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d’économie nationale ».........> retour au menu de la
série
Trad. D. Kmiecik,
revu FG. Original allemand.
Vieillissement de l’argent et maniement du
capital
La contribution de Rudolf Steiner
pour la stabilité de la valeur de l’argent
par Stephan Eisenhut
« Il s’agit qu’on apprenne d’abord à connaître
sérieusement une bonne fois l’argent, avant
que l’on puisse dire quoi que ce soit au sujet du
rôle qu’il joue,
lorsqu’il devient quelques chose d’autre pour l’expression
du prix.. »
Rudolf Steiner : Cours d’économie politique, 12ème conférence.
La valeur de l’argent est déterminée de manière décisive par le
maniement du capital. Le système moderne des banques
organise l’attribution de
crédit parfaitement indépendamment de la provenance/source
des fonds/moyens par
le processus de création de la monnaie. De plus, aucune
différence n’est faite
actuellement quant au secteur de l’économie où un gain
sera visé. Des
investisseurs réalisent leurs profits dans l’agriculture,
l’industrie
automobile ou l’industrie de l’armement. Leur argent a
partout la même valeur
pour eux. Cela mène à une chaotisation de la vie
économique avec de graves
répercussions pour l’être humain et le monde. Dans la
12ème conférence du «
Cours d’Économie Politique » (CEP), Rudolf Steiner montre
une voie pour être
capable de travailler en vue d’une stabilisation de la vie
de l’économie, quand
sera donné à l’argent une durée de vie déterminée. (
1 )
« Tout commence avec le foncier », tel est le
titre du « Thème du jour » de la Suddeutschen
Zeitung du 21 septembre 2018. Le
rédacteur en chef décrit lui-même la cause primordiale de la
crise du logement. ( 2 )
À
Berlin, les prix du foncier ont augmenté de 345% entre 1950
et 2015. Les gens
sont astreints à consacrer une part toujours plus importante
de leur revenu aux
dépenses pour se loger, alors que les dépenses pour se
nourrir reculent
constamment. Les prix de ce qui est économiquement produit
par l’agriculture ne
suffisent plus en général pour y former et y garantir un
revenu suffisant. L’UE
s’attache par conséquent, depuis des décennies déjà, à
soutenir les
agriculteurs, avec sa politique agricole commune (PAC). À
cette occasion, elle
s’oriente sur le nombre d’hectares que cultive un
agriculteur. Cela n’est
pourtant pas couronné de succès — bien au contraire. Le «
Comité scientifique
consultatif pour la politique agraire » critique vivement
celle-ci dans une
prise de position datant d’avril 2018 :
Soixante-treize pour cent des moyens de l’UE
(environ 40 milliards d’Euro par an) sont canalisés vers la
PAC sur toute
l’Europe, au moyen de ce qu’on appelle les décomptes directs
des unités de
surface des entreprises agricoles. Ces paiements, censés
servir en majeure
partie expressément des objectifs de revenu, ne sont pas
légitimés au plan de
la répartition politique :
ils ne sont
ni orientés sur l’entretien des fonctions sociétales de
l’agriculture, ni par
les besoins expresses de l’agriculteur, tant au plan
entrepreneurial que
personnel, et
serviront de plus d’un bout
à l’autre au travers du marché foncier, aux plus gros
propriétaires terriens.
( 3 )
Le problème fondamental est clairement vu : les
possesseurs d’un droit de propriété de biens-fonds, le plus
souvent des
investisseurs, réalisent toujours des profits de plus en
plus élevés, pendant
que dans le même temps [à croire que c’est
peut-être un phénomène de vases communicants ... ?,
ndtDK] la détresse
financière est en train de s’étendre dans une large part de
la population. ( 4 )
—
et cela dans un pays qui fait partie des régions
économiquement les plus
productivistes du monde. En créant consciemment des
conditions favorables aux
investisseurs ou au moyen d’une incompréhension rêveuse de
cette opportunité,
la politique a donc fait empirer dans le même temps les
conditions de la
majorité de la population.
Or la politique ne peut pas résoudre ces
problèmes. Ils doivent être résolus économiquement. Mais
pour cela, il faut
disposer des concepts, qui rendent réellement transparentes
les relations de
valeur dans la vie de l’économie. Et c’est exactement de
cela dont il s’agit
dans le Nationalökonomischen Kurs [NÖK/CEP] (
5 ) , que Rudolf Steiner a donné à
l’adresse d’étudiants en économie et de quelques praticiens,
en 1922. On peut
considérer la question du vieillissement de l’argent, qui
est traitée dans la
12ème conférence du CEP comme l’une des idées les plus
difficiles de ce cours.
La question est ainsi difficile à clarifier pour la raison
que pour la plupart
des gens, leurs propres habitudes de penser sur le capital,
l’épargne,
l’intérêt, la monnaie, et autres, y font gravement obstacle.
Tous ces concepts,
Rudolf Steiner les développe d’une manière qui contredit les
habitudes usuelles
du penser. Se rajoute à cela le fait qu’il fut difficile à
Steiner, dans le peu
de temps qui lui fut alors imparti, de développer ses idées
d’une manière
satisfaisante. ( 6 )
Cet article va montrer que lorsque la manière dont Steiner
édifie ses concepts, est suivie de manière conséquente la
question du
vieillissement de l’argent peut être clarifiée ainsi qu’une
solution conforme à
l’esprit de la chose, peut être trouvée.
L’argent comme échelle de valeur
Le prix des denrées est normalement donné dans
une unité monétaire déterminée. Cette unité monétaire mesure
leur valeur. Or
l’échelle de mesure étant soumise elle-même à des
changements arbitraires, elle
ne peut pas correctement remplir sa fonction. Pour juger de
l’évolution d’un
prix, il est élémentaire et important que l’argent soit une
mesure correcte
pour les prestations échangées. ( 7 ) C’est en vue de cela que Rudolf Steiner
veut
travailler dans la 12ème conférence.
En 1922, le taux d’inflation en Allemagne
commença à monter de plus en plus fortement. En août 1922,
au moment où Steiner
donna ce cours, par exemple, le prix du timbre
d’affranchissement était passé
de janvier à juin à 2 Reich Mark (RM), entre juillet et
septembre, à 3 RM et à
partir d’octobre, à 6 RM. ( 8 ) C’était donc
un moment où justement, la dépréciation de leur monnaie
d’achat était justement
très présente à l’esprit des participants allemands à ce
cours. Rudolf Steiner
en parle de la manière suivante :
S’il m’arrive aujourd’hui d’acheter une
livre
de viande pour une certaine somme d’argent et de devoir,
deux semaines plus
tard, acheter de nouveau une livre de la même viande en la
payant plus cher, je
ne conclurai pas que la viande a changé mais que l’argent a
changé. Cela tient
purement et simplement à l’argent. Et si l’argent continue à
porter la même
valeur, c’est qu’il commence véritablement à mentir ; en
réalité, il a perdu de
sa valeur. Si je dois donner plus d’argent en échange d’une
livre de viande,
c’est bien qu’il a une moindre valeur. Cela va totalement de
soi. Ainsi en
introduisant de l’argent dans le circuit économique, j’y
fais entrer en plus un
facteur qui n’a plus rien à voir avec l’économie
politique. ( 9 )
La banque impériale allemande augmentait
donc
arbitrairement la masse monétaire depuis 1919 par la planche
à billets, pour
tenter d’écarter par l’inflation les dettes de l’état
résultant de la guerre. À
cela venait se rajouter le fait que par le paiement des
réparations aux
puissances victorieuses, une grande partie des biens de
consommation produits
dans le pays ne se trouvaient donc plus du tout à la
disposition de la
consommation intérieure. Par la multiplication nominale de
la monnaie, la
Reichbank importait quelque chose dans le processus
politico-économique qui n’y
était pas. L’argent vieillissait donc comme « trop vite »
dans les poches de la
population allemande. Si quelqu’un avait produit prestation
et reçu pour
celle-ci comme contre-prestation un montant d’argent, deux
semaines plus tard —
et en 1923, ce délai tombera même à deux jours plus tard —,
il ne pouvait plus l’échanger
avec une prestation réelle de même valeur.
L’argent comme moyen de conservation de la valeur
Dans la situation d’un taux d’inflation très
élevés, toute personne recevant cet argent, tente de le
dépenser aussi vite que
possible. Lors d’une situation de déflation, on se comporte
à l’inverse, alors
les gens ne dépensent que lorsque cela est devenu absolument
nécessaire. Mais
même quand la valeur de l’argent reste constante, il peut
arriver que là où des
surplus surgissent il soit utilisé comme moyen de
conservation de la valeur.
Dès l’introduction de la 12ème
conférence, Steiner caractérise déjà cette imputation
à l’argent comme
problématique. Il cite tout d’abord, en les tirant d’un
manuel d’économie
politique, quelques propriétés que devrait avoir la monnaie.
Ainsi devrait-il
avoir un faible volume et une haute valeur.
Cette propriétés de l’argent, selon Steiner,
aboutissent à le rendre particulièrement facile à conserver
c’est pourquoi cela
constitue un attrait pour s’en enrichir. Le réformateur
sparte de la loi,
Lycurgue, avait déjà décrété pour cette raison que la
monnaie devait avoir le
plus grand volume possible pour rendre impossible tout
enrichissement
illégitime. Après avoir encore mentionné une autre propriété
nébuleuse de
l’argent [sa divisibilité, ndt], Steiner conclut cette
considération par la
phrase suivante : « Cela étant on demande à une monnaie
d’être facile à
conserver. Or c’est ce qui nous fera tout d’abord face dans
toute sa
signification, si nous voulons justement aborder notre
considération
d’aujourd’hui. » (
10 ) Chez les réformateurs
de la monnaie dans les années 1920, en particulier chez
Silvio Gesell
(1862-1930), proposer une dévaluation de l’argent d’achat
revenait de manière
analogue à proposer une baisse de valeur des produits
consommables
(corruptibilité, détérioration).
Face avant du
billet historique de compensation WIR ( 11 )
En opposition à la doctrine dominante, qui
attribuait à la monnaie une fonction de conservation de
valeur, devait lui être
ôtée toute possibilité de thésaurisation. L’argent, ainsi le
reconnaissait-on,
est un moyen de circulation et il peut donc conserver sa
valeur aussi seulement
par la circulation. Tombe-t-il hors de la circulation, parce
qu’il sera
thésaurisé, alors sa valeur décroît successivement. Mais si
à un moment
beaucoup plus tard, il est remis en circulation et s’il a
conservé sa valeur,
ainsi il déplace les relations de valeur à la charge de
celles qui produisent
des prestations à ce moment-là. La thésaurisation de
l’argent a donc un effet
déflationniste, la remise en circulation de l’argent, un
effet inflationniste.
Dans une situation économiquement stable, il faut s’attendre
à ce que la
formation de thésaurisation d’un partenaire
économique sera compensée par la dissolution de la
thésaurisation d’un autre
partenaire. Mais Gesell avait observé que tout de suite en
temps de crises, les
entrepreneurs retenaient de l’argent et n’investissaient
plus, parce qu’ils
attendaient une chute des prix qui empêcherait que leurs
investissements
pussent s’amortir. Or c’est tout de suite par cette attitude
d’expectative que
la chute des prix était d’abord vraiment provoquée. C’est
pourquoi il
considérait que de l’argent, qui ne baissait pas lorsqu’il
était retiré de la
circulation, passait pour un concurrent irréel de la
marchandise. À partir de
cette réflexion de base, il promu donc une circulation
assurée de l’argent.
Pour atteindre cela, les avoirs bancaires devaient être
escomptés par un
intérêt négatif et les billets de banque en circulation
perdre chaque mois de
leur valeur. Le détenteur d’un billet devait chaque mois lui
coller un timbre
de valeur, afin qu’il conservât sa valeur de paiement.
Rudolf Steiner vit la justification de cette
pensée,
mais tint toutefois sa transposition sur la voie d’un
vieillissement de
l’argent d’achat, comme expressement compliquée.
La coopérative suisse WIR fit aussi cette
expérience. ( 12 ) À
ses débuts, dans les années 1930-1940, elle donna aux
Franc-WIR
qui étaient émis à partir d’une compensation de prestations
d’entreprises, sous
la forme de billets de banque. Ceux-ci pouvaient seulement
conserver leur
valeur de paiement en y collant chaque mois des timbres de
valeur. La mise en
œuvre bureaucratique s’avéra toutefois alors bien trop
élevée, de sorte que
cette forme d’assurance de circulation fut de nouveau
stoppée. Dès 1922,
Steiner vit ce problème. C’est pourquoi il en rechercha une
solution, au moyen
de laquelle la valeur de l’argent d’achat pût être maintenue
la plus constante
possible et qu’on évitât nonobstant que l’argent lui-même
fût utilisé comme
moyen de conservation de la valeur. Car dans la fonction de
l’argent comme
échelle de mesure de valeur, la stabilité de valeur, est
franchement un facteur
central. En vérité l’argent d’achat commence toujours par
mentir, lorsqu’il
change sa valeur et que ce changement n’est pas fondé dans
les conditions/rapports
réels d’échange. Cela ne joue aucun rôle de savoir si une
marchandise sera
beaucoup plus chère à brève échéance ou bien devenue très
bon marché. Dans les
deux cas elle ne reflète pas correctement les relations de
prestation. ( 13 ) C’est pourtant la
tâche d’un argent conforme
au temps dans une économie mondiale de partage/division du
travail.
L’argent comme compte de résultat supra-entreprise/entrepreuneurial
De l’argent qui peut correctement refléter
les
relations de prestation dans un domaine économique est en
même temps une
comptabilité de ces processus de prestation. Dans ma
dernière considération au
sujet de la 10ème conférence j’ai montré, à l’appui de
l’exemple du « Sardex »
( 14 ) que des systèmes
d’une monnaie portée au compte par compensation peuvent être
compris comme une comptabilité supra-entreprise. Dans la
comptabilité, on
distingue de manière primaire le compte de patrimoine et le
compte de résultat.
Dans chacun on en vient à tirer et établir un bilan à un
moment déterminé, sur quelles
valeurs de patrimoine une entreprise dispose. Le compte de
résultat saisit les
recettes et les dépenses d’une entreprise à l’intérieur d’un
laps de temps
déterminé. Il reflète donc les prestations et
contre-prestations d’une phase
temporelle, avec laquelle le producteur se place en rapport
avec d’autres
producteurs ou clients. Si un grand nombre de producteurs
sont liés par un
système de compensation comptable, alors cela peut être
considéré comme
l’équivalent d’un compte de résultat. Les
exploitants/administrateurs d’un système
d’argent porté en compte par compensation permettent au
moyen de lignes de
crédit, qu’ils octroient/rangent à chaque participants, que
de l’argent puisse
naître selon un volume déterminé. Cet argent est même
essentiellement plus réel
que l’argent que créent les banques centrales, lorsque les
conditions
correspondantes se présentent chez les entreprises :
•
Il doit y
avoir là des êtres humains qui ont un besoin envers la
prestation ou les
marchandises proposées par les entreprises.
•
Les moyens
de production doivent exister, à l’appui desquels ces
prestations peuvent être
produites.
•
Les
producteurs doivent exister qui ont la faculté de travailler
pratiquement aux
moyens de production.
Cela étant si un producteur achète des pré-
prestations
chez un autre producteur, ainsi le paiement provoque un
solde négatif sur le
compte d’argent de compensation de l’acheteur et un solde
positif sur celui du
producteur. Apparemment de l’argent est maintenant né de
rien, respectivement
d’une dette. Cette représentation n’est quand même pas
conforme aux faits,
parce qu’en réalité l’argent naît de la possibilité de
prestation du producteur
qui achète. Car celui-ci veut donc continuer à
travailler/élaborer les
pré-prestations en produit final pour lesquelles un besoin
correspondant existe
bel et bien. Le processus de prestation, qui s’enclenche
immédiatement après
l’achat du pré-produit, couvre donc la valeur de l’argent né
au préalable par
la ligne d’enregistrement comptable. Un système d’argent de
compensation qui
commence au début d’une chaîne de création de valeur et donc
avec une
production primordiale, devrait donc allouer une ligne de
crédit à
l’agriculteur, qui produit des productions pour tous les
autres qui ne
travaillent pas à la production primaire, afin de lui
permettre de payer toutes
les pré-productions immédiates dont il a besoin (moyens
d’exploitation, les
dépenses qu’il a pour ses propres besoins de consommations,
etc.), jusqu’à ce
qu’il puisse engranger sa récolte et la vendre [soulignement
du
traducteur, car dans l’Association Sainte-Catherine
(1989-2010 env.), cette
idée avait été émise de payer la production de pommes de
terre au moment de la
plantation, donc bien avant qu’elle soit récoltée pour
soutenir une ferme en
bio-dynamie et co-participer ainsi aux risques de
l’agriculture, mais nous
n’eûmes point alors la maturité morale pour la réaliser,
ndt]. Par contre, dans cette ligne de crédit ne doivent pas entrer les
prestations qui servent à l’édification de son patrimoine.
Le nouveau tracteur
ou le nouveau hangar de stockage dont il a besoin, devront
être financés par
l’argent de prêt.
Création d’argent et souscription de capital
Au contraire de l’argent d’achat, l’argent de
prêt ne devra pas être créé par une ligne comptable de
crédit dans le système
bancaire. L’actuel système bancaire se fonde pourtant sur
cette forme de
création monétaire, ce qui conduit à une complète confusion
des processus de
valeur. Les banques ne sont tout d’abord pas renvoyées à
collectionner/rassembler
du capital pour octroyer sur cette base des crédits, mais
peuvent accorder des
crédits par la technique comptable totalement indépendamment
d’opérations
passives. ( 15 ) Mais
si des crédits d’investissement à long termes sont
exactement
mis ainsi à
disposition, comme c’est possible
avec la création de l’argent d’achat à partir de la
compensation de prestation,
ainsi il devient impossible d’organiser l’argent en une échelle de mesure
objective de valeur,
puisque les relations de valeur seront constamment
repoussées/déplacées.
Dans la quatrième conférence du cours déjà, il
devient évident que du capital doit tout d’abord être
collecté, avant qu’il
doive être prêté. ( 16 )
En cela, selon Rudolf Steiner, repose sa signification
d’économie politique/de peuple. Ce capital doit surgir aux
divers lieux comme
excédent dans le processus d’économie politique. En ce qu’il
sera focalisé/mis
en lots par l’administration du capital, il peut être
conduit vers une mise en
valeur spirituelle. Une telle mise en valeur se présente
lorsqu’un esprit économique
productif reçoit de l’argent à disposition pour le mettre
ainsi en œuvre dans
une entreprise qui, à l’avenir, mène d’une façon
satisfaisante à une production
de marchandises. Mais le capital pourra aussi être
spirituellement valorisé dans
la libre vie de l’esprit. Dans ces deux cas, il est
complètement consommé, sauf
qu’avec la libre activité spirituelle on travaille à aucun
objectif matériel
dans la production de biens. La consommation du capital sert
de ce fait la
croissance spirituelle et non pas la croissance économique.
Du capital de prêt
correctement utilisé provoque une amélioration du potentiel
de production à
l’intérieur d’un domaine économique. Ce qui pourra mieux
satisfaire à l’avenir,
à un moment ultérieur, les besoins des êtres humains avec
une dépense moindre
de travail. Cela provoque un nouvel excédent qui apparaît
sous forme d’argent.
Celui-ci, Steiner le désigne comme intérêt. Lors de
l’utilisation du capital en
argent de donation il n’est pas du tout question par contre
de faire des affaires
par des intérêts.
Intérêts et partage de bénéfice
Rudolf Steiner considère le paiement des
intérêts du capital totalement à l’instar d’un investisseur
qui dispense du
venture capital (capital risque). Celui-ci accorde sans
aucunes sortes de garantie
du capital à un entrepreneur dans la confiance de ses
facultés et de son idée
de projet. Si cette idée s’avère infructueuse dans la phase
de transposition/mise
en œuvre, alors le capital est perdu. Par contre, si le
projet réussit et dégage
des bénéfices à l’avenir, alors l’investisseur y est
intéressé. Au contraire du
type actuel des donneurs de capital risque, qui travaillent
purement et
simplement pour leur profit propre, Rudolf Steiner tient ici
compte de
l’endroit où dans le processus d’économie politique des
intérêts réels peuvent être
dégagés et à quels endroits apparaissent, par contre,
seulement apparemment des
intérêt qui conduisent à des redistributions [par
des
droits abusifs par exemple, voir l’article précédant de
Christian Kreiß : Intérêts
composés et croissance cancéreuse. Die Drei 11/2018 [Traduit
en français] ndtDK].
L’intérêt représente — vu au plan d’une
économie réelle — le « plus » qui prend naissance, lorsqu’un
esprit
entrepreneurial deviendra actif de manière féconde sur la
base d’un capital de
prêt. À partir de ce « plus » se forme aussi bien le revenu
de
l’entrepreneur (
17 ) que le dédommagement
de
ceux-là qui ont mis à sa disposition le capital de prêt.
Étant donné que le
capital a été consommé [ou englouti ! ndtDK] sans plus dans
la mise en place des
nouveaux moyens de production de l’entreprise, il ne pourra
plus jamais être
rendu. Ce qui revient/flue en retour au prêteur doit
nécessairement être
prélevé du « plus » ultérieur. Un entrepreneur et un donneur
de prêt doivent
par conséquent, se partager pour ainsi dire ce « plus »,
c’est-à-dire que
l’entrepreneur « amortit » ses dettes à partir de l’intérêt
produit
économiquement/pat la gestion. ( 18 ) Ainsi considérée la relation entre le
prêteur
et l’emprunteur est exactement une procédure de partage de
la recette à
l’instar de ce qui s’accomplit entre un fournisseur de
travail et un directeur du
travail. ( 19 ) Et
exactement ainsi que cette dernière relation sera faussée
par des
relations de droit et de pouvoir, ainsi aussi la première.
C’est sur cette base
que Rudolf Steiner en parle dans Les points essentiels de la
question sociale
en précisant que la fixation des intérêts devrait s’ensuivre
par l’état de
droit. ( 20 )
Prêter et escroquer
D’authentiques relations sociales peuvent
seulement
être créées si ceux qui produisent le travail concret dans
les moyens de
production ne sont pas escroqués par ceux qui dirigent le
travail ou disposent
simplement de grosses fortunes. Mais cette escroquerie
surgit très facilement
lorsqu’aucun concept conforme à la réalité économique n’est
formé. Celui qui
pense qu’il pourrait créer du capital de prêt au moyen de
mesures techniques
comptables, ne remarque pas qu’il escroquera par cela, à un
autre endroit de
l’organisme économique, avant tout ceux qui fournissent le
travail dans les
moyens de production. Car il peut influencer les relations
de valeur à son
propre profit. De même celui qui dispose du capital
financier ne remarque pas
qu’il escroque pareillement des humains à un autre endroit
où ce capital ne
cesse de proliférer au moyen de stratégies de placement
astucieuses — en
particulier celles consistant dans l’acquisition de droits
de propriété sur des
bien-fonds et entreprises. ( 21 )
À cela Rudolf Steiner oppose la pensée du
vieillissement de l’argent dans la 12e
conférence. Ce n’est pas
l’argent d’achat qui devrait perdre de sa valeur, mais au
contraire l’argent de
prêt qui devrait s’user. Car c’est seulement ainsi qu’il
reflète correctement
ce qui se passe factuellement dans le processus d’économie
de peuple.
La valeur de l’argent d’achat est en cela
fondée qu’il reflète correctement le processus créateur de
valeur « travail sur
la nature ». On a là en tête toutes les prestations de
travail au moyen du
moyen de production primordial « terre » et des moyens de
production produisant
dans les domaines de fabrication qui sont immédiatement
entreposés à proximité
et qui sont aménagés à partir de besoins de consommation
existants/disponibles.
Il est décisif que les besoins de consommation seront
satisfaits ici en temps
et en heure actuels. Lors de la fabrication de biens
d’investissement ce n’est
pas le cas. Car ici des productions sont produites sans que
s’ensuive une
contrepartie proche dans le temps. Si les processus de
prestation qui sont nécessaires
aux biens d’investissement sont exactement ainsi
pré-financés, comme mes
processus de prestation qui conduisent aux biens de
consommation alors les
producteurs de biens d’investissement peuvent déployer avec
leur revenu une
demande de biens de consommation, sans qu’eux-mêmes, dans la
même période de
production, contribuent à la fabrication de biens de
consommation. Cela a un
effet inflationniste. ( 22 )
Si par contre le capital est prélevé à partir de
l’excédent, alors, avec cet argent peut être déployée la
demande en
marchandises et prestations, qui deviennent des biens
d’investissement. De ce
fait l’argent reste en circulation et l’excédent est
progressivement dissous/déconstruit.
Les limites du prêter
Le concept d’argent de prêt est formé chez
Rudolf Steiner par la sorte d’utilisation du capital.
De l’argent de prêt c’est l’argent qui est
mis à la disposition d’une esprit entrepreneurial pour
réorganiser un domaine
économique de manière telle qu’à la fin de l’opération, des
marchandises
essentiellement plus efficientes sont produites ou que de
nouveaux produits
apparaissent qui n’avaient encore jamais été
développés jusqu’à cette date, des produits qui
facilitent la vie
matérielle. C’est-à-dire qu’au travers de l’argent de prêt
l’esprit
entrepreneurial intervient d’une manière telle dans la vie
de l’économie que le
potentiel de production du domaine économique sera
développé. Or plus ce
dernier est développé dans un domaine économique donné,
davantage d’excédents
élevés peuvent théoriquement être réalisés/dégagés, quand
les êtres humains
mettent en œuvre du travail à ces moyens de production dans
ce domaine
économique. Nonobstant cela, en pratique, il y a ici des
limites. D’une part
les besoins doivent aussi réellement exister, pour lesquels
ce potentiel de
production est mis en place. D’autre part, le travail ne
pourra pas être
concentré indéfiniment en quelques
endroits.
Plus un domaine économique fait monter son
potentiel de production, plus vastement et mondialement
doivent être organisées
ses voies d’écoulement des marchandises. Le monde entier
ressemble à cet égard
à une gigantesque économie de village, au-delà des
frontières de laquelle on ne
peut pas aller. En outre un domaine économique qui renforce
son potentiel de
production est en situation de pouvoir exiger de la part des
autres domaines
économiques beaucoup plus de prestations. Sinon l’échange se
laisse seulement
maintenir au moyen d’artifices de techniques financières,
lesquels, à longue
échéance, doivent nécessairement seulement conduire à
toujours plus de
réprobations sociales. Même à l’intérieur d’un domaine
économique devra être
travaillé en vue d’un équilibre entre les divers secteurs de
productions, si on
est censé devoir éviter des crises économiques et
écologiques.
La dépréciation de l’argent de prêt, dont parle
Rudolf Steiner, représente simplement le fait concret qu’il
n’est pas possible
d’investir sans cesse les excédents dans une extension du
potentiel de
production. Plus cette consolidation a progressé, d’autant
moins d’intérêt réel
s’en laisse dégager. Par « force de mise en valeur pour tout
organiser» ( 23 ) de
l’argent de prêt s’épuise. L’argent de prêt est devenu
vieux. Mais est pourtant
disponible dans le domaine économique un potentiel de
production qui produit
des excédents, quand les êtres humains fabriquent d’une
manière habituelle des
prestations. Ces excédents peuvent seulement encore être
sensément donnés aux
être humains qui exercent des activités, lesquelles
contribuent de leur côté à
la croissance spirituelle de la société. Ils doivent aussi
être consommés, ces
excédents, car sinon en quelques endroits que ce soit, des
producteurs se
retrouveront assis sur leurs fabrications, quoiqu’en
d’autres lieux il y eût
des gens qui, ne disposant pas de l’argent nécessaire, ne
peuvent absolument
pas développer de demandes pour ces produits. La croissance
matérielle doit
toujours plus être finalement transférée dans une croissance
spirituelle. Si cela
réussi, un domaine économique se développera sans crise.
Utilisation correcte du capital et faux travail du capital
L’argent de prêt peut seulement viser un
paiement d’intérêt de la manière caractérisée ci-dessus.
Lorsque Rudolf Steiner
explique que l’argent jeune de prêt est plus cher et que
l’ancien est meilleur
marché, alors cela ne signifie rien d’autre qu’on ne peut
créer de valeur
économique qu’avec un argent frais de prêt, parce que dans
certaines branches
un plus haut besoin en nouveaux investissements est donné
lesquels rendent
nécessaires des contrats de crédit. Dans d’autres domaines,
qui sont bien
adaptés au besoin existant, seuls de faibles
investissements, amortissables à
brève échéance, sont indispensables. Ceux-ci peuvent être
réalisés avec de
l’argent de prêt moins cher parce qu’ayant vieilli.
Avec le capital d’épargne, la représentation
s’installe aisément du petit épargnant, qui a une paire de
milliers d’Euro sur
son compte et se réjouit d’en retirer un intérêt. Dans une
ampleur beaucoup
plus vaste, les moyens pour les investissements sont
nonobstant apportés à
partir des gains des entreprises. Pour l’épargnant classique
le vieillissement
de l’argent n’a pas de rôle important. Il a le but de
déplacer son pouvoir
d’achat dans le futur. La banque lui offre la possibilité de
déposer son argent
productif d’intérêt. De ce fait elle le conduit à la
consommation/l’utilisation.
À partir des intérêts qui y sont produits, elle peut donc
lui indemniser son
pouvoir d’achat à un moment ultérieur. Un problème surgirait
seulement ensuite
si l’on épargnait plus que ce qui peut être déposé en
apportant un intérêt, de
sorte que le pouvoir d’achat soit complètement
remplacer/remboursé. Si la
banque dût proposer des contrats d’épargne, dans lesquels à
la fin du temps
imparti, un remboursement moindre fût possible que le
paiement original, alors
la tentation naîtrait de thésauriser l’argent d’achat en
liquide. Mais ceci
n’est absolument pas le problème important.
Les excédents les plus élevés sont aujourd’hui
réalisés dans les grandes entreprises. Celles-ci sont en
général des sociétés
par actions, cela signifie — sur la base des
rapports/conditions actuelles du
droit et du pouvoir —
que leurs
actionnaires revendiquent les excédents qui ne devront pas
être réinvestis. La
part la plus petite de cela s’écoule dans la consommation
privée. Une partie
s’écoule vers des fondations. La part du lion est nonobstant
employée
aujourd’hui pour acquérir d’autres entreprises ou des
biens-fonds. Il s’agit
purement et simplement de conserver d’une manière ou d’une
autre la valeur de
l’excédent une fois réalisé. Cela est toutefois une
impossibilité objective. Celle-ci
sera toujours annihilée à un endroit ou un autre du
processus d’économie
politique.
Un grand destructeur des valeurs d’économie
politique c’est, par exemple, l’industrie de l’armement. Au
plan de l’économie
politique les produits de celle-ci sont considérés comme une
consommation de
l’état. Aussi bien les dépenses de l’état pour des « biens »
d’armement ainsi
qu’aussi le capital qui est investi dans l’industrie de
l’armement, sont en
réalité de l’argent de don, quand bien même les
investissements, sur la base
des conditions du droit et de pouvoir données actuellement,
peuvent être avoués
comme bons productifs d’intérêt. Mais ces intérêts ne sont
que des semblants
d’intérêts. Ils ne proviennent pas d’un « plus » économique,
mais naissent
purement et simplement de placements de valeur qu’on ne peut
pas percer à jour.
À partir de cette raison Steiner part conséquemment du fait
que des entreprises
ainsi que des biens-fonds ne sont pas achetables. Les
excédents naissent
objectivement dans les entreprises. Des voies doivent donc
être trouvées sur la
manière dont ils peuvent être amenés à une mise en valeur
spirituelle sensée.
Argent vieilli et branches vieillies
La question reste donc de savoir quelle
est
l’importance de la proposition de Steiner d’indiquer une
date d’émission sur
les billets de banque et de déterminer la durée de vie de
l’argent ? Pour celui
qui veut acheter des biens de consommation avec l’argent,
l’âge de celui-ci ne
joue aucun rôle, car il conserve sa valeur jusqu’au dernier
moment. Pour celui
qui a prêté de l’argent, le vieillissement de celui-ci ne
joue pareillement
plus aucun rôle, car il le paie comme un revenu à ceux qui
produisent avec lui
les productions d’investissement. Le vieillissement n’a de
signification que
pour le moment d’attribution du crédit : pour celui qui
prend un crédit, parce
que le niveau d’intérêt en résulte qu’il doit réaliser en
valeur économique et
pour la gestion du capital, parce que celle-ci gouverne
l’attribution de crédit
en accord avec les associations. Dans le Séminaire
d’économie politique (SEP),
Steiner part du fait que « par les associations, on peut
veiller à ce qu’à
l’intérieur des entreprises, qui reposent sur la même base,
ne soit rien
utilisé d’autre qu’un argent d’âge déterminé ». (
24 ) Il met donc l’âge de
l’argent en relation aux branches.
La
question se pose de savoir quelles branches doivent utiliser
de l’argent jeune
et quelles autres de l’argent âgé. On découvre une réponse
dans le séminaire,
lors d’une réponse à une question, où il s’agissait de la
relation de l’état et
de l’argent. Ce qu’il avait décrit dans la douzième
conférence, rendrait
impossible un banque d’état. La gestion/l’administration de
l’argent serait
transférée à l’économie :
Il en sortirait un institut bancaire entre ceux
qui ont reçu de l’argent de don et ceux qui, par le travail,
pour préciser le
travail du sol, produiraient à nouveau de nouvelles
marchandises dans leur
commencement. Du fait que cette mesure passe à l’économie,
cette mesure de
rajeunissement de l’argent serait en cohérence avec d’autres
mesures
économiques et nullement avec des mesures étatiques. (
25 )
Cela étant on a montré plus haut que
l’argent
d’achat naît partout où du travail est produit aux moyens de
production
existants. Or le moyen de production primordial c’est la
nature. L’agriculteur
doit la façonner afin que les fondements de l’alimentation
de la population
soit créés. Si, dans un domaine économique, le travail est
encore peu organisé
par l’esprit et donc partagé, alors de nombreuses personnes
doivent travailler
dans l’agriculture. Plus l’esprit rend opérant ce partage du
travail, d’autant
moins d’êtres humains travaillent dans l’agriculture mais
plutôt dans les
moyens de production installés à proximité et créés par
l’esprit d’invention.
De ce fait de nouvelles branches peuvent toujours se
développer. Les branches à
proximité de la nature seraient alors à considérer comme «
jeunes », les
branches proches de l’esprit, par exemple la production
d’ordinateurs, de
smartphones et d’autres techniques, comme « vieilles ». Des
excédents, qui
naissent de l’agriculture, peuvent être dirigés vers des
projets
d’investissement à long terme, parce qu’ils assurent la base
d’alimentation de
ceux qui, éventuellement pendant plusieurs années durant,
travaillent à la
construction des moyens de production sans qu’à ceux-là déjà
des prestations
soient fabriquées pour le circuit économique. Des excédents
qui naissent dans
les domaines anciens, ne peuvent pas être investis dans des
domaines jeunes,
puisque ceci doit provoquer un déplacement des relations de
valeur. Étant donné
que l’argent n’est pas dompté actuellement et n’a pas d’âge,
cela se produit
donc de manière permanente. Les revenus de ceux qui se
trouvent à travailler
dans les domaines jeunes sont de fait dévalués sans qu’on le
remarque. L’argent
commence donc à mentir. L’impression surgit à la fin que
tout se passe comme si
l’agriculture devait être subventionnées par l’industrie.
L’argent n’est rien d’autre qu’une comptabilité
inter-entreprise/supra-entreprise. La partie constitutive
centrale en est une
comptabilité de sorte que les positions qu’elle saisit
soient correctement
évaluées. En donnant un âge à l’argent et s’il est coordonné
aux divers
domaines de production, la gestion du capital obtient une
image de la structure
des moyens de production utilisables dans un domaine
économique déterminé.
C’est la tâche de la gestion du capital de guider celui-ci
de sorte que les
moyens de production puissent être adaptés aux besoins
changeants. Les besoins
dans un domaine économique peuvent être orientés par
exemple, plus
matériellement. Alors la tendance en résultera d’accorder un
très long temps de
vie à l’argent. Mais cela signifie que l’on peut moins
donner et qu’en
conséquence rendre possibles moins d’activités spirituelles
libres. Dans un
autre domaine économique, les besoins seront plus
spirituellement orientés. On
s’y efforcera à raccourcir alors le temps de vie de
l’argent. Les moyens de
production qui servent la production matérielle, ne peuvent
plus ensuite être
différentiés plus largement. Le constructeur d’automobiles
ne reçoit pas d’argent
de prêt pour construire de grosses limousines toujours plus
bourrées de
technique, le fabricant de smartphone
ne
doit plus projeter chaque année un nouveau modèle sur le
marché. Au lieu de
cela des moyens
de productions
spirituels, comme les édifices scolaires, les cathédrales,
opéras, etc. peuvent
être construits d’une manière artistique et entretenus.
Il devient évident sous ces points de vue, que
la proposition de Steiner de donner un âge à l’argent de
prêt, vise à une
comptabilité de patrimoine/d'actif inter-entreprise. (
26 ) Il est seulement étrange que
ceci
doive être exprimé sur l’argent d’achat. L’administration du
capital doit
savoir où les excédents surgissent et quelle qualité ils ont
en relation avec
la vie de l’économie. Elle doit pouvoir se faire à tout
moment une image de la
qualité de la capacité/du patrimoine de production, afin
qu’une guidance sensée
du capital devienne possible. Si l’on parvient à diriger les
excédents de
manière sensée vers la transformation du potentiel de
production ou vers la
libre vie de l’esprit, alors la valeur de l’argent d’achat
restera toujours
stable.
Die
Drei 11/2018.
voir aussi courrier des lecteurs sous les notes
( 1 ) Pour le " Cours
économique national ",
voir ma série d'articles publiés de façon irrégulière dans
die Drei 10/2011 à
5/2018. Les articles particuliers peuvent être trouvés
sur http://diedrei. org/alle
-artikel/thema/natio-naloekonomischer-kurs.html abgerufen
werden, die ersten elf sind außerdem als Sonderheft
verfügbar: http://diedrei.
org/details/inhalt/artikelserie-zur-komposition-des-nati-onaloekonomischen-kurses.
html
( 2 )
Heribert Prantl: „Ca commence avec le sol“,
in:'Süd-deutsche Zeitung' du 21
septembre 2018, n° 218, p. 2.
( 3 )
Conseil consultatif
scientifique pour la politique agricole, la protection de
la santé des
consommateurs et des denrées alimentaires au ministère
fédéral de
l'alimentation et de l'agriculture : " Pour une politique
agricole commune
de l'UE après 2020 : questions fondamentales et
recommandations. - Déclaration
avril 2018". L'accent est mis sur l'ATI. - www.
bmel.de/SharedDocs/Downloads/Ministerium/Beiraete/
Agrarpolitik/GAP-GrundsatzfragenEmpfehlungen.pdf?__ blob =
publicationFile
(
4 ) Selon une étude
menée par la Fondation Hans Böckler en septembre 2018,
environ 12% de la
population active en Allemagne vit en permanence dans le
précariat. Cf.
Markus Promberger,
Kerstin Jahn, Brigitte Schels, Jutta Allmendinger &
Stefan Stuth:'Existe-t-ilun
précariat stable ?', in:'Working Paper Forschungsförderung
No. 085, September
2018', p. 16 -
www.boeckler.de/pd-f/p_fofoe_WP_085_2018.pdf
(
5 ) Rudolf Steiner :
"Cours d‘économie nationale" (GA 340), Dornach 2002
(ci-après dénommé
NÖK/CEP).
( 6 )
NÖK, P. 177.
(
7 ) Cela vaut en
particulier pour les organismes proposés par Rudolf
Steiner pour l’observation des
prix du marché (associations). Voir aussi mon
article'Geldverwaltung und
Assoziationsbildung' (Administration de l’argent et
formation d’associations) dans
: die Drei 5/2018, p. 15ff.
( 8 )
Cf. www.infla-berlin.de/ 14_Inflationsb elege/
Inflationsbelege.php
( 9 )
NÖK, P. 174.
( 10 )
NÖK, P. 172.
(
11 ) Fig. de Werner
Zimmermann : " Liberté ou coercition ? Un guide de l'acte
libérateur. Dans
le même temps un rapport sur six ans de colonie
Bassersdorf et quatre ans
"Wirtschaftsring"(cercle/anneau économique), Thielle 1938,
p. 29.
(
12 ) Cf. Rudolf
Steiner : " Nationalökonomisches Seminar " (Séminaire
d’économie
nationale) (GA 341 - ci-après : NÖS), Dornach 1986, p. 77
Lorsqu'on lui demande
comment penser l'usure et si l’argent d'achat doit
également s'user, Steiner
répond : " Comme argent d'achat, il conserve sa valeur
jusqu'au bout.
"Puis il explique que les dispositifs techniques, comme
les billets de
banque munis de coupons, qui sont arrachés par un bureau,
provoqueraient
l'apparition d'un appareil bureaucratique très compliqué
et ajoute : "Mais
il ne s'agit en réalité jamais de provoquer une usure par
de tels signes
extérieurs, mais que le cours réel des choses effectue de
lui-même cette valence".
(
13 ) Si le prix de la
viande est réduit de moitié dans un délai de deux
semaines, la raison pourrait
aussi être des conditions extérieures. Si, lors d'une
sécheresse, la nourriture
devient rare, de nombreux animaux doivent être abattus et
la viande rapidement
consommée. Dans ce cas, le changement ne serait pas dû à
l'argent.
(
14 ) Stephan Eisenhut
: >Gestion de l'argent et formation d'associations
<, in : Drei 5/2018,
p. 16s.
(
15 ) Au passif du
bilan de la banque, les dépôts d'épargne de la clientèle
sont enregistrés et
les crédits à l'actif.
(
16 ) NÖK, P. 60.
(
17 ) "Si le
capital a connu un agrandissement par l'activité de cette
personnalité, tant de
choses seront transférées dans leur propriété individuelle
à partir de cet agrandissement
que l'augmentation des émoluments d'origine correspond à
l'augmentation de
capital au sens d'une rémunération d'intérêt". - Rudolf
Steiner:'Les
points clef de la question sociale' (GA 23), Dornach 1976,
p. 113.
(
18 ) La représentation
que l'on peut prêter du capital et le récupérer après un
délai convenu plus les
intérêts provient d'une pratique qui n'est basée sur
aucune façon de voir le
processus économique.
(
19 ) Mais cette vision
unilatérale n'est pas présentée ici
comme la correcte, mais il est envisagé de remplacer le
rapport salarial par le
rapport de partage contractuel par rapport à ce qui a été
réalisé conjointement
par le chef du travail et le travailleur en
lien
avec l’organisation d’ensemble de l'organisme social.
"GA 23, p.
136 : mise en évidence dans l'original
(
20 ) "Jusqu'à ces
dates, un intérêt, se donnant de la conscience de droit, à
fixer par l’état de
droit, sera aussi à fournir par celui à qui de telles
épargnes seront données pour
la création de moyens de production". (GA 23, P. 115). La
question qui se
pose ici est de savoir ce que Rudolf Steiner entend par
"intérêt à fixer
par l'Etat de droit". Si le niveau du taux d'intérêt était
déterminé de
manière abstraite par l'État de droit, un élément
extrêmement statique
entrerait dans la vie économique. Cela contredit tout ce
que Steiner explique
dans ses autres remarques. Il est donc très probable qu'il
veuille dire que
l'État a la tâche de déterminer la forme sous laquelle le
montant du paiement
des intérêts doit être déterminé. Mais cela conduit à
l'idée d'une
participation aux bénéfices.
(
21 ) Cf. Stephan
Eisenhut : " La tri-articulation de la monnaie : L'argent
comme problème de
droit", in : die drei 7-8/2015, P. 44s.
(
22 ) Je dois à Fionn
Meier l’indication que cette distinction est également
faite dans la
"Macroéconomie quantique" (QM). La création de l'argent
comme image
d'une réelle création de valeur sera appelé là "crédit
quantique". Le
crédit, par contre, est le prêt de revenus déjà existants
qui sont générés au
pôle de la nature et ne sont pas consommés aussitôt. Si
les banques accordent
du crédit sans qu’auparavant soit générés des revenus,
explique la QM, apparait
de l’inflation et les revenus des travailleurs seront
dévalués/dévalorisés.
Voir Alvaro Cencini & Sergio Rossi:'Economic and
Financial Crises : A New
Macroeconomic Analysis', Hampshire/NY 2015, pp. 33 et 230.
(23
) NÖS, P. 79.
(
24 ) NÔS, P. 80.
(
25 ) NOS, P. 81.
(
26 ) Marc Desaules a déjà
constaté, il y a plusieurs années, l'affectation de
l’argent d’achat au compte
de résultat de la comptabilité et de l’argent de prêt au
compte des actifs. Son
approche de l'affectation de l'argent des dons aux
écritures de clôture est
intéressante, dans la mesure où celles-ci montrent un
excédent. Selon l'idée
présentée ici, les excédents générés dans les secteurs
"jeunes"
peuvent être utilisés comme argent de prêt, alors que cela
n'est pas possible
dans les secteurs "anciens" sans intervenir de manière
redistributive
dans le processus économique. Voir Marc Desaules :
« S'éveiller à la
comptabilité mondiale », dans ce numéro, pp. 10-13.
Forum des lecteurs (original allemand)
Absolument pas conforme aux faits ?
Au sujet du « vieillissement de l’argent
et du
pilotage du capital » de Stephan Eisenhut dans Die Drei
11/2018
Une des questions posées par Monsieur Eisenhut
est celle de savoir ce que Rudolf Steiner pense quand il
avance qu’à un prêteur
d’argent (de prêt), serait à payer un intérêt (
q1 ) « qui est à fixer par
l’état de
droit ». Eisenhut pense (dans la note 18 de son
article) que : « La représentation que l’on pût prêter du
capital et, après un temps
convenu, en recevoir un intérêt en retour, provient d’une
pratique a la base de
laquelle ne repose aucune façon de le processus d’économie
de peuple. » Selon
Eisenhut, le dédommagement de ceux qui ont mis à
disposition du capital
d’épargne doit avoir juste lieu par une certaine
participation au gain
éventuellement réalisée par l’entrepreneur (p.22 éd.
Allemande).
Mais évidemment, peut seulement au sens de ma
représentation qu’on reçoit en retour le donné/restitue,
être vraiment parler
d’argent de prêt. Et cette façon de voir repose aussi à la
base des exposés de
Rudolf Steiner. Sur le droit au paiement d’un intérêt de
ce qui est donné, au
plein centre de la dixième conférence du CEP — et d’une
manière essentiellement
plus détaillée qui peut être citée ici — celui-ci explique
ce qui suit : «
Originellement, le la rétribution/la contrepartie du
prêter est purement la
condition préalable que le prêteur prête de nouveau,
respectivement quand il ne
vous prête pas de nouveau, au moins(en tant que garant)
aide lors du prêt
propre, quand on l’a aidé lors du prêter. Lorsqu’il s’agit
de prêt, ce qui
entre donc tout de suite d’une manière éclatante dans le
processus d’économie de
peuple c’est la réciprocité humaine. — Si les choses sont
ainsi qu’est-ce donc alors
que l’intérêt ? L’intérêt — cela a déjà été remarqué du
reste par quelques
économistes de peuple — l’intérêt c’est ce que je reçois
lorsque je renonce à
cette réciprocité et que donc je prête quelque chose à
quelqu’un et conviens
avec lui qu’il n’a jamais besoin de me prêter quelque
chose ; alors, quand je
renonce donc à cette réciprocité, alors il me paye
l’intérêt pour cela.
L’intérêt est donc tout de suite le remplacement/la purge
pour quelque chose
qui se passe d’être humain à être humain, c’est la
vengeance/la représailles
pour ce qui joue comme réciprocité humaine dans le
processus d’économie de
peuple. » ( q2 )
Qu’en dehors de cela Steiner — citée par
Eisenhut à la note 17 — décrit dans « les Points
essentiels de la question
sociale » qu’en cas d’augmentation du capital,
l’augmentation de ses
traitements qui est à négocier au niveau juridique entre
un entrepreneur et ses
collaborateurs, est à considérer « dans le sens d’une
relation d’intérêt » ( q3 )
, ne joue aucun rôle ici, où il s’agit d’un rapport
juridique à
l’égard d’un prêteur d’argent de prêt et non pas d’un
collaborateur. Un mélange
des deux relations a conduit Eisenhut « aux pensées du
partage de bénéfice »
aussi lors du rapport de l’entrepreneur au prêteur
d’argent(voir la note 20).
Avec ce manque de clarté sur l’essence de l’argent de
prêt, se toutefois aussi
la possibilité d’appliquer correctement la pensée de la
nécessité du
vieillissement de l’argent sur les rapports d’argent de
prêt, là où d’après les
exposées/explications de Steiner dans la 12ème
conférence du CEP dicitée
par
Eisenhut, il entre tout particulièrement en considération
pour la pratique.
Une erreur a aussi échappé à Eisenhut dans sa
tentative de démarquer l’argent d’achat de l’argent de
prêt. (ref : § L’argent comme résultat du compte recettes-dépenses
inter-entreprise). Ce dernier devrait être donné lorsqu’une institution de
coordination (telle que les lieux de compensation du «
Sardex » en Sardaigne)
décide sur la base de son évaluation de mettre en œuvre un
processus économique
déterminé en fonction de l’existence dans la population
d’un besoin envers une
prestation ou marchandise et que des moyens de production
et des producteurs sont
là qui pourraient satisfaire le besoin : aux producteurs
ou selon le cas
prestataires de services potentiels, est donnée la
possibilité d’acheter des
pré-prestations auprès d’un offrant/prestataire
correspondant, à l’occasion de
quoi est inscrit au compte de ce dernier un solde positif,
au compte de
l’acheteur un solde négatif. Les deux côté peuvent certes
maintenant acheter —
l’un avec son gain, l’autre avec son crédit — mais
l’affirmation qu’ici un
argent d’achat « naît de la possibilité de prestation »
n’est absolument pas
conforme au fait. L’argent d’achat sert d’intermédiaire
d’échange des produits
ou de prestations disponibles. La « possibilité de
prestation du producteur
achetant » deviendrait simplement comme une marchandise
présupposée comme
donnée et la nécessité de son évaluation (par une instance
de la vie de
l’esprit laquelle a vocation à servir la médiation des
processus de prêt et de
don) ne serait alors simplement pas perçue, voire même
sous-estimée. Et ainsi on
arriverait à aucun concept propre de dons et son rapport
aux institutions de la
vie de l’esprit.
Néanmoins, ou aussi tout de suite à cause de la
démonstration de méprises objectives qui tombent sous le
sens, dans le sillage
des efforts de compréhension aussi sérieux, les
présentations d’Eisenhut sont
stimulantes et dignes de reconnaissance au degré le plus
haut.
Manfrid Gädeke
Die Drei 1-2/2019.
Réponse
Un souhait central de ma série est de montrer
qu’on peut seulement suivre les constructions
conceptuelles/formation de
concept de Steiner quand on abandonne le penser dans des
concepts paralysés et
que l’on s’élève à des images conceptuelles qui permettent
une immersion dans
des images en mouvement. Dans sa critique, Manfrid Gädeke
m’impute un
malentendu concernant le concept d’argent d’achat et celui
d’argent de prêt. À
cette occasion, il part de définitions qu’il s’est
elaborées par son travail en
se confrontant de sa manière aux écrits de Steiner. Et je
ne peux ici qu’être
d’accord avec lui : avec ces définitions-ci, mes
développements ne se laissent
pas comprendre. Ainsi pour lui le concept de la
marchandise coïncide avec celui
de « produit disponible ». C’est déjà joliment commode,
car on peut se
représenter concrètement l’argent d’achat comme une chose
équivalente. Alors
l’argent d’achat doit naturellement converger avec les «
produits ou
prestations disponibles ».
Mais ici commence déjà la première difficulté.
Je peux certes me représenter un dépôt de marchandises,
dans lequel des
produits sont « disponibles ». Mais que sont des «
prestations disponibles » ? Les
prestation sont quand-même alors seulement disponibles
quand l’être humain les réalise.
Maintenant où Gädeke prend-il l’argent d’achat qui
concilie les « produits
existants » ? Si l’on tente de penser comme chose le
concept de marchandise,
comme Gädeke pousse à le faire ici, alors on perd de vue
ce sur quoi Steiner
veut attirer l’attention dans le cour d’économie
nationale. Ce n’est pas
inutilement que Steiner a renvoyé à de nombreux endroits
sur le besoin d’une «
imagination » pour appréhender le concept de marchandise.
Pourquoi le
concept-marchandise est il pendant de la « prestation de
l’être humain » ? ( q4 ) Parce que la marchandise naît dans un
processus, dans lequel l’être humain produit un travail à
la nature avec le but
d’engendrer un bien échangeable qui sert le besoin d’un
autre être humain. Si
la fabrication ne rencontre aucun besoin, alors elle n’est
aussi pas une
marchandise et n’a aucune valeur avec cela. Quand je veux
penser le concept de
marchandise, je dois toujours plonger dans les processus
qui font des choses
une marchandise, c’est-à-dire, dans les mouvements de
valeur qui provoque le
processus d’économie de peuple. Parce que Gädeke en reste
à ses définitions
statiques, et ne met pas le processuel en perce, il ne
rend pas justice à mes
exposés.
Son concept d’argent de prêt révèle cela plus
nettement encore. Quand je prête une auto, je peux
évidemment m’attendre à ce
qu’après un certain temps je récupère de nouveau l’auto.
Quand je fais cela
professionnellement, je prendrai une redevance pour cela
par laquelle je peux
faire face aux réparations, investissements suppléants et
assurer ma
subsistance. Quand je prête de l’argent à un entrepreneur,
il est cependant
parfaitement impossible qu’il me paye en retour le même
argent. Il doit
naturellement me rembourser quelque chose sinon ce serait
effectivement un don.
Mais ce qu’il me rembourse à l’avenir provient d’un tout
autre processus de
création de valeur. Et les prétentions qui avaient été
édifiées dans le passé
au moyen d’économie/par l’épargne n’ont pas la permission
d’avoir des
répercutions de sorte que ceux qui assurent des
prestations dans le présent ne puisse
payer aucune contrepartie/contre-prestation appropriée.
C’est à partir de cette
raison que Steiner dans les Points essentiels, considère
l’intérêt comme une
question de droit. L’intérêt est la contre-partie/la
contre-prestation que
reçoit quelqu’un du fait qu’il a prêté son capital en
argent. S’il ne l’eût pas
prêté mais, au contraire, parce qu’il n’en a pas besoin,
l’eût gardé chez lui,
alors l’administration de l’argent dût prendre des mesures
de sorte que son
argent ainsi thésaurisé perde sa valeur.
Dans les Points essentiels, Steiner exprime
cela de la manière suivante : « Une possession d’argent
passe après un certain
temps sous une forme appropriée dans la collectivité. Et
pour que l’argent qui
n’œuvre pas dans les entreprises de production, ne soit
pas retenu par des
détenteurs avec contournement des mesures des
organisations de l’économie, une
refonte [monétaire, ndtDK] ou une impression de nouveaux
billets peut avoir
lieu. » ( q5 ). Du fait que l’argent sera prêté, il peut œuvrer dans les
entreprises de production et produire
économiquement/dégager un intérêt. Si, en
plus de l’intérêt à l’échéance du délai, le prêteur
rentrait en possession du
capital, comme Gädeke l’exige, celui-ci pourrait alors
être prêté de nouveau,
aussi bien les intérêts que le capital récupéré. Mais cela
entraînerait que
dussent êtres payés aussi bien des intérêts sur des
intérêts que des intérêts
sur le capital. C’est exactement cela qui mène aux
perturbations funestes du
processus d’économie de peuple, contre lesquels se tourne
clairement Steiner
dans les Points essentiels : « Il ne pourra jamais y avoir
d’intérêts composés.
Celui qui fait des épargnes, a accompli bien entendu des
prestations qui lui
permettent des contre-prestations ultérieures en
marchandises, comme des prestations
actuelles en échange des contre-prestations actuelles ;
mais les revendications
peuvent seulement aller jusqu’à un certaine limite ; car
des revendications
provenant du passé ne peuvent être satisfaites que par des
prestations de
travail du présent. Or de telles revendications n’ont pas
la permission de
devenir un moyen de pouvoir économique. » (
q6 )
Stephan
Eisenhut Die Drei
1-2/2019.
( q1 )
Rudolf Steiner : Les points essentiels de
la question sociale (GA 23), Dornach 1976.pp. 147 et suiv.
de l’édition allemande
( q2 ) Du même
auteur, CEP (GA
340), pp.147 et suiv. de l’édition
allemande
( q3 ) GA 23, p.113
( q4 ) voir la conférence du 5
octobre 1919 dans du même auteur : Compréhension sociale à
partir de laconnaissance de science spirituelle (GA 191),
Dornach 1989, p.54 de l’édition
allemande.
( q5 ) GA
23, p.132 de l’édition allemande
( q6 ) À l’endroit
cité précédent, p.133 de l’édition allemande
|