La science de l’esprit à orientation
anthroposophique, dont devrait de
nouveau être parlé ici, comme a été
parlée
d’elle dans les conférences
il y a quelques semaines, cette
science de l’esprit sera encore
saisie par beaucoup d’humains de
notre temps, comme quelque peu -
on pourrait déjà faire la
comparaison - on saisi un invité non
invité à l’intérieur d’une société.
On se comporte tout d’abord,
évidemment, assez négativement
envers un invité non invité quand on
doit le regarder comme ça. D'autres
courants scientifiques, d'autres
branches scientifiques sont
justement, j’aimerais dire,
absolument des invités dans les
aspirations spirituelles de
l'humanité dans le présent.
Seulement, quand vis-à-vis d’un
invité non invité, on fait la
perception qu'il a quelque chose à
vous apporter que l’on avait perdu
et qu’il peut être quand même très,
très précieux dans une certaine
relation, alors on commence à
traiter l'invité non invité un peu
autrement qu'avant. Et la science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement est au fond
dans cette situation. Elle a à
parler des biens spirituels et d’âme
de l'humanité qui, dans une certaine
relation, ont été perdus d'une
manière tout à fait compréhensible
par la nouvelle humanité culturelle
et qui doivent à nouveau être
apportés. Ils ont été perdus parce
que, pendant des siècles, des
millénaires d’évolution historique,
l'humanité a eu une certaine
connaissance instinctive pour ce qui
vient en considération ; l'humanité
ne peut plus préserver cette
connaissance instinctive de la même
manière, elle l'a même déjà perdue,
jusqu’à un certain degré.
Tout de suite aussi peu que l'humanité pouvait
rester avec la façon médiévale de
voir le monde de la terre se tenant
immobile, aux positions rotatives du
ciel et du soleil, aussi peu
l’humain pouvaient rester avec les
vieilles connaissances instinctives
sur l'essence de l'âme et avec cela
sur le véritable noyau essentiel de
l'humain. Et dans les conférences
que j'ai données ici il y a quelques
semaines, c’était en particulier ma
tâche d'expliquer comment, d'une
manière compréhensible et justifiée,
la façon en science de la nature de
la pensée a pris possession de l'âme
des humains, comment ce représenter
de science de la nature s’étend de
plus en plus, doit gagner toujours
plus et plus d’influence sur
l'ensemble de l’évolution culturelle
de l'humanité. Mais cette
connaissance de science de la
nature, aussi éclairante, aussi parlante
qu’elle est, n’est pas appropriée
pour révéler à l'humain les secrets
de son propre être d’âme, tout de
suite lorsqu'elle veut rester forte
et vigoureuse dans le domaine qui
lui est assigné. Et cette
représentation scientifique a la
particularité qu'elle ne peut plus
laisser valoir les vieilles
connaissances instinctives sur ce
qui est d'âme, qu'elle les détruit
dans une certaine mesure.
La science de l’esprit, telle qu'elle est pensée
ici, veut, de la même façon que la
science de la nature dans son
domaine, briller de manière
consciente par une connaissance
régulée dans le domaine spirituel et
avec cela ramener à l'humain, de
façon consciente, ce qu'il a perdu
en tant que connaissance
instinctive.
Très certainement, les humains qui ressentent
aujourd’hui encore cette
anthroposophie comme un invité non
prié, non invité, ils
la considéreront comme un invité
très bienvenu précisément pour cette
raison – ainsi est l'espoir de celui
qui est à l'intérieur de cet effort
de science de l’esprit - lorsqu'ils
auront réalisé qu'il apporte la
nouvelle, la connaissance d'un bien
de vie perdu.
Quand nous regardons autour dans les diverses
présentations sur l'âme humaine et
son essence, telles qu'elles sont
apparues à l'époque où la pensée de
science de la nature a déjà exercé
son influence profonde, et jusque
dans le présent, nous voyons que
deux des questions les plus
importantes, qui étaient propres à
l'ancienne science de l'âme, ont
disparu de cette nouvelle science de
l'âme inspirée selon la science de
la nature. Toutefois, avec ces deux
questions principales, s’articulent
toute une série d'autres; mais ces
autres sont, dans une certaine
mesure, données avec lorsque l'on
dirige l’attention vers ces deux
questions principales : la question
de l'éternel dans l'âme humaine, la
question dite de l'immortalité, et
la question de la liberté humaine.
Jusqu’où la question après l'éternel
devait disparaître toujours de plus
en plus du champ des considérations
nouvelles, aussi loin qu’est parlé
de science, j'en ai parlé dans les
dernières conférences, et j'ai déjà
fait la remarque cette fois-là que
ce devrait être ma tâche
aujourd'hui, aussi bien que je le
peux dans une conférence, de traiter
la question de l'âme du point de vue
d'une considération, au moins
esquissée, de la liberté humaine.
Quand la science de la nature étend sa façon de
penser à ce qui est d'âme, elle doit
d'abord concentrer son attention
principale sur jusqu’où ce qui est
d’âme a son fondement dans le
corporel de l'humain. Mais
maintenant, cette sorte
d'observation de science de la
nature dépend entièrement de
l'observation du cours des processus
externes, aussi le cours des
processus d’âme/psychiques, comme
ils se donnent dans le temps, est à
regarder causalement (NDT : ou
originellement). Le mode de pensée
de science de la nature, lorsqu'il
devient doctrine de l'âme, peut
seulement considérer l'âme dans le
pendant le plus étroit au corps.
Mais le corps appartient entièrement
au matériel, au contexte matériel du
monde extérieur. Pour ce pendant, la
manière de penser de science de la
nature trouve des pendants ayant
mesure de lois sous une forme
grandiose. Mais ces pendants ayant
mesure de loi éloignent tout de
suite, ne mènent pas vers une
contemplation des deux questions
principales sur la vie humaine de
l'âme.
Pour donner seulement un exemple : en ce que la
science de la nature prend
possession, j’aimerais dire,
toujours de plus en plus, de la
contemplation de la vie de l'âme,
elle essayait aussi d'appliquer ses
lois si fertiles dans son propre
domaine à la contemplation de ce qui
est d’âme. Là, elle ne peut rien
d’autre que de regarder comment une
action humaine, comment une
impulsion humaine de volonté,
comment tout ce que l'humain
entreprend de son âme s’écoule de
l'expérience corporelle. Elle doit
mettre en route des essais du genre
de ceux auxquelles elle est habituée
dans son domaine de science de la
nature, et elle se sent, dans une
certaine mesure avec raison,
profondément satisfaite quand elle
trouve dans ses essais que même la
vie spirituelle ne rompt en aucune
façon ce qui est établi selon la
science de la nature pour la vie
naturelle extérieure. On a seulement
besoin de se rappeler une telle
chose que des physiologistes, des
biologistes ont mis en route des
essais sur quelle est la quantité
d'énergie que l'humain, que l’animal
absorbe à travers sa nourriture ;
alors à nouveau, quelle est la
quantité d'énergie que l'humain,
l'animal développent lorsqu'ils
entreprennent des manifestations
d’âme dans le monde. Rubner, le
biologiste, l'excellent chercheur, a
fait des essais avec des animaux
dans lesquelles il a montré comment
tout ce qui se manifeste dans le
mouvement, dans les actions des
animaux en tant que force, n'est
rien d'autre que de l'énergie
alimentaire qui est absorbée,
convertie de façon calculable. Et
Atwater a mené des essais qui
montrent comment cette loi vaut
aussi pour l’être humain, comment
tout ce que nous dépensons de
travail de mouvement et autres se
laisse calculé conformément à des
chiffres comme un produit de vente
de ce que nous absorbons
matériellement comme force avec la
nourriture et alors transformons en
nous en chaleur et du genre.
Ainsi, à partir de sa manière de penser, la
science de la nature conduit aussi
la vie de l’âme à l’ainsi nommée loi
de la conservation de l’énergie.
Elle ne peut rien dire d’autre que
de son point de vue : Où une âme
devrait-elle intervenir d'elle-même
dans la transmission/la propulsion
de l'être humain, dans une certaine
mesure créer quelque chose de
nouveau comme par miracle, quand on
peut prouver que tout ce qui est,
pour ainsi dire, activé vers
l'extérieur par l'être humain est
seulement un produit de
transformation de ce que l'homme
absorbe à son tour du monde ? Si
l’expression humaine est ce que le
corps a absorbé en lui, alors la loi
de conservation de l’énergie est
remplie qui, depuis Julius Robert
Mayer, Helmholtz et ainsi de suite,
a pénétrée avec autant de
signification dans la science de la
nature. Nulle part une force
nouvelle n'apparaît ; tout ce qui se
produit en des
manifestations/expressions de force
est seulement du déjà disponible
transformé. On ne peut donc pas dire
que lorsque l'humain accomplit un
acte soi-disant libre et arbitraire,
ainsi cela sortirait de son âme, car
alors se joindrait pour ainsi dire
une nouvelle force, sortie du néant,
à celles qui sont déjà là.
Qui s'est installé dans des
représentations de science de la
nature éprouve évidemment une telle
chose comme un cours de pensée
complètement fermé. Et parce que
c’est ainsi, parce que la science de
la nature fourni du si grand, si
impressionnant sur son domaine,
l'anthroposophie, qui veut étendre
la rigueur scientifique au domaine
de l’esprit, a évidemment une place
difficile d'une manière tout à fait
compréhensible. Mais non en quelques
phrases/principes abstraits, mais à
travers tout l'esprit de ce que j'ai
à présenter dans ces conférences,
qui j’aimerais dire, devrait se
donner que cette science de l’esprit
à orientation anthroposophique
n'entre absolument pas en
contradiction avec la science de la
nature, mais qu'au contraire, elle
prolonge, forme pleinement cette
science de la nature, même si elle
prend le sentier, le chemin hors du
domaine de la contemplation par les
sens vers la contemplation de la vie
spirituelle.
Là toutefois, elle rencontre d'innombrables
préjugés. Qui vit à l'intérieur de
l'anthroposophie sait le mieux
comment les préjugés enchanteurs
œuvrent et doivent éveiller une
opposition à l'anthroposophie. On
peut dire : déjà contre la
façon et la manière dont sur le
domaine de l’anthroposophie devrait
être recherché, reposent
suffisamment de raisons – quand on
veut seulement être assez plein de
préjugés pour les reconnaître -,
pour/de faire des objections, de
soulever des oppositions. Car des
« preuves », comme on les
connait dans la science ordinaire et
la vie ordinaire, elles sont certes
disponibles à l’intérieur de
l'anthroposophie ; mais elles
devront être tenues autrement et
saisies autrement que ce que l'on
appelle « preuves » dans
la science ordinaire et la vie
ordinaire.
Avant toute chose, il s’agit dans la science
ordinaire et dans la vie ordinaire,
que ce que l'on veut examiner, on
l’ai, donné devant soi. Personne ne
peut nier que le monde des sens est
étalé devant les sens, qu'il nous
pose des questions.
Ce n'est d'une certaine manière pas le cas lors
de la contemplation
anthroposophique. Là, le monde
lui-même, dont on a en fait à
parler, devra d'abord être amené à
la révélation/manifestation, être
amené à la révélation ainsi quelque
peu que pour un être du rang
inférieur des organismes, s'il
devait se développer davantage, le
monde des sens serait amené à la
révélation quand cet être recevrait
des sens pour la première fois. Dans
la même mesure où l'être obtiendrait
des sens, le monde des sens
s'ouvrirait à lui. Alors, lorsque le
monde des sens s'ouvre à lui, alors son
existence/être-là est prouvé. C’est
pourquoi, beaucoup - pas tout -
dépendra de la force probante
inhérente à la science de l’esprit à
orientation anthroposophique, pour
que l'on comprenne : les travaux
préparatoires dans l'âme propre, que
le chercheur de l’esprit a effectué
pour venir d'abord au monde qu'il
regarde, ils sont justifiés.
Dans l'autre science, on travaille sur une
certaine base, et alors en premier
commence l'activité spirituelle,
alors commence ce que l'âme a à
élaborer. Dans la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, l'âme doit d'abord
travailler, et son travail n'est pas
quelque chose qui rédige à nouveau
des lois sur d'autres choses, mais
son travail est tout d'abord ce par
quoi elle se prépare à observer ce
dont il s’agit en fait dans le monde
spirituel. Là on arrive sur devoir
promouvoir pour la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, ce qui sera si peu
volontiers reconnu aujourd'hui :
Que, dès qu'il s'agit de gagner une
vue dans le supra-sensoriel, doivent
d'abord être éveillées les facultés
dans l'âme, qui peuvent voir ce
supra-sensoriel, elles devront être
tirées de l'âme. Mais tout de suite
ainsi qu’au cours de l’évolution,
des organismes inférieurs, qui n'ont
pas encore certains sens, par leur
interaction avec le monde extérieur,
développent ces sens à partir de
leur organisme encore indifférencié,
de même il est possible de
développer des facultés à partir de
l'âme humaine indifférenciée qui
mènent à la contemplation du monde
spirituel ainsi que justement les
sens physiques mènent à la
contemplation du monde sensoriel.
Je n'entrerai pas aujourd’hui dans le
développement de ces facultés de
l’âme. Dans de nombreuses
conférences que j'ai données ici au
fil des ans, y compris dans les
dernières, j'ai fait des
déclarations fondamentales sur le
développement de telles facultés,
sur le faire remonter de telles
facultés. Aujourd'hui, j’aimerais
seulement, dans cette direction,
indiquer sur mes livres, en
particulier sur mon écrit :
« Comment obtenir la
connaissance des mondes
supérieurs » et ma
« Science secrète », dans
laquelle se trouve montré ce que
l'âme a à faire avec elle-même, de
sorte qu'elle acquiert la faculté -
ce qui est absolument réalisable -
de faire des perceptions dans le
monde spirituel. Elle peut seulement
atteindre cette faculté si elle rend
son être intérieur indépendant du
corporel. Pour ne pas tomber dans
des répétitions, je n'aurai pas,
comme je l'ai dit, à parler
aujourd'hui de la manière dont ces
facultés peuvent être atteintes. Je
voudrais juste mentionner
quelques-unes des particularités de
ce chemin spirituel qui mène dans le
domaine suprasensible auquel
appartient l'être humain.
J’aimerais exprimer une vérité étrange à propos
de ce chemin dans le
supra-sensoriel. Le chercheur de
l'esprit doit développer des
facultés dans l'âme à une sorte de
connaissance, qui se réfère à des
choses, qu’au fond tout humain se
comprenant lui-même aimerait faire
l'objet de sa contemplation, si ne
l’en retenait n’importe quels
préjugés de science de la nature ou
autres. L'éternel de l'âme,
l'essence de la liberté humaine et
tout ce qui s'y rapporte, ces
éternelles questions de philosophes
de l'humanité, sont des questions
pour chaque être humain. La vieille
connaissance instinctive s’est
occupée avec elles. La nouvelle
connaissance de science de l’esprit
doit aller un tel chemin de
connaissance, qui se réfère à
quelque chose qui est désiré, pour
ainsi dire, par tout humain qui se
comprend lui-même. Mais les chemins
qui sont à entamer pour pénétrer
dans ce domaine suprasensible par
une connaissance réelle seront moins
aimées, seront carrément rejetées.
Et d’ailleurs pas purement rejeté
par préjugés, mais, j’aimerais dire,
rejeté par certaines particularités
de la nature humaine elle-même. Et
là vient notamment en considération
ce qui suit.
Nous sommes habitués quand nous nous formons des
représentations, des concepts, à
nous appuyer sur un étant, sur un
réel/un essentiel qui vient à nous
indépendamment de ces
représentations, de ces concepts.
Nous nous tenons dans le monde en
tant qu'êtres sensoriels en lien
avec l’étant sur lequel nous nous
faisons des représentations. En tant
qu’humains entre la naissance et la
mort, en tant qu’humains qui vivent
dans le corps, nous ne nous tenons
maintenant pas en relation immédiate
avec ce à quoi se réfèrent les
connaissances supra-sensorielles.
C’est pourquoi, ces connaissances
supra-sensorielles doivent utiliser
une plus grande force de l'âme, une
largement plus haute énergie
intérieure que les connaissances du
monde extérieur sensoriel ordinaire,
qui nous vient toujours à l’aide
parce qu'il est là dès le départ. Ce
renforcement intérieur de la vie de
l’âme, ce en quoi consiste notamment
l'éveil de facultés supérieures de
connaissance, ce faire remonter des
force de connaissance actives, non
purement passives, c'est quelque
chose devant quoi beaucoup d’humains
reculent d’effroi, c'est quelque
chose, parce que beaucoup de gens
trouvent que cela ne se réfère pas
immédiatement à un être, qui
apparaît comme un fantastique, comme
une simple figuration de la
fantaisie. La chose la plus
compréhensible est que celui qui ne
pénètre pas dans une compréhension
plus profonde de la chose, prend les
représentations, les concepts de la
science de l’esprit pour des images
fantastiques, parce qu'il est
habitué à ne laisser valoir comme
réelle que ces représentation pour
lesquelles l'existant, le réel,
comme on l'appelle, est déjà étendu
dehors devant les sens. Mais ce qui,
du monde suprasensible, intéresse
l'humain avant tout, ce qui vit de
son propre être au-delà de la
naissance, ou disons la conception,
et de la mort, qui n'est pas épuisé
dans ce monde sensoriel et dans la
vie de ce monde sensoriel, ce doit
être saisi dans de telles
représentations d’une connaissance
suprasensible. Ces représentations
devront être sorties des grandes
profondeurs de l'âme. L'âme, telle
qu'elle est habituée à suivre le
monde sensoriel, pour le pénétrer
selon la science de la nature avec
certaines lois, est faible par
rapport à cette âme, qui doit
rassembler les forces de la
connaissance afin de regarder par
elles dans le supra-sensoriel. Non
pas comment ont les explore, mais
comment elles sont dans une certaine
relation, ces forces de
connaissance, c'est ce dont je veux
tout de suite parler dans la
conférence d'aujourd'hui.
L'humain est habitué : quand il se fait une
représentation d’une quelque chose
qui se déroule pour ainsi dire dans
la réalité, alors il a justement une
image d’une quelque chose de réel ;
à cela il peut alors se souvenir ;
cela lui reste comme souvenir. C'est
donc une particularité de notre vie
ordinaire de représentation, une
particularité qui nous donne en fait
toute la sécurité de la vie, que
nous nous sentons dans la situation
de garder ce que le monde extérieur
nous visualise. Quand le chercheur
de l’esprit fait remonter des
profondeurs de son âme ces forces
qui lui permettent/le rende capable
de regarder dans le supra-sensoriel,
alors c'est ainsi, dans « la
conscience contemplative » –
ainsi j’ai appelé cette faculté dans
mon livre « Des énigmes de
l’humain/Vom Menschenrätsel » -
qu’il vient en situation de mettre
un coup d’œil dans le
supra-sensoriel. Mais s’il voulait
maintenant essayer de préserver ce
qu'il a vu, ce qui est venu
spirituellement devant son âme, de
la même manière que tout ce qu'il a
expérimenté depuis le monde
sensoriel extérieur, à travers la
mémoire, il ferait d'abord une
tentative futile. Les expériences du
monde spirituel, les expériences qui
se réfèrent à l'éternel, à
l'immortel de notre âme, peuvent
être reconnues par des forces de
connaissance suprasensibles ; mais
elles ne peuvent pas être
incorporées dans la mémoire de la
manière habituelle ; elles seront
aussitôt oubliées, pour ainsi dire,
comme un rêve qui se précipite
fugitivement à travers l'âme.
Maintenant, vous pouvez dire : qu'en est-il de
ces connaissances ? Pourront-elles
absolument seulement être
considérées comme les résultats d'un
rêve fugitif ? – On doit dire : dans
un certain sens tout à fait ! Mais
ce qui suit vaut maintenant : pour
avoir une telle perspicacité dans le
suprasensible, on doit préparer
toute la constitution de l'âme
humaine d'une certaine manière; on
doit faire apparaître une
constitution intérieure de l'âme,
devant laquelle la vision
spirituelle peut apparaître, à
chaque fois de neuf. Ce que l'on
démarre là comme tâche dans l'âme,
ce que l'on effectue dans l'âme pour
regarder dans le monde spirituel, on
peut le garder dans les souvenirs,
on peut s’en souvenir. A-t-on une
fois atteint un aperçu de tel ou tel
événement du monde spirituel, de tel
ou tel être du monde spirituel,
ainsi on a su ce qu'on doit
effectuer avec l'âme pour exercices
afin que cette vision de l’esprit
puisse se présenter. Si, après un
certain temps, cette vision de
l’esprit devait se présenter de
nouveau, ainsi on doit établir les
mêmes conditions dans l'âme. On peut
se souvenir de ces conditions. Ce
qu’on voit doit se présenter
toujours de neuf. C'est une grande
différence par rapport aux
connaissances habituelles.
Le chercheur de l’esprit n'est pas dans la
situation - aussi paradoxal que cela
puisse paraître - d'expérimenter
quelque chose une fois, puis de
l'avoir appris pour ainsi dire par
cœur, pour pouvoir le faire revivre
toujours de nouveau et à nouveau
dans son âme comme un souvenir. Non,
s'il veut affronter à nouveau le
même être spirituel ou les mêmes
événements spirituels, alors il doit
amener en lui-même l'opportunité
d'en faire l'expérience telle une
chose nouvelle. Aussi étrange que
cela sonne quand le chercheur de
l’esprit parle des vérités les plus
élémentaires – j’aimerais dire :
cinq jours consécutifs à une quelque
commune/paroisse, à un quelque
public - et qu'il veut parler ainsi
que ce qui est dit soit directement
exprimé de l'expérience spirituelle,
alors il doit refaire cette
expérience spirituelle à chaque fois
de neuf.
Je veux amener avec cela à l’expression qu'une
des lois les plus importantes, une
particularité particulière de notre
expérience spirituelle, est que
tandis que nos représentation
sensorielles semblent - c'est donc
aussi seulement apparemment le cas -
comme si elles pouvaient
réapparaître plus tard de la
mémoire, comme si elles étaient une
possession spirituelle, ceci ne vaut
pas du tout pour la pratique de la
connaissance spirituelle. Les
connaissances spirituelles doivent
toujours être acquises de neuf et de
neuf.
Pourquoi est-ce que j’explique cela ? J’aimerais
ici - comme je l'ai déjà indiqué à
plusieurs reprises – rendre
particulièrement attentif sur ce que
l'appropriation du chemin de science
de l’esprit, du chemin de la
recherche spirituelle n'est en aucun
cas une nécessité pour chacun qui
veut s’occuper de la science de
l’esprit au sens moderne. Certes,
c'est un effort général aujourd'hui
ce que l'on devrait tenir pour vrai,
pour expérimenter aussi soi-même
jusqu’à un certain degré ; et aussi
loin que c’est justifié, quand ceux
qui entendent de la science de
l’esprit et de ses résultats se
demandent aussi : Comment puis-je
venir moi-même à de telles choses? -
L'essence même du rapport de
l'humain à la science de l’esprit
n'est pas du tout dans ce qu'on
devienne soi-même un chercheur de
l’esprit. Car le chemin du chercheur
de l'esprit est un chemin qui donne
seulement quelque chose à la vie, et
aussi à la vie immortelle, quand ce
qui apparaît dans la vision de
l'esprit sera maintenant transformé
en retour en des concepts humains
ordinaires, comme nous les avons
largement aussi pour les sens. Le
chercheur de l’esprit pourrait
encore être un être hautement
développé en rapport aux
connaissances suprasensibles, comme
humain il n'aurait rien de
particulier devant les autres
humains à travers cette vision de
l’esprit ; car tout ce qui entre
dans cette vision de l’esprit, est
seulement un chemin, n'est pas le
but. Le but est de transformer en
retour ce qui sera gagné par la
vision de l’esprit en concepts
humains praticables, en ces
représentations que nous avons tout
de suite gagnées au monde sensoriel
extérieur, quand alors aussi
beaucoup doit sonner imagé de ce que
nous avons gagné dans le monde
sensoriel.
Quand à cause de cela quelqu'un – ce serait dit
plus ou moins hypothétiquement - ne
voulait pas du tout devenir un
chercheur de l’esprit, ne voulait
pas du tout faire un chemin
intérieur, alors il pourrait
reprendre du chercheur de l’esprit
ce qu'il trouve à travers sa
recherche. Les résultats auxquels il
arrive sont compréhensibles en soi
quand on est suffisamment dépourvu
de préjugés. Et la possession de
cette connaissances dans la
représentation humaine ordinaire -
pas dans la vision suprasensible –
elle fait le véritable bien de la
vie. Le chercheur de l’esprit, s'il
voulait seulement se délecter et
être béni dans la vision
supra-sensorielle, n'aurait rien du
tout de sa recherche de l’esprit; ce
serait quelque chose qui serait
beaucoup plus éphémère, beaucoup
plus transitoire que les résultats
externes ordinaires des sens. Ce
dont il s’agit, c'est que ce qui est
transitoire dans l'âme, la vision du
spirituel, soit transformé en retour
en représentations humaines
praticables. Elles se communiquent
alors à l'âme, elles sont alors ce
que l'âme peut emporter avec elle
lorsqu'elle entre de cette vie
sensorielle dans une autre vie
spirituelle par la porte de la mort.
Le spectacle de l'esprit en tant que
tel, on ne peut pas l’emmener,
seulement ce que le spectacle de
l'esprit apporte. Et tout comme
chercheur de l’esprit on se
communique à soi-même à partir du
monde spirituel ce qui peut
justement être transposé de telles
représentations, comment cela peut
devenir un bien pour soi-même,
ainsi, et tout de suite aussi bien,
cela peut devenir un bien pour
l’autre qui n'est pas un chercheur
de l’esprit lui-même, mais qui voit
les choses seulement par la saine
raison humaine générale, qui en est
tout à fait en l’état.
Cela doit être dit une fois en toute rigueur,
parce que même par beaucoup
d’humains, qui se tiennent à
l’intérieur du mouvement
anthroposophique, le préjugé est
éveillé, comme si ce dont il s’agit,
serait un se retirer de la vie, un
se vivre dans, que sais-je, une
toute autre obscurité mystique de
l'âme. Ce n'est pas ce dont il
s’agit. Ce dont il s'agit, c'est
qu'à travers certaines
manifestations de l'âme - comme dit,
vous pouvez lire la chose dans mes
écrits mentionnés – sera trouvé ce
qui vaut pour le monde
suprasensible, que ce qui est trouvé
peut alors être transformé en
concepts humains ordinaires, qui,
toutefois, seront encore rejetés par
les humains aujourd'hui parce qu'ils
croient que ces concepts ne peuvent
pas être imprégnés de bon sens/de
saine raison humaine. Mais ils sont
compréhensibles, et on verra au fil
du temps qu'ils sont
compréhensibles.
Quand aujourd'hui il y a malgré tout le
besoin que chacun veuille, jusqu’à
un certain degré, regarder lui-même
dans le monde spirituel, alors c'est
une fois justifiée dans la vie. La
littérature répond à cela. Et cela
exprime une exigence de notre temps,
non purement de croire, mais de voir
par soi-même. Seulement, comme je
l'ai dit, la chose principale, dont
il s’agit, n'est pas cela. Et quand
sera tout de suite décris en détail
le chemin de la connaissance par
lequel on entre dans le monde
spirituel, ainsi c'est en premier
pour venir à la rencontre des
besoins qui viennent d'être entamés,
mais deuxièmement, de préférence,
parce que le chercheur de l’esprit
lui-même doit voir le but devant lui
comme pour rendre compte de l’art et
la manière dont il est arrivé à ses
vérités. Mais alors aussi celui qui
lit un tel écrit comme, par exemple,
« Comment obtenir la
connaissance des mondes
supérieurs » ou la deuxième
partie de ma « science
secrète » peut voir dans l’art
et la manière dont le chercheur de
l’esprit décrit le chemin selon la
recherche spirituelle qu'il ne
s'agit pas de fantastique, mais
d'une entrée réelle, véritable, dans
le monde suprasensible. Dans une
certaine mesure, il peut voir
comment sera rendu compte d’une
réalité.
C’est à nouveau quelque chose qui doit être dit
sur le fait qu'à bien des égards, la
preuve que le chercheur de l'esprit
a à apporter doit être amenée d'une
manière différente de la preuve
ordinaire. Le chercheur de l’esprit
doit justement prétendre/revendiquer
que l'on reconnaisse la
compréhensibilité, la justification
du chemin qui mène au monde
spirituel qu'il indique morceau par
morceau. Mais quand maintenant il
met malgré cela en avant une telle
particularité caractéristique de la
vision de l’esprit comme elle est
justement évoquée - que le regarder
dans le monde spirituel ne
correspond pas entièrement et pas du
tout à notre vie de l'âme ordinaire
- alors cela se produit tout de
suite pour caractériser
particulièrement le monde
suprasensible dans lequel on entre.
Pour la vie ordinaire de l'âme, ainsi ai-je dit,
c'est une particularité
caractéristique que nous conservons
dans le souvenir de ce que nous
avons une fois absorbé du monde
sensoriel ; ceci ne s'applique pas à
la vision de l’esprit. En ce qu’on
exprime quelque chose de tel, on
indique sur ce que le-se-tenir
debout dans le monde spirituel est
encore quelque chose de tout autre que
le-se-tenir debout dans le monde
sensoriel. Dans une certaine mesure,
on indique les particularités du
monde spirituel ; on montre que, sur
le chemin de la recherche
spirituelle, on entre dans un monde
qui ne se relie pas du tout avec
notre corps comme le monde sensoriel
se relie avec lui. Le monde
sensoriel se relie ainsi lorsque
nous le percevons avec notre corps,
que nous pouvons garder ce que nous
percevons dans le souvenir. Le monde
spirituel se tient corporellement si
loin qu'il ne provoque pas du tout
les changements dans notre corps qui
mènent à la mémoire. C'est tout de
suite une particularité du monde
spirituel que l’on doit saisir des
yeux. Et la connaissance correcte de
cette particularité est justement
une preuve pour ce qu'on se tient
avec la vision de l’esprit dans un
monde, qui n'a rien à voir avec
notre corps, que c’est tout à fait
justifié de dire : pendant que tout
ce qui sera perçu dans le corps
suscite plus ou moins des souvenirs,
ce qui est perçu, lorsque l'âme se
trouve en dehors du corps, comme
dans la vision de l’esprit, suscite
justement à cause de cela aucun
souvenir parce que cela entre
seulement en relation avec notre âme
suprasensible, non en relation avec
notre corps.
Donc, quelque chose comme ceci est
mentionné pour illustrer une
particularité de l'être du monde
spirituel.
Et aussi d'autres particularités qui
apparaissent devant le chercheur de
l’esprit lorsqu'il entre dans le
monde suprasensible sont mentionnées
pour la même raison et dans le même
sens. Dans le monde physique
ordinaire de la perception, c'est
comme ça : quand on répète une
représentation toujours de nouveau
et à nouveau - combien de pédagogie
est basée là-dessus ! alors elle
nous devient plus familière, nous
pouvons mieux la conserver, elle se
lie mieux avec notre âme. Le
contraire est le cas pour ce que
nous expérimentons dans le domaine
spirituel. Aussi étrange que cela
puisse paraître à nouveau, on peut
presque dire : si j'ai une
expérience spirituelle et que
j'essaie de l'avoir plus souvent,
ainsi cela ne me devient pas plus
facile, mais plus difficile. On ne
peut pas s’exercer d'avoir des
expériences spirituelles toujours
meilleures.
Quelque chose de très particulier est pendant
avec cela. Il y a des gens qui
s'efforcent de recevoir des aperçus
dans le monde spirituel par le biais
de certains exercices de l'âme. Les
forces ramassées dans chaque âme,
qui sont situées dans les
profondeurs de l'âme et orientées
d’après le monde suprasensible,
seront appelées par cela. Par cela
entre une fois, j’aimerais dire,
comme avec force de rêve,
temporairement, un doté d’âme,
peut-être souvent une grandiose
expérience. Cela n’a pas besoin,
quand le concerné a également fait
des efforts pour établir de nouveau
les mêmes conditions d'âme, qui
peuvent même agir encore plus fort,
de d’apparaître de nouveau la
deuxième ou troisième fois. On
pourrait presque dire : une
expérience spirituelle correcte nous
fuit une fois qu'elle a été là une
fois, et nous devons faire des
efforts plus forts et plus
substantiels si nous voulons la
ramener.
Souvent, ceux qui ont fait les premiers efforts
sont surpris qu'une expérience
spirituelle très significative
n'émerge pas toujours de nouveau et
à nouveau de l'âme. Cela aussi, je
le cite pour montrer comment les
expériences que le visionnaire de
l’esprit fait en s'approchant du
monde suprasensible sont
complètement différentes des
expériences que l'on fait vis-à-vis
du monde sensoriel de la perception.
Une particularité supplémentaire est celle-ci :
On sent, en ce que l'on progresse
dans la connaissance spirituelle,
qu'on doit maîtriser les événements
qui se présentent spirituellement
avec l'état mature de sa vie de
représentation, si l'on ne veut pas
venir à des fantasmes, à toutes
sortes de représentation
fantastiques. On doit donc
considérer que la préparation à la
vision de l’esprit est d’une
signification toute particulière. On
doit déjà avoir développé des forces
de représentation les plus mûres,
les plus polyvalentes, les plus
pénétrantes pour qu'avec ce qu'on
apporte en vis-à-vis des expériences
spirituelles, on puisse les
maîtriser. A nouveau, c'est
entièrement différent que quand on a
des expériences dans le domaine
sensoriel habituel de la perception.
Là le domaine de perception s'étend
devant nous ; nous tirons de plus en
plus de représentations de ce
domaine de perception ; nous en
enrichissons nos représentations.
Après que nous ayons eu les
perceptions, nous enrichissons nos
représentations. C’est l’inverse,
lors des expériences spirituelles :
Nous devons d'abord rendre nos
représentations riches et
polyvalentes afin qu'elles soient
préparées quand nous voulons avoir
des expériences suprasensibles. Vous
voyez à nouveau quelque chose de
tout autre que ce qui est là dans la
vie ordinaire et dans la science
ordinaire.
Je voulais évoquer avec cela que le chemin dans
le domaine suprasensible en est un
qui nous mène à des expériences
complètement différentes, à des
expériences et des perceptions
complètement différentes que ce que
nous avons dans la vie ordinaire et
dans la science ordinaire. Beaucoup
de gens se détournent encore de
cette façon différente de percevoir,
de cette façon complètement
différente d'avoir des concepts et
des représentations. Et ce que la
science de l’esprit aura à
traverser, c'est ceci : elle sera
avant toutes choses avisée sur ce
que les humains trouvent à nouveau
du courage et de la force de se
former aussi des représentations
telles qu’elles seront, j’aimerais
dire, portées par ce pour quoi nous
ne faisons rien, pour quoi nous ne
contribuons en rien : par le monde
extérieur déjà existant de la
perception.
Mais ces représentations, le mode de pensée
scientifique les forment de
préférence. Et puisqu'il a obtenu
ses grands succès à sa façon, il a
éloigné les humains de la
connaissance spirituelle un temps
durant. C'est tout de suite par sa
particularité qu'il les ramènera à
cette connaissance spirituelle.
C'est tout de suite en ce qu’il
indique sur le matériel et que le
matériel sera toujours plus pénétré
par les humains, que l'humain sera
poussé à reconnaître que le
spirituel doit être recherché sur un
autre chemin.
J'aimerais montrer ici à certains résultats de
recherche en sciences de l’esprit
comment la connaissance de
l’humanité va absolument devenir
quelque chose d’autre quand de
proche en proche la science de
l’esprit orientée selon
l’anthroposophie intervient dans le
travail humain vers les objectifs de
la connaissance. Ceux des vénérés
présents qui m'entendent le plus
souvent, savent que je n'aime pas
parler du personnel. Mais j'ai la
permission de faire une évocation,
parce qu'elle est en quelque sorte
liée à ce que j'ai à présenter : Ce
que je me suis maintenant prévu de
dire sur la relation entre ce qui
est d'esprit et d’âme humain et le
corporel ayant puissance de corps,
c’est pour moi le résultat de plus
de trente ans de recherche - car
dans le domaine spirituel, les
choses ne sont pas acquises de
manière telle que, comme dans le
laboratoire, on a un objet ou un
processus devant soi et on peut
déduire ce qu'on peut dire de lui
quand on a développé la méthode. La
recherche spirituelle est de
préférence une recherche qui
s'effectue dans le temps. Et il
s'agit du fait que l'on n'arrive à
certaines choses que lorsque l'on
est capable de relier entre elles
des expériences différentes dans le
temps.
Le passage de la connaissance scientifique
ordinaire et de la conscience
ordinaire à la connaissance selon la
science de l’esprit se laisse
d'abord comparer à l'écoute non
musicale de sons individuels et à la
perception musicale de mélodies ou
d'harmonies. Entend-t-on un seul
ton/son, alors c’est justement une
perception de ce seul ton/son ;
c'est une expérience unique. Si l'on
veut entrer dans le monde du
musical, alors le ton unique est à
placer en relation avec d'autres
tons, alors il devient ce qu'il est
seulement parce qu’il entre en
relation avec d'autres tons. Dans la
perception sensorielle ordinaire,
l'âme entre en relation avec un
monde extérieur sensoriel, avec un
monde matériel extérieur. Cela se
laisse comparer à la perception de
la tonalité individuelle. Dans la
connaissance spirituelle, l'âme doit
entrer en relation à ce qui se
déroule dans le temps. Je veux
seulement évoquer, comme c’est d'une
grande signification, par exemple,
que le chercheur de l’esprit soit en
situation de, ce qu'il, disons,
expérimente aujourd'hui
intérieurement selon l’âme, non
seulement comme un événement unique
de l'existence/de l’être-là présent
immédiat, mais qu'il parvienne à
placer en relation avec une
expérience qui repose peut-être en
arrière d’un an, tout comme un ton
d'une mélodie sera placé en relation
d’un autre ton de mélodie, si une
conception musicale devait être là.
Comme on entre en lien avec l'âme
par la perception ordinaire avec une
quelque chose de déposé en dehors de
nous spatialement, ainsi on entre,
dans l'expérience spirituelle, tout
d’abord avec l'expérience présente,
mais le place alors en relation à ce
qui a été remonté vivant du passé
dans l'âme. On regarde à partir d'un
cas du passé vers une expérience
actuelle ; à nouveau ainsi à partir
d'une expérience restée en arrière.
De cette manière, en ce qu’on
regarde à l’intérieur du temps, les
expériences de l’âme s’articulent
ainsi qu'on peut dire : de la
connaissance habituelle devient
quelque chose comme une vue
d’ensemble musicale de ce qui est
d'âme.
Par cela l'âme est amenée en situation de ne pas
seulement absorber ce qu'elle vit
dans le corps. Mais ce a travers
quoi elle vit et ce qui est
mémorable/capable de souvenir entre
la naissance et la mort – elle
l’amène comme l'oreille amène en
relation un ton musical avec un
autre dans une mélodie -, elle
l’amène, quand elle a la conception
« musicale » intérieure de
l'être-là de l'âme, cette vie
présente de l'âme se déroulant entre
la naissance et la mort en relation
avec ce qui repose avant la
naissance, ou disons avant la
conception, et ce qui repose après
la mort. Mais l'âme doit se préparer
à cela en plaçant en relation, dans
la vie entre la naissance et la
mort, les expériences individuelles
telles que les tons des mélodies les
unes aux autres, ne saisi pas
purement les vécus individuels, ne
les expérimente pas purement, mais
prolonge/déploie le vécu sur le
temps et dans le temps des
différentes gradations, vit
réellement les différentes
différenciations comme une musique
intérieure.
Ce qui continue alors à se présenter n'est
pas seulement de la musique
intérieure, mais c'est quelque chose
qui est comme lire ou écouter des
mots/paroles à l'intérieur, où on
n'entend pas seulement des tons/sons
qui entrent dans des relations
mélodiques ou harmonieuses avec les
autres, mais qui expriment un sens
qui repose là-dedans. Alors,
apparaitra pour le chercheur de
l’esprit, ce que je peux
caractériser de telle manière que je
dis : l’observation de science de la
nature ordinaire voit les choses
comme si on regardait une page
imprimée dont on décrirait seulement
la forme des lettres, les lignes et
les angles les uns par rapport aux
autres chez les lettres, la séquence
des lettres. Cela appliqué à la
nature, comme le fait la recherche
sur la nature, c'est la science de
la nature. C'est une description des
lettres. Le chercheur de l’esprit
apprend à lire. Il se détache
complètement de ce qui n'est qu'une
pure lecture de caractères. Et ce
qu'il trouve dans la nature en tant
que supra-sensoriel, se comporte à
ce qui est étalé dans la nature
devant les sens, comme le sens de ce
qui est lu et entendu, que l’on
enregistre aux purs tons individuels
qui forment les mots, ou aux
lettres/caractères individuelles
avec lesquelles le papier est
imprimé.
Mais cela est essentiellement dépendant d'un
progrès intérieur, auquel on arrive
cependant aussi quand on n'est pas
un étudiant de l'esprit, mais quand
on accueille seulement les concepts,
les représentations qui seront
obtenues par la recherche de
l'esprit. Dans une certaine mesure,
on apprend à connaître le monde dans
sa sonorité réelle et son résonner ;
on apprend à reconnaître le sens qui
repose derrière ce monde,
comparativement parlant,
« résonnant ».
De cette manière, au cours de plus de trois
décennies, s'est donné selon la
recherche de l’esprit quelque chose
que j’aimerais exprimer comme le
pendant entre ce qui est
d'âme-esprit et le corporel-à
puissance de corps, ce qui se
donnera aussi tout certainement dans
le prochain temps de la science de
la nature, qui est aujourd'hui
encore loin de l'audition d'une
telle chose. Car la recherche de
l’esprit et la science de la nature
se rencontreront, la recherche de
l’esprit par le côté spirituel, la
science de la nature par le côté
matériel. Elles se rencontreront
comme des travailleurs qui creusent
un tunnel, quand ils sont
correctement orientés, se
rencontrent au milieu par les deux
côtés.
Ce que j'ai donc à présenter est trouvé
selon la recherche spirituelle. Mais
déjà la science de la nature
actuelle, la physiologie et la
biologie, offrent suffisamment
d'opportunités pour confirmer
pleinement ce que j'ai maintenant à
présenter en tant que résultat selon
la recherche de l’esprit. Dans les
discussions et les considérations
sur le pendant avec ce qui est d’âme
et le corporel, on s'adonne
aujourd'hui à, j’aimerais presque
dire, une désastreuse partialité.
Qui prend une psychologie, une
science de l'âme entre ses mains
aujourd'hui, verra que partout se
trouve comme une introduction une
observation du système nerveux. D'un
point de vue scientifique, cela se
justifie aussi pleinement
aujourd'hui. On peut absolument dire
: le scientifique de la nature
n’arrive à rien d'autre qu’a ce
qu’il place unilatéralement ce qui
est d'âme en relation du pur système
nerveux. A une observation totale de
la vie se donne quelque chose de
tout autre. A une observation totale
de la vie se donne que
seulement une partie de l'expérience
d’âme à la permission d’être
directement placée en relation au
système nerveux, et d’ailleurs
purement la vie de représentation.
Ainsi que nous pouvons dire : Tout
ce qui est vie de représentation
dans notre vécu d’âme trouve sa -
maintenant, nous avons besoin de
l'expression - contre-image physique
dans le système nerveux. Le système
nerveux est la base, le porteur, le
porteur physique de la vie de
représentation.
Mais pas pour la vie des sensations. La vie des
sensations sera donc sans cela
traité au plus négligemment, par les
psychologues selon la recherche de
la nature qui veulent conquérir la
psychologie pour la science de la
nature. Theodor Ziehen laisse – avec
droit de son point de vue - valoir
la vie de sensation dans l'âme comme
quelque chose d'indépendant ; il
parle seulement de
« l'accentuation émotionnelle
des représentations ». Chaque
représentation aurait un « ton
émotionnel ». Cela contredit
évidemment les expériences
psychologiques/d’âme les plus
habituelles. Pour l'expérience d’âme
ordinaire, la vie de sensation est
une aussi réelle que la vie de
représentation. Il n'y a pas
purement là un quelque « ton
émotionnel » de nos
représentation, mais la vie
émotionnelle/de sensation se forme à
côté de la vie de représentation. Si
on amène cette vie de sensation
aussi immédiatement en relation à la
vie des nerfs comme la vie de
représentation, on commet une erreur
qui est encore absolument
compréhensible aujourd'hui, mais
pour cela pas moins à nommer ainsi.
Car, aussi immédiate que la vie de
représentation est pendante à la vie
nerveuse, aussi la vie émotionnelle
- aussi étrange que cela puisse
paraître aujourd'hui - est
immédiatement pendante à tous les
processus rythmiques dans notre
organisme, qui sont dépendants, qui
sont limités par le rythme
respiratoire et sa continuation, par
le rythme sanguin, par les
mouvements rythmiques intérieurs ;
ce à quoi nous avons la permission
de penser non purement au rythme
brut de la respiration et de la
circulation sanguine, mais aussi aux
ramifications plus fines du système
rythmique. Nous devons penser à ce
qu’est le rythme, le mouvement
rythmique quand nous cherchons la
base ayant puissance de corps, la
base physique de la vie de
sensation/émotionnelle.
Je sais très bien que des centaines d'objections
peuvent se donner quand une telle
chose sera exprimée. Je pourrais
vraiment raconter toutes ces
objections. Mais j’aimerais
mentionner seulement une chose,
juste pour présenter un exemple de
comment, toutefois, plus exactement,
beaucoup plus exactement que la
science « exacte », on
veut aller au corps de ces choses si
l'on veut les reconnaître dans leur
vraie forme. Quelqu'un pourrait
dire, par exemple là : « Eh
bien oui, quelqu'un comme ça vient
et explique en dilettante que la vie
émotionnelle, pour être là en sa
puissance de corps, saisit
immédiatement le mouvement rythmique
de la vie dans le corps ainsi que la
vie de représentation saisit la vie
nerveuse. Ne sait-il alors pas, que
par exemple, quand une quelque
impression musicale a lieu chez
nous, nous l'enregistrons par
l’oreille, qu'elle sera donc d'abord
transmise comme une représentation,
qui dans cette vie repose dans la
représentation musicale de
l'expérience/le vécu esthétique, que
c’est donc absurde de dire que la
sensation, qui est évidemment lié à
une impression musicale, ne serait
pas une suite, une conséquence de la
vie de représentation ?
Je sais que cette objection doit en fait être
généralement valable pour les
représentations d'aujourd'hui ; elle
ne l'est pas pour la réalité. Nous
devons seulement nous être clairs
là-dessus que ce que nous
enregistrons comme image sonore à
travers notre oreille n'est pas
encore l'expérience musicale. Cela
devient une expérience musicale en
premier lorsque la représentation
sonore vient à la rencontre de ce
qui parvient du processus
respiratoire dans le cerveau comme
les ramifications du rythme
respiratoire. Dans la rencontre du
rythme qui jaillit de la respiration
vers le haut dans le cerveau dans
cela pénètre la représentation
sonore, nous avons la contre-image à
puissance de corps pour l'impression
musicale. Tout ce qui est vie de
sensation/émotionnelle est à
l'origine physiquement pendant à la
vie rythmique de notre corps.
Troisièmement, est quelque chose que nous avons
dans notre âme : la volonté. De
même que la représentation est
pendante à la vie nerveuse, de même
que la vie émotionnelle est pendante
à l'interaction rythmique des forces
qui émanent du rythme respiratoire
et du rythme sanguin, de même toute
la volonté dans l'organisme humain
est pendante au métabolisme. Aussi
étrange que cela sonne, tous les
processus de volonté sont
immédiatement ainsi qu'ils trouvent
leur expression dans des processus
métaboliques, comme tous les
processus émotionnels trouvent leur
expression dans les mouvements
rythmiques, tous les processus de
pensée, tous les processus de
représentation dans certains
processus nerveux. J'ai rendu
attentif sur cela dans mon dernier
livre « Des énigmes de
l’âme » ("Von Seelenrätseln"),
où j'ai laissé imprimer ces
résultats scientifiques pour la
première fois, toutefois sous une
forme plus courte, comme il convient
maintenant avec le manque de papier.
On doit toutefois, quand on veut voir à travers
ces choses, saisir de l’œil/avoir à
l’œil que la vie des nerfs, la vie
de mouvement rythmique, la vie de
métabolisme dans l'organisme ne
reposent pas l'un à côté de l'autre.
Le nerf doit aussi être nourri,
évidemment. Ainsi que constamment
des processus de nutrition se
poursuivent. Tous les organes des
mouvements rythmiques doivent être
nourris.
Tous ces membres individuels, ces trois membres
de l'organisme, se pénètrent
réciproquement. Mais une recherche
exacte, une recherche vraiment
exacte nous montre que ce qui est,
par exemple métabolisme, dans le
nerf, n'a rien à voir avec la
représentation, mais a à faire avec
le processus de la volonté, qui
s'étend aussi dans la
représentation/le représenter.
Naturellement, quand je veux
représenter quelque chose, ainsi je
veux le représenter ; quand
j’oriente mon attention sur le
représenter, ainsi c'est déjà un
déploiement de volonté. Ce germe,
qui est pendant avec la volonté, est
aussi pendant avec le métabolisme
dans la vie des nerfs. Mais
l'essentiel dans le représenter est
pendant avec des processus qui n'ont
rien à faire avec le métabolisme,
mais, au contraire, qui ont à faire
avec une déconstruction du
métabolisme, qui ont à faire avec
quelque chose dans les nerfs, oui,
ce qui se laisse comparer - les
comparaisons seront encore
paradoxales, la recherche de
l’esprit est justement quelque chose
de jeune, de nouveau et doit d'abord
s'installer/se vivre progressivement
dans les Gemüter
(NDT : les âmes dans leur calme,
dirions-nous) des humain - ce qui se laisse comparer non avec
le métabolisme, mais plutôt avec le
retrait du métabolisme, avec
l'apparition de la faim. Seulement
il s’agit justement qu’on a à faire
avec une déconstruction dans le
système nerveux qui ne doit pas être
confondue avec la déconstruction
dans l'ensemble de l'organisme.
De telles confusions se sont produites. Et tout
de suite en ce que j’indique sur de
telles confusions ; je pourrai
mettre en avant la particularité
spécifique de la nouvelle science de
l’esprit à orientation
anthroposophique vis-à-vis de
courants spirituels plus anciens et
encore reconnus aujourd'hui comme
valides/valables. Qui ne savait pas
que ce que la nouvelle science de
l’esprit, telle qu'elle est pensée
ici, cherche à atteindre par des
méthodes purement intérieures de
l'âme, qui n'ont pas du tout à faire
avec quoi que ce soit de corporel,
qui a été tenté plus tôt sur de tels
chemins, qui ont très volontiers eu
beaucoup à faire avec toutes sortes
d'activités corporelles, avec toutes
sortes de choses ascétiques. Qu’on
se rappelle seulement comment
certains mystiques ont établis leur
union à l'esprit par certains
processus de faim, par l'ascétisme
de faim, c'est-à-dire par
déconstruction dans l'organisme. Ce
n'est aucun chemin qui a quelque
chose à faire avec la vraie
recherche de l’esprit au sens
d'aujourd'hui. Mais cette recherche
de l’esprit doit indiquer sur ce que
toutefois une
dégradation/déconstruction, qui
maintenant n'est pas anormale mais
normale, se produit dans le système
nerveux, quand la vie de
représentation doit trouver son
expression à travers le système
nerveux. Et dans la conférence que
j'ai donnée ici il y a quelques
semaines, j'ai indiqué comment la
conscience qui sera expérimentée
dans la vie de représentation est
pendante avec la mort. J'ai même
prononcé la phrase ici il y a des
semaines : en ce que nous
représentons, nous mourons
continuellement dans le système
nerveux. C'est seulement quand de
telles représentations seront
développées que la science de la
nature pourra se rencontrer avec la
recherche de l'esprit. Et ainsi - je
peux seulement évoquer , le temps ne
suffirait pas pour donner une vue
d'ensemble dans tous les détails –
ainsi nous devons dire : Du côté
physique/corporel, la vie de l'âme
tri-articulée, la vie de
représentation, la vie de sensation,
la vie de volonté, pend ensemble au
corps entier, pas purement avec une
partie du corps, pas purement avec
la vie des nerfs, mais ensemble avec
le corps entier ; car le corps
entier est impliqué à cela avec ses
trois membres organiques : la vie
des nerfs, la vie rythmique, la vie
du métabolisme. Notre vie de l'âme
ne se tient pas purement en lien à
notre vie nerveuse de manière
unilatérale, mais l'âme entière
trouve son expression entière dans
le corps entier. C'est un résultat
auquel conduit la science de
l’esprit dans ses recherches : que
les vies de représentation, de
sensation et de volonté ont leurs
contreparties au corps.
Mais justement ainsi que ces trois membres de la
vie de l'âme humaine ont leurs
contreparties corporelles, ainsi ils
ont leurs contreparties
spirituelles. Comme la vie de
représentation, aussi pour l'effort
de recherche de la nature, sera
toujours de plus en plus articulée
ensemble avec la vie des nerfs
d’après le côté du corps, ainsi
s’articule ensemble pour une
connaissance suprasensible, comme je
l'ai caractérisé aujourd'hui et
comme vous pouvez la trouver
caractérisée dans mes livres, avec
un spirituel qui peut seulement être
saisi dans certaines expériences
intérieures, que j'ai appelé dans
mes écrits : la connaissance
imaginative. C'est la première étape
de la connaissance spirituelle, la
première étape du regarder dans le
monde spirituel. Tout comme nous
trouvons, d'un côté, la vie nerveuse
en tant que contrepartie physique à
la vie de représentation, nous
trouvons de l'autre côté, la vie de
représentation provenant d'un
spirituel qui est seulement à saisir
en vision supra-sensorielle, et
d’ailleurs par la première étape de
la façon de voir supra-sensorielle,
par la connaissance dite
imaginative. Dans une réalité qui se
vit en images, qui se vit en images
du drame de la connaissance, se
montre ce qui correspond
spirituellement à la vie de
représentation. Et en cela, ce qui
correspond spirituellement à la vie
de représentation, lorsqu'elle sera
saisie par la connaissance
suprasensible, nous avons maintenant
devant nous en même temps ce qui
traverse comme corps de forces
d’image/formatrices tout notre
être-là/ toute notre existence, de
la naissance, ou disons de la
conception, à la mort. Pendant que
notre matière se modifie
constamment, pendant qu'elle est
continuellement remplacée, nous
reste de la naissance à la mort, le
corps unifié/unitaire des forces de
l'image/des forces formatrices, qui
est en même temps la base
spirituelle de notre vie de
représentation.
C'est le premier membre suprasensible de
l'humain qui est aussi pendant avec
la vie de représentation comme la
vie nerveuse corporelle l'est de
l'autre côté.
Mais saisissons de l'œil la vie de sensation. Du
côté physique/corporel, elle est
pendante avec le rythme de la
respiration et du sang ; de l'autre
côté, elle est spirituellement
pendante à un spirituel à puissance
d’être qui peut être saisi à un
niveau plus élevé de la vision
spirituelle de la connaissance
suprasensible que l’est la
connaissance imaginative, à travers
ce que j'ai appelé dans mes écrits
la connaissance inspirée, la
connaissance qui n'a plus besoin
d'aucunes images, mais qui s'élève
dépourvue d’images dans le monde
suprasensible. Mais si ce qui est
ainsi à l'origine spirituelle de
notre vie de sensation sera vraiment
pénétré avec la connaissance
suprasensible, alors c'est que dans
notre être spirituel qui s'étend pas
purement de la naissance à la mort
ou de la conception à la mort, mais
qui nous est propre dans le monde
spirituel, avant que nous allions
par la naissance à la vie corporelle
et avec quoi nous avançons par la
porte de la mort ; car s'unir
vraiment spirituellement avec ce qui
repose spirituellement à la base de
la vie de sensation, cela signifie :
étendre sa vision de l’esprit sur ce
qui va au-delà de la naissance et de
la mort.
Et - c'est de nouveau paradoxal, mais tout de
suite dans le domaine de
l'anthroposophie, parce que les
choses sont nouvelles, seulement
pour cette raison se présentent
quelques paradoxes - tout comme
notre vie de volonté du côté du
corps est pendante avec le
métabolisme, ainsi elle pend selon
le côté spirituel, avec le plus
haut, qui maintenant tout d’abord,
nous humains, nous est donné
d’atteindre en vision spirituelle,
avec ce que j'ai appelé dans mes
livres la connaissance intuitive. Ce
n'est pas la connaissance intuitive
délavée habituelle, dont on parle
habituellement, mais ce qui est
caractérisé dans mes livres comme
connaissance intuitive : j'ai appelé
connaissance intuitive le vivre
réellement dans ce qui a puissance
d'être du monde spirituel. Ceci
inclut/englobe ce qui
spirituellement repose comme le plus
haut à la base de notre essence
humaine.
Et ce qui est bizarre/étrange apparaît : pendant
que le métabolisme - si nous voulons
absolument utiliser les expressions
- est le plus bas d’après le côté du
corps, est inversement ce qui
d’après la volonté correspond au
côté de l'esprit, le plus haut qui
repose à la base de notre être. Et
ce que nous devons considérer comme
le plus élevé entre la naissance et
la mort, la vie nerveuse, qui
correspond à la vie de
représentation, à cela repose à la
base le plus bas du monde spirituel,
à savoir ce qui est à atteindre par
la connaissance imaginative.
Pour l'humain lui-même – j’aimerais l'expliquer
encore une fois ici, bien que j'aie
déjà attiré l'attention là-dessus il
y a des années - une chose en
particulier devient claire quand il
apprend à connaître la relation de
son spirituel-d’âme à ce spirituel à
saisir dans l'intuition. Mais je
peux seulement caractériser cela de
la manière suivante. Ce que je
caractérise là, n'est pas seulement
quelque chose que l'on expérimente
dans la vision de l’esprit, mais
quelque chose que chaque humain qui
comprend les résultats de la
recherche de l’esprit par le bon
sens/la saine raison humaine peut
traverser/vivre. Si on absorbe
vraiment ces résultats de recherche
de l’esprit, on apprend à
reconnaître ce qu'est l'esprit, on
expérimente/vit dans l’âme ce qu'est
l'esprit, alors cela signifie
quelque chose de particulier. Cet
événement a déjà la permission
d’être décrit parce qu'il intervient
dans l'âme comme quelque chose de
très particulier, cet événement qui
nous éveille pour la première fois
la conscience intérieure :
maintenant tu sais ce qu'est
réellement l'esprit, ce qu'est
l'éternel dans ton âme ; maintenant
tu le sais.
Cette expérience on peut seulement la décrire en
disant : C'est une expérience
intérieure de la destinée. Toute la
vie humaine se transforme sous
circonstances, reçoit une autre
direction sous l'influence de cette
expérience, qui se donne comme
nouvelle en ce que l'on sait que
l'esprit est en soi. On n'a pas
besoin de devenir plus émoussé pour
d'autres expériences du destin.
Certes, dans la vie extérieure dans
laquelle nous sommes placés, nous
vivons des événements qui nous
rendent joyeux jusqu'aux hauteurs du
ciel, des événements qui nous
rendent tristes jusqu'à la mort,
nous vivons du bonheur, de
l'élévation, de la bénédiction, nous
vivons de la tristesse, de
l'ébranlement. Il n'est pas
nécessaire que le scientifique de
l’esprit devienne obtus pour cela.
Au contraire, il y devient plus
sensible parce qu'il voit aussi à
travers le côté spirituel de tout
cela. Mais aussi - bien qu'il se
trouve dans une expérience comme
c'est le cas pour le non chercheur
spirituel - ce qui approche de lui
aussi dans la vie extérieure : la
saisie de ce qui est l'expérience de
l'esprit, de l'éternel en soi est
une plus grande incision dans la
vie, une situation de destin plus
forte. A cela on apprend à
reconnaître comment on s'inflige
le/s’amène au destin, car il faut
s’amener la connaissance spirituelle
par des forces propres, comme on
amène des changements dans la vie en
ce que dans la connaissance de
l’esprit une question de destin
devient du tout premier rang. Cela
vous apporte aussi la compréhension
pour le reste de la destinée
humaine.
Mais cela vous amène aussi une compréhension
complète de ce qu'est l'intuition.
Alors, on remarque ce à quoi la
volonté humaine est pendante du côté
spirituel. Et alors, par un tel
destin déferlant dans la vie de
l'âme, on suscite une force qui
conduit la connaissance
suprasensible pas seulement à ce qui
se passe dans la vie entre la
naissance et la mort, et pas
seulement à ce qui se passe dans la
vie entre la mort et une nouvelle
naissance, mais à ce qui est noyau
spirituel éternel de l'âme et qui se
présente aussi dans des vies
terrestres répétées. Ce que l'humain
amène à la présentation (NDT :
ici
« Darstellung » qui
pourrait aussi se traduire par
« représentation »,
mais ici, justement n’utilise pas
« Vorstellung » utilisé
habituellement) dans le noyau le plus intime de l'être, il
apprend alors à reconnaître comme
étant pendant avec les impulsions
qui ont été là dans des vies
terrestres antérieures. Et ce qu'il
expérimente maintenant comme destin,
ce qu'il expérimente maintenant en
accomplissant ses propres actions,
cela devient pour lui, quand la
connaissance est devenue destin,
ainsi, qu'il le sait aussi comme
base pour les vies terrestres
ultérieures.
Par le pendant de la vie de l'âme tri-articulée
- la vie de représentation, la vie
de sensation, la vie de volonté avec
la vie nerveuse, la vie rythmique et
la vie métabolique - on apprend à
connaître l'éphémère dans l'humain.
A travers la relation de ces trois
membres de l'âme au spirituel, on
apprend à connaître l'immortel,
l'éternel, qui passe par la
naissance et la mort, de sorte que
l'on survole cette vie humaine
complète, qui se déroule dans des
vies terrestres successives et dans
des vies spirituelles entre la mort
et une nouvelle naissance.
On voit ainsi dans ce qu'est l'éternel
dans la vie humaine, autrement que
par des spéculations philosophiques.
Autrement que par la pure
désarticulation ou synthèse de
concepts, la recherche de l’esprit
cherche à conduire dans cette
éternité en évoquant la vision de
cet éternel. Ce que nous sommes en
tant qu'être temporel-corporel est
formé à partir de l'éternel, qui
consiste justement ainsi en la
partie imaginative, inspirée et
intuitive, tout comme notre vie
corporelle consiste en la vie
nerveuse, la vie rythmique et la vie
métabolique.
Ce sont quelques résultats de recherche évoqués
sur ce qui se donne comme l'éternel
dans l'âme humaine. Seul cet
éternel, seul ce qui est indépendant
de la vie corporelle, peut être
attribué à ce qu'on appelle la
liberté humaine. Le chercheur de la
nature doit rester arrêté à
l’intérieur de cette expérience qui
se déroule dans l’éphémère : dans la
vie nerveuse, dans la vie rythmique,
qu'il n’investigue pas encore du
tout aujourd'hui d’après ce côté, et
dans la vie métabolique, qu'il
confond encore aujourd'hui avec la
vie nerveuse, en ce qu'il cherche
aussi dans le métabolisme ce qui
repose à la base de la vie nerveuse.
Le naturaliste/chercheur de la
nature doit rester arrêté à
l’intérieur de cette vie matérielle.
C'est pourquoi il trouve aussi
quelque chose pour chaque acte de
volonté qui produit cet acte de
volonté. Mais si l'on apprend à
reconnaître que cet éternel a en soi
un contenu qui est indépendant de la
vie du corps, alors ce qui est vécu
comme liberté humaine intérieurement
et selon l’âme devient une réalité.
Pourquoi ?
Maintenant, j’ai tout de suite exposé dans
les dernières conférences et dans
celle d'aujourd'hui que doit avoir
lieu en nous un processus de
déconstruction, que la conscience
dans une certaine relation est
semblable à la mort, que c'est une
mort dans le système nerveux lorsque
nous arrivons à des représentations
conscientes. Mais par cela se montre
pour la recherche de l’esprit que
tout ce qui appartient à l’être
d'âme n'est pas un flux sortant de
l'être corporel, mais que l'être
corporel est seulement la base de
l'expérience de l'âme et que cette
expérience de l'âme trouve tout de
suite alors sa base dans la vie du
corps quand cette vie du corps ne
développe pas sa croissance, ses
forces progressantes, mais quand ces
forces croissantes, progressantes,
seront déconstruites. Ce sont les
processus de régression en nous qui
reposent à la base de la vie
consciente de l'âme.
La recherche sur la nature trouvera déjà que ces
vérités, qui viennent d'être
exprimées, concordent absolument
aussi avec les résultats de science
de la nature. J’accentue seulement,
comme entre parenthèses, que les
cellules nerveuses, par exemple, ne
sont pas divisibles alors que les
cellules reproductrices sont
divisibles. Les facultés qui sont
propres aux cellules croissantes,
aux progressives sont tout de suite
dégradées/déconstruites dans les
cellules nerveuses, sont dégradées
pour la même raison dans les
cellules des globules rouges, car à
ce qui se développe dans la vie
consciente ne correspond pas dans le
corps un progressant, poussant,
engendrant, ayant puissance de
plante, à cela correspond un
retrait, une déconstruction de la
vie. Ainsi que là où de la vie
consciente doit se développer en
nous, la vie du corps/le corps de
vie doit d'abord être déconstruit,
que les processus qui servent
particulièrement la vie du corps et
ses fonctions doivent reculer.
La vie d’âme sera reconnue dans son indépendance
par la science de l’esprit. Mais par
cela le concept de liberté reçoit en
premier un sens, et il devient
pleinement compatible avec le
concept que la science développe à
juste titre dans son domaine, avec
le concept que tout ce qui se
produit dans nos actions, dans nos
impulsions de volonté, doit être
causé par notre organisme. Ces
représentations de science de la
nature sont tout à fait
justes/existent de plein droit. Mais
l'organisme conduit justement, en
servant toujours de plus en plus de
base à la conscience, il conduit à
cela, tout de suite par cela de
servir de base à cette conscience,
qu'il suspend ses processus, qu'il
se retire vis-à-vis des processus
conscients.
Par cela le concept de liberté reçoit le sens
que nous pouvons exprimer quelque
peu comparativement de la manière
suivante : l'enfant est très
certainement physiquement le
résultat du couple de parents ; mais
il se détache du couple de parents.
Si nous cherchons les causes, nous
devons les chercher chez les
parents. Mais lorsque l'enfant est
devenu plus grand et agi de façon
autonome, nous n'aurons pas toujours
à retourner chez les parents pour
ses actions et pour ce qu'il est.
Quand l'enfant exécute ceci ou cela
après ses trente ans, nous ne
retournons pas chez le couple de
parents pour les causes. L'enfant se
détache des parents, devient libre.
Ainsi, la vie spirituelle se détache
un jour de la vie du corps, de sorte
que la loi de la conservation de
l’énergie sera accomplie selon
toutes les causalités. Mais tout
comme chez l'enfant, la cause est
dans le couple de parents, mais
l'enfant grandit quand même à
l'indépendance, ainsi la vie d’âme
se développe en indépendance
vis-à-vis du corps, en ce que les
causes se trouvent à la vie de
l'âme.
Avec cela j'ai indiqué comparativement comment
le concept de liberté obtient un
sens parce que nous venons à partir
de l’autre côté à expliquer vraiment
cette vie de l'âme : pas purement
ordonnée à des rapports de corps,
mais ordonné à la vie indépendante
de l’esprit, qui va par les
naissances et les morts. C'est cet
être
spirituel-émotionnel/animique/psychique/d’âme
de l'humain à qui nous pouvons
attribuer la liberté. La liberté a
toujours été traitée ainsi dans les
philosophies que l'on parlait d'un
ou bien l’un-ou bien l’autre : soit
l'humain est libre, soit il n'est
pas libre. En abordant la question
de la liberté seulement du côté
philosophique, j'ai déjà montré dans
ma « Philosophie de la
liberté » - elle est apparue en
1894, elle est épuisée aujourd'hui,
mais on peut la voir dans les
bibliothèques - que l'on vient à
bout du concept de liberté quand on
saisit de l’œil la vie indépendante
de l'âme. Mais cette vie
indépendante de l'âme sera seulement
atteinte progressivement/en premier
de proche en proche au cours du
développement physique de
l'humanité. On ne peut pas parler de
cela : l'homme est soit libre ou pas
libre. Mais on peut seulement parler
de cela : la liberté est quelque
chose que l'humain acquiert au cours
de son évolution, de quoi il
s'approche toujours de plus en plus
– s’approche par cela qu’il
fournit/conduit aussi à l'être
spirituel-émotionnel intérieur les
forces qui renforcent cet être en
lui-même ainsi qu'il puisse
développer de la causalité pour
l'action humaine, pour la
« volonté »/le
« vouloir » humain, malgré
que de l’autre côté, à partir d'une
autre direction, cette causalité
réside dans le corps humain.
Drôle de contradiction, n'est-ce pas ?! D'une
part, sera prétendu que tout ce que
l'homme met dans son action, entre
la naissance et la mort, doit sortir
du corps humain ; d'autre part, la
vie libre indépendante de l'âme est
revendiquée. J’aimerais encore une
fois rendre clair de quoi il s’agit
par une comparaison. Supposons que
nous ayons une pièce que nous
pouvons rendre vide d’air,
c'est-à-dire la pièce sous le
récipient d'une pompe à air. Dans
celle-ci nous pouvons laisser entrer
l'air lorsque nous faisons une
ouverture dans la pompe à air ;
l'air y entre après avoir fait
l'ouverture.
Dans ces conditions, que l'on doit en premier
trouver, se tient la libre décision
humaine à ce qui est une action
humaine, délibérée/voulue. Cela
s'avérera déjà par la recherche de
l’esprit : quand l'humain ne suit
pas les simples pulsions de la vie
des pulsions, mais suit ce que j'ai
appelé dans ma « Philosophie de
la liberté » les pulsions
purement spirituelles auxquelles on
s'est d'abord résolu, alors il ne
laisse pas cette volonté s'accomplir
directement, ce qui s'extériorise
vers dehors par des causes
corporelles. Certes, l'action libre
se déroule aussi de telle sorte que
des causes corporelles sont là. Mais
ces causes corporelles sont d'abord
préparées de telle sorte que le
concept libre, la représentation
libre, dans une certaine mesure,
produit spirituellement une cavité,
comme je produis une cavité sous le
récipient d'une pompe à air ; et
comme alors s’en suit avec nécessité
que l'air extérieur afflue à travers
une ouverture, ainsi cette action,
qui est entièrement conçue en forces
de l'âme par notre âme, suit l'effet
sur notre corps. Et comme l'air
entrant de l'extérieur afflue dans
l'espace d’air vide pour des causes
purement naturelles, ainsi le corps
accomplit en conséquence à travers
ses lois, qui sont maintenant des
lois purement de science de la
nature, ce qui a en premier été
préparé en lui en ce que la base a
été créée par la libre décision de
l'âme.
Nous aurons à bâtir sur ce concept de liberté
demain dans la conférence, et j'y
reviendrai plus loin. Je voulais
laisser culminer les explications
d'aujourd'hui dans la démonstration
du concept de liberté, laisser
culminer dans le fait que la science
de l’esprit montre comment le
concept de liberté est en premier
pensable/concevable lorsqu'on
s'élève à la vie de l'âme, vraiment
indépendante de la vie corporelle,
par la recherche spirituelle. C'est
en premier à partir de ce que la
science de l’esprit reconnaît comme
la partie intuitive, inspirée et
imaginative de l'être humain, que
l'action libre naît.
Ce qui, sous l'influence de la science de
l’esprit, devient alors clair pour
les concepts sociaux-moraux, qui
sont d'une telle importance incisive
pour notre présent, vers lesquels
tant indique en rapport à du
renouvellement, en rapport à
l'exploration de ce qui s’approche
nous dans ce présent tragique, ce
qui se donne pour concepts de droit,
absolument, pour la vie
communautaire humaine extérieure,
cela doit être exposé demain.
Aujourd'hui, je voulais seulement
montrer que la science de l’esprit
orientée selon l’anthroposophie en
rapport au sérieux et à l’exactitude
de ses recherches peut absolument se
placer à côté de la science de la
nature des temps modernes, mais je
voulais aussi montrer comment des
voies complètement différentes
doivent être prises pour l'esprit,
s'il doit être reconnu dans le même
sens que la nature est reconnue par
la recherche sur la nature, mais
tout comme la recherche spirituelle
elle-même jette sa lumière sur la
nature, comme la recherche
spirituelle montre que l'humain
spirituel-âme entier est ordonné à
l'humain physique entier, d’après le
système nerveux, la vie rythmique et
la vie métabolique. C'est tout de
suite parce que la science de
l’esprit travaillera en harmonie
avec la science de la nature qu'une
grande chose pourra se donner pour
le progrès de l'humanité.
On se déshabituera graduellement de parler
du fait qu'il serait tout à fait
honteux pour l'humain nouveau/récent
de reconnaître une véritable
connaissance spirituelle - pas
seulement que l'on rencontre des
préjugés aujourd'hui quand sera
parlé de science de l’esprit ; on
peut déjà dire : Beaucoup d'humains
sont d’un caractère tel aujourd'hui
qu'ils ont tout de suite honte,
qu'ils croient tomber dans une
vieille superstition quand ils
reconnaissent ce qui a été présenté
comme le nerf des exposés
d'aujourd'hui.
Aujourd'hui, on se référer volontiers à Goethe.
Dans la dernière conférence, j'ai
dit ici que lorsqu'il s'agit de moi,
je préférerais appeler la science
spirituelle que je représente
« Goetheanisme » et le
bâtiment de Dornach, qui lui est
dédié, « Goetheanum ». Je
le répète une fois de plus en ce qui
concerne le fait qu'aujourd'hui il
semble y avoir beaucoup d’humains
qui semblent être éclairés, des
humains qui veulent se tenir
pleinement sur les points de vue de
la connaissance actuelle, qui disent
: Oui, Goethe était aussi l'un de
ceux qui voulaient penser avec la
nature, quelque chose embrassant
tout.
Mais déjà le jeune Goethe ne considérait
pas la nature comme quelque chose
qui peut être épuisé par de telles
représentations qu’on les visions du
monde monistes parcourables ou
similaires d'aujourd'hui. Mais
Goethe, déjà jeune homme,
s'adressait à la nature dans son
hymne en prose, qui s'intitule aussi
« Nature », de telle sorte
qu'il disait : « Elle a pensé
et médite constamment ». Autour
de mots, la science de l’esprit se
dispute le moins. Si quelqu'un veut
appeler ce qui consiste matière et
esprit dans le monde
« nature » et cherche
seulement l'esprit dans la nature,
alors il peut appeler l'univers
entier « nature » ; s'il
va aussi loin que Goethe, à dire :
« La nature pense et médite
constamment - même si ce n'est pas
en tant qu'homme, mais en tant que
nature -, alors pour un tel penseur
comme pour Goethe, le concept
d'esprit est déjà dans le concept de
nature. Et pour ceux qui voudraient
tirer de cette reconnaissance du
concept de la nature une coïncidence
de la vision de Goethe avec une
quelconque vision des limites de la
connaissance, que l'on ne pourrait
pas pénétrer le monde spirituel, il
devra être répondu toujours de
nouveau et à nouveau, ce qui a aussi
été mentionné ici dans des
conférences précédentes, que Goethe
a parlé vis-à-vis d’un physiologiste
très méritant, le physiologiste
Albrecht Haller, qui a aussi - de
son point de vue avec pleine
justification - prononcé la parole :
« Aucun esprit créé ne peut pénétrer
la nature. Bienheureux ! quand il ne
s'agit que de la coquille
extérieure » que Goethe a
protesté vis-à-vis de ce
naturaliste, a protesté ainsi qu'il
l'indique clairement à travers cette
protestation : l'humain peut trouver
en lui-même ces forces de
connaissance que lui présente
l'esprit non seulement comme quelque
chose d'insondable, mais comme
quelque chose dans quoi il peut, de
proche en proche, entrer lors d’une
recherche laborieuse, vraiment
exacte sur le plan spirituel. Car
Goethe a, dans un âge avancé, fait
une objection contre les paroles de
Haller, qui viennent d'être évoquée,
j’aimerais dire, sur la base d'une
connaissance mûre :
« Aucun esprit créé ne peut entrer dans les
profondeurs de la nature.
Bienheureux ! quand elle montre
seulement la coquille extérieure
! »
Je l'entends répéter soixante ans,
Et maudit là-dessus, mais en cachette ;
La nature n'a ni noyau
Ni coquille,
Elle est tout en une fois ;
Rien n'est à l'intérieur, rien n'est aussi à
l'extérieur,
Ce qui est à l'intérieur est aussi à
l'extérieur, -
Éprouve-toi seulement le plus souvent,
Si toi-même serait noyau ou coquille !
Ce sont quand même les paroles qui nous mènent
au vrai Goethéanisme, qui consiste
là dans la reconnaissance de la
possibilité de pénétrer l'esprit de
l'univers avec l'esprit humain et de
reconnaître là l’immortel et le
libre de la nature humaine.
Combien
cela est infiniment nécessaire et
combien il est infiniment nécessaire
dans les temps tragiques d'aujourd'hui
de tourner notre regard vers de telles
représentations, qui viennent de la
recherche de l’esprit, pour notre vie
pratique, qui s'est amenée elle-même
en de tels désastres, j’aimerais vous
parler alors demain de cela, pour
montrer, que la recherche spirituelle
est un invité non invité seulement
pour ceux qui n'accordent pas d'autres
besoins à l'humain que ceux qui se
laissent satisfaire par les
connaissances mécanistes. Si l'on
apprend à reconnaître d'autres besoins
humains - ces besoins humains dont les
signes des temps parlent clairement
aujourd'hui en ces temps tragiques -
alors on reconnaîtra aussi la
nécessité de la recherche spirituelle
dans les domaines socio-moraux.
|
Anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft, von
der hier wieder die Rede sein soll,
wie in den Vorträgen vor einigen
Wochen von ihr die Rede war, diese
Geisteswissenschaft wird von vielen
Menschen in unserer Zeit noch
aufgefaßt, wie man etwa - man könnte
den Vergleich schon machen — einen
uneingeladenen Gast innerhalb einer
Gesellschaft auffaßt. Man verhält
sich zunächst, selbstverständlich,
gegenüber einem uneingeladenen
Gaste, wenn man ihn so ansehen muß,
recht ablehnend. Andere
wissenschaftliche Strömungen, andere
wissenschaftliche Zweige sind durch
die schon erkannten Bedürfnisse der
Menschen durchaus eben, ich möchte
sagen, geladene Gäste im geistigen
Streben der Menschheit der
Gegenwart. Allein, wenn man
gegenüber einem ungeladenen Gaste
dann die Wahrnehmung macht, daß er
einem etwas zu bringen hat, das man
verloren hatte und das einem doch in
einer gewissen Beziehung sehr, sehr
wertvoll sein kann, dann beginnt
man, auch den ungeladenen Gast etwas
anders zu behandeln als vorher. Und
in dieser Lage ist im Grunde die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft. Sie hat zu
sprechen von geistig-seelischen
Gütern der Menschheit, die in einer
gewissen Beziehung in ganz
begreiflicher Art der neueren
Kulturmenschheit verlorengegangen
sind und die wiederum gebracht
werden müssen. Verlorengegangen sind
sie dadurch, daß während
Jahrhunderten, Jahrtausenden
geschichtlicher Entwicklung die
Menschheit für dasjenige, was da in
Betracht kommt, ein gewisses
instinktives Erkennen hatte; dieses
instinktive Erkennen kann die
Menschheit sich nicht fernerhin in
derselben Art bewahren, hat es sogar
bis zu einem gewissen Grade
schon verloren.
Geradesowenig, wie die
Menschheit bleiben konnte bei der
mittelalterlichen Weltanschauung vom
Stillstehen der Erde, den
Drehestellungen des Himmels und der
Sonne, so wenig konnte die
Menschheit bei den alten
instinktiven Erkenntnissen über das
Wesen des Seelischen und damit über
das eigentliche Kernwesen des
Menschen bleiben. Und in den
Vorträgen, die ich vor Wochen hier
gehalten habe, war es insbesondere
meine Aufgabe, auszuführen, wie in
begreiflicher und gerechtfertigter
Weise naturwissenschaftliche Art des
Denkens von den Seelen der Menschen
Besitz ergriffen hat, wie dieses
naturwissenschaftliche Vorstellen
sich immer mehr und mehr verbreitet,
immer mehr und mehr auf die gesamte
Kulturentwickelung der Menschheit
Einfluß gewinnen muß. Aber dieses
naturwissenschaftliche Erkennen ist
auf der anderen Seite, so
einleuchtend, so anschaulich es ist,
nicht geeignet, dem Menschen die
Geheimnisse seines eigenen
seelischen Wesens zu enthüllen,
gerade wenn es stark und kräftig
bleiben will auf dem Gebiete, das
ihm zugewiesen ist. Und dieses
naturwissenschaftliche Vorstellen
hat die Eigentümlichkeit, daß es die
alten instinktiven Erkenntnisse über
das Seelische nicht mehr gelten
lassen kann, daß es sie
gewissermaßen vernichtet.
Geisteswissenschaft, wie
sie hier gemeint ist, will, in
derselben Art wie die
Naturwissenschaft auf ihrem Gebiete,
durch geregeltes Erkennen in das
geistige Gebiet bewußterweise
hineinleuchten und damit dem
Menschen in bewußter Art wieder
bringen, was er als eine instinktive
Erkenntnis verloren hat.
Ganz gewiß, die Menschen,
die heute noch diese Anthroposophie
als einen ungebetenen, ungeladenen
Gast empfinden, sie werden
ihn gerade deshalb als einen sehr
willkommenen Gast ansehen - so ist
die Hoffnung desjenigen, der
drinnensteht in diesem
geisteswissenschaftlichen Streben -,
wenn sie eingesehen haben, daß er
die Kunde, die Erkenntnis eines
verlorenen Lebensgutes bringt.
Wenn wir Umschau halten in
den verschiedenen Darstellungen über
die menschliche Seele und ihr Wesen,
wie sie aufgetreten sind in der
Zeit, in welcher die
naturwissenschaftliche Denkart schon
ihren tiefen Einfluß geübt hat, und
bis in die Gegenwart herein, so
sehen wir, daß zwei der
allerwichtigsten Fragen, welche der
alten Seelenwissenschaft eigen
waren, geradezu aus dieser neueren,
naturwissenschaftlich angehauchten
Seelenwissenschaft verschwunden
sind. Allerdings gliedern sich mit
diesen zwei Hauptfragen eine ganze
Reihe anderer zusammen; aber diese
anderen sind gewissermaßen
mitgegeben, wenn man die
Aufmerksamkeit auf diese zwei
Hauptfragen richtet: auf die Frage
nach dem Ewigen in der
Menschenseele, die sogenannte
Unsterblichkeitsfrage, und auf die
Frage nach der menschlichen
Freiheit. Inwiefern die Frage nach
dem Ewigen immer mehr und mehr aus
dem Gesichtskreise der neueren
Betrachtungen verschwinden mußte,
soweit von Wissenschaft die Rede
ist, davon habe ich in den letzten
Vorträgen gesprochen, und ich habe
dazumal schon die Bemerkung gemacht,
daß es heute meine Aufgabe sein
soll, so gut das in einem Vortrage
geht, die Seelenfrage zu behandeln
von dem Gesichtspunkte einer
wenigstens skizzenhaften Betrachtung
der menschlichen Freiheit.
Wenn Naturwissenschaft
ihre Denkweise ausdehnt auf das
Seelische, muß sie zunächst ihr
Hauptaugenmerk darauf richten,
inwiefern dieses Seelische seine
Grundlage in dem Leiblichen des
Menschen hat. Nun ist aber diese
naturwissenschaftliche
Betrachtungsart ganz und gar darauf
angewiesen, den Verlauf der äußeren
Vorgänge, auch den Verlauf der
seelischen Vorgänge, wie sie sich
ergeben in der Zeit, ursächlich zu
betrachten. Die
naturwissenschaftliche Denkart kann,
wenn sie Seelenlehre wird, das
Seelische nur im engsten
Zusammenhange mit dem Leibe
betrachten. Der Leib aber gehört
ganz und gar dem materiellen, dem
stofflichen Zusammenhang der äußeren
Welt an. Für diesen Zusammenhang
findet naturwissenschaftliche
Denkungsweise in einer großartigen
Form gesetzmäßige Zusammenhänge.
Aber diese gesetzmäßigen
Zusammenhänge führen geradezu weg,
nicht hin, von einer Betrachtung der
beiden angedeuteten Hauptfragen über
das menschliche Seelenleben.
Um nur ein Beispiel
anzuführen: Indem die
Naturwissenschaft immer mehr und
mehr, ich möchte sagen, Besitz
ergriff von der Betrachtung des
Seelenlebens, versuchte sie auch,
ihre auf ihrem eigenen Gebiete so
fruchtbaren Gesetze anzuwenden auf
die Betrachtung dieses Seelischen.
Da kann sie nicht anders als darauf
hinsehen, wie eine menschliche
Handlung, wie ein menschlicher
Willensimpuls, wie alles dasjenige,
was der Mensch von seiner Seele aus
unternimmt, herausfließt aus dem
leiblichen Erleben. Sie muß in ihrer
Art Versuche anstellen, wie sie es
gewöhnt ist auf ihrem
naturwissenschaftlichen Gebiete, und
sie fühlt sich, gewissermaßen mit
Recht, tief befriedigt, wenn sie in
ihren Versuchen findet, daß auch das
seelische Leben in keiner Art
durchbricht, was
naturwissenschaftlich für das äußere
natürliche Leben festgestellt ist.
Man braucht nur solch einer Sache zu
gedenken wie, daß Physiologen,
Biologen Versuche darüber angestellt
haben, welches die Kraftmenge ist,
die der Mensch, die das Tier durch
ihre Nahrung aufnehmen; dann
wiederum, welches die Kraftmenge
ist, welche der Mensch, das Tier
entwickeln, wenn sie seelische
Äußerungen in der Welt unternehmen.
Rubner, der Biologe, der
ausgezeichnete Forscher, hat
Versuche angestellt mit Tieren, in
denen er gezeigt hat, wie alles, was
sich in der Bewegung, im Handeln der
Tiere als Kraft äußert, nichts
anderes ist als berechenbar
umgesetzte Nahrungsenergie, die
aufgenommen wird. Und Atwater hat
Versuche angestellt, welche zeigen,
wie dieses Gesetz auch für den
Menschen gilt, wie alles, was wir
aufbringen an Bewegungsarbeit und
dergleichen, sich zahlenmäßig
berechnen läßt als Umsatzprodukt
desjenigen, was wir stofflich mit
der Nahrung als Kraft aufnehmen und
dann in Wärme und dergleichen in uns
verwandeln.
So führt Naturwissenschaft
aus ihrer Denkweise heraus auch das
seelische Leben auf das sogenannte
Gesetz von der Erhaltung der Kraft
zurück. Sie kann nicht anders als
von ihrem Gesichtspunkte aus sagen:
Wo sollte ein Seelisches von sich
aus in das Getriebe des menschlichen
Wesens eingreifen, gewissermaßen wie
durch ein Wunder etwas Neues
schaffen, wenn man beweisen kann,
daß alles, was gewissermaßen vom
Menschen nach außen sich betätigt,
nur Umwandlungsprodukt desjenigen
ist, was der Mensch wiederum aus der
Welt aufnimmt? Wenn die menschliche
Äußerung dasjenige ist, was der Leib
in sich aufgenommen hat, dann ist
das Gesetz von der Erhaltung der
Kraft, dieses seit Julius Robert
Mayer, Helmholtz und so weiter so
bedeutungsvoll in die
Naturwissenschaft eingetretene
Gesetz, erfüllt. Nirgends tritt eine
neue Kraft auf; alles, was an
Kraftäußerungen auftritt, ist nur
umgewandeltes schon Vorhandenes. Man
kann also nicht sagen, wenn der
Mensch eine sogenannte freie,
willkürliche Handlung vollbringt, so
komme diese aus seiner Seele heraus,
denn dann würde sich zu den Kräften,
die schon da sind, eine neue
gleichsam aus dem Nichts heraus
gesellen.
Wer sich in
naturwissenschaftliche Vorstellungen
eingelebt hat, empfindet
selbstverständlich so etwas als
einen ganz geschlossenen
Gedankengang. Und weil dieses so
ist, weil Naturwissenschaft auf
ihrem Gebiete so Großes, so
Eindrückliches leistet, hat
selbstverständlich Anthroposophie,
die wissenschaftliche Strenge auf
das Geistgebiet ausdehnen will, in
ganz begreiflicher Weise einen
schweren Stand. Aber nicht in
einigen abstrakten Sätzen, sondern,
ich möchte sagen, durch den ganzen
Geist dessen, was ich in diesen
Vorträgen vorzubringen habe, soll
sich ergeben, daß diese
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft durchaus nicht
nur in keinen Widerspruch kommt mit
der Naturwissenschaft, sondern daß
sie im Gegenteil diese
Naturwissenschaft voll fortsetzt,
ausbildet, trotzdem sie den Pfad,
den Weg einschlägt aus dem Gebiete
der Sinnenbetrachtung heraus in die
Betrachtung des geistigen Lebens
hinein.
Da allerdings begegnet sie
unzähligen Vorurteilen. Wer in der
Anthroposophie drinnen lebt, weiß am
allerbesten, wie berückend
Vorurteile wirken und der
Anthroposophie eine Gegnerschaft
erwecken müssen. Man kann sagen:
Schon gegen die Art und Weise, wie
auf dem Gebiete der Anthroposophie
geforscht werden soll, liegen
genügend Gründe vor — wenn man nur
Vorurteils voll genug sein will, sie
anzuerkennen -, Einwände zu machen,
Gegnerschaften zu erheben. Denn
«Beweise», wie man sie in der
gewöhnlichen Wissenschaft und im
gewöhnlichen Leben kennt, sie sind
durchaus innerhalb der
Anthroposophie vorhanden; aber sie
werden in einer gewissen Weise
anders gehalten sein und anders
aufgefaßt werden müssen, als was man
«Beweise» in der gewöhnlichen
Wissenschaft und im gewöhnlichen
Leben nennt.
Vor allen Dingen handelt
es sich in der gewöhnlichen
Wissenschaft und im gewöhnlichen
Leben darum, daß man dasjenige, was
man untersuchen will, gegeben vor
sich hat. Niemand kann leugnen, daß
die Welt der Sinne eben vor den
Sinnen ausgebreitet ist, daß sie
Fragen an uns stellt.
Dieses ist in einer
gewissen Weise nicht der Fall bei
anthroposophischer Betrachtung. Da
muß die Welt selbst erst zur
Offenbarung gebracht werden, von der
man eigentlich zu reden hat, so zur
Offenbarung gebracht werden, wie für
ein Wesen aus der niederen Reihe der
Organismen etwa, wenn es sich
weiterentwickeln würde, die Welt der
Sinne zur Offenbarung gebracht
würde, wenn dieses Wesen erst Sinne
bekäme. In demselben Maße, in dem
das Wesen Sinne bekommen würde,
würde sich ihm die Sinneswelt
erschließen. Dann, wenn sich die
Sinneswelt ihm erschließt, dann ist
eben deren Dasein erwiesen. Daher
wird vieles — nicht alles - von der
beweisenden Kraft, welche der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft innewohnt, davon
abhängen, daß man einsieht: Die
vorbereitenden Arbeiten in der
eigenen Seele, die der Geistforscher
durchgeführt hat, um erst zu der
Welt, die er betrachtet, zu kommen,
sie sind berechtigt.
In der anderen
Wissenschaft arbeitet man auf einer
gewissen Grundlage, und dann erst
beginnt die geistige Tätigkeit, dann
beginnt dasjenige, was die Seele zu
verarbeiten hat. In der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft muß die Seele
zuerst arbeiten, und ihre Arbeit ist
nicht etwas, was wieder Gesetze
entwirft über anderes, sondern ihre
Arbeit ist zunächst etwas, wodurch
sie sich selbst zubereitet, um das
zu beobachten, um was es sich in der
geistigen Welt eigentlich handelt.
Da kommt man darauf, für die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft fordern zu
müssen, was in der Gegenwart so
ungern anerkannt wird: Daß, sobald
es sich darum handelt, Einsicht in
das Übersinnliche zu gewinnen, erst
die Fähigkeiten in der Seele, welche
dieses Übersinnliche schauen können,
erweckt werden müssen, herausgeholt
werden müssen aus der Seele. Aber
geradeso, wie im Laufe der
Entwickelung niedere Organismen, die
noch gewisse Sinne nicht haben,
durch ihre Wechselbeziehung mit der
Außenwelt solche Sinne aus ihrem
noch undifferenzierten Organismus
herausentwickeln, so ist es möglich,
aus der undifferenzierten
menschlichen Seele heraus
Fähigkeiten zu entwickeln, welche
zur Anschauung der geistigen Welt so
führen wie zur Anschauung der
Sinneswelt eben die physischen
Sinne.
Ich werde heute nicht
eingehen auf die Entwickelung dieser
seelischen Fähigkeiten. Ich habe in
vielen Vorträgen, die ich im Laufe
der Jahre hier gehalten habe, auch
in den letzten Vorträgen, einiges
Prinzipielle über die Entwickelung
solcher Fähigkeiten, über das
Heraufholen solcher Fähigkeiten
vorgebracht. Heute möchte ich in
dieser Richtung nur auf meine Bücher
verweisen, namentlich auf meine
Schrift: «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»
und meine «Geheimwissenschaft», in
der sich gezeigt findet, was die
Seele mit sich vorzunehmen hat,
damit sie die Fähigkeit erlangt -
die durchaus erlangbar ist -,
Wahrnehmungen zu machen in der
geistigen Welt. Sie kann diese
Fähigkeit nur erlangen, wenn sie ihr
inneres Wesen unabhängig von dem
Leiblichen macht. Um nicht in
Wiederholungen zu verfallen, werde
ich, wie gesagt, heute nicht davon
zu sprechen haben, wie solche
Fähigkeiten erlangt werden. Nur
einiges möchte ich anführen von den
Eigentümlichkeiten dieses geistigen
Weges, der in das übersinnliche
Gebiet, dem der Mensch angehört,
hineinführt.
Eine zunächst sonderbare
Wahrheit in bezug auf diesen Weg ins
Übersinnliche möchte ich
aussprechen. Der Geistesforscher muß
in der Seele Fähigkeiten zu einer
Erkenntnisart entwickeln, welche
sich auf Dinge bezieht, die im
Grunde genommen jeder sich selbst
verstehende Mensch zu dem
Gegenstande seiner Betrachtung
machen möchte, wenn ihn nicht
irgendwelche naturwissenschaftlichen
oder anderen Vorurteile davon
abhalten. Das Ewige der Seele, das
Wesen der menschlichen Freiheit und
alles, was damit zusammenhängt,
diese ewigen Philosophen-Fragen der
Menschheit, sind Fragen für jeden
Menschen. Die alte instinktive
Erkenntnis hat sich mit ihnen
befaßt. Die neuere,
geisteswissenschaftliche Erkenntnis
muß einen solchen Erkenntnisweg
gehen, der sich auf etwas bezieht,
was sozusagen von jedem sich selbst
verstehenden Menschen begehrt wird.
Aber die Wege, welche einzuschlagen
sind, um durch wirkliche Erkenntnis
in dieses übersinnliche Gebiet
einzudringen, werden weniger
geliebt, werden geradezu abgelehnt.
Und zwar nicht bloß abgelehnt in
Vorurteilen, sondern, ich möchte
schon sagen, abgelehnt durch gewisse
Eigentümlichkeiten der menschlichen
Natur selber. Und da kommt
namentlich das Folgende in Betracht.
Wir sind gewohnt, wenn wir
uns Vorstellungen bilden, Begriffe
bilden, diese anzulehnen an ein
Seiendes, an ein Wesenhaftes, das
unabhängig von diesen Vorstellungen,
von diesen Begriffen, an uns
herantritt. Wir stehen in der Welt
als Sinneswesen mit dem Seienden in
Verbindung, über das wir uns
Vorstellungen machen. Als Menschen
zwischen Geburt und Tod, als
Menschen, die im Leibe leben, stehen
wir nun nicht in unmittelbarer
Verbindung mit demjenigen, worauf
sich die übersinnlichen Erkenntnisse
beziehen. Daher müssen diese
übersinnlichen Erkenntnisse eine
größere Kraft der Seele, eine weit
höhere innere Energie in Anspruch
nehmen als die Erkenntnisse der
gewöhnlichen sinnlichen Außenwelt,
die uns immer dadurch zu Hilfe
kommt, daß sie eben von vornherein
da ist. Diese innere Verstärkung des
seelischen Lebens, worinnen
namentlich die Erweckung der höheren
Erkenntnisfähigkeiten besteht,
dieses Heraufholen von aktiven,
nicht bloß passiven
Erkenntniskräften, das ist etwas,
vor dem viele Menschen
zurückscheuen, das ist etwas, was
sehr vielen Menschen deshalb, weil
es sich nicht unmittelbar auf ein
Sein bezieht, wie ein
Phantastisches, wie ein bloßes
Phantasiegebilde erscheint. Das
Allerbegreiflichste ist es, daß
derjenige, der in ein tieferes
Verständnis der Sache nicht
eindringt, die Vorstellungen, die
Begriffe der Geisteswissenschaft für
Phantasiebilder nimmt, weil er
gewöhnt ist, nur diejenigen
Vorstellungen als wirklich gelten zu
lassen, für die das Seiende, das
Wirkliche, wie man es nennt, schon
draußen vor den Sinnen ausgebreitet
ist. Was aber den Menschen von der
übersinnlichen Welt vor allem
interessiert, was von seinem eigenen
Wesen über Geburt, oder sagen wir
Empfängnis, und Tod hinaus lebt, das
nicht in dieser Sinneswelt und in
dem Leben dieser Sinneswelt sich
erschöpft, das muß in solchen
Vorstellungen eines übersinnlichen
Erkennens erfaßt werden. Diese
Vorstellungen müssen aus großen
Tiefen der Seele herausgeholt
werden. Die Seele, wie sie gewöhnt
ist, die sinnliche Welt zu
verfolgen, naturwissenschaftlich mit
gewissen Gesetzen zu durchdringen,
ist schwach im Verhältnis zu jener
Seele, die die Erkenntniskräfte
aufbringen muß, um durch sie in das
Übersinnliche hineinzuschauen. Nicht
wie man sie erforscht, aber wie sie
in einer gewissen Beziehung sind,
diese Erkenntniskräfte, davon will
ich gerade im heutigen Vortrag
sprechen.
Der Mensch ist gewohnt:
Wenn er sich eine Vorstellung von
irgend etwas, das gleichsam in der
Wirklichkeit abläuft, bildet, dann
hat er eben ein Bild von irgend
etwas Wirklichem; an das kann er
sich dann erinnern; das bleibt ihm
als Erinnerung. Das ist ja eine
Eigentümlichkeit unseres
gewöhnlichen Vorstellens, eine
Eigentümlichkeit, die uns eigentlich
alle Lebenssicherheit gibt, daß wir
uns in der Lage fühlen, dasjenige zu
behalten, was uns die äußere Welt
verbildlicht. Wenn der
Geistesforscher aus den Tiefen
seiner Seele diejenigen Kräfte
heraufholt, die ihn befähigen, in
das Übersinnliche hineinzuschauen,
dann ist es so, daß er im
«schauenden Bewußtsein» - so habe
ich in meinem Buche «Vom
Menschenrätsel» diese Fähigkeit
genannt - in die Lage kommt, in das
Übersinnliche einen Blick
hineinzutun. Aber wenn er nun
versuchen wollte, das, was er
geschaut hat, das, was ihm geistig
vor die Seele getreten ist, in
derselben Weise wie irgend etwas
anderes, was er aus der äußeren
Sinneswelt erfahren hat, durch das
Gedächtnis zu bewahren, so würde er
zunächst einen vergeblichen Versuch
machen. Erlebnisse der geistigen
Welt, Erlebnisse, die sich auf das
Ewige, auf das Unsterbliche unserer
Seele beziehen, können durch
übersinnliche Erkenntniskräfte
erkannt werden; aber sie können
nicht in der gewöhnlichen Weise dem
Gedächtnisse einverleibt werden, sie
werden gewissermaßen wie ein
flüchtig durch die Seele eilender
Traum sogleich vergessen.
Nun können Sie sagen: Wie
ist es also dann mit diesen
Erkenntnissen? Können sie überhaupt
nur wie Ergebnisse eines flüchtigen
Traumes angesehen werden? — Man muß
sagen: In einem gewissen Sinne
durchaus! Aber das Folgende gilt
nun: Man muß, um solche Einschau in
das Übersinnliche zu haben, die
ganze menschliche Seelenverfassung
in einer gewissen Weise vorbereiten;
man muß jedesmal von neuem eine
solche innere Seelen Verfassung
herbeiführen, vor welcher die
Geistesschau auftreten kann. Das,
was man da in der Seele als
Verrichtung anstellt, was man in der
Seele vornimmt, um in die
Geisteswelt hineinzuschauen, das
kann man im Gedächtnisse behalten,
daran kann man sich erinnern. Hat
man also einmal einen Einblick in
dieses oder jenes Geschehnis der
Geisteswelt, über diese oder jene
Wesen der geistigen Welt erlangt, so
hat man gewußt, was man mit der
Seele für Übungen vornehmen muß,
damit diese Geistesschau eintreten
kann. Soll nach einiger Zeit diese
Geistesschau wieder eintreten, so
muß man dieselben Bedingungen in der
Seele herstellen. An diese
Bedingungen kann man sich erinnern.
Was man schaut, daß muß immer wieder
von neuem auftreten. Dadurch ist ein
großer Unterschied gegenüber den
gewöhnlichen Erkenntnissen gegeben.
Der Geistesforscher ist
nicht in der Lage — so paradox das
klingt -, einmal etwas zu erfahren,
dann es gewissermaßen auswendig
gelernt zu haben, um es immer wieder
und wiederum in seiner Seele
lebendig machen zu können wie eine
Erinnerung. Nein, will er derselben
geistigen Wesenheit oder demselben
geistigen Geschehnisse wieder
entgegentreten, dann muß er in sich
selber die Gelegenheit herbeiführen,
es neuerdings zu erleben. So
sonderbar es klingt, wenn der
Geistesforscher von den
elementarsten Wahrheiten spricht -
ich möchte sagen: an fünf
aufeinanderfolgenden Tagen zu
irgendeiner Gemeinde, zu irgendeinem
Publikum —, und er will so sprechen,
daß das Gesprochene unmittelbar
herausgesprochen ist aus der
geistigen Erfahrung, dann muß er
jedesmal diese geistige Erfahrung
von neuem machen.
Ich will damit zum
Ausdruck bringen, daß eines der
wichtigsten Gesetze, eine besondere
Eigentümlichkeit unseres geistigen
Erlebens, ist: Während unsere
sinnlichen Vorstellungen scheinen -
es ist ja auch nur scheinbar der
Fall -, als ob sie später wieder
auftauchen könnten aus der
Erinnerung, als ob sie ein geistiger
Besitz wären, gilt dies ganz und gar
nicht für die Praxis der geistigen
Erkenntnis. Geistige Erkenntnisse
müssen immer von neuem und neuem
erworben werden.
Warum setze ich gerade
dieses auseinander? Ich möchte hier
- worauf ich auch schon Öfter
hingewiesen habe - besonders darauf
aufmerksam machen, daß die Aneignung
des geisteswissenschaftlichen, des
geistesforscherischen Weges
keineswegs eine Notwendigkeit für
jedermann ist, der sich mit der
Geisteswissenschaft im modernen
Sinne beschäftigen will. Gewiß, es
ist heute ein allgemeines Bestreben,
was man für wahr halten soll, auch
selber bis zu einem gewissen Grade
zu erfahren; und insofern ist es
gerechtfertigt, wenn diejenigen, die
von Geisteswissenschaft und ihren
Ergebnissen hören, auch danach
fragen: Wie kann ich selber auf
solche Dinge kommen? - Allein das
Wesentliche im Verhältnisse des
Menschen zur Geisteswissenschaft
besteht gar nicht darinnen, daß man
selber Geistesforscher wird. Denn
der geistesforscherische Weg ist ein
solcher, der dem Leben, und auch dem
unsterblichen Leben, nur dann etwas
gibt, wenn das, was in der
Geistesschau auftritt, nun
zurück-verwandelt wird in
gewöhnliche menschliche Begriffe,
wie wir sie für die Sinnes weit auch
haben. Der Geistesforscher könnte
ein noch so hochentwickeltes Wesen
in bezug auf übersinnliche
Erkenntnisse sein, als Mensch hätte
er vor anderen Menschen durch diese
Geistesschau nichts Besonderes
voraus; denn alles, was in diese
Geistesschau eintritt, ist nur ein
Weg, ist nicht das Ziel. Das Ziel
besteht darinnen, das, was durch die
Geistesschau gewonnen wird, in
gangbare menschliche Begriffe
zu-rückzuverwandeln, in diejenigen
Vorstellungen, die wir gerade an der
äußeren Sinneswelt gewonnen haben,
wenn dann auch vieles bildlich
klingen muß, was wir durch solche
Vorstellungen ausdrücken, die wir in
der Sinneswelt gewonnen haben.
Wenn daher jemand - mehr
oder weniger hypothetisch sei das
gesagt - gar nicht Geistesforscher
werden wollte, gar nicht einen
innerlichen Weg machen wollte, dann
könnte er von dem Geistesforscher
das übernehmen, was dieser durch
seine Forschung findet. Die
Ergebnisse, zu denen er kommt, sind
für sich verständlich, wenn man nur
genügend vorurteilslos ist. Und der
Besitz dieser Erkenntnisse im
gewöhnlichen menschlichen Vorstellen
-nicht im übersinnlichen Schauen -,
der macht das eigentliche Lebensgut
aus. Der Geistesforscher würde gar
nichts von seiner Geistesforschung
haben, wenn er nur im übersinnlichen
Schauen schwelgen und beseligt sein
wollte, gar nichts; das wäre etwas,
das viel vergänglicher, viel
vorübergehender wäre als die
gewöhnlichen äußeren
Sinnesergebnisse. Worauf es ankommt,
ist, daß, was also Vergängliches in
der Seele ist, die Schau des
Geistigen, zurückverwandelt wird in
gangbare menschliche Vorstellungen.
Die teilen sich dann der Seele mit,
die sind dann dasjenige, was die
Seele mitnehmen kann, wenn sie durch
die Pforte des Todes aus diesem
sinnlichen Leben in ein anderes
geistiges Leben tritt. Die
Geistesschau als solche kann man
nicht mitnehmen, nur, was die
Geistesschau bringt. Und so, wie man
sich als Geistesforscher aus der
geistigen Welt heraus selbst
mitteilt, was eben von solchen
Vorstellungen umgesetzt werden kann,
wie das für einen selbst ein Gut
werden kann, so, und geradesogut,
kann es ein Gut werden für den
anderen, der nicht selbst
Geistesforscher ist, sondern die
Dinge nur aus dem allgemeinen
gesunden Menschenverstand heraus,
der durchaus dazu imstande ist,
einsieht.
Dieses muß einmal mit
aller Schärfe gesagt werden, weil
selbst von vielen Menschen, welche
innerhalb der anthroposophischen
Bewegung stehen, das Vorurteil
erweckt wird, als ob dasjenige,
worauf es ankommt, ein
Sichzurückziehen vom Leben, ein
Sichhineinleben in ein ganz anderes,
was weiß ich, mystisches
Seelendunkel wäre. Das ist es nicht,
um was es sich handelt. Um was es
sich handelt, ist, daß durch gewisse
Veranstaltungen der Seele - wie
gesagt, Sie können die Sache lesen
in meinen genannten Schriften -
gefunden wird, was für die
übersinnliche Welt gilt, daß dies
Gefundene dann umgewandelt werden
kann in gewöhnliche menschliche
Begriffe, die allerdings heute noch
abgewiesen werden von den Menschen,
weil sie glauben, daß diese Begriffe
vom gesunden Menschenverstand nicht
durchdrungen sein können. Aber sie
sind begreiflich, und man wird im
Laufe der Zeit einsehen, daß sie
begreiflich sind.
Wenn trotzdem heute das
Bedürfnis besteht, daß jeder bis zu
einem gewissen Grade selbst
hineinschauen will in die geistige
Welt, so ist das im Leben einmal
berechtigt. Die Literatur kommt dem
entgegen. Und es entspricht dieses
eben einer Forderung unserer Zeit,
nicht bloß zu glauben, sondern
selbst zu sehen. Allein, wie gesagt,
die Hauptsache, um die es sich
handelt, ist das nicht. Und wenn in
ausführlicher Weise gerade von mir
der Erkenntnispfad beschrieben wird,
durch den man in die geistige Welt
hineingelangt, so ist es erstens, um
den eben angeschnittenen
Bedürfnissen entgegenzukommen,
zweitens aber vorzugsweise, weil der
Geistesforscher selbst als Ziel vor
sich sehen muß, Rechenschaft
abzulegen von der Art und Weise, wie
er zu seinen Wahrheiten gekommen
ist. Dann kann aber auch derjenige,
welcher solch eine Schrift wie zum
Beispiel «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»
oder den zweiten Teil meiner
«Geheimwissenschaft» liest, aus der
Art und Weise, wie der
Geistesforscher den
geistesforscherischen Weg
beschreibt, ersehen, daß es sich
nicht um Phantastik handelt, sondern
um einen realen, wirklichen
Hineingang in die übersinnliche
Welt. Er kann gewissermaßen sehen,
wie von einer Wirklichkeit
Rechenschaft abgelegt wird.
Das ist wiederum etwas,
was gesagt werden muß zu der
Tatsache, daß in vieler Beziehung
die Beweise, die der Geistesforscher
beizubringen hat, in einer anderen
Weise geführt werden müssen als
gewöhnliche Beweise. Der
Geistesforscher muß eben darauf
Anspruch machen, daß man die
Begreiflichkeit, die Berechtigtheit
des Weges anerkennt, den er Stück
für Stück angibt, der in die
geistige Welt hineinführt. Wenn er
nun aber trotzdem solch eine
besondere charakteristische
Eigentümlichkeit der Geistesschau
hervorhebt, wie die eben angedeutete
ist — daß das Hineinschauen in die
geistige Welt ganz und gar nicht
stimmt zu unserem gewöhnlichen
Seelenleben -, dann geschieht dieses
gerade, um die übersinnliche Welt
besonders zu charakterisieren, in
die man da hineinkommt.
Für das gewöhnliche
Seelenleben, so sagte ich, ist es
eine charakteristische
Eigentümlichkeit, daß wir in der
Erinnerung behalten, was wir einmal
aus der Sinneswelt aufgenommen
haben; für die Geistesschau gilt
dies nicht. Indem man so etwas
ausspricht, weist man darauf hin,
daß das Darinnenstehen in der
geistigen Welt noch etwas ganz
anderes ist als das Darinnenstehen
in der sinnlichen Welt. Man gibt
gewissermaßen Eigentümlichkeiten der
geistigen Welt an; man zeigt, daß
man auf dem geistesforscherischen
Wege in eine solche Welt eintritt,
die sich gar nicht so mit unserem
Leibe verbindet, wie sich die
sinnliche Welt mit ihm verbindet.
Die sinnliche Welt verbindet sich
so, wenn wir sie wahrnehmen mit
unserem Leibe, daß wir das
Wahrgenommene behalten können in der
Erinnerung. Die geistige Welt steht
uns leiblich so ferne, daß sie gar
nicht die Veränderungen in unserem
Leibe hervorruft, welche zur
Erinnerung führen. Das ist gerade
eine Eigentümlichkeit der geistigen
Welt, die man ins Auge fassen muß.
Und die richtige Erkenntnis dieser
Eigentümlichkeit ist eben ein Beweis
dafür, daß man mit der Geistesschau
in einer Welt drinnensteht, welche
mit unserem Leib gar nichts zu tun
hat, daß es vollständig berechtigt
ist, zu sagen: Während alles, was im
Leib wahrgenommen wird, mehr oder
weniger Erinnerungen hervorruft,
ruft dasjenige, was wahrgenommen
wird, wenn die Seele sich außerhalb
des Leibes befindet, wie in der
Geistesschau, eben deshalb keine
Erinnerungen hervor, weil es nur in
Beziehung zu unserer übersinnlichen
Seele, nicht in Beziehung zu unserem
Leibe tritt.
Also um eine
Eigentümlichkeit des Wesens der
geistigen Welt anschaulich zu
machen, wird so etwas erwähnt.
Und auch andere
Eigentümlichkeiten, die vor dem
Geistesforscher auftreten, wenn er
sich in die übersinnliche Welt
hineinbegibt, werden aus demselben
Grunde und in demselben Sinne
erwähnt. In der gewöhnlichen
physischen Wahrnehmungswelt stellt
sich die Sache so: Wenn man immer
wieder und wiederum eine Vorstellung
wiederholt - wie viel Pädagogisches
beruht darauf! -, dann wird sie uns
geläufiger, wir können sie besser
behalten, sie verbindet sich besser
mit unserer Seele. Das
Entgegengesetzte ist der Fall für
das, was wir auf geistigem Gebiete
erfahren. So sonderbar das
wieder klingt, man kann geradezu
sagen: Habe ich ein geistiges
Erlebnis und versuche ich, es öfter
zu haben, so wird mir‘s nicht
leichter, sondern schwieriger. Man
kann sich nicht üben, geistige
Erlebnisse immer besser und besser
zu haben.
Damit hängt etwas sehr
Eigentümliches zusammen. Es gibt
Menschen, welche Anstrengungen
machen, durch gewisse Seelenübungen
Einblicke in die geistige Welt zu
bekommen. Die in jeder Seele
aufgesammelten Kräfte, die in den
Tiefen der Seele befindlich und nach
der übersinnlichen Welt hingerichtet
sind, werden dadurch aufgerufen.
Dadurch tritt einmal, ich möchte
sagen, wie traumhaft vorübergehend,
ein beseligendes, vielleicht oftmals
ein großartiges Erlebnis auf. Es
braucht nicht, wenn der Betreffende
auch Anstrengungen gemacht hat, um
dieselben Seelenbedingungen wieder
herbeizuführen, die sogar verstärkt
wirken können, beim zweiten-,
drittenmal wieder aufzutreten. Man
kann geradezu sagen: Ein richtiges
geistiges Erlebnis flieht uns, wenn
es einmal dagewesen ist, und wir
müssen stärkere, erheblichere
Anstrengungen machen, wenn wir es
wieder hereinbringen wollen.
Darüber wundern sich
oftmals diejenigen, die die ersten
Anstrengungen gemacht haben, daß
einem ein sehr bedeutsames geistiges
Erlebnis nicht immer wieder und
wiederum aus der Seele herauf
auftaucht. Auch dies führe ich an,
um zu zeigen, wie die Erfahrungen,
die der Geistesschauer macht, indem
er sich der übersinnlichen Welt
nähert, ganz andere sind als die
Erfahrungen, die man macht gegenüber
der sinnlichen Wahrnehmungswelt.
Eine weitere
Eigentümlichkeit ist die: Man
verspürt, indem man vorschreitet in
geistiger Erkenntnis, daß man die
Ereignisse, die geistig wesenhaft
vor einem auftreten, mit dem reifen
Zustand seines Vorstellungslebens
bemeistern muß, wenn man nicht zu
Phantasmen, zu allerlei
phantastischen Vorstellungen kommen
will. Man muß daher einsehen, daß
die Vorbereitung für die
Geistesschau von ganz besonderer
Bedeutung ist. Man muß möglichst
reife, möglichst vielseitige,
möglichst eindringliche
Vorstellungskräfte schon entwickelt
haben, damit man mit dem, was man
den geistigen Erlebnissen
entgegenbringt, sie bemeistern kann.
Wiederum ist das ganz anders, als
wenn man Erlebnisse hat auf dem
gewöhnlichen sinnlichen
Wahrnehmungsgebiet. Da ist dieses
Wahrnehmungsgebiet vor uns
ausgebreitet; wir gewinnen immer
mehr und mehr Vorstellungen aus
diesem Wahrnehmungsgebiet; wir
bereichern daraus unsere
Vorstellungen. Nachdem wir
die Wahrnehmungen gehabt haben,
bereichern wir unsere Vorstellungen.
Umgekehrt ist es bei den geistigen
Erlebnissen: Wir müssen unsere
Vorstellungen zuerst reich
und vielseitig machen, damit sie
vorbereitet sind, wenn wir
übersinnliche Erfahrungen haben
wollen. Sie sehen wiederum etwas
ganz anderes, als in dem
gewöhnlichen Leben und in der
gewöhnlichen Wissenschaft da ist.
Ich wollte damit andeuten,
daß der Weg in das übersinnliche
Gebiet hinein ein solcher ist, der
uns in ganz anderes Erleben, in ganz
anderes Erfahren und Wahrnehmen
führt, als dasjenige ist, das wir im
gewöhnlichen Leben und in der
gewöhnlichen Wissenschaft haben. Vor
dieser anderen Art des Wahrnehmens,
vor dieser ganz anderen Art,
Begriffe und Vorstellungen zu haben,
schrecken sehr viele Menschen heute
noch zurück. Und was
Geisteswissenschaft durchzumachen
haben wird, ist dies: Sie wird vor
allen Dingen darauf angewiesen sein,
daß die Menschen wiederum Mut und
Kraft finden, auch solche
Vorstellungen sich zu bilden, welche
nicht, ich möchte sagen, getragen
werden von dem, wozu wir nichts tun,
wozu wir nichts beitragen: von der
schon vorhandenen äußeren
Wahrnehmungswelt.
Diese Vorstellungen aber
bildet vorzugsweise die
naturwissenschaftliche Denkweise
aus. Und da sie in ihrer Art ihre
großen Erfolge errang, so hat sie
für eine Zeitlang die Menschen von
dem geistigen Erkennen abgeführt.
Sie wird sie wiederum, gerade durch
ihre Eigentümlichkeit, zu diesem
geistigen Erkennen zurückführen.
Gerade indem sie auf das Materielle
hinweist und auch von den Menschen
das Materielle immer mehr und mehr
durchschaut wird, wird der Mensch
gedrängt werden, anzuerkennen, daß
das Geistige auf einem anderen Wege
gesucht werden muß.
Da möchte ich nun an
gewissen Forschungsergebnissen der
Geisteswissenschaft zeigen, wie
Menschheitserkenntnis überhaupt
etwas anderes werden wird, wenn nach
und nach die anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
eingreift in das menschliche
Arbeiten nach den Erkenntniszielen.
Diejenigen der verehrten Anwesenden,
die mich öfter hören, wissen, daß
ich von Persönlichem ganz ungerne
spreche. Aber eine Andeutung darf
ich machen, weil sie gewissermaßen
mit dem zusammenhängt, was ich
vorzubringen habe: Was ich nun zu
sagen mir vorgesetzt habe über die
Beziehung des menschlichen
Geistig-Seelischen zu dem
menschlichen Leiblich-Körperhaften,
das ist für mich das Ergebnis eines
mehr als dreißig Jahre lang
dauernden Forschungsweges- Denn auf
geistigem Gebiete werden die Dinge
nicht so gewonnen, daß man wie im
Laboratorium irgendein Objekt oder
irgendeinen Vorgang vor sich hat und
von dem entnehmen kann, was über ihn
zu sagen ist, wenn man die Methode
entwickelt hat. Das geistige
Forschen ist vorzugsweise ein
solches, das in der Zeit verläuft.
Und es handelt sich darum, daß man
auf gewisse Dinge erst dann kommt,
wenn man zeitlich
auseinanderliegende Erlebnisse
miteinander in Beziehung zu setzen
vermag.
Das Aufrücken von der
gewöhnlichen wissenschaftlichen
Erkenntnis und von dem gewöhnlichen
Bewußtsein zu der
geisteswissenschaftlichen Erkenntnis
läßt sich zunächst vergleichen mit
dem unmusikalischen Anhören
einzelner Töne und dem musikalischen
Auffassen von Melodien oder
Harmonien. Hört man einen einzelnen
Ton, dann ist das eine Wahrnehmung
eben dieses einzelnen Tones; es ist
ein einzelnes Erlebnis. Will man in
die Welt des Musikalischen
eintreten, dann ist der einzelne Ton
in Beziehung zu setzen mit anderen
Tönen, dann wird er, was er ist, nur
dadurch, daß er mit anderen Tönen in
Beziehung tritt. Im gewöhnlichen
sinnlichen Wahrnehmen tritt die
Seele mit einer sinnlichen
Außenwelt, mit einer stofflichen
Außenwelt in Beziehung. Das läßt
sich vergleichen mit der Wahrnehmung
des einzelnen Tones. Im geistigen
Erkennen muß die Seele in Beziehung
treten zu demjenigen, was in der
Zeit verläuft. Andeuten will ich
nur, wie es zum Beispiel von großer
Bedeutung ist, daß der
Geistesforscher in der Lage ist,
das, was er, sagen wir, heute
innerlich seelisch erlebt, nicht nur
als einzelnes Ereignis des
unmittelbaren gegenwärtigen Daseins
zu erleben, sondern daß er das in
Beziehung zu setzen vermag mit einem
Erlebnis, das vielleicht ein Jahr
zurückliegt, so wie ein Ton einer
Melodie mit einem anderen Ton der
Melodie in Beziehung gesetzt wird,
wenn eine musikalische Auffassung
dasein soll. Wie man durch das
gewöhnliche Wahrnehmen mit der Seele
in Verbindung tritt mit irgend etwas
räumlich außer uns Gelegenem, so
tritt man im geistigen Erleben
zunächst mit dem gegenwärtigen
Erlebnis in Verbindung, setzt es
dann aber in Beziehung zu dem
lebendig in der Seele Heraufgeholten
der Vergangenheit. Man schaut von
einem Falle der Vergangenheit aus
ein gegenwärtiges Erlebnis an;
wiederum so von einem weiter
zurückliegenden Erlebnis aus. Auf
diese Weise, indem man innerhalb der
Zeit hinschaut, gliedern sich die
seelischen Erlebnisse, so daß man
sagen kann: Aus dem gewöhnlichen
Erkennen wird etwas wie ein
musikalisches Überschauen des
Seelischen.
Dadurch wird die Seele
auch in die Lage gebracht, nicht nur
das aufzunehmen, was sie im Leibe
erlebt. Sondern sie bringt das, was
sie durchlebt und was
erinnerungsfähig ist zwischen Geburt
und Tod - wie das Ohr einen
musikalischen Ton in einer Melodie
in Beziehung bringt mit einem
anderen -, sie bringt, wenn sie die
innerliche «musikalische» Auffassung
des Seelendaseins hat, dieses
gegenwärtige, zwischen Geburt und
Tod verlaufende Seelenleben in
Beziehung zu dem, was vor der
Geburt, oder sagen wir vor der
Empfängnis, liegt und was nach dem
Tode liegt. Aber die Seele muß sich
dazu vorbereiten dadurch, daß sie
innerhalb des Lebens zwischen Geburt
und Tod einzelne Erlebnisse wie die
Töne von Melodien miteinander in
Beziehung setzt, nicht bloß die
einzelnen Erlebnisse auffaßt, nicht
bloß diese durchlebt, sondern das
Erleben ausdehnt über die Zeit und
in der Zeit die verschiedenen
Abstufungen, die verschiedenen
Differenzierungen wirklich wie
innerliche Musik erlebt.
Was dann weiter auftritt,
ist nicht nur innerliche Musik,
sondern das ist etwas, was wie
innerliches Lesen oder Anhören von
Worten ist, wo man nicht nur Töne
hört, die mit anderen in melodische
oder harmonische Beziehungen treten,
sondern die einen Sinn ausdrücken,
der darin liegt. Dann wird für den
Geistesforscher entstehen, was ich
so charakterisieren kann, daß ich
sage: Die gewöhnliche
naturwissenschaftliche Betrachtung
sieht die Dinge so an, wie man eine
bedruckte Seite ansehen würde, wenn
man nur die Form der Buchstaben
beschreiben würde, die Striche und
Winkel zueinander bei den
Buchstaben, die Aufeinanderfolge der
Buchstaben. Das auf die Natur
angewendet, so wie es die
Naturforschung macht, ist
Naturwissenschaft. Das ist eine
Beschreibung der Buchstaben. Der
Geistesforscher lernt lesen. Er löst
sich vollständig los von dem, was
bloßes Buchstabenlesen ist. Und was
er in der Natur findet als
Übersinnliches, verhalt sich zu dem,
was in der Natur vor den Sinnen
ausgebreitet ist, wie der Sinn des
Gelesenen und Gehörten, den man
aufnimmt, zu den einzelnen bloßen
Tönen, die die Worte bilden, oder zu
den einzelnen Buchstaben, mit denen
das Papier bedruckt ist.
Aber das ist im
wesentlichen abhängig von einem
inneren Fortschritt, zu dem man
jedoch auch kommt, wenn man nicht
selbst Geistesschüler ist, sondern
wenn man nur die Begriffe, die
Vorstellungen aufnimmt, welche durch
die Geistesforschung erlangt werden.
Man lernt die Welt gewissermaßen in
ihrem eigentlichen Zusammentönen und
Zusammenklingen kennen; man lernt
den Sinn erkennen, der hinter
dieser, vergleichsweise gesprochen,
«tönenden» Welt liegt.
Auf eine solche Weise hat
sich mir geistesforscherisch im
Laufe von mehr als drei Jahrzehnten
etwas ergeben, was ich als den
Zusammenhang des Seelisch-Geistigen
mit dem Leiblich-Körperhaften
aussprechen möchte, was sich ganz
gewiß in der nächsten Zeit der
Naturwissenschaft, die heute von der
Anhörung einer solchen Sache noch
weit entfernt ist, auch ergeben
wird. Denn Geistesforschung und
Naturwissenschaft werden einander
begegnen, die Geistesforschung von
der geistigen Seite her, die
Naturwissenschaft von der
materiellen Seite her. Sie werden
sich treffen, wie Arbeiter, die
einen Tunnel graben, wenn sie
richtig orientiert sind, von beiden
Seiten her in der Mitte
zusammentreffen.
Was ich also vorzubringen
habe, ist geistesforscherisch
gefunden. Aber schon die heutige
Naturwissenschaft, Physiologie und
Biologie, bieten Gelegenheit genug,
das voll zu erhärten, was ich als
geistesforscherisches Ergebnis nun
vorzubringen habe. Bei den
Besprechungen und Betrachtungen über
den Zusammenhang des Seelischen mit
dem Leiblichen gibt man sich nämlich
heute einer, ich möchte fast sagen,
verhängnisvollen Einseitigkeit hin.
Wer heute eine Psychologie, eine
Seelenwissenschaft in die Hand
nimmt, der wird sehen, daß sich als
Einleitung überall eine Betrachtung
des Nervensystems findet. Das ist
vom naturwissenschaftlichen
Standpunkte aus heute voll
berechtigt. Man kann durchaus sagen:
Der Naturforscher kommt zu nichts
anderem, als daß er das Seelische
einseitig zu dem bloßen Nervensystem
in Beziehung stellt. Einer
totalen Betrachtung des Lebens
ergibt sich etwas ganz anderes.
Einer totalen Betrachtung des Lebens
ergibt sich, daß nur ein Teil des
seelischen Erlebens unmittelbar in
Beziehung gesetzt werden darf zu dem
Nervensystem, und zwar bloß das
Vorstellungsleben. So daß wir sagen
können: Alles, was in unserem
seelischen Erleben Vorstellungsleben
ist, findet sein - nun, gebrauchen
wir den Ausdruck - physisches
Gegenbild in dem Nervensystem. Das
Nervensystem ist die Grundlage, der
Träger, der physische Träger für das
Vorstellungsleben.
Nicht aber für das
Gefühlsleben. Das Gefühlsleben wird
ja ohnedies von den
naturforscherischen Psychologen,
welche die Psychologie für die
Naturwissenschaft erobern wollen,
höchst stiefmütterlich behandelt.
Theodor Ziehen läßt - mit Recht von
seinem Standpunkt aus — das
Gefühlsleben in der Seele überhaupt
als etwas Selbständiges nicht
gelten; er spricht nur von der
«Gefühlsbetonung der Vorstellungen».
Jede Vorstellung hätte gewissermaßen
einen «Gefühlston». Das widerspricht
selbstverständlich den
gewöhnlichsten seelischen
Erfahrungen. Für das gewöhnliche
seelische Erfahren ist das
Gefühlsleben ein so reales wie das
Vorstellungsleben. Es ist nicht bloß
irgendein «Gefühlston» unserer
Vorstellungen da, sondern es bildet
sich neben dem Vorstellungsleben das
Gefühlsleben aus. Wenn man dieses
Gefühlsleben so unmittelbar zu dem
Nervenleben in Beziehung bringt wie
das Vorstellungsleben, begeht man
einen zwar heute noch durchaus
begreiflichen, aber deshalb nicht
minder so zu nennenden Irrtum. Denn
so unmittelbar wie das
Vorstellungsleben mit dem
Nervenleben zusammenhängt, so
unmittelbar hängt das Gefühlsleben -
so sonderbar es eben heute klingt —
zusammen mit all den rhythmischen
Vorgängen in unserem Organismus, die
abhängig sind, die begrenzt sind vom
Atmungsrhythmus und seiner
Fortsetzung, vom Blutrhythmus, von
den rhythmischen inneren Bewegungen;
wobei wir allerdings nicht bloß an
den groben Rhythmus der Atmung und
Blutzirkulation denken dürfen,
sondern an die feineren
Ausästelungen des rhythmischen
Systems. An dasjenige müssen wir
denken, was Rhythmus, rhythmische
Bewegung ist, wenn wir die
physische, die körperhafte Grundlage
für das Gefühlsleben suchen.
Ich weiß sehr gut, daß
Hunderte von Einwänden sich ergeben
können, wenn so etwas ausgesprochen
wird. Ich könnte diese Einwände
wirklich alle herzählen. Aber ich
möchte nur eines erwähnen, nur um
ein Beispiel anzuführen, wie man -
allerdings exakter, viel exakter als
die «exakte» Wissenschaft will -
diesen Dingen zuleibe gehen muß,
wenn man sie in ihrer wahren Gestalt
erkennen will. Da könnte zum
Beispiel jemand sagen: Na ja, da
kommt jetzt so jemand und führt
dilettantisch aus, daß das
Gefühlsleben, um körperhaft
dazusein, das rhythmische
Bewegungsleben im Körper so
unmittelbar ergreift, wie das
Vorstellungsleben das Nervenleben
ergreift. Weiß denn der nicht, daß
zum Beispiel, wenn irgendein
musikalischer Eindruck bei uns
stattfindet, wir den aufnehmen durch
das Ohr, daß er also zunächst als
Vorstellung überliefert wird, daß in
diesem Leben in der musikalischen
Vorstellung das ästhetische Erlebnis
liegt, daß es also Unsinn ist, zu
sagen, das Gefühl, das
selbstverständlich mit einem
musikalischen Eindruck verbunden
ist, sei nicht eine Folge, eine
Konsequenz des Vorstellungslebens?
Ich weiß, daß für die
heutigen Denkvorstellungen dieser
Einwand eigentlich allgemein gültig
sein muß; für die Wirklichkeit ist
er es nicht. Wir müssen uns nur klar
sein darüber, daß dasjenige, was wir
als das Tonbild durch unser Ohr
aufnehmen, noch nicht das
musikalische Erlebnis ist.
Musikalisches Erlebnis wird es erst,
wenn der Tonvorstellung das
entgegenkommt, was als die
Verästelungen des Atmungsrhythmus
vom Atmungsvorgang in das Gehirn
hinaufgelangt. In dem Begegnen des
Rhythmus, der her auf schlägt aus
dem Atmen in das Gehirn, in das die
Tonvorstellung eindringt, haben wir
das körperhafte Gegenbild für den
musikalischen Eindruck. Alles, was
Gefühlsleben ist, hängt ursprünglich
physisch zusammen mit dem
rhythmischen Leben in unserem Leib.
Drittens ist etwas, was
wir in unserer Seele haben, das
Wollen. So wie das Vorstellen mit
dem Nervenleben, so wie das
Gefühlsleben mit dem rhythmischen
Wechselspiel der Kräfte
zusammenhängt, die vom
Atmungsrhythmus und vom Blutrhythmus
ausgehen, so hängt alles Wollen im
menschlichen Organismus zusammen mit
dem Stoffwechsel. So sonderbar es
klingt, alle Willensvorgänge sind
unmittelbar so, daß sie ihren
Ausdruck finden in
Stoffwechselvorgängen, wie alle
Gefühlsvorgänge ihren Ausdruck
finden in rhythmischen Bewegungen,
alle Denkvorgänge, alle
Vorstellungsvorgänge in gewissen
nervösen Vorgängen. Ich habe darauf
aufmerksam gemacht in meinem
neuesten Buche «Von Seelenrätseln»,
wo ich diese wissenschaftlichen
Ergebnisse zum ersten Male habe
drucken lassen, allerdings in einer
kürzeren Gestalt, wie das jetzt bei
dem Papiermangel eben angemessen
ist.
Man muß, wenn man diese
Dinge durchschauen will, allerdings
ins Auge fassen, daß Nervenleben,
rhythmisches Bewegungsleben,
Stoffwechselleben im Organismus
nicht nebeneinanderliegen. Der Nerv
muß auch ernährt werden,
selbstverständlich. So daß
fortwährend Ernährungsvorgänge im
Nerv vor sich gehen. Alle Organe der
rhythmischen Bewegungen müssen
ernährt werden.
Alle diese einzelnen
Glieder, diese drei Glieder des
Organismus, durchdringen sich
gegenseitig. Aber eine genaue, eine
wirklich exakte Forschung zeigt uns,
daß dasjenige, was zum Beispiel im
Nerv Stoffwechsel ist, nichts zu tun
hat mit dem Vorstellen, sondern zu
tun hat mit dem Willensvorgang, der
sich auch in das Vorstellen
hineinerstreckt. Natürlich, wenn ich
etwas vorstellen will, so will ich
es vorstellen; wenn ich meine
Aufmerksamkeit auf das Vorstellen
richte, so ist das schon eine
Willensentfaltung. Dieser Keim, der
mit dem Willen zusammenhängt, hängt
auch mit dem Stoffwechsel im
Nervenleben zusammen. Aber das
Eigentliche im Vorstellen hängt mit
Vorgängen zusammen, die nichts zu
tun haben mit dem Stoffwechsel,
sondern, im Gegenteil, die zu
tun haben mit einem Abbau des
Stoffwechsels, die zu tun haben mit
etwas in den Nerven, ja, was sich
vergleichen läßt - die Vergleiche
werden noch paradox sein,
Geistesforschung ist eben etwas
Junges, Neues und muß sich erst
allmählich einleben in die Gemüter
der Menschen -, was sich vergleichen
läßt nicht mit dem Stoffwechsel,
sondern viel eher mit dem
Zurückziehen des Stoffwechsels, mit
der Entstehung des Hungers. Nur
handelt es sich eben darum, daß man
es mit einem Abbau im Nervensystem
zu tun hat, der nicht verwechselt
werden darf mit dem Abbau im ganzen
Organismus.
Solche Verwechslungen sind
geschehen. Und gerade indem ich auf
solche Verwechslungen hinweise,
werde ich das spezifisch
Eigentümliche der neueren
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft gegenüber
älteren und heute noch immer als
gültig anerkannten Geistesströmungen
hervorheben können. Wer wüßte nicht,
daß, was die neue
Geisteswissenschaft, wie sie hier
gemeint ist, durch rein innerliche
Seelenmethoden, die gar nichts zu
tun haben mit irgend etwas
Leiblichem, zu erreichen sucht,
früher auf solchen Wegen zu
erreichen versucht worden ist, die
sehr wohl viel zu tun hatten mit
allerlei Leibes Verrichtungen, mit
allerlei asketischen Dingen. Man
erinnere sich nur, wie gewisse
Mystiker durch gewisse
Hungervorgänge, durch Hungerasketik,
also durch Abbau im Organismus, ihre
Vereinigung mit dem Geiste
herstellten. Das ist kein Weg, mit
dem wahre Geistesforschung im
heutigen Sinne irgend etwas zu tun
hat. Aber hinweisen muß diese
Geistesforschung darauf, daß
allerdings ein Abbau, der nun nicht
abnorm ist, sondern normal, im
Nervensystem stattfindet, wenn das
Vorstellungsleben seinen Ausdruck
durch das Nervensystem finden soll.
Und ich habe in dem Vortrag, den ich
vor Wochen hier gehalten habe,
darauf hingewiesen, wie das
Bewußtsein, das im Vorstellungsleben
erfahren wird, zusammenhängt mit dem
Tode. Ich habe sogar den Satz
ausgesprochen vor Wochen hier: Indem
wir vorstellen, ersterben wir
fortwährend in das Nervensystem
hinein. Nur wenn solche
Vorstellungen ausgebildet werden,
wird Naturwissenschaft sich begegnen
können mit der Geistesforschung. Und
so - ich kann es nur andeuten, die
Zeit würde nicht ausreichen, um eine
weitumspannende Anschauung in allen
Details anzuführen -, so müssen wir
sagen: Nach der leiblichen Seite hin
hängt das dreigliedrige Seelenleben,
das Vorstellungsleben, das
Gefühlsleben, das Willensleben, mit
dem ganzen Leibe, nicht bloß mit
einem Teil des Leibes, nicht bloß
mit dem Nervenleben, sondern mit dem
ganzen Leibe zusammen; denn der
ganze Leib ist dabei beteiligt mit
seinen drei organischen Gliedern:
dem Nervenleben, dem rhythmischen
Leben, dem Stoffwechselleben. Unser
Seelenleben steht nicht in
einseitiger Weise mit unserem
Nervenleben bloß in Verbindung,
sondern die ganze Seele findet ihren
ganzen Ausdruck in dem ganzen Leib.
Das ist ein Ergebnis, zu dem
Geisteswissenschaft in ihren
Forschungen führt: daß das
Vorstellungs-, das Gefühls- und das
Willensleben ihre Gegenstücke haben
nach dem Leibe zu.
Aber ebenso wie diese drei
Glieder des menschlichen
Seelenlebens ihre leiblichen
Gegenstücke haben, so haben sie ihre
geistigen Gegenstücke. Wie das
Vorstellungsleben, auch für das
naturforscherische Bestreben, immer
mehr und mehr zusammengegliedert
wird nach der Leibesseite hin mit
dem Nervenleben, so gliedert es sich
zusammen für ein übersinnliches
Erkennen, wie ich es heute
charakterisiert habe und wie Sie es
charakterisiert finden können in
meinen Büchern, mit einem Geistigen,
das nur zu erfassen ist in gewissen
inneren Erlebnissen, die ich in
meinen Schriften genannt habe: die
imaginative Erkenntnis. Es ist die
erste Stufe der geistigen
Erkenntnis, die erste Stufe des
Hineinschauens in die geistige Welt.
So wie wir nach der einen Seite als
ein leibliches Gegenstück für das
Vorstellungsleben das Nervenleben
finden, finden wir nach der anderen
Seite das Vorstellungsleben
hervorgehend aus einem Geistigen,
das nur in übersinnlicher Anschauung
zu erfassen ist, und zwar durch die
erste Stufe der übersinnlichen
Anschauung, durch die sogenannte
imaginative Erkenntnis. In einer
Wirklichkeit, die sich in Bildern
auslebt, die sich in Bildern der
Erkenntnis-dramatik auslebt, zeigt
sich, was geistig dem
Vorstellungsleben entspricht. Und in
diesem, was geistig dem
Vorstellungsleben entspricht, wenn
es aufgefaßt wird durch
übersinnliche Erkenntnis, haben wir
nun zu gleicher Zeit dasjenige vor
uns, was zeitlich als
Bildekräfteleib unser ganzes Dasein
durchzieht von der Geburt, oder
sagen wir von der Empfängnis, bis
zum Tode. Während unser Stoff
fortwährend sich ändert, während er
immerfort neu ersetzt wird, bleibt
uns von der Geburt bis zum Tode der
einheitliche Bildekräfteleib, der
zugleich die geistige Grundlage
unseres Vorstellungslebens ist.
Das ist das erste
übersinnliche Glied des Menschen,
das mit dem Vorstellungsleben so
zusammenhängt wie das leibliche
Nervenleben nach der anderen Seite.
Fassen wir aber das
Gefühlsleben ins Auge. Nach der
leiblichen Seite hin hängt es mit
dem Atmungs- und dem Blutrhythmus
zusammen; auf der anderen Seite
hängt es geistig zusammen mit einem
geistig Wesenhaften, das erfaßt
werden kann auf einer höheren Stufe
der geistigen Schau des
übersinnlichen Erkennens, als die
imaginative Erkenntnis ist, durch
das, was ich in meinen Schriften
genannt habe die inspirierte
Erkenntnis, diejenige Erkenntnis,
die nun keine Bilder mehr braucht,
sondern die bildlos sich in die
übersinnliche Welt erhebt. Wird aber
das, was so geistiger Ursprung
unseres Gefühlslebens ist, wirklich
durchschaut mit übersinnlicher
Erkenntnis, dann ist es das in
unserem geistigen Wesen, was sich
nicht bloß erstreckt von der Geburt
bis zum Tode oder von der Empfängnis
bis zum Tode, sondern was uns eigen
ist in der geistigen Welt, bevor wir
durch die Geburt zu dem leiblichen
Leben gehen und womit wir durch die
Pforte des Todes schreiten; denn
sich wirklich geistig mit dem, was
geistig dem Gefühlsleben zugrunde
liegt, vereinigen, daß heißt:
ausdehnen seine Geistesschau über
das, was über Geburt und Tod
hinausgeht.
Und - es ist wieder
paradox, aber gerade auf dem Gebiete
der Anthroposophie treten, weil die
Dinge ja neu sind, nur aus diesem
Grunde manche Paradoxa auf - so, wie
unser Willensleben nach der
Leibesseite hin mit dem Stoffwechsel
zusammenhängt, so hängt es nach der
geistigen Seite zusammen mit dem
höchsten, das nun zunächst uns
Menschen beschieden ist in geistiger
Schau zu erreichen, mit dem, was ich
in meinen Büchern genannt habe
intuitives Erkennen. Nicht die
gewöhnliche verwaschene intuitive
Erkenntnis, von der man gewöhnlich
spricht, ist damit gemeint, sondern
das, was in meinen Büchern als
intuitive Erkenntnis charakterisiert
ist: Das wirkliche Hineinleben in
das Wesenhafte der geistigen Welt
habe ich intuitive Erkenntnis
genannt. Das umfaßt, was geistig als
Höchstes unserem Menschenwesen
zugrunde liegt.
Und das Merkwürdige tritt
auf: Während der Stoffwechsel - wenn
wir die Ausdrücke überhaupt
gebrauchen wollen - das
Niedrigste nach der Leibesseite hin
ist, ist umgekehrt dasjenige, was
dem Wollen nach der Geistesseite hin
entspricht, das Höchste, das unserem
Wesen zugrunde liegt. Und dem, was
wir als das Höchste ansehen müssen
zwischen Geburt und Tod, dem
Nervenleben, das dem
Vorstellungsleben entspricht, dem
liegt das Niederste der geistigen
Welt zugrunde, nämlich dasjenige,
was durch imaginative Erkenntnis zu
erreichen ist.
Für den Menschen selbst —
ich möchte es hier, obwohl ich
vielleicht vor Jahren darauf schon
aufmerksam gemacht habe, noch einmal
ausführen — wird insbesondere eines
klar, wenn er die Beziehung seines
Geistig-Seelischen zu diesem in der
Intuition zu erfassenden Geistigen
kennenlernt. Das aber kann ich nur
in folgender Weise charakterisieren.
Was ich da charakterisiere, ist
nicht nur etwas, was man in der
Geistesschau erlebt, sondern etwas,
was jeder Mensch, der durch gesunden
Menschenverstand die Ergebnisse der
Geistesforschung begreift,
durchmachen kann. Nimmt man diese
geistesforscherischen Resultate
wirklich in sich auf, lernt man
erkennen, was Geist ist, erlebt man
in der Seele, was Geist ist, dann
bedeutet das etwas Besonderes.
Dieses Ereignis darf schon
beschrieben werden, weil es als
etwas ganz Besonderes in die Seele
hereingreift, dieses Ereignis, das
uns zum ersten Male das innerliche
Bewußtsein erweckt: Jetzt weißt du,
was eigentlich Geist ist, was das
Ewige in deiner Seele ist; jetzt
weißt du es.
Dieses Erlebnis kann man
nur so bezeichnen, daß man sagt: Es
ist ein innerliches
Schicksalserlebnis. Das ganze
menschliche Leben ändert sich unter
Umständen, bekommt eine andere
Richtung unter dem Einflüsse dieses
Erlebnisses, das sich darin
kundgibt, daß man weiß, was Geist in
einem ist. Man braucht dadurch nicht
stumpfer zu werden für andere
Schicksalserlebnisse. Gewiß, wir
erleben in dem äußeren Leben, in das
wir hineingestellt sind, Ereignisse,
die uns himmelhoch jauchzend machen,
Ereignisse, die uns zu Tode betrübt
machen, wir erleben Glückliches,
Erhebendes, Beseligendes, wir
erleben Trauriges,
Niederschmetterndes. Der
Geistesforscher braucht für das
nicht stumpf zu werden. Im
Gegenteil, er wird empfindlicher
dafür dadurch, daß er auch die
geistige Seite von alledem
durchschaut. Aber was auch - obwohl
er ebenso in einem Erleben steht,
wie es für den Nicht-Geistesforscher
der Fall ist -, was auch im äußeren
Leben an ihn herantritt: Ein
größerer Einschnitt in das Leben,
eine stärkere Schicksalssituation
ist das Hereingreifen dessen, was
das Erleben des Geistes, des Ewigen
in sich ist. Daran lernt man
erkennen, wie man selber Schicksal
herbeiführt, denn man muß geistige
Erkenntnis durch eigene Kräfte
herbeiführen, wie man Wendungen im
Leben herbeiführt, indem
Geisterkenntnis eine Schicksalsfrage
allerallerersten Ranges wird. Das
bringt einem auch das Verständnis
für das übrige Menschenschicksal.
Das bringt einem aber auch
das volle Verständnis für das, was
Intuition ist. Dann merkt man, womit
das menschliche Wollen nach der
geistigen Seite zusammenhängt. Und
dann ruft man durch ein solches in
das Seelenleben hereinbrechendes
Schicksal eine Kraft hervor, welche
das übersinnliche Erkennen nicht
bloß zu dem führt, was sich im Leben
zwischen Geburt und Tod, und nicht
nur zu dem, was sich im Leben
zwischen dem Tod und einer neuen
Geburt vollzieht, sondern zu dem,
was ewig-geistiger Seelenkern ist
und was auch in wiederholten
Erdenleben auftritt. Was der Mensch
im innersten Wesenskern zur
Darstellung bringt, lernt er dann
erkennen als zusammenhängend mit den
Impulsen, die in früheren Erdenleben
dagewesen sind. Und was er jetzt
erlebt als Schicksal, was er jetzt
erlebt, indem er eigene Handlungen
vollführt, das wird ihm, wenn die
Erkenntnis Schicksal geworden ist,
so, daß er es auch weiß als
Grundlage für folgende Erdenleben.
Durch den Zusammenhang des
dreigliedrigen Seelenlebens - des
Vorstellungslebens, Gefühlslebens,
Willenslebens mit dem Nervenleben,
dem rhythmischen und dem
Stoffwechselleben - lernt man das
Vergängliche im Menschen kennen.
Durch die Beziehung dieser drei
Seelenglieder zu dem Geistigen lernt
man das Unsterbliche, Ewige, das
durch Geburten und Tode geht,
kennen, so daß man dieses
vollständige menschliche Leben
überschaut, das ja in
aufeinanderfolgenden Erdenleben und
in dazwischenliegenden geistigen
Leben zwischen dem Tod und einer
neuen Geburt verläuft.
So sieht man hinein in
das, was das Ewige im Menschenleben
ist, anders als durch philosophische
Spekulationen. Anders als bloß durch
Begriffszergliederung oder
Begriffssynthese sucht
Geistesforschung in dieses Ewige
hineinzuführen dadurch, daß sie die
Anschauung von diesem Ewigen
hervorruft. Was wir als
zeitlich-leibliches Wesen sind, ist
herausgestaltet aus dem Ewigen, das
ebenso aus dem imaginativen, dem
inspirierten und dem intuitiven Teil
besteht, wie unser Leibliches aus
Nervenleben, rhythmischem Leben und
Stoffwechselleben besteht.
Dies sind einige
angedeutete Forschungsergebnisse
über das, was sich als das Ewige in
der Menschenseele ergibt. Nur diesem
Ewigen, nur dem, was unabhängig ist
von dem Leibesleben, kann das
zugesprochen werden, was man die
menschliche Freiheit nennt. Der
Naturforscher muß stehenbleiben
innerhalb desjenigen Erlebens, das
im Vergänglichen abläuft: im
Nervenleben, im rhythmischen Leben,
das er heute noch gar nicht nach
dieser Seite durchforscht, und im
Stoffwechselleben, das er heute noch
verwechselt mit dem Nervenleben,
indem er auch im Stoffwechsel sucht,
was dem Nervenleben zugrunde liegt.
Der Naturforscher muß innerhalb
dieses stofflichen Lebens
stehenbleiben. Daher findet er auch
für jeden Willensakt irgend etwas,
was diesen Willensakt hervorbringt.
Lernt man aber erkennen, was als
Ewiges in der Menschenseele wirkt,
lernt man dadurch erkennen, daß
dieses Ewige in sich einen Inhalt
hat, der unabhängig von dem
Leibesleben ist, dann wird das, was
als menschliche Freiheit
innerlich-seelisch erfahren wird,
eine Wirklichkeit. Wieso?
Nun, ich habe ja gerade in
den letzten Vorträgen und in dem
heutigen ausgeführt, daß in uns ein
Abbauprozeß stattfinden muß, daß
Bewußtsein in einer gewissen
Beziehung ähnlich ist dem Tode, daß
es ein Hineinsterben in das
Nervensystem ist, wenn wir zur
bewußten Vorstellung kommen. Dadurch
zeigt sich aber für die
Geistesforschung, daß alles, was zum
Seelenwesen gehört, nicht ein
Ausfluß des leiblichen Wesens ist,
sondern daß das leibliche Wesen nur
die Grundlage ist für das seelische
Erleben und daß dieses seelische
Erleben gerade dann seine Grundlage
im Leibesleben findet, wenn dieses
Leibesleben nicht seine wachsenden,
seine fortschreitenden Kräfte
entwickelt, sondern wenn diese
wachsenden, diese fortschreitenden
Kräfte abgebaut werden.
Rückbildungsprozesse in uns sind es,
die dem bewußten Seelenleben
zugrunde liegen.
Die Naturforschung wird
schon finden, daß diese eben
ausgesprochenen Wahrheiten durchaus
auch mit den naturwissenschaftlichen
Ergebnissen zusammenstimmen. Ich
deute nur darauf hin, wie in
Parenthese, daß die Nervenzellen zum
Beispiel nicht teilbar sind, während
die Fortpflanzungszellen teilbar
sind. Die Fähigkeiten, die den
wachsenden, den fortschreitenden
Zellen eigentümlich sind, sind
gerade abgebaut in den Nervenzellen,
sind abgebaut aus demselben Grund in
den Zellen der roten Blutkörperchen,
Dem, was sich in dem bewußten Leben
entwickelt, entspricht im Leibe
nicht ein pflanzenhaft
Fortschreitendes, Wachsendes,
Zeugendes, dem entspricht ein
Zurückgehen, ein Abbauen des Lebens.
So daß dort, wo in uns bewußtes
Leben sich entwickeln soll, das
Leibesleben zuerst abgebaut werden
muß, daß die Prozesse zurücktreten
müssen, die dem Leibesleben und
seinen Funktionen besonders dienen.
Das seelische Leben wird
in seiner Selbständigkeit erkannt
durch Geisteswissenschaft. Dadurch
aber bekommt der Freiheitsbegriff
erst einen Sinn, und er wird
vollständig vereinbar mit dem
Begriffe, den die Naturwissenschaft
auf ihrem Gebiete ganz mit Recht
entwikkelt, mit dem Begriff: daß
alles, was in unseren Handlungen, in
unseren Willensimpulsen auftritt,
aus unserem Organismus heraus
verursacht sein muß. Diese
naturwissenschaftlichen
Vorstellungen bestehen voll zu
Recht. Aber der Organismus führt
eben, indem er dem Bewußtsein immer
mehr und mehr als Grundlage dient,
er führt dazu, gerade dadurch diesem
Bewußtsein als Grundlage zu dienen,
daß er seine Prozesse aufhebt, daß
er zurücktritt gegenüber den
bewußten Prozessen.
Dadurch bekommt der
Freiheitsbegriff den Sinn, den wir
etwa vergleichsweise in der
folgenden Art ausdrücken können: Das
Kind ist physisch ganz gewiß ein
Ergebnis des Elternpaares; aber es
löst sich von dem Elternpaare los.
Suchen wir nach den Ursachen, müssen
wir sie bei den Eltern suchen. Aber
wenn das Kind größer geworden ist
und selbständig handelt, werden wir
für seine Handlungen und für das,
was es ist, nicht in allem immer zu
den Eltern zurückzugehen haben. Wenn
das Kind dies oder jenes ausführt,
nachdem es einmal dreißig Jahre alt
geworden ist, gehen wir für die
Ursachen nicht zu dem Elternpaar
zurück. Das Kind löst sich los von
den Eltern, wird frei. So löst
dereinst sich das geistige Leben von
dem Leibesleben, so daß das Gesetz
der Erhaltung der Kraft allen
Ursächlichkeiten nach vollbracht
ist. Aber wie im Kinde die Ursache
in dem Elternpaare ist, das Kind
aber doch zur Selbständigkeit
heranwächst, so entwickelt sich das
seelische Leben in Selbständigkeit
gegenüber dem Leibe, in dem die
Ursachen zu dem Seelenleben liegen.
Damit habe ich
vergleichsweise darauf hingewiesen,
wie der Freiheitsbegriff dadurch
einen Sinn erhält, daß wir von
anderer Seite her dazu kommen,
dieses Seelenleben wirklich zu
erklären: nicht bloß zugeordnet
Leibesverhältnissen, sondern
zugeordnet dem selbständigen
Geistesleben, das durch Geburten und
Tode geht. Diese geistig-seelische
Wesenheit des Menschen ist es, der
wir die Freiheit zuschreiben können.
Freiheit wurde immer so behandelt in
den Philosophien, daß man von einem
Entweder-Oder sprach: Entweder ist
der Mensch frei, oder er ist unfrei.
Ich habe schon, indem ich nur von
der philosophischen Seite her die
Freiheitsfrage in Angriff genommen
habe, in meiner «Philosophie der
Freiheit» -sie ist 1894 erschienen,
heute allerdings vergriffen, aber in
den Bibliotheken einzusehen -
gezeigt, daß man dem
Freiheitsbegriff beikommt, wenn man
das selbständige Seelenleben ins
Auge faßt. Dieses selbständige
Seelenleben wird aber im Laufe der
physischen Menschheitsentwickelung
nach und nach erst errungen. Man
kann nicht davon sprechen: Der
Mensch ist entweder frei oder nicht
frei. Sondern man kann nur davon
sprechen: Freiheit ist etwas, was
der Mensch im Lauf seiner
Entwickelung erwirbt, dem er sich
immer mehr und mehr nähert - dadurch
nähert, daß er dem innerlichen
geistig-seelischen Wesen auch die
Kräfte zuführt, die dieses Wesen in
sich selber so erstarken, daß es
Ursächlichkeit entwickeln kann für
das menschliche Handeln, für das
menschliche » Wollen, trotzdem auf
der anderen Seite, von anderer
Richtung her, diese Ursächlichkeit
im menschlichen Leibe liegt.
Sonderbarer Widerspruch,
nicht wahr! Auf der einen Seite wird
behauptet: Aus dem menschlichen
Leibe muß zwischen Geburt und Tod
alles kommen, was der Mensch in
seine Handlung hineinlegt; auf der
andern Seite wird das selbständige
freie Seelenleben behauptet. Ich
möchte nochmals durch einen
Vergleich klarmachen, um was es sich
handelt. Nehmen wir an, wir haben
einen Raum, den wir luftleer machen
können, den Raum also unter dem
Rezipienten einer Luftpumpe. In den
können wir die Luft einströmen
lassen, wenn wir in die Luftpumpe
eine Öffnung hineinmachen; die Luft
strömt hinein, nachdem wir die
Öffnung gemacht haben.
In diesem Verhältnisse,
das man erst finden muß, steht der
freie menschliche Entschluß zu dem,
was eine menschliche, gewollte
Handlung ist. Es wird sich schon
durch Geistesforschung
herausstellen: Wenn der Mensch nicht
den bloßen Antrieben des
Trieblebens, sondern dem folgt, was
ich in meiner «Philosophie der
Freiheit» die rein geistigen
Antriebe, zu denen man sich erst
durchzuringen hat, genannt habe,
dann läßt er nicht dasjenige Wollen
unmittelbar sich vollziehen, welches
sich durch leibliche Ursachen nach
außen äußert. Gewiß, auch das freie
Handeln vollzieht sich so, daß
leibliche Ursachen da sind. Aber
diese leiblichen Ursachen werden
erst so vorbereitet, daß der freie
Begriff, die freie Vorstellung
gewissermaßen geistig einen Hohlraum
erzeugt, wie ich unter dem
Rezipienten einer Luftpumpe einen
Hohlraum erzeuge; und wie dann mit
Notwendigkeit darauf folgt, daß die
äußere Luft durch eine Öffnung
einströmt, so folgt auf diejenige
Handlung, die ganz und gar in
Seelenkräften durch unsere Seele
konzipiert ist, die Wirkung auf
unseren Leib. Und wie die von außen
einströmende Luft nach rein
natürlichen Ursachen in den leeren
Luftraum einströmt, so vollzieht
dann der Leib entsprechend durch
seine Gesetze, die nun rein
naturwissenschaftliche Gesetze sind,
dasjenige, was erst in ihm
vorbereitet wurde, indem die
Grundlage geschaffen wurde durch den
freien Seelenentschluß.
Auf diesen
Freiheitsbegriff werden wir morgen
in dem Vortrage zu bauen haben, und
ich werde ihn dann auch noch weiter
ausführen. Ich wollte die heutigen
Auseinandersetzungen gipfeln lassen
in dem Aufzeigen des
Freiheitsbegriffs, gipfeln lassen
darinnen, daß Geisteswissenschaft
zeigt, wie der Freiheitsbegriff erst
denkbar ist, wenn man durch
Geistesforschung zu dem wirklich vom
Leibesleben unabhängigen Seelenleben
sich erhebt. Erst aus dem heraus,
was Geisteswissenschaft erkennt als
den intuitiven, inspirierten und
imaginativen Teil des
Menschenwesens, entsteht die freie
Handlung.
Was sich dann unter dem
Einflüsse der Geisteswissenschaft
für die sozial-sittlichen Begriffe,
die für unsere Gegenwart von so
einschneidender Bedeutung sind, nach
denen so vieles hinweist in bezug
auf Erneuerung, in bezug auf
Ergründung dessen, was in dieser
tragischen Gegenwart an uns
herantritt, was sich für
Rechtsbegriffe, überhaupt für das
äußere menschliche
Gemeinschaftsleben ergibt, das soll
morgen ausgeführt werden. Heute
wollte ich nur zeigen, daß
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft durchaus in
bezug auf den Ernst und die
Exaktheit ihrer Forschung sich neben
die Naturwissenschaft der neueren
Zeit hinstellen kann, wollte aber
auch zeigen, wie für den Geist ganz
andere Wege eingeschlagen werden
müssen, wenn er erkannt werden soll
in demselben Sinne, wie die Natur
von der Naturforschung erkannt wird,
wie aber die Geistesforschung selbst
ihr Licht auch auf die Natur wirft,
wie die Geistesforschung zeigt, daß
der ganze geistig-seelische Mensch
dem ganzen physischen Menschen, nach
Nervensystem, rhythmischem Leben und
Stoffwechselleben, zugeordnet ist.
Gerade dadurch, daß
Geisteswissenschaft mit der
Naturwissenschaft im Einklänge
arbeiten wird, wird sich ein Großes
ergeben können für den Fortschritt
der Menschheit.
Man wird sich allmählich
abgewöhnen, davon zu sprechen, daß
es für den neueren Menschen geradezu
beschämend sei, noch eine wirkliche
geistige Erkenntnis anzuerkennen-
Nicht nur, daß man Vorurteilen heute
begegnet, wenn von
Geisteswissenschaft geredet wird;
man kann schon sagen: Viele Menschen
sind heute so geartet, daß sie sich
geradezu schämen, daß sie glauben,
in einen alten Aberglauben zu
verfallen, wenn sie anerkennen, was
als der Nerv der heutigen
Ausführungen dargestellt worden ist.
Man beruft sich heute
gerne auf Goethe. Ich habe in dem
letzten Vortrage hier gesagt, daß,
wenn es auf mich ankommt, ich die
Geisteswissenschaft, die ich
vertrete, am liebsten
«Goetheanismus» nennen würde und den
Bau in Dornach, der ihr gewidmet
ist, «Goetheanum». Ich sage das noch
einmal mit Rücksicht darauf, daß es
heute scheinbar recht viele sich
aufgeklärt dünkende Menschen gibt,
Menschen, die voll auf dem
Standpunkte der gegenwärtigen
Erkenntnis stehen wollen, die da
sagen: Ja, Goethe war ja auch einer
derjenigen, die mit der Natur etwas
Allumfassendes haben denken wollen.
Aber schon der junge
Goethe hat die Natur nicht als etwas
angesehen, was erschöpft werden kann
durch solche Vorstellungen, wie sie
die heutigen gangbaren monistischen
oder ähnliche Weltanschauungen
haben. Sondern Goethe hat schon als
junger Mann die Natur in seinem
Prosa-Hymnus, der auch «Die Natur»
überschrieben ist, so angesprochen,
daß er gesagt hat: «Gedacht hat sie
und sinnt beständig.» Um Worte
streitet sich die
Geisteswissenschaft am
allerwenigsten. Wenn jemand
dasjenige, was aus Stoff und Geist
in der Welt besteht, «Natur» nennen
will und in der Natur nur den Geist
sucht, dann mag er das ganze Weltall
«die Natur» nennen; wenn er soweit
geht wie Goethe, zu sagen: Die Natur
denkt und sinnt beständig - wenn
auch nicht als Mensch, sondern als
Natur -, dann ist für einen solchen
Denker wie für Goethe eben der
Geist-Begriff schon im Natur-Begriff
drinnen. Und denjenigen, die aus
dieser Anerkennung des
Natur-Begriffs gerne ableiten
möchten ein Zusammenstimmen der
Goetheschen Ansicht mit irgendeiner
Ansicht von den Grenzen des
Erkennens, daß man nicht eindringen
könne in die geistige Welt, denen
muß immer wieder und wiederum
erwidert werden, was auch hier schon
in früheren Vorträgen erwähnt worden
ist, daß Goethe gegenüber einem sehr
verdienten Physiologen, dem
Physiologen Albrecht Haller, der
auch - von seinem Gesichtspunkte aus
mit vollem Recht - das Wort
ausgesprochen hat:
«Ins Innere der Natur
Dringt kein erschaffner Geist.
Glückselig! wem sie nur Die äußre
Schale weist!» daß Goethe gegenüber
diesem Naturforscher protestiert
hat, so protestiert hat, daß er
durch diesen Protest deutlich
gemacht hat: Der Mensch kann in sich
diejenigen Erkenntniskräfte finden,
die ihm den Geist nicht nur als
etwas Unerforschliches hinstellen,
sondern als etwas, in das er nach
und nach bei emsiger, wirklich
geistig exakter Forschung eintreten
kann. Denn Goethe hat gegen Hallers
Worte, die eben angedeutet worden
sind, einen Einwand gemacht, im
hohen Alter, ich möchte sagen, auf
Grundlage einer gereiften
Erkenntnis:
«In's Innre der Natur
Dringt kein erschaffner Geist.
Glückselig! wem sie nur Die äußre
Schale weist!»
Das hör' ich an die
sechzig Jahre wiederholen,
Und fluche drauf, aber
verstohlen;
Natur hat weder Kern
Noch Schale,
Alles ist sie mit
einemmale;
Nichts ist drinnen, nichts
ist draußen,
Was drinnen ist, ist auch
draußen, -
Dich prüfe du nur
allermeist,
Ob du selbst Kern oder
Schale seist!
Das sind doch die Worte,
die uns auf den wahren Goetheanismus
hinweisen, der da besteht in der
Anerkenntnis der Möglichkeit, mit
dem menschlichen Geiste in den Geist
des Weltenalls einzudringen und das
Unsterbliche und Freiheitliche der
Menschennatur zu erkennen.
Wie unendlich das
notwendig ist und wie unendlich
notwendig es ist in der heutigen
tragischen Zeit, den Blick
hinzuwenden nach solchen
Vorstellungen, die aus der
Geistesforschung kommen, für unser
praktisches Leben, das sich selbst
in solche Katastrophen
hineingebracht hat, davon möchte ich
dann morgen sprechen, um zu zeigen,
daß Geistesforschung ein ungeladener
Gast nur für diejenigen ist, die da
nicht andere Bedürfnisse dem
Menschen zuerkennen als diejenigen,
die sich durch die mechanistischen
Erkenntnisse befriedigen lassen.
Lernt man noch andere Bedürfnisse
des Menschen erkennen - diejenigen
Bedürfnisse des Menschen, von denen
gerade heute in dieser tragischen
Zeit deutlich die Zeichen der Zeit
sprechen —, dann wird man auch auf
sozial-sittlichem Gebiete die
Notwendigkeit der Geistesforschung
erkennen.
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