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                          Die Drei, 3/2014. (Traduction Daniel Kmiecik, revue
                              de manière importante sur certains passages par
                              FG, revue au 22/02/2016) 
                         Dietrich Spitta
                         La structuration du droit en droit privé,
                            droit public et droit pénal.
                          
                         
                         En se référant à Rudolf Steiner, le juriste et
                          avocat Dietrich Spitta développe une structuration du
                          droit conforme à la vie, qui désétatise le droit
                          privé, pose des limites au droit public et conçoit le
                          droit pénal en propre — le droit de punir — comme une
                          tâche relevant de la vie de l’esprit. En
                          correspondance, est aussi redéfinie, dans le cadre de
                          la Dreigliederung de l’organisme social, la
                          situation des juges de même que sont décrites les
                          exigences relatives à leur formation. ( 0 ) 
                           
                         L’articulation actuelle en droit privé et
                            droit public 
                         Dans la science du
                            droit actuelle, on ne distingue que deux grands
                            domaines juridiques, d’une part le droit privé, et
                            d’autre part le droit public. Pour la délimitation
                            du droit privé du droit public, il vaut
                            fondamentalement de savoir si entre les intéressés,
                            il existe un rapport déterminant de coordination ou
                            bien de supra-ordination et de sub-ordination. Dans
                            le premier cas, il s’agirait de droit privé, dans le
                            second cas de droit public. Le droit pénal est
                            aujourd’hui ordonné au droit public.(
                              1 ) Étant
                            donné que peut à présent apparaître à la place,
                            théoriquement et pratiquement, de tout rapport de
                            coordination un rapport de supra- et de
                            sub-ordination, il n’existe avec cette délimitation
                            abstraite aucune échelle objective fondée sur les
                            conditions de la vie elles-mêmes. Ainsi, par
                            exemple, Anton Menge, écrivait déjà en 1903, dans sa
                            nouvelle science politique, que les rapports de
                            faute ne pourraient se présenter qu’entre État et
                            les citoyens individuels, mais pas entre ceux-ci. Et
                            il caractérisait cela comme le but le plus important
                            du socialisme, à savoir transformer l'institut de notre
                            droit privé en droit public.( 2 ) Dans les décennies suivantes ces
                            objectifs théoriques, avec leurs répercussions
                            dévastatrices, furent largement réalisés pour la
                            liberté individuelle des citoyens dans les États
                            socialistes. Mais aujourd’hui encore, nous avons
                            chez nous de nombreuses relations juridiques
                            privées, qui sont réglementées par le droit
                            public ; par exemple, la relation privée entre
                            enseignants, parents et élèves par la loi d’état sur
                            l’école. Cela vaut en correspondance pour la loi
                            d’état sur les médicaments et la législation sur
                            l’assurance maladie, qui interviennent massivement
                            dans la libre relation patient et médecin et qui
                            sont réglementées par l’État, lequel est censé
                            autoriser aussi les médicaments ayant le droit
                            d'être remboursés par les caisses. 
                           
                         L’articulation du droit selon la nature des
                            circonstances de la vie se trouvant à sa base 
                         Dans la
                            considération des divers domaines juridiques, Rudolf
                            Steiner ne part pas de la distinction abstraite
                            entre rapports d'ordination de l'égalité et ceux de
                            la supra-ordination et de la sub-ordination, mais de
                            la nature même des relations de vie reposant aux
                            fondements des relations juridiques, pour en obtenir
                            une échelle de mesure non pas arbitraire déterminée
                            par la légalité étatique, mais fondée objectivement
                            dans les rapports mêmes de la vie. Dans une conférence du
                            5 février 1919, il a structuré l'englobant domaine
                            du droit en trois domaines, en droit public, droit
                            privé et droit pénal. Il y caractérise le droit
                            public comme le « droit qui se rapporte à la
                            sécurité et l’égalité de tous les êtres
                            humains »; le droit pénal comme « ce qui
                            est correcte/juste vis-à-vis d’une violation de droit » ;
                            et comme droit privé, à ce qu’est le droit
                            « vis-à-vis de ce que sont justement des
                            relations privées des êtres humains. »( 3 )
                          Avec une telle délimitation,
                            on dispose de critères objectifs, qui rendent
                            possible une démarcation intelligible. 
                          
                        Pour la législation et la théorie du droit actuelles,
                          le droit pénal se compose à partir de la
                          réglementation sur les actions punissables et à partir
                          des conséquences/effets juridiques de telles actions.
                          Rudolf Steiner ne considère, au contraire, comme droit
                          pénal que ce « qui est correct/juste vis-à-vis
                          d’une violation du droit », c’est-à-dire qu’il
                          sépare les conséquences/effets juridiques d'actions
                          punissables de la réglementation de faits délictueux
                          existants, qui sont à inscrire au compte du droit
                          public, ou ceux-ci servent la sécurité devant de tels
                          agissements. Seulement le droit à punir, cela signifie
                          dans le cas individuel de déterminer la punition, il
                          le décrit comme droit pénal.(fg1) 
                         Pour le droit
                            privé, il existe aussi, à partir de la détermination
                            conceptuelle de Rudolf Steiner, une autre
                            délimitation entre celui-ci et le droit public. À
                            l’intérieur du droit privé, il y a une série de
                            prescriptions et de réglementations qui limitent
                            l’autonomie privée dans l’intérêt de la sécurité et
                            qui sont obligatoires/contractuelles d’une manière
                            égale pour tous. De telles règles sont à inscrire
                            pour cette raison au compte du droit public, selon
                            la détermination conceptuelle de Rudolf Steiner,
                            pendant qu’elles seront aujourd’hui comptées au
                            droit privé et sont pour part réglementées dans le
                            Code civil. Pendant que l’actuelle théorie du droit
                            part du fait que tous les domaines du droit peuvent
                            être, sans distinction, réglementés par l’État, et
                            ne le sont que seulement par lui, Rudolf Steiner
                            insiste que seul le droit public devrait être
                            réglementé par l’État, pendant que le droit privé et
                            le droit pénal doivent être séparés de cela, et être
                            compté au membre spirituel de l’organisme social.( 4 ) 
                        Le droit privé en tant que droit du juge 
                        De l'essence des conditions/rapports
                              juridiques privées 
                        Que veut dire Rudolf Steiner quand il est d’avis que
                          le droit privé et le droit pénal sont à mettre au
                          compte de la vie de l’esprit ? Le droit privé a à
                          faire avec les comportements privés des êtres humains,
                          aussi loin qu'ils sont des relations/rapports
                          juridiques. Lors d’un contrat de vente, par exemple,
                          une personne souhaiterait vendre quelque chose,
                          l’autre s’y intéresse et voudrait l’acheter. Si l’on
                          est d’accord sur le prix et les éventuelles
                          stipulations du contrat, le contrat de vente se
                          réalise. Lors de l’achat d’un petit pain, on n’est pas
                          conscients, le plus souvent, qu’au travers de celui-ci
                          une relation juridique entre vendeur et acheteur est
                          née, parce que cette dernière est aussitôt éteinte par
                          son accomplissement conformément à l’ordre. Il en va
                          autrement, lorsqu’il s’agit d’un contrat, sur le
                          contenu duquel on doit d’abord négocier avant de
                          conclure seulement plus tard, par exemple, lors de
                          l’achat d’une voiture particulière. En tant
                          qu’acheteur, on a une certaine représentation du type
                          de véhicule que l’on veut acheter et du prix que l’on
                          veut payer. Si on se met d’accord sur le prix et sur
                          d’autres conditions du contrat, alors le contrat de
                          vente se réalise par les déclarations d’intention
                          concordantes. On peut ainsi reconnaître, que lors
                          d’une conclusion de contrat, l’être humain participe
                          intérieurement, avec ses trois forces de l’âme penser,
                          sentir et vouloir, et qu’il s’agit là d’un processus
                          vivant. 
                         Par un tel contrat
                            prend donc naissance un rapport juridique avec des
                            droits et devoirs mutuels : le vendeur est
                            obligé de transmettre la chose vendue, l’acheteur à
                            le droit d’exiger la transmission (de propriété, ndtDK) ;
                            l’acheteur est astreint à payer le prix d’achat
                            convenu, le vendeur a le droit d’exiger le paiement
                            du prix convenu. Il correspond donc au droit d’un
                            côté, un devoir de l’autre. Ce n’est que si les
                            droits et devoirs se trouvent dans un rapport
                            approprié les uns en face des autres, c’est-à-dire
                            sont en équilibre, que ce rapport juridique est
                            ressenti comme juste par les contractants. Il est
                            ensuite en général accompli en accord mutuel et
                            cesse d’exister par cela.( 5 ) 
                        Par un tel rapport juridique prend naissance un lien
                          invisible spirituel et moral entre les partenaires du
                          contrat, ce qui exprime en cela, le fait que les
                          prestations sur lesquelles on a convenu sont à
                          exécuter selon loyauté et foi. Cela veut dire que
                          chaque créancier doit avoir la confiance que le
                          débiteur remplira loyalement ses obligations. Ce
                          principe fondamental pose une restriction à l’exercice
                          du droit là où il mène à des résultats insupportables,
                          manifestement inconciliables avec le droit et la
                          justice. Ce lien spirituel et moral on peut se
                          l'illustrer par le schéma suivant : 
                          
                          
                          Légende : Glauben, foi,
                            croyance ; Recht, droit ; Ware,
                            marchandise ; Geld, argent ; Pflicht,
                            devoir, obligation; Treue, bonne foi,
                            constance. 
                         
                           
                         
                         
                            La perturbation des relations juridiques 
                        Il peut se présenter maintenant qu’une relation
                          juridique ait été réalisée sous la pression ou bien
                          par tromperie, de sorte qu’elle n’est pas réalisée, ou
                          bien non accomplie en temps voulu, ou encore par vice
                          de forme et autres. Dans de tels cas, le danger existe
                          que des contestations juridiques prennent naissance.
                          Celles-ci peuvent être évitées du fait que les deux
                          partenaires, en tant que personnalités contractantes,
                          se mettent d’accord et s’unissent sur la manière dont
                          la perturbation des relations juridiques existantes
                          entre elles peut être levée. Elles concluent alors un
                          contrat additionnel ou bien selon le cas, un
                          accommodement et se remettent d’accord. Souvent on en
                          arrive cependant à une controverse juridique. La
                          question surgit alors ici de ce qui doit être
                          considéré comme droit vis-à-vis de la perturbation de
                          chaque relation juridique en question. Ceci est
                          l’interrogation sur le droit privé subjectif dans le
                          cas individuel concret, qui doit être à décidé par un
                          juge. 
                          
                        Désignation du juge à partir de la vie de
                              l’esprit 
                         Aujourd’hui le
                            droit privé est réglementé dans la plupart des états
                            par des lois qui dans le cas d’une controverse
                            individuelle en droit privé sont appliquées par des
                            juristes formés et institués par l’État. Si Rudolf
                            Steiner comptait le droit privé comme relevant du
                            domaine de la vie de l’esprit, c’est qu’il tenait
                            pour nécessaire, un autre surgissement et une autre
                            mise en œuvre du droit privé. Ainsi déclara-t-il
                            dans une conférence du 12 février 1919, que doit
                            être comptée comme relevant du domaine spirituel de
                            l’organisme social « la pratique réelle du
                            jugement de droit privé et pénal. »( 6 ) Avec cela,
                            Steiner pense d’abord que les juges ne devraient pas
                            être engagés et désignés par l’État, mais au
                            contraire, par des institutions à l’intérieur de la
                            vie de l’esprit, comme cela ressort de son ouvrage «
                            Les points essentiels de la question sociale ».
                            Il y propose que l’administration (à former à
                            l’avenir) de l’organisation spirituelle présente des
                            juges, issus des classes spirituelles de métier les
                            plus diverses, qui après un certain temps, par
                            exemple après 5 à 10 ans, retournent à leur
                            profession d’origine. Ces juges sont censés être
                            ensuite secondés par des juristes de l’organisation
                            spirituelle, qui leur communiquent la connaissance
                            juridique nécessaire, mais ne doivent pas juger
                            eux-mêmes. Du cercle des juges ainsi présentés, tout
                            être humain doit alors avoir la possibilité de
                            choisir par avance, la personnalité en laquellle il
                            a suffisamment confiance en tant que juge,, de sorte
                            que celle-ci devrait décider dans un cas juridique
                            civil ou pénal le concernant. Une telle relation de
                            confiance est hautement dépendante de la possibilité
                            « que celui qui juge ait un sens et une
                            compréhension de la situation individuelle de la
                            personne au sujet de laquelle il a à juger. »
                            Cette compréhension peut résulter du fait que de
                            tels juges aient plus de connaissance de l’être
                            humain et d’expérience de vie, que les juges
                            actuels, éduqués de manière prépondérante dans la
                            connaissance juridique et l’application du droit.
                            Steiner renvoie à l’importance considérable que cela
                            aurait pour des ressortissants de nationalités
                            différentes dans les régions aux langues mêlées de
                            pouvoir se choisir un juge appartenant à leur
                            peuple.( 7 ) Ceci serait aujourd’hui aussi d’une
                            grande importance en considération des nombreux
                            migrants. 
                           
                        La dés-étatisation du droit privé 
                         Quand Rudolf
                            Steiner écrit en outre, dans son ouvrage « Les
                              points essentiels de la question sociale »
                            que c’est aux institutions de l’État qu’il incombera
                            « de fixer le droit, qui a à exister entre des
                            êtres humains ou entre des groupes d’êtres
                            humains », on pourrait ainsi penser que selon
                            sa conception, l’État devrait en outre réglementer
                            légalement le droit privé. Cela contredit pourtant
                            ce qu’il dit dans une conférence du 24 janvier 1919
                            que le droit privé et le droit pénal appartiennent à
                            la troisième composante de l’organisme social, la
                            composante spirituelle, et non pas au système de la
                            régulation de l’État.(
                            8 ) Il déclara aussi dans une
                            conférence du 25 février 1919, qu' « on doit
                            compter tout ce qui se réfère au droit privé et au
                            droit pénal comme ayant une tendance à évoluer vers
                            une dés-étatisation. »( 9 ) 
                          
                            Une telle dés-étatisation du droit privé peut être
                            comprise quand on réfléchit au fait que le droit
                            privé en Angleterre et aussi celui aux États-Unis
                            d’Amérique ont largement évolué par la
                            jurisprudence. Gustav Radbruch dit ici à ce
                            propos : « La découverte anglaise du
                            droit, comme la découverte romaine classique du
                            droit, n’est pas en premier lieu fondée sur la loi,
                            mais au contraire sur des cas juridiques isolés, les
                            deux signifient une découverte du droit au cas par
                            cas, tous deux sont « case-law
                              [droit
                              jurisprudentiel]. »( 10 )
                            Ce droit prétorien (ndtFG
                              droit de juge , jurisprudentiel)
                            est appelé « common
                              law [droit
                              coutumier] ».
                            Il existe toutefois aussi des lois concernant le
                            droit privé la « Statute-law
                              [droit
                              écrit] », mais
                            lesquelles seraient à ranger , dans l’esprit de
                            Rudolf Steiner, dans le droit public. Car le
                            législateur anglais se restreint, par de telles
                            lois, à supprimer des anomalies, et donc à
                            restreindre l’autonomie privée pour l’amour de la
                            sécurité.(
                            11 ) Dans la Rome antique
                            aussi le droit privé a évolué pour l’essentiel en
                            droit prétorien (ndtFG
                              droit de juge , jurisprudentiel)
                            La conception de Steiner, que le droit privé devrait
                            se développer au moyen de la jurisprudence des juges
                            d’une manière vivante sur le terrain de la vie
                            spirituelle, à partir du jugement sur des cas
                            particuliers, n’est donc en aucun cas erronée, mais
                            elle découle de la nature même de la chose. 
                        Il va de soi que les juges à l’avenir sont largement
                          liés aux lois qu’il faut compter comme relevant du
                          droit public, qui se réfère à la sécurité. Un exemple
                          ici c’est l’interdiction, respectivement la nullité du
                          licencieux ou d'actes juridiques transgressant une
                          interdiction légale. Dans le futur les lois de droit
                          privé ne devraient pourtant pas être absolument
                          liantes pour les juges, qui ne sont pas nécessaires
                          autour de la volonté de sécurité, mais déterminent
                          seulement de manière abstraite les effets juridiques,
                          dans la mesure où de telles règles juridiques ne
                          correspondent plus à un sentiment modifié du droit .
                          Car celles-ci ont été créées jusqu’à présent à partir
                          du sentiment du droit et à partir de réflexions
                          historiques et politiques. En aucun cas, les juges ne
                          peuvent être liées à des lois qui contredisent les
                          principes fondamentaux du droit en tant que
                          « non-droit/tort légal ». Pour les juges résulte
                          avec cela la tâche créatrice, pour toute controverse
                          de droit privé, de découvrir dans chaque cas concret
                          le « droit », sous une libre prise en compte
                          des réglementations judiciaires et résolutions
                          antérieures. Avec cela, les lois du droit privé ne
                          perdent pas leur importance en tant que
                          récapitulations des convictions juridiques valables.  
                           
                          Si le droit privé doit pourtant se développer et se
                          transformer avec les conditions de vie et avec les
                          manières de concevoir le droit qui évoluent aussi,
                          alors les juges doivent avoir la possibilité, aussi
                          sans changement de loi étatique, de tenir compte d'une
                          telle transformation. Les juristes de l’Europe
                          continentale, qui sont formés à l’application des lois
                          à des cas particuliers concrets, devraient apprendre à
                          l’avenir à ne plus en trouver le droit seulement à
                          l’appui des réglementations légales du droit privé,
                          pour déterminer, dans le cas particulier, ce qui est
                          juste ou pas, mais au contraire de vérifier si le
                          contenu légal que la loi renferme se trouve encore
                          pour cela en accord avec les convictions juridiques
                          transformées. Ceci est le cas en Allemagne dans les
                          arrêts de la jurisprudence déjà depuis longtemps,
                          jusqu’à un certain degré, tandis que celle-ci a
                          développé des principes juridiques généraux, ou selon
                          le cas des institutions de droit. Ainsi la Cour
                          suprême de l’empire, par exemple, a posé en principe
                          qu’un règlement par contrat vaut seulement, si les
                          circonstances qui sont à sa base n’ont pas
                          essentiellement changé, l'occasion, le matif pour cela
                          fût l’énorme inflation des années 20 du vingtième
                          siècle. Par ailleurs, on développa un droit général de
                          la personnalité et on introduisit en tant que nouvelle
                          institution de droit entre autres, le principe de
                          déchéance des drois/prétentions/exigences pour cause
                          d’exercice retardé du droit à l’encontre de la loyauté
                          et de la créance, ainsi que la concession d’une
                          demande de dommages et intérêts lors d’endettement au
                          cours des négociations de contrat. 
                         D’un autre côté, il
                            y a une abondance de décisions juridiques, dans
                            lesquelles il s’agit d’interprétations de règlements
                            juridiques de droit privé déterminés et qui
                            contribuent de manière limitée à une évolution
                            ultérieure du droit privé. Ici les scientifiques du
                            droit jouent aussi un rôle important, tandis qu’ils
                            se confrontent de manière critique aux décisions
                            judiciaires. Dans la mesure où le droit privé évolue
                            au-delà du droit privé réglementé légalement jusqu’à
                            présent, il sera de plus en plus nécessaire à
                            l’avenir, à partir des décisions particulières, de
                            développer des lois juridiques générales et de les
                            ré-ordonner systématiquement, comme cela se produit
                            déjà aujourd’hui sous forme de commentaires dans les
                            manuels d’enseignement.(
                            12 ) 
                        Nature et limite du droit public 
                         L’extraordinaire
                            développement du droit privé au moyen de la
                            jurisprudence sur le terrain de la vie de l’esprit,
                            devient évident lorsqu’on examine plus précisément
                            le droit public — lequel dans l’esprit de Rudolf
                            Steiner se réfère à la sécurité et à l’égalité de
                            tous les êtres humains — et son rapport au droit
                            privé. Le droit public prend naissance d’une manière
                            démocratique au moyen des organes législatifs de
                            l’État. Wilhelm von Humboldt, a exposé déjà dans son
                            essai Idées pour
                              essayer de déterminer les limites de l’activité de
                              l’État, que l’État
                            devait se limiter au maintien de la sécurité et
                            qu’il est ce qui diligente la tâche du bien-être
                            physique et moral des citoyens eux-mêmes dans
                            « l’institution nationale ». Rudolf
                            Steiner considérait cela comme une tâche de
                            formation de libres corporations et associations
                            dans la vie spirituelle et dans la vie économique.( 13 )
                            Toute la vie économique et spirituelle, peut
                            seulement se déployer de manière féconde que dans la
                            mesure où elle consiste en un contrat de liberté et
                            qu’elle n’est restreinte ni par des lois de l’État,
                            ni par des actes de violence. D’un autre côté,
                            l’État doit, pour l’amour de la sécurité des
                            citoyens et de la sienne, restreindre l’autonomie
                            privée au moyen de lois, à savoir par le droit
                            public. Ainsi, de nombreuses réglementations et
                            déterminations légales, qui sont aujourd’hui mises
                            au compte du droit privé, sont à considérer comme du
                            droit public. En font partie par exemple la loi
                            contre le licenciement injustifié et la loi sur la
                            réglementation générale des rapports entre client et
                            société. De telles
                            restrictions de la liberté contractuelle ne sont
                            justifiées, cependant, pour autant que cela est
                            requis pour des raisons de sécurité, à l’occasion de
                            quoi sont également à mettre au compte de la
                            sécurité la protection contre l’exploitation et la
                            protection sociale. Si l’on place l’échelle
                            d’appréciation de la sécurité, alors l’interdiction
                            des cartels, par exemple, n’est justifiée que si
                            elle protège les acheteurs et consommateurs du
                            dépassement des prix. Elle n’est pas justifiée
                            nonobstant lorsque l’État, au moyen de la
                            législation anti-cartel, l’emporte sur l’idéologie
                            du libre marché. Avec cela l’État intervient
                            directement dans la vie économique, sans que cela
                            soit justifié du point de vue de la sécurité des
                            citoyens. Il s’agit ici de relations du droit privé,
                            dont la régulation doit rester fermée à l’État. Avec
                            cela il empêche la réalisation d’un ordre
                            économiquement libre, c’est-à-dire une collaboration
                            associative des corporations (
                            13b ) de tous les
                            participants au marché, comme Rudolf Steiner l’a
                            proposée, et comme elle est déjà prédisposée chez
                            Humboldt.(
                            14 ) C’est pourquoi il est
                            nécessaire de faire exception dans l’avenir à
                            l’interdiction de cartel pour une collaboration
                            entre entreprises et associations, lorsqu’il s’agit
                            de conventions à établir entre tous les
                            représentants des participants au marché d’une
                            branche ou secteur, y compris des associations de
                            consommateurs. 
                          Nous avons
                            aujourd’hui, en Allemagne, de nombreux domaines dans
                            lesquels des relations du droit privé sont
                            réglementées par l’État au moyen du droit public.
                            Cela vaut en particulier pour les domaines scolaires
                            et universitaires, l'assurance sociale et pour la
                            loi sur les médicaments. Ici la tendance existe dans
                            des questions de connaissances scientifiques de
                            conceptions déterminées, par exemple, en pédagogie
                            ou médecine, de fixer uniquement les choses par leur
                            aspect législatif légal. Outre cela, la commission
                            fédérale du Parlement, dans son rapport au sujet du
                            projet d’une loi sur la remise en ordre des droits
                            pharmaceutiques, du 28.4.1976, a exposé avec une
                            heureuse clarté « qu’on ne peut pas répondre à
                            des questions de connaissance scientifique selon
                            l’échelle d’une décision majoritaire » et
                            que « la pluralité des opinions
                            scientifiques régnant dans les thérapies
                            médicamenteuses doit s’exprimer aussi sans
                            restriction dans les décisions concrètes sur
                            l’autorisation d’un remède. »(15) On a tenu
                            compte de cela dans la loi sur les médicaments sur
                            la base que l’autorisation d’un remède s’accomplit
                            sous l’avis de commissions réunissant les diverses
                            orientations thérapeutiques auprès de l’office
                            fédéral de la santé, dans lesquelles sont appelés à
                            siéger seuls des médecins et pharmaciens compétents
                            et autres. Avec cela, on veille d’une part à
                            l’intérêt de la sécurité, afin qu’aucun remède
                            inactif ou nocif n’arrive sur le marché, d’autre
                            part, on empêche que des remèdes d’orientations
                            thérapeutiques particulières, sur la base de
                            prescriptions unilatérales de contrôle données,
                            disparaissent du marché. 
                          
                         
                          À l’intérieur de la vie de l’esprit, c’est
                          pareillement la tâche de l’État au moyen du droit
                          public de veiller à la sécurité. Ainsi valent, par
                          exemple, les droits relatifs aux constructions ou à la
                          protection contre l’incendie pour des édifices qui
                          servent la vie culturelle et spirituelle. Dans le
                          droit associatif, l’État veille, par exemple, à ce
                          qu’aucune association ne soit créée avec des objectifs
                          anti-constitutionnels ou bien criminels et que celles
                          qui existent éventuellement sous ces conditions
                          puissent être dissoutes. C’est aussi la tâche de
                          l’État d’empêcher que le bien-être des enfants ou de
                          la jeunesse soit considérablement mis en danger, à
                          l’occasion de quoi l’État n’est cependant pas le seul
                          à en décider lui-même quant aux mesures appropriées à
                          prendre pour leur bien-être, puisqu’il s’agit là de
                          questions relevant de la vie de l’esprit, qui ne
                          peuvent ni ne doivent être prises selon la mesure
                          d’une majorité parlementaire. 
                        Le droit pénal en tant que tâche relevant de
                            la vie de l’esprit 
                         Si Rudolf Steiner
                            caractérise comme droit pénal, ce qu’est le droit
                            vis-à-vis d’une violation du droit et dit que le
                            droit pénal, à l’instar du droit privé, appartient
                            au domaine de la vie spirituelle, cela veut dire que
                            ce n’est pas la tâche de l’État de légiférer sur les
                            conséquences d’une violation punissable du droit,
                            mais au contraire que cela devrait être décidé au
                            cas par cas, par des juges se tenant sur le terrain
                            de la vie de l’esprit. Aujourd’hui, non seulement de
                            nombreux faits délictueux, à savoir les actions
                            punissables, sont réglementés dans le Code pénal,
                            mais en plus il y est fixé quelles suites juridiques
                            sont à donner en cas de telles actions. Comme c’est
                            la tâche de l’État de veiller à la sécurité, il lui
                            incombe de déterminer par la loi, ce qui est censé
                            être punissable. D’autres tâches de l’État, pour
                            préciser la police, le ministère public, consistent
                            à élucider des faits délictueux commis, à en accuser
                            les acteurs ainsi qu’à veiller à l’exécution des
                            jugements prononcés.(
                            16 )  Mais ce n’est
                            pourtant pas la tâche de l’État de fixer par la loi
                            les types de punition et le niveau de la peine,
                            c’est-à-dire ce « qu’est le droit vis-à- vis
                            d’une violation du droit ». Bien entendu, c’est
                            la tâche de l’État de prohiber par la loi certaines
                            peines, par exemple la peine de mort ou bien la
                            bastonnade, pour l’amour de la sécurité et de la
                            dignité humaine, qui sont aussi à prendre en compte
                            dans les actes punissables. Déterminer les peines au
                            cas par cas sera à l’avenir la tâche de libres
                            organisations de juges relevant de la vie de
                            l’esprit. Ainsi, le prévenu devrait être à l’avenir
                            jugé par un juge « vis-à-vis duquel il se tient
                            dans une relation individuelle humaine. »( 17 )
                            La justice d’une peine ne consiste pas dans le fait
                            que pour des actes punissables identiques, la même
                            peine soit le plus souvent possible prononcée, mais
                            au contraire, que l’on rende justice à l’acteur
                            punissable individuel, c’est-à-dire que l’on
                            contribue pour cela à ce qu’il développe en lui la
                            force de s’opposer à l’avenir à ses instincts,
                            convoitises et passions, qui l’ont amené à accomplir
                            des actes punissables. Pour cela, afin de découvrir
                            les peines, l’imagination morale devra régner à
                            l’avenir, ce qui est à peine le cas jusqu’à présent.
                            Entrent en considération ici des obligations et
                            instructions qui sont possibles depuis déjà plus
                            longtemps d’après la loi pour le tribunal pour
                            enfants et le Code pénal allemand, mais ne sont
                            qu’insuffisamment utilisées dans le droit pénal des
                            adultes. Voici des décennies, un juge pour enfant de
                            Darmstadt a fait preuve d’imagination morale en
                            ordonnant, par exemple à une employée de maison qui
                            avait dérobé de l’argent, la condamnation d’utiliser
                            un certain montant de son revenu pour acheter des
                            friandises et les distribuer dans un jardin
                            d’enfants. Un jeune motocycliste, qui roulait trop
                            vite en compagnie d’un ami, causa la mort de
                            celui-ci, reçut la peine, au lieu de faire de la
                            prison, consistant à entretenir régulièrement la
                            tombe de celui-ci. 
                        Accomplissement de la peine en tant
                              qu’une tâche relevant de la vie de l’esprit
                         
                        Avec la re-socialisation des délits, une importance
                          particulière revient à l’accomplissement de la peine.
                          Celle-ci ne peut plus seulement consister en privation
                          de liberté. Des tâches d’éducation pédagogique et
                          d’ordre thérapeutique en matière de traitement de la
                          criminalité se présentent ici. Entretiens,
                          conférences, séminaires et aussi des organisations et
                          exercices artistiques ont ici une signification
                          particulière. Étant donné que des mesures
                          individuelles entrent aussi en considération ici,
                          celles-ci ne peuvent être exécutées lors d’un
                          accomplissement de la peine étatique que d’une manière
                          très restreinte. C’est la raison pour laquelle on
                          devra développer à l’avenir un département
                          d’accomplissement de la peine non étatique au sein de
                          l’organisation de la vie spirituelle de l’organisme
                          social qui ne résulte pas non plus — comme aujourd’hui
                          en partie déjà aux États-Unis et comme début en
                          Allemagne — de raisons orientées par l'économie
                          privée, le profit, d'organisations d’accomplissement
                          [de la peine, ndt] travaillant sur des bases
                          d’utilité publique. Or, ceux-ci ne réussiront que dans
                          la mesure où leurs collaborateurs considèrent l’être
                          humain, à partir d’une vaste connaissance de l’univers
                          et de l’être humain et non pas comme simplement
                          corporel et matériel, mais en même temps comme un être
                          d’esprit et d’âme capable de moral et donc apte à
                          évoluer sur la base de son entité-Je spirituelle. 
                        Un renouvellement et développement ultérieur
                            des trois domaines du droit 
                         Un renouvellement
                            fondamental et un développement ultérieur des trois
                            grands domaines du droit dépendront donc du fait
                            qu’à l’actuelle manière scientifico-naturelle de
                            considérer l’être humain et le monde, s’en ajoute
                            une autre scientifico-spirituelle, qui peut
                            reconnaître l’être humain comme un être de corps,
                            d’âme et d’esprit et le voir dans une réelle
                            interdépendance, non pas seulement matérielle, mais
                            au contraire dans ses mondes d’âme et d’esprit, avec
                            lesquels il est tout d’abord inconsciemment relié.
                            Rudolf Steiner a exposé la manière dont l’être
                            humain, par l’école et le développement de son
                            penser et de ses autres facultés d’âme, peut
                            acquérir au moyen d’exercices déterminés et par
                            étapes, des facultés cognitives supérieures pouvant
                            l’amener à une association consciente avec les
                            mondes supérieurs.(
                            18 ) Ces degrés cognitifs
                            supérieurs, Rudolf Steiner les désigne comme
                            imagination, inspiration et intuition. Sur le degré
                            cognitif imaginatif surgissent des images remplies
                            de sens, qui ne reposent plus sur des impressions
                            sensibles, mais qui sont au contraire une expression
                            imagée d’entités d’âmes et d’esprit. Au degré
                            cognitif inspiratif, on a à faire avec une ouïe
                            purement spirituelle. Les choses du monde expriment
                            leur essence en s’adressant à l’âme humaine.
                            Celle-ci reçoit alors des révélations d’un monde
                            supérieur. Au degré cognitif de l’intuition, l’être
                            humain ne se trouve plus simplement en dehors des
                            choses, des essences et des événements, mais au
                            contraire, il vit immédiatement au sein même de
                            ceux-ci. Il y est alors directement uni et ne fait
                            qu’un avec ceux-ci.(
                            19 ) 
                        La signification des facultés cognitives
                            supérieures 
                         On peut à présent
                            s’interroger pour savoir si et de quelle manière de
                            telles connaissances supérieures, que l’être humain
                            peut développer, peuvent être d’importance pour le
                            développement ultérieur du droit dans ses trois
                            domaines : privé, public et pénal. En rapport
                            au droit privé, les juges, qui ont à décider sur une
                            situation de controverse juridique, ont la faculté
                            de se faire une image de la cause la plus conforme à
                            la réalité ainsi qu’une image de ce que les partis
                            en conflit ont voulu ou aurait originellement voulu,
                            s’ils avaient pris en compte toutes les éventualités
                            possibles [y compris toutes celles spirituelles, ndtDK],
                            afin de pouvoir ensuite, à l’aide d’une inspiration
                            créatrice à partir de la nature de la cause
                            elle-même, prendre une décision de justice. Ils
                            seront au mieux préparés à l’avenir d’une manière
                            appropriée à cette mission si, en dehors d’une
                            expérience de vie correspondante, ils ont développé
                            avant tout les facultés d’imagination et
                            d’inspiration qui leur permettront de se faire une
                            image, le plus possible en réelle conformité avec la
                            manière dont les choses se sont passées et ensuite
                            de trouver un jugement justifié. Jusqu’à présent, de
                            bons juges expérimentés ne partent pas des textes de
                            loi, mais interrogent au contraire leur sentiment du
                            droit sur ce qui est juridiquement dans la lutte
                            concrète pour le droit.(
                            20 ) Avec cela, il s’agit
                            d’inspirations plus ou moins conscientes. Des
                            inspirations parfaitement conscientes prennent
                            naissance à partir d’une vie du sentir éduquée.( 21 ) 
                         Avec le droit
                            public il s’agit en cela, au moyen de l’inspiration,
                            d’appréhender des idées du droit au fondement des
                            lois à créer, qui valent pour tous de la même
                            manière. Étant donné que la faculté cognitive de
                            l’inspiration est peu développée, on peut en retirer
                            l’impression que des idées font souvent défaut aux
                            hommes politiques pour une résolution conforme à la
                            chose des nombreux problèmes difficiles. Les idées
                            du droit, qui peuvent aussi être ressenties par des
                            inspirations inconscientes, ne représentent à vrai
                            dire encore aucun droit obligatoire pour des êtres
                            humains. Elles ne peuvent qu’indiquer la direction
                            dans laquelle peut être recherchée une
                            réglementation légale concrète. Ainsi Steiner
                            dit : « … nous devrons distinguer entre
                            appréhender des idées du droit, entre...l'être
                            inspiré des idées du droit, et le vivre du droit
                            dans le monde extérieur. »( 22 ) 
                        Puisque le droit public dans la
                            vie de l’État ne peut ensuite se réaliser d’une
                            manière correcte que s’il est démocratiquement
                            formé, il importe d’abord de développer chez le plus
                            grand nombre possible, une compréhension de la
                            justesse d’une idée du droit pour résoudre des
                            problèmes déterminés. Lorsqu’ensuite, une
                            concrétisation des idées du droit est passée dans le
                            processus législatif, il est important d’entrer
                            d’une manière dynamique dans le détail des
                            représentations diverses et que soit recherchées
                            avec l’imagination des résolutions concrètes et
                            pensables des idées du droit, ce que Rudolf Steiner
                            mentionne, entre autres par exemple, dans son idée
                            de la transmission de la propriété du capital.( 23 ) 
                         
                          De la même façon que le droit privé pour son
                          développement à venir a besoin, avant tout, de la
                          faculté cognitive de l’imagination et que le droit
                          public nécessite quant à lui l’inspiration, de même un
                          développement ultérieur du droit pénal dépend de
                          jusqu’à quel point les juges ont développé la faculté
                          de l’intuition, c’est-à-dire jusqu’à quel point ils
                          peuvent se transposer dans l’entité spirituelle de
                          celui qui a commis un délit. Le juge pénal a
                          naturellement aussi la tâche tout comme le juge civil,
                          de se faire une image la plus exacte possible du délit
                          aussi bien que de celui qui l’a commis et de sa
                          culpabilité, ce par quoi la faculté de l’imagination
                          lui sera utile. Et pourtant, de percer complètement à
                          jour comment l'auteur (ndtFG du délit) a pu venir à
                          commettre le fait délictueux, le juge de peine devrait
                          donc posséder la faculté de se transposer dans son
                          essence intérieure. Cette essence intérieure et les
                          plus profondes causes qui ont mené au fait délictueux
                          concerné, il ne les concevra toutefois d’abord alors à
                          la manière d'un pressentiment quand il pourra se
                          former par les facultés de l’imagination et de
                          l’intuition, aussi une impression des motifs de vie
                          provenant de la vie prénatale respectivement de vies
                          terrestres passées du délinquant. Quand le juge peut
                          en arriver de cette façon à pouvoir se représenter la
                          destinée de l’auteur d’un délit, il peut, au moyen de
                          l’imagination créatrice, en venir au discernement qui
                          se fonde sur l’inspiration, de quelle peine
                          individuelle, et autres mesures par ailleurs, peuvent
                          lui venir en aide pour qu’à l’avenir il se développe
                          de manière à pouvoir contrecarrer ses instincts
                          brisant le droit. 
                         Tout à fait
                            essentiel pour les juges pénaux, mais aussi pour
                            ceux qui sont concernés par une action délictueuse,
                            est le fait de ne pas aller à la rencontre du
                            coupable avec l’attitude d’âme de l’antipathie ou
                            bien même de la haine. Bien plus, les êtres humains
                            à l’avenir devront apprendre à ressentir
                            consciemment le salut des comportements humains
                            sociaux, du fait qu’en tout être humain vit une
                            entité divino-spirituelle et que pour celui qui est
                            un coupable d’une acte délictueux ce n’est que de
                            son crime, de son méfait qu’il devrait avoir honte,
                            autrement dit de sa faiblesse de caractère et non
                            pas de l’être humain lui même. Ainsi, dans sa
                            conférence du 10 janvier 1919, avec l’exemple des
                            parents qui doivent punir un enfant, Rudolf Steiner
                            caractérise comme nécessaire que ceux-ci punissent
                            avec amour. Mais ceci doit aussi valoir à un certain
                            degré pour la punition de l’auteur d’un crime ou
                            d’un méfait : « Dans l’instant où nous
                            voyons briller à l’intérieur de l’être humain le
                            divino-spirituel, nous punirons, là où c’est
                            nécessaire, mais nous punirons avec amour. »( 24 ) 
                        Une aide essentielle ici sera la
                          connaissance qu’il existe des puissances objectives du
                          mal, qui sont actives en tout être humain et qui
                          veulent le tenter et le porter au mal. Goethe a
                          représenté ceci dans son Faust avec le
                          personnage de Méphistophélès avec son action sur l’âme
                          de Faust d’une manière imagée, mais conforme à la
                          réalité. Rudolf Steiner a, de son côté attiré
                          l’attention sur le fait qu’il existe deux puissances
                          essentielles du mal, qui agissent en s’opposant d’une
                          manière polaire chez l’être humain : d’une part
                          celles qui séduisent l’être humain dans son intérêt
                          personnel et qui veulent le défalquer, lui et ses
                          tâches, du monde extérieur (Steiner les appelle
                          puissances lucifériennes) et d’autre part, celles qui
                          amènent l’être humain à ne voir le monde et les êtres
                          humains qu’en tant que réalité matérielle et à agir
                          sans amour, dans une compréhension intellectuelle
                          glaciale (Steiner les caractérise, en se rattachant à
                          l’antique religion perse, comme des entités
                          ahrimaniennes). Goethe n’a pas encore vraiment
                          distingué ces deux archétypes des puissances du mal,
                          dans son drame, mais il les a récapitulées dans un
                          seul personnage. Mais dans celui-ci on peut en
                          reconnaître les deux côtés. Ainsi Méphisto
                          [pour les intimes ? ndtDK] agit en
                          particulier au travers de Faust pour la séduction de
                          Marguerite, en tant qu’être luciférien, tandis que par
                          la mise à l’écart de Philémon et Baucis avec les trois
                          gaillards, il agit en être ahrimanien. Des exemples
                          pour l’action des forces ahrimaniennes nous pouvons en
                          découvrir avant tout en surabondance dans le Reich
                            d’Hitler et dans l’Union soviétique à l’époque
                          de Staline. Mais il existe aussi de nombreux exemples
                          dans notre temps présent et dans l’histoire plus
                          ancienne. 
                        Si, à l’avenir, les idées de Rudolf Steiner sur
                          l’articulation et l’évolution des trois domaines du
                          droit et leur coordination à l’organisme social sont
                          de plus en plus prises en compte, l’ensemble du
                          domaine du droit en sera renouvelé foncièrement. À
                          l’intérieur de la vie de l’État il ne sera plus
                          veillé, au moyen du droit public qu’à la sécurité et
                          il sera seulement par là possible à l’ensemble de la
                          vie spirituelle et de la vie économique de se déployer
                          librement pour le salut et le bien-être de l’humanité.
                          Le droit privé s’adaptera d’une manière vivante en
                          tant que droit prétorien à ces deux domaines de vie et
                          ne sera donc plus ressenti comme rigide et ennemi de
                          la vie. Il contribuera en même temps à amoindrir les
                          tensions sociales et le recours aux querelles
                          juridiques. Et par un droit pénal vivant et individuel
                          et un régime pénitencier, le plus possible non
                          étatique, il deviendra possible d’éveiller dans les
                          délinquants la faculté et l’énergie pour l’action
                          juridique et sociale et à les réintégrer ainsi dans la
                          communauté sociale. Ainsi par une évolution ultérieure
                          des trois domaines du droit dans les directions
                          signalées peut être produite une contribution
                          essentielle à la guérison de l’ensemble de l’organisme
                          social. 
                        (lire aussi la traduction d'origine
                            de DK) 
                         
                          Dr. en droit Dietrich Spitta, avocat
                          de profession, cofondateur de la clinique Filder
                          et du libre collège universitaire de Stuttgart. Dans
                          ce dernier, durant son existence, il a donné des cours
                          d’introduction à la science juridique et théorie de
                          l'État. Des années d’étude de l’anthroposophie et de
                          collaboration active à la Société anthroposophique à
                          Stuttgart et à la ville de Filder, ainsi qu’au sein de
                          la section pour des sciences sociales du Goetheanum à
                          Dornach. À son actif, de nombreuses publications,
                          entre autres, L’idée d’État chez Wilhelm von
                            Humboldt (2004), Formation humaine et
                            État. L’idéal de formation de Wilhelm von Humboldt
                            eu égard à la critique de l’humanisme (2006)¸L’initiation
                            de Goethe et son conte du Serpent vert et du beau
                            Lys (2008). 
                         
                          ( 0 )
                          Voir aussi du même auteur : L’entité humaine en tant que
                              source de la justice et de l’injustice
                          dans Die Drei,
                            2/2014 [Traduit en français :
                          DDDS214.DOC]. 
                          (
                            1 ) Voir, entre autres,
                            Reinhart Maurach, Heinz Zipf : Droit
                              pénal. Partie générale,
                            Heidelberg 1992, §2, Rz1, p.21. 
                        ( 2 ) Anton Menger : Nouvelle
                              science politique,
                            Iéna 1903, pp.112 & 97. 
                        ( 3 ) Rudolf Steiner : La
                              question sociale
                            (1919 ; GA
                              328), Dornach
                            1977, p.39. 
                        ( 4 ) Rudolf Steiner : La question
                              sociale, à l’endroit cité précédemment,
                            p.39 ; voir aussi Dietrich Spitta : Droit
                              privé, droit public, droit pénal. Une contribution
                              schématique à une science anthroposophique du
                              droit, dans : Stephen Leber
                            (Éditeur) : L’être humain dans la société.
                              Contributions à l’anthroposophie 2, Stuttgart
                            1977. 
                        ( 5 ) Voir à ce sujet les exposés de Rudolf
                            Steiner sur droit et devoir dans sa conférence du
                            22.11.14 dans La relation de l’être humain
                              avec le monde élémentaire (1912-14 ; GA
                              158), Dornach 1993, pp.142 et suiv. 
                          ( 6 ) Rudolf Steiner : La
                              question sociale, à
                            l’endroit cité précédemment, p.92. 
                        ( 7 ) Voir Rudolf Steiner : les
                              points essentiels de la question sociale
                            (1919 ; GA 23), 1976, pp.138
                            et suiv. 
                        ( 8 ) Voir Rudolf Steiner : Le
                              Goethéanisme, une impulsion de métamorphose
                              et d’idée de résurrection (1919 ; GA
                              188), Dornach 1982, p.166 ; voir
                            aussi du même auteur : La question sociale
                              en tant que question de conscience
                            (1919 ; GA 189), conférence
                            du 16.21919. 
                        ( 9 ) Voir Rudolf Steiner : La
                              question sociale, à l’endroit cité
                            précédemment, pp.114 et suiv. 
                        ( 10 ) Gustav Radbruch : L’esprit
                              du droit anglais,  Göttingen 41958, p.7. 
                        ( 11 ) Gustav Redbruch : L’esprit
                              du droit anglais, à l’endroit cité
                            précédemment, Göttingen 41958, pp.27 et suiv. ;
                            ainsi que Karl Heyer : De l’Atlantide à
                              Rome 21955, pp.177 et suiv ., 183 et
                            suiv. 
                        ( 12 ) À titre d’exemples, sont les nombreux
                            cas concrets développés à la clause générale du §
                            242 BGB (Berüscksichtigung von Treu und Glauben.
                            [Prise en compte de loyauté et créance]) de la
                            jurisprudence, systématiquement présentée en
                            commentaires ; en outre, les exemples d’une
                            concurrence heurtant les bonnes mœurs ou bien qui
                            égare,  §§1 et 3 UWG.  Ici il s’agit à
                            vrai dire, dans l’esprit de Rudolf Steiner, d’un
                            « droit public » nécessaire dans l’intérêt
                            de la sécurité, auquel les juges doivent rester
                            liés. 
                        ( 13 ) Voir à ce propos Wilhelm von
                            Humboldt : Idées pour tenter de déterminer
                              les limites de l’activité de l’État, avec une
                            postface de Dietrich Spitta, Stuttgart 1962 ;
                            ainsi que Dietrich Spitta : L’idée d’État
                              de Wilhelm von Humboldt, Berlin 2004, pp.75
                            et suiv. ; en outre Rudolf Steiner : Avenir
                              social (1919 ; GA 332a),
                            Dornach 1977, p.103 ; du même auteur : Liberté
                              des idées et énergies sociales (1919 ; GA
                              333), Dornach 1985 ; du même
                            auteur : Idées sociales — Réalité sociale
                              — Pratique sociale,(1919/20 ; GA
                              337a), Dornach 1999, pp.142 et suiv. 
                         (**)Attention,
                          dans l’esprit de Rudolf Steiner, ni le terme
                          « association », ni celui de
                          « corporation « sont à
                          « raccrocher » simplement à ce qu’ils
                          signifient ordinairement et historiquement en
                          français, c’est beaucoup plus compliqué. Ndt 
                        ( 14 )Voir Rudolf Steiner : Les
                              points essentiels de la question sociale, à
                              l’endroit cité précédemment, pp.15 et suiv. ;
                              Dietrich Spitta : L’idée d’État de Wilhelm
                              von Humboldt, à l’endroit cité précédemment, pp.83
                              et suiv. 
                        ( 15 ) Voir
                              Imprimé 7/5091 du Parlement fédéral allemand du
                              28.4.1976, p.7. 
                        ( 16 ) Voir Rudolf Steiner : La
                              question sociale, à l’endroit cité
                            précédemment, pp.92, 93. 
                        ( 17 )Voir Rudolf Steiner : La
                              question sociale, à l’endroit cité précédemment,
                              p.92 comme si-dessus, pp.5 et suiv. 
                        ( 18 )Voir Rudolf Steiner : Comment
                              acquiert-on des connaissances des mondes
                              supérieurs ?(1904/05 ; GA 10),
                              Dornach 1993, ainsi que le chapitre « La
                              connaissance des mondes supérieurs (de la
                              consécration ou de l’initiation) » dans son
                              ouvrage La science occulte en esquisses
                              (1910/1925 ; GA 13),
                              Dornach 1989. 
                        ( 19 )Voir en particulier le chapitre
                              « Les degrés de la connaissance
                              supérieure » dans Rudolf Steiner : Les
                              degrés de la connaissance supérieure
                              (1905-08 ; GA 12), Dornach
                              1993, pp.15 et suiv. et aussi p.50. 
                        ( 20) par
                              exemple, l’important juriste Max Hachenburg
                              rapporte dans ses Souvenirs d’une vie d’avocat et
                              lettres de l’émigration (Stuttgart 1978, p.89)
                              d’un président de tribunal du Land à Mannheim qui
                              était doté d’un infaillible  sentiment du
                              droit. Celui-ci lui avait dit qu’il se demandait
                              toujours d’abord où sa sensibilité allait ;
                              c’était sa meilleure boussole. J’en rechercherai
                              les raisons plus tard. 
                        ( 21 )Voir le chapitre
                              « L’inspiration » dans Rudolf
                              Steiner : les degrés de la connaissance
                              supérieure, à l’endroit cité précédemment, pp.50
                              et suiv. 
                        ( 22 )Voir Rudolf Steiner :
                              Traitement scientifico-spirituel des questions
                              sociales et pédagogiques (1919 ; GA
                                192), Dornach 1991, p.37. 
                        ( 23 ) Voir
                              Rudolf Steiner :Les points essentiels de la
                              question sociale, à l’endroit cité précédemment,
                              pp.112 et suiv. 
                        ( 24 )Voir Rudolf Steiner : Le
                              goethéanisme, impulsion de métamorphose et idée de
                              résurrection (1919 ; GA 188),
                              Dornach 1982, pp.95 et suiv. 
                       | 
                      
                          Die Drei, 3/2014. 
                            . 
                         Dietrich Spitta
                         Die Gliederung des Rechts in
                            Privatrecht, öffentliches Recht und Strafrecht
                           
                        Bezugnehmend auf Rudolf Steiner
                          entwickelt der Jurist und Rechtsanwalt Dietrich Spitta
                          eine lebensgemäße Gliederung des Rechts, die das
                          Privatrecht entstaatlicht, dem öffentlichen Recht
                          Grenzen setzt und das eigentliche Strafrecht — das
                          Recht zu strafen - als Aufgabe des Geisteslebens
                          auffasst. Entsprechend werden auch die Stellung der
                          Richter im Rahmen des dreigegliederten Sozialen
                          Organismus neu definiert sowie entsprechende
                          Anforderungen an deren Ausbildung und Fähigkeiten
                          beschrieben.* 
                          
                            Die heutige Gliederung in Privatrecht und
                            öffentliches Recht 
                         In der heutigen Rechtslehre
                          unterscheidet man nur zwei große Rechtsgebiete,
                          einerseits das Privatrecht, andererseits das
                          öffentliche Recht. Für die Abgrenzung des Privatrechts
                          vom öffentlichen Recht gilt es grundsätzlich als
                          maßgeblich, ob zwischen den Beteiligten ein Verhältnis
                          der Gleichordnung oder der Über- und Unterordnung
                          besteht. Im ersten Falle würde es sich um Privatrecht,
                          im zweiten Falle um öffentliches Recht handeln. Das
                          Strafrecht wird heute dem öffentlichen Recht
                          zugeordnet.' Da nun theoretisch und praktisch an die
                          Stelle jedes Verhältnisses der Gleichordnung ein
                          Verhältnis der Über- und Unterordnung treten kann,
                          besteht bei dieser abstrakten Abgrenzung kein in den
                          Lebensverhältnissen selbst begründeter objektiver
                          Maßstab. So schrieb z.B. Anton Menger bereits 1903 in
                          seiner Neuen Staatslehre, dass Schuldverhältnisse nur
                          zwischen dem Staat und den einzelnen Bürgern, nicht
                          aber zwischen diesen untereinander vorkommen könnten.
                          Und er bezeichnete es als das wichtigste Ziel des
                          Sozialismus, die Institute unseres Privatrechts in
                          öffentliches Recht zu verwandeln.' In den folgenden
                          Jahrzehnten wurden diese theoretischen Ziele mit ihren
                          verheerenden Folgen für die individuelle Freiheit der
                          Bürger in den sozialistischen Staaten weitgehend
                          verwirklicht. Aber auch heute haben wir bei uns noch
                          zahlreiche private Rechtsverhältnisse, die durch
                          öffentliches Recht geregelt sind; so z.B. das private
                          Verhältnis zwischen Lehrern, Eltern und Schülern durch
                          ie staatliche Schulgesetzgebung. Entsprechendes gilt
                          für die staatliche Arzneimittelgesetzgebung und die
                          gesetzliche Krankenversicherung, durch welche massiv
                          in das freie Verhältnis zwischen Patient und Arzt
                          eingegriffen und vom Staat geregelt wird, welche
                          Arzneimittel zugelassen und von den Kassen bezahlt
                          werden dürfen. 
                           
                         Die Gliederung des Rechts nach
                            der Natur der zugrunde liegenden Lebensverhältnisse 
                         Rudolf Steiner geht bei der Betrachtung
                          der unterschiedlichen Rechtsgebiete nicht von der
                          abstrakten Unterscheidung zwischen Verhältnissen der
                          Gleichordnung und solchen der Über-und Unterordnung,
                          sondern von der Natur der den Rechtsverhältnissen
                          zugrunde liegenden Lebensverhältnisse aus, um so einen
                          nicht durch die staatliche Gesetzgebung bedingten
                          willkürlichen, sondern einen in den menschlichen
                          Lebensverhältnissen begründeten objektiven Maßstab zu
                          bekommen. In einem Vortrag vom 5. Februar 1919 hat er
                          den umfassenden Bereich des Rechts in drei Gebiete
                          gegliedert, in öffentliches Recht, Privatrecht und
                          Strafrecht. Darin bezeichnet er als öffentliches Recht
                          »das Recht, das sich auf die Sicherheit und Gleichheit
                          aller Menschen bezieht«, als Strafrecht das, »was
                          Recht ist gegenüber einer Rechtsverletzung« und als
                          Privatrecht das, was Recht ist »gegenüber dem, was
                          eben private Verhältnisse der Menschen sind.«3 Bei
                          einer solchen Abgrenzung hat man objektive Kriterien,
                          die eine klare Abgrenzung ermöglichen. 
                         Für die heutige Gesetzgebung und
                          Rechtslehre setzt sich das Strafrecht zusammen aus der
                          Regelung der strafbaren Handlungen und aus den
                          Rechtsfolgen solcher Handlungen. Rudolf Steiner
                          dagegen betrachtet als Strafrecht nur, was »Recht ist
                          gegenüber einer Rechtsverletzung«, das heißt er trennt
                          die Rechtsfolgen strafbarer Handlungen von der
                          Regelung der Straftatbestände ab, die dem öffentlichen
                          Recht zuzurechnen sind, da diese der Sicherheit vor
                          solchen Handlungen dienen. Nur das Recht zu strafen,
                          das heißt im individuellen Fall die Strafe zu
                          bestimmen, bezeichnet er als Strafrecht. 
                         
                          Auch für das Privatrecht ergibt sich aus der
                          Begriffsbestimmung Rudolf Steiners eine andere
                          Abgrenzung zwischen diesem und dem öffentlichen Recht.
                          Innerhalb des Privatrechts gibt es eine Reihe von
                          Vorschriften und Regelungen, welche die
                          Privatautonomie im Interesse der Sicherheit begrenzen
                          und für alle in gleicher Weise verbindlich sind.
                          Solche Regeln sind deshalb nach Rudolf Steiners
                          Begriffsbestimmung dem öffentlichen Recht zuzurechnen,
                          während sie heute dem Privatrecht zugerechnet werden
                          und zum Teil im Bürgerlichen Gesetzbuch geregelt sind.
                          Während die heutige Rechtslehre davon ausgeht, dass
                          alle Rechtsgebiete unterschiedslos vom Staate geregelt
                          werden können und von ihm allein zu regeln sind,
                          betont Rudolf Steiner, dass nur das öffentliche Recht
                          vom Staate geregelt werden soll, während das
                          Privatrecht und das Strafrecht davon abgetrennt und
                          dem geistigen Gliede des sozialen Organismus zugezählt
                          werden müssen.4 
                         
                          Das Privatrecht als Richterrecht 
                         Vom Wesen privater
                            Rechtsverhältnisse 
                         
                          Was meint Steiner damit, dass das Privatrecht und das
                          Strafrecht dem Gebiet des Geisteslebens zuzurechnen
                          sind? Das Privatrecht hat es zu tun mit den privaten
                          Verhältnissen der Menschen soweit sie
                          Rechtsverhältnisse sind. Bei einem Kaufvertrag z.B.
                          möchte eine Person eine Sache verkaufen, die andere
                          interessiert sich dafür und möchte sie kaufen. Ist man
                          sich über den Preis und eventuelle weitere
                          Vertragsbedingungen einig, kommt der Kaufvertrag
                          zustande. Beim Kauf von Brötchen macht man sich meist
                          nicht bewusst, dass durch diesen ein Rechtsverhältnis
                          zwischen Verkäufer und Käufer entstanden ist, weil
                          dieses bei ordnungsgemäßer Erfüllung sofort erlischt.
                          Anders, wenn es sich um einen Vertrag handelt, über
                          dessen Inhalt erst verhandelt wird und der erst später
                          zu erfüllen ist, wie z.B. beim. Kauf eines Pkw. Als
                          Käufer hat man eine gewisse Vorstellung von dem
                          Fahrzeugtyp, den man kaufen und von dem Preis, den man
                          bezahlen will. Einigt man sich über den Preis und
                          andere Vertragsbedingungen und empfinden beide Partner
                          dabei Befriedigung, dann kommt der Kaufvertrag durch
                          die übereinstimmenden Willenserklärungen zustande. So
                          kann man erkennen, dass bei einem Vertragsabschluß der
                          Mensch mit seinen drei Seelenkräften Denken, Fühlen
                          und Wollen innerlich beteiligt ist und dass es sich
                          dabei um einen lebendigen Vorgang handelt. Durch einen
                          solchen Vertrag entsteht ein Rechtsverhältnis mit
                          gegenseitigen Rechten und Pflichten: Der Verkäufer ist
                          verpflichtet, die verkaufte Sache zu übereignen, der
                          Käufer hat das Recht, diese Übereignung zu fordern;
                          der Käufer ist verpflichtet, den vereinbarten
                          Kaufpreis zu bezahlen, der Verkäufer hat das Recht,
                          die Bezahlung des Preises zu verlangen. Es entspricht
                          also dem Recht auf der einen Seite jeweils eine
                          Pflicht auf der anderen Seite. Nur wenn die
                          beiderseitigen Rechte und Pflichten in einem
                          angemessenen Verhältnis zueinander stehen, d.h. im
                          Gleichgewicht sind, wird dieses Rechtsverhältnis von
                          den Vertragschließenden als gerecht empfunden. Es
                          wird dann in der Regel beiderseits vereinbarungsgemäß
                          erfüllt und erlischt damit.' 
                         
                          Durch ein solches Rechtsverhältnis entsteht ein
                          unsichtbares geistig-moralisches Band zwischen den
                          Vertragspartnern, was darin zum Ausdruck kommt, dass
                          die vereinbarten Leistungen nach Treu und Glauben zu
                          erfüllen sind. Dies bedeutet, dass der jeweilige
                          Gläubiger darauf vertrauen darf, dass der Schuldner
                          seine Verpflichtungen getreu erfüllt. Dieser Grundsatz
                          setzt der Rechtsausübung dort eine Schranke, wo sie zu
                          untragbaren, mit Recht und Gerechtigkeit
                          offensichtlich unvereinbaren Ergebnissen führt. Dieses
                          geistig-moralische Band kann man sich durch folgende
                          Zeichnung verdeutlichen: 
                          
                        Die Störung von
                            Rechtsverhältnissen 
                         Nun kann es sein, dass ein
                          Rechtsverhältnis z.B. unter Druck oder durch Täuschung
                          zustande gekommen ist, dass es nicht oder nicht
                          rechtzeitig erfüllt oder dass eine mangelhafte Sache
                          geliefert worden ist usw. In all solchen Fällen
                          besteht die Gefahr, dass Rechtsstreitigkeiten
                          entstehen. Diese können dadurch vermieden werden, dass
                          die beiden Vertragspartner als verträgliche Menschen
                          sich darüber verständigen und einigen, wie die Störung
                          des zwischen ihnen bestehenden Rechtsverhältnisses
                          behoben werden soll. Sie schließen einen zusätzlichen
                          Vertrag bzw. einen Vergleich ab und vertragen sich
                          wieder. Oft kommt es aber zum Rechtsstreit. Hier
                          entsteht nun die Frage, was gegenüber der Störung des
                          jeweiligen Rechtsverhältnisses als Recht anzusehen
                          ist. Dies ist. die Frage nach dem subjektiven privaten
                          Recht im konkreten Einzelfall, die von einem Richter
                          zu entscheiden ist. 
                         
                           
                         
                         Richterbestellung aus dem
                            Geistesleben 
                         Heute ist das Privatrecht in den
                          meisten Staaten in Gesetzen geregelt, die von
                          staatlich ausgebildeten und eingesetzten Richtern auf
                          den einzelnen privatrechtlichen Streitfall angewendet
                          werden. Wenn Rudolf Steiner das Privatrecht dem Gebiet
                          des Geisteslebens zurechnet, so hält er offensichtlich
                          eine andere Entstehung und Anwendung des Privatrechts
                          für notwendig. So sagte er in einem Vortrag vom 12.
                          Februar 1919, dass zu dem geistigen Gliede des
                          sozialen Organismus gerechnet werden muss »die
                          wirkliche Praxis des privaten und des strafrechtlichen
                          Urteilens.«6 Damit meint Steiner zunächst, dass die
                          Richter nicht vom Staate eingesetzt, sondern von
                          Einrichtungen innerhalb des Geisteslebens bestellt
                          werden sollen, wie aus seiner Schrift Die
                            Kernpunkte der sozialen Frage hervorgeht.
                          Darin schlägt er vor, dass die (künftig zu bildende)
                          Verwaltung der geistigen Organisation aus den
                          verschiedensten geistigen Berufsklassen Richter
                          aufstellt, die nach einer gewissen Zeit, z.B. nach
                          fünf oder zehn Jahren, wieder in ihre Berufe
                          zurückkehren. Diesen Richtern sollen dann von der
                          geistigen Organisation Juristen zur Seite gestellt
                          werden, welche diesen die Rechtskenntnis vermitteln,
                          aber nicht selbst richten sollen. Aus dem Kreise der
                          aufgestellten Richter soll dann jeder Mensch die
                          Möglichkeit haben, sich im Voraus die Persönlichkeit
                          als Richter zu wählen, zu der er so viel Vertrauen
                          hat, dass diese in einem ihn betreffenden zivil-oder
                          strafrechtlichen Fall entscheiden soll. Ein solches
                          Vertrauensverhältnis ist in hohem Maße abhängig von
                          der Möglichkeit, »dass der Richtende Sinn und
                          Verständnis habe für die individuelle Lage eines zu
                          Richtenden.« Dieses Verständnis kann sich daraus
                          ergeben, dass solche Richter mehr Menschenkenntnis und
                          Lebenserfahrung haben, als die heutigen vorwiegend in
                          der Gesetzeskenntnis und -anwendung geschulten
                          Richter. Steiner weist auch auf die erhebliche
                          Bedeutung hin, welche dies für gemischtsprachige
                          Gegenden haben würde, indem Angehörige jeder
                          Nationalität sich einen Richter ihres Volkes erwählen
                          könnten.' Dies wäre heute auch von großer Bedeutung im
                          Hinblick auf die vielen Migranten. 
                           
                         Die Entstaatlichung des
                            Privatrechts 
                         Wenn Rudolf Steiner in seiner Schrift Die
                            Kernpunkte der sozialen Frage weiter schreibt,
                          dass es den staatlichen Einrichtungen obliegen wird,
                          »die Rechte festzulegen, welche zwischen Menschen oder
                          Menschengruppen zu bestehen haben«, so könnte man
                          meinen, dass nach seiner Auffassung der Staat das
                          Privatrecht weiterhin gesetzlich regeln sollte. Dem
                          widerspricht jedoch, wenn es in einem Vortrag vom 24.
                          Januar 1919 heißt, dass das Privatrecht und das
                          Strafrecht zum dritten Gliede des sozialen Organismus,
                          dem geistigen Gliede, nicht zum staatlichen
                          Regulierungssystem gehören.' Auch sagte er in einem
                          Vortrag vom 25. Februar 1919, dass er »alles auf
                          Privatrecht und Strafrecht Bezügliche zu dem rechnen
                          muss, bei dem die Tendenz sich zu entwickeln hat nach
                          Entstaatlichung.«9 
                         Eine solche Entstaatlichung des
                          Privatrecht kann verstanden werden, wenn man bedenkt,
                          dass das Privatrecht in England und auch in den
                          Vereinigten Staaten von Amerika weitgehend durch die
                          Rechtsprechung entwickelt wurde. Gustav Radbruch sagt
                          hierüber: »Die englische Rechtsfindung ist wie die
                          klassische römische Rechtsfindung nicht in erster
                          Linie auf Gesetze gegründet, sondern auf einzelne
                          Rechtsfälle, beide bedeuten Rechtsfindung von Fall zu
                          Fall, beide sind >case-law.«<10 Dieses
                          Richterrecht wird >Common Law< genannt. Es gibt
                          allerdings auch das Privatrecht betreffende Gesetze,
                          die >Statute Law< genannt werden, die aber im
                          Sinne Rudolf Steiners dem öffentlichen Recht
                          zuzuordnen wären. Denn der englische Gesetzgeber
                          beschränkt sich darauf, durch solche Gesetze besondere
                          Missstände zu beseitigen, also die Privatautonomie um
                          der Sicherheit willen einzuschränken."  
                          Auch im alten Rom hat sich das Privatrecht im
                          Wesentlichen als Richterrecht entwickelt. Steiners
                          Auffassung, dass das Privatrecht sich auf dem Boden
                          des Geisteslebens aus der Beurteilung von Einzelfällen
                          durch die Rechtsprechung der Richter lebendig
                          entwickeln sollte, ist also keineswegs abwegig,
                          sondern entspricht dem Wesen der Sache. 
                          
                          Selbstverständlich sind die Richter künftig weiterhin
                          an die dem öffentlichen Recht zuzurechnenden Gesetze
                          gebunden, die sich auf die Sicherheit beziehen. Ein
                          Beispiel hierfür ist das Verbot bzw. die Nichtigkeit
                          von unsittlichen oder gegen ein gesetzliches Verbot
                          verstoßenden Rechtsgeschäften. Nicht absolut bindend
                          sollten jedoch für die Richter künftig die
                          Privatrechtsgesetze sein, die nicht um der Sicherheit
                          willen notwendig sind, sondern nur in abstrakter Weise
                          Rechtsfolgen bestimmter Rechtshandlungen bestimmen,
                          sofern solche Rechtsregeln einem gewandelten
                          Rechtsempfinden nicht mehr entsprechen. Denn diese
                          sind auch nur aus dem Rechtsgefühl und aus bisherigen
                          rechtlichen oder politischen Überlegungen geschaffen
                          worden. Keinesfall können die Richter gebunden sein an
                          Gesetze, die als >gesetzliches Unrecht<
                          grundlegenden Rechtsprinzipien widersprechen. Für die
                          Richter ergibt sich damit die schöpferische Aufgabe,
                          bei jedem streitigen privaten Rechtsverhältnis unter
                          freier Berücksichtigung der bisherigen gesetzlichen
                          Regelungen und früherer Entscheidungen jeweils im
                          konkreten Fall das >Rechte< zu finden. Damit
                          verlieren die Privatrechtsgesetze nicht ihre Bedeutung
                          als Zusammenfassungen der geltenden
                          Rechtsüberzeugungen. Wenn das Privatrecht sich jedoch
                          lebendig entwickeln und sich mit den veränderten
                          Lebensverhältnissen und Rechtsanschauungen wandeln
                          soll, dann müssen die Richter die Möglichkeit haben,
                          auch ohne staatliche Gesetzesänderung einer solchen
                          Wandlung Rechnung zu tragen. Die
                          kontinentaleuropäischen Juristen, die im Wesentlichen
                          in der Anwendung von Gesetzen auf konkrete Einzelfälle
                          geschult sind, sollten künftig lernen, nicht mehr nur
                          anhand der gesetzlichen Regelungen des Privatrechts
                          herauszufinden, was im Einzelfall Recht und gerecht
                          ist, sondern zu prüfen, ob die im Gesetz enthaltene
                          Regelung dafür noch im Einklang mit gewandelten
                          Rechtsüberzeugungen steht. Dies ist in Deutschland in
                          der höchstrichterlichen Rechtsprechung schon seit
                          längerem bis zu einem gewissen Grade der Fall, indem
                          diese allgemeine Rechtsprinzipien bzw. ganz neue
                          Rechtsinstitute entwickelt hat. So hat das
                          Reichsgericht zum Beispiel den Grundsatz aufgestellt,
                          dass eine vertragliche Regelung nur dann weiter gilt,
                          wenn die ihr zugrunde liegenden Verhältnisse sich
                          nicht wesentlich geändert haben, wobei Anlass die
                          ungeheure Inflation der 20er Jahre des 20.
                          Jahrhunderts gewesen ist. Außerdem entwickelte man ein
                          allgemeines Persönlichkeitsrecht und führte als neue
                          Rechtsinstitute u.a. den Grundsatz der Verwirkung von
                          Ansprüchen wegen gegen Treu und Glauben verstoßender
                          verspäteter Rechtsausübung sowie die Zubilligung von
                          Schadensersatzansprüchen bei Verschulden im Laufe von
                          Vertragsverhandlungen ein. 
                           
                         
                          Andererseits gibt es eine Fülle von richterlichen
                          Entscheidungen, bei denen es sich um die Auslegung
                          bestimmter privatrechtlicher gesetzlicher Regelungen
                          handelt und die begrenzt zu einer Weiterentwicklung
                          des Privatrechts beitragen. Hierbei spielen auch die
                          Rechtswissenschaftler eine wichtige Rolle, indem diese
                          sich mit richterlichen Entscheidungen kritisch
                          auseinandersetzen. In dem Maße, in dem das Privatrecht
                          sich durch die Rechtsprechung über das bisher
                          gesetzlich geregelte Privatrecht hinausentwickelt,
                          wird es in Zukunft zunehmend notwendig, aus den
                          Einzelentscheidungen allgemeine Rechtsregeln zu
                          entwickeln und diese systematisch zu ordnen, wie es
                          heute bereits in Kommentaren und Lehrbüchern
                          geschieht.12 
                         Wesen und Grenzen des
                            öffentlichen Rechts 
                         Die außerordentliche Bedeutung der
                          Entwicklung des Privatrechts durch die Rechtsprechung
                          auf dem Boden des Geisteslebens wird deutlich, wenn
                          man das öffentliche Recht, das sich im Sinne Rudolf
                          Steiners auf die Sicherheit und Gleichheit aller
                          Menschen bezieht, und sein Verhältnis zum Privatrecht
                          genauer betrachtet. Das öffentliche Recht entsteht auf
                          demokratische Weise durch die Gesetzgebungsorgane des
                          Staates. Bereits Wilhelm von Humboldt hat in seiner
                          Schrift Ideen zu einem Versuch, die Grenzen der
                            Wirksamkeit des Staates zu bestimmen
                          ausgeführt, dass der Staat sich auf die Erhaltung der
                          Sicherheit zu beschränken habe und dass die Sorgfalt
                          für das physische und moralische Wohl Aufgabe der
                          Bürger selbst in von ihnen gebildeten
                          »Nationalanstalten« ist. Rudolf Steiner sah dies als
                          Aufgabe von frei gebildeten Korporationen und
                          Assoziationen im Geistesleben und Wirtschaftsleben
                          an.13 Alles wirtschaftliche und geistige Leben kann
                          sich nur in dem Maße frei und fruchtbar entfalten, als
                          Vertragsfreiheit besteht und diese nicht durch
                          staatliche Gesetze und Verwaltungsakte eingeschränkt
                          wird. Andererseits muss aber der Staat um der
                          Sicherheit der Bürger und seiner selbst willen die
                          Privatautonomie durch Gesetze, d.h. durch öffentliches
                          Recht beschränken. So sind viele gesetzliche
                          Regelungen und Bestimmungen, die heute dem Privatrecht
                          zugerechnet werden, als öffentliches Recht zu
                          betrachten. Dazu gehören z.B. das
                          Kündigungsschutzgesetz und das Gesetz zur Regelung des
                          Rechts der Allgemeinen Geschäftsbedingungen. Solche
                          Beschränkungen der Vertragsfreiheit sind aber nur
                          gerechtfertigt, soweit dies aus Gründen der Sicherheit
                          erforderlich ist, wobei zur Sicherheit auch die vor
                          Ausbeutung und die soziale Sicherheit zu rechnen sind.
                          Legt man den Maßstab der Sicherheit an, dann ist z.B.
                          das Kartellverbot insoweit berechtigt, als es die
                          Abnehmer und Verbraucher vor überhöhten Preisen
                          schützt. Nicht gerechtfertigt ist es jedoch, wenn der
                          Staat durch die Anti-Kartell-Gesetzgebung die
                          Ideologie der liberalen Marktwirtschaft durchsetzt.
                          Damit greift der Staat unmittelbar in das
                          Wirtschaftsleben ein, ohne dass dies vom Gesichtspunkt
                          der Sicherheit aus gerechtfertigt wäre. Hier handelt
                          es sich um private Rechtsbeziehungen, deren Regelung
                          dem Staate verschlossen bleiben muss. Damit verhindert
                          er die Verwirklichung einer freien Wirtschaftsordnung,
                          d.h. einer assoziativen Zusammenarbeit der
                          Korporationen aller Marktbeteiligten, wie sie Steiner
                          vorgeschlagen hat und wie sie schon bei Humboldt
                          veranlagt ist.14 Notwendig ist deshalb, vom
                          Kartellverbot künftig eine Zusammenarbeit zwischen
                          Unternehmen und Verbänden auszunehmen, wenn es sich um
                          Vereinbarungen durch Vertreter aller Marktbeteiligten
                          einer Branche einschließlich von Verbänden der
                          Verbraucher handelt. 
                          
                          Heute haben wir in Deutschland viele Bereiche, in
                          welchen private Rechtsverhältnisse vom Staat durch
                          öffentliches Recht geregelt sind. Dies gilt
                          insbesondere für den Schul- und Hochschulbereich, für
                          die Sozialversicherung und für die
                          Arzneimittelgesetzgebung. Hier besteht die Tendenz, in
                          Fragen der wissenschaftlichen Erkenntnis bestimmte
                          Wissenschaftsauffassungen, z.B. in der Pädagogik oder
                          in der Medizin als die allein maßgebenden gesetzlich
                          festzulegen. Hierzu hat der Gesundheitsausschuss des
                          Deutschen Bundestages in seinem Bericht zu dem Entwurf
                          eines Gesetzes zur Neuordnung des Arzneimittelrechts
                          vom 28.4.1976 mit erfreulicher Deutlichkeit
                          ausgeführt, »dass Fragen der wissenschaftlichen
                          Erkenntnis nicht nach Maßgabe einer
                          Mehrheitsentscheidung beantwortet werden können« und
                          »dass die Pluralität der wissenschaftlichen
                          Lehrmeinungen in der Arzneimitteltherapie auch in den
                          konkreten Entscheidungen über die Zulassung eines
                          Arzneimittels ungeschmälert zum Ausdruck kommen
                          muss.«" Dem wurde im Arzneimittelgesetz von 1976
                          Rechnung getragen, indem die Zulassung von
                          Arzneimitteln aufgrund der Begutachtung durch
                          Kommissionen der verschiedenen Therapierichtungen beim
                          Bundesgesundheitsamt erfolgt, in die nur dafür
                          sachverständige Ärzte, Pharmazeuten usw. berufen
                          werden dürfen Damit wurde einerseits im Interesse der
                          Sicherheit dafür gesorgt, dass keine unwirksamen und
                          schädlichen Arzneimittel auf den Markt kommen,
                          andererseits verhindert, dass Arzneimittel der
                          besonderen Therapierichtungen aufgrund von gesetzlich
                          vorgegebenen einseitigen Prüfungsvorschriften vom
                          Markt verschwinden. 
                         Innerhalb des Geisteslebens ist es
                          ebenfalls Aufgabe des Staates, durch öffentliches
                          Recht für Sicherheit zu sorgen. So gelten z.B. das
                          Baurecht oder der Brandschutz auch für Gebäude, die
                          dem geistig-kulturellen Leben dienen. Auch im
                          Vereinsrecht hat der Staat z.B. dafür zu sorgen, dass
                          keine Vereine mit verfassungsfeindlichen oder
                          kriminellen Zielen gegründet werden und bestehende
                          aufgelöst werden können. Auch ist es staatliche
                          Aufgabe, zu verhindern, dass das Wohl von Kindern oder
                          Jugendlichen erheblich gefährdet wird, wobei der Staat
                          aber nicht selbst entscheiden darf, welche Maßnahmen
                          für das Wohl derselben die geeignetsten sind, da es
                          sich hierbei um Erkenntnisfragen handelt, die nicht
                          nach Maßgabe einer parlamentarischen Mehrheit
                          entschieden werden können und dürfen. 
                           
                         Das Strafrecht als Aufgabe des
                            Geisteslebens 
                          
                          Wenn Rudolf Steiner als Strafrecht
                          bezeichnet, was Recht ist gegenüber einer
                          Rechtsverletzung und sagt, dass das Strafrecht ebenso
                          wie das Privatrecht in das Gebiet des Geisteslebens
                          gehört, so bedeutet dies, dass es nicht Aufgabe des
                          Staates ist, gesetzlich die Folgen strafbarer
                          Rechtsverletzungen zu regeln, sondern dass dies von
                          auf dem Boden des Geisteslebens stehenden Richtern im
                          Einzelfall entschieden werden sollte. Heute sind im
                          Strafgesetzbuch nicht nur die Straftatbestände, d.h.
                          die strafbaren Handlungen geregelt, sondern darin ist
                          auch festgelegt, welche Rechtsfolgen solche Handlungen
                          haben. Da es Aufgabe des Staates ist, für die
                          Sicherheit zu sorgen, obliegt es ihm, durch Gesetze zu
                          bestimmen, was strafbar sein soll. Weitere Aufgaben
                          des Staates, nämlich der Polizei und der
                          Staatsanwaltschaft, bestehen darin, begangene
                          Straftaten aufzuklären, die Täter anzuklagen sowie für
                          die Ausführung ergangener Urteile zu sorgen.16 Nicht
                          jedoch ist es Aufgabe des Staates, die Strafarten und
                          die Höhe der Strafen, d.h. was »Recht ist gegenüber
                          einer Rechtsverletzung«, durch Gesetze festzulegen.
                          Allerdings ist es Aufgabe des Staates, gewisse Strafen
                          wie z.B. die Todesstrafe oder die Prügelstrafe, um der
                          Sicherheit und der Menschenwürde willen, die auch im
                          Straftäter zu achten ist, gesetzlich zu verbieten. Die
                          Strafe im einzelnen Fall zu bestimmen wird hingegen
                          künftig die Aufgabe freier, von Organisationen des
                          Geisteslebens bestellter Richter sein. So sollte der
                          Angeklagte künftig abgeurteilt werden von einem
                          Richter, »dem er in einem individuellen menschlichen
                          Verhältnis gegenübersteht.«" Die Gerechtigkeit einer
                          Strafe besteht nicht darin, dass für gleiche
                          Straftaten möglichst die gleiche Strafe ausgesprochen
                          wird, sondern darin, dass sie dem einzelnen Straftäter
                          >gerecht< wird, das heißt dazu beiträgt, dass er
                          in sich die Kraft entwickelt, künftig seinen zu
                          Straftaten führenden Trieben, Begierden und
                          Leidenschaften zu widerstehen. Dazu wird bei der
                          Straffindung in Zukunft schöpferische Phantasie walten
                          müssen, was bisher kaum der Fall ist. In Betracht
                          kommen hier Auflagen und Weisungen, die nach dem
                          Jugendgerichtsgesetz und dem
                          deutschen Strafgesetzbuch schon länger möglich
                          sind, aber vor allem im Erwachsenen-Strafrecht nur
                          unzureichend genutzt werden. Vor Jahrzehnten hatte ein
                          Jugendrichter in Darmstadt phantasievolle Auflagen
                          erteilt, indem er z.B. einer Hausangestellten, die im
                          Haushalt Geld gestohlen und sich davon Süßigkeiten
                          gekauft hatte, auferlegte, mit einem bestimmten Betrag
                          ihres Einkommens Süßigkeiten zu kaufen und diese in
                          einem Kindergarten zu verteilen. Einem jungen
                          Motorradfahrer, der mit seinem Freund zu schnell fuhr
                          und dadurch dessen Tod verschuldete, gab er statt ihn
                          einzusperren auf, dessen Grab regelmäßig zu pflegen. 
                          
                             
                            Strafvollzug als Aufgabe des Geisteslebens 
                         Eine besondere Bedeutung kommt bei der
                          Resozialisierung von Straftätern dem Strafvollzug zu.
                          Dieser kann nicht allein im Freiheitsentzug bestehen.
                          Vielmehr liegen hier erwachsenenpädagogische und
                          vielfach auch kriminaltherapeutische Aufgaben vor.
                          Eine besondere Bedeutung haben hierbei unter anderem
                          Gespräche, Vorträge, Seminare und auch künstlerische
                          Veranstaltungen und Übungen. Da hierbei auch
                          individuelle Maßnahmen in Betracht kommen, können
                          diese innerhalb des staatlichen Strafvollzuges nur
                          sehr eingeschränkt durchgeführt werden. Deshalb wird
                          man in Zukunft ein freies, nichtstaatliches
                          Strafvollzugswesen innerhalb der geistigen
                          Organisation des. sozialen Organismus entwickeln
                          müssen, das nicht - wie heute teilweise schon in
                          Amerika und anfänglich in Deutschland - aus
                          privatwirtschaftlichen, profitorientierten Gründen
                          entsteht, sondern von Vollzugsanstalten betrieben
                          werden muss, die auf gemeinnütziger Grundlage
                          arbeiten. Erfolgreich werden diese allerdings nur
                          insoweit wirken, als deren Mitarbeiter aus einer
                          umfassenden Welt- und Menschenerkenntnis den Menschen
                          nicht nur als ein bloß leiblich-materielles, sondern
                          zugleich als ein geistig-seelisches und der Moral
                          fähiges Wesen betrachten, das aufgrund seines
                          geistigen Ich-Wesens entwicklungsfähig ist. 
                           
                         
                        Eine grundlegende Erneuerung und
                            Weiterentwicklung der drei  
                             
                          Die Weiterentwicklung großen Rechtsgebiete
                          wird somit davon abhängen, dass zu der der drei
                          Rechtsgebiete heutigen naturwissenschaftlichen
                          Betrachtungsart des Menschen und der Welt eine
                          geisteswissenschaftliche hinzutritt, die den Menschen
                          als leiblich-seelisch-geistiges Wesen erkennen kann
                          und ihn in einem realen Zusammenhang sieht nicht nur
                          mit der materiellen, sondern mit einer seelischen und
                          geistigen Welt, mit denen er zunächst unbewusst
                          verbunden ist. Rudolf Steiner hat ausgeführt, wie
                          der Mensch durch Schulung und Entwicklung seines
                          Denkens und seiner anderen Seelenkräfte durch
                          bestimmte Übungen stufenweise höhere
                          Erkenntnisfähigkeiten entwickeln kann, die ihn in eine
                          bewusste Verbindung mit diesen höheren Welten bringen
                          können.18 Diese höheren Erkenntnisstufen nennt Rudolf
                          Steiner Imagination, Inspiration und Intuition. Auf
                          der imaginativen Erkenntnisstufe treten inhaltvolle
                          Bilder auf, die nicht von Sinneseindrücken herrühren,
                          sondern die der bildhafte Ausdruck von seelischen und
                          geistigen Wesen und Vorgängen sind. In der
                          inspirierten Erkenntnis hat man es zu tun mit einem
                          rein geistigen Hören. Die Dinge der Welt sprechen ihr
                          Wesen der menschlichen Seele gegenüber aus. Der Mensch
                          empfängt Offenbarungen einer höheren, geistigen Welt.
                          Auf der Stufe der Intuition steht der Mensch nicht
                          mehr bloß außerhalb der Dinge, Wesen und Vorgänge,
                          sondern er lebt unmittelbar innerhalb derselben. Er
                          ist mit ihrem Wesen unmittelbar verbunden und eins.19 
                          
                            Die Bedeutung höherer Erkenntnisfähigkeiten 
                             
                          Man kann sich nun fragen, ob und in welcher
                          Weise solche höheren Erkenntnisfähigkeiten, die der
                          Mensch entwickeln kann, für die Weiterentwicklung der
                          drei Rechtsgebiete Privatrecht, öffentliches Recht und
                          Strafrecht von Bedeutung sein können. In Bezug auf das
                          Privatrecht müssen die Richter, die über ein
                          streitiges Rechtsverhältnis zu entscheiden haben, die
                          Fähigkeit haben, sich ein möglichst
                          wirklichkeitsgemäßes Bild vom Sachverhalt sowie von
                          dem zu machen, was die streitenden Parteien
                          ursprünglich gewollt haben oder gewollt hätten, wenn
                          sie alle möglichen Eventualitäten berücksichtigt
                          hätten, um dann mithilfe einer schöpferischen
                          Eingebung aus der Natur der Sache heraus eine gerechte
                          Entscheidung treffen zu können. Sie werden deshalb für
                          ihre Aufgabe am besten geeignet sein, wenn sie außer
                          einer entsprechenden Lebenserfahrung in Zukunft vor
                          allem die Fähigkeiten der Imagination und Inspiration
                          entwickelt haben, die es ihnen ermöglichen, sich vom
                          Sachverhalt ein möglichst wirklichkeitsgemäßes Bild zu
                          verschaffen und dann ein gerechtes Urteil zu finden.
                          Auch bisher schon gehen erfahrene, gute Richter nicht
                          primär vom Gesetzestext aus, sondern fragen ihr
                          Rechtsgefühl, was im konkreten privaten Rechtsstreit
                          rechtens ist.20 Dabei handelt es sich um mehr oder
                          weniger bewusste Inspirationen. Voll bewusste
                          Inspirationen gehen aus einer Schulung des
                          Gefühlslebens hervor.21 
                          
                          Beim öffentlichen Recht handelt es sich darum, dass
                          durch Inspiration zu erfassende Rechtsideen zur
                          Grundlage des durch Gesetze zu schaffenden, für alle
                          in gleicher Weise geltenden öffentlichen Rechts
                          gemacht werden. Da die Fähigkeit der Inspiration wenig
                          entwickelt ist, kann man den Eindruck gewinnen, dass
                          es den heutigen Politikern oft an Ideen zur
                          sachgerechten Lösung der vielfältigen schwierigen
                          Probleme fehlt. Die Rechtsideen, die auch durch
                          unbewusste Inspirationen empfangen werden können, sind
                          allerdings noch kein für Menschen verbindliches Recht.
                          Sie können nur die Richtung weisen, in der eine
                          konkrete gesetzliche Regelung gesucht werden kann. So
                          sagt Steiner: »... wir werden unterscheiden müssen
                          zwischen dem Erfassen von Rechtsideen, zwischen dem
                          ... Inspiriertsein von Rechtsideen und dem Ausleben
                          des Rechts in der äußeren Welt.«22 
                         Da das öffentliche Recht im Staatsleben
                          nur dann in der rechten Weise zustande kommen kann,
                          wenn es auf demokratische Weise gebildet wird, kommt
                          es darauf an, zunächst bei möglichst vielen Menschen
                          ein Verständnis für die Richtigkeit einer Rechtsidee
                          zur Lösung bestimmter Probleme zu entwickeln. Wenn
                          dann im Gesetzgebungsprozess an eine Konkretisierung
                          von Rechtsideen gegangen wird, ist es wichtig, dass
                          beweglich auf die unterschiedlichen Vorstellungen
                          eingegangen und mit Phantasie nach konsensfähigen
                          konkreten Lösungen gesucht wird. Dabei sind durchaus
                          verschiedene Konkretisierungen von Rechtsideen
                          denkbar, was Rudolf Steiner unter anderem am Beispiel
                          seiner Idee der Eigentumsübertragung von Kapital
                          erwähnt.23 
                         Wie das Privatrecht zu seiner
                          Weiterentwicklung in Zukunft vor allem der Fähigkeit
                          der Imagination und das öffentliche Recht der
                          Inspiration bedarf, so wird eine Weiterentwicklung des
                          Strafrechts davon abhängen, inwieweit Richter die
                          Fähigkeit der Intuition entwickelt haben, das heißt
                          sich in das seelisch-geistige Wesen des Straftäters
                          versetzen können. Der Strafrichter hat natürlich
                          ebenso wie der Zivilrichter auch die Aufgabe, sich ein
                          möglichst genaues Bild von der Straftat sowie von dem
                          Täter und seiner Schuld zu machen, wobei die Fähigkeit
                          der Imagination hilfreich sein wird. Um jedoch voll zu
                          durchschauen, wie der Täter zu der betreffenden
                          Straftat kommen konnte, sollte der Strafrichter die
                          Fähigkeit besitzen, sich in sein inneres Wesen zu
                          versetzen. Dieses innere Wesen und die tieferen
                          Ursachen, die zu der betreffenden Straftat geführt
                          haben, wird er allerdings erst dann ahnungsweise
                          erfassen, wenn er durch die Fähigkeiten der
                          Imagination und Intuition sich auch einen Eindruck von
                          den aus dem Vorgeburtlichen bzw. aus vorangegangenen
                          Erdenleben stammenden Lebensmotiven des Straftäters
                          bilden kann. Wenn der Richter sich auf diese Weise das
                          bisherige Schicksal des Täters zu vergegenwärtigen
                          vermag, kann er durch schöpferische Phantasie, die auf
                          der Fähigkeit der Inspiration beruht, zur Einsicht
                          kommen, welche individuelle Strafe und sonstige
                          Maßnahmen diesem dazu verhelfen können, sich so zu
                          entwickeln, dass er künftig seinen rechtsbrecherischen
                          Theben widerstehen kann. 
                          
                         Ganz wesentlich ist für den
                          Strafrichter, aber auch für diejenigen, die von einer
                          Straftat betroffen sind, dass sie dem Täter nicht mit
                          der Einstellung gegenüberstehen, dass dieser ein böser
                          Mensch ist, dem man mit Antipathie oder gar Hass
                          begegnet. Vielmehr werden die Menschen in Zukunft zum
                          Heil der sozialen Menschheitsverhältnisse bewusst
                          empfinden lernen müssen, dass in jedem Menschen ein
                          göttlich-geistiges Wesen lebt und dass wir bei einem
                          Straftäter nur sein Verbrechen, seine Untaten, seine
                          Charakterschwäche verabscheuen sollten, nicht aber den
                          Menschen selbst. So hat Rudolf Steiner in einem
                          Vortrag vom 10. Januar 1919 am Beispiel von Eltern,
                          die ein Kind bestrafen müssen, als notwendig
                          bezeichnet, dass diese mit Liebe bestrafen. Aber dies
                          sollte in einem gewissen Grade auch für die Bestrafung
                          eines Straftäters gelten: »In dem Augenblicke, wo wir
                          in den Menschen hereinleuchten sehen das
                          Göttlich-Geistige, werden wir, wo es notwendig ist,
                          bestrafen, aber wir werden mit Liebe bestrafen.«24 
                          
                          Eine wesentliche Hilfe hierbei wird die Erkenntnis
                          sein, dass es objektive Mächte des Bösen gibt, die in
                          jedem Menschen wirksam sind und die ihn zum Bösen
                          verführen und verleiten wollen. Goethe hat dies in
                          seinem Faust in der Gestalt des Mephisto und dessen
                          Einwirken auf die Seele des Faust bildhaft, aber
                          wirklichkeitsgemäß dargestellt. Rudolf Steiner hat
                          seinerseits darauf hingewiesen, dass es zwei
                          wesenhafte Mächte des Bösen gibt, die in einer polar
                          entgegengesetzten Weise im Menschen wirken: einerseits
                          diejenigen, die den Menschen zur Selbstsucht verführen
                          und ihn von der äußeren Welt und ihren Aufgaben
                          abziehen wollen (diese nennt Steiner luziferische
                          Wesenheiten) und andererseits solche, die den Menschen
                          dazu bringen, die Welt und die Menschen nur als
                          materielle Realität zu sehen und mit lieblosem, kaltem
                          Verstand zu handeln (sie bezeichnet Steiner anknüpfend
                          an die alte persische Religion ahrimanische
                          Wesenheiten). Goethe hat diese beiden Mächte des Bösen
                          noch nicht unterschieden, sondern sie in einer Gestalt
                          zusammengefasst. In dessen Wirken kann man jedoch
                          beide Seiten des Bösen erkennen. So wirkt Mephisto
                          insbesondere bei der Verführung des Gretchen durch
                          Faust als luziferisches Wesen, während er bei der
                          Beseitigung von Philemon und Baucis zusammen mit den
                          drei Gesellen als ahrimanisches Wesen tätig ist.
                          Beispiele für das Wirken vor allem der ahrimanischen
                          Mächte können wir im Übermaß im Hitler-Reich und in
                          der Sowjetunion zur Zeit Stalins finden. Es gibt aber
                          auch zahllose Beispiele in unserer Gegenwart und in
                          der älteren Geschichte. 
                          
                          Wenn die geschilderten Ideen Rudolf Steiners über die
                          Gliederung und Entwicklung der drei Rechtsgebiete und
                          ihre Zuordnung zum sozialen Organismus in Zukunft mehr
                          und mehr berücksichtigt werden, wird das Gesamtgebiet
                          des Rechtes grundlegend erneuert werden können.
                          Innerhalb des Staatslebens wird durch das öffentliche
                          Recht nur für die Sicherheit gesorgt und dadurch erst
                          ermöglicht, dass das gesamte geistige und
                          wirtschaftliche Leben sich zum Heile und zum Wohle der
                          Menschheit frei entfalten kann. Das Privatrecht wird
                          sich als Richterrecht der Entwicklung dieser beiden
                          Lebensgebiete lebendig anpassen und somit nicht als
                          starr und lebensfremd empfunden werden. Es wird
                          zugleich dazu beitragen, soziale Spannungen und
                          Rechtsstreitigkeiten zu verringern. Und durch ein
                          lebendiges individuelles Strafrecht und einen
                          erweiterten, möglichst nicht-staatlichen Strafvollzug
                          wird es möglich werden, in Straffälligen die Fähigkeit
                          und die Kraft zu rechtlichem und sozialem Handeln zu
                          erwecken und sie damit in die soziale Gemeinschaft
                          wieder einzugliedern. So kann durch eine
                          Weiterentwicklung der drei Rechtsgebiete in der
                          angedeuteten Richtung ein wesentlicher Beitrag zur
                          Gesundung des gesamten sozialen Organismus geleistet
                          werden. 
                           
                         
                         Autorennotiz 
                          DR. JUR. DIETRICH SPUTA, von Beruf Rechtsanwalt,
                          Mitbegründer der Filderklinik und des Freien
                          Hochschulkollegs in Stuttgart. In letzterem hat er
                          während seines Bestehens Kurse zur Einführung in die
                          Rechtswissenschaft und in die Staatslehre gegeben.
                          Jahrzehntelanges Studium der Anthroposophie und aktive
                          Mitarbeit in der Anthroposophischen Gesellschaft in
                          Stuttgart und in Filderstadt sowie in der Sektion für
                          Sozialwissenschaft am Goetheanum in Dornach.
                          Veröffentlichungen u.a. über Die Staatsidee
                            Wilhelm von Humboldts (2004), Menschenbildung
                            und Staat. Das Bildungsideal Wilhelm von Humboldts
                            angesichts der Kritik des Humanismus (2006), Goethes
                            Einweihung und sein Märchen von der grünen Schlange
                            und der schönen Lilie (2008). 
                         
                          * Vgl. dazu auch den Artikel des Autors Die
                          menschliche Wesenheit als Quelle von Recht und Unrecht
                          in  
                          
                          1 Vgl. u.a. Reinhart Maurach, Heinz Zipf: Strafrecht.
                            Allgemeiner Teil, Heidelberg 1992, § 2, Rz 1,
                          S. 21. 
                         
                          2 Anton Menger: Neue Staatslehre, Jena
                          1903, S. 112 und 97.  
                         3 Rudolf Steiner: Die soziale
                            Frage (1919; GA 328), Dornach 1977, S. 39. 
                         4 Rudolf Steiner: Die soziale
                            Frage, a.a.O., S. 39; vgl. auch Dietrich
                          Spitta: Privatrecht, öffentliches Recht,
                            Strafrecht. Ein skizzenhafter Beitrag zu einer
                            anthroposophischen Rechtslehre, in: Stefan
                          Leber (Hrsg.): Der Mensch in der Gesellschaft.
                            Beiträge zur Anthroposophie 2, Stuttgart 1977. 
                          
                          5 Vgl. hierzu die Ausführungen Rudolf Steiners über
                          Recht und Pflicht in seinem Vortrag vom 22.11. 1914
                          in: Der Zusammenhang des Menschen mit der
                            elementarischen Welt (1912-14; GA 158),
                          Dornach 1993, S. 142ff. 
                         6 Rudolf Steiner: Die soziale
                            Frage, a.a.0, S. 92. 
                         7 Vgl. Rudolf Steiner: Die
                            Kernpunkte der sozialen Frage (1919; GA 23),
                          1976, S. 138f. 
                         8 Vgl. Rudolf Steiner: Der
                            Goetheanismus, ein Umwandlungsimpuls und
                            Auferstehungsgedanke (1919; GA 188), Dornach
                          1982 S. 166; vgl. auch ders.: Die soziale Frage
                            als Bewusstseins frage (1919; GA 189), Vortrag
                          vom 16.2.1919. 
                          
                          9 Vgl. Rudolf Steiner: Die soziale Frage, a.a.O.,
                          S. 114f. 
                         10 Gustav Radbruch: Der Geist des
                            englischen Rechts, Göttingen 41958, S. 7. 
                         11 Gustav Radbruch: Der Geist des
                            englischen Rechts, a.a.O., S. 27 f. sowie Karl
                          Heyer: Von der Atlantis bis Rom, '1955, S.
                          177ff., 183ff. 
                          
                          12 Beispiele sind die zu der Generalklausel des § 242
                          BGB (Berücksichtigung von Treu und Glauben) von der
                          Rechtsprechung entwickelten und in den Kommentaren
                          systematisch dargestellten zahlreichen Tatbestände;
                          ferner die Beispiele eines gegen die. guten Sitten
                          verstoßenden oder eines irreführenden Wettbewerbs, §§
                          1 und 3 UWG. Hierbei handelt es sich allerdings im
                          Sinne Rudolf Steiners um im Interesse der Sicherheit
                          notwendiges »öffentliches Recht«, an welches die
                          Richter weiterhin gebunden bleiben müssen. 
                         13 Vgl. hierzu Wilhelm von Humboldt: Ideen
                            zu einem Versuch, die Grenzen der Wirksamkeit des
                            Staates zu bestimmen, mit einem Nachwort von
                          Dietrich Spitta, Stuttgart 1962; sowie Dietrich
                          Spitta: Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, Berlin
                          2004, S. 75ff.; ferner Rudolf Steiner: Soziale
                            Zukunft (1919; GA 332a), Dornach 1977, S. 103;
                          ders.: Gedankenfreiheit und soziale Kräfte (1919;
                          GA 333), Dornach 1985; ders.: Soziale Ideen -
                            Soziale Wirklichkeit - Soziale Praxis (1919/20;
                          GA 337a), Dornach 1999, S. 142f. 
                          
                         
                          
                          
                         
                          14 Vgl. Rudolf Steiner: Die Kernpunkte der
                            sozialen Frage, a.a.O., S. 15 ff.; Dietrich
                          Spitta: Die Staatsidee Wilhelm von Humboldts, a.a.O.,
                          S. 83 ff. 
                          
                           
                          15 Vgl. Drucksache 7/5091 des Deutschen Bundestages
                          vom 28.4.1976, S. 7. 
                         16 Vgl. Rudolf Steiner: Die
                            soziale Frage, a.a.O., S. 92, 93. 
                         17 Vgl. Rudolf Steiner: Die
                            soziale Frage, a.a.O., S. 92 sowie oben S. 5
                          f. 
                         18 Vgl. Rudolf Steiner: Wie
                            erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten? (1904/05;
                          GA 10), Dornach 1993, sowie das Kapitel »Die
                          Erkenntnis der höheren Welten (Von der Einweihung oder
                          Initiation)« seines Werkes Die Geheimwissenschaft
                            im Umriss (1910/1925; GA 13),. Dornach1989. 
                          
                          19 Vgl. insbesondere das Kapitel »Die Stufen der
                          höheren Erkenntnis« in Rudolf Steiner: Die Stufen
                            höherer Erkenntnis (1905-08; GA 12). Dornach
                          1993), S.15 ff. sowie S. 50. 
                         20 So berichtet z.B. der bedeutende
                          Jurist Max Rachenburg in seinen Lebenserinnerungen
                            eines Rechtsanwalts und Briefe aus der Emigration (Stuttgart
                          1978, S.89) von einem Landgerichtsdirektor in
                          Mannheim, der mit einem untrüglichen Gefühl für das
                          Rechte ausgestattet gewesen sei. Dieser habe ihm
                          gesagt, er frage sich immer erst, wohin seine
                          Empfindung geht; das sei sein bester Kompass. Die
                          Gründe suche er sich nachher. 
                          21 Vgl. das Kapitel »Die Inspiration« in: Rudolf
                          Steiner: Die Stufen der höheren Erkenntnis, a.a.O.,
                          S. 50 ff. 
                          
                          22 Vgl.       
                          Rudolf       Steiner: Geisteswissenschaftliche
                            Behandlung sozialer und pädagogischer Fragen (1919;
                          GA 192), Dornach 1991, S. 37. 
                          23 Vgl. hierzu Rudolf Steiner: Die Kernpunkte der
                            sozialen Frage, a.a.O., S. 112ff. 
                          
                          24 Vgl. Rudolf Steiner: Der Goetheanismus, ein
                            Umwandlungsimpuls und Auferstehungsgedanke (1919;
                          GA 188), Dornach 1982, S. 95 f. 
                           
                           
                           
                           
                          
                          
                           
                         
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