Quand le sentir et le vivre religieux veut bien comprendre sa tâche face aux
exigences d'aujourd'hui et
s'opposerait, du point de vue ainsi
acquis, à ce que l'anthroposophie
vise, ainsi le sentir et le
confesser religieux pourrait voir
dans l'anthroposophie un allié très
bienvenu, tout de suite aujourd'hui.
Seulement dans le présent, on ne se
fait pas toujours pour tache
d'apprendre à connaître les
particularités des choses sur
lesquelles on croit pouvoir porter
un jugement approprié et compétent.
C'est particulièrement vrai
maintenant vis-à-vis de ce qui est
entendu ici par anthroposophie, on
peut déjà le dire dans une mesure
suffisante. On juge ce qui vous
vient là en vis-à-vis en ce qu’on
donne une étiquette prise de
l'extérieur, souvent une véritable
caricature de ce dont il s’agit dans
la réalité ; et alors on juge non
pas cette réalité mais l'image faite
par soi-même, souvent la caricature
faite par soi-même.
Si l'on devait arriver à l'anthroposophie, on considérerait vraiment sa
tâche face aux énigmes du temps et
aux problèmes du temps, on serait
surtout dirigé vers une chose qui
brille de tout l'esprit, de tout le
sens de la recherche
anthroposophique. C'est-à-dire que
l'anthroposophie diffère, on peut
dire, de toutes les autres opinions
et points de vue qui se posent sur
le monde et l'humain et ainsi de
suite, en ce que cette
anthroposophie est imprégnée de
manière vivante - comme cela doit
l'être à partir de ses découvertes -
de ce qui se trouve dans le sens le
plus complet dans la pensée de
l’évolution.
Les opinions humaines, surtout lorsqu'elles veulent être des opinions
de façon de voir le monde, se
sentent seulement satisfaites
lorsqu'elles peuvent, dans un
certain sens et dans certaines
limites au moins, se dire
elles-mêmes : j'ai des pensées qui
sont valides ; elles sont absolument
valides en elles-mêmes ; je les ai
trouvées ou la science ou la
religion ou autre chose les ont
trouvé; mais elles sont valides,
elles sont absolument valides en
elles-mêmes. - Ce n'est maintenant
pas le cas de l'anthroposophie.
L'anthroposophie sait que les
pensées doivent être nées à tout
moment de ce que l'on peut appeler
l'esprit du temps dans un sens plus
profond. Et l'esprit de l'humanité
est en constante évolution. Ainsi,
ce qui apparaît comme une opinion
sur le monde à une époque doit avoir
une forme différente de ce qui
apparaît de cette façon à une autre
époque. En abordant le monde
d'aujourd'hui, l'anthroposophie sait
qu'après des siècles, ce qu'elle dit
aujourd'hui devra être dit sous une
forme complètement différente pour
des besoins humains complètement
différents et des intérêts humains
complètement différents, qu'elle ne
peut pas rechercher des
« vérités absolues », mais
qu'elle est en évolution vivante.
De telles
conditions préalables donnent lieu à
une certaine attitude/mentalité. Et
de cette attitude, à son tour,
dépend l'évaluation/le jugement que
l'anthroposophie doit avoir d'autres
aspirations spirituelles et courants
spirituels, le rapport dans lequel
elle doit se mettre à d'autres
courants spirituels, à d'autres
opinions, à d'autres façon de voir.
Pour notre époque, devrait avant
tout être saisit de l’oeil que cette
anthroposophie n'est absolument pas
apparue comme beaucoup d’humains le
pensent, et qu'elle ne peut
s'inscrire dans le tissu des
opinions et des points de vue
contemporains comme l’est une foi
qui prévaut/règne encore très
fréquemment aujourd'hui. On pense,
notamment, en ce qu’on obtient ainsi
une information externe et
superficielle de l'anthroposophie,
en ayant entendu une fois une
conférence sur elle ou en ayant lu
quelques pages d'un quelque livre
sur elle, une brochure ou peut-être
même pas une fois ceci, mais qu’on
s’est laissé dire par quelqu’un ce
que l'anthroposophie veut, qu’il ne
sait que d'une façon très douteuse ;
on pense que l'anthroposophie se
place, en face d'autres confessions
religieuses, comme une façon de voir
de la foi, comme une nouvelle sorte
de façon de voir religieuse. Au fil
du temps, on a reçu/adopté le
sentiment : ce qui se fait valoir de
pensées, d’idées sur le monde, c'est
une façon de voir croyante parmi
d'autres. - Et on pense ainsi :
cette anthroposophie est donc aussi
une secte ainsi que de nombreuses
sectes émergent dans le monde, se
place comme une telle secte à côté
des autres. Maintenant doit être
insisté sur ce point vis-à-vis de
cela : premièrement, c'est tout de
suite la caractéristique de
l'anthroposophie que d'aucune façon
elle n'est entrée dans le monde à
côté ou en opposition à toute
confession de foi. Pourquoi elle est
entrée dans le monde, les raisons
pour cela ne résident pas dans telle
ou telle profession/confession de
foi sur laquelle elle a à prendre
position, mais plutôt pourquoi elle
est entrée dans le monde juste dans
le présent, les
raisons pour cela résident dans
l’évolution de science de la nature
des derniers siècles et des temps
plus récents, dans ce développement
de science de la nature qui a donnée
son empreinte aux opinions et aux
façons de voir des humains
d'aujourd'hui. L'anthroposophie se
veut être un supplément, un
élargissement, un perfectionnement
de ce qui est venu au monde par la
science de la nature.
Ce point de départ devra absolument
être pris en compte. Si l'on apprend
à connaitre les conquête de science
de la nature- et je préfère ici me
concentrer non pas sur les conquêtes
de l'érudition spécialisée, mais sur
ce qui passe de la science dans la
conscience publique, ce qui de la
science de la nature elle-même
devient opinion sur la vision du
monde, ce qui devient une
sensation/un sentiment sur la vision
du monde – si on se regarde tout ce
que la science de la nature a à
donner à l'humain, ainsi on doit
dire : Cette science de la nature
elle s’est élaborée, et au fil du
temps, elle s’élaborera encore plus
brillamment en interprète de ce qui
est l'existence extérieurement
sensorielle, et de ce qui peut être
compris par l'esprit de cette
existence sensorielle. Tout de suite
- et je l'ai déjà mentionné hier –
quand on peut s’engager profondément
dans ce que la science moderne de la
nature a accompli, alors on ne
reçoit pas seulement le plus grand
respect pour elle, cultive pas
seulement encore les plus grandes
attentes pour l'avenir, mais on sait
aussi, que cette science de la
nature tout de suite parce qu’elle
atteint sa perfection, qu'elle
développe des lois, développe des
méthodes, qui conviennent dans le
sens le plus éminent pour comprendre
l'existence/l’être-là extérieur
naturel, tombant sous les sens, mais
qui ne sont pas appropriées pour
saisir le spirituel quand elles
seront laissées ainsi qu’elles sont
régnantes dans la science de la
nature elle-même. Si l'on veut tout
de suite saisir le spirituel avec la
même rigueur, avec la même validité
de science de la nature que le
naturel dans le sens de la science
de la nature plus récente, alors on
doit, à partir de la science de la
nature, à partir de la façon de
penser et de l'attitude/la mentalité
de la science de la nature,
s’élaborer dans le monde spirituel
de la manière décrite hier.
Là toutefois
s'empilent donc de grandes
difficultés pour maints humains du
présent. On peut dire : tout de
suite par les progrès les plus
brillants de la science de la
nature, à travers lesquelles on a
regardé aussi dans les domaines
spirituels frontaliers, est arrivé
que l'on a développé une vision
naturelle du monde, dans laquelle
l'esprit n'a en fait aucune place.
Cela doit être ainsi. Justement tout
de suite afin que les méthodes de
science de la nature soient adaptées
à l'existence/l’être-là naturel,
elles doivent être ainsi que, d'une
certaine manière, elles excluent
l'esprit de leur propre champ de
recherche. Quand on prend du recul
sur l'humain lui-même, ainsi on doit
dire : l'anatomie, la physiologie,
la biologie, comme elles regardent
l'humain en rapport à son
existence/être-là corporel-ayant
puissance de corps, peuvent
seulement étudier cela, pénétrer
d’après tous les côtés, quand elles
montrent, qu’avec leurs propres
méthodes, avec leurs propre manière
de recherche l’esprit sera dans une
certaine mesure exclu.
Mais si on
s’implique maintenant dans la façon
dont la science de la nature
procède, si on s’intègre dans cette
façon et manière, alors on peut
continuer la science de la nature
comme je l'ai caractérisé hier. Et
on parvient par certaines méthodes,
que l'âme humaine s'applique à
elle-même, tout de suite à partir de
l'existence/l’être-là naturel dans
le domaine du monde spirituel. Le
monde spirituel devient une telle
réalité devant l'œil spirituel,
devant l'oreille spirituelle - pour
utiliser ces expressions de Goethe
d'une manière modifiée -, comme la
réalité sensorielle des mondes
minéral, végétal, de l’air et des
étoiles est une réalité justement
pour les sens extérieurs. On se
travaille soi-même dans le
spirituel.
Une difficulté
se donne là pour un grand nombre
d’humains. Vous l'entendrez quand on
parle ainsi du rapport entre la
science de la nature à la science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement, que les
humains disent : Oui, là dedans il a
peut-être entièrement raison dans ce
qu'il dit sur la science de la
nature ; on ne peut pas capturer
l'esprit avec les méthodes de
science de la nature, on ne peut
rien convenir sur l'esprit ; là sont
justement des frontières, là
reposent justement, au-delà de la
science de la nature, des domaines
sur lesquels nous ne pouvons rien
savoir. - Mais tout de suite de la
conférence d'hier, de tout son sens
et de tout son esprit sera apparu
que ce n'est pas l'opinion de
l'anthroposophie. Le contraire est
l'expérience de l'anthroposophie :
qu'on peut vraiment pénétrer dans
l'esprit, qu'il ne s'agit pas
purement de dire qu'il y aurait des
domaines inconnus auxquels on
devrait renvoyer, mais qu'on peut
vraiment pénétrer ces domaines
inconnus par certaines
méthodes-esprit.
Il est donc difficile pour maints
humains de se dire : il y a encore
un domaine sur lequel on peut
peut-être apprendre quelque chose si
l'on s'implique dans certaines idées
et recherches. - Il est beaucoup
plus commode pour ces personnes de
se dire : C'est un domaine duquel
tout les humains ne savent rien -
parce qu'eux-mêmes n’en savent
encore rien. Seulement, que l’on ne
sait rien soi-même de n’importe
quoi, cela n'est pas une preuve que
l’on ne peut rien savoir de cela,
bien que cette conclusion sera tirée
étrangement souvent. C'est pourquoi
donc il s’agit, tout de suite
lorsque l'anthroposophie fera valoir
que l'on peut entrer en tant
qu'humain par l'application de ces
méthodes qui ont été signalées hier
et que vous pouvez trouver dans mes
écrits, notamment dans mes écrits
« Comment acquérir la
connaissance des mondes
supérieurs » et dans ma
« Science secrète », qu’on
peut entrer dans un monde spirituel
dans lequel, en vérité, l'homme est
dedans, à l'intérieur, avec son âme,
dans lequel l'homme expérimente en
vérité ce que l'on peut appeler
l’immortalité et la liberté, les
impulsions réelles de son
existence/être-là suprasensible.
Et parce
que dans les derniers siècles et
jusqu'à nos jours, la science de la
nature devait tout de suite être
caractérisée ainsi qu’elle s’oriente
sur l'éphémère, sur ce qui sera clôt
par la mort, tout de suite à cause
de cela, quelque chose devait s'y
confronter qui, comme elle, peut
prétendre être scientifique et qui
entre dans le domaine de l’esprit.
Dans des temps
anciens, dans lesquels ne se
tenaient pas encore en vis-à-vis des
courants religieux, des confessions
religieuses qui renvoyaient les
hommes au monde spirituel, une
science de la nature qui, tout de
suite par ses méthodes, développe
uniquement et seulement une certaine
inclinaison pour le monde sensoriel,
il n'était pas nécessaire qu'une
science particulière de l’esprit se
présenta ; car il n'y avait pas non
plus une science particulière de la
nature qui revendiquait pour
elle-même, la croyance d’avoir la
seule méthode correcte, et vient de
cette croyance à la façon de voir
que l’on appelle aujourd'hui
« moniste » parce qu'on ne
trouve plus l'expression
« matérialiste » capable
de faire salon. Il n'y avait pas
encore une telle science de la
nature qui pourrait égarer à croire
que la seule réalité serait la
réalité sensorielle extérieure,
serait, ce qui pourra être compris
comme science avec la raison (NDT : analytique) de cette réalité sensorielle. Ce n'est qu'à l'époque où une telle science
et donc aussi une telle foi a pu
apparaître qu'une science de
l’esprit a dû venir qui fait valoir
l'autre, qui, à côté de la science
de la nature, place la science de
l'esprit. Cela repose simplement
dans l'évolution du temps.
C’est
pourquoi, on peut seulement
comprendre l'apparition de
l'anthroposophie dans le sens
correct quand on comprend son
émergence à partir de la science de
la nature, quand on comprend cela de
sa nécessité à côté de la science de
la nature. La science de la nature,
si elle produisait seulement à
partir d’elle-même, une sorte de foi
confessionnelle en l'humain, peu à
peu par le séducteur, qui réside
dans ses méthodes strictement
scientifiques, dissuaderait
complètement l'humain de la façon de
voir que l'on pourrait pénétrer
scientifiquement, par la
connaissance dans le monde
spirituel; elle l'amènerait au point
que les humains croiraient dans la
plus large étendue : maintenant oui,
on peut savoir du monde sensoriel ;
tout le reste qui est au-dessus du
monde sensoriel est soumis à la foi,
qui ne peut jamais conduire
suprasensiblement à une certitude,
mais seulement à une émotionalité
subjective/une tempérance subjective
du sentiment.
C'est là que repose le point qui
sera le plus difficile à comprendre
d'abord par les contemporains, parce
qu'il coûte un certain dépassement
pour soumettre l'âme à ces
expériences par lesquelles elle
grandit au-delà de l'existence
ordinaire, par lesquelles elle
acquiert des organes spirituels pour
pénétrer dans le monde spirituel
réel. Et il faudra encore beaucoup
de temps avant que les préjugés qui
règnent dans cette relation
disparaissent, jusqu'à ce que chez
un nombre suffisamment grand de
personnes apparaisse qu'on peut
réellement pénétrer le monde
spirituel de façon scientifique
exactement ainsi que l'on peut
pénétrer maintenant dans la nature.
Maintenant,
afin que cette science de l’esprit
orientée anthroposophiquement puisse
s'installer de proche en proche dans
notre vie culturelle, il est
nécessaire - on devrait considérer
cela comme évident - que les humains
se regroupent qui ont la volonté et
le besoin de faire une telle science
de l’esprit. De ce besoin de
regroupement pour l’élaboration
d'une telle science de l’esprit,
tout est donc aussi apparu qui s’est
développé dans et autour du bâtiment
de Dornach et sera développé
davantage. Mais Le regroupement des
humains particuliers, cela conduit
aussitôt à nouveau à l'opinion
erronée : « Maintenant oui, là
on a à faire avec une secte, là des
humains se regroupent qui veulent
cultiver entre eux une quelque
nouvelle foi d’église. Mais le
regroupement dans ce domaine n'a pas
le même sens que le regroupement en
sectes. Le regroupement dans les
domaines anthroposophiques a le sens
que l'anthroposophie ne peut être
obtenue/conquise par une seule
conférence, par la lecture
individuelle d'une brochure, mais
que l'anthroposophie est quelque
chose qui, pour ceux qui veulent
vraiment la connaître dans un
certain déploiement, doit être
élaborée de proche en proche, que
donc les humains doivent élaborer.
Cela doit aussi se passer dans les
écoles, dans les universités ; et si
l'on veut décrire le regroupement
d'un auditoire dans les universités
comme une « secte », alors
on peut aussi appeler le
regroupement de ceux qui pratiquent
l'anthroposophie une
« secte », sinon pas.
Quand à certaines conférences, à
certains événements seulement un
certain nombre de personnes peuvent
apparaître qui ont déjà pris en soi
d'autres choses, ainsi il semble
tout à fait naturel ; car aussi dans
le cas de toute autre prise de
n'importe quelle connaissance c’est
ainsi. L'anthroposophie veut se
placer dans l'institution la plus
moderne, pas dans l'essence/le
système sectaire. Elle veut tout de
suite compter avec des institutions
modernes. Et ce n'est pas un plein
de mystère particulier qui sous-tend
quand des humains se réunissent et
ont des manifestations seulement
pour eux-mêmes, mais uniquement et
seulement qu'ils ont cherché la
préparation pour cela comme on
cherche la préparation pour les
conférences universitaires avant que
l'on puisse y assister, parce que
sinon la visite est inutile. Tout le
reste que l’on se forme comme avis
sur un tel regroupement est du mal
dans ce domaine, parce qu'il
n’atteint pas la chose.
Maintenant, on doit toutefois dire qu'un tel regroupement tout de suite dans
ce domaine doit nécessairement, en
une certaine relation, porter une
toute autre empreinte, que le
regroupement d’une l'alliance d'un
corps/d’une compagnie d’étudiants
d'une université, par exemple. Les
résultats qui sont transmis à
l'université se réfèrent le plus
souvent à la vie extérieure, à
l'exception de très peu, on aimerait
dire, d’enclaves ; elles se
réfèrent, tout de suite sous le
courant actuel de science de la
nature, selon la direction qu'elles
ont adoptées, à ce que la raison
analytique et la raison synthétique
comprennent sur la base de
l'observation des sens. Mais cela
s’oriente plus à la simple pensée,
cela s’oriente plus, aimerait-on
dire, à un membre de l'entité humaine : cela s'oriente à la pure
compréhension-tête. Pas comme si
l'anthroposophie ne s'adressait pas
à la compréhension de la tête ! -
Les gens qui se croient compétents
jugent parfois l'anthroposophie par
leurs préjugés ; là maintes choses
ne leur vont pas ; là ils trouvent
cette anthroposophie dillettante.
Mais si ces gens approfondissaient
ce sujet, ils constateraient que la
pensée nécessaire pour la science
extérieure, la logique nécessaire
pour la science extérieure, ne doit
pas seulement être présente dans
l'anthroposophie, mais qu'une
logique beaucoup plus fine et
supérieure est nécessaire pour la
compréhension réelle, plus tard,
dans les parties avancées de
l'anthroposophie. Mais ce qui doit
être dit de l'anthroposophie, ce qui
doit être dévoilé par les recherches
sur le monde spirituel par
anthroposophie, cela ne saisit pas
seulement la tête de l'humain, pas
purement la compréhension de la
pensée, mais cela saisit l'humain entier,
cela saisit l'humain dans toute sa
puissance d’âme : Tout le sentir,
tout le penser, tout le vouloir,
toutes les impulsions intérieures
seront saisies par cela. Cependant,
je voudrais dire qu'en abordant
l'anthroposophie, l'homme entre dans
un rapport plus intime avec ce qui
lui est transmis en termes de
connaissances que, par exemple, dans
de simples études universitaires.
Maintenant,
j’ai peut-être la permission, pour
me rendre pleinement compréhensible
sur ce point, de rattacher à ce que
donc l'anthroposophie a une
importance justement seulement dans
le sens de l’évolution humaine pour
le temps actuel comme complément de
la science de la nature, qu'elle
apparaît justement au sens de
l’actuel esprit du temps, mais que
ce à quoi sera aspiré par
l'anthroposophie, ce que l'humain
veut atteindre de connaissances, que
de la façon dont cela a été
serviable pour des époques
antérieurs, comme cela a correspondu
aux besoins et aux intérêts
d’époques antérieure, a en fait
toujours été là. Mais on a eu
d’autres vues sur l'entreprise, sur
l’élaboration des connaissances
correspondantes. On doit parler des
mystères quand on regarde en arrière
dans les temps anciens aux analogies
qui correspondent aujourd'hui à
l'anthroposophie, il faut même
parler de sociétés secrètes dans
lesquelles, au cours du
développement humain, on a été
poussé, ce qui aujourd'hui doit être
poussé dans l'anthroposophie sous
une forme complètement différente
qui correspond au présent. Ceux qui
ont fait de telles recherches dans
le passé ont cultivé de telles
manifestations à travers lesquels
les connaissances supérieures du
monde spirituel ont approchées
l'humain, ils avaient la vue sur
cette entreprise que l'on doit se
fermer tout de suite avec cette
entreprise en un cercle d'humains,
qui est très bien préparé pour une
telle entreprise, duquel on s'est
assuré qu'il a vraiment cette
attitude et aussi cette préparation
de la connaissance, préparation du
caractère, qui est nécessaire pour
recevoir quelque chose, qui saisit
l'homme tout entier dans son âme
entière. Et ainsi, les connaissances
cultivées dans ces mystères, dans
ces sociétés secrètes, ont été
gardées strictement secrètes. On
peut encore voir aujourd'hui qu'en
dehors de considérations
secondaires, qui étaient également
valables, au sujet desquelles je
n'ai pas besoin de me répandre, il y
avait de bonnes raisons de protéger
cette connaissance supérieure de
l'opinion publique, dirions-nous, de
la profanation par le grand public.
Il y avait de bonnes raisons. Et
plus en vue de l'élaboration
actuelle de la science de l’esprit,
j’aimerais évoquer quelque chose de
ces raisons.
Si on entre notamment dans le monde spirituel à partir du monde sensoriel
tel qu'il a été décrit hier, ainsi
on a affaire avant toutes choses
avec ce qu’on a à traverser une
certaine zone frontalière. On peut
très bien en cela se servir d’une
expression dont beaucoup de ceux qui
ont compris quelque chose de ces
choses se sont servis : on a à
franchir le seuil, comme on le
disait toujours, vers le monde
spirituel. Cette expression signifie
quelque chose. Ce n'est pas une pure
métaphore/expression imagée. Cela
signifie aussi loin quelque chose,
comme la science du spirituel, la
connaissance du spirituel, quand
elle s'approche réellement en
sérieux de l'humain et que l'humain
en sérieux se lie à elle, apporte
dans l’humain des concepts, des
idées, des représentations, des
façons de voir qui sont maintenant
complètement différentes que les
représentations, les façons de voir
que l'on a sur le monde sensoriel
extérieur. On peut déjà dire que
celui qui est ainsi correctement
obsédé par le fait de n'accepter que
ce qui est la vérité par rapport au
monde sensoriel extérieur,
découvrira que lorsque les vérités
du monde spirituel sont
communiquées, elles sonnent d'abord
paradoxalement ; elles sonnent si
différentes des vérités du monde
sensoriel qu'elles semblent
paradoxales que, comme maint dira
avec une expression courant le pays,
elles peuvent paraître fantastiques,
confuses, oui peut-être folles. Cela
vient du fait que l'on se trompe
complètement quand l'on croit que le
monde spirituel qui repose à la base
de notre monde sensoriel n'est
qu'une sorte de continuation de ce
monde sensoriel ; il se comporterait
fondamentalement tout de suite
ainsi, serait seulement quelque
chose d’un peu plus nébuleux,
quelque chose de brumeux, quelque
chose de plus fin, quelque chose de
plus mince que le monde sensoriel.
Non, on doit
déjà se rendre familier avec ce
qu'on doit expérimenter du nouveau,
del'inédit dans le monde des sens,
du paradoxal comme vérité pour le
monde des sens, quand on veut
s'impliquer dans le monde spirituel
réel. C'est pourquoi le s'impliquer
dans le monde spirituel réel n'a pas
seulement quelque chose de frappant,
mais cela provoque souvent des
sentiments/sensations chez l'humain
qui, nommément quand il se tient à
la frontière entre le monde
sensoriel et le monde spirituel,
sont similaires à la peur, à
l’appréhension qui est toujours
disponible quand l'humain entre dans
un domaine inconnu. Car pour celui
qui a fait ses expériences seulement
dans le monde sensoriel, le monde
spirituel est un domaine inconnu. Et
c'est ainsi qu'au seuil du monde
spirituel, deux choses peuvent
s’écoulé l’une dans l’autre pour les
façons humaines de voir : D'un côté,
se tient ce qui doit encore être
reconnu comme vérité par rapport au
monde sensoriel, ce qu’on doit
reconnaitre comme la séquence des
faits, comme le déroulement selon
des lois ; mais alors, vous frappe
en vis-à-vis, en même temps de
l'autre côté du monde, du côté
spirituel, quelque chose qui est
soumis à d'autres lois, qui se
déroule d'une manière complètement
différente, ce qui donne une
impression paradoxale. Cela peut
tout d'abord frapper l’un dans
l’autre/s’entrechoquer.
Mais par cela
vient la pensée, par cela vient la
compréhension de l'âme dans une
situation qui pose de hautes
exigences au bon sens/à la saine
raison humaine, qui pose de hautes
exigences à une capacité saine de
jugement de l'ensemble de la
situation. On doit être bien préparé
en la saine raison humaine, bien
préparé dans la faculté de jugement,
quand, à la frontière, on veut
distinguer l'illusion, la fantaisie
de la réalité spirituelle. Qui
étudie vraiment les livres que j'ai
mentionnés hier et aujourd'hui verra
que ce qui y est communiqué comme
méthode pour pénétrer le monde
spirituel est tenu de telle manière
que l'humain n'altère pas ou ne
paralyse pas la santé de ses sens,
de sa raison analytique, de sa
raison synthétique de quelque
manière que ce soit, mais au
contraire l'élève, la promeut. Tout
ce qui est mysticisation nébuleuse,
tout ce qui est lié à une intrusion
ayant force onirique, hypnotisante
dans le monde spirituel, est tout de
suite le contraire de ce à quoi
aspire la recherche spirituelle
saine.
Cela n'empêche
toutefois pas que toujours de
nouveau et à nouveau des personnes
mal intentionnées/voulant le mal -
ce sont justement seulement des
personnes mal intentionnées -
viennent et expliquent : la méthode
de science de l’esprit hypnotiserait
les humains, leur suggèrerait toutes
sortes de choses - pendant que rien
ne peut contribuer de manière aussi
décisive à protéger l'homme de tous
les impacts hypnotiques, de toutes
les suggestions, avant tout de
l'influence illicite d'un humain sur
l’autre, que ce que les véritables
méthodes de science de l’esprit, qui
rendent l'homme libre, qui placent
l'humain sur lui-même, peuvent lui
donner. Toujours de nouveau et à
nouveau sera travaillé dans la
méthode de science de l’esprit que
là dedans le principe suivant, est :
Dans mon livre « Des énigmes de l’humain » (NDT : Vom
Menschenrätsel), j'ai indiqué sur ce
que l'on peut dire : De même que
l'humain se réveille du sommeil,
dans lequel il n'a qu'une conscience
très terne, à la conscience
ordinaire de veille, ainsi il peut
se réveiller de cette conscience
ordinaire, dans laquelle il est dans
la vie ordinaire, à la vue
spirituelle. C'est comme si on se
réveillait dans un monde spirituel
ce que l'on s’acquiert par la
méthode de science de l’esprit. Mais
de même que la vie ordinaire du jour
ne peut jamais être saine si l'on ne
prend pas des précautions pour que
le sommeil soit sain, de même entrer
dans le monde spirituel ne peut pas
être sain si l'on ne peut pas
d'abord développer une vie
quotidienne saine sur le terrain de
la réalité réelle, de la sagesse
pratique de la vie, si l'on ne s’est
pas en premier pris ainsi en
élevage/en discipline de telle
manière que l'on est un homme dans
le domaine extérieur de la vie qui a
grandi à la réalité. Le réveil à la
vision peut seulement survenir d'une
vie quotidienne saine, tout comme le
réveil à une vie quotidienne saine
peut seulement provenir d'un sommeil
sain, et non d'un sommeil perturbé
maladivement. Tout ce que sont
n’importe quelles mesures
préventives dans la vie ordinaire
par lesquelles l'humain se rend
étranger à cette vie, par lesquelles
il devient étranger à la réalité,
tout ce que les humains cherchent
tant par folie, par préjugés, dans
un faux ascétisme, dans un faux
détournement de la vie, dans une
demi obscurité mystique ou aussi
volontiers obscurité mystique
entière, tout cela la science de
l’esprit doit bannir de ses
manifestations. Tout de suite le se
tenir correctement dans la vie, se
tenir en vis-à-vis les yeux dans les
yeux de la réalité pratique, cela
est la meilleure préparation pour
entrer dans le monde spirituel. Mais
alors, quand on s’est acquis un sens
sain pour la réalité extérieure,
quand dans cette réalité extérieure
on n'est pas un rêveur, pas un
fantasque, pas un humain
inutilisable pour la vie, quand,
avec d’autres mots, on a développé
une saine raison humaine et une
saine force de jugement, alors on
peut aussi distinguer les illusions
de la réalité dans les régions
frontalières entre le monde
sensoriel et le monde spirituel, où
le seuil est entre les deux mondes.
C’est pourquoi, dans les temps
passés, sur lesquels j’ai justement
indiqués, on s’est fortement
convaincu de ce que si des humains
qui se joignent à de telles
associations aspirant à un savoir
supérieur, s’ils étaient vraiment
préparées à l'avance de telle sorte
qu'elles pouvaient vraiment
résister/subsister à la lutte plus
forte que la saine raison humaine
avait à mener au seuil-frontière
entre le monde sensoriel et le monde
spirituel. Car celui qui n'a pas
cette saine raison humaine, celui-là
sera tout de suite rejeté par le
paradoxe apparent, par celui qui lui
vient tout à fait différemment de
tout ce qui loin dans les sens, il
sera induit en erreur par cela ;
repoussé ; il laisse bientôt le
tout comme on laisse un charbon
incandescent quand on s'y est brûlé,
et il se sent déçu et sera
peut-être, pendant qu'il a cherché à
entrer dans le monde spirituel, toujours
de
plus en plus un adversaire de tous
les efforts/aspirations
spirituelles. Ces associations plus
anciennes voulaient être sûres de
leurs humains.
De telles
associations ont continué leur
travail jusque dans notre temps ; il
y en a encore de telles.
L'anthroposophie n’en fait pas
partie; l'anthroposophie compte avec
ce que, dans les temps récents, dans
une toute autre étendue que ce
n’était le cas en une ancienne
époque, ce qui s’approche de
l'humain doit être soumis à la vie
publique. Nous entendons quand même
avec un certain droit qu’on aspire à
remplacer même la diplomatie secrète
par une diplomatie publique.
L'esprit du temps va vers la vie
publique. L'anthroposophie vit
justement avec cet esprit du temps.
Et seulement aussi loin que,
j’aimerais dire, pour les raisons
évoquées plus tôt, parce que
certaines préparations sont
nécessaires quand on veut comprendre
quelque chose plus tard, seulement à
partir de ces conditions préalables
maintes choses ont encore
l'apparence des anciennes
institutions, mais s'efforce quand
même de se placer complètement et
sans reste dans le domaine public.
Car seulement cela peut faire de
l'anthroposophie un membre, un
élément de
la vie moderne de l’esprit, ce qui
doit venir lorsque l'anthroposophie
se place donc dans la vie publique.
Mais seulement
ce que je viens d’évoquer est une
particularité de l'anthroposophie,
mais cette expérience intérieure de
l'âme elle-même, celle qui vous rend
capable de regarder dans le monde
spirituel ainsi qu’on voit avec les
sens physiques dans le monde
physique. Cela exige que l'on puisse
se comporter absolument quelque peu
différemment par rapport aux
concepts, aux opinions, aux
représentations, à tout ce qui
remplit l'âme, que par rapport à la
réalité extérieure. Et dans ce
domaine aussi, la science de la
nature a créé des structures de
concepts qui sont inutilisables en
science de l’esprit de la même
manière qu'elles sont devenues
populaires par la science de la
nature. Elles sont inutilisables
parce que le chercheur de l’esprit
arrive très vite à ce qui suit : un
concept, une idée, une
représentation est en fait, dès
qu'on s'approche de faits spirituels
et des entités spirituelles, jamais
différentes d'une image-de (NDT : Abbild, quand
« image » est
« Bild » seul) , une photographie, qu'on fait dans le monde physique, disons, d'un arbre.
Quand on prend une image d'un arbre
d'un côté et une image d'un autre
côté, une image du troisième côté -
ces images-de sont toutes
différentes. Elles viennent toutes
du même arbre, mais elles ont toutes
l'air différentes. Et seulement par
ce qu'on prend ces images de tous
les côtés, on peut, en ce qu’on les
tient ensemble, tout de suite gagner
une représentation, une expérience
de la réalité. Mais cela on n'aime
pas de nos jours. Aujourd'hui, on
aime des concepts délimités. On aime
: quand on a un concept, ainsi on
l'« a », justement ! Alors
on veut rester à/chez lui. La
science de l’esprit ne le peut pas.
La science de l'esprit décrit la
chose à partir des plus différents
côtés ; elle décrit une fois un côté
et sait qu'elle donne seulement une
image unilatérale, une photographie
pour ainsi dire, d'un certain point
de vue ; elle la décrit alors d'un
autre côté, d'un troisième côté,
décrit d'un troisième côté, d’un
troisième point de vue.
Oui, ce qui frappe encore plus, c'est ce qui suit. On doit, quand on veut
vraiment devenir scientifique de
l’esprit, être très imprégné de la
phrase si joliment suggérée par
Goethe : « Le problème se situe
entre deux opinions opposées. On ne
doit pas seulement connaitre, quand
on veut savoir la vérité sur un être
spirituel ou un fait spirituel, ce
qui se laisse dire pour
elle, mais aussi, ce qui se laisse
dire contre
elle.
Ceux des chers
présents qui ont plus souvent
entendu des exposés par moi savent
que c’est mon habitude à partir de
la mentalité de science de l’esprit,
quand ceci ou cela vient tout de
suite en question, de dire non
seulement ce qui parle pour une
chose, mais aussi ce qui parle
contre elle. Et en particulier dans
des exposés plus intimes sur des
domaines supérieurs de
l'anthroposophie, je cultive de
faire cela toujours. Ainsi que
celui, qui parcourt mes écrits, ne
trouve pas seulement dans ces écrits
ce avec quoi on peut fonder certains
faits spirituels, des entités
spirituelles, mais aussi ce avec
quoi on peut réfuter les choses.
C'est seulement par cela qu’on
obtient une expérience conforme à la
réalité/vérité. Que toutefois, cela
a donc tout de suite conduit à des
choses étranges dans ces domaines
anthroposophiques, à des choses
qu’on peut seulement vivre dans ces
domaines sous les conditions
actuelles de temps. Tout de suite de
la série des partisans, sont des
humains qui n’ont pas trouvé leur
compte là-dedans, qui n'ont pas
cherché de travail dans une relation
de science de l’esprit, mais
d’intérêts personnels. Ils sont
tombés, ils sont alors devenus
opposants. Ils avaient besoin
seulement de copier ce qui se
trouvait dans mes écrits eux-mêmes,
ce qui se trouvait dans mes exposés,
alors ils pouvaient réfuter
l'anthroposophie de la plus belle
manière. Tout de suite dans ce
domaine on a la meilleure occasion
de « réfuter ». On n'a
même pas une fois besoin d'inventer
des réfutations propres, on a
seulement besoin de recopier les
réfutations offertes ! C'est
effectivement ce qui s'est produit
dans le sens le plus complet du
terme ces derniers temps. Comment ce
qui apparaît souvent comme une
opposition à l'anthroposophie par
ceux qui étaient aussi des
partisans, montre des
caractéristiques étranges, la
caractéristique même montre qu'elle
va rarement à l'objectif/au factuel,
mais qu'elle va toujours à ce qui
mène de l'objectif, au personnel, et
prend des formes - je dis cela
seulement comme entre parenthèses –
vis-à-vis desquelles la réfutation
est en fait une chose plutôt
superflue pour la raison, que ceux
qui mettent les choses en avant
savent le mieux qu'ils disent des
choses qui ne sont pas vraies.
Mais ce à quoi je viens de faire allusion est une particularité radicale de
la recherche anthroposophique :
éclairer les choses de toutes parts.
Par ce seul fait, on acquiert cette
discipline intérieure de l'âme qui
est nécessaire si l'on ne veut pas
simplement vivre en termes
abstraits, mais veut se connecter
avec des réalités spirituelles. Dans
cette relation, discipliner
intérieurement l'âme est nécessaire,
ce dont n'a aucune représentation du
tout, celui qui se forme seulement à
la nature extérieure qu'avec la
science de la nature seule. Il n'a
aucune idée parce qu'il pense qu'il
peut simplement transférer certains
concepts, certaines idées qui sont
acquises de la nature extérieure, au
domaine spirituel ; car elles lui
valent comme généralement valables.
Mais cela on ne peut pas.
J’aimerai
me rendre clair par ce qui suit.
Toutefois, les concepts paradoxaux
commencent bientôt avec ça, mais
"paradoxaux" seulement par rapport à
ce qui règne en tant que préjugé du
présent, quand aussi fortement cru.
Je pense, par exemple, à une
conférence donnée par le professeur
Dewar à Londres au début de ce
siècle. Le professeur Dewar a essayé
de former des représentations sur la
fin possible de la Terre,
comme le font, à partir de
la physique, de la chimie pour le
début du devenir de la terre, les
géologues, comme le font les
géognostes pour le début du devenir
de la terre. Ces représentations
sont absolument tenues,
extraordinairement pleines d’esprit,
dans le sens de la vraie science de
la nature. Quand on suit comment la
terre se refroidit graduellement,
comment les conditions des
substances individuelles sur la
terre changent avec le
refroidissement de la terre, on
arrive à certaines idées qui sont
valables pour la frontière à
l'intérieur de laquelle on observe.
Alors on les déploie, alors on dit :
Que sera tout cela lorsque des
millions d'années se seront écoulées
? - Maintenant, on peut être un
physicien bien riche d’esprit, un
chimiste bien riche d’esprit, alors
on reçoit la représentation : il
fait si froid, oui, si froid qu'en
fait aucun être humain ne peut plus
vivre avec sa constitution actuelle
sur terre ; mais néanmoins, on le
calcule comme un état de la terre ;
on calcule, comme alors, disons, par
exemple, le lait ressemble à ça. Le
lait sera alors solide, il ne peut
pas être liquide à ce moment-là, il
aura une couleur complètement
différente. On peut trouver
certaines substances, comme le blanc
d'œuf, avec lequel on peut alors
peindre les murs, de sorte que les
murs deviendront lumineux, de sorte
qu’on pourra lire les journaux. Le
professeur a tiré tout cela de la
physique et de la chimie comme une
belle représentation. Mais celui qui
s'est formé sur la base des méthodes
de la science de l’esprit doit
renoncer à de telles représentations
par discipline intérieure de l'âme,
il ne peut arriver à elles. Car
comment sont-elles en fait gagnées ?
Maintenant,
maintenant j'en viens justement à ce
qui est paradoxal vis-à-vis des
représentations praticables : quand
on observe comment changent les
fonctions de la vie chez l’enfant,
par exemple, de la septième,
huitième à la neuvième année, ainsi
on obtient une image appropriée. On
peut alors continuer à calculer à
quoi les organes devront ressembler
dans 150 ans sous l'influence des
changements. C'est exactement la
même méthode par laquelle le
professeur Dewar calculait l'état
final de la Terre. Seulement quand
on l'applique à l’humain, ainsi on
remarque : Cet organisme ne sera
plus là dans 150 ans ! Et puis on ne
considère alors pas que ce qui n'est
pas applicable à l'humain n'est pas
applicable au grand macrocosme de la
Terre, et que la Terre meurt
justement ainsi avant que l'état se
produise, que l’on a été calculé
avec beaucoup d'esprit à partir de
la physique. On pouvait calculer
justement ainsi à partir des
changements de la septième à la
neuvième année, comme l'enfant était
il y a 180 ans - mais il n'était pas
encore là ! C'est ce que les
géologues font pour la terre ; ils
calculent à quoi ressemblait la
terre il y a des millions d'années.
Mais la terre n'était pas née à
l'époque.
Cela sonne paradoxal, et en tant que chercheur de l’esprit, on doit jeter
dans le temps présent des concepts
qui sonnent déjà paradoxaux, qui
peuvent déjà être considérés par
certains comme fous. Mais ce qui est
expérimenté selon la science de
l’esprit est quelque chose qui peut
donner de la discipline à l'âme. Et
pour pouvoir se vivre dans le
spirituel, une discipline de l'âme
correspond, qui peut aussi se nier
certains concepts, qui ne fait pas
un calcul selon le même modèle,
selon lequel on s’orienterait si on
disait : L'humain qui se tient
devant moi aujourd'hui était
disponible comme le même humain il y
a 200 ans. - Le calcul serait
entièrement d’après le même modèle.
Je sais très
bien à quel point ce que je dis est
paradoxal. Mais quand on ne pointe
pas de tels paradoxes, on ne peut
justement pas attirer l'attention
sur ce qui est si bouleversant pour
maintes personnes. Quand on franchit
le seuil du monde spirituel, on ne
peut pas attirer suffisamment
l'attention sur combien le bon
sens/la saine raison humaine doit
œuvrer lors du franchissement du
monde physique au monde spirituel.
Mais si on s’acquiert une telle
discipline de l'âme, on arrive à se
relier avec la réalité de cette
manière, alors, parce que ces choses
saisissent la personne entière, ce
que l'âme en a, deviendra une
conquête de l'âme entière ; cela
devient attitude, cela devient
caractère de base, cela devient
l'essence de l'âme.
Mais alors
l'âme devient capable de juger
comment sa conception, comment ce
qu'elle doit former comme opinion,
comme représentation, comme façon de
voir le monde, se rapporte/comporte
à d'autres opinions, à d'autres
façons de voir le monde. Alors l'âme
est encline à comprendre quelle est
le rapport de sa propre façon de
voir le monde avec d'autres manières
de concevoir le monde. Alors on
arrive à suivre ce qui est
disponible à d'autres courants de
pensée, de sentiment et d'expérience
afin de pas seulement vouloir le
critiquer, mais aussi de vouloir s'y
vivre. Un tel comportement cela se
déploie alors comme un moyen de
juger tout devenir historique et
contemporain en rapport avec la vie
humaine de l’esprit.
Et seulement quand on saisi l'attitude/la mentalité, cet puissance d’être
dans l'âme humaine, à partir des
impulsions les plus profondes de la
science de l’esprit à orientation
anthroposophique, on peut juger le
rapport de cette science de l’esprit
avec les confessions religieuses.
Ces confessions religieuses seront
avant toutes choses destinées à être
comprises par l'anthroposophie. Il
sera tenté de se vivre en elles non
avec un esprit critique, mais ainsi
qu'on les prend telles qu'elles se
présentent afin de comprendre leur
justification pour la vie, leur
valeur pour l'existence/l’être-là.
C'est pourquoi l'anthroposophie est
aussi capable de porter un jugement
juste dans un sens complètement
différent de ce que sont les
tendances passées de la pensée par
rapport à d'autres directions de
pensée.
Prenons d'abord ce que l’on appelle la philosophie du thomisme dans un
domaine plus abstrait du Moyen Âge,
ou prenons la philosophie d'Aristote
en Grèce. Celui qui aujourd'hui est
un philosophe, un scientifique
absolument, suivant le modèle des
concepts qui courent le pays, il dit
: Eh bien, Aristote est un vieil
homme méprisant ; la Thomistique, la
philosophie de Thomas d'Aquin, elle
appartient au Moyen Âge. -
L'anthroposophie sait que quelque
chose de spécial doit émerger des
conditions et des impulsions de
l’actuel esprit du temps ; elle ne
veut pas mettre ce qui était la
chose correcte pour une époque
antérieure dans l'époque
d'aujourd'hui. Mais elle comprend
des conditions de ces époques ce que
seules ces époques pouvaient
accorder. Et elle ne le comprend pas
seulement extérieurement, elle le
comprend intérieurement
essentiellement ; elle le comprend
si essentiellement qu'elle se dit :
dans la philosophie thomiste, qui
était essentiellement une servante,
une compagne du christianisme à
cette époque, il y a quelque chose
qui ne pouvait émerger que de
l'esprit de l'époque. Si l'on veut
devenir efficace, il faut trouver
son chemin dans ce qui ne peut
émerger que de l'esprit de ce temps,
et non de l'esprit de notre temps.
L'anthroposophie ne considère donc
pas une simple étude historique de
s'impliquer dans le thomisme, mais
plutôt ce que l'on reçoit par le
thomisme comme quelque chose qu’on
ne peut recevoir qu'à travers lui.
C'est très important. Car cela ne
produit pas cette tolérance floue et
nébuleuse dont on parle si souvent
aujourd'hui, mais plutôt cette
tolérance intérieure et
compréhensive qui se tient
d’ailleurs complètement sur le
terrain de l’évolution, mais ne
considère pas ce qui s'est une fois
développé comme quelque chose de
défait, mais le laisse valoir à sa
place, le laisse aussi valoir dans
sa réalité se poursuivant. Maintes
choses dans la nature, maintes
choses dans la vie spirituelle
doivent se développer ainsi comme
des plantes qui ont seulement un
être-là d’un an : elles développent
cette existence d'un an, puis
développent une autre existence d'un
an. Mais d'autres plantes se
développent d'une année dans l'autre
ce qui est là comme bois ; ce sont
des plantes permanentes/pérennes.
C'est aussi ainsi dans la culture
spirituelle. Maintes choses doivent
continuer dans la culture
spirituelle, doivent être reprises
plus tard par ceux qui veulent
vraiment se sentir solidaires du
développement global de l'humanité.
On peut ainsi se faire une idée du
rapport de l'anthroposophie aux
confessions religieuses, à ces
confessions religieuses qui croient,
mais seulement par incompréhension,
que l'anthroposophie s'oppose à
elles, s’oppose absolument à la vie
religieuse comme une quelque chose
qui serait une autre religion.
Non, ce n'est
pas comme ça. L'anthroposophie sait
très bien qu'elle ne peut jamais
devenir une religion, parce que dans
le cours concret du devenir elle
comprend l’évolution du temps, parce
qu'elle sait que tout comme on ne
peut pas redevenir un enfant à l'âge
de 60 ans, l'humanité dans l'âge
dans lequel elle est maintenant, et
dans lequel elle sera à l'avenir, ne
peut pas non plus être capable de
former des religions à partir
d'elle-même. D'autres époques
appartenaient à la formation des
religions. De nouvelles religions
n'émergent plus. L'anthroposophie
est donc tout de suite adaptée pour
voir à travers la valeur absolue, la
permanence absolue des croyances
religieuses qui se sont formées à
leur époque. L'anthroposophie se
comprendrait mal elle-même si elle
croyait pouvoir établir un nouveau
credo religieux. Mais les
confessions religieuses sont nées
parce que les gens qui n'avaient pas
encore ces impulsions, ces forces
qui poussent vers l'anthroposophie -
ce que les humains du présent ont
beaucoup plus qu'ils ne le croient -
parce que les humains qui n'en
avaient pas encore, devraient
recevoir des manifestations, des
impressions du monde spirituel, de
sorte que les religions sont nées,
qui gardent leur valeur, et qui
peuvent tout de suite être comprises
par l'anthroposophie, qui se
travaille maintenant aussi son
chemin vers le haut dans le monde
spirituel. C'est ainsi que,
correctement compris, la religion et
l'anthroposophie peuvent se
rencontrer. L'anthroposophie
travaille de l'être humain, à
travers le développement des forces
humaines, dans l'esprit, dans ce
domaine dans lequel la religion
place ses révélations. Peut-on
vraiment être un si peu religieux
qu'on peut croire qu'on a reçu la
religion comme une vérité des
hauteurs divines et qu'il faut
craindre pour elle quand l'humain
essaie maintenant de s'élaborer vers
en haut à la vérité du monde
spirituel avec les forces qui, au
moins dans le sens religieux,
doivent aussi venir à lui de la
divinité ? Ne semble-t-il pas
d'emblée être religieux seulement
dans un sens réel, de n’avoir aucune
peur quand on sait qu'on a, dans la
religion, des révélations de la
vérité, n’avoir aucune peur que la
vérité coïncidera déjà avec cette
vérité que l'homme trouve lui-même
avec ses forces donnés par l'esprit,
offertes par l'esprit ?
C'est ce qu'il
faut considérer au sens le plus
profond si l'on veut juger du
rapport entre religion et
anthroposophie. Dans les temps
anciens, l'humain n'était pas si
disposé, pas du genre qu'il avait
encore besoin d'une autre voie à
côté de la voie religieuse pour
accéder au monde spirituel. Tout de
suite ainsi que l'homme du moyen âge
n'avait pas besoin du système
copernicien de vision du monde, il
n'avait pas besoin de
l'anthroposophie. Aujourd'hui, il en
a besoin parce que l'humanité est en
développement. Mais ce qui a été
donné à l'humanité, ce qui est entré
dans l'humanité à partir de
certaines forces qui n'existaient
qu'à certains âges, conserve sa
valeur.
Dans cette relation règne toutefois un contraste total tout de suite entre
l'anthroposophie et le courant
spirituel moderne, que j'ai décrit
auparavant comme de science de la
nature, dont j'ai dû dire : il doit
ses résultats les plus brillants, sa
valeur, tout de suite aux
circonstances que ses méthodes ne
sont pas adaptées pour conduire au
spirituel. - Mais qu'avons-nous vu
tout de suite dans le domaine de la
science de la nature ? Certains qui
pensent selon la science de la
nature se sont retrouvées, qui,
j’aimerai dire, se sont laissées
submerger par la profonde impression
suggestive que les méthodes
brillantes de science de la nature
donnent pour la nature extérieure,
et ont construit une confession
là-dessus. Ne voyons-nous pas
comment un homme pensant brillamment
selon la science de la nature, David
Friedrich Strauss, a voulu fabriquer
une religion de la science de la
nature elle-même ? Ne voyons-nous
pas comment même Eduard von Hartmann
parle d'un « constat d’échec du
christianisme » et veut fonder
une religion de l'avenir, purement
de par la raison synthétique,
purement de par raison synthétique
de la philosophie ?
L'anthroposophie
ne pourrait pas en arriver à de
telles erreurs parce que de toutes
autres forces conduisent à
l'anthroposophie et parce qu'elle
considérerait la tentative d'établir
une religion comme synonyme du fait
qu'à un certain âge, disons à 50
ans, on voudrait faire ce que fait
un enfant. Ce en quoi ce que fait
l'enfant, n'a pas besoin d’être plus
dépourvu de valeur que ce que fait
le vieil humain. L'anthroposophie
sait que le temps de la formation de
religions est terminé. C’est
pourquoi, elle utilisera tout de
suite ses forces pour comprendre les
religions, pour amener les gens à
comprendre de plus en plus
profondément les religions.
Maintenant, on
doit dire : Tout comme l'âme
s'efforce d'entrer
anthroposophiquement dans le monde
spirituel par ses propres forces,
c'est-à-dire par les forces de la
connaissance - mais pas purement par
les forces de connaissance de la
tête, mais par les forces de la
connaissance de l'âme entière -
ainsi les religions ne s'y sont pas
efforcées. Elles sont entrées pour
qu'on puisse dire : pendant que
l'anthroposophie part de l'homme et
aspire à monter dans le monde
spirituel, les religions partaient
de recevoir ce qui leur est devenu
comme par une révélation pleine de
grâce. Mais cela œuvre autrement
dans l'âme humaine ; cela remplit
l'âme humaine autrement que ce qui
est créé à partir de ses propres
forces. La science de l’esprit
orientée selon l’anthroposophie est
une science. Mais ce qui œuvre là
comme une vérité de foi, cela saisit
l'âme encore autrement qu’une vérité
de la connaissance, comme doit aussi
être l’anthroposophique. On ne peut
pas faire immédiatement
une religion de l'anthroposophie.
Mais à partir d'une anthroposophie
vraiment comprise, naîtra aussi un
besoin religieux vraiment
authentique, vrai, non feint. Car
l'âme humaine n'est pas quelque
chose d'uniforme, mais l'âme humaine
est quelque chose de multiforme.
L'âme humaine a besoin de différents
chemins pour arriver à destination
dans le train. L'âme humaine n'a pas
seulement besoin du chemin à travers
les forces de la connaissance, l'âme
humaine a aussi besoin d’être
soumise à l’incandescence et
réchauffée avec chaque façon de se
placer au monde spirituel, comme
cela est présent dans la confession
religieuse, dans le sentiment
religieux réel.
Il y a toujours
eu une chose étrange. Au fil des
années, j'ai reçu de nombreuses
lettres de Suisse qui ont toujours
eu un ton de base très spécifique.
Ces lettres contenaient quelque
chose comme ce qui suit : je peux
très bien comprendre ce que vous
voulez avec votre science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, je peux aussi voir
ce qui est justifié pour entrer dans
le monde spirituel de cette façon -
pas chacun écrit comme ceci, mais il
y a quand-même ceux qui écrivent
ceci -, mais il me manque une chose
à propos de cette science de
l’esprit : il me manque qu'elle mène
d'une manière si intérieure - et
maintenant sera introduite telle ou
telle direction sectaire - dans les
expériences chrétiennes.
Oui, on veut exprimer de cette façon un manque de cette science de l’esprit,
de cette anthroposophie. À mes yeux,
l'expression de cette lacune est
toujours l'expression d'un avantage
particulier. Car on exige de
l'anthroposophie quelque chose
qu'elle ne veut justement tout de
suite pas être à travers tout son
être. Mais, à travers tout son être,
elle veut aussi donner le droit à
l'autre. Il le prend pour un mal,
quand on lui laisse tout de suite un
autre chemin encore ouvert. C'est ce
qui est étrange. Et ainsi pasteurs,
prêtres, vous le prennent mal
aujourd'hui, quand on leur laisse
une voie ouverte sur laquelle
l'anthroposophie elle-même ne veut
pas aller du tout. De ce côté là
viennent des réfutations qui disent
là : tu dis donc quelque chose de
complètement différent de ce que
nous disons sur le Christ - on ne
dit rien d'autre ; on dit seulement
quelque chose de plus détaillé - je
ne peux pas l'expliquer maintenant,
à cause de la brièveté du temps -,
donc tu n'est pas sur la bonne voie
; on doit te réfuter. -Oui, mais si
la chose se tenait ainsi qu’on dit
justement tout de suite ce qu'il ne
dit pas et lui laisse son bon droit,
de dire ce qu'il peut savoir, ce qui
repose sur son chemin. Il vous
attaque tout de suite à cause de
cela, à cause de quoi on veut ainsi
correctement le laisser valoir, à
cause de quoi on fait tout afin
qu'il puisse en premier se tenir à
sa place. D'une part, il vous sera
mal pris qu'on ne résout pas la
tâche de l'autre parce qu'on la lui
laisse. Si on disait quelque chose
d’autre, cela vous serait aussi mal
pris. Et ainsi le paradoxe surgit,
la chose très étrange se produit que
l'on est réfuté avec ce qui est tout
de suite le nerf le plus profond, ce
que l'autre devrait tout de suite
ressentir comme une bénédiction !
Parce que l'anthroposophie ne veut
pas parler dans le spécial d’origine
des confessions religieuses, parce
qu'elle donne à celles-ci le droit
d'agir d’elles-mêmes à leurs
places/lieux, c'est pourquoi elle
dit justement quelque chose d’autre,
qui ne sera pas dit en ces lieux.
Elle fait ce qu'elle fait pour
expliquer la justification des
confessions religieuses. Elle ne
peut manifestement pas faire plus,
pour laisser valoir les confessions
religieuses en leurs lieux. Et tout
de suite à cause de ça elle sera
attaquée. On exige d’elle qu’elle
prenne en charge la tâche de la
religion. Dans ce domaine, tout un
ensemble de représentations claires
devraient venir à la place de
représentations pas claires.
On peut dire :
Un certain début a été fait, un très
beau début, dans les excellentes
œuvres que Ricarda Huch a écrites
sur « La Foi de Luther ».
A côté des maintes autres choses
excellentes que l'on peut gagner de
ce livre, on reçoit aussi une
représentation de cette toute autre
coloration du chemin de la Gemut (NDT : un aspect de
l’âme apaisée) que va de la confession religieuse, de celui que va la
connaissance elle-même. Le genre de
vérité de la foi, c’est quelque
chose qui parle de chaque page de ce
livre à côté d'autres choses
excellentes. Maintenant toutefois,
en notre présent, tout de suite
lorsque des vérités plus profondes
seront dites, celles-ci en règle
générales bien
banalisées/trivialisées, car tout un
chacun croit qu'il se croit pénétrer
dans les profondeurs de telle ou
telle chose, qu’il serait déjà un
achevé. Ricarda Huch a dit en fait
une belle parole en rapport à la
façon dont les disciples de
Nietzsche se sont levés partout il y
a quelques années, parce qu'on
pensait avoir la chose/le truc en
soi, d’être un tel qu'il est décrit
par l'un ou l'autre. On ne veut pas
grimper, on ne veut pas se hisser,
mais on veut avant toutes choses
être pareil à un surhumain quand
l’un décrit un surhumain ! Et ainsi
on voyait alors les
« surhumains » courir
partout, nombreux à courir partout :
ceux qui n'avaient même pas la
disposition de devenir un cochon
d'Inde respectable, ils couraient
comme des « bêtes
blondes » au sens de Nietzsche.
L'anthroposophie est un chemin, comme l'exige le présent, vers le haut
jusqu'au monde spirituel, qui vient
en aide aux aspirations des
confessions religieuses, de
l'expérience religieuse absolument.
On juge aussi trop superficiellement
le cours extérieur de l'histoire. On
pense dans de larges cercles que la
religion n'aurait plus cette
influence qu'elle avait dans le
passé, que la religion, comme elle
était maintenant une fois dans le
passé, on doit à nouveau ramené. On
croit faire aussi une faveur à la
religion quand on combat ce qu’on
croit être ses adversaires. On ne va
pas aux profondeurs. Quand on se
penche sur les raisons vraiment plus
profondes et étudie pourquoi, par
exemple - cela a été constaté en
1873 - seulement un tiers de la
population de la France, la
population rurale et urbaine mise
ensemble, était croyante au sens
ecclésial, seulement un tiers, deux
tiers incrédules ; si on prenait la
question strictement, si on étudiait
ces choses, ainsi on se dirait : pas
de ces raisons superficielles, mais
à partir d’impulsions profondes de
l'âme, qu’est intervenu un manque
d'intérêt non seulement envers les
religions particulières, mais envers
la réalité spirituelle en général.
Un âge matérialiste s'est hissé.
Aujourd'hui,
l'anthroposophie sait ce qui suit
sur le cours de l’évolution humaine
: tandis qu'un certain courant
d’évolution se déroule, un autre se
déroule dans le sous-sol, plus
invisible, inaperçu. Pendant que se
déroule, par exemple, la tendance au
matérialisme, à l'absence d'esprit,
au déni de l’esprit, se
développaient dans le sous-conscient
- les hommes n'en savaient rien - se
développaient dans les soubassements
sous-conscient des âmes humaines des
besoins, des intérêts profonds, de
trouver un chemin vers le monde
spirituel. Et ainsi l'humain avec sa
tête pourrait être un David
Friedrich Strauss, un négationniste
de Dieu et de l'esprit ; et dans son
âme endormie, dans l'âme dont il ne
savait rien, les forces se sont
développées, mais qui ne peuvent
être développées que par un chemin
direct, un chemin direct de la
connaissance, justement le chemin
anthroposophique, seulement quand on
le trouve. Mais alors, on trouve sur
ce détour, le lien à la confession
religieuse, pendant que l'on
délaisse la confession religieuse si
l'on adhère purement au brillant
progrès de la science de la nature.
Ces
orientations scientifiques qui,
j’aimerai dire, se sont seulement
développées sous la discipline de la
science de la nature, comment se
sont-elles placées au développement
religieux/à l’évolution religieuse ?
Tout autrement que l'anthroposophie.
L'anthroposophie cherche à
comprendre les confessions
religieuses. Parce que les
confessions religieuses parlent de
l'esprit et que l'anthroposophie
connait comme ses résultats de
recherches des faits spirituels et
des entités spirituelles, elle se
rencontre avec les confessions
religieuses. D'autres directions
parlent autrement. Je veux
mentionner le psychologue Ebbinghaus
: Il examine comment la religion est
née ; de son esprit éduqué dans la
science de la nature, de sa faculté
à juger, il examine comment la
religion est née. Maintenant, je
vais indiquer brièvement ce qu'il
dit : Là-bas, les humains ont
trouvé, dans les temps anciens, dans
lesquels ils n'avaient pas encore la
pensée éclairée du présent, qu'ils
sont exposés aux dangers dans le
monde extérieur de la pluie, des
orages et du genre ; là, ils ont
trouvé que les puissances hostiles
sont là. Ils se sont pour cela
inventé des esprits démoniaques à
partir de la peur. A nouveau, ils
ont trouvés qu'ils ne peuvent pas
surmonter ces pouvoirs autrement
parce qu'ils sont trop faibles. Par
nécessité, ils ont inventé des dieux
qui devraient les aider.
Maintenant, de
telles choses sonnent bien belles,
et cet humain qui est habituée aux
représentations actuelles courant le
pays peut voir ces choses si
facilement. Mais on part d'une
représentation entièrement fausse,
quand on dit toujours encore et
encore, l’humain de nature serait
enclin comme l'enfant à
personnifier, à doter d’âme les
coins de table, quand il s'y heurte.
Il ne dote pas d’âme le coin de la
table, mais ne connaît pas encore la
différence entre mort et vivant, et
à partir d'une pulsion intérieure il
frappe sur la mort ; il ne dote rien
du tout d’âme. Ainsi aussi
l'humain-nature ne dote rien d’âme,
mais il suit ses instincts ; et ce
n'est pas vrai qu'il cherche
toujours à expliquer n’importe
comment par l'invention d'un démon
ce qui lui est hostile ou nuisible.
J'aimerais savoir une fois : quand
un garçon bon à rien devient
dangereux n’importe comment pour un
humain sauvage - je ne pense pas du
tout qu'il inventera aussitôt un
démon avec lequel il se défendra
alors contre le garçon, mais il
l'assommera.
Ces choses semblent à nouveau paradoxales. Mais elles ne peuvent être jugées
correctement que par la science de
l’esprit ou l'anthroposophie. La
science de l'esprit sait comment
saisir les faits de la manière
correcte, que l'enfant n'est donc
encore pas du tout prédisposé à la
religion, justement aussi peu que
l'est l’humain sauvage. On voit
quelque chose d'enfantin dans la
religion. Mais tout de suite
l'enfant n'est pas prédisposé à la
religion, mais doit d'abord être
éduqué ou attiré à la religion. Au
cours de l’évolution de l'humanité,
l'humain a aussi été attiré ainsi.
Une expression de Ebbinghaus sonne
ainsi qu’il dit d'abord : « La
peur et la misère sont les mères de
la religion ». - Alors il dit :
« Les églises se remplissent et
les pèlerinages augmentent en temps
de guerre et d'épidémies
dévastatrices ». J’aimerais
savoir si les Églises se remplissent
aussi de ceux qui sont
matérialistement inclinés dès le
début pendant les épidémies et les
périodes de guerre. C’est seulement
chez ceux qui, d'une manière ou
d'une autre, ont déjà une
disposition religieuse qu'elles se
remplissent. Mais cela ne vient pas
de la peur et du besoin, mais du
fait que l'humain fait l'expérience
du spirituel dans son âme. Dans les
temps anciens, il en a fait
l'expérience de manière plus
instinctive. Aujourd'hui, il peut en
faire l'expérience de manière plus
consciente. Parce que l'humain se
développe de proche en proche à
expérimenter le spirituel, il voit
dans ce qui est sensoriel une image
du spirituel.
Quand on veut
décrire le lien que l'âme humaine a
avec l'environnement, alors,
lorsqu'elle entre en vis-à-vis de
l'esprit avec les organes
spirituels, mais veut seulement le
décrire par analogie, ainsi on peut
dire : c'est une sorte de
compassion. La compassion est connue
du sens moral ; c'est une sorte
d'amour. Être lié au monde spirituel
se laisse comparer au sentiment
d'amour. Et ainsi l'anthroposophie
peut dire : quand aussi des
religions primitives sont nées du
besoin et du soucis, elles se sont
remplies de contenus spirituels,
avec des concepts et des
représentations et des idées du
monde spirituel, parce que l'humain
vit dans un tel monde. Les religions
parfaites, avant toutes choses la
religion qui est la synthèse,
l'union des autres religions, elle
ne s'est pas développée par peur et
par nécessité, elle s'est développée
à partir de ce que l'on peut appeler
l'amour spiritualisé, grandissant
avec le monde spirituel. Non pas la
peur et la misère, l'amour engendre
en fait les confessions religieuses
parfaites/complètes.
Ainsi on doit
dire : ceux qui se laissent
dominés seulement par des
représentations matérialistes
de-science de la nature comprennent
mal toute le rapport entre la
religion et la vérité de la
connaissance. Toujours de nouveau et
à nouveau cela aura la permission
d’être répété : Si l'on se tient
fermement sur la base d'une vérité
religieuse, alors on peut
présupposer que lorsque l'humain
aborde le monde spirituel de l'autre
côté que la compréhension, oui même
le soutien est possible. Et ainsi on
expérimentera toujours de plus en
plus – quand aussi les humains ne
veulent pas l'admettre aujourd'hui -
que pendant que sous l'influence des
impulsions humaines qui vivent dans
la vision du monde de science de la
nature moderne les religions se sont
senties affaiblies, les confessions
religieuses se sont senties
paralysées, elles seront tout de
suite à nouveau reconnues dans leur
valeur, leur dignité, leur poids
pour l'humanité quand l'humain sera
capable d'approcher l'esprit d'une
manière de science de l’esprit. Les
représentants de religions devraient
être les amis de la science de
l’esprit orientée selon
l’anthroposophie.
Ils le
deviendront aussi. Car le conflit
entre la religion et la science
n’apparaît pas de certains
présupposés religieux. Ce conflit
entre la religion et la science est
né du fait qu'à une époque plus
ancienne, les représentants des
confessions religieuses
représentaient la science en même
temps. Nous devons absolument
reconnaître ce fait. On n’a pas
besoin de remonter trop loin dans
l'histoire de l’évolution humaine et
on trouvera : Ceux qui étaient les
représentants de la religion étaient
aussi ceux qui enseignaient les
sciences séculières. Ils étaient
liés à ces sciences laïques. Ce
n'est qu'avec le temps que les
sciences extérieures, qui suivent la
science de la nature, se sont
émancipées des religieux. Cette
émancipation contribue au devenir
spirituel du monde.
Ce n'est que dans la nature humaine que la compréhension pour de telles
choses est à la traîne. En 1822, les
décrets de l'Église catholique, qui
damnaient les enseignements de
Copernic, Galilée, ont donc été
levés. A partir de là, a été
autorisé pour la première fois à un
catholique de croire en la vision du
monde copernicienne. Peut-être
aura-t-on besoin de siècles si cela
devait venir à interdire aux
catholiques de croire en des vies
sur terre répétées, qu'un tel
décret, une telle opinion serait
abrogée. Mais cette annulation
viendra. Car ce qui est vraiment une
expérience religieuse humaine
n'entrera pas en conflit avec les
vies terrestres répétée, justement
aussi peu qu’avec la vision du monde
copernicienne.
Je dois saisir
cette occasion, toujours de nouveau
et de nouveau, pour vous rappeler ce
prêtre qui était également
professeur d'université et qui,
lorsqu'il a pris la direction du
rectorat de l'Université de Vienne,
a déclaré dans un discours sur
Galilée en tant que prêtre
catholique : Une religion
correctement comprise ne se
révoltera pas contre le progrès de
science de la nature, mais la vérité
religieuse se sentira fermement
soutenue par le fait qu'elle peut se
dire elle-même : Quand l'astronomie
montre l'immensité du monde étoilé
et découvre ses lois, cela se
produit aussi par la gloire et la
puissance de l'être divin et de
l'essence divine. Un Copernic n'a
pas contribué à miner la religion,
mais par son activité a contribué à
la gloire de la révélation de l'être
divin. - Ce sont des paroles de
sacerdoce/de prêtre complètement
différentes de celles qui surgissent
encore et encore de
l'incompréhension et qui s'opposent
à ce qui doit se produire dans
l'histoire de l’évolution de
l'humanité.
J'ai déjà
indiqué à quel point il est étrange
que soit exigé qu’on doit seulement
laisser valoir par exemple sur
Christ Jésus comme christianisme, ce
que l'un ou l'autre représentant de
telle ou telle confession dit, mais
qu’on ne devrait pas dire quelque
chose d’autre. À l'anthroposophie ne
peut vraiment pas être reproché –
cela montre l'expérience - de
perturber une confession religieuse.
Mais elle doit reconnaître tout de
suite à travers cette incision
importante, la plus importante dans
l'histoire de l’évolution de
l'être-là terrestre, qui sera
indiquée par le Christ Jésus,
quelque chose qui a une vraie
signification pour tout l'univers.
Elle sait encore dire de toutes
autres choses que ce qui pouvait
être dit jusqu'à présent sur
l'impulsion-Christ. On le lui prend
mal de vouloir contribuer encore
plus à la justification et à la
compréhension du christianisme que
ne le font les représentants
officiels. Qu’on se fasse seulement
une fois clair à quel point un tel
combat est en fait étrange. Qu’ont
se fasse seulement une fois clair
pour soi combien peu on a grandi aux
tâches de l'époque quand on veut
comprendre si peu que
l'anthroposophie ne peut jamais
perturber la vraie confession
religieuse, mais peut seulement
l'approfondir. Alors, on a toutefois
besoin d’une attitude/d’une
mentalité, comme l'évêque d'Irlande
l'a exprimé avec les mots : la
religion a besoin de nouvelles
formes et manières de comprendre
afin de recevoir le contact aux
temps modernes. Nous avons besoin
d'apôtres de la pensée et de
l'action.
Oui, il y a
aussi à l’intérieur des confessions
religieuses ceux qui peuvent sentir
les signes des temps. Ils exigent
alors même qu’un autre chemin vienne
à leur rencontre. Car ils
comprennent que si l'humanité perd
l'intérêt pour l'esprit, alors aussi
l'intérêt au religieux doit se
perdre. Mais vous comprenez que
quand l'humanité perd l’intérêt au
spirituel, alors donc aussi
l’intérêt au religieux doit se
perdre. Mais quand l’humanité gagne
n’importe quoi de l’intérêt pour le
spirituel de la manière dont c’est
conforme à son développement actuel,
alors aussi les confessions
religieuses doivent à nouveau venir
à la compréhension correcte. C’est
pourquoi on peut faire l'expérience
: pendant que dans les temps de
différentes façons les humains ont
souvent été dissuadés de leur
expérience dans telle ou telle
confession religieuse par la science
de la nature formée de façon
unilatérale, ils y seront à nouveau
amenés par ce que l'esprit sera
imprégné de science anthroposophique
de l’esprit.
Voudrait-on vraiment comprendre sérieusement comment la manifestation/le
règne de l'esprit dans les
différentes confessions religieuses
pourra être compris de
l'anthroposophie, qu’à partir de ces
conditions ci est apparue une
confession religieuse, que de ces
conditions là l'autre confession
religieuse, comme elle est capable
de juger avec ses moyens la valeur
des confessions religieuses
particulières - on ne voudrait tout
de suite jamais combattre
l'anthroposophie de ce côté.
Aujourd'hui, on
reste arrêté aux abstractions. On
dit que l'anthroposophie voudrait
chercher le noyau de vérité dans
toutes les religions, qu'elle
rendrait alors toutes les religions
égales. Avec cela elle ne serait pas
une véritable histoire de
l’évolution ; avec cela elle
ressemblerait à ce qu’on ne pourrait
jamais entreprendre dans la réalité
extérieure quand on a du sel, du
poivre, du sucre sur la table et que
l’on dit : Ce sont tous des
ingrédients alimentaires, ce sont
tous essentiellement les mêmes -
maintenant, là on prend du poivre
dans le café au lieu du sucre. Ce
n'est pas ainsi ; c'est un jugement
extérieur quand on dit que
l'anthroposophie voudrait
reconnaître le noyau de vérité de
manière à peu près égale dans toutes
les religions. Mais elle cherche à
comprendre comment déterminante
cette confession religieuse qui veut
rendre heureux tous les humains de
par la Terre dans un esprit, comme
celui de la synthèse, du pendant
résumant les différentes confessions
religieuses distribuées parmi les
peuples particuliers. Elle sait
parler avec Frobenius des religions
ethniques et de la religion de
l'humanité.
J'aurais encore
beaucoup à dire si je voulais lutter
contre tous les malentendus et les
malentendus qui s'accumulent de plus
en plus par superficialité, parfois
par mauvaise volonté, parfois aussi
par bonne volonté, pour condamner
l'anthroposophie, surtout de la part
des confessions religieuses ;
j'aurais beaucoup à mentionner si je
voulais montrer tout cela dans son
incompréhension. Le rapport de la
vie religieuse à l'anthroposophie
peut donc seulement devenir clair
quand on saisit comment
l'anthroposophie éveille l'être
humain pour le monde spirituel et
comment il devient tout de suite
capable de ressentir à nouveau ce
dont il peut faire l'expérience en
communauté, dans la communauté
religieuse. Si l'anthroposophie est
combattue par les religions, alors
elle doit se défendre. Suivez où
l'anthroposophie devient polémique,
vous verrez toujours : en défense.
L'anthroposophie devient agressive
et offensive dans les cas les plus
rares ; seulement là où quelque
chose est là par mécompréhension,
quelque chose est là qui doit être
enlevé, quand un malentendu doit
être enlevé. Mais sinon,
l'anthroposophie ne devient jamais
agressive ; elle le devient
seulement si elle a à se défendre.
Elle a toutefois très souvent à se
défendre : alors quelque peu, quand,
comme je l'ai déjà dit à l'ouverture
de mon discours d’aujourd'hui, on
revient toujours de nouveau à ne pas
entrer dans ce qu'est
l'anthroposophie elle-même, en ce
qu'on ne se familiarise pas avec
elle, sérieusement, honnêtement et
sincèrement, mais quand on esquisse
une caricature et qu'on lutte
ensuite contre sa propre image
caricaturée, avec laquelle on ne
rencontre vraiment pas celui qui
fait valoir sa recherche
anthroposophique à partir de sa
conviction la plus intime !
Ce n'est pas
par des détails que j'ai voulu
explorer la relation entre
l'anthroposophie et les confessions
religieuses, mais à partir de
l'esprit global et total de la façon
anthroposophique de voir le monde.
Je voulais montrer que pour celui
qui comprent l'anthroposophie, il ne
peut être question qu’une quelque
expérience religieuse soit perturbée
par cette anthroposophie. Ce que
j'ai déjà dit hier s'applique
également à cet égard : je
préférerais appeler cette vision du
monde qui s'est donnée à moi comme
l’anthroposophique à partir des
saines représentations goethéennes
du monde, je préférerais l'appeler
Goethéanisme, et si cela dépendait
seulement de moi, je préférerais
appeler l’édifice de Dornach :
Goethéanum.
Tout ce qu’on
peut trouver sur le sol de
l'anthroposophie conduit toujours à
devoir se dire à soi-même : tu
poursuis seulement ce que cet esprit
d’un genre unique a jeté dans
l’évolution de l’humanité. À bien
des égards, il est resté debout aux
représentations élémentaires. Mais
alors on est pas dans le sens
correct d’un confesseur du
goethéanisme, un confesseur cette
façon de voir le monde qui est
devenue à travers Goethe, que Goethe
a remplie de force, quand on regarde
historiquement ou extérieurement
biographiquement ce que Goethe
lui-même a inscrit ; mais alors on
est dans le sens correct un
confesseur de la façon de voir le
monde goethéenne, quand l'on est
capable de se transposer de manière
vivante dans cette façon de voir le
monde et de la poursuivre de plus en
plus loin.
Goethe était un
goethéaniste jusqu'en 1832, ici,
dans le monde physique. Lui-même se
prononcerait tout autrement
aujourd'hui qu'à son époque. Mais
quand quelque chose est sain, il
reste certaines impulsions de base,
certaines forces de base qui
transfèrent aussi une façon de voir
le monde d'une époque dans l'autre.
Quand, j’aimerais dire, dans une
nouvelle fleur et un nouveau fruit,
ce qui était là en germe, à nouveau
s’ouvre, alors cela a la permission
d’indiquer sur cette solidarité de
toute l’évolution de l'humanité,
oui, que cela saisit certaines
impulsions de base. Et ainsi j’ai
aussi la permission de conclure les
réflexions d'aujourd'hui avec,
j’aimerais dire, ce que je place à
la fin la confession de Goethe à ce
sujet, qui est donc suffisamment
connue et que j'ai aussi exprimée
plus d'une fois.
Goethe, en
regardant ce que l’art, ce que la
religion peut être humain, mais
aussi ce qui sera fait de l’humain
par la science, regarde l'être
humain qui ne laisse pas œuvrer sur
soi une science factice/d’apparence,
pas une fausse religion, pas un faux
art, mais un art vrai, une vraie
science, une vraie religion, il
regarde l’humain et se dit alors la
parole profondément significative :
Qui possède la
science et l'art a aussi la
religion. Qui ne possède pas ces
deux-là, qu’il ait la religion.
Appliqué au cas
de l'anthroposophie, j’ai la
permission de peut-être continuer
cette parole goethéenne dans le sens
de l'époque actuelle :
Qui
possède l'anthroposophie, la science
de l’esprit telle qu’elle s’épanouit
d’elle, il a aussi la religion. Je
crains seulement que ceux qui ne
veulent pas posséder l'anthroposophie
ou au moins son esprit et son sens,
n'aurons plus de religion à l'avenir.
|
Wenn religiöses
Empfinden und Erleben seine Aufgabe
gegenüber den Anforderungen der
heutigen Zeit recht verstehen will
und dann von einem so gewonnenen
Gesichtspunkte aus mit vollem
Verständnisse dem entgegentreten
würde, was die hier gemeinte
Anthroposophie anstrebt, so würde
das religiöse Empfinden und Bekennen
in Anthroposophie gerade heute einen
sehr willkommenen Bundesgenossen
sehen können. Allein man macht es
sich ja in der Gegenwart nicht immer
zur Aufgabe, die Dinge, über die man
glaubt, ein geeignetes, ein
kompetentes Urteil abzugeben, auch
wirklich in ihrer Eigenart
kennenzulernen. Dies trifft
insbesondere nun gegenüber dem, was
hier als Anthroposophie gemeint ist,
man kann schon sagen, in
ausreichendstem Maße zu. Man
beurteilt, was einem da
entgegentritt, indem man es mit
irgendeiner von außen her genommenen
Etikette versieht, oftmals eine
wahre Karikatur dessen entwirft, um
was es sich in Wirklichkeit handelt;
und dann beurteilt man nicht diese
Wirklichkeit, sondern das
selbstgemachte Bild, oftmals die
selbstgemachte Karikatur.
Würde man auf
Anthroposophie eingehen, würde man
ihre Aufgabe gegenüber den
Zeiträtseln und Zeitproblemen
wirklich ins Auge fassen, so würde
man vor allen Dingen auf eines
hingelenkt werden, das aus dem
ganzen Geiste, aus dem ganzen Sinn
anthroposophischer Forschung
herausleuchtet. Das ist:
Anthroposophie unterscheidet sich,
man kann sagen, von allen übrigen
Meinungen und Anschauungen, die sich
über Welt und Mensch und so weiter
ergeben, dadurch, daß diese
Anthroposophie lebendig durchdrungen
ist - wie aus ihren Erkenntnissen
heraus es so sein muß - von dem, was
im umfassendsten Sinne im
Entwickelungsgedanken liegt.
Menschliche
Meinungen, namentlich dann, wenn sie
Weltanschauungsmeinungen sein
wollen, fühlen sich nur dann
befriedigt, wenn sie, in gewissem
Sinne und in gewissen Grenzen
wenigstens, sich sagen können: Ich
habe Gedanken, die gelten; die sind
in sich absolut gültig; die habe ich
gefunden oder die hat die
Wissenschaft oder die Religion oder
irgend etwas anderes gefunden; aber
sie gelten, sie gelten absolut in
sich. - So steht es um
Anthroposophie nun nicht.
Anthroposophie weiß, daß die
Gedanken herausgeboren sein müssen
in jeder Zeit aus dem, was man in
einem tieferen Sinne den Geist der
Zeit nennen kann. Und der Geist der
Menschheit ist in fortdauernder
Entwicklung. So daß dasjenige, was
als Meinung über die Welt in einem
Zeitalter auftritt, eine andere Form
haben muß als dasjenige, was in
solcher Art in einem anderen
Zeitalter auftritt. Indem
Anthroposophie heute vor die Welt
hintritt, weiß sie, daß nach
Jahrhunderten dasjenige, was sie
heute sagt, in ganz anderer Form für
ganz andere Menschheitsbedürfnisse
und ganz andere
Menschheitsinteressen wird gesagt
werden müssen, daß sie nicht
«absolute Wahrheiten» anstreben
kann, sondern daß sie in lebendiger
Entwicklung ist.
Aus solchen
Voraussetzungen heraus folgt eine
gewisse Gesinnung. Und von dieser
Gesinnung hängt wiederum die
Beurteilung ab, die Anthroposophie
haben muß von anderen geistigen
Bestrebungen und geistigen
Strömungen, hängt das Verhältnis ab,
in das sie sich zu setzen hat zu
anderen geistigen Strömungen,
anderen Meinungen, anderen
Anschauungen. Für unsere Zeit sollte
vor allen Dingen ins Auge gefaßt
werden, daß diese Anthroposophie
durchaus nicht so entstanden ist,
wie viele Menschen meinen, und daß
sie sich durchaus nicht so in das
Gewebe zeitgenössischer Meinungen
und Anschauungen hineinstellen kann,
wie ein heute noch sehr häufig
herrschender Glaube ist. Man denkt
nämlich, indem man so äußerlich,
oberflächlich von Anthroposophie
Kunde erhält, indem man einmal einen
Vortrag gehört hat über sie oder ein
paar Seiten irgendeines Buches
gelesen hat über sie, eine Broschüre
oder auch vielleicht noch nicht
einmal dieses, sondern sich von
irgend jemandem hat sagen lassen,
was Anthroposophie will, der es nur
in sehr zweifelhafter Art weiß; man
denkt, Anthroposophie stelle sich
als eine Glaubensanschauung, als
eine Art neuer religiöser Anschauung
anderen religiösen Bekenntnissen
gegenüber. Man hat eben im Laufe der
Zeit die Empfindung aufgenommen :
Was sich an Gedanken, an Ideen über
die Welt geltend macht, das ist eine
Glaubensanschauung neben anderen. -
Und so meint man: Diese
Anthroposophie ist halt auch so eine
Sekte, wie in der Welt viele Sekten
auftauchen, stellt sich als eine
solche Sekte neben andere hin. Nun
muß demgegenüber betont werden:
Erstens ist gerade das
charakteristisch an der hier
gemeinten Anthroposophie, daß sie
nicht irgendwie neben oder im
Gegensatz zu irgendeinem
Glaubensbekenntnisse in die Welt
getreten ist. Warum sie in die Welt
getreten ist, davon liegen die
Gründe nicht in diesem oder jenem
Glaubensbekenntnisse, zu dem sie
Stellung zu nehmen hat, sondern
warum sie gerade in der Gegenwart in
die Welt getreten ist, davon liegen
die
Gründe in der
naturwissenschaftlichen Entwickelung
der letzten Jahrhunderte und der
neueren Zeit, in jener
naturwissenschaftlichen
Entwickelung, die den Meinungen, den
Anschauungen der Menschen der
Gegenwart ihr Gepräge gegeben hat.
Eine Ergänzung, eine Erweiterung,
eine Vervollkommnung dessen will
Anthroposophie sein, was durch die
Naturwissenschaft in die Welt
hineingekommen ist. Dieser
Ausgangspunkt muß durchaus
berücksichtigt werden. Lernt man
nämlich die naturwissenschaftlichen
Errungenschaften kennen — und ich
will hier vorzugsweise ins Auge
fassen jetzt nicht die
Errungenschaften der
Fachgelehrsamkeit, sondern
dasjenige, was von der
Naturwissenschaft in das öffentliche
Bewußtsein übergeht, was von der
Naturwissenschaft selbst Meinung
über die Weltanschauung wird, was
Empfindung über die Weltanschauung
wird -, sieht man sich dies alles
an, was Naturwissenschaft den
Menschen zu geben hat, so muß man
sagen: Diese Naturwissenschaft hat
sich herausgearbeitet, und sie wird
sich noch mehr im Laufe der Zeit
herausarbeiten in glänzender Weise
zu einer Interpretin desjenigen, was
eben äußerlich sinnenfälliges Dasein
ist, und was mit dem Verstände
begriffen werden kann von diesem
sinnenfälligen Dasein. Gerade - ich
habe es schon gestern erwähnt - wenn
man sich einlassen kann, tief
einlassen kann auf das, was die
moderne Naturwissenschaft geleistet
hat, dann bekommt man nicht nur die
höchste Achtung vor ihr, hegt nicht
nur die allergrößten Erwartungen
noch für die Zukunft, sondern man
weiß auch, daß diese
Naturwissenschaft gerade dadurch
ihre Vollkommenheit erreicht, daß
sie Gesetze ausbildet, Methoden
ausbildet, welche im eminentesten
Sinne geeignet sind, das äußerlich
natürliche, sinnenfällige Dasein zu
begreifen, welche aber ungeeignet
sind, wenn sie so gelassen werden,
wie sie eben in der
Naturwissenschaft selbst herrschend
sind, das Geistige zu erfassen. Will
man gerade mit derselben Strenge,
mit derselben
naturwissenschaftlichen Gültigkeit
das Geistige erfassen wie das
Natürliche im Sinne der neueren
Naturwissenschaft, dann muß man aus
der Naturwissenschaft heraus, aus
der Denkweise und Gesinnung der
Naturwissenschaft heraus sich in die
geistige Welt in der gestern
geschilderten Weise hineinarbeiten.
Da allerdings
türmen sich ja für manche Menschen
der Gegenwart große Schwierigkeiten
auf. Man kann sagen: Gerade durch
die glänzendsten Fortschritte der
Naturwissenschaft, durch die man
hineingesehen hat auch in die
geistigen Grenzgebiete, ist es
gekommen, daß man ein natürliches
Weltbild ausgebildet hat, in dem
eigentlich der Geist keinen Platz
hat. Das muß so sein. Eben gerade
damit die naturwissenschaftlichen
Methoden für das natürliche Dasein
passend sind, müssen sie so sein,
daß sie in einer gewissen Weise den
Geist von ihrem eigenen
Forschungsfeld ausschließen. Wenn
man auf den Menschen selbst
Rücksicht nimmt, so muß man sagen:
Anatomie, Physiologie, Biologie, wie
sie den Menschen betrachten in bezug
auf sein leiblich-körperhaftes
Dasein, können das nur studieren,
nach allen Seiten durchdringen, wenn
sie zeigen, daß mit ihrer eigenen
Methode, mit ihrer eigenen
Forschungsweise der Geist
gewissermaßen ausgeschlossen wird.
Läßt man sich nun
aber auf die Art und Weise ein, wie
die Naturwissenschaft vorgeht, lebt
man sich ein in diese Art und Weise,
dann kann man die Naturwissenschaft
so fortsetzen, wie ich das gestern
charakterisiert habe. Und man
gelangt durch gewisse Methoden, die
die menschliche Seele auf sich
selber anwendet, gerade vom
natürlichen Dasein heraus in das
Gebiet der geistigen Welt hinein.
Die geistige Welt wird eine solche
Wirklichkeit vor dem geistigen Auge,
vor dem geistigen Ohr - um diese
Goetheschen Ausdrücke in veränderter
Weise zu gebrauchen -, wie die
sinnliche Wirklichkeit der
mineralischen, pflanzlichen, der
Luft- und Sternenwelt eine
Wirklichkeit ist eben für die
äußeren Sinne. Man arbeitet sich in
das Geistige hinein.
Eine Schwierigkeit
ergibt sich da für sehr viele
Menschen. Sie werden es hören, wenn
man so spricht von dem Verhältnis
der Naturwissenschaft zur
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft, daß die
Menschen sagen: Ja, darinnen hat er
ja vielleicht ganz recht, was er
über die Naturwissenschaft sagt; man
kann mit den naturwissenschaftlichen
Methoden den Geist nicht einfangen,
man kann über den Geist nichts
ausmachen; da sind eben Grenzen, da
liegen eben jenseits der
Naturwissenschaft Gebiete, über die
wir nichts wissen können. - Aber
gerade aus dem gestrigen Vortrage,
aus seinem ganzen Sinn und Geist
wird hervorgegangen sein, daß dies
die Meinung von Anthroposophie nicht
ist. Das Gegenteil ist Erfahrung der
Anthroposophie: Daß man wirklich
hineindringen kann in den Geist, daß
es nicht sich bloß darum handelt, zu
sagen, es gebe unbekannte Gebiete,
auf die man verweisen müsse, sondern
daß man in diese unbekannten Gebiete
durch gewisse Geist-Methoden
wirklich eindringen kann.
Es ist ja für manche
Menschen schwierig, sich zu sagen:
Es gibt noch ein Gebiet, über das
man vielleicht etwas erfahren kann,
wenn man sich auf gewisse Ideen und
Forschungen einläßt. - Es ist viel
bequemer für diese Menschen, sich zu
sagen: Das ist ein Gebiet, von dem
alle Menschen nichts wissen - weil
sie selbst noch nichts davon wissen.
Allein, daß man von irgend etwas
selbst nichts weiß, das ist ja kein
Beweis, daß man davon nichts wissen
kann, obwohl diese Schlußfolgerung
merkwürdig oft gezogen wird. Darum
also handelt es sich gerade, wenn
Anthroposophie geltend gemacht wird,
daß man eintreten kann als Mensch
durch die Anwendung derjenigen
Methoden, auf die gestern
hingedeutet worden ist und die Sie
in meinen Schriften, namentlich in
meiner Schrift «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»
und in meiner «GeheimWissenschaft»,
finden können, daß man eintreten
kann in eine geistige Welt, in der
in Wahrheit der Mensch mit seiner
Seele drinnen ist, in der in
Wahrheit der Mensch das erlebt, was
man Unsterblichkeit und Freiheit
nennen kann, die eigentlichen
Impulse seines übersinnlichen
Daseins.
Und weil in den
letzten Jahrhunderten und bis in
unsere Zeit herein die
Naturwissenschaft gerade so geartet
sein mußte, daß sie sich richtet auf
das Vergängliche, auf das, was durch
den Tod abgeschlossen wird, gerade
deshalb mußte ihr gegenübertreten
etwas, was ebenso wie sie auf
Wissenschaftlichkeit Anspruch machen
kann und was in das Geistgebiet
hineingeht.
In älteren Zeiten,
in denen den religiösen Strömungen,
den religiösen Bekenntnissen, welche
den Menschen auf die geistige Welt
verwiesen, noch nicht gegenüberstand
eine Naturwissenschaft, welche
gerade durch ihre Methoden eine
gewisse Hinneigung für die sinnliche
Welt einzig und allein ausbildet,
war es nicht notwendig, daß eine
besondere Geistwissenschaft
hervortrat; denn es war auch nicht
eine besondere Naturwissenschaft da,
welche den Glauben für sich in
Anspruch genommen hat, die einzig
richtige Methode zu haben, und aus
diesem Glauben heraus zu der
Anschauung kommt, die man heute
«monistisch» nennt, weil man den
Ausdruck «materialistisch» nicht
mehr salonfähig findet. Es war noch
nicht eine solche Naturwissenschaft
da, die zu dem Glauben verführen
konnte, die einzige Wirklichkeit sei
die äußere sinnliche Wirklichkeit,
sei das, was mit dem Verstände aus
dieser sinnlichen Wirklichkeit als
Wissenschaft begriffen werden kann.
Erst in der Zeit, als eine solche
Wissenschaft und damit auch ein
solcher Glaube auftreten konnte,
mußte eine Geistwissenschaft kommen,
welche das andere geltend macht,
welche neben die Wissenschaft von
der Natur die Wissenschaft vom
Geiste hinstellt. Das liegt einfach
in der Entwickelung der Zeit.
Daher kann man das
Auftreten von Anthroposophie nur im
richtigen Sinne begreifen, wenn man
dieses ihr Hervorgehen aus der
Naturwissenschaft versteht, wenn man
diese ihre Notwendigkeit neben der
Naturwissenschaft versteht.
Naturwissenschaft würde, wenn sie
nur aus sich heraus eine Art
Bekenntnisglaube in den Menschen
erzeugen würde, nach und nach durch
das Verführerische, das in ihren
streng wissenschaftlichen Methoden
liegt, den Menschen ganz abbringen
von der Anschauung, daß man
wissenschaftlich, durch Erkenntnis
in die geistige Welt hineindringen
könne; sie würde es dahin bringen,
daß die Menschen glauben würden im
weitesten Umfang: Nun ja, wissen
kann man von der sinnlichen Welt;
alles übrige, was über der
sinnlichen Welt ist, unterliegt dem
Glauben, der niemals zu einer
Gewißheit, sondern nur zu einer
subjektiven Gefühlsmäßigkeit
übersinnlich führen kann.
Hier liegt der
Punkt, der am schwersten zunächst
von den Zeitgenossen verstanden
wird, weil es eine gewisse
Überwindung kostet, die Seele
denjenigen Erlebnissen zu
unterwerfen, durch die sie
hinauswächst über das gewöhnliche
Dasein, durch die sie zu den
sinnlichen Organen Geistorgane hinzu
sich erwirbt, um einzudringen in die
wirkliche geistige Welt. Und es wird
noch lange dauern, bis die
Vorurteile schwinden, die in dieser
Beziehung herrschen, bis bei einer
genügend großen Anzahl von Menschen
die Einsicht entsteht, daß man
wirklich in wissenschaftlicher Art
genauso wie in die Natur nun in die
Geisteswelt eindringen kann.
Nun ist, damit diese
anthroposophisch orientierte
Geistwissenschaft nach und nach sich
einleben kann in unser Kulturleben,
notwendig - als selbstverständlich
sollte man das eigentlich ansehen -,
daß sich Menschen zusammenschließen,
die den Willen und das Bedürfnis
haben, solche Geisteswissenschaft zu
treiben. Aus diesem Bedürfnis nach
Zusammenschluß zur Erarbeitung
solcher Geisteswissenschaft ist ja
alles auch entstanden, was sich im
Dornacher Bau und um ihn herum
ausgestaltet und weiter ausgestalten
wird. Zusammenschluß einzelner
Menschen; das führt aber sogleich
wiederum zu der irrtümlichen
Meinung: Nun ja, da hat man es ja
mit einer Sekte zu tun, da schließen
sich Menschen zusammen, die
irgendeinen neuen Kirchenglauben
unter sich kultivieren wollen. Das
Zusammenschließen auf diesem Gebiete
hat aber einen anderen Sinn als das
Zusammenschließen in Sekten. Das
Zusammenschließen auf
anthroposophi-schem Gebiete hat den
Sinn, daß Anthroposophie nicht
errungen werden kann durch einen
einzelnen Vortrag, durch die
einzelne Lektüre einer Broschüre,
sondern daß Anthroposophie etwas
ist, was für den, der es wirklich in
einer gewissen Ausdehnung kennen
will, nach und nach erarbeitet sein
will, was also Menschen erarbeiten
müssen. Das muß ja auch in den
Schulen, in den Universitäten
geschehen; und wenn man das
Zusammenschließen einer Hörerschaft
in den Universitäten als eine
«Sekte» bezeichnen will, dann kann
man auch das Zusammenschließen
derer, die Anthroposophie betreiben,
als eine «Sekte» bezeichnen, sonst
nicht. Wenn zu gewissen Vorträgen,
zu gewissen Veranstaltungen nur eine
Anzahl von Menschen erscheinen
können, die anderes schon in sich
aufgenommen haben, so erscheint das
ganz natürlich; denn auch bei allem
übrigen Aufnehmen von irgendwelcher
Kenntnis ist es so. In die modernste
Einrichtung, nicht in das
sektiererische Wesen, will sich
Anthroposophie hineinstellen.
Rechnen will sie gerade mit den
modernen Einrichtungen. Und nicht
irgendein besonders Geheimnisvolles
liegt zugrunde, wenn sich Menschen
zusammenschließen und
Veranstaltungen nur für sich haben,
sondern einzig und allein das, daß
sie gesucht haben die Vorbereitung
dazu, wie man zu den
Universitätsvorlesungen Vorbereitung
sucht, bevor man sie besuchen kann,
weil sonst der Besuch zwecklos ist.
Alles übrige, was man sich als
Ansicht bildet über solchen
Zusammenschluß, ist auf diesem
Gebiete vom Übel, denn es trifft
nicht die Sache.
Nun allerdings muß
man sagen: Solcher Zusammenschluß
gerade auf diesem Gebiete muß
notwendigerweise in gewisser
Beziehung ein anderes Gepräge tragen
als der Zusammenschluß einer
Studentenschaft an einer Hochschule
zum Beispiel. Die Erkenntnisse, die
an einer Hochschule übermittelt
werden, beziehen sich ja zumeist auf
das äußere Leben, mit Ausnahme von
ganz geringen, man möchte sagen,
Enklaven; sie beziehen sich gerade
unter der heutigen
naturwissenschaftlichen Strömung,
nach der Richtung, die sie
angenommen haben, auf das, was
Verstand und Vernunft auf Grundlage
der Sinnesbeobachtung begreifen. Das
aber richtet sich mehr an das bloße
Denken, das richtet sich mehr, man
möchte sagen, an ein Glied der menschlichen Wesenheit: Es richtet sich an das bloße
Kopf-Begreifen. Nicht als ob
Anthroposophie sich nicht an das
Kopf-Begreifen richte! - Leute, die
kompetent zu sein glauben,
beurteilen manchmal Anthroposophie
eben nach ihren Vorurteilen; da
stimmt ihnen manches nicht; da
finden sie diese Anthroposophie
dilettantisch. Wenn diese Leute
näher eingingen darauf, so würden
sie allerdings finden, daß das
Denken, das man zu der äußeren
Wissenschaft braucht, die Logik, die
man zu der äußeren Wissenschaft
braucht, nicht nur in Anthroposophie
auch vorhanden sein muß, sondern daß
eine viel feinere, höhere Logik zum
wirklichen Begreifen später, in den
fortgeschrittenen Teilen von
Anthroposophie, notwendig ist. Aber
was von Anthroposophie gesagt werden
muß, was aus den Forschungen über
die geistige Welt aus Anthroposophie
enthüllt werden muß, das ergreift
nicht nur den Kopf des Menschen,
nicht bloß das Denkverständnis,
sondern es ergreift den ganzen Menschen, es ergreift den Menschen in seiner ganzen
Seelenhaftigkeit: Alles Fühlen,
alles Denken, alles Wollen, alle
Innenimpulse werden davon ergriffen.
Dadurch tritt allerdings, ich möchte
sagen, der Mensch, indem er an
Anthroposophie herantritt, in ein
innigeres Verhältnis zu dem, was ihm
an Erkenntnis überliefert wird, als
etwa beim bloßen
Universitätsstudium.
Nun darf ich
vielleicht, um mich über diesen
Punkt vollständig verständlich zu
machen, anknüpfen daran, daß ja
Anthroposophie nur eben im Sinne der
menschlichen Entwickelung für die
heutige Zeit als Ergänzung der
Naturwissenschaft Wichtigkeit hat,
daß sie auftritt eben im Sinne des
heutigen Zeitgeistes, daß aber
dasjenige, was durch Anthroposophie
angestrebt wird, was der Mensch
erreichen will an Erkenntnissen, daß
es in der Art, wie es für frühere
Zeitalter dienlich war, wie es den
Bedürfnissen und Interessen früherer
Zeitalter entsprochen hat,
eigentlich immer da war. Aber man
hat andere Ansichten gehabt über den
Betrieb, über die Erarbeitung der
entsprechenden Erkenntnisse. Man muß
sprechen, wenn man in ältere Zeiten
zurückblickt nach den analogen
Dingen, die heute der Anthroposophie
entsprechen, von Mysterien, man muß
sogar sprechen von
Geheimgesellschaften, in denen im
Laufe der Menschheitsentwickelung
getrieben worden ist, was heute in
einer ganz anderen Form eben, die
der Gegenwart entspricht, in
Anthroposophie getrieben werden muß.
Diejenigen, die in früheren Zeiten
solche Forschungen getrieben haben,
solche Veranstaltungen gepflegt
haben, durch welche die höheren
Erkenntnisse der geistigen Welt an
den Menschen herangetreten sind, die
hatten über diesen Betrieb die
Ansicht, daß man sich gerade mit
diesem Betrieb abschließen muß in
einem Kreise von Menschen, der sehr
gut für solchen Betrieb vorbereitet
ist, bei dem man sich vergewissert
hat, daß er wirklich diejenige
Gesinnung und auch diejenige
Erkenntnisvorbereitung,
Charaktervorbereitung hat, die
notwendig ist, um etwas zu
empfangen, was den ganzen Menschen
in seiner ganzen Seele ergreift. Und
so hat man das Wissen streng
geheimgehalten, das man in solchen
Mysterien, in solchen
Geheimgesellschaften gepflegt hat.
Man kann heute noch einsehen, daß
außer Nebenrücksichten, die ja auch
gegolten haben, über die ich mich
nicht zu verbreiten brauche, gute
Gründe vorhanden waren, um dieses
höhere Wissen vor den allgemeinen
Blikken, möchte man sagen, vor der
Entweihung durch die Allgemeinheit
zu beschützen. Es haben gute Gründe
vorgelegen. Und mehr im Hinblick auf
die heutige Erarbeitung der
Geisteswissenschaft möchte ich etwas
von diesen Gründen andeuten.
Tritt man nämlich ein in
der Weise, wie es gestern
geschildert wurde, aus der
sinnlichen in die geistige Welt, so
hat man es vor allen Dingen damit zu
tun, daß man ein gewisses
Grenzgebiet zu überschreiten hat.
Man kann sich dabei ganz gut eines
Ausdruckes bedienen, dessen sich
viele, die von solchen Sachen etwas
verstanden, bedient haben: Man hat
zu überschreiten die Schwelle, wie
man immer sagte, nach der geistigen
Welt. Dieser Ausdruck bedeutet
etwas. Es ist nicht ein bloß
bildlicher Ausdruck. Er bedeutet
insoferne etwas, als die
Wissenschaft des Geistigen, die
Erkenntnis des Geistigen, wenn sie
wirklich im Ernste an den Menschen
herantritt und der Mensch sich im
Ernst mit ihr verbindet, Begriffe,
Ideen, Vorstellungen, Anschauungen
in den Menschen hereinbringt, die
nun wirklich ganz anders sind als
die Vorstellungen, die Anschauungen,
die man über die äußere Sinneswelt
hat. Man kann schon sagen:
Derjenige, der so recht versessen
ist, nur das zunächst
gewohnheitsmäßig gelten zu lassen,
was in bezug auf die äußere
Sinneswelt die Wahrheit ist, der
wird finden, daß, wenn Wahrheiten
aus der geistigen Welt mitgeteilt
werden, diese zunächst paradox
klingen; sie klingen so verschieden
von den Wahrheiten über die
Sinneswelt, daß sie paradox, daß
sie, wie mancher mit einem
landläufigen Ausdruck sagen wird,
phantastisch, verworren, ja
vielleicht verrückt erscheinen
könnten. Das rührt eben davon her,
daß man ganz fehlgeht, wenn man
glaubt, die geistige Welt, die
unserer sinnlichen zugrunde liegt,
sei nur so eine Art Fortsetzung
dieser Sinneswelt; sie nehme sich im
Grunde genommen geradeso aus, nur
sei sie etwas nebuloser, etwas
nebelhafter, etwas feiner, etwas
dünner als die Sinneswelt.
Nein, man muß sich
schon damit bekannt machen, daß man
Neues, in der Sinneswelt Unerhörtes,
für die Sinneswelt Paradoxes als
Wahrheit erfahren muß, wenn man sich
einlassen will in die wirkliche
geistige Welt. Daher hat das
Sich-Einlassen in die wirkliche
geistige Welt nicht nur etwas
Frappierendes, sondern es ruft bei
dem Menschen oftmals Gefühle hervor,
welche, namentlich wenn er eben an
der Grenze zwischen sinnlicher und
geistiger Welt steht, der Furcht,
der Scheu ähnlich sind, die immer
vorhanden sind, wenn der Mensch in
ein unbekanntes Gebiet eintritt.
Denn für denjenigen, der seine
Erfahrungen nur in der sinnlichen
Welt gemacht hat, ist die geistige
Welt ein unbekanntes Gebiet. Und so
geschieht es, daß an der Schwelle
zur geistigen Welt für die
menschlichen Auffassungen zweierlei
ineinanderfließen kann: Auf der
einen Seite steht das, was man noch
als Wahrheit anerkennen muß in bezug
auf die sinnliche Welt, was man da
als die Tatsachenfolge, als den
gesetzlichen Verlauf anerkennen muß;
dann aber schlägt einem gleichsam
von der anderen Seite der Welt, von
der geistigen Seite, etwas entgegen,
was anderen Gesetzen unterworfen
ist, was in ganz anderer Weise
verläuft, was einen paradoxen
Eindruck macht. Das kann zunächst
ineinander-schlagen.
Dadurch aber kommt das
Denken, dadurch kommt das
Seelenauffassen in eine Lage, die
hohe Ansprüche stellt an den
gesunden Menschenverstand, die hohe
Ansprüche stellt an eine gesunde
Beurteilungsfähigkeit der ganzen
Sachlage. Man muß gut vorbereitet
sein im gesunden Menschenverstand,
gut vorbereitet sein in
Urteilsfähigkeit, wenn man an dem
Grenzgebiet unterscheiden will
Illusion, Phantasterei von geistiger
Wirklichkeit. Wer die gestern und
heute von mir genannten Bücher
wirklich studiert, der wird sehen,
daß dasjenige, was da als Methode
mitgeteilt wird, um in die geistige
Welt hineinzudringen, durchaus so
gehalten ist, daß der Mensch in
entsprechender Weise die Gesundheit
seiner Sinne, seines Verstandes,
seiner Vernunft nicht etwa in
irgendeiner Weise beeinträchtigt
oder herablähmt, sondern sie im
Gegenteil erhöht, fördert. Alles,
was nebuloses Mystizieren ist,
alles, was verbunden ist mit einem
traumhaften, hypnotisierten
Hineindringen in die geistige Welt,
ist das gerade Gegenteil von dem,
was gesunde Geistesforschung
anstrebt.
Das hindert
allerdings nicht, daß immer wieder
und wiederum übelwollende Leute — es
sind eben nur übelwollende Leute -
kommen und erklären:
Geisteswissenschaftliche Methode
hypnotisiere die Menschen,
suggeriere ihnen allerlei Dinge -,
während nichts so entschieden dazu
beitragen kann, den Menschen zu
bewahren vor allen hypnotischen
Einschlägen, vor aller Suggestion,
vor allem unerlaubten Einfluß eines
Menschen auf den anderen, als das,
was die wahren
geisteswissenschaftlichen Methoden,
die den Menschen frei machen, die
den Menschen auf sich selbst
stellen, ihm geben können. Immer
wieder und wiederum wird in der
geisteswissenschaftlichen Methode so
gearbeitet, daß darin der folgende
Grundsatz, das folgende Prinzip ist:
Ich habe in
meinem Buche «Vom
Menschenrätsel» darauf hingewiesen,
daß man sagen kann: So wie der
Mensch aus dem Schlafe, in dem er
nur ein ganz dumpfes Bewußtsein hat,
aufwacht zu dem gewöhnlichen
Wachbewußtsein, so kann er aufwachen
aus diesem gewöhnlichen Bewußtsein,
in dem er im gewöhnlichen Leben sich
befindet, zu dem geistigen Schauen.
Es ist wie ein Aufwachen in eine
geistige Welt hinein, was man sich
erwirbt durch die
geisteswissenschaftliche Methode.
Aber so, wie das gewöhnliche Leben
des Tages niemals gesund sein kann,
wenn man nicht Vorkehrungen trifft,
daß der Schlaf ein gesunder ist, so
kann das Eintreten in die geistige
Welt nicht gesund sein, wenn man
nicht erst ein gesundes, auf dem
Boden echter Wirklichkeit,
praktischer Lebensweisheit stehendes
Alltagsleben entwickeln kann, wenn
man sich nicht erst so in Zucht
genommen hat, daß man auf dem
äußeren Lebensgebiet ein Mensch ist,
der der Wirklichkeit gewachsen ist.
Das Aufwachen zum Schauen kann nur
aus einem gesunden Tagesleben heraus
erfolgen, so wie das Aufwachen zum
gesunden Tagesleben nur aus dem
gesunden, nicht aus dem
krankheitsgestörten Schlaf
hervorgehen kann. Alles, was
irgendwelche Vorkehrungen im
gewöhnlichen Leben sind, durch die
der Mensch sich diesem Leben
entfremdet, durch die er der
Wirklichkeit fremd wird, alles, was
die Menschen so sehr suchen aus
Torheit heraus, aus Vorurteilen
heraus, in einer falschen Askese, in
einer falschen Abkehrung vom Leben,
in einem mystischen Halbdunkel oder
auch wohl mystischen Ganzdunkel,
alles das muß Geisteswissenschaft
aus ihren Veranstaltungen verbannen.
Gerade das richtige Drinnenstehen im
Leben, das
Auge-in-Auge-Gegenüberstehen der
praktischen Wirklichkeit, das ist
die beste Vorbereitung, um in die
geistige Welt einzutreten. Dann
aber, wenn man sich einen gesunden
Sinn für die äußere Wirklichkeit
erworben hat, wenn man in dieser
äußeren Wirklichkeit kein Träumer,
kein Phantast ist, kein für das
Leben unbrauchbarer Mensch, wenn
man, mit anderen Worten, gesunden
Menschenverstand und gesunde
Urteilskraft entwickelt hat, dann
kann man auch an den Grenzgebieten
zwischen sinnlicher und geistiger
Welt, da, wo die Schwelle ist
zwischen den beiden Welten,
Illusionen von Wirklichkeit
unterscheiden. Daher hat man sich in
früheren Zeiten, auf die ich eben
hingedeutet habe, streng davon
überzeugt, ob Menschen, die sich
solchen, nach einem höheren Wissen
strebenden Vereinigungen
anschlössen, ob sie vorher wirklich
in der Art vorbereitet waren, daß
sie den stärkeren Kampf, den der
gesunde Menschenverstand aufzunehmen
hatte an der Grenzschwelle zwischen
sinnlicher und geistiger Welt,
wirklich bestehen konnten. Denn wer
diesen gesunden Menschenverstand
nicht hat, der wird gerade von dem
scheinbar Paradoxen, von dem, was
ihm ganz anders entgegentritt als
alles, was in der Sinnes weit ist,
er wird davon beirrt, abgestoßen; er
läßt das Ganze bald liegen, wie man
eine glühende Kohle liegen läßt,
wenn man sich daran verbrannt hat,
und er fühlt sich enttäuscht und
wird vielleicht, während er gesucht
hat, in die geistige Welt
hineinzukommen, immer mehr und mehr
ein Gegner alles geistigen Strebens.
Ihrer Menschen wollten diese älteren
Vereinigungen sicher sein.
Solche
Vereinigungen haben bis in unsere
Zeit hinein ihre Arbeit
forterstreckt; es gibt solche noch.
Anthroposophie gehört nicht zu
ihnen; Anthroposophie rechnet damit,
daß in der neueren Zeit in einem
ganz anderen Umfange, als das in
früheren Zeitaltern der Fall war,
alles, was an den Menschen
herantritt, der Öffentlichkeit
unterliegen muß. Wir hören doch mit
einem gewissen Recht, daß man danach
strebt, sogar die Geheimdiplomatie
durch eine öffentliche zu ersetzen.
Der Geist der Zeit geht nach
Öffentlichkeit. Gerade mit diesem
Geist der Zeit lebt aber
Anthroposophie. Und nur insoferne,
als, ich möchte sagen, aus den
früher erörterten Gründen, weil
gewisse Vorbereitungen notwendig
sind, wenn man Späteres begreifen
will, nur aus solchen
Voraussetzungen heraus hat manches
noch den Schein der alten
Einrichtungen, strebt aber doch,
vollständig, restlos
sich in die Offentlichkeit
hineinzustellen. Denn nur das kann
Anthroposophie zu einem Glied, zu
einem Element des
modernen Geisteslebens machen,
wozu es kommen muß, wenn sich
Anthroposophie also in die
Öffentlichkeit hineinstellt.
Nicht nur das aber
ist eine Eigentümlichkeit der
Anthroposophie, was ich eben
angedeutet habe, sondern dieses
innere Seelenerleben selber,
dasjenige, was einen befähigt, in
der geistigen Welt so zu schauen,
wie man mit den physischen Sinnen in
der physischen Welt schaut. Das
erfordert, daß man sich überhaupt zu
Begriffen, zu Anschauungen, zu
Vorstellungen, zu all dem, was die
Seele ausfüllt, etwas anders
verhalten könne, als man sich
gegenüber der äußeren Wirklichkeit
verhält. Und auch auf diesem Gebiete
hat die Naturwissenschaft
Begriffsgebilde erzeugt, welche in
dieser Art, wie sie durch die
Naturwissenschaft auch populär
geworden sind, in der
Geisteswissenschaft unbrauchbar
sind. Sie sind unbrauchbar, weil der
Geistesforscher sehr bald auf
folgendes kommt: Ein Begriff, eine
Idee, eine Vorstellung ist
eigentlich, sobald man an die
geistigen Tatsachen und geistigen
Wesenheiten herantritt, niemals
anders als ein Abbild, eine
Fotografie, die man in der
physischen Welt, sagen wir, von
einem Baum macht. Wenn man ein
Abbild eines Baumes von einer Seite
nimmt und ein Abbild von einer
anderen Seite, ein Abbild von der
dritten Seite — diese Abbilder sehen
alle verschieden aus. Sie sind alle
von ein und demselben Baume, sie
sehen aber alle verschieden aus. Und
nur dadurch, daß man von den
verschiedensten Seiten her diese
Abbildungen nimmt, kann man, indem
man sie zusammenhält, gerade eine
Vorstellung, ein Erleben der
Wirklichkeit gewinnen. Das liebt man
aber heute nicht. Man liebt heute
eingeschränkte Begriffe. Man liebt:
Wenn man einen Begriff hat, so «hat»
man ihn eben! Dann will man bei ihm
bleiben. Das kann
Geisteswissenschaft nicht.
Geisteswissenschaft schildert die
Sache von den verschiedensten Seiten
her; sie schildert einmal von der
einen Seite und weiß, daß sie damit
nur ein einseitiges Bild,
gewissermaßen eine Fotografie von
einem gewissen Gesichtspunkte aus
gibt; sie schildert dann von einer
anderen Seite, schildert von einer
dritten Seite, von einem dritten
Gesichtspunkte aus.
Ja, was noch mehr
frappiert, das ist das Folgende. Man
muß, wenn man wirklich
Geisteswissenschafter werden will,
sehr durchdrungen sein von dem so
schön von Goethe angedeuteten Satze:
Zwischen zwei entgegengesetzten
Meinungen liegt das Problem mitten
inne. -Man muß nicht nur kennen,
wenn man die Wahrheit über ein
geistiges Wesen oder eine geistige
Tatsache wissen will, was sich für
sie sagen läßt, sondern auch,
was sich gegen
sie sagen läßt.
Diejenigen der
verehrten Anwesenden, die öfter
Vorträge von mir gehört haben,
werden wissen, daß es aus der
geisteswissenschaftlichen Gesinnung
heraus meine Gewohnheit ist, wenn
dies oder jenes gerade in Frage
kommt, nicht nur zu sagen, was für
eine Sache spricht, sondern auch zu
sagen, was gegen sie spricht. Und
insbesondere in intimeren Vorträgen
über höhere Gebiete der
Anthroposophie pflege ich das immer
zu tun. So daß derjenige, der meine
Schriften durchgeht, in diesen
Schriften nicht nur findet, womit
man gewisse geistige Tatsachen,
geistige Wesenheiten begründen kann,
sondern auch, womit man die Dinge
widerlegen kann. Nur dadurch erhält
man ein wahrheitsgemäßes Erlebnis.
Das allerdings hat
ja gerade auf diesem
anthroposophischen Gebiete zu
merkwürdigen Dingen geführt, zu
Dingen, die man eigentlich nur auf
diesem Gebiete unter den heutigen
Zeitverhältnissen erleben kann.
Gerade aus den Reihen der Anhänger
sind Menschen, die sich in diese
Reihe gestellt haben, die ihre
Rechnung darinnen nicht gefunden
haben, die nicht Arbeit in
geisteswissenschaftlicher Beziehung
gesucht haben, sondern persönliche
Interessen. Sie sind abgefallen, sie
wurden dann Gegner. Sie brauchten
nur abzuschreiben, was in meinen
Schriften selbst steht, was in
meinen Vorträgen selbst vorkommt,
dann konnten sie in der schönsten
Weise Anthroposophie widerlegen.
Gerade auf diesem Gebiet hat man die
beste Gelegenheit, zu «widerlegen».
Man braucht nämlich nicht einmal
eigene Widerlegungen zu erfinden,
man braucht nur die gebotenen
Widerlegungen abzuschreiben! Das ist
in der Tat in der neuesten Zeit im
umfänglichsten Sinne geschehen. Wie
überhaupt das, was als Gegnerschaft
von solchen, die auch Anhänger
waren, gegen Anthroposophie vielfach
auftritt, merkwürdige Eigenschaften
zeigt, gerade die Eigenschaft zeigt,
daß es selten auf das Sachliche
geht, sondern daß es immer auf das
geht, was vom Sachlichen abführt,
auf das Persönliche, und Formen
annimmt — ich sage das nur wie in
Parenthese —, gegenüber denen das
Widerlegen eigentlich eine ziemlich
überflüssige Sache aus dem Grunde
ist, weil diejenigen, die die Dinge
vorbringen, selbst am besten wissen,
daß sie Dinge sagen, die nicht wahr
sind.
Dies aber, was ich
eben angedeutet habe, ist eine
durchgreifende Eigentümlichkeit
anthroposophischer Forschung: die
Dinge von den verschiedensten Seiten
her zu beleuchten. Dadurch allein
erwirbt man sich jene innere
Disziplinierung der Seele, die
notwendig ist, wenn man nicht bloß
in abstrakten Begriffen leben,
sondern sich mit geistigen
Wirklichkeiten verbinden will. In
dieser Beziehung ist eine innere
Disziplinierung der Seele notwendig,
von der derjenige gar keine
Vorstellung hat, welcher sich nur an
der äußeren Natur mit
Naturwissenschaft allein
heranbildet. Er hat deshalb keine
Vorstellung, weil er denkt, er könne
gewisse Begriffe, gewisse
Vorstellungen, die an der äußeren
Natur gewonnen sind, einfach
übertragen auf das geistige Gebiet;
denn sie gelten ihm für allgemein
gültig. Das kann man aber nicht.
Ich möchte mich durch
folgendes verdeutlichen. Allerdings
beginnen damit gleich die paradoxen
Begriffe, aber «paradox» nur in
bezug auf manches, was als Vorurteil
der Gegenwart, wenn auch stark
geglaubt, herrscht. Ich gedenke zum
Beispiel eines Vortrags, der im
Anfange dieses Jahrhunderts von
Professor Dewar in London gehalten
worden ist. Der Professor Dewar hat
in einer ähnlichen Weise, wie es die
Geologen machen, wie es die
Geognosten machen für den Anfang des
Erdenwerdens, versucht,
Vorstellungen zu bilden aus der
Physik, aus der Chemie heraus über
das mögliche Erdenende. Diese
Vorstellungen sind durchaus im Sinne
echter Naturwissenschaft gehalten,
außerordentlich geistvoll. Wenn man
verfolgt, wie die Erde sich nach und
nach abkühlt, wie sich mit der
Abkühlung der Erde die Verhältnisse
der einzelnen Stoffe auf der Erde
ändern, kommt man da zu gewissen
Einsichten, die gültig sind für die
Grenze, innerhalb welcher man
beobachtet. Dann dehnt man sie aus,
dann sagt man: Wie wird das alles
sein, wenn Jahrmillionen vergangen
sind? - Nun, man kann ein recht
geistreicher Physiker, recht
geistreicher Chemiker sein, da
bekommt man die Vorstellung: Es ist
so kalt, ja, so kalt, daß eigentlich
kein Mensch mehr mit seiner jetzigen
Konstitution auf der Erde leben
kann; aber dennoch, man rechnet das
aus als einen Erdenzustand; man
rechnet, wie dann, sagen wir, zum
Beispiel die Milch aussieht. Die
Milch wird dann fest sein, sie kann
nicht flüssig sein zu der Zeit, sie
wird eine ganz andere Farbe haben.
Man kann gewisse Stoffe, wie etwa
Eiweiß, finden, mit denen man dann
die Wände bestreicht, so daß die
Wände leuchtend werden, daß man
dabei Zeitungen lesen kann. Dies
alles hat der Professor aus Physik
und Chemie als eine schöne
Vorstellung herausgezogen. Aber
derjenige, der auf Grundlage
geisteswissenschaftlicher Methoden
sich geschult hat, der muß sich
durch innere Seelendisziplin solche
Vorstellungen versagen, der kann zu
ihnen nicht kommen. Denn wie werden
sie denn eigentlich gewonnen?
Nun, jetzt komme ich eben
auf das, was paradox gegenüber den
gangbaren Vorstellungen ist: Wenn
man beobachtet, wie bei einem Kinde
sich die Lebensfunktionen, sagen
wir, vom siebten, achten zum neunten
Jahr hin ändern, so bekommt man ein
entsprechendes Bild. Man kann dann
weiterrechnen, wie unter diesem
Einfluß der Änderung nun die Organe
ausschauen müssen in 150 « Jahren.
Das ist genau dieselbe Methode, nach
welcher der Professor Dewar den
Endzustand der Erde berechnete. Nur,
wenn man sie auf den Menschen
anwendet, so merkt man: Dieser
Organismus ist nicht mehr da in 150
Jahren! Und man bedenkt dann nicht,
daß, was auf den Menschen nicht
anwendbar ist, nicht anwendbar ist
auf den großen Makrokosmos der Erde,
und daß die Erde ebenso vorher
stirbt, bevor der Zustand eintritt,
den man auf sehr geistreiche Weise
aus der Physik heraus errechnete.
Ebenso könnte man errechnen aus den
Veränderungen vom siebten bis
neunten Jahre, wie das Kind vor 180
Jahren war - aber es war noch nicht
da! Für die Erde machen das die
Geologen; sie rechnen aus, wie die
Erde ausgesehen hat vor soundso viel
Jahrmillionen. Aber- die Erde war
damals noch nicht geboren.
Das klingt paradox,
und man muß als Geistesforscher in
die heutige Zeit Begriffe
hineinwerfen, die schon paradox
klingen, die vielleicht schon von
manchem als verrückt angesehen
werden. Aber was
geisteswissenschaftlich erfahren
wird, ist eben etwas, was
Seelendisziplinierung geben kann.
Und um sich hineinleben zu können in
das Geistige, gehört eben eine
Seelendisziplin, die sich auch
gewisse Begriffe versagen kann, die
nicht eine Kalkulation nach
demselben Muster macht, nach dem man
sich richten würde, wenn man sagen
würde: Der Mensch, der heute vor mir
steht, der war als der nämliche
Mensch vor 200 Jahren vorhanden. -
Die Kalkulierung würde ganz nach
demselben Muster sein.
Ich weiß sehr gut,
wie paradox das ist, was ich damit
sage. Aber wenn man nicht auf
solches Paradoxe hinweist, so kann
man eben nicht aufmerksam machen auf
dasjenige, was für manchen so
bestürzend ist. Wenn man die
Schwelle der geistigen Welt
überschreitet, kann man nicht genug
aufmerksam darauf machen, wie sehr
der gesunde Menschenverstand wirken
muß beim Übertritt aus der
physischen in die geistige Welt.
Eignet man sich aber eine solche
Seelendisziplin an, kommt man dazu,
in dieser Weise sich mit der
Wirklichkeit zu verbinden, dann
wird, weil solche Dinge den ganzen
Menschen ergreifen, dasjenige, was die
Seele davon hat, zu einer
Errungenschaft der ganzen Seele; es
wird Gesinnung, es wird
Grundcharakter, es wird
Wesenhaftiges der Seele.
Dann aber wird die Seele
fähig, zu beurteilen, wie sich ihre
Auffassung, wie dasjenige, was sie
sich als Meinung, als Vorstellung,
als Weltanschauung zu bilden hat,
sich zu anderen Auffassungen, zu
anderen Weltanschauungen verhält.
Dann wird die Seele geneigt, zu
begreifen, wie das Verhältnis ihrer
eigenen Weltanschauung zu anderen
Auffassungsweisen der Welt ist. Dann
kommt man dazu, zu verfolgen, was an
anderen Gedanken- und Empfindungs-
und Erlebnisströmungen vorhanden
ist, um es vor allen Dingen nicht
bloß kritisieren zu wollen, sondern
sich hineinleben zu wollen. Solch
ein Verhalten, das dehnt sich dann
aus als eine Beurteilungsmöglichkeit
allen geschichtlichen und allen
zeitgenössischen Werdens in bezug
auf das menschliche Geistesleben.
Und nur wenn man
die Gesinnung, dieses Wesenhafte in
der Menschenseele, ergreift aus den
tiefsten Impulsen der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft heraus, kann man
das Verhältnis dieser
Geisteswissenschaft zu den
religiösen Bekenntnissen beurteilen.
Diese religiösen Bekenntnisse werden
vor allen Dingen von Anthroposophie
zu verstehen gesucht. Es wird
versucht, sich in sie einzuleben
nicht mit kritischem Geiste, sondern
so, daß man sie nimmt, wie sie sich
darleben, um ihre
Lebensberechtigung, ihren
Daseinswert zu verstehen. Daher
kommt Anthroposophie dazu, auch dem
gegenüber, was vergangene
Geistesströmungen sind, in ganz
anderem Sinne ein gerechtes Urteil
fällen zu können, als andere
Gedankenrichtungen oftmals fällen.
Nehmen wir zunächst auf
einem mehr abstrakten Gebiete im
Mittelalter das, was man die
Philosophie des Thomismus nennt,
oder nehmen wir in Griechenland die
Philosophie des Aristoteles.
Derjenige, der heute nach dem Muster
der landläufigen Begriffe Philosoph
ist, Wissenschafter überhaupt ist,
der sagt: Nun ja, der Aristoteles
ist ein alter abgetaner Mensch; die
Thomistik, die Philosophie des
Thomas von Aquino, die gehört dem
Mittelalter an. - Anthroposophie
weiß, daß aus den Bedingungen und
Impulsen des heutigen Zeitgeistes
etwas Besonderes hervorgehen muß;
sie will nicht, was für eine frühere
Epoche das Richtige war, in die
heutige Epoche hereinsetzen. Aber
sie versteht aus den Bedingungen
jener Epochen heraus dasjenige, was
nur jene Epochen gewähren konnten.
Und sie versteht das nicht bloß
äußerlich, sie versteht es innerlich
wesenhaft; sie versteht es so
wesenhaft, daß sie sich sagt: In der
thomistischen Philosophie, die im
wesentlichen eine Dienerin, eine
Gefährtin des damaligen Christentums
war, liegt etwas vor, was nur aus
dem Geiste jener Zeit hervorgehen
konnte. Man muß, wenn man tüchtig
werden will, hineinfinden in das,
was nur aus dem Geiste jener Zeit,
nicht aus dem Geiste unserer Zeit
hervorgehen kann. Anthroposophie
betrachtet es daher nicht als ein
bloß historisches Studium, sich
einzulassen auf den Thomismus,
sondern sie betrachtet das, was man
durch den Thomismus bekommt, als
etwas, das man nur durch ihn
bekommen kann. Das ist sehr wichtig.
Denn das bringt nicht jene
verwaschene, nebulose Toleranz
hervor, von der man heute so
vielfach spricht, sondern es bringt
jene innere, verständnisvolle
Toleranz hervor, welche zwar ganz
auf dem Boden der Entwickelung
steht, aber dasjenige, was sich
einmal entwickelt hat, nicht als
etwas Abgetanes betrachtet, sondern
es gelten läßt an seiner Stelle, es
auch in seiner sich
fortentwickelnden Wirklichkeit
gelten läßt. Manche Dinge müssen in
der Natur, manche Dinge müssen im
geistigen Leben sich so entwickeln
wie Pflanzen, die nur ein
einjähriges Dasein haben: Sie
entwickeln dieses einjährige Dasein,
entwickeln dann ein anderes
einjähriges Dasein. Andere Pflanzen
aber entwickeln fort von einem Jahr
in das andere hinein, was als Holz
da ist; sie sind Dauerpflanzen. So
auch ist es in der geistigen Kultur.
Manches muß in der geistigen Kultur
weiterlaufen, muß in der späteren
Zeit aufgegriffen werden von denen,
die sich wirklich solidarisch fühlen
wollen mit der Gesamtentwickelung
der Menschheit. So aber kann man
auch eine Vorstellung bekommen von
dem Verhältnis der Anthroposophie zu
den religiösen Bekenntnissen, zu
diesen religiösen Bekenntnissen,
welche glauben, aber nur aus
Mißverständnis heraus glauben, daß
Anthroposophie ihnen entgegentrete,
dem religiösen Leben überhaupt
entgegentrete als irgend etwas, was
eine andere Religion sei.
Nein, so ist es nicht.
Anthroposophie weiß nämlich ganz
gut, daß sie niemals eine Religion
werden kann, weil sie im konkreten
Werdegang die Zeitentwickelung
versteht, weil sie weiß, daß
ebensowenig, wie man mit 60 Jahren
wieder ein Kind werden kann,
ebensowenig die Menschheit in dem
Zeitalter, in dem sie jetzt ist und
in dem sie in der Zukunft sein wird,
Religionen aus sich heraus wird
bilden können. Zum Bilden von
Religionen gehörten andere
Zeitalter. Neue Religionen entstehen
nicht mehr. Daher ist Anthroposophie
gerade geeignet, den absoluten Wert,
die absolute Beständigkeit der
Religionsbekenntnisse zu
durchschauen, die sich gebildet
haben, in ihrem Zeitalter sich
gebildet haben. Anthroposophie würde
sich selber schlecht verstehen, wenn
sie glauben würde, ein neues
Religionsbekenntnis begründen zu
können. Aber die
Religionsbekenntnisse entstanden,
weil Menschen, die noch nicht jene
Impulse, jene Kräfte in sich hatten,
die zur Anthroposophie hindrängen -
was die Menschen der Gegenwart viel
mehr haben, als sie glauben -, weil
Menschen, die das noch nicht hatten,
Kundgebungen, Eindrücke aus der
geistigen Welt erhalten sollten, so
entstanden die Religionen, die ihren
Wert behalten, und die gerade
verstanden werden können von der
Anthroposophie, die nun auch auf
ihre Art in die geistige Welt sich
hinaufarbeitet.
So kommt es, daß,
richtig verstanden, Religion und
Anthroposophie sich begegnen können.
Anthroposophie arbeitet vom Menschen
aus, durch Entwickelung von
menschlichen Kräften, in den Geist
hinein, in jenes Gebiet, in das die
Religion ihre Offenbarungen
hineinstellt. Kann man eigentlich
ein so wenig religiöser Mensch sein,
daß man glauben kann, man habe die
Religion als eine Wahrheit aus
göttlichen Höhen empfangen und man
müsse für sie fürchten, wenn der
Mensch sich nun bemüht, mit den
Kräften, die ihm doch jedenfalls
auch im religiösen Sinne von der
Gottheit kommen müssen, sich
hinaufzuarbeiten zur Wahrheit der
geistigen Welt? Scheint es nicht von
vornherein nur in wirklichem Sinne
religiös zu sein, keine Furcht zu
haben, wenn man weiß, man hat in der
Religion Offenbarungen der Wahrheit,
keine Furcht zu haben, daß die
Wahrheit schon übereinstimmen wird
mit derjenigen Wahrheit, die der
Mensch selber mit seinen
geistgegebenen, geistgeschenkten
Kräften findet?
Das ist es, was man
im tiefsten Sinne bedenken sollte,
wenn man recht beurteilen will das
Verhältnis von Religion und
Anthroposophie. In älteren Zeiten
war der Mensch nicht so veranlagt,
nicht so geartet, daß er neben dem
religiösen Weg in die geistige Welt
hinauf noch einen anderen Weg
brauchte. Geradeso, wie der Mensch
des Mittelalters das kopernikanische
Weltanschauungssystem nicht
brauchte, brauchte er keine
Anthroposophie. Heute braucht er
sie, weil die Menschheit in
Entwickelung ist. Aber was einmal
der Menschheit gegeben ist, was aus
gewissen Kräften, die nur in
gewissen Zeitaltern vorhanden waren,
in die Menschheit eintrat, das
behält seinen Wert.
In dieser Beziehung
herrscht allerdings ein völliger
Gegensatz gerade zwischen
Anthroposophie und der modernen
Geistesströmung, die ich vorhin als
die naturwissenschaftliche
bezeichnet habe, von der ich ja
sagen mußte: Sie verdankt ihre
glänzendsten Resultate, ihren Wert,
gerade dem Umstände, daß ihre
Methoden nicht geeignet sind, zum
Geistigen zu führen. - Was hat man
aber gesehen gerade auf
naturwissenschaftlichem Gebiet?
Gewisse naturwissenschaftlich
denkende Menschen haben sich
gefunden, welche, ich möchte sagen,
sich haben überfluten lassen von dem
tiefen suggestiven Eindruck, den die
glänzenden naturwissenschaftlichen
Methoden für die äußere Natur geben,
und ein Bekenntnis darauf aufgebaut
haben. Sehen wir denn nicht, wie ein
glänzend naturwissenschaftlich
denkender Mann, David Friedrich
Strauß, aus der Naturwissenschaft
selber eine Religion hat zimmern
wollen? Sehen wir nicht, wie selbst
Eduard von Hartmann von einer
«Selbstzerrüttung des Christentums»
spricht und eine Religion der
Zukunft begründen will, rein aus der
Vernunft, rein aus der Vernunft der
Philosophie heraus?
Zu solchen
Irrtümern konnte Anthroposophie
nicht kommen, weil ganz andere
Kräfte zur Anthroposophie führen und
weil sie den Versuch, eine Religion
zu begründen, gleichbedeutend mit
dem halten würde, daß man in einem
bestimmten Alter, sagen wir mit 50
Jahren, dasselbe tun wollte, was ein
Kind tut. Wobei durchaus bei dem,
was das Kind tut, nichts wertloser
zu sein braucht als das, was der
alte Mensch tut. Anthroposophie
weiß, daß die Zeit des Bildens von
Religionen vorbei ist. Daher wird
sie gerade ihre Kräfte dazu
verwenden, die Religionen zu
verstehen, tiefer und tiefer den
Menschen in das Verständnis der
Religionen hineinzuführen.
Nun muß man sagen: So, wie
die Seele anthroposophisch in die
geistige Welt hineinstrebt von ihren
eigenen Kräften aus, namentlich von
den Erkenntniskräften -aber nicht
bloß von den Erkenntniskräften des
Kopfes, sondern von den
Erkenntniskräften der ganzen Seele
aus -, so strebten die Religionen
nicht hinein. Sie strebten so
hinein, daß man sagen kann: Während
Anthroposophie vom Menschen ausgeht
und hinaufstrebt in die geistige
Welt, gingen die Religionen davon
aus, dasjenige entgegenzunehmen, was
ihnen wie durch gnadenvolle
Offenbarung geworden ist. Das aber
wirkt anders in der menschlichen
Seele; das erfüllt die menschliche
Seele anders als das, was aus den
eigenen Kräften heraus geschaffen
wird. Anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft ist eine
Wissenschaft. Dasjenige aber, was da
wirkt als Glaubenswahrheit, das
ergreift die Seele noch anders als
eine Erkenntniswahrheit, wie es auch
die anthroposophische sein muß. Man
kann nicht die Anthroposophie
unmittelbar zu einer Religion
machen. Aber aus wirklich
verstandener Anthroposophie wird
auch ein wirklich echtes, wahres,
ungeheucheltes religiöses Bedürfnis
entstehen. Denn die menschliche
Seele ist nicht etwas Einförmiges,
sondern die menschliche Seele ist
etwas Vielför-miges. Die menschliche
Seele braucht verschiedene Wege, um
auf der Bahn zu ihrem Ziele
heraufzusteigen. Die menschliche
Seele braucht nicht nur den Weg
durch die Erkenntniskräfte, die
menschliche Seele braucht auch das
Durchglüht- und Durchwärmtsein mit
jener Art, sich zur geistigen Welt
zu stellen, wie es in dem religiösen
Bekenntnis, in wirklich religiösem
Empfinden vorliegt.
Merkwürdig war immer
eines. Ich habe im Laufe der Jahre
viele Briefe hier aus der Schweiz
erhalten, die immer einen ganz
bestimmten Grundton hatten. In
diesen Briefen stand etwa das
Folgende: Ich kann ja ganz gut
verstehen, was Sie mit ihrer
anthroposophisch orientierten
GeistesWissenschaft wollen, ich kann
auch das Berechtigte einsehen, auf
diese Art in die geistige Welt
hineinzukommen - nicht jeder
schreibt so, doch es gibt solche,
die dies schreiben -, aber ich
vermisse eines bei dieser
Geisteswissenschaft: Ich vermisse,
daß sie auf so innerliche Weise, wie
- und nun wird diese oder jene
sektiererische Richtung angeführt -
in die christlichen Erlebnisse
hineinführt.
Ja, man will einen Mangel
dieser Geisteswissenschaft, dieser
Anthroposophie, ausdrücken auf diese
Art. In meinen Augen ist der
Ausdruck dieses Mangels immer der
Ausdruck eines besonderen Vorzuges.
Denn man verlangt von der
Anthroposophie etwas, was sie durch
ihr ' ganzes Wesen eben gerade nicht
sein will. Sie will aber durch ihr
ganzes Wesen dem anderen auch das
Recht geben. Er nimmt es einem übel,
wenn man ihm gerade einen anderen
Weg noch offen läßt. Das ist das
Eigentümliche. Und so nehmen es
einem Pastoren, Pfarrer, heute übel,
wenn man ihnen einen Weg offenläßt,
auf dem Anthroposophie selber gar
nicht gehen will. Da kommen
Widerlegungen von jener Seite, die
da sagen: Du sagst ja etwas ganz
anderes über den Christus, als wir
sagen -man sagt nichts anderes; man
sagt nur etwas Ausführlicheres - ich
kann jetzt nicht näher darauf
eingehen, der Kürze der Zeit wegen
-, also bist du nicht auf dem
richtigen Weg; man muß dich
widerlegen. -Ja, wenn die Sache aber
so stünde, daß man eben gerade
dasjenige sagt, was er nicht sagt,
und ihm sein gutes Recht läßt, das
zu sagen, was er wissen kann, was
auf seinem Wege liegt. Er greift
einen gerade um dessentwillen an, um
dessentwillen man ihn so recht
gelten lassen will, um dessentwillen
man alles tut, damit er erst auf
seinem Platze stehen könne. Es wird
einem auf der einen Seite
übelgenommen, daß man die Aufgabe
des anderen nicht löst, weil man sie
ihm überläßt. Würde man etwas
anderes sagen, würde es einem auch
übelgenommen. Und so tritt das
Paradoxe auf, die ganz sonderbare
Sache tritt auf, daß man mit dem
widerlegt wird, was gerade der
innerste Nerv ist, was gerade der
andere als eine Wohltat empfinden
müßte! Weil Anthroposophie nicht in
das Urspezielle der
Religionsbekenntnisse hineinreden
will, weil sie diesen das Recht
gibt, auf ihrer Stätte zu wirken von
sich aus, deshalb sagt sie eben
etwas anderes, was an dieser Stätte
nicht gesagt wird. Sie tut das, was
sie tut, um die Berechtigung der
Religionsbekenntnisse darzutun. Sie
kann offenbar nicht mehr tun, um die
Religionsbekenntnisse auf ihrer
Stätte gelten zu lassen. Und gerade
deshalb wird sie angegriffen. Man
verlangt von ihr, sie soll die
Aufgabe der Religion übernehmen. Auf
diesem Gebiete müßte eigentlich eine
ganze Summe von klaren Vorstellungen
an die Stelle von unklaren
Vorstellungen treten.
Man kann sagen: Ein
gewisser Anfang ist gemacht worden,
ein ganz schöner Anfang, in dem
vorzüglichen Werke, welches Ricarda
Huch über «Luthers Glaube»
geschrieben hat. Neben manchem
anderen Ausgezeichneten, das man aus
diesem Buche gewinnen kann, bekommt
man daraus auch eine Vorstellung von
dieser ganz anderen Färbung des
Gemütsweges, den das religiöse
Bekenntnis geht, als der
Erkenntnisweg selber ist. Die Art
der Glaubenswahrheit, das ist etwas,
was aus jeder Seite dieses Buches
neben anderem Vorzüglichen spricht.
Nun allerdings, in unserer Gegenwart
werden, gerade wenn tiefere
Wahrheiten gesagt werden, diese in
der Regel recht trivialisiert, denn
ein jeder glaubt, er habe nicht viel
nötig, um sich in die Tiefen dieser
oder jener Sache einzulassen, er sei
schon ein Fertiger. Ricarda Huch hat
eigentlich ein schönes Wort
gesprochen im Zusammenhang mit der
Art und Weise, wie
Nietzsche-Anhänger vor einigen
Jahren überall entstanden sind, weil
man das Zeug in sich zu haben
glaubte, ein solcher zu sein, wie er
von dem oder jenem geschildert wird.
Man will sich nicht heraufranken,
man will sich nicht hinaufringen,
sondern man will vor allen Dingen,
wenn einer einen Übermenschen
schildert, ein Übermensch gleich
sein! Und so sah man denn die
«Übermenschen» herumlaufen,
zahlreich herumlaufen überall: Die
nicht einmal die Anlage zu einem
respektablen Meerschweinchen hatten,
sie liefen als «blonde Bestien» im
Sinne Nietzsches herum.
Ein Weg, wie er von
der Gegenwart gefordert wird, hinauf
in die geistige Welt, der zu Hilfe
kommt den Bestrebungen der
religiösen Bekenntnisse, des
religiösen Erlebens überhaupt, das
ist Anthroposophie. Man beurteilt
auch den äußeren Verlauf der
Geschichte viel zu oberflächlich.
Man denkt, in weiteren Kreisen habe
die Religion nicht mehr jenen
Einfluß, den sie in früheren Zeiten
gehabt habe, da müsse man die
Religion, so wie sie nun einmal war
in alten Zeiten, wiederum hintragen.
Man glaubt, auch der Religion einen
Gefallen zu tun, wenn man das, was
man für ihre Gegner hält, bekämpft.
Man geht nicht auf das Tiefe ein.
Wenn man auf die wirklich tieferen
Gründe eingeht und studiert, warum
zum Beispiel - im Jahre 1873 wurde
es konstatiert - nur ein Drittel der
Bevölkerung von Frankreich, Land-
und Stadtbevölkerung
zusammengenommen, im kirchlichen
Sinne gläubig war, nur ein Drittel,
zwei Drittel ungläubig; wenn man die
Sache streng nähme, wenn man diese
Dinge studiert^ so würde man sich
sagen: Nicht aus diesen
oberflächlichen Gründen, sondern aus
tiefen Seelenimpulsen heraus ist
eine Interesselosigkeit nicht nur
gegenüber den einzelnen Religionen,
sondern gegenüber der geistigen
Wirklichkeit überhaupt, eingetreten.
Ein materialistisches Zeitalter ist
heraufgezogen.
Nun weiß
Anthroposophie über den
Entwicklungsgang der Menschheit das
Folgende: Während irgendeine
Entwickelungsströmung abläuft, läuft
im Untergrunde, mehr unsichtbar,
unbemerkbar, eine andere ab. Während
abläuft zum Beispiel die Tendenz zum
Materialismus, zur Geistlosigkeit,
zur Geistesleugnung, entwickelten
sich in dem Unterbewußten — die
Menschen wußten eben nichts davon —,
entwickelten sich in den
unterbewußten Untergründen der
Menschenseelen Bedürfnisse, tiefe
Interessen, einen Weg in die
geistige Welt zu finden. Und so
konnte der Mensch mit seinem Kopf
ein David Friedrich Strauß sein, ein
Gottes- und Geistleugner; und in
seiner schlafenden Seele, in der
Seele, von der er nichts wußte,
entwickelten sich die Kräfte, die
aber dann nur durch einen direkten
Weg, einen direkten Erkenntnisweg,
eben den anthroposophischen Weg,
entwickelt werden können, nur wenn
man den findet. Dann aber findet man
auf diesem Umweg wiederum den
Anschluß an das religiöse
Bekenntnis, während man das
religiöse Bekenntnis verläßt, wenn
man sich bloß an die glänzenden
Fortschritte der Naturwissenschaft
hält.
Diejenigen
wissenschaftlichen Richtungen,
welche, ich möchte sagen, nur unter
der Zucht der Naturwissenschaft sich
entwickelt haben, wie haben sie sich
denn eigentlich zur religiösen
Entwicklung gestellt? Ganz anders
als Anthroposophie. Anthroposophie
sucht die religiösen Bekenntnisse zu
verstehen. Weil religiöse
Bekenntnisse vom Geist sprechen und
Anthroposophie als ihre
Forschungsergebnisse geistige
Tatsachen und geistige Wesenheiten
kennt, begegnet sie sich mit den
religiösen Bekenntnissen. Andere
Richtungen sprechen anders. Ich will
das Beispiel des Psychologen
Ebbinghaus anführen: Er untersucht,
wie Religion entstanden ist; von
seinem in Naturwissenschaft
heranerzogenen Geist, von seiner
Beurteilungsfähigkeit aus untersucht
er, wie Religion entstanden ist.
Nun, ich will in Kürze andeuten, was
er sagt: Da haben die Menschen
gefunden, in älteren Zeiten, in
denen sie noch nicht das erleuchtete
Denken der Gegenwart hatten, daß sie
Gefahren ausgesetzt sind in der
äußeren Welt von Regen, Gewittern
und dergleichen; da haben sie
gefunden, daß feindliche Mächte da
sind. Sie haben sich dazu dämonische
Geisteswesen erfunden, aus der
Furcht heraus. Wiederum haben sie
gefunden, daß sie jene Mächte anders
nicht überwinden können, weil sie zu
schwach sind. Aus der Not heraus
haben sie sich Götter erfunden, die
ihnen helfen sollen.
Nun, solche Dinge klingen
recht schön, und derjenige Mensch,
der an die heutigen landläufigen
Vorstellungen gewöhnt ist, sieht
diese Dinge so leicht ein. Aber man
geht von einer ganz falschen
Vorstellung aus, wenn man immer
wieder und wieder sagt, der
Naturmensch sei wie das Kind
geneigt, Tischecken zu
personifizieren, zu beseelen; wenn
es sich daran stößt, so schlägt es
die Tischecke. Es beseelt gar nicht
die Tischecke, sondern es kennt noch
nicht den Unterschied von Totem und
Lebendigem, und aus einem inneren
Triebe heraus schlägt es auf das
Tote hin; es beseelt gar nichts. So
beseelt auch der Naturmensch nichts,
sondern er folgt seinen Trieben; und
es ist nicht wahr, daß er immer das,
was ihm feindlich oder abträglich
entgegentritt, irgendwie durch
Erfindung eines Dämons zu erklären
sucht. Ich möchte einmal wissen:
wenn ein nichtsnutziger Junge einem
wilden Menschen irgendwie gefährlich
wird, - ich glaube gar nicht, daß
der gleich einen Dämon erfindet, mit
dem er sich dann gegen den Jungen
wehrt, sondern er haut ihn durch.
Diese Dinge nehmen sich
wieder paradox aus. Aber sie können
nur in der richtigen Weise beurteilt
werden von der Geisteswissenschaft
oder Anthroposophie.
Geisteswissenschaft weiß die
Tatsachen in der richtigen Weise zu
erfassen, daß das Kind ja eigentlich
noch gar nicht zur Religion
veranlagt ist, ebensowenig wie es
der wilde Mensch ist. Man sieht in
der Religion etwas Kindliches.
Gerade das Kind aber ist nicht
veranlagt zur Religion, sondern es
muß erst zur Religion erzogen werden
oder heranerzogen werden. So ist
auch im Laufe der
Menschheitsentwickelung der Mensch
heranerzogen worden. Ein Ausspruch
von Ebbinghaus lautet so, daß er
erstens sagt: Furcht und Not sind
die Mütter der Religion. - Dann sagt
er: «Die Kirchen füllen sich und die
Wallfahrten mehren sich in
Kriegszeiten und bei verheerenden
Epidemien.» Ich möchte wissen, ob
die Kirchen auch bei denjenigen, die
von vornherein ganz materialistisch
geneigt sind, sich füllen bei
Epidemien und bei Kriegszeiten. Nur
bei denen füllen sie sich doch, die
irgendwie etwas schon von religiöser
Veranlagung haben. Das kommt aber
nicht aus Furcht und Not, das kommt
davon, weil der Mensch in seiner
Seele das Geistige erlebt. In alter
Zeit hat er es mehr instinktiv
erlebt. Heute kann er es mehr bewußt
erleben. Weil der Mensch sich nach
und nach entwickelt zum Erleben des
Geistigen, sieht er in dem, was
sinnlich ist, ein Abbild des
Geistigen.
Wenn man die
Verbindung, die die Menschenseele
mit der Umwelt hat, dann, wenn sie
mit Geistorganen dem Geiste
gegenübertritt, bezeichnen will,
aber nur durch ein Analogon
bezeichnen will, so kann man sagen:
Es ist eine Art Mitgefühl. Das
Mitgefühl kennt man vom moralisehen
Sinn aus; es ist eine Art Liebe. Das
Verbundensein mit der geistigen Welt
läßt sich vergleichen mit dem Gefühl
der Liebe. Und so kann
Anthroposophie sagen: Wenn auch
primitive Religionen aus Not und
Sorge heraus entstanden sind, sie
haben sich erfüllt mit geistigen
Inhalten, mit Begriffen und
Vorstellungen und Ideen von der
geistigen Welt, weil der Mensch in
einer solchen lebt. Vollkommene
Religionen, vor allen Dingen
diejenige Religion, die die
Synthese, der Zusammenschluß der
übrigen Religionen ist, die hat sich
nicht aus Furcht und Not
herausentwickelt, die hat sich aus
dem entwickelt, was man vergeistigte
Liebe nennen kann, Zusammenwachsen
mit der geistigen Welt. Nicht Furcht
und Not, die Liebe erzeugt
eigentlich die vollkommenen
Religionsbekenntnisse.
So muß man sagen:
Diejenigen, die sich nur von
materialistisch-naturwissenschaftlichen
Vorstellungen beherrschen lassen,
verkennen das ganze Verhältnis
zwischen Religion und
Erkenntniswahrheit. Immer wieder und
wiederum darf es wiederholt werden:
Steht man fest auf dem Boden einer
religiösen Wahrheit, dann darf man
voraussetzen, wenn der Mensch von
einer anderen Seite her sich der
geistigen Welt nähert, daß
Verständnis, ja sogar Unterstützung
möglich ist. Und so wird man es
immer mehr und mehr erleben - wenn
auch die Menschen das heute nicht
zugeben wollen -, daß, während sich
unter dem Einflüsse der menschlichen
Impulse, die sich in der modernen
naturwissenschaftlichen
Weltanschauung ausleben, die
Religionen geschwächt fühlten, die
Religionsbekenntnisse sich gelähmt
fühlten, sie gerade wiederum in
ihrem Wert, in ihrer Würde, in ihrem
Gewicht für die Menschheit werden
erkannt werden, wenn der Mensch auf
geisteswissenschaftlichem Wege dem
Geiste sich zu nähern vermag.
Freunde der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft
sollten gerade die
Religionsvertreter sein.
Sie werden es auch
werden. Denn der Konflikt zwischen
Religion und Wissenschaft entsteht
ja nicht aus gewissen religiösen
Voraussetzungen heraus. Dieser
Konflikt zwischen Religion und
Wissenschaft ist dadurch entstanden,
daß im Grunde genommen die Vertreter
der religiösen Bekenntnisse in
älteren Zeiten zugleich mit die
Wissenschaft vertreten haben. Man
muß diese Tatsache durchaus
anerkennen. Man braucht ja gar nicht
zu weit in der
Entwicklungsgeschichte der
Menschheit zurückzugehen und man
wird finden: Jene, die die Vertreter
der Religion waren, waren zugleich
diejenigen, die die Menschen die
weltlichen Wissenschaften gelehrt
haben. Sie waren verbunden mit
diesen weltlichen Wissenschaften.
Erst im Laufe der Zeit haben sich
die äußeren, nach der
Naturwissenschaft gehenden
Wissenschaften von dem Religiösen
emanzipiert. Diese Emanzipation
wirkt mit auf das geistige
Weltgeschehen.
Es liegt nur in der
menschlichen Natur, daß das
Verständnis für solche Dinge
nachhinkt. 1822 sind ja erst die
Dekrete aufgehoben worden von der
katholischen Kirche, welche die
Lehre des
Kopernikus, des Galilei
verdammt haben. Von da ab ist es
erst einem Katholiken erlaubt
worden, an die kopernikanische
Weltanschauung zu glauben.
Vielleicht wird man Jahrhunderte
brauchen, wenn es dazu kommen
sollte, dem Katholiken zu verbieten,
an wiederholte Erdenleben zu
glauben, daß solch ein Dekret, solch
eine Meinung aufgehoben wird. Aber
kommen wird diese Aufhebung. Denn
was wirklich menschliches religiöses
Erleben ist, wird nicht in Konflikte
geraten mit den wiederholten
Erdenleben, ebensowenig wie mit der
kopernikanischen Weltanschauung.
Immer wieder und wieder
muß ich bei dieser Gelegenheit
erinnern an jenen Priester, der
zugleich Universitäts-professor war
und der, als er das Rektorat an der
Universität Wien übernommen hat, als
katholischer Priester in einer Rede
über Galilei gesagt hat: Eine
richtig verstandene Religion wird
sich nicht auflehnen gegen
naturwissenschaftlichen Fortschritt,
sondern die religiöse Wahrheit wird
im Gegenteil fest sich gestützt
fühlen dadurch, daß sie sich sagen
kann: Wenn die Astronomie
hinausweist in die Weite der
Sternenwelt und ihre Gesetze
entdeckt, dann geschieht das auch
aus der Herrlichkeit und aus der
Kraft des göttlichen Wesens und des
göttlichen Seins heraus. Ein
Kopernikus hat nicht zur
Untergrabung der Religion
beigetragen, sondern durch seine
Tätigkeit beigetragen zur
Herrlichkeit der Offenbarung des
göttlichen Wesens. - Das sind ganz
andere Priesterworte als diejenigen,
die immer wieder und wiederum aus
Mißverständnis heraus entstehen und
die sich gegen dasjenige wenden, was
eben in der Entwickelungsgeschichte
der Menschheit auftreten muß.
Ich habe schon darauf
hingedeutet, wie merkwürdig es ist,
daß verlangt wird, man soll nicht
nur dasjenige über Christus Jesus
zum Beispiel gelten lassen als
Christentum, was der eine oder der
andere Vertreter dieser oder jener
Konfession sagt, sondern man soll
etwas anderes nicht sagen. Der
Anthroposophie kann ja wahrhaftig
-das zeigt die Erfahrung - nicht
vorgeworfen werden, daß sie
irgendein religiöses Bekenntnis
stört. Aber sie muß gerade über
jenen wichtigen, wichtigsten
Einschnitt in der
Entwickelungsgeschichte des
Erdendaseins, der bezeichnet wird
durch den Christus Jesus, etwas
erkennen, was für das ganze Weltall
wahre Bedeutung hat. Sie weiß noch
ganz andere Dinge zu sagen über den
Christus-Impuls, als was bisher
gesagt werden konnte. Man nimmt es
ihr übel, daß sie noch mehr
beitragen will zur Begründung und
zum Verständnis des Christentums,
als die offiziellen Vertreter
beitragen. Man mache sich nur einmal
klar, wie sonderbar solch ein Kampf
eigentlich ist. Man mache sich nur
einmal klar, wie wenig man den
Aufgaben der Zeit gewachsen ist,
wenn man so wenig verstehen will,
daß Anthroposophie das wahrhafte
religiöse Bekenntnis niemals stören
kann, sondern nur vertiefen kann.
Dann braucht man allerdings eine
Gesinnung, wie sie der Bischof
Ireland geäußert hat mit den Worten:
Die Religion bedarf neuer Formen und
Auffassungsweisen, um mit der
Neuzeit Fühlung zu bekommen. Wir
brauchen Apostel des Gedankens und
der Tat.
Ja, es gibt auch
innerhalb der religiösen
Bekenntnisse diejenigen, welche die
Zeichen der Zeit zu fühlen, zu
empfinden vermögen. Die verlangen
dann sogar, daß ihnen ein anderer
Weg entgegenkomme. Denn sie
verstehen, daß, wenn die Menschheit
das Interesse an dem Geist verliert,
dann ja auch das Interesse an dem
Religiösen sich verlieren muß. Wenn
aber die Menschheit in irgend etwas
Interesse für das Geistige gewinnt
in der Weise, wie es ihrer heutigen
Entwickelung gemäß ist, dann müssen
auch wiederum die religiösen
Bekenntnisse zum richtigen
Verständnis kommen. Daher kann man
immer die Erfahrung machen: Während
in der neueren Zeit vielfach durch
die einseitig ausgebildete
Naturwissenschaft die Menschen
abgebracht worden sind von ihrem
Erleben in diesem oder jenem
Religionsbekenntnisse, werden sie
wiederum zu ihm hingeführt dadurch,
daß der Geist durchdrungen wird von
anthroposophischer
Geisteswissenschaft.
Würde man die Art
wirklich ernsthaftig verstehen
wollen, wie das Walten des Geistes
in den einzelnen
Religionsbekenntnissen von
Anthroposophie verstanden werden
kann, wie von ihr verstanden werden
kann, daß aus diesen Bedingungen
heraus das eine Religionsbekenntnis,
daß aus jenen Bedingungen heraus das
andere Religionsbekenntnis
entstanden ist, wie sie mit ihren
Mitteln den Wert der einzelnen
Religionsbekenntnisse zu beurteilen
vermag - man würde gerade von dieser
Seite aus Anthroposophie niemals
bekämpfen wollen.
Man bleibt heute
gern bei Abstraktionen stehen. Man
sagt, Anthroposophie wolle in allen
Religionen den Wahrheitskern suchen,
sie mache eigentlich dann alle
Religionen gleich. Damit würde sie
nicht eine wahre
Entwicklungsgeschichte sein; damit
würde sie gleichen dem, was man in
der äußeren Wirklichkeit niemals
unternehmen könnte, wenn man auf dem
Tische hat Salz, Pfeffer, Zucker und
man sagt: Das alles sind
Speisezutaten, die sind alle dem
Wesen nach ganz gleich -, nun, da
nimmt man Pfeffer in den Kaffee
statt Zucker. So ist es nicht; das
ist eine äußere Beurteilung, wenn
man sagt, Anthroposophie wolle den
Wahrheitskern in allen Religionen
ungefähr gleich anerkennen. Sondern
sie sucht, wie eine Religion aus der
anderen heraus sich entwickelt hat.
Sie sucht zu begreifen, wie
wesenhaft dasjenige
Religionsbekenntnis, welches alle
Menschen über die Erde hin in
dem einen Geist zufrieden
machen will, wie das die Synthese,
der zusammenfassende Zusammenhang
der verschiedenen, auf die einzelnen
Völker verteilten
Religionsbekenntnisse ist. Sie weiß
mit Frobenius zu sprechen von
ethnischen Religionen und von der
Menschheitsreligion.
Ich müßte noch viel
sprechen, wollte ich alles, was sich
an Mißverständnis und Mißverständnis
immer mehr und mehr aus
Oberflächlichkeit, aus bösem Willen
manchmal, manchmal auch aus gutem
Willen anhäuft, um gerade von Seiten
der religiösen Bekenntnisse her
Anthroposophie zu verdammen, zu
bekämpfen; ich müßte viel anführen,
wenn ich das alles in seiner Miß
Verständlichkeit aufweisen wollte.
Das Verhältnis des religiösen Lebens
zur Anthroposophie kann also nur
dann klar werden, wenn man erfaßt,
wie Anthroposophie den Menschen
ergreift, wie Anthroposophie den
Menschen erweckt für die geistige
Welt und wie er dadurch gerade fähig
wird, dasjenige wiederum zu
empfinden, was er in Gemeinschaft,
in der religiösen Gemeinschaft,
erleben kann. Wird Anthroposophie
von den Religionen bekämpft, dann
muß sie sich wehren. Verfolgen Sie,
wo Anthroposophie polemisch wird,
Sie werden immer sehen: in der
Abwehr. Aggressiv, angreifend wird
Anthroposophie in den seltensten
Fällen; nur da, wo durch etwas
Mißverstandenes etwas da ist, was
weggeschafft werden muß, als ein
Mißverständnis weggeschafft werden
muß. Sonst aber wird Anthroposophie
nie aggressiv; sie wird es nur, wenn
sie sich zu verteidigen hat. Sie hat
sich allerdings sehr oft zu
verteidigen: Dann etwa, wenn man,
wie ich schon im Eingang meiner
heutigen Ausführungen gesagt habe,
immer wieder damit kommt, nicht auf
das einzugehen, was Anthroposophie
selber ist, was man in ihr finden
kann, wenn man sich nicht
ernsthaftig, ehrlich und aufrichtig
mit ihr bekanntmacht, sondern wenn
man eine Karikatur entwirft und dann
sein eigenes karikiertes Bild
bekämpft, womit man eigentlich
wahrhaftig nicht den trifft, der
seine anthroposophische Forschung
aus seiner innersten Überzeugung
heraus geltend macht!
Nicht durch
Einzelheiten wollte ich das
Verhältnis der Anthroposophie zu den
religiösen Bekenntnissen
auseinandersetzen, sondern aus dem
ganzen, totalen Geist der
anthroposophischen Weltanschauung
heraus. Ich wollte zeigen, daß für
den, der Anthroposophie versteht,
keine Rede davon sein kann, daß
irgendein religiöses Erleben durch
diese Anthroposophie gestört werde.
Auch in dieser Beziehung gilt, was
ich schon gestern sagte: Ich möchte
am liebsten diejenige
Weltanschauung, die sich mir ergeben
hat als die anthroposophische aus
den Goetheschen gesunden
Weltvorstellungen heraus, ich möchte
sie am liebsten Goetheanismus
nennen, und ich möchte, wenn es nur
von mir abhinge, den Dornacher Bau
am liebsten Goetheanum nennen.
Es führt alles, was
man auf dem Boden der Anthroposophie
finden kann, eigentlich immer dahin,
sich sagen zu müssen: Du setzest nur
fort, was dieser einzigartige Geist
in die Menschhcitsentwickelung
hineingeworfen hat. Er ist in vieler
Beziehung bei den elementaren
Vorstellungen stehengeblieben. Aber
nicht dann ist man im rechten Sinne
ein Bekenner des Goetheanismus,
Bekenner derjenigen Weltanschauung,
die durch Goethe geworden ist, die
Goethe erkraftet hat, wenn man
historisch oder äußerlich
biographisch das betrachtet, was
Goethe selber hingeschrieben hat;
sondern dann ist man im rechten
Sinne ein Bekenner der Goetheschen
Weltanschauung, wenn man lebendig
sich in diese Weltanschauung
hineinzuversetzen und weiter und
weiter sie fortzusetzen vermag.
Goethe war ein
Goetheaner bis zum Jahre 1832 hier
in der physischen Welt. Er selber
würde sich heute ganz anders
aussprechen, als er sich in seiner
Zeit ausgesprochen hat. Aber wenn
etwas gesund ist, bleiben gewisse
Grundimpulse, gewisse Grundkräfte,
welche auch eine Weltanschauung von
einer Epoche in die andere
hinübertragen. Wenn, ich möchte
sagen, in neuer Blüte und neuer
Frucht das, was im Keime da war,
wiederum aufgeht, dann darf es
hinweisen auf diese Solidarität der
ganzen Menschheitsentwickelung, ja,
daß es gewisse Grundimpulse
aufgreift. Und so darf ich auch
schließen diese heutigen
Betrachtungen damit, daß ich, ich
möchte sagen, das Bekenntnis Goethes
hierbei, das ja bekannt genug ist,
das ich auch öfter ausgesprochen
habe, an den Schluß stelle.
Goethe, anschauend,
was Kunst, was Religion Menschen
sein kann, was aber auch durch
Wissenschaft aus dem Menschen
gemacht wird, betrachtet den
Menschen, der nicht eine
Scheinwissenschaft, nicht eine
falsche Religion, nicht eine falsche
Kunst auf sich wirken läßt, sondern
wahre Kunst, wahre Wissenschaft,
wahre Religion, er betrachtet den
Menschen und sagt sich dann das tief
bedeutsame Wort:
Wer Wissenschaft
und Kunst besitzt, Hat auch
Religion. Wer jene beiden nicht
besitzt, Der habe Religion.
Auf den Fall der
Anthroposophie angewendet, darf ich
vielleicht dieses Goethesche Wort im
Sinne der heutigen Zeit so
fortsetzen:
Wer
Anthroposophie besitzt,
Geisteswissenschaft, wie sie aus ihr
erblüht, der hat auch Religion. Ich
fürchte nur, daß diejenigen, die nicht
Anthroposophie oder wenigstens ihren
Geist und ihren Sinn besitzen wollen,
in der Zukunft nicht mehr Religion
haben werden.
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