1903 < ....... 1904 ........
> 1905
Replacer
dans son contexte
Rudolf Steiner avait vécu pendant
le printemps et l'été de 1903 dans Schlachtensee et a ensuite
déménagé en automne au 17 de la rue Motz, où maintenant dans
les prochaines années, les conférences aux membres ont eu lieu
et où fut aménagée plus tard la maison d'édition nouvellement
créée. Les conférences aux membres ont eu lieu dans
l'appartement de Melle Von Sivers dans la même maison jusqu'en
1909. À l'époque, ce secteur portait un caractère complètement
différent de celui d'aujourd'hui. Il était encore situé à la
périphérie de la ville cosmopolite grandissant rapidement et
là on pouvait atteindre la liberté de la nature environnante
en quelques pas. Comme à beaucoup de grands humains, les
soucis extérieurs Rudolf Steiner n'ont pas été épargnés. Il
les prenait comme quelque chose d'évident. Car son activité de
conférences comme aussi les travaux scientifiques-spirituels
servaient des fins altruistes. Qui est un donateur sur le
domaine spirituel fait trop souvent l'expérience que si de
nombreux humains sont prêts certes à prendre, mais pas à
prendre les soucis externes du créateur spirituel. Seul
l'humain créatif, qui se tient si fermement en lui-même et
dans ses objectifs, peut résister fermement à toutes les
tentations que la vie lui offre, par exemple, avec une
carrière universitaire ou autre carrière extérieurement plus
confortable dans les ornières, et continuer sur le chemin
solitaire de la vocation intérieure. Mais le destin a réuni un
petit cercle d'humains qui étaient prêts à ouvrir la voie par
leur coopération, leur aide et leur dévouement à la chose.
Ici, notamment en raison de l'augmentation constante des
voyages et des conférences, beaucoup de travaux préparatoires
discrets, mais fastidieux ont dû être effectués. Il fallait
traiter une correspondance sans cesse croissante, louer des
salles dans d'autres villes, porter des affiches à
l'imprimerie, lire les corrections des journaux et des livres
et les envoyer à chaque abonné ou intéressé en main propre.
Rudolf Steiner lui-même a raconté plus tard qu'à l'époque, les
premiers envois de magazines et de livres devaient parfois
être portés à la poste dans un panier à linge, et que c'est
ainsi, laborieusement et sans ménagement, que fut posée la
première pierre d'une organisation qui devait plus tard
occuper tant de personnes. Mais sa façon toujours aimable et
amicale aidait les quelques humains collaborant à l'époque à
oublier toutes les duretés extérieures de ce travail ; et
comme me l'a raconté la collaboratrice dirigeante ultérieure
de la maison d'édition fondée en 1908, les humains les plus
simples l'aimaient tellement dans sa simple gentillesse que
lorsque la maison d'édition quitta plus tard la maison de la
Motzstraße, la seule demande du facteur, souvent lourdement
chargé, fut de lui laisser un livre de Rudolf Steiner en
souvenir.
En 1904, Rudolf Steiner a écrit et publié deux de ses ouvrages
fondamentaux, dont l'étude pour une connaissance de son œuvre
[44] d'ensemble est indispensable : le livre "Théosophie, une
introduction à la connaissance suprasensible du monde et de la
destinée humaine" et "Comment atteint-on des connaissances des
mondes supérieurs", dont le premier chapitre a paru en 1904
dans sa revue, et puis passée au public en 1909 comme une
œuvre achevée. Le premier livre donne les contenus de sa
connaissance, le deuxième, la méthode par laquelle on parvient
à de telles connaissances. Ici déjà se montre la différence
fondamentale entre la méthode de travail de Rudolf Steiner et
celle d'autres humains qui pouvaient encore exercer la
capacité de la vision spirituelle, de "clairvoyance" dans
l'histoire et aussi aujourd'hui. Ceux-ci présentaient comme
tels les résultats invérifiables de leur vision à leurs
semblables, les laissant simplement croire ou non ; Rudolf
Steiner, tout au contraire, a donné dès le début la méthode
exacte par laquelle ces résultats ont été obtenus et peuvent
être obtenus par tout homme qui est prêt à suivre ce chemin
systématique de formation. C'est donc un manque de
connaissance factuelle, si certains de ses adversaires placent
la "clairvoyance", telle que pratiquée par Rudolf Steiner, sur
le même plan que la faculté du même nom, telle qu'elle se
présente encore ici et là aujourd'hui et était beaucoup plus
généralement répandue à des époques antérieures. Dans le cas
de cette dernière, il s'agit, pour ainsi dire, d'une capacité
atavique donnée par la nature ; dans son cas, c'est le
résultat d'une formation spirituelle-scientifique, dont la
méthodologie est précisément indiquée et clairement
compréhensible dans tous ses stades.
Le livre "Théosophie", la première publication complète des
résultats de la recherche ainsi obtenus est divisé dans les
chapitres suivants:
L'essence de l'humain
La réincarnation de l'esprit et du destin (la réincarnation et
le karma) Les trois mondes (monde physique, monde de l'âme,
monde spirituel)
Le chemin de la connaissance
À nouveau, les préfaces aux différentes éditions de cet
ouvrage (il semblait jusqu'à présent dans plus de 33000
exemplaires) nous donnent un précieux coup d'œil dans les
intentions de l'auteur et les difficultés avec lesquelles il a
dû lutter lors du parcours d'un tel nouveau chemin. Rudolf
Steiner dit là :
"Dans ce livre, une description
de certaines parties du monde suprasensible doit être
donnée. Qui veut seulement laisser valoir la sensorielle
tiendra cette description pour une image/structure de
fantaisie dépourvue de sens. Mais qui veut chercher les
chemins menant hors du monde des sens, il va bientôt
apprendre à comprendre que la vie humaine acquiert sens et
valeur seulement par le coup d'œil dans un autre monde.
L'humain ne sera pas - comme beaucoup le craignent - aliéné
par cette vision de la «vraie» vie. Parce qu'il apprend à se
tenir par elle sûr et ferme dans cette vie. Il apprend à
connaître les causes de la vie, tandis qu'il tâtonne sans
celles-ci comme un aveugle par les effets. Par la
connaissance du suprasensible, le sensible "véritable" gagne
en premier une signification. C'est pourquoi on devient, par
cette connaissance, compatible et pas impropre à la vie. Un
homme véritablement "pratique" peut seul devenir qui
comprend la vie.
[45]
L'auteur de ce livre ne décrit rien dont il ne peut pas
témoigner par l'expérience, à travers cette sorte
d'expérience que l'on peut faire dans ces domaines.
Seulement, dans ce sens, du vécu personnel devrait être
présenté.
Comme on cultive la lecture de livres en notre époque, ce
livre ne peut être lu. Dans une certaine relation, chaque
lecteur, à chaque page, oui, maintes phrases devront être
élaborées. Cela a été poursuivi/ambitionné avec conscience.
Car seulement ainsi, le livre peut devenir au lecteur ce
qu'il devrait lui être. Qui le lit purement en travers, il
ne l'aura pas du tout lu. Ses vérités doivent être
expérimentées/vécues. La science de l'esprit a seulement une
valeur en ce sens."
Et dans son «Parcours de vie»
dit-il, en particulier sur le deuxième chapitre de ce livre :
"Difficile sera pour celui qui
veut rester scientifique, la présentation des vies
terrestres répétées et du destin se formant à travers
celles-ci. Si on ne veut pas parler purement de la
contemplation d'esprit, ainsi on doit aller sur des idées,
qui se donnent d'une observation fine du monde des sens,
mais qui ne sont pas saisies par les humains… Je me tenais
avec pleine conscience vis-à-vis de ces difficultés. Je me
suis battu avec elles. Et qui voudrait se prendre la peine
de consulter, comme je l'ai successivement retravaillé
toujours de nouveau le chapitre sur les vies terrestres
répétées dans éditions suivantes de ma "Théosophie", tout de
suite pour conduire ces vérités à des idées qui sont prises
de l'observation dans le monde des sens, il trouvera, comme
je m'efforçait, de rendre justice à la méthode scientifique
reconnue. "
Une difficulté particulière
préparait en ceci avant tout le problème de créer une
terminologie pour ces contenus de la connaissance de nouvelle
sorte qui est mesurée au niveau de la conscience et à la façon
de penser scientifique de l'humain moderne occidental. C'était
un problème avec lequel Rudolf Steiner avait sans cesse à
lutter dans ses conférences d'alors. Parce qu'il se trouva
dans la situation concrète de devoir parler devant des humains
qui étaient habitués à la terminologie de l'Est des écrits
théosophiques et orientalistes, mais qu'il voulait lui-même
construire sa science de l'esprit indépendamment de ces
sources, une sorte d'état de transition devait d'abord être
créé, ce en quoi il solutionna cette question pour commencer
que dans les premières années, il utilise souvent encore
l'ancienne terminologie - nous trouvons là encore de
nombreuses expressions comme Pralaya, manvantara, Manas,
Buddhi, Atma, Mahat, Pitris, etc. - mais progressivement et
systématiquement il a éduqué les auditeurs à relier à la
nouvelle terminologie créée par lui, les concepts et les
représentations correctes et ainsi avec le temps devenir
complètement indépendant de la manière d'expression de l'Est.
C'est pourquoi le livre "Théosophie" dans la première édition
contenait encore les anciens termes entre parenthèses à côté
des nouveaux, tandis que dans les éditions ultérieures, seuls
les nouveaux ont été utilisés. Il serait du reste à noter
qu'aussi dans ce livre, le premier chapitre sur l'être de
l'humain commence par la parole de Goethe, ce par quoi Rudolf
Steiner à nouveau documente clairement à quelles sources
historiques de la culture occidentale, il était prêt à se
rattacher.
[46]
Tandis que ce livre se termine dans le dernier chapitre par
une présentation du "sentier de la connaissance», ce chemin
d'exercice était désormais présenté en détail dans les essais
sur "Comment parvient-on à des connaissances des mondes
supérieurs", dont le premier paru en 1904. L'humain devrait
apprendre non seulement à faire de la recherche et des
expériences en laboratoire, mais maintenant aussi explorer son
propre être psychospirituel avec la même précision et
sous-tendre l'expérience bien prouvée, systématique avec des
résultats clairement identifiables. Dans la phrase lapidaire
avec laquelle commence cette œuvre : «Il sommeille en chaque
humain des capacités, par laquelle il peut s'acquérir des
connaissances sur des mondes supérieurs", chaque mot est d'une
signification. Les facultés sont là, et Rudolf Steiner voulait
les éveiller. Elles sont données à chaque humain, cela
distingue fondamentalement sa méthode de celle de tous les
autres théosophes, mystiques, etc., qui veulent considérer et
garder celle-ci seulement comme un don à quelques choisis.
Avec cela, il plaça en même temps du début chaque humain sur
le fondement de la liberté qu'il avait déjà auparavant postulé
dans sa "Philosophie de la liberté" comme l'unique digne de
l'humain, et dénia radicalement chaque forme de dépendance,
comme apparait ailleurs si facilement dans d'autres systèmes
entre l'enseignant avancé dans le développement et celui à
entrainer. Il a exhorté ses auditeurs et élèves pour cela
toujours de nouveau : "Je vous demande de vous déshabituer du
principe d'autorité". La connaissance spirituelle ne peut
s'épanouir que dans la sphère de la liberté, et ceux qui ont
été ses élèves savent par expérience que Rudolf Steiner nous a
toujours sensibilisés au besoin d'affiliation qui existe en
chaque être humain, nous avertissant de le rejeter et de
placer chaque humain dans son environnement sous sa propre et
libre responsabilité.
Les conférences de 1904 ont commencé par un thème religieux et
scientifique. Il a parlé le 4 janvier sur les "évangiles"
et le 7 janvier sur "Atlantis", dont les résultats
spirituels de recherche ont ensuite été élargis et approfondis
dans les années suivantes dans l'écrit "Nos ancêtres de
l'Atlantique/Atlantide" et de nombreuses présentations et
différents cycles. Plusieurs de ses élèves ont répandu cette
information puis traitées dans d'autres publications
ethnographiques et historiques et complétées par des documents
scientifiques *. Du printemps de 1904, nous aimerions mettre
en avant certains cycles de conférences dans lesquels Rudolf
Steiner a parlé sur les thèmes suivants dans un plus grand
rapport/pendant : du 12 janvier sur «Le développement des
idées de science de la nature au 19e siècle", à partir du
23 février sur " Littérature », à partir du 16 mars
sur la « psychologie/théorie de l'âme », en avril de nouveau
sur « Histoire », et du 26 mai sur" Cosmologie ".
Parallèlement à ces séries de conférences qu'il a données dans
le cadre de la présentation du «monde astral» en 1903
maintenant du 21 janvier 1904, un compte rendu détaillé
sur "Le monde de l'esprit ou Dévachan ".
* Rudolf Steiner: "Des annales
akashiques», chapitre II, "Nos ancêtres de l'Atlantique","
La science secrète dans les grandes lignes "; voir aussi :
G.Wachsmuth: "Le monde éthérique dans la science, l'art et
la religion", Vol II, E. Pfeiffer : "La formation
géologique de la terre" en GU-Sophie, Vol I ; Ernst Uehli:
"Atlantis et l’énigme de l'art de la glaciation", entre
autres.
[47]
Ici, nous trouvons, dans le titre et le contenu, une liste de
la terminologie de l'Est et de l'Ouest l'une à côté de
l'autre.
Une série supplémentaire de conférences de ce printemps valait
pour la caractérisation et la défense d'un certain nombre de
courants spirituels qui cherchaient l'exploration du spirituel
de façon fausse et impropre dans le passé et le présent. En ce
sens, il parla, le 1er février et le 30 mai 1904,
sur "L'histoire du spiritisme» le 9 mai et le 6 juin
sur «L'histoire de l'hypnotisme et le somnambulisme". Il est
important, les faits à la main, de rendre attentif que Rudolf
Steiner depuis le début du mouvement spirituel inauguré par
lui a toujours de nouveau tiré une ligne de
démarcation/séparation claire vis-à-vis de toutes les formes
de l'expérience spirituelle permise par une atténuation de la
conscience ou voulaient amener l'humain en contact de
phénomènes spirituels par des contextes de l'âme malsains et
anormaux. Il considérait cela comme nous l'avons déjà
mentionné à la page 11, comme la pire forme du matérialisme,
parce qu'il est tenté dans l'hypnose ou le spiritisme, etc.,
de tirer le spirituel dans la sphère matérielle-sensorielle,
tandis qu'il allait tout de suite le chemin diamétralement
opposé et faisait la condition préalable de toute recherche
spirituelle que la conscience de l'humain éveillée, renforcée,
et avec la même rigueur devait être étendue à des états de
fait suprasensibles, comme l'avaient formé la
formation/l'entrainement scientifique de l'Occident déjà pour
les phénomènes du monde sensible. Si certains de ses
adversaires, par négligence ou volontairement pour lui nuire
et à la chose, plus tard, parfois simplement l'identifièrent
avec les méthodes de l'hypnotisme, ou le spiritisme, etc. ou
nommèrent dans le même souffle, ainsi cela ne prouve qu'ils ne
sont même pas pris la peine eu cours de sa vie, à étudier ses
méthodes et ses œuvres absolument, et que ces adversaires
violaient ainsi les lois les plus élémentaires de la pensée
scientifique et du jugement. Les conférences mentionnées et
les innombrables déclarations ultérieures de Rudolf Steiner,
dans ses œuvres, donnent cependant la clarté univoque sur ce
qu'il a toujours pris ses distances dès le début et pendant la
suite de son action avec ces méthodes spirituelles fausses et
les a refusées avec des raisons détaillées.
Après cette distanciation nécessaire, qui portait avec elle
aussi l'attitude distante et de retrait désiré de certains
cercles lié avec elles, Rudolf Steiner put maintenant, dans le
début de l'été de 1904, se consacrer à nouveau aux objectifs
recherchés par lui. Ainsi il a parlé le 4 avril d'un
nouvel aspect sur le "conte" ésotérique de Goethe et dans une
série de conférences à Weimar sur la formation des religions
et "La théosophie et l'esprit scientifique du présent".
Le 23 mai, les membres s'unirent dans une célébration de
la fête de Pentecôte. Beaucoup de ces allocutions tenues à
l'occasion de ces fêtes annuelles ont ensuite été remises au
public. Elles ont été couronnées, deux décennies plus tard, en
1923, par ses conférences sur le culte des fêtes de l'année.
[48]
En rattachement au temps de la Pentecôte de 1904, il a tenu du
26 mai au 9 juin, une série de conférences sur
"Cosmologie". Les lignes de base de sa recherche sur la
présentation d'une cosmogénèse et anthropogénèse
spirituelle-scientifique, nous l'avons déjà expliqué à la page
37 et suiv., les conférences de 1903 en main. Maintenant, basé
sur cette introduction, dans les conférences de 1904, il est
allé au plus près sur les contenus de la cosmologie
spirituelle-scientifique, qui non seulement comment la
cosmologie de science de la nature actuelle regarde le
développement de la corporéité physique de la nature et de
l'humain et de la vie de l'âme supposée en résultant alors,
mais le développement spirituel et d'âme de l'entité humaine
déjà prédisposée dans les débuts primordiaux de l'évolution
cosmique. Elle montre maintenant comment l'entité à l'origine
purement spirituelle et d'âme de l'être humain se revêtit,
dans le cadre de l'évolution, d'une corporéité physique
densifiée et donc entra de l'évolution cosmique dans la
terrestre. L'être d'esprit de l'humain avait donc avec cela
déjà traversé une certaine évolution lorsqu'elle s'incorpora
dans l'évolution de la Terre. Mais aussi la terre elle-même a
en ce moment déjà traversé plusieurs phases de densification
progressive de l'état primordial spirituel, ce en quoi ce
processus de densification de la matière de la terre ne se
déroule pas en ligne droite et ininterrompue, mais
rythmiquement d'après des périodes de densification et
d'incarnation de nouveau enclenche de telles spiritualisations
et en même temps «désincarnation ". Rudolf Steiner utilisa ici
la comparaison avec la glace, qui se précipite de l'état
aqueux et gazeux, mais peut aussi se dissoudre à nouveau dans
ceux-ci. Les particularités de ce processus rythmique
d'évolution, il les a ensuite présentés exhaustivement en 1909
dans son livre "La Science de l'occulte en esquisse". Mais
déjà dans les conférences de 1904, qui construisaient sur son
œuvre "Théosophie, une introduction dans une connaissance du
monde et de la destinée humaine suprasensible" publiée au
début de l'année, se dessine déjà la connaissance que le germe
spirituel de l'être humain participe à cette évolution
terrestre cosmique des débuts, développe pas à pas certains
niveaux de conscience, obtient sa différenciation et sa
structure spirituelle, s'immerge finalement dans la forme
corporelle, mais en cela s'évolue aussi de plus en plus hors
de ce devenir et avec cela, atteint sa vraie destinée.
En outre, il a montré que cette cosmologie spirituelle qui
reconnaît le développement de monde et de l'humain d'un état
primordial spirituel, dans ses aspects essentiels, est déjà
une humanité précoce qui a été plus liée avec les forces de
clairvoyance, a été connue et a trouva son précipité/ses
retombées dans de nombreux documents et traditions de l'Orient
et de l'Occident. Il disait: "Les vieux mythes de la création
sont en partie déjà des mutilations de cette doctrine
originelle". Dans les Mystères de l'Antiquité et certains
centres spirituels de temps plus ancien, cette connaissance a
été gardée et enseignée plus tard dans le sens plus large,
tandis que les dépôts écrits [49] des mythes de la création,
etc., qui étaient destinés à un cercle plus large d'humains,
conscients de l'habillage de ces vérités en mythes et
servaient des images, mais ont ensuite été déformés par la
tradition de plus en plus. L'essentiel de la science de
l'esprit de nouveau à déployer est maintenant qu'elle ne
dépende pas seulement de ces documents traditionnels, mais
peut parvenir à travers l'entrainement méthodologique
spécifique et la recherche aux mêmes sources de connaissances
à partir de laquelle les initiés des temps antérieurs ont
acquis leur perspicacité/vues.
Ces résultats de recherche, Rudolf Steiner a commencé
maintenant à les présenter dans les premières années suivant
le tournant du siècle dans leurs lignes fondamentales et il
est extrêmement instructif de suivre les étapes de
développement de ses propres recherches et la méthodologie par
laquelle il a progressivement amené ces vues aux auditeurs.
Dans la conférence le 9 juin 1904, il a d'abord annoncé
un second volume de son livre "Théosophie" dans lequel ces
connaissances cosmologiques devaient être exposées, mais à
alors changé d'avis et plus tard, comme mentionné, à la place
de ce deuxième volume, en particulier dans une œuvre contenue
en soi, il a présenté la cosmologie dans la "Science de
l'occulte en esquisse", telle qu’augmentée dans son ensemble
par les nouvelles recherches des années 1904 à 1909. Nous
reviendrons sur sa propre description de ces étapes de
développement, en relation avec les événements de 1909 (voir
p. 147).
En avril 1904, survint son premier voyage en Suisse dont le
rapport nous a été est obtenu. Ce pays devait être plus tard
son lieu de résidence, le lieu du «Goetheanum» et sa deuxième
patrie. Il visita tout d'abord Lugano, où il était entre
autres choses, l'hôte de l'industriel connu Günther Wagner. Ce
voyage a aussi conduit à d'autres endroits du pays et Rudolf
Steiner est resté fidèle, dans les 21 années suivantes, de
1904 jusqu'à sa mort en 1925, à la Suisse en un lien de destin
et de cœur. À partir de 1904, il a d'abord œuvré chaque année
par des conférences et des cycles importants, jusqu'à ce qu'en
1913, il a complètement déménagé en Suisse et couronné l'œuvre
de sa vie par la fondation du "Goetheanum" et son activité
d'enseignant à décrire ultérieurement.
En juin 1904, mois au cours duquel le premier essai de son
œuvre d'autoformation, "Comment atteint-on des connaissances
des mondes supérieurs" a paru, un voyage l'a maintenant
conduit en Hollande, où il a participé du 19 au 21 juin
au Congrès à Amsterdam. Le thème qu'il s'était choisi pour les
conférences locales, éclaire à nouveau la grande largeur de
tension de son expérience et recherche et la façon dont il
pouvait faire converger des domaines de vie se tenant
apparemment polairement très opposées en un nouveau synopsis ;
il parla sur : "Mathématiques et l'occultisme" *. Ce que lui,
contrairement à d'autres, décrit avec le mot "occulte", a déjà
été expliqué à la page 35.
* voir "Feuilles
mathématiques-astronomiques", édités. Dr. L. Locher,
cahier 1.
[50]
Sur ses conférences en 1903 sur l'«Histoire des mathématiques
et de la physique», nous avons déjà indiqué à la page 41.
Rudolf Steiner a traité des mathématiques à partir de deux
aspects. Il maîtrisait les contenus des mathématiques modernes
et leur application dans la pratique a l'exactitude et donna
plusieurs suggestions pour leur extension méthodique et
pratique. Dans le même temps, il regardait la pensée
mathématique comme l'un des meilleurs exercices pour
l'application d'une pensée libre de la sensorialité comme
c'est nécessaire pour la formation méthodologique de
connaissances plus élevées pour l'expérience du suprasensible.
L'humain peut exercer par la formation mathématique une
attitude de conscience qui est nécessaire pour la saisie de
contenus purement spirituels. Dans cette conférence de juin
1904, il a donc - comme toujours partant de l'aspect
historique - d'abord sur "la position, que Platon a indiquée
aux mathématiques dans le domaine de la connaissance humaine
". Elle était pour lui une des portes d'entrée dans le domaine
de la doctrine/théorie des idées, par lequel il introduisait
ses élèves à "se déplacer dans le monde des êtres primordiaux
purement spirituels par leur reconnaissance."
"Platon considérait la façon de
voir mathématique comme un moyen d'éducation à la vie dans
le monde libre de sensorialité des idées. Car les structures
mathématiques planent à la frontière entre le monde
sensoriel et le purement spirituel. Que l'on pense le
«cercle». En cela on ne pense pas ce cercle sensoriel ci ou
celui-là que l'on a esquissé sur le papier, mais tout cercle
que l'on ne peut dessiner ou rencontrer dans la nature. Et
c'est ainsi avec toutes les structures mathématiques. Elles
se réfèrent à la sensorialité, mais elles ne sont épuisées
par aucune sensorialité. Elles planent par-dessus
d'innombrables et variées structures sensorielles. Quand je
pense mathématiquement, je pense par-dessus la sensorialité;
mais je pense en même temps dans le sensible. Ce n'est pas
le cercle sensoriel qui m'enseigne les lois du cercle, mais
le cercle idéel qui vit seulement dans mon esprit, et dont
le sensible est seulement une image... "
Les mathématiques et la géométrie
étaient donc, dans les Mystères de l'antiquité, surtout à
l'époque grecque, pas juste mises en mouvement pour l'amour du
contenu de connaissance, mais comme l'une des premières étapes
de l'éducation spirituelle de l'humain. "Il devrait apprendre
à être libre de sensorialité aux vérités mathématiques
élémentaires, afin qu'il puisse alors l'être plus tard là où
les questions plus élevées entrent en considération." Il vaut
donc de reconnaître la grande signification, mais aussi les
limites de la pensée mathématique. Rudolf Steiner a décrit
dans cette conférence tout d’abord les étapes historiques
supplémentaires dans son application :
"Cela devrait donner à penser ce
qu'on dit des personnalités éminentes sur les relations
entre les mathématiques et la science de la nature. Il y a
autant de vraie science dans la connaissance de la nature
que des mathématiques sont en elle, a dit par ex. Kant, et
pareillement beaucoup comme lui. Rien d'autre n'est indiqué
que par la formulation mathématique du devenir de nature sur
lequel un savoir est gagné qui parvient au-delà de la façon
de voir sensorielle, qui vient certes à l'expression par la
façon de voir sensorielle, mais qui sera envisagé dans
l'esprit. J'ai envisagé en premier le mode opératoire/(la
manière d'effet) d'une machine, [51] quand j'ai apporté ce
mode opératoire à l'expression dans des formules
mathématiques. Car exprimez les processus présents aux sens
par de telles formules, est l'idéal de la mécanique, de la
physique, comme toujours plus aussi l'idéal de la chimie. -
Mais on ne peut ainsi seulement exprimer mathématiquement ce
qui se vit dans l'espace et le temps, ce qui a déploiement
en ce sens. Aussitôt que l'on monte dans les mondes
supérieurs, où il ne s'agit pas seulement d'expansion dans
ce sens, la mathématique échoue aussi dans cette forme lui
étant immédiate. - Mais n'a pas la permission de manquer la
façon de voir, qui repose à la base de la mathématique. Nous
devons gagner la faculté de parler si librement, si
indépendamment de la structure observable particulière, sur
le vivant, sur l'âme, etc., comme nous parlons sur le cercle
indépendamment du particulier dessiné sur le papier ".
Rudolf Steiner alla alors en détail
sur l'étape importante que la connaissance mathématique a
accomplie à notre époque «avec l'analyse de l'infini, que nous
devons à Newton et Leibniz". Il a qualifié la nature du calcul
différentiel et intégral et les progrès supplémentaires qui
ont été atteints par exemple, par Gauss, Riemann et d'autres.
Nous pouvons seulement faire allusion à tout cela ici. En
aperçu de ces étapes historiques, il a dit :
"On aimerait aller dans le détail
de ces tentatives qui toujours objectent que de tels
penseurs ont étendu le concept de l'espace sur la
tridimensionnalité qu'ils comptent en des conditions plus
générales, plus larges que l'espace des sens, qui est le
résultat de la pensée mathématique émancipé de la
sensorialisation par le calcul infinitésimal.
Avec cela des clins d'œil importants sont créés pour la
science de l'esprit. Car la pensée mathématique, même
lorsqu'elle s'aventure au-delà du sensoriel-apparent,
conserve encore la rigueur, la sécurité d'un véritable
contrôle des pensées."
Ce contrôle strict des pensées,
nous le trouvons alors toujours de nouveau comme point de
départ le plus important et exigence aux élèves à des
exercices pour l'obtention d'une connaissance exacte de ce qui
est d'âme et d'esprit. Car le chemin de "la pensée remplie de
sensorialité à celle libre de sensorialité" conduit l'exerçant
à une étape suivante : "Il doit aussi trouver le passage de la
pensée libre de sensorialité à la forme de la pensée dépourvue
de forme. La pensée d'un triangle, un cercle, etc. a encore
toujours une forme, quand bien même cette forme n'est pas
immédiatement sensorielle".
Certains domaines du
spirituel-créatif, sont cependant seulement à reconnaître,
"lorsque nous passons de ce qui vit dans une forme finie, à ce
qui n'a pas encore la forme, mais porte la possibilité de
générer forme". Cette prochaine étape est avant tout
nécessaire quand la connaissance pénètre dans le domaine des
forces créatrices du vivant. Rudolf Steiner indique ici en
particulier sur les importantes étapes de connaissance de
Goethe, qui l'ont conduit à l'essence de la "plante
archétype/originelle" :
"Comment mettre en équations
mathématiques, dans lequel on utilise/mobilise seulement des
valeurs particulières, pour saisir une variété de cas
particuliers sous une formule générale, ainsi Goethe cherche
après la plante originelle, qui dans le qualitatif et
spirituelle-réel est globale/englobante, dont en 1787 il
écrit à Herder : `Plus avant ne doit te confier que je suis
tout près du mystère de la procréation et de l'organisation
de la plante et que c'est la chose la plus simple qui puisse
être pensée... La plante originelle est la plus merveilleuse
[52] créature du monde, que la nature elle-même devrait
m'envier. Avec ce modèle et la clé pour cela, on peut alors
encore inventer des plantes à l'infini, qui doivent être
conséquentes, c'est à dire qui pourraient, si aussi elles
n'existent pas, pourraient quand même exister. ` Cela
signifie : Goethe cherche la plante primordiale encore assez
dépourvue de forme et s'efforce à gagner les formes des
plantes à partir d'elle, comme le mathématicien d'une
équation gagne les formes particulières de lignes et de
surfaces ".
C'est pourquoi la formation
préliminaire mathématique reste quand même aussi valable lors
de la connaissance pénètre maintenant dans les domaines du
vivant et du spirituel, où le contenu et les lois des
mathématiques ne sont plus valables en tant que telle,
c'est-à-dire pour une recherche,
" où là aussi dans l'esprit les mathématiques procèdent, où
les mathématiques cessent. Car les mathématiques, dans leur
signification immédiate, ont à faire seulement avec le
quantitatif. Où le qualitatif commence, là fini leur empire.
Mais il s'agit aussi de rechercher dans le domaine du
qualitatif dans le sens strict. Particulièrement fortement
tourné dans ce sens Goethe est contre une surestimation des
mathématiques. Il ne voulait pas savoir le qualitatif lié par
un traitement purement mathématique. Mais il était partout
dans l'esprit de la mathématique, selon le modèle et l'exemple
de la pensée mathématique. "
Ici, nous avons seulement mentionné quelques-unes des
conférences de Rudolf Steiner d'alors, pour montrer comment il
a mené de l'observation exacte du sensible à la pensée libre
de sensorialité, comment elle peut être exercée par
l'éducation mathématique, et progresse recherchant avec la
même méthodologie exacte alors sur la connaissance du vivant,
du devenir, finalement dans les domaines du suprasensible, de
ce qui est d'âme et d'esprit, du créatif. Comme donc il
décline/évite tout de suite ce qui souvent actuellement est à
tort décrit comme mystique, occultisme, etc., prit son point
de départ du début dans une formation de motifs dans le sens
des mathématiques et de la science de la nature et pénétra de
là systématiquement dans la même attitude exacte de la
conscience dans l'exploration des domaines du suprasensible.
Ce n'est donc pas un hasard que Rudolf Steiner, au même
moment, en juin 1904, où, comme mentionné ci-dessus, le
premier essai de son ouvrage d'exercice "Comment atteint-on
des connaissances des mondes supérieurs" est paru, il donna
les lignes directrices pour éduquer la pensée des humains dans
le sens occidental des mathématiques et de la science de la
nature.
Au cours de cette année, il donna en octobre encore un cours
détaillé sur les mathématiques comme il a absolument ses
élèves, en particulier ceux qui réclamaient une formation de
pensée plus stricte, a particulièrement recommandé le travail
systématique sur le domaine mathématique particulier et les y
a accompagnés. Cela appartenait aux expériences étonnantes de
certains poseurs de question dans des cours universitaires
ultérieurs, etc., qui supposaient, pouvoir peut être lui
découvrir un vide dans ce domaine difficile du savoir qu'il
leur répondait à chaque question aussi des domaines des plus
hautes mathématiques et de la géométrie, mais pouvait même
ouvrir de nouvelles perspectives essentielles.
[53],
Maints de ses élèves ont alors aussi fourni ici des choses
reconnues *.
Le mois d'août que l'humanité est habituée à considérer comme
un mois de vacances était, en ces années, aussi pour lui, une
pause dans l'activité de conférence, et avant tout consacrée à
l'élaboration de ses œuvres et à la solitude/retraite. Plus
tard, ce fut le mois des grands événements artistiques.
En septembre 1904, Mme Besant est venue rendre visite et
il se consacra à nouveau dans la façon objective qui lui était
propre à la reproduction en langue allemande de ses
conférences, oui, il laissa à cause de cela, l'auditeur vivre
tout d'abord aussi cela comme phénomène objectif, ce en quoi
pour la raison de ses propres connaissances, il ne partageait
pas la conception de l'intervenant. Le 26 septembre, il
prit part à Dresde à un congrès, qui a été organisé pour des
visiteurs de l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse intéressés
par la théosophie, mais qui n'était pas organisé par la ST,
qui s'était donc toujours réservé sa pleine liberté d'action.
Sa conférence publique traitait du thème de "la Théosophie et
la science moderne».
Tout de suite en 1904 plus d'intérêt vint à Rudolf Steiner
dans les milieux étudiants. L'un des premiers, qui posa des
questions ici à partir de la problématique d'études
universitaires et cherchait à construire des ponts des deux
côtés était un étudiant de philologie, Ludwig Kleeberg, qui
tout d'abord a étudié à l'Université de Munich puis à Marburg.
À Munich, il a fait connaissance de deux membres de la section
allemande de la ST, comtesse Kalkreuth et S. Stinde, et
alors tourné à Melle von Sivers avec la demande, comme les
pensées de Rudolf Steiner pourraient être rapprochées de la
communauté des étudiants. Il a couché ses souvenirs de cette
époque dans un écrit "Chemins et paroles, des souvenirs de
Rudolf Steiner". À sa question à Melle von Sivers à cause de
l'ouvrage aux universités elle lui a répondu : «Je crois que
quelque chose du courage des héros appartient à celui qui veut
intervenir ici en tant que pionnier. Mais l'idéal est élevé.
Qui est prêt à prendre sur lui le ridicule et la calomnie -
les armes actuelles des opposants - qu'il aime entrer sur le
chemin. "Kleeberg envisageait appeler à la vie une fraternité
qui se consacrerait à ces questions, et Rudolf Steiner lui a
écrit le 8 octobre 1904 :
"Pour l'instant, j'aimerais vous
dire que cette fondation a pleinement sa justification dans
les circonstances de notre vie spirituelle actuelle. Et vous
acquérerez un grand [54] mérite si vous engagez votre force
pour elle; car l'humain sert au mieux son temps, qui
comprend comment amener les forces y reposant dans la
direction appropriée. Notre actuelle recherche de science de
la nature est - pour les observateurs précis - à un
tournant. Partout - dans la chimie, dans la théorie de
l'évolution, dans la biologie et la physiologie - se
préparent des choses importantes. Bien que nos jeunes
chercheurs pendant un certain temps restent avec leur
jugement derrière la langue apparente des faits. Mais il ne
peut manquer que bientôt la science physique d'en bas
cherche sa rencontre avec la sagesse spirituelle-intuitive
d'en haut. Tous deux s'efforcent clairement l'une vers
l'autre aujourd'hui. Énergétique d'Ostwald, Bunge, entre
autres, Neovitalism, théorie dominante de Reinke,
psychomonisme de Verworn sont certes encore pleines
d'erreurs, mais quand même des étapes parlant clairement des
philosophes de science de la nature à l'image d'ensemble du
monde de la Théosophie avec ses conséquences préparatoires
d'un avenir éthique meilleur. C'est la tendance du temps. Et
en ce que vous avez éprouvé en vous l'appel intérieur pour
le travail dans le sens indiqué, vous avez pris sur vous une
mission importante. Cela me donnerait une satisfaction
d'apprendre à vous connaître personnellement lors de mon
prochain séjour à Munich (probablement mi-novembre). Alors
nous pourrons parler ainsi de maintes choses. - Pour votre
projet alors c'est maintenant le bon moment. Il y a dix ans,
tout aurait été prématuré dans nos universités. "
* S. Dr. Hermann von
Baravalle: "Les chiffres pour tout le monde», «Le royaume
des formes géométriques", "Géométrie en images», «Sur la
pédagogie de la physique et des mathématiques»; Ernst
Bindel:. "Logarithmes pour tout le monde", "Les fondements
des mathématiques, à la lumière de l'anthroposophie», „Les
coniques dans un traitement conforme à l’humain“, «
Gaïa-Sophia, Vol I ; Dr L. Locher-Ernst "Géométriser
dans les domaines des formes de courbes les plus importantes
», « Phénomènes primaires de la géométrie », « Géométrie
projective "; ibid.: «Le nombre d'or dans le cadre de la
géométrie projective " (Feuilles Mathem.-Astron.I) ; G.A.
Kaufmann: «Formation du monde radiante" ; Hermannter Hell :
"Sur l'espace à quatre dimensions» ; P. Savic : "À
propos de la notion d'espace de Goethe» (Feuilles
Mathem.-Astron.I), entre autres.
Dans cette demande des milieux
étudiants, qui lui est parvenue à cet instant, le destin a une
fois de plus parlé et Rudolf Steiner, comme toujours, ne s'est
pas soustrait à cet appel. Il s'agit maintenant, comme il l'a
écrit, "d'amener les forces en présence dans le temps dans la
direction appropriée". Kleeberg, en tant qu'étudiant, a tout
de suite senti que la science de l'esprit de Rudolf Steiner
donnait quelque chose de tout à fait différent que les
directions orientalisantes de la Théosophie, mais qu'il y
avait là quelque chose qui construisait sur les bases des
sciences occidentales. Les étudiants qui étaient ses amis se
sont donc attachés à signaler ce travail à d'autres cercles
d'étudiants sur les chemins ordinaires de la vie
universitaire. Il rapporte : "Le lendemain, Hans Bunge s'est
rendu avec notre appel chez l'est recteur de l'université de
Munich, le mathématicien Lindemann, afin d'obtenir la
permission de l'exposer. Le professeur Lindemann a lu l'appel
trois fois, s'est montré très objectif et a promis une réponse
"lundi" ..... Lorsque Hans Bunge est revenu auprès du recteur,
l'avis a été approuvé." Ainsi, après quelques modifications
formellement nécessaires du texte, l'avis est apparu sur le
tableau d'affichage de cette célèbre université avec
l'approbation du rectorat. Ce phénomène mérite d'être
mentionné, car il montre que la vie intellectuelle libre avait
un foyer dans les universités de l'époque et qu'elle était
gérée par les autorités académiques de manière exemplaire.
Kleeberg rapporte de novembre 1904 : "Le matin de ce jour
(23 novembre), le Dr Steiner s'est rendu chez le recteur
de l'université pour aider à lever toute opposition officielle
à notre travail. Comme il l'a rapporté par la suite, le
professeur Lindemann a été sensible à nos efforts. Il avait
aussi demandé à des professeurs de théologie, qui "n'avaient
rien à dire contre la théosophie".
[55]
Les étudiants ont fait la même expérience l'année suivante à
l'université et dans une école supérieure de Marbourg,
lorsqu'il a fallu obtenir une salle pour une conférence de
Rudolf Steiner :
"J'ai affiché sur le tableau
d'affichage une annonce selon laquelle le 30 novembre,
le Dr Rudolf Steiner, secrétaire général de la Société
théosophique pour l'Allemagne, donnerait une conférence ici
à Marbourg sur le sujet : le concept du spirituel dans la
philosophie allemande", à laquelle seront invités les autres
étudiants. Dans les formes prescrites, cette annonce a été
approuvée par la signature du recteur et figure toujours
parmi les souvenirs que je conserve soigneusement."
Malheureusement, on ne peut pas dire que le système
universitaire moderne ait toujours conservé de manière aussi
exemplaire ses bonnes traditions de gardien de la vie
spirituelle libre, même plus tard. À cette époque, en tout
cas, le sentiment de l'importance et du caractère sacré de
cette bonne vieille tradition était encore vivant. - Nous
trouvons une remarque intéressante, certainement vraie à
bien des égards, dans les notes de l'étudiant de Marbourg de
cette époque, lorsqu'il décrit son impression de Rudolf
Steiner comme une personnalité qui "ressemblait à un
humaniste comme Érasme de Rotterdam".
Il existe en effet des tableaux
d'Érasme qui présentent une étonnante ressemblance avec les
traits de Rudolf Steiner. Dans d'autres impressions
personnelles de cette époque, il le décrit comme suit : j'ai
observé comment il descendait la rue, dans son costume sombre,
avec le chapeau à demi cylindre, la cravate caractéristique,
et portant le parapluie sous le bras, tandis qu'il regardait
la rangée de maisons, à la recherche de notre maison" ; et
entre autres : "J'ai observé comment les gens qui passaient
s'arrêtaient et se regardaient après lui ; car ils devaient
penser que cet homme-là avait "quelque chose de spécial".
Steiner était un phénomène remarquable, pas banal, qui ne
devait pas être mal jugé parmi des milliers d'autres." - Il
raconte son expérience lors d'une telle conférence de Rudolf
Steiner :
"Il commença sa conférence. Le
regard, d'abord tourné vers l'extérieur, semblait parfois se
tourner vers l'intérieur. Il parla d'une façon de voir
intérieure. Les phrases se formaient d'elles-mêmes au fur et
à mesure qu'il parlait. Il y avait du pouvoir dans ses
paroles. Ses mots avaient le pouvoir de réveiller la
sérénité des cœurs endormis. Les cœurs ont ressenti quelque
chose de la puissance dont ces mots étaient issus, et ont
senti se renforcer le lien qui les reliait, sans qu'ils le
sachent encore clairement, à cette réalité d'un monde plus
vaste, plus large et plus riche dont il parlait. Son
discours allait droit au cœur, car il venait du cœur qui
renfermait beaucoup de connaissances et d'amour. Une
coloration typiquement autrichienne de la langue lui donnait
quelque chose d'original, de terreux et même d'aimable. Vers
la fin, alors que le début était lent, presque hésitant,
comme s'il parlait à partir d'un rêve, son discours a
augmenté jusqu'à atteindre une puissance symphonique,
jusqu'à ce qu'il trouve son couronnement dans une cadence
finale victorieuse par les mots de Goethe :
De la violence qui lie tous les
êtres,
L'homme se libère, qui se vainc lui-même.
[56] Cette parole, prononcée par
lui, a en effet résonné comme un appel de toutes les bonnes
puissances à l'âme humaine qui se débat et qui lutte. - Le
premier soir, Rudolf Steiner a parlé de manière populaire
des vérités fondamentales de la théosophie, de la
réincarnation et du karma. N'importe quel être humain aurait
pu le comprendre. Il voulait, après tout, établir une
nouvelle compréhension et appréhender ce fait de la vie non
pas à partir de l'imagination et du sentiment mystique, mais
avec la pensée claire de la méthode scientifique, telle
qu'elle est donnée à la raison synthétique non informée et
originelle et à sa conscience pour procéder à la pensée
aujourd'hui."
Après les conférences, il y avait
toujours des rencontres sociales dans des cercles plus
restreints, où ce qui était entendu était discuté et complété
par des questions et des réponses. Bien sûr, les étudiants
étaient souvent dérangés par la présence de maintes dames
venues de l'extérieur de la ville pour assister à ces
conférences, mais il admirait alors à nouveau la gentillesse
avec laquelle Rudolf Steiner leur rendait également
accessibles ses pensées et ne s'impatientait jamais lorsqu'il
était peut-être détourné du thème réel de la soirée par des
questions déroutantes. Après tout, ces humains aussi, qui
parfois saisissaient la signification d'une telle nouveauté
moins par la pensée que par un sentiment sain, avaient
beaucoup contribué par leur loyale collaboration à rendre
possible et à organiser les conférences et à servir ainsi la
cause.
À Munich, les conférences des membres avaient lieu à l'époque
dans la maison de l'Adalbertstraße 49. Dans de nombreuses
autres villes, de nouvelles branches ont été fondées par des
aides assidus au cours de ces années, qui ont ensuite formé un
germe vivant dans l'organisation de manifestations et de
conférences, à partir desquelles le travail ultérieur s'est
développé. Au centre de cette organisation se trouvait Melle
von Sivers, qui, grâce à ses racines profondes dans les
idées spirituelles de Rudolf Steiner, à ses facultés de
conscience éveillée et à son extraordinaire don
d'organisation, savait comment unir les forces souvent
conflictuelles vers un objectif commun et consolider le
travail commun par des conseils et des actions dans une
correspondance sans cesse croissante.
Le 30 octobre 1904 a eu lieu l'assemblée générale
annuelle de la Société, cette fois-ci la deuxième depuis
l'existence de la Section. À cette occasion, Rudolf Steiner a
parlé de "L'essence de la voyance". Il fallait, en effet,
donner aux membres, dont certains avaient des idées assez
vagues et absconses sur la nature de la voyance d'après les
récits tout à fait différents donnés par certains autres
auteurs et d'après les abus qui ont été pratiqués de tout
temps avec ces facultés, une image claire tout d'abord de ce
que Rudolf Steiner entendait par voyance, Rudolf Steiner
pensait par la voyance telle qu'il a pu l'exercer et la
développer systématiquement, non pas l'utilisation de quelque
disposition atavique, mais précisément une capacité de
perception spirituelle du suprasensible et une recherche
spirituelle-scientifique donnée par celle-ci, que l'être
humain peut exercer à partir des forces latentes en lui par un
développement méthodique exact.
[57]
Nous y reviendrons plus en détail sur la base d'événements
ultérieurs et de déclarations de Rudolf Steiner. De même que
la perception sensorielle, processus qui reste encore
aujourd'hui assez mystérieux pour la connaissance
scientifique, met l'homme consciemment en relation avec les
êtres, les forces et les substances du monde
sensoriel-matériel, de même la perception suprasensorielle,
lorsqu'elle est correctement développée et entrainée, met
l'homme, qui appartient par nature aux deux mondes, désormais
aussi en relation avec les êtres et les processus
suprasensoriels du monde spirituel. Pendant des millénaires,
les chefs spirituels de l'humanité ont cultivé consciemment ce
contact avec le monde spirituel. Dans époques passées, cela a
été réalisé dans les centres de mystère par des rites
d'initiation spéciaux et seulement par un petit nombre d'élus.
Ces traditions ont été transmises de siècle en siècle par les
initiés d'humain à humain, mais passées plus loin dans le
cercle le plus étroit et jamais par tradition écrite. Il s'en
suit maintenant, évidemment, la question d'à quelles sources
Rudolf Steiner s'est lui-même rattaché aux traditions
spirituelles toujours sacrées. À quels courants extérieurs de
son temps, il se rattachait, a déjà été présenté dans ce qui
précède, mais l'arrière-plan spirituel de son travail, les
traditions ésotériques, auxquelles il était lié, sont devenue
seulement progressivement apparentes à ses étudiants dans le
cours de son œuvre. Car il devait d'abord fermement les ancrer
fermement dans le bien spirituel du présent, leur rendre
conscientes les forces et facultés que le monde de la Terre
plaçait à disposition dans l'évolution historique de l'humain
de manière ainsi insoupçonnée avant cette vue dans les lois
terrestres et l'efficace de perspicacité dans les sphères des
entités et guides spirituels du monde puisse être ajoutés.
Une telle suggestion, Rudolf Steiner la donna à ses élèves
maintenant en 1904, lorsque le 23 mai, à la Pentecôte,
puis de nouveau le 4 novembre 1904, il parla sur «Le
mystère de la Rose-Croix". Que Rudolf Steiner tient courants
spirituels acclimatés à l'Orient et de là ramenés par certains
cercles en Europe comme inadapté, par contre rattacha à
l'ésotérisme grec et chrétien de l'Occident, a déjà été montré
dans ce qui a précédé et s'avèrera aussi dans ce qui suit. Si
maintenant le Rosicrucianisme a été désigné comme l'une des
sources qui ont préservé et toujours renouvelé ce courant
spirituel, il est tout d'abord particulièrement nécessaire,
pour éviter toute confusion et tout malentendu, de clarifier
les faits et les concepts fondamentaux, et de libérer une
réalité purement spirituelle des scories et des coquilles
terrestres dans lesquelles elle a été entrainée à maintes
reprises par certains cercles, aujourd'hui encore, en partie
sans méfiance et par dilettantisme, en partie par tendresse ou
même par malveillance. L'image fausse ou déformée du
Rosicrucianisme, qui s'est ainsi formée dans la conscience de
l'humain moderne, devait donc d'abord être restaurée dans sa
pureté originelle, et être [58] rendue accessible à la
connaissance dans son essence vraie. Celui qui prend au
sérieux les traditions spirituelles, leurs vérités et leurs
tâches éternelles, ne doit pas simplement abandonner à son
sort ce qui a été souillé et déformé par les humains, et il ne
doit pas reculer devant les difficultés, les malentendus et
l'hostilité qu'un tel processus de purification et d'épuration
entraine au plus haut degré, surtout à notre époque ; mais il
a le devoir, malgré toutes ces résistances, de séparer
toujours à nouveau l'essentiel du non essentiel, le vrai du
mensonge et du déformé. C'est ainsi que Rudolf Steiner s'est
consacré sans relâche à cette tâche pendant les 21 années de
sa vie qui lui restaient pour le travail terrestre. De 1904 à
sa mort, il a servi par la parole et l'écriture, en plus de
ses activités scientifiques, artistiques, pédagogiques,
sociales et religieuses, l'esprit que l'on peut saisir
méditativement dans le signe de la Rose-Croix, auquel Goethe
fait allusion dans son poème "Les Mystères" * et dont les
forces, sortant de l'histoire vers l'avenir, ont encore tant à
donner à l'humanité.
Avant de traiter plus en détail des principes rosicruciens
cultivés au cours des siècles, il est nécessaire de s'orienter
brièvement sur la personnalité de l'Inaugurateur de ce courant
spirituel. Des données historiques fournies par Rudolf Steiner
en divers endroits, il ressort dans les grandes lignes que
cette individualité de Christian Rosenkreuz a favorisé le
développement spirituel au cours de nombreux siècles, mais que
sa mission terrestre historique réelle a été accomplie au
13/14 e siècle. Il a donc agi en tant qu'aide et sauveur
précisément à cette époque historique que Rudolf Steiner a
décrite comme le début des "ténèbres spirituelles" les plus
profondes, car à ce moment-là, le développement de la
conscience de l'humanité était arrivé à un point où
l'intellectualisme et le matérialisme naissants ont conduit à
un aveuglement de la capacité humaine à percevoir le monde
spirituel, de sorte qu'à cette époque, non seulement la grande
masse des hommes a perdu le savoir du suprasensible, mais même
les personnalités initiées ne pouvaient plus faire
l'expérience directe du monde spirituel et devaient
essentiellement puiser dans la sagesse traditionnelle des
temps antérieurs. Déjà au cours des siècles précédents, il
était le plus souvent seulement possible d'habiller le savoir
spirituel d'images adaptées à la conscience de l'époque, et
c'est ainsi que nous trouvons, par exemple, dans la période
allant du VIIe au XIIe siècle, l'œuvre de ces étranges
chanteurs et rhapsodistes qui, à cette époque, parcouraient
les campagnes et proclamaient le monde spirituel dans les
châteaux et les villages par des images mythiques. Les maîtres
de ces derniers hérauts vivaient à l'époque retirés du monde,
comme des "ermites du savoir", le plus souvent méconnus de
l'environnement, gardant la tradition spirituelle en silence.
* Voir aussi : Rudolf Steiner
"Les Mystères - un poème de Goethe pour Noël et Pâques".
[59]
Dans leur cercle, l'individualité alors incarnée de Christian
Rose-Croix traversa une initiation particulière qui lui a
donné le fruit recueilli de la sagesse spirituelle conquise
dans l'histoire jusque là. Comme une synthèse de toute
substance religieuse et sagesse apparue au point focal de
cette personnalité unique, encore une fois la connaissance
spirituelle du passé. - Mais cette période ne fut pas
seulement un tournant dans le spirituel, mais aussi la vie
sociale des humains. C'est le temps de la culture montante de
la raison analytique, mais en même temps aussi le temps de la
culture des villes, dominant progressivement, le détachement
de constamment grandissant de l'humain des forces de la
terre/du sol, de la nature, de la transition vers la sorte de
civilisation qui au 19e siècle a atteint son apogée. Dans la
supervision de cette direction de l'évolution commençant
maintenant, les initiés de ce temps reconnurent que dans cette
prochaine structure sociale, interviendrait la séparation
complète de l'humanité du savoir spirituel, lorsque ceux qui
préservaient la sagesse antique se durcissaient comme ermites
dans le secret et que ce savoir resterait voilé pour
l'humanité. Une nouvelle méthodologie de la médiation du
spirituel devait donc être trouvée. En lieu et place des
méthodes d'initiation antérieures dans la clôture des mystères
devait être placée une forme d'initiation, qui était aussi
accessible à tous ces humains disponibles qui ne pouvaient ou
ne voulaient pas se retirer de l'activité dans l'environnement
dans la nouvelle structure sociale et la manière de vivre de
l'humanité. Le principe de l'initiation devait être conçu de
sorte qu'il sera compatible avec chaque travail extérieur, que
l'humain puisse prendre le chemin de la connaissance
spirituelle et quand même continuer d'agir aussitôt en pleine
activité dans l'environnement. Car sinon existe le danger que
l'humanité soit aussi divisée en deux classes : celle
pratique, travaillant dans l'environnement et les travailleurs
spirituels, mais qui s'isolent de l'environnement. Une telle
méthode d'initiation n'étant plus adéquate à la manière de
vivre de l'avenir devrait être empêchée. Ce fut le cœur du
problème pour l'époque à venir. Lorsque pour cela la
personnalité initiée de Christian Rose-Croix au 14e siècle
inaugura comme maître spirituel un cercle d'humain cette
nouvelle phase de la méthodologie de l'initiation, les trois
principes de base de cette activité devaient être repensés
avant tout :
1 - la manière de vivre des étudiants/élèves,
2 - le rapport à l'enseignant,
3 - la méthode de la connaissance elle-même, qui conduit au
savoir et à la contemplation suprasensible.
C'est l'essence et la nouveauté des «Principes rosicruciens»
et la «méthode rosicrucienne" comme Rudolf Steiner montra que
l'initiation sera maintenant conçue ainsi que l'isolement,
comme il fut propre aux anciens mystères et à certaines formes
de vie religieuse ultérieures, sera fondamentalement évité,
mais est exécutable dans chaque position dans la vie active
dans l'environnement. Dans cet esprit, Rudolf Steiner a publié
en 1904 pour cela aussi les premiers essais pour son ouvrage
"Comment atteint-on des connaissances des mondes supérieurs."
[60]
Pour permettre tout cela, le savoir spirituel doit être
habillé en une forme qui est adaptée au niveau de la
conscience de notre temps, c'est-à-dire peut-être saisi par la
pensée actuelle. Qui s'applique systématiquement la méthode
vient à la clairvoyance, à la vision/contemplation. Qui
transmet le contemplé d'autres, doit l'élaborer conformément à
la connaissance afin que cela puisse être saisi avec la pensée
par l'humain actuel. C'est le premier principe de base de la
vraie Rose-Croix, qui se démarque de tous les abus de ce nom a
toujours été, et encore aujourd'hui, de ceux qui veulent
repousser le savoir spirituel dans le domaine de l'obscurité
mystique et le cercle étroit. C'est pourquoi Rudolf Steiner a
saisi ce principe dans un de ses premiers plus grands cycles
de conférences en 1907 en ces termes :
"Pour la découverte de la vérité
spirituelle, la clairvoyance est la condition préalable
nécessaire. Mais aussi seulement pour la découverte ; car
jusqu'à ce jour, et aussi longtemps dans l'avenir, ne sera
enseigné par aucun vrai rose-croix exotériquement qui ne
pourra être compris avec la raison analytique générale,
ordinaire. C'est ce dont il s'agit.
Qui ne peut comprendre la sagesse rosicrucienne avec la
pensée, il n'a pas encore formé sa raison analytique logique
assez loin. Quand on prend tout en soi, ce que la culture
actuelle donne, ce que l'on peut aujourd'hui atteindre quand
on a seulement de la patience et de la persévérance et n'est
pas trop confortable, pour apprendre, alors on peut
comprendre et envisager ce que l'enseignant rose-croix
enseigne…
Il ne peut y avoir de connaissance spirituelle, qui ne
fluerait pas dans la vie à l'ouvrage. - C'est ce qu'on
décrit comme la sagesse rosicrucienne : qu'elle peut certes
être trouvée par des forces de clairvoyance, mais envisagée
par l'ordinaire raison analytique humaine."
Le néophyte n'a plus la permission
de se retirer comme dans les Mystères antiques et les premiers
siècles postchrétiens, de l'activité dans l'environnement,
mais il devrait vivre dedans et simultanément acquérir quand
même le savoir spirituel et se formater dans sa propre pensée
et connaissance, ainsi on doit aussi placer le rapport de
l'étudiant à l'enseignant spirituel et l'introduisant sur une
base pleinement nouvelle. C'est pourquoi Rudolf Steiner a dit
dans le même cycle de conférences au début de son œuvre :
"Le deuxième côte de la sagesse
rosicrucienne est la position entre enseignants et
étudiants/élèves, qui est essentiellement une autre
vis-à-vis des autres initiations. La façon et la manière
dont l'étudiant se tient vis-à-vis de l'enseignant ne
peuvent en fait pas, à l'intérieur de la sagesse
rosicrucienne, être décrites avec la croyance en une
autorité. Grâce à un exemple de la vie ordinaire, je vais
vous rendre ça observable. L'enseignant rosicrucien ne veut
pas se tenir autrement à ses élèves, que le mathématicien
compétent aux étudiants en mathématiques. Peut-on parler de
ce que l'étudiant en mathématiques soit pendu à son
professeur par croyance en l'autorité? Non! Peut-on dire que
les étudiants en mathématiques n'ont pas besoin de
l'enseignant? Oui - pourraient dire beaucoup. Parce qu'on a
peut-être trouvé la voie à l'autonomie d'étude par de bons
livres ; mais ici, le chemin est seulement un autre, que
lorsqu'on s'assied vis-à-vis chaise à chaise. En principe,
on le pourrait, naturellement, parce que, en principe,
chaque être humain le peut donc aussi. Justement ainsi le
pourrait aussi chaque humain, s'il monte à un certain stade
de la clairvoyance, [61] trouver toutes les vérités
spirituelles, mais tout un chacun va trouver déraisonnable
synthétiquement d'atteindre l'objectif sur un détour. De
même, il serait déraisonnable synthétiquement de dire, mon
intérieur doit être la source de toutes les vérités
spirituelles. Quand l'enseignant connaît les vérités
mathématiques et les transmet à l'élève, alors l'étudiant
n'a plus besoin de croyance en l'autorité, alors il envisage
les vérités mathématiques par leur propre exactitude, et il
n'a besoin de rien d'autre que de les envisager
correctement. Ce n'est pas différent avec toute l'évolution
spirituelle dans le sens rosicrucien. L'enseignant est
l'ami, le donneur de conseils, qui vit à l'avance et laisse
vivre les expériences spirituelles. Les a-t-on une fois,
alors on a d'autant moins besoin, de l’adopter de
l'autorité, comme dans le principe de mathématiques: les
trois angles d'un triangle sont de 180 degrés. Toute
l'autorité est dans la Rose-Croix aucune autorité réelle,
mais beaucoup plus ce qui est nécessaire pour le raccourci
du chemin aux vérités les plus hautes. "
Nous reviendrons plusieurs fois sur
ce principe de base de l'exercice/l'entrainement de l'esprit
dans le vrai sens rosicrucien, tel qu'il est réalisé de
manière cohérente dans l'anthroposophie dans le temps
d'aujourd'hui, tout de suite parce que de maints adversaires
émerge toujours de nouveau le reproche de supposées "croyances
en l'autorité". Mais ne peut le dire que celui qui ne connaît
pas les principes les plus élémentaires de l'anthroposophie et
la confond d'une telle ignorance insouciante avec d'autres
courants. Dès le début l'anthroposophie a été construite sur
la force de connaissance de chaque être humain. Rudolf Steiner
parla de ce principe dans le cycle de conférences de 1910 avec
les mots :
"Je compte sur ce que les
messages, qui sont faits de la Rose-Croix, ne soient pas
crus, mais examinés, non pas superficiellement, avec les
méthodes superficielles de la science actuelle, mais
toujours consciencieusement et consciencieusement. Prenez
tout ce que la plus récente science de la nature actuelle,
avec ses dernières méthodes, peut vous offrir ; prendrez
tout ce que les recherches historiques ou religieuses ont
donné ; je suis sans soucis. Le plus vous vérifiez, plus
vous trouerez confirmé ce qui a été dit de cette source.
Vous ne devriez rien adopter/accepter sur autorité".
Pour toutes ces raisons, fondées
sur ces principes, la vraie méthode rosicrucienne en était
depuis le début une qui plaçait l'étudiant spirituel, le
néophyte, désormais pleinement dans la vie active de
l'environnement, qui le libérait d'une fausse croyance en
l'autorité, et qui lui donnait un savoir spirituel, qui est à
saisir avec les forces de la connaissance, avec la pensée.
Retournons encore une fois brièvement sur les précurseurs
historiques. C'est le chemin de destin de tous les grands
innovateurs de l'activité spirituelle, qu'ils étaient
combattus par les puissances adverses de leur temps par tous
les moyens. Ainsi, Rudolf Steiner décrit la personnalité
historique de Christian Rosecroix comme «le plus grand
martyr", et a appelé aussi les causes de la passion que ses
aides spirituelles et son œuvre dans l'histoire ont dû subir,
car c'était tout de suite la tâche lui revenant dans le plan
des mondes, d'être le guide de l'individualité humaine
indépendante :
[62]
"Et les souffrances qui font de
lui un grand martyr proviennent de ce que les humains
forment si peu la décision de se pencher sur leur propre
âme, pour toujours plus rechercher l'individualité se
développant, et se soustraire à l'inconfort que ne leur est
apportée sur un plateau la vérité finale, mais qu'on doit la
conquérir et chercher d'un chaud effort, et que d'autres
exigences ne peuvent être placées au nom de ce qu'on décrit
comme Christian Rose-Croix. Et ces exigences sont conformes
au temps actuel et avec ce que le temps actuel sent quand
aussi il interprète souvent mal. Le temps sent bien
exactement que toujours de plus en plus l'individualité se
dressera."
Éveiller la force plus élevée du Je
dans l'humain, et la faire conceptrice exercée de la vie sur
terre à partir du savoir spirituel, est la mission de
Christian Rose-Croix, et c'est pourquoi Rudolf Steiner
l'appelait aussi «le grand serviteur de Christ."
Dans l'histoire de l'esprit maints autres chemins de la
connaissance ont été parcourus jusqu'à ce que l'apparition de
ce courant spirituel. Dans l'Est par ex. le chemin du yoga que
maints humains aussi en notre temps voudraient encore à tort
porter en Occident, bien qu'il n'est plus approprié à la
conscience d'aujourd'hui; en Occident, même les chemins de la
gnose ou des ermites chrétiens des premiers siècles, ou les
soins du savoir spirituel en cercles étroits jusqu'au Moyen
Âge, sont tous des chemins qui ne sont plus conformes à la
structure sociale d'aujourd'hui. La Rose-Croix a depuis le 14e
siècle mis à la place le nouveau chemin d'initiation mentionné
ci-dessus.
Ses principes et méthodes de la connaissance spirituelle sont
depuis et toujours valides, mais bien sûr chaque époque a à
ajouter un nouveau contenu de connaissances. Ainsi, la
Rose-Croix du moyen âge a conduit en effet à de nouvelles
liaisons avec les/des mondes spirituels, mais il n'était pas
encore aussi loin, d'élargir le domaine de recherche à la
connaissance de la réincarnation et au karma, comme c'est la
tâche de l'actuelle science de l'esprit. Par conséquent, ce
n'est que très conditionnellement vrai, si cette science
spirituelle actuelle est décrite comme Rose-Croix, car elle
est également en évolution dans ses contenus de connaissances
au-delà de ces premiers débuts et a depuis tiré tout cela dans
la recherche, qui est maintenant accessible au niveau actuel
de conscience. C'est pourquoi Rudolf Steiner reconnu aussi
seulement le droit d'amener l'actuelle science de l'esprit en
liaison avec la rose-croix d'en connaître la véritable forme
et sont donc protégés de la confusion et des interprétations
erronées. Et il a dit dans deux cycles de conférences de 1911
explicitement :
"Ainsi la caractéristique de
notre courant est la suivante: que nous montons jusqu'aux
temps récents avec nos communications sur les résultats de
la recherche spirituelle. C'est pourquoi c'est aussi, à
certains égards - même inconsciemment - une sorte de
calomnie, si nous sommes appelés - non pas par nous, mais
par des extérieurs - "Rose-Croix"... Pourquoi cultivons-nous
des principes rosicruciens? Parce qu'il y a eu des centres
de soins/culture rosicruciens du savoir spirituel, et parce
que les résultats rosicruciens qui sont là, [63] qui ont été
soignés, nous devons les intégrer dans notre courant...
ainsi, à côté de toutes les choses restantes, les résultats
rosicruciens sont aussi inclus… Nous sommes maintenant tout
de suite une science de l'esprit moderne, parce que nous ne
dédaignons pas d'inclure les derniers résultats de recherche
les plus modernes. Ou peut-être que quelqu'un a entendu que
j'ai utilisé la formule de politesse: "Mon cher, amis
'rosicrutiens' "? C'est pourquoi c'est une diffamation
inconscient si à notre mouvement est attribué la désignation
"Rose-Croix". Avec ces choses, on doit avoir de l'indulgence
".
Entre autres endroits :
"S'il est exact qu'à l'intérieur
de notre courant ce que le principe de la rose-croix doit
être nommé, être pleinement trouvé, ainsi il doit cependant
aussi être accentué de l'autre côté, que des personnes se
tenant à l'extérieur n'ont aucun droit de nommer la sorte de
courant que nous représentons le "courant de la Rose-Croix"
; simple pour la raison, parce qu'avec cela - que cela se
passe consciemment ou inconsciemment - notre courant est
décrit avec une marque toute fausse. Nous ne nous tenons
plus au point où les rose-croix se sont tenus à partir du
XIIIe siècle par les siècles qui ont suivi ; mais nous nous
comptons avec les progrès de l'âme humaine. C'est pourquoi
ce qui dans mon écrit "Comment atteint-on des connaissances
des mondes supérieurs" a la permission d'être montré comme
le chemin le plus approprié dans les sphères spirituelles,
n'est aussi pas à confondre sans plus avec ce qu'on peut
décrire comme "chemin rosicrucien". Ainsi on peut donc
pénétrer à travers notre courant dans le vrai rose-croix,
mais n'a pas la permission de décrire la sphère de notre
mouvement spirituel, qui comprend un domaine beaucoup plus
large que celui de la Rose-Croix, comme rosicrucienne. "
Rudolf Steiner a clairement mis en
évidence la mesure dans laquelle les principes essentiels et
légitimes d'une véritable Rose-Croix ont été inclus dans la
science de l'esprit actuelle, mais que cette dernière dépasse
bien au-delà assez dans ses stades de développement et contenu
de recherche, ce qui a déjà commencé à travailler sous ce nom
pour la première fois dans l'histoire. Ces faits doivent être
conservés clairement en vue si l'on veut reconnaître la
relation de la science actuelle de l'esprit à la Rose-Croix.
Mais encore une autre clarification et délimitation était
nécessaire. Rudolf Steiner l'a, cette fois-là, effectué
systématiquement et clairement dans les années suivantes
commençant avec une conférence du 11 novembre 1904. Ici
il s'agit du courant spirituel des "manichéens". Qui, comme
Rudolf Steiner avait consacré une grande partie de l'œuvre de
sa vie de la forme de l'esprit du Faust de Goethe et découvert
grâce à ses travaux aux archives Goethe et à l'univers des
pensées de Goethe, sans aucun doute maintes influences
manichéennes, n'avait besoin et la permission à cause de cela
quand même pas de transplanter aujourd'hui, ce qui en des
époques de la conscience plus précoces avait eu une fois une
tâche spécifique. Il ne pouvait pas aussi procéder ainsi que
maints mouvements religieux du passé et du présent, qui
veulent seulement avoir vrai dans l'histoire, ce qui est à la
mesure de leurs pensées et serviable à leurs fins, et qui
éradiquent tout le reste rétroactivement ou cherchent
indistinctement à dénigrer. Mais il devait montrer
honnêtement, quelle influence ont exercé ces mouvements
spirituels, tels que quelque peu le manichéisme sur le
développement de la conscience de l'humanité dans le sens
correct ou faux.
[64]
Le Manichéisme s'était une fois donné la tâche de surmonter le
mal dans le monde, non seulement par le déni et l'isolement,
mais le chercher dans sa propre sphère et l'y racheter. Un
objectif élevé, qui dans ces temps anciens ne pouvait pas
encore être satisfait et qui en premier sera réservé à un
futur avenir tardif de la Terre. Mais aussi en Goethe vivait
cette idée du dépassement et de la rédemption du mal en
passant par sa sphère d'existence encore quand il conduit
Faust dans les profondeurs du monde de Mephisto, avant qu'il
se tourne au domaine de salut. Rudolf Steiner dit à cause de
cela *:
"Cette doctrine manichéenne, elle
suinte à bien des égards aussi jusque dans l'Occident en des
temps ultérieurs, et fut pour ainsi dire - alors corrompue -
enterrée dans ses précurseurs, lorsqu'au XVIe siècle, fut
commencer à décrire la saga/légende de Faust. D'une
intuition géniale, réside cependant dans la relance de Faust
par Goethe aussi quelque chose du réveil du manichéisme. "
Notre temps doit à nouveau aborder
à son niveau de conscience d'une tout autre façon,
l'essence/l'être du mal, a connaissance et son dépassement, et
Rudolf Steiner, comme nous le verrons dans ce qui suit, s'est
confronté toujours de nouveau avec cette importante question
dans des conférences des années ultérieures. Mais cela ne
survint tout de suite pas par la poursuite des anciennes
doctrines manichéennes, mais de toutes autres sortes de forces
de connaissance, comme elles sont tout d'abord propres au 20e
siècle. - Si, par conséquent, des opposants individuels Rudolf
Steiner plus tard sous des accusations similaires, soit
désemparées ou malveillantes, l'hypothèse a été faite que son
enseignement est une sorte de renouvellement du manichéisme,
ainsi l'ignorance de l'œuvre de sa vie est tout de suite
involontaire chez de tels humains, car il faut seulement peut
d'étude de ses œuvres, qu'on veut quand même juger, pour
reconnaître univoquement de quelles autres sources de notre
temps a été créé ici. On n'a pas la permission de se faire si
facile justement le jugement d'une telle œuvre de la vie.
Au semestre d'hiver de l'année 1904-1905, Rudolf Steiner a
continué, en plus des conférences qui précèdent, ses cours
publics sur "Histoire du Moyen Âge", tout comme sur " La
mystique allemande et ses conditions préalables" et un cycle
de conférences déterminé pour les membres sur «Le
développement/l'évolution planétaire". Des tournées de
conférences dans de nombreuses autres villes, à Hambourg,
Weimar, Munich, Stuttgart, Cologne, Dresde, Leipzig,
Nuremberg, Ratisbonne, Karlsruhe, Düsseldorf et Heidelberg on
conduit toujours de nouveaux humains aux contenus du mouvement
qu'il représente. Des intéressés d'autres villes ont voyagé à
de telles manifestations de plus en plus de l'intérieur et de
l'étranger, de nouvelles branches ont été créées et en cela
poursuivie la formation personnelle des individus conseillés.
* Rudolf Steiner: "Pierres de
construction pour une connaissance du mystère du Golgotha",
"Le problème Faust", entre autres ; voir aussi: Albert
Steffen: «L'expérience de la mort de Manès", "Mani"; Dr
G. Wachsmuth: "Mystères et histoire spirituelle»,
chapitre XII, «Faust comme forme historique".
[65]
Pour rendre cette formation spirituelle accessible à des
cercles toujours plus larges - car Rudolf Steiner voulait donc
non seulement ouvrir cette possibilité à ses élèves
personnels, mais à chaque humain - parurent dans son journal
au cours des années 1904 des essais supplémentaires sur le
sujet : "Comment atteint-on des connaissances des mondes
supérieurs " et ont été continués dans les années suivantes
par les essais sous le titre" Les étapes de la connaissance
supérieure". Il y élargit les enseignements/instructions
ésotériques que maintenant chacun pouvait tester de manière
libre à soi.
L'anthroposophie devrait transmettre dès le début non
seulement le savoir, non seulement augmenter la plénitude des
vérités et des faits déjà explorés à un nombre illimité de
nouveaux sujets de recherche, elle a donc aussi rempli cette
tâche. Mais le noyau ésotérique de l'anthroposophie repose
dans le noyau ésotérique du chemin spirituel d'exercice
dispensé par elle. L'essentiel repose dans ce que les méthodes
de connaissances jusqu'à présent pour l'acquisition des
nouveaux contenus de connaissances suprasensoriels ne sont pas
suffisants. Il a toujours été su de tous les guides spirituels
de l'histoire humaine que qui veut percevoir le monde
spirituel doit d'abord se transformer soi, doit devenir un
autre humain. La connaissance scientifique actuelle n'est ni
morale ni antimorale, elle est simplement amorale,
c'est-à-dire qu'il lui est complètement indifférent quel genre
d'humain est le chercheur lui-même ; il peut être éthiquement
au plus de moindre valeur et malgré cela faire les plus
grandes inventions technologiques. Sur de telles bases, une
vraie recherche suprasensible ne peut jamais être construite.
Le processus de purification intérieure est pour elle une
condition préalable inconditionnelle. Les étapes de la
connaissance la plus élevée sont à cause de cela en premiers
des stades de la transformation intérieure. Dans les lieux des
Mystères de l'antiquité, le processus de formation du néophyte
était, comme déjà mentionné ci-dessus, parcouru dans une
stricte séparation du monde extérieur par les initiés. Cela
exigeait donc un long temps de séparation du reste de la vie
du monde restant selon des règles strictes. Là c'était plus
facile de promouvoir cette transformation intérieure et de
veiller sur elle. Le problème majeur pour les guides
spirituels de notre temps est maintenant, cependant, que cette
exigence de séparation n'a plus la permission d'être posée aux
entrainés aujourd'hui. Au contraire, l'étudiant devrait
continuer de remplir/accomplir toutes ses activités dans le
monde extérieur dans une mesure pleine, oui accrue. Et le
second problème, à résoudre de façon toute nouvelle est que
désormais l'étudiant doit accomplir ce processus de changement
maintenant sans le rituel et la façon dont a été mentionné
précédemment dans le bon sens, l'aide «magique» des initiés,
c'est-à-dire entièrement de ses propres forces. Ce tournant du
monde dans les méthodes d'initiation des anciens temps des
Mystères, Rudolf Steiner l'a montré dans son drame-mystère
"L'éveil de l'âme" avec toutes ses conséquences décisives pour
l'humanité.
La continuité spirituelle de la formation ésotérique n'a
cependant pas, aussi aujourd'hui la permission de se perdre.
Donc, un chemin totalement nouveau à l'initiation devrait être
trouvé, qui maintenant rendrait possible le déploiement des
forces et organes spirituels dans l'être humain [66] dans le
se tenir ininterrompu dans les tâches du monde extérieur et
rendre cela accessible à tous les humains. Rudolf Steiner a
trouvé ce nouveau chemin de l'initiation de notre temps et
rendu accessible à l'ensemble de l'humanité. Dans le premier
chapitre de son ouvrage publié en 1904 "Comment atteindre des
connaissances des mondes supérieurs" et de nombreux autres
écrits, il est présenté. Quelles résistances et combats lui
introduisit cette publication du chemin d'initiation jusqu'ici
tenu caché maintenant aussi du côté de ces cercles
conservateurs qui en savent encore quelque chose, nous aurons
encore à le présenter par la suite. Car là aussi il y a des
traditions, auxquelles est durement tenu, même si elles sont
dépassées par les exigences du temps.
Le rapport aussi entre enseignants et étudiants dans les
questions spirituelles devait, comme je le disais, maintenant
être placé sur une toute nouvelle base: le fondement de la
liberté. Qui, comme Rudolf Steiner, avait écrit une
"Philosophie de la liberté" devait éviter strictement chaque
forme n'importe comment de la dépendance, comme elle avait
existé dans les mystères entre les prêtres et les néophytes ou
plus tard dans le Moyen Âge a encore existé dans le rapport de
l'enseignant spirituel à ses étudiants. Oui, ce devait être là
et tout de suite là, rejeté, où un tel besoin de soutien était
d'abord de soi-même toujours recherché par l'étudiant.
Quiconque a eu la chance de recevoir des conseils personnels
de Rudolf Steiner sur la voie de la formation spirituelle, a
toujours vécu aussi comment strictement et inexorablement il a
dirigé l'étudiant encore et encore sur ses propres forces et
impulsions. La bonne et dignement humaine force de la
confiance avait la permission d'être là, et une direction et
un conseil spirituel construit sur cette confiance est
particulièrement important si l'humain se rapproche du
«Gardien du Seuil» par les étapes préparatoires de la
connaissance, mais celui qui ne possède pas toujours à neuf
d'un jugement et une perspicacité conquise par soi-même
voulait accomplir chaque étape, ne pouvait pas faire appel à
son soutien de bon droit. Il pouvait souvent laisser assez
longtemps de tels étudiants à eux-mêmes jusqu'à ce que le
rapport de confiance soit de nouveau rétablit sur la pleine
liberté intérieure. Comment absurde et dépourvue de toute
connaissance de la réalité est donc également la charge de
certains de ses adversaires, qui voulaient construire un
rapport de dépendance de l'étudiant à Rudolf Steiner. Certes,
parmi les milliers d'humains qui s'occupaient de ses
enseignements, aussi un a, ici ou là, répété quelque chose, il
ne pouvait donc pas leur interdire la parole et être présent
partout. Mais qui étudie ses œuvres et conférences, trouve
toujours de nouveau exprimés les graves et pressants
avertissements et conditions préalables que l'étudiant devrait
se placer sur soi-même, s'examiner soi-même, et aller le
chemin d'exercice dispensé par lui seulement quand ces
conditions sont remplies. Oui, c'est cela le noyau de sa
méthode à la connaissance des mondes spirituels dans le temps
actuel. Sans autoéducation et entrainement éthique, aucune
connaissance spirituelle n’est possible.
[67]
Maints humains qui ne voulaient pas encore reconnaître les
résultats de recherche donnés par lui, lui ont quand même
délivré le certificat que les instructions éthiques pour
l'entité d'âme et d'esprit de l'humain telles qu'elles sont
données dans ses écrits, peuvent aussi être d'une grande
valeur pour qui applique celles-ci seulement dans la vie
quotidienne, sans aller plus loin le chemin d'exercice. Pour
lui, tout cela était quand même un présupposé évident, la clé
qui devrait ouvrir les portes de mondes spirituels par
lesquelles l'humain en même temps devrait aussi former des
organes de perception spirituelle avec la purification d'âme
pour un niveau plus élevé de la connaissance. Dans ces
publications des années 1904/5 étaient ces étapes de la
connaissance ont été décrites comme Imagination, Inspiration
et Intuition, une terminologie qui est en même temps à la
mesure de la conscience exercée par la philosophie de l'humain
occidental que la manière d'expression d'autres systèmes. À la
place de voies orientales et mystiques d'évolution entra
l'entrainement de la pensée, dont l'humain occidental a
besoin. Mais il pensait aussi maintenant, reconnu à la place
du philosophé mort, abstrait du 19e siècle, la pensée comme
une force spirituelle qui, par la formation correcte, est
capable de former de nouveaux organes spirituels dans
l'organisme suprasensible de l'humain.
À côté des publications citées est
paru en 1904 dans son magazine entre autres les articles
suivants : "Aristote sur le drame-mystère", "Sur la théorie de
la connaissance de Kant" et «Herder", mais aussi sur "L'aura
de l'humain", "Sur les facultés acquises dans les vies
antérieures respectivement celles de l'héritage de parents","
Sur les questions de la réincarnation" (voir la publication
ultérieure "Comment œuvre le karma") et son essai très
pertinents pour son image de l'histoire terrestre du monde "De
la chronique de l'Akasha", qui sont également collectées
publiés sous forme de livre. Ici nous trouvons la ex. des
présentations sur "Nos ancêtres de l'Atlantique", "La race
lémurienne", "L'époque hyperboréenne et l'époque polaire", "De
l'origine de la terre», etc. Cette première publication, en
1904, de résultats de la recherche, Rudolf Steiner l'a
systématiquement augmenté dans les années suivantes, puis
présenté en détail en 1909 dans son livre "La Science de
l'occulte en esquisse".
En ces années, il a eu une nouvelle
base pour la considération d'ensemble de l'histoire de la
terre et humaine. Il y avait donc à cette époque
principalement deux méthodes fondamentalement différentes pour
la présentation des époques d'évolution préhistorique. L'une
habituelle dans l'ancienne science de la nature, depuis lors,
toutefois, largement remise en question, mais au tournant du
siècle considération valant encore comme seule méthode et le
dogme scientifique s'appuyait unilatéralement sur le matériel
préhistorique encore trouvable, des fossiles, des crânes, des
os, des concrétions, etc., et essayait de reconstruire des
déclarations sur la forme, la nature, la structure sociale et
des modes de vie des humains du passé de ces reliques rares.
Une intégration des traditions spirituelles pour illustrer
cette image, par ex. les mythes et les échos révélateurs dans
les textes orientaux [68] et d'autres textes primordiaux a été
encore rejetée comme non scientifique. Seulement ce que
pouvaient témoigner des fossiles visibles et tangibles, a été
considérée comme significatif, et au-delà de leur époque de
formation bien assez tardive, on se contentait regardant en
arrière, avec des hypothèses très questionnables à juste titre
taillées du darwinisme et lamarckisme, ce en quoi était opéré
très généreusement dans l'espace et le temps avec des
millénaires et des millions d'années. S'introduisait quelque
nouvelle découverte au hasard, comme la radioactivité, etc.
soudain, elle jetait tout l'édifice intellectuel construit sur
le tas, et d'autres chiffres, des millions d'années et des
hypothèses d'évolution du monde faisait place à la précédente,
jusqu'à la prochaine découverte, qui à nouveau conditionnait
complètement de nouvelles hypothèses, etc. Vis-à-vis de ces
théories pleinement matérialistes se tenait autrefois de
l'autre côté une manière de voir se basant seulement sur les
traditions spirituelles, des textes originaux orientaux et
leur approche plus ou moins claire d'interprétation telle que
celle par ex. qui a ensuite été importée par les orientalistes
en Europe dans une forme spécifique par certains milieux
théosophiques, une préhistoire, qui à nouveau, très
généreusement venait sur la scène avec les époques du monde,
globes, rondes, races originelles et des périodes de
l'évolution diversement structurées. Cette façon de voir avait
certes le plus qu'elle n'était pas seulement fondée sur les
fossiles, pièces de musée et des hypothèses matérialistes,
mais tirait aussi en considération le développement d'âme et
d'esprit des humains du passé. Mais elle construisait pour la
plus grande part sur aucun résultat de recherche propre, mais
sur des traditions de l'Orient, qui étaient intéressantes et
instructives, mais étaie t justement quand même aussi non
exactement vérifiables. Là apparu maintenant le phénomène
historiquement significatif qu'en Rudolf Steiner se
rencontraient deux facultés, les deux côtés de la question
pouvaient être pleinement accessible. Il possédait tout
l'armement de la science de la nature occidentale - qu'il soit
par ex. indiqué sur ses essais importants sur la géologie et
l'apparition de la Terre dans l'ancien lexique Pierer entre
autres - était reconnu comme connaisseur dans les résultats et
les théories de science de la nature ; mais il connaissait de
l'autre côté aussi les traditions occidentales et orientales
le plus exactement, comme en témoignent ses conférences et ses
écrits. Et il avait en même temps l'extraordinaire faculté
d'une clairvoyance exacte, systématiquement formée, par
laquelle il est possible de parvenir à ces événements
préhistoriques non seulement en pensée ou hypothétiquement,
mais contemplant et de cette observation pouvoir présenter les
faits concrets et les détails. Ainsi a été donné par cette
union de facultés particulières et un savoir englobant pour la
première fois dans le domaine de la connaissance humaine, la
possibilité d'une image précise de la préhistoire, l'évolution
de la Terre et de l'humain, de montrer ces rythmes inhérents
et pas concrets d'évolution et les expliquer en beaucoup de
détails.
C'est seulement une à deux décennies plus tard que la science
actuelle a inclus la métaphysique, le mythe, la tradition
spirituelle, etc. dans le [69]
domaine de recherche d'histoire de la nature, quand aussi
jusque là souvent remplaçant le manque de connaissances par de
nouvelles combinaisons de mots et formulations et hésitant en
tâtonnant dans les brumes de la préhistoire avec des
extensions d'horizon. Qu'il soit rappelé par ex. aux travaux
du professeur Edgar Dacqués, qui alors depuis 1924 dans son
ouvrage "Monde primitif, légende et humanité", entre autres,
commença à inclure les légendes d'apparition et de déclin de
mondes dans cette considération, à parler d'une "voyance de la
nature comme le plus ancien état d'âme", à admettre la
clairvoyance des premiers humains, la glande pinéale, l'ancien
œil frontal ou du vertex comme organes rudimentaires pour
d'autres types de facultés antérieures de l'humanité, etc.
Après que le premier quart du 20e siècle se soit écoulée, une
riche littérature a donc émergée depuis, qui construit à bien
des égards sur les résultats de la recherche de Rudolf
Steiner, cependant, souvent sans en mentionner cette source.
Il est donc du devoir de la vérité scientifique et la
conscience, très impressionnant de rappeler que Rudolf Steiner
a piloté la recherche, il y a déjà un quart de siècle dans ce
sens, et d'ailleurs pas seulement de manière hypothétique ou
par de nouvelles conceptualisations, mais avec les outils de
l'expertise scientifique, complétée par l'observation
suprasensible exacte, de sorte qu'il a depuis été possible
d'appliquer les résultats de la recherche qu'il a donnés et
ainsi d'acquérir une vue d'ensemble claire de la préhistoire
de la terre et l'homme. Ce qui ainsi par Rudolf Steiner,
depuis le début du siècle, en particulier depuis 1904 a été
montré, complété et pris en charge avec d'innombrables
informations concrètes en conférences et écrits, signifie la
fondation d'une nouvelle ère dans la recherche préhistorique
de l'humanité.
[70]
1903 < .......
1904 ........ > 1905
Replacer dans son contexte
|