Si je dois décrire une particularité fondamentale de
l'aspiration de la science de
l’esprit orientée selon
l’anthroposophie, ainsi j’aimerais
dire : une telle particularité
fondamentale est d’aspirer à des
idées, des représentations, des
concepts sur le monde qui
s’immergent dans la réalité dans un
sens beaucoup plus profond ou aussi,
je pourrais dire, sont imprégnés de
réalité, comme les concepts, les
représentations et les idées qui
sont, avec droit, propres à la façon
de voir le monde selon la science de
la nature des temps modernes. Cela
pourrait certes sembler très étrange
au premier abord, puisque beaucoup
de gens croient que ces
représentations selon la science de
la nature sont tout de suite celles
qui se tiennent le plus intensément
dans la réalité. Seul, même si l'on
ne tient pas compte de ce qui a été
présenté au cours des trois
conférences selon la science de
l’esprit qui ont été tenues cette
année et que l'on se penche
uniquement sur ce que des chercheurs
de la nature perspicaces ont
eux-mêmes exposés sur ce que la
science de la nature sait dire sur
ce qui repose à la base des
événements naturels, ainsi on
arrivera à l’avis qu’aussi de tels
chercheurs scientifiques de la
nature sont clairs sur ce qu’avec
les idées ordinaires selon la
science de la nature qui sont si
fructueuses dans leur champ, on ne
peut pas pénétrer dans l'être, dans
les raisons plus profondes du réel.
Combien de scientifiques de la
nature ont tout de suite parlés sur
les limites de la connaissance selon
la science de la nature ! Et j'ai
présenté un fait caractéristique
dans la première de ces conférences,
le fait que l'un des élèves
significatif de Haeckel, Oscar
Hertwig, a lui-même livré un livre
fondamental significatif en ces
années où il montre l'impossibilité
- lui, le chercheur de la nature, le
biologiste ! – de s'approcher en
quelque sorte de l'essence des
phénomènes de la vie avec les
concepts selon la science de la
nature qui ont célébré les plus
grands triomphes dans la seconde
moitié du 19ème siècle.
Aussi longtemps qu'il s'agit de pénétrer purement dans
l'essence même de la nature, aussi
longtemps cet état de limitation de
la vie de représentation selon la
science de la nature ne peut pas du
tout venir au jour. Mais il vient
alors au jour quand l'humain utilise
les forces de l'âme, qu'il utilise
pour la connaissance selon la
science de la nature, aussi sur la
vie morale-sociale dans une
fréquentation la plus large. Ce qui
reste peut-être dans la science de
la nature une pure erreur ou une
pure partialité/unilatéralité sur
laquelle se laisse discuter et qui,
au fil du temps, peut vraiment être
préparé conceptuellement ou par
l'expérience, devient nuisible quand
ce sera placé à la base du travail
dans la vie morale-sociale qui,
donc, veut pénétrer dans la
formation du système humain de la
communauté et de société, conduit à
des catastrophes plus ou moins
grosses.
L'une des plus grandes catastrophes pour l'expérience
humaine est celle dans laquelle nous
nous tenons ces dernières années.
Aussi étrange que cela puisse
paraître à maints dans le présent :
pour ceux qui sont capables de
saisir les choses dans leur contexte
plus profond, il est clair que ce
qui traverse actuellement l'humanité
en tant que devenir tragique est
pendant aux idées morales-sociales
insuffisantes qui se préparaient
depuis des siècles et qui sont
venues à leur validité particulière
en particulier au XIXe siècle si
glorieux en autre relation. La pure
science, la pure connaissance, la
pure théorie corrige de façon
dépourvue de douleur lorsque des
concepts insuffisants lui seront
insérés. La réalité corrige par des
douleurs et les catastrophes lorsque
des actions y
seront insérées qui proviennent
d'une connaissance et d'une
pénétration insuffisantes de cette
réalité.
Maintenant, quand nous voulons appliquer la science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement sur la vie
morale-sociale, nous devrons en
venir à des façons de représenter
apparemment lointaines, lointaines
seulement parce qu'elles semblent
encore très, très étranges aux
habitudes de pensée présentes à
cause des préjugés avec lesquels
nous allons à leur rencontre. Je
dois prendre le point de départ de
cet que je dois attirer l'attention
sur comment l’observation/la
considération de l’humain, tout de
suite sous l'influence de la
conception du monde moderne, de
l'homme en est devenue une
relativement unilatérale,
unilatérale au degré qu’en fait
aussi des naturalistes/chercheur de
la nature qui regardent plus loin
dans l'avenir essaient déjà d'autres
voies dans le présent que celles
dans lesquelles tant d'espoir a été
placé au XIXe siècle, non seulement
pour pénétrer le côté naturel pur de
l'humain, mais pour pénétrer
l'humain complet et englobant, dans
son être tout entier. Car seulement
quand son être entier sera saisi de
l’œil, il peut devenir réalité dans
la vie socio-morale, une prise
d’influence sur la vie socio-morale
peut être d’un quelque salut.
Maintenant, cela pourrait paraître étrange quand on dit :
Pour la contemplation pleine et complète de la vie
humaine, il est nécessaire que l'on
ne saisisse pas seulement cet humain
de l’œil comme il s’active dans la
vie de jour éveillée, dans la vie
qui se déroule à travers la
contemplation des sens, à travers la
raison analytique qui est construite
sur la perception des sens ; que,
beaucoup plus on saisisse de l’œil
l’humain entier, qu’on prenne aussi
en considération l'autre côté de la
vie qui, en alternance avec l'état
éveillé de jour, apparaît
continuellement dans la vie humaine,
dans l'être-là humain, le sommeil et
ce qui émerge de la vie de sommeil,
de la vie de rêve. Oui, à notre
époque, des naturalistes/chercheurs
de la nature raisonnables essaient
de s'approcher un peu plus près de
cette vie de rêve en voulant prendre
en compte le sous-conscient en plus
de ce qui est présent à l'homme dans
la conscience éveillée de jour. Seul
déjà lors de la considération de la
vie des rêves, se montre que de
telles tentatives, aujourd'hui
encore, parce qu'elles veulent se
tenir loin de la science de l’esprit
à orientation anthroposophique,
travaillent avec des moyens de
connaissance insuffisants.
Ce que la science de l’esprit est capable de montrer sur
de tels chemins, tels qu'ils ont été
caractérisés hier, nous amène à la
connaissance que cette vie de
sommeil-rêve s'écoule encore dans la
vie d’ensemble de l'humain d'une
manière beaucoup plus intensive
qu'on ne le croit à la contemplation
unilatérale de la nature. Et je dois
placer à l’avant-plan une phrase qui
semble encore paradoxale dans les
cercles les plus larges aujourd'hui,
mais qui sera toujours de plus en
plus étayée au fur et à mesure qu’on
passera de concepts abstraits à des
concepts pleins de vie, saturés de
réalité. Je pourrais donner une
psychologie comparative du sommeil à
travers le monde végétal, à travers
le monde animal jusqu'au monde
humain. Il s'avérerait à cela que la
science de l’esprit - comme cela a
été souligné ici plus souvent - a
plus de difficultés que la vision
unilatérale de la nature, parce
qu'elles ne peut pas partir de
« concepts simples »,
comme on aime tant le dire dans la
pensée confortable, et ainsi
enserrer le monde entier. Tout de
suite comme la mort - nous avions du
accentuer cela dans une conférence
précédente – est quelque chose
d'autre pour le scientifique de
l’esprit dans les domaines végétal,
animal et humain, ainsi la vie de
sommeil est aussi quelque chose
d’autre, pour la science de
l’esprit, dans la vie animale,
quelque chose d'autre dans la vie
humaine. Et la science de l’esprit
arrive à ce que, en ce qu’elle peut
observer la vie réelle de l'âme par
les moyens dont a été parlé, nous,
ce que nous expérimentons/vivons
comme conscience-Je humaine, pouvons
avoir ce centre réel, cet être-
centre réel de l'être humain,
seulement parce que nous
expérimentons le sommeil en
alternance avec la conscience
éveillée de jour comme nous
l'expérimentons en tant qu'humains.
Le point de vue trivial est
naturellement celui-là - j'ai aussi
mentionné cela ici - que l’humain
doit dormir parce qu'il est fatigué.
C'est une vue triviale, et
l'observation du retraité /rentier
qui s'assied dans une conférence ou
un concert et qui n'est certainement
pas fatigué, mais qui s'est déjà
endormi après les cinq premières
minutes, prouve suffisamment par
expérience que cela ne va
certainement pas avec la théorie de
la fatigue pour le sommeil. Seul
celui comprendra le sommeil qui le
comprendra comme un rythme
intérieur, comme seulement un rythme
de plus longue durée, comme il doit
s’imposer à la vie et comme nous
avons appris hier à connaître un tel
rythme de vie comme l'un des
membres, qui correspondent comme
outils corporels, on peut dire, à
l'essence d’âme de l'humain.
Dans une certaine mesure, tout comme - je répète ce que
j'ai dit hier - la note unique ne
peut jamais être de la musique, mais
l'impression de mélodie ou
d'harmonie peut surgir seulement en
interaction avec d'autres notes,
l'homme doit contribuer à sa vie de
telle sorte que l'état/le contexte
de vie se rattache au contexte de
vie, que l'état de vie interagisse
avec l'état de vie au fil du temps.
Les événements rythmiques doivent
sous-tendre la vie de l'âme de
l'homme. Et c'est aussi l’événement
rythmique qui devient un fait dans
les contextes changeants du sommeil
et de la veille et dans
l’intervention des rêves.
On croit habituellement comprendre cet état de sommeil,
cet état de rêve, quand on le
regarde tel que l'observation
ordinaire se le présente, le
regarde/contemple. Seul tout de
suite quand on le regarde ainsi, on
n’arrivera/ne viendra jamais une
façon de voir réelle de l'essence de
l'état de rêve ou de l'état de
sommeil en tant que tel. C'est
seulement quand on est capable de
contempler ce qui se donne à la
science de l’esprit comme le noyau
éternel de l'essence de l'humain,
qu’alors on pourra aussi reconnaître
que lorsque l'humain se retire de la
vie éveillée de jour, lorsqu'il
libère chaque lien avec la vie du
corps qui mène à la vie des sens et
à la vie de la raison analytique,
lorsqu'il s'enfonce en retour donc
dans le sommeil ou dans le rêve,
qu’alors est actif en lui beaucoup
plus de ce qui appartient à son être
éternel que pendant l'état d'éveil.
Seulement que l’humain, tel qu'il
est dans la période actuelle des
mondes, est encore peu formé par
rapport à cela/cet aspect de son
éternel. Quand cet éternel n'a pas
la base de la vie corporelle comme
dans la vie éveillée de jour, quand
cet éternel est dépendant de
lui-même comme dans le sommeil,
alors se montre dans cet éternel ce
qui pointe certainement /d’ailleurs
vers d'autres états que ceux qui se
déroulent entre la naissance et la
mort, mais indique ainsi que la
perception immédiate, l'observation
immédiate ne peut pas du tout donner
l'être/l’essence.
C’est pourquoi, la science de l'esprit montre que l'être,
par exemple, du rêve est mal compris
de la manière la plus variée. On le
comprend mal quand on se tourne au
rêve de l'ancienne façon
superstitieuse, quand on saisit de
l’œil les images du rêve, saisit le
contenu du rêve de l'œil et est
ensuite de l'opinion que le rêve
peut faire une quelque déclaration
prophétique dans la vie. Mais on
comprend mal aussi l'essence du rêve
quand on est un si bien éclairé
moderne et ricane seulement sur ceux
qui ont vu quelque chose de
prophétique dans le rêve.
La science de l'esprit montre : c’est vrai qu'il y a
quelque chose de prophétique dans le
rêve. Ce qui œuvre dans le rêve, ce
qui est actif en lui, c'est
absolument l'être en nous, qui est
pendant à notre avenir ainsi qu'il
embrasse en nous ce que nous portons
par la porte de la mort. Les forces
de notre âme éternelle travaillent
vraiment prophétiquement dans le
rêve. La seule chose qui ressort
sous forme d'images, ce dont le rêve
s'habille, c'est la réminiscence du
passé. On peut dire : Le rêve sera
truqué d’après sa propre nature par
ce que l'humain n'est pas vraiment
en état de travailler avec ce qui
œuvre dans le rêve comme son entité.
Il habille ce qui ne peut pas encore
venir à la conscience dans les
images que lui donnent son corps,
certains sons sensoriels, certains
souvenirs-réminiscences de sa vie
passée. Tout cela est une
déformation du rêve, un masque du
rêve. Et tout comme la superstition
est de donner quelque chose aux
images qui apparaissent dans les
rêves, ainsi un noyau sain est fiché
dans la superstition que le rêve a
quelque chose de prophétique.
Seulement cette prophétie ne peut
venir au jour dans la perception,
dans l'observation ordinaire du
rêve. Le rêve est tout de suite
quelque chose d'extraordinairement
significatif vu selon la science de
l’esprit.
Mais l'important, c'est encore autre chose. L'important
est que dans l'opinion triviale, on
est de l’avis que l'humain vivrait
et rêverait à un certain moment et
qu’à un autre moment, il serait
éveillé, pleinement éveillé. La
science de l'esprit montre de son
observation réelle de l'âme que
c'est l'une des pires opinions à
laquelle on peut seulement
s’adonner. Ce qui vit en nous en
tant qu'état/contexte pendant le
rêve, pendant le sommeil, cet état
ne s'arrête pas quand nous veillons
; ces états se poursuivent
absolument dans notre vie éveillée
de jour; ils sont seulement couverts
par ce qu'est la vie éveillée de
jour. Cette vie éveillée de jour qui
se déroule dans le représenter est
en quelque sorte une lumière
brillante qui étouffe ce qui reste
plus subconscient, ce qui court sous
le courant de cette conscience
éveillée de jour. Mais tandis que
nous sentons notre conscience
éveillée du jour couler vers ici
dans notre âme, tandis que nous
faisons l'expérience de ce qui passe
par ce couler-vers-ici, une vie de
rêve continue à couler
sous-consciemment, sombrement en
nous, une vie de rêve pénétrant
toute la vie éveillée, et une vie
endormie continue à couler. Nous
rêvons en ce que nous développons
des sensations, des affects, des
passions en plus des représentations
claires et lumineuses. Dans la
première des conférences données ici
il y a quelques semaines, j'ai rendu
attentif sur comment ce que la
science de l’esprit cherche dans le
contexte/pendant d’humains
individuels avec une perspicacité
exceptionnelle à toujours été
trouvé, comme en des éclairs de
lumière, et à ce moment-là j'ai déjà
fait référence à une personne avec
de tels éclairs de lumière : le
grand esthète et philosophe
Friedrich Theodor Vischer. Quand il
a écrit son essai sur le livre de
Volkelt « La fantaisie du
rêve », là il a rendu attentif
que personne ne comprendrait la
passion, personne les affects,
personne cette vie étrange - nous
l'avons caractérisé hier ici d’après
son côté corporel, spirituel - qui
ne comprend pas l'entité du rêve.
Pour cette affirmation Vischer a
toutefois été déclaré - on ne
devrait pas le croire, mais c'est
arrivé – comme un spiritiste par les
très "intelligents", par les humains
très éclairé du présent, évidemment.
Donc nous continuons à rêver dans
nos vies ordinaires. Seulement que,
lorsque nous sommes éveillés, nous
n'avons pas les images du rêve, mais
ce qui se passe maintenant avec la
même luminosité ou obscurité de la
conscience en nous, qui a le même
degré de réalité que le rêve :
sensations, affects, passions.
Ce qui vit dans la vie de représentation vit aussi dans
les sentiments, les affects et les
passions. Mais cela vit ainsi en lui
que les représentations vivent dans
les rêves. Seulement lorsque nous
développons une sensation, une
passion, un affect, que ce soit un
bon ou un mauvais, les images, qui
reposent cependant à la base comme
elles reposent à la base du rêve,
nous viennent non pas à la
conscience, mais la sensation,
l'affect, la passion nous viennent à
la conscience de rêve.
Justement ainsi repose la volonté, cette mystérieuse, pour
une contemplation réelle du monde,
mystérieuse volonté de l'humain, le
sommeil s’infiltrant par la
conscience de veille sous-jacente.
Pourquoi y a-t-il eu toujours de
nouveau et à nouveau des discussions
sur la nature de la volonté, sur la
libre volonté, au cours de
l’évolution spirituelle de
l'humanité ? Pourquoi a-t-on pu
développer autant de pour et de
contre tout de suite dans ce domaine
? Et pourquoi les philosophes ne se
sont-ils jamais mis d'accord sur
comment la volonté vit en fait dans
l'humain, ou bien comme libre ou
bien comme non libre ? Pour la
raison que pour l'ordinaire
conscience éveillée de jour, ce qui
se passe dans la volonté sera
endormi/carrément oublié. Malgré que
nous sommes entièrement clairs dans
nos représentations pendant la
conscience éveillé de jour, malgré
que nous sommes, ainsi nous avons la
permission de dire comparativement,
pénétrés
par la luminosité: le processus réel
de la volonté, l'expérience réelle
de la volonté, cela nous le dormons.
Dans cette volonté vit l'essence
humaine la plus profonde, mais elle
n'est pas immédiatement présente
dans la conscience éveillée de jour.
Maintenant la science de l’esprit montre qu'avec ce
qu’elle appelle conscience
visionnaire, elle regarde dans le
monde suprasensible. Avec ce qu'elle
appelle la connaissance imaginative
et inspirée sur les deux premiers
niveaux, elle pénètre dans ce monde
qui, pour la conscience ordinaire,
n'existe que dans le monde falsifié
des rêves, refluant, chaotique, on
aimerait dire, dans le sens où je
l’ai justement expliqué. Pour
l'humain avec la conscience physique
ordinaire comme il se tient dans le
monde extérieur des sens, flue et
bouillonne le monde, qui est
justement celui de l'éternel,
essentiel, qui sous le sensoriel
extérieur bouillonne et tisse,
seulement vers en haut, ce que sont
les chemins falsifiés du rêve. Dans
la connaissance suprasensible
imaginative, dans la connaissance
suprasensible inspirée, la science
de l’esprit élève réellement la
vraie figure de ce qui vit, tisse et
bouillonne vraiment vers en haut. Et
dans la connaissance intuitive, sera
soulevé ce qui sinon sera endormi,
ce qui est constamment recouvert de
l'obscurité de la conscience.
Mais de cela vous viendra que dans la vie humaine, ne
règne pas seul ce qui est négligé
par la conscience éveillée
ordinaire, mais que dans la vie
humaine, parce le rêve, parce que le
sommeil traverse aussi la vie
éveillée de jour, ce qui est réel,
véritable, ce qui n'est pas
atteignable pour la conscience
habituelle éveillée, n’est pas à
saisir en concepts, pas en
représentations, mais qui est à
saisir en concepts, en
représentations pour la conscience
visionnaire seule. Regardons donc la
vie humaine sociale, regardons la
vie humaine telle qu'elle doit être
englobée par des concepts sociaux,
moraux, politiques - nous trouvons :
Dans cette vie humaine vit, selon la
réalité, ce qui sera seulement rêvé,
ce qui sera même endormi/dormi.
C'est le secret de la vie sociale, c'est même le secret de
la vie historique, c'est le secret
de tout ce que l'on peut appeler
l'existence/l’être-là moral-social
de l'humain. Avec les concepts qui
sont développés en science de la
nature, qui émergent des habitudes
de pensée de science de la nature et
qui appartiennent entièrement à la
conscience éveillée ordinaire,
l'histoire ne pourra pas être saisie
avec ces représentations, la vie
morale-sociale ne peut pas être
saisie avec ces représentations.
Hier, j'ai fait remarquer que la science de l’esprit à
orientation anthroposophique devrait
ramener à l'humain ce qu'il a perdu.
Instinctivement, j'ai dit, dans les
siècles et millénaires précédents,
les impulsions que la science de
l’esprit a à amenées à la conscience
étaient disponibles. Il est
intéressant de considérer
l'intervention de la science moderne
de la nature de ce point de vue de
l’évolution humaine. Si l'on demande
après cette science moderne de la
nature et sa signification seulement
ainsi qu’on le fait souvent
aujourd'hui, ainsi on arrive à un
concept complètement faux. On part
toujours de croire que cette science
de la nature est devenue ce qu'elle
est devenue, parce que justement les
concepts qu'elle donne correspondent
à la pure vérité, à la réalité
absolue. Celui qui a une vision dans
les choses sait que la vue est tout
à fait vraie : celui qui est tout de
suite fixé sur un terrain de science
de la nature doit en même temps être
sceptique, un sceptique, parce qu'il
sait que ces concepts de science de
la nature correspondent entièrement
et seulement à une forme très
superficielle de vérité. Ces
concepts de science de la nature ne
sont pas apparus dans l’évolution de
l’humanité parce que l'humain a été
stupide et insensé et enfantin
pendant des millénaires, comme
beaucoup le croient, qui partent
toujours du principe que nous
l'avons « amené si
merveilleusement loin », ils ne
sont pas apparus parce que les
humains ont été enfantins pendant si
longtemps et sont devenus
intelligents et restent justement
intelligents - ou du moins le
pensent - tant que la terre est là.
Mais ils sont venus pour une raison
entièrement autre.
Si on jette un coup d’œil en arrière dans les temps où une
connaissance plus instinctive de la
nature et de l'esprit allait de
pair, ainsi l'humain avait d'un côté
les concepts qu'il appliquait à la
nature de telle manière qu'il
parlait des événements naturels, de
l'essence de la nature, comme si
cela était aussi d’âme ; et
lorsqu'il parlait de son âme, ainsi
y jouaient des représentations
matérialistes. Même dans nos mots
« esprit » et
« âme », reposent encore
des représentations matérialistes,
quand nous connaissons très
exactement ces concepts dans
l'histoire. L'humain était encore
tellement ensemble avec la nature
qu'il ne distinguait pas plus
exactement son âme de la nature.
L’évolution plus récente de
l'histoire humaine signifie que
l'humain s'est détaché de l’être-là
naturel. Et tout de suite par ce
détachement il en est venu à fonder
de concepts de la nature tels qu’ils
représentent le contenu de la façon
de représenter moderne de science de
la nature, qui ne contient plus rien
de l’âme. Pour atteindre un tel
stade d’évolution, l'humain a
développé ces concepts de science de
la nature : pour son bien. Non pas
parce que c'est la seule vérité
salvifique/salvatrice à laquelle on
est finalement arrivé, mais parce
que l'humain pouvait seulement
arriver à un certain niveau de
liberté, d'autodétermination en se
libérant de la nature et a établit
des concepts qui devraient embrasser
la nature et qui ne peuvent rien
donner à l'âme.
Quand l'humain a de tels concepts de la nature qu'il ne
peut plus voir son
ce-qui-est-d’âme/animique dans ces
concepts de la nature, qu'il se sent
complètement placé hors de la
nature, comme ce n'était pas le cas
dans les temps anciens, mais selon
la vision de science de la nature du
monde d'aujourd'hui, alors l'humain
doit être rendu encore plus
conscient des forces propres de son
intérieur, auxquelles nous avons
fait référence hier. Alors sa
conscience de soi pourra s'éveiller
de la bonne manière pour la première
fois. Nous sommes dans une phase de
transition. La science de la nature
fera monter un spiritualisme de la
conception de la vie de l'âme. Le
matérialisme de science de la nature
a le grand mérite parce qu'il prive
la nature de toute chose d'âme/dévêt
la nature de tout ce qui est d’âme
et amène l'humain à un haut niveau
de connaissance de soi.
Si on regarde ainsi l’évolution de la sciences moderne de
la nature, ainsi elle vous apparaît
toutefois autre ; ainsi elle
apparaît- si j’ai la permission
d’utiliser l’expression de Lessing,
constituée sur une « éducation
du genre humain », alors les
concepts de science de la nature ont
été développés de sorte que l'humain
ne dote plus d’âme lui-même la
nature, comme il le faisait, d'une
manière mystique, mais avec cela se
rend libre dans la façon de voir la
nature de tout ce qui est d’âme,
mais d'autant plus des profondeurs
de son propre être doit sortir ce
que ce ce-qui-est-d’âme
transspiritualise, ce qu’on peu
apercevoir de spiritualisé dans ce
ce-qui-est-d’âme. Alors, tout de
suite quand on est chercheur de
l’esprit, on peut voir une grande
chose dans le matérialisme justifié
de la science de la nature. Et c'est
seulement une calomnie de la science
de l’esprit à orientation
anthroposophique quand on l'oppose
n’importe comment à la science de la
nature. Au contraire, elle souligne
le rôle important et significatif
joué par l’évolution de science de
la nature dans le grand processus
éducatif du genre humain de par
l’histoire de la Terre.
Mais ce qui apparaît comme représentation de science de la
nature, ce que l'on reçoit, entré
dans l'âme, comme représentation de
science de la nature, c'est
justement, toute de suite parce que
ce que j’ai justement expliqué est
vrai, n’est pas approprié pour
embrasser cette vie, que nous
pouvons décrire comme vie
morale-sociale, n’est pas approprié
pour former des concepts, des
représentations, des idées, qui
peuvent devenir des actions dans la
vie morale-sociale. Ce que l'humain,
embrasse du regard en tant que
nature, il l’embrasse dans la
conscience éveillée. Ce qu’est la
vie morale-sociale, ce qu'est
l'expérience historique, n'a pas de
telles impulsions à la base comme la
conscience éveillée de jour a tout à
fait approprié pour la saisie de la
nature, mais cela a à la base, des
impulsions idéelles telles qu’elles
elles viennent sinon au jour à
travers la vie de rêve.
Et ainsi la science de l’esprit arrive à l'étrange
résultat que la vie historique de
l'humanité, la vie sociale de
l'humanité, ne pourra pas être
embrassée par un être d'âme qui
s'est formé à la science de la
nature et qui veut maintenant écrire
l'histoire selon le modèle de la
science de la nature, veut regarder
la science sociale selon le modèle
de la science de la nature.
Que n’a-t-on pas tenté de concepts insuffisants, tout de
suite aujourd'hui sous les trains de
conquête de la science de la nature,
pour comprendre la vie sociale avec
les moyens de la connaissance, qui
ont leurs succès dans la science de
la nature !
On a seulement besoin de se rappeler le philosophe anglais
Herbert Spencer, qui, dans une
vision globale du monde, a voulu
embrasser tout le factuel dans quoi
l'humain est placé, aussi la
formation sociologique de
l'humanité. Il voulait appliquer les
concepts de l'embryologie, les
concepts de la vie germinale, à la
formation de la vie sociale, à la
formation de la vie morale-sociale
de l'humain : Le germe se développe
embryologiquement de telle sorte que
doit être distingué dans son état
antérieur l'ectoderme, à partir
duquel le système nerveux se
développe, l'endoderme, à partir
duquel d'autres organes subordonnés
se développent, et le mésoderme. A
partir de ces trois membres,
l'embryon humain se développe
progressivement, grandit : ce sont
les trois membres du germe. Dans le
devenir moral-social, dans le
développement moral-social, Spencer
distingue aussi trois impulsions
telles. Il dit : « De même que
les ectodermes, mésodermes,
endodermes, sont disponibles dans le
développement naturel, de même dans
le développement social de l'humain.
Et il veut montrer que comme le
germe organique a l'ectoderme, ce
qui est militaire, politiquement
fort, mais surtout militairement
fort, se développe à partir de
l'ectoderme, de l'ectoderme social ;
ce qui est travaillant, faisant
l'agriculture, aimant la paix, de
l'endoderme ; et la compagnie des
marchands, l'état commercial, du
mésoderme. On a là un parallélisme
entre les stratifications de la vie
socio-morale et les stratifications
du germe organique. Il va s’en dire
que cette vision du grand philosophe
anglais Herbert Spencer est basée
sur le fait que, parce que le
système nerveux se développe à
partir de l'ectoderme, la chose la
plus précieuse dans l'état, dans une
communauté humaine, doit aussi se
développer à partir de ce qui
correspond à l'ectoderme dans la vie
sociale-morale. Par conséquent, la
vision du monde de Spencer dépend
naturellement de voir l'état plein
de valeur dans le militarisme. En
lui devrait se manifester le
politique, la vie supérieure. Ainsi
que la vie nerveuse se manifeste à
partir de l'ectoderme, le système
politique, le système dirigeant
réel, devrait provenir du système de
l'armée.
Je m'abstiendrai de caractériser davantage, pour des
raisons facilement compréhensibles,
cette étrange vision du philosophe
Herbert Spencer. Mais il est déjà
nécessaire que l'on devienne
attentif à de telles choses aussi
dans le présent. Et je pourrais
maintenant donner beaucoup, beaucoup
d'exemples tirés de tous les
domaines de la vie spirituelle
terrestre comment on a essayé
d'appliquer les représentations de
science de la nature à la vie
sociale, toujours de nouveau et à
nouveau pour comprendre le devenir
moral-social de la même manière que
l'on comprend les faits de la
nature.
Mais la particularité est que, dans l’évolution de
l'humanité, l'ancienne connaissance
instinctive, qui incluait l'esprit
et le corps, la matière et l'esprit
en même temps, n'était tout
simplement pas pleinement
consciente, que, au cours du
développement de l'humanité, cela se
transforme progressivement en étapes
supérieures de la connaissance par
la reconnaissance extérieure de la
mort purement selon la science de la
nature, sur laquelle la science de
l’esprit indique aujourd'hui : dans
la connaissance imaginative de la
conscience visionnaire, dans la
connaissance inspirée, dans la
connaissance intuitive. La
connaissance de science de la nature
est seulement une étape
intermédiaire entre la connaissance
instinctive qui était propre aux
temps anciens et la connaissance
supérieure que l'humanité doit faire
grandir des profondeurs de l'âme
elle-même. Je l'ai caractérisé dans
mon livre "Vom Menschenrätsel",
« De l’énigme de
l’humain » et récemment à
nouveau dans mon livre "Von
Seelenrätseln", « De l’énigme
de l’âme ». La conscience
visionnaire se
décompose en conscience imaginative,
qui est en un sens le niveau le plus
bas, la conscience inspirée, un
niveau supérieur, et la conscience
intuitive, un niveau suivant. La
particularité est seulement que pour
la contemplation du monde naturel
extérieur cette vieille connaissance
instinctive a dû passer dans les
représentations de science de la
nature. Après cette transition, les
autres, les sortes de connaissances
spirituelles viendront.
La vie sociale et morale ne peut pas avoir cette
transition. Ce sera essayé ; mais
elle ne peut pas l'avoir. La
connaissance instinctive, la vie
instinctive dans l'étatique, dans
les idées socio-politiques, doit
passer directement, avec un saut
par-dessus la manière de représenter
selon la science de la nature, dans
la connaissance consciente de ce
même monde dont l'humanité rêve dans
l'histoire et dans la vie sociale.
Ce que l'humanité rêve dans
l'histoire et dans la vie sociale -
cela peut seulement être reconnu
consciemment dans une conscience
imaginative, inspirée et intuitive.
Et il n'y a pas de transition de la
conscience instinctive à la
conscience imaginative à travers le
scientifique de la nature dans ce
domaine. Ce sera désastreux si l'on
veut faire cette transition, si l'on
veut insérer dans l'ordre social de
tels concepts, de telles
représentations, qui sont développés
selon le modèle des concepts de
science de la nature. Cela s'est
passé partout au cours des derniers
siècles, en particulier au XIXe
siècle et jusqu'à nos jours. Les
représentations de science de la
nature sont d’un effet
catastrophique lorsque fluant hors
des âmes tranquilles (NDT :Gemüter) humaines, elles passent dans l'action humaine. La
transition doit être immédiate de
l'ancienne expérience instinctive
qui a atteint le mythe, la
fantaisie, à la connaissance
imaginative.
Ainsi quelqu'un peut dire avec un sourire, en se moquant :
donc ne doit absolument pas régner
la façon de voir qu'on peut
maîtriser la vie sociale, morale
avec les concepts attirés en
sciences de la nature, mais que
cette vie socio-morale ne peut être
pénétrée salutairement que lorsqu'on
se rend compte qu'il faut
approfondir les concepts selon la
science de l’esprit! —
Quelqu'un peut se moquer, être aveugle à certains des
grands signes du temps, au langage
clair qui parle des catastrophes
d'aujourd'hui. Mais c’est ainsi. Et
comme on commence déjà à remarquer
quelque chose dans des cercles
particuliers sur la science de
l’esprit, qui a quelque chose à dire
quand il s'agit de façonner la
réalité, qui n'est pas le fantasme
de quelques rêveurs, mais qui a
justement quelque chose à dire quand
il s'agit de façonnement de la
réalité, ainsi que les voix
deviendront toujours de plus en plus
nombreuses, qui comprendront que
lorsque l'on a besoin de concepts
vivants pour l'être-là moral-social,
on a à se tourner vers la science de
l’esprit, qui seule peut offrir un
substitut pour des concepts
abstraits, qui ont leur pleine
validité en science de la nature, ne
peuvent jamais donner pour l'être-là
moral-social de l'humain. C’est
pourquoi, à notre époque, la science
de l’esprit n'est pas née d'une
agitation arbitraire au profit de
personnes particulières, mais comme
résultat des signes de notre temps,
comme résultat de nécessités
historiques profondes.
Jetons une fois un coup d'œil sur maintes choses qui
peuvent nous venir en vis-à-vis
parmi les façons de voir d'un âge
plus ancien. J'ai déjà rendu
attentif ici, comme à partir du
représenter, du système de
représentation, aimerais-je mieux
dire, qui s’est entièrement formé
sous le matérialisme de science de
la nature, de telles vues sont
venues comme elles ont prévalu au
début de cette guerre : que cette
guerre ne pouvait durer plus de
quatre à six mois ! Des gens
perspicaces et très intelligents ont
représenté cela comme théorie.
Mais nous n'avons pas purement besoin d’indiquer des
personnalités subordonnées quand
nous devons saisir de l’œil ce qui
vient en considération ici.
L'histoire n'est donc pas encore
très ancienne, l'histoire en tant
que science de la vie morale et
sociale. On tient qu'elle est une
science ancienne. En réalité, tel
qu'elle est pratiquée aujourd'hui,
elle a à peine cent ans ! Chacun
peut le constater par lui-même à
travers l'histoire de l'histoire.
Quand l'histoire est apparue, le
grand Schiller a voulu être l'un des
premiers professeurs de
l'/d’histoire. Et c'est peut-être
bien de nommer tout de suite une
grande personnalité, là où l'on veut
donner des exemples de ce qui est si
souvent dit pour ce que l'on peut
apprendre de l'histoire pour la vie
morale-sociale des humains. Combien
souvent on entend des gens
aujourd'hui, où chaque jour exige
des jugements des humains sur ce qui
doit être ressenti sous l'influence
des événements tragiques :
l'histoire enseigne cela, l'histoire
enseigne cela, l'histoire enseigne
cela. - Eh bien, si vous vous
regardez ces leçons d'histoire,
regardons les chez l'un des plus
grandes : quand Schiller entra en
possession de sa chaire à Iéna -
c'était en 1789 - il a caractérisé
une doctrine de l'histoire qui
s'était donnée à lui de la manière
suivante. Il est volontiers bon
d'écouter de telles choses. Dans son
célèbre discours inaugural, dans
lequel il a fait le début de ses
cours d'histoire à l'Université de
Iéna, Schiller a dit au sujet de la
tête philosophique et des érudits du
pain (NDT : ceux qui
enseignaient plus pour le salaire
que pour la science au 18e
siècle) dans l’histoire : « La société des états européens
semble transformée en une grande
famille. Les camarades de la maison
peuvent être ennemis les uns des
autres, mais j'espère ne plus se
déchirer ».
C'est la leçon qu’a tiré de l'histoire même un si grand
comme Schiller! On doit
réfléchir : en 1789 cette
parole devant être prophétique est
prononcée ! Quelle atrocité parmi
les peuples d'Europe peu de temps
après, et ce qui est passé
aujourd'hui à nouveau sur cette
Europe ! Quel prophète était
l'historien, même l'historien d'un
tel génie que Schiller ? Pourquoi
tout cela ? Des centaines et des
centaines d'exemples pourraient être
donnés pour ce qu'une vision de
l'histoire comme elle est encore
courante aujourd'hui ne donne rien
pour la vie. Pourquoi ? Pour la
simple raison que dans une telle
vision historique, on travaille avec
des représentations tirées de la
réalité extérieure, qui est l'objet
de la science de la nature. Ces
concepts ne sont pas adaptés pour
englober la vie de l'histoire et de
l'efficacité morale-sociale, qui
sera seulement rêvée par les humains
tels qu'ils sont dans la vie.
L'histoire de la vie sera seulement rêvée. Et si nous
devions avoir des concepts qui
interviennent dans cette vie
historique, dans cette vie
morale-sociale, qui l'englobe
vraiment, qui peuvent aussi la
maîtriser, ainsi ces concepts
doivent certes être scientifiquement
clairs, comme d'autres concepts
scientifiques, mais essentiel
devrait être en cela qu'ils
saisissent clairement ce qui, de la
conscience ordinaire, entre
seulement dans les rêves de
l'histoire et de la vie
morale-sociale dans l’être-là.
Je sais que c'est encore aujourd'hui une vérité paradoxale
quand est exprimé que ce qui est
développement historique n’est pas
vécu par les humains ainsi que cette
expérience travaille en concepts de
la vie éveillée de jour. Mais c'est
une vérité ; une vérité qui doit
être reconnue. Alors sera aussi
reconnu en premier de quelle sorte
les concepts et les représentations
et idées et idéaux doivent être qui
peuvent maîtriser cette vie.
Herman Grimm - pardonnez-moi de faire cette déclaration
personnelle aujourd'hui - me l'a
souvent dit dans des conversations -
lui, le chercheur de l'art plein
d’esprit, de Raphaël, de
Michel-Ange, qui a dépeint d'autres
périodes de l'art d'une manière si
brillante et spirituelle - : Si on
voulait avoir une vision historique
qui englobe vraiment l'historique,
alors on ne pourrait pas donner
l'histoire en de tels concepts que
les utilisent le chercheur de la
nature, alors on devrait donner
l'histoire - maintenant, il disait,
parce qu'il n'avait aucun concepts,
aucune représentation de la
connaissances imaginative - de la
fantaisie créative des peuples. - De
ce qui donc reste dans une certaine
mesure dans le subconscient, on doit
partir, on doit d'abord l'élever
dans la conscience, mais dans une
autre conscience, que l'ordinaire.
Un pressentiment de ce qui est vrai
dans ce domaine reposait à la base
de l'intuition de Herman Grimm.
Par conséquent, quiconque croit qu'il peut englober la vie
historique ou sociopolitique avec
les concepts qui sont éduqués à la
pensée de science de la nature - et
ce sont aujourd'hui tous nos
concepts populaires, avec lesquels
nous voulons tout élaborer -, il se
trompe beaucoup. Car qui voit à
travers les choses, il sait par
exemple, ce qu’est le moyen le plus
sûr de détruire une communauté dans
un temps relativement court, de la
livrer au dépérissement. Dans cette
communauté, faites un parlement dans
lequel vous mettez de purs
théoriciens du type professeur qui
pensent selon la science de la
nature ; laissez-les faire les lois,
laissez-les faire les dispositions
légales pour la communauté : alors
vous provoquerez très bientôt la
chute de la communauté à travers un
tel parlement de théoriciens qui
pensent selon la science de la
nature. Car ils voudront traduire en
réalité tellement de concepts,
tellement d’idées, qui ne peuvent
avoir aucune réalité dans la vie
historique, dans la vie
sociale-morale, mais doivent
transformer cette vie sociale-morale
en cadavre.
C’est pourquoi la remarque de Herman Grimm est si fine,
qu'il dit : Il est étrange que
l'historien anglais Gibbon, cet
historien anglais exemplaire,
lorsqu'il décrit les premiers
siècles chrétiens, ne décrit pas la
vie chrétienne ascendante, la
croissante, le devenant,
prospérante, mais qu’assez
étrangement, il parvient seulement à
décrire la chute, la décadence de
l'ancienne vie, parce qu’avec ses
concepts, justement en tant que
chercheur honnête, il peut seulement
saisir la décadence, la vie
disparaissant. - La vie croissante,
prospère et ascendante ne peut pas
être saisie dans des représentations
qui sont englobées par la vie
éveillée de jour, mais seulement par
des représentations qui s'immergent
dans le même système de courant de
vie dans lequel l'humanité plonge
lorsqu'elle rêve purement avec la
conscience ordinaire.
Dans les temps récents, toutes ces choses sont devenues
particulièrement importantes pour
cette raison, parce que, tout de
suite au XIXe siècle, j’aimerais
dire, la manière de voir de science
de la nature a tenté de faire sa
conquête aussi dans la vie
historique, socio-éthique. Et
seulement peu ont résisté à
l'introduction de la façon de penser
selon la science de la nature dans
la vie historique. Mais cela a été
fait. Cela a été fait de façon
éblouissante là où cela a été fait
le plus consciemment, cette
introduction. Et cela a été fait de
la manière la plus consciente par le
nouveau socialisme voulant être
complètement de science de la
nature. Le socialisme cherchait à
placer les idées socio-morales
entièrement dans le sillage d'une
vision de science de la nature. Tout
de suite
dans les temps récents, où
la science de la nature a commencé
son avancée triomphante, cette façon
extrême de voir la vie humaine
monta, de considérer la vie humaine,
la vie humaine sociale et morale
uniquement du point de vue des
intérêts matériels, des luttes de
classe, des impulsions à valeur
ajoutée et ainsi de suite, comme
cela s'est passé dans le marxisme et
dans la vision matérialiste de
l'histoire.
La science de l'esprit ne se tient pas sur le sol qu'on
doit faire valoir en tout un ou bien
l’un, ou bien l’autre - je dois le
remarquer dès le début, sinon je
peux être très mal compris tout de
suite avec une telle chose -, la
science de l'esprit se tient sur le
sol que les concepts humains
présentent habituellement des
unilatéralités. J'ai déjà souvent
utilisé cette comparaison : quand le
chercheur de l’esprit s'élève à des
concepts ainsi qu’il les regarde
comme des illuminations ou aussi des
images-reflet du réel de différents
côtés, comme quatre photographies
d’un arbre de quatre côtés le
rendent dans quatre formes
différentes, ainsi on peut dépeindre
le monde panthéistiquement,
théistement, monothéistement,
polythéistitement. Toutes ces choses
on peut seulement les voir dans leur
vraie, réelle signification quand on
les prend dans une certaine mesure
comme des images unilatérales de la
vraie réalité, qui ne peuvent jamais
entrer dans le concept abstrait,
mais seulement dans l'être-un avec
lui-même vivant. C’est pourquoi vous
ne devez donc pas prendre ce que je
vais dire comme si je voulais forer
dans fond et sol tout ce qui est
apparu récemment sous l'influence de
la pensée socialiste. Cela ne me
viendrait pas en rêve. Car cette
façon de voir a fait ressortir de
nombreuses choses précieuses, et
elle s'est donc battue assez
difficilement pour s'en sortir. Ceux
qui sont les plus éclairés, les plus
importants porteurs officiels de la
vie de l’esprit, qui doivent veiller
sur le fait que les concepts et les
représentations correctes émergent,
ont depuis des décennies, rejeté
tout simplement assez, négativement
ce qui est venu de ce côté jusqu'à
ce qu'ils se soient laissé
apprivoisés et sont devenus
socialement acceptables pas
seulement les concepts clairsemés du
socialisme de chaire plus ancien,
mais les concepts beaucoup plus
obèses du socialisme même devenus
déjà capable de salon – non de
chaire.
De telles choses se situent en dehors de l’observation
selon la science de l’esprit, qui ne
prend pas parti, qui veut seulement
avoir objectivement à l’œil l’état
de fait. Cela seul devra être dit :
cette manière de voir du socialisme
moderne, en particulier
l’interprétation matérialiste de
l'histoire, sont pour l’essentiel
orientés selon la science de la
nature. Que sont-elles en réalité ?
Pour le chercheur de l’esprit, ce que Karl Marx, par
exemple, a dépeint avec une telle
finesse dialectique, une telle forte
logique, est l'expression des
impulsions sociales et morales dont
l'humanité rêvait dans les quatre
siècles jusqu'au milieu du XIXe
siècle. Karl Marx a décrit les
impulsions qui étaient clairement là
pendant trois à quatre siècles, en
commençant au 16ème siècle. Mais
c'était là ainsi que cela ne vivait
pas dans les représentations
éveillées de/du jour, mais que
l'humanité rêvait de ces choses dans
ses impulsions, dans ses idées
sociales, morales. Et lorsque le
rêve était déjà rêvé à sa fin,
lorsqu'en fait un ordre social-moral
était déjà venu, comme il était dans
le sens des rêves des quatre
derniers siècles, là Karl Marx
écrivit ses livres sur ce qui était
déjà devenu cadavre, dont un réveil
devrait avoir lieu. En réalité, ce
que Karl Marx voulait présenter
comme un programme vivait à l'époque
d'avant, en fait avant même qu'il
n'ait été là avec ses pensées.
Mais la réalité exige que maintenant, comme je l'ai
caractérisé, en sautant le mode de
pensée de science de la nature, les
idées socio-morales seront
imprégnées par ce qui est conscience
supérieure, conscience
suprasensible, qui est saisie des
impulsions suprasensibles existantes
dans la vie socio-morale. Dans le
passé, on pouvait saisir cela
instinctivement. Et même ce sur quoi
Karl Marx a écrit a été encore
instinctivement traversé rêvant (NDT :
« durchträumt »). Le
nouvel âge n’a plus la permission de
se permettre de purement rêver,
d'expérimenter/de vivre purement
instinctivement des idées
sociales-morales ; il doit savoir
s'immerger/plonger dans la
connaissance imaginative, dans la
reconnaissance de ce qui est
suprasensible dans l'historique
humain, en quoi règne le courant
socio-politique dans lequel l'humain
est enserré.
On peut quand on veut être trivial, dire de chaque temps
que c’est un « temps de
transition ». Il s'agit
toujours seulement de ce qui passe.
Mais en notre temps, la vieille
connaissance instinctive passe dans
la connaissance consciente. Dans le
domaine de la façon de voir de
science de la nature, notre temps
est entré dans la phase
intermédiaire des sciences de la
nature. Dans le social, il doit
trouver la transition immédiate du
sentir socio-politique instinctif,
tel qu'il se vivait mystiquement
dans les temps anciens, dans les
représentations instinctives
anciennes, comme cela est encore
porté de ce côté-ci par exemple dans
le droit romain, il doit aussi
trouver la transition/le passage
vers le créatif. Il doit trouver
cette transition vers la création
aussi là, où, j’aimerais dire, les
idées morales-sociales interviennent
elles-mêmes dans la formation de
l'humanité : dans le domaine de la
pédagogie. Avec de purs concepts de
connaissance, tels qu'ils sont
disponibles à la conscience éveillée
de jour, on ne peut être ni
enseignant, ni politicien, ni
personne qui participe à la
formation de la vie sociale à un
endroit ou un autre. Il viendra un
temps où on pensera avec le sourire
à ce que nous pensons aujourd'hui
comme économie nationale, à ce que
nous pensons aujourd'hui comme
théories sociopolitiques, tout comme
nous penserions avec le sourire
aujourd'hui si un théoricien qui se
dit esthète devait écrire les
exemples modèles de ce que doit être
un véritable opéra ou une symphonie,
un théoricien qui ne peut composer,
qui peut seulement voir une
symphonie ou un opéra
esthétiquement-scientifiquement, qui
ne peut créer lui-même à partir de
la vie imaginative. S'il donnait le
modèle exemple, on rirait.
Aussi étrange que cela sonne encore aujourd'hui : ce qui
ressort de purs concepts de la
conscience éveillée de jour comme
économie nationale qui s'est avérée
si insuffisante, on le considérera
ainsi. On le comprendra en souriant
comme une erreur qui était
compréhensible à l'époque de science
de la nature. Mais on le surmontera
quand la contemplation de la vie
sociale-morale devra entrer dans un
monde conceptuel tel, qu’il se tient
en relation vivante avec la réalité
suprasensorielle, qui amène ce
suprasensoriel dans la vie
d’organisation des communautés, dans
la vie de droit, vie des
obligations, dans la vie
spirituelle, qui est imprégnée
d'amour social.
Et on peut même dire en détail que celui qui veut prendre
part à la formation socio-étatique
d'une communauté peut seulement
gagner une image, j’aimerais dire,
d'une vision scientifique qui a
quelque chose d'artistique, qui est
elle-même artistique-créative, si je
peux utiliser l'expression. Les
compositeurs, et non les esthètes,
doivent créer des opéras et des
symphonies. Non les théoriciens
pensant selon la science de la
nature trouvent des concepts
sociaux, mais ceux qui sont
imprégnés de concepts qui sont issus
de cette chose vivante qui, sinon
s'élève seulement dans les
impulsions-rêve, dans la vie des
sensations, de la Gemüt, des
affects, des passions et dans la vie
de volonté/vouloir elle-même.
Et la formation sociale de la communauté peut seulement se
donner des connaissances
imaginatives. Cette vie qui imprègne
les communautés sociales, cette vie
du rêve qui coule de l'homme en
amour, en amour d'un humain à
l'autre, dans la compréhension
mutuelle, cette vie qui devient
alors une vie de devoir, peut
seulement expérimenter sa formation
extérieure dans la communauté sous
l'influence de concepts inspirés de
la conscience
visionnaire/contemplative.
Et la vie de droit, cette vie de droit, qui se trouve
encore aujourd'hui complètement sous
l'écho de vieux concepts de droit,
qui proviennent encore de la
conscience instinctive des humains,
soit de la conscience des peuples
germaniques, soit la conscience des
peuples romains – dans le droit
romain, en tant que formation
instinctive, vivent seuls
aujourd'hui des concepts qui, en
réalité, ne saisissent rien de ce
qui a été vécu à l'origine sous le
concept romain de droit -, cette vie
de droit, qui reste si obscure pour
l'observation de science de la
nature, cette vie de droit, autour
de laquelle sera bâclé, en ce qu’on
transporte dans la salle d'audience
tous les concepts psychologiques
possibles et impossibles des temps
plus récents, observé/vu selon la
science de la nature, cette vie de
droit pourra en premier devenir à
nouveau prospère créative quand elle
sera traversée par la connaissance
intuitive.
En vérité, il ne s'agit pas de quelques rêveurs dans la
contemplation anthroposophique de la
vie, mais d’humains qui devraient
devenir aptes à se mettre
puissamment dans la vie, à saisir
cette vie et à coopérer/collaborer
dans la vie ; il ne s'agit pas de
l'établissement de colonies
particulières de quelques gens qui,
à leur façon, veulent se livrer à la
nourriture végétarienne et autres
allotria similaires quelque part
dans une région montagneuse, mais de
comprendre les signes des temps,
pour savoir ce qui est vraiment
nécessaire historiquement au cours
de l’évolution des humains.
L'anthroposophie n'est pas le hobby
des groupes particuliers ;
l'anthroposophie est quelque chose
qui sera exigé par l'esprit de notre
temps lui-même.
Tout ce qui existe aujourd'hui si souvent comme règles
pédagogiques s’aiguillera vers la
connaissance que l'on peut trouver
sur chemin de science de l’esprit
sur la nature, par l'être de
l'humain. Des règles préconçues, des
lois préconçues ne seront rien pour
les futurs éducateurs. Mais un
terrain d’entente se transformant
dans l’amour immédiat, connaissant
avec l’être humain venant, devenant,
pénétrera le pédagogue. Il apprendra
tout autre chose que la pédagogie
théorique ; il apprendra à se tenir
debout dans la pleine vie. Il aura
grandi à cause de cela aussi à
chaque être individuel. On apprendra
à comprendre comment la liberté et
la nécessité se compénètrent dans la
vie.
On apprendra à comprendre que la vie morale-sociale, vue
d’après le modèle de science de la
nature, serait quelque chose comme
si j’aurais ici un objet, un
deuxième objet, un troisième objet.
J'éclaire le premier objet, laisse
tomber des rayons de lumière sur
lui, là il est éclairé ; maintenant
j'éclaire le deuxième objet, le
premier devient sombre ; maintenant
je laisse le deuxième devenir
sombre, éclaire le troisième. Je
suis ce qui se passe. En suivant
ceci, je dis : Le premier objet a
été éclairé en premier, c'est la
cause du deuxième éclairage ; le
deuxième est la cause du troisième
éclairage. Une telle illusion, comme
si le premier corps, celui qui est
éclairer de l'extérieur, agissait
comme la cause de l’éclairage du
second et le second comme la cause
de l’éclairage du troisième, une
telle illusion est à la base sur
cette manière de contempler
historique qui considère toujours le
fait suivant comme l'effet du fait
précédent, le précédent à nouveau
comme l'effet du fait précédent.
Tout comme il n'y a aucun lien entre
l’éclairage du premier objet,
l’éclairage du second, l’éclairage
du troisième objet, lorsqu'ils sont
éclairés par une source de lumière
commune, et tout comme devra être
regardé, lorsqu'on veut re/connaître
pourquoi un corps brille après
l'autre, ainsi n’existe aucun lien
causal dans l'histoire successive
tel que dans la nature. Mais il
existe le fait qu'une lumière
commune éclaire les faits
successifs. Et il doit être pénétré
dans cette lumière d’une
connaissance supérieure,
suprasensible.
Ce qui est bon en science de la nature : partager les
choses en détail, saisir les choses
en détail - cela ne va pas en
sciences de l’esprit. Mais cela ne
va pas non plus dans la vie
socio-politique. Pour la science de
l’esprit, une description détaillée
de la vie socio-politique serait
tout de suite ainsi - pardonnez la
comparaison, mais elle pourrait
peut-être, si je l'utilise, refléter
exactement ce qui est à dire - comme
si un joueur d'échecs voulait
exactement se délimiter ce qu'il
veut faire de coups, et croirait que
quant il s'assoirait maintenant avec
un partenaire à la table d'échecs,
il pourrait faire les coups qu'il
s’est d'abord imaginés. Il ne peut
pas les exécuter, car cela dépend
des coups de son adversaire ! Mais
c'est pourquoi, si on domine les
règles des échecs, on peut être un
bon joueur d'échecs. Dans une
certaine mesure, en tant que joueur
d'échecs, on peut faire face à son
mari ou à sa femme. Et c’est aussi
ainsi lorsqu’ on veut maîtriser la
vie. Seulement, dans le domaine de
la nature il y a une
délimitation/circonvolution de lois.
Quand on se tient vis-à-vis de la
vie, alors on doit pouvoir avoir la
capacité d'y faire face. Alors on
doit toujours être préparé à ce que
quelque chose de la plénitude de la
vie vienne à vous, comme votre
partenaire aux échecs.
Chaque enfant particulier est quelque chose comme un
partenaire pour le joueur d'échecs,
chaque enfant particulier. La
science pédagogique prendra des
formes par lesquelles elle rendra
les humains aptes à la vie, capables
de pénétrer chaque être humain
particulier. Mais une telle vie dans
le social-politique peut seulement
provenir d'une réelle reconnaissance
de ce qui est réellement dans la vie
humaine et l’être humain, ce dont on
rêve là comme histoire, ce dont on
rêve comme impulsions
socio-politiques. Combien de choses
sont encore manquées d’après cette
direction aujourd'hui !
Dans la science de l'esprit - je veux seulement
souligner/indiquer - le début a été
fait pendant de nombreuses années
pour étudier l'essence des peuples
occidentaux d'Europe, des peuples
médians d'Europe, des peuples
orientaux d'Europe, quelles
impulsions y vivent réellement,
comment les diverses expressions de
l'âme sont distribuées,
géographiquement, historiquement,
quelles impulsions existent
réellement. Ce n'est que par la
connaissance des impulsions
réellement existantes que cette
imagination, cette inspiration peut
émerger, qui peut se vivre dans les
idées morales-sociales, comme elles
émergent dans la vie sociale, dans
la vie de devoir, dans la vie de
droit, de la manière comme cela a
déjà été indiqué. Des débuts ont
aussi été faits dans ce domaine. Je
voudrais souligner un début très
prometteur, surtout ici en Suisse,
parce qu'un seul détail a vraiment
été retiré de la connaissance des
impulsions de travail dans la vie
immédiate dans une relation
juridique. Roman Boos a publié un
livre sur la « Convention
collective de travail de droit
suisse », un livre qui, pour la
première fois, englobe certains
concepts et institutions qui
existent dans la vie de droit à
partir de l'essence même de la
substance essentielle réelle, la
« Convention collective de
travail de droit suisse » de
Roman Boos.
On a toutefois dans les derniers temps, fait toutes sortes
d’approches pour reconnaître, à
partir de l'être d’âme-social,
comment les lois, comment les
impulsions se jouent/déroulent de
proche en proche. Un Américain a
donc écrit un livre très intéressant
- je ne sais pas s'il s’y reconnaît
encore aujourd'hui ; Roosevelt en a
écrit une préface, mais qui est
moins importante que le livre - et
cet Américain a donc écrit un livre
dans lequel il veut montrer comment
les peuples se divisent en deux
groupes : un des groupe est celui
des peuples émergents, des peuples
en croissance, des peuples en
progrès, les autres sont les peuples
descendants, les peuples décadents.
Brooks Adams, l'Américain, décrit la
spiritualité des peuples ascendants
d'une telle manière qu'il dit : Il
ressort d'une particularité d'âme
fondamentale de ces peuples, de
l'imaginatif-guerrier ; de sorte que
les peuples qui ont un avenir
seraient dotés d'une vie imaginative
de fantaisie et d'impulsions
guerrières. Ce n'est pas moi qui le
dit, c'est le verdict de l'Américain
Brooks Adam ! Et ces peuples qui
entrent dans la décadence, ceux qui
n'ont pas d'avenir, qui ont
seulement un passé derrière eux, un
passé similaire dans la vie
guerrière et imaginative, ce sont
les peuples industriels et
scientifiques.
C'est, évidemment, unilatéral. Mais même ces observations
les plus unilatérales montrent que
l'on a déjà tenté de trouver une
maîtrise de la vie à travers des
idées vraiment morales-sociales à
partir de ce qui est vraiment.
Seulement on ne peut pas embrasser
la vie du regard avec les concepts
qui sont seulement formés au modèle
de la science de la nature. On peut
l'embrasser du regard seulement
lorsqu'on pénètre dans les
profondeurs, dans les profondeurs
suprasensibles de cette vie. Et cela
on peut justement seulement le faire
à travers la conscience
visionnaire/contemplative dont la
science de l’esprit se sert.
J'ai pu seulement faire de maigres ébauches. Dans des
conférences isolées, je peux donc
donner seulement des suggestions.
Aujourd'hui on peut facilement être
hostile, facilement réfuter la
science de l'esprit, parce qu'elle
peut seulement donner des
suggestions. Alors, c'est vraiment
un jeu d'enfant pour quelqu'un qui
écoute un ou deux exposés d’amener
toutes les réfutations possibles, la
critique la plus stricte,
évidemment. Mais la science de
l’esprit n’est pas aussi heureuse
aujourd'hui qu'elles a
d'innombrables chaires
d’enseignement à disposition, comme
l'autre science. Cela viendra aussi.
Et alors les critiques de ce
calibre, telles qu'elles sont encore
là aujourd'hui contre la science de
l’esprit, se tairont. De telles
choses se sont donc montrées de
différentes manières au cours de
l’évolution de l'humanité. Elles
vont tout de suite ainsi que ces
choses ont été. Mais cette science
de l’esprit, elle peut justement
purement stimuler aujourd'hui. Elle
peut aussi seulement donner des
suggestions en rapport aux idées
sociales-morales.
Et quand finalement on embrasse du regard tout ce qui a
été exposé de façon esquissée
aujourd'hui, on pourrait le laisser
culminer en ce qu’on montre que la
communauté doit aussi se développer
sous l'influence d'idées
morales-sociales vivantes, de telle
sorte que l'humain en tant que tout,
en tant qu'être total, puisse venir
au développement au sein de cette
communauté. Mais à cet être total
appartient ce que j'ai exposé hier:
l'être indépendant, éternel de
l'humain, cet être indépendant,
éternel, dont il m'a été permis de
dire hier que l'idée de liberté est
en lui.
La plus haute des idées socio-morales est cette idée de
liberté. Aucune communauté ne pourra
réaliser l'idée de liberté en
elle-même qui n'est pas basée sur
des idées suprasensibles. Car le
suprasensible, qui peut être libre,
peut seul prospérer là où la
formation de la communauté part
d’impulsions, des sensations, des
concepts, de représentations
suprasensibles. Les représentations
conscience éveillée, ordinaire de
jour, qui sont devenues si
glorieusement significatives pour la
science de la nature, elles
n’œuvrent pas dans la vie dans
laquelle les idées socio-morales
œuvrent. Si l'humain veut œuvrer
dans cette vie, il doit travailler
en dedans avec un autre membre de
son être dans cette vie
morale-sociale, avec un autre membre
de son être qu'avec ce qui devient
efficace par la manière de
représenter selon la science de la
nature.
On peut dire : les grands humains du passé ont déjà vu
dans les éclairs individuels de
lumière de quoi il s'agissait. Et si
j'ai pu indiquer hier en conclusion
d'une autre manière sur l'esprit,
qui est l'un des plus grands dans le
cours de la vie de l’esprit humaine,
d'après lequel je nommerais le plus
volontiers la direction de l’esprit
que je représente moi-même, le
Goetheanisme , alors j’ai aussi la
permission aujourd'hui, à la
conclusion, de résumer conformément
au sentiment ce que j'ai mentionné ,
de nouveau indiquer sur Goethe. Il
n'a pas encore eu de science de
l’esprit. Mais quand il jetait un
coup d’œil sur la vie historique,
qui est donc l’organisation de la
vie socio-morale, et voulait se
rendre clair ce qui sous-tend cette
vie socio-morale, telle qu'elle
s’incarne dans l'histoire, là
vinrent, si j’ai la permission de
dire ainsi, des paroles étranges, de
belles paroles, en ce qu’il disait :
le meilleur que nous avons de
l'histoire, c'est l'enthousiasme
qu'elle suscite.
Qu'est-ce qui repose de merveilleux dans une telle
expression ! J'ai dit, Friedrich
Theodor Vischer, le V-Vischer,
aurait dit : on ne peut pas
comprendre les passions, les
affects, la vie de sensation quand
on ne comprend pas le rêve. - Goethe
regarde sur ce qui sera vécu par
l'humanité dans l'histoire,
l'histoire-rêve. Il sait
instinctivement, intuitivement que
l'humanité rêve en ce qu’elle vit
l'histoire, que donc les impulsions
historiques se vivent non dans les
représentations qui sont similaires
aux représentations de science de la
nature, mais dans ce qui se vit dans
la sphère-rêve de l'expérience
historique. C'est pourquoi le
meilleur que nous avons de
l'histoire n'est pas cette fable
convenue (NDT : en français dans le texte) qui est écrite dans les livres d'histoire et que nous
adorons aujourd'hui comme
l’histoire, mais qui ne donne rien
d'autre que le cadavre, le cadavre
déjà tué, pas ce qui se déroule
comme le courant de l'humanité dans
le devenir socio-politique.
Et Goethe sait : ce n'est pas ce qui est écrit dans les
livres d'histoire que l'humain a
comme le meilleur de l'histoire,
mais ce qui peut être pendant à ce
rêve de l'histoire, une bonne
caractéristique/particularité, une
caractéristique créative :
l'enthousiasme que l'histoire
suscite.
Ce faisant, d'une part, il a pressenti une grande vérité,
une vérité qui doit devenir
réformatrice si l'humanité veut
sortir des événements
catastrophiques, tels que ceux du
présent.
Mais cette vérité se laisse compléter de l'autre côté en
ce qu’on rend attentif qu’avec des
concepts sophistiqués selon le
modèle des représentations de
science de la nature, comme elles
vivent aussi déjà dans la récente
vie sociale, comme elle vivent dans
les récentes, aussi dans la science
sociale académiques, qu’avec de tels
concepts formés d’après le modèle de
la science de la nature chose, ne
peut n’importe comment être
intervenu de façon fructueuse dans
la vie sociale-morale, mais avec des
concepts qui sont beaucoup plus
familiers à la vie elle-même,
beaucoup plus intimement pendants à
elle, avec des idées qui se tiennent
pleinement dans cette vie, comme ils
seront ambitionnées par la science
de l’esprit orientée
anthroposophiquement.
Plus puissante que les idées non créatives de l'histoire,
dont les historiens rêvent aussi,
des forces plus fortes sont
nécessaires : l'enthousiasme est
nécessaire. Tout ce qui devrait
œuvrer pour que les communautés
humaines, que la vie sociale et
morale puisse se développer, doit
venir d’un enthousiasme. Mais d'un
enthousiasme correct. Et le
véritable enthousiasme peut
seulement être celui qui naît
lorsque ce qui maintenant n'est pas
saisi selon la science de la nature,
mais pourra être connu par l'union
de l’humain particulier avec
l'universellement humain
suprasensible par l'imagination, par
l'inspiration, par l'intuition,
quand cela remplit l'âme d'une telle
manière qu’en devient l'enthousiasme
moral-social.
Comme Goethe pouvait dire d'un côté : le meilleure que
nous avons de l'histoire, c'est
l'enthousiasme qu'elle suscite-,
ainsi le chercheur de l’esprit
aimerait ajouter : la science de
l’eprit à orientation
anthroposophique cherche à pénétrer
dans le suprasensible ; elle cherche
à reconnaître l'éternel, l'immortel,
la conformité à la liberté dans la
vie humaine. Le meilleur qu'elle
peut quand même donner à l'humanité,
ce sera qu'elle peut, et a la
permission, d’inspirer
l'enthousiasme qui peut là être
formateur pour le plus haut que
l'humanité peut façonner sur Terre :
la vie morale et sociale, les idées
morales et sociales.
D’après
cette
direction, j'ai voulu donner quelques
conseils et suggestions avec cette
dernière conférence pour montrer que
la science de l’esprit ne veut pas
être purement une théorie, mais une
force qui à partir des impulsions les
plus intimes de la vie collabore avec
la vie humaine réelle, vraie et
énergique comme nous en avons besoin.
Cela se montre en ces temps
catastrophiques.
|
Soll ich eine
Grundeigenschaft des
anthroposophisch orientierten
geisteswissenschaftlichen Strebens
bezeichnen, so möchte ich sagen:
Eine solche Grundeigenschaft ist
die, nach Ideen, nach Vorstellungen,
nach Begriffen über die Welt zu
streben, welche in einem viel
tieferen Sinn in die Wirklichkeit
eingesenkt sind oder auch, könnte
ich sagen, von Wirklichkeit
durchdrungen sind, als die Begriffe,
Vorstellungen und Ideen, welche der
naturwissenschaftlichen
Weltanschauung der neueren Zeit mit
Recht eigen sind. Das könnte gewiß
zunächst sehr sonderbar erscheinen,
da sehr viele Leute glauben, diese
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen seien gerade
diejenigen, die am intensivsten in
der Wirklichkeit darin-nen stehen.
Allein, selbst wenn man absieht von
dem, was im Laufe der in diesem
Jahre gehaltenen drei
geisteswissenschaftlichen Vorträge
vorgebracht worden ist, und bloß auf
das sieht, was einsichtige
Naturwissenschafter selber
vorgebracht haben in bezug auf das,
was Naturwissenschaft über das Wesen
dessen zu sagen weiß, was dem
Naturgeschehen zugrunde liegt, so
wird man zu der Hinsicht kommen, daß
auch solche Naturwissenschafter
selbst sich klar sind darüber: Mit
den gewöhnlichen
naturwissenschaftlichen Ideen, die
auf ihrem Felde so fruchttragend
sind, kann man nicht hineindringen
in das Wesen, in die tieferen Gründe
des Wirklichen. Wie viel haben
gerade Naturwissenschafter
gesprochen über die Grenzen des
naturwissenschaftlichen Erkennens!
Und eine charakteristische Tatsache
habe ich ja im ersten dieser
Vorträge vorgeführt, die Tatsache,
daß einer der bedeutendsten Schüler
Haeckels, Oscar Hertwig, selber ein
grundlegendes bedeutsames Buch
geliefert hat in diesen Jahren, in
dem er die Unmöglichkeit zeigt - er,
der Naturforscher, der Biologe! -,
gerade mit den
naturwissenschaftlichen Begriffen,
die in der zweiten Hälfte des 19.
Jahrhunderts die größten Triumphe
gefeiert haben, irgendwie dem Wesen
der Lebenserscheinungen
nahezukommen.
Solange es sich
darum handelt, bloß in das Wesen der
Natur selbst einzudringen, so lange
kann diese Eingeschränktheit
naturwissenschaftlichen
Vorstellungslebens gar nicht zutage
treten. Aber sie tritt dann zutage,
wenn der Mensch die Seelenkräfte,
die er auf naturwissenschaftliches
Erkennen verwendet, auch anwenden
will auf das sittlich-soziale Leben
im weitesten Umfange. Was in der
Naturwissenschaft vielleicht ein
bloßer Irrtum oder eine bloße
Einseitigkeit bleibt, über die sich
diskutieren läßt, die sich im Laufe
der Zeit auch wirklich begrifflich
oder durch die Erfahrung
zurechtlegen läßt, das wird, wenn es
zugrunde gelegt wird der Arbeit im
sittlichsozialen Leben, das ja in
die Gestaltung des menschlichen
Gemein- und Gesellschaftswesens
eindringen will, zum Schädlichen,
führt kleinere oder größere
Katastrophen herbei.
Eine der größten
Katastrophen für das menschliche
Erleben ist diejenige, in der wir in
diesen Jahren drinnen-stehen. So
eigenartig es manchem in der
Gegenwart erscheinen wird: dem, der
die Dinge in ihrem tieferen
Zusammenhange zu erfassen vermag,
ist klar, wie das, was jetzt als ein
so tragisches Geschehen durch die
Menschheit geht, mit den
unzulänglichen sittlich-sozialen
Ideen zusammenhängt, die seit
Jahrhunderten sich vorbereiteten und
die insbesondere in dem in anderer
Beziehung so glorreichen 19.
Jahrhundert zu ihrer besonderen
Geltung gekommen sind. Die bloße
Wissenschaft, das bloße Erkennen,
die bloße Theorie korrigiert auf
schmerzlose Art, wenn ihr
unzulängliche Begriffe eingefügt
werden. Die Wirklichkeit korrigiert
unter Schmerzen und Katastrophen,
wenn ihr Taten eingefügt werden, die
hervorgehen aus unzulänglichem
Erkennen und Durchdringen dieser
Wirklichkeit.
Nun werden wir,
wenn wir die anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft auf
das sittlich-soziale Leben anwenden
wollen, zu scheinbar entlegenen
Vorstellungsarten kommen müssen,
entlegen nur, weil sie der
Gegenwart, den gegenwärtigen
Denkgewohnheiten noch sehr, sehr
fremd erscheinen wegen der
Vorurteile, mit denen man ihnen
entgegenkommt. Ich muß den
Ausgangspunkt davon nehmen, daß ich
darauf aufmerksam mache, wie die
Betrachtung des Menschen gerade
unter dem Einflüsse der
neuzeitlichen Weltanschauung eine
verhältnismäßig einseitige geworden
ist, eine einseitige in dem Grade,
daß eigentlich auch weiterblickende
Naturforscher in der Gegenwart schon
andere Wege versuchen als
diejenigen, auf die man im 19.
Jahrhundert so große Hoffnungen
gesetzt hat, um nicht nur
einzudringen in die reine Naturseite
des Menschen, sondern einzudringen
in den vollen, umfassenden Menschen,
in dessen ganze Wesenheit. Denn nur
wenn seine ganze Wesenheit ins Auge
gefaßt wird, kann sie im
sozial-sittlichen Leben Wirklichkeit
werden, kann eine Einflußnahme auf
das sozialsittliche Leben von
irgendwelchem Heil sein.
Nun könnte es
sonderbar erscheinen, wenn man sagt:
Zur vollen, ganzen
Betrachtung des menschlichen Lebens
ist notwendig, daß man diesen
Menschen nicht nur ins Auge faßt,
wie er sich betätigt im wachen
Tagesleben, in dem Leben, das sich
abwickelt durch die Betrachtung der
Sinne, durch den Verstand, der auf
die Wahrnehmung der Sinne gebaut
ist; daß man vielmehr, um den ganzen
Menschen ins Auge zu fassen,
Rücksicht nehmen muß auch auf die
andere Seite des Lebens, die im
Wechsel mit dem wachen Tageszustand
fortwährend im Menschenleben, im
Menschendasein auftritt, auf das
Schlafen und auf das, was aus dem
Schlafesleben auftaucht, auf das
Traumesleben. Ja, es versuchen
einsichtige Naturforscher diesem
Traumesleben in der heutigen Zeit
etwas nahezukommen, indem sie neben
dem, was dem Menschen im wachen
Tagesbewußtsein vorliegt, auf das
Unterbewußte Rücksicht nehmen
wollen. Allein schon bei der
Betrachtung des Traumlebens zeigt es
sich, daß solche Versuche heute
noch, weil sie sich dem, was
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft ist, fernhalten
wollen, mit unzulänglichen
Erkenntnismitteln arbeiten.
Was
Geisteswissenschaft auf solchen
Wegen zu zeigen vermag, wie sie
gestern charakterisiert worden sind,
das führt uns zu der Erkenntnis, daß
dieses Schlafes-Traumesleben noch in
viel intensiverer Weise in das
Gesamtleben des Menschen einfließt,
als man in der einseitigen
Naturbetrachtung glaubt. Und ich muß
einen Satz in den Vordergrund
stellen, der heute noch in weitesten
Kreisen paradox erscheint, der aber
immer mehr und mehr erhärtet werden
wird, wenn man von abstrakten
Begriffen zu lebensvollen, zu
wirklichkeitsgesättigten Begriffen
übergeht. Ich könnte eine
vergleichende Psychologie des
Schlafes durch die Pflanzen-, durch
die Tierwelt in die Menschenwelt
herauf geben. Dabei würde es sich
herausstellen, wie die
Geisteswissenschaft — es ist das
hier öfter betont worden — es
schwerer hat als die einseitige
Naturbetrachtung, weil sie nicht von
«einfachen Begriffen», wie man so
gern im bequemen Denken sagt,
ausgehen und die ganze Welt damit
umspannen kann. Geradeso wie der Tod
— wir haben das in einem früheren
Vortrage betonen müssen — für den
Geisteswissenschafter etwas anderes
ist im Pflanzen-, im Tier-, im
Menschenreiche, so ist auch der
Schlaf, so ist das Traumesleben für
die Geisteswissenschaft etwas
anderes im Tierleben, etwas anderes
im Menschenleben. Und
Geisteswissenschaft kommt darauf,
indem sie durch die Mittel, von
denen gesprochen worden ist, das
wirkliche Seelenleben beobachten
kann, daß wir, was wir als
menschliches Ich-Bewußtsein erleben,
dieses eigentliche Zentral-, dieses
eigentliche Mittelpunktswesen des
Menschen, nur dadurch haben können,
daß wir im Wechsel mit dem wachen
Tagesbewußtsein den Schlaf so
erleben, wie wir ihn als Menschen
erleben. Die Trivialansicht ist
natürlich diese - ich habe auch das
hier schon erwähnt -, daß der Mensch
schlafen muß, weil er ermüdet ist.
Es ist eine Trivialansicht, und die
Betrachtung des Rentners, der sich
in einen Vortrag oder in ein Konzert
setzt und der ganz bestimmt nicht
ermüdet ist, aber nach den ersten
fünf Minuten schon eingeschlafen
ist, beweist hinlänglich durch
Erfahrung, daß es mit der
Ermüdungstheorie für den Schlaf ganz
gewiß nicht geht. Nur derjenige wird
den Schlaf verstehen, der ihn
versteht als innerlichen Rhythmus,
als einen Rhythmus nur von längerer
Zeitdauer, wie er das Leben
durchsetzen muß und wie wir gestern
einen solchen Lebensrhythmus als
eines der Glieder, die als
Leibeswerkzeuge, kann man sagen, der
seelischen Wesenheit des Menschen
entsprechen, kennengelernt haben.
Der Mensch muß
gewissermaßen, so wie - ich
wiederhole das gleichsam von gestern
noch einmal — der einzelne Ton
niemals Musik sein kann, sondern nur
im Zusammenspiel mit anderen Tönen
der Eindruck der Melodie oder
Harmonie entstehen kann, sein Leben
so zubringen, daß sich Lebenszustand
an Lebenszustand schließt, daß
Lebenszustand mit Lebenszustand mit
der Zeit in Wechselwirkung tritt.
Rhythmisches Geschehen muß dem
Seelenleben des Menschen zugrunde
liegen. Und rhythmisches Geschehen
ist es auch, das in den
Wechselzuständen von Schlafen und
Wachen und in den hineinspielenden
Träumen zur Tatsache wird.
Nun glaubt man
gewöhnlich, diesen Schlafzustand,
Traumzustand zu verstehen, wenn man
ihn so, wie er sich der gewöhnlichen
Beobachtung darstellt, betrachtet.
Allein gerade dann, wenn man ihn so
betrachtet, wird man niemals zu
einer wirklichen Anschauung über das
Wesen des Traumzustandes oder des
Schlafzustandes als solchen kommen.
Nur wenn man ins Auge zu fassen
vermag, was sich der
Geisteswissenschaft als der ewige
Wesenskern des Menschen ergibt, dann
wird man auch erkennen können, daß,
wenn der Mensch sich zurückzieht aus
dem wachen Tagesleben, wenn er jede
Verbindung mit dem Leibesleben löst,
die zum Sinnesleben und zum
Verstandesleben führt, wenn er also
in den Schlaf oder in den Traum
zurücksinkt, daß dann in ihm viel
mehr dasjenige tätig ist, was seinem
ewigen Wesen angehört, als während
des Wachzustandes. Nur daß der
Mensch, so wie er in der
gegenwärtigen Weltenperiode ist,
noch wenig mit Bezug auf dieses sein
Ewiges ausgebildet ist. Wenn dieses
Ewige nicht die Grundlage des
Leibeslebens hat wie im wachen
Tagesleben, wenn dieses Ewige auf
sich selber angewiesen ist wie im
Schlafe, dann zeigt sich in diesem
Ewigen das, was zwar durchaus auf
andere Zustände hinweist, als
diejenigen sind, die zwischen Geburt
und Tod ablaufen, aber so hinweist,
daß die unmittelbare Wahrnehmung,
die unmittelbare Betrachtung das
Wesen gar nicht ergeben können.
Daher zeigt
Geisteswissenschaft, daß das Wesen zum
Beispiel des Traumes in der
mannigfaltigsten Weise mißverstanden
wird. Man mißversteht es dann, wenn
man sich in der alten Weise
abergläubisch an den Traum wendet,
wenn man die Traumbilder ins Auge
faßt, den Inhalt des Traumes ins Auge
faßt und dann der Meinung ist, der
Traum könne irgendwelche prophetische
Aussage im Leben machen. Man
mißversteht aber auch das Wesen des
Traumes, wenn man so recht ein
moderner Aufklärer ist und nur lächelt
über diejenigen, die in dem Traum
etwas Prophetisches gesehen haben.
Geisteswissenschaft
zeigt: Es ist wahr, daß etwas
Prophetisches im Traume ist. Was im
Traume wirkt, was darinnen tätig
ist, das ist durchaus das Wesen in
uns, das mit unserer Zukunft so
zusammenhängt, daß es noch dasjenige
in uns umfaßt, was wir durch die
Pforte des Todes tragen. Die Kräfte
unserer ewigen Seele wirken wirklich
prophetisch im Traume. Allein, was
als Bilder zum Vorschein kommt,
dasjenige, worin der Traum sich
kleidet, das ist Reminiszenz aus der
Vergangenheit. Man kann sagen: Der
Traum wird seiner eigenen Natur nach
dadurch gefälscht, daß der Mensch
nicht imstande ist, wirklich mit dem
zu arbeiten, was im Traume als seine
Wesenheit wirkt. Er kleidet das, was
ihm noch nicht zum Bewußtsein kommen
kann, in die Bilder, die ihm sein
Leib, die ihm gewisse
Sinnesanklänge, gewisse
Erinnerungs-Reminiszenzen aus dem
vergangenen Leben geben. Das alles
ist eine Verfälschung des Traumes,
ist eine Maske des Traumes. Und so
wie es Aberglaube ist, irgend etwas
zu geben auf die Bilder, die im
Traume auftreten, so steckt ein
gesunder Kern in dem Aberglauben,
daß der Traum etwas Prophetisches
hat. Nur kann dieses Prophetische in
der Wahrnehmung, in der gewöhnlichen
Beobachtung des Traumes nicht zutage
treten. Der Traum ist gerade etwas
außerordentlich Bedeutsames,
geisteswissenschaftlich betrachtet.
Das Wichtige
ist aber noch etwas anderes. Das
Wichtige ist, daß man in der
trivialen Meinung der Ansicht ist,
der Mensch lebe und träume zu einer
gewissen Zeit und zu einer anderen
Zeit sei er wach, voll wach.
Geisteswissenschaft zeigt aus ihrer
wirklichen Seelenbeobachtung heraus,
daß dies eine der falschesten
Meinungen ist, denen man sich nur
hingeben kann. Was in uns lebt als
Zustand während des Träumens,
während des Schlafens, das hört
nicht auf, wenn wir wachen; diese
Zustände setzen sich durchaus in
unser waches Tagesleben hinein fort;
sie sind nur übertönt durch das, was
waches Tagesleben ist. Dieses wache
Tagesleben, das im Vorstellen
abläuft, ist gewissermaßen ein
helles Licht, welches das übertönt,
was mehr unterbewußt bleibt, was
unter dem Strom dieses wachen
Tagesbewußtseins verläuft. Aber
während wir unser waches
Tagesbewußtsein in unserer Seele
dahin-strömen fühlen, während wir
das, was durch dieses Da-hinströmen
geht, erleben, strömt unterbewußt,
dunkel in uns ein fortdauerndes, ein
das ganze Wachleben durchdringendes
Traumleben weiter und strömt ein
Schlafesleben weiter. Wir träumen,
indem wir zu den klaren, hellen
Vorstellungen hinzu Gefühle,
Affekte, Leidenschaften entwickeln.
Ich habe im ersten der hier
gehaltenen Vorträge vor einigen
Wochen darauf aufmerksam gemacht,
wie das, was Geisteswissenschaft im
Zusammenhange sucht, von einzelnen
hervorragend einsichtsvollen
Menschen wie in Lichtblitzen immer
gefunden worden ist, und ich habe
schon dazumal auf einen Menschen mit
solchen Lichtblitzen hingewiesen:
auf den großen Ästhetiker und
Philosophen Friedrich Theodor
Vischer. Als er seinen Aufsatz
geschrieben hat über Volkelts Buch
«Die Traum-Phantasie», da machte er
darauf aufmerksam, daß niemand die
Leidenschaft, niemand die Affekte,
niemand dieses merkwürdige Leben
verstehe - wir haben es gestern hier
charakterisiert nach seiner
leiblichen, geistigen Seite —, der
die Traumwesenheit nicht versteht.
Vischer ist allerdings für diese
Behauptung - man sollte es nicht
glauben, aber es ist geschehen - als
ein Spiritist erklärt worden, von
den ganz «gescheiten», von den ganz
aufgeklärten Menschen der Gegenwart
selbstverständlich. Also wir träumen
im gewöhnlichen Leben weiter. Nur
daß wir, wenn wir erwacht sind,
nicht die Bilder des Traumes,
sondern dasjenige ablaufen haben,
was nun aber mit derselben
Helligkeit oder Dunkelheit des
Bewußtseins in uns abläuft,
was denselben Grad von Wirklichkeit
hat wie der Traum: Gefühle, Affekte,
Leidenschaften.
Auch in Gefühlen,
Affekten, Leidenschaften lebt, was
im Vorstellungsleben lebt. Aber es
lebt so in ihm, wie die
Vorstellungen im Traume leben. Nur
kommen uns, wenn wir ein Gefühl,
eine Leidenschaft, einen Affekt
entwikkeln, sei es ein guter, sei es
ein schlimmer, nicht die Bilder, die
aber zugrunde liegen, wie sie dem
Traum zugrunde liegen, zum
Bewußtsein, sondern es kommen uns
das Gefühl, der Affekt, die
Leidenschaft zum Traumbewußtsein.
Ebenso liegt dem Wollen,
diesem geheimnisvollen, für eine
wirkliche Weltenbetrachtung
geheimnisvollen Wollen des Menschen,
der durch das Wachbewußtsein sich
hindurchziehende Schlaf zugrunde.
Warum sind in dem Verlauf der
geistigen Menschheitsentwickelung
immer wieder und wiederum die
Diskussionen dagewesen über die
Natur des Wollens, über den freien
Willen? Warum konnte man so viel Für
und Wider gerade auf diesem Gebiete
entwickeln? Und warum haben sich die
Philosophen niemals geeinigt, wie
eigentlich der Wille in dem Menschen
lebt, ob als freier oder als
unfreier? Aus dem Grunde, weil für
das gewöhnliche wache
Tagesbewußtsein das, was im Wollen
geschieht, verschlafen wird.
Trotzdem wir in unseren
Vorstellungen während des wachen
Tagesbewußtseins ganz klar, trotzdem
wir von Helligkeit, so dürfen wir
vergleichsweise sagen, durchdrungen
sind: den wirklichen Vorgang des
Wollens, das wirkliche Erlebnis des
Wollens, das verschlafen wir. In
diesem Wollen lebt Tiefstes von
menschlicher Wesenheit, aber es ist
dem wachen Tagesbewußtsein nicht
unmittelbar gegenwärtig.
Nun zeigt die
Geisteswissenschaft, daß sie mit dem,
was sie schauendes Bewußtsein nennt,
hineinblickt in die übersinnliche
Welt. Mit dem, was sie auf den ersten
beiden Stufen imaginative und
inspirierte Erkenntnis nennt, dringt
sie in diejenige Welt hinunter, die
für das gewöhnliche Bewußtsein nur in
der auf- und abflutenden, chaotischen,
man möchte sagen, in dem Sinne, wie
ich es eben ausgeführt habe,
gefälschten Traumeswelt vorliegt. Für
den Menschen mit dem gewöhnlichen
physischen Bewußtsein, wie er in der
äußeren Sinnenwelt steht, flutet und
wallt aus der Welt, die eben die Welt
des Ewigen, Wesenhaften ist, die unter
dem äußeren Sinnlichen wallt und webt,
nur herauf, was die gefälschten
Traumeswege sind. In der imaginativen
übersinnlichen Erkenntnis, in der
inspirierten übersinnlichen Erkenntnis
hebt die Geisteswissenschaft aus
diesen Untergründen die wahre Gestalt
desjenigen, was da lebt und webt und
wallt, wirklich herauf. Und in der
intuitiven Erkenntnis wird
heraufgehoben, was sonst verschlafen
wird, was vollständig mit der
Dunkelheit des Bewußtseins zugedeckt
wird.
Daraus aber wird
Ihnen hervorgehen, daß im
Menschenleben nicht das allein
waltet, was mit dem gewöhnlichen
wachen Bewußtsein überschaut wird,
sondern daß im Menschenleben, weil
Traum, weil Schlaf auch das wache
Tagesleben durchzieht, das waltet,
was real, wirklich ist, was für das
gewöhnliche wache Bewußtsein nicht
erreichbar, nicht in Begriffe, nicht
in Vorstellungen zu fassen ist,
sondern was allein für das schauende
Bewußtsein in Begriffe, in
Vorstellungen zu fassen ist. Schauen
wir uns also das soziale
Menschenleben an, schauen wir uns
das Menschenleben an, wie es umfaßt
werden soll mit den sozialen,
sittlichen, politischen Begriffen —
wir finden: In diesem Menschenleben
lebt, der Wirklichkeit nach, was nur
geträumt, was sogar verschlafen
wird.
Dies ist das
Geheimnis des sozialen Lebens, dies
ist selbst das Geheimnis des
geschichtlichen Lebens, dies ist das
Geheimnis alles desjenigen, was man
sittlich-soziales Dasein des
Menschen nennen kann. Mit den
Begriffen, die an der
Naturwissenschaft herangebildet
sind, die aus den Denkgewohnheiten
der Naturwissenschaft heraufkommen
und die ganz und gar allein dem
gewöhnlichen wachen Bewußtsein
angehören, mit diesen Vorstellungen
kann die Geschichte nicht erfaßt
werden, mit diesen Vorstellungen
kann das sittlich-soziale Leben
nicht erfaßt werden.
Ich habe gestern darauf
hingewiesen, daß anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft dem
Menschen etwas zurückbringen soll,
was er verloren hat. Instinktiv,
sagte ich, waren in früheren
Jahrhunderten und Jahrtausenden die
Impulse vorhanden, die die
Geisteswissenschaft zum Bewußtsein
zu bringen hat. Interessant ist es,
von diesem Gesichtspunkte der
Menschheitsentwickelung aus einmal
das Eingreifen der modernen
Naturwissenschaft ins Auge zu
fassen. Fragt man nach dieser
modernen Naturwissenschaft und ihrer
Bedeutung nur so, wie man das heute
vielfach tut, so kommt man zu einem
vollständig falschen Begriff. Man
geht immer davon aus zu glauben,
diese Naturwissenschaft sei so
geworden, wie sie geworden ist, weil
eben die Begriffe, die sie gibt, der
reinen Wahrheit entsprechen, der
absoluten Wirklichkeit entsprechen.
Wer Einsicht hat in die Dinge, weiß,
daß die Ansicht ganz wahr ist:
Derjenige, der gerade auf
naturwissenschaftlichem Boden
feststeht, muß zugleich Zweifler,
Skeptiker sein, weil er weiß, daß
diese naturwissenschaftlichen
Begriffe ganz und gar nur einer sehr
oberflächlichen Gestalt der Wahrheit
entsprechen. Diese
naturwissenschaftlichen Begriffe
sind nicht aufgetreten in der
Menschheitsentwickelung, weil der
Mensch durch Jahrtausende dumm und
töricht und kindisch war, wie viele
glauben, die immer von dem Grundsatz
ausgehen, daß wir's «so herrlich
weit gebracht» haben, sie sind nicht
deshalb entstanden, weil die
Menschen so lange kindisch waren und
jetzt gerade gescheit geworden sind
und eben gescheit bleiben - oder
wenigstens es meinen -, so lange die
Erde steht. Sondern sie sind aus
einem ganz anderen Grunde gekommen.
Blickt man in die
Zeiten zurück, wo eine mehr
instinktive Erkenntnis auf Natur und
Geist zugleich ging, so hatte der
Mensch damals auf der einen Seite
die Begriffe, die er auf die Natur
so anwandte, daß er von
Naturgeschehen, von Naturwesenheit
sprach, als ob das auch ein
Seelisches wäre; und wenn er von
seinem Seelischen sprach, so
spielten materialistische
Vorstellungen herein. Sogar in
unseren Worten von «Geist» und
«Seele» liegen noch materialistische
Vorstellungen, wenn wir diese
Begriffe ganz genau historisch
kennen. Der Mensch war noch so
zusammengewachsen mit der Natur, daß
er sein Seelisches nicht genauer von
der Natur unterschied. Die neuere
Entwickelung der
Menschheitsgeschichte bedeutet, daß
der Mensch sich losgelöst hat von
dem natürlichen Dasein. Und gerade
durch dieses Loslösen ist er darauf
gekommen, solche Naturbegriffe zu
begründen, wie sie eben den Inhalt
der modernen naturwissenschaftlichen
Vorstellungsart darstellen, die
nichts Seelisches mehr enthalten. Um
auf eine solche Stufe der
Entwickelung zu kommen, hat der
Mensch diese naturwissenschaftlichen
Begriffe entwickelt: um
seinetwillen. Nicht weil das die
einzig seligmachende Wahrheit ist,
zu der man endlich einmal gekommen
ist, sondern weil der Mensch zu
einer gewissen Stufe der Freiheit,
der Selbstbestimmung nur dadurch
kommen konnte, daß er sich von der
Natur losgemacht und Begriffe
hingestellt hat, die die Natur
umfassen sollen und die nichts der
Seele geben können.
Wenn der Mensch
solche Naturbegriffe hat, daß er in
diesen Naturbegriffen sein
Seelisches nicht mehr sehen kann,
daß er sich ganz herausgestellt
fühlt aus der Natur, wie das in
alten Zeiten nicht der Fall ist,
wohl aber unter der heutigen
naturwissenschaftlichen
Weltanschauung, dann muß der Mensch
um so mehr hingewiesen werden auf
die eigenen Kräfte seines Innern,
auf die wir gestern hingewiesen
haben. Dann wird sein
Selbstbewußtsein erst in rechter
Weise erwachen können. Wir sind in
einer Übergangsstufe. Die
Naturwissenschaft wird einen
Spiritualismus der Auffassung des
Seelenlebens heraufbringen. Der
naturwissenschaftliche Materialismus
hat das große Verdienst, weil er die
Natur alles Seelischen entkleidet,
den Menschen auf eine hohe Stufe der
Selbstbesinnung hinaufzuführen.
Sieht man so die
Entwicklung der modernen
Naturwissenschaft an, so erscheint
sie einem allerdings anders, so
erscheint sie einem angelegt — wenn
ich den Ausdruck Lessings gebrauchen
darf — auf eine «Erziehung des
Menschengeschlechts», dann sind die
naturwissenschaftlichen Begriffe
ausgebildet worden, damit der Mensch
nicht mehr, wie früher, in einer
mystischen Weise selber die Natur
durchseelt, sondern damit er sich
freimacht in der Naturanschauung von
allem Seelischen, aber um so mehr
aus den Tiefen seines eigenen Wesens
das herausholen muß, was dieses
Seelische durchgeistet, was man im
Seelischen als spiritualisiert
erblicken kann. Dann kann man,
gerade wenn man Geistesforscher ist,
in dem berechtigten Materialismus
der Naturwissenschaft ein Großes
sehen. Und es ist nur eine
Verleumdung der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft,
wenn man sie irgendwie in einen
Gegensatz zur Naturwissenschaft
bringt. Im Gegenteil, sie weist auf
die große, bedeutsame Rolle hin,
welche die naturwissenschaftliche
Entwicklung in dem großen
Erziehungsprozeß des
Menschengeschlechtes durch die
Erdengeschichte hindurch hat.
Aber was als
naturwissenschaftliche Vorstellung
auftritt, was man so hereinbekommt
in die Seele als
naturwissenschaftliche Vorstellung,
das ist eben, gerade weil das wahr
ist, was ich eben ausgeführt habe,
nicht geeignet, dieses Leben zu
umfassen, das wir als das
sittlich-soziale Leben bezeichnen
können, nicht geeignet, Begriffe,
Vorstellungen, Ideen zu bilden, aus
denen Handlungen im
sittlich-sozialen Leben werden
können. Was der Mensch als Natur
überblickt, das überblickt er im
wachen Bewußtsein. Was
sittlich-soziales Leben, was
geschichtliches Erleben ist, das hat
nicht solche Impulse
zugrundeliegend, wie sie das wache
Tagesbewußtsein ganz geeignet für
die Ergreifung der Natur hat,
sondern das hat solche ideellen
Impulse zugrundeliegend, wie sie
sonst nur durch das Traumleben
zutage treten.
Und so kommt
Geisteswissenschaft zu dem
sonderbaren Ergebnis, daß
geschichtliches Leben der
Menschheit, soziales Leben der
Menschheit nicht umspannt werden
kann von einem Seelenwesen, das an
der Naturwissenschaft sich
herangebildet hat und nun Geschichte
schreiben will nach dem Muster der
Naturwissenschaft,
Sozialwissenschaft betrachten will
nach dem Muster der
Naturwissenschaft.
Was hat man an
unzulänglichen Begriffen alles
gerade in der Gegenwart unter den
Eroberungszügen der
Naturwissenschaft versucht, um das
soziale Leben zu begreifen mit den
Erkenntnismitteln, die in der
Naturwissenschaft ihre Erfolge
haben!
Man braucht
sich nur zu erinnern an den
englischen Philosophen Herbert
Spencer, der in umfassender
Weltanschauung alles Tatsächliche,
in das der Mensch hineingestellt
ist, umfassen wollte, auch die
soziologische Gestaltung der
Menschheit. Er hat die Begriffe der
Embryologie, die Begriffe des
Keimeslebens anwenden wollen auf die
Gestaltung des Gesellschaftslebens,
auf die Gestaltung des
sittlich-sozialen Lebens des
Menschen: Der Keim entwickelt sich
embryologisch so, daß man an ihm zu
unterscheiden hat in seinem früheren
Zustande das Ektoderm, aus dem sich
das Nervensystem entwickelt, das
Entoderm, aus dem sich andere
untergeordnete Organe entwickeln,
und das Mesoderm. Aus diesen drei
Gliedern entwickelt sich allmählich
der Menschen-Embryo, wächst heran:
das sind die drei Glieder des
Keimes. In dem sittlich-sozialen
Werden, in der sittlich-sozialen
Entwicklung unterscheidet Spencer
auch drei solche Impulse. Er sagt:
Ebenso, wie in der natürlichen
Entwickelung Ektoderrn, Mesoderm,
Entoderm vorhanden sind, so auch im
sozialen Werden des Menschen. Und er
will zeigen: Wie der organische Keim
das Ektoderrn hat, so entwickelt
sich im Menschenwerden das, was
militärisch, politisch stark ist,
hauptsächlich aber militärisch
stark, aus dem Ektoderrn heraus, aus
dem sozialen Ektoderrn; das, was
arbeitend, ackerbauend, friedliebend
ist, aus dem Entoderm; und die
Kaufmannschaft, der kommerzielle
Stand, aus dem Mesoderm. Da hat man
einen Parallelismus gegeben zwischen
den Schichtungen des
sozial-sittlichen Lebens und den
Schichtungen des organischen Keimes.
Es liegt selbstverständlich dieser
Anschauung des großen englischen
Philosophen Herbert Spencer
zugrunde, daß, weil sich aus dem
Ektoderrn das Nervensystem
entwickelt, sich auch aus dem, was
dem Ektoderrn im sozial-sittlichen
Leben entspricht, das Wertvollste im
Staate, in einem menschlichen
Gemeinwesen entwickeln muß. Daher
ist selbstverständlich die
Weltanschauung Spencers darauf
angewiesen, den eigentlich
wertvollen Stand im Militarismus zu
sehen. In ihm soll sich das
politische, das höhere Leben
ausprägen. Wie sich das Nervenleben
ausprägt aus dem Ektoderrn, soll das
Politische, das eigentliche führende
Wesen, aus dem Militärwesen
hervorgehen.
Ich will mich einer
weiteren Charakterisierung, aus
leicht begreiflichen Gründen, dieser
merkwürdigen Ansicht des Philosophen
Herbert Spencer enthalten. Aber es
ist schon notwendig, daß man auf
solche Dinge auch in der Gegenwart
aufmerksam wird. Und ich könnte nun
viele, viele aus allen Gebieten des
geistigen Erdenlebens hergenommene
Beispiele anführen, wie man versucht
hat, naturwissenschaftliche
Vorstellungen auf das soziale Leben
anzuwenden, immer wieder und
wiederum das sittlich-soziale Werden
zu begreifen in derselben Weise, wie
man die Naturtatsachen begreift.
Aber das
Eigentümliche liegt vor, daß in der
Menschheitsentwickelung das alte
instinktive Erkennen, das Geist und
Leib, Materie und Geist zugleich
umfaßt hat, aber eben nicht voll
bewußtes Erkennen war, daß das
allmählich im Laufe der
Menschheitsentwickelung durch das
naturwissenschaftliche rein äußere
Erkennen des Toten in die höheren
Stufen des Erkennens übergeht, auf
die heute die Geisteswissenschaft
hinweist: in das imaginative
Erkennen des schauenden Bewußtseins,
in das inspirierte Erkennen, in das
intuitive Erkennen.
Naturwissenschaftliche Erkenntnis
ist nur eine Zwischenstufe zwischen
dem instinktiven Erkennen, das alten
Zeiten eigentümlich war, und dem
höheren Erkennen, das der Menschheit
aus den Tiefen der Seele selbst
erwachsen muß. Ich habe es
charakterisiert in meinem Buche «Vom
Menschenrätsel» und neuerdings
wiederum in meinem Buche «Von
Seelenrätseln». Das schauende
Bewußtsein zerfällt eben in das
imaginative Bewußtsein, das
gewissermaßen die niederste Stufe
ist, das inspirierte Bewußtsein,
eine höhere Stufe, und das intuitive
Bewußtsein, eine nächste Stufe. Das
Eigentümliche ist nur, daß für die
Betrachtung der äußeren natürlichen
Welt dieses instinktive alte
Erkennen in die
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen übergehen mußte. Nach
diesem Übergang werden die anderen,
die geistigen Erkenntnisarten
kommen.
Das
sozial-sittliche Leben kann diesen
Übergang nicht haben. Er wird
versucht; aber es kann ihn nicht
haben. Das instinktive Erkennen, das
instinktive Leben im Staatlichen, in
sozial-politischen Ideen, muß
direkt, mit Überspringung der
naturwissenschaftlichen Art der
Vorstellungsweise, in das bewußte
Erkennen derselben Welt übergehen,
welche in der Geschichte und im
sozialen Leben von der Menschheit
geträumt wird. Was die Menschheit
träumt in Geschichte und im sozialen
Leben - bewußt erkannt werden kann
es nur im imaginativen, im
inspirierten, im intuitiven
Bewußtsein. Und einen Übergang vom
instinktiven zum imaginativen
Bewußtsein durch das
naturwissenschaftliche gibt es auf
diesem Gebiete nicht. Verhängnisvoll
muß es werden, wenn man diesen
Übergang machen will, wenn man in
die Gesellschaftsordnung solche
Begriffe, solche Vorstellungen
einfügen will, welche nach dem
Muster naturwissenschaftlicher
Begriffe ausgebildet sind. Überall
ist das geschehen im Laufe der
letzten Jahrhunderte, insbesondere
des 19. Jahrhunderts, und bis in
unsere Tage herein.
Naturwissenschaftliche Vorstellungen
sind von katastrophaler Wirkung,
wenn sie, aus den menschlichen
Gemütern herausströmend, in das
menschliche Handeln übergehen.
Unmittelbar muß der Übergang sein
von dem alten instinktiven Erleben,
das zum Mythus, zur Phantasie
gegriffen hat, zu dem imaginativen
Erkennen.
So kann jemand lächelnd,
spöttisch sagen: Also darf überhaupt
nicht die Anschauung herrschen, daß
man das soziale, sittliche Leben
meistern könne mit den an der
Naturwissenschaft herangezogenen
Begriffen, sondern daß dieses
sozial-sittliche Leben heilsam
durchdrungen werden kann erst
wiederum, wenn eingesehen wird, daß
man die Begriffe
geisteswissenschaftlich vertiefen
muß! —
Es mag jemand
spötteln, er mag sich blind machen
gegenüber manchen großen Zeichen der
Zeit, gegenüber jener deutlichen
Sprache, die aus den Katastrophen
des heutigen Tages spricht. Aber es
ist so. Und so wie man in einzelnen
Kreisen bereits beginnt, etwas
aufzumerken auf Geisteswissenschaft,
die etwas zu sagen hat, wenn es sich
um die Gestaltung der Wirklichkeit
handelt, die nicht das Phantasiebild
einiger Träumer ist, sondern die
eben etwas zu sagen hat, wenn es
sich um Gestaltung der Wirklichkeit
handelt, so werden die Stimmen immer
mehr und mehr werden, welche
einsehen werden, daß man sich dann,
wenn man lebensvolle Begriffe für
das sittlichsoziale Dasein braucht,
an Geisteswissenschaft zu wenden
hat, die allein Ersatz bieten kann
für das, was abstrakte Begriffe, die
ihre volle Geltung in der
Naturwissenschaft haben, niemals für
das sittlich-soziale Dasein des
Menschen hergeben können. Deshalb
ist Geisteswissenschaft in unserer
Zeit nicht aufgetreten aus
willkürlicher Agitation zugunsten
einzelner Leute, sondern als
Ergebnis der Zeichen unserer Zeit,
als Ergebnis tiefer historischer
Notwendigkeiten.
Blicken wir einmal auf
manches, was uns unter den
Anschauungen einer älteren Zeit
entgegentreten kann. Ich habe schon
auch hier aufmerksam darauf gemacht,
wie aus dem Vorstellen, aus dem
Vorstellungswesen, möchte ich besser
sagen, das sich ganz herangebildet
hat unter dem
naturwissenschaftlichen
Materialismus, solche Ansichten
gekommen sind, wie sie im Beginne
dieses Krieges geherrscht haben: daß
dieser Krieg nicht länger als vier
bis sechs Monate dauern könne!
Einsichtsvolle, ganz gescheite Leute
haben das als Theorie vertreten.
Aber wir brauchen nicht
bloß auf untergeordnete
Persönlichkeiten hinzudeuten, wenn
wir das ins Auge fassen wollen, was
hier in Betracht kommt. Geschichte
ist ja noch nicht sehr alt,
Geschichte als Wissenschaft des
sittlich-sozialen Lebens. Man hält
dafür, daß sie eine alte
Wissenschaft ist. Sie ist nämlich in
Wirklichkeit, so wie sie heute
getrieben wird, kaum hundert Jahre
alt! Davon kann sich jeder durch die
Geschichte der Geschichte selber
überzeugen. Als Geschichte auftrat,
wollte einer der ersten Lehrer der
Geschichte der große Schiller sein.
Und vielleicht ist es gut, gerade
eine große Persönlichkeit da zu
nennen, wo man Beispiele anführen
will für das, was so oft gesagt
wird, daß man aus der Geschichte für
das sittlich-soziale Leben der
Menschen lernen könne. Wie oft hört
man heute von den Leuten, heute, wo
jeder Tag von den Menschen Urteile
abfordert über das und jenes, was
unter dem Einfluß der tragischen
Ereignisse gefühlt, empfunden werden
muß: Die Geschichte lehrt das, die
Geschichte lehrt das. - Na, schaut
man sich diese Lehren der Geschichte
an, schauen wir sie an bei einem der
Größten: Als Schiller seine
Professur in Jena antrat - es war
1789 -, da charakterisierte er eine
Lehre der Geschichte, die sich ihm
ergeben hatte, in der folgenden
Weise. Es ist wohl gut, auf solches
hinzuhorchen. Schiller sagte in
seiner berühmten Antrittsrede, mit
der er den Anfang seiner
geschichtlichen Vorlesungen an der
Universität in Jena gemacht hat,
über den philosophischen Kopf und
den Brotgelehrten in der Geschichte,
er sagte: «Die europäische
Staatengesellschaft scheint in eine
große Familie verwandelt. Die
Hausgenossen können einander
anfeinden, aber hoffentlich nicht
mehr zerfleischen.»
Das ist die Lehre, die
selbst ein so Großer wie Schiller
aus der Geschichte gezogen hat! Man
muß bedenken: 1789 ist dieses
prophetisch sein sollende Wort
ausgesprochen! Was ist an
Zerfleischung der europäischen
Völker bald danach, und was ist
heute wiederum über dieses Europa
ergangen! Welcher Prophet war der
Historiker, selbst der Historiker
von solchem Genie wie Schiller?
Warum ist dies alles? Hunderte und
Hunderte von Beispielen könnten
angeführt werden dafür, daß eine
Geschichtsbetrachtung solcher Art,
wie sie heute noch üblich ist,
nichts für das Leben gibt. Warum?
Aus dem einfachen Grunde, weil man
in einer solchen
Geschichtsbetrachtung mit
Vorstellungen arbeitet, die der
äußeren Wirklichkeit, die Gegenstand
der Naturwissenschaft ist, entnommen
sind. Diese Begriffe taugen nicht,
um das Leben der Geschichte und der
sittlich-sozialen Wirksamkeit zu
umfassen, was von den Menschen, so
wie sie im Leben sind, nur geträumt
wird.
Was Geschichte des Lebens ist, wird nur geträumt. Und sollen wir Begriffe haben,
welche in dieses geschichtliche, in
dieses sittlich-soziale Leben
eingreifen, welche es wirklich
umspannen, welche es wirklich
umfassen, die es auch meistern
können, so müssen diese Begriffe
zwar wissenschaftlich klar sein, wie
andere wissenschaftliche Begriffe,
aber wesentlich soll daran sein, daß
sie klar erfassen, was von dem
gewöhnlichen Bewußtsein nur in den
Träumen der Geschichte und des
sittlichsozialen Lebens ins Dasein
tritt.
Ich weiß, es ist
heute noch eine paradoxe Wahrheit,
wenn es ausgesprochen wird, daß das,
was geschichtliches Werden ist, von
den Menschen nicht so durchlebt
wird, daß dieses Durchleben in
Begriffen des wachen Tageslebens
arbeitet. Aber es ist eine Wahrheit;
eine Wahrheit, die erkannt werden
muß. Dann erst wird auch erkannt
werden, welcher Art die Begriffe und
die Vorstellungen und Ideen und
Ideale sein müssen, die dieses Leben
meistern können.
Herman Grimm
- verzeihen Sie, daß ich diese
persönliche Angabe heute mache - hat
mir in Gesprächen öfter gesagt - er,
der geistreiche Kunstforscher, der
Raphael, Michelangelo, der andere
Kunstperioden in so glänzender,
geistvoller Weise dargestellt hat -:
Wolle man eine geschichtliche
Betrachtung haben, die das
Geschichtliche wirklich umfaßt, dann
könne man die Geschichte nicht in
solchen Begriffen geben, wie sie der
Naturforscher anwendet, dann müsse
man die Geschichte geben - nun, er
sagte, weil er keine Begriffe, keine
Vorstellungen von der imaginativen
Erkenntnis hatte - von der
schaffenden Phantasie der Völker
aus. - Von dem also, was
gewissermaßen im Unterbewußten
bleibt, muß man ausgehen, das muß
man erst ins Bewußtsein, aber in ein
anderes Bewußtsein, als das
gewöhnliche ist, herauftragen. Eine
Ahnung von dem, was auf diesem
Gebiete wahr ist, lag dieser Herman
Grimmschen Intuition zugrunde.
Wer daher glaubt,
geschichtliches oder
sozial-politisches Leben mit den
Begriffen umspannen zu können,
welche am naturwissenschaftlichen
Denken erzogen sind — und das sind
heute alle unsere populären
Begriffe, mit denen wir in alles
hineinarbeiten wollen -, der irrt
sich gar sehr. Denn wer die Dinge
durchschaut, der weiß zum Beispiel,
was das sicherste Mittel ist, ein
Gemeinwesen in verhältnismäßig
kurzer Zeit zugrunde zu richten, es
dem Absterben zu überliefern. Machen
Sie in diesem Gemeinwesen ein
Parlament, in das Sie hineinsetzen
lauter Theoretiker von
Professorenart, die
naturwissenschaftlich denken; lassen
Sie diese die Gesetze machen, lassen
Sie diese die Rechtsbestimmungen für
das Gemeinwesen machen: dann werden
Sie durch ein solches Parlament von
naturwissenschaftlich denkenden
Theoretikern sehr bald den Untergang
des Gemeinwesens herbeiführen. Denn
die werden in die Wirklichkeit
lauter Begriffe, lauter Ideen
umsetzen wollen, welche im
geschichtlichen, im sozialsittlichen
Leben keine Wirklichkeit haben
können, sondern dieses
sozial-sittliche Leben in einen
Leichnam verwandeln müssen.
Daher ist die
Bemerkung Herman Grimms sehr fein,
daß er sagt: Es ist merkwürdig, daß
der englische Geschichtschreiber
Gibbon, dieser musterhafte englische
Geschichtsschreiber, wenn er die
ersten christlichen Jahrhunderte
beschreibt, nicht das aufsteigende
christliche Leben, das Wachsende,
Werdende, Gedeihende schildert,
sondern daß er merkwürdigerweise das
Untergehende, die Dekadenz des alten
Lebens nur zu schildern vermag, weil
er mit seinen Begriffen, eben als
ehrlicher Forscher, nur das
dekadente, das untergehende Leben zu
erfassen vermag. - Das wachsende,
gedeihende, aufsteigende Leben kann
nicht in Vorstellungen gefaßt
werden, die vom wachen Tagesleben
umfaßt sind, sondern nur von
Vorstellungen, die in dasselbe
Lebensstromeswesen eintauchen, in
das die Menschheit eintaucht, wenn
sie mit dem gewöhnlichen Bewußtsein
bloß träumt.
In der
neueren Zeit sind alle diese Dinge
aus dem Grunde ganz besonders
wichtig geworden, weil gerade im 19.
Jahrhundert, ich möchte sagen, die
naturwissenschaftliche
Betrachtungsweise ihren
Eroberungszug auch im
geschichtlichen, im sozial-ethischen
Leben zu machen versuchte. Und nur
wenige haben sich gegen dieses
Hineintragen naturwissenschaftlicher
Denkungsart auch in das
geschichtliche Leben gestemmt. Aber
es ist gemacht worden. Blendend ist
es gemacht worden da, wo es am
bewußtesten gemacht worden ist,
dieses Hineintragen. Und am
bewußtesten wurde es gemacht von dem
ganz naturwissenschaftlich sein
wollenden neueren Sozialismus. Der
Sozialismus suchte die
sozial-sittlichen Ideen ganz in das
Fahrwasser einer
naturwissenschaftlichen Betrachtung
einzureihen. Gerade in der neueren
Zeit, wo die Naturwissenschaft ihren
Siegeszug begonnen hat, trat diese
extreme Art auf, das menschliche
Leben, das sozialsittliche
menschliche Leben nur unter dem
Gesichtspunkte materieller
Interessen, Klassenkämpfe,
Mehrwertsimpulse und so weiter zu
betrachten, wie es im Marxismus und
wie es in der materialistischen
Geschichtsbetrachtung geschehen ist.
Geisteswissenschaft
steht nicht auf dem Boden, daß man
bei allem ein Entweder-Oder geltend
machen muß -das muß ich von
vornherein bemerken, sonst kann ich
gerade bei solch einer Sache sehr
mißverstanden werden -,
Geisteswissenschaft steht auf dem
Boden, daß menschliche Begriffe in
der Regel Einseitigkeiten
darstellen. Ich habe schon oft den
Vergleich gebraucht: Wenn der
Geistesforscher zu Begriffen
aufsteigt, so daß er sie ansieht als
Beleuchtungen oder auch Abbilder des
Wirklichen von verschiedenen Seiten,
wie vier Fotografien einen Baum von
vier Seiten in vier verschiedenen
Gestaltungen wiedergeben, so kann
man die Welt pantheistisch,
theistisch, monotheistisch,
polytheistisch abbilden. Diese Dinge
alle sieht man nur in ihrer wahren,
echten Bedeutung, wenn man sie
gewissermaßen als einseitige
Abbilder der wahren Wirklichkeit
nimmt, die niemals in den abstrakten
Begriff eingehen kann, sondern nur
in das lebendige Einssein mit ihr
selber. Deshalb dürfen Sie, was ich
jetzt sagen werde, auch nicht so
auffassen, als wenn ich alles, was
unter dem Einflüsse des
sozialistischen Denkens in der
neueren Zeit heraufgekommen ist, in
Grund und Boden bohren wollte. Das
wird mir nicht im Traume einfallen.
Denn vieles Wertvolle hat diese
Anschauung heraufgebracht, und sie
hat sich ja schwer genug
durchgekämpft. Diejenigen, die die
eigentlichen erleuchtetsten,
bedeutenden offiziellen Träger des
Geisteslebens sind, die zu wachen
haben darüber, daß richtige Begriffe
und Vorstellungen heraufkommen,
haben ja jahrzehntelang, einfach
genug, negativ abgewiesen, was von
dieser Seite gekommen ist, bis sie
sich haben heranbändigen lassen und
jetzt nicht nur die spärlichen
Begriffe des älteren
Katheder-Sozialismus, sondern viel
dickleibigere Begriffe des
Sozialismus sogar schon salon- nein,
kathederfähig geworden sind.
Solche Dinge liegen
außerhalb der
geisteswissenschaftlichen
Betrachtung, welche nicht Partei
nimmt, welche nur objektiv dem
Tatsachenbestand ins Auge sehen
will. Allein es muß gesagt werden:
Diese Betrachtungsweise des neueren
Sozialismus, insbesondere die
materialistische
Geschichtsauffassung, sind im
wesentlichen naturwissenschaftlich
orientiert. Was sind sie in
Wahrheit?
Für den
Geistesforscher ist, was zum
Beispiel Karl Marx mit solcher
dialektischer Schärfe,
eindringlicher Logik dargestellt
hat, ein Ausdruck desjenigen, was
die Menschheit an sozial-sittlichen
Impulsen in den vier Jahrhunderten
bis zur Mitte des 19. Jahrhunderts
geträumt hat. Karl Marx hat das
geschildert, was an Impulsen durch
drei bis vier Jahrhunderte, vom 16.
Jahrhundert angefangen, klar da war.
Aber es war so da, daß es nicht in
den wachen Tagesvorstellungen lebte,
sondern daß die Menschheit in ihren
Impulsen, in ihren sozialen,
sittlichen Ideen, diese Dinge
träumte. Und als eigentlich der
Traum schon ausgeträumt war, als
eigentlich schon eine
sozial-sittliche Ordnung eingetreten
war, wie sie im Sinne der Träume der
letzten vier Jahrhunderte war, da
schrieb über das, was schon Leichnam
geworden war, woraus schon ein
Erwachen stattfinden sollte, Karl
Marx seine Bücher. In der
Wirklichkeit lebte das, was Karl
Marx als Programm hinstellen wollte,
in der Zeit, die vorher war,
eigentlich bevor er sogar mit seinen
Gedanken dagewesen ist.
Aber die
Wirklichkeit fordert, daß jetzt, wie
ich charakterisiert habe, mit
Überspringung der
naturwissenschaftlichen Denkweise
die sozial-sittlichen Ideen
durchdrungen werden von dem, was
höheres Bewußtsein, was
übersinnliches Bewußtsein, was
Ergreifen ist der im
sozial-sittlichen Leben
existierenden übersinnlichen
Impulse. Früher konnte man das
instinktiv erfassen. Und selbst das,
worüber Karl Marx geschrieben hat,
ist noch instinktiv durchträumt
worden. Die neue Zeit darf es sich
nicht mehr gestatten, bloß zu
träumen, bloß instinktiv die
sozial-sittlichen Ideen zu erleben;
sie muß dieselben einzutauchen
wissen in das imaginative Erkennen,
in das Erkennen desjenigen, was
übersinnlich in dem menschlichen
historischen, in dem
sozial-politischen Strom waltet, in
den der Mensch eingespannt ist.
Man kann, wenn man
trivial sein will, von jeder Zeit
sagen, es ist eine «Übergangszeit».
Es handelt sich nur immer darum, was
übergeht. In unserer Zeit geht aber
das alte instinktive Erkennen über
in das bewußte Erkennen. Auf dem
Gebiete der Naturanschauung hat
unsere Zeit das Zwischenstadium der
Naturwissenschaften betreten. Im
Sozialen muß sie den unmittelbaren
Übergang finden vom instinktiven
sozial-politischen Fühlen, wie es
sich in der
alten Zeit mystisch, in alten
instinktiven Vorstellungen,
auslebte, wie es noch
herübergetragen ist zum Beispiel im
Römischen Recht, sie muß den
Übergang finden zum Schöpferischen.
Sie muß diesen Übergang zum
Schöpferischen auch da finden, wo,
ich möchte sagen, die
sittlich-sozialen Ideen unmittelbar
in die Menschheitsgestaltung selber
eingreifen: auf dem Gebiete der
Pädagogik. Mit reinen
Erkenntnisbegriffen, wie sie dem
wachen Tagesbewußtsein vorliegen,
kann man weder ein Pädagoge noch ein
Politiker, noch irgend jemand sein,
der an der Gestaltung des sozialen
Lebens an dieser oder jener Stelle
teilnimmt. Es wird eine Zeit kommen,
wo man über das, was heute als
Nationalökonomie, über das, was
heute als sozialpolitische Theorien
auftritt, ebenso denken wird,
lächelnd denken wird, wie man heute
lächelnd denken würde, wenn
irgendein Theoretiker, der sich
Ästhetiker nennt, die
Musterbeispiele aufschreiben würde,
wie eine richtige Oper oder
Symphonie eigentlich sein muß, ein
Theoretiker, der nicht komponieren
kann, der nur
ästhetisch-wissenschaftlich eine
Symphonie oder eine Oper betrachten,
der selber nicht aus dem
imaginativen Leben heraus schaffen
kann. Wenn der das Musterbeispiel
hinstellte, man würde lachen.
So sonderbar es
heute noch klingt: Was aus bloßen
Begriffen des wachen
Tagesbewußtseins als
Nationalökonomie, die sich so
unzulänglich erwiesen hat, auftritt,
wird man so ansehen. Lächelnd
verstehen wird man es als einen
Irrtum, der begreiflich war im
naturwissenschaftlichen Zeitalter.
Aber man wird es überwinden, wenn
die Betrachtung des
sozial-sittlichen Lebens in eine
solche Begriffswelt einlaufen muß,
die in lebendiger Verbindung steht
mit der übersinnlichen Wirklichkeit,
die in das Rechtsleben,
Pflichtleben, in das geistige Leben,
das von sozialer Liebe durchdrungen
ist, in das Organisationsleben der
Gemeinschaften dieses Übersinnliche
hereinbringt.
Und man kann sogar im
einzelnen angeben, daß derjenige,
der an der staatlich-sozialen
Gestaltung eines Gemeinwesens
teilnehmen will, ein Bild nur von
einer, ich möchte sagen,
wissenschaftlichen Betrachtung
gewinnen kann, die etwas
Künstlerisches hat, die selbst
künstlerisch-schöpferisch ist, wenn
ich den Ausdruck gebrauchen darf.
Nicht Ästhetiker, sondern
Komponisten müssen Opern und
Symphonien schaffen. Nicht
naturwissenschaftlich denkende
Theoretiker können soziale Begriffe
finden, sondern diejenigen, die von
Begriffen durchdrungen sind, die aus
diesem Lebendigen heraus sind, das
sonst nur in den Traum-Impulsen
aufsteigt, im Gefühls-, im Gemüts-,
im Affekt-, im Leidenschaftsleben,
im Willensleben selber.
Und die soziale
Gestaltung des Gemeinwesens kann
sich nur ergeben aus der
imaginativen Erkenntnis. Jenes
Leben, das die sozialen Gemeinwesen
durchdringt, jenes Leben des Traums,
das aus dem Menschen herausströmt in
Liebe, in Liebe des einen Menschen
zum andern, im gegenseitigen
Verstehen, dieses Leben, das dann
Pflichtenleben wird, kann nur seine
äußere Ausgestaltung im Gemeinwesen
erfahren unter dem Einfluß von
inspirierten Begriffen des
schauenden Bewußtseins.
Und das
Rechtsleben, dieses Rechtsleben, das
heute noch vollständig unter dem
Nachklang von alten Rechtsbegriffen
steht, die noch dem instinktiven
Bewußtsein der Menschen entstammen,
entweder dem Bewußtsein der
germanischen oder dem Bewußtsein der
romanischen Völker - im Römischen
Recht, als instinktiver
Ausgestaltung, leben heute nur
Begriffe, die in Wirklichkeit von
dem nichts fassen, was ursprünglich
unter römischem Rechtsbegriff lebte
-, dieses Rechtsleben, das so dunkel
bleibt für das
naturwissenschaftliche Betrachten,
dieses Rechtsleben, an dem
herumgepfuscht wird, indem man alle
möglichen und unmöglichen
psychologischen Begriffe der neueren
Zeit, naturwissenschaftlich
betrachtet, in den Gerichtssaal
hineinträgt, dieses Rechtsleben wird
erst gedeihlich schöpferisch
wiederum werden können, wenn es von
intuitiver Erkenntnis durchzogen
ist.
Wahrhaftig, nicht
um ein paar Träumer handelt es sich
in anthroposophischer
Lebensbetrachtung, sondern um
Menschen, die tauglich werden
sollen, sich kraftvoll ins Leben
hineinzustellen, dieses Leben zu
ergreifen und mitzuarbeiten im
Leben; nicht um die Begründung
einzelner Kolonien von ein paar
Leuten, die auf ihre Art sich's
wohlgehen lassen wollen und irgendwo
in einer Gebirgsgegend vegetarisch
essen und ähnliche Allotria weiter
treiben, handelt es sich, sondern
darum handelt es sich, die Zeichen
der Zeit zu verstehen, zu wissen,
was wirklich historisch notwendig
ist im Entwickelungsgang der
Menschen. Anthroposophie ist nicht
die Liebhaberei einzelner Gruppen;
Anthroposophie ist etwas, was vom
Geiste unserer Zeit selber gefordert
wird.
Alles, was
heute so vielfach als pädagogische
Regeln existiert, wird der
Erkenntnis weichen, die auf
geisteswissenschaftlichem Wege von
der Natur, von der Wesenheit des
Menschen gefunden werden kann.
Vorgefaßte Regeln, vorgefaßte
Gesetze werden bei den künftigen
Pädagogen nichts sein. Aber eine
sich in unmittelbare, erkennende
Liebe verwandelnde Verständigung mit
dem kommenden, mit dem werdenden
Menschenwesen wird den Pädagogen
durchdringen. Er wird ganz anderes
lernen als theoretische Pädagogik;
er wird lernen, im vollen Leben
darinnen zu stehen. Er wird daher
auch jedem individuellen Wesen
gewachsen sein. Man wird verstehen
lernen, wie sich Freiheit und
Notwendigkeit im Leben durchdringen.
Man wird verstehen
lernen, daß das sittlich-soziale
Leben, nach naturwissenschaftlichem
Muster betrachtet, etwa so wäre, wie
wenn ich hier einen Gegenstand habe,
einen zweiten Gegenstand, einen
dritten Gegenstand. Den ersten
Gegenstand beleuchte ich, lasse
Lichtstrahlen darauf fallen, da ist
er beleuchtet; jetzt beleuchte ich
den zweiten Gegenstand, der erste
wird dunkel; jetzt lasse ich den
zweiten dunkel werden, beleuchte den
dritten. Ich verfolge das. Indem ich
dieses verfolge, sage ich: Der erste
Gegenstand ward erst beleuchtet, das
ist die Ursache des Leuchtens des
zweiten; der zweite ist die Ursache
des Leuchtens des dritten. Eine
solche Illusion, wie wenn der erste
Körper, der von außen beleuchtet
ist, als Ursache des Beleuchtetseins
des zweiten wirkte und der zweite
als Ursache des Beleuchtetseins des
dritten, eine solche Illusion liegt
jener geschichtlichen
Betrachtungsweise zugrunde, welche
die folgende Tatsache immer als die
Wirkung der vorhergehenden Tatsache
betrachtet, die vorhergehende
wiederum als die Wirkung der ihr
vorhergehenden Tatsache. So wie gar
kein Zusammenhang besteht zwischen
dem Leuchten des ersten
Gegenstandes, dem Leuchten des
zweiten, dem Leuchten des dritten
Gegenstandes, wenn sie beleuchtet
werden aus einer gemeinsamen
Lichtquelle, und so wie auf diese
geschaut werden muß, wenn man
erkennen will, warum ein Körper nach
dem andern aufleuchtet, so besteht
kein solcher Kausalzusammenhang, wie
in der Natur, in der
aufeinanderfolgenden Geschichte.
Sondern es besteht die Tatsache, daß
ein gemeinsames Licht die
aufeinanderfolgenden Tatsachen
beleuchtet. Und es muß in dieses
Licht in einer höheren,
übersinnlichen Erkenntnis
eingedrungen werden.
Was in der
Naturwissenschaft gut ist: die Dinge
im einzelnen zu teilen, die Dinge im
einzelnen zu ergreifen —, in der
Geisteswissenschaft geht es nicht.
Aber im sozial-politischen Leben
geht es auch nicht. Für die
Geisteswissenschaft wäre eine
Beschreibung des sozial-politischen
Lebens im einzelnen geradeso -
verzeihen Sie den Vergleich, aber er
wird vielleicht, wenn ich ihn
gebrauche, das, was zu sagen ist,
treffend wiedergeben können —, wie
wenn ein Schachspieler sich genau
abzirkeln wollte, was er an Zügen
machen will, und glauben würde, wenn
er sich nun mit einem Partner an den
Schachtisch setze, so könne er diese
Züge durchführen, die er zuerst sich
ausgedacht hat. Er kann sie nicht
durchführen, denn das hängt von den
Zügen des Gegners ab! Aber deshalb
kann man doch, wenn man die Regeln
des Schachspiels beherrscht, ein
guter Schachspieler sein. Man kann
gewissermaßen als Schachspieler
seinen Mann stellen oder seine Frau.
Und so ist es auch, wenn man das
Leben meistern will. Nur auf dem
Gebiete der Natur gibt es ein
Abgezirkeltes an Gesetzen. Wenn man
dem Leben gegenübersteht, dann muß
man Können haben, das diesem Leben
auch gewachsen ist. Dann muß man
immer darauf gefaßt sein, daß einem
so etwas aus der Fülle des Lebens
entgegentritt, wie es der Partner
beim Schachspiel ist.
Jedes einzelne Kind
ist beim Pädagogen etwas wie der
Partner für den Schachspieler, jedes
einzelne Kind. Die pädagogische
Wissenschaft wird Formen annehmen,
durch die sie den Menschen
lebenstüchtig macht, fähig macht,
einzudringen in jedes einzelne
Menschenwesen. Ein solches Leben im
Sozial-Politischen kann aber nur
hervorgehen aus einem wirklichen
Erkennen desjenigen, was in den
Menschenleben und Menschenwesen
wirklich steckt, was da geträumt wird
als Geschichte, was geträumt wird als
sozial-politische Impulse. Wieviel
wird nach dieser Richtung heute noch
versäumt!
In der
Geisteswissenschaft - ich will
darauf nur hinweisen - ist seit
vielen Jahren der Anfang damit
gemacht worden, zu studieren,
welches das Wesen der westlichen
Völker Europas, der mittleren Völker
Europas, der östlichen Völker
Europas ist, was da für Impulse
wirklich leben, wie sich die
verschiedenen Seelenäußerungen
verteilen, geographisch, historisch,
welche Impulse wirklich vorhanden
sind. Nur durch die Kenntnis der
wirklich vorhandenen Impulse kann
jene Imagination, jene Inspiration
entstehen, welche sich ausleben kann
in den sittlich-sozialen Ideen, wie
sie im sozialen Leben, im
Pflichtenleben, im Rechtsleben,
hervortreten in der Weise, wie es
schon angedeutet ist. Auch Anfänge
sind gemacht worden auf diesem
Gebiete. Auf einen sehr
vielversprechenden Anfang darf ich
hinweisen gerade hier in der
Schweiz, weil hier wirklich einmal
aus der Kenntnis der im
unmittelbaren Leben wirkenden
Impulse ein Einzelnes, ein Detail
herausgeholt worden ist in
juristischer Beziehung. In dieser
Beziehung darf ich hinweisen auf
das, was Dr. Roman Boos als Buch hat
erscheinen lassen über den «Gesamtarbeitsvertrag nach Schweizerischem Recht», ein Buch, das zum erstenmal aus der
wirklichen essentiellen Substanz,
aus dem Wesen heraus gewisse im
Rechtsleben vorhandene Begriffe und
Institutionen erfaßt, der
«Gesamtarbeitsvertrag nach
Schweizerischem Recht» von Dr. Roman
Boos.
Man hat allerdings in der
neueren Zeit mancherlei Ansätze
gemacht, um aus dem seelisch-sozialen
Wesen heraus zu erkennen, wie die
Gesetze, wie die Impulse sich nach
und nach abspielen. So hat ein
Amerikaner ein sehr interessantes
Buch geschrieben - ich weiß nicht,
ob er sich heute noch dazu bekennt;
Roosevelt hat eine Vorrede dazu
geschrieben, die aber weniger
bedeutend ist als das Buch —, dieser
Amerikaner hat also ein Buch
geschrieben, in dem er zeigen will,
wie die Völker sich in zwei Gruppen
teilen: Die eine Gruppe sind die
aufstrebenden, die wachsenden, die
fortschreitenden Völker, die anderen
sind die absteigenden, die in
die
Dekadenz verfallenden Völker. Das
Seelische bei den aufsteigenden
Völkern schildert Brooks Adams, der
Amerikaner, so, daß er sagt: Es geht
hervor aus einer grundseelischen
Eigenschaft dieser Völker, aus dem
Imaginativ-Kriegerischen; so daß
Völker, die Zukunft haben, mit
imaginativem Phantasieleben und mit
kriegerischen Impulsen begabt seien.
-Nicht
ich sage es, des Amerikaners Brooks
Adams Urteil ist es! Und diejenigen
Völker, die in die Dekadenz kommen,
die keine Zukunft, die nur eine
Vergangenheit hinter sich haben,
eine ähnliche Vergangenheit im
kriegerischen und imaginativen
Leben, das sind die industriellen
und wissenschaftlichen Völker.
Das ist
selbstverständlich einseitig. Aber
selbst diese einseitigsten
Betrachtungen zeigen, daß man schon
den Versuch gemacht hat aus dem
heraus, was wirklich ist, eine
Bemeisterung des Lebens durch
wirklich sittlichsoziale Ideen zu
finden. Nur kann man das Leben nicht
überschauen mit den Begriffen, die
nur an dem Muster der
Naturwissenschaft gebildet sind.
Überschauen kann man es nur, wenn
man in die Tiefen, in die
übersinnlichen Tiefen dieses Lebens
eindringt. Und das kann man eben nur
durch das schauende Bewußtsein,
dessen sich die Geisteswissenschaft
bedient.
Ich konnte nur
spärliche Andeutungen machen. In
einzelnen Vorträgen kann ich ja
immer nur Anregung geben.
Geisteswissenschaft kann man heute
leicht anfeinden, leicht widerlegen,
denn sie kann immer nur Anregungen
geben. Dann ist es für jemanden, der
ein, zwei Vorträge einmal hört,
wirklich kinderleicht, alle
möglichen Widerlegungen, die
strengste Kritik anzubringen,
selbstverständlich. Aber so
glücklich ist ja Geisteswissenschaft
heute nicht, daß sie unzählige
Lehrstühle, wie die andere
Wissenschaft, zur Verfügung hat. Das
wird auch kommen. Und dann werden
die Kritiken von jenem Kaliber, wie
sie heute noch gegen die
Geisteswissenschaft da sind,
verstummen. Solche Dinge haben sich
ja im Laufe der Entwickelung der
Menschheit in der mannigfaltigsten
Weise gezeigt. Sie gehen geradeso,
wie diese Dinge gegangen sind. Aber
diese Geisteswissenschaft, sie kann
eben heute bloß anregen. Sie kann
auch in bezug auf die
sozialsittlichen Ideen nur
Anregungen geben.
Und wenn man
schließlich alles überblickt, was
heute skizzenhaft vorgebracht worden
ist, würde man es gipfeln lassen
können, indem man zeigt, daß das
Gemeinwesen sich unter dem Einflüsse
lebendiger sittlich-sozialer Ideen
auch so entwickeln muß, daß der
Mensch als Ganzes, als Totalwesen,
in diesem Gemeinwesen drinnen zur
Entwickelung kommen kann. Zu diesem
Totalwesen gehört aber, was ich
gestern ausgeführt habe: das
selbständige, ewige Wesen des
Menschen, dieses selbständige ewige
Wesen, von dem ich gestern sagen
durfte, daß in ihm die
Freiheits-Idee ist.
Die höchste der
sozial-sittlichen Ideen ist diese
Freiheits-Idee. Kein Gemeinwesen
wird die Freiheits-Idee in sich
verwirklichen können, das nicht von
übersinnlichen Ideen ausgeht. Denn
gedeihen kann das Übersinnliche, das
frei sein kann, allein da, wo die
Gestaltung des Gemeinwesens von
übersinnlichen Impulsen,
Empfindungen, Begriffen,
Vorstellungen ausgeht. Die
Vorstellungen des gewöhnlichen, des
wachen Tagesbewußtseins, die so
glorios bedeutsam geworden sind für
die Naturwissenschaft, sie wirken
nicht in dem Leben, in dem die
sozial-sittlichen Ideen wirken. Will
der Mensch wirken in diesem Leben,
so muß er mit einem andern Gliede
seines Wesens hineinarbeiten in
dieses sittlich-soziale Leben, mit
einem anderen Gliede seines Wesens
als mit dem, das tüchtig wird durch
die naturwissenschaftliche
Vorstellungsweise.
Man kann
sagen: Die großen Menschen der
Vergangenheit haben in einzelnen
Lichtblitzen schon gesehen, um was
es sich handelte. Und habe ich
gestern in anderer Weise am Schlüsse
hinweisen können auf den Geist, der
einer der größten ist im Verlauf des
menschlichen Geisteslebens, nach dem
ich am liebsten die Geistesrichtung,
die ich selber vertrete,
Goetheanismus benennen würde, so
darf ich auch heute am Schlüsse, um
empfindungsgemäß zusammenzufassen,
was ich angegeben habe, wiederum
hinweisen auf Goethe. Er hat noch
nicht Geisteswissenschaft gehabt.
Aber wenn er auf das geschichtliche
Leben, das ja die Ausgestaltung des
sozial-sittlichen Lebens ist,
hinblickte und sich klarmachen
wollte, was diesem sozial-sittlichen
Leben, wie es sich in der Geschichte
verkörpert, wenn ich so sagen darf,
zugrunde liegt, da kamen ihm
merkwürdige Worte, schöne Worte,
indem er sagte: Das Beste, was wir
von der Geschichte haben, ist der
Enthusiasmus, den sie erregt.Was
liegt Wunderbares in einem solchen
Ausspruche! Ich sagte, Friedrich
Theodor Vischer, der V-Vischer, habe
gesagt: Die Leidenschaften, Affekte,
das Gefühlsleben kann man nicht
verstehen, wenn man den Traum nicht
versteht. - Goethe schaut hin auf
das, was in der Geschichte von der
Menschheit durchlebt wird, auf den
Geschichts-Traum. Er weiß
instinktiv, intuitiv, daß die
Menschheit träumt, indem sie
Geschichte lebt, daß also nicht in
den Vorstellungen, die ähnlich sind
den naturwissenschaftlichen
Vorstellungen, die geschichtlichen
Impulse sich ausleben, sondern in
dem, was in der Traumes-Sphare des
geschichtlichen Erlebens sich
auslebt. Deshalb ist das Beste, was
wir von der Geschichte haben, nicht
jene Fable convenue, die in den
Geschichtsbüchern steht und die wir
heute als die Geschichte verehren,
die aber nichts anderes gibt als den
Leichnam, den schon getöteten
Leichnam, nicht das, was als der
Strom der Menschheit im
sozial-politischen Werden sich
entfaltet.
Und Goethe
weiß: Nicht was in den
Geschichtsbüchern steht, ist das,
was der Mensch als bestes von der
Geschichte hat, sondern das, was mit
diesem Traum von der Geschichte
zusammenhängen kann, eine gute
Eigenschaft, eine schöpferische
Eigenschaft: der Enthusiasmus, den
die Geschichte erregt.
Damit hat er von
der einen Seite her erahnend eine
große Wahrheit ausgesprochen, eine
Wahrheit, die reformatorisch werden
muß, wenn die Menschheit über die
katastrophalen Ereignisse, wie die
der Gegenwart sind, hinauskommen
will.
Aber diese Wahrheit
läßt sich auf der anderen Seite
ergänzen, indem man darauf
aufmerksam macht, daß nicht mit
ausgeklügelten Begriffen nach dem
Muster naturwissenschaftlicher
Vorstellungen, wie sie auch schon im
neueren sozialen Leben, wie sie in
der neueren, auch in der
akademischen Sozialwissenschaft
leben, daß nicht mit solchen, nach
dem Muster der Naturwissenschaft
gebildeten Begriffen irgendwie
fruchtbar in das sozial-sittliche
Leben eingegriffen werden kann,
sondern mit Begriffen, die dem Leben
selbst viel verwandter, viel inniger
mit ihm zusammenhängend sind, mit
Ideen, die voll in diesem Leben
drinnenstehen, wie sie angestrebt
werden von der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft.
Stärkeres als die
nicht schöpferischen Ideen in der
Geschichte, von denen auch die
Historiker träumen, stärkere Kräfte
braucht es: Enthusiasmus braucht es.
Alles, was bewirken soll, daß die
menschlichen Gemeinschaften, daß das
sozial-sittliche Leben sich
entfalten kann, muß aus einem
Enthusiasmus hervorgehen. Aber aus
einem rechten Enthusiasmus. Und der
rechte Enthusiasmus kann nur der
sein, der entsteht, wenn das, was
nun nicht naturwissenschaftlich
erfaßt, sondern durch Vereinigung
des einzelnen Menschen mit dem
allgemein übersinnlich Menschlichen
durch Imagination, durch
Inspiration, durch Intuition erkannt
werden kann, wenn das die Seele so
erfüllt, daß der sittlich-soziale
Enthusiasmus daraus wird.
Wie Goethe auf der
einen Seite sagen konnte: Das Beste,
was wir von der Geschichte haben,
das ist der Enthusiasmus, den sie
erregt-, so möchte der
Geistesforscher hinzufügen: Die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft sucht in das
Übersinnliche einzudringen; sie
sucht das Ewige, das Unsterbliche,
das Freiheitsgemäße im Menschenleben
zu erkennen. Doch das Beste, was sie
der Menschheit geben will, das wird
sein, daß sie den Enthusiasmus
einflößen kann und darf, der da
gestaltend sein kann für das
Höchste, das die Menschheit auf der
Erde ausgestalten kann: das
sittlich-soziale Leben, die
sittlich-sozialen Ideen.
Nach
dieser Richtung wollte ich mit diesem
letzten Vortrag einige Andeutungen und
Anregungen geben, um damit zu zeigen,
daß Geisteswissenschaft nicht bloß
eine Theorie sein will, sondern eine
Kraft, die aus den innersten Impulsen
des Lebens heraus mitarbeitet mit dem
echten, wahren, mit dem tatkräftigen
Menschenleben, wie wir es brauchen.
Das zeigt sich in dieser
katastrophalen Zeit.
|