
environnement, de sérieuses
réserves s'imposent. On peut
être tenté de reléguer tout ce
qui est ainsi vécu dans le
domaine de l'illusion, de
l'hallucination, de
l'autosuggestion, etc. Une
réfutation théorique de telles
préoccupations doit être au
fond, par nature, impossible.
Car il ne peut s'agir ici d'une
discussion théorique sur
l'existence d'un monde
suprasensible, mais seulement
d'expériences et d'observations
possibles qui se présentent à la
conscience exactement de la même
manière que les observations
transmises par les organes des
sens extérieurs. C'est pourquoi
il n'est pas possible d'imposer
au monde suprasensible
correspondant une autre sorte de
reconnaissance que celle que
l'humain accorde au monde des
couleurs, des sons, etc. Il faut
seulement tenir compte du fait
que, si les exercices sont faits
de la bonne manière, surtout
avec un contrôle de soi qui ne
faiblit jamais, la différence
entre le suprasensible
représenté et le perçu apparaît
dans l'expérience immédiate
avec la même certitude pour
l'explorateur de l'esprit que la
différence entre un morceau de
fer chaud représenté et un
morceau réellement touché
apparaît par rapport au monde
des sens. C'est précisément en
ce qui concerne la différence
entre hallucination, illusion et
réalité suprasensible que le
chercheur de l'esprit acquiert,
par ses exercices, une pratique
de plus en plus infaillible.
Mais il est aussi naturel que le
chercheur de l'esprit réfléchi
soit critique, au sens le plus
éminent du terme, vis-à-vis des
observations suprasensibles
particulières qu'il a faites. Et
il ne parlera en fait jamais, en
ce qui concerne les résultats
positifs de la recherche
suprasensible, autrement qu'avec
la réserve suivante : ceci ou
cela a été observé ; et la
prudence critique exercée à
cette occasion autorise à
supposer> que quiconque peut
se mettre en relation avec le
monde suprasensible par des
exercices appropriés, fera les
mêmes observations. Les
différences dans les données des
différents chercheurs de
l'esprit ne peuvent pas être
considérées sous un autre jour
que les différences dans les
données de différents voyageurs
qui ont visité et décrit la même
région.
|
Durch
entsprechendes
Fortsetzen der Übungen geht
das charakterisierte
Etwas
in einen gewissermaßen
geistig organisierten
Zustand über. Das Bewußtsein
wird sich klar darüber, daß
es
in ähnlicher Art in
Beziehungen steht zu einer übersinnnlichen
Welt,
wie es durch die Sinne in
Erkenntnis-Beziehung steht
zur
Sinnenwelt. Es ist ganz
selbstverständlich,
daß gegenüber der Behauptung
einer solchen
Erkenntnis-Beziehung
des übersinnlichen Teiles
der menschlichen
Wesenheit zur Umwelt
gewichtige Bedenken ganz naheliegend
sind.
Man kann geneigt sein, alles,
was so erlebt
wird, in das Gebiet der
Illusion, der Halluzination,
der
Autosuggestion und so weiter
zu verweisen. Eine theoretische
Widerlegung solcher Bedenken
muß im Grunde naturgemäß
unmöglich sein. Denn es kann
sich hierbei nicht um eine
theoretische
Auseinandersetzung über den
Bestand einer
übersinnlichen
Welt handeln, sondern nur um
mögliche
Erlebnisse und Beobachtungen,
die sich in genau der gleichen
Art dem Bewußtsein ergeben
wie die Beobachtungen,
welche durch die äußeren
Sinnesorgane vermittelt werden.
Daher kann für die
entsprechende übersinnliche
Welt
keine andere Art der
Anerkennung erzwungen werden,
wie diejenige ist, welche
der Mensch der Farben-, der
Tonwelt und so
weiter entgegenbringt.
Berücksichtigt muß nur
werden, daß dann, wenn die
Übungen in der rechten Art,
vor allem mit nie
erlahmender Selbstkontrolle
gemacht
werden,
in der unmittelbaren
Erfahrung
sich
der Unterschied des
vorgestellten Übersinnlichen
von dem
wahrgenommenen
mit der gleichen Sicherheit
für den Geistesforscher
ergibt, wie
sich in bezug auf die
Sinneswelt der Unterschied
ergibt zwischen einem
vorgestellten Stücke heißen
Eisens und einem
wirklich berührten. Gerade
im Hinblick
auf den Unterschied zwischen
Halluzination, Illusion
und übersinnlicher
Wirklichkeit eignet sich der
Geistesforscher
durch seine Übungen eine
immer untrüglicher werdende
Praxis an. Naturgemäß ist
aber auch, daß der besonnene
Geistesforscher
im eminentesten Sinne kritisch
sein muß
gegenüber den einzelnen von
ihm gemachten übersinnlichen
Beobachtungen. Und er wird
eigentlich niemals in
bezug auf positive
Ergebnisse der
übersinnlichen Forschung
anders sprechen als mit dem
Vorbehalt: dies oder jenes
ist beobachtet worden; und
die dabei geübte kritische Vorsicht
berechtigt zu der Annahme>
daß jeder, welcher sich
durch entsprechende Übungen
in Verhältnis bringen kann
zu der übersinnlichen Welt,
dieselben Beobachtungen machen
wird.
Differenzen in den Angaben der
einzelnen Geistesforscher
können eigentlich nicht in
einem anderen Licht gesehen
werden, als
die voneinander
differierenden Angaben
verschiedener Reisenden,
welche dieselbe Gegend besucht
haben
und beschreiben.
|
Dans
mon livre "Comment acquérir la
connaissance des mondes
supérieurs", j'ai appelé "monde
imaginatif" le monde qui
apparaît dans l'horizon de la
conscience de la manière
décrite, en accord avec les
habitudes de ceux qui ont
travaillé dans le même domaine
comme chercheurs de l'esprit. Il
suffit d'écarter de ce terme
purement technique tout ce qui
pourrait indiquer un monde
simplement "imaginé".
"Imaginatif" doit uniquement
indiquer la nature qualitative
du contenu de l'âme. Ce contenu
de l'âme est semblable, dans sa
forme, aux "imaginations"
de la conscience ordinaire, sauf
que, dans le monde physique, une
imagination ne se rapporte pas
directement à un réel, tandis
que les imaginations de
l'investigateur spirituel sont
tout aussi clairement
attribuables à un réel
suprasensible que, par exemple,
dans le monde physique, une
représentation de couleur est
clairement attribuée à un réel
objectif.
|
In meinem Buche
«Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren
Welten?» habe ich im
Einklange mit den Gewohnheiten
derjenigen, welche sich auf
demselben Felde als
Geistesforscher betätigt
haben, diejenige Welt,
welche auf die
beschriebene Art im
Bewußtseinshorizonte auftaucht, die
«imaginative Welt» genannt.
Es muß nur von diesem rein als
technischer Ausdruck
gebrauchten Worte alles
ferngehalten werden, was
etwa auf eine bloß «eingebildete» Welt
deuten könnte. «Imaginativ»
soll nur auf die qualitative
Beschaffenheit des
Seeleninhaltes deuten. Dieser
Seeleninhalt ist seiner Form nach ähnlich
den «Imaginationen» des
gewöhnlichen Bewußtseins,
nur daß sich innerhalb der physischen
Welt eine Imagination nicht
unmittelbar auf
ein Wirkliches bezieht,
während die Imaginationen
des Geistesforschers ebenso
eindeutig einem Übersinnlich-Wirklichen
zuzuteilen sind, wie zum
Beispiel in der physischen
Welt eine Farbenvorstellung
eindeutig einem Objektiv-Wirklichen
zugeteilt wird.
|
Avec
le "monde imaginaire" et sa
connaissance, le chercheur en
sciences de l'esprit n'a fait
que le premier pas. Et il n'est
guère possible d'en apprendre
plus sur le monde suprasensible
que sa face extérieure. Un pas
supplémentaire est nécessaire.
Il consiste en un
approfondissement de la vie de
l'âme encore plus important que
celui qui a été envisagé pour la
première étape. L'explorateur de
l'esprit doit se rendre capable,
par une concentration aiguë sur
la vie de l'âme qui se présente
en lui à travers les symboles,
d'éliminer complètement le
contenu des symboles de sa
conscience. Ce qu'il doit alors
retenir à l'intérieur de la
conscience n'est que le
processus auquel sa vie
psychique a été soumise pendant
qu'il s'abandonnait aux
symboles. Dans une sorte
d'abstraction réelle, le contenu
de la représentation symbolique
doit être rejeté et seule la
forme de l'expérience vécue avec
les symboles doit rester
présente dans la conscience.
Ainsi, le caractère symbolique
impur de la représentation, qui
n'a de sens que pour une étape
transitoire de l'évolution de
l'âme, est éliminé, et la
conscience fait du tissage
intérieur du contenu de l'âme
l'objet de la méditation. Ce que
l'on peut décrire d'un tel
processus se rapporte en fait à
l'expérience réelle de l'âme
comme une ombre faible se
rapporte à l'objet qui projette
une ombre. Ce qui paraît simple
dans la description reçoit son
effet significatif par l'énergie
psychique dépensée.
|
Mit der
«imaginativen Welt» und
ihrer Erkenntnis ist für den
Geistesforscher aber nur der
erste Schritt gemacht. Und es ist
durch sie kaum mehr von der
übersinnlichen Welt zu
erfahren als deren
Außenseite. Ein weiterer
Schritt ist notwendig.
Er besteht in einer noch
weitergehenden Vertiefung des
Seelenlebens, als sie für
den ersten Schritt in
Betracht gezogen worden ist.
Der Geistesforscher muß sich
fähig machen durch scharfes
Konzentrieren auf dasjenige
Seelenleben, das sich in ihm
durch die Symbole ergibt, den
Inhalt der
Symbole aus seinem Bewußtsein
vollständig zu
entfernen. Was er dann noch
innerhalb des Bewußtseins
festzuhalten hat, ist nur der
Vorgang, dem sein Seelenleben
unterworfen war, während er
sich an die Symbole
hingegeben hat. In einer Art
realer Abstraktion muß der Inhalt des
Symbol-Vorstellens
abgeworfen werden, und nur die Form des
Erlebens an den Symbolen
im Bewußtsein vorhanden
bleiben. Damit wird der
unreale, bloß für eine
Übergangsstufe der
Seelenentwickelung bedeutungsvolle
sinnbildliche Charakter des
Vorstellens entfernt, und das
Bewußtsein macht das innere
Weben des Seeleninhaltes
zum Gegenstande der
Meditation. Was man von einem
solchen Vorgang beschreiben
kann, verhält sich zu dem realen
Seelenerlebnis in der Tat
wie ein schwacher Schatten zu dem
schattenwerfenden
Gegenstand. Was in der
Beschreibung einfach
erscheint, erhält seine
bedeutungsvolle Wirkung
durch die aufgewendete
psychische Energie.
|
Le
tissage ainsi obtenu dans le
contenu de l'âme peut être
appelé vision réelle de soi. Il
apprend en cela à connaître
l'intérieur humain, non pas
seulement par une réflexion sur
lui-même en tant que porteur
d'impressions sensorielles et
d'élaboration mentale de ces
impressions sensorielles, mais
il apprend à connaître le soi
tel qu'il est, sans rapport avec
un contenu sensible ; il
s'expérimente en lui-même comme
une réalité suprasensible. Cette
expérience n'est pas comme celle
du je lorsque, dans
l'observation habituelle de soi,
l'attention est détournée de ce
qui est connu de l'environnement
et réfléchie sur le je qui
connaît. Dans ce cas, le contenu
de la conscience se réduit en
quelque sorte de plus en plus au
point du "je". Ce n'est pas le
cas dans la vision réelle de soi
de l'explorateur de l'esprit.
Chez elle, le contenu de l'âme
s'enrichit au fur et à mesure
des exercices. Et il consiste en
une vie dans des contextes à
mesure de lois, et le moi ne se
sent pas, comme dans les lois de
la nature qui sont abstraites
des phénomènes de
l'environnement, en dehors du
tissu de lois ; mais il se sent
à l'intérieur de ce tissu
; il se vit comme un
avec lui.
|
Das auf solche
Art erlangte Weben in dem
Seeleninhalte kann reale
Selbstanschauung genannt
werden. Es lernt sich dabei
das menschliche Innere
kennen, nicht bloß durch Reflexion auf
sich selbst als den Träger
der Sinneseindrücke und des
gedanklichen Verarbeiters
dieser Sinneseindrücke, sondern es
lernt sich das Selbst
kennen, wie es ist, ohne
Beziehung auf einen
sinnenfälligen Inhalt; es
erlebt sich in
sich selber als übersinnliche
Realität. Es ist dieses
Erleben nicht so, wie
dasjenige des Ich, wenn in
der gewöhnlichen Selbstbeobachtung
die Aufmerksamkeit von dem
Erkannten
der Umwelt abgezogen und auf
das erkennende Selbst reflektiert
wird. In diesem Falle
schrumpft gewissermaßen der Inhalt des
Bewußtseins immer mehr zu
dem Punkte des «Ich»
zusammen. Dies ist bei der
realen Selbstanschauung
des Geistesforschers nicht der
Fall. Bei ihr wird der Seeleninhalt im
Verlaufe der Übungen immer
reicher. Und er besteht in
einem Leben in gesetzmäßigen
Zusammenhängen, und das
Selbst fühlt sich nicht wie
bei den Naturgesetzen,
welche aus den Erscheinungen
der Umwelt abstrahiert werden,
außerhalb des
Gewebes von Gesetzen; sondern
es empfindet sich innerhalb
dieses Gewebes;
es erlebt sich als Eins
mit demselben.
|
Le
danger qui peut survenir à ce
stade des exercices réside dans
le fait que, par manque de
véritable contrôle de soi, le
pratiquant croit avoir atteint
trop tôt le bon résultat et ne
ressent alors que la rémanence
des représentations symboliques
comme une vie intérieure. Une
telle vie est bien sûr sans
valeur et ne doit pas être
confondue avec la vie intérieure
qui survient au bon moment et
qui se reconnaît à la vraie
prudence par le fait que, bien
qu'elle montre une pleine
réalité, elle ne ressemble à
aucune réalité connue
auparavant.
|
Die Gefahr,
welche in diesem Stadium der
Übungen sich ergeben kann,
liegt darin, daß beim Mangel
an wahrer Selbstkontrolle
der Übende zu früh das
rechte Ergebnis erlangt
zu haben glaubt und dann nur
den Nachklang der symbolischen
Vorstellungen wie ein
inneres Leben empfindet. Ein
solches ist
selbstverständlich wertlos
und darf nicht mit dem
inneren Leben verwechselt
werden, das im rechten
Augenblick eintritt, und das
wirklicher Besonnenheit dadurch
sich zu erkennen gibt, daß
es, obgleich es volle Realität
zeigt, doch keiner vorher
gekannten Realität
gleichkommt.
|
Pour
une vie intérieure ainsi
acquise, une connaissance
suprasensible est maintenant
possible, qui porte en elle un
degré de certitude plus élevé
que la simple connaissance
imaginative. A ce stade de
l'évolution de l'âme, les choses
suivantes se produisent.
L'expérience intérieure se
remplit peu à peu d'un contenu
qui vient dans l'âme de
l'extérieur, de la même manière
que le contenu de la perception
sensorielle du monde extérieur
physique par les sens.
Seulement, l'accomplissement
avec un contenu suprasensible
est une vie directe dans ce
contenu. Si l'on veut utiliser
une comparaison avec un fait de
la vie ordinaire, on peut dire
que la rencontre du je avec un
contenu spirituel est désormais
vécue de la même manière que la
rencontre du je avec une
représentation mémorielle
conservée dans la mémoire. La
seule différence est que le
contenu de ce que l'on rejoint
ne peut en rien être comparé à
un vécu antérieur, et qu'il ne
peut pas être rapporté à un
passé, mais seulement à un
présent. Si, par ce mot, on ne
pense à rien d'autre qu'à ce qui
est ici caractérisé, alors on
peut bien appeler une
connaissance de ce type une
connaissance "par inspiration".
C'est ainsi que j'ai utilisé
cette expression comme terminus
technicus dans mon livre
"Comment acquérir la
connaissance des mondes
supérieurs".
|
Für ein so
erlangtes inneres Leben ist
nun eine übersinnliche
Erkenntnis möglich, welche
einen höheren Grad von
Sicherheit in sich trägt als
das bloße imaginative
Erkennen. Es stellt sich
auf diesem Punkte der
Seelenentwickelung das Folgende
ein. Es erfüllt sich nach
und nach das innere Erleben mit
einem Inhalt, der in die
Seele von außen kommt,
in ähnlicher Art wie der
Inhalt der sinnlichen Wahrnehmung aus
der physischen Außenwelt
durch die Sinne. Nur ist
die Erfüllung mit
übersinnlichem Inhalt ein
unmittelbares Leben in
diesem Inhalt. Will man einen Vergleich mit
einer Tatsache des
gewöhnlichen Lebens gebrauchen, so kann
man sagen: das Zusammengehen
des Ich mit
einem geistigen Inhalt wird
nunmehr so erfahren, wie das
Zusammengehen des Ich mit
einer im Gedächtnisse bewahrten
Erinnerungsvorstellung. Nur
liegt der Unterschied vor, daß sich
der Inhalt dessen, womit man
zusammengeht, in
nichts vergleichen läßt mit
einem vorher Erlebten, und daß
er nicht auf ein Vergangenes,
sondern nur auf ein Gegenwärtiges
bezogen werden kann. Wenn
bei dem Worte an nichts
gedacht wird als an das hier
Charakterisierte, dann darf man
wohl eine so geartete
Erkenntnis eine solche «durch
Inspiration» nennen. So habe
ich den Ausdruck als terminus
technicus in meinem Buche
«Wie erlangt man Erkenntnisse der
höheren Welten?» gebraucht.
|
Lors
de cette "connaissance par
inspiration", une nouvelle
expérience apparaît. La manière
dont on prend conscience du
contenu de l'âme est en effet
tout à fait subjective. Au
début, le contenu ne se révèle
pas du tout objectif. On le
connaît en tant qu'expérience
vécue, mais on ne se sent pas en
face de lui. Ce dernier
n'intervient que lorsqu'on le
condense en quelque sorte en soi
par l'énergie de l'âme. C'est
ainsi qu'il devient ce que l'on
peut regarder objectivement.
Dans ce processus de la psyché,
on se rend compte qu'il y a
encore quelque chose entre
l'organisation physique du corps
et cette chose que l'on a
séparée de celle-ci par les
exercices. Si l'on veut donner
des noms à ces choses, on peut
utiliser ceux qui sont devenus
courants dans ce que l'on
appelle la "théosophie", à
condition de ne pas associer ces
noms à toutes sortes de choses
fantastiques, mais de les
utiliser uniquement pour
désigner ce qui est caractérisé
ici. On y appelle corps astral
cette chose dans laquelle le Soi
vit en tant qu'entité
indépendante de l'organisation
du corps ; et ce qui se trouve
entre ce corps astral et
l'organisme physique est appelé
corps éthérique. (Bien entendu,
il ne faut pas penser ici à
"l'éther" de la physique
moderne).
|
Es tritt nun bei
dieser «Erkenntnis durch
Inspiration» ein neues
Erlebnis auf. Die Art, wie
man sich des Seeleninhaltes bewußt
wird, ist nämlich eine ganz
subjektive. Zunächst
erweist sich der Inhalt gar
nicht als objektiv. Man weiß ihn als einen
erlebten; aber man fühlt
sich ihm nicht gegenübergestellt.
Das Letztere tritt erst ein,
wenn man ihn durch
Seelenenergie gewissermaßen
in sich selbst verdichtet.
Dadurch wird er erst zu dem,
was man objektiv anschauen kann.
In diesem Prozesse der
Psyche wird man aber gewahr,
daß zwischen der physischen
Leibesorganisation und jenem
Etwas, das man durch die
Übungen von dieser
abgetrennt hat, noch etwas
dazwischenliegt. Will man Namen für
diese Dinge haben, so kann
man, wenn man mit diesen
Namen nicht allerlei
Phantastisches verknüpft,
sondern lediglich das mit
ihnen belegt, was hier
charakterisiert ist,
diejenigen gebrauchen, welche
in der sogenannten
«Theosophie» üblich geworden
sind. Es wird da jenes Etwas,
in dem das Selbst als in
einem von der Körper-Organisation
unabhängigen lebt, der
Astralleib genannt; und
dasjenige, was zwischen
diesem Astralleib und dem physischen
Organismus sich ergibt, wird
Atherleib genannt. (Wobei
natürlich nicht an den
«Äther» der modernen Physik
zu denken ist.)
|
C'est
du corps éthérique que
proviennent les forces par
lesquelles le soi est en
situation de transformer le
contenu subjectif de la
connaissance inspirée en une
vision objective. De quel droit,
peut être demandé avec de bonnes
raisons, l'investigateur de
l'esprit en vient maintenant à
rapporter cette vision à un
monde spirituel suprasensible et
à ne pas la considérer comme une
simple production de son soi ? -
Il n'en aurait pas le droit si
le corps éthérique qu'il vit
lors de son processus psychique
ne le contraignait pas, dans sa
légité interne, par une
nécessité objective. Or, c'est
le cas. Car le corps éthérique
est vécu comme une confluence de
la légité globale du macrocosme.
La part de cette légité qui
devient le contenu réel de la
conscience de l'explorateur
spirituel n'a pas d'importance.
Ce qui est particulier, c'est
qu'il est clair, dans la
connaissance immédiate, que le
corps éthérique n'est rien
d'autre qu'une image condensée
de la légité cosmique, reflétant
en elle la légité universelle.
La connaissance du corps
éthérique ne s'étend pas
d'abord, pour le chercheur de
l'esprit, au contenu que cette
structure reflète de la somme de
la légité universelle, mais à ce
que ce contenu est.
|
Aus dem
Atherleib stammen nun die
Kräfte, durch welche das
Selbst in die Lage kommt, den
subjektiven Inhalt der inspirierten
Erkenntnis zur objektiven
Anschauung zu machen. Mit
welchem Rechte, so kann mit
gutem Grunde gefragt werden,
kommt nun der
Geistesforscher dazu, diese
Anschauung auf
eine übersinnliche geistige
Welt zu beziehen und sie
nicht bloß für ein Erzeugnis
seines Selbst zu halten? — Er
hätte dazu kein Recht, wenn
ihn nicht der Atherleib, den
er bei seinem psychischen
Prozeß erlebt, in seiner inneren
Gesetzlichkeit mit
objektiver Notwendigkeit dazu
zwänge. Dies ist aber der
Fall. Denn der Ätherleib
wird erlebt als ein
Zusammenfluß der
allumfassenden Gesetzmäßigkeit
des Makrokosmos. Wieviel von
dieser Gesetzmäßigkeit
dem Geistesforscher zum
wirklichen Bewußtseinsinhalt
wird, darauf kommt es dabei
nicht an. Es liegt das
Eigentümliche darin, daß in
unmittelbarem Wissen klar ist:
der Ätherleib ist nichts
anderes als ein
zusammengedrängtes, die
Weltgesetzlichkeit in sich
spiegelndes Bild der
kosmischen Gesetzmäßigkeit.
Das Wissen von dem Ätherleib
erstreckt sich zunächst für
den Geistesforscher nicht
darauf, welchen Inhalt dieses
Gebilde aus der Summe der allgemeinen
Weltgesetzlichkeit spiegelt,
sondern darauf,
was dieser
Inhalt ist.
|
Les
réserves justifiées que la
conscience ordinaire doit tout
d'abord émettre à l'égard de la
recherche de l'esprit sont,
entre autres, les suivantes. On
peut examiner les résultats de
cette recherche (tels qu'ils
sont présentés dans la
littérature actuelle) et dire :
"Oui, ce que vous décrivez là
comme le contenu de la
connaissance suprasensible ne
s'avère pourtant, à y regarder
de plus près, rien d'autre que
des combinaisons des
représentations ordinaires
issues du monde des sens. -- Et
il en est ainsi, en effet. (Même
dans les représentations des
mondes supérieurs que j'ai pu
donner moi-même dans ma
"Théosophie" et dans ma "Science
secrète", on ne trouve,
semble-t-il, que des
combinaisons de représentations
tirées du monde des sens. Ainsi
lorsque l'évolution de la terre
est représentée par des
combinaisons d'entités de
chaleur, de lumière, etc...). -
Par contre, il faut dire ceci.
Lorsque l'explorateur de
l'esprit veut amener à
l'expression ses
expériences, il est obligé de
représenter ce qu'il vit dans
une sphère suprasensible par les
moyens de la
représentation sensorielle. Son
vécu ne doit pas être compris
comme s'il était identique à ses
moyens d'expression, mais de
telle sorte qu'il se serve de
ces moyens d'expression comme
des mots d'un langage
qui lui est nécessaire. Il faut
chercher le contenu de son
expérience non pas dans
les moyens d'expression,
c'est-à-dire dans les
représentations sensorielles,
mais dans la manière dont il se
sert de ces moyens d'expression.
La différence entre sa
représentation et une
combinaison fantastique de
représentations sensorielles
réside en fait uniquement dans
le fait que la combinaison
fantastique est le fruit de
l'arbitraire subjectif, alors
que la représentation de
l'explorateur de l'esprit repose
sur l'assimilation de la légité
suprasensible acquise par
l'exercice. Mais c'est aussi ici
qu'il faut chercher la raison
pour laquelle les
représentations du chercheur de
l'esprit peuvent être si
facilement mal comprises. En
effet, ce qui compte vraiment
chez lui, c'est moins ce
qu'il dit que comment il
parle. C'est dans le "comment"
que se trouve le reflet de ses
expériences suprasensibles. Si
quelqu'un fesait l'objection que
ce que dit le chercheur d'esprit
n'a pas de rapport direct avec
le monde ordinaire, il faut
alors faire valoir que la façon
de présenter les choses suffit
en fait pour les besoins
pratiques d'explication du monde
des sens à partir d'une sphère
suprasensible, et que la
compréhension du déroulement
sensible du monde est favorisée
par une véritable prise en
compte des constatations du
chercheur d'esprit.
|
Die berechtigten
Bedenken, welche das
gewöhnliche Bewußtsein gegen
die Geistesforschung
zunächst erheben muß, sind außer
vielem andern noch die
folgenden. Man kann sich die
Ergebnisse dieser Forschung
ansehen (wie sie in der gegenwärtigen
Literatur vorliegen) und
kann sagen: Ja, was
ihr da beschreibt als Inhalt
der übersinnlichen Erkenntnis, erweist
sich doch bei näherem
Zusehen als nichts anderes denn
als Kombinationen der
gewöhnlichen aus der Sinnenwelt gekommenen
Vorstellungen. -- Und so ist
es in der Tat. (Auch in
den Darstellungen der
höheren Welten, welche
ich selbst in meiner
«Theosophie» und in meiner «Geheimwissenschaft»
geben durfte, findet man,
wie es scheint, nichts
als Kombinationen der aus
der Sinnenwelt genommenen
Vorstellungen. So wenn die
Entwickelung der Erde durch
Kombinationen von Wärme-,
Licht- und so weiter
Entitäten dargestellt wird.) —
Dagegen aber muß folgendes
gesagt werden. Wenn der
Geistesforscher seine Erlebnisse
zum Ausdruck
bringen will, so
ist er genötigt, das in einer
übersinnlichen Sphäre
Erlebte durch die Mittel des sinnlichen
Vorstellens darzustellen.
Sein Erleben ist dann
nicht aufzufassen, wie wenn
es gleich wäre seinen
Ausdrucksmitteln, sondern so,
daß er sich dieser
Ausdrucksmittel nur bedient
wie der Worte einer ihm notwendigen Sprache. Man muß den
Inhalt seines Erlebens nicht in den
Ausdrucksmitteln, das heißt,
in den versinnlichenden
Vorstellungen suchen,
sondern in der Art, wie er sich dieser
Ausdrucksmittel bedient. Der
Unterschied seiner Darstellung von
einem phantastischen
Kombinieren sinnlicher
Vorstellungen liegt in der
Tat nur darin, daß phantastisches
Kombinieren der subjektiven
Willkür entspringt, die Darstellung
des Geistesforschers aber
auf dem durch Übung erlangten
Einleben in die
übersinnliche Gesetzmäßigkeit
beruht. Hier aber ist auch
der Grund zu suchen, warum
die Darstellungen des
Geistesforschers so leicht
mißverstanden
werden können. Es kommt
nämlich bei ihm wirklich
weniger darauf an, was er sagt,
sondern wie er spricht. In
dem «Wie» liegt der Abglanz
seiner übersinnlichen
Erlebnisse. Wenn jemand den
Einwand machte: dann habe ja doch
dasjenige, was der
Geistesforscher sagt, gar keinen
unmittelbaren Bezug auf die
gewöhnliche Welt, so muß geltend
gemacht werden, daß die Art
der Darstellung in der Tat für
praktische
Erklärungsbedürfnisse der
Sinnenwelt aus einer
übersinnlichen Sphäre heraus
genügt und bei
einem wirklichen Eingehen auf
die Feststellungen des Geistesforschers
das Verständnis des
sinnenfälligen Weltverlaufes
gefördert wird.
|
Une
autre objection peut être
soulevée. On peut dire : quel
est le rapport entre les
affirmations du chercheur de
l'esprit et le contenu de la
conscience ordinaire ? Celle-ci
ne pourrait donc quand même pas
les contrôler. - Justement cette
dernière affirmation est en
principe inexacte. Pour
explorer le monde suprasensible,
pour rechercher ses faits, la
constitution d'âme est
nécessaire, ce qui ne peut être
obtenue que par les exercices
caractérisés. Mais pas pour le
contrôle. Pour cela, une fois
que l'explorateur de l'esprit a
fait part de ses expériences, la
logique ordinaire et impartiale
suffit. Cette dernière pourra
toujours décider en principe :
si ce que dit l'explorateur de
l'esprit est vrai, alors le
déroulement du monde et de la
vie, tel qu'il se déroule de
manière sensible, est
compréhensible. Ce que l'on
considère d'abord comme les
expériences de l'explorateur de
l'esprit n'a pas d'importance.
On peut y voir des hypothèses,
des principes régulateurs (au
sens de la philosophie
kantienne). Il suffit de les
appliquer au monde sensible, et
l'on verra déjà comment celui-ci
confirme dans son évolution tout
ce qui est affirmé par
l'explorateur de l'esprit. (Cela
ne vaut évidemment pas autrement
qu'en principe ; dans le détail,
les affirmations des soi-disant
chercheurs d'esprit peuvent
naturellement contenir les plus
grandes erreurs).
|
Ein anderer
Einwand kann sich erheben.
Man kann sagen: Was
haben die Behauptungen des
Geistesforschers mit dem Inhalt
des gewöhnlichen Bewußtseins
zu tun. Dieses könne
sie ja doch nicht
kontrollieren. — Eben dieses
letztere ist im
Prinzip unrichtig. Zum
Forschen in der übersinnlichen
Welt, zum Aufsuchen von
deren Tatsachen ist die
Seelenverfassung notwendig,
welche nur durch die charakterisierten
Übungen erlangt werden kann.
Nicht aber zur
Kontrolle. Dazu genügt, wenn
der Geistesforscher seine
Erlebnisse mitgeteilt hat, die
gewöhnliche unbefangene Logik. Diese
letztere wird im Prinzip
immer entscheiden können: wenn
das wahr ist, was der
Geistesforscher sagt, dann ist der
Welt- und Lebensverlauf, so
wie diese sich sinnenfällig
abspielen, verständlich. Als
was man die Erlebnisse des
Geistesforschers zunächst
ansieht, darauf kommt es nicht an.
Man kann in ihnen
Hypothesen, regulative Prinzipien (im
Sinne der Kantschen
Philosophie) sehen. Man wende sie
nur an auf die sinnenfällige
Welt, und man wird schon
sehen, wie diese in ihrem
Verlaufe alles bestätigt, was vom
Geistesforscher behauptet
wird. (Dies gilt natürlich
nicht anders als im Prinzip;
im einzelnen können
selbstverständlich die
Behauptungen der sogenannten
Geistesforscher
die größten Irrtümer
enthalten.)
|
Une
expérience supplémentaire de
l'explorateur de l'esprit ne
peut se produire que si les
exercices sont poursuivis. Cette
continuation doit consister en
ce que l'explorateur spirituel,
après avoir atteint
l'autocontemplation, soit
capable de la réprimer par une
force de volonté énergique. Il
doit pouvoir libérer l'âme de
tout ce qui a encore été acquis
sous l'effet de ses exercices
s'appuyant sur le monde
extérieur sensible. Les
représentations symboliques sont
combinées à partir de
représentations sensorielles ;
le tissage du Soi en soi lors de
l'acquisition de la connaissance
inspirée est certes libre du
contenu des symboles ; mais il
est néanmoins un effet des
exercices qui ont été effectués
sous leur influence. Si la
connaissance inspirée établit
déjà un rapport direct entre le
Soi et le monde suprasensible,
la pure contemplation de ce
rapport peut être poussée plus
loin. Cela se fait par une
répression énergique de la
vision du Soi obtenue. Après
cette répression, le Soi se
trouvera soit face au vide. Dans
ce cas, les exercices doivent
être poursuivis. Ou bien il se
trouvera encore plus directement
confronté à l'essence du monde
suprasensible que lors de la
connaissance inspirée. Dans
cette dernière, seul le rapport
entre un monde suprasensible et
le Soi apparaît ; dans le type
de connaissance caractérisé ici,
le Soi est complètement éliminé.
Si l'on veut trouver une
expression adaptée à la
conscience ordinaire pour
désigner cet état d'âme, on peut
dire que la conscience se vit
désormais comme une scène où un
contenu suprasensible essentiel
n'est pas présenté, mais se
présente lui-même. (J'ai appelé
ce type de connaissance, dans
mon livre "Comment acquérir la
connaissance des mondes
supérieurs ?", la "connaissance
intuitive", en faisant
abstraction du terme ordinaire
d'"intuition", qui veut désigner
toute expérience sentimentale
immédiate d'un contenu de
conscience).
|
Ein weiteres
Erlebnis des
Geistesforschers kann sich
nur ergeben, wenn
die Übungen noch fortgesetzt
werden. Diese Fortsetzung muß
darin bestehen, daß der
Geistesforscher nach
erlangter Selbstanschauung
diese durch
energische Willenskraft zu
unterdrücken vermag. Er muß
die Seele frei machen können
von allem, was noch unter
der Nachwirkung seiner an
dié sinnliche Außenwelt sich
anlehnenden Übungen erlangt
worden ist. Die
Symbol-Vorstellungen sind kombiniert
aus sinnlichen
Vorstellungen; das Weben des Selbst in
sich bei erlangter
inspirierter Erkenntnis ist
zwar frei von
dem Inhalt der Symbole; aber
es ist doch eine Wirkung
der Übungen, welche unter
ihrem Einfluß angestellt
worden sind. Wenn so die
inspirierte Erkenntnis auch schon ein
unmittelbares Verhältnis des
Selbst zur übersinnlichen Welt
herstellt, so kann das reine
Anschauen dieses
Verhältnisses doch noch
weiter getrieben werden. Das geschieht
durch energisches
Unterdrücken der erlangten
Selbstschau. Das Selbst wird
nach dieser Unterdrükkung
entweder dem Leeren gegenüber
sich finden. In diesem Falle müssen
die Übungen fortgesetzt
werden. Oder aber es
wird sich dem Wesenhaften der
übersinnlichen Welt noch unmittelbarer
gegenübergestellt finden als
bei der inspirierten Erkenntnis.
Bei dieser erscheint nur das
Verhältnis einer übersinnlichen
Welt zum Selbst; bei der
hier charakterisierten
Erkenntnisart ist das Selbst
vollständig ausgeschaltet. Will man einen
dem gewöhnlichen Bewußtsein
angepaßten Ausdruck haben
für diese Seelenverfassung,
dann kann man sagen: das
Bewußtsein erlebe sich
nunmehr als Schauplatz,
auf dem ein wesenhafter
übersinnlicher Inhalt nicht vorgestellt
wird, sondern sich selbst
vorstellt. (Ich habe diese
Erkenntnisart in meinem Buche
«Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?» das
«intuitive Erkennen» genannt,
wobei abgesehen werden muß
von dem gewöhnlichen
Begriff «Intuition», der jedes
unmittelbare gefühlsmäßige
Erleben eines
Bewußtseinsinhaltes bezeichnen
will.)
|
La
connaissance intuitive
transforme, pour l'observation
directe de l'âme et de
l'intérieur, toute la relation
dans laquelle l'humain se sent
en tant qu'"âme" avec
l'organisation de son corps. Le
corps éthérique apparaît en
quelque sorte devant la faculté
de vision spirituelle comme un
organisme suprasensible
différencié en soi. Et l'on
reconnaît ses membres
différenciés comme étant
associés d'une certaine manière
aux membres de l'organisation
physique du corps. On ressent le
corps éthérique comme le
primaire et le corps physique
comme son image, comme un
secondaire. L'horizon de la
conscience apparaît déterminé
par l'action légitale du corps
éthérique. L'organisation des
phénomènes sur cet horizon
résulte de l'action des membres
différenciés du corps éthérique
vers une unité. La loi cosmique
universelle est à la base du
corps éthérique ; l'unification
de son action repose sur la
tendance à se référer à quelque
chose comme à un centre. Et
l'image de cette tendance à
l'unité est le corps physique.
Ainsi, ce dernier se révèle être
l'expression du je-monde, tout
comme le corps éthérique se
révèle être l'expression de la
légité macrocosmique.
|
Durch intuitive
Erkenntnis wandelt sich für
die unmittelbare
Seelen-Innen-Beobachtung das
ganze Verhältnis um,
in dem sich der Mensch als
«Seele» zu seiner Leibes-organisation
empfindet. Es tritt
gewissermaßen vor das geistige
Anschauungsvermögen der
Atherleib als ein in sich differenzierter
übersinnlicher Organismus.
Und man erkennt seine
differenzierten Glieder als
zugeordnet den Gliedern
der physischen
Leibesorganisation in einer
bestimmten Weise. Man
empfindet den Atherleib als
das Primäre und den physischen
Leib als dessen Abbild, als
ein Sekundäres. Der Horizont
des Bewußtseins erscheint
bestimmt durch das
gesetzmäßige Wirken des
Ätherleibes. Die
Zusammenordnung der
Erscheinungen auf diesem
Horizont ergibt sich als die
Wirkung der differenzierten
Glieder des Ätherleibes nach
einer Einheit hin. Es liegt
dem Atherleib die allumfassende
kosmische Gesetzmäßigkeit zu
Grunde; der Vereinheitlichung
seines Wirkens liegt die
Tendenz zu Grunde, sich
auf etwas wie auf einen
Mittelpunkt zu beziehen. Und
das Bild
dieser
Einheitstendenz ist der
physische Leib. So erweist sich
der letztere als Ausdruck
des Welt-Ich, wie sich der
Atherleib als Ausdruck der
makrokosmischen Gesetzmäßigkeit
erweist.
|
Ce
qui est exposé ici sera plus
clair si l'on parle d'un fait
particulier de la vie intérieure
de l'âme. Cela doit se faire par
rapport à la mémoire. En raison
du détachement du soi de
l'organisation du corps,
l'explorateur de l'esprit vit la
mémoire d'une autre manière que
la conscience ordinaire. Pour
lui, le souvenir, qui est
normalement un processus assez
indifférencié, se décompose en
faits partiels. Tout d'abord, il
ressent le mouvement vers une
expérience qui doit être
rappelée comme si l'attention
était dirigée dans une certaine
direction. L'expérience est
vraiment analogue au fait de
regarder dans l'espace un objet
lointain que l'on a d'abord
regardé, dont on s'est ensuite
détourné, avant de se tourner à
nouveau vers lui. L'essentiel
ici est que l'expérience qui
pousse au souvenir soit
ressentie comme quelque chose
qui s'est arrêté à distance dans
l'horizon temporel, et qui n'est
pas simplement remonté des
profondeurs de l'inconscient
psychique. Ce retour à
l'expérience qui pousse au
souvenir est d'abord un
processus purement subjectif.
Lorsque le souvenir se produit
réellement, l'investigateur
spirituel sent que c'est la
résistance du corps physique qui
agit comme une surface
réfléchissante et qui élève
l'expérience vécue dans le monde
objectif des représentations.
Ainsi, lors du processus de
remémoration, l'explorateur de
l'esprit ressent tout d'abord un
événement qui se déroule
(subjectivement perceptible) à
l'intérieur du corps éthérique
et qui devient son souvenir
grâce à la réflexion sur le
corps physique. Le premier fait
de la remémoration ne donnerait
alors que des expériences
incohérentes du soi ; que chaque
souvenir se reflète en étant
plongé dans la vie du corps
physique : c'est ainsi qu'il
devient une partie des
expériences du je.
|
Deutlicher wird
das hier Dargestellte
werden, wenn von einer
besonderen Tatsache des
Seelen-Innenlebens gesprochen
wird. Es soll in bezug auf das
Gedächtnis geschehen. Der
Geistesforscher erlebt durch
die Ablösung des Selbst von
der Leibesorganisation die
Erinnerung anders als das
gewöhnliche Bewußtsein. Für
ihn legt sich die Erinnerung,
die sonst ein
ziemlich undifferenzierter
Vorgang ist, in Teil-Fakten
auseinander. Zunächst
empfindet er den Zug nach einem Erlebnis,
das erinnert werden soll,
wie die Hinlenkung der
Aufmerksamkeit nach einer
bestimmten Richtung. Das
Erlebnis ist dabei wirklich
analog dem räumlichen Hinsehen auf
einen fernen Gegenstand, den
man erst angesehen hat,
von dem man dann wegsieht,
und sich wieder hinwendet.
Das Wesentliche dabei ist,
daß das zur Erinnerung drängende
Erlebnis als etwas empfunden
wird, was im
Zeithorizonte entfernt
stehengeblieben ist, und was
nicht
etwa bloß aus den Tiefen des
seelischen Unterlebens heraufgeholt
wird. Dieses Hinwenden zu
dem in die Erinnerung
drängenden Erlebnis ist erst
ein bloß subjektiver Vorgang. Wenn
nun die Erinnerung wirklich
eintritt, dann fühlt der
Geistesforscher, daß es der
Widerstand des physischen Leibes
ist, der wie eine spiegelnde
Fläche wirkt, und der das Erlebte
in die objektive
Vorstellungswelt erhebt. Somit fühlt der
Geistesforscher beim
Erinnerungsvorgang zunächst
ein Geschehen, das
(subjektiv wahrnehmbar)
innerhalb des Atherleibes
verläuft und das zu seiner Erinnerung wird durch
die Spiegelung am physischen
Leib. Das erste Faktum
des Erinnerns würde nun nur
zusammenhanglose
Erlebnisse des Selbstes geben;
daß jede Erinnerung sich spiegelt durch
das Versenktwerden in das
Leben des physischen Leibes:
dadurch wird sie zu einem
Teile der Ich-Erlebnisse.
|
Il
ressort de tout cela que le
chercheur d'esprit en vient,
dans son expérience intérieure,
à reconnaître comment l'humain
sensible est sous-tendu par un
humain suprasensible. Il ne
cherche pas à prendre conscience
de cet humain suprasensible par
des déductions et des
spéculations sur la base du
monde immédiatement donné, mais
en transformant l'état d'âme de
telle sorte qu'il s'élève de la
perception de ce qui est
sensible à l'expérience réelle
du suprasensible. Il parvient
ainsi à la reconnaissance d'un
contenu d'âme plus riche et plus
substantiel que celui de la
conscience ordinaire. Ce à quoi
ce chemin mène ensuite ne peut
toutefois être qu'esquissé ici,
car une présentation détaillée
exigerait un ouvrage complet.
L'intérieur de l'âme devient
pour le chercheur spirituel le
producteur, le formateur de ce
qui constitue la vie humaine
individuelle du monde physique.
Et ce producteur se révèle être
tel qu'il a réellement tissé
dans sa vie les forces non pas
d'une seule vie, mais de
nombreuses vies. Ce qui peut
être considéré comme une
réincarnation, une répétition de
la vie terrestre, devient une
observation réelle. Car
l'expérience du noyau intérieur
de la vie humaine montre en
quelque sorte l'emboîtement de
personnalités humaines se
rapportant les unes aux autres.
Et celles-ci ne peuvent être
ressenties que dans le rapport
de l'avant et de l'après. Car
l'une d'elles se révèle toujours
être le résultat d'une autre. Il
n'y a pas non plus de continuité
dans le rapport d'une
personnalité à l'autre ; c'est
plutôt un tel rapport qui
s'exprime par des vies
terrestres successives, séparées
par des temps intermédiaires
d'une existence purement
spirituelle. Les périodes
pendant lesquelles le noyau
spirituel de l'être humain était
incarné dans une organisation
physique du corps se
distinguent, pour l'observation
de l'âme intérieure, de celles
de l'existence suprasensible, en
ce que pour les premières,
l'expérience du contenu de l'âme
apparaît comme projetée sur
l'arrière-plan de la vie
physique, alors que pour les
secondes, elle est plongée dans
un suprasensible qui s'étend
dans l'indéterminé. En ce qui
concerne ce que l'on appelle la
réincarnation, il ne faut rien
donner de plus ici qu'une sorte
d'aperçu d'une perspective qui
s'ouvre à partir des
considérations précédentes.
Celui qui admet la possibilité
que le je humain puisse
s'imprégner du noyau d'essence
suprasensible-conceptuel, ne
pourra plus trouver
incompréhensible qu'en pénétrant
plus avant dans ce noyau
d'essence, son contenu se montre
différencié, et que cette
différenciation donne la vision
spirituelle d'une série de
formes d'existence se déroulant
dans le passé. Le fait que ces
formes d'existence portent en
elles-mêmes leurs données
temporelles peut apparaître
compréhensible par analogie avec
la mémoire ordinaire. Une
expérience qui survient dans le
souvenir porte aussi dans son
contenu sa date temporelle. La
véritable "remémoration" des
formes d'existence passées,
soutenue par un strict contrôle
de soi, est cependant encore
très éloignée de la formation de
l'explorateur spirituel décrite
précédemment, et de grandes
difficultés de la vie intérieure
de l'âme s'accumulent avant
qu'elle ne soit parfaitement
atteinte. Néanmoins, elle se
situe dans la droite continuité
du chemin de connaissance
décrit. J'ai d'abord voulu
enregistrer ici des faits
d'expérience de l'observation
intérieure de l'âme. C'est
pourquoi je n'ai décrit la
réincarnation qu'en tant que
telle. Mais on peut aussi la
démontrer théoriquement. C'est
ce que j'ai fait dans le
chapitre "Karma et
réincarnation" de ma
"Théosophie". J'ai essayé d'y
montrer comment certains
résultats de la récente science
de la nature "poussés jusqu'au
bout" conduisent à l'acceptation
de l'idée de réincarnation pour
l'humain.
|
Es ist aus
alledem ersichtlich, daß der
Geistesforscher in seinem inneren
Erleben dazu kommt
anzuerkennen, wie dem
sinnenfälligen Menschen ein
übersinnlicher zu Grunde liegt. Er sucht
ein Bewußtsein dieses
übersinnlichen Menschen
nicht durch Schlußfolgerungen
und Spekulationen auf Grundlage der
unmittelbar gegebenen Welt
zu erlangen; sondern
dadurch, daß er die
Seelenverfassung so umwandelt, daß sie
sich aus der Wahrnehmung des
Sinnfälligen zum realen
Miterleben des
Übersinnlichen heraushebt.
Dadurch kommt er
zur Anerkenntnis eines
Seeleninhaltes, der reicher,
inhaltvoller sich erweist
als der des gewöhnlichen Bewußtseins.
Wozu dieser Weg dann weiter
führt, das kann hier
allerdings nur angedeutet
werden, da eine ausführliche
Darstellung ein
umfassendes Werk in Anspruch
nehmen würde. Das
Innere der Seele wird dem
Geistesforscher zum Produzenten,
zum Bildner dessen, was das
einzelne Menschenleben der
physischen Welt ausmacht.
Und dieser Produzent erweist
sich so, daß er in seinem
Leben real einverwoben hat die
Kräfte nicht des einen
Lebens, sondern vieler Leben. Das, was
als Reinkarnation,
Wiederholung des Erdenlebens,
gelten kann, wird zu einer
wirklichen Beobachtung. Denn
die Erfahrung über den
inneren Kern des Menschenlebens
zeigt gewissermaßen die
Einschachtelung sich
aufeinander beziehender
Menschenpersönlichkeiten. Und diese
können nur im Verhältnis des
Vorher und Nachher empfunden
werden. Denn es erweist sich
immer eine folgende als
das Ergebnis einer anderen.
Es ist in dem Verhältnis
der einen zur anderen
Persönlichkeit auch nichts von
Kontinuität; es
ist vielmehr ein solches
Verhältnis, das sich in
aufeinanderfolgenden
Erdenleben ausdrückt, die
durch Zwischenzeiten
eines rein geistigen Daseins
getrennt sind. Die Zeiten, in
welchen der geistige
Wesenskern des Menschen
in physischer
Leibesorganisation verkörpert
war, unterscheiden sich für
die Seelen-Innen-Beobachtung
von denjenigen der
übersinnlichen Existenz
dadurch, daß für die
ersteren das Erleben des
Seeleninhaltes wie auf den Hintergrund des
physischen Lebens projiziert
erscheint, für die
letzteren aber eingetaucht in
ein ins Unbestimmte verlaufendes
Übersinnliches. Es sollte
hier in bezug auf die sogenannte
Reinkarnation nichts weiter
gegeben werden als eine Art
Ausblick in eine
Perspektive, die sich aus
den vorhergehenden
Betrachtungen eröffnet. Wer
die Möglichkeit zugibt,
daß das menschliche Selbst
sich einleben kann in den übersinnlich-anschaulichen
Wesenskern, der wird es auch
nicht mehr
unverständlich finden
können, daß beim weiteren
Einblick in diesen Wesenskern
sich dessen Inhalt differenziert
zeigt, und daß sich durch
diese Differenzierung der geistige
Anblick einer in die
Vergangenheit laufenden
Reihe von Existenzformen
ergibt. Daß diese Existenzformen in
sich selbst ihre Zeitdaten
tragen, kann durch die
Analogie mit dem
gewöhnlichen Gedächtnis
begreiflich erscheinen. Ein
in der Erinnerung
auftretendes Erlebnis trägt ja auch
in seinem Inhalte sein
Zeitdatum. Die wirkliche, von
strenger Selbstkontrolle
gestützte «Rückerinnerung» an
vergangene Existenzformen
ist allerdings noch weit
abgelegen von jener Schulung
des Geistesforschers, die
vorher beschrieben worden ist,
und es türmen sich große
Schwierigkeiten des inneren
Seelenlebens auf, bevor sie
einwandfrei erreicht wird.
Trotzdem liegt sie in der
geraden Fortsetzung des
beschriebenen
Erkenntnisweges. Ich wollte
hier zunächst
Erfahrungstatsachen der
Seelen-Innen-Beobachtung
gewissermaßen registrieren.
Deshalb habe ich auch die
Reinkarnation nur als eine
solche beschrieben. Man kann dieselbe
aber auch theoretisch
belegen. Dies habe ich in
meiner «Theosophie» in dem
Kapitel «Karma und
Reinkarnation» getan. Da
versuchte ich zu zeigen, wie
gewisse Ergebnisse der
neueren Naturwissenschaft
«zu Ende gedacht» zu der
Annahme der
Reinkarnationsidee für den Menschen
führen.
|
Pour
la considération de la nature
globale de l'humain, il résulte
de ce qui précède que son
essence peut être comprise si on
la considère comme le résultat
de l'action conjointe de quatre
éléments : 1. l'organisation
physique du corps ; 2. le corps
éthérique ; 3. le corps astral
et 4. le "je" qui se forme dans
ce dernier et qui se manifeste
par la relation du noyau de
l'être à l'organisation
physique. Il n'est pas possible,
dans le cadre d'un exposé,
d'aborder les autres
articulations de ces quatre
manifestations de la vie de
l'être humain dans son ensemble.
J'ai essayé d'en dire plus :
d'abord de façon méthodique dans
l'ouvrage "Comment acquérir la
connaissance des mondes
supérieurs" et ensuite de façon
systématique dans ma
"Théosophie" et ma "Science
secrète dans ses grandes
lignes".
|
Für die
Betrachtung der Gesamtnatur
des Menschen ergibt
sich aus dem Vorhergehenden,
daß seine Wesenheit verständlich
werden kann, wenn man
dieselbe als das Ergebnis des
Zusammenwirkens von vier
Gliedern ansieht: i. der
physischen
Leibesorganisation; 2. des
Ätherleibes; 3. des
Astralleibes und 4. des in dem
letzteren sich ausbildenden, durch
Beziehung des Wesenskernes
auf die physische
Organisation zur Erscheinung
kommenden «Ich». Auf die weiteren
Gliederungen dieser vier
Lebensäußerungen des
Gesamtmenschen kann im Raume
eines Vortrages nicht eingegangen
werden. Hier sollte nur die Grundlage
der Geistesforschung
aufgezeigt werden; weiteres
habe ich auszuführen
versucht: erstens methodisch
in der Schrift «Wie erlangt
man Erkenntnisse der höheren
Welten?» und zweitens
systematisch in meiner
«Theosophie» und meiner
«Geheimwissenschaft im
Umriß».
|
Les
expériences de l'explorateur
de l'esprit et la théorie de
la connaissance
|
Die
Erlebnisse des
Geistesforschers und die
Erkenntnistheorie
|
Les
explications données ici
permettront de reconnaître que
l'anthroposophie comprise dans
le bon sens repose sur un chemin
d'évolution de l'âme humaine à
systématiser strictement en soi
et que ce serait une erreur de
croire que dans l'état d'âme du
chercheur en esprit vit quelque
chose de ce que l'on désigne
dans la vie ordinaire comme
enthousiasme, extase,
ravissement, vision et ainsi de
suite. C'est précisément de la
confusion entre l'état d'âme
caractérisé ici et de tels états
que doivent naître les
malentendus qui peuvent être
opposés à la véritable
anthroposophie. Premièrement,
cette confusion fait croire
qu'il existe dans l'âme du
chercheur de l'esprit un
détachement de l'autocontrôle de
la conscience, une sorte
d'aspiration à la vision
immédiate et instinctive. Or,
c'est le contraire qui est vrai.
Et l'état d'âme de
l'investigateur spirituel
s'éloigne encore plus que la
conscience ordinaire de ce que
l'on appelle habituellement
l'extase, la vision, et de tout
ce qui est communément appelé la
voyance. Même de tels états
d'âme, comme ceux envisagés par
exemple par Shaflesbury, sont
des mondes intérieurs nébuleux à
côté de ce qui est recherché par
les exercices du véritable
chercheur d'esprit. Shaftesbury
trouve qu'il n'y a pas de chemin
vers une connaissance plus
profonde par un "intellect
froid" sans enlèvement de
l'esprit. La véritable recherche
spirituelle emporte avec elle
tout l'appareil intérieur de la
logique et de l'introspection
lorsqu'elle cherche à déplacer
la conscience de la sphère
sensible vers une sphère
suprasensible. C'est pourquoi on
ne peut pas lui reprocher de ne
pas tenir compte de l'élément
rationnel de la connaissance.
Elle ne peut cependant pas
traiter son contenu en concepts
après la perception, parce
qu'elle emporte toujours avec
elle l'élément rationnel en
quittant le monde des sens et le
conserve toujours comme un
squelette de l'expérience
suprasensible dans toute
perception suprasensible, comme
une partie intégrante.
|
Die hier
gemachten Ausführungen
werden erkennen lassen, daß der im
rechten Sinne verstandenen
Anthroposophie ein in sich
streng zu systematisierender
Entwickelungsweg der
menschlichen Seele zu Grunde
liegt und daß es ein Irrtum wäre zu
glauben, daß in der
Seelenverfassung des Geistesforschers
etwas von dem lebt, was man
im gewöhnlichen Leben
als Enthusiasmus, Ekstase,
Verzückung, Vision und so
weiter bezeichnet. Gerade
durch die Verwechselung der
hier charakterisierten
Seelenverfassung mit solchen
Zuständen
müssen die Mißverständnisse
entstehen, welche der wahren
Anthroposophie
entgegengebracht werden können. Erstens
wird durch diese
Verwechselung der Glaube
erweckt, als ob in der Seele
des Geistesforschers ein
Entrücktsein von
der Selbstkontrolle des
Bewußtseins vorhanden wäre,
eine Art Streben nach
unmittelbarer, instinktiver
Schauung.
Es ist aber das Gegenteil der
Fall. Und von der gewöhnlich so
genannten Ekstase, Vision,
von allem landläufigen
Sehertum entfernt sich die
Seelenverfassung des Geistesforschers
noch mehr als das
gewöhnliche Bewußtsein. Selbst
solche Seelenverfassungen,
wie sie zum Beispiel Shaflesbury
im Auge hat,
sind nebulose Innenwelten
neben dem, was
durch die Übungen des echten
Geistesforschers
angestrebt wird. Shaftesbury
findet, daß durch «kalten
Verstand» ohne Entrücktsein
des Gemütes zu tieferen Erkenntnissen
kein Weg führt. Die wahre
Geistesforschung nimmt
den ganzen inneren
Seelenapparat von Logik und
Selbstbesonnenheit mit, wenn
sie das Bewußtsein aus der sinnlichen in
eine übersinnliche Sphäre zu
verlegen sucht. Deshalb kann
gegen sie auch nicht
vorgebracht werden, daß sie das
rationelle Element der
Erkenntnis unberücksichtigt
lasse. Sie kann
allerdings ihren Inhalt
nicht nach der Wahrnehmung in
Begriffen denkerisch
bearbeiten, weil sie das rationelle
Element bei ihrem
Hinausgehen aus der Sinnenwelt stets
mitnimmt und es wie ein
Skelett der übersinnlichen
Erfahrung in aller
übersinnlichen Wahrnehmung
als einen integrierenden
Bestandteil stets beibehält.
|
Il
est naturellement impossible de
mettre ici la recherche sur
l'esprit en relation avec les
différentes orientations
épistémologiques actuelles.
C'est pourquoi nous tenterons -
pour ainsi dire à titre d'essai
- d'attirer l'attention par
quelques remarques - plus
aphoristiques - sur la
conception épistémologique et
théorique et son rapport avec la
recherche sur l'esprit, qui doit
ressentir les plus grandes
difficultés face à cette
dernière. Il n'est peut-être pas
immodeste de faire remarquer que
l'on peut trouver une base
complète pour la discussion
entre la philosophie et
l'anthroposophie dans mes écrits
: "Vérité et science" et
"Philosophie de la liberté".
|
Es ist
naturgemäß hier unmöglich,
die Geistesforschung in
Beziehung zu setzen zu den
verschiedenen erkenntnistheoretischen
Richtungen der Gegenwart. Es
soll deshalb — gleichsam
probeweise versucht werden,
mit einigen — mehr aphoristischen
-- Bemerkungen auf die
erkenntnis-theoretische
Auffassung und deren Bezug zur
Geistesforschung hinzuweisen,
welche gegenüber dieser
letzteren die größten Schwierigkeiten
empfinden muß. Es ist
vielleicht nicht unbescheiden,
darauf hinzuweisen, daß man
eine vollständige Grundlage für
die Auseinandersetzung
zwischen Philosophie und
Anthroposophie aus meinen
Schriften gewinnen kann:
«Wahrheit und Wissenschaft»
und «Philosophie der
Freiheit».
|
Pour
la théorie de la connaissance de
notre époque, c'est devenu de
plus en plus une sorte d'axiome
que dans le contenu de la
conscience, il n'y a d'abord que
des images, ou même que des
"signes" (Helmholtz)
du réel transcendant. Il n'est
pas nécessaire d'expliquer ici
comment la philosophie critique
et la physiologie ("énergies
sensorielles spécifiques", vues
de Johannes
Müller
et de ses successeurs) ont
collaboré pour faire d'une telle
représentation une idée
apparemment incontournable. Le
"réalisme naïf", qui voit dans
les phénomènes de l'horizon de
la conscience autre chose que
des représentants de type
subjectif pour un objectif,
était considéré dans le
développement philosophique du
dix-neuvième siècle comme une
chose dépassée pour toujours.
Or, le rejet du point de vue
théosophique découle presque
naturellement de ce qui est à la
base de cette conception.
Celui-ci ne peut en effet être
considéré, du point de vue
critique, que comme un
dépassement impossible des
limites inhérentes à l'essence
de la conscience. Si l'on veut
réduire à une formule simple une
expression immensément grande et
perspicace de l'épistémologie
critique, on peut dire que le
philosophe critique voit dans
les faits de l'horizon de la
conscience d'abord des
représentations, des images ou
des signes, et qu'une relation
possible avec un extérieur
transcendant peut être trouvée
qu'à
l'intérieur de
la conscience pensante. La
conscience ne peut justement pas
se sauter par dessus elle-même,
elle ne peut pas sortir
d'elle-même pour se plonger dans
un transcendant. Une telle
représentation a en effet
quelque chose qui semble une
évidence. Et pourtant, elle
repose sur une prémisse qu'il
suffit de percer à jour pour la
rejeter. Cela sonne presque
paradoxal de reprocher à
l'idéalisme subjectif qui
s'exprime dans la représentation
caractérisée un matérialisme
caché. Et pourtant, on ne peut
pas faire autrement. Ce qui peut
être dit ici peut être illustré
par une comparaison. Prenez de
la cire à cacheter et imprimez-y
un nom à l'aide d'un poinçon. Le
nom, avec tout ce qu'il
implique, est passé du cachet à
la laque à cacheter. Ce qui ne
peut pas passer du cachet dans
la laque à cacheter, c'est le
métal du cachet. Que l'on
remplace le vernis à cacheter
par la vie de l'âme humaine et
le cachet par la transcendance.
Il devient alors immédiatement
évident que l'on ne peut parler
d'une impossibilité du passage
de la transcendance dans la
représentation que si l'on ne
pense pas le contenu objectif de
la transcendance de manière
spirituelle, ce qui devrait
alors être pensé par analogie
avec le nom entièrement
transféré dans le vernis à
cacheter. On doit beaucoup plus,
pour les besoins de l'idéalisme
critique, poser comme condition
que le contenu du transcendant
soit pensé en analogie avec le
métal du cachet. Mais cela ne
peut pas se faire autrement
qu'en posant la prémisse
matérialiste cachée selon
laquelle la transcendance doit
être absorbée dans la
représentation de celle-ci par
un flux pensé matériellement.
Dans le cas où le transcendant
est spirituel, l'idée d'une
absorption de celui-ci par la
représentation est absolument
possible.
|
Für die
Erkenntnistheorie unserer
Zeit ist es immer mehr zu einer
Art Axiom geworden, daß in
dem Bewußtseinsinhalte
zunächst nur Bilder, oder gar
nur «Zeichen» (Helmholtz)
des
Transzendent-Wirklichen
gegeben seien. Es braucht hier
nicht auseinandergesetzt zu
werden, wie die kritische
Philosophie und die
Physiologie («spezifische Sinnesenergien»,
Ansichten von Johannes
Müller und seiner
Nachfolger) zusammengewirkt
haben, um eine solche
Vorstellung zu einer
scheinbar unabweislichen zu
machen. Der «naive
Realismus», welcher in den
Erscheinungen des Bewußtseinshorizontes
etwas anderes sieht als
Repräsentanten subjektiver
Art für ein Objektives, galt
in der philosophischen
Entwickelung des neunzehnten
Jahrhunderts als eine für alle
Zeit überwundene Sache. Aus
dem aber, was dieser
Vorstellung zu Grunde liegt,
ergibt sich fast mit
Selbstverständlichkeit die
Ablehnung des theosophischen Gesichtspunktes.
Dieser kann ja für den
kritischen Standpunkt nur als
ein unmögliches Überspringen
der im Wesen des
Bewußtseins liegenden
Grenzen angesehen werden. Wenn man eine
unermeßlich große,
scharfsinnige Ausprägung von
kritischer Erkenntnistheorie
auf eine einfache Formel bringen
will, so kann man etwa
sagen: Der kritische
Philosoph sieht in den
Tatsachen des Bewußtseinshorizontes
zunächst Vorstellungen,
Bilder oder Zeichen, und eine
mögliche Beziehung zu einem
Transzendent-Äußeren könne
nur innerhalb des denkenden
Bewußtseins gefunden
werden. Das Bewußtsein könne
sich eben nicht selber
überspringen, könne nicht
aus sich heraus, um in ein Transzendentes
unterzutauchen. Solch eine
Vorstellung hat in der Tat
etwas an sich, was wie eine
Selbstverständlichkeit erscheint.
Und dennoch — sie beruht auf
einer Voraussetzung,
die man nur zu durchschauen
braucht, um sie abzuweisen. Es
klingt ja fast paradox, wenn
man dem subjektiven
Idealismus, der sich in der
gekennzeichneten Vorstellung
ausspricht, einen
versteckten Materialismus
vorwirft. Und doch
kann man nicht anders. Es
möge, was hier gesagt werden
kann, durch einen Vergleich
veranschaulicht werden. Man
nehme Siegellack und drücke
darin mit einem Petschaft einen
Namen ab. Der Name ist mit
allem, worauf es bei ihm
ankommt, von dem Petschaft
in den Siegellack
übergegangen. Was nicht aus
dem Petschaft in das Siegellack
hinüberwandern kann, ist das
Metall des Petschafts.
Man setze statt Siegellack das
Seelenleben des Menschen und statt
Petschaft das Transzendente.
Es wird dann sofort
ersichtlich, daß man von einer
Unmöglichkeit des Herüberwanderns
des Transzendenten in die
Vorstellung nur sprechen
kann, wenn man sich den
objektiven Inhalt des
Transzendenten nicht
spirituell denkt, was dann
in Analogie
mit dem vollkommen in das
Siegellack herüber-genommenen
Namen zu denken wäre. Man
muß vielmehr die
Voraussetzung zum Behufe des
kritischen Idealismus machen, daß der
Inhalt des Transzendenten in
Analogie zu denken sei zum
Metall des Petschaftes. Das
aber kann gar nicht anders
geschehen, als wenn man die
versteckte materialistische
Voraussetzung macht, das
Transzendente müsse durch ein
materiell gedachtes
Herüberfließen in die Vorstellung von
dieser aufgenommen werden.
In dem Falle, daß das
Transzendente ein
spirituelles ist, ist der
Gedanke eines
Aufnehmens desselben von der
Vorstellung absolut möglich.
|
L'idéalisme
critique opère un autre décalage
par rapport au simple état de
fait de la conscience, en ce
qu'il ne tient pas compte de la
relation de fait qui existe
entre le contenu de la
connaissance et le <je>.
En effet, si l'on présuppose
d'emblée que le <je>, avec
le contenu des lois du monde
exprimées en idées et en
concepts, se trouve en dehors de
la transcendance, il devient
alors évident que ce <je>
ne peut pas se passer de
lui-même, c'est-à-dire qu'il
doit toujours rester en dehors
de la transcendance. Or, cette
présupposition n'est pas tenable
par rapport à une observation
sans préjugés des faits de la
conscience. Pour simplifier, il
faut d'abord se référer au
contenu de la légité du monde,
dans la mesure où il est
exprimable en termes et formules
mathématiques. Le lien interne
et légital des formules
mathématiques est obtenu au sein
de la conscience et alors
appliqué aux faits empiriques.
Or, il n'y a pas de différence
décelable entre ce qui vit dans
la conscience en tant que
concept mathématique, lorsque
cette conscience rapporte son
contenu à un fait empirique ; ou
lorsqu'elle se représente ce
concept mathématique dans une
pensée purement mathématique
soustraite. Mais cela ne
signifie quand même rien d'autre
que : le je, avec sa
représentation mathématique, ne
se tient pas en dehors de la loi
mathématique transcendante des
choses, mais à l'intérieur. Et
l'on parviendra donc à une
meilleure représentation du
<je> sur le plan
épistémologique, si l'on ne se
le représente pas comme se
trouvant à l'intérieur de
l'organisation du corps, et si
on lui fait donner les
impressions <de
l'extérieur>, mais si l'on
place le <je> dans la
légité même des choses, et si
l'on ne voit dans l'organisation
du corps que quelque chose comme
un miroir qui reflète au je, par
l'activité organique du corps,
le tissage du je dans la
transcendance, tissage qui se
trouve hors du corps. Une fois
que l'on s'est familiarisé, pour
la pensée mathématique, avec
l'idée que le <je> n'est
pas dans le corps, mais en
dehors de celui-ci, et que
l'activité organique du corps ne
représente que le miroir vivant
à partir duquel est reflétée la
vie du <je> située dans la
transcendance, on peut aussi
trouver cette idée
compréhensible sur le plan de la
théorie de la connaissance pour
tout ce qui se produit dans
l'horizon de la conscience. Et
l'on ne pourrait alors plus dire
que le <je> doit se
sur-sauter/surpasser lui-même
lorsqu'il voudrait
atteindre/parvenir dans le tra
cendant, mais on devrait
envisager que le contenu
empirique ordinaire de la
conscience se rapporte à ce qui
est véritablement vécu
intérieurement par le noyau de
l'être humain, comme le reflet
du miroir se rapporte à
l'essence de celui qui se
regarde dans le miroir. Grâce à
une telle conception
épistémologique, le conflit
entre la science de la nature,
qui tend vers le matérialisme,
et la recherche spirituelle, qui
présuppose le spirituel,
pourrait être véritablement
résolu de façon univoque. Car la
recherche sur la nature aurait
la voie libre, en ce sens
qu'elle pourrait étudier les
lois de l'organisation du corps
sans être influencée par
l'intervention d'un mode de
pensée spirituel. Si l'on veut
connaître les lois qui régissent
la formation de l'image
réfléchie, on doit s'en remettre
aux lois du miroir. La manière
dont le spectateur se reflète
dépend de ces lois. Cela se
passe de différentes manières,
que l'on ait un miroir plan, un
miroir convexe ou un miroir
concave. Mais l'essence de celui
qui se reflète se trouve en
dehors du miroir. On pourrait
ainsi voir dans les lois qui
résultent de l'étude de la
nature les raisons de la
formation de la conscience
empirique ; et il n'y aurait
rien à mêler à ces lois de ce
que la science de l'esprit a à
dire sur la vie intérieure du
noyau de l'être humain.
|
Eine weitere
Verschiebung gegenüber dem
einfachen Tatbestande des
Bewußtseins geschieht von
dem kritischen Idealismus
dadurch, daß dieser außer
acht läßt, welche faktische
Beziehung zwischen dem
Erkenntnisinhalte und dem «Ich»
besteht. Setzt man nämlich
von vornherein voraus, daß das
«Ich» mit dem Inhalte der in
Ideen und Begriffe
gebrachten Weltgesetze
außerhalb des Transzendenten stehe, dann
wird es eben
selbstverständlich, daß dies
«Ich»
sich nicht überspringen könne,
das heißt, stets außerhalb des
Transzendenten bleiben
müsse. Nun ist aber diese Voraussetzung
gegenüber einer
vorurteilsfreien Beobachtung der
Bewußtseinstatsachen doch
nicht festzuhalten. Es soll der
Einfachheit halber zunächst
hier auf den Inhalt der Weltgesetzlichkeit
verwiesen werden, insofern
dieser in mathematischen
Begriffen und Formeln
ausdrückbar ist. Der innere
gesetzmäßige Zusammenhang
der mathematischen Formeln
wird innerhalb des
Bewußtseins gewonnen und dann auf
die empirischen Tatbestände
angewendet. Nun ist kein
auffindbarer Unterschied
zwischen dem, was im Bewußtsein
als mathematischer Begriff
lebt, wenn dieses Bewußtsein
seinen Inhalt auf
einen empirischen Tatbestand
bezieht; oder wenn es diesen
mathematischen Begriff in
rein mathematischem
abgezogenen Denken sich
vergegenwärtigt. Das heißt
aber doch nichts anderes
als: das Ich steht mit
seiner mathematischen
Vorstellung nicht außerhalb
der transzendent
mathematischen
Gesetzmäßigkeit der Dinge, sondern
innerhalb. Und man wird
deshalb zu einer besseren
Vorstellung über das «Ich»
erkenntnistheoretisch gelangen, wenn
man es nicht innerhalb der
Leibesorganisation befindlich
vorstellt, und die Eindrücke
ihm «von außen» geben läßt;
sondern wenn man das «Ich»
in die Gesetzmäßigkeit der
Dinge selbst verlegt, und in
der Leibesorganisation
nur etwas wie einen Spiegel
sieht, welcher das außer dem
Leibe liegende Weben des Ich
im Transzendenten dem Ich
durch die organische
Leibestätigkeit
zurückspiegelt. Hat man sich einmal
für das mathematische Denken
mit dem Gedanken
vertraut gemacht, daß das
«Ich» nicht im Leibe ist, sondern
außerhalb desselben und die
organische Leibestätigkeit nur
den lebendigen Spiegel
vorstellt, aus dem das im
Transzendenten liegende
Leben des «Ich» gespiegelt wird, so kann
man diesen Gedanken auch
erkenntnistheoretisch
begreiflich finden für
alles, was im
Bewußtseinshorizonte
auftritt. — Und man könnte
dann nicht mehr sagen, das «Ich» müsse
sich selbst überspringen,
wenn es in das Transzendente
gelangen wollte; sondern man
müßte einsehen, daß sich der
gewöhnliche empirische
Bewußtseinsinhalt zu dem
vom menschlichen Wesenskern
wahrhaft innerlich durchlebten,
wie das Spiegelbild sich zu
dem Wesen dessen verhält, der
sich in dem Spiegel
beschaut. — Durch eine solche
erkenntnistheoretische
Vorstellung würde nun der Streit
zwischen der zum Materialismus
neigenden Naturwissenschaft
und einer das Spirituelle
voraussetzenden Geistesforschung
in eindeutiger Art wirklich
beigelegt werden können. Denn
für die Naturforschung wäre
freie Bahn geschaffen, indem
sie die Gesetze der
Leibesorganisation unbeeinflußt von
einem Dazwischenreden einer
spirituellen Denkart
erforschen könnte. Will man
erkennen, nach welchen Gesetzen
das Spiegelbild entsteht, so
ist man an die Gesetze des
Spiegels gewiesen. Von
diesem hängt es ab, wie der Beschauer
sich spiegelt. Es geschieht
in verschiedener Art,
ob man einen Planspiegel,
einen konvexen oder einen konkaven
Spiegel hat. Das Wesen
dessen, der sich spiegelt, liegt aber
außerhalb des Spiegels. So
könnte man sehen in den Gesetzen,
welche die Naturforschung
ergibt, die Gründe für die
Gestaltung des empirischen
Bewußtseins; und in diese Gesetze
wäre nichts einzumischen von
dem, was die Geisteswissenschaft
über das innere Leben des
menschlichen Wesenskernes zu
sagen hat.
|
Dans
le cadre de la recherche sur la
nature, on s'opposera toujours,
à juste titre, à l'intervention
de points de vue purement
spirituels. Et dans le domaine
de cette recherche, il est tout
à fait naturel que l'on
sympathise davantage avec des
explications qui se veulent
mécaniques qu'avec des lois
spirituelles. Une idée comme
celle-ci doit être sympathique à
celui qui vit dans des idées
scientifiques claires : "Le fait
de la conscience par
l'excitation des cellules
cérébrales n'est pas d'un ordre
essentiellement différent du
fait de la pesanteur liée à la
matière" (Moritz Benedikt). Quoi
qu'il en soit, avec une telle
explication, ce qui est pensable
du point de vue de science de la
nature est donné exactement du
point de vue méthodologique.
Elle est défendable selon la
science de la nature, alors que
les hypothèses d'une régulation
des processus organiques
directement par des influences
psychiques ne sont pas tenables
selon la science de la nature.
L'idée fondamentale de la
théorie de la connaissance que
nous venons de caractériser ne
peut cependant voir dans toute
l'étendue de ce qui peut être
constaté par la science de la
nature que des dispositifs qui
servent à refléter le véritable
noyau psychique de l'être
humain. Or, ce noyau essentiel
ne doit pas être placé à
l'intérieur de l'organisme
physique, mais dans la
transcendance. Et la recherche
spirituelle devrait alors être
pensée comme le moyen de
s'imprégner de l'essence de ce
qui se reflète. Bien entendu, le
fondement commun des lois de
l'organisme physique et de
celles du suprasensible reste
alors derrière l'opposition :
"essence et miroir". Mais cela
n'est certainement pas un
inconvénient pour la pratique de
l'approche scientifique des deux
côtés. Celle-ci s'écoulerait, si
l'opposition était maintenue, en
deux courants qui s'éclairent et
s'expliquent mutuellement. Car
il faut bien constater que l'on
n'a pas affaire
au sens absolu
du terme,
dans l'organisation physique, à
un appareil de réflexion
indépendant du suprasensible.
L'appareil de réflexion doit
être considéré comme le résultat
de l'entité suprasensible qui se
reflète en lui. L'indépendance
mutuelle relative de l'un et
l'autre des modes d'observation
ci-dessus doit être complétée
par une autre, qui va en
profondeur, et qui est en mesure
de regarder la synthèse du
sensible et du suprasensible.
L'union des deux courants peut
être considérée comme donnée par
une évolution possible de la vie
psychique vers la connaissance
intuitive caractérisée. Ce n'est
qu'à l'intérieur de
celle-ci que
la possibilité de surmonter
l'opposition est donnée.
|
Innerhalb der
Naturforschung wird man mit
Recht sich immer wehren
gegen ein Einmischen rein
spiritueller Gesichtspunkte.
Und
auf dem Felde dieser
Forschung ist es nur
naturgemäß, daß man mehr sympathisiert
mit Erklärungen, die
mechanisch gehalten sind,
als mit spirituellen
Gesetzen. Eine
Vorstellung wie die
folgende muß dem in klaren
naturwissenschaftlichen Vorstellungen
Lebenden sympathisch sein: «Die Tatsache
des
Bewußtseins durch
Gehirnzellen-Erregung ist
nicht wesentlich
anderer Ordnung als die
Tatsache der an den Stoff gebundenen
Schwerkraft» (Moritz Benedikt)
. Jedenfalls ist mit einer
solchen Erklärung exakt
methodologisch das naturwissenschaftlich
Denkbare gegeben. Sie ist
naturwissenschaftlich
haltbar, während die
Hypothesen von einem Regeln der
organischen Vorgänge
unmittelbar durch psychische
Einflüsse
naturwissenschaftlich
unhaltbar sind. Der vorhin charakterisierte
erkenntnistheoretische
Grundgedanke kann aber in dem
ganzen Umfange des
naturwissenschaftlich
Feststellbaren nur
Einrichtungen sehen, welche
der Spiegelung des
eigentlichen seelischen
Wesenskernes des Menschen dienen. Dieser
Wesenskern aber ist nicht in
das Innere des physischen
Organismus, sondern in das
Transzendente zu verlegen. Und
Geistesforschung wäre dann
als der Weg zu denken, sich in
das Wesen dessen einzuleben,
was sich spiegelt.
Selbstverständlich bleibt dann
die gemeinsame Grundlage der
Gesetze des physischen
Organismus und jener des übersinnlichen
hinter dem Gegensatz: «Wesen
und Spiegel»
liegen. Doch ist dies gewiß
kein Nachteil für die Praxis
der wissenschaftlichen
Betrachtungsweise nach den
beiden Seiten hin.
Diese würde bei der
charakterisierten
Festhaltung des Gegensatzes
in zwei Strömungen
fortfließen, die sich
gegenseitig erhellen und
erläutern. Denn es ist ja
festzuhalten, daß
man es in der physischen
Organisation nicht mit
einem von dem Übersinnlichen
unabhängigen Spiegelungsapparat im absoluten
Sinne zu tun hat. Der
Spiegelungsapparat
muß eben doch als das
Ergebnis der sich in ihm spiegelnden
übersinnlichen Wesenheit
gelten. Der relativen
gegenseitigen Unabhängigkeit
der einen und der anderen von
obigen Betrachtungsweisen
muß ergänzend eine andere,
in die Tiefe gehende,
gegenübertreten, welche die Synthesis des
Sinnlichen und
Übersinnlichen anzuschauen in der Lage
ist. Der Zusammenschluß der
beiden Strömungen kann als
gegeben gedacht werden durch
eine mögliche Fortentwickelung
des Seelenlebens zu der
charakterisierten intuitiven
Erkenntnis. Erst innerhalb dieser ist die
Möglichkeit gegeben,
den Gegensatz zu überwinden.
|
On
peut dire avec cela que des
considérations épistémologiques
impartiales ouvrent la voie à
une anthroposophie bien
comprise. Car elles conduisent à
trouver théoriquement
compréhensible la possibilité
que le noyau de l'être humain
ait une existence libre de
l'organisation physique. Et que
l'opinion de la conscience
ordinaire, selon laquelle le je
doit être considéré comme une
entité absolument située à
l'intérieur du corps, doit être
considérée comme une illusion
nécessaire de la vie psychique
immédiate. Le je - avec tout le
noyau de l'être humain - peut
être considéré comme une entité
qui vit sa relation avec le
monde objectif à l'intérieur
même de celui-ci, et qui reçoit
ses expériences comme des
reflets de la vie de
représentation de l'organisation
du corps. La séparation du noyau
de l'être humain de
l'organisation corporelle ne
peut naturellement pas être
conçue dans l'espace, mais doit
être considérée comme un
être-détaché dynamique relatif.
Alors se résout aussi une
contradiction apparente que l'on
pourrait trouver entre ce qui
est dit ici et ce qui a été dit
plus haut sur l'être/essence du
sommeil. A l'état de veille, le
noyau de l'être humain est
inséré dans l'organisation
physique de telle sorte qu'il
s'y reflète par sa relation
dynamique avec elle ; dans le
sommeil, ce reflet est supprimé.
Puisque la conscience ordinaire,
dans le sens des considérations
épistémologiques faites ici,
n'est rendue possible que par le
reflet (par les représentations
reflétées), elle cesse pendant
l'état de sommeil. L'état d'âme
de l'explorateur de l'esprit ne
peut être compris que dans la
mesure où l'illusion de la
conscience ordinaire y est
surmontée, et qu'un point de
départ de la vie de l'âme est
gagné, qui vit réellement le
noyau de l'être humain dans un
libre détachement de
l'organisation du corps. Tout ce
que l'on obtient ensuite par des
exercices n'est qu'un
enfouissement plus profond dans
la transcendance, dans laquelle
le je de la conscience ordinaire
est réellement, bien qu'il ne
s'y sache pas en tant que tel.
|
Man kann somit
sagen, daß
erkenntnistheoretisch unbefangene
Erwägungen die Bahn frei
machen für eine richtig verstandene
Anthroposophie. Denn sie
führen dazu, die Möglichkeit
theoretisch verständlich zu
finden, daß der menschliche
Wesenskern ein von der
physischen Organisation freies
Dasein habe. Und daß die
Meinung des gewöhnlichen
Bewußtseins, das Ich sei als
absolut innerhalb des Leibes
gelegene
Wesenheit zu betrachten, als
eine notwendige
Illusion des
unmittelbaren Seelenlebens
zu gelten habe. Das
Ich —
mit dem ganzen menschlichen
Wesenskern — kann angesehen
werden als eine Wesenheit,
welche ihre Beziehung zu der
objektiven Welt innerhalb
dieser selbst erlebt, und
die ihre
Erlebnisse als
Spiegelbilder des
Vorstellungslebens aus der
Leibesorganisation empfängt. Die
Absonderung des menschlichen
Wesenskernes von der
Leibesorganisation darf naturgemäß
nicht räumlich gedacht
werden, sondern muß als relatives
dynamisches Losgelöstsein
gelten. Dann löst sich auch ein
scheinbarer Widerspruch, der
etwa zwischen dem hier
Gesagten und dem oben über
das Wesen des Schlafes
Bemerkten gefunden werden
könnte. In wachem Zustande
ist der menschliche
Wesenskern der physischen Organisation so
eingefügt, daß er durch sein
dynamisches Verhältnis zu
dieser sich in ihr spiegelt;
im Schlaf zustande ist
die Spiegelung aufgehoben. Da
nun das gewöhnliche Bewußtsein
im Sinne der hier gemachten
erkenntnistheoretischen
Erwägungen nur durch die
Spiegelung (durch die
gespiegelten Vorstellungen)
ermöglicht ist, so hört es
während des Schlafzustandes
auf. Die Seelenverfassung des
Geistesforschers
kann nur so verstanden
werden, daß in ihr die
Illusion des gewöhnlichen
Bewußtseins überwunden ist, und daß ein
Ausgangspunkt des
Seelenlebens gewonnen wird, der den
menschlichen Wesenskern real
in freier Loslösung von der
Leibesorganisation erlebt.
Alles weitere, was dann durch
Übungen erreicht wird, ist
nur ein tieferes Hineingraben in
das Transzendente, in
welchem das Ich des
gewöhnlichen Bewußtseins
wirklich ist, obgleich es sich
als solches nicht in demselben
weiß.
|
La
recherche sur/de l'esprit est
ainsi démontrée comme
épistémologiquement pensable.
Cette concevabilité ne sera
naturellement admise que par
celui qui peut être d'avis que
la théorie dite critique de la
connaissance n'est en mesure de
tenir sa proposition sur
l'impossibilité de sauter la
conscience que si elle ne perce
pas l'illusion de l'enfermement
du noyau de l'être humain dans
l'organisation du corps et la
réception des impressions par
les sens. Je suis conscient que
mes explications
épistémologiques ne sont qu'une
esquisse. Mais on pourra
peut-être reconnaître dans ces
allusions qu'elles ne sont pas
des idées isolées, mais qu'elles
proviennent d'une conception
épistémologique fondamentale
construite.
|
Geistesforschung
ist damit als
erkenntnistheoretisch denkbar
nachgewiesen. Diese
Denkbarkeit wird naturgemäß
nur derjenige
zugeben, welcher der Ansicht
sein kann, daß die
sogenannte kritische
Erkenntnistheorie ihren Satz
von der Unmöglichkeit
des Überspringens des
Bewußtseins nur dann zu halten
in der Lage ist, wenn sie die
Illusion von dem
Eingeschlossensein des
menschlichen Wesenskernes in
der Leibesorganisation
und dem Empfangen der
Eindrücke durch die Sinne
nicht durchschaut. Ich bin
mir bewußt, dass mit meinen
erkenntnistheoretischen
Ausführungen nur skizzenhafte
Andeutungen gegeben sind.
Doch wird man vielleicht aus
diesen Andeutungen erkennen
können, daß sie nicht
vereinzelte Einfälle sind,
sondern daß sie aus einer ausgebauten
erkenntnistheoretischen
Grundanschauung entspringen.
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