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Institut pour une triarticulation sociale
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traduction revue au 19/09/2019

VI. La Fédération pour la tri-articulation de l'organisme social

 

Comme siège de la fédération a été loué un immeuble commercial à plusieurs étages dans la Champignystrasse 17, non loin de l'usine de cigarettes Waldorf-Astoria dans la Hackenstraße. Les tâches consistaient tout d' abord à préparer les conférences de Rudolf Steiner et de prendre soin du déroulement correct des événements. Il a été placardé et annoncé. Les invitations sortaient à la presse et aux personnalités particulières. Dès le début, les conférences ont été prises en sténographie et rédigées immédiatement. Il y avait assez d'assistants bénévoles et le besoin de ces transcriptions devait être rapidement satisfait. Rudolf Steiner a donné son consentement pour imprimer la conférence significative chez Daimler, comme un matériel de travail interne. Celle-ci a marqué le début d'une action pleine d'entrain à de nombreux endroits en Allemagne où un grand nombre de groupes de travail se sont formés dans un temps très court. Grâce à l'étude intensive des questions fondamentales de la question sociale on se rendit familier avec la façon de poser les problèmes et les propositions de Rudolf Steiner. Jusqu'à présent, on avait pu étudier le principe de base de la tri-articulation de l’organisme social pour principal par les deux mémorandums de 1917 et l'appel au peuple allemand et au monde civilisé/ de la culture. Il se développa maintenant une correspondance pleine de vie. Tous voulaient avoir une image de ce qui se passait à Stuttgart. Tous voulaient aussi rapidement que possible obtenir les conférences de Rudolf Steiner. Tout d'abord, elles étaient seulement reproduites, autant que ça allait à l'époque. Quelques amis osaient se produire publiquement, bien que la connaissance de la question fût encore sur de faibles jambes. Partout on prenait part aux événements et intervenait dans des discussions.
A Stuttgart, l'activité de conférences reposaient au début presque entièrement sur les épaules de Rudolf Steiner. Occasionnellement, il a été soutenu par le Dr Carl Unger, qui était un penseur acéré et un bon orateur, ou par Emil Molt, dont la chaleur humaine faisait impression aux auditeurs. Emil Leinhas apparu bientôt aussi comme orateur. Moi-même suis souvent intervenu dans les discussions et œuvrait plus dans les conversations d'humain à humain. Nous avions été informés par Rudolf Steiner sur l'efficacité de la parole libre ; il a également rédigé pour nous les premiers exercices de langage, Madame Marie Steiner les a exercés chaque fois avec nous. Chez moi, il critiquait le ton militaire restant de la guerre. Parce que notre charge de travail s'amoncelait, Leinhas se plaignait qu'il savait à peine, quand il pouvait pratiquer ces exercices. Mais Rudolf Steiner ne laissait pas valoir cela. Il pensait : " Ceci est quand même tout à fait simple. Quand vous mettez l'une des chaussettes au matin, vous exercez 'Rate mir mehrere Rätsel nur richtig', et à l'autre chaussette 'Lipplicher Laffe'.
 
Les réunions internes ont eu lieu la plupart du temps dans la salle rouge de Landhausstrasse 70. "Le docteur" tenait beaucoup à de correcte conduite de conversation. Si nous étions plus de sept personnes, nous devions faire tourner la présidence pour apporter de l'ordre dans les interventions. Il disait que les travailleurs étaient parfaitement formés à cette règle démocratique, avec laquelle nous ne devrions pas être en reste. A cette occasion, nous avons aussi fait l'expérience de pourquoi le livre « Les points fondamentaux » était écrit dans un style si concentré, que tant éprouvaient comme difficile. Les travailleurs seraient habitués de lire à la ligne avec l'index pour vérifier, et d'ailleurs si fondamentalement qu'ils commencent la prochaine phrase seulement après que leur apparaît clairement ce qui précède. Lors de telles cessions Rudolf Steiner était aussi la maître-professeur pratique qui rendait attentif à tous les détails et chevauchait avec nous à travers la situation  du moment, comme si nous étions du même niveau. Il voulait nous éduquer à l'indépendance et au jugement propre. Aussi pessimiste qu'il évaluait la situation globale de l' Allemagne et du monde, aussi positif il traitait l'action pour la tri-articulation. Il était plein d'espoir que son influence grandirait sur les masses, et il était heureux et plein de confiance, alors que le mouvement enfla si rapidement. Cela était dû à son immense engagement.
Comme personnalité, il œuvrait particulièrement fort sur les humains. Ils se sentaient compris au plus intérieur. La grande force et l'élan de son discours a été admiré dans ses conférences. Lors des réunions, par contre il était complètement pondéré, parlait très calmement et réfléchi, plein de sagesse, sans rien réclamer de nous. Il  n'intervenait jamais dans la liberté personnelle, aussi quand il voyait que des maladresses s'amorçaient. Ainsi qu'une fois, en tout calme de l'âme, il fut avec à esquisser une affiche attaquant fortement les industriels qui par la suite nous a valu des inimitiés amères. Bien qu'il ait entendu la tonalité, il a laissé passer, parce qu'il lui était important de nous secouez vers le haut, à une formation propre du jugement et de la responsabilité. Un autre jour, il a seulement dit : "Quelque chose de tel, on ne fait aussi pas".
Molt cru devoir empoigner durement ses collègues fabricants. Il s'était efforcé, des semaines durant, dans la Commission de socialisation du Württemberg, d'atteindre un regroupement des industriels pour amener en l'état une prestation d'aide réciproque qui semblait très urgente à cause du temps difficile d'après-guerre, à cause du manque de matières premières et à cause du manque de commandes de paix. Il a combattu avec passion l'avis général qu'on devait attendre des mesures de l'État, et espérait que l'industrie progresserait au recours à elle-même, à partir duquel l'autogestion de la vie de l'économie pourrait se développer. Carl Unger aussi s'engagea fortement pour ce plan, en particulier parce qu'il ne pouvait pas obtenir aussi vite des commandes pour une production de paix en tant que producteur de machines-outils de haute valeur. des prestation d'aide mutuelle aurait été la tâche de l'heure pour reconvertir l'ensemble de l'industrie après que soudainement les commandes de guerre n'arrivaient plus.
Pour comprendre le comportement de la Fédération, doivent être prises en considération les conditions de révolution, de grève générale et de guerre civile. Aussi bien dans les rues que dans les entreprises et les services administratifs : partout se répandaient les travailleurs et conseils de soldats teintés politiquement. Les éléments les plus radicaux ont reprochés au gouvernement socialiste modéré d'amener le peuple aux conquêtes de la Révolution. Rudolf Steiner voulait diriger cette impulsion de volonté dans des voies constructives en ce qu'il recommanda de former des conseils d'entreprise purement économiques qui devrait alors se rassembler en corps de conseils d'entreprise supra-entreprise. Bien qu'était aussi disponible une certaine compréhension chez les entrepreneurs, ils ne virent quand même pas les grands points de vue qui auraient pu conduire à une refonte des rapports de travail tout entiers. Ils voulaient rester les maîtres dans la maison. D'ailleurs l'association des syndicats d'employeurs wurttembourgeois écrivit le 5 Juin 1919 à la Fédération : "Les employeurs du Wurtemberg saluent chaque  mesure qui semble appropriée à conduire à un contact plus étroit entre les directions d'entreprise et le corps des travailleurs et des employés et ne se tienne pas à cause de cela opposé à la mise en place des conseils d'entreprise".
Mais au fond, ils craignaient de perdre leurs privilèges bourgeois et ne pouvaient pas se penser dans la nouvelle conception qui leur était apportée. Même Peter Bruckmann, propriétaire d'une usine d'argenterie non négligeable à Heilbronn, qui en tant que député au parlement avait trouver des mots chaleureux pour la collaboration avec les travailleurs et avait dit entre autres : "Aussi loin que notre influence se prolonge sur l'entrepreneur, nous ferons tout pour l'explication et le développement afin d’aider ces idées à vaincre".
Même ces industriels dirigeants ne le pensaient quand même pas sincèrement. Ses paroles ont été décrites par la Fédération comme de la phrase. Mais maintenant, on doit admettre que la Fédération menait jadis un langage radical abondant. Parce que bientôt on ne pourrait plus compter avec un soutien des entrepreneurs, et par contre trouvait un consentement enthousiaste des travailleurs, un trac a été élaboré, qui déjà dans le titre Aux ouvriers! -Aux travailleurs spirituels! -Aux fabricants! a été éprouvé comme une recul de l'entrepreneur. Le texte reproduit dans l'annexe (page 197) montre clairement qu'il a été principalement axé sur l'initiative des travailleurs. En fait, Rudolf Steiner avait avec ses conférence enflammant les ouvriers un tel écho qu'on pouvait croire avoir la permission de compter sur ces gens. Sur la justification de M. Bruckmann, qui est allé comme une explication par la presse, une lettre ouverte à l'industrie wurtembourgeoise a été publiée par la Fédération, qui était maintenant formulé beaucoup plus exactement et montrait clairement les objectifs de la Fédération (v. annexe p.201).

L’évolution de l'Europe se serait déroulé différemment quand on aurait pu se décider à temps pour une orientation à l'est au lieu de l'ouest comme elle était représentée à cette époque par la Fédération. Ainsi la question, dans le tract « Aux travailleurs... manuels… aurait été:
"Seule un grand acte communautaire, une véritable socialisation complète de grand style, remplit le corps des travailleurs avec une nouvelle motivation et réveille dans tout le peuple laborieux des forces de vie qui sont insurmontables. Elle nous protège de l'esclavage par le capital anglo-américain, retient l'influence menaçante et éteint la socialisation réelle pour des décennies. Elle crée des conditions qui nous permettent un accord avec l'est. De manière saine lié avec la Russie, nous trouvons là de la nourriture, de la distribution/de la vente et de la protection contre l'oppression occidentale ..."
Mais cette attitude nécessite une explication : Après l'effondrement du front occidental et le déclenchement de la révolution allemande, les puissances occidentales avaient atteint le but vers lequel leur politique a été orientée pendant plus de deux décennies. Cet objectif était non seulement militaire, mais plus encore économique parce que l'augmentation des exportations allemandes, a été considérée comme une sérieuse concurrence, en particulier de l'Empire britannique. Celui-ci avait conquit comme une évidence, une prétention à la puissance mondiale dirigeante, que depuis le début du siècle toutefois de plus en plus , il a dû céder aux États-Unis d'Amérique. Par la formulation illusoire de Wilson du droit d'auto-détermination des peuples, la monarchie autrichienne avait été démantelée en ce que ses différents corps de peuples se dressèrent en états indépendants. Ainsi justement, la monarchie allemande a été renversée, privée de l'Empire des colonies et de la flotte marchande volée, le pays occupé. Le peuple allemand devait complètement s'appauvrir par l'imposition d'importantes indemnités de guerre. Oui, il était même envisagé de re-transformer l'Allemagne en pays agraire, fondre ses usines, les cheminées devraient être abattues. Qu'avec cela la culture allemande aurait été atteinte, était fondé dans la chose.
Par le rattachement avec l'Occident et le rejet contraint et forcé de la Russie non capitaliste, le peuple allemand devait perdre son indépendance et des réformes sociales de grand style ne seraient plus possible. La culture allemande se flétrirait et ferait place aux influences étrangères. Il valait donc, par cela, de retirer en temps utile toute la vie de l'économie aux puissances victorieuses, parce qu’elle serait transféré dans l'autogestion. Et le pouvoir d’État qui se trouvait de toute façon dans des mains faibles devrait renoncer à son influence sur la vie de l'esprit, avant tout sur le système des écoles et des universités tout comme sur le Concordat avec l’Église, pour laisser aussi à ce domaine de se développer lui-même dans la liberté.
Pour de telles raisons, des relations vivantes avec le peuple russe devraient être liées, qu'en réalité l'Europe centrale rêve par la culture. On n'avait pas besoin de craindre une bolchevisation de l’Europe centrale, si ne lui était opposé le matérialisme traditionnel, mais l'idée portante d'une réorganisation en trois membres. Comme on le sait, le communisme n'a absolument pas été créé en Russie, mais a été importé de l'Ouest par le marxisme. Il correspondait le moins possible à l'être russe. Surmonter cette idéologie par une idée vivante bien fondée semblait plus prometteur et plus digne, que de se soumettre à l'Occident. L’Europe centrale aurait pu remplir la tâche lui revenant par la culture et la situation géographique avant que ne se perpétue  en conséquence le fossé entre Orient et Occident.

Les humains ne pouvaient pas établir une telle vision à long terme. Maints bourgeois ont confondu l'idée de tri-articulation elle-même avec le bolchevisme. Leur patrimoine de pensées ne suffisait pas pour les distinctions nécessaires. Mais Rudolf Steiner voyait encore plus loin : il a vu l'avenir tragique comme conséquence de l'échec du moment des cercles dirigeants, la diminution des patrimoines/des avoirs par l'inflation approchant et la rechute du peuple allemand dans la barbarie par nazisme montant. Maintenant, il valait de risquer une dernière tentative pour éviter un tel déclin là où possible. Avec l'aide du prolétariat cela semblait être possible. Pour cela, la langue courageuse qui devait secouer les bourgeois assoupis fidèles aux autorités. Il a une fois décrit les employés comme "les lions endormis". Les travailleurs étaient cette fois là beaucoup plus éveillés. Ces humains étaient ouverts pour de grandes pensées. L'extrême devait donc être tenté.

La grande préoccupation pour l'avenir de l'Europe était volontiers fondée. Dans les réunions internes Rudolf Steiner a parlé que des temps viendrait où les chemins de fer ne rouleraient plus, où l'argent perdrait sa valeur et des domaines agricoles seraient vides. Villes tomberaient en gravats et cendres, et maints autres choses qui nous laissait frissonner. Par ses indications, on s'habituait à  ne pas tirer de causes instantanées des événements, mais a rechercher les forces motrices cachées. De l'Ouest, de l' Est et du Sud les dangers menaçaient qui voulaient détruire/éteindre la vie culturelle de l' Europe centrale. Et si quelques vagues semblaient s'aplanir de façon inattendue, il parlait quelquefois de "miracles ahrimaniens". Les prédictions sont arrivées entre-temps avec une horrible précision .Les villes ont été bombardées, les domaines agricoles étaient longtemps vides en Prusse orientale et en Pologne, la monnaie s'est effondrée deux fois jusqu’au point zéro (1923 et 1948).
Maintenant, la partie occidentale de l' Allemagne est définitivement attachée à l'Ouest, l'orientale à l'Est et le monde a été divisé en conceptions fondamentalement différentes de la vie et de l' ordre social, qui luttent pour leur position prédominante. Ce que nous vivons aujourd'hui est seulement la continuation de la guerre avec d'autres moyens. L'ère bourgeoise est venu à sa fin avec 1914. Un nouveau temps a commencé, dont les douleurs de l'enfantement seront la signature de ce siècle. Beaucoup n'ont pas compris jusqu'à présent cette tragédie.
Rudolf Steiner, qui disait déjà jadis que le bolchevisme devrait être évité "par tous les moyens" dans la pénétration en Europe centrale, vit alors le grand danger d'une inondation de l'Europe toutefois en premier pour donné, seulement lorsque toute l'Asie aurait succombé au communisme. Que les puissances occidentales après la Seconde Guerre mondiale laissèrent volontairement à l'influence russe de grandes parties de l'Europe jusqu'au cœur de l'Allemagne, était un destin tragique pas seulement pour tout le peuple allemand, mais pour le monde absolument. Mais l'Europe centrale devrait par là se sentir appelée à apporter les contradictions idéologiques entre le capital et le travail, qui reposent à la base des convoitises politiques pour le pouvoir, à une compensation sur des chemins spirituels pour prévenir le règlement de compte menaçant des Asiatiques avec le monde occidental. Cela est la tâche de destin du temps présent. D'elle se donne clairement l'actualité de l'idée de tri-articulation et la nécessité de l'examiner sérieusement. Mais les humains d'aujourd'hui comptent sur la puissance économique comme sur une force militaire, bien qu'ils savent qu'une troisième guerre mondiale laisserait le chaos général derrière elle.
De telles perspectives à long terme se donnèrent des efforts de Rudolf Steiner pour éveiller la compréhension d'un ordre de société tri-membré/tri-articulé en 1919. Et il se montra clairement que rien n'était à atteindre par la voie de la politique de partis. Les partis devront aller complètement en déconfiture, disait-il, car ils empêchent la montée de personnalités géniales particulières! Il ne devrait pas être permis qu'on doive choisir/élire des listes liées avec les programmes de partis, plutôt que des humains particuliers auxquels on peut avoir confiance. Il a aussi réclamé que les frontières devraient tomber. Ne seraient-elles pas mise à bas volontairement, alors l'humanité y serait contrainte au fil du temps par le développement de la technologie - par exemple l'avion. Comme la vie culturelle serait une question de la libre personnalité et non de l'Etat, une vraie économie mondiale pourrait aussi avoir lieu  quand elle sera complètement dépolitisée.
Le public sans préjugés des travailleurs comprenait très bien de telles exigences. Souvent un orateur de discussion plus jeune entrait dans la maison du syndicat qui disait que comprendre la tri-articulation, ne serait quand-même pas du tout difficile. On articulerait vers dehors la vie culturelle d'un côté, et lui donnerait l'autonomie, et de l'autre côté, la vie de l'économie et l'organiserait en associations, ainsi l'état duquel tous les citoyens auraient les mêmes droits resterait au milieu. Rudolf Steiner se réjouissait sur cet homme et l'appelait son "fidèle Eckhardt".
Par nature, les auditeurs voulaient aussi savoir comment Rudolf Steiner se représentait la solution de la question des salaires. On voyait très volontiers que la lutte entre les partenaires sociaux devrait avoir une fin et que l'économie serait seulement endommagés par les grèves,. Beaucoup connaissaient aussi la revendication de Lassalle après une part justifiée du résultat de la production au lieu du salaire. Ici le poème de Lasalle des années soixante du 19ème siècle, qui était sur toutes les lèvres à cette époque :
 
Chant de la Fédération
Prie et travaille crie le monde, prie bref ! parce que le temps est de l'argent.
Aux portes frappe la nécessité - Prie bref ! car le temps est pain.
Et tu labour et tu sème
Et tu rive et tu cous,
Et tu martèles et tu files -
Dis, ô peuple, que gagnes-tu ?
Homme du travail, réveilles-toi !
Et reconnaît ton pouvoir !
Toutes les roues sont immobiles,
Quand ton bras fort le veut.
Brisez le double joug en deux !
Brisez le besoin de l'esclavage !
Brisez l'esclavage du besoin !
Le pain est liberté, la liberté pain !

Mais les partis radicaux n'allèrent pas avec, justement aussi peu les dirigeants de syndicats - à quelques exceptions près. Le ministre président wurttembourgeois Wilhelm Blos ne montra pas la moindre compréhension. Il écrira plus tard dans ses mémoires :
"Pour citer encore une bien étrange exigence m'étant adressée serait à décrire qu'un jour deux envoyés du cercle étroit des amis de Monsieur le Dr Rudolf Steiner sont apparus chez moi et ont réclamés que je devrais prendre celui-ci dans le gouvernement. Ils ont dit qu'il était l’homme le plus significatif d'Europe et connaîtrait tous les secrets de tous les gouvernements. Sa participation au gouvernement serait un besoin incontournable pour le bien-être du pays.
J'étais toutefois d'une opinion différente. Des théosophes ou anthroposophes Steiner m'était connu qu'il avait, il y a longtemps, été membre de notre parti et avait travaillé comme professeur à l'ancienne école de formation des travailleurs fondé par Liebknecht... Ils ont dit que je devrais écouter M. Steiner seulement une fois moi-même, alors je verrai bientôt quelle acquisition il représenterait pour le gouvernement wurtembergeois.
Je répondis: De quelle dimension me parlera-t-il?  C’était plus penser en plaisantant. Seul cela semblait enrhumer beaucoup et on se séparera sans résultat supplémentaire. D'une déclaration ultérieure de M. Steiner, sur des "cerveaux dépensés " j'ai fait la supposition que cela devait être une "revanche". Toutefois, pour « corps astraux » et « fleurs de lotus »" je n' ai pas dépensé mon cerveau. Quand quelque chose de cela a été "dépensé", ainsi je l'ai utilisé pour des choses plus utiles... Dans la formulation de son concept d'état, Steiner s'était approché très près de la conception anarchiste. En fait, quand par la tri-articulation de l'État ne reste que la politique étrangère et la justice et que tout le reste sera laissé à la secte steinerienne, ainsi ce n'est déjà plus un état, que donc veulent aussi abolir les anarchistes. Là, la République des conseils sous sa pire forme, a encore une structure plus forte ».

Un groupe communiste a publié un appel dans lequel la tri-articulation a été présentée comme la seule chose correcte. M. Steiner se hâta ensuite de décliner la communauté avec cette direction ...
Au rapport officiel dans les actes du Conseil des travailleurs, il y a une sorte de mémoire ajouté d'une main inconnue de moi, dans lequel Steiner est glorifié au delà de tout mesure et sa tri-articulation décrite comme la seule voie de sauvetage hors de la misère de notre temps. Là, lui sont attribué des pensées qu'il n'exprime pas du tout. Il est dit là, qu'il ne réfléchi pas sur le prolétariat, mais il penserait avec lui 39."

Wilhelm Blos, a qui Rudolf Steiner n'a jamais parlé ou vu, était dépendant ce dont ses partisans l’ont informé. Il n'avait pas d'organe pour reconnaître les possibilités qui s'offraient à sa période de fonction. Les conseils d'entreprise étaient pour lui des fonctionnaires politiques, la nationalisation des entreprises clés son but. Que Blos ait été visité par quelqu'un des cercles de la Fédération, là; dessus rien ne m'est devenu familier. La seule visite de Carl Unger et Emil Molt relative à la question d'une société fiduciaire industrielle a eu lieu le 2 décembre 1918. (voir chapitre Révolution).
Pour Rudolf Steiner il n'y avait que le chemin direct au cœur des humains impartiaux. Ils se sentaient compris par lui dans les profondeurs et semblaient prêts à accepter aussi ce qui leur était tout d'abord étranger.
Naturellement, aussi des collègues du travail anthroposophiques étaient au Comité de la Fédération. C'étaient eux qui pensaient que Rudolf Steiner devrait être appelé au gouvernement pour agir pour la tri-articulation. Mais Rudolf Steiner ne voulait rien en savoir. On ne pouvait simplement pas "instituer/introduire" une telle réorganisation, sans avoir d'abord atteint une compréhension pour cela.
Des liens ont été établis avec des personnalités de l'industrie et du milieu universitaire. Ainsi, je pouvais lui permettre une fois une visite chez Robert Bosch, le chef senior des chantiers Bosch, qui était connu comme entrepreneur socialement sensible et avait introduit toutes sortes d'aides sociales dans sa firme. Mais Bosch ne pouvait se représenter rien d'autre sous les intentions de Rudolf Steiner qu'il voulait de l'argent de lui pour financer son mouvement.
Combien Rudolf Steiner a été mal compris sur ces points cruciaux dans ces milieux, ressort de l'écrit du président fédéral allemand ultérieur Theodor Heuss 40 sur « Robert Bosch, vie et prestation », dans lequel sera mentionné que Steiner a tenu une conférence sur la solution de la question sociale devant le personnel de Bosch. Là il est dit : « Appelé par quelques industriels qui appartenaient à sa Société anthroposophique, Rudolf Steiner séjourna en Wurtemberg, parlant à travers tout  le pays dans des réunions. Avec l'idéologie de la 'tri-articulation de l'organisme social' qui ne voyait pas le caractère de pouvoir du système d'état ... (il) semblait (avoir) temporairement des vues sur un effet plus large".

Entre-temps, l'activité de la Fédération s’était fortement accrue. De nombreux amis étaient accourus de près et de loin pour s'activer  à Stuttgart ou dans d'autres endroits. Ils voulaient s'informer sur les événements et entendre parler Rudolf Steiner personnellement. Un nombre toujours plus grand - avant tout de jeunes qui ont joué des rôles importants plus tard dans le mouvement anthroposophique - étaient temporairement actif à la Champignystrasse ou venaient en contact autrement avec les activités de la Fédération. Une personnalité importante qui se relia tôt avec la Fédération et ses objectifs, était Ernst Uehli, le suisse avec une barbe blond roux, un vrai alémanique. Il avait été une fois un agent des douanes. Comme il était doué comme écrivain, Rudolf Steiner lui transféra la rédaction de la revue de grand format nouvellement fondée, « Tri-articulation de organisme social » (v. annexe p. 210). Le premier numéro a été publié le 8 juillet 1919. Maintenant on avait un organe propre qui paraissait chaque semaine et dont le contenu a été chaque fois placardé.
Il était prévu de le convertir avec le temps en un journal quotidien et, dans le texte, de parvenir à des actualités mondiales, ce qui signifie les éclairer à la lumière de la tri-articulation. Ici les essais les plus importants de Rudolf Steiner étaient maintenant publiés en continu à côté des articles rédactionnels de Uehli et des contributions de nombreux auteurs. L'abondance des activités de la Fédération a augmenté de plus en plus. Tous les collaborateurs étaient portés par l'heureuse collaboration avec Rudolf Steiner, qui lui-même fournissait de l'incommensurable. Quand celui-ci préparait en fait ses conférences publiques et internes, personne ne le savait. Sa disponibilité à intervenir partout, était tout simplement acceptée. En cela, il ne s'agissait par aucun chemin seulement du soin pour la diffusion de la tri-articulation, mais de beaucoup d' autres choses, qui ont été discutées lors des réunions du comité. Ainsi, par exemple, eurent lieu les 18 et 19 mai les premières représentations publiques d'eurythmie au théâtre national (NDT Landtheater, théâtre du pays) de Stuttgart et dans le bâtiment de l'art, où il s'est soucié des répétitions. Parce que ma femme était jadis assise au piano, elle savait raconter sur la valeur de la collaboration de M. et Mme Steiner. Nous avons vécu une fois alors que Rudolf Steiner a été chez nous comme hôte, comment il se concertait avec "Madame le Docteur" sur la conception d'un programme d'eurythmie. Il a mentionné le début d'un poème, dont le contenu supplémentaire lui avait échappé. Au cours du déjeuner, il a quand même sorti toujours de plus en plus de vers de sa mémoire, de sorte qu'à la fin, complètement libre, il pouvait réciter, à la surprise générale, tout le long poème.
Comme indiqué dans le chapitre précédent, se déroulaient en même temps les efforts de Rudolf Steiner pour empêcher la reconnaissance de la seule culpabilité allemande dans la guerre.
Le plan de construire une école propre pour les enfants des travailleurs de l'usine de cigarettes Waldorf-Astoria, a aussi conduit à une décision concrète chez Emil Molt le 23 Avril 1919 , et Rudolf Steiner s'était déjà déclaré prêt d'élaborer le plan d'enseignement pour la réorganisation de l'école. Il y sera revenu dans un chapitre spécial.
Ici, je voulais d'abord montrer quelles tensions immenses emplissaient ces mois alors que des négociations étaient conduites vers tous les côtés par lesquelles le mouvement social est venu à un point culminant. Le mouvement des travailleurs avait fortement grandi. On se décida à cause de cela d'augmenter la première édition des « Points fondamentaux » 20 de 10000 à 40000.
Le mouvement était en plein essor et semblait vouloir continuer à se propager. A de nombreux endroits, les conseils d'entreprises ont été choisis/élus ainsi que Rudolf Steiner avait recommandé, à savoir comme des organes purement économiques, qui se soucient des intérêts des entreprises et là où c’était toujours possible, devaient gagner l'entrepreneur pour leurs intentions. En fait, quelques entrepreneurs étaient aussi intéressés par le coopération avec les conseils d'entreprise. Dans la Waldorf-Astoria Emil Molt a même été élu président de son conseil d'entreprise.
Les commissions des grandes entreprises de Stuttgart qui ont effectué tout un cours à la maison des syndicats étaient en particulier, absolument orientées sur les intentions/vues et les possibilités supplémentaires de regroupement suprarégionales et semblaient vouloir réaliser courageusement l'idée d'un corps englobant de conseils d'entreprise. Et on avançait aussi à la fin de Juillet vers les élections correspondantes dans lesquelles étaient toutefois les forces motrices ces collègues, qui appartenaient à la commission de travail de la Fédération. L'idée était, d'amener en état, par de telles commissions, un plus grand corps de représentants de la production et de la consommation, lequels aurait pu noyauter au cours du temps les influences étatiques-politiques, et d'ailleurs dans le sens d'une association pour un territoire donné, ce à quoi les entrepreneurs pouvaient être tout aussi intéressés que les travailleurs  eux-mêmes.
Que Rudolf Steiner semblait faire confiance aux commissions de travailleurs pour la prise en main d'une tâche de tel poids, a son fondement dans le fait que pendant la période de la révolution toute initiative partait de toute façon des travailleurs, qui pouvait aussi attendre quelques réponses des entrepreneurs quand des suggestions raisonnables ont été avancées. Pour Rudolf Steiner il s'agissait avant tout de dévier l'intérêt des auditeurs des oppositions avec les fabricants et rendre attentif à des problèmes économiques généraux. Il voulait éveiller de la compréhension pour ce que la question des salaires ne pouvait pas être résolue dans des entreprises particulières, mais seulement dans le cadre d'un contexte d'économie de peuple plus large. Mais c’est tout de suite cela que ne comprirent pas les secrétaires de syndicats. A la place de se connecter intéressés dans une nouvelle évolution, ils ont vu fondre leur influence sur les masses, qui s'appuyait sur la revendication sur des salaires et la lutte sur les salaires avec les associations d'employeurs. Ils ont menacé les travailleurs de les priver de leur soutien s’ils continuaient à suivre "ce Steiner". Et ainsi arriva qu'un jour, quand Rudolf Steiner avec Marie Steiner, Molt, Unger, Leinhas et moi sommes venus à la maison des syndicats pour la prochaine conférence, dans la salle sinon bondée, aucun humain n’apparut. La conférence avait été annoncée comme d'habitude. Avec étonnement, nous avons constaté ce tournant des choses.
 


Albert Steffen - Rudolf Steiner - Ernst Uehli 1922
 
Une grande dépense de forces avait soudainement trouvé sa fin. C'était la fin de Juillet 1919, lorsque l'opposition leva la tête de cette façon. Certes, on ne se laissa pas encore décourager par cette expérience, mais quand même le mouvement de masse stuttgartois s'effondra bientôt par là. C’est seulement plus tard, qu’est devenu connu ce qui était arrivé. Après que le 23 Juillet, un "corps provisoire des conseillers d'entreprise" ait été fondé, des élément radicaux des indépendants avaient tenté d'utiliser cette fondation à leurs fins, pour tirer à eux le pouvoir dans les entreprises, comme cela correspondait à leur programme de parti. Le mouvement purement économique serait donc tomber avec cela dans le chenal politique, ce qui allait strictement à l'encontre des intentions de la Fédération. Depuis longtemps Rudolf Steiner avait mis en garde de s'embarquer avec les partis radicaux. Maintenant, il valait de revoir les objectifs de la Fédération et les reformuler. Cela Rudolf Steiner le fit lui-même. Dans l'annexe (p.211) est rendu le texte intégral de comment il l'a écrit. Le gouvernement a aussi remarqué cette tournure des choses, qui sans doute suivait exactement l'activité de la Fédération. Wilhelm Blos informe là dessus, dans son livre 39 déjà mentionné, de cette manière :
"Après que les nombreuses réunions, dans lesquelles, l'appel 'immédiat/sans attendre' du Dr Steiner au gouvernement a été exigé, n’ont conduit à aucun résultat, la secte steinérienne se lance dans d'autres expériences. Elle fonde des écoles, des usines, des sanatoriums, des cinémas, etc. et trouve en cela une large promotion financière dans les milieux industriels en Württemberg et Bade. Elle cherche sur ces chemins  à atteindre le pouvoir pour recevoir le gouvernement dans ses mains. Elle est encore loin de cela. Mais il serait regrettable que cette secte obtiendrait une plus grande influence sur les conditions politiques et sociales du pays - ce serait le malheur du pays (p.74)".
Maintenant d'autres chemins ont été recherchés. Le mouvement est devenu de plus en plus porté dans les villes où de beaucoup d'amis fidèles travaillaient de façon désintéressée. Mis à part que Rudolf Steiner a été de plus en plus pris par les préparatifs de la fondation de l'école, la priorité a d' abord été mise sur le champ littéraire. A cela aussi, Rudolf Steiner a participé sans relâche. Souvent, j’avais à retirer tôt à sept heures ses articles écrits dans la nuit et voyais que son lieu de couchage était intact. Parfois, il voulait encore insérer une phrase ou à améliorer. A cet effet, il mettait le manuscrit simplement sur  la montagne de livres sur son bureau et écrivait dans cette position hautement inconfortable avec sa belle écriture manuscrite, propre malgré les corrections.

Certes, Rudolf Steiner attendait beaucoup de nous, il pouvait aussi être strict, nous poussait inexorablement des responsabilités que nous prenion en nous fondant sur sa sagesse supérieure, mais auxquelle nous-mêmes nous sentions à peine avoir grandi. On était avant tout souvent étonné qu'il pouvait extraordinairement louer publiquement quelqu'un pendant qu'il jugeait cette  même personnalité très défavorablement dans une conversation privée au sujet d'un acte particulier. En cela personne ne faisait exception. Très rarement, il pouvait s'emporter quand quelqu'un n'a pas rempli un travail confié ou ne l'abordait pas avec  suffisamment d'attention. Ainsi je me souviens d'un grand énervement avant le début d'une conférence de branche dans la Landhaustrasse, alors qu'un jeune homme à la porte, lui réclama la carte de membre ou d'entrée parce qu'il n'avait jamais vu Rudolf Steiner. Naturellement, le reproche, qui aurait presque pu conduire au dédit de la conférence, valait non pour le portier, mais pour ceux qui l'avaient chargé de cette fonction.
D'un autre côté, Rudolf Steiner pouvait de nouveau apparaître si modeste qu'il a, par exemple lors de la réunion de protestation le 30 Janvier 1920 dans la maison Gustav-Siegle, pris à la caisse un billet d'entrée pour lui-même. Il se montrait particulièrement amusant au déjeuner - il disait que ce serait propice à la digestion. Il semblait le plus drôle, lorsqu’il était ensemble avec des professeurs d'université. Ce serait la langue que les anciens étudiants du corps estimaient. Donc, il leur fit même de façon drastique, la véhémence avec laquelle on joue aux cartes au Tyrol en ce qu'il se penchait loin avant et tapait avec force les cartes sur la table. Bien sûr, des discussions sérieuses se tenaient au premier plan. Une fois a eu lieu une sorte de concours avec des professeurs de mathématiques invités, qui traitaient si concentrés des plus hauts problèmes de cette science que toujours moins arrivaient à suivre et finalement aussi le dernier dû admettre que Rudolf Steiner leur serait supérieur à tous.
Il était étonnant de voir comment le même homme qui comme orateur populaire a pu gagner les cœurs, était complètement ferré dans chaque science ainsi qu'on pensait avoir un expert devant soi. A cet effet, il a apporté fondamentalement du nouveau dans tous les domaines de la vie, oui du révolutionnaire, et on devait se demander comment c'était possible qu'un individu pourraient être si loin devant ses contemporains.
Il se révélera plus tard que non les réalisations scientifiques et techniques de ce siècle, comme l'aviation, la fission nucléaire ou la conquête de la lune ont été le plus important, mais l'amorce de surmonter l'âge matérialiste, par la connaissance des légités spirituelles sous-jacentes à toute apparence sensorielle. On fait attention aujourd'hui seulement au côté extérieur de l'être-là et on a complètement oublié le monde de l'esprit, duquel tout humain descend avec sa naissance et dans lequel il retourne de nouveau après la mort. On est aujourd'hui encore loin de regarder la guerre et d'autres catastrophes de ce siècle comme ce qu'elles sont, en fait des symptômes de maladies, qui doivent être guéries. On sait aujourd'hui très bien la façon de maintenir la tension politique et déclencher des guerres, mais on n'a plus les vues pour parvenir à une paix durable. Qui se tient le coup d'œil ouvert sur les forces spirituelles œuvrant derrière les événements et reste lui-même non fermé à l'avenir, devrait faire avec douleur l'expérience comme non conforme au temps, combien c’est difficile de se heurter à l'aveuglement et à l'inertie des humains et de ne pas être compris par eux. Qui comme notre maître spirituel savait que l'humanité avait à franchir le seuil du monde spirituel dans ce siècle et que cet événement n'est pas autorisé à se dérouler inconsciemment, à celui-ci est doublement douloureux que sera lutté contre le renouvellement de la culture de l'esprit. Avec quelles résistances Rudolf Steiner avait à compter, il en sera encore parlé davantage.

Nous avons vécu une opposition surprenante lors de la conférence de Rudolf Steiner à Tübingen le 2 juin 1919 41. Là, en dehors de quelques professeurs, sont apparus un grand nombre d'étudiants qui ont aussitôt apporté des troubles dans la salle bondée, critiquaient le ton autrichien de l'orateur et sa manière souvent inhabituelle de parler et finalement ont mis en avant contre lui la calomnie antisémite sévissant alors. Du contenu de la conférence il ne s'agissait pas du tout pour eux. Bien que Rudolf Steiner avait du mal à passez au travers avec son sujet, ce fut néanmoins une conférence significative, qui fut alors bientôt publié par la Fédération sous le titre « La cellule primordiale de la vie de l'économie ». Comme si Rudolf Steiner avait pressenti quelque chose, il était allé avec nous à Tubingen dans une limousine fermée, dans laquelle tous les rideaux, aussi ceux aux sièges du conducteur, étaient tirés. À la demande des professeurs une deuxième réunion a eu lieu un autre jour afin de devenir clair sur Rudolf Steiner sans sa présence. Mais cela se déroula si orageusement partialement que plusieurs amis ont quitté la salle sous la protestation et ont échappé de justesse à une bagarre, comme l'a raconté plus tard, Hans Erhard Lauer jadis étudiant. Peu de temps après un entretien a eu lieu avec les professeurs Tübingen, qui a été arrangé par le professeur de von Blume. Emil Leinhas informe là-dessus dans son livre « Du travail avec Rudolf Steiner » 42 :
"Dans cette situation, nous nous sommes tourné à travers la médiation du professeur von Blume vers quelques professeurs de l'Université de Tübingen. Un dimanche, nous nous somme rencontré avec ces messieurs dans la maison du professeur Robert Wilbrandt à Tübingen. Rudolf Steiner a décrit le cours du mouvement pour la formation des conseils d'entreprise, en soulignant qu'un tel mouvement social unilatéralement orienté économiquement - tout de suite parce qu'ils semblaient conduire à un certain résultat chez/dans la compagnie des travailleurs à un certain succès -pourrait signifier un grand danger pour la vie spirituelle-culturelle. Vis-à-vis de cela, il tenait pour nécessaire d'amener aussi la vie de l'esprit à une efficacité accrue par des corporations libres sur tous les domaines de la vie culturelle. Il proposa à cause de cela la création d'un Conseil culturel, qui consisterait en des personnalités de la vie spirituelle-culturelle, et devrait surtout avoir la tâche de préparer l' auto-administration de l'ensemble de la vie spirituelle-culturelle, mais avant tout du système d'enseignement et des universités. Rudolf Steiner a expliqué comment, par exemple, il se penserait l'autonomie d'une université, sans participation d'un ministère des cultes (NDT : Kultusministeriums = ministère de l'Éducation et de la Culture [d'un land], mais probablement encore avec une dénomination ancienne ?), par des enseignants eus-même actifs à l’Université ; un état (NDT : des choses) comme d'ailleurs il avait absolument existé il n'y a pas encore si longtemps.
On ne peut pas tout de suite dire que les professeurs avaient montré aucune compréhension pour cela ; mais de leurs réponses se donna quand même l'image déchirante que ces messieurs avaient vraiment peur des difficultés qui se donneraient, à l'intérieur de leurs propres rangs, d'une telle autogestion de l'université. Vis-à-vis de ce qui se montrerait là d'envie et de jalousie entre collègues, ils croyaient devoir donner quand même toujours la préférence à l'administration par un ministère des cultes. - Il est clair qu'à un tel collège d'académiciens de la sorte, une autogestion de ses affaires serait tout à fait inappropriée.


Comme déjà par des occasions passées, par exemple à l'occasion d'une conférence hautement significative que Rudolf Steiner avait tenue à Tübingen devant un public principalement composé d'étudiants, on devait faire aussi ici l'attristante expérience que de tous les cercles de la population, l'état d'académiciens de chaque âges et chaque rang était le moins à même d'apporter de la compréhension pour de nouvelles pensées sociales. Sur le voyage de retour de Tubingen , nous avons décidé de nous tourner le plus rapidement possible, avec un appel à la fondation d'un conseil de culture, à l'ensemble de grand public de la vie spirituelle-culturelle 42."

A cause de la courte vue des professeurs d'université un appel général à la création d' un "Conseil culturel" a donc maintenant été décidé pour lequel ont été à nouveau collectées des signatures de personnalités. L'appel était (v. annexe p.214) envoyé à de nombreuses universités et d'autres institutions de la vie culturelle, et en dehors de cela, diffusée par les groupes dans le pays et à l' étranger, et naturellement aussi utilisé lors des conférences et des réunions. L'écho était si faible que des relations de valeur ont a peine émergées de cela. Peut-être que le temps de l'été était défavorable pour une telle action. Mais aussi dans l'automne suivant, en dehors des propres cercles, aucun lien ne vint en l'état qui nous aurait amenés plus près du but d'une organisation culturelle. A nouveau, il se montra que les cercles cultivés, bourgeois ne reconnaissaient pas ce que l'heure avait sonné, et étaient alors seulement en mesure de gagner la distance nécessaire des événements du jour, quand elles avaient trouvés d'abord un certain accès au bien des idées anthroposophique.
Vers la fin de juillet et le 2 août ont eu lieu des entretiens avec des représentants de l'Union des associations techniques, que l'Ingénieur Herberg avait arrangé. Plus tard, Rudolf Steiner a donné encore deux conférences publiques sur les points fondamentaux à Mannheim et à Schwenningen. En outre, une soirée d'étude avec le groupe de tri-articulation de Stuttgart a eu lieu le 28 juillet. En ces jours, il doit avoir été que Rudolf Steiner ait accordé, à sa demande, une audience à un chef de file spartakistes Gert Haupt, qui a eu lieu autour de minuit à la Landhausstrasse 70. Comme toujours le docteur était assis dans la salle rouge où, à chacun qui le souhaitait, il partageait/prodiguait son conseil. Il a dû se convaincre de cela que l'influence des conseils d’ouvriers était comprise comme s’estompant. Malgré tout, le poseur de question a été profondément impressionné par cette rencontre.
Sans l'ambiance anthroposophique de base il n'aurait pas du tout été possible de s'approprier si vite les principales exigences de l'idée de tri-articulation. Il se montrait aussi clairement comment les amis qui avaient entrepris des activités de conférence comme Dr. Herbert Hahn, Dr Carl Unger, Ernst Uehli, Paul Baumann, Emil Molt et Emil Leinhas, aussi ceux de la compagnie des travailleurs comme Dorfner et Gönnewein, grandissaient constamment dans leurs prestations. Mais parfois, s'insinuait quand même en nous la pensée, si nous aurions bien grandi  à la tâche, au cas où la possibilité d'un engagement pratique se donnerait.
Rudolf Steiner nous rassurait quand-même en ce qu'il assurait que les forces grandiraient avec les tâches. Pour une telle croissance Emil Molt était un exemple surprenant. Il a vécu, comme nous tous aussi, son grand temps, et se sentait légèrement entraîné et porté par les idées généreuses qui l'on conduites bien au - delà de sa profession industriel, pas seulement dans la vie publique, mais même aussi dans le domaine de la pédagogie comme l'inaugurateur d'un nouveau mouvement d'écoles. Une telle dynamique n'est pas seulement explicable par la vie actuelle. Rudolf Steiner s'était quand-même exprimé à plusieurs reprises sur ce qu'on pouvait reconnaitre pleinement en premier l'être d'un humain quand on est disposé à prendre en considération ses dispositions issues de vies antérieures sur la terre. À une autre occasion, il a expliqué en cette relation que le physique des humains actuels empêche souvent la pleine expression de la vie de leurs facultés. Et à des demandes sur où seraient en fait à chercher les initiés précédents, de la période grecque par exemple, il a donner comme réponse, qu'on trouve ceux-ci aujourd'hui souvent comme industriels ou ingénieurs qui accompliraient des prestations de pionniers à travers des inventions et des progrès techniques.
La première phase du mouvement de tri-articulation, qui s'est essentiellement tourné aux masses détendue d’âme de la compagnie des travailleurs, a en fait trouver une fin temporaire après à peine trois mois. Rudolf Steiner a tenu à Stuttgart et les endroits alentours plus de 70 conférences publiques et environ 20 conférences internes et cherchét à éveiller la compréhension pour une tri-articulation de l'organisme social à travers de nombreux cours, soirées d'étude et des réunions. Avec un grand élan, il s'est efforcé à ouvrir l'accès à la compréhension d'une réforme sociale révolutionnaire/bouleversante, dont il savait qu'elle doit venir une fois.

Un grand nombre d'amis anthroposophiques s'étaient rassemblés autour de lui qui jusqu'à présent avait d'ailleurs peu à voir avec la vie publique et - sauf Roman Boos - n'était pas non plus spécialement formés selon la science sociale mais que, de considérations purement humaines, l'idée d'un ordre de société tri-articulé éclairait si intensivement qu'ils pouvaient les représenter avec enthousiasme. Leurs espoirs ont été encouragés par le très fort écho au départ auprès du prolétariat d'alors. Les travailleurs ont, en ce qui concerne leur ressenti, volontiers aussi compris que leur parlaient des humains, qui le pensaient à bien/bon, les idées étaient quand même si nouvelles que la compréhension conceptuelle ne suffisait pas, afin de pouvoir s'imposer vis-à-vis de la compagnie des dirigeants formée selon le marxisme.
Et les industriels étaient incapables en raison de leur tradition bourgeoise de saisir l'occasion indiquant sur l'avenir pour ouvrir la voie à de nouvelles impulsions sociales. Les quelques exceptions ont été trouvés seulement chez les entrepreneurs pensant anthroposophiquement, mais ils étaient trop peu en nombre pour pouvoir s'imposer avec leur idéalisme. Malgré cela, la tentative reste importante. Un exemple historique a été placé en face du monde, sur lequel pourra une fois revenu. Encore moins de compréhension a été apportée au Conseil culturel évoqué. Les représentants de la vie spirituelle étaient encore si pris par les conditions culturelles existantes qu'ils passaient sans attention par dessus le mouvement révolutionnaire. Les représentants du système scolaire et supérieur, de l'art, de la science et de la religion n'avaient pas encore du tout compris quelles étaient les possibilités qui leur étaient offertes par la fin de l'ère Wilhelmienne.

Mais, précisément à cause de cela une importance particulière revient à la création de l'École libre Waldorf, qui s'était donnée de l'impulsion de tri-articulation. Les préparations à cette nouvelle école unitaire/unique étaient déjà en plein essor lorsque Rudolf Steiner, le 3 août 1919 43, avant de partir pour Dornach, a tenu une conférence interne d'adieu, à partir de laquelle il est évident qu'il ne voyait nullement les efforts pour obtenir une meilleure compréhension de l'idée tri-articulation comme terminés, mais au contraire encourageait les amis à continuer de travailler avec une compréhension approfondie pour porté l'idée dans des cercles toujours plus larges. Quelques citations pourraient être mentionnées ici :
"En fait, il vint vraiment de la nécessité de notre temps, que fut lié science de l'esprit orientée anthroposophiquement avec l'œuvre sociale dans la Fédération pour la tri-articulation sociale. Et il s'est aussi donné dans les derniers mois, la nécessité de parvenir à un lien plus étroit entre le social et proprement spirituel.
Maintenant, a commencé une certaine saisie de ce devenir-nécessaire à partir de soubassements de science de l'esprit tout de suite dans nos cercles, et nous avons donc vu que, malgré tout, les éléments sont disponibles pour préparer au moins l'humanité pour une certaine sensibilité à la nouvelle aspiration de l'esprit. Il s'est donc trouvé de nos amis qui ont œuvré pour la diffusion de la façon anthroposophique de voir le monde, ici à Stuttgart et dans les environs de Stuttgart, et cela a absolument procuré de la satisfaction. Il est maintenant à espérer que se trouve tout de suite de la compréhension pour ces choses qui sont aujourd'hui aussi socialement nécessaires au sens le plus éminent. Il est incorrect de croire, que l'humanité dans ses cercles les plus larges ne serait pas accessible pour ces choses. Nous avons besoin dans le présent, si nous voulons comprendre ce qui est socialement nécessaire, d’un penser que est exercé à cela par ces concepts et idées qui viennent de la science de l'esprit. Car voyez-vous, en plus de toutes les autres contradictions dans le présent, il y aura aussi ce contraste : le penser juridique-romain, purement logique et le penser de sciences de l'esprit. Le penser de science de l'esprit, qui va partout à la logique des faits -, le penser juridique, catholique, romain, qui va seulement à la logique des concepts, seulement à la logique égoïste des humains. Ce penser, qui ne sera jamais assez fort pour pénétrer la réalité.

Quand vous regardez une plante en croissance, elle se développe en premier lentement feuille après feuille. Et celui qui croit que ce continuerait toujours ainsi dans le tempo, se trompe considérablement. Alors vient une secousse puis se développe rapidement, à partir de la feuille, un calice et des pétales. Et ce devra aussi être ainsi quand en nous-mêmes dure la force avec ce que nous pouvons effectuer selon la science de l'esprit et socialement. Il s'agit là du vouloir. Pendant longtemps, il semblera que tout irait très lentement. Mais quand tout ce qui peut grandir s'est mis en place, le revirement est soudain. Mais il n’agira bien que si le plus grand nombre possible de d’humains y sont préparés. C'est cela que j'ai voulu vous dire tout de suite maintenant comme une sorte de conclusion de notre ouvrage en ces semaines, que j'aimerai nommer nos "semaines de Stuttgart", Car il s'agit de ce que nous ne nous ankylosions pas, à nous appuyer sur ce qui coule soi-même de notre chose.
Ce fut, mes chers amis, ce que je vous voulais encore vous dire ce jour, parce que je crois toutefois que ce fer que nous avons forgé jusqu'à présent, n’a pas la permission de devenir froid, qu'il doit rester chaud. Nous irons de l’avant seulement quand nous avons la volonté d'apprendre, quand nous avons le courage d'intégrer l'appris dans la vie. Seulement de cette volonté et de ce courage peut jaillir la nouvelle devise :
"Je veux apprendre, je veux travailler !
Je veux travailler apprenant !
Je veux apprendre travaillant 43 ! "
Mais justement ainsi est aussi révélatrice la première conférence (9 août 1919) 44 de Rudolf Steiner après le retour à Dornach, où il n'avait plus été depuis Pâques. Ici, il a donné de manière totalement objective un aperçu émanant de l'activité de Stuttgart et a décrit sans amertume l'état des humains qui n'étaient pas en situation de suivre son envol spirituel. Que de cette description aussi soient reproduites ici quelques extraits imports :
« Après un travail qui laisse voir profondément ce qui se passe à l'heure actuelle dans les âmes des humains, ce qui existe actuellement de tragédie intérieure de l'évolution humaine, je peux à nouveau être quelques jours à cet endroit... L'industrialisme, on doit une fois le saisir de l'œil dans sa signification spirituelle. Prenez ce que cet industrialisme maîtrise/domine de préférence, la machine. La machine se différencie de tout le reste, avec quoi, l'être humain  peut avoir à faire dans sa vie extérieure... Et quand on s'est tenu une fois debout devant des milliers et des milliers de personnes qui ont à faire à la machine, alors on sait ce qui, dans les âmes des humains, s'instille de cette machine spirituellement transparente, de cette machine qui n'a rien derrière elle, qui n'importe comment pourrait peut-être, être pour la raison non-voyante seulement pressentie ou pas pénétrée. Cela rend la relation avec la machine si dévastatrice pour le peuple, que la machine si dévastatrice spirituellement pour l'humain, que la machine spirituellement-psychiquement est si transparente; que tout ce qui est dans la machine en forces et rapports de forces repose là aussi clair que l'eau devant les sens humains et la raison humaine. C'est cela qui suce/saigne à blanc le cœur et l'âme de l'humain, ce qui rend l'humain sec, ce qui rend l'humain inhumain.
 
Et ensemble la science de la nature et la machine, elles menacent l'humanité civilisé avec une triple chose terriblement destructrice. Car qu'est-ce qui menace cette humanité moderne, si elle ne parvient pas à se décider à regarder vers le suprasensible ?... Quand les humains continueraient seulement à penser ainsi qu'ils réfléchissent sur l'astronomie machinale et sur l'industrialisme dans lequel ils travaillent, les esprits seraient mécanisés, les âmes seraient somnolentes, végétalisées, et les corps animalisés.

Voyez vers l'Amérique: le point culminant de la mécanisation des esprits ! Voyez vers l'Est européen, vers la Russie: ces pulsions et instincts sauvages qui se vivent là, et qui sont terribles : animalisation du corps. Au centre, en Europe, la somnolence de l'âme. Mécanisation de l'esprit, végétalisation de l'âme, animalisation des corps, c'est ce qu'il faut se reprocher sans tromperie.

Il est caractéristique, comment l'humanité a perdu - je l'ai déjà mentionné une fois ici -, a perdu en chemin depuis le milieu du 15e siècle à côté de deux éléments de la vie, le troisième. Un parti puissant se nomme aujourd'hui " sociale démocratie ", cela signifie qu’il a soudé ensemble le socialisme et la démocratie, bien qu'elles (NDT ces réalités de socialisme et de démocraties) soient l'opposé l'une de l'autre. Mais il les a soudés ensemble, et a omis le spirituel. Car le socialisme peut seulement se référer à l'économique, la démocratie seulement à l'Etatique-juridique ; au spirituel se référerait l'individualisme. La liberté, elle est omise dans le mot social-démocratie, sinon cela devrait s'appeler : la démocratie sociale individuelle ou individualiste. Alors, les trois choses viendraient à l'expression comme promotion des humains dans un tel slogan. Mais il est caractéristique pour le temps récent, que ce troisième soit omis, que donc dans une certaine mesure l'esprit est vraiment devenu Maja, grande illusion pour l'humanité civilisée de l'Ouest...

La grande question pour l'avenir sera : Comment aurons-nous à nous comporter envers les enfants, quand nous voulons les éduquer ainsi qu'en tant qu'adultes, ils puissent grandir dans le social, le démocratique, le libéral au sens englobant ? Et l'une des questions sociales les plus importants pour l'avenir, oui déjà pour le présent, est une fois la question de l' éducation...
Le prolétariat monte. Il a un cerveau, non encore utilisé. Le citron n'est pas encore tout à fait pressé; là vient encore quelque chose dans le cerveau à partir de l'atavique. C'est pourquoi, le prolétariat comprend aujourd'hui encore ce qui sera dit, dans le sens d'un ordre novateur des choses. Et aujourd'hui les choses sont ainsi que, que pris au fond, l'ensemble du prolétariat seraient accessible pour ces choses, seulement pas les dirigeants, parce qu'ils sont embourgeoisés ; ils sont de plus grands petits-bougres/petits bourgeois que les véritables petits-bougres. Ils ont repris le règne des petits bougres, et ils l'ont conçu en une certaine haute culture. Mais de l'autre côté existe une obéissance terrible/affreuse. Cette obéissance, elle devra en premier être brisée. Plus tôt, il n'y a, aussi dans ce domaine, aucun salut...
 (NDT : Ici R.S. semble, avec d'autres références culturelles ou images références que les philistins, tancer ce qu'il semble détester, l'acquisition d'un statut social, d'un pouvoir - apanage de la vie de droit- à partir d'une culture -vie de l'esprit. La chose se comprend pour quelqu'un qui s'efforce et nous convie à une connaissance directe/immédiate à la chose.)
Aussi purement économique qu'est le concept marchandise, il ne pourra jamais être estampé avec la science ordinaire. Vous n'arrivez pas au concept de marchandise, quand vous ne mettez pas à la base des connaissances imaginatives. Et vous ne pouvez comprendre le travail dans le social, l'économique quand vous ne mettez pas à la base des connaissances inspiratives. Et vous ne pouvez pas définir le capital quand vous ne mettez pas à la base des connaissances intuitives.

Le concept de la marchandise exige (de) l'imagination ; le concept de travail exige (de) l'inspiration ; le concept de capital exige (de) l'intuition (NDT : les (de) sont ajoutés par moi, la traduction littérale serait : . exige inspiration [...] exige intuition [...] etc.)
Et s'ils ne seront pas formulés ainsi, ces concepts, en sort toujours des trucs confus. » 44.