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Revu 25/01/2024
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Introduction du livre en allemand collectant des citation sur l’argent tirée de l’œuvre complète de Rudolf Steiner.
Correspondance française provisoire

QU’EST CE QUE L’ARGENT ?


Sylvain Coiplet

 Traduction : Tristan Chaudon, relecture : François Germani - État en août 2017
Original en allemand (2017) avec une illustration finale non reproduite ici,
puis 2019 (Ce texte a aussi déjà fait l'objet d'une nouvelle mise à jour en 2023, non encore parue)

 Dans son écrit « les points fondamentaux de la question sociale », Rudolf Steiner présente en 1919, la fonction de l’argent de la façon suivante :

 « Dans une vie sociale saine, l’argent ne peut être rien d’autre qu’une indication des marchandises qui ont été produites par les autres et que l’on peut retirer de l’ensemble du domaine de la vie économique, parce que l’on a soi-même produit des marchandises que l’on a donné à ce domaine »

 Au premier regard, cela apparaît sans danger. Mais chez tous ceux qui s’occupent d’une manière ou d’une autre d’argent, cela devrait sonner l’alarme. Ce sont précisément les termes « l’ensemble du domaine de la vie économique » et non pas du domaine de l’État. Rudolf Steiner a en effet juste auparavant expressément exclu qu’une quelconque administration étatique de l’argent puisse être reconnue en tant que moyen légal de paiement. S’il en allait de la santé de l’organisme social, il faudrait alors abandonner l’idée qu’il pourrait y avoir un quelconque moyen de paiement défini par la loi. Cette santé présuppose donc que la reconnaissance de l’argent en tant  que moyen de paiement, comme indication des marchandises, émane seulement de l’administration de l’économie.

 «  Ainsi (…) ne sera plus reconnue l’administration étatique de l’argent en tant que moyen de paiement légal, mais cette reconnaissance se fondera sur les mesures qui sortiront des corps administratifs de l’organisation économique »

 La radicalité de ce point de vue se montre aussi par le fait que la plupart des auteurs travaillant sur Steiner, ne peuvent pas le suivre sur ce point. Ils en restent encore avec la conception de l’argent en tant que moyen de paiement institué par la loi (légalement). Ils ne peuvent soutenir les propos mentionnés ici dans l’écrit « les points fondamentaux de la question sociale ». Ils sont simplement trop clairs. Il y a cependant d’autres explications qui ne sont pas aussi explicites. Cela tient en premier au fait que le plus souvent, Steiner doit expliquer les deux théories sur l’argent concurrentes à l’époque.

 Si l’on complète les propos de Rudolf Steiner dans ces conférences comme ses propres raccourcis (court-circuit), alors on obtient un Rudolf Steiner qui pense comme on a soi-même toujours pensé.

 Je n’ai pas toujours pensé comme Rudolf Steiner. Confier l’argent uniquement aux « administrations économiques » a d’abord été pour moi une exigence plutôt difficile à admettre. Il y avait en moi beaucoup de choses qui parlaient contre une quelconque confiance en ces corps d’administration. Les dernières décennies sont jalonnées de variations des taux de change dont peu d’humains profitent et pour lesquelles d’innombrables personnes ont subi le préjudice.

 Le pouvoir économique s’est, entre temps, concentré entre les mains de si peu de personnes qui ne se cachent pas de manipuler à leur gré les cours de change. Et à eux devrait être transmise la reconnaissance de l’argent en tant que moyen de paiement, la reconnaissance de la monnaie elle-même ?

 Les États ont, dans le passé, fondamentalement manipulé leurs monnaies, mais ces manipulations ne sont rien en comparaison de celles des marchés financiers d’aujourd’hui. Se pourrait-il que Rudolf Steiner ne soit plus d’actualité avec ses propos ? Se pourrait-il que pour l’argent l’administration étatique reste depuis un moindre mal ?

On peut déjà se poser ces questions. Avec les dernières recherches sur les affirmations de Rudolf Steiner, il devient pourtant clair qu’elles sont plus actuelles que ce qu’elles paraissaient tout d’abord. Il avertissait toujours sur les imminentes variations du taux de change, qui place la racine du mal précisément dans l’administration étatique de l’argent que l’on tente de tenir pour un moindre mal. Il en voit la raison dans le fait que l’administration étatique ne peut pas faire autrement que de donner à l’argent une valeur fictive – Et cette valeur fictive est la meilleure condition pour les manipulations de toute sorte.

 C’est pourquoi Rudolf Steiner, dans son écrit, dénie à chaque État (même s’il est démocratique ou moderne), la possibilité de contribuer en quoi que ce soit à la solution de la question monétaire :

 « L’État ne réglera jamais la question monétaire de manière satisfaisante par les lois. Les États contemporains ne la régleront que s’ils renoncent de leur côté à une solution et abandonnent ce qui est nécessaire à l’organisme économique séparé d’eux. »

La monnaie en tant que question de l’administration économique

 Comment les entités de la vie économique devraient-elles maintenant être capables de donner à l’argent sa vraie valeur plutôt que les États, de façon à ce qu’il soit protégé des tentatives de manipulations ?

 Cette question ne se traite pas, détachée de la question de la formation de la vie de l’économie.

 Cette dernière question se laisse aussi peu détacher de celle de la relation saine entre cette vie économique et les deux autres membres de l’organisme social – L’État et la vie de l’esprit.

 Celui qui veut comprendre ce que Rudolf Steiner dit sur l’argent doit avoir une compréhension de base de ce que Rudolf Steiner entend par la tri-articulation de l’organisme social. C’est une tragédie pour beaucoup de praticiens qui s’en réfèrent volontiers à Rudolf Steiner tenant la question de l’argent pour la seule question pratique, mais y pataugent des années durant exactement là où se cache la compréhension dont ils auraient besoin.

 La question de l’argent est pour Rudolf Steiner étroitement lié à celle de l’économie. Cela se montre dans les propos suivants issus de son ouvrage « les points fondamentaux de la question sociale » :

 « La valeur en argent d’une marchandise sera l’expression de ce que cette marchandise sera produite dans des quantités correspondant aux besoins par les institutions de l’organisme de l’économie. Si les conditions préalables présentées dans cet écrit étaient réalisées, l’impulsion déterminante dans l’organisme économique ne sera plus une simple accumulation de richesse par la quantité de la production, mais des coopératives naissantes et se reliant entre elles de la manière la plus diversifiée pour adapter la production de biens aux besoins. »

 Ce qui définit la valeur de l’argent est donc le fait que l’on puisse se fournir exactement de ce dont on a besoin.En d’autres occasions, Rudolf Steiner nomme les coopératives nécessaires pour cela,des associations. Ce qui est décisif ici ce n’est pas le nom en soi, mais le fait que pour lui la solution de la question de l’argent est directement liée à la question de la restructuration de l’ensemble de l’économie.

 La question de l’argent conduit à celle de l’économie, à celle de l’orientation de l’économie par les besoins.

 Le praticien de l’argent n’a pas besoin d’association parce qu’il croit que c’est quelque chose de totalement différent qui constitue la valeur de la monnaie à savoir la relation entre la masse monétaire et sa vitesse de circulation.

En tant que réformateur de la monnaie, il pourrait laisser l’argent dans l’administration de l’État et la vie économique comme à l’ancienne. Lorsqu’il institue pourtant des monnaies complémentaires dans le monde, c’est seulement pour jouer lui-même le rôle de l’État. La différence sera tout au plus que – autrement que l’État - il ne tentera pas d’augmenter la masse monétaire, mais plutôt d’accélérer la vitesse de circulation de la monnaie. Cela n’aura rien à voir avec la véritable valeur de l’argent, mais davantage avec les anciennes et familières manipulations de la monnaie.

 L’institution d’une monnaie absolue, qui ne se laisse plus manipuler, est pour Rudolf Steiner inséparablement liée à la formation de l’économie associative.

Et l’efficacité de cette formation associative de l’économie est à son tour inséparablement lié au fait que ne soit plus vendable tout ce qui l’est encore aujourd’hui.

 Dans les notes de la conférence qui est à la base de l’ouvrage « les points fondamentaux de la question sociale », on trouve : « L’argent est d’autant plus une marchandise dans un organisme sain, que ne l’est pas la force de travail. » Celui qui fait confiance à l’ouvrage « les points fondamentaux de la question sociale », peut compléter cette phrase de la manière suivante : L’argent est dans un organisme social sain d’autant plus une marchandise véritable, que le travail et le capital – incluant le fond et le foncier en tant que moyen de production - ne le sont pas. Le travail et le capital ne peuvent pas en ce sens être marchandise, car l’économie associative ne peut pas déterminer leur valeur. Elle peut seulement déterminer la valeur des marchandises qui sont produites grâce à l’aide du travail et du capital. La valeur du travail et du capital en soi est par contre de nature purement spéculative et quand elle est échangée contre des marchandises, elle fausse la valeur de toute monnaie.

 Rudolf Steiner souligne toujours à nouveau que la question de l’argent ne pourra être résolue tant que le travail et le capital seront traités comme des marchandises.

 En matière de travail, Rudolf Steiner décrit comment les luttes salariales conduisent à une spirale des prix et des salaires. Malgré les hausses de salaire, les salariés ne peuvent pas se permettre (se payer) ce dont ils ont besoin. Les augmentations de salaire sont en effet absorbées par la hausse des prix. Pour éviter les coûts de production élevés en dépit de la hausse des prix liée à la baisse de la production, les Cartels vendent à l’étranger à des prix qui nuisent aux producteurs locaux et conduisent à des conflits internationaux.

 En matière de capital, Rudolf Steiner explique comment l’Allemagne déjà en 1914, avant la Première Guerre mondiale, était arrivée à une surévaluation. Les nouvelles émissions auraient dépassé du double le capital réellement épargné. Et comme avec la spirale des prix et des salaires cela renvoya explicitement Rudolf Steiner à ce que la question de l’argent n’avait pas été correctement réglée.

 Le praticien qui croit donc qu'une économie associative peut conduire à des prix justes, quel que soit le traitement réservé au travail et au capital, est comme celui qui, malgré de grosses lunettes, conduit contre un mur, car il aurait eu besoin de lunettes de soleil pour ne pas être aveuglé.

 Le travail et le capital arrêtent seulement de perturber les prix et avec cela, la monnaie, quand ils n’ont eux-mêmes plus de prix.

 La question du travail ne sera réglée de manière satisfaisante que par les lois de l’État. Afin de souligner que pour lui il s’agit de ce qui se laisse régler par les lois, Rudolf Steiner s’interdit souvent l’expression État avec laquelle la plupart lient encore toutes sortes de choses, mais parle à la place plutôt de vie de droit.

 La circulation du capital doit être liée aux facultés individuelles et répondre à une troisième administration que Rudolf Steiner appelle vie de l’esprit.

 Digression : de la monnaie or à l’évolution de la comptabilité.

 Ce que j’ai présenté jusqu’à maintenant devrait en réalité suffire pour se convaincre de la solution de la question monétaire avec ce que Rudolf Steiner propose, qui reste encore à former, d’une vie économique autoadministrée.

Que l’argent soit administré par l’État, cela n’est plus tenu pour actuel pour lui. Et pourtant on trouve dans la littérature sur la tri-articulation sociale qui se réclame explicitement de Rudolf Steiner, toujours encore l’affirmation selon laquelle l’argent serait un droit ou que l’argent appartient à la vie de droit.

 Dans la plupart des cas, une telle affirmation ne se laisse placer dans la bouche de Rudolf Steiner seulement quand on utilise des sténogrammes de conférences ou il s’interdisait d’élaborer ses propres points de vue sur l’argent. Là, il critique d’un côté la représentation naïve que l’argent travaille et il se distancie aussi en même temps plus ou moins clairement des deux vues scientifiques concurrentes d’alors sur l’argent : le nominalisme et le métallisme.

 À l’encontre de l’affirmation, que l’argent travaillerait par lui-même, Rudolf Steiner souligne que l’argent serait en effet quand même tamponné par l’État et par là il deviendrait un droit de forcer d’autres hommes de travailler pour soi.

 Métalisme       Nominalisme

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 Argent comme  Argent comme

Marchandise      convention

 Avec Rudolf Steiner il s’agit tout d’abord que l’on commence à s’intéresser au destin de ses semblables. L’argent ne peut pas travailler, mais seulement des hommes. On peut en déduire, que de poursuivre l’édition de l’argent par l’État, serait un raccourci. Ce n’est pas en vain que Rudolf Steiner dit : « Avec l’organisme social sain, l’argent se dévêtira tout caractère de droit ».

 Qui échange des marchandises contre de l’argent – à la place de marchandise - , a conclu un contrat avec l’administration de l’ensemble de l’économie.

 Ce n’est pas l’État, mais l’administration de l’économie qui consent un engagement à son égard. L’administration de l’économie a maintenant sa part du contrat à remplir, c’est-à-dire lier cet argent-marchandise à l’ensemble de la vie économique. C’est seulement dans cette mesure que le droit joue un rôle dans l’argent, de remplir le contrat conclu entre les deux contractants. Cela vaut exactement de la même façon, quand le contrat consiste simplement dans l’échange d’une marchandise contre une autre marchandise. En ce sens, cela vaut néanmoins aussi pour chacun des autres contrats. Cela ne veut pas dire que l’État devient contractant et doit répondre lui-même de l’engagement ni qu’il peut exercer une influence sur le contenu concret  du contrat – sur la hauteur de l’engagement - .

Si l’argent se tient à une valeur réelle, cela dépendra uniquement de la pertinence de la gestion de l’économie. La vie de droit, elle-même peut seulement décider des lois, mais ne peut pas conclure de contrats. Les engagements concrets ne se prennent que dans la vie économique, alors que la vie de droit avec ses lois ne peut travailler qu’avec les éventualités.

 Pourquoi y a-t-il dans les notes de conférences des endroits où Rudolf Steiner dit que l’argent ne devrait pas être une marchandise ? En déduire, que l’argent devrait alors être un droit, est à nouveau un raccourci, qui montre seulement que l’on retombe soi-même toujours dans l’ancienne façon de penser. Mais la question demeure : pourquoi Rudolf Steiner dit d’un côté que dans un organisme sain, l’argent doit être une marchandise et dans d’autres contextes, il affirme que l’argent ne devrait pas être une marchandise ?

 L’affirmation que l’argent ne devrait pas être une marchandise se rapporte au fait qu’un organisme social sain ne doit pas comporter de marchandises supplémentaires pour couvrir la valeur de l’argent. Cela a été en effet pratiqué, pas uniquement du temps de Rudolf Steiner, mais jusqu’en 1971 que chaque monnaie ou au moins les monnaies de référence devaient correspondre à une certaine quantité d’or. Cette monnaie or, ou plus précisément dit, cette monnaie équivalent-or devait permettre les échanges internationaux de marchandises et avec eux la confiance entre les États.

Rudolf Steiner rejette cette monnaie or, car cette marchandise supplémentaire fausse la valeur de l’argent, en fonction de la force avec laquelle elle sera produite ou demandée. En tant que mesure de valeur, l’argent devrait être la plus fiable possible.

 Rudolf Steiner refuse d’un côté le nominalisme de la couverture étatique de la monnaie, qui à travers sa perte de valeur, la soi-disant inflation qui montre quand même qu’elle ne cache que la tromperie. Il refuse d’un autre côté aussi le métallisme, une monnaie qui est adossée à une autre marchandise supplémentaire, parce que sa valeur peut oscille avec la valeur de cette marchandise. La monnaie, l’argent devrait seulement être tenu pour des marchandises, être une simple comptabilité fluctuante. En ce sens, l’argent est une marchandise dans la mesure où il est considéré comme tel, il n’est plus une marchandise, s’il n’est pas lui-même consommé. Dans le sens d’un moyen de paiement légal, par contre, l’argent ne pourra jamais devenir un droit dans un organisme social sain.

 L’ensemble du domaine de la vie économique

D’une telle évolution de la comptabilité comme monnaie « absolue » Rudolf Steiner promet qu’elle a en soi, le potentiel de s’étendre à toute la terre. Il n’est naturellement pas si naïf de croire que les économies dirigeantes et mondiales de l’époque eussent adopté cette monnaie. Il souligne malgré tout que la monnaie or resterait décisive dans l’échange international  - tout comme l’est encore aujourd’hui le dollar en tant que monnaie de référence, parce que chaque économie qui a besoin de pétrole utilise le dollar.

 Mais quand les États renoncent à l’administration de leurs monnaies au profit des corporations de la vie économique, rien ne s’oppose à la convergence de ces monnaies.

Rudolf Steiner le pense sérieusement quand il en parle, que l’argent, dans un organisme social sain, ne peut être autre chose qu’un équivalent-marchandises que l’on pourrait étendre à l’ensemble du domaine de la vie économique. Ce domaine économique ne se distingue pas seulement fonctionnellement du domaine de l’État, mais il peut aussi s’en différencier géographiquement. Cela nécessite seulement qu’à plusieurs endroits dans le monde, la tri-articulation de l’organisme social doive être menée aussi loin, comme mentionné plus haut que le travail autant que le capital ne sont plus des marchandises et que les marchandises ne soient échangées que contre de l’argent. Alors de tels domaines pourront sans problème utiliser la même monnaie.

 Les États européens ont tenté, ces dernières années, de gérer ensemble leurs monnaies dans l’espoir de mieux lutter contre d’autres monnaies dominantes. La concurrence entre États dont parle Rudolf Steiner qui a en particulier conduit à la dépréciation de la monnaie n’est pas fondamentalement remise en question. Et à l’intérieur de cette union monétaire, existe aussi encore la possibilité d’agir contre sa propre monnaie par les excédents d’importations et d’exportations à travers les dévaluations et les réévaluations monétaires.

 Le résultat est qu’entre temps, des millions de personnes peuvent se permettre en Europe encore moins qu’avant ce dont ils ont besoin.

 Il serait temps de remarquer, que nous sommes partis de fausses conditions et de reconnaître, comment nous pourrions créer les bases d’une vraie monnaie commune. Déshabillons l’argent de ses caractéristiques de droit, cela peut mettre en valeur sa caractéristique internationale.

À travers cela, notre contribution permettra que la terre – vue de façon économique – puisse grandir comme un tout.

 Cela ne signifie pas que les marchandises devraient circuler librement. Les droits de douane ne doivent plus être collectés par les États, mais par les corporations de la vie économique. De telles augmentations ou diminutions sur les prix des produits ont l’avantage, d’agir contre des dommages économiques bien ciblés, au lieu de laisser les fluctuations des cours de change qui ne peuvent fonctionner que comme une « coupe aveugle ».

 Perspective

 Il a été présenté que l’argent ne peut dire la vérité sur la vie économique, que lorsque le travail et le capital eux-mêmes perdent leur prix, sauf les marchandises, qui sont fabriquées grâce à l’aide de travail et du capital. Quand tout devient achetable, alors l’argent devient fou.

 Il ne sera plus débattu sur ce que le travail a à faire avec la vie de doit et le capital avec la vie de l’esprit. Il ne sera non plus abordé comment la vie économique devrait veiller sur ce qui peut être achetable, donnera des prix qui soit payables. Il ne sera pas donné beaucoup plus que l’indication de la nécessité d’associations économiques. La priorité de la présentation devra notamment reposer sur l’argent lui-même.

 Nous avons parlé jusqu’à présent uniquement de l’argent dans sa fonction d’argent d’achat/vente. Rudolf Steiner différencie encore l’argent dans ses fonctions d’argent de prêt et d’argent de don. La spécificité de ces deux autres fonctions sera travaillée dans une brochure ultérieure.

 Peut-être seulement comme anticipation :

Avec l’argent d’achat, il s’agit en première ligne que la vie de droit et la vie de l’esprit puissent sortir de la vie économique, afin que la question de l’argent puisse trouver une solution à partir de la vie économique elle-même. Avec l’argent de prêt et l’argent de don, à l’inverse, il s’agit que la vie de droit et la vie de l’esprit puissent vraiment agir de l’extérieur sur l’argent administré par la vie économique. Mais cette action répercussion exige la fixation d’une durée de validité à l’argent.

 Aussi longtemps que cette cohérence n’est pas claire, il sera toujours possible de mal interpréter les déclarations de Rudolf Steiner conduisant à confier l’administration de l’argent non pas sur la vie économique, mais sur la vie de droit voir même sur la vie de l’esprit.



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