1910 - L'année de Rudolf Steiner

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1909 < ....... 1910 ........ > 1911

Replacer dans son contexte

L'activité de cette année a commencé en Scandinavie, où Rudolf Steiner a tenu des conférences à Stockholm, Norrköping et Lund. À Stockholm, du 2 au 15 janvier,il a donné un cycle de 11 conférences sur « L'Évangile de Jean et les trois autres évangiles » et une conférence publique sur « Les mystères européens et leurs initiés ».Nous avions déjà à la page 125, cité les mots de Rudolf Steiner sur l'ambiance de base qui préparait le christianisme et la prophétie annonciatrice dans les mystères nordiques. Un discours aux membres à Stockholm a annoncé maintenant aussi dans l'esprit des événements de 1909 « L'apparition éthérique du Christ ».

Après le retour de Suède, les conférences de la maison des architectes de Berlin du semestre d'hiver ont été reprises et s'orientèrent maintenant en cette année particulièrement sur la pratique artistique et scientifique. La première conférence le 20 janvier traita de « La science de l'esprit et de la langue ». Nous avons déjà mentionné comment des résultats de la recherche de cette période a grandit la méthodologie de la formation artistique de la langue (NDT art de la parole) (voir page 79). En 1910, on était maintenant à la veille de la représentation du premier drame-mystère de Rudolf Steiner. Au cours de l'année, des domaines d'application éducatifs et médicaux de la science de l'esprit ont ensuite de nouveau été fécondés, le 3 mars par un exposé sur « Maladie et guérison » qui a été complété vers la fin de l'année par des discussions sur psycho-thérapie et médecine.

Une tournée de conférences en Allemagne pendant les mois de printemps a apporté, en plus des sujets déjà mentionnés, les 24, 25 février à Cologne deux conférences publiques : « Questions particulières concernant la réincarnation et le destin » et « La circulation des personnes à travers le monde des sens, de l'âme et de l'esprit ». Du 12 au 16 mars, il a séjourné à Munich, la première conférence a été consacrée à la « Mission de la dévotion ». Nous donnons ici le rapport d'un grand artiste, le poète Albert Steffen, qui se trouvait alors à Munich, sur ses expériences durant cette visite de Rudolf Steiner. Albert Steffen a rapporté dans son journal de ce temps à la troisième personne d'un jeune humain ; c'est le poète lui-même :

« Dans la soirée, il est allé à la branche de la Société anthroposophique, à laquelle il appartenait depuis peu.Comme il s'étonna quant à la place de la personnalité qui au même endroit soignait la lecture d'une conférence, il aperçut tout à coup Rudolf Steiner.

Il n'y a pas beaucoup plus d'humain que d'habitude est à lire plus loin dans ce journal, et c'est comme si tous ont été aussi surpris que moi. Rudolf Steiner lui-même apparaissait gai et amical et semble inhabituellement jeune, malgré qu'il compte presque 50 ans. Il parle sur « Péché originel et grâce ». - Les gens, dit-il, n'avaient pas encore le Je, alors que la tentation par Lucifer survint, et donc le terme « pêcher originel » -[148] est la description correcte pour le déroulement de ce fait. L'humain individuel, en tant que tel, ne peut rien à cela. Cependant, l'effet était qu'il s’enfonçât de plus en plus profond.Ce qui concerne la reproduction de ses semblables, ainsi il détruit son corps de vie qu'il a en commun avec le règne de la croissance des plantes, déjà depuis la quatorzième année. Le pôle contraire de « péché originel » est la « grâce ». Justement aussi peu nous pouvons quelque chose à cela que le chemin mène au sommet, de sorte que nous pouvons développer à nouveau vers le haut. Dans nos mains se trouve de chercher le rattachement avec le ciel-je, comme cela s'est montré pour la première fois en Christ sur ​​la Terre.C'est notre idéal. Des idéaux, ils n'y en avait pas avant Christ. Les idéaux ne restent plus abstraits quand viennent des personnalités qui emploient tout leur être pour eux. Les idéaux doivent se réaliser dans la vie quotidienne. Christ dans le corps éthérique deviendra de plus en plus visible à la vision intérieure pour toujours plus d'humains dans peu de décennies.

Ce n'est qu'à contrecœur - ainsi conclut le rapport – que nous sortons de la salle. Mes connaissances discutent encore ensemble dans le couloir. Je ne peux pas me résoudre à faire comme eux. Seul, je vais dans le jardin anglais, qui est tissé à merveille des germes du printemps. Les étoiles scintillent se reflétant dans la jeune verdure ».

Malheureusement, nous n'obtenons pas des rapports de toutes les conférences si insistants, vécus personnellement et artistiquement conçus. Rudolf Steiner a tenu en 1910, comme nous avons pu l'établir, en tout 200 conférences ; on comprendra pour cela que nous ne listons pas tous les détails, mais pouvons seulement essayer de choisir l'essentiel dans les grandes lignes de la croissance du mouvement.

Du 17 mars au 7 avril, il a travaillé en Autriche, où il a donné à Vienne le cycle « Macrocosme et microcosme », qui est aussi, depuis lors paru imprimé. Dans la dernière conférence de ce cycle Rudolf Steiner parle des organes physiques et spirituels de l'humain, tels qu'ils ont évolué dans l'évolution cosmique pleine de sagesse ou bien sont prédisposés pour l'avenir. Il a rappelé aux auditeurs de ne pas laisser la connaissance et la conception de l'environnement, pas seulement aux organes des sens physiques pour ainsi dire vieillis de l'humain, mais aussi de prendre en compte et faire appel à la potentialité créatrice qui repose tout de suite dans les forces du langage sensible-suprasensible qui sur la terre sont données seulement à l'humain comme le niveau le plus bas des hiérarchies spirituelles, mais le niveau le plus élevé dans les règnes de la nature terrestres :

« Nous avons des organes qui indiquent comme physique prophétique dans l'avenir... Un tel organisme est par ex. le larynx. Il appartient aux organes humains les plus élevés. Il n'est encore aujourd'hui que sur la voie d'un développement plus élevé...Nous ne recevons pas seulement des effets du macrocosme, mais nous les rendons aussi en retour, bien que nous n'avons encore pas de pouvoir particulier là-dessus... En ce que l'humain ne respire pas seulement, mais peut aussi remodeler ses processus respiratoires à ces configurations, chanson et langue, lui est donné quelque chose qui est capable de plus haute éducation ».

À cette formation des forces de la langue créatrices il dédie maintenant dans les années à venir une attention particulière. Car en elles est disposée l'une des aptitudes spirituelles les plus mystérieuses de l'humain pour l'avenir. Aussi l'art particulier inauguré par Rudolf Steiner et formé par une méthode d'apprentissage de l'art de la parole n'est donc pas seulement [149] servant la beauté esthétique. Cette dynamique spirituelle intérieure qui est donnée à l'humain dans ses organes de la parole, cache en elle-même des pouvoirs magiques dans le meilleur sens du mot et lui ouvre avec ses forces une sphère d'action suprasensible, à laquelle sont affectées dans l'évolution future d'encore nouvelles, hautes tâches. Ce qui dans ces conférences se tient là comme connaissances scientifiques a plus tard aussi été conduit à la formation pratique de nouvelles capacités.

Rattacher au cycle de Vienne Rudolf Steiner parla à Klagenfurt, où une branche a été fondée le 5 avril, sur « La nature de l'humain » et « L'énigme de la vie ». Dans la seconde moitié du mois, il a voyagé à travers l'Italie jusqu'en Sicile. À Rome, ont été présentés avant tout les problèmes majeurs de la relation de l'homme à la direction spirituelle : « Mondes supérieurs et leur connexion avec le nôtre » et « L'intervention de grandes personnalités qui sont impliqués dans le développement de notre terre ». Les conférences à Rome ont eu lieu au Palais de la Principessa d'Antuni. À ces conférences a pris part un groupe plus large d'hôtes italiens et étrangers aussi pour la première fois M. Harry Collison, qui comme un artiste et peintre londonien connu séjournait autrefois à Rome. L'impression de la présentation d'histoire spirituelle de Rudolf Steiner dans le Palazzo d'Antuni a été décisive pour toute sa vie. Sur son précédent voyage autour du monde, il a voyagé autour de la terre vers l'est à travers la Grèce, la Turquie, l’Égypte, en Inde et de là vers l'est par l'Amérique, regardant prudent après ce qu'il cherchait intérieurement et ne trouva pas. Maintenant, à Rome, cela il lui a été donné par Rudolf Steiner. Il a alors plus tard voyagé à travers l'Amérique, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, vers l'ouest autour de la terre, maintenant fondant partout des branches et les centres de travail du mouvement anthroposophique. Ainsi, une seule conférence de Rudolf Steiner pouvait souvent déclencher une ligne infinie d'événements de destin, et il n'est pas encore clair aujourd'hui, combien de destins humains cette conférence à Rome a continué de transformer.

De Rome, le voyage conduisit sur Monte Cassino vers Naples. Dans Monte Cassino, comme me l'a raconté Mme Marie Steiner, fut pris résidence en l'auberge là très primitive, et le lendemain matin Rudolf Steiner a visité le maintenant célèbre monastère. C'est en effet le berceau de l'ordre bénédictin, fondé en 529 par saint Benoît à un endroit où une fois s'élevait le temple d'Apollon- également mentionné par Dante dans Paradiso. Le puissant monastère construit ici est devenu célèbre notamment grâce à son soin de la science et par une grande et précieuse bibliothèque avec manuscrits et incunables rares. Rudolf Steiner a visité l'espace de la cellule de saint Benoît, qui est peint avec des fresques égyptiennes et vieilles chrétiennes. Il est immédiatement venu à une conversation intense avec l'un des pères et a raconté une fois plus tard qu'il avait semblé remarquable que dans le bréviaire appartenant au calendrier des saints par ex. encore une personnalité [150] comme Henry II était encore répertoriée. Les conversations à Monte Cassino se sont donc aussi mues autour de ces sujets. La bibliothèque et les archives avec leurs trésors rares ont été visitées et se sont ici aussi tenues des discussions très intéressantes et utiles entre Rudolf Steiner et les pères. Pour le déjeuner, l’hôte a été invité à la belle coutume locale pour le repas, et en sa manière amicale Rudolf Steiner a remercié le Padre foresteriaio (Père hôte) pour l'excellente soupe, qu'il avait préparé à partir des herbes si épicées là. Alors a suivi une visite supplémentaire dans les locaux du monastère et de l'église, qui aujourd'hui encore est entourée des piliers de granit de l'ancien temple d'Apollon. Là sont aussi des mosaïques et fresques, qui représentent les merveilles du fondateur et l'histoire du monastère.

Rudolf Steiner s'est toujours de nouveau très à fond occupé du travail spirituel et scientifique des ordres monastiques érudits, cela ses conférences détaillées sur l'essence et le contenu de la scolastique le montre, en particulier sur les travaux du grand dominicain Thomas d'Aquin, et aussi l'histoire de saint Benoît et son ordre lui était bien familiers. Dans sa jeunesse, son destin l'a amené, comme il le racontait, en contact plusieurs fois avec des prêtres érudits de l'Ordre Cistercien. Ainsi, ce séjour à l'ancien site de l'action de Saint-Benoît lui était de signification et il a ainsi reçu et donné tant d'aperçus précieux dans ses entretiens avec les Pères à Monte Cassino.

Le jour avait bien avancé par cette visite détaillée du monastère et on a du maintenant chercher dans une tour vertigineux de voiture rapide à atteindre le terminal pour le navire à Naples, avec lequel le voyage à Palerme continua. À Palerme Rudolf Steiner parla du genius loci de la Sicile avec révérence, sur la figure d'« Empédocle », dont il a alors plus tard révélé selon l'histoire spirituelle les liens spirituels avec la personnalité du « Faust ». La conférence publique à Palerme devait maintenant être traduite par un « professore di tedesco » italien, mais il s'est avéré au début d'un essai de traduction demandée par lui qu'il était incapable de comprendre la prononciation d'un allemand. Et justement aussi peu son tedesco ne pourrait être compris par des oreilles allemandes, de sorte que dans la dernière heure Mademoiselle von Sivers devait venir à la rescousse en tant que traducteur. Ce fut, comme elle me l'a raconté, une tâche difficile parce qu'elle s'est trouvée constamment confrontée à faire la différence essentielle de l'allemand avec ses structures de phrases souvent très longues et compliquées (- que Rudolf Steiner en plus, « pour lui rendre plus facile » interrompait souvent, avant que ne soit venu le tour du verbe) - et l'italien, avec la préférence romane de formulations courtes et concises. C'est pourquoi il arriva à plusieurs reprises que pendant la traduction elle a appelé doucement, désespérément plusieurs fois Rudolf Steiner : « S'il vous plaît le verbe, le verbe ! » Car seulement quand elle avait cela, elle pouvait commencer avec la formulation en italien.[151]

Au cours de ce séjour à Palerme ont été visités maintenant les trésors artistiques uniques en leur genre de la ville et la région environnante. La cathédrale avec les peintures de tombeaux surélevés de Ruggero, de Constance et Frédéric II, points focaux des décisions historiques et arts d'expression artistique, Monreale avec les mosaïques magiques de la Genèse. Dans ses conférences ultérieures sur l'art apparu encore une fois cette expérience en pleine vitalité devant le public. Un tel contact du chercheur de l'Esprit avec les emblèmes de l'histoire et de l'art était un acte de résurrection et a donné son sens à la continuité de l'histoire.

Des anciens sites culturels de la Sicile Segesta ont aussi encore été visités. Les conditions de voyage étaient donc à l'époque, beaucoup plus primitives qu'aujourd'hui. Ainsi, cette distance a été surmontée en partie en train, en partie monté sur des mulets, parti à pied et conduisit par dessus la gorge de Fiume Caldo, l'ancien Helbesos à cet ancien site très ancien qui ici une fois a été fondé dans la période grecque d'après la tradition de Egestas, Aeneas. Le temple, situé dans un paysage montagneux magnifique, est l'un des sanctuaires de consécration grecs les mieux conservés de la Sicile. Les puissantes colonnes doriques, chapiteaux, architraves et frontons, et l'entablement dorique avec les gouttes, tout cela est encore bien conservé. Une image particulièrement vivante de l'ancienne culture des mystères grecs doit ici être apparue à la vision spirituelle de Rudolf Steiner. Aussi la construction de l'ancien théâtre, creusé dans la roche a été visité. À la substance spirituelle et signification historique de cette culture grecque, ses mystères et les sites de temples, Rudolf Steiner a donc accordé des points de vue uniques de connaissance historique et recherche spirituelle dans ses conférences des prochaines années.

De Palerme, le voyage a conduit à nouveau à Naples, où le musée local riche contenant, aussi Pozzuoli et Paestum ont été visités et le Vésuve grimpé. Alors, cela retourna par Ancône et Trieste vers le nord pour là reprendre à nouveau l'activité de conférences.

Le prochain événement majeur a été le cycle de conférences des 16-28 mai à Hambourg sur « Révélations du Karma ». Dans ce cycle, Rudolf Steiner a donné des informations importantes de la recherche spirituelle occidentale sur l'action de destin et liberté, sur la structure rythmique et cyclique particulière de l'organisme-temps d'un cours de vie humaine et des vies terrestres répétées. Il pose et répond ici à la question, comment se présente la relation entre le destin et la liberté dans les situations concrètes de la vie, la santé et la maladie, la guérison et l'incurabilité, la maladie naturelle ou accidentelle, d'accidents, de catastrophes naturelles, comme, par ex., les éruptions volcaniques, tremblements de terre, épidémies, etc. Mais il pose aussi la question de savoir si et de quelle manière le concept de destin serait applicable dans les domaines se tenant sous les humains, dans le règne animal, et s'il serait valable dans les mondes d'êtres supérieurs se tenant au-dessus de l'humain. Il montre les liens entre karma individuel et communautaire karma de l'humanité [152] et le karma des êtres supérieurs. Et il parle alors de la « volonté libre et le karma dans l'avenir du développement de l'humanité ». Dans sa préface de l'édition du livre de ces conférences Marie Steiner dit à propos du résultat de telles observations du destin : « Par le dépassement de l'entéléchie par-dessus les limites des formes données par le temps devient nécessitée une vérification voulue par soi-même ; gravité du destin à l'acte librement choisi, souffrance et douleur au chemin de la connaissance, qui nous amène à notre perfection. Ce sont les étapes de l'éveil de notre je. Elles nous ouvrent d'abord la porte de la prison de notre corps physique dans le libre, dans le monde des impulsions morales et l’attitude de responsabilité ». Seulement qui aurait introduit les concepts de Goethe de métamorphose et d'augmentation concrètement dans la méthodologie de la connaissance du vivant organique, pourrait entraîner de telles questions de telle manière de la sphère du seul psychique, de la tradition et de la foi dans le domaine de la connaissance pure. L'organisme-espace et l'organisme-temps de la vie humaine seraient rehaussés au contenu de connaissance exacte, et l'homme par cela d'esclave à maître de son destin.

Le cycle suivant maintenant du 7 au 17 juin à Christiania a élargi ce problème de la reconnaissance de la destinée humaine individuelle à une présentation systématique des destins et tâches qui lui sont donnés aux humains dans la communauté spirituelle avec d'autres humains en peuples et continents. Le titre de ces onze conférences « La mission de chaque âme de peuple en rapport avec la mythologie nordique-germanique » montre déjà que la tradition sublime a été prise à nouveau pour point de départ, qui indique vers les anciennes compréhensions pleines de sagesse de l'humain dans ces rapports spirituels. Nous avions déjà souligné dans le précédent qu’« âme de peuple » et « esprit du temps » ne représentent pas pour Rudolf Steiner des concepts théoriques, mais des entités spirituelles réelles qui sont réelles et déterminées efficaces dans l'évolution de l'histoire, des peuples et des époques de culture. Ce n'est très certainement pas par hasard qu'il a tenu ces conférences à un moment où à l'horizon spirituel de premiers nuages d'orage annonçaient pour le spectateur plus profond les catastrophes internationales à venir.

Considérons une fois un instant, d'abord indépendamment de la teneur des indications fournies dans ce cycle en Scandinavie pour l'humanité en général, les connaissances fondamentales, la situation historique mondiale particulière à cet instant. La guerre mondiale s'abattit certes seulement quatre ans plus tard, à l'été 1914 comme un événement externe sur les humains, mais les tensions, problèmes et situations, qui ont ensuite conduit là, commençaient alors même à se condenser et se préparer dans la sphère terrestre. En 1909, était devenue chancelier en Allemagne en Bethmann Hollweg cette personnalité qui devait avoir le destin d'avoir cette fonction aussi jusqu'à la guerre mondiale et même à l'intérieur de celle-ci. En Angleterre, au début mai 1910 le roi Édouard VII est mort, laissant un héritage fatidique [153] pour la période à venir, et son fils était monté sur le trône, qui devrait avoir le destin aussi de guider les destinées de son pays pendant la guerre mondiale à venir. Ces faits purement historiques seraient seulement mentionnés à titre d'exemples pour montrer qu'il était « grand temps » en juin 1910 dans la constellation externe se préparant et la tension d'âme intérieure de l'humanité, qui se manifestait au regard profond en de nombreux symptômes, de soulever les réalités spirituelles des « âmes des peuples » et « esprit du temps » d'abord tout à fait indépendant de ces phénomènes extérieurs de mettre encore une fois en évidence dans le domaine de la connaissance pure, et par là donner la possibilité et l'objective rétrospective et prospective et peut-être de préserver sombrer dans la sphère sourde de l'action. Mais les humains ne saisirent pas ce qui a été donné ici de contextes plus larges, et bien que Rudolf Steiner a continué dans les années à venir, de dire la vérité au sujet de la mission des âmes du peuple particulières et la tâche de l'esprit du temps sans se laisser décourager, les humains ont suivi ceux qui laissèrent glisser le destin dans la catastrophe préparée par les forces adverses.

Ce n'est qu'après cette période où
l'effondrement extérieur de l'ancien monde s'était tu, que pouvait tout de suite ce cycle sur « La mission de chaque âme de peuple » encore et encore servir la tentative d'indiquer à la pensée des humains dirigeants et portant responsabilité la sphère objective de l'évolution spirituelle. Ainsi, Rudolf Steiner a après l'effondrement de la fin de la guerre, où tout un chacun a soulevé à nouveau les grandes questions par ex. le chancelier à l'époque, le prince Max de Bade sur ces questions à travers ce cycle de l'année 1910 pour la connaissance et la formation du jugement. Ce n'était certainement pas un régime, comme il est généralement servi à un tel homme d'État de premier plan. Mais celui-ci aurait pu gagner par un approfondissement dans de tels contextes plus large la distance ainsi nécessaire de la confusion des événements particuliers quotidiens déferlant sans plans et la proximité avec les lois fondamentales des impulsions historiques. Ce qui s'était passé ne pourrait certes pas être éteint, mais la situation après la guerre aurait pu devenir un point de départ pour une création généreuse du monde par de nouvelles idées, si ces suggestions n'avaient pas été mises de côté.

Cependant,
cette expérience aussi n'a pas abouti à un renversement ou une réorientation de tous ceux qui avaient les décisions extérieures en mains dans le monde. Nous reviendrons là dessus lors des discussions des événements des années 1918 à 1919. Il devrait peut-être arriver encore certaines catastrophes semblables, avant que les vérités de l'éternelle articulation spirituelle-organique de l'humanité et ses leurs tâches communes plus élevées s'imposent au sens de plan spirituel du monde. À cette époque en juin 1910 Rudolf Steiner n'a bien sûr pas touché dans ses paroles aux événements extérieurs qui s'approchent, mais exprimé seulement ce qui était à donner à ce moment et aussi pour l'avenir en tant que base de connaissance objective. Mais le choix du moment au cours duquel il a exprimé certaines vérités,[154] montre souvent tout de suite l'immédiat voisinage de la réalité, de la substance dispensée par lui.

En préface ultérieure de ces conférences à Christiania, Rudolf Steiner a écrit en 1918 au moment de l'impression : « Pour une véritable psychologie des caractères des peuples, la perspective anthropologique, ethnographique, même historique de la science ordinaire ne peut donner aucune base suffisante.On ne vient pas plus loin avec ce qui est offert par cette science, qu'on ne vient avec l'anatomie et la physiologie pour une expérience de la vie des humains. Comme on doit progresser quand on veut apprendre à connaître sa vie intérieure, ainsi pour les caractères des peuples on doit pénétrer au psychique-spirituel qui repose à leur base, quand on aspire à une réelle connaissance de ceux-ci. Mais ce psychique-spirituel n'est pas une simple interaction des âmes individuelles des hommes, mais c'est un supérieur à ce psychique-spirituel. Un tel regarder est tout à fait inhabituel aux sciences actuelles.
Devant leur forum, c'est paradoxal de parler d'âmes de peuples comme d'êtres réels, comme on parle de véritable penser, sentir et vouloir d'humains individuels. Et justement ainsi paradoxal c'est devant ce forum de rapprocher le développement des peuples sur la terre en rapport aux forces de corps célestes de l'espace. Mais on a besoin pour ne plus trouver la chose paradoxale de se rappeler seulement que personne ne cherchera les forces qui définissent la direction nord-sud d'une aiguille magnétique dans l'aiguille magnétique elle-même. Il l'attribue à l'effet de géomagnétisme. Il cherche les raisons pour la direction de l'aiguille dans le cosmos. N'aurait-on pas le droit de chercher les raisons pour le développement du caractère des peuples, des migrations de peuples, etc. en dehors des rapports de peuple dans le cosmos ? Entièrement à part de la façon de voir anthroposophique, pour qui les êtres spirituels supérieurs sont une réalité spirituelle, une tout autre chose vient encore en considération du contenu de ces conférences. Toutefois, ce contenu suggère une réalité spirituelle plus élevée du développement des peuples, et il cherche les forces qui donnent une direction à ce développement en une telle réalité. Seule la contemplation descend alors aux faits qui viennent au jour dans la vie des peuples.Et là se montre que ces faits deviennent compréhensibles par cette fondation. On peut par cela voir au travers des conditions de vie des différents peuples, comme de leurs relations mutuelles, pendant qu'il n'y a pas une vraie connaissance dans ce domaine sans une telle fondation. On doit soit renoncer à une psychologie des peuples, ou on doit chercher pour elle une fondation dans une réalité spirituelle...

Peut-être que le sujet des « Âme des peuples » est un tel qui montre comment la contemplation spirituelle qui va sur la véritable essence suprasensible de l'être-là, donne en même temps la façon de voir vraiment pratique de la vie qui met en lumière les questions les plus détaillées de la vie. Une observation de la vie, qui pour le développement et la nature des peuples, n'utilise que les seules représentations qui seront faites valant avec droit pour la science de la nature ne le peut pas. Cette science physique mécaniste a fourni son grand dans la production de moyen de culture mécanique physico-chimique; pour le moyen de culture de la vie spirituelle de l'humanité, il y a besoin d'une science ordonnée au spirituel. Notre temps a besoin d'une telle science ». Dans le domaine de l'ethnologie ont alors aussi vu le jour des connaissances et des suggestions de Rudolf Steiner déjà un certain nombre de travaux scientifiques, [155] qui exposent l'aspect spirituel des phénomènes et les lignes de développement disponibles*.

Pour appeler les forces plus profondes de l'activité historique, aujourd'hui pour la plupart encore cachées aussi par d'autres aspects dans la conscience des humains, Rudolf Steiner a tenu vers la fin de 1910, encore une série de conférences sur « Personnalités et événements de l'histoire du monde à la lumière de la science de l'esprit ». Car autrefois, s'abaissèrent justement sur la sphère de destin de l'Europe des événements préparatoires, qui auraient pu être arrêté seulement par l'attention la plus éveillée et pas par un laissé aller mou des habitudes transmises par la pensée du 19e siècle.

Les mois de juillet/août 1910 ont été consacrés à la préparation de l'un des événements les plus marquants de l'histoire du mouvement, la représentation originelle du premier drame-mystère de Rudolf Steiner « La porte de l'initiation ». La deuxième septaine de vie devait donc servir principalement à la formation de la sphère artistique, qui a été à partir de là le meilleur médiateur entre la nature et l'esprit. Les conférences avaient amené les humains à la connaissance de l'existence de l'essence et l'action du monde spirituel, la formation ésotérique personnelle a servi de l'expérience progressive de ces réalités, l'art des mystères devrait maintenant placer les événements spirituels en images devant l'âme, de sorte qu'elles pourraient se reconnaître en elles et que l'exposé du monde de l'esprit dans l'inconscient et le conscient de l'humain trouve réponse. Car la vérité a dans l'humain une sphère apparentée à elle, une résonance qui est capable de dire dans l'expérience de l'art véritable : Oui, c'est ainsi.

Ces drames mystères sont le plus noble fruit de l'action mutuelle de voyance spirituelle et force de création artistique. Chaque mot est soigneusement planifié dans la composition spirituelle. Il a certainement porté et laissé mûrir en soi cette œuvre pendant des années. Mais maintenant pressait l'instant de la représentation originelle et alors que les acteurs ont répété les premières pages de manuscrits, Rudolf Steiner écrit ce qui a été exercé au cours de la journée, dans la conception de l'art dramatique, conseillait les costumes, décors, etc., la nuit, les dernières pages de son travail. Cela se tenait maintenant comme la première des quatre grandes symphonies de parole, images, plastique, couleur et musique devant les auditeurs admiratifs. Nous devons demander au lecteur, d'étudier ce drame ou mieux encore : le voir. Ici, peut seulement nous occuper le sens

* Dr. Richard Karutz: « De Goethe à l'ethnologie de l'avenir », « Cours sur ethnologie morale », « La langue originale de l'art », « L'énigme de Janus, de la réalité dans l'art et le mythe », « L'Arbre de la connaissance. Sens et image de l'arbre du paradis », « Sagesse des contes », « L'âme africaine. Première tentative d'une histoire spirituelle africaine », le Dr G. Wachsmuth : « Le monde éthérique dans la science, l'art et la religion » Vol II. ."Histoire des mystères et de l'esprit"; Ernst Uehli : « Atlantide et le mystère de l'art de la période glaciaire », « La mythologie nordique-germanique comme histoire des mystères », « La naissance de l'individualité à partir du mythe » ; Dr. H. E. Lauer : « Les âmes des peuples d'Europe » ; Ludwig Paul : « Deux sortes de flamme.Une vision spirituelle du problème ouest-est » ; Albert Steffen : « L'artiste entre Occident et Orient »,"Contributions dramatiques aux belles-lettres", Paul Bühler : « Art poétique et développement de la conscience",  ” Gäa Sophia "Vol I, II. Et III "Ethnologie", entre autres. [156]

et le processus historique. Rudolf Steiner a plus tard exprimé une fois, que dans ces quatre drames mystères toute la substance de l'anthroposophie serait inclue et que si par un sort peu probable une fois doit rester seulement ces quatre Drames-Mystères serait quand même sauvé le contenu essentiel de l'anthroposophie.

Dans le cycle tenu l'année suivante 1911 : « Merveilles du monde, épreuves de l'âme et manifestations de l'esprit » il a rendu attentif sur deux courants historiques de la Grèce antique, qui dans leur dissemblance ont été d'une grande influence sur les mystères de l'art des époques suivantes. L'un a inauguré une évolution de la culture plus sacerdotale et religieuse encore fécondée par les capacités à la clairvoyance de jadis, l'autre plus une formation intellectuelle-pensante. Cette dernière est devenue le point de départ de la civilisation intellectuelle actuelle : « Dans cette culture, que les anciens Grecs rattachaient au nom d'Agamemnon, Ulysse, Ménélas, est donné ce que nous connaissons maintenant comme notre culture intellectuelle extérieure, qui n'est plus touchée par des forces de clairvoyance... S'il n'y avait plus que cette culture externe qui pourra être reconduite dans le vrai sens des anciens Grecs aux noms d'Agamemnon, Ulysse, Ménélas, alors l'humanité serait desséchée sous l'influence de cette culture depuis longtemps dans ses cœurs, dans ses plus profondes forces de l'âme ».

L'autre courant, qui a été représenté approximativement par les figures de l'esprit de Déméter et Perséphone, représentait une culture qui pouvait encore parvenir par clairvoyance aux êtres élémentaires et spirituels agissants dans la nature. À ce courant, par ex. Schuré avait de nouveau renoué dans ses drames et c'est pourquoi cette fois-là une présentation du drame apparenté aux Grecs de ce poète a été cette fois reprise avant la représentation du Drame-Mystère de Rudolf Steiner. Cependant, la création de Schuré était encore une renaissance offerte de l'esprit grec quand aussi en une des plus hautes formes artistiques . Mais Rudolf Steiner donna avec les quatre Drames-Mystères le début d'un art futur qui est fondé dans la clairvoyance et la vision spirituelle de l'époque présente. De telles figures comme Lucifer et Ahriman, comme Philia, Astrid et Luna, ou le gardien du seuil et d'autres êtres spirituels dans ces drames ne sont plus des dieux ou des êtres élémentaires de la nature au sens du monde grec ancien, mais des êtres-spirituels-psychiques qui participent à la structure actuelle de l'humain, dans son penser, sentir et vouloir, qui en lui déclenchent le mouvement d'âme divergeant ou sont associés à la conduite spirituelle de son chemin d’entraînement.

Qu'un tel nouvel art ne pouvait pas être simplement placé dans les mains de l'acteur professionnel chevronné, mais devait être confié à de tels humains qui étaient déjà unis intérieurement avec les processus spirituels exposés a été l'un des graves problèmes qui étaient maintenant à résoudre. Il valut donc de former en quelques semaines des interprètes pour ces rôles sérieux qui jusque-là n'avaient jamais exercé cette profession. Des nombreux [157] participants seulement trois ont été auparavant actif en tant qu'acteur ailleurs. Tous les autres ont pris la scène pour la première fois. Marie von Sivers, qui représentait Maria, avait, cependant déjà atteint la maîtrise de la langue par plusieurs années de formation dans l'art de la récitation, et Mieta Waller, l'interprète de Johannes était étroitement liée par ses études avec la sphère de l'art. Mais on peut se rendre conscient lors de l'étude et direction de régie de la prestation accomplie par Rudolf Steiner quand on réalise que la plupart des autres acteurs exerçaient dans leurs professions de la vie civile, des métiers qui n'ont d'abord rien à voir avec la scène et l'art. Ainsi, dans le drame,la figure de proue de Benoît a été donnée par M. Peiper qui était médecin dans la vie civile, ou quelque peu l'« esprit des éléments » par M. W. Sellin, qui était de profession administrateur colonial, ou la représentation d'une figure de l'esprit de la terre par le comte Lerchenfeld, dans la vie civile conseiller d'empire, commissaire fiduciaire et agriculteur, etc. Et donc, ou peut-être précisément à cause de, la représentation du drame Mystères portait alors le caractère uniforme de l'esprit. C'était une étape au-delà de la sphère purement technique loin en saillie de l'esprit, dans lequel les artistes ont vécu de nombreuses années d'expérience de travail en commun et de pratique.Malheureusement, il n'est pas possible d'énumérer ici individuellement pour les quatre Drames-Mystères les noms et les réalisations de tous les contributeurs. Les exemples ci-dessus devraient seulement montrer à quel point il s'agissait ici d'une création originelle jusque dans les relations humaines des acteurs. Et Rudolf Steiner a déclaré à propos de ce qu'il cherchait dans ce cas : « Il ne nous s'agit pas du tout, ou mieux dit, il ne saurait pas être droit pour nous de caractériser de la même manière comment à l'extérieur est caractérisé sur nos scènes actuelles, sera exposé. Mais ceux qui éprouvent déjà quelque chose de ce que nous sommes par l'impression de la nature particulière de la connaissance spirituelle que nous devrions faire dans l'art qu'il s'agit justement de quelque chose de complètement différent.Vous saurez aussi que tout ce qui peut atteindre une certaine perfection, doit se produire dans le futur, doit apparaître incomplet dans le présent. Notre travail n'est pas de concourir avec des prestations de scène extérieures. Nous ne pensons pas du tout à faire de quelque façon une même chose, et la simple comparaison avec d'autres spectacles extérieurs est une erreur ».

Cette aspiration à un pleinement nouveau dans l'art de la scène valait aussi bien à la manière de l'art d'expression de l'acteur dans le langage, le geste, le mouvement, le groupement, cela valait pour l'utilisation de la lumière et de la couleur, de la peinture de scènes, la création de décors de théâtre, où la tâche difficile à résoudre était d'aussi d'amener à l'expression des processus du monde de l'esprit. Dans ses magistraux cours spéciaux sur la mise en scène, Rudolf Steiner a donné plus tard à Dornach des lignes directrices pour tous ces domaines particuliers de l'art dramatique. Une réalisation complète de ses intentions a seulement été possible, alors que dans l'édifice du Goetheanum avait été créé aussi l'espace approprié pour ce nouvel art. Mais c'est un signe de son don extraordinaire pour motiver des humains pour des prestations particulières, comme à l'époque dans les peu adaptés [158] espaces du théâtre munichois de la place des jardiniers avec un personnel entièrement non exercé, avec de nombreux acteurs qui n'avaient jamais été sur scène, peintres qui n'ont jamais peint un décor de théâtre, assistants, qui n'avaient jamais fait de costumes de scène, en quelques semaines, les débuts d'un nouvel art de la scène ont été mis en place. Il a donné avec quelques mots ou esquisses les directives et ainsi alors apparut par la compréhension et les compétences artistiques de peintres tels que Hermann Linde, Haass et Volkert, par les compositions musicales d'Adolf Arensons, l'art du costume de la baronne Imme von Eckardtstein, qui plus tard a été poursuivie par Mlle. Louise Clason, et de nombreux aides, nous ne pouvons malheureusement pas tous nommer ici individuellement, un tout, qui a réalisé les intentions et les idées du Créateur dans l'unité artistique de la scène *. Là, a été modelé, menuisé, peint, cousu et brodé, fabriqué des coulisses dans les différents ateliers, exercé et tenu des répétitions. Et Rudolf Steiner alla maintenant du matin au soir à travers les ateliers et les salles de répétition, a donné des directives, des corrections, saisis même marteau, pinceau et crayon à dessin, surveillait les répétitions de parole et le montage sur ​​la scène. « Pour que le plus grand travail s'achève suffit un esprit pour mille mains », est dit dans le Faust. Mais tout cela avait été possible seulement par cela qu'une conscience commune de l'esprit a traversé chacun des participants et les suggestions d'une personnalité de premier plan ont trouvé résonance dans la compréhension et le désir de chaque participant. Dans un rapport sur les temps de préparation M. Scholl : dit « Pour qui il a été accordé, encore avant les jours réels de représentation  de faire un aperçu du Saint des Saints de la scène et comme sous une bonne étoile d'être autorisés à assister aux répétitions si importantes, celui-là était à même de s'émerveiller devant le zèle immense et le soin continu au plus petit détail qui a régné ici dans la collaboration de tant de forces individuelles ; on le voyait et ressentait partout : ici a été atteint, augmentée dans l'inhabituel, une capacité de prestation portée par des vagues de véritable enthousiasme ! Cela se fit jour aussi bien dans l'artistique des assortiments de couleurs éprouvés le plus finement des costumes et de tout l'environnement scénique, comme aussi dans un merveilleux se-vivre-dedans de l'acteur dans l'esprit du rôle lui revenant ».

C'est pourquoi le grand jour de la représentation originelle du premier drame-mystère a été un jour d'accomplissement. L'ouverture a été formée d'abord avec la répétition du drame de Schuré déjà représenté en 1909. Le 15 août 1910, la foule remplissant maintenant le théâtre festivement décoré de Munich d'humains qui s'étaient réuni là de nombreux pays, vivait pour la première fois la présentation du drame-mystère « La porte de l'initiation ». C'était un acte conduisant dans les fondements originels de l'être de l'âme humaine, révélant le chemin de l'exercice spirituel qui se déroula ici. C'était un [159]

* Voir aussi :. « Scénographie au Goetheanum » Vol II, drames-mystères de Rudolf Steiner.

événement solennel dans les cœurs de ceux qui vivaient cela en commun et en même temps un événement important dans la sphère de l'histoire spirituelle. Car, comme l'époque de culture grecque offrit son essence spirituelle dans les Mystères d'Eleusis, ainsi le 20e siècle, la révélation de sa vocation spirituelle par l'art des mystères de notre temps. L'humain moderne doit à nouveau passer au niveau de la conscience de ce siècle par la «Porte de l'Initiation".

Dans une conférence le lendemain Rudolf Steiner a dit sur les intentions spirituelles de ce complément artistique à la quête de connaissance jusqu'à présent : «Nous avons essayé hier de placer devant vos yeux dans une image artistique le chemin vers les hauteurs à laquelle l'homme peut expérimenter ce qui devrait couler à travers le développement anthroposophique... La vie de celui qui aspire à la connaissance spirituelle devait être présentée ; il devait être montré, comment il se développe hors du plan physique ; comme déjà ici sur le plan physique tout ce qui se passe autour de lui, et peut-être pourrait sembler un autre humain comme quelque chose de tout à fait banal, lui devient significatif. L'âme du chercheur doit croître des événements du plan physique. Et alors devrait être montré ce que doit vivre cette âme en soi même, quand se déverse en elle tout ce qui se passe dans la destinée humaine, de souffrance humaine, de plaisir humain, d'aspiration humaine et illusions humaines autour de nous... Pas comme tout un chacun s'approche de l'initiation, mais comme la forme tout individuelle de Johannes Thomasius à partir de ses conditions peut s'approcher de la porte de la connaissance, cela devait être montré ».

Il a souligné qu'il ne pouvait s'agir dans ce drame-mystère d'une quelque allégorie, symbolique, ou du genre, mais d'une description « réaliste » de processus spirituels concrets, réalistes en ce sens que les entités spirituelles qui dans le cosmos et dans l'homme sont à l'œuvre, agissant en tant que vraies figures, contraignant et stimulant, apparaissent dévoilant devant les yeux des spectateurs, leur être, leur pouvoir spirituel et leurs plans. Cela ne devrait pas être prétendu dans un sens vague et général, comme cela est courant dans les orientations de foi d'aujourd'hui, mais devait être montré dans sa réalité sensible-suprasensible aux expériences d'initiation d'humains déterminés qui passent par la « Porte de l'Initiation » pour la première fois : « Là on ne voit pas purement chaque petit segment, que le monde sensoriel présente, mais là on apprend à comprendre que cela qui vient devant les yeux dans le monde des sens, est seulement par là l'expression d'un spirituel... Mais alors nous fait front, ce à quoi avec les fils de l'esprit est suspendus tout événement du présent. Alors, nous fait front le monde spirituel, avec lequel l'humain est toujours en relation, quand aussi il n'est pas en mesure de voir à travers son entendement physique extérieur, avec sa sensorialité physique extérieure ».

Mais l'humain n'est pas seulement objet de planification des mondes spirituels. Ses propres pensées, paroles et actes influencent et transforment aussi les sphères-forces suprasensibles dans lesquelles il est inconscient ou sachant efficace. Cela aussi sera placé devant l'âme de chacun dans le drame- mystère : [160] « Ce que l'humain exprime dans ses paroles, a d'efficace dans ses pensées, ce qui vit dans les émotions humaines, cela est en relation avec le cosmos tout entier, et chaque mot, chaque sentiment, chaque pensée se poursuit; sans que l'humain sache, si son erreur, son faux sentiment est destructeur dans les royaumes élémentaires de notre être-là. Et ce que celui qui va le chemin de la connaissance, place avant toutes choses sur l'âme de ces premières expériences à partir du monde spirituel, cela est le grand sentiment de responsabilité qui nous dit : ce que tu fais comme être humain, cela n'est pas seulement fait sur la place isolée, sur laquelle se meuvent tes lèvres, sur laquelle tu penses, sur laquelle ton cœur bat, cela appartient au monde entier. Est-ce fructueux, c'est donc fructueux dans le monde entier; est-ce une erreur destructrice, ainsi c'est une force destructrice dans le monde entier ».

Ainsi œuvrent la connaissance de soi, la catharsis et la purification du drame-mystère, la vision du monde et le savoir des responsabilités profondes, avant que l'humain puisse consciemment pénétrer devant les pouvoirs conducteurs de l'évolution du monde : « Par toutes ces choses l'humain doit passer très réellement, s’il veut vraiment s'approcher de ce qu'on peut appeler le temple de la connaissance, quand il veut monter à la compréhension réelle de ces grandes puissances du monde, lesquelles conduisent et dirigent dans un certain rapport le destin du monde, et qui sont représentés par les quatre Hiérophantes du Temple ».

La tâche de l'humain futur se tenait jadis et se tient depuis sous les yeux de ceux qui vivent les nouveaux mystères : « Que cette humanité ira à la rencontre d'un temps dans lequel l'humain se sentira comme un médiateur entre le monde spirituel et le monde physique. Que ce pressentiment pourrait s'éveiller, pour cela ont été faites les représentations ». Dans la suite de ces expériences artistiques Rudolf Steiner donna du 16 au 26 août, une série de conférences sur « Les secrets de l'histoire biblique de la création ». Il a décrit comment les mythes pré-chrétiens de la création, quand ils seront compris dans le sens spirituel correct, représentent un précurseur à une cosmogenèse christifiée, comme il l'avait expliqué en référence aux paroles originelles de l’évangile de Jean dans les années précédentes. Les résultats particuliers de ce cycle riche en contenu ne pourront être pénétrés ici. Rudolf Steiner soulignait aussi à la fin de telles séries de conférences qu'il ne s'agit pas seul d'enrichir le savoir, mais que l'ambiance de la façon de voir le monde qui sera générée par chaque connaissance du spirituel et physique, devait s'exercer en de meilleures solutions des problèmes et tâches de la vie : « Aimeraient-ils agir plus loin comme forces dans l'âme, ces enseignements qui s'écoulent sur nous d'un examen plus exact de la Genèse, aussi quand nous oublions de nouveau certains détails. Cela a peut-être le droit d'être dit à la fin de cette journée, par laquelle nous voulions aussi de nouveau une fois bien nous immerger dans le courant de la vie anthroposophique : essayons de prendre avec nous les forces des enseignements, qui doivent résulter de tels enseignements. Portons-les dehors, laissons ces forces féconder notre vie dehors ! ... Dans l'œuvre se vérifiera cet enseignement anthroposophique, rendant heureux l'environnement des humains, faisant plaisir, rafraîchissant, [161] assainissant pour notre propre spiritualité, notre propre âme, notre propre corporéité. Nous devrions être de meilleurs humains, plus sains, plus forts par ce que nous prenons les enseignements anthroposophiques en nous. Un tel cycle aimerait avant toutes choses agir ainsi ».

Au début septembre arrivèrent maintenant à Berne de nombreux participants venus de plusieurs pays d'Europe pour là prendre en compte le troisième cycle de Rudolf Steiner sur les évangiles « L'évangile de Matthieu ». Il a ouvert ces conférences avec l'indication historique : « C'est maintenant la troisième fois qu'ici en suisse, m'est offerte la possibilité de discuter d'un certain côté, le plus grand événement de l'histoire de la terre et de l'humanité. La première fois c'était alors qu'à Bâle a été permis de discuter sur l'événement du côté où l'évangile de Jean fournit la raison ; la deuxième fois, comme avait le droit d'être donnée la caractéristique de cet événement dont l'Évangile de Luc fournit le support, et cette fois, comme pour la troisième fois, l'impulsion à cette description devrait provenir de l’évangile de Matthieu. Il a souvent été suggéré par moi, que tout de suite là-dedans repose quelque chose de significatif que nous aie conservé cet événement en quatre documents se différenciant d'une certaine façon. Ce dans quoi dans une certaine mesure la mentalité actuelle extérieure matérialiste donne raison d'intervenir avec une critique négative subversive, c'est tout de suite ce qui nous semble, dans notre conviction anthroposophique, le plus significatif. Personne ne devrait se mesurer à caractériser un être ou un fait, s'il ne le regarde que d'un seul côté. Cette comparaison a été utilisée par moi souvent : quand on photographie un arbre d'un côté, ainsi personne n'a le droit de prétendre qu'il a en cette photographie, une véritable reproduction de ce que présente l'arbre à ses yeux à l'extérieur ; quand par contre on photographierait l'arbre de quatre côtés, et quand on obtiendrait quatre images différentes qui entre elles pourraient peu se ressembler, ainsi on serait en mesure d'obtenir une vue fermée de l'arbre de l'aspect combiné de ces quatre images.
Si tel est le cas en de telle manière extérieure pour une seule chose, comment ne devrait-on pas supposer qu'un événement qui comprend la plus grande plénitude d'événement, contient en lui-même la plus grande richesse de l'essence de tout être-là pour nous humains, ne pourrait pas du tout être englobé quand on le décrit uniquement à partir d'un côté. Par conséquent, ce ne sont pas des contradictions qui se manifestent à nous dans les quatre évangiles. Il est ici plutôt le fait sous-jacent que les portraitistes étaient conscients que chacun d'eux n'est capable de décrire ce grand événement que d'un côté, et qu'il peut réussir à l'humanité par l'aspect combiné de ces différentes descriptions de gagner de proche en proche une vue d'ensemble. Et ainsi nous voulons être patient et essayer de nous approcher de ce grand fait du devenir de la terre par cela que nous nous appuyons sur ces quatre descriptions et même ce que nous pouvons savoir, le développer en référence à ces documents, que nous décrivons comme le Nouveau Testament ».

Ces quatre plus grands documents de l'histoire spirituelle dont les différences ont été le plus souvent vues comme contradictions par la critique théologique des évangiles et même maints théologiens libéraux ainsi nommés ont invité à des concessions entièrement inutiles à une science de la nature matérialiste du [162] siècle passé, Rudolf Steiner les a levés hors de la sphère de ces discussions. Il a montré qu'on peut seulement les comprendre quand on ne va pas avec la loupe des critiques de documents historiques ou professeur d'archives du style d'aujourd'hui, mais regarde les figures d'esprit des quatre évangélistes dans leurs diverses structures psychiques et avec leurs talents pour une clairvoyance encore disponible qui reflétaient alors l'expérience réelle de l’œuvre du Christ de différents aspects et apporté à l'expression dans un langage d'images leur signification à la mesure de l'esprit transmettant à nouveau une image harmonieuse de leurs expériences spirituelles.
Seulement qui est à même de reconnaître la cosmogonie spirituelle dans son unité avec la structure spirituelle de l'humain individuel née en conséquence, peut être équitable au sens des paroles-logos de l’évangile de Jean et dans le même temps à l'essence de ces évangélistes dans leur harmonie. Une telle observation de sciences de l'esprit peut nous montrer comment l'entité du Christ dans ses actes cosmiques et terrestres se reflète dans chacun des quatre disciples initiés. Qui à cause de cela étudie les quatre évangiles pas non seulement comme quelque autre document historique ou comme beaucoup d'humains aujourd'hui, veulent voir seulement comme une belle collection de sentences précieuses, à celui-là les considérations Rudolf Steiner ont donné à nouveau la possibilité de se connecter intérieurement complètement à leur contenu et là aussi comprendre et approuver, où la pensée du 19e siècle avait apparemment érigé des obstacles insurmontables. Rudolf Steiner a, par cet acte, quoi qu’aussi quelques théologiens aimeraient dire, ramené d'innombrables humains en proximité des quatre évangiles de la manière la plus profonde et la plus vraie.

Après ces douze conférences sur l’Évangile de Matthieu, il a parlé le 13 septembre à Berne encore dans une conférence publique sur « L'essence de la destinée humaine » et le 17 septembre à Bâle sur « Connaissance de soi » et le nouveau drame-mystère « La porte de l'initiation ».

Dans la branche de Berlin a commencé le 17 octobre une série de conférences « Digressions dans le domaine de l’évangile de Marc », selon lequel les considérations précédentes ont été complétées et préparé le quatrième cycle sur les Évangiles en 1912, qui aura lieu à Bâle. À nouveau, nous ne pouvons ici rendre le contenu vaste et diversifié de ces cycles, mais serait néanmoins attiré l'attention sur toute l'attitude intérieure, de laquelle Rudolf Steiner à amené ces vérités aux humains comme elles se révèlent tout de suite aussi dans les derniers mots de ce cycle. Il y avait à cette époque et est encore aujourd'hui deux détours dans la représentation des vérités scientifiques et religieuses. Dans la scientifique, cela demeure là-dedans qu'on a aujourd'hui amoncelé une grande quantité de savoirs et amoncelle constamment, mais le scientifique ne se pose généralement pas la question ou même tient pour essentiel comment le contenu de ce savoir agit sur le spirituel-psychique de l'humain. La quantité de savoir est largement devenue une fin en soi. Mais Rudolf Steiner a dit dans ces conférences : [163] « Ce qui repose dans le sein de l'avenir cela peut devenir vivant quand se trouvent suffisamment d'âmes qui savent là, que c'est obligation de connaissance, parce que nous n'avons pas le droit de rendre notre âme non développée à l'esprit du monde ; car sinon, nous avons retiré quelque chose à l'esprit du monde lui-même qu'il a intégré nos forces ». Et à un autre endroit, alors il a parlé des « Limites de la connaissance de la nature » - il dit sur ce problème : « Sciences sans connaissance de soi humaine sont nuisibles. Sciences avec la contre-image de la connaissance de soi humaine, sont un délice pour l'humanité, car elles conduisent vraiment l'humanité à ce que cette humanité devrait venir dans un temps proche. Aucune science, il ne doit y avoir, qui en quelque relation aux humains ne sera poussée. Aucune science, ne devrait être, qui n'est pas bien poursuivie jusque dans le plus intérieur de l'humain, où quand ont la poursuit là-dedans, elle reçoit son véritable sens ».

Mais avec la science n'est plus un problème d'accumulation de tissu de connaissances, mais elle fonde une nouvelle relation de l'humain aux puissances créatrices spirituelles, dont il les reçoit comme un don par lequel il développe plus loin sa propre âme pour la « rendre à l'esprit du monde » à un niveau supérieur. Mais dans le domaine des vérités religieuses, existe aujourd'hui le danger qu'elles seront « a eux prêchées » dominicalement seulement de dehors comme un « tu devrais », « tu dois » aux humains, exigés de lui en tant que dogmes moraux. Cette pure prédication a rendu en notre temps beaucoup d'humains étrangers aux vérités religieuses. Rudolf Steiner, qui était aussi dans le religieux un donateur de connaissance, a donné à son auditoire en même temps la conscience que la vérité ne vient pas à eux de l'extérieur, mais spirituellement-substantielle en chaque être humain déjà disponible et ne nécessite que le réveil de sa propre force. C'est pourquoi les derniers mots de ce cycle des évangiles résonnent : « Mes paroles aimeraient encore être si imparfaites ; pas comme la pensée sera exprimée - mais ce qu'elle est en réalité, c'est de cela qu'il s'agit. Et ce qu'elle est en réalité peut vivre dans chaque âme particulière. Car toute la somme de la vérité est dans chaque âme individuelle comme un germe disponible et peut fleurir quand cette âme s'adonne à ces germes ! »

La religion ne veut pas être prêchée en tant que fois, mais retrouvée comme une réalité dans l'humain et être confirmée dans la connaissance. Seulement ainsi l'humain d'aujourd'hui en tant qu'individualité peut trouver la correcte relation avec elle et aussi sur ce domaine de la vie « rendre à l'esprit du monde » le reçu transformé ».

L'accord des vérités scientifiques et religieuses est venu à l'expression dans ces cycles des évangiles, en dernière conséquence, dans les paroles de Rudolf Steiner : « que dans chaque livre sur la physiologie les premières paroles de l'évangile de Jean devraient être écrites, que tout dans la science devrait tendre sur ces paroles ».

Le 30 octobre, les membres se sont réunis pour l'assemblée générale annuelle. Rudolf Steiner a donné un aperçu sur le déroulement du travail de l'année et préconise avant tout une constante [164] organisation et intensification des « cours d'introduction » qui avaient été mis en place par les membres dans les différentes branches pour l'introduction aux bases des connaissances anthroposophiques pour de nouveaux intéressés. Le nombre de membres avait augmenté cette année à 2000 et la nouvelle impulsion qui visait à promouvoir le travail artistique dans cette deuxième septaine aboutissait surtout maintenant avec ce rassemblement pour la première fois à une discussion sur la possibilité pour la société de construire un bâtiment propre. Déjà à l'occasion de l'exécution du premier drame-mystère à Munich avait été discuté par des amis isolés de la nécessité de donner à ce travail artistique sa digne enveloppe architecturale. Dans l'Assemblée actuelle a d'abord été fait par Monsieur Horst Henning la proposition d'ériger d'un tel bâtiment à Weimar. Mais Rudolf Steiner avait rejeté fondamentalement le choix du lieu. Il a d'abord rendu attentif là-dessus que la construction d'un bâtiment à ce stade de développement ne pouvait pas être une question de la société, qui donc ne serait pas une personnalité juridique – ce en quoi sans doute aussi les prochaines décisions difficiles en 1912 jouèrent un rôle - mais que l'initiative pour cette construction était sortie de quelques amis, auxquels la mise en œuvre devait d'abord leur être maintenant laissée, ce à quoi bien sûr, tous les membres et amis pourraient contribuer par des dons volontaires. La mise en place d'une telle construction nécessitait avant tout la participation des nombreuses forces artistiques du mouvement, c'est pourquoi Weimar était en tout cas inapproprié et d'abord uniquement Munich entrait en considération. Il a ajouté encore l'aspect intéressant : « Mais à cela vient encore en considération une raison intérieure, qui correspond à une loi spirituelle; et c'est qu'en fait ces lieux ne sont pas féconds pour les périodes futures, qui ont déjà derrière eux une fleur. L'appel (de M. von Henning) aura tout de suite choisi Weimar, parce que là déjà une fois s'est épanouie la vie spirituelle allemande. À Weimar, ne peut se développer dans le présent qu'une activité d'archives. Les sociétés se fondent là en mémoire et l'élaboration de ce qui a déjà été là. - Cela parlerait donc aussi contre Weimar, la grandeur émanant de Weimar se vengerait contre notre plan, et nous ne pourrions pas nous affirmer".
Rudolf Steiner connaissait justement de Weimar que trop bien sa grandeur passée, et cette revivification ont laquelle il avait travaillé lui-même aux archives Goethe, mais aussi l'orientation archivistique regardant vers le passé régnant maintenant. À Munich, par contre un nouvel élan au développement artistique avait déjà été commencé maintenant. Un dépôt a donc été tout d'abord érigé, où des contributions pour la mise en œuvre du plan de Munich pourraient être envoyées. Pour la fin de l'Assemblée, Rudolf Steiner a lu un télégramme de bienvenue de la section italienne avec la nouvelle que le Congrès de l'an prochain devrait se tenir à Gênes. Ce Congrès n'a cependant, alors, comme nous le verrons, pas eu lieu en raison de la poursuite du développement rapide des événements. [165]

Dans les mois d'automne de 1910 se tenaient maintenant au premier plan, comme au début, de nouveau les aspects scientifiques, médicaux et éducatifs. Le 1er novembre, Rudolf Steiner a commencé une série de conférences sur « Psychosophie ». La doctrine scientifique des âmes était à l'époque tombée dans un matérialisme aride, matière de connaissances accumulées qui laissaient l'âme froide, ne fécondait pas l'esprit, cherchant à expliquer penser et vouloir comme conditionnés par des processus physiologiques.
Aussi ici, valait tout d'abord à la place de cet enseignement sur l'âme morte de « pénétrer nos concepts de nouveau de l'intérieur vers l'extérieur avec de la spiritualité », de connaître la vie de l'âme spirituelle pas seulement en fonction de la corporéité, mais aussi en tant que médiateur de la structure spirituelle de l'humain, un point de départ, qui en même temps devrait être d'influence étendue sur l'art de guérir. Ainsi parlait Rudolf Steiner aussi le 2 novembre à la suite d'une conférence médicale sur la « Psychothérapie ».

Aussi dans les conférences de la maison des architectes du trimestre d'hiver ont été repris des sujets scientifiques : « Âme humaine et âme animale », « Esprit de l'homme et esprit animal », « La nature du sommeil », « L'esprit dans le règne végétal ». Dans de telles considérations a été illustré comme le spirituel-individuel est tiré jusque dans le corps seulement dans l'humain, tandis que dans les règnes inférieurs de la nature il est efficace comme entité, comme une « âme collective », non pas de l'intérieur, mais seulement de l'extérieur, mais c'est tout de suite pourquoi l'humain ne pourra pas du tout être compris par analogie à ces règnes de la nature, comme le darwinisme du siècle dernier y avait aspiré.

Le 14 novembre, Rudolf Steiner a donné à Nuremberg une conférence publique sur la pédagogie : « Dispositions, talent et éducation de l'enfant ». Aussi ici a tout d'abord été travaillé aux bases de connaissances pour ce qui était alors transféré à la troisième septaine du mouvement en une si grande mesure, dans la pratique de la vie.

La conférence de Noël le 27 décembre a traité « Le Julfestzeit, les symboles de fête chrétienne et l'ambiance d'histoire mondiale du mode de représentation anthroposophique ». Cette ambiance d'histoire du monde qui déjà dans le cycle « La mission des âmes des peuples particulières » avait donné sa signature à l'année 1910, était maintenant à la fin de l'année encore une fois soulevé dans la conscience à travers la série de conférences sur « Histoire occulte.Personnalités et événements de l'histoire du monde à la lumière de la science de l'esprit ». Pendant que le cycle en Juin 1910 à Christiania a plus éclairé les tâches et les objectifs des individualités supérieures de l'« esprit du temps » et des « âmes des peuples » et leurs représentants, en ces conférences de décembre fut démontré par des exemples concrets le sens intérieur et le rythme de courants les plus spirituels de l'histoire de la culture et la métamorphose de l'individualité humaine particulière dans la progression à travers la réincarnation dans différentes périodes. Ce qui était autrefois évalué dans les lignes de base a alors 14 ans plus tard trouvé une description englobante dans les conférences d'histoire de l'esprit de 1923/24. [166]

Le cycle de conférences de juin 1910 « La Mission des âmes des peuples particulières » (voir p. 155) avait apporté tous les aspects essentiels d'une considération historique selon la science de l'esprit et de l'enseignement sur les âmes des peuples. Les événements s'abattant sur l'humanité des années à venir jusqu'à la guerre mondiale auraient pu prendre un cours différent si les personnalités dirigeantes, ou donc une grande majorité d'humains de cette époque qui en 1910, avaient accueilli les vues de Rudolf Steiner dans la structure spirituelle du monde et l'histoire de l'humanité comme lignes directrices de la connaissance et de l'action et, déjà alors, introduites dans la formation du destin de la terre et la pratique de la vie. [167]

1909 < ....... 1910 ........ > 1911

Replacer dans son contexte