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Collection ga191  :

Compréhension sociale à partir des connaissances de science de l’esprit.




DOUZIEME CONFERENCE
Dornach, 2 novembre 1919
ZWÖLFTER VORTRAG
Dornach, 2. November 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 191 211-224 (1989) 02/11/1919

Original





Traducteur: Henriette Waddington Éditeur: SITE

Ce que je vous ai dit hier vous aura montré que, pour y voir clair dans l'évolution de l'être humain et de 1'humanité , il faut toujours tenir compte des activités de trois Puissances : celle de Lucifer, celle du Christ et celle d'Ahrimane. Ces Puissances ont en effet été très actives jusqu'ici dans le cours de l'évolution mondiale, mais elles agissaient dans des sphères où. il n'était pas nécessaire que l'homme eût nettement conscience de la manière dont elles intervenaient. Notre époque post-atlantéenne, la 5ème, a justement pour sens que l'homme doit y prendre de plus en plus conscience du rôle qu'il joue dans l'existence de la terre. Il serait vraiment nécessaire de révéler à l'humanité un grand nombre des secrets de la vie si cette humanité était disposée à recevoir ce genre de communications d'une façon plus objective, plus positive. Car en l'absence de certaines connaissances telles que celles dont j'ai parlé hier, il ne pourra y avoir de progrès dans l'avenir, ni dans la vie sociale, ni dans la vie intérieure.



Pensez seulement aux considérations d'ordre social auxquelles nous nous livrons depuis quelques mois. Elles avaient pour but de prouver qu'il est nécessaire de séparer la vie spirituelle ainsi que le domaine du droit ou de l’État, de ce qui appartient à l'économique. Il faudrait en tout cas faire régner,- ou du moins exposer si l'on ne peut faire mieux - les conditions permettant une vie spirituelle autonome, c'est-à- dire qui ne dépende pas des autres cadres de la vie sociale comme c'est le cas actuellement où elle est liée d'une part à l'économique, d'autre part à l’État. Ou bien l'humanité civilisée d'aujourd'hui réalisera cette indépendance de la vie spirituelle, ou bien la civilisation actuelle ira à sa perte et il faudra tirer quelque chose des civilisations asiatiques pour l'humanité à venir.






Celui qui ne croit pas que la situation soit si grave favorise lui aussi, en un certain sens, ce qui prépare la future incarnation d'Ahrimane. Aujourd'hui déjà de nombreux faits, beaucoup d'aspects extérieurs de la vie humaine sont instructifs à cet égard. L'incarnation d'Ahrimane sera tout spécialement facilitée si l'on se refuse à fonder la vie de l'esprit sur l'indépendance, la liberté, si l'on continue à la faire dépendre de l’économique ou de l’État. La Puissance qui a le plus d'intérêt - et de beaucoup - à cette confusion de la vie spirituelle avec l'économique et le juridique, c'est bien Ahrimane. Celui-ci ressentira une vie de l'esprit indépendante comme une sorte d'obscurcissement. L'intérêt que prendra l'homme à cette liberté de l'esprit sera pour Ahrimane comme un feu brûlant, un feu de nature psychique qui le consumera. C'est justement pour cela que l'homme doit fonder sa vie spirituelle sur la liberté, afin de savoir comment il devra se comporter à l'égard de la future incarnation d'Ahrimane.





Pourtant la tendance règne aujourd'hui encore à cacher tous ces faits, cela parce qu'en se refuse à voir la vérité, ce qu'il y a de réel dans les choses, et qu'on se laisse tromper par des mots qui passent à côté des réalités. Il peut même se faire que cette tendance à ne pas aborder le réel s'appuie sur de la bonne foi, sur de bonnes intentions.


Voyez par exemple la lettre de Romain Rolland qui vient d'être publiée et dans laquelle son auteur dit qu'on ne doit plus se laisser berner par ce que les puissances aujourd'hui victorieuses ont affirmé dans le passé au sujet de la justice, du droit etc... Romain Rolland en est arrivé à parler ainsi à cause de la façon dont les puissances de l'Entente ont traité la Russie. Il dit : « peu importe qu'il s'agisse de monarchies ou de républiques, tout ce qu'on dit du droit et de la justice, ce n'est que phrases ; tout n'est qu'une question de force. » (article de Romain Rolland paru dans l'Humanité du 26 Octobre 1919.)


Or ce qui semble dans ce cas être un contact avec la réalité aboutit chez Romain Rolland à autant d'aveuglement qu'ailleurs ; il ne s'illusionne pas moins qu'auparavant. L'illusion ne pourra être vaincue que si des hommes de ce genre n’en restent pas aux phrases, s'ils voient que tout cela ne signifie rien tant qu’on ne comprend pas que la structure de l’État - monarchique ou républicaine - devrait, au lieu d'être unitaire comporter trois parties, sans quoi elle mène directement à l'incarnation d'Ahrimane. Tout le reste n'est que phrase, y compris la récente lettre de Romain Rolland.



Les gens ne voient pas la réalité, car on n'atteint celle-ci qu' en admettant que pour aller au fond des choses, comme il est nécessaire de le faire, une connaissance spirituelle est indispensable.


 Vous connaissez certainement les paroles suivantes si souvent répétées : "Au Commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu". Croyez vous que les gens prennent ces quelques mots vraiment au sérieux ? Ils les répètent, mais ce ne sont pour eux que phrases comme le montre le fait qu'en général on n'attache aucune importance à ceci que ce texte est à l'imparfait.


Au commencement était le Verbe" ce qui signifierait que si le Verbe é ta i t au commencement, il n'est plus maintenant. Sans quoi on dirait "Maintenant il y a le Verbe", le Verbe n’est pas en Dieu, il était en Dieu. "Le Verbe était Dieu" Il n'y est donc plus. Et c'est bien ce qu'il y a dans l’Évangile de Jean, sans quoi, quel serait le sens de ces mots: "Et le Verbe s'est fait chair et II a habité parmi nous". Il nous est ainsi dit ce qui est arrivé dans l'évolution ultérieure du Verbe. Et ce mot "Verbe" signifie aussi tout ce que l'homme peut acquérir de sagesse intellectuelle par ses propres efforts, par son intelligence. Nous devons bien voir que ce que l'homme peut acquérir au moyen de ce qui se résume dans ce mot : "Verbe", ce n'est pas ce qui doit être recherché par les hommes d'aujourd'hui ou du proche avenir. Si l'on avait voulu parler du présent il eût fallu dire. "Que l'homme cherche l’esprit qui se manifeste dans le Verbe, car l’esprit est en Dieu et l'esprit est Dieu".












Il faut donc que l'humanité progresse du Verbe à l'Esprit, à la vision et la connaissance de l'Esprit. Par ce rappel des premiers mots de l’Évangile de Jean, vous pouvez voir combien les hommes d'à présent sont peu enclins à prendre les choses au sérieux, à s'élever au-dessus de l'arbitraire dans leur interprétation. Car c'est vraiment une interprétation arbitraire qu 'on applique généralement aux choses sérieuses. Il faut reconnaître que plus d'importance devrait être accordée à l'intelligence, une intelligence éclairée par ce qui se révèle à la vision spirituelle car il ne s'agit pas toujours de clairvoyance, mais d'une compréhension de ce qui a été vu. Je le répète sans cesse : le clairvoyant n'est pas seul à pouvoir reconnaître la vérité des données de la clairvoyance : tout homme le peut, car chez lui l'élément spirituel est tout a fait assez mûr pour cela, à condition qu'on se décide à y travailler sérieusement, à ne plus se laisser aller à la paresse.
Pour que l'homme s'élève réellement au niveau qui lui est assigné aujourd'hui, il faut qu'il prenne très au sérieux ce qui ressort de la conférence précédente. Je vous ai montré, par un exemple banal, combien facilement on peut être induit en erreur par les chiffres. Mais l'humanité actuelle n'a t-elle pas une véritable superstition, à l'égard du nombre ? Ce qui compte du point de vue scientifique, c'est tout ce qui peut se calculer. Les hommes de science aiment peser, compter. En matière de science sociales, on aime les statistiques qui ne sont aussi qu'une façon de peser, de calculer. Qu'il sera donc difficile à l'humanité de reconnaître que tout ce que la mesure et le nombre nous disent du monde extérieur est illusion.





Que signifie mesurer ? Mesurer signifie comparer quelque chose avec une unité de mesure. Je peux mesurer une ligne en la comparant une fois, deux fois, trois fois... avec une plus petite. Lorsqu'on mesure ainsi, que ce soient des longueurs, des surfaces ou des poids, on omet totalement ce qui est qualitatif. Le nombre 3 est toujours le même qu'il serve à compter des moutons, des personnes ou des hommes d’État; l'élément qualitatif n'intervient pas, il ne s'agit que de quantité. C'est là justement ce qui caractérise la mesure et le nombre: il n'est pas question de ce qui est qualité. Mais par là-même tout ce que nous apprennent la mesure et le calcul finit par nous aveugler; il faut prendre très au sérieux le fait qu'au moment où nous abordons le monde qui peut être mesuré, pesé, c'est à dire le monde de l'espace et du temps, tel qu'il nous est donné, nous touchons au monde de l'illusion qui n'est qu'une fantasmagorie tant que nous le considérons comme une réalité. Or dans la façon de penser actuelle, l'idéal consiste bien à découvrir, au sujet de tous les objets contenus dans le monde extérieur spatial, ce qu'ils sont dans l'espace et dans le temps, alors qu'en vérité, ce n'est là que leur aspect extérieuret qu'au delà de l'espace et du temps il faut justement que nous allions plus profondément si nous voulons atteindre la vérité, l'essence même des choses. Une époque devra donc venir où l'homme se dira, je puis certes comprendre le monde, la nature avec mon intelligence et par cette intelligence je puis le concevoir à la façon que la science actuelle considère comme un idéal; mais la conception à laquelle j'aboutis ainsi est purement ahrimanienne. Ceci ne veut pas dire qu'il faille abandonner cette science, y renoncer; il faut seulement se dire qu'elle ne mène qu'à une illusion ahrimanienne.





Pourquoi alors cultiver cette science bien qu'elle ne permette d'aboutir qu'à une illusion ahrimanienne? Parce que dans l'évolution de la terre, l'homme est déjà sur la courbe descendante de son développement De la 4ème époque post-atlantéenne, la gréco-latine on peut dire qu'il était alors à l'apogée de sa connaissance. Maintenant il est en déclin et de ce fait - je l'ai souvent montré de différentes façons - du fait qu'il est un être qui va déjà en s'affaiblissant corporellement, il ne supporterait pas de percevoir le monde comme les Grecs pouvaient encore le percevoir. Cela, aucune histoire officielle ne le dit. Qu'en diraient les historiens modernes, eux qui parlent de la Grèce Antique comme s'il s'agissait d'une région quelconque habitée par des contemporains, cela parce qu'ils ne savent pas que les Grecs voyaient la nature avec d'autres yeux que nous, entendaient avec d'autres oreilles que les nôtres. Les hommes d'aujourd'hui - cela non plus les historiens ne le disent pas - auraient des maux de tête, des migraines s'ils voyaient et entendaient le monde extérieur à la manière des Grecs.


Ceux-ci participaient à la vie du monde extérieur d'une façon beaucoup plus intense. Pour ce qui est de percevoir notre environnement, nous sommes déjà un peu atrophiés. Pour que nous puissions le supporter il faut que le mondé extérieur ne nous apparaisse que comme un mirage. Et c'est bien un mirage que nous voyons, non seulement par nos sens, mais à travers ces rêves que sont nos représentations scientifiques du monde qui nous entoure. Les plus grands rêveurs dans ce domaine sont bien ceux qui croient penser de la façon la plus réaliste. Darwin ou John Stuart Mill par exemple sont de véritables rêveurs.











Mais nous ne pouvons pas non plus compter entièrement sur notre nature intérieure. Beaucoup d'entre nous ont pu s'apercevoir – d'après la façon dont a évolué le mouvement théosophique - que suivre seulement ses impulsions intérieures, comme le font aujourd'hui certains, ne mène pas là où l'homme d'aujourd'hui doit être conduit, où il doit aller par lui-même. Car ce qu'on cherche dans ce cas, ce n'est pas que chacun en arrive librement, par sa propre décision, à s'élever au dessus de la vie courante jusqu'à la vision supérieure des choses, mais on fait souvent appel à ce qu'il y a de moins libre chez l'être humain, c'est à dire à certaines facultés productrices d'hallucinations, d'illusions.



On devrait se dire : alors que la science ordinaire devient ahrimanienne, le développement supérieur de l'homme prendra un caractère luciférien s'il cultive mystiquement sa vie intérieure telle qu'il l'a reçue en naissant. Voyez-vous, chez quiconque qui entreprend de cultiver d'une façon mystique ce qu'il a déjà en lui, sans avoir passé par l'éducation dont il est question dans l'"Initiation" l'élément luciférien s'éveille et devient particulièrement puissant . Cet élément luciférien est aujourd'hui terriblement fort dans notre humanité. Il prend la forme d'un égoïsme dont la plupart des gens ne remarquent même plus qu'il est en eux. Que de personnes on rencontre qui, lorsqu'elles ont fait quelque chose, sont enchantées de pouvoir dire qu'elles n'ont pas de reproches à se faire, qu'elles ont agi en accord avec leur conscience. C'est là un point de vue purement luciférien. Car pour ce que nous faisons, peu importe que nous ayons ou non des reproches à nous faire ; ce qui compte c'est que nous voyions les choses objectivement, tout à fait indépendamment de nous-mêmes, que nous sachions voir le monde tel qu'il est, que nous agissions d'après ce que sont objectivement les faits. Or la plupart de nos contemporains ne s'efforcent guère d'acquérir cette pénétration, cette connaissance de la manière dont les choses doivent se passer dans le devenir universel.




C'est pourquoi, sur le terrain de la science spirituelle, nous devons montrer objectivement ce qu'il en est, c'est à dire qu'Ahrimane prépare son incarnation, indiquer comment et dans quelle mesure il la prépare et comment l'homme doit se comporter à cet égard. Pour ce genre de problèmes, il ne s'agit vraiment pas de se dire : faisons ceci ou cela afin que nous n'ayons pas de reproches à nous faire ; il faut apprendra à voir les faits tels qu'ils sont. Il faut apprendre à reconnaître ce qui agit dans le monde et nous comporter en conséquence pour le plus grand bien de ce monde. L'homme d'aujourd'hui n'est dans le vrai - tout ce qui précède a pour but de le montrer - que s'il reconnaît qu'il oscille sans cesse entre l'élément ahrimanien qui lui présente un mirage extérieur et l'élément luciférien dans sa vie intérieure qui lui inculque la tendance à se faire des illusions, des hallucinations, etc... Et dans l'art, il va et vient, oscillant de l'un à l'autre. Ces derniers temps certains artistes penchent plutôt vers l'élément luciférien, d'autres vers l'ahrimanien. Les premiers sont devenus "expressionnistes" alors que ceux qui tendent plutôt vers l'élément ahrimanien sont devenus "impressionnistes". Puis, entre les deux, il y a ceux qui ne veulent être ni l'un ni l'autre et cherchent à éviter 1’élément luciférien comme 1'ahrimanien. Mais il ne s'agit pas de dire : "Je ne ferai pas cela parce que c'est ahrimanien" ou Ceci je ne dois pas le faire parce que c'est "luciférien". Ce n'est pas de cela qu'il s'agit : il faut considérer l'ahrimanien et le luciférien comme deux plateaux d'une balance qui doivent exister tous les deux. Et c'est nous qui devons constituer le fléau de la balance qui est en équilibre entre les deux.



Mais comment pouvons-nous nous exercer dans ce sens ? En imprégnant très fortement ce qu'il y a en nous d'ahrimanien d'un élément luciférien. Qu'y a-t-il d'ahrimanien chez l'homme d'aujourd'hui ? La connaissance du monde extérieur. Ce qu'il y a de plus ahrimanien, c'est la connaissance matérielle de ce monde, car elle n'est qu'un mirage. Mais si nous savons nous enthousiasmer à ce sujet, nous intéresser puissamment à l'illusion qui naît de la chimie, de l'astronomie etc... nous arrachons à Ahrimane quelque chose qui devrait en fait lui appartenir, cela grâce à notre propre intérêt luciférien.






Voilà justement ce qu'on ne voudrait pas, car on trouve cela ennuyeux. Un grand nombre de ceux qui fuient en somme toute connaissance matérielle extérieure méconnaissent leur devoir et préparent à Ahrimane la meilleure des incarnations possibles dans l'existence terrestre. D'autre part, ce qui prend sa source dans la vie intérieure de l’homme d'aujourd'hui a un caractère luciférien très marqué. Comment pouvons-nous nous discipliner à cet égard ? En utilisant ce qu'il y a d'ahrimanien en nous, c'est à dire en nous efforçant d'éviter toute illusion relative à nous mêmes, en ayant vis-à-vis de nous mêmes la même attitude que vis à vis du monde extérieur, donc en nous observant nous mêmes comme nous observons le monde extérieur. L’homme d'aujourd'hui doit sentir la nécessité d'entreprendre cette éducation personnelle.




Celui qui a un certain sens de l'observation remarquera très souvent des faits tels que le suivant : quelqu'un vient vers lui et lui dit l'indignation qu'il ressent à l'égard de telle ou telle personne en lui donnant des raisons d'une façon très précise. Or il n'a pas la moindre idée que tout ce qu'il raconte s'applique à lui-même. Cette mentalité n'a jamais été aussi répandue qu'aujourd'hui et c'est chez ceux qui croient en être fort éloignés qu'elle l'est le plus. Lorsqu'il s'agit d'introspection, c'est donc un sang­froid, une objectivité toute ahrimanienne qu'il faut appliquer. Car même un peu refroidie, la vie intérieure est toujours assez brûlante, il n'y a pas lieu de craindre qu'elle se refroidisse trop.


Il faut en effet que, pour se comporter comme il faut vis à vis de la future incarnation d'Ahrimane, l'humanité actuelle devienne plus objective pour ce qui est de la vie intérieure et plus subjective pour ce qui est du monde extérieur. Ce qui ne signifie pas qu'il faille se faire de celui-ci une image illusoire, mais qu'il faut mettre de l'intérêt, de l'attention et de l'abnégation dans l'étude des choses de la vie, de la vie courante.
Voyez-vous, on facilite beaucoup à Ahrimane le chemin qu'il veut prendre pour son incarnation lorsque, d'après l'éducation qu'on a reçue ou la situation qu'on occupe dans la vie, on trouve ennuyeux ce qui concerne la vie extérieure; c'est aujourd'hui le cas d'un grand nombre de personnes. J'en ai connu beaucoup qui trouvaient ennuyeux par exemple de se tenir au courant des usages bancaires ou de la Bourse, ou encore d'apprendre la comptabilité simple ou double. Mais il ne faut pas trouver que quelque chose est ennuyeux d'une façon absolue. Trouver une chose ennuyeuse, c'est ne pas avoir encore découvert le point où elle prend un intérêt brûlant : tout livre de comptes peut devenir extrêmement intéressant, aussi intéressant que " La Pucelle d'Orléans" de Schiller, "Hamlet' de Shakespeare ou la Madone Sixtine de Raphaël, à condition de trouver le point d'où tout est intéressant dans la vie.



Ce que je viens de dire pourra vous paraître paradoxal : ce ne l'est pourtant pas0 C'est l'homme d'aujourd'hui qui est paradoxal dans ses rapports avec la vérité. Il devrait bien plutôt se convaincre que ce n'est pas le monde, mais lui-même qui est fautif. Et rien ne prépare mieux la voie à Ahrimane pour sa future incarnation que le fait de trouver ennuyeux telle ou telle chose, que de s'estimer supérieur à telle ou telle occupation, de ne pas vouloir participer à certaines activités. Il s'agit toujours au contraire de découvrir le point de vue d'où la chose en question est intéressante. Il ne s'agit pas aujourd'hui que nous repoussions ou que nous acceptions les choses d'un point de vue subjectif, mais que nous reconnaissions objectivement dans quelle mesure ceci ou cela est ahrimanien ou luciférien, de façon à ce que la balance ne penche pas plus d'un côté que de l'autre. Trouver que quelque chose est intéressant ne signifie pas, voyez-vous, que c’est justifié ; cela signifie simplement qu'on développe en soi une force intérieure qui permette d'avoir une idée juste de la chose en question, de la situer là où elle doit être.


Vous savez qu'il y a quelque temps, certains de nos amis ont acheté des livres de mathématiques. Un certain esprit "sportif" les avait inspirés. Mais quelque temps plus tard la plupart d'entre eux ont relégué ces livres dans leur bibliothèque, car leurs connaissances mathématiques n'allaient pas très loin. Je ne vous conseille pas bien entendu de reprendre cette idée ; pourtant, s'attaquer à quelque chose qui ne parait pas avoir grand intérêt de prime abord, cela afin de parvenir d'un certain point de vue à une nouvelle compréhension de l'univers, voilà qui est extrêmement important. Ce genre de chose est à prendre très au sérieux comme tout ce que je vous ai dit d'Ahrimane et de Lucifer et de la façon dont ils interviennent dans l'évolution de l'humanité, en même temps que l'impulsion du Christ.




S’il n'y avait pas eu de sagesse luciférienne, on n'aurait pas acquis - grâce à la Gnose des premiers siècles - une certaine compréhension du Mystère du Golgotha. En effet, plus la sagesse luciférienne est allée en déclinant, plus s'est perdue la compréhension de ce Mystère. Et aujourd'hui, où faut-il donc la chercher ? Qu'on ne puisse pas y parvenir au moyen de la science officielle ahrimanienne, c'est évident pour ceux qui savent un peu ce qu'est celle-ci. Voyez par exemple ce qu'a dit le Cardinal Newman, dont le rôle fut des plus importants dans la seconde moitié du XlXème siècle, lors de sa nomination comme cardinal. Il affirma qu'il ne voyait de salut pour le développement religieux de l'humanité que dans une nouvelle révélation. Mais cela en est resté là ; il n'a pas montré la moindre envie de recevoir quoique ce soit de la nouvelle vie spirituelle, venant des mondes spirituels, qui peut actuellement pénétrer dans l'humanité. Il en est resté à la simple abstraction.




L'humanité à bien besoin d'une nouvelle révélation. On peut le voir dans tous les domaines. On dit aujourd'hui qu'au cours des dernières 4 ou 5 années la moralité à beaucoup baissé et l'on conclut qu'il faudrait faire plus de place à l'enseignement religieux dans les écoles.
A cela on ne répondra jamais avec assez d'insistance que cet enseignement confessionnel existait déjà et que ce qui est arrivé s'est justement produit sous son influence. Si donc l'on en revient à ce qui se faisait jadis, nous verrons se répéter tout le processus ; nous en serons là où l'on en était en 1914 si l'on s'en tient aux anciennes institutions. On devrait pourtant voir qu’il y a déjà chez certains des aspirations tout autres que celles qui se manifestent au-dehors.




Lorsque nous avons fondé l'école Waldorf à Stuttgart (au printemps 1919), il nous a fallu organiser l'enseignement religieux de façon à ce qu'il soit donné par des prêtres des différentes églises; nous y avons affecté une heure où le prêtre catholique s'adressait aux catholiques, le pasteur aux protestants. Je ne vous parlerai pas des difficultés soulevées par ces messieurs ; ce serait un chapitre à part. Mais je vous dirai que s'est très vite manifesté le désir que cet enseignement religieux soit donné en dehors de tout élément confessionnel. J'ai cru tout d'abord que les participants y seraient beaucoup moins nombreux que dans les cours donnés par l'enseignement confessionnel ! Mais bien qu'il n'y eut pas de chaire à Stuttgart d'où l'on ne tonna contre le mouvement anthroposophique, un grand nombre d'enfants - cinq fois plus que nous n’y comptions - se sont inscrits pour une sorte d'enseignement religieux anthroposophique qui va être donné dans deux classes. Ceci ne nous plaît pas beaucoup, car cela pourra nous jouer un tour. Mais je ne veux pas en parler aujourd'hui   J'ai seulement voulu vous montrer qu'il y a vraiment chez les gens le désir d'aller de l'avant alors que certains dorment et ne voient pas qu'il y a des forces qui s'opposent à ces aspirations de l'humanité. Et il manque à la plupart le courage de manifester extérieurement ces aspirations.





Pensez donc quel serait l'effet d'une connaissance telle que celle de la future incarnation d'Ahrimane et de sa préparation, dont je vous ai parlé dans ces deux dernières conférences. Il est nécessaire que nous nous instruisions objectivement à ce sujet afin que nous puissions adopter l'attitude juste à l’égard de ce qui se prépare ainsi dans notre entourage. Réfléchissez sérieusement à ce qui a été dit de ces tendances ahrimaniennes et vous en mesurerez toute la gravité.

Die gestrigen Betrachtungen werden Ihnen gezeigt haben, daß wir, um hineinzusehen in das eigentliche Getriebe des Menschenwerdens und Menschenwesens, gar sehr ins Seelenauge fassen müssen die Wirksamkeit der luziferischen Macht, der Christus-Macht, der ahrimanischen Macht. Es handelt sich darum, daß diese Mächte ja gewiß auch im bisherigen Verlauf der Weltenentwickelung gewirkt haben. Aber sie haben gewirkt in Sphären, die es nicht notwendig machten, daß der Mensch ein deutliches Bewußtsein habe von der Art und Weise der Wirksamkeit dieser Mächte. Das ist gerade der Sinn unseres fünften nachatlantischen Zeitraumes, daß der Mensch immer mehr und mehr ein Bewußtsein empfange von dem, was eigentlich durch ihn im Erdendasein durchwirkt. Es würde auch im Grunde heute schon notwendig sein, viel, viel mehr von den Lebensgeheimnissen der Menschheit zu enthüllen, wenn die Menschheit geneigter wäre, die Dinge sachlicher und objektiver aufzunehmen. Aber ohne gewisse Erkenntnisse gerade nach der Richtung hin, die gestern gezeigt worden ist, wird die Menschheit weder im sozialen noch im innerlichen Leben zunächst vorwärtskommen können. Denn bedenken Sie nur einmal etwas, was zusammenhängt mit unseren durch Monate hindurch gepflogenen sozialen Betrachtungen. Die zielen darauf hin, den Nachweis zu führen von der Notwendigkeit, das geistige Leben neben dem Rechts- oder Staatsleben von dem bloß wirtschaftlichen Leben abzusondern. Vor allen Dingen zielen sie darauf hin, Verhältnisse über die Welt hin zu schaffen, oder wenigstens — mehr können wir ja zunächst nicht tun — Verhältnisse über die Welt hin als die richtigen zu betrachten, welche ein selbständiges Geistesleben begründen, ein Geistesleben, das nicht abhängig ist von den anderen Strukturen des sozialen Lebens, wie unser gegenwärtiges Geistesleben, das ganz drinnensteckt im Wirtschaftsleben auf der einen Seite und im politischen Staatsleben auf der anderen Seite. Entweder wird die heutige zivilisierte Menschheit sich dazu bequemen müssen, ein solches selbständiges Geistesleben hinzunehmen, oder die gegenwärtige Zivilisation muß ihrem Untergang entgegengehen und aus den asiatischen Kulturen muß sich etwas Zukünftiges für die Menschheit ergeben.
Wer heute noch nicht glaubt, daß die Dinge so ernst liegen, der fördert auch in einer gewissen Richtung dasjenige, was Vorbereitung ist für die ahrimanische Zukunftsinkarnation. Es ist ja heute schon im Grunde genommen aus den Außendingen, aus den äußeren Tat- sachen des menschlichen Lebens manches, was in bezug auf diese Wahrheit Aufschluß geben könnte, zu erkennen. Die ahrimanische Inkarnation wird dann ganz besonders gefördert werden, wenn man es ablehnt, ein selbständiges freies Geistesleben zu begründen, und das Geistesleben weiter drinnenstecken läßt in dem Wirtschaftskreis- lauf oder in dem Staatsleben. Denn diejenige Macht, welche das weit- aus größte Interesse hat an einer solchen weiteren Verquickung des Geisteslebens mit dem Wirtschaftsleben und mit dem Rechtsleben, das ist eben die ahrimanische Macht. Die ahrimanische Macht wird das freie Geistesleben wie eine Art von Finsternis empfinden. Und das Interesse der Menschen an diesem freien Geistesleben wird diese ahri- manische Macht empfinden wie ein sie brennendes Feuer, ein seelisches Feuer, aber ein sie stark brennendes Feuer. Daher obliegt es geradezu dem Menschen, um die richtige Stellung, das richtige Verhältnis zur ahrimanischen Inkarnation in der nächsten Zukunft zu finden, dieses freie Geistesleben zu begründen. Aber es ist heute noch eine starke Neigung vorhanden, gerade die Tatsachen, von denen gestern gespro- chen worden ist, zu verhüllen. Die weitaus größte Menge der Menschen verhüllt diese Dinge, weil sie einfach nicht hinschauen will auf das Wahre, auf das in den Dingen Wirkliche, weil sie sich täuschen lassen will durch Worte, die abseits liegen von den Wirklichkeiten. Manchmal ist dieses Streben, nur ja nicht heranzukommen an die Wirklichkeiten, ein sogenanntes ehrliches, ein gut gemeintes.
Beachten Sie nur einmal so etwas wie den jetzt veröffentlichten Brief von Romain Rolland, in welchem Romain Rolland ausspricht, wie man nicht mehr sich blenden lassen solle durch dasjenige, was früher auf seiten der heutigen siegenden Mächte gesagt worden ist von Gerechtigkeit, von der Vertretung des Rechtes und so weiter. Er ist darauf gekommen, sich in solcher Weise auszusprechen, durch die Behandlung, welche Rußland erfährt von seiten der Ententemächte. Er sagt: Ganz gleichgültig, ob man es zu tun hat mit Königstiimern, mit Republiken, dasjenige, was da gesprochen wird von Recht und Gerechtigkeit, ist ja doch nur eine Phrase, es handelt sich ja selbstverständlich doch nur um Macht.
Nun kann man sagen: Solch ein scheinbares Daraufkommen auf Wirklichkeiten wird sich doch immer wieder und wiederum bloß blen- den lassen wollen; denn die Blendung ist bei Romain Rolland heute ebenso groß wie sie früher war; die Täuschung ist nicht geringer geworden. Die Täuschung würde erst dann geringer werden, wenn solche Menschen überhaupt über die Phrasen hinauskämen, wenn sie sehen würden, daß alles das nichts bedeutet, was sie in solcher Weise ersehnen, solange sie nicht wirklich begreifen, daß der alte Einheits- staat als solcher, ganz gleichgültig welche Verfassung, welche Struk- tur er hat, ob er Demokratie oder Republik oder Monarchie oder irgend etwas ist, wenn er Einheitsstaat ist, wenn er nicht dreigeteilt ist, der Weg ist zur ahrimanischen Inkarnation. Und daher sind das alles nur Deklamationen, auch dieser neuerliche «Weltrundschreibebrief» von Romain Rolland. Die Menschen fassen nicht die Wirklichkeit, denn die Wirklichkeit kann man heute nur fassen, wenn man ein- sieht, wie die Dinge durch geistige Erkenntnis vertieft werden müssen. Und man muß in dieser Richtung wirklich gründlich in das Wesen der Dinge untertauchen.
Sie kennen gewiß ein Wort oder eine Reihe von Worten, die viel in der Welt wiederholt werden: «Im Urbeginne war das Wort, und das Wort war bei Gott, und ein Gott war das Wort.» Versuchen Sie ein- mal sich zurechtzulegen, ob die Menschen diese drei Zeilen wirklich ernst nehmen. Sie sprechen sie, aber sie sprechen sie vielfach als Phrase. Das mag Ihnen schon aus dem folgenden hervorgehen. Die meisten Menschen legen ja keinen besonderen Wert darauf, daß diese Zeilen ausgesprochen werden im Imperfektum:
Im Urbeginn war das Wort
und das Wort war bei Gott
und ein Gott war das Wort,
wobei «Wort» zu gleicher Zeit die ältere, griechische Bedeutung haben muß. Es ist nicht das Wort, wie es heute verstanden wird von den Menschen, das bloße Laut-Wort, es ist das innerliche Geistige. Aber auch von diesem wird ja das Imperfektum gebraucht: «Im Ur- beginne war das Wort, und das Wort war bei Gott, und ein Gott war das Wort». Also müßte man sagen: Da im Urbeginn das Wort war, ist es jetzt nicht mehr. — Sonst würde es heißen: Jetzt ist das Wort. Und das Wort ist nicht bei Gott, es war bei Gott. Und es war ein Gott das Wort. Es ist also jetzt nicht mehr. — Es ist auch nicht mehr. Das steht ja im Johannes-Evangelium selber; denn was würde es denn sonst für eine Bedeutung haben, daß da steht «Und das Wort ist Fleisch geworden und hat unter uns gewohnet»? Es wird ja erzählt, was in der Weiterentwickelung des Wortes liegt. Und mit dem «Worte» ist auch alles dasjenige gemeint, was der Mensch durch seine Anstrengungen, durch seine Intelligenz als intellektuelle Weisheit gewinnen kann. Wir müssen uns klar darüber sein, daß alles, was der Mensch durch das gewinnen kann, was hier mit dem Worte «Wort» wiedergegeben wird, nicht dasjenige ist, was gesucht werden soll durch den Menschen der Gegenwart und der nächsten Zukunft. Wollte man ein Gegenwärtiges ansprechen, dann müßte man eigentlich sagen: Es suche der Mensch den Geist, der sich im Worte offenbart. Denn der Geist ist bei Gott. Und der Geist ist ein Gott.
Vorzurücken hat die Menschheit von dem Worte zum Geiste, zu der Anschauung und Erkenntnis des Geistes. Indem ich Sie erinnere an so etwas wie die ersten Worte des Johannes-Evangeliums, können Sie sehen, wie wenig die Menschen der Gegenwart geneigt sind, diese Dinge wirklich ernst zu nehmen, wirklich über eine Willkürinter- pretation der Dinge hinauszugehen. Es ist ja die reine Willkürinterpretation, die heute sehr häufig gerade für die ernstesten Dinge angenommen wird. Es handelt sich darum, zu erkennen, daß auch im Menschen selbst dasjenige, was die Intelligenz bedeutet, etwas hingerückt werden sollte und beleuchtet werden sollte durch dasjenige, was im geistigen Schauen sich offenbart, wobei es ja nicht immer auf geistiges Schauen ankommt, sondern auf Verständnis des geistig Geschauten. Denn ich habe es ja immer wiederum betont: Nicht etwa bloß der Hellseher kann heute einsehen die Wahrheit desjenigen, was hellsichtig erfahren wird, sondern jeder Mensch, weil für das geistige, das spirituelle Element des Menschen durchaus die Reife vorliegt, wenn die Menschen sich nur entschließen wollten, ihre Arbeitskraft wirklich zu gebrauchen, wenn sie nicht zu bequem wären dazu. Aber um zu diesen Dingen aufzusteigen, so daß der Mensch den entsprechenden Grad wirklich einnimmt, der ihm heute zugemessen ist, handelt es sich darum, solche Dinge wie diejenigen, in die die gestrige Betrachtung ausgeklungen ist, durchaus ernst zu nehmen. Ich habe Sie gestern aufmerksam darauf gemacht durch ein triviales Beispiel, wie leicht man durch die Zahl getäuscht werden kann. Aber herrscht denn nicht heute geradezu ein Aberglaube der Menschheit gegenüber der Zahl? Was gezählt werden kann in irgendeiner Weise, das gilt in der Wissenschaft. In der Naturwissenschaft liebt man das Wägen, das Zählen. In der sozialen Wissenschaft liebt man die Statistik, die auch nur ein Wägen und Zählen ist. Und wie schwer wird sich die Menschheit dazu entschließen, anzuerkennen, daß alles, alles, was uns über- liefert wird von der Außenwelt durch Maß und Zahl, Täuschung ist.
Sehen Sie, was heißt messen? Messen heißt, mit einem Maße irgend etwas vergleichen. Eine Linie kann ich messen, wenn ich sie mit einer kleinen Linie eins, zwei, drei und so weiter vergleiche. Wenn man so mißt, gleichgültig ob man Längen oder Flächen oder Gewichte mißt, bleibt ganz weg das Qualitative. Die Zahl drei ist immer dieselbe Zahl, ob Sie mit ihr abzählen Schafe oder Menschen oder Staatsmänner, die Zahl drei bleibt immer dieselbe; es kommt nicht auf das Qualitative an, es kommt nur auf das Quantum an. Und das ist gerade das Wesentliche bei Maß und Zahl, daß es nicht auf das Qualitative ankommt. Aber dadurch wird alles, was uns durch Maß und Zahl überliefert wird, zu einem Blendwerk, und dies müssen wir ernst nehmen, daß in dem Augenblicke, wo wir die Welt betreten, welche gemessen und gewogen werden kann, das heißt die Welt des Raumes und die Welt der Zeit, wie sie uns gegeben sind, wir herantreten an die Welt der Täuschung, an die Welt, die eine bloße Fata Morgana ist, solange wir sie so betrachten, als ob sie eine Wirklichkeit wäre. Das ist ja eigentlich das Ideal des gegenwärtigen Denkens, über alle Dinge der räumlichen und zeitlichen Außenwelt das zu erfahren, was sie im Raum und in der Zeit bedeuten, während in Wahrheit dasjenige, was die Dinge im Raum und in der Zeit bedeuten, eben nur ihre Außenseite ist, und wir gerade über Raum und Zeit hinweg in das Tiefere eindringen müssen, wenn wir zur Wahrheit, zur Wesenheit kommen wollen. Es wird also eine Zukunft kommen müssen, durch die sich der Mensch sagt: ja, ich kann mit meiner Intelligenz die natür- liche Außenwelt erfassen. Ich kann mit meiner Intelligenz so die Außenwelt erfassen, wie es zum Beispiel als Ideal heute vorschwebt der Naturwissenschaft. Aber diese Anschauung, die ich dadurch gewinne, ist die rein ahrimanische. — Das heißt nicht, man soll diese Naturwissenschaft verwerfen, man soll diese Naturwissenschaft nicht haben; aber man soll sich bewußt werden, daß man durch diese Natur- wissenschaft bloß das ahrimanische Blendwerk erlangt. Warum denn?


Warum soll man trotzdem diese Naturwissenschaft haben, trotzdem man durch sie nur das ahrimanische Blendwerk erlangt? Weil der Mensch in der Erdenentwickelung auf dem absteigenden Ast seiner Entwickelung ist. Er ist ein Wesen, das bereits im Nieder- gang ist. Wenn Sie unter den fünf nachatlantischen Zeiträumen den

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vierten nehmen, den griechisch-lateinischen, so kann man sagen: Da war der Mensch in bezug auf seine Erkenntnis verhältnismäßig im höchsten Punkte. Jetzt aber ist der Mensch bereits wiederum im Niedergang. Und während der Mensch im Niedergang ist — ich habe das von verschiedenen Gesichtspunkten her erläutert —, würde er, das bereits wiederum leiblich schwach werdende Wesen, es nicht vertragen, die Welt so wahrzunehmen, wie sie noch der Grieche wahrgenommen hat.


Das, sehen Sie, sagt keine «äußerliche Geschichte»! Was würden dazu die braven heutigen Historiker sagen, die Griechenland gerade- so tradieren, als wenn sie irgendeine Gegend ihrer Zeitgenossen tradieren würden, weil sie nicht wissen, daß die Griechen aus anderen Augen in die Natur geschaut haben als die heutigen Menschen, daß sie aus anderen Ohren hinaus gehört haben in die Welt als die heutigen Menschen. Die heutigen Menschen — das sagen Ihnen die Historiker nicht — würden fortwährend Kopfschmerz oder Migräne haben, wenn sie dasjenige sehen und hören würden in der Außenwelt, was die Griechen gesehen und gehört haben. Ein viel intensiveres Außen- leben der Sinneswelt hatten die Griechen. Wir sind bereits in bezug auf die Auffassung der Außenwelt abgestorben. Uns muß, damit wir es vertragen können, eine bloße Fata Morgana der Außenwelt vor- geführt werden. Und es wird uns eine bloße Fata Morgana der Außenwelt vorgeführt. Und am meisten ist dasjenige eine bloße Fata Morgana, was wir nicht bloß sehen mit unseren Sinnen, sondern was wir durch unsere Wissenschaft in unseren Vorstellungen über diese Außenwelt träumen. Die größten Träumer über die Außenwelt sind heute eigentlich diejenigen, die glauben, die Realistischen im Denken zu sein. Darwin oder John Stuart Mill, das sind richtige Träumer. Diejenigen, die glauben, gerade ganz realistisch zu sein, das sind die Träumer.
Aber wir können auch nicht uns ganz verlassen auf unser Inneres. Viele sind unter Ihnen, die könnten aus dem Verlaufe der Bewegung, die durch die Theosophische Gesellschaft gegangen ist, insofern diese Theosophische Gesellschaft eben die Theosophical Society ist, erken- nen, wie das bloße Verfolgen des Inneren, wenn es so gemacht wird, wie es heute viele Menschen anstreben, auch nicht zu irgend etwas führt, wozu der Mensch heute geführt werden soll, wozu er sich selbst führen soll. Denn da wird vielfach angestrebt, daß der Mensch nicht in Freiheit durch seinen selbsteigenen Entschluß über das gewöhn- liche Leben hinaus zu einer höheren Anschauung komme, sondern es wird vielfach gerade appelliert an den unfreien Teil des Menschen. Es werden allerlei halluzinatorische, allerlei Illusionsfähigkeiten in Anspruch genommen.

Der Mensch sollte sich aber sagen: So wie die Were Wissenschaft ein Ahrimanisches wird, so wird die höhere Entwickelung des Inneren des Menschen einfach ein Luziferisches, wenn er dieses Innere so, wie er damit geboren ist, mystisch vertieft. — In jedem Menschen, der sich heute ohne jene Selbsterziehung, von der die Rede ist in dem Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?», in die Hand nimmt, um das, was schon in ihm liegt, mystisch zu vertiefen, wacht auf das Luziferische, wird das Luziferische besonders mächtig. Aber das wird Ihnen ja bezeugen, daß in jedem Menschen heute, wenn er überhaupt nur anfängt nachzugrübeln über das Innere, das Luziferische auftritt. Dieses Luziferische ist heute eigentlich furchtbar mächtig in der gegenwärtigen Menschheit. Es prägt sich dieses Luziferische heute aus in einem Egoismus, den die meisten Menschen bei sich gar nicht bemerken. Denken Sie nur, wie oft trifft man heute Menschen an, die, wenn sie irgend etwas getan haben, zufrieden sind, wenn sie, wie sie oftmals sagen, die Sache so verrichtet haben, daß sie sich keinen Vorwurf zu machen haben, daß sie nach bestem Wissen und Gewissen die Sache gemacht haben. Das ist ein rein luziferischer Gesichtspunkt, der geltend gemacht wird. Denn es kommt bei dem, was wir im Leben tun, gar nicht darauf an, ob wir uns einen Vor- wurf zu machen brauchen oder keinen Vorwurf zu machen brauchen, sondern es kommt darauf an, daß wir die Dinge objektiv, ganz abgesehen von uns objektiv erfassen, daß wir die Welt durchschauen, daß wit aus objektivem Tatsachenverlauf heraus die Dinge vollziehen. Und die meisten Menschen streben heute nicht nach einer objektiven Durchdringung der Sache, nach einem Erkennen, wie die Sachen aus dem weltgeschichtlichen Werden heraus zu geschehen haben.
Deshalb müssen wir gerade auf dem Boden der Geisteswissen- schaft betonen, wie die Dinge objektiv sind: Daß also Ahriman seine Inkarnation vorbereitet, woran man erkennt, wie er sie vorbereitet, wie man sich als Mensch dazu zu stellen hat! Bei solchen Fragen kommt es wirklich nicht darauf an, daß wir uns sagen: Wir tun das oder jenes, damit wir uns keine Vorwürfe zu machen brauchen —, sondern wir müssen die objektiven Sachen erkennen lernen. Wir müssen dasjenige erkennen lernen, was in der Welt wirkt, und uns danach verhalten um der Welt willen.
Das alles aber zielt eigentlich darauf hin, daß der gegenwärtige Mensch sich nur dann richtig beurteilt, wenn er sagt, er schwebe eigentlich immer zwischen zwei Extremen, zwischen dem Ahrimanischen auf der einen Seite, das ihm ein äußerliches Blendwerk vor- legt, und zwischen dem Luziferischen im Inneren, das ihm die Nei- gung einimpft zu Illusionen, zu Halluzinationen und so weiter. Heute lebt der Mensch seine ahrimanischen Neigungen aus in der Wissenschaft, seine luziferischen in der Religion. Und im Künstlerischen pendeln die Menschen zwischen dem einen und dem anderen hin und her. In der letzten Zeit gab es solche Künstler, die mehr luziferische Neigungen hatten, andere waren solche, die mehr ahrimanische Nei- gungen hatten. Diejenigen, die mehr luziferische Neigungen hatten, sie wurden Expressionisten; die, welche mehr ahrimanische Neigun- gen hatten, wurden Impressionisten. Und zwischen alledem pendeln dann diejenigen, die eigentlich weder das eine noch das andere sein wollen, weder das Luziferische richtig beurteilen noch das Ahri- manische richtig beurteilen, sondern beides meiden wollen. Nur ja nicht Ahriman! — Das darf ich nicht tun, das will ich nicht tun, denn da komme ich ins Ahrimanische hinein. — Das darf ich nicht tun, das will ich nicht tun, da komm ich in das Luziferische! — Und man will «ganz brav» sein, weder in das Ahrimanische noch in das Luziferische hineinkommen.
Ja, darum handelt es sich nicht, sondern es handelt sich darum, Ahrimanisches und Luziferisches zu betrachten wie zwei Waagschalen, die beide da sein müssen. Und den Waagebalken, der im Gleich- gewichtszustande zwischen beiden ist, müssen wir darstellen. Das ist dasjenige, um was es sich handelt.
Und wie können wir uns zu einer solchen Sache erziehen? Indem wir das, was in uns ahrimanisch auftritt, sehr stark mit einem luziferischen Elemente durchdringen. Was tritt ahrimanisch auf im heutigen Menschen? Die Erkenntnis der Außenwelt. Das Allerahrimanischeste ist das materielle Erkennen der Außenwelt, denn diese ist nur ein bloßes Blendwerk. Können wir uns aber dafür begeistern, entwickeln wir Interesse dafür, interessiert es uns furchtbar, was da für ein Blendwerk entsteht aus Chemie, aus Physik, aus Astronomie und so weiter, dann bringen wir etwas, was eigentlich dem Ahriman gehören soll, durch unser eigenes luziferisches Interesse von Ahriman los.
Gerade das möchten die Menschen nicht. Den Menschen ist das sehr langweilig. Und viele, die eigentlich das äußere materielle Wissen flie- hen, die verkennen ihre Aufgabe und bereiten dem Ahriman die aller- beste Inkarnation im Erdendasein. Und was in dem Inneren der heu- tigen Menschen aufquillt, das hat wiederum einen sehr stark luziferi- schen Charakter. Wie können wir nach dieser Seite uns richtig erzie- hen? Indem wir gerade mit unserem eigenen Ahrimanischen in uns hineingehen, das heißt versuchen, alle Illusionen über unser eigenes Innere zu vermeiden, und indem wir uns so nehmen, wie wir sonst die Außenwelt nehmen, also uns selber so betrachten, wie wir sonst die Außenwelt betrachten. Der heutige Mensch muß eigentlich er- leben, wie er gar sehr nötig hat, sich zu so etwas erst zu erziehen. Wer einen gewissen Beobachtungssinn für solche Dinge hat, der trifft heute sehr häufig die folgende Tatsache im Leben an.
Ein Mensch kommt zu ihm und erzählt ihm, worüber er entrüstet Ist bei dem Menschen A, bei dem Menschen B, bei dem Menschen C, bei unzähligen Menschen. Er schildert sehr genau, wie er entrüstet ist über dies und jenes bei dem Menschen A, bei dem Menschen B, bei dem Menschen C, und so weiter. Keine Ahnung hat er, daß alles, was er erzählt, seine eigenen Eigenschaften sind! Keine Ahnung haben die Menschen davon! Diese Eigenart der Menschen war nie so ver- breitet wie in der Gegenwart. Und diejenigen, die glauben, daß es bei ihnen nicht so sei, bei denen ist es am allermeisten so. Es handelt sich darum, daß tatsächlich mit ahrimanischer Kaltblütigkeit, mit ahrimanischer Nüchternheit der Mensch sich heute seinem eigenen Inneren nahen sollte. Hitzig ist es immer noch genug, auch wenn es noch etwas abgekühlt wird, dieses eigene Innere der Menschen! Man braucht sich gar nicht zu fürchten, daß es zu stark abgekühlt wird.
Und es ist schon so, daß die heutige Menschheit notwendig hat, um eine richtige Stellung zur künftigen Ahrimaninkarnation zu gewinnen, über das Innere objektiver zu werden, in das Äußere viel, viel Subjektives, aber nicht Phantasiegebilde, sondern Interesse, Aufmerk- samkeit, Hingabe hineinzubringen, insbesondere aber auch Interesse, Hingabe an die Dinge des Lebens, des unmittelbaren Lebens.
Sehen Sie, sehr gut fördert man den Weg, den Ahriman nehmen will, um seine Inkarnation so günstig wie möglich zu gestalten, wenn man das oder jenes nach seiner Erziehung oder nach seinen sonstigen Lebensverhältnissen in bezug auf das äußere Leben langweilig findet. Denken Sie nur, wie viele Menschen heute dies oder jenes langweilig finden. Ich habe zum Beispiel unzählige Menschen kennengelernt, die finden es langweilig, sagen wir, sich mit den Usancen von Banken oder der Börse bekanntzumachen oder einfache und doppelte Buch- führung zu betrachten. Dies ist aber nie richtig, irgend etwas absolut langweilig zu finden. Irgend etwas langweilig finden, heißt nur, den Punkt noch nicht gefunden zu haben, wo es brennend interessant ist, jedes trockene Kassenbuch kann, wenn man den Punkt findet, von dem aus es brennend interessant ist, genau ebenso interessant sein, wie die «Jungfrau von Orleans» von Schiller oder der «Hamlet» von Shakespeare oder irgend etwas, zum Beispiel die « Sixtinische Ma- donna» von Raffael. Es handelt sich nur darum, den Punkt zu fin- den, von dem aus alles im Leben interessant ist.
Von dem, was ich eben gesagt habe, könnten Sie vielleicht den- ken, die Sache sei doch recht paradox. Sie ist es aber nicht. Der heutige Mensch nur ist paradox in seinem Verhältnis zur Wahrheit. Der heutige Mensch hat es vielmehr nötig, recht, recht stark voraus- zusetzen, daß er etwas nicht kann, nicht daß die Welt das Betreffende nicht kann. Und nichts bereitet Ahriman den Weg für seine künftige Inkarnation besser vor, als dies oder jenes langweilig zu finden, sich zu gut zu finden für das eine oder andere, nicht mit- machen zu wollen das eine oder das andere. Es handelt sich eben überall datum, den Punkt zu finden, von dem aus das eine oder das andere eben interessant ist. Das, worum es sich heute handelt, ist nicht, daß wir subjektiv ablehnen oder akzeptieren die Dinge, sondem n daß wir objektiv erkennen, inwiefern in dem einen oder in dem anderen Ahrimanisches oder Luziferisches ist, so daß der Waage- balken nach der einen oder anderen Seite zu stark ausschlagen kann. Etwas interessant finden, bedeutet ja noch nicht, es berechtigt zu finden, sondern es bedeutet nur, daß man eine innere Kraft ent- wickelt, urn sich zusammenzuschließen mit dem Betreffenden und es gerade in das richtige Fahrwasser zu bringen.
Sie wissen — es ist jetzt schon lange her —, da hat eine Anzahl von Freunden sich Mathematikbücher gekauft. Da hatte sich ein ge- wisses «theosophisches Sportprinzip» eingeschlichen. Man hat sich vielfach die Liibsenschen Bücher für Mathematik gekauft. Die mei- sten haben sie dann nach einiger Zeit in ihre Bibliotheken gestellt, denn das mathematische Wissen ist nicht sehr stark aufgetaucht. Ich will selbstverständlich damit nicht sagen, daß Sie jetzt gleich wieder darangehen sollen, solche Dinge zu machen; das mute ich Ihnen nicht zu, ich will Sie nicht wiederum gerade zu dem mahnen. Aber etwas in Angriff zu nehmen, was einen zunächst gar nicht interessiert, um gerade die Möglichkeit zu finden, von irgendeinem Punkte aus zu einem neuen Verständnis des Weltendaseins zu kommen, das ist von einer ungeheueren Bedeutung. Und heute hat der Mensch so etwas schon notwendig. Denn solche Dinge sind ernst und gewichtig zu nehmen, wie die, die ich Ihnen in diesen Betrachtungen nahebringen wollte: auf welche Weise Luzifer und Ahriman eingreifen neben dem Christus-Impuls in die Entwickelung der Menschheit.
Sehen Sie, wäre die luziferische Weisheit nicht gewesen, so hätte man nicht durch die Gnosis der ersten Jahrhunderte ein Verständnis errungen für das Mysterium von Golgatha. Denn als die luziferische Weisheit in die Dekadenz kam, da kam allmählich auch das Ver- ständnis für das Mysterium von Golgatha in Abnahme. Und heute? Ja, wo soll man es denn suchen, dieses Verständnis für das Myste- rium von Golgatha? Daß man es nicht finden kann durch die äußere ahrimanische Wissenschaft, das geht denjenigen Menschen auf, die die äußere ahrimanische Wissenschaft etwas durchschauen. Nehmen Sie eine solche Persönlichkeit wie den Kardinal Newman, der eine große Bedeutung hat für die religiöse Entwickelung in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts. Bei seiner Einkleidung als Kardinal in Rom hat er die Worte ausgesprochen, er sehe kein Heil für die religiöse Entwickelung der Menschheit, es sei denn, es käme eine neue Offenbarung! — Aber dabei ist es geblieben. Er hat keine besondere Neigung gezeigt, etwas von dem zu empfangen, was als neues Geistes- leben aus den geistigen Welten jetzt in die Menschheit hereindringen kann. Es blieb beim bloßen Abstraktum!
Die Menschheit braucht eine neue Offenbarung. Das können wir auf allen Gebieten sehen. Da werden heute Diskussionen gepflogen, in denen gesagt wird, daß die moralische Verfassung der Menschheit in den letzten vier bis fünf Jahren Schaden genommen hat. Daraus wird dann gefolgert, man müsse nun wiederum den konfessionellen Religionsunterricht intensiver in die Schulen einführen. Demgegen- über kann man nicht oft genug betonen: Der war ja da, der konfessionelle Religionsunterricht, und die heutigen Zeiten sind ja gerade unter seinem Einfluß gekommen. Wenn jetzt wiederum das Alte ein- geführt werden soll, dasjenige, was die Konfessionen heraufgetragen haben, dann können wir ja den ganzen Prozeß noch einmal anfangen. Dann werden wir ja in einiger Zeit wiederum da sein, wo man 1914 war, wenn man die alten Einrichtungen wieder erneut pflegt. Man sollte gar sehr sehen, daß schon im Unterbewußtsein der Menschen etwas ganz anderes da ist an Sehnsuchten, als dasjenige, was sich an der Oberfläche äußert.
Als wir in Stuttgart die Waldorfschule gründeten, da waren wir ja genötigt, den Religionsunterricht so einzurichten, daß er von den entsprechenden Pfarrern erteilt wird. Wir sondern die Stunde für den Religionsunterricht aus, der katholische Pfarrer erteilt für die Katho- liken, der evangelische Pfarrer für die Evangelischen den Religions- unterricht. Nun will ich nicht davon sprechen, welche Schwierig- keiten von seiten der Pfarrer gekommen sind. Das ist ein Kapitel für sich. Aber ich will davon sprechen, daß gleich aufgetaucht ist die Sehnsucht, man solle nun auch einen Religionsunterricht außer- halb des konfessionellen erteilen. Zunächst dachte ich, die Teilnahme werde sehr unbedeutend werden gegenüber der am konfessionellen Unterricht. Trotzdem nun in Stuttgart bald keine Kanzel mehr sein wird, von der aus nicht gewettert wird über die anthroposophische Bewegung, haben sich eine große Anzahl Kinder, viel mehr, jeden- falls fünfmal so viel als wir erwarten konnten, für eine Art anthroposophischen Religionsunterricht gemeldet, der in zwei Abteilungen erteilt werden muß. Das ist etwas, was uns subjektiv gar nicht angenehm zu sein braucht, denn es kann uns natürlich den Strick drehen. Aber davon will ich heute nicht sprechen. Ich wollte nur zeigen, daß in den Menschen tatsächlich die Sehnsucht vorhanden ist nach einem Vorwärts, daß die Menschen aber schlafen und nicht sehen, wie Gewalten niederhalten dieses Menschheitssehnen. Und dann fehlt zumeist doch der Mut, wirklich dieses Menschheitssehnen an die Oberfläche des Lebens zu tragen.
Aber bedenken Sie, was eine solche Einsicht wirken könnte, wie die von der künftigen menschlichen Inkarnation des Ahriman, der sie vorbereitet gerade durch solche Dinge, wie ich sie gestern und heute geschildert habe. Es ist notwendig, daß wir uns über diese Dinge objektiv unterrichten, damit wir die richtige Stellung ge- winnen können zu alldem, was rings um uns vorgeht an Vorbereitungen für die künftige Ahrimaninkarnation. Nur wenn Sie reichlich und reiflich überlegen, was wir über solche ahrimanische Strömungen in diesen zwei Betrachtungen gesagt haben, dann werden Sie den Ernst der Sache ins Auge fassen können.