Johannes Mossman
Le coronavirus :
L'humanité à la croisée des chemins
Comment le monde se réorganise
dans l'ombre de la crise
- Original en allemand
- traduction F. Germani v.03 - 18/05/2020 (correction de liens au 29/09/2020)
-
v.03 - 18/05/2020 en version pdf pour impression A4 ou
livret A5
- Notes et références (sur le web allemand)
- Commentaires du traducteur
Le Covid-19 est bien plus qu'un problème
médical. La crise du coronavirus marque la fin de l'ancien
ordre mondial et le début d'une nouvelle ère de l’humanité.
Les systèmes des sociétés sont en train d'être réalignés,
leurs valeurs redéfinies. Mais tandis que le célèbre
diplomate américain Henry Kissinger exhorte le gouvernement
américain à se mettre dans la meilleure position possible
pour la "nouvelle ère",(1)
l'Europe reste sous le charme du virus et ignore les
événements plus profonds qui se cachent derrière les
événements extérieurs - en faveur d'une prise de pouvoir
silencieuse par une nouvelle idéologie trans-humaniste.
La fin de la Seconde Guerre mondiale a marqué le début d'un
nouvel ordre mondial. L'économie de marché néolibérale est
née, les États-Unis ont pris leur place en tant que
« police mondiale » et la « guerre
froide » est devenue le cadre idéologique de la politique
mondiale. Sous la devise « plus jamais la guerre »,
de nombreux États ont ancré dans leur constitution des droits
de liberté d'une grande portée. L'Europe unie est née. Une
entreprise a ensuite façonné les 40 dernières années de cette
ère comme aucune autre : Microsoft. Aujourd'hui, Bill
Gates est l'acteur le plus important de l'industrie des
vaccins. La semaine dernière, il a appelé le virus de la
corona « Pandémie I » et a proclamé le début d'une
nouvelle ère de l’humanité. Dans les « Gates
Notes », il explique : « Melinda et moi avons
grandi en sachant que la Seconde Guerre mondiale était le
moment décisif pour la génération de nos parents. De même, la
pandémie de Covid - la première pandémie moderne - définira
cette ère » (2)
Bill Gates a-t-il raison à ce sujet, la crise du Coronavirus
est-elle aussi formatrice pour l'avenir que la Seconde Guerre
mondiale l'a été pour le passé ? Et si oui, quel est l'ordre
mondial qui émerge actuellement, quelle idéologie déterminera
la politique mondiale, quelles étoiles nous guideront ? Une
recherche de traces dans les événements précipités des
derniers mois.
1. Les dommages collatéraux
De nombreux gouvernements ont pris des mesures drastiques pour
combattre le coronavirus.
Des droits fondamentaux ont été suspendus, les contacts
interdits, les entreprises fermées. En conséquence, le Fonds
monétaire international s'attend à la « plus grande crise
économique depuis 90 ans », tandis que d'autres parlent
de « l'effondrement de l'économie mondiale » et d'un
« effondrement des systèmes sociaux » (3). À cause de cela, le continent africain
se tient devant une famine catastrophique sans précédent.
820 millions d’humains souffrent déjà de la faim aujourd'hui.
Les organisations d’aide tentent désespérément de faire
comprendre que bien plus d’humains mourront des conséquences
des mesures-corona européennes que du virus. (4) La situation dans certains pays
asiatiques, comme le Bangladesh, est aussi dramatique.
« On estime que plus de 10 millions de personnes
dépendent des revenus des femmes qui travaillent sur les
machines à coudre. Elles travaillent pour toutes les grandes
marques de mode, de C&A à H&M, Gap ou Zara. La couture
représente près de 90 % des recettes d'exportation du
Bangladesh. Mais quand, selon le Fonds monétaire
international, le commerce mondial se contracte de 14 %
par rapport aux prévisions de l'année dernière, [...] des
millions de couturières en Asie le ressentent
directement : elles n'ont plus d'argent pour acheter de
la nourriture pour leurs enfants [...] La dépendance du
Bangladesh est le pire, mais les pays environnants en
souffrent aussi. » (5)
Avec un salaire annuel moyen de 85 euros, la fermeture de
l'économie européenne est une condamnation à mort. « Près
de 900 millions de pièces de vêtements d'une valeur de
près de 3 milliards de dollars ont été décommandées à la
fin du mois de mars. Plus d'un million de travailleuses ont
perdu leur emploi ou sont en congé ». (6)
Il n'est quand même aussi pas encore certain que le nombre de
personnes qui seront effectivement sauvées par les
mesures-corona dans les pays riches soit supérieur au nombre
d’humains qui mourront de leurs conséquences. La subordination
de toute la vie de l’économie, du droit et de la culture du
point de vue de l'approvisionnement optimal en appareils
respiratoires pour les groupes à risque laisse hors
d’attention le fait que tous les systèmes sociaux en tant que
tels sont des « mesures de maintien de la vie » et
qu’à cause de cela, dans beaucoup d’autres, leur altération
par la fixation sur le coronavirus provoque la maladie et la
mort de manière inobservée actuellement. Ainsi le directeur de
l'hôpital de Hambourg, Stefan Blankenberg, rapporte :
« Nous avons des annulations de patients pour des
interventions qui sont urgentes à nos yeux. Nous voyons ici
beaucoup moins de personnes qui viennent nous voir avec une
crise cardiaque. Nous recevons aussi des informations des
urgences selon lesquelles de moins en moins de patients
viennent à nous pour des crises cardiaques ou aussi des
accidents vasculaires cérébraux… Des patients nous ont déjà
appelés pour annuler leurs rendez-vous pour des opérations
parce qu'ils craignent d'être infectés par le coronavirus… Les
conséquences médicales sont dramatiques, même si je n'aime pas
utiliser ce mot. Mais 25 % des patients atteints
d’infarctus qui ne viennent pas à la clinique meurent chez
eux. Les 75 % restants risquent purement et simplement
une réduction de la capacité de pompage de leur cœur… Nous
savons simplement que le risque de mourir d'une insuffisance
cardiovasculaire due à un retard de chirurgie est au moins
aussi grand que le risque de la maladie due au Covid-19
elle-même » (7). À
l'heure actuelle, presque tous les hôpitaux d'Europe et des
États-Unis font état de faits similaires. (8) C'est quand même seulement une petite
partie du problème. Personne ne peut actuellement prévoir ce
que l'interdiction des groupes d'entraide pour les
toxicomanes, l'isolement des personnes souffrant de démence
grave ou la ruine existentielle de nombreux travailleurs
indépendants exigeront en fin de compte comme sacrifice.
2. Les techniques de propagande de droit public
Dans le même temps, tant la dangerosité initialement alléguée
du virus que l'efficacité des contre-mesures semble plus que
douteuse au vu des faits qui se précisent progressivement.
Mais un discours public est quand même, après comme avant, à
peine possible. La presse a réussi mieux que jamais à associer
les opinions dissidentes à de fausses nouvelles (Fakes-News),
à des théories de conspiration ou même au radicalisme de
droite, et à imposer à la société un coup d’œil en tunnel au
bout duquel scintillent les images effrayantes de patients
branchés à des appareils respiratoires. Les médias ont
assimilé les personnes « testées positivement » et
« infectées » et ont calculé un « taux de
mortalité » imaginaire à partir de cette impulsion
irréfléchie inadmissible en virologie. Les indications
prématurées d'experts, comme celles du célèbre épidémiologiste
et professeur de Stanford John Ioannidis, concernant des
erreurs de calcul et l'absence de base scientifique pour les
dispositions sur le coronavirus ont été soit étouffées soit
tournées en ridicule. (9)
Ces méthodes sont familières à tous ceux qui ont déjà eu
affaire à des techniques de propagande dans les sciences
historiques, politiques ou des médias. Des exemples
particulièrement impressionnants de techniques de propagande
habilement appliquées sont actuellement fournis par les
« reportages » des sociétés de radiodiffusion
publiques. Ainsi, le « ARD-Faktenfinder » (le
vérificateur de faits de l’ARD) se lamente : « Le
milliardaire Bill Gates a été érigé en bouc émissaire mondial
pendant la pandémie » - et il décrit le travail de
lobbying du géant de la technologie comme suit :
« Les Gates se sont réunis à maintes reprises avec la
chancelière Angela Merkel au cours des dernières années, et
ont fait campagne au sein du bureau de la chancelière pour que
des efforts plus importants soient déployés dans ce domaine.
Devant des intimes, Gates a dit une fois qu'il ne connaissait
pratiquement personne d'autre en politique qui s'intéressait
autant à ce sujet que la scientifique Merkel. Au bureau de la
chancellerie on dit que l’estime est réciproque » (10) L'union de confiance entre le plus
puissant dirigeant d'entreprise du monde et la chancelière
serait maintenant poussée sous un mauvais jour par des
« activistes de droite » : « L'engagement et
les avertissements de l'ancien patron de Microsoft sont quand
même étalés et interprétés entre-temps comme un plan
perfide : Gates voudrait diriger le monde, surveiller les
gens ou serait même derrière la pandémie pour vendre des
vaccins - ce ne sont là que quelques-unes des allégations qui
circulent en masse. La plupart de ces légendes proviennent des
États-Unis - répandues par des militants de droite, des médias
et des réseaux comme "QAnon" - et sont aussi diffusées
maintenant en Allemagne. L'AfD, par exemple, met en garde
contre une « surveillance corona… » (11)
Cette astuce est bien connue et facile à comprendre pour
l'expert. Personne ne prétend qu'il n'y aurait pas de théories
de conspiration grossières ou de diffamation par les radicaux
de droite. Toutefois, compte tenu de l'étalage de pouvoir sans
précédent d'un seul patron de l’économie, cela vaut au mieux
une note marginale. Le problème n'est pas que l'ARD thématise
des théories de conspiration de droite, mais qu'elle choisit
ces dernières pour illustrer la critique du rôle de Bill Gates
dans cette crise. Cela pour effet que, par la suite, chaque
fois que quelqu'un prononce les mots « Bill Gates »
et « Corona » dans un contexte critique,
l'association « théoricien de la conspiration » est
suscitée.
Avec les « avertissements » de Bill Gates, qui selon
l'ARD sont « vilipendés » par les théoriciens de la
conjuration radicaux de droite, il s’agit en fait d’un jeu de
stratégie mis à exécution par La Fondation Bill & Melinda
Gates en collaboration avec le Forum économique mondial et le
Centre Johns Hopkins un mois avant le déclenchement de la
pandémie de coronavirus. (12)
Dans la simulation, la propagation d'un virus transmis de la
chauve-souris à l'homme suit le cours de la pandémie de corona
ultérieure et entraîne les mêmes conséquences économiques et
les mêmes réactions politiques que celles que nous vivons en
fait actuellement. Au lieu de laisser les questions sur ce
sujet aux radicaux de droite, l'ARD aurait au moins dû publier
le passage suivant du document : « Les gouvernements
doivent travailler avec les entreprises de médias
traditionnels et sociaux pour rechercher et développer des
approches rapides pour lutter contre la désinformation. Il
faut pour cela développer la capacité à inonder les médias
d'informations rapides, précises et consistantes [...] Les
entreprises de médias devraient s'engager de leur côté à
ce que les informations pertinentes soient priorisées et les
fausses réprimées, y compris par l'utilisation de la
technologie » (13).
L’entraînement de l'opinion publique à une manière de voir
déterminée a une méthode. Qui ne le remarque pas, doit avoir
dormi pendant les cours d'allemand et d'histoire et troqué les
études sur les médias contre la consommation de médias. Avec
quelle conscience les techniques de propagande sont utilisées,
s'il s'agit même d'une « conspiration », est
cependant une autre question qui sera abordée plus loin. En
tout cas, il est important de remarquer que Covid-19 est un
virus encore largement inexploré, qui met la vie en danger.
C'est une question de science. Cependant, le travail
scientifique exige qu'opinion et opinion se confrontent de
manière également justifiée. Quelle opinion l’emporte alors,
seule l’évidence de ses preuves permet d’en décider. À cause
de cela, la science existe seulement aussi longtemps qu'il
n’est permis à aucune opinion d’être qualifiée
d'« officielle ». Si cependant une opinion est
d’abord « officielle », elle ne doit plus sa force
d’impact à la seule force de ses preuves. Compte tenu de la
propagation du virus, il est urgent de libérer l'espace public
des débats des restrictions imposées par des perspectives qui
se sont déjà concrétisées en « opinion officielle »
et de défendre le terrain indépendant de la science contre
toute influence politique et économique. Il est triste que
Bill Gates soit menacé par les radicaux de droite. Cependant,
à l'heure actuelle, des centaines de milliers de vies humaines
sont menacées par le coronavirus. Cela exige des réactions
objectives fondées sur des connaissances scientifiques. Les
médias devraient donc avoir pour premier devoir d'examiner de
manière critique les éventuels intérêts économiques du nouveau
« partenaire » du gouvernement fédéral ou son
influence sur l'OMS et l'interprétation du coronavirus. Le
fait que cela reste actuellement à peu près totalement de côté
pourrait être une première indication du caractère du début de
la « nouvelle ère » que, selon Bill Gates, la
« Pandémie I» a maintenant sonnée.
3. Offensive sur le système de santé
Il y a quelques années, les choses étaient encore différentes.
En 2015, le syndicat des enseignants (GEW) a souligné que Bill
Gates avait lancé le « Pacte numérique » adopté par
le gouvernement allemand et mettait en garde contre le fait
qu'il « influençait le contenu et les conditions cadres
de l'éducation ». (14)
De nombreux médias ont également fait des reportages critiques
sur la nouvelle activité principale du deuxième être humain le
plus riche du monde : le développement et la distribution
de vaccins à l'échelle nationale. En janvier 2019 encore,
la SWR rapportait : « Les grands donateurs tels que
le fondateur de Microsoft, Gates, imposent leur programme à
l'OMS : plus d'engagement contre les maladies
infectieuses, moins d'engagement en faveur des systèmes de
santé dans les pays pauvres et des causes sociales de la
maladie… Selon sa déclaration d'impôts pour 2015, la Fondation
Gates détient des actions Coca-Cola d'une valeur de
500 millions de dollars… À cela s’ajoutent des
participations dans les entreprises alimentaires PepsiCo,
Unilever, Kraft-Heinz, Mondelez et Tyson Foods ; dans les
entreprises d'alcool Anheuser-Busch et Pernod ; dans les
entreprises pharmaceutiques GlaxoSmithKline, Novartis, Roche,
Sanofi, Gilead et Pfizer… Pour la Fondation Gates, cela
signifie que plus les entreprises susmentionnées font des
bénéfices, plus elles peuvent consacrer d'argent à l'OMS. Pour
l'OMS, cela signifie que toute action contre les activités
néfastes des industries des boissons sucrées, de l'alcool et
des produits pharmaceutiques empêcherait la Fondation Gates de
générer des dons pour l'OMS. En bref, l'Organisation mondiale
de la santé se trouve dans un conflit d'intérêts classique…
Les grandes entreprises pharmaceutiques et alimentaires
exploitent sans scrupule ce conflit d'intérêts, explique
l'expert indien en santé Arun Sengupta. Et celui-ci
souligne : « C'est d’une attaque contre le système
des Nations unies dans son ensemble qu’il s’agit. Ce système,
qui est géré par les États membres pour améliorer l'action
gouvernementale dans le monde entier, on veut le remplacer par
un système dans lequel les fondations et les entreprises
privées jouent un rôle important. » (15)
L'OMS n'est pas une institution scientifique indépendante,
mais une instance internationale. Ses moyens financiers
reposent pour moitié sur des subventions des États membres et
pour moitié sur des contributions de l’économie privée. Le
plus grand donateur est la Fondation Bill & Melinda Gates.
Quiconque se présente à la présidence de l'OMS, doit d'abord
« s'allier » à Gates, comme le rapporte (17) Politico, l'un des « médias les
plus importants de l'establishment politique de
Washington » (16)
Début mars, l'OMS a déclaré que le coronavirus était une
pandémie. En ce qui concerne la genèse ultérieure de
« l'opinion publique » sur le coronavirus, il faut
noter que la politique a suivi les médias, et non l'inverse.
Aussi le document du ministère de l'intérieur qui a fait
l'objet d'une fuite, selon lequel, entre autres, il devait
être fait peur aux enfants et des sentiments de culpabilité
inculqués (18), ne
faisait que suivre les événements réels. La peur était là
depuis longtemps. Il aurait été de la tâche de la politique de
laisser le public participer au débat scientifique et ainsi de
contrecarrer l'incertitude. Au lieu de cela, les gouvernements
ont surfé sur la vague de la pandémie de peur. Jusqu’à
aujourd’hui, personne ne sait d'où, par exemple, l'Agence
fédérale pour les maladies infectieuses (Institut Robert Koch)
tire son expertise. On peut supposer que cette autorité est
conseillée par des épidémiologistes compétents. Mais qui
sont-ils ? Le public aurait dû les connaître et apprendre
comment ils pensent. Et ils auraient dû être mis en contact
avec des épidémiologistes de renom issus d'instituts de
recherche indépendants. Cependant, lorsque le professeur
Sucharit Bhakdi, qui était jusqu'alors considéré comme l'un
des épidémiologistes les plus renommés et qui menait des
recherches sur le sujet depuis plus de 30 ans, a exigé un tel
débat et a fait remarquer que le chef de l'Institut Robert
Koch perçu publiquement comme médecin, était un vétérinaire,
il a été descendu dans toutes les règles de l’art. (19) À la place d’un débat transparent à
hauteur de vue intervient l’autoritaire « Vérification de
faits ». Lorsque alors le professeur Klaus Püschel,
médecin légiste à Hambourg, eut autopsié plus d'une centaine
de prétendus décès par corona et a constaté que les faits ne
correspondaient pas ceux du « Vérificateur des
faits » de l'ARD, l'antenne a au moins invité Püschel
pour une interview. Le présentateur a commencé l'interview par
la question : « Minimisez-vous le danger du
corona ? » et l'a terminée en demandant que le
médecin légiste reconnaisse l'autorité scientifique illimitée
de l'autorité fédérale. (20)
4. Les intérêts économiques
Face à la menace d'un nouveau type de virus, toute la vie est
maintenant attirée dans le beau nouveau monde numérique de
Bill Gates & Co. Les entreprises numériques connaissent
une poussée de croissance inimaginable. En même temps, ces
mêmes entreprises s'occupent aussi de la guérison de
l'humanité. Bill Gates, qui détient des participations dans
sept sociétés produisant des vaccins contre le corona, annonce
dans une interview à l'ARD : « Nous finirons par
administrer le vaccin qui sera développé à 7 milliards
d’humains ». (21)
C'est la quasi-totalité de la population mondiale. Et Gates ne
dit pas « nous planifions » ou « nous
voulons », mais justement « nous ferons ». Le
correspondant de l'ARD n'est pas déconcerté par cette
certitude. Il ne demande pas non plus comment 7 milliards
d’humains pourraient être vaccinés sans obligation de le
faire. Peut-être pressent-il la réponse. Parce que l'économie
mondiale ne survivra pas à un deuxième confinement. Il est
également peu probable que les responsables condamnent
rétrospectivement leurs ordonnances et décrets-corona. Il est
presque impossible de déclarer rétrospectivement que des
coupes aussi importantes dans la vie des citoyens sont
infondées et d'en accepter la responsabilité. Il reste
seulement la fuite en avant : Pièce par pièce, l'Institut
Robert Koch reprendra les faits que les critiques ont signalés
au préalable, mais les présentera en partie comme de
« nouvelles connaissances », en partie comme des
preuves de l'efficacité des mesures. Mais cela signifie que si
l'on veut éviter l'inévitable confinement à l'avenir, tout le
monde devra avaler le vaccin de Bill Gates. Selon cette
logique, ce ne sont pas les apologistes de la peur qui mettent
en danger l'économie, mais ceux qui voient le virus de manière
plus objective et remettent en question les réactions
exagérées. Par conséquent, il n'est peut-être même pas
nécessaire de rendre la vaccination obligatoire par la loi -
il suffit que les entreprises l'exigent de leurs employés
devant la peur d'un confinement.
Dans ce contexte, le jeu de simulation de la Fondation Bill
& Melinda Gates de novembre 2019, dont les médias
« officiels » ne veulent pas discuter davantage au
motif que les radicaux de droite le connaissent aussi, est à
nouveau intéressant. La Fondation Gates tire notamment de la
simulation 7 recommandations à la politique dont en
particulier le développement, l'achat et la distribution
nationale de vaccins. Toutefois, la justification donnée dans
la préface des recommandations est d'ordre économique :
« La prochaine pandémie lourde ne provoquera pas
seulement de grandes maladies et des décès, mais aura
également de graves conséquences économiques et sociales qui
peuvent contribuer de manière significative aux effets et aux
souffrances au niveau mondial. Pour prévenir ces conséquences
ou y répondre au fur et à mesure qu'elles se produisent, une
coopération sans précédent entre les gouvernements, les
organisations internationales et le secteur privé est
nécessaire ». (22)
Néanmoins, on devrait être prudent à mettre immédiatement en
relation une menaçante et éventuelle obligation de vaccination
avec des intérêts économiques. Après tout, dans le cas de la
grippe porcine, il a suffi de persuader les gouvernements
d'acheter les produits, qui ont ensuite été inutilisés et
détruits à nouveau. Une obligation à la vaccination ne fut pas
nécessaire pour servir des intérêts économiques.
Pour l'instant, il est donc plus important de noter que
l'engagement des gouvernements fédéraux à contribuer à
l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI –
Alliance du vaccin) a pris fin cette année et est maintenant
renégocié sous l'impact de la crise du Corona.(23) Cette alliance, un
« partenariat » entre l'OMS, les gouvernements et
les entreprises pharmaceutiques, a été initiée par Bill Gates
en 2000 et regroupe la demande mondiale de vaccins. Plus de
40 % du volume mondial de vaccins est acheté par GAVI à
des prix fixes négociés au préalable avec l'industrie
pharmaceutique. En 2015, le gouvernement allemand avait
initialement promis de porter ses contributions à
600 millions d'euros par an d'ici 2020.(24) Cela ne sera maintenant plus suffisant.
Le 15 avril de cette année, sous le coup de la crise du
corona, le gouvernement fédéral et les gouvernements des États
ont décidé d'élargir le « partenariat » avec Bill
Gates & Co. Le gouvernement fédéral déclare :
« Le gouvernement fédéral soutient les entreprises
allemandes et les organisations internationales pour faire
avancer le plus rapidement possible le développement des
vaccins. Un vaccin est la clé du retour à une vie quotidienne
normale. Dès qu'un vaccin est disponible, des doses
suffisantes de vaccin pour l'ensemble de la population doivent
aussi se tenir à disposition le plus vite possible » (25)
La pandémie II viendra. Et les conséquences économiques les
ordonnances et décrets-corona prouvent qu'il est impossible de
réagir une seconde fois de cette manière à un virus. M. Gates
l'avait prévu et a donc parlé d'un « système » qu'il
faudrait créer pour se défendre contre les maladies virales.
Les pierres angulaires sont les « partenariats »
entre l'industrie pharmaceutique et les gouvernements, la
collecte de données et le « traçage », et le soutien
militaire au personnel médical.(26)
Et lorsque Bill Gates ajoute que la mise en place de ce
système est la condition préalable pour pouvoir à nouveau
avoir des rencontres interpersonnelles raisonnablement
normales au printemps 2021 (sic !), il est plus qu'étrange
qu'à l'heure actuelle, seuls les « théoriciens de la
conspiration » semblent avoir un problème avec cela.
Pourquoi le plan-corona du technocrate le plus influent et du
plus grand donateur de l'OMS n'est-il pas discuté de manière
critique dans les médias ? Les « théoriciens de la
conspiration » ont-ils peut-être raison ? Les
gouvernements, l'industrie numérique, les entreprises
pharmaceutiques et les médias ont-ils conspiré contre
l'humanité pour abolir les droits fondamentaux, étouffer la
rencontre interpersonnelle en tant que cellule germinale de la
liberté, attirer toute vie dans l'« espace »
numérique contrôlable et préparer une vaccination forcée de la
population mondiale avec une substance active encore
inconnue ?
5. Les réflexes moraux
Les entreprises numériques et pharmaceutiques ont toujours eu
une influence sur la législation et l'opinion publique. Avec
la mise en place de « partenariats public-privé »
comme le GAVI, cette prise d’influence a atteint une nouvelle
dimension. Néanmoins, la conformité des intérêts, des
politiques et des rapports des entreprises ne peut s'expliquer
par ces seuls événements.
Le fait qu'un système commun soit discernable dans les
actions des différents joueurs est plutôt dû au fait qu'elles
sont logiques sous la condition de certaines affirmations de
base quant à la conception du monde et compte tenu de la
menace que représente un nouveau type de virus. Il est
indéniable que celui-ci peut devenir très dangereux, en
particulier pour les personnes âgées souffrant de graves
affections préexistantes. Pour ces humains, ralentir le taux
de nouvelles infections et assurer une capacité respiratoire
suffisante peut au moins prolonger leur vie. Parce qu'il a un
œil sur la vie de certaines personnes et qu'il connaît en même
temps la faisabilité technique de leur sauvetage, le médecin
est obligé d'agir. Par conséquent, de son point de vue, il ne
peut y avoir de débat. La vie de la personne concrète à
laquelle il a affaire représente pour lui la plus grande
valeur possible. La politique ne peut donc que viser à
préserver cette vie, de sorte que les droits fondamentaux, le
développement économique et la liberté culturelle lui sont
subordonnés. La référence au fait que davantage de personnes
vont mourir à la suite du confinement, ou que la crainte de
surcharger le service de santé remet en question la
marchandisation du service de santé qui a eu lieu il y a
quelques années, semble abstraite et froide d'un point de vue
médical. Pour comprendre cela, le médecin devrait se libérer
de l'impératif moral directement ressenti et examiner à
distance les liens entre la vie de droit, de l’économie et de
la culture. Mais ce n'est pas sa tâche.
Cependant, un tel examen serait la tâche de la politique et de
la société dans son ensemble. Mais avec les images des malades
et des défunts qui défilent chaque jour sur les écrans, la
société a été incluse dans la perspective médicale. Elle était
quasiment là en direct. Ce rétrécissement du champ de vision
peut à son tour avoir été forcé par certains groupes
d'intérêt, mais il découle essentiellement de la nature des
médias utilisés. Aussi, quand on montre quelque peu des
cercueils dans lesquels il n'y a en fait aucuns morts-corona,
une telle illustration d'événements sensationnels est
absolument normale. Les humains veulent pouvoir
« voir » le danger. Mais les corrélations sociétales
peuvent seulement être élucidées en pensant. C'est très loin.
Ce que nous « voyons », cependant, nous atteint
immédiatement. Et nous voulons pouvoir orienter nos actions en
fonction de nos perceptions supposées concrètes. Les partisans
des ordonnances et décrets-corona ne peuvent rien faire contre
le fait qu'ils ont aussi des effets qui vont au-delà des
objectifs que les médecins peuvent leur associer. La famine en
Afrique, par exemple, peut être un « effet
secondaire » des ordonnances, mais ce n'est certainement
pas leur intention. C'est la faute de l'économie mondiale,
dont ils ont appris qu'elle est guidée par une « main
invisible ».
Avec cela, les partisans des ordonnances et décrets-corona
sont moralement du côté sûr, du moins tant qu'ils ne
permettent pas des perspectives qui pourraient élargir le
champ de vision vers la perception des personnes qui y sont
économiquement liées. S'ils devaient mettre en balance les
victimes du virus et les victimes des contre-mesures, ils
perdraient leur équilibre intérieur. Au lieu de suivre un
impératif moral, ils devraient développer une fantaisie morale
sans aucun soutien sociétal. Vue psychologiquement, la
répression du débat sert donc à préserver l'intégrité du Je et
son assurance morale. Les médias, les politiciens et les
« boss » de grands groupes sont simplement les
complices de cet instinct primitivement humain
d’autoconservation. C’est la véritable conspiration.
6. Le renversement des valeurs
Le critique des mesures-corona, en revanche, se tient à des
postes perdus. Il aimerait tordre et tourner ses arguments à
sa guise, le partisan sent à bon droit : le critique
connaît une valeur plus élevée que le maintient ou la
prolongation de la vie des personnes infectées. Aussi quand il
porte à la discussion des voies alternatives pour la
protection de groupes à risque, cela reste quand même un fait
qu'il n'est finalement pas prêt à tout sacrifier pour eux.
Cela semble méprisant pour le genre humain. Au nom de la
liberté, des millions de personnes ont été tuées au cours des
dernières décennies, le système de santé a été alourdi par les
fumeurs et les buveurs et des millions sont morts de faim. Sur
quoi donc la certitude morale des partisans des mesures se
fonde-t-elle ? Ils renvoient au dilemme moral qui
menacerait sans les règlements-corona. Quand notamment plus
d’appareils respiratoires seraient nécessaires que ne seraient
disponibles, on devrait se demander : à qui est permis de
vivre, et qui devons-nous laisser mourir ? Le fait que
notre compréhension du droit nous interdise de poser cette
question est la raison décisive pour la destruction durable de
la vie économique et sociale par les règlements-corona. Et,
évidemment, personne ne veut devoir répondre à cette question.
En cela, ce qui sera occulté, c'est qu'une gigantesque
redistribution des valeurs économiques était nécessaire pour
créer ces conditions techniques qui, pour une petite partie de
l'humanité, ont absolument rendu possible au départ une
question de cette sorte. Dans quelques rares pays de ce monde,
la vie humaine peut être allongée toujours plus longtemps
grâce à des outils toujours nouveaux, tandis que dans d'autres
pays, des millions de bébés sont en ce moment même menacés de
mort par famine. Et la cause pour cela est actuellement les
ordonnances et décrets-corona des pays riches. Parce qu'ils
ferment leurs économies, l'économie d'exportation déjà faible
de nombreux pays pauvres s'effondre en ce moment. Les millions
de travailleurs touchés manquent non seulement de papier
toilette, mais aussi de leurs repas quotidiens. Si le
coronavirus se répand maintenant aussi dans ces pays, ces
millions d’humains affaiblis par la faim seront à compter tous
ensemble au groupe à risque.
Le médecin qui traite le vieil Européen à ventiler ne doit pas
se préoccuper de ce contexte. Il est de son devoir de sauver
la vie de son patient. Il doit, bien sûr, faire face à un
dilemme moral s'il doit distribuer les appareils respiratoires
disponibles en nombre limité. Il est donc compréhensible qu'il
demande à l'État de subordonner toute la vie économique et
sociale à l'intérêt de disposer d’appareils respiratoires en
une disponibilité suffisante. Ce n'est pas sa faute si avec
cela il ouvre une addition qui est encore plus cruelle. Il
n'en sait rien. Comment le devrait-il ? Bien avant la
pandémie de la peur, l'économie mondiale était devenue un
espace de chiffres abstraits d'où les contacts interpersonnels
étaient éliminés. Néanmoins, sa morale repose sur la même
formule qui sous-tend toute la morale contemporaine. Cette
formule est : s'efforcer d'atteindre le plus grand bonheur
possible pour la plus grande partie possible de l'humanité.
Aujourd'hui, la recherche plus ou moins consciente du plus
grand bonheur possible pour la plus grande partie de
l'humanité détermine quelles impulsions sont considérées comme
bonnes et quelles actions valent pour sociales. La formule
définit le bien comme un bien-être physique et met en balance
ce « bonheur » avec le nombre de personnes qui
peuvent le partager. Plus des humains y ont part, plus le
bonheur est faible, mais plus le bonheur est grand, moins
d’humains sont heureux. Nous ne pouvons donc pas sauver tout
le monde ! C'est le compte mondial, pour lequel le
dilemme moral du médecin se comporte seulement comme un
sous-compte. La croissance démographique, le taux de natalité
et l'immigration sont mis en relation avec le niveau de
« santé » atteignable. Le nouveau biologisme n'est
cependant pas un racisme philosophique, mais l'expression
d'une attitude internationale. Mais parce qu'il s'agit de
biologisme, c'est-à-dire qu'il considère l'humanité comme la
somme des corps physiques et met ainsi le bien-être physique
au premier plan, il s'agit néanmoins en pratique de racisme
structurel. Les nations riches, qui pouvaient auparavant
« gagner » une espérance de vie disproportionnée,
notamment aux dépens de l'Afrique, se désengagent de
l'économie mondiale pour protéger leurs vieux déjà malades
auparavant, en laissant hors d’attention que, d’un point de
vue économique, l'humanité est un seul corps.
7. La vie éternelle
Bill Gates ne veut pas le mal, mais le bien selon notre morale
contemporaine. Il veut le plus grand bonheur possible pour la
plus grande partie de l'humanité. Et il n'est pas seul. La
Silicon Valley, qui comprend les cinq plus puissantes
entreprises du monde, travaille avec un zèle missionnaire pour
sauver la plus grande partie possible de l'humanité de la
maladie, de la vieillesse et de la mort. Toutes les grandes
entreprises numériques exploitent des laboratoires de
recherche, et certains des fondateurs de ces entreprises font
même don de la totalité de leurs actifs pour retarder ou
prévenir le vieillissement. Le patron de Paypal, Peter Thiel,
explique : « La grande tâche inachevée du monde
moderne est de transformer la mort d'un fait de la vie en un
problème à résoudre - un problème que j'espère contribuer à
résoudre de toutes les manières possibles »(27). Le magazine Focuss informe sur la
« nouvelle religion » : « Jusqu'à présent,
il était généralement admis que nous devons tous mourir. Les
religions promettent une continuation dans le ciel ou une
chance de renaissance comme substitut à la vie sur terre. Mais
la foi réconfortante ne suffit plus pour beaucoup aujourd'hui.
En particulier autour de la Silicon Valley, une nouvelle
religion s'est développée qui renonce à Dieu et vénère au
contraire les possibilités des biotechnologies. Le
transhumanisme ou la superbiologie, comme on appelle ces
mouvements, est le fait des visionnaires de l'industrie de
l'Internet. Ils croient que l'on peut tout acheter, même la
vie éternelle... Le fondateur de Google et président
d'Alphabet, Sergey Brin, 45 ans, informaticien d'origine
russe, fixa la direction. « Je n'ai pas l'intention de
mourir », a-t-il déclaré, en investissant dans Calico. Sa
richesse privée est estimée à 47,8 milliards de dollars.
Avec lui est aussi le fondateur de Google, Larry Page, 45 ans,
entre-temps PDG d'Alphabet, il possède 49 milliards de
dollars. Et les autres superstars de l'industrie sont
également réticentes à mourir. Le patron d'Amazon, Jeff Bezos,
54 ans, le patron de Tesla, Elon Musk, 47 ans, et le patron
d'Oracle, Larry Ellison, 74 ans, ont également investi dans la
recherche sur l'immortalité […]
Le représentant le plus célèbre de la Faction-Robo-Cop est Ray
Kurzweil, ingénieur en chef de Google. Kurzweil a 70 ans, mais
semble beaucoup plus jeune. Il attribue cela au fait qu'il
avale environ 90 pilules par jour. Parmi elles, la metformine
pour ses problèmes de diabète, les acides gras oméga-3 pour le
cœur, le Q10 pour la peau, la lécithine pour le cerveau. Mais
en réalité, il croit que le corps n'est qu'un obstacle à
l'immortalité. À terme, des nanorobots de la taille d'une
cellule sanguine patrouilleront dans nos veines, répareront
tous les dommages causés par le vieillissement et connecteront
notre cerveau sans fil au nuage. « Alors », dit
Kurzweil, « nous n'aurons plus besoin du corps, il est un
anachronisme. » Nous continuons à exister dématérialisés.
Si d’un corps devait quand même encore être besoin, on se loue
un robot humanoïde, comme on se prend aujourd'hui une auto
chez Drive Now ou Car2Go... ». (28)
La Silicon Valley travaille à la réalisation de deux grands
objectifs d’humanité : 1. rendre superflue la rencontre
interpersonnelle au moyen d’une technique correspondante
(« numérisation ») et 2. l'allongement de
l'espérance de vie des corps désormais isolés grâce à leur
optimisation technique. Depuis la crise-corona, chaque humain
peut faire l’expérience à son propre corps comment les deux
domaines de travail de la Silicon Valley, se recoupent. La vie
sociale se transforme d'un coup en une copie exacte de la
mentalité (Mind-Sets) des technocrates. Cependant, cet accord
ne s'appuie pas sur une conspiration, mais sur le fait que
l'humanité forme une communauté religieuse avec les
technocrates. La « nouvelle religion » est la 6e
religion mondiale. Car l'humanité veut venir à bout de deux
grandes énigmes de la vie : la vie sociale d'un côté, la
mort de l'autre côté. Et les cinq groupes les plus puissants
du monde se sont consacrés à la solution technique de ces deux
problèmes. De cette façon, ils captent les pulsions primaires
de l'humanité plus jeune. C'est le lien secret entre eux et le
peuple, le fondement moral-spirituel sur lequel les valeurs
des sociétés autrefois « libérales-démocratiques »
pourront maintenant être renversées. La peur de la mort des
technocrates est aussi contagieuse que leur offre de nous
libérer des enchevêtrements des relations interpersonnelles et
de rendre le corps invulnérable.
8. L'origine de l’intelligence
Bill Gates aimerait être un manipulateur et stratège génial.
Mais son pouvoir réel ne repose pas sur une
« conspiration », mais sur le fait qu'il veut le
bien, en ce sens que l'attitude matérialiste du présent doit
s'y efforcer. Même la méthode illustrée ci-dessus dans
l'exemple de l'enquêteur de l'ARD, qui utilise le reportage
sélectif et la distorsion de la critique pour consolider
certains modèles d'interprétation de la critique future, ne
doit pas être venue en l’état par des accords conscients. Il
est possible que Bill Gates, dans le cadre de son interview
exclusive, ait formulé des demandes correspondantes, que
l'auteur soit membre des réseaux pertinents ou que le
directeur en chef fasse des spécifications en prévision de
l'obéissance. Il est cependant plus probable que l’écrivaillon
soit un humain en quête d'harmonie. Peut-être aime-t-il l'idée
de Gates et Merkel assis ensemble et planifiant le sauvetage
du monde, alors que d'autres interprétations des événements le
rendent nerveux. Il est également possible que d'autres
personnes de son environnement ressentent la même chose. Ils
ont alors un intérêt naturel à maintenir l'état émotionnel qui
leur convient. En conséquence, leurs actions semblent être
coordonnées, bien que personne n'ait formulé un
« plan ». Cela signifie que, seulement parce que
quelque chose a de la méthode, le cerveau n’a pas
nécessairement besoin d’y avoir été impliqué. Cela montre
toutefois l'erreur réelle des théoriciens de la conspiration.
Ceux-ci reconnaissent souvent, à juste titre, de la méthode
dans la façon et la manière dont par certaines personnes ou
institutions les faits seront déformés. Et parce que cela a de
la méthode, ils pensent que ça se passe consciemment. D'où
devrait sinon aussi venir sinon l'intelligence, si pas des
cerveaux humains ?
Par les règlements-corona des faits ont été créés. Et en tant
que tels, ils mènent une vie propre, indépendante des
objectifs humains qui aimeraient leur être associés. Les faits
déploient leurs effets dans toutes les directions. La
conscience humaine filtre à partir de ce spectre d'effets
seulement ce avec quoi elle relie justement ses objectifs. Les
partisans relient avec les mesures, le but de ralentir la
dissémination du virus et ainsi de parer à une surcharge des
hôpitaux. Les critiques se plaignent que les mesures ne
seraient pas appropriées aux buts en termes de lutte contre le
virus. Ceux qui y rattachent que l'abolition partielle
des droits de l'humain et l’obtention d'une panique mondiale
seraient les véritables objectifs de ces mesures ne sont pas
peu nombreux. Un peu de connaissance de l'histoire suffit pour
reconnaître la justification de ce point de vue et ne pas
l'exclure de la discussion dès le départ. Toutes les manière
de voir ont leur justification. Néanmoins, tous, qu'ils soient
non critiques ou critiques, ne font qu'effleurer
la surface de l'événement. Les couches plus profondes
deviennent visibles seulement lorsque tous les concepts
humains de finalité, et donc aussi la question de la justesse
ou de la fausseté des mesures, sont complètement ignorés pour
une fois et qu'au lieu de cela les faits qui sont apparus
soient considérés comme tels. Qu'est-ce qui s’est transformé
dans la vie des humains et quelles conséquences cela a-t-il
pour le développement supplémentaire de l'humanité ?
9. La genèse d'une idéologie
Les gens vivent dans la crainte que dans la rencontre d’humain
à humain, les plus petites particules représentées
matériellement puissent sauter d'un corps à l'autre. Comme je
l'ai dit, il n'est pas important ici, dans un premier temps,
de savoir si cette préoccupation est justifiée ou non, mais
seulement qu'elle existe. Dans presque tous les pays du monde,
les gens sont donc invités à ne pas se rencontrer et, lorsque
cela est incontournable, à garder leurs distances ou à porter
des masques de protection. De cette façon, la conscience est
dirigée vers l'aspect purement matériel de la rencontre.
L'autre personne est avant tout perçue comme un corps dans
l'espace et le temps. Mais on fait aussi l'expérience de sa
propre corporéité de manière plus consciente. Beaucoup ont
peur de l'infection et du risque de décès qui y est associé.
On peut observer comment les séquences de mouvements suivent
cette peur, par exemple lorsque quelqu'un tousse bruyamment
dans le métro. Dans ces moments-là, les actions sont
contrôlées par l'impulsion de type réflexe pour assurer sa
propre survie, c'est-à-dire par la peur. Mais la peur est la
forme la plus originelle de l'égoïsme. Au moment du sentiment
de peur, la conscience est limitée par son propre corps, qui
doit être préservé. L'âme se contracte, s’accroche au corps,
pour ainsi dire. En outre, les personnes qui sont aujourd'hui
isolées cherchent des moyens techniques pour compenser la
perte de l'aspect purement physique de la rencontre,
c'est-à-dire pour recevoir des signaux acoustiques et optiques
par vidéoconférence et autres. Ces exercices compensatoires
renforcent la concentration sur l'aspect purement matériel de
la rencontre interpersonnelle. Cela signifie que : les
mesures peuvent être bonnes ou mauvaises, mais en termes
d'éducation populaire, elles provoquent avant tout un
rétrécissement de la conscience à l'aspect physique-corporel
de l'existence.
Dans le monde entier, le moment de la rencontre dans l'espace
et le temps est perdu et remplacé par un « réseau
numérique ». Les individus isolés les uns des autres
forment nécessairement un concept abstrait de communauté.
L'autre personne n'est plus expérimentée dans la rencontre,
mais est pensée. « Nous tous », dit-on, nous devons
nous serrer les coudes pour ralentir la propagation du virus
et protéger les « groupes à risque ». Mais qui sont
ces « tous », qui est « nous » ? Nous
comptons : tant de personnes sont mortes, tant d'autres
pourraient être sauvées. Dans cette perspective,
« communauté » équivaut à « masse »,
c'est-à-dire une somme de corps physiques. Le social est ce
qui soutient la vie en tant que telle. Celui qui, par contre,
cherche la rencontre, agit de façon asociale, car il pourrait
mettre en danger la vie humaine avec elle. Par les
mesures-corona mondiales, un concept de communauté défini
comme la somme des corps humains devient ainsi une conscience
collective de soi, la « société » est de plus en
plus comprise en termes biologiques. Cependant, le nouveau
biologisme diffère de celui des nationaux-socialistes. Les
nazis ont réduit la compréhension de soi de la communauté à
des caractéristiques biologiques en reflétant la conscience de
soi dans la peur de l'autre « race » détestée. Le
nouveau biologisme fait référence à la race humaine en tant
que telle. Il n'est pas fondé sur la crainte d'une
contamination génétique par une « conspiration juive
mondiale », mais sur le réflexe d'une menace immédiate de
la vie en tant que telle. Bill Gates explique : « La
pandémie de coronavirus oppose l'humanité entière au virus…
C'est comme une guerre mondiale, sauf que dans ce cas nous
sommes tous du même côté. » (29)
Du point de vue de la psychologie des masses, la même
perspective que celle qui a été inaugurée pour la première
fois par la crise climatique est consolidée ainsi : Le
but suprême de la communauté est la préservation de la vie
humaine en tant que telle.
10. La résistance
Des voix critiques considèrent l'accoutumance du peuple à une
suspension partielle des droits de l'humain comme un exercice
visant à préparer les futures structures de pouvoir.
Cependant, une approche plus phénoménologique, comme celle qui
a été tentée ci-dessus, révèle que les effets d’éducation
populaires des réglements-Corona vont beaucoup plus loin. Les
faits créés forment dans le subconscient une base de
conception du monde pour un renversement complet des valeurs.
Tout comme la numérisation et le développement de vaccins sont
étroitement liés dans l'œuvre de Bill Gates, l'isolement des
personnes est intérieurement lié au développement d'un
sentiment de communauté réduit à la vision matérielle et
physique du monde qui en découle. La liberté et la démocratie
ne sont pas des valeurs autonomes dans le système de cette
vision du monde, mais elles obtiennent leur fonction par
celle-là même. Ainsi, il est possible que personne ne doive
plus être forcé, mais le citoyen immature abolit lui-même sa
liberté et se coud lui-même, à la maison, le symbole du statut
de sujet, le fermoir de la bouche. Mais comme ce comportement
est convaincant non pas en théorie mais par le biais des faits
créés, il ne suffit pas de le combattre théoriquement et de
brandir les idéaux de liberté et de démocratie. Il est
beaucoup plus important, à l'avenir, de créer des faits qui
contrecarrent l'idéologisation de la société. Où se trouve
donc dans la vie en commun humaine quelque chose qui pourrait
être saisi et renforcé comme pôle opposé ou antithèse à la
« nouvelle religion » de la Silicon Valley ?
Dans la rencontre concrète d’humain à humain, le biologisme
sur lequel la Silicon Valley veut se construire est chaque
fois surmonté. Car lorsque les gens se font face dans l'espace
et le temps, le Je, qui s'assimile au corps, connaît à chaque
fois une incertitude existentielle. Ce qui est inconsciemment
compté comme le Je isolé, les particularités physiques, les
dispositions psychologiques, la somme des pensées et des
sentiments, tout cela est mis en mouvement dans la rencontre
et vécu davantage comme une coquille, comme un support pour un
être supérieur vers lequel il pointe et qui agit à travers
lui. Mais du Je, qui se révèle ainsi, on ne peut pas croire
qu’il puisse être présent dans l'espace et le temps.
Finalement, il est subjectivement vécu comme une totalité qui
ne coïncide justement pas avec tel ou tel attribut par lequel
il s'exprime. Le fait que le Je devrait être présent plusieurs
fois et avec cela dénombrable contredit toutes les règles de
la logique. La vraie rencontre en chair et en os est donc un
paradoxe qui émeut intérieurement les personnes présentes et
qui révèle l’énigme de l'être humain. Et c'est sur cette
expérience que repose le sentiment de la dignité de l'être
humain au sens des droits de l'humain.
Dans la simulation de rencontre humaine par le biais des
médias numériques, cette expérience ne se produit pas. Chaque
participant n'est qu'un simple spectateur, aussi quand il
« interagit ». Certes, je peux me dire : il y a
aussi un être humain assis à l'autre bout du câble enfoncé
dans les océans. Mais c'est seulement une pensée. La structure
interne de ma conscience de soi habituelle n'en est pas
ébranlée, je ne viens pas en mouvement par l’âme et l’esprit .
Mais j'ai des pensées, peut-être même plus aiguës que si
l'autre me touchait intérieurement par sa présence. Et c'est
l'autre facette de la même corrélation : dans
l'isolement, l'esprit apparaît comme intellect. J'essaie de
régler les relations avec mes semblables intellectuellement.
J'écris un courrier électronique aussi précis et habile que
possible. L'autre répond par un message de colère. J'essaie de
dissiper le malentendu. Mais c'est de pire en pire !
Peut-être que je regarde à nouveau mon premier courriel et que
je remarque qu'il contenait certainement un aiguillon qui
pouvait blesser l'autre. Mais en même temps, je pense :
et même si c'est le cas, c'est juste une petite chose sur
laquelle l'autre n'a quand même pas à réagir ainsi.
Maintenant, dans la rencontre réelle dans l'espace et le
temps, le même aiguillon n'aurait probablement pas
piqué ! Et si bien même, il n'aurait pas causé de si
longues complications. J'aurais probablement formé l'aiguillon
différemment dès le début. Sous l'impression de la personne
présente, j'aurais vécu l'impulsion immédiate de donner encore
une fois une autre tournure à mes paroles. Devant l'écran,
c'est impossible, car là, chaque être humain est en vérité
seul avec soi. La colère, l'amour-propre, le besoin de se
mettre en avant, la haine - ces forces ne connaissent aucune
correction par la présence réelle de l'autre dans l'isolement.
Et ces forces sont en vérité le sous-sol inconscient sur
lequel germe maintenant l'intellectualité. De cette
intellectualité, dans la société numérisée, et dans une mesure
accrue maintenant par le confinement, se forme le concept de
communauté. Mais c’est une maladie qui s'est répandue bien
avant le coronavirus, à savoir celle que nous vivons comme la
polarisation croissante de la société, car chacun peut
s'enfermer dans la bulle d'information qui est taillée pour
lui. Aucune conversation n'est possible entre les soi-disant
« vérificateurs des faits » et les
« théoriciens de la conspiration », car la
« société de l'information » générée numériquement
n'élargit pas du tout la vue, mais la restreint plutôt à ce
qui est accessible à ses propres inclinations. L'être humain
est, dans une certaine mesure, refoulé spirituellement au
système de réflexes corporels-physiques, pour lequel, à
nouveau, la médecine matérialiste aimerait toujours plus
prolonger la vie.
11. La décision
Aussi peu que la communauté est une somme de corps, aussi peu
est déjà esprit ce que le Je isolé peut penser. Bien plus,
l'esprit se développe d’humain à humain à travers la rencontre
matérielle concrète. Et ce qui y vit spirituellement entre les
humains présents est le début de la vie sociale. L'être humain
universel que chacun de nous est, se réalise seulement dans la
rencontre. Il est plus que la somme de ses parties. La vie
sociale est ainsi l'exact opposé du concept de communauté que
la pandémie de peur implique et dont le présumé
« social » est actuellement dérivé. Une somme de
porcs est un troupeau, une communauté de porcs. Une somme
d’humains, par contre, n'est encore aucune communauté
d’humains, mais à nouveau un troupeau. Ce qui relie les
humains à une communauté, ce ne sont pas leurs
caractéristiques physiques. L'aspect spécifiquement humain de
la communauté se forme bien plus, en tant que création
originellement humaine, en premier dans la rencontre
interhumaine. Mais elle ne se forme justement pas non plus
lorsque les humains ne se font pas face en tant que corps
matériel, mais confèrent, par exemple, par vidéo.
Les vidéoconférences peuvent être très pratiques, mais elles
ne peuvent jamais remplacer la rencontre d’humain à humain
dans le temps et l'espace. Il y a environ 20 ans, ce problème
perça déjà une fois dans la conscience publique. Il disparut
alors de nouveau de nos pensées et de nos sensations. Compte
tenu des vues sur les possibilités de « rencontre »
de plus en plus virtuelles, la question a été posée à
l'époque : qu'est-ce qui distingue l'être humain virtuel
de l'être humain réel en chair et en os ? Quelle est la
différence entre une rencontre réelle et sa simulation
parfaite ? En bref : qu'est-ce que vraiment la
« présence », qu'y a-t-il encore d'autre dans
l'espace en dehors la matière qui affecte mes sens ?
Entre-temps, nous nous sommes habitués au beau nouveau monde.
Les frontières entre humain et machine s'estompent. Et le
problème fondamental de l'humanité nouvelle/récente a presque
été oublié. Mais maintenant, la numérisation progresse à pas
de géant. Et c'est précisément à ce moment que le coronavirus
nous confronte à la question presque oubliée : quelle est
la valeur des rencontres réelles dans l'espace et le
temps ? Si, comme le pense le biologisme, l'être humain
présent se différencie seulement de l'être virtuel par
l’agencement de la matière qui affecte les sens, les deux ne
seront déjà bientôt plus à différencier.
Celui qui veut faire de l'humanité un troupeau de mammifères
doit chercher à empêcher les rencontres individuelles. Il doit
définir la communauté comme la somme des corps physiques et le
social comme respect de règles pour la protection de ces
corps. Mais alors, le concept de démocratie perd son contenu
réel, car une sensation saine de la justice peut seulement se
développer au vis-à-vis d’un réel, physiquement présent. Si on
veut donc gagner quelque chose de positif de la crise, alors
c'est ceci : elle est l'unique et peut-être la dernière
chance de l'humanité de s'éveiller à la réalité spirituelle de
l'autre humain et à l'intérêt de la rencontre avec lui dans le
temps et dans l'espace.
Bill Gates est un véritable représentant de l'humanité. Il a
offert à l'humanité d'incroyables possibilités techniques. Il
pense quand même sur le monde comme on doit justement penser
de sa perspective : comme s'il s'agissait de la
programmation d'un système d'exploitation. Et quand Bill Gates
veut maintenant sauver le genre humain de l'extinction, nous
devons inversement sauver l'humanité de sa réduction au
concept de genre. Covid-19 ne sera pas le dernier virus qui
menace la vie de l’humain. Il viendra un avenir dans lequel
chaque rencontre authentique cache un risque. Nous devons
alors nous décider : voulons-nous préserver
l’espérance de vie des corps humains au prix que bientôt aucun
humain n'habitera ces corps, ou voulons-nous préserver l'être
humain et pour cela accepter la maladie et la mort comme un
fait de la vie ? Demandé autrement : quels sont en
fait le sens et l'objectif d'une communauté humaine ?
Johannes Mosmann, 1er mai
2020
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Commentaires du
traducteur
Le présent texte tente donc une approche phénoménologique
de la "crise" en cours sur la base d'un travail de
tri-articulation de longue date. Il essaye d'en dégager un
sens.
Son auteur, quarantenaire, associé de l'institut, vivant à
Berlin, est maintenant en quelque sorte l'économe de la 2e
école Waldorf interculturelle en Allemagne, qu'ils ont
contribué à créer voici encore peu d'années.
Le texte peut sembler se finir sur un aspect quasi
"philosophique", voire "théologique". Surtout, pour un
lecteur qui baigne dans le rationalisme laïcisant d'une vie
publique qui attendant encore énormément des structures
d’État centralisées de notre beau pays. Et où, au fond,
cette impulsion de tri-articulation est jusqu'à présent
encore affaire privée d'individus isolés.
Cela ne sonnera probablement pas comme ça chez lui. L’État
fédéral a, malgré tout, laissé possible des gestions moins
mortifères de la pandémie actuelle. Et où la
tri-articulation à sa place dans les recherches de la
société civile.
Et encore moins auprès de ceux qui ont déjà pu, par un
travail plus personnel, s'approfondir plus avant dans
l'apport à la pensée "politique" (ou aussi de science
sociale) que nous nous efforçons encore bien imparfaitement
de rendre accessible ici.
Une telle synthèse, si elle en est rendue possible, ne peut
bien entendu pas, en même temps, indiquer les moyens
institutionnels auxquels il faudrait pouvoir tendre dans le
sens évoqué. Le présent texte est déjà bien assez long comme
ça.
Car l'affaire, n'est justement pas à envisager pouvoir la
régler seul, à l'échelon individuel. Ce sont bien a des
façons de faire propres à créer des institutions adéquates
que R. Steiner travaillait particulièrement entre Mai 1917
et l'automne 1922 avant d'être contraint, dans un certain
sens, à se retirer de la sphère publique politique, à celle
spirituelle, plus privée, de refondation de la Société
anthroposophique. L'invitation à se saisir cependant de sa
propre volonté, elle demeure... peut-être même avec un peu
de méthode et de constance. Surtout si l'on aimerait revenir
dans la sphère éminemment publique de la vie démocratique. Afin
de, par exemple être en mesure d'expliquer correctement à
ses concitoyens, jusqu'à quels types de mesures
l'appareil du pouvoir d’État serait légitime ou pas,
d'agir sur les citoyens face à une pandémie ? Or, sur
une telle question, j'attends toujours un essai !
On ne fabrique pas les tuyaux au moment de l'incendie.
Nous restons à votre disposition pour en parler.
F.
Germani, www.triarticulation.fr
et .org, couriel : francois (at)
tri-articulation.fr, tel
: +33 950 263 598 9h-13h 16h-21h
activités francophones de l'Institut pour une tri-articulation de
l'organisme social.
8 mai 2020 revu 9/05/2020 7:10
Notes et liens :
(1) https://www.wsj.com/articles/the-coronavirus-pandemic-will-forever-alter-the-world-order-11585953005
(2) https://www.gatesnotes.com/Health/Pandemic-Innovation
(3) https://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/weltwirtschaftskrise-iwf-rechnet-wegen-corona-pandemie-mit-schwerster-kriseseit-der-grossen-depression-a-7ef62a83-683f-4bbe-b529-7b10a3e0c844
(4) https://www.welt.de/wirtschaft/article207092745/Corona-Pandemie-Rezession-beschert-der-Welt-die-noch-groessereKatastrophe.html
Siehe
auch: https://de.euronews.com/2020/04/22/un-warnen-welt-droht-wegen-corona-eine-hungerpandemi e-von-bi bli schen-ausma-en
(5) Frankfurter
Woche vom 17.04., S. 37
(6) Ibid.
(7) https://www.uke.de/kliniken-institute/zentren/universit%C3%A4res-herzzentrum-(uhz)/%C3%BCber-das-zentrum/news-presseberichte/index.html
(8) https://www.hessenschau.de/panorama/corona-angst-herzinfarkt-patienten-trauen-sich-nicht-zum-arzt,
weniger-notfaellecorona-krise-100.
html
(9) https://www.statnews.com/2020/03/17/a-fiasco-in-the-making-as-the-coronavirus-pandemic-takes-hold-we-are-makingdeci sions-wi thout-reliable-data /
(10) https://www.tagesschau.de/faktenfinder/feindbild-gates-101.html
(11) Ibid.
(12)
https://www.centerforhealthsecurity.org/event201/
Comparer aussi jeu de
simulation de juin 2019 :
https://www.msn.com/dede/nachrichten/wissenschaft/bill-gates-sagt-dass-eine-krankheit-im-anmarsch-ist-die-in-sechs-monaten-30-millionenmenschen-töten-wird/ar-AABN8d5?li=BBqg6Q9&fdhead=CS-I
NT- EXP-C
(13) https://www.centerforhealthsecurity.org/event201/recommendations.html
(14) https://www.gew.de/index.php? eID=dumpFile&t=f&f=91790&token=76e262551195777636f30dc9c5d78ceccf8db8bf&sdownload=&n=DigitalI
ndustrieBB-2019-A4-
web.
pdf
(15) https://www.swr.de/swr2/programm/download-swr-14102.pdf
(16) https://de.wikipedia.org/wiki/Politico
(17) https://www.politico.eu/article/bill-gates-who-most-powerful-doctor/
(18) https://www.focus.de/politik/deutschland/aus-dem-innenministerium-wie-sag-ichs-den-leuten-internes-papier-empfiehlt-dendeutschen-angst-zu-machen_id_
11851227. html
(19) https://swprs.files.wordpress.com/2020/03/sucharit-bhakdi-letter-merkel.pdf
Voir aussi : https://www.youtube.com/watch? v=dwJSNPz_8uk
(20) https://www.youtube.com/watch?v=170lOpoIu-k
(21) https://www.tagesschau.de/ausland/gates-corona-101.html
(22) https://www.centerforhealthsecurity.org/event201/recommendations.html
(23) https://www.wallstreet-online.de/nachricht/12437126-roundup-2-impfallianz-gavi-regeln-zugang-corona-impfstoff
(24) https://www.bundesregierung.de/breg-de/aktuelles/impfschutz-fuer-300-millionen-kinder-434580
(25) https://www.bundesregierung.de/breg-de/aktuelles/bund-laender-beschluss-1744224
(26) https://www.ted.com/talks/bill_gates_the_next_outbreak_we_re_not_ready?
Comparer aussi : https://www.vox.com/coronavirus-covid19/2020/4/27/21236270/bill-gates-coronavirus-covid-19-plan-vaccines-conspiracies-podcast
(27) https://t3n.de/news/silicon-valley-tod-ueberwinden-638284/
(28) https://www.focus.de/magazin/archiv/wissen-im-silicon-valley-suchen-milliardaere-nach-dem-heiligen-gral-derunsterblichkeit-fuehrt-sie-dieser-nacktmull-zum-ewigen-leben_id_9961897. Html
(29) https://www.gatesnotes.com/Health/Pandemic-Innovation
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