Au sujet de la composition du « Cours
d’économie nationale ».........> retour au menu de la
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Trad. D. Kmiecik,
revu FG. Original allemand.
Agriculture & formation d’association
Au sujet de la position à part de l’agriculture
(seconde partie (1))
par Stephan Eisenhut
Dans la 14ème conférence du Cours
d’économie nationale (CEN), de nombreux fils sont
rattachés qui avaient été mis en place dans les
conférences précédentes. Toutefois, il ne s’agit pas de
manière primaire de dresser un échafaudage de pensées dans
le but de l’utiliser à faire ressortir péniblement enfin
seulement un ordonnancement de la vie sociale, mais plutôt
que l’être humain apprenne à rattacher de manière autonome
ces fils dans un jugement contemplatif des processus
économiques. Mais pour ce faire, il doit s’associer avec
d’autres qui sont agissants dans les diverses branches de
cet organisme. Or de puissants obstacles se dressent
contre cette activité d’association dans la vie
extérieure. La présent article décrit les difficultés qui
surgissent lors de la formation d’associations et montre
que celles-là reposent dans la forme du penser habituel
avec lequel on tente le plus souvent de découvrir de
soi-disant « solutions pratiques ».
Le mouvement Déméter est un précurseur dans le
renouvellement de l’agriculture. Il a posé des critères dans
l’agriculture biologique, bien longtemps avant que d’autres
eurent reconnu principalement la problématique de
l’agriculture conventionnelle. Environ 29 000 exploitations
agricoles, mettent en œuvre 11% de la surface agricole utile
en Allemagne selon les critères de l’agriculture biologique.
Seule une petite partie de ces exploitations, environ 1 600,
travaillent dans le respect des lignes de conduite Déméter.
L’agriculture Déméter s’étend donc, mais plus lentement que
les autres associations de culture biologique. Étant donné
que la vigueur du changement d’un mouvement spirituel
n’émane pas de la quantité mais de la qualité de ce
mouvement, le premier objectif ne peut être une croissance
rapide. La question qui devrait bien plus se trouver au
premier plan, c’est de savoir comment cette qualité peut
être protégée et développée plus avant. Malgré tout la
question de l’économie ne doit pas pour autant être
négligée. Car une qualité doit aussi être finançable. Mais
cela n’est pas simplement une question d’économie
d’exploitation. En dépit d’une extension réjouissante des
surfaces agricoles cultivée en l’agriculture biologique en
Allemagne, l’agriculture se trouve sous une énorme
pression de rationalisation. Cela se révèle dans la
diminution continuelle du nombre des exploitations agricoles
dans les vingt dernières années. Ce sont toujours moins
d’exploitations qui exploitent des surfaces de plus en plus
importantes. Ceci est possible par l’emploi des techniques
les plus raffinées de l’agrochimie et d’énormes dépenses
d’énergie. Par contre, l’être humain qui développe de
l’attention et de la sollicitude à l’égard de la nature,
tout en vivant en conscience que la ferme qu’il exploite
devra encore servir les générations futures, n’a plus sa
place dans cette agriculture industrialisée.
Cour d'agriculture (d’économie de pays) et
d’économie nationale
Voici cent ans, non seulement Rudolf Steiner
développa les fondements d’une agriculture bio-dynamique,
mais il indiqua encore dans le même temps les bases d’une
nouvelle économie. En comparaison au mouvement Déméter,
l’économie est l’enfant d’un autre lit de l’anhroposophie.
Certes, la nécessité d’édifier des structures économiques
autogérées est comprise par beaucoup de gens, toutefois la
disposition au travail de réflexion pénétrant dans ce
domaine n’a pas été très marquée jusqu’à présent. D’autant
plus louable est que pour le congrès annuel 1919 de la
section d’agriculture au Goetheanum ai été choisi le thème
de l’« Économie associative ».
Que sont quand-même en fait ces associations, dont Steiner
disait toujours de nouveau qu’elles devaient se constituer
comme organes d’autogestion de la vie de l’économie ?
Comment de tels organes peuvent-ils naître ? Pour clarifier
cette question, le département d’agriculture a chargé Rudolf
Isler de compiler et d’évaluer les déclarations les plus
importantes de Steiner à ce propos. Isler qui n’étudia pas
seulement l’histoire le droit public et la philosophie, mais
encore eut durant trente ans une ferme Déméter, fut
assurément un bon choix. À l’occasion du congrès, un petit
livre put en être édité(2)
, dans lequel sont rassemblés tout d’abord les résultats de
Isler, une compilation commentée des citations de Steiner au
sujet du concept d’association, à laquelle succède un essai
de Ueli Hurter, directeur du département, au sujet de «
l’économie associative ».
L’ouvrage élucide symptomatiquement, les difficultés que
prépare le concept « d’associations économiques ». Isler
livre un fondement absolument solide pour une étude pensante
approfondie. L’essai d’Hurter s’y rattachant, élucide
cependant le fait que l’action extérieure est privilégiée au
travail idéel.
Certes, le fait serait peu connu que le « Cours
d’économie de pays (aux agriculteurs) » a un cours-frère
dans le « Cours d’économie nationale » de Rudolf Steiner(3) , et que les
pensées développées dans les deux cours seraient
pilotes/indiquant une direction. Mais tout de suite
sur la question des associations, « on pourrait avancer
seulement avec la chose quand on la fait ». Il ne s’agirait
pas d’ « ’application’ d’idées » mais plutôt « d’entrer
agissant dans l’idée». Il désigne cette manière d’agir comme
une « action research » (recherche-action)(4). Mais que se passe-t-il
quand on « entre agissant » dans des idées qui ne sont pas
été correctement pénétrées ? La détresse dans l’agriculture
est en vérité trop grande pour que l’on pût attendre jusqu’à
ce que quelqu’un eût élaborer par son travail sur le CEN, un
concept qui doit seulement encore être « mis en application
». Une telle « utilisation d’idées » pourrait aussi
déboucher sur des structures centrales de conduite/pilotage.
Quand même justement ainsi une action sur la base de
concepts insuffisants, doit conduire à ce que le but soit
perdu de vue. A cela est la difficulté, que les idées de
Steiner au sujet de la vie de l’économie sont exprimées
d’une manière complexe, de sorte que l’impression en résulte
que l’on ne puisse même pas venir à bout de leur
compréhension. Mais si l’on doit réellement inverser la
détresse de l’agriculture (lit : l’économie de pays/de
campagne), la disposition est requise de vérifier les
représentations orientant l’action sans cesse à nouveau. Il
se pourrait en effet qu’un concept d’association, qui s’est
établi à l’intérieur du mouvement Déméter, fût
égarant/conduisant à l’erreur au véritable sens du terme. La
« recherche-action » serait alors exercée sur un sol qui
n’est pas du tout fécond.
Association ou coopérative de consommateurs ?
Selon Hurter, des associations « peuvent être très
différentes : petite, autour d’une ferme ou grande pour
toute la branche ; référée à un produit ou bien à la
totalité de l’activité économique ; il peut s’agir de
circulation de marchandises ou l’octroi de crédit »(5) . En fait des déclarations, en
partie très contradictoires, se trouvent chez Steiner au
sujet des associations. Le concept d’association de Hurter
commencent par des formes d’agriculture solidaires (NDT
: SoLaWi en allemagne, Amap comme approchant en France )
et s’achèvent avec la branche alimentaire dans son ensemble
: « Comme le début et la fin de la chaîne de création de
valeur sont connus, gérer associativement s’offre tout de
suite dans la branche alimentaire ».(6)
Steiner prend fréquemment l’exemple d’un producteur de pain
qui s’associe avec des consommateurs déterminés, lorsqu’il
veut montrer comment peut/pourra être travaillé au sens
d’une gestion économique associative. À un endroit il
désigne un tel lien comme une « coopérative de consommation
»(7)
et à un autre, bien clairement, comme une « association ».
Le producteur de pain
avait par là des consommateurs, et déjà une
association était terminée. […] Une association prend
naissance d’elle-même à partir d’un lien organique des
consommateurs avec les producteurs, ce en quoi naturellement
en général le producteur doit prendre l’initiative —, et
alors cette association fera déjà entièrement ses preuves
d’elle-même/par elle-même.(8)
Hurter s’est manifestement laissé conduire par
cette déclaration pour la formation de son concept
d’association. Mais la difficulté, avec les formations
conceptuelles de Steiner, c’est que précisément là où il
progresse par des exemples en faisant des déclarations, il
explique souvent le contraire dans d’autres contextes. Cela
irrite tout d’abord, mais l’intention/le sens est nette/net
que celui qui veut s’occuper plus profondément du concept
concerné, doit développer une motilité intérieure. Car dans
un travail en vue de conditions sociales/rapports sociaux
réellement capables de portée/er, il ne suffit pas quand est
commencé à un quelque coin de faire quelque chose de
correct et qu’on en reste alors là. L’exemple du producteur
de pain sert d’illustration, pour la manière dont peut être
commencé dans l’associer. Si ça en reste là, une coopérative
de consommation est simplement apparue. De manière identique
les SoLaWi sont, d’après la forme, des coopératives de
consommation.(9) Déjà autrefois,
Steiner a connu le problème que ses auditeurs préféraient
rester à ses exemples parlants, au lieu de se les
retravailler/élaborer à fond en des pensées vivantes.
Lorsque lors du premier cours universitaire
anthroposophique, en octobre 1920, il se tourna décidé
contre la représentation qu’il avait lui-même développée une
demi-année avant, alors cela pourra être estimé, comme une
tentative d’inciter le penser de ses auditeurs à une plus
grande mobilité :
Il importe que soit commencer n’importe où avec
des associations. Il doit/devra être montrer comment ni les
coopératives de production/productives ni non plus les
coopératives de consommation ne peuvent opérer/oeuvrer de
manière fructueuse pour l’avenir. […] Mais il doit aussi
être fait abstraction des coopératives de consommation, bien
qu’elles soient encore les meilleures, notoirement/notamment
alors qu’elles passent à l’auto-production ; mais elles ne
peuvent quand-même pas atteindre leur but pour le futur,
pour la simple raison qu’elles ne prennent pas naissance par
association de ce qui est là, mais qu’elles se
situent/tiennent à nouveau à l’intérieur du capitalisme tout
ordinaire — pour le moins, à partir d’un angle/coin dans
lequel elles organisent tout d’abord seulement
unilatéralement la consommation et insèrent en fait
seulement la production dans l’organisation de consommation,
quand elle le font absolument.(10)
Prix corrects dans un système faux ?
Cela étant, pour Hurter, c’est absolument à
partir d’une bonne raison déjà qu’une association est
disponible lorsqu’une communauté de consommateurs se forme
autour d’une ferme/d’un domaine agricole et veille à ce que
le fermier reçoive un prix correct pour son activité et soit
placé par cela dans la situation de façonner et de
travailler son domaine comme l’exige une
agriculture/économie de pays saine. Par le revenu/les
recettes que le fermier obtient par cette voie, il peut
acheter par ex., l’habillement pour lui et sa famille.
S’il commence à explorer comment cet habillement a été
confectionné, ainsi il remarquera aujourd’hui très
rapidement qu’ici des prix parfaitement faux sont payés.
Lors d’une exploration supplémentaire, cela s’établira
pourtant chez une foultitude de produits dont on a
quotidiennement besoin. Cela se révèle nettement : aussi
quand par la façon d’une communauté de solidarité entre des
consommateurs et un producteurs le revenu de l’agriculteur
est garanti et que celui-ci peut travailler d’une manière
pleinement sensée, avec cela, n’est entamé qu’un infime pas
dans la direction correcte.
Il y a des initiatives qui tentent de transposer le principe
d’une agriculture solidaire dans le commerce global. Ainsi
en manière d’exemple des consommateurs de café peuvent
prendre une responsabilité, par abonnement-café, pour des
cultivateurs de café déterminés au Mexique.(11) Ce principe se
laisserai transposer à de nombreux produits de base
(huile d’olive, sel, textiles et autres). Sur cette voie de
nouvelles structures de responsabilité peuvent être
construites. Mais elles doivent relativement vite arriver à
une limite si vraiment des structures associatives ne sont
pas édifiées. Car le consommateur qui veut toujours plus
ménager de manière responsable son besoin quotidien sur
cette voie, remarquera que son revenu ne suffit bientôt plus
pour pouvoir s’approvisionner ainsi de manière
éthiquement acceptable.
Pourtant, pour quelle raison de telles initiatives
doivent-elles nécessairement en venir relativement vite à
leur limite dans le système économiquement existant ? La
raison se démontre aisément à partir de ce que Steiner
développe dans la réponse aux questions mentionnée :
Parce qu’ici se présente seulement une organisation
unilatérale à l’intérieur d’une branche.(12) C’est pourquoi on n’en
arrive pas non plus à l’intérieur de la branche alimentaire
à aucune réelle formation d’association, quand n’est pas
travaillé à la manière dont les prix des denrées
alimentaires se comportent par rapport aux prix des
productions des autres branches. Quand l’objectif de la
formation d’association, c’est de travailler en vue de prix
corrects des diverses prestations qui sont élaborées selon
la division/partage du travail, alors cela va évidemment de
soi seulement en empiétant/gagnant sur les branches. Ce dont
il s’agit en la matière, Steiner l’illustre de la manière
suivante dans la réponse aux questions :
Le principe associatif doit travailler à ce que
la valeur des marchandises soit déterminée par leur rapport
réciproque. Mais cela peut seulement se produire quand alors
les branches les plus diverses s’associent, car autant des
branches se tiennent dans une relation associative
quelconque directe ou indirecte, autant de branches tendent
à obtenir par leur activité, le prix économiquement conforme
des marchandises qui est nécessaire. On ne peut pas calculer
le prix, mais on peut réunir des branches de l’économie de
manière associative et si celles-ci se réunissent ainsi que
ressorte de cette réunion le nombre des gens, qui
doivent être actifs dans chaque branche particulière
d’après l’ensemble de l’économie, selon la production et
la consommation, alors cela en sort de soi-même : tu
me donnes tes bottes pour tant et tant de chapeaux que je te
donne. — L’argent est alors seulement le médiateur. Mais
derrière ce qui sera l’argent concilié/intermédier se tient
quand-même — quand bien même tant d’argent se glisse ainsi
comme produit intermédiaire —, se tient quand-même comment
la valeur-botte détermine la valeur-chapeau, comment la
valeur-pain détermine la valeur-beurre et ainsi de suite.
Mais cela ressort seulement en ce qu’on s’émousse de branche
à branche au sein d’une vie associative.(13)
Il s’agit donc, d’une part, que dans chaque
branche le nombre correct d’êtres humain soient à l’œuvre,
d’autre part, que ces êtres humains reçoivent le prix
correct payé pour leurs productions/prestations. Car
l’objectif central de l’économie associative c’est que tous
les êtres humains reçoivent, pour les prestations qu’ils
produisent pour d’autres, une contrepartie/contrevaleur
telle qu’ilse puissent couvrir leurs besoins propres aussi
longtemps que cela est nécessaire jusqu’à ce qu’ils aient
(re)produit une prestation de même valeur. Parmi les besoins
propres, Steiner compte tous ceux qui sont à pourvoir en
moyens d’existence par un autre producteur de prestations.(14) (NDT :
dit autrement : ceux qui ne produisent rien eux-mêmes et
dépendent donc de celui qui produit quelque chose)
En outre il ressort que dans une vie économique organisée de
manière pleinement sensée de partage/division du travail,
sont produites seulement des prestations qui sont aussi
vraiment nécessaires. En font partie les prestations
matérielles dont la production débute à immédiatement à la
nature et qui s’étendent jusqu’à des activités aux moyens de
production industrielle les plus hautement complexes. Mais
en font partie aussi justement ainsi l’ensemble du spectre
des prestations spirituelles. Toutes ces prestations doivent
se voir évaluer/se valoriser réciproquement dans le
processus de l’économie de sorte que des prix qui seront
payés soient « corrects », donc que personne ne sera payé
trop haut ou trop bas.
Structures d’emploi insensées
Veut-on savoir combien d’êtres humains en Allemagne étaient
employés dans les domaines économiques particuliers, on peut
alors consulter le site web de l’administration fédérale
pour la statistique. Les statisticiens articulent l’économie
en trois secteurs : la production originelle (secteur
primaire), l’activité productive (secteur secondaire) et les
prestations de services (secteur tertiaire). En 2016, il y
avait en Allemagne 43, 6 millions d’humain exerçant une
profession, environ un quart dans le secteur secondaire
(10,5 millions) et trois quarts dans le secteurs des
prestations de services. Dans la production originelle 619
000 êtres humains étaient simplement actifs.(15) 25 ans plus tôt, il y
avait 38,8 millions d’actifs professionnels et environ un
tiers d’entre eux étaient actifs dans l’activité
professionnelle productive, deux tiers dans le domaine des
prestations de services. Dans la production originelle
presque le double étaient encore employés en 1991. On a donc
eu en 25 ans, une translation considérable des rapports
d’emploi. Pendant que l’emploi dans la production originelle
et dans l’activité professionnelle productive ne cessent de
descendre sur la base du progrès technique, le secteur des
prestations de services se déployait toujours plus loin. La
question est seulement de savoir combien ces emplois sont
absolument sensés.
L’anthropologue, qui enseigne à la London School of
Economics, David Graeber, a écrit un ouvrage ainsi intitulé
: « Bullshit-Jobs [emplois-foutaises] ». Ce qui est pensé,
c’est une « forme d’emploi rémunéré qui est parfaitement
insensée, inutile ou dangereuse, au point que même celui qui
l’exécute ne peut pas en justifier l’existence, quoiqu’il
s’y sente obligé dans le cadre des conditions d’emploi de
faire comme si ce n’était pas le cas. »(16) Ces jobs résultent avant
tout des administrations météorisées/hypertrophiées des plus
grandes entreprises et services administratifs étatiques.
Tout de suite chez ces dernières, on présumerait une haute
répartition/propagation étant donné que l’économie privée ne
pourrait pas se permettre quelque chose comme ça. Mais ce ne
serait pas du tout le cas. Dans certains domaines de
l’économie privée, en particulier dans les services de
prestations financières, ce phénomène serait beaucoup plus
marqué.(17)
Graeber avait tout d’abord avancé l’hypothèse du
job-foutaise en 2013, dans un article de revue. Là-dessus il
se mit à recevoir du monde entier des courriels de gens qui
lui décrivaient l’absence de sens de leurs activités bien
rémunérées. Steiner avait en vue à son époque un phénomène
analogue lorsqu’il renvoyait, « à la manière dont on
travaillait dans le commerce intermédiaire. On devrait
pouvoir recevoir dépeint là par exemple comment tout de
suite dans le commerce intermédiaire se traînent des
existences en échec de vie. »(18)
Nous observons donc aujourd’hui le phénomène remarquable que
dans l’agriculture toujours moins d’humains sont employés
et, tandis que toujours plus de jobs insensés
naissent/apparaissent dans d’autres domaines. Aucun
renchérissement n’interviendrait en Allemagne si, au lieu de
0,6 millions d’humains, 3,5 millions seraient actifs dans
l’agriculture et pour cela portaient le souci que le sol
soit travailler de manière durable, de sorte que sa
fertilité soit maintenue, de sorte que le monde des oiseaux
et des insectes puisse vivre correctement, de sorte que
l’élevage des animaux fût imprégné d’attention et ainsi de
suite. Ces agriculteurs pourraient tous avoir un revenu
suffisant et il y aurait assez d’argent pour que soit
disponible une formation approfondie et procurant du plaisir
— si seulement on parvenait à éliminer les « bullschit-jobs
» dont aucun humain n’a besoin. Certes, l’individu devrait
alors engager une plus grande part de son revenu dans son
l’alimentation, mais cela serait néanmoins compensé par
d’autres abaissement des dépenses [en particulier
celles de la santé, ndtDK et de la dé-pollution ndtFG].
Mais c’est très exactement cela, le but d’une économie
associative. Car celle ci travaille à découvrir la valeur
mutuelle des produits du travail humain. Les «
jobs-foutaises » n’engendrent par contre aucune valeur
économique mais au contraire : l’anéantissent complètement.
Problèmes de transformation
Pourquoi est-il donc si difficile à notre époque
de travailler en vue d’une telle estimation/évaluations
réciproque des prestations ? Ici aussi, Steiner désigne une
raison : l’argent qui se glisse dans
l’estimation/l’évaluation des prestations. Or celui-ci n’est
pas du tout une échelle de mesure objective aujourd’hui, car
sa valeur est falsifiée par le commerce intermédiaire(19), la
spéculation et les interventions de l’état. La vie
économique, selon Steiner, serait rendue « confuse » par ces
facteurs, de sorte que pour l’être humain actuel, qui se
tient à l’intérieur de celle-ci, ce n’est absolument plus
transparent »(20).
Fig. 1 - Dans le modèle à trois secteurs,
l'agriculture apparaît comme un secteur marginal de la vie
économique
Mais il y a encore une autre raison qui est
censée être illustrée à l’appui de la figure 1. À l’appui
des données statistiques de 2016, les proportions des
répartitions d’actifs du domaine économique allemand y sont
présentées. L’agriculture apparaît déjà purement optiquement
comme un domaine marginal [voir la toute petite « bande
» de gauche qui représente le secteur primaire, ndtDK].
Tout est dominé par l’économie urbaine/de/des villes. Si
l’on réfléchit que l’agriculture industrielle est un rejeton
du penser abstrait bourgeois, se développant dans la ville,
ainsi le domaine de l’agriculture réelle se ratatine à une
quantité infime qui semble ne plus avoir aucun poids
vis-à-vis de cela. Une agriculture qui veut se tenir en
harmonie avec les processus vivants doit développer un
penser qui parvient à pénétrer/plonger/s’immerger dans ces
processus de vie. Ici aussi l’agriculture Déméter a un rôle
pionnier, au moyen duquel, sous sacrifice, un germe d’avenir
est posé.
Aussi bien dans la grosse entreprise industrielle que dans
les prestataires de services financiers accompagnant
celle-ci, le penser abstrait urbain se procure la forme
d’expression la plus adéquate pour lui. En Allemagne, comme
le démontre la statistique, il y a 18 000 grosses
entreprises. Celles-ci emploient 39,8% des travailleurs
actifs, mais réalisent 66% de l’ensemble du chiffre des
affaires. Rien que les trente entreprises DAX emploient à
elles-seules presque 10% des actifs professionnels. La
majorité dominante des actifs est employée dans les 2,5
millions de petites et moyennes entreprises. Pourtant la
part de chiffre d’affaire de celle-ci repose simplement à
34%.
Avec la grosseur entrepreneuriale croît aussi l’influence
sur les porteurs de décisions politiques jusque dans la
politique monétaire des banques centrales. Il y a une petite
élite économique et politique, qui possède les
positions-clefs les plus importantes et peut exercer par de
puissantes organisations lobbyistes une influence sur les
porteurs de décision politique démocratiquement élus. Sur
cette voie un semblant de légitimité démocratique est
octroyé aux intérêts partiaux d’un petit groupe. Derrière la
façade démocratique, des dépendances néo-féodales prennent
toujours plus gravement naissance.(21) Les nombreuses petites et
moyennes entreprises font les frais, quant à elles, de ne
pas avoir de possibilité d’influencer les décisions
politiques et se retrouvent sous la pression d’une pléthore
d’ordonnances et de décrets émanant de l’état et sur
l’application desquels veille une armée de fonctionnaires.
De ces élites dirigeantes, il ne ressort aucune
transformation du système économique, car elles représentent
un penser totalement piloté depuis l’extérieur. Un tel
penser ne connaît pas de prise en main active par du
spirituel saisi. Étant donné qu’il ne parvient pas à porter
quelque chose dans la vie extérieure, il mine les êtres
humains. De toute évidence le sentiment de responsabilité
vis-à-vis des semblables et vis-à-vis de la nature
s’évanouit au fur et à mesure qu’on s’élève dans la
hiérarchie dirigeante. L’économiste-star Jeffrey Sachs, qui
se fit connaître dans les années 90 pour sa « thérapie de
choc » des états est-européens après la chute du Mur et a
développé entre temps des idées moins conformistes, décrivit
très ouvertement le comportement de ces gens lors d’un
congrès de la Federal Reserve à Philadelphie :
Voyez-vous j’ai rencontré régulièrement de
nombreuses gens de ce milieu à Wall Street — je les connais.
Ce sont des gens avec lesquels je déjeune. Et je voudrais
formuler cela très crûment : je tiens leur environnement
moral pour pathologique. Ces humains ne ressentent aucune
responsabilité de payer des impôts ; ils ne ressentent
aucune responsabilité vis-à-vis de leurs clients ; ils ne
ressentent aucune responsabilité vis-à-vis de leurs
partenaires lors de transactions. Ils sont durs, cupides et
agressifs, ils ont totalement et littéralement le sentiment
de se trouver hors contrôle et ils ont fait du système leur
terrain de jeu dans une ampleur remarquable. Ils croient de
bonne foi avoir reçu de Dieu le droit d’aller chercher
autant d’argent qu’il soit possible et de le faire d’une
manière quelconque que cela soit légal ou autrement. Lorsque
vous examinez les dépenses de campagne électorale, ce que
j’ai fait hier fortuitement à partir d’une autre raison,
ainsi les marchés financiers sont aujourd’hui les plus
grands donateurs dans le système US. Nous avons une
politique corrompue jusqu’au cœur du trognon. […] Les deux
partis y sont fichés jusqu’au cou. Tout cela a mené à ce
sentiment réellement surprenant d’impudence et on le ressent
aujourd’hui aussi au plan individuel. Et cela est très, très
malsain. J’attends depuis quatre ou cinq ans qu’une
personnalité parle un langage moral à Wall Street. Mais je
ne l’ai pas vécu une seule fois.(22)
Un penser qui ne se concentre que sur
l’extérieur est considéré comme très « pratique » [guillemets
du traducteur, ndtDK] en général pour l’organisation
des processus économiques. Qu’il agisse en corrompant à la
dérobée, cela n’est pas remarqué. C’est exactement un penser
de ce type que Steiner donne dans la réponse aux questions
citée ici, comme raison du pourquoi il est si difficile de
trouver des humains qui puissent mettre en route un
processus de formation d’association :
De tels gens sont aujourd’hui extraordinairement
difficiles à trouver pour la simple raison qu’à partir de la
vie économique elle-même l’usage s’est installé/formé que le
jeunes être humain se laisse en fait entrainer de
l’extérieur. Quelque part, il se laisse entrainer du dehors
dans une affaire et tandis qu’il est en fait n’importe où
ailleurs avec ses pensées dans une vie spirituelle, parfois
dans une très bonne, il n’apporte pas l’esprit dans son
affaire. Il n’y est pas là avec son âme et là, il se laisse
entraîner de l’extérieur, là il s’y laisse rendre routinier
selon les/en affaires ; alors il se laisse envoyer n’importe
où, en Amérique ou à Londres, et là il sera entraîner
plus avant. Après coup, il sait comment on s’y prend et il
revient et s’occupe à ceci ou à cela.(23)
Les fondements de la formation d’association
Celui qui veut débuter sérieusement, avec la
formation d’association, celui-là doit aussi être prêt à
s’élever à l’esprit de celle-ci au moyen d’une activité
intérieure. En cas contraire, il court le danger de lier
simplement ses représentations subjectives de ce qu’il
comprend avec sa routine quotidienne. Qui veut apporter de
l’esprit dans son affaire, celui-là doit développer des
perspectives d’avenir. Mais celles-ci doivent être
organisées des forces qui sont effectivement agissantes dans
le monde. Celles-ci ne peuvent pas être directement
empruntées à l’observation sensorielle, mais prennent plutôt
naissance de la façon de voir le processus d’économie
politique [ou « d’économie sociale », ici, puisqu’on
sait désormais qu’il faut évacuer l’influence de état dans
l’économique, ndtDK]/de peuple [NDT : pour
rester littéral]. Le chemin de pensées au travers des
14 conférences du CEN éduque le coup d’oeil à ce processus
qui n’est pas accessible au sens mais réellement agissant.
Dans la quatorzième conférence du CEN, la considération du
processus d’économie de peuple de Rudolf Steiner culmine en
ce qu’il relie ce qu’il y a de plus concret dans l’économie,
à savoir le travail de soin immédiatement à la nature, avec
ce qu’il y a de plus abstrait, le système de l’argent. Sa
préoccupation est de rattacher l’argent immédiatement au
processus économique de prestation, de sorte qu’il puisse le
refléter correctement. L’argent obtient par cela une
nouvelle fonction. Dans la main de l’individu, c’est juste
un moyen d’échange. Pour l’association, c’est un moyen de
rendre transparents les différents processus de prestation.
Sans un instrument approprié, à l’aide duquel ces processus
de prestation peuvent être rendu conscients, un jugement
associatif de prix n’est pas possible dans un
contexte/pendant complexe, de partage/division du travail.
Or l’argent est nonobstant géré aujourd’hui en des lieux
centraux de légitimation étatique (BCE, Federal Reserv
Board, Bank of England etc.) de manière telle qu’il ne peut
pas remplir cette tâche. Avec la formation d’associations,
c’est en même temps une nouvelle espèce d’argent qui prend
naissance en reposant sur de purs processus comptables. Cet
argent n’est plus créé par les banques centrales, mais
plutôt par des lieux d’administration de l’argent à la
périphérie. Mais cet argent prend son point de départ des
processus de prestation qui commencent immédiatement à la
nature : c’est pour l’essentiel l’agriculture.
Fig. 2 - Dans le modèle à cinq secteurs, l'agriculture est
au centre de la vie économique
Le modèle des cinq secteurs
Avec cela c’est un tout autre tableau qui prend
naissance que celui esquissé précédent des trois secteurs,
dans lequel l’agriculture apparaît comme un facteur marginal
qui n’est pas essentiel. Dans la figure 2, l’agriculture est
poussée au centre de la considération. Car elle est la base
même de tous les processus de prestation qui suivent. Elle
est, dans une certaine mesure, le centre de vitalité de
l’organisme économique. Si ce centre se voit affaibli ou
bien totalement détruit, alors, à un moment quelconque,
c’est l’organisme économique qui s’effondre. L’économie
moderne de la division/partage du travail repose sur
l’industrialisation. Cela permet une énorme situation de
libération matérielle du travail. Seulement ce potentiel de
libération du travail n’est pas mis à profit. Au lieu de
cela les administrations sont gonflées et on y simule une
fabrication de production/prestation. Dans le même temps
l’industrialisation se voit apportée successivement dans
l’agriculture. C’est la conséquence du penser qui est éduqué
et formé de l’extérieur et qui ne permet pas de s’immerger
dans les processus.
La production originelle, et l’activité professionnelle
transformée, toujours plus industrialisée, servent
l’édification des valeurs économiques. A cette construction
de valeur économiques doit nécessairement s’opposer une
déconstruction. Cette déconstruction pleine de sens de
valeurs économiques peut survenir par l’extension de
prestations de service spirituelles. A cela appartient non
seulement l’exercice des activités artistiques scientifiques
et religieuses, mais encore aussi l’éducation familiale des
enfants ou les soins aux personnes âgées et malades. Pour
toutes ces prestations, on doit travailler en vue de
l’élaboration de prix corrects si les rapports économiques
ne doivent pas devenir chaotiques. Et ici pour pouvoir
décrire de manière précise de quoi il retourne, s’offre
d’articuler le secteur des prestations de service, qui
englobe aujourd’hui des activités complètement diverses, en
trois secteurs supplémentaires de sorte que du modèle des
trois secteurs devienne un modèle des cinq secteurs. Il y a
des prestations de service qui servent clairement et de
manière primaire la production technique. Celles-ci peuvent
être coordonnées aux secteurs qui servent la déconstruction
des valeurs économiques. Par les prestations spirituelles de
service des valeurs économiques seront consommées sans qu’en
apparaissent immédiatement de nouvelles. Mais il existe
aussi des prestations intermédiaires/médiatisantes de
service. Celles-ci sont en partie consommées et contribuent
en partie aussi à l’élaboration/construction de valeur
économique. En relèvent celles qui sont produites par une
gestion raisonnable du capital ou de l’argent et qui servent
ensuite les prestations du commerce, mais aussi ces
prestations de l’état qui servent à ce que la circulation
économique puisse se dérouler dans des voies ordonnées. À un
cinquième secteur, peuvent être coordonnées toutes les
prestations qui veillent à ce que la nature [le bien le
plus précieux qui fut confié à l’être humain, ndtDK]
qui connaît avant tout des destructions provoquées par
la vie industrialisée de l’économie, soit soignée,
entretenue et guérie. Aussi de telles prestations
spirituelles de service peuvent seulement être produites en
ce que des valeurs économiques sont consommées. Par leur
mise en ordre dans un secteur unique, il devient cependant
manifeste que chaque processus industriel n’agit pas en
diminuant les coûts mais en faisant apparaître des coûts à
un autre endroit lesquels doivent être compensés. Il se
montrerait par cela relativement bientôt/tôt quelle valeur
engendre une agriculture écologique et durable. Car entre le
cinquième et le premier secteurs une transition fluide
devrait se mettre en place, dans la mesure ou de nombreuses
activités d’une agriculture soignante s’avéreraient comme
guérissant la nature.
Sur la base de ce modèle des cinq secteurs, un article
concluant expliquera et commentera l’idée de l’argent qui
vieillit.
Die Drei 5/2019.
(Traduction Daniel Kmiecik, revue FG)
(1)
La première partie "La place particulière de l'agriculture
dans le processus économique" se trouve dans die Drei 10/2014
en tant que "2e considération à la 7ème Conférence' du Cours
d'Economie.Nationale : http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/SE11.html
(2) Rudolf Isler &
Ueli Hurter : „Assoziatives Wirtschaften - Was verstand Rudolf
Steiner unter einer einer wirtschaftlichen Assoziation“,
Dornach 2019, p. 77 L'essai de Hurter est paru sous forme
abrégée sous le titre „Ein gemeinsamer Boden“(Un sol commun)
in : Das Goetheanum< Nr. 5 vom 1. février 2019.
(3) Isler & Hurter :
op. cit. p. 77.
(4) A.A.A.O., p. 82.
(5) Ueli Hurter:'Ein
gemeinsam Boden', dans:'Das Goetheanum' n° 5 du 1er février
2019, p. 7. : dasgoetheanum.com/schwerpunkte/abo/2019/2/1/ein-gemeinsamer-boden
(6) A.a.a.O., p. 8.
(7) Cf : "Pensez
quand-même comment nous avons essayé il y a quelque temps
d'apporter du pain aux gens en ne le produisant pas
aveuglément d'un endroit et en le mettant ensuite sur le
marché, mais en priant les consommateurs se recrutant de la
société anthroposophique, de prendre le pain. Cela aurait été
une coopérative de consommateurs, qui aurait été
approvisionnée de cette façon à partir d'un certain endroit. A
un moment donné, le principe abstrait de l'offre et de la
demande aurait été dépassé. Là, aurait été de mettre en
œuvre par un autre moyen, comme cela doit venir de plus en
plus, le principe selon lequel la production se fait dans la
mesure où peut être consommé. C'est le seul principe sain de
l'économie de peuple." - Rudolf Steiner : 'Impulsions du passé
et du futur dans les événements sociaux' (GA 190),
Dornach 1980, p. 55.
(8) Réponse aux
questions, 6 avril 1920, dans " Idées sociale – réalité
sociale - pratique sociale " (GA 337b), Dornach 1999, p. 151.
(9) Et d’ailleurs
indépendamment de ce que vous ayez choisi la coopérative comme
forme juridique extérieure.
(10) GA 337b, p. 218.
(11) Cf. www.teikeicoffee.org, une initiative
très réussie qui a débuté en 2016 lors de la réunion annuelle
de la Section d'agriculture.
(12) Cf : "Il n'y a pas
d'associations au sein d'un secteur/d’une branche, car ce ne
sont pas des associations, mais les associations vont de
secteur/branche à secteur/branche, avant toutes choses des
producteurs aux consommateurs. - GA337b, p. 211.
(13) A.A.A.O., p. 219,
Accent mis par SE.
(14) Dans de nombreux
cas, cela peut également se faire par le biais de
participations financières. Le prix de la prestation d'une
personne qui travaille et qui a six enfants à charge ne doit
pas différer pour l'acheteur de la prestation équivalente
d'une personne sans enfant.
(15) Les statistiques
correspondantes "VGR de la Fédération - premier emploi,
salaires et traitements, heures de travail : Allemagne,
domaines économiques peut être trouvé sur www-genesis.destatis.de.
(16) David
Graeber:'Bullshit Jobs – Le vrai sens du travail', Stuttgart
2018, p. 40.
(17) Voir loc. cit. p.
49f.
(18) GA 337b, p. 214.
(19) Dans la 14e
conférence du Cours d’conomie nationale, il est dit à propos
du commerce intermédiaire de la monnaie : " Cependant, il peut
tout de suite arriver toutefois que la monnaie, dans un
certain sens, falsifie les prestations qui se produisent,
qu'alors une falsification de l'économie entière puisse se
produire par une sorte de commerce intermédiaire de la
monnaie. Mais c'est justement alors la falsification qui est
possible si n'est pas donné sa vraie nature à l'argent." -
Rudolf Steiner: CEN (GA 340), Dornach 2002, p. 203.
(20) A.A.O.A., p. 209
Comment l'Etat allemand a déformé l'argent après la Première
Guerre mondiale, je l'ai décrit dans die Drei 11/2018 sous :
Vieillissement de l’argent et pilotage de capital – La
contribution de Rudolf Steiner à la stabilité monétaire, p. 15
s. : http://www.triarticulation.fr/Institut/FG/Articles/SE18.html
(21) Dans
l'émission-débat de Maybrit Illner du 24 mai 2012, David
Graeber s'est vu poser la question suivante par Illner: "Les
banques sont-elles, a vos yeux coupables du système actuel et
donc dans le grand défaut ? David Graeber a répondu : "Oui, je
le crois donc. Je crois qu'il existe une certaine cohésion
entre les institutions politiques et les institutions
financières. Pour l'instant, le gouvernement américain, les
deux parties, ne sont qu'un prolongement de Wall Street. Les
deux parties sont financées par cela. Ce n'est pas un
véritable système démocratique. C'est un système de
corruption. Il s'agit d'un système légal de corruption. C'est
pourquoi nous voulons repenser notre système. Il est
finalement occupé par le secteur financier." - www.youtube.com/watch?v = afdTedx6EB4
(22) Cité d’après Graeber
: op. cit. p. 45 Graeber lui-même était présent à l'événement
et a ensuite reconstitué ce commentaire non enregistré à
partir de passages tirés de ses propres archives et d'autres
sources, dont John Aidan Bryne : " Influential Economist Says Wall Street Is
Full or Crooks " -
https://nypost.com/2013/04/28/influential-economist-says-wall-streets-full-of-crooks/
(23) GA 337b, p. 206.
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