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La peur du corona et la dépression économique à venir
Le krach boursier de 2020 et la panique financière de 1907 provoquée délibérément : y a-t-il des parallèles ?

par  Christian Kreiß, le 31.03.2020

Christian Kreiß, né en 1962 a étudié l'économie et a obtenu son doctorat à Munich sur la Grande Dépression de 1929 à 1932. Il a travaillé comme banquier, principalement comme banquier d'affaires. Depuis 2002, il est professeur à l'université des sciences appliquées d'Aalen sur les thèmes du financement et de la politique économique.


Le crash de Wall Street entre le 20 février et le 23 mars 2020, d'environ 33 % [1], est unique dans l'histoire économique en termes de vitesse et de violence. Au cours des 100 dernières années, il n'y a aucune chute aussi forte en si peu de temps. Pour comprendre la panique qui règne aujourd'hui sur les marchés boursiers, un regard sur la panique de 1907 peut être éclairant.
De mars à novembre 1907, le cours des actions à Wall Street a chuté d'environ 37 %[2]. Les conséquences de la panique financière sur l'économie réelle mondiale ont été catastrophiques. La production américaine a chuté de 11 % entre mai 1907 et juin 1908, le nombre de faillites a augmenté de 47 % en un an, et le taux de chômage aux États-Unis a triplé, passant de 2,8 à 8 %[3]. Compte tenu des mécanismes de sécurité sociale pratiquement inexistants à l'époque, ce ralentissement économique a signifié la misère, le besoin et la faim pour des millions de personnes dans le monde[4].
Les marchés boursiers ne se sont pas remis du krach de 1907 pendant plus de deux décennies. Sept ans plus tard, la Première Guerre mondiale a éclaté. Du reste, aussi après la fin du grand krach boursier suivant de 1929 à 1932, la guerre est arrivée presque exactement sept ans plus tard.

Sommes-nous susceptibles de faire face à des développements économiques et politiques similaires dans les années à venir ? Sommes-nous confrontés à un crash économique massif dans les prochains mois, voire à une dépression économique avec une armée de chômeurs ? Et peut-être même une guerre s’y rattachant ?
Pour répondre à cette question, je voudrais d'abord jeter un coup d’œil sur causes de la crise boursière et financière de 1907. Selon trois contemporains[5], la crise économique mondiale de cette époque a été provoquée activement et consciemment par John Pierpont Morgan et son empire bancaire et industriel. Et ça s'est passé comme ça.

John Pierpont Morgan possédait 141 banques et 36 grandes entreprises ferroviaires et industrielles avant le début de la crise[6]. Au cours du printemps et de l'été 1907, les banques Morgan ont accordé de généreux prêts, dont la plupart ont duré jusqu'au 22 août 1907. Parallèlement, JP Morgan a vendu des actions non stratégiques à très bon prix jusqu'à l'été 1907, le cours des actions ayant fortement augmenté depuis 1903. Le 22 août 1907, les banques Morgan refusent d'étendre les conditions de crédit et un mouvement de panique (course bancaire) s'installe alors [7].

Le pic de la panique bancaire et boursière s'est produit entre le 21 et le 23 octobre. Le 24 octobre 1907, JP Morgan met à disposition un prêt de 10 millions de dollars, et veille ainsi à une fin de la panique boursière et bancaire. C'est pourquoi John Pierpont Morgan est encore souvent appelé aujourd'hui le sauveur du pays et le sauveur de la crise.
JP Morgan a profité doublement du crash et de la panique : d'une part, des concurrents fâcheux ont été acculés à la faillite, d'autre part, au cours du crash boursier, des actions bon marché ont pu être achetées à grande échelle à des prix très bas, de sorte que JP Morgan a réalisé des bénéfices extrêmement élevés et une augmentation massive de son pouvoir après la crise [8] : En 1913, JP Morgan et Rockefeller contrôlaient 341 grandes entreprises, soit 20 % de la richesse nationale américaine [9].

Dans l'historiographie économique en cours [10], presque seule la deuxième partie, le sauvetage du système bancaire, et JP Morgan en tant que bienfaiteur, sont décrits de manière unilatérale. Il ne faut pas nier que John Pierpont Morgan était un grand bienfaiteur public, soutenant son église épiscopale, ses écoles et ses hôpitaux, faisant des dons aux universités, et en tant qu'amateur d'art sensible, possédant des collections d'art et de livres exquis et les offrant au public.


Mais d'où venaient les moyens financiers de sa charité ? D'une « farce d'escroc »[11] Cette présentation unilatérale de l'histoire continue de déformer la réalité jusqu'à aujourd'hui en faveur du possesseur de la grande fortune. Cela est probablement dû en grande partie aux dons de Morgan aux universités. C'est le moyen le plus efficace d'influencer l'historiographie à long terme.

Les intérêts à des crises économiques
Et ainsi se pose la question : à quoi ressemble la situation actuelle en matière d'intérêts de pouvoir ? Un regard sur la crise financière de 2007 montre de manière impressionnante que même il y a un bien dix ans, il y avait des cercles et institutions visaient des profits importants d’effondrements. Par exemple, certains spéculateurs à court terme sont devenus riches à la suite du krach boursier et de l'effondrement de la banque d'investissement Lehman en septembre 2008.

Transposé sur aujourd’hui, cela signifie que tous les participants de l'activité économique n'ont pas intérêt à éviter une crise économique majeure. Il existe absolument des cercles ou des institutions qui tirent profit d'effondrements possibles. En manière d’exemple, certains fonds spéculatifs auraient non seulement la permission de parier sur des prix  en baisse des actions, mais de spéculer sur la baisse des prix des obligations d'État par le biais de swaps sur défaillance de crédit (CDS). En cas de faillites nationales, d'énormes profits sont alors possibles. Pour maints spéculateurs, l'effondrement d'un pays serait presque un rêve. Aujourd'hui, tout comme en 1907/08 et 2007/08, il existe certainement de fortes forces qui spéculent sur un ralentissement économique, voire une dépression, afin d'en tirer profit. La question centrale est la suivante : quelle est l'influence de ces forces aujourd'hui ?
Comme la devise de JP Morgan à l'époque, la devise de certains spéculateurs aujourd'hui est la suivante : plus la dépression est importante, plus les profits sont élevés. On  peut donc se demander : comment peut-on rendre une crise à venir vraiment profonde et grave ? Selon la devise : Mieux vaut un ralentissement/une récession économique de 20 % qu'un ralentissement de 5 %. En bref, comment peut-on rendre une récession économique aussi grave que possible, pour provoquer une « tempête parfaite » comme on dit sur les marchés boursiers ? L'objectif est clair : plus la récession est forte, plus vous pouvez éliminer la concurrence, plus les bénéfices sont élevés et plus vous tenez fermement les rênes par la suite.

La condition préalable est, évidemment, que vous soyez vous-même bien préparé à la crise. Les moyens les plus importants pour y parvenir sont d'énormes réserves de liquidités. La liquidité est reine : cela s'applique à toutes les crises. Les bonnes relations politiques constituent un autre outil utile, comme l'a montré la crise financière de 2007/2008. À cette époque, Lehman n'a pas été secouru par le ministre des finances en exercice, qui était auparavant à la tête de Goldman Sachs, c'est-à-dire un concurrent acharné de Lehman. Depuis lors, Goldman Sachs n'a plus ce concurrent.
Donc : comment peut-on rendre/former la crise aussi forte que possible ? Et c'est là qu'intervient Corona : on peut utiliser ce virus pour ses propres fins/buts. Je ne suggère pas que le virus Corona ait été créé et diffusé par des conspirateurs ou que sa propagation ait été encouragée.

Mais ce qu’on peut faire quand on est influent, qu’on a beaucoup d'argent et de bons contacts avec les médias et les politiciens, est ce qui suit. On peut se poser la question, en tant que petit pouvoir et élite financière : Qu'est-ce qui est le plus utile à nos objectifs ? Présenter les conséquences du corona virus dans les médias d'une manière douce et équilibrée ou dramatiser les effets du corona virus ou même encourager un climat de peur et d'hystérie dans le public ? La réponse est simple : plus la crainte pour la santé est éveillée dans de larges couches de la population, plus la pression exercée sur les politiciens pour qu'ils agissent de façon spectaculaire est forte.
En Chine, la manipulation possible du virus et les effets possibles des mesures politiques sur l'économie ont été bien étudiés depuis un certain temps. Là s’est montré : lorsqu'il y a des fermetures et des verrouillages, cela conduit à un choc drastique d’offre et à une interruption des chaînes de livraison. Du côté de la demande, les couvre-feux, les fermetures et les quarantaines forcées entraînent un effondrement catastrophique de la demande. On peut donc faire le calcul : Si on créé à la fois un choc de l'offre et, surtout, un choc de la demande, et une fois que la demande s'est complètement effondrée et qu'une spirale descendante abrupte sous la forme d'un effondrement majeur des entreprises est enclenchée, alors il y a de fortes chances pour qu'un crash économique vraiment désastreux ne puisse être arrêté par les banques centrales et les politiques budgétaires/fiscales expansionnistes.

Bref, on pourrait facilement calculer que la fomentation systématique de la peur et de l'hystérie par le virus corona dans les médias grand public conduirait à l'actionnisme de la part des politiciens, puis à un effondrement de la demande, et alors à une dépression économique en bonne et due forme dont on pourrait tirer un énorme profit - à l'instar du modèle de JP Morgan en 1907, où cela a parfaitement fonctionné. D'ailleurs, la presse n'était pas totalement sans importance même à l'époque. Elle se répandit en louanges à JP Morgan. Les journalistes craignaient beaucoup trop les reportages négatifs [13].
Influencer les médias n'est pas particulièrement difficile pour les gens puissants. La grande majorité des médias privés dans le monde occidental est entre les mains de quelques dizaines de familles très riches, en Allemagne c’est environ sept. On se connaissent dans l'établissement, s’échange amicalement des informations, a de bons contacts avec la politique et les directeurs des radiodiffuseurs publics. Ainsi, on peut transformer des médecins particulièrement anxieux et avertisseurs en leaders d'opinion. Les virologistes et les médecins qui sont plus détendus à propos de la propagation de la corona - et ils sont nombreux[14] - ne sont de facto plus autorisés à parler ou sont rabaissés par les médias grand public, même s'ils sont des experts confirmés. Tout est une question d'émotions dans une immense mesure.

L'ensemble de la peur collective suscitée par le virus corona s'inscrit dans un contexte économique très instable. Au cours des 40 dernières années environ, l'inégalité de répartition s'est fortement accrue presque partout dans le monde. Par conséquent, les revenus des masses ont augmenté beaucoup plus lentement que les investissements respectivement la production.
Cependant, la production industrielle de masse n'est possible qu'avec une demande de masse. Cependant, la demande de masse n'a augmenté que des deux tiers environ par rapport à la production de masse. Nous avons donc accumulé une surcapacité d'environ un tiers dans le monde occidental, mesurée par les revenus de masse réels disponibles. Comment cela a-t-il été possible ? Depuis 1980 environ, le fossé toujours plus large entre les revenus et la production de masse a été financé par un endettement toujours croissant. Ces dettes ne peuvent pas être remboursées en totalité. Nous assistons donc à une bulle d'endettement qui est sur le point de se résorber/qui se tient devant son nettoyage. La situation rappelle fatalement celle de 1913 ou 1929 [15].
Ainsi, une bulle d'endettement, une demande de masse trop faible et une surcapacité d'environ un tiers se heurtent à l'hystérie de masse de la couronne générée par les médias et à des politiciens volontaires qui paralysent presque totalement la vie publique et donc la demande de masse. C'est une situation extrêmement explosive, sur le plan boursier : la tempête parfaite.
Je m'attends donc à des conditions graves, des pillages, des protestations et des soulèvements, non seulement dans les pays pauvres, mais aussi en Europe. Cette situation est déjà prévenue aujourd'hui par l'exclusion croissante des droits civils et la législation d'habilitation. J'anticipe également de forts conflits nationaux en Europe et un éclatement de l'euro. Cela risque d'entraîner l'Europe dans le chaos et les conflits.

Cui bono ? (Pour quel profit?) Qui a l’utilité de la catastrophe à venir ? Tout comme JP Morgan en 1907, un petit pouvoir et une élite financière devraient en profiter grandement. Liasse/fagot/faisceau/botte signifie "il fascio" en italien. C'est de là que vient le terme de fascisme, le bottelage/le regroupement du pouvoir au sein d'un petit groupe de personnes. Je crains que nous soyons confrontés à de tels processus de pouvoir. Tout cela est masqué par une peur en partie hystérique de la maladie, de l'infection et de la mort causée par le virus corona. Cela détourne toutefois l'attention de quelque chose de tout à fait différent : restreindre nos droits humains et saper la démocratie en provoquant une crise de règlement/remise en ordre aussi énorme et aussi tardive que possible - en faveur du pouvoir de quelques-uns/de peu.

Notes de bas de page
[1] S&P 500
[2] Bruner, Robert F. et Carr, Sean D., The Panic of 1907, Lesson's Learned from the Market's Perfect Storm, Hoboken, New Jersey 2007, p. 2
Bruner/ Carr p. 141f.
[4] Schwarz, Fritz, Morgan - le roi non couronné du monde, première édition 1924, 5e édition 1933, p.16
[5] Fritz Schwarz, Conrad Max von Unruh et Rudolf Steiner.
[6] Unruh, Conrad Max von, Sur la physiologie de l'économie sociale, Leipzig 1918, p.228ff.
[7] Voir Schwarz p.14
[8] Cf. Schwarz p.16
[9] Kinder, Hermann und Hilgemann, Werner : dtv-Atlas sur l'histoire du monde, Volume II, 14e édition 1979, Munich, p.217
[10] Cf. Bruner/ Carr
[11] Unruh, p.228
[12] Un économiste de la Banque de la Réserve fédérale de St. Louis arrive même à un taux de chômage possible de 32,1% aux États-Unis à la fin juin 2020 dans un calcul du 24 mars 2020
[13] Cf. Myers, Gustavus, Histoire des grandes fortunes américaines, vol. III, Chicago 1910, p. 203-311
[14] Pour ne citer que trois personnes distinguées : Peter Gotzsche (Cochrane Scandinavie) et les deux professeurs de médecine Eran Bendavid et Jay Bhattacharya de Stanford
[15] Cf. Kreiß, Christian, Le principe Mephisto dans notre économie, tredition 2019, pdf-Ausgabe p.44ff.

Die Corona-Angst und die kommende Wirtschaftsdepression
Der Börsencrash von 2020 und die bewusst herbeigeführte Finanzpanik von 1907. Gibt es Parallelen?

Von  Christian Kreiß, den 31.03.2020

Prof. Dr. Christian Kreiß, Jahrgang 1962. Studium der Volkswirtschaftslehre und Promotion in München über die Große Depression 1929 bis 1932. Berufstätigkeit als Banker, hauptsächlich als Investment Banker. Seit 2002 Professor an der Hochschule Aalen zu den Themen Finanzierung und Wirtschaftspolitik



Der Absturz an der Wallstreet zwischen dem 20. Februar und dem 23. März 2020 um etwa 33 Prozent[1] ist wirtschaftsgeschichtlich einzigartig, was Geschwindigkeit und Wucht angeht. In den letzten 100 Jahren gab es keinen solch starken Absturz1 in solch kurzer Zeit. Um die Panik an den Börsen heute zu verstehen, kann ein Blick auf die Panik von 1907 erhellend sein.
Von März bis November 1907 stürzten die Aktienkurse an der Wall Street um etwa 37 Prozent ab.[2] Die Folgen der Finanzpanik für die Realwirtschaft weltweit waren katastrophal. Die US-Produktion sank von Mai 1907 bis Juni 1908 um 11 Prozent, die Zahl der Insolvenzen stieg innerhalb eines Jahres um 47 Prozent, und die Arbeitslosenrate verdreifachte sich in den USA von 2,8 auf 8 Prozent.[3] Angesichts der damals praktisch nicht existierenden sozialen Absicherungsmechanismen bedeutete dieser Wirtschaftsabschwung Elend, Not und Hunger für Millionen von Menschen weltweit.[4]
Von dem Crash 1907 haben sich die Börsen über zwei Jahrzehnte nicht erholt. Sieben Jahre später kam es zum Ersten Weltkrieg. Übrigens kam es auch nach dem Ende des nächsten großen Börsencrashs von 1929 bis 1932 ziemlich genau sieben Jahre später zum Krieg.


Stehen uns möglicherweise ähnliche ökonomische und politische Entwicklungen in den kommenden Jahren bevor? Kommt in den nächsten Monaten ein massiver Wirtschaftsabsturz, gar eine Wirtschaftsdepression mit einem Heer von Arbeitslosen? Und anschließend vielleicht sogar Krieg?
Um diese Frage zu beantworten möchte ich zuerst einen Blick auf die Ursachen der Börsen- und Finanzkrise von 1907 werfen. Nach Aussage von drei Zeitgenossen[5] wurde die damalige Weltwirtschaftskrise von John Pierpont Morgan und seinem Banken- und Industrieimperium aktiv und bewusst herbeigeführt. Und das ging folgendermaßen.


John Pierpont Morgan besaß vor Ausbruch der Krise 141 Banken und 36 große Eisenbahn- und Industriekonzerne.[6] Im Laufe des Frühjahrs und Sommers 1907 vergaben die Morganbanken großzügig Kredite, von denen der größte Teil eine Laufzeit bis zum 22. August 1907 hatte. Parallel dazu verkaufte JP Morgan bis Sommer 1907 nicht-strategische Aktien zu sehr guten Preisen, da die Aktienkurse seit 1903 stark gestiegen waren. Am 22. August 1907 verweigerten die Morganbanken die Verlängerung der Kreditlaufzeiten und ein Bankrun, begleitet von einer nachfolgenden Panik, setzte ein.[7]

Der Höhepunkt der Banken- und Börsenpanik war von 21. bis 23. Oktober. Am 24. Oktober 1907 stellte JP Morgan einen Kredit über 10 Millionen Dollar zur Verfügung und sorgte so für ein Ende der Börsen- und Bankenpanik. Daher wird John Pierpont Morgan auch heute noch vielfach als der Retter des Vaterlandes und Retter aus der Krise bezeichnet.
Durch den Crash und die Panik profitierte JP Morgan zweifach: Zum einen wurden unliebsame Konkurrenten in den Konkurs getrieben, zum anderen konnten im Laufe des Börsencrashs zu sehr niedrigen Kursen in großem Stile billig Aktien aufgekauft werden, so dass JP Morgan nach der Krise äußerst hohe Gewinne und einen massiven Machtzuwachs erzielte[8]: 1913 kontrollierten JP Morgan und Rockefeller 341 Großunternehmungen bzw. 20% des US-Volksvermögens.[9]

In der gängigen Wirtschaftsgeschichtsschreibung[10] wird einseitig fast nur der zweite Teil, die Rettung des Bankwesens, sowie JP Morgan als Wohltäter geschildert. Es soll gar nicht bestritten werden, dass John Pierpont Morgan stark als Wohltäter in der Öffentlichkeit auftrat, indem er seine Episkopal-Kirche, Schulen und Spitäler unterstützte, Universitäten Zuwendungen zukommen ließ sowie als feinsinniger Kunstliebhaber auserlesene Kunst- und Buchsammlungen besaß und der Öffentlichkeit stiftete.

Doch woher stammten die finanziellen Mittel für seine Wohltätigkeit? Aus einem "Gaunerstreich".[11] Diese einseitige Geschichtsdarstellung verzerrt die Wirklichkeit bis heute massiv zu Gunsten des Großvermögensbesitzers. Das dürfte stark an den Zuwendungen Morgans an die Universitäten liegen. So beeinflusst man langfristig die Geschichtsschreibung am wirksamsten.

Interesse an Wirtschaftskrisen
Und so stellt sich die Frage: Wie sieht es denn heute mit den Machtinteressen aus? Ein Blick auf die Finanzkrise von 2007 zeigt beeindruckend, dass es auch vor gut 10 Jahren Kreise und Institutionen gab, die aus Zusammenbrüchen hohe Gewinne erzielten. Zum Beispiel wurden einige Short-Spekulanten an dem Aktienabsturz und anschließenden Zusammenbruch der Investmentbank Lehman im September 2008 sehr reich.


Auf heute übertragen heißt das: Nicht alle am Wirtschaftsgeschehen Beteiligten haben ein Interesse daran, eine große Wirtschaftskrise zu vermeiden. Es gibt durchaus Kreise oder Institutionen, die aus möglichen Zusammenbrüchen Gewinne erzielen. Beispielsweise dürften einige Hedge-Fonds nicht nur auf sinkende Aktienkurse wetten, sondern über Credit Default Swaps (CDS) auf sinkende Kurse von Staatsanleihen spekulieren. Bei Staatsbankrotten winken dann riesige Gewinne. Für manchen Spekulanten wäre ein Kollaps eines Landes geradezu ein Traum. Es gibt heute, genau wie 1907/08 und 2007/08 durchaus starke Kräfte, die auf einen Wirtschaftsabschwung oder gar Depression spekulieren, um davon zu profitieren. Die zentrale Frage ist: Wie einflussreich sind diese Kräfte heute?


Dabei gilt ähnlich wie für JP Morgan damals für einige Spekulanten heute die Devise: Je größer die Depression, desto höher die Gewinne. So kann man sich also fragen: Wie könnte man eine kommende Krise so richtig tief und schlimm machen? Nach dem Motto: Lieber einen Wirtschaftsabschwung von 20 Prozent als nur einen von fünf Prozent. Lieber 25 Prozent Arbeitslosigkeit als mickrige 15 Prozent.[12] Kurz: Wie schafft man es, einen Wirtschaftsabschwung so stark wie möglich zu machen, einen "perfekten Sturm" wie man an den Börsen sagt, herbeizuführen? Das Ziel ist klar: Je stärker der Abschwung, desto mehr Konkurrenz kann man ausschalten, desto höhere Gewinne gibt es und desto fester hält man hinterher die Zügel in der Hand.
Voraussetzung dafür ist selbstverständlich, dass man selbst für die Krise gut gewappnet ist. Das wichtigste Mittel dafür sind riesige Cash-Bestände. Cash is king: das gilt für jede Krise. Ein anderes hilfreiches Mittel sind gute politische Beziehungen, wie die Finanzkrise 2007/2008 gezeigt hat. Damals ist Lehman von dem amtierenden Finanzminister, der vorher Chef von Goldman Sachs, also einem erbitterten Konkurrenten von Lehman war, nicht gerettet worden. Seither gibt es diesen Konkurrenten für Goldman Sachs nicht mehr.


Also: Wie kann man die Krise möglichst heftig gestalten? Und hier kommt Corona ins Spiel: Man kann dieses Virus für seine Zwecke nutzen. Ich behaupte nicht, dass das Corona-Virus von Verschwörern gezüchtet und in Umlauf gebracht wurde oder dass seine Ausbreitung gefördert wurde.

Aber was man machen kann, wenn man einflussreich ist, viel Geld und gute Kontakte zu Medien und Politikern hat, ist folgendes. Man kann sich als kleine Macht- und Finanzelite die Frage stellen: Was nützt unseren Zwecken mehr? Wenn man die Folgen des Corona-Virus in den Medien milde und ausgewogen darstellt oder wenn man die Auswirkungen des Corona-Virus dramatisiert oder gar eine öffentliche Angst- und Hysteriestimmung fördert? Die Antwort ist einfach: Je stärker die gesundheitliche Angst in breiten Teilen der Bevölkerung geschürt wird, desto stärker werden die Politiker unter Druck gesetzt, dramatisch zu handeln.
An China konnte man den möglichen Umgang mit dem Virus sowie die möglichen Auswirkungen von politischen Maßnahmen auf die Ökonomie ja eine ganze Weile gut studieren. Da hat sich gezeigt: Wenn es zu Betriebsschließungen und Abriegelungen kommt, führt das zu einem drastischen Angebotsschock und zur Unterbrechung von Lieferketten. Auf der Nachfrageseite führen Ausgangssperren, Abriegelungen und Zwangsquarantäne zu einem katastrophalen Nachfragezusammenbruch. Man kann sich also ausrechnen: Erzeugen wir beides, einen Angebots- und vor allem einen Nachfrageschock, und ist die Nachfrage erst einmal gründlich zusammengebrochen sowie eine starke Abwärtsspirale in Form eines großen Firmensterbens in Gang gesetzt, dann ist die Chance auf einen richtig üblen, durch Notenbanken und expansive Fiskalpolitik nicht mehr aufhaltbaren Wirtschaftscrash nicht schlecht.


Kurz: Man konnte sich leicht ausrechnen, dass es durch systematisches Schüren von Angst und Hysterie über das Corona-Virus in den Mainstreammedien zu Aktionismus von Politikern kommen dürfte, dann zu einem Nachfragekollaps und zuletzt zu einer ordentlichen Wirtschaftsdepression, von der man gewaltig profitieren kann - nach dem Vorbild von JP Morgan 1907, wo das ja auch bestens geklappt hat. Übrigens war auch damals die Presse nicht ganz unwichtig. Sie erging sich zu JP Morgan in Lobhudeleien. Viel zu groß war die Angst der Journalisten vor negativer Berichterstattung.[13]
Die Medien zu beeinflussen ist für mächtige Menschen nicht besonders schwer. Die allermeisten Privatmedien in der westlichen Welt sind in der Hand von wenigen Dutzend sehr reichen Familien, in Deutschland sind es etwa sieben. Man kennt sich im Establishment, tauscht sich freundschaftlich aus, hat gute Kontakte zur Politik und den Intendanten der öffentlich-rechtlichen Sender. So kann man besonders ängstliche und warnende Mediziner zu Meinungsführern machen. Virologen und Ärzte, die der Corona-Ausbreitung gelassener gegenüberstehen - und davon gibt es eine ganze Menge[14] -, kommen de facto nicht mehr zu Wort oder werden von den Mainstreammedien herabgesetzt, selbst wenn sie ausgewiesene Experten sind. Es geht ungemein stark um Emotionen.


Die ganze geschürte kollektive Angststimmung vor dem Corona-Virus findet auf dem Hintergrund einer wirtschaftlich sehr labilen Lage statt. In den letzten etwa 40 Jahren ist die Ungleichverteilung fast auf der ganzen Welt stark gestiegen. Daher sind die Masseneinkommen deutlich langsamer gewachsen als die Investitionen bzw. die Produktion.
Industrielle Massenproduktion ist aber nur möglich bei Massennachfrage. Die Massennachfrage ist aber nur etwa zwei Drittel so stark gestiegen wie die Massenproduktion. Wir haben in der westlichen Welt also eine Überkapazität von etwa einem Drittel aufgebaut, gemessen an den real verfügbaren Masseneinkommen. Wie war das möglich? Der sich seit etwa 1980 ständig vergrößernde Keil zwischen Masseneinkommen und Produktion wurde durch immer höhere Schulden finanziert. Diese können nicht in vollem Umfang zurückgezahlt werden. Wir sehen also eine Schuldenblase, die nun vor einer Bereinigung steht. Die Situation erinnert fatal an diejenige von 1913 oder 1929.[15]


Es trifft also eine Schuldenblase, zu schwache Massennachfrage und eine Überkapazität von etwa einem Drittel auf eine medial erzeugte Corona-Massenhysterie und willige Politiker, die das öffentliche Leben und damit die Massennachfrage fast zum Stillstand bringen. Das ist eine extrem brisante Situation, börsentechnisch gesprochen: der perfekte Sturm.
Ich rechne daher mit schlimmen Zuständen, Plünderungen, Protesten und Aufständen, nicht nur in armen Ländern, sondern auch in Europa. Dem wird bereits heute durch die zunehmende Ausschaltung von Bürgerrechten und Ermächtigungsgesetze vorgebeugt. Ich rechne auch mit starken nationalen Konflikten innerhalb Europas und einem Zerbrechen des Euro. Das dürfte Europa in Chaos und Streit führen.

Cui bono? Wer hat den Nutzen aus dem kommenden Desaster? Ähnlich wie JP Morgan 1907 dürfte auch diesmal eine kleine Macht- und Finanzelite mächtig profitieren. Bündel heißt auf Italienisch "il fascio". Von da leitet sich der Begriff Faschismus her, die Bündelung von Macht bei einer kleinen Menschengruppe. Ich fürchte, wir stehen vor solchartigen Machtprozessen. Maskiert wird das alles durch teilweise hysterieartige Angst vor Krankheit, Infektion und Tod durch das Corona-Virus. Damit wird aber von etwas ganz anderem abgelenkt: Über das Herbeiführen einer möglichst gewaltigen und überfälligen Bereinigungskrise unsere Menschenrechte einzuschränken und die Demokratie auszuhöhlen - zu Gunsten der Macht von Wenigen.


Fussnoten
[1] S&P 500
[2] Bruner, Robert F. und Carr, Sean D., The Panic of 1907. Lesson’s Learned from the Market’s Perfect Storm, Hoboken, New Jersey 2007, S.2
[3] Bruner/ Carr S.141f.
[4] Schwarz, Fritz, Morgan - der ungekrönte König der Welt, Erstauflage 1924, 5. Auflage 1933, S.16
[5] Fritz Schwarz, Conrad Max von Unruh und Rudolf Steiner.
[6] Unruh, Conrad Max von, Zur Physiologie der Sozialwirtschaft, Leipzig 1918, S.228ff.
[7] Vgl. Schwarz S.14
[8] Vgl. Schwarz S.16
[9] Kinder, Hermann und Hilgemann, Werner: dtv-Atlas zur Weltgeschichte, Band II, 14. Auflage 1979, München, S.217
[10] Vgl. Bruner/ Carr
[11] Unruh, S.228
[12] Ein Ökonom der Federal Reserve Bank of St. Louis kommt in einer Berechnung vom 24.März 2020 gar auf eine mögliche Arbeitslosenquote von 32,1% in den USA Ende Juni 2020
[13] Vgl. Myers, Gustavus, History of the Great American Fortunes, Vol.III, Chicago 1910, S.203-311
[14] Um nur drei renommierte Personen zu nennen: Peter Gotzsche (Cochrane Skandinavien) und die beiden Medizin-Professoren Eran Bendavid und Jay Bhattacharya von Stanford
[15] Vgl. Kreiß, Christian, Das Mephisto-Prinzip in unserer Wirtschaft, tredition 2019, pdf-Ausgabe S.44ff.