Collection
ga191
:
Compréhension
sociale à partir des connaissances de
science de l’esprit.
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DOUZIEME
CONFERENCE
Dornach,
2 novembre 1919
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ZWÖLFTER VORTRAG
Dornach, 2. November 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 191 211-224 (1989)
02/11/1919 |
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Français
seul au dessous
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Traducteur:
FG v. 01 - 08/12/2020 ancienne par Henriette
Waddington |
Éditeur: SITE |
Les
considérations
d'hier vous auront
montré que, pour envisager
l’animation
réelle
de
l'être et du
devenir humain, il
faut saisir très
profondément l’efficacité
de
la puissance
luciférienne,
de
la puissance
du Christ, de
la
puissance
ahrimanienne.
Il s'agit de
ce
que ces puissances ont
donc
certainement aussi été
actives dans
le
cours du développement
du monde jusqu'à
présent. Mais elles
ont œuvré
dans des sphères
qui ne
rendaient pas
nécessaire
que l'humain ait une
conscience claire de
la manière dont ces
pouvoirs ont
fonctionné. C'est
précisément le sens de
notre cinquième
période/espace
de temps
post-atlantique, que
l'humain devient toujours
de
plus en plus conscient
de ce qui œuvre
réellement à travers
lui dans l’être-la
vie sur Terre.
Ce
serait aussi
au fond actuellement nécessaire,
de révéler beaucoup,
beaucoup plus de
secrets de la vie de
l'humanité si celle-ci
était plus encline à
prendre les choses
d'une manière plus
objective. Mais sans
certaines intuitions,
précisément dans la
direction indiquée
hier, l'humanité ne
pourra progresser ni
dans la vie sociale ni
dans la vie
intérieure. Car
réfléchissez seulement
une fois quelque chose
qui est lié à nos
considérations
sociales, qui ont été
labourées pendant des
mois. Elles visent à
prouver la nécessité
de séparer la vie
spirituelle de la vie
de
droit
ou étatique et de la
vie purement
économique. Elles
visent avant
tout
à créer des rapports
de
par
le monde, ou du moins
– plus
nous ne pouvons pas
faire tout
d’abord
- à considérer les
relations de
par
le monde comme les correctes,
lesquelles
établissent une vie de
l’esprit
autonome,
une vie spirituelle
qui ne dépend pas des
autres structures de
la vie sociale, comme
notre vie spirituelle
actuelle, qui est
complètement fichée
dans
la vie économique d'un
côté
et dans
la vie politique de
l'État de
l'autre.
Soit l'humanité
civilisée actuelle
devra s’accommoder
d’accepter
une telle vie de
l’esprit
indépendante, soit la
civilisation actuelle
devra aller
au-devant de
sa disparition et
quelque chose de futur
pour l'humanité devra
se
donner
des cultures
asiatiques.
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01
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Die
gestrigen Betrachtungen werden
Ihnen gezeigt haben, daß wir, um
hineinzusehen in das eigentliche
Getriebe des Menschenwerdens und
Menschenwesens, gar sehr ins
Seelenauge fassen müssen die
Wirksamkeit der luziferischen
Macht, der Christus-Macht, der
ahrimanischen Macht. Es handelt
sich darum, daß diese Mächte ja
gewiß auch im bisherigen Verlauf
der Weltenentwickelung gewirkt
haben. Aber sie haben gewirkt in
Sphären, die es nicht notwendig
machten, daß der Mensch ein
deutliches Bewußtsein habe von
der Art und Weise der
Wirksamkeit dieser Mächte. Das
ist gerade der Sinn unseres
fünften nachatlantischen
Zeitraumes, daß der Mensch immer
mehr und mehr ein Bewußtsein
empfange von dem, was eigentlich
durch ihn im Erdendasein
durchwirkt. Es würde auch im
Grunde heute schon notwendig
sein, viel, viel mehr von den
Lebensgeheimnissen der
Menschheit zu enthüllen, wenn
die Menschheit geneigter wäre,
die Dinge sachlicher und
objektiver aufzunehmen. Aber
ohne gewisse Erkenntnisse gerade
nach der Richtung hin, die
gestern gezeigt worden ist, wird
die Menschheit weder im sozialen
noch im innerlichen Leben
zunächst vorwärtskommen können.
Denn bedenken Sie nur einmal
etwas, was zusammenhängt mit
unseren durch Monate hindurch
gepflogenen sozialen
Betrachtungen. Die zielen darauf
hin, den Nachweis zu führen von
der Notwendigkeit, das geistige
Leben neben dem Rechts- oder
Staatsleben von dem bloß
wirtschaftlichen Leben
abzusondern. Vor allen Dingen
zielen sie darauf hin,
Verhältnisse über die Welt hin
zu schaffen, oder wenigstens —
mehr können wir ja zunächst
nicht tun — Verhältnisse über
die Welt hin als die richtigen
zu betrachten, welche ein
selbständiges Geistesleben
begründen, ein Geistesleben, das
nicht abhängig ist von den
anderen Strukturen des sozialen
Lebens, wie unser gegenwärtiges
Geistesleben, das ganz
drinnensteckt im
Wirtschaftsleben auf der einen
Seite und im politischen
Staatsleben auf der anderen
Seite. Entweder wird die heutige
zivilisierte Menschheit sich
dazu bequemen müssen, ein
solches selbständiges
Geistesleben hinzunehmen, oder
die gegenwärtige Zivilisation
muß ihrem Untergang
entgegengehen und aus den
asiatischen Kulturen muß sich
etwas Zukünftiges für die
Menschheit ergeben.
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Ceux
qui ne croient pas
encore que les choses
sont si graves
aujourd'hui,
promeuvent également
dans une certaine
direction ce qui est
la préparation de la
future incarnation
d'Ahriman. Au fond, il
est déjà possible
aujourd'hui de
reconnaître, à partir
des choses
extérieures, des faits
extérieurs de la vie
humaine, beaucoup de
choses qui pourraient
fournir des
informations sur cette
vérité. L'incarnation
ahrimanienne
sera particulièrement
promue
lorsque l'on refuse
d'établir une vie
spirituelle libre et
indépendante, et que
l'on continue
à
laisser
la vie de
l’esprit
fichée
dans le cycle
économique ou dans la
vie de l'État. Car cette
puissance
qui a de loin le plus
grand intérêt à une
telle fusion de la vie
de
l’esprit
avec la vie de
l’économie
et la vie de
droit, c’est
justement
la puissance Ahrimanienne.
La
puissance
ahrimanienne
ressentira la libre
vie de
l’esprit
comme une sorte
d'obscurité. Et
l'intérêt des humains
pour cette libre
vie
de
l’esprit
ressentira ce pouvoir
ahrimanien
comme un feu qui la
brûle, un feu d’âme,
mais un feu qui la
brûle fortement. Par
conséquent, il incombe
tout
simplement
à l'humain d'établir
cette vie spirituelle
libre afin de trouver
la position correcte,
le
rapport correct
avec l'incarnation
d'Ahriman dans un
avenir proche. Mais il
existe encore
aujourd'hui une forte
tendance à dissimuler
les faits mêmes dont
on a parlé hier. Le de
loin
plus grand nombre d’humains
couvrent ces choses
parce qu'ils
ne veulent tout
simplement pas
regarder ce qui est
vrai, ce qui est réel
dans les choses, parce
qu'ils
veulent se
laisser
tromper
par des mots qui sont
en dehors des
réalités. Parfois, cet
effort, qui ne vise
pas à aller au-devant
des réalités, est
soi-disant honnête,
bien intentionné.
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02
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Wer
heute noch nicht glaubt, daß die
Dinge so ernst liegen, der
fördert auch in einer gewissen
Richtung dasjenige, was
Vorbereitung ist für die
ahrimanische
Zukunftsinkarnation. Es ist ja
heute schon im Grunde genommen
aus den Außendingen, aus den
äußeren Tatsachen des
menschlichen Lebens manches, was
in bezug auf diese Wahrheit
Aufschluß geben könnte, zu
erkennen. Die ahrimanische
Inkarnation wird dann ganz
besonders gefördert werden, wenn
man es ablehnt, ein
selbständiges freies
Geistesleben zu begründen, und
das Geistesleben weiter
drinnenstecken läßt in dem
Wirtschaftskreislauf oder in dem
Staatsleben. Denn diejenige
Macht, welche das weitaus größte
Interesse hat an einer solchen
weiteren Verquickung des
Geisteslebens mit dem
Wirtschaftsleben und mit dem
Rechtsleben, das ist eben die
ahrimanische Macht. Die
ahrimanische Macht wird das
freie Geistesleben wie eine Art
von Finsternis empfinden. Und
das Interesse der Menschen an
diesem freien Geistesleben wird
diese ahrimanische Macht
empfinden wie ein sie brennendes
Feuer, ein seelisches Feuer,
aber ein sie stark brennendes
Feuer. Daher obliegt es geradezu
dem Menschen, um die richtige
Stellung, das richtige
Verhältnis zur ahrimanischen
Inkarnation in der nächsten
Zukunft zu finden, dieses freie
Geistesleben zu begründen. Aber
es ist heute noch eine starke
Neigung vorhanden, gerade die
Tatsachen, von denen gestern
gesprochen worden ist, zu
verhüllen. Die weitaus größte
Menge der Menschen verhüllt
diese Dinge, weil sie einfach
nicht hinschauen will auf das
Wahre, auf das in den Dingen
Wirkliche, weil sie sich
täuschen lassen will durch
Worte, die abseits liegen von
den Wirklichkeiten. Manchmal ist
dieses Streben, nur ja nicht
heranzukommen an die
Wirklichkeiten, ein sogenanntes
ehrliches, ein gut gemeintes.
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Il
suffit de jeter un coup
d'œil à quelque chose comme
la lettre de Romain Rolland,
maintenant publiée, dans
laquelle Romain Rolland
explique comment on ne
devrait plus être aveuglé
par ce qui a été dit un jour
par les puissances
victorieuses d'aujourd'hui
sur la justice, sur la
représentation du droit,
etc. Il en est venu à
s'exprimer de cette manière,
à travers le traitement que
la Russie reçoit de la part
des puissances de l'Entente.
Il dit : "Peu importe que
nous ayons affaire à des
royaumes, à des républiques,
ce qui est dit sur le droit
et la justice n'est qu'une
phrase, il ne s'agit bien
sûr que de pouvoir.
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03
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Beachten
Sie nur einmal so etwas wie den
jetzt veröffentlichten Brief von
Romain Rolland, in welchem
Romain Rolland ausspricht, wie
man nicht mehr sich blenden
lassen solle durch dasjenige,
was früher auf seiten der
heutigen siegenden Mächte gesagt
worden ist von Gerechtigkeit,
von der Vertretung des Rechtes
und so weiter. Er ist darauf
gekommen, sich in solcher Weise
auszusprechen, durch die
Behandlung, welche Rußland
erfährt von seiten der
Ententemächte. Er sagt: Ganz
gleichgültig, ob man es zu tun
hat mit Königstümern, mit
Republiken, dasjenige, was da
gesprochen wird von Recht und
Gerechtigkeit, ist ja doch nur
eine Phrase, es handelt sich ja
selbstverständlich doch nur um
Macht.
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On
peut dire maintenant
: une telle émergence
apparente des réalités
voudra se
laisser
éblouir
de
nouveau
et à nouveau
; car l'éblouissement
chez
Romain Rolland est
aussi grand
aujourd'hui qu'il
l'était auparavant ;
la déception n'est
pas devenue
moindre.
La tromperie
deviendrait en
premier
plus faible, si de
tels humains
sortaient
absolument
hors les
phrases, s'ils
voyaient que tout cela
ne signifie rien, ce à
quoi ils aspirent
tant, aussi
longtemps
qu'ils ne comprennent
pas vraiment que
l'ancien État unitaire
en tant que tel,
quelle que soit sa
constitution, sa
structure, qu'il
s'agisse de
démocratie, de
république, de
monarchie ou de quoi
que ce soit d'autre,
s'il est
un
État unitaire, s'il
n'est pas divisé en
trois parties/triparti,
est la voie vers
l'incarnation
d'Ahriman. Et donc ce
ne sont que des
déclamations, aussi
cette récente "Lettre
circulaire mondiale"
de Romain Rolland. Les
humains ne saisissent
pas la réalité, car
aujourd'hui on ne peut
saisir la réalité que
si l'on voit comment
les choses doivent
être approfondies par
la connaissance
spirituelle. Et dans
ce sens, il faut
vraiment plonger
dans l'essence des
choses.
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04
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Nun
kann man sagen : Solch ein
scheinbares Daraufkommen auf
Wirklichkeiten wird sich doch
immer wieder und wiederum bloß
blenden lassen wollen; denn die
Blendung ist bei Romain Rolland
heute ebenso groß wie sie früher
war; die Täuschung ist nicht
geringer geworden. Die Täuschung
würde erst dann geringer werden,
wenn solche Menschen überhaupt
über die Phrasen hinauskämen,
wenn sie sehen würden, daß alles
das nichts bedeutet, was sie in
solcher Weise ersehnen, solange
sie nicht wirklich begreifen,
daß der alte Einheitsstaat als
solcher, ganz gleichgültig
welche Verfassung, welche
Struktur er hat, ob er
Demokratie oder Republik oder
Monarchie oder irgend etwas ist,
wenn er Einheitsstaat ist, wenn
er nicht dreigeteilt ist, der
Weg ist zur ahrimanischen
Inkarnation. Und daher sind das
alles nur Deklamationen, auch
dieser neuerliche
«Weltrundschreibebrief» von
Romain Rolland. Die Menschen
fassen nicht die Wirklichkeit,
denn die Wirklichkeit kann man
heute nur fassen, wenn man
einsieht, wie die Dinge durch
geistige Erkenntnis vertieft
werden müssen. Und man muß in
dieser Richtung wirklich
gründlich in das Wesen der Dinge
untertauchen.
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Vous
connaissez certainement
un mot ou une série de
mots qui sont
répétés
souvent
dans le monde : "Au
commencement était le
Verbe, et le Verbe
était avec Dieu, et un
Dieu était le Verbe.
Essayez de comprendre
si les humains
prennent vraiment ces
trois lignes au
sérieux. Ils les prononcent,
mais ils les prononcent
souvent en tant que
phrase. Vous pouvez
déjà le constater en
lisant ce qui suit. La
plupart des humains
n'attachent pas
d'importance
particulière au fait
que ces lignes sont
prononcées à
l'imparfait :
Au tout début était
la
parole
et la parole était chez
Dieu
et un dieu était la
parole,
ce
à quoi
"parole"
doit avoir en même
temps le sens grec le
plus ancien. Ce n'est
pas la
parole
telle qu'elle
est comprise
par les humains
aujourd'hui, la
simple parole
sonore, c'est le
spirituel intérieur.
Mais l'imparfait est
aussi utilisé par ceci
: "Au commencement
primordial était le
Verbe, et le Verbe
était avec Dieu, et un
Dieu était le Verbe".
Donc
on devrait
dire : puisque le
Verbe était au
commencement
primordial, ce
n'est plus maintenant.
- Sinon, ce
serait
: "Maintenant est le Verbe.
Et le Verbe n'est pas
chez/avec
Dieu, il était avec
Dieu. Et c'était un
Dieu le Verbe. Ce
n’est donc plus maintenant.
- Ce
n'est aussi
plus. C'est donc
écrit dans
l'évangile de Jean
lui-même, car quel
autre sens cela
aurait-que
soit écrit là
"Et le Verbe s'est
fait chair et a habité
parmi nous" ? Il
est donc raconté,
ce qui se trouve dans
le développement
ultérieur de la
Parole/du
verbe.
Et avec
la
"parole",
est
aussi pensé
tout ce que l'humain
peut gagner en sagesse
intellectuelle par ses
efforts, par son
intelligence. Nous
devons être clairs sur
ce
que tout ce que
l'humain peut gagner
par ce
qui est rendu
ici avec le mot
"parole" n'est pas ce
qui
devrait être cherché
par
l’humain du
présent et dans un
avenir proche. Si l'on
voulait une
adresse
actuelle,
alors
on devrait en
fait dire : que
l'humain
cherche l'esprit qui
se révèle dans la
parole. Car l'Esprit
est avec Dieu. Et
l'Esprit est un Dieu.
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05
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Sie
kennen gewiß ein Wort oder eine
Reihe von Worten, die viel in
der Welt wiederholt werden: «Im
Urbeginne war das Wort, und das
Wort war bei Gott, und ein Gott
war das Wort.» Versuchen Sie
einmal sich zurechtzulegen, ob
die Menschen diese drei Zeilen
wirklich ernst nehmen. Sie
sprechen sie, aber sie sprechen
sie vielfach als Phrase. Das mag
Ihnen schon aus dem folgenden
hervorgehen. Die meisten
Menschen legen ja keinen
besonderen Wert darauf, daß
diese Zeilen ausgesprochen
werden im Imperfektum:
Im Urbeginn war das Wort
und das Wort war bei Gott
und ein Gott war das Wort,
wobei «Wort» zu gleicher Zeit
die ältere, griechische
Bedeutung haben muß. Es ist
nicht das Wort, wie es heute
verstanden wird von den
Menschen, das bloße Laut-Wort,
es ist das innerliche Geistige.
Aber auch von diesem wird ja das
Imperfektum gebraucht : «Im
Ur-beginne war das Wort, und das
Wort war bei Gott, und ein Gott
war das Wort». Also müßte man
sagen: Da im Urbeginn das Wort
war, ist es jetzt nicht mehr. —
Sonst würde es heißen: Jetzt ist
das Wort. Und das Wort ist nicht
bei Gott, es war bei Gott. Und
es war ein Gott das Wort. Es ist
also jetzt nicht mehr. — Es ist
auch nicht mehr. Das steht ja im
Johannes-Evangelium selber; denn
was würde es denn sonst für eine
Bedeutung haben, daß da steht
«Und das Wort ist Fleisch
geworden und hat unter uns
gewohnt»? Es wird ja erzählt,
was in der Weiterentwickelung
des Wortes liegt. Und mit dem
«Worte» ist auch alles dasjenige
gemeint, was der Mensch durch
seine Anstrengungen, durch seine
Intelligenz als intellektuelle
Weisheit gewinnen kann. Wir
müssen uns klar darüber sein,
daß alles, was der Mensch durch
das gewinnen kann, was hier mit
dem Worte «Wort» wiedergegeben
wird, nicht dasjenige ist, was
gesucht werden soll durch den
Menschen der Gegenwart und der
nächsten Zukunft. Wollte man ein
Gegenwärtiges ansprechen, dann
müßte man eigentlich sagen: Es
suche der Mensch den Geist, der
sich im Worte offenbart. Denn
der Geist ist bei Gott. Und der
Geist ist ein Gott.
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L'humanité
est passée de la
parole à l'esprit, à
la contemplation et à
la connaissance de
l'esprit. En ce
que je vous
rappelle
à
quelque chose comme
les premiers mots de
l'évangile de Jean,
vous pouvez voir
combien les humains
d'aujourd'hui sont peu
enclins à prendre ces
choses vraiment au
sérieux, à aller
au-delà d'une
interprétation
arbitraire des choses.
C'est, après tout,
l'interprétation
purement arbitraire
qui est très souvent
acceptée aujourd'hui,
surtout pour les
choses les plus
graves. Il s'agit de
reconnaître que chez
l'humain lui-même, ce
que signifie
l'intelligence doit
être déplacé un peu
plus loin et doit être
éclairé par ce qui se
révèle
dans la vision
spirituelle, ce qui
fait que cela ne
dépend pas toujours de
la vision spirituelle,
mais de la
compréhension de ce
qui est vu
spirituellement. Parce
que je l'ai toujours
souligné encore et
encore : non seulement
le clairvoyant peut
voir la vérité de ce
qui est vécu de façon
clairvoyante, mais
chaque humain
aujourd'hui, parce que
pour le spirituel,
l'élément spirituel de
l'humain il y a absolument
la
maturité, si
les humains voulaient
seulement décider
d'utiliser vraiment
leur puissance de
travail, quand ils ne
seraient pas trop à
l'aise pour cela. Mais
pour s'élever à ces
choses afin que
l'humain prenne
vraiment le degré
correspondant qui lui
est donné aujourd'hui,
il s'agit de prendre
très au sérieux des
choses comme celles
dans lesquelles la
considération d'hier
s'est achevée.
J'ai attiré votre
attention sur ce point
hier avec un exemple
trivial de la facilité
avec laquelle on peut
être trompé par les
chiffres. Mais n'y
a-t-il pas aujourd'hui
une véritable
superstition de
l'humanité vis-à-vis
des
chiffres ? Ce qui peut
être compté de quelque
manière que ce soit, cela
vaut
en science. En science
de
la
nature, on
aime
le
peser, le
compter.
En science sociale, on
aime
les statistiques, ce
qui est
aussi seulement un
peser et un
compter.
Et combien il sera
difficile pour
l'humanité de se
décider
à reconnaître que
tout, tout ce qui nous
est transmis du monde
extérieur par la
mesure et le nombre
est une tromperie/un
leurre.
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06
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Vorzurücken
hat die Menschheit von dem Worte
zum Geiste, zu der Anschauung
und Erkenntnis des Geistes.
Indem ich Sie erinnere an so
etwas wie die ersten Worte des
Johannes-Evangeliums, können Sie
sehen, wie wenig die Menschen
der Gegenwart geneigt sind,
diese Dinge wirklich ernst zu
nehmen, wirklich über eine
Willkürinterpretation der Dinge
hinauszugehen. Es ist ja die
reine Willkürinterpretation, die
heute sehr häufig gerade für die
ernstesten Dinge angenommen
wird. Es handelt sich darum, zu
erkennen, daß auch im Menschen
selbst dasjenige, was die
Intelligenz bedeutet, etwas
hingerückt werden sollte und
beleuchtet werden sollte durch
dasjenige, was im geistigen
Schauen sich offenbart, wobei es
ja nicht immer auf geistiges
Schauen ankommt, sondern auf
Verständnis des geistig
Geschauten. Denn ich habe es ja
immer wiederum betont: Nicht
etwa bloß der Hellseher kann
heute einsehen die Wahrheit
desjenigen, was hellsichtig
erfahren wird, sondern jeder
Mensch, weil für das geistige,
das spirituelle Element des
Menschen durchaus die Reife
vorliegt, wenn die Menschen sich
nur entschließen wollten, ihre
Arbeitskraft wirklich zu
gebrauchen, wenn sie nicht zu
bequem wären dazu. Aber um zu
diesen Dingen aufzusteigen, so
daß der Mensch den
entsprechenden Grad wirklich
einnimmt, der ihm heute
zugemessen ist, handelt es sich
darum, solche Dinge wie
diejenigen, in die die gestrige
Betrachtung ausgeklungen ist,
durchaus ernst zu nehmen. Ich
habe Sie gestern aufmerksam
darauf gemacht durch ein
triviales Beispiel, wie leicht
man durch die Zahl getäuscht
werden kann. Aber herrscht denn
nicht heute geradezu ein
Aberglaube der Menschheit
gegenüber der Zahl? Was gezählt
werden kann in irgendeiner
Weise, das gilt in der
Wissenschaft. In der
Naturwissenschaft liebt man das
Wägen, das Zählen. In der
sozialen Wissenschaft liebt man
die Statistik, die auch nur ein
Wägen und Zählen ist. Und wie
schwer wird sich die Menschheit
dazu entschließen, anzuerkennen,
daß alles, alles, was uns
überliefert wird von der
Außenwelt durch Maß und Zahl,
Täuschung ist.
|
Voyez-vous,
que signifie mesurer ?
Mesurer, c'est
comparer quelque chose
avec une mesure. Je
peux mesurer une ligne
en la comparant avec
une petite ligne un,
deux, trois, etc.
Lorsque vous mesurez
de cette manière, que
ce soit des longueurs,
des surfaces ou des
poids, il n'y a aucune
qualité. Le chiffre
trois est toujours le
même, que l'on compte
des
moutons ou lds
humains ou des
hommes
d'État, le chiffre
trois reste toujours
le même ; il ne dépend
pas de la qualité, il
ne dépend que de la
quantité. Et ce n'est
que l'essence de la
mesure et du nombre,
qui ne dépend pas du
qualitatif. Mais de
cette façon, tout ce
qui nous est transmis
par la mesure et le
nombre devient une imposture,
et nous devons prendre
cela au sérieux, que
dès que nous entrons
dans le monde qui peut
être mesuré et pesé,
c'est-à-dire le monde
de l'espace et le
monde du temps tel
qu'il nous est donné,
nous nous approchons
du monde de la
tromperie, du
monde qui n'est qu'un
mirage, tant que nous
le regardons comme
s'il était une
réalité. C'est en fait
l'idéal de la pensée
contemporaine,
d'expérimenter sur
toutes les choses du
monde extérieur
spatial et temporel ce
qu'elles signifient
dans l'espace et le
temps, alors qu'en
vérité ce que les
choses dans l'espace
et le temps signifient
n'est que leur
extérieur, et nous
devons pénétrer dans
le plus profond
au-delà de l'espace et
du temps si nous
voulons arriver à la
vérité, à l'être. Il
faudra donc qu'un
avenir se présente,
par lequel l'humain se
dira : "Oui, je peux
saisir le monde
extérieur naturel avec
mon intelligence. Avec
mon intelligence, je
peux appréhender le
monde extérieur comme,
par exemple, la
science l’a
aujourd'hui pour
idéal. Mais le point
de vue que j'obtiens
par ce biais est le
point de vue purement
ahrimanien.
- Cela ne signifie
pas qu'il faut rejeter
cette science, qu'il
ne faut pas avoir
cette science ; mais
il faut prendre
conscience qu'à
travers cette science,
on n'atteint que
l'illusion
ahrimanienne. Pourquoi
donc ? Pourquoi
devrait-on néanmoins
avoir cette science de
la nature,
alors qu'à travers
elle on n'atteint que
l'imposture
ahrimanienne
? Car dans le
développement de la Terre,
l'humain est sur la
branche descendante de
son développement.
C'est un être qui est
déjà en déclin. Si
l'on prend la
quatrième des cinq
périodes
post-atlantiques,
Tableau 11
la période
gréco-latine, on peut
dire que l'humain
était relativement au
sommet de ses
connaissances. Mais
aujourd'hui, l'humain
est déjà à nouveau en
déclin. Et si l'humain
est en déclin - et je
l'ai expliqué de
différents points de
vue - lui, l'être qui
s'affaiblit déjà
physiquement, ne
serait supporterait
pas
de percevoir le monde
comme le Grec le
percevait encore.
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07
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Sehen
Sie, was heißt messen? Messen
heißt, mit einem Maße irgend
etwas vergleichen. Eine Linie
kann ich messen, wenn ich sie
mit einer kleinen Linie eins,
zwei, drei und so weiter
vergleiche. Wenn man so mißt,
gleichgültig ob man Längen oder
Flächen oder Gewichte mißt,
bleibt ganz weg das Qualitative.
Die Zahl drei ist immer dieselbe
Zahl, ob Sie mit ihr abzählen
Schafe oder Menschen oder
Staatsmänner, die Zahl drei
bleibt immer dieselbe; es kommt
nicht auf das Qualitative an, es
kommt nur auf das Quantum an.
Und das ist gerade das
Wesentliche bei Maß und Zahl,
daß es nicht auf das Qualitative
ankommt. Aber dadurch wird
alles, was uns durch Maß und
Zahl überliefert wird, zu einem
Blendwerk, und dies müssen wir
ernst nehmen, daß in dem
Augenblicke, wo wir die Welt
betreten, welche gemessen und
gewogen werden kann, das heißt
die Welt des Raumes und die Welt
der Zeit, wie sie uns gegeben
sind, wir herantreten an die
Welt der Täuschung, an die Welt,
die eine bloße Fata Morgana ist,
solange wir sie so betrachten,
als ob sie eine Wirklichkeit
wäre. Das ist ja eigentlich das
Ideal des gegenwärtigen Denkens,
über alle Dinge der räumlichen
und zeitlichen Außenwelt das zu
erfahren, was sie im Raum und in
der Zeit bedeuten, während in
Wahrheit dasjenige, was die
Dinge im Raum und in der Zeit
bedeuten, eben nur ihre
Außenseite ist, und wir gerade
über Raum und Zeit hinweg in das
Tiefere eindringen müssen, wenn
wir zur Wahrheit, zur Wesenheit
kommen wollen. Es wird also eine
Zukunft kommen müssen, durch die
sich der Mensch sagt : Ja, ich
kann mit meiner Intelligenz die
natürliche Außenwelt erfassen.
Ich kann mit meiner Intelligenz
so die Außenwelt erfassen, wie
es zum Beispiel als Ideal heute
vorschwebt der
Naturwissenschaft. Aber diese
Anschauung, die ich dadurch
gewinne, ist die rein
ahrimanische. — Das heißt nicht,
man soll diese Naturwissenschaft
verwerfen, man soll diese
Naturwissenschaft nicht haben;
aber man soll sich bewußt
werden, daß man durch diese
Naturwissenschaft bloß das
ahrimanische Blendwerk erlangt.
Warum denn? Warum soll man
trotzdem diese Naturwissenschaft
haben, trotzdem man durch sie
nur das ahrimanische Blendwerk
erlangt? Weil der Mensch in der
Erdenentwickelung auf dem
absteigenden Ast seiner
Entwickelung ist. Er ist ein
Wesen, das bereits im Niedergang
ist. Wenn Sie unter den fünf
nachatlantischen Zeiträumen den
Tafel 11
vierten nehmen, den
griechisch-lateinischen, so kann
man sagen : Da war der Mensch in
bezug auf seine Erkenntnis
verhältnismäßig im höchsten
Punkte. Jetzt aber ist der
Mensch bereits wiederum im
Niedergang. Und während der
Mensch im Niedergang ist — ich
habe das von verschiedenen
Gesichtspunkten her erläutert —,
würde er, das bereits wiederum
leiblich schwach werdende Wesen,
es nicht vertragen, die Welt so
wahrzunehmen, wie sie noch der
Grieche wahrgenommen hat.
|
Cela,
voyez-vous, ne raconte
aucune
"histoire extérieure"
! Que diraient
là-dessus
les braves
historiens
actuels,
qui transmettent la
Grèce comme s'ils
transmettaient une
région de leurs
contemporains, parce
qu'ils ne savent pas
que les Grecs
regardaient la nature
avec des yeux
différents de ceux des
humains d'aujourd'hui,
qu'ils entendaient le
monde avec des
oreilles différentes
de celles des humains
d'aujourd'hui. Les
humains actuels
- les historiens
ne vous le disent pas
- auraient constamment
des maux de tête ou
des migraines s'ils
voyaient et
entendaient dans le
monde extérieur ce que
les Grecs ont
vu
et entendu.
Les Grecs avaient une
vie extérieure
beaucoup plus intense
du monde sensoriel.
Nous avons
déjà dépéri
en ce qui concerne la
perception du monde
extérieur. Pour que
nous puissions le
tolérer, il faut qu'on
nous présente une
pure
fata morgana/un pur mirage
du
monde extérieur. Et on
nous présente un pur
mirage du
monde extérieur. Et le
plus souvent,
c'est un simple mirage
de ce que nous voyons
non seulement avec nos
sens, mais aussi de ce
dont nous rêvons du
monde extérieur à
travers notre science
dans nos
représentations.
Les plus grands
rêveurs du monde
extérieur aujourd'hui
sont en fait ceux qui
croient être
les
plus réalistes dans
leur penser.
Darwin ou John Stuart
Mill, ce sont de vrais
rêveurs. Ceux qui
pensent être les plus
réalistes dans leur
réflexion sont les
rêveurs.
|
08
|
Das,
sehen Sie, sagt keine
«äußerliche Geschichte»! Was
würden dazu die braven heutigen
Historiker sagen, die
Griechenland geradeso tradieren,
als wenn sie irgendeine Gegend
ihrer Zeitgenossen tradieren
würden, weil sie nicht wissen,
daß die Griechen aus anderen
Augen in die Natur geschaut
haben als die heutigen Menschen,
daß sie aus anderen Ohren hinaus
gehört haben in die Welt als die
heu-tigen Menschen. Die heutigen
Menschen — das sagen Ihnen die
Historiker nicht — würden
fortwährend Kopfschmerz oder
Migräne haben, wenn sie
dasjenige sehen und hören würden
in der Außenwelt, was die
Griechen gesehen und gehört
haben. Ein viel intensiveres
Außenleben der Sinneswelt hatten
die Griechen. Wir sind bereits
in bezug auf die Auffassung der
Außenwelt abgestorben. Uns muß,
damit wir es vertragen können,
eine bloße Fata Morgana der
Außenwelt vorgeführt werden. Und
es wird uns eine bloße Fata
Morgana der Außenwelt
vorgeführt. Und am meisten ist
dasjenige eine bloße Fata
Morgana, was wir nicht bloß
sehen mit unseren Sinnen,
sondern was wir durch unsere
Wissenschaft in unseren
Vorstellungen über diese
Außenwelt träumen. Die größten
Träumer über die Außenwelt sind
heute eigentlich diejenigen, die
glauben, die Realistischen im
Denken zu sein. Darwin oder John
Stuart Mill, das sind richtige
Träumer. Diejenigen, die
glauben, gerade ganz realistisch
zu sein, das sind die Träumer.
|
Mais
nous ne pouvons pas
non plus nous fier
entièrement à notre
être intérieur.
Nombreux sont ceux
parmi vous qui ont pu
constater, au cours du
mouvement qui a
traversé la Société
Théosophique, dans la
mesure où cette
Société Théosophique
est justement
la Société
Théosophique, que la
simple poursuite de
l'être intérieur, si
elle se fait de la
manière dont beaucoup
d’humains s'efforcent
aujourd'hui, ne mène à
rien non plus, de
ce à
quoi
l'humain devrait être
conduit aujourd'hui, à
quoi
il
devrait se
conduire
lui-même. Car,
c’est
souvent ambitionné
de faire en sorte que
l'humain ne parvienne
pas à une vision plus
élevée de la liberté
par sa propre
décision, au-delà de
la vie ordinaire, mais
il y a souvent un
appel à la partie non
libre de l'humain.
Toutes sortes de
facultés hallucinatoires,
d’illusion
sont prises
en compte.
|
09
|
Aber
wir können auch nicht uns ganz
verlassen auf unser Inneres.
Viele sind unter Ihnen, die
könnten aus dem Verlaufe der
Bewegung, die durch die
Theosophische Gesellschaft
gegangen ist, insofern diese
Theosophische Gesellschaft eben
die Theosophical Society ist,
erkennen, wie das bloße
Verfolgen des Inneren, wenn es
so gemacht wird, wie es heute
viele Menschen anstreben, auch
nicht zu irgend etwas führt,
wozu der Mensch heute geführt
werden soll, wozu er sich selbst
führen soll. Denn da wird
vielfach angestrebt, daß der
Mensch nicht in Freiheit durch
seinen selbsteigenen Entschluß
über das gewöhnliche Leben
hinaus zu einer höheren
Anschauung komme, sondern es
wird vielfach gerade appelliert
an den unfreien Teil des
Menschen. Es werden allerlei
halluzinatorische, allerlei
Illusionsfähigkeiten in Anspruch
genommen.
|
Mais
l'humain devrait se
dire : tout comme la
science extérieure en
devient
une
ahrimanienne,
ainsi le développement
supérieur de l'humain
intérieur en
devient
simplement un
luciférien,
s'il approfondit
mystiquement cet être
intérieur comme il est
né avec lui. - En
chaque humain qui
aujourd'hui, sans
l'autoéducation
mentionnée dans le
livre "Comment obtenir
la connaissance de
mondes supérieurs", se
prend en main pour
approfondir
mystiquement ce qui
est déjà en lui,
s'éveille au
Luciferien, le
Luciferien devient
particulièrement
puissant. Mais cela
vous attestera que
dans chaque humain
aujourd'hui, s'il
commence seulement à gratter
sur son être
intérieur, le
Luciferien apparaît.
Ce Luciferien est en
fait terriblement
puissant dans
l'humanité actuelle.
Ce luciférien
s'exprime aujourd'hui
dans un égoïsme que la
plupart des humains ne
remarquent même pas en
eux-mêmes. Pensez
seulement à la
fréquence à laquelle
vous rencontrez
aujourd'hui des
humains qui,
lorsqu'ils ont fait
quelque chose, sont
satisfaits si, comme
ils le disent souvent,
ils ont fait la chose
de telle manière
qu'ils n'ont aucun
reproche à faire au
mieux de leurs
connaissances et de
leurs convictions.
C'est un point de vue
purement luciférien
qui est mis en avant.
Car ce que nous
faisons dans la vie ne
dépend pas du tout de
ce que nous nous
reprochons ou non,
mais plutôt du fait
que nous saisissons
les choses
objectivement, tout à
fait indépendamment de
nous-mêmes, que nous
voyons à travers le
monde, que nous
faisons les choses
objectivement à partir
d'un cours objectif
des faits. Et la
plupart des humains
aujourd'hui ne
cherchent pas à
pénétrer objectivement
les choses, à
reconnaître comment
les choses doivent se
passer à partir
du devenir historique
du monde.
|
10
|
Der
Mensch sollte sich aber sagen :
So wie die äußere Wissenschaft
ein Ahrimanisches wird, so wird
die höhere Entwickelung des
Inneren des Menschen einfach ein
Luziferisches, wenn er dieses
Innere so, wie er damit geboren
ist, mystisch vertieft. — In
jedem Menschen, der sich heute
ohne jene Selbsterziehung, von
der die Rede ist in dem Buche
«Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?», in die
Hand nimmt, um das, was schon in
ihm liegt, mystisch zu
vertiefen, wacht auf das
Luziferische, wird das
Luziferische besonders mächtig.
Aber das wird Ihnen ja bezeugen,
daß in jedem Menschen heute,
wenn er überhaupt nur anfängt
nachzugrübeln über das Innere,
das Luziferische auftritt.
Dieses Luziferische ist heute
eigentlich furchtbar mächtig in
der gegenwärtigen Menschheit. Es
prägt sich dieses Luziferische
heute aus in einem Egoismus, den
die meisten Menschen bei sich
gar nicht bemerken. Denken Sie
nur, wie oft trifft man heute
Menschen an, die, wenn sie
irgend etwas getan haben,
zufrieden sind, wenn sie, wie
sie oftmals sagen, die Sache so
verrichtet haben, daß sie sich
keinen Vorwurf zu machen haben,
daß sie nach bestem Wissen und
Gewissen die Sache gemacht
haben. Das ist ein rein
luziferischer Gesichtspunkt, der
geltend gemacht wird. Denn es
kommt bei dém, was wir im Leben
tun, gar nicht darauf an, ob wir
uns einen Vorwurf zu machen
brauchen oder keinen Vorwurf zu
machen brauchen, sondern es
kommt darauf an, daß wir die
Dinge objektiv, ganz abgesehen
von uns objektiv erfassen, daß
wir die Welt durchschauen, daß
wir aus objektivem
Tatsachenverlauf heraus die
Dinge vollziehen. Und die
meisten Menschen streben heute
nicht nach einer objektiven
Durchdringung der Sache, nach
einem Erkennen, wie die Sachen
aus dem weltgeschichtlichen
Werden heraus zu geschehen
haben.
|
C'est
pourquoi
tout de suite sur
le
sol
de la science de
l’esprit
que nous devons accentué
comment
les
choses sont
objective
: Que donc Ahriman
prépare son
incarnation, ce
à quoi
on reconnaît, comment
il la prépare, comment
on doit se
placer à cela
en tant qu'être humain
! Lors
de telles questions,
il ne
s’agit pas
que nous nous disions
: nous faisons ceci ou
cela pour ne pas avoir
à nous faire de
reproches - mais nous
devons apprendre à
reconnaître les choses
objectives. Nous
devons apprendre à
reconnaître ce qui
fonctionne dans le
monde et à nous
comporter en
conséquence
pour l’amour
du monde.
|
11
|
Deshalb
müssen wir gerade auf dem Boden
der Geisteswissenschaft betonen,
wie die Dinge objektiv sind: Daß
also Ahriman seine Inkarnation
vorbereitet, woran man erkennt,
wie er sie vorbereitet, wie man
sich als Mensch dazu zu stellen
hat! Bei solchen Fragen kommt es
wirklich nicht darauf an, daß
wir uns sagen: Wir tun das oder
jenes, damit wir uns keine
Vorwürfe zu machen brauchen —,
sondern wir müssen die
objektiven Sachen erkennen
lernen. Wir müssen dasjenige
erkennen lernen, was in der Welt
wirkt, und uns danach verhalten
um der Welt willen.
|
Mais
tout cela vise en fait
à ce que l'humain
actuel se juge seulement
correctement
lorsqu'il dit qu'il
est en fait toujours
suspendu entre deux
extrêmes, entre
l'Ahrimanien d'un côté,
qui lui présente une imposture
extérieure, et le
Luciférien de
l'autre
côté,
qui lui inocule
la tendance aux
illusions, aux
hallucinations, et ainsi
de suite.
Aujourd'hui, l'humain
vit ses penchants
ahrimaniens de
la science, ses
penchants lucifériens
dans la religion. Et
dans l’artistique, les
humains oscillent
entre l'un et l'autre.
Ces derniers temps, il
y eut de tels
artistes qui
avaient
des penchants plus
lucifériens, d'autres
étaient
de tels qui avaient des
penchants plus
ahrimaniens.
Ceux qui avaient des
penchants plus
lucifériens devinrent
expressionnistes ;
ceux qui avaient des
penchants plus
ahrimaniens
devinrent
impressionnistes. Et
entre tout cela, ceux
qui ne veulent en fait
être ni l'un ni
l'autre, qui veulent
juger correctement ni
le Luciferien ni
l'Ahrimanien,
mais qui veulent
éviter les deux. Seulement
donc
pas Ahriman ! - Je n’ai
pas la permission de
faire cela, je ne veux
pas faire cela, parce
que là j'entre dans
l'Ahrimanien.
- Je n'ai pas la
permission
de faire cela, je ne
veux pas faire cela,
parce que là j'entre
dans le Luciferien ! -
Et on
veut
être "bien
brave",
ne rentrer
ni
dans
l'Ahrimanien
ni
dans le
Luciferien.
|
12
|
Das
alles aber zielt eigentlich
darauf hin, daß der gegenwärtige
Mensch sich nur dann richtig
beurteilt, wenn er sagt, er
schwebe eigentlich immer
zwischen zwei Extremen, zwischen
dem Ahrimanischen auf der einen
Seite, das ihm ein äußerliches
Blendwerk vorlegt, und zwischen
dem Luziferischen im Inneren,
das ihm die Neigung einimpft zu
Illusionen, zu Halluzinationen
und so weiter. Heute lebt der
Mensch seine ahrimanischen
Neigungen aus in der
Wissenschaft, seine
luziferischen in der Religion.
Und im Künstlerischen pendeln
die Menschen zwischen dem einen
und dem anderen hin und her. In
der letzten Zeit gab es solche
Künstler, die mehr luziferische
Neigungen hatten, andere waren
solche, die mehr ahrimanische
Neigungen hatten. Diejenigen,
die mehr luziferische Neigungen
hatten, sie wurden
Expressionisten; die, welche
mehr ahrimanische Neigungen
hatten, wurden Impressionisten.
Und zwischen alledem pendeln
dann diejenigen, die eigentlich
weder das eine noch das andere
sein wollen, weder das
Luziferische richtig beurteilen
noch das Ahrimanische richtig
beurteilen, sondern beides
meiden wollen. Nur ja nicht
Ahriman! — Das darf ich nicht
tun, das will ich nicht tun,
denn da komme ich ins
Ahrimanische hinein. — Das darf
ich nicht tun, das will ich
nicht tun, da komm ich in das
Luziferische! — Und man will
«ganz brav» sein, weder in das
Ahrimanische noch in das
Luziferische hineinkommen.
|
Oui,
il ne s'agit pas de
cela, mais il s'agit
de regarder
l'ahrimanien
et le luciférien comme
deux plateaux
de la balance
qui doivent être là
toutes les deux. Et le
faisceau/fléau
de la balance, qui est
dans un état
d'équilibre entre les
deux, nous devons le
représenter. C'est de
cela qu'il s'agit.
|
13
|
Ja,
darum handelt es sich nicht,
sondern es handelt sich darum,
Ahrimanisches und Luziferisches
zu betrachten wie zwei
Waagschalen, die beide da sein
müssen. Und den Waagebalken, der
im Gleichgewichtszustande
zwischen beiden ist, müssen wir
darstellen. Das ist dasjenige,
um was es sich handelt.
|
Et
comment pouvons-nous
nous éduquer à une
telle chose ? En
imprégnant ce qui
apparaît en nous de
façon ahrimanienne
d'un très fort élément
luciférien. Qu'est-ce
qui apparaît ahrimanien
dans l'humain actuel
? La connaissance du
monde extérieur. La
chose la plus ahrimanienne
est la connaissance
matérielle du monde
extérieur, car c'est seulement
une
pure
imposture.
Mais si nous pouvons
nous enthousiasmer pour
cela,
si nous nous y
intéressons, si nous
sommes terriblement
intéressés à l'imposture
créée par la chimie,
la physique,
l'astronomie et ainsi
de suite, alors nous détachons
d’Ahriman,
par
notre propre intérêt
luciférien, quelque
chose qui devrait en
fait appartenir à
Ahriman.
|
14
|
Und
wie können wir uns zu einer
solchen Sache erziehen? Indem
wir das, was in uns ahrimanisch
auftritt, sehr stark mit einem
luziferischen Elemente
durchdringen. Was tritt
ahrimanisch auf im heutigen
Menschen? Die Erkenntnis der
Außenwelt. Das
Allerahrimanischeste ist das
materielle Erkennen der
Außenwelt, denn diese ist nur
ein bloßes Blendwerk. Können wir
uns aber dafür begeistern,
entwickeln wir Interesse dafür,
interessiert es uns furchtbar,
was da für ein Blendwerk
entsteht aus Chemie, aus Physik,
aus Astronomie und so weiter,
dann bringen wir etwas, was
eigentlich dem Ahriman gehören
soll, durch unser eigenes
luziferisches Interesse von
Ahriman los.
|
C'est
tout
de suite
ce que les humains n’aimeraient
pas. Les humains
s'ennuient beaucoup.
Et beaucoup de ceux
qui fuient en
fait
le savoir matériel
extérieur se trompent
sur leur tâche et
préparent à
l'Ahriman
la meilleure
incarnation dans
l'existence terrestre.
Et ce qui gonfle dans
l'être intérieur des
humains actuels
a un caractère
luciférien très fort.
Comment pouvons-nous
nous éduquer
correctement d’après
ce côté
? En entrant en
nous-mêmes avec notre
propre Ahrimanien,
c'est-à-dire en
essayant d'éviter
toute illusion sur
notre propre être
intérieur, et en nous
prenant comme nous
prenons habituellement
le monde extérieur,
c'est-à-dire en nous
regardant comme nous
regardons
habituellement le
monde extérieur.
L'être humain actuel
doit en fait
expérimenter combien
il a besoin de
s'éduquer pour une
telle chose. Qui
a
un certain sens de
l'observation de ces
choses se heurte
aujourd'hui très
souvent au fait
suivant dans la vie.
|
15
|
Gerade
das möchten die Menschen nicht.
Den Menschen ist das sehr
langweilig. Und viele, die
eigentlich das äußere materielle
Wissen fliehen, die verkennen
ihre Aufgabe und bereiten dem
Ahriman die allerbeste
Inkarnation im Erdendasein. Und
was in dem Inneren der heutigen
Menschen aufquillt, das hat
wiederum einen sehr stark
luziferischen Charakter. Wie
können wir nach dieser Seite uns
richtig erzie-hen? Indem wir
gerade mit unserem eigenen
Ahrimanischen in uns
hineingehen, das heißt
versuchen, alle Illusionen über
unser eigenes Innere zu
vermeiden, und indem wir uns so
nehmen, wie wir sonst die
Außenwelt nehmen, also uns
selber so betrachten, wie wir
sonst die Außenwelt betrachten.
Der heutige Mensch muß
eigentlich erleben, wie er gar
sehr nötig hat, sich zu so etwas
erst zu erziehen. Wer einen
gewissen Beobachtungssinn für
solche Dinge hat, der trifft
heute sehr häufig die folgende
Tatsache im Leben an.
|
Un
humain vient à lui et
lui raconte ce qui
l'indigne chez
l'humain A, chez
l'humain B, chez
l'humain C, chez
d'innombrables
personnes. Il décrit
très précisément
comment il s'indigne
de ceci et de cela
avec la personne A,
avec la personne B,
avec la personne C,
etc. Il n'a aucune
idée que tout ce qu'il
dit est sa propre
caractéristique ! Les
humains n'en ont
aucune idée ! Cette
particularité des humains
n'a jamais été aussi
répandue
qu'aujourd'hui. Et
ceux qui croient qu'il
n'en est pas ainsi
avec eux, il en est
surtout ainsi avec
eux. Il s'agit du fait
qu'avec le sang-froid
ahrimanien, avec la
sobriété ahrimanienne,
l'humain d'aujourd'hui
devrait vraiment se
rapprocher de son
propre être intérieur.
C’est
toujours
encore
assez chaud,
même s'il est
encore
quelque
peu refroidi, cet être
intérieur propre à
l'humain ! On
n’a
pas besoin
de craindre
qu'il
soit
trop refroidi. Et c’est
déjà ainsi
que l'humanité actuelle,
afin de
gagner
une position correcte
pour la future
incarnation d'Ahriman,
a besoin de devenir
plus objective sur
l'être intérieur,
d'apporter au monde
extérieur beaucoup,
beaucoup de
subjectivité, mais pas
de créature
imaginaire,
mais de l'intérêt, de
l'attention, de la
dévotion, mais, en
particulier, aussi
de l'intérêt, de la
dévotion aux choses de
la vie, de la vie
immédiate.
|
16
|
Ein
Mensch kommt zu ihm und erzählt
ihm, worüber er entrüstet ist
bei dem Menschen A, bei dem
Menschen B, bei dem Menschen C,
bei unzähligen Menschen. Er
schildert sehr genau, wie er
entrüstet ist über dies und
jenes bei dem Menschen A, bei
dem Menschen B, bei dem Menschen
C, und so weiter. Keine Ahnung
hat er, daß alles, was er
erzählt, seine eigenen
Eigenschaften sind! Keine Ahnung
haben die Menschen davon! Diese
Eigenart der Menschen war nie so
verbreitet wie in der Gegenwart.
Und diejenigen, die glauben, daß
es bei ihnen nicht so sei, bei
denen ist es am allermeisten so.
Es handelt sich darum, daß
tatsächlich mit ahrimanischer
Kaltblütigkeit, mit
ahrimanischer Nüchternheit der
Mensch sich heute seinem eigenen
Inneren nahen sollte. Hitzig ist
es immer noch genug, auch wenn
es noch etwas abgekühlt wird,
dieses eigene Innere der
Menschen! Man braucht sich gar
nicht zu fürchten, daß es zu
stark abgekühlt wird. Und es ist
schon so, daß die heutige
Menschheit notwendig hat, um
eine richtige Stellung zur
künftigen Ahrimaninkarnation zu
gewinnen, über das Innere
objektiver zu werden, in das
Äußere viel, viel Subjektives,
aber nicht Phantasiegebilde,
sondern Interesse,
Aufmerksamkeit, Hingabe
hineinzubringen, insbesondere
aber auch Interesse, Hingabe an
die Dinge des Lebens, des
unmittelbaren Lebens.
|
Voyez-vous,
on promeut
très bien le chemin
qu'Ahriman veut
prendre pour rendre
son incarnation la
plus avantageuse
possible, si on trouve
ceci ou cela ennuyeux
d’après
son éducation ou d’après
ses autres rapports
de vie en
rapport à la vie
extérieure. Pensez
seulement à combien
d'humains trouvent
ceci ou cela ennuyeux
aujourd'hui. Par
exemple, j'ai
rencontré
d'innombrables humains
qui trouvent ennuyeux,
disons, de connaître
les coutumes des
banques ou de la
bourse ou de
s'intéresser à la
comptabilité simple et
en partie double. Mais
ce n'est jamais juste,
de trouver quelque
chose d'absolument
ennuyeux. Trouver
quelque chose
d'ennuyeux signifie
simplement ne pas
avoir trouvé le point
d'intérêt brûlant ;
tout livre de comptes
sec, si vous trouvez
le point d'intérêt
brûlant, peut être
tout aussi intéressant
que la "Vierge
d'Orléans" de Schiller
ou le "Hamlet" de
Shakespeare ou
n'importe quoi
d'autre, par exemple
la "Madone Sixtine" de
Raffael.
Il s'agit simplement
de trouver le point à
partir duquel tout
dans la vie est
intéressant.
|
17
|
Sehen
Sie, sehr gut fördert man den
Weg, den Ahriman nehmen will, um
seine Inkarnation so günstig wie
möglich zu gestalten, wenn man
das oder jenes nach seiner
Erziehung oder nach seinen
sonstigen Lebensverhältnissen in
bezug auf das äußere Leben
langweilig findet. Denken Sie
nur, wie viele Menschen heute
dies oder jenes langweilig
finden. Ich habe zum Beispiel
unzählige Menschen
kennengelernt, die finden es
langweilig, sagen wir, sich mit
den Usancen von Banken oder der
Börse bekanntzumachen oder
einfache und doppelte
Buchführung zu betrachten. Dies
ist aber nie richtig, irgend
etwas absolut langweilig zu
finden. Irgend etwas langweilig
finden, heißt nur, den Punkt
noch nicht gefunden zu haben, wo
es brennend interessant ist;
jedes trockene Kassenbuch kann,
wenn man den Punkt findet, von
dem aus es brennend interessant
ist, genau ebenso interessant
sein, wie die «Jungfrau von
Orleans» von Schiller oder der
«Hamlet» von Shakespeare oder
irgend etwas, zum Beispiel die
«Sixtinische Madonna» von
Raffael. Es handelt sich nur
darum, den Punkt zu finden, von
dem aus alles im Leben
interessant ist.
|
D'après
ce que j’ai
justement
dit,
vous pourriez peut-être
penser que la chose
serait bien
paradoxale. Mais
elle
ne
l'est
pas. L'humain
actuel
est un paradoxe dans
son rapport à la
vérité. L'humain
actuel
a beaucoup
plus besoin
de
présupposer,
bien,
bien
fortement, qu'il ne
peut pas faire quelque
chose, et non que le
monde ne peut faire la
chose concernée.
Et rien ne prépare
mieux le
chemin à Ahriman
pour
sa future incarnation
que de trouver ceci ou
cela ennuyeux, de se
trouver trop bien pour
l'un ou l'autre, de ne
pas vouloir participer
à l'un ou l'autre. Il
s'agit de trouver le
point à partir duquel
l'un ou l'autre est
intéressant. Ce dont
il s'agit aujourd'hui,
ce n'est pas de
rejeter ou d'accepter
subjectivement des
choses, mais de
reconnaître
objectivement dans
quelle mesure il y a
quelque chose
d'ahrimanien
ou de luciférien dans
l'un ou l'autre, de
sorte que le balancier
peut trop se balancer
d'un côté ou de
l'autre. Trouver
quelque chose
d'intéressant ne
signifie pas le
trouver justifié, mais
cela signifie
seulement que l'on
développe une force
intérieure pour s'unir
à ce
qui est concerné
et l'amener tout
de suite dans le
chenal correct.
|
18
|
Von
dem, was ich eben gesagt habe,
könnten Sie vielleicht denken,
die Sache sei doch recht
paradox. Sie ist es aber nicht.
Der heutige Mensch nur ist
paradox in seinem Verhältnis zur
Wahrheit. Der heutige Mensch hat
es vielmehr nötig, recht, recht
stark vorauszusetzen, daß er
etwas nicht kann, nicht daß die
Welt das Betreffende nicht kann.
Und nichts bereitet Ahriman den
Weg für seine künftige
Inkarnation besser vor, als dies
oder jenes langweilig zu finden,
sich zu gut zu finden für das
eine oder andere, nicht
mitmachen zu wollen das eine
oder das andere. Es handelt sich
eben überall darum, den Punkt zu
finden, von dem aus das eine
oder das andere eben interessant
ist. Das, worum es sich heute
handelt, ist nicht, daß wir
subjektiv ablehnen oder
akzeptieren die Dinge, sondern
daß wir objektiv erkennen,
inwiefern in dem einen oder in
dem anderen Ahrimanisches oder
Luziferisches ist, so daß der
Waagebalken nach der einen oder
anderen Seite zu stark
ausschlagen kann. Etwas
interessant finden, bedeutet ja
noch nicht, es berechtigt zu
finden, sondern es bedeutet nur,
daß man eine innere Kraft
entwickelt, um sich
zusammenzuschließen mit dem
Betreffenden und es gerade in
das richtige Fahrwasser zu
bringen.
|
Vous
savez - cela fait
longtemps maintenant -
un certain nombre
d'amis ont acheté des
livres de
mathématiques. Un
certain "principe
théosophique du sport"
s'était insinué.
On
s’est beaucoup
acheté des livres de
Lübsens pour les
mathématiques. La
plupart d'entre eux
les ont
ensuite placés
dans
leurs bibliothèques au
bout d'un certain
temps, car le savoir
mathématique n'a
pas
beaucoup émergé.
Je ne veux évidemment
pas
dire que vous devriez
recommencer à faire de
telles choses tout de
suite ; je ne
m'attends pas à ce que
vous le fassiez, je ne
veux pas vous le
rappeler. Mais
s'attaquer à quelque
chose qui ne vous
intéresse pas au
départ, afin de
trouver la possibilité
d'arriver à une
nouvelle compréhension
de l'existence du
monde à partir d'un
certain point, est
d'une signification
énorme. Et
aujourd'hui, l'humain
a déjà besoin d'une
telle chose. Car de
telles choses sont à
prendre au sérieux et
à peser, comme celles
que je voulais porter
à votre attention dans
ces réflexions : en
quoi Lucifer et
Ahriman interviennent,
outre l'impulsion du
Christ, dans l’évolution
de l'humanité.
|
19
|
Sie
wissen — es ist jetzt schon
lange her —, da hat eine Anzahl
von Freunden sich
Mathematikbücher gekauft. Da
hatte sich ein gewisses
«theosophisches Sportprinzip»
eingeschlichen. Man hat sich
vielfach die Lübsenschen Bücher
für Mathematik gekauft. Die
meisten haben sie dann nach
einiger Zeit in ihre
Bibliotheken gestellt, denn das
mathematische Wissen ist nicht
sehr stark aufgetaucht. Ich will
selbstverständlich damit nicht
sagen, daß Sie jetzt gleich
wieder darangehen sollen, solche
Dinge zu machen; das mute ich
Ihnen nicht zu, ich will Sie
nicht wiederum gerade zu dem
mahnen. Aber etwas in Angriff zu
nehmen, was einen zunächst gar
nicht interessiert, um gerade
die Möglichkeit zu finden, von
irgendeinem Punkte aus zu einem
neuen Verständnis des
Weltendaseins zu kommen, das ist
von einer ungeheueren Bedeutung.
Und heute hat der Mensch so
etwas schon notwendig. Denn
solche Dinge sind ernst und
gewichtig zu nehmen, wie die,
die ich Ihnen in diesen
Betrachtungen nahebringen
wollte: auf welche Weise Luzifer
und Ahriman eingreifen neben dem
Christus-Impuls in die
Entwickelung der Menschheit.
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Voyez-vous,
sans la sagesse
luciférienne, la Gnose des
premiers siècles n'aurait
pas permis de comprendre le
mystère du Golgotha. Car à
mesure que la sagesse
luciférienne entrait en
décadence, la compréhension
du Mystère du Golgotha
déclinait progressivement.
Et aujourd'hui ? Oui, où
doit-on chercher cette
compréhension du mystère du
Golgotha ? Le fait qu'il ne
peut pas être trouvé par la
science ahrimanienne
extérieure est une chose qui
devient claire pour ceux qui
comprennent la science
ahrimanienne extérieure.
Prenez une personnalité
telle que le cardinal
Newman, qui a une grande
importance pour le
développement religieux dans
la seconde moitié du XIXe
siècle. Lorsqu'il était
habillé en cardinal à Rome,
il a dit qu'il ne voyait pas
de salut pour le
développement religieux de
l'humanité à moins qu'une
nouvelle révélation n'arrive
! - Mais il en est resté là.
Il n'a montré aucune
inclination particulière à
recevoir quoi que ce soit de
ce qui peut maintenant
entrer dans l'humanité des
mondes spirituels comme une
nouvelle vie spirituelle.
Elle est restée une simple
abstraction !
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20
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Sehen
Sie, wäre die luziferische
Weisheit nicht gewesen, so hätte
man nicht durch die Gnosis der
ersten Jahrhunderte ein
Verständnis errungen für das
Mysterium von Golgatha. Denn als
die luziferische Weisheit in die
Dekadenz kam, da kam allmählich
auch das Verständnis für das
Mysterium von Golgatha in
Abnahme. Und heute? Ja, wo soll
man es denn suchen, dieses
Verständnis für das Mysterium
von Golgatha? Daß man es nicht
finden kann durch die äußere
ahrimanische Wissenschaft, das
geht denjenigen Menschen auf,
die die äußere ahrimanische
Wissenschaft etwas durchschauen.
Nehmen Sie eine solche
Persönlichkeit wie den Kardinal
Newman, der eine große Bedeutung
hat für die religiöse
Entwickelung in der zweiten
Hälfte des 19. Jahrhunderts. Bei
seiner Einkleidung als Kardinal
in Rom hat er die Worte
ausgesprochen, er sehe kein Heil
für die religiöse Entwickelung
der Menschheit, es sei denn, es
käme eine neue Offenbarung! —
Aber dabei ist es geblieben. Er
hat keine besondere Neigung
gezeigt, etwas von dem zu
empfangen, was als neues
Geistes-leben aus den geistigen
Welten jetzt in die Menschheit
hereindringen kann. Es blieb
beim bloßen Abstraktum!
|
L'humanité
a besoin d'une
nouvelle révélation.
Nous pouvons le
constater dans tous
les domaines. Des
discussions sont en
cours aujourd'hui,
selon lesquelles la
constitution morale de
l'humanité a été
endommagée au cours
des quatre ou cinq
dernières années. Il
en ressort que nous
devons maintenant
introduire à nouveau
l'enseignement
religieux
confessionnel de
manière plus intensive
dans les écoles.
D'autre part, on ne
saurait trop insister
sur ce point : elle
était là, l'éducation
religieuse
confessionnelle, et
l'époque actuelle est
justement tout de
suite venue sous
son influence. Si devait
être
à nouveau introduit
l'ancien, ce que les confessions
ont porté
en haut,
alors nous pouvons donc
commencer
tout le processus encore
une fois.
Alors,
dans un moment, nous serions
à nouveau là où on
était en
1914, lorsqu’on
soigne/cultive de
nouveau les anciennes
institutions. On
devrait
bien
voir
que déjà dans le
subconscient des
humains il y a tout
autre chose
là
de nostalgies
que ce qui s’exprime
à la
surface.
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21
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Die
Menschheit braucht eine neue
Offenbarung. Das können wir auf
allen Gebieten sehen. Da werden
heute Diskussionen gepflogen, in
denen gesagt wird, daß die
moralische Verfassung der
Menschheit in den letzten vier
bis fünf Jahren Schaden genommen
hat. Daraus wird dann gefolgert,
man müsse nun wiederum den
konfessionellen
Religionsunterricht intensiver
in die Schulen einführen.
Demgegenüber kann man nicht oft
genug betonen: Der war ja da,
der konfessionelle
Religionsunterricht, und die
heutigen Zeiten sind ja gerade
unter seinem Einfluß gekommen.
Wenn jetzt wiederum das Alte
eingeführt werden soll,
dasjenige, was die Konfessionen
heraufgetragen haben, dann
können wir ja den ganzen Prozeß
noch einmal anfangen. Dann
werden wir ja in einiger Zeit
wiederum da sein, wo man 1914
war, wenn man die alten
Einrichtungen wieder erneut
pflegt. Man sollte gar sehr
sehen, daß schon im
Unterbewußtsein der Menschen
etwas ganz anderes da ist an
Sehnsuchten, als dasjenige, was
sich an der Oberfläche äußert.
|
Lorsque
nous avons fondé
l'école Waldorf à
Stuttgart, nous avons
été contraints de
mettre en place
l'enseignement
religieux de telle
sorte qu'il soit
dispensé par les
pasteurs correspondants.
Nous avons décidé que
le prêtre catholique
donnerait
l'instruction
religieuse pour les
catholiques et le pasteur
évangélique
pour les évangéliques.
Maintenant, je ne veux
pas parler des
difficultés que les
pasteurs ont
rencontrées. C'est un
chapitre en soi. Mais
je veux parler du fait
qu'immédiatement la
nostalgie
s'est fait sentir de
donner maintenant
aussi une éducation
religieuse en dehors du
confessionnel.
Au début, je pensais
que la participation
deviendrait très
insignifiante par
rapport aux leçons du
confessionnel.
Même si Stuttgart ne
disposera bientôt plus
d'une chaire d'où l'on
ne dira plus rien sur
le mouvement
anthroposophique, un
grand nombre
d'enfants, beaucoup
plus nombreux, au
moins cinq fois plus
que ce que nous
attendions, se sont
inscrits à une sorte
d'enseignement
religieux
anthroposophique qui
doit être dispensée en
deux sections.
C'est une chose qui n’a
pas besoin
du
tout nous être
agréable
subjectivement, car
elle peut naturellement
nous
renverser la
situation. Mais je ne
veux
pas parler
de cela aujourd'hui.
Je voulais seulement
montrer que dans
les
humains est
vraiment disponible
l’envie
d'avancer, mais que
les humains dorment
et ne voient pas
comment des puissances
retiennent ce désir d’humanité.
Et alors,
il manque le
plus souvent
le courage de porter
réellement ce désir d’humanité
à la surface de la
vie.
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22
|
Als
wir in Stuttgart die
Waldorfschule gründeten, da
waren wir ja genötigt, den
Religionsunterricht so
einzurichten, daß er von den
entsprechenden Pfarrern erteilt
wird. Wir sondern die Stunde für
den Religionsunterricht aus, der
katholische Pfarrer erteilt für
die Katholiken, der evangelische
Pfarrer für die Evangelischen
den Religionsunterricht. Nun
will ich nicht davon sprechen,
welche Schwierigkeiten von
seiten der Pfarrer gekommen
sind. Das ist ein Kapitel für
sich. Aber ich will davon
sprechen, daß gleich aufgetaucht
ist die Sehnsucht, man solle nun
auch einen Religionsunterricht
außerhalb des konfessionellen
erteilen. Zunächst dachte ich,
die Teilnahme werde sehr
unbedeutend werden gegenüber der
am konfessionellen Unterricht.
Trotzdem nun in Stuttgart bald
keine Kanzel mehr sein wird, von
der aus nicht gewettert wird
über die anthroposophische
Bewegung, haben sich eine große
Anzahl Kinder, viel mehr,
jedenfalls fünfmal so viel als
wir erwarten konnten, für eine
Art anthroposophischen
Religionsunterricht gemeldet,
der in zwei Abteilungen erteilt
werden muß. Das ist etwas, was
uns subjektiv gar nicht angenehm
zu sein braucht, denn es kann
uns natürlich den Strick drehen.
Aber davon will ich heute nicht
sprechen. Ich wollte nur zeigen,
daß in den Menschen tatsächlich
die Sehnsucht vorhanden ist nach
einem Vorwärts, daß die Menschen
aber schlafen und nicht sehen,
wie Gewalten niederhalten dieses
Menschheitssehnen. Und dann
fehlt zumeist doch der Mut,
wirklich dieses
Menschheitssehnen an die
Oberfläche des Lebens zu tragen.
|
Mais
réfléchissez à ce
qu'une telle vue
pourrait œuvrer,
comme celle de la
future incarnation
humaine de l'Ahriman,
qui la prépare tout
de suite
par des choses telles
que je les
ai
décrites hier et
aujourd'hui. Il est
nécessaire que nous
nous informions
objectivement sur ces
choses, afin de
pouvoir prendre la
bonne position par
rapport à tout ce qui
se passe autour de
nous en préparation de
la future incarnation
de l'Ahriman. C'est seulement
si vous considérez
avec soin et attention
ce que nous avons dit
sur de
tels
courants ahrimaniens
dans ces deux
considérations, que
vous pourrez
considérer le
sérieux
de la chose.
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23
|
Aber
bedenken Sie, was eine solche
Einsicht wirken könnte, wie die
von der künftigen menschlichen
Inkarnation des Ahriman, der sie
vorbereitet gerade durch solche
Dinge, wie ich sie gestern und
heute geschildert habe. Es ist
notwendig, daß wir uns über
diese Dinge objektiv
unterrichten, damit wir die
richtige Stellung gewinnen
können zu alldem, was rings um
uns vorgeht an Vorbereitungen
für die künftige
Ahrimaninkarnation. Nur wenn Sie
reichlich und reiflich
überlegen, was wir über solche
ahrimanische Strömungen in
diesen zwei Betrachtungen gesagt
haben, dann werden Sie den Ernst
der Sache ins Auge fassen
können.
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|
Français
seul
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01
|
Les
considérations
d'hier vous auront
montré que, pour envisager
l’animation
réelle
de
l'être et du
devenir humain, il faut
saisir très profondément
l’efficacité
de
la puissance
luciférienne,
de
la puissance
du Christ, de
la
puissance
ahrimanienne.
Il s'agit de
ce
que ces puissances ont donc
certainement aussi été
actives dans
le
cours du développement
du monde jusqu'à
présent. Mais elles
ont œuvré
dans des sphères
qui ne
rendaient pas nécessaire
que l'humain ait une
conscience claire de la
manière dont ces
pouvoirs ont fonctionné.
C'est précisément le
sens de notre cinquième
période/espace
de temps
post-atlantique, que
l'humain devient toujours
de
plus en plus conscient
de ce qui œuvre
réellement à travers lui
dans l’être-la
vie sur Terre.
Ce
serait aussi
au fond actuellement nécessaire,
de révéler beaucoup,
beaucoup plus de secrets
de la vie de l'humanité
si celle-ci était plus
encline à prendre les
choses d'une manière
plus objective. Mais
sans certaines
intuitions, précisément
dans la direction
indiquée hier,
l'humanité ne pourra
progresser ni dans la
vie sociale ni dans la
vie intérieure. Car
réfléchissez seulement
une fois quelque chose
qui est lié à nos
considérations sociales,
qui ont été labourées
pendant des mois. Elles
visent à prouver la
nécessité de séparer la
vie spirituelle de la
vie de
droit
ou étatique et de la vie
purement économique. Elles
visent avant
tout
à créer des rapports
de
par
le monde, ou du moins –
plus
nous ne pouvons pas
faire tout
d’abord
- à considérer les
relations de
par
le monde comme les correctes,
lesquelles
établissent une vie de
l’esprit
autonome,
une vie spirituelle qui
ne dépend pas des autres
structures de la vie
sociale, comme notre vie
spirituelle actuelle,
qui est
complètement fichée
dans
la vie économique d'un côté
et dans
la vie politique de
l'État de
l'autre.
Soit l'humanité
civilisée actuelle
devra s’accommoder
d’accepter
une telle vie de
l’esprit
indépendante, soit la
civilisation actuelle
devra aller
au-devant de
sa disparition et
quelque chose de futur
pour l'humanité devra se
donner
des cultures asiatiques.
|
02
|
Ceux
qui ne croient pas
encore que les choses
sont si graves
aujourd'hui, promeuvent
également dans une
certaine direction ce
qui est la préparation
de la future incarnation
d'Ahriman. Au fond, il
est déjà possible
aujourd'hui de
reconnaître, à partir
des choses extérieures,
des faits extérieurs de
la vie humaine, beaucoup
de choses qui pourraient
fournir des informations
sur cette vérité.
L'incarnation ahrimanienne
sera particulièrement promue
lorsque l'on refuse
d'établir une vie
spirituelle libre et
indépendante, et que
l'on continue
à
laisser
la vie de
l’esprit
fichée
dans le cycle économique
ou dans la vie de
l'État. Car cette
puissance
qui a de loin le plus
grand intérêt à une
telle fusion de la vie de
l’esprit
avec la vie de
l’économie
et la vie de
droit, c’est
justement
la puissance Ahrimanienne.
La
puissance
ahrimanienne
ressentira la libre
vie de
l’esprit
comme une sorte
d'obscurité. Et
l'intérêt des humains
pour cette libre
vie
de
l’esprit
ressentira ce pouvoir
ahrimanien
comme un feu qui la
brûle, un feu d’âme,
mais un feu qui la
brûle fortement. Par
conséquent, il incombe tout
simplement
à l'humain d'établir
cette vie spirituelle
libre afin de trouver la
position correcte,
le
rapport correct
avec l'incarnation
d'Ahriman dans un avenir
proche. Mais il existe
encore aujourd'hui une
forte tendance à
dissimuler les faits
mêmes dont on a parlé
hier. Le de
loin
plus grand nombre d’humains
couvrent ces choses
parce qu'ils
ne veulent tout
simplement pas regarder
ce qui est vrai, ce qui
est réel dans les
choses, parce qu'ils
veulent se
laisser
tromper
par des mots qui sont en
dehors des réalités.
Parfois, cet effort, qui
ne vise pas à aller
au-devant des réalités,
est soi-disant honnête,
bien intentionné.
|
03
|
Il
suffit de jeter un coup d'œil
à quelque chose comme la
lettre de Romain Rolland,
maintenant publiée, dans
laquelle Romain Rolland
explique comment on ne devrait
plus être aveuglé par ce qui a
été dit un jour par les
puissances victorieuses
d'aujourd'hui sur la justice,
sur la représentation du
droit, etc. Il en est venu à
s'exprimer de cette manière, à
travers le traitement que la
Russie reçoit de la part des
puissances de l'Entente. Il
dit : "Peu importe que nous
ayons affaire à des royaumes,
à des républiques, ce qui est
dit sur le droit et la justice
n'est qu'une phrase, il ne
s'agit bien sûr que de
pouvoir.
|
04
|
On
peut dire maintenant
: une telle émergence
apparente des réalités
voudra se
laisser
éblouir
de
nouveau
et à nouveau
; car l'éblouissement chez
Romain Rolland est aussi
grand aujourd'hui qu'il
l'était auparavant ; la
déception n'est
pas devenue
moindre.
La tromperie deviendrait
en
premier
plus faible, si de
tels humains
sortaient
absolument
hors les
phrases, s'ils voyaient
que tout cela ne
signifie rien, ce à quoi
ils aspirent tant, aussi
longtemps
qu'ils ne comprennent
pas vraiment que
l'ancien État unitaire
en tant que tel, quelle
que soit sa
constitution, sa
structure, qu'il
s'agisse de démocratie,
de république, de
monarchie ou de quoi que
ce soit d'autre, s'il est
un
État unitaire, s'il
n'est pas divisé en
trois parties/triparti,
est la voie vers
l'incarnation d'Ahriman.
Et donc ce ne sont que
des déclamations, aussi
cette récente "Lettre
circulaire mondiale" de
Romain Rolland. Les
humains ne saisissent
pas la réalité, car
aujourd'hui on ne peut
saisir la réalité que si
l'on voit comment les
choses doivent être
approfondies par la
connaissance
spirituelle. Et dans ce
sens, il faut vraiment plonger
dans l'essence des
choses.
|
05
|
Vous
connaissez certainement
un mot ou une série de
mots qui sont
répétés
souvent
dans le monde : "Au
commencement était le
Verbe, et le Verbe était
avec Dieu, et un Dieu
était le Verbe. Essayez
de comprendre si les
humains prennent
vraiment ces trois
lignes au sérieux. Ils
les prononcent,
mais ils les prononcent
souvent en tant que
phrase. Vous pouvez déjà
le constater en lisant
ce qui suit. La plupart
des humains n'attachent
pas d'importance
particulière au fait que
ces lignes sont
prononcées à l'imparfait
:
Au tout début était
la
parole
et la parole était chez
Dieu
et un dieu était la
parole,
ce
à quoi
"parole"
doit avoir en même temps
le sens grec le plus
ancien. Ce n'est pas la
parole
telle qu'elle
est comprise
par les humains
aujourd'hui, la
simple parole
sonore, c'est le
spirituel intérieur.
Mais l'imparfait est
aussi utilisé par ceci :
"Au commencement
primordial était le
Verbe, et le Verbe était
avec Dieu, et un Dieu
était le Verbe". Donc
on devrait
dire : puisque le Verbe
était au commencement
primordial, ce
n'est plus maintenant.
- Sinon, ce
serait
: "Maintenant est le Verbe.
Et le Verbe n'est pas chez/avec
Dieu, il était avec
Dieu. Et c'était un Dieu
le Verbe. Ce
n’est donc plus maintenant.
- Ce
n'est aussi
plus. C'est donc
écrit dans
l'évangile de Jean
lui-même, car quel autre
sens cela
aurait-que
soit écrit là
"Et le Verbe s'est fait
chair et a habité parmi
nous" ? Il
est donc raconté,
ce qui se trouve dans le
développement ultérieur
de la Parole/du
verbe.
Et avec
la
"parole",
est
aussi pensé
tout ce que l'humain
peut gagner en sagesse
intellectuelle par ses
efforts, par son
intelligence. Nous
devons être clairs sur ce
que tout ce que l'humain
peut gagner
par ce
qui est rendu
ici avec le mot "parole"
n'est pas ce qui
devrait être cherché
par
l’humain du
présent et dans un
avenir proche. Si l'on
voulait une
adresse
actuelle,
alors
on devrait en
fait dire : que
l'humain
cherche l'esprit qui se
révèle dans la parole.
Car l'Esprit est avec
Dieu. Et l'Esprit est un
Dieu.
|
06
|
L'humanité
est passée de la parole
à l'esprit, à la
contemplation et à la
connaissance de
l'esprit. En ce
que je vous
rappelle
à
quelque chose comme les
premiers mots de
l'évangile de Jean, vous
pouvez voir combien les
humains d'aujourd'hui
sont peu enclins à
prendre ces choses
vraiment au sérieux, à
aller au-delà d'une
interprétation
arbitraire des choses.
C'est, après tout,
l'interprétation
purement arbitraire qui
est très souvent
acceptée aujourd'hui,
surtout pour les choses
les plus graves. Il
s'agit de reconnaître
que chez l'humain
lui-même, ce que
signifie l'intelligence
doit être déplacé un peu
plus loin et doit être
éclairé par ce qui se
révèle
dans la vision
spirituelle, ce qui fait
que cela ne dépend pas
toujours de la vision
spirituelle, mais de la
compréhension de ce qui
est vu spirituellement.
Parce que je l'ai
toujours souligné encore
et encore : non
seulement le clairvoyant
peut voir la vérité de
ce qui est vécu de façon
clairvoyante, mais
chaque humain
aujourd'hui, parce que
pour le spirituel,
l'élément spirituel de
l'humain il y a absolument
la
maturité, si
les humains voulaient
seulement décider
d'utiliser vraiment leur
puissance de travail,
quand ils ne seraient
pas trop à l'aise pour
cela. Mais pour s'élever
à ces choses afin que
l'humain prenne vraiment
le degré correspondant
qui lui est donné
aujourd'hui, il s'agit
de prendre très au
sérieux des choses comme
celles dans lesquelles
la considération d'hier
s'est achevée.
J'ai attiré votre
attention sur ce point
hier avec un exemple
trivial de la facilité
avec laquelle on peut
être trompé par les
chiffres. Mais n'y
a-t-il pas aujourd'hui
une véritable
superstition de
l'humanité vis-à-vis
des
chiffres ? Ce qui peut
être compté de quelque
manière que ce soit, cela
vaut
en science. En science de
la
nature, on
aime
le
peser, le
compter.
En science sociale, on
aime
les statistiques, ce qui
est
aussi seulement un
peser et un
compter.
Et combien il sera
difficile pour
l'humanité de se
décider
à reconnaître que tout,
tout ce qui nous est
transmis du monde
extérieur par la mesure
et le nombre est une
tromperie/un
leurre.
|
07
|
Voyez-vous,
que signifie mesurer ?
Mesurer, c'est comparer
quelque chose avec une
mesure. Je peux mesurer
une ligne en la
comparant avec une
petite ligne un, deux,
trois, etc. Lorsque vous
mesurez de cette
manière, que ce soit des
longueurs, des surfaces
ou des poids, il n'y a
aucune qualité. Le
chiffre trois est
toujours le même, que
l'on compte des
moutons ou lds
humains ou des
hommes
d'État, le chiffre trois
reste toujours le même ;
il ne dépend pas de la
qualité, il ne dépend
que de la quantité. Et
ce n'est que l'essence
de la mesure et du
nombre, qui ne dépend
pas du qualitatif. Mais
de cette façon, tout ce
qui nous est transmis
par la mesure et le
nombre devient une imposture,
et nous devons prendre
cela au sérieux, que dès
que nous entrons dans le
monde qui peut être
mesuré et pesé,
c'est-à-dire le monde de
l'espace et le monde du
temps tel qu'il nous est
donné, nous nous
approchons du monde de
la tromperie, du
monde qui n'est qu'un
mirage, tant que nous le
regardons comme s'il
était une réalité. C'est
en fait l'idéal de la
pensée contemporaine,
d'expérimenter sur
toutes les choses du
monde extérieur spatial
et temporel ce qu'elles
signifient dans l'espace
et le temps, alors qu'en
vérité ce que les choses
dans l'espace et le
temps signifient n'est
que leur extérieur, et
nous devons pénétrer
dans le plus profond
au-delà de l'espace et
du temps si nous voulons
arriver à la vérité, à
l'être. Il faudra donc
qu'un avenir se
présente, par lequel
l'humain se dira : "Oui,
je peux saisir le monde
extérieur naturel avec
mon intelligence. Avec
mon intelligence, je
peux appréhender le
monde extérieur comme,
par exemple, la science
l’a
aujourd'hui pour idéal.
Mais le point de vue que
j'obtiens par ce biais
est le point de vue
purement ahrimanien.
- Cela ne signifie
pas qu'il faut rejeter
cette science, qu'il ne
faut pas avoir cette
science ; mais il faut
prendre conscience qu'à
travers cette science,
on n'atteint que
l'illusion ahrimanienne.
Pourquoi donc ? Pourquoi
devrait-on néanmoins
avoir cette science de
la nature,
alors qu'à travers elle
on n'atteint que l'imposture
ahrimanienne
? Car dans le
développement de la Terre,
l'humain est sur la
branche descendante de
son développement. C'est
un être qui est déjà en
déclin. Si l'on prend la
quatrième des cinq
périodes
post-atlantiques,
la période gréco-latine,
on peut dire que
l'humain était
relativement au sommet
de ses connaissances.
Mais aujourd'hui,
l'humain est déjà à
nouveau en déclin. Et si
l'humain est en déclin -
et je l'ai expliqué de
différents points de vue
- lui, l'être qui
s'affaiblit déjà
physiquement, ne serait
supporterait
pas
de percevoir le monde
comme le Grec le
percevait encore.
|
08
|
Cela,
voyez-vous, ne raconte aucune
"histoire extérieure" !
Que diraient
là-dessus
les braves
historiens
actuels,
qui transmettent la
Grèce comme s'ils
transmettaient une
région de leurs
contemporains, parce
qu'ils ne savent pas que
les Grecs regardaient la
nature avec des yeux
différents de ceux des
humains d'aujourd'hui,
qu'ils entendaient le
monde avec des oreilles
différentes de celles
des humains
d'aujourd'hui. Les
humains actuels
- les historiens
ne vous le disent pas -
auraient constamment des
maux de tête ou des
migraines s'ils voyaient
et entendaient dans le
monde extérieur ce que
les Grecs ont
vu
et entendu.
Les Grecs avaient une
vie extérieure beaucoup
plus intense du monde
sensoriel. Nous avons
déjà dépéri
en ce qui concerne la
perception du monde
extérieur. Pour que nous
puissions le tolérer, il
faut qu'on nous présente
une
pure
fata morgana/un pur mirage
du
monde extérieur. Et on
nous présente un pur
mirage du
monde extérieur. Et le
plus souvent,
c'est un simple mirage
de ce que nous voyons
non seulement avec nos
sens, mais aussi de ce
dont nous rêvons du
monde extérieur à
travers notre science
dans nos
représentations.
Les plus grands rêveurs
du monde extérieur
aujourd'hui sont en fait
ceux qui croient être
les
plus réalistes dans leur
penser.
Darwin ou John Stuart
Mill, ce sont de vrais
rêveurs. Ceux qui
pensent être les plus
réalistes dans leur
réflexion sont les
rêveurs.
|
09
|
Mais
nous ne pouvons pas non
plus nous fier
entièrement à notre être
intérieur. Nombreux sont
ceux parmi vous qui ont
pu constater, au cours
du mouvement qui a
traversé la Société
Théosophique, dans la
mesure où cette Société
Théosophique est justement
la Société Théosophique,
que la simple poursuite
de l'être intérieur, si
elle se fait de la
manière dont beaucoup
d’humains s'efforcent
aujourd'hui, ne mène à
rien non plus, de
ce à
quoi
l'humain devrait être
conduit aujourd'hui, à quoi
il
devrait se
conduire
lui-même. Car,
c’est
souvent ambitionné
de faire en sorte que
l'humain ne parvienne
pas à une vision plus
élevée de la liberté par
sa propre décision,
au-delà de la vie
ordinaire, mais il y a
souvent un appel à la
partie non libre de
l'humain. Toutes sortes
de
facultés hallucinatoires,
d’illusion
sont prises
en compte.
|
10
|
Mais
l'humain devrait se dire
: tout comme la science
extérieure en
devient
une
ahrimanienne,
ainsi le développement
supérieur de l'humain
intérieur en
devient
simplement un
luciférien,
s'il approfondit
mystiquement cet être
intérieur comme il est
né avec lui. - En chaque
humain qui aujourd'hui,
sans l'autoéducation
mentionnée dans le livre
"Comment obtenir la
connaissance de mondes
supérieurs", se prend en
main pour approfondir
mystiquement ce qui est
déjà en lui, s'éveille
au Luciferien, le
Luciferien devient
particulièrement
puissant. Mais cela vous
attestera que dans
chaque humain
aujourd'hui, s'il
commence seulement à gratter
sur son être intérieur,
le Luciferien apparaît.
Ce Luciferien est en
fait terriblement
puissant dans l'humanité
actuelle. Ce luciférien
s'exprime aujourd'hui
dans un égoïsme que la
plupart des humains ne
remarquent même pas en
eux-mêmes. Pensez
seulement à la fréquence
à laquelle vous
rencontrez aujourd'hui
des humains qui,
lorsqu'ils ont fait
quelque chose, sont
satisfaits si, comme ils
le disent souvent, ils
ont fait la chose de
telle manière qu'ils
n'ont aucun reproche à
faire au mieux de leurs
connaissances et de
leurs convictions. C'est
un point de vue purement
luciférien qui est mis
en avant. Car ce que
nous faisons dans la vie
ne dépend pas du tout de
ce que nous nous
reprochons ou non, mais
plutôt du fait que nous
saisissons les choses
objectivement, tout à
fait indépendamment de
nous-mêmes, que nous
voyons à travers le
monde, que nous faisons
les choses objectivement
à partir d'un cours
objectif des faits. Et
la plupart des humains
aujourd'hui ne cherchent
pas à pénétrer
objectivement les
choses, à reconnaître
comment les choses
doivent se passer à partir
du devenir historique du
monde.
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11
|
C'est
pourquoi
tout de suite sur
le
sol
de la science de
l’esprit
que nous devons accentué
comment
les
choses sont
objective
: Que donc Ahriman
prépare son incarnation,
ce
à quoi
on reconnaît, comment il
la prépare, comment on
doit se
placer à cela
en tant qu'être humain !
Lors
de telles questions, il
ne
s’agit pas
que nous nous disions :
nous faisons ceci ou
cela pour ne pas avoir à
nous faire de reproches
- mais nous devons
apprendre à reconnaître
les choses objectives.
Nous devons apprendre à
reconnaître ce qui
fonctionne dans le monde
et à nous
comporter en conséquence
pour l’amour
du monde.
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12
|
Mais
tout cela vise en fait à
ce que l'humain actuel
se juge seulement
correctement
lorsqu'il dit qu'il est
en fait toujours
suspendu entre deux
extrêmes, entre
l'Ahrimanien d'un côté,
qui lui présente une imposture
extérieure, et le
Luciférien de
l'autre
côté,
qui lui inocule
la tendance aux
illusions, aux
hallucinations, et ainsi
de suite.
Aujourd'hui, l'humain
vit ses penchants
ahrimaniens de
la science, ses
penchants lucifériens
dans la religion. Et
dans l’artistique, les
humains oscillent entre
l'un et l'autre. Ces
derniers temps, il
y eut de tels
artistes qui
avaient
des penchants plus
lucifériens, d'autres étaient
de tels qui avaient des
penchants plus ahrimaniens.
Ceux qui avaient des
penchants plus
lucifériens devinrent
expressionnistes ; ceux
qui avaient des
penchants plus ahrimaniens
devinrent
impressionnistes. Et
entre tout cela, ceux
qui ne veulent en fait
être ni l'un ni l'autre,
qui veulent juger
correctement ni le
Luciferien ni
l'Ahrimanien,
mais qui veulent éviter
les deux. Seulement
donc
pas Ahriman ! - Je n’ai
pas la permission de
faire cela, je ne veux
pas faire cela, parce
que là j'entre dans
l'Ahrimanien.
- Je n'ai pas la
permission
de faire cela, je ne
veux pas faire cela,
parce que là j'entre
dans le Luciferien ! -
Et on
veut
être "bien
brave",
ne rentrer
ni
dans
l'Ahrimanien
ni
dans le
Luciferien.
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13
|
Oui,
il ne s'agit pas de
cela, mais il s'agit de
regarder l'ahrimanien
et le luciférien comme
deux plateaux
de la balance
qui doivent être là
toutes les deux. Et le
faisceau/fléau
de la balance, qui est
dans un état d'équilibre
entre les deux, nous
devons le représenter.
C'est de cela qu'il
s'agit.
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14
|
Et
comment pouvons-nous
nous éduquer à une telle
chose ? En imprégnant ce
qui apparaît en nous de
façon ahrimanienne
d'un très fort élément
luciférien. Qu'est-ce
qui apparaît ahrimanien
dans l'humain actuel
? La connaissance du
monde extérieur. La
chose la plus ahrimanienne
est la connaissance
matérielle du monde
extérieur, car c'est seulement
une
pure
imposture.
Mais si nous pouvons
nous enthousiasmer pour
cela,
si nous nous y
intéressons, si nous
sommes terriblement
intéressés à l'imposture
créée par la chimie, la
physique, l'astronomie
et ainsi de suite, alors
nous détachons
d’Ahriman,
par
notre propre intérêt
luciférien, quelque
chose qui devrait en
fait appartenir à
Ahriman.
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15
|
C'est
tout
de suite
ce que les humains n’aimeraient
pas. Les humains
s'ennuient beaucoup. Et
beaucoup de ceux qui
fuient en
fait
le savoir matériel
extérieur se trompent
sur leur tâche et
préparent à
l'Ahriman
la meilleure incarnation
dans
l'existence terrestre.
Et ce qui gonfle dans
l'être intérieur des
humains actuels
a un caractère
luciférien très fort.
Comment pouvons-nous
nous éduquer
correctement d’après
ce côté
? En entrant en
nous-mêmes avec notre
propre Ahrimanien,
c'est-à-dire en essayant
d'éviter toute illusion
sur notre propre être
intérieur, et en nous
prenant comme nous
prenons habituellement
le monde extérieur,
c'est-à-dire en nous
regardant comme nous
regardons habituellement
le monde extérieur.
L'être humain actuel
doit en fait
expérimenter combien il
a besoin de s'éduquer
pour une telle chose. Qui
a
un certain sens de
l'observation de ces
choses se heurte
aujourd'hui très souvent
au fait suivant dans la
vie.
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16
|
Un
humain vient à lui et
lui raconte ce qui
l'indigne chez l'humain
A, chez l'humain B, chez
l'humain C, chez
d'innombrables
personnes. Il décrit
très précisément comment
il s'indigne de ceci et
de cela avec la personne
A, avec la personne B,
avec la personne C, etc.
Il n'a aucune idée que
tout ce qu'il dit est sa
propre caractéristique !
Les humains n'en ont
aucune idée ! Cette
particularité des humains
n'a jamais été aussi
répandue qu'aujourd'hui.
Et ceux qui croient
qu'il n'en est pas ainsi
avec eux, il en est
surtout ainsi avec eux.
Il s'agit du fait
qu'avec le sang-froid
ahrimanien, avec la
sobriété ahrimanienne,
l'humain d'aujourd'hui
devrait vraiment se
rapprocher de son propre
être intérieur. C’est
toujours
encore
assez chaud,
même s'il est
encore
quelque
peu refroidi, cet être
intérieur propre à
l'humain ! On
n’a
pas besoin
de craindre
qu'il
soit
trop refroidi. Et c’est
déjà ainsi
que l'humanité actuelle,
afin de
gagner
une position correcte
pour la future
incarnation d'Ahriman, a
besoin de devenir plus
objective sur l'être
intérieur, d'apporter au
monde extérieur
beaucoup, beaucoup de
subjectivité, mais pas
de créature
imaginaire,
mais de l'intérêt, de
l'attention, de la
dévotion, mais, en
particulier, aussi
de l'intérêt, de la
dévotion aux choses de
la vie, de la vie
immédiate.
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17
|
Voyez-vous,
on promeut
très bien le chemin
qu'Ahriman veut prendre
pour rendre son
incarnation la plus avantageuse
possible, si on trouve
ceci ou cela ennuyeux d’après
son éducation ou d’après
ses autres rapports
de vie en
rapport à la vie
extérieure. Pensez
seulement à combien
d'humains trouvent ceci
ou cela ennuyeux
aujourd'hui. Par
exemple, j'ai rencontré
d'innombrables humains
qui trouvent ennuyeux,
disons, de connaître les
coutumes des banques ou
de la bourse ou de
s'intéresser à la
comptabilité simple et
en partie double. Mais
ce n'est jamais juste,
de trouver quelque chose
d'absolument ennuyeux.
Trouver quelque chose
d'ennuyeux signifie
simplement ne pas avoir
trouvé le point
d'intérêt brûlant ; tout
livre de comptes sec, si
vous trouvez le point
d'intérêt brûlant, peut
être tout aussi
intéressant que la
"Vierge d'Orléans" de
Schiller ou le "Hamlet"
de Shakespeare ou
n'importe quoi d'autre,
par exemple la "Madone
Sixtine" de Raffael.
Il s'agit simplement de
trouver le point à
partir duquel tout dans
la vie est intéressant.
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18
|
D'après
ce que j’ai
justement
dit,
vous pourriez peut-être
penser que la chose
serait bien
paradoxale. Mais
elle
ne
l'est
pas. L'humain
actuel
est un paradoxe dans son
rapport à la vérité. L'humain
actuel
a beaucoup
plus besoin
de
présupposer,
bien,
bien
fortement, qu'il ne peut
pas faire quelque chose,
et non que le monde ne
peut faire la
chose concernée.
Et rien ne prépare mieux
le
chemin à Ahriman
pour
sa future incarnation
que de trouver ceci ou
cela ennuyeux, de se
trouver trop bien pour
l'un ou l'autre, de ne
pas vouloir participer à
l'un ou l'autre. Il
s'agit de trouver le
point à partir duquel
l'un ou l'autre est
intéressant. Ce dont il
s'agit aujourd'hui, ce
n'est pas de rejeter ou
d'accepter
subjectivement des
choses, mais de
reconnaître
objectivement dans
quelle mesure il y a
quelque chose
d'ahrimanien
ou de luciférien dans
l'un ou l'autre, de
sorte que le balancier
peut trop se balancer
d'un côté ou de l'autre.
Trouver quelque chose
d'intéressant ne
signifie pas le trouver
justifié, mais cela
signifie seulement que
l'on développe une force
intérieure pour s'unir à
ce
qui est concerné
et l'amener tout
de suite dans le chenal
correct.
|
19
|
Vous
savez - cela fait
longtemps maintenant -
un certain nombre d'amis
ont acheté des livres de
mathématiques. Un
certain "principe
théosophique du sport"
s'était insinué.
On
s’est beaucoup
acheté des livres de
Lübsens pour les
mathématiques. La
plupart d'entre eux les
ont
ensuite placés
dans
leurs bibliothèques au
bout d'un certain temps,
car le savoir
mathématique n'a
pas
beaucoup émergé.
Je ne veux évidemment
pas
dire que vous devriez
recommencer à faire de
telles choses tout de
suite ; je ne m'attends
pas à ce que vous le
fassiez, je ne veux pas
vous le rappeler. Mais
s'attaquer à quelque
chose qui ne vous
intéresse pas au départ,
afin de trouver la
possibilité d'arriver à
une nouvelle
compréhension de
l'existence du monde à
partir d'un certain
point, est d'une signification
énorme. Et aujourd'hui,
l'humain
a déjà besoin d'une
telle chose. Car de
telles choses sont à
prendre au sérieux et à
peser, comme celles que
je voulais porter à
votre attention dans ces
réflexions : en quoi
Lucifer et Ahriman
interviennent, outre
l'impulsion du Christ,
dans l’évolution
de l'humanité.
|
20
|
Voyez-vous,
sans la sagesse luciférienne,
la Gnose des premiers siècles
n'aurait pas permis de
comprendre le mystère du
Golgotha. Car à mesure que la
sagesse luciférienne entrait
en décadence, la compréhension
du Mystère du Golgotha
déclinait progressivement. Et
aujourd'hui ? Oui, où doit-on
chercher cette compréhension
du mystère du Golgotha ? Le
fait qu'il ne peut pas être
trouvé par la science
ahrimanienne extérieure est
une chose qui devient claire
pour ceux qui comprennent la
science ahrimanienne
extérieure. Prenez une
personnalité telle que le
cardinal Newman, qui a une
grande importance pour le
développement religieux dans
la seconde moitié du XIXe
siècle. Lorsqu'il était
habillé en cardinal à Rome, il
a dit qu'il ne voyait pas de
salut pour le développement
religieux de l'humanité à
moins qu'une nouvelle
révélation n'arrive ! - Mais
il en est resté là. Il n'a
montré aucune inclination
particulière à recevoir quoi
que ce soit de ce qui peut
maintenant entrer dans
l'humanité des mondes
spirituels comme une nouvelle
vie spirituelle. Elle est
restée une simple abstraction
!
|
21
|
L'humanité
a besoin d'une nouvelle
révélation. Nous pouvons
le constater dans tous
les domaines. Des
discussions sont en
cours aujourd'hui, selon
lesquelles la
constitution morale de
l'humanité a été
endommagée au cours des
quatre ou cinq dernières
années. Il en ressort
que nous devons
maintenant introduire à
nouveau l'enseignement
religieux confessionnel
de manière plus
intensive dans les
écoles. D'autre part, on
ne saurait trop insister
sur ce point : elle
était là, l'éducation
religieuse
confessionnelle, et
l'époque actuelle est
justement tout de suite
venue sous
son influence. Si devait
être
à nouveau introduit
l'ancien, ce que les confessions
ont porté
en haut,
alors nous pouvons donc
commencer
tout le processus encore
une fois.
Alors,
dans un moment, nous serions
à nouveau là où on était
en
1914, lorsqu’on
soigne/cultive de
nouveau les anciennes
institutions. On
devrait
bien
voir
que déjà dans le
subconscient des humains
il y a tout
autre chose
là
de nostalgies
que ce qui s’exprime
à la
surface.
|
22
|
Lorsque
nous avons fondé l'école
Waldorf à Stuttgart,
nous avons été
contraints de mettre en
place l'enseignement
religieux de telle sorte
qu'il soit dispensé par
les pasteurs correspondants.
Nous avons décidé que le
prêtre catholique
donnerait l'instruction
religieuse pour les
catholiques et le pasteur
évangélique
pour les évangéliques.
Maintenant, je ne veux
pas parler des
difficultés que les
pasteurs ont
rencontrées. C'est un
chapitre en soi. Mais je
veux parler du fait
qu'immédiatement la
nostalgie
s'est fait sentir de
donner maintenant aussi
une éducation religieuse
en dehors du
confessionnel.
Au début, je pensais que
la participation
deviendrait très
insignifiante par
rapport aux leçons du
confessionnel.
Même si Stuttgart ne
disposera bientôt plus
d'une chaire d'où l'on
ne dira plus rien sur le
mouvement
anthroposophique, un
grand nombre d'enfants,
beaucoup plus nombreux,
au moins cinq fois plus
que ce que nous
attendions, se sont
inscrits à une sorte d'enseignement
religieux
anthroposophique qui
doit être dispensée en
deux sections.
C'est une chose qui n’a
pas besoin
du
tout nous être
agréable
subjectivement, car elle
peut naturellement
nous
renverser la situation.
Mais je ne veux
pas parler
de cela aujourd'hui. Je
voulais seulement
montrer que dans
les
humains est
vraiment disponible
l’envie
d'avancer, mais que
les humains dorment
et ne voient pas comment
des puissances
retiennent ce désir d’humanité.
Et alors,
il manque le
plus souvent
le courage de porter
réellement ce désir d’humanité
à la surface de la vie.
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23
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Mais
réfléchissez à ce qu'une
telle vue
pourrait œuvrer,
comme celle de la future
incarnation humaine de
l'Ahriman, qui la
prépare tout
de suite
par des choses telles
que je les
ai
décrites hier et
aujourd'hui. Il est
nécessaire que nous nous
informions objectivement
sur ces choses, afin de
pouvoir prendre la bonne
position par rapport à
tout ce qui se passe
autour de nous en
préparation de la future
incarnation de
l'Ahriman. C'est seulement
si vous considérez avec
soin et attention ce que
nous avons dit sur de
tels
courants ahrimaniens
dans ces deux
considérations, que vous
pourrez considérer le
sérieux
de la chose.
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